Speaker #0Bonjour et bienvenue dans You Are Hormonal. Être une femme ne devrait pas vouloir dire souffrir, ni se taire ou s'adapter en permanence à un corps que l'on ne comprend pas ou à des symptômes que l'on minimise. Et pourtant, c'est ce que vivent chaque jour des milliers de femmes. Ce podcast, je l'ai conçu comme une boîte à outils, pas pour vous ajouter une charge mentale de plus, mais pour vous redonner les clés de votre corps, de votre physiologie et de cette transition hormonale que personne ne nous a vraiment jamais expliquée. Je m'appelle Anaïs Gautron, je suis nutritionniste fonctionnelle spécialisée en santé hormonale et féminine. Et si j'ai créé ce podcast, ce n'est pas simplement pour parler d'hormones, c'est pour transmettre. Transmettre un savoir, décrypter les recherches, offrir un peu de compréhension du corps, mais aussi une sagesse féminine qui a peu à peu disparu. Il n'y a pas si longtemps finalement, les femmes se transmettaient des savoirs précieux autour de leur corps, leur cycle, leur flux. leur saison interne. Ces connaissances vivaient dans les mains et les voix des sages-femmes, des accoucheuses, des herboristes, des guérisseuses, bien souvent exclues des savoirs officiels, mais profondément connectées aux réalités du corps féminin. Elles savaient lire les signes, accompagner les transitions, soutenir les déséquilibres. Ce savoir était empirique, incarné, communautaire. Il a largement été effacé, dévalorisé, et remplacé par une approche médicale nécessaire, mais aussi plus... technicisé et souvent détaché de l'expérience vécue. Je pense qu'il est temps de réintégrer cette sagesse. Non pas en opposition à la science, bien au contraire, mais à ses côtés. Pour compléter ce qu'elle ne peut pas toujours saisir seule, l'expérience vécue, la nuance et la temporalité du corps féminin. Ce podcast est là pour cela. Pour que vous compreniez ce qui se joue réellement dans votre corps. Pour que vous cessiez de croire que tout est dans votre tête ou que c'est normal. Pour que vous puissiez reprendre du pouvoir en comprenant enfin ce que votre corps essaye de vous dire. Et surtout, pour que vous sachiez quoi faire concrètement quand vous ne vous reconnaissez plus. Je partagerai ici des épisodes solo où je vous expliquerai ce que l'on ne vous a jamais appris sur la physiologie féminine ou je vous partagerai mon expérience et mes points de vue sur les sujets qui comptent. Des entretiens aussi avec des professionnels qui partagent ma vision de la santé des femmes, kinésithérapeutes, sages-femmes, naturopathes, chercheuses, coachs, et des ressources utiles, rigoureuses mais accessibles, conçues autant pour les femmes concernées que pour les professionnels de santé. Bienvenue dans Your Hormone Hall, un espace de transmission, de savoir incarné et de clarté, pour toutes celles et ceux qui souhaitent reprendre la main, non pas en contrôlant leur corps, mais en le comprenant. Enfin, bienvenue dans le premier épisode de Your Hormonal. Aujourd'hui, pour introduire le podcast, j'aimerais vous partager un peu de mon histoire. Finalement, vous permettre de mieux comprendre pourquoi j'en suis là où j'en suis aujourd'hui, pourquoi je fais ce métier, mais aussi pourquoi j'ai choisi de créer ce podcast. La création d'un podcast, c'est quelque chose qui me travaille depuis très longtemps. Je pense que la première fois que j'ai eu cette idée ou que j'ai voulu... créer un podcast, c'était il y a environ 5 ans. Donc ça fait un bon moment que je me pose la question et que je ne le fais pas. Pour tout état de raison et probablement de limitations personnelles, mais je pense que tout arrive au moment où c'est censé arriver. Donc si ça arrive aujourd'hui, c'est qu'il y a une raison. En tout cas, je me sens prête. J'espère que vous recevrez ce podcast positivement et qu'il vous aidera surtout. Pour introduire un petit peu mon histoire et mon pourquoi, j'aimerais vous dire d'abord que moi aussi, j'ai été pendant très longtemps déconnectée de mon corps. Pendant de nombreuses années, j'ai été complètement déconnectée de