- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur 1, 2, 3 français, le podcast des parents expatriés. Je m'appelle Audrey, je suis franco-allemande et je vis en Allemagne depuis 15 ans. Je suis maman de deux enfants nés en Allemagne et qui grandissent avec deux langues, l'allemand et le français. Je suis professeure de français langue étrangère et langue maternelle. En 2022, j'ai lancé les Franco-Expat pour permettre aux enfants francophones de Cologne et de l'étranger de garder un lien actif avec la langue française ainsi qu'avec la culture francophone. Aujourd'hui, je lance le podcast 1, 2, 3 Français afin de donner la parole aux parents expatriés sur leur expérience de l'éducation bilingue au quotidien de leurs enfants. J'accueillerai aussi des professionnels qui apporteront des conseils et donneront des idées pour soutenir ces familles expatriées. Bonne écoute ! Aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Marie-Pierre pour un témoignage original et sans aucun doute très intéressant. Alors Marie-Pierre c'est une mamie qui habite à Andorre. Elle va nous parler de son petit-fils qui habite à Malte avec son papa, le fils de Marie-Pierre, et sa maman qui vient des Philippines. Bonjour Marie-Pierre.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux te présenter ?
- Speaker #1
Oui bien sûr. Alors donc voilà je m'appelle Marie-Pierre comme tu l'as dit. Je suis née à Perpignan, ça c'est important de le préciser. Je suis donc catalane et j'ai 60 ans, bientôt, en juillet j'aurai 60 ans. Je suis mamie depuis un an seulement, donc j'ai longtemps attendu ce grade de mamie que j'ai enfin obtenu. J'ai travaillé pendant 33 ans à Bourges, dans le centre de la France. Ça c'est important aussi pour la culture française justement. dont j'ai un petit peu une double culture, catalane et berichonne. Donc j'ai deux fils, un fils qui est prof de FLE à Djerba en Tunisie et un autre fils qui s'est installé à Malte. Ce qui est important, c'est que mes deux fils ont tous les deux leurs racines bien ancrées, aussi bien dans le beri, ce sont des berichons, que dans le pays catalan et dans les Pyrénées-Orientales. J'ai été pendant 33 ans professeure de communication dans un lycée agricole à Bourges. Agricole, là aussi, on sent les racines et l'importance du terroir et de la terre, du territoire. Ce sont des choses qui me parlent vraiment. Après toutes ces années, j'ai décidé d'arrêter l'enseignement agricole. Je me suis mise en disponibilité puisque je suis fonctionnaire. Je suis actuellement prof de FLE. Je me suis formée dans le FLE. C'est quelque chose qui m'intéressait énormément. Et c'est ce que je fais depuis deux années maintenant. J'ai eu beaucoup d'élèves. J'ai commencé avec des migrants suite à la guerre en Ukraine, avec des élèves ukrainiens. Et aujourd'hui, j'ai des élèves du monde entier et c'est vraiment très très agréable. Donc, je vis en Andorre, comme vous l'avez annoncé dans l'introduction. Alors, Andorre, c'est un petit pays, c'est une principauté indépendante qui ne fait pas partie de l'Union européenne et dont la langue officielle est le catalan. Ça, c'est important aussi. Mon domaine de compétence, en fait, ce sont les langues, les langues étrangères, la langue française, l'anglais, l'allemand, l'espagnol, le catalan, tout ça, c'est vraiment mon univers. Et l'Andorre me permet de pouvoir pratiquer toutes ces langues et mon métier de prof de fléau aujourd'hui aussi. Donc ça, c'est vraiment ce qui fait partie de moi, de mon identité. Pour aller vers le sujet qui nous intéresse aujourd'hui, Comme je vous ai dit, j'ai deux fils, un qui est à Malte, un qui est à Djerba, lui il est avec une française, donc voilà, ok, là le couple français qui vit à l'étranger. Et mon autre fils donc qui est français, donc berrichon catalan, qui vit à Malte et qui est marié avec une jeune femme qui est originaire des Philippines. Donc cette jeune femme chilavique, qui est la belle-fille aujourd'hui, ne parle pas français. Et elle est évidemment mon élève la plus assidue pour mes cours de FLE en Zoom. Je l'ai chaque semaine, plusieurs fois le maximum. Et je donne bien sûr des cours de français à ma belle-fille. Voilà, je ne sais pas ce que je peux dire d'autre pour me présenter. Alors, mon petit FLE, Lazare, tout à