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Wellness Wonders

De l’obésité au marathon en 2h27 : Rodouane, la discipline au service du changement

De l’obésité au marathon en 2h27 : Rodouane, la discipline au service du changement

42min |07/01/2025
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Description

Dans cet épisode du Wellness Wonders Podcast, je vous propose une rencontre inspirante avec Rodouane, un personnage au parcours atypique. Rodouane, aujourd’hui parmi les meilleurs amateurs du marathon avec un impressionnant chrono de 2h27, n’a pourtant rien d’un athlète professionnel. Ce qui rend son histoire fascinante, c’est la transformation radicale qu’il a opérée dans sa vie, passant de 35 kilos en surpoids à un athlète accompli, sans coach, sans club et en menant une carrière professionnelle exigeante.


Au fil de notre discussion, Rodouane revient sur ce moment charnière où il a décidé de tout changer. Un jour, il a simplement pris ses baskets et s'est mis à courir. Cette simplicité dans l’action dissimule une incroyable force de discipline et de régularité. Pour Rodouane, pas de raccourcis, pas de formules magiques : tout repose sur la capacité à se montrer constant, à s’entraîner même les jours où la motivation fait défaut.


Nous explorons également des questions plus techniques : comment il structure ses entraînements, gère son alimentation, et utilise des outils comme les montres connectées pour traquer ses progrès. Rodouane partage aussi ses erreurs, notamment en matière de régimes trop restrictifs, et insiste sur l’importance d’apprendre par soi-même en testant, plutôt que de se limiter aux croyances populaires ou aux conseils d'experts qui peuvent parfois brider.


Mais l’histoire de Rodouane va au-delà du sport. C’est une ode à la discipline comme chemin vers la liberté. Que ce soit pour courir un marathon ou pour simplement se sentir mieux dans sa peau, il nous rappelle que la constance dans l’effort est ce qui finit par payer. Et même si tout le monde ne vise pas un marathon en 2h30, chacun peut puiser des enseignements dans sa rigueur et son refus des excuses.


Dans cet épisode, nous parlons également des croyances limitantes qui freinent bien souvent nos ambitions, de l’art de planifier ses objectifs sur le long terme, et de l’importance de rester en mouvement, même en cas de blessures ou de fatigue. Rodouane, avec son approche pragmatique et parfois brute, donne une nouvelle perspective sur ce qu’il faut vraiment pour atteindre ses objectifs.

Enfin, pour celles et ceux qui cherchent l’inspiration, Rodouane propose un concept simple mais puissant : le "streaking", ou l’art de ne jamais briser une série. Chaque jour compte, même pour une petite marche ou quelques pompes. Car, comme il le dit si bien, la discipline est le vrai secret de la réussite.


Que vous soyez amateur de running, curieux des parcours de transformation ou simplement en quête de motivation, cet épisode est un véritable booster. Préparez-vous à reconsidérer votre rapport à l’effort, à la rigueur et à ce que vous êtes capable d’accomplir.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Johanna. Depuis des années, je me passionne pour le wellness, la santé, le sport, la nutrition et tout ce qui contribue au mieux-être mental et physique. Cette quête m'a permis de croiser le chemin de nombreux experts que je souhaite aujourd'hui mettre sur la route de celles et ceux qui en ont besoin. Naturopathes, médecins esthétiques, coachs sportifs, nutrithérapeutes ou encore astrologues, ce rendez-vous existe pour vous les présenter et vous raconter de quelle manière ils ont changé ma vision de la santé holistique. Je vous propose de partir à leur rencontre avec moi. pour le meilleur et pour le nul. Bienvenue dans le Wellness Founders Podcast. Rodouane est un personnage hors du commun. Quand je l'ai rencontré pour la première fois dans le cadre professionnel, il m'a tout de suite rappelé Patrick Bateman, le héros d'American Psycho. Déjà, il partage la même playlist. Mais au-delà de ça, il y avait quelque chose chez lui. Cette aura impeccable. Un bureau où tout est à sa place, un look soigné, et surtout, un emploi du temps réglé au millimètre. Chaque jour, à midi pile, c'était sacré, direction l'entraînement. Personne n'osait planifier une réunion à cette heure-là, et si jamais ça arrivait, Rodouane ne venait tout simplement pas. Car à peine cinq ans plus tôt, Rodouane était à milieu de l'athlète qu'il est aujourd'hui. Obèse, en surpoids de 35 kilos, et sans aucune expérience de la course à pied. Pourtant, il a pris un virage radical et a transformé sa vie. Mais comment ? Un coach ? Un nutritionniste ? Un mentor ? Sa réponse à la fois inattendue et fascinante m'avait marqué. Alors aujourd'hui, qui mieux que lui peut vous raconter son histoire ? Je vais lui reposer la question encore une fois. Alors Rodouane, quel était ton secret ? Eh ben,

  • Speaker #1

    je me suis bougé le cul. Je me suis bougé le cul, je suis allé m'entraîner. Effectivement, la discipline, c'est une part vraiment importante de mon entraînement. Et vraiment, la routine et le fait de se forcer à faire les choses qu'on veuille ou qu'on ne veuille pas, qu'on ait envie ou qu'on n'ait pas envie, c'est vraiment la clé du succès.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que c'est marrant parce qu'en fait, il y a énormément de gens qui avaient vu ta transformation et qui venaient te voir en te disant, donne-moi des conseils, qu'est-ce que je peux faire ? qui t'est allé voir, quel programme t'as suivi et en fait tu les regardais et tu leur donnais toujours une réponse qui était un peu sèche mais très drôle, c'est pour ça que j'ai voulu un peu la reproduire ici qui était, bah en fait va juste à la salle ou prends tes baskets et va courir et les gens ont toujours un truc, c'est hyper déceptif pour eux parce qu'ils aiment ils aimeraient en fait avoir quelque chose qui les porte mais la vérité c'est qu'à la différence de... de moi qui aime être entouré de plein de gens, d'experts, etc. Toi, tu t'es dit un jour, comment ça s'est passé d'ailleurs ? Un jour, tu t'es dit tiens, je prends mes baskets et j'y vais.

  • Speaker #1

    Trop drôle, exactement. Un jour, j'avais pris 20 à 25 kilos pendant mes 10 ans passés à Paris. J'ai complètement arrêté le sport. Ça a commencé à partir de mes études et après, ça a terminé à Paris. Et vraiment, du jour au lendemain, je me suis dit bon... j'en ai marre, j'avais peut-être essayé un peu de faire des régimes d'autres sports etc mais vraiment un jour je me suis dit bon à partir de maintenant je vais 3 fois à la salle par semaine et j'arrête de bouffer comme un porc et j'ai jamais arrêté depuis, genre depuis ce jour là j'ai jamais repris un gramme ou un truc comme ça c'est vraiment genre du jour au lendemain j'ai switché et ouais pour revenir sur ce que tu disais effectivement c'est vraiment pour ça que je suis pas coach et je le serai jamais c'est que Il n'y a vraiment absolument aucun raccourci, formule magique ou autre. La clé, c'est vraiment, vraiment, vraiment la discipline, la longueur, le temps. Et en fait, si on fait quelque chose tous les jours, si on craft quelque chose tous les jours, ça va forcément, forcément, forcément donner des résultats. Quel que soit son niveau, son ambition, sa détermination, c'est vraiment la régularité qui fait qu'on y arrive.

  • Speaker #0

    Parce que toi, au moment où tu as commencé à aller à la salle, quand tu es arrivé à la salle, tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, à la base, j'ai commencé par un peu de musculation. Je faisais un tout petit peu de tapis. Je détestais ça. Genre, la course à pied, l'endurance, c'est vraiment ce que je détestais le plus. J'ai fait pas mal de foot quand j'étais jeune et ado. Genre, je me cachais derrière le stade. Quand il fallait faire des tours de stade, je me cachais derrière les tribunes, en fait, pour que l'entraîneur ne me voit pas. Je détestais ça. À la boxe, pareil. Toutes les parties cardio, je faisais exprès d'arriver en retard pour skipper le cardio, etc. Et donc, c'est vraiment ce que je détestais le plus. Sauf qu'à Paris, quand tu ne peux pas faire de foot, Quand tu ne peux pas faire de boxe, parce que les salles de boxe c'était compliqué, en tout cas il y a 15 ans, il y a 10 ans pardon, c'était un peu compliqué. Le seul truc que tu peux faire tout seul c'est courir, c'est le plus simple, c'est le plus facile à organiser. Donc j'ai vraiment choisi le plus simple, je me suis dit ok, si je veux forcément être régulier. Je suis obligé de faire le sport le plus simple, c'est prendre des baskets et aller courir.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu n'as pas des moments où quand tu vas courir, tu te dis non mais en fait, c'est quoi cette idée à la con ?

  • Speaker #1

    Tous les jours. Sur cinq sorties où je cours, il y en a quatre qui me saoulent.

  • Speaker #0

    Même encore aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais, après c'est un peu différent parce que... En fait, aller courir, ça c'est le step 2. Le step 1, c'est aller courir tous les jours, essayer d'être régulier. Le step 2, c'est tu mets de la difficulté dans tes entraînements. Et des fois, c'est difficile de mettre de la difficulté. Genre aller courir, ce n'est pas dur. Mais quand tu dois commencer à courir vraiment vite et à te mettre dans le rouge des jours où tu n'as pas envie, des jours où tu es fatigué, des jours où tu enchaînes. Parce que tu parlais du temps au marathon, ça veut dire qu'il faut se mettre des volumes de 150-160 km par semaine et toutes les semaines. Et en fait, c'est drôle parce que c'est ce qui est dur, mais c'est ça qui fait que ça marche. C'est que c'est facile de faire une semaine à 150, c'est difficile d'en faire 12 à la suite. Et en fait, ce qui fait qu'après, tu as des temps qui descendent et ton niveau qui augmente, c'est... intimement lié à la difficulté, à la non envie de continuer de s'entraîner. Donc ouais, même encore aujourd'hui, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, quand tu commences à courir, est ce que tu avais un objectif déjà de marathon ou c'était purement pour te remettre au sport ?

  • Speaker #1

    Non, à la base, je savais même pas. Je me rappelle, j'ai encore mes entraînements. Le premier entraînement que j'ai fait sur tapis, j'ai couru 2 km. Je me suis dit, il y a des gens qui courent 5 km, mais comment ils font ? Et le premier truc, je m'étais dit, allez, peut être dans un an, je vais inscrire un 10 km en mode genre mais je sais même pas. Ça veut dire cinq fois ce que je viens de faire là alors que j'ai envie de mourir. Donc non, pas du tout, je l'ai vraiment fait crescendo.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu t'étais déjà dit, en fait, dans un an, donc tu savais que ça allait être à long terme.

  • Speaker #1

    Ouais, je savais que ça allait durer longtemps. Alors, tu vois, sur le poids que j'ai perdu, il n'y a rien d'exceptionnel dans la durée. En fait, il y a des gens qui ont perdu beaucoup plus en beaucoup moins de temps, etc. Je savais que ça n'allait pas être mon cas. Franchement, moi, pour le coup, je ne m'étais vraiment pas dit. En fait, tu vois, la clé, tu disais, un jour, tu t'es dit comment c'est passé. Un jour, c'est vraiment pas, je me suis dit, allez, je fais un régime et tout. Je veux changer de vie, en fait. Je n'ai plus envie de manger comme ça. Je n'ai plus envie d'être amorphe et de mal dormir, etc. D'avoir un transit de merde, etc. Je me suis vraiment dit, maintenant, je change de vie. Et de base, je pense que la différence, je ne me suis jamais dit, allez, je fais un régime. Et pendant, c'est genre, je change de vie.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu t'aides de trucs en ligne où tu te dis, tiens, je veux un régime.

  • Speaker #1

    Absolument. En fait, c'est vrai qu'effectivement, une des particularités de... Les deux particularités de mon temps... que j'ai fait à Paris, donc qui me permet d'être 49e du marathon, genre sur 60 000 en non-pro, je crois que je suis dans les 15 premiers, un truc comme ça. Et les deux particularités de ça, c'est que je n'ai pas de coach et je ne suis pas dans un club de sport, etc. J'ai vraiment tout fait tout seul. Le deuxième, c'est que j'ai, comme tu disais, un taf un peu prenant. Donc, un des premiers trucs qu'on me dit souvent, c'est genre oui, mais moi, je n'ai pas le temps, etc. Et on en parlera peut-être un peu après, mais la gestion du temps, en fait, elle est primordiale et c'est ça qui fait la différence. Et donc... Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu de coach ou de club que je ne me suis pas ultra renseigné. En ligne, tu trouves déjà plein de trucs. Et en fait, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure. On n'a pas forcément besoin de coach, de trucs comme ça. En tout cas, au début, c'est vraiment juste y aller, se renseigner un petit peu sur Internet. Et en fait, tu as déjà tout pour avoir un putain de niveau, que ce soit en triathlon, en course à pied, en musculation, dans n'importe quel sport ou discipline. En fait, il y a déjà plein de vidéos YouTube. Plein de gens qui font déjà un travail énorme, des podcasts. Et ça suffit, c'est une bonne base déjà.

  • Speaker #0

    Et si tu avais quelqu'un en face de toi, dans le même état que toi à l'époque, qu'est-ce que tu lui dirais ? Parce que je sais que tu dis, vas-y, juste va à la salle.

  • Speaker #1

    Va à la salle !

  • Speaker #0

    Mais non, mais est-ce que c'est tous les jours ? Parce qu'il y a aussi le truc où on entend beaucoup dire, déjà, vas-y trois fois par semaine, mais tu y vas les trois fois par semaine. Plutôt que de te dire, vas-y. tous les jours et puis au bout de deux semaines, tu vas être cramé et ça va t'en dégoûter.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de se cramer. La planification, c'est ce qu'il y a de plus important. Moi, c'est une des parties que j'aime beaucoup dans le fait de vraiment avoir une quête du bien-être et du wellness. C'est vraiment d'imaginer ça comme un plan à long terme. Et dans ce plan à long terme, après, il faut le redécouper en mini-plan à l'intérieur. Donc, c'est de se dire typiquement... je tente un marathon dans 3 ans, mais avant ce marathon-là, dans un an, je vais déjà faire une course plus petite et je vais déjà essayer de courir tel ou tel kilomètre et je vais déjà essayer de perdre quelques kilos déjà pour cet été. En fait, c'est de refractionner ces objectifs-là. Et ce que je dirais à la personne, c'est qu'il faut trouver quelque chose qui est à la fois ambitieux, mais qui peut être maintenu sur la longueur. Donc effectivement, 90% des gens que je vois autour de moi qui peuvent me demander des conseils ou juste que j'observe, tu vois tout de suite qu'au début, il part sur quelque chose de trop ambitieux, trop fort, trop tout de suite. Et forcément, ça ne tient pas sur la longueur. Et ce qui se passe, c'est que forcément, ils finissent par abandonner et retournent en arrière. Et le but, c'est vraiment, il faut se dire, je ne retourne pas en arrière. S'il faut que je retire une séance, etc., d'accord. Mais surtout, ne pas se dire de retourner à son état d'avance. En fait, il vaut mieux marcher, etc., mais on ne s'arrête pas. C'est comme le vélo. Si tu t'arrêtes, tu tombes. Et c'est vraiment, genre, ralentit le... le plus possible, passer peut-être à une fois par semaine, une fois tous les deux semaines, mais la régularité c'est la clé.

  • Speaker #0

    Parce que... Idem pour les séances, parfois c'est vrai qu'on n'a pas envie d'aller faire son entraînement, peu importe ce que c'est, la salle, aller courir, etc. Et il y a quand même, je pense, un vrai pouvoir dans l'habitude. C'est-à-dire que, comme dirait notre ami Schwarzsenegger, qu'on aime beaucoup tous les deux, en fait, il faut que ça devienne une habitude dans le sens où tu te lèves et tu vas t'entraîner.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, ce que je dis, c'est un point ultra intéressant, et c'est ce que je dis à toutes les personnes qui se disent que... mais comment tu fais pour tous les jours vraiment n'avoir aucune exception etc c'est vraiment se dire mais en fait je suis rentré dans un mindset où je me suis dit tu considérerais pas passer une journée sans prendre une douche et ben tu considères pas passer une journée sans faire du sport quel que soit le sport si tu as mal si tu as vraiment trop de douleur etc tu peux pas courir c'est pas grave tu fais un peu de pompe un peu de mieux enfin voilà un peu de stretching et ça mais le but c'est vraiment se dire quoi qu'il arrive mais quoi qu'il arrive je fais au moins une demi heure d'activité dans la journée et c'est impossible que je la fasse pas

  • Speaker #0

    Surtout qu'on peut faire des trucs, par exemple aller marcher, se dire tiens,

  • Speaker #1

    je dois aller... C'est sous côté de fou la marche.

  • Speaker #0

    Même pour le travail de fond, moi je sais que parfois quand j'ai un peu la flemme d'aller m'entraîner, je me dis tiens, je vais aller me chercher un café ou un truc à tel endroit un peu loin, et puis je vais mettre mes écouteurs et puis je vais marcher, je vais aller le faire à pied. Et en plus la marche... Peut-être que dans le travail de fond sur la course, c'est hyper bon, non ?

  • Speaker #1

    Franchement, oui, parce que déjà, être en activité, c'est la chose la plus importante. Et là-dessus, il y a une chose intéressante que tu dis et une autre que je vais ajouter. Le truc qui est ultra intéressant et souvent, c'est une expression que j'utilise souvent. Les gens d'entourage, s'ils écoutent, vont capter la rêve. C'est run for purpose. En fait, souvent, ce que je fais quand j'ai la flemme, c'est exactement ça. C'est de me dire, en fait, aujourd'hui, je n'ai pas envie de courir. Donc je vais trottiner et je vais en profiter pour aller chercher un colis, je vais en profiter pour aller au parc, me promener, aller chercher un truc, etc. Et c'est donner une fonction en fait, c'est exactement ça, c'est de se dire, ok, je ne vais pas de moi-même me mettre en mouvement, mais il y a un truc que je dois faire dans la journée, je vais en profiter pour faire cette activité. D'ailleurs là, en rentrant du podcast, je rentre en courant.

  • Speaker #0

    Mais alors ça, c'est aussi un énorme truc que moi je t'ai vu faire plein de fois. parce que tu dis en plus on dit l'entraînement par jour mais toi t'as pas un entraînement par jour ouais souvent deux ouais t'en as souvent deux et du coup ça rejoint le truc de comment je m'organise typiquement on a tous un peu nos tricks pour s'organiser typiquement moi je vais m'entraîner le matin à 7h parce que je sais que je vais aller il y a deux trucs c'est que je vais m'entraîner le matin à 7h et je sais que quand je sors je vais pouvoir aller me chercher mon petit café où je suis contente d'aller discuter avec les gars du café et après je rentre à pied, je me mets un podcast et c'est mon petit moment à moi et après je sais qu'il me reste encore plein de temps pour me préparer et aller au bureau. Et toi je sais que tu utilisais beaucoup les trajets pour aller au bureau, pour faire ton entraînement en fait.

  • Speaker #1

    En fait, quand je suis en prépa, effectivement, c'est plutôt deux entraînements par jour, mais on va dire sur la moyenne, c'est un gros entraînement, donc une grosseur dans la journée. Et effectivement, tu le disais tout à l'heure dans l'intro, des fois, on a des réus, il y a des choses qui font qu'on est en déplacement, il y a des choses qui font qu'on ne peut pas forcément s'entraîner. Donc, oui, effectivement, le trajet au travail en allant en courant et en prenant sa douche sur place ou rentrer en courant, c'est plus simple parce que du coup, tu peux te doucher chez toi, etc. Ça permet de libérer. Beaucoup de temps parce que c'est effectivement, un, tu n'as pas à prendre les transports ou prendre la voiture, etc. Et deux, tu peux faire tes kilomètres ou ton entraînement ou à la marche, à la course, etc. On s'en fiche. Mais ouais, le but, c'est vraiment être assez intelligent sur sa journée pour réussir à caler les moments où on peut s'entraîner. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai choisi la course à pied. C'est le truc le plus facile que tu sois en déplacement, en voyage, en vacances. Genre, il suffit juste d'avoir ta paire de baskets. Et parfois, je fais même des trajets. Ça, c'est abusé, mais des fois, je fais des trajets. Genre une réunion client, je vais y aller en courant ou je vais revenir en courant, etc. Bon, attention, on ne va pas trop transpirer. J'ai un peu de chance là-dessus, mais voilà, il faut faire un peu gaffe. Mais ouais, il faut vraiment regarder sa journée et trouver tous les moyens et tous les... tous les petits tricks pour pouvoir cahier de l'entraînement. Et en fait, un des trucs qui est ultra important sur cette partie-là et un des conseils, si je reviens sur la question tout à l'heure sur les conseils que je peux donner, c'est une technique qui s'appelle le streaking. Streak qui veut dire une...

  • Speaker #0

    Un trait ?

  • Speaker #1

    Une série. Et en fait, c'est se dire, ok, là, je dois jamais arrêter ma série en cours. Et en gros, c'est se dire, si par exemple, ça marche avec n'importe quel objectif, faire 100 pompes par jour pour ceux qui veulent prendre un peu de volume faire du yoga faire du stretching, courir, faire des pas et si je prends l'exemple des pas par exemple c'est de se dire ok je vais faire 10 000 pas par jour j'ai ma montre qui compte mes pas, mon but c'est de jamais arrêter ma série et c'est de se dire quoi qu'il arrive, que je suis fatigué lendemain de cuite etc je m'en fous je fais mes 10 000 pas et en fait ce truc de se dire mais tu te rappelles la fois où t'avais mal au crâne la fois où le taf c'était un cauchemar t'as fait cette journée là, tu t'as quand même fait tes pas Ça, ça fait vraiment te dire, ok, si je me suis entraîné tous les jours alors que c'était la tempête, alors que j'étais crevé, on était en pleine compète au taf, c'était un cauchemar, etc. Ce n'est pas aujourd'hui où je suis juste fatigué que je ne vais pas la faire. Et ça, ça aide vraiment parce que c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est ce que disait Charles Zanigar. Quand ça devient une habitude, quand ça devient vraiment ta façon de fonctionner, tu es tellement passé à travers des fois où c'était horrible d'aller s'entraîner que quasiment plus rien ne paraît difficile. Et ça finit vraiment par s'ancrer dans qui tu es.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des trucs, justement, tu parlais de ta montre connectée, mais est-ce que tu as des petits trucs qui t'ont aidé à passer un peu un niveau ?

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question parce qu'effectivement, maintenant que tu me dis, c'est marrant, j'avais un peu oublié ça, mais effectivement, j'avais acheté un des premiers bracelets qui captaient, c'était le bracelet Nike pour les mecs à l'ancienne qui comptaient les pas. Et ouais, en fait, effectivement, il faut mesurer. J'ai plus exactement la rèfle, mais c'est ce qui se mesure pas n'existe pas, un truc comme ça. Et en gros, si tu peux pas mesurer ton effort, si on n'avait jamais chronométré les marathons, personne se serait fait chier à les courir vite en fait. Et en gros, ce que tu peux pas mesurer, ça n'existe pas. Donc ouais, effectivement, la mesure et traquer en fait ce qu'on mange, ce qu'on court, ce qu'on marche, etc. C'est ultra important et ça permet de se motiver.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu les montres connectées, les trucs comme ça, tu fais des petits plans, est-ce que tu écris tous tes entraînements ? Tu disais que tu avais ton premier entraînement.

  • Speaker #1

    Ouais, au début, effectivement, j'avais mon petit fichier Excel, etc. Je mettais tous mes entraînements là-dessus, j'avais plein, plein, plein d'appareils pour m'aider à compter les trucs, etc. Là, dernièrement, cette dernière année, j'ai vraiment essayé de le réduire à l'essentiel, donc j'ai vraiment plus que ma montre, en fait, et mes kilomètres, entre guillemets. Et maintenant, bah... Comme c'est devenu un peu une routine, je sais exactement ce que je dois m'entraîner. Donc, je ne les prévois pas trop à l'avance. Je sais exactement combien de kilomètres à faire dans la journée et quel genre de série je dois faire à l'allure marathon, à l'allure semi-marathon, etc. Et c'est vraiment beaucoup plus léger cette partie-là par rapport à il y a deux ans où vraiment je Ausha vraiment des cases sur un fichier, etc. Je n'ai plus de fichier, je n'ai plus de truc, je traque moins parce que c'est devenu… En fait… La routine qu'on va s'obliger à avoir, après, vraiment, elle s'ancre dans la personne qu'on est. Et après, c'est vraiment des automatismes. Et comme je disais, on prend la douche, les repas, etc. Après, faire son sport et faire ses séances, c'est vraiment ancré dans son ADN. Après,

  • Speaker #0

    ça peut aider, c'est clair, de faire des petits tableaux rien que pour la satisfaction de le cocher. Ou de se dire, non, je ne vais pas... laisser tomber cette fois-là, machin. Enfin, c'est bête, mais...

  • Speaker #1

    J'ai envie de se dire, j'ai réussi à tenir le truc, j'ai pas de décrochés, ni dans le haut, ni dans le bas. Donc ouais, ça aide. La visualisation, en fait, les datas, c'est pas tant pour le fait de traquer, mais un, ça permet de processer ce qu'on fait, et deux, ça permet de visualiser ce qu'on fait. Effectivement, que ce soit des tableaux, que ce soit des courbes, que ce soit des cases, etc., des croix qu'on met sur une journée, le fait de pouvoir visualiser ce qu'on accomplit... Ça permet de prendre de la hauteur et ça permet vraiment de se rendre compte de ce qu'on accomplit. Et encore une fois, à tous les niveaux, que ce soit juste se remettre en forme en marchant 10 000 pas par jour. Mais juste se dire si je sais faire une année ou pas une seule journée, je ne fais pas mes 10 000 pas. C'est un putain d'achievement. C'est ça, il faut le faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que pour l'alimentation, parce que ça, c'était aussi un truc qui va te perdre avec tout, parce que si tu n'es pas assez... bien nourri, tu te sens mal, t'es fatigué, ça peut te mettre un peu des bâtons dans les roues. Est-ce qu'il y a des trucs que t'as fait à ce niveau-là, ou que tu referais pas, qui étaient peut-être trop restrictifs ?

