Superstitions, obsessions, compulsions ( Podcast n° 21) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Superstitions, obsessions, compulsions ( Podcast n° 21)

Superstitions, obsessions, compulsions ( Podcast n° 21)

11min |10/01/2023|

769

Play
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Description


Bienvenue sur ce site de podcast « Une psychanalyse à fleurd’inconscient » Les psychiatres et les psychologues  parlent  de tocs, abréviation scientifique pour parler de troubles obsessionnels compulsifs.
Dans   le champ de la psychanalyse, on ne parle pas de tocs mais on parle de la  structure d’une névrose obsessionnelle. Elle a été approchée par Freud avec l’aide de termes qui riment entre eux, obsession, compulsion, superstition. Échappe à cette série, le doute.

La  superstition anciennement évoquait plutôt la croyance en de faux-dieux par rapport aux religions officielles mais de nos jours, elle est définie, par Furetière, comme une « croyance irrationnelle à l'influence, au pouvoir de certaines choses, de certains faits, à la valeur heureuse ou funeste de  certains signes ». Un chat noir porte malheur.
A  propos de superstition, en Corse, c’était la coutume, enfin du temps de ma jeunesse, de mettre au cou des bébés un brin de corail qui avait une forme allongée et qu’on pouvait tout à fait interpréter comme un  symbole phallique. Il avait pour but de protéger ces enfants du «mauvais œil ». De même quand une femme s’extasiait devantun bel enfant au fond de son landau ou de son berceau et disait «  quel beau bébé ! » aussitôt, il fallait prononcer cette phrase   '"que le Bon dieu le bénisse ! ».  la formule était destinée à le protéger de la jalousie éventuelle que  cette femme était censée éprouver.

C’est   une jolie démonstration des nécessités de la métaphor paternelle, même si elle se révèle un peu faiblarde, dans la mesure où on est obligé d’en appeler à la bienveillance de Dieu,  pour protéger cet enfant de la jalousie d’une autre femme.  Ce qui prouve  que dans ces faits de superstition, les protagonistes  sont au fait  de cette jalousie inconsciente qui vise l’objet du désir de l’Autre, voire le souhait de sa destruction. Car c’est cela le mauvais œil,
c'est jeter un regard mauvais, un regard qui tue.

Être superstitieux, c’est prendre  en compte les désirs inconscients qui nous  animent,
aussi bien les nôtres que ceux des autres, c'est donc savoir que nous ne sommes pas forcément pleins de mansuétude à l’égard d’autrui. De ce fait même nous avons aussi peur qu’à les avoir seulement pensés, tous ces mauvais souhaits puissent se réaliser. Cela tient  de la magie.

Dans son ouvrage « Psychopathologie de la vie quotidienne », Freud rreprend cette question de la superstition et indique que  "chez les névrosés, souvent très intelligents et souffrant d’idées obsédantes et d’états obsessionnels, qu’on constate avec le plus de netteté que la superstition a sa racine dans des tendances refoulées d’un caractère hostile et cruel. La superstition signifie avant tout attente d’un malheur, et celui qui a souvent souhaité du mal à d’autres, mais qui dirigé par l’éducation, a réussit à refouler ces souhaits dans l’inconscient, sera particulièrement enclin à vivre dans la crainte perpétuelle qu’un malheur ne vienne le frapper à titre de
châtiment pour sa méchanceté inconsciente » (2).

J'ai donc cru un moment que la superstition est première et que c’est elle qui engendre des obsessions, obsessions qui créent à leur tour, comme un système de défense, des actes compulsionnels, et plus complexes encore, des cérémonials compliqués, des rituels, analogues à des cérémonies religieuses, cérémonies d’une religion secrète et privée que se révèle être la névrose obsessionnelle.
Mais j'avais laissé de côté, dans cette énumération superstition, obsession et compulsion,
le doute. Or c'est lui qui est premier devant l'impossible choix entre l'amour et la haine éprouvé par le sujet. C’est cette hainamoration qui engendre le doute. Et de ce doute partent les trois
termes décrits par Freud, superstition, Obsession, compulsion. Ils établissent la robuste métapsychologie freudienne de la névrose obsessionnelle.