fait. Donc, il y a un peu plus d'un an, j'ai eu la chance d'être enfin mamie. J'attendais ce moment depuis longtemps, j'ai quand même bientôt 60 ans, donc j'ai l'âge d'être une grand-mère. Mamie, j'ai décidé que Lazare m'appellerait Mamie Pierre, qui est un petit peu condensé de mon prénom. J'ai trouvé Marie-Pierre, Mamie Pierre, j'ai trouvé ça super mignon. Donc il y a très longtemps que j'avais envie d'être Mamie Pierre. Et enfin, ça y est, je suis Mamie Pierre. Alors pour ce qui est de Lazare, Lazare je le vois donc en cours de fleu avec sa maman. depuis le... premier jour depuis qu'il est né il assiste à tous nos cours de FLE il est là il assiste il sait quand on a le cours on prend le livre il prend son livre aussi lui depuis tout tout petit il prend son livre parce que comme ça il associe mamie pierre mamie pierre c'est les livres et c'est les cours donc j'ai peur qu'il m'associe que à ça je ne voudrais pas quand même mais en tout cas il ya déjà l'association qui est claire Quand il me voit, il sait qu'on va travailler, il sait qu'il y a un livre et qu'on va faire quelque chose, qu'on va étudier. Et lui, il le fait aussi. Il a un an, il a un an, donc il est vraiment petit. Alors pour lui, ce que j'ai fait, donc sa mère est effectivement sa maman extrêmement assidue, très bonne élève. On a l'anglais en commun, donc c'est notre langue pour communiquer, mais elle est extrêmement assidue en français. Mon fils, donc son mari, lui parle aussi un petit peu français quand même, même si c'est difficile à Malte, puisque personne ne parle français, enfin personne, très peu, très peu dans la rue, le français n'est pas très pratiqué, il faut vraiment être avec des expats de français, pour ce qui n'est pas leur cas, ils ne fréquentent pas beaucoup d'expats de français, donc ils fréquentent des locaux et des philippins, par contre, la communauté philippinale est extrêmement importante, donc voilà, je suis le professeur de français. pour maman et bébé. Alors, pour bébé, ce que j'ai fait, comme j'avais fait pour son papa, il y a 35 ans, je l'ai évidemment abonné à Picotti. Je ne sais pas si vous connaissez Picotti.
- Speaker #0
Les classiques.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Alors là, vous dites les classiques, vous avez tout résumé. Ma pédagogie, personnellement, c'est ça. C'est les classiques. C'est ma pédagogie. C'est ma façon d'enseigner. Les classiques, ça fonctionne. extrêmement bien avec les étrangers. Ce qui ne fonctionnait pas avec les Français, avec mes élèves français, fonctionne très très bien avec les étrangers. Je vais vous donner un exemple que j'utilise tout le temps. Je suis évidemment les saisons, la saisonnalité. Là, très récemment, c'était la chandeleur. Donc, quand c'est la chandeleur, c'est juste un exemple parce que c'est valable pour tout le temps, toute l'année. Il y a pratiquement chaque semaine quelque chose dans ce style. C'était la chandeleur, donc je trouve une vidéo sur carambola, je ne sais pas si ça vous parle, on voit la chandeleur, la petite vidéo, et dans la vidéo, on voit un moment si on arrive à faire sauter la crêpe, je ne sais pas combien de fois, on peut convoler en juste noce. Alors là, convoler en juste noce, alors là, les étrangers, qu'est-ce que c'est que ça ? Moi, j'en profite, on va travailler, convoler en juste noce. Et alors là, arrivent les noces, les noces. Et là, alors, magnifique. quand on tombe sur les noces de Cana et le tableau de Véronèse et le musée du Louvre. Et ça, avec les étrangers, on y arrive. On tombe là-dessus. Alors, pour un prof de FLE, c'est le bonheur. C'est vraiment le bonheur. Parce que là, on part de la chandeleur et on est au musée du Louvre. C'est ça. Mon enseignement, il est là. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre ce que je veux que vous signifiez, mais c'est extrêmement important d'acquérir la culture française partout. Faisant sauter des crêpes, on se retrouve au musée du Louvre. La gastronomie, c'est très, très, très important. On parle énormément de ça avec mes élèves étrangers, avec ma belle-fille, avec Lazare, comme son papa. D'ailleurs, son papa m'a toujours dit, je voudrais que tu fasses avec Lazare comme tu as fait avec nous. Donc, c'est ce que j'essaye de faire. Bon, après, je ne le vois pas autant que je le voudrais. Mais je le vois en vidéo quand même très, très régulièrement. C'est plusieurs fois par semaine. Déjà pour le cours et puis on parle beaucoup. Alors on parle avec les gestes aussi, on fait beaucoup de gestes, évidemment, ainsi font les petites marionnettes, tournent petit moulin, frappent petite main, là on est en plein là-dedans, et là il a compris direct, il n'y a aucun souci pour ça. Donc voilà, la culture française elle passe pour moi par les classiques, c'est ça. Là on a résumé, c'est Tintin, c'est Astérix, c'est Picotti, c'est les films aussi. beaucoup de films avec sa maman. Et voilà, c'est ça. Pour moi, c'est... Et les chansons, les comptines, les chansons, il était pas né, déjà, on faisait une chanson douce que me chantait ma maman, Miss Salvador, voilà, les chansons, tout le temps, beaucoup, beaucoup, beaucoup de chansons, voilà.
- Speaker #0
C'est le plus baigné de cette culture française,
- Speaker #1
c'est-à-dire ? Alors, oui, attention, la culture française, ma culture française, ce qui n'était pas... Peut-être c'est très vieux jeu, mais je suis une mamie. Par exemple, je vais lui acheter une assiette que j'ai trouvée dans un château, une assiette en plastique pour qu'il mange. Dans cette assiette, il y a écrit « Je ne me lève pas de table » . avant d'avoir terminé mon repas. Et ça, c'est la culture vraiment française. Et à la maison, c'est comme ça, c'était comme ça. Et Pierre, mon fils, me dit « Maman, je voudrais que ça soit pareil. Quand Lazare est chez toi, il faut qu'il sache que chez mamie, on demande pour se lever de table. On doit dire « Est-ce que je peux sortir de table ? » Et je lui dis « Mais t'inquiète pas, c'est sûr qu'il va nous demander. » Ça fait partie vraiment, pour moi, de la culture française. Et les enfants étrangers, j'ai beaucoup d'amis étrangers, notamment des enfants hollandais. Et les enfants hollandais, c'est mon filleul notamment. La seule chose qu'il sait dire en français, c'est « est-ce que je peux sortir de table ? » Parce qu'il sait que chez moi, on doit. Mais je trouve ça, voilà, pour moi, ça c'est la culture française. Après, c'est la mienne. Je suis sûre que beaucoup de personnes qui vont m'entendre aujourd'hui vont penser « qu'est-ce que je sais que c'est ce qu'ils sont venus faire ? »
- Speaker #0
Sa propre culture, c'est vrai, ça c'est bien de le souligner, c'est qu'il y a une culture française générale et chacun l'adapte à sa façon, en fonction de ses origines, de sa culture, de sa région,
- Speaker #1
parce que les gens de France,
- Speaker #0
eux-mêmes, intra-régionnaires, il y a de très grandes différences.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors la culture, pour moi, je l'entends au sens sociologique, la culture est l'ensemble des manières de penser et d'agir propres à un groupe, une société. Le groupe peut être la famille, c'est la culture de la famille. Mais je l'associe quand même à la culture de la France et notamment du Berry. Le Berry, c'est quand même la France. C'est le Berceau, c'est les châteaux de la Loire, c'est Chambord, c'est Chenonceau. C'est ça le Berry aussi. On n'est pas vraiment dans le Berry quand on est dans les châteaux de la Loire, mais on est très proche. C'est les cathédrales, c'est Orléans, c'est Bourges, c'est Chartres. C'est quand même une culture vraiment française profonde qu'on n'a pas en Catalogne. C'est autre chose. La culture des Pyrénées-Orientales ou d'Andorre, c'est autre chose. très sympa aussi Je voudrais, je souhaite que comme mes deux fils, mon petit-fils ait quand même la culture de la France profonde, qui m'a beaucoup séduite quand je suis arrivée dans le Berry, moi. Lorsque j'avais 25 ans, j'ai vraiment été séduite par cette façon, par cette culture française. Pour moi, oui, et qui date, qui date, j'ai quand même 60 ans. Les jeunes aujourd'hui, bon, ils sont loin de ça. Mes élèves, quand j'étais en lycée, me disaient, « Ah, mais madame, on ne mange plus la table maintenant, on mange dans le salon, on mange une... » pizza devant la télé quoi. Je dis c'est fini, on mange plus à table. Pourtant pour moi c'est important de mettre le couvert aussi. Ma belle fille elle sait ça, déjà j'ai déjà appris comment on dispose des couverts, les verres, voilà ça c'est important, l'étiquette.
