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VIBE WITH JASMINE

À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer

À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer

16min |23/05/2025
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16min |23/05/2025
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Description

Épisode 6 – À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer : pour toi Maman


Un épisode hommage spécial Fête des Mères, doux et sincère, pour toutes les formes de maternité :
celles qu’on célèbre, celles qu’on oublie,
celles qu’on a perdues, et celles qu’on a dû incarner trop tôt.

Je parle des mères absentes, blessantes, silencieuses…
des filles aînées devenues mères sans le vouloir,
des femmes qui rêvent de l’être,
et de celles qui ont tout donné, parfois jusqu’à s’oublier.

🌸 Témoignage de mon petit frère Alexandre de 8 ans.
🌸 Message pour ma propre maman.
🌸 Et beaucoup, beaucoup d’amour.

Un épisode pour guérir, honorer, et se réconcilier avec toutes ces parts de nous. 🤍


ig : vibewithjasmineee


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur Voici un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvé ici totalement par hasard, eh bien je te souhaite la bienvenue. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un sujet qui me remue un peu, je t'avoue. Bon, un peu comme tous les sujets dont on a parlé depuis le début. Un sujet chargé d'amour, de silence, de blessure et de pardon. Un sujet que j'ai mis longtemps à regarder en face. Les mamans. Mais pas seulement les mamans qu'on fête avec des bouquets de fleurs seulement pour la fête des mères, tu sais, et des mots doux. Non. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de toutes les mères invisibles. Tu sais, celles qui sont devenues mères trop tôt, celles qui n'ont jamais porté d'enfant, mais ont tout donné pour d'autres. Celles qu'on a plus, celles qu'on n'a jamais connues, et celles qui ont fait de leur mieux, même quand c'était pas suffisant. Et si t'es une fille aînée comme moi, tu sais, tu sais que t'as été maman avant même de savoir qui tu étais. On t'a pas demandé ton avis en fait, on t'a juste mis un rôle dans les mains. Que tu n'as pas choisi et que tu as accompli malgré toi. Celui de veiller, de gérer, d'encaisser et surtout d'être un pilier pour la famille. D'être le troisième parent en fait, tout simplement. Et tu l'as pris parce que t'avais pas le choix. Donc à celles qui sont devenues mères avant l'heure. T'avais 9 ans et tu faisais déjà les lessives. Tu surveillais ton petit frère, tu lui donnais à manger, tu le bordais pour aller au lit. Tu consolais ta soeur, tu comprenais déjà les humeurs de ta mère. Tu faisais attention aux colères de ton père. père. Tu savais quand il fallait se taire parce que t'étais dans cet état d'hypervigilance constant. Tu sur-analyses tout, ton environnement, les personnes qui t'entourent, etc. Et personne t'a jamais dit merci parce que t'étais mature pour ton âge. Mais en vrai, t'étais juste une enfant avec une âme fatiguée qui a été obligée de grandir trop vite. Celles et ceux qui n'ont plus leur mère, où il y a un vide que rien ne remplace. Tu sais, ce trou béant dans ta poitrine, même quand t'as grandi, même quand tu souris, il y a cette phrase dans ton cœur qui te murmure si seulement elle était là. Et même si t'apprends à vivre avec, il y a des jours où ton petit cœur se resserre parce qu'il y a des bras qui te manquent, son visage que tu es en train d'oublier petit à petit et des mots que tu n'entendras malheureusement plus. Ceux qui n'ont jamais eu de vraie maman, celles qui devaient protéger mais qui t'a blessée, Celle qui devait t'aimer, mais t'a ignorée. Celle qui devait te rassurer, mais au lieu de ça, elle t'a effrayée. Et toi, tu t'es construite dans le manque. Mais regarde-toi aujourd'hui, t'es devenue ta propre mère. Et même si ça pique, même si ça fait mal, c'est puissant. Tu es forte, ok ? À ma mère à moi, celle qui m'a mise au monde. Celle qui a traversé des océans pour venir en France à l'âge de 13 ans, à cause de la guerre du Vietnam. et qui ne... parlais pas un mot français. J'ai longtemps eu de la colère contre toi. Je me suis dit pourquoi elle m'a pas protégé comme je l'aurais voulu ? Pourquoi elle ne me montre pas qu'elle m'aime comme je l'aurais voulu qu'elle me le montre ? Je ne savais pas que lorsque tu me demandais ce que je voulais manger ce soir, c'était une preuve d'amour. Et que préparer mon plat préféré ou m'acheter de la mangue parce que j'adore ça, en était également une. J'en ai voulu pendant des années. Mais... des années, à tes silences, à ta distance émotionnelle, à ta fatigue. Et puis tu sais, un jour, je me suis rendu compte, j'ai compris que c'était ta première vie à toi aussi, que t'étais une femme avant d'être une maman, que t'as fait de ton mieux avec ce que t'avais. Alors aujourd'hui, je veux te dire merci maman. Merci maman, même si ça n'a pas été parfait. Même si ça a été imparfait justement. C'est le but d'être humain. Même si j'ai souffert de ce rôle de fille aînée dans une famille d'immigrés, je choisis de te voir maman, de te pardonner et de t'aimer autrement. Et puis il y a les tatas, les grands-mères, les soeurs aînées, les amis, les cousines. Parfois, la maternité se cache dans un regard, un geste, une présence, une douceur. Parfois... celle qui nous a le plus protégé ne portait pas le titre officiel de maman mais elle a été là elle a été présente et c'est ça le plus important à celles qui sont belles maman c'est pas ton sang mais c'est ton amour c'est pas ton enfant mais c'est ton coeur qui s'attache tu jongles entre la discrétion et la présence entre la pudeur et la protection et souvent personne ne te reconnaît vraiment. Mais laisse-moi te dire, ta place est réelle, ta douceur est puissante. Et ton amour compte, parce que ce que tu offres, tu ne le fais pas par obligation, tu le fais par amour. Et c'est peut-être ça la plus belle forme de maternité, celle qu'on choisit. À celles qui n'ont pas encore d'enfants, mais qui aiment comme des mères, t'as cette tendresse dans la voix, ce réflexe de prendre soin, ce don d'écoute, de patience, de présence. T'as pas enfonté avec ton cœur, mais t'as donné naissance à tant de guérisons autour de toi. T'es une mère d'âme. À celle qui rêve d'être mère et pour qui c'est difficile. Ton ventre est peut-être vide à l'heure actuelle, mais ton cœur déborde. Et chaque jour, chaque mois, chaque cycle, c'est une bataille entre l'espoir et la douleur. Tu te demandes pourquoi pas moi, mais ma beauté, tu n'es pas incomplète. Tu es déjà une mère. dans la manière dont tu aimes. Et un jour, la vie t'ouvrira la porte qui est faite pour toi. Je veux qu'on prenne le temps, parce qu'on parle pas assez de ces femmes qui se sont effacées en devenant mère. Celles qui donnent tout, tout le temps, constamment, tout le temps, encore et encore et encore et encore et encore, qui culpabilisent dès qu'elles pensent à elles, qui pleurent en silence dans la salle de bain parce qu'elles n'en peuvent plus. Tu n'es pas une mauvaise mère parce que tu veux un moment pour respirer. Tu es humaine, d'accord ? Tu es humaine et tu as le droit de continuer à exister. Pour toi aussi. Et puis, il y a aussi les enfants qui grandissent sans maman. Mon petit frère, Alexandre, en fait partie. Il a perdu sa maman quand il avait à peine un an et demi. Et pour cet épisode un peu spécial, pour honorer nos mamans, je me demandais s'il pouvait, ou s'il voulait plutôt, Merci. répondre à quelques questions, s'il voulait parler d'elle. Il m'a dit oui. Parce que même les enfants ont des choses à dire, parce qu'ils ressentent tout, et qu'ils ont eux aussi le droit de déposer ce qu'ils portent. Coucou Alexandre, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît mon cœur ?

  • Speaker #1

    Je me présente, je m'appelle Alexandre, j'ai bientôt 9 ans et je suis en CE2.

