- Diarra
La créativité africaine en général, c'est le futur, c'est une renaissance, c'est vraiment le futur de demain. C'est vraiment une symbiose entre le passé et le futur qui explore les mythes et les symboles et les rituels profondément ancrés dans la culture, et tout en qui va les réinventer. pour réussir l'été. C'est une réalité contemporaine. Je trouve que c'est mon avis. Oui, voilà, c'est l'avenir.
- Ramata
Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Diarra Niane. Elle est étudiante en école de design à Paris et artiste contemporaine. Elle puise son inspiration à travers différentes influences entre l'Italie la France et l'Afrique. Elle a récemment présenté une performance artistique lors du défilé de Célie Rabican à Paris. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son processus créatif et de ses ambitions. Bienvenue Diara, comment vas-tu ?
- Diarra
Merci Ramata, je vais bien et toi ?
- Ramata
Ça va très bien. Donc aujourd'hui, moi je suis ravie de te retrouver. Il se trouve que moi, tu as été une de mes éditeur. Tu es une étudiante à l'école Lisa, alors que tu étais en me semblant. première année en école de design. Et ensuite, moi, j'ai eu l'occasion de te revoir, mais je ne t'ai pas tout de suite reconnue, lors du défilé de Selly Rabi Kan à Paris. Et quand j'ai fait le rapprochement, j'ai décidé de t'inviter à participer au podcast parce que je trouvais ton parcours intéressant. Donc, c'est la raison pour laquelle j'avais envie de partager ton parcours et ton profil avec les auditeurs de la plateforme. qui va permettre un peu de montrer comment on peut faire une école de design où on peut s'imaginer qu'on évolue vers des postes de créateur de mode, de styliste. Et toi, tu as plutôt un parcours qui va mêler effectivement le côté créatif et styliste, mais aussi le côté artiste contemporain. Et donc, c'est de ça qu'on pourrait qu'on puisse parler aujourd'hui. Et donc, je vais t'inviter à te présenter.
- Diarra
Écoute, merci de m'avoir invitée. Ça me fait énormément plaisir. Du coup, moi, c'est Djarinane. Je suis étudiante aujourd'hui en école de mode à l'ISA. J'ai aussi été étudiante en école d'architecture. J'ai fait une licence d'architecture avant. Et après ça, aujourd'hui, je suis étudiante en école de mode et je suis artiste peintre à mes heures perdues.
- Ramata
Très bien. Alors, du coup, on voit que de toute façon, tu as fait de l'architecture. Là, tu es plutôt dans une école de design. Donc, tout ce qui peut toucher à la créativité, c'est vraiment quelque chose qui t'intéresse. À partir de quel moment est-ce que toi, tu as su que tu voulais aller vers des carrières créatives, artistiques ?
- Diarra
Je crois que ça a été quelque chose de très naturel chez moi. Depuis que je suis toute petite, je suis la personne de ma famille. qui est vraiment dans le manuel, dans tout ce qui est créatif, qui veut essayer d'utiliser tous les médias pour découvrir de nouvelles textures et de nouvelles couleurs, vraiment depuis toute petite. Et donc c'était un peu évident. C'est vrai qu'après mon bac, j'étais un peu perdue parce que j'ai eu mon bac au Sénégal et je ne savais pas forcément ce que je pouvais faire au Sénégal, parce que de base, ce n'était pas prévu que je revienne en France. Donc je me disais peut-être que je devais me lancer dans une école d'ingénierie en génie civil, mais ça n'aurait pas été super créatif parce que c'est plus technique. Et je me suis dit bon ok, parce que c'est plus technique, je vais aller en école d'archives. J'ai fait ma première année en école d'archi à Paris et ça s'est très bien passé. Sauf que plus les années passaient et plus ça devenait plus technique. Ça a resté créatif, mais c'était plus technique pour moi. Et donc, malgré mon amour pour l'architecture, j'ai décidé de changer et d'aller vers quelque chose de plus créatif à mon niveau. D'où mon choix de la mode, qui est aussi un choix évident parce que depuis toute petite, je grandis dans une famille où la mode est omniprésente, même si c'est inconscient. On ne met pas le terme de la mode au Sénégal comme ça, mais c'est omniprésent. Et ma mère, elle m'a toujours mis en avant par rapport à ça. Je me souviens que quand j'étais plus petite, elle m'achetait tellement de vêtements, mais tellement. Tous les jours, j'avais une nouvelle tenue. Jusqu'au jour où mon père lui dit, mais arrête d'acheter autant de vêtements. Elle ne voulait pas arrêter de m'acheter autant de vêtements. Et à un moment donné, elle commençait à acheter et les cacher à la cave, tellement elle en achetait. Donc la mode, c'était évident pour moi. Et la peinture, c'est quelque chose que j'ai toujours fait, quoi, à côté. Donc, architecture, mode. Vraiment, la peinture, c'est quelque chose que j'ai toujours fait à petit.