- Speaker #0
Et alors donc ton petit fils en fait tu m'avais dit, il apprend le français par son papa, le philippin par sa maman, l'anglais parce qu'il parle anglais en famille, le maltais donc du coup
- Speaker #1
Il est à Malte et il est à la crèche. Alors à Malte, ce qui est super, c'est le système de crèche. D'ailleurs, je ne sais pas s'il connaît. Les crèches, qu'elles soient privées ou publiques, sont gratuites. Ça, c'est super. Si les deux parents travaillent et peuvent prouver qu'ils cotisent pour l'État, pour tout ce qui est sécurité sociale, etc. Donc là, c'est son cas. Les deux parents ayant un contrat de travail, Lazare bénéficie des prestations de la crèche tout près de chez lui. Mais bien sûr, c'est une crèche maltaise. Donc, c'est en Maltais. Bon, après, quand on dit Maltais, c'est une crèche maltaise, oui. Mais les employés, il y a des employés philippines, par exemple. Et même à Malte, on ne demande pas aux employés de parler maltais. Très peu de personnes parlent maltais. Seulement les Maltais. Mais alors pour en revenir au Maltais, nous avec mon fils on en a beaucoup parlé. mon fils, je suis tout à fait d'accord avec lui, la langue maltaise est extrêmement intéressante. Donc, pour nous, ce n'est pas un problème qu'il puisse bénéficier, justement, de l'apprentissage de la langue maltaise, qui est une langue extrêmement originale, une langue sémite avec un alphabet latin, vraiment une langue rare. Et c'est une richesse, je pense, de pouvoir... Oui, si Lazare peut parler cette langue, c'est très bien. Bon, après, le tagalog aussi. Le tagalog, qui est la langue des Philippines, la langue de sa maman, là aussi. Je pense que c'est une richesse,
- Speaker #0
oui. Ça fait un sacré mélange. Mais en effet, connaître des langues si différentes les unes des autres, ça doit être pour...
- Speaker #1
Alors, pas forcément une langue... Ce ne sont pas forcément des langues monnayables, comme peuvent l'être le chinois, l'arabe, le russe, l'allemand. Non, mais ce sont des langues riches culturellement, justement.
- Speaker #0
Aussi, oui.
- Speaker #1
Intellectuellement et culturellement riches. Même si ce n'est pas ces langues-là qui vont l'aider professionnellement dans sa vie professionnelle future. Mais pour sa culture, c'est extrêmement intéressant, je pense.
- Speaker #0
Oui, puis mettre sur son CV qu'on a qu'un temps maternel, de toute façon, ça impressionne peu importe les langues.
- Speaker #1
Oui, après je vous dis, elles ne sont pas monnayables ces langues, parce qu'il y a langue et langue. Sur le marché du travail, il vaut mieux russe, arabe, chinois, allemand, anglais, plutôt que tagalog et maltais, ou catalan. Le catalan, pareil, c'est une très belle langue, mais qui n'a pas une valeur. Mais ce n'est pas ça l'idée, là l'idée on n'en est pas là, il y a un an, on n'en est pas déjà au moment de sa vie professionnelle. Il a le temps, là c'est vraiment sa richesse, sa culture, tous les apports culturels, vraiment.
