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EP Bonus Ana Madet: Transformer la douleur en art. cover
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Virage

EP Bonus Ana Madet: Transformer la douleur en art.

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03min |08/07/2025
Play
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Description

Ana a vécu l'horreur et l'inceste comme très tristement un enfant sur 10 en France, elle a choisi de transformer cette douleur en art et d'en faire des chansons pour libérer la parole.


Elle nous raconte sa démarche :)


Bonne écoute !


Pour soutenir ce podcast n'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et un commentaire, cela m'aide énormément.


Pour suivre les coulisses du podcast n'hésitez pas à me suivre sur Instagram: Pauline_virage!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On a enregistré un épisode ensemble, un épisode très chargé émotionnellement, j'imagine notamment pour toi, puisque tu m'as rajouté ton histoire familiale, l'inceste que tu as vécu, les violences dans lesquelles tu as pu évoluer. Et tu as transformé toute cette violence, toute cette douleur dans ton art. Tu écris des chansons qui traitent de ce sujet pour justement permettre à d'autres victimes de se sentir moins seules. Quand est venue l'envie de créer pour que tu puisses aider les victimes à porter leur voix ?

  • Speaker #1

    Assez tôt. Parce que la musique, c'était mon mot concours quand j'étais petite. Et rapidement, l'idée de le partager aux autres, c'est vrai que je me suis dit, si ça me fait du bien à moi, ça va sûrement faire du bien à d'autres. Et comme je ne suis pas la seule, finalement, partager tout ça à d'autres personnes, ça ne peut être que positif. J'ai rapidement eu cette idée-là. Et c'est vraiment en 2022 où je me suis dit, vas-y, on largue les amarres, on ouvre les vannes. Et je sors mon premier album, mon premier repas Résilience. qui est plutôt centré sur mon parcours de reconstruction, mais qui finalement résonne chez beaucoup de personnes. Je l'ai voulu assez global. Et puis en 2023, il y a Fléau, mon EP Fléau qui sort. Là, c'est vraiment un EP avec des chansons fortes comme Je te crois, Orage, Féminicide, où là on est vraiment sur dénoncer les violences sexuelles, dénoncer l'inaction de la société aussi, parce que clairement il y a cet enjeu-là, il y a ce sujet. Et puis là récemment j'ai sorti deux singles, Apporte-moi des roses qui fait écho au deuil du passé, je voulais vraiment tourner la page et cette chanson là c'était un petit peu le single tournant de cette période là, pour dire on va de l'avant et finalement on dépose les roses sur la tombe et puis on s'accepte à aller de l'avant. et Fonce, qui est mon tout dernier single, qui est sorti là, en juin. Là, c'est vraiment un hymne pour toutes et tous, où l'idée, c'est d'inspirer la motivation. d'oser être soi, d'être fière de soi et d'arrêter de se cacher derrière des peurs qui, même si elles sont tout à fait légitimes, peuvent finalement plus être paralysantes qu'autre chose. Donc c'est un appel à oser et à être soi et à s'aimer.

  • Speaker #0

    Et c'est très bien réalisé. Et tu t'investis également beaucoup auprès des associations, que ce soit avec tes chansons ou même pour prendre la parole. Est-ce que tu constates que Merci. il y a un boulot monstre et que ces interventions sont vraiment nécessaires ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui. Déjà, pour te donner une idée, je fais... C'est du bénévolat, donc je ne fais pas non plus un million d'interventions par an, mais je fais peut-être aller une dizaine d'interventions par an. Chacune de ces interventions, c'est soldé par un enfant qui dénonce des faits de violences sexuelles ou de violences tout court, mais violences sexuelles très fréquemment. Donc déjà, je me dis... J'ai tout intérêt à continuer de le faire. Et puis en plus, je ne suis pas seule. Encore une fois, ça reste à mon niveau. Et heureusement qu'il y a de plus en plus d'associations qui se mobilisent sur ces sujets. L'ampleur du phénomène, je le prends vraiment en pleine face quand j'interviens dans les écoles. Et c'est clair qu'aujourd'hui, il faudrait vraiment une politique engagée contre les violences faites aux enfants, aux femmes, contre les violences tout court, ma foi, parce que c'est tout cet écosystème, tout ce qui gravite autour de ça. Le fait que les violences soient vraiment normalisées, voire banalisées chez nous, c'est un vrai sujet de santé publique, mais même c'est un sujet politique. C'est un sujet de société. Il est grand temps de traiter.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup et je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pauline. A bientôt. A bientôt.

