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Vis ma vie d'artiste (raté?)

La flemme olympique

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11min |17/09/2024
Play
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Vis ma vie d'artiste (raté?)

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11min |17/09/2024
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Description

Salut internet,

Est-ce que toi aussi, il t'est souvent arrivé d'avoir l'impression de faire trop d'efforts pour parvenir à tes fins ?

Est-ce que toi aussi une petite phrase insidieuse te murmure parfois à l'oreille : si tu ne sens pas, c'est que tu ne forces pas assez ?

Bref, faut-il en chi#@r pour y arriver ?


Ah le goût de l’effort, le dépassement de soi, la quête d’objectif, le fantasme du “Higher-self”, la méritocratie et tout l’amour hautement conditionnel que l’on se porte à soi-même.

Et si on faisait autrement, si on aspirait ensemble à un rapport plus écologique à soi-même et aux autres ?

Dans cet épisode, je te parle du paradigme de la flemme et comme il est souvent judicieux de savoir écouter son flemmard intérieur.

Car lui sait où est ta zone de génie, où la vie pousse pour toi sans que tu aies toi à pousser comme un haltérophile… Enfin il lui arrive de se planter aussi et de juste t’inciter à manger plus de chips sur ton canapé.

 Le réel est plus complexe et toujours paradoxale

C’est, ici, l’occasion de témoigner de mon rapport à l’effort et de l’ambivalence de trop vouloir “bien faire”.

Prends des chips

Monte dans le van

C’est parti!!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Alors aujourd'hui j'arrive avec mon petit baluchon et je vais te parler d'olympisme, de bonne vieille glande et de clope roulée. Je m'appelle Adrien, je suis musicien pro et je propose des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer confiance. et équilibre. Alors, c'est un épisode dans lequel je vais te poser une question, et puis tu vas me dire si elle te parle. Est-on obligé d'en chier pour faire de l'art ? Et d'une manière plus générale, faut-il en chier dans la vie ? Ouais, je comprends, ça manque un peu de poésie, de volute, de verbe, tout ça. Mais l'intention de ce podcast, c'est quand même de te montrer ces moments où moi, j'ai eu le sentiment de m'égarer. Quand on y réfléchit, finalement, s'égarer, c'est pas se perdre. S'égarer, c'est faire un détour. S'égarer, c'est déjà commencer à se trouver, c'est déjà commencer à aller vers soi. C'est se chercher en prenant un chemin de traverse, en prenant des petits détours. Et si je te dis ça, c'est que peut-être comme moi, tu as eu l'impression à un moment de t'égarer. Et très souvent, quand on s'égare, quand on commence à faire fausse route, on ne s'en rend pas compte, on est persuadé d'être sur son chemin, d'être sur sa voie. Et si je parle du rapport à l'effort, si je te pose cette question, c'est parce que moi j'ai toujours été plutôt une grosse feignasse. Enfin, si je prends mon rapport à l'école, j'ai jamais eu l'impression d'aimer travailler, l'impression que ça me nourrisse beaucoup ce que j'apprenais. J'ai peut-être eu quelques épiphanies et fervent-sens intellectuels lors de cours de... de philosophie en terminale, mais sinon j'avais une forme de résistance à l'effort, et à peu près dans tout, même en dehors de l'école. Petit disclaimer, je ne jette pas des tomates à mes parents, ils ont fait ce qu'ils ont pu, tant pis pour eux, ils ont élevé un feignant, et ce feignant est toujours vivant en moi, et quand j'ai commencé la contrebasse, j'ai essayé de contraindre ce feignant. Allez, je vais un peu repartir du 36-15 ma vie. Je me rappelle quand je suis arrivé en classe de contrebasse, il y a un contrebassiste plus avancé qui est arrivé en classe et mon professeur s'est tourné vers lui, il lui dit C'est bon, t'as festé 6 heures de contrebasse aujourd'hui ? Et là, cette petite injonction est tombée en moi et je me suis dit Ok, si tu veux jouer correctement, si tu veux en faire ton métier, si tu veux que ce soit sérieux, c'est 6 heures d'instrument par jour. Et là, je ne sais pas si tu l'entends, mais en fait, il y a une petite dissonance, c'est-à-dire moi qui ai toujours été feignant, qui ai commencé l'art par le théâtre, le conte, dans l'espèce d'effervescence de l'instant, sans me poser de questions, sans chercher à vraiment polir la pierre brute, sans chercher à travailler. D'un coup, là, je me demande de travailler six heures par jour, quelque chose qui est complètement nouveau.