  • Speaker #1

    Franchement, au début, quand je me suis dit, je commence trois fois par semaine et j'arrête de bouffer de la merde, c'était vraiment genre, j'arrête de faire des dingueries, d'aller aux tacos, trois viandes, trucs et tout. Mais c'était pas ultra non plus restrictif. J'ai eu des périodes, tu les as vues, j'ai eu des périodes un peu très très restrictives que je referais pas, parce que C'est sûr que... En fait, la première chose qu'on peut se dire en m'écoutant, c'est de se dire Ouais, il y a des erreurs que tu as dû commettre, que tu n'aurais pas commis si tu avais eu un nutritionniste, un coach, etc. Ce qui n'est pas faux, mais c'est ultra important, je pense, de voir les choses par soi-même et de les tester sur soi. Et effectivement, l'intuition me disait Si tu réduis beaucoup ton apport calorique pendant une période de sèche, ça va marcher. D'une certaine manière, ça marche, mais ça ne se sustaine pas. Le corps, quand on le met en stress, il n'aime pas ça et il te le fait payer d'une manière ou d'une autre. Donc, ça peut marcher une semaine, un mois, mais ça ne marchera jamais sur le long terme. Et il fallait que je l'expérimente moi-même. Si on me l'avait juste dit, j'ai du mal, je suis trop sceptique et j'ai du mal à juste appliquer ce qu'une tierce personne me dit parce qu'on fonctionne tous différemment. Notre corps, il fonctionne vraiment différemment d'une personne à une autre. Et le vrai conseil, c'est qu'il faut tester soi-même. Et c'est sûr que sur la partie restrictive, ce n'était pas une bonne chose à faire. Mais je ne peux pas dire que je regrette de l'avoir fait parce que maintenant, je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire. C'est plus facile pour moi aujourd'hui de manger plus pleinement, etc. Sachant que si je suis trop restrictif, ça ne marche pas. Que d'avoir cette petite musique dans la tête, de dire, ouais, mais essaye quand même. Ça tombe, ce n'est pas efficace. Mais ça tombe, il y a plus d'efficace.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as eu des phases où tu t'es dit, bon... Là, en fait, je suis à un plateau, je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Est-ce que tu as eu des déclencheurs où tu t'es dit, non, mais en fait, ça, c'était trop la bonne idée à faire, ça marchait trop bien ?

  • Speaker #1

    Alors, ouais, mais moi, sur cette partie-là, c'est...

  • Speaker #0

    Ça peut être en entraînement aussi, pas que la nuit.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, c'était vraiment de me rendre compte, et c'est ce que j'explique souvent, c'est de capter quelles sont les croyances limitantes, en fait. Et parfois, on a un plateau parce qu'on respecte certaines règles, comme par exemple... J'avais beaucoup lu et c'était unanimement dit dans la communauté du run que pour un certain objectif de marathon, plus de 100 km, ça ne sert à rien parce que c'était réservé aux pros, à ceux qui pouvaient faire des siestes l'après-midi, etc. Donc j'ai gardé cette croyance limitante. Je suis arrivé à un certain plateau. Je n'arrivais pas à descendre en dessous de 3 heures au marathon qui était normalement un peu l'objectif que je m'étais fixé un peu live goal. Et j'ai drastiquement augmenté ce volume. Alors progressivement, mais je l'ai augmenté vraiment et je l'ai quasiment doublé. et le plateau, j'en suis vite dégagé. Donc parfois, c'est vraiment aussi faire sauter les croyances limitantes, se dire ok, c'est unanimement admis qu'il faut faire ou ne pas faire ça, mais il faut tester soi-même encore une fois, il faut prendre toutes les informations, mais rester sceptique et tester les choses soi-même. Et en fait, il y a plein de choses qu'on croit faisables ou pas faisables et en fait, il faut les tester soi-même parce qu'il y a plein de choses où les gens se limitent et même des experts, des pros, des gens dont c'est le métier vont se limiter sur une croyance qu'ils ont et qui souvent... parfois est fausse.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, t'as quand même un job dans la communication qui est assez prenant, t'as une grosse équipe à manager, etc. Et est-ce qu'on peut dire que t'es semi-pro ? Parce qu'en fait, tu fais 2,27 au marathon, t'as des gros volumes d'entraînement, mais en fait, t'as aucun aménagement de ton emploi du temps pour t'aider à accomplir ça. T'as pas de club, t'as pas de spawn sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ce qui, en fait, c'est pas... Ça peut paraître fou dans un sens parce que tu as des gens pour moins que ça qui sont beaucoup plus entourés, beaucoup plus sponsorisés.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et comment tu expliques ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de le remettre dans le contexte parce que ce n'est pas tant pour se dire Ah ouais, en plus, j'ai un job super prenant, etc.

  • Speaker #0

    C'est pour l'organisation de l'organisation.

  • Speaker #1

    Voilà, une première croyance limitante. À chaque fois, je croise quelqu'un qui ne me connaît pas et qui me dit… ou qui me connaît par le sport, parce qu'on se croise sur une course ou un truc comme ça, le premier truc qu'ils disent, c'est Ah ouais, moi, je n'ai pas le temps pour faire ça. Genre, ouais, j'ai un des jobs, je pense, qui est le plus connu, comme celui qui prend trop de temps, où on ne peut rien aménager, parce qu'on fait des charrettes, parce que voilà. Je manage effectivement une large équipe, en plus, plutôt partie créative. Donc, vraiment, les trucs où les brainstorms sont très longs, les journées sont très longues. Donc, ouais, c'est vraiment un job. ultra prenant et en plus qui s'arrête jamais parce qu'on est tout le temps en train de réfléchir, on est tout le temps en train d'essayer de trouver des choses, etc. Et donc effectivement, en termes d'aménagement, c'est ultra important de pouvoir trouver ses pauses en fait et pas se laisser bouffer par le temps. Et justement, c'est vraiment la discipline qui aide à faire ça parce que la nature a horreur du vide et si on se laisse 24 heures pour faire quelque chose, le cerveau automatiquement, il va prendre les 24 heures. Et en fait, se dire non, même si je dois rendre un truc à midi, je vais le finir à 10h et c'est comme ça et en fait se mettre de l'autodiscipline de se dire c'est à 10h que je vais le terminer je vais pas prendre toute la plage horaire qu'on m'a donné en fait on se rend compte qu'on est tout aussi productif et qu'encore une fois c'est des croyances limitantes de dire il faut une semaine pour faire ci, il faut deux semaines pour faire ça en fait il faut le temps le temps qu'il faut et c'est pas des deadlines ou des dates de rendu etc qui fixent son emploi du temps il faut être vraiment maître de son emploi du temps et réussir voilà

  • Speaker #0

    T'as eu des critiques là-dessus des fois dans le travail ?

  • Speaker #1

    En fait ce qui est chiant c'est que je rate souvent les déjeuners donc les déjeuners d'équipe etc pour la cohésion c'est pas ce qu'il y a de mieux

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui étaient agacés, qui disaient ouais c'est bon pour ton entraînement que t'as eu à t'imposer ?

  • Speaker #1

    En fait... Mon niveau a pu aider à faire en sorte que ce soit un peu plus accepté. Quand on se dit je vais à la salle les gens se disent tu peux skipper Déjà, il faut changer le langage et dire je vais à l'entraînement Ça donne aux gens beaucoup plus une impression qu'on ne peut pas trop skipper. Mais après, la chance que j'ai, c'est les résultats. Quand tu te dis je suis qualifié pour les championnats du monde de marathon, je fais un temps qualificatif aux championnats du monde amateur, etc. Tout de suite, les gens te prennent un peu plus au sérieux. Ils disent Bon, ok, je comprends pourquoi il va s'entraîner. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que dans le milieu pro, personne ne comprend cette discipline. C'est complètement incompris.

  • Speaker #0

    Par contre, aller fumer des clopes et aller prendre l'apéro, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est fou. Parce qu'on est tous les deux très critiques à ce mindset-là. Ça peut paraître un peu pédant. Mais en fait... On se fait beaucoup critiquer en disant Non, je ne vais pas aller boire un apéro ce soir parce que déjà, je m'en fous d'aller boire de l'alcool. Je ne le bois pas. Parce que je n'aime pas forcément. Ou alors que dans certains contextes. Et le lendemain matin, j'ai entraînement très tôt et je n'ai pas envie d'être fatiguée. Et je préfère rentrer chez moi et faire bien à manger. Et en fait, ça rapporte plus de critiques que de dire Ouais, allez, viens, on va aller boire l'apéro.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour reprendre le terme de croyance limitante. Franchement. L'expérience que j'aimerais trop mener à chaque fois qu'on me dit ce genre de choses, c'est genre, j'aimerais trop que tu vives 24 heures dans mon corps. Parce que, franchement, là où je peux... T'as raison, ça paraît un peu pédant, mais moi, là où je me permets vraiment de dire ce genre de choses à mon entourage ou aux gens qui peuvent amener des critiques, c'est vraiment, genre, j'ai été obèse. Je sais ce que c'est, en fait. C'est pas genre, j'ai été sportif toute ma vie, d'une famille de sportifs, et je sais pas ce que c'est de se laisser aller, entre guillemets. Genre, je sais ce que c'est de se laisser aller. Je l'ai fait pendant des années, des années. Genre, aujourd'hui... En fait, dans un sens, je m'en fous un peu du temps que je vais faire au marathon. Je m'en fous d'être dans des sassélites. Je m'en fous de courir à côté des pros, etc. La chose à laquelle je suis aujourd'hui le plus accro, c'est vraiment le bien-être. C'est comment je me sens. Le soir, je dors comme un bébé. Et c'est ça que je ne peux pas arrêter. Je m'en fous si demain mes temps augmentent et tout. Je m'en fous complètement. Là où je n'arrêterai pas, ce n'est vraiment pas parce que c'est lié à mon niveau sportif ou autre. Et c'est la raison pour laquelle j'ai commencé de bas. C'est juste que je me sens bien. Et genre, les gens, souvent, effectivement, ils sont critiques parce qu'ils disent Ah, tu peux bien te laisser aller etc. Et en fait, ils voient la discipline vraiment comme une contrainte, mais la discipline, c'est ce qui rend libre. C'est Ludkipchoge qui le dit. En fait, Ludkipchoge, qui est le plus grand marathonien ever, il dit La discipline, c'est ça qui te rend libre Et en fait, c'est ça que les gens… La plus grosse croyance limitante sur le sport et le sport bien-être, ou même le sport de haut niveau, c'est vraiment ce côté… Cette discipline, c'est ça qui… permet d'être en contrôle et en maîtrise de toi et c'est effectivement se dire, en fait c'est pour ça que j'admets aucune exception dans mon entraînement et en fait c'est pas d'être trop rigoureux ou parfois on peut penser que je suis beaucoup trop rigoureux je devrais plus me laisser aller mais c'est juste que en fait c'est quoi une exception, se dire ah mais aujourd'hui t'es un peu malade, ouais mais demain t'auras un peu trop taf et demain tu seras un peu fatigué et en fait si tu ouvres la porte à une exception ben tu en ouvriras trop d'autres et ton cerveau il va toujours trouver des saufs-conduits, se dire Bah ouais ok mais là en fait t'as mal dormi donc là aussi on a mis une exception etc. Et c'est ce que je disais c'est pour ça que c'est important le côté streaking c'est de se dire si t'as mis aucune exception pendant la plus longue période possible bah c'est là où tu comprends qu'en fait tu peux courir quand t'es malade genre tu peux courir quand t'es blessé tu peux et je vais faire une anecdote par rapport à ça c'est que

  • Speaker #0

    Souvent, on me dit Ah, mais tu ne vois pas de nutritionniste, tu n'as pas de coach, tu n'as pas de… De stéo, etc. Et franchement, je vais expliquer pourquoi. Ce n'est vraiment pas de la condescendance ou ce n'est vraiment pas le fait de penser que je sais mieux que les autres. En fait, c'est toujours des mauvaises expériences. Typiquement, j'ai vu une vidéo qui m'a fait tellement de bien. C'est Major Mouvement. que je suis pas du tout et je pense que je l'aime pas trop à la base, enfin genre il m'intéresse pas plus que ça, mais je devais faire une vidéo avec Simès, le médecin, et ils expliquaient genre, ah mais de tout temps on croyait qu'en fait avoir une tendinite c'était une inflammation, et du coup on disait, ah bah faut arrêter le mouvement, faut mettre de la glace, faut surtout arrêter etc. Et ça c'est un truc que je fais jamais, quand je suis blessé, quand j'ai des blessures, je continue toujours à faire du, je me mets toujours en mouvement, si je peux marcher ou courir, si mon corps me permet de trottiner, malgré une douleur, un truc musculaire etc. Je vais le faire et j'ai toujours senti, mon intuition, ça a toujours été que je me sens mieux en le faisant. Et m'arrêter, c'est le pire truc. Mon corps, quand il s'arrête, il ne marche pas bien. Et là, ils disaient, la science a démontré qu'en fait, non, pas du tout. Il faut quand même continuer l'effort. Il faut décharger l'effort. Et c'est de se dire, il faut courir à une cote de douleur de 2 ou 3. Et surtout, ne pas s'arrêter. Et courir tant que la douleur n'augmente pas et reste... Enfin... qu'on peut distribuer, est gérable, etc. Mais surtout pas s'arrêter. Et je me suis dit, putain, il y a des ostéos qui m'ont dit il faut s'arrêter, vous êtes con monsieur de ne pas le faire, etc. Et c'était vraiment un sentiment profond, une intuition. Non, en fait, m'arrêter, c'est pire. J'ai l'impression que mes plus longues blessures, je les ai traînées justement parce que je me suis arrêté. Et je ne suis quasiment jamais blessé alors que je ne suis pas suivi, etc. Justement parce que tous les professionnels qu'on croise, ils ont souvent ces croyances limitantes. qui changent au fur et à mesure parce qu'en plus,

  • Speaker #1

    ils ont tous leur philosophie sur le truc.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, en nutrition, en mécanique, etc., tout change. En fait, il y a beaucoup d'études aujourd'hui qui paraissent et qui débunkent plein de trucs que des entraîneurs vont répéter encore et toujours. Genre, ah non, ça, c'est un trop gros volume. Ah non, ça, ça ne marche pas. Ah non, ça, c'est pas... Et en fait, il faut écouter tout le monde et il faut tester soi-même, surtout.

  • Speaker #1

    Et ce qui est... assez impressionnant, c'est que moi, je ne suis pas très familière à tout ce monde du marathon, à part via toi, puisque je te suis, mais est-ce que c'est normal de... Parce que là, on peut dire que tu es semi-pro, et est-ce que c'est normal, justement, de ne pas être suivi ou pas approché par des clubs, des trucs comme ça qui voudraient t'avoir avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors, les clubs, il y en a beaucoup, en fait. Est-ce que les clubs t'approchent ? Alors, oui et non, parce que... En fait, quand tu commences à faire un certain temps en marathon, surtout en étant amateur, et après, il y a un truc qu'on n'a pas précisé, c'est mon âge aussi. En fait, je suis à plus de 35 ans, donc je suis dans une autre catégorie qui fait que... Tu vois, typiquement, je disais au marathon de Paris, je fais 49e, mais hors pro et dans la catégorie, je suis top 10. Donc, il n'y a vraiment que 10 personnes sur 60 000 qui vont courir plus vite et ils ont tous des clubs, des trucs, des coachs, etc. Et en fait, la raison pour laquelle à chaque fois que je discute pour m'inscrire dans un club ou autre, à chaque fois, ça n'aboutit pas parce que tu discutes avec l'entraîneur et j'ai une anecdote à ce propos. Je venais de faire le semi de Paris à l'époque où c'était en octobre parce qu'il y avait eu le Covid. Donc la course était genre en octobre 2022, je crois. Et je fais 1h17 au semi, ce qui n'est pas un temps exceptionnel. C'est un bon temps, un temps élite, mais rien de fou. Et cinq mois après, je suis là où on va retirer ses dossards, sur le village où on va retirer son dossard, où justement il y a des clubs qui sont là pour approcher des gens, essayer de récupérer des inscrits et tout. Et là, je discute avec... l'entraîneur d'un club assez connu de l'Est parisien qui me dit Nous, ça nous intéresse d'avoir ce genre de personnes. Tu peux faire le lièvre pour d'autres courses, etc. Nous, ça nous intéresse. Il me dit Tu vises quoi là pour ce marathon ? J'avais fait une 17 et là, j'ai dit J'aimerais bien faire une 14. Il me dit Mais 3 minutes en 5 mois, à ton âge et tout, c'est pas possible. Comment tu veux faire ce genre de truc ? J'ai vraiment drastiquement changé mon entraînement et mes temps ont fondu en deux ans. Et il me dit ouais mais c'est juste pas possible En fait il faut que tu sois réaliste Tu vois il m'a ultra pris de haut Et ça a l'air que ce jour là je fais une douze

  • Speaker #1

    Tu es allé le voir après ou pas ?

  • Speaker #0

    Bah non j'ai failli lui envoyer un message Et en fait ouais Souvent il y a plein de fois où j'ai envie de retourner Voir les gens et leur dire bah tu vois je te l'avais dit C'est l'histoire de ma vie Quand j'ai commencé à faire du sport Les gens me disaient ah tu passes de zéro De pas de sport du tout à trois fois par semaine Ah tu verras ça va durer un mois Genre vous pouvez peut-être se reconnaître c'était au taf j'avais repoussé qui était chez Publisys il y a en 2012 et que vous bah non ça fait 10 ans et j'y vais encore plus que ce que j'ai fait de base et ouais c'est chiant souvent après faut pas avoir un esprit de vengeance mais ouais il y a un côté c'est un peu un petit côté motivant aussi et

  • Speaker #1

    donc en fait c'est ça qui est chiant avec les coachs etc c'est faut trouver le bon et puis en fait t'en as peut-être pas forcément moi en fait c'est quoi parce que moi je me dis à chaque fois mais pourquoi t'as pas de sponsor et tout ouais C'est trop bien. Est-ce que ça t'aiderait en quoi ?

  • Speaker #0

    En rien, parce qu'en vrai, les sponsors que tu as à mon niveau, c'est des sponsors vraiment de seconde zone et tout. Donc, en vrai, tu dois aller à leurs events. Tu dois porter leurs produits qui sont pas français.

  • Speaker #1

    Tout ce que tu adores, le talk,

  • Speaker #0

    les events. Faut faire des RP et tout. Je déteste ça. Donc, ouais, ça apporterait pas beaucoup. Et puis, en fait, la chance, entre guillemets... Tout à l'heure, on voyait ça comme une contrainte d'avoir un travail assez prenant. L'avantage aussi, c'est que c'est plutôt un travail qui paye assez bien. Donc, je peux quand même payer moi-même mes voyages, mes équipements, etc. Je n'ai pas besoin de Nike, mes sponsoristes, pour m'acheter leur basket, etc. Donc, si vous m'entendez, on fait une paire, pourquoi pas ? Mais en gros, ça me permet de m'autofinancer. Et après, sur les coachs, pour moi, les coachs, ils te ramènent vers le bas. Je suis désolé, c'est horrible. un coach, soit t'as vraiment trouvé le bon qui te dit ouais vas-y ça paraît fou mais on le fait mais sinon les mecs ça va vers leur paradigme c'est à dire qu'eux ont tellement d'habitude de coacher des personnes je pense qu'effectivement toi il te faudrait quelqu'un qui soit plus fou que toi parce que encore si on se reprend une anecdote mais pour faire plaisir à ma mère quand j'ai commencé à faire un régime elle m'a dit bah il va falloir quand même voir un médecin nutritionniste parce que ça tombe tu vas faire n'importe quoi c'est ça ? Je suis allé voir une nutritionniste, j'étais encore méga gros, j'avais perdu genre 3 kilos, tu vois. Et elle me dit, et je lui dis, ouais, moi, mon objectif, c'est qu'on voit mes abdos, quoi. Genre, abdos saillants et tout, être stylé à la plage, tu vois. Et elle me dit, mais genre, mais non, vous pouvez pas, déjà, vous avez vu votre peau, vous l'avez trop étirée. Non, mais déjà, 5 kilos, c'est bien. Peut-être, allez, 7, 8, et vous vous sentirez bien dans votre peau, etc. Et je dis, genre, mais pas du tout. Genre, moi, tant que je peux continuer, je vais continuer. En fait, j'ai pas un objectif débile de se dire, ah non, ça doit être absolument ça. Mais ouais, j'ai un objectif en tête. Je savais qu'on n'allait pas avoir mes abdos avant des années et des années. J'ai pris mon temps, mais c'était l'objectif final. En fait, tu dois vraiment te prendre un objectif qui paraît inatteignable et après, tu le redécoupes en choses atteignables. Mais ça, c'est vrai que c'est, encore une fois, les croyances limitantes, c'est vraiment ça qui bloque les gens. C'est de se dire, je vais courir un marathon, tu vois. Et j'étais allé voir un médecin du sport parce que j'avais une petite douleur à un genou. Mais si je lui avais dit je veux faire moins de 2h30 au marathon, il se serait foutu de ma gueule. Mon premier marathon, j'ai fait un 5h20. Genre, tu vas sur n'importe quel forum, tu vas voir n'importe quel coach, tu dis est-ce que c'est possible en moins de 5 ans de passer de 5h au marathon à 2h30 ? Mais il n'y a aucune personne qui va dire que c'est possible. Ils vont dire mais t'es fou, juste arrête de drimer. Et ça, encore une fois, ça ramène plutôt vers le bas plutôt que vers le haut. Et c'est vraiment la raison pour laquelle je ne me tourne pas forcément vers d'autres personnes. C'est que moi, j'ai... J'ai toujours eu l'impression, dans mon expérience, qu'ils te retirent vers leur paradigme, leur logiciel, leur façon de penser, etc. Et en fait, elle ne te permet pas de t'accomplir.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai une question qui va paraître très RH. Mais c'est quoi le Rodouane dans 10 ans ? Et c'est quoi le Rodouane à 70 ans ?

  • Speaker #0

    À 70 ans, qui est... Dans 10 ans, j'aimerais franchement bien continuer. Ce qui est bien, c'est qu'il y a... Comme je disais tout à l'heure, il y a les championnats du monde amateurs qui commencent à 40 ans. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais en gros, il y a un championnat du monde parallèle au championnat du monde des pros qui commence à 40 ans. Donc, clairement, l'objectif, c'est d'être champion du monde.

  • Speaker #1

    Mais genre d'être champion du monde ou d'être dans le...

  • Speaker #0

    Non, d'être champion du monde. Clairement, c'est vraiment d'être champion du monde. Donc, peut-être que je n'y arriverai pas, etc. Mais ce n'est pas grave. L'objectif, vraiment, je vois quel temps le mec met à faire. Combien ? 2,22.

  • Speaker #1

    Tu l'as déjà fait non ?

  • Speaker #0

    Je suis à 2,27.

  • Speaker #1

    Ouais, mais bon, du coup,

  • Speaker #0

    à ce niveau-là, c'est juste 5 minutes. Après, c'est pas impossible. Et clairement, je vais tout mettre en œuvre pour. Mais ouais, après, un temps, c'est difficile. Il faut voir comment la course s'est passée, etc. Ça dépend des années, etc. Mais là, clairement, l'objectif, c'est pas s'arrêter. Continuer toujours à ce que ce soit supportable. Faut pas me cramer. Faut éviter de se cramer et se dire, bon... En fait, le pire truc au monde, c'est se dire, ah tiens, je vais faire un Ironman. Ah tiens, je vais faire un marathon. Et franchement, vous avez foiré. Si à la fin du marathon, vous vous dites, plus jamais, c'est bon, maintenant j'arrête, je l'ai fait. Non, en fait, vous allez réussir. Si à la fin du marathon, vous vous dites, putain, je re-signe direct pour le prochain. Je suis trop content. Exactement. Je suis trop content, je vais faire mieux. C'était trop bien, ça s'est trop bien passé. Maintenant, comment je fais un peu mieux ? Et c'est ça qu'il faut essayer d'aller chercher, en fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu seras vieux, 70 ans ?

  • Speaker #0

    70, tranquille. 70, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    en forme alors mais moi je te verrais bien tu vois tu dis à chaque fois moi c'est pour ça que je veux pas faire coach et tout et puis en plus effectivement je pense qu'actuellement tu n'as pas la patience pour quelqu'un mais en fait je suis sûre que tu disais tu vois que tu trouvais pas de coach assez fou pour tes ambitions un peu folles où les gens se disent non mais en fait tu vas jamais y arriver etc et c'est un peu chiant t'as pas envie justement d'être cette personne pour quelqu'un d'autre

  • Speaker #0

    un cheval mais carrément mais en fait alors je demi-coach quelques personnes dans mon entourage ou des amis d'amis etc mais ouais enfin moi demain je coach n'importe quelle personne et gratuitement vraiment genre je le dis n'importe quelle personne qui a un objectif fou qui a vraiment qui est prêt à à mettre toute son énergie dedans à vraiment faire tout à fond etc mais sans souci je le conseille je le coach etc genre faut juste trouver des gens on va voir En fait, ça m'ennuie des gens qui se disent juste Moi, j'aimerais juste perdre 5 kilos. Arrête de bouffer le gras de l'entourgote et tu vas les perdre tes 5 kilos. Il n'y a rien de plus facile. Se perdre 5 kilos, ce n'est vraiment pas difficile. Et ce n'est vraiment pas condescendant quand je dis ça. C'est juste, encore une fois, les croyances.

  • Speaker #1

    C'est de la logique.

  • Speaker #0

    Et c'est juste, si tu fais la même chose tous les jours pendant un an, tu auras des résultats, quoi qu'il arrive. En fait, c'est en ça où la nature est trop bien faite. C'est genre le corps humain, il est incroyable. Et si juste... Tu réduis ta façon de manger et tu t'entraînes tous les jours. Mais quel que soit le sport, si tu t'entraînes tous les jours, fais-le tous les jours pendant un an, tu auras des résultats de fou, vraiment.

  • Speaker #1

    Bon, eh bien, si vous nous écoutez, que vous êtes un cheval fou, comme Rodin de l'été, que vous n'avez pas peur de vous faire un peu maltraiter.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire plus de chill sur le truc. Mais c'est juste qu'il faut s'attendre à... Oui, en fait, c'est dur. C'est genre, il n'y a pas de secret. Par contre, ça marche. Et genre, je peux garantir à n'importe qui... à n'importe quelle personne qui a un projet ambitieux qu'on y arrivera, si c'est pas fantasque non plus, mais par contre, c'est dur.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est ça où même toi, encore aujourd'hui, il y a des entraînements que tu veux pas faire, quoi, t'as la flemme. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais, et puis quand je les... En fait, même si ça fait des années et des années que je cours tous les jours, en fait, tu t'augmentes toujours le niveau pour que tu sois au même niveau de difficulté. Si tu cours... Si... Ce que tu arrives à faire sur un tapis de course en une heure, c'est de courir 10 km. Mais en fait, ton but, c'est au plus tu vas évoluer, ce n'est pas de courir 10 km, c'est de continuer à courir une heure. Et après, tu n'as plus courir 10, mais tu vas courir 11, puis 12, puis 13. En fait, c'est toujours regarder le même niveau de difficulté dans un entraînement et juste s'améliorer. Et en fait, c'est comme ça que le corps et l'énergie fonctionnent. Que ce soit des poids que tu mets sur ton développé couché, un grand écart que tu arrives à faire en faisant du stretching, etc. C'est juste se dire, en fait, tu restes toujours au même niveau de difficulté. Ça, ça ne changera jamais. Mais par contre, ton niveau va drastiquement s'améliorer.

  • Speaker #1

    Du coup, l'entraînement, c'est que tu rentres en courant chez toi ?

  • Speaker #0

    Là, aujourd'hui, c'est ça. Parce que j'ai fait un gros entraînement hier. Donc, c'est de rentrer en trottinant chez moi. Combien de kilomètres,

  • Speaker #1

    là, on est ?