  • Speaker #0

    Du coup, pour vous remettre les choses un peu dans leur contexte, je vais vous expliquer un peu le background de la famille. Suite au divorce de mes deux parents, mon père s'est remarié. Et avec ma nouvelle belle-mère, ils ont eu mon petit frère Alexandre. C'est mon demi-frère, mais pour moi c'est mon petit frère, c'est l'amour de ma vie. Et ma belle-mère était très malade, pour vous expliquer un peu, elle était sous dialyse. Ça faisait même pas deux ans qu'elle était en France, parce qu'elle venait du Vietnam. Et elle est décédée lorsque mon petit frère Alexandre a eu un an et demi. Je vous cache pas que la perte de ma belle-mère a été très difficile, sachant que j'étais vraiment très proche d'elle. Évidemment, j'ai fait absolument tout ce que j'ai pu pour être présente, que ce soit pour mon père ou mon petit frère. Passons tout de suite aux questions qu'on va poser aujourd'hui à Alexandre. Est-ce que tu penses souvent à ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense tout le temps à elle.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu ressens quand tu penses à elle du coup ?

  • Speaker #1

    Je suis triste quand je pense à ma maman.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu es triste quand tu penses à ta maman alors ?

  • Speaker #1

    Qu'on n'avait pas fait beaucoup de souvenirs avec ma maman.

  • Speaker #0

    Et si ta maman était là aujourd'hui, qu'est-ce que tu aimerais faire avec elle ?

  • Speaker #1

    Que j'aimerais bien réaliser son rêve.

  • Speaker #0

    Vraiment adorable ce que tu viens de dire Alexandre, ça me touche en plein cœur. C'est vraiment trop beau. Et du coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais lui dire là, maintenant, tout de suite ? Qu'elle ait été là, tu veux dire, c'est ça ? Est-ce que tu penses que ta maman, elle est fière de toi ? Et pourquoi elle est fière de toi ?

  • Speaker #1

    Je suis un gentil garçon, je travaille bien à l'école, j'écoute mon papa, j'écoute ma grande sœur. et je suis un bon grand frère pour Anna.

  • Speaker #0

    Du coup Anna c'est notre petite soeur qui vient d'avoir 6 ans et effectivement c'est un bon grand frère. D'ailleurs Anna Rose de son prénom, c'est moi qui ai choisi son prénom parce que je voulais qu'elle ait un prénom de fleur comme sa grande soeur donc elle s'appelle Anna Rose. Et sinon Alexandre, est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta vie aujourd'hui qui te donne un peu d'amour comme une maman ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, c'est ma grande soeur.

  • Speaker #0

    Vous avez vu comment il est mignon mon petit frère ? Il est trop chou non ? Moi je l'aime d'amour. Et Alexandre, je vais te poser une dernière question. Qu'est-ce que tu dirais aux gens qui nous écoutent aujourd'hui dans Vibe with Jasmine ?

  • Speaker #1

    Je vous demande à tous de faire un gros câlin avant de dire à ta maman et manger des légumes, d'accord ?

  • Speaker #0

    Vous avez entendu mon petit frère ? Mangez des légumes sinon il va vous sauter à la gorge. En tout cas... Je suis super reconnaissante qu'il soit là aujourd'hui dans mon épisode spécial maman. Et on va continuer avec celles et ceux qui ont grandi avec une mère absente ou blessante. Parce que parfois on n'ose pas en parler. Parce que c'est ta mère et on a appris que ça ne se critique pas. Oui mais dis pas ça, c'est ta maman, c'est celle qui t'a mise au monde. Mais la vérité c'est que certaines, certains, ont grandi avec une mère absente. Pas absente physiquement, mais absente dans le regard, dans la parole, dans la tendresse. Une mère qui t'a rabaissée parce qu'elle ne t'a pas élevée, qui t'a fait porter ses blessures. Et toi, t'as grandi avec la rage, la honte et la culpabilité mêlées. Tu l'aimais, mais elle, elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Ok ? Tu comprends ? Tu l'aimes, mais elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Et pourtant... Même si tu t'en es sorti seul, même si tu ne veux plus lui ressembler, tu portes encore ce deuil silencieux, celui d'une mère idéale. Et ça, c'est un vrai chagrin. Mais mon amour, écoute ça. Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit de ne pas pardonner tout de suite. Tu as le droit de dire « ce n'était pas juste » . Tu as le droit de le dire ça. « Ce n'était pas juste » . Et tu peux guérir sans excuser. Tu peux avancer sans minimiser et tu peux aimer autrement à partir de ce que tu n'as pas reçu. Et si aujourd'hui, au lieu de chercher la mère parfaite, tu devenais ta propre mère ? Celle, tu sais, qui te prend dans ses bras, celle qui te rassure, celle qui te dit « je suis fière de toi » . Moi, je sais que j'aurais aimé que ma mère le fasse, qu'elle me prenne tout simplement dans ses bras et qu'elle me serre très fort en disant « je suis fière de toi ma fille et je t'aime » . Parce qu'une chose est sûre, ma belle, ce que tu n'as pas reçu, tu n'es pas obligé de le reproduire. Tu peux créer autre chose, tu peux être la tendresse que tu n'as pas connue. Et tu peux te dire, avec force et douceur, j'ai grandi dans un manque, ok. Mais je choisis l'abondance, je suis née dans le silence, ok. Mais je choisis la vérité, on ne m'a pas toujours aimée comme j'en avais besoin. C'est ok, mais aujourd'hui, je me choisis. Et je décide de me guérir. Donc aujourd'hui, je rends hommage à toutes les mères, celles qu'on fête, celles qu'on oublie, celles qu'on a perdues, celles qu'on est devenues, et celles qu'on ne saura peut-être un jour. Et je voulais aussi... Ouais, je suis un peu émue là. Parce que je voulais aussi dire quelques mots à ma future maternité. Parce que moi aussi, je rêve un jour d'être maman. C'est peut-être mon plus grand rêve. Et je sais que ce jour-là, je porterai l'amour avec toute la conscience de mes blessures. Avec toute la force de mes choix. Et avec toute la tendresse que je n'ai pas toujours reçue. Mon cœur, tu es libre et tu peux aimer autrement. Ok ? Tu es libre et tu peux aimer autrement. Et maintenant... Ma beauté, souvent on parle de pardon, de réconciliation, mais il y a aussi le pardon à soi-même. Il y a aussi ce moment où tu choisis d'être douce avec toi. Ce serait pas merveilleux ça, d'être moins exigeante et être douce avec toi. De comprendre que tout ce que tu as vécu, c'est ce qui t'a construite. C'est ce qui fait que tu es la femme que tu es aujourd'hui. Mais ça ne te définit pas. Ok ? Aujourd'hui, je t'invite à lâcher tout ce qui est lourd dans ton cœur, à t'alléger et à accueillir l'amour que tu mérites. Parce que crois-moi, tu mérites tout l'amour que tu donnes, peut-être même plus encore. On va finir cet épisode avec quelques affirmations. Que je veux que tu te répètes, que ce soit là, maintenant, tout de suite, ou devant le miroir, ou le soir avant de dormir. Écoute ça. Je me choisis chaque jour. Je suis digne d'amour, tel que je suis. Je guéris et je me permets de m'aimer profondément. Aujourd'hui, je prends soin de moi, sans culpabiliser. J'accepte mon passé, mais je crée mon futur. Mon amour est un cadeau et je le reçois avec gratitude. Je mérite de recevoir autant d'amour que je donne. Je suis une femme entière, complète et puissante. Chaque pas que je fais me rapproche de la paix intérieure. Je suis l'amour. Et je choisis de le vivre pleinement. Merci mon cœur. Merci d'avoir pris ce moment pour toi. Merci de t'être permis de sentir, de guérir et de t'accueillir. C'est un acte de courage et de douceur. Parce que tu n'es jamais seul dans ce chemin. Ok ? On avance ensemble. Main dans la main. Cœur contre cœur. Je t'aime fort. Et je suis honorée d'être à tes côtés dans ce voyage. Si tu as kiffé cet épisode et qu'il t'a parlé, Oui. N'hésite pas à le partager avec une personne qui t'est chère et qui a besoin d'entendre ça. Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. On se retrouve très bientôt dans un nouvel épisode. En attendant, prends soin de toi, choisis-toi et surtout aime-toi comme t'aimerais qu'on t'aime. Love you baby !

