Description
Dans cet épisode, je vous parle à cœur ouvert
Un épisode pour celles qui tiennent trop, trop longtemps.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


19


19
Description
Dans cet épisode, je vous parle à cœur ouvert
Un épisode pour celles qui tiennent trop, trop longtemps.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
vraiment d'invisible que j'ai vécu qui m'a bien mis en bas de chez bas et qui m'a bouffé de l'intérieur. C'est l'épuisement émotionnel, le burn-out. Vous voyez un peu cette fatigue de l'âme qu'on cache sous des sourires, des responsabilités, des obligations. Dans cet épisode, je vais vraiment vous parler de mon vécu, de comment moi ça m'a atteinte, pardon, et comment je l'ai traversée. mais aussi de ce que ça m'a vraiment appris. Parce que oui, ce burn-out, il a été tellement douloureux, il m'a changé, et il m'a changé en bien. Dans le fond, je crois que ça m'a vraiment réveillée. Alors moi, comment ça a commencé ? Je dirais que ça a commencé doucement. Pas de gros craquages spectaculaires, j'avais vraiment juste cette fatigue intense, un peu la lassitude profonde. Et je faisais tout de toute façon, j'allais au boulot, je m'occupais de la maison, des enfants, le quotidien on va dire quoi. Mais j'avais un peu le truc de, j'étais plus là, comme si en fait j'étais à côté de mon corps. Mon esprit était à côté de mon corps et je regardais un peu la dissociation quoi. C'était, franchement c'était bizarre. Mais le pire dans l'épuisement émotionnel je dirais que c'est que... En fait, et ça, j'avais l'air de fonctionner, mais j'étais vraiment éteinte de l'intérieur. J'en pouvais plus, quoi. Après, je pense aussi que j'ai ignoré plein de signes, en fait. J'ai pas du tout écouté mon corps parce que j'avais souvent des douleurs. J'oubliais tout. Mais alors, je pense que j'avais tellement une charge mentale énorme que j'oubliais tout. Des rendez-vous, des anniversaires, enfin, plein de choses, quoi. J'étais devenue hypersensible, je ne pouvais pleurer pour rien, j'étais irritable, je n'avais plus de motivation. Enfin, tous ces petits symptômes que le corps, il essaye de te faire passer, les migraines. Puis comme je pense, beaucoup de personnes, je les ai niées. Je me suis dit non, mais ça va passer, ça va aller, parce que j'ai toujours été cette personne, comme je vous ai dit dans mes précédents épisodes, cette femme forte qui ne veut pas baisser les bras, qui se dit non, mais allez, ça va passer, je vais y aller. je vais y arriver, vu tout ce que j'ai traversé, etc. Donc comme d'habitude, j'ai serré les dents. Et je me suis dit, allez, encore un peu, ça ira mieux, ça ira mieux. Mais spoiler, pas du tout ! Ça a été de pire en pire, jusqu'à temps que mon corps y lâche en fait. Et franchement, ça, tu vois, dans l'entourage, personne ne l'a vraiment vu parce que je souriais encore, je déposais mes enfants à l'école, je faisais à manger, j'étais toujours disponible. pour échanger avec mes amis ou ma famille par SMS. Quand eux, ça n'allait pas, je les écoutais. Je postais des trucs sur les réseaux. Mais le soir, j'étais au bout du rouleau. J'étais vidée. Le truc aussi, c'est que je culpabilisais de ne plus être moi-même. Cette personne joyeuse que je suis tout le temps. Je suis tout le temps optimiste. Franchement, c'était difficile. J'avais l'impression que je n'étais plus à la hauteur. à la hauteur pour mes enfants surtout, pour les autres dans mon travail, parce qu'à cette époque-là, j'étais travailleur social, donc travailler avec l'humain, ça engendrait, ça procurait encore d'autres choses. Et puis aussi de moi-même en fait, je culpabilisais de ne plus être à la hauteur de moi-même. Et puis mon corps, il a dit stop. Ça allait dans le temps, j'avais des douleurs digestives dans le ventre, je ne dormais plus, mes émotions, elles débordaient quoi. Un jour au travail, ça n'allait pas du tout. J'avais des nausées, envie de vomir et ça n'allait pas. J'ai fait des malaises. Des collègues m'ont emmenée chez les médecins, ils m'ont mis sous perfusion. Dès que je parlais, je me suis mise à pleurer. Ils ont bien vu que c'était psychologique parce que tous mes bilans étaient normaux. Mais rien que d'en parler, c'est un peu compliqué parce que même si ça fait deux ans, ça s'est passé. Je pense que ça laisse des traces en fait dans une vie, ce vécu-là, quand vous vous voyez allongé par terre dans votre cuisine en train de pleurer devant les enfants et que vous savez même pas pourquoi, vous voulez sortir de cet état mais vous savez même pas comment. Ensuite le lendemain je suis allée voir un médecin généraliste qui m'a clairement dit mais en fait stop, burn out total. Et ça j'ai mis du temps à vraiment l'accepter quoi. Donc le résultat, c'est que j'ai été en arrêt pendant... Deux mois. Et je savais que ça allait durer encore pendant longtemps parce que je n'étais pas prête du tout. J'ai démissionné de mon poste parce que je ne pouvais pas laisser les personnes que je suivais sans personne. Pour les accompagner, ce n'était pas possible. Et puis je voulais m'enlever ce poids un peu inconscient de... Je n'arrivais plus à recevoir des autres, que ce soit au travail, mes amis et ma famille. Je n'arrivais plus du tout à entendre leur... peine ou dès qu'ils me disaient un truc, j'avais juste envie de leur dire, mais fermez-la en fait. J'en peux plus, je n'en peux plus. Arrêtez, stop. Et ça, c'est super difficile en fait, quand vous n'êtes pas comme ça. D'habitude, je suis la personne à l'écoute des autres et justement, mes amis ont pris l'habitude de ça et viennent un peu déverser quand ça ne va pas. Sauf que là, moi, ce n'était plus possible. Ce n'était plus possible parce qu'à côté, ça me mettait dans des états. J'étais mal énervée, je prenais les choses tellement... Ça me traversait le corps, quoi. Donc j'ai dit stop. Et là, j'ai commencé à prendre vraiment soin de moi, à m'écouter. Ces semaines, j'allais voir le médecin, il voulait me mettre sous antidépresseur, etc. Mais comme j'allais ça encore, il a dit, je voulais pas, de toute façon, je suis un peu la nana anti-médoc, quoi. Donc j'ai essayé de faire le nécessaire moi-même, j'ai commencé à me reconnecter avec moi-même, je me suis mise dans la lecture un peu de la spiritualité, du positif qui attire le positif, j'ai été faire des soins énergétiques, j'ai essayé de rencontrer de nouvelles personnes. J'ai franchement pris du temps pour moi, j'ai réduit les réseaux à ce moment-là et j'ai vraiment réappris à écouter mon corps, à me nourrir simplement, à ralentir, à être douce. avec moi-même parce qu'on a tendance à être trop dure, enfin moi, je parle pour moi, à être trop dure avec moi-même parce que je me parle vraiment à moi-même méchamment. Jamais je me permettrais de parler comme ça à mes amis. Et c'est ça en fait. Il ne faut pas être dure comme ça avec soi-même. Ce n'est pas possible. Et petit à petit, j'ai recommencé à vivre. Et tout ça, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ça a mis quasiment un an en fait. Un an à ce que je remonte, un an à essayer d'aller mieux, de mieux en mieux. Et je vous avoue que par moments, depuis ça, j'ai des passes où c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et comme je n'ai pas envie de retomber là-dedans, je me dis, allez, Sarah, ce n'est pas possible. Donc là, il faut reprendre ce que je faisais avant, il faut réécouter ton corps. Enfin, voilà quoi, il faut se remettre dedans. Pour être très honnête avec vous, c'est que si là aujourd'hui je fais ce podcast là, c'est que depuis quelques jours, c'est un peu compliqué. J'ai un peu du mal en fait parce que j'ai du mal avec la société, le fait de se lever 5 jours sur 7, d'aller travailler, de rentrer, de toucher une misère, etc. Et franchement, ça me... Après, je suis du signe du sagittaire et j'aime ma liberté. Et franchement, des fois, je me sens prise au pied. Je me sens en prison de ne pas pouvoir faire ce que je veux de ma vie. Et en ce moment, c'est dur. C'est super dur parce que je m'écouterais, je n'irais plus au travail. Même si j'adore ce que je fais. J'adore, je suis retournée dans le social et j'ai un poste un peu plus simple. Je suis moins dans l'écoute des jeunes. Mais là, je n'y arrive pas, en fait. De l'admettre, c'est déjà un grand pas, vous voyez. Mais en fait, j'essaie de trouver des solutions, parce que je me dis, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas passer ta vie comme ça. Il faut que tu trouves des solutions. Mais là, ça fait deux, trois jours, un peu plus que ça. C'est un peu compliqué. Depuis début avril, j'ai eu des symptômes. Mon corps me parle. Enfin, me parle. Et maintenant que j'ai appris à l'écouter, j'ai passé des examens médicaux et il n'y a rien. Et c'est là que je me