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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

Le JUMPER's KNEE !

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09min |15/09/2025
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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

Le JUMPER's KNEE !

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09min |15/09/2025
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Description

Savez-vous que près de 40% des athlètes pratiquant des sports avec des sauts répétés souffrent de tendinopathie patellaire, communément appelée "genoux du sauteur" ? Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, je vous invite à plonger dans les méandres de cette pathologie souvent méconnue. En tant que spécialiste en échographie musculo-squelettique, je vous explique les mécanismes d'apparition de cette condition, ainsi que son diagnostic et les options de traitement disponibles.


La tendinopathie patellaire est bien plus qu'une simple inflammation : elle résulte de micro-déchirures cumulatives au niveau du tendon patellaire. Je vais vous dévoiler les facteurs de risque qui y sont associés et l'importance d'une approche rigoureuse, fondée sur des références scientifiques.


Nous aborderons les traitements conservateurs, incluant la physiothérapie et les thérapies avancées, qui peuvent grandement aider à la réhabilitation. De plus, je mettrai l'accent sur l'importance de la prévention, en insistant sur un entraînement progressif et approprié, ainsi que sur l'écoute des signaux de votre corps. Ne laissez pas la tendinopathie patellaire freiner votre passion pour le sport ! Écoutez cet épisode pour en savoir plus sur la façon de prévenir et de traiter cette condition.


