- Speaker #0
J'attendais avec impatience de pouvoir enregistrer cet épisode. Dès le lancement de ce podcast, je savais que je voulais inviter une personne capable de déconstruire les préjugés sur la musculation pour les femmes. Et j'ai enfin trouvé celle qui est parfaite pour aborder ce sujet. La musculation a toujours occupé une place spéciale dans ma vie. Enfant, je suivais mes parents, très sportifs, sur les plateaux de muscu où ils s'entraînaient avec leurs amis. Je regardais les posters d'Arnold Schwarzenegger et des femmes bodybuildées recouvertes de fake tan. Ce milieu, cette ambiance, tout me fascinait. Adolescentes, on me répétait d'ailleurs que la plus belle des silhouettes était celle des femmes musclées. Des cuisses sculptées, des fesses rebondies, un corps puissant. Mais à cette époque, la mode était plutôt aux silhouettes fines et longilignes, ce qui créait une certaine dissonance pour moi. Est-ce que je devais continuer les sports à fort impact et à musculation, ou me mettre à courir comme tout le monde pour m'affiner et surtout ne pas avoir de trop grosses cuisses ? Lors d'un de mes premiers cours de réformer, je rencontre Yvonne. Wow, elle est magnifique, musclée, rayonnante, mais qu'est-ce qu'elle fait à enseigner du pilates ? Curieuse, je vais explorer son Instagram et je découvre qu'elle pratique en fait les deux, musculation et pilates. Je me disais bien aussi qu'on ne pouvait pas avoir ce score sculptural juste en faisant du pilates. Ça y est, j'ai trouvé la personne idéale pour enfin démystifier tous les clichés autour de la musculation féminine. Une femme forte avec une histoire émouvante que j'ai vraiment hâte de vous présenter. Mais pour commencer, je lui ai posé la question à un million. Si elle ne devait choisir qu'une discipline, est-ce que ce serait pilates ou musculation ?
- Speaker #1
Musculation, c'est en résité. Musculation parce que la musculation c'est vraiment ce qui m'a permis, en tout cas moi, de me sentir forte. Je suis une petite femme. comme t'as pu le voir. Et en plus, j'élève mon enfant toute seule. Et en fait, t'as cette impression-là, dans un monde qui est quand même encore patriarcal, que tu es une petite proie facile pour les hommes, mais aussi pour les femmes. Et du coup, la musculation m'a vraiment permis de me sentir, de reprendre le pouvoir déjà sur moi et de me sentir puissante aux yeux des autres. Donc, pour moi, ce serait la musculation. Et le pilates ? en complément à côté.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est fou. En fait, quand j'ai commencé le pilates, je n'en avais jamais fait avant. Et j'y allais un peu à reculons, pour être honnête, en me disant, bon, il faut quand même que je fasse un truc que je puisse faire un peu tous les jours, etc. Et quand je suis arrivée, il y a aussi des personnes qui sont complètement différentes dans des cours de pilates, pilates réformeurs et dans des cours qui sont un peu plus sport haute intensité. Je me suis dit, en fait, on ne va rien faire. Alors qu'en fait, non, pas du tout. Mais comment, toi tu dis toujours que c'est complémentaire, est-ce qu'il faut être une pilates girly ou est-ce qu'il faut être une fille qui fait de la muscu ou pourquoi les deux ?
- Speaker #1
Alors moi je pense que le bon équilibre c'est d'être hybride, c'est-à-dire de pouvoir être capable de s'entraîner à la musculation, d'avoir un programme qui est bien défini et d'un autre côté de venir faire du pilates. Parce qu'en fait le pilates pour moi c'est la base pour la musculation. Du coup, j'ai fait l'inverse. J'ai commencé la musculation, ensuite j'ai fait le pilates. Mais quand je dis que c'est la base, c'est dans le sens où on t'apprend à respirer. On t'apprend à engager tes abdos profonds et on t'apprend à te concentrer. Tout ce qu'il faut à la musculation. A la musculation, si tu ne sais pas respirer au bon moment, ton mouvement ne va pas être aussi efficace. Et tu vas sentir peut-être même parfois que tu perds de la force ou de l'équilibre. Donc, il faut vraiment respirer au bon moment. Il faut engager ses abdos profonds au bon moment. pour éviter les descentes d'organes. Et il faut être concentré. Parce que quand tu es concentré, c'est là où justement on évite les blessures. Et on s'écoute beaucoup plus aussi. Donc pour moi, effectivement, c'est important d'avoir cette pratique qui est un peu ouverte. C'est-à-dire que... On reste sur la musculation, on fait du pilates parce que ça va nous permettre à un moment donné de vraiment aller sculpter en profondeur nos muscles. Mais la musculation, si on veut vraiment se dessiner, si on veut se muscler, si on veut changer de physique, pour moi en tout cas, ce n'est pas en pilates qu'on va le faire. En pilates, on va s'assouplir, on va être peut-être un peu plus souple, on va avoir des abdos profonds qui sont très très très solides, mais on ne va pas avoir un changement radical sur le physique.
- Speaker #0
Et la musculation, parce que ça peut avoir une image où on se dit Non mais moi je ne vais pas faire de la musculation parce que je n'ai pas envie de devenir une bodybuildeuse. Mais est-ce qu'on peut dire qu'une bodybuildeuse, c'est quand même un peu compliqué d'atteindre son physique ?
