Qu'est ce que le complexe de castration ? ( Podcast n° 39), cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Qu'est ce que le complexe de castration ? ( Podcast n° 39),

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11min |30/03/2024|

714

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Dès les années 1900, au moment où Freud écrit son oeuvre initiale l’Interprétation des rêves, il  analyse déjà  quelques rêves qu’il met sous la rubrique “ Rêves de castration”.   C’est donc là qu’il en découvre la dimension clinique.  

Parmi tous ces rêves, J’en ai retenu deux  qui abordent si on peut dire clairement la question. Pour le premier Freud écrit “ Un garçon de trois ans et cinq mois, qui visiblement accepte mal le retour de campagne de son père, se réveille un matin perturbé et énervé et répète sans cesse la question ; pourquoi papa a porté sa tête sur une assiette ? 

Ce premier rêve exprime donc que cette crainte de castration est liée à une idée de vengeance du père par rétorsion.   C’est l’enfant qui a d’abord souhaité castrer son père. 

Le second rêve que Freud lui a adjoint exprime alors cette angoisse de castration.  C’est le rêve d’enfance d’un étudiant souffrant d’une grave névrose obsessionnelle. Il se souvient que dans sa sixième année, il avait souvent rêvé ceci “ Il va chez le coiffeur se faire couper les cheveux. Arrive une grande femme aux traits sévères, qui approche de lui et lui tranche la tête. il reconnait cette femme comme étant sa mère.” 

C’est le moins qu’on puisse dire, ce type de rêves fait dans l’enfance ne doit pas contribuer à favoriser les rapports harmonieux entre les hommes et les femmes une fois devenus adultes. 

La première fois que Freud parle, tout au moins d’une façon un peu élaborée, du complexe de castration masculin, dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité », en 1905, ce qu’il appelle complexe de castration c’est la difficulté du petit garçon à accepter que la mère ne soit pas pourvue du même organe que le sien. »  il note que ce n’est pas le cas de la petite fille « elle ne  se refuse pas à accepter et reconnaître l’existence d’un sexe différent du sien, une fois qu’elle a aperçu  l’organe génital du garçon ; elle est sujette à l’envie du pénis qui  la porte au désir si important plus tard, d’être à son tour un garçon. »

Quelques années plus tard en 1914, dans son texte « Pour introduire le narcissisme »[1], Freud aborde à nouveau cette question du complexe de castration en le ramenant cette fois-ci non plus à la question de la castration de l’Autre mais de la sienne propre, une castration qui met en grand danger son narcissisme. 

Mais en ces mêmes années, dans le texte de l’Homme aux loups, dans cette partie qu’il intitule “ Complexe de castration et érotisme anal”  en prenant appui sur la petite parcelle d’hystérie de l’Homme aux loups, nous pouvons aisément trouver un point de jonction entre la façon dont Freud aborde cette question du complexe de castration et ce que Lacan a élaboré, à propos de ce complexe, des trois modes d’instauration de la fonction paternelle, pour le sujet dit normal, le sujet névrosé, et le psychotique.  Là où on peut effectuer cette articulation c'est en effet autour de la grossesse symbolique de L'homme aux loups que peut s'effectuer cette passerelle de l'un à l'autre.



 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Dès les années 1900, au moment où Freud écrit son oeuvre initiale l’Interprétation des rêves, il  analyse déjà  quelques rêves qu’il met sous la rubrique “ Rêves de castration”.   C’est donc là qu’il en découvre la dimension clinique.  

Parmi tous ces rêves, J’en ai retenu deux  qui abordent si on peut dire clairement la question. Pour le premier Freud écrit “ Un garçon de trois ans et cinq mois, qui visiblement accepte mal le retour de campagne de son père, se réveille un matin perturbé et énervé et répète sans cesse la question ; pourquoi papa a porté sa tête sur une assiette ? 

Ce premier rêve exprime donc que cette crainte de castration est liée à une idée de vengeance du père par rétorsion.   C’est l’enfant qui a d’abord souhaité castrer son père. 

