- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans You Are Hormonal. Je m'appelle Anaïs Gautron, je suis nutritionniste fonctionnelle spécialisée en santé hormonale et féminine. Et si j'ai créé ce podcast, ce n'est pas simplement pour parler d'hormones, c'est pour transmettre. Transmettre un savoir, décrypter les recherches, offrir un peu de compréhension du corps, mais aussi une sagesse féminine qui a peu à peu disparu. Il n'y a pas si longtemps finalement... les femmes se transmettaient des savoirs précieux autour de leur corps, leur cycle, leur flux, leur saison interne. Ces connaissances vivaient dans les mains et les voix des sages-femmes, des accoucheuses, des herboristes, des guérisseuses. Ce savoir était empirique, incarné, communautaire. Il a largement été effacé, dévalorisé et remplacé par une approche médicale, nécessaire, mais aussi plus technicisée et souvent détachée de l'expérience vécue. Je pense qu'il est temps de réintégrer cette sagesse. Non pas en opposition à la science, bien au contraire, mais à ses côtés. Pour compléter ce qu'elle ne peut pas toujours saisir seule, l'expérience vécue, la nuance et la temporalité du corps féminin. Ce podcast est là pour que vous compreniez ce qui se joue réellement dans votre corps et surtout pour que vous sachiez quoi faire concrètement quand vous ne vous reconnaissez plus. Bienvenue dans Your Home On All, un espace de transmission, de savoir incarner et de clarté. Pour toutes celles et ceux... qui souhaitent reprendre la main, non pas en contrôlant leur corps, mais en le comprenant enfin. Aujourd'hui, je suis super heureuse de recevoir une invitée que j'admire profondément, à la fois par son parcours et par sa vision. Angelica Alcantara, qui est fondatrice de la marque Courant des Races, une marque de phytothérapie artisanale, intelligemment pensée pour nous accompagner dans toutes nos grandes étapes hormonales. Angelica, elle est formée à la base au Mexique. On va lui poser un petit peu de questions autour de son... parcours. On s'est rencontrés l'année dernière et j'ai immédiatement été frappée par son approche, vraiment alignée finalement avec ma propre vision de la santé féminine. Et au sein de cet épisode, on va explorer ce que la phytothérapie peut apporter aux femmes en périménopause. Finalement, quels sont les changements physiologiques qui doivent être un petit peu mieux compris et comment les plantes, quand elles sont bien choisies, peuvent devenir de réels leviers de soutien dans cette phase de transition. D'abord, Angelica, merci. Merci de nous rejoindre et bienvenue.
- Speaker #1
Merci Anaïs pour l'invitation. C'est vrai qu'on s'est rencontrées, mais aussi j'ai rapidement accroché à ta manière de communiquer sur la santé des femmes. Et bon, je te remercie de m'inviter ici et d'être la première.
- Speaker #0
Ça me tenait vraiment à cœur que tu sois la première. Comme je le disais, on a vraiment eu cette connexion quand on a discuté la première fois. Et ton parcours est vraiment singulier. À la fois formée en médecine, généraliste si je ne me trompe pas au Mexique, et ensuite devenue phytothérapeute et naturopathe en France. Qu'est-ce qui finalement t'a amenée à croiser ces univers ?
- Speaker #1
En réalité, c'était l'huile essentielle des monts de poivrée, pour te dire comme ça.
- Speaker #0
Génial.
- Speaker #1
J'ai toujours été attirée par l'éducation à la santé. Ça, c'est sûr. j'ai toujours Depuis que j'étais étudiante, je savais qu'il y avait quelque chose à faire sur l'éducation à la santé. Je me suis retrouvée à faire pas mal d'éducation à la santé gynéco en campagne au Mexique, où les femmes vraiment devaient demander la permission au mari, soit pour la contraception, soit pour vraiment ses choix. Donc cette partie de la santé féminine m'a toujours touchée. aussi au Mexique comme on sait bien l'IVG était interdit à l'époque donc il y avait beaucoup de sujets qui m'étaient nés à coeur sur l'autonomie des femmes donc quand je suis venue en France je me suis dit j'ai envie de voir des femmes libérées et donc je suis venue voir ça et pour te dire j'étais vraiment médecin classique moi tout ce qui était naturel c'était blablabla moi je croyais pas comme on dit, comme on disait. Mais je traînais une rhinite chronique depuis deux, trois ans, qui ne m'équitait pas. Donc, j'ai vu un médecin à Paris qui m'a dit que je devais, mais c'est vrai, des synthalgiques. Donc, carrément. Parce que c'est vrai que je prenais tout le temps des synthes inflammatoires avec un vitaminique. Et c'était vraiment ça, mon cocktail. Et donc, j'ai eu une copine. qui m'a conseillé, lui, parce que j'avais des migraines, des douleurs, j'avais fait des radios, plein d'examens, et il n'y avait rien. En soi, on ne voyait même pas inflammer les muqueuses. C'était vraiment un mystère, et ça m'a pourrissé la vie. Donc, une copine m'a conseillé, lui, l'essentiel des menthes poivrées. Avec l'huile essentielle d'eucalyptus, donc elle m'a conseillé de faire des inhalations et des massages. Honnêtement, je l'ai fait très très sceptique. Et ça a marché. En fait, vraiment, je n'ai pas revu mes rhinites. Donc j'ai commencé vraiment à m'intéresser à tout ce qui était plein de médicinales au départ. Je suis partie en Inde ensuite. faire une formation de yoga parce que je me suis intéressée d'abord à l'inflammation à l'alimentation et là-bas j'ai rencontré un médecin ajorvédique qui s'est formé en tant que médecin allopathique et en tant que spécialiste en ajorvéda j'étais parce que je m'avais bloqué le dos il m'a posé des questions sur mon alimentation sur ma vie quotidienne et il m'a prescrit l'anti-inflammatoire mais il m'a également proposé des conseils autour de l'alimentation, autour de Ausha, donc les tempéraments. Et ça m'a passionnée. Je me suis dit, mais ça devrait être comme ça en consultation, en fait. C'est ça, vraiment, être intéressée pour la santé et pas forcément pour la maladie. Donc, c'est plutôt ça qui m'a fait changer de regard et ne pas être que sur la maladie, mais plutôt me focaliser sur la santé.
- Speaker #0
Ce côté holistique, en fait, finalement, où tu retrouves face à un... un professionnel de santé qui ne va pas juste aborder le médicament et le symptôme, mais qui va discuter de la base, des fondations, de la nutrition, etc.
- Speaker #1
Exactement, exactement. Et surtout qu'il m'a laissé, malgré mes connaissances de médecin, il m'a laissé beaucoup d'outils dans mon quotidien où je me disais je vais être capable de pouvoir changer ci ou ça, de tester si c'est OK pour moi ou pas. Donc, ces sentiments en tant que patiente, ça m'a rassurée. Et je me suis dit, je pense que toute patiente a besoin de ça. En fait, toute personne qui vient chercher une solution, il ne vaut pas seulement un médicament, il a envie aussi de pouvoir agir parce qu'en vrai, personne n'a envie d'être malade.
- Speaker #0
Oui, ça c'est sûr. Finalement, tu t'es rendu compte de ce besoin d'autonomie, qu'on te donne les clés en main, que toi aussi tu as le pouvoir, que ce n'est pas juste l'espèce d'autorité médicale qui te dit quoi faire, mais que tu as les clés pour toi aussi aller mieux finalement.
- Speaker #1
Oui, exactement. C'est là où... où j'ai connu le concept de médecine fonctionnelle, mais c'était en 2014. Donc, ça fait déjà 11 ans. Et il y a 11 ans, on parlait encore très, très peu. Au CETA-SUNY, notamment, c'était beaucoup plus ouvert. C'est de là que j'ai pris beaucoup d'infos. Mais en France, on parlait, mais pas du tout.
