- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Eric et tu écoutes weTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Alors, pourquoi un thème sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, qu'en France, on n'a pas droit à l'erreur. Et pourtant, dans certains pays, comme les États-Unis ou l'Angleterre, c'est un thème qui est complètement vulgarisé. Échouer, cela veut dire que l'on a essayé. Et quoi de plus beau que d'essayer dans la vie ? C'est la raison pour laquelle, avec weTalk, je prends un petit peu les choses à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours atypique. authentiques qui viennent me dire et vous dire aussi à vous comment ils ont transformé les erreurs, les échecs, les épreuves, les défis de leur vie en opportunités pour réussir. Car qu'est-ce que la réussite ? Ce n'est le fait de se relever quand on tombe et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Si tu souhaites me faire des suggestions, des remarques, ça se passe sur Instagram, LinkedIn, TikTok, rejoins la communauté weTalk et bien sûr, très bel épisode. Mon invité du jour. Il fait partie du top 5 des entrepreneurs que je voulais inviter à weTalk. C'est Hervé Bloch. Merci Hervé. On dit Bloch ou Bloch d'ailleurs ? Bloch. Bloch, comme un bloc. Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
Je te remercie d'être là.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Alors, avant de te demander toi de te présenter, j'ai dit que tu étais un entrepreneur. Il y a un petit exercice auquel je soumets tous mes invités. Je les présente à travers mes mots, à travers mon regard, à travers un conte. grâce à un conte que j'ai écrit rien que pour eux et dont ils sont les héros ou l'héroïne. Est-ce que tu es prêt à écouter ton conte à toi ?
- Speaker #1
Avec plaisir !
- Speaker #0
C'est la petite surprise ! Alors, on va se mettre en mode... Il était une fois un entrepreneur, ou je dirais plutôt un visionnaire, qui a su ériger des connexions humaines en véritable pilier de son parcours et de son entreprise. Hervé Bloch... est le fruit d'une rencontre entre deux vacanciers venus chercher un peu de soleil au Club Med de Capskering au Sénégal. Il grandit là, dans cet environnement unique. Il cultive son goût pour les voyages, la convivialité et surtout, il développe un talent rare, celui de créer des liens authentiques avec des individus. Après des études en école de commerce, Hervé retourne au Club Med en tant que gentil organisateur. Cette immersion consolide son amour pour l'humain. Les années suivantes, il explore des fonctions commerciales où il apprend que vendre ne se limite pas à convaincre, mais repose surtout, avant tout, sur l'écoute. La compréhension est l'art de construire des relations solides. Hervé Femouch, il connaît un beau succès. Tout aurait pu s'arrêter là. Une belle carrière, un poste établi, un salaire confortable, une situation enviable. Cependant, un sentiment d'inachevé s'installe. En quête d'un projet à son image, Hervé décide de se lancer. On est en 2013. Il concrétise une idée. Audacieuse, les Big Boss font du ski. Une parenthèse hivernale qui facilite les rencontres professionnelles dans un cadre atypique. Ce qui n'était qu'une aventure naissante se transforme rapidement en un rendez-vous incontournable, inspiré par ses années au Club Med. Avec Crédit Big Boss, une entreprise d'événements qui mêle authenticité, émotion et convivialité, loin des cadres conventionnels et austères. En quelques années, les Big Boss s'imposent comme un phénomène unique. Sous l'apparente légèreté de rire et des échanges, Hervé orchestre un véritable catalyseur de business où dirigeants et prestataires bâtissent des relations de partenariat solide. Plus de 2000 événements plus tard, Hervé Bloch demeure fidèle à lui-même. Un entrepreneur passionné, mais surtout un homme qui a traversé ses épreuves, ses doutes et qui partage aujourd'hui son histoire. Car si Hervé Bloch sait raconter des histoires, celle qu'il maîtrise le mieux est la sienne. Un récit d'ambition, d'émotion, de résilience, mais avant tout d'humanité.
- Speaker #1
C'est un beau compte.
- Speaker #0
Alors, est-ce que j'étais... Je suis un peu proche ou est-ce que...
- Speaker #1
Le compte est bon, le compte est bon.
- Speaker #0
Le compte est bon. Très bien, je vais déposer mon anti-sèche ici. Le compte est bon. Toi, ça, ce sont mes mots. C'est un peu comme une photographie à l'instant T de comment moi, je t'ai perçu. Et la raison, d'ailleurs, pour laquelle j'ai eu très envie de t'inviter. Toi, que dis-tu de toi, Hervé ?
- Speaker #1
Alors, c'est très marrant parce que... Je dis depuis toujours que chaque échec est un pas vers la réussite. Et c'est vrai que moi, j'ai construit une seule entreprise. Elle a réussi. Je l'ai vendue à un fonds d'investissement. J'ai effectivement recruté plus d'une centaine de personnes. J'ai quitté l'opérationnel et l'entreprise continue à grandir et à prospérer. Et pour autant... On dit souvent qu'il faut des échecs avant une réussite. Moi, je ne dirais pas ça complètement. Effectivement, moi, je n'ai eu qu'une seule entreprise. Par contre, moi, j'ai eu des failles. J'ai eu des choses dans ma vie plutôt personnelle, dans mon enfance ou dans ma jeune vie d'adulte qui m'ont construit, qui m'ont donné peut-être même la rage, la rage de réussir. Et donc, souvent, les entrepreneurs, il faut qu'ils aient quelque chose en eux. Il faut qu'il se soit passé quelque chose, peut-être à travers une transmission par leurs parents ou autre. Et en fait, ce n'est pas anodin d'entreprendre. Effectivement, comme tu l'as rappelé, j'étais directeur commercial, je gagnais bien ma vie. Pourquoi j'ai envie d'entreprendre ? Puis souvent, au début, quand on entreprend, on n'a pas encore les revenus qu'on avait du salaire confortable précédent. Et donc, il faut quand même avoir la détermination et la rage. Et je discutais un jour avec un... un coach, un business coach qui travaille beaucoup sur les sujets personnels. Il dit, mais toi, vraiment, ton moteur, c'est la rage.
- Speaker #0
Elle vient d'où ?
- Speaker #1
Je vais raconter quelque chose d'un peu plus personnel, mais pour comprendre un peu. Alors, je vais raconter un truc marrant et puis un truc un peu plus dur. Un truc marrant. Donc, moi, j'ai deux grandes sœurs. J'ai une de mes sœurs dont je suis très proche. On a six ans d'écart. Et moi, comme je suis né en décembre, à Noël, on avait nos grands-parents qui nous donnaient un peu d'argent. de poche. Puis moi, ça se cumulait anniversaire et Noël. Et donc, moi, j'étais plutôt à économiser. Et puis, j'avais une sœur qui dépoursait un peu tout. Donc, c'était la cigale et la fourmi. Et à un moment donné, j'ai ma sœur. Donc, moi, je devais avoir peut-être 5-6 ans. Je suis encore naïf, encore jeune. Et puis elle, donc, elle avait 12 ans. Elle vient me voir un jour et me dit « Bon, Hervé, j'ai réfléchi. J'aimerais qu'on achète un manche-disque. On va partager les sous, moitié-moitié. Et toi, tu auras le droit d'écouter ton disque. dans ma chambre. Et donc, c'est une arnaque en fait, parce que payer 50% pour avoir aussi peu, mais bon, j'ai 6 ans, elle a 12 ans, moi j'ai effectivement cumulé de l'argent, parce que je cumulais Noël et anniversaire, elle avait déjà dépensé l'argent de son anniversaire par exemple. Donc j'ai dit oui, mais en fait, je me suis rendu compte que c'était injuste. Ben oui, c'est-à-dire que, je ne l'ai peut-être pas matérialisé à ce moment-là, mais... Tout ça pour dire que, en fait, déjà, moi, je compte très vite, je calcule très vite et je compte très vite. Et c'est vrai que là, le compte n'était pas bon. Si on fait moitié-moitié, pourquoi ce serait dans sa chambre le manche-disque ? Pourquoi ce serait mon disque alors qu'elle en avait 30 ou 50 ? Donc, c'est la petite histoire. Je n'ai pas la rage de tout ça, mais c'est la petite symbolique. Je pense que c'est un peu le point de départ, finalement, de ma rationalité sur est-ce que c'est juste, pas juste ? Est-ce que c'est équilibré dans le business ? Il faut travailler ces logiques d'équilibre et de justice. Je ne dis pas que c'est ça qui m'a donné la rage d'eux, mais c'est vrai que j'en parlais assez souvent avec elles ou avec d'autres. C'est vrai que c'est le point de départ finalement de l'approche business. Finalement, ça a démarré mal parce que ce n'est pas équilibré. Je vais raconter quelque chose d'un peu plus profond. J'ai perdu ma maman à 27 ans. d'un cancer qu'elle avait depuis des années. Et donc déjà, c'est triste quand on a 27 ans d'être orphelin de sa maman. Et puis, son compagnon de l'époque, expert comptable, commissaire aux comptes, nous annonce, mes sœurs et moi, qu'il a fait retranscrire un mariage à Las Vegas après sa mort. Donc là, dans le délai qui était entre sa mort et son enterrement. Et donc, revendique sa part dans l'héritage. Et puis une part significative, parce qu'en tant qu'époux, il avait même plus que mes soeurs et moi. Donc en fait, on s'est fait spolier notre héritage. Et ça, ça a été une très, très grande douleur. Parce qu'on perd sa maman à 27 ans, c'est triste. On doit se battre pour une