Description

Ana a vécu l'horreur et l'inceste comme très tristement un enfant sur 10 en France, elle a choisi de transformer cette douleur en art et d'en faire des chansons pour libérer la parole.


Elle nous raconte sa démarche :)


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  • Speaker #0

    On a enregistré un épisode ensemble, un épisode très chargé émotionnellement, j'imagine notamment pour toi, puisque tu m'as rajouté ton histoire familiale, l'inceste que tu as vécu, les violences dans lesquelles tu as pu évoluer. Et tu as transformé toute cette violence, toute cette douleur dans ton art. Tu écris des chansons qui traitent de ce sujet pour justement permettre à d'autres victimes de se sentir moins seules. Quand est venue l'envie de créer pour que tu puisses aider les victimes à porter leur voix ?

  • Speaker #1

    Assez tôt. Parce que la musique, c'était mon mot concours quand j'étais petite. Et rapidement, l'idée de le partager aux autres, c'est vrai que je me suis dit, si ça me fait du bien à moi, ça va sûrement faire du bien à d'autres. Et comme je ne suis pas la seule, finalement, partager tout ça à d'autres personnes, ça ne peut être que positif. J'ai rapidement eu cette idée-là. Et c'est vraiment en 2022 où je me suis dit, vas-y, on largue les amarres, on ouvre les vannes. Et je sors mon premier album, mon premier repas Résilience. qui est plutôt centré sur mon parcours de reconstruction, mais qui finalement résonne chez beaucoup de personnes. Je l'ai voulu assez global. Et puis en 2023, il y a Fléau, mon EP Fléau qui sort. Là, c'est vraiment un EP avec des chansons fortes comme Je te crois, Orage, Féminicide, où là on est vraiment sur dénoncer les violences sexuelles, dénoncer l'inaction de la société aussi, parce que clairement il y a cet enjeu-là, il y a ce sujet. Et puis là récemment j'ai sorti deux singles, Apporte-moi des roses qui fait écho au deuil du passé, je voulais vraiment tourner la page et cette chanson là c'était un petit peu le single tournant de cette période là, pour dire on va de l'avant et finalement on dépose les roses sur la tombe et puis on s'accepte à aller de l'avant. et Fonce, qui est mon tout dernier single, qui est sorti là, en juin. Là, c'est vraiment un hymne pour toutes et tous, où l'idée, c'est d'inspirer la motivation. d'oser être soi, d'être fière de soi et d'arrêter de se cacher derrière des peurs qui, même si elles sont tout à fait légitimes, peuvent finalement plus être paralysantes qu'autre chose. Donc c'est un appel à oser et à être soi et à s'aimer.

  • Speaker #0

    Et c'est très bien réalisé. Et tu t'investis également beaucoup auprès des associations, que ce soit avec tes chansons ou même pour prendre la parole. Est-ce que tu constates que Merci. il y a un boulot monstre et que ces interventions sont vraiment nécessaires ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui. Déjà, pour te donner une idée, je fais... C'est du bénévolat, donc je ne fais pas non plus un million d'interventions par an, mais je fais peut-être aller une dizaine d'interventions par an. Chacune de ces interventions, c'est soldé par un enfant qui dénonce des faits de violences sexuelles ou de violences tout court, mais violences sexuelles très fréquemment. Donc déjà, je me dis... J'ai tout intérêt à continuer de le faire. Et puis en plus, je ne suis pas seule. Encore une fois, ça reste à mon niveau. Et heureusement qu'il y a de plus en plus d'associations qui se mobilisent sur ces sujets. L'ampleur du phénomène, je le prends vraiment en pleine face quand j'interviens dans les écoles. Et c'est clair qu'aujourd'hui, il faudrait vraiment une politique engagée contre les violences faites aux enfants, aux femmes, contre les violences tout court, ma foi, parce que c'est tout cet écosystème, tout ce qui gravite autour de ça. Le fait que les violences soient vraiment normalisées, voire banalisées chez nous, c'est un vrai sujet de santé publique, mais même c'est un sujet politique. C'est un sujet de société. Il est grand temps de traiter.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup et je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pauline. A bientôt. A bientôt.