- Speaker #0
Des structures pour soutenir les enfants francophones qui grandissent en France comme l'an matin ?
- Speaker #1
Bien sûr, notamment l'Alliance française. Alors là, il va aller très très bientôt. Là, il est encore trop petit, mais très vite, d'ici quelques mois, vers 18 mois, un an. Peut-être à la rentrée prochaine, on va dire en septembre, il va commencer à aller à l'Alliance française, oui. Alors là, l'Alliance française, comme partout dans le monde, c'est pas vraiment... Je vais pas expliquer ce qu'est l'Alliance française, je pense que tout le monde connaît. Mais c'est pas une école, mais il y a quand même des enseignements. Il prend quelques heures par semaine. À raison, peut-être 2-3 heures par semaine, il va pouvoir aller faire des ateliers quand il est enfant, des activités. Et puis plus tard, après, des cours quand même pour passer le DELF, le DALF, pour passer le TSF, pour passer des examens quand même. Lui, il n'aura pas besoin. Il va parler français. Il est français. De toute façon, il ne va pas avoir besoin du DEL. Non, ce n'est pas pour ça qu'il va y aller. C'est pour rencontrer d'autres petits francophones. Et puis quand même, oui, parler en français. Oui, bien sûr. Alors après, j'ai vu qu'il y avait aussi à Malte une école française qui a ouvert. Mais je ne sais pas. C'est la FLEC. Alors la FLEC, je connais tout ça par mon fils qui est prof de français en lycée français. Ah, OK. Donc, le parrain de Lazare qui lui va donner les cours aussi à Lazare. Il va falloir s'y mettre aussi. Donc, la FLEC, je connais un petit peu. C'est, en fait, les lycées français à l'étranger sont régis soit par l'AEFE, soit par la FLEC. La FLEC, c'est un petit peu comme l'AEFE, mais c'est libanais. Mais c'est un petit peu des concurrents de l'AEFE. Je ne sais pas si tu vois ce que c'est l'AEFE. Donc, c'est l'enseignement du français à l'étranger. C'est ça.
- Speaker #0
C'est un ministère des Affaires françaises.
- Speaker #1
Exactement. Et à Malte, c'est la FLEC. alors je suis un peu un petit peu plus réticente avec ça. Et notamment aussi les tarifs, je vois bien, puisque j'ai mon fils qui est prof dans le lycée français à l'étranger, je vois bien les tarifs pratiqués qui me paraissent quand même extrêmement élevés. Voilà, extrêmement élevés. Alors que l'enseignement à main... Alors, toutes les pensions se trouvent au Sénégal, comme a été mon fils, ou dans des pays, ou au Paraguay. Là, je veux bien. OK. Ça vaut le coup d'imbassir dans un lycée français. Mais à Malte, je ne pense pas, parce que l'enseignement dispensé par les écoles maltaises me semble, pour ce que j'en ai vu, tout à fait correct. Tout à fait correct. On n'est pas dans des écoles du Sénégal, là. On n'est pas en Afrique noire. On est quand même dans des pays... Voilà, Malte, le niveau... Pour moi, le niveau scolaire à Malte, en tout cas chez les petits, il est aussi bien que le niveau scolaire chez nous, en France. On ne s'y est pas encore. complètement penchée, mais un petit peu quand même, puisque c'est quand même... Moi, je suis prof, ma mère est prof, ma sœur est prof, mon fils est prof, c'est un petit peu la mafia. Voilà, quand même. J'ai quand même quelques idées.
- Speaker #0
Moi, je sais qu'on n'a pas de lycée français vers chez nous, enfin, pas assez proche en tout cas, mais c'est quand même quelque chose où on a aussi quand même regardé par curiosité, voir ce qu'ils proposent, voir les prix aussi. Comme tu dis, c'est quand même un investissement que tout le monde ne peut pas se permettre. sans forcément penser à ce qu'il a vraiment son enfant, mais par curiosité, voilà, de voir ce qui se fait. Qu'est-ce qu'un lycée français, en fait ?