- Speaker #0
C'est encore effectivement... Bon, je pense que ça... Bisous. Tu le vois, toi aussi, ça bouge enfin. Et on voit de plus en plus, justement, de médecins fonctionnels, en tout cas, au moins sur les réseaux, même si je pense qu'on est dans une petite bulle. Forcément, on suit les gens qui nous ressemblent un petit peu. Mais c'est vrai que, voilà, de la même manière, moi, j'ai déménagé aux États-Unis il y a dix ans maintenant. C'est là où j'ai commencé à me former. On a un peu plus de recul ici. C'est vrai, il y a à la fois la médecine fonctionnelle, les approches holistiques, les thérapies naturelles, aussi de manière générale sur la nutrition, comme tu l'abordais tout à l'heure, où ça reste des sujets qui sont un peu plus abordés. On voit les choses changer doucement et c'est sûr qu'il y a dix ans, on était un petit peu des ovnis quand on commençait à... s'intéresser à ces sujets-là. Oui. Super intéressant. J'imagine que du coup, forcément, ça t'a inspiré pour créer la marque Courant des Races. J'aimerais bien que tu nous dises, avant qu'on rentre un petit peu dans le vif du sujet, et notamment qu'on parle de la périménopause, l'entreprise Courant des Races, j'aimerais beaucoup que tu en parles parce que je trouve que c'est une jolie histoire, tout simplement. Et ça en dit beaucoup aussi sur ta personnalité et ton entreprise. Donc j'aimerais bien que tu nous racontes tout simplement d'où vient le nom Couranderas. Oui,
- Speaker #1
Couranderas est né au fil de ma pratique en tant que naturopathe. parce que je me suis ensuite formée comme naturopathe, herboriste. J'ai monté mon cabinet et comme je te disais, je suis venue en France parce que j'avais envie de rencontrer ces femmes françaises libérées. Et je me suis rendue compte au cabinet qu'elles s'étaient libérées, oui, de leur mari, oui, mais pas du corps médical. Donc, en soi, les médecins décidaient ce qui était le meilleur pour elles ou pas. Donc je me suis retrouvée face à beaucoup de femmes qui ne connaissaient pas leur corps, qui étaient vraiment dans un manque de confiance aussi de prendre des décisions vis-à-vis de leurs symptômes. Et qui, comment dire, elles avaient tendance à réduire énormément leur mal-être, surtout sur toutes les sphères gynéco. Donc en tant que naturel, tout au départ, vraiment ces femmes venaient pour des questions, prise de poids, sommeil, mais pas forcément hormonale. Et on arrivait toujours à ce point-là. Et donc c'est là où je me suis dit, c'est dommage qu'on a perdu aussi cette transmission des femmes à femmes. Donc avant c'était la mère qui passait, qui transmettait à la fille et ainsi de suite. Et pendant ma formation d'herboriste, je remarquais qu'on avait des plantes un peu partout autour de nous. qui ont pu pousser, par exemple, dans des saisons spécifiques pour des problématiques. Et donc, tout ça, je me suis dit, en soi, il y a les curanderas, bon déjà, elle veut dire les guérisseuses. Et pour moi, les guérisseuses, ce sont les plantes, mais aussi les femmes. Parce que chaque femme a en elle un guérisseur, un guérisseuse, pardon. Auparavant, c'est comme ça qu'il fonctionnait, parce que la santé des femmes appartenait aux femmes. C'était vraiment un sujet tabou. Donc, la gynécologie, c'est une spécialité très, très récente. Et donc, en fait, avant, les femmes étaient un peu obligées de connaître tout ça, toutes ces connaissances. Et je me suis toujours dit, cette connaissance, elle est là, elle est en nous. Il faut juste la réveiller. Il faut vraiment la réveiller à travers la connaissance, oui, mais aussi à travers cette connaissance empirique de nos sens, cette intuition. aussi de ce qui est bien ou pas bien pour nous. Et c'est ce que je remarque, en fait. Je vois que et c'est ce que je dis toujours à mes clientes. Oui, il y a cette plante, on dit que ça fonctionne pour ci, pour ça, pour ça. Ça te donne un repère. Mais toi, comment tu la sens ? Est-ce que c'est OK pour toi ou pas ? Et je pense que le plus important, c'est ce que j'essaye de transmettre aux femmes, c'est ça. C'est connecte-toi à toi, à ta guérison.
- Speaker #0
Voilà. À chaque fois qu'on discute, c'est exactement ça que je ressens. C'est que tu parles, ça me donne des frissons parce que ça résonne énormément. C'est exactement la raison pour laquelle je pense qu'on a complètement accroché, c'est cette aussi transmission. Ce que tu partages sur l'idée de transmission entre femmes, au final, c'est perdu. On a perdu ce côté sagesse. On a perdu ce côté connaissance, connexion avec son corps. On a perdu cette transmission finalement de femme en femme avec la médicalisation qu'il y a. évidemment des bons côtés, puisqu'on, par exemple, meurt moins en couche. Mais on va avoir perdu cette transmission de femme en femme, mais aussi, comme tu disais, de nos sensations. Et c'est vraiment une de mes missions depuis toujours, de transmettre, de rendre aux femmes ce pouvoir, de leur faire comprendre qu'elles ont une sagesse intérieure une fois qu'elles comprennent les différentes variations, les différents changements au sein de leur saison, au sein de leur cycle. C'est vraiment une sagesse retrouvée. Ça nous aide énormément parce que lire les symptômes, comprendre les symptômes et savoir que oui, vous êtes dans votre corps et qu'il n'y a pas... personne d'autre dans votre corps, le médecin n'est pas dans votre corps. C'est hyper important de redonner cette parole parce que c'est le début de la prise de conscience, mais aussi c'est un outil hyper important pour comprendre quand il y a des règlements, tout simplement, ou des choses plus importantes, d'un point de vue médical notamment. Merci pour ça.
- Speaker #1
Oui, et parce que je suis triste aussi de me dire que notre condition des femmes devait être égale à la souffrance ou à porter une peine. Donc, je crois Je crois qu'aujourd'hui, il y a quand même un boom sur cette lutte contre ces stéréotypes. Et je crois qu'en tant que femme, on a envie aussi de nous dire qu'être femme, ce n'est pas égal à souffrir, qu'il y a des super chances à être femme, à être cyclique, à même parfois passer par des périodes compliquées, comme on va parler de la priméno-poste, que tout dépend de comment on le visualise et comment on utilise ça. pour notre développement.
- Speaker #0
Tu me fais une transition parfaite. L'invité parfaite d'un podcast. On va justement parler de la périménopause. Alors oui, ça fait partie, je pense, justement des transitions un peu oubliées. On parle de la ménopause comme un instant T. Hop, ça arrive, on est dans la ménopause et derrière, c'est une seconde phase de la vie. Mais on oublie cette période de transition. Ça peut durer d'ailleurs assez longtemps et c'est mal abordé, mal traité, oublié. Ce qui, moi, forcément, me choque en tant que praticienne, mais aussi... personnellement, parce que j'arrive tout doucement, mais sûrement vers ma quarantaine. Et voilà, c'est des années qui sont des années de transition. Et cette phase-là, elle est justement une des phases qui sont les plus difficiles en termes de communication avec le corps médical, où on confond beaucoup de symptômes, on nous infantilise beaucoup à cette période. Donc, c'est une période qui, à mon sens, est primordiale. C'est primordial de l'aborder, tout simplement. passionnante aussi. Alors en tant que praticienne, parce qu'il y a tellement de choses qui se passent à cette époque-là que je trouve ça très, très, très intéressant à aborder. On va commencer à poser les bases de la périménopause de manière générale. Concrètement, qu'est-ce qui se passe dans le corps féminin pendant la périménopause et quelles sont selon toi les grandes ruptures physiologiques ou les grands événements marquants à cette période qu'il faut comprendre pour accompagner cette période de manière correcte, pour comprendre ce qui se passe tout simplement en tant que femme ? Oui.