- Speaker #1
C'est très très compliqué d'atteindre le physique d'une bodybuildeuse. Ça voudrait dire qu'il faut manger 6, 7, 8 fois par jour, qu'il faut s'entraîner tous les jours, 2 fois parfois par jour, qu'il faut avoir une pratique qui est assidue. C'est des années de préparation. Ce n'est pas en un an, en deux ans, en trois ans. C'est vraiment des années de préparation. Et surtout, des mois très intenses avant la compétition. Donc vraiment, avant de devenir une bodybuildeuse, je pense qu'il y a tout un gap. Et moi, ça fait maintenant quatre ans que je fais de la musculation. Pendant un an, j'ai un peu arrêté parce que je vais faire ma formation pour être coach. clairement, je n'estime pas que mon corps ressemble à une bodybuildeuse. Il ressemble à ce que j'ai envie qu'il ressemble parce que je m'entraîne de cette façon-là. Mais je ne suis pas une bodybuildeuse. Moi, j'ai envie que les femmes, elles arrêtent de penser que le muscle, c'est mauvais. Le muscle, c'est vraiment une bonne chose parce que ça permet de réduire la masse grasse dans le corps. Et bon, ça, on sait que pour les filles, c'est ça qui nous motive quand même, c'est d'avoir moins de gras. Quand tu as moins de gras, ça veut dire aussi que tu as moins de maladies potentiellement. Tu vis un peu plus longtemps et tu peux faire plein de choses de ton corps. Donc, c'est ça, en fait, le muscle qui sert à ça. C'est pas, on va être comme des hommes ou on va être comme des bodybuilders. Pas du tout, au contraire.
- Speaker #0
Surtout qu'on ne peut pas se développer non plus comme un homme ou avoir un physique d'homme parce qu'on n'a pas les mêmes hormones, en fait.
- Speaker #1
Clairement, on n'a pas les mêmes gènes. Celles qu'on peut voir sur Instagram, sur YouTube, qui ont justement des épaules ultra développées, des biceps, des cuisses, des fesses, comme les hommes. Bon, déjà, c'est pas... comme un homme, vraiment, quand on compare le corps d'une bodybuilder femme et celui d'un homme, c'est pas pareil. Même si ça s'en rapproche, c'est pas pareil, vraiment. Et puis, c'est parce qu'elles prennent des compléments, elles prennent des boosters, des choses qui nous sont pas très... qu'on n'a pas le droit de prendre et ce qui fait que ça les transforme. Aujourd'hui, si on suit un programme, si on s'entraîne de manière assidue, si on mange suffisamment de protéines, de légumes, de lipides, et qu'on se repose, etc., On n'aura jamais ce physique-là, c'est impossible.
- Speaker #0
Et toi, tu as fait aussi une petite transformation quand même ?
- Speaker #1
Oui, j'ai fait une transformation. Effectivement, pour la petite histoire, moi de base, j'avais un TCA, comme malheureusement beaucoup de femmes, à cause des médias, je ne sais pas, c'est à cause de quoi. Mais en tout cas, je suis tombée là-dedans, j'étais boulimique-vomitive. Donc boulimie, c'est tu manges, tu manges, tu manges, et vomitive, tu vas te faire vomir. Donc c'est vraiment horrible. Et en fait, quand j'ai eu mon enfant, je suis tombée enceinte. J'avais 25 ans. Je me suis dit, bon, ça y est, peut-être que c'est le moment pour moi de faire un peu attention, d'arrêter ça. Et je n'ai pas réussi à arrêter pendant le début de ma grossesse. On arrive à la fin de ma grossesse et je me dis, non, ce n'est plus possible. En fait, je voyais mon corps qui changeait. Je n'avais pas pris beaucoup de poids, mais mon ventre était tellement énorme. Et je me disais, oh mon Dieu, comment je vais faire après ? Vraiment, c'était la panique. Et des clics, j'ai... réussi à arrêter jusqu'à la fin de ma grossesse. J'accouche de mon enfant, je me remets au sport, mais en deux secondes, vraiment, je perds 10 kilos en peut-être trois semaines, ce qui n'est pas sain, mais tellement j'étais dans cette vision de mon corps qui était ultra négative, qui n'était pas saine. Et puis, je pense que c'est en 2017, le père de mon fils et moi, on se sépare, et donc je me retrouve seule avec mon enfant, qui a deux ans. même pas deux ans, qui a 18-19 mois. Et je me dis, comment tu fais ? Est-ce que tu vas continuer à vivre comme ça, à te faire vomir, à acheter des courses ? Parce que du coup, forcément, tu fais des courses pour un prix qui est, pour toi toute seule, qui n'est juste pas possible. Et en même temps, tu vas éduquer un enfant, lui donner quoi comme valeur ? Comment ça va se passer ? Et je me dis, stop. Je m'inscris à la salle de sport, Fitness Pars. C'est une salle que je ne vais jamais quitter. Et puis, je n'arrête pas. tout de suite de me faire vomir, mais je commence à aller à la salle. Je ne sais pas ce que je fais. Comme beaucoup de personnes, je pense, homme comme femme, quand on y va les premières fois, il y a tellement de machines, tellement de gens, c'est impressionnant. Et du coup, au fur et à mesure, je commence à voir un peu les vidéos sur YouTube, sur Instagram, mais je vois que ça ne me correspond pas. Ce n'est pas des physiques, soit que j'ai envie d'avoir, ou dans lesquelles je me retrouve. Donc, je me dis, bah, apprends. Je commence à me dire c'est quoi un squat, c'est quoi un soulever de terre, pourquoi on le fait, etc. Et jusqu'à me dire j'ai envie de changer de physique. J'ai pris un coach avant de devenir coach et c'est lui qui m'a donné confiance en moi, qui m'a dit tu peux atteindre ça, par contre il faut du travail, il faut de la rigueur, il faut bien manger. Et je n'avais pas confiance en moi, je me suis rendu compte que tout ça c'était un problème de confiance en soi. Je ne m'aimais pas. Je trouvais que je n'étais pas assez jolie, pas assez grande, pas assez ci, pas assez ça. Et donc lui, il m'a redonné cette confiance en moi de me dire, regarde, déjà toute seule, tu as su le faire, tu as su prendre la décision de guérir. Maintenant, on peut aller plus loin et je vais t'aider à aller plus loin. Et donc, effectivement, je suis passée de, je faisais à l'époque, je pense, 52 kilos. Donc, j'ai toujours été pas musclée, mais j'ai toujours eu un corps athlétique parce que j'ai fait 10 ans de tennis, j'ai fait pareil, plein, plein, plein de sports. Donc, je n'avais pas de muscles, mais par contre, c'était tout sec. J'étais toute fine et en fait, je suis passée de 52 à maintenant 64 kilos.