- Ramata
Très bien. Merci de partager tout ça avec nous et de partager ton rapport finalement à ta maman, qui t'a un petit peu mis le goût de la mode très, très tôt. Et toi, du coup, c'était quand tu évoques l'environnement dans lequel tu as grandi au Sénégal. Donc, la mode, ça a toujours eu une place importante. Tu avais des artistes ou des créateurs de mode dans l'environnement tel qu'elle a grandi ? Ou c'est plutôt ta mère, elle adorait la mode, mais elle ne travaillait pas forcément dans ce secteur ?
- Diarra
Elle travaille dans le secteur du textile. Et du coup, moi, je dis que c'est presque la même chose. Ah oui,
- Ramata
bien sûr,
- Diarra
complètement. Donc oui, je ne connaissais pas forcément des designers connus à cette époque-là. Mais elle, c'était vraiment ma référence par rapport à ça. Tu grandis dans une maison où tu es entouré de tissus et de textures, et c'est normal.
- Ramata
OK. Et du coup, ma question pour toi, là, ce serait... Donc, tu commences par une école d'architecture, ça se passe bien, mais tu te dis, bon, c'est très technique, t'as plutôt envie de... d'évoluer vers une partie peut-être plus créative. Et donc, à un moment donné, tu vas aller vers une école de mode. C'est ça qui s'est passé ?
- Diarra
Oui, exactement.
- Ramata
Et du coup, toi, tu évolues vers le secteur de la mode. Avec quelle ambition, en fait ? Est-ce que toi, tu dis, voilà, moi, j'ai envie d'être styliste ? Est-ce que tu as une idée précise de ce que tu veux faire ou pas vraiment ?
- Diarra
Si. Ce qui pourrait se passer, l'idéal serait que je finisse ma licence et que je crée ma propre marque. C'est vraiment ce que j'ai envie de faire. Et dans le pire des cas, j'aimerais bien travailler chez une marque déjà existante et ensuite, par la suite, faire ma propre marque. Mais du coup, je veux vraiment être directrice artistique de ma propre marque et créer mes propres vêtements. OK.
- Ramata
Et du coup, la partie artistique, quand tu dis que la peinture, ça a toujours fait partie un petit peu de ta vie, comment tu l'intègres dans ce... Voilà, c'est... dans ton parcours aujourd'hui, en fait ?
- Diarra
C'est vrai qu'au début, au tout début, ce n'était pas très sérieux. C'était quelque chose que je faisais pour mon propre plaisir. Et ça m'a beaucoup aidée. J'ai toujours su exprimer tout ce que je ressentais, ce qui m'entourait, à partir de ça, de manière très abstraite. Mais je n'ai jamais vraiment appris. Je ne pensais pas que j'allais en faire quelque chose, que j'allais partager ça avec le monde. Mais j'ai eu deux déclics. Le premier, c'était avec ma prof d'art en école d'architecture qui me parle et qui me dit mais qu'est-ce que tu fais ici ? Moi, je te vois aux Beaux-Arts, quelque part par là, mais qu'est-ce que tu fais là ? Et ça a fait un déclic, mais pas autant, il n'était pas aussi fort que je me dise ok, c'est sérieux Le deuxième déclic, c'est l'été de la même année, je suis partie au Sénégal et j'ai rencontré un peintre qui s'appelle Abdoulaye Diallo. Et je pars dans sa maison qui est à Angor. Sa maison, c'est littéralement une quadrilla. Et on a une très longue discussion. Et à partir de cette discussion-là, je me dis, mais c'est incroyable en fait. Ça serait dommage de faire des choses comme ça, de pouvoir exprimer des sentiments, des sensations, des messages à travers ces œuvres et de ne pas pouvoir les partager avec le monde. C'est dommage. Et c'est à ce moment-là que j'ai vraiment décidé de commencer à poster, à montrer ce que je faisais de manière timide parce qu'il y a toujours ce... syndrome de l'imposteur qui s'installe et qui dit que peut-être ce qu'on fait n'est pas assez bien. B, voilà, c'est à ce moment-là où je me suis dit peut-être qu'il est temps de partager ce que je fais et voilà.
- Ramata
Parce que toi en fait, ce qui se passe quand tu dis qu'il est temps de partager ce que tu fais, ça veut dire que tu créais des œuvres, mais que tu ne montrais à personne.
- Diarra
C'est ça, exactement. Je les gardais chez moi, je les affichais chez moi. Donc les seules personnes qui les voyaient, c'est les personnes qui vivaient avec moi ou... qui venait chez Mandebois.