dis, mais en fait, c'est encore psychologique. C'est ton corps qui te dit, ça ne va pas. J'essaye de mettre en place des choses et je sais que je vais y arriver. Mais ça prendra du temps. Donc voilà. Bon désolée pour cette petite aparté. Mais je veux rester honnête. et sincère parce que c'est ma personnalité et que la transparence je pense que c'est ce qu'il y a de plus de plus beau dans cette vie de ne pas cacher qui on est parce que ça sert à rien en fait pourquoi on pourrait pas tout simplement exister quand bien même ceux qui écoutent ce podcast qui se disent ouais non mais attends elle fait quoi celle là je m'en fous parce que je suis ok avec moi même et avec ce que je ressens en fait. Donc moi je voulais vraiment partager avec vous que ce burn-out, ça m'a vraiment transformée. Avec le recul, ça m'a vraiment réveillée. En 2023, j'ai vraiment touché le fond et ça m'a permis de remonter autrement. Ce que j'ai vécu, ça m'a reconnectée à quelque chose de plus grand, à mon, on va dire, mon chemin spirituel. C'est ça que je cherchais depuis. Des années, en fait. J'ai commencé à voir les choses autrement, à m'ouvrir, comme je vous ai dit, à d'autres lectures, à d'autres vérités. Et là, je commençais vraiment à me sentir alignée avec qui je suis profondément. Et ça, ça a été super dur, mais franchement, je ne le souhaite à personne de passer par là. Mais ma vérité à moi, c'est que je crois que ce burn-out, il a été nécessaire dans ma transformation. Il m'a ramenée à ma vraie moi, à la vraie Sarah, ancrée et présente. Et aujourd'hui, je me suis dit, t'es en train de devenir la femme que t'as toujours voulu être, meuf. Et ça, c'est top en fait. C'est pas fini, le chemin va être long, mais je suis en bonne voie, je me suis inscrite. Au pilates, et franchement, coup de cœur, yoga, je vais faire une séance d'essai, mais je pense que ça va me plaire, c'est exactement comment je veux vibrer. Donc là, ça fait 15 jours que j'ai changé mon alimentation parce que je ne peux plus manger en fait. Mon corps me dit stop parce que je suis quelqu'un de gourmande, qui est addict au sucre, etc. En fait, tout est cohérent, il faut juste s'écousser quoi. Et puis vous savez, quand vous êtes homme... En dépression, de toute façon, il y a des gens qui vont vous dire « Ah, c'est bon, t'es forte, sors-toi les doigts du cul, tu vas remonter, tu vas y arriver. » Mais en fait, non. C'est pas ça qu'on a envie d'entendre. Justement, j'ai été forte beaucoup trop longtemps. Et quand ça m'est tombé dessus, ça m'a fait super mal d'accepter plein de choses. Plus des traumas non guéris, ça c'est le gros problème. de beaucoup de gens je pense qu'il faut faire étape par étape et accepter plein de choses et penser à soi et quand ça fait ce chemin dans votre cerveau franchement vous allez avancer croyez-moi vous allez avancer et ça fait du bien moi pour ma part je j'ai fait le deuil parce que je voulais une grande famille je voulais naître avec Des parents, comme je les avais imaginés, sauf que ça n'a pas été le cas. Et faire ce deuil-là, c'est assez difficile. En fait, c'est écouter sa petite-fille et lui dire, ça va aller, tu n'as pas eu ce que tu désirais, mais tes parents, ils t'aiment à leur façon, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Et ok, c'est comme ça, c'est ok. Je ne vais pas les blâmer parce qu'eux aussi, ils avaient des traumas qui n'ont pas guéri et ça engendrait des choses sur leurs enfants. C'est comme ça. J'ai accepté ça. J'ai fait le deuil de ça depuis pas longtemps. Et ça libère totalement. Je peux devenir la mère que je voulais être pour mes enfants, même si ça fait des années que... que je pensais être la mère que j'ai toujours voulu être auprès de mes enfants. Et ouais, ça fait du bien en fait. Ce que je veux te dire à toi, si tu te reconnais dans tout ça et qu'en ce moment tu vas mal, t'es pas toute seule. En fait, ce que tu ressens, c'est légitime et t'exagères pas, tu n'inventes rien. Le burn-out, c'est vraiment un message. C'est ton corps qui crie. Et encore bien plus pour moi, c'est ton âme en fait. Elle te supplie. T'as le droit d'arrêter, t'as le droit de dire non, en fait, pose ton sac, et surtout t'as le droit d'aller chercher du soutien, parce que ça aussi, je sais que certaines personnes, vous n'osez pas aller consulter des psys, ou voir des professionnels, même de la médecine alternative, mais ne serait-ce que d'essayer, juste pour voir les effets que ça a sur vous, en fait vous ne perdez rien. Parce que moi je me disais... Ok, tu vas arrêter de travailler, donc tu vas avoir quoi ? Tu vas avoir la CAF ? 1200 euros pour 4 personnes ? Voilà ce que j'ai eu pendant quasiment un an. Donc vous imaginez bien les problèmes que j'ai eu derrière, financiers. Mais franchement, ça ne m'empêchait pas de dormir parce que de toute façon, c'était impossible pour moi de retourner travailler. Donc il fallait que j'accepte ça en fait, qu'on était dans la merde, encore une fois. peu un cercle glissieux en tant que maman solo. Quand t'essaies de t'en sortir, derrière, y'a rien. Y'a aucun accompagnement financier qui peut t'aider quand, bah justement, ça va pas et que tu peux plus. Bah non, ils te laissent dans la mouise. Mais tant pis. C'était comme ça et franchement, ça sera refaire que je le referai. Je préfère être dans la merde financièrement, mais qu'on soit en bonne santé, que je sois bien dans ma tête et que je sois là pour mes enfants. Faut pas... Je sais que ça arrête beaucoup de personnes, parce que je connais plein de monde justement, ça va pas et qui s'arrête pas à cause de ce côté financier. Mais l'argent ça va, ça vient. Ok, c'est un plus dans une vie, ça apporte plein de choses, mais ça apporte pas les choses essentielles en fait d'une existante, une existence. Oh là là, pardon, je bégaye en fait. Si j'aurais vraiment des conseils concrets à te donner là, c'est que... Après, on est toujours dans le même principe, mes vérités à moi. Peut-être que ça marchera pour d'autres et pour d'autres non. Mais essayez quand même, notez vos ressentis au jour le jour, vos émotions. Prenez le temps de respirer, mais vraiment respirer, même cinq minutes, c'est super important. Et ralentis ton rythme et supprime de ta vie tout ce qui n'est pas urgent. Supprime de ta vie toutes les personnes qui t'emmènent des choses négatives, qui sont toxiques. Vraiment. Je sais, il faut être égoïste, il faut penser à soi. Mais en même temps, tu fais toute ta vie avec toi-même, donc c'est à toi d'être bien dans tes baskets. Les gens, ok, il y en a qui feront... Le chemin, toute ta vie, d'autres, avec toi quelques temps, quelques mois, parce que à ce moment-là de ta vie, tu avais besoin de ces personnes, pour je ne sais quelle raison. Et eux avaient besoin de te rencontrer pour pareil, je ne sais quelle raison. Tu n'es pas linéaire en fait. Sors, va marcher, va courir, dessine, bouge, fais quelque chose pour toi. essaye de t'entourer vraiment de personnes qui sont douces, qui sont dans les mêmes vibes que toi. Et le point où je vais vraiment appuyer, c'est va demander de l'aide. Même si c'est dur, t'as le droit. N'importe quelle aide, ça c'est toi avec toi-même en fait. Quelque chose qui te fait du bien, une personne qui t'apporte du plus. Lis des livres vraiment en lien avec ce que tu vis. Tu te retrouveras un des titres, il y a Lettres à celles qui sont en burn-out, il y a Ces femmes qui en font trop. Franchement, regarde sur Google, tu vas trouver les podcasts, il y a Change ma vie de Clotilde du Soulier, il y a les miens, ils sont du bien, c'est super important. Essaye de regarder un peu sur les comptes Insta si tu arrives à te retrouver dans certaines personnes, les applications aussi, il y a Petit Bambou. calme, tout ce qui est méditation avant de t'endormir le soir ou pour tes exercices de respiration. Toutes ces petites choses là elles vont faire qu'au fur et à mesure du temps ça va t'apporter du bien, la sérénité en fait. Voilà, en tout cas si cet épisode il t'a parlé, il a touché ton coeur ou il t'aide à te sentir moins seul, alors c'est vraiment... j'ai accompli vraiment ce que je voulais. Et je te rappelle une chose, c'est que tu n'as pas à t'effondrer, même pour mériter du repos en fait. Tu peux ralentir, tu peux dire non, tu peux changer ton rythme. Et si tu as vraiment envie de parler, de témoigner de ça, ou de poser des mots quelque part, viens me voir sur mon Instagram. On va échanger. Si tu veux partager ton expérience, on fera un podcast. En attendant, prends soin de toi. Ne l'oublie jamais, t'es précieuse, même qu'assez. Tes enfants ont besoin de toi, ont besoin d'une maman qui est bien dans ses baskets et dans sa tête. On vous dit à très vite dans un prochain épisode et je vous fais des bisous. Bye.
