Speaker #0Hum. Merci Johanna de m'accueillir à nouveau. Moi, je suis ravi d'être là parce qu'effectivement, on n'avait pas complètement vidé le sac de tout le contenu de ce qu'on avait à partager avec ce nombre d'auditeurs et d'auditrices croissants qui suit Wellness Wonder. C'est une stratégie, oui, c'est une stratégie. Et on en avait discuté tous les deux, je ne suis pas très, très étonné, parce qu'aujourd'hui, c'est encore une approche qui mérite d'être mieux connue et donc d'être mieux expliquée. Et c'est aussi la raison de ma présence devant toi et devant ce micro. aujourd'hui, c'est vraiment pour démystifier et décrypter ce qui parfois reste encore beaucoup dans des légendes urbaines, avec beaucoup de ah oui mais on m'a dit que, j'ai entendu dire que et toi comme moi on peut pas rester là dessus voilà, moi parce que j'accompagne et que je pratique et que j'ai beaucoup pratiqué et puis j'entends chez toi ce mot de combat il est peut-être pas aussi fort chez moi c'est pour moi vraiment un outil je le répète comme dans l'épisode premier qu'on avait fait ensemble c'est vraiment quelque chose de complémentaire à une approche thérapeutique après je suis pas certain, je l'avais déjà dit que ce soit adapté à tout le monde mais on va y revenir parce que effectivement Effectivement, on a encore tout un champ à explorer aujourd'hui. Je sais, je me souviens très bien. Oui. Alors effectivement dans la recherche il se passe beaucoup de choses en ce moment. D'abord en Europe il s'est passé beaucoup de choses il y a quelques années, à la fois en Suisse, à Londres, à l'Imperial College. Et puis il y a aussi maintenant, il faut le dire parce que c'est une réalité qui existe, il y a des retraites psychédéliques. au Pays-Bas, qui sont faites à partir de truffes qui contiennent de la psilocybine, qui est le même composé psychoactif que dans les champignons dits hallucinogènes, les champignons à psilocybe qui ont cette forme avec un petit chapeau, un petit lutin. Et en France, depuis très peu de temps, deux études ont été lancées, une par le CHU de Nîmes, qui vient de sortir, et je vais pouvoir t'en parler parce qu'il se trouve que j'ai accueilli quelqu'un lors d'une retraite qui est rentré dans cette étude, autour de l'addiction, et notamment sur l'addiction à l'alcool. Alors, ce n'est pas la seule orientation de cette étude, c'est autour des addictions. La cliente que j'ai reçue, par exemple, c'était autour de la boulimie de l'anorexie. Et puis, à Saint-Anne, ici, Ici, à Paris, une étude vient d'être lancée sur les addictions, pardon, sur les répressions, les répressions, les dépressions dites résistantes, donc qui sont résistantes au traitement classique de la psychiatrie. Alors c'est un peu plus compliqué que ça. En fait, il y a ce qu'on appelle des cohortes qui sont montées par des services de psychiatrie. Il y a des demandes à faire auprès du gouvernement, donc auprès du ministère de la Santé en particulier, et de ses organes affiliés. Pour résumer, pour faire simple, c'est des... des montagnes de dossiers à remplir pour avoir accès à de l'extrait de psilocybine liquide que l'on va faire ingurgiter aux patients. C'est très protocolé, donc il faut dans les dossiers décrire le protocole qui va être mis en place, comment ça va se passer. ces gens sont monitorés, ça veut dire que pendant toute la durée de la prise et donc du voyage, ce que nous on va appeler plus communément un trip, ils vont être surveillés. Sur surveillance, il peut y avoir un électroencéphalogramme, il peut y avoir un... Il peut y avoir des prises de tension. Tout ça se fait dans un milieu hospitalier. En général, on essaye quand même d'adapter un peu la déco des chambres, même si ce que j'ai vu, il y a un très chouette reportage qui est sorti sur la chaîne Konbini. Voilà, donc ils ont sélectionné ce patient avec cette addiction à l'alcoolisme et ça c'est le CHU de Nîmes qui a prolongé son étude, enfin qui a carrément réalisé son étude dans un hôpital à Palavas-les-Flots, dans un environnement qui soit un peu plus... on va dire, friendly que dans un hôpital. J'en sais un peu moins sur Sainte-Anne, mais en tout cas, ce sont des protocoles qui sont hyper précis, qui sont très surveillés, très encadrés. Et franchement, bravo aux médecins psychiatres pour le courage d'avoir porté ces dossiers-là, parce que ça va vraiment faire avancer la médecine. Et j'aime beaucoup l'expérience qui a été menée à Nîmes, parce qu'en plus, c'est une femme médecin psychiatre, et j'ai compris à travers... Tout ce que j'ai suivi qu'elle avait vraiment beaucoup beaucoup bataillé pour faire que ça advienne. L'échantillon est assez petit, il y a eu une trentaine, je veux pas dire de bêtises, à vérifier, mais il y a eu une trentaine de patients qui ont été suivis. Sur Combini on suit un homme, pour