undefined cover
undefined cover
Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie cover
Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie cover
1, 2, 3 Français ! Le podcast des parents expatriés, par Les Franco Expats

Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie

Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie

28min |02/07/2025|

38

Play
undefined cover
undefined cover
Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie cover
Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie cover
1, 2, 3 Français ! Le podcast des parents expatriés, par Les Franco Expats

Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie

Coralie, enseignante en lycée français à l'étranger et fondatrice de Les cours de Coralie

28min |02/07/2025|

38

Play

Description

Découvrez le témoignage de Coralie, enseignante en lycée français au Danemark et fondatrice de Les cours de Coralie.


Elle nous explique le fonctionnement des lycées français dans le détail, avant de nous raconter son activité indépendante qu'elle exerce en dehors des cours. Elle donne des cours de soutien aux élèves francophones des lycées français pour les soutenir au collège et au lycée. Elle anime notamment des groupes pour préparer le brevet et le bac.


Dans cet épisode, on parle :

  • Des Français à Copenhague 🇩🇰

  • Des lycées français 🇫🇷

  • De l'enseignement dans les lycées français 🏫

  • Des cours de soutien de Coralie 👩‍🏫

  • Des conseils donnés aux parents 💡


Bonne écoute! 🎧

N’hésitez pas à nous partager ensuite vos impressions sur notre site ou sur Instagram 🤗


Site Les cours de Coralie : https://lescoursdecoralie.com/

Sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@lescoursdeCoralie


_____________


1, 2, 3, Français! Le Podcast des parents expatriés!


Pour recevoir en direct les nouveaux épisodes, abonnez-vous à la newsletter : https://podcast.ausha.co/123francais?s=

Et suivez-nous sur Instagram : http://Instagram.com/lesfrancoexpats

Découvrez les offres des Franco' Expats qui vous accompagnent dans le maintien du français au quotidien : https://lesfrancoexpats.com/fr/les-franco-expats-francais-pour-enfants/


Musique : Uplifting Vibes by LolaMoore -- https://freesound.org/s/761034/ -- License: Attribution 4.0


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeur de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Coralie qui vit au Danemark. Alors, Coralie, elle est professeure de français et elle aide notamment les enfants scolarisés dans des écoles à l'étranger. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey !

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Alors, comme tu l'as dit, je m'appelle Coralie, je suis professeure certifiée de lettres. de français, voilà, et je travaille depuis bientôt dix ans dans les lycées français à l'étranger et en parallèle de mon activité à temps plein dans les lycées français, je donne aussi des cours de soutien scolaire en ligne pour aider les élèves à s'améliorer en français et à appréhender surtout les examens du système scolaire français qui sont le brevet et le bac.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que d'abord, tu peux nous parler des lycées français, nous expliquer qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils proposent ?

  • Speaker #1

    Alors, les lycées français de l'étranger, il y en a énormément. En fait, ce sont, alors on dit des lycées, mais en réalité, ce sont plutôt de très grosses écoles qui démarrent de la maternelle. Donc, c'est à partir de 3 ans, 4 ans, je crois, si je n'ai pas de bêtises, pour les tout petits enfants. Et ça va jusqu'au baccalauréat français, donc jusqu'à 18 ans. Donc en fait, ce qu'on appelle les lycées français de l'étranger, ce sont des énormes écoles. Alors il y en a qui sont plus petites, mais globalement, ce sont de grosses, voire de très grosses écoles qui englobent la maternelle, le primaire, le collège et le lycée. Et les lycées français dans le monde, il y en a dans toutes les capitales du monde. Il y en a aussi en dehors des capitales du monde, évidemment, dans des villes un peu plus petites. Mais en gros, c'est un énorme réseau d'établissements scolaires français. à destination évidemment des expatriés français, des parents qui ont des enfants et qui ont besoin de les mettre dans un système scolaire français pour qu'il y ait une continuité dans la scolarité française de leurs enfants. Et voilà, donc c'est un réseau qui, on appelle ça souvent les lycées français AEFE. AEFE, alors si je ne dis pas de bêtises, c'est l'Agence des établissements français à l'étranger, quelque chose comme ça. En tout cas, c'est un gros réseau qui rassemble toutes les écoles françaises du monde.

  • Speaker #0

    Et pour y travailler, est-ce qu'il faut des diplômes spécifiques ou juste, entre guillemets, être professeur enseignant ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut faire partie de la fonction publique française. En fait, dans les lycées français du monde, on peut travailler sous plusieurs contrats. Il y a le contrat des professeurs détachés, dont je fais partie. Et pour être professeur détaché dans ce genre d'établissement, en effet, il faut avoir un cursus français. Il faut avoir le concours de professeur des écoles pour l'école maternelle primaire ou le... CAPES pour le côté secondaire, pour pouvoir postuler dans ce genre d'école. Après, il y a aussi d'autres contrats qui ne nécessitent pas forcément le concours de la part des enseignants. Mais voilà, la plupart des enseignants, en tout cas, qui y travaillent, ont le concours français de professeur et ont eu un parcours universitaire en France avant de postuler dans ces lycées, pour la plupart d'entre eux.

  • Speaker #0

    Et alors, est-ce que pour les familles qui veulent s'inscrire, est-ce qu'il y a des critères d'inscription ou, entre guillemets, tout le monde peut s'inscrire ? moyenne en finances parce que c'est connu que les lycées français sont plus ou moins chers.

  • Speaker #1

    C'est ça alors ça dépend les lycées, le prix de la scolarité dans un lycée français c'est vraiment propre à chaque établissement. Est-ce que tout le monde peut s'y inscrire ? Alors je veux pas dire de bêtises parce que malheureusement c'est pas moi qui m'occupe de ça dans les lycées français. Normalement je dirais oui, après c'est vrai que selon les lycées il y a beaucoup de demandes. parfois il y a une sorte de saturation au niveau des inscriptions. Pour d'autres établissements, non. Au contraire, il y a vraiment de la place pour tout le monde. Comment se font les inscriptions dans ces lycées ? Ça, j'avoue, je ne suis pas dans les bureaux, donc je ne sais pas trop comment ça fonctionne. Mais normalement, quand une famille française s'expatrie à l'étranger et a des enfants français, évidemment, l'enfant peut être scolarisé dans le lycée français. Normalement. Après, il y a peut-être des choses qui m'échappent, mais normalement, ça fonctionne comme ça. Il y a des lycées. Avec des frais d'inscription plus ou moins élevés. Selon certains lycées aussi, il y a des aides, des sortes de bourses, je crois. Donc, en fait, c'est vraiment propre à chaque établissement. Et il n'y a pas, on va dire, une manière unique de faire commune avec les lycées français du monde. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as dit, ils suivent le cursus français, mais est-ce qu'il y a des cours, par exemple, toi tu es au Danemark, est-ce qu'il y a des cours de danois ? Puisqu'en fait, c'est aussi de l'intégration, que les enfants puissent parler danois en dehors de l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors moi, c'est le troisième lycée français dans lequel je travaille. J'ai travaillé dans une école du réseau AEFE à Londres. J'ai d'ailleurs commencé mon expérience à l'étranger par l'Angleterre. Suite à ça, je suis partie au lycée français de Barcelone. J'ai travaillé trois ans. Et là, ça va faire quatre ans bientôt que je travaille au lycée français de Copenhague, en parallèle de mes cours en ligne. Et donc, oui, dans chaque établissement, ce qui est super intéressant pour les élèves, c'est qu'ils ont un environnement scolaire multilingue, multiculturel. À Barcelone, par exemple, ils avaient des cours de catalan, d'histoire-géographie en espagnol, des cours de littérature catalane. Et c'est pareil ici à Copenhague, les élèves ont des cours de littérature danoise, des cours d'histoire géographique en danois. Vraiment, les enfants français baignent dans un environnement multiculturel. Et c'est là où, justement, par moment, pour un élève, imaginons qu'il vient de France et qu'il se retrouve dans un lycée français de l'étranger, c'est là où l'adaptation n'est pas toujours évidente pour lui. Parce qu'il va se retrouver avec de la littérature danoise, par exemple, ou des cours d'histoire-géographie danois. Donc pour lui, l'adaptation n'est pas toujours évidente, parce qu'il y a non seulement une nouvelle langue qui vient se mettre dans sa scolarité, et puis toute la culture qui accompagne cette langue également.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant. Il y aurait plein de questions encore à poser sur ça. Mais on a prévu de parler d'autres choses. Alors, tu nous as aussi dit que tu es professeure indépendante à côté, en plus de tes heures au lycée français. Tu donnes donc des cours particuliers aux enfants. Comment t'es venue cette idée de donner ces cours particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que comme beaucoup de monde, le Covid et le confinement ont déclenché certaines choses chez moi. Alors, il faut savoir que depuis mes études à la fac, j'ai toujours donné des cours particuliers en me déplaçant au domicile des gens pour accompagner les collégiens et les lycéens dans leur scolarité quand ils ont besoin d'un petit coup de pouce en termes de soutien scolaire en français. Mais j'avais toujours plus ou moins fait ça. Et puis, quand il y a eu le confinement, moi, j'étais à Barcelone. Le confinement était très strict. Barcelone étant une ville très peuplée, donc on nous avait interdit de sortir de chez nous juste pour faire des courses à la rigueur. Et donc, je me suis retrouvée à devoir faire cours pour mes élèves du lycée français de Barcelone en ligne. Et à partir de ce moment-là, l'idée a commencé à germer. Et moi, je bouge beaucoup. J'ai beaucoup voyagé et j'aime changer de pays tous les 2, 3, 4 ans maximum, ce que je fais depuis. depuis dix ans. Et voilà, l'idée avait commencé à germer, à me dire, tiens, je pourrais peut-être lancer des cours en ligne. Alors, pas seulement pour la faculté de pouvoir bouger comme je veux, mais aussi pour me sentir un peu plus proche de mes élèves. Mais ça, si tu veux, on en parlera après. Et voilà, ça a commencé comme ça. Et puis après, j'ai enchaîné sur le lycée français de Copenhague. Beaucoup de travail sur place, beaucoup de responsabilités. Donc, mon projet s'est un petit peu endormi. Et là, récemment, j'arrive en fait... Je vais te dire, j'arrive au terme de mon contrat au lycée français de Copenhague, parce que quand on est professeur détaché, maintenant les contrats sont limités dans le temps. Et je commençais à réfléchir et à anticiper, à me dire, mais moi mon contrat s'arrête dans quelques mois, qu'est-ce que je fais après ça ? Et puis, si tu veux, c'est vite arrivé dans ma tête, l'idée de me sentir proche de mes élèves, de continuer à faire ce que j'aime, c'est-à-dire enseigner les lettres, tout en étant mobile, nomade, et en me rendant utile auprès d'élèves en difficulté. Eh bien, écoute, je suis vite revenue à l'idée de lancer les cours en ligne. Et ça s'est fait assez naturellement parce que c'est quelque chose que j'avais fait auparavant. Sauf que là, j'ai décidé de le faire de manière plus grande, on va dire, plus professionnelle, plus officielle. Et c'est comme ça que j'ai créé mon entreprise de cours en ligne.

  • Speaker #0

    Alors justement, est-ce que tu peux nous présenter ton entreprise, comme tu dis, nous parler de ce que tu offres, de comment se déroulent tes cours, etc.

  • Speaker #1

    Bien sûr, alors c'est très simple. J'ai appelé mes cours les cours de Coralie, comme ça au moins c'est facile à retenir. Et en fait, ça n'est ni plus ni moins que du soutien scolaire pour les collégiens et les lycéens. Alors je me suis spécialisée dans les classes à examen, dans le système scolaire français. Les élèves qui sont en troisième, donc fin de collège et en première, donc au milieu à peu près du lycée, ont un examen de, entre autres, un examen de français très important, le brevet pour les troisièmes, et les élèves de première le bac. Et ce sont souvent des examens qui sont source de stress pour les enfants, surtout dans les lycées français, parce que dans les lycées français à l'étranger, le degré d'exigence est très élevé, plus que dans le système public français. Moi, j'ai travaillé quatre ans dans les écoles publiques en France. Donc, clairement, j'ai vu la différence entre les deux. Et les exigences sont élevées. Le niveau des élèves est globalement bon, voire très bon dans les lycées français du monde. quand on arrive après au lycée il y a tout un système que l'on appelle parcours Coursup que les élèves français connaissent bien. C'est une espèce de plateforme qui sélectionne les élèves pour déterminer leur vœu d'orientation après le bac. Donc si tu veux autour du brevet et du bac, il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup de stress, beaucoup de pression. Et donc c'est là où moi j'ai voulu me spécialiser là-dedans. Déjà ce sont des niveaux que je connais très bien. Ça fait 15 ans que j'enseigne auprès des classes de fin de collège et de lycée, donc c'est des exigences et des examens que je connais bien. Je suis correctrice tous les ans, examinatrice du brevet du bac, donc je connais sur le bout des doigts. Et voilà, j'avais senti qu'il y avait un réel besoin pour les élèves de se rassurer et puis de renouer aussi avec le français, parce que comme on l'a dit, quand on débarque dans un lycée français, le niveau est élevé, les exigences également. Les élèves se retrouvent aussi catapultés dans un pays à l'étranger, avec une nouvelle langue à apprendre, comme on l'a dit tout à l'heure, des cours de littérature danoise par exemple. Donc, c'est vrai que pour eux, le français peut représenter une difficulté où du moins, les élèves ont besoin de se rassurer et puis d'avoir aussi un professeur, on va dire. Moi, je me vois plus comme une tutrice, en fait, plus que comme une professeure. C'est-à-dire qu'ils sont en tête-à-tête avec moi ou en tout petit groupe. Ils ont mon numéro de téléphone, ils peuvent me contacter, me poser une question à n'importe quel moment, me faire part de leurs doutes, de leurs inquiétudes. Donc, en fait, j'ai voulu proposer un système de soutien au plus proche de l'élève, en fait. Voilà, un soutien vraiment individualisé. Les élèves, d'ailleurs, m'appellent par mon prénom, me tutoient, ce qui est très différent du système français ou d'ordinaire. On vous voit, on appelle son professeur, Madame Machin, Monsieur Bidule. Et donc, j'ai retrouvé un côté très humain, en fait. Même si ce sont des cours en ligne, souvent, on a tendance à penser que le cours en ligne est dépersonnalisé, que c'est du virtuel, alors qu'en fait... Pas du tout, je me sens beaucoup plus proche dans ma relation avec mes élèves en ligne que quand je suis devant une classe de 30 élèves et que toutes les heures, au rythme de la cinderie, j'ai 30 nouveaux élèves qui débarquent devant moi. C'est vraiment dans cette optique que j'ai pensé et conçu mes cours en ligne. Pour l'instant, c'est vraiment ce que j'arrive à créer. C'est une relation plutôt complice et proche avec les élèves.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très beau ce que tu dis sur les cours en ligne et cette proximité, en fait, assez étonnamment avec les élèves. Parce que c'est vrai que moi, je fais les cours en ligne et évidemment, il y a cette distance géographique. Certains élèves, je pense que je ne les rencontrerai jamais. Mais il y a cette proximité parce que justement, petit groupe, plus personnalisé, cours vraiment individuels. Et en effet, ce n'est pas la même chose que d'être... Devoir une classe d'une trentaine d'enfants où tu vas à 40-50 minutes et tac, tac, tac, tu n'as pas le temps de vraiment faire connaissance avec les enfants.

