- Speaker #0
Et puis en parlant de surprise, c'est vrai qu'il y a beaucoup de surprises ici aujourd'hui à la capsule de Cap Beria, puisqu'on n'est pas seul au plateau là, sur ce plateau. Nous sommes avec l'humoriste Candy qui est venue, qui a fait l'honneur de venir nous voir ici à Grenoble. En tout cas, bienvenue à toi sur les zones de News FM. Comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va très bien et puis merci beaucoup pour cette invitation. Je suis ravie d'être là et puis d'être la marraine de l'événement aussi.
- Speaker #2
Merci à toi d'avoir accepté en tout cas, c'est vraiment sympa,
- Speaker #1
avec plaisir.
- Speaker #0
Candy, est-ce que tu peux te présenter un petit peu quand même les gens qui sont à l'aise de savoir qui est exactement Candy ? Parce que moi, en vrai, je ne te connaissais pas avant, c'est à travers cet événement.
- Speaker #1
Tu t'es appris à me connaître.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux savoir exactement ? Alors bon, ma carrière de mannequinat... Non, écoute, je suis humoriste, j'ai commencé ce métier-là. En fait, j'ai fait des études en parallèle de ma carrière d'humoriste, de droit. J'ai un master de droit. Ensuite, j'ai commencé à faire humoriste au même moment que je faisais des études. Et puis, à un moment donné, quand je gagnais ma vie en tant qu'humoriste, j'ai lâché tout le reste. Je suis comédienne aussi et auteure. J'ai écrit pour d'autres humoristes, j'ai écrit pour de la télé. Là, j'ai écrit une série, j'ai vendu une série.
- Speaker #0
que... Télé Camping Paradis, c'est ça ?
- Speaker #1
Télé Camping Paradis, depuis 2016, où j'ai un rôle récurrent dedans, ouais, sur TF1. Bon,
- Speaker #0
voilà. Enfin, tout le monde l'écoute. Donc, voilà. Tiens, Candy, elle est là avec nous aujourd'hui, ici à Cap Bérien, à la capsule. Donc, n'hésitez pas. Venez, venez. D'ailleurs, en parlant de les études et tout, c'était un ami qui t'a dit, allez, Candy, comment je te vois, là ? Tu peux tout déchirer dans le stand-up et c'est comme ça que t'es partie. C'est...
- Speaker #1
Comment ça ? C'est Maïmouda Koulibaly. Je ne sais pas si vous voyez qui c'est. Elle fait la bouti-thérapie. Elle est assez connue et je l'ai rencontrée il y a une quinzaine d'années. Et je lui racontais un spectacle que j'avais vu. Elle m'a dit, mais tu as quelque chose. Tu devrais essayer de monter sur scène. Et moi, c'est quelque chose qui me tentait. Mais c'est un peu comme, je ne sais pas moi, aller sur la lune. Tu te dis, ben non, je suis en train de faire des études. Et moi, je suis issue de... J'ai un père vietnamien et une mère bosniaque. Il n'y avait pas trop le... Il fallait quand même assurer ses arrières, on va dire.
- Speaker #2
Oui, au niveau des études.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Ça n'a pas été un travail facile quand même. Est-ce que tu t'attendais à ce succès-là aujourd'hui ?
- Speaker #1
Franchement, non. Non ? Non, non. Et aussi des fois parce que tu ne t'y attends pas que les choses arrivent. Tu restes ouvert aux opportunités. Tu n'as pas la prétention d'être ce que tu n'es pas. Et aussi, tu as la folie de te dire, je ne sais pas faire, mais je vais quand même tenter. Et donc, ce petit mélange de tout ça fait qu'aujourd'hui, c'est vrai que si tu m'avais demandé rétrospectivement, si aujourd'hui, je pouvais faire tout ça, je n'y aurais jamais cru moi-même.
- Speaker #0
Quoique, dans la vie, il faut y aller des fois. Bien sûr,
- Speaker #2
c'est fondu tout le temps.
- Speaker #0
Mais je n'ai pas fini avec toi. Je t'ai dit, j'ai envie de tout savoir. Mais d'abord, on va passer à Olivier, qui est le directeur de Capberia. Olivier, bienvenue sur News FM. Comment tu vas ?
- Speaker #3
Ça va, ça va. Ravi d'être avec vous et d'accueillir Emergence dans les locaux de la capsule.
- Speaker #0
C'est toujours un plaisir avec Emergence.
