- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeur de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute !
- Speaker #1
Aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Marlène, maman française en Allemagne d'un petit garçon franco-allemand. Bonjour Marlène.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #1
Alors est-ce que tu peux te présenter ?
- Speaker #2
Oui, bien sûr, je m'appelle Marlène, j'habite à Leipzig depuis 2007, où j'ai commencé d'abord par mes études et après je suis restée. Depuis 2013, je travaille à mon compte en tant que traductrice et j'ai un petit garçon de 3 ans et demi qui va à l'école franco-allemande à Leipzig.
- Speaker #1
D'accord. Et donc, il grandit avec le français et l'allemand.
- Speaker #2
C'est ça, c'est ça. Oui, voilà. Et je viens de Bordeaux. Je suis née à Bordeaux.
- Speaker #1
Ça fait une différence avec Leipzig, non ?
- Speaker #2
C'est sûr.
- Speaker #1
Alors, comment elle se passe, justement, cette transmission du français ? Tu dis que ton fils va dans une école franco-allemande. Donc, il doit avoir plus de contacts avec le français qu'un enfant classique, on va dire, qui va dans le système classique.
- Speaker #2
Oui, donc, à l'école franco-allemande, il y a les éducateurs. allemands et des assistants de langue français. Et donc ils sont tous mélangés. Il y a la crèche et il y a la partie kindergarten à partir de 3 ans. Et donc il y a plusieurs assistants de langue et plusieurs éducateurs qui s'occupent des enfants. Donc par activité, il y a les deux langues qui sont présentes.
- Speaker #1
Et alors à la maison, ça se passe comment cette transmission ?
- Speaker #2
À la maison, chez son papa, il parle en allemand. Et chez moi, c'est tout en français. Alors par exemple, quitte à regarder la télé, c'est toujours en français chez moi. Tous les livres que je lui lis, c'est tout en français. Je ne parle qu'en français. Après, il me répond comme il veut, ça ne me dérange pas. S'il me répond en allemand, j'essaie de répéter la phrase en français ou de reprendre les mots en... français et ça marche plutôt bien surtout depuis mois de septembre où on était allé en vacances l'année dernière où là je sais pas il y a eu un déclic et depuis il parle quand même beaucoup français et j'essaye de saisir plein d'opportunités pour l'encourager à parler en français donc par exemple mon deuxième travail à part la traduction C'est d'accueillir justement des jeunes français à Leipzig, de leur trouver un stage, de leur trouver un logement et de les encadrer sur place. Et donc il y a certains jeunes qui viennent en famille d'accueil, d'autres qui habitent dans des logements ensemble et d'autres en famille d'accueil. Donc du coup je suis aussi famille d'accueil, j'en prends toujours un chez moi en fait, ou une, comme ça c'est sympa. Pour moi, comme ça, pour mon travail, ça m'aide aussi. J'en ai à la maison. Et puis pour Brian, c'est bien comme ça. Il a d'autres personnes avec qui il peut parler français. Enfin, il est obligé parce que les jeunes qui viennent, ils ne parlent quasiment pas allemand. Donc, il n'a pas trop le choix. Donc, c'est bien, c'est deux fois par an. Pendant trois semaines, un mois, il reste. Sinon, il y a de la visite. Il y a mon papa qui vient souvent. souvent nous voir. On essaie d'aller régulièrement en France. D'ailleurs, depuis une semaine, on est à Angers. On reste jusqu'à début mai. Et donc, Brian, c'est comme ça qu'il s'appelle, Brian a l'opportunité d'aller à l'école avec sa cousine. C'est le deuxième jour aujourd'hui. Et il est en petite section de maternelle. Voilà. Et donc c'est intéressant parce que je vois un peu les systèmes qui sont très différents. Les kindergarten, c'est comme les centres aérés ou les accueils de loisirs toute l'année, on va dire. Alors que là, c'est bien séparé entre l'école, la garderie, les centres de loisirs. Je trouve que c'est bien qu'il y ait une maîtresse qui lui dise qu'il faut s'asseoir, quand il faut s'asseoir, de faire les activités qu'il faut faire en temps voulu. Et c'est bien aussi le principe en Allemagne, le principe ouvert, où les enfants choisissent ce qu'ils veulent faire, quand est-ce qu'ils veulent faire, mais pas tout le temps. Voilà, c'est mon avis. Parce que Brian, si on lui demande « est-ce que tu vas aller dehors ou est-ce que tu vas aller dessiner ? » , il va toujours répondre qu'il va aller dehors. Donc, les dessins, ce ne va pas être trop ça. Et donc, il manquera quelque chose. Alors que là, à l'école, les activités sont assez diversifiées, que ce soit sportives ou alors c'est très varié. Donc, je pense qu'il voit plus de choses. Ce n'est pas parce qu'il ne choisit pas cette activité qu'il n'aime pas la faire. C'est juste qu'il faut l'accompagner. pour découvrir de nouvelles choses. Et donc, c'est ça que je trouve bien. Et c'est ça aussi qu'il a l'opportunité d'apprendre, justement, ici. Je dis que c'est un petit peu comme un Erasmus sans la bourse. Voilà.