Et tous les thérapeutes qui s'occupent de ces Tocs auraient grand intérêt à s'y replonger.   



 


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Bienvenue sur ce site de podcast « Une psychanalyse à fleurd’inconscient » Les psychiatres et les psychologues  parlent  de tocs, abréviation scientifique pour parler de troubles obsessionnels compulsifs.
Dans   le champ de la psychanalyse, on ne parle pas de tocs mais on parle de la  structure d’une névrose obsessionnelle. Elle a été approchée par Freud avec l’aide de termes qui riment entre eux, obsession, compulsion, superstition. Échappe à cette série, le doute.

La  superstition anciennement évoquait plutôt la croyance en de faux-dieux par rapport aux religions officielles mais de nos jours, elle est définie, par Furetière, comme une « croyance irrationnelle à l'influence, au pouvoir de certaines choses, de certains faits, à la valeur heureuse ou funeste de  certains signes ». Un chat noir porte malheur.
A  propos de superstition, en Corse, c’était la coutume, enfin du temps de ma jeunesse, de mettre au cou des bébés un brin de corail qui avait une forme allongée et qu’on pouvait tout à fait interpréter comme un  symbole phallique. Il avait pour but de protéger ces enfants du «mauvais œil ». De même quand une femme s’extasiait devantun bel enfant au fond de son landau ou de son berceau et disait «  quel beau bébé ! » aussitôt, il fallait prononcer cette phrase   '"que le Bon dieu le bénisse ! ».  la formule était destinée à le protéger de la jalousie éventuelle que  cette femme était censée éprouver.

C’est   une jolie démonstration des nécessités de la métaphor paternelle, même si elle se révèle un peu faiblarde, dans la mesure où on est obligé d’en appeler à la bienveillance de Dieu,  pour protéger cet enfant de la jalousie d’une autre femme.  Ce qui prouve  que dans ces faits de superstition, les protagonistes  sont au fait  de cette jalousie inconsciente qui vise l’objet du désir de l’Autre, voire le souhait de sa destruction. Car c’est cela le mauvais œil,
c'est jeter un regard mauvais, un regard qui tue.

Être superstitieux, c’est prendre  en compte les désirs inconscients qui nous  animent,
aussi bien les nôtres que ceux des autres, c'est donc savoir que nous ne sommes pas forcément pleins de mansuétude à l’égard d’autrui. De ce fait même nous avons aussi peur qu’à les avoir seulement pensés, tous ces mauvais souhaits puissent se réaliser. Cela tient  de la magie.

Dans son ouvrage « Psychopathologie de la vie quotidienne », Freud rreprend cette question de la superstition et indique que  "chez les névrosés, souvent très intelligents et souffrant d’idées obsédantes et d’états obsessionnels, qu’on constate avec le plus de netteté que la superstition a sa racine dans des tendances refoulées d’un caractère hostile et cruel. La superstition signifie avant tout attente d’un malheur, et celui qui a souvent souhaité du mal à d’autres, mais qui dirigé par l’éducation, a réussit à refouler ces souhaits dans l’inconscient, sera particulièrement enclin à vivre dans la crainte perpétuelle qu’un malheur ne vienne le frapper à titre de
châtiment pour sa méchanceté inconsciente » (2).

J'ai donc cru un moment que la superstition est première et que c’est elle qui engendre des obsessions, obsessions qui créent à leur tour, comme un système de défense, des actes compulsionnels, et plus complexes encore, des cérémonials compliqués, des rituels, analogues à des cérémonies religieuses, cérémonies d’une religion secrète et privée que se révèle être la névrose obsessionnelle.
Mais j'avais laissé de côté, dans cette énumération superstition, obsession et compulsion,
le doute. Or c'est lui qui est premier devant l'impossible choix entre l'amour et la haine éprouvé par le sujet. C’est cette hainamoration qui engendre le doute. Et de ce doute partent les trois
termes décrits par Freud, superstition, Obsession, compulsion. Ils établissent la robuste métapsychologie freudienne de la névrose obsessionnelle.

