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Africa Fashion Tour

Anaïs Armougon, responsable marketing et commerciale Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

Anaïs Armougon, responsable marketing et commerciale Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

56min |26/12/2024
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Anaïs Armougon, responsable marketing et commerciale Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

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56min |26/12/2024
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Description

Comment réussir son implantation à Abidjan ?


C'est la question à laquelle répond Anaïs Armougon, la responsable commercial et marketing Côte d'Ivoire de la marque Adopt Parfums. Au fil de la conversation, Anaïs raconte les ouvertures de points de vente à Playce Palmeraie et Playce Marcorie, deux centres commerciaux aux emplacements stratégiques.


Le concept innovant du multi-parfums développé par la marque française a tout de suite séduit le consommateur ivorien en quête de nouveautés. La possibilité de créer des fragrances sur mesure est un argument supplémentaire pour les clients qui aiment adapter leur parfum selon les occasions. Une tendance qui contraste avec les messages de promotion habituels du parfum. En effet, généralement, on est invité à rester fidèle à une marque de parfum bien spécifique. Chez Adopt Parfums qui propose plus de 150 fragrances, le petit format est roi et le layering est fortement recommandé.


Dans cet épisode, Anaïs aborde également les stratégies de communication mises en place sur les réseaux sociaux pour conquérir ce marché en pleine expansion. Elle nous livre une véritable masterclasse du retailer à Abidjan.


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Anais

    Abidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés vraiment toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils ne vont pas hésiter à tester des nouvelles parcs, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on s'en trouve. très apprêté, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, ranger avec une amie, on le sent toujours très apprêté, je trouve, parfumé, etc. Et c'est vrai que par rapport aux autres marchés, je trouve que voilà, l'Ivoirien ne va pas hésiter à changer vraiment de parfum en fonction des différentes occasions. Donc, c'est vrai que là, je trouve qu'en France, à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir à la rigueur.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai hésité à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Anaïs Armougon,

  • Ramata

    en direct d'Abidjan. Anaïs est responsable commercial et marketing pour la marque Adopt Parfum en Côte d'Ivoire. Elle cumule plusieurs expériences professionnelles pour des marques de beauté telles que Nuanceam et Patika. Elle est installée en Côte d'Ivoire depuis un an pour accompagner le développement de la marque Adopt qui propose une nouvelle vision de la parfumerie basée sur le choix et les petits formats. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous raconter son parcours et nous partager son expertise du secteur de la beauté. Bienvenue Anaïs,

  • Speaker #2

    comment vas-tu ?

  • Anais

    Bonjour Amata, merci à toi pour l'invitation. Ça va très bien, je suis effectivement à Abidjan depuis un an et voilà.

  • Ramata

    Très bien,

  • Speaker #2

    écoute, c'est moi qui suis ravie de t'avoir pour le podcast Africa Fashion Tour. Donc, je vais commencer cet échange comme je le fais toujours,

  • Ramata

    je vais te demander de te présenter.

  • Anais

    Alors du coup, je m'appelle Annelie Sarmoukou, ça fait un an que je suis installée en Côte d'Ivoire, à Abidjan. Je m'occupe en fait de la marque Adopt Barpin, donc on a ouvert notre... premier magasin en septembre de cette année et donc l'objectif est d'avoir plusieurs magasins d'ici fin 2025, de se développer à Abidjan. Pour le moment notre premier magasin est appelé Palmeret donc c'est un centre commercial existant qui est dans le quartier de Palmeret. Palmeret c'est un peu un quartier qui se développe de plus en plus en ce moment mais voilà. Avant ça j'ai été dans le secteur de la beauté donc toujours. J'ai commencé d'abord par une alternance chez Nuanciab en tant que business développeur à l'export. Donc en fait, je m'occupais déjà des marchés, que ce soit le Maroc, que ce soit la Côte d'Ivoire, mais j'avais aussi des marchés sur l'Amérique latine. Donc j'avais le Pérou, j'avais la Colombie. Donc j'avais un peu plusieurs marchés autour du monde, ce qui était très riche. Et puis après, j'ai fait une année chez Patika, qui est également une marque de cosmétiques dans la Stingheft. et qui est plutôt axée sur tout ce qui est produits bio, tout ce qui est produits anti-âge, produits experts sur tout ce qui va être acides hyaluroniques. Donc voilà. Et maintenant, je me suis développée plus dans la parfumerie, donc il y a un secteur qui est assez nouveau pour moi, mais qui reste quand même dans le secteur de la beauté. Donc avant ça, j'ai grandi en Guadeloupe. Je suis née à Paris, mais j'ai grandi en Guadeloupe, c'est pas en Guadeloupe, c'est en P1. Et puis, je suis arrivée à Paris en fait. pour mes études où j'ai fait sciences poliles d'abord. J'ai fait 5 ans à sciences poliles, puis après j'ai fait une année de spécialisation en business, donc à Neoma Business School. Donc, en business développement et clients grands comptes. Et du coup, c'est tout cela qui m'a amenée au secteur de la beauté. Alors,

  • Speaker #2

    ce que j'ai envie de comprendre, c'est à partir de quel moment tu décides d'aller à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, j'étais en pleine année d'alternance pour Patika. Mon contrat allait se terminer. Moi, je savais que je voulais quitter la France. J'avais envie d'une expérience à l'étranger, tout simplement parce que je me disais que si je signais un CDI sur Paris, je n'allais plus oser partir après. Donc, je m'étais dit qu'à la fin de l'alternance, c'était le bon moment pour bouger, parce que sinon, j'allais m'installer à Paris et après, bouger ne deviendrait pas plus compliqué. Donc, je regardais les offres plutôt à l'étranger. Je regardais sur plusieurs pays. Je n'étais pas focalisée sur la Côte d'Ivoire ni Abidjan, mais je savais que je ne voulais pas l'Amérique du Nord, je ne voulais pas l'Europe. J'ai quelque chose qui culturellement me stimule, que je découvre de nouvelles cultures. Ce n'est pas que l'Amérique du Nord. J'ai déjà fait de nombreux voyages sous les États-Unis, au Canada. Je voulais plutôt l'Amérique du Sud, l'Asie ou l'Afrique. Après, j'ai regardé plusieurs offres. J'ai eu ce poste qui s'ouvrait sur la Côte d'Ivoire. Je ne connaissais pas du tout Abidjan. Il faut savoir que avant mon expérience, je n'étais jamais venue en Côte d'Ivoire. Je n'étais jamais venue à Abidjan. Mais le poste m'intéressait parce que c'était un lancement de marque qui, je trouve, est une opportunité exceptionnelle. Ça me permettait de voir vraiment le début d'une marque, de faire tout de A à Z. Et vraiment, je trouvais ça très intéressant. Et après, j'ai un petit peu sondé mon entourage sur Abidjan, sondé des gens qui étaient déjà partis travailler là-bas. Je n'ai eu que des retours positifs. sur cette ville et donc je me suis dit pourquoi pas voilà mais c'était la grande découverte à me dire je n'y avais jamais mis les pieds je savais pas trop à quoi m'attendre j'avais déjà eu une première j'avais déjà fait des voyages notamment au togo à lomé mais voilà ça restait dans le cadre d'un voyage familial et ce n'était pas du tout le même cadre que la s'installer vivre ce n'est pas du tout le même cadre que s'installer et vivre donc je savais pas trop à quoi m'attendre Mais, so far, je ne suis pas du tout déçue.

  • Speaker #2

    On dit qu'Abidjan est le plus doux au monde. Est-ce que tu confirmes ?

  • Anais

    Je confirme. Je confirme. La vie à Abidjan est vraiment douce. On mange bien. Je trouve que... On dit que c'est un pays d'hospitalité. Je trouve que ça se ressent vraiment. En tout cas, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'a marquée à mon arrivée. Que les gens sont très accueillants. Que les gens sont toujours prêts à t'aider. Ils sont toujours curieux de mes origines. J'ai toujours droit à cette question, mais vous venez d'où ? C'est toujours le petit jeu, vous pensez que je viens d'où ? Souvent, on me dit Madagascar, La Réunion, Lille-Maurice, Mayotte, donc plutôt l'océan Indien. Finalement, ils sont toujours très surpris quand je leur dis que c'est la Guadeloupe. Souvent, je pense qu'ils ne connaissent pas et tout le monde connaît. En tout cas, tous les gens qui m'ont posé la question connaissaient. Donc j'étais agréablement surprise, ça m'a fait chaud au cœur. Et pour donner un exemple, c'est vrai que je me sens un peu comme chez moi à Abidjan, comme en Guadeloupe. La façon de vivre se rapproche beaucoup de la façon de vivre à l'antillaise. Je n'ai jamais entendu autant de zouk à la radio à Abidjan qu'en Guadeloupe. Donc voilà, ça fait que je me sens un peu comme un poisson dans l'eau ici.

  • Speaker #2

    Ok, super. Donc maintenant, on va revenir à la stratégie d'adopt, en fait. Et voilà, c'est intéressant que tu parles de cette volonté de lancement en Côte d'Ivoire. Est-ce que du coup, la Côte d'Ivoire, c'est le premier pays par lequel la marque Adopt Parfum s'implante en Afrique ou est-ce qu'ils sont présents par ailleurs dans d'autres pays ?

  • Anais

    Alors, on va dire que c'est vraiment le premier vrai partenariat à cette échelle, dans le sens où dans d'autres pays, pays africains, ils vont être présents, par exemple, typiquement, je pense à Madagascar, par le biais de revendeurs, mais ça va rester des boutiques multimarques, en fait. Ils vont avoir un corner, ils vont avoir une tour de parfum, un petit espace sur lequel s'exprimer, mais pas vraiment de vraies boutiques, pas réellement de vraies boutiques. Donc, Abidjan, ça va vraiment être la première boutique en Afrique, sur le territoire, avec la première boutique appelée Spalmeray. Donc, voilà. Et puis, pourquoi Coutibon, pourquoi la Côte d'Ivoire ? Parce que c'est en tout cas un pays où il y a une vraie classe moyenne qui se développe avec un vrai pouvoir d'achat. On a cette dynamique déjà autour de la beauté qui est vraiment en croissance. Donc, pour te donner un exemple, on a déjà les magasins Yves Rocher qui fonctionnent très bien. On a des biotiques success. Voilà, on a un réseau de parapharmacie qui est très dynamique aussi. Donc, c'est vrai que ce secteur de la beauté est vraiment en évolution. Et c'est pour cela qu'ils ont choisi Amidja pour vraiment se développer en Afrique comme première boutique.

  • Speaker #2

    Il me semble que toi, tu travailles en direct pour Adopt Parfum, ou tu travailles pour une structure qui a l'habitude d'accompagner les marques dans leur déploiement à l'international ?

  • Anais

    Alors, je ne travaille pas directement pour Adopt Parfum. C'est une question qui est très intéressante, parce que souvent, on pense qu'Adopt est directement implanté en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas le cas. Donc moi, je travaille pour Bamir C.I. C'est une entreprise du groupe GBH, qui représente la marque Adopt. Donc, c'est un distributeur. Nous sommes le distributeur officiel de la marque Adopt en Côte d'Ivoire et également de la marque Yves Rocher en Côte d'Ivoire. Donc, en fait, actuellement, on distribue deux marques. Yves Rocher qui a six magasins sur Abidjan et là, Adopt depuis septembre. Donc, en fait, on avait déjà cette expertise en fait sur Yves Rocher, ce qui nous permettait aussi d'avoir un certain recul puisque Yves Rocher a été lancé en Côte d'Ivoire depuis 2017. Donc, ça nous permettait aussi d'avoir ce recul, d'avoir cette expérience sur les différents centres commerciaux, les différents quartiers d'Abidjan, savoir qu'est-ce qui fonctionnait, qu'est-ce qui fonctionnait moins. Donc, en fait, quand moi je suis arrivée, c'est vrai qu'il y avait déjà une équipe qui gérait Yves Gaucher et qui avait déjà ce recul sur le marché de la beauté à Abidjan. Et donc, une expérience qui nous permettait de lancer Adop de manière plus sereine.

  • Speaker #2

    Donc, euh... Là, tu évoques l'expertise Yves Rocher qui a permis de faciliter le développement ou en tout cas l'élaboration de la stratégie pour Adopt Parfum. Quelles sont les adaptations qui sont faites entre un Yves Rocher ou un Adopt qu'on pourrait trouver en France par rapport à ce qu'on pourrait trouver à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, notre but, vraiment, c'est que le client ait exactement... Exactement la même expérience client. C'est très important pour nous, qu'ils soient dans un magasin ou à l'autre, qu'ils soient dans un magasin à un autre genre. On a vraiment cette exigence avec notre force de vente d'avoir une expérience client qu'un taty. Ce qui va changer en termes d'adaptation, ça va être bien sûr l'offre de produits. On n'aura pas tous les produits qu'on va trouver en France, tout simplement parce qu'ils ne sont pas forcément adaptés. Comme par exemple sur Adopt, un exemple. Donc, pour le très simple, on va avoir des parfums qui vont très bien marcher en Côte d'Ivoire. Je pense notamment aux parfums qui sont un peu, qui sont boisés, qui sont très forts, qui sont plutôt des parfums de caractère, qui vont moins marcher typiquement sur le... En tout cas, qui vont être plutôt des segments de niche pour adopte en France, à Paris. Alors que typiquement, pour nous, les boisés de caractère vont être nos meilleures ventes. Donc nous, au début, on a proposé un large choix de parfums pour pouvoir un peu tâtonner, pour savoir ce qui plairait en termes de parfums. Là, on a déjà 3-4 mois de recul sur le parfum et on voit déjà les différences. C'est-à-dire qu'en termes de consommation, on va vraiment être sur des parfums beaucoup plus forts. Tout ce qui va être parfum très léger, très cotonu, très coton va beaucoup moins marcher. que les parfums qui vont vraiment être de caractère, des parfums boisés, des parfums assez forts. On va aussi avoir les parfums frottés, floraux, qui vont bien marcher. Mais en fait, la différence qu'on va... Lorsqu'on va adapter, en fait, sur un Adopt en Côte d'Ivoire, ça va être dans notre communication. C'est-à-dire qu'on va garder les messages clés de la marque qui sont importants pour nous, c'est-à-dire le multi-parfum. C'est-à-dire que nous, on veut garder vraiment l'essence de la marque Adopt. C'est-à-dire qu'on veut changer... la vision que l'on a du parfum. C'est-à-dire que c'est vrai que même ici, en Côte d'Ivoire, on a vraiment cette vision du parfum où les gens vont être fidèles à leur parfum pendant un moment de vie. C'est-à-dire qu'ils ont porté ce parfum dans leur vingtaine, dans leur trentaine, ils ne vont pas changer. Nous, notre objectif avec Adopt en Côte d'Ivoire, c'est vraiment de changer les codes du parfum. C'est-à-dire de se dire qu'au lieu d'avoir un parfum qu'on va garder toute sa vie, on peut varier nos parfums en fonction des occasions. C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre le même parfum au travail que le parfum qu'on va mettre pour aller à la plage ou le parfum qu'on va mettre pour aller faire ses courses. Donc, il y a vraiment cette volonté d'instaurer une nouvelle dynamique du parfum. Donc, ça, c'est vraiment la même stratégie qu'Adopt France. Là où on va se différencier, ça va vraiment être sur les choix des odeurs. des parfums qui va différer. On a des... Typiquement, on a du maquillage qu'on ne lance pas forcément en Côte d'Ivoire, qui n'est pas forcément adapté, que ce soit en termes de teintes, que ce soit en termes de goût, de texture, qu'on ne va pas forcément lancer en Côte d'Ivoire. Typiquement, on a fait le choix d'avoir quand même un assortiment maquillage, mais ça ne va pas être un segment sur lequel on va miser, tout simplement parce qu'on n'a pas les teintes qui sont adaptées. en tout cas à tout le monde en Côte d'Ivoire. On va avoir par exemple des teintes de rouge à lèvres qui sont assez claires, des teintes de blush qui sont assez claires. Donc pour nous, c'est un choix de ne pas forcément lancer tout le segment maquillage, sachant qu'ils ne vont pas forcément être adaptés à la population locale. On a fait le choix tout de même de lancer quelques produits en maquillage qui sont adaptés. Donc on a pris les teintes les plus foncées en termes de rouge à lèvres, en termes de... en termes de fond de teint, de concealer, etc. Mais c'est vrai que toutes les éditions limitées de maquillage ne vont pas forcément sortir en Côte d'Ivoire. Voilà, c'est un peu les adaptations que l'on fait. Et c'est vrai que typiquement, on a aussi quelques adaptations en termes de merchandising, c'est-à-dire que le magasin que vous allez retrouver au HAL, typiquement à Paris, qui est vraiment le flagship d'Adopt, c'est un très grand magasin où vous allez trouver On veut vraiment tous les axes d'Adopt, que ce soit en termes de lait corps, que ce soit en termes de jet douche, que ce soit en termes de parfum, de maquillage. Nous, pour le moment, on est sur des plus petits boutiques. On se concentre sur le parfum au maximum, puisque c'est un lancement de marque. On veut vraiment être vu comme une marque de parfum avant tout. On ne va pas lancer tout ce qui va être les petits dérivés, les petits bijoux, etc., les accessoires. On veut vraiment se concentrer d'abord sur le parfum pour nos premières boutiques. et après développer de plus en plus les axes complémentaires.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai envie de revenir sur le concept d'Adapte Parfum et cette notion de petit format qui va s'adapter à toutes nos envies. Quand on connaît le secteur du parfum et de la beauté, on va avoir des mastodontes du luxe qui sont dans une revendication de quand on achète J'adore Dior, on est abonné à J'adore Dior toute sa vie et potentiellement peut-être... peut-être qu'on va faire eau de toilette, eau de parfum et une petite variation entre les saisons, mais il y a vraiment une espèce de je ne vais pas dire dictature, mais on invite à un comportement d'achat lié au parfum qui est, quand tu as choisi une marque, tu lui restes fidèle. Et Adopte Parfum, dès le départ dans le concept, c'est vraiment de pouvoir dire, ben non, en fait, pourquoi pourquoi Pourquoi se limiter, en fait ?

  • Anais

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et donc, est-ce que tu peux expliquer ça ? En quoi est-ce que ça peut être pertinent en Afrique ?

  • Anais

    Alors, déjà, on a effectivement, comme tu as dit, les mastodontes du luxe qui sont présents, en tout cas à Abidjan, en Afrique, par le biais de boutiques qui sont multimarques, dont je te parlais. Par exemple, on a les boutiques Signo, on a les boutiques Beauty Success. qui vont revendre les grandes marques comme Dior, Givenchy, etc. C'est vrai que ça a tout de même un coût. Ça a déjà un coût en France, mais en plus, lorsqu'on est à Abidjan, typiquement, on va acheter son parfum beaucoup plus cher, en tout cas à Abidjan qu'en France. Ça, c'est un peu pareil pour toutes les franchises, en tout cas françaises, et même dans le luxe. La pertinence d'Adopt Parfum ? par rapport à ces grandes marques, ça va être de pouvoir déjà atteindre une nouvelle cible. Donc, on a cette cible qui est assez jeune. Et aussi, je trouve, à Bidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés. Alors, je vais juste... Il y a des nouveautés, vraiment, toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que j'ai l'impression que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, en fait, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils vont... pas hésité à tester des nouvelles barques, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on sort toujours très apprêtés, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, pour aller le chier avec une amie, on sort toujours très apprêtés, je trouve, parfumés, etc. Et c'est vrai que, par rapport aux autres marchés, je trouve que l'ivoirien ou l'ivoirienne ne va pas hésiter à changer vraiment de look, à changer de parfum en fonction des différentes occasions en fait. Donc c'est vrai que là, je trouve qu'en France à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum. ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir, à la rigueur. C'est vrai qu'à Abidjan, je trouve que les gens sont très friands de cette nouveauté, de cette diversité. Avant que la boutique ouvre, je m'étais dit, peut-être qu'à Abidjan, ce qui va plutôt bien marcher, ce seront nos grands formats, ce seront nos 100 ml. Je m'étais dit ça, je m'étais dit peut-être que le temps va être un peu réticent par rapport à la taille du petit parfum de 30 ml. Donc on avait fait le choix d'avoir à la fois du... du petit format à la fois du grand format. Et j'ai été agréablement surprise de voir que les gens n'ont pas hésité à aller directement sur cette offre du multi-parfum, à changer, d'avoir les quatre parfums avec différents senteurs, des petits formats, de pouvoir diversifier. Après, c'est vrai qu'on les a beaucoup accompagnés avec la force de vente. Moi, c'est quelque chose sur lequel j'ai vraiment beaucoup travaillé avec les filles en boutique. Voilà, d'essayer de leur dire, écoutez, pour le même prix, vous avez l'occasion de pouvoir diversifier vos parfums. Et c'est vrai qu'une fois qu'on les briefe sur ce concept de petit parfum, ils n'hésitent pas, ils s'y vont, ils changent les choses. Ça leur permet aussi d'essayer des senteurs sur lesquels ils n'auraient pas forcément misé en grand format et d'essayer de nouveaux parfums en petit format. Mais c'est vrai que je trouve que ça a très bien pris. Là où j'étais plutôt parétissante, mais j'attendais de voir comment le... comment la clientèle allait se comporter par rapport à cette offre. Je pensais que le 100ml, le grand format, allait vraiment effacer ce concept du petit parfum. Et force est de constater que non, et que les gens misent beaucoup sur le petit parfum parce qu'il a un petit prix, et qu'on a aussi cette offre qui est la même qu'en France, c'est-à-dire que trois parfums achetés, le quatrième qui est offert. Et c'est vrai que ça, tout de suite, hop, ça pousse sur les ventes, ça pousse les gens à pouvoir essayer. différents scenteurs. Et puis on se dit en fait, c'est vrai qu'Adopt, mon concept, c'est qu'il y a plus de 150 parfums scenteurs. Donc en fait, tout de suite, ils sont perdus, ils en aiment plusieurs, ils ont envie d'en essayer plusieurs et ils ne savent pas sur lequel partir. Donc on leur dit, au lieu de partir sur du grand format, partez tout simplement sur du petit format. Vous allez essayer en fonction des occasions et comme ça, ça vous permet de diversifier. Mais c'est vrai qu'ils ne sont pas du tout réticents à ce concept. Ils sont plutôt curieux. tôt par temps. Et un petit exemple aussi, c'est nos calendriers de l'Avent. C'était les calendriers de l'Avent de Noël, donc il y avait 24 parfums. Et typiquement, ils se sont arrachés les calendriers de l'Avent. Justement, avec ce concept, on a 24 parfums différents, on va pouvoir les essayer. Ce sont encore des plus petits fioles, ce sont des fioles de 10 ml et de 30 ml. Et justement, de ce concept, on va tout essayer et on va pouvoir revenir et voir ce qu'il y a de plus.

  • Speaker #2

    Très intéressant. Et du coup, c'est bien que tu nous parles de l'assortiment Adopt qui va être très différent de ce qu'on a l'habitude de voir en parfum puisqu'en général, on va s'imaginer du 50 ml ou du 100 ml. Et plutôt dans la consommation de parfum, on va dire, qui est le plus usuel, on va s'attendre à un niveau de prix assez élevé sur un 50 ml ou sur un 100 ml. Et parfois, il y a du 75 entre les deux. Est-ce que tu peux redétailler les différents formats ? Et est-ce qu'on a la possibilité d'acheter un parfum à l'unité ou est-ce que c'est plutôt vraiment les coffrets qui sont proposés ?

  • Anais

    Alors, on a plusieurs offres. On a d'abord les 10 000 litres, qui sont vraiment des formats, pour moi, de porte-monnaie limite. C'est-à-dire que c'est vraiment quelque chose qu'on va utiliser dans son porte-monnaie. Pour moi, c'est des échantillons. Et vraiment, ça ne représente pas... à peine 2% de notre offre, pour être transparent. C'est vraiment, on va dire, la vente complémentaire. C'est-à-dire qu'on est en caisse, on a un petit bac avec des petits échantillons de 10 ml. Et c'est vraiment la cliente qui arrive à la fin de son parcours d'achat, qui veut rajouter, qui veut essayer une nouvelle senteur. On a ces 10 ml. On a ces 30 ml qui composent en fait une parfumothèque. C'est un grand mur rempli de parfums en fonction de différents univers. Donc là, ça représente vraiment 50%. de notre offre, on va le dire. Puis après, on va avoir les 50 ml qui vont être... C'est pas le... On va dire que ça représente à peu près 20% de notre offre. Elle est 15-20% de notre offre. Les 50 ml et après les 100 ml, aussi tu le restes, qui sont à peu près les formats usuels de parfum, c'est-à-dire les 50 ml et les 100 ml. Par contre, en 50 ml et en 100 ml, on va avoir un assortiment de senteurs qui est assez réduite par rapport aux 30 ml où là on va avoir plus de 150 senteurs sur les 100 ml, on va avoir une quinzaine de senteurs et sur les 50 ml, on va avoir à peu près une dizaine de senteurs Donc, le but pour nous, c'est vraiment que les gens achètent à l'unité. Certes, on n'est pas obligé de prendre 4 parfums de 30 millilitres. On peut vraiment acheter à l'unité. Mais c'est vrai que nous, on pousse vraiment au multi-parfum. C'est-à-dire qu'on va avoir des offres promotionnelles qui vont pousser les gens à acheter 4 parfums de 30 millilitres. Mais on n'est pas du tout obligé d'acheter en coffret ou d'acheter le 30 millilitres qui va avec le 100 millilitres, qui va avec le décor. On est vraiment sur des produits à l'unité. C'est vrai que là, pour Noël... exceptionnellement on a reçu énormément de coffrets cadeaux donc là effectivement dans les coffrets on va avoir plusieurs propositions avec le 30 mai qui va avec son grand format 100 millilitres on va avoir le 30 mai qui va avoir son lecord son jet de douche mais c'est vraiment exceptionnel pour noël c'est vraiment en termes de cadeaux mais sinon c'est vrai qu'on est sur de l'achat l'achat à l'unité et après dans l'optique de pousser les clients à compléter leur parfum, c'est-à-dire qu'ils vont acheter un parfum de 30 000 litres. On va avoir certains clients qui vont vouloir garder effectivement ce parfum du monoparfum, donc on ne va pas les forcer. Par contre, ils vont peut-être vouloir essayer le gel de touche qui va avec, le décor qui va avec, sachant que ça fait sens pour nous de leur proposer toujours le gel de touche et le décor qui va avec. C'est la technique du layering, on leur explique, c'est-à-dire qu'en utilisant le gel de touche, en utilisant le gommage, en utilisant le lait corps, et après en utilisant le parfum, ça va permettre au parfum d'avoir une bonne assise sur la peau et de vraiment tenir toute la journée. Après, ce qui est bien aussi, c'est qu'on peut leur proposer de faire des milles, c'est-à-dire de prendre le parfum et de prendre un lait corps qui s'associe très bien avec ce parfum mais d'une senteur différente, avec des notes qui se marquent très bien. Et ça permet en fait de faire des mélanges et d'avoir un parfum qui est un peu humide puisqu'on aura mixé deux senteurs différents. Mais c'est vrai qu'on a à la fois ce côté où on peut acheter à l'unité, ce qui est très intéressant, lorsqu'on n'est pas forcément la marque, on veut d'abord essayer un premier achat, et puis après on a ce côté où on peut acheter que ce soit en coffret, que ce soit en multi-parfums avec quatre parfums de 30 000 litres.

  • Speaker #2

    Donc il est très intéressant d'exposer comme ça les différents logis que vous avez mis en place pour pouvoir satisfaire différents types de consommateurs, que ce soit ceux qui préfèrent avoir un parfum unique et ceux qui... vont être intéressés par ce concept de multiparfum. Et c'est intéressant aussi de se dire que les 150 parfums disponibles en France, ils sont également, en fait, accessibles en Côte d'Ivoire.

