- Speaker #0
Bienvenue chez Women, le podcast sans filtre qui s'intéresse au sujet de la femme, du sport, à la santé pelvienne, en passant par des sujets souvent méconnus et parfois tabous.
- Speaker #1
Au micro, Laura, Lise, kinés spécialisées dans le sport, mais aussi dans la santé pelvienne de la femme. Ici, dans ce podcast, on va échanger ensemble, on va clarifier, vulgariser, casser des mythes autour des spécificités de la femme.
- Speaker #0
Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Aujourd'hui, avec Laura, on reçoit Julie. Julie Cantournet. Hello Julie. Est-ce que tu veux bien te présenter, nous expliquer un peu ce que tu fais, la pratique que tu as pour nos auditrices ?
- Speaker #2
D'accord. Alors moi, je suis Julie Cantournet. Je suis ma sœur qui est médithérapeute, donc comme vous. Et je suis... J'ai la spécificité. pour donner les bonbons en palvipérinéologie. C'est un peu mon expertise dans le domaine. Je travaille sur ma scie avec cinq autres collègues et je fais exclusivement de la santé féminine, principalement de la périnéo, de l'abdéologie et du suivi de femmes enceintes. Ok. Dans ma description, si accessoirement, je fais aussi quand même pas mal de formations.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #2
j'allais dire. Dans le domaine, toujours de la pèlvipérinéo, de la santé féminine. Plus largement, j'accompagne les professionnels de santé à se développer dans les connaissances et puis à se développer aussi professionnellement, directement.
- Speaker #0
Très chouette. De toute façon, vous allez voir, on va préciser au fur et à mesure toutes les skills de Julie au fur et à mesure de cet épisode. Aujourd'hui, on va parler prolapsus. Ça, c'est... Ton sujet...
- Speaker #2
C'est vraiment dada. Très bizarre.
- Speaker #0
Chacun ses dada.
- Speaker #2
Moi, collection des tendres. D'autres, ils ont des dada prolapsus.
- Speaker #0
Du coup, on se posait la question et on se demandait comment t'en es arrivée au sujet du prolapsus ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es spécialisée dans ces prises en charge-là ? Alors,
- Speaker #2
c'est un parcours de vie personnel qui m'a menée à ça. J'ai vécu, je vis cette problématique. En fait, on ne sort pas complètement, même si aujourd'hui ça n'est absolument pas une gêne pour moi. Ça l'a été après mon premier accouchement. Et en fait, j'ai vécu l'errance thérapeutique sur ce sujet. Et ça a été assez traumatisant pour moi de ne pas être entendue. Encore une fois, je dis entendue, pas écoutée, mais ne serait-ce qu'entendue. Et on ne m'a pas proposé de solution concrète. Moi, je venais du... du milieu très fonctionnel. Je travaillais dans un centre de rééducation avec beaucoup de rééducateurs, des psychomodes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des enseignants d'activités physiques adaptées, où en fait, on avait des grosses problématiques, des polytraumatismes, de la neuro, où en fait, l'objectif, c'était pas de l'analytique, c'était vraiment la fonction, et en fait, les rééducations qu'on m'a proposées n'étaient pas en adéquation avec ce que j'entendais par le terme de rééducation. Et puis surtout, ça me... ne traiter pas, ça ne changeait rien à ma problématique. Donc je suis un peu têtue. Comme j'avais la chance d'avoir déjà le diplôme de kinésithérapeute, je n'étais pas du tout formée en périnéologie, loin de là, ce n'était même pas un objectif pour moi. Mais j'avais envie de me soigner, donc j'ai fait des recherches, pas mal de recherches en France et ailleurs. Et puis je suis tombée dedans. Le Prolapsus, c'est pour moi, en fait un... Quelque chose de trop tabou, il y a beaucoup trop d'errance thérapeutique, il y a beaucoup trop de méconnaissances du sujet de la part des patientes, mais surtout des professionnels de santé, ce qui fait cette errance thérapeutique. Alors que ça touche, la Haute Autorité de Santé a gardé ce chiffre, qui n'est pas tout à fait vrai, mais il est parlant d'une femme sur deux qui est concernée par le prolapsus. C'est énorme. C'est énorme, mais en vrai, ce n'est pas vrai. C'est plutôt 80%, mais on va dire une femme sur deux. Donc, il y a un vrai sujet. Et voilà, j'ai voulu un peu comparer ce sujet-là parce qu'il y avait une place dans ce domaine-là. C'est important.
- Speaker #1
Et avant qu'on montre un petit peu plus dans les détails, comment tu pourrais définir déjà tout simplement ce qu'est un prolapsus ?
- Speaker #2
En fait, le prolapsus, c'est vraiment une descente anormale des organes pelviens. Ça c'est la vraie définition qu'on a, donc ça peut être la vessie, l'utérus ou le rectum, et puis après plus spécifiquement l'urètre, le vagin, un peu des intestins, le cul de sac de Douglas, bref on a d'autres petites choses qui peuvent descendre, mais le terme anormal pour moi ne veut rien dire, parce qu'en fait c'est presque physiologique, c'est pour ça que je dis une femme sur deux c'est rien, et en fait à l'imagerie on est plutôt à 80%, comme en fait on a les seins qui tombent. En fait, on a les organes pelvien qui tombent, c'est la gravité, c'est normal. Maintenant, il ne faut pas que ce soit gênant, il ne faut pas que ce soit trop important. Il y a des choses à faire pour que ça ne le devienne pas, ou pour que ça diminue, pour ne pas qu'il y ait de symptômes.
- Speaker #1
Comme tu l'expliquais, c'est un peu comme les rides, en vieillissant,
- Speaker #2
petit à petit, les tissus nous soutiennent moins. C'est exactement la même chose. Et puis, on n'est pas tous égales. En fait, il y a des femmes qui vont avoir... Moi, je vois ma belle-mère qui est une femme absolument magnifique. Elle n'a pas une ride. Et il y a des femmes au même âge, elles sont très marquées. Parce qu'il y a la qualité de vie derrière, il y a ce qu'on en a fait. Puis il y a la qualité génétique, tout simplement. Il y a la qualité tissulaire qui joue. Et voilà, il y a plein de facteurs qui jouent. Finalement, une descente d'organes, c'est presque physiologique dans la mesure du raisonnable.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu dis parce qu'on a eu aussi une discussion en disant que le grade 1, en fait, c'était potentiellement normal. Et qu'en fait, parfois, le diagnostic peut être alarmant en disant, voilà, j'ai un diagnostic de grade 1.
- Speaker #2
C'est un vrai choc pour les patients. C'est un vrai choc pour les patients.
- Speaker #1
Pour remettre un petit peu de contexte, en fait, on peut... Faire des grades au niveau du prolapsus quand on est diagnostiqué. Et donc en fonction du grade, il est plus ou moins important.
- Speaker #2
Il y a quatre stades, effectivement. Et en fait, ça va être justement le niveau auquel descend l'organe concerné. Donc il y a à la fois dans le diagnostic, il y a le grade et l'organe concerné. Donc ça peut être plusieurs organes concernés avec plusieurs grades différents possibles. Et donc ça va de 1, où c'est légèrement affiché, où ça bouge un petit peu plus qu'une femme qui n'a pas accouché jeune, et à complètement extérioriser avec... la muqueuse vaginale qui est retournée avec l'organe dedans.