Ensemble, prenons soin de nos articulations et restons actifs ! 💪✨



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui on va traiter d'une infection fréquente chez les sportifs, la tendinopathie patellaire. communément appelés « jumpers knee » ou « genoux du sauteur » . Nous allons aborder la définition, les aspects physiologiques, le mécanisme d'apparition, le diagnostic, les options thérapeutiques ainsi que les stratégies de prévention. Comme d'habitude, nous appuierons notre propos sur des références scientifiques pour garantir une approche rigoureuse. Notez que, comme d'habitude aussi, ces informations sont générales, un avis médical spécialisé reste indispensable pour un diagnostic ou un traitement individualisé. Alors ? Entrons dans le vif du sujet. La tendinopathie patellaire ou jumper's knees est une pathologie du tendon patellaire, structure fibreuse reliant la rotule au tibia. Cette affection se caractérise par une douleur localisée à l'insertion inférieure de la rotule, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de tiraillement. Prévalente chez les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts répétés tels que le basketball, le volleyball ou l'athlétisme, elle peut également affecter... les pratiquants d'activités physiques intenses comme la course à pied ou le fitness. Selon la littérature scientifique, cette tendinopathie résulte de micro-déchirures cumulatives entraînant une dégénérescence tendineuse plutôt qu'une inflammation aiguë. On l'a déjà abordé, c'est pour ça qu'on parle de tendinopathie et non pas de tendinite. Une étude systématique estime que 45 à 50% des volélières professionnelles en sont atteints à un moment donné. Soulignons son impact dans les disciplines explosives. Le tendon patellaire est un élément clé de l'appareil extenseur du genou, transmettant la force des muscles quadriceps au tibia via la rotule. Composé principalement de fibres de collagène de type 1, environ 80%, il assure résistance et élasticité, fonctionnant comme un ressort biomécanique pour absorber et redistribuer l'énergie lors des mouvements. Contrairement à une idée répandue, le tendon patellaire n'est pas entouré d'une gaine synoviale. Sa vascularisation provient principalement du coradipeux. infrapétalaires qu'on appelle la graisse de Ausha et des réseaux péritendineux. C'est un petit peu technique, mais ça a son importance dans la prise en charge. Cette vascularisation est toutefois limitée dans la zone centrale du tendon, ce qui la rend vulnérable aux lésions dégénératives. Lors d'une surcharge, les ténocytes, qui sont ces petites cellules responsables de la maintenance du tendon, produisent une matrice extracellulaire désorganisée, entraînant un épaississement et une perte d'élasticité. Les forces biomécaniques pouvant atteindre 7 à 8 fois le poids corporel lors d'un saut se concentrent à l'insertion inférieure de la rotule qui est donc la zone la plus fréquemment affectée. La tendinopathie patellaire résulte d'une surcharge mécanique répétitive. Chaque saut, atterrissage ou changement de direction impose une tension excentrique au tendon, c'est-à-dire un allongement sous charge. Sans récupération adéquate, ces microtraumatismes entraînent des fissurations des fibres de collagène, une néovascularisation anormale et une innervation accrue, amplifiant, voire expliquant la douleur. Les recherches récentes privilégient le terme de dégénérescence à celui d'inflammation, car les modifications histologiques montrent qu'une désorganisation du collagène plutôt qu'une réponse inflammatoire classique. Les facteurs de risque incluent une biomécanique inadéquate, comme par exemple un valgus dynamique du genou, qui part un peu vers l'intérieur lors par exemple d'un saut, des équilibres musculaires, par exemple entre les quadriceps, qui sont sur le devant de la cuisse, qui pourraient être surdéveloppés par rapport aux ischios jambiers, Une croissance rapide chez les adolescents ou des surfaces d'entraînement rigides. Une revue systématique indique que l'augmentation brutale du volume d'entraînement, par exemple de 2 à 5 séances hebdomadaires, multiplie le risque par 4. Pour ce qui est du diagnostic, il repose initialement sur un examen clinique avec la palpation de l'insertion inférieure de la rotule, ainsi que des tests fonctionnels comme l'extension contre résistance ou le squat unijambiste reproduisant la douleur. L'imagerie joue un rôle important pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité. L'échographie est l'examen de première intention, rapide, non-invasif et dynamique. Elle permet de détecter un épaississement du tendon, c'est-à-dire qu'un tendon en général fait autour de 4-5 mm, et là on peut arriver jusqu'à 7-9 mm, des zones hypo-échogènes, c'est-à-dire qui indiquent la présence de lésions intratendineuses, une néovascularisation via le Doppler, c'est-à-dire la présence... de possibles vaisseaux sanguins qui ne sont pas efficaces et qui sont associés à la douleur et parfois la présence de calcifications. La sensibilité d'échographie est estimée autour de 95% pour les déchirures tendineuses et surpasse souvent celle de l'IRM, notamment pour des lésions superficielles. L'IRM est également une imagerie intéressante, mais elle est plutôt réservée pour des cas complexes, notamment pour explorer une pathologie articulaire associée, comme ce qu'on appelle une chondropathie rotulienne, c'est-à-dire une atteinte du cartilage rotulien au-dessus du tendon. pâte à l'air ou pour des conditions non mécaniques, par exemple une atteinte osseuse. En pratique, l'échographie guide le diagnostic initial ainsi que le suivi. Elle permet également des traitements éco-guidés, tandis que l'IRM est indiqué en cas de suspicion, de complications ou de diagnostic différentiel. Le traitement est principalement conservateur. Le repos relatif évitant les activités aggravantes est recommandé, mais une immobilisation complète est déconseillée, car une charge modérée, malgré tout, est nécessaire parce qu'elle stimule la régénérescence tendineuse. La méthode RICE, repos, glace, compression, élévation, peut soulager un petit peu les symptômes initiaux. La physiothérapie, axée sur des exercices excentriques, par exemple des squats lents, descentes, favorise la réorganisation du collagène et réduit la douleur avec une efficacité démontrée de 70% à 3 mois. Pour les cas réfractaires, des thérapies avancées sont envisagées, par exemple les ondes de choc extra-corporelles qui vont utiliser des impulsions acoustiques pour stimuler la régénérescence tissulaire et réduire la douleur, Avec une amélioration, je claque. 80% des patients après 5 à 6 sessions. La prolothérapie, qui implique des injections de solutions sclérosantes, comme le dextrose hypertonique, qui va déclencher une inflammation contrôlée pour favoriser la cicatrisation. Enfin, le plasma riche en plaquettes, dit PRP, qui est obtenu par centrifugation du sang du patient et qui libère des facteurs de croissance pour accélérer la réparation tendineuse. Son efficacité varie selon les protocoles. Une méta-analyse suggère un bénéfice supérieur lorsqu'il est associé à la rééducation. Alors, ces injections, PRP, PRP, prolothérapie et autres doivent être guidés par échographie pour une précision optimale. En dernier recours, moins de 5% des cas de tendinopathie patellaire, une intervention chirurgicale comme le débridement tendineux peut être proposée. Alors parlons prévention, cette prévention repose sur une approche proactive, une progression graduelle de l'entraînement, augmentation de 10% maximum par semaine, permet au tendon de s'adapter aux contraintes. Un échauffement complet est essentiel incluant des étirements dynamiques, tels que des balancements de jambes, des fents dynamiques ou des rotations de hanches, qui préparent les muscles et les tendons en augmentant la température corporelle et la circulation sanguine, tout en respectant les amplitudes naturelles de mouvement. Contrairement aux étirements passifs qui impliquent une tension statique prolongée, comme maintenir un étirement de quadriceps pendant 30 secondes, Les étirements dynamiques évitent de surcharger un tendon déjà fragilisé, car le stretching passif peut aggraver la tension sur le tendon patellaire et n'est donc pas recommandé pour cette pathologie. Nous avons dédié un podcast à cet effet. Le renforcement musculaire équilibré, quadriceps, ischios jambiers, fessiers et mollets, optimise l'absorption des chocs et donc permet de limiter la surcharge du tendon. Une technique correcte avec un atterrissage en flexion contrôlée des genoux réduit les contraintes tendineuses. Des chaussures adaptées, bien sûr, avec un amorti adéquat et l'évitement de surfaces rigides comme le béton sont cruciaux. Il existe des programmes préventifs également qu'on peut voir avec un physiothérapiste ou un coach qui intègrent des exercices isométriques et qui permettent de diminuer l'incidence de 50% chez les athlètes à risque. Enfin, une écoute attentive des signaux corporels, douleurs ou raideurs permet d'intervenir précocement. Voilà pour cet épisode. On a exploré la tendinopathie patellaire sur tous ses angles, de sa définition à sa prise en charge, et en essayant, comme d'habitude, de s'appuyer sur des données scientifiques solides. Prenez soin de vos articulations et à bientôt pour un nouvel épisode. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast

Chapters

  • Introduction à la tendinopathie patellaire

    00:51

  • Définition et mécanismes de la tendinopathie patellaire

    01:29

  • Diagnostic de la tendinopathie patellaire

    03:32

  • Options de traitement pour la tendinopathie patellaire

    05:57

  • Stratégies de prévention de la tendinopathie patellaire

    07:23

Description

Savez-vous que près de 40% des athlètes pratiquant des sports avec des sauts répétés souffrent de tendinopathie patellaire, communément appelée "genoux du sauteur" ? Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, je vous invite à plonger dans les méandres de cette pathologie souvent méconnue. En tant que spécialiste en échographie musculo-squelettique, je vous explique les mécanismes d'apparition de cette condition, ainsi que son diagnostic et les options de traitement disponibles.


