L’Irlande : falaises vertigineuses, pubs chaleureux et légendes celtiques cover
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Parlez-moi d’ailleurs

L’Irlande : falaises vertigineuses, pubs chaleureux et légendes celtiques

L’Irlande : falaises vertigineuses, pubs chaleureux et légendes celtiques

29min |30/07/2025
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Parlez-moi d’ailleurs

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29min |30/07/2025
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Description

Laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants. L'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des plus belles légendes, des légendes celtiques évidemment.

Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants.


Pour nous en parler, en première partie, Ketty Quigley, coautrice du guide Coups de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air.


En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O’Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet.


Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney, paru dans la collection Écoutez Lire aux Éditions Gallimard.


Réalisation et interviews Marjolaine Koch. Habillage sonore Hélène Bizieau.


Parlez-moi d’ailleurs est bien plus qu’un podcast de voyage. C’est une invitation à rêver, à explorer et à rencontrer le monde grâce à ceux qui l’habitent. Alors, laissez-vous transporter, écoutez, et préparez-vous à goûter l’ailleurs, de chez vous ou en chemin.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parlez-moi d'ailleurs, un podcast Voyages Gallimard.

  • Speaker #1

    Bienvenue.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants, l'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des meilleures légendes, des légendes celtiques évidemment. Pour nous en parler, en première partie, Katie Quigley, elle est la coautrice du guide Coup de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard. Elle nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air. En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O'Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet. Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney. Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants. J'ai appelé Katie Quigley pour qu'elle nous raconte son Irlande. Pour commencer, j'aimerais savoir pour toi, quel est le meilleur moyen de cap...

  • Speaker #2

    Ça sera le pub, je pense, le pub irlandais. On pense à la bière, mais ce n'est pas forcément que l'alcool. C'est vraiment l'endroit d'échange. Chaque village, chaque ville a plusieurs pubs. À Dublin, on en a des centaines. Mais dans le village, par exemple, dans l'Irlande rurale, c'est l'endroit où les personnes se réunissent. On parle, on passe un beau moment. À certains endroits, c'est la musique qui fait partie de la culture. Et même quand on vient à Dublin, je pense qu'un pub irlandais, pas le pub touristique, mais un pub authentique, où les personnes locales vont. C'est là où on comprend, comme les Irlandais sont connus pour être chaleureux, c'est là qu'on se rend compte que c'est vraiment une atmosphère que je pense qu'on doit voir, qu'on doit connaître quand on vient visiter l'Irlande.

  • Speaker #0

    Et maintenant, si on veut comprendre l'histoire de ce pays, tu nous conseilles quelle visite ?

  • Speaker #2

    Je dirais que pour quelque chose d'un peu ludique, il y a le Little Museum of Dublin, qui est dans le centre-ville où là c'est une collection d'objets. Il y a plein de choses qui ont été données par des Dublinois et donc je pense que c'est bien pour comprendre un peu plus la culture, que ce soit télévision, radio, histoire, vie quotidienne en fait. Je pense que c'est un musée qui est assez intéressant et un peu différent des autres. Ensuite, si on veut vraiment comprendre l'histoire irlandaise et l'influence des Irlandais à travers le monde, je pense qu'Epic, à Dublin, le musée de l'immigration irlandaise, est vraiment bien. C'est vraiment grand, il y a beaucoup de salles, c'est interactif. Et on apprend tellement de choses et il y a différents aspects de la culture. Donc encore le sport, la musique, le cinéma, la littérature. Et là, on apprend la culture de ce que les Irlandais ont répandu dans le monde. Ce que j'aime bien à Dublin aussi, qui est assez récent, c'est 14 Henrietta Street. C'est une maison georgienne qui a été construite pour une famille riche, mais qui est devenue après le lieu de demeure de beaucoup de familles irlandaises très pauvres au début du XXe siècle. Et cette rue déjà, elle est tellement historique et c'est un peu caché. Et je pense que c'est une super visite guidée. Il faut maîtriser l'anglais, mais c'est une personne locale. qui vous racontent ce qui s'est passé dans toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure. Et ça, je pense que c'est vraiment bien. Et ça montre un aspect différent. Et ensuite, en Irlande du Nord, une chose qui est... Ce n'est pas amusé, ce serait plus une visite guidée de Black Cab, le taxi noir. Donc, faire une visite guidée dans les taxis noirs pour comprendre tout ce qui s'est passé en Irlande du Nord, les troubles, ce qu'on appelle les troubles, mais d'une perspective locale. C'est super intéressant, c'est émouvant.

  • Speaker #3

    Moi, je pense qu'on reste une société très divisée entre catholiques et protestants. Pour faire court, leurs idéologies sont vraiment opposées. D'un côté, tu as les catholiques, qui souhaitent une Irlande unique, totalement réunie, et de l'autre, tu as les protestants, qui veulent rester attachés au Royaume-Uni. Ils se considèrent comme britanniques et veulent le rester. Mais en parlant de division, je pense qu'ici, je peux te montrer un très bon exemple. Tu verras à quel point la situation reste finalement prétendue. Tu vois ce grand portail, ouvert de barbelés ? Ça fait partie de ce qu'on appelle le mur de la paix de Belfast. Juste derrière, il n'y a que des protestants. Ici, il n'y a que des catholiques. Ça montre à quel point nous sommes proches et également tellement éloignés.

  • Speaker #0

    Et quand on quitte les villes pour aller plutôt visiter le reste de l'Irlande, j'imagine que les paysages et les randonnées prennent une place prépondérante.

  • Speaker #2

    Il y a Dublin et après il y a l'Irlande, l'Irlande réelle. C'est vrai que les paysages sont variés, la vie est différente et beaucoup plus lente. Oui, c'est vraiment différent. Toi,

  • Speaker #0

    tu as des régions de prédilection ?

  • Speaker #2

    Ça dépend du moyen de locomotion, mais moi, le Donegal, j'adore. C'est dans le nord-ouest et ce n'est pas forcément touristique. Il y a beaucoup de personnes qui ne vont pas visiter le Donegal. On l'appelle le comté oublié. On ne peut pas y aller en train, par exemple. Donc il faut avoir une voiture pour le Donégal, mais je pense que c'est beaucoup plus authentique. La côte, les petites villes sympas, les petits villages. Mais ensuite, il y a les endroits comme le l'Ouest, Galway, j'adore, le Connemara, et ce qu'on appelle la Wide Atlantic Way, donc tout le long de la côte ouest, du nord au sud. Il y a des paysages qui sont époustouflants.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous as parlé d'une région à laquelle on ne peut accéder qu'en voiture, mais justement, si on veut se déplacer autrement, Est-ce que le train, c'est assez pratique en Irlande ?

  • Speaker #2

    Personnellement, moi, je ne conduis pas, donc je peux bien en parler. Donc en fait, tout ce qui est les choses à voir, comme les falaises de Moët dans l'ouest, ou la Giant Causeway, il y a beaucoup de personnes qui font des excursions en bus. Donc ça, vous partez très tôt le matin, bouffe du Blin, par exemple. Et donc, vous partez tôt le matin, vous revenez le soir, et puis vous avez un itinéraire, et ça inclut les sites principaux, en fait. Les villes comme Galway, Cork... Belfast, Killarney, Kilkenny, tout ça, c'est facile à faire en train. Quand on est base à Dublin, moi ce que j'aime beaucoup c'est aller à Ouf. C'est un petit village de pêcheurs. C'est pratique parce que de Dublin on peut y accéder, ça met 25 minutes dans un train de banlieue. Mais on peut vraiment être au bord de la mer en 15-20 minutes. Et il y a plein de petits villages ou petites villes le long de la mer qui sont sympas. Et donc Ouf c'est bien parce qu'il y a le port. Donc on peut se promener le long du port, mais il y a aussi le cliff walk, donc il y a une randonnée, enfin il y a des chemins de randonnée. Et on n'a pas besoin d'être un expert, on peut même faire un petit bout au début pour avoir des super vues sur la baie de Dublin. C'est comme une bouffée d'air frais. Il y a les montagnes de Wicklow aussi, enfin les montagnes, elles ne sont pas très hautes, mais c'est à 45 minutes de Dublin. Après il faut avoir une voiture, on peut faire ça en bus aussi, il y a des bus très bons. Il y a beaucoup de films qui ont été filmés dans les montagnes de Wicklow. Il y a la Dun Laoghaire aussi, pareil, c'est accessible en train. Il y a un marché le dimanche dans le parc. Et puis, il y a des bateaux, donc c'est assez sympa. C'est mes préférés, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'équipe pour visiter l'Irlande ?

  • Speaker #2

    Alors, on dit souvent qu'on a quatre saisons en une journée. Donc, on s'imagine qu'il pleut tout le temps. Non, il ne pleut pas tout le temps. Moi, je dis toujours de ne pas se fier à l'application météo parce qu'il faut regarder dehors par la fenêtre. Il faut toujours avoir quelque chose pour la pluie. Un parapluie, ce n'est pas forcément conseillé parce qu'il y a du vent et il casse très souvent. Une glace de pluie, des lunettes de soleil parce que quand il y a du soleil, ça tape. De la crème solaire, un pull, plusieurs épaisseurs en fait. Pour pouvoir enlever, parce que le temps change, des chaussures imperméables, que ce soit du mois de janvier au mois de décembre, même l'été.

  • Speaker #0

    Quand on est en Irlande, on a cette image d'épinal, du cottage perdu dans la nature qu'on pourrait louer. Est-ce que c'est vraiment possible ?

  • Speaker #2

    C'est possible. Moi, j'ai passé ma lune de miel dans un cottage, justement en Donegal. C'était pour ça que j'adore le Donegal, dans un cottage de 200 ans. Il avait 200 ans, le cottage ? Oui, c'est possible. Moi, j'ai adoré. Ce n'est pas pour tout le monde, mais j'ai adoré personnellement.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce n'est pas pour tout le monde ?

  • Speaker #2

    Il y avait tout le confort, mais c'était une cuisine toute minuscule. Une personne qui pouvait rentrer dedans La vieille cheminée, les pierres par terre, enfin la chemière quoi ! C'est pas un 5 étoiles donc !

  • Speaker #0

    Et sinon, quel type d'hébergement tu conseilles ?

  • Speaker #2

    Pour Dublin, alors c'est très onéreux, surtout dans le centre, je dirais les bed and breakfast en fait. Puis c'est bien parce qu'on reste chez l'habitant et puis on peut, il y a le petit déjeuner irlandais, si on veut essayer le petit déjeuner irlandais mais c'est pas que ça. Je pense qu'il faut faire la recherche bien à l'avance. Pour Dublin, s'il y a un événement, s'il y a un événement sportif ou un concert, surtout l'été, les prix montent et sont vraiment, vraiment, vraiment très, très élevés.

  • Speaker #0

    Enfin, qu'est-ce que tu rapporterais dans ta valise après un voyage en Irlande ?

  • Speaker #2

    Un pull irlandais, pourquoi pas ? Un pull irlandais, on les voit. Et puis, c'est pratique aussi quand on visite l'Irlande. Donc, il faut l'acheter au début du voyage. Comme ça, on peut l'utiliser en Irlande. Ils sont assez chauds, mais après, il y a des gilets, il y a plusieurs choses. Ou une écharpe, par exemple. ou un bonnet, quelque chose comme ça, si on ne veut pas prendre un pull moche, je trouve que c'est sympa. Moi j'aime bien amener de l'art, des illustrations, des affiches d'artistes locaux. À Dublin par exemple, il y a une petite boutique qui s'appelle Jamart, elle est super, ils ont plein de choses et ça montre un aspect différent.

  • Speaker #0

    On connaît tous sa Guinness sombre couverte d'une délicate mousse blanche, on connaît ses moutons, mais que sait-on vraiment des habitudes culinaires des Irlandais ? Sur cette île qui a longtemps compté uniquement sur son agropastoralisme, la chef Lili Omaoni a choisi de poser ses bagages après avoir grandi entre la France et l'Irlande. Et j'ai commencé par lui demander si le rythme des Irlandais était le même que celui des Anglais concernant les repas.

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose que je pourrais dire est... Mes amis viennent me visiter en Irlande aussi, ils peuvent dire que c'est qu'en Irlande, les gens mangent tout le temps. Il n'y a pas vraiment de moment défini pour manger. Il y aura le repas du soir qui sera très important, mais les restaurants seront tout le temps pleins. Les restaurants ouvrent à midi et fermeront à 22h ou 23h. Et en fait, toute la journée, les gens sortiront pour manger s'ils ont faim. Et en fait, après, c'est aussi quelque chose qui est sur le pouce, notamment le petit déjeuner. le déjeuner c'est Les gens ne le font pas forcément en famille, c'est quelque chose qui est juste rapide. Mais du coup, pour le déjeuner, en fait, ce qu'on peut voir beaucoup, surtout à Dublin, c'est les gens qui vont prendre dans les cafés emportés. Donc, un café emporté et après un spawn, qui est un petit gâteau sucré ou un sausage roll, qui est aussi très répété en Irlande, c'est juste de la saucisse dans la pâte pâtée. Et après le week-end, les gens prendront un peu plus de temps. C'est-à-dire que le brunch est très réputé. C'est après les 24 partout, mais ça peut être les oeufs brouillés, le avocat de toast et ensuite, il y a le full Irish breakfast.

  • Speaker #0

    Et le midi, ça se passe comment alors ?

  • Speaker #1

    Pour le repas du midi, en fait, il y a énormément d'options. Les gens prennent beaucoup en portée. Mais le traditionnel, ce serait d'aller dans un pub et de manger un toastie, donc un sandwich. Donc, c'est pint and toastie, on dit. Et en fait, je conseillerais à tous les gens qui vont à Dublin ou en Irlande en général, de faire ça, d'aller dans un club local, en premier lieu, et de prendre une pinte et de manger un toastie. C'est juste un sandwich avec, on peut choisir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est jambon, fromage, tomate et oignon. Et c'est le barman qui le prépare devant et juste il le fait toaster. Après sur la table, il y a de la moutarde et les gens rajoutent de la moutarde dedans. Mais c'est quelque chose qui est très local et c'est une bonne expérience à faire. Merci. très à la mode en ce moment, c'est les barres de pizza. Donc on vend les barres de pizza qui sont même assez grosses. On appelle ça des pizza slices. Et parce que c'est rapide en fait. Et les Hollandais pour manger le matin et le midi,

  • Speaker #2

    c'est quelque chose qui se fait sur le pouce.

  • Speaker #1

    Le soir, le dîner c'est un environnement qui est assez différent parce que la famille va pouvoir se retrouver à table. Donc le dîner chez nous c'est entre 16h30 au plus tôt et 18h30 au plus tard. Donc c'est quand même très tôt.

  • Speaker #0

    Et pour ce dîner, qu'est-ce qu'on trouve sur la table d'une famille irlandaise ?

  • Speaker #1

    Un repas typique je pense qu'on peut trouver chez une famille irlandaise, ça serait des pommes de terre. C'est quelque chose qui est... très connus et après il y aura des légumes, verres et des carottes et après un morceau de viande et un peu de jus ou un peu de bouillon.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez deux exemples de plats traditionnels à nous donner ?