infamie judiciaire. C'est douloureux. Il était franc-maçon, donc il a obtenu des choses sur la franc-maçonnerie aussi. Le procès était imperdable. si je prends l'acte de naissance de ma mère elle est née, elle est mariée, elle est divorcée, elle est morte puis elle est remariée, donc en fait elle est mariée après sa mort et en fait on a perdu et donc on s'est fait se peler notre héritage et moi ça m'a donné ce sentiment d'injustice et je pense que c'est ça, je pense que cette rage là j'ai tout défoncé derrière et à l'époque j'étais directeur commercial voire même j'étais juste commercial Et les gens me disent « mais Hervé, t'as changé là, qu'est-ce qui s'est passé en deux, trois semaines ? » Je dis « bah oui, j'ai perdu ma maman, etc. » Et en fait, oui, c'est sûr que convaincre des directeurs informatiques sur des grands projets, il y a un peu de stress, il y a un peu d'émotion. Quand on vit ça par ailleurs, et qu'on doit à un moment donné se retrouver à 11h devant un DSI pour lui vendre un gros projet, la rage, la conviction, elle n'est plus du tout la même. C'est-à-dire qu'en gros... Plus j'ai eu à souffrir de choses complexes, plus j'ai décuplé finalement de l'énergie peut-être pour contrebalancer, pour réussir. Et c'est vrai que, par exemple, cet expert comptable qui était radin, qui était punk, qui était finalement si malhonnête, eh bien, moi, je n'ai pas voulu être celui-là. Et lui qui finalement a pris de l'argent en spoliant finalement la femme avec qui il était, en spoliant les enfants de l'héritage. Tout ça, ça m'a un peu dégoûté. Et donc, dix ans plus tard, j'ai créé cette société qui a été une réussite. Et donc, finalement, la rage est un moteur dans l'entreprise. Donc oui, on a souvent des échecs qui sont salvateurs et qui construisent la réussite future. Moi, j'ai finalement créé une seule société et elle a marché. Mais j'ai eu ses failles, j'ai eu ses difficultés. Et donc, je ne dis pas le manche-disque, ça c'était la petite boutade du début. Mais voilà, donc en gros, d'autres choses aussi peut-être encore plus personnelles qui me sont arrivées. Et en fait, tout ça, ça crée de la force. En fait, quand il nous arrive des choses très dures, il y a deux cas de février, il y a deux types de personnalités. Soit on s'écroule, soit on se muscle. On dit, il y a une phrase assez connue, c'est ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Et je pense qu'on est là-dessus. Et l'entrepreneur doit avoir une détermination. Et il faut que cette détermination ait une source, ait une inspiration. Et donc, moi, je pense que, sans faire de la psychanalyse non plus, tout ce que j'ai pu endurer a créé une boule de feu, une boule d'énergie pour entreprendre et réussir dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
Là, tu vois, tu me scotches parce que je pensais qu'il y avait plus de tentatives, de projets que tu avais lancés. Je me rends compte que tu n'as qu'un projet et que ce projet était le bon. Mais c'est juste incroyable parce qu'en général, le parcours... des entrepreneurs c'est ce qu'ils se plantent ils se plantent ils se plantent ils se plantent et ils réussissent toi au moment où tu te lances oui à cette rage que je comprends mais pourquoi qu'est ce qui te motive à créer finalement une entreprise dans l'événementiel pourquoi comment tu as su que ce projet pourrait
- Speaker #1
faire la différence alors faut savoir moi je suis rentré dans le digital en 99 oui ça fait plus de 25 ans que je suis dans le digital et ça faisait 10-12 ans que je consommais des salons professionnels. Il y avait un salon qui s'appelait la Convention e-commerce. J'étais un des tout premiers exposants en 2004. C'est devenu Paris Retail Week depuis. Il y avait d'autres salons, salons e-marketing. Donc, les salons de la profession, j'étais très souvent, j'étais présent, exposant, etc. Et je trouvais que c'était des relations froides. C'est très, très froid la relation qu'on a dans un salon. que ce soit un salon professionnel ou un salon même où il y a des particuliers, n'importe lesquels, salon Foire au Vin, Foire de Paris, salon du mariage, et puis bien sûr dans l'univers professionnel. D'ailleurs, on voit même ces pauvres commerciaux dans les allées qui vous donnent leur carte de visite, ils mettent même leurs photos sur leur carte de visite, pour qu'on se rappelle d'eux, parce qu'à la fin de la journée, on a un sac entier de plaquettes, de prospectus, etc. Donc la relation était froide. Et dans le business du digital, C'est un business où il faut beaucoup avoir confiance, parce que le digital, ça change tout le temps. En 25 ans, il s'est passé plein de choses. Il y a eu Google, il y a eu Metaverse, il y a l'intelligence artificielle, il y a le contenu, il y a la data. Donc, en fait, il faut faire confiance à ses prestataires. Et donc, je trouvais que les relations, elles n'étaient pas chaleureuses. Et effectivement, comme tu l'as cité, mes parents se sont rencontrés au Club Méditerranée. J'étais une semaine. gentil organisateur. J'ai prolongé mes semaines de vacances en étant une semaine géo. C'était au Maroc, à Ausha. Mais en tout cas, j'ai toujours eu en moi cette bienveillance, cette convivialité du Club Med. Et je me suis dit, et si je mettais un peu de convivialité, si je remettais un peu de chaleur humaine dans la rencontre professionnelle ? Voilà ce que j'ai fait. Et donc, quand les gens me disent, mais ça vient d'où ? Et ça a combien de temps ? Je dis, cette idée, elle a 60 ans. J'en ai 49. Mais elle a 60 ans parce que mes parents se sont rencontrés il y a 60 ans au Club Med. Et j'ai passé tous mes étés au Club Med. À l'époque, c'était plus populaire que maintenant. On pouvait y aller deux, trois semaines par an. Ce n'était pas un budget aujourd'hui. Trois semaines au Club Med, c'est quand même très, très cher. Et donc, j'ai vécu tout ça. Et donc, tout ça, ça germait en moi. Il y a d'autres choses. En fait, ce qui est assez marrant, c'est que les Big Boss, j'ai su faire. Et je dis souvent aux gens, je ne sais faire que ça. Mais en tout cas, ça rassemble beaucoup de mes expertises et beaucoup de mes chemins de vie. Je vais vous donner un exemple. J'ai 25 ans, je sors d'école de commerce, je suis chez IBM, je suis cadre chez IBM, cadre commercial, et j'ai une copine qui m'appelle. « Bonjour Hervé, je voudrais lancer un concept qui vient des États-Unis, c'est les speed dating, speed dating amoureux. » C'est un rabbin à New York qui a donc lancé ce concept pour organiser des marraiges religieux dans sa synagogue. C'est arrivé dans tous les bars branchés des capitales, donc New York, Los Angeles, et puis toutes les capitales occidentales. À l'origine, c'est religieux, le speed dating. Et donc, c'était avant Meetic, avant Tinder. Voilà, donc en gros, il y avait les agences matrimoniales pour se faire se rencontrer, ou alors ses études, son bureau. Et donc, une copine qui me dit, viens faire l'animateur. Je fais, tu sais, mais moi, j'ai un diplôme, je travaille, je suis cadre. Non, mais ne t'inquiète pas, c'est juste le soir, deux fois par semaine, deux, trois fois par semaine. dans des endroits sympas, tu vas accueillir des femmes par tranche d'âge, et puis il y aura une animatrice qui gérera les hommes, et puis à vous deux, vous construisez la soirée pour créer des matchs. Il y aura un petit gong, et donc tu vas, ils se verront 7 minutes, et puis s'ils votent l'un pour l'autre, il y a un match, et ils pourront ensuite se revoir. Et donc, finalement, j'avais mon petit gong, je faisais des rencontres de 7 minutes, j'ai adoré faire ça, j'ai fait ça 3-4 mois, et hop ! c'était inscrit dans mon cerveau. Et quand j'ai fait les Big Boss, j'ai voulu répliquer cette logique. J'ai acheté un gong. D'ailleurs, sur les cinq premières années des Big Boss, le gong ne faisait que grandir. J'avais un petit gong, un moyen gong, un grand gong. Et donc, en fait, ça aussi, c'était inscrit dans ma mémoire. C'était un moment sympathique. Et j'ai vu, j'ai beaucoup observé, puisqu'en fait, les animateurs, on organisait la soirée, puis après, on les observait. en fait réagir entre eux. Et en fait, 7 minutes, c'est à la fois beaucoup trop court et beaucoup trop long. Pourquoi ? Parce que dans une rencontre amoureuse, quand on n'aime pas, on n'aime pas. Oui, ça c'est certain. On n'aime pas vite. Quand on n'aime pas, les 7 minutes paraissent interminables. Et quand on aime et qu'on a le coup de gong, et qu'on est frustré par ce coup de gong, parce que là, il se passait quelque chose de sympathique et on doit aller voir la table suivante, alors que là, on voit bien que la table suivante, ça ne va pas du tout matcher. Et donc, dans le business, c'est pareil. En fait, qu'est-ce qui se passe concrètement ? Dans notre cerveau, on a trois niveaux. On a le cerveau reptilien, qui est le tout petit cerveau que même les reptiles ont. Donc ça, c'est les choses très profondes de l'enfance, etc. Donc, les pleurs, la tristesse, le bonheur, tout ça se retrouve dans le cerveau reptilien. Il est tout petit, c'est une petite bille. Ensuite, on a deux typologies de cerveau. le cortex et le néocortex. Et donc, on a un cerveau