Speaker #0Salut Internet et bienvenue sur Vie, ma vie d'artiste ratée le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation très souvent fantasmée. Aujourd'hui, je te parle du syndrome de l'imposteur, d'autosabotage et de trouver sa juste place. Accroche-toi à ton imposture, c'est parti ! Je m'appelle Adrien, je suis musicien professionnel depuis 20 ans et je propose également des séances d'accompagnement pour t'aider de l'intention. à la performance, à développer confiance et équilibre. Confiance et équilibre. Pourquoi je vous invite toujours à visiter ces deux notions ? C'est parce qu'en tant qu'accompagnant, ces deux notions, elles sont brûlantes pour moi. C'est des sujets qui piquent et qui piquent encore aujourd'hui. Ce que j'entends par sujets qui piquent, c'est des sujets qui ont été des vrais gros sujets dans ma vie. La notion de confiance, pour moi, elle résonne directement avec une blessure enfantine, quelque chose de l'ordre d'un manque de foi dans la vie et du coup d'être un peu ce petit enfant timide. Et puis j'ai cheminé dans ma vie d'adulte jusqu'à gagner de la confiance dans certains domaines, moins dans d'autres, parfois y arriver, parfois échouer. Et du coup, c'est encore un vrai sujet pour moi et c'est aussi pour ça que j'ai des compétences là-dessus. C'est parce que... Je n'ai eu que de cesse de me renseigner sur ce que c'était que la confiance. Et la confiance, j'aime bien cette notion parce qu'elle va de pair avec le courage et la foi. La foi, c'est continuer à avancer avec persévérance et avec confiance malgré les embûches de la vie. C'est être persuadé de sa petite flamme intérieure. Et c'est quelque chose dont je pense être habité cette fois. Et le courage, c'est... L'envers, on va dire, un peu vertueux de la témérité, c'est j'ai conscience de mes peurs, mais plutôt que d'aller contre, comme le ferait quelqu'un sujet à la témérité, c'est de faire avec. Le courage, c'est la voix du cœur, c'est quand j'ai fait descendre mon émotionnel dans le cœur et que je suis capable de le visiter, de se dire ok, je vais continuer à avancer, même là où il y a de la peur. Et si je parle de l'équilibre aussi, c'est parce que c'est une notion qui est hyper importante. Derrière l'équilibre, moi je mets la notion d'harmonie. Si autant l'équilibre c'est quelque chose, un point imaginaire, le seul équilibre qui existe dans la vie, c'est justement la mort. Il n'y a pas d'équilibre en fait. Ou tout moins, la vision de l'équilibre que j'ai, c'est justement d'arriver à danser avec le chaos, à naviguer avec ce système complexe qu'est la vie. Je dis complexe parce que dans la vie, on ne maîtrise pas grand-chose, voire rien du tout. Et donc mon invitation à aller vers l'équilibre, c'est cette invitation à vivre de l'harmonie dans ce chaos complexe. Et si je me permets ce petit préambule, c'est déjà pour expliquer un peu ma démarche. Et puis c'est aussi pour... Vous allez voir à quel point ça va résonner avec les notions de sabotage, d'auto-sabotage, et les notions de syndrome de l'imposteur. Et pour ce faire, je vais convoquer une ancienne anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années. J'ai un super pote contrebassiste, c'est un mec que j'adore, j'adore bosser avec lui, et je suis très fier qu'il continue à m'appeler. Je loue son humilité au pupitre, je loue son professionnalisme, je loue son perfectionnisme de bonne à loi. Je trouve que c'est vraiment quelqu'un qui a une capacité à se remettre en question, à toujours chercher. Bref, c'est très agréable de travailler avec lui. Et je suis très fier que ce copain, ce collègue, continue à m'appeler pour me proposer du taf. Et il y a quelques années, il me dit Écoute Adrien, on me propose un super plan de musique de chambre, je ne peux pas le faire. J'ai balancé ton nom, vas-y toi, ça va être trop bien. Il me dit le nom du chef d'orchestre, le nom des musiciens, le programme. Et là, je fais wow, ok, trop bien. C'est que des pointures. Le programme est génial. Ouais, j'ai envie de le faire. Alors ouais, go, ok, c'est parti. Et en même temps que je dis ça, le petit émérat en moi, il va, mais le petit peu heureux, il regarde la peur derrière et il se dit, oh là là, en fait, je