- Ramata
Ok. Et du coup, toi, est-ce qu'à un moment donné, tu as cherché à aller voir... Il y a eu cette rencontre qui a provoqué un déclic et du coup, toi, tu as commencé à dire je vais commencer à poster Donc, toi, ce que tu t'es dit, c'est je vais utiliser les réseaux sociaux pour pouvoir présenter les différentes œuvres que je crée Exactement. Et est-ce que tu as cherché peut-être à rencontrer d'autres artistes pour avoir un retour, un feedback sur ce que tu faisais ou tu t'es fiée un petit peu plutôt à... à créer une communauté sur le digital avec des gens qui ont plus ou moins d'expertise sur le domaine de l'art ?
- Diarra
J'ai beaucoup d'amis qui sont des artistes. Dans la communauté digitale, ce n'est vraiment que des gens qui évoluent dans le même milieu. Donc, tu as toujours ces feedbacks de ce qu'ils en pensent, ce qui est pour eux. tu devais améliorer. Mais à ce moment-là, il y a toujours ce syndrome d'imposteur qui dit, bon, peut-être que tu n'es pas forcément assez bien, c'est bien de le partager, mais tu ne fais pas des idées. Tu ne vas pas... Je ne sais pas comment dire ça.
- Ramata
Tu n'es pas encore arrivée ou tu n'es peut-être pas encore légitime.
- Diarra
C'est ça, tu n'es pas encore légitime de la chose. Donc, vas-y, mono. Et donc, je me contentais de ce qu'il me disait. Jusqu'au jour où j'intègre un club qui s'appelle Sista Global Club. C'est une communauté de filles créatives sur Paris. Un club qui a été créé par une fille sur TikTok. Et j'ai décidé d'intégrer le groupe. Et ça fait maintenant un an. Et on a eu des premières rencontres où chacun de nous disait ce qu'il faisait, partageait. qui pesaient. Et on a décidé de s'entraîner entre nous et à l'anniversaire des 1 an du club, ils ont fait une exposition où chaque artiste pouvait exposer ses tableaux, pouvait ramener... Il y avait des gens qui ramenaient des œuvres qui étaient manuelles, des livres, des savons, des produits capillaires. Et j'ai eu l'occasion d'exposer. pour une journée. Et j'ai échangé avec énormément de monde et je ne m'attendais pas à ce retour. Et c'est à ce moment-là que je me dis peut-être que je ne devrais pas prendre ça autant à la légère. Exactement. Et voilà, ça a beaucoup... ça m'a réveillée.
- Ramata
OK, donc en fait, ta légitimité, tu l'as eue en confrontant tes œuvres à finalement la vie d'un public, en fait.
- Diarra
C'est exactement ça. Donc ça,
- Ramata
effectivement... peu importe les syndromes de l'imposteur que l'on peut avoir, c'est la vie du public qui compte en fait. Mais c'est vrai que c'est toujours difficile de se confronter à la vie du public parce que ça peut être positif comme ça peut être négatif ou mitigé. Il y a toujours une appréhension à être face à une audience. Toi, quel est ton... Du coup... quant à ses premiers retours, ça t'aide à être encore plus affirmée dans le fait de te positionner en tant qu'artiste contemporain ?
- Diarra
Oui, exactement. Parce que quand je parle de mes œuvres, je sens que les personnes avec qui je parle, elles sont vraiment... J'ai l'impression qu'elles sont en transe. Elles comprennent ce que j'ai envie de dire, mais en même temps, ce n'est pas quelque chose de commun. Parce que ce que je fais, je le lis directement à... la culture et la spiritualité, quelle que soit la chose que je vais exprimer dans le... Et donc, ça te pousse à réfléchir vraiment d'une manière super profonde.
- Ramata
Toi, par rapport à ton processus créatif, quelles sont tes inspirations ? Quels sont peut-être les artistes ou les techniques que tu peux utiliser pour développer tes pièces ?
- Diarra
Alors, moi, en ce moment, je vais dire que je suis toujours en train de me chercher et que j'ai pas encore ma technique à moi. Et je me restreins pas et j'essaie vraiment de toucher un peu à tout. Mais ce que je fais la plupart du temps, c'est de l'abstrait. Donc je laisse juste ma main parler et le résultat, dans tous les cas, il sera satisfaisant par rapport à la volonté qu'il y avait derrière. Et en ce moment, comme je le dis, je suis... toujours en train de me chercher, je ne me mets pas de l'aim, je m'inspire de tous les artisans, je fais énormément d'expo et j'essaie tous les jours de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles techniques. C'est vraiment de toucher à tout pour pouvoir définir vraiment ma main.
- Ramata
Et quand tu dis que tu t'inspires de différentes techniques, quelle est justement la technique et les œuvres que tu présentes ? Est-ce que tu as peut-être un médium ou un canal de prédilection dans ce que tu proposes ?
