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Vis ma vie d'artiste (raté?)

Souple comme une brique: le corps du musicien

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18min |20/08/2024
Play
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18min |20/08/2024
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Description

Salut Internet,


As-tu toi aussi oublié pendant des années que tu avais un corps ?


Je n’ai pas toujours eu une conscience corporelle bien fine. Je dois même dire que durant de nombreuses années, je considérais mon corps comme un sympathique vaisseau pour croquer la vie.

La seule activité physique dans laquelle j’excellais était la motricité fine pour rouler des clopes.

Seulement quand tu passes tes journées à fusionner avec le velours des graves d’une auguste contrebasse, le corps finit par plier.

Il a fallu que ça casse, que les tensions apparaissent, que ce que je ne pouvais pas vivre au niveau émotionnel imprime mon corps.

J’ai résisté, j’ai essayé d’enfermer les symptômes, de me boucher les oreilles, de passer en force…

Mais ce contre quoi l’on résiste persiste.

Mons dos et mes poignets m’ont durement rappelé ma finitude, mes limites de petit humain.

Alors, j'ai écouté et j’ai découvert le yoga. Il y a 17 ans maintenant.

Assez innocemment, c'était là le premier pas vers un joyeux chemin de reconnexion.

J’ai cheminé…

Aujourd’hui, j'aime partager l’art du mouvement, car à un certain niveau le corps, la tête et le cœur sont un seul et même cercle.

Et l’art du mouvement est le point d’équilibre de ce cercle.

C’est le socle des accompagnements que je propose.

Mettre du mouvement et de la douceur là où l’on sclérose nos tensions.

Notre schéma psychoémotionnel se lit sur notre corps et nous ne sommes pas rendus à porter notre pierre plus qu’il ne le faut.

Le corps est une antenne et les arts du mouvement la rendent plus sensible, plus perceptive.

Beaucoup de mots pour dire que bouger c’est éprouver son humanité dans ce que l’on a de plus fragile.


Tu l’auras compris, je milite pour une écologie de l’artiste, en route vers un geste efficient!!!

Chacun est libre de trouver son mouvement intérieur.