La tendinopathie patellaire est bien plus qu'une simple inflammation : elle résulte de micro-déchirures cumulatives au niveau du tendon patellaire. Je vais vous dévoiler les facteurs de risque qui y sont associés et l'importance d'une approche rigoureuse, fondée sur des références scientifiques.


Nous aborderons les traitements conservateurs, incluant la physiothérapie et les thérapies avancées, qui peuvent grandement aider à la réhabilitation. De plus, je mettrai l'accent sur l'importance de la prévention, en insistant sur un entraînement progressif et approprié, ainsi que sur l'écoute des signaux de votre corps. Ne laissez pas la tendinopathie patellaire freiner votre passion pour le sport ! Écoutez cet épisode pour en savoir plus sur la façon de prévenir et de traiter cette condition.


Ensemble, prenons soin de nos articulations et restons actifs ! 💪✨



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui on va traiter d'une infection fréquente chez les sportifs, la tendinopathie patellaire. communément appelés « jumpers knee » ou « genoux du sauteur » . Nous allons aborder la définition, les aspects physiologiques, le mécanisme d'apparition, le diagnostic, les options thérapeutiques ainsi que les stratégies de prévention. Comme d'habitude, nous appuierons notre propos sur des références scientifiques pour garantir une approche rigoureuse. Notez que, comme d'habitude aussi, ces informations sont générales, un avis médical spécialisé reste indispensable pour un diagnostic ou un traitement individualisé. Alors ? Entrons dans le vif du sujet. La tendinopathie patellaire ou jumper's knees est une pathologie du tendon patellaire, structure fibreuse reliant la rotule au tibia. Cette affection se caractérise par une douleur localisée à l'insertion inférieure de la rotule, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de tiraillement. Prévalente chez les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts répétés tels que le basketball, le volleyball ou l'athlétisme, elle peut également affecter... les pratiquants d'activités physiques intenses comme la course à pied ou le fitness. Selon la littérature scientifique, cette tendinopathie résulte de micro-déchirures cumulatives entraînant une dégénérescence tendineuse plutôt qu'une inflammation aiguë. On l'a déjà abordé, c'est pour ça qu'on parle de tendinopathie et non pas de tendinite. Une étude systématique estime que 45 à 50% des volélières professionnelles en sont atteints à un moment donné. Soulignons son impact dans les disciplines explosives. Le tendon patellaire est un élément clé de l'appareil extenseur du genou, transmettant la force des muscles quadriceps au tibia via la rotule. Composé principalement de fibres de collagène de type 1, environ 80%, il assure résistance et élasticité, fonctionnant comme un ressort biomécanique pour absorber et redistribuer l'énergie lors des mouvements. Contrairement à une idée répandue, le tendon patellaire n'est pas entouré d'une gaine synoviale. Sa vascularisation provient principalement du coradipeux. infrapétalaires qu'on appelle la graisse de Ausha et des réseaux péritendineux. C'est un petit peu technique, mais ça a son importance dans la prise en charge. Cette vascularisation est toutefois limitée dans la zone centrale du tendon, ce qui la rend vulnérable aux lésions dégénératives. Lors d'une surcharge, les ténocytes, qui sont ces petites cellules responsables de la maintenance du tendon, produisent une matrice extracellulaire désorganisée, entraînant un épaississement et une perte d'élasticité. Les forces biomécaniques pouvant atteindre 7 à 8 fois le poids corporel lors d'un saut se concentrent à l'insertion inférieure de la rotule qui est donc la zone la plus fréquemment affectée. La tendinopathie patellaire résulte d'une surcharge mécanique répétitive. Chaque saut, atterrissage ou changement de direction impose une tension excentrique au tendon, c'est-à-dire un allongement sous charge. Sans récupération adéquate, ces microtraumatismes entraînent des fissurations des fibres de collagène, une néovascularisation anormale et une innervation accrue, amplifiant, voire expliquant la douleur. Les recherches récentes privilégient le terme de dégénérescence à celui d'inflammation, car les modifications histologiques montrent qu'une désorganisation du collagène plutôt qu'une réponse inflammatoire classique. Les facteurs de risque incluent une biomécanique inadéquate, comme par exemple un valgus dynamique du genou, qui part un peu vers l'intérieur lors par exemple d'un saut, des équilibres musculaires, par exemple entre les quadriceps, qui sont sur le devant de la cuisse, qui pourraient être surdéveloppés par rapport aux ischios jambiers, Une croissance rapide chez les adolescents ou des surfaces d'entraînement rigides. Une revue systématique indique que l'augmentation brutale du volume d'entraînement, par exemple de 2 à 5 séances hebdomadaires, multiplie le risque par 4. Pour ce qui est du diagnostic, il repose initialement sur un examen clinique avec la palpation de l'insertion inférieure de la rotule, ainsi que des tests fonctionnels comme l'extension contre résistance ou le squat unijambiste reproduisant la douleur. L'imagerie joue un rôle important pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité. L'échographie est l'examen de première intention, rapide, non-invasif et dynamique. Elle permet de détecter un épaississement du tendon, c'est-à-dire qu'un tendon en général fait autour de 4-5 mm, et là on peut arriver jusqu'à 7-9 mm, des zones