  • Speaker #1

    Complètement, oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, comment se déroulent tes cours ? Qu'est-ce que tu y fais ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil, c'est un système qui est simple, rien de compliqué. Mes cours se passent sur une plateforme, sur Zoom, je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, mais voilà, moi je travaille avec cette plateforme-là. qui est très ludique et très agréable parce que, eh bien, on se voit, il y a une caméra allumée, il y a le micro qui est branché, et puis on a un gros tableau blanc qu'on se partage avec l'élève. Et sur ce tableau blanc, l'élève, il est comme moi, il a tout le pouvoir sur le tableau blanc. Donc, on peut dessiner, on peut écrire, taper à l'ordinateur, surligner, faire des schémas, des flèches, des carrés, mettre des couleurs. C'est vraiment un cours qui est interactif et c'est vraiment un cours où l'élève n'est pas spectateur, c'est-à-dire qu'il est vraiment acteur. de toute l'heure qu'il fait avec moi. Donc, il y a ce côté, voilà, le temps passe vite. C'est vrai que souvent, mes élèves me disent, ça y est, l'heure est déjà passée. Mais oui, parce qu'en fait, on est actif. On est actif, même si c'est du virtuel une fois de plus. L'idée, ce n'est pas d'être derrière son écran d'ordinateur comme si on regardait une série. Ce n'est pas du tout ça, au contraire. Donc, les cours se déroulent d'une manière assez simple, je dirais. L'élève se connecte, voilà. Après, évidemment, avant le cours… Je rencontre toujours les parents, je rencontre évidemment l'élève pour qu'on brise un peu la glace, que je puisse évidemment définir en quoi je peux lui être utile, de quoi il a besoin, quels sont ses objectifs. Et puis par rapport à ça, je vais l'accompagner. Alors ça peut être soit du suivi hebdomadaire, c'est-à-dire un élève qui a besoin de me voir toutes les semaines pour faire les devoirs que son professeur lui donne. Alors s'il n'a pas de devoir, moi j'en profite pour voir avec lui des choses du programme. Il faut savoir que moi j'enseigne de la 6e à la terminale depuis une quinzaine d'années, donc vous savez que les programmes, peu importe le niveau, je les connais tous. Donc voilà, j'accompagne aussi l'élève dans son année, ça c'est pour les cours hebdomadaires, quand il a besoin d'un soutien en français toutes les semaines. Après il y a aussi des stages intensifs que je propose pendant les vacances scolaires. Là, ça s'adresse plutôt à des élèves qui ont justement ces fameux examens de fin d'année et qui ont besoin d'avoir un peu plus d'entraînement, d'avoir, on va dire, un stage intensif qui, en priorité, permet à ces élèves-là de se préparer au brevet ou au bac. Et puis, je propose tout un tas de petites choses aussi à côté. Je propose un système de cours à la carte les samedis pour les collégiens et lycéens où les élèves viennent quand ils veulent, c'est sans engagement. Je propose aussi des entraînements une fois par mois ou même... plusieurs fois par mois quand j'ai de la demande, pour s'entraîner aussi à l'oral, parce que l'oral, c'est quelque chose qui fait un peu peur. Pour le brevet et pour le bac de français, c'est pareil. Les élèves ont une épreuve orale. En terminale, la toute dernière année de lycée, les élèves ont même une épreuve qu'on appelle le grand oral, et qui fait très peur aux élèves. Donc, je propose aussi des modules ponctuels, comme ça, on va travailler la prise de parole, on va travailler l'oral, évidemment, avec tout le programme de révision qu'il y a avec. Voilà. propose aussi des petits trucs rigolos. Cet été, je vais lancer un rendez-vous hebdomadaire de dictées. J'ai appelé ça les dictées de Coralie, où ça sera pour les petits, pour les grands, et en famille aussi, pourquoi pas, pour travailler l'orthographe de manière fun et conviviale. Voilà, donc tout un tas de petites choses qui conviennent. L'idée, ça a été, je me suis vraiment creusé la tête pendant longtemps, l'idée a été de répondre à un maximum de besoins, à un maximum d'objectifs, et surtout à tous les budgets. Voilà, parce que le soutien scolaire, pour moi, il faut que ça reste accessible humainement. C'est-à-dire que moi, j'aime cette idée de pouvoir être accessible. C'est-à-dire que l'élève ou le parent peut me contacter, j'ai envie de dire, presque quand il veut. Je suis tout le temps joignable pour qu'il y ait un contact humain, ce qu'on a tendance à perdre parfois, je trouve, dans les gros lycées français du monde. Et voilà, il y a le côté accessible humainement parlant et financièrement parlant aussi. Donc je propose des cours individuels et je propose aussi des cours en duo ou en trio, avec un tarif dégressif évidemment à chaque fois. Les petits modules, les dictées fun et conviviales, je propose un tout petit prix également. Voilà, j'essaie en tout cas de m'adapter et aux besoins de tout le monde et au budget, parce que ça me paraît aussi important que le soutien soit accessible et ne soit pas, on va dire, un privilège pour les plus aisés. Enfin, en tout cas, moi, c'est ma vision de la chose.

  • Speaker #0

    En tout cas, je trouve que ça donne envie et moi, je trouve que c'est super ce côté humain que tu transmets. On sent vraiment que tu aimes ce que tu fais et que tes élèves doivent certainement aussi beaucoup aimer.

  • Speaker #1

    J'espère.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils pour les parents qui vivent à l'étranger et qui ne peuvent peut-être pas suivre ou qui ne savent pas déjà qu'il y a des cours de soutien qui existent ou qui ne peuvent pas en suivre ? Est-ce que tu aurais des conseils pour qu'ils puissent soutenir ? particulièrement leurs enfants, justement, pour le brevet ou le bac, comme tu dis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, il faut savoir que dans les lycées français, il y a déjà un très bon encadrement. C'est vrai que dans les lycées français, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de demandes, souvent en matière d'inscription, c'est qu'il y a déjà un très bon suivi sur place. Après, c'est vrai que parfois, ça peut ne pas suffire, parce qu'il y a dans certaines écoles, pas toutes, mais il y a de gros effectifs aussi. Moi, j'ai déjà travaillé dans des écoles où... on dépasse les 30 élèves par classe. Donc, c'est vrai que l'enfant peut se sentir noyé dans la masse. C'est pour ça que moi, je trouve que le soutien individualisé en ligne donne aussi, confère un caractère plus humain, plus authentique, finalement, au rapport professeur-élève. Si j'avais un conseil à donner aux parents, c'est d'essayer, oui, évidemment, d'accompagner un maximum leurs enfants dans les classes un peu sensibles avec les examens, justement. La troisième et la première, c'est quand même des années assez charnières. je dirais même peut-être plus la troisième avec le brevet parce que le brevet, c'est vraiment le pont entre la fin du collège et le début du lycée. Et pour moi, c'est vraiment là le moment charnière parce que c'est tout ce qu'on apprend en troisième, c'est ce qui va déterminer l'épanouissement, on va dire, et la réussite de l'enfant après en seconde, le début du lycée. Voilà, donc oui, essayer de suivre un maximum son enfant dans ces deux classes qui sont, on va dire, les plus sensibles. Et puis... De donner aussi, je pense, moi j'ai beaucoup de parents qui se plaignent que les enfants ne lisent plus, notamment. Et c'est vrai que moi, professeur de lettres, oui, c'est un combat de tous les jours. Moi, je me sens un peu le fossile, le dinosaure d'un temps révolu qui arrive avec ses bouquins en disant aux élèves, voilà, il faut lire. Surtout pour la classe de première avec le bac, il y a des œuvres imposées au programme. Donc, les élèves se retrouvent... contraint et forcé de lire arrivant en classe de première parce que c'est le programme du bac qui l'exige et quand l'habitude de lire n'a pas été prise avant la classe de première les élèves se font vraiment violence et souvent les parents me demandent me disent mais moi mes enfants ne veulent pas lire comment faire alors très souvent on se rend compte et c'est pas du tout un reproche moi même je viens d'une famille qui ne lit pas je n'ai jamais vu ma famille lire et pourtant je suis professeur de lettres aujourd'hui Mais je pense qu'un conseil à donner, c'est aussi aux parents d'être un peu ceux qui impulsent aussi le goût de la lecture. Et je pense que ne serait-ce que lire le soir, je ne sais pas moi, 10-15 minutes avec son enfant dans le salon, chacun son livre, je ne dis pas de lire le même livre. Ça peut être super aussi, mais voilà. Faire de la lecture peut être quelque chose de commun. Et je pense que quand un enfant voit ses parents lire, même si c'est dix minutes par jour, ça lui donnerait peut-être envie. Je parle au conditionnel, je ne donne pas de leçons du tout, c'est juste des conseils. Et je pense que ça pourrait aussi aider l'enfant. Moi, j'ai instauré aussi avec certains parents le matin, par exemple, un petit rituel au petit déjeuner. On peut demander à l'enfant ce qu'il est en train de lire en français avec sa prof. qu'est-ce qu'il pense de l'histoire, je ne sais pas, ça peut être, voilà, j'avais créé un petit jeu notamment avec des dés, et quand on lance les dés, selon le chiffre, eh bien, une petite liste de questions, et on pose une question, voilà, par rapport, ça peut être, parle-moi d'un passage que tu as bien aimé dans les quelques pages que tu as lues hier soir avant de te coucher, tiens, si tu étais prof de français comme ta prof, est-ce que tu ferais étudier ce livre à tes élèves ? Voilà, essayer de faire que la lecture devienne un moment complice, et puis un sujet de discussion. En fait, au même titre qu'une série Netflix, moi j'ai souvent tendance à comparer la lecture à une série Netflix, ça peut être tout aussi palpitant, ça peut être tout autant ce même rendez-vous. Moi j'ai des élèves et des amis aussi qui me disent, moi tous les soirs je regarde ma série Netflix, et après on en parle en famille, j'ai des gens qui regardent la même série que moi, on s'échange les trucs, machin. Et je pense qu'on peut faire un lien aussi entre la lecture et les nouvelles habitudes qu'on a maintenant au XXIe siècle. C'est souvent des petits conseils que je donne aux parents comme ça. C'est des choses qui prennent cinq minutes par jour. Le petit rituel de parler de lecture le matin au petit-déjeuner, ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps. Et je pense que c'est une question d'habitude et qu'évidemment, les parents ont une grande importance aussi dans la transmission des mots. Et ça passe aussi par donner l'exemple, en quelque sorte, lire dix minutes le soir. Et ça pourrait inciter peut-être son enfant à faire de même.

  • Speaker #0

    Mais je rebondis sur ça justement, il n'y a pas longtemps, j'ai vu une étude qui démontrait que les parents qui lisent influencent en fait les enfants à lire aussi. Ça semble logique, c'est vrai que ça ne va pas forcément influer, tu le dis toi-même, tu n'as pas une famille de lecteurs et tu es quand même devenue prof de lettres. Mais voilà, ça peut quand même influencer et tant qu'à faire influencer positivement, autant essayer, on va dire.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et moi, j'ai souvent des parents qui me disent, même des gens très très proches de moi, qui, le téléphone constamment vissé dans la main sur les réseaux sociaux, vont me dire que tous les soirs, c'est la guerre pour faire lire leur enfant. Et ils te disent ça avec le téléphone branché sur Instagram. Des fois, j'ai envie de leur dire, sans du tout passer pour une donneuse de leçons une fois de plus, mais j'ai envie de leur dire, d'un côté, tu as tout le temps ton téléphone dans la main, tu ne peux pas reprocher à ton enfant de faire pareil, finalement. Voilà, mais c'est... C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et je pense que, parents comme professeurs, c'est difficile, évidemment, de... de donner l'exemple parce que ce n'est pas évident. Et nous, professeurs, on fait ce qu'on peut en classe. Les parents font également ce qu'ils peuvent le soir à la maison. Donc, c'est plutôt, moi, je me vois, c'est pour ça aussi que j'aime les cours en ligne, c'est que je parle beaucoup avec les parents, plus évidemment que quand on est dans le bain d'une grande école et qu'on a des dizaines et des dizaines d'élèves par jour. Les cours en ligne me permettent aussi d'avoir un lien très proche avec les parents et qui me demandent de temps en temps aussi des conseils. Et finalement, on travaille de pair. C'est vraiment parents et professeurs, tuteurs, pour donner le goût de la lecture, des mots et du français finalement à leurs enfants.

  • Speaker #0

    Alors pour finir, est-ce que tu as un ou plusieurs exemples de réussite de tes élèves, donc en cours particulier ? Est-ce qu'il y en a certains qui t'ont plus marqué que d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que j'ai eu. beaucoup, beaucoup d'élèves en cours particulier. Certains m'ont marqué plus que d'autres, oui. Après, est-ce que j'ai des exemples très originaux de réussite ? Pas spécialement, mais on va dire que ce qui m'a le plus marqué, alors je n'ai peut-être pas un élève précis en tête, mais j'en ai plusieurs. Et pour moi, c'est le plus beau des challenges. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je propose des cours de soutien. Mon but premier, c'est vraiment de faire renouer les élèves avec le français. Et moi, j'adore avoir des parents qui me contactent en me disant que leurs enfants détestent le français. parce qu'ils ont une mauvaise expérience, parce qu'ils ont des difficultés. Donc forcément, quand on a du mal, on a des difficultés à s'attacher à la matière. Et c'est vrai que j'ai souvent eu des élèves, alors je ne parle même pas de faire augmenter la moyenne, c'est vrai que j'ai des élèves qui, avec le soutien, la moyenne augmente évidemment, mais pour moi, ce n'est même pas vraiment ça. La plus belle des réussites, c'est plutôt de redonner ou de donner, même tout court, le goût des lettres aux enfants. Et c'est vrai que j'ai souvent des... parents ou des élèves qui me disent en fin d'année scolaire, voilà, grâce à toi, maintenant, j'aime le français. Et ça, je trouve que c'est vraiment la plus belle des choses. Ou des élèves qui vont me dire, grâce à vous, je me suis mis à lire. Voilà, là, cette année, j'ai une élève qui m'a écrit un petit mot et qu'elle me l'a donné en me disant que je lui avais donné le goût de l'écriture de la poésie, parce que j'écris de la poésie aussi. Voilà, et donc, en fait, pour moi, c'est ça, le plus beau souvenir, c'est d'être le déclenchement, l'élément déclencheur qui fait qu'un élève va se mettre à lire ou va se mettre à écrire, par exemple. Voilà, après, j'ai un autre souvenir aussi très agréable d'une jeune fille que j'ai accompagnée pendant ses trois années de lycée. et qui se destinait à faire le métier de comédienne. Donc après ses études, elle voulait absolument faire une école de théâtre et je l'ai aidée notamment à se préparer pour les auditions de théâtre. Donc en fait, là, les cours en ligne ont été même au-delà d'une scolarité collège-lycée. On a dépassé le après-lycée et elle a eu besoin de moi à une ou deux reprises, notamment pour que je l'aide à interpréter un texte de théâtre pour qu'elle puisse réussir une audition. Donc, plein de petits exemples comme ça, parce que ce qui est intéressant dans l'enseignement des lettres, c'est que c'est très large. Les lettres, c'est à la fois la grammaire, mais c'est aussi la littérature, c'est la lecture, c'est l'écriture, ça peut être la poésie, ça peut être le théâtre. Donc, c'est vrai que ça véhicule beaucoup de choses finalement, cette matière, les lettres. Et puis, c'est la culture française aussi, évidemment, derrière les grands auteurs qui constituent notre patrimoine, qui constituent la culture propre à chacun. Donc, voilà, c'est vrai que c'est une matière, les lettres, qui regroupent beaucoup de choses. Beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Et c'est de très jolis exemples que tu nous donnes. Et je trouve que c'est… On revoit à nouveau ce côté humain. Tu ne cites pas des élèves qui sont passés, on va dire, j'exagère, mais de 10 à 20. Mais voilà, des élèves qui se sont mis à aimer le français. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    C'est super. Et en fait, on se rend compte que quand on aime, les notes augmentent, en fait. Évidemment, il y a… Il y a de la méthode, il y a des techniques à apprendre, ça c'est clair. L'intérêt du soutien en ligne, c'est de faire progresser aussi l'élève. Et c'est vrai qu'une augmentation des notes, ça booste la confiance en soi, ça booste l'estime de soi. Mais je pense que pour augmenter les notes, évidemment, il faut connaître toutes les techniques et les méthodes du brevet, du bac. Il faut connaître le programme, il faut le maîtriser. Mais je pense que tout ça, ça ne vient pas si on n'a pas l'élément déclencheur du cœur, du sentiment. et si on aime pas pas ce qu'on fait, on a beau s'acharner à apprendre la méthode et maîtriser le programme, il y aura peut-être une augmentation des résultats, mais elle sera beaucoup plus faible que si on donne le goût. Et je pense que quand on se met à aimer quelque chose, on peut déplacer des montagnes après, quand c'est... Alors je ne dis pas la passion, moi j'ai la passion des lettres, évidemment, mais quand on a le goût pour ça, je pense que oui, les choses peuvent venir d'elles-mêmes, bien sûr.