- Speaker #2
On est vraiment partenaires et on est aussi ravis. Merci de nous accueillir, franchement. Parce qu'en fait, on leur donne du taf, les pauvres. C'est vrai, ça va.
- Speaker #3
Ce n'est pas du taf, c'est du bon taf. C'est du plaisir.
- Speaker #2
C'est un vrai soutien, Caberia. Merci en tout cas de nous accueillir encore.
- Speaker #0
Ce n'est pas le premier événement à Emergence qui est organisé ici, non ? Non.
- Speaker #2
Il y en a eu un le 16 décembre dernier sur les discriminations.
- Speaker #3
Je suis déjà frappé un peu par Alzheimer. Du coup, je ne m'en rappelle plus. Je suis désolé.
- Speaker #2
On a fait un truc chouette.
- Speaker #0
Comment s'est arrivé ce partenariat entre Cap Beria et Emergence ? Parce qu'il y a d'autres salles dans la région aussi. D'autres pépinières d'associations.
- Speaker #3
En vrai, je pense que le partenariat n'est pas lié à la question des salles. Il est lié à... en parler là, c'est l'élan. En vrai, c'est d'essayer de remettre un peu du rêve dans la tête des jeunes, de l'espoir, d'essayer de faire en sorte de briser des freins que des fois la jeunesse peut avoir. Et des fois, on se rend compte qu'en faisant juste un petit truc, de tendre une main, de croire un peu en eux, ça fait des chemins de ouf pour plein de jeunes. Et du coup, je pense qu'on a le même élan, en tout cas, du côté un peu... Ouais, recroire dans ses rêves et développer aussi de l'entraide. Je pense que c'est vraiment ça. Il y a tout qui ne t'autorise pas à rêver en ce moment.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #3
Et des fois, il ne suffit de pas grand-chose pour que ça... Ça fonctionne. Et c'est pour ça, le lieu, c'est cool de le faire là. Parce que justement, peut-être qu'une fois qu'ils auront découvert des petites fibres artistiques dans le cadre d'Emergence, ils vont peut-être pouvoir revenir à la capsule. Nous, on est peut-être une étape d'après. Quand il y a des jeunes, des fois, qui veulent se créer une carrière artistique, se professionnaliser, on va pouvoir faire un bout de chemin avec des jeunes. Ou s'ils ont envie de développer des choses, on va dire... Dans le champ un peu de l'entraide, on a plein d'associations qui sont hébergées ici.
- Speaker #0
D'accord, Cap Beria, on en parle souvent, une pépinière d'associations, mais c'est quoi exactement Cap Beria, c'est quoi exactement pour les gens qui nous écoutent ?
- Speaker #3
C'est un peu un ovni, alors c'est dur à expliquer, parce qu'en vrai nous on part tout le temps du terrain, et quand des jeunes ont envie de faire un truc, on se dit, allez hop, on va le faire. On ne gère pas des dispositifs, mais le truc de base, c'est vraiment de... On accompagne les envies des jeunes et ça va du projet passion jusqu'à des projets d'engagement citoyen. Des jeunes qui essayent aussi de transformer la société, de répondre à un besoin sur leur quartier. Jusqu'à des projets après, des fois de création d'activités, d'emplois. On va jusqu'à ce truc de professionnalisation et c'est ça qui fait qu'on est un peu original dans le paysage. C'est un peu le mariage entre l'AMJC, une couveuse d'activité, le pôle emploi, la mission locale. Tu prends tout ça, tu se couvres fort et hop, ça fait Cap Berriat.
- Speaker #0
C'est une bonne sauce Cap Berriat.
- Speaker #3
Ce n'est pas dans l'imaginaire des gens. Des fois, c'est un peu compliqué à travailler. Mais en vrai, c'est juste accompagner le parcours des jeunes et essayer d'être là à tous les moments de leur vie. Et pour redonner un peu de l'espoir, je vous disais. On a un vrai truc aussi de création d'activités et d'emplois, puisque là, on héberge 200 associations. à la capsule. Mais tous les ans, on en accompagne 300-350 des jeunes qui veulent faire des trucs. Et il y a une centaine d'emplois qui se créent tous les ans aussi. Donc ce côté-là aussi, ne pas être que sur du loisir. Tu peux faire quelque chose qui va te faire kiffer. Des fois, tu vas pouvoir aussi en vivre. C'est un bon message à leur emploi.
- Speaker #0
C'est à cause de Cap Berria, grâce à Cap Berria que Grenoble est l'une des villes quand même en France où il y a plus d'associations qui ont été créées ces dernières années.