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Dans cet épisode, je vous parle à cœur ouvert
Un épisode pour celles qui tiennent trop, trop longtemps.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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vraiment d'invisible que j'ai vécu qui m'a bien mis en bas de chez bas et qui m'a bouffé de l'intérieur. C'est l'épuisement émotionnel, le burn-out. Vous voyez un peu cette fatigue de l'âme qu'on cache sous des sourires, des responsabilités, des obligations. Dans cet épisode, je vais vraiment vous parler de mon vécu, de comment moi ça m'a atteinte, pardon, et comment je l'ai traversée. mais aussi de ce que ça m'a vraiment appris. Parce que oui, ce burn-out, il a été tellement douloureux, il m'a changé, et il m'a changé en bien. Dans le fond, je crois que ça m'a vraiment réveillée. Alors moi, comment ça a commencé ? Je dirais que ça a commencé doucement. Pas de gros craquages spectaculaires, j'avais vraiment juste cette fatigue intense, un peu la lassitude profonde. Et je faisais tout de toute façon, j'allais au boulot, je m'occupais de la maison, des enfants, le quotidien on va dire quoi. Mais j'avais un peu le truc de, j'étais plus là, comme si en fait j'étais à côté de mon corps. Mon esprit était à côté de mon corps et je regardais un peu la dissociation quoi. C'était, franchement c'était bizarre. Mais le pire dans l'épuisement émotionnel je dirais que c'est que... En fait, et ça, j'avais l'air de fonctionner, mais j'étais vraiment éteinte de l'intérieur. J'en pouvais plus, quoi. Après, je pense aussi que j'ai ignoré plein de signes, en fait. J'ai pas du tout écouté mon corps parce que j'avais souvent des douleurs. J'oubliais tout. Mais alors, je pense que j'avais tellement une charge mentale énorme que j'oubliais tout. Des rendez-vous, des anniversaires, enfin, plein de choses, quoi. J'étais devenue hypersensible, je ne pouvais pleurer pour rien, j'étais irritable, je n'avais plus de motivation. Enfin, tous ces petits symptômes que le corps, il essaye de te faire passer, les migraines. Puis comme je pense, beaucoup de personnes, je les ai niées. Je me suis dit non, mais ça va passer, ça va aller, parce que j'ai toujours été cette personne, comme je vous ai dit dans mes précédents épisodes, cette femme forte qui ne veut pas baisser les bras, qui se dit non, mais allez, ça va passer, je vais y aller. je vais y arriver, vu tout ce que j'ai traversé, etc. Donc comme d'habitude, j'ai serré les dents. Et je me suis dit, allez, encore un peu, ça ira mieux, ça ira mieux. Mais spoiler, pas du tout ! Ça a été de pire en pire, jusqu'à temps que mon corps y lâche en fait. Et franchement, ça, tu vois, dans l'entourage, personne ne l'a vraiment vu parce que je souriais encore, je déposais mes enfants à l'école, je faisais à manger, j'étais toujours disponible. pour échanger avec mes amis ou ma famille par SMS. Quand eux, ça n'allait pas, je les écoutais. Je postais des trucs sur les réseaux. Mais le soir, j'étais au bout du rouleau. J'étais vidée. Le truc aussi, c'est que je culpabilisais de ne plus être moi-même. Cette personne joyeuse que je suis tout le temps. Je suis tout le temps optimiste. Franchement, c'était difficile. J'avais l'impression que je n'étais plus à la hauteur. à la hauteur pour mes enfants surtout, pour les autres dans mon travail, parce qu'à cette époque-là, j'étais travailleur social, donc travailler avec l'humain, ça engendrait, ça procurait encore d'autres choses. Et puis aussi de moi-même en fait, je culpabilisais de ne plus être à la hauteur de moi-même. Et puis mon corps, il a dit stop. Ça allait dans le temps, j'avais des douleurs digestives dans le ventre, je ne dormais plus, mes émotions, elles débordaient quoi. Un jour au travail, ça n'allait pas du tout. J'avais des nausées, envie de vomir et ça n'allait pas. J'ai fait des malaises. Des collègues m'ont emmenée chez les médecins, ils m'ont mis sous perfusion. Dès que je parlais, je me suis mise à pleurer. Ils ont bien vu que c'était psychologique parce que tous mes bilans étaient normaux. Mais rien que d'en parler, c'est un peu compliqué parce que même si ça fait deux ans, ça s'est passé. Je pense que ça laisse des traces en fait dans une vie, ce vécu-là, quand vous vous voyez allongé par terre dans votre cuisine en train de pleurer devant les enfants et que vous savez même pas pourquoi, vous voulez sortir de cet état mais vous savez même pas comment. Ensuite le lendemain je suis allée voir un médecin généraliste qui m'a clairement dit mais en fait stop, burn out total. Et ça j'ai mis du temps à vraiment l'accepter quoi. Donc le résultat, c'est que j'ai été en arrêt pendant... Deux mois. Et je savais que ça allait durer encore pendant longtemps parce que je n'étais pas prête du tout. J'ai démissionné de mon poste parce que je ne pouvais pas laisser les personnes que je suivais sans personne. Pour les accompagner, ce n'était pas possible. Et puis je voulais m'enlever ce poids un peu inconscient de... Je n'arrivais plus à recevoir des autres, que ce soit au travail, mes amis et ma famille. Je n'arrivais plus du tout à entendre leur... peine ou dès qu'ils me disaient un truc, j'avais juste envie de leur dire, mais fermez-la en fait. J'en peux plus, je n'en peux plus. Arrêtez, stop. Et ça, c'est super difficile en fait, quand vous n'êtes pas comme ça. D'habitude, je suis la personne à l'écoute des autres et justement, mes amis ont pris l'habitude de ça et viennent un peu déverser quand ça ne va pas. Sauf que là, moi, ce n'était plus possible. Ce n'était plus possible parce qu'à côté, ça me mettait dans des états. J'étais mal énervée, je prenais les choses tellement... Ça me traversait le corps, quoi. Donc j'ai dit stop. Et là, j'ai commencé à prendre vraiment soin de moi, à m'écouter. Ces semaines, j'allais voir le médecin, il voulait me mettre sous antidépresseur, etc. Mais comme j'allais ça encore, il a dit, je voulais pas, de toute façon, je suis un peu la nana anti-médoc, quoi. Donc j'ai essayé de faire le nécessaire moi-même, j'ai commencé à me reconnecter avec moi-même, je me suis mise dans la lecture un peu de la spiritualité, du positif qui attire le positif, j'ai été faire des soins énergétiques, j'ai essayé de rencontrer de nouvelles personnes. J'ai franchement pris du temps pour moi, j'ai réduit les réseaux à ce moment-là et j'ai vraiment réappris à écouter mon corps, à me nourrir simplement, à ralentir, à être douce. avec moi-même parce qu'on a tendance à être trop dure, enfin moi, je parle pour moi, à être trop dure avec moi-même parce que je me parle vraiment à moi-même méchamment. Jamais je me permettrais de parler comme ça à mes amis. Et c'est ça en fait. Il ne faut pas être dure comme ça avec soi-même. Ce n'est pas possible. Et petit à petit, j'ai recommencé à vivre. Et tout ça, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ça a mis quasiment un an en fait. Un an à ce que je remonte, un an à essayer d'aller mieux, de mieux en mieux. Et je vous avoue que par moments, depuis ça, j'ai des passes où c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et comme je n'ai pas envie de retomber là-dedans, je me dis, allez, Sarah, ce n'est pas possible. Donc là, il faut reprendre ce que je faisais avant, il faut réécouter ton corps. Enfin, voilà quoi, il faut se remettre dedans. Pour être très honnête avec vous, c'est que si là aujourd'hui je fais ce podcast là, c'est que depuis quelques jours, c'est un peu compliqué. J'ai un peu du mal en fait parce que j'ai du mal avec la société, le fait de se lever 5 jours sur 7, d'aller travailler, de rentrer, de toucher une misère, etc. Et franchement, ça me... Après, je suis du signe du sagittaire et j'aime ma liberté. Et franchement, des fois, je me sens prise au pied. Je me sens en prison de ne pas pouvoir faire ce que je veux de ma vie. Et en ce moment, c'est dur. C'est super dur parce que je m'écouterais, je n'irais plus au travail. Même si j'adore ce que je fais. J'adore, je suis retournée dans le social et j'ai un poste un peu plus simple. Je suis moins dans l'écoute des jeunes. Mais là, je n'y arrive pas, en fait. De l'admettre, c'est déjà un grand pas, vous voyez. Mais en fait, j'essaie de trouver des solutions, parce que je me dis, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas passer ta vie comme ça. Il faut que tu trouves des solutions. Mais là, ça fait deux, trois jours, un peu plus que ça. C'est un peu compliqué. Depuis début avril, j'ai eu des symptômes. Mon corps me parle. Enfin, me parle. Et maintenant que j'ai appris à l'écouter, j'ai passé des examens médicaux et il n'y a rien. Et c'est là que je me dis, mais en fait, c'est encore