  • Speaker #0

    On va terminer sur ces très jolis mots. Je te dis merci pour ce beau témoignage.

  • Speaker #1

    Merci Audrey Merci à toi de laisser la parole à toutes ces personnes qui constituent la grande communauté française des expatriés Dieu sait si on est nombreux

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Merci aussi J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. A bientôt !

Description

Découvrez le témoignage de Coralie, enseignante en lycée français au Danemark et fondatrice de Les cours de Coralie.


Elle nous explique le fonctionnement des lycées français dans le détail, avant de nous raconter son activité indépendante qu'elle exerce en dehors des cours. Elle donne des cours de soutien aux élèves francophones des lycées français pour les soutenir au collège et au lycée. Elle anime notamment des groupes pour préparer le brevet et le bac.


Dans cet épisode, on parle :

  • Des Français à Copenhague 🇩🇰

  • Des lycées français 🇫🇷

  • De l'enseignement dans les lycées français 🏫

  • Des cours de soutien de Coralie 👩‍🏫

  • Des conseils donnés aux parents 💡


Bonne écoute! 🎧

N’hésitez pas à nous partager ensuite vos impressions sur notre site ou sur Instagram 🤗


Site Les cours de Coralie : https://lescoursdecoralie.com/

Sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@lescoursdeCoralie


_____________


1, 2, 3, Français! Le Podcast des parents expatriés!


Pour recevoir en direct les nouveaux épisodes, abonnez-vous à la newsletter : https://podcast.ausha.co/123francais?s=

Et suivez-nous sur Instagram : http://Instagram.com/lesfrancoexpats

Découvrez les offres des Franco' Expats qui vous accompagnent dans le maintien du français au quotidien : https://lesfrancoexpats.com/fr/les-franco-expats-francais-pour-enfants/


Musique : Uplifting Vibes by LolaMoore -- https://freesound.org/s/761034/ -- License: Attribution 4.0


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeur de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Coralie qui vit au Danemark. Alors, Coralie, elle est professeure de français et elle aide notamment les enfants scolarisés dans des écoles à l'étranger. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey !

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Alors, comme tu l'as dit, je m'appelle Coralie, je suis professeure certifiée de lettres. de français, voilà, et je travaille depuis bientôt dix ans dans les lycées français à l'étranger et en parallèle de mon activité à temps plein dans les lycées français, je donne aussi des cours de soutien scolaire en ligne pour aider les élèves à s'améliorer en français et à appréhender surtout les examens du système scolaire français qui sont le brevet et le bac.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que d'abord, tu peux nous parler des lycées français, nous expliquer qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils proposent ?

  • Speaker #1

    Alors, les lycées français de l'étranger, il y en a énormément. En fait, ce sont, alors on dit des lycées, mais en réalité, ce sont plutôt de très grosses écoles qui démarrent de la maternelle. Donc, c'est à partir de 3 ans, 4 ans, je crois, si je n'ai pas de bêtises, pour les tout petits enfants. Et ça va jusqu'au baccalauréat français, donc jusqu'à 18 ans. Donc en fait, ce qu'on appelle les lycées français de l'étranger, ce sont des énormes écoles. Alors il y en a qui sont plus petites, mais globalement, ce sont de grosses, voire de très grosses écoles qui englobent la maternelle, le primaire, le collège et le lycée. Et les lycées français dans le monde, il y en a dans toutes les capitales du monde. Il y en a aussi en dehors des capitales du monde, évidemment, dans des villes un peu plus petites. Mais en gros, c'est un énorme réseau d'établissements scolaires français. à destination évidemment des expatriés français, des parents qui ont des enfants et qui ont besoin de les mettre dans un système scolaire français pour qu'il y ait une continuité dans la scolarité française de leurs enfants. Et voilà, donc c'est un réseau qui, on appelle ça souvent les lycées français AEFE. AEFE, alors si je ne dis pas de bêtises, c'est l'Agence des établissements français à l'étranger, quelque chose comme ça. En tout cas, c'est un gros réseau qui rassemble toutes les écoles françaises du monde.

  • Speaker #0

    Et pour y travailler, est-ce qu'il faut des diplômes spécifiques ou juste, entre guillemets, être professeur enseignant ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut faire partie de la fonction publique française. En fait, dans les lycées français du monde, on peut travailler sous plusieurs contrats. Il y a le contrat des professeurs détachés, dont je fais partie. Et pour être professeur détaché dans ce genre d'établissement, en effet, il faut avoir un cursus français. Il faut avoir le concours de professeur des écoles pour l'école maternelle primaire ou le... CAPES pour le côté secondaire, pour pouvoir postuler dans ce genre d'école. Après, il y a aussi d'autres contrats qui ne nécessitent pas forcément le concours de la part des enseignants. Mais voilà, la plupart des enseignants, en tout cas, qui y travaillent, ont le concours français de professeur et ont eu un parcours universitaire en France avant de postuler dans ces lycées, pour la plupart d'entre eux.

  • Speaker #0

    Et alors, est-ce que pour les familles qui veulent s'inscrire, est-ce qu'il y a des critères d'inscription ou, entre guillemets, tout le monde peut s'inscrire ? moyenne en finances parce que c'est connu que les lycées français sont plus ou moins chers.

  • Speaker #1

    C'est ça alors ça dépend les lycées, le prix de la scolarité dans un lycée français c'est vraiment propre à chaque établissement. Est-ce que tout le monde peut s'y inscrire ? Alors je veux pas dire de bêtises parce que malheureusement c'est pas moi qui m'occupe de ça dans les lycées français. Normalement je dirais oui, après c'est vrai que selon les lycées il y a beaucoup de demandes. parfois il y a une sorte de saturation au niveau des inscriptions. Pour d'autres établissements, non. Au contraire, il y a vraiment de la place pour tout le monde. Comment se font les inscriptions dans ces lycées ? Ça, j'avoue, je ne suis pas dans les bureaux, donc je ne sais pas trop comment ça fonctionne. Mais normalement, quand une famille française s'expatrie à l'étranger et a des enfants français, évidemment, l'enfant peut être scolarisé dans le lycée français. Normalement. Après, il y a peut-être des choses qui m'échappent, mais normalement, ça fonctionne comme ça. Il y a des lycées. Avec des frais d'inscription plus ou moins élevés. Selon certains lycées aussi, il y a des aides, des sortes de bourses, je crois. Donc, en fait, c'est vraiment propre à chaque établissement. Et il n'y a pas, on va dire, une manière unique de faire commune avec les lycées français du monde. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as dit, ils suivent le cursus français, mais est-ce qu'il y a des cours, par exemple, toi tu es au Danemark, est-ce qu'il y a des cours de danois ? Puisqu'en fait, c'est aussi de l'intégration, que les enfants puissent parler danois en dehors de l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors moi, c'est le troisième lycée français dans lequel je travaille. J'ai travaillé dans une école du réseau AEFE à Londres. J'ai d'ailleurs commencé mon expérience à l'étranger par l'Angleterre. Suite à ça, je suis partie au lycée français de Barcelone. J'ai travaillé trois ans. Et là, ça va faire quatre ans bientôt que je travaille au lycée français de Copenhague, en parallèle de mes cours en ligne. Et donc, oui, dans chaque établissement, ce qui est super intéressant pour les élèves, c'est qu'ils ont un environnement scolaire multilingue, multiculturel. À Barcelone, par exemple, ils avaient des cours de catalan, d'histoire-géographie en espagnol, des cours de littérature catalane. Et c'est pareil ici à Copenhague, les élèves ont des cours de littérature danoise, des cours d'histoire géographique en danois. Vraiment, les enfants français baignent dans un environnement multiculturel. Et c'est là où, justement, par moment, pour un élève, imaginons qu'il vient de France et qu'il se retrouve dans un lycée français de l'étranger, c'est là où l'adaptation n'est pas toujours évidente pour lui. Parce qu'il va se retrouver avec de la littérature danoise, par exemple, ou des cours d'histoire-géographie danois. Donc pour lui, l'adaptation n'est pas toujours évidente, parce qu'il y a non seulement une nouvelle langue qui vient se mettre dans sa scolarité, et puis toute la culture qui accompagne cette langue également.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant. Il y aurait plein de questions encore à poser sur ça. Mais on a prévu de parler d'autres choses. Alors, tu nous as aussi dit que tu es professeure indépendante à côté, en plus de tes heures au lycée français. Tu donnes donc des cours particuliers aux enfants. Comment t'es venue cette idée de donner ces cours particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que comme beaucoup de monde, le Covid et le confinement ont déclenché certaines choses chez moi. Alors, il faut savoir que depuis mes études à la fac, j'ai toujours donné des cours particuliers en me déplaçant au domicile des gens pour accompagner les collégiens et les lycéens dans leur scolarité quand ils ont besoin d'un petit coup de pouce en termes de soutien scolaire en français. Mais j'avais toujours plus ou moins fait ça. Et puis, quand il y a eu le confinement, moi, j'étais à Barcelone. Le confinement était très strict. Barcelone étant une ville très peuplée, donc on nous avait interdit de sortir de chez nous juste pour faire des courses à la rigueur. Et donc, je me suis retrouvée à devoir faire cours pour mes élèves du lycée français de Barcelone en ligne. Et à partir de ce moment-là, l'idée a commencé à germer. Et moi, je bouge beaucoup. J'ai beaucoup voyagé et j'aime changer de pays tous les 2, 3, 4 ans maximum, ce que je fais depuis. depuis dix ans. Et voilà, l'idée avait commencé à germer, à me dire, tiens, je pourrais peut-être lancer des cours en ligne. Alors, pas seulement pour la faculté de pouvoir bouger comme je veux, mais aussi pour me sentir un peu plus proche de mes élèves. Mais ça, si tu veux, on en parlera après. Et voilà, ça a commencé comme ça. Et puis après, j'ai enchaîné sur le lycée français de Copenhague. Beaucoup de travail sur place, beaucoup de responsabilités. Donc, mon projet s'est un petit peu endormi. Et là, récemment, j'arrive en fait... Je vais te dire, j'arrive au terme de mon contrat au lycée français de Copenhague, parce que quand on est professeur détaché, maintenant les contrats sont limités dans le temps. Et je commençais à réfléchir et à anticiper, à me dire, mais moi mon contrat s'arrête dans quelques mois, qu'est-ce que je fais après ça ? Et puis, si tu veux, c'est vite arrivé dans ma tête, l'idée de me sentir proche de mes élèves, de continuer à faire ce que j'aime, c'est-à-dire enseigner les lettres, tout en étant mobile, nomade, et en me rendant utile auprès d'élèves en difficulté. Eh bien, écoute, je suis vite revenue à l'idée de lancer les cours en ligne. Et ça s'est fait assez naturellement parce que c'est quelque chose que j'avais fait auparavant. Sauf que là, j'ai décidé de le faire de manière plus grande, on va dire, plus professionnelle, plus officielle. Et c'est comme ça que j'ai créé mon entreprise de cours en ligne.

  • Speaker #0

    Alors justement, est-ce que tu peux nous présenter ton entreprise, comme tu dis, nous parler de ce que tu offres, de comment se déroulent tes cours, etc.

  • Speaker #1

    Bien sûr, alors c'est très simple. J'ai appelé mes cours les cours de Coralie, comme ça au moins c'est facile à retenir. Et en fait, ça n'est ni plus ni moins que du soutien scolaire pour les collégiens et les lycéens. Alors je me suis spécialisée dans les classes à examen, dans le système scolaire français. Les élèves qui sont en troisième, donc fin de collège et en première, donc au milieu à peu près du lycée, ont un examen de, entre autres, un examen de français très important, le brevet pour les troisièmes, et les élèves de première le bac. Et ce sont souvent des examens qui sont source de stress pour les enfants, surtout dans les lycées français, parce que dans les lycées français à l'étranger, le degré d'exigence est très élevé, plus que dans le système public français. Moi, j'ai travaillé quatre ans dans les écoles publiques en France. Donc, clairement, j'ai vu la différence entre les deux. Et les exigences sont élevées. Le niveau des élèves est globalement bon, voire très bon dans les lycées français du monde. quand on arrive après au lycée il y a tout un système que l'on appelle parcours Coursup que les élèves français connaissent bien. C'est une espèce de plateforme qui sélectionne les élèves pour déterminer leur vœu d'orientation après le bac. Donc si tu veux autour du brevet et du bac, il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup de stress, beaucoup de pression. Et donc c'est là où moi j'ai voulu me spécialiser là-dedans. Déjà ce sont des niveaux que je connais très bien. Ça fait 15 ans que j'enseigne auprès des classes de fin de collège et de lycée, donc c'est des exigences et des examens que je connais bien. Je suis correctrice tous les ans, examinatrice du brevet du bac, donc je connais sur le bout des doigts. Et voilà, j'avais senti qu'il y avait un réel besoin pour les élèves de se rassurer et puis de renouer aussi avec le français, parce que comme on l'a dit, quand on débarque dans un lycée français, le niveau est élevé, les exigences également. Les élèves se retrouvent aussi catapultés dans un pays à l'étranger, avec une nouvelle langue à apprendre, comme on l'a dit tout à l'heure, des cours de littérature danoise par exemple. Donc, c'est vrai que pour eux, le français peut représenter une difficulté où du moins, les élèves ont besoin de se rassurer et puis d'avoir aussi un professeur, on va dire. Moi, je me vois plus comme une tutrice, en fait, plus que comme une professeure. C'est-à-dire qu'ils sont en tête-à-tête avec moi ou en tout petit groupe. Ils ont mon numéro de téléphone, ils peuvent me contacter, me poser une question à n'importe quel moment, me faire part de leurs doutes, de leurs inquiétudes. Donc, en fait, j'ai voulu proposer un système de soutien au plus proche de l'élève, en fait. Voilà, un soutien vraiment individualisé. Les élèves, d'ailleurs, m'appellent par mon prénom, me tutoient, ce qui est très différent du système français ou d'ordinaire. On vous voit, on appelle son professeur, Madame Machin, Monsieur Bidule. Et donc, j'ai retrouvé un côté très humain, en fait. Même si ce sont des cours en ligne, souvent, on a tendance à penser que le cours en ligne est dépersonnalisé, que c'est du virtuel, alors qu'en fait... Pas du tout, je me sens beaucoup plus proche dans ma relation avec mes élèves en ligne que quand je suis devant une classe de 30 élèves et que toutes les heures, au rythme de la cinderie, j'ai 30 nouveaux élèves qui débarquent devant moi. C'est vraiment dans cette optique que j'ai pensé et conçu mes cours en ligne. Pour l'instant, c'est vraiment ce que j'arrive à créer. C'est une relation plutôt complice et proche avec les élèves.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très beau ce que tu dis sur les cours en ligne et cette proximité, en fait, assez étonnamment avec les élèves. Parce que c'est vrai que moi, je fais les cours en ligne et évidemment, il y a cette distance géographique. Certains élèves, je pense que je ne les rencontrerai jamais. Mais il y a cette proximité parce que justement, petit groupe, plus personnalisé, cours vraiment individuels. Et en effet, ce n'est pas la même chose que d'être... Devoir une classe d'une trentaine d'enfants où tu vas à 40-50 minutes et tac, tac, tac, tu n'as pas le temps de vraiment faire connaissance avec les enfants.