hypo-échogènes, c'est-à-dire qui indiquent la présence de lésions intratendineuses, une néovascularisation via le Doppler, c'est-à-dire la présence... de possibles vaisseaux sanguins qui ne sont pas efficaces et qui sont associés à la douleur et parfois la présence de calcifications. La sensibilité d'échographie est estimée autour de 95% pour les déchirures tendineuses et surpasse souvent celle de l'IRM, notamment pour des lésions superficielles. L'IRM est également une imagerie intéressante, mais elle est plutôt réservée pour des cas complexes, notamment pour explorer une pathologie articulaire associée, comme ce qu'on appelle une chondropathie rotulienne, c'est-à-dire une atteinte du cartilage rotulien au-dessus du tendon. pâte à l'air ou pour des conditions non mécaniques, par exemple une atteinte osseuse. En pratique, l'échographie guide le diagnostic initial ainsi que le suivi. Elle permet également des traitements éco-guidés, tandis que l'IRM est indiqué en cas de suspicion, de complications ou de diagnostic différentiel. Le traitement est principalement conservateur. Le repos relatif évitant les activités aggravantes est recommandé, mais une immobilisation complète est déconseillée, car une charge modérée, malgré tout, est nécessaire parce qu'elle stimule la régénérescence tendineuse. La méthode RICE, repos, glace, compression, élévation, peut soulager un petit peu les symptômes initiaux. La physiothérapie, axée sur des exercices excentriques, par exemple des squats lents, descentes, favorise la réorganisation du collagène et réduit la douleur avec une efficacité démontrée de 70% à 3 mois. Pour les cas réfractaires, des thérapies avancées sont envisagées, par exemple les ondes de choc extra-corporelles qui vont utiliser des impulsions acoustiques pour stimuler la régénérescence tissulaire et réduire la douleur, Avec une amélioration, je claque. 80% des patients après 5 à 6 sessions. La prolothérapie, qui implique des injections de solutions sclérosantes, comme le dextrose hypertonique, qui va déclencher une inflammation contrôlée pour favoriser la cicatrisation. Enfin, le plasma riche en plaquettes, dit PRP, qui est obtenu par centrifugation du sang du patient et qui libère des facteurs de croissance pour accélérer la réparation tendineuse. Son efficacité varie selon les protocoles. Une méta-analyse suggère un bénéfice supérieur lorsqu'il est associé à la rééducation. Alors, ces injections, PRP, PRP, prolothérapie et autres doivent être guidés par échographie pour une précision optimale. En dernier recours, moins de 5% des cas de tendinopathie patellaire, une intervention chirurgicale comme le débridement tendineux peut être proposée. Alors parlons prévention, cette prévention repose sur une approche proactive, une progression graduelle de l'entraînement, augmentation de 10% maximum par semaine, permet au tendon de s'adapter aux contraintes. Un échauffement complet est essentiel incluant des étirements dynamiques, tels que des balancements de jambes, des fents dynamiques ou des rotations de hanches, qui préparent les muscles et les tendons en augmentant la température corporelle et la circulation sanguine, tout en respectant les amplitudes naturelles de mouvement. Contrairement aux étirements passifs qui impliquent une tension statique prolongée, comme maintenir un étirement de quadriceps pendant 30 secondes, Les étirements dynamiques évitent de surcharger un tendon déjà fragilisé, car le stretching passif peut aggraver la tension sur le tendon patellaire et n'est donc pas recommandé pour cette pathologie. Nous avons dédié un podcast à cet effet. Le renforcement musculaire équilibré, quadriceps, ischios jambiers, fessiers et mollets, optimise l'absorption des chocs et donc permet de limiter la surcharge du tendon. Une technique correcte avec un atterrissage en flexion contrôlée des genoux réduit les contraintes tendineuses. Des chaussures adaptées, bien sûr, avec un amorti adéquat et l'évitement de surfaces rigides comme le béton sont cruciaux. Il existe des programmes préventifs également qu'on peut voir avec un physiothérapiste ou un coach qui intègrent des exercices isométriques et qui permettent de diminuer l'incidence de 50% chez les athlètes à risque. Enfin, une écoute attentive des signaux corporels, douleurs ou raideurs permet d'intervenir précocement. Voilà pour cet épisode. On a exploré la tendinopathie patellaire sur tous ses angles, de sa définition à sa prise en charge, et en essayant, comme d'habitude, de s'appuyer sur des données scientifiques solides. Prenez soin de vos articulations et à bientôt pour un nouvel épisode. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast

Chapters

  • Introduction à la tendinopathie patellaire

    00:51

  • Définition et mécanismes de la tendinopathie patellaire

    01:29

  • Diagnostic de la tendinopathie patellaire

    03:32

  • Options de traitement pour la tendinopathie patellaire

    05:57

  • Stratégies de prévention de la tendinopathie patellaire

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Savez-vous que près de 40% des athlètes pratiquant des sports avec des sauts répétés souffrent de tendinopathie patellaire, communément appelée "genoux du sauteur" ? Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, je vous invite à plonger dans les méandres de cette pathologie souvent méconnue. En tant que spécialiste en échographie musculo-squelettique, je vous explique les mécanismes d'apparition de cette condition, ainsi que son diagnostic et les options de traitement disponibles.


