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Africa Fashion Tour

Amy Faye, mannequin sénégalaise représentée à Paris, Londres et New York

Amy Faye, mannequin sénégalaise représentée à Paris, Londres et New York

56min |10/10/2024
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Amy Faye, mannequin sénégalaise représentée à Paris, Londres et New York

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56min |10/10/2024
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Description

Elle défile pour Balenciaga, Jean Paul Gaultier et Balmain 


Garçon manqué, joueuse de volley ball professionnelle, rien ne prédestinait Amy Faye à une carrière de mannequin 


Alors qu’elle a à peine 20 ans, une connaissance l’incite à participer au concours de mannequin Elite à Dakar. 


Elle ne connaît pas le milieu de la mode. Elle ne sait pas marcher avec des talons. Elle observe et apprend des autres mannequins plus expérimentées. 


Elle remporte le concours et sa carrière est lancée. Elle poursuivra ses études en parallèle pour décrocher un master en finance.


Elle est sollicitée par Mac Cosmetics et L'Oréal pour des campagnes beauté.  


Elle voyage régulièrement entre Paris et New York pendant les Fashion Week pour défiler pour les plus grandes marques de luxe françaises

Mais sa base reste à Dakar.

Aujourd’hui, elle a fondé sa propre agence de mannequins Afaye Agency et sa propre marque de mode, La Sokhna. Elle est égérie de marques de mode sénégalaises telles que Tongoro, Alia Baré ou Algueye 


J’ai interviewé Amy Faye pour le podcast Africa Fashion Tour. Je l’ai invité à me raconter son parcours de mannequin sur les podiums du monde entier et à partager ses conseils à ceux qui voudraient suivre ses pas   


Dans cet épisode, on évoque les dessous d’un métier très convoité et la gestion du stress des castings


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au Sénégal, je pense que si tu es venu, on est un pays du mode. Nous, on est très billés, on est toujours tendance. Quand on regarde dans notre touche, c'est les galettes, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la teinture, les broderies, le basin, le wax. On a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est de très bonne semaine. On va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette fiche à tout de même auprès de l'Ouest.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité, trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de... de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Amifaï, mannequin international, joueuse professionnelle de volleyball pour l'équipe nationale du Sénégal. Amifaï dirige l'agence Afaï, une société basée à Dakar qui recrute et forme les mannequins qui défilent sur les podiums du monde entier. Elle coordonne également des déchirés au Sénégal. Aujourd'hui, en tant que mannequin égérie, Ami travaille en collaboration avec plusieurs marques connues sénégalaises comme Alia Barre, Tongoro ou Algaï. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes activités dans le domaine de la mode. Bienvenue Ami, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, écoute, je suis ravie de te retrouver pour cette interview. Donc l'idée c'est qu'on puisse échanger sur ton parcours et que tu nous racontes un petit peu comment tu as démarré dans le domaine du mannequinat et quelles sont tes principales activités aujourd'hui. Donc je vais commencer en fait cette interview comme je le fais toujours, je vais te poser la fameuse question, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bon, je m'appelle Amir Tafay, je suis sénégalaise, mais on m'appelle Ami Stey, dans le milieu de la mode, je suis mannequin, badière de cœur. et je suis représentée en tant que monétaire à Paris, New York, Milan, Londres et en Allemagne. J'ai aussi un master en banque ingénierie financière que j'ai eu à Dakar. Et aussi, je joue dans le volleyball. J'ai commencé une carrière très tôt, donc j'ai joué dans l'équipe nationale Junior-Iliard. On va dire que c'est plein de questions. Je ne me concentre pas sur une chose, je fais beaucoup de choses. Et on va dire qu'on... Et oui, j'ai créé une agence il y a un an qui s'appelle Appli Agency qui est basée à Dakar. Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Écoute, ça va être super intéressant d'échanger avec toi parce qu'on voit déjà qu'il y a énormément de choses. Je ne connaissais pas le côté banquier-financier, je ne connaissais que la partie sportive du haut niveau et mannequinat. Maintenant, je me dis, mais cette femme est incroyable. Donc, du coup, je suis vraiment contente qu'on puisse échanger ensemble. Donc, du coup, ce que je voudrais te demander, c'est toi. Moi, je te connais essentiellement à travers des photos que j'ai pu découvrir de toi en tant que mannequin. Et aussi, j'ai eu l'occasion d'assister à des événements et tu défilais. Donc, ce que je voulais savoir, c'est comment est-ce que ça a commencé, en fait, ta carrière de mannequin ?

  • Speaker #0

    Donc... On va dire que ça a commencé au hasard. Je ne sais pas, ce n'était pas une passion, je ne connaissais pas. Ce n'est pas un truc que je voulais. Il faudrait savoir que je suis la seule fille de chez moi. J'ai deux grands-femmes et un petit frère. L'ambiance de la maison, j'étais plutôt garde-manquée. Je jouais au foot, vélo, pétanque, ce genre d'activité. Donc, j'ai jamais eu ce côté corny ou fâcheux. Je suis... Je suis tout le temps en basket d'ailleurs, j'étais tout le temps en basket et c'était pas trop mon truc on va dire. Et j'ai une amie, c'était une amie de mon frère qui s'appelait Yannick Chahut. Et il y avait le concours de modélisme qui se faisait au PAN. Donc chaque année, il y avait le concours et tout. Donc il m'a dit, mais tu devrais le faire. Je dis, pardon, je ne suis pas trop anglique, je ne suis pas d'âge avec les talons et tout. Il m'a dit, ok, ce n'est pas grave. Donc moi, je pensais qu'il me laguait. Et un beau jour, je pense que c'était le jour de la fin de l'éclat, je faisais des outils platins. Il est venu me chercher chez moi. À la servature, on est partis. Il m'a inscrite. Et on nous a donné des t-shirts avec les modélismes. Donc moi, j'étais en robe. Donc, je ne pouvais pas mettre le t-shirt sur la robe. Donc, bien motivée qu'elle était, on est partie dans la Bochimango. Elle m'a acheté un short blanche dans son rétigeant pour qu'elle aille avec le carton. Donc, j'étais bien prête avec mon short et mon t-shirt. Donc, on est partie, on a fait la sélection, on a un peu marché. Et au final, on a sélectionné ici pour la grande finale, à Dakar, avec des cambiennes et des calderiennes. On a eu une semaine de training. au King's Heart Palace. Et ça, c'était ma première expérience avec des talents. Et comme je dis, j'étais gastronomique, un peu sportive et tout. Donc, c'était vraiment mon carrière. Je me rappelle que le premier jour où on a crié de France à l'année matin, et que je voyais, parce qu'il y avait une campagne tellement belle, je m'en souviens toujours, avec l'attitude. Tu vois qu'elles étaient préparées. Tu vois que les autres, j'ai la mode. Ils savaient les codes. Mais tu les voyais très gracieuses. L'attitude, l'expression du visage, j'ai dit, wow, mais qu'est-ce que je suis ? Et vraiment mince aussi, c'était très très mince. Même moi je suis mince, mais je ne suis pas très finie. Donc c'était vraiment l'expérience. Et je me rappelle que quand j'ai fini ma journée, j'ai pleuré. Je me dis, mais c'est ainsi parce que les talents, on va dire, ce n'est pas facile du tout. Et j'ai pleuré et tout, mais bon, avec le côté sportif, je me suis dit, ben, à mi-temps. C'est juste de faire prenaître. Tu joues au volleyball, tu n'es pas né avec les capacités. Tu as répété des heures et des heures pour pouvoir faire un mensage, pour pouvoir être plus de balle, pour pouvoir attaquer. Donc, c'est juste training. C'est le lendemain, je m'y mets et c'est plus mon courant. Je l'ai regardé. Même si on avait un coach. Entre le coach qui est un homme qui dit marche comme ci, comme ça et une fille que tu vois qui est en direct, j'ai essayé de copier. Donc, ce que j'ai appris en m'entraînant, j'ai essayé de copier. J'ai fait de mon mieux. Toujours, cinq jours, j'ai essayé de faire de mon mieux. Et c'est comme ça que j'ai gagné une sortie, j'ai gagné la finale. La finale, j'ai été montée du Côte-Sénégal et représentée du Sénégal en Chine. à la grande finale mondiale. Et à mon retour, je me suis dit que j'allais continuer à faire ça à Dakar. On ne sait jamais, donc j'ai continué à faire ça à Dakar. J'étais en première année en Business Administration. J'étais en première année, donc j'ai dit que je me serais doutée. Et bien, j'ai continué tout en m'entraînant. J'ai ce type de formation pour m'entraîner. Quand je fais quelque chose, je le faisais toujours bien. Même si je ne connais rien, quand je commence, je fais toujours bien. Je continue à m'entraîner. Je mettais des vidéos sur YouTube. Je mettais les marques. Je faisais Prada, Gucci, ce genre de choses. J'essayais de refaire la même chose chez moi. Je mettais l'envie, je mettais mes talons et j'essayais de faire la même chose. Avec l'aide de mon grand-père, je me disais, regarde, est-ce que je fais la même chose ? C'est plus rapide, pour soulever les chevaux. Ils me mettaient dans le rythme. Donc, j'ai fait ça à la maison. Je n'ai jamais fait de cours. Parce que chez Adhaka, il y a des écoles, il y a des azotes, je ne suis pas un déconne-mâche, je n'ai jamais été là-bas. J'étais par la maison. Je suis revenu à Adhaka, je suis revenu de la Cine. Il y avait un défilé écrédit là. On m'a bouclé, même si j'étais un peu évitante, mais on m'a bouclé. Après, j'ai fait le Fletman. Après ça, je continuais d'accord, je suis allumée, je suis religion et voilà. C'est comme ça que ma carrière a commencé.

  • Speaker #1

    Je te remercie de nous partager tout ça et de partager le fait qu'au départ, tu n'y croyais pas du tout, tu n'avais pas forcément confiance en toi et que c'est vraiment à force de travailler en fait et que tu n'avais pas non plus forcément le format type de la mannequin puisque toi, tu avais déjà commencé le volleyball en fait. Tu étais déjà… Donc ça faisait déjà combien d'années que tu faisais du volleyball à l'époque ?

  • Speaker #0

    Je dirais 10 ans.

  • Speaker #1

    Ok, parce que du coup, tu disais que tu étais en première année. Oui, en première année. Donc tu avais déjà quand même le gabarit d'une grande sportive. Est-ce que tu peux nous dire... Quelle taille tu fais ?

  • Speaker #0

    Je fais 1,25 m. Je suis très grande. Je ne sais pas, mais par rapport aux critères, genre les XS, je fais du S, un bon S, mais bon, avec les critères où je suis avec les XS, vraiment, ce qui me rend, on voit les jours, ce n'est pas à présent, même si c'est pas à montrer pour les XS.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, c'est intéressant de le souligner. C'est intéressant de souligner comment toi, tu as été autodidacte. Tu as cherché à te former par toi-même, à apprendre, à mettre en place une méthodologie pour que tu puisses apprendre. Et donc, très vite, en fait, et toi, du coup, ce que tu expliques, c'est que tu as fait ce concours élite et tu t'es retrouvée en Chine. C'était la première fois que tu voyageais en Chine ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était ma première fois.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #0

    Je trouve qu'on est restée...

  • Speaker #1

    c'était un peu c'était vraiment on ne sortait pas vraiment à part pour aller visiter quelques foires et tout mais on ne sortait pas beaucoup ok très bien et donc peu après ça toi tu continues tes études en parallèle de participer à différents événements phares de la mode africaine au Sénégal donc la Dakar Fashion Week Syrah Vision donc il y a énormément d'institutions oui merci Et donc, toi en fait, à partir de quel moment est-ce que tu sors du Sénégal ? Puisqu'il y a toute une période pendant laquelle tu es un mannequin extrêmement connu au Sénégal, mais à partir de quel moment est-ce que tu fais des défilés à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Bon, j'avais déjà commencé au niveau de la région, comme le FIMA, le défilé au Congo, donc je bougeais un peu, mais c'est avec, en 2014, en Adam à Paris, organiser le concours Nouvelle Top que j'ai eu à faire au tri avec des étrangeres et que j'ai gagné. Donc on avait fait la finale à Paris avec Chouza et à partir de là, j'ai trouvé une agence à Paris et j'ai commencé à faire, à partir de 2015, que j'ai commencé à faire Dakar Paris, Dakar Paris, Dakar New York et j'ai commencé à faire le tour des grandes villes de la mode.

  • Speaker #1

    Très bien. Donc, du coup, toi, est-ce que tu étais surprise de ton succès ? C'est-à-dire que là, ce que tu racontes, c'est que chaque fois que tu as participé, en fait, tu as gagné.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    comment est-ce que ça se passait pour toi, sachant que dans ta manière de le raconter, on dirait que... Voilà, tu as poursuivi cette carrière, ça t'a intéressé, mais ce n'était pas forcément un domaine... Tu disais que tu n'étais pas girly, la mode ne t'intéressait pas plus que ça. Donc, tu participes à ces différents événements et que tu gagnes. Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir que moi, je suis un peu introvertie et je suis très calme comme personne. Je suis très, on va dire, dans le moment présent. Quand je fais quelque chose, je le fais et c'est de le faire bien. Je suis du genre à la même compréhension que je gagne ou ne gagne pas. Je suis dedans pour me donner à faire pour moi. Quand je gagne, je vis le moment. Bien sûr, je suis contente. Mais après, c'est fini. Je me concentre sur autre chose. Je ne sais pas si tu me comprends. C'est une bonne chose parce que moi, comme tu le dis dans ton état, le manichéna n'était pas ma première option. J'avais mes études que je faisais et je faisais le volleyball. Parce que même si j'avais eu la chance, pas de chance, des constates pour pouvoir signer pro, ça ne s'est jamais fait. Mais toujours, c'était dans l'objet que je faisais mes études, je faisais le volleyball. Après, on verra ce que ça va donner. Mais je n'ai jamais pensé que... Je serais devenue même cachemante, tout le monde même par rapport à ma famille, par rapport même au quartier, parce que comme ils me connaissent vraiment timide, je demandais même des fois comment elle est, parce qu'elle, elle est limite, elle n'a pas le même port, elle est toujours effacée. Et j'avais aussi mon père, il était un peu sévère, tu vois, c'est un père qu'on connaît dans le quartier qui est un peu sévère, c'est mon père. Mais les gens se disaient, mais comment ton père t'a laissé une seule enquête sur lui ? Mon père c'était du genre, maintenant que tu as de bonnes notes et que tu fais ton sport, le reste c'est un autre problème. Et c'est juste de tout être concentré. Et je pense que c'est ça qui m'a beaucoup aidée à pouvoir aussi me concentrer sur plusieurs choses en même temps. Mais comme je dis... Je ne suis pas une personne qui se limite. Je dédie les opportunités. Ce n'est pas parce que ce n'est pas dans ma riche que je suis pas le seul. Donc je vais essayer de voir ce que ça donne. Et en l'étayant, j'ai toujours de me perfectionner. C'est comme ça que j'ai eu des rapports capables. Après, j'avais un master en bancaire et en génie financier. À Dakar, on a pris que c'est compliqué de trouver du travail. Si tu es en bas de plus de 4, bas de plus 5, on te propose un... Je suis de commerciale, tout en sachant que je suis timide, donc c'est un peu compliqué. Après, quand j'ai gagné le concours et que j'ai eu l'agence, ça m'a donné l'opportunité de pouvoir explorer ce domaine.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te remercie en tout cas de partager tout ça ici, parce que c'est vrai que c'est intéressant de voir comment on peut s'imaginer qu'en fait, pour être dans ce genre de métier où on est, Face aux photographes, face aux caméras, qu'il faut être extrêmement extraverti, qu'il faut aimer se mettre en avant. Et là, ce que tu décris, c'est tout le contraire. Et du coup, c'est intéressant aussi d'avoir ça en tête. C'est quoi la partie que tu préfères dans le métier ? Puisque dans le métier, vraiment, il y a les défilés, mais il y a aussi les photos pour certaines marques. Il y a toute la préparation au niveau du backstage. Est-ce que toi, tu peux, dans le métier de mannequinat, nous dire ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime Marchais. Moi c'est Marchais. Alors, on peut tomber tout droit. Hop, tu me dis Ami Marchais. C'est parti. La chute. Marchais, on va dire. Entre Marchais et Marchais.

  • Speaker #1

    C'est vraiment la partie des gilets. Et du coup, toi, ta carrière, à partir du moment où tu signes à Paris, tu as eu l'opportunité justement de défiler, c'est ce que je te disais, tu disais tout à l'heure que tu avais défilé au Sénégal et dans la sous-région, et puis après, tu as eu l'opportunité de venir à Paris. Quelles sont les autres villes dans lesquelles tu as eu l'opportunité de défiler ou les marques pour lesquelles tu as eu l'occasion de travailler ?

  • Speaker #0

    Paris et New York essentiellement. C'est ce que je pense que... Comme chaque pays a ses réalités, ça, il faut le savoir. Ce n'est pas parce que tu travailles à Paris que tu travailles à New York, que tu vas travailler à Milan ou à Londres. Ça, il y a des réalités. Donc, Milan, ce n'est pas trop mon marché. Je suis très vite. Mon marché, c'est plutôt Paris et New York. Et Londres, je viens juste de finir avec Londres cette année. J'ai tout eu les réponses. Bon, on va dire que j'ai eu à travailler, j'ai eu à faire la Fashion Week normale, Outcouture à Paris, la Fashion Week de New York. J'ai eu à faire des campagnes cosmétiques, des campagnes avec Marc Cosmétiques à New York. J'ai aussi à travailler avec Yves Saint Laurent Cosmétiques. Il y a un autre site que j'ai un client, je suis avec New York, je vais là-bas. Et sinon, je travaille avec Michael Gors, Christian Ferriano, Balmain, Jean-Paul Gaultier, et Balenciaga pour concilier ceux qui me viennent comme ça en tête.

  • Speaker #1

    Très bien. J'aime comment tu cites tous ces noms avec beaucoup de naturel et de simplité.

  • Speaker #0

    Tu vois,

  • Speaker #1

    on dirait, c'est bah oui, voilà, moi j'ai décidé pour Balenciaga. Jean-Paul Gaultier, Balmain, à New York et Paris.

  • Speaker #0

    C'est moi en fait

  • Speaker #1

    Je sais Moi j'ai eu l'occasion de te rencontrer C'est ça qui est très appréciable C'est qu'il y a une forme d'humilité et de simplicité Dans ta manière d'être qui est très naturelle Et tu t'enrèches pas d'être Mais je pense que c'est aussi ce qui fait ton succès Ce qui fait qu'on a envie de travailler de toi et de te rappeler C'est ce côté On sait que le travail va être bien fait, ça va être professionnel Et en même temps Il y a une forme de simplicité Qui est extrêmement agréable Oui,

  • Speaker #0

    mais à certains, ils ne me comprennent pas. Les gens qui ne me connaissent pas, d'habitude quand on me voit pour la première fois, ils n'arrivent pas à comprendre, pensant que parce que tu es mannequin, tu es extraverti. Et je dis non. Je suis quelque part, je suis dans mon corps, je suis dans mon corps. Si tu ne viens pas me parler, ça va être compliqué. J'essaie de travailler sur ça. Là, ça va beaucoup mieux par rapport à avant, bien sûr. Mais je suis toujours là. Je suis vraiment là.

  • Speaker #1

    Après, c'est un caractère et je pense qu'il faut des personnes extraverties comme il faut des personnes introverties. Il faut être respectueux des caractères des uns et des autres. Et ce qui est intéressant, en tout cas, c'est qu'une introvertie peut aller vers des métiers qui seraient considérés comme des fonctions plutôt d'extravertie. Toi, du coup, dans le domaine de la mode, il y a un moment où vraiment ton visage, ta démarche sont reconnues. Ami Faï, c'est la mannequin sénégalaise dont on connaît le visage qu'on reconnaît et qui est un peu une référence. Il y a un moment, je pense qu'il y a peut-être un tournant dans ta carrière où il y a des choses qui évoluent. Et puis après, les carrières de mannequin, elles ont, on va dire, une certaine durée. Il y a un moment où peut-être que tu commences à réfléchir à faire autre chose. Toi, à partir de quel moment est-ce qu'il y a un tournant où tu te dis, je vais peut-être un peu moins défiler, où je commence à réfléchir à l'avenir, en fait, parce que c'est vrai qu'une carrière de mannequin, ce n'est pas éternel. Comment est-ce que toi, cette réflexion-là, elle commence pour toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'elle a toujours été là, j'ai marre où c'était pas... Même si je le faisais en plein temps, même si on dit qu'avec Black Don't Crack, avec l'âge, dans tous les cas, on se dit qu'il faudrait faire autre chose et qu'à un moment donné, ça ne sera plus comme ça. Donc, j'ai toujours eu ce plan B, même si je ne l'avais pas exécuté. Je parlais toujours de créer une école, de formation, de faire une agence. C'était toujours dans ma tête, même que de créer une marque de vêtements. Donc, c'était dans ma tête, je paniquais petit à petit, même si les gens me disaient Oui, tu dois le faire, tu dois le faire Mais bon, je me disais que ce n'était pas le bon moment. Parce que moi, je sais qu'avec comment je marche, je me connais. Quand je fais les choses, ça a toujours le bon moment. Quand j'essaie de forcer les choses, ça ne passe pas. Donc, les gens me disaient Oui, tu dois le faire Je me disais Non, mais c'est votre mot, c'est moi Je réfléchis, c'est dans ma tête, je vais voir comment le faire par mon attaqueur, parce que c'est déchirant. C'est donc continuant ma carrière. En ce sens que j'ai un master, donc je suis dans tous les cas, je vais toujours en revendiquer, c'est un master, ça va vraiment me servir à quelque chose. Donc je pense que ça aussi ça aide de savoir qu'on a un diplôme et que dans tous les cas, on va pouvoir faire quelque chose d'autre. Parce que c'est très bon quand tu n'as fait que du ça et que tu n'as pas de bac, tu ne sais pas où aller après. C'est assez strictement et c'est un peu compliqué pour certaines personnes. Donc je ne sais pas pourquoi à chaque fois... et aux jeunes, franchement, ce que vous étudiez, étudiez. Dans tous les cas, vous avez le temps. Et que ça va permettre même d'avoir plus confiance dans ce que vous faites. Niveau, je me concentre sur ça et que si ça ne marche pas, au moins, j'ai ça. Et au moins, de ne pas hésiter. Que des fois, on hésite. Est-ce que je dois continuer ? Mais tu dis, je ne continue pas. Si je continue, est-ce que ça va marcher ? Ça ne va pas marcher. Et qu'est-ce que je dois faire après ? Donc, avoir un backup qui va, c'est un diplôme. ou une formation, une capacité, une qualité, je ne sais pas, des sources, quelque chose. Ça, ça aide beaucoup. Donc, ça m'a beaucoup aidée à progresser, à faire ma carrière. Et on s'achève au point. Ça va se faire. Ça va se faire. Et avec le COVID, on a toujours été bloqués. Moi, j'étais à la carte. Je pense que j'étais à Paris quand on a commencé. Je suis rentrée sur... toujours avant qu'on ne ferme les frontières, je pense que je serais devenue chaleureuse à Paris. C'est bien d'être concernée à Dakar, c'est vrai que je suis concernée à Paris. On est d'accord. Ah oui, parce que on sortait et tout, on avait un couvre-feu, mais on avait notre vie, quoi. Ah non,

  • Speaker #1

    ça n'avait rien à voir le Covid en Afrique et le Covid en France, ça n'était pas la même... Pas du tout la même situation. Et puis même les... Enfin, voilà. Mais bon, donc du coup, ce que tu disais, c'est que juste au moment du COVID, tu rentres à Dakar.

  • Speaker #0

    Je suis bloquée pendant un an, douze ans sans voyager, je pense. Parce que je ne pouvais pas bouger. Il n'y avait pas de... Je suis en fanboy. Et ça a changé aussi les tendances côté mode. Parce que les gens, ils devaient continuer à travailler. Ils se sont... Ils se sont retournés sur les mannequins qui étaient sur place. Donc, je ne voulais plus faire venir la Russe, l'Américaine ou la Sénégalienne, parce que ce n'était pas possible. Donc, ils se sont concentrés sur le marché local. Et ce qui a fait que ça a un peu changé la donne. Donc, ils n'avaient plus besoin des filles très grandes, micro-novatrices, parce que... Même avec un médecin près de la passe pour te dire comment ça a changé. Alors qu'un médecin le 15, c'était considéré comme assez court, comme un camp. Donc un médecin le 16, c'était dans sa passe parce qu'il est en focus sur les mains et tout. Donc ça a complètement changé la donne. Et moi, je suis restée deux ans en bas. C'est plus la même dynamique. Donc le rythme a été cassé. Parce que même là, j'ai dit que c'était assez compliqué pour moi. C'est plus le même rythme, c'est plus la même dynamique, la même envie. C'est comme si je suis devenue blasée. Bon, j'ai été, en 2022, je suis retournée à Milan et tout, mais c'était plus la même chose. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui avait changé en moi par rapport à ça. Et du coup, je suis allée à Bakar, j'étais plus concentrée sur ce que je vais faire après par rapport à l'agence et tout. Et comme ça, donc je suis... part, je suis en retraite, mais bon, je suis entre les deux. Donc, je suis plus... Maintenant, je fais plus mes activités à Dakar que mes activités à l'extérieur. N'empêche que, si j'ai des opportunités, je vais travailler. Mais maintenant, je reste tranquille à Dakar. Comme là, c'est la fin de la phase 8, mais bon, je suis à Dakar tranquille. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup... Tout ce que tu partages là sur le fait de conserver des compétences, de faire des études et de ne pas mettre un peu tous ses œufs dans le même panier par rapport au mannequinat, parce qu'il peut y avoir des changements qui sont extérieurs, qui font que le marché a une demande qui est différente et qui fait que toi, ta personne en tant que mannequin, tu seras moins sollicité. Quoi, ce sont des conseils que tu partages du coup aujourd'hui avec les mannequins avec lesquels tu travailles, avec ton agence ?

  • Speaker #0

    Oui, le fils. Pour savoir que même avant l'agence, moi, quand je reviens à Dakar, c'est toujours d'avoir, on va dire, un impact positif. Parce que je vous dis que j'ai eu la chance de partir et de revenir. Parce qu'il faudrait savoir que, je pense que je suis la seule, bien la première sénégalaise à être à Dakar et finir à Paris. Parce qu'on a les grandes mannequins sénégalaises, on avait Katusha, Stadia et Cunéardo. Pour savoir qu'est-ce qui passait à Paris. Et j'y vais à Paris dans ce temps. Moi, je suis la seule base à Dakar à aller faire des allers-retours. Je suis la seule à Dakar à m'envoyer un billet pour aller travailler pendant une semaine pour Val-d'Or, Balenciaga et revenir. Donc, ce n'était pas évident. Et chaque fois que je revenais, je suis là à Dakar, à faire la Dakar Passion 838. Je continuais ma vie d'avant, à faire les shows et tout. Et je le dis tout le temps, il faut que je sois quelque chose de tout. essayer de faire des études. Je n'aime pas entendre que j'ai un thème éthique pour faire le bon état sur le Canada où il n'y a pas beaucoup d'opportunités. Donc c'est vraiment l'éducation pour ceux qui aimerait vraiment. Alors qu'on dit flot de battre le caractère classique ça peut toujours servir à quelque chose. Donc j'essaie toujours d'avoir ce discours avec les jeunes. Mais bon, c'est pas... D'autres comprennent, d'autres ne comprennent pas. Mais bon, j'attends avec eux. C'est comme un jeu, mais j'ai toujours eu ce côté de vouloir dire back aux autres parce que j'avais la chance de voir ce qu'il y avait à côté de ça.