  • Speaker #1

    La gastronomie irlandaise, c'est une gastronomie qui est sans prétention. C'est quelque chose qui est très local aussi. Aujourd'hui, c'est revenu à la mode et les Irlandais sont très fiers. Mais l'Irlande, c'est un pays qui a été très isolé, sa géographie, l'économie, c'est un pays qui a été colonisé. C'est un pays aussi qui était très rural et du coup, les fermiers, les agriculteurs, les usagers, c'est en fait que les produits qu'ils avaient à disposition. Donc les plats aujourd'hui qui représentent l'Irlande, ce sont des plats qui sont faits avec des produits régionaux et locaux. Du coup, le Irish breakfast, c'est des saucisses de porc, c'est du bacon, des beans, ce sont des haricots dans la sauce tomate, et surtout du white and black pudding, du boudin noir et du boudin blanc. Donc le boudin blanc, c'est fait avec des torons d'avoine, de la glace de viande, des épices, du pain et de la viande de pain. Donc en fait, c'est un petit déjeuner. qui est très lourd, mais qui était historiquement destiné aux fermiers pour tenir sur des très longues journées. Donc, ils mangeaient ça le matin et ils ne revenaient pas avant le soir. Après, selon les régions, ça peut rajouter des pommes de terre, des pommades, mais les principaux ingrédients, c'est vraiment la saucisse, le bacon et le white and black pudding. Il y aura toujours ces ingrédients dans la maison. Les saucisses, le bacon, ce sera toujours dans un frigo, ce sera toujours quelque chose que les gens font. Moi, par exemple, quand je parlais en restauration, j'ai appris à faire du vinaigre noir, j'ai appris à faire du vinaigre blanc. C'est toujours sur notre carte. On le cherche toujours et dans énormément de restaurants gastronomiques aujourd'hui à Dublin et même en Irlande, on va retrouver ces éléments, la saucisse rambèze ou le boudin. Et après, dans tous les coffee shops, on peut aller manger un peu l'Irish breakfast, bien sûr, mais c'est juste pour dire qu'en fait, les éléments sont toujours repris parce que c'est des éléments locaux et les Orvées n'ont jamais arrêté de les utiliser. Salut, comment vas-tu ? Comment allez-vous ? Je vais bien, merci. J'aimerais les ingrédients pour un stew iris. Parfait. Et après, le stew iris, du coup, c'est un peu comme un ragoût. C'est à la base d'un jus ou d'un bouillon avec une viande et des légumes qu'on laisse mijoter pendant des heures. Donc, tu sais, vraiment, ce que je veux, c'est le hogget. Le hogget. C'est ce que je veux. Le hogget, c'est l'agneau adolescent. Il est 10 mois d'âge. Moi, je l'aime bien à ce stade-là parce qu'il est goûteux. Il prend beaucoup de détail. Le stew irish est fait avec de l'agneau du mouton, donc c'est des viandes qui n'étaient pas chères à l'époque, et avec un bouillon qui est fait à base de bière, et des carottes et des pommes de terre, et on laisse ça mijoter pendant des heures et des heures. Et du coup, en fait, il est servi avec souvent du soda bread, qui est un pain irlandais qui est fait avec du camomille et du beurre. Could you cut me some neck ? Je voudrais le collier, c'est ce qui est le plus traditionnel. With the bone, please. Voilà, encore une fois, c'est un plat qui est très lourd. On ne va pas manger en été. Après, il faut aussi se rendre compte de la météo. Au Néerlande, ce n'est pas la même météo qu'en France. Il fait souvent froid, donc les plats lourds, c'est des choses que les gens vont manger tout le long de l'année. Ce n'est pas quelque chose qui va se limiter qu'à l'hiver. Mais après, c'est aussi un plat qui est fait pour manger le soir, après une bonne journée dans les champs.

  • Speaker #0

    Et si vous deviez ajouter un plat de fête, vous pensez auquel ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le burn breath Halloween. C'est un gâteau qui est fait à base d'épices et de fruits secs.

  • Speaker #3

    Un gâteau de barbe, on aime ça.

  • Speaker #4

    Simple, vraiment simple. Ici,

  • Speaker #1

    j'ai 350 grammes de fruit mixé,

  • Speaker #4

    fruit mixé. Ici, j'ai 500 grammes,

  • Speaker #1

    300 millilitres de thé froid. C'est le thé de Barry,

  • Speaker #2

    ou... C'est le thé de Barry.

  • Speaker #4

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #2

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #3

    Le thé,

  • Speaker #1

    oui. Et le thé de Barry. À l'intérieur du gâteau, on met une pièce d'argent, on met un morceau de tissu, on met un morceau de bâton en bois, et on peut mettre d'autres choses dedans, mais en fait... selon la part et selon ce qu'on tire, ça va nous dire ce qui va se passer dans l'année. Donc si on prend le morceau de gâteau et il y a la pièce, ça veut dire qu'on sera riche l'année prochaine. Si on prend le bâton, ça veut dire qu'on va se faire battre. Si on prend le morceau de tissu, ça veut dire qu'on sera pauvre toute l'année. Ça c'est même les jeunes entre eux et tout, ils se font le gâteau et on célèbrera comme ça.

  • Speaker #0

    Et du côté des boissons, est-ce que vous avez une distillerie à nous recommander ?

  • Speaker #1

    En vrai, je pense que je recommanderais plus pour la bière. Et du coup, je recommanderais la Guinness et la Guinness Factory. Je pense que c'est bien à faire. En plus, c'est très joli. Et après, on peut voir la vue sur tout Dublin et c'est magnifique. Et juste même se promener dans le quartier où il y a la distillerie de Guinness. Il y a toutes les autres distilleries. Donc, il y a le whisky aussi. Et en fait, surtout si on vient en hiver, si on marche dans ce quartier-là, qui est les Liberties, à partir de 16h-17h, c'est là où ils produisent l'alcool. Et du coup, il y a une odeur dans la rue qui est... très très forte et c'est assez caractéristique de ce quartier-là. Une fois qu'on y est, on peut aller visiter d'autres districts.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas surcoté d'aller visiter la Guinness Factory ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Même les Irlandais le font. C'est un endroit qui, même culturellement... Il y a des concerts aussi de temps en temps. C'est un endroit où les gens vont et que les gens connaissent.

  • Speaker #2

    De la manière juste de servir avec...

  • Speaker #3

    Ah bon ? Et de le boire. Là,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Il faut le faire très lentement. On le laisse, on laisse le verre. Et ça, on dit en anglais, ça tout s'étale. Il faut aller voir comment la couleur... C'est presque comme le café. Et puis... que ça commence à... Le blanc, il est... Il se prépare. Et le consommateur attend, il attend volontiers parce qu'il sait que comme ça, il aura un bon verre de bilious. En Iran, on dit slancha, ça veut dire santé. Alors slancha.

  • Speaker #1

    On cherche les verres.

  • Speaker #0

    Enfin, quel souvenir on glisse dans sa valise avant de rentrer ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses surtout que je recommanderais, c'est des saucisses irlandaises, une fois qu'on les a goûtées sur place, du bacon et les boudins blancs et boudins noirs. En fait, même pour les garder au congélateur et juste pour faire un petit déjeuner avec la famille ou les amis pour leur faire découvrir les saveurs. Parce que c'est vrai que les saucisses irlandaises, c'est des saucisses de porc, mais elles ont un goût très particulier.

  • Speaker #0

    Et il tient à quoi ce parfum spécial ? Comment elles sont préparées ?

  • Speaker #1

    C'est les épices en fait qu'ils mettent dedans. Après, c'est de la viande de porc. On va dire que... Je suis très fière aussi de sa production en termes d'animaux, parce qu'il y a énormément d'agneaux, il y a énormément de porcs, il y a aussi beaucoup de bœufs. C'est des animaux qui sont élevés en plein air et tout ça. Et du coup, c'est vrai que la viande irlandaise, c'est une viande qui est très bonne, qui est reconnue mondialement pour être très bonne et qui s'exporte de plus en plus. Il y a même un restaurant deux étoiles à Londres qui utilise la viande irlandaise pour leur steak, par exemple. Et après aussi, il y a des lois en place, par exemple. tous les fast-foods en Irlande doivent utiliser que de la viande irlandaise. Et après, le thé irlandais, parce que c'est quelque chose aussi qui est très culturel. On va aller chez nos tantes, grands-tantes, les cousins, etc. et on aura toujours une tasse de thé. Et la marque que je conseille, c'est Barry's Tea, donc B-A-R-Y-S. Ça a un goût de l'Irlande, quoi, pour moi.

  • Speaker #0

    Yvan a 22 ans, c'est un brillant joueur d'échecs. Peter, son frère à la trentaine, et lui est un juriste renommé à Dublin. Les deux frères se sont éloignés avec le temps et seule la mort de leur père leur permet de se retrouver. Yvan, sensible et solitaire, enchaîne les tournois d'échecs et les rencontres. C'est un extrait du roman Intermezzo de l'irlandaise Sally Rooney que vous allez écouter maintenant, publié chez Gallimard et dans la collection Écoutez lire.

  • Speaker #4

    En se levant et en enfilant son imperméable, Margaret remarque qu'Yvan est retourné voir la petite fille au chouchou. Il tourne le dos à Margaret, mais elle l'entend parler. « Tu as vraiment bien joué, » dit-il. « Tu sais quelle erreur tu as commise ? » La fillette fait signe que non. « Je vais te montrer, comme ça, tu ne la referas plus. » Aux parents, ils demandent « Ça ne vous dérange pas, j'espère ? » y en a pour une minute. À part ça, elle a vraiment fait une belle partie. Il installe l'échiquier tout en parlant. Autour d'eux, en partant, le spectateur jette un coup d'œil à leur téléphone et remonte la fermeture éclair de leur veste. Marguerite est toujours debout près de sa chaise. A triturer distraitement la lanière de son sac à main, son long imperméable ouvert. « Tu te souviens de cette position ? » demande Yvan. La fille attaque S en observant l'échiquier. Au bout de quelques secondes, il dit Tu comprends maintenant pourquoi ce n'était pas une bonne idée de déplacer cette tour ? Elle lève la tête vers lui d'un air solennel et acquiesce à nouveau. C'est normal, tu es en train d'apprendre. Tu as vraiment bien joué. Peut-être que tu pourras prendre ta revanche dans quelques années. Ses parents sont tous sourires. Le père pose la main sur l'épaule de la fillette. C'est vraiment gentil de votre part de lui consacrer du temps, dit la mère. Il devait être épuisé. Yvan quitte la table. Ça va, ça va, répond-il. Le père regarde par-dessus l'épaule d'Yvan en direction de Margaret. Yvan suit son regard et voit qu'elle l'attend. Elle sourit. Il la regarde sans un mot. Elle voit que son front est encore luisant de sueur. « Félicitations ! » dit-elle. « Oh, ce n'est pas grand-chose, mais merci. » Ayant peut-être remarqué qu'elle a remarqué, il s'essuie le front avec la manche de sa chemise. Autour d'eux, la salle finit de se vider. La fillette et ses parents lui disent au revoir et s'en vont Distraitement, Yvan lança un salut. « Je vais avoir l'honneur de vous ramener à votre hôtel, » dit Margaret. Yvan la regarde droit dans les yeux. Un regard très direct, pour ne pas dire intense, pense-t-elle, avec à nouveau le sentiment que, sans le dire, ils font tous les deux partie du même camp. « D'accord, » dit-il. « Je crois que les autres vont boire un verre, mais je peux m'en passer, cela m'est égal. » « Vous ne voulez pas aller boire un verre ? » propose-t-elle. « Vous l'avez bien mérité, après ce que vous venez d'accomplir. J'ai surpris ce que vous teniez encore debout. » Il lui sourit, exhibant à nouveau son appareil dentaire, ces nouvelles bagues en céramique que les jeunes portent à présent. « Ouais, beaucoup de déplacements, » dit-il. « C'est ce qu'on dit toujours. Pas besoin de s'entraîner aux échecs. La marche, c'est le plus important. » « Vous, » il s'interrompt, avec un air timide mais un peu fier. « Vous avez regardé ? » demande-t-il. Marguerite a tout à coup un élan de gentillesse à son égard. Elle se sent submergée par une vague de chaleur à le voir si fier de lui. « Oh, ça m'a fasciné. Même si je n'ai pas compris grand-chose. Ça vous dirait d'aller fêter ça ? » Il continue à la dévisager. « Bien sûr, » répond-il. « Je vais récupérer mes affaires. » Elle rejoint le groupe à la porte. Holly lui annonce qu'ils vont au Cobweb, et elle répond qu'elle les accompagne. Elle connaît vaguement l'un des hommes, Tom O'Donnell, le pharmacien à la retraite. Un autre déclare s'appeler Stephen, et le troisième, Hugh. Quand Yvan les rejoint, ils sortent tous ensemble. Les hommes s'expriment dans un jargon que Margaret comprend à peine. Gambit, sacrifice, et leur voix résonne contre les murs et le plafond du long couloir. Même si la conversation semble tourner autour d'Yvan, celui-ci ne dit rien, et se contente de marcher en silence. Sa petite valise noire à la main. Elle est équipée de roulettes, et il la porte par la poignée. Avant qu'il gagne la rue, Margaret éteint toutes les lampes. Puis grimpe sur un petit tabouret pour mettre l'alarme pendant que les autres attendent. Yvan derrière elle. Il la regarde, pense-t-elle. Mais comment le sait-elle sans le voir ? Elle n'a pas besoin de le regarder. Elle le sait. C'est tout. Comme si les yeux d'Yvan envoyaient des petites aiguilles qui lui piquaient la peau sans lui faire mal. Elle a pitié de lui. Entourée de tous ces bons hommes qui l'admirent. Le craignent, mais peut-être aussi lui en veulent. Des hommes qui aimeraient l'impressionner tout autant que l'intimider ou le rabaisser. Et pourtant, elle a le sentiment qu'Yvan comprend parfaitement la dynamique entre ces hommes et lui. Et que cette compréhension a quelque chose à voir avec le fait qu'il la regarde tandis qu'elle active l'alarme. Mais comment sa voix ? Comment interpréter son regard ? Alors qu'il ne lui parle pas,

  • Speaker #0

    il ne semble même pas en avoir envie. Vous avez aussi entendu l'autrice culinaire Triche de Seine lors d'un reportage diffusé sur France Inter dans l'émission On va déguster et un autre reportage sur la Guinness diffusé par France Culture. Parlez-moi d'ailleurs, un podcast créé sur une idée originale des éditions Voyage Gallimard. Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire sur les plateformes et bien sûr à le partager autour de vous. A bientôt et bon voyage !

Chapters

  • Introduction

    00:11

  • Rencontre avec Ketty Quigley

    01:25

  • Gastronomie irlandaise avec Lily O’Mahony

    11:21

  • Extrait du roman Intermezzo de Sally Rooney

    22:15

Description

Laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants. L'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des plus belles légendes, des légendes celtiques évidemment.

Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants.


Pour nous en parler, en première partie, Ketty Quigley, coautrice du guide Coups de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air.


En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O’Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet.


Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney, paru dans la collection Écoutez Lire aux Éditions Gallimard.


Réalisation et interviews Marjolaine Koch. Habillage sonore Hélène Bizieau.


Parlez-moi d’ailleurs est bien plus qu’un podcast de voyage. C’est une invitation à rêver, à explorer et à rencontrer le monde grâce à ceux qui l’habitent. Alors, laissez-vous transporter, écoutez, et préparez-vous à goûter l’ailleurs, de chez vous ou en chemin.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parlez-moi d'ailleurs, un podcast Voyages Gallimard.

  • Speaker #1

    Bienvenue.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants, l'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des meilleures légendes, des légendes celtiques évidemment. Pour nous en parler, en première partie, Katie Quigley, elle est la coautrice du guide Coup de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard. Elle nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air. En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O'Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet. Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney. Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants. J'ai appelé Katie Quigley pour qu'elle nous raconte son Irlande. Pour commencer, j'aimerais savoir pour toi, quel est le meilleur moyen de cap...

  • Speaker #2

    Ça sera le pub, je pense, le pub irlandais. On pense à la bière, mais ce n'est pas forcément que l'alcool. C'est vraiment l'endroit d'échange. Chaque village, chaque ville a plusieurs pubs. À Dublin, on en a des centaines. Mais dans le village, par exemple, dans l'Irlande rurale, c'est l'endroit où les personnes se réunissent. On parle, on passe un beau moment. À certains endroits, c'est la musique qui fait partie de la culture. Et même quand on vient à Dublin, je pense qu'un pub irlandais, pas le pub touristique, mais un pub authentique, où les personnes locales vont. C'est là où on comprend, comme les Irlandais sont connus pour être chaleureux, c'est là qu'on se rend compte que c'est vraiment une atmosphère que je pense qu'on doit voir, qu'on doit connaître quand on vient visiter l'Irlande.

  • Speaker #0

    Et maintenant, si on veut comprendre l'histoire de ce pays, tu nous conseilles quelle visite ?

  • Speaker #2

    Je dirais que pour quelque chose d'un peu ludique, il y a le Little Museum of Dublin, qui est dans le centre-ville où là c'est une collection d'objets. Il y a plein de choses qui ont été données par des Dublinois et donc je pense que c'est bien pour comprendre un peu plus la culture, que ce soit télévision, radio, histoire, vie quotidienne en fait. Je pense que c'est un musée qui est assez intéressant et un peu différent des autres. Ensuite, si on veut vraiment comprendre l'histoire irlandaise et l'influence des Irlandais à travers le monde, je pense qu'Epic, à Dublin, le musée de l'immigration irlandaise, est vraiment bien. C'est vraiment grand, il y a beaucoup de salles, c'est interactif. Et on apprend tellement de choses et il y a différents aspects de la culture. Donc encore le sport, la musique, le cinéma, la littérature. Et là, on apprend la culture de ce que les Irlandais ont répandu dans le monde. Ce que j'aime bien à Dublin aussi, qui est assez récent, c'est 14 Henrietta Street. C'est une maison georgienne qui a été construite pour une famille riche, mais qui est devenue après le lieu de demeure de beaucoup de familles irlandaises très pauvres au début du XXe siècle. Et cette rue déjà, elle est tellement historique et c'est un peu caché. Et je pense que c'est une super visite guidée. Il faut maîtriser l'anglais, mais c'est une personne locale. qui vous racontent ce qui s'est passé dans toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure. Et ça, je pense que c'est vraiment bien. Et ça montre un aspect différent. Et ensuite, en Irlande du Nord, une chose qui est... Ce n'est pas amusé, ce serait plus une visite guidée de Black Cab, le taxi noir. Donc, faire une visite guidée dans les taxis noirs pour comprendre tout ce qui s'est passé en Irlande du Nord, les troubles, ce qu'on appelle les troubles, mais d'une perspective locale. C'est super intéressant, c'est émouvant.

  • Speaker #3

    Moi, je pense qu'on reste une société très divisée entre catholiques et protestants. Pour faire court, leurs idéologies sont vraiment opposées. D'un côté, tu as les catholiques, qui souhaitent une Irlande unique, totalement réunie, et de l'autre, tu as les protestants, qui veulent rester attachés au Royaume-Uni. Ils se considèrent comme britanniques et veulent le rester. Mais en parlant de division, je pense qu'ici, je peux te montrer un très bon exemple. Tu verras à quel point la situation reste finalement prétendue. Tu vois ce grand portail, ouvert de barbelés ? Ça fait partie de ce qu'on appelle le mur de la paix de Belfast. Juste derrière, il n'y a que des protestants. Ici, il n'y a que des catholiques. Ça montre à quel point nous sommes proches et également tellement éloignés.

  • Speaker #0

    Et quand on quitte les villes pour aller plutôt visiter le reste de l'Irlande, j'imagine que les paysages et les randonnées prennent une place prépondérante.

  • Speaker #2

    Il y a Dublin et après il y a l'Irlande, l'Irlande réelle. C'est vrai que les paysages sont variés, la vie est différente et beaucoup plus lente. Oui, c'est vraiment différent. Toi,

  • Speaker #0

    tu as des régions de prédilection ?

  • Speaker #2

    Ça dépend du moyen de locomotion, mais moi, le Donegal, j'adore. C'est dans le nord-ouest et ce n'est pas forcément touristique. Il y a beaucoup de personnes qui ne vont pas visiter le Donegal. On l'appelle le comté oublié. On ne peut pas y aller en train, par exemple. Donc il faut avoir une voiture pour le Donégal, mais je pense que c'est beaucoup plus authentique. La côte, les petites villes sympas, les petits villages. Mais ensuite, il y a les endroits comme le l'Ouest, Galway, j'adore, le Connemara, et ce qu'on appelle la Wide Atlantic Way, donc tout le long de la côte ouest, du nord au sud. Il y a des paysages qui sont époustouflants.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous as parlé d'une région à laquelle on ne peut accéder qu'en voiture, mais justement, si on veut se déplacer autrement, Est-ce que le train, c'est assez pratique en Irlande ?

  • Speaker #2

    Personnellement, moi, je ne conduis pas, donc je peux bien en parler. Donc en fait, tout ce qui est les choses à voir, comme les falaises de Moët dans l'ouest, ou la Giant Causeway, il y a beaucoup de personnes qui font des excursions en bus. Donc ça, vous partez très tôt le matin, bouffe du Blin, par exemple. Et donc, vous partez tôt le matin, vous revenez le soir, et puis vous avez un itinéraire, et ça inclut les sites principaux, en fait. Les villes comme Galway, Cork... Belfast, Killarney, Kilkenny, tout ça, c'est facile à faire en train. Quand on est base à Dublin, moi ce que j'aime beaucoup c'est aller à Ouf. C'est un petit village de pêcheurs. C'est pratique parce que de Dublin on peut y accéder, ça met 25 minutes dans un train de banlieue. Mais on peut vraiment être au bord de la mer en 15-20 minutes. Et il y a plein de petits villages ou petites villes le long de la mer qui sont sympas. Et donc Ouf c'est bien parce qu'il y a le port. Donc on peut se promener le long du port, mais il y a aussi le cliff walk, donc il y a une randonnée, enfin il y a des chemins de randonnée. Et on n'a pas besoin d'être un expert, on peut même faire un petit bout au début pour avoir des super vues sur la baie de Dublin. C'est comme une bouffée d'air frais. Il y a les montagnes de Wicklow aussi, enfin les montagnes, elles ne sont pas très hautes, mais c'est à 45 minutes de Dublin. Après il faut avoir une voiture, on peut faire ça en bus aussi, il y a des bus très bons. Il y a beaucoup de films qui ont été filmés dans les montagnes de Wicklow. Il y a la Dun Laoghaire aussi, pareil, c'est accessible en train. Il y a un marché le dimanche dans le parc. Et puis, il y a des bateaux, donc c'est assez sympa. C'est mes préférés, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'équipe pour visiter l'Irlande ?

  • Speaker #2

    Alors, on dit souvent qu'on a quatre saisons en une journée. Donc, on s'imagine qu'il pleut tout le temps. Non, il ne pleut pas tout le temps. Moi, je dis toujours de ne pas se fier à l'application météo parce qu'il faut regarder dehors par la fenêtre. Il faut toujours avoir quelque chose pour la pluie. Un parapluie, ce n'est pas forcément conseillé parce qu'il y a du vent et il casse très souvent. Une glace de pluie, des lunettes de soleil parce que quand il y a du soleil, ça tape. De la crème solaire, un pull, plusieurs épaisseurs en fait. Pour pouvoir enlever, parce que le temps change, des chaussures imperméables, que ce soit du mois de janvier au mois de décembre, même l'été.

  • Speaker #0

    Quand on est en Irlande, on a cette image d'épinal, du cottage perdu dans la nature qu'on pourrait louer. Est-ce que c'est vraiment possible ?

  • Speaker #2

    C'est possible. Moi, j'ai passé ma lune de miel dans un cottage, justement en Donegal. C'était pour ça que j'adore le Donegal, dans un cottage de 200 ans. Il avait 200 ans, le cottage ? Oui, c'est possible. Moi, j'ai adoré. Ce n'est pas pour tout le monde, mais j'ai adoré personnellement.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce n'est pas pour tout le monde ?

  • Speaker #2

    Il y avait tout le confort, mais c'était une cuisine toute minuscule. Une personne qui pouvait rentrer dedans La vieille cheminée, les pierres par terre, enfin la chemière quoi ! C'est pas un 5 étoiles donc !

  • Speaker #0

    Et sinon, quel type d'hébergement tu conseilles ?

  • Speaker #2

    Pour Dublin, alors c'est très onéreux, surtout dans le centre, je dirais les bed and breakfast en fait. Puis c'est bien parce qu'on reste chez l'habitant et puis on peut, il y a le petit déjeuner irlandais, si on veut essayer le petit déjeuner irlandais mais c'est pas que ça. Je pense qu'il faut faire la recherche bien à l'avance. Pour Dublin, s'il y a un événement, s'il y a un événement sportif ou un concert, surtout l'été, les prix montent et sont vraiment, vraiment, vraiment très, très élevés.

  • Speaker #0

    Enfin, qu'est-ce que tu rapporterais dans ta valise après un voyage en Irlande ?

  • Speaker #2

    Un pull irlandais, pourquoi pas ? Un pull irlandais, on les voit. Et puis, c'est pratique aussi quand on visite l'Irlande. Donc, il faut l'acheter au début du voyage. Comme ça, on peut l'utiliser en Irlande. Ils sont assez chauds, mais après, il y a des gilets, il y a plusieurs choses. Ou une écharpe, par exemple. ou un bonnet, quelque chose comme ça, si on ne veut pas prendre un pull moche, je trouve que c'est sympa. Moi j'aime bien amener de l'art, des illustrations, des affiches d'artistes locaux. À Dublin par exemple, il y a une petite boutique qui s'appelle Jamart, elle est super, ils ont plein de choses et ça montre un aspect différent.

  • Speaker #0

    On connaît tous sa Guinness sombre couverte d'une délicate mousse blanche, on connaît ses moutons, mais que sait-on vraiment des habitudes culinaires des Irlandais ? Sur cette île qui a longtemps compté uniquement sur son agropastoralisme, la chef Lili Omaoni a choisi de poser ses bagages après avoir grandi entre la France et l'Irlande. Et j'ai commencé par lui demander si le rythme des Irlandais était le même que celui des Anglais concernant les repas.

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose que je pourrais dire est... Mes amis viennent me visiter en Irlande aussi, ils peuvent dire que c'est qu'en Irlande, les gens mangent tout le temps. Il n'y a pas vraiment de moment défini pour manger. Il y aura le repas du soir qui sera très important, mais les restaurants seront tout le temps pleins. Les restaurants ouvrent à midi et fermeront à 22h ou 23h. Et en fait, toute la journée, les gens sortiront pour manger s'ils ont faim. Et en fait, après, c'est aussi quelque chose qui est sur le pouce, notamment le petit déjeuner. le déjeuner c'est Les gens ne le font pas forcément en famille, c'est quelque chose qui est juste rapide. Mais du coup, pour le déjeuner, en fait, ce qu'on peut voir beaucoup, surtout à Dublin, c'est les gens qui vont prendre dans les cafés emportés. Donc, un café emporté et après un spawn, qui est un petit gâteau sucré ou un sausage roll, qui est aussi très répété en Irlande, c'est juste de la saucisse dans la pâte pâtée. Et après le week-end, les gens prendront un peu plus de temps. C'est-à-dire que le brunch est très réputé. C'est après les 24 partout, mais ça peut être les oeufs brouillés, le avocat de toast et ensuite, il y a le full Irish breakfast.

  • Speaker #0

    Et le midi, ça se passe comment alors ?

  • Speaker #1

    Pour le repas du midi, en fait, il y a énormément d'options. Les gens prennent beaucoup en portée. Mais le traditionnel, ce serait d'aller dans un pub et de manger un toastie, donc un sandwich. Donc, c'est pint and toastie, on dit. Et en fait, je conseillerais à tous les gens qui vont à Dublin ou en Irlande en général, de faire ça, d'aller dans un club local, en premier lieu, et de prendre une pinte et de manger un toastie. C'est juste un sandwich avec, on peut choisir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est jambon, fromage, tomate et oignon. Et c'est le barman qui le prépare devant et juste il le fait toaster. Après sur la table, il y a de la moutarde et les gens rajoutent de la moutarde dedans. Mais c'est quelque chose qui est très local et c'est une bonne expérience à faire. Merci. très à la mode en ce moment, c'est les barres de pizza. Donc on vend les barres de pizza qui sont même assez grosses. On appelle ça des pizza slices. Et parce que c'est rapide en fait. Et les Hollandais pour manger le matin et le midi,

  • Speaker #2

    c'est quelque chose qui se fait sur le pouce.

  • Speaker #1

    Le soir, le dîner c'est un environnement qui est assez différent parce que la famille va pouvoir se retrouver à table. Donc le dîner chez nous c'est entre 16h30 au plus tôt et 18h30 au plus tard. Donc c'est quand même très tôt.

  • Speaker #0

    Et pour ce dîner, qu'est-ce qu'on trouve sur la table d'une famille irlandaise ?

  • Speaker #1

    Un repas typique je pense qu'on peut trouver chez une famille irlandaise, ça serait des pommes de terre. C'est quelque chose qui est... très connus et après il y aura des légumes, verres et des carottes et après un morceau de viande et un peu de jus ou un peu de bouillon.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez deux exemples de plats traditionnels à nous donner ?