La tendinopathie patellaire est bien plus qu'une simple inflammation : elle résulte de micro-déchirures cumulatives au niveau du tendon patellaire. Je vais vous dévoiler les facteurs de risque qui y sont associés et l'importance d'une approche rigoureuse, fondée sur des références scientifiques.


Nous aborderons les traitements conservateurs, incluant la physiothérapie et les thérapies avancées, qui peuvent grandement aider à la réhabilitation. De plus, je mettrai l'accent sur l'importance de la prévention, en insistant sur un entraînement progressif et approprié, ainsi que sur l'écoute des signaux de votre corps. Ne laissez pas la tendinopathie patellaire freiner votre passion pour le sport ! Écoutez cet épisode pour en savoir plus sur la façon de prévenir et de traiter cette condition.


Ensemble, prenons soin de nos articulations et restons actifs ! 💪✨



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui on va traiter d'une infection fréquente chez les sportifs, la tendinopathie patellaire. communément appelés « jumpers knee » ou « genoux du sauteur » . Nous allons aborder la définition, les aspects physiologiques, le mécanisme d'apparition, le diagnostic, les options thérapeutiques ainsi que les stratégies de prévention. Comme d'habitude, nous appuierons notre propos sur des références scientifiques pour garantir une approche rigoureuse. Notez que, comme d'habitude aussi, ces informations sont générales, un avis médical spécialisé reste indispensable pour un diagnostic ou un traitement individualisé. Alors ? Entrons dans le vif du sujet. La tendinopathie patellaire ou jumper's knees est une pathologie du tendon patellaire, structure fibreuse reliant la rotule au tibia. Cette affection se caractérise par une douleur localisée à l'insertion inférieure de la rotule, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de tiraillement. Prévalente chez les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts répétés tels que le basketball, le volleyball ou l'athlétisme, elle peut également affecter... les pratiquants d'activités physiques intenses comme la course à pied ou le fitness. Selon la littérature scientifique, cette tendinopathie résulte de micro-déchirures cumulatives entraînant une dégénérescence tendineuse plutôt qu'une inflammation aiguë. On l'a déjà abordé, c'est pour ça qu'on parle de tendinopathie et non pas de tendinite. Une étude systématique estime que 45 à 50% des volélières professionnelles en sont atteints à un moment donné. Soulignons son impact dans les disciplines explosives. Le tendon patellaire est un élément clé de l'appareil extenseur du genou, transmettant la force des muscles quadriceps au tibia via la rotule. Composé principalement de fibres de collagène de type 1, environ 80%, il assure résistance et élasticité, fonctionnant comme un ressort biomécanique pour absorber et redistribuer l'énergie lors des mouvements. Contrairement à une idée répandue, le tendon patellaire n'est pas entouré d'une gaine synoviale. Sa vascularisation provient principalement du coradipeux. infrapétalaires qu'on appelle la graisse de Ausha et des réseaux péritendineux. C'est un petit peu technique, mais ça a son importance dans la prise en charge. Cette vascularisation est toutefois limitée dans la zone centrale du tendon, ce qui la rend vulnérable aux lésions dégénératives. Lors d'une surcharge, les ténocytes, qui sont ces petites cellules responsables de la maintenance du tendon, produisent une matrice extracellulaire désorganisée, entraînant un épaississement et une perte d'élasticité. Les forces biomécaniques pouvant atteindre 7 à 8 fois le poids corporel lors d'un saut se concentrent à l'insertion inférieure de la rotule qui est donc la zone la plus fréquemment affectée. La tendinopathie patellaire résulte d'une surcharge mécanique répétitive. Chaque saut, atterrissage ou changement de direction impose une tension excentrique au tendon, c'est-à-dire un allongement sous charge. Sans récupération adéquate, ces microtraumatismes entraînent des fissurations des fibres de collagène, une néovascularisation anormale et une innervation accrue, amplifiant, voire expliquant la douleur. Les recherches récentes privilégient le terme de dégénérescence à celui d'inflammation, car les modifications histologiques montrent qu'une désorganisation du collagène plutôt qu'une réponse inflammatoire classique. Les facteurs de risque incluent une biomécanique inadéquate, comme par exemple un valgus dynamique du genou, qui part un peu vers l'intérieur lors par exemple d'un saut, des équilibres musculaires, par exemple entre les quadriceps, qui sont sur le devant de la cuisse, qui pourraient être surdéveloppés par rapport aux ischios jambiers, Une croissance rapide chez les adolescents ou des surfaces d'entraînement rigides. Une revue systématique indique que l'augmentation brutale du volume d'entraînement, par exemple de 2 à 5 séances hebdomadaires, multiplie le risque par 4. Pour ce qui est du diagnostic, il repose initialement sur un examen clinique avec la palpation de l'insertion inférieure de la rotule, ainsi que des tests fonctionnels comme l'extension contre résistance ou le squat unijambiste reproduisant la douleur. L'imagerie joue un rôle important pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité. L'échographie est l'examen de première intention, rapide, non-invasif et dynamique. Elle permet de détecter un épaississement du tendon, c'est-à-dire qu'un tendon en général fait autour de 4-5 mm, et là on peut arriver jusqu'à 7-9 mm, des