mon cycle, de ma physiologie. J'étais parfois dans le contrôle, parfois dans la performance, mais vraiment surtout incapable de comprendre et d'entendre mon corps et ce qu'il essayait de me dire. Je vais vous parler un petit peu de mon histoire médicale, personnelle, pour essayer de comprendre, de tisser des liens entre les différents événements de ma vie et là où j'en suis. tout simplement aujourd'hui, et le pourquoi du comment. Je fais ce que je fais et pourquoi j'ai créé ce podcast. Je pense que tout a commencé, et ça c'est quelque chose que j'ai découvert et analysé finalement assez récemment, en faisant un peu d'introspection, je pense que c'est un truc qui arrive avec l'âge, mais en réfléchissant à ma vie, à mon enfance, j'ai découvert de... petites graines qui avaient été semées par-ci par-là, au fur et à mesure de mon enfance, et qui m'ont façonnée, finalement, qui m'ont germée, qui m'ont probablement commencé à germer autour de mes 30 ans d'ailleurs. On parlera aussi de cette phase un petit peu de transition pour moi, qui a été très importante. Mais les premières graines... Elles ont été semées par mon grand-père. Mon grand-père, qui était une personne qu'on peut caractériser comme différente, un petit peu un ovni comme ça. Ça sonne très positivement, en tout cas moi, quand je partage ou quand je dis que quelqu'un est différent. différentes. C'est souvent positif. Malheureusement, je ne pense pas que c'était le cas pour mon grand-père. En tout cas, je ne pensais pas toujours le cas quand les personnes disaient qu'il était un peu différent, un peu fou, parce qu'il était très en avance sur son temps. Et il a vraiment marqué mon enfance, mon parcours, ma vie. Et je m'en suis rendue compte finalement assez récemment, malheureusement, en perdant mon grand-père. Je l'ai perdu pendant le Covid. Ça a été un moment très difficile pour moi, puisque je n'ai pas pu rentrer. Quand je dis rentrer, je vis aux États-Unis. On parlera aussi de ce moment-là. dans cet épisode, le moment de mon départ ici. Mais malheureusement, voilà, j'ai perdu mon grand-père pendant ces années-là, j'ai pas pu le voir. J'ai pas pu lui dire au revoir et donc, comme souvent dans ma vie, quand j'ai des émotions à gérer, j'ai écrit. L'écriture, les mots, que ce soit dans le partage vocal ou dans l'écriture tout simplement, en posant mes émotions avec des mots, j'arrive à décortiquer et à digérer ce que je ressens. Et quand j'ai écrit sur mon grand-père, mon grand-père, sa vie, son oeuvre, j'ai... J'ai eu cette immense vague de... Ah, c'est le moment émotion du podcast. J'ai eu cette immense vague de gratitude. J'ai aussi eu cette grosse réalisation, en fait, qu'il avait semé beaucoup, beaucoup, beaucoup de graines dans ma vie. Quand je dis que mon grand-père était différent, c'était quelqu'un qui, par exemple, mangeait bio. À une époque où manger bio, c'est pas quelque chose qui existait du tout. On n'en parlait pas, c'était pas dans les magasins. Mais il a... toujours été comme ça. Cette approche déjà du produit brut, du produit entier. Alors attention, ce n'était pas un modèle de nutrition du tout. Il avait beaucoup de réflexions autour de la qualité des aliments et ça m'a vraiment beaucoup apporté et éduqué aussi. En revanche, c'était un expert des bols de cacao avec les tartines de beurre trempées à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Donc voilà, on repassera en termes d'équilibre nutritif. Mais il avait effectivement déjà... Et il m'a partagé ça, ce côté recherche des produits bruts, des bons produits. Il m'a aussi exposée à des thérapies et des méthodes thérapeutiques différentes, en tout cas différentes de l'approche allopathique. Et j'ai été exposée très tôt à différentes pratiques, notamment autour de la médecine chinoise, autour des plantes, autour de l'acupuncture. par exemple. Mon grand-père aussi faisait du yoga. Il était intéressé par, en plus de tout ce qui était pratique et médecine chinoise, aussi autour de la Ayurveda. Bref, j'ai été bercée en fait dans ce milieu ou dans ce domaine de médecine douce