l'instant... qui manifestent des signes très positifs à l'issue de ces deux prises, puisqu'il y a deux prises de psilocybine à une distance de plusieurs semaines. Là, dans l'expérience de Nîmes, ils sont restés six semaines en tout et pour tout dans cet espace de Palavas-les-Flots, avec bien sûr de l'accompagnement thérapeutique en amont pendant la prise et puis à l'issue de la prise pour intégrer l'expérience. Ouais, alors j'ai des retours. C'est assez... C'était même un peu frustrant pour moi. C'est une jeune femme magnifique, une trentaine d'années, avec un très beau parcours qui était suivi à Saint-Anne, à Paris, en addictologie, boulimie, anorexie. puisque c'est une addiction, en tout cas c'est considéré par la psychiatrie moderne comme une addiction. Elle est venue chez moi, quand je dis chez moi, c'est dans le pays où j'ai pu faire ça, aux Pays-Bas à l'époque. On a travaillé ensemble, très très vite en fait les effets se sont éteints. se sont estompées, bien qu'elle ait été suivie. Elle a réussi à intégrer l'étude du CHU de Nîmes. Donc là, il faut se porter candidat. Et en fait, il y a un appel à candidature. Les candidats sont sélectionnés sur dossier en fonction de leur parcours, de leur pathologie. Et deux choses. D'abord, les effets, me dit-elle, ne sont pas aussi évidents que ça, en tout cas pour elle. Preuve que ça ne fonctionne pas forcément avec tout le monde. Et puis, petit satisfait site, mais en fait, je ne suis pas... très étonnée, c'est qu'elle trouvait qu'entre l'expérience qu'elle avait vécue avec moi et en fait celle qu'elle avait vécue en milieu hospitalier, il y avait quand même un grand écart et en fait, ce que j'ai pu voir effectivement sur Combini, c'est qu'il y avait des choses qui, moi, ont pu me surprendre, alors sans aucun jugement, chacun a ses protocoles et moi, une fois de plus, je le répète, je ne suis pas médecin, je ne suis pas psychiatre, ça n'est pas ma spécialité, je ne suis pas là pour faire l'apologie, c'est interdit en France, mais effectivement, j'ai pu être, par exemple, assez surpris par ça. ce qu'on appelle le setting, la mise en condition, la préparation, par exemple dans une chambre où ça restait encore quand même très hospitalier et où il me semble qu'on a peut-être un peu plus de mal à rentrer dans l'expérience parce que toute la préparation peut-être et la décoration n'est pas poussée à l'extrême. Non, alors, c'est là-dessus, je pense qu'ils sont vraiment réglés sur ce qui se pratique aujourd'hui dans les grands centres de recherche, enfin, ce qui s'est pratiqué jusqu'alors, parce qu'on peut dater à... Au début des années 2000, la reprise des études dans le monde entier, en fait, en Europe, mais aussi surtout aux États-Unis. On a à peu près une dizaine de séances en amont, de conversations, j'ai envie de dire, thérapeutiques classiques, entre 1h et 1h30. Donc on va avoir ce que l'on peut connaître chez un thérapeute assez traditionnel, que ce soit un analyste, un psychiatre, un psychiatre-psychanalyste. Puis une prise, première prise de psilocybine. On va débriefer cette prise et on va commencer par un travail là aussi de conversation thérapeutique à en discuter. Et puis, en général, il y a une deuxième prise, quelques semaines à quelques mois plus tard, pour renforcer les effets de cette médecine. Et puis de nouveau, des conversations thérapeutiques, pour être certain que le matériau qui a été expurgé, parce que là on plonge directement dans les parties de l'inconscient, et en fait... Comme on a beaucoup avancé sur la recherche entre la première interview qu'on a pratiquée ensemble et aujourd'hui, moi je me suis aussi, j'ai continué mon travail de recherche, et je me suis rendu compte que c'était aussi une approche très junguienne, d'aller vraiment dans un voyage intérieur et de rétablir un dialogue entre le conscient, ce qui est émergé, ce qui est immergé plus exactement, ce qui est là dans la réalité, et puis toutes ces parties en nous. qui ont une influence ou une incidence dans notre vie et dont nous n'avons pas forcément conscience. Et c'est comment on va rétablir le dialogue entre ces deux parts intérieures, de façon à ce que ce que nous mettons dans la matière, alors quand je dis dans la matière, c'est dans le faire, très concrètement, élever mes enfants, travailler, avoir une vie de couple. Comment ça, tout d'un coup, ça devient peut-être pas plus facile, mais juste un peu plus fluide. et beaucoup moins encombrés par des filtres, par des incapacités, par des difficultés à être. Comme si on nous arrachait un peu un voile en disant non mais je sais faire ça, c'est facile maintenant pour moi Alors, c'est vrai que, bon, alors, c'est chouette que des gens posent ces questions-là, parce que ça veut dire qu'il y a encore beaucoup de légendes urbaines qui circulent. Oui, il