  • Speaker #1

    Oui, de connaître les coulisses du métier. Et du coup, toi, tu dirais qu'aujourd'hui, quels sont les... Voilà les skills, les compétences à avoir. Qu'est-ce qui fait un bon mannequin aujourd'hui ? Un mannequin qui peut développer une carrière sur le long terme ?

  • Speaker #0

    Le mannequin, on le voit, c'est assez complexe. On ne peut pas... C'est une science, on ne peut pas se lever à se dire qu'il faut faire ça, qu'il faut faire ça. Par rapport à mon expérience, tout ce que je peux dire, c'est que... Il faut juste se concentrer sur toi, ce que tu peux gérer. Fabien, si tu dois gérer, pourquoi tu ne vas pas faire ça ? Tu le sais. Mais il faut essayer de le faire seulement. Là aussi, c'est mon discours. Il n'y a pas besoin de s'assamer, d'être anorexique. Parce qu'il faudrait savoir que chacun a son type de corps. Il y a des gens qui font skinny, c'est génétique, manquage, il faut tout manger, je n'ai pas de restrictions. Ça va, j'ai de l'autre côté, mais il y a d'autres... des personnes qui n'ont pas mon même bain et qui m'ont pas un motif de corps. Donc pour pouvoir éviter de se comparer, pour pouvoir avoir ce corps, peut-être que ça va être beaucoup plus dur à mettre, c'est à foncer à étancher que par rapport à moi. On essaie vraiment, j'ai dit, seulement de leur dire de faire les choses sainement et de voir comment beaucoup réagissent. Pour ça, c'est un effort fort. Mais si tu dis des régimes où tu ne manges pas pendant une journée, deux jours, un jour, ce n'est pas bon parce que tôt ou tard... Il faut vraiment faire attention à ça. Donc, il faut avoir ce discours, avoir une bonne éducation. C'est bien de savoir ce qu'on mange et comment dépenser son énergie sur vos poubelles. Et avoir une bonne peau, je suis venu faire une peau technique et c'est du piquetage parce que c'est aussi une certaine partie du travail. Et c'est de se perfectionner au niveau de la marche, au niveau des peaux, surtout. Et j'aime aussi ce que je fais de sa peau parce que c'est aussi intéressant. On a une peau, un mangue qui a une peau fine et qui a des petits boutons parce que ça s'appareille. Et aussi de se perfectionner au niveau de la marche, essayer de voir quoi améliorer, le chassonnage, aussi essayer de se perfectionner aussi dans les objectifs. J'ai des choses qui sont pas chères à la maison, d'avoir un miroir, tester des trucs, voir c'est quoi tout le monde. Essayer de tout faire par rapport à... enfin, à un niveau. Et le reste, je pense que c'est essayer de s'en reprendre, aller au casse-pied. Je pense vraiment être, comment dire, vraiment résiliente. Soit être super sévérante. Si tu es une personne qui se fatigue vite ou qui se démotive vite, le mannequinage est important parce que ça prend des années, c'est pas facile. Parce que quand tu es en train de signer avec une agence, quand tu es en train de valider, quand tu vas à l'adversaire, C'est sûr qu'il y a plein de filles avec qui j'ai pu m'entraîner, qui sont à partir du moment où ils n'ont pas réussi à faire ce que j'ai fait, tout en sachant qu'il y a d'autres qui sont venues après, bien après, qui ont fait beaucoup plus que ce que j'ai fait. Donc, c'est vraiment un milieu où rien n'est jugé, où rien n'est jugé. Tout l'importance de se concentrer sur soi. sur le physique et aussi sur le mental. Il faut vraiment être patient pour réapprendre personnellement parce que le divinateur, il a déjà travaillé sur une collection pendant 6 mois, 1 an. Donc en travaillant sur sa collection, il a eu une idée qui maintenant, qui va boucler dans sa tête. Donc il faut réapprendre personnellement, essayer de se vivre vraiment vivre au jour au jour. Je finis une journée de casting par si ça n'a pas marché, tu recommences, tu recommences. Après, dans le réel.

  • Speaker #1

    Ok. Parce que ce que tu évoques quand même, là, dans les conseils que tu donnes, c'est que c'est vrai que quand tu racontes ton parcours, on a l'impression que c'est une ligne droite, où tout s'est bien passé, où t'as gagné des concours et que du coup, après, t'as eu des opportunités, t'as défilé pour des grandes marques. Mais dans ce que tu évoques là, on sent que... Dans le mannequinat, il y a des castings et en fait, on a beaucoup de non avant d'avoir une réponse positive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Il faut vraiment aller avec le rejet. Si tu n'es pas à l'aise avec le rejet, ce n'est pas fait pour grand. Parce que si on sait avoir une fille de quelques années qui va à Paris, j'ai la chance de vivre avec mon frère. J'imagine qu'on va dire qu'il y a une Sénégalaise qui quitte le Canada, qui va à Paris. qui est dans un modèle appartement. Donc, tu payes des gens. Le billet d'avion, on le rembourse. L'appartement, il faut le rembourser. Ils te donnent un pocket money. Il faudrait que tu pousses à cette pointe et le métro pour aller à l'écart. Là, tu es nuée. Moi, j'ai la force de se faire avec ma famille. Donc, elle m'a beaucoup aidée côté mental et côté change. Et, ben, juste imaginez ça. Et on s'assure que, ben, la façon dont je suis sur huit jours à Paris. Et j'ai toujours voulu avoir un... Je ne sais pas, plus de 20, 21 heures. On est sur plus d'une cinquantaine de choses. J'en ai 80, 60 choses en une semaine. Et tu imagines, tu es dans un modèle appartement où il y a plusieurs malentendants aussi qui viennent. Donc, tu penses qu'ils sont là-bas avec toi et qu'ils vont faire les mêmes cachings que toi. Et que pendant ces 15 heures, tu n'as pas déchiré. Je sais tous les cas. Et imagine parmi les gens, 80 déchirés, il y a une personne qui arrive et que tu déchires son lit. Je sais pas si les gens imaginent l'état de... l'état......psychologique. Je peux pas apprécier ça parce que les malades, ils sont pas cliqués. Parce que si tu fais ça à Paris, tu fais ça à Londres, tu fais ça à New York, tu fais ça à Milo, et tu as tout le temps ce stress-garde, ben après la façon dont tu verras, tous les malades, ils sont saturés, émotionnellement, psychologiquement, psychologiquement, pas vraiment, mais émotionnellement, physiquement, parce que... Imagine qu'il y a des cafotes qui font tout plaisir et que tu n'as pas de show, ou bien tu as un ou deux shows, et tu es dans un modèle appartement avec des filles qui vont avoir plus de show par jour, parce qu'il faut savoir qu'avoir un show dans une saison, ben, elle est plus chouette. Avoir un show, je pense que tu peux te lancer sur le toit du monde parce que c'est difficile en fait. Il y a quelqu'un qui est là, on sait ce qui se passe. C'est pourquoi quand on se sépare à la passionnée, je sais bien envoyer à mes amis, je fais la passionnée, savoir comment aller, avoir les catines, ne vous inquiétez pas, c'est juste une semaine, après vous allez retourner sur autre chose. J'ai toujours d'être là pour eux parce que je les ai écoutés. En plus, moi, quand je suis en mafie, j'ai la personne pour m'aider, en fait. Moi, j'ai tout appris sur le tas, j'ai tout fait sur le tas, donc j'ai tout appris, genre, direct. Donc, elles ont la chance que je vois, moi, je sais ce qui se passe, et d'essayer d'être en ce genre émotionnel et psychologique, je pense que c'est vraiment une question. Et je ne suis pas un guidon. Et si tu es jeune, si tu as 16 ans, dis-le moi, imagine. Tu vas te demander ce qui n'a pas marché, qu'est-ce que c'est à soi. Je ne suis pas trop mince, je ne suis pas trop noire, ou bien je ne suis pas trop claire. Je pense que j'ai les cheveux courts, je pense que j'ai les cheveux longs, je pense que je marche pas bien. Il y a une sorte qui est en train de tourner, de tourner, de tourner. Et c'est pas évident. Moi, j'ai eu affaire au choc qui a un sac à l'un de mes paris pour une sèche à l'autre et j'ai fait au chaud. Ou bien, sans l'aventure, je fais le café direct. J'ai reçu. Ça arrive souvent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important aussi de parler de l'envers du décor, en fait. Ah oui, oui. Et de ne pas parler que des paillettes. Parce que comme c'est un monde qui fait rêver, il y a énormément de candidats qui veulent faire carrière dans la mode, mais qui ne se rendent pas compte de la difficulté. Et quand on voit un exemple comme le tien, j'imagine qu'on peut se dire, peut-être je peux être la next AmiFaï ou je peux... si elle, elle a réussi, je peux aussi. D'un côté, c'est bien qu'on ait ces exemples-là parce que ça nous donne de l'espoir. Et de l'autre, il y a énormément de travail en face. Et comme tu le disais, le fait d'avoir d'autres activités, de ne pas avoir que la mode, ça permet peut-être d'avoir un petit peu de recul pour pouvoir réussir.

  • Speaker #0

    Effectivement, effectivement.

  • Speaker #1

    Et toi, dans tes activités aujourd'hui, tu as développé une marque de mode. Donc, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? C'était quoi ? Est-ce que c'est un projet que tu avais en tête depuis longtemps ? Et c'est quoi tes inspirations qui sont les clientes que tu veux viser ?

  • Speaker #0

    C'était tout le temps, je pense qu'il est créé en 2021. La marque s'appelle Afforna, avec le Covid. Et c'est de trouver des activités à faire à Dakar, surtout quand on pleure. Et j'ai décidé de créer une marque de traitement, qui s'appelle La Sarlat. Et c'est plutôt basé sur mon éclair, parce que moi, j'aime bien tout ce qui est fluide. J'aime bien tout ce qui est enrôlable. Donc j'ai fait des chercheurs par rapport à mon homogène, quand j'étais jeune. Au cas où j'ai eu un petit peu de travail, c'était avec la broutine, qui tombe bien avec la soie. Et... La broderie que j'aime beaucoup, c'est de la mousseline un peu brodée, avec des facs du vrac, des pas de céculat, des pas de chichot. Là, j'ai une petite collection de coton. Je ne sais pas, avec la teinture, il faut faire un regard. Mais il y a toujours de la broderie. Je leur trouve de la broderie pour maintenir et pour garder ce côté. et on va dire assez traditionnel, assez ténégalais. On aime beaucoup la brasserie. Et je les fais fluides pour que les gens puissent se sentir à l'aise et que tu puisses les porter quand tu vas en baptême ou en mariage ou une téné de vendredi, tranquille, pour aller au bain.

  • Speaker #1

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que tu es l'égérie de ta marque de mode. Tu ne sollicites pas d'autres mannequins ?

  • Speaker #0

    Non, évidemment. C'est mon propre mannequin. C'est ce qui est cool. Je fais tout ce que je peux pour la langue, parce que je suis très grande. Ma langue en Europe, c'est en francais. Même ma langue en Europe, je pense qu'elle suffit pour des certaines choses. Au moins, c'est une gal. Et du coup, après, je ne serai pas étranger. Donc, c'est assez pratique. Je vais exploiter pour Cédio. Après, je suis en train de me regarder.

  • Speaker #1

    Très bien. C'est sûr qu'en tout cas, en tant qu'ex-mannequin, tu as le réseau pour pouvoir créer ton contenu pour promouvoir ta marque.

  • Speaker #0

    Oui. En plus, je shoot toujours. Là, j'étais en zombie. C'est pour ça que je suis venue aujourd'hui. J'étais en zombie avec un rôle. On shootait une nouvelle collection. Ça a été hyper bien fait. Donc, je suis sur plusieurs fronts. Je ne me limite pas. Donc, voilà. Très bien.

  • Speaker #1

    Et donc, effectivement, j'allais y venir. Tu m'offres une belle transition. Donc, tu as ta propre marque et tu continues à travailler avec des marques en tant que... Alors, quand je dis égérie, c'est que, par exemple, pour ton goro, en fait, c'est vrai que... Elle fait régulièrement appel à toi pour les photos qui sont sur le site internet et également les photos sur les réseaux sociaux. Et là, cette collaboration, je pense qu'elle dure depuis les débuts. Est-ce que tu peux nous parler du coup de ta collaboration avec Sarah Diouf, la fondatrice de Tongoro ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que Sarah, quand je travaillais avec elle, c'était même avant de s'écrire, je crois que c'était en 2011. En 2011 ? Oui, je crois que c'était en 2011. Et là, ce n'était pas pour vous, elle avait un magazine qui s'appelle Oubar Magazine. C'est ça. Donc, elle était venue à Dakar et on a shooté, et tout. Après, quand je l'ai apparu, oui, que les pédophiles ont shooté aussi sur Paris pour s'en baguer de lits. Ben, naturellement, quand elle a accès à sa marque de vêtements pour boire à Dakar, parce qu'elle était à Paris, en tout cas, elle est venue à Dakar. Ce pas de lits, ben, c'est là, on va continuer naturellement depuis. Ça, c'est pas... Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Parce qu'il y a différentes marques avec lesquelles tu as une collaboration comme ça sur le long terme où elles te sollicitent. Et vraiment, on va retrouver à la fois sur le site et à la fois sur leurs réseaux sociaux. Ça va être toi la principale et gérie.

  • Speaker #0

    Toi,

  • Speaker #1

    tu es complètement à l'aise avec le fait de travailler comme ça avec plusieurs marques différentes qui proposent des styles totalement différents. Et les marques aussi, elles sont OK avec ça. Parce qu'il y en a qui pourraient dire, bon après, c'est… On voit ce phénomène-là en Occident avec, on va dire, une Canada de génère qui va faire des photos de toutes les marques possibles. Bien sûr. Donc, toi, on a un peu ce phénomène-là avec pas mal de marques sénégalaises. Et du coup, les uns et les autres, en fait, sont complètement à l'aise avec ça. Et toi aussi ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que du moment où ils vont à mes photos avec d'autres gêneurs et cinéma belge, je pense que ça ne peut pas être trop mal. De toute façon, je n'ai pas l'exclusion du bus. Ce n'est pas comme si j'avais une activité avec le palmarès ou je n'ai pas l'horreur et tout. Mais je suis en Dakar, je suis content de faire mon métier, je suis malade, je ne peux pas dire que non, je vais travailler seulement avec cela. Des fois, je m'y crée, mais en toute façon, avec les gens que je travaille, il y a quand même la crème de la mode au Dakar. Je pense que si on passe avec ce que je fais, avec moi, je pense que moi, ça ne me pose pas de problème. En plus, moi, je suis très... comment dire... J'essaie aussi d'avoir ce discours-là avec les jeunes. Il ne faudra pas se dire que tu as fait Paris-Nulà, que tu as fait, je ne sais pas, Louis Vuitton, je ne sais pas qui, et que tu dois se concentrer sur ça. Il ne faut pas oublier qu'on est avec le Panama. Je ne suis pas familienne, je ne suis pas française, je ne suis pas américaine, je suis sénégalaise. Donc ce que je dois utiliser, c'est de pouvoir défendre la beauté de mon pays. Parce que... Alors, en France, c'est Amisal à Ténégalais. Donc, j'aimerais bien au moins se laisser quelque chose ici. On va avoir un impact. Je pense que pour moi, même, on va dire que je dis autant de temps. Parce que je ne me dis pas que non, je vais essayer de séparer les murs. C'est fini, c'est plus mon niveau. Non, je viens d'Akka, je viens d'Akka. Donc, je dois prévoir pour qu'il y ait quelque chose à la mode. Donc, des sarato, des choteaux, des campagnes, des déchirines, si je le fais. Les gens ne comprennent pas. Oui, à ton niveau, tu dois plus faire ce petit, tu dois plus faire ce défilé. Ça, ça me concerne. Moi, j'ai une vision des choses, et ma vision, et ma façon de faire, et mes principes, mes valeurs. Je ne peux pas dire que, non, Dakar, c'est plus mon niveau. J'ai commencé à Dakar, et je pense que j'ai terminé. Dans tous les cas, si j'arrête, je vais arrêter à Dakar. Et que, voilà, quand je regarde l'exemple, je ne voyage plus trop, et je suis à Dakar, et je continue à faire mes activités. Ce qui a permis ça, c'est que chaque fois que je venais, j'essayais d'être toujours constante par rapport à ça. Je pense que j'ai resté dans mon coin à faire mes trucs. Les gens ont réveillé à l'autre end. Mais j'essaie toujours d'être là et de pouvoir apporter quelque chose. Je pense que c'est vraiment important. Parce que des fois, tu vas faire des chics, tu dis non, je ne vais pas. Je suis tout à contre. Parce que des fois, je suis allée à la scène, j'ai dit oui, mais elle a dit plus. Donc, elle n'est pas venue. On s'est dit oui, parce que... Fondation, ça dit que oui, ils ont un bon offert parce que voilà, un concours de part. Bien, Fondation, c'est un palier. C'est un des deux chars. Quelques soeurs travaillent à la gage, mais non. On pense à ça, peut-être en train de chirurgier, en fait. Parce que le jour où ça marche, parce que ça ne marche pas tout le temps, elles ont signé, ça ne veut pas dire qu'elles ont passé. Elles ont besoin de se faire des choses. On sait qu'à Dakar, il n'y a pas déjà beaucoup de opportunités. Et si toi déjà, tu l'aimes, ça va être compliqué. Comment ils vont faire ? Elles sont jeunes, elles n'ont pas de travail. Elles ne travaillent pas. Comment elles vont faire ? Mais ils essaient de développer leur identité, leur image en Dakar. On voit qu'ils ont quelque chose. Et après, je continue. Et moi, je suis toujours contre. Je suis plus que moi. J'ai eu la chance d'avoir une agence NARC qui est apparaître, qui sont tellement goûte, qui sont tellement sympa, qui me laisse faire, qui me laisse, qui me laisse s'aider à me développer à Dakar. Ils sont tout le temps contents quand je fais des trucs à Dakar. Quand ça avait devenu comme à la Bégrise, je ne suis pas contente. Ils me demandent tout le temps qu'est-ce que je fais à Dakar, qu'est-ce que je fais à Scott. Ils sont contents que j'ai cette hôpitalisation à Dakar. et qu'ils savent que quand ils doivent organiser un truc, ou bien quand ils voudraient faire quelque chose à Dakar, je suis là et que je vais faire ce que je veux. Donc, c'est vraiment important d'être en accès à ton pays, à ta vie. Et je trouve ça vraiment dommage qu'on puisse éviter les faits par rapport à ça. Parce qu'après, enfin, la question, on t'a oublié. Dans tous les cas, tu es obligé. Les mafques, les cartes directives, ils ne te voient pas. Moi, c'est fini. On l'oublie, on va blancer. Parce que quand je dis... Le marché est immense. Chaque fois, il y a de nouvelles filles, il y a de nouvelles filles, plus grandes, plus belles, plus jolies, qui arrivent sur le marché. Donc, tu as la chance d'être à Dakar et de pouvoir être parmi les meilleurs, essayer d'en profiter au maximum. Parce que j'ai plus d'intérêt à Dakar qu'à Paris ou dans une autre ville. C'est la fin du secours. Donc, moi, quand je commençais à Paris, J'étais à Dakar, j'étais en Valais, j'étais parmi les top et les pommes. Quand je suis allée en Paris, j'ai dû recommencer, comme tout le monde, parce que personne ne me connaissait. Et j'ai dû vraiment recommencer. Heureusement, quand j'ai entendu qu'il y avait d'autres groupes, je me suis dit, je vais recommencer. Mais ça ne m'a pas empêchée aussi de retourner, de continuer à venir à Dakar. Je me suis dit, je ne peux plus. C'est vraiment important. Heureusement, je suis allée pour cette question. et les jeunes, c'est bien beau. L'international, on peut faire une identité solide dans nos pays respectifs. Parce qu'on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est très intéressant ce que tu évoques là. Dans l'international, il faut se dire que l'Afrique, les capitales de la mode en Afrique et le pays d'où l'on vient, c'est aussi partie de l'international et qu'il faut réfléchir sa carrière en intégrant l'Afrique en fait. complètement. Du coup, moi, la question que j'avais envie de te poser maintenant, c'est, toi, tu interviens effectivement aujourd'hui principalement à Dakar. Est-ce que, quand tu vois ce qui se passe au Nigeria ou en Afrique du Sud, au niveau de la mode, où il y a, ils sont vraiment à un stade de développement qui est vraiment extrêmement intéressant, est-ce que c'est des, voilà, il y a des personnes sur place avec lesquelles tu travailles ou tu aurais envie de travailler, est-ce que demain, Aujourd'hui, ton agence est basée à Dakar, mais est-ce que tu travailles dans la sous-région ou en Afrique avec d'autres pays, avec d'autres organisateurs d'événements en dehors du Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pour le moment, non. Pour le moment, je suis plus en représentation des chiens à Paris. Là, j'ai fini de cocher la Paris en Carrefour-Hunchet. Donc, moi, je suis plus sur ça et essayer de faire des recrutements et de les placer. Et après, bon, en Afrique, on verra. Parce que je ne suis jamais allée au Nigeria ni en Afrique. Je suis en train de voir si je peux aller à la consécutive qui est des banques au Nigeria pour voir. Parce que je ne suis jamais allée. Je ne vais pas voir comment ça se passe. Et aussi, en Afrique, je suis en terrain. J'expliquerai la fin de l'année prochaine. Comme ça, j'essaie d'avoir des contacts et des gens sur place. Et si tu vas commencer à travailler à un bon sens, tu vas...

  • Speaker #1

    Parce que c'est, en tout cas, c'est moi à force de faire des interviews de différents profils dans différents pays d'Afrique, ce dont je me rends compte, c'est qu'il y a énormément de profils intéressants qui ne se connaissent pas les uns les autres, en fait. Et que parfois, c'est ce qui est dommage parce que pour le coup, je pense que ton profil au niveau de Lagos Fashion Week ou de GT Bank Fashion Week à Lagos, ça peut être carrément intéressant en valeur ajoutée. L'opportunité de collaboration et de synergie. Mais de toute façon, on fait des choses par étapes. Aujourd'hui, si tu as des opportunités à placer des mannequins à Paris, c'est excellent et c'est ce qui donnera l'opportunité d'aller encore plus loin dans le futur avec le développement de tes activités. Écoute, on arrive au bout de cet échange. Moi, je t'ai posé un peu toutes les questions que j'avais envie de te poser. En général, quand je finis l'interview, j'aime bien poser une question un peu sur... Toi, aujourd'hui, tu as eu la chance de bien connaître la mode occidentale avec les gens Paul Gauthier, Balmain et autres. Et puis, tu connais aussi très bien la mode sénégalaise puisque tu as eu l'occasion de défiler et d'être égérie pour différentes marques. Si tu devais un peu définir la mode africaine ou la mode sénégalaise, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que... La mort de l'Africain, je pense que... Dans tous les cas, on a notre propre identité. Et ça ne sert à rien de vouloir coacher... Ce sont là, on ne sait pas qui coache qui. Ça ne sert à rien de vouloir coacher les autres. On a notre identité, on a notre sexure. On a notre t-shirt, on a notre matière première, c'est une histoire. Et là, on voit que... On a de bons designers, on a de bons couturiers. On a toujours des chansons. Que ce soit l'exemple de Colléane de Sang, que ce soit l'exemple de Patrieau, l'exemple d'Astrati qui ont toujours des couleurs, ont des tâches de cœur qui ont fait s'imposer au défilé international. Mais en gardant leur identité africaine, ce sera avec les cultures du Niger. L'autre sera avec le Borkima, qu'on a avec le Pintizé. Donc je pense que dans tous les cas, il y a toujours une valeur ajoutée par rapport à la mode. Parce qu'on a ça qu'il faut vraiment utiliser, on est des Africains. C'est une chance qu'on a de pouvoir voir ce que les Pornos, on va dire, sont en cours de routine, à d'un jour. pour leur création et qu'on puisse ajouter plus par rapport à notre touche africaine. Il ne faudrait pas complètement oublier ça. Au Sénégal, je pense que si tu venais, on est un pays du monde. On est toujours en train de guider, on est toujours en train de garder notre touche collégale, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la ceinture, les broderies. Le BASDA, le WAC, on a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est plus de réponse, même plus, on va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette puissance de bien-être financière. Je pense qu'on peut faire beaucoup, il y a beaucoup de choses à faire, il y a beaucoup de choses à s'arrêter, même si on va dire qu'on est en retard, mais on a le calme, il faudra juste essayer de faire certaines choses. réalisation du domaine par rapport au style, par rapport à la construction et essayer de trouver un style de gestion par rapport au développement en Afrique, par rapport à la mode comment, que je pense vraiment un marché ouvert être au Sénégal, pouvoir m'en rendre en Ivéria, pouvoir prendre, pouvoir vendre à l'Afrique du Sud voilà, je pense que ça c'est des... Un marché ouvert en Afrique, on va vendre à Lagos ou à Lille, en Afrique, Lille, l'Inde, n'importe où en Afrique, on va avoir cette facilité. Je pense que c'est plutôt les grands déchets qu'on a, mais c'est par rapport à la créativité, à l'inspiration. Je pense qu'on l'a toujours eu et qu'elle est toujours là. Avec les designers qu'on voit, on voit Asie, on fait un travail avec South of the Dark, on voit Adéba Paris. Donc, en gros, on a plein d'exemples, hein. L'Équipe Amérique en Côte d'Ivoire, et même ici, le Camerouni, c'est à Paris. Donc, je pense que... Ça c'est des exemples qu'on a dans les secondes rencontres. Donc ça, on a du talent d'inspiration à la créativité. Après c'est juste des questions de logistique, côté économique, démographique, sur comment consommer local ou consommer vraiment local, mais au niveau africain. Et que ce ne soit pas un problème et que ce ne soit pas tout ceci.

  • Speaker #1

    Très bien. Effectivement, ce sera le mot de la fin. Apprendre à ouvrir le marché pour pouvoir faciliter la consommation de mode local parce qu'on a les designers de talent, on a la créativité. Ce n'est pas ça le sujet. C'est plutôt de le rendre accessible et visible à un maximum de personnes.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé. J'ai appris plein de choses sur ton parcours. énormément d'informations que tu as partagées sur ton métier, sur ton parcours, sur le métier de mannequin et sur la manière dont tu as abordé ta carrière qui sont plein d'enseignements en fait pour les auditeurs et pour éventuellement les personnes qui envisagent d'évoluer vers ce type de carrière. Moi, j'accompagnerai donc cet épisode d'un article avec des photos de la belle Ami Faï.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Je partagerai tout ça très rapidement. comment dire, en notes du bas de l'épisode pour que vous ayez les liens également vers ton compte Instagram, le compte de ta marque et le compte de ton agence pour qu'on puisse suivre tes différentes actualités.

  • Speaker #0

    D'accord. Au revoir.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te dis merci beaucoup et à très vite.

  • Speaker #0

    Au revoir. Au revoir. A très vite. A bientôt. A bientôt aussi.

  • Speaker #1

    A bientôt. Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Amy Faye, mannequin sénégalais

    00:31

  • Parcours d'Amy Faye : De la découverte à la carrière de mannequin

    01:35

  • Les débuts dans le mannequinat et le concours de mode

    02:29

  • Les premières expériences et le développement de sa carrière

    04:09

  • La vie à Paris et les défis du mannequinat international

    09:34

  • Réflexions sur le succès et l'importance de l'éducation

    12:22

  • Travail avec des marques et collaborations

    16:46

  • Création de sa propre marque de mode, La Sokhna

    21:05

  • Collaboration avec Tongoro et l'impact de la mode sénégalaise

    40:41

  • Conclusion : Identité africaine et avenir de la mode en Afrique

    51:05

Description

Elle défile pour Balenciaga, Jean Paul Gaultier et Balmain 


Garçon manqué, joueuse de volley ball professionnelle, rien ne prédestinait Amy Faye à une carrière de mannequin 


Alors qu’elle a à peine 20 ans, une connaissance l’incite à participer au concours de mannequin Elite à Dakar. 