qui est plus rationnel, mathématique, cartésien, et puis un cerveau qui est plus affectif. D'ailleurs, beaucoup de gens ont plutôt le cartésien développé ou d'autres l'affectif. Et donc, on voit dans les métiers, il y en a qui sont experts comptables, d'autres qui sont artistes. Donc, en fait, en permanence, notre cerveau va interroger ces deux parties. Et quand on est dans la rencontre amoureuse, c'est exactement ça qui va se passer. Les deux cerveaux vont se parler. Et il y en a un, il va dire, tiens, elle te plaît, elle ? Est-ce que déjà, tu as de l'attirance ? Tu as de l'attirance physique pour elle ? Est-ce que tu as de l'admiration ? Est-ce que ce qu'elle dit, ça te donne envie ? Et voilà. Et donc, il y a l'affectif qui va interroger finalement le cartésien. Les deux vont se mettre d'accord. Et ça peut faire un coup de foudre et ça peut être immédiat. Ou il peut y avoir un peu plus de temps pour comprendre, pour entendre, pour écouter. Dans le business, c'est pareil. Quand on a un prestataire qui vient défendre sa solution auprès d'un décideur, finalement un vendeur qui va proposer à un acheteur, à un moment donné, l'acheteur ne va plus écouter le vendeur, il va se parler lui-même, il va se dire « bon, ce qu'il dit, j'aime ou je n'aime pas ? Est-ce que je peux avoir confiance ? Est-ce que c'est censé ce qu'il dit ? Est-ce qu'il me plaît ? » Parce qu'en fait, c'est aussi le choix d'un interlocuteur commercial, le choix d'une entreprise. Est-ce que cette personne me plaît ? Est-ce que la solution me plaît ? Donc ça, c'est le cartésien. Et est-ce que la personne me plaît ? Est-ce que l'individu qu'il dégage ou même la marque de fabrique de l'entreprise, on voit aujourd'hui maintenant beaucoup d'entrepreneurs incarner leur marque. Aujourd'hui, on n'achète pas une Tesla, on achète Elon Musk. On n'achetait pas un Apple, on achetait Steve Jobs. Donc, en fait, l'idée, c'est qu'en sept minutes, on a largement le temps de se dire OK. j'ai envie d'aller plus loin. Et à l'inverse, quand finalement ça ne matche pas, on est délivré par les 7 minutes. Et donc, moi, j'avais un certain nombre de concurrents dans l'écosystème qui faisaient des rendez-vous de 1 heure, de 3 quarts d'heure, de 30 minutes. de 20 minutes. Et pour moi, il se trompe. Pour moi, il se trompe parce que, en une heure, bien sûr, on a le temps d'exposer beaucoup plus d'arguments, de présenter une solution, etc. Mais ce n'est pas l'endroit, ce n'est pas le moment. Là, il faut juste marquer des points, donner envie. Et quand le gong retentit, s'il y a une frustration, c'est Galier. Et 20 ans auparavant, quand je voyais ces couples se former ou s'initier, je voyais tout de suite dans leurs yeux ce qui se passait pendant les 7 minutes. et ce qui se passait quand le gong retentissait. Quand il ne se passait rien, c'était une délivrance. Et quand il se passait quelque chose, je voyais dans leurs yeux un effondrement. Ils avaient une super aura, un super échange, et tout d'un coup, ils doivent passer à autre chose. Et donc, dans le business, c'est pareil. Moi, j'avais construit mes événements pour que les datings se fassent en début d'événement, pour que, bien sûr, c'était un algorithme de matchmaking très pointu, pour pouvoir délivrer vraiment de la matière entre celui qui a un besoin Et celui qui peut y répondre, contrairement aux rencontres amoureuses où c'était juste des tranches d'âge et on les mettait au hasard, et le hasard pouvait ou non bien faire les choses, là, quand on a 800 personnes, des acheteurs, des vendeurs, on doit faire en sorte d'anticiper leurs besoins et de déjà valider que l'acheteur ait un besoin et que le vendeur puisse y répondre. Pour que déjà, il se passe quelque chose. Et ensuite, à la conviction et à la force de persuasion du vendeur. pour créer quelque chose. Et donc, en fait, moi, j'étais certi de conviction, pétri de conviction. Et là où j'avais des concurrents, je me disais, non, mais c'est n'importe quoi faire un événement le week-end. Aller au Club Med ou à la mer ou à la montagne. Faire des rendez-vous de 7 minutes.
- Speaker #0
C'est n'importe quoi. C'est un rendez-vous professionnel, oui.
- Speaker #1
Et en fait, ça marchait bien mieux. Et ça marche bien mieux. Un rendez-vous en semaine, pourquoi en semaine ? Il y a le téléphone qui sonne toute la journée. Un rendez-vous d'une demi-heure, quand au bout de deux minutes, on n'aime pas la personne. Les 28 minutes supplémentaires, c'est un supplice. Et donc voilà, en gros, et c'est marrant parce que sur toutes ces années, j'ai des concurrents qui ont voulu imiter le concept. Ils voyaient bien que c'était le concept qui avait le plus de sex appeal. Et en fait, ils n'y arrivaient pas. Par exemple, nous, dès le début, on a fait ce qu'on appelle une gift suite. Comme on avait des belles marques. et qu'elles ont souvent des stocks, etc. à déstocker, on organisait une gift suite. C'est-à-dire que les participants de nos événements faisaient la queue, c'était en général le samedi vers 17h, et ils repartaient avec un cadeau. Par exemple, on avait une serviette à l'effigie Big Boss, on l'a eue de toutes les couleurs, à chaque summer edition, il y avait une serviette, tout le monde repartait avec sa serviette. Et d'ailleurs, tout le monde se prenait en photo avec la serviette à l'autre bout du monde, comme les nains de jardin d'Amélie Poulin. Et puis, je m'en rappelle de IKKS qui avait offert des vestes aux hommes. Ils étaient comme des dingues. Ausha qui avait offert un ensemble de lingerie aux femmes. C'était comme des dingues. On aurait dit les soldes aux Galeries Lafayette. Et donc, ce petit truc-là, ça a l'air con parce qu'on est face à des cadres dirigeants qui gagnent 10, 15, 30 000 euros par mois. Ils ont les moyens. Mais ils étaient contents de ce petit cadeau. Ils étaient contents de ce moment un peu de shopping.
- Speaker #0
Et pourquoi tes concurrents n'arrivaient pas justement à s'aligner sur... sur l'offre que tu vas avoir.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, ce dosage entre business et émotion, il est très compliqué. Si on fait un événement où du matin jusqu'au soir, il y a des contenus, des rendez-vous, des conférences, alors qu'on est un week-end, à un moment donné, ça ne marche pas. Moi, je me rappelle quand je faisais des gift-suites, j'offrais un cadeau. Alors hop, j'ai les concurrents et répliques, ils louent. On peut louer une robe. Ok. Ça, c'est une prestation de service. Tu loues une robe, c'est sympathique, mais ce n'est pas la même chose. Tu repars avec tes cadeaux. Je vais donner un exemple compliqué pour mes concurrents à répliquer. Un jour, je reçois une quinzaine de messages de participants emblématiques qui me disent « Tiens, on est à l'événement de ton concurrent. » J'ai un concurrent qui a un événement en mars à Monaco. Ça s'appelle e-commerce one-to-one Monaco. C'est l'événement un peu… majeur de la profession. Et c'était les 10 ans de Monaco. Et du coup, il y avait le DJ Martin Solveig, DJ connu, qui faisait un punning. Et donc, ils ont tous fait les vidéos et puis ils m'ont envoyé la vidéo. On leur a dit, toi, ça va être ton dixième opus. T'as vu ton concurrent, là, Martin Solveig ? Alors, toi, tu vas sortir qui ? Tu nous alignes quoi ? Donc, ils me challengent. Allez, c'est parti. Je prends un budget un peu dixième opus. Moi, je faisais deux opus par an. Donc moi, j'avais cinq ans, mais c'était le dixième opus. Donc on pouvait fêter un anniversaire. Et donc, je me dis bon, allez, ils ont ramené Martin Solveig. Très bien, qui je ramène ? Alors, premier choix. Choix du cœur, choix du clemed, Gilbert Montagnier. Je me suis dit, et si j'amenais Gilbert Montagnier ? Tu vois, la signature est dingue. Alors, on me présente son impresario. Il se trouve que son impresario, c'est sa femme. Donc, c'était d'abord une fan de Gilbert Montagnier. C'est devenu sa femme. Puis, c'est devenu son impresario. Alors, elle est vraiment très, très fan de son mari parce qu'elle impose des règles lorsqu'il part en concert. Alors, première règle, 45 minutes de concert. Non, Gilbert, une fois que tu as chanté, on va s'aimer. Une fois que tu as chanté les Sunlight des Tropiques, peut-être The Fool. Eh ben, t'as fait 15 minutes, quoi ! Donc, 45 minutes, ça va emmerder tout le monde, premier sujet. Deuxième sujet, il nous impose 7 musiciens, il faut que monsieur et madame soient en vol privé, enfin bref, ça allait coûter 45 000 euros plus les frais, c'était pas le budget que j'avais imaginé, et puis là, ça devenait pas crédible. Bon, donc j'ai abandonné ce petit rêve d'enfant de faire venir J'aime la montagne, puisqu'effectivement, les Crésissa et nos clubs m'aident. Le premier Crazy Side, c'était les Sunlight des Tropiques. Et donc, je trouvais ça sympa. Bon, allez, deuxième choix. Là, je me dis quelqu'un qui n'a qu'une seule chanson. Tiens, c'est qui, à ton avis ? Qui a fait une seule chanson mondiale ? Non, mondiale, qui depuis 50 ans vit sur ses realities, parce qu'il a eu la chance d'être producteur, éditeur, compositeur, auteur de la chanson. C'est Patrick Hernandez, Born to be Alive. Oh,
- Speaker #0
mais oui !