- Speaker #0
Tout ça pour dire que c'est aussi hyper important de faire une bonne évaluation et de prendre aussi avec des pincettes, enfin bien interpréter quand tu dis normal ou anormal, finalement le grade 1 si jamais c'est un diagnostic qui a pu être entendu par certaines, en fait c'est peut-être une mobilité normal de nos tissus.
- Speaker #2
Ça peut être juste... peut-être vu plutôt comme un signal d'alerte en disant peut-être qu'il y a des choses dans la vie de tous les jours qui génèrent trop de pression et que le corps n'arrive pas à s'adapter à cette sur-pression et auquel cas il faut le travailler, c'est souvent une constipation une mauvaise gestion des pressions abdominales qui fait ça pour toi c'est déjà les femmes qui ont un problème,
- Speaker #1
comment elles peuvent s'en rendre compte et qu'est-ce qu'elles doivent faire et quels sont après dans un second temps les... Les facteurs pour toi qui influenceraient justement ce prolapsus ?
- Speaker #2
Alors, il y a différents moyens de s'en rendre compte. Alors, ça peut être une consultation gynéco-classique chez le gynécologue ou la sage-femme, même si je trouve qu'ils vont rarement évaluer ça et en fait, ils le sous-estiment. Alors que, encore une fois, pour moi, c'est plutôt un signe. Ce n'est pas grave. On l'a dit, c'est physiologique, mais ça peut être simplement une petite alerte pour dire est-ce que ce ne serait pas intéressant de faire un petit bilan pour savoir si, au niveau de la gestion de dépression, c'est OK. pour éviter que ça n'évolue. C'est ça l'objectif, pour que ça n'évolue pas trop et trop vite, pour ne pas être gêné. Mais ça, c'est rare. C'est très rare. Souvent, c'est quand c'est plus évolué, plutôt sur un stade 2, 3, où la patiente va ressentir une gêne. Vraiment, le signe du prolapsus, c'est la sensation d'un corps étranger dans le vagin, souvent on va dire une boule dans le vagin, un tampon mal placé. Merci. C'est ça. Il ne faut pas confondre avec un diagnostic différentiel qui est une sensation de pesanteur. Moi, je trouve qu'on fait des rapports sur la pesanteur, et souvent la pesanteur, c'est plutôt une congestion palliale. On peut avoir les deux, ceci dit. Il n'y a pas de... On peut... Voilà. Mais c'est vraiment un autre diagnostic et c'est un autre traitement. Donc, attention au terme pesanteur, c'est pour moi pas le truc évocateur d'un prolapsus. C'est vraiment une sensation d'un corps étranger. Il y en a qui sentent balance s'essuyant ou en se lavant qu'il y a un truc pas normal une boule en général après ça peut être confondu simplement avec une béance il y a un trou la paroi vaginale est refermée à l'intérieur il y a quelque chose mais c'est juste la paroi vaginale en quelque cas c'est pas du tout une descente d'organe c'est juste une béance c'est à dire que la vulve normalement elle est fermée et en fait des fois souvent après un accouchement elle est ouverte donc on sent qu'il y a quelque chose c'est normal, c'est le vagin qui est fermé à l'intérieur. Tout simplement. Donc voilà, il y a des petites différenciations. Voilà, des petites différenciations. Et des fois, les patientes pensent avoir un prolapsus et du coup, elles sont catastrophées. Alors qu'en fait, non, c'est pas un stade 1, mais qui n'est pas symptomatologique. C'est une béance, une congestion pelvienne. Donc, il faut amener le bon traitement. Mais pour ça, il faut avoir le bon diagnostic.
- Speaker #1
Totalement. Et pour toi, du coup, qu'est-ce qui... pourrait engendrer un prolapsus ?
- Speaker #2
Alors, c'est pas pour moi, si on va vraiment aller sur ce qui est de la littérature pour le coup, il y a un très bon document qui a été fait par la Haute Autorité de Santé avec vraiment des documents accessibles aux patientes. pour le coup, qui est vraiment bien expliqué. Alors, les facteurs principaux, déjà, il y a la génétique. Effectivement, si votre maman ou votre grand-mère a eu un prolapsus, vous êtes, de fait, un petit peu plus à risque. Encore une fois, c'est des risques, ça ne veut pas dire que vous allez avoir un prolapsus, mais c'est un problème là. Il y a la constipation. La constipation, c'est une catastrophe. Donc, c'est vraiment... Moi, je dis souvent en formation, la première chose à faire, ce n'est pas de rééduquer le périnée, c'est de travailler sur la constipation. C'est primordial.
- Speaker #1
Un petit rappel. Pourquoi ? Parce que quand vous êtes aux toilettes, vous poussez pour évacuer les selles et du coup, vous générez des fortes pressions sur le périnée.
- Speaker #2
En fait, on pousse les organes vers la sortie. C'est ça. À chaque fois... Alors, il y avait... Moi, j'avais été à une conférence, déjà quelques années, il y avait un gynécologue, alors je n'ai jamais retrouvé scientifiquement ce qu'il a dit, ça m'avait vraiment choquée, mais alors je ne sais pas la valeur scientifique que ça a, parce que je ne l'ai pas retrouvée dans la littérature, donc je mets quand même des pincettes, mais ça m'a choquée, il disait que 50 selles avec poussée équivalait à un accouchement physiologique. Ok. Face au prolapsus.
- Speaker #0
Ok, énorme.
- Speaker #2
C'est énorme pour un patient constipé. Donc il faut toujours aller voir ça. J'ai envie de vraiment travailler là-dessus, comprendre pourquoi il y a une constipation. Ça peut être un manque d'hydratation, ça peut être une mauvaise alimentation, ça peut être une méconnaissance de mécanismes anorectales, ou bien ça peut être une dyssynergie anorectale. Donc en fait, la patiente, au lieu de... au lieu de relâcher son sphincter anal, pour ouvrir la porte, tout simplement, quand elle est à la salle, elle va garder fermée. Et du coup, il va falloir vraiment pousser pour être plus fort que le sphincter. Donc là, c'est catastrophique, parce qu'en plus de pousser les organes, elle pousse sur son sphincter, qu'elle met en difficulté. Donc c'est vraiment une catastrophe. Et en fait, il y en a souvent des patients qui ont des dyssynergies anorectales. Donc il ne faut pas passer à côté de ça. dans la prise en charge. Donc vraiment, s'il y a des difficultés à la selle, si surtout la patiente n'a pas des selles très dures, et pourtant elle a du mal, elle a besoin de pousser pour aller à la selle, il faut comprendre pourquoi, et ça peut être ça, il ne faut pas passer à côté de ça dans le diagnostic, ça c'est hyper important. Ça, les accouchements. Plus on a eu d'accouchements, plus on a un risque. Plus l'accouchement est traumatique, plus on a un risque. Donc tout ce qui est forceps, épisio, et du coup... Je crois qu'on va en parler un petit peu plus, mais tout ce qui est avulsion des releveurs, c'est une catastrophe aussi, ça, pour la statique pelvienne. C'est des risques supplémentaires. Et donc, plus on est accouché, plus on a de risques supplémentaires par rapport à ça.
