- Speaker #0
Bonjour, je m'appelle Pauline Maria, bienvenue dans Virage. Le podcast est sur la vie et ses tournants qui nous font rire, parfois pleurer, mais qui toujours nous inspire. Je suis ravie de vous accueillir dans cette quatrième saison de Virage qui promet d'être riche d'invités incroyables. Si vous voulez ne rien rater et soutenir ce podcast, je vous invite à vous abonner sur votre plateforme d'écoute. Et pour venir avec moi en coulisses, vous pouvez me suivre sur Instagram, pauline-du-bas-virage et sur TikTok, virage.podcast. Je vous laisse avec l'invité du jour et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Vico.
- Speaker #1
Bonjour Pauline.
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #1
Ça va très bien, je suis très contente d'être ici.
- Speaker #0
Moi aussi, je suis super contente qu'on enregistre un épisode. J'ai eu la chance de recevoir ton livre « Vive à la vulva » , qui est un manifeste féministe qui vise en fait à redonner toute sa place au sexe féminin. Ça part d'une série d'arts que tu as faites puisque tu es artiste peintre également, en plus d'être autrice. Et que tu as décidé de redonner tout son côté sacré, de rendre toute sa place au sexe féminin qui n'est pas assez représenté. Toutes les jeunes filles ne savent malheureusement pas décrire leur anatomie, donc du coup ne sont pas toujours capables de dire où elles ont mal par exemple. Et ça c'est quelque chose qui est, on l'espère, en train de changer, et notamment grâce à des artistes comme toi. Donc merci pour tout ce que tu fais pour nos filles, pour les générations qui arrivent, c'est vraiment génial. Et dans ton livre, tu illustres tout en expliquant ce qui a été le point de départ. Et j'ai l'impression que le point de départ de l'envie de peindre et de représenter ces vulves, ça part quand même d'une révolte en toi. Est-ce que je me trompe ?
- Speaker #1
En fait, je ne sais pas si c'était une révolte la toute première fois. Je croyais que c'était une interpellation personnelle en me disant « Mais comment ça se fait que je ne sache pas dessiner mon sexe ? » C'est vraiment parti d'un matin tout simplement où je mangeais mon bol de céréales et puis je pensais à ce que j'allais dessiner après. Et puis je me suis dit mais c'est quand même fou qu'en fait je ne sache pas dessiner mon sexe. Et en fait c'est parti surtout de mon concept du clitoris aussi. Et je n'avais aucune idée à quoi ressemblait mon clitoris et donc je l'ai dessiné. Et la manière dont je l'ai dessiné en premier était tellement abstraite, en mode parenthèse et un point au milieu. je me suis dit, je ne sais pas. possible que à 25, 26 ans, je ne puisse pas, en fait... Enfin, j'avais à peine pensé aux lèvres extérieures et aux lèvres intérieures, en fait. J'étais choquée de moi-même, en fait, de mon ignorance. Et par la suite, je me suis dit, effectivement, je suis un peu révoltée que personne m'ait appris... En fait, on m'a juste appris le système reproductif. Donc, on m'a parlé de moi en tant qu'être pour faire... un bébé. Et on m'a pas parlé de moi juste en tant qu'être entier, de ce qu'il y a entre mes jambes et toutes les petites diversités entre les jambes. Donc c'est ça qui m'a choquée en premier, oui.
- Speaker #0
Et c'est ça qu'on apprend, puisque du coup ton livre, il est divisé en plusieurs parties. Et il y a tout un côté un petit peu histoire de l'art au tout début du livre. Et on apprend, en tout cas pour cette partie-là, malheureusement, je pense que les femmes ne tombent plus jamais de leur chaise quand on leur dit ça. mais que dans les musées, la plupart des corps de femmes ont été dessinés par des hommes, et que donc ils représentent un fantasme, une idée qu'ils s'en font, mais il n'est pas fidèle ni à ce qu'il est réellement, ni à ce qui se passe en nous, dans nos tripes, etc. Et donc il y a différents mouvements d'artistes féminines qui ont décidé, notamment aux Etats-Unis, qu'il fallait que les femmes soient exposées dans les musées. Une artiste a dit, c'est mis dans ton livre, est-ce qu'il faut être nue pour rentrer dans un musée quand on est une femme ? C'est assez fort et assez vrai. Et donc, du coup, différents mouvements se sont succédés. Est-ce que toi, ça a été une source d'inspiration quand tu as découvert ces différents mouvements ?