qui, moi, me paraissait normal finalement. Je savais que pas mal de personnes autour de nous pensaient que c'était un peu bizarre, mais voilà. Moi, c'était mon grand-père, ça me paraissait normal. J'ai été exposée notamment à l'acupuncture énormément quand j'étais petite, puisque je suis née avec un asthme très fort. J'étais une enfant asthmatique grave. J'ai évidemment le terrain classique, atopique, avec beaucoup d'allergies, de l'eczéma, beaucoup d'asthmes. Bref, j'ai eu des otites à répétition, j'ai été opérée, fameuse végétation également. J'avais ce terrain vraiment complexe et j'ai été exposée à l'acupuncture très jeune, du coup, notamment pour mon asthme. Donc, c'est quelque chose qui me paraissait normal. Vraiment normal, encore une fois avec l'approche de la santé que pouvait avoir mon grand-père également. Et être entourée d'aromathérapie, de différents outils, produits. Le baume du tigre, c'est un truc qui m'a toujours marquée par exemple, qui a toujours été chez mon grand-père, que j'utilise toujours d'ailleurs aujourd'hui. Mais voilà, tous ces petits éléments en fait, que je ne réalisais pas vraiment en tout cas à l'époque, que je trouvais normaux, qui m'ont finalement façonné. Ça, c'était vraiment des petites graines et ça, j'ai découvert ça, compris ça en fait plus tard. mais mon grand-père a été Vraiment ? Je pense l'origine de tout ça, mon attrait, mon intérêt à toutes ces approches différentes, cette sagesse un petit peu oubliée, cette médecine un peu plus traditionnelle, ancienne, ancrée. Beaucoup de choses comme ça qui m'auront marquée plus tard dans ma vie. Parallèle de ça, j'ai un parcours universitaire et académique assez atypique. J'ai commencé... par un parcours scientifique et notamment biologie et biochimie qui m'a toujours d'ailleurs fascinée. C'est quelque chose qui est vraiment ancré chez moi, vraiment beaucoup d'attrait, d'intérêt autour du vivant, autour de la biochimie, comprendre aussi d'un point de vue moléculaire, comment les choses se passent dans notre corps. C'est vraiment quelque chose qui m'a toujours fascinée. Et je suis partie dans un domaine complètement différent. Je suis partie dans le design et j'ai été jusqu'à un master de recherche dans le design. Et avec le recul, c'est quelque chose aussi dont je ne me rendais pas compte quand je le faisais, mais avec le Reculez. je me suis rendu compte à quel point le corps, encore une fois, même pendant mes études de design, était au cœur de mon travail. C'est-à-dire que ma thèse, par exemple, c'était autour de la relation entre le design et le corps. Mon projet de thèse était autour du suivi physiologique avec un carnet de santé numérique notamment. Alors pour vous restituer le contexte, j'ai fait ce projet sur l'iPad numéro 1. On n'était pas du tout à l'ère des objets connectés, pas du tout du tout à l'époque. et j'avais déjà pour... projet, et c'est d'ailleurs un projet qui reste dans le coin de ma tête parce qu'il m'intéresse toujours autant, même si je ne l'ai pas poussé, mais c'était un projet à la fois d'objets connectés et de carnet de santé numérique. Dans ce carnet de santé numérique, on retrouvait en fait une interface sur laquelle les différents praticiens pouvaient échanger. Donc à la fois le médecin généraliste, mais aussi le kiné, l'acupuncteur, le nutritionniste, bref, on avait une plateforme où les différents praticiens de santé pouvaient venir interagir et discuter pour avoir une approche de la santé du patient qui était vraiment dans le pur mot holistique, dans le vrai sens du terme, qui prenait effectivement en compte le patient dans son ensemble. Et dans cette interface-là, on avait également quelque chose qui analysait nos données, puisqu'à côté de ce projet d'interface, on avait des objets connectés qui venaient prélever notamment notre température, le suivi du cycle. Évidemment, ça y était déjà. Et qui venait effectivement injecter toutes ces données-là dans l'espace de carnet de santé numérique. On avait des conseils en conséquence, notamment autour de l'aromathérapie, de la nutrition, bref. Vous