  • Speaker #1

    La gastronomie irlandaise, c'est une gastronomie qui est sans prétention. C'est quelque chose qui est très local aussi. Aujourd'hui, c'est revenu à la mode et les Irlandais sont très fiers. Mais l'Irlande, c'est un pays qui a été très isolé, sa géographie, l'économie, c'est un pays qui a été colonisé. C'est un pays aussi qui était très rural et du coup, les fermiers, les agriculteurs, les usagers, c'est en fait que les produits qu'ils avaient à disposition. Donc les plats aujourd'hui qui représentent l'Irlande, ce sont des plats qui sont faits avec des produits régionaux et locaux. Du coup, le Irish breakfast, c'est des saucisses de porc, c'est du bacon, des beans, ce sont des haricots dans la sauce tomate, et surtout du white and black pudding, du boudin noir et du boudin blanc. Donc le boudin blanc, c'est fait avec des torons d'avoine, de la glace de viande, des épices, du pain et de la viande de pain. Donc en fait, c'est un petit déjeuner. qui est très lourd, mais qui était historiquement destiné aux fermiers pour tenir sur des très longues journées. Donc, ils mangeaient ça le matin et ils ne revenaient pas avant le soir. Après, selon les régions, ça peut rajouter des pommes de terre, des pommades, mais les principaux ingrédients, c'est vraiment la saucisse, le bacon et le white and black pudding. Il y aura toujours ces ingrédients dans la maison. Les saucisses, le bacon, ce sera toujours dans un frigo, ce sera toujours quelque chose que les gens font. Moi, par exemple, quand je parlais en restauration, j'ai appris à faire du vinaigre noir, j'ai appris à faire du vinaigre blanc. C'est toujours sur notre carte. On le cherche toujours et dans énormément de restaurants gastronomiques aujourd'hui à Dublin et même en Irlande, on va retrouver ces éléments, la saucisse rambèze ou le boudin. Et après, dans tous les coffee shops, on peut aller manger un peu l'Irish breakfast, bien sûr, mais c'est juste pour dire qu'en fait, les éléments sont toujours repris parce que c'est des éléments locaux et les Orvées n'ont jamais arrêté de les utiliser. Salut, comment vas-tu ? Comment allez-vous ? Je vais bien, merci. J'aimerais les ingrédients pour un stew iris. Parfait. Et après, le stew iris, du coup, c'est un peu comme un ragoût. C'est à la base d'un jus ou d'un bouillon avec une viande et des légumes qu'on laisse mijoter pendant des heures. Donc, tu sais, vraiment, ce que je veux, c'est le hogget. Le hogget. C'est ce que je veux. Le hogget, c'est l'agneau adolescent. Il est 10 mois d'âge. Moi, je l'aime bien à ce stade-là parce qu'il est goûteux. Il prend beaucoup de détail. Le stew irish est fait avec de l'agneau du mouton, donc c'est des viandes qui n'étaient pas chères à l'époque, et avec un bouillon qui est fait à base de bière, et des carottes et des pommes de terre, et on laisse ça mijoter pendant des heures et des heures. Et du coup, en fait, il est servi avec souvent du soda bread, qui est un pain irlandais qui est fait avec du camomille et du beurre. Could you cut me some neck ? Je voudrais le collier, c'est ce qui est le plus traditionnel. With the bone, please. Voilà, encore une fois, c'est un plat qui est très lourd. On ne va pas manger en été. Après, il faut aussi se rendre compte de la météo. Au Néerlande, ce n'est pas la même météo qu'en France. Il fait souvent froid, donc les plats lourds, c'est des choses que les gens vont manger tout le long de l'année. Ce n'est pas quelque chose qui va se limiter qu'à l'hiver. Mais après, c'est aussi un plat qui est fait pour manger le soir, après une bonne journée dans les champs.

  • Speaker #0

    Et si vous deviez ajouter un plat de fête, vous pensez auquel ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le burn breath Halloween. C'est un gâteau qui est fait à base d'épices et de fruits secs.

  • Speaker #3

    Un gâteau de barbe, on aime ça.

  • Speaker #4

    Simple, vraiment simple. Ici,

  • Speaker #1

    j'ai 350 grammes de fruit mixé,

  • Speaker #4

    fruit mixé. Ici, j'ai 500 grammes,

  • Speaker #1

    300 millilitres de thé froid. C'est le thé de Barry,

  • Speaker #2

    ou... C'est le thé de Barry.

  • Speaker #4

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #2

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #3

    Le thé,

  • Speaker #1

    oui. Et le thé de Barry. À l'intérieur du gâteau, on met une pièce d'argent, on met un morceau de tissu, on met un morceau de bâton en bois, et on peut mettre d'autres choses dedans, mais en fait... selon la part et selon ce qu'on tire, ça va nous dire ce qui va se passer dans l'année. Donc si on prend le morceau de gâteau et il y a la pièce, ça veut dire qu'on sera riche l'année prochaine. Si on prend le bâton, ça veut dire qu'on va se faire battre. Si on prend le morceau de tissu, ça veut dire qu'on sera pauvre toute l'année. Ça c'est même les jeunes entre eux et tout, ils se font le gâteau et on célèbrera comme ça.

  • Speaker #0

    Et du côté des boissons, est-ce que vous avez une distillerie à nous recommander ?

  • Speaker #1

    En vrai, je pense que je recommanderais plus pour la bière. Et du coup, je recommanderais la Guinness et la Guinness Factory. Je pense que c'est bien à faire. En plus, c'est très joli. Et après, on peut voir la vue sur tout Dublin et c'est magnifique. Et juste même se promener dans le quartier où il y a la distillerie de Guinness. Il y a toutes les autres distilleries. Donc, il y a le whisky aussi. Et en fait, surtout si on vient en hiver, si on marche dans ce quartier-là, qui est les Liberties, à partir de 16h-17h, c'est là où ils produisent l'alcool. Et du coup, il y a une odeur dans la rue qui est... très très forte et c'est assez caractéristique de ce quartier-là. Une fois qu'on y est, on peut aller visiter d'autres districts.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas surcoté d'aller visiter la Guinness Factory ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Même les Irlandais le font. C'est un endroit qui, même culturellement... Il y a des concerts aussi de temps en temps. C'est un endroit où les gens vont et que les gens connaissent.

  • Speaker #2

    De la manière juste de servir avec...

  • Speaker #3

    Ah bon ? Et de le boire. Là,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Il faut le faire très lentement. On le laisse, on laisse le verre. Et ça, on dit en anglais, ça tout s'étale. Il faut aller voir comment la couleur... C'est presque comme le café. Et puis... que ça commence à... Le blanc, il est... Il se prépare. Et le consommateur attend, il attend volontiers parce qu'il sait que comme ça, il aura un bon verre de bilious. En Iran, on dit slancha, ça veut dire santé. Alors slancha.

  • Speaker #1

    On cherche les verres.

  • Speaker #0

    Enfin, quel souvenir on glisse dans sa valise avant de rentrer ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses surtout que je recommanderais, c'est des saucisses irlandaises, une fois qu'on les a goûtées sur place, du bacon et les boudins blancs et boudins noirs. En fait, même pour les garder au congélateur et juste pour faire un petit déjeuner avec la famille ou les amis pour leur faire découvrir les saveurs. Parce que c'est vrai que les saucisses irlandaises, c'est des saucisses de porc, mais elles ont un goût très particulier.

  • Speaker #0

    Et il tient à quoi ce parfum spécial ? Comment elles sont préparées ?

  • Speaker #1

    C'est les épices en fait qu'ils mettent dedans. Après, c'est de la viande de porc. On va dire que... Je suis très fière aussi de sa production en termes d'animaux, parce qu'il y a énormément d'agneaux, il y a énormément de porcs, il y a aussi beaucoup de bœufs. C'est des animaux qui sont élevés en plein air et tout ça. Et du coup, c'est vrai que la viande irlandaise, c'est une viande qui est très bonne, qui est reconnue mondialement pour être très bonne et qui s'exporte de plus en plus. Il y a même un restaurant deux étoiles à Londres qui utilise la viande irlandaise pour leur steak, par exemple. Et après aussi, il y a des lois en place, par exemple. tous les fast-foods en Irlande doivent utiliser que de la viande irlandaise. Et après, le thé irlandais, parce que c'est quelque chose aussi qui est très culturel. On va aller chez nos tantes, grands-tantes, les cousins, etc. et on aura toujours une tasse de thé. Et la marque que je conseille, c'est Barry's Tea, donc B-A-R-Y-S. Ça a un goût de l'Irlande, quoi, pour moi.

  • Speaker #0

    Yvan a 22 ans, c'est un brillant joueur d'échecs. Peter, son frère à la trentaine, et lui est un juriste renommé à Dublin. Les deux frères se sont éloignés avec le temps et seule la mort de leur père leur permet de se retrouver. Yvan, sensible et solitaire, enchaîne les tournois d'échecs et les rencontres. C'est un extrait du roman Intermezzo de l'irlandaise Sally Rooney que vous allez écouter maintenant, publié chez Gallimard et dans la collection Écoutez lire.

  • Speaker #4

    En se levant et en enfilant son imperméable, Margaret remarque qu'Yvan est retourné voir la petite fille au chouchou. Il tourne le dos à Margaret, mais elle l'entend parler. « Tu as vraiment bien joué, » dit-il. « Tu sais quelle erreur tu as commise ? » La fillette fait signe que non. « Je vais te montrer, comme ça, tu ne la referas plus. » Aux parents, ils demandent « Ça ne vous dérange pas, j'espère ? » y en a pour une minute. À part ça, elle a vraiment fait une belle partie. Il installe l'échiquier tout en parlant. Autour d'eux, en partant, le spectateur jette un coup d'œil à leur téléphone et remonte la fermeture éclair de leur veste. Marguerite est toujours debout près de sa chaise. A triturer distraitement la lanière de son sac à main, son long imperméable ouvert. « Tu te souviens de cette position ? » demande Yvan. La fille attaque S en observant l'échiquier. Au bout de quelques secondes, il dit Tu comprends maintenant pourquoi ce n'était pas une bonne idée de déplacer cette tour ? Elle lève la tête vers lui d'un air solennel et acquiesce à nouveau. C'est normal, tu es en train d'apprendre. Tu as vraiment bien joué. Peut-être que tu pourras prendre ta revanche dans quelques années. Ses parents sont tous sourires. Le père pose la main sur l'épaule de la fillette. C'est vraiment gentil de votre part de lui consacrer du temps, dit la mère. Il devait être épuisé. Yvan quitte la table. Ça va, ça va, répond-il. Le père regarde par-dessus l'épaule d'Yvan en direction de Margaret. Yvan suit son regard et voit qu'elle l'attend. Elle sourit. Il la regarde sans un mot. Elle voit que son front est encore luisant de sueur. « Félicitations ! » dit-elle. « Oh, ce n'est pas grand-chose, mais merci. » Ayant peut-être remarqué qu'elle a remarqué, il s'essuie le front avec la manche de sa chemise. Autour d'eux, la salle finit de se vider. La fillette et ses parents lui disent au revoir et s'en vont Distraitement, Yvan lança un salut. « Je vais avoir l'honneur de vous ramener à votre hôtel, » dit Margaret. Yvan la regarde droit dans les yeux. Un regard très direct, pour ne pas dire intense, pense-t-elle, avec à nouveau le sentiment que, sans le dire, ils font tous les deux partie du même camp. « D'accord, » dit-il. « Je crois que les autres vont boire un verre, mais je peux m'en passer, cela m'est égal. » « Vous ne voulez pas aller boire un verre ? » propose-t-elle. « Vous l'avez bien mérité, après ce que vous venez d'accomplir. J'ai surpris ce que vous teniez encore debout. » Il lui sourit, exhibant à nouveau son appareil dentaire, ces nouvelles bagues en céramique que les jeunes portent à présent. « Ouais, beaucoup de déplacements, » dit-il. « C'est ce qu'on dit toujours. Pas besoin de s'entraîner aux échecs. La marche, c'est le plus important. » « Vous, » il s'interrompt, avec un air timide mais un peu fier. « Vous avez regardé ? » demande-t-il. Marguerite a tout à coup un élan de gentillesse à son égard. Elle se sent submergée par une vague de chaleur à le voir si fier de lui. « Oh, ça m'a fasciné. Même si je n'ai pas compris grand-chose. Ça vous dirait d'aller fêter ça ? » Il continue à la dévisager. « Bien sûr, » répond-il. « Je vais récupérer mes affaires. » Elle rejoint le groupe à la porte. Holly lui annonce qu'ils vont au Cobweb, et elle répond qu'elle les accompagne. Elle connaît vaguement l'un des hommes, Tom O'Donnell, le pharmacien à la retraite. Un autre déclare s'appeler Stephen, et le troisième, Hugh. Quand Yvan les rejoint, ils sortent tous ensemble. Les hommes s'expriment dans un jargon que Margaret comprend à peine. Gambit, sacrifice, et leur voix résonne contre les murs et le plafond du long couloir. Même si la conversation semble tourner autour d'Yvan, celui-ci ne dit rien, et se contente de marcher en silence. Sa petite valise noire à la main. Elle est équipée de roulettes, et il la porte par la poignée. Avant qu'il gagne la rue, Margaret éteint toutes les lampes. Puis grimpe sur un petit tabouret pour mettre l'alarme pendant que les autres attendent. Yvan derrière elle. Il la regarde, pense-t-elle. Mais comment le sait-elle sans le voir ? Elle n'a pas besoin de le regarder. Elle le sait. C'est tout. Comme si les yeux d'Yvan envoyaient des petites aiguilles qui lui piquaient la peau sans lui faire mal. Elle a pitié de lui. Entourée de tous ces bons hommes qui l'admirent. Le craignent, mais peut-être aussi lui en veulent. Des hommes qui aimeraient l'impressionner tout autant que l'intimider ou le rabaisser. Et pourtant, elle a le sentiment qu'Yvan comprend parfaitement la dynamique entre ces hommes et lui. Et que cette compréhension a quelque chose à voir avec le fait qu'il la regarde tandis qu'elle active l'alarme. Mais comment sa voix ? Comment interpréter son regard ? Alors qu'il ne lui parle pas,

  • Speaker #0

    il ne semble même pas en avoir envie. Vous avez aussi entendu l'autrice culinaire Triche de Seine lors d'un reportage diffusé sur France Inter dans l'émission On va déguster et un autre reportage sur la Guinness diffusé par France Culture. Parlez-moi d'ailleurs, un podcast créé sur une idée originale des éditions Voyage Gallimard. Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire sur les plateformes et bien sûr à le partager autour de vous. A bientôt et bon voyage !

Chapters

  • Introduction

    00:11

  • Rencontre avec Ketty Quigley

    01:25

  • Gastronomie irlandaise avec Lily O’Mahony

    11:21

  • Extrait du roman Intermezzo de Sally Rooney

    22:15

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Description

Laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants. L'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des plus belles légendes, des légendes celtiques évidemment.

Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants.


Pour nous en parler, en première partie, Ketty Quigley, coautrice du guide Coups de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air.


En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O’Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet.


Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney, paru dans la collection Écoutez Lire aux Éditions Gallimard.


Réalisation et interviews Marjolaine Koch. Habillage sonore Hélène Bizieau.