  • Anais

    Oui. Alors, il y a quelques senteurs qu'on n'aura pas en Côte d'Ivoire, mais c'est assez minime. Ce sont souvent des éditions émises en France et qui, du coup, sont en stock très réduit. Ou alors, des parfums qui sont... en déclin et qui sont en fin de série en France. Mais sinon, tous les parfums phares de Hadoop sont présents en Côte d'Ivoire. D'ailleurs, on a aussi, je n'en ai pas trop parlé, on a vraiment cette offre basculine aussi qui fonctionne très très bien. On a vraiment une clientèle masculine qui est très forte, qui achète, que ce soit les jets. touches, que ce soit les parfums, qui n'hésitent pas à faire du multi-parfum pour le coup, et qui n'hésitent pas non plus à essayer des parfums qui sont mixtes. On a à la fois des parfums très masculins, à la fois on a des parfums très féminins, et on a cette catégorie de parfums qui est boisé, et qui peut à la fois aller à des femmes, à la fois aller à des hommes. Et c'est vrai que les hommes n'hésitent pas à aller sur du parfum boisé qui est assez mixte. qui peut convenir aussi à des femmes. Et également, les femmes à Djon n'hésitent pas à aller sur ces senteurs un peu plus caractérisés, en plus caractériens, boisés. Et c'est vrai qu'on a vraiment cette offre qui leur permet de changer. C'est-à-dire que les hommes vont avoir à la fois leur parfum masculin qui va être plutôt classique, sur des odeurs plutôt classiques, et à la fois des odeurs qui sont un peu plus travaillées, un peu plus nouvelles, qui sont mixtes. et qui permettent aussi de faire des associations de parfums. C'est-à-dire que là où on va pousser le multi-parfum, à la fois pour changer de parfum en fonction des occasions, c'est vrai, mais on va également pousser le multi-parfum pour pouvoir avoir un parfum unique, c'est-à-dire de pouvoir mixer différentes notes de parfum et pouvoir avoir en fait finalement cette odeur qui nous correspond parfaitement. C'est vrai qu'on a quelques-uns de nos clients qui sont très adeptes de ce concept. C'est assez nouveau, parce que même en France, c'est assez nouveau comme concept de mixer des parfums. Mais honnêtement, ça commence à bien prendre du côté de notre clientèle, qui n'hésite pas à... Voilà, ils sont toujours en recherche d'authenticité, en fait, de se dire, Bon, ben, cette senteur, je ne vais pas forcément la retrouver chez un tel, ou voilà, ce ne sera pas la senteur de Madame Tout-le-Monde. Ça va vraiment être une senteur que je vais retrouver de moi-même, puisque je voudrais mixer différents parfums.

  • Ramata

    Je veux bien que tu nous expliques quand tu parles de mixer différents parfums, parce que du coup, ça fait presque comme si je me créais, je personnalisais mon parfum, je faisais quelque chose de sur-mesure et d'unique. Du coup, il y a un travail de pédagogie en magasin pour pouvoir accompagner le client dans, est-ce que je mixe du boisé avec de la fleur ou avec quelque chose de plus marin pour être sûre que ça fonctionne bien ?

  • Anais

    Exactement. Alors, c'est vrai que... Les filles en boutique ont été formées sur le parfum, sur les notes de tête, de fond, de cœur. Elles ont aussi découvert, en même temps qu'elles ne connaissaient pas forcément Adopt avant de travailler pour nous, puisque c'était la première boutique en Côte d'Ivoire. Donc elles ont d'abord été formées sur les principes généraux du parfum. Et puis après, elles se sont familiarisées avec les différents univers que nous avons. Comme tu l'as dit, floral, fruité, délicat. boisé. Donc, elles se sont d'abord familiarisées avec tous ces univers. Et puis, après, une fois qu'elles se sont vraiment familiarisées avec la boutique des univers parfumés, c'est là qu'on a commencé un peu à plus se former sur les techniques commerciales du multi-parfum. C'est-à-dire avec non seulement les offres commerciales d'un côté, mais également le fait qu'on puisse mixer les parfums. C'est là que je leur ai un peu expliqué les principes du layering, les principes de pouvoir mixer quel senteur avec quel, par exemple, quatre décors avec quels parfums et c'est là où je suis rentré par an dans le détail des notes de tête note de fond note de coeur voilà on se dire pas voilà ce parfum là par exemple vous êtes sur un parfum floral mais en note de fond vous avez une vanille donc lorsque vous avez une vanille vous allez pouvoir proposer aux clients de mixer peut-être avec un parfum boisé avec des notes vanille là par exemple vous avez un parfum qui est plutôt gourmand mais avec une note de fond et un bois de santal de clark vous allez pouvoir à bise mixé avec un bois de santal en layering. Donc c'est vrai que là, on est rentré plus dans les détails du parfum en vraiment détaillant chaque note, donc note de tête, note de cœur et note de fond. Et c'est là où elles ont un peu compris le principe, en fait, de pouvoir, lorsqu'ils avaient un parfum qui est très comment, mais avec un petit fond, par exemple, boisé, ou alors un petit fond qui va être plutôt sucré, qui va être plutôt florale, de pouvoir se référer, en fait, à... d'autres parties du parfum, à un autre univers, et aller chercher un parfum qui puisse s'accorder. Donc c'est vrai que là, elles ont, pour le coup, au-delà de l'information, elles ont aussi testé elles-mêmes en magasin, faire des associations, voir quelle association fonctionne, et aussi faire tester aux clients différentes associations sur Pau également. Parce que c'est vrai qu'on a beau avoir une association qui fonctionne bien sur nous, il faut savoir que les parfums évoluent en fonction du pH de leur peau. Donc en fait, un parfum qui peut très bien nous correspondre, sur une petite mouillette à parfum, puisqu'on utilise majoritairement les mouillettes pour faire tester les parfums. C'est vrai que, par exemple, une fois qu'on a tout l'avoir sur peau, on peut le mettre sur peau. En fonction du pH de notre peau, on peut réagir de manière différente. Il peut sentir d'une manière très différente sur la peau que sur le papier. Donc, il va évoluer de manière différente. Et c'est vrai que pour les associations, on va pousser les clients à essayer sur peau pour viser vraiment cette idée de quel rendu ça aura directement sur le papier et de voir aussi comment le parfum va évoluer dans la journée, les associations vont évoluer dans la journée. Donc c'est vrai qu'on va les pousser à la fois. Lorsqu'on voit que le client est plutôt réceptif à ce type de proposition de mixer des parfums, on va lui proposer d'essayer directement cette peau pour qu'il puisse voir comment ça réagit en fait avec son pH, avec sa peau, comment ça va évoluer dans la journée. On leur propose aussi de faire des petits bracelets parfumés. Donc on a des petits bracelets en satin où on va pouvoir mixer les parfums, lui attacher autour du poignet et lui dire Ah voilà ! Là, on vous a fait un petit mix et vous voyez comment ça évolue dans la journée. Puisqu'en fait, la note de tête, c'est la note qu'on va sentir en premier, qui va vraiment être imposante en premier. Et puis après, avec le temps, le parfum va évoluer avec les autres notes. Donc c'est vrai qu'on leur propose toujours ce petit bracelet pour pouvoir... Voilà, typiquement, ils vont faire leur course, ils viennent, ils passent, on leur donne le petit bracelet parfumé et puis à la fin de la journée, ils voient comment le parfum a évolué, les notes leur plaisent toujours et puis ils repassent et puis... bingo, après, 1, 2 parfums et mix

  • Ramata

    En fait, aujourd'hui, vous êtes à la première boutique Adopt Parfum à Abidjan, comme tu l'évoquais. Donc là, tu nous as parlé de la stratégie en magasin, d'avoir une équipe de vente qui est vraiment formée pour pouvoir accompagner l'acte d'achat. Sur la partie digitale, est-ce qu'il y a eu une stratégie particulière, marketing d'influence ou autre, pour pouvoir aussi accompagner l'ouverture de cette première boutique ?

  • Anais

    Alors oui, on a aussi un digital manager qui s'occupe de tout ce qui va être de la stratégie digitale, de la stratégie d'influence. Donc on a lancé à la fois nos réseaux, que ce soit sur Facebook, que ce soit sur Instagram, que ce soit sur TikTok. Et c'est le fait que pour le coup, sur ces réseaux, on ne peut absolument pas prendre du contenu de France pour le mettre sur nos réseaux. Il faut vraiment que ce soit un contenu qui soit vraiment adapté à notre clientèle locale, typiquement sur TikTok, qui est un exemple qui est assez parlant. On va avoir des trends en France, qui certes vont très bien marcher, mais en Côte d'Ivoire, on n'a pas du tout les mêmes tendances TikTok. On ne va pas du tout avoir les mêmes musiques qui sont à la mode, on ne va pas du tout avoir les mêmes trends TikTok. Donc, c'est vrai qu'en fait, on a vraiment ce travail qui est un travail de longue haleine, je ne te cache pas, puisque c'est à la fois un travail de veille sur les réseaux ivoiriens et un travail de création, puisqu'on parle de zéro sur TikTok. Et sur Instagram et sur Facebook, on va avoir, par exemple, deux lignes éditoriales qui sont assez différentes. C'est vrai qu'en Côte d'Ivoire, nos réseaux principaux, quand même, ça va rester Facebook. Et on l'a vu tout de suite, lorsqu'on a lancé nos réseaux en simultané, on a d'abord lancé Instagram et... Instagram et Facebook en simultané, ça a beaucoup plus pris sur Facebook que sur Instagram. Parce que, vraiment, le réseau social ici en Côte d'Ivoire, ça reste Facebook. J'étais même étonnée moi-même parce que je t'avoue que mon compte Facebook en France, il est en perdition totale. Je n'y allais pratiquement plus. J'avais carrément désinstallé Facebook de mon téléphone et quand je suis arrivée en Côte d'Ivoire, je me suis vite rendue compte que c'était indispensable de le réinstaller. Et en fait, Facebook ici ils l'utilisent à la fois comme un TikTok à la fois comme un Twitter où ils vont avoir quelque chose à dire ils vont le poster directement sur leur mur donc c'est vrai que Facebook ici ça a une ampleur qu'on a du mal à imaginer lorsqu'on est en France et sur lequel on a vraiment beaucoup misé à l'ouverture de nos réseaux on a d'abord beaucoup misé sur Facebook pour avoir vraiment touché un maximum de personnes une large site. Et puis après sur Instagram, on a commencé à faire du recrutement, du recrutement au fur et à mesure, à faire du boost pour pouvoir toucher, pour pouvoir cibler des abonnés, cibler une catégorie d'âge, cibler des personnes qui sont déjà en relation avec l'embouté. Alors que TikTok, pour le coup, ça a été vraiment un test pour nous. Ça a été un test. On avait une stagiaire qui s'en occupait très régulièrement sur notre TikTok et qui a... On a décidé de permettre avec les filles en plus de 6 à faire des TikTok. Et c'est vrai que pour le coup, lorsqu'on analyse le TikTok de Adopt France, on n'est pas du tout sur le même type de contenu par rapport au TikTok de Côte d'Ivoire. Le TikTok France, on va vraiment être sur quelque chose qui est assez institutionnel, qui parle vraiment beaucoup des produits, qui met en scène les produits, etc. Alors que sur le TikTok Côte d'Ivoire, on a essayé de faire quelque chose qui est un peu plus humoristique, parce que c'est ce qui fonctionne. c'est cibleuse. Lorsqu'on fait les trains de locales, on voit vraiment la différence. Il suffit qu'on utilise un son qui soit à la mode en Côte d'Ivoire et ça y est, ça peut faire décoller notre TikTok. Donc c'est vrai que sur la stratégie sur nos réseaux sociaux, on essaye de l'adapter au maximum à notre éditoire en fait, à notre éditoire locale ici en Côte d'Ivoire. Parce que sinon, on risque de passer à côté et d'être considéré un peu comme une marque française. Le risque, c'est d'être considéré comme une marque française pour les Français. Alors, on est en Côte d'Ivoire. Je veux vraiment avoir cette image de, oui, c'est une marque française de parfum, mais on est en Côte d'Ivoire. C'est vraiment le challenge et le défi.

  • Ramata

    Tu évoquais au début de l'interview l'ambition d'ouvrir plusieurs magasins en Côte d'Ivoire. Est-ce que tu as déjà des plantes que tu peux nous partager sur, après la Côte d'Ivoire, quelles sont... les autres pays dans lesquels Adopt Parfum prévoit une implantation.

  • Anais

    Alors, je ne vais pas m'avancer sur les autres pays, parce que du coup, nous, notre situation, on n'est vraiment que sur la Côte d'Ivoire. Donc on va déjà maximiser sur la Côte d'Ivoire. Je pense aussi qu'on travaille bien avec d'autres distributeurs sur d'autres pays d'Afrique. Je t'avoue que ça, pour le coup, je ne sais pas du tout. Mais en tout cas, pour la Côte d'Ivoire, pour Abidjan, en fait, c'est vrai qu'Abidjan, c'est une très grande rue avec énormément de potentiel. On a vraiment beaucoup de quartiers qui sont très différents les uns des autres. J'en profite également pour t'en parler. C'est vrai que notre premier magasin a ouvert dans le quartier de Côte-du-Palmeray. Mais on a un nouveau point de vente qui a ouvert, qui n'est pas une boutique, qui est un stand. On a fait un stand, ça se fait beaucoup dans les centres commerciaux ici, à Place Marcoris. Donc Marcoris, c'est plutôt dans la zone sud d'Abidjan. C'est une site qui est totalement différente que Cocody-Palmorel. Donc ça nous permet d'être présents, je ne sais pas si c'était déjà à l'Abidjan, mais pour le Marcoris, c'est vraiment très au sud. Palmorel, c'est vraiment très au nord. C'est une zone qui est plutôt résidentielle, où les gens appartiennent beaucoup. c'est pour rien. Marco Gris, ça va vraiment être une zone, certes résidentielle, mais aussi une zone industrielle, économique, avec beaucoup de magasins. C'est là où on va avoir vraiment des magasins de déco, vraiment des centres commerciaux. On va avoir un centre commercial à Cap-Sud, on va avoir la FNAC, un cinéma, un party, etc. Donc on est vraiment sur deux zones très différentes déjà. Et c'est vrai qu'entre notre centre, on a... Covid et notre cas palmerais, on voit déjà des tendances de consommation différentes parce qu'on a effectivement deux publics, deux types de consommateurs différents sur ces points de vente. On va avoir une forte communauté albanaise qui est dans le sud, alors que sur le palmerais qui est dans le nord, on va vraiment avoir tout ce qui va être la classe moyenne ivoirienne. qui reste là-bas. Donc voilà, en tout cas, les ambitions pour 2025, c'est de pouvoir toucher des quartiers à Abidjan, parce que Abidjan est un très grand... Abidjan aussi est très entayé, la circulation est très difficile, et donc c'est vrai qu'en ayant des points de vente qui soient excentrés, on peut se fermer des portes. Alors l'objectif, c'est vraiment d'avoir des points de vente dans tous les... des quartiers sparis-gis en fait.

  • Ramata

    Et l'idée, c'est de se concentrer sur Abidjan ou est-ce qu'il y a d'autres villes potentiellement en Côte d'Ivoire sur lesquelles vous avez des vues ?

  • Anais

    Alors, pour le moment, on va se concentrer sur Abidjan. Je connais, alors j'ai... Le projet de Hadoop avait pris un peu de retard lorsque je suis arrivée il y a un an, donc j'ai eu l'occasion de travailler sur le réseau de pharmacie de l'IFPG en attendant. Et typiquement... à l'intérieur du pays, on va avoir des villes comme Yamsou, Daluat, qui sont des villes assez dynamiques, Boakye aussi, qui est une ville assez dynamique, mais pour le coup, qui ne se prête pas forcément à l'ouverture de boutiques à l'intérieur du pays, tout simplement parce qu'il n'y a pas forcément de centres commerciaux. Il n'y a pas de centres commerciaux. Et nous, notre stratégie, c'est vraiment de s'implanter pour le moment dans les centres commerciaux. Donc, la stratégie va être plutôt de s'implanter dans des parapharmacies. Sachant que les parapharmacies ici en Côte d'Ivoire, il faut vraiment s'imaginer qu'on a à la fois du parfum, à la fois de la skincare, à la fois du skincare. On a vraiment ces parapharmacies qui sont très rachalantées, qui sont très vastes. Et donc la stratégie va plutôt être de s'implanter dans des parapharmacies dans les villes de l'intérieur du pays. C'est actuellement ce qu'on fait sur la marque Yves Rocher par exemple. Et c'est ce qu'on va faire aussi pour la marque Adopt. Parce que pour y mouler... pas encore vraiment ces centres commerciaux à l'intérieur du pays.

  • Ramata

    Donc là, ça nous donne en fait une bonne vision de la stratégie d'implantation d'une marque française en Côte d'Ivoire. Toi, avec un an de recul à travailler sur cette stratégie, quand tu penses au marché de la beauté, est-ce que tu as identifié peut-être des marques africaines qui se développent dans l'univers de la beauté ou de la mode ? Ou il y a davantage plutôt des marques comme Adopt qui viennent de France ou d'ailleurs qui dominent le marché ?

  • Anais

    Non, on a des marques aussi. On a aussi des marques africaines. Je pense notamment à la marque Aies. La marque Aies fait beaucoup de chantiers de carité, de hommage aux carités, de hommage carité, etc. On a des marques que je vois vraiment bien se développer. On a également la marque Éloigny Cosmetics. de temps. Je vais pas mal en pharmacie. Je vais pas mal en pharmacie, en boutique de revente. Et sinon, après, dans une paire, on va dire, concurrentielle de adeptes, sur le côté parfum, on est plutôt sur des marques internationales et des marques françaises. Mais sur le marché de la beauté, je vois quand même quelques marques africaines qui se démarquent et qui n'hésitent pas à oser, qui n'hésitent pas à se développer, que ce soit dans les... sous forme de stands dans les centres commerciaux, mais aussi sous forme d'espaces dans les pharmacies, parapharmacies. Parce qu'en fait, ici à Dijon, on a beaucoup de parapharmacies avec, par exemple, chaque marque envoie son représentant. C'est-à-dire qu'en pharmacie, on va avoir typiquement l'animatrice de la marque l'ancien, par exemple, qui va animer les produits anciens. Ça permet aussi de faire connaître la marque. Et typiquement, sur les produits IS, que je vois pas mal en... En pharmacie, on va avoir pas mal d'animation sur ces marques, avec des jeunes femmes qui viennent mettre en avant les produits dans les différents points de vente. En termes de beauté, je pense notamment en capillaire, je pense notamment à la marque de Secrétly, qui est assez présente maintenant, pharmacie, c'est une marque française. Et c'est vrai qu'on va avoir beaucoup, par contre, de marques locales, beaucoup de marques. en termes de santé. Ce que je déplore, c'est que vraiment, parfois, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de marques locales qui sont vraiment axées sur tout ce qui va être pas blanchiment de la peau, mais qui vont vraiment mettre en avant le teint clair, clarifier votre peau. Typiquement, ce qui me choque encore quand je vais en pharmacie, c'est le produit pour teint métis. produits pour teint foncé, ce sont des choses comme ça. Il y a beaucoup de pharmacies qui tentent justement de moins en moins représenter les marques qui font la technologie du teint clair, de l'éclaircissement de la peau. En fait, beaucoup de pharmacies diminuent leur assortiment sur ce type de marque pour mettre en avant plutôt des marques comme Aies, qui est une marque américaine, mais qui n'est pas du tout sur ce type de message. Il y a aussi une évolution, je trouve, des mentalités. des pharmaciens, des points de vente sur ce point où ils vont chercher vraiment à mettre en avant des produits vraiment de qualité qui n'ont pas ce message des déclarcissements, de mise en avant du temps clair.

  • Ramata

    Merci en tout cas d'évoquer ce point-là, parce qu'effectivement, dans le secteur de la beauté en Afrique, on a ces marques qui se développent sur ce segment lié à ce que tu évoquais là, le teint clair, les produits éclaircissants. Et c'est intéressant aussi de voir une évolution dans les habitudes des consommateurs. Il peut y en avoir qui recherchent ce type de produit, mais moins il y aura de propagande des marques à promouvoir ce type de produit. Donc il y a un travail à faire d'éducation du consommateur, il y a aussi un travail à faire de la part des distributeurs de limiter l'accès, surtout que certains de ces produits contiennent des... des composants chimiques qui ne sont pas du tout respectueux de la peau.

  • Anais

    On ne va pas se mentir, la demande est très forte. Mais il y a aussi ce côté où elles traînent vraiment beaucoup plus à cœur, ce côté éducation du consommateur, je le trouve maintenant en pharmacie, à leur dire, lorsque vous allez arrêter ce produit éclaircissant, typiquement, les éclaircissants, lorsqu'elles ont arrêté, c'est qu'elles arrêtent d'un coup. Donc elles ont un effet rebond et du coup la peau va réagir en produisant un excès de mélanine et donc en devenant de plus en plus foncée. Tout simplement parce que la peau a été agressée pendant longtemps. Et c'est vrai que je vois autour de moi, dans les pharmacies, dans les parapharmacies, que maintenant elles prennent vraiment beaucoup à cœur de leur dire écoutez, on arrête, lorsqu'on arrête, on n'arrête pas brutalement, on arrête petit à petit Elles mettent vraiment beaucoup plus en avant maintenant le rôle de l'hydratation de la peau. Parce que c'est vrai que je trouve ça. On n'est pas habitué à hydrater la peau. On est habitué à traiter les boutons, à traiter les tâches, à vouloir éclaircir le cas. Mais vraiment, la base de la base, c'est-à-dire l'hydratation de la peau, elles ne sont pas encore habituées. Et c'est vrai que je vois vraiment la différence avec ces conseillères de beauté maintenant qui poussent vraiment ce côté hydrater votre peau, pour prôner soin de votre peau avant de vouloir traiter les autres sujets qui sont les tâches, qui sont... Le thym, le thym et la syrex. Déjà vraiment, hydratez votre peau. J'entends vraiment beaucoup ce message. Hydratez votre peau et votre peau se rappelle. Déjà commencez par le commencement.

  • Ramata

    C'est intéressant de se dire que finalement, une peau hydratée, il y aura moins de boutons, elle sera moins sujette à problèmes. Et du coup, c'est à un moment donné une manière de la soigner. Si on revient un petit peu sur Adapt Parfum, sur le marché français et même en Afrique, qui serait le concurrent direct ? Est-ce qu'on peut considérer que c'est Yves Rocher ? Ou est-ce qu'il y a d'autres marques qu'on peut considérer comme étant ? des concurrents, sachant que j'ai l'impression que de part son positionnement, il y a quelque chose d'assez un peu unique chez Adopt, qui fait qu'on ne peut pas facilement dire que le concurrent direct d'Adopt, c'est telle marque.

  • Anais

    Exactement. On n'est pas du tout sur les mêmes segments. On n'est pas du tout sur la même cible, ni sur le même usage du parfum. Typiquement, comme je vous l'ai dit, nous sommes un distributeur. On distribue à la fois Yves Rocher, on distribue à la fois Adopt. On n'aurait pas fait le choix de distribuer Adopt si on considérait Adopt comme un concurrent à Yves Rocher, puisqu'on se serait vraiment tiré une balle dans le pied. Pour te donner un exemple, notre magasin Adopt est côte à côte de notre magasin Yves Rocher dans le 100 km de Pays-Pas-de-Moray. On considère vraiment que le positionnement d'Adopt est unique. Là où Yves Rocher, on va typiquement être... plutôt sur du soin du visage. L'expertise de Yves Rocher va vraiment être le soin du visage, le soin corps. Là où Adobe, son expertise va vraiment être sur le parfum. Yves Rocher fait du parfum, c'est vrai, mais on n'a pas la même clientèle. On n'est pas du tout sur les mêmes cibles de clients. Notre segment parfum, on n'est pas sur le même type de client. C'est-à-dire que chez Yves Rocher, on va vraiment avoir ces femmes tout d'un âge mûr qui vont vraiment être sur cette vision dont on parlait. plutôt dans le podcast, sur cette vision du parfum qui est le monoparfum, c'est-à-dire qu'elles ont mis le parfum comme une évidence lorsqu'elles étaient jeunes et elles continuent de mettre leur parfum comme une évidence. On est vraiment sur ce parfum, le même parfum qu'on garde, pas toute sa vie, mais en tout cas qu'on garde une bonne partie de sa vie. Donc ça, c'est vraiment le côté approché, alors que sur le côté adopt, on va vraiment être sur le côté déjà découvert d'une marque qui est beaucoup plus... qui va nous pousser à découvrir de nouvelles senteurs, des senteurs qui sont parfois assez étonnantes. Et on est vraiment sur un concept assez unique, un positionnement assez unique du multi-parfum. Donc c'est vrai que typiquement, on a beau être à côté d'un Yves Rocher, on n'est pas très loin non plus d'un Beauty Success qui revend des marques comme Armanin, Titor, des grandes marques. C'est vrai qu'on ne se considère pas du tout comme étant en concurrence directe, non seulement par rapport à notre positionnement prix, par rapport à notre positionnement, à notre image de marque. On n'est pas du tout sur une image de marque de luxe. Nous, on veut vraiment être sur une image de marque accessible. Si tu veux, le second d'Adopte, je trouve qu'il est assez parlant, c'est des grands parfums pour tous, c'est-à-dire proposer des parfums qui soient de qualité pour tous. C'est-à-dire que chacun va écrire son compte en termes de senteurs. mais également pour tous en termes d'accessibilité de prix. Là où Yves Rocher, là où les grandes marques françaises vont vraiment travailler la bouteille, avoir une belle bouteille, avoir un packaging vraiment, un beau packaging, Adop va se concentrer sur le jus du parfum, tout simplement. On va avoir un packaging qui est très sain, qui est sans fiocature, c'est un choix. Le choix est vraiment de se concentrer sur le jus du parfum. C'est un job. qu'effectivement, on ne va pas avoir la bouteille très travaillée, le capuchon du parfum extrêmement travaillé, avec des formes, etc. Mais on va être sur un jus de parfum de qualité. Là où les autres marques vont à la fois miser sur le jus de parfum, mais également sur le packaging, sur le marketing, sur plein d'autres choses. Donc on est vraiment sur un positionnement assez unique.

  • Ramata

    Très bien, ce sera le mot de la fin. Je pense qu'on a fait un peu le tour de la stratégie d'Adopt à Abidjan et de la manière dont toi, tu as pu chapeauter toute cette stratégie pour l'ouverture de deux points de vente maintenant à Abidjan. Et puis, c'est bien d'avoir pu faire le point aussi sur les habitudes des consommateurs et d'identifier les différences qu'il peut y avoir entre un consommateur à Abidjan et un consommateur à Abidjan. au HAL en France. Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé et le niveau de détail que tu as pu apporter à cet échange de façon à ce qu'on puisse bien comprendre quels sont les enjeux d'une implantation sur le continent africain.

  • Anais

    Merci beaucoup à toi pour l'invitation. Franchement, ça m'a fait très plaisir de pouvoir en discuter sur ce que j'ai découvert ton podcast il y a peu et j'ai écouté plusieurs épisodes très intéressants. Et je trouve que c'est toujours intéressant de discuter de ce développement de ces divers marchés en Afrique. Et puis, je sais aussi que les marchés sont très différents entre la Côte d'Ivoire et les autres pays. Donc, voilà, ça permet d'avoir différents points de vue sur différents secteurs. Et voilà. Merci beaucoup, en tout cas. Ça m'a fait très plaisir.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • Anais

    À très vite.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Salut ! Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à Abidjan et à la dynamique locale

    00:00

  • Présentation de Ramata Diallo et du podcast Africa Fashion Tour

    01:10

  • Rencontre avec Anaïs Armougon, responsable d'Adopt Parfum

    02:15

  • Le parcours d'Anaïs et son expérience en Côte d'Ivoire

    03:21

  • La décision d'Anaïs de s'installer à Abidjan

    05:05

  • La douceur de vivre à Abidjan et l'hospitalité ivoirienne

    07:30

  • Stratégie de lancement d'Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

    08:52

  • Adaptations de la marque Adopt au marché ivoirien

    10:35

  • Concept de multi-parfum et petits formats

    11:46

  • Stratégie de communication digitale et réseaux sociaux

    23:30

  • Futurs projets d'expansion d'Adopt Parfum en Afrique

    39:31

  • Conclusion et remerciements

    54:37

Description

Comment réussir son implantation à Abidjan ?