y a des risques, on ne peut pas dire le contraire. Et voilà, j'ai écouté cette médecin psychiatre qui nommait... les risques. Comme dans toute médecine, je lisais tout à l'heure pour une personne que j'accompagne qui est sous médication, avec un médicament qui s'appelle le Medikinet, qui est un médicament contre les TDAH, les troubles de la tension et de l'hyperactivité. J'étais affolé par la liste des risques potentiels. Il y en avait au moins une cinquantaine. Je scrollais sur l'écran de mon téléphone. Eh bien... Pour la psilocybine, il y a beaucoup moins de risques que pour un traitement traditionnel psychiatrique. Et il y a des risques, et il est important de le dire. Notamment lorsqu'il y a des antécédents psychiatriques très forts dans une lignée, dans une filiation. Si tes parents, tes grands-parents ont par exemple eu des bouffées délirantes, il faut le signaler parce que ça peut réveiller la prise de psilocybine, ce genre de comportement. On peut arriver à l'âge de 40 ans, avoir jamais eu aucun problème et se retrouver à prendre de la psilocybine et tout d'un coup il y a quelques trucs qui se déclenchent. Il faut le dire, c'est excessivement rare. Les quelques cas très très rares de gens qui ont commis des gestes, alors à ma connaissance irréparable, je crois que dans des études très sérieuses, il doit y en avoir deux, et c'est parce que ces médecines avaient été associées à d'autres substances, telles que l'alcool, peut-être du cannabis. peut-être de la MDMA ou d'autres encore substances type cocaïne qui font des très très mauvais mélanges et des très mauvais mariages. C'est aussi la raison pour laquelle il est hyper important et que je me réjouis que ce soit enfin testé dans des milieux cliniques où des scientifiques, des femmes et des hommes de l'art puissent dire Ok, c'est cadré, on sait ce qu'on fait, il y a telle dose par rapport au poids de la personne, par rapport à ses antécédents, etc. Mais pour résumer le sens de ta question... Il y a à peu près une dizaine d'années, David Nutt, qui est un des grands chercheurs anglais, qui a été très très proche du gouvernement puisqu'il dirigeait l'organisme qui classifiait les drogues aux Etats-Unis, a publié un bouquin qui s'appelle Drugs et qui parle justement de ça, des méfaits des drogues. Et il dit que par exemple, pour la MDMA, et c'est la raison pour laquelle il a quitté le gouvernement à l'époque, il y a moins de risques. de prendre de la MDMA que de monter à cheval. Donc tu imagines évidemment que ça a fait scandale, ça a fait la une des tabloïds en Angleterre. Mais c'est la même chose pour la psilocybine. Il y a vraiment beaucoup de légendes urbaines autour de Ah, il a sauté par la fenêtre, ah, il est devenu fou Les risques sont infimes. En revanche, ce serait mentir que de dire qu'il n'existe pas, comme dans toute médication. Voilà, donc vigilance. Alors d'abord, au-delà des risques, c'est que cette médecine qui est offerte par la nature, qui est là, disponible, ce qui n'est pas le cas d'autres substances, elle a depuis qu'elle est utilisée par l'humain toujours été reliée à quelque chose, à une dimension transpersonnelle, au-delà de la personne, qui la relie donc, quelles que soient nos croyances, nos religions, nos traditions, à une dimension plus vaste. Ce que je vais pouvoir résumer par le mot de spiritualité, qui n'est pas un gros mot, qui est juste comment je mets de l'esprit dans la manière que j'ai d'exister. Aux États-Unis, on parle d'existentialisme, ça existe aussi en Europe, il y a des thérapies dites existentialistes. Si je parle de Irvin Yalom, qui est un très grand psychiatre et psychanalyste américain qui a écrit des super bouquins, c'est un des grands défenseurs de la thérapie existentialiste. On peut parler de thérapie existentialiste ou spirituelle ou spiritualiste. Donc, ça nous relie à... à plus grand que nous. Donc rien que là déjà, peut-être on l'entend quand je m'exprime, il y a comme un fossé qui se crée entre, ok c'est chouette d'avoir du fun, mais bon en fait c'est pas un truc qui a été créé pour ça c'est comme si je m'amusais juste à conduire des voitures pour avoir du fun exclusivement, plutôt que pour me transporter d'un point A à un point B et avoir toutes les notions de sécurité dans la conduite de ce véhicule. C'est pareil. L'autre petit bémol que j'y mets, et c'est vrai que je suis assez... Parfois, les gens me disent, Christophe, t'es super exigeant. Là-dessus, j'entends, t'es pas un gars super fun et super cool. Peut-être que là-dessus, je suis effectivement moins complaisant que d'autres parce que pour moi, bienveillance, et je dis bien-veillance, bienveillé, ce qui est mon rôle d'accompagnant et thérapeute, n'est pas complaisance. Et je vois bien que lorsqu'on est en société, qu'on prend quelques grammes de champi, mélangé