- Speaker #3
Je ne vais pas aller au niveau national, mais c'est vrai qu'il y a un groupe associatif à Grenoble. Et c'est vrai qu'il y a pas mal d'associations qui passent par Cap au début. Parce qu'on est point d'appui à la vie associative, du coup, on t'aide à créer ton collectif, à monter ton assaut, puis après à la développer. D'accord.
- Speaker #0
Nora, tu as le candidat. parce que tu vois je voulais tout savoir en fait tout le monde était content que c'est toi la marine de l'événement on en a parlé beaucoup à la tête de nous et donc voilà toi en tant que marine aujourd'hui et ça fait quoi le fait de te déplacer et venir ici pour les jeunes
- Speaker #1
En fait, il faut savoir que je suis issue des quartiers populaires aussi, du 93 au Bervilliers. J'ai grandi là-bas, après un peu dans le 95, je suis née à Montreuil dans le 96. Et on n'avait pas accès, nous, à toutes les opportunités que vous proposez, les ateliers, et ainsi de suite. Moi, je n'ai fait aucune activité. Ça veut dire que tout ce que j'ai appris jusqu'à aujourd'hui, je l'ai fait en autodidacte. Je l'ai appris par moi-même, et ainsi de suite. Ça veut dire que quand j'ai eu la possibilité de pouvoir tendre la main, aider, contribuer, en fait c'est plus contribuer à la jeunesse, j'ai très tôt, avec Abdel Douyeb notamment, avec qui je travaille beaucoup et qu'on connaît bien ici, animé des ateliers. Maintenant j'ai un peu moins le temps, mais j'en fais encore, mais j'ai animé beaucoup d'ateliers. Et en fait, on ne se rend pas compte, mais... la jeunesse, il y a des pépites incroyables, et c'est ce que tu disais Olivier il y a deux secondes, en fait il suffit juste de leur dire, vous êtes doués pour ça, ou vous êtes capables de, ils ne viendront pas forcément des artistes, mais en tout cas, ils sauront s'exprimer, ils n'auront pas peur de prendre la parole ils n'auront pas peur d'écrire, ils n'auront pas peur de tout ça, et je trouve que moi les ateliers j'espère avoir apporté autant qu'eux m'ont apporté, ça peut vraiment grandir, et des fois on voit des jeunes on se dit mais... personne ne sait que cette personne-là existe. Mais c'est dommage. Le monde doit le connaître. Il doit la connaître.
- Speaker #0
Tout à fait. Nous, le positif émergence, Nora.
- Speaker #2
Oui, le programme émergence, en fait. Effectivement, pour revenir sur Candy, on a eu une émission la semaine dernière et je lui disais que j'étais ravie d'avoir une femme marraine du projet. Parce qu'on a déjà eu, effectivement, Samuel Roseman, qui était venu avec Adair Bueno. Je n'apprenais pas qu'on a une femme seule marraine du projet. Et pour moi, c'était important, ça me tenait à cœur. Et c'est pour ça qu'en fait on a insisté la dernière fois sur toi en disant on était vraiment ravis de t'accueillir. C'est pour ça qu'il parlait de cet échange. Mais effectivement le programme émergence c'est fait pour ça. Permettre aux jeunes de s'exprimer, de se saisir de la parole, de pouvoir en tout cas porter leur voix. Et se dire qu'eux aussi ils ont voix au chapitre. Souvent ils sont oubliés, invisibles. Ouais on est là, c'est un peu MJC, on les accompagne mais on n'est pas dans leur... porter leur rêve. Et c'est ce que tu disais tout à l'heure en disant, quelqu'un a cru en toi, en tout cas t'as un peu... bousculer en se disant, il faudrait peut-être que tu tentes, tu y es allé. Et c'est l'idée de se dire, l'émergence, en fait, croit en tes rêves, et rien n'est impossible. Vraiment, pour les jeunes, rien n'est impossible.
- Speaker #1
Parce que parfois, ils ne savent même pas qu'ils ont des rêves. C'est ça. Moi, je ne sais pas ce que j'aime, il n'y a rien qui me dit, je ne sais pas pourquoi je suis douée, etc.