Description

Épisode 6 – À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer : pour toi Maman


Un épisode hommage spécial Fête des Mères, doux et sincère, pour toutes les formes de maternité :
celles qu’on célèbre, celles qu’on oublie,
celles qu’on a perdues, et celles qu’on a dû incarner trop tôt.

Je parle des mères absentes, blessantes, silencieuses…
des filles aînées devenues mères sans le vouloir,
des femmes qui rêvent de l’être,
et de celles qui ont tout donné, parfois jusqu’à s’oublier.

🌸 Témoignage de mon petit frère Alexandre de 8 ans.
🌸 Message pour ma propre maman.
🌸 Et beaucoup, beaucoup d’amour.

Un épisode pour guérir, honorer, et se réconcilier avec toutes ces parts de nous. 🤍


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur Voici un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvé ici totalement par hasard, eh bien je te souhaite la bienvenue. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un sujet qui me remue un peu, je t'avoue. Bon, un peu comme tous les sujets dont on a parlé depuis le début. Un sujet chargé d'amour, de silence, de blessure et de pardon. Un sujet que j'ai mis longtemps à regarder en face. Les mamans. Mais pas seulement les mamans qu'on fête avec des bouquets de fleurs seulement pour la fête des mères, tu sais, et des mots doux. Non. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de toutes les mères invisibles. Tu sais, celles qui sont devenues mères trop tôt, celles qui n'ont jamais porté d'enfant, mais ont tout donné pour d'autres. Celles qu'on a plus, celles qu'on n'a jamais connues, et celles qui ont fait de leur mieux, même quand c'était pas suffisant. Et si t'es une fille aînée comme moi, tu sais, tu sais que t'as été maman avant même de savoir qui tu étais. On t'a pas demandé ton avis en fait, on t'a juste mis un rôle dans les mains. Que tu n'as pas choisi et que tu as accompli malgré toi. Celui de veiller, de gérer, d'encaisser et surtout d'être un pilier pour la famille. D'être le troisième parent en fait, tout simplement. Et tu l'as pris parce que t'avais pas le choix. Donc à celles qui sont devenues mères avant l'heure. T'avais 9 ans et tu faisais déjà les lessives. Tu surveillais ton petit frère, tu lui donnais à manger, tu le bordais pour aller au lit. Tu consolais ta soeur, tu comprenais déjà les humeurs de ta mère. Tu faisais attention aux colères de ton père. père. Tu savais quand il fallait se taire parce que t'étais dans cet état d'hypervigilance constant. Tu sur-analyses tout, ton environnement, les personnes qui t'entourent, etc. Et personne t'a jamais dit merci parce que t'étais mature pour ton âge. Mais en vrai, t'étais juste une enfant avec une âme fatiguée qui a été obligée de grandir trop vite. Celles et ceux qui n'ont plus leur mère, où il y a un vide que rien ne remplace. Tu sais, ce trou béant dans ta poitrine, même quand t'as grandi, même quand tu souris, il y a cette phrase dans ton cœur qui te murmure si seulement elle était là. Et même si t'apprends à vivre avec, il y a des jours où ton petit cœur se resserre parce qu'il y a des bras qui te manquent, son visage que tu es en train d'oublier petit à petit et des mots que tu n'entendras malheureusement plus. Ceux qui n'ont jamais eu de vraie maman, celles qui devaient protéger mais qui t'a blessée, Celle qui devait t'aimer, mais t'a ignorée. Celle qui devait te rassurer, mais au lieu de ça, elle t'a effrayée. Et toi, tu t'es construite dans le manque. Mais regarde-toi aujourd'hui, t'es devenue ta propre mère. Et même si ça pique, même si ça fait mal, c'est puissant. Tu es forte, ok ? À ma mère à moi, celle qui m'a mise au monde. Celle qui a traversé des océans pour venir en France à l'âge de 13 ans, à cause de la guerre du Vietnam. et qui ne... parlais pas un mot français. J'ai longtemps eu de la colère contre toi. Je me suis dit pourquoi elle m'a pas protégé comme je l'aurais voulu ? Pourquoi elle ne me montre pas qu'elle m'aime comme je l'aurais voulu qu'elle me le montre ? Je ne savais pas que lorsque tu me demandais ce que je voulais manger ce soir, c'était une preuve d'amour. Et que préparer mon plat préféré ou m'acheter de la mangue parce que j'adore ça, en était également une. J'en ai voulu pendant des années. Mais... des années, à tes silences, à ta distance émotionnelle, à ta fatigue. Et puis tu sais, un jour, je me suis rendu compte, j'ai compris que c'était ta première vie à toi aussi, que t'étais une femme avant d'être une maman, que t'as fait de ton mieux avec ce que t'avais. Alors aujourd'hui, je veux te dire merci maman. Merci maman, même si ça n'a pas été parfait. Même si ça a été imparfait justement. C'est le but d'être humain. Même si j'ai souffert de ce rôle de fille aînée dans une famille d'immigrés, je choisis de te voir maman, de te pardonner et de t'aimer autrement. Et puis il y a les tatas, les grands-mères, les soeurs aînées, les amis, les cousines. Parfois, la maternité se cache dans un regard, un geste, une présence, une douceur. Parfois... celle qui nous a le plus protégé ne portait pas le titre officiel de maman mais elle a été là elle a été présente et c'est ça le plus important à celles qui sont belles maman c'est pas ton sang mais c'est ton amour c'est pas ton enfant mais c'est ton coeur qui s'attache tu jongles entre la discrétion et la présence entre la pudeur et la protection et souvent personne ne te reconnaît vraiment. Mais laisse-moi te dire, ta place est réelle, ta douceur est puissante. Et ton amour compte, parce que ce que tu offres, tu ne le fais pas par obligation, tu le fais par amour. Et c'est peut-être ça la plus belle forme de maternité, celle qu'on choisit. À celles qui n'ont pas encore d'enfants, mais qui aiment comme des mères, t'as cette tendresse dans la voix, ce réflexe de prendre soin, ce don d'écoute, de patience, de présence. T'as pas enfonté avec ton cœur, mais t'as donné naissance à tant de guérisons autour de toi. T'es une mère d'âme. À celle qui rêve d'être mère et pour qui c'est difficile. Ton ventre est peut-être vide à l'heure actuelle, mais ton cœur déborde. Et chaque jour, chaque mois, chaque cycle, c'est une bataille entre l'espoir et la douleur. Tu te demandes pourquoi pas moi, mais ma beauté, tu n'es pas incomplète. Tu es déjà une mère. dans la manière dont tu aimes. Et un jour, la vie t'ouvrira la porte qui est faite pour toi. Je veux qu'on prenne le temps, parce qu'on parle pas assez de ces femmes qui se sont effacées en devenant mère. Celles qui donnent tout, tout le temps, constamment, tout le temps, encore et encore et encore et encore et encore, qui culpabilisent dès qu'elles pensent à elles, qui pleurent en silence dans la salle de bain parce qu'elles n'en peuvent plus. Tu n'es pas une mauvaise mère parce que tu veux un moment pour respirer. Tu es humaine, d'accord ? Tu es humaine et tu as le droit de continuer à exister. Pour toi aussi. Et puis, il y a aussi les enfants qui grandissent sans maman. Mon petit frère, Alexandre, en fait partie. Il a perdu sa maman quand il avait à peine un an et demi. Et pour cet épisode un peu spécial, pour honorer nos mamans, je me demandais s'il pouvait, ou s'il voulait plutôt, Merci. répondre à quelques questions, s'il voulait parler d'elle. Il m'a dit oui. Parce que même les enfants ont des choses à dire, parce qu'ils ressentent tout, et qu'ils ont eux aussi le droit de déposer ce qu'ils portent. Coucou Alexandre, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît mon cœur ?

  • Speaker #1

    Je me présente, je m'appelle Alexandre, j'ai bientôt 9 ans et je suis en CE2.