- Speaker #0
Et du coup, tu n'avais pas la peur d'avoir un corps trop musclé, justement ?
- Speaker #1
Eh bien, si, si. En fait, déjà, plus je prenais du poids, tout le temps, je me disais Ah mince, est-ce que c'est vraiment ça que je veux ? Donc, j'avais vraiment ce doute à chaque fois de me dire Est-ce que c'est encore moi ? Est-ce que ça me correspond ? J'ai un frère, un grand frère, qui est pareil, qui est à fond dans la musculation et tout. C'est un peu lui aussi qui m'aidait parfois à aller m'entraîner. Et je lui disais, mais William, regarde-moi comment je vais faire. Et lui me disait, mais non, mais t'inquiète, c'est trop bien, continue. Tu vas motiver des filles. Il faut le faire, il faut des femmes, etc. qui sont musclées parce que ça va motiver les autres. Et donc, j'avais peur. Mais en même temps, je voyais que grâce à ça, J'arrivais à soulever des charges. J'arrivais à me sentir forte au quotidien. Porter mon fils, par exemple, juste ça. Porter un enfant qui fait 15, 20 kilos. J'arrivais à le faire et plus facilement qu'avant. J'étais moins essoufflée. Vraiment. Et puis surtout, j'adore manger. Je pouvais manger sans grossir, sans avoir cette culpabilité. T'as mangé des pâtes. Comment tu vas faire ce soir ? Tu manges une salade, quoi. Donc là, je pouvais vraiment manger et je savais que ça me servait derrière pour la musculation. Donc, ça me confortait dans l'idée qu'il fallait que je continue.
- Speaker #0
Mais c'est incroyable parce qu'il y a énormément de... Et merci d'avoir partagé cette histoire. C'est hyper émouvant et ça donne, je pense, beaucoup d'espoir aussi. Parce que moi, on m'a toujours éduquée en me disant que les femmes musclées, c'était trop beau. C'était, non, mais c'est trop bien. Regarde, elle a les fesses. C'était ma mère qui me disait ça, parce que ma mère était très, très fine. Et elle rêvait de prendre des muscles. Moi, je suis arrivée et j'étais athlétique parce que je faisais beaucoup de ski. Et en fait, je faisais aussi beaucoup de danse. Et à la danse, c'était l'inverse. C'était que des petites brindilles. Et on a toujours ce truc, surtout, je pense, notre génération, où c'était la mode des filles filiformes. Et on se disait, mais en fait, moi, je ne fit pas là-dedans parce que je suis une belle plante ou je suis un peu plus plantée, mais dans le bon sens du terme, puisque c'est des muscles. Enfin, c'est athlétique, comme tu disais. Et ça nous met dans des... Une dichotomie un peu de qu'est-ce que je fais en fait ? Si je fais trop de sport, je vais prendre du volume, même si c'est du bon volume parce que c'est des muscles. Mais qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je prends du volume, mais je me dessine ou pas ? Et en fait, il y a aussi ce plaisir, comme tu dis très bien, de ouais, mais en fait, je suis forte, quoi C'est-à-dire que moi, tu me donnes à monter une valise au sixième étage de 20 kilos, je le fais, il n'y a pas de problème. Là où tu as des petites flottes fragiles, ils ne vont pas y arriver, donc ça donne aussi vachement de puissance. Et toi, t'as fait comment pour gérer ça et te dire, mais finalement, c'est beau. Est-ce que t'as des personnes qui sont venues te complimenter ? Tu t'es dit, non, mais en fait, c'est trop bien, je veux rester musclée. Comment t'es passée après de l'autre côté ?
- Speaker #1
Alors, déjà, pour être tout à fait honnête, c'est le regard des hommes, forcément, qui a changé. Il y a eu beaucoup plus, je pense qu'il y a eu beaucoup plus d'attirance des hommes envers mon nouveau physique. Et donc ça, quand tu es une femme qui n'a pas confiance en toi, surtout au départ, tu te dis Ah, c'est cool, on ne me regarde plus parce que je suis cette petite chose fragile et que ça va être facile pour eux d'avoir un peu ce qu'ils veulent. On me regarde parce que non seulement je dégage un peu plus de confiance en moi, mais aussi parce que, comme tu le disais, les muscles sur une femme, c'est vraiment sexy. C'est sexy parce que déjà, ça veut dire qu'elle travaille beaucoup. En fait, je pense qu'il y a ça qu'on oublie aussi et que les filles, elles oublient aussi, c'est que... être musclé, ça veut dire que dans ta vie, tu as une discipline qui est peut-être pas la meilleure, mais en tout cas, tu te mets une discipline que beaucoup de gens ne peuvent pas se mettre, réellement. Et donc ça, cette discipline-là, ça force le respect, parce qu'aujourd'hui, quand tu vois autour de toi, il y a beaucoup de gens, moi, je coach, donc je sais que beaucoup baissent les bras vite, beaucoup disent, ah ben, ça fait deux mois, c'est bon, j'ai pas de résultat, j'arrête. Et donc forcément, quand toi t'arrives et que t'as un physique, que ce soit un physique de danseuse ou un physique de bodybuilder ou un physique de boxeur, mon zim est plus important. waouh, le mec ou la nana, elle est disciplinée. Et ce n'est vraiment pas quelque chose de facile et que tout le monde a. Et puis, comment j'ai basculé de j'ai peur d'être trop musclée ? C'est tout simplement parce que j'ai essayé et j'essaye encore, j'avoue que c'est un travail quotidien, de me détacher de ce que la société nous impose. Parce que réellement, c'est ça en fait. Il n'y a que... Ce mal-être ou en tout cas ce questionnement qu'on peut avoir, c'est par rapport à ce qu'on voit dans la société, par rapport à l'image de la femme. Pour les hommes, être musclé, c'est bien, c'est beau, il le faut. On le voit partout, dans les films, dans les séries, dans les publicités. C'est trop bien. Être une femme musclée, franchement, où t'en vois ? À part les sportives, les athlètes de haut niveau, une Thierry Navillard. Mais sinon, t'en vois pas très très peu. Peut-être maintenant de plus en plus parce qu'il y a Instagram. YouTube et qu'il y a des fit girls qui montrent que, mais sinon t'en vois quand même encore peu dans les médias. Donc forcément, on se nourrit de ça et on grandit avec ça. Et on pense qu'il ne faut pas l'être. Alors qu'en fait, il faut juste être comme tu veux. T'as envie d'être fine, sois fine. T'as envie d'être musclée, sois musclée. Mais ne te ne te brime pas parce que la société ne nous montre pas ça. En fait, je pense que c'est à nous d'éduquer la société. et de montrer que ce type de physique-là a aussi sa place, au même titre qu'une danseuse, au même titre qu'une nana qui est toute fine, peut-être parce qu'elle veut rester fine, ou alors c'est sa génétique. Bref, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde, et c'est à nous de la faire.