  • Speaker #1

    Complètement, oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, comment se déroulent tes cours ? Qu'est-ce que tu y fais ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil, c'est un système qui est simple, rien de compliqué. Mes cours se passent sur une plateforme, sur Zoom, je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, mais voilà, moi je travaille avec cette plateforme-là. qui est très ludique et très agréable parce que, eh bien, on se voit, il y a une caméra allumée, il y a le micro qui est branché, et puis on a un gros tableau blanc qu'on se partage avec l'élève. Et sur ce tableau blanc, l'élève, il est comme moi, il a tout le pouvoir sur le tableau blanc. Donc, on peut dessiner, on peut écrire, taper à l'ordinateur, surligner, faire des schémas, des flèches, des carrés, mettre des couleurs. C'est vraiment un cours qui est interactif et c'est vraiment un cours où l'élève n'est pas spectateur, c'est-à-dire qu'il est vraiment acteur. de toute l'heure qu'il fait avec moi. Donc, il y a ce côté, voilà, le temps passe vite. C'est vrai que souvent, mes élèves me disent, ça y est, l'heure est déjà passée. Mais oui, parce qu'en fait, on est actif. On est actif, même si c'est du virtuel une fois de plus. L'idée, ce n'est pas d'être derrière son écran d'ordinateur comme si on regardait une série. Ce n'est pas du tout ça, au contraire. Donc, les cours se déroulent d'une manière assez simple, je dirais. L'élève se connecte, voilà. Après, évidemment, avant le cours… Je rencontre toujours les parents, je rencontre évidemment l'élève pour qu'on brise un peu la glace, que je puisse évidemment définir en quoi je peux lui être utile, de quoi il a besoin, quels sont ses objectifs. Et puis par rapport à ça, je vais l'accompagner. Alors ça peut être soit du suivi hebdomadaire, c'est-à-dire un élève qui a besoin de me voir toutes les semaines pour faire les devoirs que son professeur lui donne. Alors s'il n'a pas de devoir, moi j'en profite pour voir avec lui des choses du programme. Il faut savoir que moi j'enseigne de la 6e à la terminale depuis une quinzaine d'années, donc vous savez que les programmes, peu importe le niveau, je les connais tous. Donc voilà, j'accompagne aussi l'élève dans son année, ça c'est pour les cours hebdomadaires, quand il a besoin d'un soutien en français toutes les semaines. Après il y a aussi des stages intensifs que je propose pendant les vacances scolaires. Là, ça s'adresse plutôt à des élèves qui ont justement ces fameux examens de fin d'année et qui ont besoin d'avoir un peu plus d'entraînement, d'avoir, on va dire, un stage intensif qui, en priorité, permet à ces élèves-là de se préparer au brevet ou au bac. Et puis, je propose tout un tas de petites choses aussi à côté. Je propose un système de cours à la carte les samedis pour les collégiens et lycéens où les élèves viennent quand ils veulent, c'est sans engagement. Je propose aussi des entraînements une fois par mois ou même... plusieurs fois par mois quand j'ai de la demande, pour s'entraîner aussi à l'oral, parce que l'oral, c'est quelque chose qui fait un peu peur. Pour le brevet et pour le bac de français, c'est pareil. Les élèves ont une épreuve orale. En terminale, la toute dernière année de lycée, les élèves ont même une épreuve qu'on appelle le grand oral, et qui fait très peur aux élèves. Donc, je propose aussi des modules ponctuels, comme ça, on va travailler la prise de parole, on va travailler l'oral, évidemment, avec tout le programme de révision qu'il y a avec. Voilà. propose aussi des petits trucs rigolos. Cet été, je vais lancer un rendez-vous hebdomadaire de dictées. J'ai appelé ça les dictées de Coralie, où ça sera pour les petits, pour les grands, et en famille aussi, pourquoi pas, pour travailler l'orthographe de manière fun et conviviale. Voilà, donc tout un tas de petites choses qui conviennent. L'idée, ça a été, je me suis vraiment creusé la tête pendant longtemps, l'idée a été de répondre à un maximum de besoins, à un maximum d'objectifs, et surtout à tous les budgets. Voilà, parce que le soutien scolaire, pour moi, il faut que ça reste accessible humainement. C'est-à-dire que moi, j'aime cette idée de pouvoir être accessible. C'est-à-dire que l'élève ou le parent peut me contacter, j'ai envie de dire, presque quand il veut. Je suis tout le temps joignable pour qu'il y ait un contact humain, ce qu'on a tendance à perdre parfois, je trouve, dans les gros lycées français du monde. Et voilà, il y a le côté accessible humainement parlant et financièrement parlant aussi. Donc je propose des cours individuels et je propose aussi des cours en duo ou en trio, avec un tarif dégressif évidemment à chaque fois. Les petits modules, les dictées fun et conviviales, je propose un tout petit prix également. Voilà, j'essaie en tout cas de m'adapter et aux besoins de tout le monde et au budget, parce que ça me paraît aussi important que le soutien soit accessible et ne soit pas, on va dire, un privilège pour les plus aisés. Enfin, en tout cas, moi, c'est ma vision de la chose.

  • Speaker #0

    En tout cas, je trouve que ça donne envie et moi, je trouve que c'est super ce côté humain que tu transmets. On sent vraiment que tu aimes ce que tu fais et que tes élèves doivent certainement aussi beaucoup aimer.

  • Speaker #1

    J'espère.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils pour les parents qui vivent à l'étranger et qui ne peuvent peut-être pas suivre ou qui ne savent pas déjà qu'il y a des cours de soutien qui existent ou qui ne peuvent pas en suivre ? Est-ce que tu aurais des conseils pour qu'ils puissent soutenir ? particulièrement leurs enfants, justement, pour le brevet ou le bac, comme tu dis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, il faut savoir que dans les lycées français, il y a déjà un très bon encadrement. C'est vrai que dans les lycées français, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de demandes, souvent en matière d'inscription, c'est qu'il y a déjà un très bon suivi sur place. Après, c'est vrai que parfois, ça peut ne pas suffire, parce qu'il y a dans certaines écoles, pas toutes, mais il y a de gros effectifs aussi. Moi, j'ai déjà travaillé dans des écoles où... on dépasse les 30 élèves par classe. Donc, c'est vrai que l'enfant peut se sentir noyé dans la masse. C'est pour ça que moi, je trouve que le soutien individualisé en ligne donne aussi, confère un caractère plus humain, plus authentique, finalement, au rapport professeur-élève. Si j'avais un conseil à donner aux parents, c'est d'essayer, oui, évidemment, d'accompagner un maximum leurs enfants dans les classes un peu sensibles avec les examens, justement. La troisième et la première, c'est quand même des années assez charnières. je dirais même peut-être plus la troisième avec le brevet parce que le brevet, c'est vraiment le pont entre la fin du collège et le début du lycée. Et pour moi, c'est vraiment là le moment charnière parce que c'est tout ce qu'on apprend en troisième, c'est ce qui va déterminer l'épanouissement, on va dire, et la réussite de l'enfant après en seconde, le début du lycée. Voilà, donc oui, essayer de suivre un maximum son enfant dans ces deux classes qui sont, on va dire, les plus sensibles. Et puis... De donner aussi, je pense, moi j'ai beaucoup de parents qui se plaignent que les enfants ne lisent plus, notamment. Et c'est vrai que moi, professeur de lettres, oui, c'est un combat de tous les jours. Moi, je me sens un peu le fossile, le dinosaure d'un temps révolu qui arrive avec ses bouquins en disant aux élèves, voilà, il faut lire. Surtout pour la classe de première avec le bac, il y a des œuvres imposées au programme. Donc, les élèves se retrouvent... contraint et forcé de lire arrivant en classe de première parce que c'est le programme du bac qui l'exige et quand l'habitude de lire n'a pas été prise avant la classe de première les élèves se font vraiment violence et souvent les parents me demandent me disent mais moi mes enfants ne veulent pas lire comment faire alors très souvent on se rend compte et c'est pas du tout un reproche moi même je viens d'une famille qui ne lit pas je n'ai jamais vu ma famille lire et pourtant je suis professeur de lettres aujourd'hui Mais je pense qu'un conseil à donner, c'est aussi aux parents d'être un peu ceux qui impulsent aussi le goût de la lecture. Et je pense que ne serait-ce que lire le soir, je ne sais pas moi, 10-15 minutes avec son enfant dans le salon, chacun son livre, je ne dis pas de lire le même livre. Ça peut être super aussi, mais voilà. Faire de la lecture peut être quelque chose de commun. Et je pense que quand un enfant voit ses parents lire, même si c'est dix minutes par jour, ça lui donnerait peut-être envie. Je parle au conditionnel, je ne donne pas de leçons du tout, c'est juste des conseils. Et je pense que ça pourrait aussi aider l'enfant. Moi, j'ai instauré aussi avec certains parents le matin, par exemple, un petit rituel au petit déjeuner. On peut demander à l'enfant ce qu'il est en train de lire en français avec sa prof. qu'est-ce qu'il pense de l'histoire, je ne sais pas, ça peut être, voilà, j'avais créé un petit jeu notamment avec des dés, et quand on lance les dés, selon le chiffre, eh bien, une petite liste de questions, et on pose une question, voilà, par rapport, ça peut être, parle-moi d'un passage que tu as bien aimé dans les quelques pages que tu as lues hier soir avant de te coucher, tiens, si tu étais prof de français comme ta prof, est-ce que tu ferais étudier ce livre à tes élèves ? Voilà, essayer de faire que la lecture devienne un moment complice, et puis un sujet de discussion. En fait, au même titre qu'une série Netflix, moi j'ai souvent tendance à comparer la lecture à une série Netflix, ça peut être tout aussi palpitant, ça peut être tout autant ce même rendez-vous. Moi j'ai des élèves et des amis aussi qui me disent, moi tous les soirs je regarde ma série Netflix, et après on en parle en famille, j'ai des gens qui regardent la même série que moi, on s'échange les trucs, machin. Et je pense qu'on peut faire un lien aussi entre la lecture et les nouvelles habitudes qu'on a maintenant au XXIe siècle. C'est souvent des petits conseils que je donne aux parents comme ça. C'est des choses qui prennent cinq minutes par jour. Le petit rituel de parler de lecture le matin au petit-déjeuner, ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps. Et je pense que c'est une question d'habitude et qu'évidemment, les parents ont une grande importance aussi dans la transmission des mots. Et ça passe aussi par donner l'exemple, en quelque sorte, lire dix minutes le soir. Et ça pourrait inciter peut-être son enfant à faire de même.

  • Speaker #0

    Mais je rebondis sur ça justement, il n'y a pas longtemps, j'ai vu une étude qui démontrait que les parents qui lisent influencent en fait les enfants à lire aussi. Ça semble logique, c'est vrai que ça ne va pas forcément influer, tu le dis toi-même, tu n'as pas une famille de lecteurs et tu es quand même devenue prof de lettres. Mais voilà, ça peut quand même influencer et tant qu'à faire influencer positivement, autant essayer, on va dire.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et moi, j'ai souvent des parents qui me disent, même des gens très très proches de moi, qui, le téléphone constamment vissé dans la main sur les réseaux sociaux, vont me dire que tous les soirs, c'est la guerre pour faire lire leur enfant. Et ils te disent ça avec le téléphone branché sur Instagram. Des fois, j'ai envie de leur dire, sans du tout passer pour une donneuse de leçons une fois de plus, mais j'ai envie de leur dire, d'un côté, tu as tout le temps ton téléphone dans la main, tu ne peux pas reprocher à ton enfant de faire pareil, finalement. Voilà, mais c'est... C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et je pense que, parents comme professeurs, c'est difficile, évidemment, de... de donner l'exemple parce que ce n'est pas évident. Et nous, professeurs, on fait ce qu'on peut en classe. Les parents font également ce qu'ils peuvent le soir à la maison. Donc, c'est plutôt, moi, je me vois, c'est pour ça aussi que j'aime les cours en ligne, c'est que je parle beaucoup avec les parents, plus évidemment que quand on est dans le bain d'une grande école et qu'on a des dizaines et des dizaines d'élèves par jour. Les cours en ligne me permettent aussi d'avoir un lien très proche avec les parents et qui me demandent de temps en temps aussi des conseils. Et finalement, on travaille de pair. C'est vraiment parents et professeurs, tuteurs, pour donner le goût de la lecture, des mots et du français finalement à leurs enfants.

  • Speaker #0

    Alors pour finir, est-ce que tu as un ou plusieurs exemples de réussite de tes élèves, donc en cours particulier ? Est-ce qu'il y en a certains qui t'ont plus marqué que d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que j'ai eu. beaucoup, beaucoup d'élèves en cours particulier. Certains m'ont marqué plus que d'autres, oui. Après, est-ce que j'ai des exemples très originaux de réussite ? Pas spécialement, mais on va dire que ce qui m'a le plus marqué, alors je n'ai peut-être pas un élève précis en tête, mais j'en ai plusieurs. Et pour moi, c'est le plus beau des challenges. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je propose des cours de soutien. Mon but premier, c'est vraiment de faire renouer les élèves avec le français. Et moi, j'adore avoir des parents qui me contactent en me disant que leurs enfants détestent le français. parce qu'ils ont une mauvaise expérience, parce qu'ils ont des difficultés. Donc forcément, quand on a du mal, on a des difficultés à s'attacher à la matière. Et c'est vrai que j'ai souvent eu des élèves, alors je ne parle même pas de faire augmenter la moyenne, c'est vrai que j'ai des élèves qui, avec le soutien, la moyenne augmente évidemment, mais pour moi, ce n'est même pas vraiment ça. La plus belle des réussites, c'est plutôt de redonner ou de donner, même tout court, le goût des lettres aux enfants. Et c'est vrai que j'ai souvent des... parents ou des élèves qui me disent en fin d'année scolaire, voilà, grâce à toi, maintenant, j'aime le français. Et ça, je trouve que c'est vraiment la plus belle des choses. Ou des élèves qui vont me dire, grâce à vous, je me suis mis à lire. Voilà, là, cette année, j'ai une élève qui m'a écrit un petit mot et qu'elle me l'a donné en me disant que je lui avais donné le goût de l'écriture de la poésie, parce que j'écris de la poésie aussi. Voilà, et donc, en fait, pour moi, c'est ça, le plus beau souvenir, c'est d'être le déclenchement, l'élément déclencheur qui fait qu'un élève va se mettre à lire ou va se mettre à écrire, par exemple. Voilà, après, j'ai un autre souvenir aussi très agréable d'une jeune fille que j'ai accompagnée pendant ses trois années de lycée. et qui se destinait à faire le métier de comédienne. Donc après ses études, elle voulait absolument faire une école de théâtre et je l'ai aidée notamment à se préparer pour les auditions de théâtre. Donc en fait, là, les cours en ligne ont été même au-delà d'une scolarité collège-lycée. On a dépassé le après-lycée et elle a eu besoin de moi à une ou deux reprises, notamment pour que je l'aide à interpréter un texte de théâtre pour qu'elle puisse réussir une audition. Donc, plein de petits exemples comme ça, parce que ce qui est intéressant dans l'enseignement des lettres, c'est que c'est très large. Les lettres, c'est à la fois la grammaire, mais c'est aussi la littérature, c'est la lecture, c'est l'écriture, ça peut être la poésie, ça peut être le théâtre. Donc, c'est vrai que ça véhicule beaucoup de choses finalement, cette matière, les lettres. Et puis, c'est la culture française aussi, évidemment, derrière les grands auteurs qui constituent notre patrimoine, qui constituent la culture propre à chacun. Donc, voilà, c'est vrai que c'est une matière, les lettres, qui regroupent beaucoup de choses. Beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Et c'est de très jolis exemples que tu nous donnes. Et je trouve que c'est… On revoit à nouveau ce côté humain. Tu ne cites pas des élèves qui sont passés, on va dire, j'exagère, mais de 10 à 20. Mais voilà, des élèves qui se sont mis à aimer le français. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    C'est super. Et en fait, on se rend compte que quand on aime, les notes augmentent, en fait. Évidemment, il y a… Il y a de la méthode, il y a des techniques à apprendre, ça c'est clair. L'intérêt du soutien en ligne, c'est de faire progresser aussi l'élève. Et c'est vrai qu'une augmentation des notes, ça booste la confiance en soi, ça booste l'estime de soi. Mais je pense que pour augmenter les notes, évidemment, il faut connaître toutes les techniques et les méthodes du brevet, du bac. Il faut connaître le programme, il faut le maîtriser. Mais je pense que tout ça, ça ne vient pas si on n'a pas l'élément déclencheur du cœur, du sentiment. et si on aime pas pas ce qu'on fait, on a beau s'acharner à apprendre la méthode et maîtriser le programme, il y aura peut-être une augmentation des résultats, mais elle sera beaucoup plus faible que si on donne le goût. Et je pense que quand on se met à aimer quelque chose, on peut déplacer des montagnes après, quand c'est... Alors je ne dis pas la passion, moi j'ai la passion des lettres, évidemment, mais quand on a le goût pour ça, je pense que oui, les choses peuvent venir d'elles-mêmes, bien sûr.

  • Speaker #0

    On va terminer sur ces très jolis mots. Je te dis merci pour ce beau témoignage.