avec un peu de chocolat, etc., parce que c'est le grand truc, les choco-champi, il y a une forme d'euphorie. C'est beaucoup moins... Ça peut être moins angoissant que l'alcool, on n'a pas de gueule de bois le lendemain, on se sent mieux. Donc il y a quelque chose qui est de l'ordre du plus facile. En revanche, on va rester à la surface des choses, là où cette médecine... C'est une vraie médecine de déconstruction, on en avait déjà parlé, qui invite à un voyage, à une plongée à l'intérieur de soi, les yeux fermés, avec un masque, éventuellement avec de la musique, ce qui se pratique dans les protocoles médicaux, enfin dans les protocoles cliniques, ou sans musique. Les quelques, encore rares expériences que je fais à titre individuel, c'est souvent sans musique, dans le noir. Et à aucun moment, c'est vrai que je ne m'imagine le faire ni en société, ni juste pour m'amuser. Je ne vais pas mentir, les toutes premières fois où j'ai consommé, j'ai regardé les effets. Parce que oui, on parle de distorsion, de murs, de formes, de couleurs. Voilà, ça peut être intéressant. Mais la réalité de ces médecines, et c'est pour ça qu'elles intéressent les sciences dures aujourd'hui, c'est qu'elles ont un pouvoir clinique, elles ont un pouvoir guérisseur. Et que rester à la surface des choses, ça n'a d'autre intérêt que de juste s'amuser. Et là, il peut y avoir un risque. C'est-à-dire que... Je suis entraîné par d'autres qui fument du hashish, du cannabis. Et c'est OK, peut-être, de fumer du cannabis, ça va peut-être potentialiser les effets. Boire de l'alcool, donc on va juxtaposer des drogues, parce qu'il faut les appeler quand même comme ça, qui ne sont pas mélangeables entre elles, pour parler avec des mots très compréhensibles par tout le monde, qu'on ne peut pas mixer. Et nul ne peut prédire ou dire ce qui va se passer dans la tête de quelqu'un qui a pris quelques grammes de champi, qui a un coup de trop dans le nez, qui a fumé un ouinge, etc. Donc, je ne suis pas très favorable à ça et je pense que ça ne sert pas la cause. Il n'y a pas vraiment de cause, mais ça ne sert pas à cette médecine. Et pour terminer là-dessus, c'est quand même intéressant de noter que dans les gens que j'ai pu accompagner jusqu'à aujourd'hui, les gens pour lesquels ça a le mieux marché, C'est des gens qui n'avaient jamais eu d'expérience récréative avec cette médecine, qui donc n'avaient jamais expérimenté pour le fun entre potes, parce que j'en ai plein qui arrivent en disant Ah ouais, mais moi les champignons je connais, j'ai fait ça quand j'étais plus jeune ou avec des potes, voilà. C'est un moindre mal. Complètement. Le micro-dosing, c'est vraiment, j'ai envie de dire, c'est le bébé de Cupertino. C'est dans le berceau de la Silicon Valley depuis maintenant 10 à 15 ans. Beaucoup de grands managers, beaucoup de CEOs, de très grosses... boîte qu'on connaît tous, qu'on a tous dans nos smartphones et sur nos tablettes et nos ordis, ce micro dose. Là aussi, et c'est très personnel, j'ai un bémol dans la mesure où là encore, dans la manière dont dont c'est pratiqué, il y a souvent une distorsion entre ce qui est offert et proposé et porté par l'essence même de ces médecines, et puis la finalité. Soit donc, je prends des champignons et je veux m'amuser, mais je reste à l'extérieur de moi, or c'est une médecine, je le répète, qui invite à plonger en soi, mais pourquoi pas après tout. Et là, pareil, le microdosage, c'est, je me microdose parce que je veux plus de performance. C'est cette idée qu'il y aurait en nous une capacité à... au transhumanisme, à être plus grand. Ce que je, souvent, je me marre quand j'entends parler de développement personnel, où je dis à mes clients, mais qu'est-ce que vous avez besoin d'aller développer un truc Vous êtes arrivé complet, entier, sur cette merveilleuse planète, avec mille ressources, vous êtes déjà mais over-complet en réalité. Tout le jeu, ça consiste à se dépouiller, à se dévoiler. Donc c'est pas du dé... ploiement ou du développement personnel, c'est du dévoilement personnel. Et l'idée, ce n'est pas d'être plus performant, c'est justement peut-être de potentialiser ce qui est là et juste de le permettre d'émerger. Alors, à des charges, je pourrais dire aussi que c'est juste génial parce que la technologie nous permet de faire aujourd'hui des trucs incroyables et que peut-être le fait de se micro-doser, parce qu'on le sait aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe avec le micro-dosage Neurogénèse et neuroplastie. Donc ça va... Créer de nouvelles routes neuronales, et ça va assouplir celles existantes, mais dans le but aujourd'hui d'être toujours plus performant, de pouvoir, on en parlait il y a quelques minutes, se lever à 5h du mat, faire du sport, machin, être une super mamie ou un super papa, ou