- Speaker #0
Est-ce que là,
- Speaker #1
tout rentre dedans ?
- Speaker #2
Oui, tout ce qui est tout chronique. Donc, tout ce qui est tout chronique et pathologie respiratoire. Ce qui est pathologie respiratoire, c'est vraiment un vrai sujet. Là, je suis en train vraiment de prendre le sujet à cœur parce que je pense que je ne suis pas du tout spécialisée en kinérespi et je pense qu'on a vraiment une alliance à créer sur ce sujet-là, la prise en charge des troubles respiratoires et des troubles du caisson abdominal. Je ne veux même plus loin, c'est vraiment le caisson abdominal, savoir lui l'employer correctement. Souvent, nous, on ne travaille pas du tout la respiration, on ne sait pas du tout le faire. Et souvent, ceux qui s'occupent de la respiration ne travaillent pas la compétence abdominale et périnéale comme il faut. Donc c'est dommage, on a deux compétences, il faut les lier. Donc voilà, ça c'est aussi un truc à faire et à poser. Tout ce qui est aussi profession... profession à charge, par exemple les aides-soignants qui vont porter en gériatrie, typiquement, c'est pas ouf. La sédentarité, c'est pas ouf. Les sportifs de haut niveau, c'est pas très clair. C'est-à-dire qu'on va avoir des sports, oui, et c'est souvent par exemple l'haltérophilie, où là, avec des pressions de vasalva inadaptées, des choses comme ça, là, oui, et on le retrouve d'ailleurs chez des hommes des adultes. Du coup, ce sera des descentes au niveau anal. Mais tout ce qui est course à pied, autre sport qui peut avoir des conséquences, par exemple sur les fuites urinaires, en ont réellement un peu moins sur le prolapsus, voire même, elles seraient plus préservées que celles qui n'en font pas. Mais bien sûr, si elles ont des facteurs de risque génétique, c'est une association. Mais en réalité... Pour moi, l'activité physique n'est clairement pas un facteur de risque. Ça va être juste vraiment dans des grosses compétitions et dans certains sports, surtout port de charge.
- Speaker #0
Ça revient à ce que tu disais par rapport à la gestion des pressions, par rapport aux métiers des aides-soignantes qui vont à la manutention. Mais est-ce qu'elles sont capables de... Est-ce qu'elles savent ou sont éveillées à comment gérer les pressions ? Ça rejoint ce que tu disais sur le caisson. On va résumer ça au tronc. Et à l'importance de la respiration. imaginons Elles vont faire une apnée, quand elles vont bouger un patient, ça va rajouter beaucoup de pression intra-abdominale.
- Speaker #2
Pousser dans le ventre pour aller chercher de la stabilité sur le coin vertébral, c'est pas du tout ok. Que la sportive,
- Speaker #1
elle est plus éveillée.
- Speaker #2
Oui, et puis elle est beaucoup plus adaptée en fait. Elle adapte beaucoup plus son système à la charge.
- Speaker #0
Mais finalement, ça peut quand même aussi être les mêmes mécanismes. Qu'elle ait du mal à gérer la pression intra-abdominale. Voilà, sur les sports de charge,
- Speaker #2
effectivement. Mais c'est vrai que... Pour moi, sur les sports d'impact.
- Speaker #1
Parce que c'est vrai que les aides-soignantes, souvent, elles ne sont malheureusement pas adaptées physiquement. C'est-à-dire qu'elles lèvent des fois 60, 70 kilos, qu'elles déplacent.
- Speaker #0
Qu'elles n'ont pas les capacités physiques de les encaisser. Oui.
- Speaker #2
C'est pas tout à fait pareil. Oui, totalement. Elles ne sont pas du tout... Enfin, c'est une catastrophe. On apprend... Un autre temps, j'ai été formatrice gestes et postures. Il y a longtemps. Et en fait, c'est pareil, c'est un truc que... Alors moi, je me suis formée en gestes et postures. C'était apprendre à bien porter. Et puis là aussi, je me suis dit, mais attends, c'est pas possible. On ne peut pas apprendre à bien porter, ça n'a aucun sens en fait. Il faut apprendre à ne pas porter. Et en fait, je me suis vite tournée vers justement de la manutention par le patient. J'ai travaillé dans un centre de rééducation polyvalent, et donc il fallait aider ces aides-soignantes, soit par des robots mécanisés, ou en fait apprendre à utiliser les compétences du patient. Mais souvent, les aides-soignantes, les infirmières en tout cas, n'ont pas le temps d'utiliser les compétences du patient, mais en fait il faut leur apprendre à prendre le temps pour ça. Et que souvent, les patients sont plus capables. C'est quelque chose qu'on se rendait vachement compte. Nous, en plateau technique, on leur faisait faire plein de choses. Mais en chambre, ils ne font rien. On les porte. Ah ben non, il y a un problème. Donc il y a vraiment... Bref, il y a plein de travail à faire là-dessus. Mais pour revenir à notre sujet, c'est... ... le port de charge n'est pas optimal encore une fois, il faut savoir le faire correctement pour que ça se passe bien, ça fait partie de notre travail apprendre à gérer les pressions carrément,
- Speaker #0
puisqu'on allait venir un petit peu à qu'est-ce qu'il faut faire comment on rééduque un prolapsus, quelles sont les prises en charge recommandées, mais je pense qu'on est toutes les trois d'accord sur le fait de dire que avant d'aller dans la rééducation vraiment à proprement parler de la mécanique du rôle de kiné ... Il y a aussi tout cet aspect éducation thérapeutique, d'aller parler de la gestion de dépression, de la constipation. Ça, c'est vraiment quelque chose... On n'a peut-être pas forcément assez cette notion-là.
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
Tu accorderais quelle part dans ta rééducation ?
- Speaker #2
Par exemple, le traitement de la constipation, c'est 50% du travail. En fait... Il faut trouver l'origine du problème. On est bien d'accord. Je veux dire, si on ne traite pas l'origine du problème, on met un pansement sur une jambe de bois, ça ne sert à rien. Enfin, ce n'est pas que ça ne sert à rien, mais ce n'est pas efficace. Donc, il faut d'abord travailler sur l'origine du problème. Donc, effectivement, la constipation, la gestion des pressions. Quand c'est l'aspect génétique, on ne peut rien faire, forcément, mais il y a quand même pas mal de choses à faire en amont. Encore une fois, ça ne sert à rien d'interdire pour interdire. On en a parlé en off, ne pas porter plus de 4 kg, c'est une aberration.
- Speaker #1
C'est vrai que vous êtes peut-être touchée par un prolapsus et on entend beaucoup, même de professionnels de santé, qui déconseillent de porter tout ce qui peut mettre des contraintes sur le plancher panier. C'est-à-dire beaucoup de choses dès qu'on est debout.