Et tous les thérapeutes qui s'occupent de ces Tocs auraient grand intérêt à s'y replonger.   



 


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Dans   le champ de la psychanalyse, on ne parle pas de tocs mais on parle de la  structure d’une névrose obsessionnelle. Elle a été approchée par Freud avec l’aide de termes qui riment entre eux, obsession, compulsion, superstition. Échappe à cette série, le doute.

La  superstition anciennement évoquait plutôt la croyance en de faux-dieux par rapport aux religions officielles mais de nos jours, elle est définie, par Furetière, comme une « croyance irrationnelle à l'influence, au pouvoir de certaines choses, de certains faits, à la valeur heureuse ou funeste de  certains signes ». Un chat noir porte malheur.
A  propos de superstition, en Corse, c’était la coutume, enfin du temps de ma jeunesse, de mettre au cou des bébés un brin de corail qui avait une forme allongée et qu’on pouvait tout à fait interpréter comme un  symbole phallique. Il avait pour but de protéger ces enfants du «mauvais œil ». De même quand une femme s’extasiait devantun bel enfant au fond de son landau ou de son berceau et disait «  quel beau bébé ! » aussitôt, il fallait prononcer cette phrase   '"que le Bon dieu le bénisse ! ».  la formule était destinée à le protéger de la jalousie éventuelle que  cette femme était censée éprouver.

C’est   une jolie démonstration des nécessités de la métaphor paternelle, même si elle se révèle un peu faiblarde, dans la mesure où on est obligé d’en appeler à la bienveillance de Dieu,  pour protéger cet enfant de la jalousie d’une autre femme.  Ce qui prouve  que dans ces faits de superstition, les protagonistes  sont au fait  de cette jalousie inconsciente qui vise l’objet du désir de l’Autre, voire le souhait de sa destruction. Car c’est cela le mauvais œil,
c'est jeter un regard mauvais, un regard qui tue.

Être superstitieux, c’est prendre  en compte les désirs inconscients qui nous  animent,
aussi bien les nôtres que ceux des autres, c'est donc savoir que nous ne sommes pas forcément pleins de mansuétude à l’égard d’autrui. De ce fait même nous avons aussi peur qu’à les avoir seulement pensés, tous ces mauvais souhaits puissent se réaliser. Cela tient  de la magie.

Dans son ouvrage « Psychopathologie de la vie quotidienne », Freud rreprend cette question de la superstition et indique que  "chez les névrosés, souvent très intelligents et souffrant d’idées obsédantes et d’états obsessionnels, qu’on constate avec le plus de netteté que la superstition a sa racine dans des tendances refoulées d’un caractère hostile et cruel. La superstition signifie avant tout attente d’un malheur, et celui qui a souvent souhaité du mal à d’autres, mais qui dirigé par l’éducation, a réussit à refouler ces souhaits dans l’inconscient, sera particulièrement enclin à vivre dans la crainte perpétuelle qu’un malheur ne vienne le frapper à titre de
châtiment pour sa méchanceté inconsciente » (2).

J'ai donc cru un moment que la superstition est première et que c’est elle qui engendre des obsessions, obsessions qui créent à leur tour, comme un système de défense, des actes compulsionnels, et plus complexes encore, des cérémonials compliqués, des rituels, analogues à des cérémonies religieuses, cérémonies d’une religion secrète et privée que se révèle être la névrose obsessionnelle.
Mais j'avais laissé de côté, dans cette énumération superstition, obsession et compulsion,
le doute. Or c'est lui qui est premier devant l'impossible choix entre l'amour et la haine éprouvé par le sujet. C’est cette hainamoration qui engendre le doute. Et de ce doute partent les trois
termes décrits par Freud, superstition, Obsession, compulsion. Ils établissent la robuste métapsychologie freudienne de la névrose obsessionnelle.