  • Speaker #1

    Merci Audrey Merci à toi de laisser la parole à toutes ces personnes qui constituent la grande communauté française des expatriés Dieu sait si on est nombreux

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Merci aussi J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. A bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Découvrez le témoignage de Coralie, enseignante en lycée français au Danemark et fondatrice de Les cours de Coralie.


Elle nous explique le fonctionnement des lycées français dans le détail, avant de nous raconter son activité indépendante qu'elle exerce en dehors des cours. Elle donne des cours de soutien aux élèves francophones des lycées français pour les soutenir au collège et au lycée. Elle anime notamment des groupes pour préparer le brevet et le bac.


Dans cet épisode, on parle :

  • Des Français à Copenhague 🇩🇰

  • Des lycées français 🇫🇷

  • De l'enseignement dans les lycées français 🏫

  • Des cours de soutien de Coralie 👩‍🏫

  • Des conseils donnés aux parents 💡


Bonne écoute! 🎧

N’hésitez pas à nous partager ensuite vos impressions sur notre site ou sur Instagram 🤗


Site Les cours de Coralie : https://lescoursdecoralie.com/

Sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@lescoursdeCoralie


_____________


1, 2, 3, Français! Le Podcast des parents expatriés!


Pour recevoir en direct les nouveaux épisodes, abonnez-vous à la newsletter : https://podcast.ausha.co/123francais?s=

Et suivez-nous sur Instagram : http://Instagram.com/lesfrancoexpats

Découvrez les offres des Franco' Expats qui vous accompagnent dans le maintien du français au quotidien : https://lesfrancoexpats.com/fr/les-franco-expats-francais-pour-enfants/


Musique : Uplifting Vibes by LolaMoore -- https://freesound.org/s/761034/ -- License: Attribution 4.0


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeur de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Coralie qui vit au Danemark. Alors, Coralie, elle est professeure de français et elle aide notamment les enfants scolarisés dans des écoles à l'étranger. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey !

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Alors, comme tu l'as dit, je m'appelle Coralie, je suis professeure certifiée de lettres. de français, voilà, et je travaille depuis bientôt dix ans dans les lycées français à l'étranger et en parallèle de mon activité à temps plein dans les lycées français, je donne aussi des cours de soutien scolaire en ligne pour aider les élèves à s'améliorer en français et à appréhender surtout les examens du système scolaire français qui sont le brevet et le bac.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que d'abord, tu peux nous parler des lycées français, nous expliquer qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils proposent ?

  • Speaker #1

    Alors, les lycées français de l'étranger, il y en a énormément. En fait, ce sont, alors on dit des lycées, mais en réalité, ce sont plutôt de très grosses écoles qui démarrent de la maternelle. Donc, c'est à partir de 3 ans, 4 ans, je crois, si je n'ai pas de bêtises, pour les tout petits enfants. Et ça va jusqu'au baccalauréat français, donc jusqu'à 18 ans. Donc en fait, ce qu'on appelle les lycées français de l'étranger, ce sont des énormes écoles. Alors il y en a qui sont plus petites, mais globalement, ce sont de grosses, voire de très grosses écoles qui englobent la maternelle, le primaire, le collège et le lycée. Et les lycées français dans le monde, il y en a dans toutes les capitales du monde. Il y en a aussi en dehors des capitales du monde, évidemment, dans des villes un peu plus petites. Mais en gros, c'est un énorme réseau d'établissements scolaires français. à destination évidemment des expatriés français, des parents qui ont des enfants et qui ont besoin de les mettre dans un système scolaire français pour qu'il y ait une continuité dans la scolarité française de leurs enfants. Et voilà, donc c'est un réseau qui, on appelle ça souvent les lycées français AEFE. AEFE, alors si je ne dis pas de bêtises, c'est l'Agence des établissements français à l'étranger, quelque chose comme ça. En tout cas, c'est un gros réseau qui rassemble toutes les écoles françaises du monde.

  • Speaker #0

    Et pour y travailler, est-ce qu'il faut des diplômes spécifiques ou juste, entre guillemets, être professeur enseignant ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut faire partie de la fonction publique française. En fait, dans les lycées français du monde, on peut travailler sous plusieurs contrats. Il y a le contrat des professeurs détachés, dont je fais partie. Et pour être professeur détaché dans ce genre d'établissement, en effet, il faut avoir un cursus français. Il faut avoir le concours de professeur des écoles pour l'école maternelle primaire ou le... CAPES pour le côté secondaire, pour pouvoir postuler dans ce genre d'école. Après, il y a aussi d'autres contrats qui ne nécessitent pas forcément le concours de la part des enseignants. Mais voilà, la plupart des enseignants, en tout cas, qui y travaillent, ont le concours français de professeur et ont eu un parcours universitaire en France avant de postuler dans ces lycées, pour la plupart d'entre eux.

  • Speaker #0

    Et alors, est-ce que pour les familles qui veulent s'inscrire, est-ce qu'il y a des critères d'inscription ou, entre guillemets, tout le monde peut s'inscrire ? moyenne en finances parce que c'est connu que les lycées français sont plus ou moins chers.

  • Speaker #1

    C'est ça alors ça dépend les lycées, le prix de la scolarité dans un lycée français c'est vraiment propre à chaque établissement. Est-ce que tout le monde peut s'y inscrire ? Alors je veux pas dire de bêtises parce que malheureusement c'est pas moi qui m'occupe de ça dans les lycées français. Normalement je dirais oui, après c'est vrai que selon les lycées il y a beaucoup de demandes. parfois il y a une sorte de saturation au niveau des inscriptions. Pour d'autres établissements, non. Au contraire, il y a vraiment de la place pour tout le monde. Comment se font les inscriptions dans ces lycées ? Ça, j'avoue, je ne suis pas dans les bureaux, donc je ne sais pas trop comment ça fonctionne. Mais normalement, quand une famille française s'expatrie à l'étranger et a des enfants français, évidemment, l'enfant peut être scolarisé dans le lycée français. Normalement. Après, il y a peut-être des choses qui m'échappent, mais normalement, ça fonctionne comme ça. Il y a des lycées. Avec des frais d'inscription plus ou moins élevés. Selon certains lycées aussi, il y a des aides, des sortes de bourses, je crois. Donc, en fait, c'est vraiment propre à chaque établissement. Et il n'y a pas, on va dire, une manière unique de faire commune avec les lycées français du monde. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as dit, ils suivent le cursus français, mais est-ce qu'il y a des cours, par exemple, toi tu es au Danemark, est-ce qu'il y a des cours de danois ? Puisqu'en fait, c'est aussi de l'intégration, que les enfants puissent parler danois en dehors de l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors moi, c'est le troisième lycée français dans lequel je travaille. J'ai travaillé dans une école du réseau AEFE à Londres. J'ai d'ailleurs commencé mon expérience à l'étranger par l'Angleterre. Suite à ça, je suis partie au lycée français de Barcelone. J'ai travaillé trois ans. Et là, ça va faire quatre ans bientôt que je travaille au lycée français de Copenhague, en parallèle de mes cours en ligne. Et donc, oui, dans chaque établissement, ce qui est super intéressant pour les élèves, c'est qu'ils ont un environnement scolaire multilingue, multiculturel. À Barcelone, par exemple, ils avaient des cours de catalan, d'histoire-géographie en espagnol, des cours de littérature catalane. Et c'est pareil ici à Copenhague, les élèves ont des cours de littérature danoise, des cours d'histoire géographique en danois. Vraiment, les enfants français baignent dans un environnement multiculturel. Et c'est là où, justement, par moment, pour un élève, imaginons qu'il vient de France et qu'il se retrouve dans un lycée français de l'étranger, c'est là où l'adaptation n'est pas toujours évidente pour lui. Parce qu'il va se retrouver avec de la littérature danoise, par exemple, ou des cours d'histoire-géographie danois. Donc pour lui, l'adaptation n'est pas toujours évidente, parce qu'il y a non seulement une nouvelle langue qui vient se mettre dans sa scolarité, et puis toute la culture qui accompagne cette langue également.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant. Il y aurait plein de questions encore à poser sur ça. Mais on a prévu de parler d'autres choses. Alors, tu nous as aussi dit que tu es professeure indépendante à côté, en plus de tes heures au lycée français. Tu donnes donc des cours particuliers aux enfants. Comment t'es venue cette idée de donner ces cours particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que comme beaucoup de monde, le Covid et le confinement ont déclenché certaines choses chez moi. Alors, il faut savoir que depuis mes études à la fac, j'ai toujours donné des cours particuliers en me déplaçant au domicile des gens pour accompagner les collégiens et les lycéens dans leur scolarité quand ils ont besoin d'un petit coup de pouce en termes de soutien scolaire en français. Mais j'avais toujours plus ou moins fait ça. Et puis, quand il y a eu le confinement, moi, j'étais à Barcelone. Le confinement était très strict. Barcelone étant une ville très peuplée, donc on nous avait interdit de sortir de chez nous juste pour faire des courses à la rigueur. Et donc, je me suis retrouvée à devoir faire cours pour mes élèves du lycée français de Barcelone en ligne. Et à partir de ce moment-là, l'idée a commencé à germer. Et moi, je bouge beaucoup. J'ai beaucoup voyagé et j'aime changer de pays tous les 2, 3, 4 ans maximum, ce que je fais depuis. depuis dix ans. Et voilà, l'idée avait commencé à germer, à me dire, tiens, je pourrais peut-être lancer des cours en ligne. Alors, pas seulement pour la faculté de pouvoir bouger comme je veux, mais aussi pour me sentir un peu plus proche de mes élèves. Mais ça, si tu veux, on en parlera après. Et voilà, ça a commencé comme ça. Et puis après, j'ai enchaîné sur le lycée français de Copenhague. Beaucoup de travail sur place, beaucoup de responsabilités. Donc, mon projet s'est un petit peu endormi. Et là, récemment, j'arrive en fait... Je vais te dire, j'arrive au terme de mon contrat au lycée français de Copenhague, parce que quand on est professeur détaché, maintenant les contrats sont limités dans le temps. Et je commençais à réfléchir et à anticiper, à me dire, mais moi mon contrat s'arrête dans quelques mois, qu'est-ce que je fais après ça ? Et puis, si tu veux, c'est vite arrivé dans ma tête, l'idée de me sentir proche de mes élèves, de continuer à faire ce que j'aime, c'est-à-dire enseigner les lettres, tout en étant mobile, nomade, et en me rendant utile auprès d'élèves en difficulté. Eh bien, écoute, je suis vite revenue à l'idée de lancer les cours en ligne. Et ça s'est fait assez naturellement parce que c'est quelque chose que j'avais fait auparavant. Sauf que là, j'ai décidé de le faire de manière plus grande, on va dire, plus professionnelle, plus officielle. Et c'est comme ça que j'ai créé mon entreprise de cours en ligne.

  • Speaker #0

    Alors justement, est-ce que tu peux nous présenter ton entreprise, comme tu dis, nous parler de ce que tu offres, de comment se déroulent tes cours, etc.

  • Speaker #1

    Bien sûr, alors c'est très simple. J'ai appelé mes cours les cours de Coralie, comme ça au moins c'est facile à retenir. Et en fait, ça n'est ni plus ni moins que du soutien scolaire pour les collégiens et les lycéens. Alors je me suis spécialisée dans les classes à examen, dans le système scolaire français. Les élèves qui sont en troisième, donc fin de collège et en première, donc au milieu à peu près du lycée, ont un examen de, entre autres, un examen de français très important, le brevet pour les troisièmes, et les élèves de première le bac. Et ce sont souvent des examens qui sont source de stress pour les enfants, surtout dans les lycées français, parce que dans les lycées français à l'étranger, le degré d'exigence est très élevé, plus que dans le système public français. Moi, j'ai travaillé quatre ans dans les écoles publiques en France. Donc, clairement, j'ai vu la différence entre les deux. Et les exigences sont élevées. Le niveau des élèves est globalement bon, voire très bon dans les lycées français du monde. quand on arrive après au lycée il y a tout un système que l'on appelle parcours Coursup que les élèves français connaissent bien. C'est une espèce de plateforme qui sélectionne les élèves pour déterminer leur vœu d'orientation après le bac. Donc si tu veux autour du brevet et du bac, il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup de stress, beaucoup de pression. Et donc c'est là où moi j'ai voulu me spécialiser là-dedans. Déjà ce sont des niveaux que je connais très bien. Ça fait 15 ans que j'enseigne auprès des classes de fin de collège et de lycée, donc c'est des exigences et des examens que je connais bien. Je suis correctrice tous les ans, examinatrice du brevet du bac, donc je connais sur le bout des doigts. Et voilà, j'avais senti qu'il y avait un réel besoin pour les élèves de se rassurer et puis de renouer aussi avec le français, parce que comme on l'a dit, quand on débarque dans un lycée français, le niveau est élevé, les exigences également. Les élèves se retrouvent aussi catapultés dans un pays à l'étranger, avec une nouvelle langue à apprendre, comme on l'a dit tout à l'heure, des cours de littérature danoise par exemple. Donc, c'est vrai que pour eux, le français peut représenter une difficulté où du moins, les élèves ont besoin de se rassurer et puis d'avoir aussi un professeur, on va dire. Moi, je me vois plus comme une tutrice, en fait, plus que comme une professeure. C'est-à-dire qu'ils sont en tête-à-tête avec moi ou en tout petit groupe. Ils ont mon numéro de téléphone, ils peuvent me contacter, me poser une question à n'importe quel moment, me faire part de leurs doutes, de leurs inquiétudes. Donc, en fait, j'ai voulu proposer un système de soutien au plus proche de l'élève, en fait. Voilà, un soutien vraiment individualisé. Les élèves, d'ailleurs, m'appellent par mon prénom, me tutoient, ce qui est très différent du système français ou d'ordinaire. On vous voit, on appelle son professeur, Madame Machin, Monsieur Bidule. Et donc, j'ai retrouvé un côté très humain, en fait. Même si ce sont des cours en ligne, souvent, on a tendance à penser que le cours en ligne est dépersonnalisé, que c'est du virtuel, alors qu'en fait... Pas du tout, je me sens beaucoup plus proche dans ma relation avec mes élèves en ligne que quand je suis devant une classe de 30 élèves et que toutes les heures, au rythme de la cinderie, j'ai 30 nouveaux élèves qui débarquent devant moi. C'est vraiment dans cette optique que j'ai pensé et conçu mes cours en ligne. Pour l'instant, c'est vraiment ce que j'arrive à créer. C'est une relation plutôt complice et proche avec les élèves.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très beau ce que tu dis sur les cours en ligne et cette proximité, en fait, assez étonnamment avec les élèves. Parce que c'est vrai que moi, je fais les cours en ligne et évidemment, il y a cette distance géographique. Certains élèves, je pense que je ne les rencontrerai jamais. Mais il y a cette proximité parce que justement, petit groupe, plus personnalisé, cours vraiment individuels. Et en effet, ce n'est pas la même chose que d'être... Devoir une classe d'une trentaine d'enfants où tu vas à 40-50 minutes et tac, tac, tac, tu n'as pas le temps de vraiment faire connaissance avec les enfants.