  • Speaker #1

    Alors, bien évidemment, quand tu commences un art aussi apollinien que la musique. Ça demande tout un apprentissage. Je ne connais aucun enfant qui arrive au monde en ayant l'archet absolu. Eh regarde maman, mon archet il marche tout seul. Je ne connais aucun enfant qui ait le chant absolu. Eh regarde ma voix. Chez certains on va avoir en effet plus de facilité, parce que peut-être une certaine génétique, peut-être des facteurs sociaux, un entourage familial déjà versé dans l'art, un site à des familles où il y a beaucoup d'oreilles absolues.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    C'est pas un talent, c'est déjà quelque chose qui s'est transmis, qui s'est laissé acquérir. Donc forcément, ouais, tu vas devoir travailler. Et surtout, la musique, c'est un art qui demande... Je ne sais pas, je dirais que la musique, c'est peut-être 98% de maîtrise, de technique. Et puis tu as 2%, c'est ce supplément d'âme. Alors chez les très très grands, peut-être que la balance, elle est différente. Allez, au doigt nouillé, au doigt mouillé. Ah, le doigt nouillé, tiens, c'est original ça. Tu ne connais pas le doigt nouillé ? C'est un doigt que tu enroules de nouilles. Donc, aux doigts nouillés, chez les grands, je dirais que la bascule, c'est peut-être 90% de travail, de technique, de ce que tu es très Apollon, et puis 10% d'inspiration, de génie. Mais tu vois, c'est jamais qu'une estimation, donc c'est sûr. Le début de l'apprentissage d'un instrument va demander énormément de travail, de mettre en place plein de choses, plein de routines pour acquérir la technique.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand tu commences cet art aussi apollinien avec la musique, c'est normal de beaucoup travailler. Mais seulement moi qui étais un gros glandeur, qui étais un gros... spontanée, qui aimait rien faire à part fumer des quelques clopes roulées, et ben là d'un coup je me suis fait un peu violence à moi-même sans m'en rendre compte. Alors faire violence à soi-même, quand c'est pour aller dans une direction qui nous plaît, moi je trouve ça plutôt cool, mais disons que quand j'ai commencé à faire ça, j'ai commencé à introjecter au plus profond de moi qu'il était temps... de faire le sacrifice de ce feignant, que si je voulais y arriver, il fallait vraiment travailler, et travailler dur. Et donc j'ai commencé à construire une croyance assez profonde, ou à réveiller une croyance qui était déjà là, et en général, quand t'as une croyance, cette croyance devient ta réalité. Le cerveau étant une machine à croire, et bien si tu crois en des choses, tu vas les voir. Ainsi, si tu crois qu'il faut en chier dans la vie, et bien tu vas en chier dans la vie. Si tu crois que la vie est injuste, et bien tu vas vivre de l'injustice. Je sais que ça peut paraître un peu comme de la parole magique comme ça, mais non, non, il n'y a rien de magique. C'est juste ton cerveau et puis un peu la disposition tête-cœur-corps dans lequel tu mets qui fait que tu vas te mettre un peu à vivre ce que tu crois. Et du coup, à attirer aussi des gens qui te montrent ça. Et c'est un peu à ce moment-là que j'ai intégré un groupe de musique tenu par deux frangins d'anciens sportifs. d'anciens sportifs et qui mettaient dans... mais je parle de sportifs, les deux étaient hyper affûtés, décors de dieux grecs sculptés, enfin de statues grecques, et ils mettaient la même dévotion, la même rigueur dans la musique que dans leurs entraînements sportifs. Et voilà, le petit mec qui se marre en moi, il y avait forcément un décalage de me dire mais qu'est-ce qu'on fait à travailler autant ? Mais je ne me suis pas écouté, j'ai continué, j'ai continué, et c'est un moment où j'ai commencé, c'est un peu le premier projet musical, alors ça m'a apporté plein de choses, j'ai fait plein de concerts, j'ai fait des... Voilà, professionnellement, apprendre à faire des balances, vraiment ça m'a nourri ce projet. Mais quelque part, je me suis coupé d'un élan de spontanéité que j'avais. Je me suis trop dit, ok c'est normal qu'on travaille comme ça, les répètes étaient hyper sérieuses, parfois l'été on répétait tous les jours, tous les jours. Je me suis perdu et il y avait ce côté un peu, on fait de la musique comme du sport. Vraiment ce truc très,

  • Speaker #1

    fais des efforts, allez fais des efforts,

  • Speaker #0

    si tu veux que ça marche, fais des efforts. Il y avait ce truc un peu qu'on peut retrouver dans l'olympisme actuel, avec héritier de toutes les valeurs modernes que sont le dépassement de soi, la méritocratie, le goût de l'effort. Et je pense que c'est valide, valable jusqu'à un certain point. pour moi la limite c'est quand tu respectes pas ton être ton essence, pour moi la limite c'est quand tu ne respectes pas enfin quand tu agis plus de manière écologique avec ton art quand tu agis plus de manière écologique avec toi et je pense que c'est ça aujourd'hui ce dont je voulais te témoigner c'est bah oui oui bien sûr faut faire des efforts mais... J'ai l'impression qu'il y a un paradigme qui s'offre à nous, qui est un paradigme où quand tu es vraiment aligné avec toi-même, tu apprends, tu bouges, tu vis, tu construis, tu crées de manière écologique et sans violence. Et je pense qu'aujourd'hui, moi, c'est vraiment là où je commence à marcher, c'est à me dire, en fait, j'ai plus envie de... J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre moi-même dans des projets artistiques. J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre mes pulsions, même si elles sont animales. Ça ne veut pas dire qu'il y ait des choses qui ne soient pas jugulées. Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des choses à ordonner. Mais ça veut dire que quand tu te mets dans une position de souffrance pour apprendre, pour faire, pour passer un concours, pour prendre des cours, où tu te mets des objectifs qui te mettent dans le rouge, t'es plus dans ce rapport écologique à toi-même. Et je dis ça parce que j'ai aussi des témoignages de copains, de collègues et d'autres artistes qui témoignent d'une phase de burn-out. Et je pense que vraiment, c'est le témoignage que je veux amener aujourd'hui, et c'est peut-être la petite réflexion que je veux te livrer, du haut de cette sagesse avec ma barbe qui commence à blanchir, c'est de se dire, non, on n'est pas rendu à se violenter soi-même, même dans ce qu'on chérit le plus. On a le droit de dire non, on a le droit de faire les choses à sa manière, et surtout, je pense qu'on se doit... de faire les choses à sa manière. On se doit de faire les choses avec son écologie. Et ce qu'on va peut-être perdre en efficacité, et voilà, ça c'est encore un mot du paradigme moderne actuel, on va le gagner en efficience. C'est-à-dire que ce que je vais mettre dans mon art, ce que je vais mettre dans la vie, je ne vais plus le faire au détriment de moi-même parce que je vais le faire avec une conscience de l'énergie que j'ai, de la personne que je suis, de la conscience que je peux avoir des choses. Voilà mon artiste, c'était tout pour aujourd'hui. Si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, j'en suis ravi. Partage sur les réseaux sociaux, mets des petits cœurs, mets le maximum d'étoiles sur les plateformes de podcast qu'ils proposent. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt.