Et tous les thérapeutes qui s'occupent de ces Tocs auraient grand intérêt à s'y replonger.   



 


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Bienvenue sur ce site de podcast « Une psychanalyse à fleurd’inconscient » Les psychiatres et les psychologues  parlent  de tocs, abréviation scientifique pour parler de troubles obsessionnels compulsifs.
Dans   le champ de la psychanalyse, on ne parle pas de tocs mais on parle de la  structure d’une névrose obsessionnelle. Elle a été approchée par Freud avec l’aide de termes qui riment entre eux, obsession, compulsion, superstition. Échappe à cette série, le doute.

La  superstition anciennement évoquait plutôt la croyance en de faux-dieux par rapport aux religions officielles mais de nos jours, elle est définie, par Furetière, comme une « croyance irrationnelle à l'influence, au pouvoir de certaines choses, de certains faits, à la valeur heureuse ou funeste de  certains signes ». Un chat noir porte malheur.
A  propos de superstition, en Corse, c’était la coutume, enfin du temps de ma jeunesse, de mettre au cou des bébés un brin de corail qui avait une forme allongée et qu’on pouvait tout à fait interpréter comme un  symbole phallique. Il avait pour but de protéger ces enfants du «mauvais œil ». De même quand une femme s’extasiait devantun bel enfant au fond de son landau ou de son berceau et disait «  quel beau bébé ! » aussitôt, il fallait prononcer cette phrase   '"que le Bon dieu le bénisse ! ».  la formule était destinée à le protéger de la jalousie éventuelle que  cette femme était censée éprouver.

C’est   une jolie démonstration des nécessités de la métaphor paternelle, même si elle se révèle un peu faiblarde, dans la mesure où on est obligé d’en appeler à la bienveillance de Dieu,  pour protéger cet enfant de la jalousie d’une autre femme.  Ce qui prouve  que dans ces faits de superstition, les protagonistes  sont au fait  de cette jalousie inconsciente qui vise l’objet du désir de l’Autre, voire le souhait de sa destruction. Car c’est cela le mauvais œil,
c'est jeter un regard mauvais, un regard qui tue.

Être superstitieux, c’est prendre  en compte les désirs inconscients qui nous  animent,
aussi bien les nôtres que ceux des autres, c'est donc savoir que nous ne sommes pas forcément pleins de mansuétude à l’égard d’autrui. De ce fait même nous avons aussi peur qu’à les avoir seulement pensés, tous ces mauvais souhaits puissent se réaliser. Cela tient  de la magie.

Dans son ouvrage « Psychopathologie de la vie quotidienne », Freud rreprend cette question de la superstition et indique que  "chez les névrosés, souvent très intelligents et souffrant d’idées obsédantes et d’états obsessionnels, qu’on constate avec le plus de netteté que la superstition a sa racine dans des tendances refoulées d’un caractère hostile et cruel. La superstition signifie avant tout attente d’un malheur, et celui qui a souvent souhaité du mal à d’autres, mais qui dirigé par l’éducation, a réussit à refouler ces souhaits dans l’inconscient, sera particulièrement enclin à vivre dans la crainte perpétuelle qu’un malheur ne vienne le frapper à titre de
châtiment pour sa méchanceté inconsciente » (2).

J'ai donc cru un moment que la superstition est première et que c’est elle qui engendre des obsessions, obsessions qui créent à leur tour, comme un système de défense, des actes compulsionnels, et plus complexes encore, des cérémonials compliqués, des rituels, analogues à des cérémonies religieuses, cérémonies d’une religion secrète et privée que se révèle être la névrose obsessionnelle.
Mais j'avais laissé de côté, dans cette énumération superstition, obsession et compulsion,
le doute. Or c'est lui qui est premier devant l'impossible choix entre l'amour et la haine éprouvé par le sujet. C’est cette hainamoration qui engendre le doute. Et de ce doute partent les trois
termes décrits par Freud, superstition, Obsession, compulsion. Ils établissent la robuste métapsychologie freudienne de la névrose obsessionnelle.

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