suis à deux doigts de la descente d'organe. J'ai tellement peur de jouer ce programme. J'ai tellement peur de jouer avec ce chef, de jouer avec ces musiciens. En plus, c'est un chef que je connais. Il me donne du travail assez régulièrement, avec qui ça se passe bien. Mais là, le programme dans lequel je vais jouer, on est tellement en petit effectif, la contrebasse est tellement exposée que, ben voilà, j'ai des peurs. Et vous allez voir que comme tout grand peureux, eh bien, se cache derrière un procrastinateur. Le roi des procrastinateurs. Je vais commencer par regarder les partitions du programme et je vais identifier les traits complexes. Moi, j'ai une facilité avec les difficultés techniques. parce que j'ai passé beaucoup de temps à travailler la technique instrumentale ça a été justement pour moi un palliatif à ce syndrome de l'imposteur permanent que je vivais c'était de sur-travailler le côté technique donc j'ai pas de problème avec ça, je lis les traits ok pas de soucis, mais je vois bien je la connais cette pièce et je sais que le problème c'est pas tellement les traits, c'est plus la mise en place parce qu'en fait c'est une pièce très compliquée avec plein de mesures asymétriques des changements de signature bref en fait rien qu'en comptant tes mesures, t'es déjà en taquicardie. Voilà. C'est ce que je veux te dire sur cette pièce. Et j'ai peur. Donc, je ne travaille pas le premier jour. Je ne travaille pas le deuxième jour. Voilà. Chaque jour, en fait, je remets à deux mains ce que je dois faire alors que je sais pertinemment ce que je dois faire. Quand t'as une pièce complexe comme ça, c'est simple. Tu prends le conducteur. C'est là où t'as toutes les partitions de tous les instruments. T'écoutes différentes versions et puis tu, vraiment, tu... T'apprends ton texte, t'apprends ton texte comme un comédien, t'apprends les répliques des autres instruments et t'y vas à fond. Tu peux pas y aller juste en déchiffrage sur des pièces aussi dures. Et chaque jour, je repousse un peu le travail. Il y a un côté feignant, mais il y a aussi, vous allez voir plus tard, quelque chose de l'ordre de vérifier une croyance inconsciente. Et je la révèle pas tout de suite parce que ça sera peut-être plus intéressant en conclusion. Et bref, je vais tellement bien procrastiner que je vais arriver le jour 1, le premier jour de la répétition, et j'ai pas travaillé. J'arrive sur le quai de la gare direction la salle de répète et j'ai un poids au niveau du cœur mais énorme. Et je parle pas d'une sensation mentale ou émotionnelle, je parle d'un truc physique, viscéral. Je sens une plaque au niveau de mon plexus, de toute ma poitrine, comme s'il y avait quelque chose d'ankylosé. Et fort de cette angoisse, de ce stress que je veux. pas vivre, la première chose que je fais, c'est m'acheter un paquet de clopes alors que je ne fume plus et m'acheter un énorme sandwich rempli de mayonnaise. Et juste avant de monter dans cette salle de répétition, je m'engouffre ce sandwich géant à la mayonnaise et je fume deux cigarettes histoire d'endormir mon corps et d'endormir l'angoisse. Bien sûr, ça ne marche pas. C'est ce qu'on appelle la narcotisation. C'est se fuir dans des espèces de tâches secondaires, dans de la fausse dépendance, pour éviter les vrais sujets. Je reparlerai de la narcotisation parce que c'est un vrai... C'est... quasiment un sujet de société. Ouais, je pourrais même, je l'assume totalement, c'est un sujet de société. De s'endormir pour ne pas voir la réalité. Et bref, je vais monter, j'arrive dans la salle de répétition, à la première violon, je l'entends chauffer. C'est magnifique. Alain, son incroyable, son violon sonne de ouf, charisme plus plus, y'a pas un doigt à côté. Je me dis vraiment, là, on est en plein dans le syndrome de l'imposteur, je me dis mais qu'est-ce que je fais là ? Bah ouais, qu'est-ce que je fais là ? Qu'est-ce que je fais avec des musiciens ? J'entends les autres musiciens, je me fais, mais c'est que des oufs, ça joue super bien. Le chef d'orchestre arrive, il me dit, bonjour Adrien, avec un grand sourire. Voilà, ouais, salut, ça va ? Non, moi ça va pas du tout. Enfin vraiment, voilà, quand je parle de descente d'organe, je