Elle ne connaît pas le milieu de la mode. Elle ne sait pas marcher avec des talons. Elle observe et apprend des autres mannequins plus expérimentées. 


Elle remporte le concours et sa carrière est lancée. Elle poursuivra ses études en parallèle pour décrocher un master en finance.


Elle est sollicitée par Mac Cosmetics et L'Oréal pour des campagnes beauté.  


Elle voyage régulièrement entre Paris et New York pendant les Fashion Week pour défiler pour les plus grandes marques de luxe françaises

Mais sa base reste à Dakar.

Aujourd’hui, elle a fondé sa propre agence de mannequins Afaye Agency et sa propre marque de mode, La Sokhna. Elle est égérie de marques de mode sénégalaises telles que Tongoro, Alia Baré ou Algueye 


J’ai interviewé Amy Faye pour le podcast Africa Fashion Tour. Je l’ai invité à me raconter son parcours de mannequin sur les podiums du monde entier et à partager ses conseils à ceux qui voudraient suivre ses pas   


Dans cet épisode, on évoque les dessous d’un métier très convoité et la gestion du stress des castings


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au Sénégal, je pense que si tu es venu, on est un pays du mode. Nous, on est très billés, on est toujours tendance. Quand on regarde dans notre touche, c'est les galettes, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la teinture, les broderies, le basin, le wax. On a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est de très bonne semaine. On va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette fiche à tout de même auprès de l'Ouest.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité, trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de... de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Amifaï, mannequin international, joueuse professionnelle de volleyball pour l'équipe nationale du Sénégal. Amifaï dirige l'agence Afaï, une société basée à Dakar qui recrute et forme les mannequins qui défilent sur les podiums du monde entier. Elle coordonne également des déchirés au Sénégal. Aujourd'hui, en tant que mannequin égérie, Ami travaille en collaboration avec plusieurs marques connues sénégalaises comme Alia Barre, Tongoro ou Algaï. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes activités dans le domaine de la mode. Bienvenue Ami, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, écoute, je suis ravie de te retrouver pour cette interview. Donc l'idée c'est qu'on puisse échanger sur ton parcours et que tu nous racontes un petit peu comment tu as démarré dans le domaine du mannequinat et quelles sont tes principales activités aujourd'hui. Donc je vais commencer en fait cette interview comme je le fais toujours, je vais te poser la fameuse question, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bon, je m'appelle Amir Tafay, je suis sénégalaise, mais on m'appelle Ami Stey, dans le milieu de la mode, je suis mannequin, badière de cœur. et je suis représentée en tant que monétaire à Paris, New York, Milan, Londres et en Allemagne. J'ai aussi un master en banque ingénierie financière que j'ai eu à Dakar. Et aussi, je joue dans le volleyball. J'ai commencé une carrière très tôt, donc j'ai joué dans l'équipe nationale Junior-Iliard. On va dire que c'est plein de questions. Je ne me concentre pas sur une chose, je fais beaucoup de choses. Et on va dire qu'on... Et oui, j'ai créé une agence il y a un an qui s'appelle Appli Agency qui est basée à Dakar. Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Écoute, ça va être super intéressant d'échanger avec toi parce qu'on voit déjà qu'il y a énormément de choses. Je ne connaissais pas le côté banquier-financier, je ne connaissais que la partie sportive du haut niveau et mannequinat. Maintenant, je me dis, mais cette femme est incroyable. Donc, du coup, je suis vraiment contente qu'on puisse échanger ensemble. Donc, du coup, ce que je voudrais te demander, c'est toi. Moi, je te connais essentiellement à travers des photos que j'ai pu découvrir de toi en tant que mannequin. Et aussi, j'ai eu l'occasion d'assister à des événements et tu défilais. Donc, ce que je voulais savoir, c'est comment est-ce que ça a commencé, en fait, ta carrière de mannequin ?

  • Speaker #0

    Donc... On va dire que ça a commencé au hasard. Je ne sais pas, ce n'était pas une passion, je ne connaissais pas. Ce n'est pas un truc que je voulais. Il faudrait savoir que je suis la seule fille de chez moi. J'ai deux grands-femmes et un petit frère. L'ambiance de la maison, j'étais plutôt garde-manquée. Je jouais au foot, vélo, pétanque, ce genre d'activité. Donc, j'ai jamais eu ce côté corny ou fâcheux. Je suis... Je suis tout le temps en basket d'ailleurs, j'étais tout le temps en basket et c'était pas trop mon truc on va dire. Et j'ai une amie, c'était une amie de mon frère qui s'appelait Yannick Chahut. Et il y avait le concours de modélisme qui se faisait au PAN. Donc chaque année, il y avait le concours et tout. Donc il m'a dit, mais tu devrais le faire. Je dis, pardon, je ne suis pas trop anglique, je ne suis pas d'âge avec les talons et tout. Il m'a dit, ok, ce n'est pas grave. Donc moi, je pensais qu'il me laguait. Et un beau jour, je pense que c'était le jour de la fin de l'éclat, je faisais des outils platins. Il est venu me chercher chez moi. À la servature, on est partis. Il m'a inscrite. Et on nous a donné des t-shirts avec les modélismes. Donc moi, j'étais en robe. Donc, je ne pouvais pas mettre le t-shirt sur la robe. Donc, bien motivée qu'elle était, on est partie dans la Bochimango. Elle m'a acheté un short blanche dans son rétigeant pour qu'elle aille avec le carton. Donc, j'étais bien prête avec mon short et mon t-shirt. Donc, on est partie, on a fait la sélection, on a un peu marché. Et au final, on a sélectionné ici pour la grande finale, à Dakar, avec des cambiennes et des calderiennes. On a eu une semaine de training. au King's Heart Palace. Et ça, c'était ma première expérience avec des talents. Et comme je dis, j'étais gastronomique, un peu sportive et tout. Donc, c'était vraiment mon carrière. Je me rappelle que le premier jour où on a crié de France à l'année matin, et que je voyais, parce qu'il y avait une campagne tellement belle, je m'en souviens toujours, avec l'attitude. Tu vois qu'elles étaient préparées. Tu vois que les autres, j'ai la mode. Ils savaient les codes. Mais tu les voyais très gracieuses. L'attitude, l'expression du visage, j'ai dit, wow, mais qu'est-ce que je suis ? Et vraiment mince aussi, c'était très très mince. Même moi je suis mince, mais je ne suis pas très finie. Donc c'était vraiment l'expérience. Et je me rappelle que quand j'ai fini ma journée, j'ai pleuré. Je me dis, mais c'est ainsi parce que les talents, on va dire, ce n'est pas facile du tout. Et j'ai pleuré et tout, mais bon, avec le côté sportif, je me suis dit, ben, à mi-temps. C'est juste de faire prenaître. Tu joues au volleyball, tu n'es pas né avec les capacités. Tu as répété des heures et des heures pour pouvoir faire un mensage, pour pouvoir être plus de balle, pour pouvoir attaquer. Donc, c'est juste training. C'est le lendemain, je m'y mets et c'est plus mon courant. Je l'ai regardé. Même si on avait un coach. Entre le coach qui est un homme qui dit marche comme ci, comme ça et une fille que tu vois qui est en direct, j'ai essayé de copier. Donc, ce que j'ai appris en m'entraînant, j'ai essayé de copier. J'ai fait de mon mieux. Toujours, cinq jours, j'ai essayé de faire de mon mieux. Et c'est comme ça que j'ai gagné une sortie, j'ai gagné la finale. La finale, j'ai été montée du Côte-Sénégal et représentée du Sénégal en Chine. à la grande finale mondiale. Et à mon retour, je me suis dit que j'allais continuer à faire ça à Dakar. On ne sait jamais, donc j'ai continué à faire ça à Dakar. J'étais en première année en Business Administration. J'étais en première année, donc j'ai dit que je me serais doutée. Et bien, j'ai continué tout en m'entraînant. J'ai ce type de formation pour m'entraîner. Quand je fais quelque chose, je le faisais toujours bien. Même si je ne connais rien, quand je commence, je fais toujours bien. Je continue à m'entraîner. Je mettais des vidéos sur YouTube. Je mettais les marques. Je faisais Prada, Gucci, ce genre de choses. J'essayais de refaire la même chose chez moi. Je mettais l'envie, je mettais mes talons et j'essayais de faire la même chose. Avec l'aide de mon grand-père, je me disais, regarde, est-ce que je fais la même chose ? C'est plus rapide, pour soulever les chevaux. Ils me mettaient dans le rythme. Donc, j'ai fait ça à la maison. Je n'ai jamais fait de cours. Parce que chez Adhaka, il y a des écoles, il y a des azotes, je ne suis pas un déconne-mâche, je n'ai jamais été là-bas. J'étais par la maison. Je suis revenu à Adhaka, je suis revenu de la Cine. Il y avait un défilé écrédit là. On m'a bouclé, même si j'étais un peu évitante, mais on m'a bouclé. Après, j'ai fait le Fletman. Après ça, je continuais d'accord, je suis allumée, je suis religion et voilà. C'est comme ça que ma carrière a commencé.

  • Speaker #1

    Je te remercie de nous partager tout ça et de partager le fait qu'au départ, tu n'y croyais pas du tout, tu n'avais pas forcément confiance en toi et que c'est vraiment à force de travailler en fait et que tu n'avais pas non plus forcément le format type de la mannequin puisque toi, tu avais déjà commencé le volleyball en fait. Tu étais déjà… Donc ça faisait déjà combien d'années que tu faisais du volleyball à l'époque ?

  • Speaker #0

    Je dirais 10 ans.

  • Speaker #1

    Ok, parce que du coup, tu disais que tu étais en première année. Oui, en première année. Donc tu avais déjà quand même le gabarit d'une grande sportive. Est-ce que tu peux nous dire... Quelle taille tu fais ?

  • Speaker #0

    Je fais 1,25 m. Je suis très grande. Je ne sais pas, mais par rapport aux critères, genre les XS, je fais du S, un bon S, mais bon, avec les critères où je suis avec les XS, vraiment, ce qui me rend, on voit les jours, ce n'est pas à présent, même si c'est pas à montrer pour les XS.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, c'est intéressant de le souligner. C'est intéressant de souligner comment toi, tu as été autodidacte. Tu as cherché à te former par toi-même, à apprendre, à mettre en place une méthodologie pour que tu puisses apprendre. Et donc, très vite, en fait, et toi, du coup, ce que tu expliques, c'est que tu as fait ce concours élite et tu t'es retrouvée en Chine. C'était la première fois que tu voyageais en Chine ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était ma première fois.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #0

    Je trouve qu'on est restée...

  • Speaker #1

    c'était un peu c'était vraiment on ne sortait pas vraiment à part pour aller visiter quelques foires et tout mais on ne sortait pas beaucoup ok très bien et donc peu après ça toi tu continues tes études en parallèle de participer à différents événements phares de la mode africaine au Sénégal donc la Dakar Fashion Week Syrah Vision donc il y a énormément d'institutions oui merci Et donc, toi en fait, à partir de quel moment est-ce que tu sors du Sénégal ? Puisqu'il y a toute une période pendant laquelle tu es un mannequin extrêmement connu au Sénégal, mais à partir de quel moment est-ce que tu fais des défilés à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Bon, j'avais déjà commencé au niveau de la région, comme le FIMA, le défilé au Congo, donc je bougeais un peu, mais c'est avec, en 2014, en Adam à Paris, organiser le concours Nouvelle Top que j'ai eu à faire au tri avec des étrangeres et que j'ai gagné. Donc on avait fait la finale à Paris avec Chouza et à partir de là, j'ai trouvé une agence à Paris et j'ai commencé à faire, à partir de 2015, que j'ai commencé à faire Dakar Paris, Dakar Paris, Dakar New York et j'ai commencé à faire le tour des grandes villes de la mode.

  • Speaker #1

    Très bien. Donc, du coup, toi, est-ce que tu étais surprise de ton succès ? C'est-à-dire que là, ce que tu racontes, c'est que chaque fois que tu as participé, en fait, tu as gagné.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    comment est-ce que ça se passait pour toi, sachant que dans ta manière de le raconter, on dirait que... Voilà, tu as poursuivi cette carrière, ça t'a intéressé, mais ce n'était pas forcément un domaine... Tu disais que tu n'étais pas girly, la mode ne t'intéressait pas plus que ça. Donc, tu participes à ces différents événements et que tu gagnes. Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir que moi, je suis un peu introvertie et je suis très calme comme personne. Je suis très, on va dire, dans le moment présent. Quand je fais quelque chose, je le fais et c'est de le faire bien. Je suis du genre à la même compréhension que je gagne ou ne gagne pas. Je suis dedans pour me donner à faire pour moi. Quand je gagne, je vis le moment. Bien sûr, je suis contente. Mais après, c'est fini. Je me concentre sur autre chose. Je ne sais pas si tu me comprends. C'est une bonne chose parce que moi, comme tu le dis dans ton état, le manichéna n'était pas ma première option. J'avais mes études que je faisais et je faisais le volleyball. Parce que même si j'avais eu la chance, pas de chance, des constates pour pouvoir signer pro, ça ne s'est jamais fait. Mais toujours, c'était dans l'objet que je faisais mes études, je faisais le volleyball. Après, on verra ce que ça va donner. Mais je n'ai jamais pensé que... Je serais devenue même cachemante, tout le monde même par rapport à ma famille, par rapport même au quartier, parce que comme ils me connaissent vraiment timide, je demandais même des fois comment elle est, parce qu'elle, elle est limite, elle n'a pas le même port, elle est toujours effacée. Et j'avais aussi mon père, il était un peu sévère, tu vois, c'est un père qu'on connaît dans le quartier qui est un peu sévère, c'est mon père. Mais les gens se disaient, mais comment ton père t'a laissé une seule enquête sur lui ? Mon père c'était du genre, maintenant que tu as de bonnes notes et que tu fais ton sport, le reste c'est un autre problème. Et c'est juste de tout être concentré. Et je pense que c'est ça qui m'a beaucoup aidée à pouvoir aussi me concentrer sur plusieurs choses en même temps. Mais comme je dis... Je ne suis pas une personne qui se limite. Je dédie les opportunités. Ce n'est pas parce que ce n'est pas dans ma riche que je suis pas le seul. Donc je vais essayer de voir ce que ça donne. Et en l'étayant, j'ai toujours de me perfectionner. C'est comme ça que j'ai eu des rapports capables. Après, j'avais un master en bancaire et en génie financier. À Dakar, on a pris que c'est compliqué de trouver du travail. Si tu es en bas de plus de 4, bas de plus 5, on te propose un... Je suis de commerciale, tout en sachant que je suis timide, donc c'est un peu compliqué. Après, quand j'ai gagné le concours et que j'ai eu l'agence, ça m'a donné l'opportunité de pouvoir explorer ce domaine.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te remercie en tout cas de partager tout ça ici, parce que c'est vrai que c'est intéressant de voir comment on peut s'imaginer qu'en fait, pour être dans ce genre de métier où on est, Face aux photographes, face aux caméras, qu'il faut être extrêmement extraverti, qu'il faut aimer se mettre en avant. Et là, ce que tu décris, c'est tout le contraire. Et du coup, c'est intéressant aussi d'avoir ça en tête. C'est quoi la partie que tu préfères dans le métier ? Puisque dans le métier, vraiment, il y a les défilés, mais il y a aussi les photos pour certaines marques. Il y a toute la préparation au niveau du backstage. Est-ce que toi, tu peux, dans le métier de mannequinat, nous dire ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime Marchais. Moi c'est Marchais. Alors, on peut tomber tout droit. Hop, tu me dis Ami Marchais. C'est parti. La chute. Marchais, on va dire. Entre Marchais et Marchais.

  • Speaker #1

    C'est vraiment la partie des gilets. Et du coup, toi, ta carrière, à partir du moment où tu signes à Paris, tu as eu l'opportunité justement de défiler, c'est ce que je te disais, tu disais tout à l'heure que tu avais défilé au Sénégal et dans la sous-région, et puis après, tu as eu l'opportunité de venir à Paris. Quelles sont les autres villes dans lesquelles tu as eu l'opportunité de défiler ou les marques pour lesquelles tu as eu l'occasion de travailler ?

  • Speaker #0

    Paris et New York essentiellement. C'est ce que je pense que... Comme chaque pays a ses réalités, ça, il faut le savoir. Ce n'est pas parce que tu travailles à Paris que tu travailles à New York, que tu vas travailler à Milan ou à Londres. Ça, il y a des réalités. Donc, Milan, ce n'est pas trop mon marché. Je suis très vite. Mon marché, c'est plutôt Paris et New York. Et Londres, je viens juste de finir avec Londres cette année. J'ai tout eu les réponses. Bon, on va dire que j'ai eu à travailler, j'ai eu à faire la Fashion Week normale, Outcouture à Paris, la Fashion Week de New York. J'ai eu à faire des campagnes cosmétiques, des campagnes avec Marc Cosmétiques à New York. J'ai aussi à travailler avec Yves Saint Laurent Cosmétiques. Il y a un autre site que j'ai un client, je suis avec New York, je vais là-bas. Et sinon, je travaille avec Michael Gors, Christian Ferriano, Balmain, Jean-Paul Gaultier, et Balenciaga pour concilier ceux qui me viennent comme ça en tête.

  • Speaker #1

    Très bien. J'aime comment tu cites tous ces noms avec beaucoup de naturel et de simplité.

  • Speaker #0

    Tu vois,

  • Speaker #1

    on dirait, c'est bah oui, voilà, moi j'ai décidé pour Balenciaga. Jean-Paul Gaultier, Balmain, à New York et Paris.

  • Speaker #0

    C'est moi en fait

  • Speaker #1

    Je sais Moi j'ai eu l'occasion de te rencontrer C'est ça qui est très appréciable C'est qu'il y a une forme d'humilité et de simplicité Dans ta manière d'être qui est très naturelle Et tu t'enrèches pas d'être Mais je pense que c'est aussi ce qui fait ton succès Ce qui fait qu'on a envie de travailler de toi et de te rappeler C'est ce côté On sait que le travail va être bien fait, ça va être professionnel Et en même temps Il y a une forme de simplicité Qui est extrêmement agréable Oui,

  • Speaker #0

    mais à certains, ils ne me comprennent pas. Les gens qui ne me connaissent pas, d'habitude quand on me voit pour la première fois, ils n'arrivent pas à comprendre, pensant que parce que tu es mannequin, tu es extraverti. Et je dis non. Je suis quelque part, je suis dans mon corps, je suis dans mon corps. Si tu ne viens pas me parler, ça va être compliqué. J'essaie de travailler sur ça. Là, ça va beaucoup mieux par rapport à avant, bien sûr. Mais je suis toujours là. Je suis vraiment là.

  • Speaker #1

    Après, c'est un caractère et je pense qu'il faut des personnes extraverties comme il faut des personnes introverties. Il faut être respectueux des caractères des uns et des autres. Et ce qui est intéressant, en tout cas, c'est qu'une introvertie peut aller vers des métiers qui seraient considérés comme des fonctions plutôt d'extravertie. Toi, du coup, dans le domaine de la mode, il y a un moment où vraiment ton visage, ta démarche sont reconnues. Ami Faï, c'est la mannequin sénégalaise dont on connaît le visage qu'on reconnaît et qui est un peu une référence. Il y a un moment, je pense qu'il y a peut-être un tournant dans ta carrière où il y a des choses qui évoluent. Et puis après, les carrières de mannequin, elles ont, on va dire, une certaine durée. Il y a un moment où peut-être que tu commences à réfléchir à faire autre chose. Toi, à partir de quel moment est-ce qu'il y a un tournant où tu te dis, je vais peut-être un peu moins défiler, où je commence à réfléchir à l'avenir, en fait, parce que c'est vrai qu'une carrière de mannequin, ce n'est pas éternel. Comment est-ce que toi, cette réflexion-là, elle commence pour toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'elle a toujours été là, j'ai marre où c'était pas... Même si je le faisais en plein temps, même si on dit qu'avec Black Don't Crack, avec l'âge, dans tous les cas, on se dit qu'il faudrait faire autre chose et qu'à un moment donné, ça ne sera plus comme ça. Donc, j'ai toujours eu ce plan B, même si je ne l'avais pas exécuté. Je parlais toujours de créer une école, de formation, de faire une agence. C'était toujours dans ma tête, même que de créer une marque de vêtements. Donc, c'était dans ma tête, je paniquais petit à petit, même si les gens me disaient Oui, tu dois le faire, tu dois le faire Mais bon, je me disais que ce n'était pas le bon moment. Parce que moi, je sais qu'avec comment je marche, je me connais. Quand je fais les choses, ça a toujours le bon moment. Quand j'essaie de forcer les choses, ça ne passe pas. Donc, les gens me disaient Oui, tu dois le faire Je me disais Non, mais c'est votre mot, c'est moi Je réfléchis, c'est dans ma tête, je vais voir comment le faire par mon attaqueur, parce que c'est déchirant. C'est donc continuant ma carrière. En ce sens que j'ai un master, donc je suis dans tous les cas, je vais toujours en revendiquer, c'est un master, ça va vraiment me servir à quelque chose. Donc je pense que ça aussi ça aide de savoir qu'on a un diplôme et que dans tous les cas, on va pouvoir faire quelque chose d'autre. Parce que c'est très bon quand tu n'as fait que du ça et que tu n'as pas de bac, tu ne sais pas où aller après. C'est assez strictement et c'est un peu compliqué pour certaines personnes. Donc je ne sais pas pourquoi à chaque fois... et aux jeunes, franchement, ce que vous étudiez, étudiez. Dans tous les cas, vous avez le temps. Et que ça va permettre même d'avoir plus confiance dans ce que vous faites. Niveau, je me concentre sur ça et que si ça ne marche pas, au moins, j'ai ça. Et au moins, de ne pas hésiter. Que des fois, on hésite. Est-ce que je dois continuer ? Mais tu dis, je ne continue pas. Si je continue, est-ce que ça va marcher ? Ça ne va pas marcher. Et qu'est-ce que je dois faire après ? Donc, avoir un backup qui va, c'est un diplôme. ou une formation, une capacité, une qualité, je ne sais pas, des sources, quelque chose. Ça, ça aide beaucoup. Donc, ça m'a beaucoup aidée à progresser, à faire ma carrière. Et on s'achève au point. Ça va se faire. Ça va se faire. Et avec le COVID, on a toujours été bloqués. Moi, j'étais à la carte. Je pense que j'étais à Paris quand on a commencé. Je suis rentrée sur... toujours avant qu'on ne ferme les frontières, je pense que je serais devenue chaleureuse à Paris. C'est bien d'être concernée à Dakar, c'est vrai que je suis concernée à Paris. On est d'accord. Ah oui, parce que on sortait et tout, on avait un couvre-feu, mais on avait notre vie, quoi. Ah non,

  • Speaker #1

    ça n'avait rien à voir le Covid en Afrique et le Covid en France, ça n'était pas la même... Pas du tout la même situation. Et puis même les... Enfin, voilà. Mais bon, donc du coup, ce que tu disais, c'est que juste au moment du COVID, tu rentres à Dakar.

  • Speaker #0

    Je suis bloquée pendant un an, douze ans sans voyager, je pense. Parce que je ne pouvais pas bouger. Il n'y avait pas de... Je suis en fanboy. Et ça a changé aussi les tendances côté mode. Parce que les gens, ils devaient continuer à travailler. Ils se sont... Ils se sont retournés sur les mannequins qui étaient sur place. Donc, je ne voulais plus faire venir la Russe, l'Américaine ou la Sénégalienne, parce que ce n'était pas possible. Donc, ils se sont concentrés sur le marché local. Et ce qui a fait que ça a un peu changé la donne. Donc, ils n'avaient plus besoin des filles très grandes, micro-novatrices, parce que... Même avec un médecin près de la passe pour te dire comment ça a changé. Alors qu'un médecin le 15, c'était considéré comme assez court, comme un camp. Donc un médecin le 16, c'était dans sa passe parce qu'il est en focus sur les mains et tout. Donc ça a complètement changé la donne. Et moi, je suis restée deux ans en bas. C'est plus la même dynamique. Donc le rythme a été cassé. Parce que même là, j'ai dit que c'était assez compliqué pour moi. C'est plus le même rythme, c'est plus la même dynamique, la même envie. C'est comme si je suis devenue blasée. Bon, j'ai été, en 2022, je suis retournée à Milan et tout, mais c'était plus la même chose. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui avait changé en moi par rapport à ça. Et du coup, je suis allée à Bakar, j'étais plus concentrée sur ce que je vais faire après par rapport à l'agence et tout. Et comme ça, donc je suis... part, je suis en retraite, mais bon, je suis entre les deux. Donc, je suis plus... Maintenant, je fais plus mes activités à Dakar que mes activités à l'extérieur. N'empêche que, si j'ai des opportunités, je vais travailler. Mais maintenant, je reste tranquille à Dakar. Comme là, c'est la fin de la phase 8, mais bon, je suis à Dakar tranquille. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup... Tout ce que tu partages là sur le fait de conserver des compétences, de faire des études et de ne pas mettre un peu tous ses œufs dans le même panier par rapport au mannequinat, parce qu'il peut y avoir des changements qui sont extérieurs, qui font que le marché a une demande qui est différente et qui fait que toi, ta personne en tant que mannequin, tu seras moins sollicité. Quoi, ce sont des conseils que tu partages du coup aujourd'hui avec les mannequins avec lesquels tu travailles, avec ton agence ?

  • Speaker #0

    Oui, le fils. Pour savoir que même avant l'agence, moi, quand je reviens à Dakar, c'est toujours d'avoir, on va dire, un impact positif. Parce que je vous dis que j'ai eu la chance de partir et de revenir. Parce qu'il faudrait savoir que, je pense que je suis la seule, bien la première sénégalaise à être à Dakar et finir à Paris. Parce qu'on a les grandes mannequins sénégalaises, on avait Katusha, Stadia et Cunéardo. Pour savoir qu'est-ce qui passait à Paris. Et j'y vais à Paris dans ce temps. Moi, je suis la seule base à Dakar à aller faire des allers-retours. Je suis la seule à Dakar à m'envoyer un billet pour aller travailler pendant une semaine pour Val-d'Or, Balenciaga et revenir. Donc, ce n'était pas évident. Et chaque fois que je revenais, je suis là à Dakar, à faire la Dakar Passion 838. Je continuais ma vie d'avant, à faire les shows et tout. Et je le dis tout le temps, il faut que je sois quelque chose de tout. essayer de faire des études. Je n'aime pas entendre que j'ai un thème éthique pour faire le bon état sur le Canada où il n'y a pas beaucoup d'opportunités. Donc c'est vraiment l'éducation pour ceux qui aimerait vraiment. Alors qu'on dit flot de battre le caractère classique ça peut toujours servir à quelque chose. Donc j'essaie toujours d'avoir ce discours avec les jeunes. Mais bon, c'est pas... D'autres comprennent, d'autres ne comprennent pas. Mais bon, j'attends avec eux. C'est comme un jeu, mais j'ai toujours eu ce côté de vouloir dire back aux autres parce que j'avais la chance de voir ce qu'il y avait à côté de ça.