Description

Salut internet,

Est-ce que toi aussi, il t'est souvent arrivé d'avoir l'impression de faire trop d'efforts pour parvenir à tes fins ?

Est-ce que toi aussi une petite phrase insidieuse te murmure parfois à l'oreille : si tu ne sens pas, c'est que tu ne forces pas assez ?

Bref, faut-il en chi#@r pour y arriver ?


Ah le goût de l’effort, le dépassement de soi, la quête d’objectif, le fantasme du “Higher-self”, la méritocratie et tout l’amour hautement conditionnel que l’on se porte à soi-même.

Et si on faisait autrement, si on aspirait ensemble à un rapport plus écologique à soi-même et aux autres ?

Dans cet épisode, je te parle du paradigme de la flemme et comme il est souvent judicieux de savoir écouter son flemmard intérieur.

Car lui sait où est ta zone de génie, où la vie pousse pour toi sans que tu aies toi à pousser comme un haltérophile… Enfin il lui arrive de se planter aussi et de juste t’inciter à manger plus de chips sur ton canapé.

 Le réel est plus complexe et toujours paradoxale

C’est, ici, l’occasion de témoigner de mon rapport à l’effort et de l’ambivalence de trop vouloir “bien faire”.

Prends des chips

Monte dans le van

C’est parti!!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Alors aujourd'hui j'arrive avec mon petit baluchon et je vais te parler d'olympisme, de bonne vieille glande et de clope roulée. Je m'appelle Adrien, je suis musicien pro et je propose des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer confiance. et équilibre. Alors, c'est un épisode dans lequel je vais te poser une question, et puis tu vas me dire si elle te parle. Est-on obligé d'en chier pour faire de l'art ? Et d'une manière plus générale, faut-il en chier dans la vie ? Ouais, je comprends, ça manque un peu de poésie, de volute, de verbe, tout ça. Mais l'intention de ce podcast, c'est quand même de te montrer ces moments où moi, j'ai eu le sentiment de m'égarer. Quand on y réfléchit, finalement, s'égarer, c'est pas se perdre. S'égarer, c'est faire un détour. S'égarer, c'est déjà commencer à se trouver, c'est déjà commencer à aller vers soi. C'est se chercher en prenant un chemin de traverse, en prenant des petits détours. Et si je te dis ça, c'est que peut-être comme moi, tu as eu l'impression à un moment de t'égarer. Et très souvent, quand on s'égare, quand on commence à faire fausse route, on ne s'en rend pas compte, on est persuadé d'être sur son chemin, d'être sur sa voie. Et si je parle du rapport à l'effort, si je te pose cette question, c'est parce que moi j'ai toujours été plutôt une grosse feignasse. Enfin, si je prends mon rapport à l'école, j'ai jamais eu l'impression d'aimer travailler, l'impression que ça me nourrisse beaucoup ce que j'apprenais. J'ai peut-être eu quelques épiphanies et fervent-sens intellectuels lors de cours de... de philosophie en terminale, mais sinon j'avais une forme de résistance à l'effort, et à peu près dans tout, même en dehors de l'école. Petit disclaimer, je ne jette pas des tomates à mes parents, ils ont fait ce qu'ils ont pu, tant pis pour eux, ils ont élevé un feignant, et ce feignant est toujours vivant en moi, et quand j'ai commencé la contrebasse, j'ai essayé de contraindre ce feignant. Allez, je vais un peu repartir du 36-15 ma vie. Je me rappelle quand je suis arrivé en classe de contrebasse, il y a un contrebassiste plus avancé qui est arrivé en classe et mon professeur s'est tourné vers lui, il lui dit C'est bon, t'as festé 6 heures de contrebasse aujourd'hui ? Et là, cette petite injonction est tombée en moi et je me suis dit Ok, si tu veux jouer correctement, si tu veux en faire ton métier, si tu veux que ce soit sérieux, c'est 6 heures d'instrument par jour. Et là, je ne sais pas si tu l'entends, mais en fait, il y a une petite dissonance, c'est-à-dire moi qui ai toujours été feignant, qui ai commencé l'art par le théâtre, le conte, dans l'espèce d'effervescence de l'instant, sans me poser de questions, sans chercher à vraiment polir la pierre brute, sans chercher à travailler. D'un coup, là, je me demande de travailler six heures par jour, quelque chose qui est complètement nouveau.