  • Speaker #0

    Ça fait 15, je crois. C'est facile. Je le fais avec le même fut et tout. J'ai ma tenue là. Je cours dans cette tenue-là, quasiment.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'être venu. Et si ça peut vous aider, par exemple, vous levez, allez faire vos 10 000 kilomètres, ça sera... pas 10 000 kilomètres, pardon, 10 000 pas, c'est tout à fait bien, pour faire vos 10 000 pas, c'était l'objectif en tout cas. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

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  • Speaker #2

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Description

Dans cet épisode du Wellness Wonders Podcast, je vous propose une rencontre inspirante avec Rodouane, un personnage au parcours atypique. Rodouane, aujourd’hui parmi les meilleurs amateurs du marathon avec un impressionnant chrono de 2h27, n’a pourtant rien d’un athlète professionnel. Ce qui rend son histoire fascinante, c’est la transformation radicale qu’il a opérée dans sa vie, passant de 35 kilos en surpoids à un athlète accompli, sans coach, sans club et en menant une carrière professionnelle exigeante.


Au fil de notre discussion, Rodouane revient sur ce moment charnière où il a décidé de tout changer. Un jour, il a simplement pris ses baskets et s'est mis à courir. Cette simplicité dans l’action dissimule une incroyable force de discipline et de régularité. Pour Rodouane, pas de raccourcis, pas de formules magiques : tout repose sur la capacité à se montrer constant, à s’entraîner même les jours où la motivation fait défaut.


Nous explorons également des questions plus techniques : comment il structure ses entraînements, gère son alimentation, et utilise des outils comme les montres connectées pour traquer ses progrès. Rodouane partage aussi ses erreurs, notamment en matière de régimes trop restrictifs, et insiste sur l’importance d’apprendre par soi-même en testant, plutôt que de se limiter aux croyances populaires ou aux conseils d'experts qui peuvent parfois brider.


Mais l’histoire de Rodouane va au-delà du sport. C’est une ode à la discipline comme chemin vers la liberté. Que ce soit pour courir un marathon ou pour simplement se sentir mieux dans sa peau, il nous rappelle que la constance dans l’effort est ce qui finit par payer. Et même si tout le monde ne vise pas un marathon en 2h30, chacun peut puiser des enseignements dans sa rigueur et son refus des excuses.


Dans cet épisode, nous parlons également des croyances limitantes qui freinent bien souvent nos ambitions, de l’art de planifier ses objectifs sur le long terme, et de l’importance de rester en mouvement, même en cas de blessures ou de fatigue. Rodouane, avec son approche pragmatique et parfois brute, donne une nouvelle perspective sur ce qu’il faut vraiment pour atteindre ses objectifs.

Enfin, pour celles et ceux qui cherchent l’inspiration, Rodouane propose un concept simple mais puissant : le "streaking", ou l’art de ne jamais briser une série. Chaque jour compte, même pour une petite marche ou quelques pompes. Car, comme il le dit si bien, la discipline est le vrai secret de la réussite.


Que vous soyez amateur de running, curieux des parcours de transformation ou simplement en quête de motivation, cet épisode est un véritable booster. Préparez-vous à reconsidérer votre rapport à l’effort, à la rigueur et à ce que vous êtes capable d’accomplir.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Johanna. Depuis des années, je me passionne pour le wellness, la santé, le sport, la nutrition et tout ce qui contribue au mieux-être mental et physique. Cette quête m'a permis de croiser le chemin de nombreux experts que je souhaite aujourd'hui mettre sur la route de celles et ceux qui en ont besoin. Naturopathes, médecins esthétiques, coachs sportifs, nutrithérapeutes ou encore astrologues, ce rendez-vous existe pour vous les présenter et vous raconter de quelle manière ils ont changé ma vision de la santé holistique. Je vous propose de partir à leur rencontre avec moi. pour le meilleur et pour le nul. Bienvenue dans le Wellness Founders Podcast. Rodouane est un personnage hors du commun. Quand je l'ai rencontré pour la première fois dans le cadre professionnel, il m'a tout de suite rappelé Patrick Bateman, le héros d'American Psycho. Déjà, il partage la même playlist. Mais au-delà de ça, il y avait quelque chose chez lui. Cette aura impeccable. Un bureau où tout est à sa place, un look soigné, et surtout, un emploi du temps réglé au millimètre. Chaque jour, à midi pile, c'était sacré, direction l'entraînement. Personne n'osait planifier une réunion à cette heure-là, et si jamais ça arrivait, Rodouane ne venait tout simplement pas. Car à peine cinq ans plus tôt, Rodouane était à milieu de l'athlète qu'il est aujourd'hui. Obèse, en surpoids de 35 kilos, et sans aucune expérience de la course à pied. Pourtant, il a pris un virage radical et a transformé sa vie. Mais comment ? Un coach ? Un nutritionniste ? Un mentor ? Sa réponse à la fois inattendue et fascinante m'avait marqué. Alors aujourd'hui, qui mieux que lui peut vous raconter son histoire ? Je vais lui reposer la question encore une fois. Alors Rodouane, quel était ton secret ? Eh ben,

  • Speaker #1

    je me suis bougé le cul. Je me suis bougé le cul, je suis allé m'entraîner. Effectivement, la discipline, c'est une part vraiment importante de mon entraînement. Et vraiment, la routine et le fait de se forcer à faire les choses qu'on veuille ou qu'on ne veuille pas, qu'on ait envie ou qu'on n'ait pas envie, c'est vraiment la clé du succès.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que c'est marrant parce qu'en fait, il y a énormément de gens qui avaient vu ta transformation et qui venaient te voir en te disant, donne-moi des conseils, qu'est-ce que je peux faire ? qui t'est allé voir, quel programme t'as suivi et en fait tu les regardais et tu leur donnais toujours une réponse qui était un peu sèche mais très drôle, c'est pour ça que j'ai voulu un peu la reproduire ici qui était, bah en fait va juste à la salle ou prends tes baskets et va courir et les gens ont toujours un truc, c'est hyper déceptif pour eux parce qu'ils aiment ils aimeraient en fait avoir quelque chose qui les porte mais la vérité c'est qu'à la différence de... de moi qui aime être entouré de plein de gens, d'experts, etc. Toi, tu t'es dit un jour, comment ça s'est passé d'ailleurs ? Un jour, tu t'es dit tiens, je prends mes baskets et j'y vais.

  • Speaker #1

    Trop drôle, exactement. Un jour, j'avais pris 20 à 25 kilos pendant mes 10 ans passés à Paris. J'ai complètement arrêté le sport. Ça a commencé à partir de mes études et après, ça a terminé à Paris. Et vraiment, du jour au lendemain, je me suis dit bon... j'en ai marre, j'avais peut-être essayé un peu de faire des régimes d'autres sports etc mais vraiment un jour je me suis dit bon à partir de maintenant je vais 3 fois à la salle par semaine et j'arrête de bouffer comme un porc et j'ai jamais arrêté depuis, genre depuis ce jour là j'ai jamais repris un gramme ou un truc comme ça c'est vraiment genre du jour au lendemain j'ai switché et ouais pour revenir sur ce que tu disais effectivement c'est vraiment pour ça que je suis pas coach et je le serai jamais c'est que Il n'y a vraiment absolument aucun raccourci, formule magique ou autre. La clé, c'est vraiment, vraiment, vraiment la discipline, la longueur, le temps. Et en fait, si on fait quelque chose tous les jours, si on craft quelque chose tous les jours, ça va forcément, forcément, forcément donner des résultats. Quel que soit son niveau, son ambition, sa détermination, c'est vraiment la régularité qui fait qu'on y arrive.

  • Speaker #0

    Parce que toi, au moment où tu as commencé à aller à la salle, quand tu es arrivé à la salle, tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, à la base, j'ai commencé par un peu de musculation. Je faisais un tout petit peu de tapis. Je détestais ça. Genre, la course à pied, l'endurance, c'est vraiment ce que je détestais le plus. J'ai fait pas mal de foot quand j'étais jeune et ado. Genre, je me cachais derrière le stade. Quand il fallait faire des tours de stade, je me cachais derrière les tribunes, en fait, pour que l'entraîneur ne me voit pas. Je détestais ça. À la boxe, pareil. Toutes les parties cardio, je faisais exprès d'arriver en retard pour skipper le cardio, etc. Et donc, c'est vraiment ce que je détestais le plus. Sauf qu'à Paris, quand tu ne peux pas faire de foot, Quand tu ne peux pas faire de boxe, parce que les salles de boxe c'était compliqué, en tout cas il y a 15 ans, il y a 10 ans pardon, c'était un peu compliqué. Le seul truc que tu peux faire tout seul c'est courir, c'est le plus simple, c'est le plus facile à organiser. Donc j'ai vraiment choisi le plus simple, je me suis dit ok, si je veux forcément être régulier. Je suis obligé de faire le sport le plus simple, c'est prendre des baskets et aller courir.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu n'as pas des moments où quand tu vas courir, tu te dis non mais en fait, c'est quoi cette idée à la con ?

  • Speaker #1

    Tous les jours. Sur cinq sorties où je cours, il y en a quatre qui me saoulent.

  • Speaker #0

    Même encore aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais, après c'est un peu différent parce que... En fait, aller courir, ça c'est le step 2. Le step 1, c'est aller courir tous les jours, essayer d'être régulier. Le step 2, c'est tu mets de la difficulté dans tes entraînements. Et des fois, c'est difficile de mettre de la difficulté. Genre aller courir, ce n'est pas dur. Mais quand tu dois commencer à courir vraiment vite et à te mettre dans le rouge des jours où tu n'as pas envie, des jours où tu es fatigué, des jours où tu enchaînes. Parce que tu parlais du temps au marathon, ça veut dire qu'il faut se mettre des volumes de 150-160 km par semaine et toutes les semaines. Et en fait, c'est drôle parce que c'est ce qui est dur, mais c'est ça qui fait que ça marche. C'est que c'est facile de faire une semaine à 150, c'est difficile d'en faire 12 à la suite. Et en fait, ce qui fait qu'après, tu as des temps qui descendent et ton niveau qui augmente, c'est... intimement lié à la difficulté, à la non envie de continuer de s'entraîner. Donc ouais, même encore aujourd'hui, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, quand tu commences à courir, est ce que tu avais un objectif déjà de marathon ou c'était purement pour te remettre au sport ?

  • Speaker #1

    Non, à la base, je savais même pas. Je me rappelle, j'ai encore mes entraînements. Le premier entraînement que j'ai fait sur tapis, j'ai couru 2 km. Je me suis dit, il y a des gens qui courent 5 km, mais comment ils font ? Et le premier truc, je m'étais dit, allez, peut être dans un an, je vais inscrire un 10 km en mode genre mais je sais même pas. Ça veut dire cinq fois ce que je viens de faire là alors que j'ai envie de mourir. Donc non, pas du tout, je l'ai vraiment fait crescendo.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu t'étais déjà dit, en fait, dans un an, donc tu savais que ça allait être à long terme.

  • Speaker #1

    Ouais, je savais que ça allait durer longtemps. Alors, tu vois, sur le poids que j'ai perdu, il n'y a rien d'exceptionnel dans la durée. En fait, il y a des gens qui ont perdu beaucoup plus en beaucoup moins de temps, etc. Je savais que ça n'allait pas être mon cas. Franchement, moi, pour le coup, je ne m'étais vraiment pas dit. En fait, tu vois, la clé, tu disais, un jour, tu t'es dit comment c'est passé. Un jour, c'est vraiment pas, je me suis dit, allez, je fais un régime et tout. Je veux changer de vie, en fait. Je n'ai plus envie de manger comme ça. Je n'ai plus envie d'être amorphe et de mal dormir, etc. D'avoir un transit de merde, etc. Je me suis vraiment dit, maintenant, je change de vie. Et de base, je pense que la différence, je ne me suis jamais dit, allez, je fais un régime. Et pendant, c'est genre, je change de vie.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu t'aides de trucs en ligne où tu te dis, tiens, je veux un régime.

  • Speaker #1

    Absolument. En fait, c'est vrai qu'effectivement, une des particularités de... Les deux particularités de mon temps... que j'ai fait à Paris, donc qui me permet d'être 49e du marathon, genre sur 60 000 en non-pro, je crois que je suis dans les 15 premiers, un truc comme ça. Et les deux particularités de ça, c'est que je n'ai pas de coach et je ne suis pas dans un club de sport, etc. J'ai vraiment tout fait tout seul. Le deuxième, c'est que j'ai, comme tu disais, un taf un peu prenant. Donc, un des premiers trucs qu'on me dit souvent, c'est genre oui, mais moi, je n'ai pas le temps, etc. Et on en parlera peut-être un peu après, mais la gestion du temps, en fait, elle est primordiale et c'est ça qui fait la différence. Et donc... Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu de coach ou de club que je ne me suis pas ultra renseigné. En ligne, tu trouves déjà plein de trucs. Et en fait, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure. On n'a pas forcément besoin de coach, de trucs comme ça. En tout cas, au début, c'est vraiment juste y aller, se renseigner un petit peu sur Internet. Et en fait, tu as déjà tout pour avoir un putain de niveau, que ce soit en triathlon, en course à pied, en musculation, dans n'importe quel sport ou discipline. En fait, il y a déjà plein de vidéos YouTube. Plein de gens qui font déjà un travail énorme, des podcasts. Et ça suffit, c'est une bonne base déjà.

  • Speaker #0

    Et si tu avais quelqu'un en face de toi, dans le même état que toi à l'époque, qu'est-ce que tu lui dirais ? Parce que je sais que tu dis, vas-y, juste va à la salle.

  • Speaker #1

    Va à la salle !

  • Speaker #0

    Mais non, mais est-ce que c'est tous les jours ? Parce qu'il y a aussi le truc où on entend beaucoup dire, déjà, vas-y trois fois par semaine, mais tu y vas les trois fois par semaine. Plutôt que de te dire, vas-y. tous les jours et puis au bout de deux semaines, tu vas être cramé et ça va t'en dégoûter.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de se cramer. La planification, c'est ce qu'il y a de plus important. Moi, c'est une des parties que j'aime beaucoup dans le fait de vraiment avoir une quête du bien-être et du wellness. C'est vraiment d'imaginer ça comme un plan à long terme. Et dans ce plan à long terme, après, il faut le redécouper en mini-plan à l'intérieur. Donc, c'est de se dire typiquement... je tente un marathon dans 3 ans, mais avant ce marathon-là, dans un an, je vais déjà faire une course plus petite et je vais déjà essayer de courir tel ou tel kilomètre et je vais déjà essayer de perdre quelques kilos déjà pour cet été. En fait, c'est de refractionner ces objectifs-là. Et ce que je dirais à la personne, c'est qu'il faut trouver quelque chose qui est à la fois ambitieux, mais qui peut être maintenu sur la longueur. Donc effectivement, 90% des gens que je vois autour de moi qui peuvent me demander des conseils ou juste que j'observe, tu vois tout de suite qu'au début, il part sur quelque chose de trop ambitieux, trop fort, trop tout de suite. Et forcément, ça ne tient pas sur la longueur. Et ce qui se passe, c'est que forcément, ils finissent par abandonner et retournent en arrière. Et le but, c'est vraiment, il faut se dire, je ne retourne pas en arrière. S'il faut que je retire une séance, etc., d'accord. Mais surtout, ne pas se dire de retourner à son état d'avance. En fait, il vaut mieux marcher, etc., mais on ne s'arrête pas. C'est comme le vélo. Si tu t'arrêtes, tu tombes. Et c'est vraiment, genre, ralentit le... le plus possible, passer peut-être à une fois par semaine, une fois tous les deux semaines, mais la régularité c'est la clé.

  • Speaker #0

    Parce que... Idem pour les séances, parfois c'est vrai qu'on n'a pas envie d'aller faire son entraînement, peu importe ce que c'est, la salle, aller courir, etc. Et il y a quand même, je pense, un vrai pouvoir dans l'habitude. C'est-à-dire que, comme dirait notre ami Schwarzsenegger, qu'on aime beaucoup tous les deux, en fait, il faut que ça devienne une habitude dans le sens où tu te lèves et tu vas t'entraîner.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, ce que je dis, c'est un point ultra intéressant, et c'est ce que je dis à toutes les personnes qui se disent que... mais comment tu fais pour tous les jours vraiment n'avoir aucune exception etc c'est vraiment se dire mais en fait je suis rentré dans un mindset où je me suis dit tu considérerais pas passer une journée sans prendre une douche et ben tu considères pas passer une journée sans faire du sport quel que soit le sport si tu as mal si tu as vraiment trop de douleur etc tu peux pas courir c'est pas grave tu fais un peu de pompe un peu de mieux enfin voilà un peu de stretching et ça mais le but c'est vraiment se dire quoi qu'il arrive mais quoi qu'il arrive je fais au moins une demi heure d'activité dans la journée et c'est impossible que je la fasse pas

  • Speaker #0

    Surtout qu'on peut faire des trucs, par exemple aller marcher, se dire tiens,

  • Speaker #1

    je dois aller... C'est sous côté de fou la marche.

  • Speaker #0

    Même pour le travail de fond, moi je sais que parfois quand j'ai un peu la flemme d'aller m'entraîner, je me dis tiens, je vais aller me chercher un café ou un truc à tel endroit un peu loin, et puis je vais mettre mes écouteurs et puis je vais marcher, je vais aller le faire à pied. Et en plus la marche... Peut-être que dans le travail de fond sur la course, c'est hyper bon, non ?

  • Speaker #1

    Franchement, oui, parce que déjà, être en activité, c'est la chose la plus importante. Et là-dessus, il y a une chose intéressante que tu dis et une autre que je vais ajouter. Le truc qui est ultra intéressant et souvent, c'est une expression que j'utilise souvent. Les gens d'entourage, s'ils écoutent, vont capter la rêve. C'est run for purpose. En fait, souvent, ce que je fais quand j'ai la flemme, c'est exactement ça. C'est de me dire, en fait, aujourd'hui, je n'ai pas envie de courir. Donc je vais trottiner et je vais en profiter pour aller chercher un colis, je vais en profiter pour aller au parc, me promener, aller chercher un truc, etc. Et c'est donner une fonction en fait, c'est exactement ça, c'est de se dire, ok, je ne vais pas de moi-même me mettre en mouvement, mais il y a un truc que je dois faire dans la journée, je vais en profiter pour faire cette activité. D'ailleurs là, en rentrant du podcast, je rentre en courant.

  • Speaker #0

    Mais alors ça, c'est aussi un énorme truc que moi je t'ai vu faire plein de fois. parce que tu dis en plus on dit l'entraînement par jour mais toi t'as pas un entraînement par jour ouais souvent deux ouais t'en as souvent deux et du coup ça rejoint le truc de comment je m'organise typiquement on a tous un peu nos tricks pour s'organiser typiquement moi je vais m'entraîner le matin à 7h parce que je sais que je vais aller il y a deux trucs c'est que je vais m'entraîner le matin à 7h et je sais que quand je sors je vais pouvoir aller me chercher mon petit café où je suis contente d'aller discuter avec les gars du café et après je rentre à pied, je me mets un podcast et c'est mon petit moment à moi et après je sais qu'il me reste encore plein de temps pour me préparer et aller au bureau. Et toi je sais que tu utilisais beaucoup les trajets pour aller au bureau, pour faire ton entraînement en fait.

  • Speaker #1

    En fait, quand je suis en prépa, effectivement, c'est plutôt deux entraînements par jour, mais on va dire sur la moyenne, c'est un gros entraînement, donc une grosseur dans la journée. Et effectivement, tu le disais tout à l'heure dans l'intro, des fois, on a des réus, il y a des choses qui font qu'on est en déplacement, il y a des choses qui font qu'on ne peut pas forcément s'entraîner. Donc, oui, effectivement, le trajet au travail en allant en courant et en prenant sa douche sur place ou rentrer en courant, c'est plus simple parce que du coup, tu peux te doucher chez toi, etc. Ça permet de libérer. Beaucoup de temps parce que c'est effectivement, un, tu n'as pas à prendre les transports ou prendre la voiture, etc. Et deux, tu peux faire tes kilomètres ou ton entraînement ou à la marche, à la course, etc. On s'en fiche. Mais ouais, le but, c'est vraiment être assez intelligent sur sa journée pour réussir à caler les moments où on peut s'entraîner. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai choisi la course à pied. C'est le truc le plus facile que tu sois en déplacement, en voyage, en vacances. Genre, il suffit juste d'avoir ta paire de baskets. Et parfois, je fais même des trajets. Ça, c'est abusé, mais des fois, je fais des trajets. Genre une réunion client, je vais y aller en courant ou je vais revenir en courant, etc. Bon, attention, on ne va pas trop transpirer. J'ai un peu de chance là-dessus, mais voilà, il faut faire un peu gaffe. Mais ouais, il faut vraiment regarder sa journée et trouver tous les moyens et tous les... tous les petits tricks pour pouvoir cahier de l'entraînement. Et en fait, un des trucs qui est ultra important sur cette partie-là et un des conseils, si je reviens sur la question tout à l'heure sur les conseils que je peux donner, c'est une technique qui s'appelle le streaking. Streak qui veut dire une...

  • Speaker #0

    Un trait ?

  • Speaker #1

    Une série. Et en fait, c'est se dire, ok, là, je dois jamais arrêter ma série en cours. Et en gros, c'est se dire, si par exemple, ça marche avec n'importe quel objectif, faire 100 pompes par jour pour ceux qui veulent prendre un peu de volume faire du yoga faire du stretching, courir, faire des pas et si je prends l'exemple des pas par exemple c'est de se dire ok je vais faire 10 000 pas par jour j'ai ma montre qui compte mes pas, mon but c'est de jamais arrêter ma série et c'est de se dire quoi qu'il arrive, que je suis fatigué lendemain de cuite etc je m'en fous je fais mes 10 000 pas et en fait ce truc de se dire mais tu te rappelles la fois où t'avais mal au crâne la fois où le taf c'était un cauchemar t'as fait cette journée là, tu t'as quand même fait tes pas Ça, ça fait vraiment te dire, ok, si je me suis entraîné tous les jours alors que c'était la tempête, alors que j'étais crevé, on était en pleine compète au taf, c'était un cauchemar, etc. Ce n'est pas aujourd'hui où je suis juste fatigué que je ne vais pas la faire. Et ça, ça aide vraiment parce que c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est ce que disait Charles Zanigar. Quand ça devient une habitude, quand ça devient vraiment ta façon de fonctionner, tu es tellement passé à travers des fois où c'était horrible d'aller s'entraîner que quasiment plus rien ne paraît difficile. Et ça finit vraiment par s'ancrer dans qui tu es.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des trucs, justement, tu parlais de ta montre connectée, mais est-ce que tu as des petits trucs qui t'ont aidé à passer un peu un niveau ?

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question parce qu'effectivement, maintenant que tu me dis, c'est marrant, j'avais un peu oublié ça, mais effectivement, j'avais acheté un des premiers bracelets qui captaient, c'était le bracelet Nike pour les mecs à l'ancienne qui comptaient les pas. Et ouais, en fait, effectivement, il faut mesurer. J'ai plus exactement la rèfle, mais c'est ce qui se mesure pas n'existe pas, un truc comme ça. Et en gros, si tu peux pas mesurer ton effort, si on n'avait jamais chronométré les marathons, personne se serait fait chier à les courir vite en fait. Et en gros, ce que tu peux pas mesurer, ça n'existe pas. Donc ouais, effectivement, la mesure et traquer en fait ce qu'on mange, ce qu'on court, ce qu'on marche, etc. C'est ultra important et ça permet de se motiver.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu les montres connectées, les trucs comme ça, tu fais des petits plans, est-ce que tu écris tous tes entraînements ? Tu disais que tu avais ton premier entraînement.

  • Speaker #1

    Ouais, au début, effectivement, j'avais mon petit fichier Excel, etc. Je mettais tous mes entraînements là-dessus, j'avais plein, plein, plein d'appareils pour m'aider à compter les trucs, etc. Là, dernièrement, cette dernière année, j'ai vraiment essayé de le réduire à l'essentiel, donc j'ai vraiment plus que ma montre, en fait, et mes kilomètres, entre guillemets. Et maintenant, bah... Comme c'est devenu un peu une routine, je sais exactement ce que je dois m'entraîner. Donc, je ne les prévois pas trop à l'avance. Je sais exactement combien de kilomètres à faire dans la journée et quel genre de série je dois faire à l'allure marathon, à l'allure semi-marathon, etc. Et c'est vraiment beaucoup plus léger cette partie-là par rapport à il y a deux ans où vraiment je Ausha vraiment des cases sur un fichier, etc. Je n'ai plus de fichier, je n'ai plus de truc, je traque moins parce que c'est devenu… En fait… La routine qu'on va s'obliger à avoir, après, vraiment, elle s'ancre dans la personne qu'on est. Et après, c'est vraiment des automatismes. Et comme je disais, on prend la douche, les repas, etc. Après, faire son sport et faire ses séances, c'est vraiment ancré dans son ADN. Après,

  • Speaker #0

    ça peut aider, c'est clair, de faire des petits tableaux rien que pour la satisfaction de le cocher. Ou de se dire, non, je ne vais pas... laisser tomber cette fois-là, machin. Enfin, c'est bête, mais...

  • Speaker #1

    J'ai envie de se dire, j'ai réussi à tenir le truc, j'ai pas de décrochés, ni dans le haut, ni dans le bas. Donc ouais, ça aide. La visualisation, en fait, les datas, c'est pas tant pour le fait de traquer, mais un, ça permet de processer ce qu'on fait, et deux, ça permet de visualiser ce qu'on fait. Effectivement, que ce soit des tableaux, que ce soit des courbes, que ce soit des cases, etc., des croix qu'on met sur une journée, le fait de pouvoir visualiser ce qu'on accomplit... Ça permet de prendre de la hauteur et ça permet vraiment de se rendre compte de ce qu'on accomplit. Et encore une fois, à tous les niveaux, que ce soit juste se remettre en forme en marchant 10 000 pas par jour. Mais juste se dire si je sais faire une année ou pas une seule journée, je ne fais pas mes 10 000 pas. C'est un putain d'achievement. C'est ça, il faut le faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que pour l'alimentation, parce que ça, c'était aussi un truc qui va te perdre avec tout, parce que si tu n'es pas assez... bien nourri, tu te sens mal, t'es fatigué, ça peut te mettre un peu des bâtons dans les roues. Est-ce qu'il y a des trucs que t'as fait à ce niveau-là, ou que tu referais pas, qui étaient peut-être trop restrictifs ?

  • Speaker #1

    Franchement, au début, quand je me suis dit, je commence trois fois par semaine et j'arrête de bouffer de la merde, c'était vraiment genre, j'arrête de faire des dingueries, d'aller aux tacos, trois viandes, trucs et tout. Mais c'était pas ultra non plus restrictif. J'ai eu des périodes, tu les as vues, j'ai eu des périodes un peu très très restrictives que je referais pas, parce que C'est sûr que... En fait, la première chose qu'on peut se dire en m'écoutant, c'est de se dire Ouais, il y a des erreurs que tu as dû commettre, que tu n'aurais pas commis si tu avais eu un nutritionniste, un coach, etc. Ce qui n'est pas faux, mais c'est ultra important, je pense, de voir les choses par soi-même et de les tester sur soi. Et effectivement, l'intuition me disait Si tu réduis beaucoup ton apport calorique pendant une période de sèche, ça va marcher. D'une certaine manière, ça marche, mais ça ne se sustaine pas. Le corps, quand on le met en stress, il n'aime pas ça et il te le fait payer d'une manière ou d'une autre. Donc, ça peut marcher une semaine, un mois, mais ça ne marchera jamais sur le long terme. Et il fallait que je l'expérimente moi-même. Si on me l'avait juste dit, j'ai du mal, je suis trop sceptique et j'ai du mal à juste appliquer ce qu'une tierce personne me dit parce qu'on fonctionne tous différemment. Notre corps, il fonctionne vraiment différemment d'une personne à une autre. Et le vrai conseil, c'est qu'il faut tester soi-même. Et c'est sûr que sur la partie restrictive, ce n'était pas une bonne chose à faire. Mais je ne peux pas dire que je regrette de l'avoir fait parce que maintenant, je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire. C'est plus facile pour moi aujourd'hui de manger plus pleinement, etc. Sachant que si je suis trop restrictif, ça ne marche pas. Que d'avoir cette petite musique dans la tête, de dire, ouais, mais essaye quand même. Ça tombe, ce n'est pas efficace. Mais ça tombe, il y a plus d'efficace.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as eu des phases où tu t'es dit, bon... Là, en fait, je suis à un plateau, je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Est-ce que tu as eu des déclencheurs où tu t'es dit, non, mais en fait, ça, c'était trop la bonne idée à faire, ça marchait trop bien ?

