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Vis ma vie d'artiste (raté?)

Des volutes de synapses: Lettre de ton cerveau

Des volutes de synapses: Lettre de ton cerveau

05min |27/08/2024
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Description

Salut internet,


Tu comprendras qu'une de mes missions est d'amener de la clarté sur notre chaos interne.


Je te propose ici une approche dans le style épistolaire pour partager avec toi le fonctionnement de notre cerveau.

Je vulgarise le travail d'Henry Laborit, notre cerveau fonctionne sur ces trois principes :


– L'économie et la fainéantise

– La grégarité et l'adaptation à un cadre de référence

– L'émotivité


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chances qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »

— Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut l'artiste, c'est moi ton cerveau. Tu crois beaucoup en moi, tu as foi en mon génie. Tu penses que je suis le siège de la raison et qu'avec mes petites méninges, je m'agite frédétiquement pour te favoriser la tâche. Tu penses que le produit de mon imagination est unique. Tu me fais là beaucoup trop d'honneur. Ça me peine de te le dire, mais en vrai, je suis comme toi. Je suis émotif, je suis fainéant, et je fais comme les autres. J'espère que tu sauras me pardonner mon humanité, et qu'ensemble, nous pourrons continuer à faire de belles choses. Mon cher artiste, tu sais, au sein de ma plastique, on m'a gentiment équipé de ce qu'on appelle des neurones miroirs. C'est ce qui permet au bébé de se reconnaître comme humain dans les yeux de son papa et de sa maman. C'est ce qui me permet d'avoir une larme quand mon voisin est en train de me voir. triste. C'est ce qui me permet de rire quand on me fait une blague. Bref, de me relier. Bref, je m'adapte, je fais comme les autres. Je modèle mon comportement au cadre que l'on me donne, ma planète, ma tribu, ma famille. Souvent, quand tu as plus de chagrin pour celui qui te ressemble que pour un autre, ce n'est pas que tu es inhumain, c'est que je suis là, je te protège de cette manière. Je suis programmé pour aimer ceux qui me ressemblent, ce qui explique le phénomène du mort kilométrique. Je m'émeux d'un accident à l'autre bout du monde, si deux membres de ma tribu sont touchés, mais je peux être aveugle à la souffrance d'un peuple voisin dont tout me semble étranger. Cher artiste, si je ne devais confesser que ma grégarité, il me serait aisé de te demander pardon, mais je dois t'avouer autre chose. Je suis également terriblement fainéant. Ce n'est pas tellement de ma faute. Pendant très longtemps, le sucre dont je dépends était une ressource rare. J'ai donc appris et grandi en l'économisant. Ce n'est pas que je suis ratin, mais ça me coûte tellement de dépenser de l'énergie. Alors je fais des raccourcis. je ne vois pas tout je sélectionne je découpe et je choisis et ça sans te le dire alors quand tu prétends à l'objectivité sache que je suis là dans le noir à manoeuvrer pour te faciliter les choses je ne te donne qu'un accès partiel et partial au réel oui parce que si tu perds savait tout en même temps on serait épuisé tous les deux et on serait sacrément lent Cher artiste, puisque l'on est dans les confidences, je voudrais te dire que je ne suis pas aussi logique que tu le penses. La logique et la pensée complexe me demandent tant que je préfère bien souvent agir de matière fluide et rapide. Oui, je suis émotif. Je te propose des choix depuis ce que je sais de tes goûts, de tes préférences et de ce que tu connais déjà. Quand tu ressens une aversion pour les idées d'un autre, c'est moi et mes émotions qui ne te permettent pas de te relier. J'essaye de te protéger. On dit que ce sont des biais cognitifs. Derrière ce mot barbare, ça veut juste dire que je te simplifie les choses pour faciliter ta vision du monde. Imagine la lenteur des échanges humains si je ne simplifiais pas tout. Je vais vers ce que j'aime et ce que je connais. Même quand tu te dis cartésien ce sont tes émotions qui parlent. Pardon pour ça. Alors non, je n'agis pas contre toi. J'agis avec ce que je suis. Et sache que si tu le souhaites, nous pouvons aller un peu plus loin. J'espère que cette petite mise au point nous permettra de mieux collaborer. Chers artistes, j'espère que ce mea culpa de mes errances et de mes manquements ne t'aidera pas trop. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas réduits à subir nos mécanismes. Certes, je suis grégaire, mais avec de la conscience, je peux développer l'altérité et m'ouvrir à ce qui m'apparaît trop éloigné de moi. Certes, je suis émotif, mais avec de l'amour, je peux développer mon intelligence émotionnelle et ne plus être rendu à tout subir et à gagner en discernement quant à mes choix. Certes, je suis fainéant, mais avec de la présence, je peux mesurer quand je me coupe d'une partie du réel et là décider d'être ok avec ça, ou d'essayer de voir. un petit peu plus loin que moi. Il n'est pas question de lutter contre les biais cognitifs, mais de vivre avec conscience, amour et présence, ce qui m'anime, avec des volutes de synapses, amicalement, ton cerveau.