être... Voilà, c'est cette stratégie de... C'est un peu un boomer qui dit ça, de la pub de Balzen de l'époque, Monsieur Plus, je veux toujours être plus que ce que je suis, en oubliant juste la base de ce... je suis et d'accueillir tout ce que je suis. Ce n'est pas la peine d'en rajouter. J'ai envie de dire aux gens qui nous écoutent, qui nous regardent, vous êtes déjà merveilleux comme ça et vous êtes déjà des miracles en puissance. Si ces médecines-là, elles peuvent vous aider juste à conscientiser ça, c'est énorme. Et oui, le microdosage, en revanche, a d'autres caractéristiques super intéressantes. Par exemple, la stabilisation de l'humeur. Exactement. Donc ça, il y a une dizaine d'années, je me souviens avoir lu le bouquin d'une scénariste, j'ai oublié son nom, mais en cherchant sur Internet, on peut retrouver facilement une scénariste hollywoodienne qui racontait combien ça avait été difficile pour elle la dépression. parce que ça avait tué toutes ses idées, toute sa capacité créatrice, et combien le micro-dosage avait complètement changé sa vie, mais au point que ses enfants en pleuraient d'émotion de la voir revivre, pouvoir avoir une vie normale, des relations interpersonnelles avec eux, complètement normales. Je n'aime pas trop ce mot normaliser on va dire. Oui, oui, oui, bien sûr. Aujourd'hui, il y a même des psychiatres qui testent des micro-dosages de médications chimiques, j'ai envie de dire classiques, des médicaments, des psychotropes, des anxiolytiques, etc., avec du micro-dosage psilocybine, et ça peut fonctionner. Il y a encore un champ d'investigation qui est incroyablement vaste et c'est pour ça que je me réjouis de voir qu'enfin, en France, on prête un peu attention. Parce que l'idée, ce n'est pas de dire... On parlait du mot combat, je reviens là-dessus. Ce n'est pas de brandir un étendard en disant ouais, mais moi, je veux que tout le monde consomme Non, c'est juste de partir d'un constat. Il y a aujourd'hui énormément de gens en souffrance à cause des troubles obsessionnels compulsifs, les TOCs, de l'hyperactivité, des troubles de l'attention, des addictions. des dépressions résistantes, ces gens-là, nous n'imaginons pas leur immense souffrance. J'en reçois régulièrement en cabinet. Et leur apporter ces solutions, mais tout d'un coup, c'est un monde nouveau qui s'éclaire. Des gens qui peuvent avoir jusqu'à des... Je peux même recevoir des gens qui ont plus de 70 ans et qui me disent Mais Christophe, j'avais jamais seulement même espéré une seule seconde pouvoir ressentir ce que je ressens. Et moi, c'est la seule chose qui m'intéresse en réalité. Donc, tu vois, c'est toujours une question de... Je reviens toujours là-dessus, c'est au service de quoi tout ça C'est au service de ma petite personne pour m'éclater, m'amuser Ok, en réalité, je n'ai rien contre, mais il y a plein d'autres manières, en fait, de pouvoir s'amuser. Si c'est au service d'un bien commun, parce que ces gens-là, en sortant de la souffrance, ce n'est pas qu'ils deviennent meilleurs, mais ils se reconnaissent à la meilleure partie d'eux-mêmes. Et donc au lieu d'aller générer de la souffrance, de l'angoisse dans la société, qu'est-ce qu'ils vont générer De la joie, de la paix, de la présence à eux-mêmes. Et en fait, ça commence par là, le fait de bien vivre ensemble. Si je porte de la colère le matin quand je me lève, ouais, je vais bousculer mon voisin dans l'escalier, on va s'engueuler, et lui-même va bousculer quelqu'un, on va être mal aimable avec la boulangère à qui il achète son croissant. Ce truc se transmet, alors que l'inverse, c'est exactement la même chose et ça va aussi vite. Alors en France, on ne s'oriente nulle part parce que c'est encore interdit. Donc voilà, sans faire là encore, sans vouloir envoyer les gens, il y a aujourd'hui sur Internet une pléthore d'offres parce qu'il y a des pays et des États... aux Etats-Unis, où ça y est, par exemple, je pense à l'Oregon, où c'est légalisé. Il y a même des coachs en micro-dosing. Donc, on le dit, micro-dosing, micro-dosage, c'est la même chose. C'est la version micro-dosing en anglais, micro-dosage. Il y a toute une littérature qui existe. Il faut dire quand même une chose, c'est qu'il existe plusieurs protocoles qui ont été établis par ou des thérapeutes, des psychothérapeutes, des psychiatres. ou le fameux Paul Stamets, auquel j'avais fait référence dans notre premier épisode, qui est un mycologue fameux. Mais il n'y a pas d'études officielles, formelles, validées par la science, sur les effets du microdosage. Donc en l'absence de ça, c'est aussi ça qui entretient le flou. C'est comme aujourd'hui, la recherche a été arrêtée pendant des années, et que nous les humains, et en particulier en Europe, on a besoin de ce... De ce système, et je le comprends de la preuve, il est vraiment