Enfile ton legging et tes écouteurs et laisse-moi te compter comment je chemine dans cette spirale.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet, et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Aujourd'hui, un épisode particulier, je voulais parler du rapport au corps de l'artiste, et plus particulièrement du rapport au corps du musicien. Je m'appelle Adrien, je suis musicien professionnel depuis 20 ans, et je propose également des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer... équilibre et confiance. Alors le rapport au corps de l'artiste, mon témoignage, il va composer deux axes. L'axe de mon témoignage personnel, du rapport que j'ai au corps, que j'ai pu avoir et que j'espère nourrir maintenant. Et le rapport au corps que j'ai pu observer chez beaucoup de collègues, surtout des collègues musiciens. Moi, je suis quelqu'un de pas très branché corps à la base. Si on fait une modélisation assez simple de l'être humain, tête, cœur, corps, je suis plutôt quelqu'un de mental, je pense. Et je crois que jusqu'à mes 24 ans, je n'avais pas de corps. En fait, je m'en fous. Il est là, il existe et c'est juste un espèce de réceptacle pour prendre du plaisir. Quand j'avais 20 ans, mon corps me servait à boire des canons, faire la fête... le vendredi soir, fumer des clopes, passer du bon temps avec ma copine, faire de la musique, me marrer, et puis voilà, point barre, c'est tout. C'est pas quelque chose sur lequel je comptais vraiment. Petit, ouais, jusqu'à mes 24 ans, j'ai jamais été un sportif. J'aimais pas ça. Je ne me suis jamais reconnu dans les valeurs du sport, la compétition, la solidarité dans les sports d'équipe, la coopération. Non pas que je n'aime pas la coopération, mais véhiculer dans le cadre sportif, c'est des choses qui ne me parlent pas, qui ne me parlaient pas. Et je pense qu'elles ne me parlent pas toujours, d'ailleurs. Et voilà, du coup j'ai plutôt nourri des sphères mentales et émotionnelles que corporelles. Seulement quand tu refoules un de tes centres, en l'occurrence là le centre-corps, et bien il y a ce qu'on appelle le retour du refoulé. Et à l'âge de 24 ans, je déménage à Paris et les choses deviennent de plus en plus sérieuses musicalement. C'est-à-dire que les échéances sont de plus en plus importantes, il y a de plus en plus de pression. Et puis voilà, je passe 6 heures par jour sur l'instrument. et vu que je prends absolument pas soin de mon corps je suis voûté en deux sur ma contrebasse et donc j'ai mal au dos mal au dos, mal au dos mal au dos, voilà il n'y a pas de moyen dans ce podcast donc je fais des jingles improvisés comme ça, merci de votre soutien le mal au dos, on dit que c'est le mal du siècle et c'est quelque chose qui concerne surtout les jeunes actifs le moment où c'est de se faire un peu de la vingtaine, trentaine quarantaine, cinquantaine on accueille dans sa vie par exemple des enfants... du coup on a des positions qui sont pas bien on passe beaucoup de temps je dis pas qu'avec les enfants on a forcément des positions mal mais c'est vrai qu'on est toujours pliés en deux pour les soulever les porter, que c'est berceau, c'est mal foutu dans le monde professionnel on a des postes de travail qui sont pas adaptés à la physiologie humaine et ce qui est sûr c'est que tenir un violon une contrebasse ou souffler dans un instrument l'être humain il a pas été designé pour ça donc on passe notre temps à nous adapter à des... à des formes de contraintes qui ne sont pas naturelles pour nous. Heureusement, le corps humain est fait pour s'adapter. Il est fait pour s'adapter surtout si on arrive à lui donner des mouvements contraires. C'est-à-dire que si je passe ma journée vous joutez, c'est trouver des mouvements d'ouverture pour ouvrir par exemple la cage thoracique. Seulement, ça on ne le sait pas. Et à 24 ans, la douleur est tellement irradiante que le soir en me couchant, je ne sais plus si j'ai mal. Au ventre, au dos ou à la poitrine. Bref, c'est insupportable. et je sais pas à quelle porte toquer. La seule chose que j'ai fait, c'est de voir une kiné, qui était vraiment géniale, mais vous voyez là, il y a une lecture qui est je rencontre un problème, je le médicalise très vite, et je cherche une solution qui va endormir le symptôme. Et en fait, ce que m'a amené à comprendre... mon mal de dos, c'est qu'à un moment, il n'était plus temps d'endormir le symptôme, mais il était temps de l'écouter, de vraiment développer l'écoute de mon corps. Et si aujourd'hui, j'ai foi en quelque chose, c'est que on n'est pas... une tête, un cœur et un corps, on est vraiment une unité avec ces trois centres et que tout ce qui se passe dans un plan résonne et rayonne dans un autre plan. Par exemple, si je n'ai pas de contact avec mon corps, il y a très chance que je vive plein de béances et de failles dans ma sphère émotionnelle et dans ma sphère corporelle. Au même titre que si dans ma tête, je me crée beaucoup de scénarios de peur qui génèrent du stress, ce stress va directement impacter tout. toute ma physiologie, tout mon corps, et je vais développer petit à petit un... une mécanique biochimique de peureux, de la trouille, qui va se stocker dans certains endroits du corps. Donc je reviens à ce témoignage, j'arrive à 24 ans, j'ai hyper mal au dos, la seule chose que j'ai fait c'est voir une super kiné qui m'a vraiment aidé, mais en gros ce qu'elle m'a fait faire c'est des exercices, donc elle m'a dit écoute Coco, rends-toi autonome sur ton mal-être ou ton bien-être, selon comment on voit la perspective de la chose. Et en arrivant à Paris, un peu comme la contrebasse, il y a des espèces de choses qui s'alignent comme ça, qui font que tout est facile pour se lancer dans quelque chose. Il se trouve qu'on m'a proposé de participer à des cours de yoga gracieusement, autant que je voulais, et que j'étais vraiment le bienvenu. Donc c'est génial, parce que quand t'arrives à Paris, que t'as pas un rond, que t'es étudiant, que t'es musicien, machin, bah super ! Et je dis ça, c'était il y a 15 ans maintenant, peut-être même un peu plus, et le yoga c'était pas à la mode, j'avais pas de copains qui en faisaient, j'avais une copine qui en faisait, c'est elle qui m'a invité d'ailleurs. Mais je veux dire, il n'y avait pas encore ce phénomène de mode autour du yoga, ce n'était pas quelque chose de populaire. Je me rappelle quand j'ai commencé, mes potes se foutaient de moi. Et c'est vrai que les premiers cours de yoga que j'ai fait, je crois que j'étais le plus jeune, j'étais le seul mec. Donc voilà, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais avec des dames âgées à m'étirer le dos, machin ? Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que quand je suis arrivé au premier cours de yoga, J'ai découvert une nouvelle façon de bouger, j'ai découvert mon corps, j'ai découvert une nouvelle façon de vivre le temps. Moi qui suis quelqu'un de très speed, avec un driver, dépêche-toi, j'en parlerai plus tard de ces drivers. C'est des phrases inconscientes comme ça qui nous animent, et chez moi il y a vraiment quelque chose de l'ordre du dépêche-toi. C'est fais vite les choses, faut que ça avance, faut que ça speed, machin. Et là d'un coup c'était tout l'inverse, on disait bah non tu vas prendre le temps, tu vas t'allonger, tu vas respirer, tu vas... Et en fait je l'ai bien absorbé tout ça, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout en résistance ce premier coup. cours et fin du cours j'ai vraiment senti comme si ma colonne vertébrale gagner à 5 cm et comme si je m'enfonçais petit à petit dans le sol il y avait vraiment une espèce de confort une souplesse une fluidité retrouvée et là je me suis dit ok je vais continuer En plus, j'ai eu la chance de toquer à la porte d'un cours de yoga, enfin même pas toquer, puisque j'ai été invité, donc de trouver un cours de yoga où l'approche était très simple. Il n'y avait pas de blabla mentale, il n'y avait pas de connotation spirituelle, c'était vraiment, on parlait du corps. Il n'y avait même pas les termes en indien, donc c'était vraiment... Il n'y avait pas le folklore traditionnel qui, à l'époque, je dis bien à l'époque, aurait pu me rebuter tellement j'étais hermétique à l'ambiance en sang, mantra où tu ne comprends rien à ce que tu dis, spiritualité à deux balles. Je dis bien à l'époque. Entre-temps, il y a eu plusieurs switches dans mon esprit. Et ça a été pour moi le point de départ, cette rencontre du yoga, d'une reconnexion avec mon corps et de comprendre qu'il était temps de vraiment l'intégrer, vivre avec, et ne plus le considérer comme juste un espèce de véhicule pour jouir de la vie. Je ne suis pas ce corps, mais j'ai un corps. C'est souvent ce qu'on entend dans toutes les pratiques d'art corporel. Et ça permet de se dédouaner, de ne pas se réduire à nos maux, à nos troubles, à un corps que parfois on peut trouver inesthétique. Et ça a été le mouvement de base pour un peu me reconnecter au sport. Donc j'ai recommencé un peu la course à pied, enfin recommencé un peu la course à pied, comme si j'avais réellement commencé avant. Non, non, mon seul fait d'arme, c'est d'avoir couru 40 minutes en terminale parce que la prof de sport me hurlait dessus à chaque fois que j'essayais de m'arrêter. Et ça m'a valu une journée complète de séchage de cours, tellement j'étais inathlétique à la base. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fait un peu de piscine. Enfin bref, je peux vous dire toutes les activités que j'ai faites, c'est absolument inintéressant. Mais en tout cas, cette ouverture par le yoga m'a reconnecté avec mon corps et je nourrissais en moi une petite frustration. j'avais fait un peu d'art martiaux et j'avais arrêté, j'en avais fait un peu adolescent aussi, puis j'avais arrêté. Et il y a eu vraiment ce truc de reprendre confiance en mon corps par le yoga, de se dire mais en fait je peux y retourner. Et c'est là que j'ai commencé le karaté et que ça a été le début d'une grande grande histoire d'amour avec les arts martiaux. arts martiaux, histoires d'amour qui durent encore, même si aujourd'hui j'ai changé de pratique. Le karaté à un moment ne me semblait plus efficient dans la recherche que je mène. Et j'ai découvert aussi après un autre art qui est la technique Alexander, sur lequel je me suis formé à Paris. Et pareil, c'était une nouvelle lecture du corps, une nouvelle façon de bouger, une nouvelle façon même de se considérer. Et ce qui m'intéresse dans ces pratiques, c'est qu'on voit toujours à quel point le physique impacte l'émotionnel et le mental. Et c'est là où je me dis, mais comment j'ai pu m'éduquer pendant mes 24 premières années sans être... Enfin, en étant aussi aveugle à mon corps. Et je sais qu'il m'arrive encore parfois de l'être, vu que c'est un mécanisme. qui ne m'est pas naturel d'aller chercher du corps. Parfois, il m'arrive d'être aveugle à mes sensations, aveugle à mes perceptions. Il m'arrive de vouloir endormir mon corps, notamment dans la fête, l'ingestion de beaucoup de nourriture. J'adore manger, je mange beaucoup. Et parfois j'aime bien revenir à juste ce que demande le corps là dans l'instant, tout de suite. Parce que le corps quelque part il sait, quand on se réouvre à son instinctif, il sait le corps. Et ça c'est hyper jubilatoire de renouer avec. Et pour ça, de plus en plus, je vais vers des pratiques de mouvements très libres, notamment dans la danse, et notamment la danse extatique. Alors là, c'est vraiment un truc de perché, et je vous en parlerai plus tard. Mais bref, voilà, c'était le rapport que j'ai à mon corps, et quand j'observe beaucoup de collègues musiciens, là, je vais peut-être un peu plus témoigner de ce que j'observe chez les autres, c'est que je vois souvent ce même phénomène de... de développer des compétences musicales incroyables, de jouer des morceaux hyper balèzes, d'avoir des connaissances théoriques et pratiques sur la musique incroyables, et pour autant d'avoir... négliger son corps. Ça paraît très accusateur comme ça, mais vu que je suis passé par là aussi, en fait, je comprends le cheminement. En fait, on est massivement non-éduqué à percevoir son corps, à le voir comme un véritable centre d'intelligence. On est très tête en général, on voit tout dans la tête, on est souvent dit on est très dans le mental. Mais voilà tête et ventre, mettons que le ventre c'est le centre corporel, tête et ventre c'est la même chose. Ce qui se passe dans le ventre très souvent impacte directement la tête et ce qui se passe dans la tête impacte directement le ventre. Et c'est pour ça par exemple je vois beaucoup de violoncellistes quand tu les vois jouer, tu vois énormément d'apnée. J'observe aussi beaucoup de caches thoraciques complètement affaissées, ce qui encourage encore à avoir tout un schéma respiratoire non-efficient. Et donc, tu as des tas de pathologies qui sont liées à ça. Tu as les lombalgies, mais tu vas avoir aussi tout ce qui est dystonie de fonctionnement dans les mains. Tu peux avoir le syndrome du canal carpien, toutes les tendinopathies qui irriguent très souvent dans les membres supérieurs, de l'épaule au coude. et au poignet et tout ça c'est chouette moi même j'ai un petit calepin de thérapeute, c'est chouette d'avoir des thérapeutes qui peuvent vous aider, mais je pense que le symptôme c'est toujours quelque chose qui vient frapper à ta porte pour te dire, hé, salut mon corps salut l'ami, j'ai un petit truc à te dire et tu l'as toujours pas écouté, alors voilà tant que tu m'auras pas écouté, je vais te balancer des symptômes et plus t'essayeras d'endormir le symptôme et plus le symptôme va revenir Et cette façon de voir les choses, on la voit beaucoup dans l'Ayurveda, la médecine indienne, traditionnelle indienne, et on la voit beaucoup aussi dans la médecine traditionnelle chinoise. Chez les anciens, on avait vraiment cette conscience globale de l'être humain qui n'était à aucun moment séparée de son environnement et à aucun moment séparée d'une forme d'unité. Unité intérieure, mais unité aussi avec tout ce qu'on pourrait appeler le cosmos. Alors ça peut paraître très ésotérique d'un premier point de vue, mais moi au contraire je trouve que ça ne traite à rien comme approche de se dire que... Quoi que je vive, quoi que je fasse, ça aura toujours un impact sur l'extérieur, que ce soit mon environnement, que ce soit les autres, ou que ce soit en moi-même. Et donc c'est pour ça, dans tout ce que j'adresse dans mes accompagnements, je passe toujours par le corps, parce que je trouve que le corps ment vachement moins que le blabla. Et quand t'as quelqu'un qui te dit ça va, mais que tu vois que les épaules sont complètement rentrées, en fait tu comprends que ça va pas vraiment. Quand tu dis à quelqu'un non non, quand quelqu'un te dit non non mais moi j'ai vraiment de la confiance et puis que tu vois que les deux genoux s'affaissent complètement vers l'intérieur, tu dis ah d'accord il se passe quelque chose quoi. Et vraiment avec le temps, j'ai vraiment aucune prétention à l'expertise là-dessus mais en tout cas je me spécialise de plus en plus là-dessus parce que ça me passionne, ça m'intéresse et que c'est le chemin que je prends en tout cas personnellement depuis des années. Je trouve qu'on peut vraiment lire les corps des gens, on peut lire les corps des gens rien qu'en les regardant. les regardant, rien qu'en regardant leur manière de marcher, rien qu'en regardant le non-verbal. Et tout ça, c'est pas figé, ça peut dépendre des moments. Je vais pas bouger, pareil, le matin, le midi, le soir, je vais pas bouger quand je suis avec des gens que j'aime bien, je vais pas bouger de la même façon quand je suis avec des gens qui me tendent. Mais voilà, moi, en tout cas, toujours passer par le corps, et notamment par ce que j'appelle les mouvements somatiques, c'est-à-dire trouver les mouvements qui amènent de la libération émotionnelle via vraiment des patterns physiques. et bien je trouve que c'est la clé pour vraiment... trouver cette confiance, parce qu'une fois que la confiance est vraiment renouée avec cet instinctif, ça nous permet d'avoir le courage d'assumer nos positions, d'assumer nos envies, d'assumer nos intentions, et puis d'aller porter jusqu'à la performance en disant je suis bien, je suis cool Voilà, je crois que c'est à peu près tout pour aujourd'hui. Voici le mantra que j'ai envie de vous livrer via cet épisode, c'est de ne pas négliger cet aspect-là. et pas d'en faire une injonction de je me dois de prendre soin de moi, je me dois de faire du sport ou quoi que ce soit. Non, non, on a tous une façon de bouger. On va tous trouver des mouvements qui nous parlent. Si toi, c'est la marche, va marcher. Si toi, d'un coup, le yoga, ça te parle, libre à toi. d'aller essayer dans différents studios de yoga. Je veux dire, c'est tellement une mode maintenant qu'il y en a plein. Et l'idée, ce n'est pas d'aller faire du sport, l'idée, ce n'est pas de suer, l'idée, ce n'est pas de s'astreindre à une discipline de moine Shaolin. Mais l'idée, en tout cas, c'est vraiment reconnecter à son corps. Et parfois, reconnecter à son corps, ça ne passe même pas par du mouvement très extérieur. Ça peut passer déjà par beaucoup de conscience corporelle, notamment tout un travail respiratoire. J'ai nommé la technique Alexander, mais aussi le Feldenkrais. Il y a vraiment beaucoup de choses aujourd'hui qui nous aident. à recréer du lien tête-coeur-corps. Et je pense que c'est ça, vraiment, la clé de ce que j'ai envie de livrer, c'est recréer du lien tête-coeur-corps et ne plus se vivre de manière dissociée. Voilà, si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, eh bien, tant mieux, et j'espère que tu partageras, mets le maximum d'étoiles sur les chaînes de streaming, de plateformes, etc. Ça aide grandement au référencement de ce podcast. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt !

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Salut Internet,


As-tu toi aussi oublié pendant des années que tu avais un corps ?


Je n’ai pas toujours eu une conscience corporelle bien fine. Je dois même dire que durant de nombreuses années, je considérais mon corps comme un sympathique vaisseau pour croquer la vie.

La seule activité physique dans laquelle j’excellais était la motricité fine pour rouler des clopes.

Seulement quand tu passes tes journées à fusionner avec le velours des graves d’une auguste contrebasse, le corps finit par plier.

Il a fallu que ça casse, que les tensions apparaissent, que ce que je ne pouvais pas vivre au niveau émotionnel imprime mon corps.

J’ai résisté, j’ai essayé d’enfermer les symptômes, de me boucher les oreilles, de passer en force…

Mais ce contre quoi l’on résiste persiste.

Mons dos et mes poignets m’ont durement rappelé ma finitude, mes limites de petit humain.

Alors, j'ai écouté et j’ai découvert le yoga. Il y a 17 ans maintenant.

Assez innocemment, c'était là le premier pas vers un joyeux chemin de reconnexion.

J’ai cheminé…

Aujourd’hui, j'aime partager l’art du mouvement, car à un certain niveau le corps, la tête et le cœur sont un seul et même cercle.

Et l’art du mouvement est le point d’équilibre de ce cercle.

C’est le socle des accompagnements que je propose.

Mettre du mouvement et de la douceur là où l’on sclérose nos tensions.

Notre schéma psychoémotionnel se lit sur notre corps et nous ne sommes pas rendus à porter notre pierre plus qu’il ne le faut.

Le corps est une antenne et les arts du mouvement la rendent plus sensible, plus perceptive.

Beaucoup de mots pour dire que bouger c’est éprouver son humanité dans ce que l’on a de plus fragile.


Tu l’auras compris, je milite pour une écologie de l’artiste, en route vers un geste efficient!!!

Chacun est libre de trouver son mouvement intérieur.