- Speaker #1
Et donc, on me présente l'impressario de Patrick Hernandez. Et on me dit, voilà, Patrick Hernandez, alors lui, contrairement à Gilbert Boutadier, il a une seule chanson. Il vient avec sa clé USB, il branche sa chanson, moitié playback, moitié live. Combien ? 15 000 euros. Bon, c'était un peu plus raisonnable. Et en fait, ce qui était sympa, ça, ça m'avait plu. Donc, première chanson et chanson unique, Born to be Alive. En général, les gens sont quand même dingues parce qu'il est avec sa canne, son truc, il est un peu showman, etc. Ça fait 50 ans qu'il fait ça, c'est rodé. Bon, il n'a que cette chanson. Il gagne 2000 euros par jour depuis le début et jusqu'à la fin de sa vie en droit de poids. Il fait penser à toi. D'accord ? J'ai pas de canne. Et donc, en fait, il pouvait proposer comme prestation, en rappel, de refaire Born to be alive, mais de faire Born to be Big Boss. Ça aurait été sympa. C'est-à-dire que 700 personnes à la plage, on était en Grèce à l'époque, born to be big boss, à 700 personnes le samedi soir pendant la plénière, ça pouvait être sympa. Bon, manque de pot. Manque de pot, il a quelques problèmes de santé, et donc il risquait de ne pas être là. Donc j'ai préféré ne pas prendre le risque. Alors pourquoi je raconte tout ça ? Parce qu'entre-temps, je suis allé au CES de Las Vegas. Je retrouve un copain qui avait émigré au Canada et qui avait investi dans une société qui, en fait, rend la vue à des aveugles. C'est une société, c'est des paires de lunettes hyper intelligentes et des capteurs, etc., des systèmes, pour re-simuler ce que l'œil ne peut plus faire parce que l'œil est fatigué. En fait, il m'a expliqué que quand on a une vue parfaite, on est sur un indice 100, d'accord ? Quand on porte des lunettes, on est entre 70 et 100. En dessous, on commence à être malvoyant. Et puis ensuite, on est non-voyant. Et donc, de 0 à 13 %, il n'y a aucune connexion neuronale entre l'œil et le cerveau, donc on ne peut rien faire. Par contre, à partir de 13 %, c'est comme si on voyait vraiment d'un tout petit bout. Donc, en général, on ferme. Et bien là, l'intelligence artificielle peut répliquer. Donc, c'est des lunettes qui... qui coûte assez cher, c'est 15 000 dollars la paire de lunettes. Et donc j'ai dit, bah ouais, c'est ça que je vais faire. Je vais offrir une paire de lunettes à une personne non voyante. Je vais l'emmener à l'événement. Il va découvrir l'eau, le soleil, la mer, etc. Et le samedi soir, il va venir en plénière et on va faire une partie tech for good. C'est-à-dire qu'on va montrer que la technologie, ça permet à une personne aveugle de retrouver la vue. comme ça permet, par exemple, à une personne en fauteuil roulant de marcher avec les exosquelettes. Et donc, j'ai fait cet exercice. Et pourquoi j'ai fait cet exercice ? Parce que moi, je prends 700 personnes qui, en général, sont des parents, du vendredi matin au dimanche soir, qui doivent un peu expliquer à leurs enfants le dimanche soir
- Speaker #0
Quoi ? Ils n'étaient pas là. Et donc là, le papa ou la maman, le dimanche soir, qu'est-ce qui va se passer ? Quand le fils de 7 ans va dire, t'étais où papa ? J'avais foot samedi. Écoute mon chéri, voilà où j'étais. J'étais donc avec d'autres professionnels dans mon univers. Et en fait, dans mon univers, on est capable de fabriquer une paire de lunettes qui donnent la vue à un aveugle. On est capable de fabriquer une machine qui permet de faire marcher quelqu'un qui est en fauteuil roulant. Tech for good. Et donc, j'ai fait travailler une association d'aveugles pour trouver quelqu'un, finalement un volontaire, à qui on allait offrir la paire de lunettes, qui allait prendre un autre avion, pas le nôtre, donc j'avais une personne de mon équipe qui le gérait pendant 24 heures, qui filmait pour faire un petit 5 minutes. Donc il a découvert à ce moment-là l'eau, la mer, le soleil, etc. Chose qu'il n'avait jamais fait. Et ensuite, on faisait une plénière le samedi soir et on l'a fait intervenir, etc. Et donc, c'était très touchant. Et je peux te garantir que là, il y a 700 personnes, ça peut être des acheteurs, des vendeurs. Il y a 700 humains qui pleurent et qui ont les poils hérissés. Quand Lionel raconte qu'il nous remercie, mais qu'il ne va pas garder la paire de lunettes, parce que lui, il s'est habitué à sa non-voyance. Par contre, il va la donner à son fils, qui a 7 ans. qu'elle a même si cité que lui, parce que ça se transmet par hérédité. Alors, la femme, la mère du petit, est, elle, voyante. Donc, il y avait une chance sur deux que ça passe. Malheureusement, c'est passé. Et que, donc, lui, il s'était habitué. Et que, par contre, son fils, à 7 ans, il s'était battu pour qu'il soit dans la même école que tout le monde, et pas une école spécialisée. Et du coup, il racontait que, à 7 ans, les enfants commençaient à jouer un peu aux consoles et que lui, il ne pouvait pas. Et donc, la première photo qu'il envoie le dimanche soir à tous les participants, parce qu'on avait un groupe Facebook dédié à l'événement, c'est son fils de 7 ans qui joue avec la console et qui venait de découvrir la vue, comme son père venait de découvrir la vue de Jorav.
- Speaker #1
Tu as fait mieux que ton concurrent.
- Speaker #0
Eh bien, c'est à l'épouse. C'est-à-dire que ça m'a coûté le même prix que Martin Solveig. Mais par contre, on a créé un moment d'émotion incroyable. Et donc, oui, c'est vrai que Patrick Hernandez, Born to Big Boss, c'était sympa aussi. Gilbert Montagnier, Les Sœurs de l'œil des tropiques, c'était sympa aussi. Mais là, j'ai créé quelque chose de beaucoup plus fort. Et c'est beaucoup plus compliqué à structurer, à organiser. Voilà, je disais beaucoup que les... Donc, moi, c'était un modèle économique où les exposants payent. Donc, ce n'est pas des exposants, c'est des sponsors. Et donc, eux, ils ont un retour sur investissement, un ROI. Et puis, les décideurs, eux, ils sont... surtout sur un retour sur émotion. R-O-E. S'ils ont vécu des émotions, ils auront envie de jouer le jeu avec les prestataires. Et les prestataires, s'ils signent, ils auront envie de revenir. Donc moi, je passais mon temps à m'assurer que les prestataires aient un retour sur investissement et que les décideurs, les acheteurs, aient un retour sur émotion.
- Speaker #1
Est-ce que tu penses que c'est ça qui a été le facteur clé de succès ?
- Speaker #0
Complètement. C'est-à-dire qu'en fait, les gens me disaient oui, il faut qu'on maximise le nom de rendez-vous. oui moi j'ai payé, je suis sponsor, je veux un rendez-vous avec Air France oui mais si Air France n'a pas envie de ton projet tu vas être du bruit pour Air France c'est mieux que Air France nous déclare 10 projets et qu'on lui présente 10 prestataires, plutôt que toi parce que t'as payé, ça marche pas, c'est pas comme ça que ça fonctionne et donc à un moment donné on grossissait, on grossissait et on avait un problème, c'est que les sponsors au début c'était les patrons qui venaient ceux qui ont vraiment la force de conviction. Puis ensuite, ils envoyaient leurs commerciaux, parce que ça devenait de plus en plus grand. On faisait 40 événements par an. Et donc, à un moment donné, je me suis dit, il faut qu'on forme les participants à la touch big boss, ce qu'on appelait la smart selling attitude. Donc, j'ai en fait une des meilleures commerciales que j'ai connues dans ma carrière, qui voulait arrêter, quitter la société pour laquelle elle était. Et puis, elle avait envie de... de monter un cabinet de performance commerciale. Elle est venue me dire que ça manquait. Former les nouveaux clients, voire même les nouveaux commerciaux des clients existants. Et donc, on a lancé comme ça la Big Boss Academy. On a dû former peut-être 1000 personnes depuis, en l'espace de 3-4 ans. Et donc, ils étaient formés. C'est-à-dire qu'ils apprenaient concrètement comment... aborder quelqu'un autour d'un bar dans un club med un samedi à 20h parce que c'est pas la même chose que dans un salon c'est pas la même chose et donc bien sûr que ça ça va leur servir pour les événements Big Boss mais partout ailleurs parce qu'on parle beaucoup dans les salons des couloirs il se passe beaucoup de choses dans les couloirs oui les couloirs c'est ce qu'il y a à côté du stand c'est quand on est en train de de prendre de prendre son déj et qu'à l'instant T, on voit un badge qui nous intéresse, on aborde la personne comme ça dans le couloir. Et voilà, donc moi, j'ai fait un événement de couloir, j'ai fait un événement d'émotion. Il faut qu'il y ait des rendez-vous structurels, des rendez-vous formels, etc. Mais moi, les meilleurs commerciaux me disaient qu'ils faisaient beaucoup plus de business le soir, le soir en train de faire la fête, que dans le rendez-vous formel. Bien sûr, le rendez-vous formel, ça permettait de choisir des décideurs qui ont un projet. concret auquel le prestataire peut répondre. Donc, ça permettait de faire du matching. C'était le cerveau gauche, cartésien. Mais le cerveau droit, c'est celui qui dit « Non, mais moi, j'ai envie. Tu me plais. J'ai envie de... Je te sens en confiance. Je te sens maîtrisé de ton sujet. » J'ai une autre anecdote intéressante sur ce sujet. On était à Marrakech en 2017. À Marrakech, on avait privatisé deux grands hôtels qui étaient réunis par une énorme piscine. Et donc, tout le monde était dans la piscine. Dans une piscine, on n'a pas le badge. On n'a rien. On avait juste un bracelet. On avait des bracelets de couleur à l'époque. Vert, c'est l'espoir. C'était donc l'espoir de signer. C'était donc les prestataires. Et bleu, c'est l'innovation. Et donc, c'était les décideurs. Et donc, ils n'avaient que le bracelet pour s'identifier. Et moi, je me rappelle d'un décideur qui raconte un jour qu'il discutait avec un prestataire, donc ils ont reconnu leur bracelet, d'accord, ils sympathisent, et au bout d'un quart d'heure, alors qu'ils avaient juste parlé humainement, finalement, de qui ils étaient... dans quelle société ils étaient. Il avait envie, le décideur, que le prestataire lui présente une offre auquel il avait besoin, parce qu'il avait sympathisé avec l'être humain qu'il avait en face de lui. Et donc, en fait, on a inversé la logique. Dans beaucoup de relations business, d'abord, on choisit une solution, on valide des aspects techniques, des aspects administratifs, des aspects financiers. Au dernier moment, dans les huit dernières secondes, on se dit est-ce que j'ai envie de bosser avec cette entreprise ? je vais bosser avec cet interlocuteur. Eh bien, moi, je fais l'inverse. D'abord, on a envie de bosser ensemble. Et ensuite, on voit si ça peut matcher. Parce que ce n'est pas parce qu'on trouve sympathique quelqu'un qu'on va signer si on n'a pas le besoin en face.
