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Africa Fashion Tour

Christine Chauville, directrice de la marque de soins Laboratoire Château Rouge

Christine Chauville, directrice de la marque de soins Laboratoire Château Rouge

53min |22/05/2025
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53min |22/05/2025
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Description

Découvrez l'histoire du Laboratoire Château Rouge avec Christine Chauville, sa directrice !


Bien avant que la diversité ne devienne un enjeu marketing, une marque française a cherché à répondre les besoins uniques des peaux mates, noires et métissées. Son secret ?


Bien avant que l'industrie de la beauté ne prenne le virage de la diversité, Laboratoire Château Rouge, fondé par les pharmaciens Claude et Jackie, a osé s'engager.


Leur vision ? Développer une gamme de soins dermatologiques de qualité, spécifiquement pensée pour les besoins uniques des peaux noires et métissées.


Dans cet épisode, Christine Chauville, docteure en pharmacie et experte en marketing, nous révèle :

  • L'histoire inspirante de la marque, née d'une observation terrain des besoins non satisfaits de leur clientèle.

  • Comment Château Rouge, un nom qui évoque un quartier parisien multiculturel, est devenu un symbole d'authenticité et de fierté.

  • L'expertise scientifique derrière des formules uniques, privilégiant les ingrédients d'origine naturelle (90 à 95%) et rigoureusement testées sur les phototypes 4 à 6.

  • Les spécificités des peaux mélanisées (sensibilité aux taches pigmentaires, déshydratation, aspect grisâtre) et l'engagement de la marque à y répondre.

  • La communication authentique et inclusive qui a toujours caractérisé la marque, valorisant toutes les beautés.


Une success story incroyable pour une marque qui a toujours eu une longueur d'avance et qui continue d'écrire l'histoire de la beauté inclusive.


Pour aller loin


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les que

stions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On en a peut-être presque tous utilisé finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique. Donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent. On leur donne des dermocorticoïdes. C'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. On ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour. Quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire. Ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, eh bien, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée et devenue, il y a des vergetures, enfin, est devenue extrêmement vilaine, on va dire, il n'y a pas de machine arrière.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi. à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité Merci. trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Christine Chauville, la directrice générale de la marque de beauté et de soins Laboratoire Château-Rouge. Christine est docteure en pharmacie et ex-directrice marketing. Elle travaille en collaboration avec Damien Depreux, un spécialiste des réseaux pharmaciens en Afrique, pour développer la première ligne de soins dermatologiques vendue en pharmacie à destination des peaux mates, noires et métissées. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de la marque Laboratoire Château-Rouge. Bienvenue Christine, comment vas-tu ?

  • Christine

    Très bien, je te remercie et merci beaucoup de m'avoir invitée avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    C'est un plaisir pour moi de te recevoir. On va commencer cette interview comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Christine

    Je m'appelle Christine Chauville, je suis actuellement directrice générale de la marque Château Rouge. Alors j'ai un parc... Parcours un petit peu particulier, on va dire, dans ce domaine. Enfin, particulier ou pas, d'ailleurs. Oui, en effet, j'ai fait des études de pharmacie. Donc, je suis docteure en pharmacie. J'ai passé ma thèse. Et puis, à la fin de mes études, je n'avais pas très, très envie d'aller directement travailler en officine. Donc, j'ai fait une spécialité en marketing pharmaceutique. J'ai fait une spécialité en dermocosmétique. Et puis j'ai décidé de travailler pour des marques au départ de dermatologie et puis très rapidement pour des marques de dermocosmétiques. Sachant que ça se rapproche, puisqu'en fait l'objectif dans tous les cas c'est la peau. C'était soit de la soigner, de la traiter, soit de l'embellir et de la laisser en pleine forme. J'ai travaillé pour des marques, alors certaines n'existent plus, je suis navrée. Et puis la dernière, en effet, avant Laboratoire Château-Rouge, c'était Bioderma. J'ai été responsable du marketing France pendant à peu près huit ans. Et depuis 2012, je suis directrice générale de la marque Château-Rouge que j'ai racheté avec Damien Depreux. Voilà, donc j'ai à la fois une connaissance de la pharmacie de par mes études, de la dermocosmétique puisque j'ai fait une spécialisation en dermocosmétique et puis du marketing parce que j'ai fait, c'est vrai que j'ai fait, j'ai oublié de vous le dire mais bon ça fait beaucoup. J'ai fait l'école de commerce également à la fin de mes études et puis mon parcours qui fait que j'ai pu aborder le marketing pharmaceutique dans les différentes marques dans lesquelles j'ai travaillé. Voilà, donc ça m'a permis d'être à l'aise en tout cas et puis d'être à même de répondre aux attentes des clientes par rapport à la marque Château Rouge. Voilà, c'était pas trop long.

  • Ramata

    Non, mais de toute façon, cette interview est pour toi. Ok,

  • Christine

    moi, j'aime pas trop parler de moi, mais là, j'y suis d'accord.

  • Ramata

    Mais bon, à un moment donné, on va parler de la marque.

  • Christine

    Donc tu pourras en retrait,

  • Ramata

    mais il y a toujours une partie où moi, j'aime bien... savoir à qui j'ai affaire, notamment ce que tu expliques, c'est que tu as une expertise de docteur en pharmacie et que tu as aussi fait l'école de commerce. Du coup, tu as fait d'abord les études en pharmacie et ensuite l'école de commerce, c'est dans cet endroit-là ?

  • Christine

    Oui, c'est exactement ça. J'ai fait mes six années de pharma, j'ai passé ma thèse d'ailleurs. Et puis, je me suis dit, je vais faire une spécialisation en marketing pour aller de l'autre côté du comptoir de la pharmacie.

  • Ramata

    Très bien, parce qu'effectivement, en général, quand on fait des études de pharmacie, pour le coup, c'est vraiment pour devenir pharmacien après.

  • Christine

    Oui, alors, oui, mais en fait, pas forcément, puisqu'en fait, tu sais, donc c'est six ans d'études, mais la cinquième année, on commence à choisir des options. Certains peuvent travailler en laboratoire pharmaceutique, ce sont les personnes qui font des analyses, donc elles, elles font l'internat. Elle fait encore trois années de plus. Et puis après, pour le cursus classique, on choisit les options, donc industrie ou alors officine. Donc en fait, certains déjà savent qu'ils n'iront pas travailler en pharmacie, mais qu'ils iront plutôt soit dans la recherche, soit dans l'industrie pharmaceutique. Donc ce n'est pas totalement... Enfin, ce n'est pas nouveau quand il y en a pas mal qui font ça. Mais moi, en tout cas, je l'ai su assez rapidement au début de mes études.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, clairement, tu as un background. Super complet puisque tu as la partie business marketing avec des études en école de commerce et puis tu as la partie scientifique on va dire. Et toi tu as tout de suite voulu t'orienter vers la dermatologie puisque tu as eu un parcours notamment chez Bioderma avant de travailler pour un laboratoire en Château-Rouge. Donc ça a toujours été pour toi une spécialisation, quelque chose vers lequel tu avais envie d'aller ? Oui.

  • Christine

    La peau, en fait, ça m'a toujours intéressée. Je trouvais que c'était... En fait, c'est quand même la partie visible de chacun d'entre nous. Donc, je ne sais pas, je trouvais que c'était intéressant. Comment prendre soin de sa peau, comment la maintenir en bonne santé, comment l'embellir. Et ce, quel que soit, on a tous des peaux différentes, mais on a tous une solution en tout cas pour... pour en prendre soin. Et donc, c'était vraiment... Et puis, le mécanisme, en tout cas, j'étais intéressée par plutôt cet environnement, en effet.

  • Ramata

    OK.

  • Christine

    Et puis, surtout, ce qu'il faut dire aussi, c'est que ça évolue en permanence. Alors, non pas la peau en tant que telle, mais la science, la connaissance, et puis les ingrédients. Aujourd'hui, on a vraiment des molécules extrêmement efficaces. qu'on peut mettre dans les produits d'armes cosmétiques et pour obtenir des super résultats. Donc c'est vrai que c'est vraiment, en tout cas, un environnement qui évolue en permanence et qui, du coup, le rend très intéressant. Et donc,

  • Ramata

    toi,

  • Christine

    à un moment donné,

  • Ramata

    tu as travaillé au sein de Cédule Marketing, tu as été directrice marketing, et puis tu as pris la tête d'une entreprise, donc tu es passé, on va dire, du côté salarié au côté entrepreneur. Comment s'est faite cette transition ? Est-ce qu'en toi, tu avais toujours eu en tête l'idée de... de prendre la tête d'une entreprise, d'être patronne ou est-ce qu'il y a eu une opportunité qui s'est faite et tu t'es dit j'y vais ?

  • Christine

    Alors absolument pas, je ne m'étais jamais transposée dans la tête d'un chef d'entreprise, loin de là. C'était une opportunité oui en effet. En fait Damien connaissait les deux propriétaires de la marque Châteauroux, les deux anciens propriétaires et créateur surtout de la marque Château Rouge. Moi, ça faisait pas tout à fait dix ans que j'étais chez Bioderma, donc ça a été l'opportunité de me dire tiens, est-ce que je fais la bascule maintenant ? Est-ce que j'attends ? Enfin, j'attends d'ailleurs. Ça n'aurait pas été le cas, mais voilà, c'était le bon moment. Je pense que j'avais acquis suffisamment d'expérience professionnelle en entreprise pour pouvoir mettre à profit toutes ces connaissances pour ma propre marque. Mais vraiment, c'était une opportunité, ce n'était pas quelque chose voulu dès le départ. Mais en tout cas, je suis très contente de l'avoir fait parce que c'est extrêmement enrichissant. Et puis, développer une marque, c'est avec toutes les personnes avec qui on travaille, parce qu'on a un petit chef d'orchestre, c'est extrêmement gratifiant et valorisant.

  • Ramata

    Et dans les structures dans lesquelles tu travaillais, dans ton intérêt pour la dermatologie, est-ce que déjà tu avais identifié peut-être une différence de traitement et peut-être le manque ? de produits pour des peaux mat, noires et métissées. Est-ce que c'est quelque chose qui, toi, t'y avais été sensible ou c'est vraiment à partir du moment où tu t'es intéressée à la marque Château Rouge que t'as identifié cette problématique et tu t'es dit que c'était un challenge intéressant ?

  • Christine

    Alors en fait, je pense qu'on n'en parlait pas vraiment. On distinguait les peaux plutôt en fonction de leurs problématiques, peaux grasses, peaux sèches. peau déshydratée, rouge, etc. Mais si on revient 10-12 ans en arrière, on ne parlait pas trop de peau noire, de peau métissée. En fait, je ne sais pas si c'était tabou, mais en tout cas, ce n'était pas une problématique qu'on abordait. Alors qu'en fait, quand on a racheté la marbre, bien évidemment, nous sommes allés voir des dermatologues qui nous ont dit, mais pourquoi ? Pourquoi cela reste tabou ? C'est juste qu'en effet, une peau noire, physiologiquement, de toute façon, elle est différente d'une peau blanche. Ce n'est pas une question de couleur. Il y a plus de mélanine. La mélanine, juste pour vous rappeler, c'est le pigment responsable de la coloration de la peau. Et à partir du moment où il y a plus de mélanine, il y a des problématiques qui arrivent. tabou et au contraire c'est extrêmement intéressant de s'intéresser à tous les types de peau car les problématiques sont différentes et puis surtout l'objectif c'est de trouver des solutions pour garder sa peau belle en bonne santé et quelle que soit sa couleur donc on n'en parlait pas trop mais en tout cas aujourd'hui voilà c'est une vraie problématique quel que soit le type de peau en tout cas on s'adresse plus on a une vision différente en tout cas de la problématique.

  • Ramata

    Très bien, ce qui est intéressant, c'est que si on revient, c'est bien que tu le précises, si on revient en arrière, c'est-à-dire il y a dix ans, c'était effectivement des sujets qu'on n'aborde pas. Donc quelque part, la marque Château Rouge, elle a vraiment ce côté pionnier précurseur.

  • Christine

    Oui, en fait, c'est vraiment la première marque en pharmacie qui s'est adressée au peau noire mathématicien. Alors c'était un challenge, ces deux pharmaciens. donc... Pour les nommer, il y avait Claude et Jackie, des super précurseurs, puisqu'ils ont eu le courage, en tout cas, d'aller sur ce segment, ce que ne faisaient pas les autres marques qui avaient un petit peu peur. Et puis vraiment, ils l'ont fait dans l'objectif d'apporter une solution à leur clientèle, puisque eux, avant de créer la marque, ils avaient chacun une pharmacie dans des quartiers, en effet, à forte population peau noire, peau métissée. Et donc ils voyaient que ces femmes, parce que la plupart du temps c'était des femmes en effet, qui venaient les voir, les consulter, avaient un problème avec leur peau. Et puis, quand elles pensaient ne pas en avoir, elles utilisaient des substances qui n'étaient pas du tout recommandées. Donc eux, pendant des années, ils ont vu qu'elles avaient cette problématique, elles ne trouvaient pas de solution. Et quand elles trouvaient une solution, elles n'étaient pas adaptées. Donc, ils ont eu le courage, ils ont eu le challenge, enfin, comment dire ? Oui, l'idée en tout cas de proposer la première marque pour les peaux noires mat et métissées. Et puis, c'était les premiers également à dire, cette marque-là, elle restera en pharmacie. Parce que vous avez besoin du conseil du pharmacien, de l'équipe pharmaceutique. Et puis surtout, on va vous proposer des produits qui sont sûrs, efficaces et qui resteront dans le domaine pharmaceutique.

