Polémiques autour des séances courtes de Lacan ( Podcast n° 32) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Polémiques autour des séances courtes de Lacan ( Podcast n° 32)

Polémiques autour des séances courtes de Lacan ( Podcast n° 32)

12min |21/09/2023|

894

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 Les séances dites courtes de Lacan suscitent encore de nos jours de vives polémiques d’autant plus qu’elles sont  mises en exercice par d’autres analystes, aussi la question mérite-t-elle d’être posée à la lumière de ce que lui-même a pu en dire et en écrire.

En 1953, dans son grand texte des Ecrits « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse » il avait abordé ce sujet en écrivant « Nous voulons … toucher un autre aspect particulièrement brûlant dans l’actualité, la fonction du temps dans la technique. Nous voulons parler du temps de la séance.

Pour lui, il indique que c’est un élément qui appartient manifestement à la  réalité, puisqu’il représente notre temps de travail, et sous cet angle, il tombe sous le coup d’une réglementation professionnelle qui peut être tenue pour prévalente »

Mais il  soulève alors un autre aspect beaucoup plus important, les incidences du temps de la séance tout d’abord par rapport à l’analyste puis par rapport à l’analysant.

Concernant le  temps de la séance par rapport à l’analyste et par rapport au groupe analytique il évoque “le caractère scrupuleux, pour ne pas dire obsessionnel, que prend pour certains sinon pour la plupart, l’observation d’un standard dont les variations historiques et géographiques ne semblent au reste inquiéter personne,  est bien le signe de l’existence d’un problème qu’on est d’autant moins disposé à aborder qu’on sent qu’il entraînerait fort loin dans la mise en question de l’analyste ».

Bien au-delà donc de ces questions institutionnelles, cette question du temps des séances est  liée à la question de la part de l’analyste dans le travail de l’analyse, ce en quoi il va pouvoir favoriser, provoquer, l’émergence, le surgissement de la vérité.

Il parle donc du temps de la séance  par rapport à ce que raconte l’analysant.  Il écrit : 

« Pour le sujet en analyse, d’autre part, on n’en saurait méconnaître l’importance. L’inconscient, profère-t-on, sur un ton d’autant plus entendu qu’on est moins capable de justifier ce qu’on veut dire, l’inconscient, dit-on, demande du temps pour se révéler [...] Mais nous demandons quelle est sa mesure ? Est-ce celle de l’univers de la précision… ? Peut-être en prendrons-nous quelque meilleure idée en comparant le temps de la création d’un objet symbolique et le moment d’inattention où nous le laissons choir ?

 

Je me pose quand même cette question: est-il donné à tout analyste  de pratiquer ces séances courtes et en tout cas de les pratiquer de façon systématique.  Il faut quelquefois un peu de temps à l’analyste pour pouvoir briser ce discours de l’analysant et lui permettre d’accoucher de cette parole. 

 

 





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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 Les séances dites courtes de Lacan suscitent encore de nos jours de vives polémiques d’autant plus qu’elles sont  mises en exercice par d’autres analystes, aussi la question mérite-t-elle d’être posée à la lumière de ce que lui-même a pu en dire et en écrire.

En 1953, dans son grand texte des Ecrits « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse » il avait abordé ce sujet en écrivant « Nous voulons … toucher un autre aspect particulièrement brûlant dans l’actualité, la fonction du temps dans la technique. Nous voulons parler du temps de la séance.

Pour lui, il indique que c’est un élément qui appartient manifestement à la  réalité, puisqu’il représente notre temps de travail, et sous cet angle, il tombe sous le coup d’une réglementation professionnelle qui peut être tenue pour prévalente »

Mais il  soulève alors un autre aspect beaucoup plus important, les incidences du temps de la séance tout d’abord par rapport à l’analyste puis par rapport à l’analysant.

Concernant le  temps de la séance par rapport à l’analyste et par rapport au groupe analytique il évoque “le caractère scrupuleux, pour ne pas dire obsessionnel, que prend pour certains sinon pour la plupart, l’observation d’un standard dont les variations historiques et géographiques ne semblent au reste inquiéter personne,  est bien le signe de l’existence d’un problème qu’on est d’autant moins disposé à aborder qu’on sent qu’il entraînerait fort loin dans la mise en question de l’analyste ».

Bien au-delà donc de ces questions institutionnelles, cette question du temps des séances est  liée à la question de la part de l’analyste dans le travail de l’analyse, ce en quoi il va pouvoir favoriser, provoquer, l’émergence, le surgissement de la vérité.

Il parle donc du temps de la séance  par rapport à ce que raconte l’analysant.  Il écrit : 

« Pour le sujet en analyse, d’autre part, on n’en saurait méconnaître l’importance. L’inconscient, profère-t-on, sur un ton d’autant plus entendu qu’on est moins capable de justifier ce qu’on veut dire, l’inconscient, dit-on, demande du temps pour se révéler [...] Mais nous demandons quelle est sa mesure ? Est-ce celle de l’univers de la précision… ? Peut-être en prendrons-nous quelque meilleure idée en comparant le temps de la création d’un objet symbolique et le moment d’inattention où nous le laissons choir ?