Parlez-moi d’ailleurs est bien plus qu’un podcast de voyage. C’est une invitation à rêver, à explorer et à rencontrer le monde grâce à ceux qui l’habitent. Alors, laissez-vous transporter, écoutez, et préparez-vous à goûter l’ailleurs, de chez vous ou en chemin.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parlez-moi d'ailleurs, un podcast Voyages Gallimard.

  • Speaker #1

    Bienvenue.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants, l'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des meilleures légendes, des légendes celtiques évidemment. Pour nous en parler, en première partie, Katie Quigley, elle est la coautrice du guide Coup de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard. Elle nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air. En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O'Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet. Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney. Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants. J'ai appelé Katie Quigley pour qu'elle nous raconte son Irlande. Pour commencer, j'aimerais savoir pour toi, quel est le meilleur moyen de cap...

  • Speaker #2

    Ça sera le pub, je pense, le pub irlandais. On pense à la bière, mais ce n'est pas forcément que l'alcool. C'est vraiment l'endroit d'échange. Chaque village, chaque ville a plusieurs pubs. À Dublin, on en a des centaines. Mais dans le village, par exemple, dans l'Irlande rurale, c'est l'endroit où les personnes se réunissent. On parle, on passe un beau moment. À certains endroits, c'est la musique qui fait partie de la culture. Et même quand on vient à Dublin, je pense qu'un pub irlandais, pas le pub touristique, mais un pub authentique, où les personnes locales vont. C'est là où on comprend, comme les Irlandais sont connus pour être chaleureux, c'est là qu'on se rend compte que c'est vraiment une atmosphère que je pense qu'on doit voir, qu'on doit connaître quand on vient visiter l'Irlande.

  • Speaker #0

    Et maintenant, si on veut comprendre l'histoire de ce pays, tu nous conseilles quelle visite ?

  • Speaker #2

    Je dirais que pour quelque chose d'un peu ludique, il y a le Little Museum of Dublin, qui est dans le centre-ville où là c'est une collection d'objets. Il y a plein de choses qui ont été données par des Dublinois et donc je pense que c'est bien pour comprendre un peu plus la culture, que ce soit télévision, radio, histoire, vie quotidienne en fait. Je pense que c'est un musée qui est assez intéressant et un peu différent des autres. Ensuite, si on veut vraiment comprendre l'histoire irlandaise et l'influence des Irlandais à travers le monde, je pense qu'Epic, à Dublin, le musée de l'immigration irlandaise, est vraiment bien. C'est vraiment grand, il y a beaucoup de salles, c'est interactif. Et on apprend tellement de choses et il y a différents aspects de la culture. Donc encore le sport, la musique, le cinéma, la littérature. Et là, on apprend la culture de ce que les Irlandais ont répandu dans le monde. Ce que j'aime bien à Dublin aussi, qui est assez récent, c'est 14 Henrietta Street. C'est une maison georgienne qui a été construite pour une famille riche, mais qui est devenue après le lieu de demeure de beaucoup de familles irlandaises très pauvres au début du XXe siècle. Et cette rue déjà, elle est tellement historique et c'est un peu caché. Et je pense que c'est une super visite guidée. Il faut maîtriser l'anglais, mais c'est une personne locale. qui vous racontent ce qui s'est passé dans toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure. Et ça, je pense que c'est vraiment bien. Et ça montre un aspect différent. Et ensuite, en Irlande du Nord, une chose qui est... Ce n'est pas amusé, ce serait plus une visite guidée de Black Cab, le taxi noir. Donc, faire une visite guidée dans les taxis noirs pour comprendre tout ce qui s'est passé en Irlande du Nord, les troubles, ce qu'on appelle les troubles, mais d'une perspective locale. C'est super intéressant, c'est émouvant.

  • Speaker #3

    Moi, je pense qu'on reste une société très divisée entre catholiques et protestants. Pour faire court, leurs idéologies sont vraiment opposées. D'un côté, tu as les catholiques, qui souhaitent une Irlande unique, totalement réunie, et de l'autre, tu as les protestants, qui veulent rester attachés au Royaume-Uni. Ils se considèrent comme britanniques et veulent le rester. Mais en parlant de division, je pense qu'ici, je peux te montrer un très bon exemple. Tu verras à quel point la situation reste finalement prétendue. Tu vois ce grand portail, ouvert de barbelés ? Ça fait partie de ce qu'on appelle le mur de la paix de Belfast. Juste derrière, il n'y a que des protestants. Ici, il n'y a que des catholiques. Ça montre à quel point nous sommes proches et également tellement éloignés.

  • Speaker #0

    Et quand on quitte les villes pour aller plutôt visiter le reste de l'Irlande, j'imagine que les paysages et les randonnées prennent une place prépondérante.

  • Speaker #2

    Il y a Dublin et après il y a l'Irlande, l'Irlande réelle. C'est vrai que les paysages sont variés, la vie est différente et beaucoup plus lente. Oui, c'est vraiment différent. Toi,

  • Speaker #0

    tu as des régions de prédilection ?

  • Speaker #2

    Ça dépend du moyen de locomotion, mais moi, le Donegal, j'adore. C'est dans le nord-ouest et ce n'est pas forcément touristique. Il y a beaucoup de personnes qui ne vont pas visiter le Donegal. On l'appelle le comté oublié. On ne peut pas y aller en train, par exemple. Donc il faut avoir une voiture pour le Donégal, mais je pense que c'est beaucoup plus authentique. La côte, les petites villes sympas, les petits villages. Mais ensuite, il y a les endroits comme le l'Ouest, Galway, j'adore, le Connemara, et ce qu'on appelle la Wide Atlantic Way, donc tout le long de la côte ouest, du nord au sud. Il y a des paysages qui sont époustouflants.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous as parlé d'une région à laquelle on ne peut accéder qu'en voiture, mais justement, si on veut se déplacer autrement, Est-ce que le train, c'est assez pratique en Irlande ?

  • Speaker #2

    Personnellement, moi, je ne conduis pas, donc je peux bien en parler. Donc en fait, tout ce qui est les choses à voir, comme les falaises de Moët dans l'ouest, ou la Giant Causeway, il y a beaucoup de personnes qui font des excursions en bus. Donc ça, vous partez très tôt le matin, bouffe du Blin, par exemple. Et donc, vous partez tôt le matin, vous revenez le soir, et puis vous avez un itinéraire, et ça inclut les sites principaux, en fait. Les villes comme Galway, Cork... Belfast, Killarney, Kilkenny, tout ça, c'est facile à faire en train. Quand on est base à Dublin, moi ce que j'aime beaucoup c'est aller à Ouf. C'est un petit village de pêcheurs. C'est pratique parce que de Dublin on peut y accéder, ça met 25 minutes dans un train de banlieue. Mais on peut vraiment être au bord de la mer en 15-20 minutes. Et il y a plein de petits villages ou petites villes le long de la mer qui sont sympas. Et donc Ouf c'est bien parce qu'il y a le port. Donc on peut se promener le long du port, mais il y a aussi le cliff walk, donc il y a une randonnée, enfin il y a des chemins de randonnée. Et on n'a pas besoin d'être un expert, on peut même faire un petit bout au début pour avoir des super vues sur la baie de Dublin. C'est comme une bouffée d'air frais. Il y a les montagnes de Wicklow aussi, enfin les montagnes, elles ne sont pas très hautes, mais c'est à 45 minutes de Dublin. Après il faut avoir une voiture, on peut faire ça en bus aussi, il y a des bus très bons. Il y a beaucoup de films qui ont été filmés dans les montagnes de Wicklow. Il y a la Dun Laoghaire aussi, pareil, c'est accessible en train. Il y a un marché le dimanche dans le parc. Et puis, il y a des bateaux, donc c'est assez sympa. C'est mes préférés, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'équipe pour visiter l'Irlande ?

  • Speaker #2

    Alors, on dit souvent qu'on a quatre saisons en une journée. Donc, on s'imagine qu'il pleut tout le temps. Non, il ne pleut pas tout le temps. Moi, je dis toujours de ne pas se fier à l'application météo parce qu'il faut regarder dehors par la fenêtre. Il faut toujours avoir quelque chose pour la pluie. Un parapluie, ce n'est pas forcément conseillé parce qu'il y a du vent et il casse très souvent. Une glace de pluie, des lunettes de soleil parce que quand il y a du soleil, ça tape. De la crème solaire, un pull, plusieurs épaisseurs en fait. Pour pouvoir enlever, parce que le temps change, des chaussures imperméables, que ce soit du mois de janvier au mois de décembre, même l'été.

  • Speaker #0

    Quand on est en Irlande, on a cette image d'épinal, du cottage perdu dans la nature qu'on pourrait louer. Est-ce que c'est vraiment possible ?

  • Speaker #2

    C'est possible. Moi, j'ai passé ma lune de miel dans un cottage, justement en Donegal. C'était pour ça que j'adore le Donegal, dans un cottage de 200 ans. Il avait 200 ans, le cottage ? Oui, c'est possible. Moi, j'ai adoré. Ce n'est pas pour tout le monde, mais j'ai adoré personnellement.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce n'est pas pour tout le monde ?

  • Speaker #2

    Il y avait tout le confort, mais c'était une cuisine toute minuscule. Une personne qui pouvait rentrer dedans La vieille cheminée, les pierres par terre, enfin la chemière quoi ! C'est pas un 5 étoiles donc !

  • Speaker #0

    Et sinon, quel type d'hébergement tu conseilles ?

  • Speaker #2

    Pour Dublin, alors c'est très onéreux, surtout dans le centre, je dirais les bed and breakfast en fait. Puis c'est bien parce qu'on reste chez l'habitant et puis on peut, il y a le petit déjeuner irlandais, si on veut essayer le petit déjeuner irlandais mais c'est pas que ça. Je pense qu'il faut faire la recherche bien à l'avance. Pour Dublin, s'il y a un événement, s'il y a un événement sportif ou un concert, surtout l'été, les prix montent et sont vraiment, vraiment, vraiment très, très élevés.

  • Speaker #0

    Enfin, qu'est-ce que tu rapporterais dans ta valise après un voyage en Irlande ?

  • Speaker #2

    Un pull irlandais, pourquoi pas ? Un pull irlandais, on les voit. Et puis, c'est pratique aussi quand on visite l'Irlande. Donc, il faut l'acheter au début du voyage. Comme ça, on peut l'utiliser en Irlande. Ils sont assez chauds, mais après, il y a des gilets, il y a plusieurs choses. Ou une écharpe, par exemple. ou un bonnet, quelque chose comme ça, si on ne veut pas prendre un pull moche, je trouve que c'est sympa. Moi j'aime bien amener de l'art, des illustrations, des affiches d'artistes locaux. À Dublin par exemple, il y a une petite boutique qui s'appelle Jamart, elle est super, ils ont plein de choses et ça montre un aspect différent.

  • Speaker #0

    On connaît tous sa Guinness sombre couverte d'une délicate mousse blanche, on connaît ses moutons, mais que sait-on vraiment des habitudes culinaires des Irlandais ? Sur cette île qui a longtemps compté uniquement sur son agropastoralisme, la chef Lili Omaoni a choisi de poser ses bagages après avoir grandi entre la France et l'Irlande. Et j'ai commencé par lui demander si le rythme des Irlandais était le même que celui des Anglais concernant les repas.

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose que je pourrais dire est... Mes amis viennent me visiter en Irlande aussi, ils peuvent dire que c'est qu'en Irlande, les gens mangent tout le temps. Il n'y a pas vraiment de moment défini pour manger. Il y aura le repas du soir qui sera très important, mais les restaurants seront tout le temps pleins. Les restaurants ouvrent à midi et fermeront à 22h ou 23h. Et en fait, toute la journée, les gens sortiront pour manger s'ils ont faim. Et en fait, après, c'est aussi quelque chose qui est sur le pouce, notamment le petit déjeuner. le déjeuner c'est Les gens ne le font pas forcément en famille, c'est quelque chose qui est juste rapide. Mais du coup, pour le déjeuner, en fait, ce qu'on peut voir beaucoup, surtout à Dublin, c'est les gens qui vont prendre dans les cafés emportés. Donc, un café emporté et après un spawn, qui est un petit gâteau sucré ou un sausage roll, qui est aussi très répété en Irlande, c'est juste de la saucisse dans la pâte pâtée. Et après le week-end, les gens prendront un peu plus de temps. C'est-à-dire que le brunch est très réputé. C'est après les 24 partout, mais ça peut être les oeufs brouillés, le avocat de toast et ensuite, il y a le full Irish breakfast.

  • Speaker #0

    Et le midi, ça se passe comment alors ?

  • Speaker #1

    Pour le repas du midi, en fait, il y a énormément d'options. Les gens prennent beaucoup en portée. Mais le traditionnel, ce serait d'aller dans un pub et de manger un toastie, donc un sandwich. Donc, c'est pint and toastie, on dit. Et en fait, je conseillerais à tous les gens qui vont à Dublin ou en Irlande en général, de faire ça, d'aller dans un club local, en premier lieu, et de prendre une pinte et de manger un toastie. C'est juste un sandwich avec, on peut choisir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est jambon, fromage, tomate et oignon. Et c'est le barman qui le prépare devant et juste il le fait toaster. Après sur la table, il y a de la moutarde et les gens rajoutent de la moutarde dedans. Mais c'est quelque chose qui est très local et c'est une bonne expérience à faire. Merci. très à la mode en ce moment, c'est les barres de pizza. Donc on vend les barres de pizza qui sont même assez grosses. On appelle ça des pizza slices. Et parce que c'est rapide en fait. Et les Hollandais pour manger le matin et le midi,

  • Speaker #2

    c'est quelque chose qui se fait sur le pouce.

  • Speaker #1

    Le soir, le dîner c'est un environnement qui est assez différent parce que la famille va pouvoir se retrouver à table. Donc le dîner chez nous c'est entre 16h30 au plus tôt et 18h30 au plus tard. Donc c'est quand même très tôt.

  • Speaker #0

    Et pour ce dîner, qu'est-ce qu'on trouve sur la table d'une famille irlandaise ?

  • Speaker #1

    Un repas typique je pense qu'on peut trouver chez une famille irlandaise, ça serait des pommes de terre. C'est quelque chose qui est... très connus et après il y aura des légumes, verres et des carottes et après un morceau de viande et un peu de jus ou un peu de bouillon.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez deux exemples de plats traditionnels à nous donner ?