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Ana a vécu l'horreur et l'inceste comme très tristement un enfant sur 10 en France, elle a choisi de transformer cette douleur en art et d'en faire des chansons pour libérer la parole.


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    On a enregistré un épisode ensemble, un épisode très chargé émotionnellement, j'imagine notamment pour toi, puisque tu m'as rajouté ton histoire familiale, l'inceste que tu as vécu, les violences dans lesquelles tu as pu évoluer. Et tu as transformé toute cette violence, toute cette douleur dans ton art. Tu écris des chansons qui traitent de ce sujet pour justement permettre à d'autres victimes de se sentir moins seules. Quand est venue l'envie de créer pour que tu puisses aider les victimes à porter leur voix ?

  • Speaker #1

    Assez tôt. Parce que la musique, c'était mon mot concours quand j'étais petite. Et rapidement, l'idée de le partager aux autres, c'est vrai que je me suis dit, si ça me fait du bien à moi, ça va sûrement faire du bien à d'autres. Et comme je ne suis pas la seule, finalement, partager tout ça à d'autres personnes, ça ne peut être que positif. J'ai rapidement eu cette idée-là. Et c'est vraiment en 2022 où je me suis dit, vas-y, on largue les amarres, on ouvre les vannes. Et je sors mon premier album, mon premier repas Résilience. qui est plutôt centré sur mon parcours de reconstruction, mais qui finalement résonne chez beaucoup de personnes. Je l'ai voulu assez global. Et puis en 2023, il y a Fléau, mon EP Fléau qui sort. Là, c'est vraiment un EP avec des chansons fortes comme Je te crois, Orage, Féminicide, où là on est vraiment sur dénoncer les violences sexuelles, dénoncer l'inaction de la société aussi, parce que clairement il y a cet enjeu-là, il y a ce sujet. Et puis là récemment j'ai sorti deux singles, Apporte-moi des roses qui fait écho au deuil du passé, je voulais vraiment tourner la page et cette chanson là c'était un petit peu le single tournant de cette période là, pour dire on va de l'avant et finalement on dépose les roses sur la tombe et puis on s'accepte à aller de l'avant. et Fonce, qui est mon tout dernier single, qui est sorti là, en juin. Là, c'est vraiment un hymne pour toutes et tous, où l'idée, c'est d'inspirer la motivation. d'oser être soi, d'être fière de soi et d'arrêter de se cacher derrière des peurs qui, même si elles sont tout à fait légitimes, peuvent finalement plus être paralysantes qu'autre chose. Donc c'est un appel à oser et à être soi et à s'aimer.

  • Speaker #0

    Et c'est très bien réalisé. Et tu t'investis également beaucoup auprès des associations, que ce soit avec tes chansons ou même pour prendre la parole. Est-ce que tu constates que Merci. il y a un boulot monstre et que ces interventions sont vraiment nécessaires ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui. Déjà, pour te donner une idée, je fais... C'est du bénévolat, donc je ne fais pas non plus un million d'interventions par an, mais je fais peut-être aller une dizaine d'interventions par an. Chacune de ces interventions, c'est soldé par un enfant qui dénonce des faits de violences sexuelles ou de violences tout court, mais violences sexuelles très fréquemment. Donc déjà, je me dis... J'ai tout intérêt à continuer de le faire. Et puis en plus, je ne suis pas seule. Encore une fois, ça reste à mon niveau. Et heureusement qu'il y a de plus en plus d'associations qui se mobilisent sur ces sujets. L'ampleur du phénomène, je le prends vraiment en pleine face quand j'interviens dans les écoles. Et c'est clair qu'aujourd'hui, il faudrait vraiment une politique engagée contre les violences faites aux enfants, aux femmes, contre les violences tout court, ma foi, parce que c'est tout cet écosystème, tout ce qui gravite autour de ça. Le fait que les violences soient vraiment normalisées, voire banalisées chez nous, c'est un vrai sujet de santé publique, mais même c'est un sujet politique. C'est un sujet de société. Il est grand temps de traiter.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup et je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Pauline. A bientôt. A bientôt.