comprenez tout de suite que tout autour de ma période académique, peu importe que je sois dans mon parcours biologique biochimie ou dans mon parcours autour du design, j'avais en fait cette espèce de ligne conductrice, le corps, et que je voulais comprendre. Je voulais comprendre à la fois sa physiologie, à la fois... intégrer en fait les différents éléments, les différents prélèvements qu'on pouvait avoir et avoir une espèce de lecture fine, de cohérence entre la science, entre l'expérience vécue. C'est vraiment quelque chose qui m'a guidée finalement toute ma vie. Et voilà, je retrouve des connexions quand je commence à m'intéresser à tout ça et à réfléchir sur mon parcours. Je me dis, ok, il n'y a rien qui est arrivé par hasard chez moi. Tout ça, tout en commençant par ces petites graines que mon grand-père a semées, ces petites graines que j'ai retrouvées ensuite au fur et à mesure de mon parcours académique et dans ma vie personnelle. D'abord, j'ai commencé personnellement à reprendre le sport, notamment via le fitness, autour des années 2014, je dirais, 2013-2014, en étant très sérieusement impliquée dans le monde du fitness, et en me rendant compte qu'en fait il n'y avait rien sur les femmes. Et alors c'était l'époque des bikini body, des programmes de Kaila Hitsines, etc., pour ne pas la citer, que j'ai fait bien sûr, on était toutes à la recherche à cette époque d'une énorme perte de poids, d'essayer d'avoir le corps le plus fin possible, mais quand même on voulait être musclé, donc c'était vraiment le truc complètement contre-productif, mais je pense qu'on est en tout cas beaucoup de filles de ma génération se reconnaîtront, on est beaucoup à être passées par là et donc j'ai perdu beaucoup de poids. J'ai commencé par contre à avoir cette petite alerte en me disant Oula ! Ok, je perds du poids, je commence à avoir un rapport un peu bizarre avec l'alimentation et avec le sport. Et de par mon parcours scientifique, de par mon intérêt notamment autour de la biologie, de la biochimie, je me suis dit que ce n'est pas possible d'aller là-dedans sans comprendre. Donc j'ai eu ce déclic autour de 2014 et j'ai souhaité commencer à me former en nutrition. J'avais aussi pas mal de personnes qui me suivaient, qui voulaient avoir des informations sur le sujet, qui me posaient des questions. Et je me suis dit, ok, je peux apporter effectivement mon expérience et mes connaissances. Donc j'ai commencé à me former sur la nutrition au fur et à mesure, donc ça remonte déjà. Et avec des formations américaines, même si j'étais en France à l'époque, j'étais à Paris. Formation effectivement américaine, c'était très difficile de trouver quelque chose de satisfaisant, en France notamment. Je commençais à lire beaucoup de recherches sur ce sujet, mais je ne comprenais pas grand-chose à cause de mon anglais, qui était un peu problématique. Mais voilà, je m'accrochais, je me formais, je voulais comprendre un petit peu le côté physiologie féminine, notamment au sein du sport. J'ai vraiment repris les fondations. Et à ce moment-là, j'ai aussi commencé à m'intéresser à un autre sport, qui était le crossfit. Donc j'ai commencé le crossfit en 2015, 2014, donc un petit peu avant que ça soit... à la mode, et avant que ça ne devienne plus à la mode d'ailleurs. Mais j'ai commencé le crossfit, et la grosse réalisation, c'est que déjà les femmes étaient plus présentes dans le sport, et que les femmes ne cherchaient pas à devenir maigres, au contraire, ou minces, mais cherchaient à devenir fortes. Moi, ça a été une énorme révolution personnelle, où j'ai commencé à vouloir me muscler, à vouloir comprendre, en fait, comment je pouvais être performante, comment mon corps pouvait mieux fonctionner, comment plus manger, mieux manger. J'ai découvert notamment Zone, qui est la théorisation autour de la nutrition, de la méthodologie crossfit. Et ça m'a passionnée. C'est autour de cette époque aussi que j'ai commencé à me former, moi, pour devenir coach en performance et coach sportive. Et voilà, il manquait des choses. Petite aparté aussi, dans