  • Speaker #1

    Alors, ouais, mais moi, sur cette partie-là, c'est...

  • Speaker #0

    Ça peut être en entraînement aussi, pas que la nuit.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, c'était vraiment de me rendre compte, et c'est ce que j'explique souvent, c'est de capter quelles sont les croyances limitantes, en fait. Et parfois, on a un plateau parce qu'on respecte certaines règles, comme par exemple... J'avais beaucoup lu et c'était unanimement dit dans la communauté du run que pour un certain objectif de marathon, plus de 100 km, ça ne sert à rien parce que c'était réservé aux pros, à ceux qui pouvaient faire des siestes l'après-midi, etc. Donc j'ai gardé cette croyance limitante. Je suis arrivé à un certain plateau. Je n'arrivais pas à descendre en dessous de 3 heures au marathon qui était normalement un peu l'objectif que je m'étais fixé un peu live goal. Et j'ai drastiquement augmenté ce volume. Alors progressivement, mais je l'ai augmenté vraiment et je l'ai quasiment doublé. et le plateau, j'en suis vite dégagé. Donc parfois, c'est vraiment aussi faire sauter les croyances limitantes, se dire ok, c'est unanimement admis qu'il faut faire ou ne pas faire ça, mais il faut tester soi-même encore une fois, il faut prendre toutes les informations, mais rester sceptique et tester les choses soi-même. Et en fait, il y a plein de choses qu'on croit faisables ou pas faisables et en fait, il faut les tester soi-même parce qu'il y a plein de choses où les gens se limitent et même des experts, des pros, des gens dont c'est le métier vont se limiter sur une croyance qu'ils ont et qui souvent... parfois est fausse.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, t'as quand même un job dans la communication qui est assez prenant, t'as une grosse équipe à manager, etc. Et est-ce qu'on peut dire que t'es semi-pro ? Parce qu'en fait, tu fais 2,27 au marathon, t'as des gros volumes d'entraînement, mais en fait, t'as aucun aménagement de ton emploi du temps pour t'aider à accomplir ça. T'as pas de club, t'as pas de spawn sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ce qui, en fait, c'est pas... Ça peut paraître fou dans un sens parce que tu as des gens pour moins que ça qui sont beaucoup plus entourés, beaucoup plus sponsorisés.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et comment tu expliques ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de le remettre dans le contexte parce que ce n'est pas tant pour se dire Ah ouais, en plus, j'ai un job super prenant, etc.

  • Speaker #0

    C'est pour l'organisation de l'organisation.

  • Speaker #1

    Voilà, une première croyance limitante. À chaque fois, je croise quelqu'un qui ne me connaît pas et qui me dit… ou qui me connaît par le sport, parce qu'on se croise sur une course ou un truc comme ça, le premier truc qu'ils disent, c'est Ah ouais, moi, je n'ai pas le temps pour faire ça. Genre, ouais, j'ai un des jobs, je pense, qui est le plus connu, comme celui qui prend trop de temps, où on ne peut rien aménager, parce qu'on fait des charrettes, parce que voilà. Je manage effectivement une large équipe, en plus, plutôt partie créative. Donc, vraiment, les trucs où les brainstorms sont très longs, les journées sont très longues. Donc, ouais, c'est vraiment un job. ultra prenant et en plus qui s'arrête jamais parce qu'on est tout le temps en train de réfléchir, on est tout le temps en train d'essayer de trouver des choses, etc. Et donc effectivement, en termes d'aménagement, c'est ultra important de pouvoir trouver ses pauses en fait et pas se laisser bouffer par le temps. Et justement, c'est vraiment la discipline qui aide à faire ça parce que la nature a horreur du vide et si on se laisse 24 heures pour faire quelque chose, le cerveau automatiquement, il va prendre les 24 heures. Et en fait, se dire non, même si je dois rendre un truc à midi, je vais le finir à 10h et c'est comme ça et en fait se mettre de l'autodiscipline de se dire c'est à 10h que je vais le terminer je vais pas prendre toute la plage horaire qu'on m'a donné en fait on se rend compte qu'on est tout aussi productif et qu'encore une fois c'est des croyances limitantes de dire il faut une semaine pour faire ci, il faut deux semaines pour faire ça en fait il faut le temps le temps qu'il faut et c'est pas des deadlines ou des dates de rendu etc qui fixent son emploi du temps il faut être vraiment maître de son emploi du temps et réussir voilà

  • Speaker #0

    T'as eu des critiques là-dessus des fois dans le travail ?

  • Speaker #1

    En fait ce qui est chiant c'est que je rate souvent les déjeuners donc les déjeuners d'équipe etc pour la cohésion c'est pas ce qu'il y a de mieux

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui étaient agacés, qui disaient ouais c'est bon pour ton entraînement que t'as eu à t'imposer ?

  • Speaker #1

    En fait... Mon niveau a pu aider à faire en sorte que ce soit un peu plus accepté. Quand on se dit je vais à la salle les gens se disent tu peux skipper Déjà, il faut changer le langage et dire je vais à l'entraînement Ça donne aux gens beaucoup plus une impression qu'on ne peut pas trop skipper. Mais après, la chance que j'ai, c'est les résultats. Quand tu te dis je suis qualifié pour les championnats du monde de marathon, je fais un temps qualificatif aux championnats du monde amateur, etc. Tout de suite, les gens te prennent un peu plus au sérieux. Ils disent Bon, ok, je comprends pourquoi il va s'entraîner. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que dans le milieu pro, personne ne comprend cette discipline. C'est complètement incompris.

  • Speaker #0

    Par contre, aller fumer des clopes et aller prendre l'apéro, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est fou. Parce qu'on est tous les deux très critiques à ce mindset-là. Ça peut paraître un peu pédant. Mais en fait... On se fait beaucoup critiquer en disant Non, je ne vais pas aller boire un apéro ce soir parce que déjà, je m'en fous d'aller boire de l'alcool. Je ne le bois pas. Parce que je n'aime pas forcément. Ou alors que dans certains contextes. Et le lendemain matin, j'ai entraînement très tôt et je n'ai pas envie d'être fatiguée. Et je préfère rentrer chez moi et faire bien à manger. Et en fait, ça rapporte plus de critiques que de dire Ouais, allez, viens, on va aller boire l'apéro.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour reprendre le terme de croyance limitante. Franchement. L'expérience que j'aimerais trop mener à chaque fois qu'on me dit ce genre de choses, c'est genre, j'aimerais trop que tu vives 24 heures dans mon corps. Parce que, franchement, là où je peux... T'as raison, ça paraît un peu pédant, mais moi, là où je me permets vraiment de dire ce genre de choses à mon entourage ou aux gens qui peuvent amener des critiques, c'est vraiment, genre, j'ai été obèse. Je sais ce que c'est, en fait. C'est pas genre, j'ai été sportif toute ma vie, d'une famille de sportifs, et je sais pas ce que c'est de se laisser aller, entre guillemets. Genre, je sais ce que c'est de se laisser aller. Je l'ai fait pendant des années, des années. Genre, aujourd'hui... En fait, dans un sens, je m'en fous un peu du temps que je vais faire au marathon. Je m'en fous d'être dans des sassélites. Je m'en fous de courir à côté des pros, etc. La chose à laquelle je suis aujourd'hui le plus accro, c'est vraiment le bien-être. C'est comment je me sens. Le soir, je dors comme un bébé. Et c'est ça que je ne peux pas arrêter. Je m'en fous si demain mes temps augmentent et tout. Je m'en fous complètement. Là où je n'arrêterai pas, ce n'est vraiment pas parce que c'est lié à mon niveau sportif ou autre. Et c'est la raison pour laquelle j'ai commencé de bas. C'est juste que je me sens bien. Et genre, les gens, souvent, effectivement, ils sont critiques parce qu'ils disent Ah, tu peux bien te laisser aller etc. Et en fait, ils voient la discipline vraiment comme une contrainte, mais la discipline, c'est ce qui rend libre. C'est Ludkipchoge qui le dit. En fait, Ludkipchoge, qui est le plus grand marathonien ever, il dit La discipline, c'est ça qui te rend libre Et en fait, c'est ça que les gens… La plus grosse croyance limitante sur le sport et le sport bien-être, ou même le sport de haut niveau, c'est vraiment ce côté… Cette discipline, c'est ça qui… permet d'être en contrôle et en maîtrise de toi et c'est effectivement se dire, en fait c'est pour ça que j'admets aucune exception dans mon entraînement et en fait c'est pas d'être trop rigoureux ou parfois on peut penser que je suis beaucoup trop rigoureux je devrais plus me laisser aller mais c'est juste que en fait c'est quoi une exception, se dire ah mais aujourd'hui t'es un peu malade, ouais mais demain t'auras un peu trop taf et demain tu seras un peu fatigué et en fait si tu ouvres la porte à une exception ben tu en ouvriras trop d'autres et ton cerveau il va toujours trouver des saufs-conduits, se dire Bah ouais ok mais là en fait t'as mal dormi donc là aussi on a mis une exception etc. Et c'est ce que je disais c'est pour ça que c'est important le côté streaking c'est de se dire si t'as mis aucune exception pendant la plus longue période possible bah c'est là où tu comprends qu'en fait tu peux courir quand t'es malade genre tu peux courir quand t'es blessé tu peux et je vais faire une anecdote par rapport à ça c'est que

  • Speaker #0

    Souvent, on me dit Ah, mais tu ne vois pas de nutritionniste, tu n'as pas de coach, tu n'as pas de… De stéo, etc. Et franchement, je vais expliquer pourquoi. Ce n'est vraiment pas de la condescendance ou ce n'est vraiment pas le fait de penser que je sais mieux que les autres. En fait, c'est toujours des mauvaises expériences. Typiquement, j'ai vu une vidéo qui m'a fait tellement de bien. C'est Major Mouvement. que je suis pas du tout et je pense que je l'aime pas trop à la base, enfin genre il m'intéresse pas plus que ça, mais je devais faire une vidéo avec Simès, le médecin, et ils expliquaient genre, ah mais de tout temps on croyait qu'en fait avoir une tendinite c'était une inflammation, et du coup on disait, ah bah faut arrêter le mouvement, faut mettre de la glace, faut surtout arrêter etc. Et ça c'est un truc que je fais jamais, quand je suis blessé, quand j'ai des blessures, je continue toujours à faire du, je me mets toujours en mouvement, si je peux marcher ou courir, si mon corps me permet de trottiner, malgré une douleur, un truc musculaire etc. Je vais le faire et j'ai toujours senti, mon intuition, ça a toujours été que je me sens mieux en le faisant. Et m'arrêter, c'est le pire truc. Mon corps, quand il s'arrête, il ne marche pas bien. Et là, ils disaient, la science a démontré qu'en fait, non, pas du tout. Il faut quand même continuer l'effort. Il faut décharger l'effort. Et c'est de se dire, il faut courir à une cote de douleur de 2 ou 3. Et surtout, ne pas s'arrêter. Et courir tant que la douleur n'augmente pas et reste... Enfin... qu'on peut distribuer, est gérable, etc. Mais surtout pas s'arrêter. Et je me suis dit, putain, il y a des ostéos qui m'ont dit il faut s'arrêter, vous êtes con monsieur de ne pas le faire, etc. Et c'était vraiment un sentiment profond, une intuition. Non, en fait, m'arrêter, c'est pire. J'ai l'impression que mes plus longues blessures, je les ai traînées justement parce que je me suis arrêté. Et je ne suis quasiment jamais blessé alors que je ne suis pas suivi, etc. Justement parce que tous les professionnels qu'on croise, ils ont souvent ces croyances limitantes. qui changent au fur et à mesure parce qu'en plus,

  • Speaker #1

    ils ont tous leur philosophie sur le truc.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, en nutrition, en mécanique, etc., tout change. En fait, il y a beaucoup d'études aujourd'hui qui paraissent et qui débunkent plein de trucs que des entraîneurs vont répéter encore et toujours. Genre, ah non, ça, c'est un trop gros volume. Ah non, ça, ça ne marche pas. Ah non, ça, c'est pas... Et en fait, il faut écouter tout le monde et il faut tester soi-même, surtout.

  • Speaker #1

    Et ce qui est... assez impressionnant, c'est que moi, je ne suis pas très familière à tout ce monde du marathon, à part via toi, puisque je te suis, mais est-ce que c'est normal de... Parce que là, on peut dire que tu es semi-pro, et est-ce que c'est normal, justement, de ne pas être suivi ou pas approché par des clubs, des trucs comme ça qui voudraient t'avoir avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors, les clubs, il y en a beaucoup, en fait. Est-ce que les clubs t'approchent ? Alors, oui et non, parce que... En fait, quand tu commences à faire un certain temps en marathon, surtout en étant amateur, et après, il y a un truc qu'on n'a pas précisé, c'est mon âge aussi. En fait, je suis à plus de 35 ans, donc je suis dans une autre catégorie qui fait que... Tu vois, typiquement, je disais au marathon de Paris, je fais 49e, mais hors pro et dans la catégorie, je suis top 10. Donc, il n'y a vraiment que 10 personnes sur 60 000 qui vont courir plus vite et ils ont tous des clubs, des trucs, des coachs, etc. Et en fait, la raison pour laquelle à chaque fois que je discute pour m'inscrire dans un club ou autre, à chaque fois, ça n'aboutit pas parce que tu discutes avec l'entraîneur et j'ai une anecdote à ce propos. Je venais de faire le semi de Paris à l'époque où c'était en octobre parce qu'il y avait eu le Covid. Donc la course était genre en octobre 2022, je crois. Et je fais 1h17 au semi, ce qui n'est pas un temps exceptionnel. C'est un bon temps, un temps élite, mais rien de fou. Et cinq mois après, je suis là où on va retirer ses dossards, sur le village où on va retirer son dossard, où justement il y a des clubs qui sont là pour approcher des gens, essayer de récupérer des inscrits et tout. Et là, je discute avec... l'entraîneur d'un club assez connu de l'Est parisien qui me dit Nous, ça nous intéresse d'avoir ce genre de personnes. Tu peux faire le lièvre pour d'autres courses, etc. Nous, ça nous intéresse. Il me dit Tu vises quoi là pour ce marathon ? J'avais fait une 17 et là, j'ai dit J'aimerais bien faire une 14. Il me dit Mais 3 minutes en 5 mois, à ton âge et tout, c'est pas possible. Comment tu veux faire ce genre de truc ? J'ai vraiment drastiquement changé mon entraînement et mes temps ont fondu en deux ans. Et il me dit ouais mais c'est juste pas possible En fait il faut que tu sois réaliste Tu vois il m'a ultra pris de haut Et ça a l'air que ce jour là je fais une douze

  • Speaker #1

    Tu es allé le voir après ou pas ?

  • Speaker #0

    Bah non j'ai failli lui envoyer un message Et en fait ouais Souvent il y a plein de fois où j'ai envie de retourner Voir les gens et leur dire bah tu vois je te l'avais dit C'est l'histoire de ma vie Quand j'ai commencé à faire du sport Les gens me disaient ah tu passes de zéro De pas de sport du tout à trois fois par semaine Ah tu verras ça va durer un mois Genre vous pouvez peut-être se reconnaître c'était au taf j'avais repoussé qui était chez Publisys il y a en 2012 et que vous bah non ça fait 10 ans et j'y vais encore plus que ce que j'ai fait de base et ouais c'est chiant souvent après faut pas avoir un esprit de vengeance mais ouais il y a un côté c'est un peu un petit côté motivant aussi et

  • Speaker #1

    donc en fait c'est ça qui est chiant avec les coachs etc c'est faut trouver le bon et puis en fait t'en as peut-être pas forcément moi en fait c'est quoi parce que moi je me dis à chaque fois mais pourquoi t'as pas de sponsor et tout ouais C'est trop bien. Est-ce que ça t'aiderait en quoi ?

  • Speaker #0

    En rien, parce qu'en vrai, les sponsors que tu as à mon niveau, c'est des sponsors vraiment de seconde zone et tout. Donc, en vrai, tu dois aller à leurs events. Tu dois porter leurs produits qui sont pas français.

  • Speaker #1

    Tout ce que tu adores, le talk,

  • Speaker #0

    les events. Faut faire des RP et tout. Je déteste ça. Donc, ouais, ça apporterait pas beaucoup. Et puis, en fait, la chance, entre guillemets... Tout à l'heure, on voyait ça comme une contrainte d'avoir un travail assez prenant. L'avantage aussi, c'est que c'est plutôt un travail qui paye assez bien. Donc, je peux quand même payer moi-même mes voyages, mes équipements, etc. Je n'ai pas besoin de Nike, mes sponsoristes, pour m'acheter leur basket, etc. Donc, si vous m'entendez, on fait une paire, pourquoi pas ? Mais en gros, ça me permet de m'autofinancer. Et après, sur les coachs, pour moi, les coachs, ils te ramènent vers le bas. Je suis désolé, c'est horrible. un coach, soit t'as vraiment trouvé le bon qui te dit ouais vas-y ça paraît fou mais on le fait mais sinon les mecs ça va vers leur paradigme c'est à dire qu'eux ont tellement d'habitude de coacher des personnes je pense qu'effectivement toi il te faudrait quelqu'un qui soit plus fou que toi parce que encore si on se reprend une anecdote mais pour faire plaisir à ma mère quand j'ai commencé à faire un régime elle m'a dit bah il va falloir quand même voir un médecin nutritionniste parce que ça tombe tu vas faire n'importe quoi c'est ça ? Je suis allé voir une nutritionniste, j'étais encore méga gros, j'avais perdu genre 3 kilos, tu vois. Et elle me dit, et je lui dis, ouais, moi, mon objectif, c'est qu'on voit mes abdos, quoi. Genre, abdos saillants et tout, être stylé à la plage, tu vois. Et elle me dit, mais genre, mais non, vous pouvez pas, déjà, vous avez vu votre peau, vous l'avez trop étirée. Non, mais déjà, 5 kilos, c'est bien. Peut-être, allez, 7, 8, et vous vous sentirez bien dans votre peau, etc. Et je dis, genre, mais pas du tout. Genre, moi, tant que je peux continuer, je vais continuer. En fait, j'ai pas un objectif débile de se dire, ah non, ça doit être absolument ça. Mais ouais, j'ai un objectif en tête. Je savais qu'on n'allait pas avoir mes abdos avant des années et des années. J'ai pris mon temps, mais c'était l'objectif final. En fait, tu dois vraiment te prendre un objectif qui paraît inatteignable et après, tu le redécoupes en choses atteignables. Mais ça, c'est vrai que c'est, encore une fois, les croyances limitantes, c'est vraiment ça qui bloque les gens. C'est de se dire, je vais courir un marathon, tu vois. Et j'étais allé voir un médecin du sport parce que j'avais une petite douleur à un genou. Mais si je lui avais dit je veux faire moins de 2h30 au marathon, il se serait foutu de ma gueule. Mon premier marathon, j'ai fait un 5h20. Genre, tu vas sur n'importe quel forum, tu vas voir n'importe quel coach, tu dis est-ce que c'est possible en moins de 5 ans de passer de 5h au marathon à 2h30 ? Mais il n'y a aucune personne qui va dire que c'est possible. Ils vont dire mais t'es fou, juste arrête de drimer. Et ça, encore une fois, ça ramène plutôt vers le bas plutôt que vers le haut. Et c'est vraiment la raison pour laquelle je ne me tourne pas forcément vers d'autres personnes. C'est que moi, j'ai... J'ai toujours eu l'impression, dans mon expérience, qu'ils te retirent vers leur paradigme, leur logiciel, leur façon de penser, etc. Et en fait, elle ne te permet pas de t'accomplir.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai une question qui va paraître très RH. Mais c'est quoi le Rodouane dans 10 ans ? Et c'est quoi le Rodouane à 70 ans ?

  • Speaker #0

    À 70 ans, qui est... Dans 10 ans, j'aimerais franchement bien continuer. Ce qui est bien, c'est qu'il y a... Comme je disais tout à l'heure, il y a les championnats du monde amateurs qui commencent à 40 ans. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais en gros, il y a un championnat du monde parallèle au championnat du monde des pros qui commence à 40 ans. Donc, clairement, l'objectif, c'est d'être champion du monde.

  • Speaker #1

    Mais genre d'être champion du monde ou d'être dans le...

  • Speaker #0

    Non, d'être champion du monde. Clairement, c'est vraiment d'être champion du monde. Donc, peut-être que je n'y arriverai pas, etc. Mais ce n'est pas grave. L'objectif, vraiment, je vois quel temps le mec met à faire. Combien ? 2,22.

  • Speaker #1

    Tu l'as déjà fait non ?

  • Speaker #0

    Je suis à 2,27.

  • Speaker #1

    Ouais, mais bon, du coup,

  • Speaker #0

    à ce niveau-là, c'est juste 5 minutes. Après, c'est pas impossible. Et clairement, je vais tout mettre en œuvre pour. Mais ouais, après, un temps, c'est difficile. Il faut voir comment la course s'est passée, etc. Ça dépend des années, etc. Mais là, clairement, l'objectif, c'est pas s'arrêter. Continuer toujours à ce que ce soit supportable. Faut pas me cramer. Faut éviter de se cramer et se dire, bon... En fait, le pire truc au monde, c'est se dire, ah tiens, je vais faire un Ironman. Ah tiens, je vais faire un marathon. Et franchement, vous avez foiré. Si à la fin du marathon, vous vous dites, plus jamais, c'est bon, maintenant j'arrête, je l'ai fait. Non, en fait, vous allez réussir. Si à la fin du marathon, vous vous dites, putain, je re-signe direct pour le prochain. Je suis trop content. Exactement. Je suis trop content, je vais faire mieux. C'était trop bien, ça s'est trop bien passé. Maintenant, comment je fais un peu mieux ? Et c'est ça qu'il faut essayer d'aller chercher, en fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu seras vieux, 70 ans ?

  • Speaker #0

    70, tranquille. 70, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    en forme alors mais moi je te verrais bien tu vois tu dis à chaque fois moi c'est pour ça que je veux pas faire coach et tout et puis en plus effectivement je pense qu'actuellement tu n'as pas la patience pour quelqu'un mais en fait je suis sûre que tu disais tu vois que tu trouvais pas de coach assez fou pour tes ambitions un peu folles où les gens se disent non mais en fait tu vas jamais y arriver etc et c'est un peu chiant t'as pas envie justement d'être cette personne pour quelqu'un d'autre

  • Speaker #0

    un cheval mais carrément mais en fait alors je demi-coach quelques personnes dans mon entourage ou des amis d'amis etc mais ouais enfin moi demain je coach n'importe quelle personne et gratuitement vraiment genre je le dis n'importe quelle personne qui a un objectif fou qui a vraiment qui est prêt à à mettre toute son énergie dedans à vraiment faire tout à fond etc mais sans souci je le conseille je le coach etc genre faut juste trouver des gens on va voir En fait, ça m'ennuie des gens qui se disent juste Moi, j'aimerais juste perdre 5 kilos. Arrête de bouffer le gras de l'entourgote et tu vas les perdre tes 5 kilos. Il n'y a rien de plus facile. Se perdre 5 kilos, ce n'est vraiment pas difficile. Et ce n'est vraiment pas condescendant quand je dis ça. C'est juste, encore une fois, les croyances.

  • Speaker #1

    C'est de la logique.

  • Speaker #0

    Et c'est juste, si tu fais la même chose tous les jours pendant un an, tu auras des résultats, quoi qu'il arrive. En fait, c'est en ça où la nature est trop bien faite. C'est genre le corps humain, il est incroyable. Et si juste... Tu réduis ta façon de manger et tu t'entraînes tous les jours. Mais quel que soit le sport, si tu t'entraînes tous les jours, fais-le tous les jours pendant un an, tu auras des résultats de fou, vraiment.

  • Speaker #1

    Bon, eh bien, si vous nous écoutez, que vous êtes un cheval fou, comme Rodin de l'été, que vous n'avez pas peur de vous faire un peu maltraiter.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire plus de chill sur le truc. Mais c'est juste qu'il faut s'attendre à... Oui, en fait, c'est dur. C'est genre, il n'y a pas de secret. Par contre, ça marche. Et genre, je peux garantir à n'importe qui... à n'importe quelle personne qui a un projet ambitieux qu'on y arrivera, si c'est pas fantasque non plus, mais par contre, c'est dur.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est ça où même toi, encore aujourd'hui, il y a des entraînements que tu veux pas faire, quoi, t'as la flemme. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais, et puis quand je les... En fait, même si ça fait des années et des années que je cours tous les jours, en fait, tu t'augmentes toujours le niveau pour que tu sois au même niveau de difficulté. Si tu cours... Si... Ce que tu arrives à faire sur un tapis de course en une heure, c'est de courir 10 km. Mais en fait, ton but, c'est au plus tu vas évoluer, ce n'est pas de courir 10 km, c'est de continuer à courir une heure. Et après, tu n'as plus courir 10, mais tu vas courir 11, puis 12, puis 13. En fait, c'est toujours regarder le même niveau de difficulté dans un entraînement et juste s'améliorer. Et en fait, c'est comme ça que le corps et l'énergie fonctionnent. Que ce soit des poids que tu mets sur ton développé couché, un grand écart que tu arrives à faire en faisant du stretching, etc. C'est juste se dire, en fait, tu restes toujours au même niveau de difficulté. Ça, ça ne changera jamais. Mais par contre, ton niveau va drastiquement s'améliorer.

  • Speaker #1

    Du coup, l'entraînement, c'est que tu rentres en courant chez toi ?

  • Speaker #0

    Là, aujourd'hui, c'est ça. Parce que j'ai fait un gros entraînement hier. Donc, c'est de rentrer en trottinant chez moi. Combien de kilomètres,

  • Speaker #1

    là, on est ?

  • Speaker #0

    Ça fait 15, je crois. C'est facile. Je le fais avec le même fut et tout. J'ai ma tenue là. Je cours dans cette tenue-là, quasiment.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'être venu. Et si ça peut vous aider, par exemple, vous levez, allez faire vos 10 000 kilomètres, ça sera... pas 10 000 kilomètres, pardon, 10 000 pas, c'est tout à fait bien, pour faire vos 10 000 pas, c'était l'objectif en tout cas. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

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  • Speaker #2

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Description

Dans cet épisode du Wellness Wonders Podcast, je vous propose une rencontre inspirante avec Rodouane, un personnage au parcours atypique. Rodouane, aujourd’hui parmi les meilleurs amateurs du marathon avec un impressionnant chrono de 2h27, n’a pourtant rien d’un athlète professionnel. Ce qui rend son histoire fascinante, c’est la transformation radicale qu’il a opérée dans sa vie, passant de 35 kilos en surpoids à un athlète accompli, sans coach, sans club et en menant une carrière professionnelle exigeante.