 

Je me pose quand même cette question: est-il donné à tout analyste  de pratiquer ces séances courtes et en tout cas de les pratiquer de façon systématique.  Il faut quelquefois un peu de temps à l’analyste pour pouvoir briser ce discours de l’analysant et lui permettre d’accoucher de cette parole. 

 

 





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En 1953, dans son grand texte des Ecrits « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse » il avait abordé ce sujet en écrivant « Nous voulons … toucher un autre aspect particulièrement brûlant dans l’actualité, la fonction du temps dans la technique. Nous voulons parler du temps de la séance.

Pour lui, il indique que c’est un élément qui appartient manifestement à la  réalité, puisqu’il représente notre temps de travail, et sous cet angle, il tombe sous le coup d’une réglementation professionnelle qui peut être tenue pour prévalente »

Mais il  soulève alors un autre aspect beaucoup plus important, les incidences du temps de la séance tout d’abord par rapport à l’analyste puis par rapport à l’analysant.

Concernant le  temps de la séance par rapport à l’analyste et par rapport au groupe analytique il évoque “le caractère scrupuleux, pour ne pas dire obsessionnel, que prend pour certains sinon pour la plupart, l’observation d’un standard dont les variations historiques et géographiques ne semblent au reste inquiéter personne,  est bien le signe de l’existence d’un problème qu’on est d’autant moins disposé à aborder qu’on sent qu’il entraînerait fort loin dans la mise en question de l’analyste ».

Bien au-delà donc de ces questions institutionnelles, cette question du temps des séances est  liée à la question de la part de l’analyste dans le travail de l’analyse, ce en quoi il va pouvoir favoriser, provoquer, l’émergence, le surgissement de la vérité.

Il parle donc du temps de la séance  par rapport à ce que raconte l’analysant.  Il écrit : 

« Pour le sujet en analyse, d’autre part, on n’en saurait méconnaître l’importance. L’inconscient, profère-t-on, sur un ton d’autant plus entendu qu’on est moins capable de justifier ce qu’on veut dire, l’inconscient, dit-on, demande du temps pour se révéler [...] Mais nous demandons quelle est sa mesure ? Est-ce celle de l’univers de la précision… ? Peut-être en prendrons-nous quelque meilleure idée en comparant le temps de la création d’un objet symbolique et le moment d’inattention où nous le laissons choir ?

 

Je me pose quand même cette question: est-il donné à tout analyste  de pratiquer ces séances courtes et en tout cas de les pratiquer de façon systématique.  Il faut quelquefois un peu de temps à l’analyste pour pouvoir briser ce discours de l’analysant et lui permettre d’accoucher de cette parole. 

 

 





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En 1953, dans son grand texte des Ecrits « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse » il avait abordé ce sujet en écrivant « Nous voulons … toucher un autre aspect particulièrement brûlant dans l’actualité, la fonction du temps dans la technique. Nous voulons parler du temps de la séance.

Pour lui, il indique que c’est un élément qui appartient manifestement à la  réalité, puisqu’il représente notre temps de travail, et sous cet angle, il tombe sous le coup d’une réglementation professionnelle qui peut être tenue pour prévalente »

Mais il  soulève alors un autre aspect beaucoup plus important, les incidences du temps de la séance tout d’abord par rapport à l’analyste puis par rapport à l’analysant.

Concernant le  temps de la séance par rapport à l’analyste et par rapport au groupe analytique il évoque “le caractère scrupuleux, pour ne pas dire obsessionnel, que prend pour certains sinon pour la plupart, l’observation d’un standard dont les variations historiques et géographiques ne semblent au reste inquiéter personne,  est bien le signe de l’existence d’un problème qu’on est d’autant moins disposé à aborder qu’on sent qu’il entraînerait fort loin dans la mise en question de l’analyste ».

Bien au-delà donc de ces questions institutionnelles, cette question du temps des séances est  liée à la question de la part de l’analyste dans le travail de l’analyse, ce en quoi il va pouvoir favoriser, provoquer, l’émergence, le surgissement de la vérité.

Il parle donc du temps de la séance  par rapport à ce que raconte l’analysant.  Il écrit : 

« Pour le sujet en analyse, d’autre part, on n’en saurait méconnaître l’importance. L’inconscient, profère-t-on, sur un ton d’autant plus entendu qu’on est moins capable de justifier ce qu’on veut dire, l’inconscient, dit-on, demande du temps pour se révéler [...] Mais nous demandons quelle est sa mesure ? Est-ce celle de l’univers de la précision… ? Peut-être en prendrons-nous quelque meilleure idée en comparant le temps de la création d’un objet symbolique et le moment d’inattention où nous le laissons choir ?

 

Je me pose quand même cette question: est-il donné à tout analyste  de pratiquer ces séances courtes et en tout cas de les pratiquer de façon systématique.  Il faut quelquefois un peu de temps à l’analyste pour pouvoir briser ce discours de l’analysant et lui permettre d’accoucher de cette parole. 

 

 





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