  • Speaker #1

    La gastronomie irlandaise, c'est une gastronomie qui est sans prétention. C'est quelque chose qui est très local aussi. Aujourd'hui, c'est revenu à la mode et les Irlandais sont très fiers. Mais l'Irlande, c'est un pays qui a été très isolé, sa géographie, l'économie, c'est un pays qui a été colonisé. C'est un pays aussi qui était très rural et du coup, les fermiers, les agriculteurs, les usagers, c'est en fait que les produits qu'ils avaient à disposition. Donc les plats aujourd'hui qui représentent l'Irlande, ce sont des plats qui sont faits avec des produits régionaux et locaux. Du coup, le Irish breakfast, c'est des saucisses de porc, c'est du bacon, des beans, ce sont des haricots dans la sauce tomate, et surtout du white and black pudding, du boudin noir et du boudin blanc. Donc le boudin blanc, c'est fait avec des torons d'avoine, de la glace de viande, des épices, du pain et de la viande de pain. Donc en fait, c'est un petit déjeuner. qui est très lourd, mais qui était historiquement destiné aux fermiers pour tenir sur des très longues journées. Donc, ils mangeaient ça le matin et ils ne revenaient pas avant le soir. Après, selon les régions, ça peut rajouter des pommes de terre, des pommades, mais les principaux ingrédients, c'est vraiment la saucisse, le bacon et le white and black pudding. Il y aura toujours ces ingrédients dans la maison. Les saucisses, le bacon, ce sera toujours dans un frigo, ce sera toujours quelque chose que les gens font. Moi, par exemple, quand je parlais en restauration, j'ai appris à faire du vinaigre noir, j'ai appris à faire du vinaigre blanc. C'est toujours sur notre carte. On le cherche toujours et dans énormément de restaurants gastronomiques aujourd'hui à Dublin et même en Irlande, on va retrouver ces éléments, la saucisse rambèze ou le boudin. Et après, dans tous les coffee shops, on peut aller manger un peu l'Irish breakfast, bien sûr, mais c'est juste pour dire qu'en fait, les éléments sont toujours repris parce que c'est des éléments locaux et les Orvées n'ont jamais arrêté de les utiliser. Salut, comment vas-tu ? Comment allez-vous ? Je vais bien, merci. J'aimerais les ingrédients pour un stew iris. Parfait. Et après, le stew iris, du coup, c'est un peu comme un ragoût. C'est à la base d'un jus ou d'un bouillon avec une viande et des légumes qu'on laisse mijoter pendant des heures. Donc, tu sais, vraiment, ce que je veux, c'est le hogget. Le hogget. C'est ce que je veux. Le hogget, c'est l'agneau adolescent. Il est 10 mois d'âge. Moi, je l'aime bien à ce stade-là parce qu'il est goûteux. Il prend beaucoup de détail. Le stew irish est fait avec de l'agneau du mouton, donc c'est des viandes qui n'étaient pas chères à l'époque, et avec un bouillon qui est fait à base de bière, et des carottes et des pommes de terre, et on laisse ça mijoter pendant des heures et des heures. Et du coup, en fait, il est servi avec souvent du soda bread, qui est un pain irlandais qui est fait avec du camomille et du beurre. Could you cut me some neck ? Je voudrais le collier, c'est ce qui est le plus traditionnel. With the bone, please. Voilà, encore une fois, c'est un plat qui est très lourd. On ne va pas manger en été. Après, il faut aussi se rendre compte de la météo. Au Néerlande, ce n'est pas la même météo qu'en France. Il fait souvent froid, donc les plats lourds, c'est des choses que les gens vont manger tout le long de l'année. Ce n'est pas quelque chose qui va se limiter qu'à l'hiver. Mais après, c'est aussi un plat qui est fait pour manger le soir, après une bonne journée dans les champs.

  • Speaker #0

    Et si vous deviez ajouter un plat de fête, vous pensez auquel ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le burn breath Halloween. C'est un gâteau qui est fait à base d'épices et de fruits secs.

  • Speaker #3

    Un gâteau de barbe, on aime ça.

  • Speaker #4

    Simple, vraiment simple. Ici,

  • Speaker #1

    j'ai 350 grammes de fruit mixé,

  • Speaker #4

    fruit mixé. Ici, j'ai 500 grammes,

  • Speaker #1

    300 millilitres de thé froid. C'est le thé de Barry,

  • Speaker #2

    ou... C'est le thé de Barry.

  • Speaker #4

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #2

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #3

    Le thé,

  • Speaker #1

    oui. Et le thé de Barry. À l'intérieur du gâteau, on met une pièce d'argent, on met un morceau de tissu, on met un morceau de bâton en bois, et on peut mettre d'autres choses dedans, mais en fait... selon la part et selon ce qu'on tire, ça va nous dire ce qui va se passer dans l'année. Donc si on prend le morceau de gâteau et il y a la pièce, ça veut dire qu'on sera riche l'année prochaine. Si on prend le bâton, ça veut dire qu'on va se faire battre. Si on prend le morceau de tissu, ça veut dire qu'on sera pauvre toute l'année. Ça c'est même les jeunes entre eux et tout, ils se font le gâteau et on célèbrera comme ça.

  • Speaker #0

    Et du côté des boissons, est-ce que vous avez une distillerie à nous recommander ?

  • Speaker #1

    En vrai, je pense que je recommanderais plus pour la bière. Et du coup, je recommanderais la Guinness et la Guinness Factory. Je pense que c'est bien à faire. En plus, c'est très joli. Et après, on peut voir la vue sur tout Dublin et c'est magnifique. Et juste même se promener dans le quartier où il y a la distillerie de Guinness. Il y a toutes les autres distilleries. Donc, il y a le whisky aussi. Et en fait, surtout si on vient en hiver, si on marche dans ce quartier-là, qui est les Liberties, à partir de 16h-17h, c'est là où ils produisent l'alcool. Et du coup, il y a une odeur dans la rue qui est... très très forte et c'est assez caractéristique de ce quartier-là. Une fois qu'on y est, on peut aller visiter d'autres districts.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas surcoté d'aller visiter la Guinness Factory ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Même les Irlandais le font. C'est un endroit qui, même culturellement... Il y a des concerts aussi de temps en temps. C'est un endroit où les gens vont et que les gens connaissent.

  • Speaker #2

    De la manière juste de servir avec...

  • Speaker #3

    Ah bon ? Et de le boire. Là,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Il faut le faire très lentement. On le laisse, on laisse le verre. Et ça, on dit en anglais, ça tout s'étale. Il faut aller voir comment la couleur... C'est presque comme le café. Et puis... que ça commence à... Le blanc, il est... Il se prépare. Et le consommateur attend, il attend volontiers parce qu'il sait que comme ça, il aura un bon verre de bilious. En Iran, on dit slancha, ça veut dire santé. Alors slancha.

  • Speaker #1

    On cherche les verres.

  • Speaker #0

    Enfin, quel souvenir on glisse dans sa valise avant de rentrer ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses surtout que je recommanderais, c'est des saucisses irlandaises, une fois qu'on les a goûtées sur place, du bacon et les boudins blancs et boudins noirs. En fait, même pour les garder au congélateur et juste pour faire un petit déjeuner avec la famille ou les amis pour leur faire découvrir les saveurs. Parce que c'est vrai que les saucisses irlandaises, c'est des saucisses de porc, mais elles ont un goût très particulier.

  • Speaker #0

    Et il tient à quoi ce parfum spécial ? Comment elles sont préparées ?

  • Speaker #1

    C'est les épices en fait qu'ils mettent dedans. Après, c'est de la viande de porc. On va dire que... Je suis très fière aussi de sa production en termes d'animaux, parce qu'il y a énormément d'agneaux, il y a énormément de porcs, il y a aussi beaucoup de bœufs. C'est des animaux qui sont élevés en plein air et tout ça. Et du coup, c'est vrai que la viande irlandaise, c'est une viande qui est très bonne, qui est reconnue mondialement pour être très bonne et qui s'exporte de plus en plus. Il y a même un restaurant deux étoiles à Londres qui utilise la viande irlandaise pour leur steak, par exemple. Et après aussi, il y a des lois en place, par exemple. tous les fast-foods en Irlande doivent utiliser que de la viande irlandaise. Et après, le thé irlandais, parce que c'est quelque chose aussi qui est très culturel. On va aller chez nos tantes, grands-tantes, les cousins, etc. et on aura toujours une tasse de thé. Et la marque que je conseille, c'est Barry's Tea, donc B-A-R-Y-S. Ça a un goût de l'Irlande, quoi, pour moi.

  • Speaker #0

    Yvan a 22 ans, c'est un brillant joueur d'échecs. Peter, son frère à la trentaine, et lui est un juriste renommé à Dublin. Les deux frères se sont éloignés avec le temps et seule la mort de leur père leur permet de se retrouver. Yvan, sensible et solitaire, enchaîne les tournois d'échecs et les rencontres. C'est un extrait du roman Intermezzo de l'irlandaise Sally Rooney que vous allez écouter maintenant, publié chez Gallimard et dans la collection Écoutez lire.

  • Speaker #4

    En se levant et en enfilant son imperméable, Margaret remarque qu'Yvan est retourné voir la petite fille au chouchou. Il tourne le dos à Margaret, mais elle l'entend parler. « Tu as vraiment bien joué, » dit-il. « Tu sais quelle erreur tu as commise ? » La fillette fait signe que non. « Je vais te montrer, comme ça, tu ne la referas plus. » Aux parents, ils demandent « Ça ne vous dérange pas, j'espère ? » y en a pour une minute. À part ça, elle a vraiment fait une belle partie. Il installe l'échiquier tout en parlant. Autour d'eux, en partant, le spectateur jette un coup d'œil à leur téléphone et remonte la fermeture éclair de leur veste. Marguerite est toujours debout près de sa chaise. A triturer distraitement la lanière de son sac à main, son long imperméable ouvert. « Tu te souviens de cette position ? » demande Yvan. La fille attaque S en observant l'échiquier. Au bout de quelques secondes, il dit Tu comprends maintenant pourquoi ce n'était pas une bonne idée de déplacer cette tour ? Elle lève la tête vers lui d'un air solennel et acquiesce à nouveau. C'est normal, tu es en train d'apprendre. Tu as vraiment bien joué. Peut-être que tu pourras prendre ta revanche dans quelques années. Ses parents sont tous sourires. Le père pose la main sur l'épaule de la fillette. C'est vraiment gentil de votre part de lui consacrer du temps, dit la mère. Il devait être épuisé. Yvan quitte la table. Ça va, ça va, répond-il. Le père regarde par-dessus l'épaule d'Yvan en direction de Margaret. Yvan suit son regard et voit qu'elle l'attend. Elle sourit. Il la regarde sans un mot. Elle voit que son front est encore luisant de sueur. « Félicitations ! » dit-elle. « Oh, ce n'est pas grand-chose, mais merci. » Ayant peut-être remarqué qu'elle a remarqué, il s'essuie le front avec la manche de sa chemise. Autour d'eux, la salle finit de se vider. La fillette et ses parents lui disent au revoir et s'en vont Distraitement, Yvan lança un salut. « Je vais avoir l'honneur de vous ramener à votre hôtel, » dit Margaret. Yvan la regarde droit dans les yeux. Un regard très direct, pour ne pas dire intense, pense-t-elle, avec à nouveau le sentiment que, sans le dire, ils font tous les deux partie du même camp. « D'accord, » dit-il. « Je crois que les autres vont boire un verre, mais je peux m'en passer, cela m'est égal. » « Vous ne voulez pas aller boire un verre ? » propose-t-elle. « Vous l'avez bien mérité, après ce que vous venez d'accomplir. J'ai surpris ce que vous teniez encore debout. » Il lui sourit, exhibant à nouveau son appareil dentaire, ces nouvelles bagues en céramique que les jeunes portent à présent. « Ouais, beaucoup de déplacements, » dit-il. « C'est ce qu'on dit toujours. Pas besoin de s'entraîner aux échecs. La marche, c'est le plus important. » « Vous, » il s'interrompt, avec un air timide mais un peu fier. « Vous avez regardé ? » demande-t-il. Marguerite a tout à coup un élan de gentillesse à son égard. Elle se sent submergée par une vague de chaleur à le voir si fier de lui. « Oh, ça m'a fasciné. Même si je n'ai pas compris grand-chose. Ça vous dirait d'aller fêter ça ? » Il continue à la dévisager. « Bien sûr, » répond-il. « Je vais récupérer mes affaires. » Elle rejoint le groupe à la porte. Holly lui annonce qu'ils vont au Cobweb, et elle répond qu'elle les accompagne. Elle connaît vaguement l'un des hommes, Tom O'Donnell, le pharmacien à la retraite. Un autre déclare s'appeler Stephen, et le troisième, Hugh. Quand Yvan les rejoint, ils sortent tous ensemble. Les hommes s'expriment dans un jargon que Margaret comprend à peine. Gambit, sacrifice, et leur voix résonne contre les murs et le plafond du long couloir. Même si la conversation semble tourner autour d'Yvan, celui-ci ne dit rien, et se contente de marcher en silence. Sa petite valise noire à la main. Elle est équipée de roulettes, et il la porte par la poignée. Avant qu'il gagne la rue, Margaret éteint toutes les lampes. Puis grimpe sur un petit tabouret pour mettre l'alarme pendant que les autres attendent. Yvan derrière elle. Il la regarde, pense-t-elle. Mais comment le sait-elle sans le voir ? Elle n'a pas besoin de le regarder. Elle le sait. C'est tout. Comme si les yeux d'Yvan envoyaient des petites aiguilles qui lui piquaient la peau sans lui faire mal. Elle a pitié de lui. Entourée de tous ces bons hommes qui l'admirent. Le craignent, mais peut-être aussi lui en veulent. Des hommes qui aimeraient l'impressionner tout autant que l'intimider ou le rabaisser. Et pourtant, elle a le sentiment qu'Yvan comprend parfaitement la dynamique entre ces hommes et lui. Et que cette compréhension a quelque chose à voir avec le fait qu'il la regarde tandis qu'elle active l'alarme. Mais comment sa voix ? Comment interpréter son regard ? Alors qu'il ne lui parle pas,

  • Speaker #0

    il ne semble même pas en avoir envie. Vous avez aussi entendu l'autrice culinaire Triche de Seine lors d'un reportage diffusé sur France Inter dans l'émission On va déguster et un autre reportage sur la Guinness diffusé par France Culture. Parlez-moi d'ailleurs, un podcast créé sur une idée originale des éditions Voyage Gallimard. Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire sur les plateformes et bien sûr à le partager autour de vous. A bientôt et bon voyage !

Chapters

  • Introduction

    00:11

  • Rencontre avec Ketty Quigley

    01:25

  • Gastronomie irlandaise avec Lily O’Mahony

    11:21

  • Extrait du roman Intermezzo de Sally Rooney

    22:15

Description

Laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants. L'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des plus belles légendes, des légendes celtiques évidemment.

Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants.


Pour nous en parler, en première partie, Ketty Quigley, coautrice du guide Coups de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air.


En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O’Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet.


Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney, paru dans la collection Écoutez Lire aux Éditions Gallimard.


Réalisation et interviews Marjolaine Koch. Habillage sonore Hélène Bizieau.


Parlez-moi d’ailleurs est bien plus qu’un podcast de voyage. C’est une invitation à rêver, à explorer et à rencontrer le monde grâce à ceux qui l’habitent. Alors, laissez-vous transporter, écoutez, et préparez-vous à goûter l’ailleurs, de chez vous ou en chemin.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parlez-moi d'ailleurs, un podcast Voyages Gallimard.