le crossfit, tout n'est pas parfait, au contraire. D'ailleurs, on l'a vu dans les dernières années, dans les deux, trois dernières années, où des athlètes de très haut niveau, notamment des athlètes des Games, qui commençaient à mettre en avant leurs difficultés avec justement l'image de leur... corps. Beaucoup de femmes qui ont développé des TCA, puisqu'effectivement chez les femmes à haut niveau dans le CrossFit, on voyait ces corps dessinés avec des abdos saillants, etc. Et qu'elles avaient toutes un petit peu cette image déformée de leur corps. Elles se voyaient plus grosses qu'elles ne l'étaient. Bref, le classique qu'on a un peu toutes connue, mais qui aussi malheureusement est présent dans le CrossFit avec des athlètes qui se sont retirés de la compétition. Dans les dernières années, des athlètes qui ont commencé à parler de ce sujet-là et de leurs difficultés avec les troubles du comportement alimentaire. des athlètes qui ont commencé à arrêter de traquer leur macro et à être aussi strictes avec leur approche de l'alimentation, ce qui a été mon expérience aussi d'ailleurs. Pour dire que voilà, c'est pas parce que moi je déclique dans le monde du crossfit que c'est parfait, au contraire. Il y a beaucoup de choses qui sont problématiques justement chez les athlètes de haut niveau et cette espèce d'image du corps très très sec qu'on peut avoir et qu'elles peuvent avoir elles aussi. et je trouve qu'il est de plus en plus abordé, ce qui est vraiment très bien. Quand je suis rentrée dans ce monde-là, j'ai commencé à me pencher sur la nutrition et la physiologie féminine, nutrition sportive, micronutrition de l'athlète, parce que je voulais performer. Et j'ai déménagé en 2016 aux États-Unis. C'était le moment où j'étais déjà bien dans le crossfit et je m'y suis mise encore plus. Alors surtout en plus ici en Californie, où le crossfit était vraiment très développé, vraiment partout. Ça a été une énorme révélation pour moi, j'ai adoré, j'ai commencé à faire des compétitions, que ce soit en crossfit et en weightlifting. Et dans cette transition-là, en fait, quand je commençais à... augmenter ma pratique et à vouloir développer ma performance, je me suis rendue compte que j'étais bloquée avec un corps qui répondait pas, avec un corps qui restait très fin. J'avais pas de prise de muscle, j'arrivais très facilement à perdre du poids, mais quand j'essayais d'augmenter mes calories pour prendre en masse musculaire, je prenais pas de muscle. Je prenais beaucoup de graisse, mais je prenais très peu de muscle. C'est le moment du coup, à mes 30 ans, espèce de A-A moment, révélation, à mes 30 ans où j'ai dit ok, c'est terminé, je vais arrêter la pilule et je vais me concentrer sur ma santé. Quand je dis me concentrer sur ma santé, c'est qu'en plus de vouloir arrêter la pilule, alors attention, je ne suis pas du tout contre la pilule, encore un disclaimer, mais moi, dans ma recherche, dans les recherches que je creusais et dans mon observation personnelle, je voyais que j'avais des symptômes autour de la prise de pilule. Ça faisait quand même 15 ans que je la prenais, j'avais perdu ma libido, j'avais des sauts d'humeur, j'avais une très mauvaise digestion, j'avais beaucoup d'inflammations. Par exemple, j'ai commencé à avoir des espèces de boule au niveau des articulations, au niveau des poignées, au niveau des chevilles, sorties de nulle part, sans aucune blessure associée. J'avais des sécheresses vaginales, j'avais beaucoup de symptômes, et donc cette incapacité totale à prendre du muscle, peu importe ce que je mettais en place avec mes connaissances de nutrition et de micronutrition. Et du coup, en plus de ce constat du fait qu'il n'y a pas grand-chose sur les femmes et que je voulais vraiment apprendre autour de la physiologie féminine, de l'athlète féminine et de la nutrition, donc je me formais, je me formais, je commençais à voir effectivement, notamment auprès de certains de mes membres. tord que la pilule pouvait poser un problème. En plus de ça, du coup, je vous ai parlé de mon asthme quand j'étais enfant. J'avais