C'est la question à laquelle répond Anaïs Armougon, la responsable commercial et marketing Côte d'Ivoire de la marque Adopt Parfums. Au fil de la conversation, Anaïs raconte les ouvertures de points de vente à Playce Palmeraie et Playce Marcorie, deux centres commerciaux aux emplacements stratégiques.


Le concept innovant du multi-parfums développé par la marque française a tout de suite séduit le consommateur ivorien en quête de nouveautés. La possibilité de créer des fragrances sur mesure est un argument supplémentaire pour les clients qui aiment adapter leur parfum selon les occasions. Une tendance qui contraste avec les messages de promotion habituels du parfum. En effet, généralement, on est invité à rester fidèle à une marque de parfum bien spécifique. Chez Adopt Parfums qui propose plus de 150 fragrances, le petit format est roi et le layering est fortement recommandé.


Dans cet épisode, Anaïs aborde également les stratégies de communication mises en place sur les réseaux sociaux pour conquérir ce marché en pleine expansion. Elle nous livre une véritable masterclasse du retailer à Abidjan.


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Anais

    Abidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés vraiment toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils ne vont pas hésiter à tester des nouvelles parcs, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on s'en trouve. très apprêté, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, ranger avec une amie, on le sent toujours très apprêté, je trouve, parfumé, etc. Et c'est vrai que par rapport aux autres marchés, je trouve que voilà, l'Ivoirien ne va pas hésiter à changer vraiment de parfum en fonction des différentes occasions. Donc, c'est vrai que là, je trouve qu'en France, à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir à la rigueur.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai hésité à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Anaïs Armougon,

  • Ramata

    en direct d'Abidjan. Anaïs est responsable commercial et marketing pour la marque Adopt Parfum en Côte d'Ivoire. Elle cumule plusieurs expériences professionnelles pour des marques de beauté telles que Nuanceam et Patika. Elle est installée en Côte d'Ivoire depuis un an pour accompagner le développement de la marque Adopt qui propose une nouvelle vision de la parfumerie basée sur le choix et les petits formats. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous raconter son parcours et nous partager son expertise du secteur de la beauté. Bienvenue Anaïs,

  • Speaker #2

    comment vas-tu ?

  • Anais

    Bonjour Amata, merci à toi pour l'invitation. Ça va très bien, je suis effectivement à Abidjan depuis un an et voilà.

  • Ramata

    Très bien,

  • Speaker #2

    écoute, c'est moi qui suis ravie de t'avoir pour le podcast Africa Fashion Tour. Donc, je vais commencer cet échange comme je le fais toujours,

  • Ramata

    je vais te demander de te présenter.

  • Anais

    Alors du coup, je m'appelle Annelie Sarmoukou, ça fait un an que je suis installée en Côte d'Ivoire, à Abidjan. Je m'occupe en fait de la marque Adopt Barpin, donc on a ouvert notre... premier magasin en septembre de cette année et donc l'objectif est d'avoir plusieurs magasins d'ici fin 2025, de se développer à Abidjan. Pour le moment notre premier magasin est appelé Palmeret donc c'est un centre commercial existant qui est dans le quartier de Palmeret. Palmeret c'est un peu un quartier qui se développe de plus en plus en ce moment mais voilà. Avant ça j'ai été dans le secteur de la beauté donc toujours. J'ai commencé d'abord par une alternance chez Nuanciab en tant que business développeur à l'export. Donc en fait, je m'occupais déjà des marchés, que ce soit le Maroc, que ce soit la Côte d'Ivoire, mais j'avais aussi des marchés sur l'Amérique latine. Donc j'avais le Pérou, j'avais la Colombie. Donc j'avais un peu plusieurs marchés autour du monde, ce qui était très riche. Et puis après, j'ai fait une année chez Patika, qui est également une marque de cosmétiques dans la Stingheft. et qui est plutôt axée sur tout ce qui est produits bio, tout ce qui est produits anti-âge, produits experts sur tout ce qui va être acides hyaluroniques. Donc voilà. Et maintenant, je me suis développée plus dans la parfumerie, donc il y a un secteur qui est assez nouveau pour moi, mais qui reste quand même dans le secteur de la beauté. Donc avant ça, j'ai grandi en Guadeloupe. Je suis née à Paris, mais j'ai grandi en Guadeloupe, c'est pas en Guadeloupe, c'est en P1. Et puis, je suis arrivée à Paris en fait. pour mes études où j'ai fait sciences poliles d'abord. J'ai fait 5 ans à sciences poliles, puis après j'ai fait une année de spécialisation en business, donc à Neoma Business School. Donc, en business développement et clients grands comptes. Et du coup, c'est tout cela qui m'a amenée au secteur de la beauté. Alors,

  • Speaker #2

    ce que j'ai envie de comprendre, c'est à partir de quel moment tu décides d'aller à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, j'étais en pleine année d'alternance pour Patika. Mon contrat allait se terminer. Moi, je savais que je voulais quitter la France. J'avais envie d'une expérience à l'étranger, tout simplement parce que je me disais que si je signais un CDI sur Paris, je n'allais plus oser partir après. Donc, je m'étais dit qu'à la fin de l'alternance, c'était le bon moment pour bouger, parce que sinon, j'allais m'installer à Paris et après, bouger ne deviendrait pas plus compliqué. Donc, je regardais les offres plutôt à l'étranger. Je regardais sur plusieurs pays. Je n'étais pas focalisée sur la Côte d'Ivoire ni Abidjan, mais je savais que je ne voulais pas l'Amérique du Nord, je ne voulais pas l'Europe. J'ai quelque chose qui culturellement me stimule, que je découvre de nouvelles cultures. Ce n'est pas que l'Amérique du Nord. J'ai déjà fait de nombreux voyages sous les États-Unis, au Canada. Je voulais plutôt l'Amérique du Sud, l'Asie ou l'Afrique. Après, j'ai regardé plusieurs offres. J'ai eu ce poste qui s'ouvrait sur la Côte d'Ivoire. Je ne connaissais pas du tout Abidjan. Il faut savoir que avant mon expérience, je n'étais jamais venue en Côte d'Ivoire. Je n'étais jamais venue à Abidjan. Mais le poste m'intéressait parce que c'était un lancement de marque qui, je trouve, est une opportunité exceptionnelle. Ça me permettait de voir vraiment le début d'une marque, de faire tout de A à Z. Et vraiment, je trouvais ça très intéressant. Et après, j'ai un petit peu sondé mon entourage sur Abidjan, sondé des gens qui étaient déjà partis travailler là-bas. Je n'ai eu que des retours positifs. sur cette ville et donc je me suis dit pourquoi pas voilà mais c'était la grande découverte à me dire je n'y avais jamais mis les pieds je savais pas trop à quoi m'attendre j'avais déjà eu une première j'avais déjà fait des voyages notamment au togo à lomé mais voilà ça restait dans le cadre d'un voyage familial et ce n'était pas du tout le même cadre que la s'installer vivre ce n'est pas du tout le même cadre que s'installer et vivre donc je savais pas trop à quoi m'attendre Mais, so far, je ne suis pas du tout déçue.

  • Speaker #2

    On dit qu'Abidjan est le plus doux au monde. Est-ce que tu confirmes ?

  • Anais

    Je confirme. Je confirme. La vie à Abidjan est vraiment douce. On mange bien. Je trouve que... On dit que c'est un pays d'hospitalité. Je trouve que ça se ressent vraiment. En tout cas, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'a marquée à mon arrivée. Que les gens sont très accueillants. Que les gens sont toujours prêts à t'aider. Ils sont toujours curieux de mes origines. J'ai toujours droit à cette question, mais vous venez d'où ? C'est toujours le petit jeu, vous pensez que je viens d'où ? Souvent, on me dit Madagascar, La Réunion, Lille-Maurice, Mayotte, donc plutôt l'océan Indien. Finalement, ils sont toujours très surpris quand je leur dis que c'est la Guadeloupe. Souvent, je pense qu'ils ne connaissent pas et tout le monde connaît. En tout cas, tous les gens qui m'ont posé la question connaissaient. Donc j'étais agréablement surprise, ça m'a fait chaud au cœur. Et pour donner un exemple, c'est vrai que je me sens un peu comme chez moi à Abidjan, comme en Guadeloupe. La façon de vivre se rapproche beaucoup de la façon de vivre à l'antillaise. Je n'ai jamais entendu autant de zouk à la radio à Abidjan qu'en Guadeloupe. Donc voilà, ça fait que je me sens un peu comme un poisson dans l'eau ici.

  • Speaker #2

    Ok, super. Donc maintenant, on va revenir à la stratégie d'adopt, en fait. Et voilà, c'est intéressant que tu parles de cette volonté de lancement en Côte d'Ivoire. Est-ce que du coup, la Côte d'Ivoire, c'est le premier pays par lequel la marque Adopt Parfum s'implante en Afrique ou est-ce qu'ils sont présents par ailleurs dans d'autres pays ?

  • Anais

    Alors, on va dire que c'est vraiment le premier vrai partenariat à cette échelle, dans le sens où dans d'autres pays, pays africains, ils vont être présents, par exemple, typiquement, je pense à Madagascar, par le biais de revendeurs, mais ça va rester des boutiques multimarques, en fait. Ils vont avoir un corner, ils vont avoir une tour de parfum, un petit espace sur lequel s'exprimer, mais pas vraiment de vraies boutiques, pas réellement de vraies boutiques. Donc, Abidjan, ça va vraiment être la première boutique en Afrique, sur le territoire, avec la première boutique appelée Spalmeray. Donc, voilà. Et puis, pourquoi Coutibon, pourquoi la Côte d'Ivoire ? Parce que c'est en tout cas un pays où il y a une vraie classe moyenne qui se développe avec un vrai pouvoir d'achat. On a cette dynamique déjà autour de la beauté qui est vraiment en croissance. Donc, pour te donner un exemple, on a déjà les magasins Yves Rocher qui fonctionnent très bien. On a des biotiques success. Voilà, on a un réseau de parapharmacie qui est très dynamique aussi. Donc, c'est vrai que ce secteur de la beauté est vraiment en évolution. Et c'est pour cela qu'ils ont choisi Amidja pour vraiment se développer en Afrique comme première boutique.

  • Speaker #2

    Il me semble que toi, tu travailles en direct pour Adopt Parfum, ou tu travailles pour une structure qui a l'habitude d'accompagner les marques dans leur déploiement à l'international ?

  • Anais

    Alors, je ne travaille pas directement pour Adopt Parfum. C'est une question qui est très intéressante, parce que souvent, on pense qu'Adopt est directement implanté en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas le cas. Donc moi, je travaille pour Bamir C.I. C'est une entreprise du groupe GBH, qui représente la marque Adopt. Donc, c'est un distributeur. Nous sommes le distributeur officiel de la marque Adopt en Côte d'Ivoire et également de la marque Yves Rocher en Côte d'Ivoire. Donc, en fait, actuellement, on distribue deux marques. Yves Rocher qui a six magasins sur Abidjan et là, Adopt depuis septembre. Donc, en fait, on avait déjà cette expertise en fait sur Yves Rocher, ce qui nous permettait aussi d'avoir un certain recul puisque Yves Rocher a été lancé en Côte d'Ivoire depuis 2017. Donc, ça nous permettait aussi d'avoir ce recul, d'avoir cette expérience sur les différents centres commerciaux, les différents quartiers d'Abidjan, savoir qu'est-ce qui fonctionnait, qu'est-ce qui fonctionnait moins. Donc, en fait, quand moi je suis arrivée, c'est vrai qu'il y avait déjà une équipe qui gérait Yves Gaucher et qui avait déjà ce recul sur le marché de la beauté à Abidjan. Et donc, une expérience qui nous permettait de lancer Adop de manière plus sereine.

  • Speaker #2

    Donc, euh... Là, tu évoques l'expertise Yves Rocher qui a permis de faciliter le développement ou en tout cas l'élaboration de la stratégie pour Adopt Parfum. Quelles sont les adaptations qui sont faites entre un Yves Rocher ou un Adopt qu'on pourrait trouver en France par rapport à ce qu'on pourrait trouver à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, notre but, vraiment, c'est que le client ait exactement... Exactement la même expérience client. C'est très important pour nous, qu'ils soient dans un magasin ou à l'autre, qu'ils soient dans un magasin à un autre genre. On a vraiment cette exigence avec notre force de vente d'avoir une expérience client qu'un taty. Ce qui va changer en termes d'adaptation, ça va être bien sûr l'offre de produits. On n'aura pas tous les produits qu'on va trouver en France, tout simplement parce qu'ils ne sont pas forcément adaptés. Comme par exemple sur Adopt, un exemple. Donc, pour le très simple, on va avoir des parfums qui vont très bien marcher en Côte d'Ivoire. Je pense notamment aux parfums qui sont un peu, qui sont boisés, qui sont très forts, qui sont plutôt des parfums de caractère, qui vont moins marcher typiquement sur le... En tout cas, qui vont être plutôt des segments de niche pour adopte en France, à Paris. Alors que typiquement, pour nous, les boisés de caractère vont être nos meilleures ventes. Donc nous, au début, on a proposé un large choix de parfums pour pouvoir un peu tâtonner, pour savoir ce qui plairait en termes de parfums. Là, on a déjà 3-4 mois de recul sur le parfum et on voit déjà les différences. C'est-à-dire qu'en termes de consommation, on va vraiment être sur des parfums beaucoup plus forts. Tout ce qui va être parfum très léger, très cotonu, très coton va beaucoup moins marcher. que les parfums qui vont vraiment être de caractère, des parfums boisés, des parfums assez forts. On va aussi avoir les parfums frottés, floraux, qui vont bien marcher. Mais en fait, la différence qu'on va... Lorsqu'on va adapter, en fait, sur un Adopt en Côte d'Ivoire, ça va être dans notre communication. C'est-à-dire qu'on va garder les messages clés de la marque qui sont importants pour nous, c'est-à-dire le multi-parfum. C'est-à-dire que nous, on veut garder vraiment l'essence de la marque Adopt. C'est-à-dire qu'on veut changer... la vision que l'on a du parfum. C'est-à-dire que c'est vrai que même ici, en Côte d'Ivoire, on a vraiment cette vision du parfum où les gens vont être fidèles à leur parfum pendant un moment de vie. C'est-à-dire qu'ils ont porté ce parfum dans leur vingtaine, dans leur trentaine, ils ne vont pas changer. Nous, notre objectif avec Adopt en Côte d'Ivoire, c'est vraiment de changer les codes du parfum. C'est-à-dire de se dire qu'au lieu d'avoir un parfum qu'on va garder toute sa vie, on peut varier nos parfums en fonction des occasions. C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre le même parfum au travail que le parfum qu'on va mettre pour aller à la plage ou le parfum qu'on va mettre pour aller faire ses courses. Donc, il y a vraiment cette volonté d'instaurer une nouvelle dynamique du parfum. Donc, ça, c'est vraiment la même stratégie qu'Adopt France. Là où on va se différencier, ça va vraiment être sur les choix des odeurs. des parfums qui va différer. On a des... Typiquement, on a du maquillage qu'on ne lance pas forcément en Côte d'Ivoire, qui n'est pas forcément adapté, que ce soit en termes de teintes, que ce soit en termes de goût, de texture, qu'on ne va pas forcément lancer en Côte d'Ivoire. Typiquement, on a fait le choix d'avoir quand même un assortiment maquillage, mais ça ne va pas être un segment sur lequel on va miser, tout simplement parce qu'on n'a pas les teintes qui sont adaptées. en tout cas à tout le monde en Côte d'Ivoire. On va avoir par exemple des teintes de rouge à lèvres qui sont assez claires, des teintes de blush qui sont assez claires. Donc pour nous, c'est un choix de ne pas forcément lancer tout le segment maquillage, sachant qu'ils ne vont pas forcément être adaptés à la population locale. On a fait le choix tout de même de lancer quelques produits en maquillage qui sont adaptés. Donc on a pris les teintes les plus foncées en termes de rouge à lèvres, en termes de... en termes de fond de teint, de concealer, etc. Mais c'est vrai que toutes les éditions limitées de maquillage ne vont pas forcément sortir en Côte d'Ivoire. Voilà, c'est un peu les adaptations que l'on fait. Et c'est vrai que typiquement, on a aussi quelques adaptations en termes de merchandising, c'est-à-dire que le magasin que vous allez retrouver au HAL, typiquement à Paris, qui est vraiment le flagship d'Adopt, c'est un très grand magasin où vous allez trouver On veut vraiment tous les axes d'Adopt, que ce soit en termes de lait corps, que ce soit en termes de jet douche, que ce soit en termes de parfum, de maquillage. Nous, pour le moment, on est sur des plus petits boutiques. On se concentre sur le parfum au maximum, puisque c'est un lancement de marque. On veut vraiment être vu comme une marque de parfum avant tout. On ne va pas lancer tout ce qui va être les petits dérivés, les petits bijoux, etc., les accessoires. On veut vraiment se concentrer d'abord sur le parfum pour nos premières boutiques. et après développer de plus en plus les axes complémentaires.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai envie de revenir sur le concept d'Adapte Parfum et cette notion de petit format qui va s'adapter à toutes nos envies. Quand on connaît le secteur du parfum et de la beauté, on va avoir des mastodontes du luxe qui sont dans une revendication de quand on achète J'adore Dior, on est abonné à J'adore Dior toute sa vie et potentiellement peut-être... peut-être qu'on va faire eau de toilette, eau de parfum et une petite variation entre les saisons, mais il y a vraiment une espèce de je ne vais pas dire dictature, mais on invite à un comportement d'achat lié au parfum qui est, quand tu as choisi une marque, tu lui restes fidèle. Et Adopte Parfum, dès le départ dans le concept, c'est vraiment de pouvoir dire, ben non, en fait, pourquoi pourquoi Pourquoi se limiter, en fait ?

  • Anais

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et donc, est-ce que tu peux expliquer ça ? En quoi est-ce que ça peut être pertinent en Afrique ?

  • Anais

    Alors, déjà, on a effectivement, comme tu as dit, les mastodontes du luxe qui sont présents, en tout cas à Abidjan, en Afrique, par le biais de boutiques qui sont multimarques, dont je te parlais. Par exemple, on a les boutiques Signo, on a les boutiques Beauty Success. qui vont revendre les grandes marques comme Dior, Givenchy, etc. C'est vrai que ça a tout de même un coût. Ça a déjà un coût en France, mais en plus, lorsqu'on est à Abidjan, typiquement, on va acheter son parfum beaucoup plus cher, en tout cas à Abidjan qu'en France. Ça, c'est un peu pareil pour toutes les franchises, en tout cas françaises, et même dans le luxe. La pertinence d'Adopt Parfum ? par rapport à ces grandes marques, ça va être de pouvoir déjà atteindre une nouvelle cible. Donc, on a cette cible qui est assez jeune. Et aussi, je trouve, à Bidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés. Alors, je vais juste... Il y a des nouveautés, vraiment, toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que j'ai l'impression que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, en fait, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils vont... pas hésité à tester des nouvelles barques, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on sort toujours très apprêtés, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, pour aller le chier avec une amie, on sort toujours très apprêtés, je trouve, parfumés, etc. Et c'est vrai que, par rapport aux autres marchés, je trouve que l'ivoirien ou l'ivoirienne ne va pas hésiter à changer vraiment de look, à changer de parfum en fonction des différentes occasions en fait. Donc c'est vrai que là, je trouve qu'en France à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum. ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir, à la rigueur. C'est vrai qu'à Abidjan, je trouve que les gens sont très friands de cette nouveauté, de cette diversité. Avant que la boutique ouvre, je m'étais dit, peut-être qu'à Abidjan, ce qui va plutôt bien marcher, ce seront nos grands formats, ce seront nos 100 ml. Je m'étais dit ça, je m'étais dit peut-être que le temps va être un peu réticent par rapport à la taille du petit parfum de 30 ml. Donc on avait fait le choix d'avoir à la fois du... du petit format à la fois du grand format. Et j'ai été agréablement surprise de voir que les gens n'ont pas hésité à aller directement sur cette offre du multi-parfum, à changer, d'avoir les quatre parfums avec différents senteurs, des petits formats, de pouvoir diversifier. Après, c'est vrai qu'on les a beaucoup accompagnés avec la force de vente. Moi, c'est quelque chose sur lequel j'ai vraiment beaucoup travaillé avec les filles en boutique. Voilà, d'essayer de leur dire, écoutez, pour le même prix, vous avez l'occasion de pouvoir diversifier vos parfums. Et c'est vrai qu'une fois qu'on les briefe sur ce concept de petit parfum, ils n'hésitent pas, ils s'y vont, ils changent les choses. Ça leur permet aussi d'essayer des senteurs sur lesquels ils n'auraient pas forcément misé en grand format et d'essayer de nouveaux parfums en petit format. Mais c'est vrai que je trouve que ça a très bien pris. Là où j'étais plutôt parétissante, mais j'attendais de voir comment le... comment la clientèle allait se comporter par rapport à cette offre. Je pensais que le 100ml, le grand format, allait vraiment effacer ce concept du petit parfum. Et force est de constater que non, et que les gens misent beaucoup sur le petit parfum parce qu'il a un petit prix, et qu'on a aussi cette offre qui est la même qu'en France, c'est-à-dire que trois parfums achetés, le quatrième qui est offert. Et c'est vrai que ça, tout de suite, hop, ça pousse sur les ventes, ça pousse les gens à pouvoir essayer. différents scenteurs. Et puis on se dit en fait, c'est vrai qu'Adopt, mon concept, c'est qu'il y a plus de 150 parfums scenteurs. Donc en fait, tout de suite, ils sont perdus, ils en aiment plusieurs, ils ont envie d'en essayer plusieurs et ils ne savent pas sur lequel partir. Donc on leur dit, au lieu de partir sur du grand format, partez tout simplement sur du petit format. Vous allez essayer en fonction des occasions et comme ça, ça vous permet de diversifier. Mais c'est vrai qu'ils ne sont pas du tout réticents à ce concept. Ils sont plutôt curieux. tôt par temps. Et un petit exemple aussi, c'est nos calendriers de l'Avent. C'était les calendriers de l'Avent de Noël, donc il y avait 24 parfums. Et typiquement, ils se sont arrachés les calendriers de l'Avent. Justement, avec ce concept, on a 24 parfums différents, on va pouvoir les essayer. Ce sont encore des plus petits fioles, ce sont des fioles de 10 ml et de 30 ml. Et justement, de ce concept, on va tout essayer et on va pouvoir revenir et voir ce qu'il y a de plus.

  • Speaker #2

    Très intéressant. Et du coup, c'est bien que tu nous parles de l'assortiment Adopt qui va être très différent de ce qu'on a l'habitude de voir en parfum puisqu'en général, on va s'imaginer du 50 ml ou du 100 ml. Et plutôt dans la consommation de parfum, on va dire, qui est le plus usuel, on va s'attendre à un niveau de prix assez élevé sur un 50 ml ou sur un 100 ml. Et parfois, il y a du 75 entre les deux. Est-ce que tu peux redétailler les différents formats ? Et est-ce qu'on a la possibilité d'acheter un parfum à l'unité ou est-ce que c'est plutôt vraiment les coffrets qui sont proposés ?

  • Anais

    Alors, on a plusieurs offres. On a d'abord les 10 000 litres, qui sont vraiment des formats, pour moi, de porte-monnaie limite. C'est-à-dire que c'est vraiment quelque chose qu'on va utiliser dans son porte-monnaie. Pour moi, c'est des échantillons. Et vraiment, ça ne représente pas... à peine 2% de notre offre, pour être transparent. C'est vraiment, on va dire, la vente complémentaire. C'est-à-dire qu'on est en caisse, on a un petit bac avec des petits échantillons de 10 ml. Et c'est vraiment la cliente qui arrive à la fin de son parcours d'achat, qui veut rajouter, qui veut essayer une nouvelle senteur. On a ces 10 ml. On a ces 30 ml qui composent en fait une parfumothèque. C'est un grand mur rempli de parfums en fonction de différents univers. Donc là, ça représente vraiment 50%. de notre offre, on va le dire. Puis après, on va avoir les 50 ml qui vont être... C'est pas le... On va dire que ça représente à peu près 20% de notre offre. Elle est 15-20% de notre offre. Les 50 ml et après les 100 ml, aussi tu le restes, qui sont à peu près les formats usuels de parfum, c'est-à-dire les 50 ml et les 100 ml. Par contre, en 50 ml et en 100 ml, on va avoir un assortiment de senteurs qui est assez réduite par rapport aux 30 ml où là on va avoir plus de 150 senteurs sur les 100 ml, on va avoir une quinzaine de senteurs et sur les 50 ml, on va avoir à peu près une dizaine de senteurs Donc, le but pour nous, c'est vraiment que les gens achètent à l'unité. Certes, on n'est pas obligé de prendre 4 parfums de 30 millilitres. On peut vraiment acheter à l'unité. Mais c'est vrai que nous, on pousse vraiment au multi-parfum. C'est-à-dire qu'on va avoir des offres promotionnelles qui vont pousser les gens à acheter 4 parfums de 30 millilitres. Mais on n'est pas du tout obligé d'acheter en coffret ou d'acheter le 30 millilitres qui va avec le 100 millilitres, qui va avec le décor. On est vraiment sur des produits à l'unité. C'est vrai que là, pour Noël... exceptionnellement on a reçu énormément de coffrets cadeaux donc là effectivement dans les coffrets on va avoir plusieurs propositions avec le 30 mai qui va avec son grand format 100 millilitres on va avoir le 30 mai qui va avoir son lecord son jet de douche mais c'est vraiment exceptionnel pour noël c'est vraiment en termes de cadeaux mais sinon c'est vrai qu'on est sur de l'achat l'achat à l'unité et après dans l'optique de pousser les clients à compléter leur parfum, c'est-à-dire qu'ils vont acheter un parfum de 30 000 litres. On va avoir certains clients qui vont vouloir garder effectivement ce parfum du monoparfum, donc on ne va pas les forcer. Par contre, ils vont peut-être vouloir essayer le gel de touche qui va avec, le décor qui va avec, sachant que ça fait sens pour nous de leur proposer toujours le gel de touche et le décor qui va avec. C'est la technique du layering, on leur explique, c'est-à-dire qu'en utilisant le gel de touche, en utilisant le gommage, en utilisant le lait corps, et après en utilisant le parfum, ça va permettre au parfum d'avoir une bonne assise sur la peau et de vraiment tenir toute la journée. Après, ce qui est bien aussi, c'est qu'on peut leur proposer de faire des milles, c'est-à-dire de prendre le parfum et de prendre un lait corps qui s'associe très bien avec ce parfum mais d'une senteur différente, avec des notes qui se marquent très bien. Et ça permet en fait de faire des mélanges et d'avoir un parfum qui est un peu humide puisqu'on aura mixé deux senteurs différents. Mais c'est vrai qu'on a à la fois ce côté où on peut acheter à l'unité, ce qui est très intéressant, lorsqu'on n'est pas forcément la marque, on veut d'abord essayer un premier achat, et puis après on a ce côté où on peut acheter que ce soit en coffret, que ce soit en multi-parfums avec quatre parfums de 30 000 litres.

  • Speaker #2

    Donc il est très intéressant d'exposer comme ça les différents logis que vous avez mis en place pour pouvoir satisfaire différents types de consommateurs, que ce soit ceux qui préfèrent avoir un parfum unique et ceux qui... vont être intéressés par ce concept de multiparfum. Et c'est intéressant aussi de se dire que les 150 parfums disponibles en France, ils sont également, en fait, accessibles en Côte d'Ivoire.

