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7/ Semaine

Ep 34 - Des cheveux, Flober et classique d'horreur

Ep 34 - Des cheveux, Flober et classique d'horreur

22min |15/04/2024
Play
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Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. Je continue mon exploration des grands classiques de l'horreur avec un film que j'ai eu la chance de revoir au cinéma jeudi dernier, Massacre à la tronçonneuse de Toby Hooper, réalisé en 1974 avec Marilyn Burns, Gunnar Enson et Edwin Neal. J'ai découvert ce film l'an dernier dans le cadre d'un ciné-club d'horreur, Huron-Lequin, qui a lieu au cinéma L'Art Lequin dans le 6e arrondissement de Paris, créé et animé par Nicolas Martin. Et pour cette fois, autre ciné-club d'horreur, celui du cinéma La Tournelle de La Hille et Rose et de sa très chouette programmatrice. Le pitch, si vous ne le connaissez pas, est assez simple. Alors qu'au farfond du Texas, les habitants d'un petit village isolé découvrent que leur cimetière a été profanée, cinq jeunes amis traversent la région dans leur minibus. Sur la route, le groupe accueille à bord de leur véhicule un autostoppeur. Cependant, lorsque l'individu au comportement étrange se fait menaçant, les amis décident de l'expulser avant de continuer leur route. Puis, ils arrivent dans la maison d'enfance de deux d'entre eux et ça tourne mal. La première fois que j'ai vu le film, ma première pensée a été tout ça pour ça parce que c'est un film qui a été interdit pendant un petit moment dans de nombreux pays à sa sortie. Et je trouvais ça assez étonnant, mais deux minutes après, j'ai fait un effort de recontextualisation. Et oui, le film est sorti en 1974. Oui, c'était très choquant pour l'époque. Il n'y avait pas autant de films violents comme on peut le voir maintenant. Il y a de la violence dans quasiment tous les films. Les films d'action, les films policiers, les films d'horreur, évidemment. Avec la vague de torture pointe qui a commencé avec les années 2000, du coup, il massacre la tronçonneuse. Ça semble un petit peu plus sage, mais c'est un film qui est vraiment très intéressant pour tout ce qu'il apporte comme réflexion. parce que du coup en 1974 le procès d'Ed Gein tueur en série ayant inspiré les protagonistes du film qui a aussi inspiré le tueur de Psychose en partie et celui d'Annibal Lecter mais c'est un procès qui n'est pas si lointain puisque c'est un procès qui s'est déroulé en 68 on est aussi sur la fin de la guerre du Vietnam et donc il y a plein de changements dans la société américaine et dans la société occidentale en général qui sont disséminés ici notamment le végétarisme de manière assez évidente les violences faites aux femmes aussi qui ont beaucoup été théorisées à travers ce film là où justement beaucoup de critiques questionnent notre rapport à la violence et au fait qu'on jubile de voir les gens soit se faire trucider soit trucider les... les personnes qui leur courent après, et aussi les évolutions de la société capitaliste. Pour ça, je vais vous envoyer directement vers l'écrit de Naomi Merritt, dans un article pour FIM Philosophie, qui étudie la représentation du capitalisme cannibale en relation avec la théorie du tabou et de la transgression. C'est quelque chose qui a été théorisé par le philosophe français Georges Bataille. Je vous mettrai les liens dans la description, parce que ce sont des gens qui en parleront bien mieux que moi, et je ne vais pas me contenter de juste... vous redirent de quoi ils parlaient et leurs conclusions. Ce serait un petit peu redondant, donc je vous mettrai les liens dans la description. Une des choses les plus marquantes à ce sujet-là, c'est la scène du dîner, qui est vraiment une scène assez iconique, qui est une parodie d'une scène d'un dîner qu'on pourrait trouver dans une sitcom. Ou normalement, dans les sitcoms, ce sont toujours des petites familles toutes propres, toutes parfaites. Là, pas exactement. Je pourrais en parler beaucoup plus longtemps, mais du coup, il faut quand même un petit peu garder de la place pour les autres recos, donc je termine en vous disant d'aller voir le film. C'est un film qui, oui, est violent, mais qui n'est pas si gore, au sens premier du terme, si c'est vraiment quelque chose qui vous dérange. Il n'y a pas tant de sang que ça. Donc oui, c'est violent, il y a un petit peu de charcuterie. mais voilà pas trop de sang si c'est vraiment le sang à proprement parler qui vous dérange là vous pouvez y aller parce qu'en plus il y a des très belles éditions 4K qui existent en Blu-ray ou même des éditions physiques qui sont très jolies qui sont vraiment très bien restaurées et très bien faites si vous n'avez pas la possibilité de le voir en salle vous pouvez très bien le voir dans de très bonnes conditions chez vous On poursuit avec un film sorti en 2019 dont l'affiche m'avait intriguée à l'époque. On y voit le visage de Tom Mercier avec, en surimpression, une suite de mots sur son visage. Méchant, obscène, ignorant, hideux, vieux, sordide, grossier, fétide, lamentable, répugnant, détestable, abruti, étriqué, bas d'esprit. Non, il ne s'agit pas d'une critique de Massacre à la tronçonneuse, mais il s'agit bien du film synonyme réalisé par Nadav Lapide avec Tom Mercier, Louis Chevillotte, Quentin Dolmer et Léa Drucker. Yoav, un jeune israélien, atterrit à Paris dans l'espoir que la France et sa langue française le sauveront de la folie de son pays. Un film assez étrange. On ne saura jamais vraiment si les motivations de Yoav sont les bonnes, ou si en tout cas elles sont celles qu'il annonçait, mais on ne saura pas non plus quelles raisons poussent Caroline et Emile, les personnages de Louis Chevillotte et Quentin Dolmer, à l'aider après les mésaventures de sa première nuit à Paris. Pour vous planter le contexte, Yoav arrive à Paris, arrive dans un appartement, Il prend une douche et en fait en sortant de la douche, il se rend compte que quelqu'un s'est introduit dans l'appartement et a volé toutes ses affaires. Donc il n'a même plus de quoi se rhabiller et donc il va toquer à toutes les portes de l'immeuble en demandant de l'aide, en lui disant qu'on a tout pris. Personne ne répond, donc il rentre dans l'appartement et c'est le lendemain matin que Caroline et Emile... vont aller l'aider. Et du coup, on ne comprend pas trop pourquoi ils mettent autant de temps à aller l'aider. Il y a vraiment quelque chose qui se pose d'ores et déjà de très bizarre dès le début du film. Il y a des scènes qui sont assez dérangeantes aussi. Notamment le casting du film porno, pour la plus évidente. Quelque chose qui m'a aussi beaucoup mis mal à l'aise, c'est les cours de français. Dispensés par Léa Drucker, où on leur fait tous chanter la marseillaise. Mais là, c'est plus quelque chose qui me dérange personnellement que dans le... dans le déroulé de l'histoire. Mais voilà, il y a aussi de très jolies choses, notamment une scène de danse qui me reste en tête, une scène de boîte de nuit. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnages et des situations dans lesquelles le réalisateur les place, mais c'est quand même un film que j'ai bien aimé. Parce que j'aime bien, moi, j'aime bien de temps en temps qu'un réalisateur ne me donne pas toutes les clés. et ne me disent pas ce que je dois penser de ces personnages, de ces situations ou de son film en général. Que ce soit moi de continuer à y penser des jours et des semaines après pour essayer de faire un petit peu la lumière sur ce que j'ai vu. Je n'ai pas vu les autres films du réalisateur et je ne pense pas que c'était la voie la plus simple pour commencer, mais tant pis. Le jeu New Dead, par exemple, sorti en 2021, qui a eu le prix du jury à Cannes, me semble plus facilement abordable. Je le verrai plus tard et peut-être que ça me fera relativiser un petit peu sur le cinéma de Nadav Lapid. Les acteurs ne sont pas mauvais du tout. J'aime toujours autant l'accent et l'addiction de Tom Mercier, dont j'avais parlé dans ma petite chronique sur la bête de Patrick Chirat. Et les autres acteurs sont aussi très bons, mais en fait, ils ont un jeu très théâtral qui peut désarçonner et laisser de côté. On a vraiment l'impression qu'ils récitent un petit peu leurs textes. Vraiment comme du théâtre, un peu comme du mauvais théâtre. Mais je pense que du coup, c'était pour nous plonger dans cette atmosphère un petit peu étrange. Et au final, on s'y fait assez rapidement et c'est pas tant dérangeant que ça. Petit point aussi, si c'est quelque chose qui peut vous déranger, on voit beaucoup Tom Mercier nu aussi, et de manière assez frontale. Donc voilà, soyez prévenus. Et c'est en DVD chez Blackout. Un meurtre pendant une compétition de coiffure, dit comme ça, ça ne vous fait pas rêver. Et c'est en effet pas vraiment ce qui m'a donné envie de voir Medusa Deluxe, puisque je n'avais à vrai dire pas lu le résumé. C'est plutôt l'image choisie par Mubi pour illustrer le film, parce que j'aime beaucoup les coupes de cheveux originales, et que là on voit une personne qui a une couleur de cheveux, enfin des couleurs de cheveux assez originales. Il y a du jaune, du bleu, du vert, du rose, du violet, avec une coiffure... qui a l'air vraiment assez artistique où on voit que c'est un très très haut chignon et donc ça m'a intriguée et c'était effectivement une très très bonne surprise donc l'histoire d'un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable la mort soudaine d'un des participants provoque extravagance et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l'obsession c'est un premier film pour le réalisateur américain Thomas Hardiman qui ne choisit pas la facilité car il décide de faire tenir son histoire dans un seul plan séquence d'1h41 Je ne sais pas si malgré tout il y a des coupes cachées, comme ça se fait régulièrement dans ce genre de films. Je pense notamment à 1917 ou à Birdman, où il y a beaucoup de coupes cachées. Ici, je n'en ai vu aucune, mais je ne les ai pas cherchées. Donc c'est peut-être pour ça. Peut-être que c'est juste moi qui ne les ai pas vues. Mais pour donner du rythme à son enquête, qu'en n'est pas vraiment une, parce qu'au final, tout le monde se pose la question de pourquoi cette personne a été tuée et par qui, mais ce ne sera pas le sujet principal. On va suivre les personnages un à un. Il y a par exemple un personnage qui arrive dans une pièce, qui discute, puis un autre personnage qui s'en va. Du coup, on va se mettre à suivre ce nouveau personnage qui va croiser une autre personne dans un couloir. Donc hop, on va tout de suite se mettre à suivre cette personne. Et ça permet de ne pas trop se reposer. C'est un film qui a un rythme assez soutenu, même si au final, tout est assez lent. Voilà les discussions. sont assez posées et il n'y a pas vraiment de gros gros coups d'éclat ça arrive à quelques instants mais c'est vraiment un film qui prend un petit peu son temps et donc voilà on va suivre une coiffeuse, une modèle, un organisateur un agent de sécurité ce qui va nous permettre de suspecter chacun en fait tour à tour et les secrets vont se dévoiler un à un les esprits vont parfois s'échauffer parce qu'on se rend compte que tout le monde a plus ou moins quelque chose à cacher en lien ou non avec la victime La découverte du coupable n'est pas vraiment un enjeu. Le pauvre homme est mort et personne ne peut plus rien faire pour lui, donc la vie doit continuer, le concours aussi. Peu importe si telle ou telle personne a eu un rôle à jouer dans cette histoire, l'important c'est que ça continue et qu'on rende hommage à cette personne qui était organisatrice du concours. Visuellement, c'est très très bien filmé. L'image est toujours fluide et le passage de point de vue n'est pas du tout dérangeant. La seule chose qui m'a un petit peu perturbée, un petit peu déplu, c'est que tout le film est dans les tons verdâtres et c'est un peu fatigant pour les yeux. ça rend pas non plus justice aux tenues du concours qui sont très jolies et j'ai trouvé ça un petit peu dommage mais c'est vraiment juste un tout petit point qui va pas du tout perturber votre visionnage je pense Je ne connaissais aucun des acteurs, que j'ai vu nulle part ailleurs, mais du coup je vais quand même les citer. Claire Perkins, Kayla Maycle, Anita Joy Ouadje, j'espère que je prononce bien. Ariane Webb, Kay Alexander, Debris Stevenson, Luc Pasqualino et Darelo Silva. C'est un très très bon moment et ça m'a donné envie de me reteindre les cheveux dans toutes les couleurs. On passe des cheveux au poil avec Rosalie de Stéphanie Di Giusto, actuellement en salle, avec Nadia Tereskevic et Benoît Magimel. Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870, mais ce n'est pas une jeune femme comme les autres. Elle cache un secret. Depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d'être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu'au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l'épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence, ce qu'elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu'Abel l'aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l'aimer ? survivra-t-elle à la cruauté des autres ? c'est la première fois dans ce podcast que je vais faire ça vous parler d'un film que je n'ai pas vu j'avais très envie de le découvrir et j'avais prévu de le voir juste après ma séance de Noul et le Roi mais la migraine s'est invitée à ma séance et j'ai préféré passer mon tour parce que j'aurais pas été en capacité de de voir le film en entier déjà je pense que j'aurais été obligée vraiment de sortir de la salle et que même si j'étais restée j'aurais pas... j'aurais dû fermer les yeux à plein de moments et donc j'aurais vraiment pas pu profiter du film mais donc ici je vais vous parler de ce que j'ai compris avec la bande annonce et de ce que j'ai pu lire ici et là comme avis et je vous ferai un vrai retour quand je l'aurai vu donc normalement la semaine prochaine je vous ferai un vrai retour sur ce que j'ai pensé du film donc après une adaptation libre de la vie de Loïe Fuller dans La Danseuse avec Soko, l'actrice dont je vous parlais la semaine dernière Stéphanie Di Giusto revient avec une autre adaptation ça a l'air d'être vraiment quelque chose qui lui tient à coeur donc c'est l'histoire de Clémentine Delay atteinte d'hirsutisme, qui est vraiment, je crois, reconnue comme étant la première femme à barbe, en tout cas en France. Et c'est un film qui semble être d'une grande douceur, une fois de plus, comme pouvait l'être la danseuse, qui racontait pas que des choses douces, mais qui avait une manière très douce de les apporter à l'écran. C'est une réalisatrice qui semble parvenir à toujours mettre de la beauté dans ses plans, même quand elle filme des choses dures. Et elle parvient, dans la danseuse en tout cas, à donner... attiré le meilleur de ses comédiens. Et ici, je pense que ce sera un petit peu pareil, puisque c'est quand même des acteurs qui sont tous assez doués. C'est un film qui semble aborder de nombreux sujets, comme on peut le voir dans la bande-annonce. L'acceptation de soi, mais l'acceptation aussi du regard des autres, du candidaton, les ravages de la guerre sur les corps. Ça, c'est quelque chose que j'ai lu, puisque le personnage de Benoît Magimel est un personnage qui a été blessé à la guerre, et qui, du coup, lui aussi a... a un petit problème avec l'acceptation de soi et l'acceptation de son corps. Et c'est un film qui était dans la sélection de la Queer Palm, au dernier festival de Cannes, ce qui me semblait un petit peu surprenant au vu de la bande-annonce, mais apparemment ça semble trouver du sens quand on voit le film. Donc c'est un film qui a vraiment l'air très intéressant pour ça aussi. Et on sent déjà à la bande-annonce qu'un grand soin est apporté à l'image. Ce genre de film en costume, ça peut souvent avoir un grain très téléfilm. mais apparemment pas du tout ici en tout cas ou alors peut-être qu'ils ont très bien choisi les 3 minutes de bande annonce et qu'on ne le voit pas du tout mais les cadres et les couleurs semblent méticuleusement choisis donc voilà j'ai décidé de vous en parler quand même parce que c'est un film qui a une distribution assez timide je ne sais pas combien il y a de salles mais j'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de salles Et on sait que l'avenir de ce genre de film se joue sur les premiers jours d'exploitation. Donc j'arrive déjà un peu tard puisque vous allez... Si vous écoutez le jour de la sortie, ça fait presque une semaine que le film est sorti. Et les programmateurs en général décident le lundi de ce qui va être reprogrammé dans le cinéma pour la semaine à venir. Donc j'espère que je pourrai quand même le voir la semaine prochaine et qu'il n'aura pas disparu d'ici là. Mais donc voilà, si vous avez l'occasion d'aller le voir, n'hésitez pas. Et donc, Nous les Leroy, lui aussi sorti ce mercredi, écrit et réalisé par Florent Bernard, a.k.a. Flaubert, avec José Garcia, Charlotte Gainsbourg, Adrien Aulmé et Lili Oubry, qui m'a beaucoup fait penser à Adèle Exarchopoulos, et tout un tas de second rôles très très drôles. Donc Justine Lepoitier, Sophie-Marie Larouille, Adrien Méniel, Simon Astier, que des noms qu'on associe assez facilement à Florent Bernard. Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu'elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l'âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance, aussi audacieuse qu'invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage. Un voyage passant par les endroits clés de l'histoire de leur famille. Florent Bernard dit lui-même qu'il n'est pas très satisfait du pitch de son film parce que c'est pour lui pas ce qui est important et je suis assez d'accord avec lui, le pitch comme ça donne pas très envie. Mais c'est un film très touchant, qui m'a beaucoup ému, qui m'a autant ému qu'il m'a fait rire. Et c'est un film qui est très très drôle. et on ressent que que Flaubert en écrivant il s'est inspiré de gens et de situations qui lui sont familières même les lieux dans lesquels il tourne donc si vous avez pu suivre un petit peu son travail et ses différentes déclarations on sait chez lui un amour des zones dites périurbaines qui sont en dehors des grandes villes dans laquelle beaucoup d'entre vous ont sûrement grandi donc là ça s'est tourné en Bourgogne je crois ils ont les crédits de la région Bourgogne en début de film ce qui est assez logique puisque c'est dans cette région-là, dans ce coin-là que Flaubert a grandi, donc c'est assez cohérent qu'il retourne tourner là pour son premier film en tant que réalisateur. C'est très finement écrit, très bien interprété, j'ai juste une toute petite réserve sur l'image, qui est vraiment assez banale. mais c'est pas très grave et finalement il y a tellement de films où l'image est à peu près jolie mais où rien d'autre ne tient la route que c'est pas si grave qu'il n'y ait pas de grande prise de risque sur le cadrage ou la lumière et autre point fort du film c'est l'écriture des second rôles on sent que Flaubert a écrit pour des gens qui le connaissent notamment c'est tellement rare de voir Sophie Marie Laroui dans un personnage qui aille si bien avec son tempo comique et qui soit bien écrit ici elle est conductrice de quart et elle est hilarante pareil pour Adrien Méniel et sa jolie chemise ou Simon Astier que je ne vois plus aussi souvent depuis que j'ai arrêté de regarder Kaamelott de manière compulsive mais qui est toujours aussi plaisant à retrouver à l'écran et je trouve que c'est assez important aussi d'écrire des rôles pour des gens qu'on connait et dont on connait la manière de jouer ça permet d'adapter vraiment ce qu'on leur fait dire à leur manière de jouer et à leur manière d'être. Et ça se ressent et c'est toujours très agréable. Ça ne ressemble pas à l'histoire de ma famille, mais j'ai vécu ces situations au travers de proches et cette dernière tentative de sauver son couple, mais surtout sa famille, est vraiment très douce. Et je pense qu'il y a forcément un petit quelque chose qui va vous parler de ce que j'ai pu lire ou écouter. Chacun trouve un élément qui lui plaît. Que ce soit la relation mère-fille, les relations père-fils, frères et sœurs. Il y a forcément un petit truc qui va vous accrocher et qui va vous... vous faire sourire ou vous faire pleurer un petit peu. C'est un petit bijou sur le grand écran. Et moi, personnellement, je suis le travail de Florent Bernard depuis près de dix ans. Et avec ce premier film, ça confirme que c'est pas du tout prêt de s'arrêter ici. On passe à la littérature avec une bande dessinée qui m'avait conquise dès le titre. Rien à feutre de Camille Blandin, parue aux éditions Lapin. Humour subtil en technique au lor Avec ses dessins bigarrés au feutre et son humour pince-sourire Camille Blandin pousse très légèrement vers l'absurde des scènes de vie quotidienne qui feront écho à votre expérience même si vous êtes un loup-garou Un recueil de ses histoires déjà publiées sur son compte Instagram du moins en grande partie visiblement C'est pas un auteur que je suis sur les réseaux donc je ne sais pas à quel point il y a des inédits mais c'est pas le sujet Vous avez le droit aussi d'acheter des recueils même si vous suivez les gens sur les réseaux sociaux c'est bien aussi d'avoir le... l'objet physique pour pouvoir le feuilleter de temps en temps. 192 pages, donc autant de scénés humoristiques, entre absurdes et choses un peu plus lourdes. J'ai trouvé qu'il y avait un peu beaucoup de sketchs situés sous la ceinture. Mais là, je pense que c'est en partie ma faute et de la manière dont j'ai lu le livre, parce que c'est pas un livre qu'il faut lire d'une traite, comme je l'ai fait. Il faut venir picorer une page ou deux de temps en temps. Mais moi, j'aime pas lire mes livres en plusieurs fois, donc j'assume les lourdes conséquences de mes actes. Non, plus sérieusement, j'aime beaucoup le côté décalé, donné par des dessins simples et colorés, colorés au feutre, qui donnent une impression de simplicité, mais c'est pour mieux gagner en subtilité dans les dialogues et dans les situations. Un de mes sketchs préférés concerne des baigneurs au bord de la mer qui, apercevant un requin, se mettent à crier Au requin ! Ce à quoi le requin sort de l'eau et réplique que, ben oui, c'est là qu'il vit. Lui, il ne va pas se promener dans la rue pour crier à l'humain, c'est une question de logique. C'est sûr que c'est plus drôle en le lisant, mais ça vous donne un aperçu de ce que vous pourrez lire si vous tombez sur cet album, ou sur le compte Insta de l'auteur qui est atstripclub avec trois i. J'ai adoré Poor Things de Yorgos Lanthimos, j'ai donc décidé de lire le roman dont c'est adapté pour terminer cette sélection. Pauvre créature de Alasdair Gray, sorti en 1992 et réédité par les éditions Métayer en 2024 à l'occasion de la sortie du film. Le résumé est peu ou prou le même, sorte de relecture du monstre de Frankenstein avec des voyages en Europe, un chirurgien rapiessé de partout et un étudiant en médecine fou amoureux. L'histoire est assez différente de celle du film, en tout cas les événements ne sont pas dans le même ordre. Le casien se rend compte que le film avec Emma Stone et William Defoe est une très bonne adaptation, pas trop fidèle ni trop différente. C'est vraiment pile ce qu'il fallait faire à mon sens. Il y a beaucoup de... de correspondance dans ce roman, donc de lettres que les personnages écrivent, avec un très joli effort de traduction, en tout cas j'imagine, pour parvenir à retranscrire le vocabulaire et les expressions aléatoires de Bella. Wedderburn, donc le personnage interprété par Mark Ruffalo dans le film, a aussi des... des échanges plus réguliers avec Godwin, notamment pour se plaindre de sa situation, ce qui dans le film n'arrive qu'une seule fois, je crois, à son retour de Paris. On y retrouve, comme dans le film, un petit peu du Candide de Voltaire aussi, avec des digressions plus philosophiques, toujours bien amenées. Et on sent que l'auteur se plaît à passer d'un style à l'autre, à user de tournures alambiquées pour retranscrire l'époque victorienne où il place son récit, puisqu'on est vraiment sur un pastiche du roman gothique anglais, avec beaucoup d'humour, et c'est très plaisant à lire. Petit bémol pour moi, je trouve que l'objet en tant que tel n'est pas très beau. J'aurais aimé quelque chose d'un petit peu plus soigné. Et là, par exemple, les titres de chapitres font un peu grossier. Il y a beaucoup de dessins et de gravures pour agrémenter la lecture, donc ça c'est très cool. Mais elles ne sont pas très bien mises en valeur. Parfois en fin de page, parfois seules sur des pages trop grandes. Un coup, la page suivante est blanche. Parfois, il y a la suite du texte. Je ne sais pas si c'était voulu et si c'est moi qui ne comprends pas ou si c'est une erreur de maquette. Mais je trouve ça un petit peu dommage. Pareil, le papier n'est pas très soigné. Je ne sais pas, il y a un côté un peu... un peu brouillon et un peu ancien que j'aime pas trop mais bon c'est pas très dérangeant et à la fin se trouve une petite section une petite section notes et contexte historique ajoutée par Grey lui-même et c'est très plaisant d'avoir un petit peu de contexte sur l'oeuvre je préfère le film mais ça j'avais peu de doute quant à ce verdict et ça reste 283 pages très agréable à découvrir c'est ainsi que se termine cette semaine tous les liens utiles sont dans la description comme d'habitude bonne semaine, à lundi prochain