- Speaker #1
En fait, tu vois, je t'ai écouté et tu as répondu à quasiment toutes les questions que j'avais te posées. C'est-à-dire, qu'est-ce qui fait pour toi, quelle est la clé de réussite d'un entrepreneur ? Parce que quand je t'écoute, ça fait écho. parce que Au moment où tu proposes ta solution, tu as des convictions. Moi, c'est ce que je retiens déjà de tout ce que tu as dit. Tu avais la conviction, même si pour des gens, ça avait l'air complètement ubuesque. Mais attends, tu organises des rencontres professionnelles, un week-end, dans un club med. En plus, il y a tout le côté émotion, mais ça ne peut pas marcher. Toi, tu as eu le temps d'expérimenter, de voir, de constater des choses, des connexions humaines. Tu as regardé, tu as eu le temps de regarder la relation humaine. Et tu avais la conviction. Et c'est ça, finalement, pour moi, ce que je retiens, et tu vas me corriger si je me trompe, de la clé de réussite d'un entrepreneur. C'est bien d'avoir une idée, mais c'est bien d'avoir l'idée qui va correspondre aux vrais besoins des gens. C'est-à-dire, parfois même, les gens ignorent le besoin qu'ils ont. Mais il faut prendre le temps d'expérimenter sa solution. Parce que ça vient beaucoup de l'intérieur, chez toi. C'est très connecté à tes tripes, comme on dit. Et finalement, dans les big boss, même si c'est des rencontres professionnelles, c'est une part de ton cœur que tu offres. Et c'est ça qui fait la différence entre les big boss de tes concurrents, c'est qu'il y a une part de cœur. Et ça, aucun de tes concurrents n'a réussi à te copier. Et c'est pour ça que les big boss, c'est resté finalement l'événement, ou peut-être encore, c'est l'événement phare de la tech, en tout cas des événements tech. de...
- Speaker #0
En fait, en fait... Alors, je vais répondre à ta question. Pour moi, un entrepreneur, il faut qu'il ait trois qualités essentielles. S'il ne les a pas, ça ne marchera pas. S'il les a, ça ne marchera pas forcément. En tout cas, ça aura plus de chances de marcher. Souvent, il n'a pas les trois. Et souvent, les entrepreneurs s'associent. Moi, c'est vrai que, par exemple, le jour où j'ai cédé 60 % du capital de ma société à un fonds d'investissement, j'avais moi-même 100 % du capital. Ce qui est extrêmement rare. En général, on a des associés, on a des business angels, on a levé des premiers fonds. Moi, comme j'étais en B2B, on a été rentable dès le premier événement, et donc je n'ai pas eu besoin de lever des fonds, et donc moi j'avais 100% du capital le jour. où j'ai cédé la première partie de mon capital. Donc, je ne sais plus... Ah oui, les trois qualités indéniables. Donc oui, il faut une idée, mais l'idée, il faut l'exécuter. Et donc, pour exécuter une idée, il faut ces trois qualités. Si on ne les a pas, franchement, et si on ne s'associe pas, ça ne marche pas. Alors la première, on en a parlé beaucoup au début, c'est la détermination et l'énergie commerciale. L'entrepreneur doit être... le premier commercial de sa société. Moi, j'ai toujours été le premier commercial de ma société. J'avais beau avoir un directeur commercial, des commerciaux, c'est moi toujours qui ai ramené le plus de chiffres parce qu'effectivement, c'est ancré en moi. Mais un entrepreneur qui n'est pas un commercial, souvent, ça se plante. Il peut trouver des directeurs commerciaux, mais s'il ne les associe pas, ce n'est pas le même langage. Moi, je vois, j'ai un copain qui est une société technique. Le commercial, il n'y arrive pas parce que ce n'est pas son ADN. Ce n'est pas son ADN. Je lui dis, mais associe-toi avec un directeur commercial. Si tu veux recruter un directeur commercial, vous n'allez pas vous comprendre. Et voilà. Donc, pour moi, l'énergie commerciale, c'est clé. Et il y a beaucoup d'entrepreneurs qui ne sont que des commerciaux. Ça ne marche pas. Parce que la deuxième clé, c'est d'avoir une compréhension, une connaissance, une intelligence du marketing et du produit et de la stratégie. c'est-à-dire que Si on a juste un commercial qui sait vendre, mais qui n'a pas de produit, ça ne marche pas. À l'inverse, si on n'a qu'un marketeur qui est parfait dans la construction de son produit, mais qui derrière ne sait pas le vendre, ça ne marche pas non plus. Et enfin, la troisième compétence qu'on peut se permettre de sous-traiter, moi c'était le cas, c'est la compétence administrative, finance, gestion, management. En fait, il faut quand même savoir compter. Il faut quand même comprendre la différence entre un encaissement, Et un chiffre d'affaires entre une marge brute et une marge nette. Il y a beaucoup d'entrepreneurs qui confondent tout. Ouais, j'ai signé un bon de commande, c'est génial, l'argent va rentrer. Ben non, parce qu'il faut que tu délivres, il faut que tu te fasses payer, il faut qu'il soit content. Donc, c'est beaucoup plus compliqué. Donc, moi, j'ai fait quelques conneries, notamment, je m'en rappelle, j'avais une collaboratrice qui me dit, Hervé, Hervé, j'ai vu un super film, ça s'appelle Le stagiaire avec Robert De Niro. Viens, on prend un stagiaire âgé sur la partie compta. donc on a pris un papy compta on l'appelait d'ailleurs papy compta Et bon, mais il avait des méthodes d'il y a 50 ans. Et donc, c'était bien pour la petite boîte qui démarrait, mais à un moment donné, on allait beaucoup plus vite que lui, ses capacités à lui. Et donc, ça a devenu compliqué. C'est des erreurs que j'ai pu faire. Ça ne m'a pas mis en danger complètement, mais ça aurait pu créer quand même quelques perturbations. Et donc, moi, j'ai trop vu en 25 ans deux marketeurs qui s'associent. C'est très bien, mais aucun des deux des vendeurs. Deux vendeurs qui s'associent, mais ils n'ont pas de produit. Et donc, moi, j'ai eu la chance d'avoir cette détermination commerciale, cette compréhension des enjeux marketing du produit. Il était ancré en moi. Ce produit Vibos, il était ancré en moi. Il tire la quintessence de tout ce que je suis, de toute la rage que j'ai pu accumuler, de tout ce que j'ai pu expérimenter. Et puis, j'ai un talent caché, c'est que je calcule très vite. Tu peux faire l'exercice si tu veux. Tu me donnes 56 fois 48, je te donnerai la réponse. Je peux te donner la réponse tout de suite si tu veux. Je ne sais même pas ce que tu dis. Non, mais tu vérifieras. Toi, tu vérifies. Voilà, donc je calcule très vite. Et c'est important quand même quand on est chef d'entreprise pour calculer les marges, pour calculer les dépenses, etc. Et donc, ça m'a quand même servi. Donc, en gros, un entrepreneur qui n'est pas commercial, ne comprend rien aux chiffres. et qui n'a pas de vision marketing produit, il n'y a aucune chance d'y arriver. Celui, en général, c'est quand même impossible d'avoir les trois. D'ailleurs, il y a quand même une antinomie entre le commercial et l'administratif. L'un est plutôt créatif, l'autre est plutôt rigoureux. Il y en a un qui est très cerveau gauche, l'autre qui est très cerveau droit. Donc, c'est quand même compliqué d'avoir... Mais par contre, d'avoir le marketing, le produit, la vision, sans le commercial, ce n'est pas bon. Et le commercial sans le marketing, ce n'est pas bon non plus. Voilà, donc pour moi, l'entrepreneur qui réussit... doit maîtriser les trois composantes, peut se permettre d'en avoir une un peu en dessous et à ce moment-là, il s'associe pour complémenter le dispositif. Si moi, j'avais qu'une fougue commerciale, mais que j'avais aucune idée d'un produit, d'une approche, d'une évolution marketing, de trouver quelqu'un dans ma route qui avait cette Ausha...
- Speaker #1
Et à ce moment-là, tu te serais associé parce que tu restais... D'accord.
- Speaker #0
Moi, ce que j'ai fait, j'ai fait un peu différemment. Donc moi, j'ai créé la société en 2011. Pendant deux ans, on a fait des petits speed dating en Paris pour un peu comprendre l'approche. Puis après, on a fait les big boss. Et en 2019, j'ai donc un fonds d'investissement qui est entre capital. Et eux, ils ont une approche que j'ai trouvée très pertinente, qu'on appelle le management package. En fait, quand un fonds d'investissement rentre dans le capital d'une entreprise, il a donc identifié un entrepreneur et il a envie de voir qui sont les personnes clés de l'entreprise, les managers clés, pour les associer au capital, mais avec des actions qui sont ce qu'on appelle la distribution préférentielle, donc qui vont aller plus vite, qui vont rapporter plus d'argent. Le fonds d'investissement va donc payer. pour que l'entrepreneur et les collaborateurs clés aient une survalorisation de leur part. Parce que forcément, le fonds, il a pris une grosse partie. Donc lui, ce qu'il veut, c'est motiver tout le monde. Et donc, si on a 5, 10 collaborateurs qui peuvent gagner des dizaines, des centaines de milliers, voire pour certains, des millions d'euros, alors qu'ils sont juste salariés, ils vont se défoncer. Et donc, moi, il m'a dit, Hervé, est-ce que tu peux identifier 6, 7 personnes dans tes équipes ? 50% de la valeur qu'on va pouvoir donner, elle est pour toi et 50% pour tes équipes. Donc, en plus des parts qui me restaient, j'avais cet accélérateur. En fait, j'ai réfléchi, je me suis dit, en fait, ça ne me va pas. Moi, j'avais déjà 100% du capital quand j'ai cédé. Il me restait encore 40%. Bon, j'ai dit, mais en fait, moi, j'ai envie de tout donner à mes équipes, premièrement. Et deuxièmement, j'ai envie de donner à beaucoup de personnes de mes équipes. À l'époque, on était... on était 60. J'ai dit, moi, je voudrais donner à 40 personnes. Donc, en gros, quasiment tous les salariés, tous les cadres.