- Diarra
J'utilise beaucoup la clinique et la peinture à mille. Et je ne saurais pas, c'est vraiment des techniques mixtes. Tu vas avoir un tableau où tu vas avoir quelque chose de très abstrait. mais en même temps de très réaliste, les deux en même temps. Tu vas avoir des tableaux où il y a du volume, donc c'est vraiment mixte. J'essaie vraiment de mélanger tout ce que j'ai et des fois je reste aussi sur quelque chose de très simple. Des fois je fais un mélange entre des médiums qui ne sont même pas faits de base pour utiliser dans ce genre de situation, comme la nourriture par exemple. les épinisses, ce genre de choses. Et je trouve que c'est intéressant d'exploiter tout ce qui nous entoure dans ce qu'on fait.
- Ramata
Très bien. De toute façon, au niveau des notes de l'épisode, je mettrai le lien vers ta page Instagram et éventuellement ton site Internet pour qu'on puisse un petit peu visualiser tout ce que tu peux évoquer là. Toi, tu dirais que ton inspiration, tu l'as. Donc, tu dis que tu as des artistes dans ton réseau, que tu en connais, que tu fais beaucoup d'expositions. Et du coup, c'est comme ça, toute seule, que tu vas créer. Tu n'as pas forcément fait une école de peinture ou tu n'as pas suivi un mentor, un maître qui t'aurait donné des techniques.
- Diarra
Non, je n'ai jamais fait d'école de peinture. J'ai fait des cours d'art dans mon école de design. D'aujourd'hui, on fait des cours d'art. Dans mon école d'archi, j'ai fait des cours d'art, mais je n'ai jamais vraiment eu des cours où on apprenait les techniques en peinture, etc. Donc vraiment, tout ce que j'ai appris, je l'ai appris toute seule. Et voilà. Je n'ai jamais vraiment eu à apprendre ça par quelqu'un. C'est vraiment inspiration de ce que tu vois. de certains conseils YouTube.
- Ramata
Ok, ok, intéressant. Et donc, dans ton art, effectivement, toi, tu utilises des médiums différents, des supports différents, et notamment, tu fais ce qu'on appelle du live painting. Est-ce que tu peux expliquer comment, en fait, t'en es venue à, comment dire, parce qu'il y a le fait de faire de la peinture et puis, on imagine, c'est un tableau qui va être exposé sur un mur. Mais le fait de faire une performance, c'est encore autre chose. Donc, comment tu en es venue à envisager le principe de la performance ?
- Diarra
Alors, le live painting que j'ai réalisé lors du défilé de Céline, c'était ma première performance de live painting. Et c'est de base, c'est le pourquoi du comment j'ai été au défilé de Céline. C'est un de mes amis qui est aussi artiste qui m'a contacté. Il m'a dit que Célie avait besoin d'une habilleuse et de quelqu'un qui pourrait aider pour son défilé. Et du coup, je me suis portée volontaire. Et quelques jours après, il me rappelle, il me dit, oui, en plus de ça, on veut aussi que tu fasses un lifehunting parce que ça serait intéressant, ça serait bien. Donc, il m'a juste fait la proposition. Moi, je n'ai jamais fait de lifehunting dans ma vie. Et je lui ai dit, pourquoi pas ? Donc, pendant une semaine, on est en train de s'organiser pour le déchirer de Célie. On est en train d'aider et tout parce qu'elle n'est pas là. Elle n'était pas là. Donc on est vraiment trop debilités et moi en même temps je fais mon son et j'achète mes toiles et je prépare mon live painting que j'ai jamais fait de ma vie. Et c'était vraiment intéressant parce que du coup je me suis dit que c'est une occasion pour moi de m'exprimer d'une façon différente et d'essayer quelque chose que j'ai pas forcément pu faire parce que j'ai déjà fait des scènes, j'ai déjà fait de la musique plus jeune. J'ai déjà fait des scènes de cinéma plus jeune. Donc c'était un peu le mélange de toutes ces choses refoulées dans le passé que tu as ramenées et que tu as mixées avec les choses que tu fais en ce moment. Et vu la déa de Sydney, son côté underground, son côté récupération et tout, je trouve que ce que j'ai pu réaliser, ça matchait vraiment avec... ce message qu'elle a voulu faire passer.
- Ramata
Donc, on va revenir un peu en arrière quand tu dis que tu as fait de la musique, que tu as pu faire différentes choses par le passé. Et tu as parlé aussi du fait que tu avais fait ta... Comment dire ? Est-ce que tu peux expliquer du coup plus en détail ton parcours artistique et toutes ces différentes expériences que tu as pu avoir qui finalement... Certes, c'était peut-être une première expérience de live painting, mais c'était finalement la somme de plusieurs choses que tu avais déjà faites.