- Speaker #1
Oui, parce qu'en fait, c'est vrai que les femmes qui ont dit ça, c'était les Guerrilla Girls dans les années 80, je crois. Et je pense que c'est clairement des exemples, tout d'abord pour l'importance de la représentation, donc d'un point de vue féminin. En fait, c'est ça qui a fait toute la différence. c'est que depuis longtemps on s'est approprié, les autres se sont appropriés de notre représentation du sexe. Donc on nous représentait selon une vision très masculine du désir, de la sexualité, et encore une fois de la reproduction presque, donc de la maternité et de la femme fertile et tout ça. Et quand les artistes femmes sont intervenues, elles ont dû... travaillait un aspect qui était plus féministe, presque avant d'être artistique. En fait, elles avaient besoin d'imposer d'abord leur place en tant que femmes, avant d'imposer leur place en tant qu'artistes. Ce qui est assez terrible, parce que quand on voit les artistes hommes, ils n'ont pas besoin d'imposer leur masculinité, le fait que ce sont des hommes pour exister, tandis que les femmes, elles devaient d'abord s'approprier de leur image, avant ensuite de parler de tout le reste en fait. Donc les premières femmes artistes qui m'ont touchée, c'était ces femmes artistes féministes des années 70. Ça a commencé avec la première vague du féminisme dans les années 70, aux Etats-Unis, en Californie et à New York, sur les côtes. Et ce qui était beau à voir dans cet art-là, c'est que c'est des femmes qui n'ont pas peur de montrer la partie moins glorieuse du féminin, sans subterfuge. De juste de la douceur, de la délicatesse, tout qui est à une place parfaitement convenue, petite, faite exactement pour la taille d'une femme. Non, là, on prend notre place et on te montre ce que c'est d'être une femme. Et une femme aussi, c'est le bordel. Une femme aussi, c'est le chaos. C'est grandiloquent. Et donc, elles se montraient en train d'avoir leurs règles pour la première fois. Elle se montrait de manière beaucoup plus crue, avec un corps beaucoup moins dans les normes hétéronormées. Donc ça, ça a été un grand pas et je pense un grand souffle pour les artistes de se dire, en fait, si je me représente moi, pour exister dans le monde de l'art, je n'ai pas à être ce petit corps féminin vu seulement par les hommes, mais je peux montrer toutes mes cicatrices, toutes mes douleurs, toute la manière compliquée que ça implique aussi. d'être femme, de se sentir femme dans un corps de femme. Donc elles ont été super inspirantes pour ça, parce qu'elles sont rentrées dans le système artistique, le système d'histoire de l'art qui était ultra masculin depuis...
- Speaker #0
La nuit des temps, finalement.
- Speaker #1
Depuis toujours, c'est ça. Donc en fait, ça a été leur porte d'entrée vraiment pour s'imposer. Ça a été de montrer vraiment la force... plus brutes et plus crues du féminin. Donc moi, c'est ce qui m'a beaucoup inspirée chez elle. Après, quand on remonte des siècles et des siècles et des siècles avant, on retrouve quand même beaucoup de figurines aussi sur le féminin sacré, pour le coup, où on voit des statuettes, des figurines de femmes avec, par exemple, des vulves gigantesques. Et donc ça, ça a été ensuite complètement bloqué à l'arrivée du monothéisme. Mais donc, il y a aussi cette partie qui est quand même super inspirante et stimulante, parce qu'on se rend compte qu'avant toute l'arrivée de la religion qu'on connaît aujourd'hui, la femme était beaucoup plus mise en valeur. Donc on a dû attendre le retour des féministes dans les années 70 pour qu'on puisse reparler à nouveau de ce symbole et le travailler, lui enlever son tabou.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, c'est vrai que dans les manuels scientifiques, quand on apprend les sciences, l'anatomie, en fait Les sexes féminins ne sont pas représentés. Je crois qu'ils sont en train justement de faire des avancées sur ce côté-là, donc tant mieux. Mais ça donne lieu aussi à une méconnaissance du sexe féminin. Et tu racontes à un moment dans le livre que quand tu as fait ton exposition de tes œuvres qui représentent des vulves, rue de Rivoli à Paris, dans une galerie, il y avait parfois toute génération qui rentrait. Les enfants, du coup, ne savaient pas ce que c'était, posaient des questions et parfois pouvaient rire un peu. Est-ce que tu as ressenti que c'était nécessaire de faire ça ? Qu'est-ce que tu as ressenti des passants ? Quel était leur regard ?