  • Anais

    Oui. Alors, il y a quelques senteurs qu'on n'aura pas en Côte d'Ivoire, mais c'est assez minime. Ce sont souvent des éditions émises en France et qui, du coup, sont en stock très réduit. Ou alors, des parfums qui sont... en déclin et qui sont en fin de série en France. Mais sinon, tous les parfums phares de Hadoop sont présents en Côte d'Ivoire. D'ailleurs, on a aussi, je n'en ai pas trop parlé, on a vraiment cette offre basculine aussi qui fonctionne très très bien. On a vraiment une clientèle masculine qui est très forte, qui achète, que ce soit les jets. touches, que ce soit les parfums, qui n'hésitent pas à faire du multi-parfum pour le coup, et qui n'hésitent pas non plus à essayer des parfums qui sont mixtes. On a à la fois des parfums très masculins, à la fois on a des parfums très féminins, et on a cette catégorie de parfums qui est boisé, et qui peut à la fois aller à des femmes, à la fois aller à des hommes. Et c'est vrai que les hommes n'hésitent pas à aller sur du parfum boisé qui est assez mixte. qui peut convenir aussi à des femmes. Et également, les femmes à Djon n'hésitent pas à aller sur ces senteurs un peu plus caractérisés, en plus caractériens, boisés. Et c'est vrai qu'on a vraiment cette offre qui leur permet de changer. C'est-à-dire que les hommes vont avoir à la fois leur parfum masculin qui va être plutôt classique, sur des odeurs plutôt classiques, et à la fois des odeurs qui sont un peu plus travaillées, un peu plus nouvelles, qui sont mixtes. et qui permettent aussi de faire des associations de parfums. C'est-à-dire que là où on va pousser le multi-parfum, à la fois pour changer de parfum en fonction des occasions, c'est vrai, mais on va également pousser le multi-parfum pour pouvoir avoir un parfum unique, c'est-à-dire de pouvoir mixer différentes notes de parfum et pouvoir avoir en fait finalement cette odeur qui nous correspond parfaitement. C'est vrai qu'on a quelques-uns de nos clients qui sont très adeptes de ce concept. C'est assez nouveau, parce que même en France, c'est assez nouveau comme concept de mixer des parfums. Mais honnêtement, ça commence à bien prendre du côté de notre clientèle, qui n'hésite pas à... Voilà, ils sont toujours en recherche d'authenticité, en fait, de se dire, Bon, ben, cette senteur, je ne vais pas forcément la retrouver chez un tel, ou voilà, ce ne sera pas la senteur de Madame Tout-le-Monde. Ça va vraiment être une senteur que je vais retrouver de moi-même, puisque je voudrais mixer différents parfums.

  • Ramata

    Je veux bien que tu nous expliques quand tu parles de mixer différents parfums, parce que du coup, ça fait presque comme si je me créais, je personnalisais mon parfum, je faisais quelque chose de sur-mesure et d'unique. Du coup, il y a un travail de pédagogie en magasin pour pouvoir accompagner le client dans, est-ce que je mixe du boisé avec de la fleur ou avec quelque chose de plus marin pour être sûre que ça fonctionne bien ?

  • Anais

    Exactement. Alors, c'est vrai que... Les filles en boutique ont été formées sur le parfum, sur les notes de tête, de fond, de cœur. Elles ont aussi découvert, en même temps qu'elles ne connaissaient pas forcément Adopt avant de travailler pour nous, puisque c'était la première boutique en Côte d'Ivoire. Donc elles ont d'abord été formées sur les principes généraux du parfum. Et puis après, elles se sont familiarisées avec les différents univers que nous avons. Comme tu l'as dit, floral, fruité, délicat. boisé. Donc, elles se sont d'abord familiarisées avec tous ces univers. Et puis, après, une fois qu'elles se sont vraiment familiarisées avec la boutique des univers parfumés, c'est là qu'on a commencé un peu à plus se former sur les techniques commerciales du multi-parfum. C'est-à-dire avec non seulement les offres commerciales d'un côté, mais également le fait qu'on puisse mixer les parfums. C'est là que je leur ai un peu expliqué les principes du layering, les principes de pouvoir mixer quel senteur avec quel, par exemple, quatre décors avec quels parfums et c'est là où je suis rentré par an dans le détail des notes de tête note de fond note de coeur voilà on se dire pas voilà ce parfum là par exemple vous êtes sur un parfum floral mais en note de fond vous avez une vanille donc lorsque vous avez une vanille vous allez pouvoir proposer aux clients de mixer peut-être avec un parfum boisé avec des notes vanille là par exemple vous avez un parfum qui est plutôt gourmand mais avec une note de fond et un bois de santal de clark vous allez pouvoir à bise mixé avec un bois de santal en layering. Donc c'est vrai que là, on est rentré plus dans les détails du parfum en vraiment détaillant chaque note, donc note de tête, note de cœur et note de fond. Et c'est là où elles ont un peu compris le principe, en fait, de pouvoir, lorsqu'ils avaient un parfum qui est très comment, mais avec un petit fond, par exemple, boisé, ou alors un petit fond qui va être plutôt sucré, qui va être plutôt florale, de pouvoir se référer, en fait, à... d'autres parties du parfum, à un autre univers, et aller chercher un parfum qui puisse s'accorder. Donc c'est vrai que là, elles ont, pour le coup, au-delà de l'information, elles ont aussi testé elles-mêmes en magasin, faire des associations, voir quelle association fonctionne, et aussi faire tester aux clients différentes associations sur Pau également. Parce que c'est vrai qu'on a beau avoir une association qui fonctionne bien sur nous, il faut savoir que les parfums évoluent en fonction du pH de leur peau. Donc en fait, un parfum qui peut très bien nous correspondre, sur une petite mouillette à parfum, puisqu'on utilise majoritairement les mouillettes pour faire tester les parfums. C'est vrai que, par exemple, une fois qu'on a tout l'avoir sur peau, on peut le mettre sur peau. En fonction du pH de notre peau, on peut réagir de manière différente. Il peut sentir d'une manière très différente sur la peau que sur le papier. Donc, il va évoluer de manière différente. Et c'est vrai que pour les associations, on va pousser les clients à essayer sur peau pour viser vraiment cette idée de quel rendu ça aura directement sur le papier et de voir aussi comment le parfum va évoluer dans la journée, les associations vont évoluer dans la journée. Donc c'est vrai qu'on va les pousser à la fois. Lorsqu'on voit que le client est plutôt réceptif à ce type de proposition de mixer des parfums, on va lui proposer d'essayer directement cette peau pour qu'il puisse voir comment ça réagit en fait avec son pH, avec sa peau, comment ça va évoluer dans la journée. On leur propose aussi de faire des petits bracelets parfumés. Donc on a des petits bracelets en satin où on va pouvoir mixer les parfums, lui attacher autour du poignet et lui dire Ah voilà ! Là, on vous a fait un petit mix et vous voyez comment ça évolue dans la journée. Puisqu'en fait, la note de tête, c'est la note qu'on va sentir en premier, qui va vraiment être imposante en premier. Et puis après, avec le temps, le parfum va évoluer avec les autres notes. Donc c'est vrai qu'on leur propose toujours ce petit bracelet pour pouvoir... Voilà, typiquement, ils vont faire leur course, ils viennent, ils passent, on leur donne le petit bracelet parfumé et puis à la fin de la journée, ils voient comment le parfum a évolué, les notes leur plaisent toujours et puis ils repassent et puis... bingo, après, 1, 2 parfums et mix

  • Ramata

    En fait, aujourd'hui, vous êtes à la première boutique Adopt Parfum à Abidjan, comme tu l'évoquais. Donc là, tu nous as parlé de la stratégie en magasin, d'avoir une équipe de vente qui est vraiment formée pour pouvoir accompagner l'acte d'achat. Sur la partie digitale, est-ce qu'il y a eu une stratégie particulière, marketing d'influence ou autre, pour pouvoir aussi accompagner l'ouverture de cette première boutique ?

  • Anais

    Alors oui, on a aussi un digital manager qui s'occupe de tout ce qui va être de la stratégie digitale, de la stratégie d'influence. Donc on a lancé à la fois nos réseaux, que ce soit sur Facebook, que ce soit sur Instagram, que ce soit sur TikTok. Et c'est le fait que pour le coup, sur ces réseaux, on ne peut absolument pas prendre du contenu de France pour le mettre sur nos réseaux. Il faut vraiment que ce soit un contenu qui soit vraiment adapté à notre clientèle locale, typiquement sur TikTok, qui est un exemple qui est assez parlant. On va avoir des trends en France, qui certes vont très bien marcher, mais en Côte d'Ivoire, on n'a pas du tout les mêmes tendances TikTok. On ne va pas du tout avoir les mêmes musiques qui sont à la mode, on ne va pas du tout avoir les mêmes trends TikTok. Donc, c'est vrai qu'en fait, on a vraiment ce travail qui est un travail de longue haleine, je ne te cache pas, puisque c'est à la fois un travail de veille sur les réseaux ivoiriens et un travail de création, puisqu'on parle de zéro sur TikTok. Et sur Instagram et sur Facebook, on va avoir, par exemple, deux lignes éditoriales qui sont assez différentes. C'est vrai qu'en Côte d'Ivoire, nos réseaux principaux, quand même, ça va rester Facebook. Et on l'a vu tout de suite, lorsqu'on a lancé nos réseaux en simultané, on a d'abord lancé Instagram et... Instagram et Facebook en simultané, ça a beaucoup plus pris sur Facebook que sur Instagram. Parce que, vraiment, le réseau social ici en Côte d'Ivoire, ça reste Facebook. J'étais même étonnée moi-même parce que je t'avoue que mon compte Facebook en France, il est en perdition totale. Je n'y allais pratiquement plus. J'avais carrément désinstallé Facebook de mon téléphone et quand je suis arrivée en Côte d'Ivoire, je me suis vite rendue compte que c'était indispensable de le réinstaller. Et en fait, Facebook ici ils l'utilisent à la fois comme un TikTok à la fois comme un Twitter où ils vont avoir quelque chose à dire ils vont le poster directement sur leur mur donc c'est vrai que Facebook ici ça a une ampleur qu'on a du mal à imaginer lorsqu'on est en France et sur lequel on a vraiment beaucoup misé à l'ouverture de nos réseaux on a d'abord beaucoup misé sur Facebook pour avoir vraiment touché un maximum de personnes une large site. Et puis après sur Instagram, on a commencé à faire du recrutement, du recrutement au fur et à mesure, à faire du boost pour pouvoir toucher, pour pouvoir cibler des abonnés, cibler une catégorie d'âge, cibler des personnes qui sont déjà en relation avec l'embouté. Alors que TikTok, pour le coup, ça a été vraiment un test pour nous. Ça a été un test. On avait une stagiaire qui s'en occupait très régulièrement sur notre TikTok et qui a... On a décidé de permettre avec les filles en plus de 6 à faire des TikTok. Et c'est vrai que pour le coup, lorsqu'on analyse le TikTok de Adopt France, on n'est pas du tout sur le même type de contenu par rapport au TikTok de Côte d'Ivoire. Le TikTok France, on va vraiment être sur quelque chose qui est assez institutionnel, qui parle vraiment beaucoup des produits, qui met en scène les produits, etc. Alors que sur le TikTok Côte d'Ivoire, on a essayé de faire quelque chose qui est un peu plus humoristique, parce que c'est ce qui fonctionne. c'est cibleuse. Lorsqu'on fait les trains de locales, on voit vraiment la différence. Il suffit qu'on utilise un son qui soit à la mode en Côte d'Ivoire et ça y est, ça peut faire décoller notre TikTok. Donc c'est vrai que sur la stratégie sur nos réseaux sociaux, on essaye de l'adapter au maximum à notre éditoire en fait, à notre éditoire locale ici en Côte d'Ivoire. Parce que sinon, on risque de passer à côté et d'être considéré un peu comme une marque française. Le risque, c'est d'être considéré comme une marque française pour les Français. Alors, on est en Côte d'Ivoire. Je veux vraiment avoir cette image de, oui, c'est une marque française de parfum, mais on est en Côte d'Ivoire. C'est vraiment le challenge et le défi.

  • Ramata

    Tu évoquais au début de l'interview l'ambition d'ouvrir plusieurs magasins en Côte d'Ivoire. Est-ce que tu as déjà des plantes que tu peux nous partager sur, après la Côte d'Ivoire, quelles sont... les autres pays dans lesquels Adopt Parfum prévoit une implantation.

  • Anais

    Alors, je ne vais pas m'avancer sur les autres pays, parce que du coup, nous, notre situation, on n'est vraiment que sur la Côte d'Ivoire. Donc on va déjà maximiser sur la Côte d'Ivoire. Je pense aussi qu'on travaille bien avec d'autres distributeurs sur d'autres pays d'Afrique. Je t'avoue que ça, pour le coup, je ne sais pas du tout. Mais en tout cas, pour la Côte d'Ivoire, pour Abidjan, en fait, c'est vrai qu'Abidjan, c'est une très grande rue avec énormément de potentiel. On a vraiment beaucoup de quartiers qui sont très différents les uns des autres. J'en profite également pour t'en parler. C'est vrai que notre premier magasin a ouvert dans le quartier de Côte-du-Palmeray. Mais on a un nouveau point de vente qui a ouvert, qui n'est pas une boutique, qui est un stand. On a fait un stand, ça se fait beaucoup dans les centres commerciaux ici, à Place Marcoris. Donc Marcoris, c'est plutôt dans la zone sud d'Abidjan. C'est une site qui est totalement différente que Cocody-Palmorel. Donc ça nous permet d'être présents, je ne sais pas si c'était déjà à l'Abidjan, mais pour le Marcoris, c'est vraiment très au sud. Palmorel, c'est vraiment très au nord. C'est une zone qui est plutôt résidentielle, où les gens appartiennent beaucoup. c'est pour rien. Marco Gris, ça va vraiment être une zone, certes résidentielle, mais aussi une zone industrielle, économique, avec beaucoup de magasins. C'est là où on va avoir vraiment des magasins de déco, vraiment des centres commerciaux. On va avoir un centre commercial à Cap-Sud, on va avoir la FNAC, un cinéma, un party, etc. Donc on est vraiment sur deux zones très différentes déjà. Et c'est vrai qu'entre notre centre, on a... Covid et notre cas palmerais, on voit déjà des tendances de consommation différentes parce qu'on a effectivement deux publics, deux types de consommateurs différents sur ces points de vente. On va avoir une forte communauté albanaise qui est dans le sud, alors que sur le palmerais qui est dans le nord, on va vraiment avoir tout ce qui va être la classe moyenne ivoirienne. qui reste là-bas. Donc voilà, en tout cas, les ambitions pour 2025, c'est de pouvoir toucher des quartiers à Abidjan, parce que Abidjan est un très grand... Abidjan aussi est très entayé, la circulation est très difficile, et donc c'est vrai qu'en ayant des points de vente qui soient excentrés, on peut se fermer des portes. Alors l'objectif, c'est vraiment d'avoir des points de vente dans tous les... des quartiers sparis-gis en fait.

  • Ramata

    Et l'idée, c'est de se concentrer sur Abidjan ou est-ce qu'il y a d'autres villes potentiellement en Côte d'Ivoire sur lesquelles vous avez des vues ?

  • Anais

    Alors, pour le moment, on va se concentrer sur Abidjan. Je connais, alors j'ai... Le projet de Hadoop avait pris un peu de retard lorsque je suis arrivée il y a un an, donc j'ai eu l'occasion de travailler sur le réseau de pharmacie de l'IFPG en attendant. Et typiquement... à l'intérieur du pays, on va avoir des villes comme Yamsou, Daluat, qui sont des villes assez dynamiques, Boakye aussi, qui est une ville assez dynamique, mais pour le coup, qui ne se prête pas forcément à l'ouverture de boutiques à l'intérieur du pays, tout simplement parce qu'il n'y a pas forcément de centres commerciaux. Il n'y a pas de centres commerciaux. Et nous, notre stratégie, c'est vraiment de s'implanter pour le moment dans les centres commerciaux. Donc, la stratégie va être plutôt de s'implanter dans des parapharmacies. Sachant que les parapharmacies ici en Côte d'Ivoire, il faut vraiment s'imaginer qu'on a à la fois du parfum, à la fois de la skincare, à la fois du skincare. On a vraiment ces parapharmacies qui sont très rachalantées, qui sont très vastes. Et donc la stratégie va plutôt être de s'implanter dans des parapharmacies dans les villes de l'intérieur du pays. C'est actuellement ce qu'on fait sur la marque Yves Rocher par exemple. Et c'est ce qu'on va faire aussi pour la marque Adopt. Parce que pour y mouler... pas encore vraiment ces centres commerciaux à l'intérieur du pays.

  • Ramata

    Donc là, ça nous donne en fait une bonne vision de la stratégie d'implantation d'une marque française en Côte d'Ivoire. Toi, avec un an de recul à travailler sur cette stratégie, quand tu penses au marché de la beauté, est-ce que tu as identifié peut-être des marques africaines qui se développent dans l'univers de la beauté ou de la mode ? Ou il y a davantage plutôt des marques comme Adopt qui viennent de France ou d'ailleurs qui dominent le marché ?

  • Anais

    Non, on a des marques aussi. On a aussi des marques africaines. Je pense notamment à la marque Aies. La marque Aies fait beaucoup de chantiers de carité, de hommage aux carités, de hommage carité, etc. On a des marques que je vois vraiment bien se développer. On a également la marque Éloigny Cosmetics. de temps. Je vais pas mal en pharmacie. Je vais pas mal en pharmacie, en boutique de revente. Et sinon, après, dans une paire, on va dire, concurrentielle de adeptes, sur le côté parfum, on est plutôt sur des marques internationales et des marques françaises. Mais sur le marché de la beauté, je vois quand même quelques marques africaines qui se démarquent et qui n'hésitent pas à oser, qui n'hésitent pas à se développer, que ce soit dans les... sous forme de stands dans les centres commerciaux, mais aussi sous forme d'espaces dans les pharmacies, parapharmacies. Parce qu'en fait, ici à Dijon, on a beaucoup de parapharmacies avec, par exemple, chaque marque envoie son représentant. C'est-à-dire qu'en pharmacie, on va avoir typiquement l'animatrice de la marque l'ancien, par exemple, qui va animer les produits anciens. Ça permet aussi de faire connaître la marque. Et typiquement, sur les produits IS, que je vois pas mal en... En pharmacie, on va avoir pas mal d'animation sur ces marques, avec des jeunes femmes qui viennent mettre en avant les produits dans les différents points de vente. En termes de beauté, je pense notamment en capillaire, je pense notamment à la marque de Secrétly, qui est assez présente maintenant, pharmacie, c'est une marque française. Et c'est vrai qu'on va avoir beaucoup, par contre, de marques locales, beaucoup de marques. en termes de santé. Ce que je déplore, c'est que vraiment, parfois, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de marques locales qui sont vraiment axées sur tout ce qui va être pas blanchiment de la peau, mais qui vont vraiment mettre en avant le teint clair, clarifier votre peau. Typiquement, ce qui me choque encore quand je vais en pharmacie, c'est le produit pour teint métis. produits pour teint foncé, ce sont des choses comme ça. Il y a beaucoup de pharmacies qui tentent justement de moins en moins représenter les marques qui font la technologie du teint clair, de l'éclaircissement de la peau. En fait, beaucoup de pharmacies diminuent leur assortiment sur ce type de marque pour mettre en avant plutôt des marques comme Aies, qui est une marque américaine, mais qui n'est pas du tout sur ce type de message. Il y a aussi une évolution, je trouve, des mentalités. des pharmaciens, des points de vente sur ce point où ils vont chercher vraiment à mettre en avant des produits vraiment de qualité qui n'ont pas ce message des déclarcissements, de mise en avant du temps clair.

  • Ramata

    Merci en tout cas d'évoquer ce point-là, parce qu'effectivement, dans le secteur de la beauté en Afrique, on a ces marques qui se développent sur ce segment lié à ce que tu évoquais là, le teint clair, les produits éclaircissants. Et c'est intéressant aussi de voir une évolution dans les habitudes des consommateurs. Il peut y en avoir qui recherchent ce type de produit, mais moins il y aura de propagande des marques à promouvoir ce type de produit. Donc il y a un travail à faire d'éducation du consommateur, il y a aussi un travail à faire de la part des distributeurs de limiter l'accès, surtout que certains de ces produits contiennent des... des composants chimiques qui ne sont pas du tout respectueux de la peau.

  • Anais

    On ne va pas se mentir, la demande est très forte. Mais il y a aussi ce côté où elles traînent vraiment beaucoup plus à cœur, ce côté éducation du consommateur, je le trouve maintenant en pharmacie, à leur dire, lorsque vous allez arrêter ce produit éclaircissant, typiquement, les éclaircissants, lorsqu'elles ont arrêté, c'est qu'elles arrêtent d'un coup. Donc elles ont un effet rebond et du coup la peau va réagir en produisant un excès de mélanine et donc en devenant de plus en plus foncée. Tout simplement parce que la peau a été agressée pendant longtemps. Et c'est vrai que je vois autour de moi, dans les pharmacies, dans les parapharmacies, que maintenant elles prennent vraiment beaucoup à cœur de leur dire écoutez, on arrête, lorsqu'on arrête, on n'arrête pas brutalement, on arrête petit à petit Elles mettent vraiment beaucoup plus en avant maintenant le rôle de l'hydratation de la peau. Parce que c'est vrai que je trouve ça. On n'est pas habitué à hydrater la peau. On est habitué à traiter les boutons, à traiter les tâches, à vouloir éclaircir le cas. Mais vraiment, la base de la base, c'est-à-dire l'hydratation de la peau, elles ne sont pas encore habituées. Et c'est vrai que je vois vraiment la différence avec ces conseillères de beauté maintenant qui poussent vraiment ce côté hydrater votre peau, pour prôner soin de votre peau avant de vouloir traiter les autres sujets qui sont les tâches, qui sont... Le thym, le thym et la syrex. Déjà vraiment, hydratez votre peau. J'entends vraiment beaucoup ce message. Hydratez votre peau et votre peau se rappelle. Déjà commencez par le commencement.

  • Ramata

    C'est intéressant de se dire que finalement, une peau hydratée, il y aura moins de boutons, elle sera moins sujette à problèmes. Et du coup, c'est à un moment donné une manière de la soigner. Si on revient un petit peu sur Adapt Parfum, sur le marché français et même en Afrique, qui serait le concurrent direct ? Est-ce qu'on peut considérer que c'est Yves Rocher ? Ou est-ce qu'il y a d'autres marques qu'on peut considérer comme étant ? des concurrents, sachant que j'ai l'impression que de part son positionnement, il y a quelque chose d'assez un peu unique chez Adopt, qui fait qu'on ne peut pas facilement dire que le concurrent direct d'Adopt, c'est telle marque.

  • Anais

    Exactement. On n'est pas du tout sur les mêmes segments. On n'est pas du tout sur la même cible, ni sur le même usage du parfum. Typiquement, comme je vous l'ai dit, nous sommes un distributeur. On distribue à la fois Yves Rocher, on distribue à la fois Adopt. On n'aurait pas fait le choix de distribuer Adopt si on considérait Adopt comme un concurrent à Yves Rocher, puisqu'on se serait vraiment tiré une balle dans le pied. Pour te donner un exemple, notre magasin Adopt est côte à côte de notre magasin Yves Rocher dans le 100 km de Pays-Pas-de-Moray. On considère vraiment que le positionnement d'Adopt est unique. Là où Yves Rocher, on va typiquement être... plutôt sur du soin du visage. L'expertise de Yves Rocher va vraiment être le soin du visage, le soin corps. Là où Adobe, son expertise va vraiment être sur le parfum. Yves Rocher fait du parfum, c'est vrai, mais on n'a pas la même clientèle. On n'est pas du tout sur les mêmes cibles de clients. Notre segment parfum, on n'est pas sur le même type de client. C'est-à-dire que chez Yves Rocher, on va vraiment avoir ces femmes tout d'un âge mûr qui vont vraiment être sur cette vision dont on parlait. plutôt dans le podcast, sur cette vision du parfum qui est le monoparfum, c'est-à-dire qu'elles ont mis le parfum comme une évidence lorsqu'elles étaient jeunes et elles continuent de mettre leur parfum comme une évidence. On est vraiment sur ce parfum, le même parfum qu'on garde, pas toute sa vie, mais en tout cas qu'on garde une bonne partie de sa vie. Donc ça, c'est vraiment le côté approché, alors que sur le côté adopt, on va vraiment être sur le côté déjà découvert d'une marque qui est beaucoup plus... qui va nous pousser à découvrir de nouvelles senteurs, des senteurs qui sont parfois assez étonnantes. Et on est vraiment sur un concept assez unique, un positionnement assez unique du multi-parfum. Donc c'est vrai que typiquement, on a beau être à côté d'un Yves Rocher, on n'est pas très loin non plus d'un Beauty Success qui revend des marques comme Armanin, Titor, des grandes marques. C'est vrai qu'on ne se considère pas du tout comme étant en concurrence directe, non seulement par rapport à notre positionnement prix, par rapport à notre positionnement, à notre image de marque. On n'est pas du tout sur une image de marque de luxe. Nous, on veut vraiment être sur une image de marque accessible. Si tu veux, le second d'Adopte, je trouve qu'il est assez parlant, c'est des grands parfums pour tous, c'est-à-dire proposer des parfums qui soient de qualité pour tous. C'est-à-dire que chacun va écrire son compte en termes de senteurs. mais également pour tous en termes d'accessibilité de prix. Là où Yves Rocher, là où les grandes marques françaises vont vraiment travailler la bouteille, avoir une belle bouteille, avoir un packaging vraiment, un beau packaging, Adop va se concentrer sur le jus du parfum, tout simplement. On va avoir un packaging qui est très sain, qui est sans fiocature, c'est un choix. Le choix est vraiment de se concentrer sur le jus du parfum. C'est un job. qu'effectivement, on ne va pas avoir la bouteille très travaillée, le capuchon du parfum extrêmement travaillé, avec des formes, etc. Mais on va être sur un jus de parfum de qualité. Là où les autres marques vont à la fois miser sur le jus de parfum, mais également sur le packaging, sur le marketing, sur plein d'autres choses. Donc on est vraiment sur un positionnement assez unique.

  • Ramata

    Très bien, ce sera le mot de la fin. Je pense qu'on a fait un peu le tour de la stratégie d'Adopt à Abidjan et de la manière dont toi, tu as pu chapeauter toute cette stratégie pour l'ouverture de deux points de vente maintenant à Abidjan. Et puis, c'est bien d'avoir pu faire le point aussi sur les habitudes des consommateurs et d'identifier les différences qu'il peut y avoir entre un consommateur à Abidjan et un consommateur à Abidjan. au HAL en France. Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé et le niveau de détail que tu as pu apporter à cet échange de façon à ce qu'on puisse bien comprendre quels sont les enjeux d'une implantation sur le continent africain.

  • Anais

    Merci beaucoup à toi pour l'invitation. Franchement, ça m'a fait très plaisir de pouvoir en discuter sur ce que j'ai découvert ton podcast il y a peu et j'ai écouté plusieurs épisodes très intéressants. Et je trouve que c'est toujours intéressant de discuter de ce développement de ces divers marchés en Afrique. Et puis, je sais aussi que les marchés sont très différents entre la Côte d'Ivoire et les autres pays. Donc, voilà, ça permet d'avoir différents points de vue sur différents secteurs. Et voilà. Merci beaucoup, en tout cas. Ça m'a fait très plaisir.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • Anais

    À très vite.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Salut ! Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à Abidjan et à la dynamique locale

    00:00

  • Présentation de Ramata Diallo et du podcast Africa Fashion Tour

    01:10

  • Rencontre avec Anaïs Armougon, responsable d'Adopt Parfum

    02:15

  • Le parcours d'Anaïs et son expérience en Côte d'Ivoire

    03:21

  • La décision d'Anaïs de s'installer à Abidjan

    05:05

  • La douceur de vivre à Abidjan et l'hospitalité ivoirienne

    07:30

  • Stratégie de lancement d'Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

    08:52

  • Adaptations de la marque Adopt au marché ivoirien

    10:35

  • Concept de multi-parfum et petits formats

    11:46

  • Stratégie de communication digitale et réseaux sociaux

    23:30

  • Futurs projets d'expansion d'Adopt Parfum en Afrique

    39:31

  • Conclusion et remerciements

    54:37

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Description

Comment réussir son implantation à Abidjan ?


C'est la question à laquelle répond Anaïs Armougon, la responsable commercial et marketing Côte d'Ivoire de la marque Adopt Parfums. Au fil de la conversation, Anaïs raconte les ouvertures de points de vente à Playce Palmeraie et Playce Marcorie, deux centres commerciaux aux emplacements stratégiques.