- Speaker #1
Et j'aime bien toujours dire aux femmes qu'est justement la périménopause, parce que parfois, j'ai l'impression qu'elles pensent que périménopause est égale à ménopause. Et ça leur fait flipper, souvent. parce qu'elles se disent bon c'est fini comme tu dis je suis plus fertile donc bon la périménopause c'est vraiment une période qui peut durer comme tu l'as bien dit entre 5 à 10 ans avant que vraiment les hormones sexuelles chutent complètement disons que ça c'est médicalement les jours où ces hormones ont déjà chuté et qu'il s'est passé un an sans règles on dit officiellement médicalement ... qu'on est en ménopause. D'où aussi la complexité de cette période. Parce que c'est une période qui est complètement floue et qui va dépendre beaucoup de chaque femme. En fait, chaque femme va le vivre vraiment différemment. Donc, les axes majeurs que je peux mentionner, en première, c'est la progestérone. C'est celle qui commence à se remarquer le plus rapidement. Donc, la progestérone, c'est l'hormone qui va être... qui va être produit après l'ovulation par le corps jeune. Donc, à partir, disons qu'en passant 35 ans, entre 35 et 40, on va commencer déjà à voir qu'il va avancer le progestérone. Il y a certaines femmes que ça commence avant. À partir de 35 ans, on peut commencer à voir que la progestérone commence à descendre. Et pourquoi elle descend ? Parce que notre ovulation, peut commencer à être aussi moins efficace, pour le dire comme ça. Et moi, j'aime bien diviser cette période de périménopause en trois faces. La première, qui est, disons, entre 40 et 45 ans, où on va vraiment remarquer cette chute progestative, qui est celle qui va être, comment dire, remarquable. Ce type de femme, elle va ressentir, en fait, la première chose qu'elle dit, c'est j'ai l'impression d'avoir un syndrome prémenstruel, mais qui dure dès l'ovulation. En fait, dès l'ovulation, je me sens en syndrome prémenstruel, donc gonflement des seins, rétention d'eau, irritabilité. Et aussi, autre chose pour laquelle souvent j'avais des consultantes, c'était je prends du poids. Mon métabolisme commence à flanguer, je ne comprends pas, je fais attention, je me sens fatiguée, j'ai l'impression de ne pas gagner en masse musculaire comme avant. Et en fait, ça, il y a une explication. Premièrement, il y a la progestérone qui commence à descendre. Dans la balance progestérone-estrogène, l'estrogène commence à être aussi beaucoup plus important pendant la douzième phase du cycle, donc la fameuse dominance relative des techniques. et Jusque là, le fait que la progestérone descend, la progestérone a aussi un effet sur le GABA, qui est un neuromédiateur qui agit sur l'anxiété, sur les systèmes nerveux. Donc, on peut se retrouver déjà être beaucoup plus tendu, beaucoup plus anxieux, donc ressentir cette anxiété qu'on ressentait une semaine avant les règles, beaucoup plus avant. Je dirais qu'en fait, pendant cette première partie, c'est vraiment la progestérone où il y a une problématique. On peut commencer aussi à avoir une fluctuation au niveau de la testostérone et c'est de là où on peut retrouver une perte de masse musculaire, une baisse de libido et également les estrogènes à cette période là, ça va être erratique. C'est à dire qu'on ne va pas trop le remarquer. Mais en soi, par exemple, avant les règles, les syndromes prémenstruels, par exemple le côté dépressif, ça va se voir beaucoup plus fort parce que les estrogènes sont aussi en lien avec la sérotonine et que c'est le neurotransmetteur du bonheur, de la régulation de l'humeur. Et donc, on peut aussi voir une chute de cette production de sérotonine, parce que les estrogènes doivent descendre avant les règles. Mais, en fait, c'est comme si... Année après année, cycle après cycle, on commence à avoir des déficits dans la première partie. On ne s'aperçoit pas trop. Mais ces femmes, par exemple, souvent quand je leur demande de suivre leur cycle, je leur dis remarquez si vous ne commencez pas à transpirer beaucoup pendant la règle ou quelques jours avant ou après, des migraines aussi pendant la règle. Ça, je pense que pour moi, c'est les signes précoces de chute oestrogénique. Moi, j'ai 39 ans et je peux vous dire, en fait, j'ai remarqué. à mes 38 que ça commençait à être là. En fait pendant les règles la transpiration et les maux de tête pendant les règles. Et parfois ça dure un ou deux jours. Et donc en fait cette chute estrogénique, ça va commencer à se cumuler avec les cycles et les estrogènes vont avoir un rôle super important sur l'axe hypothalamus et au fissurenal, donc pour le stress, la sensibilité au stress. Aussi sur l'inflammation, mais également par exemple les types de femmes qui ont un profil SOPK ou hyperandrogénique. De par le fait que l'estrogène va faire qu'une hormone, la SHBG,
- Speaker #0
la sex hormone binding globulin, je ne sais plus le français.
- Speaker #1
Bon voilà, cette hormone est une hormone qui est alliée dans les estrogènes comme la testostérone et du moment où elles sont collées, elles ne sont pas actives. Mais c'est l'estrogène qui va faire aussi que cette production au niveau du foie soit beaucoup plus importante. Donc, quand ça commence à descendre petit à petit, l'estrogène, cette hormone aussi. Et du coup aussi, ça va également faire que par exemple, une femme qui a beaucoup plus de testostérone, ce testostérone soit libre. Et par exemple, les femmes SOPK peuvent voir leurs symptômes s'exercer. Et même pas SOPK, on voit bien qu'on commence à avoir de l'acné hormonal et à partir de ce moment-là, Mais également les femmes, par exemple, plutôt profil endodominance oestrogénique, par cette chute de progestérone, la dominance oestrogénique va s'exacerber, donc les symptômes vont s'exacerber. Donc ça c'est cette première phase où c'est vraiment erratique, parce qu'on a encore des cycles réguliers, on ne sent pas qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Donc médicalement, on ne peut pas le cibler, on va parler de ça plus tard, La deuxième partie, je caricaturise un peu parce que ce n'est pas comme ça, mais entre 45 et 50 ans, ce que je peux remarquer, c'est que là, cette chute estrogénique erratique commence à devenir de plus en plus fréquente. Donc là, elle commence à se rendre compte parce qu'elle commence à avoir des bouffées de chaleur. Mais ces bouffées de chaleur, elles ne sont pas là tout le temps. Parfois, souvent, ça va être proche des règles. Mais ça peut être aussi pendant la phase folliculaire, dans la première phase du cycle. Et donc, vous faites chaleur, irritabilité, déprime, même des syndromes inflammatoires qui vont s'exacerber. Par exemple, des anciennes blessures qui commencent à nouveau à se mettre en place, notamment moi, par exemple, la rhinite. Ce n'est pas encore le cas, mais je pense que ça pourrait venir. L'inflammation, la... Donc là, l'inflammation, comment ça, c'est que ça a servi. Cette fameuse axe hypothalamus, hypofisurénale, cortisol aussi, c'est des règles de cette chute estrogénique. Donc, on va être super sensible au stress, accumulation du gras au niveau du ventre, donc le fameux gras de cortisol. Et on peut également, ces femmes, par exemple, elles commencent aussi à remarquer des insomnies. ou des difficultés à dormir, ou parfois pas à dormir, à ne pas s'endormir, mais des réveils pendant la nuit. Et bon, quand on leur fait noter, elles remarquent que c'est souvent autour des règles, et pendant la phase polycolaire. Et ça, c'est lié aussi aux oestrogènes, et à l'inversement aussi du cortisol.
- Speaker #0
Et en plus, je te coupe rapidement, en plus on cumule ça, ce phénomène-là, du coup qui est physiologique, à une phase de la vie Ou en général, les femmes sont aussi beaucoup plus stressées. C'est souvent l'époque où les enfants sont à des moments un peu charmières de leur éducation, ou en général, on a des responsabilités au travail quand même, on arrive à une mi-carrière, donc on prend des responsabilités. On a souvent du stress qui est associé à ça, les stress de la famille, bien sûr. On commence aussi à avoir des femmes qui perdent leurs parents. Bref, il y a énormément de stress émotionnel qui s'ajoute à ce terrain qui n'est pas très favorable d'un point de vue physiologique et notre hypersensibilité au stress, justement, comme tu l'as très bien décrit. Et c'est vrai que c'est un combo un peu perdant, où on se retrouve à avoir pas mal de burn-out, pas mal de fatigue surrénalienne également, même si on n'aime pas trop l'appeler comme ça, mais ça rend la chose un peu plus lisible quand on la présente ainsi. Mais c'est vrai que c'est vraiment un contexte à la fois physiologique et émotionnel qui est complexe.
- Speaker #1
Oui, exactement. En plus aussi à cet âge-là, parfois ces femmes ont des enfants adolescents. Donc ça aussi, justement, je pourrais dire que la périménopause... et un peu effet miroir de l'adolescence. Donc en fait on se retrouve un peu à deux périodes, parce que l'adolescente aussi, elle ne va pas ovuler de manière régulière, elle va avoir des sautes d'humeur. Donc, on se retrouve face à face avec des dérèglements hormonaux. Bon, si c'est une fille, après peut-être avec des garçons, je pense que ça exaspère de toute façon, mais c'est une période effectivement compliquée. Si on a, par exemple, des filles aussi adolescentes, c'est compliqué. Donc, et après, il y a cette troisième phase, après 50 ans, où beaucoup de femmes vont déjà aller vers la chute estrogénique. Et là, c'est un autre profil. Disons que dans ces deux premières parties, on joue le caricaturiste comme ça, on gonfle, parce qu'il y a une espèce de dominance estrogénique. On prend du poids, on gonfle, on est irritable, on est un peu. Et après, on dégonfle et on commence à sécher. Ces estrogènes vont permettre une lubrification au niveau des mucoses, bouche, les yeux, vagin. En fait ça commence à sécher et on peut commencer à retrouver des problématiques, par exemple de la vue, problématique même dentaire, parce que la microbiote va changer, des cystites, des vaginoses. Et justement, souvent la vaginose, la mycose par exemple, je la remarque beaucoup plus pendant ces deux premières phases où on est en dominance oestrogénique. Parce qu'il y a une espèce d'humidité, pour le dire comme ça. Il y a aussi, j'avais oublié de parler de ça, mais aussi ces oestrogènes qui montent et descendent vont avoir un impact sur la sensibilité à l'insuline, ce qui va faire aussi que les femmes prennent du poids. et aussi cette irrégularité à... La sensibilité à l'insuline, ça va faire vraiment l'environnement parfait pour développer des mycoses, donc champignons. Et une fois passé ça, quand il y a vraiment un shoot oestrogénique, on va passer beaucoup plus sur la vaginose, que c'est bactérienne où la fleur va changer, sécheresse, des rapports douloureux, des cystites aussi, et donc une perte musculaire encore plus intense. Là, on peut aussi commencer à avoir des problématiques du type ostéoporose, fractures, et là, on est plus dans une phase de sécheresse, je dirais, qui va nous amener vers la ménopause, mais avec des bouffées de chaleur, en fait, de chaleur sec. parce que ces femmes vont avoir en plus une anxiété, beaucoup plus de risques de dépression parce qu'on a parlé sur les estrogènes et le... et la sérotonine. Également, des problématiques cardiovasculaires, parce qu'il ne faut pas oublier que les estrogènes sont cardioprotecteurs. En fait, l'estrogène nous protège des planches.