- Speaker #1
Moi, en fait, je trouvais que c'était important aussi que les gens rient, parce qu'il fallait déjà surpasser cette angoisse qu'on sent que les gens ont quand on leur met un sexe féminin dessiné. En plus, mes dessins ne sont pas... anatomiquement. Ce n'est pas de l'anatomie, ce que je fais concrète, ce n'est pas scientifique, c'est vraiment une manière extrêmement poétisée de voir le sexe féminin. Donc quand on montre ça et que même ces dessins, on va dire plus lyriques, font rire les jeunes, font rire les filles, font rire les hommes, font rire tout le monde, je te dis en fait déjà il y a un blocage qui n'est pas normal. Je me souviens quand on était enfant Je ne sais pas si c'était comme ça dans ton lycée, mais j'ai l'impression que c'était comme ça dans pas mal de lycées où sur nos tables, on voyait beaucoup de pénis dessinés. C'était magnifique. Sur les portes des toilettes, c'était ultra banalisé. Et je n'ai jamais vu un sexe féminin. Je n'ai jamais vu une vulve.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Il y a cette importance en fait de banaliser le symbole, donc déjà pour que les gens après avoir ri puissent se dire « Ah mais du coup ok, il y a deux lèvres de chaque côté, ok, et c'est à ça que ressemble un clitoris ? » Enfin je veux dire parce que le clitoris aussi par exemple il n'est pas du tout dans les manuels, enfin il est depuis quelques années dans certains manuels de science et vie, mais il est encore ultra caché dans les représentations anatomiques où on... on ne le mentionne pas forcément parce que ce n'est pas un organe qui sert à la reproduction. Donc les scientifiques estiment qu'il n'y a aucun intérêt à le représenter. Alors que c'est quand même une partie extrêmement essentielle pour nous, pour notre plaisir, pour notre intimité de connaître en fait cette partie et de savoir comment elle est constituée. Et encore une fois, moi la première fois que je me suis dit « Bon ben je vais dessiner un clitoris » , j'ai vraiment fait une sorte de pointe comme ça. Et ensuite, j'ai mis une longue tige derrière. Je me suis dit, ça doit ressembler à ça. Et quand j'ai vu qu'en fait, il y avait des bulbes, qu'il y avait des bras, que c'est extrêmement complexe quand même, comme petit organe, et la quantité de terminaison nerveuse qu'on a dedans, tout ce qui implique en fait cette partie de notre sexe, c'est incroyable. Et encore plus quand j'ai appris aussi par la suite que... En fait, le clitoris et le pénis naissent exactement de la même membrane. Et en fait, juste le pénis se développe un petit peu plus en termes de taille. Mais finalement, je crois qu'on est à un centimètre de différence entre un pénis et un clitoris. Donc c'est quand même juste des tout petits détails de la vie. Je sais que ce n'est peut-être pas des choses mind-blowing. Peut-être que ce n'est pas complètement choquant. mais moi ça m'a énormément interpellée de me dire mais Mais comment est-ce qu'en fait on vit dans cette société qui met en avant le pénis perpétuellement, alors que finalement, nous on a exactement la même chose entre les jambes, et on n'en fait pas tout un scandale non plus. Donc en fait, il faut trouver un petit rééquilibre. Donc il y avait beaucoup de discussions avec les gens. Par exemple, au 59, ou quand je les ai exposées, il y a beaucoup de discussions sur les mots, l'importance des mots. Les femmes appellent beaucoup vagin, en fait, la vulve. En fait, le vagin, c'est l'intérieur. Donc, la vulve, c'est l'extérieur. Donc, moi, je suis ravie aussi de pouvoir en parler parce que moi, jusqu'il y a très peu d'années, je ne savais pas non plus. Donc, c'est quand même fou, en fait, qu'on ne présente pas tout ça. Et la manière artistique, je trouvais que c'était la manière la plus douce et approchable.
- Speaker #0
Oui, c'était une approche qui te correspondait vraiment et tu as l'impression d'être utile en plus de faire de l'art. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Je pense que l'art, ça sert à ça, en fait. De toute façon... Il y a deux parties dans l'art. Tu as l'art qui fait du bien à l'âme et tu as l'art qui fait du bien aussi à la société en même temps. Et je pense que quand tu es artiste, tu as un peu une mission aussi. Tu peux choisir ton sujet, mais tu as une mission quand même envers la société, de parler de certaines choses qui sont compliquées parce que c'est vrai qu'à travers les images, on peut dire beaucoup plus de choses. Et ça passe... Enfin, les images ou les textes ou les chansons, ça fait partie de notre travail d'avoir un engagement, en fait. Pas juste esthétique, mais aussi plus politique.
- Speaker #0
Plus politique, bien sûr. Et tu racontes aussi une anecdote dans le livre, qui est l'anecdote de la NASA. Du coup, est-ce que tu peux la raconter ici ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Alors ça, c'est une histoire vraiment très rigolote et choquante. Donc, il s'avère que dans les années 70, la NASA a envoyé une plaque en métal. dans l'espace au cas où un jour une vie extraterrestre découvrirait ce message pour tenir au courant de la vie sur Terre. Donc il y avait la position de la Terre par rapport à notre système solaire, quelques indications historiques et un homme et une femme. Et donc l'homme est représenté de manière très virile, il a tout ce qu'il faut où il faut, il a un pénis bien marqué, et la... C'est testicule, bien marqué, il y a vraiment tout ce qu'il faut où il faut. Et la femme, au niveau de son pubis, est complètement lisse. C'est-à-dire qu'il n'y a même pas une petite fente. Ok, on peut se dire, c'est vrai que ça ne se voit pas forcément un sexe féminin, mais en fait, le pire de cette histoire, c'est qu'à la base, il y avait une fente qui avait été dessinée. Et les scientifiques de la NASA, lorsqu'ils ont vu le travail des graphistes, Ils ont été tellement choqués de la fente féminine qu'ils ont décidé... de l'effacer. Donc, par censure masculine, on est parti dans l'espace rencontrer des extraterrestres sans fente. Donc, je suis absolument scandalisée de cet épisode. Ça n'a aucun sens qu'on le censure même dans l'espace, alors qu'on montre tout de l'homme.