- Speaker #2
Et ça, ce n'est pas du tout OK, parce que, comme je l'ai dit, l'activité physique est plutôt protecteur. Exactement. Donc, en fait, c'est tout l'inverse. Maintenant, il ne faut pas le faire n'importe comment. C'est pour ça que c'est intéressant d'être accompagné, qu'il faut apprendre à gérer ses pressions, comment stabiliser notre colonne vertébrale sans pousser. Donc, tout ça, c'est vraiment de la technicité qui naît, à proprement parler. Et donc, c'est vraiment, là, aller traiter l'origine du problème. Après, il va falloir aussi renforcer le périnée. Ça, on l'a montré, que quoi qu'il arrive, même le renforcement analytique spécifique du périnée, c'est ce qui a fait ses preuves dans énormément de papiers. On retrouve juste spécifiquement, même pas en fonctionnel, même si on peut le travailler en fonctionnel, c'est encore mieux. Mais voilà, le renforcement du périnée est utile là-dessus, la gestion des pressions, et puis après, c'est tout remettre dans la fonction et la réadaptation progressive. aux activités de la vie quotidienne de la patiente. C'est-à-dire qu'on ne va pas forcément avoir les mêmes objectifs si c'est une patiente qui est secrétaire et qui fait deux cours de yoga dans la semaine que si c'est une kiné qui fait du crossfit. On ne va pas avoir les mêmes objectifs, on ne va pas avoir la même rééducation et on va adapter en fonction de son projet et on va réathlétiser aussi à ce moment-là la patiente à son activité physique propre.
- Speaker #1
Et toi, par exemple, justement, même par rapport à ton expérience, qu'est-ce qu'on pourrait conseiller à des patients ? Pour toi, c'est quoi l'errance thérapeutique ? Qu'est-ce qui n'est pas un bon traitement pour toi par rapport à ce qui est préconisé ?
- Speaker #2
En fait, déjà, c'est ne pas entendre la problématique. Ça, c'est quand on dit, je sens que j'ai une boule dans la jambe. Oui, mais ce n'est pas grave, c'est rien. Oui, en fait, oui, ce n'est pas grave. On l'a dit que ça touchait beaucoup de femmes, que ce n'était pas grave. OK, mais ce n'est pas entendre sa patiente, ça. c'est pas ok C'est un bon bilan avec des questions personnalisées, une prise en compte. C'est rechercher l'origine du problème. Si, effectivement, tout de suite, on part sur du renforcement musculaire, du périnée à base de biofeedback d'ExtroSim ou de Kegel, et c'est tout, il faut encore mieux la chaise. C'est pas OK. Alors, c'est un début. Ça peut aider. Mais ce ne sera pas suffisant. Ce ne sera pas suffisant. C'est clairement pas... c'est ça C'est clairement pas suffisant. Donc il faut d'abord avoir vraiment surtout l'aspect hygiéno-diététique aussi. C'est vraiment pris dans la globalité. Regardez la posture, un truc tout bête, mais la position des pieds, c'est hyper important. Parce qu'un pied plat, ça centralise les contraintes sur la forme du verre. Il y a plein de petites choses qui font qu'un bon thérapeute, c'est quelqu'un qui va vraiment vous regarder debout. en entier, vous écouter aussi sur comment vous vivez, qu'est-ce que vous faites dans la vie, de votre profession à votre activité physique, si vous avez des enfants, comment s'est passé votre accouchement, d'aller vraiment chercher tous les détails. Et puis après, dans la rééducation, ça va être vraiment une prise en charge globale, à la fois de la sangle abdominale, de la posture, mais pour pourquoi pas de l'alimentation en réorientant, parce qu'on n'est pas forcément formé pour ça. Et aussi le périnée dans la fonction. On va faire 10 séances à manger sur une table, ça n'a pas d'intérêt.
- Speaker #0
Ça, ça nous parle bien la prise en charge globale. Je pense qu'on se rejoint toutes là-dessus. Quand on parle prolapsus, souvent dans le traitement, on parle souvent des pécères. Est-ce qu'on peut faire un petit point sur qu'est-ce que les pécères ? A quel moment c'est pertinent d'en placer, juste pour qu'on soit un peu plus éveillé sur le sujet si jamais il y a des problématiques ?
- Speaker #2
Alors le PCR c'est un petit dispositif en silicone, on a plein de formes différentes et plein de tailles différentes, donc c'est là la complexité de l'outil, donc c'est un petit dispositif qu'on va mettre dans le vagin, et son rôle il est double, le premier ça va être vraiment de tenir les organes, Et le deuxième, c'est ce rôle proche proprioceptive pour éviter de pousser et d'avoir aussi un petit effet sur le périnée pour le renforcer, donc c'est hyper intéressant ça concerne tous les âges c'est pas du tout un outil pour les personnes âgées inopérables, même si c'est un très bon outil pour ça, ça peut être un outil pour les patientes beaucoup plus jeunes qui ont des troubles de la statique, voire même en prévention, c'est tout le débat qu'on avait eu en off ça doit être mis au cas par cas le modèle doit être bien c'est sélectionnés, parce qu'encore une fois, il y a plusieurs formes différentes, qui va dépendre aussi de notre anatomie propre, notre vie aussi, comment est-ce qu'on a besoin, est-ce qu'on veut l'enlever tous les jours, est-ce qu'on veut le mettre que pour notre activité physique, ou est-ce qu'on veut le laisser à demeure, ça va dépendre aussi de quel organe est concerné par la descente, ça va dépendre aussi de la position de notre utérus, ça va dépendre de beaucoup de choses, donc c'est encore une fois très très important de faire un vrai essai PCR. Donc un essai PCR c'est quoi ? C'est un entretien avec un kiné où il va y avoir une anamnèse pour voir comment on vit, pour comprendre comment on vit, donc notre besoin. Il va y avoir une évaluation de la dextérité, il va y avoir une évaluation clinique du périnée, une évaluation du prolapsus et après on va essayer les PCR. Donc des fois ça va être plusieurs modèles, plusieurs tailles, des fois c'est en one shot quand le thérapeutique est très fort. Ça m'arrive des fois mais malgré mon expérience, je fais quand même souvent essayer au moins deux PCR. Mais du coup voilà, on essaye, on teste. Donc on positionne, après on se met debout, on saute, on tousse, on va faire pipi, on bouge en fait. Du fonctionnel pour voir si ça n'est pas... Ah bah oui, pour voir si ça descend, pour voir si c'est ok. Donc vraiment, on saute. Après, au cas par cas, la petite mamie, je vais peut-être moins la faire sauter que la coureuse. Des fois, je sors le tapis de marche et je fais courir sur le tapis de marche pour mettre en situation réelle, entre guillemets, le... le pcr et après j'apprends à la patiente à mettre et à l'enlever et après je fais la prescription médicale et tu disais tout à l'heure que pour que savoir qu'il est bien placé qu'il est bien adapté finalement il faut plus sentir exactement c'est un peu comme un tampon c'est à dire qu'un tampon quand on va bien avec son temps pas les femmes qu'on peut plus de mal mais normalement un tampon on l'oublie si on se scanne on sait qu'il est là Mais sinon, ce n'est pas une charge mentale. On n'est pas censé sentir. Le PCR, c'est exactement pareil. On doit avoir à peu près la même sensation. Si on se scanne, on sait qu'on a quelque chose dans le vagin, parce qu'il y a quelque chose dans le vagin. Mais sinon, on oublie. C'est vraiment l'objectif final du PCR.