Au fil de notre discussion, Rodouane revient sur ce moment charnière où il a décidé de tout changer. Un jour, il a simplement pris ses baskets et s'est mis à courir. Cette simplicité dans l’action dissimule une incroyable force de discipline et de régularité. Pour Rodouane, pas de raccourcis, pas de formules magiques : tout repose sur la capacité à se montrer constant, à s’entraîner même les jours où la motivation fait défaut.


Nous explorons également des questions plus techniques : comment il structure ses entraînements, gère son alimentation, et utilise des outils comme les montres connectées pour traquer ses progrès. Rodouane partage aussi ses erreurs, notamment en matière de régimes trop restrictifs, et insiste sur l’importance d’apprendre par soi-même en testant, plutôt que de se limiter aux croyances populaires ou aux conseils d'experts qui peuvent parfois brider.


Mais l’histoire de Rodouane va au-delà du sport. C’est une ode à la discipline comme chemin vers la liberté. Que ce soit pour courir un marathon ou pour simplement se sentir mieux dans sa peau, il nous rappelle que la constance dans l’effort est ce qui finit par payer. Et même si tout le monde ne vise pas un marathon en 2h30, chacun peut puiser des enseignements dans sa rigueur et son refus des excuses.


Dans cet épisode, nous parlons également des croyances limitantes qui freinent bien souvent nos ambitions, de l’art de planifier ses objectifs sur le long terme, et de l’importance de rester en mouvement, même en cas de blessures ou de fatigue. Rodouane, avec son approche pragmatique et parfois brute, donne une nouvelle perspective sur ce qu’il faut vraiment pour atteindre ses objectifs.

Enfin, pour celles et ceux qui cherchent l’inspiration, Rodouane propose un concept simple mais puissant : le "streaking", ou l’art de ne jamais briser une série. Chaque jour compte, même pour une petite marche ou quelques pompes. Car, comme il le dit si bien, la discipline est le vrai secret de la réussite.


Que vous soyez amateur de running, curieux des parcours de transformation ou simplement en quête de motivation, cet épisode est un véritable booster. Préparez-vous à reconsidérer votre rapport à l’effort, à la rigueur et à ce que vous êtes capable d’accomplir.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Johanna. Depuis des années, je me passionne pour le wellness, la santé, le sport, la nutrition et tout ce qui contribue au mieux-être mental et physique. Cette quête m'a permis de croiser le chemin de nombreux experts que je souhaite aujourd'hui mettre sur la route de celles et ceux qui en ont besoin. Naturopathes, médecins esthétiques, coachs sportifs, nutrithérapeutes ou encore astrologues, ce rendez-vous existe pour vous les présenter et vous raconter de quelle manière ils ont changé ma vision de la santé holistique. Je vous propose de partir à leur rencontre avec moi. pour le meilleur et pour le nul. Bienvenue dans le Wellness Founders Podcast. Rodouane est un personnage hors du commun. Quand je l'ai rencontré pour la première fois dans le cadre professionnel, il m'a tout de suite rappelé Patrick Bateman, le héros d'American Psycho. Déjà, il partage la même playlist. Mais au-delà de ça, il y avait quelque chose chez lui. Cette aura impeccable. Un bureau où tout est à sa place, un look soigné, et surtout, un emploi du temps réglé au millimètre. Chaque jour, à midi pile, c'était sacré, direction l'entraînement. Personne n'osait planifier une réunion à cette heure-là, et si jamais ça arrivait, Rodouane ne venait tout simplement pas. Car à peine cinq ans plus tôt, Rodouane était à milieu de l'athlète qu'il est aujourd'hui. Obèse, en surpoids de 35 kilos, et sans aucune expérience de la course à pied. Pourtant, il a pris un virage radical et a transformé sa vie. Mais comment ? Un coach ? Un nutritionniste ? Un mentor ? Sa réponse à la fois inattendue et fascinante m'avait marqué. Alors aujourd'hui, qui mieux que lui peut vous raconter son histoire ? Je vais lui reposer la question encore une fois. Alors Rodouane, quel était ton secret ? Eh ben,

  • Speaker #1

    je me suis bougé le cul. Je me suis bougé le cul, je suis allé m'entraîner. Effectivement, la discipline, c'est une part vraiment importante de mon entraînement. Et vraiment, la routine et le fait de se forcer à faire les choses qu'on veuille ou qu'on ne veuille pas, qu'on ait envie ou qu'on n'ait pas envie, c'est vraiment la clé du succès.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que c'est marrant parce qu'en fait, il y a énormément de gens qui avaient vu ta transformation et qui venaient te voir en te disant, donne-moi des conseils, qu'est-ce que je peux faire ? qui t'est allé voir, quel programme t'as suivi et en fait tu les regardais et tu leur donnais toujours une réponse qui était un peu sèche mais très drôle, c'est pour ça que j'ai voulu un peu la reproduire ici qui était, bah en fait va juste à la salle ou prends tes baskets et va courir et les gens ont toujours un truc, c'est hyper déceptif pour eux parce qu'ils aiment ils aimeraient en fait avoir quelque chose qui les porte mais la vérité c'est qu'à la différence de... de moi qui aime être entouré de plein de gens, d'experts, etc. Toi, tu t'es dit un jour, comment ça s'est passé d'ailleurs ? Un jour, tu t'es dit tiens, je prends mes baskets et j'y vais.

  • Speaker #1

    Trop drôle, exactement. Un jour, j'avais pris 20 à 25 kilos pendant mes 10 ans passés à Paris. J'ai complètement arrêté le sport. Ça a commencé à partir de mes études et après, ça a terminé à Paris. Et vraiment, du jour au lendemain, je me suis dit bon... j'en ai marre, j'avais peut-être essayé un peu de faire des régimes d'autres sports etc mais vraiment un jour je me suis dit bon à partir de maintenant je vais 3 fois à la salle par semaine et j'arrête de bouffer comme un porc et j'ai jamais arrêté depuis, genre depuis ce jour là j'ai jamais repris un gramme ou un truc comme ça c'est vraiment genre du jour au lendemain j'ai switché et ouais pour revenir sur ce que tu disais effectivement c'est vraiment pour ça que je suis pas coach et je le serai jamais c'est que Il n'y a vraiment absolument aucun raccourci, formule magique ou autre. La clé, c'est vraiment, vraiment, vraiment la discipline, la longueur, le temps. Et en fait, si on fait quelque chose tous les jours, si on craft quelque chose tous les jours, ça va forcément, forcément, forcément donner des résultats. Quel que soit son niveau, son ambition, sa détermination, c'est vraiment la régularité qui fait qu'on y arrive.

  • Speaker #0

    Parce que toi, au moment où tu as commencé à aller à la salle, quand tu es arrivé à la salle, tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, à la base, j'ai commencé par un peu de musculation. Je faisais un tout petit peu de tapis. Je détestais ça. Genre, la course à pied, l'endurance, c'est vraiment ce que je détestais le plus. J'ai fait pas mal de foot quand j'étais jeune et ado. Genre, je me cachais derrière le stade. Quand il fallait faire des tours de stade, je me cachais derrière les tribunes, en fait, pour que l'entraîneur ne me voit pas. Je détestais ça. À la boxe, pareil. Toutes les parties cardio, je faisais exprès d'arriver en retard pour skipper le cardio, etc. Et donc, c'est vraiment ce que je détestais le plus. Sauf qu'à Paris, quand tu ne peux pas faire de foot, Quand tu ne peux pas faire de boxe, parce que les salles de boxe c'était compliqué, en tout cas il y a 15 ans, il y a 10 ans pardon, c'était un peu compliqué. Le seul truc que tu peux faire tout seul c'est courir, c'est le plus simple, c'est le plus facile à organiser. Donc j'ai vraiment choisi le plus simple, je me suis dit ok, si je veux forcément être régulier. Je suis obligé de faire le sport le plus simple, c'est prendre des baskets et aller courir.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu n'as pas des moments où quand tu vas courir, tu te dis non mais en fait, c'est quoi cette idée à la con ?

  • Speaker #1

    Tous les jours. Sur cinq sorties où je cours, il y en a quatre qui me saoulent.

  • Speaker #0

    Même encore aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais, après c'est un peu différent parce que... En fait, aller courir, ça c'est le step 2. Le step 1, c'est aller courir tous les jours, essayer d'être régulier. Le step 2, c'est tu mets de la difficulté dans tes entraînements. Et des fois, c'est difficile de mettre de la difficulté. Genre aller courir, ce n'est pas dur. Mais quand tu dois commencer à courir vraiment vite et à te mettre dans le rouge des jours où tu n'as pas envie, des jours où tu es fatigué, des jours où tu enchaînes. Parce que tu parlais du temps au marathon, ça veut dire qu'il faut se mettre des volumes de 150-160 km par semaine et toutes les semaines. Et en fait, c'est drôle parce que c'est ce qui est dur, mais c'est ça qui fait que ça marche. C'est que c'est facile de faire une semaine à 150, c'est difficile d'en faire 12 à la suite. Et en fait, ce qui fait qu'après, tu as des temps qui descendent et ton niveau qui augmente, c'est... intimement lié à la difficulté, à la non envie de continuer de s'entraîner. Donc ouais, même encore aujourd'hui, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, quand tu commences à courir, est ce que tu avais un objectif déjà de marathon ou c'était purement pour te remettre au sport ?

  • Speaker #1

    Non, à la base, je savais même pas. Je me rappelle, j'ai encore mes entraînements. Le premier entraînement que j'ai fait sur tapis, j'ai couru 2 km. Je me suis dit, il y a des gens qui courent 5 km, mais comment ils font ? Et le premier truc, je m'étais dit, allez, peut être dans un an, je vais inscrire un 10 km en mode genre mais je sais même pas. Ça veut dire cinq fois ce que je viens de faire là alors que j'ai envie de mourir. Donc non, pas du tout, je l'ai vraiment fait crescendo.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu t'étais déjà dit, en fait, dans un an, donc tu savais que ça allait être à long terme.

  • Speaker #1

    Ouais, je savais que ça allait durer longtemps. Alors, tu vois, sur le poids que j'ai perdu, il n'y a rien d'exceptionnel dans la durée. En fait, il y a des gens qui ont perdu beaucoup plus en beaucoup moins de temps, etc. Je savais que ça n'allait pas être mon cas. Franchement, moi, pour le coup, je ne m'étais vraiment pas dit. En fait, tu vois, la clé, tu disais, un jour, tu t'es dit comment c'est passé. Un jour, c'est vraiment pas, je me suis dit, allez, je fais un régime et tout. Je veux changer de vie, en fait. Je n'ai plus envie de manger comme ça. Je n'ai plus envie d'être amorphe et de mal dormir, etc. D'avoir un transit de merde, etc. Je me suis vraiment dit, maintenant, je change de vie. Et de base, je pense que la différence, je ne me suis jamais dit, allez, je fais un régime. Et pendant, c'est genre, je change de vie.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu t'aides de trucs en ligne où tu te dis, tiens, je veux un régime.

  • Speaker #1

    Absolument. En fait, c'est vrai qu'effectivement, une des particularités de... Les deux particularités de mon temps... que j'ai fait à Paris, donc qui me permet d'être 49e du marathon, genre sur 60 000 en non-pro, je crois que je suis dans les 15 premiers, un truc comme ça. Et les deux particularités de ça, c'est que je n'ai pas de coach et je ne suis pas dans un club de sport, etc. J'ai vraiment tout fait tout seul. Le deuxième, c'est que j'ai, comme tu disais, un taf un peu prenant. Donc, un des premiers trucs qu'on me dit souvent, c'est genre oui, mais moi, je n'ai pas le temps, etc. Et on en parlera peut-être un peu après, mais la gestion du temps, en fait, elle est primordiale et c'est ça qui fait la différence. Et donc... Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu de coach ou de club que je ne me suis pas ultra renseigné. En ligne, tu trouves déjà plein de trucs. Et en fait, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure. On n'a pas forcément besoin de coach, de trucs comme ça. En tout cas, au début, c'est vraiment juste y aller, se renseigner un petit peu sur Internet. Et en fait, tu as déjà tout pour avoir un putain de niveau, que ce soit en triathlon, en course à pied, en musculation, dans n'importe quel sport ou discipline. En fait, il y a déjà plein de vidéos YouTube. Plein de gens qui font déjà un travail énorme, des podcasts. Et ça suffit, c'est une bonne base déjà.

  • Speaker #0

    Et si tu avais quelqu'un en face de toi, dans le même état que toi à l'époque, qu'est-ce que tu lui dirais ? Parce que je sais que tu dis, vas-y, juste va à la salle.

  • Speaker #1

    Va à la salle !

  • Speaker #0

    Mais non, mais est-ce que c'est tous les jours ? Parce qu'il y a aussi le truc où on entend beaucoup dire, déjà, vas-y trois fois par semaine, mais tu y vas les trois fois par semaine. Plutôt que de te dire, vas-y. tous les jours et puis au bout de deux semaines, tu vas être cramé et ça va t'en dégoûter.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de se cramer. La planification, c'est ce qu'il y a de plus important. Moi, c'est une des parties que j'aime beaucoup dans le fait de vraiment avoir une quête du bien-être et du wellness. C'est vraiment d'imaginer ça comme un plan à long terme. Et dans ce plan à long terme, après, il faut le redécouper en mini-plan à l'intérieur. Donc, c'est de se dire typiquement... je tente un marathon dans 3 ans, mais avant ce marathon-là, dans un an, je vais déjà faire une course plus petite et je vais déjà essayer de courir tel ou tel kilomètre et je vais déjà essayer de perdre quelques kilos déjà pour cet été. En fait, c'est de refractionner ces objectifs-là. Et ce que je dirais à la personne, c'est qu'il faut trouver quelque chose qui est à la fois ambitieux, mais qui peut être maintenu sur la longueur. Donc effectivement, 90% des gens que je vois autour de moi qui peuvent me demander des conseils ou juste que j'observe, tu vois tout de suite qu'au début, il part sur quelque chose de trop ambitieux, trop fort, trop tout de suite. Et forcément, ça ne tient pas sur la longueur. Et ce qui se passe, c'est que forcément, ils finissent par abandonner et retournent en arrière. Et le but, c'est vraiment, il faut se dire, je ne retourne pas en arrière. S'il faut que je retire une séance, etc., d'accord. Mais surtout, ne pas se dire de retourner à son état d'avance. En fait, il vaut mieux marcher, etc., mais on ne s'arrête pas. C'est comme le vélo. Si tu t'arrêtes, tu tombes. Et c'est vraiment, genre, ralentit le... le plus possible, passer peut-être à une fois par semaine, une fois tous les deux semaines, mais la régularité c'est la clé.

  • Speaker #0

    Parce que... Idem pour les séances, parfois c'est vrai qu'on n'a pas envie d'aller faire son entraînement, peu importe ce que c'est, la salle, aller courir, etc. Et il y a quand même, je pense, un vrai pouvoir dans l'habitude. C'est-à-dire que, comme dirait notre ami Schwarzsenegger, qu'on aime beaucoup tous les deux, en fait, il faut que ça devienne une habitude dans le sens où tu te lèves et tu vas t'entraîner.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, ce que je dis, c'est un point ultra intéressant, et c'est ce que je dis à toutes les personnes qui se disent que... mais comment tu fais pour tous les jours vraiment n'avoir aucune exception etc c'est vraiment se dire mais en fait je suis rentré dans un mindset où je me suis dit tu considérerais pas passer une journée sans prendre une douche et ben tu considères pas passer une journée sans faire du sport quel que soit le sport si tu as mal si tu as vraiment trop de douleur etc tu peux pas courir c'est pas grave tu fais un peu de pompe un peu de mieux enfin voilà un peu de stretching et ça mais le but c'est vraiment se dire quoi qu'il arrive mais quoi qu'il arrive je fais au moins une demi heure d'activité dans la journée et c'est impossible que je la fasse pas

  • Speaker #0

    Surtout qu'on peut faire des trucs, par exemple aller marcher, se dire tiens,

  • Speaker #1

    je dois aller... C'est sous côté de fou la marche.

  • Speaker #0

    Même pour le travail de fond, moi je sais que parfois quand j'ai un peu la flemme d'aller m'entraîner, je me dis tiens, je vais aller me chercher un café ou un truc à tel endroit un peu loin, et puis je vais mettre mes écouteurs et puis je vais marcher, je vais aller le faire à pied. Et en plus la marche... Peut-être que dans le travail de fond sur la course, c'est hyper bon, non ?

  • Speaker #1

    Franchement, oui, parce que déjà, être en activité, c'est la chose la plus importante. Et là-dessus, il y a une chose intéressante que tu dis et une autre que je vais ajouter. Le truc qui est ultra intéressant et souvent, c'est une expression que j'utilise souvent. Les gens d'entourage, s'ils écoutent, vont capter la rêve. C'est run for purpose. En fait, souvent, ce que je fais quand j'ai la flemme, c'est exactement ça. C'est de me dire, en fait, aujourd'hui, je n'ai pas envie de courir. Donc je vais trottiner et je vais en profiter pour aller chercher un colis, je vais en profiter pour aller au parc, me promener, aller chercher un truc, etc. Et c'est donner une fonction en fait, c'est exactement ça, c'est de se dire, ok, je ne vais pas de moi-même me mettre en mouvement, mais il y a un truc que je dois faire dans la journée, je vais en profiter pour faire cette activité. D'ailleurs là, en rentrant du podcast, je rentre en courant.

  • Speaker #0

    Mais alors ça, c'est aussi un énorme truc que moi je t'ai vu faire plein de fois. parce que tu dis en plus on dit l'entraînement par jour mais toi t'as pas un entraînement par jour ouais souvent deux ouais t'en as souvent deux et du coup ça rejoint le truc de comment je m'organise typiquement on a tous un peu nos tricks pour s'organiser typiquement moi je vais m'entraîner le matin à 7h parce que je sais que je vais aller il y a deux trucs c'est que je vais m'entraîner le matin à 7h et je sais que quand je sors je vais pouvoir aller me chercher mon petit café où je suis contente d'aller discuter avec les gars du café et après je rentre à pied, je me mets un podcast et c'est mon petit moment à moi et après je sais qu'il me reste encore plein de temps pour me préparer et aller au bureau. Et toi je sais que tu utilisais beaucoup les trajets pour aller au bureau, pour faire ton entraînement en fait.

  • Speaker #1

    En fait, quand je suis en prépa, effectivement, c'est plutôt deux entraînements par jour, mais on va dire sur la moyenne, c'est un gros entraînement, donc une grosseur dans la journée. Et effectivement, tu le disais tout à l'heure dans l'intro, des fois, on a des réus, il y a des choses qui font qu'on est en déplacement, il y a des choses qui font qu'on ne peut pas forcément s'entraîner. Donc, oui, effectivement, le trajet au travail en allant en courant et en prenant sa douche sur place ou rentrer en courant, c'est plus simple parce que du coup, tu peux te doucher chez toi, etc. Ça permet de libérer. Beaucoup de temps parce que c'est effectivement, un, tu n'as pas à prendre les transports ou prendre la voiture, etc. Et deux, tu peux faire tes kilomètres ou ton entraînement ou à la marche, à la course, etc. On s'en fiche. Mais ouais, le but, c'est vraiment être assez intelligent sur sa journée pour réussir à caler les moments où on peut s'entraîner. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai choisi la course à pied. C'est le truc le plus facile que tu sois en déplacement, en voyage, en vacances. Genre, il suffit juste d'avoir ta paire de baskets. Et parfois, je fais même des trajets. Ça, c'est abusé, mais des fois, je fais des trajets. Genre une réunion client, je vais y aller en courant ou je vais revenir en courant, etc. Bon, attention, on ne va pas trop transpirer. J'ai un peu de chance là-dessus, mais voilà, il faut faire un peu gaffe. Mais ouais, il faut vraiment regarder sa journée et trouver tous les moyens et tous les... tous les petits tricks pour pouvoir cahier de l'entraînement. Et en fait, un des trucs qui est ultra important sur cette partie-là et un des conseils, si je reviens sur la question tout à l'heure sur les conseils que je peux donner, c'est une technique qui s'appelle le streaking. Streak qui veut dire une...

  • Speaker #0

    Un trait ?

  • Speaker #1

    Une série. Et en fait, c'est se dire, ok, là, je dois jamais arrêter ma série en cours. Et en gros, c'est se dire, si par exemple, ça marche avec n'importe quel objectif, faire 100 pompes par jour pour ceux qui veulent prendre un peu de volume faire du yoga faire du stretching, courir, faire des pas et si je prends l'exemple des pas par exemple c'est de se dire ok je vais faire 10 000 pas par jour j'ai ma montre qui compte mes pas, mon but c'est de jamais arrêter ma série et c'est de se dire quoi qu'il arrive, que je suis fatigué lendemain de cuite etc je m'en fous je fais mes 10 000 pas et en fait ce truc de se dire mais tu te rappelles la fois où t'avais mal au crâne la fois où le taf c'était un cauchemar t'as fait cette journée là, tu t'as quand même fait tes pas Ça, ça fait vraiment te dire, ok, si je me suis entraîné tous les jours alors que c'était la tempête, alors que j'étais crevé, on était en pleine compète au taf, c'était un cauchemar, etc. Ce n'est pas aujourd'hui où je suis juste fatigué que je ne vais pas la faire. Et ça, ça aide vraiment parce que c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est ce que disait Charles Zanigar. Quand ça devient une habitude, quand ça devient vraiment ta façon de fonctionner, tu es tellement passé à travers des fois où c'était horrible d'aller s'entraîner que quasiment plus rien ne paraît difficile. Et ça finit vraiment par s'ancrer dans qui tu es.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des trucs, justement, tu parlais de ta montre connectée, mais est-ce que tu as des petits trucs qui t'ont aidé à passer un peu un niveau ?

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question parce qu'effectivement, maintenant que tu me dis, c'est marrant, j'avais un peu oublié ça, mais effectivement, j'avais acheté un des premiers bracelets qui captaient, c'était le bracelet Nike pour les mecs à l'ancienne qui comptaient les pas. Et ouais, en fait, effectivement, il faut mesurer. J'ai plus exactement la rèfle, mais c'est ce qui se mesure pas n'existe pas, un truc comme ça. Et en gros, si tu peux pas mesurer ton effort, si on n'avait jamais chronométré les marathons, personne se serait fait chier à les courir vite en fait. Et en gros, ce que tu peux pas mesurer, ça n'existe pas. Donc ouais, effectivement, la mesure et traquer en fait ce qu'on mange, ce qu'on court, ce qu'on marche, etc. C'est ultra important et ça permet de se motiver.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu les montres connectées, les trucs comme ça, tu fais des petits plans, est-ce que tu écris tous tes entraînements ? Tu disais que tu avais ton premier entraînement.

  • Speaker #1

    Ouais, au début, effectivement, j'avais mon petit fichier Excel, etc. Je mettais tous mes entraînements là-dessus, j'avais plein, plein, plein d'appareils pour m'aider à compter les trucs, etc. Là, dernièrement, cette dernière année, j'ai vraiment essayé de le réduire à l'essentiel, donc j'ai vraiment plus que ma montre, en fait, et mes kilomètres, entre guillemets. Et maintenant, bah... Comme c'est devenu un peu une routine, je sais exactement ce que je dois m'entraîner. Donc, je ne les prévois pas trop à l'avance. Je sais exactement combien de kilomètres à faire dans la journée et quel genre de série je dois faire à l'allure marathon, à l'allure semi-marathon, etc. Et c'est vraiment beaucoup plus léger cette partie-là par rapport à il y a deux ans où vraiment je Ausha vraiment des cases sur un fichier, etc. Je n'ai plus de fichier, je n'ai plus de truc, je traque moins parce que c'est devenu… En fait… La routine qu'on va s'obliger à avoir, après, vraiment, elle s'ancre dans la personne qu'on est. Et après, c'est vraiment des automatismes. Et comme je disais, on prend la douche, les repas, etc. Après, faire son sport et faire ses séances, c'est vraiment ancré dans son ADN. Après,

  • Speaker #0

    ça peut aider, c'est clair, de faire des petits tableaux rien que pour la satisfaction de le cocher. Ou de se dire, non, je ne vais pas... laisser tomber cette fois-là, machin. Enfin, c'est bête, mais...

  • Speaker #1

    J'ai envie de se dire, j'ai réussi à tenir le truc, j'ai pas de décrochés, ni dans le haut, ni dans le bas. Donc ouais, ça aide. La visualisation, en fait, les datas, c'est pas tant pour le fait de traquer, mais un, ça permet de processer ce qu'on fait, et deux, ça permet de visualiser ce qu'on fait. Effectivement, que ce soit des tableaux, que ce soit des courbes, que ce soit des cases, etc., des croix qu'on met sur une journée, le fait de pouvoir visualiser ce qu'on accomplit... Ça permet de prendre de la hauteur et ça permet vraiment de se rendre compte de ce qu'on accomplit. Et encore une fois, à tous les niveaux, que ce soit juste se remettre en forme en marchant 10 000 pas par jour. Mais juste se dire si je sais faire une année ou pas une seule journée, je ne fais pas mes 10 000 pas. C'est un putain d'achievement. C'est ça, il faut le faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que pour l'alimentation, parce que ça, c'était aussi un truc qui va te perdre avec tout, parce que si tu n'es pas assez... bien nourri, tu te sens mal, t'es fatigué, ça peut te mettre un peu des bâtons dans les roues. Est-ce qu'il y a des trucs que t'as fait à ce niveau-là, ou que tu referais pas, qui étaient peut-être trop restrictifs ?

  • Speaker #1

    Franchement, au début, quand je me suis dit, je commence trois fois par semaine et j'arrête de bouffer de la merde, c'était vraiment genre, j'arrête de faire des dingueries, d'aller aux tacos, trois viandes, trucs et tout. Mais c'était pas ultra non plus restrictif. J'ai eu des périodes, tu les as vues, j'ai eu des périodes un peu très très restrictives que je referais pas, parce que C'est sûr que... En fait, la première chose qu'on peut se dire en m'écoutant, c'est de se dire Ouais, il y a des erreurs que tu as dû commettre, que tu n'aurais pas commis si tu avais eu un nutritionniste, un coach, etc. Ce qui n'est pas faux, mais c'est ultra important, je pense, de voir les choses par soi-même et de les tester sur soi. Et effectivement, l'intuition me disait Si tu réduis beaucoup ton apport calorique pendant une période de sèche, ça va marcher. D'une certaine manière, ça marche, mais ça ne se sustaine pas. Le corps, quand on le met en stress, il n'aime pas ça et il te le fait payer d'une manière ou d'une autre. Donc, ça peut marcher une semaine, un mois, mais ça ne marchera jamais sur le long terme. Et il fallait que je l'expérimente moi-même. Si on me l'avait juste dit, j'ai du mal, je suis trop sceptique et j'ai du mal à juste appliquer ce qu'une tierce personne me dit parce qu'on fonctionne tous différemment. Notre corps, il fonctionne vraiment différemment d'une personne à une autre. Et le vrai conseil, c'est qu'il faut tester soi-même. Et c'est sûr que sur la partie restrictive, ce n'était pas une bonne chose à faire. Mais je ne peux pas dire que je regrette de l'avoir fait parce que maintenant, je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire. C'est plus facile pour moi aujourd'hui de manger plus pleinement, etc. Sachant que si je suis trop restrictif, ça ne marche pas. Que d'avoir cette petite musique dans la tête, de dire, ouais, mais essaye quand même. Ça tombe, ce n'est pas efficace. Mais ça tombe, il y a plus d'efficace.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as eu des phases où tu t'es dit, bon... Là, en fait, je suis à un plateau, je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Est-ce que tu as eu des déclencheurs où tu t'es dit, non, mais en fait, ça, c'était trop la bonne idée à faire, ça marchait trop bien ?