vais passer littéralement toute cette série en contractant le périnée, comme un... un peu comme dans une version non virile de PNL, le groupe de trap. Ici c'est Perrine Ghené. Voilà, c'était la petite inspiration du moment. Et donc ce chef me dit bonjour, et c'est très cordial, et je me sens bien, mais il a ce côté un peu slave, tu vois, comme ça, tu ne peux pas toucher mes sentiments, tu ne toucheras pas mes cœurs. Alors je m'excuse pour cet accent, je crois qu'il était très mal fait, mais par souci de nettoyer... et je vais le conserver. On commence la répétition et premier mouvement, ça se passe bien. En fait, ma contrebasse sonne bien, je sens que je porte bien les autres musiciens, je suis en place, c'est juste. Et je me dis, ah, sacré Adrien, t'es toujours là de prendre la tête et finalement, ça marche bien. Mais là, on arrive dans les petits passages où d'un coup, il y a des petites mises en place avec des tas de mesures composées. C'est assez complexe. Et là, je vois bien que je perds le fil. Grosso merdo, je suis ce qui se passe, je me chute. Je ne suis pas l'asphalte parfait que doit être la ligne de basse pour mes collègues musiciens. Et je vois bien que le chef d'orchestre me lend des petits regards genre Adrien, qu'est-ce que tu fous ? T'es pas là ! Bref, le premier service se passe, j'ai un peu mouillé le maillot, je ne suis pas très à l'aise. Corporellement, je m'excuse auprès de mes collègues tellement j'ai dû suer d'angoisse. Non, je ne me suis pas excusé pour de vrai, mais bref, c'est une image. C'est une image. Deuxième service commence et là on rentre un peu plus dans le détail et je vois que je suis à la rue. Le chef aussi mais ça passe. On finit la journée, je suis en âge, je rentre chez moi, je lis les scores, les partitions, j'essaye de bosser. On a encore une deuxième journée de service et là on rentre encore plus dans les détails. Et plus on rentre dans les détails et plus je m'aperçois que je ne connais pas assez le texte, que je ne suis pas au point et je m'en veux de ne pas avoir travaillé. Voilà. Vraiment, je m'en veux. C'est pas glorieux de raconter ça. Je sais, il y a des gens qui doivent se dire Mais qu'est-ce qu'il est con, ce mec ! C'est la base dans le métier de travailler, quand t'arrives sur un plan. Oui, mais parfois, tu vas voir qu'il y a parfois de l'orgueil, il y a parfois de la présomption. Tu penses que tu es présomptueux. En tout cas, moi, ça m'arrive de l'être. Genre, ça passera. Parfois, tu es trop optimiste. Et puis, vous allez voir un peu la suite de l'histoire, ce que j'ai envie de dire. C'est un peu plus nuancé que ça, que juste Adrien. est une grosse feignasse et la deuxième journée pareil là je suis vraiment face à mes face à mes torts face à mes manquements et sur un mouvement où j'accompagne vraiment on est pratiquement en duo avec la super violoniste là je la vois elle se tourne vers moi on me sent presque des regards de haine comme ça et puis à la fin du mouvement le chef il me regarde il me fait oh Adrien je comprends pas je lui fais encore un accent bizarre il me fait Adrien je comprends pas là tu tu Tu étais décalé d'un temps tout le long du morceau. Oh là là, j'ai tellement honte. Comment on peut être musicien professionnel et être décalé d'un temps pendant tout un morceau ? Voilà, petit à petit je suis en train de dévoiler. Il y a des croyances profondes et je me débrouille pour les vérifier dans le réel. Parce que là finalement ce n'était pas tellement une question de compétence, c'était plus une question de préparation. Et très souvent dans la vie on ne se prépare pas pour vérifier. C'est croyance inconsciente. Je développerai plus tard. La journée se termine, je suis pas bien, mais je vois à peu près ce qu'il y a à faire. Mais bon, toujours Périnée-Guenet, ambiance ghetto, ça va pas. Le lendemain, c'est la Générale, et après la Générale, c'est le concert. Donc en gros, j'ai très peu de temps. Donc je vais me relire les partitions, et plus j'avance dans la lecture des partitions, et plus je m'aperçois que je connais le texte. Le lendemain, j'arrive pour la Générale, et la Générale se passe très très bien. Voilà, je suis là, je ne suis pas décalé, je suis bien dans le tempo, je