- Speaker #0
Et tu as parlé de rappel proprioceptif. On parlait aussi tout à l'heure en off de l'aspect prévention du PCR. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus de ce côté proprioceptif ?
- Speaker #2
En fait, d'avoir quelque chose dans le vagin, on a beaucoup moins envie de pousser parce qu'on n'a pas envie de le sortir. C'est pas la grande fois comme quand on a un tampon, on a moins tendance à pousser parce qu'on a pas envie qu'il se barre. Donc du coup, ça fait cet effet, ce qu'on appelle proprioceptif de sensation. Et du coup, ça limite, donc ça aide dans l'apprentissage de la gestion des pressions. Ça fait un petit poids sur le périnée. Alors, il y a beaucoup de ponceurs, on est beaucoup de femmes dans ce milieu-là, mais on va dire de mon frère, parce qu'il y a quand même des hommes, on essaie de ne pas les oublier, mais qui pensent que c'est comme une ceinture lombaire, ça travaille à la place du muscle. Juste, je rappelle qu'en fait, le pécère, il est sur le périnée. Donc, il ne travaille pas à la place du, vu qu'il est sur le périnée. Donc, il n'y a pas de... Il n'y a pas de débat là-dessus. Et en fait, il y a des brins d'études, je ne dis pas parce qu'elles ne sont pas très solides pour l'instant, mais c'est parce que ça va venir en fait. On n'a pas encore, en fait, on n'a pas prouvé que ça ne marchait pas, c'est qu'en fait, on n'a pas encore tout prouvé là-dessus. Mais il y a des brins d'études qui montreraient que ça améliore, de porter régulièrement un PCR améliore le problème là-dessus. Donc c'est plus que palliatif, en fait c'est presque un traitement. Donc c'est un game changer aujourd'hui, ça on n'en avait pas conscience il y a deux ans. Donc c'est quand même énorme ça comme notion. Alors je prends quand même un petit peu du recul parce que, soyons très honnêtes, ce n'est pas encore tout à fait totalement prouvé, mais il y a quand même des études, il y en a deux qui tendent à ça. Et pour les effets secondaires négatifs, en fait, il y en a très peu. Ils sont plutôt assez bien gérés. Alors souvent, c'est de l'érosion, mais c'est plus chez des femmes qui sont ménopausées, qui ont des sécheresses vaginales. Donc là, effectivement, ça peut créer des érosions. On peut avoir des pertes blanches plus importantes. Très rarement des infections supplémentaires, mais c'est quand il y a d'autres problématiques associées. Mais ça s'arrête à peu près là. Sinon, l'effet secondaire, c'est juste de ne pas trouver le bon modèle. Il y a des anatomies où ça ne marche pas, tout simplement.
- Speaker #0
C'est vraiment très important de s'entourer de quelqu'un de qualifié pour pouvoir trouver le bon PCR adapté.
- Speaker #2
Il faut que la personne ait plusieurs modèles, avec plusieurs tailles différentes, pour trouver le bon modèle. Parce qu'effectivement, si on ne essaie que des anneaux...
- Speaker #0
aussi J'ai beaucoup, comme c'est un peu ma spécialité, j'ai quand même pas mal de patientes qui viennent pour des ECPCR, et j'en ai rarement qui viennent sans aucun PCR. C'est-à-dire qu'elles viennent,
- Speaker #1
elles ont déjà un PCR qui n'est pas adapté.
- Speaker #0
C'est le gynéco, la plupart du temps, sans faire une généralité, qui ont fait un examen clinique, « Ah, il vous faut ça, vous avez déjà couché, il vous faut ce modèle, et en fait... » Oui,
- Speaker #2
c'est pas adapté pour eux.
- Speaker #0
Moi, je suis inc avec l'expérience que j'ai. Et moi, j'en fais... pour l'absence que ça, un gynéco pas du tout, je suis, je fais rarement du one shot. Donc voilà, ils ont plus d'années d'études que moi certes, mais ça ne marche pas en one shot, on a toutes les chances du monde de se planter. Et du coup en fait ça, pour moi c'est contre-produit, je trouve que la patiente a... elle se dit du coup c'est pas fait pour moi j'ai essayé ça marche pas et franchement celles qui viennent me voir je les trouve hyper courageuses parce qu'elles lâchent pas non mais il y a vraiment une solution je vais trouver ma solution et elles lâchent pas et je trouve que c'est
- Speaker #1
c'est hyper courageux parce qu'il y en a plein j'en suis sûre qui ne viennent pas jusqu'à moi et en se disant c'est bon j'ai essayé ça ne fonctionne pas je vais me faire opérer alors que les taux de réussite sont les mêmes que l'opération ça revient à ce que tu disais au début sur l'écoute aussi finalement elles n'ont pas été assez entendues et du coup pas forcément assez bien assez de l'errance encore et
- Speaker #2
puis on le disait tout à l'heure le PCR c'est vraiment un outil mais il y a le traitement aussi à côté oui ça n'empêche pas
- Speaker #0
Ah oui, ça sert à mettre un PCR si on reste constipé, si on reste à pousser. Je veux dire, ce n'est pas à la place, c'est en parallèle en fait. C'est un outil, encore une fois. Et ça n'empêche pas l'opération. Si la patiente veut se faire opérer, c'est complètement OK. Mais en fait, il faut que ce soit dans un consentement éclairé. Et un vrai consentement éclairé, c'est de connaître toutes ces options. Elle peut choisir de ne pas vouloir mettre un PCR parce que ça la rebute, parce que ce n'est pas OK pour elle de mettre quelque chose dans le vagin c'est complètement ok, moi ça me pose pas de problème et auquel cas elle choisira l'opération mais la plupart du temps en fait on leur a pas proposé le PCR et je trouve que c'est dommage encore qu'on en parle de plus en plus depuis janvier c'est remboursé par la sécurité sociale c'est quand même un énorme progrès dans une ère où la sécurité sociale a plutôt tendance à dérembourser des actes d'avoir gagné le remboursement du PCR je pense que la sécu elle est gagnante parce que ça coûte quand même moins cher de positionner un PCR que de faire une intervention. Mais voilà, il y a des femmes qui se sont battues pour ça et on ne peut que les remercier parce que c'est vraiment un outil qui peut changer la vie de patente. Moi, j'ai des patentes mais... Je remercie tellement, mais ça m'a changé la vie en tout cas.
- Speaker #1
Ça améliore vraiment la qualité de l'énergie.
- Speaker #0
Il y en a pour qui non.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Il y a 70%.