psychologique. C'est ton corps qui te dit, ça ne va pas. J'essaye de mettre en place des choses et je sais que je vais y arriver. Mais ça prendra du temps. Donc voilà. Bon désolée pour cette petite aparté. Mais je veux rester honnête. et sincère parce que c'est ma personnalité et que la transparence je pense que c'est ce qu'il y a de plus de plus beau dans cette vie de ne pas cacher qui on est parce que ça sert à rien en fait pourquoi on pourrait pas tout simplement exister quand bien même ceux qui écoutent ce podcast qui se disent ouais non mais attends elle fait quoi celle là je m'en fous parce que je suis ok avec moi même et avec ce que je ressens en fait. Donc moi je voulais vraiment partager avec vous que ce burn-out, ça m'a vraiment transformée. Avec le recul, ça m'a vraiment réveillée. En 2023, j'ai vraiment touché le fond et ça m'a permis de remonter autrement. Ce que j'ai vécu, ça m'a reconnectée à quelque chose de plus grand, à mon, on va dire, mon chemin spirituel. C'est ça que je cherchais depuis. Des années, en fait. J'ai commencé à voir les choses autrement, à m'ouvrir, comme je vous ai dit, à d'autres lectures, à d'autres vérités. Et là, je commençais vraiment à me sentir alignée avec qui je suis profondément. Et ça, ça a été super dur, mais franchement, je ne le souhaite à personne de passer par là. Mais ma vérité à moi, c'est que je crois que ce burn-out, il a été nécessaire dans ma transformation. Il m'a ramenée à ma vraie moi, à la vraie Sarah, ancrée et présente. Et aujourd'hui, je me suis dit, t'es en train de devenir la femme que t'as toujours voulu être, meuf. Et ça, c'est top en fait. C'est pas fini, le chemin va être long, mais je suis en bonne voie, je me suis inscrite. Au pilates, et franchement, coup de cœur, yoga, je vais faire une séance d'essai, mais je pense que ça va me plaire, c'est exactement comment je veux vibrer. Donc là, ça fait 15 jours que j'ai changé mon alimentation parce que je ne peux plus manger en fait. Mon corps me dit stop parce que je suis quelqu'un de gourmande, qui est addict au sucre, etc. En fait, tout est cohérent, il faut juste s'écousser quoi. Et puis vous savez, quand vous êtes homme... En dépression, de toute façon, il y a des gens qui vont vous dire « Ah, c'est bon, t'es forte, sors-toi les doigts du cul, tu vas remonter, tu vas y arriver. » Mais en fait, non. C'est pas ça qu'on a envie d'entendre. Justement, j'ai été forte beaucoup trop longtemps. Et quand ça m'est tombé dessus, ça m'a fait super mal d'accepter plein de choses. Plus des traumas non guéris, ça c'est le gros problème. de beaucoup de gens je pense qu'il faut faire étape par étape et accepter plein de choses et penser à soi et quand ça fait ce chemin dans votre cerveau franchement vous allez avancer croyez-moi vous allez avancer et ça fait du bien moi pour ma part je j'ai fait le deuil parce que je voulais une grande famille je voulais naître avec Des parents, comme je les avais imaginés, sauf que ça n'a pas été le cas. Et faire ce deuil-là, c'est assez difficile. En fait, c'est écouter sa petite-fille et lui dire, ça va aller, tu n'as pas eu ce que tu désirais, mais tes parents, ils t'aiment à leur façon, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Et ok, c'est comme ça, c'est ok. Je ne vais pas les blâmer parce qu'eux aussi, ils avaient des traumas qui n'ont pas guéri et ça engendrait des choses sur leurs enfants. C'est comme ça. J'ai accepté ça. J'ai fait le deuil de ça depuis pas longtemps. Et ça libère totalement. Je peux devenir la mère que je voulais être pour mes enfants, même si ça fait des années que... que je pensais être la mère que j'ai toujours voulu être auprès de mes enfants. Et ouais, ça fait du bien en fait. Ce que je veux te dire à toi, si tu te reconnais dans tout ça et qu'en ce moment tu vas mal, t'es pas toute seule. En fait, ce que tu ressens, c'est légitime et t'exagères pas, tu n'inventes rien. Le burn-out, c'est vraiment un message. C'est ton corps qui crie. Et encore bien plus pour moi, c'est ton âme en fait. Elle te supplie. T'as le droit d'arrêter, t'as le droit de dire non, en fait, pose ton sac, et surtout t'as le droit d'aller chercher du soutien, parce que ça aussi, je sais que certaines personnes, vous n'osez pas aller consulter des psys, ou voir des professionnels, même de la médecine alternative, mais ne serait-ce que d'essayer, juste pour voir les effets que ça a sur vous, en fait vous ne perdez rien. Parce que moi je me disais... Ok, tu vas arrêter de travailler, donc tu vas avoir quoi ? Tu vas avoir la CAF ? 1200 euros pour 4 personnes ? Voilà ce que j'ai eu pendant quasiment un an. Donc vous imaginez bien les problèmes que j'ai eu derrière, financiers. Mais franchement, ça ne m'empêchait pas de dormir parce que de toute façon, c'était impossible pour moi de retourner travailler. Donc il fallait que j'accepte ça en fait, qu'on était dans la merde, encore une fois. peu un cercle glissieux en tant que maman solo. Quand t'essaies de t'en sortir, derrière, y'a rien. Y'a aucun accompagnement financier qui peut t'aider quand, bah justement, ça va pas et que tu peux plus. Bah non, ils te laissent dans la mouise. Mais tant pis. C'était comme ça et franchement, ça sera refaire que je le referai. Je préfère être dans la merde financièrement, mais qu'on soit en bonne santé, que je sois bien dans ma tête et que je sois là pour mes enfants. Faut pas... Je sais que ça arrête beaucoup de personnes, parce que je connais plein de monde justement, ça va pas et qui s'arrête pas à cause de ce côté financier. Mais l'argent ça va, ça vient. Ok, c'est un plus dans une vie, ça apporte plein de choses, mais ça apporte pas les choses essentielles en fait d'une existante, une existence. Oh là là, pardon, je bégaye en fait. Si j'aurais vraiment des conseils concrets à te donner là, c'est que... Après, on est toujours dans le même principe, mes vérités à moi. Peut-être que ça marchera pour d'autres et pour d'autres non. Mais essayez quand même, notez vos ressentis au jour le jour, vos émotions. Prenez le temps de respirer, mais vraiment respirer, même cinq minutes, c'est super important. Et ralentis ton rythme et supprime de ta vie tout ce qui n'est pas urgent. Supprime de ta vie toutes les personnes qui t'emmènent des choses négatives, qui sont toxiques. Vraiment. Je sais, il faut être égoïste, il faut penser à soi. Mais en même temps, tu fais toute ta vie avec toi-même, donc c'est à toi d'être bien dans tes baskets. Les gens, ok, il y en a qui feront... Le chemin, toute ta vie, d'autres, avec toi quelques temps, quelques mois, parce que à ce moment-là de ta vie, tu avais besoin de ces personnes, pour je ne sais quelle raison. Et eux avaient besoin de te rencontrer pour pareil, je ne sais quelle raison. Tu n'es pas linéaire en fait. Sors, va marcher, va courir, dessine, bouge, fais quelque chose pour toi. essaye de t'entourer vraiment de personnes qui sont douces, qui sont dans les mêmes vibes que toi. Et le point où je vais vraiment appuyer, c'est va demander de l'aide. Même si c'est dur, t'as le droit. N'importe quelle aide, ça c'est toi avec toi-même en fait. Quelque chose qui te fait du bien, une personne qui t'apporte du plus. Lis des livres vraiment en lien avec ce que tu vis. Tu te retrouveras un des titres, il y a Lettres à celles qui sont en burn-out, il y a Ces femmes qui en font trop. Franchement, regarde sur Google, tu vas trouver les podcasts, il y a Change ma vie de Clotilde du Soulier, il y a les miens, ils sont du bien, c'est super important. Essaye de regarder un peu sur les comptes Insta si tu arrives à te retrouver dans certaines personnes, les applications aussi, il y a Petit Bambou. calme, tout ce qui est méditation avant de t'endormir le soir ou pour tes exercices de respiration. Toutes ces petites choses là elles vont faire qu'au fur et à mesure du temps ça va t'apporter du bien, la sérénité en fait. Voilà, en tout cas si cet épisode il t'a parlé, il a touché ton coeur ou il t'aide à te sentir moins seul, alors c'est vraiment... j'ai accompli vraiment ce que je voulais. Et je te rappelle une chose, c'est que tu n'as pas à t'effondrer, même pour mériter du repos en fait. Tu peux ralentir, tu peux dire non, tu peux changer ton rythme. Et si tu as vraiment envie de parler, de témoigner de ça, ou de poser des mots quelque part, viens me voir sur mon Instagram. On va échanger. Si tu veux partager ton expérience, on fera un podcast. En attendant, prends soin de toi. Ne l'oublie jamais, t'es précieuse, même qu'assez. Tes enfants ont besoin de toi, ont besoin d'une maman qui est bien dans ses baskets et dans sa tête. On vous dit à très vite dans un prochain épisode et je vous fais des bisous. Bye.