- Speaker #1
À très jeune âge.
- Speaker #2
Voilà. Et donc, du coup, j'ai la possibilité de l'accompagner et de travailler sur place, à la maison. Et puis, ce qui est bien, c'est qu'il est avec sa cousine, donc il connaît déjà au moins un enfant. Sinon, le système en français, ce que j'ai remarqué depuis quelques jours, ce que j'aime bien, c'est que c'est super bien structuré. Ils font attention à plein d'autres choses par rapport en Allemagne. Le lavage de mains, la politesse, c'est vachement plus axé là-dessus,
- Speaker #1
je trouve. Et alors, je pense que c'est quelque chose qui intéresserait beaucoup. Pas mal de parents, justement. Comment ça s'est passé, le fait que tu puisses aller quelques mois en France, que ton fils puisse aller à la maternelle ? Est-ce que tu as dû faire des démarches particulières ? Bon, kindergarten, moi je connais le système allemand, je pense que tu as mis juste ça en pause, ou peut-être pas. Ce n'est pas un problème, mais en France, c'est vrai que les enfants sont obligés d'aller à l'école à partir de 3 ans. C'est un système académique. Comment ça s'est passé, toi ?
- Speaker #2
D'abord, j'ai commencé par contacter l'école pour savoir si c'était possible. Et donc, comme j'ai fait ça au mois de juin, c'était avant la rentrée scolaire de septembre. Donc, on m'a demandé s'ils devaient compter Brian dans les effectifs. Oui, oui, pourquoi pas. En fait, il est inscrit pour toute l'année scolaire là, mais on ne vient qu'à certaines dates. et après il faut Il faut vraiment le vouloir ici quand même, parce qu'il faut faire l'inscription à la cantine, l'inscription à la garderie, l'inscription au centre de loisirs, à l'école. C'est tout séparé. Et puis le problème que j'avais aussi, c'est que moi je n'ai pas la CAF du coup, puisque je suis en Allemagne, les allocations familiales en Allemagne. Et ça ne fait pas trop… Dans quel catégorie me placer en France ? Merci. En envoyant mon dernier avis d'imposition, ils ont su me mettre. Donc, c'est bon. Enfin, voilà, ça a pris quand même un certain temps. Ils voulaient les assurances, ils voulaient plein de papiers. Mais bon, il faut juste demander, en fait. C'est vrai que… Oui,
- Speaker #1
c'est facile. Enfin,
- Speaker #2
oui,
- Speaker #1
il y a toutes les formalités, évidemment. Mais bon, je pense que c'est tous les pays qui aiment bien les formalités. mieux. Mais c'est intéressant de savoir en effet que c'est faisable, que ce n'est pas si difficile que ça, à partir du moment où on a tous ces papiers justement. Et puis c'est une chance extraordinaire en effet si on a cette possibilité pour l'enfant d'être vraiment plongé dans le système français, francophone au niveau de la langue en fait, pour développer leurs compétences. Ça remplace, il n'y a rien de mieux je pense que ça par rapport à être dans le pays étranger et d'entendre le français qu'une partie du temps.