  • Speaker #1

    Oui, de connaître les coulisses du métier. Et du coup, toi, tu dirais qu'aujourd'hui, quels sont les... Voilà les skills, les compétences à avoir. Qu'est-ce qui fait un bon mannequin aujourd'hui ? Un mannequin qui peut développer une carrière sur le long terme ?

  • Speaker #0

    Le mannequin, on le voit, c'est assez complexe. On ne peut pas... C'est une science, on ne peut pas se lever à se dire qu'il faut faire ça, qu'il faut faire ça. Par rapport à mon expérience, tout ce que je peux dire, c'est que... Il faut juste se concentrer sur toi, ce que tu peux gérer. Fabien, si tu dois gérer, pourquoi tu ne vas pas faire ça ? Tu le sais. Mais il faut essayer de le faire seulement. Là aussi, c'est mon discours. Il n'y a pas besoin de s'assamer, d'être anorexique. Parce qu'il faudrait savoir que chacun a son type de corps. Il y a des gens qui font skinny, c'est génétique, manquage, il faut tout manger, je n'ai pas de restrictions. Ça va, j'ai de l'autre côté, mais il y a d'autres... des personnes qui n'ont pas mon même bain et qui m'ont pas un motif de corps. Donc pour pouvoir éviter de se comparer, pour pouvoir avoir ce corps, peut-être que ça va être beaucoup plus dur à mettre, c'est à foncer à étancher que par rapport à moi. On essaie vraiment, j'ai dit, seulement de leur dire de faire les choses sainement et de voir comment beaucoup réagissent. Pour ça, c'est un effort fort. Mais si tu dis des régimes où tu ne manges pas pendant une journée, deux jours, un jour, ce n'est pas bon parce que tôt ou tard... Il faut vraiment faire attention à ça. Donc, il faut avoir ce discours, avoir une bonne éducation. C'est bien de savoir ce qu'on mange et comment dépenser son énergie sur vos poubelles. Et avoir une bonne peau, je suis venu faire une peau technique et c'est du piquetage parce que c'est aussi une certaine partie du travail. Et c'est de se perfectionner au niveau de la marche, au niveau des peaux, surtout. Et j'aime aussi ce que je fais de sa peau parce que c'est aussi intéressant. On a une peau, un mangue qui a une peau fine et qui a des petits boutons parce que ça s'appareille. Et aussi de se perfectionner au niveau de la marche, essayer de voir quoi améliorer, le chassonnage, aussi essayer de se perfectionner aussi dans les objectifs. J'ai des choses qui sont pas chères à la maison, d'avoir un miroir, tester des trucs, voir c'est quoi tout le monde. Essayer de tout faire par rapport à... enfin, à un niveau. Et le reste, je pense que c'est essayer de s'en reprendre, aller au casse-pied. Je pense vraiment être, comment dire, vraiment résiliente. Soit être super sévérante. Si tu es une personne qui se fatigue vite ou qui se démotive vite, le mannequinage est important parce que ça prend des années, c'est pas facile. Parce que quand tu es en train de signer avec une agence, quand tu es en train de valider, quand tu vas à l'adversaire, C'est sûr qu'il y a plein de filles avec qui j'ai pu m'entraîner, qui sont à partir du moment où ils n'ont pas réussi à faire ce que j'ai fait, tout en sachant qu'il y a d'autres qui sont venues après, bien après, qui ont fait beaucoup plus que ce que j'ai fait. Donc, c'est vraiment un milieu où rien n'est jugé, où rien n'est jugé. Tout l'importance de se concentrer sur soi. sur le physique et aussi sur le mental. Il faut vraiment être patient pour réapprendre personnellement parce que le divinateur, il a déjà travaillé sur une collection pendant 6 mois, 1 an. Donc en travaillant sur sa collection, il a eu une idée qui maintenant, qui va boucler dans sa tête. Donc il faut réapprendre personnellement, essayer de se vivre vraiment vivre au jour au jour. Je finis une journée de casting par si ça n'a pas marché, tu recommences, tu recommences. Après, dans le réel.

  • Speaker #1

    Ok. Parce que ce que tu évoques quand même, là, dans les conseils que tu donnes, c'est que c'est vrai que quand tu racontes ton parcours, on a l'impression que c'est une ligne droite, où tout s'est bien passé, où t'as gagné des concours et que du coup, après, t'as eu des opportunités, t'as défilé pour des grandes marques. Mais dans ce que tu évoques là, on sent que... Dans le mannequinat, il y a des castings et en fait, on a beaucoup de non avant d'avoir une réponse positive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Il faut vraiment aller avec le rejet. Si tu n'es pas à l'aise avec le rejet, ce n'est pas fait pour grand. Parce que si on sait avoir une fille de quelques années qui va à Paris, j'ai la chance de vivre avec mon frère. J'imagine qu'on va dire qu'il y a une Sénégalaise qui quitte le Canada, qui va à Paris. qui est dans un modèle appartement. Donc, tu payes des gens. Le billet d'avion, on le rembourse. L'appartement, il faut le rembourser. Ils te donnent un pocket money. Il faudrait que tu pousses à cette pointe et le métro pour aller à l'écart. Là, tu es nuée. Moi, j'ai la force de se faire avec ma famille. Donc, elle m'a beaucoup aidée côté mental et côté change. Et, ben, juste imaginez ça. Et on s'assure que, ben, la façon dont je suis sur huit jours à Paris. Et j'ai toujours voulu avoir un... Je ne sais pas, plus de 20, 21 heures. On est sur plus d'une cinquantaine de choses. J'en ai 80, 60 choses en une semaine. Et tu imagines, tu es dans un modèle appartement où il y a plusieurs malentendants aussi qui viennent. Donc, tu penses qu'ils sont là-bas avec toi et qu'ils vont faire les mêmes cachings que toi. Et que pendant ces 15 heures, tu n'as pas déchiré. Je sais tous les cas. Et imagine parmi les gens, 80 déchirés, il y a une personne qui arrive et que tu déchires son lit. Je sais pas si les gens imaginent l'état de... l'état......psychologique. Je peux pas apprécier ça parce que les malades, ils sont pas cliqués. Parce que si tu fais ça à Paris, tu fais ça à Londres, tu fais ça à New York, tu fais ça à Milo, et tu as tout le temps ce stress-garde, ben après la façon dont tu verras, tous les malades, ils sont saturés, émotionnellement, psychologiquement, psychologiquement, pas vraiment, mais émotionnellement, physiquement, parce que... Imagine qu'il y a des cafotes qui font tout plaisir et que tu n'as pas de show, ou bien tu as un ou deux shows, et tu es dans un modèle appartement avec des filles qui vont avoir plus de show par jour, parce qu'il faut savoir qu'avoir un show dans une saison, ben, elle est plus chouette. Avoir un show, je pense que tu peux te lancer sur le toit du monde parce que c'est difficile en fait. Il y a quelqu'un qui est là, on sait ce qui se passe. C'est pourquoi quand on se sépare à la passionnée, je sais bien envoyer à mes amis, je fais la passionnée, savoir comment aller, avoir les catines, ne vous inquiétez pas, c'est juste une semaine, après vous allez retourner sur autre chose. J'ai toujours d'être là pour eux parce que je les ai écoutés. En plus, moi, quand je suis en mafie, j'ai la personne pour m'aider, en fait. Moi, j'ai tout appris sur le tas, j'ai tout fait sur le tas, donc j'ai tout appris, genre, direct. Donc, elles ont la chance que je vois, moi, je sais ce qui se passe, et d'essayer d'être en ce genre émotionnel et psychologique, je pense que c'est vraiment une question. Et je ne suis pas un guidon. Et si tu es jeune, si tu as 16 ans, dis-le moi, imagine. Tu vas te demander ce qui n'a pas marché, qu'est-ce que c'est à soi. Je ne suis pas trop mince, je ne suis pas trop noire, ou bien je ne suis pas trop claire. Je pense que j'ai les cheveux courts, je pense que j'ai les cheveux longs, je pense que je marche pas bien. Il y a une sorte qui est en train de tourner, de tourner, de tourner. Et c'est pas évident. Moi, j'ai eu affaire au choc qui a un sac à l'un de mes paris pour une sèche à l'autre et j'ai fait au chaud. Ou bien, sans l'aventure, je fais le café direct. J'ai reçu. Ça arrive souvent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important aussi de parler de l'envers du décor, en fait. Ah oui, oui. Et de ne pas parler que des paillettes. Parce que comme c'est un monde qui fait rêver, il y a énormément de candidats qui veulent faire carrière dans la mode, mais qui ne se rendent pas compte de la difficulté. Et quand on voit un exemple comme le tien, j'imagine qu'on peut se dire, peut-être je peux être la next AmiFaï ou je peux... si elle, elle a réussi, je peux aussi. D'un côté, c'est bien qu'on ait ces exemples-là parce que ça nous donne de l'espoir. Et de l'autre, il y a énormément de travail en face. Et comme tu le disais, le fait d'avoir d'autres activités, de ne pas avoir que la mode, ça permet peut-être d'avoir un petit peu de recul pour pouvoir réussir.

  • Speaker #0

    Effectivement, effectivement.

  • Speaker #1

    Et toi, dans tes activités aujourd'hui, tu as développé une marque de mode. Donc, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? C'était quoi ? Est-ce que c'est un projet que tu avais en tête depuis longtemps ? Et c'est quoi tes inspirations qui sont les clientes que tu veux viser ?

  • Speaker #0

    C'était tout le temps, je pense qu'il est créé en 2021. La marque s'appelle Afforna, avec le Covid. Et c'est de trouver des activités à faire à Dakar, surtout quand on pleure. Et j'ai décidé de créer une marque de traitement, qui s'appelle La Sarlat. Et c'est plutôt basé sur mon éclair, parce que moi, j'aime bien tout ce qui est fluide. J'aime bien tout ce qui est enrôlable. Donc j'ai fait des chercheurs par rapport à mon homogène, quand j'étais jeune. Au cas où j'ai eu un petit peu de travail, c'était avec la broutine, qui tombe bien avec la soie. Et... La broderie que j'aime beaucoup, c'est de la mousseline un peu brodée, avec des facs du vrac, des pas de céculat, des pas de chichot. Là, j'ai une petite collection de coton. Je ne sais pas, avec la teinture, il faut faire un regard. Mais il y a toujours de la broderie. Je leur trouve de la broderie pour maintenir et pour garder ce côté. et on va dire assez traditionnel, assez ténégalais. On aime beaucoup la brasserie. Et je les fais fluides pour que les gens puissent se sentir à l'aise et que tu puisses les porter quand tu vas en baptême ou en mariage ou une téné de vendredi, tranquille, pour aller au bain.

  • Speaker #1

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que tu es l'égérie de ta marque de mode. Tu ne sollicites pas d'autres mannequins ?

  • Speaker #0

    Non, évidemment. C'est mon propre mannequin. C'est ce qui est cool. Je fais tout ce que je peux pour la langue, parce que je suis très grande. Ma langue en Europe, c'est en francais. Même ma langue en Europe, je pense qu'elle suffit pour des certaines choses. Au moins, c'est une gal. Et du coup, après, je ne serai pas étranger. Donc, c'est assez pratique. Je vais exploiter pour Cédio. Après, je suis en train de me regarder.

  • Speaker #1

    Très bien. C'est sûr qu'en tout cas, en tant qu'ex-mannequin, tu as le réseau pour pouvoir créer ton contenu pour promouvoir ta marque.

  • Speaker #0

    Oui. En plus, je shoot toujours. Là, j'étais en zombie. C'est pour ça que je suis venue aujourd'hui. J'étais en zombie avec un rôle. On shootait une nouvelle collection. Ça a été hyper bien fait. Donc, je suis sur plusieurs fronts. Je ne me limite pas. Donc, voilà. Très bien.

  • Speaker #1

    Et donc, effectivement, j'allais y venir. Tu m'offres une belle transition. Donc, tu as ta propre marque et tu continues à travailler avec des marques en tant que... Alors, quand je dis égérie, c'est que, par exemple, pour ton goro, en fait, c'est vrai que... Elle fait régulièrement appel à toi pour les photos qui sont sur le site internet et également les photos sur les réseaux sociaux. Et là, cette collaboration, je pense qu'elle dure depuis les débuts. Est-ce que tu peux nous parler du coup de ta collaboration avec Sarah Diouf, la fondatrice de Tongoro ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que Sarah, quand je travaillais avec elle, c'était même avant de s'écrire, je crois que c'était en 2011. En 2011 ? Oui, je crois que c'était en 2011. Et là, ce n'était pas pour vous, elle avait un magazine qui s'appelle Oubar Magazine. C'est ça. Donc, elle était venue à Dakar et on a shooté, et tout. Après, quand je l'ai apparu, oui, que les pédophiles ont shooté aussi sur Paris pour s'en baguer de lits. Ben, naturellement, quand elle a accès à sa marque de vêtements pour boire à Dakar, parce qu'elle était à Paris, en tout cas, elle est venue à Dakar. Ce pas de lits, ben, c'est là, on va continuer naturellement depuis. Ça, c'est pas... Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Parce qu'il y a différentes marques avec lesquelles tu as une collaboration comme ça sur le long terme où elles te sollicitent. Et vraiment, on va retrouver à la fois sur le site et à la fois sur leurs réseaux sociaux. Ça va être toi la principale et gérie.

  • Speaker #0

    Toi,

  • Speaker #1

    tu es complètement à l'aise avec le fait de travailler comme ça avec plusieurs marques différentes qui proposent des styles totalement différents. Et les marques aussi, elles sont OK avec ça. Parce qu'il y en a qui pourraient dire, bon après, c'est… On voit ce phénomène-là en Occident avec, on va dire, une Canada de génère qui va faire des photos de toutes les marques possibles. Bien sûr. Donc, toi, on a un peu ce phénomène-là avec pas mal de marques sénégalaises. Et du coup, les uns et les autres, en fait, sont complètement à l'aise avec ça. Et toi aussi ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que du moment où ils vont à mes photos avec d'autres gêneurs et cinéma belge, je pense que ça ne peut pas être trop mal. De toute façon, je n'ai pas l'exclusion du bus. Ce n'est pas comme si j'avais une activité avec le palmarès ou je n'ai pas l'horreur et tout. Mais je suis en Dakar, je suis content de faire mon métier, je suis malade, je ne peux pas dire que non, je vais travailler seulement avec cela. Des fois, je m'y crée, mais en toute façon, avec les gens que je travaille, il y a quand même la crème de la mode au Dakar. Je pense que si on passe avec ce que je fais, avec moi, je pense que moi, ça ne me pose pas de problème. En plus, moi, je suis très... comment dire... J'essaie aussi d'avoir ce discours-là avec les jeunes. Il ne faudra pas se dire que tu as fait Paris-Nulà, que tu as fait, je ne sais pas, Louis Vuitton, je ne sais pas qui, et que tu dois se concentrer sur ça. Il ne faut pas oublier qu'on est avec le Panama. Je ne suis pas familienne, je ne suis pas française, je ne suis pas américaine, je suis sénégalaise. Donc ce que je dois utiliser, c'est de pouvoir défendre la beauté de mon pays. Parce que... Alors, en France, c'est Amisal à Ténégalais. Donc, j'aimerais bien au moins se laisser quelque chose ici. On va avoir un impact. Je pense que pour moi, même, on va dire que je dis autant de temps. Parce que je ne me dis pas que non, je vais essayer de séparer les murs. C'est fini, c'est plus mon niveau. Non, je viens d'Akka, je viens d'Akka. Donc, je dois prévoir pour qu'il y ait quelque chose à la mode. Donc, des sarato, des choteaux, des campagnes, des déchirines, si je le fais. Les gens ne comprennent pas. Oui, à ton niveau, tu dois plus faire ce petit, tu dois plus faire ce défilé. Ça, ça me concerne. Moi, j'ai une vision des choses, et ma vision, et ma façon de faire, et mes principes, mes valeurs. Je ne peux pas dire que, non, Dakar, c'est plus mon niveau. J'ai commencé à Dakar, et je pense que j'ai terminé. Dans tous les cas, si j'arrête, je vais arrêter à Dakar. Et que, voilà, quand je regarde l'exemple, je ne voyage plus trop, et je suis à Dakar, et je continue à faire mes activités. Ce qui a permis ça, c'est que chaque fois que je venais, j'essayais d'être toujours constante par rapport à ça. Je pense que j'ai resté dans mon coin à faire mes trucs. Les gens ont réveillé à l'autre end. Mais j'essaie toujours d'être là et de pouvoir apporter quelque chose. Je pense que c'est vraiment important. Parce que des fois, tu vas faire des chics, tu dis non, je ne vais pas. Je suis tout à contre. Parce que des fois, je suis allée à la scène, j'ai dit oui, mais elle a dit plus. Donc, elle n'est pas venue. On s'est dit oui, parce que... Fondation, ça dit que oui, ils ont un bon offert parce que voilà, un concours de part. Bien, Fondation, c'est un palier. C'est un des deux chars. Quelques soeurs travaillent à la gage, mais non. On pense à ça, peut-être en train de chirurgier, en fait. Parce que le jour où ça marche, parce que ça ne marche pas tout le temps, elles ont signé, ça ne veut pas dire qu'elles ont passé. Elles ont besoin de se faire des choses. On sait qu'à Dakar, il n'y a pas déjà beaucoup de opportunités. Et si toi déjà, tu l'aimes, ça va être compliqué. Comment ils vont faire ? Elles sont jeunes, elles n'ont pas de travail. Elles ne travaillent pas. Comment elles vont faire ? Mais ils essaient de développer leur identité, leur image en Dakar. On voit qu'ils ont quelque chose. Et après, je continue. Et moi, je suis toujours contre. Je suis plus que moi. J'ai eu la chance d'avoir une agence NARC qui est apparaître, qui sont tellement goûte, qui sont tellement sympa, qui me laisse faire, qui me laisse, qui me laisse s'aider à me développer à Dakar. Ils sont tout le temps contents quand je fais des trucs à Dakar. Quand ça avait devenu comme à la Bégrise, je ne suis pas contente. Ils me demandent tout le temps qu'est-ce que je fais à Dakar, qu'est-ce que je fais à Scott. Ils sont contents que j'ai cette hôpitalisation à Dakar. et qu'ils savent que quand ils doivent organiser un truc, ou bien quand ils voudraient faire quelque chose à Dakar, je suis là et que je vais faire ce que je veux. Donc, c'est vraiment important d'être en accès à ton pays, à ta vie. Et je trouve ça vraiment dommage qu'on puisse éviter les faits par rapport à ça. Parce qu'après, enfin, la question, on t'a oublié. Dans tous les cas, tu es obligé. Les mafques, les cartes directives, ils ne te voient pas. Moi, c'est fini. On l'oublie, on va blancer. Parce que quand je dis... Le marché est immense. Chaque fois, il y a de nouvelles filles, il y a de nouvelles filles, plus grandes, plus belles, plus jolies, qui arrivent sur le marché. Donc, tu as la chance d'être à Dakar et de pouvoir être parmi les meilleurs, essayer d'en profiter au maximum. Parce que j'ai plus d'intérêt à Dakar qu'à Paris ou dans une autre ville. C'est la fin du secours. Donc, moi, quand je commençais à Paris, J'étais à Dakar, j'étais en Valais, j'étais parmi les top et les pommes. Quand je suis allée en Paris, j'ai dû recommencer, comme tout le monde, parce que personne ne me connaissait. Et j'ai dû vraiment recommencer. Heureusement, quand j'ai entendu qu'il y avait d'autres groupes, je me suis dit, je vais recommencer. Mais ça ne m'a pas empêchée aussi de retourner, de continuer à venir à Dakar. Je me suis dit, je ne peux plus. C'est vraiment important. Heureusement, je suis allée pour cette question. et les jeunes, c'est bien beau. L'international, on peut faire une identité solide dans nos pays respectifs. Parce qu'on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est très intéressant ce que tu évoques là. Dans l'international, il faut se dire que l'Afrique, les capitales de la mode en Afrique et le pays d'où l'on vient, c'est aussi partie de l'international et qu'il faut réfléchir sa carrière en intégrant l'Afrique en fait. complètement. Du coup, moi, la question que j'avais envie de te poser maintenant, c'est, toi, tu interviens effectivement aujourd'hui principalement à Dakar. Est-ce que, quand tu vois ce qui se passe au Nigeria ou en Afrique du Sud, au niveau de la mode, où il y a, ils sont vraiment à un stade de développement qui est vraiment extrêmement intéressant, est-ce que c'est des, voilà, il y a des personnes sur place avec lesquelles tu travailles ou tu aurais envie de travailler, est-ce que demain, Aujourd'hui, ton agence est basée à Dakar, mais est-ce que tu travailles dans la sous-région ou en Afrique avec d'autres pays, avec d'autres organisateurs d'événements en dehors du Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pour le moment, non. Pour le moment, je suis plus en représentation des chiens à Paris. Là, j'ai fini de cocher la Paris en Carrefour-Hunchet. Donc, moi, je suis plus sur ça et essayer de faire des recrutements et de les placer. Et après, bon, en Afrique, on verra. Parce que je ne suis jamais allée au Nigeria ni en Afrique. Je suis en train de voir si je peux aller à la consécutive qui est des banques au Nigeria pour voir. Parce que je ne suis jamais allée. Je ne vais pas voir comment ça se passe. Et aussi, en Afrique, je suis en terrain. J'expliquerai la fin de l'année prochaine. Comme ça, j'essaie d'avoir des contacts et des gens sur place. Et si tu vas commencer à travailler à un bon sens, tu vas...

  • Speaker #1

    Parce que c'est, en tout cas, c'est moi à force de faire des interviews de différents profils dans différents pays d'Afrique, ce dont je me rends compte, c'est qu'il y a énormément de profils intéressants qui ne se connaissent pas les uns les autres, en fait. Et que parfois, c'est ce qui est dommage parce que pour le coup, je pense que ton profil au niveau de Lagos Fashion Week ou de GT Bank Fashion Week à Lagos, ça peut être carrément intéressant en valeur ajoutée. L'opportunité de collaboration et de synergie. Mais de toute façon, on fait des choses par étapes. Aujourd'hui, si tu as des opportunités à placer des mannequins à Paris, c'est excellent et c'est ce qui donnera l'opportunité d'aller encore plus loin dans le futur avec le développement de tes activités. Écoute, on arrive au bout de cet échange. Moi, je t'ai posé un peu toutes les questions que j'avais envie de te poser. En général, quand je finis l'interview, j'aime bien poser une question un peu sur... Toi, aujourd'hui, tu as eu la chance de bien connaître la mode occidentale avec les gens Paul Gauthier, Balmain et autres. Et puis, tu connais aussi très bien la mode sénégalaise puisque tu as eu l'occasion de défiler et d'être égérie pour différentes marques. Si tu devais un peu définir la mode africaine ou la mode sénégalaise, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que... La mort de l'Africain, je pense que... Dans tous les cas, on a notre propre identité. Et ça ne sert à rien de vouloir coacher... Ce sont là, on ne sait pas qui coache qui. Ça ne sert à rien de vouloir coacher les autres. On a notre identité, on a notre sexure. On a notre t-shirt, on a notre matière première, c'est une histoire. Et là, on voit que... On a de bons designers, on a de bons couturiers. On a toujours des chansons. Que ce soit l'exemple de Colléane de Sang, que ce soit l'exemple de Patrieau, l'exemple d'Astrati qui ont toujours des couleurs, ont des tâches de cœur qui ont fait s'imposer au défilé international. Mais en gardant leur identité africaine, ce sera avec les cultures du Niger. L'autre sera avec le Borkima, qu'on a avec le Pintizé. Donc je pense que dans tous les cas, il y a toujours une valeur ajoutée par rapport à la mode. Parce qu'on a ça qu'il faut vraiment utiliser, on est des Africains. C'est une chance qu'on a de pouvoir voir ce que les Pornos, on va dire, sont en cours de routine, à d'un jour. pour leur création et qu'on puisse ajouter plus par rapport à notre touche africaine. Il ne faudrait pas complètement oublier ça. Au Sénégal, je pense que si tu venais, on est un pays du monde. On est toujours en train de guider, on est toujours en train de garder notre touche collégale, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la ceinture, les broderies. Le BASDA, le WAC, on a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est plus de réponse, même plus, on va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette puissance de bien-être financière. Je pense qu'on peut faire beaucoup, il y a beaucoup de choses à faire, il y a beaucoup de choses à s'arrêter, même si on va dire qu'on est en retard, mais on a le calme, il faudra juste essayer de faire certaines choses. réalisation du domaine par rapport au style, par rapport à la construction et essayer de trouver un style de gestion par rapport au développement en Afrique, par rapport à la mode comment, que je pense vraiment un marché ouvert être au Sénégal, pouvoir m'en rendre en Ivéria, pouvoir prendre, pouvoir vendre à l'Afrique du Sud voilà, je pense que ça c'est des... Un marché ouvert en Afrique, on va vendre à Lagos ou à Lille, en Afrique, Lille, l'Inde, n'importe où en Afrique, on va avoir cette facilité. Je pense que c'est plutôt les grands déchets qu'on a, mais c'est par rapport à la créativité, à l'inspiration. Je pense qu'on l'a toujours eu et qu'elle est toujours là. Avec les designers qu'on voit, on voit Asie, on fait un travail avec South of the Dark, on voit Adéba Paris. Donc, en gros, on a plein d'exemples, hein. L'Équipe Amérique en Côte d'Ivoire, et même ici, le Camerouni, c'est à Paris. Donc, je pense que... Ça c'est des exemples qu'on a dans les secondes rencontres. Donc ça, on a du talent d'inspiration à la créativité. Après c'est juste des questions de logistique, côté économique, démographique, sur comment consommer local ou consommer vraiment local, mais au niveau africain. Et que ce ne soit pas un problème et que ce ne soit pas tout ceci.

  • Speaker #1

    Très bien. Effectivement, ce sera le mot de la fin. Apprendre à ouvrir le marché pour pouvoir faciliter la consommation de mode local parce qu'on a les designers de talent, on a la créativité. Ce n'est pas ça le sujet. C'est plutôt de le rendre accessible et visible à un maximum de personnes.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé. J'ai appris plein de choses sur ton parcours. énormément d'informations que tu as partagées sur ton métier, sur ton parcours, sur le métier de mannequin et sur la manière dont tu as abordé ta carrière qui sont plein d'enseignements en fait pour les auditeurs et pour éventuellement les personnes qui envisagent d'évoluer vers ce type de carrière. Moi, j'accompagnerai donc cet épisode d'un article avec des photos de la belle Ami Faï.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Je partagerai tout ça très rapidement. comment dire, en notes du bas de l'épisode pour que vous ayez les liens également vers ton compte Instagram, le compte de ta marque et le compte de ton agence pour qu'on puisse suivre tes différentes actualités.

  • Speaker #0

    D'accord. Au revoir.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te dis merci beaucoup et à très vite.

  • Speaker #0

    Au revoir. Au revoir. A très vite. A bientôt. A bientôt aussi.

  • Speaker #1

    A bientôt. Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Amy Faye, mannequin sénégalais

    00:31

  • Parcours d'Amy Faye : De la découverte à la carrière de mannequin

    01:35

  • Les débuts dans le mannequinat et le concours de mode

    02:29

  • Les premières expériences et le développement de sa carrière

    04:09

  • La vie à Paris et les défis du mannequinat international

    09:34

  • Réflexions sur le succès et l'importance de l'éducation

    12:22

  • Travail avec des marques et collaborations

    16:46

  • Création de sa propre marque de mode, La Sokhna

    21:05

  • Collaboration avec Tongoro et l'impact de la mode sénégalaise

    40:41

  • Conclusion : Identité africaine et avenir de la mode en Afrique

    51:05

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Description

Elle défile pour Balenciaga, Jean Paul Gaultier et Balmain 


Garçon manqué, joueuse de volley ball professionnelle, rien ne prédestinait Amy Faye à une carrière de mannequin 


Alors qu’elle a à peine 20 ans, une connaissance l’incite à participer au concours de mannequin Elite à Dakar. 