toujours un asthme très présent. J'étais depuis des années sous traitement, à la fois cortisone et stéroïde, et je ne pouvais pas faire un seul WOD, donc vous imaginez quand je commençais à faire des compètes, sans avoir mon inhalateur à côté de moi. Donc c'était problématique et j'ai décidé à mes 30 ans, ok, c'est l'année, l'année de transition pour me débarrasser de la pilule, voir si ça change quelque chose et me débarrasser de mon asthme. Alors attention, évidemment, quand on a de l'asthme... On a de l'asthme pour toujours, mais je voulais rentrer en rémission. Je voulais ne plus avoir de symptômes et me débarrasser de mes traitements, qui étaient très lourds aussi, ce qui avait aussi des effets secondaires d'ailleurs. Et donc, j'ai mis en place un protocole, en plus de commencer à me former sur tout et de continuer à me former sur toutes ces questions-là. J'ai mis en place un protocole qui... à porter ses fruits au fur et à mesure. D'abord, quand j'ai arrêté la pilule, j'ai eu un énorme syndrome post-pilule. Donc en plus des symptômes que j'avais déjà, j'ai eu des symptômes aggravés à cause de l'arrêt de la pilule. Donc quand j'ai pris la pilule à 14 ans, on m'a prescrit Diane 35, la fameuse Diane 35, alors que j'avais très peu d'acné à l'époque. J'en avais un petit peu et comme tous les ados, j'ai dû me plaindre à ma gynéco et elle m'a donné Diane 35. On m'a rien expliqué évidemment sur l'utilisation de la pilule, ce qui a été un de mes chevals de bataille quand j'ai démarré autour des réseaux sociaux Je ne suis pas contre la pilule, mais je suis contre la prescription de médicaments sans informations autour et sans avoir les clés en main. Et ça, c'est une de mes missions, de vous donner les clés pour que vous compreniez les choix que vous faites. Peu importe les choix que vous prenez, ce sont vos choix. Mais quand on a les clés pour les prendre... Ces choix-là, pour décider de ce qu'on veut mettre en place, c'est là où on reprend le pouvoir finalement. Tout ça pour dire que j'ai eu Diane 35 de prescrite, j'ai pris 10 kilos, au final ça s'est stabilisé donc on l'a conservé. Puis après je suis passée par d'autres pilules parce qu'on s'est rendu compte, oula Diane 35 c'est peut-être un peu problématique. Donc on m'a donné d'autres pilules, bref 15 ans sous pilule. et j'arrête la pub et alors là alors moi qui n'avais pas j'avais un peu d'acné quand j'étais ado mais alors là de l'acné partout. Et quand je dis partout, le dos, la poitrine, les épaules, le visage, une catastrophe. Les kystes de l'acné inflammatoire, partout, partout, partout. Donc évidemment, c'était très sympa. J'ai quand même tenu le coup, je n'ai pas repris la pilule. Et du coup, mon objectif numéro un pendant ces mois après l'arrêt de la pilule, ça a été effectivement de traiter tous mes problèmes. tous mes symptômes et j'ai travaillé principalement sur la nutrition, sur l'inflammation, sur la régulation au niveau de mon intestin et de ma santé microbienne. On sait qu'il y a un énorme lien entre la santé digestive et l'asthme, notamment l'acné. aussi la prise de la pilule qui va impacter la santé digestive et le microbiome intestinal, l'inflammation, bref. J'ai travaillé sur tous ces grands piliers. Très peu de suppléments, donc vraiment pour vous dire aussi que en changeant beaucoup de choses d'un point de vue nutrition, d'un point de vue lifestyle, d'un point de vue rythme, sommeil, etc., on peut déjà avoir une énorme action. Et ça aura pris à peu près un an et demi pour que je rentre en complète rémission. Donc j'ai retrouvé... Un cycle parfait, pas de symptômes, pas de saut d'humeur, pas de SPM. J'ai retrouvé une bonne digestion. Il faut savoir qu'avant, pendant la prise de la pilule notamment, je ne pouvais pas partir en vacances sans être malade. Je ne pouvais pas partir en week-end sans être malade. Je ne pouvais pas aller au restaurant sans être malade. C'était l'horreur. Quand on voyageait, je me retrouvais à devoir rester une journée entière dans le logement pour gérer mes crises abdominales. Je me retrouvais à devoir... J'ai