  • Speaker #1

    Alors, bien évidemment, quand tu commences un art aussi apollinien que la musique. Ça demande tout un apprentissage. Je ne connais aucun enfant qui arrive au monde en ayant l'archet absolu. Eh regarde maman, mon archet il marche tout seul. Je ne connais aucun enfant qui ait le chant absolu. Eh regarde ma voix. Chez certains on va avoir en effet plus de facilité, parce que peut-être une certaine génétique, peut-être des facteurs sociaux, un entourage familial déjà versé dans l'art, un site à des familles où il y a beaucoup d'oreilles absolues.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    C'est pas un talent, c'est déjà quelque chose qui s'est transmis, qui s'est laissé acquérir. Donc forcément, ouais, tu vas devoir travailler. Et surtout, la musique, c'est un art qui demande... Je ne sais pas, je dirais que la musique, c'est peut-être 98% de maîtrise, de technique. Et puis tu as 2%, c'est ce supplément d'âme. Alors chez les très très grands, peut-être que la balance, elle est différente. Allez, au doigt nouillé, au doigt mouillé. Ah, le doigt nouillé, tiens, c'est original ça. Tu ne connais pas le doigt nouillé ? C'est un doigt que tu enroules de nouilles. Donc, aux doigts nouillés, chez les grands, je dirais que la bascule, c'est peut-être 90% de travail, de technique, de ce que tu es très Apollon, et puis 10% d'inspiration, de génie. Mais tu vois, c'est jamais qu'une estimation, donc c'est sûr. Le début de l'apprentissage d'un instrument va demander énormément de travail, de mettre en place plein de choses, plein de routines pour acquérir la technique.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand tu commences cet art aussi apollinien avec la musique, c'est normal de beaucoup travailler. Mais seulement moi qui étais un gros glandeur, qui étais un gros... spontanée, qui aimait rien faire à part fumer des quelques clopes roulées, et ben là d'un coup je me suis fait un peu violence à moi-même sans m'en rendre compte. Alors faire violence à soi-même, quand c'est pour aller dans une direction qui nous plaît, moi je trouve ça plutôt cool, mais disons que quand j'ai commencé à faire ça, j'ai commencé à introjecter au plus profond de moi qu'il était temps... de faire le sacrifice de ce feignant, que si je voulais y arriver, il fallait vraiment travailler, et travailler dur. Et donc j'ai commencé à construire une croyance assez profonde, ou à réveiller une croyance qui était déjà là, et en général, quand t'as une croyance, cette croyance devient ta réalité. Le cerveau étant une machine à croire, et bien si tu crois en des choses, tu vas les voir. Ainsi, si tu crois qu'il faut en chier dans la vie, et bien tu vas en chier dans la vie. Si tu crois que la vie est injuste, et bien tu vas vivre de l'injustice. Je sais que ça peut paraître un peu comme de la parole magique comme ça, mais non, non, il n'y a rien de magique. C'est juste ton cerveau et puis un peu la disposition tête-cœur-corps dans lequel tu mets qui fait que tu vas te mettre un peu à vivre ce que tu crois. Et du coup, à attirer aussi des gens qui te montrent ça. Et c'est un peu à ce moment-là que j'ai intégré un groupe de musique tenu par deux frangins d'anciens sportifs. d'anciens sportifs et qui mettaient dans... mais je parle de sportifs, les deux étaient hyper affûtés, décors de dieux grecs sculptés, enfin de statues grecques, et ils mettaient la même dévotion, la même rigueur dans la musique que dans leurs entraînements sportifs. Et voilà, le petit mec qui se marre en moi, il y avait forcément un décalage de me dire mais qu'est-ce qu'on fait à travailler autant ? Mais je ne me suis pas écouté, j'ai continué, j'ai continué, et c'est un moment où j'ai commencé, c'est un peu le premier projet musical, alors ça m'a apporté plein de choses, j'ai fait plein de concerts, j'ai fait des... Voilà, professionnellement, apprendre à faire des balances, vraiment ça m'a nourri ce projet. Mais quelque part, je me suis coupé d'un élan de spontanéité que j'avais. Je me suis trop dit, ok c'est normal qu'on travaille comme ça, les répètes étaient hyper sérieuses, parfois l'été on répétait tous les jours, tous les jours. Je me suis perdu et il y avait ce côté un peu, on fait de la musique comme du sport. Vraiment ce truc très,

  • Speaker #1

    fais des efforts, allez fais des efforts,

  • Speaker #0

    si tu veux que ça marche, fais des efforts. Il y avait ce truc un peu qu'on peut retrouver dans l'olympisme actuel, avec héritier de toutes les valeurs modernes que sont le dépassement de soi, la méritocratie, le goût de l'effort. Et je pense que c'est valide, valable jusqu'à un certain point. pour moi la limite c'est quand tu respectes pas ton être ton essence, pour moi la limite c'est quand tu ne respectes pas enfin quand tu agis plus de manière écologique avec ton art quand tu agis plus de manière écologique avec toi et je pense que c'est ça aujourd'hui ce dont je voulais te témoigner c'est bah oui oui bien sûr faut faire des efforts mais... J'ai l'impression qu'il y a un paradigme qui s'offre à nous, qui est un paradigme où quand tu es vraiment aligné avec toi-même, tu apprends, tu bouges, tu vis, tu construis, tu crées de manière écologique et sans violence. Et je pense qu'aujourd'hui, moi, c'est vraiment là où je commence à marcher, c'est à me dire, en fait, j'ai plus envie de... J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre moi-même dans des projets artistiques. J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre mes pulsions, même si elles sont animales. Ça ne veut pas dire qu'il y ait des choses qui ne soient pas jugulées. Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des choses à ordonner. Mais ça veut dire que quand tu te mets dans une position de souffrance pour apprendre, pour faire, pour passer un concours, pour prendre des cours, où tu te mets des objectifs qui te mettent dans le rouge, t'es plus dans ce rapport écologique à toi-même. Et je dis ça parce que j'ai aussi des témoignages de copains, de collègues et d'autres artistes qui témoignent d'une phase de burn-out. Et je pense que vraiment, c'est le témoignage que je veux amener aujourd'hui, et c'est peut-être la petite réflexion que je veux te livrer, du haut de cette sagesse avec ma barbe qui commence à blanchir, c'est de se dire, non, on n'est pas rendu à se violenter soi-même, même dans ce qu'on chérit le plus. On a le droit de dire non, on a le droit de faire les choses à sa manière, et surtout, je pense qu'on se doit... de faire les choses à sa manière. On se doit de faire les choses avec son écologie. Et ce qu'on va peut-être perdre en efficacité, et voilà, ça c'est encore un mot du paradigme moderne actuel, on va le gagner en efficience. C'est-à-dire que ce que je vais mettre dans mon art, ce que je vais mettre dans la vie, je ne vais plus le faire au détriment de moi-même parce que je vais le faire avec une conscience de l'énergie que j'ai, de la personne que je suis, de la conscience que je peux avoir des choses. Voilà mon artiste, c'était tout pour aujourd'hui. Si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, j'en suis ravi. Partage sur les réseaux sociaux, mets des petits cœurs, mets le maximum d'étoiles sur les plateformes de podcast qu'ils proposent. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt.