- Speaker #0
Et toi qui as beaucoup étudié le sujet, puisque tu y as dédié une partie de ton travail, D'où ça vient selon toi que ce soit passé de quelque chose de sacré, tu vois que les femmes revendiquaient fièrement, qu'ils étaient représentées, etc. à un tabou ultime qu'il ne fallait surtout pas représenter. Et tu parles à un moment donné des sorcières justement. Est-ce que tu penses que ça a un lien ?
- Speaker #1
Oui ! Je pense que ça vient un peu d'avant quand même. Je pense que vraiment, en fait, l'arrivée des religions monothéistes a été un peu la mort de la représentation de la femme et de la femme mise en avant, puisque quand les histoires de la Genèse où Ève est la grande pécheresse et qui pervertit l'homme, à partir de là, en fait, c'est juste allé en descente pour nous. Donc ça, ça a été, je pense, l'élément le plus important. et le plus déterminant pour notre sort par la suite. Et donc les sorcières, c'était plus à partir du 16e siècle, du 17e siècle plus ou moins je crois. Donc du coup, il y avait déjà cette haine aux femmes par les trois grandes religions monothéistes qui voyaient vraiment les femmes comme des pécheresses. Les sorcières en fait, elles ont juste été les victimes. de ces religions, parce que ça restait des religions très masculines, où la divinité adulée est plus proche de l'homme. Enfin, on dit Dieu, on dit il, on dit il un peu partout en fait dans ces religions. Donc moi je pense que c'est vraiment cet arrivé du patriarcat et de ces religions-là qui a fait beaucoup de mal.
- Speaker #0
Mais tu sais, je rebondis sur ce que tu viens de dire, rien à voir avec la religion, mais ça en dit long quand même. En fait, on dit il dans absolument tout. Et tu t'en rends compte aussi quand tu élèves des enfants, que par exemple les animaux, quand on parle, je suis sûre que tu ne parles jamais d'une lait, d'une jument. Pour parler de l'espèce dont tu vas parler à des enfants, tu vas dire alors les sangliers, les chevaux, les choses comme ça. Donc en fait tout est fait pour qu'on se représente le masculin comme la référence de la vie.
- Speaker #1
Bien sûr. Mais je pense que ça c'est un autre super grand sujet je pense dans le féminisme. C'est la langue et l'écriture. On a toujours parlé du masculin universel. Maintenant, quelques féministes se sont emparées du sujet et parlent de la féminine universelle. Et donc, elles parlent en féminin. Ça, je trouve que c'est une bataille super intéressante parce qu'effectivement, il y a un conditionnement qui est terrible et dont on ne se rend vraiment pas compte, qui est inculqué en nous depuis qu'on est enfant, à nous mettre tout au masculin et du coup, à estimer que le masculin l'emporte toujours. Et c'est ce qu'on nous dit quand on nous apprend à en parler. Le masculin l'emporte sur le féminin. C'est dit noir sur blanc, en fait, dans notre manière de parler. Donc ça, c'est ultra choquant. Je pense que c'est un combat qui est ultra complexe, parce que ça implique vraiment une modification de notre cerveau. En tout cas, pour nos générations qui ne sont pas encore habituées à ça, je pense que c'est vachement compliqué. Mais je les suis à 100%. Je pense que c'est un combat super honorable. Moi, je sais que, par exemple, pour ce livre, ça me tenait vraiment à cœur de parler en inclusif. Donc à moi être le point médian et moi mettre et eux, ou tout féminiser, mettre les deux métiers au féminin et au masculin par exemple, ça c'était vraiment quelque chose qui était super important pour moi parce que je me rends compte qu'il y a beaucoup trop de manières en fait de parler du masculin. Comme les références en fait. Toutes nos références sont masculines en fait et c'est super frustrant et c'est vrai que ça nous bloque beaucoup dans nos élans. nos élans créatifs aussi, parce que même encore, je connais des gens qui sont dans la littérature et qui ont du mal à entendre le mot autrice, parce que ça leur fait mal encore aux oreilles. Et je comprends, parce que c'est pas des générations où je crois que c'est un système qu'on va devoir mettre au fur et à mesure. C'est quelque chose qui est long à faire, c'est un process, mais c'est super important pour sa représentation personnelle. Par exemple, il y a une expression qui est... peut-être pas très élégante, ça me casse les couilles. Toutes les femmes utilisent aussi. Enfin, toutes les femmes quand on est vraiment très, très élégante, pour le coup. Et en vrai, maintenant, moi, je ne peux plus utiliser cette expression parce que du coup, voilà, je dis mon expression, ça me brise les ovaires. Donc ouais, non, ça, c'est vraiment quelque chose de super important. Moi, pour l'instant, dans ma manière de parler, d'écrire, je suis dans l'inclusif, la féminine universelle. C'est vrai que j'ai encore moins un peu de mal à l'adopter, mais je suis à 100% pour quand même. Toutes celles qui œuvrent pour, c'est génial.