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Ana a vécu l'horreur et l'inceste comme très tristement un enfant sur 10 en France, elle a choisi de transformer cette douleur en art et d'en faire des chansons pour libérer la parole.


Elle nous raconte sa démarche :)


Bonne écoute !


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  • Speaker #0

    On a enregistré un épisode ensemble, un épisode très chargé émotionnellement, j'imagine notamment pour toi, puisque tu m'as rajouté ton histoire familiale, l'inceste que tu as vécu, les violences dans lesquelles tu as pu évoluer. Et tu as transformé toute cette violence, toute cette douleur dans ton art. Tu écris des chansons qui traitent de ce sujet pour justement permettre à d'autres victimes de se sentir moins seules. Quand est venue l'envie de créer pour que tu puisses aider les victimes à porter leur voix ?

  • Speaker #1

    Assez tôt. Parce que la musique, c'était mon mot concours quand j'étais petite. Et rapidement, l'idée de le partager aux autres, c'est vrai que je me suis dit, si ça me fait du bien à moi, ça va sûrement faire du bien à d'autres. Et comme je ne suis pas la seule, finalement, partager tout ça à d'autres personnes, ça ne peut être que positif. J'ai rapidement eu cette idée-là. Et c'est vraiment en 2022 où je me suis dit, vas-y, on largue les amarres, on ouvre les vannes. Et je sors mon premier album, mon premier repas Résilience. qui est plutôt centré sur mon parcours de reconstruction, mais qui finalement résonne chez beaucoup de personnes. Je l'ai voulu assez global. Et puis en 2023, il y a Fléau, mon EP Fléau qui sort. Là, c'est vraiment un EP avec des chansons fortes comme Je te crois, Orage, Féminicide, où là on est vraiment sur dénoncer les violences sexuelles, dénoncer l'inaction de la société aussi, parce que clairement il y a cet enjeu-là, il y a ce sujet. Et puis là récemment j'ai sorti deux singles, Apporte-moi des roses qui fait écho au deuil du passé, je voulais vraiment tourner la page et cette chanson là c'était un petit peu le single tournant de cette période là, pour dire on va de l'avant et finalement on dépose les roses sur la tombe et puis on s'accepte à aller de l'avant. et Fonce, qui est mon tout dernier single, qui est sorti là, en juin. Là, c'est vraiment un hymne pour toutes et tous, où l'idée, c'est d'inspirer la motivation. d'oser être soi, d'être fière de soi et d'arrêter de se cacher derrière des peurs qui, même si elles sont tout à fait légitimes, peuvent finalement plus être paralysantes qu'autre chose. Donc c'est un appel à oser et à être soi et à s'aimer.

  • Speaker #0

    Et c'est très bien réalisé. Et tu t'investis également beaucoup auprès des associations, que ce soit avec tes chansons ou même pour prendre la parole. Est-ce que tu constates que Merci. il y a un boulot monstre et que ces interventions sont vraiment nécessaires ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui. Déjà, pour te donner une idée, je fais... C'est du bénévolat, donc je ne fais pas non plus un million d'interventions par an, mais je fais peut-être aller une dizaine d'interventions par an. Chacune de ces interventions, c'est soldé par un enfant qui dénonce des faits de violences sexuelles ou de violences tout court, mais violences sexuelles très fréquemment. Donc déjà, je me dis... J'ai tout intérêt à continuer de le faire. Et puis en plus, je ne suis pas seule. Encore une fois, ça reste à mon niveau. Et heureusement qu'il y a de plus en plus d'associations qui se mobilisent sur ces sujets. L'ampleur du phénomène, je le prends vraiment en pleine face quand j'interviens dans les écoles. Et c'est clair qu'aujourd'hui, il faudrait vraiment une politique engagée contre les violences faites aux enfants, aux femmes, contre les violences tout court, ma foi, parce que c'est tout cet écosystème, tout ce qui gravite autour de ça. Le fait que les violences soient vraiment normalisées, voire banalisées chez nous, c'est un vrai sujet de santé publique, mais même c'est un sujet politique. C'est un sujet de société. Il est grand temps de traiter.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup et je te souhaite une bonne journée.

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    Merci beaucoup Pauline. A bientôt. A bientôt.

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