Elle ne connaît pas le milieu de la mode. Elle ne sait pas marcher avec des talons. Elle observe et apprend des autres mannequins plus expérimentées. 


Elle remporte le concours et sa carrière est lancée. Elle poursuivra ses études en parallèle pour décrocher un master en finance.


Elle est sollicitée par Mac Cosmetics et L'Oréal pour des campagnes beauté.  


Elle voyage régulièrement entre Paris et New York pendant les Fashion Week pour défiler pour les plus grandes marques de luxe françaises

Mais sa base reste à Dakar.

Aujourd’hui, elle a fondé sa propre agence de mannequins Afaye Agency et sa propre marque de mode, La Sokhna. Elle est égérie de marques de mode sénégalaises telles que Tongoro, Alia Baré ou Algueye 


J’ai interviewé Amy Faye pour le podcast Africa Fashion Tour. Je l’ai invité à me raconter son parcours de mannequin sur les podiums du monde entier et à partager ses conseils à ceux qui voudraient suivre ses pas   


Dans cet épisode, on évoque les dessous d’un métier très convoité et la gestion du stress des castings


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au Sénégal, je pense que si tu es venu, on est un pays du mode. Nous, on est très billés, on est toujours tendance. Quand on regarde dans notre touche, c'est les galettes, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la teinture, les broderies, le basin, le wax. On a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est de très bonne semaine. On va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette fiche à tout de même auprès de l'Ouest.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité, trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de... de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Amifaï, mannequin international, joueuse professionnelle de volleyball pour l'équipe nationale du Sénégal. Amifaï dirige l'agence Afaï, une société basée à Dakar qui recrute et forme les mannequins qui défilent sur les podiums du monde entier. Elle coordonne également des déchirés au Sénégal. Aujourd'hui, en tant que mannequin égérie, Ami travaille en collaboration avec plusieurs marques connues sénégalaises comme Alia Barre, Tongoro ou Algaï. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes activités dans le domaine de la mode. Bienvenue Ami, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, écoute, je suis ravie de te retrouver pour cette interview. Donc l'idée c'est qu'on puisse échanger sur ton parcours et que tu nous racontes un petit peu comment tu as démarré dans le domaine du mannequinat et quelles sont tes principales activités aujourd'hui. Donc je vais commencer en fait cette interview comme je le fais toujours, je vais te poser la fameuse question, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bon, je m'appelle Amir Tafay, je suis sénégalaise, mais on m'appelle Ami Stey, dans le milieu de la mode, je suis mannequin, badière de cœur. et je suis représentée en tant que monétaire à Paris, New York, Milan, Londres et en Allemagne. J'ai aussi un master en banque ingénierie financière que j'ai eu à Dakar. Et aussi, je joue dans le volleyball. J'ai commencé une carrière très tôt, donc j'ai joué dans l'équipe nationale Junior-Iliard. On va dire que c'est plein de questions. Je ne me concentre pas sur une chose, je fais beaucoup de choses. Et on va dire qu'on... Et oui, j'ai créé une agence il y a un an qui s'appelle Appli Agency qui est basée à Dakar. Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Écoute, ça va être super intéressant d'échanger avec toi parce qu'on voit déjà qu'il y a énormément de choses. Je ne connaissais pas le côté banquier-financier, je ne connaissais que la partie sportive du haut niveau et mannequinat. Maintenant, je me dis, mais cette femme est incroyable. Donc, du coup, je suis vraiment contente qu'on puisse échanger ensemble. Donc, du coup, ce que je voudrais te demander, c'est toi. Moi, je te connais essentiellement à travers des photos que j'ai pu découvrir de toi en tant que mannequin. Et aussi, j'ai eu l'occasion d'assister à des événements et tu défilais. Donc, ce que je voulais savoir, c'est comment est-ce que ça a commencé, en fait, ta carrière de mannequin ?

  • Speaker #0

    Donc... On va dire que ça a commencé au hasard. Je ne sais pas, ce n'était pas une passion, je ne connaissais pas. Ce n'est pas un truc que je voulais. Il faudrait savoir que je suis la seule fille de chez moi. J'ai deux grands-femmes et un petit frère. L'ambiance de la maison, j'étais plutôt garde-manquée. Je jouais au foot, vélo, pétanque, ce genre d'activité. Donc, j'ai jamais eu ce côté corny ou fâcheux. Je suis... Je suis tout le temps en basket d'ailleurs, j'étais tout le temps en basket et c'était pas trop mon truc on va dire. Et j'ai une amie, c'était une amie de mon frère qui s'appelait Yannick Chahut. Et il y avait le concours de modélisme qui se faisait au PAN. Donc chaque année, il y avait le concours et tout. Donc il m'a dit, mais tu devrais le faire. Je dis, pardon, je ne suis pas trop anglique, je ne suis pas d'âge avec les talons et tout. Il m'a dit, ok, ce n'est pas grave. Donc moi, je pensais qu'il me laguait. Et un beau jour, je pense que c'était le jour de la fin de l'éclat, je faisais des outils platins. Il est venu me chercher chez moi. À la servature, on est partis. Il m'a inscrite. Et on nous a donné des t-shirts avec les modélismes. Donc moi, j'étais en robe. Donc, je ne pouvais pas mettre le t-shirt sur la robe. Donc, bien motivée qu'elle était, on est partie dans la Bochimango. Elle m'a acheté un short blanche dans son rétigeant pour qu'elle aille avec le carton. Donc, j'étais bien prête avec mon short et mon t-shirt. Donc, on est partie, on a fait la sélection, on a un peu marché. Et au final, on a sélectionné ici pour la grande finale, à Dakar, avec des cambiennes et des calderiennes. On a eu une semaine de training. au King's Heart Palace. Et ça, c'était ma première expérience avec des talents. Et comme je dis, j'étais gastronomique, un peu sportive et tout. Donc, c'était vraiment mon carrière. Je me rappelle que le premier jour où on a crié de France à l'année matin, et que je voyais, parce qu'il y avait une campagne tellement belle, je m'en souviens toujours, avec l'attitude. Tu vois qu'elles étaient préparées. Tu vois que les autres, j'ai la mode. Ils savaient les codes. Mais tu les voyais très gracieuses. L'attitude, l'expression du visage, j'ai dit, wow, mais qu'est-ce que je suis ? Et vraiment mince aussi, c'était très très mince. Même moi je suis mince, mais je ne suis pas très finie. Donc c'était vraiment l'expérience. Et je me rappelle que quand j'ai fini ma journée, j'ai pleuré. Je me dis, mais c'est ainsi parce que les talents, on va dire, ce n'est pas facile du tout. Et j'ai pleuré et tout, mais bon, avec le côté sportif, je me suis dit, ben, à mi-temps. C'est juste de faire prenaître. Tu joues au volleyball, tu n'es pas né avec les capacités. Tu as répété des heures et des heures pour pouvoir faire un mensage, pour pouvoir être plus de balle, pour pouvoir attaquer. Donc, c'est juste training. C'est le lendemain, je m'y mets et c'est plus mon courant. Je l'ai regardé. Même si on avait un coach. Entre le coach qui est un homme qui dit marche comme ci, comme ça et une fille que tu vois qui est en direct, j'ai essayé de copier. Donc, ce que j'ai appris en m'entraînant, j'ai essayé de copier. J'ai fait de mon mieux. Toujours, cinq jours, j'ai essayé de faire de mon mieux. Et c'est comme ça que j'ai gagné une sortie, j'ai gagné la finale. La finale, j'ai été montée du Côte-Sénégal et représentée du Sénégal en Chine. à la grande finale mondiale. Et à mon retour, je me suis dit que j'allais continuer à faire ça à Dakar. On ne sait jamais, donc j'ai continué à faire ça à Dakar. J'étais en première année en Business Administration. J'étais en première année, donc j'ai dit que je me serais doutée. Et bien, j'ai continué tout en m'entraînant. J'ai ce type de formation pour m'entraîner. Quand je fais quelque chose, je le faisais toujours bien. Même si je ne connais rien, quand je commence, je fais toujours bien. Je continue à m'entraîner. Je mettais des vidéos sur YouTube. Je mettais les marques. Je faisais Prada, Gucci, ce genre de choses. J'essayais de refaire la même chose chez moi. Je mettais l'envie, je mettais mes talons et j'essayais de faire la même chose. Avec l'aide de mon grand-père, je me disais, regarde, est-ce que je fais la même chose ? C'est plus rapide, pour soulever les chevaux. Ils me mettaient dans le rythme. Donc, j'ai fait ça à la maison. Je n'ai jamais fait de cours. Parce que chez Adhaka, il y a des écoles, il y a des azotes, je ne suis pas un déconne-mâche, je n'ai jamais été là-bas. J'étais par la maison. Je suis revenu à Adhaka, je suis revenu de la Cine. Il y avait un défilé écrédit là. On m'a bouclé, même si j'étais un peu évitante, mais on m'a bouclé. Après, j'ai fait le Fletman. Après ça, je continuais d'accord, je suis allumée, je suis religion et voilà. C'est comme ça que ma carrière a commencé.

  • Speaker #1

    Je te remercie de nous partager tout ça et de partager le fait qu'au départ, tu n'y croyais pas du tout, tu n'avais pas forcément confiance en toi et que c'est vraiment à force de travailler en fait et que tu n'avais pas non plus forcément le format type de la mannequin puisque toi, tu avais déjà commencé le volleyball en fait. Tu étais déjà… Donc ça faisait déjà combien d'années que tu faisais du volleyball à l'époque ?

  • Speaker #0

    Je dirais 10 ans.

  • Speaker #1

    Ok, parce que du coup, tu disais que tu étais en première année. Oui, en première année. Donc tu avais déjà quand même le gabarit d'une grande sportive. Est-ce que tu peux nous dire... Quelle taille tu fais ?

  • Speaker #0

    Je fais 1,25 m. Je suis très grande. Je ne sais pas, mais par rapport aux critères, genre les XS, je fais du S, un bon S, mais bon, avec les critères où je suis avec les XS, vraiment, ce qui me rend, on voit les jours, ce n'est pas à présent, même si c'est pas à montrer pour les XS.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, c'est intéressant de le souligner. C'est intéressant de souligner comment toi, tu as été autodidacte. Tu as cherché à te former par toi-même, à apprendre, à mettre en place une méthodologie pour que tu puisses apprendre. Et donc, très vite, en fait, et toi, du coup, ce que tu expliques, c'est que tu as fait ce concours élite et tu t'es retrouvée en Chine. C'était la première fois que tu voyageais en Chine ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était ma première fois.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #0

    Je trouve qu'on est restée...

  • Speaker #1

    c'était un peu c'était vraiment on ne sortait pas vraiment à part pour aller visiter quelques foires et tout mais on ne sortait pas beaucoup ok très bien et donc peu après ça toi tu continues tes études en parallèle de participer à différents événements phares de la mode africaine au Sénégal donc la Dakar Fashion Week Syrah Vision donc il y a énormément d'institutions oui merci Et donc, toi en fait, à partir de quel moment est-ce que tu sors du Sénégal ? Puisqu'il y a toute une période pendant laquelle tu es un mannequin extrêmement connu au Sénégal, mais à partir de quel moment est-ce que tu fais des défilés à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Bon, j'avais déjà commencé au niveau de la région, comme le FIMA, le défilé au Congo, donc je bougeais un peu, mais c'est avec, en 2014, en Adam à Paris, organiser le concours Nouvelle Top que j'ai eu à faire au tri avec des étrangeres et que j'ai gagné. Donc on avait fait la finale à Paris avec Chouza et à partir de là, j'ai trouvé une agence à Paris et j'ai commencé à faire, à partir de 2015, que j'ai commencé à faire Dakar Paris, Dakar Paris, Dakar New York et j'ai commencé à faire le tour des grandes villes de la mode.

  • Speaker #1

    Très bien. Donc, du coup, toi, est-ce que tu étais surprise de ton succès ? C'est-à-dire que là, ce que tu racontes, c'est que chaque fois que tu as participé, en fait, tu as gagné.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    comment est-ce que ça se passait pour toi, sachant que dans ta manière de le raconter, on dirait que... Voilà, tu as poursuivi cette carrière, ça t'a intéressé, mais ce n'était pas forcément un domaine... Tu disais que tu n'étais pas girly, la mode ne t'intéressait pas plus que ça. Donc, tu participes à ces différents événements et que tu gagnes. Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir que moi, je suis un peu introvertie et je suis très calme comme personne. Je suis très, on va dire, dans le moment présent. Quand je fais quelque chose, je le fais et c'est de le faire bien. Je suis du genre à la même compréhension que je gagne ou ne gagne pas. Je suis dedans pour me donner à faire pour moi. Quand je gagne, je vis le moment. Bien sûr, je suis contente. Mais après, c'est fini. Je me concentre sur autre chose. Je ne sais pas si tu me comprends. C'est une bonne chose parce que moi, comme tu le dis dans ton état, le manichéna n'était pas ma première option. J'avais mes études que je faisais et je faisais le volleyball. Parce que même si j'avais eu la chance, pas de chance, des constates pour pouvoir signer pro, ça ne s'est jamais fait. Mais toujours, c'était dans l'objet que je faisais mes études, je faisais le volleyball. Après, on verra ce que ça va donner. Mais je n'ai jamais pensé que... Je serais devenue même cachemante, tout le monde même par rapport à ma famille, par rapport même au quartier, parce que comme ils me connaissent vraiment timide, je demandais même des fois comment elle est, parce qu'elle, elle est limite, elle n'a pas le même port, elle est toujours effacée. Et j'avais aussi mon père, il était un peu sévère, tu vois, c'est un père qu'on connaît dans le quartier qui est un peu sévère, c'est mon père. Mais les gens se disaient, mais comment ton père t'a laissé une seule enquête sur lui ? Mon père c'était du genre, maintenant que tu as de bonnes notes et que tu fais ton sport, le reste c'est un autre problème. Et c'est juste de tout être concentré. Et je pense que c'est ça qui m'a beaucoup aidée à pouvoir aussi me concentrer sur plusieurs choses en même temps. Mais comme je dis... Je ne suis pas une personne qui se limite. Je dédie les opportunités. Ce n'est pas parce que ce n'est pas dans ma riche que je suis pas le seul. Donc je vais essayer de voir ce que ça donne. Et en l'étayant, j'ai toujours de me perfectionner. C'est comme ça que j'ai eu des rapports capables. Après, j'avais un master en bancaire et en génie financier. À Dakar, on a pris que c'est compliqué de trouver du travail. Si tu es en bas de plus de 4, bas de plus 5, on te propose un... Je suis de commerciale, tout en sachant que je suis timide, donc c'est un peu compliqué. Après, quand j'ai gagné le concours et que j'ai eu l'agence, ça m'a donné l'opportunité de pouvoir explorer ce domaine.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te remercie en tout cas de partager tout ça ici, parce que c'est vrai que c'est intéressant de voir comment on peut s'imaginer qu'en fait, pour être dans ce genre de métier où on est, Face aux photographes, face aux caméras, qu'il faut être extrêmement extraverti, qu'il faut aimer se mettre en avant. Et là, ce que tu décris, c'est tout le contraire. Et du coup, c'est intéressant aussi d'avoir ça en tête. C'est quoi la partie que tu préfères dans le métier ? Puisque dans le métier, vraiment, il y a les défilés, mais il y a aussi les photos pour certaines marques. Il y a toute la préparation au niveau du backstage. Est-ce que toi, tu peux, dans le métier de mannequinat, nous dire ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime Marchais. Moi c'est Marchais. Alors, on peut tomber tout droit. Hop, tu me dis Ami Marchais. C'est parti. La chute. Marchais, on va dire. Entre Marchais et Marchais.

  • Speaker #1

    C'est vraiment la partie des gilets. Et du coup, toi, ta carrière, à partir du moment où tu signes à Paris, tu as eu l'opportunité justement de défiler, c'est ce que je te disais, tu disais tout à l'heure que tu avais défilé au Sénégal et dans la sous-région, et puis après, tu as eu l'opportunité de venir à Paris. Quelles sont les autres villes dans lesquelles tu as eu l'opportunité de défiler ou les marques pour lesquelles tu as eu l'occasion de travailler ?

  • Speaker #0

    Paris et New York essentiellement. C'est ce que je pense que... Comme chaque pays a ses réalités, ça, il faut le savoir. Ce n'est pas parce que tu travailles à Paris que tu travailles à New York, que tu vas travailler à Milan ou à Londres. Ça, il y a des réalités. Donc, Milan, ce n'est pas trop mon marché. Je suis très vite. Mon marché, c'est plutôt Paris et New York. Et Londres, je viens juste de finir avec Londres cette année. J'ai tout eu les réponses. Bon, on va dire que j'ai eu à travailler, j'ai eu à faire la Fashion Week normale, Outcouture à Paris, la Fashion Week de New York. J'ai eu à faire des campagnes cosmétiques, des campagnes avec Marc Cosmétiques à New York. J'ai aussi à travailler avec Yves Saint Laurent Cosmétiques. Il y a un autre site que j'ai un client, je suis avec New York, je vais là-bas. Et sinon, je travaille avec Michael Gors, Christian Ferriano, Balmain, Jean-Paul Gaultier, et Balenciaga pour concilier ceux qui me viennent comme ça en tête.

  • Speaker #1

    Très bien. J'aime comment tu cites tous ces noms avec beaucoup de naturel et de simplité.

  • Speaker #0

    Tu vois,

  • Speaker #1

    on dirait, c'est bah oui, voilà, moi j'ai décidé pour Balenciaga. Jean-Paul Gaultier, Balmain, à New York et Paris.

  • Speaker #0

    C'est moi en fait

  • Speaker #1

    Je sais Moi j'ai eu l'occasion de te rencontrer C'est ça qui est très appréciable C'est qu'il y a une forme d'humilité et de simplicité Dans ta manière d'être qui est très naturelle Et tu t'enrèches pas d'être Mais je pense que c'est aussi ce qui fait ton succès Ce qui fait qu'on a envie de travailler de toi et de te rappeler C'est ce côté On sait que le travail va être bien fait, ça va être professionnel Et en même temps Il y a une forme de simplicité Qui est extrêmement agréable Oui,

  • Speaker #0

    mais à certains, ils ne me comprennent pas. Les gens qui ne me connaissent pas, d'habitude quand on me voit pour la première fois, ils n'arrivent pas à comprendre, pensant que parce que tu es mannequin, tu es extraverti. Et je dis non. Je suis quelque part, je suis dans mon corps, je suis dans mon corps. Si tu ne viens pas me parler, ça va être compliqué. J'essaie de travailler sur ça. Là, ça va beaucoup mieux par rapport à avant, bien sûr. Mais je suis toujours là. Je suis vraiment là.

  • Speaker #1

    Après, c'est un caractère et je pense qu'il faut des personnes extraverties comme il faut des personnes introverties. Il faut être respectueux des caractères des uns et des autres. Et ce qui est intéressant, en tout cas, c'est qu'une introvertie peut aller vers des métiers qui seraient considérés comme des fonctions plutôt d'extravertie. Toi, du coup, dans le domaine de la mode, il y a un moment où vraiment ton visage, ta démarche sont reconnues. Ami Faï, c'est la mannequin sénégalaise dont on connaît le visage qu'on reconnaît et qui est un peu une référence. Il y a un moment, je pense qu'il y a peut-être un tournant dans ta carrière où il y a des choses qui évoluent. Et puis après, les carrières de mannequin, elles ont, on va dire, une certaine durée. Il y a un moment où peut-être que tu commences à réfléchir à faire autre chose. Toi, à partir de quel moment est-ce qu'il y a un tournant où tu te dis, je vais peut-être un peu moins défiler, où je commence à réfléchir à l'avenir, en fait, parce que c'est vrai qu'une carrière de mannequin, ce n'est pas éternel. Comment est-ce que toi, cette réflexion-là, elle commence pour toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'elle a toujours été là, j'ai marre où c'était pas... Même si je le faisais en plein temps, même si on dit qu'avec Black Don't Crack, avec l'âge, dans tous les cas, on se dit qu'il faudrait faire autre chose et qu'à un moment donné, ça ne sera plus comme ça. Donc, j'ai toujours eu ce plan B, même si je ne l'avais pas exécuté. Je parlais toujours de créer une école, de formation, de faire une agence. C'était toujours dans ma tête, même que de créer une marque de vêtements. Donc, c'était dans ma tête, je paniquais petit à petit, même si les gens me disaient Oui, tu dois le faire, tu dois le faire Mais bon, je me disais que ce n'était pas le bon moment. Parce que moi, je sais qu'avec comment je marche, je me connais. Quand je fais les choses, ça a toujours le bon moment. Quand j'essaie de forcer les choses, ça ne passe pas. Donc, les gens me disaient Oui, tu dois le faire Je me disais Non, mais c'est votre mot, c'est moi Je réfléchis, c'est dans ma tête, je vais voir comment le faire par mon attaqueur, parce que c'est déchirant. C'est donc continuant ma carrière. En ce sens que j'ai un master, donc je suis dans tous les cas, je vais toujours en revendiquer, c'est un master, ça va vraiment me servir à quelque chose. Donc je pense que ça aussi ça aide de savoir qu'on a un diplôme et que dans tous les cas, on va pouvoir faire quelque chose d'autre. Parce que c'est très bon quand tu n'as fait que du ça et que tu n'as pas de bac, tu ne sais pas où aller après. C'est assez strictement et c'est un peu compliqué pour certaines personnes. Donc je ne sais pas pourquoi à chaque fois... et aux jeunes, franchement, ce que vous étudiez, étudiez. Dans tous les cas, vous avez le temps. Et que ça va permettre même d'avoir plus confiance dans ce que vous faites. Niveau, je me concentre sur ça et que si ça ne marche pas, au moins, j'ai ça. Et au moins, de ne pas hésiter. Que des fois, on hésite. Est-ce que je dois continuer ? Mais tu dis, je ne continue pas. Si je continue, est-ce que ça va marcher ? Ça ne va pas marcher. Et qu'est-ce que je dois faire après ? Donc, avoir un backup qui va, c'est un diplôme. ou une formation, une capacité, une qualité, je ne sais pas, des sources, quelque chose. Ça, ça aide beaucoup. Donc, ça m'a beaucoup aidée à progresser, à faire ma carrière. Et on s'achève au point. Ça va se faire. Ça va se faire. Et avec le COVID, on a toujours été bloqués. Moi, j'étais à la carte. Je pense que j'étais à Paris quand on a commencé. Je suis rentrée sur... toujours avant qu'on ne ferme les frontières, je pense que je serais devenue chaleureuse à Paris. C'est bien d'être concernée à Dakar, c'est vrai que je suis concernée à Paris. On est d'accord. Ah oui, parce que on sortait et tout, on avait un couvre-feu, mais on avait notre vie, quoi. Ah non,

  • Speaker #1

    ça n'avait rien à voir le Covid en Afrique et le Covid en France, ça n'était pas la même... Pas du tout la même situation. Et puis même les... Enfin, voilà. Mais bon, donc du coup, ce que tu disais, c'est que juste au moment du COVID, tu rentres à Dakar.

  • Speaker #0

    Je suis bloquée pendant un an, douze ans sans voyager, je pense. Parce que je ne pouvais pas bouger. Il n'y avait pas de... Je suis en fanboy. Et ça a changé aussi les tendances côté mode. Parce que les gens, ils devaient continuer à travailler. Ils se sont... Ils se sont retournés sur les mannequins qui étaient sur place. Donc, je ne voulais plus faire venir la Russe, l'Américaine ou la Sénégalienne, parce que ce n'était pas possible. Donc, ils se sont concentrés sur le marché local. Et ce qui a fait que ça a un peu changé la donne. Donc, ils n'avaient plus besoin des filles très grandes, micro-novatrices, parce que... Même avec un médecin près de la passe pour te dire comment ça a changé. Alors qu'un médecin le 15, c'était considéré comme assez court, comme un camp. Donc un médecin le 16, c'était dans sa passe parce qu'il est en focus sur les mains et tout. Donc ça a complètement changé la donne. Et moi, je suis restée deux ans en bas. C'est plus la même dynamique. Donc le rythme a été cassé. Parce que même là, j'ai dit que c'était assez compliqué pour moi. C'est plus le même rythme, c'est plus la même dynamique, la même envie. C'est comme si je suis devenue blasée. Bon, j'ai été, en 2022, je suis retournée à Milan et tout, mais c'était plus la même chose. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui avait changé en moi par rapport à ça. Et du coup, je suis allée à Bakar, j'étais plus concentrée sur ce que je vais faire après par rapport à l'agence et tout. Et comme ça, donc je suis... part, je suis en retraite, mais bon, je suis entre les deux. Donc, je suis plus... Maintenant, je fais plus mes activités à Dakar que mes activités à l'extérieur. N'empêche que, si j'ai des opportunités, je vais travailler. Mais maintenant, je reste tranquille à Dakar. Comme là, c'est la fin de la phase 8, mais bon, je suis à Dakar tranquille. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup... Tout ce que tu partages là sur le fait de conserver des compétences, de faire des études et de ne pas mettre un peu tous ses œufs dans le même panier par rapport au mannequinat, parce qu'il peut y avoir des changements qui sont extérieurs, qui font que le marché a une demande qui est différente et qui fait que toi, ta personne en tant que mannequin, tu seras moins sollicité. Quoi, ce sont des conseils que tu partages du coup aujourd'hui avec les mannequins avec lesquels tu travailles, avec ton agence ?

  • Speaker #0

    Oui, le fils. Pour savoir que même avant l'agence, moi, quand je reviens à Dakar, c'est toujours d'avoir, on va dire, un impact positif. Parce que je vous dis que j'ai eu la chance de partir et de revenir. Parce qu'il faudrait savoir que, je pense que je suis la seule, bien la première sénégalaise à être à Dakar et finir à Paris. Parce qu'on a les grandes mannequins sénégalaises, on avait Katusha, Stadia et Cunéardo. Pour savoir qu'est-ce qui passait à Paris. Et j'y vais à Paris dans ce temps. Moi, je suis la seule base à Dakar à aller faire des allers-retours. Je suis la seule à Dakar à m'envoyer un billet pour aller travailler pendant une semaine pour Val-d'Or, Balenciaga et revenir. Donc, ce n'était pas évident. Et chaque fois que je revenais, je suis là à Dakar, à faire la Dakar Passion 838. Je continuais ma vie d'avant, à faire les shows et tout. Et je le dis tout le temps, il faut que je sois quelque chose de tout. essayer de faire des études. Je n'aime pas entendre que j'ai un thème éthique pour faire le bon état sur le Canada où il n'y a pas beaucoup d'opportunités. Donc c'est vraiment l'éducation pour ceux qui aimerait vraiment. Alors qu'on dit flot de battre le caractère classique ça peut toujours servir à quelque chose. Donc j'essaie toujours d'avoir ce discours avec les jeunes. Mais bon, c'est pas... D'autres comprennent, d'autres ne comprennent pas. Mais bon, j'attends avec eux. C'est comme un jeu, mais j'ai toujours eu ce côté de vouloir dire back aux autres parce que j'avais la chance de voir ce qu'il y avait à côté de ça.

  • Speaker #1

    Oui, de connaître les coulisses du métier. Et du coup, toi, tu dirais qu'aujourd'hui, quels sont les... Voilà les skills, les compétences à avoir. Qu'est-ce qui fait un bon mannequin aujourd'hui ? Un mannequin qui peut développer une carrière sur le long terme ?