  • Ramata

    Très bien, donc effectivement c'est ce caractère précurseur qui fait quelque part la différence entre Laboratoire Château Rouge et toutes les marques qu'on peut voir naître, oui qu'on a pu voir naître au cours de ces dernières années, mais pour le coup c'est plutôt une bonne chose qu'aujourd'hui le marché est tendance à s'équilibrer et qu'on trouve une offre large pour tous les types de peau et pour tous les types de peau en intégrant cette notion de mélanine.

  • Christine

    Exactement, oui aujourd'hui il y a d'autres marques qui s'y sont intéressées et tant mieux parce que voilà, il y a des grandes marques d'ailleurs de dermocosmétiques qui s'y intéressent et du coup ça challenge tout le monde, ça permet vraiment d'apporter la meilleure solution aux peaux noires et mat également. Oui.

  • Ramata

    Et du coup,

  • Christine

    le nom...

  • Ramata

    Laboratoire Château-Rouge, c'est vrai qu'il peut poser question parce que le quartier de Château-Rouge, il est, il laisse pas indifférent. Donc ça peut être perçu comme, comment dire, un quartier dans lequel on va effectivement retrouver les populations africaines, du Maghreb jusqu'à l'Afrique subsaharienne. Et on va estimer que vraiment c'est un quartier qui a été, que ce soit les produits de beauté, que ce soit la coiffure, que ce soit différents articles aussi. typiquement de gastronomie africaine, on va les trouver dans ce quartier-là. Et c'est un lieu de destination pour les populations africaines pour aller chercher nos produits qui viennent du bled, très clairement. Donc, je pense que le choix de ce nom n'est pas anodin. Est-ce que toi, tu peux nous expliquer pourquoi les fondateurs historiques ont choisi le nom Laboratoire Château-Rouge ?

  • Christine

    Alors, ils ne sont pas allés très loin, puisqu'en fait, Un des créateurs, fondateurs de la marque, donc Claude, avait été titulaire de la pharmacie Château-Rouge, qui est vraiment la pharmacie qui est située au pied du métro Château-Rouge. Donc voilà, ils se sont dit, j'ai la pharmacie Château-Rouge, on souhaite développer une marque pour les poules noires mathématisées, donc appelons-la Château-Rouge. Alors oui, Château-Rouge en effet, c'est pareil, on va revenir, allez, 10 ans en arrière. Le quartier c'est un quartier africain hyper cosmopolite, c'est vrai que bah oui on trouve des boutiques afro, on trouve de la nourriture, enfin c'est un quartier très vivant qui change énormément également. Enfin aujourd'hui c'est vrai que c'est plutôt... ça reste le quartier et africain, mais je crois qu'on a moins ce côté un petit peu... négatif qu'il y avait avant. On disait oui, c'est également le quartier de la goutte d'or. Tout ça, maintenant, c'est fini. Je pense que c'est un quartier qui devient tendance, qui est extrêmement sympathique. Et cette image qui était reliée à la marque Château-Rouge, oui, c'était le cas il y a quelques années. Aujourd'hui, un peu moins. Et puis, de toute façon, il ne faut pas renier ses origines. C'était l'objectif dès le départ, c'était vraiment d'associer Château-Rouge, Peau-Noire, mais en gardant des produits vendus en pharmacie. Il n'y a rien de péjoratif, en tout cas, à s'appeler Laboratoire Château-Rouge. Je trouve au contraire, c'est une vraie force, une vraie identité, et c'est important en tout cas de la mettre en avant. Et donc...

  • Ramata

    Toi, au moment où, avec ton background et ton expertise marketing, au moment où tu décides de devenir directrice générale, vous reprenez cette marque avec Damien, et tu décides, avec ton background marketing, est-ce qu'à un moment donné, tu te poses la question de changer de nom ou de changer la com ou pas du tout ?

  • Christine

    Alors, pas du tout, le nom pas du tout, on n'avait pas du tout envie. Par contre, oui, ce qu'on a essayé de changer, c'est un petit peu cette image, mais qui était complètement fausse en fait. Les gens faisaient un amalgame en fait. Château Rouge égale boutique égale produit avec des substances interdites, telles que l'hydroquinone, etc. Donc ça, on a voulu changer parce que c'est pas vrai, c'est pas... Voilà, c'est très facile de dire, voilà, parce qu'on s'appelle Château Rouge. Ce sont des produits qui sont pas bons, qui vont faire du mal à votre peau. C'était complètement absurde. Donc en effet, ça, on a voulu le changer. Donc en effet, mais par contre, garder l'identité Château Rouge, on en est très fiers. Et aujourd'hui, d'ailleurs, il y a des marques, une grande marque, on va dire, de vêtements de prêt-à-porter qui portent le nom également Château Rouge. voilà, il faut... Il ne faut pas, je l'ai dit, mais je le dis, il ne faut pas renier son passé. Et c'est très bien que cette marque s'appelle aujourd'hui Château Rouge.

  • Ramata

    Alors oui, effectivement, tu fais allusion à Maison Château Rouge, dont le fondateur Youssouf est un ambassadeur du quartier Château Rouge. Il a vraiment cherché, comment dire... à valoriser, à promouvoir, à mettre en avance le quartier avec sa marque et avec différentes initiatives qu'il continue à avoir aujourd'hui.

  • Christine

    Oui, qui est une super marque. Ils font des très beaux vêtements, en tout cas style afro. Et en tout cas, il a réussi, en tout cas, lui, à mettre fortement en avant ce quartier Château-Rouge. Et c'est ce qui est génial.

  • Ramata

    Donc, maintenant, on va en venir au côté un peu technique, même si l'idée, c'est de le vulgariser. Je n'ai pas des scientifiques dans mon audience, toujours l'hectatre. Mais en tout cas, je ne pense pas que ce soit la majorité. Qu'est-ce qui fait la... particularité des soins et des produits que Laboratoire Château-Rouge propose ? Est-ce que tu peux nous parler de la gamme, du type de produits qu'on peut retrouver et puis des spécificités qui ont été développées à travers de cette marque ?

  • Christine

    Déjà le parti pris des fondateurs lorsqu'ils ont créé la marque, c'était des ingrédients d'origine naturelle. Voilà, aucune substance interdite bien évidemment. Donc ça a été déjà la première chose, uniquement des ingrédients, enfin la plupart des ingrédients d'origine végétale. Donc là, il y a 4-5 ans, nous avons reformulé pas mal de nos produits. Ce qu'il faut savoir, c'est que la réglementation d'Hermocosmetic, c'est une réglementation européenne. Elle évolue en permanence, donc il faut remettre à jour tous les produits. Donc premièrement, tous nos produits sont inscrits sur le portail européen, donc répondent parfaitement à la législation européenne. Alors une des différences que l'on a, enfin je ne sais pas en tout cas si les autres l'ont ou pas, mais nous en tout cas le parti pris que nous avons, c'est que tous nos produits sont testés sur des peaux noires mat et métissées, c'est-à-dire sur des phototypes 4 à 6. Lorsqu'on développe un produit, il y a des études à mettre en place, des études dermatologiques, des tests d'usage sur des personnes. C'est-à-dire que le produit est fini, test d'usage, on leur demande est-ce que le parfum vous plaît, la texture vous plaît, est-ce qu'il colle, il ne colle pas, est-ce qu'il pénètre bien ? Voilà, ça c'est la partie test d'usage et les tests dermatologiques, ce sont des tests d'efficacité faits par des dermatologues sur la diminution des tâches, sur l'intensité des tâches, sur... voilà, c'était vraiment de l'efficacité. Tous ces tests, que ce soit des tests sur le consommateur, jugés par le consommateur ou réalisés par le dermatologue, tous ces tests sont faits sur des phototypes foncés. Donc quand on avance un résultat, quand on vous dit qu'un produit diminue de 81%, l'intensité des tâches au bout d'un mois, il est réellement fait sur des pots foncés. Voilà, on ne teste pas nos produits sur n'importe qui. Donc ça c'est important de le préciser. Ce qu'il faut savoir également, c'est que nous avons une, je pense, la marque leader en tout cas en Afrique, de l'Ouest notamment. Damien connaît très bien, c'est lui qui s'occupe de la distribution en Afrique, il connaît très bien l'Afrique depuis des années. Et nous avons une trentaine de commerciaux, de superviseurs sur l'Afrique. Et lorsqu'on développe un produit, c'est pas... Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas adapté au marché français ici, mais en tout cas, il est parfaitement adapté au marché africain, puisqu'on fait des groupes de consommateurs sur place, quelles sont leurs demandes, quels sont leurs besoins. Donc voilà, on n'est pas dans un bureau à Paris à se dire, tiens, on va sortir un produit, un masque, illuminant, etc. Voilà, on peut avoir l'idée, mais en tout cas, l'idée, on va aller la valider auprès de nos commerciaux qui sont sur le terrain en Afrique. Voilà, tous nos ingrédients, en fait, on essaie aujourd'hui d'avoir environ 90-95% d'ingrédients d'origine végétale dans nos produits. Nous avons revu, il y a quelques années, toutes nos formules sans parabènes. Alors, la problématique des parabènes, c'est qu'il y a quelques années, en effet, le magazine que choisir a dit que les parabènes, ce n'est pas bien, il faut les enlever. Donc, toutes les marques se sont mises d'accord, on va enlever les parabènes des produits. Bon résultat, les parabènes, c'était d'excellents conservateurs. On a mis d'autres conservateurs qui ne sont pas toujours aujourd'hui les mieux, mais en tout cas, on a respecté la législation qui dit que c'est mieux de d'enlever les parabènes. Donc aujourd'hui, on a des super formules qui sont testées sur des peaux foncées, qui ont une vraie indication sur le terrain, et qui sont extrêmement sûres, efficaces, de par la réglementation européenne qui supervise tous les produits dermocosmétiques.

  • Ramata

    Super intéressant que tu précises ce point des tests qui sont réalisés sur des peaux noires et métissées, parce qu'il y a de nombreuses marques qui proposent différents produits qui ne sont jamais testés sur des peaux noires et métissées. Donc, les promesses qui sont faites ou les bénéfices que ces produits revendiquent ne peuvent pas forcément être adaptés pour des peaux noires, noires et métissées.

  • Christine

    Exactement, oui.

  • Ramata

    Et du coup, ça, est-ce qu'avec ton background de docteur, sans rentrer dans des terminologies qui seraient trop compliquées, est-ce que ça, tu peux l'expliquer ? Parce que parfois, il y en a qui ne comprennent pas forcément que le fait que l'apport de mélanine fait que certains composants, certains produits ne vont pas réagir pareil et que donc, il est nécessaire de créer des produits qui soient vraiment adaptés à ces types de peau.

  • Christine

    Alors, en fait déjà, c'est par rapport à, physiologiquement, une peau foncée en effet, elle a plus de mélanine. Donc ça c'est vraiment des dermatologues qui l'expliquent. Il y a des dermatologues aujourd'hui à Paris qui sont spécialisés sur les peaux foncées en effet, et qui expliquent très bien que le fait qu'il ait plus de mélanine, ça veut dire mélanine, c'est un pigment. Donc évidemment le pigment, il va, sous l'effet du soleil, sous l'effet de différentes choses, il va aller à la surface de la peau et il peut créer des tâches. Une peau foncée également, elle a une répartition des kératinocytes qui est également différente. Ça veut dire que la peau est un petit peu plus épaisse parfois au niveau du visage. Et puis c'est une peau, vous le voyez très bien, qui désquame rapidement également quand elle n'est pas nourrie. Ça on le voit en pharmacie, les personnes qui sont au comptoir nous disent, c'est des personnes qui viennent nous voir qui nous disent « je n'ai pas la peau noire, j'ai la peau grise, regardez au niveau des coudes, au niveau des genoux. » Et là, il y a juste une solution extrêmement simple, c'est un petit gommage. Il suffit de gommer, d'éliminer toutes ces petites cellules mortes. Juste un petit rappel, c'est vrai que la peau est faite de kératinocytes qui sont dans l'épiderme, qui remontent à la surface. à peu près 21 jours, et quand elles arrivent à la surface, normalement elles se transforment en cornéocytes, elles deviennent mortes et elles s'éliminent. Mais dans certains cas, et notamment chez les peaux foncées parfois, elles restent en surface, donc elles sont mortes, elles perdent leur pigment et elles s'accumulent, et elles font une petite couche de cellules grises, qui donne cet aspect terne et gris à la peau. Donc voilà. et puis au niveau du visage parfois la peau est un peu plus grasse donc elle brille donc on a besoin de resserrer les pores de matifier donc ça veut dire qu'il faut des ingrédients en tout cas qui sont adaptés et qui vont avoir le maximum d'efficacité pour ces problématiques

  • Ramata

    Très bien, merci d'avoir pris le temps partager ses explications. Aujourd'hui, Laboratoire Château-Rouge, en termes de communication d'images, quel est en fait le parti pris en termes de visuel, en termes de communication ? Comme vous êtes en pharmacie, j'imagine que vous n'êtes pas sur peut-être une communication à la Kelly-Massol, où on essaie d'avoir des abribus, des 4 mètres par 3 dans des endroits stratégiques parisiens.