- Speaker #0
Les femmes, d'ailleurs, pardon, je te coupe à nouveau, les femmes sont d'ailleurs extrêmement touchées par les maladies cardiovasculaires. On n'en parle pas beaucoup. On reconnaît d'ailleurs beaucoup les signes un peu classiques typiquement des cardiaques chez les hommes, mais les signaux sont différents chez les femmes. Et nous sommes très touchées. C'est une des causes numéro un de mortalité chez les femmes. Donc voilà, un point aussi, c'est vrai, c'est un point sur lequel il faut être attentif, qu'on rentre justement dans cette fin de la périménopause et vers la ménopause, parce que c'est un risque supplémentaire. Oui,
- Speaker #1
et effectivement, c'est exactement à cette période-là où, je dis souvent à mes clients, je dis, vous voyez, c'est très, très rare de voir une femme, une jeune femme, disons, avoir un infarctus ou un AVC. Ça arrive, mais c'est beaucoup plus rare. Mais une fois qu'on... passe dans cette phase des chutes estrogéniques, le risque augmente mais à une vitesse. Et comme tu dis bien, la recherche aujourd'hui est faite sur des sommes, sur les sommes. Donc, on n'a pas encore suffisamment de références concernant les symptômes, les signes et symptômes par exemple d'un arrêt cardiaque chez une femme et c'est vraiment ... très différent. C'est-à-dire que la douleur d'un jean qu'un homme peut ressentir, une femme ne va pas la ressentir de la même manière. Il y a ça, mais il y a aussi, je pense aussi que c'est une question culturelle. C'est-à-dire que comme nous, en tant que femmes, on a été éduquées à se dire que quand on a les règles, c'est normal d'avoir mal. Donc, que d'une certaine façon, nous-mêmes, peut-être, on ne se prend pas.
- Speaker #0
moins au sérieux, mais le corps médical, souvent, ils ont tendance vraiment à ne pas prendre au sérieux les symptômes d'une femme. La douleur. J'ai des cas très très tristes des femmes qui ont décédé à cause de des professionnels de santé qui n'ont pas cru à leurs symptômes. Donc, c'est pour ça que je reviens à ce sujet de Merci. Il faut vraiment se faire confiance. Et s'il n'y a pas un qui vous écoute, vous allez voir deux, trois, peu importe. Mais il faut toujours se prendre sérieux.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai, c'est quelque chose qu'on rencontre vraiment de tout début, des premières règles jusqu'à ces phases de ménopause. Je pense qu'on est toutes concernées, soit par un médecin ou quelqu'un qui nous a suivis qui n'a pas écouté nos douleurs, soit nous-mêmes qui n'avons pas vraiment écouté nos sensations. Et c'est très,
- Speaker #0
très courant. Même sur des femmes qui ont une hygiène de vie nickel, qui ne sont peut-être même pas en surpoids. Pourquoi ? Parce que les estrogènes vont vraiment avoir un impact direct sur la santé cardiovasculaire. Donc, je vous dirais ça. Voilà, c'est vraiment les trois étapes. Cette phase, c'est la plus simple à repérer parce que là, on peut commencer vraiment sur les bilans sanguins à remarquer ou shooter. hormonales. Mais vous voyez, en fait, ça peut arriver parfois à 40, même un peu avant. Et pendant 10 ans, on a des symptômes hyper dérangeants qui n'ont pas été pris au sérieux.
- Speaker #1
Oui, et ça me fait rebondir sur comment justement on repère la périménopause. C'est une question à laquelle j'ai répondu très récemment, d'ailleurs, sur un de mes posts. Justement, Angelica vient de vous expliquer ces variations, ces changements erratiques. Les bilans sanguins classiques ne sont pas super représentatifs dans cette phase-là. Donc vraiment, c'est plutôt pour reconnaître la périnopause, de se rapprocher d'un praticien expert qui saura tout simplement vous dire, via l'analyse de vos symptômes, qui pourra vous dire, effectivement, on est probablement dans cette phase-là. Il y a quelques analyses qu'on peut faire dans certains cas, mais c'est vrai que les bilans sanguins, la LH, la FSH peuvent être des indices, mais c'est tellement erratique, ça bouge dans tous les sens. Ce n'est pas vraiment représentatif en fonction du mois où vous allez faire vos analyses, par exemple. De la même manière, la MH, qui n'est pas une bonne valeur non plus pour l'hormone antimalarienne, qui n'est pas forcément une bonne valeur non plus. pour identifier la périménopause. Donc, ça me fait une bonne transition là-dessus parce qu'effectivement, c'est vraiment symptomatique et c'est via les symptômes qu'on pourra vous dire si c'est quelque chose qui vous concerne.
- Speaker #0
Oui, et c'est aussi qu'il ne faut pas oublier qu'en tant que médecin, quand on fait médecine, on est formé pour traiter des maladies, des pathologies. La périménopause, ce n'est pas une pathologie. Donc, c'est pour ça qu'on n'a pas de réponse et on n'a pas vraiment des bilans parce que dans les bilans, on cherche une pathologie. Donc, c'est des analyses qu'Anaïs parle, c'est des bilans fonctionnels. Mais même les bilans fonctionnels, limite, il faudra qu'ils nous prennent toute la journée pendant trois cycles pour vraiment se dire, ah oui, là, on a vu que tel jour, tel jour. Et encore, je pense qu'on pourrait voir qu'à chaque cycle, ça va.
- Speaker #1
Ça va, ça bouge. On se rend compte là à quel point les changements qu'on observe pendant ces phases-là de la périménopause vont impacter. L'ensemble de notre corps et de notre bien-être, que ce soit l'impact sur le côté métabolique, sur la prise de poids, sur la rétention d'eau, sur le GABA, sur la sérotonine, nos fameux neurotransmetteurs, sur le sommeil, sur la cognition, notre sensibilité au stress, mais aussi les interactions avec la thyroïde, avec les glandes surrénales, le cortisol, l'insuline. C'est vrai que ça va impacter un ensemble de systèmes et du coup, en conséquence, les symptômes sont... La quantité de symptômes, quand on associe les symptômes avec la périménopause, je ne sais plus si je les avais comptés, mais il y en a une liste astronomique. Et donc forcément, c'est pour ça aussi que c'est compliqué d'avoir un diagnostic parfois, parce qu'on va avoir des diagnostics qui peuvent être croisés. On a tellement de symptômes sur tellement de types de systèmes que c'est parfois un petit peu compliqué pour certains praticiens. Il y a les classiques que tu as pu citer, mais il y a beaucoup d'autres symptômes, notamment l'anxiété. C'est un vrai souci du côté de l'approche, on va dire un peu plus classique de la médecine, puisque souvent on va mettre ça sous l'effet du stress. On va vous dire que vous êtes peut-être dépressive, mais on n'associe pas toujours ça aux variations hormonales, alors que c'est très souvent ce qui se passe quand c'est typique de cette période de la vie.
- Speaker #0
Oui, et même les migraines, c'est aussi un symptôme que j'ai pu remarquer. Ça va changer en fonction de la période périménopause. Une femme qui a toujours été migraineuse va par exemple se dire, oui, pendant mes règles, donc là, ça parle d'un chou d'estrogène, j'ai toujours mal à la tête. Mais maintenant, même pendant l'ovulation. Et là, on... Merci. Justement, repérer que c'est vraiment là la chute d'estrogène qui commence aussi avec la progestérone. Donc parfois ces migraines peuvent être un signe clinique clé pour savoir sur quelle face on y est et pouvoir aussi répondre.