- Speaker #0
C'est 70% de réussite. c'est énorme 70% et vraiment le retour que j'ai de patiente c'est la cerise sur le gâteau de notre métier d'avoir la patiente qui revient qui vous dit derrière ah mais Julie mais merci mais ça m'a changé la vie mais je revis grâce à vous enfin on se rend pas compte c'est un handicap qui est pas visible c'est ça mais en fait les femmes qui ont des prolapsus toute la journée sentir une boule dans le vagin puis avoir peur de faire des choses que ça s'aggrave que ça s'amplifie ouais ouais c'est pas les risques en fait c'est peu de risques finalement on meurt pas d'un prolapsus mais c'est gênant quoi même pour ça peut perturber la sexualité. Il y a beaucoup de femmes qui n'osent plus avoir de rapport parce qu'elles ont un prolapsus. En fait, c'est tout l'inverse. C'est trop bien d'avoir des rapports avec un prolapsus parce que ça le refoule, ça le remet en place et ça stimule le périnée. Donc, c'est que du plus. Maintenant, on a peur que l'autre s'en aperçoive, on a peur de plein de choses. Alors qu'en réalité, déjà avec nos doigts, les thérapeutes ont du mal des fois à le diagnostiquer. Alors, voilà, quelqu'un qui s'y connaît pas,
- Speaker #1
on est tranquille,
- Speaker #0
mais... Mais voilà, ça peut créer des blocages sur la sexualité, sur la vie professionnelle, sur la vie sportive, sur la vie de maman, sur plein de choses. Et c'est dommage. Et ça ne touche pas que les personnes âgées. Oui, c'est ça le truc. Il y a beaucoup de femmes qui, avec le diagnostic, je ne suis pas vieille. Mais oui, en fait, ça ne touche pas forcément que les personnes âgées.
- Speaker #2
et puis petit aparté on en a parlé aussi tout à l'heure femmes qui ont un prolapsus en postpartum, un peu immédiat, de se dire ok, pas de panique, c'est un peu physiologique, c'est lié à l'accouchement, on peut se douter que ça vient tirer fortement sur les tissus.
- Speaker #0
Bah oui, c'est ça. Tout a été détendu, étiré, donc les ligaments, ils sont complètement étirés, donc voilà, il y a le temps et les hormones qui vont travailler pour resserrer un petit peu tout ça. Par contre, la période du postpartum est hyper délicate, et c'est pour ça qu'il ne faut pas faire n'importe quoi dans les trois mois postpartum quand même. en phase de cicatrisation et de retente des ligaments. Donc, je me bats. Alors, ça va un peu mieux, mais... dans la clinique près de chez moi, ils prescrivent systématiquement du tardiféron. Donc le tardiféron, c'est du fer, c'est un complément de fer. Mais ça constipe. Mais ça constipe énormément. Donc c'est vrai qu'en postpartum, on perd énormément de sang, donc on a une anémie, mais une anémie physiologique. En fait, pendant la grossesse, on a pris un litre et demi de sang pour fonctionner. Et donc le sang, on doit l'évacuer, c'est ce qu'on appelle les louchis. Donc on a vraiment beaucoup de pertes de sang. et... une animie relative qui va avec. Mais la question est, est-ce que c'est vraiment une problématique ? Dans quelle mesure c'est une problématique ? Dans ces cas-là, je pense qu'il faut faire une analyse, et une analyse comparative de avant la grossesse, pour être vraiment performant, et de prescrire de manière systématique, de part différente, déjà qui n'est pas le meilleur complément offert qu'il soit, et en plus, ça constipe, et d'être... Constiper pendant la phase du postpartum, c'est un moment quand même qui est assez délicat et c'est vraiment, s'il y a un truc à faire en postpartum, c'est lutter contre la constipation. C'est compliqué parce qu'on n'a plus envie qu'il y ait des choses qui passent dans un sens ou dans l'autre dans la zone, mais par contre la constipation c'est dramatique. Donc essayer de favoriser quand même. Cette chose là,
- Speaker #1
c'est déjà les premières choses importantes.
- Speaker #0
Si on reste juste là-dessus,
- Speaker #2
ça peut être normal d'avoir ces sensations-là en postpartum, pas d'inquiétude, mais par contre au bout d'un moment, on doit faire un rémunéal abdominal, après trois mois, si ça persiste, il faut se poser des questions et aller plus loin.
- Speaker #0
Et surtout d'être un peu vigilante dans cette phase des trois mois. pourquoi pas être accompagnée tant qu'à faire voire même en amont c'est assez intéressant pendant la grossesse d'avoir cette notion de poussée, de ressenti de qu'est-ce qui me pousse et qu'est-ce qui ne me pousse pas ça permet aussi de faciliter l'accouchement c'est des choses intéressantes et de faire ce mois d'or qui est presque un trimestre mais voilà pas s'inquiéter au début mais quand même si on a des sensations, je dirais que c'est quand même un signal d'alerte. Tout à fait. Si on a des sensations, c'est quand même que ça va. Normalement, on ne se sent pas. C'est une thérapeute à l'évaluation, on va le sentir. C'est normal, ça bouge un peu. C'est normal, les trucs ne sont pas bien tenus. Mais par contre, s'il y a des symptômes, c'est quand même un signal d'alerte. Et il faut commencer sa rééducation tout de suite. Et il faut vraiment voir ce qui mène à ça pour essayer de... Vraiment de profiter de ce temps aussi des trois mois où on sait que ça se retend. C'est ça. Donc en fait, c'est... On peut avoir un retour en arrière.
- Speaker #1
Voilà. Profiter de cette fenêtre. Exactement.
- Speaker #0
Cette fenêtre qui est plus large. Trois mois, ça peut être un peu plus. Oui. On s'en fout sur l'allaitement. Oui,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
On s'en fout de plein de choses. Mais du coup, voilà, on a cette fenêtre qui est quand même assez importante.
- Speaker #1
Et même si elles se sentent bien,
- Speaker #2
d'y aller progressivement sur un peu toutes leurs activités du quotidien. Parce que nous... Forcément on a beaucoup de nanas qui disent oui je suis en pleine forme, l'accouchement s'est super bien passé et elles partent, ça paraît bête, mais sur une heure de marche avec la poussette et en fait le soir elles arrivent, je commence à avoir des sensations désagréables,
- Speaker #1
bas ventre,
- Speaker #2
j'ai des pesanteurs etc...
- Speaker #1
C'est pas ok.
- Speaker #0
Vaut mieux faire trois fois, moi c'est ce que je dis à mes patientes, au lieu d'aller marcher une heure, faites trois fois 20 minutes, c'est beaucoup plus pertinent. Moi j'ai fait cette erreur avec ma grande, c'est à dire que moi j'allais marcher une heure en portage.
- Speaker #1
donc ça veut dire que tu rajoutais le poids du bébé en plus sur j'étais persuadée de me faire du bien c'est ça le truc je me suis créée mais c'est pour ça que c'est hyper important qu'on en parle maintenant parce qu'en fait on a l'impression de bien faire c'est
- Speaker #0
même de faire du portage on en parle un peu moins je trouve mais moi il y a 7 ans c'était genre il fallait pour bébé il fallait porter tout ça tout ça ok Et en fait, bah non. Mieux faire à la poussette, déjà, c'est beaucoup plus pertinent. Et puis, il vaut mieux faire plutôt 3 fois 20 minutes qu'une fois une heure.