- Speaker #1
Oui, alors un lycée français, c'est quand même très, très bien. Un lycée français, oui, il y a un enseignement quand même de qualité, très bonne qualité, un lycée français. Après, à Malte, il y a les écoles anglaises, qui sont encore plus chères et encore mieux. Là, quand même, il y a la tradition anglaise. les anglais ne sont pas pas très loin. L'indépendance n'est pas si vieille. Donc il y a quand même la puissance des écoles anglaises. Et là, c'est encore plus cher, encore mieux.
- Speaker #0
C'est bon à savoir.
- Speaker #1
Ah ben oui, encore plus cher, encore mieux. Bon, après la FLEC, peut-être que ça va être bien, mais il faut qu'ils fassent leur preuve. Ils ont à peine commencé, ça fait un an, l'école, le lycée français. Et des tarifs extrêmement élevés, moi, pour un enfant de 3 ans, 4 ans, 5 ans. Je veux bien lui payer quand il aura 20 ans à HEC, payer des écoles à 10 000, 15 000 euros quand il en sera à l'enseignement supérieur. Mais en maternelle, non. On verra, mais je ne pense pas qu'on fera ça.
- Speaker #0
Alors, est-ce que tu aurais des conseils pour les grands-parents ou de manière générale, en fait, les familles qui sont dans le pays francophone ou en tout cas qui ne sont pas au contact régulier avec ces enfants francophones dans le pays étranger ? transmettre la langue, permettre justement d'avoir un contact avec le français, avec la culture on en a parlé.
- Speaker #1
Écoute, je pense que c'est, je vais dire, des banalités lui parler un maximum alors il y a tellement de moyens aujourd'hui, entre WhatsApp, Zoom, moi je travaille avec Zoom j'ai un Zoom illimité pour mon travail donc je suis tout le temps avec cette plateforme lui parler, lui parler, lui parler après aller le voir, quand on peut moi je vais le voir le plus souvent possible il vient aussi, je vais le chercher, il vient Merci. Il a un an, mais il est déjà venu plusieurs fois chez nous, en France, en Espagne. Il vient un maximum. Et lui parler, lui parler, lui parler, depuis tout petit, depuis qu'il est né. Je vous dis, nous, on fait le cours, il suit le cours, il est là. Alors, bien sûr, il ne comprend pas. Oui, il entend. Il est présent et il sait que ça dure une heure et que pendant une heure, on va travailler avec un livre. Il comprend le livre. Oui, le livre, ça fait vraiment partie de son univers. Oui, leur parler, quoi. Leur parler en français, même si on croit qu'ils ne comprennent pas. Bah, lui parler, lui monter des chansons, les comptines, toutes les comptines. Alors, pour moi, c'est le classique. Mais peut-être qu'il y a d'autres solutions qui sont aussi bien. Et que font les jeunes parents aujourd'hui ? Ça doit être aussi très, très bien. Voilà, oui. C'est que moi, je ne connais pas. Je fais ce que je connais. Bah oui. Bah oui, je fais ce que je connais. Après, bien sûr, il y a des choses fabuleuses qui se font aujourd'hui. Mais je leur laisse. C'est ça qui est intéressant.
- Speaker #0
qui amène ça pour culturer sa version.
- Speaker #1
Oui, moi j'amène ça, ma culture à version. Et je le teste avec tous mes élèves, en fait, mes autres élèves étrangers. Et je vois que ça fonctionne. Je vois que ça fonctionne. Parce que j'ai des élèves de 14 ans, 15 ans. Mon élève la plus âgée a 82 ans. C'est une dame allemande de 82 ans. Ça fonctionne. Avec les étrangers, ça fonctionne très très bien. Ils aiment, ils sont très demandeurs de la culture française, mais tout, et tous tes prétextes, tous, tous, tous tes prétextes. Appréhender, aborder la culture, c'est énorme, c'est énorme. C'est infini, infini. On n'aura jamais terminé. Il y a des idées à profusion pour les cours. C'est infini. Je ne doute pas que les cours doivent être hyper intéressants. Oh, merci. Mais moi, j'adore, c'est ma passion, vraiment.