- Speaker #1
Ça me fait une super transition justement parce que quand on approche la périménopause de manière thérapeutique, on a besoin de repères, savoir la phase où on se situe pour aborder le traitement de la meilleure des manières. Et du coup, ça nous fait une bonne transition sur finalement dans ta pratique, qu'est-ce que tu observes, quelles sont les plantes les plus pertinentes pour accompagner la périménopause, justement peut-être si on se base sur ces trois grosses phases. Et finalement, comment tu choisis les plantes en fonction de ses profils, en fonction des terrains ? Potentiellement, quelles sont les synergies intéressantes justement pour chacune de ces phases-là ? Évidemment, on va généraliser parce qu'on a parlé du fait que la périménopause n'est pas vécue de la même manière par les femmes. C'est vraiment différent en fonction des profils. Mais si on se base un petit peu sur ces trois phases, on peut peut-être retirer quelques généralités en tout cas. Donc, je te laisse la parole autour de ça. Quelles sont peut-être les plantes les plus intéressantes ?
- Speaker #0
Pendant la première phase où je vous parlais de la chute progestative, euh... Honnêtement, je conseillerais, je dirais à toute femme à partir de 35 ans, de démarrer des cures de temps en temps, du moment où, je ne sais pas, elle commence à cibler que, pas dans tous les cycles, il y a par exemple cette fameuse glaire glatoire. C'est un signe vraiment très simple à observer, où on peut vraiment se dire, est-ce que je veux ou pas ? Et je parlerais justement du gâtelier. du vitex. Cette plante a beaucoup de controverses, mais en même temps, c'est une des plantes les meilleures étudiées. Elle a beaucoup d'études. Et en phytothérapie traditionnelle, on la conseille en deuxième partie du cycle. Moi, je n'aime pas cette approche parce que c'est une plante qui a beaucoup de fonctions. Elle n'est pas seulement progestérone-like. comme on l'a toujours catégorisé, c'est-à-dire qu'elle va imiter la progestérone naturelle. Et oui, si on la prend pendant la douzième phase du cycle. Mais pour moi, ce type de phytothérapie, c'est une phytothérapie de substitution. Donc, si on donne le gatilier qu'en douzième partie du cycle, en soi, pour moi, on est même en train de dire au corps, ne produis plus de progestérone parce que je te la donne. Dans mon point de vue, cette approche n'a pas d'intérêt. Mais il y a des études, parce que c'était vraiment une plante avec laquelle j'avais beaucoup de mal, avec beaucoup de thérapeutes. Même, il y a une personne qui est très, très connue dans le milieu de la santé féminine, qui parle du fait que le gâtillier, il va faire hormonter l'hormone luteinissante. Et qu'en fait, pour les femmes qui n'ont pas d'ovulation, soit par un SOPK, soit à cause de l'âge et la périménopause, que finalement le gatillier va uniquement donner le message en rétroalimentation qu'il ne faut plus ovuler. Donc, qu'on soit le gatillier, par exemple, sur une femme Sopeka, il va vraiment couper l'ovulation. Et ça, c'est complètement faux. C'est complètement faux. Il y a une étude qui est sortie en 2021, si je ne me trompe pas, dans laquelle on a... On a donné du gâtelier à des souris, à un modèle de souris SOPK et souris non SOPK, pour voir si vraiment cette hormone luteinissante, elle faisait que monter. Donc, pour vous faire ça rapidement, l'étude a démontré que le gâtelier, il va avoir plutôt une action régulatrice au niveau de l'hypothalamus sur l'expression d'un gène, ce qu'il va faire sur les souris SOPK qui ont un LH élevé. Faire descendre la LH, sur des souris où tout est normal, ça ne va rien changer, mais par exemple à une dose plus élevée, ça peut avoir un impact sur la prolactine, donc descendre la prolactine, ce qui va permettre de faire monter la LH. Et qu'indirectement, ça va réguler aussi la FSH, la chute de testostérone, donc ce qui conclut que le gatilier, c'est plutôt une... plante régulatrice hypothalamus-hypophysia. Donc le gâtillier ça va être une plante qui va aider tant à faire mûrir ou améliorer la communication entre l'hypothalamus, l'hypophyse et les sauvères. Voilà donc pour moi c'est une plante à donner juste avant l'ovulation pour justement pousser la physiologie et qu'ensuite on puisse enlever le gâtillier et qu'on ne reste pas à vie. Il y a des périodes dans la... Vas-y. Oui, dis-moi.
- Speaker #1
C'est quelque chose que j'observe en pratique, une belle réussite sur l'approche de Catilie, notamment chez les femmes SOPK. On sort un peu du contexte périménopause parce que c'est ce que tu as abordé là qui me permet de rebondir, mais en première partie de cycle ou en tout cas avant l'évaluation. Oui,
- Speaker #0
et surtout qu'il y a des périodes dans la vie où il faut parfois pousser un peu cette communication, comme c'est l'adolescence, comme c'est le début de périménopause. Donc voilà, sur cette première phase. où on commence à avoir un shoot progestatif, on peut quand même la soutenir pendant cette première phase du cycle avec du gatelier en cure. En fait, ce n'est pas nécessaire de le prendre tout le temps. Si le déséquilibre est vraiment déjà bien installé, je vous dirais, oui, faites-vous trois, six mois. Mais si vous êtes très sensible à vos symptômes, vous savez, comme dans mon cas, tu prends vraiment le gatelier de temps en temps sur certains cycles où j'aurais marre. que je commence à avoir un cycle où j'ai des symptômes, par exemple, sur ce cycle, justement, celui-ci, je sens que j'ai un chute progestatif, donc le prochain, je vais le gâtir. Ça veut dire que là, ça fait quelques mois que je ne le prends pas, donc je vais y revenir. D'où l'importance de connaître ces symptômes. Voilà. Donc, après, il y a les bourgeons de pommiers. Les bourgeons de pommiers, c'est une approche plus traditionnelle. On n'a pas autant de données scientifiques. que le gâtelier, mais dans ma pratique clinique, j'ai toujours remarqué que le mix gâtelier-bourgeon de pommier est génial. J'ai eu aussi des clientes qui ne toléraient pas très bien le gâtelier. Et avec le pommier, ça passait toujours mieux. Donc, vous verrez même dans mes formulations, où vous verrez du gâtelier, il y a toujours du pommier, des bourgeons et du pommier.
- Speaker #1
En synergie.
- Speaker #0
Donc, il y a ces deux-là. En troisième pour tout ce qui est plantes adaptogènes mais notamment la maca. La maca c'est une des plantes à mon avis qui fonctionne le mieux pour toute cette diminution du métabolisme, prise de poids et fatigue féminine en périménopause. Il y a également la racine des pivoines blanches. que c'est de la médecine chinoise, que j'apprécie beaucoup parce que c'est une plante qui va avoir un impact positif sur la transformation des testostérones vers l'estrogène. Donc pour moi c'est vraiment la plante clé pour apporter à la physiologie un peu d'estrogène, en fait pousser un peu la testostérone à se convertir en estrogène, si on commence à avoir un petit déficit d'estrogène, sans toucher. la balance estrogène progestérone. Parce que si on donne des phytoestrogènes pendant cette période-là, des périménopause, on peut produire tout l'opposé. En fait, on peut exacerber cette dominance d'estrogène. Je remarque beaucoup, parce qu'il y a certaines plantes qui deviennent à la mode parfois. Et par exemple, les framboisiers, les bourgeons de framboisier, c'est génial. Mais les femmes, souvent périménopause, qui prennent des bourgeons de framboisier, ça ne fait qu'exacerber les symptômes. parce que le framboisier... ça va remonter l'effet sage et parfois ça peut avoir un effet plutôt oestrogénique. Et du coup, ça va avoir un impact négatif sur la progestérone et que ça servait plutôt aux symptômes qu'on essaye de soulager.
- Speaker #1
Ça me fait une bonne transition d'ailleurs, parce que c'est un sujet que je voulais aborder. Ton avis sur les plantes dites phyto-oestrogéniques est exactement ce que tu disais, certaines plantes qui sont devenues à la mode, le yam, le trèfle rouge, c'est un sujet qui m'intéresse du coup, personnellement aussi, mais... Comment justement tu les positionnes, toi, ces plantes-là ? Est-ce que tout simplement on les évite à la périménopause ? Ou est-ce qu'elles ont leur place ?