- Speaker #0
Et en plus, je trouve qu'il y a aussi beaucoup de femmes et d'hommes qui, en voyant le physique d'une femme musclée, ne pensent pas que c'est musclé, en fait. Dans le sens... Ils se disent, ah bah tiens, elle a des belles fesses bien rebondies. Ouais, bah en fait, ça s'appelle du muscle. C'est vrai. Elle se voit pas forcément. En fait, il y a plein de personnes qu'on voit dans les films et tout. On se dit, elle a la taille fine, elle a des belles fesses, etc. Et en fait, la fille, elle est à fond dans la muscu, etc. Et on n'a pas du tout l'association à ça. Et c'est vrai. Alors, moi, j'ai énormément de copines. qui me disent Non mais moi, je ne veux pas faire trop de squats, pas faire trop de muscu, pas faire du HIIT et tout ça parce que je ne veux pas être trop musclée. Est-ce que c'est vrai que lorsqu'on fait de la muscu, on grossit des cuisses ? Dis comme ça !
- Speaker #1
Dis comme ça ! Non. Non, quand on fait de la muscu, on ne va pas grossir des cuisses. Parce que ça dépend en fait, tout simplement, quand on fait de la muscu, on fait quoi ? Quel est ton objectif quand tu fais de la muscu ? Si par exemple, ton objectif, c'est de faire que des tractions, n'importe quoi, de te hisser au-dessus d'une barre, tu ne prendras jamais des cuisses parce que tu vas t'entraîner d'une façon qui n'a rien à voir avec le bas du corps. Donc, tu seras plutôt développé haut du corps. Ton dos, il va être assez balèze. Tu auras des épaules, tu auras des biceps pour t'aider justement à travailler cet objectif-là, de hisser, faire une traction. Maintenant, si tu fais de la musculation parce que tu te dis je veux prendre des cuisses, je veux prendre des fesses, et je veux développer, je veux avoir une taille fine, oui, tu auras ça. Mais la musculation, ce n'est pas j'aurai des grosses cuisses ou j'aurai des gros bras. Non, ça dépend. Encore une fois, c'est une programmation. C'est qu'est-ce que je veux. Et en fonction de ce que tu auras défini comme objectif, là, tu vas mettre en place un plan d'entraînement qui va te permettre d'atteindre cet objectif-là. Donc vraiment, non, les filles ou les garçons n'auraient pas des grosses cuisses ou des grosses fesses en faisant de la musculation. Si vous ne faites jamais de squat, si vous ne faites jamais de... Et encore même, il n'y a pas que le squat qui fait ça, mais pas de crainte.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut avoir des grosses fesses, mais pas des grosses cuisses ? Non !
- Speaker #1
Ça, c'était ce que je pensais aussi au départ. Et franchement, j'y ai cru. Je me suis accrochée à cette croyance pendant très longtemps. Non, j'ai vu la différence. Le jour où je me suis dit, bon, c'est bon, je laisse tomber. Je m'entraîne tout le corps. Oui, en fait, tu veux des grosses fesses, tu auras des grosses cuisses. Par contre, ce qu'on ne dit pas assez, c'est que c'est possible d'avoir des cuisses un peu plus fines que les fesses. Ça, c'est possible de cibler, d'isoler la zone du grand fessier, petit, moyen fessier pour avoir cette partie-là qui est un peu plus développée que les cuisses. C'est vrai, mais de toute façon, les fesses, pour rappel, c'est quand même rattaché à la hanche. Donc la hanche. Il y a quoi qui est rattaché ? Il y a les quadriceps ? Les ischios jambiers ? Et le petit, grand et moyen fessier. Tout ça est rattaché. Quand on travaille les fesses, on travaille les cuisses. C'est impossible de faire autrement. Quand on fait du hip thrust, où c'est que fesses tu as aussi les ischios qui travaillent, tu as les quadrics qui travaillent aussi. Donc, en fait, ça va être quand même musclé. Mais effectivement, en termes de volume, tu peux te dire Ok, je vais faire moins de répétitions sur le squat ou avec des charges plus petites. Et par contre, pour les fesses, je vais accentuer, je vais faire peut-être… 20 répétitions avec des grosses charges et là oui j'aurais plus de volume à cet endroit là tu parles de l'explication plus lourd,
- Speaker #0
plus lentement plus léger, plus rapide, est-ce que ça c'est un vrai truc de quand on veut prendre du volume, c'est plus petit enfin moins de répétition tu sauras plus expliquer que moi totalement,
- Speaker #1
en fait ce qui est très il y a déjà deux catégories en musculation à bien différencier, c'est que tu as... l'endurance musculaire et tu as l'hypertrophie. Donc l'endurance musculaire, ça va être vraiment des répétitions longues, mais avec une charge qui te permet de faire plein de répétitions. Typiquement en squat, si ton max en squat c'est 120 kg, j'ai n'importe quoi, tu ne peux pas faire 15 ou 20 squats à 120 kg, c'est impossible, c'est ton max. Donc tu vas par exemple t'entraîner en endurance musculaire. à par exemple 60 kg, mais tu vas faire 20 reps. Donc là, on est sur de l'endurance musculaire. Ça va cibler l'endurance, donc le cardio, ça va vraiment venir t'assécher. On va plus vraiment dessiner et affiner. Par contre, hypertrophie, c'est le volume. Donc c'est là où vraiment tu grossis le muscle. Donc on va être sur du lourd, mais peu de répétition. Donc, par exemple, tu vois, si ton squat, c'est 120 encore une fois en max de rep, enfin en un rep, une répétition, tu vas faire, par exemple, 80 kilos et tu vas faire 8 ou 10 reps max. Tu vois, c'est vraiment pour aller chercher l'hypertrophie, le volume. Donc oui, ça, c'est une réalité. Par exemple, ceux qui veulent maigrir, moi, beaucoup, je leur dis, on ne va pas charger beaucoup. Par contre, tu vas répéter, répéter, répéter. En fait, c'est ça qui va faire que tu brûles, tu tapes dans les graisses et que tu t'affines et que tu t'achètes.