Le second rêve que Freud lui a adjoint exprime alors cette angoisse de castration.  C’est le rêve d’enfance d’un étudiant souffrant d’une grave névrose obsessionnelle. Il se souvient que dans sa sixième année, il avait souvent rêvé ceci “ Il va chez le coiffeur se faire couper les cheveux. Arrive une grande femme aux traits sévères, qui approche de lui et lui tranche la tête. il reconnait cette femme comme étant sa mère.” 

C’est le moins qu’on puisse dire, ce type de rêves fait dans l’enfance ne doit pas contribuer à favoriser les rapports harmonieux entre les hommes et les femmes une fois devenus adultes. 

La première fois que Freud parle, tout au moins d’une façon un peu élaborée, du complexe de castration masculin, dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité », en 1905, ce qu’il appelle complexe de castration c’est la difficulté du petit garçon à accepter que la mère ne soit pas pourvue du même organe que le sien. »  il note que ce n’est pas le cas de la petite fille « elle ne  se refuse pas à accepter et reconnaître l’existence d’un sexe différent du sien, une fois qu’elle a aperçu  l’organe génital du garçon ; elle est sujette à l’envie du pénis qui  la porte au désir si important plus tard, d’être à son tour un garçon. »

Quelques années plus tard en 1914, dans son texte « Pour introduire le narcissisme »[1], Freud aborde à nouveau cette question du complexe de castration en le ramenant cette fois-ci non plus à la question de la castration de l’Autre mais de la sienne propre, une castration qui met en grand danger son narcissisme. 

Mais en ces mêmes années, dans le texte de l’Homme aux loups, dans cette partie qu’il intitule “ Complexe de castration et érotisme anal”  en prenant appui sur la petite parcelle d’hystérie de l’Homme aux loups, nous pouvons aisément trouver un point de jonction entre la façon dont Freud aborde cette question du complexe de castration et ce que Lacan a élaboré, à propos de ce complexe, des trois modes d’instauration de la fonction paternelle, pour le sujet dit normal, le sujet névrosé, et le psychotique.  Là où on peut effectuer cette articulation c'est en effet autour de la grossesse symbolique de L'homme aux loups que peut s'effectuer cette passerelle de l'un à l'autre.



 


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Parmi tous ces rêves, J’en ai retenu deux  qui abordent si on peut dire clairement la question. Pour le premier Freud écrit “ Un garçon de trois ans et cinq mois, qui visiblement accepte mal le retour de campagne de son père, se réveille un matin perturbé et énervé et répète sans cesse la question ; pourquoi papa a porté sa tête sur une assiette ? 

Ce premier rêve exprime donc que cette crainte de castration est liée à une idée de vengeance du père par rétorsion.   C’est l’enfant qui a d’abord souhaité castrer son père. 

Le second rêve que Freud lui a adjoint exprime alors cette angoisse de castration.  C’est le rêve d’enfance d’un étudiant souffrant d’une grave névrose obsessionnelle. Il se souvient que dans sa sixième année, il avait souvent rêvé ceci “ Il va chez le coiffeur se faire couper les cheveux. Arrive une grande femme aux traits sévères, qui approche de lui et lui tranche la tête. il reconnait cette femme comme étant sa mère.” 

C’est le moins qu’on puisse dire, ce type de rêves fait dans l’enfance ne doit pas contribuer à favoriser les rapports harmonieux entre les hommes et les femmes une fois devenus adultes. 

La première fois que Freud parle, tout au moins d’une façon un peu élaborée, du complexe de castration masculin, dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité », en 1905, ce qu’il appelle complexe de castration c’est la difficulté du petit garçon à accepter que la mère ne soit pas pourvue du même organe que le sien. »  il note que ce n’est pas le cas de la petite fille « elle ne  se refuse pas à accepter et reconnaître l’existence d’un sexe différent du sien, une fois qu’elle a aperçu  l’organe génital du garçon ; elle est sujette à l’envie du pénis qui  la porte au désir si important plus tard, d’être à son tour un garçon. »

Quelques années plus tard en 1914, dans son texte « Pour introduire le narcissisme »[1], Freud aborde à nouveau cette question du complexe de castration en le ramenant cette fois-ci non plus à la question de la castration de l’Autre mais de la sienne propre, une castration qui met en grand danger son narcissisme. 