- Speaker #2
Je n'ai même pas de talent. On parlait de talent. En fait, on leur dit, ils ont tous un talent. Je suis en eux. Et le projet, c'est juste dire, venez, à travers des ateliers d'écriture où les formateurs les accompagnent. à travers du coaching vocal, de la prise de confiance, et bien ils se révèlent. Et là, on a des talents qui se sont révélés. D'ailleurs, on parlait tout à l'heure de Lilian, qui aujourd'hui est au Fruits. Et qui connaît finalement, et qui a commencé, enfin, qui a commencé, oui, qui s'est révélée à émergence parce qu'il a annoncé sur scène au Théâtre de Grenoble à ses parents qu'il arrêtait les études de commerce. En disant, ben moi non, ça y est, je me lance dans une carrière de stand-up.
- Speaker #1
On a plus de nouvelles de ses parents depuis.
- Speaker #2
Voilà. Je le ressens pour nous. Et finalement, c'est comme ça qu'en fait, effectivement, des vocations se révèlent. Et effectivement, on trouve des pépites à chaque fois. Et sinon, ce projet, il accompagne tous les jeunes. Qu'il ait un talent, qu'il n'en ait pas, c'est simplement de se dire, de retrouver confiance, de leur permettre de se dire, nous, on peut y aller, on peut le faire, on peut écrire, on peut s'exprimer. Et ce soir, ils ont un message à faire passer aux citoyens, aux élus, aux décideurs. Et je pense qu'il faut venir les écouter parce que ce sont notre avenir. Ils sont notre avenir. Donc du coup, ce sera eux en tout cas les décideurs de demain. Et je pense qu'on a besoin aujourd'hui sur la scène locale de pouvoir permettre aux jeunes de s'exprimer. Et c'est pour ça que moi, le lien avec Cap Beria est important parce qu'en tant que jeune, je venais à Cap Beria avant.
- Speaker #1
C'est pour ça qu'il y a eu des sports avec Cap Beria.
- Speaker #2
Et je les ai alpagués en disant, mais moi je veux vraiment à tout prix. Je crois qu'ils n'ont même pas eu le choix les pauvres. Je les ai alpagués en disant, je veux vraiment travailler avec vous. Parce que les valeurs, et ce qu'on disait tout à l'heure, qu'est-ce qui nous lie ? C'est les valeurs qu'on partage. C'est ce sentiment de se dire, de redonner du pouvoir d'agir aux jeunes. Ça, c'est vraiment de l'éducation populaire, de comment le jeune se réapproprie ce pouvoir dans la société, comment est-ce qu'il reprend sa parole, et comment lui aussi, il s'exprime. Donc, ces jeunes, on voit au chapitre, comme des politiciens, comme des économistes, comme des entrepreneurs, et eux aussi, il va falloir faire avec eux. Et dans la conjoncture actuelle, je pense que, de toute façon... On est bien obligé de faire avec ces jeunes parce que, qu'on le veuille ou pas, ils prendront leur place.
- Speaker #0
C'est une jeunesse qui est déterminée quand même, en les écoutant, en les voyant à travers les messages qu'ils véhiculent. On se reconnaît souvent, beaucoup de gens se reconnaissent à travers ces messages-là. Toi, Candy, tu nous disais que tu es née dans des quartiers populaires. Donc voilà, si on le dit aujourd'hui nos voix, nos histoires, ça résonne quoi chez toi ?
- Speaker #1
Moi, c'est plus que ça me parle, c'est une définition de moi-même en réalité. Parce que j'ai commencé par écrire moi, à la base, je vais vous dire un petit secret, je vais vous faire du rap.
- Speaker #2
Moi aussi je me suis mis au rap, tu vois.
- Speaker #0
Autant j'avais une plume pour écrire,
- Speaker #1
autant j'ai jamais osé. passer le cap de poser sur un beat. Pour moi, c'était compliqué. Mais peut-être bientôt.
- Speaker #2
Ce soir.
- Speaker #0
Ce soir. Si tu te perds, en tout cas, tu es sur les bonnes zones de la News FM. C'est une radio qui est vraiment spécialisée dans ce domaine-là. Donc, moi, je te lance un défi tout de suite. Quand c'est bon pour toi, tu viens nous voir.
- Speaker #1
En tout cas, moi, j'ai commencé à écrire. Et c'est vrai que l'écriture a été un vrai exutoire de pouvoir raconter, délivrer. Même si c'est sur une feuille de papier, c'est écrit, c'est dit quelque part. Et je trouve que l'écriture pour ça et le fait de pouvoir le dire après, ça s'est encore passé à un autre cap. C'est magnifique. Et on ne se rend pas compte, mais le pouvoir des mots.