Le concept innovant du multi-parfums développé par la marque française a tout de suite séduit le consommateur ivorien en quête de nouveautés. La possibilité de créer des fragrances sur mesure est un argument supplémentaire pour les clients qui aiment adapter leur parfum selon les occasions. Une tendance qui contraste avec les messages de promotion habituels du parfum. En effet, généralement, on est invité à rester fidèle à une marque de parfum bien spécifique. Chez Adopt Parfums qui propose plus de 150 fragrances, le petit format est roi et le layering est fortement recommandé.


Dans cet épisode, Anaïs aborde également les stratégies de communication mises en place sur les réseaux sociaux pour conquérir ce marché en pleine expansion. Elle nous livre une véritable masterclasse du retailer à Abidjan.


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Anais

    Abidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés vraiment toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils ne vont pas hésiter à tester des nouvelles parcs, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on s'en trouve. très apprêté, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, ranger avec une amie, on le sent toujours très apprêté, je trouve, parfumé, etc. Et c'est vrai que par rapport aux autres marchés, je trouve que voilà, l'Ivoirien ne va pas hésiter à changer vraiment de parfum en fonction des différentes occasions. Donc, c'est vrai que là, je trouve qu'en France, à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir à la rigueur.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai hésité à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Anaïs Armougon,

  • Ramata

    en direct d'Abidjan. Anaïs est responsable commercial et marketing pour la marque Adopt Parfum en Côte d'Ivoire. Elle cumule plusieurs expériences professionnelles pour des marques de beauté telles que Nuanceam et Patika. Elle est installée en Côte d'Ivoire depuis un an pour accompagner le développement de la marque Adopt qui propose une nouvelle vision de la parfumerie basée sur le choix et les petits formats. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous raconter son parcours et nous partager son expertise du secteur de la beauté. Bienvenue Anaïs,

  • Speaker #2

    comment vas-tu ?

  • Anais

    Bonjour Amata, merci à toi pour l'invitation. Ça va très bien, je suis effectivement à Abidjan depuis un an et voilà.

  • Ramata

    Très bien,

  • Speaker #2

    écoute, c'est moi qui suis ravie de t'avoir pour le podcast Africa Fashion Tour. Donc, je vais commencer cet échange comme je le fais toujours,

  • Ramata

    je vais te demander de te présenter.

  • Anais

    Alors du coup, je m'appelle Annelie Sarmoukou, ça fait un an que je suis installée en Côte d'Ivoire, à Abidjan. Je m'occupe en fait de la marque Adopt Barpin, donc on a ouvert notre... premier magasin en septembre de cette année et donc l'objectif est d'avoir plusieurs magasins d'ici fin 2025, de se développer à Abidjan. Pour le moment notre premier magasin est appelé Palmeret donc c'est un centre commercial existant qui est dans le quartier de Palmeret. Palmeret c'est un peu un quartier qui se développe de plus en plus en ce moment mais voilà. Avant ça j'ai été dans le secteur de la beauté donc toujours. J'ai commencé d'abord par une alternance chez Nuanciab en tant que business développeur à l'export. Donc en fait, je m'occupais déjà des marchés, que ce soit le Maroc, que ce soit la Côte d'Ivoire, mais j'avais aussi des marchés sur l'Amérique latine. Donc j'avais le Pérou, j'avais la Colombie. Donc j'avais un peu plusieurs marchés autour du monde, ce qui était très riche. Et puis après, j'ai fait une année chez Patika, qui est également une marque de cosmétiques dans la Stingheft. et qui est plutôt axée sur tout ce qui est produits bio, tout ce qui est produits anti-âge, produits experts sur tout ce qui va être acides hyaluroniques. Donc voilà. Et maintenant, je me suis développée plus dans la parfumerie, donc il y a un secteur qui est assez nouveau pour moi, mais qui reste quand même dans le secteur de la beauté. Donc avant ça, j'ai grandi en Guadeloupe. Je suis née à Paris, mais j'ai grandi en Guadeloupe, c'est pas en Guadeloupe, c'est en P1. Et puis, je suis arrivée à Paris en fait. pour mes études où j'ai fait sciences poliles d'abord. J'ai fait 5 ans à sciences poliles, puis après j'ai fait une année de spécialisation en business, donc à Neoma Business School. Donc, en business développement et clients grands comptes. Et du coup, c'est tout cela qui m'a amenée au secteur de la beauté. Alors,

  • Speaker #2

    ce que j'ai envie de comprendre, c'est à partir de quel moment tu décides d'aller à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, j'étais en pleine année d'alternance pour Patika. Mon contrat allait se terminer. Moi, je savais que je voulais quitter la France. J'avais envie d'une expérience à l'étranger, tout simplement parce que je me disais que si je signais un CDI sur Paris, je n'allais plus oser partir après. Donc, je m'étais dit qu'à la fin de l'alternance, c'était le bon moment pour bouger, parce que sinon, j'allais m'installer à Paris et après, bouger ne deviendrait pas plus compliqué. Donc, je regardais les offres plutôt à l'étranger. Je regardais sur plusieurs pays. Je n'étais pas focalisée sur la Côte d'Ivoire ni Abidjan, mais je savais que je ne voulais pas l'Amérique du Nord, je ne voulais pas l'Europe. J'ai quelque chose qui culturellement me stimule, que je découvre de nouvelles cultures. Ce n'est pas que l'Amérique du Nord. J'ai déjà fait de nombreux voyages sous les États-Unis, au Canada. Je voulais plutôt l'Amérique du Sud, l'Asie ou l'Afrique. Après, j'ai regardé plusieurs offres. J'ai eu ce poste qui s'ouvrait sur la Côte d'Ivoire. Je ne connaissais pas du tout Abidjan. Il faut savoir que avant mon expérience, je n'étais jamais venue en Côte d'Ivoire. Je n'étais jamais venue à Abidjan. Mais le poste m'intéressait parce que c'était un lancement de marque qui, je trouve, est une opportunité exceptionnelle. Ça me permettait de voir vraiment le début d'une marque, de faire tout de A à Z. Et vraiment, je trouvais ça très intéressant. Et après, j'ai un petit peu sondé mon entourage sur Abidjan, sondé des gens qui étaient déjà partis travailler là-bas. Je n'ai eu que des retours positifs. sur cette ville et donc je me suis dit pourquoi pas voilà mais c'était la grande découverte à me dire je n'y avais jamais mis les pieds je savais pas trop à quoi m'attendre j'avais déjà eu une première j'avais déjà fait des voyages notamment au togo à lomé mais voilà ça restait dans le cadre d'un voyage familial et ce n'était pas du tout le même cadre que la s'installer vivre ce n'est pas du tout le même cadre que s'installer et vivre donc je savais pas trop à quoi m'attendre Mais, so far, je ne suis pas du tout déçue.

  • Speaker #2

    On dit qu'Abidjan est le plus doux au monde. Est-ce que tu confirmes ?

  • Anais

    Je confirme. Je confirme. La vie à Abidjan est vraiment douce. On mange bien. Je trouve que... On dit que c'est un pays d'hospitalité. Je trouve que ça se ressent vraiment. En tout cas, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'a marquée à mon arrivée. Que les gens sont très accueillants. Que les gens sont toujours prêts à t'aider. Ils sont toujours curieux de mes origines. J'ai toujours droit à cette question, mais vous venez d'où ? C'est toujours le petit jeu, vous pensez que je viens d'où ? Souvent, on me dit Madagascar, La Réunion, Lille-Maurice, Mayotte, donc plutôt l'océan Indien. Finalement, ils sont toujours très surpris quand je leur dis que c'est la Guadeloupe. Souvent, je pense qu'ils ne connaissent pas et tout le monde connaît. En tout cas, tous les gens qui m'ont posé la question connaissaient. Donc j'étais agréablement surprise, ça m'a fait chaud au cœur. Et pour donner un exemple, c'est vrai que je me sens un peu comme chez moi à Abidjan, comme en Guadeloupe. La façon de vivre se rapproche beaucoup de la façon de vivre à l'antillaise. Je n'ai jamais entendu autant de zouk à la radio à Abidjan qu'en Guadeloupe. Donc voilà, ça fait que je me sens un peu comme un poisson dans l'eau ici.

  • Speaker #2

    Ok, super. Donc maintenant, on va revenir à la stratégie d'adopt, en fait. Et voilà, c'est intéressant que tu parles de cette volonté de lancement en Côte d'Ivoire. Est-ce que du coup, la Côte d'Ivoire, c'est le premier pays par lequel la marque Adopt Parfum s'implante en Afrique ou est-ce qu'ils sont présents par ailleurs dans d'autres pays ?

  • Anais

    Alors, on va dire que c'est vraiment le premier vrai partenariat à cette échelle, dans le sens où dans d'autres pays, pays africains, ils vont être présents, par exemple, typiquement, je pense à Madagascar, par le biais de revendeurs, mais ça va rester des boutiques multimarques, en fait. Ils vont avoir un corner, ils vont avoir une tour de parfum, un petit espace sur lequel s'exprimer, mais pas vraiment de vraies boutiques, pas réellement de vraies boutiques. Donc, Abidjan, ça va vraiment être la première boutique en Afrique, sur le territoire, avec la première boutique appelée Spalmeray. Donc, voilà. Et puis, pourquoi Coutibon, pourquoi la Côte d'Ivoire ? Parce que c'est en tout cas un pays où il y a une vraie classe moyenne qui se développe avec un vrai pouvoir d'achat. On a cette dynamique déjà autour de la beauté qui est vraiment en croissance. Donc, pour te donner un exemple, on a déjà les magasins Yves Rocher qui fonctionnent très bien. On a des biotiques success. Voilà, on a un réseau de parapharmacie qui est très dynamique aussi. Donc, c'est vrai que ce secteur de la beauté est vraiment en évolution. Et c'est pour cela qu'ils ont choisi Amidja pour vraiment se développer en Afrique comme première boutique.

  • Speaker #2

    Il me semble que toi, tu travailles en direct pour Adopt Parfum, ou tu travailles pour une structure qui a l'habitude d'accompagner les marques dans leur déploiement à l'international ?

  • Anais

    Alors, je ne travaille pas directement pour Adopt Parfum. C'est une question qui est très intéressante, parce que souvent, on pense qu'Adopt est directement implanté en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas le cas. Donc moi, je travaille pour Bamir C.I. C'est une entreprise du groupe GBH, qui représente la marque Adopt. Donc, c'est un distributeur. Nous sommes le distributeur officiel de la marque Adopt en Côte d'Ivoire et également de la marque Yves Rocher en Côte d'Ivoire. Donc, en fait, actuellement, on distribue deux marques. Yves Rocher qui a six magasins sur Abidjan et là, Adopt depuis septembre. Donc, en fait, on avait déjà cette expertise en fait sur Yves Rocher, ce qui nous permettait aussi d'avoir un certain recul puisque Yves Rocher a été lancé en Côte d'Ivoire depuis 2017. Donc, ça nous permettait aussi d'avoir ce recul, d'avoir cette expérience sur les différents centres commerciaux, les différents quartiers d'Abidjan, savoir qu'est-ce qui fonctionnait, qu'est-ce qui fonctionnait moins. Donc, en fait, quand moi je suis arrivée, c'est vrai qu'il y avait déjà une équipe qui gérait Yves Gaucher et qui avait déjà ce recul sur le marché de la beauté à Abidjan. Et donc, une expérience qui nous permettait de lancer Adop de manière plus sereine.

  • Speaker #2

    Donc, euh... Là, tu évoques l'expertise Yves Rocher qui a permis de faciliter le développement ou en tout cas l'élaboration de la stratégie pour Adopt Parfum. Quelles sont les adaptations qui sont faites entre un Yves Rocher ou un Adopt qu'on pourrait trouver en France par rapport à ce qu'on pourrait trouver à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, notre but, vraiment, c'est que le client ait exactement... Exactement la même expérience client. C'est très important pour nous, qu'ils soient dans un magasin ou à l'autre, qu'ils soient dans un magasin à un autre genre. On a vraiment cette exigence avec notre force de vente d'avoir une expérience client qu'un taty. Ce qui va changer en termes d'adaptation, ça va être bien sûr l'offre de produits. On n'aura pas tous les produits qu'on va trouver en France, tout simplement parce qu'ils ne sont pas forcément adaptés. Comme par exemple sur Adopt, un exemple. Donc, pour le très simple, on va avoir des parfums qui vont très bien marcher en Côte d'Ivoire. Je pense notamment aux parfums qui sont un peu, qui sont boisés, qui sont très forts, qui sont plutôt des parfums de caractère, qui vont moins marcher typiquement sur le... En tout cas, qui vont être plutôt des segments de niche pour adopte en France, à Paris. Alors que typiquement, pour nous, les boisés de caractère vont être nos meilleures ventes. Donc nous, au début, on a proposé un large choix de parfums pour pouvoir un peu tâtonner, pour savoir ce qui plairait en termes de parfums. Là, on a déjà 3-4 mois de recul sur le parfum et on voit déjà les différences. C'est-à-dire qu'en termes de consommation, on va vraiment être sur des parfums beaucoup plus forts. Tout ce qui va être parfum très léger, très cotonu, très coton va beaucoup moins marcher. que les parfums qui vont vraiment être de caractère, des parfums boisés, des parfums assez forts. On va aussi avoir les parfums frottés, floraux, qui vont bien marcher. Mais en fait, la différence qu'on va... Lorsqu'on va adapter, en fait, sur un Adopt en Côte d'Ivoire, ça va être dans notre communication. C'est-à-dire qu'on va garder les messages clés de la marque qui sont importants pour nous, c'est-à-dire le multi-parfum. C'est-à-dire que nous, on veut garder vraiment l'essence de la marque Adopt. C'est-à-dire qu'on veut changer... la vision que l'on a du parfum. C'est-à-dire que c'est vrai que même ici, en Côte d'Ivoire, on a vraiment cette vision du parfum où les gens vont être fidèles à leur parfum pendant un moment de vie. C'est-à-dire qu'ils ont porté ce parfum dans leur vingtaine, dans leur trentaine, ils ne vont pas changer. Nous, notre objectif avec Adopt en Côte d'Ivoire, c'est vraiment de changer les codes du parfum. C'est-à-dire de se dire qu'au lieu d'avoir un parfum qu'on va garder toute sa vie, on peut varier nos parfums en fonction des occasions. C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre le même parfum au travail que le parfum qu'on va mettre pour aller à la plage ou le parfum qu'on va mettre pour aller faire ses courses. Donc, il y a vraiment cette volonté d'instaurer une nouvelle dynamique du parfum. Donc, ça, c'est vraiment la même stratégie qu'Adopt France. Là où on va se différencier, ça va vraiment être sur les choix des odeurs. des parfums qui va différer. On a des... Typiquement, on a du maquillage qu'on ne lance pas forcément en Côte d'Ivoire, qui n'est pas forcément adapté, que ce soit en termes de teintes, que ce soit en termes de goût, de texture, qu'on ne va pas forcément lancer en Côte d'Ivoire. Typiquement, on a fait le choix d'avoir quand même un assortiment maquillage, mais ça ne va pas être un segment sur lequel on va miser, tout simplement parce qu'on n'a pas les teintes qui sont adaptées. en tout cas à tout le monde en Côte d'Ivoire. On va avoir par exemple des teintes de rouge à lèvres qui sont assez claires, des teintes de blush qui sont assez claires. Donc pour nous, c'est un choix de ne pas forcément lancer tout le segment maquillage, sachant qu'ils ne vont pas forcément être adaptés à la population locale. On a fait le choix tout de même de lancer quelques produits en maquillage qui sont adaptés. Donc on a pris les teintes les plus foncées en termes de rouge à lèvres, en termes de... en termes de fond de teint, de concealer, etc. Mais c'est vrai que toutes les éditions limitées de maquillage ne vont pas forcément sortir en Côte d'Ivoire. Voilà, c'est un peu les adaptations que l'on fait. Et c'est vrai que typiquement, on a aussi quelques adaptations en termes de merchandising, c'est-à-dire que le magasin que vous allez retrouver au HAL, typiquement à Paris, qui est vraiment le flagship d'Adopt, c'est un très grand magasin où vous allez trouver On veut vraiment tous les axes d'Adopt, que ce soit en termes de lait corps, que ce soit en termes de jet douche, que ce soit en termes de parfum, de maquillage. Nous, pour le moment, on est sur des plus petits boutiques. On se concentre sur le parfum au maximum, puisque c'est un lancement de marque. On veut vraiment être vu comme une marque de parfum avant tout. On ne va pas lancer tout ce qui va être les petits dérivés, les petits bijoux, etc., les accessoires. On veut vraiment se concentrer d'abord sur le parfum pour nos premières boutiques. et après développer de plus en plus les axes complémentaires.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai envie de revenir sur le concept d'Adapte Parfum et cette notion de petit format qui va s'adapter à toutes nos envies. Quand on connaît le secteur du parfum et de la beauté, on va avoir des mastodontes du luxe qui sont dans une revendication de quand on achète J'adore Dior, on est abonné à J'adore Dior toute sa vie et potentiellement peut-être... peut-être qu'on va faire eau de toilette, eau de parfum et une petite variation entre les saisons, mais il y a vraiment une espèce de je ne vais pas dire dictature, mais on invite à un comportement d'achat lié au parfum qui est, quand tu as choisi une marque, tu lui restes fidèle. Et Adopte Parfum, dès le départ dans le concept, c'est vraiment de pouvoir dire, ben non, en fait, pourquoi pourquoi Pourquoi se limiter, en fait ?

  • Anais

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et donc, est-ce que tu peux expliquer ça ? En quoi est-ce que ça peut être pertinent en Afrique ?

  • Anais

    Alors, déjà, on a effectivement, comme tu as dit, les mastodontes du luxe qui sont présents, en tout cas à Abidjan, en Afrique, par le biais de boutiques qui sont multimarques, dont je te parlais. Par exemple, on a les boutiques Signo, on a les boutiques Beauty Success. qui vont revendre les grandes marques comme Dior, Givenchy, etc. C'est vrai que ça a tout de même un coût. Ça a déjà un coût en France, mais en plus, lorsqu'on est à Abidjan, typiquement, on va acheter son parfum beaucoup plus cher, en tout cas à Abidjan qu'en France. Ça, c'est un peu pareil pour toutes les franchises, en tout cas françaises, et même dans le luxe. La pertinence d'Adopt Parfum ? par rapport à ces grandes marques, ça va être de pouvoir déjà atteindre une nouvelle cible. Donc, on a cette cible qui est assez jeune. Et aussi, je trouve, à Bidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés. Alors, je vais juste... Il y a des nouveautés, vraiment, toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que j'ai l'impression que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, en fait, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils vont... pas hésité à tester des nouvelles barques, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on sort toujours très apprêtés, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, pour aller le chier avec une amie, on sort toujours très apprêtés, je trouve, parfumés, etc. Et c'est vrai que, par rapport aux autres marchés, je trouve que l'ivoirien ou l'ivoirienne ne va pas hésiter à changer vraiment de look, à changer de parfum en fonction des différentes occasions en fait. Donc c'est vrai que là, je trouve qu'en France à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum. ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir, à la rigueur. C'est vrai qu'à Abidjan, je trouve que les gens sont très friands de cette nouveauté, de cette diversité. Avant que la boutique ouvre, je m'étais dit, peut-être qu'à Abidjan, ce qui va plutôt bien marcher, ce seront nos grands formats, ce seront nos 100 ml. Je m'étais dit ça, je m'étais dit peut-être que le temps va être un peu réticent par rapport à la taille du petit parfum de 30 ml. Donc on avait fait le choix d'avoir à la fois du... du petit format à la fois du grand format. Et j'ai été agréablement surprise de voir que les gens n'ont pas hésité à aller directement sur cette offre du multi-parfum, à changer, d'avoir les quatre parfums avec différents senteurs, des petits formats, de pouvoir diversifier. Après, c'est vrai qu'on les a beaucoup accompagnés avec la force de vente. Moi, c'est quelque chose sur lequel j'ai vraiment beaucoup travaillé avec les filles en boutique. Voilà, d'essayer de leur dire, écoutez, pour le même prix, vous avez l'occasion de pouvoir diversifier vos parfums. Et c'est vrai qu'une fois qu'on les briefe sur ce concept de petit parfum, ils n'hésitent pas, ils s'y vont, ils changent les choses. Ça leur permet aussi d'essayer des senteurs sur lesquels ils n'auraient pas forcément misé en grand format et d'essayer de nouveaux parfums en petit format. Mais c'est vrai que je trouve que ça a très bien pris. Là où j'étais plutôt parétissante, mais j'attendais de voir comment le... comment la clientèle allait se comporter par rapport à cette offre. Je pensais que le 100ml, le grand format, allait vraiment effacer ce concept du petit parfum. Et force est de constater que non, et que les gens misent beaucoup sur le petit parfum parce qu'il a un petit prix, et qu'on a aussi cette offre qui est la même qu'en France, c'est-à-dire que trois parfums achetés, le quatrième qui est offert. Et c'est vrai que ça, tout de suite, hop, ça pousse sur les ventes, ça pousse les gens à pouvoir essayer. différents scenteurs. Et puis on se dit en fait, c'est vrai qu'Adopt, mon concept, c'est qu'il y a plus de 150 parfums scenteurs. Donc en fait, tout de suite, ils sont perdus, ils en aiment plusieurs, ils ont envie d'en essayer plusieurs et ils ne savent pas sur lequel partir. Donc on leur dit, au lieu de partir sur du grand format, partez tout simplement sur du petit format. Vous allez essayer en fonction des occasions et comme ça, ça vous permet de diversifier. Mais c'est vrai qu'ils ne sont pas du tout réticents à ce concept. Ils sont plutôt curieux. tôt par temps. Et un petit exemple aussi, c'est nos calendriers de l'Avent. C'était les calendriers de l'Avent de Noël, donc il y avait 24 parfums. Et typiquement, ils se sont arrachés les calendriers de l'Avent. Justement, avec ce concept, on a 24 parfums différents, on va pouvoir les essayer. Ce sont encore des plus petits fioles, ce sont des fioles de 10 ml et de 30 ml. Et justement, de ce concept, on va tout essayer et on va pouvoir revenir et voir ce qu'il y a de plus.

  • Speaker #2

    Très intéressant. Et du coup, c'est bien que tu nous parles de l'assortiment Adopt qui va être très différent de ce qu'on a l'habitude de voir en parfum puisqu'en général, on va s'imaginer du 50 ml ou du 100 ml. Et plutôt dans la consommation de parfum, on va dire, qui est le plus usuel, on va s'attendre à un niveau de prix assez élevé sur un 50 ml ou sur un 100 ml. Et parfois, il y a du 75 entre les deux. Est-ce que tu peux redétailler les différents formats ? Et est-ce qu'on a la possibilité d'acheter un parfum à l'unité ou est-ce que c'est plutôt vraiment les coffrets qui sont proposés ?

  • Anais

    Alors, on a plusieurs offres. On a d'abord les 10 000 litres, qui sont vraiment des formats, pour moi, de porte-monnaie limite. C'est-à-dire que c'est vraiment quelque chose qu'on va utiliser dans son porte-monnaie. Pour moi, c'est des échantillons. Et vraiment, ça ne représente pas... à peine 2% de notre offre, pour être transparent. C'est vraiment, on va dire, la vente complémentaire. C'est-à-dire qu'on est en caisse, on a un petit bac avec des petits échantillons de 10 ml. Et c'est vraiment la cliente qui arrive à la fin de son parcours d'achat, qui veut rajouter, qui veut essayer une nouvelle senteur. On a ces 10 ml. On a ces 30 ml qui composent en fait une parfumothèque. C'est un grand mur rempli de parfums en fonction de différents univers. Donc là, ça représente vraiment 50%. de notre offre, on va le dire. Puis après, on va avoir les 50 ml qui vont être... C'est pas le... On va dire que ça représente à peu près 20% de notre offre. Elle est 15-20% de notre offre. Les 50 ml et après les 100 ml, aussi tu le restes, qui sont à peu près les formats usuels de parfum, c'est-à-dire les 50 ml et les 100 ml. Par contre, en 50 ml et en 100 ml, on va avoir un assortiment de senteurs qui est assez réduite par rapport aux 30 ml où là on va avoir plus de 150 senteurs sur les 100 ml, on va avoir une quinzaine de senteurs et sur les 50 ml, on va avoir à peu près une dizaine de senteurs Donc, le but pour nous, c'est vraiment que les gens achètent à l'unité. Certes, on n'est pas obligé de prendre 4 parfums de 30 millilitres. On peut vraiment acheter à l'unité. Mais c'est vrai que nous, on pousse vraiment au multi-parfum. C'est-à-dire qu'on va avoir des offres promotionnelles qui vont pousser les gens à acheter 4 parfums de 30 millilitres. Mais on n'est pas du tout obligé d'acheter en coffret ou d'acheter le 30 millilitres qui va avec le 100 millilitres, qui va avec le décor. On est vraiment sur des produits à l'unité. C'est vrai que là, pour Noël... exceptionnellement on a reçu énormément de coffrets cadeaux donc là effectivement dans les coffrets on va avoir plusieurs propositions avec le 30 mai qui va avec son grand format 100 millilitres on va avoir le 30 mai qui va avoir son lecord son jet de douche mais c'est vraiment exceptionnel pour noël c'est vraiment en termes de cadeaux mais sinon c'est vrai qu'on est sur de l'achat l'achat à l'unité et après dans l'optique de pousser les clients à compléter leur parfum, c'est-à-dire qu'ils vont acheter un parfum de 30 000 litres. On va avoir certains clients qui vont vouloir garder effectivement ce parfum du monoparfum, donc on ne va pas les forcer. Par contre, ils vont peut-être vouloir essayer le gel de touche qui va avec, le décor qui va avec, sachant que ça fait sens pour nous de leur proposer toujours le gel de touche et le décor qui va avec. C'est la technique du layering, on leur explique, c'est-à-dire qu'en utilisant le gel de touche, en utilisant le gommage, en utilisant le lait corps, et après en utilisant le parfum, ça va permettre au parfum d'avoir une bonne assise sur la peau et de vraiment tenir toute la journée. Après, ce qui est bien aussi, c'est qu'on peut leur proposer de faire des milles, c'est-à-dire de prendre le parfum et de prendre un lait corps qui s'associe très bien avec ce parfum mais d'une senteur différente, avec des notes qui se marquent très bien. Et ça permet en fait de faire des mélanges et d'avoir un parfum qui est un peu humide puisqu'on aura mixé deux senteurs différents. Mais c'est vrai qu'on a à la fois ce côté où on peut acheter à l'unité, ce qui est très intéressant, lorsqu'on n'est pas forcément la marque, on veut d'abord essayer un premier achat, et puis après on a ce côté où on peut acheter que ce soit en coffret, que ce soit en multi-parfums avec quatre parfums de 30 000 litres.

  • Speaker #2

    Donc il est très intéressant d'exposer comme ça les différents logis que vous avez mis en place pour pouvoir satisfaire différents types de consommateurs, que ce soit ceux qui préfèrent avoir un parfum unique et ceux qui... vont être intéressés par ce concept de multiparfum. Et c'est intéressant aussi de se dire que les 150 parfums disponibles en France, ils sont également, en fait, accessibles en Côte d'Ivoire.