- Speaker #2
Ah bah oui, ça c'est sûr, c'est le but recherché aussi pour qu'il apprenne beaucoup de vocabulaire aussi parce qu'il parle très bien français mais on voit par rapport à des enfants du même âge ici qui parlent qu'une langue, il lui manque quelques vocabulaires mais ça il va le rattraper, ça ne me fait pas de soucis, il se fait comprendre, il comprend tout et puis s'il ne comprend pas, il va demander. Il se débrouille très bien.
- Speaker #1
C'est chouette ça. À Leipzig, comment s'est vu le bilinguisme ? On vient d'avoir les élections en Allemagne, c'est souvent aux infos. L'Est allemand est très extrême droite. Est-ce que c'est bien vu d'être bilingue,
- Speaker #2
d'être multilingue,
- Speaker #1
notamment les Français ? Comment c'est vu et accepté ?
- Speaker #2
Alors, ce que je pense depuis les années que je suis là, à Leipzig, c'est que... En général, c'est très bien vu, les parents qui mettent leurs enfants à l'école maternelle, ils sont très ouverts, ça les intéresse, donc là, il n'y a aucun souci. C'est justement aussi pour ça que je voulais qu'il aille dans une école comme ça, pour être avec des enfants qui sont comme lui, qui apprennent deux langues, même si tout le monde n'apprend pas deux langues au même niveau, mais qu'ils soient assez ouverts. Ce que j'ai pu constater, alors je sais pas, c'est peut-être une histoire de RDA, je sais pas. Mais c'est quand même qu'il y a pas mal, enfin pas mal, je sais pas en nombre, mais il y a quand même des gens qui sont pas habitués à entendre une langue qu'ils comprennent pas et ça peut les gêner, voilà. Moi j'ai toujours voulu en fait que mes enfants apprennent deux langues. C'était mon rêve, voilà, donc je l'ai réalisé. Mais je n'aurais jamais pensé que ça pouvait être aussi un problème, en fait. Oui, il y a des gens, en fait, ça les dérange si on parle à côté d'eux dans une autre langue et qu'ils ne comprennent pas. Alors même si on lui dit « va mettre ta veste » ou « on va changer la couche » , enfin, c'est pas…
- Speaker #1
C'est des trucs banals, ouais.
- Speaker #2
Voilà, ça peut quand même beaucoup déranger. Alors, ça dépend qui c'est, si ça dérange. Mais ça peut être aussi dans la famille. Et là, c'est plus embêtant, surtout avec des personnes qu'on côtoie souvent. Après, moi, je suis toujours restée sur mon idée d'une personne, une langue. Donc, pour moi, c'est très important de lui parler en français. Et peu importe ce que les gens pensent. continuerai à parler en français. Après, ça m'empêche pas de traduire ce que je viens de dire ou de traduire une partie. Mais j'ai toujours maintenu ça. Parce que même la nounou, avant, je sais qui l'allait, c'était « Oui, est-ce que des fois, je peux peut-être plus parler en allemand ? » Non, c'est que en français. Il y a suffisamment de personnes en Allemagne qui parlent allemand. Moi, je parle français, je suis la seule et je tiens à garder ça.
- Speaker #1
Oui, et puis en plus, en Allemagne, de toute façon, il apprendra l'allemand. Donc, c'est vrai que... Mais c'est ce qu'on entend que beaucoup disent. Il ne faut parler que l'allemand, du coup, en Allemagne aux enfants parce que sinon, c'est trop pour eux. Ou voilà, comme tu dis, c'est mal vu de parler une autre langue. Donc, c'est ce problème. Mais en effet, comme tu le fais, il faut vraiment tenir bon et ne pas baisser les bras, ne pas abandonner pour faire plaisir aux autres. Parce que ce qui compte, c'est l'éducation de son enfant.
- Speaker #2
Voilà et puis c'est pour moi c'est aussi une question d'identité et d'authenticité aussi parce que quand je parle en français je parle différemment que quand je parle en allemand j'applique d'autres mots c'est pas que les mots c'est les idées c'est la culture c'est tout quoi c'est pas juste une langue oui c'est vrai et donc le fait de devoir réfléchir enfin pour moi ça vient automatiquement de lui parler en français donc le fait de De devoir réfléchir avant de lui parler, pour moi, c'est plus compliqué et ça ne fait pas naturel après.