- Diarra
Exactement. Je ne l'ai pas évoquée au tout début, mais je suis née en Italie et j'ai grandi là-bas. Je suis restée là-bas jusqu'à mes 10-11 ans. Et pendant ce temps-là, j'ai fait de la musique. du cinéma parce que les Italiens, ils sont vraiment... ça fait vraiment partie de la culture. Et donc j'ai pu vraiment profiter de cette époque-là pour découvrir ce monde, même si c'était très court. C'est quelque chose que j'ai toujours aimé faire et ça fait toujours partie de moi, la musique et le cinéma. Et donc... Ça a été très court, mais ça m'a toujours suivi. Je n'ai pas forcément continué avec ça, mais c'est resté ancré en moi. Donc, je faisais des performances, même au Sénégal, quand je suis rentrée, je faisais des performances par-ci, par-là, dans les écoles, de chanter, de danser. Mais ce n'était jamais rien de sérieux, malgré le fait que... que ça soit vraiment quelque chose que j'ai toujours aimé. Voilà.
- Ramata
Très bien. Et du coup, à un moment donné, cette histoire de live painting, donc pareil, je pense que je mettrais un lien, je pense qu'il doit y avoir une vidéo en fait de ta performance, donc je mettrais le lien pour qu'on puisse effectivement voir cette première performance. Toi, quand tu la prépares, est-ce que ça veut dire que tu t'entraînes ? à la faire en amont et puis ensuite nous ce qu'on voit c'est quelque chose qui a été répété ou est-ce qu'il y a une part de spontanéité et de live pendant le défilé ?
- Diarra
Alors non, pas du tout il n'y a pas du tout d'entraînement ni d'essai c'est vraiment en live c'est vraiment on vit le moment présent et on se contente de tout ce qu'on a sur place et de tous les moyens qu'on a, de ce que l'on ressent, et on essaie de retranscrire ça dans ton œuvre. La seule chose qui a été préparée, c'est la musique. Mais tout le reste, c'est vraiment en live.
- Ramata
Et quand tu parles de la préparation de la musique, là, c'est toi qui as fait le son, ou tu as travaillé avec un DJ ? Ça s'est passé comment, en fait ?
- Diarra
Non, j'ai travaillé avec un ami, et on a fait un choix... des sons que je voulais utiliser et on les a mixés. Et ensuite, j'ai envoyé ça au DJ pour qu'il le fasse lors de la performance.
- Ramata
OK, donc on est vraiment sur... Une performance live ou que ce soit l'expérience auditive ou l'expérience visuelle, en fait, c'est intégralement ta création.
- Diarra
Exactement. OK.
- Ramata
Et toi, aujourd'hui, après, ce que tu expliquais, c'est que c'était ta première expérience. Toi, après, c'est des choses que tu as envie de reproduire, de refaire. Comment tu vois la suite après cette première expérience ?
- Diarra
Mais oui, bien évidemment, je suis sentie vraie. C'était super émotif. Et j'ai trop aimé la sensation que j'ai pu avoir à ce moment-là. Et je compte bien en faire d'autres, des live paintings. Hors événement, juste moi, là je suis en train de trouver des spots où je peux réaliser des œuvres, où ça va être sous format vidéo, mais vraiment avec des histoires différentes. Donc, on travaille sur ça. C'est vraiment quelque chose que je compte continuer à faire.
- Ramata
Ok, très bien, super intéressant. Écoute, on a hâte de voir la suite. Maintenant, moi, j'ai envie de te poser la question sur tes inspirations. Ce que tu évoquais, c'est que tu es née en Italie, qu'aujourd'hui, tu étudies en France. Et puis, tu as aussi vécu au Sénégal. Donc, tu as un peu un côté nomade. Et je pense que dans ton œuvre, on retrouve en fait ces différentes influences. Est-ce que tu peux parler de la manière dont tu intègres ces différentes influences dans ta créativité ?
- Diarra
Je pense que l'histoire se raconte toute seule. Je ne pourrais pas poser vraiment de mots sur comment la culture de chaque pays se ressent. dans les différentes œuvres, mais à tout sûr, il y a quelque chose qui provient pas forcément du pays, mais juste du vécu, de ce que tu as pu vivre dans ce pays. Cette Ausha, elle va forcément se ressentir dans ce que je fais inconsciemment. Ce n'est pas forcément, ce n'est pas voulu, mais tu vas retrouver des choses et tu vas dire, ah, forcément, ça, C'est parce qu'elle a vécu dans un tel peignement qu'elle est capable de faire ressortir ça dans son œuvre. Bien sûr, avec l'œil artistique. Et c'est ça aussi l'avantage. Ce qui est intéressant dans la peinture abstraite, c'est que tu arrives à mélanger énormément de choses sans pour autant que ce soit évident. et de faire ressentir plusieurs cultures dans une seule œuvre de manière très abstraite, je trouve que c'est ce qui représente ce parcours. Ok.