- Speaker #0
Elles ont leur place, justement, là j'allais te parler. Les bourgeons de fin boissier n'est pas un phytostrogène, en réalité. C'est un bourgeon, bon, des bourgeons qu'on ne connaît pas beaucoup, mais c'est un bourgeon qui va agir plutôt au niveau de la FSH. Donc en première partie du cycle, nickel, et en périménopause, parce que ça peut vraiment nous soutenir la FSH. Par contre, dans la deuxième partie du cycle, je n'irai pas comme ça sans accompagnement symptomatologique, parce qu'on peut vraiment amener la femme un peu plus vers une dominance oestrogénique. Le yam aussi, c'est une plante que moi j'aime beaucoup en périméno, à mélanger avec du gâtelier. Pourquoi ? Parce que les données scientifiques disent qu'elle ne fonctionne pas comme progestative. En fait, elle n'a pas vraiment des preuves scientifiques qui disent qu'elle est comme un progestatif. progestérone. Ce qu'on n'a pas dans le corps, l'hormone qui va vraiment activer la partie active de cette plante. Mais cliniquement, je peux... pour vous dire qu'elle fonctionne. Surtout pour les types de bouffées de chaleur parfois, des choux progestatifs. Donc, il y a même en Mexique, il y a la fameuse crème au yam, que c'est une crème un peu progestative et qui fonctionne très bien. Effet placebo ou pas, je ne sais pas. Mais cliniquement, j'ai pu remarquer que pour une femme en période fertile, Je n'ai pas vraiment vu des changements, mais une femme en périménopause, ça peut être vraiment une plante de type progestative, avec le gâtelier ou les bourgeons de pommier qui peuvent fonctionner très bien. On a l'école de la phyto-unitaire, où on parle qu'il faut tester plante par plante. J'apprécie beaucoup cette approche, mais à mon avis, c'est une approche lente et qui avait soin d'une certaine... connaissances parce que les plantes peuvent agir très bien en synergie et une synergie pour finalement combler un effet qu'on ne voit pas d'une plante avec l'autre vous verrez en chamana par exemple je vous mets un pot des bourgeons de framboisier avec pas mal des plantes de type progestatif donc même si elle est prendre tout au long du cycle le fait qu'il ya beaucoup plus des plantes de type progestatif ça va contrabalancer l'effet d'un framboisier tout seul
- Speaker #1
C'est un bon point parce que je rencontre beaucoup ça en pratique aussi, des femmes qui justement utilisent des composés uniques et qui se retrouvent à faire forcément des mélanges qui ne sont pas toujours les meilleures options, les meilleures synergies justement. Et c'est une des approches que j'aime beaucoup avec Courant des Races, c'est la finesse des synergies et l'association des plantes. Déjà parce que ça élimine le fait de devoir s'y connaître, entre guillemets, quand on est juste utilisatrice et qu'on n'a pas de connaissances autour de la phyto. Mais ça aussi, comme tu dis, fait gagner beaucoup de temps.
- Speaker #0
Oui, et c'était l'idée. Donc, pour finir juste sur cette première partie, pour l'achat d'estrogène qui peut venir en douzième partie aussi du cycle, où on n'a pas encore débouffé de chaleur, mais qu'on peut se retrouver avec une petite déprime plus importante. Ici, souvent, ce qu'on pense, c'est qu'on va donner un phytoestrogène. Et là, par exemple, je ne suis pas d'accord. C'est pour ça que dans la formule chamana, je vous mets de l'agrifonia. Je préfère partir sur des plantes qui sont du type sérotonine et venir vraiment soutenir cette partie sérotonine sans agir sur l'estrogène encore. Parce qu'ici, ce n'est pas encore nécessaire. Vraiment, ce n'est pas encore vraiment nécessaire. Donc après, il y a cette douzième phase où les bouffées de chaleur vont commencer ou les transpirations pendant les règles ou les migraines vont commencer à se présenter. et là les phytoestrogènes peuvent vraiment avoir une bonne place. Mais pour moi, pendant cette douzième phase, vu que c'est erratique, il faut prendre ces plantes ponctuellement. Que par exemple, pendant les jours où on a la migraine, je vous donne mon exemple, parfois quand j'ai mes règles, j'ai deux jours de migraine, donc je prends ma formulation Femme Sage, qui est un peu de phytoestrogène, ou que je sens que j'ai un sommeil qui n'est pas au top parce que je suis en période menstruel, chute d'estrogène, un peu important que je transpire. Parfois, il suffit un millilitre parce qu'il y a des phytoestrogènes dedans, l'eau blanche et la soche. Et avec ça, ça passe. Et ça arrive que peut-être le cycle d'après, pas besoin. Donc, les phytoestrogènes ont leur place pendant cette phase-là, mais de manière symptomatique, je dirais. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai que c'est quelque chose aussi que tu fais très bien d'en parler, quelque chose que j'utilise beaucoup. On revient toujours à ce besoin de... connaître son corps et de repérer les symptômes quand vous travaillez avec quelqu'un en praticien ou quand vous utilisez des produits parce que c'est exactement l'approche qui va fonctionner. La sauge, le houblon, le trèfle rouge, pareil, le yam, c'est vraiment des plantes que je vais en tout cas utiliser avec mes clientes à des moments très spécifiques. Et c'est là où on trouve le plus d'efficacité parce qu'on va avoir un ajustement personnalisé et pas juste prendre une plante un petit peu à n'importe quel moment surtout dans cette phase encore une fois un petit peu fluctuante de la périménopause.
- Speaker #0
Oui, c'est ça qui est complexe parce qu'en fait, si on prend juste parce qu'on entend tout dire que c'est génial la soche pour la santé des femmes et qu'on la prend tout au long du cycle, en fait, on va juste faire encore plus shooter la progestérone et on va voir nos symptômes des gonflements, prises de poids et du type d'ominence oestrogénique, c'est que ça servait. Et du coup, c'est là où on va avoir un retour, mais les plantes, ça ne sert pas. ça fait qu'en pyrémé, ça ne fonctionne pas. Non, en fait, c'est pas que... C'est qu'en fait, les plantes ne sont pas... Comment dire ? C'est pas... Surtout en plus sous forme de gélules ou extraits liquides. Encore en tisane, je pourrais dire, bon, la dose, elle n'est pas archi-élevée. Il y a certaines molécules qui ne sont pas extraites avec de l'eau. Donc, ça passe. Mais quand on prend vraiment un complément alimentaire déjà bien dosé... on est quand même là sur des actives donc on peut on peut finalement avoir l'effet inverse notamment le truffe le rouge est très riche la lucerne aussi blanc mais là on passe sur la troisième phase où on va commencer peut-être avoir beaucoup moins cette sensation de gonflement les cycles vont devenir de plus en plus irrégulier ou des saignements beaucoup plus petit donc là Là, c'est plus les bouffées de chaleur, l'anxiété. la tachycardie ou parfois les palpitations, hypertension artérielle, ostéoporose. Et donc, c'est là où la question se pose. Phytoestrogène ou pas phytoestrogène ? Moi, je suis plutôt... Si la femme n'a pas un cancer, n'a pas eu elle-même un cancer hormonodépendant, je suis plutôt de l'idée de dire que oui, parce qu'aujourd'hui, la recherche ne dit pas qu'un phytoestrogène va produire un cancer, parce que... ce que je dis à mes clientes, est-ce que vous avez vu une plante qui guérit le cancer ? Non, pas non plus. Mais en fait, il y a des recherches contradictoires dans lesquelles ils disent que ça peut être dangereux, d'autres non.
- Speaker #1
D'autres, ça peut être bénéfique. Maman, il y a vraiment des recherches sur les deux extrêmes.
- Speaker #0
Oui. Et là, je vais vous parler d'une plante qui a des recherches récentes, la Simicifuga ou lactée à grappe. qui est le placorosh. Corosh ? Je ne sais pas comment ça se prononce.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Justement, c'est une plante de la médecine amérindienne. Et cette plante, il y a une étude qui est sortie en 2018, si je ne me trompe pas, où on a remarqué qu'elle ne va pas activer les récepteurs oestrogéniques, ni au niveau de l'endomètre, ni au niveau des seins. Ce qui veut dire que c'est une plante qui peut être potentiellement bénéfique pour réduire toute la symptomatologie de la ménopause sans toucher l'endomètre ni les seins, donc avec peu de risque de faire développer des cellules cancéreuses. Et même, il y a des études actuelles qui parlent même d'une possible efficacité sur des cellules cancéreuses au niveau du sein. Donc je pense que c'est une plante où on va avoir un boom. La seule problématique avec cette plante, c'est qu'elle peut être légèrement hépatotoxique. donc il faut toujours faire attention à la dose en France c'est très réglementé quand on a un complément alimentaire ils ne nous laissent pas dépasser 30% de la formulation donc c'est ok mais je sais que parfois aux Etats-Unis ils sont un peu moins rigides sur les doses mais sinon c'est une plante qui fonctionne super bien pour les symptômes ménopause Merci. Mais aussi, il y a une recherche actuelle qui parle également d'une action sur les cellules endométriales, au niveau de l'endométriose, c'est un modèle animal. Mais c'est une plante vraiment qu'à mon avis, de laquelle je pense qu'on va beaucoup parler dans les années qui suivent.