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Salut internet,


Tu comprendras qu'une de mes missions est d'amener de la clarté sur notre chaos interne.


Je te propose ici une approche dans le style épistolaire pour partager avec toi le fonctionnement de notre cerveau.

Je vulgarise le travail d'Henry Laborit, notre cerveau fonctionne sur ces trois principes :


– L'économie et la fainéantise

– La grégarité et l'adaptation à un cadre de référence

– L'émotivité


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chances qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »

— Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Salut l'artiste, c'est moi ton cerveau. Tu crois beaucoup en moi, tu as foi en mon génie. Tu penses que je suis le siège de la raison et qu'avec mes petites méninges, je m'agite frédétiquement pour te favoriser la tâche. Tu penses que le produit de mon imagination est unique. Tu me fais là beaucoup trop d'honneur. Ça me peine de te le dire, mais en vrai, je suis comme toi. Je suis émotif, je suis fainéant, et je fais comme les autres. J'espère que tu sauras me pardonner mon humanité, et qu'ensemble, nous pourrons continuer à faire de belles choses. Mon cher artiste, tu sais, au sein de ma plastique, on m'a gentiment équipé de ce qu'on appelle des neurones miroirs. C'est ce qui permet au bébé de se reconnaître comme humain dans les yeux de son papa et de sa maman. C'est ce qui me permet d'avoir une larme quand mon voisin est en train de me voir. triste. C'est ce qui me permet de rire quand on me fait une blague. Bref, de me relier. Bref, je m'adapte, je fais comme les autres. Je modèle mon comportement au cadre que l'on me donne, ma planète, ma tribu, ma famille. Souvent, quand tu as plus de chagrin pour celui qui te ressemble que pour un autre, ce n'est pas que tu es inhumain, c'est que je suis là, je te protège de cette manière. Je suis programmé pour aimer ceux qui me ressemblent, ce qui explique le phénomène du mort kilométrique. Je m'émeux d'un accident à l'autre bout du monde, si deux membres de ma tribu sont touchés, mais je peux être aveugle à la souffrance d'un peuple voisin dont tout me semble étranger. Cher artiste, si je ne devais confesser que ma grégarité, il me serait aisé de te demander pardon, mais je dois t'avouer autre chose. Je suis également terriblement fainéant. Ce n'est pas tellement de ma faute. Pendant très longtemps, le sucre dont je dépends était une ressource rare. J'ai donc appris et grandi en l'économisant. Ce n'est pas que je suis ratin, mais ça me coûte tellement de dépenser de l'énergie. Alors je fais des raccourcis. je ne vois pas tout je sélectionne je découpe et je choisis et ça sans te le dire alors quand tu prétends à l'objectivité sache que je suis là dans le noir à manoeuvrer pour te faciliter les choses je ne te donne qu'un accès partiel et partial au réel oui parce que si tu perds savait tout en même temps on serait épuisé tous les deux et on serait sacrément lent Cher artiste, puisque l'on est dans les confidences, je voudrais te dire que je ne suis pas aussi logique que tu le penses. La logique et la pensée complexe me demandent tant que je préfère bien souvent agir de matière fluide et rapide. Oui, je suis émotif. Je te propose des choix depuis ce que je sais de tes goûts, de tes préférences et de ce que tu connais déjà. Quand tu ressens une aversion pour les idées d'un autre, c'est moi et mes émotions qui ne te permettent pas de te relier. J'essaye de te protéger. On dit que ce sont des biais cognitifs. Derrière ce mot barbare, ça veut juste dire que je te simplifie les choses pour faciliter ta vision du monde. Imagine la lenteur des échanges humains si je ne simplifiais pas tout. Je vais vers ce que j'aime et ce que je connais. Même quand tu te dis cartésien ce sont tes émotions qui parlent. Pardon pour ça. Alors non, je n'agis pas contre toi. J'agis avec ce que je suis. Et sache que si tu le souhaites, nous pouvons aller un peu plus loin. J'espère que cette petite mise au point nous permettra de mieux collaborer. Chers artistes, j'espère que ce mea culpa de mes errances et de mes manquements ne t'aidera pas trop. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas réduits à subir nos mécanismes. Certes, je suis grégaire, mais avec de la conscience, je peux développer l'altérité et m'ouvrir à ce qui m'apparaît trop éloigné de moi. Certes, je suis émotif, mais avec de l'amour, je peux développer mon intelligence émotionnelle et ne plus être rendu à tout subir et à gagner en discernement quant à mes choix. Certes, je suis fainéant, mais avec de la présence, je peux mesurer quand je me coupe d'une partie du réel et là décider d'être ok avec ça, ou d'essayer de voir. un petit peu plus loin que moi. Il n'est pas question de lutter contre les biais cognitifs, mais de vivre avec conscience, amour et présence, ce qui m'anime, avec des volutes de synapses, amicalement, ton cerveau.