- Speaker #2
Il y a des mots qui te tuent.
- Speaker #1
Et il y a des mots qui te font vivre. Et je trouve que c'est important de... Voilà, nos voix, nos histoires, pour moi, tout est dit dans le titre.
- Speaker #0
Et quand on t'a proposé, je ne sais pas comment c'est arrivé, la connexion avec Emergence, que tu vas venir ici à Grenoble. D'ailleurs, est-ce que c'est ta première fois de venir ici ?
- Speaker #1
J'ai déjà fait trois événements ici.
- Speaker #0
Mais qu'est-ce que tu viens nous écrire ? On n'est pas au courant. En tout cas, moi, je n'étais pas au courant. Je n'étais pas au courant.
- Speaker #1
On avait fait quelque chose, c'était le summum, je crois. Ça existe le summum ? Oui, c'est le summum, c'est ça. Il y a un autre truc. Je ne me rappelle plus. Moi, j'ai...
- Speaker #0
Le summum, le fait de dire ça, c'est... Oui,
- Speaker #2
c'est une des grosses scènes locales.
- Speaker #0
C'est la bonne référence. La bonne référence, je ne sais pas, mais en tout cas...
- Speaker #4
La grosse référence.
- Speaker #0
La grosse référence.
- Speaker #2
Mais en tout cas, quand tu demandes comment est-ce qu'elle est arrivée ici, c'est grâce à News FM, en fait. Et c'est Farid. Parce qu'effectivement, comme on est en partenariat... C'est mon directeur,
- Speaker #0
mais là, tu me...
- Speaker #2
Oui, en fait, nous, FM a soutenu le projet Emergence dès le début. Personne n'y croyait dans ce projet en 2018. Et nous, FM m'a dit OK, nous, on est avec toi. On y croit. Et en tout cas, je les remercie aussi beaucoup. Merci Farid, parce que du coup, c'est vrai que c'est important d'avoir des partenaires qui croient en toi et qui portent le projet. Et donc, en fait, on a échangé à chaque fois. J'ai des doutes, parce que c'est pas facile non plus de porter ce projet, il faut savoir. dans une collectivité, pour une institution. Voilà, c'est plein de challenges qu'on a relevés. Et à chaque fois, je me retournais vers Farid, on échangeait. Et je lui ai dit, moi, je veux que des artistes viennent. Et c'est comme ça que, du coup, c'est lui qui fait le lien avec les artistes et qui me propose, en fait, de part, les envies des jeunes. Et c'est grâce à lui, en fait, que j'ai pu avoir Wahid du Jamel Comedy Club, Paix à son âme. J'ai pu avoir aussi Kader Bueno, Samia Rosman. On a pu avoir Lino. Ils sont nombreux en fait. Ils sont nombreux. Lino le rappeur, c'était vraiment sympa.
- Speaker #4
Il y en a qui l'ont pas en fait.
- Speaker #2
Et c'est grâce à News FM qu'on peut avoir en tout cas ces liens et qui permettent aux jeunes aussi de rêver et aussi de se projeter. De se dire, en fait, Lilian était ravie d'avoir rencontré Lino, il a rencontré Serge Papagali, il a rencontré Kader Bueno. Et c'est aussi important pour eux de se dire, c'est Paris, c'est là, ce sont des artistes. Mais en tout cas, ils sont accessibles et on peut échanger avec eux et on peut se permettre de voir si c'est possible ou pas pour nous.
- Speaker #1
Bien sûr. En tout cas, d'avoir des modèles, d'avoir des gens qui te ressemblent. Oui,
- Speaker #2
des références.
- Speaker #1
Des références et qui, voilà, nous, quand on a commencé, on n'avait pas forcément de... on se débrouille, enfin, on démarrait tous, quoi. Donc, c'est sûr que d'avoir des références ou d'avoir des gens qui ont déjà tracé le chemin et qui disent, c'est bon, c'est possible, regarde, il n'y a plus de ronces, on a dégagé le passage, tu peux y aller toi aussi. Ah voilà, et trouve ton propre chemin aussi, tu auras d'autres ronces à dégager. Je suis très jardiner aujourd'hui.