- Speaker #0
Et c'est ce que j'allais te demander. Tu as des personnes qui viennent te voir pour des programmes de musculation pour maigrir. Oui, tout à fait. Parce que ça aussi, c'est un peu l'idée reçue. Je vais maigrir, je vais aller courir.
- Speaker #1
Exactement. Et ça, ça me fait plaisir que tu poses cette question-là, parce qu'il faut qu'on arrête de penser que juste faire du cardio, c'est ça qui va faire qu'on maigre. Alors oui, tu vas maigrir. Par contre, tu vas maigrir tout. C'est-à-dire que tu vas perdre et ta masse musculaire et ta masse grasse. Et ce n'est pas forcément ce qu'on veut en fait. Quand on maigrit, on veut plus perdre du gras que du muscle. Donc oui, il y a des personnes qui viennent me voir, qui sont par exemple obèses et qui veulent un programme de musculation. Et effectivement, je pense que c'est la meilleure démarche parce que les gens associent la musculation à porter des charges. Mais ce n'est pas que ça. La musculation, c'est courir aussi. C'est faire du fractionné. C'est de la préparation physique, en fait, tout simplement. Moi, dans une préparation pour quelqu'un qui veut maigrir, je peux lui mettre effectivement du squat, mais je peux aussi lui mettre d'aller courir 300 m à 22 vitesses. Et c'est là aussi qu'il va perdre et qu'il va vraiment s'affiner. Donc, musculation ne rime pas avec je charge. Musculation, c'est juste, comme tu l'as dit, c'est... C'est une pratique, mais où il y a plein de choses dedans.
- Speaker #0
Et quand tu veux perdre du gras, typiquement, je trouve qu'il y a un peu un moment de latence. Alors, ça se trouve, c'est plus le ressenti, mais où en fait, on se muscle, mais on a toujours notre couche de gras par-dessus. Et donc, du coup, il y a un peu un moment où on se dit, bah non, mais en fait, si c'est pour avoir des encore plus grosses cuisses avec ma couche de gras par-dessus et un gros muscle en dessous, c'est un peu scurrant. Est-ce que ça, c'est vrai ? Est-ce que c'est juste un moment de latence ? Est-ce qu'il faut aller au-delà ? C'est quoi le... la préconisation dans ce moment-là ? Parce que les gens arrêtent souvent à ce moment-là en disant non mais en fait là j'arrête les frais parce que moi je voulais maigrir des cuisses ou m'affiner et en fait je commence à mettre encore plus de volume sous mon grain.
- Speaker #1
C'est justement ça, c'est-à-dire que et c'est l'erreur que j'ai faite et c'est pareil, c'est trop chouette que tu poses la question, c'est qu'en fait quand tu fais de la musculation justement parce que dans ta tête tu penses que c'est que des charges, porter des charges etc, tu oublies le cardio. On oublie totalement le cardio. Moi, au départ, pendant un an, quand j'ai fait ma prise de masse, je courais même pas. Et quand on me disait cours ah purée, j'avais pas envie. Alors qu'en fait, il faut pas oublier que... Tu as une semaine. Sur une semaine, tu peux te faire une programmation. Par exemple, le lundi, tu te dis je vais courir 30 minutes au parc, sur un tapis, peu importe. Et derrière, je vais faire, je ne sais pas moi, 20 minutes de renforcement musculaire. Tu vas vraiment travailler les deux. Et tu muscles ton corps et ton cœur. Et en même temps, tu t'affines. Et par exemple, le mercredi, tu peux te dire là, je ne fais que de la musculation, full body. en cross-training. C'est-à-dire que je fais plein d'exercices enchaînés sans faire de pause. Et après, je fais une grosse pause pendant deux minutes et je repars.
- Speaker #0
C'est un peu un hit, quoi.
- Speaker #1
Exactement, c'est un hit. En fait, il faut tout faire. C'est-à-dire qu'il ne faut pas te dire que, sous prétexte que je fais de la musculation, j'oublie le tapis de course ou j'oublie d'aller courir ou j'oublie de marcher ou j'oublie ci. C'est en fait tout faire. Et la plupart, je pense qu'au départ, en tout cas, on fait toute cette erreur de... dire, ok, moi je fais que de la musculation, donc je vais faire que des squats, ou je vais faire que du développé couché, ou je vais faire que des tractions. Non, en fait, il faut tout faire. Et voilà.
- Speaker #0
Et moi, j'ai remarqué quelque chose. Quand j'ai un peu arrêté le hit pour faire du réformer, et je me suis dit, bon allez tiens, je vais faire ça, je vais faire ça tous les jours. Et bien en fait, j'ai l'impression que j'avais plus de fesses après. C'est normal. Et en fait, effectivement, je me suis dit, plus... Alors, c'était pas vraiment affiné, mais j'ai senti dans ce qu'on appelle le corps, donc le C-O-R-E, la taille, etc., un peu plus fitée. Les jambes, bien aussi, même si, bon, j'avais jamais trouvé de problème avec les jambes, mais voilà. Mais par contre, les fesses, j'étais là, mais où sont-elles passées, quoi ?