zones hypo-échogènes, c'est-à-dire qui indiquent la présence de lésions intratendineuses, une néovascularisation via le Doppler, c'est-à-dire la présence... de possibles vaisseaux sanguins qui ne sont pas efficaces et qui sont associés à la douleur et parfois la présence de calcifications. La sensibilité d'échographie est estimée autour de 95% pour les déchirures tendineuses et surpasse souvent celle de l'IRM, notamment pour des lésions superficielles. L'IRM est également une imagerie intéressante, mais elle est plutôt réservée pour des cas complexes, notamment pour explorer une pathologie articulaire associée, comme ce qu'on appelle une chondropathie rotulienne, c'est-à-dire une atteinte du cartilage rotulien au-dessus du tendon. pâte à l'air ou pour des conditions non mécaniques, par exemple une atteinte osseuse. En pratique, l'échographie guide le diagnostic initial ainsi que le suivi. Elle permet également des traitements éco-guidés, tandis que l'IRM est indiqué en cas de suspicion, de complications ou de diagnostic différentiel. Le traitement est principalement conservateur. Le repos relatif évitant les activités aggravantes est recommandé, mais une immobilisation complète est déconseillée, car une charge modérée, malgré tout, est nécessaire parce qu'elle stimule la régénérescence tendineuse. La méthode RICE, repos, glace, compression, élévation, peut soulager un petit peu les symptômes initiaux. La physiothérapie, axée sur des exercices excentriques, par exemple des squats lents, descentes, favorise la réorganisation du collagène et réduit la douleur avec une efficacité démontrée de 70% à 3 mois. Pour les cas réfractaires, des thérapies avancées sont envisagées, par exemple les ondes de choc extra-corporelles qui vont utiliser des impulsions acoustiques pour stimuler la régénérescence tissulaire et réduire la douleur, Avec une amélioration, je claque. 80% des patients après 5 à 6 sessions. La prolothérapie, qui implique des injections de solutions sclérosantes, comme le dextrose hypertonique, qui va déclencher une inflammation contrôlée pour favoriser la cicatrisation. Enfin, le plasma riche en plaquettes, dit PRP, qui est obtenu par centrifugation du sang du patient et qui libère des facteurs de croissance pour accélérer la réparation tendineuse. Son efficacité varie selon les protocoles. Une méta-analyse suggère un bénéfice supérieur lorsqu'il est associé à la rééducation. Alors, ces injections, PRP, PRP, prolothérapie et autres doivent être guidés par échographie pour une précision optimale. En dernier recours, moins de 5% des cas de tendinopathie patellaire, une intervention chirurgicale comme le débridement tendineux peut être proposée. Alors parlons prévention, cette prévention repose sur une approche proactive, une progression graduelle de l'entraînement, augmentation de 10% maximum par semaine, permet au tendon de s'adapter aux contraintes. Un échauffement complet est essentiel incluant des étirements dynamiques, tels que des balancements de jambes, des fents dynamiques ou des rotations de hanches, qui préparent les muscles et les tendons en augmentant la température corporelle et la circulation sanguine, tout en respectant les amplitudes naturelles de mouvement. Contrairement aux étirements passifs qui impliquent une tension statique prolongée, comme maintenir un étirement de quadriceps pendant 30 secondes, Les étirements dynamiques évitent de surcharger un tendon déjà fragilisé, car le stretching passif peut aggraver la tension sur le tendon patellaire et n'est donc pas recommandé pour cette pathologie. Nous avons dédié un podcast à cet effet. Le renforcement musculaire équilibré, quadriceps, ischios jambiers, fessiers et mollets, optimise l'absorption des chocs et donc permet de limiter la surcharge du tendon. Une technique correcte avec un atterrissage en flexion contrôlée des genoux réduit les contraintes tendineuses. Des chaussures adaptées, bien sûr, avec un amorti adéquat et l'évitement de surfaces rigides comme le béton sont cruciaux. Il existe des programmes préventifs également qu'on peut voir avec un physiothérapiste ou un coach qui intègrent des exercices isométriques et qui permettent de diminuer l'incidence de 50% chez les athlètes à risque. Enfin, une écoute attentive des signaux corporels, douleurs ou raideurs permet d'intervenir précocement. Voilà pour cet épisode. On a exploré la tendinopathie patellaire sur tous ses angles, de sa définition à sa prise en charge, et en essayant, comme d'habitude, de s'appuyer sur des données scientifiques solides. Prenez soin de vos articulations et à bientôt pour un nouvel épisode. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast

Chapters

  • Introduction à la tendinopathie patellaire

    00:51

  • Définition et mécanismes de la tendinopathie patellaire

    01:29

  • Diagnostic de la tendinopathie patellaire

    03:32

  • Options de traitement pour la tendinopathie patellaire

    05:57

  • Stratégies de prévention de la tendinopathie patellaire

    07:23

Description

Savez-vous que près de 40% des athlètes pratiquant des sports avec des sauts répétés souffrent de tendinopathie patellaire, communément appelée "genoux du sauteur" ? Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, je vous invite à plonger dans les méandres de cette pathologie souvent méconnue. En tant que spécialiste en échographie musculo-squelettique, je vous explique les mécanismes d'apparition de cette condition, ainsi que son diagnostic et les options de traitement disponibles.