Enfile ton legging et tes écouteurs et laisse-moi te compter comment je chemine dans cette spirale.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet, et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Aujourd'hui, un épisode particulier, je voulais parler du rapport au corps de l'artiste, et plus particulièrement du rapport au corps du musicien. Je m'appelle Adrien, je suis musicien professionnel depuis 20 ans, et je propose également des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer... équilibre et confiance. Alors le rapport au corps de l'artiste, mon témoignage, il va composer deux axes. L'axe de mon témoignage personnel, du rapport que j'ai au corps, que j'ai pu avoir et que j'espère nourrir maintenant. Et le rapport au corps que j'ai pu observer chez beaucoup de collègues, surtout des collègues musiciens. Moi, je suis quelqu'un de pas très branché corps à la base. Si on fait une modélisation assez simple de l'être humain, tête, cœur, corps, je suis plutôt quelqu'un de mental, je pense. Et je crois que jusqu'à mes 24 ans, je n'avais pas de corps. En fait, je m'en fous. Il est là, il existe et c'est juste un espèce de réceptacle pour prendre du plaisir. Quand j'avais 20 ans, mon corps me servait à boire des canons, faire la fête... le vendredi soir, fumer des clopes, passer du bon temps avec ma copine, faire de la musique, me marrer, et puis voilà, point barre, c'est tout. C'est pas quelque chose sur lequel je comptais vraiment. Petit, ouais, jusqu'à mes 24 ans, j'ai jamais été un sportif. J'aimais pas ça. Je ne me suis jamais reconnu dans les valeurs du sport, la compétition, la solidarité dans les sports d'équipe, la coopération. Non pas que je n'aime pas la coopération, mais véhiculer dans le cadre sportif, c'est des choses qui ne me parlent pas, qui ne me parlaient pas. Et je pense qu'elles ne me parlent pas toujours, d'ailleurs. Et voilà, du coup j'ai plutôt nourri des sphères mentales et émotionnelles que corporelles. Seulement quand tu refoules un de tes centres, en l'occurrence là le centre-corps, et bien il y a ce qu'on appelle le retour du refoulé. Et à l'âge de 24 ans, je déménage à Paris et les choses deviennent de plus en plus sérieuses musicalement. C'est-à-dire que les échéances sont de plus en plus importantes, il y a de plus en plus de pression. Et puis voilà, je passe 6 heures par jour sur l'instrument. et vu que je prends absolument pas soin de mon corps je suis voûté en deux sur ma contrebasse et donc j'ai mal au dos mal au dos, mal au dos mal au dos, voilà il n'y a pas de moyen dans ce podcast donc je fais des jingles improvisés comme ça, merci de votre soutien le mal au dos, on dit que c'est le mal du siècle et c'est quelque chose qui concerne surtout les jeunes actifs le moment où c'est de se faire un peu de la vingtaine, trentaine quarantaine, cinquantaine on accueille dans sa vie par exemple des enfants... du coup on a des positions qui sont pas bien on passe beaucoup de temps je dis pas qu'avec les enfants on a forcément des positions mal mais c'est vrai qu'on est toujours pliés en deux pour les soulever les porter, que c'est berceau, c'est mal foutu dans le monde professionnel on a des postes de travail qui sont pas adaptés à la physiologie humaine et ce qui est sûr c'est que tenir un violon une contrebasse ou souffler dans un instrument l'être humain il a pas été designé pour ça donc on passe notre temps à nous adapter à des... à des formes de contraintes qui ne sont pas naturelles pour nous. Heureusement, le corps humain est fait pour s'adapter. Il est fait pour s'adapter surtout si on arrive à lui donner des mouvements contraires. C'est-à-dire que si je passe ma journée vous joutez, c'est trouver des mouvements d'ouverture pour ouvrir par exemple la cage thoracique. Seulement, ça on ne le sait pas. Et à 24 ans, la douleur est tellement irradiante que le soir en me couchant, je ne sais plus si j'ai mal. Au ventre, au dos ou à la poitrine. Bref, c'est insupportable. et je sais pas à quelle porte toquer. La seule chose que j'ai fait, c'est de voir une kiné, qui était vraiment géniale, mais vous voyez là, il y a une lecture qui est je rencontre un problème, je le médicalise très vite, et je cherche une solution qui va endormir le symptôme. Et en fait, ce que m'a amené à comprendre... mon mal de dos, c'est qu'à un moment, il n'était plus temps d'endormir le symptôme, mais il était temps de l'écouter, de vraiment développer l'écoute de mon corps. Et si aujourd'hui, j'ai foi en quelque chose, c'est que on n'est pas... une tête, un cœur et un corps, on est vraiment une unité avec ces trois centres et que tout ce qui se passe dans un plan résonne et rayonne dans un autre plan. Par exemple, si je n'ai pas de contact avec mon corps, il y a très chance que je vive plein de béances et de failles dans ma sphère émotionnelle et dans ma sphère corporelle. Au même titre que si dans ma tête, je me crée beaucoup de scénarios de peur qui génèrent du stress, ce stress va directement impacter tout. toute ma physiologie, tout mon corps, et je vais développer petit à petit un... une mécanique biochimique de peureux, de la trouille, qui va se stocker dans certains endroits du corps. Donc je reviens à ce témoignage, j'arrive à 24 ans, j'ai hyper mal au dos, la seule chose que j'ai fait c'est voir une super kiné qui m'a vraiment aidé, mais en gros ce qu'elle m'a fait faire c'est des exercices, donc elle m'a dit écoute Coco, rends-toi autonome sur ton mal-être ou ton bien-être, selon comment on voit la perspective de la chose. Et en arrivant à Paris, un peu comme la contrebasse, il y a des espèces de choses qui s'alignent comme ça, qui font que tout est facile pour se lancer dans quelque chose. Il se trouve qu'on m'a proposé de participer à des cours de yoga gracieusement, autant que je voulais, et que j'étais vraiment le bienvenu. Donc c'est génial, parce que quand t'arrives à Paris, que t'as pas un rond, que t'es étudiant, que t'es musicien, machin, bah super ! Et je dis ça, c'était il y a 15 ans maintenant, peut-être même un peu plus, et le yoga c'était pas à la mode, j'avais pas de copains qui en faisaient, j'avais une copine qui en faisait, c'est elle qui m'a invité d'ailleurs. Mais je veux dire, il n'y avait pas encore ce phénomène de mode autour du yoga, ce n'était pas quelque chose de populaire. Je me rappelle quand j'ai commencé, mes potes se foutaient de moi. Et c'est vrai que les premiers cours de yoga que j'ai fait, je crois que j'étais le plus jeune, j'étais le seul mec. Donc voilà, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais avec des dames âgées à m'étirer le dos, machin ? Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que quand je suis arrivé au premier cours de yoga, J'ai découvert une nouvelle façon de bouger, j'ai découvert mon corps, j'ai découvert une nouvelle façon de vivre le temps. Moi qui suis quelqu'un de très speed, avec un driver, dépêche-toi, j'en parlerai plus tard de ces drivers. C'est des phrases inconscientes comme ça qui nous animent, et chez moi il y a vraiment quelque chose de l'ordre du dépêche-toi. C'est fais vite les choses, faut que ça avance, faut que ça speed, machin. Et là d'un coup c'était tout l'inverse, on disait bah non tu vas prendre le temps, tu vas t'allonger, tu vas respirer, tu vas... Et en fait je l'ai bien absorbé tout ça, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout en résistance ce premier coup. cours et fin du cours j'ai vraiment senti comme si ma colonne vertébrale gagner à 5 cm et comme si je m'enfonçais petit à petit dans le sol il y avait vraiment une espèce de confort une souplesse une fluidité retrouvée et là je me suis dit ok je vais continuer En plus, j'ai eu la chance de toquer à la porte d'un cours de yoga, enfin même pas toquer, puisque j'ai été invité, donc de trouver un cours de yoga où l'approche était très simple. Il n'y avait pas de blabla mentale, il n'y avait pas de connotation spirituelle, c'était vraiment, on parlait du corps. Il n'y avait même pas les termes en indien, donc c'était vraiment... Il n'y avait pas le folklore traditionnel qui, à l'époque, je dis bien à l'époque, aurait pu me rebuter tellement j'étais hermétique à l'ambiance en sang, mantra où tu ne comprends rien à ce que tu dis, spiritualité à deux balles. Je dis bien à l'époque. Entre-temps, il y a eu plusieurs switches dans mon esprit. Et ça a été pour moi le point de départ, cette rencontre du yoga, d'une reconnexion avec mon corps et de comprendre qu'il était temps de vraiment l'intégrer, vivre avec, et ne plus le considérer comme juste un espèce de véhicule pour jouir de la vie. Je ne suis pas ce corps, mais j'ai un corps. C'est souvent ce qu'on entend dans toutes les pratiques d'art corporel. Et ça permet de se dédouaner, de ne pas se réduire à nos maux, à nos troubles, à un corps que parfois on peut trouver inesthétique. Et ça a été le mouvement de base pour un peu me reconnecter au sport. Donc j'ai recommencé un peu la course à pied, enfin recommencé un peu la course à pied, comme si j'avais réellement commencé avant. Non, non, mon seul fait d'arme, c'est d'avoir couru 40 minutes en terminale parce que la prof de sport me hurlait dessus à chaque fois que j'essayais de m'arrêter. Et ça m'a valu une journée complète de séchage de cours, tellement j'étais inathlétique à la base. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fait un peu de piscine. Enfin bref, je peux vous dire toutes les activités que j'ai faites, c'est absolument inintéressant. Mais en tout cas, cette ouverture par le yoga m'a reconnecté avec mon corps et je nourrissais en moi une petite frustration. j'avais fait un peu d'art martiaux et j'avais arrêté, j'en avais fait un peu adolescent aussi, puis j'avais arrêté. Et il y a eu vraiment ce truc de reprendre confiance en mon corps par le yoga, de se dire mais en fait je peux y retourner. Et c'est là que j'ai commencé le karaté et que ça a été le début d'une grande grande histoire d'amour avec les arts martiaux. arts martiaux, histoires d'amour qui durent encore, même si aujourd'hui j'ai changé de pratique. Le karaté à un moment ne me semblait plus efficient dans la recherche que je mène. Et j'ai découvert aussi après un autre art qui est la technique Alexander, sur lequel je me suis formé à Paris. Et pareil, c'était une nouvelle lecture du corps, une nouvelle façon de bouger, une nouvelle façon même de se considérer. Et ce qui m'intéresse dans ces pratiques, c'est qu'on voit toujours à quel point le physique impacte l'émotionnel et le mental. Et c'est là où je me dis, mais comment j'ai pu m'éduquer pendant mes 24 premières années sans être... Enfin, en étant aussi aveugle à mon corps. Et je sais qu'il m'arrive encore parfois de l'être, vu que c'est un mécanisme. qui ne m'est pas naturel d'aller chercher du corps. Parfois, il m'arrive d'être aveugle à mes sensations, aveugle à mes perceptions. Il m'arrive de vouloir endormir mon corps, notamment dans la fête, l'ingestion de beaucoup de nourriture. J'adore manger, je mange beaucoup. Et parfois j'aime bien revenir à juste ce que demande le corps là dans l'instant, tout de suite. Parce que le corps quelque part il sait, quand on se réouvre à son instinctif, il sait le corps. Et ça c'est hyper jubilatoire de renouer avec. Et pour ça, de plus en plus, je vais vers des pratiques de mouvements très libres, notamment dans la danse, et notamment la danse extatique. Alors là, c'est vraiment un truc de perché, et je vous en parlerai plus tard. Mais bref, voilà, c'était le rapport que j'ai à mon corps, et quand j'observe beaucoup de collègues musiciens, là, je vais peut-être un peu plus témoigner de ce que j'observe chez les autres, c'est que je vois souvent ce même phénomène de... de développer des compétences musicales incroyables, de jouer des morceaux hyper balèzes, d'avoir des connaissances théoriques et pratiques sur la musique incroyables, et pour autant d'avoir... négliger son corps. Ça paraît très accusateur comme ça, mais vu que je suis passé par là aussi, en fait, je comprends le cheminement. En fait, on est massivement non-éduqué à percevoir son corps, à le voir comme un véritable centre d'intelligence. On est très tête en général, on voit tout dans la tête, on est souvent dit on est très dans le mental. Mais voilà tête et ventre, mettons que le ventre c'est le centre corporel, tête et ventre c'est la même chose. Ce qui se passe dans le ventre très souvent impacte directement la tête et ce qui se passe dans la tête impacte directement le ventre. Et c'est pour ça par exemple je vois beaucoup de violoncellistes quand tu les vois jouer, tu vois énormément d'apnée. J'observe aussi beaucoup de caches thoraciques complètement affaissées, ce qui encourage encore à avoir tout un schéma respiratoire non-efficient. Et donc, tu as des tas de pathologies qui sont liées à ça. Tu as les lombalgies, mais tu vas avoir aussi tout ce qui est dystonie de fonctionnement dans les mains. Tu peux avoir le syndrome du canal carpien, toutes les tendinopathies qui irriguent très souvent dans les membres supérieurs, de l'épaule au coude. et au poignet et tout ça c'est chouette moi même j'ai un petit calepin de thérapeute, c'est chouette d'avoir des thérapeutes qui peuvent vous aider, mais je pense que le symptôme c'est toujours quelque chose qui vient frapper à ta porte pour te dire, hé, salut mon corps salut l'ami, j'ai un petit truc à te dire et tu l'as toujours pas écouté, alors voilà tant que tu m'auras pas écouté, je vais te balancer des symptômes et plus t'essayeras d'endormir le symptôme et plus le symptôme va revenir Et cette façon de voir les choses, on la voit beaucoup dans l'Ayurveda, la médecine indienne, traditionnelle indienne, et on la voit beaucoup aussi dans la médecine traditionnelle chinoise. Chez les anciens, on avait vraiment cette conscience globale de l'être humain qui n'était à aucun moment séparée de son environnement et à aucun moment séparée d'une forme d'unité. Unité intérieure, mais unité aussi avec tout ce qu'on pourrait appeler le cosmos. Alors ça peut paraître très ésotérique d'un premier point de vue, mais moi au contraire je trouve que ça ne traite à rien comme approche de se dire que... Quoi que je vive, quoi que je fasse, ça aura toujours un impact sur l'extérieur, que ce soit mon environnement, que ce soit les autres, ou que ce soit en moi-même. Et donc c'est pour ça, dans tout ce que j'adresse dans mes accompagnements, je passe toujours par le corps, parce que je trouve que le corps ment vachement moins que le blabla. Et quand t'as quelqu'un qui te dit ça va, mais que tu vois que les épaules sont complètement rentrées, en fait tu comprends que ça va pas vraiment. Quand tu dis à quelqu'un non non, quand quelqu'un te dit non non mais moi j'ai vraiment de la confiance et puis que tu vois que les deux genoux s'affaissent complètement vers l'intérieur, tu dis ah d'accord il se passe quelque chose quoi. Et vraiment avec le temps, j'ai vraiment aucune prétention à l'expertise là-dessus mais en tout cas je me spécialise de plus en plus là-dessus parce que ça me passionne, ça m'intéresse et que c'est le chemin que je prends en tout cas personnellement depuis des années. Je trouve qu'on peut vraiment lire les corps des gens, on peut lire les corps des gens rien qu'en les regardant. les regardant, rien qu'en regardant leur manière de marcher, rien qu'en regardant le non-verbal. Et tout ça, c'est pas figé, ça peut dépendre des moments. Je vais pas bouger, pareil, le matin, le midi, le soir, je vais pas bouger quand je suis avec des gens que j'aime bien, je vais pas bouger de la même façon quand je suis avec des gens qui me tendent. Mais voilà, moi, en tout cas, toujours passer par le corps, et notamment par ce que j'appelle les mouvements somatiques, c'est-à-dire trouver les mouvements qui amènent de la libération émotionnelle via vraiment des patterns physiques. et bien je trouve que c'est la clé pour vraiment... trouver cette confiance, parce qu'une fois que la confiance est vraiment renouée avec cet instinctif, ça nous permet d'avoir le courage d'assumer nos positions, d'assumer nos envies, d'assumer nos intentions, et puis d'aller porter jusqu'à la performance en disant je suis bien, je suis cool Voilà, je crois que c'est à peu près tout pour aujourd'hui. Voici le mantra que j'ai envie de vous livrer via cet épisode, c'est de ne pas négliger cet aspect-là. et pas d'en faire une injonction de je me dois de prendre soin de moi, je me dois de faire du sport ou quoi que ce soit. Non, non, on a tous une façon de bouger. On va tous trouver des mouvements qui nous parlent. Si toi, c'est la marche, va marcher. Si toi, d'un coup, le yoga, ça te parle, libre à toi. d'aller essayer dans différents studios de yoga. Je veux dire, c'est tellement une mode maintenant qu'il y en a plein. Et l'idée, ce n'est pas d'aller faire du sport, l'idée, ce n'est pas de suer, l'idée, ce n'est pas de s'astreindre à une discipline de moine Shaolin. Mais l'idée, en tout cas, c'est vraiment reconnecter à son corps. Et parfois, reconnecter à son corps, ça ne passe même pas par du mouvement très extérieur. Ça peut passer déjà par beaucoup de conscience corporelle, notamment tout un travail respiratoire. J'ai nommé la technique Alexander, mais aussi le Feldenkrais. Il y a vraiment beaucoup de choses aujourd'hui qui nous aident. à recréer du lien tête-coeur-corps. Et je pense que c'est ça, vraiment, la clé de ce que j'ai envie de livrer, c'est recréer du lien tête-coeur-corps et ne plus se vivre de manière dissociée. Voilà, si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, eh bien, tant mieux, et j'espère que tu partageras, mets le maximum d'étoiles sur les chaînes de streaming, de plateformes, etc. Ça aide grandement au référencement de ce podcast. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt !

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Description

Salut Internet,


As-tu toi aussi oublié pendant des années que tu avais un corps ?


Je n’ai pas toujours eu une conscience corporelle bien fine. Je dois même dire que durant de nombreuses années, je considérais mon corps comme un sympathique vaisseau pour croquer la vie.

La seule activité physique dans laquelle j’excellais était la motricité fine pour rouler des clopes.

Seulement quand tu passes tes journées à fusionner avec le velours des graves d’une auguste contrebasse, le corps finit par plier.

Il a fallu que ça casse, que les tensions apparaissent, que ce que je ne pouvais pas vivre au niveau émotionnel imprime mon corps.

J’ai résisté, j’ai essayé d’enfermer les symptômes, de me boucher les oreilles, de passer en force…

Mais ce contre quoi l’on résiste persiste.

Mons dos et mes poignets m’ont durement rappelé ma finitude, mes limites de petit humain.

Alors, j'ai écouté et j’ai découvert le yoga. Il y a 17 ans maintenant.

Assez innocemment, c'était là le premier pas vers un joyeux chemin de reconnexion.

J’ai cheminé…

Aujourd’hui, j'aime partager l’art du mouvement, car à un certain niveau le corps, la tête et le cœur sont un seul et même cercle.

Et l’art du mouvement est le point d’équilibre de ce cercle.

C’est le socle des accompagnements que je propose.

Mettre du mouvement et de la douceur là où l’on sclérose nos tensions.

Notre schéma psychoémotionnel se lit sur notre corps et nous ne sommes pas rendus à porter notre pierre plus qu’il ne le faut.

Le corps est une antenne et les arts du mouvement la rendent plus sensible, plus perceptive.

Beaucoup de mots pour dire que bouger c’est éprouver son humanité dans ce que l’on a de plus fragile.


Tu l’auras compris, je milite pour une écologie de l’artiste, en route vers un geste efficient!!!

Chacun est libre de trouver son mouvement intérieur.