  • Speaker #1

    Bienvenue.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, laissez-vous raconter l'Irlande par celles et ceux qui la vivent. Des falaises, des vallons, d'immenses plateaux d'un verre éclatant et ses emblématiques moutons, presque aussi nombreux que ses habitants, l'Irlande tire de ses paysages de contes de fées un univers propice au développement des meilleures légendes, des légendes celtiques évidemment. Pour nous en parler, en première partie, Katie Quigley, elle est la coautrice du guide Coup de cœur Irlande aux éditions Voyages Gallimard. Elle nous embarquera sur son île d'adoption pour nous faire découvrir la vie au grand air. En seconde partie, pour parler des habitudes culinaires irlandaises, c'est la chef franco-irlandaise Lily O'Mahony qui prend les manettes. Elle aussi a posé ses valises à Dublin pour rejoindre le restaurant Pichet. Enfin, ce podcast se terminera par la lecture d'un extrait du roman Intermezzo, écrit par l'irlandaise Sally Rooney. Une île, deux entités, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, mais un patrimoine naturel riche de 16 parcs nationaux et un patrimoine culturel commun. Si les divisions politiques et religieuses se font toujours sentir entre les deux régions, leur histoire et leur tradition musicale rapprochent les habitants. J'ai appelé Katie Quigley pour qu'elle nous raconte son Irlande. Pour commencer, j'aimerais savoir pour toi, quel est le meilleur moyen de cap...

  • Speaker #2

    Ça sera le pub, je pense, le pub irlandais. On pense à la bière, mais ce n'est pas forcément que l'alcool. C'est vraiment l'endroit d'échange. Chaque village, chaque ville a plusieurs pubs. À Dublin, on en a des centaines. Mais dans le village, par exemple, dans l'Irlande rurale, c'est l'endroit où les personnes se réunissent. On parle, on passe un beau moment. À certains endroits, c'est la musique qui fait partie de la culture. Et même quand on vient à Dublin, je pense qu'un pub irlandais, pas le pub touristique, mais un pub authentique, où les personnes locales vont. C'est là où on comprend, comme les Irlandais sont connus pour être chaleureux, c'est là qu'on se rend compte que c'est vraiment une atmosphère que je pense qu'on doit voir, qu'on doit connaître quand on vient visiter l'Irlande.

  • Speaker #0

    Et maintenant, si on veut comprendre l'histoire de ce pays, tu nous conseilles quelle visite ?

  • Speaker #2

    Je dirais que pour quelque chose d'un peu ludique, il y a le Little Museum of Dublin, qui est dans le centre-ville où là c'est une collection d'objets. Il y a plein de choses qui ont été données par des Dublinois et donc je pense que c'est bien pour comprendre un peu plus la culture, que ce soit télévision, radio, histoire, vie quotidienne en fait. Je pense que c'est un musée qui est assez intéressant et un peu différent des autres. Ensuite, si on veut vraiment comprendre l'histoire irlandaise et l'influence des Irlandais à travers le monde, je pense qu'Epic, à Dublin, le musée de l'immigration irlandaise, est vraiment bien. C'est vraiment grand, il y a beaucoup de salles, c'est interactif. Et on apprend tellement de choses et il y a différents aspects de la culture. Donc encore le sport, la musique, le cinéma, la littérature. Et là, on apprend la culture de ce que les Irlandais ont répandu dans le monde. Ce que j'aime bien à Dublin aussi, qui est assez récent, c'est 14 Henrietta Street. C'est une maison georgienne qui a été construite pour une famille riche, mais qui est devenue après le lieu de demeure de beaucoup de familles irlandaises très pauvres au début du XXe siècle. Et cette rue déjà, elle est tellement historique et c'est un peu caché. Et je pense que c'est une super visite guidée. Il faut maîtriser l'anglais, mais c'est une personne locale. qui vous racontent ce qui s'est passé dans toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure. Et ça, je pense que c'est vraiment bien. Et ça montre un aspect différent. Et ensuite, en Irlande du Nord, une chose qui est... Ce n'est pas amusé, ce serait plus une visite guidée de Black Cab, le taxi noir. Donc, faire une visite guidée dans les taxis noirs pour comprendre tout ce qui s'est passé en Irlande du Nord, les troubles, ce qu'on appelle les troubles, mais d'une perspective locale. C'est super intéressant, c'est émouvant.

  • Speaker #3

    Moi, je pense qu'on reste une société très divisée entre catholiques et protestants. Pour faire court, leurs idéologies sont vraiment opposées. D'un côté, tu as les catholiques, qui souhaitent une Irlande unique, totalement réunie, et de l'autre, tu as les protestants, qui veulent rester attachés au Royaume-Uni. Ils se considèrent comme britanniques et veulent le rester. Mais en parlant de division, je pense qu'ici, je peux te montrer un très bon exemple. Tu verras à quel point la situation reste finalement prétendue. Tu vois ce grand portail, ouvert de barbelés ? Ça fait partie de ce qu'on appelle le mur de la paix de Belfast. Juste derrière, il n'y a que des protestants. Ici, il n'y a que des catholiques. Ça montre à quel point nous sommes proches et également tellement éloignés.

  • Speaker #0

    Et quand on quitte les villes pour aller plutôt visiter le reste de l'Irlande, j'imagine que les paysages et les randonnées prennent une place prépondérante.

  • Speaker #2

    Il y a Dublin et après il y a l'Irlande, l'Irlande réelle. C'est vrai que les paysages sont variés, la vie est différente et beaucoup plus lente. Oui, c'est vraiment différent. Toi,

  • Speaker #0

    tu as des régions de prédilection ?

  • Speaker #2

    Ça dépend du moyen de locomotion, mais moi, le Donegal, j'adore. C'est dans le nord-ouest et ce n'est pas forcément touristique. Il y a beaucoup de personnes qui ne vont pas visiter le Donegal. On l'appelle le comté oublié. On ne peut pas y aller en train, par exemple. Donc il faut avoir une voiture pour le Donégal, mais je pense que c'est beaucoup plus authentique. La côte, les petites villes sympas, les petits villages. Mais ensuite, il y a les endroits comme le l'Ouest, Galway, j'adore, le Connemara, et ce qu'on appelle la Wide Atlantic Way, donc tout le long de la côte ouest, du nord au sud. Il y a des paysages qui sont époustouflants.

  • Speaker #0

    Alors là, tu nous as parlé d'une région à laquelle on ne peut accéder qu'en voiture, mais justement, si on veut se déplacer autrement, Est-ce que le train, c'est assez pratique en Irlande ?

  • Speaker #2

    Personnellement, moi, je ne conduis pas, donc je peux bien en parler. Donc en fait, tout ce qui est les choses à voir, comme les falaises de Moët dans l'ouest, ou la Giant Causeway, il y a beaucoup de personnes qui font des excursions en bus. Donc ça, vous partez très tôt le matin, bouffe du Blin, par exemple. Et donc, vous partez tôt le matin, vous revenez le soir, et puis vous avez un itinéraire, et ça inclut les sites principaux, en fait. Les villes comme Galway, Cork... Belfast, Killarney, Kilkenny, tout ça, c'est facile à faire en train. Quand on est base à Dublin, moi ce que j'aime beaucoup c'est aller à Ouf. C'est un petit village de pêcheurs. C'est pratique parce que de Dublin on peut y accéder, ça met 25 minutes dans un train de banlieue. Mais on peut vraiment être au bord de la mer en 15-20 minutes. Et il y a plein de petits villages ou petites villes le long de la mer qui sont sympas. Et donc Ouf c'est bien parce qu'il y a le port. Donc on peut se promener le long du port, mais il y a aussi le cliff walk, donc il y a une randonnée, enfin il y a des chemins de randonnée. Et on n'a pas besoin d'être un expert, on peut même faire un petit bout au début pour avoir des super vues sur la baie de Dublin. C'est comme une bouffée d'air frais. Il y a les montagnes de Wicklow aussi, enfin les montagnes, elles ne sont pas très hautes, mais c'est à 45 minutes de Dublin. Après il faut avoir une voiture, on peut faire ça en bus aussi, il y a des bus très bons. Il y a beaucoup de films qui ont été filmés dans les montagnes de Wicklow. Il y a la Dun Laoghaire aussi, pareil, c'est accessible en train. Il y a un marché le dimanche dans le parc. Et puis, il y a des bateaux, donc c'est assez sympa. C'est mes préférés, je pense.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on s'équipe pour visiter l'Irlande ?

  • Speaker #2

    Alors, on dit souvent qu'on a quatre saisons en une journée. Donc, on s'imagine qu'il pleut tout le temps. Non, il ne pleut pas tout le temps. Moi, je dis toujours de ne pas se fier à l'application météo parce qu'il faut regarder dehors par la fenêtre. Il faut toujours avoir quelque chose pour la pluie. Un parapluie, ce n'est pas forcément conseillé parce qu'il y a du vent et il casse très souvent. Une glace de pluie, des lunettes de soleil parce que quand il y a du soleil, ça tape. De la crème solaire, un pull, plusieurs épaisseurs en fait. Pour pouvoir enlever, parce que le temps change, des chaussures imperméables, que ce soit du mois de janvier au mois de décembre, même l'été.

  • Speaker #0

    Quand on est en Irlande, on a cette image d'épinal, du cottage perdu dans la nature qu'on pourrait louer. Est-ce que c'est vraiment possible ?

  • Speaker #2

    C'est possible. Moi, j'ai passé ma lune de miel dans un cottage, justement en Donegal. C'était pour ça que j'adore le Donegal, dans un cottage de 200 ans. Il avait 200 ans, le cottage ? Oui, c'est possible. Moi, j'ai adoré. Ce n'est pas pour tout le monde, mais j'ai adoré personnellement.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ce n'est pas pour tout le monde ?

  • Speaker #2

    Il y avait tout le confort, mais c'était une cuisine toute minuscule. Une personne qui pouvait rentrer dedans La vieille cheminée, les pierres par terre, enfin la chemière quoi ! C'est pas un 5 étoiles donc !

  • Speaker #0

    Et sinon, quel type d'hébergement tu conseilles ?

  • Speaker #2

    Pour Dublin, alors c'est très onéreux, surtout dans le centre, je dirais les bed and breakfast en fait. Puis c'est bien parce qu'on reste chez l'habitant et puis on peut, il y a le petit déjeuner irlandais, si on veut essayer le petit déjeuner irlandais mais c'est pas que ça. Je pense qu'il faut faire la recherche bien à l'avance. Pour Dublin, s'il y a un événement, s'il y a un événement sportif ou un concert, surtout l'été, les prix montent et sont vraiment, vraiment, vraiment très, très élevés.

  • Speaker #0

    Enfin, qu'est-ce que tu rapporterais dans ta valise après un voyage en Irlande ?

  • Speaker #2

    Un pull irlandais, pourquoi pas ? Un pull irlandais, on les voit. Et puis, c'est pratique aussi quand on visite l'Irlande. Donc, il faut l'acheter au début du voyage. Comme ça, on peut l'utiliser en Irlande. Ils sont assez chauds, mais après, il y a des gilets, il y a plusieurs choses. Ou une écharpe, par exemple. ou un bonnet, quelque chose comme ça, si on ne veut pas prendre un pull moche, je trouve que c'est sympa. Moi j'aime bien amener de l'art, des illustrations, des affiches d'artistes locaux. À Dublin par exemple, il y a une petite boutique qui s'appelle Jamart, elle est super, ils ont plein de choses et ça montre un aspect différent.

  • Speaker #0

    On connaît tous sa Guinness sombre couverte d'une délicate mousse blanche, on connaît ses moutons, mais que sait-on vraiment des habitudes culinaires des Irlandais ? Sur cette île qui a longtemps compté uniquement sur son agropastoralisme, la chef Lili Omaoni a choisi de poser ses bagages après avoir grandi entre la France et l'Irlande. Et j'ai commencé par lui demander si le rythme des Irlandais était le même que celui des Anglais concernant les repas.

  • Speaker #1

    Je pense que la première chose que je pourrais dire est... Mes amis viennent me visiter en Irlande aussi, ils peuvent dire que c'est qu'en Irlande, les gens mangent tout le temps. Il n'y a pas vraiment de moment défini pour manger. Il y aura le repas du soir qui sera très important, mais les restaurants seront tout le temps pleins. Les restaurants ouvrent à midi et fermeront à 22h ou 23h. Et en fait, toute la journée, les gens sortiront pour manger s'ils ont faim. Et en fait, après, c'est aussi quelque chose qui est sur le pouce, notamment le petit déjeuner. le déjeuner c'est Les gens ne le font pas forcément en famille, c'est quelque chose qui est juste rapide. Mais du coup, pour le déjeuner, en fait, ce qu'on peut voir beaucoup, surtout à Dublin, c'est les gens qui vont prendre dans les cafés emportés. Donc, un café emporté et après un spawn, qui est un petit gâteau sucré ou un sausage roll, qui est aussi très répété en Irlande, c'est juste de la saucisse dans la pâte pâtée. Et après le week-end, les gens prendront un peu plus de temps. C'est-à-dire que le brunch est très réputé. C'est après les 24 partout, mais ça peut être les oeufs brouillés, le avocat de toast et ensuite, il y a le full Irish breakfast.

  • Speaker #0

    Et le midi, ça se passe comment alors ?

  • Speaker #1

    Pour le repas du midi, en fait, il y a énormément d'options. Les gens prennent beaucoup en portée. Mais le traditionnel, ce serait d'aller dans un pub et de manger un toastie, donc un sandwich. Donc, c'est pint and toastie, on dit. Et en fait, je conseillerais à tous les gens qui vont à Dublin ou en Irlande en général, de faire ça, d'aller dans un club local, en premier lieu, et de prendre une pinte et de manger un toastie. C'est juste un sandwich avec, on peut choisir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est jambon, fromage, tomate et oignon. Et c'est le barman qui le prépare devant et juste il le fait toaster. Après sur la table, il y a de la moutarde et les gens rajoutent de la moutarde dedans. Mais c'est quelque chose qui est très local et c'est une bonne expérience à faire. Merci. très à la mode en ce moment, c'est les barres de pizza. Donc on vend les barres de pizza qui sont même assez grosses. On appelle ça des pizza slices. Et parce que c'est rapide en fait. Et les Hollandais pour manger le matin et le midi,

  • Speaker #2

    c'est quelque chose qui se fait sur le pouce.

  • Speaker #1

    Le soir, le dîner c'est un environnement qui est assez différent parce que la famille va pouvoir se retrouver à table. Donc le dîner chez nous c'est entre 16h30 au plus tôt et 18h30 au plus tard. Donc c'est quand même très tôt.

  • Speaker #0

    Et pour ce dîner, qu'est-ce qu'on trouve sur la table d'une famille irlandaise ?

  • Speaker #1

    Un repas typique je pense qu'on peut trouver chez une famille irlandaise, ça serait des pommes de terre. C'est quelque chose qui est... très connus et après il y aura des légumes, verres et des carottes et après un morceau de viande et un peu de jus ou un peu de bouillon.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous avez deux exemples de plats traditionnels à nous donner ?