  • Christine

    On aimerait... On aimerait, après tout ça, c'est une question de budget. Non, mais en effet, l'investissement se fait auprès du consommateur et puis dans la pharmacie, en effet. C'est vrai que... Et puis sur les réseaux, aujourd'hui, sur le site internet, on essaie d'informer le maximum de personnes, en tout cas sur la marque, sur les produits, sur l'efficacité des produits. Et puis surtout, on ose mettre en avance ce que ne faisait pas... C'est pareil, je reviens il y a quelques années, mettre une femme à la peau noire en visuel, c'était quelque chose qui ne se faisait pas, il faut l'avouer. Il y a quelques années, on ne le faisait pas. Aujourd'hui, tout le monde le fait et c'est très bien. Parce que aujourd'hui, on est... Il y a des peaux très blanches, des peaux foncées, des peaux... C'est une multitude de types de peaux magnifiques. Donc on revendique qui on est en tout cas, il n'y a aucun problème par rapport à ça. Et on est très fiers de l'identité en tout cas de la marque.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant de préciser ces points-là, qu'il y a vraiment dans la communication et dans le secteur de la beauté une évolution vers... D'avantage de représentation des peaux mat,

  • Christine

    tant mieux. Oui, exactement. D'avantage de représentation de toutes ces peaux. C'est simplement... Le monde est fait de plein de personnes différentes et c'est justement la force aujourd'hui de toutes ces personnes.

  • Ramata

    Et ce qui est intéressant de noter aussi, c'est qu'il y a des marques qui vont revendiquer la mise en avant de peaux noires et métissées.

  • Christine

    dans la communication, mais qui ne vont pas forcément dans les tests, dans la manière dont elles créent les produits, véritablement cibler les peaux noires mathématiciennes. Alors, le but, ce n'est pas de citer ou de dénoncer des marques, mais parfois, on a pu identifier sur les questions de diversité un côté, en com, on sait que c'est bien d'avoir de la diversité, donc on joue le jeu en communication sur nos photos, sur nos visuels. Mais dans la manière dont on crée nos collections, nos gales, nos produits, on n'est pas forcément tant soucieux que ça de la diversité. Et on ne change pas forcément nos formules. Je pense par exemple à la diversité en termes de taille. Par exemple, on peut avoir des campagnes qui se disent body inclusive, mais quand on rentre dans la boutique, on n'a pas du tout accès à toutes les tailles qui sont revendiquées en images. Donc la force de Laboratoire Château-Rouge, c'est finalement qu'il y a vraiment une cohérence entre ce qu'on peut voir et les produits qui sont proposés.

  • Ramata

    C'est exactement ça, oui. Après, que certaines marques n'aient pas fait des tests, etc. À la limite, ce n'est pas grave. L'important, c'est la représentation. C'est de montrer que la diversité existe et puis tant mieux. Après, si on veut vraiment une gamme spécialisée, en effet, il faut s'adresser à des gammes spécialisées. Mais en tout cas, tant mieux que cette ouverture d'esprit soit là. et qu'elle existe.

  • Christine

    Oui, complètement. C'est déjà un premier pas.

  • Ramata

    Oui, voilà, exactement.

  • Christine

    Qui est extrêmement important et qui fait l'univers de...

  • Ramata

    Et qui fait la richesse, ben oui, de... Comment dire ? La richesse existentielle, on va dire, aujourd'hui.

  • Christine

    Et donc, aujourd'hui, si on veut trouver des produits Laboratoire Château Rouge, comment on fait ?

  • Ramata

    Alors, comment on fait ? Eh bien, on peut s'adresser Merci. à son pharmacien. Mais évidemment, toutes les pharmacies aujourd'hui en France n'ont pas la marque Château-Roule. Alors, c'est très simple à expliquer, c'est vrai qu'on s'adresse, on a pris le parti de cibler les peaux noires mathémétisées. Donc, il y a certains endroits où en effet, il n'y a pas suffisamment de population, en tout cas, pour que la pharmacie achète la gamme, ce qui est tout à fait logique. Donc, on est dans la plupart des pharmacies, mais quand on a pas un pharmacien qui propose la marque Château Rouge, on peut très bien l'acheter aujourd'hui sur notre site internet www.châteaurouge.net qui propose toute la marque. Ce sont des envois rapides en 24-48 heures en colissimo, chronopost, point relais. Aujourd'hui, ça permet en France en tout cas d'avoir la gamme de partout. On livre également à l'étranger. On a Beaucoup, beaucoup de demandes, notamment aux États-Unis, au Canada. Bon, on a quand même un distributeur au Canada, mais après, c'est vrai que ce sont des grands pays. Et puis, lorsqu'il s'agit de l'Afrique de l'Ouest, on est extrêmement bien représentés. On est présents en Côte d'Ivoire, on est présents au Sénégal, Gabon, Cabroun. Je vais en oublier, donc je vais arrêter de les citer parce que sinon, ça va les vexer. Mais vraiment, tout ce qui est Afrique francophone, nous sommes présents. Et alors, nous allons à marché. Alors, vous allez me dire, ça n'a rien à voir. Nous sommes présents au Vietnam. Oui, alors c'est... Alors là, je parle de peau foncée. Alors, ben oui, il faut savoir que certains Vietnamiens ont la peau foncée, mais surtout, leur problématique, ce sont les tâches. Ils détestent les tâches, ils ne veulent pas avoir de tâches. Voilà, c'est les Asiatiques, en général, une vraie... Voilà, les tâches, c'est quelque chose contre lequel ils luttent. Donc, en fait, c'est vrai que nos produits sont très demandés, en tout cas au Vietnam. Bon, mais après, c'est un marché, voilà, on se concentre. Ce n'est pas le cœur de notre métier, mais en tout cas, il faut savoir qu'on est présent également sur ce marché.

  • Christine

    Très bien. Ce qu'on se comprend, c'est que là où il y a des opportunités potentiellement et des populations qui peuvent avoir besoin des produits, vous êtes capables d'y aller comme vous l'avez fait pour nous.

  • Ramata

    Oui, alors en fait, ce n'est même pas nous. C'est eux qui sont venus à nous. Donc, nous, on a vraiment répondu à leurs demandes. On n'a pas cherché à... Nous, on se concentre, on est vraiment contents d'être sur l'Afrique. Ça marche super bien. Voilà, c'est vraiment eux qui sont venus nous voir. Je ne sais pas, il y a dû y avoir une communication un jour sur... Je crois que c'était sur Facebook il y a quelques années. Et il y a une vraie demande et les produits sont efficaces, les produits fonctionnent. Donc voilà, depuis on continue d'être vendus là-bas. Mais voilà, ce n'était pas une demande de notre part, en tout cas, c'est une opportunité mais qui vient vraiment de... Deux directement oui.

  • Christine

    Très bien, c'est intéressant de savoir que vous répondez à la demande finalement.

  • Ramata

    Ben oui, en tout cas, c'est vrai que c'était quelque chose qu'ils demandaient. En tout cas, ils ont testé les produits avant qu'on les distribue là-bas et ils ont trouvé ça super efficace, donc tant mieux, on est contents.

  • Christine

    Et quelles sont les perspectives de développement de la marque ? Donc spécialiste en pharmacie, donc a priori il n'y a pas de volonté que la marque soit présente dans d'autres réseaux de distribution ?

  • Ramata

    Non, alors surtout pas. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'également en Afrique, on privilégie vraiment la pharmacie. Alors, c'est valable dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Gabon. Vous savez qu'au Gabon, il y a quand même la plus grosse pharmacie d'Afrique, la pharmacie des Forestiers, qui est à Libreville. Elle est... énorme. C'est une pharmacie, c'est un centre commercial, enfin c'est un truc de faux. Et d'ailleurs, des fois on me dit, oui, la pharmacie en Afrique, mais attendez, elles sont magnifiques les pharmacies en Côte d'Ivoire, il y a des pharmacies qui, enfin ils sont, toute la partie dermocosmétique est extrêmement bien mise en avant. C'est hyper valorisant d'aller voir ces produits-là, parce qu'ils sont mis en avant, il y a des formatrices, vraiment ils jouent le jeu. C'est un plaisir en tout cas de travailler avec les pharmacies d'Afrique de l'Ouest. Du coup, j'ai perdu le sujet. Je vous parlais de la pharmacie. Alors en effet, après, je ne vous dis pas qu'il y a peut-être des petits pays d'Afrique où il y a... moins de pharmacies, donc on peut peut-être trouver les produits dans des boutiques, mais en tout cas, ce n'est pas une volonté de notre part. Nous, vraiment, on veut rester en pharmacie puisque dès le début, la communication, faire de l'ance de la gamme, c'est vraiment la sécurité, l'efficacité.

  • Christine

    Très bien. Et du coup, effectivement, la vente en pharmacie, c'est un gage de soins.

  • Ramata

    Oui, et puis de sécurité, parce que je vous dis, c'est un marché où au début, il y a quelques années, mais ça continue encore, il faut le reconnaître, certaines femmes veulent « blanchir » , alors ce terme-là, je ne voulais pas l'utiliser, mais vraiment, malheureusement, ça existe encore. Et donc, elles utilisent des manières inappropriées et elles utilisent des ingrédients extrêmement nocifs, comme par exemple l'hydroquinone, des dermocorticoïdes. Alors juste pour les dermocorticoïdes, je vais juste en parler deux minutes. Ah oui, dermocorticoïdes, on en a peut-être presque tous utilisés finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique, donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent, on leur donne des dermocorticoïdes, c'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. Voilà, on ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour, voilà, quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire, ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée, il y a des vergetures, elle est devenue extrêmement vilaine, on va dire. Il n'y a pas de machine arrière. Donc c'est sûr, Twin, il ne faut pas le faire. et c'est pour ça que... Rester en pharmacie, demander des produits dermocosmétiques adaptés, mais surtout arrêter d'utiliser des substances toxiques. Sur le coup, oui, en effet, ça marche, ça va un petit peu éclaircir la peau, mais à long terme, c'est extrêmement délétère pour la peau, mais vraiment très très dangereux. Donc ça, il faut le redire, le redire, et puis voilà, il faut vraiment informer les personnes des méfaits de ces médicaments lorsque l'usage est détourné.

  • Christine

    Très bien, c'est important que tu insistes sur ce point-là, parce qu'effectivement, le phénomène de la recherche de produits éclaircissants, ça reste quelque chose. Même si c'est quelque chose que l'on déplore, et même si aujourd'hui il y a vraiment, comment dire, une accessibilité beaucoup plus grande à des produits de qualité, qui sont des produits de soins, et des produits tout à fait adaptés aux peaux mates, noires et métissées, ce fléau-là persiste, et du coup, d'un point de vue communication, le fait d'avoir plus de représentations de peaux noires, mates et métissées. Ça, c'est un premier enjeu qui permet de montrer la beauté de la diversité. Et puis après, effectivement, le conseil en pharmacie, ça permet aussi de... Parce qu'il y a un truc d'identité où on n'est pas à l'aise avec son identité. Oui,

  • Ramata

    mais bien sûr. Mais tu sais, c'est valable. Moi, je suis blonde, je voudrais être brune. Quelqu'un qui a les cheveux frisés, il veut des cheveux lisses. Quelqu'un qui a la peau claire, il veut une peau mat. Après... Mais l'objectif de tout ça, dans tous les cas, c'est ce qu'on essaie de faire passer avec la marche à cote rouge. Nous, on va traiter des problématiques, une problématique de tâches, on va essayer de les atténuer, etc. Mais après, la carnation, la couleur, on n'y touche pas. L'objectif, c'est d'assumer sa peau, quelle que soit la couleur, et de l'embellir. Une femme est belle avec une jolie peau. Et vraiment, la couleur, elle n'a rien à voir avec ça. C'est vraiment ce que l'on souhaite faire. C'est traiter une problématique, mais absolument pas de changer une couleur. Ce n'est pas du tout l'objectif. Oui,

  • Christine

    je l'entends. Et puis, il y a vraiment ce sujet de, effectivement, ce truc identitaire, ou l'identité de confiance en soi presque, où on veut toujours le truc. Et il y a aussi peut-être le manque d'information ou la mésinformation des marques qui vendent ce type de produits-là éclaircissants. où on ne connaît pas les méfaits. Donc on y va en se disant, moi je veux claircir, je ne suis pas consciente à quel point ça peut être dommageable pour ma peau, et c'est important d'informer aussi sur ce sujet-là. Oui,

  • Ramata

    oui, oui, c'est pas de l'inconscience, c'est de la mauvaise information, en effet, c'est que cette information ne circule pas partout, et puis après on se dit, ça a marché chez ma tante, je vais le faire, sauf que voilà, c'est... Mais il faut informer, en tout cas, il faut en être conscient. Après, chacun fait ce qu'il veut. Mais voilà, c'est important d'informer, en tout cas, des méfaits de ces substances.

  • Christine

    Aujourd'hui, c'est quoi les perspectives d'avenir pour Laboratoire Châteaurouge ? On sait que c'est en pharmacie, que c'est présent à la fois en France et à la fois en Afrique, en Afrique francophone et au Vietnam. Quelles sont les prochaines cibles ? Est-ce que c'est plus élargir la gamme, proposer d'autres types de produits ? Ou est-ce qu'il y a une volonté d'expansion géographique ? Ou alors, est-ce que c'est les deux, en fait ?