  • Speaker #0

    Le mannequin, on le voit, c'est assez complexe. On ne peut pas... C'est une science, on ne peut pas se lever à se dire qu'il faut faire ça, qu'il faut faire ça. Par rapport à mon expérience, tout ce que je peux dire, c'est que... Il faut juste se concentrer sur toi, ce que tu peux gérer. Fabien, si tu dois gérer, pourquoi tu ne vas pas faire ça ? Tu le sais. Mais il faut essayer de le faire seulement. Là aussi, c'est mon discours. Il n'y a pas besoin de s'assamer, d'être anorexique. Parce qu'il faudrait savoir que chacun a son type de corps. Il y a des gens qui font skinny, c'est génétique, manquage, il faut tout manger, je n'ai pas de restrictions. Ça va, j'ai de l'autre côté, mais il y a d'autres... des personnes qui n'ont pas mon même bain et qui m'ont pas un motif de corps. Donc pour pouvoir éviter de se comparer, pour pouvoir avoir ce corps, peut-être que ça va être beaucoup plus dur à mettre, c'est à foncer à étancher que par rapport à moi. On essaie vraiment, j'ai dit, seulement de leur dire de faire les choses sainement et de voir comment beaucoup réagissent. Pour ça, c'est un effort fort. Mais si tu dis des régimes où tu ne manges pas pendant une journée, deux jours, un jour, ce n'est pas bon parce que tôt ou tard... Il faut vraiment faire attention à ça. Donc, il faut avoir ce discours, avoir une bonne éducation. C'est bien de savoir ce qu'on mange et comment dépenser son énergie sur vos poubelles. Et avoir une bonne peau, je suis venu faire une peau technique et c'est du piquetage parce que c'est aussi une certaine partie du travail. Et c'est de se perfectionner au niveau de la marche, au niveau des peaux, surtout. Et j'aime aussi ce que je fais de sa peau parce que c'est aussi intéressant. On a une peau, un mangue qui a une peau fine et qui a des petits boutons parce que ça s'appareille. Et aussi de se perfectionner au niveau de la marche, essayer de voir quoi améliorer, le chassonnage, aussi essayer de se perfectionner aussi dans les objectifs. J'ai des choses qui sont pas chères à la maison, d'avoir un miroir, tester des trucs, voir c'est quoi tout le monde. Essayer de tout faire par rapport à... enfin, à un niveau. Et le reste, je pense que c'est essayer de s'en reprendre, aller au casse-pied. Je pense vraiment être, comment dire, vraiment résiliente. Soit être super sévérante. Si tu es une personne qui se fatigue vite ou qui se démotive vite, le mannequinage est important parce que ça prend des années, c'est pas facile. Parce que quand tu es en train de signer avec une agence, quand tu es en train de valider, quand tu vas à l'adversaire, C'est sûr qu'il y a plein de filles avec qui j'ai pu m'entraîner, qui sont à partir du moment où ils n'ont pas réussi à faire ce que j'ai fait, tout en sachant qu'il y a d'autres qui sont venues après, bien après, qui ont fait beaucoup plus que ce que j'ai fait. Donc, c'est vraiment un milieu où rien n'est jugé, où rien n'est jugé. Tout l'importance de se concentrer sur soi. sur le physique et aussi sur le mental. Il faut vraiment être patient pour réapprendre personnellement parce que le divinateur, il a déjà travaillé sur une collection pendant 6 mois, 1 an. Donc en travaillant sur sa collection, il a eu une idée qui maintenant, qui va boucler dans sa tête. Donc il faut réapprendre personnellement, essayer de se vivre vraiment vivre au jour au jour. Je finis une journée de casting par si ça n'a pas marché, tu recommences, tu recommences. Après, dans le réel.

  • Speaker #1

    Ok. Parce que ce que tu évoques quand même, là, dans les conseils que tu donnes, c'est que c'est vrai que quand tu racontes ton parcours, on a l'impression que c'est une ligne droite, où tout s'est bien passé, où t'as gagné des concours et que du coup, après, t'as eu des opportunités, t'as défilé pour des grandes marques. Mais dans ce que tu évoques là, on sent que... Dans le mannequinat, il y a des castings et en fait, on a beaucoup de non avant d'avoir une réponse positive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Il faut vraiment aller avec le rejet. Si tu n'es pas à l'aise avec le rejet, ce n'est pas fait pour grand. Parce que si on sait avoir une fille de quelques années qui va à Paris, j'ai la chance de vivre avec mon frère. J'imagine qu'on va dire qu'il y a une Sénégalaise qui quitte le Canada, qui va à Paris. qui est dans un modèle appartement. Donc, tu payes des gens. Le billet d'avion, on le rembourse. L'appartement, il faut le rembourser. Ils te donnent un pocket money. Il faudrait que tu pousses à cette pointe et le métro pour aller à l'écart. Là, tu es nuée. Moi, j'ai la force de se faire avec ma famille. Donc, elle m'a beaucoup aidée côté mental et côté change. Et, ben, juste imaginez ça. Et on s'assure que, ben, la façon dont je suis sur huit jours à Paris. Et j'ai toujours voulu avoir un... Je ne sais pas, plus de 20, 21 heures. On est sur plus d'une cinquantaine de choses. J'en ai 80, 60 choses en une semaine. Et tu imagines, tu es dans un modèle appartement où il y a plusieurs malentendants aussi qui viennent. Donc, tu penses qu'ils sont là-bas avec toi et qu'ils vont faire les mêmes cachings que toi. Et que pendant ces 15 heures, tu n'as pas déchiré. Je sais tous les cas. Et imagine parmi les gens, 80 déchirés, il y a une personne qui arrive et que tu déchires son lit. Je sais pas si les gens imaginent l'état de... l'état......psychologique. Je peux pas apprécier ça parce que les malades, ils sont pas cliqués. Parce que si tu fais ça à Paris, tu fais ça à Londres, tu fais ça à New York, tu fais ça à Milo, et tu as tout le temps ce stress-garde, ben après la façon dont tu verras, tous les malades, ils sont saturés, émotionnellement, psychologiquement, psychologiquement, pas vraiment, mais émotionnellement, physiquement, parce que... Imagine qu'il y a des cafotes qui font tout plaisir et que tu n'as pas de show, ou bien tu as un ou deux shows, et tu es dans un modèle appartement avec des filles qui vont avoir plus de show par jour, parce qu'il faut savoir qu'avoir un show dans une saison, ben, elle est plus chouette. Avoir un show, je pense que tu peux te lancer sur le toit du monde parce que c'est difficile en fait. Il y a quelqu'un qui est là, on sait ce qui se passe. C'est pourquoi quand on se sépare à la passionnée, je sais bien envoyer à mes amis, je fais la passionnée, savoir comment aller, avoir les catines, ne vous inquiétez pas, c'est juste une semaine, après vous allez retourner sur autre chose. J'ai toujours d'être là pour eux parce que je les ai écoutés. En plus, moi, quand je suis en mafie, j'ai la personne pour m'aider, en fait. Moi, j'ai tout appris sur le tas, j'ai tout fait sur le tas, donc j'ai tout appris, genre, direct. Donc, elles ont la chance que je vois, moi, je sais ce qui se passe, et d'essayer d'être en ce genre émotionnel et psychologique, je pense que c'est vraiment une question. Et je ne suis pas un guidon. Et si tu es jeune, si tu as 16 ans, dis-le moi, imagine. Tu vas te demander ce qui n'a pas marché, qu'est-ce que c'est à soi. Je ne suis pas trop mince, je ne suis pas trop noire, ou bien je ne suis pas trop claire. Je pense que j'ai les cheveux courts, je pense que j'ai les cheveux longs, je pense que je marche pas bien. Il y a une sorte qui est en train de tourner, de tourner, de tourner. Et c'est pas évident. Moi, j'ai eu affaire au choc qui a un sac à l'un de mes paris pour une sèche à l'autre et j'ai fait au chaud. Ou bien, sans l'aventure, je fais le café direct. J'ai reçu. Ça arrive souvent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important aussi de parler de l'envers du décor, en fait. Ah oui, oui. Et de ne pas parler que des paillettes. Parce que comme c'est un monde qui fait rêver, il y a énormément de candidats qui veulent faire carrière dans la mode, mais qui ne se rendent pas compte de la difficulté. Et quand on voit un exemple comme le tien, j'imagine qu'on peut se dire, peut-être je peux être la next AmiFaï ou je peux... si elle, elle a réussi, je peux aussi. D'un côté, c'est bien qu'on ait ces exemples-là parce que ça nous donne de l'espoir. Et de l'autre, il y a énormément de travail en face. Et comme tu le disais, le fait d'avoir d'autres activités, de ne pas avoir que la mode, ça permet peut-être d'avoir un petit peu de recul pour pouvoir réussir.

  • Speaker #0

    Effectivement, effectivement.

  • Speaker #1

    Et toi, dans tes activités aujourd'hui, tu as développé une marque de mode. Donc, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? C'était quoi ? Est-ce que c'est un projet que tu avais en tête depuis longtemps ? Et c'est quoi tes inspirations qui sont les clientes que tu veux viser ?

  • Speaker #0

    C'était tout le temps, je pense qu'il est créé en 2021. La marque s'appelle Afforna, avec le Covid. Et c'est de trouver des activités à faire à Dakar, surtout quand on pleure. Et j'ai décidé de créer une marque de traitement, qui s'appelle La Sarlat. Et c'est plutôt basé sur mon éclair, parce que moi, j'aime bien tout ce qui est fluide. J'aime bien tout ce qui est enrôlable. Donc j'ai fait des chercheurs par rapport à mon homogène, quand j'étais jeune. Au cas où j'ai eu un petit peu de travail, c'était avec la broutine, qui tombe bien avec la soie. Et... La broderie que j'aime beaucoup, c'est de la mousseline un peu brodée, avec des facs du vrac, des pas de céculat, des pas de chichot. Là, j'ai une petite collection de coton. Je ne sais pas, avec la teinture, il faut faire un regard. Mais il y a toujours de la broderie. Je leur trouve de la broderie pour maintenir et pour garder ce côté. et on va dire assez traditionnel, assez ténégalais. On aime beaucoup la brasserie. Et je les fais fluides pour que les gens puissent se sentir à l'aise et que tu puisses les porter quand tu vas en baptême ou en mariage ou une téné de vendredi, tranquille, pour aller au bain.

  • Speaker #1

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que tu es l'égérie de ta marque de mode. Tu ne sollicites pas d'autres mannequins ?

  • Speaker #0

    Non, évidemment. C'est mon propre mannequin. C'est ce qui est cool. Je fais tout ce que je peux pour la langue, parce que je suis très grande. Ma langue en Europe, c'est en francais. Même ma langue en Europe, je pense qu'elle suffit pour des certaines choses. Au moins, c'est une gal. Et du coup, après, je ne serai pas étranger. Donc, c'est assez pratique. Je vais exploiter pour Cédio. Après, je suis en train de me regarder.

  • Speaker #1

    Très bien. C'est sûr qu'en tout cas, en tant qu'ex-mannequin, tu as le réseau pour pouvoir créer ton contenu pour promouvoir ta marque.

  • Speaker #0

    Oui. En plus, je shoot toujours. Là, j'étais en zombie. C'est pour ça que je suis venue aujourd'hui. J'étais en zombie avec un rôle. On shootait une nouvelle collection. Ça a été hyper bien fait. Donc, je suis sur plusieurs fronts. Je ne me limite pas. Donc, voilà. Très bien.

  • Speaker #1

    Et donc, effectivement, j'allais y venir. Tu m'offres une belle transition. Donc, tu as ta propre marque et tu continues à travailler avec des marques en tant que... Alors, quand je dis égérie, c'est que, par exemple, pour ton goro, en fait, c'est vrai que... Elle fait régulièrement appel à toi pour les photos qui sont sur le site internet et également les photos sur les réseaux sociaux. Et là, cette collaboration, je pense qu'elle dure depuis les débuts. Est-ce que tu peux nous parler du coup de ta collaboration avec Sarah Diouf, la fondatrice de Tongoro ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que Sarah, quand je travaillais avec elle, c'était même avant de s'écrire, je crois que c'était en 2011. En 2011 ? Oui, je crois que c'était en 2011. Et là, ce n'était pas pour vous, elle avait un magazine qui s'appelle Oubar Magazine. C'est ça. Donc, elle était venue à Dakar et on a shooté, et tout. Après, quand je l'ai apparu, oui, que les pédophiles ont shooté aussi sur Paris pour s'en baguer de lits. Ben, naturellement, quand elle a accès à sa marque de vêtements pour boire à Dakar, parce qu'elle était à Paris, en tout cas, elle est venue à Dakar. Ce pas de lits, ben, c'est là, on va continuer naturellement depuis. Ça, c'est pas... Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Parce qu'il y a différentes marques avec lesquelles tu as une collaboration comme ça sur le long terme où elles te sollicitent. Et vraiment, on va retrouver à la fois sur le site et à la fois sur leurs réseaux sociaux. Ça va être toi la principale et gérie.

  • Speaker #0

    Toi,

  • Speaker #1

    tu es complètement à l'aise avec le fait de travailler comme ça avec plusieurs marques différentes qui proposent des styles totalement différents. Et les marques aussi, elles sont OK avec ça. Parce qu'il y en a qui pourraient dire, bon après, c'est… On voit ce phénomène-là en Occident avec, on va dire, une Canada de génère qui va faire des photos de toutes les marques possibles. Bien sûr. Donc, toi, on a un peu ce phénomène-là avec pas mal de marques sénégalaises. Et du coup, les uns et les autres, en fait, sont complètement à l'aise avec ça. Et toi aussi ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que du moment où ils vont à mes photos avec d'autres gêneurs et cinéma belge, je pense que ça ne peut pas être trop mal. De toute façon, je n'ai pas l'exclusion du bus. Ce n'est pas comme si j'avais une activité avec le palmarès ou je n'ai pas l'horreur et tout. Mais je suis en Dakar, je suis content de faire mon métier, je suis malade, je ne peux pas dire que non, je vais travailler seulement avec cela. Des fois, je m'y crée, mais en toute façon, avec les gens que je travaille, il y a quand même la crème de la mode au Dakar. Je pense que si on passe avec ce que je fais, avec moi, je pense que moi, ça ne me pose pas de problème. En plus, moi, je suis très... comment dire... J'essaie aussi d'avoir ce discours-là avec les jeunes. Il ne faudra pas se dire que tu as fait Paris-Nulà, que tu as fait, je ne sais pas, Louis Vuitton, je ne sais pas qui, et que tu dois se concentrer sur ça. Il ne faut pas oublier qu'on est avec le Panama. Je ne suis pas familienne, je ne suis pas française, je ne suis pas américaine, je suis sénégalaise. Donc ce que je dois utiliser, c'est de pouvoir défendre la beauté de mon pays. Parce que... Alors, en France, c'est Amisal à Ténégalais. Donc, j'aimerais bien au moins se laisser quelque chose ici. On va avoir un impact. Je pense que pour moi, même, on va dire que je dis autant de temps. Parce que je ne me dis pas que non, je vais essayer de séparer les murs. C'est fini, c'est plus mon niveau. Non, je viens d'Akka, je viens d'Akka. Donc, je dois prévoir pour qu'il y ait quelque chose à la mode. Donc, des sarato, des choteaux, des campagnes, des déchirines, si je le fais. Les gens ne comprennent pas. Oui, à ton niveau, tu dois plus faire ce petit, tu dois plus faire ce défilé. Ça, ça me concerne. Moi, j'ai une vision des choses, et ma vision, et ma façon de faire, et mes principes, mes valeurs. Je ne peux pas dire que, non, Dakar, c'est plus mon niveau. J'ai commencé à Dakar, et je pense que j'ai terminé. Dans tous les cas, si j'arrête, je vais arrêter à Dakar. Et que, voilà, quand je regarde l'exemple, je ne voyage plus trop, et je suis à Dakar, et je continue à faire mes activités. Ce qui a permis ça, c'est que chaque fois que je venais, j'essayais d'être toujours constante par rapport à ça. Je pense que j'ai resté dans mon coin à faire mes trucs. Les gens ont réveillé à l'autre end. Mais j'essaie toujours d'être là et de pouvoir apporter quelque chose. Je pense que c'est vraiment important. Parce que des fois, tu vas faire des chics, tu dis non, je ne vais pas. Je suis tout à contre. Parce que des fois, je suis allée à la scène, j'ai dit oui, mais elle a dit plus. Donc, elle n'est pas venue. On s'est dit oui, parce que... Fondation, ça dit que oui, ils ont un bon offert parce que voilà, un concours de part. Bien, Fondation, c'est un palier. C'est un des deux chars. Quelques soeurs travaillent à la gage, mais non. On pense à ça, peut-être en train de chirurgier, en fait. Parce que le jour où ça marche, parce que ça ne marche pas tout le temps, elles ont signé, ça ne veut pas dire qu'elles ont passé. Elles ont besoin de se faire des choses. On sait qu'à Dakar, il n'y a pas déjà beaucoup de opportunités. Et si toi déjà, tu l'aimes, ça va être compliqué. Comment ils vont faire ? Elles sont jeunes, elles n'ont pas de travail. Elles ne travaillent pas. Comment elles vont faire ? Mais ils essaient de développer leur identité, leur image en Dakar. On voit qu'ils ont quelque chose. Et après, je continue. Et moi, je suis toujours contre. Je suis plus que moi. J'ai eu la chance d'avoir une agence NARC qui est apparaître, qui sont tellement goûte, qui sont tellement sympa, qui me laisse faire, qui me laisse, qui me laisse s'aider à me développer à Dakar. Ils sont tout le temps contents quand je fais des trucs à Dakar. Quand ça avait devenu comme à la Bégrise, je ne suis pas contente. Ils me demandent tout le temps qu'est-ce que je fais à Dakar, qu'est-ce que je fais à Scott. Ils sont contents que j'ai cette hôpitalisation à Dakar. et qu'ils savent que quand ils doivent organiser un truc, ou bien quand ils voudraient faire quelque chose à Dakar, je suis là et que je vais faire ce que je veux. Donc, c'est vraiment important d'être en accès à ton pays, à ta vie. Et je trouve ça vraiment dommage qu'on puisse éviter les faits par rapport à ça. Parce qu'après, enfin, la question, on t'a oublié. Dans tous les cas, tu es obligé. Les mafques, les cartes directives, ils ne te voient pas. Moi, c'est fini. On l'oublie, on va blancer. Parce que quand je dis... Le marché est immense. Chaque fois, il y a de nouvelles filles, il y a de nouvelles filles, plus grandes, plus belles, plus jolies, qui arrivent sur le marché. Donc, tu as la chance d'être à Dakar et de pouvoir être parmi les meilleurs, essayer d'en profiter au maximum. Parce que j'ai plus d'intérêt à Dakar qu'à Paris ou dans une autre ville. C'est la fin du secours. Donc, moi, quand je commençais à Paris, J'étais à Dakar, j'étais en Valais, j'étais parmi les top et les pommes. Quand je suis allée en Paris, j'ai dû recommencer, comme tout le monde, parce que personne ne me connaissait. Et j'ai dû vraiment recommencer. Heureusement, quand j'ai entendu qu'il y avait d'autres groupes, je me suis dit, je vais recommencer. Mais ça ne m'a pas empêchée aussi de retourner, de continuer à venir à Dakar. Je me suis dit, je ne peux plus. C'est vraiment important. Heureusement, je suis allée pour cette question. et les jeunes, c'est bien beau. L'international, on peut faire une identité solide dans nos pays respectifs. Parce qu'on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est très intéressant ce que tu évoques là. Dans l'international, il faut se dire que l'Afrique, les capitales de la mode en Afrique et le pays d'où l'on vient, c'est aussi partie de l'international et qu'il faut réfléchir sa carrière en intégrant l'Afrique en fait. complètement. Du coup, moi, la question que j'avais envie de te poser maintenant, c'est, toi, tu interviens effectivement aujourd'hui principalement à Dakar. Est-ce que, quand tu vois ce qui se passe au Nigeria ou en Afrique du Sud, au niveau de la mode, où il y a, ils sont vraiment à un stade de développement qui est vraiment extrêmement intéressant, est-ce que c'est des, voilà, il y a des personnes sur place avec lesquelles tu travailles ou tu aurais envie de travailler, est-ce que demain, Aujourd'hui, ton agence est basée à Dakar, mais est-ce que tu travailles dans la sous-région ou en Afrique avec d'autres pays, avec d'autres organisateurs d'événements en dehors du Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pour le moment, non. Pour le moment, je suis plus en représentation des chiens à Paris. Là, j'ai fini de cocher la Paris en Carrefour-Hunchet. Donc, moi, je suis plus sur ça et essayer de faire des recrutements et de les placer. Et après, bon, en Afrique, on verra. Parce que je ne suis jamais allée au Nigeria ni en Afrique. Je suis en train de voir si je peux aller à la consécutive qui est des banques au Nigeria pour voir. Parce que je ne suis jamais allée. Je ne vais pas voir comment ça se passe. Et aussi, en Afrique, je suis en terrain. J'expliquerai la fin de l'année prochaine. Comme ça, j'essaie d'avoir des contacts et des gens sur place. Et si tu vas commencer à travailler à un bon sens, tu vas...

  • Speaker #1

    Parce que c'est, en tout cas, c'est moi à force de faire des interviews de différents profils dans différents pays d'Afrique, ce dont je me rends compte, c'est qu'il y a énormément de profils intéressants qui ne se connaissent pas les uns les autres, en fait. Et que parfois, c'est ce qui est dommage parce que pour le coup, je pense que ton profil au niveau de Lagos Fashion Week ou de GT Bank Fashion Week à Lagos, ça peut être carrément intéressant en valeur ajoutée. L'opportunité de collaboration et de synergie. Mais de toute façon, on fait des choses par étapes. Aujourd'hui, si tu as des opportunités à placer des mannequins à Paris, c'est excellent et c'est ce qui donnera l'opportunité d'aller encore plus loin dans le futur avec le développement de tes activités. Écoute, on arrive au bout de cet échange. Moi, je t'ai posé un peu toutes les questions que j'avais envie de te poser. En général, quand je finis l'interview, j'aime bien poser une question un peu sur... Toi, aujourd'hui, tu as eu la chance de bien connaître la mode occidentale avec les gens Paul Gauthier, Balmain et autres. Et puis, tu connais aussi très bien la mode sénégalaise puisque tu as eu l'occasion de défiler et d'être égérie pour différentes marques. Si tu devais un peu définir la mode africaine ou la mode sénégalaise, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que... La mort de l'Africain, je pense que... Dans tous les cas, on a notre propre identité. Et ça ne sert à rien de vouloir coacher... Ce sont là, on ne sait pas qui coache qui. Ça ne sert à rien de vouloir coacher les autres. On a notre identité, on a notre sexure. On a notre t-shirt, on a notre matière première, c'est une histoire. Et là, on voit que... On a de bons designers, on a de bons couturiers. On a toujours des chansons. Que ce soit l'exemple de Colléane de Sang, que ce soit l'exemple de Patrieau, l'exemple d'Astrati qui ont toujours des couleurs, ont des tâches de cœur qui ont fait s'imposer au défilé international. Mais en gardant leur identité africaine, ce sera avec les cultures du Niger. L'autre sera avec le Borkima, qu'on a avec le Pintizé. Donc je pense que dans tous les cas, il y a toujours une valeur ajoutée par rapport à la mode. Parce qu'on a ça qu'il faut vraiment utiliser, on est des Africains. C'est une chance qu'on a de pouvoir voir ce que les Pornos, on va dire, sont en cours de routine, à d'un jour. pour leur création et qu'on puisse ajouter plus par rapport à notre touche africaine. Il ne faudrait pas complètement oublier ça. Au Sénégal, je pense que si tu venais, on est un pays du monde. On est toujours en train de guider, on est toujours en train de garder notre touche collégale, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la ceinture, les broderies. Le BASDA, le WAC, on a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est plus de réponse, même plus, on va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette puissance de bien-être financière. Je pense qu'on peut faire beaucoup, il y a beaucoup de choses à faire, il y a beaucoup de choses à s'arrêter, même si on va dire qu'on est en retard, mais on a le calme, il faudra juste essayer de faire certaines choses. réalisation du domaine par rapport au style, par rapport à la construction et essayer de trouver un style de gestion par rapport au développement en Afrique, par rapport à la mode comment, que je pense vraiment un marché ouvert être au Sénégal, pouvoir m'en rendre en Ivéria, pouvoir prendre, pouvoir vendre à l'Afrique du Sud voilà, je pense que ça c'est des... Un marché ouvert en Afrique, on va vendre à Lagos ou à Lille, en Afrique, Lille, l'Inde, n'importe où en Afrique, on va avoir cette facilité. Je pense que c'est plutôt les grands déchets qu'on a, mais c'est par rapport à la créativité, à l'inspiration. Je pense qu'on l'a toujours eu et qu'elle est toujours là. Avec les designers qu'on voit, on voit Asie, on fait un travail avec South of the Dark, on voit Adéba Paris. Donc, en gros, on a plein d'exemples, hein. L'Équipe Amérique en Côte d'Ivoire, et même ici, le Camerouni, c'est à Paris. Donc, je pense que... Ça c'est des exemples qu'on a dans les secondes rencontres. Donc ça, on a du talent d'inspiration à la créativité. Après c'est juste des questions de logistique, côté économique, démographique, sur comment consommer local ou consommer vraiment local, mais au niveau africain. Et que ce ne soit pas un problème et que ce ne soit pas tout ceci.

  • Speaker #1

    Très bien. Effectivement, ce sera le mot de la fin. Apprendre à ouvrir le marché pour pouvoir faciliter la consommation de mode local parce qu'on a les designers de talent, on a la créativité. Ce n'est pas ça le sujet. C'est plutôt de le rendre accessible et visible à un maximum de personnes.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé. J'ai appris plein de choses sur ton parcours. énormément d'informations que tu as partagées sur ton métier, sur ton parcours, sur le métier de mannequin et sur la manière dont tu as abordé ta carrière qui sont plein d'enseignements en fait pour les auditeurs et pour éventuellement les personnes qui envisagent d'évoluer vers ce type de carrière. Moi, j'accompagnerai donc cet épisode d'un article avec des photos de la belle Ami Faï.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Je partagerai tout ça très rapidement. comment dire, en notes du bas de l'épisode pour que vous ayez les liens également vers ton compte Instagram, le compte de ta marque et le compte de ton agence pour qu'on puisse suivre tes différentes actualités.

  • Speaker #0

    D'accord. Au revoir.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te dis merci beaucoup et à très vite.

  • Speaker #0

    Au revoir. Au revoir. A très vite. A bientôt. A bientôt aussi.

  • Speaker #1

    A bientôt. Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Amy Faye, mannequin sénégalais

    00:31

  • Parcours d'Amy Faye : De la découverte à la carrière de mannequin

    01:35

  • Les débuts dans le mannequinat et le concours de mode

    02:29

  • Les premières expériences et le développement de sa carrière

    04:09

  • La vie à Paris et les défis du mannequinat international

    09:34

  • Réflexions sur le succès et l'importance de l'éducation

    12:22

  • Travail avec des marques et collaborations

    16:46

  • Création de sa propre marque de mode, La Sokhna

    21:05

  • Collaboration avec Tongoro et l'impact de la mode sénégalaise

    40:41

  • Conclusion : Identité africaine et avenir de la mode en Afrique

    51:05

Description

Elle défile pour Balenciaga, Jean Paul Gaultier et Balmain 


Garçon manqué, joueuse de volley ball professionnelle, rien ne prédestinait Amy Faye à une carrière de mannequin 


Alors qu’elle a à peine 20 ans, une connaissance l’incite à participer au concours de mannequin Elite à Dakar. 