- Speaker #1
Bah oui, parce qu'effectivement, le réformeur, c'est pas... C'est pas un cours qui va te... Alors, ça... renforce. Comme tu l'as dit et tu as dit le mot principal, on est dans le corps, avec vraiment le C-O-R-E, où on va vraiment venir travailler cette partie-là, renforcer.
- Speaker #0
Et la posture aussi, c'est vrai que les épaules, les ouvertures des épaules...
- Speaker #1
On travaille la posture, on travaille plein de choses. Et c'est ce que globalement permet le pilates, soit réformeur, cadillac, sur tapis, peu importe quel type de pilates, c'est ça que ça permet de renforcer. Maintenant, oui, si tu ne travailles plus les fesses,
- Speaker #0
On les travaille un petit peu, mais c'est gentil.
- Speaker #1
C'est très gentil, c'est très léger, c'est en coup de vent. Maintenant, effectivement, si tu dis je vais faire du réformer, je me fais moi une séance personnelle de réformer où je veux accentuer sur le fessier. Ah bah, tu vas travailler ton fessier, mais tu n'auras pas un volume comme tu peux l'avoir en musculation. Parce que ce qui permet d'avoir du volume, je l'ai dit un peu dans ta question précédente, c'est la charge. Travailler avec des charges. Il faut que tu charges lourd. Il faut que tu... stress ton muscle. Et quand il a ce stress-là, il va grossir. Il faut casser des fibres musculaires pour vraiment venir développer ce volume-là. S'il n'y a pas ça, non. Si tu fais du pilates réformeur et que tu te dis, je fais un petit focus sur les fesses, tu vas avoir les fesses toniques, dures. Oui, voilà.
- Speaker #0
Mais pas volumineuses.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
C'est vrai que moi, ça m'avait vraiment un peu interloqué parce que J'avais toujours eu l'habitude d'avoir des fesses bien bombées et tout, et j'ai toujours fait beaucoup de ski. Donc le ski, ça a musclé beaucoup les fesses, la danse aussi, énormément en fait. Et après, la muscu, le hit, etc. Puis là, le réformer, effectivement, tout le haut du corps, j'étais assez impressionnée, moi qui faisais aussi du yoga. C'est la première fois que j'avais les bras si musclés, parce que finalement, on fait beaucoup les bras, les épaules. Attends, j'ai l'impression que je l'ai.
- Speaker #1
T'as plus de place ? L'histoire de ma vie ? Non, t'inquiète. On aurait pu continuer à parler. Non, t'inquiète.
- Speaker #0
Je préfère t'en sortir. Le problème, c'est que j'arrive même pas non plus à les prendre sur...
- Speaker #1
Sur ton mec ? Mince.
- Speaker #0
D'ailleurs, tu me fais penser, il faut que je le fasse aussi. Il faut que je me fasse le transfert parce que j'ai pas mal, plein, plein de vidéos, de photos. Et à chaque fois, ça me fait comme toi, tu sais, je filme et puis hop, ça s'arrête. Moi, je suis en train de faire mon exercice et je me dis, ah si, je suis à fond. Le truc, il n'a rien filmé du tout. Après, il faut que tu les supprimes vraiment, si tu peux, que tu les supprimes dans la poubelle aussi. Parce que du coup, il les garde encore. Est-ce que ça va pour le moment ? C'est vrai ? Est-ce que je rentre vraiment dans la muscu-muscu ? Je me dis que les gens vont être perdus s'il y a trop d'informations.
- Speaker #1
Parfois, c'est ce que j'ai à m'écouter.
- Speaker #0
Ok, super.
- Speaker #1
Des enfants comme ça, c'est rien. C'est parfait. Je me rappelle même plus que l'idée.
- Speaker #0
Tu disais que... je pense que t'avais senti vraiment un changement au niveau des épaules.
- Speaker #1
Exactement, les épaules, le dos et vraiment la posture ouverture, beaucoup plus droite. Le ventre et le dos, toute la ceinture abdominale, vraiment. Déception sur les... Là, j'étais là. Et finalement, chaque sport a son physique aussi. C'est-à-dire que Ah bah vous voulez aller courir ? Bah regardez les fesses des marathoniens, ça donne pas envie ! Et courir, alors aussi, ça, pour avoir interviewé des médecins esthétiques, chirurgiens esthétiques, ça fait tomber le visage. Enfin, le visage, c'est très mauvais pour la poitrine. En fait, ça tire vers le bas. Ça casse un peu les fibres musculaires. Et c'est pour ça que tous les coureurs ont les fesses un peu pendantes. Je vais dire ça, tous les gens vont se dire...
- Speaker #0
N'importe quoi,
- Speaker #1
ce n'est pas vrai.
- Speaker #0
Non, mais en fait, c'est génial que tu dis ça parce que là, pendant les JO, moi, j'en ai profité pour aller voir les femmes aux 400 mètres en demi-finale. Oui,
- Speaker #1
alors elles, elles ont des belles fesses parce qu'elles sont dans l'explosivité.
- Speaker #0
Oui, effectivement. Mais attention, c'est-à-dire que ce côté où pendant, au niveau du corps, c'est-à-dire que même le visage, elles sont beaucoup plus ridées. C'est-à-dire que c'est des nanas qui sont très jeunes. Parce que pour arriver à ce niveau-là, il faut quand même être... encore vraiment dans la fleur de l'âge, si je peux le dire. Et effectivement, elles ont des rides, elles sont ridées, parce qu'effectivement, la course à pied, les gens ne se rendent pas compte, mais c'est l'un des sports les plus violents. Violent pour le corps, violent pour le corps, vraiment les abdos, il y a des descentes d'organes. Si tu ne sais pas justement bien respirer, bien contrôler ta foulée, ça peut être... catastrophique. Donc, il faut vraiment... Il ne faut pas se dire que je cours parce que c'est facile, en fait. Oui, c'est facile de prendre une paire de baskets et d'aller courir n'importe où. Tu n'as pas besoin de salle, tu n'as pas besoin d'attendre un pote, etc. Et tu peux le faire sous toutes les conditions météorologiques, mais il ne faut pas oublier que c'est quand même très agressif.