  • Anais

    Oui. Alors, il y a quelques senteurs qu'on n'aura pas en Côte d'Ivoire, mais c'est assez minime. Ce sont souvent des éditions émises en France et qui, du coup, sont en stock très réduit. Ou alors, des parfums qui sont... en déclin et qui sont en fin de série en France. Mais sinon, tous les parfums phares de Hadoop sont présents en Côte d'Ivoire. D'ailleurs, on a aussi, je n'en ai pas trop parlé, on a vraiment cette offre basculine aussi qui fonctionne très très bien. On a vraiment une clientèle masculine qui est très forte, qui achète, que ce soit les jets. touches, que ce soit les parfums, qui n'hésitent pas à faire du multi-parfum pour le coup, et qui n'hésitent pas non plus à essayer des parfums qui sont mixtes. On a à la fois des parfums très masculins, à la fois on a des parfums très féminins, et on a cette catégorie de parfums qui est boisé, et qui peut à la fois aller à des femmes, à la fois aller à des hommes. Et c'est vrai que les hommes n'hésitent pas à aller sur du parfum boisé qui est assez mixte. qui peut convenir aussi à des femmes. Et également, les femmes à Djon n'hésitent pas à aller sur ces senteurs un peu plus caractérisés, en plus caractériens, boisés. Et c'est vrai qu'on a vraiment cette offre qui leur permet de changer. C'est-à-dire que les hommes vont avoir à la fois leur parfum masculin qui va être plutôt classique, sur des odeurs plutôt classiques, et à la fois des odeurs qui sont un peu plus travaillées, un peu plus nouvelles, qui sont mixtes. et qui permettent aussi de faire des associations de parfums. C'est-à-dire que là où on va pousser le multi-parfum, à la fois pour changer de parfum en fonction des occasions, c'est vrai, mais on va également pousser le multi-parfum pour pouvoir avoir un parfum unique, c'est-à-dire de pouvoir mixer différentes notes de parfum et pouvoir avoir en fait finalement cette odeur qui nous correspond parfaitement. C'est vrai qu'on a quelques-uns de nos clients qui sont très adeptes de ce concept. C'est assez nouveau, parce que même en France, c'est assez nouveau comme concept de mixer des parfums. Mais honnêtement, ça commence à bien prendre du côté de notre clientèle, qui n'hésite pas à... Voilà, ils sont toujours en recherche d'authenticité, en fait, de se dire, Bon, ben, cette senteur, je ne vais pas forcément la retrouver chez un tel, ou voilà, ce ne sera pas la senteur de Madame Tout-le-Monde. Ça va vraiment être une senteur que je vais retrouver de moi-même, puisque je voudrais mixer différents parfums.

  • Ramata

    Je veux bien que tu nous expliques quand tu parles de mixer différents parfums, parce que du coup, ça fait presque comme si je me créais, je personnalisais mon parfum, je faisais quelque chose de sur-mesure et d'unique. Du coup, il y a un travail de pédagogie en magasin pour pouvoir accompagner le client dans, est-ce que je mixe du boisé avec de la fleur ou avec quelque chose de plus marin pour être sûre que ça fonctionne bien ?

  • Anais

    Exactement. Alors, c'est vrai que... Les filles en boutique ont été formées sur le parfum, sur les notes de tête, de fond, de cœur. Elles ont aussi découvert, en même temps qu'elles ne connaissaient pas forcément Adopt avant de travailler pour nous, puisque c'était la première boutique en Côte d'Ivoire. Donc elles ont d'abord été formées sur les principes généraux du parfum. Et puis après, elles se sont familiarisées avec les différents univers que nous avons. Comme tu l'as dit, floral, fruité, délicat. boisé. Donc, elles se sont d'abord familiarisées avec tous ces univers. Et puis, après, une fois qu'elles se sont vraiment familiarisées avec la boutique des univers parfumés, c'est là qu'on a commencé un peu à plus se former sur les techniques commerciales du multi-parfum. C'est-à-dire avec non seulement les offres commerciales d'un côté, mais également le fait qu'on puisse mixer les parfums. C'est là que je leur ai un peu expliqué les principes du layering, les principes de pouvoir mixer quel senteur avec quel, par exemple, quatre décors avec quels parfums et c'est là où je suis rentré par an dans le détail des notes de tête note de fond note de coeur voilà on se dire pas voilà ce parfum là par exemple vous êtes sur un parfum floral mais en note de fond vous avez une vanille donc lorsque vous avez une vanille vous allez pouvoir proposer aux clients de mixer peut-être avec un parfum boisé avec des notes vanille là par exemple vous avez un parfum qui est plutôt gourmand mais avec une note de fond et un bois de santal de clark vous allez pouvoir à bise mixé avec un bois de santal en layering. Donc c'est vrai que là, on est rentré plus dans les détails du parfum en vraiment détaillant chaque note, donc note de tête, note de cœur et note de fond. Et c'est là où elles ont un peu compris le principe, en fait, de pouvoir, lorsqu'ils avaient un parfum qui est très comment, mais avec un petit fond, par exemple, boisé, ou alors un petit fond qui va être plutôt sucré, qui va être plutôt florale, de pouvoir se référer, en fait, à... d'autres parties du parfum, à un autre univers, et aller chercher un parfum qui puisse s'accorder. Donc c'est vrai que là, elles ont, pour le coup, au-delà de l'information, elles ont aussi testé elles-mêmes en magasin, faire des associations, voir quelle association fonctionne, et aussi faire tester aux clients différentes associations sur Pau également. Parce que c'est vrai qu'on a beau avoir une association qui fonctionne bien sur nous, il faut savoir que les parfums évoluent en fonction du pH de leur peau. Donc en fait, un parfum qui peut très bien nous correspondre, sur une petite mouillette à parfum, puisqu'on utilise majoritairement les mouillettes pour faire tester les parfums. C'est vrai que, par exemple, une fois qu'on a tout l'avoir sur peau, on peut le mettre sur peau. En fonction du pH de notre peau, on peut réagir de manière différente. Il peut sentir d'une manière très différente sur la peau que sur le papier. Donc, il va évoluer de manière différente. Et c'est vrai que pour les associations, on va pousser les clients à essayer sur peau pour viser vraiment cette idée de quel rendu ça aura directement sur le papier et de voir aussi comment le parfum va évoluer dans la journée, les associations vont évoluer dans la journée. Donc c'est vrai qu'on va les pousser à la fois. Lorsqu'on voit que le client est plutôt réceptif à ce type de proposition de mixer des parfums, on va lui proposer d'essayer directement cette peau pour qu'il puisse voir comment ça réagit en fait avec son pH, avec sa peau, comment ça va évoluer dans la journée. On leur propose aussi de faire des petits bracelets parfumés. Donc on a des petits bracelets en satin où on va pouvoir mixer les parfums, lui attacher autour du poignet et lui dire Ah voilà ! Là, on vous a fait un petit mix et vous voyez comment ça évolue dans la journée. Puisqu'en fait, la note de tête, c'est la note qu'on va sentir en premier, qui va vraiment être imposante en premier. Et puis après, avec le temps, le parfum va évoluer avec les autres notes. Donc c'est vrai qu'on leur propose toujours ce petit bracelet pour pouvoir... Voilà, typiquement, ils vont faire leur course, ils viennent, ils passent, on leur donne le petit bracelet parfumé et puis à la fin de la journée, ils voient comment le parfum a évolué, les notes leur plaisent toujours et puis ils repassent et puis... bingo, après, 1, 2 parfums et mix

  • Ramata

    En fait, aujourd'hui, vous êtes à la première boutique Adopt Parfum à Abidjan, comme tu l'évoquais. Donc là, tu nous as parlé de la stratégie en magasin, d'avoir une équipe de vente qui est vraiment formée pour pouvoir accompagner l'acte d'achat. Sur la partie digitale, est-ce qu'il y a eu une stratégie particulière, marketing d'influence ou autre, pour pouvoir aussi accompagner l'ouverture de cette première boutique ?

  • Anais

    Alors oui, on a aussi un digital manager qui s'occupe de tout ce qui va être de la stratégie digitale, de la stratégie d'influence. Donc on a lancé à la fois nos réseaux, que ce soit sur Facebook, que ce soit sur Instagram, que ce soit sur TikTok. Et c'est le fait que pour le coup, sur ces réseaux, on ne peut absolument pas prendre du contenu de France pour le mettre sur nos réseaux. Il faut vraiment que ce soit un contenu qui soit vraiment adapté à notre clientèle locale, typiquement sur TikTok, qui est un exemple qui est assez parlant. On va avoir des trends en France, qui certes vont très bien marcher, mais en Côte d'Ivoire, on n'a pas du tout les mêmes tendances TikTok. On ne va pas du tout avoir les mêmes musiques qui sont à la mode, on ne va pas du tout avoir les mêmes trends TikTok. Donc, c'est vrai qu'en fait, on a vraiment ce travail qui est un travail de longue haleine, je ne te cache pas, puisque c'est à la fois un travail de veille sur les réseaux ivoiriens et un travail de création, puisqu'on parle de zéro sur TikTok. Et sur Instagram et sur Facebook, on va avoir, par exemple, deux lignes éditoriales qui sont assez différentes. C'est vrai qu'en Côte d'Ivoire, nos réseaux principaux, quand même, ça va rester Facebook. Et on l'a vu tout de suite, lorsqu'on a lancé nos réseaux en simultané, on a d'abord lancé Instagram et... Instagram et Facebook en simultané, ça a beaucoup plus pris sur Facebook que sur Instagram. Parce que, vraiment, le réseau social ici en Côte d'Ivoire, ça reste Facebook. J'étais même étonnée moi-même parce que je t'avoue que mon compte Facebook en France, il est en perdition totale. Je n'y allais pratiquement plus. J'avais carrément désinstallé Facebook de mon téléphone et quand je suis arrivée en Côte d'Ivoire, je me suis vite rendue compte que c'était indispensable de le réinstaller. Et en fait, Facebook ici ils l'utilisent à la fois comme un TikTok à la fois comme un Twitter où ils vont avoir quelque chose à dire ils vont le poster directement sur leur mur donc c'est vrai que Facebook ici ça a une ampleur qu'on a du mal à imaginer lorsqu'on est en France et sur lequel on a vraiment beaucoup misé à l'ouverture de nos réseaux on a d'abord beaucoup misé sur Facebook pour avoir vraiment touché un maximum de personnes une large site. Et puis après sur Instagram, on a commencé à faire du recrutement, du recrutement au fur et à mesure, à faire du boost pour pouvoir toucher, pour pouvoir cibler des abonnés, cibler une catégorie d'âge, cibler des personnes qui sont déjà en relation avec l'embouté. Alors que TikTok, pour le coup, ça a été vraiment un test pour nous. Ça a été un test. On avait une stagiaire qui s'en occupait très régulièrement sur notre TikTok et qui a... On a décidé de permettre avec les filles en plus de 6 à faire des TikTok. Et c'est vrai que pour le coup, lorsqu'on analyse le TikTok de Adopt France, on n'est pas du tout sur le même type de contenu par rapport au TikTok de Côte d'Ivoire. Le TikTok France, on va vraiment être sur quelque chose qui est assez institutionnel, qui parle vraiment beaucoup des produits, qui met en scène les produits, etc. Alors que sur le TikTok Côte d'Ivoire, on a essayé de faire quelque chose qui est un peu plus humoristique, parce que c'est ce qui fonctionne. c'est cibleuse. Lorsqu'on fait les trains de locales, on voit vraiment la différence. Il suffit qu'on utilise un son qui soit à la mode en Côte d'Ivoire et ça y est, ça peut faire décoller notre TikTok. Donc c'est vrai que sur la stratégie sur nos réseaux sociaux, on essaye de l'adapter au maximum à notre éditoire en fait, à notre éditoire locale ici en Côte d'Ivoire. Parce que sinon, on risque de passer à côté et d'être considéré un peu comme une marque française. Le risque, c'est d'être considéré comme une marque française pour les Français. Alors, on est en Côte d'Ivoire. Je veux vraiment avoir cette image de, oui, c'est une marque française de parfum, mais on est en Côte d'Ivoire. C'est vraiment le challenge et le défi.

  • Ramata

    Tu évoquais au début de l'interview l'ambition d'ouvrir plusieurs magasins en Côte d'Ivoire. Est-ce que tu as déjà des plantes que tu peux nous partager sur, après la Côte d'Ivoire, quelles sont... les autres pays dans lesquels Adopt Parfum prévoit une implantation.

  • Anais

    Alors, je ne vais pas m'avancer sur les autres pays, parce que du coup, nous, notre situation, on n'est vraiment que sur la Côte d'Ivoire. Donc on va déjà maximiser sur la Côte d'Ivoire. Je pense aussi qu'on travaille bien avec d'autres distributeurs sur d'autres pays d'Afrique. Je t'avoue que ça, pour le coup, je ne sais pas du tout. Mais en tout cas, pour la Côte d'Ivoire, pour Abidjan, en fait, c'est vrai qu'Abidjan, c'est une très grande rue avec énormément de potentiel. On a vraiment beaucoup de quartiers qui sont très différents les uns des autres. J'en profite également pour t'en parler. C'est vrai que notre premier magasin a ouvert dans le quartier de Côte-du-Palmeray. Mais on a un nouveau point de vente qui a ouvert, qui n'est pas une boutique, qui est un stand. On a fait un stand, ça se fait beaucoup dans les centres commerciaux ici, à Place Marcoris. Donc Marcoris, c'est plutôt dans la zone sud d'Abidjan. C'est une site qui est totalement différente que Cocody-Palmorel. Donc ça nous permet d'être présents, je ne sais pas si c'était déjà à l'Abidjan, mais pour le Marcoris, c'est vraiment très au sud. Palmorel, c'est vraiment très au nord. C'est une zone qui est plutôt résidentielle, où les gens appartiennent beaucoup. c'est pour rien. Marco Gris, ça va vraiment être une zone, certes résidentielle, mais aussi une zone industrielle, économique, avec beaucoup de magasins. C'est là où on va avoir vraiment des magasins de déco, vraiment des centres commerciaux. On va avoir un centre commercial à Cap-Sud, on va avoir la FNAC, un cinéma, un party, etc. Donc on est vraiment sur deux zones très différentes déjà. Et c'est vrai qu'entre notre centre, on a... Covid et notre cas palmerais, on voit déjà des tendances de consommation différentes parce qu'on a effectivement deux publics, deux types de consommateurs différents sur ces points de vente. On va avoir une forte communauté albanaise qui est dans le sud, alors que sur le palmerais qui est dans le nord, on va vraiment avoir tout ce qui va être la classe moyenne ivoirienne. qui reste là-bas. Donc voilà, en tout cas, les ambitions pour 2025, c'est de pouvoir toucher des quartiers à Abidjan, parce que Abidjan est un très grand... Abidjan aussi est très entayé, la circulation est très difficile, et donc c'est vrai qu'en ayant des points de vente qui soient excentrés, on peut se fermer des portes. Alors l'objectif, c'est vraiment d'avoir des points de vente dans tous les... des quartiers sparis-gis en fait.

  • Ramata

    Et l'idée, c'est de se concentrer sur Abidjan ou est-ce qu'il y a d'autres villes potentiellement en Côte d'Ivoire sur lesquelles vous avez des vues ?

  • Anais

    Alors, pour le moment, on va se concentrer sur Abidjan. Je connais, alors j'ai... Le projet de Hadoop avait pris un peu de retard lorsque je suis arrivée il y a un an, donc j'ai eu l'occasion de travailler sur le réseau de pharmacie de l'IFPG en attendant. Et typiquement... à l'intérieur du pays, on va avoir des villes comme Yamsou, Daluat, qui sont des villes assez dynamiques, Boakye aussi, qui est une ville assez dynamique, mais pour le coup, qui ne se prête pas forcément à l'ouverture de boutiques à l'intérieur du pays, tout simplement parce qu'il n'y a pas forcément de centres commerciaux. Il n'y a pas de centres commerciaux. Et nous, notre stratégie, c'est vraiment de s'implanter pour le moment dans les centres commerciaux. Donc, la stratégie va être plutôt de s'implanter dans des parapharmacies. Sachant que les parapharmacies ici en Côte d'Ivoire, il faut vraiment s'imaginer qu'on a à la fois du parfum, à la fois de la skincare, à la fois du skincare. On a vraiment ces parapharmacies qui sont très rachalantées, qui sont très vastes. Et donc la stratégie va plutôt être de s'implanter dans des parapharmacies dans les villes de l'intérieur du pays. C'est actuellement ce qu'on fait sur la marque Yves Rocher par exemple. Et c'est ce qu'on va faire aussi pour la marque Adopt. Parce que pour y mouler... pas encore vraiment ces centres commerciaux à l'intérieur du pays.

  • Ramata

    Donc là, ça nous donne en fait une bonne vision de la stratégie d'implantation d'une marque française en Côte d'Ivoire. Toi, avec un an de recul à travailler sur cette stratégie, quand tu penses au marché de la beauté, est-ce que tu as identifié peut-être des marques africaines qui se développent dans l'univers de la beauté ou de la mode ? Ou il y a davantage plutôt des marques comme Adopt qui viennent de France ou d'ailleurs qui dominent le marché ?

  • Anais

    Non, on a des marques aussi. On a aussi des marques africaines. Je pense notamment à la marque Aies. La marque Aies fait beaucoup de chantiers de carité, de hommage aux carités, de hommage carité, etc. On a des marques que je vois vraiment bien se développer. On a également la marque Éloigny Cosmetics. de temps. Je vais pas mal en pharmacie. Je vais pas mal en pharmacie, en boutique de revente. Et sinon, après, dans une paire, on va dire, concurrentielle de adeptes, sur le côté parfum, on est plutôt sur des marques internationales et des marques françaises. Mais sur le marché de la beauté, je vois quand même quelques marques africaines qui se démarquent et qui n'hésitent pas à oser, qui n'hésitent pas à se développer, que ce soit dans les... sous forme de stands dans les centres commerciaux, mais aussi sous forme d'espaces dans les pharmacies, parapharmacies. Parce qu'en fait, ici à Dijon, on a beaucoup de parapharmacies avec, par exemple, chaque marque envoie son représentant. C'est-à-dire qu'en pharmacie, on va avoir typiquement l'animatrice de la marque l'ancien, par exemple, qui va animer les produits anciens. Ça permet aussi de faire connaître la marque. Et typiquement, sur les produits IS, que je vois pas mal en... En pharmacie, on va avoir pas mal d'animation sur ces marques, avec des jeunes femmes qui viennent mettre en avant les produits dans les différents points de vente. En termes de beauté, je pense notamment en capillaire, je pense notamment à la marque de Secrétly, qui est assez présente maintenant, pharmacie, c'est une marque française. Et c'est vrai qu'on va avoir beaucoup, par contre, de marques locales, beaucoup de marques. en termes de santé. Ce que je déplore, c'est que vraiment, parfois, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de marques locales qui sont vraiment axées sur tout ce qui va être pas blanchiment de la peau, mais qui vont vraiment mettre en avant le teint clair, clarifier votre peau. Typiquement, ce qui me choque encore quand je vais en pharmacie, c'est le produit pour teint métis. produits pour teint foncé, ce sont des choses comme ça. Il y a beaucoup de pharmacies qui tentent justement de moins en moins représenter les marques qui font la technologie du teint clair, de l'éclaircissement de la peau. En fait, beaucoup de pharmacies diminuent leur assortiment sur ce type de marque pour mettre en avant plutôt des marques comme Aies, qui est une marque américaine, mais qui n'est pas du tout sur ce type de message. Il y a aussi une évolution, je trouve, des mentalités. des pharmaciens, des points de vente sur ce point où ils vont chercher vraiment à mettre en avant des produits vraiment de qualité qui n'ont pas ce message des déclarcissements, de mise en avant du temps clair.

  • Ramata

    Merci en tout cas d'évoquer ce point-là, parce qu'effectivement, dans le secteur de la beauté en Afrique, on a ces marques qui se développent sur ce segment lié à ce que tu évoquais là, le teint clair, les produits éclaircissants. Et c'est intéressant aussi de voir une évolution dans les habitudes des consommateurs. Il peut y en avoir qui recherchent ce type de produit, mais moins il y aura de propagande des marques à promouvoir ce type de produit. Donc il y a un travail à faire d'éducation du consommateur, il y a aussi un travail à faire de la part des distributeurs de limiter l'accès, surtout que certains de ces produits contiennent des... des composants chimiques qui ne sont pas du tout respectueux de la peau.

  • Anais

    On ne va pas se mentir, la demande est très forte. Mais il y a aussi ce côté où elles traînent vraiment beaucoup plus à cœur, ce côté éducation du consommateur, je le trouve maintenant en pharmacie, à leur dire, lorsque vous allez arrêter ce produit éclaircissant, typiquement, les éclaircissants, lorsqu'elles ont arrêté, c'est qu'elles arrêtent d'un coup. Donc elles ont un effet rebond et du coup la peau va réagir en produisant un excès de mélanine et donc en devenant de plus en plus foncée. Tout simplement parce que la peau a été agressée pendant longtemps. Et c'est vrai que je vois autour de moi, dans les pharmacies, dans les parapharmacies, que maintenant elles prennent vraiment beaucoup à cœur de leur dire écoutez, on arrête, lorsqu'on arrête, on n'arrête pas brutalement, on arrête petit à petit Elles mettent vraiment beaucoup plus en avant maintenant le rôle de l'hydratation de la peau. Parce que c'est vrai que je trouve ça. On n'est pas habitué à hydrater la peau. On est habitué à traiter les boutons, à traiter les tâches, à vouloir éclaircir le cas. Mais vraiment, la base de la base, c'est-à-dire l'hydratation de la peau, elles ne sont pas encore habituées. Et c'est vrai que je vois vraiment la différence avec ces conseillères de beauté maintenant qui poussent vraiment ce côté hydrater votre peau, pour prôner soin de votre peau avant de vouloir traiter les autres sujets qui sont les tâches, qui sont... Le thym, le thym et la syrex. Déjà vraiment, hydratez votre peau. J'entends vraiment beaucoup ce message. Hydratez votre peau et votre peau se rappelle. Déjà commencez par le commencement.

  • Ramata

    C'est intéressant de se dire que finalement, une peau hydratée, il y aura moins de boutons, elle sera moins sujette à problèmes. Et du coup, c'est à un moment donné une manière de la soigner. Si on revient un petit peu sur Adapt Parfum, sur le marché français et même en Afrique, qui serait le concurrent direct ? Est-ce qu'on peut considérer que c'est Yves Rocher ? Ou est-ce qu'il y a d'autres marques qu'on peut considérer comme étant ? des concurrents, sachant que j'ai l'impression que de part son positionnement, il y a quelque chose d'assez un peu unique chez Adopt, qui fait qu'on ne peut pas facilement dire que le concurrent direct d'Adopt, c'est telle marque.

  • Anais

    Exactement. On n'est pas du tout sur les mêmes segments. On n'est pas du tout sur la même cible, ni sur le même usage du parfum. Typiquement, comme je vous l'ai dit, nous sommes un distributeur. On distribue à la fois Yves Rocher, on distribue à la fois Adopt. On n'aurait pas fait le choix de distribuer Adopt si on considérait Adopt comme un concurrent à Yves Rocher, puisqu'on se serait vraiment tiré une balle dans le pied. Pour te donner un exemple, notre magasin Adopt est côte à côte de notre magasin Yves Rocher dans le 100 km de Pays-Pas-de-Moray. On considère vraiment que le positionnement d'Adopt est unique. Là où Yves Rocher, on va typiquement être... plutôt sur du soin du visage. L'expertise de Yves Rocher va vraiment être le soin du visage, le soin corps. Là où Adobe, son expertise va vraiment être sur le parfum. Yves Rocher fait du parfum, c'est vrai, mais on n'a pas la même clientèle. On n'est pas du tout sur les mêmes cibles de clients. Notre segment parfum, on n'est pas sur le même type de client. C'est-à-dire que chez Yves Rocher, on va vraiment avoir ces femmes tout d'un âge mûr qui vont vraiment être sur cette vision dont on parlait. plutôt dans le podcast, sur cette vision du parfum qui est le monoparfum, c'est-à-dire qu'elles ont mis le parfum comme une évidence lorsqu'elles étaient jeunes et elles continuent de mettre leur parfum comme une évidence. On est vraiment sur ce parfum, le même parfum qu'on garde, pas toute sa vie, mais en tout cas qu'on garde une bonne partie de sa vie. Donc ça, c'est vraiment le côté approché, alors que sur le côté adopt, on va vraiment être sur le côté déjà découvert d'une marque qui est beaucoup plus... qui va nous pousser à découvrir de nouvelles senteurs, des senteurs qui sont parfois assez étonnantes. Et on est vraiment sur un concept assez unique, un positionnement assez unique du multi-parfum. Donc c'est vrai que typiquement, on a beau être à côté d'un Yves Rocher, on n'est pas très loin non plus d'un Beauty Success qui revend des marques comme Armanin, Titor, des grandes marques. C'est vrai qu'on ne se considère pas du tout comme étant en concurrence directe, non seulement par rapport à notre positionnement prix, par rapport à notre positionnement, à notre image de marque. On n'est pas du tout sur une image de marque de luxe. Nous, on veut vraiment être sur une image de marque accessible. Si tu veux, le second d'Adopte, je trouve qu'il est assez parlant, c'est des grands parfums pour tous, c'est-à-dire proposer des parfums qui soient de qualité pour tous. C'est-à-dire que chacun va écrire son compte en termes de senteurs. mais également pour tous en termes d'accessibilité de prix. Là où Yves Rocher, là où les grandes marques françaises vont vraiment travailler la bouteille, avoir une belle bouteille, avoir un packaging vraiment, un beau packaging, Adop va se concentrer sur le jus du parfum, tout simplement. On va avoir un packaging qui est très sain, qui est sans fiocature, c'est un choix. Le choix est vraiment de se concentrer sur le jus du parfum. C'est un job. qu'effectivement, on ne va pas avoir la bouteille très travaillée, le capuchon du parfum extrêmement travaillé, avec des formes, etc. Mais on va être sur un jus de parfum de qualité. Là où les autres marques vont à la fois miser sur le jus de parfum, mais également sur le packaging, sur le marketing, sur plein d'autres choses. Donc on est vraiment sur un positionnement assez unique.

  • Ramata

    Très bien, ce sera le mot de la fin. Je pense qu'on a fait un peu le tour de la stratégie d'Adopt à Abidjan et de la manière dont toi, tu as pu chapeauter toute cette stratégie pour l'ouverture de deux points de vente maintenant à Abidjan. Et puis, c'est bien d'avoir pu faire le point aussi sur les habitudes des consommateurs et d'identifier les différences qu'il peut y avoir entre un consommateur à Abidjan et un consommateur à Abidjan. au HAL en France. Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé et le niveau de détail que tu as pu apporter à cet échange de façon à ce qu'on puisse bien comprendre quels sont les enjeux d'une implantation sur le continent africain.

  • Anais

    Merci beaucoup à toi pour l'invitation. Franchement, ça m'a fait très plaisir de pouvoir en discuter sur ce que j'ai découvert ton podcast il y a peu et j'ai écouté plusieurs épisodes très intéressants. Et je trouve que c'est toujours intéressant de discuter de ce développement de ces divers marchés en Afrique. Et puis, je sais aussi que les marchés sont très différents entre la Côte d'Ivoire et les autres pays. Donc, voilà, ça permet d'avoir différents points de vue sur différents secteurs. Et voilà. Merci beaucoup, en tout cas. Ça m'a fait très plaisir.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • Anais

    À très vite.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Salut ! Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à Abidjan et à la dynamique locale

    00:00

  • Présentation de Ramata Diallo et du podcast Africa Fashion Tour

    01:10

  • Rencontre avec Anaïs Armougon, responsable d'Adopt Parfum

    02:15

  • Le parcours d'Anaïs et son expérience en Côte d'Ivoire

    03:21

  • La décision d'Anaïs de s'installer à Abidjan

    05:05

  • La douceur de vivre à Abidjan et l'hospitalité ivoirienne

    07:30

  • Stratégie de lancement d'Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

    08:52

  • Adaptations de la marque Adopt au marché ivoirien

    10:35

  • Concept de multi-parfum et petits formats

    11:46

  • Stratégie de communication digitale et réseaux sociaux

    23:30

  • Futurs projets d'expansion d'Adopt Parfum en Afrique

    39:31

  • Conclusion et remerciements

    54:37

Description

Comment réussir son implantation à Abidjan ?


C'est la question à laquelle répond Anaïs Armougon, la responsable commercial et marketing Côte d'Ivoire de la marque Adopt Parfums. Au fil de la conversation, Anaïs raconte les ouvertures de points de vente à Playce Palmeraie et Playce Marcorie, deux centres commerciaux aux emplacements stratégiques.