  • Speaker #1

    Complètement, oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, comment se déroulent tes cours ? Qu'est-ce que tu y fais ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil, c'est un système qui est simple, rien de compliqué. Mes cours se passent sur une plateforme, sur Zoom, je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, mais voilà, moi je travaille avec cette plateforme-là. qui est très ludique et très agréable parce que, eh bien, on se voit, il y a une caméra allumée, il y a le micro qui est branché, et puis on a un gros tableau blanc qu'on se partage avec l'élève. Et sur ce tableau blanc, l'élève, il est comme moi, il a tout le pouvoir sur le tableau blanc. Donc, on peut dessiner, on peut écrire, taper à l'ordinateur, surligner, faire des schémas, des flèches, des carrés, mettre des couleurs. C'est vraiment un cours qui est interactif et c'est vraiment un cours où l'élève n'est pas spectateur, c'est-à-dire qu'il est vraiment acteur. de toute l'heure qu'il fait avec moi. Donc, il y a ce côté, voilà, le temps passe vite. C'est vrai que souvent, mes élèves me disent, ça y est, l'heure est déjà passée. Mais oui, parce qu'en fait, on est actif. On est actif, même si c'est du virtuel une fois de plus. L'idée, ce n'est pas d'être derrière son écran d'ordinateur comme si on regardait une série. Ce n'est pas du tout ça, au contraire. Donc, les cours se déroulent d'une manière assez simple, je dirais. L'élève se connecte, voilà. Après, évidemment, avant le cours… Je rencontre toujours les parents, je rencontre évidemment l'élève pour qu'on brise un peu la glace, que je puisse évidemment définir en quoi je peux lui être utile, de quoi il a besoin, quels sont ses objectifs. Et puis par rapport à ça, je vais l'accompagner. Alors ça peut être soit du suivi hebdomadaire, c'est-à-dire un élève qui a besoin de me voir toutes les semaines pour faire les devoirs que son professeur lui donne. Alors s'il n'a pas de devoir, moi j'en profite pour voir avec lui des choses du programme. Il faut savoir que moi j'enseigne de la 6e à la terminale depuis une quinzaine d'années, donc vous savez que les programmes, peu importe le niveau, je les connais tous. Donc voilà, j'accompagne aussi l'élève dans son année, ça c'est pour les cours hebdomadaires, quand il a besoin d'un soutien en français toutes les semaines. Après il y a aussi des stages intensifs que je propose pendant les vacances scolaires. Là, ça s'adresse plutôt à des élèves qui ont justement ces fameux examens de fin d'année et qui ont besoin d'avoir un peu plus d'entraînement, d'avoir, on va dire, un stage intensif qui, en priorité, permet à ces élèves-là de se préparer au brevet ou au bac. Et puis, je propose tout un tas de petites choses aussi à côté. Je propose un système de cours à la carte les samedis pour les collégiens et lycéens où les élèves viennent quand ils veulent, c'est sans engagement. Je propose aussi des entraînements une fois par mois ou même... plusieurs fois par mois quand j'ai de la demande, pour s'entraîner aussi à l'oral, parce que l'oral, c'est quelque chose qui fait un peu peur. Pour le brevet et pour le bac de français, c'est pareil. Les élèves ont une épreuve orale. En terminale, la toute dernière année de lycée, les élèves ont même une épreuve qu'on appelle le grand oral, et qui fait très peur aux élèves. Donc, je propose aussi des modules ponctuels, comme ça, on va travailler la prise de parole, on va travailler l'oral, évidemment, avec tout le programme de révision qu'il y a avec. Voilà. propose aussi des petits trucs rigolos. Cet été, je vais lancer un rendez-vous hebdomadaire de dictées. J'ai appelé ça les dictées de Coralie, où ça sera pour les petits, pour les grands, et en famille aussi, pourquoi pas, pour travailler l'orthographe de manière fun et conviviale. Voilà, donc tout un tas de petites choses qui conviennent. L'idée, ça a été, je me suis vraiment creusé la tête pendant longtemps, l'idée a été de répondre à un maximum de besoins, à un maximum d'objectifs, et surtout à tous les budgets. Voilà, parce que le soutien scolaire, pour moi, il faut que ça reste accessible humainement. C'est-à-dire que moi, j'aime cette idée de pouvoir être accessible. C'est-à-dire que l'élève ou le parent peut me contacter, j'ai envie de dire, presque quand il veut. Je suis tout le temps joignable pour qu'il y ait un contact humain, ce qu'on a tendance à perdre parfois, je trouve, dans les gros lycées français du monde. Et voilà, il y a le côté accessible humainement parlant et financièrement parlant aussi. Donc je propose des cours individuels et je propose aussi des cours en duo ou en trio, avec un tarif dégressif évidemment à chaque fois. Les petits modules, les dictées fun et conviviales, je propose un tout petit prix également. Voilà, j'essaie en tout cas de m'adapter et aux besoins de tout le monde et au budget, parce que ça me paraît aussi important que le soutien soit accessible et ne soit pas, on va dire, un privilège pour les plus aisés. Enfin, en tout cas, moi, c'est ma vision de la chose.

  • Speaker #0

    En tout cas, je trouve que ça donne envie et moi, je trouve que c'est super ce côté humain que tu transmets. On sent vraiment que tu aimes ce que tu fais et que tes élèves doivent certainement aussi beaucoup aimer.

  • Speaker #1

    J'espère.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils pour les parents qui vivent à l'étranger et qui ne peuvent peut-être pas suivre ou qui ne savent pas déjà qu'il y a des cours de soutien qui existent ou qui ne peuvent pas en suivre ? Est-ce que tu aurais des conseils pour qu'ils puissent soutenir ? particulièrement leurs enfants, justement, pour le brevet ou le bac, comme tu dis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, il faut savoir que dans les lycées français, il y a déjà un très bon encadrement. C'est vrai que dans les lycées français, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de demandes, souvent en matière d'inscription, c'est qu'il y a déjà un très bon suivi sur place. Après, c'est vrai que parfois, ça peut ne pas suffire, parce qu'il y a dans certaines écoles, pas toutes, mais il y a de gros effectifs aussi. Moi, j'ai déjà travaillé dans des écoles où... on dépasse les 30 élèves par classe. Donc, c'est vrai que l'enfant peut se sentir noyé dans la masse. C'est pour ça que moi, je trouve que le soutien individualisé en ligne donne aussi, confère un caractère plus humain, plus authentique, finalement, au rapport professeur-élève. Si j'avais un conseil à donner aux parents, c'est d'essayer, oui, évidemment, d'accompagner un maximum leurs enfants dans les classes un peu sensibles avec les examens, justement. La troisième et la première, c'est quand même des années assez charnières. je dirais même peut-être plus la troisième avec le brevet parce que le brevet, c'est vraiment le pont entre la fin du collège et le début du lycée. Et pour moi, c'est vraiment là le moment charnière parce que c'est tout ce qu'on apprend en troisième, c'est ce qui va déterminer l'épanouissement, on va dire, et la réussite de l'enfant après en seconde, le début du lycée. Voilà, donc oui, essayer de suivre un maximum son enfant dans ces deux classes qui sont, on va dire, les plus sensibles. Et puis... De donner aussi, je pense, moi j'ai beaucoup de parents qui se plaignent que les enfants ne lisent plus, notamment. Et c'est vrai que moi, professeur de lettres, oui, c'est un combat de tous les jours. Moi, je me sens un peu le fossile, le dinosaure d'un temps révolu qui arrive avec ses bouquins en disant aux élèves, voilà, il faut lire. Surtout pour la classe de première avec le bac, il y a des œuvres imposées au programme. Donc, les élèves se retrouvent... contraint et forcé de lire arrivant en classe de première parce que c'est le programme du bac qui l'exige et quand l'habitude de lire n'a pas été prise avant la classe de première les élèves se font vraiment violence et souvent les parents me demandent me disent mais moi mes enfants ne veulent pas lire comment faire alors très souvent on se rend compte et c'est pas du tout un reproche moi même je viens d'une famille qui ne lit pas je n'ai jamais vu ma famille lire et pourtant je suis professeur de lettres aujourd'hui Mais je pense qu'un conseil à donner, c'est aussi aux parents d'être un peu ceux qui impulsent aussi le goût de la lecture. Et je pense que ne serait-ce que lire le soir, je ne sais pas moi, 10-15 minutes avec son enfant dans le salon, chacun son livre, je ne dis pas de lire le même livre. Ça peut être super aussi, mais voilà. Faire de la lecture peut être quelque chose de commun. Et je pense que quand un enfant voit ses parents lire, même si c'est dix minutes par jour, ça lui donnerait peut-être envie. Je parle au conditionnel, je ne donne pas de leçons du tout, c'est juste des conseils. Et je pense que ça pourrait aussi aider l'enfant. Moi, j'ai instauré aussi avec certains parents le matin, par exemple, un petit rituel au petit déjeuner. On peut demander à l'enfant ce qu'il est en train de lire en français avec sa prof. qu'est-ce qu'il pense de l'histoire, je ne sais pas, ça peut être, voilà, j'avais créé un petit jeu notamment avec des dés, et quand on lance les dés, selon le chiffre, eh bien, une petite liste de questions, et on pose une question, voilà, par rapport, ça peut être, parle-moi d'un passage que tu as bien aimé dans les quelques pages que tu as lues hier soir avant de te coucher, tiens, si tu étais prof de français comme ta prof, est-ce que tu ferais étudier ce livre à tes élèves ? Voilà, essayer de faire que la lecture devienne un moment complice, et puis un sujet de discussion. En fait, au même titre qu'une série Netflix, moi j'ai souvent tendance à comparer la lecture à une série Netflix, ça peut être tout aussi palpitant, ça peut être tout autant ce même rendez-vous. Moi j'ai des élèves et des amis aussi qui me disent, moi tous les soirs je regarde ma série Netflix, et après on en parle en famille, j'ai des gens qui regardent la même série que moi, on s'échange les trucs, machin. Et je pense qu'on peut faire un lien aussi entre la lecture et les nouvelles habitudes qu'on a maintenant au XXIe siècle. C'est souvent des petits conseils que je donne aux parents comme ça. C'est des choses qui prennent cinq minutes par jour. Le petit rituel de parler de lecture le matin au petit-déjeuner, ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps. Et je pense que c'est une question d'habitude et qu'évidemment, les parents ont une grande importance aussi dans la transmission des mots. Et ça passe aussi par donner l'exemple, en quelque sorte, lire dix minutes le soir. Et ça pourrait inciter peut-être son enfant à faire de même.

  • Speaker #0

    Mais je rebondis sur ça justement, il n'y a pas longtemps, j'ai vu une étude qui démontrait que les parents qui lisent influencent en fait les enfants à lire aussi. Ça semble logique, c'est vrai que ça ne va pas forcément influer, tu le dis toi-même, tu n'as pas une famille de lecteurs et tu es quand même devenue prof de lettres. Mais voilà, ça peut quand même influencer et tant qu'à faire influencer positivement, autant essayer, on va dire.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et moi, j'ai souvent des parents qui me disent, même des gens très très proches de moi, qui, le téléphone constamment vissé dans la main sur les réseaux sociaux, vont me dire que tous les soirs, c'est la guerre pour faire lire leur enfant. Et ils te disent ça avec le téléphone branché sur Instagram. Des fois, j'ai envie de leur dire, sans du tout passer pour une donneuse de leçons une fois de plus, mais j'ai envie de leur dire, d'un côté, tu as tout le temps ton téléphone dans la main, tu ne peux pas reprocher à ton enfant de faire pareil, finalement. Voilà, mais c'est... C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et je pense que, parents comme professeurs, c'est difficile, évidemment, de... de donner l'exemple parce que ce n'est pas évident. Et nous, professeurs, on fait ce qu'on peut en classe. Les parents font également ce qu'ils peuvent le soir à la maison. Donc, c'est plutôt, moi, je me vois, c'est pour ça aussi que j'aime les cours en ligne, c'est que je parle beaucoup avec les parents, plus évidemment que quand on est dans le bain d'une grande école et qu'on a des dizaines et des dizaines d'élèves par jour. Les cours en ligne me permettent aussi d'avoir un lien très proche avec les parents et qui me demandent de temps en temps aussi des conseils. Et finalement, on travaille de pair. C'est vraiment parents et professeurs, tuteurs, pour donner le goût de la lecture, des mots et du français finalement à leurs enfants.

  • Speaker #0

    Alors pour finir, est-ce que tu as un ou plusieurs exemples de réussite de tes élèves, donc en cours particulier ? Est-ce qu'il y en a certains qui t'ont plus marqué que d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que j'ai eu. beaucoup, beaucoup d'élèves en cours particulier. Certains m'ont marqué plus que d'autres, oui. Après, est-ce que j'ai des exemples très originaux de réussite ? Pas spécialement, mais on va dire que ce qui m'a le plus marqué, alors je n'ai peut-être pas un élève précis en tête, mais j'en ai plusieurs. Et pour moi, c'est le plus beau des challenges. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je propose des cours de soutien. Mon but premier, c'est vraiment de faire renouer les élèves avec le français. Et moi, j'adore avoir des parents qui me contactent en me disant que leurs enfants détestent le français. parce qu'ils ont une mauvaise expérience, parce qu'ils ont des difficultés. Donc forcément, quand on a du mal, on a des difficultés à s'attacher à la matière. Et c'est vrai que j'ai souvent eu des élèves, alors je ne parle même pas de faire augmenter la moyenne, c'est vrai que j'ai des élèves qui, avec le soutien, la moyenne augmente évidemment, mais pour moi, ce n'est même pas vraiment ça. La plus belle des réussites, c'est plutôt de redonner ou de donner, même tout court, le goût des lettres aux enfants. Et c'est vrai que j'ai souvent des... parents ou des élèves qui me disent en fin d'année scolaire, voilà, grâce à toi, maintenant, j'aime le français. Et ça, je trouve que c'est vraiment la plus belle des choses. Ou des élèves qui vont me dire, grâce à vous, je me suis mis à lire. Voilà, là, cette année, j'ai une élève qui m'a écrit un petit mot et qu'elle me l'a donné en me disant que je lui avais donné le goût de l'écriture de la poésie, parce que j'écris de la poésie aussi. Voilà, et donc, en fait, pour moi, c'est ça, le plus beau souvenir, c'est d'être le déclenchement, l'élément déclencheur qui fait qu'un élève va se mettre à lire ou va se mettre à écrire, par exemple. Voilà, après, j'ai un autre souvenir aussi très agréable d'une jeune fille que j'ai accompagnée pendant ses trois années de lycée. et qui se destinait à faire le métier de comédienne. Donc après ses études, elle voulait absolument faire une école de théâtre et je l'ai aidée notamment à se préparer pour les auditions de théâtre. Donc en fait, là, les cours en ligne ont été même au-delà d'une scolarité collège-lycée. On a dépassé le après-lycée et elle a eu besoin de moi à une ou deux reprises, notamment pour que je l'aide à interpréter un texte de théâtre pour qu'elle puisse réussir une audition. Donc, plein de petits exemples comme ça, parce que ce qui est intéressant dans l'enseignement des lettres, c'est que c'est très large. Les lettres, c'est à la fois la grammaire, mais c'est aussi la littérature, c'est la lecture, c'est l'écriture, ça peut être la poésie, ça peut être le théâtre. Donc, c'est vrai que ça véhicule beaucoup de choses finalement, cette matière, les lettres. Et puis, c'est la culture française aussi, évidemment, derrière les grands auteurs qui constituent notre patrimoine, qui constituent la culture propre à chacun. Donc, voilà, c'est vrai que c'est une matière, les lettres, qui regroupent beaucoup de choses. Beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Et c'est de très jolis exemples que tu nous donnes. Et je trouve que c'est… On revoit à nouveau ce côté humain. Tu ne cites pas des élèves qui sont passés, on va dire, j'exagère, mais de 10 à 20. Mais voilà, des élèves qui se sont mis à aimer le français. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    C'est super. Et en fait, on se rend compte que quand on aime, les notes augmentent, en fait. Évidemment, il y a… Il y a de la méthode, il y a des techniques à apprendre, ça c'est clair. L'intérêt du soutien en ligne, c'est de faire progresser aussi l'élève. Et c'est vrai qu'une augmentation des notes, ça booste la confiance en soi, ça booste l'estime de soi. Mais je pense que pour augmenter les notes, évidemment, il faut connaître toutes les techniques et les méthodes du brevet, du bac. Il faut connaître le programme, il faut le maîtriser. Mais je pense que tout ça, ça ne vient pas si on n'a pas l'élément déclencheur du cœur, du sentiment. et si on aime pas pas ce qu'on fait, on a beau s'acharner à apprendre la méthode et maîtriser le programme, il y aura peut-être une augmentation des résultats, mais elle sera beaucoup plus faible que si on donne le goût. Et je pense que quand on se met à aimer quelque chose, on peut déplacer des montagnes après, quand c'est... Alors je ne dis pas la passion, moi j'ai la passion des lettres, évidemment, mais quand on a le goût pour ça, je pense que oui, les choses peuvent venir d'elles-mêmes, bien sûr.

  • Speaker #0

    On va terminer sur ces très jolis mots. Je te dis merci pour ce beau témoignage.

  • Speaker #1

    Merci Audrey Merci à toi de laisser la parole à toutes ces personnes qui constituent la grande communauté française des expatriés Dieu sait si on est nombreux

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Merci aussi J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. A bientôt !