Elle ne connaît pas le milieu de la mode. Elle ne sait pas marcher avec des talons. Elle observe et apprend des autres mannequins plus expérimentées. 


Elle remporte le concours et sa carrière est lancée. Elle poursuivra ses études en parallèle pour décrocher un master en finance.


Elle est sollicitée par Mac Cosmetics et L'Oréal pour des campagnes beauté.  


Elle voyage régulièrement entre Paris et New York pendant les Fashion Week pour défiler pour les plus grandes marques de luxe françaises

Mais sa base reste à Dakar.

Aujourd’hui, elle a fondé sa propre agence de mannequins Afaye Agency et sa propre marque de mode, La Sokhna. Elle est égérie de marques de mode sénégalaises telles que Tongoro, Alia Baré ou Algueye 


J’ai interviewé Amy Faye pour le podcast Africa Fashion Tour. Je l’ai invité à me raconter son parcours de mannequin sur les podiums du monde entier et à partager ses conseils à ceux qui voudraient suivre ses pas   


Dans cet épisode, on évoque les dessous d’un métier très convoité et la gestion du stress des castings


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au Sénégal, je pense que si tu es venu, on est un pays du mode. Nous, on est très billés, on est toujours tendance. Quand on regarde dans notre touche, c'est les galettes, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la teinture, les broderies, le basin, le wax. On a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est de très bonne semaine. On va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette fiche à tout de même auprès de l'Ouest.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité, trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de... de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Amifaï, mannequin international, joueuse professionnelle de volleyball pour l'équipe nationale du Sénégal. Amifaï dirige l'agence Afaï, une société basée à Dakar qui recrute et forme les mannequins qui défilent sur les podiums du monde entier. Elle coordonne également des déchirés au Sénégal. Aujourd'hui, en tant que mannequin égérie, Ami travaille en collaboration avec plusieurs marques connues sénégalaises comme Alia Barre, Tongoro ou Algaï. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes activités dans le domaine de la mode. Bienvenue Ami, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, écoute, je suis ravie de te retrouver pour cette interview. Donc l'idée c'est qu'on puisse échanger sur ton parcours et que tu nous racontes un petit peu comment tu as démarré dans le domaine du mannequinat et quelles sont tes principales activités aujourd'hui. Donc je vais commencer en fait cette interview comme je le fais toujours, je vais te poser la fameuse question, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Bon, je m'appelle Amir Tafay, je suis sénégalaise, mais on m'appelle Ami Stey, dans le milieu de la mode, je suis mannequin, badière de cœur. et je suis représentée en tant que monétaire à Paris, New York, Milan, Londres et en Allemagne. J'ai aussi un master en banque ingénierie financière que j'ai eu à Dakar. Et aussi, je joue dans le volleyball. J'ai commencé une carrière très tôt, donc j'ai joué dans l'équipe nationale Junior-Iliard. On va dire que c'est plein de questions. Je ne me concentre pas sur une chose, je fais beaucoup de choses. Et on va dire qu'on... Et oui, j'ai créé une agence il y a un an qui s'appelle Appli Agency qui est basée à Dakar. Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Écoute, ça va être super intéressant d'échanger avec toi parce qu'on voit déjà qu'il y a énormément de choses. Je ne connaissais pas le côté banquier-financier, je ne connaissais que la partie sportive du haut niveau et mannequinat. Maintenant, je me dis, mais cette femme est incroyable. Donc, du coup, je suis vraiment contente qu'on puisse échanger ensemble. Donc, du coup, ce que je voudrais te demander, c'est toi. Moi, je te connais essentiellement à travers des photos que j'ai pu découvrir de toi en tant que mannequin. Et aussi, j'ai eu l'occasion d'assister à des événements et tu défilais. Donc, ce que je voulais savoir, c'est comment est-ce que ça a commencé, en fait, ta carrière de mannequin ?

  • Speaker #0

    Donc... On va dire que ça a commencé au hasard. Je ne sais pas, ce n'était pas une passion, je ne connaissais pas. Ce n'est pas un truc que je voulais. Il faudrait savoir que je suis la seule fille de chez moi. J'ai deux grands-femmes et un petit frère. L'ambiance de la maison, j'étais plutôt garde-manquée. Je jouais au foot, vélo, pétanque, ce genre d'activité. Donc, j'ai jamais eu ce côté corny ou fâcheux. Je suis... Je suis tout le temps en basket d'ailleurs, j'étais tout le temps en basket et c'était pas trop mon truc on va dire. Et j'ai une amie, c'était une amie de mon frère qui s'appelait Yannick Chahut. Et il y avait le concours de modélisme qui se faisait au PAN. Donc chaque année, il y avait le concours et tout. Donc il m'a dit, mais tu devrais le faire. Je dis, pardon, je ne suis pas trop anglique, je ne suis pas d'âge avec les talons et tout. Il m'a dit, ok, ce n'est pas grave. Donc moi, je pensais qu'il me laguait. Et un beau jour, je pense que c'était le jour de la fin de l'éclat, je faisais des outils platins. Il est venu me chercher chez moi. À la servature, on est partis. Il m'a inscrite. Et on nous a donné des t-shirts avec les modélismes. Donc moi, j'étais en robe. Donc, je ne pouvais pas mettre le t-shirt sur la robe. Donc, bien motivée qu'elle était, on est partie dans la Bochimango. Elle m'a acheté un short blanche dans son rétigeant pour qu'elle aille avec le carton. Donc, j'étais bien prête avec mon short et mon t-shirt. Donc, on est partie, on a fait la sélection, on a un peu marché. Et au final, on a sélectionné ici pour la grande finale, à Dakar, avec des cambiennes et des calderiennes. On a eu une semaine de training. au King's Heart Palace. Et ça, c'était ma première expérience avec des talents. Et comme je dis, j'étais gastronomique, un peu sportive et tout. Donc, c'était vraiment mon carrière. Je me rappelle que le premier jour où on a crié de France à l'année matin, et que je voyais, parce qu'il y avait une campagne tellement belle, je m'en souviens toujours, avec l'attitude. Tu vois qu'elles étaient préparées. Tu vois que les autres, j'ai la mode. Ils savaient les codes. Mais tu les voyais très gracieuses. L'attitude, l'expression du visage, j'ai dit, wow, mais qu'est-ce que je suis ? Et vraiment mince aussi, c'était très très mince. Même moi je suis mince, mais je ne suis pas très finie. Donc c'était vraiment l'expérience. Et je me rappelle que quand j'ai fini ma journée, j'ai pleuré. Je me dis, mais c'est ainsi parce que les talents, on va dire, ce n'est pas facile du tout. Et j'ai pleuré et tout, mais bon, avec le côté sportif, je me suis dit, ben, à mi-temps. C'est juste de faire prenaître. Tu joues au volleyball, tu n'es pas né avec les capacités. Tu as répété des heures et des heures pour pouvoir faire un mensage, pour pouvoir être plus de balle, pour pouvoir attaquer. Donc, c'est juste training. C'est le lendemain, je m'y mets et c'est plus mon courant. Je l'ai regardé. Même si on avait un coach. Entre le coach qui est un homme qui dit marche comme ci, comme ça et une fille que tu vois qui est en direct, j'ai essayé de copier. Donc, ce que j'ai appris en m'entraînant, j'ai essayé de copier. J'ai fait de mon mieux. Toujours, cinq jours, j'ai essayé de faire de mon mieux. Et c'est comme ça que j'ai gagné une sortie, j'ai gagné la finale. La finale, j'ai été montée du Côte-Sénégal et représentée du Sénégal en Chine. à la grande finale mondiale. Et à mon retour, je me suis dit que j'allais continuer à faire ça à Dakar. On ne sait jamais, donc j'ai continué à faire ça à Dakar. J'étais en première année en Business Administration. J'étais en première année, donc j'ai dit que je me serais doutée. Et bien, j'ai continué tout en m'entraînant. J'ai ce type de formation pour m'entraîner. Quand je fais quelque chose, je le faisais toujours bien. Même si je ne connais rien, quand je commence, je fais toujours bien. Je continue à m'entraîner. Je mettais des vidéos sur YouTube. Je mettais les marques. Je faisais Prada, Gucci, ce genre de choses. J'essayais de refaire la même chose chez moi. Je mettais l'envie, je mettais mes talons et j'essayais de faire la même chose. Avec l'aide de mon grand-père, je me disais, regarde, est-ce que je fais la même chose ? C'est plus rapide, pour soulever les chevaux. Ils me mettaient dans le rythme. Donc, j'ai fait ça à la maison. Je n'ai jamais fait de cours. Parce que chez Adhaka, il y a des écoles, il y a des azotes, je ne suis pas un déconne-mâche, je n'ai jamais été là-bas. J'étais par la maison. Je suis revenu à Adhaka, je suis revenu de la Cine. Il y avait un défilé écrédit là. On m'a bouclé, même si j'étais un peu évitante, mais on m'a bouclé. Après, j'ai fait le Fletman. Après ça, je continuais d'accord, je suis allumée, je suis religion et voilà. C'est comme ça que ma carrière a commencé.

  • Speaker #1

    Je te remercie de nous partager tout ça et de partager le fait qu'au départ, tu n'y croyais pas du tout, tu n'avais pas forcément confiance en toi et que c'est vraiment à force de travailler en fait et que tu n'avais pas non plus forcément le format type de la mannequin puisque toi, tu avais déjà commencé le volleyball en fait. Tu étais déjà… Donc ça faisait déjà combien d'années que tu faisais du volleyball à l'époque ?

  • Speaker #0

    Je dirais 10 ans.

  • Speaker #1

    Ok, parce que du coup, tu disais que tu étais en première année. Oui, en première année. Donc tu avais déjà quand même le gabarit d'une grande sportive. Est-ce que tu peux nous dire... Quelle taille tu fais ?

  • Speaker #0

    Je fais 1,25 m. Je suis très grande. Je ne sais pas, mais par rapport aux critères, genre les XS, je fais du S, un bon S, mais bon, avec les critères où je suis avec les XS, vraiment, ce qui me rend, on voit les jours, ce n'est pas à présent, même si c'est pas à montrer pour les XS.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, c'est intéressant de le souligner. C'est intéressant de souligner comment toi, tu as été autodidacte. Tu as cherché à te former par toi-même, à apprendre, à mettre en place une méthodologie pour que tu puisses apprendre. Et donc, très vite, en fait, et toi, du coup, ce que tu expliques, c'est que tu as fait ce concours élite et tu t'es retrouvée en Chine. C'était la première fois que tu voyageais en Chine ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était ma première fois.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #0

    Je trouve qu'on est restée...

  • Speaker #1

    c'était un peu c'était vraiment on ne sortait pas vraiment à part pour aller visiter quelques foires et tout mais on ne sortait pas beaucoup ok très bien et donc peu après ça toi tu continues tes études en parallèle de participer à différents événements phares de la mode africaine au Sénégal donc la Dakar Fashion Week Syrah Vision donc il y a énormément d'institutions oui merci Et donc, toi en fait, à partir de quel moment est-ce que tu sors du Sénégal ? Puisqu'il y a toute une période pendant laquelle tu es un mannequin extrêmement connu au Sénégal, mais à partir de quel moment est-ce que tu fais des défilés à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Bon, j'avais déjà commencé au niveau de la région, comme le FIMA, le défilé au Congo, donc je bougeais un peu, mais c'est avec, en 2014, en Adam à Paris, organiser le concours Nouvelle Top que j'ai eu à faire au tri avec des étrangeres et que j'ai gagné. Donc on avait fait la finale à Paris avec Chouza et à partir de là, j'ai trouvé une agence à Paris et j'ai commencé à faire, à partir de 2015, que j'ai commencé à faire Dakar Paris, Dakar Paris, Dakar New York et j'ai commencé à faire le tour des grandes villes de la mode.

  • Speaker #1

    Très bien. Donc, du coup, toi, est-ce que tu étais surprise de ton succès ? C'est-à-dire que là, ce que tu racontes, c'est que chaque fois que tu as participé, en fait, tu as gagné.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    comment est-ce que ça se passait pour toi, sachant que dans ta manière de le raconter, on dirait que... Voilà, tu as poursuivi cette carrière, ça t'a intéressé, mais ce n'était pas forcément un domaine... Tu disais que tu n'étais pas girly, la mode ne t'intéressait pas plus que ça. Donc, tu participes à ces différents événements et que tu gagnes. Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir que moi, je suis un peu introvertie et je suis très calme comme personne. Je suis très, on va dire, dans le moment présent. Quand je fais quelque chose, je le fais et c'est de le faire bien. Je suis du genre à la même compréhension que je gagne ou ne gagne pas. Je suis dedans pour me donner à faire pour moi. Quand je gagne, je vis le moment. Bien sûr, je suis contente. Mais après, c'est fini. Je me concentre sur autre chose. Je ne sais pas si tu me comprends. C'est une bonne chose parce que moi, comme tu le dis dans ton état, le manichéna n'était pas ma première option. J'avais mes études que je faisais et je faisais le volleyball. Parce que même si j'avais eu la chance, pas de chance, des constates pour pouvoir signer pro, ça ne s'est jamais fait. Mais toujours, c'était dans l'objet que je faisais mes études, je faisais le volleyball. Après, on verra ce que ça va donner. Mais je n'ai jamais pensé que... Je serais devenue même cachemante, tout le monde même par rapport à ma famille, par rapport même au quartier, parce que comme ils me connaissent vraiment timide, je demandais même des fois comment elle est, parce qu'elle, elle est limite, elle n'a pas le même port, elle est toujours effacée. Et j'avais aussi mon père, il était un peu sévère, tu vois, c'est un père qu'on connaît dans le quartier qui est un peu sévère, c'est mon père. Mais les gens se disaient, mais comment ton père t'a laissé une seule enquête sur lui ? Mon père c'était du genre, maintenant que tu as de bonnes notes et que tu fais ton sport, le reste c'est un autre problème. Et c'est juste de tout être concentré. Et je pense que c'est ça qui m'a beaucoup aidée à pouvoir aussi me concentrer sur plusieurs choses en même temps. Mais comme je dis... Je ne suis pas une personne qui se limite. Je dédie les opportunités. Ce n'est pas parce que ce n'est pas dans ma riche que je suis pas le seul. Donc je vais essayer de voir ce que ça donne. Et en l'étayant, j'ai toujours de me perfectionner. C'est comme ça que j'ai eu des rapports capables. Après, j'avais un master en bancaire et en génie financier. À Dakar, on a pris que c'est compliqué de trouver du travail. Si tu es en bas de plus de 4, bas de plus 5, on te propose un... Je suis de commerciale, tout en sachant que je suis timide, donc c'est un peu compliqué. Après, quand j'ai gagné le concours et que j'ai eu l'agence, ça m'a donné l'opportunité de pouvoir explorer ce domaine.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te remercie en tout cas de partager tout ça ici, parce que c'est vrai que c'est intéressant de voir comment on peut s'imaginer qu'en fait, pour être dans ce genre de métier où on est, Face aux photographes, face aux caméras, qu'il faut être extrêmement extraverti, qu'il faut aimer se mettre en avant. Et là, ce que tu décris, c'est tout le contraire. Et du coup, c'est intéressant aussi d'avoir ça en tête. C'est quoi la partie que tu préfères dans le métier ? Puisque dans le métier, vraiment, il y a les défilés, mais il y a aussi les photos pour certaines marques. Il y a toute la préparation au niveau du backstage. Est-ce que toi, tu peux, dans le métier de mannequinat, nous dire ce qui te plaît le plus ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime Marchais. Moi c'est Marchais. Alors, on peut tomber tout droit. Hop, tu me dis Ami Marchais. C'est parti. La chute. Marchais, on va dire. Entre Marchais et Marchais.

  • Speaker #1

    C'est vraiment la partie des gilets. Et du coup, toi, ta carrière, à partir du moment où tu signes à Paris, tu as eu l'opportunité justement de défiler, c'est ce que je te disais, tu disais tout à l'heure que tu avais défilé au Sénégal et dans la sous-région, et puis après, tu as eu l'opportunité de venir à Paris. Quelles sont les autres villes dans lesquelles tu as eu l'opportunité de défiler ou les marques pour lesquelles tu as eu l'occasion de travailler ?

  • Speaker #0

    Paris et New York essentiellement. C'est ce que je pense que... Comme chaque pays a ses réalités, ça, il faut le savoir. Ce n'est pas parce que tu travailles à Paris que tu travailles à New York, que tu vas travailler à Milan ou à Londres. Ça, il y a des réalités. Donc, Milan, ce n'est pas trop mon marché. Je suis très vite. Mon marché, c'est plutôt Paris et New York. Et Londres, je viens juste de finir avec Londres cette année. J'ai tout eu les réponses. Bon, on va dire que j'ai eu à travailler, j'ai eu à faire la Fashion Week normale, Outcouture à Paris, la Fashion Week de New York. J'ai eu à faire des campagnes cosmétiques, des campagnes avec Marc Cosmétiques à New York. J'ai aussi à travailler avec Yves Saint Laurent Cosmétiques. Il y a un autre site que j'ai un client, je suis avec New York, je vais là-bas. Et sinon, je travaille avec Michael Gors, Christian Ferriano, Balmain, Jean-Paul Gaultier, et Balenciaga pour concilier ceux qui me viennent comme ça en tête.

  • Speaker #1

    Très bien. J'aime comment tu cites tous ces noms avec beaucoup de naturel et de simplité.

  • Speaker #0

    Tu vois,

  • Speaker #1

    on dirait, c'est bah oui, voilà, moi j'ai décidé pour Balenciaga. Jean-Paul Gaultier, Balmain, à New York et Paris.

  • Speaker #0

    C'est moi en fait

  • Speaker #1

    Je sais Moi j'ai eu l'occasion de te rencontrer C'est ça qui est très appréciable C'est qu'il y a une forme d'humilité et de simplicité Dans ta manière d'être qui est très naturelle Et tu t'enrèches pas d'être Mais je pense que c'est aussi ce qui fait ton succès Ce qui fait qu'on a envie de travailler de toi et de te rappeler C'est ce côté On sait que le travail va être bien fait, ça va être professionnel Et en même temps Il y a une forme de simplicité Qui est extrêmement agréable Oui,

  • Speaker #0

    mais à certains, ils ne me comprennent pas. Les gens qui ne me connaissent pas, d'habitude quand on me voit pour la première fois, ils n'arrivent pas à comprendre, pensant que parce que tu es mannequin, tu es extraverti. Et je dis non. Je suis quelque part, je suis dans mon corps, je suis dans mon corps. Si tu ne viens pas me parler, ça va être compliqué. J'essaie de travailler sur ça. Là, ça va beaucoup mieux par rapport à avant, bien sûr. Mais je suis toujours là. Je suis vraiment là.

  • Speaker #1

    Après, c'est un caractère et je pense qu'il faut des personnes extraverties comme il faut des personnes introverties. Il faut être respectueux des caractères des uns et des autres. Et ce qui est intéressant, en tout cas, c'est qu'une introvertie peut aller vers des métiers qui seraient considérés comme des fonctions plutôt d'extravertie. Toi, du coup, dans le domaine de la mode, il y a un moment où vraiment ton visage, ta démarche sont reconnues. Ami Faï, c'est la mannequin sénégalaise dont on connaît le visage qu'on reconnaît et qui est un peu une référence. Il y a un moment, je pense qu'il y a peut-être un tournant dans ta carrière où il y a des choses qui évoluent. Et puis après, les carrières de mannequin, elles ont, on va dire, une certaine durée. Il y a un moment où peut-être que tu commences à réfléchir à faire autre chose. Toi, à partir de quel moment est-ce qu'il y a un tournant où tu te dis, je vais peut-être un peu moins défiler, où je commence à réfléchir à l'avenir, en fait, parce que c'est vrai qu'une carrière de mannequin, ce n'est pas éternel. Comment est-ce que toi, cette réflexion-là, elle commence pour toi ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense qu'elle a toujours été là, j'ai marre où c'était pas... Même si je le faisais en plein temps, même si on dit qu'avec Black Don't Crack, avec l'âge, dans tous les cas, on se dit qu'il faudrait faire autre chose et qu'à un moment donné, ça ne sera plus comme ça. Donc, j'ai toujours eu ce plan B, même si je ne l'avais pas exécuté. Je parlais toujours de créer une école, de formation, de faire une agence. C'était toujours dans ma tête, même que de créer une marque de vêtements. Donc, c'était dans ma tête, je paniquais petit à petit, même si les gens me disaient Oui, tu dois le faire, tu dois le faire Mais bon, je me disais que ce n'était pas le bon moment. Parce que moi, je sais qu'avec comment je marche, je me connais. Quand je fais les choses, ça a toujours le bon moment. Quand j'essaie de forcer les choses, ça ne passe pas. Donc, les gens me disaient Oui, tu dois le faire Je me disais Non, mais c'est votre mot, c'est moi Je réfléchis, c'est dans ma tête, je vais voir comment le faire par mon attaqueur, parce que c'est déchirant. C'est donc continuant ma carrière. En ce sens que j'ai un master, donc je suis dans tous les cas, je vais toujours en revendiquer, c'est un master, ça va vraiment me servir à quelque chose. Donc je pense que ça aussi ça aide de savoir qu'on a un diplôme et que dans tous les cas, on va pouvoir faire quelque chose d'autre. Parce que c'est très bon quand tu n'as fait que du ça et que tu n'as pas de bac, tu ne sais pas où aller après. C'est assez strictement et c'est un peu compliqué pour certaines personnes. Donc je ne sais pas pourquoi à chaque fois... et aux jeunes, franchement, ce que vous étudiez, étudiez. Dans tous les cas, vous avez le temps. Et que ça va permettre même d'avoir plus confiance dans ce que vous faites. Niveau, je me concentre sur ça et que si ça ne marche pas, au moins, j'ai ça. Et au moins, de ne pas hésiter. Que des fois, on hésite. Est-ce que je dois continuer ? Mais tu dis, je ne continue pas. Si je continue, est-ce que ça va marcher ? Ça ne va pas marcher. Et qu'est-ce que je dois faire après ? Donc, avoir un backup qui va, c'est un diplôme. ou une formation, une capacité, une qualité, je ne sais pas, des sources, quelque chose. Ça, ça aide beaucoup. Donc, ça m'a beaucoup aidée à progresser, à faire ma carrière. Et on s'achève au point. Ça va se faire. Ça va se faire. Et avec le COVID, on a toujours été bloqués. Moi, j'étais à la carte. Je pense que j'étais à Paris quand on a commencé. Je suis rentrée sur... toujours avant qu'on ne ferme les frontières, je pense que je serais devenue chaleureuse à Paris. C'est bien d'être concernée à Dakar, c'est vrai que je suis concernée à Paris. On est d'accord. Ah oui, parce que on sortait et tout, on avait un couvre-feu, mais on avait notre vie, quoi. Ah non,

  • Speaker #1

    ça n'avait rien à voir le Covid en Afrique et le Covid en France, ça n'était pas la même... Pas du tout la même situation. Et puis même les... Enfin, voilà. Mais bon, donc du coup, ce que tu disais, c'est que juste au moment du COVID, tu rentres à Dakar.

  • Speaker #0

    Je suis bloquée pendant un an, douze ans sans voyager, je pense. Parce que je ne pouvais pas bouger. Il n'y avait pas de... Je suis en fanboy. Et ça a changé aussi les tendances côté mode. Parce que les gens, ils devaient continuer à travailler. Ils se sont... Ils se sont retournés sur les mannequins qui étaient sur place. Donc, je ne voulais plus faire venir la Russe, l'Américaine ou la Sénégalienne, parce que ce n'était pas possible. Donc, ils se sont concentrés sur le marché local. Et ce qui a fait que ça a un peu changé la donne. Donc, ils n'avaient plus besoin des filles très grandes, micro-novatrices, parce que... Même avec un médecin près de la passe pour te dire comment ça a changé. Alors qu'un médecin le 15, c'était considéré comme assez court, comme un camp. Donc un médecin le 16, c'était dans sa passe parce qu'il est en focus sur les mains et tout. Donc ça a complètement changé la donne. Et moi, je suis restée deux ans en bas. C'est plus la même dynamique. Donc le rythme a été cassé. Parce que même là, j'ai dit que c'était assez compliqué pour moi. C'est plus le même rythme, c'est plus la même dynamique, la même envie. C'est comme si je suis devenue blasée. Bon, j'ai été, en 2022, je suis retournée à Milan et tout, mais c'était plus la même chose. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui avait changé en moi par rapport à ça. Et du coup, je suis allée à Bakar, j'étais plus concentrée sur ce que je vais faire après par rapport à l'agence et tout. Et comme ça, donc je suis... part, je suis en retraite, mais bon, je suis entre les deux. Donc, je suis plus... Maintenant, je fais plus mes activités à Dakar que mes activités à l'extérieur. N'empêche que, si j'ai des opportunités, je vais travailler. Mais maintenant, je reste tranquille à Dakar. Comme là, c'est la fin de la phase 8, mais bon, je suis à Dakar tranquille. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup... Tout ce que tu partages là sur le fait de conserver des compétences, de faire des études et de ne pas mettre un peu tous ses œufs dans le même panier par rapport au mannequinat, parce qu'il peut y avoir des changements qui sont extérieurs, qui font que le marché a une demande qui est différente et qui fait que toi, ta personne en tant que mannequin, tu seras moins sollicité. Quoi, ce sont des conseils que tu partages du coup aujourd'hui avec les mannequins avec lesquels tu travailles, avec ton agence ?

  • Speaker #0

    Oui, le fils. Pour savoir que même avant l'agence, moi, quand je reviens à Dakar, c'est toujours d'avoir, on va dire, un impact positif. Parce que je vous dis que j'ai eu la chance de partir et de revenir. Parce qu'il faudrait savoir que, je pense que je suis la seule, bien la première sénégalaise à être à Dakar et finir à Paris. Parce qu'on a les grandes mannequins sénégalaises, on avait Katusha, Stadia et Cunéardo. Pour savoir qu'est-ce qui passait à Paris. Et j'y vais à Paris dans ce temps. Moi, je suis la seule base à Dakar à aller faire des allers-retours. Je suis la seule à Dakar à m'envoyer un billet pour aller travailler pendant une semaine pour Val-d'Or, Balenciaga et revenir. Donc, ce n'était pas évident. Et chaque fois que je revenais, je suis là à Dakar, à faire la Dakar Passion 838. Je continuais ma vie d'avant, à faire les shows et tout. Et je le dis tout le temps, il faut que je sois quelque chose de tout. essayer de faire des études. Je n'aime pas entendre que j'ai un thème éthique pour faire le bon état sur le Canada où il n'y a pas beaucoup d'opportunités. Donc c'est vraiment l'éducation pour ceux qui aimerait vraiment. Alors qu'on dit flot de battre le caractère classique ça peut toujours servir à quelque chose. Donc j'essaie toujours d'avoir ce discours avec les jeunes. Mais bon, c'est pas... D'autres comprennent, d'autres ne comprennent pas. Mais bon, j'attends avec eux. C'est comme un jeu, mais j'ai toujours eu ce côté de vouloir dire back aux autres parce que j'avais la chance de voir ce qu'il y avait à côté de ça.

  • Speaker #1

    Oui, de connaître les coulisses du métier. Et du coup, toi, tu dirais qu'aujourd'hui, quels sont les... Voilà les skills, les compétences à avoir. Qu'est-ce qui fait un bon mannequin aujourd'hui ? Un mannequin qui peut développer une carrière sur le long terme ?