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Tu comprendras qu'une de mes missions est d'amener de la clarté sur notre chaos interne.


Je te propose ici une approche dans le style épistolaire pour partager avec toi le fonctionnement de notre cerveau.

Je vulgarise le travail d'Henry Laborit, notre cerveau fonctionne sur ces trois principes :


– L'économie et la fainéantise

– La grégarité et l'adaptation à un cadre de référence

– L'émotivité


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chances qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »

— Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique


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    Salut l'artiste, c'est moi ton cerveau. Tu crois beaucoup en moi, tu as foi en mon génie. Tu penses que je suis le siège de la raison et qu'avec mes petites méninges, je m'agite frédétiquement pour te favoriser la tâche. Tu penses que le produit de mon imagination est unique. Tu me fais là beaucoup trop d'honneur. Ça me peine de te le dire, mais en vrai, je suis comme toi. Je suis émotif, je suis fainéant, et je fais comme les autres. J'espère que tu sauras me pardonner mon humanité, et qu'ensemble, nous pourrons continuer à faire de belles choses. Mon cher artiste, tu sais, au sein de ma plastique, on m'a gentiment équipé de ce qu'on appelle des neurones miroirs. C'est ce qui permet au bébé de se reconnaître comme humain dans les yeux de son papa et de sa maman. C'est ce qui me permet d'avoir une larme quand mon voisin est en train de me voir. triste. C'est ce qui me permet de rire quand on me fait une blague. Bref, de me relier. Bref, je m'adapte, je fais comme les autres. Je modèle mon comportement au cadre que l'on me donne, ma planète, ma tribu, ma famille. Souvent, quand tu as plus de chagrin pour celui qui te ressemble que pour un autre, ce n'est pas que tu es inhumain, c'est que je suis là, je te protège de cette manière. Je suis programmé pour aimer ceux qui me ressemblent, ce qui explique le phénomène du mort kilométrique. Je m'émeux d'un accident à l'autre bout du monde, si deux membres de ma tribu sont touchés, mais je peux être aveugle à la souffrance d'un peuple voisin dont tout me semble étranger. Cher artiste, si je ne devais confesser que ma grégarité, il me serait aisé de te demander pardon, mais je dois t'avouer autre chose. Je suis également terriblement fainéant. Ce n'est pas tellement de ma faute. Pendant très longtemps, le sucre dont je dépends était une ressource rare. J'ai donc appris et grandi en l'économisant. Ce n'est pas que je suis ratin, mais ça me coûte tellement de dépenser de l'énergie. Alors je fais des raccourcis. je ne vois pas tout je sélectionne je découpe et je choisis et ça sans te le dire alors quand tu prétends à l'objectivité