  • Ramata

    Alors, c'est un petit peu les deux. Comme je te l'ai dit, tu sais, les ingrédients, ça évolue chaque année. Il y a à la fois la réglementation qui se met à jour régulièrement, mais également des nouvelles découvertes sur des nouvelles molécules. Donc, en effet, on est en train de reformuler certains de nos produits avec des nouveaux ingrédients. Donc ça, on le fait régulièrement, puisque c'est important de proposer des produits efficaces avec les dernières molécules à jour. Et puis, bien évidemment, on est toujours dans un objectif d'expansion, notamment en Afrique anglophone. Alors c'est plus difficile, parce que ce sont des marchés qui se tournent un petit peu plus vers les Etats-Unis que vers la France. on parle chaque fois de la... La cosmétique, c'est français, le made in France. Alors oui, on va dire qu'on est un petit peu chauvin, oui, bien évidemment ça existe encore, mais on n'est pas les seuls. Et c'est vrai qu'il y a des marchés en effet qui sont un petit peu plus tournés aux Etats-Unis que France. Donc voilà, ce sont des marchés qu'on essaye de travailler en conservant nos... notre communauté, notre volonté d'être distribuée en pharmacie. Donc voilà, c'est vraiment un objectif d'apporter des produits efficaces avec des dernières molécules, et puis également de proposer cette marque à un maximum de personnes.

  • Christine

    Ok, je comprends. Intéressant le point par rapport aux pays anglophones qui vont plus finalement s'orienter là. Oui.

  • Ramata

    On le constate aujourd'hui en effet, ouais. Alors après, voilà, il faut leur expliquer, mais voilà, il faut être présent, et puis surtout, voilà, c'est surtout Damien qui le fait, mais voilà, lui il est extrêmement présent en Afrique, il se déplace, il a son équipe, ben voilà, il faut être au contact de la population, il faut être sur place, c'est vrai que pour ce genre de marque, tout ne se passe pas ici, il faut vraiment arrêter de penser que voilà. C'est pas le centre du monde. Voilà, les problématiques sont différentes. Il faut aller sur le terrain, il faut aller discuter avec les personnes, il faut aller dans les pharmacies et puis il faut être au plus près du consommateur sur place.

  • Christine

    C'est vraiment un travail de terrain. Et c'est vrai que quand on pense à ça, on a tendance à se dire que maintenant, avec le digital, on peut être accessible partout et pour tout le monde de manière relativement facile. Mais c'est vrai que En Afrique, le terrain et le contact, ça reste encore très, très fort.

  • Ramata

    Évidemment, oui. Alors eux, tout le monde a accès aujourd'hui au digital. Donc en effet, mais ce que je vous ai dit tout à l'heure sur les pharmacies, vraiment, ils jouent super le jeu. Les marques d'herbes en cosmétique sont hyper bien représentées. Et on a, alors ce sont dans les grandes villes, évidemment, des capitales, à Abidjan, Dakar. Libreville, etc. Mais voilà, c'est top. Ils jouent vraiment le jeu et puis ils ont vraiment envie de proposer les meilleurs produits à leurs consommateurs.

  • Christine

    Et je pense qu'en termes de stratégie omnicanale en Afrique, avec vraiment le côté le digital vient en support, en soutien d'un point de vente physique, et le point de vente physique s'appuie aussi sur le digital. Je trouve que ça a vraiment du sens parce que c'est... C'est un support, ça vient aider, ça vient vous partager une information, mais les gens y vont quand même en magasin. Ça va être le premier réflexe.

  • Ramata

    Évidemment. Mais oui, oui, oui.

  • Christine

    Et du coup, le contact, avoir quelqu'un qui vous explique, qui vous parle, ça reste encore très important en Afrique. Effectivement, en Occident, on est plus dans cette logique de libre-service. Vous avez trouvé l'info sur Internet, vous rentrez dans une boutique et puis vous l'achetez et vous parlez à personne. Alors qu'en Afrique, on parle, c'est clair.

  • Ramata

    Mais oui ! Et puis les gens vont dans la pharmacie et je vous dis, il y a beaucoup de personnel, il y a du monde, les gens discutent, c'est un fort... Enfin, c'est hyper important de se déplacer et ils le font. Alors, on le fait aussi ici, notamment en pharmacie, c'est vrai que c'est peut-être moins des produits qu'on commande sur Internet. Mais en Afrique, en tout cas, les gens vraiment se déplacent et vont acheter le produit sur le point de vente. La distribution directement chez soi, ce n'est pas encore ça. Et puis tant mieux, c'est vrai que c'est important.

  • Christine

    Moi, je trouve que ce n'est pas forcément le fait d'être en retrait ou en retard. Je trouve ça plutôt pas du tout. D'être dans une logique où on a envie d'avoir... Un expert qui nous explique et dans l'acte d'achat, le rapport avec la personne à qui on l'achète, il est encore très très fort en fait. Il a encore une dimension, un peu la dimension sacrée du vendeur ou du conseiller qu'on a complètement, qu'on a beaucoup perdu en Occident. Et je trouve que voilà.

  • Ramata

    Le pharmacien d'ailleurs, ça ne se fait pas, c'est une petite anecdote. C'est vrai qu'aujourd'hui, dans une pharmacie en France, on va dire, vous ne savez plus qui est le pharmacien, le préparateur, le vendeur. En Afrique, le pharmacien, c'est le docteur. On arrive, moi j'arrive, quand d'ailleurs je vais là-bas, il m'appelle docteur. Alors moi, ça me fait rire chaque fois parce que je me dis oui, en effet, je le suis. Mais c'est pas, voilà, on n'a pas l'habitude d'y aller. Mais là-bas, c'est un docteur. Ils sont hyper fiers de leur pharmacien. Le pharmacien a un vrai rôle de conseil. Ils sont hyper informés. Ils ont gardé encore, comment dire, l'essence même de leur métier. qu'on a un petit peu perdu d'ailleurs ici. C'est vrai qu'on va dire que dans certaines pharmacies, on est plus sur l'acte de vente. Là-bas, ils ont un vrai rôle, ils ont une vraie connaissance. Lorsqu'on fait des formations, ils sont hyper intéressés. Enfin, du coup, c'est extrêmement gratifiant et valorisant parce qu'il y a encore ce rôle de pharmacien qu'on a un petit peu perdu chez nous.

  • Christine

    Je trouve ça super intéressant pour avoir fait des voyages sur place. Je trouve que l'expérience d'achat est totalement différente. Peut-être que c'était comme c'était avant en Occident, mais je trouve que du coup, c'est extrêmement quali. Et que du coup, ça crée un lien de fidélisation, de loyauté vis-à-vis du point de vente et vis-à-vis des marques qui est beaucoup plus fort en fait. Parce qu'on a eu un vrai conseil spécifique en fait, et on s'en souvient. Et donc, ça c'est quelque chose qui est quand même assez fort.

  • Ramata

    Oui. Tout à fait, oui.

  • Christine

    Donc là, on arrive en fait à la fin de cette interview. On a pu balayer en fait quel était ton parcours et puis également parler de l'histoire des laboratoires Château Rouge. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a de l'échantillonnage si on veut tester les produits ? Parce qu'il y a aussi ça quand on est à distance et qu'on n'a pas forcément la pharmacie à côté ou dans la pharmacie à côté, on n'a pas le produit. Est-ce qu'on a la possibilité, via le site, d'avoir accès à des échantillons, ou pouvoir tester comment ça se passe en fait.

  • Ramata

    Oui, bien sûr, on a des échantillons, on en distribue en pharmacie. Après, il ne faut pas hésiter à nous envoyer un mail. On vous fera parvenir des échantillons, parce que je comprends très bien qu'on n'a pas toujours envie d'acheter un tube de 50 voire 400 ml directement sans connaître le produit. Moi, je suis la première, en effet, à aimer tester le produit avant. Donc, vous pouvez soit demander au pharmacien lorsqu'il en a, mais en effet, ce n'est pas toujours le cas, soit nous envoyer un mail via notre site Internet. Et on vous répondra, on vous enverra des échantillons et vous pourrez tester sans problème tous nos produits. Enfin, tous nos produits ne sont pas échantillonnés, mais nos produits principaux. Ça sera avec plaisir.

  • Christine

    Ok, très bien. Ça, c'est vraiment pour informer l'audience, pour qu'elle sache que ce serait un produit de beauté. C'est vrai que l'échantillon, ça reste quand même un moyen qui permet de dire, ok, j'ai testé, j'y vais, je suis complètement à l'aise.

  • Ramata

    Bien sûr, bien sûr. On est à cette marque.

  • Christine

    à vous. Il y a du coup une question qui me vient, que je n'ai pas posée, c'est il y a quand même une forme de fidélité des clients par rapport à des marques, c'est-à-dire que quand ils ont été satisfaits, en fait, ils restent abonnés à la marque pendant un certain temps. Est-ce que toi, c'est des données marketing que tu suis, en fait, le client qui, depuis des années, des mois, vient racheter son tube de crème Laboratoire Château Rouge ? Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous suivez, que vous constatez en fait ? Une fois qu'on l'a, on va le... le pratiquer pendant un certain temps.

  • Ramata

    Oui, alors les clients sont fidèles. Alors après, en dermocosmétique, ça a beaucoup changé aujourd'hui. Tu le vois, les réseaux, il y a des nouvelles marques qui se lancent. Donc les gens ont envie de tester aussi d'autres choses. C'est un marché qui est assez fluctuant. Et c'est vrai que dès qu'il y a une nouvelle gamme, on a envie de l'essayer. Alors parfois, on va l'essayer, on va être satisfait ou pas. On va revenir à sa marque d'origine. mais Aujourd'hui les jeunes consommatrices, on va dire, elles sont tentées quand même par la nouveauté, par les nouvelles marques. Alors ça ne veut pas dire qu'elles vont acheter toute leur skin care dans cette marque là, mais l'attrait de la nouveauté est quand même extrêmement important. C'est pour ça qu'il faut se renouveler également, il faut que nous aussi nous proposions de nouveaux produits. Ce n'est pas parce que nos produits sont efficaces qu'il ne faut pas les reformuler, les revoir ou en tout cas proposer d'autres produits régulièrement. Il faut bouger, le marché bouge, donc il faut bouger avec lui.

  • Christine

    Très bien, effectivement, on a des jeunes générations qui, comme tu le dis, il y en a après la nouveauté qui fait qu'elles vont avoir tendance à vouloir tester des choses de manière régulière. Il y a besoin que la marque soit dans l'air du temps à proposer le truc du moment ou en tout cas proposer de la nouveauté à tester.

  • Ramata

    Oui, évidemment, évidemment.

  • Christine

    Très bien. Ça y est, je pense que c'était ma dernière question pour toi. On peut retrouver la marque sur le site, j'imagine, Laboratoire Château Rouge.

  • Ramata

    Exactement.

  • Christine

    Et toutes les meilleures pharmacies de France et d'Afrique.

  • Ramata

    Oui, voilà. Tous nos points de vente sont répertoriés également sur le site Internet. Et puis, sinon, un petit coup de téléphone à la marque, ça sera un plaisir de vous répondre et de vous indiquer nos pharmacies clientes. De toute façon,

  • Christine

    moi, je mettrai les liens en note de l'épisode. Je mettrai le lien du site et le lien de la page avec les points de vente afin qu'on puisse assez facilement, et le lien aussi du compte Instagram, afin qu'on puisse assez facilement identifier quel produit nous correspond et où aller l'acheter. Écoute, je te remercie beaucoup pour ton temps. J'étais ravie de cet échange. Et puis, je te dis à très vite en Afrique.

  • Ramata

    Moi de même. Et merci à tout le monde, en tout cas. Et très vite également avec vous.

  • Christine

    À bientôt.

  • Ramata

    À bientôt. Merci.

  • Christine

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Description

Découvrez l'histoire du Laboratoire Château Rouge avec Christine Chauville, sa directrice !


Bien avant que la diversité ne devienne un enjeu marketing, une marque française a cherché à répondre les besoins uniques des peaux mates, noires et métissées. Son secret ?


Bien avant que l'industrie de la beauté ne prenne le virage de la diversité, Laboratoire Château Rouge, fondé par les pharmaciens Claude et Jackie, a osé s'engager.


Leur vision ? Développer une gamme de soins dermatologiques de qualité, spécifiquement pensée pour les besoins uniques des peaux noires et métissées.


Dans cet épisode, Christine Chauville, docteure en pharmacie et experte en marketing, nous révèle :

  • L'histoire inspirante de la marque, née d'une observation terrain des besoins non satisfaits de leur clientèle.

  • Comment Château Rouge, un nom qui évoque un quartier parisien multiculturel, est devenu un symbole d'authenticité et de fierté.

  • L'expertise scientifique derrière des formules uniques, privilégiant les ingrédients d'origine naturelle (90 à 95%) et rigoureusement testées sur les phototypes 4 à 6.

  • Les spécificités des peaux mélanisées (sensibilité aux taches pigmentaires, déshydratation, aspect grisâtre) et l'engagement de la marque à y répondre.

  • La communication authentique et inclusive qui a toujours caractérisé la marque, valorisant toutes les beautés.


Une success story incroyable pour une marque qui a toujours eu une longueur d'avance et qui continue d'écrire l'histoire de la beauté inclusive.


Pour aller loin


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les que

stions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On en a peut-être presque tous utilisé finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique. Donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent. On leur donne des dermocorticoïdes. C'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. On ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour. Quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire. Ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, eh bien, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée et devenue, il y a des vergetures, enfin, est devenue extrêmement vilaine, on va dire, il n'y a pas de machine arrière.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi. à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité Merci. trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Christine Chauville, la directrice générale de la marque de beauté et de soins Laboratoire Château-Rouge. Christine est docteure en pharmacie et ex-directrice marketing. Elle travaille en collaboration avec Damien Depreux, un spécialiste des réseaux pharmaciens en Afrique, pour développer la première ligne de soins dermatologiques vendue en pharmacie à destination des peaux mates, noires et métissées. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de la marque Laboratoire Château-Rouge. Bienvenue Christine, comment vas-tu ?