Enfile ton legging et tes écouteurs et laisse-moi te compter comment je chemine dans cette spirale.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet, et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Aujourd'hui, un épisode particulier, je voulais parler du rapport au corps de l'artiste, et plus particulièrement du rapport au corps du musicien. Je m'appelle Adrien, je suis musicien professionnel depuis 20 ans, et je propose également des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer... équilibre et confiance. Alors le rapport au corps de l'artiste, mon témoignage, il va composer deux axes. L'axe de mon témoignage personnel, du rapport que j'ai au corps, que j'ai pu avoir et que j'espère nourrir maintenant. Et le rapport au corps que j'ai pu observer chez beaucoup de collègues, surtout des collègues musiciens. Moi, je suis quelqu'un de pas très branché corps à la base. Si on fait une modélisation assez simple de l'être humain, tête, cœur, corps, je suis plutôt quelqu'un de mental, je pense. Et je crois que jusqu'à mes 24 ans, je n'avais pas de corps. En fait, je m'en fous. Il est là, il existe et c'est juste un espèce de réceptacle pour prendre du plaisir. Quand j'avais 20 ans, mon corps me servait à boire des canons, faire la fête... le vendredi soir, fumer des clopes, passer du bon temps avec ma copine, faire de la musique, me marrer, et puis voilà, point barre, c'est tout. C'est pas quelque chose sur lequel je comptais vraiment. Petit, ouais, jusqu'à mes 24 ans, j'ai jamais été un sportif. J'aimais pas ça. Je ne me suis jamais reconnu dans les valeurs du sport, la compétition, la solidarité dans les sports d'équipe, la coopération. Non pas que je n'aime pas la coopération, mais véhiculer dans le cadre sportif, c'est des choses qui ne me parlent pas, qui ne me parlaient pas. Et je pense qu'elles ne me parlent pas toujours, d'ailleurs. Et voilà, du coup j'ai plutôt nourri des sphères mentales et émotionnelles que corporelles. Seulement quand tu refoules un de tes centres, en l'occurrence là le centre-corps, et bien il y a ce qu'on appelle le retour du refoulé. Et à l'âge de 24 ans, je déménage à Paris et les choses deviennent de plus en plus sérieuses musicalement. C'est-à-dire que les échéances sont de plus en plus importantes, il y a de plus en plus de pression. Et puis voilà, je passe 6 heures par jour sur l'instrument. et vu que je prends absolument pas soin de mon corps je suis voûté en deux sur ma contrebasse et donc j'ai mal au dos mal au dos, mal au dos mal au dos, voilà il n'y a pas de moyen dans ce podcast donc je fais des jingles improvisés comme ça, merci de votre soutien le mal au dos, on dit que c'est le mal du siècle et c'est quelque chose qui concerne surtout les jeunes actifs le moment où c'est de se faire un peu de la vingtaine, trentaine quarantaine, cinquantaine on accueille dans sa vie par exemple des enfants... du coup on a des positions qui sont pas bien on passe beaucoup de temps je dis pas qu'avec les enfants on a forcément des positions mal mais c'est vrai qu'on est toujours pliés en deux pour les soulever les porter, que c'est berceau, c'est mal foutu dans le monde professionnel on a des postes de travail qui sont pas adaptés à la physiologie humaine et ce qui est sûr c'est que tenir un violon une contrebasse ou souffler dans un instrument l'être humain il a pas été designé pour ça donc on passe notre temps à nous adapter à des... à des formes de contraintes qui ne sont pas naturelles pour nous. Heureusement, le corps humain est fait pour s'adapter. Il est fait pour s'adapter surtout si on arrive à lui donner des mouvements contraires. C'est-à-dire que si je passe ma journée vous joutez, c'est trouver des mouvements d'ouverture pour ouvrir par exemple la cage thoracique. Seulement, ça on ne le sait pas. Et à 24 ans, la douleur est tellement irradiante que le soir en me couchant, je ne sais plus si j'ai mal. Au ventre, au dos ou à la poitrine. Bref, c'est insupportable. et je sais pas à quelle porte toquer. La seule chose que j'ai fait, c'est de voir une kiné, qui était vraiment géniale, mais vous voyez là, il y a une lecture qui est je rencontre un problème, je le médicalise très vite, et je cherche une solution qui va endormir le symptôme. Et en fait, ce que m'a amené à comprendre... mon mal de dos, c'est qu'à un moment, il n'était plus temps d'endormir le symptôme, mais il était temps de l'écouter, de vraiment développer l'écoute de mon corps. Et si aujourd'hui, j'ai foi en quelque chose, c'est que on n'est pas... une tête, un cœur et un corps, on est vraiment une unité avec ces trois centres et que tout ce qui se passe dans un plan résonne et rayonne dans un autre plan. Par exemple, si je n'ai pas de contact avec mon corps, il y a très chance que je vive plein de béances et de failles dans ma sphère émotionnelle et dans ma sphère corporelle. Au même titre que si dans ma tête, je me crée beaucoup de scénarios de peur qui génèrent du stress, ce stress va directement impacter tout. toute ma physiologie, tout mon corps, et je vais développer petit à petit un... une mécanique biochimique de peureux, de la trouille, qui va se stocker dans certains endroits du corps. Donc je reviens à ce témoignage, j'arrive à 24 ans, j'ai hyper mal au dos, la seule chose que j'ai fait c'est voir une super kiné qui m'a vraiment aidé, mais en gros ce qu'elle m'a fait faire c'est des exercices, donc elle m'a dit écoute Coco, rends-toi autonome sur ton mal-être ou ton bien-être, selon comment on voit la perspective de la chose. Et en arrivant à Paris, un peu comme la contrebasse, il y a des espèces de choses qui s'alignent comme ça, qui font que tout est facile pour se lancer dans quelque chose. Il se trouve qu'on m'a proposé de participer à des cours de yoga gracieusement, autant que je voulais, et que j'étais vraiment le bienvenu. Donc c'est génial, parce que quand t'arrives à Paris, que t'as pas un rond, que t'es étudiant, que t'es musicien, machin, bah super ! Et je dis ça, c'était il y a 15 ans maintenant, peut-être même un peu plus, et le yoga c'était pas à la mode, j'avais pas de copains qui en faisaient, j'avais une copine qui en faisait, c'est elle qui m'a invité d'ailleurs. Mais je veux dire, il n'y avait pas encore ce phénomène de mode autour du yoga, ce n'était pas quelque chose de populaire. Je me rappelle quand j'ai commencé, mes potes se foutaient de moi. Et c'est vrai que les premiers cours de yoga que j'ai fait, je crois que j'étais le plus jeune, j'étais le seul mec. Donc voilà, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais avec des dames âgées à m'étirer le dos, machin ? Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que quand je suis arrivé au premier cours de yoga, J'ai découvert une nouvelle façon de bouger, j'ai découvert mon corps, j'ai découvert une nouvelle façon de vivre le temps. Moi qui suis quelqu'un de très speed, avec un driver, dépêche-toi, j'en parlerai plus tard de ces drivers. C'est des phrases inconscientes comme ça qui nous animent, et chez moi il y a vraiment quelque chose de l'ordre du dépêche-toi. C'est fais vite les choses, faut que ça avance, faut que ça speed, machin. Et là d'un coup c'était tout l'inverse, on disait bah non tu vas prendre le temps, tu vas t'allonger, tu vas respirer, tu vas... Et en fait je l'ai bien absorbé tout ça, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout en résistance ce premier coup. cours et fin du cours j'ai vraiment senti comme si ma colonne vertébrale gagner à 5 cm et comme si je m'enfonçais petit à petit dans le sol il y avait vraiment une espèce de confort une souplesse une fluidité retrouvée et là je me suis dit ok je vais continuer En plus, j'ai eu la chance de toquer à la porte d'un cours de yoga, enfin même pas toquer, puisque j'ai été invité, donc de trouver un cours de yoga où l'approche était très simple. Il n'y avait pas de blabla mentale, il n'y avait pas de connotation spirituelle, c'était vraiment, on parlait du corps. Il n'y avait même pas les termes en indien, donc c'était vraiment... Il n'y avait pas le folklore traditionnel qui, à l'époque, je dis bien à l'époque, aurait pu me rebuter tellement j'étais hermétique à l'ambiance en sang, mantra où tu ne comprends rien à ce que tu dis, spiritualité à deux balles. Je dis bien à l'époque. Entre-temps, il y a eu plusieurs switches dans mon esprit. Et ça a été pour moi le point de départ, cette rencontre du yoga, d'une reconnexion avec mon corps et de comprendre qu'il était temps de vraiment l'intégrer, vivre avec, et ne plus le considérer comme juste un espèce de véhicule pour jouir de la vie. Je ne suis pas ce corps, mais j'ai un corps. C'est souvent ce qu'on entend dans toutes les pratiques d'art corporel. Et ça permet de se dédouaner, de ne pas se réduire à nos maux, à nos troubles, à un corps que parfois on peut trouver inesthétique. Et ça a été le mouvement de base pour un peu me reconnecter au sport. Donc j'ai recommencé un peu la course à pied, enfin recommencé un peu la course à pied, comme si j'avais réellement commencé avant. Non, non, mon seul fait d'arme, c'est d'avoir couru 40 minutes en terminale parce que la prof de sport me hurlait dessus à chaque fois que j'essayais de m'arrêter. Et ça m'a valu une journée complète de séchage de cours, tellement j'étais inathlétique à la base. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fait un peu de piscine. Enfin bref, je peux vous dire toutes les activités que j'ai faites, c'est absolument inintéressant. Mais en tout cas, cette ouverture par le yoga m'a reconnecté avec mon corps et je nourrissais en moi une petite frustration. j'avais fait un peu d'art martiaux et j'avais arrêté, j'en avais fait un peu adolescent aussi, puis j'avais arrêté. Et il y a eu vraiment ce truc de reprendre confiance en mon corps par le yoga, de se dire mais en fait je peux y retourner. Et c'est là que j'ai commencé le karaté et que ça a été le début d'une grande grande histoire d'amour avec les arts martiaux. arts martiaux, histoires d'amour qui durent encore, même si aujourd'hui j'ai changé de pratique. Le karaté à un moment ne me semblait plus efficient dans la recherche que je mène. Et j'ai découvert aussi après un autre art qui est la technique Alexander, sur lequel je me suis formé à Paris. Et pareil, c'était une nouvelle lecture du corps, une nouvelle façon de bouger, une nouvelle façon même de se considérer. Et ce qui m'intéresse dans ces pratiques, c'est qu'on voit toujours à quel point le physique impacte l'émotionnel et le mental. Et c'est là où je me dis, mais comment j'ai pu m'éduquer pendant mes 24 premières années sans être... Enfin, en étant aussi aveugle à mon corps. Et je sais qu'il m'arrive encore parfois de l'être, vu que c'est un mécanisme. qui ne m'est pas naturel d'aller chercher du corps. Parfois, il m'arrive d'être aveugle à mes sensations, aveugle à mes perceptions. Il m'arrive de vouloir endormir mon corps, notamment dans la fête, l'ingestion de beaucoup de nourriture. J'adore manger, je mange beaucoup. Et parfois j'aime bien revenir à juste ce que demande le corps là dans l'instant, tout de suite. Parce que le corps quelque part il sait, quand on se réouvre à son instinctif, il sait le corps. Et ça c'est hyper jubilatoire de renouer avec. Et pour ça, de plus en plus, je vais vers des pratiques de mouvements très libres, notamment dans la danse, et notamment la danse extatique. Alors là, c'est vraiment un truc de perché, et je vous en parlerai plus tard. Mais bref, voilà, c'était le rapport que j'ai à mon corps, et quand j'observe beaucoup de collègues musiciens, là, je vais peut-être un peu plus témoigner de ce que j'observe chez les autres, c'est que je vois souvent ce même phénomène de... de développer des compétences musicales incroyables, de jouer des morceaux hyper balèzes, d'avoir des connaissances théoriques et pratiques sur la musique incroyables, et pour autant d'avoir... négliger son corps. Ça paraît très accusateur comme ça, mais vu que je suis passé par là aussi, en fait, je comprends le cheminement. En fait, on est massivement non-éduqué à percevoir son corps, à le voir comme un véritable centre d'intelligence. On est très tête en général, on voit tout dans la tête, on est souvent dit on est très dans le mental. Mais voilà tête et ventre, mettons que le ventre c'est le centre corporel, tête et ventre c'est la même chose. Ce qui se passe dans le ventre très souvent impacte directement la tête et ce qui se passe dans la tête impacte directement le ventre. Et c'est pour ça par exemple je vois beaucoup de violoncellistes quand tu les vois jouer, tu vois énormément d'apnée. J'observe aussi beaucoup de caches thoraciques complètement affaissées, ce qui encourage encore à avoir tout un schéma respiratoire non-efficient. Et donc, tu as des tas de pathologies qui sont liées à ça. Tu as les lombalgies, mais tu vas avoir aussi tout ce qui est dystonie de fonctionnement dans les mains. Tu peux avoir le syndrome du canal carpien, toutes les tendinopathies qui irriguent très souvent dans les membres supérieurs, de l'épaule au coude. et au poignet et tout ça c'est chouette moi même j'ai un petit calepin de thérapeute, c'est chouette d'avoir des thérapeutes qui peuvent vous aider, mais je pense que le symptôme c'est toujours quelque chose qui vient frapper à ta porte pour te dire, hé, salut mon corps salut l'ami, j'ai un petit truc à te dire et tu l'as toujours pas écouté, alors voilà tant que tu m'auras pas écouté, je vais te balancer des symptômes et plus t'essayeras d'endormir le symptôme et plus le symptôme va revenir Et cette façon de voir les choses, on la voit beaucoup dans l'Ayurveda, la médecine indienne, traditionnelle indienne, et on la voit beaucoup aussi dans la médecine traditionnelle chinoise. Chez les anciens, on avait vraiment cette conscience globale de l'être humain qui n'était à aucun moment séparée de son environnement et à aucun moment séparée d'une forme d'unité. Unité intérieure, mais unité aussi avec tout ce qu'on pourrait appeler le cosmos. Alors ça peut paraître très ésotérique d'un premier point de vue, mais moi au contraire je trouve que ça ne traite à rien comme approche de se dire que... Quoi que je vive, quoi que je fasse, ça aura toujours un impact sur l'extérieur, que ce soit mon environnement, que ce soit les autres, ou que ce soit en moi-même. Et donc c'est pour ça, dans tout ce que j'adresse dans mes accompagnements, je passe toujours par le corps, parce que je trouve que le corps ment vachement moins que le blabla. Et quand t'as quelqu'un qui te dit ça va, mais que tu vois que les épaules sont complètement rentrées, en fait tu comprends que ça va pas vraiment. Quand tu dis à quelqu'un non non, quand quelqu'un te dit non non mais moi j'ai vraiment de la confiance et puis que tu vois que les deux genoux s'affaissent complètement vers l'intérieur, tu dis ah d'accord il se passe quelque chose quoi. Et vraiment avec le temps, j'ai vraiment aucune prétention à l'expertise là-dessus mais en tout cas je me spécialise de plus en plus là-dessus parce que ça me passionne, ça m'intéresse et que c'est le chemin que je prends en tout cas personnellement depuis des années. Je trouve qu'on peut vraiment lire les corps des gens, on peut lire les corps des gens rien qu'en les regardant. les regardant, rien qu'en regardant leur manière de marcher, rien qu'en regardant le non-verbal. Et tout ça, c'est pas figé, ça peut dépendre des moments. Je vais pas bouger, pareil, le matin, le midi, le soir, je vais pas bouger quand je suis avec des gens que j'aime bien, je vais pas bouger de la même façon quand je suis avec des gens qui me tendent. Mais voilà, moi, en tout cas, toujours passer par le corps, et notamment par ce que j'appelle les mouvements somatiques, c'est-à-dire trouver les mouvements qui amènent de la libération émotionnelle via vraiment des patterns physiques. et bien je trouve que c'est la clé pour vraiment... trouver cette confiance, parce qu'une fois que la confiance est vraiment renouée avec cet instinctif, ça nous permet d'avoir le courage d'assumer nos positions, d'assumer nos envies, d'assumer nos intentions, et puis d'aller porter jusqu'à la performance en disant je suis bien, je suis cool Voilà, je crois que c'est à peu près tout pour aujourd'hui. Voici le mantra que j'ai envie de vous livrer via cet épisode, c'est de ne pas négliger cet aspect-là. et pas d'en faire une injonction de je me dois de prendre soin de moi, je me dois de faire du sport ou quoi que ce soit. Non, non, on a tous une façon de bouger. On va tous trouver des mouvements qui nous parlent. Si toi, c'est la marche, va marcher. Si toi, d'un coup, le yoga, ça te parle, libre à toi. d'aller essayer dans différents studios de yoga. Je veux dire, c'est tellement une mode maintenant qu'il y en a plein. Et l'idée, ce n'est pas d'aller faire du sport, l'idée, ce n'est pas de suer, l'idée, ce n'est pas de s'astreindre à une discipline de moine Shaolin. Mais l'idée, en tout cas, c'est vraiment reconnecter à son corps. Et parfois, reconnecter à son corps, ça ne passe même pas par du mouvement très extérieur. Ça peut passer déjà par beaucoup de conscience corporelle, notamment tout un travail respiratoire. J'ai nommé la technique Alexander, mais aussi le Feldenkrais. Il y a vraiment beaucoup de choses aujourd'hui qui nous aident. à recréer du lien tête-coeur-corps. Et je pense que c'est ça, vraiment, la clé de ce que j'ai envie de livrer, c'est recréer du lien tête-coeur-corps et ne plus se vivre de manière dissociée. Voilà, si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, eh bien, tant mieux, et j'espère que tu partageras, mets le maximum d'étoiles sur les chaînes de streaming, de plateformes, etc. Ça aide grandement au référencement de ce podcast. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt !

Description

Salut Internet,


As-tu toi aussi oublié pendant des années que tu avais un corps ?