  • Speaker #0

    Du coup, pour vous remettre les choses un peu dans leur contexte, je vais vous expliquer un peu le background de la famille. Suite au divorce de mes deux parents, mon père s'est remarié. Et avec ma nouvelle belle-mère, ils ont eu mon petit frère Alexandre. C'est mon demi-frère, mais pour moi c'est mon petit frère, c'est l'amour de ma vie. Et ma belle-mère était très malade, pour vous expliquer un peu, elle était sous dialyse. Ça faisait même pas deux ans qu'elle était en France, parce qu'elle venait du Vietnam. Et elle est décédée lorsque mon petit frère Alexandre a eu un an et demi. Je vous cache pas que la perte de ma belle-mère a été très difficile, sachant que j'étais vraiment très proche d'elle. Évidemment, j'ai fait absolument tout ce que j'ai pu pour être présente, que ce soit pour mon père ou mon petit frère. Passons tout de suite aux questions qu'on va poser aujourd'hui à Alexandre. Est-ce que tu penses souvent à ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense tout le temps à elle.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu ressens quand tu penses à elle du coup ?

  • Speaker #1

    Je suis triste quand je pense à ma maman.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu es triste quand tu penses à ta maman alors ?

  • Speaker #1

    Qu'on n'avait pas fait beaucoup de souvenirs avec ma maman.

  • Speaker #0

    Et si ta maman était là aujourd'hui, qu'est-ce que tu aimerais faire avec elle ?

  • Speaker #1

    Que j'aimerais bien réaliser son rêve.

  • Speaker #0

    Vraiment adorable ce que tu viens de dire Alexandre, ça me touche en plein cœur. C'est vraiment trop beau. Et du coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais lui dire là, maintenant, tout de suite ? Qu'elle ait été là, tu veux dire, c'est ça ? Est-ce que tu penses que ta maman, elle est fière de toi ? Et pourquoi elle est fière de toi ?

  • Speaker #1

    Je suis un gentil garçon, je travaille bien à l'école, j'écoute mon papa, j'écoute ma grande sœur. et je suis un bon grand frère pour Anna.

  • Speaker #0

    Du coup Anna c'est notre petite soeur qui vient d'avoir 6 ans et effectivement c'est un bon grand frère. D'ailleurs Anna Rose de son prénom, c'est moi qui ai choisi son prénom parce que je voulais qu'elle ait un prénom de fleur comme sa grande soeur donc elle s'appelle Anna Rose. Et sinon Alexandre, est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta vie aujourd'hui qui te donne un peu d'amour comme une maman ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, c'est ma grande soeur.

  • Speaker #0

    Vous avez vu comment il est mignon mon petit frère ? Il est trop chou non ? Moi je l'aime d'amour. Et Alexandre, je vais te poser une dernière question. Qu'est-ce que tu dirais aux gens qui nous écoutent aujourd'hui dans Vibe with Jasmine ?

  • Speaker #1

    Je vous demande à tous de faire un gros câlin avant de dire à ta maman et manger des légumes, d'accord ?

  • Speaker #0

    Vous avez entendu mon petit frère ? Mangez des légumes sinon il va vous sauter à la gorge. En tout cas... Je suis super reconnaissante qu'il soit là aujourd'hui dans mon épisode spécial maman. Et on va continuer avec celles et ceux qui ont grandi avec une mère absente ou blessante. Parce que parfois on n'ose pas en parler. Parce que c'est ta mère et on a appris que ça ne se critique pas. Oui mais dis pas ça, c'est ta maman, c'est celle qui t'a mise au monde. Mais la vérité c'est que certaines, certains, ont grandi avec une mère absente. Pas absente physiquement, mais absente dans le regard, dans la parole, dans la tendresse. Une mère qui t'a rabaissée parce qu'elle ne t'a pas élevée, qui t'a fait porter ses blessures. Et toi, t'as grandi avec la rage, la honte et la culpabilité mêlées. Tu l'aimais, mais elle, elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Ok ? Tu comprends ? Tu l'aimes, mais elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Et pourtant... Même si tu t'en es sorti seul, même si tu ne veux plus lui ressembler, tu portes encore ce deuil silencieux, celui d'une mère idéale. Et ça, c'est un vrai chagrin. Mais mon amour, écoute ça. Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit de ne pas pardonner tout de suite. Tu as le droit de dire « ce n'était pas juste » . Tu as le droit de le dire ça. « Ce n'était pas juste » . Et tu peux guérir sans excuser. Tu peux avancer sans minimiser et tu peux aimer autrement à partir de ce que tu n'as pas reçu. Et si aujourd'hui, au lieu de chercher la mère parfaite, tu devenais ta propre mère ? Celle, tu sais, qui te prend dans ses bras, celle qui te rassure, celle qui te dit « je suis fière de toi » . Moi, je sais que j'aurais aimé que ma mère le fasse, qu'elle me prenne tout simplement dans ses bras et qu'elle me serre très fort en disant « je suis fière de toi ma fille et je t'aime » . Parce qu'une chose est sûre, ma belle, ce que tu n'as pas reçu, tu n'es pas obligé de le reproduire. Tu peux créer autre chose, tu peux être la tendresse que tu n'as pas connue. Et tu peux te dire, avec force et douceur, j'ai grandi dans un manque, ok. Mais je choisis l'abondance, je suis née dans le silence, ok. Mais je choisis la vérité, on ne m'a pas toujours aimée comme j'en avais besoin. C'est ok, mais aujourd'hui, je me choisis. Et je décide de me guérir. Donc aujourd'hui, je rends hommage à toutes les mères, celles qu'on fête, celles qu'on oublie, celles qu'on a perdues, celles qu'on est devenues, et celles qu'on ne saura peut-être un jour. Et je voulais aussi... Ouais, je suis un peu émue là. Parce que je voulais aussi dire quelques mots à ma future maternité. Parce que moi aussi, je rêve un jour d'être maman. C'est peut-être mon plus grand rêve. Et je sais que ce jour-là, je porterai l'amour avec toute la conscience de mes blessures. Avec toute la force de mes choix. Et avec toute la tendresse que je n'ai pas toujours reçue. Mon cœur, tu es libre et tu peux aimer autrement. Ok ? Tu es libre et tu peux aimer autrement. Et maintenant... Ma beauté, souvent on parle de pardon, de réconciliation, mais il y a aussi le pardon à soi-même. Il y a aussi ce moment où tu choisis d'être douce avec toi. Ce serait pas merveilleux ça, d'être moins exigeante et être douce avec toi. De comprendre que tout ce que tu as vécu, c'est ce qui t'a construite. C'est ce qui fait que tu es la femme que tu es aujourd'hui. Mais ça ne te définit pas. Ok ? Aujourd'hui, je t'invite à lâcher tout ce qui est lourd dans ton cœur, à t'alléger et à accueillir l'amour que tu mérites. Parce que crois-moi, tu mérites tout l'amour que tu donnes, peut-être même plus encore. On va finir cet épisode avec quelques affirmations. Que je veux que tu te répètes, que ce soit là, maintenant, tout de suite, ou devant le miroir, ou le soir avant de dormir. Écoute ça. Je me choisis chaque jour. Je suis digne d'amour, tel que je suis. Je guéris et je me permets de m'aimer profondément. Aujourd'hui, je prends soin de moi, sans culpabiliser. J'accepte mon passé, mais je crée mon futur. Mon amour est un cadeau et je le reçois avec gratitude. Je mérite de recevoir autant d'amour que je donne. Je suis une femme entière, complète et puissante. Chaque pas que je fais me rapproche de la paix intérieure. Je suis l'amour. Et je choisis de le vivre pleinement. Merci mon cœur. Merci d'avoir pris ce moment pour toi. Merci de t'être permis de sentir, de guérir et de t'accueillir. C'est un acte de courage et de douceur. Parce que tu n'es jamais seul dans ce chemin. Ok ? On avance ensemble. Main dans la main. Cœur contre cœur. Je t'aime fort. Et je suis honorée d'être à tes côtés dans ce voyage. Si tu as kiffé cet épisode et qu'il t'a parlé, Oui. N'hésite pas à le partager avec une personne qui t'est chère et qui a besoin d'entendre ça. Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. On se retrouve très bientôt dans un nouvel épisode. En attendant, prends soin de toi, choisis-toi et surtout aime-toi comme t'aimerais qu'on t'aime. Love you baby !