- Speaker #0
C'est intéressant.
- Speaker #1
ça va être un petit transpire en ayant tué à travers le micro ah merci c'est vrai que c'est une passion et alors, bah oui, moi c'est ma passion mon plaisir comme certains, j'ai des amis, elles vont faire de la couture ou de la peinture moi mon plaisir, j'ai fait un dédicté où je vais sur Voltaire j'adore j'ai un compte, je paye je paye tous les ans un abonnement pour pouvoir faire des exercices Voltaire et c'est merveilleux j'en ai fait d'ailleurs encore Oui, effectivement. la semaine dernière avec ma maman qui a 80 ans, qui est une instite en retraite, mais c'est génial. Là, on est sur la même longueur d'onde. C'est vraiment deux familles, cette histoire. Oui, oui, oui. Mais mon fils, le prof de FLE, pareil, on s'est changé dans le monde.
- Speaker #0
C'est pratique d'en faire.
- Speaker #1
Oui, c'est très pratique.
- Speaker #0
C'est un collègue, en fait, aussi.
- Speaker #1
Exactement, voilà. Tout à fait. Et quand des fois, je n'y arrive pas, là, je n'y arrive pas. pas, qu'est-ce que je peux faire, il fait des fautes, j'ai un élève, ça marche pas. Moi, il me dit, écoute, essaye les dictées de mots, tu verras, ça marche, les mots invariables, essaye ça. Ah, ok, je dis, ben oui, je vais essayer. On s'apporte beaucoup de choses avec mon fils ou ma mère, les trois générations. Alors, pour l'instant, quand même, Lazare ne parle pas, on attend qu'il parle. On attend qu'il parle. Qu'est-ce qu'il va choisir ? Pour l'instant, il n'a pas choisi, il a choisi de se taire. Alors, c'est ni anglais, ni philippin, ni français, ni maltais, quand même. Il faut savoir. Mais bon, ça va, ça va venir. Et ce que je pense quand même, c'est que pour lui, parce que j'ai vu d'autres enfants comme ça, de différentes langues maternelles, en fait, je pense qu'il ne va pas… Pour lui, il y a une seule langue. Une seule langue avec différentes manières de nommer les mêmes objets et de nommer les choses. Il n'a pas la conscience de différentes… Il a juste la conscience, mamie elle dit comme ça, maman elle dit comme ça, papa il dit comme ça, mais c'est par rangée bien sûr dans des langues. dans des familles de langue, dans des groupes. C'est tout mélangé, voilà, beaucoup de mots pour nommer les mêmes choses.
- Speaker #0
Oui, ça vient après.
- Speaker #1
Ça vient après, oui.
- Speaker #0
Et bien écoute, je te dis merci pour ce témoignage très intéressant, comme je l'ai dit, aussi original, puisque généralement je reçois principalement des mamans jusqu'à présent, et je trouve que c'est intéressant d'avoir un autre point de vue, donc d'une mamie en l'occurrence, pour voir comment se fait cette transmission avec les enfants ou les petits-enfants pour le coup. Voilà, puisqu'il n'y a pas que les parents qui sont acteurs, mais aussi la famille francophone ou d'autres personnes qui orbitent autour de l'enfant.
- Speaker #1
Oui, merci. Merci, merci Audrey. Et oui, évidemment, prendre l'enfant le plus possible, quand on peut, bien sûr, il y a des mamies qui ne peuvent pas, il y a des mamies qui travaillent, il y a des mamies qui n'ont pas le temps. Moi, j'ai la chance, j'ai du temps, donc je le prends le plus souvent possible. Je le prends et je le garde.
- Speaker #0
Eh bien, merci et au revoir.
- Speaker #1
Je te dis au revoir et je dis au revoir et merci à toutes les personnes qui m'ont écoutée. Merci, merci Audrey.
- Speaker #0
J'espère que cet épisode vous a plu et je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à me partager en commentaire vos impressions et vos questions. À bientôt !