- Ramata
Toi, aujourd'hui, du coup, la partie artistique, elle est assez importante dans ton parcours et dans ce que tu proposes aujourd'hui. Tu évoquais tout à l'heure le fait d'avoir ta... propre marque. Est-ce qu'aujourd'hui, si tu devais faire un choix entre évoluer vers le côté artiste contemporain ou évoluer vers le côté créateur de mode, directeur artistique, est-ce que tu saurais choisir ou est-ce que toi, les deux seront toujours forcément liés ?
- Diarra
Je pense que les deux seront toujours forcément liés. Je ne fais pas la différence entre... Enfin, si, il y a une différence, mais pour moi, les deux, c'est... Les deux iront toujours ensemble.
- Ramata
Donc probablement qu'on aura du vêtement, on aura des accessoires et on aura aussi de la performance live et des œuvres artistiques dans ton univers de marque.
- Diarra
Exactement.
- Ramata
Ok. Et tu évoquais tout à l'heure la communauté que tu avais rejoint, qui t'avait donné de la force pour vaincre le syndrome de l'imposteur. Toi, aujourd'hui, dans la manière dont tu envisages l'évolution de ta carrière, quelle est l'importance du réseau et du collectif ?
- Diarra
Il faut savoir que moi je suis quelqu'un de super introvertie, je parle pas beaucoup, j'ai toujours été dans mon coin et je me suis rendu compte que c'est super important de sortir et de network avec les gens parce que quel que soit ton talent, quel que soit ton niveau de créativité, si tu ne sors pas et que tu n'interagis pas avec les gens, et bien ça va pas le faire. Et donc, ce club-là, ils m'ont vraiment aidée à réaliser l'importance du partage de tout ce qu'on fait. Et je pense qu'il faut vraiment évoluer dans le sens de ce partage-là. Il ne faut pas le négliger.
- Ramata
Très bien, effectivement, pour les carrières artistiques, le collectif, il est vraiment clé. Ça donne des opportunités, ça donne de la force aussi. Et c'est important de pouvoir... de pouvoir travailler sur ces différents sujets. Toi, ce que tu évoquais, c'est que tu es actuellement en train de chercher différents spots pour pouvoir continuer à proposer d'autres performances. Est-ce que tu es dans une logique où, en parallèle de tes études, tu vas continuer à crafter et développer ton identité artistique ? Ou est-ce qu'il y a un moment où tu te dis, je vais me lancer, je ne vais peut-être pas aller au bout des études en fait ?
- Diarra
Non, je compte vraiment aller au bout de mes études, parce que je trouve que c'est important. Mais je veux faire les deux en parallèle. Ça demandera beaucoup de sacrifices, mais je pense que c'est bien possible de faire les deux, de mener les deux, voilà. Et donc c'est vraiment ce qui a toujours été prévu de faire.
- Ramata
Ok, écoute, je ne peux que t'encourager dans cette voie. J'aime beaucoup cette réponse. Je pense que c'est important de lier les deux. Et je pense qu'aujourd'hui, les écoles, elles gagneraient à mettre en place des incubateurs, des formules qui permettent justement à des profils qui ont déjà des idées précises de ce qu'ils ont envie de faire, de se développer, de se déployer et d'être un peu soutenus parce que ça permettrait d'aller plus loin. C'est vrai que... Les écoles de commerce, elles ont cette dynamique-là où elles ont des cellules d'incubation et dès qu'elles identifient des profils qui veulent lancer leur business, elles les accompagnent. Et c'est vrai que les écoles de mode, par rapport à ça, elles sont un peu à la traîne, je trouve. Est-ce que toi, tu trouves que dans, sans forcément citer l'école, mais dans l'environnement des écoles créatives, écoles de mode à Paris, est-ce que tu trouves qu'il y a du soutien, il y a des dispositifs en place qui… peuvent t'aider, t'accompagner dans le développement de ton art ? Alors,
- Diarra
je trouve que c'est quelque chose qui manque un peu dans les écoles, parce qu'on apprend, c'est vrai, mais quand tu veux vraiment évoluer dans un autre sens, eh bien, je ne trouve pas qu'il y a ce soutien scolaire où l'école, par exemple, pourrait mettre en place quelque chose qui... qui permettrait aux étudiants justement de faire quelque chose d'autre à côté et qui leur permette d'évoluer. On va donner l'exemple d'école de mode, si aujourd'hui je vais à l'école, on m'apprend à faire des choses, je fais des patrons, je fais des dessins, je fais des vêtements, mais si je ne produis pas chez moi toute seule des choses pour moi, je ne vais pas forcément évoluer. Et donc, c'est vrai qu'ils ne mettent pas forcément en avance au côté où il y a vraiment une recherche personnelle créative de l'étudiant. Et c'est un bon hommage.