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Description
Dans cet épisode, je vous parle à cœur ouvert
Un épisode pour celles qui tiennent trop, trop longtemps.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
vraiment d'invisible que j'ai vécu qui m'a bien mis en bas de chez bas et qui m'a bouffé de l'intérieur. C'est l'épuisement émotionnel, le burn-out. Vous voyez un peu cette fatigue de l'âme qu'on cache sous des sourires, des responsabilités, des obligations. Dans cet épisode, je vais vraiment vous parler de mon vécu, de comment moi ça m'a atteinte, pardon, et comment je l'ai traversée. mais aussi de ce que ça m'a vraiment appris. Parce que oui, ce burn-out, il a été tellement douloureux, il m'a changé, et il m'a changé en bien. Dans le fond, je crois que ça m'a vraiment réveillée. Alors moi, comment ça a commencé ? Je dirais que ça a commencé doucement. Pas de gros craquages spectaculaires, j'avais vraiment juste cette fatigue intense, un peu la lassitude profonde. Et je faisais tout de toute façon, j'allais au boulot, je m'occupais de la maison, des enfants, le quotidien on va dire quoi. Mais j'avais un peu le truc de, j'étais plus là, comme si en fait j'étais à côté de mon corps. Mon esprit était à côté de mon corps et je regardais un peu la dissociation quoi. C'était, franchement c'était bizarre. Mais le pire dans l'épuisement émotionnel je dirais que c'est que... En fait, et ça, j'avais l'air de fonctionner, mais j'étais vraiment éteinte de l'intérieur. J'en pouvais plus, quoi. Après, je pense aussi que j'ai ignoré plein de signes, en fait. J'ai pas du tout écouté mon corps parce que j'avais souvent des douleurs. J'oubliais tout. Mais alors, je pense que j'avais tellement une charge mentale énorme que j'oubliais tout. Des rendez-vous, des anniversaires, enfin, plein de choses, quoi. J'étais devenue hypersensible, je ne pouvais pleurer pour rien, j'étais irritable, je n'avais plus de motivation. Enfin, tous ces petits symptômes que le corps, il essaye de te faire passer, les migraines. Puis comme je pense, beaucoup de personnes, je les ai niées. Je me suis dit non, mais ça va passer, ça va aller, parce que j'ai toujours été cette personne, comme je vous ai dit dans mes précédents épisodes, cette femme forte qui ne veut pas baisser les bras, qui se dit non, mais allez, ça va passer, je vais y aller. je vais y arriver, vu tout ce que j'ai traversé, etc. Donc comme d'habitude, j'ai serré les dents. Et je me suis dit, allez, encore un peu, ça ira mieux, ça ira mieux. Mais spoiler, pas du tout ! Ça a été de pire en pire, jusqu'à temps que mon corps y lâche en fait. Et franchement, ça, tu vois, dans l'entourage, personne ne l'a vraiment vu parce que je souriais encore, je déposais mes enfants à l'école, je faisais à manger, j'étais toujours disponible. pour échanger avec mes amis ou ma famille par SMS. Quand eux, ça n'allait pas, je les écoutais. Je postais des trucs sur les réseaux. Mais le soir, j'étais au bout du rouleau. J'étais vidée. Le truc aussi, c'est que je culpabilisais de ne plus être moi-même. Cette personne joyeuse que je suis tout le temps. Je suis tout le temps optimiste. Franchement, c'était difficile. J'avais l'impression que je n'étais plus à la hauteur. à la hauteur pour mes enfants surtout, pour les autres dans mon travail, parce qu'à cette époque-là, j'étais travailleur social, donc travailler avec l'humain, ça engendrait, ça procurait encore d'autres choses. Et puis aussi de moi-même en fait, je culpabilisais de ne plus être à la hauteur de moi-même. Et puis mon corps, il a dit stop. Ça allait dans le temps, j'avais des douleurs digestives dans le ventre, je ne dormais plus, mes émotions, elles débordaient quoi. Un jour au travail, ça n'allait pas du tout. J'avais des nausées, envie de vomir et ça n'allait pas. J'ai fait des malaises. Des collègues m'ont emmenée chez les médecins, ils m'ont mis sous perfusion. Dès que je parlais, je me suis mise à pleurer. Ils ont bien vu que c'était psychologique parce que tous mes bilans étaient normaux. Mais rien que d'en parler, c'est un peu compliqué parce que même si ça fait deux ans, ça s'est passé. Je pense que ça laisse des traces en fait dans une vie, ce vécu-là, quand vous vous voyez allongé par terre dans votre cuisine en train de pleurer devant les enfants et que vous savez même pas pourquoi, vous voulez sortir de cet état mais vous savez même pas comment. Ensuite le lendemain je suis allée voir un médecin généraliste qui m'a clairement dit mais en fait stop, burn out total. Et ça j'ai mis du temps à vraiment l'accepter quoi. Donc le résultat, c'est que j'ai été en arrêt pendant... Deux mois. Et je savais que ça allait durer encore pendant longtemps parce que je n'étais pas prête du tout. J'ai démissionné de mon poste parce que je ne pouvais pas laisser les personnes que je suivais sans personne. Pour les accompagner, ce n'était pas possible. Et puis je voulais m'enlever ce poids un peu inconscient de... Je n'arrivais plus à recevoir des autres, que ce soit au travail, mes amis et ma famille. Je n'arrivais plus du tout à entendre leur... peine ou dès qu'ils me disaient un truc, j'avais juste envie de leur dire, mais fermez-la en fait. J'en peux plus, je n'en peux plus. Arrêtez, stop. Et ça, c'est super difficile en fait, quand vous n'êtes pas comme ça. D'habitude, je suis la personne à l'écoute des autres et justement, mes amis ont pris l'habitude de ça et viennent un peu déverser quand ça ne va pas. Sauf que là, moi, ce n'était plus possible. Ce n'était plus possible parce qu'à côté, ça me mettait dans des états. J'étais mal énervée, je prenais les choses tellement... Ça me traversait le corps, quoi. Donc j'ai dit stop. Et là, j'ai commencé à prendre vraiment soin de moi, à m'écouter. Ces semaines, j'allais voir le médecin, il voulait me mettre sous antidépresseur, etc. Mais comme j'allais ça encore, il a dit, je voulais pas, de toute façon, je suis un peu la nana anti-médoc, quoi. Donc j'ai essayé de faire le nécessaire moi-même, j'ai commencé à me reconnecter avec moi-même, je me suis mise dans la lecture un peu de la spiritualité, du positif qui attire le positif, j'ai été faire des soins énergétiques, j'ai essayé de rencontrer de nouvelles personnes. J'ai franchement pris du temps pour moi, j'ai réduit les réseaux à ce moment-là et j'ai vraiment réappris à écouter mon corps, à me nourrir simplement, à ralentir, à être douce. avec moi-même parce qu'on a tendance à être trop dure, enfin moi, je parle pour moi, à être trop dure avec moi-même parce que je me parle vraiment à moi-même méchamment. Jamais je me permettrais de parler comme ça à mes amis. Et c'est ça en fait. Il ne faut pas être dure comme ça avec soi-même. Ce n'est pas possible. Et petit à petit, j'ai recommencé à vivre. Et tout ça, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ça a mis quasiment un an en fait. Un an à ce que je remonte, un an à essayer d'aller mieux, de mieux en mieux. Et je vous avoue que par moments, depuis ça, j'ai des passes où c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et comme je n'ai pas envie de retomber là-dedans, je me dis, allez, Sarah, ce n'est pas possible. Donc là, il faut reprendre ce que je faisais avant, il faut réécouter ton corps. Enfin, voilà quoi, il faut se remettre dedans. Pour être très honnête avec vous, c'est que si là aujourd'hui je fais ce podcast là, c'est que depuis quelques jours, c'est un peu compliqué. J'ai un peu du mal en fait parce que j'ai du mal avec la société, le fait de se lever 5 jours sur 7, d'aller travailler, de rentrer, de toucher une misère, etc. Et franchement, ça me... Après, je suis du signe du sagittaire et j'aime ma liberté. Et franchement, des fois, je me sens prise au pied. Je me sens en prison de ne pas pouvoir faire ce que je veux de ma vie. Et en ce moment, c'est dur. C'est super dur parce que je m'écouterais, je n'irais plus au travail. Même si j'adore ce que je fais. J'adore, je suis retournée dans le social et j'ai un poste un peu plus simple. Je suis moins dans l'écoute des jeunes. Mais là, je n'y arrive pas, en fait. De l'admettre, c'est déjà un grand pas, vous voyez. Mais en fait, j'essaie de trouver des solutions, parce que je me dis, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas passer ta vie comme ça. Il faut que tu trouves des solutions. Mais là, ça fait deux, trois jours, un peu plus que ça. C'est un peu compliqué. Depuis début avril, j'ai eu des symptômes. Mon corps me parle. Enfin, me parle. Et maintenant que j'ai appris à l'écouter, j'ai passé des examens médicaux et il n'y a rien. Et c'est là que je me dis, mais en fait, c'est encore psychologique. C'est ton corps