- Speaker #1
Et toi, tu es venue comment au Pilates ?
- Speaker #0
Au Pilates... Comment je suis venue au Pilates ? Parce que j'avais fait déjà un cours pour... pendant ma formation pour être coach. Et ça m'avait bien plu. J'avais bien aimé parce que je trouvais que justement, c'était un renfort qui se rapprochait de la musculation. Alors, c'est vrai. Mais en tout cas, effectivement, c'est plus... J'ai fait du yoga et le yoga, franchement, moi, j'étais frustrée parce que je trouvais que j'étais nulle. Ma souplesse à l'époque, en tout cas, elle était totalement pas là. Elle était partie très, très loin. Et en fait, le pilates, ça te demandait d'avoir un peu... Pour moi, c'était moins exigeant sur tout ça, justement. Et donc, j'ai fait un premier cours en formation. Et après, j'ai suivi, pour ma pratique personnelle, j'ai suivi les cours. Et puis, j'ai passé la certification du pilates mat 1. Et en fait, j'ai trouvé ça chouette parce que je me suis dit, OK, en gros, c'est du renforcement musculaire. Et... Mais ce qui est top et ce que j'ai apprécié, c'est vraiment le renforcement au niveau du centre. C'est la respiration. C'est-à-dire que maintenant, quand je fais de la musculation, je pense à ma respiration pilates, qui est latérale et thoracique. Et ça m'aide énormément sur mes charges. Avant, je sais que quand je faisais un squat, je poussais mon ventre vers l'avant, ce qui n'est pas bien. Et en fait, grâce aux pilates... Tout rentre à l'intérieur et du coup, ça me donne plus de force et surtout, ça protège mes viscères. Donc, j'ai vu les bienfaits vraiment du pilates sur mon corps et du coup, je me suis dit mais trop bien, trop bien. Donc, si en plus, on peut apprendre ça aux gens en leur disant peut-être commence par là et ensuite vient la musculation, ce sera plus facile pour eux de faire le transfert de compétences, notamment au niveau de la respiration, de la concentration et de l'engagement du centre, comme je le disais. précédemment.
- Speaker #1
Mais en plus, c'est marrant parce qu'on retrouve vachement des mouvements qu'on fait à la muscu, au hit. Typiquement, les bras, on fait la même chose avec des haltères. Quand je parle de ça, je parle du réformer où on a les sangles qui permettent d'avoir la résistance, mais on a les fentes, on a les squats, on a les bras. C'est vrai que c'est tous un peu les mêmes mouvements, mais en plus moins chargés et en plus doux, on va dire. Et il y a aussi la grande différence entre... les abdos hypopressifs. Et comme tu disais, en fait, il y avait la grande époque des crunchs, mais du coup, qui sort un peu le ventre. Là où, au pilates, par exemple, c'est on rentre et on aspire le nombril, c'est ça ?
- Speaker #0
C'est exactement ça. Alors déjà, je réponds à ta première question, c'est le répertoire des exercices. Alors, c'est vrai qu'en soi, on va retrouver certains exercices en forme. En musculation ou en renforcement. Maintenant, normalement, c'est vrai que de base, il n'y a pas non plus trop de connivence entre les deux. Normalement, quand tu vois le pilates originel de Joseph Pilates, tu n'es pas censé retrouver à la musculation, en tout cas, tout le répertoire d'exercices. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, justement, pour rendre la pratique accessible, on a fait un pilates fitness. Oui, c'est ça. Je tiens à le préciser parce que je sais qu'il y aura... plein de profs, de pilates, de coachs qui vont se dire mais non c'est pas pareil normalement et tout le monde mélange mais c'est vrai que pour attirer plus de monde et pour aussi que les gens se sentent plus, enfin en gros inclus, on a un peu ouvert la pratique à ce qu'on peut retrouver au fitness donc typiquement les fentes c'est quand même quelque chose de très fitness et en pilates maintenant on le retrouve alors que de de base, ce n'est pas non plus l'exercice, on va dire, favori que tu vas trouver en pilates. Par contre, pilates, on est vraiment sur du double x-ray, des mouvements où vraiment, tu sens que c'est ton corps, même si on travaille l'équilibre, hop, tu sens que c'est les abdos qui vont t'aider à faire un mouvement d'équilibre. Ensuite, la deuxième question, c'était... Quoi déjà ?
- Speaker #1
Je ne me rappelle plus moi-même. Non, les abdos hypopressifs. Oui,
- Speaker #0
exactement, c'est ça. Ça par contre, je trouve que c'est vraiment une bonne chose. Parce qu'en plus, moi, par exemple, quand j'ai accouché, je t'avais dit que j'ai repris tellement vite, tellement vite, qu'en fait, j'ai fait les crunchs. Et du coup, ma sangle abdominale n'était pas encore totalement réparée, refermée. Et donc, j'ai eu une diastasie. Donc diastasie, c'est en gros la séparation de tes abdos. Et donc après, ça te fait comme une ligne au milieu des abdos. Et parce qu'à l'époque, tu vois, j'avais aucune connaissance, pourquoi il ne faut pas le faire, etc. Et en fait, en pilates, même si là, moi, ça ne va jamais se refermer, à part si je fais de la chirurgie esthétique, ils sont trop écartés. Ce qui est bien, maintenant... ma ligne centrale là, elle ne sort plus parce que quand je fais je sais comment vraiment bien l'engager je me suis entraînée, entraînée, entraînée et maintenant, voilà, ça s'est réparé même s'il y a toujours cette petite séparation, mais en tout cas quand je fais mes abdos même si je fais des crunchs, ça ne pourra plus sortir et en fait c'est pas les crunchs qui sont mauvais ce qui est mauvais c'est de ne pas expirer justement au bon moment c'est à dire que de laisser pousser tes viscères et de faire le mouvement... Mais si aujourd'hui, tu apprends à bien respirer, c'est-à-dire que tu inspires et tu expires ta valeur nombril, tu creuses ton ventre de bas en haut, tu peux faire ton crunch. Mais ça, ça prend du temps avant de vraiment réussir à te dire, Ok, je fais ça, je fais ça, je fais ça, je connecte tout. Maintenant, je fais ça. Ça prend du temps. Donc oui, on va conseiller aux gens d'éviter de faire des crunchs, de maîtriser déjà juste cette partie respiration, engagement du centre au bon moment et exécution de ton mouvement. Et dès que tu sens que tu peux le faire, ben... ça y est, tu peux te rajouter des crunchs, un peu plus de challenge. Mais oui, au départ, on se concentre que sur j'expire, j'inspire, j'expire, j'inspire, pour vraiment habituer ton corps et toi aussi savoir que c'est à ce moment-là qu'il faut que je fasse l'effort.