  • Speaker #1

    Alors, ouais, mais moi, sur cette partie-là, c'est...

  • Speaker #0

    Ça peut être en entraînement aussi, pas que la nuit.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, c'était vraiment de me rendre compte, et c'est ce que j'explique souvent, c'est de capter quelles sont les croyances limitantes, en fait. Et parfois, on a un plateau parce qu'on respecte certaines règles, comme par exemple... J'avais beaucoup lu et c'était unanimement dit dans la communauté du run que pour un certain objectif de marathon, plus de 100 km, ça ne sert à rien parce que c'était réservé aux pros, à ceux qui pouvaient faire des siestes l'après-midi, etc. Donc j'ai gardé cette croyance limitante. Je suis arrivé à un certain plateau. Je n'arrivais pas à descendre en dessous de 3 heures au marathon qui était normalement un peu l'objectif que je m'étais fixé un peu live goal. Et j'ai drastiquement augmenté ce volume. Alors progressivement, mais je l'ai augmenté vraiment et je l'ai quasiment doublé. et le plateau, j'en suis vite dégagé. Donc parfois, c'est vraiment aussi faire sauter les croyances limitantes, se dire ok, c'est unanimement admis qu'il faut faire ou ne pas faire ça, mais il faut tester soi-même encore une fois, il faut prendre toutes les informations, mais rester sceptique et tester les choses soi-même. Et en fait, il y a plein de choses qu'on croit faisables ou pas faisables et en fait, il faut les tester soi-même parce qu'il y a plein de choses où les gens se limitent et même des experts, des pros, des gens dont c'est le métier vont se limiter sur une croyance qu'ils ont et qui souvent... parfois est fausse.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, t'as quand même un job dans la communication qui est assez prenant, t'as une grosse équipe à manager, etc. Et est-ce qu'on peut dire que t'es semi-pro ? Parce qu'en fait, tu fais 2,27 au marathon, t'as des gros volumes d'entraînement, mais en fait, t'as aucun aménagement de ton emploi du temps pour t'aider à accomplir ça. T'as pas de club, t'as pas de spawn sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ce qui, en fait, c'est pas... Ça peut paraître fou dans un sens parce que tu as des gens pour moins que ça qui sont beaucoup plus entourés, beaucoup plus sponsorisés.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et comment tu expliques ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de le remettre dans le contexte parce que ce n'est pas tant pour se dire Ah ouais, en plus, j'ai un job super prenant, etc.

  • Speaker #0

    C'est pour l'organisation de l'organisation.

  • Speaker #1

    Voilà, une première croyance limitante. À chaque fois, je croise quelqu'un qui ne me connaît pas et qui me dit… ou qui me connaît par le sport, parce qu'on se croise sur une course ou un truc comme ça, le premier truc qu'ils disent, c'est Ah ouais, moi, je n'ai pas le temps pour faire ça. Genre, ouais, j'ai un des jobs, je pense, qui est le plus connu, comme celui qui prend trop de temps, où on ne peut rien aménager, parce qu'on fait des charrettes, parce que voilà. Je manage effectivement une large équipe, en plus, plutôt partie créative. Donc, vraiment, les trucs où les brainstorms sont très longs, les journées sont très longues. Donc, ouais, c'est vraiment un job. ultra prenant et en plus qui s'arrête jamais parce qu'on est tout le temps en train de réfléchir, on est tout le temps en train d'essayer de trouver des choses, etc. Et donc effectivement, en termes d'aménagement, c'est ultra important de pouvoir trouver ses pauses en fait et pas se laisser bouffer par le temps. Et justement, c'est vraiment la discipline qui aide à faire ça parce que la nature a horreur du vide et si on se laisse 24 heures pour faire quelque chose, le cerveau automatiquement, il va prendre les 24 heures. Et en fait, se dire non, même si je dois rendre un truc à midi, je vais le finir à 10h et c'est comme ça et en fait se mettre de l'autodiscipline de se dire c'est à 10h que je vais le terminer je vais pas prendre toute la plage horaire qu'on m'a donné en fait on se rend compte qu'on est tout aussi productif et qu'encore une fois c'est des croyances limitantes de dire il faut une semaine pour faire ci, il faut deux semaines pour faire ça en fait il faut le temps le temps qu'il faut et c'est pas des deadlines ou des dates de rendu etc qui fixent son emploi du temps il faut être vraiment maître de son emploi du temps et réussir voilà

  • Speaker #0

    T'as eu des critiques là-dessus des fois dans le travail ?

  • Speaker #1

    En fait ce qui est chiant c'est que je rate souvent les déjeuners donc les déjeuners d'équipe etc pour la cohésion c'est pas ce qu'il y a de mieux

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui étaient agacés, qui disaient ouais c'est bon pour ton entraînement que t'as eu à t'imposer ?

  • Speaker #1

    En fait... Mon niveau a pu aider à faire en sorte que ce soit un peu plus accepté. Quand on se dit je vais à la salle les gens se disent tu peux skipper Déjà, il faut changer le langage et dire je vais à l'entraînement Ça donne aux gens beaucoup plus une impression qu'on ne peut pas trop skipper. Mais après, la chance que j'ai, c'est les résultats. Quand tu te dis je suis qualifié pour les championnats du monde de marathon, je fais un temps qualificatif aux championnats du monde amateur, etc. Tout de suite, les gens te prennent un peu plus au sérieux. Ils disent Bon, ok, je comprends pourquoi il va s'entraîner. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que dans le milieu pro, personne ne comprend cette discipline. C'est complètement incompris.

  • Speaker #0

    Par contre, aller fumer des clopes et aller prendre l'apéro, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est fou. Parce qu'on est tous les deux très critiques à ce mindset-là. Ça peut paraître un peu pédant. Mais en fait... On se fait beaucoup critiquer en disant Non, je ne vais pas aller boire un apéro ce soir parce que déjà, je m'en fous d'aller boire de l'alcool. Je ne le bois pas. Parce que je n'aime pas forcément. Ou alors que dans certains contextes. Et le lendemain matin, j'ai entraînement très tôt et je n'ai pas envie d'être fatiguée. Et je préfère rentrer chez moi et faire bien à manger. Et en fait, ça rapporte plus de critiques que de dire Ouais, allez, viens, on va aller boire l'apéro.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour reprendre le terme de croyance limitante. Franchement. L'expérience que j'aimerais trop mener à chaque fois qu'on me dit ce genre de choses, c'est genre, j'aimerais trop que tu vives 24 heures dans mon corps. Parce que, franchement, là où je peux... T'as raison, ça paraît un peu pédant, mais moi, là où je me permets vraiment de dire ce genre de choses à mon entourage ou aux gens qui peuvent amener des critiques, c'est vraiment, genre, j'ai été obèse. Je sais ce que c'est, en fait. C'est pas genre, j'ai été sportif toute ma vie, d'une famille de sportifs, et je sais pas ce que c'est de se laisser aller, entre guillemets. Genre, je sais ce que c'est de se laisser aller. Je l'ai fait pendant des années, des années. Genre, aujourd'hui... En fait, dans un sens, je m'en fous un peu du temps que je vais faire au marathon. Je m'en fous d'être dans des sassélites. Je m'en fous de courir à côté des pros, etc. La chose à laquelle je suis aujourd'hui le plus accro, c'est vraiment le bien-être. C'est comment je me sens. Le soir, je dors comme un bébé. Et c'est ça que je ne peux pas arrêter. Je m'en fous si demain mes temps augmentent et tout. Je m'en fous complètement. Là où je n'arrêterai pas, ce n'est vraiment pas parce que c'est lié à mon niveau sportif ou autre. Et c'est la raison pour laquelle j'ai commencé de bas. C'est juste que je me sens bien. Et genre, les gens, souvent, effectivement, ils sont critiques parce qu'ils disent Ah, tu peux bien te laisser aller etc. Et en fait, ils voient la discipline vraiment comme une contrainte, mais la discipline, c'est ce qui rend libre. C'est Ludkipchoge qui le dit. En fait, Ludkipchoge, qui est le plus grand marathonien ever, il dit La discipline, c'est ça qui te rend libre Et en fait, c'est ça que les gens… La plus grosse croyance limitante sur le sport et le sport bien-être, ou même le sport de haut niveau, c'est vraiment ce côté… Cette discipline, c'est ça qui… permet d'être en contrôle et en maîtrise de toi et c'est effectivement se dire, en fait c'est pour ça que j'admets aucune exception dans mon entraînement et en fait c'est pas d'être trop rigoureux ou parfois on peut penser que je suis beaucoup trop rigoureux je devrais plus me laisser aller mais c'est juste que en fait c'est quoi une exception, se dire ah mais aujourd'hui t'es un peu malade, ouais mais demain t'auras un peu trop taf et demain tu seras un peu fatigué et en fait si tu ouvres la porte à une exception ben tu en ouvriras trop d'autres et ton cerveau il va toujours trouver des saufs-conduits, se dire Bah ouais ok mais là en fait t'as mal dormi donc là aussi on a mis une exception etc. Et c'est ce que je disais c'est pour ça que c'est important le côté streaking c'est de se dire si t'as mis aucune exception pendant la plus longue période possible bah c'est là où tu comprends qu'en fait tu peux courir quand t'es malade genre tu peux courir quand t'es blessé tu peux et je vais faire une anecdote par rapport à ça c'est que

  • Speaker #0

    Souvent, on me dit Ah, mais tu ne vois pas de nutritionniste, tu n'as pas de coach, tu n'as pas de… De stéo, etc. Et franchement, je vais expliquer pourquoi. Ce n'est vraiment pas de la condescendance ou ce n'est vraiment pas le fait de penser que je sais mieux que les autres. En fait, c'est toujours des mauvaises expériences. Typiquement, j'ai vu une vidéo qui m'a fait tellement de bien. C'est Major Mouvement. que je suis pas du tout et je pense que je l'aime pas trop à la base, enfin genre il m'intéresse pas plus que ça, mais je devais faire une vidéo avec Simès, le médecin, et ils expliquaient genre, ah mais de tout temps on croyait qu'en fait avoir une tendinite c'était une inflammation, et du coup on disait, ah bah faut arrêter le mouvement, faut mettre de la glace, faut surtout arrêter etc. Et ça c'est un truc que je fais jamais, quand je suis blessé, quand j'ai des blessures, je continue toujours à faire du, je me mets toujours en mouvement, si je peux marcher ou courir, si mon corps me permet de trottiner, malgré une douleur, un truc musculaire etc. Je vais le faire et j'ai toujours senti, mon intuition, ça a toujours été que je me sens mieux en le faisant. Et m'arrêter, c'est le pire truc. Mon corps, quand il s'arrête, il ne marche pas bien. Et là, ils disaient, la science a démontré qu'en fait, non, pas du tout. Il faut quand même continuer l'effort. Il faut décharger l'effort. Et c'est de se dire, il faut courir à une cote de douleur de 2 ou 3. Et surtout, ne pas s'arrêter. Et courir tant que la douleur n'augmente pas et reste... Enfin... qu'on peut distribuer, est gérable, etc. Mais surtout pas s'arrêter. Et je me suis dit, putain, il y a des ostéos qui m'ont dit il faut s'arrêter, vous êtes con monsieur de ne pas le faire, etc. Et c'était vraiment un sentiment profond, une intuition. Non, en fait, m'arrêter, c'est pire. J'ai l'impression que mes plus longues blessures, je les ai traînées justement parce que je me suis arrêté. Et je ne suis quasiment jamais blessé alors que je ne suis pas suivi, etc. Justement parce que tous les professionnels qu'on croise, ils ont souvent ces croyances limitantes. qui changent au fur et à mesure parce qu'en plus,

  • Speaker #1

    ils ont tous leur philosophie sur le truc.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, en nutrition, en mécanique, etc., tout change. En fait, il y a beaucoup d'études aujourd'hui qui paraissent et qui débunkent plein de trucs que des entraîneurs vont répéter encore et toujours. Genre, ah non, ça, c'est un trop gros volume. Ah non, ça, ça ne marche pas. Ah non, ça, c'est pas... Et en fait, il faut écouter tout le monde et il faut tester soi-même, surtout.

  • Speaker #1

    Et ce qui est... assez impressionnant, c'est que moi, je ne suis pas très familière à tout ce monde du marathon, à part via toi, puisque je te suis, mais est-ce que c'est normal de... Parce que là, on peut dire que tu es semi-pro, et est-ce que c'est normal, justement, de ne pas être suivi ou pas approché par des clubs, des trucs comme ça qui voudraient t'avoir avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors, les clubs, il y en a beaucoup, en fait. Est-ce que les clubs t'approchent ? Alors, oui et non, parce que... En fait, quand tu commences à faire un certain temps en marathon, surtout en étant amateur, et après, il y a un truc qu'on n'a pas précisé, c'est mon âge aussi. En fait, je suis à plus de 35 ans, donc je suis dans une autre catégorie qui fait que... Tu vois, typiquement, je disais au marathon de Paris, je fais 49e, mais hors pro et dans la catégorie, je suis top 10. Donc, il n'y a vraiment que 10 personnes sur 60 000 qui vont courir plus vite et ils ont tous des clubs, des trucs, des coachs, etc. Et en fait, la raison pour laquelle à chaque fois que je discute pour m'inscrire dans un club ou autre, à chaque fois, ça n'aboutit pas parce que tu discutes avec l'entraîneur et j'ai une anecdote à ce propos. Je venais de faire le semi de Paris à l'époque où c'était en octobre parce qu'il y avait eu le Covid. Donc la course était genre en octobre 2022, je crois. Et je fais 1h17 au semi, ce qui n'est pas un temps exceptionnel. C'est un bon temps, un temps élite, mais rien de fou. Et cinq mois après, je suis là où on va retirer ses dossards, sur le village où on va retirer son dossard, où justement il y a des clubs qui sont là pour approcher des gens, essayer de récupérer des inscrits et tout. Et là, je discute avec... l'entraîneur d'un club assez connu de l'Est parisien qui me dit Nous, ça nous intéresse d'avoir ce genre de personnes. Tu peux faire le lièvre pour d'autres courses, etc. Nous, ça nous intéresse. Il me dit Tu vises quoi là pour ce marathon ? J'avais fait une 17 et là, j'ai dit J'aimerais bien faire une 14. Il me dit Mais 3 minutes en 5 mois, à ton âge et tout, c'est pas possible. Comment tu veux faire ce genre de truc ? J'ai vraiment drastiquement changé mon entraînement et mes temps ont fondu en deux ans. Et il me dit ouais mais c'est juste pas possible En fait il faut que tu sois réaliste Tu vois il m'a ultra pris de haut Et ça a l'air que ce jour là je fais une douze

  • Speaker #1

    Tu es allé le voir après ou pas ?

  • Speaker #0

    Bah non j'ai failli lui envoyer un message Et en fait ouais Souvent il y a plein de fois où j'ai envie de retourner Voir les gens et leur dire bah tu vois je te l'avais dit C'est l'histoire de ma vie Quand j'ai commencé à faire du sport Les gens me disaient ah tu passes de zéro De pas de sport du tout à trois fois par semaine Ah tu verras ça va durer un mois Genre vous pouvez peut-être se reconnaître c'était au taf j'avais repoussé qui était chez Publisys il y a en 2012 et que vous bah non ça fait 10 ans et j'y vais encore plus que ce que j'ai fait de base et ouais c'est chiant souvent après faut pas avoir un esprit de vengeance mais ouais il y a un côté c'est un peu un petit côté motivant aussi et

  • Speaker #1

    donc en fait c'est ça qui est chiant avec les coachs etc c'est faut trouver le bon et puis en fait t'en as peut-être pas forcément moi en fait c'est quoi parce que moi je me dis à chaque fois mais pourquoi t'as pas de sponsor et tout ouais C'est trop bien. Est-ce que ça t'aiderait en quoi ?

  • Speaker #0

    En rien, parce qu'en vrai, les sponsors que tu as à mon niveau, c'est des sponsors vraiment de seconde zone et tout. Donc, en vrai, tu dois aller à leurs events. Tu dois porter leurs produits qui sont pas français.

  • Speaker #1

    Tout ce que tu adores, le talk,

  • Speaker #0

    les events. Faut faire des RP et tout. Je déteste ça. Donc, ouais, ça apporterait pas beaucoup. Et puis, en fait, la chance, entre guillemets... Tout à l'heure, on voyait ça comme une contrainte d'avoir un travail assez prenant. L'avantage aussi, c'est que c'est plutôt un travail qui paye assez bien. Donc, je peux quand même payer moi-même mes voyages, mes équipements, etc. Je n'ai pas besoin de Nike, mes sponsoristes, pour m'acheter leur basket, etc. Donc, si vous m'entendez, on fait une paire, pourquoi pas ? Mais en gros, ça me permet de m'autofinancer. Et après, sur les coachs, pour moi, les coachs, ils te ramènent vers le bas. Je suis désolé, c'est horrible. un coach, soit t'as vraiment trouvé le bon qui te dit ouais vas-y ça paraît fou mais on le fait mais sinon les mecs ça va vers leur paradigme c'est à dire qu'eux ont tellement d'habitude de coacher des personnes je pense qu'effectivement toi il te faudrait quelqu'un qui soit plus fou que toi parce que encore si on se reprend une anecdote mais pour faire plaisir à ma mère quand j'ai commencé à faire un régime elle m'a dit bah il va falloir quand même voir un médecin nutritionniste parce que ça tombe tu vas faire n'importe quoi c'est ça ? Je suis allé voir une nutritionniste, j'étais encore méga gros, j'avais perdu genre 3 kilos, tu vois. Et elle me dit, et je lui dis, ouais, moi, mon objectif, c'est qu'on voit mes abdos, quoi. Genre, abdos saillants et tout, être stylé à la plage, tu vois. Et elle me dit, mais genre, mais non, vous pouvez pas, déjà, vous avez vu votre peau, vous l'avez trop étirée. Non, mais déjà, 5 kilos, c'est bien. Peut-être, allez, 7, 8, et vous vous sentirez bien dans votre peau, etc. Et je dis, genre, mais pas du tout. Genre, moi, tant que je peux continuer, je vais continuer. En fait, j'ai pas un objectif débile de se dire, ah non, ça doit être absolument ça. Mais ouais, j'ai un objectif en tête. Je savais qu'on n'allait pas avoir mes abdos avant des années et des années. J'ai pris mon temps, mais c'était l'objectif final. En fait, tu dois vraiment te prendre un objectif qui paraît inatteignable et après, tu le redécoupes en choses atteignables. Mais ça, c'est vrai que c'est, encore une fois, les croyances limitantes, c'est vraiment ça qui bloque les gens. C'est de se dire, je vais courir un marathon, tu vois. Et j'étais allé voir un médecin du sport parce que j'avais une petite douleur à un genou. Mais si je lui avais dit je veux faire moins de 2h30 au marathon, il se serait foutu de ma gueule. Mon premier marathon, j'ai fait un 5h20. Genre, tu vas sur n'importe quel forum, tu vas voir n'importe quel coach, tu dis est-ce que c'est possible en moins de 5 ans de passer de 5h au marathon à 2h30 ? Mais il n'y a aucune personne qui va dire que c'est possible. Ils vont dire mais t'es fou, juste arrête de drimer. Et ça, encore une fois, ça ramène plutôt vers le bas plutôt que vers le haut. Et c'est vraiment la raison pour laquelle je ne me tourne pas forcément vers d'autres personnes. C'est que moi, j'ai... J'ai toujours eu l'impression, dans mon expérience, qu'ils te retirent vers leur paradigme, leur logiciel, leur façon de penser, etc. Et en fait, elle ne te permet pas de t'accomplir.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai une question qui va paraître très RH. Mais c'est quoi le Rodouane dans 10 ans ? Et c'est quoi le Rodouane à 70 ans ?

  • Speaker #0

    À 70 ans, qui est... Dans 10 ans, j'aimerais franchement bien continuer. Ce qui est bien, c'est qu'il y a... Comme je disais tout à l'heure, il y a les championnats du monde amateurs qui commencent à 40 ans. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais en gros, il y a un championnat du monde parallèle au championnat du monde des pros qui commence à 40 ans. Donc, clairement, l'objectif, c'est d'être champion du monde.

  • Speaker #1

    Mais genre d'être champion du monde ou d'être dans le...

  • Speaker #0

    Non, d'être champion du monde. Clairement, c'est vraiment d'être champion du monde. Donc, peut-être que je n'y arriverai pas, etc. Mais ce n'est pas grave. L'objectif, vraiment, je vois quel temps le mec met à faire. Combien ? 2,22.

  • Speaker #1

    Tu l'as déjà fait non ?

  • Speaker #0

    Je suis à 2,27.

  • Speaker #1

    Ouais, mais bon, du coup,

  • Speaker #0

    à ce niveau-là, c'est juste 5 minutes. Après, c'est pas impossible. Et clairement, je vais tout mettre en œuvre pour. Mais ouais, après, un temps, c'est difficile. Il faut voir comment la course s'est passée, etc. Ça dépend des années, etc. Mais là, clairement, l'objectif, c'est pas s'arrêter. Continuer toujours à ce que ce soit supportable. Faut pas me cramer. Faut éviter de se cramer et se dire, bon... En fait, le pire truc au monde, c'est se dire, ah tiens, je vais faire un Ironman. Ah tiens, je vais faire un marathon. Et franchement, vous avez foiré. Si à la fin du marathon, vous vous dites, plus jamais, c'est bon, maintenant j'arrête, je l'ai fait. Non, en fait, vous allez réussir. Si à la fin du marathon, vous vous dites, putain, je re-signe direct pour le prochain. Je suis trop content. Exactement. Je suis trop content, je vais faire mieux. C'était trop bien, ça s'est trop bien passé. Maintenant, comment je fais un peu mieux ? Et c'est ça qu'il faut essayer d'aller chercher, en fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu seras vieux, 70 ans ?

  • Speaker #0

    70, tranquille. 70, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    en forme alors mais moi je te verrais bien tu vois tu dis à chaque fois moi c'est pour ça que je veux pas faire coach et tout et puis en plus effectivement je pense qu'actuellement tu n'as pas la patience pour quelqu'un mais en fait je suis sûre que tu disais tu vois que tu trouvais pas de coach assez fou pour tes ambitions un peu folles où les gens se disent non mais en fait tu vas jamais y arriver etc et c'est un peu chiant t'as pas envie justement d'être cette personne pour quelqu'un d'autre

  • Speaker #0

    un cheval mais carrément mais en fait alors je demi-coach quelques personnes dans mon entourage ou des amis d'amis etc mais ouais enfin moi demain je coach n'importe quelle personne et gratuitement vraiment genre je le dis n'importe quelle personne qui a un objectif fou qui a vraiment qui est prêt à à mettre toute son énergie dedans à vraiment faire tout à fond etc mais sans souci je le conseille je le coach etc genre faut juste trouver des gens on va voir En fait, ça m'ennuie des gens qui se disent juste Moi, j'aimerais juste perdre 5 kilos. Arrête de bouffer le gras de l'entourgote et tu vas les perdre tes 5 kilos. Il n'y a rien de plus facile. Se perdre 5 kilos, ce n'est vraiment pas difficile. Et ce n'est vraiment pas condescendant quand je dis ça. C'est juste, encore une fois, les croyances.

  • Speaker #1

    C'est de la logique.

  • Speaker #0

    Et c'est juste, si tu fais la même chose tous les jours pendant un an, tu auras des résultats, quoi qu'il arrive. En fait, c'est en ça où la nature est trop bien faite. C'est genre le corps humain, il est incroyable. Et si juste... Tu réduis ta façon de manger et tu t'entraînes tous les jours. Mais quel que soit le sport, si tu t'entraînes tous les jours, fais-le tous les jours pendant un an, tu auras des résultats de fou, vraiment.

  • Speaker #1

    Bon, eh bien, si vous nous écoutez, que vous êtes un cheval fou, comme Rodin de l'été, que vous n'avez pas peur de vous faire un peu maltraiter.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire plus de chill sur le truc. Mais c'est juste qu'il faut s'attendre à... Oui, en fait, c'est dur. C'est genre, il n'y a pas de secret. Par contre, ça marche. Et genre, je peux garantir à n'importe qui... à n'importe quelle personne qui a un projet ambitieux qu'on y arrivera, si c'est pas fantasque non plus, mais par contre, c'est dur.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est ça où même toi, encore aujourd'hui, il y a des entraînements que tu veux pas faire, quoi, t'as la flemme. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais, et puis quand je les... En fait, même si ça fait des années et des années que je cours tous les jours, en fait, tu t'augmentes toujours le niveau pour que tu sois au même niveau de difficulté. Si tu cours... Si... Ce que tu arrives à faire sur un tapis de course en une heure, c'est de courir 10 km. Mais en fait, ton but, c'est au plus tu vas évoluer, ce n'est pas de courir 10 km, c'est de continuer à courir une heure. Et après, tu n'as plus courir 10, mais tu vas courir 11, puis 12, puis 13. En fait, c'est toujours regarder le même niveau de difficulté dans un entraînement et juste s'améliorer. Et en fait, c'est comme ça que le corps et l'énergie fonctionnent. Que ce soit des poids que tu mets sur ton développé couché, un grand écart que tu arrives à faire en faisant du stretching, etc. C'est juste se dire, en fait, tu restes toujours au même niveau de difficulté. Ça, ça ne changera jamais. Mais par contre, ton niveau va drastiquement s'améliorer.

  • Speaker #1

    Du coup, l'entraînement, c'est que tu rentres en courant chez toi ?

  • Speaker #0

    Là, aujourd'hui, c'est ça. Parce que j'ai fait un gros entraînement hier. Donc, c'est de rentrer en trottinant chez moi. Combien de kilomètres,

  • Speaker #1

    là, on est ?

  • Speaker #0

    Ça fait 15, je crois. C'est facile. Je le fais avec le même fut et tout. J'ai ma tenue là. Je cours dans cette tenue-là, quasiment.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'être venu. Et si ça peut vous aider, par exemple, vous levez, allez faire vos 10 000 kilomètres, ça sera... pas 10 000 kilomètres, pardon, 10 000 pas, c'est tout à fait bien, pour faire vos 10 000 pas, c'était l'objectif en tout cas. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

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  • Speaker #2

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Description

Dans cet épisode du Wellness Wonders Podcast, je vous propose une rencontre inspirante avec Rodouane, un personnage au parcours atypique. Rodouane, aujourd’hui parmi les meilleurs amateurs du marathon avec un impressionnant chrono de 2h27, n’a pourtant rien d’un athlète professionnel. Ce qui rend son histoire fascinante, c’est la transformation radicale qu’il a opérée dans sa vie, passant de 35 kilos en surpoids à un athlète accompli, sans coach, sans club et en menant une carrière professionnelle exigeante.