qui te dit, ça ne va pas. J'essaye de mettre en place des choses et je sais que je vais y arriver. Mais ça prendra du temps. Donc voilà. Bon désolée pour cette petite aparté. Mais je veux rester honnête. et sincère parce que c'est ma personnalité et que la transparence je pense que c'est ce qu'il y a de plus de plus beau dans cette vie de ne pas cacher qui on est parce que ça sert à rien en fait pourquoi on pourrait pas tout simplement exister quand bien même ceux qui écoutent ce podcast qui se disent ouais non mais attends elle fait quoi celle là je m'en fous parce que je suis ok avec moi même et avec ce que je ressens en fait. Donc moi je voulais vraiment partager avec vous que ce burn-out, ça m'a vraiment transformée. Avec le recul, ça m'a vraiment réveillée. En 2023, j'ai vraiment touché le fond et ça m'a permis de remonter autrement. Ce que j'ai vécu, ça m'a reconnectée à quelque chose de plus grand, à mon, on va dire, mon chemin spirituel. C'est ça que je cherchais depuis. Des années, en fait. J'ai commencé à voir les choses autrement, à m'ouvrir, comme je vous ai dit, à d'autres lectures, à d'autres vérités. Et là, je commençais vraiment à me sentir alignée avec qui je suis profondément. Et ça, ça a été super dur, mais franchement, je ne le souhaite à personne de passer par là. Mais ma vérité à moi, c'est que je crois que ce burn-out, il a été nécessaire dans ma transformation. Il m'a ramenée à ma vraie moi, à la vraie Sarah, ancrée et présente. Et aujourd'hui, je me suis dit, t'es en train de devenir la femme que t'as toujours voulu être, meuf. Et ça, c'est top en fait. C'est pas fini, le chemin va être long, mais je suis en bonne voie, je me suis inscrite. Au pilates, et franchement, coup de cœur, yoga, je vais faire une séance d'essai, mais je pense que ça va me plaire, c'est exactement comment je veux vibrer. Donc là, ça fait 15 jours que j'ai changé mon alimentation parce que je ne peux plus manger en fait. Mon corps me dit stop parce que je suis quelqu'un de gourmande, qui est addict au sucre, etc. En fait, tout est cohérent, il faut juste s'écousser quoi. Et puis vous savez, quand vous êtes homme... En dépression, de toute façon, il y a des gens qui vont vous dire « Ah, c'est bon, t'es forte, sors-toi les doigts du cul, tu vas remonter, tu vas y arriver. » Mais en fait, non. C'est pas ça qu'on a envie d'entendre. Justement, j'ai été forte beaucoup trop longtemps. Et quand ça m'est tombé dessus, ça m'a fait super mal d'accepter plein de choses. Plus des traumas non guéris, ça c'est le gros problème. de beaucoup de gens je pense qu'il faut faire étape par étape et accepter plein de choses et penser à soi et quand ça fait ce chemin dans votre cerveau franchement vous allez avancer croyez-moi vous allez avancer et ça fait du bien moi pour ma part je j'ai fait le deuil parce que je voulais une grande famille je voulais naître avec Des parents, comme je les avais imaginés, sauf que ça n'a pas été le cas. Et faire ce deuil-là, c'est assez difficile. En fait, c'est écouter sa petite-fille et lui dire, ça va aller, tu n'as pas eu ce que tu désirais, mais tes parents, ils t'aiment à leur façon, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Et ok, c'est comme ça, c'est ok. Je ne vais pas les blâmer parce qu'eux aussi, ils avaient des traumas qui n'ont pas guéri et ça engendrait des choses sur leurs enfants. C'est comme ça. J'ai accepté ça. J'ai fait le deuil de ça depuis pas longtemps. Et ça libère totalement. Je peux devenir la mère que je voulais être pour mes enfants, même si ça fait des années que... que je pensais être la mère que j'ai toujours voulu être auprès de mes enfants. Et ouais, ça fait du bien en fait. Ce que je veux te dire à toi, si tu te reconnais dans tout ça et qu'en ce moment tu vas mal, t'es pas toute seule. En fait, ce que tu ressens, c'est légitime et t'exagères pas, tu n'inventes rien. Le burn-out, c'est vraiment un message. C'est ton corps qui crie. Et encore bien plus pour moi, c'est ton âme en fait. Elle te supplie. T'as le droit d'arrêter, t'as le droit de dire non, en fait, pose ton sac, et surtout t'as le droit d'aller chercher du soutien, parce que ça aussi, je sais que certaines personnes, vous n'osez pas aller consulter des psys, ou voir des professionnels, même de la médecine alternative, mais ne serait-ce que d'essayer, juste pour voir les effets que ça a sur vous, en fait vous ne perdez rien. Parce que moi je me disais... Ok, tu vas arrêter de travailler, donc tu vas avoir quoi ? Tu vas avoir la CAF ? 1200 euros pour 4 personnes ? Voilà ce que j'ai eu pendant quasiment un an. Donc vous imaginez bien les problèmes que j'ai eu derrière, financiers. Mais franchement, ça ne m'empêchait pas de dormir parce que de toute façon, c'était impossible pour moi de retourner travailler. Donc il fallait que j'accepte ça en fait, qu'on était dans la merde, encore une fois. peu un cercle glissieux en tant que maman solo. Quand t'essaies de t'en sortir, derrière, y'a rien. Y'a aucun accompagnement financier qui peut t'aider quand, bah justement, ça va pas et que tu peux plus. Bah non, ils te laissent dans la mouise. Mais tant pis. C'était comme ça et franchement, ça sera refaire que je le referai. Je préfère être dans la merde financièrement, mais qu'on soit en bonne santé, que je sois bien dans ma tête et que je sois là pour mes enfants. Faut pas... Je sais que ça arrête beaucoup de personnes, parce que je connais plein de monde justement, ça va pas et qui s'arrête pas à cause de ce côté financier. Mais l'argent ça va, ça vient. Ok, c'est un plus dans une vie, ça apporte plein de choses, mais ça apporte pas les choses essentielles en fait d'une existante, une existence. Oh là là, pardon, je bégaye en fait. Si j'aurais vraiment des conseils concrets à te donner là, c'est que... Après, on est toujours dans le même principe, mes vérités à moi. Peut-être que ça marchera pour d'autres et pour d'autres non. Mais essayez quand même, notez vos ressentis au jour le jour, vos émotions. Prenez le temps de respirer, mais vraiment respirer, même cinq minutes, c'est super important. Et ralentis ton rythme et supprime de ta vie tout ce qui n'est pas urgent. Supprime de ta vie toutes les personnes qui t'emmènent des choses négatives, qui sont toxiques. Vraiment. Je sais, il faut être égoïste, il faut penser à soi. Mais en même temps, tu fais toute ta vie avec toi-même, donc c'est à toi d'être bien dans tes baskets. Les gens, ok, il y en a qui feront... Le chemin, toute ta vie, d'autres, avec toi quelques temps, quelques mois, parce que à ce moment-là de ta vie, tu avais besoin de ces personnes, pour je ne sais quelle raison. Et eux avaient besoin de te rencontrer pour pareil, je ne sais quelle raison. Tu n'es pas linéaire en fait. Sors, va marcher, va courir, dessine, bouge, fais quelque chose pour toi. essaye de t'entourer vraiment de personnes qui sont douces, qui sont dans les mêmes vibes que toi. Et le point où je vais vraiment appuyer, c'est va demander de l'aide. Même si c'est dur, t'as le droit. N'importe quelle aide, ça c'est toi avec toi-même en fait. Quelque chose qui te fait du bien, une personne qui t'apporte du plus. Lis des livres vraiment en lien avec ce que tu vis. Tu te retrouveras un des titres, il y a Lettres à celles qui sont en burn-out, il y a Ces femmes qui en font trop. Franchement, regarde sur Google, tu vas trouver les podcasts, il y a Change ma vie de Clotilde du Soulier, il y a les miens, ils sont du bien, c'est super important. Essaye de regarder un peu sur les comptes Insta si tu arrives à te retrouver dans certaines personnes, les applications aussi, il y a Petit Bambou. calme, tout ce qui est méditation avant de t'endormir le soir ou pour tes exercices de respiration. Toutes ces petites choses là elles vont faire qu'au fur et à mesure du temps ça va t'apporter du bien, la sérénité en fait. Voilà, en tout cas si cet épisode il t'a parlé, il a touché ton coeur ou il t'aide à te sentir moins seul, alors c'est vraiment... j'ai accompli vraiment ce que je voulais. Et je te rappelle une chose, c'est que tu n'as pas à t'effondrer, même pour mériter du repos en fait. Tu peux ralentir, tu peux dire non, tu peux changer ton rythme. Et si tu as vraiment envie de parler, de témoigner de ça, ou de poser des mots quelque part, viens me voir sur mon Instagram. On va échanger. Si tu veux partager ton expérience, on fera un podcast. En attendant, prends soin de toi. Ne l'oublie jamais, t'es précieuse, même qu'assez. Tes enfants ont besoin de toi, ont besoin d'une maman qui est bien dans ses baskets et dans sa tête. On vous dit à très vite dans un prochain épisode et je vous fais des bisous. Bye.