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Description

Épisode 6 – À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer : pour toi Maman


Un épisode hommage spécial Fête des Mères, doux et sincère, pour toutes les formes de maternité :
celles qu’on célèbre, celles qu’on oublie,
celles qu’on a perdues, et celles qu’on a dû incarner trop tôt.

Je parle des mères absentes, blessantes, silencieuses…
des filles aînées devenues mères sans le vouloir,
des femmes qui rêvent de l’être,
et de celles qui ont tout donné, parfois jusqu’à s’oublier.

🌸 Témoignage de mon petit frère Alexandre de 8 ans.
🌸 Message pour ma propre maman.
🌸 Et beaucoup, beaucoup d’amour.

Un épisode pour guérir, honorer, et se réconcilier avec toutes ces parts de nous. 🤍


ig : vibewithjasmineee


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur Voici un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvé ici totalement par hasard, eh bien je te souhaite la bienvenue. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un sujet qui me remue un peu, je t'avoue. Bon, un peu comme tous les sujets dont on a parlé depuis le début. Un sujet chargé d'amour, de silence, de blessure et de pardon. Un sujet que j'ai mis longtemps à regarder en face. Les mamans. Mais pas seulement les mamans qu'on fête avec des bouquets de fleurs seulement pour la fête des mères, tu sais, et des mots doux. Non. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de toutes les mères invisibles. Tu sais, celles qui sont devenues mères trop tôt, celles qui n'ont jamais porté d'enfant, mais ont tout donné pour d'autres. Celles qu'on a plus, celles qu'on n'a jamais connues, et celles qui ont fait de leur mieux, même quand c'était pas suffisant. Et si t'es une fille aînée comme moi, tu sais, tu sais que t'as été maman avant même de savoir qui tu étais. On t'a pas demandé ton avis en fait, on t'a juste mis un rôle dans les mains. Que tu n'as pas choisi et que tu as accompli malgré toi. Celui de veiller, de gérer, d'encaisser et surtout d'être un pilier pour la famille. D'être le troisième parent en fait, tout simplement. Et tu l'as pris parce que t'avais pas le choix. Donc à celles qui sont devenues mères avant l'heure. T'avais 9 ans et tu faisais déjà les lessives. Tu surveillais ton petit frère, tu lui donnais à manger, tu le bordais pour aller au lit. Tu consolais ta soeur, tu comprenais déjà les humeurs de ta mère. Tu faisais attention aux colères de ton père. père. Tu savais quand il fallait se taire parce que t'étais dans cet état d'hypervigilance constant. Tu sur-analyses tout, ton environnement, les personnes qui t'entourent, etc. Et personne t'a jamais dit merci parce que t'étais mature pour ton âge. Mais en vrai, t'étais juste une enfant avec une âme fatiguée qui a été obligée de grandir trop vite. Celles et ceux qui n'ont plus leur mère, où il y a un vide que rien ne remplace. Tu sais, ce trou béant dans ta poitrine, même quand t'as grandi, même quand tu souris, il y a cette phrase dans ton cœur qui te murmure si seulement elle était là. Et même si t'apprends à vivre avec, il y a des jours où ton petit cœur se resserre parce qu'il y a des bras qui te manquent, son visage que tu es en train d'oublier petit à petit et des mots que tu n'entendras malheureusement plus. Ceux qui n'ont jamais eu de vraie maman, celles qui devaient protéger mais qui t'a blessée, Celle qui devait t'aimer, mais t'a ignorée. Celle qui devait te rassurer, mais au lieu de ça, elle t'a effrayée. Et toi, tu t'es construite dans le manque. Mais regarde-toi aujourd'hui, t'es devenue ta propre mère. Et même si ça pique, même si ça fait mal, c'est puissant. Tu es forte, ok ? À ma mère à moi, celle qui m'a mise au monde. Celle qui a traversé des océans pour venir en France à l'âge de 13 ans, à cause de la guerre du Vietnam. et qui ne... parlais pas un mot français. J'ai longtemps eu de la colère contre toi. Je me suis dit pourquoi elle m'a pas protégé comme je l'aurais voulu ? Pourquoi elle ne me montre pas qu'elle m'aime comme je l'aurais voulu qu'elle me le montre ? Je ne savais pas que lorsque tu me demandais ce que je voulais manger ce soir, c'était une preuve d'amour. Et que préparer mon plat préféré ou m'acheter de la mangue parce que j'adore ça, en était également une. J'en ai voulu pendant des années. Mais... des années, à tes silences, à ta distance émotionnelle, à ta fatigue. Et puis tu sais, un jour, je me suis rendu compte, j'ai compris que c'était ta première vie à toi aussi, que t'étais une femme avant d'être une maman, que t'as fait de ton mieux avec ce que t'avais. Alors aujourd'hui, je veux te dire merci maman. Merci maman, même si ça n'a pas été parfait. Même si ça a été imparfait justement. C'est le but d'être humain. Même si j'ai souffert de ce rôle de fille aînée dans une famille d'immigrés, je choisis de te voir maman, de te pardonner et de t'aimer autrement. Et puis il y a les tatas, les grands-mères, les soeurs aînées, les amis, les cousines. Parfois, la maternité se cache dans un regard, un geste, une présence, une douceur. Parfois... celle qui nous a le plus protégé ne portait pas le titre officiel de maman mais elle a été là elle a été présente et c'est ça le plus important à celles qui sont belles maman c'est pas ton sang mais c'est ton amour c'est pas ton enfant mais c'est ton coeur qui s'attache tu jongles entre la discrétion et la présence entre la pudeur et la protection et souvent personne ne te reconnaît vraiment. Mais laisse-moi te dire, ta place est réelle, ta douceur est puissante. Et ton amour compte, parce que ce que tu offres, tu ne le fais pas par obligation, tu le fais par amour. Et c'est peut-être ça la plus belle forme de maternité, celle qu'on choisit. À celles qui n'ont pas encore d'enfants, mais qui aiment comme des mères, t'as cette tendresse dans la voix, ce réflexe de prendre soin, ce don d'écoute, de patience, de présence. T'as pas enfonté avec ton cœur, mais t'as donné naissance à tant de guérisons autour de toi. T'es une mère d'âme. À celle qui rêve d'être mère et pour qui c'est difficile. Ton ventre est peut-être vide à l'heure actuelle, mais ton cœur déborde. Et chaque jour, chaque mois, chaque cycle, c'est une bataille entre l'espoir et la douleur. Tu te demandes pourquoi pas moi, mais ma beauté, tu n'es pas incomplète. Tu es déjà une mère. dans la manière dont tu aimes. Et un jour, la vie t'ouvrira la porte qui est faite pour toi. Je veux qu'on prenne le temps, parce qu'on parle pas assez de ces femmes qui se sont effacées en devenant mère. Celles qui donnent tout, tout le temps, constamment, tout le temps, encore et encore et encore et encore et encore, qui culpabilisent dès qu'elles pensent à elles, qui pleurent en silence dans la salle de bain parce qu'elles n'en peuvent plus. Tu n'es pas une mauvaise mère parce que tu veux un moment pour respirer. Tu es humaine, d'accord ? Tu es humaine et tu as le droit de continuer à exister. Pour toi aussi. Et puis, il y a aussi les enfants qui grandissent sans maman. Mon petit frère, Alexandre, en fait partie. Il a perdu sa maman quand il avait à peine un an et demi. Et pour cet épisode un peu spécial, pour honorer nos mamans, je me demandais s'il pouvait, ou s'il voulait plutôt, Merci. répondre à quelques questions, s'il voulait parler d'elle. Il m'a dit oui. Parce que même les enfants ont des choses à dire, parce qu'ils ressentent tout, et qu'ils ont eux aussi le droit de déposer ce qu'ils portent. Coucou Alexandre, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît mon cœur ?

  • Speaker #1

    Je me présente, je m'appelle Alexandre, j'ai bientôt 9 ans et je suis en CE2.