Au fil de notre discussion, Rodouane revient sur ce moment charnière où il a décidé de tout changer. Un jour, il a simplement pris ses baskets et s'est mis à courir. Cette simplicité dans l’action dissimule une incroyable force de discipline et de régularité. Pour Rodouane, pas de raccourcis, pas de formules magiques : tout repose sur la capacité à se montrer constant, à s’entraîner même les jours où la motivation fait défaut.


Nous explorons également des questions plus techniques : comment il structure ses entraînements, gère son alimentation, et utilise des outils comme les montres connectées pour traquer ses progrès. Rodouane partage aussi ses erreurs, notamment en matière de régimes trop restrictifs, et insiste sur l’importance d’apprendre par soi-même en testant, plutôt que de se limiter aux croyances populaires ou aux conseils d'experts qui peuvent parfois brider.


Mais l’histoire de Rodouane va au-delà du sport. C’est une ode à la discipline comme chemin vers la liberté. Que ce soit pour courir un marathon ou pour simplement se sentir mieux dans sa peau, il nous rappelle que la constance dans l’effort est ce qui finit par payer. Et même si tout le monde ne vise pas un marathon en 2h30, chacun peut puiser des enseignements dans sa rigueur et son refus des excuses.


Dans cet épisode, nous parlons également des croyances limitantes qui freinent bien souvent nos ambitions, de l’art de planifier ses objectifs sur le long terme, et de l’importance de rester en mouvement, même en cas de blessures ou de fatigue. Rodouane, avec son approche pragmatique et parfois brute, donne une nouvelle perspective sur ce qu’il faut vraiment pour atteindre ses objectifs.

Enfin, pour celles et ceux qui cherchent l’inspiration, Rodouane propose un concept simple mais puissant : le "streaking", ou l’art de ne jamais briser une série. Chaque jour compte, même pour une petite marche ou quelques pompes. Car, comme il le dit si bien, la discipline est le vrai secret de la réussite.


Que vous soyez amateur de running, curieux des parcours de transformation ou simplement en quête de motivation, cet épisode est un véritable booster. Préparez-vous à reconsidérer votre rapport à l’effort, à la rigueur et à ce que vous êtes capable d’accomplir.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Johanna. Depuis des années, je me passionne pour le wellness, la santé, le sport, la nutrition et tout ce qui contribue au mieux-être mental et physique. Cette quête m'a permis de croiser le chemin de nombreux experts que je souhaite aujourd'hui mettre sur la route de celles et ceux qui en ont besoin. Naturopathes, médecins esthétiques, coachs sportifs, nutrithérapeutes ou encore astrologues, ce rendez-vous existe pour vous les présenter et vous raconter de quelle manière ils ont changé ma vision de la santé holistique. Je vous propose de partir à leur rencontre avec moi. pour le meilleur et pour le nul. Bienvenue dans le Wellness Founders Podcast. Rodouane est un personnage hors du commun. Quand je l'ai rencontré pour la première fois dans le cadre professionnel, il m'a tout de suite rappelé Patrick Bateman, le héros d'American Psycho. Déjà, il partage la même playlist. Mais au-delà de ça, il y avait quelque chose chez lui. Cette aura impeccable. Un bureau où tout est à sa place, un look soigné, et surtout, un emploi du temps réglé au millimètre. Chaque jour, à midi pile, c'était sacré, direction l'entraînement. Personne n'osait planifier une réunion à cette heure-là, et si jamais ça arrivait, Rodouane ne venait tout simplement pas. Car à peine cinq ans plus tôt, Rodouane était à milieu de l'athlète qu'il est aujourd'hui. Obèse, en surpoids de 35 kilos, et sans aucune expérience de la course à pied. Pourtant, il a pris un virage radical et a transformé sa vie. Mais comment ? Un coach ? Un nutritionniste ? Un mentor ? Sa réponse à la fois inattendue et fascinante m'avait marqué. Alors aujourd'hui, qui mieux que lui peut vous raconter son histoire ? Je vais lui reposer la question encore une fois. Alors Rodouane, quel était ton secret ? Eh ben,

  • Speaker #1

    je me suis bougé le cul. Je me suis bougé le cul, je suis allé m'entraîner. Effectivement, la discipline, c'est une part vraiment importante de mon entraînement. Et vraiment, la routine et le fait de se forcer à faire les choses qu'on veuille ou qu'on ne veuille pas, qu'on ait envie ou qu'on n'ait pas envie, c'est vraiment la clé du succès.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que c'est marrant parce qu'en fait, il y a énormément de gens qui avaient vu ta transformation et qui venaient te voir en te disant, donne-moi des conseils, qu'est-ce que je peux faire ? qui t'est allé voir, quel programme t'as suivi et en fait tu les regardais et tu leur donnais toujours une réponse qui était un peu sèche mais très drôle, c'est pour ça que j'ai voulu un peu la reproduire ici qui était, bah en fait va juste à la salle ou prends tes baskets et va courir et les gens ont toujours un truc, c'est hyper déceptif pour eux parce qu'ils aiment ils aimeraient en fait avoir quelque chose qui les porte mais la vérité c'est qu'à la différence de... de moi qui aime être entouré de plein de gens, d'experts, etc. Toi, tu t'es dit un jour, comment ça s'est passé d'ailleurs ? Un jour, tu t'es dit tiens, je prends mes baskets et j'y vais.

  • Speaker #1

    Trop drôle, exactement. Un jour, j'avais pris 20 à 25 kilos pendant mes 10 ans passés à Paris. J'ai complètement arrêté le sport. Ça a commencé à partir de mes études et après, ça a terminé à Paris. Et vraiment, du jour au lendemain, je me suis dit bon... j'en ai marre, j'avais peut-être essayé un peu de faire des régimes d'autres sports etc mais vraiment un jour je me suis dit bon à partir de maintenant je vais 3 fois à la salle par semaine et j'arrête de bouffer comme un porc et j'ai jamais arrêté depuis, genre depuis ce jour là j'ai jamais repris un gramme ou un truc comme ça c'est vraiment genre du jour au lendemain j'ai switché et ouais pour revenir sur ce que tu disais effectivement c'est vraiment pour ça que je suis pas coach et je le serai jamais c'est que Il n'y a vraiment absolument aucun raccourci, formule magique ou autre. La clé, c'est vraiment, vraiment, vraiment la discipline, la longueur, le temps. Et en fait, si on fait quelque chose tous les jours, si on craft quelque chose tous les jours, ça va forcément, forcément, forcément donner des résultats. Quel que soit son niveau, son ambition, sa détermination, c'est vraiment la régularité qui fait qu'on y arrive.

  • Speaker #0

    Parce que toi, au moment où tu as commencé à aller à la salle, quand tu es arrivé à la salle, tu faisais quoi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, à la base, j'ai commencé par un peu de musculation. Je faisais un tout petit peu de tapis. Je détestais ça. Genre, la course à pied, l'endurance, c'est vraiment ce que je détestais le plus. J'ai fait pas mal de foot quand j'étais jeune et ado. Genre, je me cachais derrière le stade. Quand il fallait faire des tours de stade, je me cachais derrière les tribunes, en fait, pour que l'entraîneur ne me voit pas. Je détestais ça. À la boxe, pareil. Toutes les parties cardio, je faisais exprès d'arriver en retard pour skipper le cardio, etc. Et donc, c'est vraiment ce que je détestais le plus. Sauf qu'à Paris, quand tu ne peux pas faire de foot, Quand tu ne peux pas faire de boxe, parce que les salles de boxe c'était compliqué, en tout cas il y a 15 ans, il y a 10 ans pardon, c'était un peu compliqué. Le seul truc que tu peux faire tout seul c'est courir, c'est le plus simple, c'est le plus facile à organiser. Donc j'ai vraiment choisi le plus simple, je me suis dit ok, si je veux forcément être régulier. Je suis obligé de faire le sport le plus simple, c'est prendre des baskets et aller courir.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu n'as pas des moments où quand tu vas courir, tu te dis non mais en fait, c'est quoi cette idée à la con ?

  • Speaker #1

    Tous les jours. Sur cinq sorties où je cours, il y en a quatre qui me saoulent.

  • Speaker #0

    Même encore aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais, après c'est un peu différent parce que... En fait, aller courir, ça c'est le step 2. Le step 1, c'est aller courir tous les jours, essayer d'être régulier. Le step 2, c'est tu mets de la difficulté dans tes entraînements. Et des fois, c'est difficile de mettre de la difficulté. Genre aller courir, ce n'est pas dur. Mais quand tu dois commencer à courir vraiment vite et à te mettre dans le rouge des jours où tu n'as pas envie, des jours où tu es fatigué, des jours où tu enchaînes. Parce que tu parlais du temps au marathon, ça veut dire qu'il faut se mettre des volumes de 150-160 km par semaine et toutes les semaines. Et en fait, c'est drôle parce que c'est ce qui est dur, mais c'est ça qui fait que ça marche. C'est que c'est facile de faire une semaine à 150, c'est difficile d'en faire 12 à la suite. Et en fait, ce qui fait qu'après, tu as des temps qui descendent et ton niveau qui augmente, c'est... intimement lié à la difficulté, à la non envie de continuer de s'entraîner. Donc ouais, même encore aujourd'hui, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et à l'époque, quand tu commences à courir, est ce que tu avais un objectif déjà de marathon ou c'était purement pour te remettre au sport ?

  • Speaker #1

    Non, à la base, je savais même pas. Je me rappelle, j'ai encore mes entraînements. Le premier entraînement que j'ai fait sur tapis, j'ai couru 2 km. Je me suis dit, il y a des gens qui courent 5 km, mais comment ils font ? Et le premier truc, je m'étais dit, allez, peut être dans un an, je vais inscrire un 10 km en mode genre mais je sais même pas. Ça veut dire cinq fois ce que je viens de faire là alors que j'ai envie de mourir. Donc non, pas du tout, je l'ai vraiment fait crescendo.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu t'étais déjà dit, en fait, dans un an, donc tu savais que ça allait être à long terme.

  • Speaker #1

    Ouais, je savais que ça allait durer longtemps. Alors, tu vois, sur le poids que j'ai perdu, il n'y a rien d'exceptionnel dans la durée. En fait, il y a des gens qui ont perdu beaucoup plus en beaucoup moins de temps, etc. Je savais que ça n'allait pas être mon cas. Franchement, moi, pour le coup, je ne m'étais vraiment pas dit. En fait, tu vois, la clé, tu disais, un jour, tu t'es dit comment c'est passé. Un jour, c'est vraiment pas, je me suis dit, allez, je fais un régime et tout. Je veux changer de vie, en fait. Je n'ai plus envie de manger comme ça. Je n'ai plus envie d'être amorphe et de mal dormir, etc. D'avoir un transit de merde, etc. Je me suis vraiment dit, maintenant, je change de vie. Et de base, je pense que la différence, je ne me suis jamais dit, allez, je fais un régime. Et pendant, c'est genre, je change de vie.

  • Speaker #0

    Oui. Et tu t'aides de trucs en ligne où tu te dis, tiens, je veux un régime.

  • Speaker #1

    Absolument. En fait, c'est vrai qu'effectivement, une des particularités de... Les deux particularités de mon temps... que j'ai fait à Paris, donc qui me permet d'être 49e du marathon, genre sur 60 000 en non-pro, je crois que je suis dans les 15 premiers, un truc comme ça. Et les deux particularités de ça, c'est que je n'ai pas de coach et je ne suis pas dans un club de sport, etc. J'ai vraiment tout fait tout seul. Le deuxième, c'est que j'ai, comme tu disais, un taf un peu prenant. Donc, un des premiers trucs qu'on me dit souvent, c'est genre oui, mais moi, je n'ai pas le temps, etc. Et on en parlera peut-être un peu après, mais la gestion du temps, en fait, elle est primordiale et c'est ça qui fait la différence. Et donc... Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu de coach ou de club que je ne me suis pas ultra renseigné. En ligne, tu trouves déjà plein de trucs. Et en fait, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure. On n'a pas forcément besoin de coach, de trucs comme ça. En tout cas, au début, c'est vraiment juste y aller, se renseigner un petit peu sur Internet. Et en fait, tu as déjà tout pour avoir un putain de niveau, que ce soit en triathlon, en course à pied, en musculation, dans n'importe quel sport ou discipline. En fait, il y a déjà plein de vidéos YouTube. Plein de gens qui font déjà un travail énorme, des podcasts. Et ça suffit, c'est une bonne base déjà.

  • Speaker #0

    Et si tu avais quelqu'un en face de toi, dans le même état que toi à l'époque, qu'est-ce que tu lui dirais ? Parce que je sais que tu dis, vas-y, juste va à la salle.

  • Speaker #1

    Va à la salle !

  • Speaker #0

    Mais non, mais est-ce que c'est tous les jours ? Parce qu'il y a aussi le truc où on entend beaucoup dire, déjà, vas-y trois fois par semaine, mais tu y vas les trois fois par semaine. Plutôt que de te dire, vas-y. tous les jours et puis au bout de deux semaines, tu vas être cramé et ça va t'en dégoûter.

  • Speaker #1

    Il faut éviter de se cramer. La planification, c'est ce qu'il y a de plus important. Moi, c'est une des parties que j'aime beaucoup dans le fait de vraiment avoir une quête du bien-être et du wellness. C'est vraiment d'imaginer ça comme un plan à long terme. Et dans ce plan à long terme, après, il faut le redécouper en mini-plan à l'intérieur. Donc, c'est de se dire typiquement... je tente un marathon dans 3 ans, mais avant ce marathon-là, dans un an, je vais déjà faire une course plus petite et je vais déjà essayer de courir tel ou tel kilomètre et je vais déjà essayer de perdre quelques kilos déjà pour cet été. En fait, c'est de refractionner ces objectifs-là. Et ce que je dirais à la personne, c'est qu'il faut trouver quelque chose qui est à la fois ambitieux, mais qui peut être maintenu sur la longueur. Donc effectivement, 90% des gens que je vois autour de moi qui peuvent me demander des conseils ou juste que j'observe, tu vois tout de suite qu'au début, il part sur quelque chose de trop ambitieux, trop fort, trop tout de suite. Et forcément, ça ne tient pas sur la longueur. Et ce qui se passe, c'est que forcément, ils finissent par abandonner et retournent en arrière. Et le but, c'est vraiment, il faut se dire, je ne retourne pas en arrière. S'il faut que je retire une séance, etc., d'accord. Mais surtout, ne pas se dire de retourner à son état d'avance. En fait, il vaut mieux marcher, etc., mais on ne s'arrête pas. C'est comme le vélo. Si tu t'arrêtes, tu tombes. Et c'est vraiment, genre, ralentit le... le plus possible, passer peut-être à une fois par semaine, une fois tous les deux semaines, mais la régularité c'est la clé.

  • Speaker #0

    Parce que... Idem pour les séances, parfois c'est vrai qu'on n'a pas envie d'aller faire son entraînement, peu importe ce que c'est, la salle, aller courir, etc. Et il y a quand même, je pense, un vrai pouvoir dans l'habitude. C'est-à-dire que, comme dirait notre ami Schwarzsenegger, qu'on aime beaucoup tous les deux, en fait, il faut que ça devienne une habitude dans le sens où tu te lèves et tu vas t'entraîner.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, ce que je dis, c'est un point ultra intéressant, et c'est ce que je dis à toutes les personnes qui se disent que... mais comment tu fais pour tous les jours vraiment n'avoir aucune exception etc c'est vraiment se dire mais en fait je suis rentré dans un mindset où je me suis dit tu considérerais pas passer une journée sans prendre une douche et ben tu considères pas passer une journée sans faire du sport quel que soit le sport si tu as mal si tu as vraiment trop de douleur etc tu peux pas courir c'est pas grave tu fais un peu de pompe un peu de mieux enfin voilà un peu de stretching et ça mais le but c'est vraiment se dire quoi qu'il arrive mais quoi qu'il arrive je fais au moins une demi heure d'activité dans la journée et c'est impossible que je la fasse pas

  • Speaker #0

    Surtout qu'on peut faire des trucs, par exemple aller marcher, se dire tiens,

  • Speaker #1

    je dois aller... C'est sous côté de fou la marche.

  • Speaker #0

    Même pour le travail de fond, moi je sais que parfois quand j'ai un peu la flemme d'aller m'entraîner, je me dis tiens, je vais aller me chercher un café ou un truc à tel endroit un peu loin, et puis je vais mettre mes écouteurs et puis je vais marcher, je vais aller le faire à pied. Et en plus la marche... Peut-être que dans le travail de fond sur la course, c'est hyper bon, non ?

  • Speaker #1

    Franchement, oui, parce que déjà, être en activité, c'est la chose la plus importante. Et là-dessus, il y a une chose intéressante que tu dis et une autre que je vais ajouter. Le truc qui est ultra intéressant et souvent, c'est une expression que j'utilise souvent. Les gens d'entourage, s'ils écoutent, vont capter la rêve. C'est run for purpose. En fait, souvent, ce que je fais quand j'ai la flemme, c'est exactement ça. C'est de me dire, en fait, aujourd'hui, je n'ai pas envie de courir. Donc je vais trottiner et je vais en profiter pour aller chercher un colis, je vais en profiter pour aller au parc, me promener, aller chercher un truc, etc. Et c'est donner une fonction en fait, c'est exactement ça, c'est de se dire, ok, je ne vais pas de moi-même me mettre en mouvement, mais il y a un truc que je dois faire dans la journée, je vais en profiter pour faire cette activité. D'ailleurs là, en rentrant du podcast, je rentre en courant.

  • Speaker #0

    Mais alors ça, c'est aussi un énorme truc que moi je t'ai vu faire plein de fois. parce que tu dis en plus on dit l'entraînement par jour mais toi t'as pas un entraînement par jour ouais souvent deux ouais t'en as souvent deux et du coup ça rejoint le truc de comment je m'organise typiquement on a tous un peu nos tricks pour s'organiser typiquement moi je vais m'entraîner le matin à 7h parce que je sais que je vais aller il y a deux trucs c'est que je vais m'entraîner le matin à 7h et je sais que quand je sors je vais pouvoir aller me chercher mon petit café où je suis contente d'aller discuter avec les gars du café et après je rentre à pied, je me mets un podcast et c'est mon petit moment à moi et après je sais qu'il me reste encore plein de temps pour me préparer et aller au bureau. Et toi je sais que tu utilisais beaucoup les trajets pour aller au bureau, pour faire ton entraînement en fait.

  • Speaker #1

    En fait, quand je suis en prépa, effectivement, c'est plutôt deux entraînements par jour, mais on va dire sur la moyenne, c'est un gros entraînement, donc une grosseur dans la journée. Et effectivement, tu le disais tout à l'heure dans l'intro, des fois, on a des réus, il y a des choses qui font qu'on est en déplacement, il y a des choses qui font qu'on ne peut pas forcément s'entraîner. Donc, oui, effectivement, le trajet au travail en allant en courant et en prenant sa douche sur place ou rentrer en courant, c'est plus simple parce que du coup, tu peux te doucher chez toi, etc. Ça permet de libérer. Beaucoup de temps parce que c'est effectivement, un, tu n'as pas à prendre les transports ou prendre la voiture, etc. Et deux, tu peux faire tes kilomètres ou ton entraînement ou à la marche, à la course, etc. On s'en fiche. Mais ouais, le but, c'est vraiment être assez intelligent sur sa journée pour réussir à caler les moments où on peut s'entraîner. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai choisi la course à pied. C'est le truc le plus facile que tu sois en déplacement, en voyage, en vacances. Genre, il suffit juste d'avoir ta paire de baskets. Et parfois, je fais même des trajets. Ça, c'est abusé, mais des fois, je fais des trajets. Genre une réunion client, je vais y aller en courant ou je vais revenir en courant, etc. Bon, attention, on ne va pas trop transpirer. J'ai un peu de chance là-dessus, mais voilà, il faut faire un peu gaffe. Mais ouais, il faut vraiment regarder sa journée et trouver tous les moyens et tous les... tous les petits tricks pour pouvoir cahier de l'entraînement. Et en fait, un des trucs qui est ultra important sur cette partie-là et un des conseils, si je reviens sur la question tout à l'heure sur les conseils que je peux donner, c'est une technique qui s'appelle le streaking. Streak qui veut dire une...

  • Speaker #0

    Un trait ?

  • Speaker #1

    Une série. Et en fait, c'est se dire, ok, là, je dois jamais arrêter ma série en cours. Et en gros, c'est se dire, si par exemple, ça marche avec n'importe quel objectif, faire 100 pompes par jour pour ceux qui veulent prendre un peu de volume faire du yoga faire du stretching, courir, faire des pas et si je prends l'exemple des pas par exemple c'est de se dire ok je vais faire 10 000 pas par jour j'ai ma montre qui compte mes pas, mon but c'est de jamais arrêter ma série et c'est de se dire quoi qu'il arrive, que je suis fatigué lendemain de cuite etc je m'en fous je fais mes 10 000 pas et en fait ce truc de se dire mais tu te rappelles la fois où t'avais mal au crâne la fois où le taf c'était un cauchemar t'as fait cette journée là, tu t'as quand même fait tes pas Ça, ça fait vraiment te dire, ok, si je me suis entraîné tous les jours alors que c'était la tempête, alors que j'étais crevé, on était en pleine compète au taf, c'était un cauchemar, etc. Ce n'est pas aujourd'hui où je suis juste fatigué que je ne vais pas la faire. Et ça, ça aide vraiment parce que c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est ce que disait Charles Zanigar. Quand ça devient une habitude, quand ça devient vraiment ta façon de fonctionner, tu es tellement passé à travers des fois où c'était horrible d'aller s'entraîner que quasiment plus rien ne paraît difficile. Et ça finit vraiment par s'ancrer dans qui tu es.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des trucs, justement, tu parlais de ta montre connectée, mais est-ce que tu as des petits trucs qui t'ont aidé à passer un peu un niveau ?

  • Speaker #1

    C'est une super bonne question parce qu'effectivement, maintenant que tu me dis, c'est marrant, j'avais un peu oublié ça, mais effectivement, j'avais acheté un des premiers bracelets qui captaient, c'était le bracelet Nike pour les mecs à l'ancienne qui comptaient les pas. Et ouais, en fait, effectivement, il faut mesurer. J'ai plus exactement la rèfle, mais c'est ce qui se mesure pas n'existe pas, un truc comme ça. Et en gros, si tu peux pas mesurer ton effort, si on n'avait jamais chronométré les marathons, personne se serait fait chier à les courir vite en fait. Et en gros, ce que tu peux pas mesurer, ça n'existe pas. Donc ouais, effectivement, la mesure et traquer en fait ce qu'on mange, ce qu'on court, ce qu'on marche, etc. C'est ultra important et ça permet de se motiver.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as eu les montres connectées, les trucs comme ça, tu fais des petits plans, est-ce que tu écris tous tes entraînements ? Tu disais que tu avais ton premier entraînement.

  • Speaker #1

    Ouais, au début, effectivement, j'avais mon petit fichier Excel, etc. Je mettais tous mes entraînements là-dessus, j'avais plein, plein, plein d'appareils pour m'aider à compter les trucs, etc. Là, dernièrement, cette dernière année, j'ai vraiment essayé de le réduire à l'essentiel, donc j'ai vraiment plus que ma montre, en fait, et mes kilomètres, entre guillemets. Et maintenant, bah... Comme c'est devenu un peu une routine, je sais exactement ce que je dois m'entraîner. Donc, je ne les prévois pas trop à l'avance. Je sais exactement combien de kilomètres à faire dans la journée et quel genre de série je dois faire à l'allure marathon, à l'allure semi-marathon, etc. Et c'est vraiment beaucoup plus léger cette partie-là par rapport à il y a deux ans où vraiment je Ausha vraiment des cases sur un fichier, etc. Je n'ai plus de fichier, je n'ai plus de truc, je traque moins parce que c'est devenu… En fait… La routine qu'on va s'obliger à avoir, après, vraiment, elle s'ancre dans la personne qu'on est. Et après, c'est vraiment des automatismes. Et comme je disais, on prend la douche, les repas, etc. Après, faire son sport et faire ses séances, c'est vraiment ancré dans son ADN. Après,

  • Speaker #0

    ça peut aider, c'est clair, de faire des petits tableaux rien que pour la satisfaction de le cocher. Ou de se dire, non, je ne vais pas... laisser tomber cette fois-là, machin. Enfin, c'est bête, mais...

  • Speaker #1

    J'ai envie de se dire, j'ai réussi à tenir le truc, j'ai pas de décrochés, ni dans le haut, ni dans le bas. Donc ouais, ça aide. La visualisation, en fait, les datas, c'est pas tant pour le fait de traquer, mais un, ça permet de processer ce qu'on fait, et deux, ça permet de visualiser ce qu'on fait. Effectivement, que ce soit des tableaux, que ce soit des courbes, que ce soit des cases, etc., des croix qu'on met sur une journée, le fait de pouvoir visualiser ce qu'on accomplit... Ça permet de prendre de la hauteur et ça permet vraiment de se rendre compte de ce qu'on accomplit. Et encore une fois, à tous les niveaux, que ce soit juste se remettre en forme en marchant 10 000 pas par jour. Mais juste se dire si je sais faire une année ou pas une seule journée, je ne fais pas mes 10 000 pas. C'est un putain d'achievement. C'est ça, il faut le faire.

  • Speaker #0

    Et est-ce que pour l'alimentation, parce que ça, c'était aussi un truc qui va te perdre avec tout, parce que si tu n'es pas assez... bien nourri, tu te sens mal, t'es fatigué, ça peut te mettre un peu des bâtons dans les roues. Est-ce qu'il y a des trucs que t'as fait à ce niveau-là, ou que tu referais pas, qui étaient peut-être trop restrictifs ?

  • Speaker #1

    Franchement, au début, quand je me suis dit, je commence trois fois par semaine et j'arrête de bouffer de la merde, c'était vraiment genre, j'arrête de faire des dingueries, d'aller aux tacos, trois viandes, trucs et tout. Mais c'était pas ultra non plus restrictif. J'ai eu des périodes, tu les as vues, j'ai eu des périodes un peu très très restrictives que je referais pas, parce que C'est sûr que... En fait, la première chose qu'on peut se dire en m'écoutant, c'est de se dire Ouais, il y a des erreurs que tu as dû commettre, que tu n'aurais pas commis si tu avais eu un nutritionniste, un coach, etc. Ce qui n'est pas faux, mais c'est ultra important, je pense, de voir les choses par soi-même et de les tester sur soi. Et effectivement, l'intuition me disait Si tu réduis beaucoup ton apport calorique pendant une période de sèche, ça va marcher. D'une certaine manière, ça marche, mais ça ne se sustaine pas. Le corps, quand on le met en stress, il n'aime pas ça et il te le fait payer d'une manière ou d'une autre. Donc, ça peut marcher une semaine, un mois, mais ça ne marchera jamais sur le long terme. Et il fallait que je l'expérimente moi-même. Si on me l'avait juste dit, j'ai du mal, je suis trop sceptique et j'ai du mal à juste appliquer ce qu'une tierce personne me dit parce qu'on fonctionne tous différemment. Notre corps, il fonctionne vraiment différemment d'une personne à une autre. Et le vrai conseil, c'est qu'il faut tester soi-même. Et c'est sûr que sur la partie restrictive, ce n'était pas une bonne chose à faire. Mais je ne peux pas dire que je regrette de l'avoir fait parce que maintenant, je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire. C'est plus facile pour moi aujourd'hui de manger plus pleinement, etc. Sachant que si je suis trop restrictif, ça ne marche pas. Que d'avoir cette petite musique dans la tête, de dire, ouais, mais essaye quand même. Ça tombe, ce n'est pas efficace. Mais ça tombe, il y a plus d'efficace.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as eu des phases où tu t'es dit, bon... Là, en fait, je suis à un plateau, je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Est-ce que tu as eu des déclencheurs où tu t'es dit, non, mais en fait, ça, c'était trop la bonne idée à faire, ça marchait trop bien ?