- Speaker #0
Mais tu vois, par exemple, il y a quelques semaines, j'étais à un cours de sport et il n'y avait que des femmes sauf un homme. Et du coup, la prof de sport avait l'habitude en fait d'avoir souvent que des femmes. Elle féminisait les mots quand elle les employait. Et moi, j'étais juste à côté de lui. Et donc, il disait non, je suis là, etc. Et au bout d'un moment, je lui ai dit en rigolant, c'est dur de ne pas se sentir représentée.
- Speaker #1
Et encore, au moins, elle a dit mesdames. Parce qu'il s'avère que des fois, il y a un groupe de 20 femmes et il y a un homme. quand même utilisé le masculin.
- Speaker #0
Mais elle, je pense que c'était vraiment par oubli parce que par moment, elle disait mesdames et messieurs, alors qu'à l'inverse,
- Speaker #1
on n'y pense pas tellement. Et donc,
- Speaker #0
c'était intéressant de voir que lui, il était un peu énervé sur son petit vélo. On n'a pas pensé à moi, on féministe depuis tout à l'heure, alors que nous, on a grandi comme ça, en fait. Donc, c'est intéressant de voir qu'en fait, eux, ils trouvent ça dur. Quand ça arrive...
- Speaker #1
Si on inversait les rôles, je trouve qu'il y a beaucoup de faits rigolos maintenant, de créateurs, d'artistes, de performeurs qui inversent beaucoup les rôles et qui montrent... J'ai une vidéo en tête, je ne sais plus quel... Je crois que c'est un média qui a fait ça, qui avait mis des petits électrochocs à des sénateurs. pour faire passer une loi sur les règles. Je ne me souviens plus exactement. Congé menstruel. Oui, oui. Ah oui, c'était ça. C'était peut-être le congé menstruel.
- Speaker #0
Ça devait être ça parce que... Oui,
- Speaker #1
exactement. Quelque chose comme ça. Et donc, du coup, on avait mis ça sur les hommes.
- Speaker #0
Et on voyait les hommes,
- Speaker #1
ils étaient genre... Ils ne tenaient pas alors qu'ils étaient sur le niveau 1 de 10. Et nous, bon, on doit apprendre à vivre et papoter comme si de rien n'était. Et vivre, en fait, nos douleurs. en les éliminant complètement et en faisant abstraction d'elle comme si elle n'était pas là alors que pour beaucoup ça peut être un handicap réel et ultra moi je sais que je je je fais tout pour pas faire les choses quand quand j'ai mes règles pour pour être au repos pendant minimum 24 48 heures ne parler à personne ne voir personne ce qui a rien qui va pour moi quoi donc donc
- Speaker #0
Et d'ailleurs, tu en parles dans le livre à un moment, ça fait l'objet d'une réflexion, ce que j'ai trouvé super intéressant. Donc déjà, on ne le dira jamais assez, c'est hyper important de représenter les règles, de lever ce tabou qui est autour des règles. Et notamment, par exemple, les publicités avec la petite goutte bleue qui est sur la serviette hygiénique. C'est vrai que ce n'est plus trop possible. Il faut qu'on puisse se rendre compte de ce que c'est. Et j'ai beaucoup aimé la comparaison que tu fais entre les femmes et la lune dedans. Je trouve ça hyper parlant et c'est vrai que... Prendre en compte le cycle des femmes, c'est super important.
- Speaker #1
Exactement, en fait, moi je pense que c'est capital si on veut être... On est dans un monde opérationnel où il faut être ultra performant perpétuellement et je pense que si nous on tente de s'adapter à ça, mais de la manière la plus saine pour nous, il faut quand même qu'on puisse avoir en fait un temps de retrait minimum une fois par mois. Après, je sais qu'il y a des femmes qui n'en souffrent pas et ça, c'est tant mieux. Quel bonheur pour elles. Mais il y en a beaucoup qui souffrent beaucoup. Et en fait, si on ne s'occupe pas de ça et on fait comme de rien, moi, j'ai l'impression qu'on n'est pas à son maximum. Moi, je sais que je ne suis pas à mon maximum dans ces circonstances. J'avais rencontré un chef cristaux incroyable en France qui donnait deux jours de congé menstruel à ses employés. Alors déjà, les chefs cuistots, j'ai l'impression que c'est un monde ultra masculin, ultra militaire, ultra agressif, macho et tout.