Le concept innovant du multi-parfums développé par la marque française a tout de suite séduit le consommateur ivorien en quête de nouveautés. La possibilité de créer des fragrances sur mesure est un argument supplémentaire pour les clients qui aiment adapter leur parfum selon les occasions. Une tendance qui contraste avec les messages de promotion habituels du parfum. En effet, généralement, on est invité à rester fidèle à une marque de parfum bien spécifique. Chez Adopt Parfums qui propose plus de 150 fragrances, le petit format est roi et le layering est fortement recommandé.


Dans cet épisode, Anaïs aborde également les stratégies de communication mises en place sur les réseaux sociaux pour conquérir ce marché en pleine expansion. Elle nous livre une véritable masterclasse du retailer à Abidjan.


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Anais

    Abidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés vraiment toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils ne vont pas hésiter à tester des nouvelles parcs, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on s'en trouve. très apprêté, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, ranger avec une amie, on le sent toujours très apprêté, je trouve, parfumé, etc. Et c'est vrai que par rapport aux autres marchés, je trouve que voilà, l'Ivoirien ne va pas hésiter à changer vraiment de parfum en fonction des différentes occasions. Donc, c'est vrai que là, je trouve qu'en France, à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir à la rigueur.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai hésité à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Anaïs Armougon,

  • Ramata

    en direct d'Abidjan. Anaïs est responsable commercial et marketing pour la marque Adopt Parfum en Côte d'Ivoire. Elle cumule plusieurs expériences professionnelles pour des marques de beauté telles que Nuanceam et Patika. Elle est installée en Côte d'Ivoire depuis un an pour accompagner le développement de la marque Adopt qui propose une nouvelle vision de la parfumerie basée sur le choix et les petits formats. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous raconter son parcours et nous partager son expertise du secteur de la beauté. Bienvenue Anaïs,

  • Speaker #2

    comment vas-tu ?

  • Anais

    Bonjour Amata, merci à toi pour l'invitation. Ça va très bien, je suis effectivement à Abidjan depuis un an et voilà.

  • Ramata

    Très bien,

  • Speaker #2

    écoute, c'est moi qui suis ravie de t'avoir pour le podcast Africa Fashion Tour. Donc, je vais commencer cet échange comme je le fais toujours,

  • Ramata

    je vais te demander de te présenter.

  • Anais

    Alors du coup, je m'appelle Annelie Sarmoukou, ça fait un an que je suis installée en Côte d'Ivoire, à Abidjan. Je m'occupe en fait de la marque Adopt Barpin, donc on a ouvert notre... premier magasin en septembre de cette année et donc l'objectif est d'avoir plusieurs magasins d'ici fin 2025, de se développer à Abidjan. Pour le moment notre premier magasin est appelé Palmeret donc c'est un centre commercial existant qui est dans le quartier de Palmeret. Palmeret c'est un peu un quartier qui se développe de plus en plus en ce moment mais voilà. Avant ça j'ai été dans le secteur de la beauté donc toujours. J'ai commencé d'abord par une alternance chez Nuanciab en tant que business développeur à l'export. Donc en fait, je m'occupais déjà des marchés, que ce soit le Maroc, que ce soit la Côte d'Ivoire, mais j'avais aussi des marchés sur l'Amérique latine. Donc j'avais le Pérou, j'avais la Colombie. Donc j'avais un peu plusieurs marchés autour du monde, ce qui était très riche. Et puis après, j'ai fait une année chez Patika, qui est également une marque de cosmétiques dans la Stingheft. et qui est plutôt axée sur tout ce qui est produits bio, tout ce qui est produits anti-âge, produits experts sur tout ce qui va être acides hyaluroniques. Donc voilà. Et maintenant, je me suis développée plus dans la parfumerie, donc il y a un secteur qui est assez nouveau pour moi, mais qui reste quand même dans le secteur de la beauté. Donc avant ça, j'ai grandi en Guadeloupe. Je suis née à Paris, mais j'ai grandi en Guadeloupe, c'est pas en Guadeloupe, c'est en P1. Et puis, je suis arrivée à Paris en fait. pour mes études où j'ai fait sciences poliles d'abord. J'ai fait 5 ans à sciences poliles, puis après j'ai fait une année de spécialisation en business, donc à Neoma Business School. Donc, en business développement et clients grands comptes. Et du coup, c'est tout cela qui m'a amenée au secteur de la beauté. Alors,

  • Speaker #2

    ce que j'ai envie de comprendre, c'est à partir de quel moment tu décides d'aller à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, j'étais en pleine année d'alternance pour Patika. Mon contrat allait se terminer. Moi, je savais que je voulais quitter la France. J'avais envie d'une expérience à l'étranger, tout simplement parce que je me disais que si je signais un CDI sur Paris, je n'allais plus oser partir après. Donc, je m'étais dit qu'à la fin de l'alternance, c'était le bon moment pour bouger, parce que sinon, j'allais m'installer à Paris et après, bouger ne deviendrait pas plus compliqué. Donc, je regardais les offres plutôt à l'étranger. Je regardais sur plusieurs pays. Je n'étais pas focalisée sur la Côte d'Ivoire ni Abidjan, mais je savais que je ne voulais pas l'Amérique du Nord, je ne voulais pas l'Europe. J'ai quelque chose qui culturellement me stimule, que je découvre de nouvelles cultures. Ce n'est pas que l'Amérique du Nord. J'ai déjà fait de nombreux voyages sous les États-Unis, au Canada. Je voulais plutôt l'Amérique du Sud, l'Asie ou l'Afrique. Après, j'ai regardé plusieurs offres. J'ai eu ce poste qui s'ouvrait sur la Côte d'Ivoire. Je ne connaissais pas du tout Abidjan. Il faut savoir que avant mon expérience, je n'étais jamais venue en Côte d'Ivoire. Je n'étais jamais venue à Abidjan. Mais le poste m'intéressait parce que c'était un lancement de marque qui, je trouve, est une opportunité exceptionnelle. Ça me permettait de voir vraiment le début d'une marque, de faire tout de A à Z. Et vraiment, je trouvais ça très intéressant. Et après, j'ai un petit peu sondé mon entourage sur Abidjan, sondé des gens qui étaient déjà partis travailler là-bas. Je n'ai eu que des retours positifs. sur cette ville et donc je me suis dit pourquoi pas voilà mais c'était la grande découverte à me dire je n'y avais jamais mis les pieds je savais pas trop à quoi m'attendre j'avais déjà eu une première j'avais déjà fait des voyages notamment au togo à lomé mais voilà ça restait dans le cadre d'un voyage familial et ce n'était pas du tout le même cadre que la s'installer vivre ce n'est pas du tout le même cadre que s'installer et vivre donc je savais pas trop à quoi m'attendre Mais, so far, je ne suis pas du tout déçue.

  • Speaker #2

    On dit qu'Abidjan est le plus doux au monde. Est-ce que tu confirmes ?

  • Anais

    Je confirme. Je confirme. La vie à Abidjan est vraiment douce. On mange bien. Je trouve que... On dit que c'est un pays d'hospitalité. Je trouve que ça se ressent vraiment. En tout cas, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'a marquée à mon arrivée. Que les gens sont très accueillants. Que les gens sont toujours prêts à t'aider. Ils sont toujours curieux de mes origines. J'ai toujours droit à cette question, mais vous venez d'où ? C'est toujours le petit jeu, vous pensez que je viens d'où ? Souvent, on me dit Madagascar, La Réunion, Lille-Maurice, Mayotte, donc plutôt l'océan Indien. Finalement, ils sont toujours très surpris quand je leur dis que c'est la Guadeloupe. Souvent, je pense qu'ils ne connaissent pas et tout le monde connaît. En tout cas, tous les gens qui m'ont posé la question connaissaient. Donc j'étais agréablement surprise, ça m'a fait chaud au cœur. Et pour donner un exemple, c'est vrai que je me sens un peu comme chez moi à Abidjan, comme en Guadeloupe. La façon de vivre se rapproche beaucoup de la façon de vivre à l'antillaise. Je n'ai jamais entendu autant de zouk à la radio à Abidjan qu'en Guadeloupe. Donc voilà, ça fait que je me sens un peu comme un poisson dans l'eau ici.

  • Speaker #2

    Ok, super. Donc maintenant, on va revenir à la stratégie d'adopt, en fait. Et voilà, c'est intéressant que tu parles de cette volonté de lancement en Côte d'Ivoire. Est-ce que du coup, la Côte d'Ivoire, c'est le premier pays par lequel la marque Adopt Parfum s'implante en Afrique ou est-ce qu'ils sont présents par ailleurs dans d'autres pays ?

  • Anais

    Alors, on va dire que c'est vraiment le premier vrai partenariat à cette échelle, dans le sens où dans d'autres pays, pays africains, ils vont être présents, par exemple, typiquement, je pense à Madagascar, par le biais de revendeurs, mais ça va rester des boutiques multimarques, en fait. Ils vont avoir un corner, ils vont avoir une tour de parfum, un petit espace sur lequel s'exprimer, mais pas vraiment de vraies boutiques, pas réellement de vraies boutiques. Donc, Abidjan, ça va vraiment être la première boutique en Afrique, sur le territoire, avec la première boutique appelée Spalmeray. Donc, voilà. Et puis, pourquoi Coutibon, pourquoi la Côte d'Ivoire ? Parce que c'est en tout cas un pays où il y a une vraie classe moyenne qui se développe avec un vrai pouvoir d'achat. On a cette dynamique déjà autour de la beauté qui est vraiment en croissance. Donc, pour te donner un exemple, on a déjà les magasins Yves Rocher qui fonctionnent très bien. On a des biotiques success. Voilà, on a un réseau de parapharmacie qui est très dynamique aussi. Donc, c'est vrai que ce secteur de la beauté est vraiment en évolution. Et c'est pour cela qu'ils ont choisi Amidja pour vraiment se développer en Afrique comme première boutique.

  • Speaker #2

    Il me semble que toi, tu travailles en direct pour Adopt Parfum, ou tu travailles pour une structure qui a l'habitude d'accompagner les marques dans leur déploiement à l'international ?

  • Anais

    Alors, je ne travaille pas directement pour Adopt Parfum. C'est une question qui est très intéressante, parce que souvent, on pense qu'Adopt est directement implanté en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas le cas. Donc moi, je travaille pour Bamir C.I. C'est une entreprise du groupe GBH, qui représente la marque Adopt. Donc, c'est un distributeur. Nous sommes le distributeur officiel de la marque Adopt en Côte d'Ivoire et également de la marque Yves Rocher en Côte d'Ivoire. Donc, en fait, actuellement, on distribue deux marques. Yves Rocher qui a six magasins sur Abidjan et là, Adopt depuis septembre. Donc, en fait, on avait déjà cette expertise en fait sur Yves Rocher, ce qui nous permettait aussi d'avoir un certain recul puisque Yves Rocher a été lancé en Côte d'Ivoire depuis 2017. Donc, ça nous permettait aussi d'avoir ce recul, d'avoir cette expérience sur les différents centres commerciaux, les différents quartiers d'Abidjan, savoir qu'est-ce qui fonctionnait, qu'est-ce qui fonctionnait moins. Donc, en fait, quand moi je suis arrivée, c'est vrai qu'il y avait déjà une équipe qui gérait Yves Gaucher et qui avait déjà ce recul sur le marché de la beauté à Abidjan. Et donc, une expérience qui nous permettait de lancer Adop de manière plus sereine.

  • Speaker #2

    Donc, euh... Là, tu évoques l'expertise Yves Rocher qui a permis de faciliter le développement ou en tout cas l'élaboration de la stratégie pour Adopt Parfum. Quelles sont les adaptations qui sont faites entre un Yves Rocher ou un Adopt qu'on pourrait trouver en France par rapport à ce qu'on pourrait trouver à Abidjan ?

  • Anais

    Alors, notre but, vraiment, c'est que le client ait exactement... Exactement la même expérience client. C'est très important pour nous, qu'ils soient dans un magasin ou à l'autre, qu'ils soient dans un magasin à un autre genre. On a vraiment cette exigence avec notre force de vente d'avoir une expérience client qu'un taty. Ce qui va changer en termes d'adaptation, ça va être bien sûr l'offre de produits. On n'aura pas tous les produits qu'on va trouver en France, tout simplement parce qu'ils ne sont pas forcément adaptés. Comme par exemple sur Adopt, un exemple. Donc, pour le très simple, on va avoir des parfums qui vont très bien marcher en Côte d'Ivoire. Je pense notamment aux parfums qui sont un peu, qui sont boisés, qui sont très forts, qui sont plutôt des parfums de caractère, qui vont moins marcher typiquement sur le... En tout cas, qui vont être plutôt des segments de niche pour adopte en France, à Paris. Alors que typiquement, pour nous, les boisés de caractère vont être nos meilleures ventes. Donc nous, au début, on a proposé un large choix de parfums pour pouvoir un peu tâtonner, pour savoir ce qui plairait en termes de parfums. Là, on a déjà 3-4 mois de recul sur le parfum et on voit déjà les différences. C'est-à-dire qu'en termes de consommation, on va vraiment être sur des parfums beaucoup plus forts. Tout ce qui va être parfum très léger, très cotonu, très coton va beaucoup moins marcher. que les parfums qui vont vraiment être de caractère, des parfums boisés, des parfums assez forts. On va aussi avoir les parfums frottés, floraux, qui vont bien marcher. Mais en fait, la différence qu'on va... Lorsqu'on va adapter, en fait, sur un Adopt en Côte d'Ivoire, ça va être dans notre communication. C'est-à-dire qu'on va garder les messages clés de la marque qui sont importants pour nous, c'est-à-dire le multi-parfum. C'est-à-dire que nous, on veut garder vraiment l'essence de la marque Adopt. C'est-à-dire qu'on veut changer... la vision que l'on a du parfum. C'est-à-dire que c'est vrai que même ici, en Côte d'Ivoire, on a vraiment cette vision du parfum où les gens vont être fidèles à leur parfum pendant un moment de vie. C'est-à-dire qu'ils ont porté ce parfum dans leur vingtaine, dans leur trentaine, ils ne vont pas changer. Nous, notre objectif avec Adopt en Côte d'Ivoire, c'est vraiment de changer les codes du parfum. C'est-à-dire de se dire qu'au lieu d'avoir un parfum qu'on va garder toute sa vie, on peut varier nos parfums en fonction des occasions. C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre le même parfum au travail que le parfum qu'on va mettre pour aller à la plage ou le parfum qu'on va mettre pour aller faire ses courses. Donc, il y a vraiment cette volonté d'instaurer une nouvelle dynamique du parfum. Donc, ça, c'est vraiment la même stratégie qu'Adopt France. Là où on va se différencier, ça va vraiment être sur les choix des odeurs. des parfums qui va différer. On a des... Typiquement, on a du maquillage qu'on ne lance pas forcément en Côte d'Ivoire, qui n'est pas forcément adapté, que ce soit en termes de teintes, que ce soit en termes de goût, de texture, qu'on ne va pas forcément lancer en Côte d'Ivoire. Typiquement, on a fait le choix d'avoir quand même un assortiment maquillage, mais ça ne va pas être un segment sur lequel on va miser, tout simplement parce qu'on n'a pas les teintes qui sont adaptées. en tout cas à tout le monde en Côte d'Ivoire. On va avoir par exemple des teintes de rouge à lèvres qui sont assez claires, des teintes de blush qui sont assez claires. Donc pour nous, c'est un choix de ne pas forcément lancer tout le segment maquillage, sachant qu'ils ne vont pas forcément être adaptés à la population locale. On a fait le choix tout de même de lancer quelques produits en maquillage qui sont adaptés. Donc on a pris les teintes les plus foncées en termes de rouge à lèvres, en termes de... en termes de fond de teint, de concealer, etc. Mais c'est vrai que toutes les éditions limitées de maquillage ne vont pas forcément sortir en Côte d'Ivoire. Voilà, c'est un peu les adaptations que l'on fait. Et c'est vrai que typiquement, on a aussi quelques adaptations en termes de merchandising, c'est-à-dire que le magasin que vous allez retrouver au HAL, typiquement à Paris, qui est vraiment le flagship d'Adopt, c'est un très grand magasin où vous allez trouver On veut vraiment tous les axes d'Adopt, que ce soit en termes de lait corps, que ce soit en termes de jet douche, que ce soit en termes de parfum, de maquillage. Nous, pour le moment, on est sur des plus petits boutiques. On se concentre sur le parfum au maximum, puisque c'est un lancement de marque. On veut vraiment être vu comme une marque de parfum avant tout. On ne va pas lancer tout ce qui va être les petits dérivés, les petits bijoux, etc., les accessoires. On veut vraiment se concentrer d'abord sur le parfum pour nos premières boutiques. et après développer de plus en plus les axes complémentaires.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai envie de revenir sur le concept d'Adapte Parfum et cette notion de petit format qui va s'adapter à toutes nos envies. Quand on connaît le secteur du parfum et de la beauté, on va avoir des mastodontes du luxe qui sont dans une revendication de quand on achète J'adore Dior, on est abonné à J'adore Dior toute sa vie et potentiellement peut-être... peut-être qu'on va faire eau de toilette, eau de parfum et une petite variation entre les saisons, mais il y a vraiment une espèce de je ne vais pas dire dictature, mais on invite à un comportement d'achat lié au parfum qui est, quand tu as choisi une marque, tu lui restes fidèle. Et Adopte Parfum, dès le départ dans le concept, c'est vraiment de pouvoir dire, ben non, en fait, pourquoi pourquoi Pourquoi se limiter, en fait ?

  • Anais

    Exactement.

  • Speaker #2

    Et donc, est-ce que tu peux expliquer ça ? En quoi est-ce que ça peut être pertinent en Afrique ?

  • Anais

    Alors, déjà, on a effectivement, comme tu as dit, les mastodontes du luxe qui sont présents, en tout cas à Abidjan, en Afrique, par le biais de boutiques qui sont multimarques, dont je te parlais. Par exemple, on a les boutiques Signo, on a les boutiques Beauty Success. qui vont revendre les grandes marques comme Dior, Givenchy, etc. C'est vrai que ça a tout de même un coût. Ça a déjà un coût en France, mais en plus, lorsqu'on est à Abidjan, typiquement, on va acheter son parfum beaucoup plus cher, en tout cas à Abidjan qu'en France. Ça, c'est un peu pareil pour toutes les franchises, en tout cas françaises, et même dans le luxe. La pertinence d'Adopt Parfum ? par rapport à ces grandes marques, ça va être de pouvoir déjà atteindre une nouvelle cible. Donc, on a cette cible qui est assez jeune. Et aussi, je trouve, à Bidjan, c'est une ville qui est très dynamique. Il y a des nouveautés. Alors, je vais juste... Il y a des nouveautés, vraiment, toutes les semaines, des nouveaux lieux où sortir, des nouveaux restos, des nouvelles activités. Et c'est vrai que j'ai l'impression que les Ivoiriens sont vraiment très friands de ça, en fait, de la nouveauté, du changement. Et c'est vrai qu'ils vont... pas hésité à tester des nouvelles barques, à tester des nouveaux magasins. Il y a vraiment énormément de choses à faire. Et là où je trouve qu'Adopt, ça correspond très bien au marché ivoirien, c'est que, que ce soit les femmes comme les hommes aussi, on sort toujours très apprêtés, même si c'est pour aller faire ses courses, même si c'est pour aller déjeuner, pour aller le chier avec une amie, on sort toujours très apprêtés, je trouve, parfumés, etc. Et c'est vrai que, par rapport aux autres marchés, je trouve que l'ivoirien ou l'ivoirienne ne va pas hésiter à changer vraiment de look, à changer de parfum en fonction des différentes occasions en fait. Donc c'est vrai que là, je trouve qu'en France à Paris, on va vraiment être sur du monoparfum. ou alors vraiment parfum de jour, parfum de soir, à la rigueur. C'est vrai qu'à Abidjan, je trouve que les gens sont très friands de cette nouveauté, de cette diversité. Avant que la boutique ouvre, je m'étais dit, peut-être qu'à Abidjan, ce qui va plutôt bien marcher, ce seront nos grands formats, ce seront nos 100 ml. Je m'étais dit ça, je m'étais dit peut-être que le temps va être un peu réticent par rapport à la taille du petit parfum de 30 ml. Donc on avait fait le choix d'avoir à la fois du... du petit format à la fois du grand format. Et j'ai été agréablement surprise de voir que les gens n'ont pas hésité à aller directement sur cette offre du multi-parfum, à changer, d'avoir les quatre parfums avec différents senteurs, des petits formats, de pouvoir diversifier. Après, c'est vrai qu'on les a beaucoup accompagnés avec la force de vente. Moi, c'est quelque chose sur lequel j'ai vraiment beaucoup travaillé avec les filles en boutique. Voilà, d'essayer de leur dire, écoutez, pour le même prix, vous avez l'occasion de pouvoir diversifier vos parfums. Et c'est vrai qu'une fois qu'on les briefe sur ce concept de petit parfum, ils n'hésitent pas, ils s'y vont, ils changent les choses. Ça leur permet aussi d'essayer des senteurs sur lesquels ils n'auraient pas forcément misé en grand format et d'essayer de nouveaux parfums en petit format. Mais c'est vrai que je trouve que ça a très bien pris. Là où j'étais plutôt parétissante, mais j'attendais de voir comment le... comment la clientèle allait se comporter par rapport à cette offre. Je pensais que le 100ml, le grand format, allait vraiment effacer ce concept du petit parfum. Et force est de constater que non, et que les gens misent beaucoup sur le petit parfum parce qu'il a un petit prix, et qu'on a aussi cette offre qui est la même qu'en France, c'est-à-dire que trois parfums achetés, le quatrième qui est offert. Et c'est vrai que ça, tout de suite, hop, ça pousse sur les ventes, ça pousse les gens à pouvoir essayer. différents scenteurs. Et puis on se dit en fait, c'est vrai qu'Adopt, mon concept, c'est qu'il y a plus de 150 parfums scenteurs. Donc en fait, tout de suite, ils sont perdus, ils en aiment plusieurs, ils ont envie d'en essayer plusieurs et ils ne savent pas sur lequel partir. Donc on leur dit, au lieu de partir sur du grand format, partez tout simplement sur du petit format. Vous allez essayer en fonction des occasions et comme ça, ça vous permet de diversifier. Mais c'est vrai qu'ils ne sont pas du tout réticents à ce concept. Ils sont plutôt curieux. tôt par temps. Et un petit exemple aussi, c'est nos calendriers de l'Avent. C'était les calendriers de l'Avent de Noël, donc il y avait 24 parfums. Et typiquement, ils se sont arrachés les calendriers de l'Avent. Justement, avec ce concept, on a 24 parfums différents, on va pouvoir les essayer. Ce sont encore des plus petits fioles, ce sont des fioles de 10 ml et de 30 ml. Et justement, de ce concept, on va tout essayer et on va pouvoir revenir et voir ce qu'il y a de plus.

  • Speaker #2

    Très intéressant. Et du coup, c'est bien que tu nous parles de l'assortiment Adopt qui va être très différent de ce qu'on a l'habitude de voir en parfum puisqu'en général, on va s'imaginer du 50 ml ou du 100 ml. Et plutôt dans la consommation de parfum, on va dire, qui est le plus usuel, on va s'attendre à un niveau de prix assez élevé sur un 50 ml ou sur un 100 ml. Et parfois, il y a du 75 entre les deux. Est-ce que tu peux redétailler les différents formats ? Et est-ce qu'on a la possibilité d'acheter un parfum à l'unité ou est-ce que c'est plutôt vraiment les coffrets qui sont proposés ?

  • Anais

    Alors, on a plusieurs offres. On a d'abord les 10 000 litres, qui sont vraiment des formats, pour moi, de porte-monnaie limite. C'est-à-dire que c'est vraiment quelque chose qu'on va utiliser dans son porte-monnaie. Pour moi, c'est des échantillons. Et vraiment, ça ne représente pas... à peine 2% de notre offre, pour être transparent. C'est vraiment, on va dire, la vente complémentaire. C'est-à-dire qu'on est en caisse, on a un petit bac avec des petits échantillons de 10 ml. Et c'est vraiment la cliente qui arrive à la fin de son parcours d'achat, qui veut rajouter, qui veut essayer une nouvelle senteur. On a ces 10 ml. On a ces 30 ml qui composent en fait une parfumothèque. C'est un grand mur rempli de parfums en fonction de différents univers. Donc là, ça représente vraiment 50%. de notre offre, on va le dire. Puis après, on va avoir les 50 ml qui vont être... C'est pas le... On va dire que ça représente à peu près 20% de notre offre. Elle est 15-20% de notre offre. Les 50 ml et après les 100 ml, aussi tu le restes, qui sont à peu près les formats usuels de parfum, c'est-à-dire les 50 ml et les 100 ml. Par contre, en 50 ml et en 100 ml, on va avoir un assortiment de senteurs qui est assez réduite par rapport aux 30 ml où là on va avoir plus de 150 senteurs sur les 100 ml, on va avoir une quinzaine de senteurs et sur les 50 ml, on va avoir à peu près une dizaine de senteurs Donc, le but pour nous, c'est vraiment que les gens achètent à l'unité. Certes, on n'est pas obligé de prendre 4 parfums de 30 millilitres. On peut vraiment acheter à l'unité. Mais c'est vrai que nous, on pousse vraiment au multi-parfum. C'est-à-dire qu'on va avoir des offres promotionnelles qui vont pousser les gens à acheter 4 parfums de 30 millilitres. Mais on n'est pas du tout obligé d'acheter en coffret ou d'acheter le 30 millilitres qui va avec le 100 millilitres, qui va avec le décor. On est vraiment sur des produits à l'unité. C'est vrai que là, pour Noël... exceptionnellement on a reçu énormément de coffrets cadeaux donc là effectivement dans les coffrets on va avoir plusieurs propositions avec le 30 mai qui va avec son grand format 100 millilitres on va avoir le 30 mai qui va avoir son lecord son jet de douche mais c'est vraiment exceptionnel pour noël c'est vraiment en termes de cadeaux mais sinon c'est vrai qu'on est sur de l'achat l'achat à l'unité et après dans l'optique de pousser les clients à compléter leur parfum, c'est-à-dire qu'ils vont acheter un parfum de 30 000 litres. On va avoir certains clients qui vont vouloir garder effectivement ce parfum du monoparfum, donc on ne va pas les forcer. Par contre, ils vont peut-être vouloir essayer le gel de touche qui va avec, le décor qui va avec, sachant que ça fait sens pour nous de leur proposer toujours le gel de touche et le décor qui va avec. C'est la technique du layering, on leur explique, c'est-à-dire qu'en utilisant le gel de touche, en utilisant le gommage, en utilisant le lait corps, et après en utilisant le parfum, ça va permettre au parfum d'avoir une bonne assise sur la peau et de vraiment tenir toute la journée. Après, ce qui est bien aussi, c'est qu'on peut leur proposer de faire des milles, c'est-à-dire de prendre le parfum et de prendre un lait corps qui s'associe très bien avec ce parfum mais d'une senteur différente, avec des notes qui se marquent très bien. Et ça permet en fait de faire des mélanges et d'avoir un parfum qui est un peu humide puisqu'on aura mixé deux senteurs différents. Mais c'est vrai qu'on a à la fois ce côté où on peut acheter à l'unité, ce qui est très intéressant, lorsqu'on n'est pas forcément la marque, on veut d'abord essayer un premier achat, et puis après on a ce côté où on peut acheter que ce soit en coffret, que ce soit en multi-parfums avec quatre parfums de 30 000 litres.

  • Speaker #2

    Donc il est très intéressant d'exposer comme ça les différents logis que vous avez mis en place pour pouvoir satisfaire différents types de consommateurs, que ce soit ceux qui préfèrent avoir un parfum unique et ceux qui... vont être intéressés par ce concept de multiparfum. Et c'est intéressant aussi de se dire que les 150 parfums disponibles en France, ils sont également, en fait, accessibles en Côte d'Ivoire.