La tendinopathie patellaire est bien plus qu'une simple inflammation : elle résulte de micro-déchirures cumulatives au niveau du tendon patellaire. Je vais vous dévoiler les facteurs de risque qui y sont associés et l'importance d'une approche rigoureuse, fondée sur des références scientifiques.


Nous aborderons les traitements conservateurs, incluant la physiothérapie et les thérapies avancées, qui peuvent grandement aider à la réhabilitation. De plus, je mettrai l'accent sur l'importance de la prévention, en insistant sur un entraînement progressif et approprié, ainsi que sur l'écoute des signaux de votre corps. Ne laissez pas la tendinopathie patellaire freiner votre passion pour le sport ! Écoutez cet épisode pour en savoir plus sur la façon de prévenir et de traiter cette condition.


Ensemble, prenons soin de nos articulations et restons actifs ! 💪✨



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui on va traiter d'une infection fréquente chez les sportifs, la tendinopathie patellaire. communément appelés « jumpers knee » ou « genoux du sauteur » . Nous allons aborder la définition, les aspects physiologiques, le mécanisme d'apparition, le diagnostic, les options thérapeutiques ainsi que les stratégies de prévention. Comme d'habitude, nous appuierons notre propos sur des références scientifiques pour garantir une approche rigoureuse. Notez que, comme d'habitude aussi, ces informations sont générales, un avis médical spécialisé reste indispensable pour un diagnostic ou un traitement individualisé. Alors ? Entrons dans le vif du sujet. La tendinopathie patellaire ou jumper's knees est une pathologie du tendon patellaire, structure fibreuse reliant la rotule au tibia. Cette affection se caractérise par une douleur localisée à l'insertion inférieure de la rotule, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de tiraillement. Prévalente chez les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts répétés tels que le basketball, le volleyball ou l'athlétisme, elle peut également affecter... les pratiquants d'activités physiques intenses comme la course à pied ou le fitness. Selon la littérature scientifique, cette tendinopathie résulte de micro-déchirures cumulatives entraînant une dégénérescence tendineuse plutôt qu'une inflammation aiguë. On l'a déjà abordé, c'est pour ça qu'on parle de tendinopathie et non pas de tendinite. Une étude systématique estime que 45 à 50% des volélières professionnelles en sont atteints à un moment donné. Soulignons son impact dans les disciplines explosives. Le tendon patellaire est un élément clé de l'appareil extenseur du genou, transmettant la force des muscles quadriceps au tibia via la rotule. Composé principalement de fibres de collagène de type 1, environ 80%, il assure résistance et élasticité, fonctionnant comme un ressort biomécanique pour absorber et redistribuer l'énergie lors des mouvements. Contrairement à une idée répandue, le tendon patellaire n'est pas entouré d'une gaine synoviale. Sa vascularisation provient principalement du coradipeux. infrapétalaires qu'on appelle la graisse de Ausha et des réseaux péritendineux. C'est un petit peu technique, mais ça a son importance dans la prise en charge. Cette vascularisation est toutefois limitée dans la zone centrale du tendon, ce qui la rend vulnérable aux lésions dégénératives. Lors d'une surcharge, les ténocytes, qui sont ces petites cellules responsables de la maintenance du tendon, produisent une matrice extracellulaire désorganisée, entraînant un épaississement et une perte d'élasticité. Les forces biomécaniques pouvant atteindre 7 à 8 fois le poids corporel lors d'un saut se concentrent à l'insertion inférieure de la rotule qui est donc la zone la plus fréquemment affectée. La tendinopathie patellaire résulte d'une surcharge mécanique répétitive. Chaque saut, atterrissage ou changement de direction impose une tension excentrique au tendon, c'est-à-dire un allongement sous charge. Sans récupération adéquate, ces microtraumatismes entraînent des fissurations des fibres de collagène, une néovascularisation anormale et une innervation accrue, amplifiant, voire expliquant la douleur. Les recherches récentes privilégient le terme de dégénérescence à celui d'inflammation, car les modifications histologiques montrent qu'une désorganisation du collagène plutôt qu'une réponse inflammatoire classique. Les facteurs de risque incluent une biomécanique inadéquate, comme par exemple un valgus dynamique du genou, qui part un peu vers l'intérieur lors par exemple d'un saut, des équilibres musculaires, par exemple entre les quadriceps, qui sont sur le devant de la cuisse, qui pourraient être surdéveloppés par rapport aux ischios jambiers, Une croissance rapide chez les adolescents ou des surfaces d'entraînement rigides. Une revue systématique indique que l'augmentation brutale du volume d'entraînement, par exemple de 2 à 5 séances hebdomadaires, multiplie le risque par 4. Pour ce qui est du diagnostic, il repose initialement sur un examen clinique avec la palpation de l'insertion inférieure de la rotule, ainsi que des tests fonctionnels comme l'extension contre résistance ou le squat unijambiste reproduisant la douleur. L'imagerie joue un rôle important pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité. L'échographie est l'examen de