- Speaker #1
Une redistribution de ton...
- Speaker #0
En fait, ce qu'ils devaient mettre à louer, ainsi qu'à cinq managers clés, directeurs clés, j'ai dit, moi, je cède à mes équipes et j'élargis à 40 personnes. On s'est surpris. On s'est dit, t'as quand même de l'argent à prendre. Oui, mais moi, il me reste des parts. Donc, moi, s'ils sont tous motivés... à aller au plus haut, avec mes parts, mes actions ordinaires, mes actions classiques, j'aurais quand même un effet de levier. Et donc, c'est ce qui s'est passé. On a vécu des années folles. L'année la plus folle, c'est 2020. Donc, moi, je fais l'opération en 2019. En 2019, j'associe les collaborateurs. Et d'ailleurs, au fur et à mesure de l'arrivée des nouveaux collaborateurs clés, je leur donnais encore une partie du package pour arriver à 40 personnes. qui allaient donc devenir actionnaires. Et donc, ils ont mis entre 1 000 et 15 000 euros. D'accord ? 1 000 euros pour les collaborateurs qui étaient vraiment le commercial ou le chef de projet qui était vraiment au niveau basique. Et puis, les managers, les directeurs allaient jusqu'à 5, 10, 15 000 euros. Oui. D'accord ? Et donc, la règle, c'était que si on faisait x2 en valeur, ils avaient x2. Oh ! Si on faisait moins de x2... ils perdaient leur investissement parce qu'ils mettaient de l'argent en eux. Ils mettaient de l'argent. Ils ont mis entre mille et quinze mille euros. Donc, si l'entreprise n'a pas doublé de valeur, vous perdez cet argent. Si l'entreprise a doublé, vous doublez.
- Speaker #1
Comment on fait pour convaincre des collaborateurs d'investir de l'argent dans son projet ?
- Speaker #0
Justement, c'est-à-dire que déjà, eux, il faut qu'ils comprennent que c'est un projet qui a encore de la croissance, qui a encore… Voilà, ils disaient tous que j'étais un peu comme une locomotive. C'est-à-dire que voilà, on savait… Moi, j'ai créé tous les concepts de la société, donc la summer, la winter, les dîners, les verticales, les événements online, tout. Donc, ils savaient que moi, j'étais très créatif dans l'approche. Et donc, si effectivement, les gens sentent qu'on est à la fin d'une courbe, qu'on va plutôt baisser, non, ils n'investissent pas. Là, ils savaient. Au contraire, ils étaient très fiers. Ah ouais, tu peux nous associer, on peut se retrouver, nous mettre des fruits de l'entreprise et pas simplement être salarié avec un fixe et un variable. pouvoir déclencher potentiellement des dizaines de milliers, voire centaines de milliers d'euros, voire millions d'euros pour certains. Donc, ils étaient très, très fiers. Et puis, les tickets d'entrée étaient raisonnables. 1 000, 5 000. Certains, d'ailleurs, m'ont demandé une avance sur variable ou autre pour que ce soit facile à digérer. Donc, voilà. En gros, moins de x2, zéro. Tu as perdu ton argent. Tu as mis 1 000, tu as mis 10 000, zéro. X2, x2. X3, x20. X4, x50. x 5, x 200.
- Speaker #1
Ça, c'est hyper motivant.
- Speaker #0
Là, tu te dis, ah ouais. Donc, moi, j'ai 25 ans. Moi, en plus, la plupart, même d'ailleurs tous, tous mes managers avaient commencé stagiaires ou alternants. Tous mes directeurs avaient commencé stagiaires et alternants. J'ai juste des DGA que j'ai fait venir qui, eux, avaient vécu chez les autres. D'accord ? Donc, moi, j'ai des gens. Camille Dumont, elle est rentrée dans les équipes. Elle avait 20 ans. Ça fait plus de 10 ans qu'elle est là. Elle était stagiaire, puis... alternante, puis CDI, puis manager, puis directrice, puis directrice associée. Et donc, en fait, on a fait x3. Ils ont fait x20. Bon, il y a des virgules, ils ont fait x19. Eh bien, t'as mis 10 000 euros. Tu bosses plus que prévu, tu bosses peut-être un peu plus que la normale, tu prends 200 000 euros. T'es quand même content.
- Speaker #1
En tout cas, ça fait partie du mindset d'un entrepreneur qui veut réussir et qui a conscience que l'on ne se fait pas tout seul.
- Speaker #0
Il faut partager la valeur. C'est-à-dire qu'à un moment donné, moi, je m'en rappelle de ce... C'était fou. Donc, on a closé en 2024 l'opération Mars 2024 qui matérialisait cet effet de levier. D'accord ? Et donc, moi, j'avais des collaborateurs qui étaient avec moi depuis 2014. D'accord ? Donc, c'était là depuis le début. Et donc, pour eux, c'était 10 ans. et la génération des vingtenaires, trentenaires, dix ans dans une entreprise, c'est de la science-fiction. Et donc, je me rappelle de cette soirée que j'ai faite le lendemain du closing avec tous ceux qui étaient bénéficiaires de ce fameux management package. On a fait une soirée chez moi. Ça a fini tard. Ce n'était pas la soirée d'adieu, mais il y avait d'ailleurs pas mal de gens qui, après cette opération, sont partis de l'entreprise parce que pour eux, c'était un cycle qui se terminait. Et ils ne se voyaient pas refaire un cycle de 5 ans, 10 ans. Alors, entre-temps, j'ai aussi des nouveaux collaborateurs qui, eux, ont pris le nouveau management package pour celui du cycle suivant. Mais donc, c'est vrai que cette soirée, elle a été un peu folle. Chez moi, on a fait la fête. J'en ai même un qui a dormi dans la chambre d'une de mes filles et qui est parti à 7 heures du matin parce qu'il habitait Poitiers. Enfin, voilà, tout ça pour dire que c'est une aventure humaine, l'entrepreneuriat. Et donc, oui... Le fondateur qui a 100% et les petits collaborateurs qui ont un salaire, à un moment donné, on n'entraîne pas son entreprise, on n'emmène pas ses collaborateurs juste avec une augmentation de fixe chaque année et puis un variable à déclencher.
- Speaker #1
On les implique dans l'aventure et on leur fait comprendre qu'eux aussi sont partie prenante de la réussite.
- Speaker #0
Je dirais surtout, moi à la fin, d'ailleurs très tôt, sur un événement. Moi, je suis le mandataire social, je suis le fondateur de la société, je suis le PDG. S'il se passe quelque chose, je suis en première ligne. Et bien Camille Dumont, comme elle était là depuis toujours, en fait, quand elle venait me convoquer sur un événement, c'est qu'il se passait quelque chose de gravissime. Sinon, elle gérait tout. D'ailleurs, je me rappelle, au bout d'un ou deux ans, on avait des WhatsApp, un peu comme des talkie-walkie, elle me retirait des WhatsApp opérationnels. Moi, sur un événement, j'étais là que pour faire des relations publiques. Je n'étais pas là. pour voir qu'on a perdu la valise qu'on retrouve deux heures après, que l'autre s'est trompé de chambre.
- Speaker #1
Tu es un dirigeant qui fait confiance.
- Speaker #0
Oui, il faut que les gens gagnent notre confiance. Mais en tout cas, on ne peut pas, si on passe son temps à contrôler, à surveiller, à superviser, on a juste des petits moutons qui nous accompagnent. Donc, il faut faire confiance et il faut faire grandir. Moi, j'ai fait grandir beaucoup, beaucoup de gens. Je vais donner un exemple. J'ai recruté un gestionnaire administratif et comptable. Il a quitté l'entreprise. Je l'ai recruté en 2018. Il a quitté l'entreprise il y a quelques semaines. Il était directeur financier groupe. D'un groupe avec quatre sociétés, plus de 100 collaborateurs, 17 millions d'euros de chiffre d'affaires. Et lui, il est rentré comptable d'une boîte qui faisait 3 millions. Et ça, j'en ai plein. le directeur commercial, il a commencé alternant. Un jour, il vient me voir et me dit, « Hervé, ça ne va pas te faire plaisir, j'ai de mauvaises nouvelles. Ça fait deux ans que je suis là, je suis alternant, j'adore. Mais bon, je viens de louper mon master. Donc, j'imagine que tu vas me virer. » Il avait encore une année d'alternance. Je lui dis, « Non, je vais t'embaucher. Parce que moi, je ne pouvais plus qu'une semaine sur deux, tu sois à l'école ou que deux jours par semaine, tu sois à l'école. Tu es très bon. » Je vais t'embaucher. Je l'ai embauché donc plus tôt.
- Speaker #1
Sans son master.
- Speaker #0
Sans son master. Je m'en foutais de son master, surtout dans les fonctions commerciales. À la rigueur, dans les fonctions comptables et tout, c'est les fonctions techniques. Mais un médecin, il ne faut pas qu'il arrête en troisième année de médecine. Et donc, je l'ai embauché. Il est toujours dans l'entreprise. D'ailleurs, pour la petite histoire, il s'est marié avec Camille Dumont, la directrice des opérations. Donc, le jeune commercial et la jeune chef de projet qui sont devenus directeurs commerciaux, associés, directrices. des opérations associées, ils sont maintenant mariés femmes dans la vie. Ça, c'est marrant pour la petite histoire parce que, vraiment, ils mangeaient Big Boss, ils vivaient Big Boss.