  • Christine

    Très bien, je te remercie et merci beaucoup de m'avoir invitée avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    C'est un plaisir pour moi de te recevoir. On va commencer cette interview comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Christine

    Je m'appelle Christine Chauville, je suis actuellement directrice générale de la marque Château Rouge. Alors j'ai un parc... Parcours un petit peu particulier, on va dire, dans ce domaine. Enfin, particulier ou pas, d'ailleurs. Oui, en effet, j'ai fait des études de pharmacie. Donc, je suis docteure en pharmacie. J'ai passé ma thèse. Et puis, à la fin de mes études, je n'avais pas très, très envie d'aller directement travailler en officine. Donc, j'ai fait une spécialité en marketing pharmaceutique. J'ai fait une spécialité en dermocosmétique. Et puis j'ai décidé de travailler pour des marques au départ de dermatologie et puis très rapidement pour des marques de dermocosmétiques. Sachant que ça se rapproche, puisqu'en fait l'objectif dans tous les cas c'est la peau. C'était soit de la soigner, de la traiter, soit de l'embellir et de la laisser en pleine forme. J'ai travaillé pour des marques, alors certaines n'existent plus, je suis navrée. Et puis la dernière, en effet, avant Laboratoire Château-Rouge, c'était Bioderma. J'ai été responsable du marketing France pendant à peu près huit ans. Et depuis 2012, je suis directrice générale de la marque Château-Rouge que j'ai racheté avec Damien Depreux. Voilà, donc j'ai à la fois une connaissance de la pharmacie de par mes études, de la dermocosmétique puisque j'ai fait une spécialisation en dermocosmétique et puis du marketing parce que j'ai fait, c'est vrai que j'ai fait, j'ai oublié de vous le dire mais bon ça fait beaucoup. J'ai fait l'école de commerce également à la fin de mes études et puis mon parcours qui fait que j'ai pu aborder le marketing pharmaceutique dans les différentes marques dans lesquelles j'ai travaillé. Voilà, donc ça m'a permis d'être à l'aise en tout cas et puis d'être à même de répondre aux attentes des clientes par rapport à la marque Château Rouge. Voilà, c'était pas trop long.

  • Ramata

    Non, mais de toute façon, cette interview est pour toi. Ok,

  • Christine

    moi, j'aime pas trop parler de moi, mais là, j'y suis d'accord.

  • Ramata

    Mais bon, à un moment donné, on va parler de la marque.

  • Christine

    Donc tu pourras en retrait,

  • Ramata

    mais il y a toujours une partie où moi, j'aime bien... savoir à qui j'ai affaire, notamment ce que tu expliques, c'est que tu as une expertise de docteur en pharmacie et que tu as aussi fait l'école de commerce. Du coup, tu as fait d'abord les études en pharmacie et ensuite l'école de commerce, c'est dans cet endroit-là ?

  • Christine

    Oui, c'est exactement ça. J'ai fait mes six années de pharma, j'ai passé ma thèse d'ailleurs. Et puis, je me suis dit, je vais faire une spécialisation en marketing pour aller de l'autre côté du comptoir de la pharmacie.

  • Ramata

    Très bien, parce qu'effectivement, en général, quand on fait des études de pharmacie, pour le coup, c'est vraiment pour devenir pharmacien après.

  • Christine

    Oui, alors, oui, mais en fait, pas forcément, puisqu'en fait, tu sais, donc c'est six ans d'études, mais la cinquième année, on commence à choisir des options. Certains peuvent travailler en laboratoire pharmaceutique, ce sont les personnes qui font des analyses, donc elles, elles font l'internat. Elle fait encore trois années de plus. Et puis après, pour le cursus classique, on choisit les options, donc industrie ou alors officine. Donc en fait, certains déjà savent qu'ils n'iront pas travailler en pharmacie, mais qu'ils iront plutôt soit dans la recherche, soit dans l'industrie pharmaceutique. Donc ce n'est pas totalement... Enfin, ce n'est pas nouveau quand il y en a pas mal qui font ça. Mais moi, en tout cas, je l'ai su assez rapidement au début de mes études.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, clairement, tu as un background. Super complet puisque tu as la partie business marketing avec des études en école de commerce et puis tu as la partie scientifique on va dire. Et toi tu as tout de suite voulu t'orienter vers la dermatologie puisque tu as eu un parcours notamment chez Bioderma avant de travailler pour un laboratoire en Château-Rouge. Donc ça a toujours été pour toi une spécialisation, quelque chose vers lequel tu avais envie d'aller ? Oui.

  • Christine

    La peau, en fait, ça m'a toujours intéressée. Je trouvais que c'était... En fait, c'est quand même la partie visible de chacun d'entre nous. Donc, je ne sais pas, je trouvais que c'était intéressant. Comment prendre soin de sa peau, comment la maintenir en bonne santé, comment l'embellir. Et ce, quel que soit, on a tous des peaux différentes, mais on a tous une solution en tout cas pour... pour en prendre soin. Et donc, c'était vraiment... Et puis, le mécanisme, en tout cas, j'étais intéressée par plutôt cet environnement, en effet.

  • Ramata

    OK.

  • Christine

    Et puis, surtout, ce qu'il faut dire aussi, c'est que ça évolue en permanence. Alors, non pas la peau en tant que telle, mais la science, la connaissance, et puis les ingrédients. Aujourd'hui, on a vraiment des molécules extrêmement efficaces. qu'on peut mettre dans les produits d'armes cosmétiques et pour obtenir des super résultats. Donc c'est vrai que c'est vraiment, en tout cas, un environnement qui évolue en permanence et qui, du coup, le rend très intéressant. Et donc,

  • Ramata

    toi,

  • Christine

    à un moment donné,

  • Ramata

    tu as travaillé au sein de Cédule Marketing, tu as été directrice marketing, et puis tu as pris la tête d'une entreprise, donc tu es passé, on va dire, du côté salarié au côté entrepreneur. Comment s'est faite cette transition ? Est-ce qu'en toi, tu avais toujours eu en tête l'idée de... de prendre la tête d'une entreprise, d'être patronne ou est-ce qu'il y a eu une opportunité qui s'est faite et tu t'es dit j'y vais ?

  • Christine

    Alors absolument pas, je ne m'étais jamais transposée dans la tête d'un chef d'entreprise, loin de là. C'était une opportunité oui en effet. En fait Damien connaissait les deux propriétaires de la marque Châteauroux, les deux anciens propriétaires et créateur surtout de la marque Château Rouge. Moi, ça faisait pas tout à fait dix ans que j'étais chez Bioderma, donc ça a été l'opportunité de me dire tiens, est-ce que je fais la bascule maintenant ? Est-ce que j'attends ? Enfin, j'attends d'ailleurs. Ça n'aurait pas été le cas, mais voilà, c'était le bon moment. Je pense que j'avais acquis suffisamment d'expérience professionnelle en entreprise pour pouvoir mettre à profit toutes ces connaissances pour ma propre marque. Mais vraiment, c'était une opportunité, ce n'était pas quelque chose voulu dès le départ. Mais en tout cas, je suis très contente de l'avoir fait parce que c'est extrêmement enrichissant. Et puis, développer une marque, c'est avec toutes les personnes avec qui on travaille, parce qu'on a un petit chef d'orchestre, c'est extrêmement gratifiant et valorisant.

  • Ramata

    Et dans les structures dans lesquelles tu travaillais, dans ton intérêt pour la dermatologie, est-ce que déjà tu avais identifié peut-être une différence de traitement et peut-être le manque ? de produits pour des peaux mat, noires et métissées. Est-ce que c'est quelque chose qui, toi, t'y avais été sensible ou c'est vraiment à partir du moment où tu t'es intéressée à la marque Château Rouge que t'as identifié cette problématique et tu t'es dit que c'était un challenge intéressant ?

  • Christine

    Alors en fait, je pense qu'on n'en parlait pas vraiment. On distinguait les peaux plutôt en fonction de leurs problématiques, peaux grasses, peaux sèches. peau déshydratée, rouge, etc. Mais si on revient 10-12 ans en arrière, on ne parlait pas trop de peau noire, de peau métissée. En fait, je ne sais pas si c'était tabou, mais en tout cas, ce n'était pas une problématique qu'on abordait. Alors qu'en fait, quand on a racheté la marbre, bien évidemment, nous sommes allés voir des dermatologues qui nous ont dit, mais pourquoi ? Pourquoi cela reste tabou ? C'est juste qu'en effet, une peau noire, physiologiquement, de toute façon, elle est différente d'une peau blanche. Ce n'est pas une question de couleur. Il y a plus de mélanine. La mélanine, juste pour vous rappeler, c'est le pigment responsable de la coloration de la peau. Et à partir du moment où il y a plus de mélanine, il y a des problématiques qui arrivent. tabou et au contraire c'est extrêmement intéressant de s'intéresser à tous les types de peau car les problématiques sont différentes et puis surtout l'objectif c'est de trouver des solutions pour garder sa peau belle en bonne santé et quelle que soit sa couleur donc on n'en parlait pas trop mais en tout cas aujourd'hui voilà c'est une vraie problématique quel que soit le type de peau en tout cas on s'adresse plus on a une vision différente en tout cas de la problématique.

  • Ramata

    Très bien, ce qui est intéressant, c'est que si on revient, c'est bien que tu le précises, si on revient en arrière, c'est-à-dire il y a dix ans, c'était effectivement des sujets qu'on n'aborde pas. Donc quelque part, la marque Château Rouge, elle a vraiment ce côté pionnier précurseur.

  • Christine

    Oui, en fait, c'est vraiment la première marque en pharmacie qui s'est adressée au peau noire mathématicien. Alors c'était un challenge, ces deux pharmaciens. donc... Pour les nommer, il y avait Claude et Jackie, des super précurseurs, puisqu'ils ont eu le courage, en tout cas, d'aller sur ce segment, ce que ne faisaient pas les autres marques qui avaient un petit peu peur. Et puis vraiment, ils l'ont fait dans l'objectif d'apporter une solution à leur clientèle, puisque eux, avant de créer la marque, ils avaient chacun une pharmacie dans des quartiers, en effet, à forte population peau noire, peau métissée. Et donc ils voyaient que ces femmes, parce que la plupart du temps c'était des femmes en effet, qui venaient les voir, les consulter, avaient un problème avec leur peau. Et puis, quand elles pensaient ne pas en avoir, elles utilisaient des substances qui n'étaient pas du tout recommandées. Donc eux, pendant des années, ils ont vu qu'elles avaient cette problématique, elles ne trouvaient pas de solution. Et quand elles trouvaient une solution, elles n'étaient pas adaptées. Donc, ils ont eu le courage, ils ont eu le challenge, enfin, comment dire ? Oui, l'idée en tout cas de proposer la première marque pour les peaux noires mat et métissées. Et puis, c'était les premiers également à dire, cette marque-là, elle restera en pharmacie. Parce que vous avez besoin du conseil du pharmacien, de l'équipe pharmaceutique. Et puis surtout, on va vous proposer des produits qui sont sûrs, efficaces et qui resteront dans le domaine pharmaceutique.

  • Ramata

    Très bien, donc effectivement c'est ce caractère précurseur qui fait quelque part la différence entre Laboratoire Château Rouge et toutes les marques qu'on peut voir naître, oui qu'on a pu voir naître au cours de ces dernières années, mais pour le coup c'est plutôt une bonne chose qu'aujourd'hui le marché est tendance à s'équilibrer et qu'on trouve une offre large pour tous les types de peau et pour tous les types de peau en intégrant cette notion de mélanine.

  • Christine

    Exactement, oui aujourd'hui il y a d'autres marques qui s'y sont intéressées et tant mieux parce que voilà, il y a des grandes marques d'ailleurs de dermocosmétiques qui s'y intéressent et du coup ça challenge tout le monde, ça permet vraiment d'apporter la meilleure solution aux peaux noires et mat également. Oui.

  • Ramata

    Et du coup,

  • Christine

    le nom...

  • Ramata

    Laboratoire Château-Rouge, c'est vrai qu'il peut poser question parce que le quartier de Château-Rouge, il est, il laisse pas indifférent. Donc ça peut être perçu comme, comment dire, un quartier dans lequel on va effectivement retrouver les populations africaines, du Maghreb jusqu'à l'Afrique subsaharienne. Et on va estimer que vraiment c'est un quartier qui a été, que ce soit les produits de beauté, que ce soit la coiffure, que ce soit différents articles aussi. typiquement de gastronomie africaine, on va les trouver dans ce quartier-là. Et c'est un lieu de destination pour les populations africaines pour aller chercher nos produits qui viennent du bled, très clairement. Donc, je pense que le choix de ce nom n'est pas anodin. Est-ce que toi, tu peux nous expliquer pourquoi les fondateurs historiques ont choisi le nom Laboratoire Château-Rouge ?