- Speaker #1
Ouais, plusieurs fois dans la semaine, un petit peu, plutôt qu'une fois dans la journée.
- Speaker #0
Faire 3 fois 20 minutes dans la journée, c'est très bien. Et puis,
- Speaker #2
en plus, on va avoir l'alerte plus rapidement. Voilà, exactement. C'est-à-dire que si on commence à dépasser les limites, on va le ressentir. On va dire, bon, peut-être la troisième sortie, je ne vais pas le faire aujourd'hui.
- Speaker #0
Voilà, exactement.
- Speaker #1
Donc, il faut absolument s'écouter et pas juste écouter les besoins du bébé aussi.
- Speaker #0
oui et puis il faut réellement s'écouter il y a une différence entre se sentir capable et ressentir des problématiques parce que marcher on s'en sent vite capable, maintenant sentir les pesanteurs,
- Speaker #1
les lourdeurs c'est des signaux d'alerte qui peuvent être un petit peu plus tardifs c'est pas forcément pendant le moment où on marche ça peut être le soir ou le lendemain matin et se dire pourquoi j'ai ces sensations là et là directement il faut tout de suite agir donc moi ce que je recommande c'est
- Speaker #0
se mettre en proclive, donc mettre les fesses en l'air, entre guillemets, et là, se décharger un petit peu, faire des respirations, des petites contractions, pour aider et essayer de récupérer un maximum dès qu'on a les symptômes, et puis le lendemain, faire un peu moins.
- Speaker #1
Donc si on en revient à notre boîte à outils de traitement, nous, on voulait aussi avoir ton point de vue sur l'activité physique par rapport au prolapsus.
- Speaker #2
Par rapport à des tabous qu'on peut avoir, justement,
- Speaker #1
on a commencé à... On a parlé un peu de port de charge, est-ce qu'il y a des choses que tu...
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #1
Ou que tu vas conseiller plutôt, ou que tu vas mettre en place.
- Speaker #0
Ok, alors, moi j'ai vraiment pas pour vocation de t'interdire, et c'est pas du tout mon objectif, mais il y a quand même, je pense que le groupe Asalba en ceinture de force, avec des charges irraisonnables, ça... Voilà, si on a un problème là-dessus, clairement, ça ne va pas être bon. Après, c'est toujours... Sachant,
- Speaker #2
petit aparté, cet exemple, quoi qu'il arrive,
- Speaker #0
même pour une personne qui est saine,
- Speaker #2
n'est pas idéal.
- Speaker #0
Voilà, c'est clairement... Ça a tout chopé. Ce n'est pas pareil. Une postpartum qui va aller faire du trampoline, ce n'est pas une bonne idée. Voilà, ça, effectivement, je vais peut-être interdire. entrequellement. déconseillé fortement sinon tout le reste à partir du moment où le corps est adapté il n'y a pas de soucis là encore une fois il faut permettre l'adaptation donc il faut y aller progressivement la course à pied qui fait souvent débat n'est absolument pas interdit après bon voilà si j'ai une postpartum à trois mois qui a une statique pelvienne un petit pro lapsus je vais plutôt donc je vais donner un programme de réadaptation progressive en fractionnée avec plusieurs sorties dans la semaine en fonction de ses capacités etc. Donc individualiser cette reprise et pourquoi pas lui proposer effectivement de mettre un PSR pour la reprise de la course, pour sécuriser un petit peu le truc, parce qu'elle a besoin de reprendre le sport, parce qu'elle en a besoin psychologiquement, elle en a besoin, des fois c'est aussi pour avoir une perte de poids, parce que la surcharge peut gêner, parce que... parce qu'elle a besoin de se vider la tête, parce qu'elle a besoin de son adrénaline, tout simplement, et ça, chez les rôdeuses, c'est vraiment quelque chose de très important. Donc, ok, on sécurise avec un PCR et go, on y va progressivement, etc. En fait, ce n'est pas d'interdire, c'est d'accompagner. Pareil, le port de charge, je veux dire, elles portent leur cosy avec leur boucle, c'est une aberration, c'est tout là. 15, 20 kilos. Voilà.
- Speaker #2
Donc une petite kettlebell de 10 voire 16 kilos, des fois les mamans elles font des grosses yeux, non mais je vais jamais porter ça. Alors le cosy plus le bébé ça fait combien ? Oui ça fait 15, 16 kilos. Tu le portes combien de fois par jour ? Beaucoup. Ok donc 8 répétitions, en soit ça devrait aller.
- Speaker #1
Surtout que ce qui est aussi hyper intéressant, là pour le coup il n'y a pas encore beaucoup de preuves scientifiques là-dessus, mais nous on l'utilise beaucoup en rééducation, même sur des prolapsus. Tu disais tout à l'heure le PCR. et repose aussi sur le périnée, et du coup ça vient créer des adaptations sur le périnée. Et en fait, nous aussi, on part du point de vue qu'une charge bien dosée, bien réfléchie, en fonction du bilan, va permettre aussi au tissu et du coup tout l'ensemble du tissu... De renforcer progressivement la structure.
- Speaker #0
Exactement. Donc il faut en fait... L'activité physique est plutôt protecteur. Maintenant, c'est toujours avec une gestion des pressions adaptée, c'est toujours dans le progressif. Je donne souvent comme exemple que pour l'os, sa capacité d'adaptation c'est d'aller jusqu'à la fracture. Le périnée, c'est par exemple d'aller jusqu'à la fuite. On ne veut pas aller jusqu'à la rupture en fait. Donc il faut s'arrêter avant la rupture. Et puis d'y aller chargé progressivement pour que ça fonctionne. Et on sait que sur l'os, la charge progressive est hyper efficace. On le voit les astronautes par exemple qui partent dans l'espace. ils ont une osteoporose en fait ils déminéralisent leurs os parce qu'ils n'ont pas de contraintes, il n'y a pas de pesanteur donc il n'y a pas de contraintes et donc quand ils reviennent sur Terre, ils ont tout un programme de renforcement musculaire avec contraintes pour refaire de l'os ça se voit aussi chez la personne chez la patiente ménopausée qui avec la carence en oestrogène perd en en qualité luxueuse et donc de faire du renforcement musculaire avec charge est plus que pertinent.
- Speaker #2
Et même des impacts.
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
des impacts.
- Speaker #1
Mais qu'en est-il des prolapsus des astronautes femmes qui reviennent sur Terre alors ?
- Speaker #0
Écoute,
- Speaker #1
je ne vous dis pas la vérité.
- Speaker #0
Je ne sais pas.
- Speaker #1
Bon ben on posera la question si jamais.
- Speaker #0
On peut se contraindre quand même donc je pense que quand même la pesanteur qui est délétère pour le coup pour nous, on était mieux. Merci. On était mieux à quatre pattes. D'ailleurs, notre tissu conjonctif du périnée est différent des animaux quadripèdes. On a beaucoup plus de fibres type 1, posturales, endurantes, que les quadripèdes. C'est une évolution. Pour notre périnée, on était mieux à quatre pattes. Je pense que ça doit être différent pour l'ensemble de l'abdomen.