retrouvé des toilettes en 4 secondes après avoir été au resto parce que j'étais malade. Bref, très sympa quand on est en vacances ou en road trip, vous imaginez. Mais des gros soucis intestinaux et donc tout ça, ça a disparu. J'ai retrouvé mon sommeil, j'ai retrouvé ma libido, j'ai retrouvé ma bonne humeur. J'ai retrouvé une vie normale. J'ai aussi pu petit à petit me sevrer de mes traitements au niveau de l'asthme avec plus du tout de symptômes d'un point de vue asthme. Et ça a été une grosse révélation pour moi. Ce chemin, à la fois d'un point de vue personnel, mais du coup aussi plus tard professionnel, ça m'a fait comprendre pourquoi je faisais les choses. Pourquoi ça fonctionnait ? Et ça m'a fait aussi comprendre que je voulais et que je pouvais enseigner ça, que je pouvais partager ça. Le deuxième gros « ah ah » moment, ça a été autour de mes 32 ans, quand je suis allée voir mon médecin. Donc tous les ans, on fait un petit récap' chez le médecin, c'est important, même si je n'avais rien de particulier. Donc je fais le point avec le médecin et elle me dit « bon ok, vous en êtes où du coup dans vos traitements ? » Et donc, j'explique, je suis super contente. J'explique que j'ai arrêté petit à petit du coup mes traitements, que je n'ai plus d'asthme et que je suis symptôme free et que je n'ai plus de traitement aujourd'hui. Alors là, elle bug, elle me regarde comme si j'étais une enfant de 3 ans et elle me dit mais ça ne va pas. Si je vous traduis en fait plus ou moins en français ce qu'elle m'a dit, elle m'a dit mais vous êtes complètement inconsciente, il ne faudra pas venir vous plaindre si demain vous faites une crise d'asthme et que vous mourrez, ça sera de votre faute. Bon, gros moment choc, mais ça a été aussi un énorme second A.A. moment où je me suis dit, OK, je veux faire partie de la solution. Je veux absolument... être une des personnes qui va donner les clés aux personnes dans ma situation, qui va faire partie de la solution, qui va permettre aux personnes de comprendre qu'elles ont finalement en leurs mains, en leur pouvoir, des clés de guérison et que tout ne passe pas par le médecin, que tout n'est pas parole d'évangile. Quand on sait ce qui se passe dans notre corps, il n'y a qu'une personne dans notre corps, c'est nous. On connaît nos symptômes. On sait ce qui s'y passe et parfois, il faut un peu défendre son cas et sa situation. Et je suis très, très fière de l'avoir fait parce que ça a été un moment très important pour moi où je me suis dit « Ouais, OK, c'est ce que je veux faire » . C'est vraiment important pour moi d'accompagner justement les personnes pour qu'on reprenne en fait tout simplement notre pouvoir, qu'on reprenne cette sagesse, qu'on se reconnecte à nos sensations. Donc, ce chemin, il a été à la fois personnel, professionnel. Autour de mes 32 ans, j'ai continué en fait à me former. Je me suis formée au fur et à mesure, du coup, micronutrition de l'athlète, en nutrithérapie, je suis devenue nutrithérapeute également, en herboristerie, en yoga, en Ayurveda. Et puis, au fur et à mesure, je me suis aussi, du coup, de par mon expérience personnelle à la rédaction. de la pilule et parce que j'accompagnais uniquement des femmes. J'ai voulu évidemment me former. Donc, je me suis formée en santé hormonale, en santé hormonale fonctionnelle. Et j'ai eu, au fur et à mesure de mes années, accès à des mentors, mais aussi des stages. J'ai eu la chance aussi, et on parlait tout à l'heure de la perte de mon grand-père pendant le Covid. Le Covid a été une période horrible pour tout un tas de raisons, mais j'ai d'ailleurs tendance à essayer de trouver les côtés positifs, un petit peu des expériences un peu traumatisantes. Mais s'il y a une expérience positive que j'ai pu avoir pendant le Covid, c'est que j'ai eu accès à des formations et des écoles. qui n'auraient pas été accessibles si c'était avant le Covid, ce qu'il aurait fallu que je me déplace. Et là, j'ai eu accès à tout un tas de connaissances. C'est vrai qu'on a été un peu plus ici, isolés, pendant un peu plus longtemps, mais