  • Speaker #0

    Du coup, pour vous remettre les choses un peu dans leur contexte, je vais vous expliquer un peu le background de la famille. Suite au divorce de mes deux parents, mon père s'est remarié. Et avec ma nouvelle belle-mère, ils ont eu mon petit frère Alexandre. C'est mon demi-frère, mais pour moi c'est mon petit frère, c'est l'amour de ma vie. Et ma belle-mère était très malade, pour vous expliquer un peu, elle était sous dialyse. Ça faisait même pas deux ans qu'elle était en France, parce qu'elle venait du Vietnam. Et elle est décédée lorsque mon petit frère Alexandre a eu un an et demi. Je vous cache pas que la perte de ma belle-mère a été très difficile, sachant que j'étais vraiment très proche d'elle. Évidemment, j'ai fait absolument tout ce que j'ai pu pour être présente, que ce soit pour mon père ou mon petit frère. Passons tout de suite aux questions qu'on va poser aujourd'hui à Alexandre. Est-ce que tu penses souvent à ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense tout le temps à elle.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu ressens quand tu penses à elle du coup ?

  • Speaker #1

    Je suis triste quand je pense à ma maman.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu es triste quand tu penses à ta maman alors ?

  • Speaker #1

    Qu'on n'avait pas fait beaucoup de souvenirs avec ma maman.

  • Speaker #0

    Et si ta maman était là aujourd'hui, qu'est-ce que tu aimerais faire avec elle ?

  • Speaker #1

    Que j'aimerais bien réaliser son rêve.

  • Speaker #0

    Vraiment adorable ce que tu viens de dire Alexandre, ça me touche en plein cœur. C'est vraiment trop beau. Et du coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais lui dire là, maintenant, tout de suite ? Qu'elle ait été là, tu veux dire, c'est ça ? Est-ce que tu penses que ta maman, elle est fière de toi ? Et pourquoi elle est fière de toi ?

  • Speaker #1

    Je suis un gentil garçon, je travaille bien à l'école, j'écoute mon papa, j'écoute ma grande sœur. et je suis un bon grand frère pour Anna.

  • Speaker #0

    Du coup Anna c'est notre petite soeur qui vient d'avoir 6 ans et effectivement c'est un bon grand frère. D'ailleurs Anna Rose de son prénom, c'est moi qui ai choisi son prénom parce que je voulais qu'elle ait un prénom de fleur comme sa grande soeur donc elle s'appelle Anna Rose. Et sinon Alexandre, est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta vie aujourd'hui qui te donne un peu d'amour comme une maman ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, c'est ma grande soeur.

  • Speaker #0

    Vous avez vu comment il est mignon mon petit frère ? Il est trop chou non ? Moi je l'aime d'amour. Et Alexandre, je vais te poser une dernière question. Qu'est-ce que tu dirais aux gens qui nous écoutent aujourd'hui dans Vibe with Jasmine ?

  • Speaker #1

    Je vous demande à tous de faire un gros câlin avant de dire à ta maman et manger des légumes, d'accord ?

  • Speaker #0

    Vous avez entendu mon petit frère ? Mangez des légumes sinon il va vous sauter à la gorge. En tout cas... Je suis super reconnaissante qu'il soit là aujourd'hui dans mon épisode spécial maman. Et on va continuer avec celles et ceux qui ont grandi avec une mère absente ou blessante. Parce que parfois on n'ose pas en parler. Parce que c'est ta mère et on a appris que ça ne se critique pas. Oui mais dis pas ça, c'est ta maman, c'est celle qui t'a mise au monde. Mais la vérité c'est que certaines, certains, ont grandi avec une mère absente. Pas absente physiquement, mais absente dans le regard, dans la parole, dans la tendresse. Une mère qui t'a rabaissée parce qu'elle ne t'a pas élevée, qui t'a fait porter ses blessures. Et toi, t'as grandi avec la rage, la honte et la culpabilité mêlées. Tu l'aimais, mais elle, elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Ok ? Tu comprends ? Tu l'aimes, mais elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Et pourtant... Même si tu t'en es sorti seul, même si tu ne veux plus lui ressembler, tu portes encore ce deuil silencieux, celui d'une mère idéale. Et ça, c'est un vrai chagrin. Mais mon amour, écoute ça. Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit de ne pas pardonner tout de suite. Tu as le droit de dire « ce n'était pas juste » . Tu as le droit de le dire ça. « Ce n'était pas juste » . Et tu peux guérir sans excuser. Tu peux avancer sans minimiser et tu peux aimer autrement à partir de ce que tu n'as pas reçu. Et si aujourd'hui, au lieu de chercher la mère parfaite, tu devenais ta propre mère ? Celle, tu sais, qui te prend dans ses bras, celle qui te rassure, celle qui te dit « je suis fière de toi » . Moi, je sais que j'aurais aimé que ma mère le fasse, qu'elle me prenne tout simplement dans ses bras et qu'elle me serre très fort en disant « je suis fière de toi ma fille et je t'aime » . Parce qu'une chose est sûre, ma belle, ce que tu n'as pas reçu, tu n'es pas obligé de le reproduire. Tu peux créer autre chose, tu peux être la tendresse que tu n'as pas connue. Et tu peux te dire, avec force et douceur, j'ai grandi dans un manque, ok. Mais je choisis l'abondance, je suis née dans le silence, ok. Mais je choisis la vérité, on ne m'a pas toujours aimée comme j'en avais besoin. C'est ok, mais aujourd'hui, je me choisis. Et je décide de me guérir. Donc aujourd'hui, je rends hommage à toutes les mères, celles qu'on fête, celles qu'on oublie, celles qu'on a perdues, celles qu'on est devenues, et celles qu'on ne saura peut-être un jour. Et je voulais aussi... Ouais, je suis un peu émue là. Parce que je voulais aussi dire quelques mots à ma future maternité. Parce que moi aussi, je rêve un jour d'être maman. C'est peut-être mon plus grand rêve. Et je sais que ce jour-là, je porterai l'amour avec toute la conscience de mes blessures. Avec toute la force de mes choix. Et avec toute la tendresse que je n'ai pas toujours reçue. Mon cœur, tu es libre et tu peux aimer autrement. Ok ? Tu es libre et tu peux aimer autrement. Et maintenant... Ma beauté, souvent on parle de pardon, de réconciliation, mais il y a aussi le pardon à soi-même. Il y a aussi ce moment où tu choisis d'être douce avec toi. Ce serait pas merveilleux ça, d'être moins exigeante et être douce avec toi. De comprendre que tout ce que tu as vécu, c'est ce qui t'a construite. C'est ce qui fait que tu es la femme que tu es aujourd'hui. Mais ça ne te définit pas. Ok ? Aujourd'hui, je t'invite à lâcher tout ce qui est lourd dans ton cœur, à t'alléger et à accueillir l'amour que tu mérites. Parce que crois-moi, tu mérites tout l'amour que tu donnes, peut-être même plus encore. On va finir cet épisode avec quelques affirmations. Que je veux que tu te répètes, que ce soit là, maintenant, tout de suite, ou devant le miroir, ou le soir avant de dormir. Écoute ça. Je me choisis chaque jour. Je suis digne d'amour, tel que je suis. Je guéris et je me permets de m'aimer profondément. Aujourd'hui, je prends soin de moi, sans culpabiliser. J'accepte mon passé, mais je crée mon futur. Mon amour est un cadeau et je le reçois avec gratitude. Je mérite de recevoir autant d'amour que je donne. Je suis une femme entière, complète et puissante. Chaque pas que je fais me rapproche de la paix intérieure. Je suis l'amour. Et je choisis de le vivre pleinement. Merci mon cœur. Merci d'avoir pris ce moment pour toi. Merci de t'être permis de sentir, de guérir et de t'accueillir. C'est un acte de courage et de douceur. Parce que tu n'es jamais seul dans ce chemin. Ok ? On avance ensemble. Main dans la main. Cœur contre cœur. Je t'aime fort. Et je suis honorée d'être à tes côtés dans ce voyage. Si tu as kiffé cet épisode et qu'il t'a parlé, Oui. N'hésite pas à le partager avec une personne qui t'est chère et qui a besoin d'entendre ça. Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. On se retrouve très bientôt dans un nouvel épisode. En attendant, prends soin de toi, choisis-toi et surtout aime-toi comme t'aimerais qu'on t'aime. Love you baby !