- Speaker #1
Super. Ça m'intéresse beaucoup de lire justement les dernières recherches. Je n'étais pas au courant sur la recherche, en tout cas sur l'endométriose. C'est quelque chose que je ne connaissais pas. Donc, je vais creuser un petit peu parce que ça m'intéresse beaucoup.
- Speaker #0
Oui, justement, dans le nouveau site, tu auras le lien de la plante. Après, il y a l'oublon. Et chaque plante aussi, il faut savoir que même si c'est des phytostrogènes, ils ne vont pas agir de la même manière. L'oublon, par exemple, pour moi, c'est la plante par excellence. pour des femmes avec des bouffées de chaleur, des insomnies, parce que l'insomnie, chez une femme en ménopause, c'est super compliqué. On ne la fait pas dormir jusqu'à la passiflore, non. Parce qu'il y a ce côté oestrogénique, les oestrogènes qui vont créer une hyperactivité du système nerveux. Donc, l'eau blanche, il agit sur ce système nerveux. L'eau blanche, en fait, est de la même famille que le cannabis, mais il a pas la molécule qui est considérée comme drogue, mais elle a vraiment une action sur le système nerveux qui est très efficace, en plus de réduire les bouffées de chaleur, ainsi que comme cardioprotecteur. Donc, cliniquement, j'ai pu l'utiliser sur des femmes en ménopause qui commençaient à développer de l'hypertension artérielle et j'ai trouvé qu'il fonctionnait. Super bien. Donc voilà, l'eau blonde. Après, pour des femmes qui ne souhaitent pas avoir des phytoestrogènes, toujours le mélange bourgeon framboisier, bourgeon de pommier, c'est une super idée en fait. C'est toujours des régulateurs hormonaux, c'est un phytohormone.
- Speaker #1
Ok, super. Ça me fait une bonne transition d'ailleurs sur les traitements hormonaux substitutifs. Il y a eu beaucoup de choses, je dirais qu'il y a un petit peu une génération sacrifiée sur le sujet des traitements hormonaux substitutifs et on en parle très peu dans le cadre de la périménopause. Est-ce que c'est quelque chose que tu recommandes, envisages et potentiellement, est-ce que tu penses que c'est aussi compatible justement avec une approche de phytothérapie ou au contraire, tu as plutôt une approche 100% phyto ?
- Speaker #0
Je pense que comme tout, Il y a certains cas où c'est nécessaire. Par exemple, des femmes qui commencent à avoir des polypendométriales, même des fibromes qui commencent vraiment à entrer dans la pathologie, des règles super abondantes avec un dérèglement hormonal impressionnant. Je pense que c'est toujours une bonne option pour agir rapidement. mais malheureusement comme avec la pilule contraceptive. Ce qui est difficile, c'est de trouver le bon traitement hormonal qui convient à la personne.
- Speaker #1
La bonne dose, la bonne formulation, la bonne approche. C'est très compliqué et c'est mal abordé. Très mal abordé. Je pense que ça va bouger. C'est quelque chose qu'on voit beaucoup ici aux États-Unis maintenant avec des approches plus fines. C'est très compliqué en Europe encore. C'est comme ça que je le perçois aussi. C'est quelque chose qui va dépendre du terrain. Je pense qu'effectivement, quand on arrive à des symptômes, certains symptômes qui peuvent être handicapants, mais aussi, comme tu disais, des signes d'un point de vue gynécologique et un impact important, voilà, c'est des choses à aborder, même si malheureusement, ça reste quelque chose qui est encore mal compris et mal traité, j'espère. Et je pense qu'on verra des changements parce que je les vois ici, aux États-Unis en tout cas.
- Speaker #0
Oui, et après, je pense comme avec la pilule, en fait, ou même par exemple avec l'endos, les femmes qui sont sous progestative. Moi, je ne suis pas contre le fait de... Je ne dirais pas... vous vous prescrivez vous-même, non, mais ce que j'explique aux femmes, c'est que parfois, c'est une pilule ou un traitement substitutif hormonal qui était fait dans une population telle. Donc, pendant, par exemple, la douzième partie de leur périménopause, ça va leur convenir génial, mais qu'après cinq ans, ça ne passe plus et elles commencent à avoir, par exemple, beaucoup plus de symptômes estrogéniques. et là je dirais qu'on peut toujours compléter avec une plante de manière symptomatique. Pourquoi pas ? En fait, je ne suis pas contre ça, parce que pour moi, le plus important, ce n'est pas si c'est médicament ou pas médicament, phyto ou pas phyto, pour moi, c'est plus comment la femme se sent bien et comment elle retrouve aussi un bien-être dans sa vie.
- Speaker #1
Comment finalement on propose un vrai soulagement symptomatique, peu importe que ça vienne au final d'une approche médicale classique ou d'une approche un peu plus naturelle, si on apporte une réelle réponse d'un point de vue symptomatique, la réponse est là finalement.
- Speaker #0
Après, c'est vrai qu'il y a toute cette question au niveau du développement du cancer, le risque de cancer hormonant dépendant. Encore une fois, il faut le voir vraiment cas par cas. Et je sais que j'ai eu beaucoup de clientes qui parfois, elles s'étaient épuisées de leurs symptômes. Donc, ce traitement a permis de les soulager pendant une certaine période, reprendre la vitalité, qu'on puisse travailler par exemple avec la phyto, le côté hypothalamus, hypofisorénale, la vitalité, autre chose. Et suite à ça, elles se sont dit, bon, maintenant, je sens que je pourrais peut-être faire une transition vers la phyto. Donc, encore une fois, je trouve que ça avait besoin d'un accompagnement. parce qu'on ne peut pas non plus arrêter comme ça. Il faut voir petit à petit quelle est l'abondance et à quel moment vraiment on va le quitter. Et ça peut se passer super bien. Mais ça ne sert à rien de l'enlever et se retrouver à nouveau avec des symptômes horribles. Non.
- Speaker #1
On est vraiment toujours sur cette logique terrain, symptomatologie, être sûr qu'on est accompagné. Et il ne faut pas oublier, évidemment, l'importance du travail multifactoriel, comme on a pu en parler en introduction, de la nutrition, de travailler sur la régulation du stress, sur le mouvement, l'ajustement au niveau de l'entraînement, la charge mentale. Tout ça, ça va être aussi en synergie avec la phyto, par exemple. Donc, il y a évidemment d'autres éléments qui rentrent en jeu et c'est toujours important. Et je pense que c'est aussi cette Ausha qu'on prône toutes les deux. C'est ce côté holistique où on va avoir des praticiens qui travaillent ensemble. même si c'est rare, c'est l'idéal. Et on va avoir tout un tas d'éléments qui peuvent fonctionner ensemble pour améliorer tout simplement la vie et le quotidien des femmes. Merci pour ça, en tout cas, c'est vraiment...
- Speaker #0
Hyper intéressant, passionnant. La phytothérapie, c'est quelque chose qui, moi, me passionne. En tout cas, j'espère que ça passionnera plusieurs personnes quand elles nous écouteront. Mais à la fois, ça semble complexe et à la fois, c'est très beau. Et maintenant, c'est vrai qu'avec les produits typiquement courants des races, on a des formules qui sont pensées pour nous, avec de réelles synergies. Et ça rend l'utilisation accessible. Si tu avais quelque chose un petit peu à déconstruire, parmi les idées reçues, on parlait un petit peu, voilà, parfois des... de la manière dont la phyto peut être décriée. Un petit peu les idées reçues ou une idée, en fait, que tu voudrais déconstruire à la fois sur la phyto ou sur la périménopause, d'ailleurs, ça serait laquelle ?
- Speaker #1
Je pense que sur la périménopause, l'idée à déconstruire, ça serait que c'est la fin de la vie épanouissante d'une femme, déjà. Parce que je trouve qu'on donne beaucoup, beaucoup d'importance à la partie fertile, qu'on en a notre ovulation chaque mois. et que bon on est cyclique mais quand même c'est tout le temps comme ça moi je trouve que que parfois c'est chaos de la périménopause ça peut être une opportunité aussi pour redéfinir nos limites déjà parce que bon notamment on en parle tout ou tout parle de la gestion du stress c'est ce que je vois qui pose beaucoup de problèmes chez beaucoup de femmes c'est le changement de rythme et c'est comme si aller plus doucement ça serait égal à vieillir donc mourir donc non en fait c'est j'aimerais déconstruire qu'est aller plus vite ou faire trop c'est égal à la vitalité non parce qu'on peut aller plus doucement et beaucoup plus concis sur nos actions et ça c'est de la vitalité Ce n'est pas qu'on est en manque de vitalité. En fait, on a encore de la vitalité, mais on fait des choix beaucoup plus sages. D'où j'ai appelé, bon produit pour la périménopause, la chamana. Parce que sachez que dans la tradition, on ne peut pas devenir chamane ou chamana ou guérisseuse si on n'a pas encore passé, traversé toute cette phase de chaos. parce que dans la tradition on dit que pendant la périménopause la femme va aller sous terre, aller voir, se confronter à ses propres ombres sombres, ses côtés noirs, disons, pour ensuite ressurgir comme la femme sage qui va pouvoir ensuite accompagner d'autres femmes. Donc, je trouve que notre mission est encore plus puissante que ce qu'on a pu avoir avant juste à peut-être gendrer, à faire un bébé ou... En fait, après, on devient... Au Mexique, par exemple, on dit qu'on devient la grande mère de la communauté. Oui, après, c'est sûr, grande mère, on n'a pas envie d'être grande mère, mais ça a une connotation de vieillesse. Mais j'aimerais vous dire, on peut être en plein vitalité, on peut être en super vitalité, il faut juste apprendre, réapprendre à se connaître.