important que ça se développe. Donc on va sur internet, on peut acheter des bouquins là-dessus, et ça reste malheureusement assez empirique. Alors, bon, moi je... Voilà, je peux en parler puisque j'ai testé sur moi. De toute façon, scientifiquement, le microdosage, la notion de microdose, c'est compris entre 10 et 20 microgrammes. ce qui est très très peu. Ça veut dire qu'au moment où j'absorbe la molécule, je ne suis pas censé ressentir le moindre effet psychoactif. Je peux interagir, travailler, conduire, avoir tout type d'activité sans aucun effet psychoactif. S'il commence à y avoir un effet psychoactif, c'est que j'ai dépassé la dose dite de micro-dosage. En fait, l'idée c'est quoi C'est d'envoyer l'information de la molécule au cerveau. de façon à ce que ce cerveau s'habitue à cette molécule et génère les neurotransmetteurs qui vont lui permettre de créer de nouvelles routes neuronales ou d'assouplir celles existantes. Mais aujourd'hui, il y a beaucoup de gens, par exemple, qui s'intéressent à ce que ça pourrait donner dans des domaines de la psychiatrie, parce que c'est considéré comme relevant de la psychiatrie, de l'autisme, par exemple, et que ça pourrait permettre à des gens d'avoir une fluidité de vie, donc de retrouver une vie sociale, par exemple, un peu plus... Voilà, un peu plus relié, un peu plus connecté aux autres, un peu plus fluide. Non. Alors l'idée, ça, tous les médecins qui ont travaillé sur le microdosage sont formels. D'abord, ça ne peut être que temporaire. Une cure de microdosage, c'est 4 à 6 semaines. Moi, j'aurais tendance à dire, d'après les infos que j'ai pu compulser et synthétiser, environ six semaines. C'est par exemple le protocole de deux personnes connues, qui sont le professeur John Fadiman aux États-Unis et le fameux Paul Stamets, ce mycologue, six semaines. On arrête pendant deux mois, on refait une nouvelle cure de microdosage pendant six semaines et on regarde ce qui se passe. L'idée, ce n'est pas, là encore, de devenir addict, non pas à la substance, puisque la substance, elle ne nous rend pas accro, mais addict au processus. Un peu comme si on prenait des compléments alimentaires en permanence, alors que ce que l'on va complémenter peut se retrouver dans notre alimentation. L'idée, c'est déjà de voir ce que ça nous fait, et puis après de dire, ok, je me rends compte qu'avec ça... Je suis mieux en relation avec les autres et surtout d'abord je suis mieux en relation avec moi-même, je me lève le matin, j'ai la paix, je ne suis pas dans des ruminations. Ok, je vais voir ce que ça donne si je fais deux ou trois cures par an. Et puis on arrête pendant plusieurs mois et on regarde ce que ça donne sans. Moi ce que je conseille aux personnes qui veulent vraiment se lancer dans ce type d'expérience, c'est aussi de tenir un journal quotidien. Pas la peine de faire des grandes phrases, pas la peine de vouloir tenir un diary comme on faisait quand on était beaucoup plus jeune. Non, c'est juste noter des mots-clés, des phrases. Tiens, aujourd'hui, j'ai pu faire ça. Tiens, j'ai fait ça. Tiens, je suis surpris d'avoir fait ça parce que ça ne me ressemble pas d'habitude. De façon à ce qu'on ait un petit feedback en disant, OK, je vois quand même qu'il se passe des choses. Pour être très honnête, les personnes qui m'ont demandé de les suivre à distance sur... qui se microdose de leur côté, et que je suis finalement en coaching, et juste je suis là en observateur. Sur le lot, je pense qu'il y en a simplement une ou deux, je dirais, pour qui ça n'a pas vraiment fonctionné, où il n'y a pas eu de réel impact, qui n'ont pas vu de réel impact. Et chez ces personnes-là, deux, allez, je vais dire deux, c'est presque des cas cliniques pour moi, c'est... par ailleurs des gens qui sont sur un chemin de dévoilement personnel qui est très complexe. Et là aussi, on l'a déjà dit, mais il n'y a pas d'effet baguette magique. C'est-à-dire que ce travail-là, et je le répète et il faut le dire, ce n'est pas parce qu'on se microdose ou ce n'est pas parce qu'on vient faire une expérience à la psilocybine que tout d'un coup, Magie Majax, ça y est, ou Marie Poppins est arrivée à la sortie de son sac un nouveau mois. Non. Ça marche pas comme ça. Oui, oui. Là où ça devient intéressant, c'est ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est comme la nature est maligne et nous faisons partie de cette nature. Je pense qu'il y a d'ailleurs des grands managers et des CEO qui ont dit ça après des années de micro dosage. Ils disent en fait, j'ai commencé à prendre pour la performance et je me rends compte que la magie, là où elle opère la magie de cette médecine, c'est que sur le long terme, je me suis vu évoluer. Je me suis vu me poser des questions d'ordre. existentiel, donc spirituel, que je ne me posais pas avant, du