me sens suffisamment solide pour porter le reste de l'orchestre. Je sens que le chef d'orchestre se détend vis-à-vis de moi, tout va bien. Et puis avant la générale, enfin pas avant la générale, avant le concert, on s'habille et tout ça, il y a une présentation des instruments auprès d'un jeune public. Parce que ça arrive souvent comme ça dans des plans musique classique où tu fais un peu aussi de l'éveil musical. Et tu sais, la plupart du temps, quand tu présentes la contrebasse, tu te retrouves à jouer l'éléphant. C'est moche, ça sonne pas, ça ridiculise l'instrument, ça parle d'un éléphant, on s'en fout. Et je décide de faire autre chose. Je fais un truc assez fun, assez ludique. Les gosses se marrent, ils trouvent ça chouette. Mes collègues rigolent aussi. Le chef d'orchestre se marre. Bref, ça me met en confiance aussi de monter sur scène en me disant, ben voilà quoi, je ne suis pas que le mec qui prépare mal ses cachetons. Je suis aussi un mec capable de faire des trucs plutôt chouettes. Et on fait le concert et ça se passe bien. J'ai même droit à la fin du concert à un magnifique sourire de la première violon. Donc voilà, j'estime que mes torts ont été réparés, que j'ai réussi à réparer mes torts. Et le chef, à la fin du concert, vient me voir, me met une main chaleureuse sur l'épaule, et me dit Bravo Adrien, merci ! Et je sens dans son merci genre Mais qu'est-ce que tu m'as foutu toi ? Comment t'as pu arriver s'il peut préparer à ce truc ? Bon, le mec avait suffisamment confiance en moi pour me rappeler, il m'a rappelé sur des plans après, donc voilà, je pense que j'ai pas merdouillé, mais je me suis vraiment mis en danger. Et ce dont j'ai envie de témoigner par cette anecdote, c'est pas de hey, allez-y à la world again sur vos plans non non, préparez-vous bien entendu, c'est pas du tout ça, mais c'est de se dire que parfois on a des telles croyances profondes en nous qui justifient parfois certaines places qu'on a dans la vie. Et moi il y a une croyance sur ma place dans la vie, et ça me coûte de le dire, mais je peux pas être plus sincère que ça, et cette croyance c'est Adrien n'a pas sa place Et ça, c'est le fil rouge de ma vie. Et pourtant, j'ai des super potes, j'ai une super famille. Enfin, vraiment, je veux dire, je tire super de ça. Mais c'est une croyance qui existe, qui est profonde comme ça. Et professionnellement, je n'aurais eu que de cesse que d'essayer de la vérifier. Et typiquement, quand j'arrive à un concert pas prêt, c'est qu'en amont, il y a Adrien n'est pas digne de jouer avec ces six bons musiciens, blablabla, Adrien ne devrait pas être là. Et je vais tout faire dans le travail. pour confirmer cette croyance. Et je pense que ce que je dis là va résonner avec certains d'entre vous à quel point parfois on se sabote pour en fait confirmer certaines de nos croyances. Et c'est là où je ne suis pas d'accord avec cette métaphore qu'on utilise quand on parle d'auto-sabotage. Parce que quelque part, quand on utilise cette métaphore, on utilise une métaphore issue d'un langage guerrier. Qui est-ce qui fait du sabotage si ce n'est que des terroristes, des guerriers, des résistants ? Donc il y a vraiment quelque chose de l'ordre de la friction. Est-ce que vraiment dans le rapport à soi on est dans cette dynamique-là ? Je ne suis pas sûr. Et je ne suis pas sûr parce qu'en fait je pense que la plupart du temps qu'on utilise de l'auto-sabotage, en fait quelque part c'est une part protectrice de nous qui tient à nous rappeler la place qui nous est chère dans le monde. Et si la place du petit Adrien, en l'occurrence, c'est de se dire j'ai pas ma place et il faut que je reste petit et bien peut-être que dans tout ce que je vais entreprendre, il va y avoir à l'œuvre ce mécanisme de protection qui va dire mais non, non, non, n'y va pas, là, c'est trop dur pour toi, c'est pas ta place, ta place c'est pas de briller, ta place c'est pas d'être sur scène Donc, je dis ça sans tristesse, parce que c'est... Vous voyez, je l'ai vraiment exhumé comme ça et je l'ai regardé très près, cette blessure très enfantine. C'est là aussi qu'on parle de l'enfant intérieur. L'enfant intérieur, très souvent, il a une grande béance, une grande