- Speaker #0
Avec tout ce qui sort ces derniers temps, c'est vrai qu'on n'a pas l'impression que c'est forcément une profession. Non,
- Speaker #1
c'est ça. Et lui, vraiment, le chef héros, un sacré homme, parce que du coup, il donnait ça à ses employés. Je trouvais ça génial. Et du coup, oui, c'est vrai qu'il y a une importance capitale à comprendre ces cycles pour pouvoir œuvrer de la meilleure manière. notamment la lune. Donc ça, c'est une partie un peu plus mystique. Après, on est beaucoup à ressentir cette manière, cette connexion entre la pleine lune, la nouvelle lune et les cycles féminins. Donc tous les 28-30 jours, plus ou moins, c'est la nouvelle lune ou la pleine lune. Et donc ça coïncide aussi avec nos règles à nous. Ce n'est pas qu'on soit axé et qu'à chaque pleine lune, toutes les femmes aient leurs règles, bien sûr, mais ça parle de la même importance cyclique. On retrace toujours la même chose, tandis que l'homme, par exemple, qui a... plus solaire, donc on va dire on a fait le tour autour du soleil en 24 heures, donc j'ai l'impression que toutes les émotions que nous on traverse sur 28 jours, l'homme il le traverse sous 24 heures, et donc en fait c'est pour ça qu'eux ils sont presque neurotiques mais sur une journée donc ils se rendent même plus compte en fait de toutes les émotions par lesquelles ils passent qui sont ensuite aussi souvent potentiellement éteintes, ébrimées et cachées, et nous on prend vraiment du temps à arriver à toutes nos phases, et en fait, toutes nos phases sont importantes à vivre, et il ne faut pas qu'on les laisse de côté, il ne faut pas qu'on se dise « Ah ben là, je souffre, mais ce n'est pas grave, je vais quand même sauter d'un hélicoptère. » Je ne sais pas, c'est l'exemple le plus banane que j'ai en tête, mais tu vois ce que je veux dire, genre vraiment s'écouter en fait.
- Speaker #0
Parce que... Outre le fait dont tu parlais tout à l'heure qui est la douleur physique et on n'est pas tout égal par rapport à ça selon qu'on est au pas de l'endométriose, pas tout le monde ne ressent la douleur physique pendant ces règles. Néanmoins, les fluctuations hormonales, ça c'est de la science et on le ressent toutes et il y a forcément des moments où ça va moins bien et où on va avoir plus de variations. et en fait c'est hyper important de l'avoir en tête et notamment, je trouve, dans l'éducation des jeunes garçons. Tu vois, de leur apprendre ce par quoi passent les filles et d'être un bon allié pendant ces périodes-là.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
C'est vraiment primordial.
- Speaker #1
Mais c'est vrai qu'en fait, moi, il y a eu un gros déclic aussi qui a changé un peu ma manière de me comprendre et d'agir avec le monde. C'est de noter mes cycles et de savoir quand j'arrive à chaque phase. Et de savoir, ok, bon, là, je vais rentrer dans ma phase luthéale, donc je vais rentrer dans une phase peut-être un peu plus ouverte. D'ici quelques jours, je vais commencer à me sentir plus moche, à sentir que ce que je dis, c'est un peu nul. Tout ça, c'est archi important. Et maintenant, j'ai une app, comme peut-être beaucoup, j'ai une app aussi pour suivre où j'en suis dans mon cycle et pouvoir prévoir après tout ce que je peux dans mon moins. Et en fait, j'en parle beaucoup avec les gens, de où j'en suis quand je les vois. Surtout quand je sens que je commence à être un peu fatiguée socialement, que c'est un peu plus compliqué de suivre les conversations, je le dis aux gens et je trouve qu'il y a souvent de l'écoute et beaucoup de douceur quand on le dit. C'est important de le dire. Moi je sais que mes partenaires maintenant sont toujours ultra au courant de quand j'arrive, dans quelle phase. Et ils sont super attentifs à mes émotions, à mes humeurs. Ils comprennent et acceptent aussi beaucoup plus des choses que si ils n'étaient pas au courant. Ils diraient, mais pourquoi tu pètes les plombs comme ça ? Je ne veux pas dire que ce n'est pas moi, mais c'est qu'en fait, je n'arrive pas à le contrôler. C'est hormonal. Ce n'est pas que j'ai envie de faire la gueule. Ce n'est pas que j'ai envie de me mettre dans une couette et regarder Netflix et ne parler à personne. Et puis, je pleurais face à un documentaire sur les Ausha. Ce n'est pas que j'ai envie. C'est juste, je ne peux pas faire autrement, je suis comme ça. Et donc, plus les gens comprennent, plus les gens autour de nous aussi comprennent, que ce soit les hommes, que ce soit la famille aussi, les enfants, tout ça, ça change vraiment énormément la vie, je trouve.