  • Christine

    Alors, ils ne sont pas allés très loin, puisqu'en fait, Un des créateurs, fondateurs de la marque, donc Claude, avait été titulaire de la pharmacie Château-Rouge, qui est vraiment la pharmacie qui est située au pied du métro Château-Rouge. Donc voilà, ils se sont dit, j'ai la pharmacie Château-Rouge, on souhaite développer une marque pour les poules noires mathématisées, donc appelons-la Château-Rouge. Alors oui, Château-Rouge en effet, c'est pareil, on va revenir, allez, 10 ans en arrière. Le quartier c'est un quartier africain hyper cosmopolite, c'est vrai que bah oui on trouve des boutiques afro, on trouve de la nourriture, enfin c'est un quartier très vivant qui change énormément également. Enfin aujourd'hui c'est vrai que c'est plutôt... ça reste le quartier et africain, mais je crois qu'on a moins ce côté un petit peu... négatif qu'il y avait avant. On disait oui, c'est également le quartier de la goutte d'or. Tout ça, maintenant, c'est fini. Je pense que c'est un quartier qui devient tendance, qui est extrêmement sympathique. Et cette image qui était reliée à la marque Château-Rouge, oui, c'était le cas il y a quelques années. Aujourd'hui, un peu moins. Et puis, de toute façon, il ne faut pas renier ses origines. C'était l'objectif dès le départ, c'était vraiment d'associer Château-Rouge, Peau-Noire, mais en gardant des produits vendus en pharmacie. Il n'y a rien de péjoratif, en tout cas, à s'appeler Laboratoire Château-Rouge. Je trouve au contraire, c'est une vraie force, une vraie identité, et c'est important en tout cas de la mettre en avant. Et donc...

  • Ramata

    Toi, au moment où, avec ton background et ton expertise marketing, au moment où tu décides de devenir directrice générale, vous reprenez cette marque avec Damien, et tu décides, avec ton background marketing, est-ce qu'à un moment donné, tu te poses la question de changer de nom ou de changer la com ou pas du tout ?

  • Christine

    Alors, pas du tout, le nom pas du tout, on n'avait pas du tout envie. Par contre, oui, ce qu'on a essayé de changer, c'est un petit peu cette image, mais qui était complètement fausse en fait. Les gens faisaient un amalgame en fait. Château Rouge égale boutique égale produit avec des substances interdites, telles que l'hydroquinone, etc. Donc ça, on a voulu changer parce que c'est pas vrai, c'est pas... Voilà, c'est très facile de dire, voilà, parce qu'on s'appelle Château Rouge. Ce sont des produits qui sont pas bons, qui vont faire du mal à votre peau. C'était complètement absurde. Donc en effet, ça, on a voulu le changer. Donc en effet, mais par contre, garder l'identité Château Rouge, on en est très fiers. Et aujourd'hui, d'ailleurs, il y a des marques, une grande marque, on va dire, de vêtements de prêt-à-porter qui portent le nom également Château Rouge. voilà, il faut... Il ne faut pas, je l'ai dit, mais je le dis, il ne faut pas renier son passé. Et c'est très bien que cette marque s'appelle aujourd'hui Château Rouge.

  • Ramata

    Alors oui, effectivement, tu fais allusion à Maison Château Rouge, dont le fondateur Youssouf est un ambassadeur du quartier Château Rouge. Il a vraiment cherché, comment dire... à valoriser, à promouvoir, à mettre en avance le quartier avec sa marque et avec différentes initiatives qu'il continue à avoir aujourd'hui.

  • Christine

    Oui, qui est une super marque. Ils font des très beaux vêtements, en tout cas style afro. Et en tout cas, il a réussi, en tout cas, lui, à mettre fortement en avant ce quartier Château-Rouge. Et c'est ce qui est génial.

  • Ramata

    Donc, maintenant, on va en venir au côté un peu technique, même si l'idée, c'est de le vulgariser. Je n'ai pas des scientifiques dans mon audience, toujours l'hectatre. Mais en tout cas, je ne pense pas que ce soit la majorité. Qu'est-ce qui fait la... particularité des soins et des produits que Laboratoire Château-Rouge propose ? Est-ce que tu peux nous parler de la gamme, du type de produits qu'on peut retrouver et puis des spécificités qui ont été développées à travers de cette marque ?

  • Christine

    Déjà le parti pris des fondateurs lorsqu'ils ont créé la marque, c'était des ingrédients d'origine naturelle. Voilà, aucune substance interdite bien évidemment. Donc ça a été déjà la première chose, uniquement des ingrédients, enfin la plupart des ingrédients d'origine végétale. Donc là, il y a 4-5 ans, nous avons reformulé pas mal de nos produits. Ce qu'il faut savoir, c'est que la réglementation d'Hermocosmetic, c'est une réglementation européenne. Elle évolue en permanence, donc il faut remettre à jour tous les produits. Donc premièrement, tous nos produits sont inscrits sur le portail européen, donc répondent parfaitement à la législation européenne. Alors une des différences que l'on a, enfin je ne sais pas en tout cas si les autres l'ont ou pas, mais nous en tout cas le parti pris que nous avons, c'est que tous nos produits sont testés sur des peaux noires mat et métissées, c'est-à-dire sur des phototypes 4 à 6. Lorsqu'on développe un produit, il y a des études à mettre en place, des études dermatologiques, des tests d'usage sur des personnes. C'est-à-dire que le produit est fini, test d'usage, on leur demande est-ce que le parfum vous plaît, la texture vous plaît, est-ce qu'il colle, il ne colle pas, est-ce qu'il pénètre bien ? Voilà, ça c'est la partie test d'usage et les tests dermatologiques, ce sont des tests d'efficacité faits par des dermatologues sur la diminution des tâches, sur l'intensité des tâches, sur... voilà, c'était vraiment de l'efficacité. Tous ces tests, que ce soit des tests sur le consommateur, jugés par le consommateur ou réalisés par le dermatologue, tous ces tests sont faits sur des phototypes foncés. Donc quand on avance un résultat, quand on vous dit qu'un produit diminue de 81%, l'intensité des tâches au bout d'un mois, il est réellement fait sur des pots foncés. Voilà, on ne teste pas nos produits sur n'importe qui. Donc ça c'est important de le préciser. Ce qu'il faut savoir également, c'est que nous avons une, je pense, la marque leader en tout cas en Afrique, de l'Ouest notamment. Damien connaît très bien, c'est lui qui s'occupe de la distribution en Afrique, il connaît très bien l'Afrique depuis des années. Et nous avons une trentaine de commerciaux, de superviseurs sur l'Afrique. Et lorsqu'on développe un produit, c'est pas... Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas adapté au marché français ici, mais en tout cas, il est parfaitement adapté au marché africain, puisqu'on fait des groupes de consommateurs sur place, quelles sont leurs demandes, quels sont leurs besoins. Donc voilà, on n'est pas dans un bureau à Paris à se dire, tiens, on va sortir un produit, un masque, illuminant, etc. Voilà, on peut avoir l'idée, mais en tout cas, l'idée, on va aller la valider auprès de nos commerciaux qui sont sur le terrain en Afrique. Voilà, tous nos ingrédients, en fait, on essaie aujourd'hui d'avoir environ 90-95% d'ingrédients d'origine végétale dans nos produits. Nous avons revu, il y a quelques années, toutes nos formules sans parabènes. Alors, la problématique des parabènes, c'est qu'il y a quelques années, en effet, le magazine que choisir a dit que les parabènes, ce n'est pas bien, il faut les enlever. Donc, toutes les marques se sont mises d'accord, on va enlever les parabènes des produits. Bon résultat, les parabènes, c'était d'excellents conservateurs. On a mis d'autres conservateurs qui ne sont pas toujours aujourd'hui les mieux, mais en tout cas, on a respecté la législation qui dit que c'est mieux de d'enlever les parabènes. Donc aujourd'hui, on a des super formules qui sont testées sur des peaux foncées, qui ont une vraie indication sur le terrain, et qui sont extrêmement sûres, efficaces, de par la réglementation européenne qui supervise tous les produits dermocosmétiques.

  • Ramata

    Super intéressant que tu précises ce point des tests qui sont réalisés sur des peaux noires et métissées, parce qu'il y a de nombreuses marques qui proposent différents produits qui ne sont jamais testés sur des peaux noires et métissées. Donc, les promesses qui sont faites ou les bénéfices que ces produits revendiquent ne peuvent pas forcément être adaptés pour des peaux noires, noires et métissées.

  • Christine

    Exactement, oui.

  • Ramata

    Et du coup, ça, est-ce qu'avec ton background de docteur, sans rentrer dans des terminologies qui seraient trop compliquées, est-ce que ça, tu peux l'expliquer ? Parce que parfois, il y en a qui ne comprennent pas forcément que le fait que l'apport de mélanine fait que certains composants, certains produits ne vont pas réagir pareil et que donc, il est nécessaire de créer des produits qui soient vraiment adaptés à ces types de peau.

  • Christine

    Alors, en fait déjà, c'est par rapport à, physiologiquement, une peau foncée en effet, elle a plus de mélanine. Donc ça c'est vraiment des dermatologues qui l'expliquent. Il y a des dermatologues aujourd'hui à Paris qui sont spécialisés sur les peaux foncées en effet, et qui expliquent très bien que le fait qu'il ait plus de mélanine, ça veut dire mélanine, c'est un pigment. Donc évidemment le pigment, il va, sous l'effet du soleil, sous l'effet de différentes choses, il va aller à la surface de la peau et il peut créer des tâches. Une peau foncée également, elle a une répartition des kératinocytes qui est également différente. Ça veut dire que la peau est un petit peu plus épaisse parfois au niveau du visage. Et puis c'est une peau, vous le voyez très bien, qui désquame rapidement également quand elle n'est pas nourrie. Ça on le voit en pharmacie, les personnes qui sont au comptoir nous disent, c'est des personnes qui viennent nous voir qui nous disent « je n'ai pas la peau noire, j'ai la peau grise, regardez au niveau des coudes, au niveau des genoux. » Et là, il y a juste une solution extrêmement simple, c'est un petit gommage. Il suffit de gommer, d'éliminer toutes ces petites cellules mortes. Juste un petit rappel, c'est vrai que la peau est faite de kératinocytes qui sont dans l'épiderme, qui remontent à la surface. à peu près 21 jours, et quand elles arrivent à la surface, normalement elles se transforment en cornéocytes, elles deviennent mortes et elles s'éliminent. Mais dans certains cas, et notamment chez les peaux foncées parfois, elles restent en surface, donc elles sont mortes, elles perdent leur pigment et elles s'accumulent, et elles font une petite couche de cellules grises, qui donne cet aspect terne et gris à la peau. Donc voilà. et puis au niveau du visage parfois la peau est un peu plus grasse donc elle brille donc on a besoin de resserrer les pores de matifier donc ça veut dire qu'il faut des ingrédients en tout cas qui sont adaptés et qui vont avoir le maximum d'efficacité pour ces problématiques

  • Ramata

    Très bien, merci d'avoir pris le temps partager ses explications. Aujourd'hui, Laboratoire Château-Rouge, en termes de communication d'images, quel est en fait le parti pris en termes de visuel, en termes de communication ? Comme vous êtes en pharmacie, j'imagine que vous n'êtes pas sur peut-être une communication à la Kelly-Massol, où on essaie d'avoir des abribus, des 4 mètres par 3 dans des endroits stratégiques parisiens.

  • Christine

    On aimerait... On aimerait, après tout ça, c'est une question de budget. Non, mais en effet, l'investissement se fait auprès du consommateur et puis dans la pharmacie, en effet. C'est vrai que... Et puis sur les réseaux, aujourd'hui, sur le site internet, on essaie d'informer le maximum de personnes, en tout cas sur la marque, sur les produits, sur l'efficacité des produits. Et puis surtout, on ose mettre en avance ce que ne faisait pas... C'est pareil, je reviens il y a quelques années, mettre une femme à la peau noire en visuel, c'était quelque chose qui ne se faisait pas, il faut l'avouer. Il y a quelques années, on ne le faisait pas. Aujourd'hui, tout le monde le fait et c'est très bien. Parce que aujourd'hui, on est... Il y a des peaux très blanches, des peaux foncées, des peaux... C'est une multitude de types de peaux magnifiques. Donc on revendique qui on est en tout cas, il n'y a aucun problème par rapport à ça. Et on est très fiers de l'identité en tout cas de la marque.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant de préciser ces points-là, qu'il y a vraiment dans la communication et dans le secteur de la beauté une évolution vers... D'avantage de représentation des peaux mat,

  • Christine

    tant mieux. Oui, exactement. D'avantage de représentation de toutes ces peaux. C'est simplement... Le monde est fait de plein de personnes différentes et c'est justement la force aujourd'hui de toutes ces personnes.

  • Ramata

    Et ce qui est intéressant de noter aussi, c'est qu'il y a des marques qui vont revendiquer la mise en avant de peaux noires et métissées.

  • Christine

    dans la communication, mais qui ne vont pas forcément dans les tests, dans la manière dont elles créent les produits, véritablement cibler les peaux noires mathématiciennes. Alors, le but, ce n'est pas de citer ou de dénoncer des marques, mais parfois, on a pu identifier sur les questions de diversité un côté, en com, on sait que c'est bien d'avoir de la diversité, donc on joue le jeu en communication sur nos photos, sur nos visuels. Mais dans la manière dont on crée nos collections, nos gales, nos produits, on n'est pas forcément tant soucieux que ça de la diversité. Et on ne change pas forcément nos formules. Je pense par exemple à la diversité en termes de taille. Par exemple, on peut avoir des campagnes qui se disent body inclusive, mais quand on rentre dans la boutique, on n'a pas du tout accès à toutes les tailles qui sont revendiquées en images. Donc la force de Laboratoire Château-Rouge, c'est finalement qu'il y a vraiment une cohérence entre ce qu'on peut voir et les produits qui sont proposés.