Mais en ces mêmes années, dans le texte de l’Homme aux loups, dans cette partie qu’il intitule “ Complexe de castration et érotisme anal”  en prenant appui sur la petite parcelle d’hystérie de l’Homme aux loups, nous pouvons aisément trouver un point de jonction entre la façon dont Freud aborde cette question du complexe de castration et ce que Lacan a élaboré, à propos de ce complexe, des trois modes d’instauration de la fonction paternelle, pour le sujet dit normal, le sujet névrosé, et le psychotique.  Là où on peut effectuer cette articulation c'est en effet autour de la grossesse symbolique de L'homme aux loups que peut s'effectuer cette passerelle de l'un à l'autre.



 


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Dès les années 1900, au moment où Freud écrit son oeuvre initiale l’Interprétation des rêves, il  analyse déjà  quelques rêves qu’il met sous la rubrique “ Rêves de castration”.   C’est donc là qu’il en découvre la dimension clinique.  

Parmi tous ces rêves, J’en ai retenu deux  qui abordent si on peut dire clairement la question. Pour le premier Freud écrit “ Un garçon de trois ans et cinq mois, qui visiblement accepte mal le retour de campagne de son père, se réveille un matin perturbé et énervé et répète sans cesse la question ; pourquoi papa a porté sa tête sur une assiette ? 

Ce premier rêve exprime donc que cette crainte de castration est liée à une idée de vengeance du père par rétorsion.   C’est l’enfant qui a d’abord souhaité castrer son père. 

Le second rêve que Freud lui a adjoint exprime alors cette angoisse de castration.  C’est le rêve d’enfance d’un étudiant souffrant d’une grave névrose obsessionnelle. Il se souvient que dans sa sixième année, il avait souvent rêvé ceci “ Il va chez le coiffeur se faire couper les cheveux. Arrive une grande femme aux traits sévères, qui approche de lui et lui tranche la tête. il reconnait cette femme comme étant sa mère.” 

C’est le moins qu’on puisse dire, ce type de rêves fait dans l’enfance ne doit pas contribuer à favoriser les rapports harmonieux entre les hommes et les femmes une fois devenus adultes. 

La première fois que Freud parle, tout au moins d’une façon un peu élaborée, du complexe de castration masculin, dans les « Trois essais sur la théorie de la sexualité », en 1905, ce qu’il appelle complexe de castration c’est la difficulté du petit garçon à accepter que la mère ne soit pas pourvue du même organe que le sien. »  il note que ce n’est pas le cas de la petite fille « elle ne  se refuse pas à accepter et reconnaître l’existence d’un sexe différent du sien, une fois qu’elle a aperçu  l’organe génital du garçon ; elle est sujette à l’envie du pénis qui  la porte au désir si important plus tard, d’être à son tour un garçon. »

Quelques années plus tard en 1914, dans son texte « Pour introduire le narcissisme »[1], Freud aborde à nouveau cette question du complexe de castration en le ramenant cette fois-ci non plus à la question de la castration de l’Autre mais de la sienne propre, une castration qui met en grand danger son narcissisme. 

Mais en ces mêmes années, dans le texte de l’Homme aux loups, dans cette partie qu’il intitule “ Complexe de castration et érotisme anal”  en prenant appui sur la petite parcelle d’hystérie de l’Homme aux loups, nous pouvons aisément trouver un point de jonction entre la façon dont Freud aborde cette question du complexe de castration et ce que Lacan a élaboré, à propos de ce complexe, des trois modes d’instauration de la fonction paternelle, pour le sujet dit normal, le sujet névrosé, et le psychotique.  Là où on peut effectuer cette articulation c'est en effet autour de la grossesse symbolique de L'homme aux loups que peut s'effectuer cette passerelle de l'un à l'autre.



 


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