blessure comme ça. Et cette béance, en fait, elle n'est pas à combler à travers des joujoux, à travers des pratiques, à travers, je ne sais pas, x mille trucs, mais elle est à contempler comme ça, et à contempler en fait avec tendresse. Et c'est pour ça que je parle d'équilibre, a.k.a. harmonie, et que je parle aussi de confiance, de foi et de courage. C'est parce que pour moi, c'est des vertus cardinales, justement pour rencontrer cet enfant intérieur et le reparenter. et lui apporter de la bonne maman intérieure, du bon papa intérieur. Et ce syndrome de l'imposteur, très souvent, dont on entend parler en permanence, très souvent c'est une question de place derrière. Quelle est ma place dans le monde ? Et très souvent, plutôt que de vouloir me regarder avec tendresse, je vais regarder avec fascination le monde extérieur, et notamment des modèles auxquels je m'identifie. Tel musicien incroyable ! telle femme splendide, telle personne qui a une réussite incroyable, la richesse d'un tel. Et en fait, tous ces modèles, toutes ces sources d'inspiration, si ce n'est pas correctement digéré, ça devient une forme de violence faite à soi-même où on se dit je ne suis pas digne d'eux Et le syndrome d'imposteur, c'est souvent ça. C'est de se vivre dans une dynamique eux plus, moi moins Et on est vraiment dans cette dynamique de vie, de relation à la vie, qui est moins-plus. Moi, je suis du moins, et eux, c'est du plus. Et vous voyez bien, l'équation, elle est caduque. Quand je passe mon temps à me dire que moi, j'en vaux pas la peine, que moi, c'est pas cool, et que je passe mon temps à lorgner sur le jardin de l'autre, à contempler à quel point son herbe est magnifiquement verte, je me rends malheureux. Alors j'enfonce des portes ouvertes, mais je pense que c'est intéressant de le renommer, parce que ce syndrome de l'imposteur, en fait... Voilà. Je sais pas, je pense qu'il est pas à balayer. Ce syndrome de l'imposteur, il me renseigne sur une croyance très profonde que j'ai. Et cette croyance, très souvent, elle se passe à un niveau très inconscient. Donc là, en effet, il y a tout un cheminement pour en effet se découvrir. C'est le fameux connais-toi toi-même Et pour aller encore un peu plus loin sur cette notion de juste place et de syndrome de l'imposteur, c'est qu'en tant qu'être humain, je pense que si vous écoutez ma voix, c'est que vous êtes un être humain, on est tous des imposteurs. Un loup. Il vit son animalité. Quand il mange une poule, il ne se raconte pas d'histoire, il n'est pas dans l'imposture. Quand il se prend du plomb dans le cul par un fermier, pareil. Il vit son animalité. L'être humain, ne serait-ce que par notre capacité au langage, on passe notre temps à se raconter des histoires et on passe son temps à être des imposteurs. Ne serait-ce que tous les petits je suis qu'on se répète à mesure de journée. Je suis musicien je suis le fils de je suis gentil je suis fidèle je suis loyal je suis colérique Tous ces petits je suis c'est autant de petites impostures qu'on passe notre temps à se répéter. Et ça, c'est pareil, c'est quelque chose que je vais développer de plus en plus dans les podcasts, c'est le rapport à l'identification, qui est une des trances les plus profondes de l'humanité. C'est ce besoin de se raconter des histoires individuelles et collectives pour faire groupe et pour faire sens, mais qui sont parfois aussi une façon de se violenter. C'est la fin de cet épisode, je crois que j'ai bien exploré ce sadrome de l'imposteur, en tout cas exploré la façon dont je le vois, et puis je cherchais pas à débunker cette notion d'autosabotage, mais je cherche plutôt à l'ouvrir, plutôt que de juste la polariser comme quelque chose de... de voir juste le mal en soi qui veut venir nous taper là où on se souhaiterait du bien. Donc si ça t'a parlé, si ça a résonné pour toi, n'hésite pas à partager, à commenter. Mets le maximum d'étoiles sur les plateformes de podcast, ça aide grandement au référencement de cette aventure. On se voit très bientôt. Je te souhaite plein de belles choses, notamment de vivre avec le plus d'intégrité possible ton imposture. Sois doux avec toi-même, mange 5 fruits et légumes par jour et on se voit très bientôt !