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Salut internet,

Est-ce que toi aussi, il t'est souvent arrivé d'avoir l'impression de faire trop d'efforts pour parvenir à tes fins ?

Est-ce que toi aussi une petite phrase insidieuse te murmure parfois à l'oreille : si tu ne sens pas, c'est que tu ne forces pas assez ?

Bref, faut-il en chi#@r pour y arriver ?


Ah le goût de l’effort, le dépassement de soi, la quête d’objectif, le fantasme du “Higher-self”, la méritocratie et tout l’amour hautement conditionnel que l’on se porte à soi-même.

Et si on faisait autrement, si on aspirait ensemble à un rapport plus écologique à soi-même et aux autres ?

Dans cet épisode, je te parle du paradigme de la flemme et comme il est souvent judicieux de savoir écouter son flemmard intérieur.

Car lui sait où est ta zone de génie, où la vie pousse pour toi sans que tu aies toi à pousser comme un haltérophile… Enfin il lui arrive de se planter aussi et de juste t’inciter à manger plus de chips sur ton canapé.

 Le réel est plus complexe et toujours paradoxale

C’est, ici, l’occasion de témoigner de mon rapport à l’effort et de l’ambivalence de trop vouloir “bien faire”.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Alors aujourd'hui j'arrive avec mon petit baluchon et je vais te parler d'olympisme, de bonne vieille glande et de clope roulée. Je m'appelle Adrien, je suis musicien pro et je propose des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer confiance. et équilibre. Alors, c'est un épisode dans lequel je vais te poser une question, et puis tu vas me dire si elle te parle. Est-on obligé d'en chier pour faire de l'art ? Et d'une manière plus générale, faut-il en chier dans la vie ? Ouais, je comprends, ça manque un peu de poésie, de volute, de verbe, tout ça. Mais l'intention de ce podcast, c'est quand même de te montrer ces moments où moi, j'ai eu le sentiment de m'égarer. Quand on y réfléchit, finalement, s'égarer, c'est pas se perdre. S'égarer, c'est faire un détour. S'égarer, c'est déjà commencer à se trouver, c'est déjà commencer à aller vers soi. C'est se chercher en prenant un chemin de traverse, en prenant des petits détours. Et si je te dis ça, c'est que peut-être comme moi, tu as eu l'impression à un moment de t'égarer. Et très souvent, quand on s'égare, quand on commence à faire fausse route, on ne s'en rend pas compte, on est persuadé d'être sur son chemin, d'être sur sa voie. Et si je parle du rapport à l'effort, si je te pose cette question, c'est parce que moi j'ai toujours été plutôt une grosse feignasse. Enfin, si je prends mon rapport à l'école, j'ai jamais eu l'impression d'aimer travailler, l'impression que ça me nourrisse beaucoup ce que j'apprenais. J'ai peut-être eu quelques épiphanies et fervent-sens intellectuels lors de cours de... de philosophie en terminale, mais sinon j'avais une forme de résistance à l'effort, et à peu près dans tout, même en dehors de l'école. Petit disclaimer, je ne jette pas des tomates à mes parents, ils ont fait ce qu'ils ont pu, tant pis pour eux, ils ont élevé un feignant, et ce feignant est toujours vivant en moi, et quand j'ai commencé la contrebasse, j'ai essayé de contraindre ce feignant. Allez, je vais un peu repartir du 36-15 ma vie. Je me rappelle quand je suis arrivé en classe de contrebasse, il y a un contrebassiste plus avancé qui est arrivé en classe et mon professeur s'est tourné vers lui, il lui dit C'est bon, t'as festé 6 heures de contrebasse aujourd'hui ? Et là, cette petite injonction est tombée en moi et je me suis dit Ok, si tu veux jouer correctement, si tu veux en faire ton métier, si tu veux que ce soit sérieux, c'est 6 heures d'instrument par jour. Et là, je ne sais pas si tu l'entends, mais en fait, il y a une petite dissonance, c'est-à-dire moi qui ai toujours été feignant, qui ai commencé l'art par le théâtre, le conte, dans l'espèce d'effervescence de l'instant, sans me poser de questions, sans chercher à vraiment polir la pierre brute, sans chercher à travailler. D'un coup, là, je me demande de travailler six heures par jour, quelque chose qui est complètement nouveau.