  • Speaker #1

    Alors, ouais, mais moi, sur cette partie-là, c'est...

  • Speaker #0

    Ça peut être en entraînement aussi, pas que la nuit.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi, c'était vraiment de me rendre compte, et c'est ce que j'explique souvent, c'est de capter quelles sont les croyances limitantes, en fait. Et parfois, on a un plateau parce qu'on respecte certaines règles, comme par exemple... J'avais beaucoup lu et c'était unanimement dit dans la communauté du run que pour un certain objectif de marathon, plus de 100 km, ça ne sert à rien parce que c'était réservé aux pros, à ceux qui pouvaient faire des siestes l'après-midi, etc. Donc j'ai gardé cette croyance limitante. Je suis arrivé à un certain plateau. Je n'arrivais pas à descendre en dessous de 3 heures au marathon qui était normalement un peu l'objectif que je m'étais fixé un peu live goal. Et j'ai drastiquement augmenté ce volume. Alors progressivement, mais je l'ai augmenté vraiment et je l'ai quasiment doublé. et le plateau, j'en suis vite dégagé. Donc parfois, c'est vraiment aussi faire sauter les croyances limitantes, se dire ok, c'est unanimement admis qu'il faut faire ou ne pas faire ça, mais il faut tester soi-même encore une fois, il faut prendre toutes les informations, mais rester sceptique et tester les choses soi-même. Et en fait, il y a plein de choses qu'on croit faisables ou pas faisables et en fait, il faut les tester soi-même parce qu'il y a plein de choses où les gens se limitent et même des experts, des pros, des gens dont c'est le métier vont se limiter sur une croyance qu'ils ont et qui souvent... parfois est fausse.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, t'as quand même un job dans la communication qui est assez prenant, t'as une grosse équipe à manager, etc. Et est-ce qu'on peut dire que t'es semi-pro ? Parce qu'en fait, tu fais 2,27 au marathon, t'as des gros volumes d'entraînement, mais en fait, t'as aucun aménagement de ton emploi du temps pour t'aider à accomplir ça. T'as pas de club, t'as pas de spawn sport ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Ce qui, en fait, c'est pas... Ça peut paraître fou dans un sens parce que tu as des gens pour moins que ça qui sont beaucoup plus entourés, beaucoup plus sponsorisés.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et comment tu expliques ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de le remettre dans le contexte parce que ce n'est pas tant pour se dire Ah ouais, en plus, j'ai un job super prenant, etc.

  • Speaker #0

    C'est pour l'organisation de l'organisation.

  • Speaker #1

    Voilà, une première croyance limitante. À chaque fois, je croise quelqu'un qui ne me connaît pas et qui me dit… ou qui me connaît par le sport, parce qu'on se croise sur une course ou un truc comme ça, le premier truc qu'ils disent, c'est Ah ouais, moi, je n'ai pas le temps pour faire ça. Genre, ouais, j'ai un des jobs, je pense, qui est le plus connu, comme celui qui prend trop de temps, où on ne peut rien aménager, parce qu'on fait des charrettes, parce que voilà. Je manage effectivement une large équipe, en plus, plutôt partie créative. Donc, vraiment, les trucs où les brainstorms sont très longs, les journées sont très longues. Donc, ouais, c'est vraiment un job. ultra prenant et en plus qui s'arrête jamais parce qu'on est tout le temps en train de réfléchir, on est tout le temps en train d'essayer de trouver des choses, etc. Et donc effectivement, en termes d'aménagement, c'est ultra important de pouvoir trouver ses pauses en fait et pas se laisser bouffer par le temps. Et justement, c'est vraiment la discipline qui aide à faire ça parce que la nature a horreur du vide et si on se laisse 24 heures pour faire quelque chose, le cerveau automatiquement, il va prendre les 24 heures. Et en fait, se dire non, même si je dois rendre un truc à midi, je vais le finir à 10h et c'est comme ça et en fait se mettre de l'autodiscipline de se dire c'est à 10h que je vais le terminer je vais pas prendre toute la plage horaire qu'on m'a donné en fait on se rend compte qu'on est tout aussi productif et qu'encore une fois c'est des croyances limitantes de dire il faut une semaine pour faire ci, il faut deux semaines pour faire ça en fait il faut le temps le temps qu'il faut et c'est pas des deadlines ou des dates de rendu etc qui fixent son emploi du temps il faut être vraiment maître de son emploi du temps et réussir voilà

  • Speaker #0

    T'as eu des critiques là-dessus des fois dans le travail ?

  • Speaker #1

    En fait ce qui est chiant c'est que je rate souvent les déjeuners donc les déjeuners d'équipe etc pour la cohésion c'est pas ce qu'il y a de mieux

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui étaient agacés, qui disaient ouais c'est bon pour ton entraînement que t'as eu à t'imposer ?

  • Speaker #1

    En fait... Mon niveau a pu aider à faire en sorte que ce soit un peu plus accepté. Quand on se dit je vais à la salle les gens se disent tu peux skipper Déjà, il faut changer le langage et dire je vais à l'entraînement Ça donne aux gens beaucoup plus une impression qu'on ne peut pas trop skipper. Mais après, la chance que j'ai, c'est les résultats. Quand tu te dis je suis qualifié pour les championnats du monde de marathon, je fais un temps qualificatif aux championnats du monde amateur, etc. Tout de suite, les gens te prennent un peu plus au sérieux. Ils disent Bon, ok, je comprends pourquoi il va s'entraîner. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que dans le milieu pro, personne ne comprend cette discipline. C'est complètement incompris.

  • Speaker #0

    Par contre, aller fumer des clopes et aller prendre l'apéro, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est fou. Parce qu'on est tous les deux très critiques à ce mindset-là. Ça peut paraître un peu pédant. Mais en fait... On se fait beaucoup critiquer en disant Non, je ne vais pas aller boire un apéro ce soir parce que déjà, je m'en fous d'aller boire de l'alcool. Je ne le bois pas. Parce que je n'aime pas forcément. Ou alors que dans certains contextes. Et le lendemain matin, j'ai entraînement très tôt et je n'ai pas envie d'être fatiguée. Et je préfère rentrer chez moi et faire bien à manger. Et en fait, ça rapporte plus de critiques que de dire Ouais, allez, viens, on va aller boire l'apéro.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour reprendre le terme de croyance limitante. Franchement. L'expérience que j'aimerais trop mener à chaque fois qu'on me dit ce genre de choses, c'est genre, j'aimerais trop que tu vives 24 heures dans mon corps. Parce que, franchement, là où je peux... T'as raison, ça paraît un peu pédant, mais moi, là où je me permets vraiment de dire ce genre de choses à mon entourage ou aux gens qui peuvent amener des critiques, c'est vraiment, genre, j'ai été obèse. Je sais ce que c'est, en fait. C'est pas genre, j'ai été sportif toute ma vie, d'une famille de sportifs, et je sais pas ce que c'est de se laisser aller, entre guillemets. Genre, je sais ce que c'est de se laisser aller. Je l'ai fait pendant des années, des années. Genre, aujourd'hui... En fait, dans un sens, je m'en fous un peu du temps que je vais faire au marathon. Je m'en fous d'être dans des sassélites. Je m'en fous de courir à côté des pros, etc. La chose à laquelle je suis aujourd'hui le plus accro, c'est vraiment le bien-être. C'est comment je me sens. Le soir, je dors comme un bébé. Et c'est ça que je ne peux pas arrêter. Je m'en fous si demain mes temps augmentent et tout. Je m'en fous complètement. Là où je n'arrêterai pas, ce n'est vraiment pas parce que c'est lié à mon niveau sportif ou autre. Et c'est la raison pour laquelle j'ai commencé de bas. C'est juste que je me sens bien. Et genre, les gens, souvent, effectivement, ils sont critiques parce qu'ils disent Ah, tu peux bien te laisser aller etc. Et en fait, ils voient la discipline vraiment comme une contrainte, mais la discipline, c'est ce qui rend libre. C'est Ludkipchoge qui le dit. En fait, Ludkipchoge, qui est le plus grand marathonien ever, il dit La discipline, c'est ça qui te rend libre Et en fait, c'est ça que les gens… La plus grosse croyance limitante sur le sport et le sport bien-être, ou même le sport de haut niveau, c'est vraiment ce côté… Cette discipline, c'est ça qui… permet d'être en contrôle et en maîtrise de toi et c'est effectivement se dire, en fait c'est pour ça que j'admets aucune exception dans mon entraînement et en fait c'est pas d'être trop rigoureux ou parfois on peut penser que je suis beaucoup trop rigoureux je devrais plus me laisser aller mais c'est juste que en fait c'est quoi une exception, se dire ah mais aujourd'hui t'es un peu malade, ouais mais demain t'auras un peu trop taf et demain tu seras un peu fatigué et en fait si tu ouvres la porte à une exception ben tu en ouvriras trop d'autres et ton cerveau il va toujours trouver des saufs-conduits, se dire Bah ouais ok mais là en fait t'as mal dormi donc là aussi on a mis une exception etc. Et c'est ce que je disais c'est pour ça que c'est important le côté streaking c'est de se dire si t'as mis aucune exception pendant la plus longue période possible bah c'est là où tu comprends qu'en fait tu peux courir quand t'es malade genre tu peux courir quand t'es blessé tu peux et je vais faire une anecdote par rapport à ça c'est que

  • Speaker #0

    Souvent, on me dit Ah, mais tu ne vois pas de nutritionniste, tu n'as pas de coach, tu n'as pas de… De stéo, etc. Et franchement, je vais expliquer pourquoi. Ce n'est vraiment pas de la condescendance ou ce n'est vraiment pas le fait de penser que je sais mieux que les autres. En fait, c'est toujours des mauvaises expériences. Typiquement, j'ai vu une vidéo qui m'a fait tellement de bien. C'est Major Mouvement. que je suis pas du tout et je pense que je l'aime pas trop à la base, enfin genre il m'intéresse pas plus que ça, mais je devais faire une vidéo avec Simès, le médecin, et ils expliquaient genre, ah mais de tout temps on croyait qu'en fait avoir une tendinite c'était une inflammation, et du coup on disait, ah bah faut arrêter le mouvement, faut mettre de la glace, faut surtout arrêter etc. Et ça c'est un truc que je fais jamais, quand je suis blessé, quand j'ai des blessures, je continue toujours à faire du, je me mets toujours en mouvement, si je peux marcher ou courir, si mon corps me permet de trottiner, malgré une douleur, un truc musculaire etc. Je vais le faire et j'ai toujours senti, mon intuition, ça a toujours été que je me sens mieux en le faisant. Et m'arrêter, c'est le pire truc. Mon corps, quand il s'arrête, il ne marche pas bien. Et là, ils disaient, la science a démontré qu'en fait, non, pas du tout. Il faut quand même continuer l'effort. Il faut décharger l'effort. Et c'est de se dire, il faut courir à une cote de douleur de 2 ou 3. Et surtout, ne pas s'arrêter. Et courir tant que la douleur n'augmente pas et reste... Enfin... qu'on peut distribuer, est gérable, etc. Mais surtout pas s'arrêter. Et je me suis dit, putain, il y a des ostéos qui m'ont dit il faut s'arrêter, vous êtes con monsieur de ne pas le faire, etc. Et c'était vraiment un sentiment profond, une intuition. Non, en fait, m'arrêter, c'est pire. J'ai l'impression que mes plus longues blessures, je les ai traînées justement parce que je me suis arrêté. Et je ne suis quasiment jamais blessé alors que je ne suis pas suivi, etc. Justement parce que tous les professionnels qu'on croise, ils ont souvent ces croyances limitantes. qui changent au fur et à mesure parce qu'en plus,

  • Speaker #1

    ils ont tous leur philosophie sur le truc.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, en nutrition, en mécanique, etc., tout change. En fait, il y a beaucoup d'études aujourd'hui qui paraissent et qui débunkent plein de trucs que des entraîneurs vont répéter encore et toujours. Genre, ah non, ça, c'est un trop gros volume. Ah non, ça, ça ne marche pas. Ah non, ça, c'est pas... Et en fait, il faut écouter tout le monde et il faut tester soi-même, surtout.

  • Speaker #1

    Et ce qui est... assez impressionnant, c'est que moi, je ne suis pas très familière à tout ce monde du marathon, à part via toi, puisque je te suis, mais est-ce que c'est normal de... Parce que là, on peut dire que tu es semi-pro, et est-ce que c'est normal, justement, de ne pas être suivi ou pas approché par des clubs, des trucs comme ça qui voudraient t'avoir avec toi ?

  • Speaker #0

    Alors, les clubs, il y en a beaucoup, en fait. Est-ce que les clubs t'approchent ? Alors, oui et non, parce que... En fait, quand tu commences à faire un certain temps en marathon, surtout en étant amateur, et après, il y a un truc qu'on n'a pas précisé, c'est mon âge aussi. En fait, je suis à plus de 35 ans, donc je suis dans une autre catégorie qui fait que... Tu vois, typiquement, je disais au marathon de Paris, je fais 49e, mais hors pro et dans la catégorie, je suis top 10. Donc, il n'y a vraiment que 10 personnes sur 60 000 qui vont courir plus vite et ils ont tous des clubs, des trucs, des coachs, etc. Et en fait, la raison pour laquelle à chaque fois que je discute pour m'inscrire dans un club ou autre, à chaque fois, ça n'aboutit pas parce que tu discutes avec l'entraîneur et j'ai une anecdote à ce propos. Je venais de faire le semi de Paris à l'époque où c'était en octobre parce qu'il y avait eu le Covid. Donc la course était genre en octobre 2022, je crois. Et je fais 1h17 au semi, ce qui n'est pas un temps exceptionnel. C'est un bon temps, un temps élite, mais rien de fou. Et cinq mois après, je suis là où on va retirer ses dossards, sur le village où on va retirer son dossard, où justement il y a des clubs qui sont là pour approcher des gens, essayer de récupérer des inscrits et tout. Et là, je discute avec... l'entraîneur d'un club assez connu de l'Est parisien qui me dit Nous, ça nous intéresse d'avoir ce genre de personnes. Tu peux faire le lièvre pour d'autres courses, etc. Nous, ça nous intéresse. Il me dit Tu vises quoi là pour ce marathon ? J'avais fait une 17 et là, j'ai dit J'aimerais bien faire une 14. Il me dit Mais 3 minutes en 5 mois, à ton âge et tout, c'est pas possible. Comment tu veux faire ce genre de truc ? J'ai vraiment drastiquement changé mon entraînement et mes temps ont fondu en deux ans. Et il me dit ouais mais c'est juste pas possible En fait il faut que tu sois réaliste Tu vois il m'a ultra pris de haut Et ça a l'air que ce jour là je fais une douze

  • Speaker #1

    Tu es allé le voir après ou pas ?

  • Speaker #0

    Bah non j'ai failli lui envoyer un message Et en fait ouais Souvent il y a plein de fois où j'ai envie de retourner Voir les gens et leur dire bah tu vois je te l'avais dit C'est l'histoire de ma vie Quand j'ai commencé à faire du sport Les gens me disaient ah tu passes de zéro De pas de sport du tout à trois fois par semaine Ah tu verras ça va durer un mois Genre vous pouvez peut-être se reconnaître c'était au taf j'avais repoussé qui était chez Publisys il y a en 2012 et que vous bah non ça fait 10 ans et j'y vais encore plus que ce que j'ai fait de base et ouais c'est chiant souvent après faut pas avoir un esprit de vengeance mais ouais il y a un côté c'est un peu un petit côté motivant aussi et

  • Speaker #1

    donc en fait c'est ça qui est chiant avec les coachs etc c'est faut trouver le bon et puis en fait t'en as peut-être pas forcément moi en fait c'est quoi parce que moi je me dis à chaque fois mais pourquoi t'as pas de sponsor et tout ouais C'est trop bien. Est-ce que ça t'aiderait en quoi ?

  • Speaker #0

    En rien, parce qu'en vrai, les sponsors que tu as à mon niveau, c'est des sponsors vraiment de seconde zone et tout. Donc, en vrai, tu dois aller à leurs events. Tu dois porter leurs produits qui sont pas français.

  • Speaker #1

    Tout ce que tu adores, le talk,

  • Speaker #0

    les events. Faut faire des RP et tout. Je déteste ça. Donc, ouais, ça apporterait pas beaucoup. Et puis, en fait, la chance, entre guillemets... Tout à l'heure, on voyait ça comme une contrainte d'avoir un travail assez prenant. L'avantage aussi, c'est que c'est plutôt un travail qui paye assez bien. Donc, je peux quand même payer moi-même mes voyages, mes équipements, etc. Je n'ai pas besoin de Nike, mes sponsoristes, pour m'acheter leur basket, etc. Donc, si vous m'entendez, on fait une paire, pourquoi pas ? Mais en gros, ça me permet de m'autofinancer. Et après, sur les coachs, pour moi, les coachs, ils te ramènent vers le bas. Je suis désolé, c'est horrible. un coach, soit t'as vraiment trouvé le bon qui te dit ouais vas-y ça paraît fou mais on le fait mais sinon les mecs ça va vers leur paradigme c'est à dire qu'eux ont tellement d'habitude de coacher des personnes je pense qu'effectivement toi il te faudrait quelqu'un qui soit plus fou que toi parce que encore si on se reprend une anecdote mais pour faire plaisir à ma mère quand j'ai commencé à faire un régime elle m'a dit bah il va falloir quand même voir un médecin nutritionniste parce que ça tombe tu vas faire n'importe quoi c'est ça ? Je suis allé voir une nutritionniste, j'étais encore méga gros, j'avais perdu genre 3 kilos, tu vois. Et elle me dit, et je lui dis, ouais, moi, mon objectif, c'est qu'on voit mes abdos, quoi. Genre, abdos saillants et tout, être stylé à la plage, tu vois. Et elle me dit, mais genre, mais non, vous pouvez pas, déjà, vous avez vu votre peau, vous l'avez trop étirée. Non, mais déjà, 5 kilos, c'est bien. Peut-être, allez, 7, 8, et vous vous sentirez bien dans votre peau, etc. Et je dis, genre, mais pas du tout. Genre, moi, tant que je peux continuer, je vais continuer. En fait, j'ai pas un objectif débile de se dire, ah non, ça doit être absolument ça. Mais ouais, j'ai un objectif en tête. Je savais qu'on n'allait pas avoir mes abdos avant des années et des années. J'ai pris mon temps, mais c'était l'objectif final. En fait, tu dois vraiment te prendre un objectif qui paraît inatteignable et après, tu le redécoupes en choses atteignables. Mais ça, c'est vrai que c'est, encore une fois, les croyances limitantes, c'est vraiment ça qui bloque les gens. C'est de se dire, je vais courir un marathon, tu vois. Et j'étais allé voir un médecin du sport parce que j'avais une petite douleur à un genou. Mais si je lui avais dit je veux faire moins de 2h30 au marathon, il se serait foutu de ma gueule. Mon premier marathon, j'ai fait un 5h20. Genre, tu vas sur n'importe quel forum, tu vas voir n'importe quel coach, tu dis est-ce que c'est possible en moins de 5 ans de passer de 5h au marathon à 2h30 ? Mais il n'y a aucune personne qui va dire que c'est possible. Ils vont dire mais t'es fou, juste arrête de drimer. Et ça, encore une fois, ça ramène plutôt vers le bas plutôt que vers le haut. Et c'est vraiment la raison pour laquelle je ne me tourne pas forcément vers d'autres personnes. C'est que moi, j'ai... J'ai toujours eu l'impression, dans mon expérience, qu'ils te retirent vers leur paradigme, leur logiciel, leur façon de penser, etc. Et en fait, elle ne te permet pas de t'accomplir.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai une question qui va paraître très RH. Mais c'est quoi le Rodouane dans 10 ans ? Et c'est quoi le Rodouane à 70 ans ?

  • Speaker #0

    À 70 ans, qui est... Dans 10 ans, j'aimerais franchement bien continuer. Ce qui est bien, c'est qu'il y a... Comme je disais tout à l'heure, il y a les championnats du monde amateurs qui commencent à 40 ans. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais en gros, il y a un championnat du monde parallèle au championnat du monde des pros qui commence à 40 ans. Donc, clairement, l'objectif, c'est d'être champion du monde.

  • Speaker #1

    Mais genre d'être champion du monde ou d'être dans le...

  • Speaker #0

    Non, d'être champion du monde. Clairement, c'est vraiment d'être champion du monde. Donc, peut-être que je n'y arriverai pas, etc. Mais ce n'est pas grave. L'objectif, vraiment, je vois quel temps le mec met à faire. Combien ? 2,22.

  • Speaker #1

    Tu l'as déjà fait non ?

  • Speaker #0

    Je suis à 2,27.

  • Speaker #1

    Ouais, mais bon, du coup,

  • Speaker #0

    à ce niveau-là, c'est juste 5 minutes. Après, c'est pas impossible. Et clairement, je vais tout mettre en œuvre pour. Mais ouais, après, un temps, c'est difficile. Il faut voir comment la course s'est passée, etc. Ça dépend des années, etc. Mais là, clairement, l'objectif, c'est pas s'arrêter. Continuer toujours à ce que ce soit supportable. Faut pas me cramer. Faut éviter de se cramer et se dire, bon... En fait, le pire truc au monde, c'est se dire, ah tiens, je vais faire un Ironman. Ah tiens, je vais faire un marathon. Et franchement, vous avez foiré. Si à la fin du marathon, vous vous dites, plus jamais, c'est bon, maintenant j'arrête, je l'ai fait. Non, en fait, vous allez réussir. Si à la fin du marathon, vous vous dites, putain, je re-signe direct pour le prochain. Je suis trop content. Exactement. Je suis trop content, je vais faire mieux. C'était trop bien, ça s'est trop bien passé. Maintenant, comment je fais un peu mieux ? Et c'est ça qu'il faut essayer d'aller chercher, en fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu seras vieux, 70 ans ?

  • Speaker #0

    70, tranquille. 70, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    en forme alors mais moi je te verrais bien tu vois tu dis à chaque fois moi c'est pour ça que je veux pas faire coach et tout et puis en plus effectivement je pense qu'actuellement tu n'as pas la patience pour quelqu'un mais en fait je suis sûre que tu disais tu vois que tu trouvais pas de coach assez fou pour tes ambitions un peu folles où les gens se disent non mais en fait tu vas jamais y arriver etc et c'est un peu chiant t'as pas envie justement d'être cette personne pour quelqu'un d'autre

  • Speaker #0

    un cheval mais carrément mais en fait alors je demi-coach quelques personnes dans mon entourage ou des amis d'amis etc mais ouais enfin moi demain je coach n'importe quelle personne et gratuitement vraiment genre je le dis n'importe quelle personne qui a un objectif fou qui a vraiment qui est prêt à à mettre toute son énergie dedans à vraiment faire tout à fond etc mais sans souci je le conseille je le coach etc genre faut juste trouver des gens on va voir En fait, ça m'ennuie des gens qui se disent juste Moi, j'aimerais juste perdre 5 kilos. Arrête de bouffer le gras de l'entourgote et tu vas les perdre tes 5 kilos. Il n'y a rien de plus facile. Se perdre 5 kilos, ce n'est vraiment pas difficile. Et ce n'est vraiment pas condescendant quand je dis ça. C'est juste, encore une fois, les croyances.

  • Speaker #1

    C'est de la logique.

  • Speaker #0

    Et c'est juste, si tu fais la même chose tous les jours pendant un an, tu auras des résultats, quoi qu'il arrive. En fait, c'est en ça où la nature est trop bien faite. C'est genre le corps humain, il est incroyable. Et si juste... Tu réduis ta façon de manger et tu t'entraînes tous les jours. Mais quel que soit le sport, si tu t'entraînes tous les jours, fais-le tous les jours pendant un an, tu auras des résultats de fou, vraiment.

  • Speaker #1

    Bon, eh bien, si vous nous écoutez, que vous êtes un cheval fou, comme Rodin de l'été, que vous n'avez pas peur de vous faire un peu maltraiter.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire plus de chill sur le truc. Mais c'est juste qu'il faut s'attendre à... Oui, en fait, c'est dur. C'est genre, il n'y a pas de secret. Par contre, ça marche. Et genre, je peux garantir à n'importe qui... à n'importe quelle personne qui a un projet ambitieux qu'on y arrivera, si c'est pas fantasque non plus, mais par contre, c'est dur.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est ça où même toi, encore aujourd'hui, il y a des entraînements que tu veux pas faire, quoi, t'as la flemme. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais, et puis quand je les... En fait, même si ça fait des années et des années que je cours tous les jours, en fait, tu t'augmentes toujours le niveau pour que tu sois au même niveau de difficulté. Si tu cours... Si... Ce que tu arrives à faire sur un tapis de course en une heure, c'est de courir 10 km. Mais en fait, ton but, c'est au plus tu vas évoluer, ce n'est pas de courir 10 km, c'est de continuer à courir une heure. Et après, tu n'as plus courir 10, mais tu vas courir 11, puis 12, puis 13. En fait, c'est toujours regarder le même niveau de difficulté dans un entraînement et juste s'améliorer. Et en fait, c'est comme ça que le corps et l'énergie fonctionnent. Que ce soit des poids que tu mets sur ton développé couché, un grand écart que tu arrives à faire en faisant du stretching, etc. C'est juste se dire, en fait, tu restes toujours au même niveau de difficulté. Ça, ça ne changera jamais. Mais par contre, ton niveau va drastiquement s'améliorer.

  • Speaker #1

    Du coup, l'entraînement, c'est que tu rentres en courant chez toi ?

  • Speaker #0

    Là, aujourd'hui, c'est ça. Parce que j'ai fait un gros entraînement hier. Donc, c'est de rentrer en trottinant chez moi. Combien de kilomètres,

  • Speaker #1

    là, on est ?

  • Speaker #0

    Ça fait 15, je crois. C'est facile. Je le fais avec le même fut et tout. J'ai ma tenue là. Je cours dans cette tenue-là, quasiment.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'être venu. Et si ça peut vous aider, par exemple, vous levez, allez faire vos 10 000 kilomètres, ça sera... pas 10 000 kilomètres, pardon, 10 000 pas, c'est tout à fait bien, pour faire vos 10 000 pas, c'était l'objectif en tout cas. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #2

    Retrouvez le Wellness Wonders Podcast sur toutes vos plateformes d'écoute préférées, Spotify, Apple,

  • Speaker #1

    Deezer,

  • Speaker #2

    et suivez-nous sur Instagram et TikTok at wellnesswonders underscore underscore.

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