- Speaker #2
En tout cas, ça crée de belles trajectoires et je trouve que c'est sympa, on le voit. Les ambassadeurs aujourd'hui sont revenus aussi pour soutenir les jeunes. Dans ce projet, en fait, les jeunes traversent le projet. Quand ils le quittent, ils deviennent ambassadeurs et donc ils reviennent pour accompagner les nouveaux arrivants, les jeunes, en leur parlant du projet, du parcours qui se passe, parce que c'est vrai que c'est vraiment une véritable aventure. Ce projet, il est fait par les jeunes, pour les jeunes. et c'est vraiment... à eux, de voir, comme on parlait d'exutoire, effectivement, nos voix, nos histoires, en fait, ils partent de leur parcours de vie. Et ce soir, ils vont s'exprimer sur des textes sur lesquels ils ont travaillé, mais en partant de leur parcours de vie. Donc, sur les discriminations, inégalités sociales, harcèlement scolaire. Enfin, voilà, il y a énormément de thématiques qui... C'est pas juste un essai, une note scolaire, c'est vraiment un vécu.
- Speaker #1
Un pan de vie.
- Speaker #2
On le pose, voilà. Et après, effectivement, ce soir, ils vont l'accoucher, si je peux me permettre cette... Cette métaphore, bien évidemment, les femmes qui la comprendront, n'est-ce pas ? Mais en tout cas, quoi qu'il en soit, c'est vraiment une belle aventure pour eux. Et ce soir, c'est aussi une étape de restitution avant d'arriver à la Biennale au Palais d'Espoir.
- Speaker #0
Et ça s'ouvre à quelle heure déjà les portes ?
- Speaker #2
À 19h. Voilà. Tout est gratuit. Tout est gratuit, bien évidemment. C'est porté par la ville de Grenoble, ça c'est important. N'est-ce pas notre ami Farid qui est avec nous ? Moi, je voudrais faire un big up quand même à l'équipe qui m'accompagne parce que sans eux, on ne peut rien faire. Sans les jeunes, on ne fait rien. Mais sans l'équipe qui m'accompagne, les partenaires, on ne fait rien. Mais l'équipe qui travaille au quotidien, ça c'est aussi important. Donc je voudrais faire un big up à Elia, à Malek. Je voudrais faire un big up à l'équipe des formateurs et formatrices qui sont là. Donc Soumiya, Annick, Eric, Djibout, Lédja. Aidez-moi.
- Speaker #4
Moustapha. Moustapha. Moual Kiftou, vous l'appelez Kiftou.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #4
pardon,
- Speaker #2
Moustapha. Et aussi aux partenaires, parce qu'en fait, Capberia était avec nous. Et en fait, Dalila, qui est directrice adjointe de Capberia, était avec nous lors des masterclass. Donc, c'est tout ça aussi de voir. C'est difficile de porter aussi les valeurs et les envies que les jeunes souhaitent. Mais quand on a des partenaires qui nous soutiennent et qui nous accompagnent, des fois, on se sent un peu plus léger.
- Speaker #0
On en a parlé. on a mis l'accent beaucoup sur... Les jeunes, d'ailleurs, je pense que c'est pourquoi on est tous partenaires avec la radio News FM, parce que nous aussi, on met beaucoup d'ateliers au niveau des jeunes. On les accompagne beaucoup, que ce soit à l'extérieur de la radio ou même au sein de la radio. On les accueille des stagiaires et tout. Tu as dit aussi que c'est grâce à Farid que Kandé est là. Oui,
- Speaker #2
c'est grâce à Farid.
- Speaker #0
J'allais pas te censurer.
- Speaker #2
Farid, c'est le boss. Farid, c'est le boss. C'est le boss.
- Speaker #0
C'est le directeur.
- Speaker #2
Je suis désolée, j'ai oublié dans mon big up, j'ai oublié l'équipe de communication, Ryan et Zach, ça c'est important parce qu'ils nous accompagnent.
- Speaker #4
Ils vont faire un petit live.
- Speaker #2
En fait, ce projet est fait par des jeunes. Les formatrices, formateurs et les assistants formateurs, deux jeunes ambassadeurs. La communication est faite par des jeunes. L'accompagnement est fait par des jeunes. Enfin, tout est fait par des jeunes. Donc ça c'est aussi important.
- Speaker #4
C'est les jeunes qui montent en compétences.
- Speaker #2
Qui montent.
- Speaker #4
On voit l'évolution dans le projet.
- Speaker #0
Mon directeur,
- Speaker #4
moi je blague.
- Speaker #2
Salarié.
- Speaker #0
C'est la première fois qu'il m'a payé mon salariat. Chaque fois, il m'a payé mon collègue,
- Speaker #2
mon collègue. Mon directeur, mon collègue.