genre ok, c'est bien la performance, c'est bien de gagner autant d'argent, mais en fait, à quoi ça sert Et en fait, je me rends compte qu'il y a plein de gens malades qui... qui tombe malade autour de moi parce qu'il s'acharne au boulot, etc. Des questions que peut-être il ne se serait pas posées avant. Est-ce qu'elles ont lieu d'être ou pas, j'en sais rien, mais en tout cas, il y a un vrai cheminement personnel de vraies questions. Pourquoi je suis là À quoi ça sert d'être ici Peut-être que d'ailleurs, il n'y a aucune raison de se poser ces questions-là, mais c'est quand même une donnée récurrente. Donc en souterrain, la médecine, elle fait un travail de... Ouais, de questionnement intérieur, bien sûr. Mais complètement, bien sûr, parce que ça... Comme ça, je le répète, il y a un effet biochimique, neuro-biochimique, ça va générer la création de neurotransmetteurs qui vont être à l'origine de cette neurogénèse, de cette neuroplastie. Et que tout ça va au bout d'un moment, c'est une discipline. Ne pas, par exemple, à la grande mode en ce moment là aussi, c'est nos dopamines. Ce qui est une grave erreur. Pourquoi Parce que, ok, dopamine... dans l'esprit de la plupart des gens, égale circuit de la récompense. Si je suis addict au sucre, ok, je suis addict au sucre, sauf que la dopamine, elle permet par exemple de se concentrer, d'être très présent. Si j'arrête complètement de créer de la dopamine, alors je suis dans une situation de déséquilibre. On en parlait juste avant de démarrer tout à l'heure, c'est toujours ce niveau de juste équilibre que peut-être... Sur lequel peut-être nous en Europe, et en particulier en France, on est plus vigilant que dans d'autres pays. Je pense par exemple aux Etats-Unis, où on va aller tester des choses un peu plus extrêmes. Et je trouve ça assez intéressant d'avoir des postures et des positionnements différents. Ça dit aussi notre vision du monde différente. Mais tu as tout à fait raison, c'est qu'on va créer quelque chose d'une habitude, et qu'au bout d'un moment peut-être qu'on n'en aura plus besoin. Effectivement. Et ne perdons pas de vue... que ça va aussi ouvrir des espaces, ça peut potentiellement ouvrir des espaces insoupçonnés en nous, la prise même sous micro-dose de ces substances. Aux Etats-Unis, la grande mode, c'est psilocybine et LSD. Et LSD, bon. Alors écoute, il y a... Entre le LSD et la psilocybine, la différence, c'est que l'une aujourd'hui, le LSD, l'une de ces substances est synthétisée, puisqu'en fait, c'est le LSD, l'acide lysergique 25 qui a été synthétisé par Albert Hoffman, puisque c'était le 25e, la 25e boîte de Petri dans laquelle il a fait ses expérimentations. Il a découvert qu'il y avait des effets psychoactifs. C'était des expériences à partir de l'ergot du seigle. L'ergot du seigle, c'est un champignon. qui attaquent le seigle. Donc c'est la même famille, en tout cas c'est la même famille de ces fameux fonguises, de ce règne fongique des champignons. Sauf que voilà, un est synthétique, l'autre est plutôt naturel, même si aujourd'hui les essais cliniques qui sont conduits dans le monde sont faits à partir de psilocybines de synthèse, et c'est d'ailleurs Albert Hoffman qui a lui-même synthétisé pour la première fois la psilocybine. tellement. Alors voilà, j'aime que tu parles des faits de mode. Méfions-nous de ça. Si vous voulez en savoir plus, il y a toute une littérature qui existe. Il y a un médecin psychiatre qui ne se cache pas, qui s'appelle Olivier Chambon, qui est présent sur Internet, qui a fait de nombreux podcasts. de nombreuses émissions de télé, qui a écrit plein de bouquins passionnants, c'est un vrai médecin qui porte, lui, pour le coup, ce combat-là, avec la vigilance qui doit être de mise. Je suis très heureux de voir qu'enfin la science s'intéresse pour sortir des gens de la souffrance, et que donc peut-être ça va nous aider, je le répète là encore, pas être des meilleures versions de vous-mêmes, puisque nous sommes déjà la meilleure version de nous-mêmes. mais d'aller découvrir ce qu'elle est, cette meilleure version de nous-mêmes. Donc, je ne peux que recommander une chose, c'est aller fouiller le net. Il existe vraiment une tonne d'informations. L'hôpital John Hopkins de Baltimore aux États-Unis est une mine d'informations si vous parlez anglais. Mais aujourd'hui, les traducteurs en ligne permettent d'avoir accès à tout ça. Donc, faites vos curieux et vos curieux, parce qu'il n'y a que comme ça que vous allez vous approprier et vous dire OK. Et ça, c'est pour moi et ça me donne envie d'expérimenter. Et je me paye un voyage aux Pays-Bas ou en Suisse ou en Amérique du Sud ou dans un état d'Amérique du Nord où c'est légal. Ou en fait, je me rends compte que ce n'est pas pour moi et je suis très bien à passer des soirées, à boire un verre de