- Speaker #0
Oui, c'est vraiment beau ce que tu dis, parce que c'est aussi un beau rappel que dans certaines cultures, et notamment d'ailleurs... Voilà ce que tu peux décrire, mais aussi la culture japonaise, par exemple, qui me vient en tête. On glorifie en fait cette femme sage, cette femme qui justement a passé ce rite, parce que c'est clairement un rite initiatique de la vie, quand on a enfin passé ce câble de la ménopause et ok, on a atterri de l'autre côté, on l'a fait. C'est des phases de la vie qu'on glorifie dans d'autres cultures et que ce n'est pas une fatalité, parce que notre société, notre culture occidentale a choisi de nous... ou relier à un second plan et de nous considérer comme périmés une fois qu'on a passé ces années reproductrices, parce qu'on ne sert plus à rien, on ne fait plus de bébé, que c'est ce qui se passe. Malheureusement, si on intègre cette notion-là, c'est probablement aussi quelque chose qui va nous faire, en tout cas, moins bien vivre cette période de la vie. Même si c'est plus facile à dire qu'à faire, je pense qu'avoir cette... Cette notion de non, c'est une seconde vie, c'est une seconde sagesse, c'est une seconde vitalité aussi qui s'opère à ce moment-là. Je pense que c'est assez puissant et on vit mieux nos années. Je fais partie des femmes qui n'ont jamais eu la peur de vieillir, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et je sais à quel point ça peut inquiéter certaines de mes clientes aussi. Et ça fait du bien d'entendre ça que dans d'autres cultures, dans d'autres pays, on voit la femme post-ménopausée comme autre chose qu'une femme périmée.
- Speaker #1
Oui, oui. Et par rapport à la phyto, les plantes sont là pour vous accompagner. Elles ne vont pas, et c'est ce que je dis souvent aux femmes, les plantes ne sont pas là pour vous effacer ce passage. Elles ne vont pas effacer le passage, parce que de toute façon, la chute hormonale va arriver, mais elles sont là pour vous faire une espèce de... J'imagine, j'ai une image où il y a plein de plantes comme ça et on tombe. Et quand on tombe, finalement, la chute, tu sais, elle est plus douce. Et pour moi, c'est ça en fait. Les plantes vont venir adoucir cette face. Elles ne vont pas l'effacer, mais elles vont l'adoucir.
- Speaker #0
J'adore cette analogie, ça me parle vraiment beaucoup. J'adore ça. Je pense que c'est vraiment aussi l'idée. Je n'avais pas vraiment pensé à ce type d'analogie d'ailleurs avant sur l'approche qu'on peut avoir avec même les suppléments un peu plus classiques ou avec les thérapies manuelles. Tous les outils qu'on peut utiliser dans notre approche un peu plus naturelle, un peu plus holistique. En fait, c'est ça. Ça rend juste la vie plus douce.
- Speaker #1
Oui, et parce que, par exemple, quand je leur dis, parce qu'ils me disent, ouais, s'il dure 10 ans, il faut que je prends l'élixir 10 ans. Non. Justement, ces symptômes, par exemple, les bouffées de chaleur, c'est un symptôme qui va être un repère pour vous dire, là, tu es en train de dépasser tes limites. Parce qu'en fait, ce sont des symptômes qui ne vont pas être là tout le temps, tout le temps. Ce sont des symptômes qui vont s'exacerber du moment où on a dépassé nos limites. Donc, du moment où on apprend à le voir comme ça, finalement, ces symptômes sont aussi une manière de mieux nous connaître, en fait, de mieux nous reconnaître.
- Speaker #0
C'est vraiment puissant parce que ça remet justement de la clarté dans tout ça, que la périménopause, finalement c'est un peu là-dessus qu'on peut conclure je pense, mais que la périménopause ce n'est pas une pathologie. C'est une vraie transition biologique majeure, et oui parfois elle va mériter une lecture clinique et des réponses concrètes pour nous aider à gérer ces symptômes qui ne sont pas forcément agréables, voire parfois handicapants, mais que la compréhension de cette phase-là, que des outils comme la phytothérapie peuvent être des leviers précieux. qu'on s'est bien pensé pour nous accompagner, pour vraiment avoir une espèce de cohérence, une personnalisation bien sûr, mais aussi tout simplement nous permettre de passer cette transition, de la reconnaître, de l'accepter, de la recevoir. Je pense que c'est vraiment un bon moyen d'aborder la périménopause, de faire comprendre qu'on passe en fait cette espèce de transition vers une nouvelle vie et qu'on peut accompagner ces symptômes, que ça peut bien se passer. On entend vraiment les histoires horribles autour de la périménopause et de la ménopause. Mais quand c'est abordé, c'est aussi le pouvoir et la puissance de l'éducation. Quand on aborde ces phases-là et ces années de transition avant la ménopause, on sait que la ménopause se passera mieux. Et c'est aussi vraiment puissant parce que vous avez les clés en main au final. Même si on a des phases de la vie qui sont compliquées et des personnes qu'on rencontre ou des médecins ou des professionnels de santé qui ne sont pas forcément à l'écoute, il y a des solutions. Et je pense que c'est un peu un message d'espoir. Il y a des solutions et ça peut être une belle transition.
- Speaker #1
Oui, je trouve que... C'est la période où on peut vraiment prendre plaisir de prendre soin de soi. Et l'autre période où souvent les femmes prennent soin de soi, c'est pendant la grossesse, mais on le fait souvent pour le bébé.
- Speaker #0
Pour l'autre.
- Speaker #1
Et là, la périménopause, c'est vraiment une période pour penser à vous.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai, c'est vrai. Je me reconnais assez là-dedans. On a un peu cette phase. On se sent, ok, là j'ai passé un cap, moi je l'ai senti assez récemment, mais tu passes un cap où en fait c'est toi, un petit peu avant les autres, d'un point de vue vraiment self-care, d'un point de vue où je prends du temps pour moi, je me comprends mieux, je fais mes petites routines, j'essaye de me reconnecter à mes sensations. Et c'est vrai, je pense vraiment que c'est une période de la vie où ça nous permet ça, ça nous permet cette reconnexion profonde. Et je pense que c'est aussi exactement à la fois ce que tu proposes et ce que je propose à travers mon travail, et ce que tu proposes à travers la marque Courant des Races, c'est vraiment une manière de reconnecter les femmes à leur physiologie. avec respect, avec intelligence. Et j'espère en fait que toutes les femmes qui nous écoutent vont se reconnaître dans ce moment, que ce soit parce qu'elles sont déjà en périménopause, après ou avant, on va tout y passer. On y est toutes passées, pour celles qui sont déjà de l'autre côté et qui ont survécu justement. Mais reconnaître en fait cette phase comme un moment de bascule, j'espère que cet épisode vous a donné des pistes sérieuses pour aussi poser des mots, comprendre ce que vous vivez et savoir vers quoi ou vers qui vous tournez. Merci. merci mille fois Angelica pour la richesse et la clarté de cet échange j'ai hâte de te retrouver parce qu'on te retrouvera sur le podcast on a tellement de questions à aborder tellement de choses qu'on n'a même pas encore pu dire sur le sujet j'ai adoré notre échange un énorme merci vraiment du fond du cœur pour ta présence aujourd'hui sur le podcast merci à toi Anaïs et bon merci à toutes celles qui vont nous écouter j'espère que vous
- Speaker #1
trouverez quelque chose qui vous accompagnera pendant cette période-là qui résonne
- Speaker #0
Un grand merci et à très vite. Merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous aura plu. Et si vous souhaitez soutenir le podcast, le meilleur moyen, c'est de laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute. Cela aide énormément à le faire connaître et à diffuser ce message plus largement. Je vous retrouve très bientôt dans Your Hormonal, et d'ici là, souvenez-vous, ce n'est pas dans votre tête, c'est hormonal, et ça s'explique.