- Speaker #1
Et pour les personnes qui veulent se mettre à la musculation, qui veulent intégrer un peu plus de cette pratique dans leur routine, qu'est-ce que tu conseilles ? Ce que tu disais au début, on arrive dans une salle de muscu, c'est hyper impressionnant. Oui. Et on ne sait pas quoi faire, on fait un peu n'importe quoi et on se dit, tout le monde nous regarde faire n'importe quoi, alors que ce n'est pas forcément vrai.
- Speaker #0
C'est vrai que vraiment, pour le coup, les gens s'en foutent. Oui,
- Speaker #1
ça c'est le grand truc. C'est vrai que c'est assez impressionnant quand même, mais on a l'impression que tout le monde va nous regarder. Ce qui est un peu vrai parfois sur les mecs qui veulent venir te donner des conseils, qui ne sont pas vraiment des conseils. Mais oui, qu'est-ce que tu préconiserais aux gens ?
- Speaker #0
Alors franchement, je sais que ça représente un budget, clairement, mais le mieux c'est de prendre un coach. Honnêtement, moi j'ai vu la différence quand je suis allée toute seule en me disant je vais me débrouiller, je vais regarder des vidéos, je vais suivre le programme de quelqu'un que je ne connais pas. Effectivement, honnêtement, j'y arrivais parce que comme j'avais fait du tennis et que j'avais quelques mouvements, je me rappelais de ce qu'on faisait en prépa physique. Du coup, je faisais un peu ce qu'on m'avait appris quand j'étais... adolescente. Mais j'ai vu la différence, qui n'a rien à voir entre le moment où j'ai décidé de prendre un coach, où j'ai travaillé avec lui, et avant. clairement, il y a une différence. Même si le coach ne l'a pas eu pendant le temps, je pense qu'on a bossé 4 mois ensemble, mais 4 mois, c'est suffisant pour prendre les bonnes habitudes dès le départ. Donc, si tu arrives dans une salle de sport et que tu n'y connais vraiment rien, si tu n'as pas quelqu'un dans ton entourage qui est habitué et qui le fait bien, parce qu'il se dit, viens, je t'emmène et puis quand tu vois le mouvement, non, non, non, il ne faut pas le suivre. Mais voilà, si tu sens vraiment que tu es perdu, Adresse-toi à un coach, vraiment. Ce n'est pas une honte, ça ne veut pas dire que tu es nul, ça veut juste dire qu'en fait, tu veux commencer bien dès le début et c'est important pour te protéger, protéger ton corps. Parce que je vois des choses parfois dans les salles de sport où tu te dis, c'est catastrophe pour les lombaires, c'est catastrophe pour les abdos, c'est catastrophe pour les décharges. Vraiment, adressez-vous à un coach. Et pas longtemps, mais juste le temps vraiment de prendre des bonnes habitudes. Et après,
- Speaker #1
ça roule. Et combien de fois par semaine, par exemple ? Est-ce que ça sert de prendre un coach une fois par semaine et après d'y aller un peu tout seul pour combler, pour, comme tu disais, que ce soit pas trop cher ou ce genre de choses ?
- Speaker #0
Tout va dépendre. C'est-à-dire que tout dépend du niveau et de ta pratique. C'est-à-dire que si t'es quelqu'un qui a déjà fait du sport avant, ça veut dire que t'as quand même un niveau qui est... T'es pas débutant. Par contre, il y a des gens qui sont réellement débutants, débutants. C'est-à-dire que... Il n'y a pas de proprioception au niveau du corps. C'est-à-dire que si tu leur dis, mets ce pied-là devant, ils vont faire l'inverse ou sur une fente, ils ne sont pas stables. Si tu sens que vraiment tu as un niveau où vraiment tu ne sais rien de rien, tu pars de zéro, peut-être qu'au départ, ça va être deux, trois fois dans la semaine. Si tu as un bon niveau déjà parce que tu as une pratique personnelle qui est assidue depuis très longtemps, dans ce cas-là, on fait peut-être une fois par semaine parce que c'est de la musculation, c'est spécifique. mais ce sera largement suffisant.
- Speaker #1
Et pour conclure, si tu devais parler à toutes les femmes qui nous écoutent, qu'est-ce que tu aimerais leur adresser comme message à ce propos ?
- Speaker #0
J'aimerais leur dire, les filles, s'il vous plaît, arrêtez de penser qu'en faisant de la musculation, vous allez devenir des bulky, vous allez devenir des bodybuilders. Non, au contraire, vous allez juste devenir plus fortes, avoir encore plus de confiance en vous, et ça va se voir, et ça ne peut qu'être positif pour vous. Donc la musculation, ce n'est pas... négatif, au contraire.
- Speaker #1
Merci Yvonne, et suivez ces conseils en tant que leader et femme forte. Merci encore pour ce témoignage, c'était top. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Jolana.