- Ramata
Après, ça devient un peu plus en troisième année, en général, où on va plus donner la main à l'étudiant, même si bien souvent il y a un cadre, mais c'est vrai que c'est peut-être plus en première année que vous avez plus la main. Et en troisième année, c'est vrai que les premières années... Il y a un côté un peu strict, un cadre à suivre. Mais je pense qu'en parallèle, ça peut être intéressant de mettre en place des dispositifs qui vous permettent de sortir un peu du cadre du devoir scolaire qu'on doit absolument faire. Ok. Du coup, là maintenant, ce que j'ai envie de te demander, c'est quoi l'évolution idéale que toi t'imagines ? Est-ce que tu vois, il y a... une Fashion Week à laquelle t'aimerais participer ou une foire d'art contemporain à laquelle t'aimerais participer ? Est-ce que toi, t'as déjà des rêves comme ça par rapport à ton évolution ?
- Diarra
Alors, ce qui me plairait vraiment en ce moment, c'est de pouvoir exposer sur Paris dans une galerie d'art. C'est vraiment ce que j'ai envie de faire. Et j'adorerais aussi réaliser un flash mob sur Paris. De mes vêtements, d'une façon très réfléchie. J'y travaille toujours, c'est quelque chose que je veux faire. Et ça demande peut-être un peu de moyens. J'ai plein de projets. Je veux aussi faire du cinéma. Là, je suis en train d'écrire un petit pourmétrage. que je veux réaliser aussi. Et voilà. Mais ce que j'aimerais vraiment, c'est exposer dans une galerie d'art sur Paris.
- Ramata
Et là, tu es déjà en relation éventuellement avec des galeristes, ce genre de choses, ou tu n'as pas encore commencé à les approcher ?
- Diarra
Oui, petit à petit, je commence à avoir quelques contacts qui pourraient potentiellement m'aider à... atteindre cet objectif-là et j'espère que ça va m'obtenir.
- Ramata
Très bien, c'est tout ce qu'on peut te souhaiter. En tout cas, il y a de l'ambition dans ton parcours. On sent que c'est pas qu'en fait que tu as un certain nombre d'étapes sur lesquelles tu es en train de travailler pour les concrétiser et c'est plutôt assez intéressant de ne pas juste être dans une espèce de rêverie créative sans avoir de but. de derrière, on sent que toi, tu as quand même quelque chose d'assez cadré en tête. Et par rapport à l'Afrique, en fait, ce que j'évoquais tout à l'heure, c'est que dans ton art, il y a une dimension comment dire, culture africaine qui est assez présente du fait que tu sois sénégalaise, mais pas que. Est-ce que tu peux évoquer un petit peu comment dire, ces éléments liés à l'Afrique que tu peux intégrer dans ton art ?
- Diarra
Je pense qu'il y aura toujours un élément venant de l'Afrique dans tout ce que je ferai. Et ça, c'est quelque chose qui me tient énormément à cœur, parce que je trouve que la culture africaine est énormément riche et sous-exploitée. Et donc, il y a énormément de choses qui sont intéressantes et qui ne sont pas encore sur le devant de la scène. et ça serait dommage que des artistes contemporains n'utilisent pas cette matière première et la mettent en avant. Je pense que ça me suivra toujours, cette touche de l'Afrique. Et puis, ce n'est même pas une touche, c'est ma personne.
- Ramata
Du coup, ce que tu évoquais, c'est que cette notion de culture africaine, elle est sous-exploitée et que toi, ça fera toujours partie de... de ton art naturellement parce que tu es sénégalaise. Est-ce qu'il y a des éléments particuliers que tu intègres et que tu mets de manière récurrente dans tes œuvres ?
- Diarra
Oui, il y a la calabas qui est là tout le temps. Au début, c'était un réflexe normal parce que j'avais cassé ma palette de peinture. Et du coup, j'avais une calevasse que j'avais utilisée pour un shooting, qui était là, et c'était le seul truc que j'avais à côté de moi pour peindre, pour mettre ma peinture, pour faire ma peinture. Et ça a fait quelque chose, je me suis dit, mais c'est incroyable, cet ustensile qu'on utilise chez moi, comme un bol, comme un... un outil spirituel qui contenait un fruit. Enfin, cet objet a un parcours tellement inspirant et je me suis dit que j'allais me l'approprier et l'utiliser dans mes œuvres, que ça soit sur les œuvres, sur moi, dans la mode, dans mon art, partout, parce qu'il a vraiment une importance énorme dans ma culture. Cet objet m'a suivi toute ma vie. J'ai vu ma mère l'utiliser pour laver un nouveau nez. Je l'ai vu l'utiliser pour nettoyer du riz, manger du lait caillé. Enfin, énormément de choses. Donc voilà, j'ai décidé d'en faire ma marque de fabrique.