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Dans cet épisode, je vous parle à cœur ouvert
Un épisode pour celles qui tiennent trop, trop longtemps.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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vraiment d'invisible que j'ai vécu qui m'a bien mis en bas de chez bas et qui m'a bouffé de l'intérieur. C'est l'épuisement émotionnel, le burn-out. Vous voyez un peu cette fatigue de l'âme qu'on cache sous des sourires, des responsabilités, des obligations. Dans cet épisode, je vais vraiment vous parler de mon vécu, de comment moi ça m'a atteinte, pardon, et comment je l'ai traversée. mais aussi de ce que ça m'a vraiment appris. Parce que oui, ce burn-out, il a été tellement douloureux, il m'a changé, et il m'a changé en bien. Dans le fond, je crois que ça m'a vraiment réveillée. Alors moi, comment ça a commencé ? Je dirais que ça a commencé doucement. Pas de gros craquages spectaculaires, j'avais vraiment juste cette fatigue intense, un peu la lassitude profonde. Et je faisais tout de toute façon, j'allais au boulot, je m'occupais de la maison, des enfants, le quotidien on va dire quoi. Mais j'avais un peu le truc de, j'étais plus là, comme si en fait j'étais à côté de mon corps. Mon esprit était à côté de mon corps et je regardais un peu la dissociation quoi. C'était, franchement c'était bizarre. Mais le pire dans l'épuisement émotionnel je dirais que c'est que... En fait, et ça, j'avais l'air de fonctionner, mais j'étais vraiment éteinte de l'intérieur. J'en pouvais plus, quoi. Après, je pense aussi que j'ai ignoré plein de signes, en fait. J'ai pas du tout écouté mon corps parce que j'avais souvent des douleurs. J'oubliais tout. Mais alors, je pense que j'avais tellement une charge mentale énorme que j'oubliais tout. Des rendez-vous, des anniversaires, enfin, plein de choses, quoi. J'étais devenue hypersensible, je ne pouvais pleurer pour rien, j'étais irritable, je n'avais plus de motivation. Enfin, tous ces petits symptômes que le corps, il essaye de te faire passer, les migraines. Puis comme je pense, beaucoup de personnes, je les ai niées. Je me suis dit non, mais ça va passer, ça va aller, parce que j'ai toujours été cette personne, comme je vous ai dit dans mes précédents épisodes, cette femme forte qui ne veut pas baisser les bras, qui se dit non, mais allez, ça va passer, je vais y aller. je vais y arriver, vu tout ce que j'ai traversé, etc. Donc comme d'habitude, j'ai serré les dents. Et je me suis dit, allez, encore un peu, ça ira mieux, ça ira mieux. Mais spoiler, pas du tout ! Ça a été de pire en pire, jusqu'à temps que mon corps y lâche en fait. Et franchement, ça, tu vois, dans l'entourage, personne ne l'a vraiment vu parce que je souriais encore, je déposais mes enfants à l'école, je faisais à manger, j'étais toujours disponible. pour échanger avec mes amis ou ma famille par SMS. Quand eux, ça n'allait pas, je les écoutais. Je postais des trucs sur les réseaux. Mais le soir, j'étais au bout du rouleau. J'étais vidée. Le truc aussi, c'est que je culpabilisais de ne plus être moi-même. Cette personne joyeuse que je suis tout le temps. Je suis tout le temps optimiste. Franchement, c'était difficile. J'avais l'impression que je n'étais plus à la hauteur. à la hauteur pour mes enfants surtout, pour les autres dans mon travail, parce qu'à cette époque-là, j'étais travailleur social, donc travailler avec l'humain, ça engendrait, ça procurait encore d'autres choses. Et puis aussi de moi-même en fait, je culpabilisais de ne plus être à la hauteur de moi-même. Et puis mon corps, il a dit stop. Ça allait dans le temps, j'avais des douleurs digestives dans le ventre, je ne dormais plus, mes émotions, elles débordaient quoi. Un jour au travail, ça n'allait pas du tout. J'avais des nausées, envie de vomir et ça n'allait pas. J'ai fait des malaises. Des collègues m'ont emmenée chez les médecins, ils m'ont mis sous perfusion. Dès que je parlais, je me suis mise à pleurer. Ils ont bien vu que c'était psychologique parce que tous mes bilans étaient normaux. Mais rien que d'en parler, c'est un peu compliqué parce que même si ça fait deux ans, ça s'est passé. Je pense que ça laisse des traces en fait dans une vie, ce vécu-là, quand vous vous voyez allongé par terre dans votre cuisine en train de pleurer devant les enfants et que vous savez même pas pourquoi, vous voulez sortir de cet état mais vous savez même pas comment. Ensuite le lendemain je suis allée voir un médecin généraliste qui m'a clairement dit mais en fait stop, burn out total. Et ça j'ai mis du temps à vraiment l'accepter quoi. Donc le résultat, c'est que j'ai été en arrêt pendant... Deux mois. Et je savais que ça allait durer encore pendant longtemps parce que je n'étais pas prête du tout. J'ai démissionné de mon poste parce que je ne pouvais pas laisser les personnes que je suivais sans personne. Pour les accompagner, ce n'était pas possible. Et puis je voulais m'enlever ce poids un peu inconscient de... Je n'arrivais plus à recevoir des autres, que ce soit au travail, mes amis et ma famille. Je n'arrivais plus du tout à entendre leur... peine ou dès qu'ils me disaient un truc, j'avais juste envie de leur dire, mais fermez-la en fait. J'en peux plus, je n'en peux plus. Arrêtez, stop. Et ça, c'est super difficile en fait, quand vous n'êtes pas comme ça. D'habitude, je suis la personne à l'écoute des autres et justement, mes amis ont pris l'habitude de ça et viennent un peu déverser quand ça ne va pas. Sauf que là, moi, ce n'était plus possible. Ce n'était plus possible parce qu'à côté, ça me mettait dans des états. J'étais mal énervée, je prenais les choses tellement... Ça me traversait le corps, quoi. Donc j'ai dit stop. Et là, j'ai commencé à prendre vraiment soin de moi, à m'écouter. Ces semaines, j'allais voir le médecin, il voulait me mettre sous antidépresseur, etc. Mais comme j'allais ça encore, il a dit, je voulais pas, de toute façon, je suis un peu la nana anti-médoc, quoi. Donc j'ai essayé de faire le nécessaire moi-même, j'ai commencé à me reconnecter avec moi-même, je me suis mise dans la lecture un peu de la spiritualité, du positif qui attire le positif, j'ai été faire des soins énergétiques, j'ai essayé de rencontrer de nouvelles personnes. J'ai franchement pris du temps pour moi, j'ai réduit les réseaux à ce moment-là et j'ai vraiment réappris à écouter mon corps, à me nourrir simplement, à ralentir, à être douce. avec moi-même parce qu'on a tendance à être trop dure, enfin moi, je parle pour moi, à être trop dure avec moi-même parce que je me parle vraiment à moi-même méchamment. Jamais je me permettrais de parler comme ça à mes amis. Et c'est ça en fait. Il ne faut pas être dure comme ça avec soi-même. Ce n'est pas possible. Et petit à petit, j'ai recommencé à vivre. Et tout ça, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ça a mis quasiment un an en fait. Un an à ce que je remonte, un an à essayer d'aller mieux, de mieux en mieux. Et je vous avoue que par moments, depuis ça, j'ai des passes où c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et comme je n'ai pas envie de retomber là-dedans, je me dis, allez, Sarah, ce n'est pas possible. Donc là, il faut reprendre ce que je faisais avant, il faut réécouter ton corps. Enfin, voilà quoi, il faut se remettre dedans. Pour être très honnête avec vous, c'est que si là aujourd'hui je fais ce podcast là, c'est que depuis quelques jours, c'est un peu compliqué. J'ai un peu du mal en fait parce que j'ai du mal avec la société, le fait de se lever 5 jours sur 7, d'aller travailler, de rentrer, de toucher une misère, etc. Et franchement, ça me... Après, je suis du signe du sagittaire et j'aime ma liberté. Et franchement, des fois, je me sens prise au pied. Je me sens en prison de ne pas pouvoir faire ce que je veux de ma vie. Et en ce moment, c'est dur. C'est super dur parce que je m'écouterais, je n'irais plus au travail. Même si j'adore ce que je fais. J'adore, je suis retournée dans le social et j'ai un poste un peu plus simple. Je suis moins dans l'écoute des jeunes. Mais là, je n'y arrive pas, en fait. De l'admettre, c'est déjà un grand pas, vous voyez. Mais en fait, j'essaie de trouver des solutions, parce que je me dis, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas passer ta vie comme ça. Il faut que tu trouves des solutions. Mais là, ça fait deux, trois jours, un peu plus que ça. C'est un peu compliqué. Depuis début avril, j'ai eu des symptômes. Mon corps me parle. Enfin, me parle. Et maintenant que j'ai appris à l'écouter, j'ai passé des examens médicaux et il n'y a rien. Et c'est là que je me dis, mais en fait, c'est encore psychologique. C'est ton corps qui