- Speaker #0
Oui, c'est hyper important. Et bien sûr, tu parles aussi de sexe dans le livre, de cette approche. Tu parles de l'excision, en parlant de ce plaisir féminin qui est parfois complètement nié, puisque tu le disais juste avant. Pour beaucoup, le sexe féminin, c'est un sexe qui est avant tout reproducteur. Et est-ce que ta série Vulva et ton livre Vive à la Vulva, est-ce que c'est aussi pour ça qu'il est primordial de le faire ? Oui, il y a toute une partie de ma série sur la vulva qui a été une partie plus psychédélique, donc avec beaucoup plus de détails, de gouttes, de choses comme ça, presque un peu plus enrobants et sensuels. Ça a été super important parce qu'effectivement, le plaisir féminin dans la sexualité, en tout cas hétérosexuelle, est complètement annihilé ou en tout cas mécanisé. aussi quand on voit les titres des magazines féminins Comment avoir un orgasme en cinq étapes ? Mais toi, madame, qui a écrit l'article, c'est comme ça que tu as un orgasme en cinq étapes. Mais moi, ça se trouve, ça n'a rien à voir avec toi. Et en fait, j'ai l'impression que si on est en couple avec un homme, l'homme, il va se dire, par rapport à des idéaux qu'il a lus dans les magazines, qu'il a vus dans les pornos, qui sont clairement aussi très mal représentés, il va se dire, bon, c'est comme ça que je fais jouer à une femme. Et il ne va pas du tout chercher à vraiment comprendre le corps de la femme qu'il a en face de lui. Et donc c'est ultra important d'être attentif et de poser des questions. En fait, je pense qu'une des parties les plus excitantes et rigolotes dans la sexualité, c'est d'en parler à deux, que tu sois avec qui tu sois, enfin deux, trois, avec qui que tu sois. Mais c'est d'en parler et comprendre vraiment comment est l'autre, parce que nous, on n'est pas un manuel en fait.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Donc ça, c'est super important et c'est pour ça aussi que je voulais en parler à travers l'art. C'était parler de... il n'y aura pas un orgasme qui sera pareil, il n'y aura pas une femme qui réagira exactement de la même manière aux mêmes choses. On est toutes constituées différemment, on ressent toutes les choses différemment. Le clitoris a tellement de terminaisons, j'ai un bug, je ne sais plus si c'est 40 000 ou 80 000 terminaisons. Enfin, c'est extrêmement varié les manières dont on peut arriver au plaisir. Et puis aussi, il y a des philosophes qui nous ont fait énormément de mal. Freud nous a fait énormément de mal quand il a dit l'orgasme clitoridien, c'est un orgasme enfantin de jeune fille qui n'est pas mature. Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai. En fait, à peu près tous les orgasmes sont clitoridiens, mais ils touchent juste des parties différentes du clitoris. Mais c'est juste que même Freud ne savait pas à quoi ressemblait un clitoris. Donc, il ne savait pas que... Il y a des bulbes, ils ne savaient pas qu'il y avait des bras qui allaient aussi sur les côtés. Donc du coup, qui pouvaient toucher des terminaisons qui étaient ressenties différemment. Donc en fait, on a tellement parlé en notre nom et on parle encore aujourd'hui en notre nom. C'est super épuisant. Et donc oui, juste parler de notre diversité, c'est très important.
- Speaker #1
Et toi, tu partages ta vie entre le Mexique et Paris ? On parlait tout à l'heure, tu vois, à quel point le Mexique pouvait être une source d'inspiration pour tout ce qui est spirituel, etc. Et moi, quand j'ai lu ton livre, c'est ce que je te disais tout à l'heure, le moment où tu décris que dans ta vingtaine, la première fois que tu avais mis un miroir entre tes jambes pour pouvoir voir ta vulve, puis plus tard la représenter, j'ai vu un côté très Frida Kahlo, tu sais, quand elle a son accident et que du coup elle met des miroirs pour réussir à dessiner en fait, parce que c'est C'est viscéral. On sent les inspirations de l'art mexicain dans ta manière de faire. C'est vraiment super inspirant.
- Speaker #0
Il y a peut-être une partie qui pourrait se connecter avec ça, qui est celle de la douleur. En fait, je pense que moi, une grande partie des illustrations de cette série, il y en a énormément qui sont faites quand j'ai mes règles. Et donc moi, je souffre énormément quand j'ai mes règles. Et je ne peux pas être autrement que couché. Et au maximum, je suis sur un canapé, mais sinon, je suis dans mon lit et je n'arrive pas à faire grand-chose. J'arrive juste à prendre où ma tablette, la plupart du temps, c'est ma tablette, et gribouiller. Parce qu'en fait, la douleur, elle a quelque chose d'inspirant. Je ne veux pas en faire une glorification du tout, mais c'est vrai qu'elle a quand même quelque chose de plus vif, plus écorché, qu'on a envie de sortir de manière plus vivace que quand c'est une autre émotion. donc Beaucoup de mes dessins de vulvas, beaucoup de mes dessins érotiques qui ne sont pas dans ce livre, mais j'avais fait une série aussi de dessins érotiques que je dessinais aussi à chaque fois que j'avais mes règles. J'ai fait aussi toute une série sur des femmes qui ont leurs règles dans des situations du quotidien et qui doivent vivre en faisant du yoga et en ayant une grosse trace rouge entre les jambes. en sortant danser, elles ont aussi sur leur belle robe blanche, elles ont des traces. Donc j'avais fait tout ça aussi. Coucher en pleine douleur dans mon lit. Donc il y a peut-être ce rapport à trouver de la beauté aussi dans les choses qui sont douloureuses et inévitables. Qui peut être un lien aussi avec l'art mexicain qui parle beaucoup de l'inévitabilité et des conditions de vie qui sont telles qu'elles sont. Et on ne peut pas faire grand chose d'autre à part les mettre en beauté. et montrer ce que c'est. Donc peut-être qu'il y a un peu de ça, oui.