Description

Découvrez le témoignage de Coralie, enseignante en lycée français au Danemark et fondatrice de Les cours de Coralie.


Elle nous explique le fonctionnement des lycées français dans le détail, avant de nous raconter son activité indépendante qu'elle exerce en dehors des cours. Elle donne des cours de soutien aux élèves francophones des lycées français pour les soutenir au collège et au lycée. Elle anime notamment des groupes pour préparer le brevet et le bac.


Dans cet épisode, on parle :

  • Des Français à Copenhague 🇩🇰

  • Des lycées français 🇫🇷

  • De l'enseignement dans les lycées français 🏫

  • Des cours de soutien de Coralie 👩‍🏫

  • Des conseils donnés aux parents 💡


Bonne écoute! 🎧

N’hésitez pas à nous partager ensuite vos impressions sur notre site ou sur Instagram 🤗


Site Les cours de Coralie : https://lescoursdecoralie.com/

Sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/@lescoursdeCoralie


_____________


1, 2, 3, Français! Le Podcast des parents expatriés!


Pour recevoir en direct les nouveaux épisodes, abonnez-vous à la newsletter : https://podcast.ausha.co/123francais?s=

Et suivez-nous sur Instagram : http://Instagram.com/lesfrancoexpats

Découvrez les offres des Franco' Expats qui vous accompagnent dans le maintien du français au quotidien : https://lesfrancoexpats.com/fr/les-franco-expats-francais-pour-enfants/


Musique : Uplifting Vibes by LolaMoore -- https://freesound.org/s/761034/ -- License: Attribution 4.0


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeur de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Coralie qui vit au Danemark. Alors, Coralie, elle est professeure de français et elle aide notamment les enfants scolarisés dans des écoles à l'étranger. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Bonjour Audrey !

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Alors, comme tu l'as dit, je m'appelle Coralie, je suis professeure certifiée de lettres. de français, voilà, et je travaille depuis bientôt dix ans dans les lycées français à l'étranger et en parallèle de mon activité à temps plein dans les lycées français, je donne aussi des cours de soutien scolaire en ligne pour aider les élèves à s'améliorer en français et à appréhender surtout les examens du système scolaire français qui sont le brevet et le bac.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que d'abord, tu peux nous parler des lycées français, nous expliquer qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils proposent ?

  • Speaker #1

    Alors, les lycées français de l'étranger, il y en a énormément. En fait, ce sont, alors on dit des lycées, mais en réalité, ce sont plutôt de très grosses écoles qui démarrent de la maternelle. Donc, c'est à partir de 3 ans, 4 ans, je crois, si je n'ai pas de bêtises, pour les tout petits enfants. Et ça va jusqu'au baccalauréat français, donc jusqu'à 18 ans. Donc en fait, ce qu'on appelle les lycées français de l'étranger, ce sont des énormes écoles. Alors il y en a qui sont plus petites, mais globalement, ce sont de grosses, voire de très grosses écoles qui englobent la maternelle, le primaire, le collège et le lycée. Et les lycées français dans le monde, il y en a dans toutes les capitales du monde. Il y en a aussi en dehors des capitales du monde, évidemment, dans des villes un peu plus petites. Mais en gros, c'est un énorme réseau d'établissements scolaires français. à destination évidemment des expatriés français, des parents qui ont des enfants et qui ont besoin de les mettre dans un système scolaire français pour qu'il y ait une continuité dans la scolarité française de leurs enfants. Et voilà, donc c'est un réseau qui, on appelle ça souvent les lycées français AEFE. AEFE, alors si je ne dis pas de bêtises, c'est l'Agence des établissements français à l'étranger, quelque chose comme ça. En tout cas, c'est un gros réseau qui rassemble toutes les écoles françaises du monde.

  • Speaker #0

    Et pour y travailler, est-ce qu'il faut des diplômes spécifiques ou juste, entre guillemets, être professeur enseignant ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut faire partie de la fonction publique française. En fait, dans les lycées français du monde, on peut travailler sous plusieurs contrats. Il y a le contrat des professeurs détachés, dont je fais partie. Et pour être professeur détaché dans ce genre d'établissement, en effet, il faut avoir un cursus français. Il faut avoir le concours de professeur des écoles pour l'école maternelle primaire ou le... CAPES pour le côté secondaire, pour pouvoir postuler dans ce genre d'école. Après, il y a aussi d'autres contrats qui ne nécessitent pas forcément le concours de la part des enseignants. Mais voilà, la plupart des enseignants, en tout cas, qui y travaillent, ont le concours français de professeur et ont eu un parcours universitaire en France avant de postuler dans ces lycées, pour la plupart d'entre eux.

  • Speaker #0

    Et alors, est-ce que pour les familles qui veulent s'inscrire, est-ce qu'il y a des critères d'inscription ou, entre guillemets, tout le monde peut s'inscrire ? moyenne en finances parce que c'est connu que les lycées français sont plus ou moins chers.

  • Speaker #1

    C'est ça alors ça dépend les lycées, le prix de la scolarité dans un lycée français c'est vraiment propre à chaque établissement. Est-ce que tout le monde peut s'y inscrire ? Alors je veux pas dire de bêtises parce que malheureusement c'est pas moi qui m'occupe de ça dans les lycées français. Normalement je dirais oui, après c'est vrai que selon les lycées il y a beaucoup de demandes. parfois il y a une sorte de saturation au niveau des inscriptions. Pour d'autres établissements, non. Au contraire, il y a vraiment de la place pour tout le monde. Comment se font les inscriptions dans ces lycées ? Ça, j'avoue, je ne suis pas dans les bureaux, donc je ne sais pas trop comment ça fonctionne. Mais normalement, quand une famille française s'expatrie à l'étranger et a des enfants français, évidemment, l'enfant peut être scolarisé dans le lycée français. Normalement. Après, il y a peut-être des choses qui m'échappent, mais normalement, ça fonctionne comme ça. Il y a des lycées. Avec des frais d'inscription plus ou moins élevés. Selon certains lycées aussi, il y a des aides, des sortes de bourses, je crois. Donc, en fait, c'est vraiment propre à chaque établissement. Et il n'y a pas, on va dire, une manière unique de faire commune avec les lycées français du monde. Voilà.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as dit, ils suivent le cursus français, mais est-ce qu'il y a des cours, par exemple, toi tu es au Danemark, est-ce qu'il y a des cours de danois ? Puisqu'en fait, c'est aussi de l'intégration, que les enfants puissent parler danois en dehors de l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors moi, c'est le troisième lycée français dans lequel je travaille. J'ai travaillé dans une école du réseau AEFE à Londres. J'ai d'ailleurs commencé mon expérience à l'étranger par l'Angleterre. Suite à ça, je suis partie au lycée français de Barcelone. J'ai travaillé trois ans. Et là, ça va faire quatre ans bientôt que je travaille au lycée français de Copenhague, en parallèle de mes cours en ligne. Et donc, oui, dans chaque établissement, ce qui est super intéressant pour les élèves, c'est qu'ils ont un environnement scolaire multilingue, multiculturel. À Barcelone, par exemple, ils avaient des cours de catalan, d'histoire-géographie en espagnol, des cours de littérature catalane. Et c'est pareil ici à Copenhague, les élèves ont des cours de littérature danoise, des cours d'histoire géographique en danois. Vraiment, les enfants français baignent dans un environnement multiculturel. Et c'est là où, justement, par moment, pour un élève, imaginons qu'il vient de France et qu'il se retrouve dans un lycée français de l'étranger, c'est là où l'adaptation n'est pas toujours évidente pour lui. Parce qu'il va se retrouver avec de la littérature danoise, par exemple, ou des cours d'histoire-géographie danois. Donc pour lui, l'adaptation n'est pas toujours évidente, parce qu'il y a non seulement une nouvelle langue qui vient se mettre dans sa scolarité, et puis toute la culture qui accompagne cette langue également.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant. Il y aurait plein de questions encore à poser sur ça. Mais on a prévu de parler d'autres choses. Alors, tu nous as aussi dit que tu es professeure indépendante à côté, en plus de tes heures au lycée français. Tu donnes donc des cours particuliers aux enfants. Comment t'es venue cette idée de donner ces cours particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que comme beaucoup de monde, le Covid et le confinement ont déclenché certaines choses chez moi. Alors, il faut savoir que depuis mes études à la fac, j'ai toujours donné des cours particuliers en me déplaçant au domicile des gens pour accompagner les collégiens et les lycéens dans leur scolarité quand ils ont besoin d'un petit coup de pouce en termes de soutien scolaire en français. Mais j'avais toujours plus ou moins fait ça. Et puis, quand il y a eu le confinement, moi, j'étais à Barcelone. Le confinement était très strict. Barcelone étant une ville très peuplée, donc on nous avait interdit de sortir de chez nous juste pour faire des courses à la rigueur. Et donc, je me suis retrouvée à devoir faire cours pour mes élèves du lycée français de Barcelone en ligne. Et à partir de ce moment-là, l'idée a commencé à germer. Et moi, je bouge beaucoup. J'ai beaucoup voyagé et j'aime changer de pays tous les 2, 3, 4 ans maximum, ce que je fais depuis. depuis dix ans. Et voilà, l'idée avait commencé à germer, à me dire, tiens, je pourrais peut-être lancer des cours en ligne. Alors, pas seulement pour la faculté de pouvoir bouger comme je veux, mais aussi pour me sentir un peu plus proche de mes élèves. Mais ça, si tu veux, on en parlera après. Et voilà, ça a commencé comme ça. Et puis après, j'ai enchaîné sur le lycée français de Copenhague. Beaucoup de travail sur place, beaucoup de responsabilités. Donc, mon projet s'est un petit peu endormi. Et là, récemment, j'arrive en fait... Je vais te dire, j'arrive au terme de mon contrat au lycée français de Copenhague, parce que quand on est professeur détaché, maintenant les contrats sont limités dans le temps. Et je commençais à réfléchir et à anticiper, à me dire, mais moi mon contrat s'arrête dans quelques mois, qu'est-ce que je fais après ça ? Et puis, si tu veux, c'est vite arrivé dans ma tête, l'idée de me sentir proche de mes élèves, de continuer à faire ce que j'aime, c'est-à-dire enseigner les lettres, tout en étant mobile, nomade, et en me rendant utile auprès d'élèves en difficulté. Eh bien, écoute, je suis vite revenue à l'idée de lancer les cours en ligne. Et ça s'est fait assez naturellement parce que c'est quelque chose que j'avais fait auparavant. Sauf que là, j'ai décidé de le faire de manière plus grande, on va dire, plus professionnelle, plus officielle. Et c'est comme ça que j'ai créé mon entreprise de cours en ligne.

  • Speaker #0

    Alors justement, est-ce que tu peux nous présenter ton entreprise, comme tu dis, nous parler de ce que tu offres, de comment se déroulent tes cours, etc.

  • Speaker #1

    Bien sûr, alors c'est très simple. J'ai appelé mes cours les cours de Coralie, comme ça au moins c'est facile à retenir. Et en fait, ça n'est ni plus ni moins que du soutien scolaire pour les collégiens et les lycéens. Alors je me suis spécialisée dans les classes à examen, dans le système scolaire français. Les élèves qui sont en troisième, donc fin de collège et en première, donc au milieu à peu près du lycée, ont un examen de, entre autres, un examen de français très important, le brevet pour les troisièmes, et les élèves de première le bac. Et ce sont souvent des examens qui sont source de stress pour les enfants, surtout dans les lycées français, parce que dans les lycées français à l'étranger, le degré d'exigence est très élevé, plus que dans le système public français. Moi, j'ai travaillé quatre ans dans les écoles publiques en France. Donc, clairement, j'ai vu la différence entre les deux. Et les exigences sont élevées. Le niveau des élèves est globalement bon, voire très bon dans les lycées français du monde. quand on arrive après au lycée il y a tout un système que l'on appelle parcours Coursup que les élèves français connaissent bien. C'est une espèce de plateforme qui sélectionne les élèves pour déterminer leur vœu d'orientation après le bac. Donc si tu veux autour du brevet et du bac, il y a beaucoup d'enjeux, beaucoup de stress, beaucoup de pression. Et donc c'est là où moi j'ai voulu me spécialiser là-dedans. Déjà ce sont des niveaux que je connais très bien. Ça fait 15 ans que j'enseigne auprès des classes de fin de collège et de lycée, donc c'est des exigences et des examens que je connais bien. Je suis correctrice tous les ans, examinatrice du brevet du bac, donc je connais sur le bout des doigts. Et voilà, j'avais senti qu'il y avait un réel besoin pour les élèves de se rassurer et puis de renouer aussi avec le français, parce que comme on l'a dit, quand on débarque dans un lycée français, le niveau est élevé, les exigences également. Les élèves se retrouvent aussi catapultés dans un pays à l'étranger, avec une nouvelle langue à apprendre, comme on l'a dit tout à l'heure, des cours de littérature danoise par exemple. Donc, c'est vrai que pour eux, le français peut représenter une difficulté où du moins, les élèves ont besoin de se rassurer et puis d'avoir aussi un professeur, on va dire. Moi, je me vois plus comme une tutrice, en fait, plus que comme une professeure. C'est-à-dire qu'ils sont en tête-à-tête avec moi ou en tout petit groupe. Ils ont mon numéro de téléphone, ils peuvent me contacter, me poser une question à n'importe quel moment, me faire part de leurs doutes, de leurs inquiétudes. Donc, en fait, j'ai voulu proposer un système de soutien au plus proche de l'élève, en fait. Voilà, un soutien vraiment individualisé. Les élèves, d'ailleurs, m'appellent par mon prénom, me tutoient, ce qui est très différent du système français ou d'ordinaire. On vous voit, on appelle son professeur, Madame Machin, Monsieur Bidule. Et donc, j'ai retrouvé un côté très humain, en fait. Même si ce sont des cours en ligne, souvent, on a tendance à penser que le cours en ligne est dépersonnalisé, que c'est du virtuel, alors qu'en fait... Pas du tout, je me sens beaucoup plus proche dans ma relation avec mes élèves en ligne que quand je suis devant une classe de 30 élèves et que toutes les heures, au rythme de la cinderie, j'ai 30 nouveaux élèves qui débarquent devant moi. C'est vraiment dans cette optique que j'ai pensé et conçu mes cours en ligne. Pour l'instant, c'est vraiment ce que j'arrive à créer. C'est une relation plutôt complice et proche avec les élèves.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est très beau ce que tu dis sur les cours en ligne et cette proximité, en fait, assez étonnamment avec les élèves. Parce que c'est vrai que moi, je fais les cours en ligne et évidemment, il y a cette distance géographique. Certains élèves, je pense que je ne les rencontrerai jamais. Mais il y a cette proximité parce que justement, petit groupe, plus personnalisé, cours vraiment individuels. Et en effet, ce n'est pas la même chose que d'être... Devoir une classe d'une trentaine d'enfants où tu vas à 40-50 minutes et tac, tac, tac, tu n'as pas le temps de vraiment faire connaissance avec les enfants.