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  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. Je continue mon exploration des grands classiques de l'horreur avec un film que j'ai eu la chance de revoir au cinéma jeudi dernier, Massacre à la tronçonneuse de Toby Hooper, réalisé en 1974 avec Marilyn Burns, Gunnar Enson et Edwin Neal. J'ai découvert ce film l'an dernier dans le cadre d'un ciné-club d'horreur, Huron-Lequin, qui a lieu au cinéma L'Art Lequin dans le 6e arrondissement de Paris, créé et animé par Nicolas Martin. Et pour cette fois, autre ciné-club d'horreur, celui du cinéma La Tournelle de La Hille et Rose et de sa très chouette programmatrice. Le pitch, si vous ne le connaissez pas, est assez simple. Alors qu'au farfond du Texas, les habitants d'un petit village isolé découvrent que leur cimetière a été profanée, cinq jeunes amis traversent la région dans leur minibus. Sur la route, le groupe accueille à bord de leur véhicule un autostoppeur. Cependant, lorsque l'individu au comportement étrange se fait menaçant, les amis décident de l'expulser avant de continuer leur route. Puis, ils arrivent dans la maison d'enfance de deux d'entre eux et ça tourne mal. La première fois que j'ai vu le film, ma première pensée a été tout ça pour ça parce que c'est un film qui a été interdit pendant un petit moment dans de nombreux pays à sa sortie. Et je trouvais ça assez étonnant, mais deux minutes après, j'ai fait un effort de recontextualisation. Et oui, le film est sorti en 1974. Oui, c'était très choquant pour l'époque. Il n'y avait pas autant de films violents comme on peut le voir maintenant. Il y a de la violence dans quasiment tous les films. Les films d'action, les films policiers, les films d'horreur, évidemment. Avec la vague de torture pointe qui a commencé avec les années 2000, du coup, il massacre la tronçonneuse. Ça semble un petit peu plus sage, mais c'est un film qui est vraiment très intéressant pour tout ce qu'il apporte comme réflexion. parce que du coup en 1974 le procès d'Ed Gein tueur en série ayant inspiré les protagonistes du film qui a aussi inspiré le tueur de Psychose en partie et celui d'Annibal Lecter mais c'est un procès qui n'est pas si lointain puisque c'est un procès qui s'est déroulé en 68 on est aussi sur la fin de la guerre du Vietnam et donc il y a plein de changements dans la société américaine et dans la société occidentale en général qui sont disséminés ici notamment le végétarisme de manière assez évidente les violences faites aux femmes aussi qui ont beaucoup été théorisées à travers ce film là où justement beaucoup de critiques questionnent notre rapport à la violence et au fait qu'on jubile de voir les gens soit se faire trucider soit trucider les... les personnes qui leur courent après, et aussi les évolutions de la société capitaliste. Pour ça, je vais vous envoyer directement vers l'écrit de Naomi Merritt, dans un article pour FIM Philosophie, qui étudie la représentation du capitalisme cannibale en relation avec la théorie du tabou et de la transgression. C'est quelque chose qui a été théorisé par le philosophe français Georges Bataille. Je vous mettrai les liens dans la description, parce que ce sont des gens qui en parleront bien mieux que moi, et je ne vais pas me contenter de juste... vous redirent de quoi ils parlaient et leurs conclusions. Ce serait un petit peu redondant, donc je vous mettrai les liens dans la description. Une des choses les plus marquantes à ce sujet-là, c'est la scène du dîner, qui est vraiment une scène assez iconique, qui est une parodie d'une scène d'un dîner qu'on pourrait trouver dans une sitcom. Ou normalement, dans les sitcoms, ce sont toujours des petites familles toutes propres, toutes parfaites. Là, pas exactement. Je pourrais en parler beaucoup plus longtemps, mais du coup, il faut quand même un petit peu garder de la place pour les autres recos, donc je termine en vous disant d'aller voir le film. C'est un film qui, oui, est violent, mais qui n'est pas si gore, au sens premier du terme, si c'est vraiment quelque chose qui vous dérange. Il n'y a pas tant de sang que ça. Donc oui, c'est violent, il y a un petit peu de charcuterie. mais voilà pas trop de sang si c'est vraiment le sang à proprement parler qui vous dérange là vous pouvez y aller parce qu'en plus il y a des très belles éditions 4K qui existent en Blu-ray ou même des éditions physiques qui sont très jolies qui sont vraiment très bien restaurées et très bien faites si vous n'avez pas la possibilité de le voir en salle vous pouvez très bien le voir dans de très bonnes conditions chez vous On poursuit avec un film sorti en 2019 dont l'affiche m'avait intriguée à l'époque. On y voit le visage de Tom Mercier avec, en surimpression, une suite de mots sur son visage. Méchant, obscène, ignorant, hideux, vieux, sordide, grossier, fétide, lamentable, répugnant, détestable, abruti, étriqué, bas d'esprit. Non, il ne s'agit pas d'une critique de Massacre à la tronçonneuse, mais il s'agit bien du film synonyme réalisé par Nadav Lapide avec Tom Mercier, Louis Chevillotte, Quentin Dolmer et Léa Drucker. Yoav, un jeune israélien, atterrit à Paris dans l'espoir que la France et sa langue française le sauveront de la folie de son pays. Un film assez étrange. On ne saura jamais vraiment si les motivations de Yoav sont les bonnes, ou si en tout cas elles sont celles qu'il annonçait, mais on ne saura pas non plus quelles raisons poussent Caroline et Emile, les personnages de Louis Chevillotte et Quentin Dolmer, à l'aider après les mésaventures de sa première nuit à Paris. Pour vous planter le contexte, Yoav arrive à Paris, arrive dans un appartement, Il prend une douche et en fait en sortant de la douche, il se rend compte que quelqu'un s'est introduit dans l'appartement et a volé toutes ses affaires. Donc il n'a même plus de quoi se rhabiller et donc il va toquer à toutes les portes de l'immeuble en demandant de l'aide, en lui disant qu'on a tout pris. Personne ne répond, donc il rentre dans l'appartement et c'est le lendemain matin que Caroline et Emile... vont aller l'aider. Et du coup, on ne comprend pas trop pourquoi ils mettent autant de temps à aller l'aider. Il y a vraiment quelque chose qui se pose d'ores et déjà de très bizarre dès le début du film. Il y a des scènes qui sont assez dérangeantes aussi. Notamment le casting du film porno, pour la plus évidente. Quelque chose qui m'a aussi beaucoup mis mal à l'aise, c'est les cours de français. Dispensés par Léa Drucker, où on leur fait tous chanter la marseillaise. Mais là, c'est plus quelque chose qui me dérange personnellement que dans le... dans le déroulé de l'histoire. Mais voilà, il y a aussi de très jolies choses, notamment une scène de danse qui me reste en tête, une scène de boîte de nuit. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnages et des situations dans lesquelles le réalisateur les place, mais c'est quand même un film que j'ai bien aimé. Parce que j'aime bien, moi, j'aime bien de temps en temps qu'un réalisateur ne me donne pas toutes les clés. et ne me disent pas ce que je dois penser de ces personnages, de ces situations ou de son film en général. Que ce soit moi de continuer à y penser des jours et des semaines après pour essayer de faire un petit peu la lumière sur ce que j'ai vu. Je n'ai pas vu les autres films du réalisateur et je ne pense pas que c'était la voie la plus simple pour commencer, mais tant pis. Le jeu New Dead, par exemple, sorti en 2021, qui a eu le prix du jury à Cannes, me semble plus facilement abordable. Je le verrai plus tard et peut-être que ça me fera relativiser un petit peu sur le cinéma de Nadav Lapid. Les acteurs ne sont pas mauvais du tout. J'aime toujours autant l'accent et l'addiction de Tom Mercier, dont j'avais parlé dans ma petite chronique sur la bête de Patrick Chirat. Et les autres acteurs sont aussi très bons, mais en fait, ils ont un jeu très théâtral qui peut désarçonner et laisser de côté. On a vraiment l'impression qu'ils récitent un petit peu leurs textes. Vraiment comme du théâtre, un peu comme du mauvais théâtre. Mais je pense que du coup, c'était pour nous plonger dans cette atmosphère un petit peu étrange. Et au final, on s'y fait assez rapidement et c'est pas tant dérangeant que ça. Petit point aussi, si c'est quelque chose qui peut vous déranger, on voit beaucoup Tom Mercier nu aussi, et de manière assez frontale. Donc voilà, soyez prévenus. Et c'est en DVD chez Blackout. Un meurtre pendant une compétition de coiffure, dit comme ça, ça ne vous fait pas rêver. Et c'est en effet pas vraiment ce qui m'a donné envie de voir Medusa Deluxe, puisque je n'avais à vrai dire pas lu le résumé. C'est plutôt l'image choisie par Mubi pour illustrer le film, parce que j'aime beaucoup les coupes de cheveux originales, et que là on voit une personne qui a une couleur de cheveux, enfin des couleurs de cheveux assez originales. Il y a du jaune, du bleu, du vert, du rose, du violet, avec une coiffure... qui a l'air vraiment assez artistique où on voit que c'est un très très haut chignon et donc ça m'a intriguée et c'était effectivement une très très bonne surprise donc l'histoire d'un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable la mort soudaine d'un des participants provoque extravagance et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l'obsession c'est un premier film pour le réalisateur américain Thomas Hardiman qui ne choisit pas la facilité car il décide de faire tenir son histoire dans un seul plan séquence d'1h41 Je ne sais pas si malgré tout il y a des coupes cachées, comme ça se fait régulièrement dans ce genre de films. Je pense notamment à 1917 ou à Birdman, où il y a beaucoup de coupes cachées. Ici, je n'en ai vu aucune, mais je ne les ai pas cherchées. Donc c'est peut-être pour ça. Peut-être que c'est juste moi qui ne les ai pas vues. Mais pour donner du rythme à son enquête, qu'en n'est pas vraiment une, parce qu'au final, tout le monde se pose la question de pourquoi cette personne a été tuée et par qui, mais ce ne sera pas le sujet principal. On va suivre les personnages un à un. Il y a par exemple un personnage qui arrive dans une pièce, qui discute, puis un autre personnage qui s'en va. Du coup, on va se mettre à suivre ce nouveau personnage qui va croiser une autre personne dans un couloir. Donc hop, on va tout de suite se mettre à suivre cette personne. Et ça permet de ne pas trop se reposer. C'est un film qui a un rythme assez soutenu, même si au final, tout est assez lent. Voilà les discussions. sont assez posées et il n'y a pas vraiment de gros gros coups d'éclat ça arrive à quelques instants mais c'est vraiment un film qui prend un petit peu son temps et donc voilà on va suivre une coiffeuse, une modèle, un organisateur un agent de sécurité ce qui va nous permettre de suspecter chacun en fait tour à tour et les secrets vont se dévoiler un à un les esprits vont parfois s'échauffer parce qu'on se rend compte que tout le monde a plus ou moins quelque chose à cacher en lien ou non avec la victime La découverte du coupable n'est pas vraiment un enjeu. Le pauvre homme est mort et personne ne peut plus rien faire pour lui, donc la vie doit continuer, le concours aussi. Peu importe si telle ou telle personne a eu un rôle à jouer dans cette histoire, l'important c'est que ça continue et qu'on rende hommage à cette personne qui était organisatrice du concours. Visuellement, c'est très très bien filmé. L'image est toujours fluide et le passage de point de vue n'est pas du tout dérangeant. La seule chose qui m'a un petit peu perturbée, un petit peu déplu, c'est que tout le film est dans les tons verdâtres et c'est un peu fatigant pour les yeux. ça rend pas non plus justice aux tenues du concours qui sont très jolies et j'ai trouvé ça un petit peu dommage mais c'est vraiment juste un tout petit point qui va pas du tout perturber votre visionnage je pense Je ne connaissais aucun des acteurs, que j'ai vu nulle part ailleurs, mais du coup je vais quand même les citer. Claire Perkins, Kayla Maycle, Anita Joy Ouadje, j'espère que je prononce bien. Ariane Webb, Kay Alexander, Debris Stevenson, Luc Pasqualino et Darelo Silva. C'est un très très bon moment et ça m'a donné envie de me reteindre les cheveux dans toutes les couleurs. On passe des cheveux au poil avec Rosalie de Stéphanie Di Giusto, actuellement en salle, avec Nadia Tereskevic et Benoît Magimel. Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870, mais ce n'est pas une jeune femme comme les autres. Elle cache un secret. Depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d'être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu'au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l'épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence, ce qu'elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu'Abel l'aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l'aimer ? survivra-t-elle à la cruauté des autres ? c'est la première fois dans ce podcast que je vais faire ça vous parler d'un film que je n'ai pas vu j'avais très envie de le découvrir et j'avais prévu de le voir juste après ma séance de Noul et le Roi mais la migraine s'est invitée à ma séance et j'ai préféré passer mon tour parce que j'aurais pas été en capacité de de voir le film en entier déjà je pense que j'aurais été obligée vraiment de sortir de la salle et que même si j'étais restée j'aurais pas... j'aurais dû fermer les yeux à plein de moments et donc j'aurais vraiment pas pu profiter du film mais donc ici je vais vous parler de ce que j'ai compris avec la bande annonce et de ce que j'ai pu lire ici et là comme avis et je vous ferai un vrai retour quand je l'aurai vu donc normalement la semaine prochaine je vous ferai un vrai retour sur ce que j'ai pensé du film donc après une adaptation libre de la vie de Loïe Fuller dans La Danseuse avec Soko, l'actrice dont je vous parlais la semaine dernière Stéphanie Di Giusto revient avec une autre adaptation ça a l'air d'être vraiment quelque chose qui lui tient à coeur donc c'est l'histoire de Clémentine Delay atteinte d'hirsutisme, qui est vraiment, je crois, reconnue comme étant la première femme à barbe, en tout cas en France. Et c'est un film qui semble être d'une grande douceur, une fois de plus, comme pouvait l'être la danseuse, qui racontait pas que des choses douces, mais qui avait une manière très douce de les apporter à l'écran. C'est une réalisatrice qui semble parvenir à toujours mettre de la beauté dans ses plans, même quand elle filme des choses dures. Et elle parvient, dans la danseuse en tout cas, à donner... attiré le meilleur de ses comédiens. Et ici, je pense que ce sera un petit peu pareil, puisque c'est quand même des acteurs qui sont tous assez doués. C'est un film qui semble aborder de nombreux sujets, comme on peut le voir dans la bande-annonce. L'acceptation de soi, mais l'acceptation aussi du regard des autres, du candidaton, les ravages de la guerre sur les corps. Ça, c'est quelque chose que j'ai lu, puisque le personnage de Benoît Magimel est un personnage qui a été blessé à la guerre, et qui, du coup, lui aussi a... a un petit problème avec l'acceptation de soi et l'acceptation de son corps. Et c'est un film qui était dans la sélection de la Queer Palm, au dernier festival de Cannes, ce qui me semblait un petit peu surprenant au vu de la bande-annonce, mais apparemment ça semble trouver du sens quand on voit le film. Donc c'est un film qui a vraiment l'air très intéressant pour ça aussi. Et on sent déjà à la bande-annonce qu'un grand soin est apporté à l'image. Ce genre de film en costume, ça peut souvent avoir un grain très téléfilm. mais apparemment pas du tout ici en tout cas ou alors peut-être qu'ils ont très bien choisi les 3 minutes de bande annonce et qu'on ne le voit pas du tout mais les cadres et les couleurs semblent méticuleusement choisis donc voilà j'ai décidé de vous en parler quand même parce que c'est un film qui a une distribution assez timide je ne sais pas combien il y a de salles mais j'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de salles Et on sait que l'avenir de ce genre de film se joue sur les premiers jours d'exploitation. Donc j'arrive déjà un peu tard puisque vous allez... Si vous écoutez le jour de la sortie, ça fait presque une semaine que le film est sorti. Et les programmateurs en général décident le lundi de ce qui va être reprogrammé dans le cinéma pour la semaine à venir. Donc j'espère que je pourrai quand même le voir la semaine prochaine et qu'il n'aura pas disparu d'ici là. Mais donc voilà, si vous avez l'occasion d'aller le voir, n'hésitez pas. Et donc, Nous les Leroy, lui aussi sorti ce mercredi, écrit et réalisé par Florent Bernard, a.k.a. Flaubert, avec José Garcia, Charlotte Gainsbourg, Adrien Aulmé et Lili Oubry, qui m'a beaucoup fait penser à Adèle Exarchopoulos, et tout un tas de second rôles très très drôles. Donc Justine Lepoitier, Sophie-Marie Larouille, Adrien Méniel, Simon Astier, que des noms qu'on associe assez facilement à Florent Bernard. Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu'elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l'âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance, aussi audacieuse qu'invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage. Un voyage passant par les endroits clés de l'histoire de leur famille. Florent Bernard dit lui-même qu'il n'est pas très satisfait du pitch de son film parce que c'est pour lui pas ce qui est important et je suis assez d'accord avec lui, le pitch comme ça donne pas très envie. Mais c'est un film très touchant, qui m'a beaucoup ému, qui m'a autant ému qu'il m'a fait rire. Et c'est un film qui est très très drôle. et on ressent que que Flaubert en écrivant il s'est inspiré de gens et de situations qui lui sont familières même les lieux dans lesquels il tourne donc si vous avez pu suivre un petit peu son travail et ses différentes déclarations on sait chez lui un amour des zones dites périurbaines qui sont en dehors des grandes villes dans laquelle beaucoup d'entre vous ont sûrement grandi donc là ça s'est tourné en Bourgogne je crois ils ont les crédits de la région Bourgogne en début de film ce qui est assez logique puisque c'est dans cette région-là, dans ce coin-là que Flaubert a grandi, donc c'est assez cohérent qu'il retourne tourner là pour son premier film en tant que réalisateur. C'est très finement écrit, très bien interprété, j'ai juste une toute petite réserve sur l'image, qui est vraiment assez banale. mais c'est pas très grave et finalement il y a tellement de films où l'image est à peu près jolie mais où rien d'autre ne tient la route que c'est pas si grave qu'il n'y ait pas de grande prise de risque sur le cadrage ou la lumière et autre point fort du film c'est l'écriture des second rôles on sent que Flaubert a écrit pour des gens qui le connaissent notamment c'est tellement rare de voir Sophie Marie Laroui dans un personnage qui aille si bien avec son tempo comique et qui soit bien écrit ici elle est conductrice de quart et elle est hilarante pareil pour Adrien Méniel et sa jolie chemise ou Simon Astier que je ne vois plus aussi souvent depuis que j'ai arrêté de regarder Kaamelott de manière compulsive mais qui est toujours aussi plaisant à retrouver à l'écran et je trouve que c'est assez important aussi d'écrire des rôles pour des gens qu'on connait et dont on connait la manière de jouer ça permet d'adapter vraiment ce qu'on leur fait dire à leur manière de jouer et à leur manière d'être. Et ça se ressent et c'est toujours très agréable. Ça ne ressemble pas à l'histoire de ma famille, mais j'ai vécu ces situations au travers de proches et cette dernière tentative de sauver son couple, mais surtout sa famille, est vraiment très douce. Et je pense qu'il y a forcément un petit quelque chose qui va vous parler de ce que j'ai pu lire ou écouter. Chacun trouve un élément qui lui plaît. Que ce soit la relation mère-fille, les relations père-fils, frères et sœurs. Il y a forcément un petit truc qui va vous accrocher et qui va vous... vous faire sourire ou vous faire pleurer un petit peu. C'est un petit bijou sur le grand écran. Et moi, personnellement, je suis le travail de Florent Bernard depuis près de dix ans. Et avec ce premier film, ça confirme que c'est pas du tout prêt de s'arrêter ici. On passe à la littérature avec une bande dessinée qui m'avait conquise dès le titre. Rien à feutre de Camille Blandin, parue aux éditions Lapin. Humour subtil en technique au lor Avec ses dessins bigarrés au feutre et son humour pince-sourire Camille Blandin pousse très légèrement vers l'absurde des scènes de vie quotidienne qui feront écho à votre expérience même si vous êtes un loup-garou Un recueil de ses histoires déjà publiées sur son compte Instagram du moins en grande partie visiblement C'est pas un auteur que je suis sur les réseaux donc je ne sais pas à quel point il y a des inédits mais c'est pas le sujet Vous avez le droit aussi d'acheter des recueils même si vous suivez les gens sur les réseaux sociaux c'est bien aussi d'avoir le... l'objet physique pour pouvoir le feuilleter de temps en temps. 192 pages, donc autant de scénés humoristiques, entre absurdes et choses un peu plus lourdes. J'ai trouvé qu'il y avait un peu beaucoup de sketchs situés sous la ceinture. Mais là, je pense que c'est en partie ma faute et de la manière dont j'ai lu le livre, parce que c'est pas un livre qu'il faut lire d'une traite, comme je l'ai fait. Il faut venir picorer une page ou deux de temps en temps. Mais moi, j'aime pas lire mes livres en plusieurs fois, donc j'assume les lourdes conséquences de mes actes. Non, plus sérieusement, j'aime beaucoup le côté décalé, donné par des dessins simples et colorés, colorés au feutre, qui donnent une impression de simplicité, mais c'est pour mieux gagner en subtilité dans les dialogues et dans les situations. Un de mes sketchs préférés concerne des baigneurs au bord de la mer qui, apercevant un requin, se mettent à crier Au requin ! Ce à quoi le requin sort de l'eau et réplique que, ben oui, c'est là qu'il vit. Lui, il ne va pas se promener dans la rue pour crier à l'humain, c'est une question de logique. C'est sûr que c'est plus drôle en le lisant, mais ça vous donne un aperçu de ce que vous pourrez lire si vous tombez sur cet album, ou sur le compte Insta de l'auteur qui est atstripclub avec trois i. J'ai adoré Poor Things de Yorgos Lanthimos, j'ai donc décidé de lire le roman dont c'est adapté pour terminer cette sélection. Pauvre créature de Alasdair Gray, sorti en 1992 et réédité par les éditions Métayer en 2024 à l'occasion de la sortie du film. Le résumé est peu ou prou le même, sorte de relecture du monstre de Frankenstein avec des voyages en Europe, un chirurgien rapiessé de partout et un étudiant en médecine fou amoureux. L'histoire est assez différente de celle du film, en tout cas les événements ne sont pas dans le même ordre. Le casien se rend compte que le film avec Emma Stone et William Defoe est une très bonne adaptation, pas trop fidèle ni trop différente. C'est vraiment pile ce qu'il fallait faire à mon sens. Il y a beaucoup de... de correspondance dans ce roman, donc de lettres que les personnages écrivent, avec un très joli effort de traduction, en tout cas j'imagine, pour parvenir à retranscrire le vocabulaire et les expressions aléatoires de Bella. Wedderburn, donc le personnage interprété par Mark Ruffalo dans le film, a aussi des... des échanges plus réguliers avec Godwin, notamment pour se plaindre de sa situation, ce qui dans le film n'arrive qu'une seule fois, je crois, à son retour de Paris. On y retrouve, comme dans le film, un petit peu du Candide de Voltaire aussi, avec des digressions plus philosophiques, toujours bien amenées. Et on sent que l'auteur se plaît à passer d'un style à l'autre, à user de tournures alambiquées pour retranscrire l'époque victorienne où il place son récit, puisqu'on est vraiment sur un pastiche du roman gothique anglais, avec beaucoup d'humour, et c'est très plaisant à lire. Petit bémol pour moi, je trouve que l'objet en tant que tel n'est pas très beau. J'aurais aimé quelque chose d'un petit peu plus soigné. Et là, par exemple, les titres de chapitres font un peu grossier. Il y a beaucoup de dessins et de gravures pour agrémenter la lecture, donc ça c'est très cool. Mais elles ne sont pas très bien mises en valeur. Parfois en fin de page, parfois seules sur des pages trop grandes. Un coup, la page suivante est blanche. Parfois, il y a la suite du texte. Je ne sais pas si c'était voulu et si c'est moi qui ne comprends pas ou si c'est une erreur de maquette. Mais je trouve ça un petit peu dommage. Pareil, le papier n'est pas très soigné. Je ne sais pas, il y a un côté un peu... un peu brouillon et un peu ancien que j'aime pas trop mais bon c'est pas très dérangeant et à la fin se trouve une petite section une petite section notes et contexte historique ajoutée par Grey lui-même et c'est très plaisant d'avoir un petit peu de contexte sur l'oeuvre je préfère le film mais ça j'avais peu de doute quant à ce verdict et ça reste 283 pages très agréable à découvrir c'est ainsi que se termine cette semaine tous les liens utiles sont dans la description comme d'habitude bonne semaine, à lundi prochain