te dit, ça ne va pas. J'essaye de mettre en place des choses et je sais que je vais y arriver. Mais ça prendra du temps. Donc voilà. Bon désolée pour cette petite aparté. Mais je veux rester honnête. et sincère parce que c'est ma personnalité et que la transparence je pense que c'est ce qu'il y a de plus de plus beau dans cette vie de ne pas cacher qui on est parce que ça sert à rien en fait pourquoi on pourrait pas tout simplement exister quand bien même ceux qui écoutent ce podcast qui se disent ouais non mais attends elle fait quoi celle là je m'en fous parce que je suis ok avec moi même et avec ce que je ressens en fait. Donc moi je voulais vraiment partager avec vous que ce burn-out, ça m'a vraiment transformée. Avec le recul, ça m'a vraiment réveillée. En 2023, j'ai vraiment touché le fond et ça m'a permis de remonter autrement. Ce que j'ai vécu, ça m'a reconnectée à quelque chose de plus grand, à mon, on va dire, mon chemin spirituel. C'est ça que je cherchais depuis. Des années, en fait. J'ai commencé à voir les choses autrement, à m'ouvrir, comme je vous ai dit, à d'autres lectures, à d'autres vérités. Et là, je commençais vraiment à me sentir alignée avec qui je suis profondément. Et ça, ça a été super dur, mais franchement, je ne le souhaite à personne de passer par là. Mais ma vérité à moi, c'est que je crois que ce burn-out, il a été nécessaire dans ma transformation. Il m'a ramenée à ma vraie moi, à la vraie Sarah, ancrée et présente. Et aujourd'hui, je me suis dit, t'es en train de devenir la femme que t'as toujours voulu être, meuf. Et ça, c'est top en fait. C'est pas fini, le chemin va être long, mais je suis en bonne voie, je me suis inscrite. Au pilates, et franchement, coup de cœur, yoga, je vais faire une séance d'essai, mais je pense que ça va me plaire, c'est exactement comment je veux vibrer. Donc là, ça fait 15 jours que j'ai changé mon alimentation parce que je ne peux plus manger en fait. Mon corps me dit stop parce que je suis quelqu'un de gourmande, qui est addict au sucre, etc. En fait, tout est cohérent, il faut juste s'écousser quoi. Et puis vous savez, quand vous êtes homme... En dépression, de toute façon, il y a des gens qui vont vous dire « Ah, c'est bon, t'es forte, sors-toi les doigts du cul, tu vas remonter, tu vas y arriver. » Mais en fait, non. C'est pas ça qu'on a envie d'entendre. Justement, j'ai été forte beaucoup trop longtemps. Et quand ça m'est tombé dessus, ça m'a fait super mal d'accepter plein de choses. Plus des traumas non guéris, ça c'est le gros problème. de beaucoup de gens je pense qu'il faut faire étape par étape et accepter plein de choses et penser à soi et quand ça fait ce chemin dans votre cerveau franchement vous allez avancer croyez-moi vous allez avancer et ça fait du bien moi pour ma part je j'ai fait le deuil parce que je voulais une grande famille je voulais naître avec Des parents, comme je les avais imaginés, sauf que ça n'a pas été le cas. Et faire ce deuil-là, c'est assez difficile. En fait, c'est écouter sa petite-fille et lui dire, ça va aller, tu n'as pas eu ce que tu désirais, mais tes parents, ils t'aiment à leur façon, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Et ok, c'est comme ça, c'est ok. Je ne vais pas les blâmer parce qu'eux aussi, ils avaient des traumas qui n'ont pas guéri et ça engendrait des choses sur leurs enfants. C'est comme ça. J'ai accepté ça. J'ai fait le deuil de ça depuis pas longtemps. Et ça libère totalement. Je peux devenir la mère que je voulais être pour mes enfants, même si ça fait des années que... que je pensais être la mère que j'ai toujours voulu être auprès de mes enfants. Et ouais, ça fait du bien en fait. Ce que je veux te dire à toi, si tu te reconnais dans tout ça et qu'en ce moment tu vas mal, t'es pas toute seule. En fait, ce que tu ressens, c'est légitime et t'exagères pas, tu n'inventes rien. Le burn-out, c'est vraiment un message. C'est ton corps qui crie. Et encore bien plus pour moi, c'est ton âme en fait. Elle te supplie. T'as le droit d'arrêter, t'as le droit de dire non, en fait, pose ton sac, et surtout t'as le droit d'aller chercher du soutien, parce que ça aussi, je sais que certaines personnes, vous n'osez pas aller consulter des psys, ou voir des professionnels, même de la médecine alternative, mais ne serait-ce que d'essayer, juste pour voir les effets que ça a sur vous, en fait vous ne perdez rien. Parce que moi je me disais... Ok, tu vas arrêter de travailler, donc tu vas avoir quoi ? Tu vas avoir la CAF ? 1200 euros pour 4 personnes ? Voilà ce que j'ai eu pendant quasiment un an. Donc vous imaginez bien les problèmes que j'ai eu derrière, financiers. Mais franchement, ça ne m'empêchait pas de dormir parce que de toute façon, c'était impossible pour moi de retourner travailler. Donc il fallait que j'accepte ça en fait, qu'on était dans la merde, encore une fois. peu un cercle glissieux en tant que maman solo. Quand t'essaies de t'en sortir, derrière, y'a rien. Y'a aucun accompagnement financier qui peut t'aider quand, bah justement, ça va pas et que tu peux plus. Bah non, ils te laissent dans la mouise. Mais tant pis. C'était comme ça et franchement, ça sera refaire que je le referai. Je préfère être dans la merde financièrement, mais qu'on soit en bonne santé, que je sois bien dans ma tête et que je sois là pour mes enfants. Faut pas... Je sais que ça arrête beaucoup de personnes, parce que je connais plein de monde justement, ça va pas et qui s'arrête pas à cause de ce côté financier. Mais l'argent ça va, ça vient. Ok, c'est un plus dans une vie, ça apporte plein de choses, mais ça apporte pas les choses essentielles en fait d'une existante, une existence. Oh là là, pardon, je bégaye en fait. Si j'aurais vraiment des conseils concrets à te donner là, c'est que... Après, on est toujours dans le même principe, mes vérités à moi. Peut-être que ça marchera pour d'autres et pour d'autres non. Mais essayez quand même, notez vos ressentis au jour le jour, vos émotions. Prenez le temps de respirer, mais vraiment respirer, même cinq minutes, c'est super important. Et ralentis ton rythme et supprime de ta vie tout ce qui n'est pas urgent. Supprime de ta vie toutes les personnes qui t'emmènent des choses négatives, qui sont toxiques. Vraiment. Je sais, il faut être égoïste, il faut penser à soi. Mais en même temps, tu fais toute ta vie avec toi-même, donc c'est à toi d'être bien dans tes baskets. Les gens, ok, il y en a qui feront... Le chemin, toute ta vie, d'autres, avec toi quelques temps, quelques mois, parce que à ce moment-là de ta vie, tu avais besoin de ces personnes, pour je ne sais quelle raison. Et eux avaient besoin de te rencontrer pour pareil, je ne sais quelle raison. Tu n'es pas linéaire en fait. Sors, va marcher, va courir, dessine, bouge, fais quelque chose pour toi. essaye de t'entourer vraiment de personnes qui sont douces, qui sont dans les mêmes vibes que toi. Et le point où je vais vraiment appuyer, c'est va demander de l'aide. Même si c'est dur, t'as le droit. N'importe quelle aide, ça c'est toi avec toi-même en fait. Quelque chose qui te fait du bien, une personne qui t'apporte du plus. Lis des livres vraiment en lien avec ce que tu vis. Tu te retrouveras un des titres, il y a Lettres à celles qui sont en burn-out, il y a Ces femmes qui en font trop. Franchement, regarde sur Google, tu vas trouver les podcasts, il y a Change ma vie de Clotilde du Soulier, il y a les miens, ils sont du bien, c'est super important. Essaye de regarder un peu sur les comptes Insta si tu arrives à te retrouver dans certaines personnes, les applications aussi, il y a Petit Bambou. calme, tout ce qui est méditation avant de t'endormir le soir ou pour tes exercices de respiration. Toutes ces petites choses là elles vont faire qu'au fur et à mesure du temps ça va t'apporter du bien, la sérénité en fait. Voilà, en tout cas si cet épisode il t'a parlé, il a touché ton coeur ou il t'aide à te sentir moins seul, alors c'est vraiment... j'ai accompli vraiment ce que je voulais. Et je te rappelle une chose, c'est que tu n'as pas à t'effondrer, même pour mériter du repos en fait. Tu peux ralentir, tu peux dire non, tu peux changer ton rythme. Et si tu as vraiment envie de parler, de témoigner de ça, ou de poser des mots quelque part, viens me voir sur mon Instagram. On va échanger. Si tu veux partager ton expérience, on fera un podcast. En attendant, prends soin de toi. Ne l'oublie jamais, t'es précieuse, même qu'assez. Tes enfants ont besoin de toi, ont besoin d'une maman qui est bien dans ses baskets et dans sa tête. On vous dit à très vite dans un prochain épisode et je vous fais des bisous. Bye.
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