- Speaker #0
Il appelle le boss. C'est vrai, c'est le grand boss. En tout cas, partout où il y a des jeunes.
- Speaker #4
Oui,
- Speaker #0
monsieur Ouboulassel, il est là-bas.
- Speaker #4
Oui, monsieur Sanasoumaré. En même temps, c'est ce qu'on disait tout à l'heure même avec Candy, quand on discutait. Sinon, quand on a monté notre projet, il y a 32 ans, quand on était jeunes, je n'avais pas de cheveux blancs à l'époque. Je ne rigole pas. T'en as aussi en fait des cheveux. Nous en avons encore. Ce qu'on voulait, c'était du support et de l'aide. A l'époque, on n'en avait pas beaucoup. Aujourd'hui, il est important pour nous. C'est important de se rappeler d'où on vient pour savoir où on veut aller. Aujourd'hui, apporter ce soutien à la jeunesse, elle est importante. Sinon, on ne le fait pas, qui ne va pas le faire ?
- Speaker #2
Merci pour eux.
- Speaker #4
Le lien entre les artistes et l'émergence, comme l'a dit Nora, c'est tout naturel. là aussi parce qu'en fait les artistes quand ils viennent c'est aussi un temps où du coup on remercie encore à Kandil tous les artistes qui ont pu venir à chaque fois parce qu'on n'est pas simplement dans le cas d'une prestation de service on est vraiment dans un cadre où en fait on veut que l'artiste il vienne il parle avec les jeunes discute avec eux ils apportent quelque chose parce qu'en effet comme l'a dit Kandil elle a un parcours qui est assez atypique comme tout artiste aujourd'hui issu des quartiers et qui a envie de transmettre quelque chose et du coup le choix des artistes c'est ces artistes là qu'on veut ces artistes qui vont transmettre quelque chose à cette jeunesse qu'on vive, qu'on joue comme nous, qui montent en compétence. Et donc, c'est tout naturel. Mais après, du coup, tu auras ta prime de Noël, ça n'a pas de problème. Je voulais remercier Abdel,
- Speaker #0
parce que du coup,
- Speaker #4
tout ça, Abdel, du coup, il y a The Earth qui est là aujourd'hui. Mais du coup, Abdel, ça fait... Je ne sais pas si...
- Speaker #2
Maintenant,
- Speaker #4
je crois qu'on bosse ensemble. En fait, du coup, on fait le lien.
- Speaker #2
Et les choix, c'est vraiment sympa. Oui, la façon dont tu t'accompagnes.
- Speaker #1
C'est très bien.
- Speaker #2
Et puis il ne dit jamais non, et quand il vient, même si on lui retourne le cerveau, il est là.
- Speaker #4
On n'a pas beaucoup de soucis, il dit, ouais, bon, d'accord, allez, varie, ok.
- Speaker #2
On n'a pas beaucoup de soucis. Ça, c'est l'association.
- Speaker #1
Mais on a des beaux projets.
- Speaker #0
On a des projets quand même, des projets très humains quand même. Et puis,
- Speaker #2
toi aussi, Sana, c'est un plaisir. Et d'être aussi, en tout cas, bienveillant avec les jeunes quand ils viennent vous voir. Parce que je sais qu'ils viennent à travers souvent le projet Emergence, mais après, vous les recevez, vous les accompagnez dans des projets personnels. Et ça, c'est chouette, ça. Ça, c'est chouette.
- Speaker #0
D'ailleurs, Big Up à Blacky qui a sorti un titre qui s'appelle le 101.2. Donc, c'est... la tête de News FM la fréquence de News FM, voilà toi tu habites à Paris ? tu peux nous rédiger aussi sur internet www.radio-newsfm.com c'est vrai je crois qu'il veut deux primes deux primes
- Speaker #2
C'est important de dire que c'est un projet porté par la ville de Grenoble et c'est vrai que la ville de Grenoble permet ce projet, ça c'est important, parce que du coup ils le soutiennent et c'est ça qui est aussi vraiment sympa parce que souvent, quand on parle d'émergence, on pense que c'est une association, que c'est un projet mais non, c'est l'institution qui le porte, qui nous permet en tout cas de le faire. Vous êtes un OVNI dans la scène locale, mais nous on est considéré comme un OVNI dans l'institution à la ville de Grenoble. Mais vraiment, ils nous appellent l'OVNI parce qu'effectivement, c'est un autre mode de faire, une autre approche avec les jeunes. Ce n'est pas une approche de fonctionnaire. C'est ça aussi qui est intéressant, donc du coup on les remercie.