- Speaker #1
Pardon de te couper, mais pour toi, est-ce que le choix du conjoint quand on se lance dans l'entrepreneuriat, est-ce que c'est important ?
- Speaker #0
Ça, c'est très important. Moi, pour la petite histoire, dans les sujets persos, moi, je venais de me faire quitter en 2013 par la mère de mes filles. Au moment où je lance les big boss. Et donc, c'est un moment très douloureux dans ma vie personnelle, mais c'était le début d'un truc fou dans ma vie professionnelle. Et donc là aussi, la rage, la rage de réussir, d'entreprendre, elle s'est mêlée à ce moment-là. Pour la petite histoire aussi, moi, j'ai eu pendant huit ans la garde exclusive de mes filles. C'est-à-dire que moi, le matin, de 8h30 à 19h, j'étais chef d'entreprise, entrepreneur, chef d'entreprise. Et de 19h à 8h30, j'étais papa, maman, les devoirs, les courses, les fringues. Et puis alors, un homme qui se retrouve à acheter des vêtements pour des fillettes, il n'y connaît rien. Il va dans n'importe quel magasin, il prend du rose et il n'y connaît rien. Donc voilà, en gros, et ça, c'est très équilibrant aussi. C'est-à-dire que si j'avais été que l'entrepreneur 24h sur 24, je n'aurais pas eu la même stabilité, la même force. Donc, tu parlais du conjoint. Oui, moi, c'est important. C'est important. Aujourd'hui... Je suis en couple avec une entrepreneuse et c'est vrai que l'entrepreneur, c'est beaucoup de doutes, beaucoup de difficultés, beaucoup de souffrances, des fois des réussites. Je dirais qu'un entrepreneur, dans son quotidien, il prend des bisous et des claques tous les jours. Donc, les bisous, c'est les bonnes nouvelles, un client content, un nouveau projet gagné, etc. Et puis les claques, c'est une démission, c'est un client pas content. temps, c'est une nouvelle règle législative qui met en danger une activité ou autre. Donc, des claques et des bisous. Et c'est vrai que à un moment donné, si c'est bisous, bisous, bisous, claques, bisous, bisous, bisous, ça va. Mais quand c'est claques, claques, claques, petits bisous, claques, claques, claques, petits bisous...
- Speaker #1
Comment on fait pour gérer le claques, claques, claques, petits bisous ?
- Speaker #0
C'est dur, c'est dur. Il faut essayer de trouver les bisous là où ils sont et puis essayer de déléguer les claques au maximum. Mais alors, le problème, quand on grandit, c'est que moi, je suis passé de zéro à 100 salariés. à la fin, on n'a plus que les gros soucis, parce que les petits soucis, ils sont gérés en bas, les bonnes nouvelles, elles sont en bas, et donc ce qui nous remonte à nous, c'est les gros soucis. Par exemple, moi, j'adore le commercial, donc moi, c'est un plaisir de faire du commercial. Bon, ben, le commercial, c'était géré par les commerciaux, par le directeur commercial, donc moi, j'avais que les soucis, les problèmes, le client qui n'a pas fait son retour sur l'investissement, etc. Et donc, à la fin, c'est pas évident. D'ailleurs, moi, c'est pour ça que j'ai quitté, d'ailleurs. Moi, je me sens plus entrepreneur. que chef d'entreprise. Je me sens plus en build, en construction, qu'en run, qu'en exécution.
- Speaker #1
Je me sens plus visionnaire que... Plutôt que dans l'exécution, dans l'opérationnel.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, à un moment donné, je voyais qu'on avait plus besoin d'un chef d'entreprise qu'un entrepreneur. On avait plus besoin d'un gestionnaire qu'un créatif.
- Speaker #1
C'est pour ça que tu as quitté la DG DOS.
- Speaker #0
C'est pour ça que j'ai quitté. Et je me suis dit, bon, j'ai recruté un DG, je l'ai formé. Il est maintenant à la tête de l'entreprise et donc à lui, à lui d'aller chercher la suite, d'aller encore plus faire progresser. Moi, je suis ravi que mon entreprise continue. D'ailleurs, c'est bon, j'ai vu encore aujourd'hui sur LinkedIn un des DGA et lui, voilà, en mode fier sur le 2025, saillant, etc. Et ça m'a fait un petit coup d'émotion. Je me suis dit, c'est vrai, c'est-à-dire que moi, j'ai créé tous ces concepts. Et maintenant, ils vont pouvoir vivre sans leur fondateur. Et finalement, c'est une grande satisfaction. Même les équipes qui sont encore là. J'ai des nouvelles régulières, etc. Il y en a qui étaient un peu déçus que je parte, parce qu'il y avait un côté un peu patriarcal pour certains. Mais en tout cas, je suis très, très fier. Et à un moment donné, il faut savoir aussi, ça c'est important, il faut savoir aussi quitter. C'est-à-dire que je ne le sentais plus.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu veux qu'on retienne de toi ? Si demain, tout devait s'arrêter ? Qu'est-ce que tu voudrais que l'on retienne de Hervé Bloch ?
- Speaker #0
Oh, c'est mon enterrement, là, c'est mes funérailles. Moi, je vais prendre un cercueil en chaîne avec des dourures.
- Speaker #1
Et on va croiser la pierre tournante.
- Speaker #0
Et donc, non, en gros, moi, je dis toujours que quand j'étais petit, mon rêve, c'était d'être chef de village. Je me suis créé mon village. Le village, c'est les gens des Big Boss, j'ai fait au Club Med, etc. On a fait le livre des 10 ans. Magnifique livre. qui a préfacé ce livre, le PDG du Club Med, enregistre Cardestin. Et donc, c'est vrai que le Club Med et les Big Boss, c'est très lié. Depuis 2017, on fait tous nos événements majeurs au Club Med. Et c'est une grande satisfaction, un grand bonheur. D'ailleurs, la petite histoire marrante, la grande fierté, c'est que moi, mon rêve, quand je t'ai dit, c'était de voler le badge du chef de village et puis de le mettre, puis de faire croire que j'étais le chef de village. Eh bien, sur les événements, maintenant, on a un petit cérémonial. Le chef du village, le vrai, me remet. le vendredi soir, un badge de chef de village, il me dit là... pendant ces trois jours, c'est toi le chef de village. Et il a raison, parce que pendant les trois jours, c'est moi le chef de village vis-à-vis de mes équipes, même si lui, il reste le chef de village pour gérer les équipes GO, GE, pour faire tourner l'événement. Mais le chef du village exposé, c'est moi, et avec cette grande fierté, donc j'ai ce badge pendant les trois jours. D'ailleurs, chez moi, dans ma chambre, j'ai les neuf badges qui correspondent aux neuf événements majeurs qu'on a fait au Club Med. Donc oui, ce qu'on doit retenir de moi, c'est ça, c'est ce côté avoir une détermination et avoir vraiment une logique relationnelle. En fait, les gens m'ont dit « mais Hervé, tu n'aurais pas pu tenir aussi longtemps si à chaque fois que tu voyais des gens, c'était juste des dollars dans tes yeux, c'était juste pour faire ton business » . En fait, moi, j'ai créé un groupe d'ailleurs sur WhatsApp qui s'appelle Family Business. J'ai créé il y a quelques jours là. Il y a 250 personnes. Et encore, je n'ai pas fini, je vais encore le remplir. C'est les 250 qui m'ont le plus, sur lesquels j'ai créé vraiment un lien, parce que je les ai croisés sur un ou plusieurs événements. J'ai discuté avec eux, j'ai échangé avec eux. Je pense que je peux monter facilement à 500 ou 1000 personnes. Et il y a 10 000 personnes qui sont venues aux événements depuis le début. Donc voilà, les 10% avec lesquels j'ai créé vraiment quelque chose de fort et pas juste « Coucou, comment ça va ? Tu as passé un bon événement ? » Et bien voilà, et donc family business. C'est ma famille dans le business. Et donc, des gens que je vois régulièrement, avec qui je déjeune, avec lesquels j'échange. Et d'ailleurs, ce qui est très marrant, c'est qu'il ne faut pas non plus être dupe de tout ça. C'est-à-dire que moi, j'avais cette casquette de chef de village, d'entrepreneur, etc. Je savais très bien qu'en décidant de quitter, j'allais tout de suite voir ceux qui étaient sincères et ceux qui étaient justes, dans la brillance du titre. Et d'ailleurs, moi, combien de fois parmi les big boss, J'ai des gens qui ont eu des formidables carrières, qui sont venus chez moi en tant que président de jury, qui étaient un peu dans les ors de la République, et qui tout d'un coup deviennent freelance, deviennent, se font licencier. Alors, ils prennent un gros chèque et autres, mais ils se retrouvent et ils ne sont rien. Et là, il y a deux cas de figure. Il y a des gens qui les oublient complètement, et puis des gens qui continuent à échanger avec eux en bienveillance, etc. Et donc, voilà, c'est ça un peu les big boss aussi. c'est aussi une... beaucoup de gens parlaient de la Big Boss Family parce que c'est aussi de l'entraide entre dirigeants qui à l'instant T, l'un peut avoir besoin de l'autre, etc. Donc, ce qu'on doit retenir, c'est effectivement d'avoir réussi à faire une belle entreprise, avoir associé 40 collaborateurs et souvent des jeunes et puis avoir dérangé un marché. On parle beaucoup de disruption. C'est vrai que moi, je me rappelle très bien du moment ... où ça s'est passé, du moment où je me suis dit, il se passe quelque chose. Donc en 2013, je fais les Big Boss pour du ski, on va au ski, il fait beau, les gens font une super journée de ski, et le samedi à 19h, dans l'hôtel, on avait disposé des fontaines de chocolat avec des petites brochettes de mou. Et donc, il faisait super beau. C'est la première fois que ça arrivait aux décideurs du digital de se retrouver à skier entre... d'autres décideurs du digital, parce qu'en général, quand tu skis, t'es avec tes copains, t'es avec ta famille. Et donc, ils faisaient beau. Moi, je voyais ça de loin. Je les voyais tous là, assis entre eux. Ils kiffaient. Et je voyais des décideurs qui étaient comme des dingues à échanger avec d'autres décideurs, des prestataires qui étaient comme des dingues. Ils disaient, mais ça fait dix ans que je te prospecte. Et là, j'ai skié avec toi. Et quand on skie, pendant dix minutes, on dévale des pistes. Et puis pendant dix minutes, on est dans un télésiège. Et donc, je me rappelle, même la deuxième année, je voulais faire les speed dating dans les œufs, dans les télécabines. Bon, je ne l'ai pas fait parce qu'il y avait beaucoup de contraintes, les gens allaient avoir froid, etc. Mais c'était quand même… Finalement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a fait les datings dans un restaurant d'altitude. Et pour monter, c'était des petites télécabines. On mettait exprès un annonceur et un prestataire et ils montaient ensemble. Donc, c'était un speed dating supplémentaire, hasardeux cette fois-ci, pour arriver dans les speed dating qui, eux, étaient maîtrisés. pour maximiser les rencontres. Donc, en gros, les Big Boss, c'est quelque chose d'assez fou. Quand on voit comme ça, j'ai un copain dans l'univers professionnel qui me dit, « Hervé, it's easy, but not simple. » Et c'est exactement ça. C'est-à-dire que quand on voit les Big Boss, on dit, « Facile, on prend 700 personnes, on les emmène, on prend un train, on les emmène au club. » Mais non, it's easy, but not simple. Oui,
- Speaker #1
ce n'est pas simple.