  • Speaker #1

    Complètement, oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, comment se déroulent tes cours ? Qu'est-ce que tu y fais ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil, c'est un système qui est simple, rien de compliqué. Mes cours se passent sur une plateforme, sur Zoom, je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, mais voilà, moi je travaille avec cette plateforme-là. qui est très ludique et très agréable parce que, eh bien, on se voit, il y a une caméra allumée, il y a le micro qui est branché, et puis on a un gros tableau blanc qu'on se partage avec l'élève. Et sur ce tableau blanc, l'élève, il est comme moi, il a tout le pouvoir sur le tableau blanc. Donc, on peut dessiner, on peut écrire, taper à l'ordinateur, surligner, faire des schémas, des flèches, des carrés, mettre des couleurs. C'est vraiment un cours qui est interactif et c'est vraiment un cours où l'élève n'est pas spectateur, c'est-à-dire qu'il est vraiment acteur. de toute l'heure qu'il fait avec moi. Donc, il y a ce côté, voilà, le temps passe vite. C'est vrai que souvent, mes élèves me disent, ça y est, l'heure est déjà passée. Mais oui, parce qu'en fait, on est actif. On est actif, même si c'est du virtuel une fois de plus. L'idée, ce n'est pas d'être derrière son écran d'ordinateur comme si on regardait une série. Ce n'est pas du tout ça, au contraire. Donc, les cours se déroulent d'une manière assez simple, je dirais. L'élève se connecte, voilà. Après, évidemment, avant le cours… Je rencontre toujours les parents, je rencontre évidemment l'élève pour qu'on brise un peu la glace, que je puisse évidemment définir en quoi je peux lui être utile, de quoi il a besoin, quels sont ses objectifs. Et puis par rapport à ça, je vais l'accompagner. Alors ça peut être soit du suivi hebdomadaire, c'est-à-dire un élève qui a besoin de me voir toutes les semaines pour faire les devoirs que son professeur lui donne. Alors s'il n'a pas de devoir, moi j'en profite pour voir avec lui des choses du programme. Il faut savoir que moi j'enseigne de la 6e à la terminale depuis une quinzaine d'années, donc vous savez que les programmes, peu importe le niveau, je les connais tous. Donc voilà, j'accompagne aussi l'élève dans son année, ça c'est pour les cours hebdomadaires, quand il a besoin d'un soutien en français toutes les semaines. Après il y a aussi des stages intensifs que je propose pendant les vacances scolaires. Là, ça s'adresse plutôt à des élèves qui ont justement ces fameux examens de fin d'année et qui ont besoin d'avoir un peu plus d'entraînement, d'avoir, on va dire, un stage intensif qui, en priorité, permet à ces élèves-là de se préparer au brevet ou au bac. Et puis, je propose tout un tas de petites choses aussi à côté. Je propose un système de cours à la carte les samedis pour les collégiens et lycéens où les élèves viennent quand ils veulent, c'est sans engagement. Je propose aussi des entraînements une fois par mois ou même... plusieurs fois par mois quand j'ai de la demande, pour s'entraîner aussi à l'oral, parce que l'oral, c'est quelque chose qui fait un peu peur. Pour le brevet et pour le bac de français, c'est pareil. Les élèves ont une épreuve orale. En terminale, la toute dernière année de lycée, les élèves ont même une épreuve qu'on appelle le grand oral, et qui fait très peur aux élèves. Donc, je propose aussi des modules ponctuels, comme ça, on va travailler la prise de parole, on va travailler l'oral, évidemment, avec tout le programme de révision qu'il y a avec. Voilà. propose aussi des petits trucs rigolos. Cet été, je vais lancer un rendez-vous hebdomadaire de dictées. J'ai appelé ça les dictées de Coralie, où ça sera pour les petits, pour les grands, et en famille aussi, pourquoi pas, pour travailler l'orthographe de manière fun et conviviale. Voilà, donc tout un tas de petites choses qui conviennent. L'idée, ça a été, je me suis vraiment creusé la tête pendant longtemps, l'idée a été de répondre à un maximum de besoins, à un maximum d'objectifs, et surtout à tous les budgets. Voilà, parce que le soutien scolaire, pour moi, il faut que ça reste accessible humainement. C'est-à-dire que moi, j'aime cette idée de pouvoir être accessible. C'est-à-dire que l'élève ou le parent peut me contacter, j'ai envie de dire, presque quand il veut. Je suis tout le temps joignable pour qu'il y ait un contact humain, ce qu'on a tendance à perdre parfois, je trouve, dans les gros lycées français du monde. Et voilà, il y a le côté accessible humainement parlant et financièrement parlant aussi. Donc je propose des cours individuels et je propose aussi des cours en duo ou en trio, avec un tarif dégressif évidemment à chaque fois. Les petits modules, les dictées fun et conviviales, je propose un tout petit prix également. Voilà, j'essaie en tout cas de m'adapter et aux besoins de tout le monde et au budget, parce que ça me paraît aussi important que le soutien soit accessible et ne soit pas, on va dire, un privilège pour les plus aisés. Enfin, en tout cas, moi, c'est ma vision de la chose.

  • Speaker #0

    En tout cas, je trouve que ça donne envie et moi, je trouve que c'est super ce côté humain que tu transmets. On sent vraiment que tu aimes ce que tu fais et que tes élèves doivent certainement aussi beaucoup aimer.

  • Speaker #1

    J'espère.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais des conseils pour les parents qui vivent à l'étranger et qui ne peuvent peut-être pas suivre ou qui ne savent pas déjà qu'il y a des cours de soutien qui existent ou qui ne peuvent pas en suivre ? Est-ce que tu aurais des conseils pour qu'ils puissent soutenir ? particulièrement leurs enfants, justement, pour le brevet ou le bac, comme tu dis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, il faut savoir que dans les lycées français, il y a déjà un très bon encadrement. C'est vrai que dans les lycées français, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de demandes, souvent en matière d'inscription, c'est qu'il y a déjà un très bon suivi sur place. Après, c'est vrai que parfois, ça peut ne pas suffire, parce qu'il y a dans certaines écoles, pas toutes, mais il y a de gros effectifs aussi. Moi, j'ai déjà travaillé dans des écoles où... on dépasse les 30 élèves par classe. Donc, c'est vrai que l'enfant peut se sentir noyé dans la masse. C'est pour ça que moi, je trouve que le soutien individualisé en ligne donne aussi, confère un caractère plus humain, plus authentique, finalement, au rapport professeur-élève. Si j'avais un conseil à donner aux parents, c'est d'essayer, oui, évidemment, d'accompagner un maximum leurs enfants dans les classes un peu sensibles avec les examens, justement. La troisième et la première, c'est quand même des années assez charnières. je dirais même peut-être plus la troisième avec le brevet parce que le brevet, c'est vraiment le pont entre la fin du collège et le début du lycée. Et pour moi, c'est vraiment là le moment charnière parce que c'est tout ce qu'on apprend en troisième, c'est ce qui va déterminer l'épanouissement, on va dire, et la réussite de l'enfant après en seconde, le début du lycée. Voilà, donc oui, essayer de suivre un maximum son enfant dans ces deux classes qui sont, on va dire, les plus sensibles. Et puis... De donner aussi, je pense, moi j'ai beaucoup de parents qui se plaignent que les enfants ne lisent plus, notamment. Et c'est vrai que moi, professeur de lettres, oui, c'est un combat de tous les jours. Moi, je me sens un peu le fossile, le dinosaure d'un temps révolu qui arrive avec ses bouquins en disant aux élèves, voilà, il faut lire. Surtout pour la classe de première avec le bac, il y a des œuvres imposées au programme. Donc, les élèves se retrouvent... contraint et forcé de lire arrivant en classe de première parce que c'est le programme du bac qui l'exige et quand l'habitude de lire n'a pas été prise avant la classe de première les élèves se font vraiment violence et souvent les parents me demandent me disent mais moi mes enfants ne veulent pas lire comment faire alors très souvent on se rend compte et c'est pas du tout un reproche moi même je viens d'une famille qui ne lit pas je n'ai jamais vu ma famille lire et pourtant je suis professeur de lettres aujourd'hui Mais je pense qu'un conseil à donner, c'est aussi aux parents d'être un peu ceux qui impulsent aussi le goût de la lecture. Et je pense que ne serait-ce que lire le soir, je ne sais pas moi, 10-15 minutes avec son enfant dans le salon, chacun son livre, je ne dis pas de lire le même livre. Ça peut être super aussi, mais voilà. Faire de la lecture peut être quelque chose de commun. Et je pense que quand un enfant voit ses parents lire, même si c'est dix minutes par jour, ça lui donnerait peut-être envie. Je parle au conditionnel, je ne donne pas de leçons du tout, c'est juste des conseils. Et je pense que ça pourrait aussi aider l'enfant. Moi, j'ai instauré aussi avec certains parents le matin, par exemple, un petit rituel au petit déjeuner. On peut demander à l'enfant ce qu'il est en train de lire en français avec sa prof. qu'est-ce qu'il pense de l'histoire, je ne sais pas, ça peut être, voilà, j'avais créé un petit jeu notamment avec des dés, et quand on lance les dés, selon le chiffre, eh bien, une petite liste de questions, et on pose une question, voilà, par rapport, ça peut être, parle-moi d'un passage que tu as bien aimé dans les quelques pages que tu as lues hier soir avant de te coucher, tiens, si tu étais prof de français comme ta prof, est-ce que tu ferais étudier ce livre à tes élèves ? Voilà, essayer de faire que la lecture devienne un moment complice, et puis un sujet de discussion. En fait, au même titre qu'une série Netflix, moi j'ai souvent tendance à comparer la lecture à une série Netflix, ça peut être tout aussi palpitant, ça peut être tout autant ce même rendez-vous. Moi j'ai des élèves et des amis aussi qui me disent, moi tous les soirs je regarde ma série Netflix, et après on en parle en famille, j'ai des gens qui regardent la même série que moi, on s'échange les trucs, machin. Et je pense qu'on peut faire un lien aussi entre la lecture et les nouvelles habitudes qu'on a maintenant au XXIe siècle. C'est souvent des petits conseils que je donne aux parents comme ça. C'est des choses qui prennent cinq minutes par jour. Le petit rituel de parler de lecture le matin au petit-déjeuner, ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps. Et je pense que c'est une question d'habitude et qu'évidemment, les parents ont une grande importance aussi dans la transmission des mots. Et ça passe aussi par donner l'exemple, en quelque sorte, lire dix minutes le soir. Et ça pourrait inciter peut-être son enfant à faire de même.

  • Speaker #0

    Mais je rebondis sur ça justement, il n'y a pas longtemps, j'ai vu une étude qui démontrait que les parents qui lisent influencent en fait les enfants à lire aussi. Ça semble logique, c'est vrai que ça ne va pas forcément influer, tu le dis toi-même, tu n'as pas une famille de lecteurs et tu es quand même devenue prof de lettres. Mais voilà, ça peut quand même influencer et tant qu'à faire influencer positivement, autant essayer, on va dire.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et moi, j'ai souvent des parents qui me disent, même des gens très très proches de moi, qui, le téléphone constamment vissé dans la main sur les réseaux sociaux, vont me dire que tous les soirs, c'est la guerre pour faire lire leur enfant. Et ils te disent ça avec le téléphone branché sur Instagram. Des fois, j'ai envie de leur dire, sans du tout passer pour une donneuse de leçons une fois de plus, mais j'ai envie de leur dire, d'un côté, tu as tout le temps ton téléphone dans la main, tu ne peux pas reprocher à ton enfant de faire pareil, finalement. Voilà, mais c'est... C'est ça,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et je pense que, parents comme professeurs, c'est difficile, évidemment, de... de donner l'exemple parce que ce n'est pas évident. Et nous, professeurs, on fait ce qu'on peut en classe. Les parents font également ce qu'ils peuvent le soir à la maison. Donc, c'est plutôt, moi, je me vois, c'est pour ça aussi que j'aime les cours en ligne, c'est que je parle beaucoup avec les parents, plus évidemment que quand on est dans le bain d'une grande école et qu'on a des dizaines et des dizaines d'élèves par jour. Les cours en ligne me permettent aussi d'avoir un lien très proche avec les parents et qui me demandent de temps en temps aussi des conseils. Et finalement, on travaille de pair. C'est vraiment parents et professeurs, tuteurs, pour donner le goût de la lecture, des mots et du français finalement à leurs enfants.

  • Speaker #0

    Alors pour finir, est-ce que tu as un ou plusieurs exemples de réussite de tes élèves, donc en cours particulier ? Est-ce qu'il y en a certains qui t'ont plus marqué que d'autres ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que j'ai eu. beaucoup, beaucoup d'élèves en cours particulier. Certains m'ont marqué plus que d'autres, oui. Après, est-ce que j'ai des exemples très originaux de réussite ? Pas spécialement, mais on va dire que ce qui m'a le plus marqué, alors je n'ai peut-être pas un élève précis en tête, mais j'en ai plusieurs. Et pour moi, c'est le plus beau des challenges. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je propose des cours de soutien. Mon but premier, c'est vraiment de faire renouer les élèves avec le français. Et moi, j'adore avoir des parents qui me contactent en me disant que leurs enfants détestent le français. parce qu'ils ont une mauvaise expérience, parce qu'ils ont des difficultés. Donc forcément, quand on a du mal, on a des difficultés à s'attacher à la matière. Et c'est vrai que j'ai souvent eu des élèves, alors je ne parle même pas de faire augmenter la moyenne, c'est vrai que j'ai des élèves qui, avec le soutien, la moyenne augmente évidemment, mais pour moi, ce n'est même pas vraiment ça. La plus belle des réussites, c'est plutôt de redonner ou de donner, même tout court, le goût des lettres aux enfants. Et c'est vrai que j'ai souvent des... parents ou des élèves qui me disent en fin d'année scolaire, voilà, grâce à toi, maintenant, j'aime le français. Et ça, je trouve que c'est vraiment la plus belle des choses. Ou des élèves qui vont me dire, grâce à vous, je me suis mis à lire. Voilà, là, cette année, j'ai une élève qui m'a écrit un petit mot et qu'elle me l'a donné en me disant que je lui avais donné le goût de l'écriture de la poésie, parce que j'écris de la poésie aussi. Voilà, et donc, en fait, pour moi, c'est ça, le plus beau souvenir, c'est d'être le déclenchement, l'élément déclencheur qui fait qu'un élève va se mettre à lire ou va se mettre à écrire, par exemple. Voilà, après, j'ai un autre souvenir aussi très agréable d'une jeune fille que j'ai accompagnée pendant ses trois années de lycée. et qui se destinait à faire le métier de comédienne. Donc après ses études, elle voulait absolument faire une école de théâtre et je l'ai aidée notamment à se préparer pour les auditions de théâtre. Donc en fait, là, les cours en ligne ont été même au-delà d'une scolarité collège-lycée. On a dépassé le après-lycée et elle a eu besoin de moi à une ou deux reprises, notamment pour que je l'aide à interpréter un texte de théâtre pour qu'elle puisse réussir une audition. Donc, plein de petits exemples comme ça, parce que ce qui est intéressant dans l'enseignement des lettres, c'est que c'est très large. Les lettres, c'est à la fois la grammaire, mais c'est aussi la littérature, c'est la lecture, c'est l'écriture, ça peut être la poésie, ça peut être le théâtre. Donc, c'est vrai que ça véhicule beaucoup de choses finalement, cette matière, les lettres. Et puis, c'est la culture française aussi, évidemment, derrière les grands auteurs qui constituent notre patrimoine, qui constituent la culture propre à chacun. Donc, voilà, c'est vrai que c'est une matière, les lettres, qui regroupent beaucoup de choses. Beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Et c'est de très jolis exemples que tu nous donnes. Et je trouve que c'est… On revoit à nouveau ce côté humain. Tu ne cites pas des élèves qui sont passés, on va dire, j'exagère, mais de 10 à 20. Mais voilà, des élèves qui se sont mis à aimer le français. C'est surtout ça.

  • Speaker #1

    C'est super. Et en fait, on se rend compte que quand on aime, les notes augmentent, en fait. Évidemment, il y a… Il y a de la méthode, il y a des techniques à apprendre, ça c'est clair. L'intérêt du soutien en ligne, c'est de faire progresser aussi l'élève. Et c'est vrai qu'une augmentation des notes, ça booste la confiance en soi, ça booste l'estime de soi. Mais je pense que pour augmenter les notes, évidemment, il faut connaître toutes les techniques et les méthodes du brevet, du bac. Il faut connaître le programme, il faut le maîtriser. Mais je pense que tout ça, ça ne vient pas si on n'a pas l'élément déclencheur du cœur, du sentiment. et si on aime pas pas ce qu'on fait, on a beau s'acharner à apprendre la méthode et maîtriser le programme, il y aura peut-être une augmentation des résultats, mais elle sera beaucoup plus faible que si on donne le goût. Et je pense que quand on se met à aimer quelque chose, on peut déplacer des montagnes après, quand c'est... Alors je ne dis pas la passion, moi j'ai la passion des lettres, évidemment, mais quand on a le goût pour ça, je pense que oui, les choses peuvent venir d'elles-mêmes, bien sûr.

  • Speaker #0

    On va terminer sur ces très jolis mots. Je te dis merci pour ce beau témoignage.

  • Speaker #1

    Merci Audrey Merci à toi de laisser la parole à toutes ces personnes qui constituent la grande communauté française des expatriés Dieu sait si on est nombreux

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Merci aussi J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. A bientôt !

Share

Embed

You may also like