Description

Épisode 6 – À toutes les mères qu’on n’a pas su nommer : pour toi Maman


Un épisode hommage spécial Fête des Mères, doux et sincère, pour toutes les formes de maternité :
celles qu’on célèbre, celles qu’on oublie,
celles qu’on a perdues, et celles qu’on a dû incarner trop tôt.

Je parle des mères absentes, blessantes, silencieuses…
des filles aînées devenues mères sans le vouloir,
des femmes qui rêvent de l’être,
et de celles qui ont tout donné, parfois jusqu’à s’oublier.

🌸 Témoignage de mon petit frère Alexandre de 8 ans.
🌸 Message pour ma propre maman.
🌸 Et beaucoup, beaucoup d’amour.

Un épisode pour guérir, honorer, et se réconcilier avec toutes ces parts de nous. 🤍


ig : vibewithjasmineee


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur Voici un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvé ici totalement par hasard, eh bien je te souhaite la bienvenue. Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un sujet qui me remue un peu, je t'avoue. Bon, un peu comme tous les sujets dont on a parlé depuis le début. Un sujet chargé d'amour, de silence, de blessure et de pardon. Un sujet que j'ai mis longtemps à regarder en face. Les mamans. Mais pas seulement les mamans qu'on fête avec des bouquets de fleurs seulement pour la fête des mères, tu sais, et des mots doux. Non. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de toutes les mères invisibles. Tu sais, celles qui sont devenues mères trop tôt, celles qui n'ont jamais porté d'enfant, mais ont tout donné pour d'autres. Celles qu'on a plus, celles qu'on n'a jamais connues, et celles qui ont fait de leur mieux, même quand c'était pas suffisant. Et si t'es une fille aînée comme moi, tu sais, tu sais que t'as été maman avant même de savoir qui tu étais. On t'a pas demandé ton avis en fait, on t'a juste mis un rôle dans les mains. Que tu n'as pas choisi et que tu as accompli malgré toi. Celui de veiller, de gérer, d'encaisser et surtout d'être un pilier pour la famille. D'être le troisième parent en fait, tout simplement. Et tu l'as pris parce que t'avais pas le choix. Donc à celles qui sont devenues mères avant l'heure. T'avais 9 ans et tu faisais déjà les lessives. Tu surveillais ton petit frère, tu lui donnais à manger, tu le bordais pour aller au lit. Tu consolais ta soeur, tu comprenais déjà les humeurs de ta mère. Tu faisais attention aux colères de ton père. père. Tu savais quand il fallait se taire parce que t'étais dans cet état d'hypervigilance constant. Tu sur-analyses tout, ton environnement, les personnes qui t'entourent, etc. Et personne t'a jamais dit merci parce que t'étais mature pour ton âge. Mais en vrai, t'étais juste une enfant avec une âme fatiguée qui a été obligée de grandir trop vite. Celles et ceux qui n'ont plus leur mère, où il y a un vide que rien ne remplace. Tu sais, ce trou béant dans ta poitrine, même quand t'as grandi, même quand tu souris, il y a cette phrase dans ton cœur qui te murmure si seulement elle était là. Et même si t'apprends à vivre avec, il y a des jours où ton petit cœur se resserre parce qu'il y a des bras qui te manquent, son visage que tu es en train d'oublier petit à petit et des mots que tu n'entendras malheureusement plus. Ceux qui n'ont jamais eu de vraie maman, celles qui devaient protéger mais qui t'a blessée, Celle qui devait t'aimer, mais t'a ignorée. Celle qui devait te rassurer, mais au lieu de ça, elle t'a effrayée. Et toi, tu t'es construite dans le manque. Mais regarde-toi aujourd'hui, t'es devenue ta propre mère. Et même si ça pique, même si ça fait mal, c'est puissant. Tu es forte, ok ? À ma mère à moi, celle qui m'a mise au monde. Celle qui a traversé des océans pour venir en France à l'âge de 13 ans, à cause de la guerre du Vietnam. et qui ne... parlais pas un mot français. J'ai longtemps eu de la colère contre toi. Je me suis dit pourquoi elle m'a pas protégé comme je l'aurais voulu ? Pourquoi elle ne me montre pas qu'elle m'aime comme je l'aurais voulu qu'elle me le montre ? Je ne savais pas que lorsque tu me demandais ce que je voulais manger ce soir, c'était une preuve d'amour. Et que préparer mon plat préféré ou m'acheter de la mangue parce que j'adore ça, en était également une. J'en ai voulu pendant des années. Mais... des années, à tes silences, à ta distance émotionnelle, à ta fatigue. Et puis tu sais, un jour, je me suis rendu compte, j'ai compris que c'était ta première vie à toi aussi, que t'étais une femme avant d'être une maman, que t'as fait de ton mieux avec ce que t'avais. Alors aujourd'hui, je veux te dire merci maman. Merci maman, même si ça n'a pas été parfait. Même si ça a été imparfait justement. C'est le but d'être humain. Même si j'ai souffert de ce rôle de fille aînée dans une famille d'immigrés, je choisis de te voir maman, de te pardonner et de t'aimer autrement. Et puis il y a les tatas, les grands-mères, les soeurs aînées, les amis, les cousines. Parfois, la maternité se cache dans un regard, un geste, une présence, une douceur. Parfois... celle qui nous a le plus protégé ne portait pas le titre officiel de maman mais elle a été là elle a été présente et c'est ça le plus important à celles qui sont belles maman c'est pas ton sang mais c'est ton amour c'est pas ton enfant mais c'est ton coeur qui s'attache tu jongles entre la discrétion et la présence entre la pudeur et la protection et souvent personne ne te reconnaît vraiment. Mais laisse-moi te dire, ta place est réelle, ta douceur est puissante. Et ton amour compte, parce que ce que tu offres, tu ne le fais pas par obligation, tu le fais par amour. Et c'est peut-être ça la plus belle forme de maternité, celle qu'on choisit. À celles qui n'ont pas encore d'enfants, mais qui aiment comme des mères, t'as cette tendresse dans la voix, ce réflexe de prendre soin, ce don d'écoute, de patience, de présence. T'as pas enfonté avec ton cœur, mais t'as donné naissance à tant de guérisons autour de toi. T'es une mère d'âme. À celle qui rêve d'être mère et pour qui c'est difficile. Ton ventre est peut-être vide à l'heure actuelle, mais ton cœur déborde. Et chaque jour, chaque mois, chaque cycle, c'est une bataille entre l'espoir et la douleur. Tu te demandes pourquoi pas moi, mais ma beauté, tu n'es pas incomplète. Tu es déjà une mère. dans la manière dont tu aimes. Et un jour, la vie t'ouvrira la porte qui est faite pour toi. Je veux qu'on prenne le temps, parce qu'on parle pas assez de ces femmes qui se sont effacées en devenant mère. Celles qui donnent tout, tout le temps, constamment, tout le temps, encore et encore et encore et encore et encore, qui culpabilisent dès qu'elles pensent à elles, qui pleurent en silence dans la salle de bain parce qu'elles n'en peuvent plus. Tu n'es pas une mauvaise mère parce que tu veux un moment pour respirer. Tu es humaine, d'accord ? Tu es humaine et tu as le droit de continuer à exister. Pour toi aussi. Et puis, il y a aussi les enfants qui grandissent sans maman. Mon petit frère, Alexandre, en fait partie. Il a perdu sa maman quand il avait à peine un an et demi. Et pour cet épisode un peu spécial, pour honorer nos mamans, je me demandais s'il pouvait, ou s'il voulait plutôt, Merci. répondre à quelques questions, s'il voulait parler d'elle. Il m'a dit oui. Parce que même les enfants ont des choses à dire, parce qu'ils ressentent tout, et qu'ils ont eux aussi le droit de déposer ce qu'ils portent. Coucou Alexandre, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît mon cœur ?

  • Speaker #1

    Je me présente, je m'appelle Alexandre, j'ai bientôt 9 ans et je suis en CE2.