sache que je suis là dans le noir à manoeuvrer pour te faciliter les choses je ne te donne qu'un accès partiel et partial au réel oui parce que si tu perds savait tout en même temps on serait épuisé tous les deux et on serait sacrément lent Cher artiste, puisque l'on est dans les confidences, je voudrais te dire que je ne suis pas aussi logique que tu le penses. La logique et la pensée complexe me demandent tant que je préfère bien souvent agir de matière fluide et rapide. Oui, je suis émotif. Je te propose des choix depuis ce que je sais de tes goûts, de tes préférences et de ce que tu connais déjà. Quand tu ressens une aversion pour les idées d'un autre, c'est moi et mes émotions qui ne te permettent pas de te relier. J'essaye de te protéger. On dit que ce sont des biais cognitifs. Derrière ce mot barbare, ça veut juste dire que je te simplifie les choses pour faciliter ta vision du monde. Imagine la lenteur des échanges humains si je ne simplifiais pas tout. Je vais vers ce que j'aime et ce que je connais. Même quand tu te dis cartésien ce sont tes émotions qui parlent. Pardon pour ça. Alors non, je n'agis pas contre toi. J'agis avec ce que je suis. Et sache que si tu le souhaites, nous pouvons aller un peu plus loin. J'espère que cette petite mise au point nous permettra de mieux collaborer. Chers artistes, j'espère que ce mea culpa de mes errances et de mes manquements ne t'aidera pas trop. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas réduits à subir nos mécanismes. Certes, je suis grégaire, mais avec de la conscience, je peux développer l'altérité et m'ouvrir à ce qui m'apparaît trop éloigné de moi. Certes, je suis émotif, mais avec de l'amour, je peux développer mon intelligence émotionnelle et ne plus être rendu à tout subir et à gagner en discernement quant à mes choix. Certes, je suis fainéant, mais avec de la présence, je peux mesurer quand je me coupe d'une partie du réel et là décider d'être ok avec ça, ou d'essayer de voir. un petit peu plus loin que moi. Il n'est pas question de lutter contre les biais cognitifs, mais de vivre avec conscience, amour et présence, ce qui m'anime, avec des volutes de synapses, amicalement, ton cerveau.

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Salut internet,


Tu comprendras qu'une de mes missions est d'amener de la clarté sur notre chaos interne.


Je te propose ici une approche dans le style épistolaire pour partager avec toi le fonctionnement de notre cerveau.

Je vulgarise le travail d'Henry Laborit, notre cerveau fonctionne sur ces trois principes :


– L'économie et la fainéantise

– La grégarité et l'adaptation à un cadre de référence

– L'émotivité


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chances qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »

— Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique


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  • Speaker #0

    Salut l'artiste, c'est moi ton cerveau. Tu crois beaucoup en moi, tu as foi en mon génie. Tu penses que je suis le siège de la raison et qu'avec mes petites méninges, je m'agite frédétiquement pour te favoriser la tâche. Tu penses que le produit de mon imagination est unique. Tu me fais là beaucoup trop d'honneur. Ça me peine de te le dire, mais en vrai, je suis comme toi. Je suis émotif, je suis fainéant, et je fais comme les autres. J'espère que tu sauras me pardonner mon humanité, et qu'ensemble, nous pourrons continuer à faire de belles choses. Mon cher artiste, tu sais, au sein de ma plastique, on m'a gentiment équipé de ce qu'on appelle des neurones miroirs. C'est ce qui permet au bébé de se reconnaître comme humain dans les yeux de son papa et de sa maman. C'est ce qui me permet d'avoir une larme quand mon voisin est en train de me voir. triste. C'est ce qui me permet de rire quand on me fait une blague. Bref, de me relier. Bref, je m'adapte, je fais comme les autres. Je modèle mon comportement au cadre que l'on me donne, ma planète, ma tribu, ma famille. Souvent, quand tu as plus de chagrin pour celui qui te ressemble que pour un autre, ce n'est pas que tu es inhumain, c'est que je suis là, je te protège de cette manière. Je suis programmé pour aimer ceux qui me ressemblent, ce qui explique le phénomène du mort kilométrique. Je m'émeux d'un accident à l'autre bout du monde, si deux membres de ma tribu sont touchés, mais je peux être aveugle à la souffrance d'un peuple voisin dont tout me semble étranger. Cher artiste, si je ne devais confesser que ma grégarité, il me serait aisé de te demander pardon, mais je dois t'avouer autre chose. Je suis également terriblement fainéant. Ce n'est pas tellement de ma faute. Pendant très longtemps, le sucre dont je dépends était une ressource rare. J'ai donc appris et grandi en l'économisant. Ce n'est pas que je suis ratin, mais ça me coûte tellement de dépenser de l'énergie. Alors je fais des raccourcis. je ne vois pas tout je sélectionne je découpe et je choisis et ça sans te le dire alors quand tu prétends à l'objectivité sache que je suis là dans le noir à manoeuvrer pour te faciliter les choses je ne te donne qu'un accès partiel et partial au réel oui parce que si tu perds savait tout en même temps on serait épuisé tous les deux et on serait sacrément lent Cher artiste, puisque l'on est dans les confidences, je voudrais te dire que je ne suis pas aussi logique que tu le penses. La logique et la pensée complexe me demandent tant que je préfère bien souvent agir de matière fluide et rapide. Oui, je suis émotif. Je te propose des choix depuis ce que je sais de tes goûts, de tes préférences et de ce que tu connais déjà. Quand tu ressens une aversion pour les idées d'un autre, c'est moi et mes émotions qui ne te permettent pas de te relier. J'essaye de te protéger. On dit que ce sont des biais cognitifs. Derrière ce mot barbare, ça veut juste dire que je te simplifie les choses pour faciliter ta vision du monde. Imagine la lenteur des échanges humains si je ne simplifiais pas tout. Je vais vers ce que j'aime et ce que je connais. Même quand tu te dis cartésien ce sont tes émotions qui parlent. Pardon pour ça. Alors non, je n'agis pas contre toi. J'agis avec ce que je suis. Et sache que si tu le souhaites, nous pouvons aller un peu plus loin. J'espère que cette petite mise au point nous permettra de mieux collaborer. Chers artistes, j'espère que ce mea culpa de mes errances et de mes manquements ne t'aidera pas trop. La bonne nouvelle est que nous ne sommes pas réduits à subir nos mécanismes. Certes, je suis grégaire, mais avec de la conscience, je peux développer l'altérité et m'ouvrir à ce qui m'apparaît trop éloigné de moi. Certes, je suis émotif, mais avec de l'amour, je peux développer mon intelligence émotionnelle et ne plus être rendu à tout subir et à gagner en discernement quant à mes choix. Certes, je suis fainéant, mais avec de la présence, je peux mesurer quand je me coupe d'une partie du réel et là décider d'être ok avec ça, ou d'essayer de voir. un petit peu plus loin que moi. Il n'est pas question de lutter contre les biais cognitifs, mais de vivre avec conscience, amour et présence, ce qui m'anime, avec des volutes de synapses, amicalement, ton cerveau.

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