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Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. Je continue mon exploration des grands classiques de l'horreur avec un film que j'ai eu la chance de revoir au cinéma jeudi dernier, Massacre à la tronçonneuse de Toby Hooper, réalisé en 1974 avec Marilyn Burns, Gunnar Enson et Edwin Neal. J'ai découvert ce film l'an dernier dans le cadre d'un ciné-club d'horreur, Huron-Lequin, qui a lieu au cinéma L'Art Lequin dans le 6e arrondissement de Paris, créé et animé par Nicolas Martin. Et pour cette fois, autre ciné-club d'horreur, celui du cinéma La Tournelle de La Hille et Rose et de sa très chouette programmatrice. Le pitch, si vous ne le connaissez pas, est assez simple. Alors qu'au farfond du Texas, les habitants d'un petit village isolé découvrent que leur cimetière a été profanée, cinq jeunes amis traversent la région dans leur minibus. Sur la route, le groupe accueille à bord de leur véhicule un autostoppeur. Cependant, lorsque l'individu au comportement étrange se fait menaçant, les amis décident de l'expulser avant de continuer leur route. Puis, ils arrivent dans la maison d'enfance de deux d'entre eux et ça tourne mal. La première fois que j'ai vu le film, ma première pensée a été tout ça pour ça parce que c'est un film qui a été interdit pendant un petit moment dans de nombreux pays à sa sortie. Et je trouvais ça assez étonnant, mais deux minutes après, j'ai fait un effort de recontextualisation. Et oui, le film est sorti en 1974. Oui, c'était très choquant pour l'époque. Il n'y avait pas autant de films violents comme on peut le voir maintenant. Il y a de la violence dans quasiment tous les films. Les films d'action, les films policiers, les films d'horreur, évidemment. Avec la vague de torture pointe qui a commencé avec les années 2000, du coup, il massacre la tronçonneuse. Ça semble un petit peu plus sage, mais c'est un film qui est vraiment très intéressant pour tout ce qu'il apporte comme réflexion. parce que du coup en 1974 le procès d'Ed Gein tueur en série ayant inspiré les protagonistes du film qui a aussi inspiré le tueur de Psychose en partie et celui d'Annibal Lecter mais c'est un procès qui n'est pas si lointain puisque c'est un procès qui s'est déroulé en 68 on est aussi sur la fin de la guerre du Vietnam et donc il y a plein de changements dans la société américaine et dans la société occidentale en général qui sont disséminés ici notamment le végétarisme de manière assez évidente les violences faites aux femmes aussi qui ont beaucoup été théorisées à travers ce film là où justement beaucoup de critiques questionnent notre rapport à la violence et au fait qu'on jubile de voir les gens soit se faire trucider soit trucider les... les personnes qui leur courent après, et aussi les évolutions de la société capitaliste. Pour ça, je vais vous envoyer directement vers l'écrit de Naomi Merritt, dans un article pour FIM Philosophie, qui étudie la représentation du capitalisme cannibale en relation avec la théorie du tabou et de la transgression. C'est quelque chose qui a été théorisé par le philosophe français Georges Bataille. Je vous mettrai les liens dans la description, parce que ce sont des gens qui en parleront bien mieux que moi, et je ne vais pas me contenter de juste... vous redirent de quoi ils parlaient et leurs conclusions. Ce serait un petit peu redondant, donc je vous mettrai les liens dans la description. Une des choses les plus marquantes à ce sujet-là, c'est la scène du dîner, qui est vraiment une scène assez iconique, qui est une parodie d'une scène d'un dîner qu'on pourrait trouver dans une sitcom. Ou normalement, dans les sitcoms, ce sont toujours des petites familles toutes propres, toutes parfaites. Là, pas exactement. Je pourrais en parler beaucoup plus longtemps, mais du coup, il faut quand même un petit peu garder de la place pour les autres recos, donc je termine en vous disant d'aller voir le film. C'est un film qui, oui, est violent, mais qui n'est pas si gore, au sens premier du terme, si c'est vraiment quelque chose qui vous dérange. Il n'y a pas tant de sang que ça. Donc oui, c'est violent, il y a un petit peu de charcuterie. mais voilà pas trop de sang si c'est vraiment le sang à proprement parler qui vous dérange là vous pouvez y aller parce qu'en plus il y a des très belles éditions 4K qui existent en Blu-ray ou même des éditions physiques qui sont très jolies qui sont vraiment très bien restaurées et très bien faites si vous n'avez pas la possibilité de le voir en salle vous pouvez très bien le voir dans de très bonnes conditions chez vous On poursuit avec un film sorti en 2019 dont l'affiche m'avait intriguée à l'époque. On y voit le visage de Tom Mercier avec, en surimpression, une suite de mots sur son visage. Méchant, obscène, ignorant, hideux, vieux, sordide, grossier, fétide, lamentable, répugnant, détestable, abruti, étriqué, bas d'esprit. Non, il ne s'agit pas d'une critique de Massacre à la tronçonneuse, mais il s'agit bien du film synonyme réalisé par Nadav Lapide avec Tom Mercier, Louis Chevillotte, Quentin Dolmer et Léa Drucker. Yoav, un jeune israélien, atterrit à Paris dans l'espoir que la France et sa langue française le sauveront de la folie de son pays. Un film assez étrange. On ne saura jamais vraiment si les motivations de Yoav sont les bonnes, ou si en tout cas elles sont celles qu'il annonçait, mais on ne saura pas non plus quelles raisons poussent Caroline et Emile, les personnages de Louis Chevillotte et Quentin Dolmer, à l'aider après les mésaventures de sa première nuit à Paris. Pour vous planter le contexte, Yoav arrive à Paris, arrive dans un appartement, Il prend une douche et en fait en sortant de la douche, il se rend compte que quelqu'un s'est introduit dans l'appartement et a volé toutes ses affaires. Donc il n'a même plus de quoi se rhabiller et donc il va toquer à toutes les portes de l'immeuble en demandant de l'aide, en lui disant qu'on a tout pris. Personne ne répond, donc il rentre dans l'appartement et c'est le lendemain matin que Caroline et Emile... vont aller l'aider. Et du coup, on ne comprend pas trop pourquoi ils mettent autant de temps à aller l'aider. Il y a vraiment quelque chose qui se pose d'ores et déjà de très bizarre dès le début du film. Il y a des scènes qui sont assez dérangeantes aussi. Notamment le casting du film porno, pour la plus évidente. Quelque chose qui m'a aussi beaucoup mis mal à l'aise, c'est les cours de français. Dispensés par Léa Drucker, où on leur fait tous chanter la marseillaise. Mais là, c'est plus quelque chose qui me dérange personnellement que dans le... dans le déroulé de l'histoire. Mais voilà, il y a aussi de très jolies choses, notamment une scène de danse qui me reste en tête, une scène de boîte de nuit. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnages et des situations dans lesquelles le réalisateur les place, mais c'est quand même un film que j'ai bien aimé. Parce que j'aime bien, moi, j'aime bien de temps en temps qu'un réalisateur ne me donne pas toutes les clés. et ne me disent pas ce que je dois penser de ces personnages, de ces situations ou de son film en général. Que ce soit moi de continuer à y penser des jours et des semaines après pour essayer de faire un petit peu la lumière sur ce que j'ai vu. Je n'ai pas vu les autres films du réalisateur et je ne pense pas que c'était la voie la plus simple pour commencer, mais tant pis. Le jeu New Dead, par exemple, sorti en 2021, qui a eu le prix du jury à Cannes, me semble plus facilement abordable. Je le verrai plus tard et peut-être que ça me fera relativiser un petit peu sur le cinéma de Nadav Lapid. Les acteurs ne sont pas mauvais du tout. J'aime toujours autant l'accent et l'addiction de Tom Mercier, dont j'avais parlé dans ma petite chronique sur la bête de Patrick Chirat. Et les autres acteurs sont aussi très bons, mais en fait, ils ont un jeu très théâtral qui peut désarçonner et laisser de côté. On a vraiment l'impression qu'ils récitent un petit peu leurs textes. Vraiment comme du théâtre, un peu comme du mauvais théâtre. Mais je pense que du coup, c'était pour nous plonger dans cette atmosphère un petit peu étrange. Et au final, on s'y fait assez rapidement et c'est pas tant dérangeant que ça. Petit point aussi, si c'est quelque chose qui peut vous déranger, on voit beaucoup Tom Mercier nu aussi, et de manière assez frontale. Donc voilà, soyez prévenus. Et c'est en DVD chez Blackout. Un meurtre pendant une compétition de coiffure, dit comme ça, ça ne vous fait pas rêver. Et c'est en effet pas vraiment ce qui m'a donné envie de voir Medusa Deluxe, puisque je n'avais à vrai dire pas lu le résumé. C'est plutôt l'image choisie par Mubi pour illustrer le film, parce que j'aime beaucoup les coupes de cheveux originales, et que là on voit une personne qui a une couleur de cheveux, enfin des couleurs de cheveux assez originales. Il y a du jaune, du bleu, du vert, du rose, du violet, avec une coiffure... qui a l'air vraiment assez artistique où on voit que c'est un très très haut chignon et donc ça m'a intriguée et c'était effectivement une très très bonne surprise donc l'histoire d'un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable la mort soudaine d'un des participants provoque extravagance et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l'obsession c'est un premier film pour le réalisateur américain Thomas Hardiman qui ne choisit pas la facilité car il décide de faire tenir son histoire dans un seul plan séquence d'1h41 Je ne sais pas si malgré tout il y a des coupes cachées, comme ça se fait régulièrement dans ce genre de films. Je pense notamment à 1917 ou à Birdman, où il y a beaucoup de coupes cachées. Ici, je n'en ai vu aucune, mais je ne les ai pas cherchées. Donc c'est peut-être pour ça. Peut-être que c'est juste moi qui ne les ai pas vues. Mais pour donner du rythme à son enquête, qu'en n'est pas vraiment une, parce qu'au final, tout le monde se pose la question de pourquoi cette personne a été tuée et par qui, mais ce ne sera pas le sujet principal. On va suivre les personnages un à un. Il y a par exemple un personnage qui arrive dans une pièce, qui discute, puis un autre personnage qui s'en va. Du coup, on va se mettre à suivre ce nouveau personnage qui va croiser une autre personne dans un couloir. Donc hop, on va tout de suite se mettre à suivre cette personne. Et ça permet de ne pas trop se reposer. C'est un film qui a un rythme assez soutenu, même si au final, tout est assez lent. Voilà les discussions. sont assez posées et il n'y a pas vraiment de gros gros coups d'éclat ça arrive à quelques instants mais c'est vraiment un film qui prend un petit peu son temps et donc voilà on va suivre une coiffeuse, une modèle, un organisateur un agent de sécurité ce qui va nous permettre de suspecter chacun en fait tour à tour et les secrets vont se dévoiler un à un les esprits vont parfois s'échauffer parce qu'on se rend compte que tout le monde a plus ou moins quelque chose à cacher en lien ou non avec la victime La découverte du coupable n'est pas vraiment un enjeu. Le pauvre homme est mort et personne ne peut plus rien faire pour lui, donc la vie doit continuer, le concours aussi. Peu importe si telle ou telle personne a eu un rôle à jouer dans cette histoire, l'important c'est que ça continue et qu'on rende hommage à cette personne qui était organisatrice du concours. Visuellement, c'est très très bien filmé. L'image est toujours fluide et le passage de point de vue n'est pas du tout dérangeant. La seule chose qui m'a un petit peu perturbée, un petit peu déplu, c'est que tout le film est dans les tons verdâtres et c'est un peu fatigant pour les yeux. ça rend pas non plus justice aux tenues du concours qui sont très jolies et j'ai trouvé ça un petit peu dommage mais c'est vraiment juste un tout petit point qui va pas du tout perturber votre visionnage je pense Je ne connaissais aucun des acteurs, que j'ai vu nulle part ailleurs, mais du coup je vais quand même les citer. Claire Perkins, Kayla Maycle, Anita Joy Ouadje, j'espère que je prononce bien. Ariane Webb, Kay Alexander, Debris Stevenson, Luc Pasqualino et Darelo Silva. C'est un très très bon moment et ça m'a donné envie de me reteindre les cheveux dans toutes les couleurs. On passe des cheveux au poil avec Rosalie de Stéphanie Di Giusto, actuellement en salle, avec Nadia Tereskevic et Benoît Magimel. Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870, mais ce n'est pas une jeune femme comme les autres. Elle cache un secret. Depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d'être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu'au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l'épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence, ce qu'elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu'Abel l'aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l'aimer ? survivra-t-elle à la cruauté des autres ? c'est la première fois dans ce podcast que je vais faire ça vous parler d'un film que je n'ai pas vu j'avais très envie de le découvrir et j'avais prévu de le voir juste après ma séance de Noul et le Roi mais la migraine s'est invitée à ma séance et j'ai préféré passer mon tour parce que j'aurais pas été en capacité de de voir le film en entier déjà je pense que j'aurais été obligée vraiment de sortir de la salle et que même si j'étais restée j'aurais pas... j'aurais dû fermer les yeux à plein de moments et donc j'aurais vraiment pas pu profiter du film mais donc ici je vais vous parler de ce que j'ai compris avec la bande annonce et de ce que j'ai pu lire ici et là comme avis et je vous ferai un vrai retour quand je l'aurai vu donc normalement la semaine prochaine je vous ferai un vrai retour sur ce que j'ai pensé du film donc après une adaptation libre de la vie de Loïe Fuller dans La Danseuse avec Soko, l'actrice dont je vous parlais la semaine dernière Stéphanie Di Giusto revient avec une autre adaptation ça a l'air d'être vraiment quelque chose qui lui tient à coeur donc c'est l'histoire de Clémentine Delay atteinte d'hirsutisme, qui est vraiment, je crois, reconnue comme étant la première femme à barbe, en tout cas en France. Et c'est un film qui semble être d'une grande douceur, une fois de plus, comme pouvait l'être la danseuse, qui racontait pas que des choses douces, mais qui avait une manière très douce de les apporter à l'écran. C'est une réalisatrice qui semble parvenir à toujours mettre de la beauté dans ses plans, même quand elle filme des choses dures. Et elle parvient, dans la danseuse en tout cas, à donner... attiré le meilleur de ses comédiens. Et ici, je pense que ce sera un petit peu pareil, puisque c'est quand même des acteurs qui sont tous assez doués. C'est un film qui semble aborder de nombreux sujets, comme on peut le voir dans la bande-annonce. L'acceptation de soi, mais l'acceptation aussi du regard des autres, du candidaton, les ravages de la guerre sur les corps. Ça, c'est quelque chose que j'ai lu, puisque le personnage de Benoît Magimel est un personnage qui a été blessé à la guerre, et qui, du coup, lui aussi a... a un petit problème avec l'acceptation de soi et l'acceptation de son corps. Et c'est un film qui était dans la sélection de la Queer Palm, au dernier festival de Cannes, ce qui me semblait un petit peu surprenant au vu de la bande-annonce, mais apparemment ça semble trouver du sens quand on voit le film. Donc c'est un film qui a vraiment l'air très intéressant pour ça aussi. Et on sent déjà à la bande-annonce qu'un grand soin est apporté à l'image. Ce genre de film en costume, ça peut souvent avoir un grain très téléfilm. mais apparemment pas du tout ici en tout cas ou alors peut-être qu'ils ont très bien choisi les 3 minutes de bande annonce et qu'on ne le voit pas du tout mais les cadres et les couleurs semblent méticuleusement choisis donc voilà j'ai décidé de vous en parler quand même parce que c'est un film qui a une distribution assez timide je ne sais pas combien il y a de salles mais j'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de salles Et on sait que l'avenir de ce genre de film se joue sur les premiers jours d'exploitation. Donc j'arrive déjà un peu tard puisque vous allez... Si vous écoutez le jour de la sortie, ça fait presque une semaine que le film est sorti. Et les programmateurs en général décident le lundi de ce qui va être reprogrammé dans le cinéma pour la semaine à venir. Donc j'espère que je pourrai quand même le voir la semaine prochaine et qu'il n'aura pas disparu d'ici là. Mais donc voilà, si vous avez l'occasion d'aller le voir, n'hésitez pas. Et donc, Nous les Leroy, lui aussi sorti ce mercredi, écrit et réalisé par Florent Bernard, a.k.a. Flaubert, avec José Garcia, Charlotte Gainsbourg, Adrien Aulmé et Lili Oubry, qui m'a beaucoup fait penser à Adèle Exarchopoulos, et tout un tas de second rôles très très drôles. Donc Justine Lepoitier, Sophie-Marie Larouille, Adrien Méniel, Simon Astier, que des noms qu'on associe assez facilement à Florent Bernard. Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu'elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l'âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance, aussi audacieuse qu'invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage. Un voyage passant par les endroits clés de l'histoire de leur famille. Florent Bernard dit lui-même qu'il n'est pas très satisfait du pitch de son film parce que c'est pour lui pas ce qui est important et je suis assez d'accord avec lui, le pitch comme ça donne pas très envie. Mais c'est un film très touchant, qui m'a beaucoup ému, qui m'a autant ému qu'il m'a fait rire. Et c'est un film qui est très très drôle. et on ressent que que Flaubert en écrivant il s'est inspiré de gens et de situations qui lui sont familières même les lieux dans lesquels il tourne donc si vous avez pu suivre un petit peu son travail et ses différentes déclarations on sait chez lui un amour des zones dites périurbaines qui sont en dehors des grandes villes dans laquelle beaucoup d'entre vous ont sûrement grandi donc là ça s'est tourné en Bourgogne je crois ils ont les crédits de la région Bourgogne en début de film ce qui est assez logique puisque c'est dans cette région-là, dans ce coin-là que Flaubert a grandi, donc c'est assez cohérent qu'il retourne tourner là pour son premier film en tant que réalisateur. C'est très finement écrit, très bien interprété, j'ai juste une toute petite réserve sur l'image, qui est vraiment assez banale. mais c'est pas très grave et finalement il y a tellement de films où l'image est à peu près jolie mais où rien d'autre ne tient la route que c'est pas si grave qu'il n'y ait pas de grande prise de risque sur le cadrage ou la lumière et autre point fort du film c'est l'écriture des second rôles on sent que Flaubert a écrit pour des gens qui le connaissent notamment c'est tellement rare de voir Sophie Marie Laroui dans un personnage qui aille si bien avec son tempo comique et qui soit bien écrit ici elle est conductrice de quart et elle est hilarante pareil pour Adrien Méniel et sa jolie chemise ou Simon Astier que je ne vois plus aussi souvent depuis que j'ai arrêté de regarder Kaamelott de manière compulsive mais qui est toujours aussi plaisant à retrouver à l'écran et je trouve que c'est assez important aussi d'écrire des rôles pour des gens qu'on connait et dont on connait la manière de jouer ça permet d'adapter vraiment ce qu'on leur fait dire à leur manière de jouer et à leur manière d'être. Et ça se ressent et c'est toujours très agréable. Ça ne ressemble pas à l'histoire de ma famille, mais j'ai vécu ces situations au travers de proches et cette dernière tentative de sauver son couple, mais surtout sa famille, est vraiment très douce. Et je pense qu'il y a forcément un petit quelque chose qui va vous parler de ce que j'ai pu lire ou écouter. Chacun trouve un élément qui lui plaît. Que ce soit la relation mère-fille, les relations père-fils, frères et sœurs. Il y a forcément un petit truc qui va vous accrocher et qui va vous... vous faire sourire ou vous faire pleurer un petit peu. C'est un petit bijou sur le grand écran. Et moi, personnellement, je suis le travail de Florent Bernard depuis près de dix ans. Et avec ce premier film, ça confirme que c'est pas du tout prêt de s'arrêter ici. On passe à la littérature avec une bande dessinée qui m'avait conquise dès le titre. Rien à feutre de Camille Blandin, parue aux éditions Lapin. Humour subtil en technique au lor Avec ses dessins bigarrés au feutre et son humour pince-sourire Camille Blandin pousse très légèrement vers l'absurde des scènes de vie quotidienne qui feront écho à votre expérience même si vous êtes un loup-garou Un recueil de ses histoires déjà publiées sur son compte Instagram du moins en grande partie visiblement C'est pas un auteur que je suis sur les réseaux donc je ne sais pas à quel point il y a des inédits mais c'est pas le sujet Vous avez le droit aussi d'acheter des recueils même si vous suivez les gens sur les réseaux sociaux c'est bien aussi d'avoir le... l'objet physique pour pouvoir le feuilleter de temps en temps. 192 pages, donc autant de scénés humoristiques, entre absurdes et choses un peu plus lourdes. J'ai trouvé qu'il y avait un peu beaucoup de sketchs situés sous la ceinture. Mais là, je pense que c'est en partie ma faute et de la manière dont j'ai lu le livre, parce que c'est pas un livre qu'il faut lire d'une traite, comme je l'ai fait. Il faut venir picorer une page ou deux de temps en temps. Mais moi, j'aime pas lire mes livres en plusieurs fois, donc j'assume les lourdes conséquences de mes actes. Non, plus sérieusement, j'aime beaucoup le côté décalé, donné par des dessins simples et colorés, colorés au feutre, qui donnent une impression de simplicité, mais c'est pour mieux gagner en subtilité dans les dialogues et dans les situations. Un de mes sketchs préférés concerne des baigneurs au bord de la mer qui, apercevant un requin, se mettent à crier Au requin ! Ce à quoi le requin sort de l'eau et réplique que, ben oui, c'est là qu'il vit. Lui, il ne va pas se promener dans la rue pour crier à l'humain, c'est une question de logique. C'est sûr que c'est plus drôle en le lisant, mais ça vous donne un aperçu de ce que vous pourrez lire si vous tombez sur cet album, ou sur le compte Insta de l'auteur qui est atstripclub avec trois i. J'ai adoré Poor Things de Yorgos Lanthimos, j'ai donc décidé de lire le roman dont c'est adapté pour terminer cette sélection. Pauvre créature de Alasdair Gray, sorti en 1992 et réédité par les éditions Métayer en 2024 à l'occasion de la sortie du film. Le résumé est peu ou prou le même, sorte de relecture du monstre de Frankenstein avec des voyages en Europe, un chirurgien rapiessé de partout et un étudiant en médecine fou amoureux. L'histoire est assez différente de celle du film, en tout cas les événements ne sont pas dans le même ordre. Le casien se rend compte que le film avec Emma Stone et William Defoe est une très bonne adaptation, pas trop fidèle ni trop différente. C'est vraiment pile ce qu'il fallait faire à mon sens. Il y a beaucoup de... de correspondance dans ce roman, donc de lettres que les personnages écrivent, avec un très joli effort de traduction, en tout cas j'imagine, pour parvenir à retranscrire le vocabulaire et les expressions aléatoires de Bella. Wedderburn, donc le personnage interprété par Mark Ruffalo dans le film, a aussi des... des échanges plus réguliers avec Godwin, notamment pour se plaindre de sa situation, ce qui dans le film n'arrive qu'une seule fois, je crois, à son retour de Paris. On y retrouve, comme dans le film, un petit peu du Candide de Voltaire aussi, avec des digressions plus philosophiques, toujours bien amenées. Et on sent que l'auteur se plaît à passer d'un style à l'autre, à user de tournures alambiquées pour retranscrire l'époque victorienne où il place son récit, puisqu'on est vraiment sur un pastiche du roman gothique anglais, avec beaucoup d'humour, et c'est très plaisant à lire. Petit bémol pour moi, je trouve que l'objet en tant que tel n'est pas très beau. J'aurais aimé quelque chose d'un petit peu plus soigné. Et là, par exemple, les titres de chapitres font un peu grossier. Il y a beaucoup de dessins et de gravures pour agrémenter la lecture, donc ça c'est très cool. Mais elles ne sont pas très bien mises en valeur. Parfois en fin de page, parfois seules sur des pages trop grandes. Un coup, la page suivante est blanche. Parfois, il y a la suite du texte. Je ne sais pas si c'était voulu et si c'est moi qui ne comprends pas ou si c'est une erreur de maquette. Mais je trouve ça un petit peu dommage. Pareil, le papier n'est pas très soigné. Je ne sais pas, il y a un côté un peu... un peu brouillon et un peu ancien que j'aime pas trop mais bon c'est pas très dérangeant et à la fin se trouve une petite section une petite section notes et contexte historique ajoutée par Grey lui-même et c'est très plaisant d'avoir un petit peu de contexte sur l'oeuvre je préfère le film mais ça j'avais peu de doute quant à ce verdict et ça reste 283 pages très agréable à découvrir c'est ainsi que se termine cette semaine tous les liens utiles sont dans la description comme d'habitude bonne semaine, à lundi prochain

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Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