  • Speaker #0

    Du coup, pour vous remettre les choses un peu dans leur contexte, je vais vous expliquer un peu le background de la famille. Suite au divorce de mes deux parents, mon père s'est remarié. Et avec ma nouvelle belle-mère, ils ont eu mon petit frère Alexandre. C'est mon demi-frère, mais pour moi c'est mon petit frère, c'est l'amour de ma vie. Et ma belle-mère était très malade, pour vous expliquer un peu, elle était sous dialyse. Ça faisait même pas deux ans qu'elle était en France, parce qu'elle venait du Vietnam. Et elle est décédée lorsque mon petit frère Alexandre a eu un an et demi. Je vous cache pas que la perte de ma belle-mère a été très difficile, sachant que j'étais vraiment très proche d'elle. Évidemment, j'ai fait absolument tout ce que j'ai pu pour être présente, que ce soit pour mon père ou mon petit frère. Passons tout de suite aux questions qu'on va poser aujourd'hui à Alexandre. Est-ce que tu penses souvent à ta maman ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense tout le temps à elle.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu ressens quand tu penses à elle du coup ?

  • Speaker #1

    Je suis triste quand je pense à ma maman.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu es triste quand tu penses à ta maman alors ?

  • Speaker #1

    Qu'on n'avait pas fait beaucoup de souvenirs avec ma maman.

  • Speaker #0

    Et si ta maman était là aujourd'hui, qu'est-ce que tu aimerais faire avec elle ?

  • Speaker #1

    Que j'aimerais bien réaliser son rêve.

  • Speaker #0

    Vraiment adorable ce que tu viens de dire Alexandre, ça me touche en plein cœur. C'est vraiment trop beau. Et du coup, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais lui dire là, maintenant, tout de suite ? Qu'elle ait été là, tu veux dire, c'est ça ? Est-ce que tu penses que ta maman, elle est fière de toi ? Et pourquoi elle est fière de toi ?

  • Speaker #1

    Je suis un gentil garçon, je travaille bien à l'école, j'écoute mon papa, j'écoute ma grande sœur. et je suis un bon grand frère pour Anna.

  • Speaker #0

    Du coup Anna c'est notre petite soeur qui vient d'avoir 6 ans et effectivement c'est un bon grand frère. D'ailleurs Anna Rose de son prénom, c'est moi qui ai choisi son prénom parce que je voulais qu'elle ait un prénom de fleur comme sa grande soeur donc elle s'appelle Anna Rose. Et sinon Alexandre, est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta vie aujourd'hui qui te donne un peu d'amour comme une maman ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, c'est ma grande soeur.

  • Speaker #0

    Vous avez vu comment il est mignon mon petit frère ? Il est trop chou non ? Moi je l'aime d'amour. Et Alexandre, je vais te poser une dernière question. Qu'est-ce que tu dirais aux gens qui nous écoutent aujourd'hui dans Vibe with Jasmine ?

  • Speaker #1

    Je vous demande à tous de faire un gros câlin avant de dire à ta maman et manger des légumes, d'accord ?

  • Speaker #0

    Vous avez entendu mon petit frère ? Mangez des légumes sinon il va vous sauter à la gorge. En tout cas... Je suis super reconnaissante qu'il soit là aujourd'hui dans mon épisode spécial maman. Et on va continuer avec celles et ceux qui ont grandi avec une mère absente ou blessante. Parce que parfois on n'ose pas en parler. Parce que c'est ta mère et on a appris que ça ne se critique pas. Oui mais dis pas ça, c'est ta maman, c'est celle qui t'a mise au monde. Mais la vérité c'est que certaines, certains, ont grandi avec une mère absente. Pas absente physiquement, mais absente dans le regard, dans la parole, dans la tendresse. Une mère qui t'a rabaissée parce qu'elle ne t'a pas élevée, qui t'a fait porter ses blessures. Et toi, t'as grandi avec la rage, la honte et la culpabilité mêlées. Tu l'aimais, mais elle, elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Ok ? Tu comprends ? Tu l'aimes, mais elle ne t'a pas aimée comme tu en avais besoin. Et pourtant... Même si tu t'en es sorti seul, même si tu ne veux plus lui ressembler, tu portes encore ce deuil silencieux, celui d'une mère idéale. Et ça, c'est un vrai chagrin. Mais mon amour, écoute ça. Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit de ne pas pardonner tout de suite. Tu as le droit de dire « ce n'était pas juste » . Tu as le droit de le dire ça. « Ce n'était pas juste » . Et tu peux guérir sans excuser. Tu peux avancer sans minimiser et tu peux aimer autrement à partir de ce que tu n'as pas reçu. Et si aujourd'hui, au lieu de chercher la mère parfaite, tu devenais ta propre mère ? Celle, tu sais, qui te prend dans ses bras, celle qui te rassure, celle qui te dit « je suis fière de toi » . Moi, je sais que j'aurais aimé que ma mère le fasse, qu'elle me prenne tout simplement dans ses bras et qu'elle me serre très fort en disant « je suis fière de toi ma fille et je t'aime » . Parce qu'une chose est sûre, ma belle, ce que tu n'as pas reçu, tu n'es pas obligé de le reproduire. Tu peux créer autre chose, tu peux être la tendresse que tu n'as pas connue. Et tu peux te dire, avec force et douceur, j'ai grandi dans un manque, ok. Mais je choisis l'abondance, je suis née dans le silence, ok. Mais je choisis la vérité, on ne m'a pas toujours aimée comme j'en avais besoin. C'est ok, mais aujourd'hui, je me choisis. Et je décide de me guérir. Donc aujourd'hui, je rends hommage à toutes les mères, celles qu'on fête, celles qu'on oublie, celles qu'on a perdues, celles qu'on est devenues, et celles qu'on ne saura peut-être un jour. Et je voulais aussi... Ouais, je suis un peu émue là. Parce que je voulais aussi dire quelques mots à ma future maternité. Parce que moi aussi, je rêve un jour d'être maman. C'est peut-être mon plus grand rêve. Et je sais que ce jour-là, je porterai l'amour avec toute la conscience de mes blessures. Avec toute la force de mes choix. Et avec toute la tendresse que je n'ai pas toujours reçue. Mon cœur, tu es libre et tu peux aimer autrement. Ok ? Tu es libre et tu peux aimer autrement. Et maintenant... Ma beauté, souvent on parle de pardon, de réconciliation, mais il y a aussi le pardon à soi-même. Il y a aussi ce moment où tu choisis d'être douce avec toi. Ce serait pas merveilleux ça, d'être moins exigeante et être douce avec toi. De comprendre que tout ce que tu as vécu, c'est ce qui t'a construite. C'est ce qui fait que tu es la femme que tu es aujourd'hui. Mais ça ne te définit pas. Ok ? Aujourd'hui, je t'invite à lâcher tout ce qui est lourd dans ton cœur, à t'alléger et à accueillir l'amour que tu mérites. Parce que crois-moi, tu mérites tout l'amour que tu donnes, peut-être même plus encore. On va finir cet épisode avec quelques affirmations. Que je veux que tu te répètes, que ce soit là, maintenant, tout de suite, ou devant le miroir, ou le soir avant de dormir. Écoute ça. Je me choisis chaque jour. Je suis digne d'amour, tel que je suis. Je guéris et je me permets de m'aimer profondément. Aujourd'hui, je prends soin de moi, sans culpabiliser. J'accepte mon passé, mais je crée mon futur. Mon amour est un cadeau et je le reçois avec gratitude. Je mérite de recevoir autant d'amour que je donne. Je suis une femme entière, complète et puissante. Chaque pas que je fais me rapproche de la paix intérieure. Je suis l'amour. Et je choisis de le vivre pleinement. Merci mon cœur. Merci d'avoir pris ce moment pour toi. Merci de t'être permis de sentir, de guérir et de t'accueillir. C'est un acte de courage et de douceur. Parce que tu n'es jamais seul dans ce chemin. Ok ? On avance ensemble. Main dans la main. Cœur contre cœur. Je t'aime fort. Et je suis honorée d'être à tes côtés dans ce voyage. Si tu as kiffé cet épisode et qu'il t'a parlé, Oui. N'hésite pas à le partager avec une personne qui t'est chère et qui a besoin d'entendre ça. Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. On se retrouve très bientôt dans un nouvel épisode. En attendant, prends soin de toi, choisis-toi et surtout aime-toi comme t'aimerais qu'on t'aime. Love you baby !

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