  • Speaker #1

    Alors, bien évidemment, quand tu commences un art aussi apollinien que la musique. Ça demande tout un apprentissage. Je ne connais aucun enfant qui arrive au monde en ayant l'archet absolu. Eh regarde maman, mon archet il marche tout seul. Je ne connais aucun enfant qui ait le chant absolu. Eh regarde ma voix. Chez certains on va avoir en effet plus de facilité, parce que peut-être une certaine génétique, peut-être des facteurs sociaux, un entourage familial déjà versé dans l'art, un site à des familles où il y a beaucoup d'oreilles absolues.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    C'est pas un talent, c'est déjà quelque chose qui s'est transmis, qui s'est laissé acquérir. Donc forcément, ouais, tu vas devoir travailler. Et surtout, la musique, c'est un art qui demande... Je ne sais pas, je dirais que la musique, c'est peut-être 98% de maîtrise, de technique. Et puis tu as 2%, c'est ce supplément d'âme. Alors chez les très très grands, peut-être que la balance, elle est différente. Allez, au doigt nouillé, au doigt mouillé. Ah, le doigt nouillé, tiens, c'est original ça. Tu ne connais pas le doigt nouillé ? C'est un doigt que tu enroules de nouilles. Donc, aux doigts nouillés, chez les grands, je dirais que la bascule, c'est peut-être 90% de travail, de technique, de ce que tu es très Apollon, et puis 10% d'inspiration, de génie. Mais tu vois, c'est jamais qu'une estimation, donc c'est sûr. Le début de l'apprentissage d'un instrument va demander énormément de travail, de mettre en place plein de choses, plein de routines pour acquérir la technique.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand tu commences cet art aussi apollinien avec la musique, c'est normal de beaucoup travailler. Mais seulement moi qui étais un gros glandeur, qui étais un gros... spontanée, qui aimait rien faire à part fumer des quelques clopes roulées, et ben là d'un coup je me suis fait un peu violence à moi-même sans m'en rendre compte. Alors faire violence à soi-même, quand c'est pour aller dans une direction qui nous plaît, moi je trouve ça plutôt cool, mais disons que quand j'ai commencé à faire ça, j'ai commencé à introjecter au plus profond de moi qu'il était temps... de faire le sacrifice de ce feignant, que si je voulais y arriver, il fallait vraiment travailler, et travailler dur. Et donc j'ai commencé à construire une croyance assez profonde, ou à réveiller une croyance qui était déjà là, et en général, quand t'as une croyance, cette croyance devient ta réalité. Le cerveau étant une machine à croire, et bien si tu crois en des choses, tu vas les voir. Ainsi, si tu crois qu'il faut en chier dans la vie, et bien tu vas en chier dans la vie. Si tu crois que la vie est injuste, et bien tu vas vivre de l'injustice. Je sais que ça peut paraître un peu comme de la parole magique comme ça, mais non, non, il n'y a rien de magique. C'est juste ton cerveau et puis un peu la disposition tête-cœur-corps dans lequel tu mets qui fait que tu vas te mettre un peu à vivre ce que tu crois. Et du coup, à attirer aussi des gens qui te montrent ça. Et c'est un peu à ce moment-là que j'ai intégré un groupe de musique tenu par deux frangins d'anciens sportifs. d'anciens sportifs et qui mettaient dans... mais je parle de sportifs, les deux étaient hyper affûtés, décors de dieux grecs sculptés, enfin de statues grecques, et ils mettaient la même dévotion, la même rigueur dans la musique que dans leurs entraînements sportifs. Et voilà, le petit mec qui se marre en moi, il y avait forcément un décalage de me dire mais qu'est-ce qu'on fait à travailler autant ? Mais je ne me suis pas écouté, j'ai continué, j'ai continué, et c'est un moment où j'ai commencé, c'est un peu le premier projet musical, alors ça m'a apporté plein de choses, j'ai fait plein de concerts, j'ai fait des... Voilà, professionnellement, apprendre à faire des balances, vraiment ça m'a nourri ce projet. Mais quelque part, je me suis coupé d'un élan de spontanéité que j'avais. Je me suis trop dit, ok c'est normal qu'on travaille comme ça, les répètes étaient hyper sérieuses, parfois l'été on répétait tous les jours, tous les jours. Je me suis perdu et il y avait ce côté un peu, on fait de la musique comme du sport. Vraiment ce truc très,

  • Speaker #1

    fais des efforts, allez fais des efforts,

  • Speaker #0

    si tu veux que ça marche, fais des efforts. Il y avait ce truc un peu qu'on peut retrouver dans l'olympisme actuel, avec héritier de toutes les valeurs modernes que sont le dépassement de soi, la méritocratie, le goût de l'effort. Et je pense que c'est valide, valable jusqu'à un certain point. pour moi la limite c'est quand tu respectes pas ton être ton essence, pour moi la limite c'est quand tu ne respectes pas enfin quand tu agis plus de manière écologique avec ton art quand tu agis plus de manière écologique avec toi et je pense que c'est ça aujourd'hui ce dont je voulais te témoigner c'est bah oui oui bien sûr faut faire des efforts mais... J'ai l'impression qu'il y a un paradigme qui s'offre à nous, qui est un paradigme où quand tu es vraiment aligné avec toi-même, tu apprends, tu bouges, tu vis, tu construis, tu crées de manière écologique et sans violence. Et je pense qu'aujourd'hui, moi, c'est vraiment là où je commence à marcher, c'est à me dire, en fait, j'ai plus envie de... J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre moi-même dans des projets artistiques. J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre mes pulsions, même si elles sont animales. Ça ne veut pas dire qu'il y ait des choses qui ne soient pas jugulées. Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des choses à ordonner. Mais ça veut dire que quand tu te mets dans une position de souffrance pour apprendre, pour faire, pour passer un concours, pour prendre des cours, où tu te mets des objectifs qui te mettent dans le rouge, t'es plus dans ce rapport écologique à toi-même. Et je dis ça parce que j'ai aussi des témoignages de copains, de collègues et d'autres artistes qui témoignent d'une phase de burn-out. Et je pense que vraiment, c'est le témoignage que je veux amener aujourd'hui, et c'est peut-être la petite réflexion que je veux te livrer, du haut de cette sagesse avec ma barbe qui commence à blanchir, c'est de se dire, non, on n'est pas rendu à se violenter soi-même, même dans ce qu'on chérit le plus. On a le droit de dire non, on a le droit de faire les choses à sa manière, et surtout, je pense qu'on se doit... de faire les choses à sa manière. On se doit de faire les choses avec son écologie. Et ce qu'on va peut-être perdre en efficacité, et voilà, ça c'est encore un mot du paradigme moderne actuel, on va le gagner en efficience. C'est-à-dire que ce que je vais mettre dans mon art, ce que je vais mettre dans la vie, je ne vais plus le faire au détriment de moi-même parce que je vais le faire avec une conscience de l'énergie que j'ai, de la personne que je suis, de la conscience que je peux avoir des choses. Voilà mon artiste, c'était tout pour aujourd'hui. Si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, j'en suis ravi. Partage sur les réseaux sociaux, mets des petits cœurs, mets le maximum d'étoiles sur les plateformes de podcast qu'ils proposent. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt.