  • Anais

    Oui. Alors, il y a quelques senteurs qu'on n'aura pas en Côte d'Ivoire, mais c'est assez minime. Ce sont souvent des éditions émises en France et qui, du coup, sont en stock très réduit. Ou alors, des parfums qui sont... en déclin et qui sont en fin de série en France. Mais sinon, tous les parfums phares de Hadoop sont présents en Côte d'Ivoire. D'ailleurs, on a aussi, je n'en ai pas trop parlé, on a vraiment cette offre basculine aussi qui fonctionne très très bien. On a vraiment une clientèle masculine qui est très forte, qui achète, que ce soit les jets. touches, que ce soit les parfums, qui n'hésitent pas à faire du multi-parfum pour le coup, et qui n'hésitent pas non plus à essayer des parfums qui sont mixtes. On a à la fois des parfums très masculins, à la fois on a des parfums très féminins, et on a cette catégorie de parfums qui est boisé, et qui peut à la fois aller à des femmes, à la fois aller à des hommes. Et c'est vrai que les hommes n'hésitent pas à aller sur du parfum boisé qui est assez mixte. qui peut convenir aussi à des femmes. Et également, les femmes à Djon n'hésitent pas à aller sur ces senteurs un peu plus caractérisés, en plus caractériens, boisés. Et c'est vrai qu'on a vraiment cette offre qui leur permet de changer. C'est-à-dire que les hommes vont avoir à la fois leur parfum masculin qui va être plutôt classique, sur des odeurs plutôt classiques, et à la fois des odeurs qui sont un peu plus travaillées, un peu plus nouvelles, qui sont mixtes. et qui permettent aussi de faire des associations de parfums. C'est-à-dire que là où on va pousser le multi-parfum, à la fois pour changer de parfum en fonction des occasions, c'est vrai, mais on va également pousser le multi-parfum pour pouvoir avoir un parfum unique, c'est-à-dire de pouvoir mixer différentes notes de parfum et pouvoir avoir en fait finalement cette odeur qui nous correspond parfaitement. C'est vrai qu'on a quelques-uns de nos clients qui sont très adeptes de ce concept. C'est assez nouveau, parce que même en France, c'est assez nouveau comme concept de mixer des parfums. Mais honnêtement, ça commence à bien prendre du côté de notre clientèle, qui n'hésite pas à... Voilà, ils sont toujours en recherche d'authenticité, en fait, de se dire, Bon, ben, cette senteur, je ne vais pas forcément la retrouver chez un tel, ou voilà, ce ne sera pas la senteur de Madame Tout-le-Monde. Ça va vraiment être une senteur que je vais retrouver de moi-même, puisque je voudrais mixer différents parfums.

  • Ramata

    Je veux bien que tu nous expliques quand tu parles de mixer différents parfums, parce que du coup, ça fait presque comme si je me créais, je personnalisais mon parfum, je faisais quelque chose de sur-mesure et d'unique. Du coup, il y a un travail de pédagogie en magasin pour pouvoir accompagner le client dans, est-ce que je mixe du boisé avec de la fleur ou avec quelque chose de plus marin pour être sûre que ça fonctionne bien ?

  • Anais

    Exactement. Alors, c'est vrai que... Les filles en boutique ont été formées sur le parfum, sur les notes de tête, de fond, de cœur. Elles ont aussi découvert, en même temps qu'elles ne connaissaient pas forcément Adopt avant de travailler pour nous, puisque c'était la première boutique en Côte d'Ivoire. Donc elles ont d'abord été formées sur les principes généraux du parfum. Et puis après, elles se sont familiarisées avec les différents univers que nous avons. Comme tu l'as dit, floral, fruité, délicat. boisé. Donc, elles se sont d'abord familiarisées avec tous ces univers. Et puis, après, une fois qu'elles se sont vraiment familiarisées avec la boutique des univers parfumés, c'est là qu'on a commencé un peu à plus se former sur les techniques commerciales du multi-parfum. C'est-à-dire avec non seulement les offres commerciales d'un côté, mais également le fait qu'on puisse mixer les parfums. C'est là que je leur ai un peu expliqué les principes du layering, les principes de pouvoir mixer quel senteur avec quel, par exemple, quatre décors avec quels parfums et c'est là où je suis rentré par an dans le détail des notes de tête note de fond note de coeur voilà on se dire pas voilà ce parfum là par exemple vous êtes sur un parfum floral mais en note de fond vous avez une vanille donc lorsque vous avez une vanille vous allez pouvoir proposer aux clients de mixer peut-être avec un parfum boisé avec des notes vanille là par exemple vous avez un parfum qui est plutôt gourmand mais avec une note de fond et un bois de santal de clark vous allez pouvoir à bise mixé avec un bois de santal en layering. Donc c'est vrai que là, on est rentré plus dans les détails du parfum en vraiment détaillant chaque note, donc note de tête, note de cœur et note de fond. Et c'est là où elles ont un peu compris le principe, en fait, de pouvoir, lorsqu'ils avaient un parfum qui est très comment, mais avec un petit fond, par exemple, boisé, ou alors un petit fond qui va être plutôt sucré, qui va être plutôt florale, de pouvoir se référer, en fait, à... d'autres parties du parfum, à un autre univers, et aller chercher un parfum qui puisse s'accorder. Donc c'est vrai que là, elles ont, pour le coup, au-delà de l'information, elles ont aussi testé elles-mêmes en magasin, faire des associations, voir quelle association fonctionne, et aussi faire tester aux clients différentes associations sur Pau également. Parce que c'est vrai qu'on a beau avoir une association qui fonctionne bien sur nous, il faut savoir que les parfums évoluent en fonction du pH de leur peau. Donc en fait, un parfum qui peut très bien nous correspondre, sur une petite mouillette à parfum, puisqu'on utilise majoritairement les mouillettes pour faire tester les parfums. C'est vrai que, par exemple, une fois qu'on a tout l'avoir sur peau, on peut le mettre sur peau. En fonction du pH de notre peau, on peut réagir de manière différente. Il peut sentir d'une manière très différente sur la peau que sur le papier. Donc, il va évoluer de manière différente. Et c'est vrai que pour les associations, on va pousser les clients à essayer sur peau pour viser vraiment cette idée de quel rendu ça aura directement sur le papier et de voir aussi comment le parfum va évoluer dans la journée, les associations vont évoluer dans la journée. Donc c'est vrai qu'on va les pousser à la fois. Lorsqu'on voit que le client est plutôt réceptif à ce type de proposition de mixer des parfums, on va lui proposer d'essayer directement cette peau pour qu'il puisse voir comment ça réagit en fait avec son pH, avec sa peau, comment ça va évoluer dans la journée. On leur propose aussi de faire des petits bracelets parfumés. Donc on a des petits bracelets en satin où on va pouvoir mixer les parfums, lui attacher autour du poignet et lui dire Ah voilà ! Là, on vous a fait un petit mix et vous voyez comment ça évolue dans la journée. Puisqu'en fait, la note de tête, c'est la note qu'on va sentir en premier, qui va vraiment être imposante en premier. Et puis après, avec le temps, le parfum va évoluer avec les autres notes. Donc c'est vrai qu'on leur propose toujours ce petit bracelet pour pouvoir... Voilà, typiquement, ils vont faire leur course, ils viennent, ils passent, on leur donne le petit bracelet parfumé et puis à la fin de la journée, ils voient comment le parfum a évolué, les notes leur plaisent toujours et puis ils repassent et puis... bingo, après, 1, 2 parfums et mix

  • Ramata

    En fait, aujourd'hui, vous êtes à la première boutique Adopt Parfum à Abidjan, comme tu l'évoquais. Donc là, tu nous as parlé de la stratégie en magasin, d'avoir une équipe de vente qui est vraiment formée pour pouvoir accompagner l'acte d'achat. Sur la partie digitale, est-ce qu'il y a eu une stratégie particulière, marketing d'influence ou autre, pour pouvoir aussi accompagner l'ouverture de cette première boutique ?

  • Anais

    Alors oui, on a aussi un digital manager qui s'occupe de tout ce qui va être de la stratégie digitale, de la stratégie d'influence. Donc on a lancé à la fois nos réseaux, que ce soit sur Facebook, que ce soit sur Instagram, que ce soit sur TikTok. Et c'est le fait que pour le coup, sur ces réseaux, on ne peut absolument pas prendre du contenu de France pour le mettre sur nos réseaux. Il faut vraiment que ce soit un contenu qui soit vraiment adapté à notre clientèle locale, typiquement sur TikTok, qui est un exemple qui est assez parlant. On va avoir des trends en France, qui certes vont très bien marcher, mais en Côte d'Ivoire, on n'a pas du tout les mêmes tendances TikTok. On ne va pas du tout avoir les mêmes musiques qui sont à la mode, on ne va pas du tout avoir les mêmes trends TikTok. Donc, c'est vrai qu'en fait, on a vraiment ce travail qui est un travail de longue haleine, je ne te cache pas, puisque c'est à la fois un travail de veille sur les réseaux ivoiriens et un travail de création, puisqu'on parle de zéro sur TikTok. Et sur Instagram et sur Facebook, on va avoir, par exemple, deux lignes éditoriales qui sont assez différentes. C'est vrai qu'en Côte d'Ivoire, nos réseaux principaux, quand même, ça va rester Facebook. Et on l'a vu tout de suite, lorsqu'on a lancé nos réseaux en simultané, on a d'abord lancé Instagram et... Instagram et Facebook en simultané, ça a beaucoup plus pris sur Facebook que sur Instagram. Parce que, vraiment, le réseau social ici en Côte d'Ivoire, ça reste Facebook. J'étais même étonnée moi-même parce que je t'avoue que mon compte Facebook en France, il est en perdition totale. Je n'y allais pratiquement plus. J'avais carrément désinstallé Facebook de mon téléphone et quand je suis arrivée en Côte d'Ivoire, je me suis vite rendue compte que c'était indispensable de le réinstaller. Et en fait, Facebook ici ils l'utilisent à la fois comme un TikTok à la fois comme un Twitter où ils vont avoir quelque chose à dire ils vont le poster directement sur leur mur donc c'est vrai que Facebook ici ça a une ampleur qu'on a du mal à imaginer lorsqu'on est en France et sur lequel on a vraiment beaucoup misé à l'ouverture de nos réseaux on a d'abord beaucoup misé sur Facebook pour avoir vraiment touché un maximum de personnes une large site. Et puis après sur Instagram, on a commencé à faire du recrutement, du recrutement au fur et à mesure, à faire du boost pour pouvoir toucher, pour pouvoir cibler des abonnés, cibler une catégorie d'âge, cibler des personnes qui sont déjà en relation avec l'embouté. Alors que TikTok, pour le coup, ça a été vraiment un test pour nous. Ça a été un test. On avait une stagiaire qui s'en occupait très régulièrement sur notre TikTok et qui a... On a décidé de permettre avec les filles en plus de 6 à faire des TikTok. Et c'est vrai que pour le coup, lorsqu'on analyse le TikTok de Adopt France, on n'est pas du tout sur le même type de contenu par rapport au TikTok de Côte d'Ivoire. Le TikTok France, on va vraiment être sur quelque chose qui est assez institutionnel, qui parle vraiment beaucoup des produits, qui met en scène les produits, etc. Alors que sur le TikTok Côte d'Ivoire, on a essayé de faire quelque chose qui est un peu plus humoristique, parce que c'est ce qui fonctionne. c'est cibleuse. Lorsqu'on fait les trains de locales, on voit vraiment la différence. Il suffit qu'on utilise un son qui soit à la mode en Côte d'Ivoire et ça y est, ça peut faire décoller notre TikTok. Donc c'est vrai que sur la stratégie sur nos réseaux sociaux, on essaye de l'adapter au maximum à notre éditoire en fait, à notre éditoire locale ici en Côte d'Ivoire. Parce que sinon, on risque de passer à côté et d'être considéré un peu comme une marque française. Le risque, c'est d'être considéré comme une marque française pour les Français. Alors, on est en Côte d'Ivoire. Je veux vraiment avoir cette image de, oui, c'est une marque française de parfum, mais on est en Côte d'Ivoire. C'est vraiment le challenge et le défi.

  • Ramata

    Tu évoquais au début de l'interview l'ambition d'ouvrir plusieurs magasins en Côte d'Ivoire. Est-ce que tu as déjà des plantes que tu peux nous partager sur, après la Côte d'Ivoire, quelles sont... les autres pays dans lesquels Adopt Parfum prévoit une implantation.

  • Anais

    Alors, je ne vais pas m'avancer sur les autres pays, parce que du coup, nous, notre situation, on n'est vraiment que sur la Côte d'Ivoire. Donc on va déjà maximiser sur la Côte d'Ivoire. Je pense aussi qu'on travaille bien avec d'autres distributeurs sur d'autres pays d'Afrique. Je t'avoue que ça, pour le coup, je ne sais pas du tout. Mais en tout cas, pour la Côte d'Ivoire, pour Abidjan, en fait, c'est vrai qu'Abidjan, c'est une très grande rue avec énormément de potentiel. On a vraiment beaucoup de quartiers qui sont très différents les uns des autres. J'en profite également pour t'en parler. C'est vrai que notre premier magasin a ouvert dans le quartier de Côte-du-Palmeray. Mais on a un nouveau point de vente qui a ouvert, qui n'est pas une boutique, qui est un stand. On a fait un stand, ça se fait beaucoup dans les centres commerciaux ici, à Place Marcoris. Donc Marcoris, c'est plutôt dans la zone sud d'Abidjan. C'est une site qui est totalement différente que Cocody-Palmorel. Donc ça nous permet d'être présents, je ne sais pas si c'était déjà à l'Abidjan, mais pour le Marcoris, c'est vraiment très au sud. Palmorel, c'est vraiment très au nord. C'est une zone qui est plutôt résidentielle, où les gens appartiennent beaucoup. c'est pour rien. Marco Gris, ça va vraiment être une zone, certes résidentielle, mais aussi une zone industrielle, économique, avec beaucoup de magasins. C'est là où on va avoir vraiment des magasins de déco, vraiment des centres commerciaux. On va avoir un centre commercial à Cap-Sud, on va avoir la FNAC, un cinéma, un party, etc. Donc on est vraiment sur deux zones très différentes déjà. Et c'est vrai qu'entre notre centre, on a... Covid et notre cas palmerais, on voit déjà des tendances de consommation différentes parce qu'on a effectivement deux publics, deux types de consommateurs différents sur ces points de vente. On va avoir une forte communauté albanaise qui est dans le sud, alors que sur le palmerais qui est dans le nord, on va vraiment avoir tout ce qui va être la classe moyenne ivoirienne. qui reste là-bas. Donc voilà, en tout cas, les ambitions pour 2025, c'est de pouvoir toucher des quartiers à Abidjan, parce que Abidjan est un très grand... Abidjan aussi est très entayé, la circulation est très difficile, et donc c'est vrai qu'en ayant des points de vente qui soient excentrés, on peut se fermer des portes. Alors l'objectif, c'est vraiment d'avoir des points de vente dans tous les... des quartiers sparis-gis en fait.

  • Ramata

    Et l'idée, c'est de se concentrer sur Abidjan ou est-ce qu'il y a d'autres villes potentiellement en Côte d'Ivoire sur lesquelles vous avez des vues ?

  • Anais

    Alors, pour le moment, on va se concentrer sur Abidjan. Je connais, alors j'ai... Le projet de Hadoop avait pris un peu de retard lorsque je suis arrivée il y a un an, donc j'ai eu l'occasion de travailler sur le réseau de pharmacie de l'IFPG en attendant. Et typiquement... à l'intérieur du pays, on va avoir des villes comme Yamsou, Daluat, qui sont des villes assez dynamiques, Boakye aussi, qui est une ville assez dynamique, mais pour le coup, qui ne se prête pas forcément à l'ouverture de boutiques à l'intérieur du pays, tout simplement parce qu'il n'y a pas forcément de centres commerciaux. Il n'y a pas de centres commerciaux. Et nous, notre stratégie, c'est vraiment de s'implanter pour le moment dans les centres commerciaux. Donc, la stratégie va être plutôt de s'implanter dans des parapharmacies. Sachant que les parapharmacies ici en Côte d'Ivoire, il faut vraiment s'imaginer qu'on a à la fois du parfum, à la fois de la skincare, à la fois du skincare. On a vraiment ces parapharmacies qui sont très rachalantées, qui sont très vastes. Et donc la stratégie va plutôt être de s'implanter dans des parapharmacies dans les villes de l'intérieur du pays. C'est actuellement ce qu'on fait sur la marque Yves Rocher par exemple. Et c'est ce qu'on va faire aussi pour la marque Adopt. Parce que pour y mouler... pas encore vraiment ces centres commerciaux à l'intérieur du pays.

  • Ramata

    Donc là, ça nous donne en fait une bonne vision de la stratégie d'implantation d'une marque française en Côte d'Ivoire. Toi, avec un an de recul à travailler sur cette stratégie, quand tu penses au marché de la beauté, est-ce que tu as identifié peut-être des marques africaines qui se développent dans l'univers de la beauté ou de la mode ? Ou il y a davantage plutôt des marques comme Adopt qui viennent de France ou d'ailleurs qui dominent le marché ?

  • Anais

    Non, on a des marques aussi. On a aussi des marques africaines. Je pense notamment à la marque Aies. La marque Aies fait beaucoup de chantiers de carité, de hommage aux carités, de hommage carité, etc. On a des marques que je vois vraiment bien se développer. On a également la marque Éloigny Cosmetics. de temps. Je vais pas mal en pharmacie. Je vais pas mal en pharmacie, en boutique de revente. Et sinon, après, dans une paire, on va dire, concurrentielle de adeptes, sur le côté parfum, on est plutôt sur des marques internationales et des marques françaises. Mais sur le marché de la beauté, je vois quand même quelques marques africaines qui se démarquent et qui n'hésitent pas à oser, qui n'hésitent pas à se développer, que ce soit dans les... sous forme de stands dans les centres commerciaux, mais aussi sous forme d'espaces dans les pharmacies, parapharmacies. Parce qu'en fait, ici à Dijon, on a beaucoup de parapharmacies avec, par exemple, chaque marque envoie son représentant. C'est-à-dire qu'en pharmacie, on va avoir typiquement l'animatrice de la marque l'ancien, par exemple, qui va animer les produits anciens. Ça permet aussi de faire connaître la marque. Et typiquement, sur les produits IS, que je vois pas mal en... En pharmacie, on va avoir pas mal d'animation sur ces marques, avec des jeunes femmes qui viennent mettre en avant les produits dans les différents points de vente. En termes de beauté, je pense notamment en capillaire, je pense notamment à la marque de Secrétly, qui est assez présente maintenant, pharmacie, c'est une marque française. Et c'est vrai qu'on va avoir beaucoup, par contre, de marques locales, beaucoup de marques. en termes de santé. Ce que je déplore, c'est que vraiment, parfois, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de marques locales qui sont vraiment axées sur tout ce qui va être pas blanchiment de la peau, mais qui vont vraiment mettre en avant le teint clair, clarifier votre peau. Typiquement, ce qui me choque encore quand je vais en pharmacie, c'est le produit pour teint métis. produits pour teint foncé, ce sont des choses comme ça. Il y a beaucoup de pharmacies qui tentent justement de moins en moins représenter les marques qui font la technologie du teint clair, de l'éclaircissement de la peau. En fait, beaucoup de pharmacies diminuent leur assortiment sur ce type de marque pour mettre en avant plutôt des marques comme Aies, qui est une marque américaine, mais qui n'est pas du tout sur ce type de message. Il y a aussi une évolution, je trouve, des mentalités. des pharmaciens, des points de vente sur ce point où ils vont chercher vraiment à mettre en avant des produits vraiment de qualité qui n'ont pas ce message des déclarcissements, de mise en avant du temps clair.

  • Ramata

    Merci en tout cas d'évoquer ce point-là, parce qu'effectivement, dans le secteur de la beauté en Afrique, on a ces marques qui se développent sur ce segment lié à ce que tu évoquais là, le teint clair, les produits éclaircissants. Et c'est intéressant aussi de voir une évolution dans les habitudes des consommateurs. Il peut y en avoir qui recherchent ce type de produit, mais moins il y aura de propagande des marques à promouvoir ce type de produit. Donc il y a un travail à faire d'éducation du consommateur, il y a aussi un travail à faire de la part des distributeurs de limiter l'accès, surtout que certains de ces produits contiennent des... des composants chimiques qui ne sont pas du tout respectueux de la peau.

  • Anais

    On ne va pas se mentir, la demande est très forte. Mais il y a aussi ce côté où elles traînent vraiment beaucoup plus à cœur, ce côté éducation du consommateur, je le trouve maintenant en pharmacie, à leur dire, lorsque vous allez arrêter ce produit éclaircissant, typiquement, les éclaircissants, lorsqu'elles ont arrêté, c'est qu'elles arrêtent d'un coup. Donc elles ont un effet rebond et du coup la peau va réagir en produisant un excès de mélanine et donc en devenant de plus en plus foncée. Tout simplement parce que la peau a été agressée pendant longtemps. Et c'est vrai que je vois autour de moi, dans les pharmacies, dans les parapharmacies, que maintenant elles prennent vraiment beaucoup à cœur de leur dire écoutez, on arrête, lorsqu'on arrête, on n'arrête pas brutalement, on arrête petit à petit Elles mettent vraiment beaucoup plus en avant maintenant le rôle de l'hydratation de la peau. Parce que c'est vrai que je trouve ça. On n'est pas habitué à hydrater la peau. On est habitué à traiter les boutons, à traiter les tâches, à vouloir éclaircir le cas. Mais vraiment, la base de la base, c'est-à-dire l'hydratation de la peau, elles ne sont pas encore habituées. Et c'est vrai que je vois vraiment la différence avec ces conseillères de beauté maintenant qui poussent vraiment ce côté hydrater votre peau, pour prôner soin de votre peau avant de vouloir traiter les autres sujets qui sont les tâches, qui sont... Le thym, le thym et la syrex. Déjà vraiment, hydratez votre peau. J'entends vraiment beaucoup ce message. Hydratez votre peau et votre peau se rappelle. Déjà commencez par le commencement.

  • Ramata

    C'est intéressant de se dire que finalement, une peau hydratée, il y aura moins de boutons, elle sera moins sujette à problèmes. Et du coup, c'est à un moment donné une manière de la soigner. Si on revient un petit peu sur Adapt Parfum, sur le marché français et même en Afrique, qui serait le concurrent direct ? Est-ce qu'on peut considérer que c'est Yves Rocher ? Ou est-ce qu'il y a d'autres marques qu'on peut considérer comme étant ? des concurrents, sachant que j'ai l'impression que de part son positionnement, il y a quelque chose d'assez un peu unique chez Adopt, qui fait qu'on ne peut pas facilement dire que le concurrent direct d'Adopt, c'est telle marque.

  • Anais

    Exactement. On n'est pas du tout sur les mêmes segments. On n'est pas du tout sur la même cible, ni sur le même usage du parfum. Typiquement, comme je vous l'ai dit, nous sommes un distributeur. On distribue à la fois Yves Rocher, on distribue à la fois Adopt. On n'aurait pas fait le choix de distribuer Adopt si on considérait Adopt comme un concurrent à Yves Rocher, puisqu'on se serait vraiment tiré une balle dans le pied. Pour te donner un exemple, notre magasin Adopt est côte à côte de notre magasin Yves Rocher dans le 100 km de Pays-Pas-de-Moray. On considère vraiment que le positionnement d'Adopt est unique. Là où Yves Rocher, on va typiquement être... plutôt sur du soin du visage. L'expertise de Yves Rocher va vraiment être le soin du visage, le soin corps. Là où Adobe, son expertise va vraiment être sur le parfum. Yves Rocher fait du parfum, c'est vrai, mais on n'a pas la même clientèle. On n'est pas du tout sur les mêmes cibles de clients. Notre segment parfum, on n'est pas sur le même type de client. C'est-à-dire que chez Yves Rocher, on va vraiment avoir ces femmes tout d'un âge mûr qui vont vraiment être sur cette vision dont on parlait. plutôt dans le podcast, sur cette vision du parfum qui est le monoparfum, c'est-à-dire qu'elles ont mis le parfum comme une évidence lorsqu'elles étaient jeunes et elles continuent de mettre leur parfum comme une évidence. On est vraiment sur ce parfum, le même parfum qu'on garde, pas toute sa vie, mais en tout cas qu'on garde une bonne partie de sa vie. Donc ça, c'est vraiment le côté approché, alors que sur le côté adopt, on va vraiment être sur le côté déjà découvert d'une marque qui est beaucoup plus... qui va nous pousser à découvrir de nouvelles senteurs, des senteurs qui sont parfois assez étonnantes. Et on est vraiment sur un concept assez unique, un positionnement assez unique du multi-parfum. Donc c'est vrai que typiquement, on a beau être à côté d'un Yves Rocher, on n'est pas très loin non plus d'un Beauty Success qui revend des marques comme Armanin, Titor, des grandes marques. C'est vrai qu'on ne se considère pas du tout comme étant en concurrence directe, non seulement par rapport à notre positionnement prix, par rapport à notre positionnement, à notre image de marque. On n'est pas du tout sur une image de marque de luxe. Nous, on veut vraiment être sur une image de marque accessible. Si tu veux, le second d'Adopte, je trouve qu'il est assez parlant, c'est des grands parfums pour tous, c'est-à-dire proposer des parfums qui soient de qualité pour tous. C'est-à-dire que chacun va écrire son compte en termes de senteurs. mais également pour tous en termes d'accessibilité de prix. Là où Yves Rocher, là où les grandes marques françaises vont vraiment travailler la bouteille, avoir une belle bouteille, avoir un packaging vraiment, un beau packaging, Adop va se concentrer sur le jus du parfum, tout simplement. On va avoir un packaging qui est très sain, qui est sans fiocature, c'est un choix. Le choix est vraiment de se concentrer sur le jus du parfum. C'est un job. qu'effectivement, on ne va pas avoir la bouteille très travaillée, le capuchon du parfum extrêmement travaillé, avec des formes, etc. Mais on va être sur un jus de parfum de qualité. Là où les autres marques vont à la fois miser sur le jus de parfum, mais également sur le packaging, sur le marketing, sur plein d'autres choses. Donc on est vraiment sur un positionnement assez unique.

  • Ramata

    Très bien, ce sera le mot de la fin. Je pense qu'on a fait un peu le tour de la stratégie d'Adopt à Abidjan et de la manière dont toi, tu as pu chapeauter toute cette stratégie pour l'ouverture de deux points de vente maintenant à Abidjan. Et puis, c'est bien d'avoir pu faire le point aussi sur les habitudes des consommateurs et d'identifier les différences qu'il peut y avoir entre un consommateur à Abidjan et un consommateur à Abidjan. au HAL en France. Je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé et le niveau de détail que tu as pu apporter à cet échange de façon à ce qu'on puisse bien comprendre quels sont les enjeux d'une implantation sur le continent africain.

  • Anais

    Merci beaucoup à toi pour l'invitation. Franchement, ça m'a fait très plaisir de pouvoir en discuter sur ce que j'ai découvert ton podcast il y a peu et j'ai écouté plusieurs épisodes très intéressants. Et je trouve que c'est toujours intéressant de discuter de ce développement de ces divers marchés en Afrique. Et puis, je sais aussi que les marchés sont très différents entre la Côte d'Ivoire et les autres pays. Donc, voilà, ça permet d'avoir différents points de vue sur différents secteurs. Et voilà. Merci beaucoup, en tout cas. Ça m'a fait très plaisir.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • Anais

    À très vite.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Salut ! Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à Abidjan et à la dynamique locale

    00:00

  • Présentation de Ramata Diallo et du podcast Africa Fashion Tour

    01:10

  • Rencontre avec Anaïs Armougon, responsable d'Adopt Parfum

    02:15

  • Le parcours d'Anaïs et son expérience en Côte d'Ivoire

    03:21

  • La décision d'Anaïs de s'installer à Abidjan

    05:05

  • La douceur de vivre à Abidjan et l'hospitalité ivoirienne

    07:30

  • Stratégie de lancement d'Adopt Parfum en Côte d'Ivoire

    08:52

  • Adaptations de la marque Adopt au marché ivoirien

    10:35

  • Concept de multi-parfum et petits formats

    11:46

  • Stratégie de communication digitale et réseaux sociaux

    23:30

  • Futurs projets d'expansion d'Adopt Parfum en Afrique

    39:31

  • Conclusion et remerciements

    54:37

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