- Ramata
Très bien. Et donc, c'est intéressant, en fait, de voir comment, effectivement, cet objet-là, que quand on est Africain, effectivement, qu'on connaît tous, comment toi, effectivement, tu l'intègres assez naturellement. Et quand on le voit, en fait, en tout cas, quand on est Africain, lors de la performance live, quand je l'ai vue, ça paraît tellement naturel, en fait, d'intégrer ça. Et je trouvais ça intéressant que tu puisses nous parler, effectivement, de la manière dont tu apprends dont tu as pu l'intégrer dans ton processus créatif. Toi, on est sur une fin d'année 2024, j'imagine que tu prépares des choses pour 2025. Quels sont les prochains projets déjà fixes sur lesquels tu seras sur l'année prochaine ?
- Diarra
Avant l'année prochaine ? d'ici deux semaines il y a la Biennale de Dakar et donc je vais exposer aux offres de la Biennale que c'est dans deux semaines et demie et voilà c'est super je suis super reconnaissante parce que je me dis qu'une artiste qui se cherche toujours et qui a l'opportunité d'exposer à la Biennale c'est vraiment incroyable donc voilà je travaille sur énormément de choses en ce moment et Donc l'année 2024, fin 2024, début 2025, je le vois déjà. J'espère pouvoir exposer ici sur Paris. Je veux aussi sortir ma première collection. Et avancer dans mes projets de cinéma. J'ai énormément de collaborations en cours. Donc il y a tout ça. Et je suis super excitée. à l'idée de réaliser toutes ces choses.
- Ramata
Très bien. Écoute, Biennale de Dakar, du coup, ça, c'est un grand step pour pouvoir atteindre ton objectif, effectivement, d'être exposé dans des galeries en Afrique ou à Paris. Effectivement, c'est un événement d'envergure en Afrique au niveau de l'art, la Biennale de Dakar. Donc, toutes mes félicitations à toi. d'avoir l'opportunité d'exposer dans la partie off de la Biennale. Du coup, je suis contente d'avoir eu l'opportunité, en tout cas, de t'interviewer, on va dire, au début de ta carrière. Parce que comme ça, peut-être dans quelques années, j'en ferai une autre et l'histoire sera totalement différente. Mais du coup, on aura plaisir à se souvenir qu'au début, on avait raconté le début de l'histoire. Alors, toi, si tu devais un petit peu... peu... Je pense que l'axe que je prends avec Africa Fashion Tour, le podcast Africa Fashion Tour, c'est vraiment mettre en avant les industries culturelles et créatives africaines. Est-ce que toi, dans tes réflexions, il y a un sujet par rapport à la place de la culture africaine, les artistes africains, les designers africains sur la scène mondiale, en fait ? pose ces questions-là ? Est-ce que c'est des sujets qui, toi, t'interpellent ?
- Diarra
Oui, pour moi, la créativité africaine en général, c'est le futur, c'est une renaissance, c'est vraiment le futur de demain. C'est vraiment une symbiose entre le passé et le futur qui explore les mythes. et les symboles et les rituels profondément ancrés dans la culture et tout en... Enfin, qui va les réinventer pour refléter. Enfin, c'est une réalité contemporaine. Je trouve que c'est... C'est l'avenir. Oui, voilà, c'est l'avenir. Écoute,
- Ramata
je suis complètement alignée avec toi. Et donc, effectivement, je pense qu'il y a... L'ambition de ce média, c'est vraiment de mettre en avant les jeunes pousses et aussi les personnes installées au niveau des industries culturelles et créatives africaines de manière à ce qu'elles soient davantage connues et identifiées. Parce que je pense que ce n'est pas les artistes qui mangent ou les créatifs, c'est plus qu'il y a un manque de visibilité, il y a un manque de lumière sur l'intégralité du travail qui est fait. Moi, mon travail avec ce podcast, c'est vraiment de faire en sorte qu'on ait l'opportunité chaque semaine de découvrir des nouveaux profils. Donc, écoute, je te remercie beaucoup pour le temps que tu m'as accordé pour cette interview. Je mettrai donc en mode de l'épisode les liens vers ton compte Instagram et vers la vidéo de ta première performance de Life Planting. Et puis, on suivra. Ton exposition à la Biennale de Dakar et tes différentes collaborations pour en savoir plus sur l'évolution de ton travail de jeune artiste contemporaine. aux influences diverses entre l'Italie, la France et l'Afrique.
- Diarra
Écoute, merci à toi et vraiment espérons que tout se passe bien et qu'on se retrouve bientôt, très bientôt.
- Ramata
Avec plaisir, je te dis à bientôt en Afrique ou ailleurs. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.