deux ans d'apprentissage complet. J'ai adoré cette partie-là. Et j'étais, mais littéralement, tous les jours, pendant plusieurs heures, en plus de mon travail, j'apprenais, j'apprenais, j'apprenais, j'apprenais. Et j'ai adoré ça. Et donc, j'ai continué. Je continue à apprendre aujourd'hui, bien sûr, notamment dans mes formations les plus récentes autour d'une attention particulière. à la périménopause et aux transitions hormonales qui ne sont pas bien accompagnées à mon sens. Et c'est vraiment tout ce parcours, ce chemin à la fois professionnel et personnel qui m'a amenée là où j'en suis aujourd'hui. Donc ce chemin, il ne part pas de rien. Il y a en arrière-plan toutes ces racines. Mon histoire personnelle, mon enfance, ces petites graines que mon grand-père a semées. Ça m'a vraiment émotive parce que je pense qu'on a tendance un peu à laisser la vie couler et à ne pas toujours faire cette introspection. Et c'est grâce à ça, c'est grâce au fait d'avoir perdu mon grand-père que j'ai pu... pu creuser et faire cette introspection-là. Et c'est grâce à lui, en fait, une énorme partie de ma carrière aujourd'hui et de ce que je fais et de ce que je vous apporte, c'est en grande partie grâce à lui. Donc, merci papy, l'instant émotion numéro 2. Mais je pense que, merci, parce que tu serais fière de voir où j'en suis aujourd'hui. Je pense que tu serais fière de voir mon parcours. Et j'ai cette petite graine que tu as semée, cette petite part dans mon... cœur dans ma vie et tu m'accompagnes tout le temps. Donc un grand merci à ce papy complètement ovni et différent qui a façonné ma vie vraiment et qui m'a amenée là où j'en suis. Évidemment, tout ce que je vous ai raconté autour de mon parcours personnel avec ma santé et de ce que ça a pu m'apporter dans ma carrière et dans ce que j'ai décidé de faire et dans la mission que je porte aujourd'hui. Voilà, c'est vraiment ça que je veux vous transmettre en fait. Un corps qui répond. Un corps que je comprends, que j'ai appris à... à comprendre et qui, quand on apprend à l'écouter et à le comprendre, du coup, il nous répond. Et c'est vraiment ça que je veux vous transmettre. Ce podcast, mais aussi ma newsletter et la communauté qui va voir le jour dans les prochaines semaines, c'est un espace qui vous permet de vous reconnecter. C'est un espace finalement à la croisée de la science, de la sagesse, du terrain, de l'intelligence du corps, qui nous permet de mieux nous comprendre finalement. C'est un podcast qui est oui pour les femmes, mais... Finalement, pour tout le monde, je pense, pour à la fois les professionnels de santé, mais toutes les femmes qui veulent une meilleure lecture, plus fine, plus intégrée, plus humaine de leur corps. Voilà, j'espère en tout cas que ce que je vous partage, ça va vous permettre de trouver des clés, des éclairages, des pistes d'action, mais surtout un sentiment de clarté et peut-être, j'espère, un petit peu de paix. Bienvenue, merci si vous êtes encore là, merci d'avoir pris le temps d'écouter cette histoire, la mienne, mais peut-être aussi un peu la vôtre. Ce podcast, il est finalement né d'une conviction simple. On ne peut pas se sentir bien dans son corps si finalement on ne le comprend pas. C'est un espace qui va changer cela, qui va remettre de la clarté, de la cohérence, de la nuance dans la santé hormonale féminine. Je vous proposerai des épisodes qui vont explorer tous ces sujets et j'accueillerai des professionnels qui partagent cette vision enracinée et lucide. Dans le prochain épisode, vous allez découvrir justement une invitée, Angelica Alcantara, qui nous parlera de phytothérapie et de périménopause. En attendant, si cet épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Et si vous voulez soutenir le podcast, le meilleur moyen, c'est de laisser une note. et un commentaire sur votre plateforme d'écoute. Cela aide énormément à le faire connaître et à diffuser ce message plus largement. Je vous retrouve très bientôt dans You Are Hormonal. Et d'ici là, souvenez-vous, ce n'est pas dans votre tête, c'est hormonal et ça s'explique.