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Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. Je continue mon exploration des grands classiques de l'horreur avec un film que j'ai eu la chance de revoir au cinéma jeudi dernier, Massacre à la tronçonneuse de Toby Hooper, réalisé en 1974 avec Marilyn Burns, Gunnar Enson et Edwin Neal. J'ai découvert ce film l'an dernier dans le cadre d'un ciné-club d'horreur, Huron-Lequin, qui a lieu au cinéma L'Art Lequin dans le 6e arrondissement de Paris, créé et animé par Nicolas Martin. Et pour cette fois, autre ciné-club d'horreur, celui du cinéma La Tournelle de La Hille et Rose et de sa très chouette programmatrice. Le pitch, si vous ne le connaissez pas, est assez simple. Alors qu'au farfond du Texas, les habitants d'un petit village isolé découvrent que leur cimetière a été profanée, cinq jeunes amis traversent la région dans leur minibus. Sur la route, le groupe accueille à bord de leur véhicule un autostoppeur. Cependant, lorsque l'individu au comportement étrange se fait menaçant, les amis décident de l'expulser avant de continuer leur route. Puis, ils arrivent dans la maison d'enfance de deux d'entre eux et ça tourne mal. La première fois que j'ai vu le film, ma première pensée a été tout ça pour ça parce que c'est un film qui a été interdit pendant un petit moment dans de nombreux pays à sa sortie. Et je trouvais ça assez étonnant, mais deux minutes après, j'ai fait un effort de recontextualisation. Et oui, le film est sorti en 1974. Oui, c'était très choquant pour l'époque. Il n'y avait pas autant de films violents comme on peut le voir maintenant. Il y a de la violence dans quasiment tous les films. Les films d'action, les films policiers, les films d'horreur, évidemment. Avec la vague de torture pointe qui a commencé avec les années 2000, du coup, il massacre la tronçonneuse. Ça semble un petit peu plus sage, mais c'est un film qui est vraiment très intéressant pour tout ce qu'il apporte comme réflexion. parce que du coup en 1974 le procès d'Ed Gein tueur en série ayant inspiré les protagonistes du film qui a aussi inspiré le tueur de Psychose en partie et celui d'Annibal Lecter mais c'est un procès qui n'est pas si lointain puisque c'est un procès qui s'est déroulé en 68 on est aussi sur la fin de la guerre du Vietnam et donc il y a plein de changements dans la société américaine et dans la société occidentale en général qui sont disséminés ici notamment le végétarisme de manière assez évidente les violences faites aux femmes aussi qui ont beaucoup été théorisées à travers ce film là où justement beaucoup de critiques questionnent notre rapport à la violence et au fait qu'on jubile de voir les gens soit se faire trucider soit trucider les... les personnes qui leur courent après, et aussi les évolutions de la société capitaliste. Pour ça, je vais vous envoyer directement vers l'écrit de Naomi Merritt, dans un article pour FIM Philosophie, qui étudie la représentation du capitalisme cannibale en relation avec la théorie du tabou et de la transgression. C'est quelque chose qui a été théorisé par le philosophe français Georges Bataille. Je vous mettrai les liens dans la description, parce que ce sont des gens qui en parleront bien mieux que moi, et je ne vais pas me contenter de juste... vous redirent de quoi ils parlaient et leurs conclusions. Ce serait un petit peu redondant, donc je vous mettrai les liens dans la description. Une des choses les plus marquantes à ce sujet-là, c'est la scène du dîner, qui est vraiment une scène assez iconique, qui est une parodie d'une scène d'un dîner qu'on pourrait trouver dans une sitcom. Ou normalement, dans les sitcoms, ce sont toujours des petites familles toutes propres, toutes parfaites. Là, pas exactement. Je pourrais en parler beaucoup plus longtemps, mais du coup, il faut quand même un petit peu garder de la place pour les autres recos, donc je termine en vous disant d'aller voir le film. C'est un film qui, oui, est violent, mais qui n'est pas si gore, au sens premier du terme, si c'est vraiment quelque chose qui vous dérange. Il n'y a pas tant de sang que ça. Donc oui, c'est violent, il y a un petit peu de charcuterie. mais voilà pas trop de sang si c'est vraiment le sang à proprement parler qui vous dérange là vous pouvez y aller parce qu'en plus il y a des très belles éditions 4K qui existent en Blu-ray ou même des éditions physiques qui sont très jolies qui sont vraiment très bien restaurées et très bien faites si vous n'avez pas la possibilité de le voir en salle vous pouvez très bien le voir dans de très bonnes conditions chez vous On poursuit avec un film sorti en 2019 dont l'affiche m'avait intriguée à l'époque. On y voit le visage de Tom Mercier avec, en surimpression, une suite de mots sur son visage. Méchant, obscène, ignorant, hideux, vieux, sordide, grossier, fétide, lamentable, répugnant, détestable, abruti, étriqué, bas d'esprit. Non, il ne s'agit pas d'une critique de Massacre à la tronçonneuse, mais il s'agit bien du film synonyme réalisé par Nadav Lapide avec Tom Mercier, Louis Chevillotte, Quentin Dolmer et Léa Drucker. Yoav, un jeune israélien, atterrit à Paris dans l'espoir que la France et sa langue française le sauveront de la folie de son pays. Un film assez étrange. On ne saura jamais vraiment si les motivations de Yoav sont les bonnes, ou si en tout cas elles sont celles qu'il annonçait, mais on ne saura pas non plus quelles raisons poussent Caroline et Emile, les personnages de Louis Chevillotte et Quentin Dolmer, à l'aider après les mésaventures de sa première nuit à Paris. Pour vous planter le contexte, Yoav arrive à Paris, arrive dans un appartement, Il prend une douche et en fait en sortant de la douche, il se rend compte que quelqu'un s'est introduit dans l'appartement et a volé toutes ses affaires. Donc il n'a même plus de quoi se rhabiller et donc il va toquer à toutes les portes de l'immeuble en demandant de l'aide, en lui disant qu'on a tout pris. Personne ne répond, donc il rentre dans l'appartement et c'est le lendemain matin que Caroline et Emile... vont aller l'aider. Et du coup, on ne comprend pas trop pourquoi ils mettent autant de temps à aller l'aider. Il y a vraiment quelque chose qui se pose d'ores et déjà de très bizarre dès le début du film. Il y a des scènes qui sont assez dérangeantes aussi. Notamment le casting du film porno, pour la plus évidente. Quelque chose qui m'a aussi beaucoup mis mal à l'aise, c'est les cours de français. Dispensés par Léa Drucker, où on leur fait tous chanter la marseillaise. Mais là, c'est plus quelque chose qui me dérange personnellement que dans le... dans le déroulé de l'histoire. Mais voilà, il y a aussi de très jolies choses, notamment une scène de danse qui me reste en tête, une scène de boîte de nuit. Je ne sais pas trop quoi penser de ces personnages et des situations dans lesquelles le réalisateur les place, mais c'est quand même un film que j'ai bien aimé. Parce que j'aime bien, moi, j'aime bien de temps en temps qu'un réalisateur ne me donne pas toutes les clés. et ne me disent pas ce que je dois penser de ces personnages, de ces situations ou de son film en général. Que ce soit moi de continuer à y penser des jours et des semaines après pour essayer de faire un petit peu la lumière sur ce que j'ai vu. Je n'ai pas vu les autres films du réalisateur et je ne pense pas que c'était la voie la plus simple pour commencer, mais tant pis. Le jeu New Dead, par exemple, sorti en 2021, qui a eu le prix du jury à Cannes, me semble plus facilement abordable. Je le verrai plus tard et peut-être que ça me fera relativiser un petit peu sur le cinéma de Nadav Lapid. Les acteurs ne sont pas mauvais du tout. J'aime toujours autant l'accent et l'addiction de Tom Mercier, dont j'avais parlé dans ma petite chronique sur la bête de Patrick Chirat. Et les autres acteurs sont aussi très bons, mais en fait, ils ont un jeu très théâtral qui peut désarçonner et laisser de côté. On a vraiment l'impression qu'ils récitent un petit peu leurs textes. Vraiment comme du théâtre, un peu comme du mauvais théâtre. Mais je pense que du coup, c'était pour nous plonger dans cette atmosphère un petit peu étrange. Et au final, on s'y fait assez rapidement et c'est pas tant dérangeant que ça. Petit point aussi, si c'est quelque chose qui peut vous déranger, on voit beaucoup Tom Mercier nu aussi, et de manière assez frontale. Donc voilà, soyez prévenus. Et c'est en DVD chez Blackout. Un meurtre pendant une compétition de coiffure, dit comme ça, ça ne vous fait pas rêver. Et c'est en effet pas vraiment ce qui m'a donné envie de voir Medusa Deluxe, puisque je n'avais à vrai dire pas lu le résumé. C'est plutôt l'image choisie par Mubi pour illustrer le film, parce que j'aime beaucoup les coupes de cheveux originales, et que là on voit une personne qui a une couleur de cheveux, enfin des couleurs de cheveux assez originales. Il y a du jaune, du bleu, du vert, du rose, du violet, avec une coiffure... qui a l'air vraiment assez artistique où on voit que c'est un très très haut chignon et donc ça m'a intriguée et c'était effectivement une très très bonne surprise donc l'histoire d'un meurtre mystérieux pendant une compétition de coiffure impitoyable la mort soudaine d'un des participants provoque extravagance et excès au sein de cette communauté où la passion pour les cheveux vire à l'obsession c'est un premier film pour le réalisateur américain Thomas Hardiman qui ne choisit pas la facilité car il décide de faire tenir son histoire dans un seul plan séquence d'1h41 Je ne sais pas si malgré tout il y a des coupes cachées, comme ça se fait régulièrement dans ce genre de films. Je pense notamment à 1917 ou à Birdman, où il y a beaucoup de coupes cachées. Ici, je n'en ai vu aucune, mais je ne les ai pas cherchées. Donc c'est peut-être pour ça. Peut-être que c'est juste moi qui ne les ai pas vues. Mais pour donner du rythme à son enquête, qu'en n'est pas vraiment une, parce qu'au final, tout le monde se pose la question de pourquoi cette personne a été tuée et par qui, mais ce ne sera pas le sujet principal. On va suivre les personnages un à un. Il y a par exemple un personnage qui arrive dans une pièce, qui discute, puis un autre personnage qui s'en va. Du coup, on va se mettre à suivre ce nouveau personnage qui va croiser une autre personne dans un couloir. Donc hop, on va tout de suite se mettre à suivre cette personne. Et ça permet de ne pas trop se reposer. C'est un film qui a un rythme assez soutenu, même si au final, tout est assez lent. Voilà les discussions. sont assez posées et il n'y a pas vraiment de gros gros coups d'éclat ça arrive à quelques instants mais c'est vraiment un film qui prend un petit peu son temps et donc voilà on va suivre une coiffeuse, une modèle, un organisateur un agent de sécurité ce qui va nous permettre de suspecter chacun en fait tour à tour et les secrets vont se dévoiler un à un les esprits vont parfois s'échauffer parce qu'on se rend compte que tout le monde a plus ou moins quelque chose à cacher en lien ou non avec la victime La découverte du coupable n'est pas vraiment un enjeu. Le pauvre homme est mort et personne ne peut plus rien faire pour lui, donc la vie doit continuer, le concours aussi. Peu importe si telle ou telle personne a eu un rôle à jouer dans cette histoire, l'important c'est que ça continue et qu'on rende hommage à cette personne qui était organisatrice du concours. Visuellement, c'est très très bien filmé. L'image est toujours fluide et le passage de point de vue n'est pas du tout dérangeant. La seule chose qui m'a un petit peu perturbée, un petit peu déplu, c'est que tout le film est dans les tons verdâtres et c'est un peu fatigant pour les yeux. ça rend pas non plus justice aux tenues du concours qui sont très jolies et j'ai trouvé ça un petit peu dommage mais c'est vraiment juste un tout petit point qui va pas du tout perturber votre visionnage je pense Je ne connaissais aucun des acteurs, que j'ai vu nulle part ailleurs, mais du coup je vais quand même les citer. Claire Perkins, Kayla Maycle, Anita Joy Ouadje, j'espère que je prononce bien. Ariane Webb, Kay Alexander, Debris Stevenson, Luc Pasqualino et Darelo Silva. C'est un très très bon moment et ça m'a donné envie de me reteindre les cheveux dans toutes les couleurs. On passe des cheveux au poil avec Rosalie de Stéphanie Di Giusto, actuellement en salle, avec Nadia Tereskevic et Benoît Magimel. Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870, mais ce n'est pas une jeune femme comme les autres. Elle cache un secret. Depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d'être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu'au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l'épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence, ce qu'elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu'Abel l'aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l'aimer ? survivra-t-elle à la cruauté des autres ? c'est la première fois dans ce podcast que je vais faire ça vous parler d'un film que je n'ai pas vu j'avais très envie de le découvrir et j'avais prévu de le voir juste après ma séance de Noul et le Roi mais la migraine s'est invitée à ma séance et j'ai préféré passer mon tour parce que j'aurais pas été en capacité de de voir le film en entier déjà je pense que j'aurais été obligée vraiment de sortir de la salle et que même si j'étais restée j'aurais pas... j'aurais dû fermer les yeux à plein de moments et donc j'aurais vraiment pas pu profiter du film mais donc ici je vais vous parler de ce que j'ai compris avec la bande annonce et de ce que j'ai pu lire ici et là comme avis et je vous ferai un vrai retour quand je l'aurai vu donc normalement la semaine prochaine je vous ferai un vrai retour sur ce que j'ai pensé du film donc après une adaptation libre de la vie de Loïe Fuller dans La Danseuse avec Soko, l'actrice dont je vous parlais la semaine dernière Stéphanie Di Giusto revient avec une autre adaptation ça a l'air d'être vraiment quelque chose qui lui tient à coeur donc c'est l'histoire de Clémentine Delay atteinte d'hirsutisme, qui est vraiment, je crois, reconnue comme étant la première femme à barbe, en tout cas en France. Et c'est un film qui semble être d'une grande douceur, une fois de plus, comme pouvait l'être la danseuse, qui racontait pas que des choses douces, mais qui avait une manière très douce de les apporter à l'écran. C'est une réalisatrice qui semble parvenir à toujours mettre de la beauté dans ses plans, même quand elle filme des choses dures. Et elle parvient, dans la danseuse en tout cas, à donner... attiré le meilleur de ses comédiens. Et ici, je pense que ce sera un petit peu pareil, puisque c'est quand même des acteurs qui sont tous assez doués. C'est un film qui semble aborder de nombreux sujets, comme on peut le voir dans la bande-annonce. L'acceptation de soi, mais l'acceptation aussi du regard des autres, du candidaton, les ravages de la guerre sur les corps. Ça, c'est quelque chose que j'ai lu, puisque le personnage de Benoît Magimel est un personnage qui a été blessé à la guerre, et qui, du coup, lui aussi a... a un petit problème avec l'acceptation de soi et l'acceptation de son corps. Et c'est un film qui était dans la sélection de la Queer Palm, au dernier festival de Cannes, ce qui me semblait un petit peu surprenant au vu de la bande-annonce, mais apparemment ça semble trouver du sens quand on voit le film. Donc c'est un film qui a vraiment l'air très intéressant pour ça aussi. Et on sent déjà à la bande-annonce qu'un grand soin est apporté à l'image. Ce genre de film en costume, ça peut souvent avoir un grain très téléfilm. mais apparemment pas du tout ici en tout cas ou alors peut-être qu'ils ont très bien choisi les 3 minutes de bande annonce et qu'on ne le voit pas du tout mais les cadres et les couleurs semblent méticuleusement choisis donc voilà j'ai décidé de vous en parler quand même parce que c'est un film qui a une distribution assez timide je ne sais pas combien il y a de salles mais j'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de salles Et on sait que l'avenir de ce genre de film se joue sur les premiers jours d'exploitation. Donc j'arrive déjà un peu tard puisque vous allez... Si vous écoutez le jour de la sortie, ça fait presque une semaine que le film est sorti. Et les programmateurs en général décident le lundi de ce qui va être reprogrammé dans le cinéma pour la semaine à venir. Donc j'espère que je pourrai quand même le voir la semaine prochaine et qu'il n'aura pas disparu d'ici là. Mais donc voilà, si vous avez l'occasion d'aller le voir, n'hésitez pas. Et donc, Nous les Leroy, lui aussi sorti ce mercredi, écrit et réalisé par Florent Bernard, a.k.a. Flaubert, avec José Garcia, Charlotte Gainsbourg, Adrien Aulmé et Lili Oubry, qui m'a beaucoup fait penser à Adèle Exarchopoulos, et tout un tas de second rôles très très drôles. Donc Justine Lepoitier, Sophie-Marie Larouille, Adrien Méniel, Simon Astier, que des noms qu'on associe assez facilement à Florent Bernard. Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu'elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l'âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance, aussi audacieuse qu'invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage. Un voyage passant par les endroits clés de l'histoire de leur famille. Florent Bernard dit lui-même qu'il n'est pas très satisfait du pitch de son film parce que c'est pour lui pas ce qui est important et je suis assez d'accord avec lui, le pitch comme ça donne pas très envie. Mais c'est un film très touchant, qui m'a beaucoup ému, qui m'a autant ému qu'il m'a fait rire. Et c'est un film qui est très très drôle. et on ressent que que Flaubert en écrivant il s'est inspiré de gens et de situations qui lui sont familières même les lieux dans lesquels il tourne donc si vous avez pu suivre un petit peu son travail et ses différentes déclarations on sait chez lui un amour des zones dites périurbaines qui sont en dehors des grandes villes dans laquelle beaucoup d'entre vous ont sûrement grandi donc là ça s'est tourné en Bourgogne je crois ils ont les crédits de la région Bourgogne en début de film ce qui est assez logique puisque c'est dans cette région-là, dans ce coin-là que Flaubert a grandi, donc c'est assez cohérent qu'il retourne tourner là pour son premier film en tant que réalisateur. C'est très finement écrit, très bien interprété, j'ai juste une toute petite réserve sur l'image, qui est vraiment assez banale. mais c'est pas très grave et finalement il y a tellement de films où l'image est à peu près jolie mais où rien d'autre ne tient la route que c'est pas si grave qu'il n'y ait pas de grande prise de risque sur le cadrage ou la lumière et autre point fort du film c'est l'écriture des second rôles on sent que Flaubert a écrit pour des gens qui le connaissent notamment c'est tellement rare de voir Sophie Marie Laroui dans un personnage qui aille si bien avec son tempo comique et qui soit bien écrit ici elle est conductrice de quart et elle est hilarante pareil pour Adrien Méniel et sa jolie chemise ou Simon Astier que je ne vois plus aussi souvent depuis que j'ai arrêté de regarder Kaamelott de manière compulsive mais qui est toujours aussi plaisant à retrouver à l'écran et je trouve que c'est assez important aussi d'écrire des rôles pour des gens qu'on connait et dont on connait la manière de jouer ça permet d'adapter vraiment ce qu'on leur fait dire à leur manière de jouer et à leur manière d'être. Et ça se ressent et c'est toujours très agréable. Ça ne ressemble pas à l'histoire de ma famille, mais j'ai vécu ces situations au travers de proches et cette dernière tentative de sauver son couple, mais surtout sa famille, est vraiment très douce. Et je pense qu'il y a forcément un petit quelque chose qui va vous parler de ce que j'ai pu lire ou écouter. Chacun trouve un élément qui lui plaît. Que ce soit la relation mère-fille, les relations père-fils, frères et sœurs. Il y a forcément un petit truc qui va vous accrocher et qui va vous... vous faire sourire ou vous faire pleurer un petit peu. C'est un petit bijou sur le grand écran. Et moi, personnellement, je suis le travail de Florent Bernard depuis près de dix ans. Et avec ce premier film, ça confirme que c'est pas du tout prêt de s'arrêter ici. On passe à la littérature avec une bande dessinée qui m'avait conquise dès le titre. Rien à feutre de Camille Blandin, parue aux éditions Lapin. Humour subtil en technique au lor Avec ses dessins bigarrés au feutre et son humour pince-sourire Camille Blandin pousse très légèrement vers l'absurde des scènes de vie quotidienne qui feront écho à votre expérience même si vous êtes un loup-garou Un recueil de ses histoires déjà publiées sur son compte Instagram du moins en grande partie visiblement C'est pas un auteur que je suis sur les réseaux donc je ne sais pas à quel point il y a des inédits mais c'est pas le sujet Vous avez le droit aussi d'acheter des recueils même si vous suivez les gens sur les réseaux sociaux c'est bien aussi d'avoir le... l'objet physique pour pouvoir le feuilleter de temps en temps. 192 pages, donc autant de scénés humoristiques, entre absurdes et choses un peu plus lourdes. J'ai trouvé qu'il y avait un peu beaucoup de sketchs situés sous la ceinture. Mais là, je pense que c'est en partie ma faute et de la manière dont j'ai lu le livre, parce que c'est pas un livre qu'il faut lire d'une traite, comme je l'ai fait. Il faut venir picorer une page ou deux de temps en temps. Mais moi, j'aime pas lire mes livres en plusieurs fois, donc j'assume les lourdes conséquences de mes actes. Non, plus sérieusement, j'aime beaucoup le côté décalé, donné par des dessins simples et colorés, colorés au feutre, qui donnent une impression de simplicité, mais c'est pour mieux gagner en subtilité dans les dialogues et dans les situations. Un de mes sketchs préférés concerne des baigneurs au bord de la mer qui, apercevant un requin, se mettent à crier Au requin ! Ce à quoi le requin sort de l'eau et réplique que, ben oui, c'est là qu'il vit. Lui, il ne va pas se promener dans la rue pour crier à l'humain, c'est une question de logique. C'est sûr que c'est plus drôle en le lisant, mais ça vous donne un aperçu de ce que vous pourrez lire si vous tombez sur cet album, ou sur le compte Insta de l'auteur qui est atstripclub avec trois i. J'ai adoré Poor Things de Yorgos Lanthimos, j'ai donc décidé de lire le roman dont c'est adapté pour terminer cette sélection. Pauvre créature de Alasdair Gray, sorti en 1992 et réédité par les éditions Métayer en 2024 à l'occasion de la sortie du film. Le résumé est peu ou prou le même, sorte de relecture du monstre de Frankenstein avec des voyages en Europe, un chirurgien rapiessé de partout et un étudiant en médecine fou amoureux. L'histoire est assez différente de celle du film, en tout cas les événements ne sont pas dans le même ordre. Le casien se rend compte que le film avec Emma Stone et William Defoe est une très bonne adaptation, pas trop fidèle ni trop différente. C'est vraiment pile ce qu'il fallait faire à mon sens. Il y a beaucoup de... de correspondance dans ce roman, donc de lettres que les personnages écrivent, avec un très joli effort de traduction, en tout cas j'imagine, pour parvenir à retranscrire le vocabulaire et les expressions aléatoires de Bella. Wedderburn, donc le personnage interprété par Mark Ruffalo dans le film, a aussi des... des échanges plus réguliers avec Godwin, notamment pour se plaindre de sa situation, ce qui dans le film n'arrive qu'une seule fois, je crois, à son retour de Paris. On y retrouve, comme dans le film, un petit peu du Candide de Voltaire aussi, avec des digressions plus philosophiques, toujours bien amenées. Et on sent que l'auteur se plaît à passer d'un style à l'autre, à user de tournures alambiquées pour retranscrire l'époque victorienne où il place son récit, puisqu'on est vraiment sur un pastiche du roman gothique anglais, avec beaucoup d'humour, et c'est très plaisant à lire. Petit bémol pour moi, je trouve que l'objet en tant que tel n'est pas très beau. J'aurais aimé quelque chose d'un petit peu plus soigné. Et là, par exemple, les titres de chapitres font un peu grossier. Il y a beaucoup de dessins et de gravures pour agrémenter la lecture, donc ça c'est très cool. Mais elles ne sont pas très bien mises en valeur. Parfois en fin de page, parfois seules sur des pages trop grandes. Un coup, la page suivante est blanche. Parfois, il y a la suite du texte. Je ne sais pas si c'était voulu et si c'est moi qui ne comprends pas ou si c'est une erreur de maquette. Mais je trouve ça un petit peu dommage. Pareil, le papier n'est pas très soigné. Je ne sais pas, il y a un côté un peu... un peu brouillon et un peu ancien que j'aime pas trop mais bon c'est pas très dérangeant et à la fin se trouve une petite section une petite section notes et contexte historique ajoutée par Grey lui-même et c'est très plaisant d'avoir un petit peu de contexte sur l'oeuvre je préfère le film mais ça j'avais peu de doute quant à ce verdict et ça reste 283 pages très agréable à découvrir c'est ainsi que se termine cette semaine tous les liens utiles sont dans la description comme d'habitude bonne semaine, à lundi prochain

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