- Speaker #1
Il y a quelque chose aussi auquel je pense maintenant pendant que tu parles, c'est l'étymologie en fait du mot con.
- Speaker #0
Ah oui, ça c'est énorme. Ça c'est énorme quand même. Ça c'est énorme. Oui, en fait, pour faire un petit résumé, le mot con vient de cunus, glaive, et donc la glaive est ce qui tient l'épée ou le couteau. En fait, le mot con a été utilisé... Bisez. Ce qui est finalement aussi qui veut dire donc maintenant la vulve. Ben oui. C'est un synonyme de la vulve. Sauf qu'on a complètement oublié ce que représente le mot con. Et on l'utilise de toutes les manières possibles, imaginables.
- Speaker #1
Et de manière péjorative.
- Speaker #0
Extrêmement péjorative.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Extrêmement péjorative. Donc justement, une des séries aussi que j'ai adoré créer, c'est la série sur les cons. Où je reprenais toutes les expressions sur les cons. Et je dessinais des cons à la place de dessiner des cons. et donc plein d'expressions comme un sacré con, petit con belle bande de cons, gros con con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un balai bon et après je les déclinais de plus en plus je suis passée par consensuelle enfin bon je suis passée après sur plein d'autres mots où il y a le mot con en fait dedans et c'était pour dédramatiser aussi et se rendre compte qu'en fait on insulte les gens de sexe féminin oui c'est ça Merci. C'est encore une fois, comme tu disais tout à l'heure, c'est encore une fois le langage qui en sous-entendu nous rabaisse sans qu'on s'en rende compte et qu'on banalise énormément cette manière d'utiliser. Donc, je fais aussi l'exercice de dire de moins en moins le mot con pour insulter. Des fois, ça m'échappe encore parce que j'ai... On n'est pas déconstruite. Voilà, on n'est pas déconstruite. Déconstruite ?
- Speaker #1
On va l'être quand même aujourd'hui.
- Speaker #0
On n'est pas déconstruite exactement. Mais c'est vrai que c'est un exercice qui est dur. Et en fait, c'est super intéressant de se rendre compte qu'effectivement, personne ne sait ce que veut dire con, quoi. Et on l'utilise vraiment à tort et à travers. Alors que, par exemple, en espagnol, c'est beaucoup plus clair. En espagnol... En Espagne, c'est une insulte aussi. On dit coño en Espagne. Mais coño, c'est vraiment... Tu sais très bien que coño, c'est un con, un vulve, tu vois. Enfin, un sexe féminin. Donc ça, c'est...
- Speaker #1
Ça rendit long.
- Speaker #0
Ouais, ça en dit long et c'est à nouveau encore cette histoire du langage, du travail sur le langage. Je pense qu'en fait, tout ça, c'est des petites batailles, mais en fait, on fait tous ce qu'on peut avec nos colibris. On voit exactement.
- Speaker #1
Et toi, tu le fais à merveille. Donc vraiment, je te remercie beaucoup d'être venue parler avec moi de ton livre qui est sorti aux éditions Très Daniel, qui s'appelle Vive à la vulva. et qui est, si c'est nécessaire de le répéter, formidable. Je l'ai déjà dit, mais en plus d'être très intéressant, c'est une pièce vraiment hyper artistique qu'on peut déposer sur une table basse, qu'on peut feuilleter. Et ce que je te disais aussi avant, c'est qu'une fois qu'on l'a lue, parfois, selon comment on sent, il peut y avoir des petits passages. Par moments, il y a des petits poèmes à côté, des dessins que tu fais. C'est vraiment super agréable, super réconfortant. Et je vous en recommande la lecture. Et merci d'être venue parler de ce sujet avec moi. C'était formidable.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Pauline. C'était très doux. Merci pour ta bienveillance. J'ai complètement oublié qu'il y avait un micro à la fin.
- Speaker #1
Je suis super contente. Je te souhaite une très bonne journée. Et merci de nous rendre le pouvoir comme ça.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Merci à toi. Et merci à toutes les femmes qui prennent le micro, justement. C'est important.
- Speaker #1
Oui. À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
Voilà, le moment est venu de se quitter. J'espère que vous avez apprécié cet épisode. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir un nouvel invité, un nouveau parcours et se faire embarquer dans un nouveau virage. En attendant, prenez soin de vous et bonne semaine.