Description

Salut internet,

Est-ce que toi aussi, il t'est souvent arrivé d'avoir l'impression de faire trop d'efforts pour parvenir à tes fins ?

Est-ce que toi aussi une petite phrase insidieuse te murmure parfois à l'oreille : si tu ne sens pas, c'est que tu ne forces pas assez ?

Bref, faut-il en chi#@r pour y arriver ?


Ah le goût de l’effort, le dépassement de soi, la quête d’objectif, le fantasme du “Higher-self”, la méritocratie et tout l’amour hautement conditionnel que l’on se porte à soi-même.

Et si on faisait autrement, si on aspirait ensemble à un rapport plus écologique à soi-même et aux autres ?

Dans cet épisode, je te parle du paradigme de la flemme et comme il est souvent judicieux de savoir écouter son flemmard intérieur.

Car lui sait où est ta zone de génie, où la vie pousse pour toi sans que tu aies toi à pousser comme un haltérophile… Enfin il lui arrive de se planter aussi et de juste t’inciter à manger plus de chips sur ton canapé.

 Le réel est plus complexe et toujours paradoxale

C’est, ici, l’occasion de témoigner de mon rapport à l’effort et de l’ambivalence de trop vouloir “bien faire”.

Prends des chips

Monte dans le van

C’est parti!!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Alors aujourd'hui j'arrive avec mon petit baluchon et je vais te parler d'olympisme, de bonne vieille glande et de clope roulée. Je m'appelle Adrien, je suis musicien pro et je propose des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer confiance. et équilibre. Alors, c'est un épisode dans lequel je vais te poser une question, et puis tu vas me dire si elle te parle. Est-on obligé d'en chier pour faire de l'art ? Et d'une manière plus générale, faut-il en chier dans la vie ? Ouais, je comprends, ça manque un peu de poésie, de volute, de verbe, tout ça. Mais l'intention de ce podcast, c'est quand même de te montrer ces moments où moi, j'ai eu le sentiment de m'égarer. Quand on y réfléchit, finalement, s'égarer, c'est pas se perdre. S'égarer, c'est faire un détour. S'égarer, c'est déjà commencer à se trouver, c'est déjà commencer à aller vers soi. C'est se chercher en prenant un chemin de traverse, en prenant des petits détours. Et si je te dis ça, c'est que peut-être comme moi, tu as eu l'impression à un moment de t'égarer. Et très souvent, quand on s'égare, quand on commence à faire fausse route, on ne s'en rend pas compte, on est persuadé d'être sur son chemin, d'être sur sa voie. Et si je parle du rapport à l'effort, si je te pose cette question, c'est parce que moi j'ai toujours été plutôt une grosse feignasse. Enfin, si je prends mon rapport à l'école, j'ai jamais eu l'impression d'aimer travailler, l'impression que ça me nourrisse beaucoup ce que j'apprenais. J'ai peut-être eu quelques épiphanies et fervent-sens intellectuels lors de cours de... de philosophie en terminale, mais sinon j'avais une forme de résistance à l'effort, et à peu près dans tout, même en dehors de l'école. Petit disclaimer, je ne jette pas des tomates à mes parents, ils ont fait ce qu'ils ont pu, tant pis pour eux, ils ont élevé un feignant, et ce feignant est toujours vivant en moi, et quand j'ai commencé la contrebasse, j'ai essayé de contraindre ce feignant. Allez, je vais un peu repartir du 36-15 ma vie. Je me rappelle quand je suis arrivé en classe de contrebasse, il y a un contrebassiste plus avancé qui est arrivé en classe et mon professeur s'est tourné vers lui, il lui dit C'est bon, t'as festé 6 heures de contrebasse aujourd'hui ? Et là, cette petite injonction est tombée en moi et je me suis dit Ok, si tu veux jouer correctement, si tu veux en faire ton métier, si tu veux que ce soit sérieux, c'est 6 heures d'instrument par jour. Et là, je ne sais pas si tu l'entends, mais en fait, il y a une petite dissonance, c'est-à-dire moi qui ai toujours été feignant, qui ai commencé l'art par le théâtre, le conte, dans l'espèce d'effervescence de l'instant, sans me poser de questions, sans chercher à vraiment polir la pierre brute, sans chercher à travailler. D'un coup, là, je me demande de travailler six heures par jour, quelque chose qui est complètement nouveau.