très bon vin avec mes amis ou d'un très bon alcool. Et ça me suffit pour finalement juste... être bien en soirée, être un peu plus sociable, si c'est ça l'objectif. Il faut quand même signaler aussi, on n'en a pas parlé, mais il y a une étude qui est, bon, qui a quelques années maintenant, qui a été conduite en Suisse, par un psychiatre zuricois, avec des méditants de très très haut vol, dans un centre de méditation zen, qui a juste été une merveille cette étude, parce que ces méditants qui n'avaient jamais... jamais, jamais été en contact avec aucune substance de leur vie, ont mesuré à quel point cette expérience avait été phénoménale pour eux et combien ça les avait amenés à un stade de méditation et de fusion avec le tout, cette dimension spirituelle dont je parlais tout à l'heure qui était assez incroyable en fait. Donc, moi je dis aux gens, allez-y, si vous avez envie d'expérimenter, faites-le, mais sous condition, condition d'être accompagné, ne vous lancez pas tout seul, c'est trop risqué, vous ne savez pas pas vers quoi ça peut déboucher. Vérifiez tous vos antécédents. Quand on fait, c'est aux Etats-Unis ou ailleurs, d'ailleurs, en Hollande, ces expériences, il y a un très, très long questionnaire de santé auquel on répond, avec une foultitude de questions. Donc, entourez cette expérience de mille précautions. Ou si vous êtes un peu patient, attendez, je ne sais pas, 2028, 2029, 2030, que peut-être en France, et il n'est même pas dit que ce soit accessible dans le monde. Dans une perspective de wellness. Oui, Fungi, exactement. Paul Stamets, S-T-A-M-E-T-S, voilà, Fantastique Fungis, j'ai avec un G-I-S en français, voilà, ouais. Oui, donc la série de Michael Pollan. Voilà, je crois qu'il y a Al San Pedro. Oui, c'est ça, Al San Pedro qui est donc la substance, la molécule active du cactus. à la mescaline. Et donc en 4 ou 5 épisodes, je ne sais pas s'il n'y a pas la kétamine dedans. Bon. Tout à fait. Et c'est important de comprendre, c'est vraiment important de comprendre l'histoire de pourquoi ça a été interdit. Même moi, si je suis très objectif, je peux comprendre pourquoi un homme comme Richard Nixon, avec les fonctions qui étaient les siennes à l'époque, a pu interdire ça. Pour envoyer les boys faire la guerre au Vietnam, dans sa lignée politique. Sauf que ça a eu une incidence sur la recherche dans le monde entier. Et pendant des années, on a considéré que ça n'était pas des médecines avec des effets bénéfiques pour la santé psychiatrique ou la santé mentale des patients. Mais complètement. En tout cas, ça dédiabolise, voilà, ça dédiabolise complètement. Un exemple que je cite régulièrement, c'est qu'un de nos plus grands psychiatres contemporains, qui s'appelle Stanislav Grof, qui est maintenant américain, mais qui vivait dans, je ne me souviens plus exactement. un pays de l'Est, a inventé la respiration holotropique qui permet d'atteindre des états de transinduite, puisque c'est une transinduite, l'ingestion d'une substance pour entrer en état de ce que moi j'appelle non pas une conscience modifiée, mais un état d'intelligence élargie. Il l'a inventé après avoir expérimenté en accord avec les laboratoires où travaillait Albert Hoffman, le LSD sur des milliers de patients. dans des années où c'était encore autorisé. Et il le dit lui-même dans ses interviews, dans les bouquins qu'il a écrits, combien ça a été une souffrance de voir cette substance interdite parce qu'il ne pouvait plus poursuivre les essais cliniques, parce que réellement, il y a des gens qui se sont sortis de nombreuses addictions. On sait très bien qu'un des deux cofondateurs des Alcooliques Anonymes, par exemple, a eu la révélation de l'arrêt de l'alcool après une prise de psilocybine. Voilà, exactement. Et c'est super bien fait. Et notamment la série de Michael Pollan qui reprend son ouvrage Voyage aux confins de la conscience. Voilà. Aux confins de l'esprit. Exactement. Merci, Johanna. Olivier, si tu nous écoutes, il est urgent de prendre contact avec Johanna pour venir approfondir. Parce que là encore, je ne suis pas psychiatre et il explique ça vraiment avec une simplicité. Et je vous invite à lire. Il a écrit un... un bouquin magnifique qui s'appelle La Révolution Psychédélique. Et il a fait avec un chaman. Il a écrit un bouquin qui s'appelle aussi Le Chaman et le Psy, où tous les deux, un chaman et un psychiatre, comparent leur mode opératoire, leur protocole. Et c'est juste passionnant. Ça se lit comme un roman. Et vous allez beaucoup mieux comprendre ce qui se passe dans notre psyché et puis ce lien avec cet invisible qui est si présent. qu'on l'appelle comme on veuille, l'intuition, le sixième sens, mais qui est là partout dans nos vies. Et c'est à ça que nous relient aussi ces médecines, d'où leur caractère pour moi sacré. Merci Johanna.