- Speaker #0
Donc Isabelle, on a enregistré un épisode ensemble dans lequel on a parlé de ton parcours, ton parcours qui a été marqué par la maladie, une maladie intestinale qui est encore peu connue, qui s'appelle le SIBO. Tu en as fait aujourd'hui ton métier, tu es naturopathe, tu accompagnes beaucoup de personnes qui ont des troubles intestinaux. Tu as écrit un livre qui s'appelle « Si c'était un SIBO » et peut-être, on s'est dit même sûrement, des personnes qui ont écouté cet épisode vont se reconnaître. Et se dire que peut-être ils ont un SIBO ou en tout cas que leur diagnostic est erroné, quel est le premier conseil que tu aurais envie de leur donner s'il te plaît ?
- Speaker #1
Alors en fait c'est déjà l'instinct parle beaucoup, c'est-à-dire que s'ils se reconnaissent dans quelques symptômes ou dans l'histoire et qu'ils ont le doute, c'est vraiment de se dire et si c'était un SIBO et de creuser vraiment cette piste et donc d'aller réaliser un test respiratoire du SIBO correctement pour ne pas rester dans l'errance et enfin mettre un vrai non, une vraie maladie sur leurs symptômes.
- Speaker #0
et Est-ce que tu penses qu'il y a un point commun entre les malades qui serait dû au fait qu'on a vraiment nié leur douleur et leur ressenti en disant notamment toujours « c'est dans la tête » ? Est-ce que tu penses que ça fait des ravages sur les gens qui ne se sentent pas vraiment légitimes dans leur souffrance ?
- Speaker #1
Oui, ça fait des ravages psychologiques, clairement, avec développement de stress, anxiété, dépression. Et on s'isole, on se culpabilise, on a honte. Et donc forcément, en fait, c'est un cercle vicieux, c'est le serpent qui se mord la queue. C'est-à-dire, au départ, on nous dit qu'on est stressé, on ne l'est pas, mais finalement, on le devient. Et en finalité, il y a beaucoup de personnes qui vont prendre des antidépresseurs parce qu'ils n'en peuvent plus. Mais ils n'en peuvent plus parce que justement, ils n'ont pas la solution à leurs problèmes et ils sont en errance depuis des années.
- Speaker #0
Et toi, est-ce que tu proposes aussi un accompagnement humain quand tu accompagnes des personnes ? La première chose, Qu'on a envie d'entendre, j'imagine, c'est « je te crois » , comme dans beaucoup de souffrances et beaucoup de mots. Est-ce que ça fait partie, toi, de ton encadrement ?
- Speaker #1
Alors, chaque personne qui me contacte sait justement que je vais comprendre. Ils le savent déjà puisque je l'ai vécu dans ma chair. Donc c'est déjà inclus, c'est-à-dire en fait, une personne qui va me contacter ne va avoir aucun tabou, va me dire « ce que tu as dit, ce que tu as vécu, c'est exactement ce que je vis » . Et donc du coup, il y a cette connexion directe qui se fait.
- Speaker #0
Je te remercie beaucoup. Et je te dis à bientôt.
- Speaker #1
Merci Pauline.