- Speaker #0
C'est un plaisir d'entendre tout ça quand même parce qu'au début, en fait, quoi tu crois à ton projet ? Mais les gens qui sont autour, la plupart, ils ne croient pas. Et c'est ces personnes-là qui vont vénérer, te féliciter après Tidit. Là, t'as tout gagné, quoi. On y a toujours cru. C'est ça. En tout cas,
- Speaker #1
parce que au début, personne n'y croyait.
- Speaker #2
Mais en tout cas,
- Speaker #0
aujourd'hui, ça va. Ça ne doit pas être facile, hein. T'as des humoristes qui viennent des quartiers populaires et aussi issus de l'immigration, tu vois. Donc, du coup, est-ce que ça a été facile, en fait, pour monter, pour faire ta place ?
- Speaker #1
En fait, je vais te dire une chose. Moi, je suis un père vietnamien et une mère bosniaque. En vrai, pour nous, il n'y a jamais rien qui a été facile. Ça veut dire, est-ce que ça a été plus difficile de faire ça que le reste ? En vrai, non. Mais on n'a pas la même approche de la notion de difficulté selon d'où on vient, en fait. Donc, quand rien t'a été facilité, t'as toujours eu l'habitude d'aller chercher toi-même. Et sur ta route, moi, j'ai toujours croisé des gens qui m'ont fait la petite marche pied, et voilà, c'est une marche par une Mais ça veut dire, tu sais, c'est comme tu as des gens qui sont tolérants à la douleur, à l'extrême, et d'un à l'autre, ils vont se couper un petit peu. Donc ça veut dire, est-ce que ça a été difficile ? Je ne peux même pas te dire que ça a été un parcours. Ce n'est pas facile quand tu le racontes, c'est dans les yeux des autres que tu te dis, ah ouais, en fait, ça n'a pas été si facile que ça. Mais de toi à toi, tu te dis, bon, c'est un parcours.
- Speaker #2
Mais je peux le comprendre, moi j'ai un site des quartiers populaires, et souvent on se dit, mais vous avez vécu des choses difficiles ? non, c'est un parcours, c'est comme ça Et en fait, nous, on est... Comme si on était déjà échaudés. On sait que quand il faut faire quelque chose, importer un projet ou une nouveauté, il faut travailler plus que les autres. Et en fait, on est habitués à faire ce travail beaucoup plus, en tout cas, rigoureux, plus de constance pour nous. En fait, on va toujours être jugés parce qu'on vient des quartiers populaires. Donc, en tout cas, c'est chouette. Tu peux comprendre ce que tu dis parce qu'effectivement, quand tu viens des quartiers populaires, des fois, tu peux être stigmatisé, tu peux avoir des difficultés. Mais quand tu es surmonte et tu casses les murs, quand tu réussis, c'est encore plus de... De fierté, en tout cas.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Olivier, en tout cas, on a deux grandes dames qui nous inspirent aujourd'hui.
- Speaker #2
C'est gentil.
- Speaker #0
C'est le plateau, en fait. Des dames de référendum.
- Speaker #2
En tout cas,
- Speaker #0
on dit. Merci beaucoup, en tout cas, Tandy. Ça aurait été un immense plaisir de continuer à parler avec toi parce que je n'ai pas fini de poser toutes ces questions. Oui, oui, c'est vrai.
- Speaker #2
On va se rencontrer avec les jeunes, d'ailleurs, qui vont commencer dans pas longtemps. Si tu veux venir y participer, tu pourras poser tes questions.
- Speaker #0
Il n'y a pas de souci. En tout cas, ça a été un immense plaisir de partager ce moment avec... sur les zones de News FM. Qu'est-ce que tu as à dire aux grands noblois qui nous écoutent ? Il y en a qui te connaissent, mais il y en a qui vont te découvrir aujourd'hui.
- Speaker #1
De un, je suis venu à 19h. Qu'on se connaisse ou qu'on ne se connaisse pas, la rencontre se fera à partir de 19h à la capsule. Et de deux, venez ce soir à 19h à la capsule.
- Speaker #2
Merci, parce que même moi, tu vois que je suis chef de projet, je n'ai même pas parlé du projet de venir. Merci.
- Speaker #0
Olivier. Oui, directeur de la capsule. Alors, plein d'événements se passent ici. Et ce soir, qu'est-ce que tu as à dire aussi aux grands d'oblois ?