Je n’ai pas toujours eu une conscience corporelle bien fine. Je dois même dire que durant de nombreuses années, je considérais mon corps comme un sympathique vaisseau pour croquer la vie.

La seule activité physique dans laquelle j’excellais était la motricité fine pour rouler des clopes.

Seulement quand tu passes tes journées à fusionner avec le velours des graves d’une auguste contrebasse, le corps finit par plier.

Il a fallu que ça casse, que les tensions apparaissent, que ce que je ne pouvais pas vivre au niveau émotionnel imprime mon corps.

J’ai résisté, j’ai essayé d’enfermer les symptômes, de me boucher les oreilles, de passer en force…

Mais ce contre quoi l’on résiste persiste.

Mons dos et mes poignets m’ont durement rappelé ma finitude, mes limites de petit humain.

Alors, j'ai écouté et j’ai découvert le yoga. Il y a 17 ans maintenant.

Assez innocemment, c'était là le premier pas vers un joyeux chemin de reconnexion.

J’ai cheminé…

Aujourd’hui, j'aime partager l’art du mouvement, car à un certain niveau le corps, la tête et le cœur sont un seul et même cercle.

Et l’art du mouvement est le point d’équilibre de ce cercle.

C’est le socle des accompagnements que je propose.

Mettre du mouvement et de la douceur là où l’on sclérose nos tensions.

Notre schéma psychoémotionnel se lit sur notre corps et nous ne sommes pas rendus à porter notre pierre plus qu’il ne le faut.

Le corps est une antenne et les arts du mouvement la rendent plus sensible, plus perceptive.

Beaucoup de mots pour dire que bouger c’est éprouver son humanité dans ce que l’on a de plus fragile.


Tu l’auras compris, je milite pour une écologie de l’artiste, en route vers un geste efficient!!!

Chacun est libre de trouver son mouvement intérieur.