première intention, rapide, non-invasif et dynamique. Elle permet de détecter un épaississement du tendon, c'est-à-dire qu'un tendon en général fait autour de 4-5 mm, et là on peut arriver jusqu'à 7-9 mm, des zones hypo-échogènes, c'est-à-dire qui indiquent la présence de lésions intratendineuses, une néovascularisation via le Doppler, c'est-à-dire la présence... de possibles vaisseaux sanguins qui ne sont pas efficaces et qui sont associés à la douleur et parfois la présence de calcifications. La sensibilité d'échographie est estimée autour de 95% pour les déchirures tendineuses et surpasse souvent celle de l'IRM, notamment pour des lésions superficielles. L'IRM est également une imagerie intéressante, mais elle est plutôt réservée pour des cas complexes, notamment pour explorer une pathologie articulaire associée, comme ce qu'on appelle une chondropathie rotulienne, c'est-à-dire une atteinte du cartilage rotulien au-dessus du tendon. pâte à l'air ou pour des conditions non mécaniques, par exemple une atteinte osseuse. En pratique, l'échographie guide le diagnostic initial ainsi que le suivi. Elle permet également des traitements éco-guidés, tandis que l'IRM est indiqué en cas de suspicion, de complications ou de diagnostic différentiel. Le traitement est principalement conservateur. Le repos relatif évitant les activités aggravantes est recommandé, mais une immobilisation complète est déconseillée, car une charge modérée, malgré tout, est nécessaire parce qu'elle stimule la régénérescence tendineuse. La méthode RICE, repos, glace, compression, élévation, peut soulager un petit peu les symptômes initiaux. La physiothérapie, axée sur des exercices excentriques, par exemple des squats lents, descentes, favorise la réorganisation du collagène et réduit la douleur avec une efficacité démontrée de 70% à 3 mois. Pour les cas réfractaires, des thérapies avancées sont envisagées, par exemple les ondes de choc extra-corporelles qui vont utiliser des impulsions acoustiques pour stimuler la régénérescence tissulaire et réduire la douleur, Avec une amélioration, je claque. 80% des patients après 5 à 6 sessions. La prolothérapie, qui implique des injections de solutions sclérosantes, comme le dextrose hypertonique, qui va déclencher une inflammation contrôlée pour favoriser la cicatrisation. Enfin, le plasma riche en plaquettes, dit PRP, qui est obtenu par centrifugation du sang du patient et qui libère des facteurs de croissance pour accélérer la réparation tendineuse. Son efficacité varie selon les protocoles. Une méta-analyse suggère un bénéfice supérieur lorsqu'il est associé à la rééducation. Alors, ces injections, PRP, PRP, prolothérapie et autres doivent être guidés par échographie pour une précision optimale. En dernier recours, moins de 5% des cas de tendinopathie patellaire, une intervention chirurgicale comme le débridement tendineux peut être proposée. Alors parlons prévention, cette prévention repose sur une approche proactive, une progression graduelle de l'entraînement, augmentation de 10% maximum par semaine, permet au tendon de s'adapter aux contraintes. Un échauffement complet est essentiel incluant des étirements dynamiques, tels que des balancements de jambes, des fents dynamiques ou des rotations de hanches, qui préparent les muscles et les tendons en augmentant la température corporelle et la circulation sanguine, tout en respectant les amplitudes naturelles de mouvement. Contrairement aux étirements passifs qui impliquent une tension statique prolongée, comme maintenir un étirement de quadriceps pendant 30 secondes, Les étirements dynamiques évitent de surcharger un tendon déjà fragilisé, car le stretching passif peut aggraver la tension sur le tendon patellaire et n'est donc pas recommandé pour cette pathologie. Nous avons dédié un podcast à cet effet. Le renforcement musculaire équilibré, quadriceps, ischios jambiers, fessiers et mollets, optimise l'absorption des chocs et donc permet de limiter la surcharge du tendon. Une technique correcte avec un atterrissage en flexion contrôlée des genoux réduit les contraintes tendineuses. Des chaussures adaptées, bien sûr, avec un amorti adéquat et l'évitement de surfaces rigides comme le béton sont cruciaux. Il existe des programmes préventifs également qu'on peut voir avec un physiothérapiste ou un coach qui intègrent des exercices isométriques et qui permettent de diminuer l'incidence de 50% chez les athlètes à risque. Enfin, une écoute attentive des signaux corporels, douleurs ou raideurs permet d'intervenir précocement. Voilà pour cet épisode. On a exploré la tendinopathie patellaire sur tous ses angles, de sa définition à sa prise en charge, et en essayant, comme d'habitude, de s'appuyer sur des données scientifiques solides. Prenez soin de vos articulations et à bientôt pour un nouvel épisode. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast

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  • Introduction à la tendinopathie patellaire

    00:51

  • Définition et mécanismes de la tendinopathie patellaire

    01:29

  • Diagnostic de la tendinopathie patellaire

    03:32

  • Options de traitement pour la tendinopathie patellaire

    05:57

  • Stratégies de prévention de la tendinopathie patellaire

    07:23

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