- Speaker #1
Oui, et puis, tu dis, de toute façon, c'est ton identité. Donc, on veut transmettre son identité à son enfant. Donc, c'est important, ce passage-là. À la EPSICH, qu'est-ce qui se fait, en fait, pour soutenir, justement, les petits francophones, bilingues ou multilingues, en fait ? Donc, tu avais dit, il y a cette école où ton enfant va. Est-ce qu'il y a d'autres ? structures, associations, groupes de parents, groupes de cours qui se font pour permettre à ces enfants d'avoir un contact avec le français, avec la culture francophone.
- Speaker #2
Ce que je fais avec Brian depuis à peu près un an, ou pas tout à fait, c'est que toutes les semaines il assiste à un cours de français pour les enfants bilingues, pour les 3-4 ans. Alors il y a les 3-4 ans, 5-6 ans, 7-8 ans. Et donc il y a un cours pour les enfants allemands et un cours pour les enfants bilingues. Et donc je l'inscris, oui ça fait déjà le deuxième, troisième trimestre. Et donc là il a la possibilité d'être avec des enfants comme lui qui sont bilingues. Et ça lui permet aussi de... C'est que trois quarts d'heure par semaine, mais ça lui permet aussi d'avoir quelque chose de similaire par rapport à l'école maternelle en France. Donc, c'est trois quarts d'heure où il est obligé d'écouter la maîtresse. Moi, je trouve que c'est quand même important parce que les Allemands qui vont jusqu'au CP, à l'école de loisirs, et qui ne sont pas finalement habitués et préparés. Enfin, s'il y a la forche ou le, mais ils sont moins préparés à rentrer à l'école. On ne peut pas attendre des enfants qui, du jour au lendemain, ils soient assis pendant cinq heures.
- Speaker #1
Et donc, ce cours, c'est à l'Institut français, c'est ça ?
- Speaker #2
Voilà, c'est à l'Institut français de Leipzig, le jeudi après-midi.
- Speaker #1
Et est-ce qu'ils organisent d'autres ? Enfin, nous, je sais qu'il y a une manifestation comme ça de temps en temps, sans que ce soit des cours. Est-ce qu'il y a d'autres choses organisées ?
- Speaker #2
Oui, l'Institut français organise par exemple l'heure du compte, à peu près une fois par mois. Ça, c'est pour les petits. Après, ils ont des tandems. Ils font plusieurs activités. Ils envoient toujours le programme au cinéma. Il y a la médiathèque aussi. Du coup, à chaque fois qu'on va à l'Institut français, on prend des livres ou des DVD ou des CD. On peut lire sur place où on est. J'essaie de maintenir le contact régulier avec ma famille en France, que ce soit par appel vidéo ou alors l'accueil de jeunes pour avoir des Français sur place.
- Speaker #1
C'est une bonne idée aussi.
- Speaker #2
C'est extraordinaire. C'est comme les correspondants. Ils ont 16-17 ans. C'est très bon baby-sitter aussi. Non, non, mais c'est... Et puis après, aussi, j'organise aussi régulièrement avec d'autres parents de l'école, surtout, des activités en dehors de l'école, quoi, pour les rencontrer en dehors de l'école avec les enfants, ou faire des trucs genre, je sais pas moi, une après-midi clip.
- Speaker #1
C'est important, hein ?
- Speaker #2
Bah, oui, par exemple, oui. On a ramené des galettes en décembre.
- Speaker #1
Et après, du coup, cette école Kindergarten, il y a possibilité qu'ils suivent encore, je ne sais pas, est-ce qu'il y a d'autres écoles franco-allemandes ou qui ont un français renforcé pour justement continuer ce soutien du français ?
- Speaker #2
À Leipzig, il y a le campus France. Et donc, il y a l'école maternelle. Ensuite, il y a l'école primaire. l'Arial, et le Gymnasium aussi, où il y a des classes spéciales pour le français. D'accord.
- Speaker #1
Oui, donc il peut vraiment faire toute sa scolarité en col bilingue.
- Speaker #2
Oui, c'est possible. Avec la B-Bac aussi, au Gymnasium, au lycée.