  • Ramata

    C'est exactement ça, oui. Après, que certaines marques n'aient pas fait des tests, etc. À la limite, ce n'est pas grave. L'important, c'est la représentation. C'est de montrer que la diversité existe et puis tant mieux. Après, si on veut vraiment une gamme spécialisée, en effet, il faut s'adresser à des gammes spécialisées. Mais en tout cas, tant mieux que cette ouverture d'esprit soit là. et qu'elle existe.

  • Christine

    Oui, complètement. C'est déjà un premier pas.

  • Ramata

    Oui, voilà, exactement.

  • Christine

    Qui est extrêmement important et qui fait l'univers de...

  • Ramata

    Et qui fait la richesse, ben oui, de... Comment dire ? La richesse existentielle, on va dire, aujourd'hui.

  • Christine

    Et donc, aujourd'hui, si on veut trouver des produits Laboratoire Château Rouge, comment on fait ?

  • Ramata

    Alors, comment on fait ? Eh bien, on peut s'adresser Merci. à son pharmacien. Mais évidemment, toutes les pharmacies aujourd'hui en France n'ont pas la marque Château-Roule. Alors, c'est très simple à expliquer, c'est vrai qu'on s'adresse, on a pris le parti de cibler les peaux noires mathémétisées. Donc, il y a certains endroits où en effet, il n'y a pas suffisamment de population, en tout cas, pour que la pharmacie achète la gamme, ce qui est tout à fait logique. Donc, on est dans la plupart des pharmacies, mais quand on a pas un pharmacien qui propose la marque Château Rouge, on peut très bien l'acheter aujourd'hui sur notre site internet www.châteaurouge.net qui propose toute la marque. Ce sont des envois rapides en 24-48 heures en colissimo, chronopost, point relais. Aujourd'hui, ça permet en France en tout cas d'avoir la gamme de partout. On livre également à l'étranger. On a Beaucoup, beaucoup de demandes, notamment aux États-Unis, au Canada. Bon, on a quand même un distributeur au Canada, mais après, c'est vrai que ce sont des grands pays. Et puis, lorsqu'il s'agit de l'Afrique de l'Ouest, on est extrêmement bien représentés. On est présents en Côte d'Ivoire, on est présents au Sénégal, Gabon, Cabroun. Je vais en oublier, donc je vais arrêter de les citer parce que sinon, ça va les vexer. Mais vraiment, tout ce qui est Afrique francophone, nous sommes présents. Et alors, nous allons à marché. Alors, vous allez me dire, ça n'a rien à voir. Nous sommes présents au Vietnam. Oui, alors c'est... Alors là, je parle de peau foncée. Alors, ben oui, il faut savoir que certains Vietnamiens ont la peau foncée, mais surtout, leur problématique, ce sont les tâches. Ils détestent les tâches, ils ne veulent pas avoir de tâches. Voilà, c'est les Asiatiques, en général, une vraie... Voilà, les tâches, c'est quelque chose contre lequel ils luttent. Donc, en fait, c'est vrai que nos produits sont très demandés, en tout cas au Vietnam. Bon, mais après, c'est un marché, voilà, on se concentre. Ce n'est pas le cœur de notre métier, mais en tout cas, il faut savoir qu'on est présent également sur ce marché.

  • Christine

    Très bien. Ce qu'on se comprend, c'est que là où il y a des opportunités potentiellement et des populations qui peuvent avoir besoin des produits, vous êtes capables d'y aller comme vous l'avez fait pour nous.

  • Ramata

    Oui, alors en fait, ce n'est même pas nous. C'est eux qui sont venus à nous. Donc, nous, on a vraiment répondu à leurs demandes. On n'a pas cherché à... Nous, on se concentre, on est vraiment contents d'être sur l'Afrique. Ça marche super bien. Voilà, c'est vraiment eux qui sont venus nous voir. Je ne sais pas, il y a dû y avoir une communication un jour sur... Je crois que c'était sur Facebook il y a quelques années. Et il y a une vraie demande et les produits sont efficaces, les produits fonctionnent. Donc voilà, depuis on continue d'être vendus là-bas. Mais voilà, ce n'était pas une demande de notre part, en tout cas, c'est une opportunité mais qui vient vraiment de... Deux directement oui.

  • Christine

    Très bien, c'est intéressant de savoir que vous répondez à la demande finalement.

  • Ramata

    Ben oui, en tout cas, c'est vrai que c'était quelque chose qu'ils demandaient. En tout cas, ils ont testé les produits avant qu'on les distribue là-bas et ils ont trouvé ça super efficace, donc tant mieux, on est contents.

  • Christine

    Et quelles sont les perspectives de développement de la marque ? Donc spécialiste en pharmacie, donc a priori il n'y a pas de volonté que la marque soit présente dans d'autres réseaux de distribution ?

  • Ramata

    Non, alors surtout pas. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'également en Afrique, on privilégie vraiment la pharmacie. Alors, c'est valable dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Gabon. Vous savez qu'au Gabon, il y a quand même la plus grosse pharmacie d'Afrique, la pharmacie des Forestiers, qui est à Libreville. Elle est... énorme. C'est une pharmacie, c'est un centre commercial, enfin c'est un truc de faux. Et d'ailleurs, des fois on me dit, oui, la pharmacie en Afrique, mais attendez, elles sont magnifiques les pharmacies en Côte d'Ivoire, il y a des pharmacies qui, enfin ils sont, toute la partie dermocosmétique est extrêmement bien mise en avant. C'est hyper valorisant d'aller voir ces produits-là, parce qu'ils sont mis en avant, il y a des formatrices, vraiment ils jouent le jeu. C'est un plaisir en tout cas de travailler avec les pharmacies d'Afrique de l'Ouest. Du coup, j'ai perdu le sujet. Je vous parlais de la pharmacie. Alors en effet, après, je ne vous dis pas qu'il y a peut-être des petits pays d'Afrique où il y a... moins de pharmacies, donc on peut peut-être trouver les produits dans des boutiques, mais en tout cas, ce n'est pas une volonté de notre part. Nous, vraiment, on veut rester en pharmacie puisque dès le début, la communication, faire de l'ance de la gamme, c'est vraiment la sécurité, l'efficacité.

  • Christine

    Très bien. Et du coup, effectivement, la vente en pharmacie, c'est un gage de soins.

  • Ramata

    Oui, et puis de sécurité, parce que je vous dis, c'est un marché où au début, il y a quelques années, mais ça continue encore, il faut le reconnaître, certaines femmes veulent « blanchir » , alors ce terme-là, je ne voulais pas l'utiliser, mais vraiment, malheureusement, ça existe encore. Et donc, elles utilisent des manières inappropriées et elles utilisent des ingrédients extrêmement nocifs, comme par exemple l'hydroquinone, des dermocorticoïdes. Alors juste pour les dermocorticoïdes, je vais juste en parler deux minutes. Ah oui, dermocorticoïdes, on en a peut-être presque tous utilisés finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique, donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent, on leur donne des dermocorticoïdes, c'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. Voilà, on ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour, voilà, quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire, ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée, il y a des vergetures, elle est devenue extrêmement vilaine, on va dire. Il n'y a pas de machine arrière. Donc c'est sûr, Twin, il ne faut pas le faire. et c'est pour ça que... Rester en pharmacie, demander des produits dermocosmétiques adaptés, mais surtout arrêter d'utiliser des substances toxiques. Sur le coup, oui, en effet, ça marche, ça va un petit peu éclaircir la peau, mais à long terme, c'est extrêmement délétère pour la peau, mais vraiment très très dangereux. Donc ça, il faut le redire, le redire, et puis voilà, il faut vraiment informer les personnes des méfaits de ces médicaments lorsque l'usage est détourné.

  • Christine

    Très bien, c'est important que tu insistes sur ce point-là, parce qu'effectivement, le phénomène de la recherche de produits éclaircissants, ça reste quelque chose. Même si c'est quelque chose que l'on déplore, et même si aujourd'hui il y a vraiment, comment dire, une accessibilité beaucoup plus grande à des produits de qualité, qui sont des produits de soins, et des produits tout à fait adaptés aux peaux mates, noires et métissées, ce fléau-là persiste, et du coup, d'un point de vue communication, le fait d'avoir plus de représentations de peaux noires, mates et métissées. Ça, c'est un premier enjeu qui permet de montrer la beauté de la diversité. Et puis après, effectivement, le conseil en pharmacie, ça permet aussi de... Parce qu'il y a un truc d'identité où on n'est pas à l'aise avec son identité. Oui,

  • Ramata

    mais bien sûr. Mais tu sais, c'est valable. Moi, je suis blonde, je voudrais être brune. Quelqu'un qui a les cheveux frisés, il veut des cheveux lisses. Quelqu'un qui a la peau claire, il veut une peau mat. Après... Mais l'objectif de tout ça, dans tous les cas, c'est ce qu'on essaie de faire passer avec la marche à cote rouge. Nous, on va traiter des problématiques, une problématique de tâches, on va essayer de les atténuer, etc. Mais après, la carnation, la couleur, on n'y touche pas. L'objectif, c'est d'assumer sa peau, quelle que soit la couleur, et de l'embellir. Une femme est belle avec une jolie peau. Et vraiment, la couleur, elle n'a rien à voir avec ça. C'est vraiment ce que l'on souhaite faire. C'est traiter une problématique, mais absolument pas de changer une couleur. Ce n'est pas du tout l'objectif. Oui,

  • Christine

    je l'entends. Et puis, il y a vraiment ce sujet de, effectivement, ce truc identitaire, ou l'identité de confiance en soi presque, où on veut toujours le truc. Et il y a aussi peut-être le manque d'information ou la mésinformation des marques qui vendent ce type de produits-là éclaircissants. où on ne connaît pas les méfaits. Donc on y va en se disant, moi je veux claircir, je ne suis pas consciente à quel point ça peut être dommageable pour ma peau, et c'est important d'informer aussi sur ce sujet-là. Oui,

  • Ramata

    oui, oui, c'est pas de l'inconscience, c'est de la mauvaise information, en effet, c'est que cette information ne circule pas partout, et puis après on se dit, ça a marché chez ma tante, je vais le faire, sauf que voilà, c'est... Mais il faut informer, en tout cas, il faut en être conscient. Après, chacun fait ce qu'il veut. Mais voilà, c'est important d'informer, en tout cas, des méfaits de ces substances.

  • Christine

    Aujourd'hui, c'est quoi les perspectives d'avenir pour Laboratoire Châteaurouge ? On sait que c'est en pharmacie, que c'est présent à la fois en France et à la fois en Afrique, en Afrique francophone et au Vietnam. Quelles sont les prochaines cibles ? Est-ce que c'est plus élargir la gamme, proposer d'autres types de produits ? Ou est-ce qu'il y a une volonté d'expansion géographique ? Ou alors, est-ce que c'est les deux, en fait ?

  • Ramata

    Alors, c'est un petit peu les deux. Comme je te l'ai dit, tu sais, les ingrédients, ça évolue chaque année. Il y a à la fois la réglementation qui se met à jour régulièrement, mais également des nouvelles découvertes sur des nouvelles molécules. Donc, en effet, on est en train de reformuler certains de nos produits avec des nouveaux ingrédients. Donc ça, on le fait régulièrement, puisque c'est important de proposer des produits efficaces avec les dernières molécules à jour. Et puis, bien évidemment, on est toujours dans un objectif d'expansion, notamment en Afrique anglophone. Alors c'est plus difficile, parce que ce sont des marchés qui se tournent un petit peu plus vers les Etats-Unis que vers la France. on parle chaque fois de la... La cosmétique, c'est français, le made in France. Alors oui, on va dire qu'on est un petit peu chauvin, oui, bien évidemment ça existe encore, mais on n'est pas les seuls. Et c'est vrai qu'il y a des marchés en effet qui sont un petit peu plus tournés aux Etats-Unis que France. Donc voilà, ce sont des marchés qu'on essaye de travailler en conservant nos... notre communauté, notre volonté d'être distribuée en pharmacie. Donc voilà, c'est vraiment un objectif d'apporter des produits efficaces avec des dernières molécules, et puis également de proposer cette marque à un maximum de personnes.

  • Christine

    Ok, je comprends. Intéressant le point par rapport aux pays anglophones qui vont plus finalement s'orienter là. Oui.

  • Ramata

    On le constate aujourd'hui en effet, ouais. Alors après, voilà, il faut leur expliquer, mais voilà, il faut être présent, et puis surtout, voilà, c'est surtout Damien qui le fait, mais voilà, lui il est extrêmement présent en Afrique, il se déplace, il a son équipe, ben voilà, il faut être au contact de la population, il faut être sur place, c'est vrai que pour ce genre de marque, tout ne se passe pas ici, il faut vraiment arrêter de penser que voilà. C'est pas le centre du monde. Voilà, les problématiques sont différentes. Il faut aller sur le terrain, il faut aller discuter avec les personnes, il faut aller dans les pharmacies et puis il faut être au plus près du consommateur sur place.

  • Christine

    C'est vraiment un travail de terrain. Et c'est vrai que quand on pense à ça, on a tendance à se dire que maintenant, avec le digital, on peut être accessible partout et pour tout le monde de manière relativement facile. Mais c'est vrai que En Afrique, le terrain et le contact, ça reste encore très, très fort.