- Speaker #1
on continue d'évoluer en fonction de nos postures du quotidien ok je pense qu'on a fait un tour hyper intéressant on pourrait rester des heures je pense que c'est de sa rééducation il y a des questions qu'on aime bien poser avant de terminer le podcast on voulait savoir parce que souvent les kinés on a plein d'anecdotes à raconter et du coup on voulait savoir est-ce que tu as une anecdote marque ou que tu veux partager, soit de toi, soit de tes patientes, une expérience, au sujet du prolapsus, parce qu'on en a parlé aujourd'hui.
- Speaker #0
J'en ai plein, sans parler vraiment de tous tes patients qui arrivent, on pleure dans l'enquêté parce qu'on leur a diagnostiqué un prolapsus. C'est vraiment une nouvelle qui est très dure à encaisser, donc ça, je ne pourrais vous en dire pas, mais il y a une anecdote qui m'a bien marquée sur le PCR. C'était une patiente relativement âgée pour le coup, mais dont le gynéco lui avait prescrit un PCR taille 7. Pour la petite histoire, un PCR cube taille 7, c'est un remix cube. Ok, c'est très incroyable. A savoir que ce type de modèle est hyper intéressant. Normalement, je l'utilise beaucoup chez mes rôneuses, mais pas du tout chez mes patientes âgées. La problématique de ce modèle-là, c'est qu'il faut l'enlever quotidiennement. C'est pas un PCR à demeure. En fait, cette patiente a eu un PCR pour éviter l'opération. Donc, le PCR a super bien maintenu, ça lui a changé la vie, elle était super contente, sauf que du coup, ça s'est infecté. Et que la patiente a dû se faire opérer pour l'enlever. Donc, tout ça pour en dire que la mise en place d'un PCR, ça ne se fait pas n'importe quand, que ça doit être bien encadré, et qu'il y a des règles à respecter. Il faut les respecter. vraiment s'orienter vers des thérapeutes qui ont l'habitude de prescrire, ou moins qui sont formés pour le faire ou au minimum lire la notice du PCS ok impressionnant c'est un peu marquant Mais c'est une très bonne solution et ça marche très très bien.
- Speaker #1
Mais c'est surtout que c'est bien de parler de ces anecdotes-là parce qu'au moins, il y en a qui doivent avoir aussi d'autres histoires comme ça et ça nous permet de nous sentir moins seules et de se dire peut-être retourner voir un autre professionnel de santé.
- Speaker #0
En fait, on est libre de choisir notre professionnel de santé. C'est une fausse liberté parce qu'aujourd'hui, il y a un manque de professionnels et un manque de professionnels. professionnels qualifiés. Donc, c'est facile à dire, plus difficile à mettre en place. Mais effectivement, si le thérapeute ne répond pas à nos attentes, il faut changer, il faut chercher. Je trouve que là, les réseaux sont quand même pas mal développés. On en parle le plus et on peut trouver des professionnels qualifiés, passionnés, passionnants et efficaces.
- Speaker #1
Voilà. ok et si on devait conclure par une question est ce que il ya un autre sujet tabou sur qu'on a on en a parlé un tout petit peu aujourd'hui parce que quand on a préparé l'épisode mais quel est le sujet tabou dont tu voudrais qu'on parle une prochaine fois sur le podcast alors c'est pas un sujet tabou en soi c'est un sujet méconnu et
- Speaker #0
sous-évaluée et sous-traitée, c'est l'avulsion du releveur. En fait, c'est un arrachement du muscle du plancher pelvien au niveau de l'os de devant, de la symphyse pubienne. Et en fait, cette avulsion est très fréquente durant un accouchement, surtout un accouchement avec forceps, 70%. Et la problématique de ça, c'est que ça perturbe en fait la mécanique du plancher pelvien. Et donc il y a plus de risques d'incontinence urinaire, anal et de prolapsus. Et en fait, je ne comprends pas aujourd'hui pourquoi ça n'est pas évalué. Et surtout pourquoi ça n'est pas traité. Vu qu'on sait que ça augmente fortement les risques de problèmes de périnée, quels qu'ils soient finalement. Et en fait... pourquoi on ne traite pas des réinsertions musculaires ? On sait très bien faire au niveau du triceps sural. Mais là, on ne propose pas du tout ça. Ça existe. J'ai déjà eu des patientes qui ont eu une reprise à 10 ans de temps. On peut dire que chez ma moteur, l'opération était peu efficace. Mais du coup, techniquement, je pense qu'on sait le faire. C'est peut-être une opération. très technique, trop technique, je ne sais pas. Je serais d'avis à en discuter avec un chirurgien pour savoir un petit peu plus là-dessus. Mais en tout cas, il y a un vrai sujet. Et nous, en kiné, on est un peu démunis par rapport à ça, parce que c'est une lésion tissulaire.
- Speaker #2
Mais il n'y a pas de retour en arrière réellement possible.
- Speaker #0
Pas une opération.
- Speaker #2
Mais on peut améliorer les autres.
- Speaker #0
On va compenser. On va faire de la compensation. Mais du coup, je trouve que c'est, même pour nous, thérapeutes, important de pouvoir le diagnostiquer, ce qui n'est pas très compliqué en soi. et pour savoir qu'en fait on est dans de la compensation et pas dans du traitement classique totalement ok,
- Speaker #1
vaste sujet qu'on ira approfondir assez technique ok,
- Speaker #2
chouette où on peut te retrouver Julie ?
- Speaker #0
alors, on peut me retrouver chez mon cabinet ouais elle est cool pour des bilans santé des consultations en ligne c'est faisable, pas vraiment rééducation mais au moins pour avis pour les essais PCR aussi j'ai de la place parce que c'est one shot c'est pas un suivi j'ai beaucoup plus de romans là-dessus je suis sur les réseaux Instagram de julie.cante.perigny ça on va le mettre en description alors je m'adresse beaucoup plus à des professionnels de santé bien sûr là dessus j'ai mon livre qui traîne j'ai la version spagnol j'ai écrit un bouquin avec mon ami et collègue Alexia sur la santé féminine qui s'appelle le guide de santé des femmes ... où on retrouve vraiment toutes les habitudes mictionnelles, digestives, on parle vraiment de toute la sangle abdominale, etc. C'est très vulgarisé, c'est pour le grand public. Donc je pense que c'est vraiment intéressant. Des choses qu'on devrait toutes connaître en fait. C'est des années. Voilà, et c'est des choses qu'on passe. trop à côté. Donc voilà, il y a ce bouquin. Et puis après, pour les professionnels qui souhaitent aller plus loin et se former un petit peu plus dans tout ça, j'ai des formations. Des formations, on trouve tout sur mon compte Instagram. Donc des grands organismes, des périnéaux, des plus petits. Et même des e-learnings dont on a un chiffre si ça vous intéresse.
- Speaker #1
Pour les thématiques qui passent par là, vous pourrez aller creuser les capsules qu'on a faites nous aussi, qui sont vraiment très intéressante. merci beaucoup Julie merci on espère que cet épisode vous a plu et on vous retrouve dans un prochain épisode