Enfile ton legging et tes écouteurs et laisse-moi te compter comment je chemine dans cette spirale.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet, et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Aujourd'hui, un épisode particulier, je voulais parler du rapport au corps de l'artiste, et plus particulièrement du rapport au corps du musicien. Je m'appelle Adrien, je suis musicien professionnel depuis 20 ans, et je propose également des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention à la performance, à développer... équilibre et confiance. Alors le rapport au corps de l'artiste, mon témoignage, il va composer deux axes. L'axe de mon témoignage personnel, du rapport que j'ai au corps, que j'ai pu avoir et que j'espère nourrir maintenant. Et le rapport au corps que j'ai pu observer chez beaucoup de collègues, surtout des collègues musiciens. Moi, je suis quelqu'un de pas très branché corps à la base. Si on fait une modélisation assez simple de l'être humain, tête, cœur, corps, je suis plutôt quelqu'un de mental, je pense. Et je crois que jusqu'à mes 24 ans, je n'avais pas de corps. En fait, je m'en fous. Il est là, il existe et c'est juste un espèce de réceptacle pour prendre du plaisir. Quand j'avais 20 ans, mon corps me servait à boire des canons, faire la fête... le vendredi soir, fumer des clopes, passer du bon temps avec ma copine, faire de la musique, me marrer, et puis voilà, point barre, c'est tout. C'est pas quelque chose sur lequel je comptais vraiment. Petit, ouais, jusqu'à mes 24 ans, j'ai jamais été un sportif. J'aimais pas ça. Je ne me suis jamais reconnu dans les valeurs du sport, la compétition, la solidarité dans les sports d'équipe, la coopération. Non pas que je n'aime pas la coopération, mais véhiculer dans le cadre sportif, c'est des choses qui ne me parlent pas, qui ne me parlaient pas. Et je pense qu'elles ne me parlent pas toujours, d'ailleurs. Et voilà, du coup j'ai plutôt nourri des sphères mentales et émotionnelles que corporelles. Seulement quand tu refoules un de tes centres, en l'occurrence là le centre-corps, et bien il y a ce qu'on appelle le retour du refoulé. Et à l'âge de 24 ans, je déménage à Paris et les choses deviennent de plus en plus sérieuses musicalement. C'est-à-dire que les échéances sont de plus en plus importantes, il y a de plus en plus de pression. Et puis voilà, je passe 6 heures par jour sur l'instrument. et vu que je prends absolument pas soin de mon corps je suis voûté en deux sur ma contrebasse et donc j'ai mal au dos mal au dos, mal au dos mal au dos, voilà il n'y a pas de moyen dans ce podcast donc je fais des jingles improvisés comme ça, merci de votre soutien le mal au dos, on dit que c'est le mal du siècle et c'est quelque chose qui concerne surtout les jeunes actifs le moment où c'est de se faire un peu de la vingtaine, trentaine quarantaine, cinquantaine on accueille dans sa vie par exemple des enfants... du coup on a des positions qui sont pas bien on passe beaucoup de temps je dis pas qu'avec les enfants on a forcément des positions mal mais c'est vrai qu'on est toujours pliés en deux pour les soulever les porter, que c'est berceau, c'est mal foutu dans le monde professionnel on a des postes de travail qui sont pas adaptés à la physiologie humaine et ce qui est sûr c'est que tenir un violon une contrebasse ou souffler dans un instrument l'être humain il a pas été designé pour ça donc on passe notre temps à nous adapter à des... à des formes de contraintes qui ne sont pas naturelles pour nous. Heureusement, le corps humain est fait pour s'adapter. Il est fait pour s'adapter surtout si on arrive à lui donner des mouvements contraires. C'est-à-dire que si je passe ma journée vous joutez, c'est trouver des mouvements d'ouverture pour ouvrir par exemple la cage thoracique. Seulement, ça on ne le sait pas. Et à 24 ans, la douleur est tellement irradiante que le soir en me couchant, je ne sais plus si j'ai mal. Au ventre, au dos ou à la poitrine. Bref, c'est insupportable. et je sais pas à quelle porte toquer. La seule chose que j'ai fait, c'est de voir une kiné, qui était vraiment géniale, mais vous voyez là, il y a une lecture qui est je rencontre un problème, je le médicalise très vite, et je cherche une solution qui va endormir le symptôme. Et en fait, ce que m'a amené à comprendre... mon mal de dos, c'est qu'à un moment, il n'était plus temps d'endormir le symptôme, mais il était temps de l'écouter, de vraiment développer l'écoute de mon corps. Et si aujourd'hui, j'ai foi en quelque chose, c'est que on n'est pas... une tête, un cœur et un corps, on est vraiment une unité avec ces trois centres et que tout ce qui se passe dans un plan résonne et rayonne dans un autre plan. Par exemple, si je n'ai pas de contact avec mon corps, il y a très chance que je vive plein de béances et de failles dans ma sphère émotionnelle et dans ma sphère corporelle. Au même titre que si dans ma tête, je me crée beaucoup de scénarios de peur qui génèrent du stress, ce stress va directement impacter tout. toute ma physiologie, tout mon corps, et je vais développer petit à petit un... une mécanique biochimique de peureux, de la trouille, qui va se stocker dans certains endroits du corps. Donc je reviens à ce témoignage, j'arrive à 24 ans, j'ai hyper mal au dos, la seule chose que j'ai fait c'est voir une super kiné qui m'a vraiment aidé, mais en gros ce qu'elle m'a fait faire c'est des exercices, donc elle m'a dit écoute Coco, rends-toi autonome sur ton mal-être ou ton bien-être, selon comment on voit la perspective de la chose. Et en arrivant à Paris, un peu comme la contrebasse, il y a des espèces de choses qui s'alignent comme ça, qui font que tout est facile pour se lancer dans quelque chose. Il se trouve qu'on m'a proposé de participer à des cours de yoga gracieusement, autant que je voulais, et que j'étais vraiment le bienvenu. Donc c'est génial, parce que quand t'arrives à Paris, que t'as pas un rond, que t'es étudiant, que t'es musicien, machin, bah super ! Et je dis ça, c'était il y a 15 ans maintenant, peut-être même un peu plus, et le yoga c'était pas à la mode, j'avais pas de copains qui en faisaient, j'avais une copine qui en faisait, c'est elle qui m'a invité d'ailleurs. Mais je veux dire, il n'y avait pas encore ce phénomène de mode autour du yoga, ce n'était pas quelque chose de populaire. Je me rappelle quand j'ai commencé, mes potes se foutaient de moi. Et c'est vrai que les premiers cours de yoga que j'ai fait, je crois que j'étais le plus jeune, j'étais le seul mec. Donc voilà, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais avec des dames âgées à m'étirer le dos, machin ? Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que quand je suis arrivé au premier cours de yoga, J'ai découvert une nouvelle façon de bouger, j'ai découvert mon corps, j'ai découvert une nouvelle façon de vivre le temps. Moi qui suis quelqu'un de très speed, avec un driver, dépêche-toi, j'en parlerai plus tard de ces drivers. C'est des phrases inconscientes comme ça qui nous animent, et chez moi il y a vraiment quelque chose de l'ordre du dépêche-toi. C'est fais vite les choses, faut que ça avance, faut que ça speed, machin. Et là d'un coup c'était tout l'inverse, on disait bah non tu vas prendre le temps, tu vas t'allonger, tu vas respirer, tu vas... Et en fait je l'ai bien absorbé tout ça, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout en résistance ce premier coup. cours et fin du cours j'ai vraiment senti comme si ma colonne vertébrale gagner à 5 cm et comme si je m'enfonçais petit à petit dans le sol il y avait vraiment une espèce de confort une souplesse une fluidité retrouvée et là je me suis dit ok je vais continuer En plus, j'ai eu la chance de toquer à la porte d'un cours de yoga, enfin même pas toquer, puisque j'ai été invité, donc de trouver un cours de yoga où l'approche était très simple. Il n'y avait pas de blabla mentale, il n'y avait pas de connotation spirituelle, c'était vraiment, on parlait du corps. Il n'y avait même pas les termes en indien, donc c'était vraiment... Il n'y avait pas le folklore traditionnel qui, à l'époque, je dis bien à l'époque, aurait pu me rebuter tellement j'étais hermétique à l'ambiance en sang, mantra où tu ne comprends rien à ce que tu dis, spiritualité à deux balles. Je dis bien à l'époque. Entre-temps, il y a eu plusieurs switches dans mon esprit. Et ça a été pour moi le point de départ, cette rencontre du yoga, d'une reconnexion avec mon corps et de comprendre qu'il était temps de vraiment l'intégrer, vivre avec, et ne plus le considérer comme juste un espèce de véhicule pour jouir de la vie. Je ne suis pas ce corps, mais j'ai un corps. C'est souvent ce qu'on entend dans toutes les pratiques d'art corporel. Et ça permet de se dédouaner, de ne pas se réduire à nos maux, à nos troubles, à un corps que parfois on peut trouver inesthétique. Et ça a été le mouvement de base pour un peu me reconnecter au sport. Donc j'ai recommencé un peu la course à pied, enfin recommencé un peu la course à pied, comme si j'avais réellement commencé avant. Non, non, mon seul fait d'arme, c'est d'avoir couru 40 minutes en terminale parce que la prof de sport me hurlait dessus à chaque fois que j'essayais de m'arrêter. Et ça m'a valu une journée complète de séchage de cours, tellement j'étais inathlétique à la base. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fait un peu de piscine. Enfin bref, je peux vous dire toutes les activités que j'ai faites, c'est absolument inintéressant. Mais en tout cas, cette ouverture par le yoga m'a reconnecté avec mon corps et je nourrissais en moi une petite frustration. j'avais fait un peu d'art martiaux et j'avais arrêté, j'en avais fait un peu adolescent aussi, puis j'avais arrêté. Et il y a eu vraiment ce truc de reprendre confiance en mon corps par le yoga, de se dire mais en fait je peux y retourner. Et c'est là que j'ai commencé le karaté et que ça a été le début d'une grande grande histoire d'amour avec les arts martiaux. arts martiaux, histoires d'amour qui durent encore, même si aujourd'hui j'ai changé de pratique. Le karaté à un moment ne me semblait plus efficient dans la recherche que je mène. Et j'ai découvert aussi après un autre art qui est la technique Alexander, sur lequel je me suis formé à Paris. Et pareil, c'était une nouvelle lecture du corps, une nouvelle façon de bouger, une nouvelle façon même de se considérer. Et ce qui m'intéresse dans ces pratiques, c'est qu'on voit toujours à quel point le physique impacte l'émotionnel et le mental. Et c'est là où je me dis, mais comment j'ai pu m'éduquer pendant mes 24 premières années sans être... Enfin, en étant aussi aveugle à mon corps. Et je sais qu'il m'arrive encore parfois de l'être, vu que c'est un mécanisme. qui ne m'est pas naturel d'aller chercher du corps. Parfois, il m'arrive d'être aveugle à mes sensations, aveugle à mes perceptions. Il m'arrive de vouloir endormir mon corps, notamment dans la fête, l'ingestion de beaucoup de nourriture. J'adore manger, je mange beaucoup. Et parfois j'aime bien revenir à juste ce que demande le corps là dans l'instant, tout de suite. Parce que le corps quelque part il sait, quand on se réouvre à son instinctif, il sait le corps. Et ça c'est hyper jubilatoire de renouer avec. Et pour ça, de plus en plus, je vais vers des pratiques de mouvements très libres, notamment dans la danse, et notamment la danse extatique. Alors là, c'est vraiment un truc de perché, et je vous en parlerai plus tard. Mais bref, voilà, c'était le rapport que j'ai à mon corps, et quand j'observe beaucoup de collègues musiciens, là, je vais peut-être un peu plus témoigner de ce que j'observe chez les autres, c'est que je vois souvent ce même phénomène de... de développer des compétences musicales incroyables, de jouer des morceaux hyper balèzes, d'avoir des connaissances théoriques et pratiques sur la musique incroyables, et pour autant d'avoir... négliger son corps. Ça paraît très accusateur comme ça, mais vu que je suis passé par là aussi, en fait, je comprends le cheminement. En fait, on est massivement non-éduqué à percevoir son corps, à le voir comme un véritable centre d'intelligence. On est très tête en général, on voit tout dans la tête, on est souvent dit on est très dans le mental. Mais voilà tête et ventre, mettons que le ventre c'est le centre corporel, tête et ventre c'est la même chose. Ce qui se passe dans le ventre très souvent impacte directement la tête et ce qui se passe dans la tête impacte directement le ventre. Et c'est pour ça par exemple je vois beaucoup de violoncellistes quand tu les vois jouer, tu vois énormément d'apnée. J'observe aussi beaucoup de caches thoraciques complètement affaissées, ce qui encourage encore à avoir tout un schéma respiratoire non-efficient. Et donc, tu as des tas de pathologies qui sont liées à ça. Tu as les lombalgies, mais tu vas avoir aussi tout ce qui est dystonie de fonctionnement dans les mains. Tu peux avoir le syndrome du canal carpien, toutes les tendinopathies qui irriguent très souvent dans les membres supérieurs, de l'épaule au coude. et au poignet et tout ça c'est chouette moi même j'ai un petit calepin de thérapeute, c'est chouette d'avoir des thérapeutes qui peuvent vous aider, mais je pense que le symptôme c'est toujours quelque chose qui vient frapper à ta porte pour te dire, hé, salut mon corps salut l'ami, j'ai un petit truc à te dire et tu l'as toujours pas écouté, alors voilà tant que tu m'auras pas écouté, je vais te balancer des symptômes et plus t'essayeras d'endormir le symptôme et plus le symptôme va revenir Et cette façon de voir les choses, on la voit beaucoup dans l'Ayurveda, la médecine indienne, traditionnelle indienne, et on la voit beaucoup aussi dans la médecine traditionnelle chinoise. Chez les anciens, on avait vraiment cette conscience globale de l'être humain qui n'était à aucun moment séparée de son environnement et à aucun moment séparée d'une forme d'unité. Unité intérieure, mais unité aussi avec tout ce qu'on pourrait appeler le cosmos. Alors ça peut paraître très ésotérique d'un premier point de vue, mais moi au contraire je trouve que ça ne traite à rien comme approche de se dire que... Quoi que je vive, quoi que je fasse, ça aura toujours un impact sur l'extérieur, que ce soit mon environnement, que ce soit les autres, ou que ce soit en moi-même. Et donc c'est pour ça, dans tout ce que j'adresse dans mes accompagnements, je passe toujours par le corps, parce que je trouve que le corps ment vachement moins que le blabla. Et quand t'as quelqu'un qui te dit ça va, mais que tu vois que les épaules sont complètement rentrées, en fait tu comprends que ça va pas vraiment. Quand tu dis à quelqu'un non non, quand quelqu'un te dit non non mais moi j'ai vraiment de la confiance et puis que tu vois que les deux genoux s'affaissent complètement vers l'intérieur, tu dis ah d'accord il se passe quelque chose quoi. Et vraiment avec le temps, j'ai vraiment aucune prétention à l'expertise là-dessus mais en tout cas je me spécialise de plus en plus là-dessus parce que ça me passionne, ça m'intéresse et que c'est le chemin que je prends en tout cas personnellement depuis des années. Je trouve qu'on peut vraiment lire les corps des gens, on peut lire les corps des gens rien qu'en les regardant. les regardant, rien qu'en regardant leur manière de marcher, rien qu'en regardant le non-verbal. Et tout ça, c'est pas figé, ça peut dépendre des moments. Je vais pas bouger, pareil, le matin, le midi, le soir, je vais pas bouger quand je suis avec des gens que j'aime bien, je vais pas bouger de la même façon quand je suis avec des gens qui me tendent. Mais voilà, moi, en tout cas, toujours passer par le corps, et notamment par ce que j'appelle les mouvements somatiques, c'est-à-dire trouver les mouvements qui amènent de la libération émotionnelle via vraiment des patterns physiques. et bien je trouve que c'est la clé pour vraiment... trouver cette confiance, parce qu'une fois que la confiance est vraiment renouée avec cet instinctif, ça nous permet d'avoir le courage d'assumer nos positions, d'assumer nos envies, d'assumer nos intentions, et puis d'aller porter jusqu'à la performance en disant je suis bien, je suis cool Voilà, je crois que c'est à peu près tout pour aujourd'hui. Voici le mantra que j'ai envie de vous livrer via cet épisode, c'est de ne pas négliger cet aspect-là. et pas d'en faire une injonction de je me dois de prendre soin de moi, je me dois de faire du sport ou quoi que ce soit. Non, non, on a tous une façon de bouger. On va tous trouver des mouvements qui nous parlent. Si toi, c'est la marche, va marcher. Si toi, d'un coup, le yoga, ça te parle, libre à toi. d'aller essayer dans différents studios de yoga. Je veux dire, c'est tellement une mode maintenant qu'il y en a plein. Et l'idée, ce n'est pas d'aller faire du sport, l'idée, ce n'est pas de suer, l'idée, ce n'est pas de s'astreindre à une discipline de moine Shaolin. Mais l'idée, en tout cas, c'est vraiment reconnecter à son corps. Et parfois, reconnecter à son corps, ça ne passe même pas par du mouvement très extérieur. Ça peut passer déjà par beaucoup de conscience corporelle, notamment tout un travail respiratoire. J'ai nommé la technique Alexander, mais aussi le Feldenkrais. Il y a vraiment beaucoup de choses aujourd'hui qui nous aident. à recréer du lien tête-coeur-corps. Et je pense que c'est ça, vraiment, la clé de ce que j'ai envie de livrer, c'est recréer du lien tête-coeur-corps et ne plus se vivre de manière dissociée. Voilà, si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, eh bien, tant mieux, et j'espère que tu partageras, mets le maximum d'étoiles sur les chaînes de streaming, de plateformes, etc. Ça aide grandement au référencement de ce podcast. On se voit vite pour un prochain épisode. D'ici là, porte-toi bien, mange 5 fruits et légumes par jour et à très bientôt !

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