  • Speaker #1

    La gastronomie irlandaise, c'est une gastronomie qui est sans prétention. C'est quelque chose qui est très local aussi. Aujourd'hui, c'est revenu à la mode et les Irlandais sont très fiers. Mais l'Irlande, c'est un pays qui a été très isolé, sa géographie, l'économie, c'est un pays qui a été colonisé. C'est un pays aussi qui était très rural et du coup, les fermiers, les agriculteurs, les usagers, c'est en fait que les produits qu'ils avaient à disposition. Donc les plats aujourd'hui qui représentent l'Irlande, ce sont des plats qui sont faits avec des produits régionaux et locaux. Du coup, le Irish breakfast, c'est des saucisses de porc, c'est du bacon, des beans, ce sont des haricots dans la sauce tomate, et surtout du white and black pudding, du boudin noir et du boudin blanc. Donc le boudin blanc, c'est fait avec des torons d'avoine, de la glace de viande, des épices, du pain et de la viande de pain. Donc en fait, c'est un petit déjeuner. qui est très lourd, mais qui était historiquement destiné aux fermiers pour tenir sur des très longues journées. Donc, ils mangeaient ça le matin et ils ne revenaient pas avant le soir. Après, selon les régions, ça peut rajouter des pommes de terre, des pommades, mais les principaux ingrédients, c'est vraiment la saucisse, le bacon et le white and black pudding. Il y aura toujours ces ingrédients dans la maison. Les saucisses, le bacon, ce sera toujours dans un frigo, ce sera toujours quelque chose que les gens font. Moi, par exemple, quand je parlais en restauration, j'ai appris à faire du vinaigre noir, j'ai appris à faire du vinaigre blanc. C'est toujours sur notre carte. On le cherche toujours et dans énormément de restaurants gastronomiques aujourd'hui à Dublin et même en Irlande, on va retrouver ces éléments, la saucisse rambèze ou le boudin. Et après, dans tous les coffee shops, on peut aller manger un peu l'Irish breakfast, bien sûr, mais c'est juste pour dire qu'en fait, les éléments sont toujours repris parce que c'est des éléments locaux et les Orvées n'ont jamais arrêté de les utiliser. Salut, comment vas-tu ? Comment allez-vous ? Je vais bien, merci. J'aimerais les ingrédients pour un stew iris. Parfait. Et après, le stew iris, du coup, c'est un peu comme un ragoût. C'est à la base d'un jus ou d'un bouillon avec une viande et des légumes qu'on laisse mijoter pendant des heures. Donc, tu sais, vraiment, ce que je veux, c'est le hogget. Le hogget. C'est ce que je veux. Le hogget, c'est l'agneau adolescent. Il est 10 mois d'âge. Moi, je l'aime bien à ce stade-là parce qu'il est goûteux. Il prend beaucoup de détail. Le stew irish est fait avec de l'agneau du mouton, donc c'est des viandes qui n'étaient pas chères à l'époque, et avec un bouillon qui est fait à base de bière, et des carottes et des pommes de terre, et on laisse ça mijoter pendant des heures et des heures. Et du coup, en fait, il est servi avec souvent du soda bread, qui est un pain irlandais qui est fait avec du camomille et du beurre. Could you cut me some neck ? Je voudrais le collier, c'est ce qui est le plus traditionnel. With the bone, please. Voilà, encore une fois, c'est un plat qui est très lourd. On ne va pas manger en été. Après, il faut aussi se rendre compte de la météo. Au Néerlande, ce n'est pas la même météo qu'en France. Il fait souvent froid, donc les plats lourds, c'est des choses que les gens vont manger tout le long de l'année. Ce n'est pas quelque chose qui va se limiter qu'à l'hiver. Mais après, c'est aussi un plat qui est fait pour manger le soir, après une bonne journée dans les champs.

  • Speaker #0

    Et si vous deviez ajouter un plat de fête, vous pensez auquel ?

  • Speaker #1

    Oui, on a le burn breath Halloween. C'est un gâteau qui est fait à base d'épices et de fruits secs.

  • Speaker #3

    Un gâteau de barbe, on aime ça.

  • Speaker #4

    Simple, vraiment simple. Ici,

  • Speaker #1

    j'ai 350 grammes de fruit mixé,

  • Speaker #4

    fruit mixé. Ici, j'ai 500 grammes,

  • Speaker #1

    300 millilitres de thé froid. C'est le thé de Barry,

  • Speaker #2

    ou... C'est le thé de Barry.

  • Speaker #4

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #2

    C'est le thé de Barry.

  • Speaker #3

    Le thé,

  • Speaker #1

    oui. Et le thé de Barry. À l'intérieur du gâteau, on met une pièce d'argent, on met un morceau de tissu, on met un morceau de bâton en bois, et on peut mettre d'autres choses dedans, mais en fait... selon la part et selon ce qu'on tire, ça va nous dire ce qui va se passer dans l'année. Donc si on prend le morceau de gâteau et il y a la pièce, ça veut dire qu'on sera riche l'année prochaine. Si on prend le bâton, ça veut dire qu'on va se faire battre. Si on prend le morceau de tissu, ça veut dire qu'on sera pauvre toute l'année. Ça c'est même les jeunes entre eux et tout, ils se font le gâteau et on célèbrera comme ça.

  • Speaker #0

    Et du côté des boissons, est-ce que vous avez une distillerie à nous recommander ?

  • Speaker #1

    En vrai, je pense que je recommanderais plus pour la bière. Et du coup, je recommanderais la Guinness et la Guinness Factory. Je pense que c'est bien à faire. En plus, c'est très joli. Et après, on peut voir la vue sur tout Dublin et c'est magnifique. Et juste même se promener dans le quartier où il y a la distillerie de Guinness. Il y a toutes les autres distilleries. Donc, il y a le whisky aussi. Et en fait, surtout si on vient en hiver, si on marche dans ce quartier-là, qui est les Liberties, à partir de 16h-17h, c'est là où ils produisent l'alcool. Et du coup, il y a une odeur dans la rue qui est... très très forte et c'est assez caractéristique de ce quartier-là. Une fois qu'on y est, on peut aller visiter d'autres districts.

  • Speaker #0

    Donc, ce n'est pas surcoté d'aller visiter la Guinness Factory ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Même les Irlandais le font. C'est un endroit qui, même culturellement... Il y a des concerts aussi de temps en temps. C'est un endroit où les gens vont et que les gens connaissent.

  • Speaker #2

    De la manière juste de servir avec...

  • Speaker #3

    Ah bon ? Et de le boire. Là,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #3

    Il faut le faire très lentement. On le laisse, on laisse le verre. Et ça, on dit en anglais, ça tout s'étale. Il faut aller voir comment la couleur... C'est presque comme le café. Et puis... que ça commence à... Le blanc, il est... Il se prépare. Et le consommateur attend, il attend volontiers parce qu'il sait que comme ça, il aura un bon verre de bilious. En Iran, on dit slancha, ça veut dire santé. Alors slancha.

  • Speaker #1

    On cherche les verres.

  • Speaker #0

    Enfin, quel souvenir on glisse dans sa valise avant de rentrer ?

  • Speaker #1

    Il y a deux choses surtout que je recommanderais, c'est des saucisses irlandaises, une fois qu'on les a goûtées sur place, du bacon et les boudins blancs et boudins noirs. En fait, même pour les garder au congélateur et juste pour faire un petit déjeuner avec la famille ou les amis pour leur faire découvrir les saveurs. Parce que c'est vrai que les saucisses irlandaises, c'est des saucisses de porc, mais elles ont un goût très particulier.

  • Speaker #0

    Et il tient à quoi ce parfum spécial ? Comment elles sont préparées ?

  • Speaker #1

    C'est les épices en fait qu'ils mettent dedans. Après, c'est de la viande de porc. On va dire que... Je suis très fière aussi de sa production en termes d'animaux, parce qu'il y a énormément d'agneaux, il y a énormément de porcs, il y a aussi beaucoup de bœufs. C'est des animaux qui sont élevés en plein air et tout ça. Et du coup, c'est vrai que la viande irlandaise, c'est une viande qui est très bonne, qui est reconnue mondialement pour être très bonne et qui s'exporte de plus en plus. Il y a même un restaurant deux étoiles à Londres qui utilise la viande irlandaise pour leur steak, par exemple. Et après aussi, il y a des lois en place, par exemple. tous les fast-foods en Irlande doivent utiliser que de la viande irlandaise. Et après, le thé irlandais, parce que c'est quelque chose aussi qui est très culturel. On va aller chez nos tantes, grands-tantes, les cousins, etc. et on aura toujours une tasse de thé. Et la marque que je conseille, c'est Barry's Tea, donc B-A-R-Y-S. Ça a un goût de l'Irlande, quoi, pour moi.

  • Speaker #0

    Yvan a 22 ans, c'est un brillant joueur d'échecs. Peter, son frère à la trentaine, et lui est un juriste renommé à Dublin. Les deux frères se sont éloignés avec le temps et seule la mort de leur père leur permet de se retrouver. Yvan, sensible et solitaire, enchaîne les tournois d'échecs et les rencontres. C'est un extrait du roman Intermezzo de l'irlandaise Sally Rooney que vous allez écouter maintenant, publié chez Gallimard et dans la collection Écoutez lire.

  • Speaker #4

    En se levant et en enfilant son imperméable, Margaret remarque qu'Yvan est retourné voir la petite fille au chouchou. Il tourne le dos à Margaret, mais elle l'entend parler. « Tu as vraiment bien joué, » dit-il. « Tu sais quelle erreur tu as commise ? » La fillette fait signe que non. « Je vais te montrer, comme ça, tu ne la referas plus. » Aux parents, ils demandent « Ça ne vous dérange pas, j'espère ? » y en a pour une minute. À part ça, elle a vraiment fait une belle partie. Il installe l'échiquier tout en parlant. Autour d'eux, en partant, le spectateur jette un coup d'œil à leur téléphone et remonte la fermeture éclair de leur veste. Marguerite est toujours debout près de sa chaise. A triturer distraitement la lanière de son sac à main, son long imperméable ouvert. « Tu te souviens de cette position ? » demande Yvan. La fille attaque S en observant l'échiquier. Au bout de quelques secondes, il dit Tu comprends maintenant pourquoi ce n'était pas une bonne idée de déplacer cette tour ? Elle lève la tête vers lui d'un air solennel et acquiesce à nouveau. C'est normal, tu es en train d'apprendre. Tu as vraiment bien joué. Peut-être que tu pourras prendre ta revanche dans quelques années. Ses parents sont tous sourires. Le père pose la main sur l'épaule de la fillette. C'est vraiment gentil de votre part de lui consacrer du temps, dit la mère. Il devait être épuisé. Yvan quitte la table. Ça va, ça va, répond-il. Le père regarde par-dessus l'épaule d'Yvan en direction de Margaret. Yvan suit son regard et voit qu'elle l'attend. Elle sourit. Il la regarde sans un mot. Elle voit que son front est encore luisant de sueur. « Félicitations ! » dit-elle. « Oh, ce n'est pas grand-chose, mais merci. » Ayant peut-être remarqué qu'elle a remarqué, il s'essuie le front avec la manche de sa chemise. Autour d'eux, la salle finit de se vider. La fillette et ses parents lui disent au revoir et s'en vont Distraitement, Yvan lança un salut. « Je vais avoir l'honneur de vous ramener à votre hôtel, » dit Margaret. Yvan la regarde droit dans les yeux. Un regard très direct, pour ne pas dire intense, pense-t-elle, avec à nouveau le sentiment que, sans le dire, ils font tous les deux partie du même camp. « D'accord, » dit-il. « Je crois que les autres vont boire un verre, mais je peux m'en passer, cela m'est égal. » « Vous ne voulez pas aller boire un verre ? » propose-t-elle. « Vous l'avez bien mérité, après ce que vous venez d'accomplir. J'ai surpris ce que vous teniez encore debout. » Il lui sourit, exhibant à nouveau son appareil dentaire, ces nouvelles bagues en céramique que les jeunes portent à présent. « Ouais, beaucoup de déplacements, » dit-il. « C'est ce qu'on dit toujours. Pas besoin de s'entraîner aux échecs. La marche, c'est le plus important. » « Vous, » il s'interrompt, avec un air timide mais un peu fier. « Vous avez regardé ? » demande-t-il. Marguerite a tout à coup un élan de gentillesse à son égard. Elle se sent submergée par une vague de chaleur à le voir si fier de lui. « Oh, ça m'a fasciné. Même si je n'ai pas compris grand-chose. Ça vous dirait d'aller fêter ça ? » Il continue à la dévisager. « Bien sûr, » répond-il. « Je vais récupérer mes affaires. » Elle rejoint le groupe à la porte. Holly lui annonce qu'ils vont au Cobweb, et elle répond qu'elle les accompagne. Elle connaît vaguement l'un des hommes, Tom O'Donnell, le pharmacien à la retraite. Un autre déclare s'appeler Stephen, et le troisième, Hugh. Quand Yvan les rejoint, ils sortent tous ensemble. Les hommes s'expriment dans un jargon que Margaret comprend à peine. Gambit, sacrifice, et leur voix résonne contre les murs et le plafond du long couloir. Même si la conversation semble tourner autour d'Yvan, celui-ci ne dit rien, et se contente de marcher en silence. Sa petite valise noire à la main. Elle est équipée de roulettes, et il la porte par la poignée. Avant qu'il gagne la rue, Margaret éteint toutes les lampes. Puis grimpe sur un petit tabouret pour mettre l'alarme pendant que les autres attendent. Yvan derrière elle. Il la regarde, pense-t-elle. Mais comment le sait-elle sans le voir ? Elle n'a pas besoin de le regarder. Elle le sait. C'est tout. Comme si les yeux d'Yvan envoyaient des petites aiguilles qui lui piquaient la peau sans lui faire mal. Elle a pitié de lui. Entourée de tous ces bons hommes qui l'admirent. Le craignent, mais peut-être aussi lui en veulent. Des hommes qui aimeraient l'impressionner tout autant que l'intimider ou le rabaisser. Et pourtant, elle a le sentiment qu'Yvan comprend parfaitement la dynamique entre ces hommes et lui. Et que cette compréhension a quelque chose à voir avec le fait qu'il la regarde tandis qu'elle active l'alarme. Mais comment sa voix ? Comment interpréter son regard ? Alors qu'il ne lui parle pas,

  • Speaker #0

    il ne semble même pas en avoir envie. Vous avez aussi entendu l'autrice culinaire Triche de Seine lors d'un reportage diffusé sur France Inter dans l'émission On va déguster et un autre reportage sur la Guinness diffusé par France Culture. Parlez-moi d'ailleurs, un podcast créé sur une idée originale des éditions Voyage Gallimard. Si vous avez aimé ce contenu, n'hésitez pas à nous laisser un commentaire sur les plateformes et bien sûr à le partager autour de vous. A bientôt et bon voyage !

Chapters

  • Introduction

    00:11

  • Rencontre avec Ketty Quigley

    01:25

  • Gastronomie irlandaise avec Lily O’Mahony

    11:21

  • Extrait du roman Intermezzo de Sally Rooney

    22:15

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