- Speaker #1
Ça, c'est bien.
- Speaker #2
Ah ben oui, oui. Moi, c'est ce que j'ai fait, mais en France.
- Speaker #1
Avec l'allemand, du coup ?
- Speaker #2
Ben oui, oui. J'ai fait la B-Bac en France. Sauf que moi, je n'avais pas la chance de parler par l'allemand. Moi, j'ai appris toute seule.
- Speaker #1
Oui, mais il va falloir avoir un synchréniveau pour faire la bivac, non ?
- Speaker #2
Il y a beaucoup d'heures de cours. J'ai commencé l'allemand à 10 ans en LV1, en même temps que l'anglais. Mais c'est tout.
- Speaker #1
C'est très bien.
- Speaker #2
Oui, voilà. On y arrive après plus de 15 ans en Allemagne.
- Speaker #1
Oui, de toute façon, ça aide.
- Speaker #2
Et puis depuis 2019, j'ai même la nationalité allemande.
- Speaker #1
Est-ce que tu as une ou deux, trois anecdotes à nous partager sur le bilinguisme de ton fils ?
- Speaker #2
Ça ne fait pas très longtemps qu'il parle, vu qu'il commence. Ça lui arrive souvent de mélanger les deux langues. Quand il parle en allemand, c'est « Wir gehen zum Magazin » . Ou sinon, il y a eu une situation, par exemple, où j'étais contente qu'on soit en Allemagne et qu'il me parle en français, en fait. C'était un petit peu gênant pour moi, pour lui. Bon, c'était normal, ces questions. Non, c'était pareil. C'était en plein dans le marché de Noël où il y avait une dame en fauteuil roulant qui n'avait plus de jambes, malheureusement. Et donc, il n'avait jamais vu ça. Et il m'a demandé pourquoi elle n'a pas de jambes. Et il était, je veux dire, juste à côté d'elle et il n'arrêtait pas de la fixer. Et donc, je lui ai expliqué, mais je l'ai expliqué en français. Donc, bon, peut-être que la dame parlait français, je ne sais pas. Mais disons que je me sentais plus à laisser parler en français comme ça plutôt que si ça avait été en allemand. Oui,
- Speaker #1
oui, surtout dans ces situations qui, en soi même, généralement, ces personnes-là ne sont pas gênées d'en parler. Mais c'est vrai que nous, on sait que ça peut être gênant de montrer du doigt comme ça cette différence.
- Speaker #2
Oui, ben oui, oui. Donc oui, c'était pas mal que ce soit en français. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #2
Sinon, oui, il mélange, il y a des mots. Ce que j'ai remarqué quand il parle français, par exemple, c'est qu'il a tendance à mettre les verbes à la fin, comme en allemand. Ça arrive régulièrement. Alors, je n'ai pas d'exemple concret, mais il met les verbes à la fin.
- Speaker #1
Oui, ça y est, il y a beaucoup de franco-allemands qui ont dû le faire, je pense. Moi, je sais que je l'ai eu cette phase aussi.
- Speaker #2
Oui, voilà. Magasin. Il y a plein de mots comme ça où il apprend en fait le français un petit peu à son père en même temps.
- Speaker #1
Ou alors,
- Speaker #2
il fait aussi la distinction entre l'allemand et le français. Maintenant, il le nomme les langues. Et justement, quand on avait un correspondant, il... il parlait à son père en allemand et il lui disait quand il allait partir qu'il fallait lui dire au revoir et qu'il fallait lui parler en français parce qu'il ne comprenait pas le garçon c'était
- Speaker #1
drôle comment il avait expliqué merci pour ces anecdotes toutes mignonnes donc on a fini aussi pour aujourd'hui donc je te dis merci aussi pour ton témoignage je pense que ça peut aider beaucoup parents de savoir déjà ce qui est à Leipzig pour ceux qui sont là et puis surtout de savoir qu'on peut mettre son enfant à la maternelle en France pour quelques mois pour qu'il puisse vraiment progresser en français le temps de ses vacances entre guillemets même si c'est pas forcément des vacances du coup le temps de ce temps en France justement.
- Speaker #2
Oui je m'adresse. Au revoir.
- Speaker #0
J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. A bientôt !