  • Speaker #0

    Le mannequin, on le voit, c'est assez complexe. On ne peut pas... C'est une science, on ne peut pas se lever à se dire qu'il faut faire ça, qu'il faut faire ça. Par rapport à mon expérience, tout ce que je peux dire, c'est que... Il faut juste se concentrer sur toi, ce que tu peux gérer. Fabien, si tu dois gérer, pourquoi tu ne vas pas faire ça ? Tu le sais. Mais il faut essayer de le faire seulement. Là aussi, c'est mon discours. Il n'y a pas besoin de s'assamer, d'être anorexique. Parce qu'il faudrait savoir que chacun a son type de corps. Il y a des gens qui font skinny, c'est génétique, manquage, il faut tout manger, je n'ai pas de restrictions. Ça va, j'ai de l'autre côté, mais il y a d'autres... des personnes qui n'ont pas mon même bain et qui m'ont pas un motif de corps. Donc pour pouvoir éviter de se comparer, pour pouvoir avoir ce corps, peut-être que ça va être beaucoup plus dur à mettre, c'est à foncer à étancher que par rapport à moi. On essaie vraiment, j'ai dit, seulement de leur dire de faire les choses sainement et de voir comment beaucoup réagissent. Pour ça, c'est un effort fort. Mais si tu dis des régimes où tu ne manges pas pendant une journée, deux jours, un jour, ce n'est pas bon parce que tôt ou tard... Il faut vraiment faire attention à ça. Donc, il faut avoir ce discours, avoir une bonne éducation. C'est bien de savoir ce qu'on mange et comment dépenser son énergie sur vos poubelles. Et avoir une bonne peau, je suis venu faire une peau technique et c'est du piquetage parce que c'est aussi une certaine partie du travail. Et c'est de se perfectionner au niveau de la marche, au niveau des peaux, surtout. Et j'aime aussi ce que je fais de sa peau parce que c'est aussi intéressant. On a une peau, un mangue qui a une peau fine et qui a des petits boutons parce que ça s'appareille. Et aussi de se perfectionner au niveau de la marche, essayer de voir quoi améliorer, le chassonnage, aussi essayer de se perfectionner aussi dans les objectifs. J'ai des choses qui sont pas chères à la maison, d'avoir un miroir, tester des trucs, voir c'est quoi tout le monde. Essayer de tout faire par rapport à... enfin, à un niveau. Et le reste, je pense que c'est essayer de s'en reprendre, aller au casse-pied. Je pense vraiment être, comment dire, vraiment résiliente. Soit être super sévérante. Si tu es une personne qui se fatigue vite ou qui se démotive vite, le mannequinage est important parce que ça prend des années, c'est pas facile. Parce que quand tu es en train de signer avec une agence, quand tu es en train de valider, quand tu vas à l'adversaire, C'est sûr qu'il y a plein de filles avec qui j'ai pu m'entraîner, qui sont à partir du moment où ils n'ont pas réussi à faire ce que j'ai fait, tout en sachant qu'il y a d'autres qui sont venues après, bien après, qui ont fait beaucoup plus que ce que j'ai fait. Donc, c'est vraiment un milieu où rien n'est jugé, où rien n'est jugé. Tout l'importance de se concentrer sur soi. sur le physique et aussi sur le mental. Il faut vraiment être patient pour réapprendre personnellement parce que le divinateur, il a déjà travaillé sur une collection pendant 6 mois, 1 an. Donc en travaillant sur sa collection, il a eu une idée qui maintenant, qui va boucler dans sa tête. Donc il faut réapprendre personnellement, essayer de se vivre vraiment vivre au jour au jour. Je finis une journée de casting par si ça n'a pas marché, tu recommences, tu recommences. Après, dans le réel.

  • Speaker #1

    Ok. Parce que ce que tu évoques quand même, là, dans les conseils que tu donnes, c'est que c'est vrai que quand tu racontes ton parcours, on a l'impression que c'est une ligne droite, où tout s'est bien passé, où t'as gagné des concours et que du coup, après, t'as eu des opportunités, t'as défilé pour des grandes marques. Mais dans ce que tu évoques là, on sent que... Dans le mannequinat, il y a des castings et en fait, on a beaucoup de non avant d'avoir une réponse positive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est la base. Il faut vraiment aller avec le rejet. Si tu n'es pas à l'aise avec le rejet, ce n'est pas fait pour grand. Parce que si on sait avoir une fille de quelques années qui va à Paris, j'ai la chance de vivre avec mon frère. J'imagine qu'on va dire qu'il y a une Sénégalaise qui quitte le Canada, qui va à Paris. qui est dans un modèle appartement. Donc, tu payes des gens. Le billet d'avion, on le rembourse. L'appartement, il faut le rembourser. Ils te donnent un pocket money. Il faudrait que tu pousses à cette pointe et le métro pour aller à l'écart. Là, tu es nuée. Moi, j'ai la force de se faire avec ma famille. Donc, elle m'a beaucoup aidée côté mental et côté change. Et, ben, juste imaginez ça. Et on s'assure que, ben, la façon dont je suis sur huit jours à Paris. Et j'ai toujours voulu avoir un... Je ne sais pas, plus de 20, 21 heures. On est sur plus d'une cinquantaine de choses. J'en ai 80, 60 choses en une semaine. Et tu imagines, tu es dans un modèle appartement où il y a plusieurs malentendants aussi qui viennent. Donc, tu penses qu'ils sont là-bas avec toi et qu'ils vont faire les mêmes cachings que toi. Et que pendant ces 15 heures, tu n'as pas déchiré. Je sais tous les cas. Et imagine parmi les gens, 80 déchirés, il y a une personne qui arrive et que tu déchires son lit. Je sais pas si les gens imaginent l'état de... l'état......psychologique. Je peux pas apprécier ça parce que les malades, ils sont pas cliqués. Parce que si tu fais ça à Paris, tu fais ça à Londres, tu fais ça à New York, tu fais ça à Milo, et tu as tout le temps ce stress-garde, ben après la façon dont tu verras, tous les malades, ils sont saturés, émotionnellement, psychologiquement, psychologiquement, pas vraiment, mais émotionnellement, physiquement, parce que... Imagine qu'il y a des cafotes qui font tout plaisir et que tu n'as pas de show, ou bien tu as un ou deux shows, et tu es dans un modèle appartement avec des filles qui vont avoir plus de show par jour, parce qu'il faut savoir qu'avoir un show dans une saison, ben, elle est plus chouette. Avoir un show, je pense que tu peux te lancer sur le toit du monde parce que c'est difficile en fait. Il y a quelqu'un qui est là, on sait ce qui se passe. C'est pourquoi quand on se sépare à la passionnée, je sais bien envoyer à mes amis, je fais la passionnée, savoir comment aller, avoir les catines, ne vous inquiétez pas, c'est juste une semaine, après vous allez retourner sur autre chose. J'ai toujours d'être là pour eux parce que je les ai écoutés. En plus, moi, quand je suis en mafie, j'ai la personne pour m'aider, en fait. Moi, j'ai tout appris sur le tas, j'ai tout fait sur le tas, donc j'ai tout appris, genre, direct. Donc, elles ont la chance que je vois, moi, je sais ce qui se passe, et d'essayer d'être en ce genre émotionnel et psychologique, je pense que c'est vraiment une question. Et je ne suis pas un guidon. Et si tu es jeune, si tu as 16 ans, dis-le moi, imagine. Tu vas te demander ce qui n'a pas marché, qu'est-ce que c'est à soi. Je ne suis pas trop mince, je ne suis pas trop noire, ou bien je ne suis pas trop claire. Je pense que j'ai les cheveux courts, je pense que j'ai les cheveux longs, je pense que je marche pas bien. Il y a une sorte qui est en train de tourner, de tourner, de tourner. Et c'est pas évident. Moi, j'ai eu affaire au choc qui a un sac à l'un de mes paris pour une sèche à l'autre et j'ai fait au chaud. Ou bien, sans l'aventure, je fais le café direct. J'ai reçu. Ça arrive souvent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important aussi de parler de l'envers du décor, en fait. Ah oui, oui. Et de ne pas parler que des paillettes. Parce que comme c'est un monde qui fait rêver, il y a énormément de candidats qui veulent faire carrière dans la mode, mais qui ne se rendent pas compte de la difficulté. Et quand on voit un exemple comme le tien, j'imagine qu'on peut se dire, peut-être je peux être la next AmiFaï ou je peux... si elle, elle a réussi, je peux aussi. D'un côté, c'est bien qu'on ait ces exemples-là parce que ça nous donne de l'espoir. Et de l'autre, il y a énormément de travail en face. Et comme tu le disais, le fait d'avoir d'autres activités, de ne pas avoir que la mode, ça permet peut-être d'avoir un petit peu de recul pour pouvoir réussir.

  • Speaker #0

    Effectivement, effectivement.

  • Speaker #1

    Et toi, dans tes activités aujourd'hui, tu as développé une marque de mode. Donc, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? C'était quoi ? Est-ce que c'est un projet que tu avais en tête depuis longtemps ? Et c'est quoi tes inspirations qui sont les clientes que tu veux viser ?

  • Speaker #0

    C'était tout le temps, je pense qu'il est créé en 2021. La marque s'appelle Afforna, avec le Covid. Et c'est de trouver des activités à faire à Dakar, surtout quand on pleure. Et j'ai décidé de créer une marque de traitement, qui s'appelle La Sarlat. Et c'est plutôt basé sur mon éclair, parce que moi, j'aime bien tout ce qui est fluide. J'aime bien tout ce qui est enrôlable. Donc j'ai fait des chercheurs par rapport à mon homogène, quand j'étais jeune. Au cas où j'ai eu un petit peu de travail, c'était avec la broutine, qui tombe bien avec la soie. Et... La broderie que j'aime beaucoup, c'est de la mousseline un peu brodée, avec des facs du vrac, des pas de céculat, des pas de chichot. Là, j'ai une petite collection de coton. Je ne sais pas, avec la teinture, il faut faire un regard. Mais il y a toujours de la broderie. Je leur trouve de la broderie pour maintenir et pour garder ce côté. et on va dire assez traditionnel, assez ténégalais. On aime beaucoup la brasserie. Et je les fais fluides pour que les gens puissent se sentir à l'aise et que tu puisses les porter quand tu vas en baptême ou en mariage ou une téné de vendredi, tranquille, pour aller au bain.

  • Speaker #1

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que tu es l'égérie de ta marque de mode. Tu ne sollicites pas d'autres mannequins ?

  • Speaker #0

    Non, évidemment. C'est mon propre mannequin. C'est ce qui est cool. Je fais tout ce que je peux pour la langue, parce que je suis très grande. Ma langue en Europe, c'est en francais. Même ma langue en Europe, je pense qu'elle suffit pour des certaines choses. Au moins, c'est une gal. Et du coup, après, je ne serai pas étranger. Donc, c'est assez pratique. Je vais exploiter pour Cédio. Après, je suis en train de me regarder.

  • Speaker #1

    Très bien. C'est sûr qu'en tout cas, en tant qu'ex-mannequin, tu as le réseau pour pouvoir créer ton contenu pour promouvoir ta marque.

  • Speaker #0

    Oui. En plus, je shoot toujours. Là, j'étais en zombie. C'est pour ça que je suis venue aujourd'hui. J'étais en zombie avec un rôle. On shootait une nouvelle collection. Ça a été hyper bien fait. Donc, je suis sur plusieurs fronts. Je ne me limite pas. Donc, voilà. Très bien.

  • Speaker #1

    Et donc, effectivement, j'allais y venir. Tu m'offres une belle transition. Donc, tu as ta propre marque et tu continues à travailler avec des marques en tant que... Alors, quand je dis égérie, c'est que, par exemple, pour ton goro, en fait, c'est vrai que... Elle fait régulièrement appel à toi pour les photos qui sont sur le site internet et également les photos sur les réseaux sociaux. Et là, cette collaboration, je pense qu'elle dure depuis les débuts. Est-ce que tu peux nous parler du coup de ta collaboration avec Sarah Diouf, la fondatrice de Tongoro ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que Sarah, quand je travaillais avec elle, c'était même avant de s'écrire, je crois que c'était en 2011. En 2011 ? Oui, je crois que c'était en 2011. Et là, ce n'était pas pour vous, elle avait un magazine qui s'appelle Oubar Magazine. C'est ça. Donc, elle était venue à Dakar et on a shooté, et tout. Après, quand je l'ai apparu, oui, que les pédophiles ont shooté aussi sur Paris pour s'en baguer de lits. Ben, naturellement, quand elle a accès à sa marque de vêtements pour boire à Dakar, parce qu'elle était à Paris, en tout cas, elle est venue à Dakar. Ce pas de lits, ben, c'est là, on va continuer naturellement depuis. Ça, c'est pas... Ok,

  • Speaker #1

    très bien. Parce qu'il y a différentes marques avec lesquelles tu as une collaboration comme ça sur le long terme où elles te sollicitent. Et vraiment, on va retrouver à la fois sur le site et à la fois sur leurs réseaux sociaux. Ça va être toi la principale et gérie.

  • Speaker #0

    Toi,

  • Speaker #1

    tu es complètement à l'aise avec le fait de travailler comme ça avec plusieurs marques différentes qui proposent des styles totalement différents. Et les marques aussi, elles sont OK avec ça. Parce qu'il y en a qui pourraient dire, bon après, c'est… On voit ce phénomène-là en Occident avec, on va dire, une Canada de génère qui va faire des photos de toutes les marques possibles. Bien sûr. Donc, toi, on a un peu ce phénomène-là avec pas mal de marques sénégalaises. Et du coup, les uns et les autres, en fait, sont complètement à l'aise avec ça. Et toi aussi ?

  • Speaker #0

    Non, je pense que du moment où ils vont à mes photos avec d'autres gêneurs et cinéma belge, je pense que ça ne peut pas être trop mal. De toute façon, je n'ai pas l'exclusion du bus. Ce n'est pas comme si j'avais une activité avec le palmarès ou je n'ai pas l'horreur et tout. Mais je suis en Dakar, je suis content de faire mon métier, je suis malade, je ne peux pas dire que non, je vais travailler seulement avec cela. Des fois, je m'y crée, mais en toute façon, avec les gens que je travaille, il y a quand même la crème de la mode au Dakar. Je pense que si on passe avec ce que je fais, avec moi, je pense que moi, ça ne me pose pas de problème. En plus, moi, je suis très... comment dire... J'essaie aussi d'avoir ce discours-là avec les jeunes. Il ne faudra pas se dire que tu as fait Paris-Nulà, que tu as fait, je ne sais pas, Louis Vuitton, je ne sais pas qui, et que tu dois se concentrer sur ça. Il ne faut pas oublier qu'on est avec le Panama. Je ne suis pas familienne, je ne suis pas française, je ne suis pas américaine, je suis sénégalaise. Donc ce que je dois utiliser, c'est de pouvoir défendre la beauté de mon pays. Parce que... Alors, en France, c'est Amisal à Ténégalais. Donc, j'aimerais bien au moins se laisser quelque chose ici. On va avoir un impact. Je pense que pour moi, même, on va dire que je dis autant de temps. Parce que je ne me dis pas que non, je vais essayer de séparer les murs. C'est fini, c'est plus mon niveau. Non, je viens d'Akka, je viens d'Akka. Donc, je dois prévoir pour qu'il y ait quelque chose à la mode. Donc, des sarato, des choteaux, des campagnes, des déchirines, si je le fais. Les gens ne comprennent pas. Oui, à ton niveau, tu dois plus faire ce petit, tu dois plus faire ce défilé. Ça, ça me concerne. Moi, j'ai une vision des choses, et ma vision, et ma façon de faire, et mes principes, mes valeurs. Je ne peux pas dire que, non, Dakar, c'est plus mon niveau. J'ai commencé à Dakar, et je pense que j'ai terminé. Dans tous les cas, si j'arrête, je vais arrêter à Dakar. Et que, voilà, quand je regarde l'exemple, je ne voyage plus trop, et je suis à Dakar, et je continue à faire mes activités. Ce qui a permis ça, c'est que chaque fois que je venais, j'essayais d'être toujours constante par rapport à ça. Je pense que j'ai resté dans mon coin à faire mes trucs. Les gens ont réveillé à l'autre end. Mais j'essaie toujours d'être là et de pouvoir apporter quelque chose. Je pense que c'est vraiment important. Parce que des fois, tu vas faire des chics, tu dis non, je ne vais pas. Je suis tout à contre. Parce que des fois, je suis allée à la scène, j'ai dit oui, mais elle a dit plus. Donc, elle n'est pas venue. On s'est dit oui, parce que... Fondation, ça dit que oui, ils ont un bon offert parce que voilà, un concours de part. Bien, Fondation, c'est un palier. C'est un des deux chars. Quelques soeurs travaillent à la gage, mais non. On pense à ça, peut-être en train de chirurgier, en fait. Parce que le jour où ça marche, parce que ça ne marche pas tout le temps, elles ont signé, ça ne veut pas dire qu'elles ont passé. Elles ont besoin de se faire des choses. On sait qu'à Dakar, il n'y a pas déjà beaucoup de opportunités. Et si toi déjà, tu l'aimes, ça va être compliqué. Comment ils vont faire ? Elles sont jeunes, elles n'ont pas de travail. Elles ne travaillent pas. Comment elles vont faire ? Mais ils essaient de développer leur identité, leur image en Dakar. On voit qu'ils ont quelque chose. Et après, je continue. Et moi, je suis toujours contre. Je suis plus que moi. J'ai eu la chance d'avoir une agence NARC qui est apparaître, qui sont tellement goûte, qui sont tellement sympa, qui me laisse faire, qui me laisse, qui me laisse s'aider à me développer à Dakar. Ils sont tout le temps contents quand je fais des trucs à Dakar. Quand ça avait devenu comme à la Bégrise, je ne suis pas contente. Ils me demandent tout le temps qu'est-ce que je fais à Dakar, qu'est-ce que je fais à Scott. Ils sont contents que j'ai cette hôpitalisation à Dakar. et qu'ils savent que quand ils doivent organiser un truc, ou bien quand ils voudraient faire quelque chose à Dakar, je suis là et que je vais faire ce que je veux. Donc, c'est vraiment important d'être en accès à ton pays, à ta vie. Et je trouve ça vraiment dommage qu'on puisse éviter les faits par rapport à ça. Parce qu'après, enfin, la question, on t'a oublié. Dans tous les cas, tu es obligé. Les mafques, les cartes directives, ils ne te voient pas. Moi, c'est fini. On l'oublie, on va blancer. Parce que quand je dis... Le marché est immense. Chaque fois, il y a de nouvelles filles, il y a de nouvelles filles, plus grandes, plus belles, plus jolies, qui arrivent sur le marché. Donc, tu as la chance d'être à Dakar et de pouvoir être parmi les meilleurs, essayer d'en profiter au maximum. Parce que j'ai plus d'intérêt à Dakar qu'à Paris ou dans une autre ville. C'est la fin du secours. Donc, moi, quand je commençais à Paris, J'étais à Dakar, j'étais en Valais, j'étais parmi les top et les pommes. Quand je suis allée en Paris, j'ai dû recommencer, comme tout le monde, parce que personne ne me connaissait. Et j'ai dû vraiment recommencer. Heureusement, quand j'ai entendu qu'il y avait d'autres groupes, je me suis dit, je vais recommencer. Mais ça ne m'a pas empêchée aussi de retourner, de continuer à venir à Dakar. Je me suis dit, je ne peux plus. C'est vraiment important. Heureusement, je suis allée pour cette question. et les jeunes, c'est bien beau. L'international, on peut faire une identité solide dans nos pays respectifs. Parce qu'on ne sait jamais.

  • Speaker #1

    Très bien, c'est très intéressant ce que tu évoques là. Dans l'international, il faut se dire que l'Afrique, les capitales de la mode en Afrique et le pays d'où l'on vient, c'est aussi partie de l'international et qu'il faut réfléchir sa carrière en intégrant l'Afrique en fait. complètement. Du coup, moi, la question que j'avais envie de te poser maintenant, c'est, toi, tu interviens effectivement aujourd'hui principalement à Dakar. Est-ce que, quand tu vois ce qui se passe au Nigeria ou en Afrique du Sud, au niveau de la mode, où il y a, ils sont vraiment à un stade de développement qui est vraiment extrêmement intéressant, est-ce que c'est des, voilà, il y a des personnes sur place avec lesquelles tu travailles ou tu aurais envie de travailler, est-ce que demain, Aujourd'hui, ton agence est basée à Dakar, mais est-ce que tu travailles dans la sous-région ou en Afrique avec d'autres pays, avec d'autres organisateurs d'événements en dehors du Sénégal ?

  • Speaker #0

    Pour le moment, non. Pour le moment, je suis plus en représentation des chiens à Paris. Là, j'ai fini de cocher la Paris en Carrefour-Hunchet. Donc, moi, je suis plus sur ça et essayer de faire des recrutements et de les placer. Et après, bon, en Afrique, on verra. Parce que je ne suis jamais allée au Nigeria ni en Afrique. Je suis en train de voir si je peux aller à la consécutive qui est des banques au Nigeria pour voir. Parce que je ne suis jamais allée. Je ne vais pas voir comment ça se passe. Et aussi, en Afrique, je suis en terrain. J'expliquerai la fin de l'année prochaine. Comme ça, j'essaie d'avoir des contacts et des gens sur place. Et si tu vas commencer à travailler à un bon sens, tu vas...

  • Speaker #1

    Parce que c'est, en tout cas, c'est moi à force de faire des interviews de différents profils dans différents pays d'Afrique, ce dont je me rends compte, c'est qu'il y a énormément de profils intéressants qui ne se connaissent pas les uns les autres, en fait. Et que parfois, c'est ce qui est dommage parce que pour le coup, je pense que ton profil au niveau de Lagos Fashion Week ou de GT Bank Fashion Week à Lagos, ça peut être carrément intéressant en valeur ajoutée. L'opportunité de collaboration et de synergie. Mais de toute façon, on fait des choses par étapes. Aujourd'hui, si tu as des opportunités à placer des mannequins à Paris, c'est excellent et c'est ce qui donnera l'opportunité d'aller encore plus loin dans le futur avec le développement de tes activités. Écoute, on arrive au bout de cet échange. Moi, je t'ai posé un peu toutes les questions que j'avais envie de te poser. En général, quand je finis l'interview, j'aime bien poser une question un peu sur... Toi, aujourd'hui, tu as eu la chance de bien connaître la mode occidentale avec les gens Paul Gauthier, Balmain et autres. Et puis, tu connais aussi très bien la mode sénégalaise puisque tu as eu l'occasion de défiler et d'être égérie pour différentes marques. Si tu devais un peu définir la mode africaine ou la mode sénégalaise, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je pense que... La mort de l'Africain, je pense que... Dans tous les cas, on a notre propre identité. Et ça ne sert à rien de vouloir coacher... Ce sont là, on ne sait pas qui coache qui. Ça ne sert à rien de vouloir coacher les autres. On a notre identité, on a notre sexure. On a notre t-shirt, on a notre matière première, c'est une histoire. Et là, on voit que... On a de bons designers, on a de bons couturiers. On a toujours des chansons. Que ce soit l'exemple de Colléane de Sang, que ce soit l'exemple de Patrieau, l'exemple d'Astrati qui ont toujours des couleurs, ont des tâches de cœur qui ont fait s'imposer au défilé international. Mais en gardant leur identité africaine, ce sera avec les cultures du Niger. L'autre sera avec le Borkima, qu'on a avec le Pintizé. Donc je pense que dans tous les cas, il y a toujours une valeur ajoutée par rapport à la mode. Parce qu'on a ça qu'il faut vraiment utiliser, on est des Africains. C'est une chance qu'on a de pouvoir voir ce que les Pornos, on va dire, sont en cours de routine, à d'un jour. pour leur création et qu'on puisse ajouter plus par rapport à notre touche africaine. Il ne faudrait pas complètement oublier ça. Au Sénégal, je pense que si tu venais, on est un pays du monde. On est toujours en train de guider, on est toujours en train de garder notre touche collégale, avec les grands bouts, nos grands mouchoirs de tête, la ceinture, les broderies. Le BASDA, le WAC, on a une mode qui vit en fait, on a une mode qui vit à travers le temps, qui est plus de réponse, même plus, on va dire qu'on s'est un peu développé, on s'est un peu modernisé, mais on garde toujours cette puissance de bien-être financière. Je pense qu'on peut faire beaucoup, il y a beaucoup de choses à faire, il y a beaucoup de choses à s'arrêter, même si on va dire qu'on est en retard, mais on a le calme, il faudra juste essayer de faire certaines choses. réalisation du domaine par rapport au style, par rapport à la construction et essayer de trouver un style de gestion par rapport au développement en Afrique, par rapport à la mode comment, que je pense vraiment un marché ouvert être au Sénégal, pouvoir m'en rendre en Ivéria, pouvoir prendre, pouvoir vendre à l'Afrique du Sud voilà, je pense que ça c'est des... Un marché ouvert en Afrique, on va vendre à Lagos ou à Lille, en Afrique, Lille, l'Inde, n'importe où en Afrique, on va avoir cette facilité. Je pense que c'est plutôt les grands déchets qu'on a, mais c'est par rapport à la créativité, à l'inspiration. Je pense qu'on l'a toujours eu et qu'elle est toujours là. Avec les designers qu'on voit, on voit Asie, on fait un travail avec South of the Dark, on voit Adéba Paris. Donc, en gros, on a plein d'exemples, hein. L'Équipe Amérique en Côte d'Ivoire, et même ici, le Camerouni, c'est à Paris. Donc, je pense que... Ça c'est des exemples qu'on a dans les secondes rencontres. Donc ça, on a du talent d'inspiration à la créativité. Après c'est juste des questions de logistique, côté économique, démographique, sur comment consommer local ou consommer vraiment local, mais au niveau africain. Et que ce ne soit pas un problème et que ce ne soit pas tout ceci.

  • Speaker #1

    Très bien. Effectivement, ce sera le mot de la fin. Apprendre à ouvrir le marché pour pouvoir faciliter la consommation de mode local parce qu'on a les designers de talent, on a la créativité. Ce n'est pas ça le sujet. C'est plutôt de le rendre accessible et visible à un maximum de personnes.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé. J'ai appris plein de choses sur ton parcours. énormément d'informations que tu as partagées sur ton métier, sur ton parcours, sur le métier de mannequin et sur la manière dont tu as abordé ta carrière qui sont plein d'enseignements en fait pour les auditeurs et pour éventuellement les personnes qui envisagent d'évoluer vers ce type de carrière. Moi, j'accompagnerai donc cet épisode d'un article avec des photos de la belle Ami Faï.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Je partagerai tout ça très rapidement. comment dire, en notes du bas de l'épisode pour que vous ayez les liens également vers ton compte Instagram, le compte de ta marque et le compte de ton agence pour qu'on puisse suivre tes différentes actualités.

  • Speaker #0

    D'accord. Au revoir.

  • Speaker #1

    Très bien. Je te dis merci beaucoup et à très vite.

  • Speaker #0

    Au revoir. Au revoir. A très vite. A bientôt. A bientôt aussi.

  • Speaker #1

    A bientôt. Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Amy Faye, mannequin sénégalais

    00:31

  • Parcours d'Amy Faye : De la découverte à la carrière de mannequin

    01:35

  • Les débuts dans le mannequinat et le concours de mode

    02:29

  • Les premières expériences et le développement de sa carrière

    04:09

  • La vie à Paris et les défis du mannequinat international

    09:34

  • Réflexions sur le succès et l'importance de l'éducation

    12:22

  • Travail avec des marques et collaborations

    16:46

  • Création de sa propre marque de mode, La Sokhna

    21:05

  • Collaboration avec Tongoro et l'impact de la mode sénégalaise

    40:41

  • Conclusion : Identité africaine et avenir de la mode en Afrique

    51:05

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