- Speaker #0
Exactement, c'est facile, ça a l'air facile comme ça.
- Speaker #1
Et plus ça a l'air facile,
- Speaker #0
et plus c'est dur à la règle.
- Speaker #1
Et plus c'est dur, parce que le travail qu'il fait derrière, l'investissement, et d'ailleurs plus... C'est facile. Plus, pour moi, ça veut dire que l'idée, elle est incarnée. Parce que ça a l'air d'être évident. Et si on savait simplement les batailles qu'il y a derrière. Hervé, on arrive quasiment à la fin. Si on devait retenir un mot de toi, cette fois-ci, de ton aventure, de toi en tant qu'entrepreneur, en tant que père de famille, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Ce serait l'émotion, parce qu'on l'oublie beaucoup et souvent. Il faut créer de l'émotion quand on a une marque, quand on est un entrepreneur, quand on veut réussir, il faut créer l'émotion. Donc, s'il y aurait un mot, je dirais l'émotion. Et puis le deuxième, ce serait la détermination. Donc, si on a une bonne idée, mais qu'on n'a pas de détermination, on va s'en prendre des claques. On va s'en prendre des difficultés. Et puis, moi, je m'en rappelle aussi d'un truc. C'est les gens qui, tout de suite, n'y ont pas cru et qui ont passé leur temps. à dire que les Big Boss étaient nuls. Et je finirai par une petite anecdote, si on est en conclusion. Un jour, j'étais à la soirée de levée de fond d'un acteur, et c'était au Shogun. Et donc, en fait, j'entends des gens parler des Big Boss. Et donc, je vois quelqu'un de dos, lui, il ne me voyait pas, et je l'entends juste parler des Big Boss. Il dit, non, les Big Boss, c'est n'importe quoi. se retrouver en chaussures de ski ou en maillot de bain pour faire du business. Mais vraiment, c'est n'importe quoi. Par contre, je voyais les deux personnes à qui il parlait qui, eux, je les avais reconnus. Eux venaient au Big Boss. C'était un décideur, un prestataire. Et eux étaient en train de donner des arguments contre. Non, mais pas du tout. Moi, c'est mon meilleur retour sur investissement. Tu ne te rends pas compte. Tu crées une intimité. Tu crées un relationnel. Tu crées quelque chose de fort. Et puis, le décideur dit, attends, moi, j'ai appris beaucoup. les rendez-vous de 7 minutes est largement suffisant pour me faire un avis je m'approche et là je suis en frontal avec celui qui critiquait Je vois son badge, je vois sa tête, et moi j'ai une mémoire photographique des noms et des listes, comme c'est moi qui ai supervisé toutes les listes d'inscrits depuis le début, je vois qu'il n'est jamais venu à un événement. Je dis bonjour Hervé Bloch, je suis l'organisateur des événements Les Biboss, tu n'es jamais venu à aucun de mes événements, pourquoi tu les critiques ? Ah il était vraiment dégoûté, alors moi j'étais content de voir les deux autres, qui étaient finalement des gens qui venaient régulièrement, salut Thierry, salut Olivier, comment ça va ? Et donc, je le laisse pendant qu'il était en train de réfléchir à sa réponse. Je dis bonjour aux deux autres. Je les remercie parce qu'ils étaient en train de défendre le concept. Oui, bon, oui, j'ai dit que j'étais allé. Oui, bon, c'est ce qu'on m'a raconté. Oui, c'est ce qu'on t'a raconté. Alors moi, ce que je te propose, parce que tu es directeur digital d'une belle enseigne, tu peux tout à fait venir à mes événements. que je te prouve, c'est que tu viennes, c'est que tu détestes, et c'est que tu critiques. Mais là, toi, t'es pas venu. Donc oui, les candidatons, c'est toujours bien de dire que c'est facile, c'est toujours mieux de dire que ce n'est pas bien, personne ne s'intéresse à un truc qui va bien. Les gens, ils aiment bien comme ça les gossips, etc. Et donc voilà, c'est l'exemple même de ce qui motive aussi une détermination. C'est-à-dire le mec, il n'a rien fait, il critique, il n'est même pas venu. Il veut essayer de convaincre les gens que ce n'est pas bien face à des gens qui l'ont fait, qui kiffent et qui d'ailleurs défendent l'argument et lui disent que pas du tout, il se trompe, etc. Et quand j'ai vu ça, j'étais content. J'étais content de moi. J'étais content d'eux. Et je me suis dit que lui, il n'avait rien compris. Et ces fameux haters, quand on voit les haters, souvent, c'est des gens petits. C'est des gens qui n'ont rien fait. Mais mec, fais. Au lieu de critiquer, fais. Fais. Et puis, si tu réussis, bravo. Si tu ne réussis pas, désolé. Mais critiquer, ce n'est pas très glorieux.
- Speaker #1
En tout cas, pour moi, c'est ce que je retiens. Tu as un parcours qui est extraordinaire. J'ai bu tes paroles. J'étais quasiment pas coupée parce que... tu te racontes si bien et tu ne donnes que des clés pour un entrepreneur et pas que pour un entrepreneur. Je pense que l'entrepreneuriat, ce n'est pas seulement aller déposer un cirètre et se dire j'ai un cabisse. C'est aussi prendre des décisions et des responsabilités pour sa vie. Et tu es quelqu'un qui fonctionne avec l'émotion, avec les tripes, avec le cœur. Et je dirais que pour moi, pour le mot de la fin, c'est ça en fait, réellement à entreprendre. C'est faire les choses avec justice, avec équité. parce que c'est ce que je retiens également de toi. Tu es quelqu'un qui redonne, qui motive autour de soi. Tu ne veux pas briller tout seul. La lumière, tu la partages. Et cette lumière-là, finalement, qui te porte et qui fait de toi l'entrepreneur que j'ai eu hâte d'interviewer aujourd'hui parce que je voulais connaître son histoire.
- Speaker #0
J'étais top 5 au début de l'interview. Je suis combien maintenant ? Top 3 ? Top 2 ?
- Speaker #1
On va dire ton 3.
- Speaker #0
Je progresse,
- Speaker #1
je progresse. Tu es quand même dans le podium. En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette entrevue, pour ton partage. Une heure, ce n'est pas assez pour discuter avec toi. On va libérer le studio, mais j'ai presque envie de pouvoir t'avoir en aparté pour te poser beaucoup de questions. Parce que ton histoire est très impressionnante. Juste une entreprise et c'était l'idée. tu vois et L'idée a été combattue. il y a eu des gens qui t'ont dit « Oh, ça ne marchera pas ! » mais tu avais la conviction. Et ça, tu vois, pour moi, ça fait toute la différence. Et la détermination. Et qu'est-ce que je peux dire de plus ? Je te laisse le mot de la fin.
- Speaker #0
Eh bien, moi, je dirais qu'à tous ceux qui suivent ce podcast, qu'effectivement, détermination, émotion, et allez, un petit mot de la fin aussi, la gentillesse. Moi, je suis quelqu'un de gentil. Alors, on appelle ça la bienveillance en entreprise. En fait, la gentillesse, ce n'est pas une faiblesse. Ce n'est pas un défaut. Quand on est gentil, c'est qu'on n'a plus rien à se reprocher, plus rien à reprocher aux autres. Et donc, quand on anime des communautés, quand on est dans l'émotion, il faut aussi être sur la gentillesse.
- Speaker #1
Voilà, c'était le mot de la fin. Soyez gentil, soyons gentil, bienveillant.
- Speaker #0
Comme les gentils organisateurs du Club Béditerranée.
- Speaker #1
Comme les gentils organisateurs, mais sinon, entreprenez dans votre vie. Entreprendre, ce n'est pas seulement avoir un cabisse, c'est aussi et surtout... faire les choses avec le cœur et avec détermination. Je vous remercie d'avoir écouté cet épisode. Il est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast, Deezer, Spotify, Apple, YouTube, et pour la version filmée, et bien sûr, rejoignez la communauté WeTalk sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Je vous souhaite une très très très bonne journée ou bonne soirée, et à très bientôt. Bye bye.