  • Speaker #1

    Alors, bien évidemment, quand tu commences un art aussi apollinien que la musique. Ça demande tout un apprentissage. Je ne connais aucun enfant qui arrive au monde en ayant l'archet absolu. Eh regarde maman, mon archet il marche tout seul. Je ne connais aucun enfant qui ait le chant absolu. Eh regarde ma voix. Chez certains on va avoir en effet plus de facilité, parce que peut-être une certaine génétique, peut-être des facteurs sociaux, un entourage familial déjà versé dans l'art, un site à des familles où il y a beaucoup d'oreilles absolues.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    C'est pas un talent, c'est déjà quelque chose qui s'est transmis, qui s'est laissé acquérir. Donc forcément, ouais, tu vas devoir travailler. Et surtout, la musique, c'est un art qui demande... Je ne sais pas, je dirais que la musique, c'est peut-être 98% de maîtrise, de technique. Et puis tu as 2%, c'est ce supplément d'âme. Alors chez les très très grands, peut-être que la balance, elle est différente. Allez, au doigt nouillé, au doigt mouillé. Ah, le doigt nouillé, tiens, c'est original ça. Tu ne connais pas le doigt nouillé ? C'est un doigt que tu enroules de nouilles. Donc, aux doigts nouillés, chez les grands, je dirais que la bascule, c'est peut-être 90% de travail, de technique, de ce que tu es très Apollon, et puis 10% d'inspiration, de génie. Mais tu vois, c'est jamais qu'une estimation, donc c'est sûr. Le début de l'apprentissage d'un instrument va demander énormément de travail, de mettre en place plein de choses, plein de routines pour acquérir la technique.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand tu commences cet art aussi apollinien avec la musique, c'est normal de beaucoup travailler. Mais seulement moi qui étais un gros glandeur, qui étais un gros... spontanée, qui aimait rien faire à part fumer des quelques clopes roulées, et ben là d'un coup je me suis fait un peu violence à moi-même sans m'en rendre compte. Alors faire violence à soi-même, quand c'est pour aller dans une direction qui nous plaît, moi je trouve ça plutôt cool, mais disons que quand j'ai commencé à faire ça, j'ai commencé à introjecter au plus profond de moi qu'il était temps... de faire le sacrifice de ce feignant, que si je voulais y arriver, il fallait vraiment travailler, et travailler dur. Et donc j'ai commencé à construire une croyance assez profonde, ou à réveiller une croyance qui était déjà là, et en général, quand t'as une croyance, cette croyance devient ta réalité. Le cerveau étant une machine à croire, et bien si tu crois en des choses, tu vas les voir. Ainsi, si tu crois qu'il faut en chier dans la vie, et bien tu vas en chier dans la vie. Si tu crois que la vie est injuste, et bien tu vas vivre de l'injustice. Je sais que ça peut paraître un peu comme de la parole magique comme ça, mais non, non, il n'y a rien de magique. C'est juste ton cerveau et puis un peu la disposition tête-cœur-corps dans lequel tu mets qui fait que tu vas te mettre un peu à vivre ce que tu crois. Et du coup, à attirer aussi des gens qui te montrent ça. Et c'est un peu à ce moment-là que j'ai intégré un groupe de musique tenu par deux frangins d'anciens sportifs. d'anciens sportifs et qui mettaient dans... mais je parle de sportifs, les deux étaient hyper affûtés, décors de dieux grecs sculptés, enfin de statues grecques, et ils mettaient la même dévotion, la même rigueur dans la musique que dans leurs entraînements sportifs. Et voilà, le petit mec qui se marre en moi, il y avait forcément un décalage de me dire mais qu'est-ce qu'on fait à travailler autant ? Mais je ne me suis pas écouté, j'ai continué, j'ai continué, et c'est un moment où j'ai commencé, c'est un peu le premier projet musical, alors ça m'a apporté plein de choses, j'ai fait plein de concerts, j'ai fait des... Voilà, professionnellement, apprendre à faire des balances, vraiment ça m'a nourri ce projet. Mais quelque part, je me suis coupé d'un élan de spontanéité que j'avais. Je me suis trop dit, ok c'est normal qu'on travaille comme ça, les répètes étaient hyper sérieuses, parfois l'été on répétait tous les jours, tous les jours. Je me suis perdu et il y avait ce côté un peu, on fait de la musique comme du sport. Vraiment ce truc très,

  • Speaker #1

    fais des efforts, allez fais des efforts,

  • Speaker #0

    si tu veux que ça marche, fais des efforts. Il y avait ce truc un peu qu'on peut retrouver dans l'olympisme actuel, avec héritier de toutes les valeurs modernes que sont le dépassement de soi, la méritocratie, le goût de l'effort. Et je pense que c'est valide, valable jusqu'à un certain point. pour moi la limite c'est quand tu respectes pas ton être ton essence, pour moi la limite c'est quand tu ne respectes pas enfin quand tu agis plus de manière écologique avec ton art quand tu agis plus de manière écologique avec toi et je pense que c'est ça aujourd'hui ce dont je voulais te témoigner c'est bah oui oui bien sûr faut faire des efforts mais... J'ai l'impression qu'il y a un paradigme qui s'offre à nous, qui est un paradigme où quand tu es vraiment aligné avec toi-même, tu apprends, tu bouges, tu vis, tu construis, tu crées de manière écologique et sans violence. Et je pense qu'aujourd'hui, moi, c'est vraiment là où je commence à marcher, c'est à me dire, en fait, j'ai plus envie de... J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre moi-même dans des projets artistiques. J'ai plus envie de me faire la violence d'aller contre mes pulsions, même si elles sont animales. Ça ne veut pas dire qu'il y ait des choses qui ne soient pas jugulées. Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des choses à ordonner. Mais ça veut dire que quand tu te mets dans une position de souffrance pour apprendre, pour faire, pour passer un concours, pour prendre des cours, où tu te mets des objectifs qui te mettent dans le rouge, t'es plus dans ce rapport écologique à toi-même. Et je dis ça parce que j'ai aussi des témoignages de copains, de collègues et d'autres artistes qui témoignent d'une phase de burn-out. Et je pense que vraiment, c'est le témoignage que je veux amener aujourd'hui, et c'est peut-être la petite réflexion que je veux te livrer, du haut de cette sagesse avec ma barbe qui commence à blanchir, c'est de se dire, non, on n'est pas rendu à se violenter soi-même, même dans ce qu'on chérit le plus. On a le droit de dire non, on a le droit de faire les choses à sa manière, et surtout, je pense qu'on se doit... de faire les choses à sa manière. On se doit de faire les choses avec son écologie. Et ce qu'on va peut-être perdre en efficacité, et voilà, ça c'est encore un mot du paradigme moderne actuel, on va le gagner en efficience. C'est-à-dire que ce que je vais mettre dans mon art, ce que je vais mettre dans la vie, je ne vais plus le faire au détriment de moi-même parce que je vais le faire avec une conscience de l'énergie que j'ai, de la personne que je suis, de la conscience que je peux avoir des choses. Voilà mon artiste, c'était tout pour aujourd'hui. Si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, j'en suis ravi. Partage sur les réseaux sociaux, mets des petits cœurs, mets le maximum d'étoiles sur les plateformes de podcast qu'ils proposent. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt.

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