  • Ramata

    Évidemment, oui. Alors eux, tout le monde a accès aujourd'hui au digital. Donc en effet, mais ce que je vous ai dit tout à l'heure sur les pharmacies, vraiment, ils jouent super le jeu. Les marques d'herbes en cosmétique sont hyper bien représentées. Et on a, alors ce sont dans les grandes villes, évidemment, des capitales, à Abidjan, Dakar. Libreville, etc. Mais voilà, c'est top. Ils jouent vraiment le jeu et puis ils ont vraiment envie de proposer les meilleurs produits à leurs consommateurs.

  • Christine

    Et je pense qu'en termes de stratégie omnicanale en Afrique, avec vraiment le côté le digital vient en support, en soutien d'un point de vente physique, et le point de vente physique s'appuie aussi sur le digital. Je trouve que ça a vraiment du sens parce que c'est... C'est un support, ça vient aider, ça vient vous partager une information, mais les gens y vont quand même en magasin. Ça va être le premier réflexe.

  • Ramata

    Évidemment. Mais oui, oui, oui.

  • Christine

    Et du coup, le contact, avoir quelqu'un qui vous explique, qui vous parle, ça reste encore très important en Afrique. Effectivement, en Occident, on est plus dans cette logique de libre-service. Vous avez trouvé l'info sur Internet, vous rentrez dans une boutique et puis vous l'achetez et vous parlez à personne. Alors qu'en Afrique, on parle, c'est clair.

  • Ramata

    Mais oui ! Et puis les gens vont dans la pharmacie et je vous dis, il y a beaucoup de personnel, il y a du monde, les gens discutent, c'est un fort... Enfin, c'est hyper important de se déplacer et ils le font. Alors, on le fait aussi ici, notamment en pharmacie, c'est vrai que c'est peut-être moins des produits qu'on commande sur Internet. Mais en Afrique, en tout cas, les gens vraiment se déplacent et vont acheter le produit sur le point de vente. La distribution directement chez soi, ce n'est pas encore ça. Et puis tant mieux, c'est vrai que c'est important.

  • Christine

    Moi, je trouve que ce n'est pas forcément le fait d'être en retrait ou en retard. Je trouve ça plutôt pas du tout. D'être dans une logique où on a envie d'avoir... Un expert qui nous explique et dans l'acte d'achat, le rapport avec la personne à qui on l'achète, il est encore très très fort en fait. Il a encore une dimension, un peu la dimension sacrée du vendeur ou du conseiller qu'on a complètement, qu'on a beaucoup perdu en Occident. Et je trouve que voilà.

  • Ramata

    Le pharmacien d'ailleurs, ça ne se fait pas, c'est une petite anecdote. C'est vrai qu'aujourd'hui, dans une pharmacie en France, on va dire, vous ne savez plus qui est le pharmacien, le préparateur, le vendeur. En Afrique, le pharmacien, c'est le docteur. On arrive, moi j'arrive, quand d'ailleurs je vais là-bas, il m'appelle docteur. Alors moi, ça me fait rire chaque fois parce que je me dis oui, en effet, je le suis. Mais c'est pas, voilà, on n'a pas l'habitude d'y aller. Mais là-bas, c'est un docteur. Ils sont hyper fiers de leur pharmacien. Le pharmacien a un vrai rôle de conseil. Ils sont hyper informés. Ils ont gardé encore, comment dire, l'essence même de leur métier. qu'on a un petit peu perdu d'ailleurs ici. C'est vrai qu'on va dire que dans certaines pharmacies, on est plus sur l'acte de vente. Là-bas, ils ont un vrai rôle, ils ont une vraie connaissance. Lorsqu'on fait des formations, ils sont hyper intéressés. Enfin, du coup, c'est extrêmement gratifiant et valorisant parce qu'il y a encore ce rôle de pharmacien qu'on a un petit peu perdu chez nous.

  • Christine

    Je trouve ça super intéressant pour avoir fait des voyages sur place. Je trouve que l'expérience d'achat est totalement différente. Peut-être que c'était comme c'était avant en Occident, mais je trouve que du coup, c'est extrêmement quali. Et que du coup, ça crée un lien de fidélisation, de loyauté vis-à-vis du point de vente et vis-à-vis des marques qui est beaucoup plus fort en fait. Parce qu'on a eu un vrai conseil spécifique en fait, et on s'en souvient. Et donc, ça c'est quelque chose qui est quand même assez fort.

  • Ramata

    Oui. Tout à fait, oui.

  • Christine

    Donc là, on arrive en fait à la fin de cette interview. On a pu balayer en fait quel était ton parcours et puis également parler de l'histoire des laboratoires Château Rouge. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a de l'échantillonnage si on veut tester les produits ? Parce qu'il y a aussi ça quand on est à distance et qu'on n'a pas forcément la pharmacie à côté ou dans la pharmacie à côté, on n'a pas le produit. Est-ce qu'on a la possibilité, via le site, d'avoir accès à des échantillons, ou pouvoir tester comment ça se passe en fait.

  • Ramata

    Oui, bien sûr, on a des échantillons, on en distribue en pharmacie. Après, il ne faut pas hésiter à nous envoyer un mail. On vous fera parvenir des échantillons, parce que je comprends très bien qu'on n'a pas toujours envie d'acheter un tube de 50 voire 400 ml directement sans connaître le produit. Moi, je suis la première, en effet, à aimer tester le produit avant. Donc, vous pouvez soit demander au pharmacien lorsqu'il en a, mais en effet, ce n'est pas toujours le cas, soit nous envoyer un mail via notre site Internet. Et on vous répondra, on vous enverra des échantillons et vous pourrez tester sans problème tous nos produits. Enfin, tous nos produits ne sont pas échantillonnés, mais nos produits principaux. Ça sera avec plaisir.

  • Christine

    Ok, très bien. Ça, c'est vraiment pour informer l'audience, pour qu'elle sache que ce serait un produit de beauté. C'est vrai que l'échantillon, ça reste quand même un moyen qui permet de dire, ok, j'ai testé, j'y vais, je suis complètement à l'aise.

  • Ramata

    Bien sûr, bien sûr. On est à cette marque.

  • Christine

    à vous. Il y a du coup une question qui me vient, que je n'ai pas posée, c'est il y a quand même une forme de fidélité des clients par rapport à des marques, c'est-à-dire que quand ils ont été satisfaits, en fait, ils restent abonnés à la marque pendant un certain temps. Est-ce que toi, c'est des données marketing que tu suis, en fait, le client qui, depuis des années, des mois, vient racheter son tube de crème Laboratoire Château Rouge ? Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous suivez, que vous constatez en fait ? Une fois qu'on l'a, on va le... le pratiquer pendant un certain temps.

  • Ramata

    Oui, alors les clients sont fidèles. Alors après, en dermocosmétique, ça a beaucoup changé aujourd'hui. Tu le vois, les réseaux, il y a des nouvelles marques qui se lancent. Donc les gens ont envie de tester aussi d'autres choses. C'est un marché qui est assez fluctuant. Et c'est vrai que dès qu'il y a une nouvelle gamme, on a envie de l'essayer. Alors parfois, on va l'essayer, on va être satisfait ou pas. On va revenir à sa marque d'origine. mais Aujourd'hui les jeunes consommatrices, on va dire, elles sont tentées quand même par la nouveauté, par les nouvelles marques. Alors ça ne veut pas dire qu'elles vont acheter toute leur skin care dans cette marque là, mais l'attrait de la nouveauté est quand même extrêmement important. C'est pour ça qu'il faut se renouveler également, il faut que nous aussi nous proposions de nouveaux produits. Ce n'est pas parce que nos produits sont efficaces qu'il ne faut pas les reformuler, les revoir ou en tout cas proposer d'autres produits régulièrement. Il faut bouger, le marché bouge, donc il faut bouger avec lui.

  • Christine

    Très bien, effectivement, on a des jeunes générations qui, comme tu le dis, il y en a après la nouveauté qui fait qu'elles vont avoir tendance à vouloir tester des choses de manière régulière. Il y a besoin que la marque soit dans l'air du temps à proposer le truc du moment ou en tout cas proposer de la nouveauté à tester.

  • Ramata

    Oui, évidemment, évidemment.

  • Christine

    Très bien. Ça y est, je pense que c'était ma dernière question pour toi. On peut retrouver la marque sur le site, j'imagine, Laboratoire Château Rouge.

  • Ramata

    Exactement.

  • Christine

    Et toutes les meilleures pharmacies de France et d'Afrique.

  • Ramata

    Oui, voilà. Tous nos points de vente sont répertoriés également sur le site Internet. Et puis, sinon, un petit coup de téléphone à la marque, ça sera un plaisir de vous répondre et de vous indiquer nos pharmacies clientes. De toute façon,

  • Christine

    moi, je mettrai les liens en note de l'épisode. Je mettrai le lien du site et le lien de la page avec les points de vente afin qu'on puisse assez facilement, et le lien aussi du compte Instagram, afin qu'on puisse assez facilement identifier quel produit nous correspond et où aller l'acheter. Écoute, je te remercie beaucoup pour ton temps. J'étais ravie de cet échange. Et puis, je te dis à très vite en Afrique.

  • Ramata

    Moi de même. Et merci à tout le monde, en tout cas. Et très vite également avec vous.

  • Christine

    À bientôt.

  • Ramata

    À bientôt. Merci.

  • Christine

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

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Description

Découvrez l'histoire du Laboratoire Château Rouge avec Christine Chauville, sa directrice !


Bien avant que la diversité ne devienne un enjeu marketing, une marque française a cherché à répondre les besoins uniques des peaux mates, noires et métissées. Son secret ?


Bien avant que l'industrie de la beauté ne prenne le virage de la diversité, Laboratoire Château Rouge, fondé par les pharmaciens Claude et Jackie, a osé s'engager.


Leur vision ? Développer une gamme de soins dermatologiques de qualité, spécifiquement pensée pour les besoins uniques des peaux noires et métissées.


Dans cet épisode, Christine Chauville, docteure en pharmacie et experte en marketing, nous révèle :

  • L'histoire inspirante de la marque, née d'une observation terrain des besoins non satisfaits de leur clientèle.

  • Comment Château Rouge, un nom qui évoque un quartier parisien multiculturel, est devenu un symbole d'authenticité et de fierté.

  • L'expertise scientifique derrière des formules uniques, privilégiant les ingrédients d'origine naturelle (90 à 95%) et rigoureusement testées sur les phototypes 4 à 6.

  • Les spécificités des peaux mélanisées (sensibilité aux taches pigmentaires, déshydratation, aspect grisâtre) et l'engagement de la marque à y répondre.

  • La communication authentique et inclusive qui a toujours caractérisé la marque, valorisant toutes les beautés.


Une success story incroyable pour une marque qui a toujours eu une longueur d'avance et qui continue d'écrire l'histoire de la beauté inclusive.


Pour aller loin


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les que

stions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On en a peut-être presque tous utilisé finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique. Donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent. On leur donne des dermocorticoïdes. C'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. On ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour. Quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire. Ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, eh bien, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée et devenue, il y a des vergetures, enfin, est devenue extrêmement vilaine, on va dire, il n'y a pas de machine arrière.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi. à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité Merci. trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Christine Chauville, la directrice générale de la marque de beauté et de soins Laboratoire Château-Rouge. Christine est docteure en pharmacie et ex-directrice marketing. Elle travaille en collaboration avec Damien Depreux, un spécialiste des réseaux pharmaciens en Afrique, pour développer la première ligne de soins dermatologiques vendue en pharmacie à destination des peaux mates, noires et métissées. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de la marque Laboratoire Château-Rouge. Bienvenue Christine, comment vas-tu ?

  • Christine

    Très bien, je te remercie et merci beaucoup de m'avoir invitée avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    C'est un plaisir pour moi de te recevoir. On va commencer cette interview comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Christine

    Je m'appelle Christine Chauville, je suis actuellement directrice générale de la marque Château Rouge. Alors j'ai un parc... Parcours un petit peu particulier, on va dire, dans ce domaine. Enfin, particulier ou pas, d'ailleurs. Oui, en effet, j'ai fait des études de pharmacie. Donc, je suis docteure en pharmacie. J'ai passé ma thèse. Et puis, à la fin de mes études, je n'avais pas très, très envie d'aller directement travailler en officine. Donc, j'ai fait une spécialité en marketing pharmaceutique. J'ai fait une spécialité en dermocosmétique. Et puis j'ai décidé de travailler pour des marques au départ de dermatologie et puis très rapidement pour des marques de dermocosmétiques. Sachant que ça se rapproche, puisqu'en fait l'objectif dans tous les cas c'est la peau. C'était soit de la soigner, de la traiter, soit de l'embellir et de la laisser en pleine forme. J'ai travaillé pour des marques, alors certaines n'existent plus, je suis navrée. Et puis la dernière, en effet, avant Laboratoire Château-Rouge, c'était Bioderma. J'ai été responsable du marketing France pendant à peu près huit ans. Et depuis 2012, je suis directrice générale de la marque Château-Rouge que j'ai racheté avec Damien Depreux. Voilà, donc j'ai à la fois une connaissance de la pharmacie de par mes études, de la dermocosmétique puisque j'ai fait une spécialisation en dermocosmétique et puis du marketing parce que j'ai fait, c'est vrai que j'ai fait, j'ai oublié de vous le dire mais bon ça fait beaucoup. J'ai fait l'école de commerce également à la fin de mes études et puis mon parcours qui fait que j'ai pu aborder le marketing pharmaceutique dans les différentes marques dans lesquelles j'ai travaillé. Voilà, donc ça m'a permis d'être à l'aise en tout cas et puis d'être à même de répondre aux attentes des clientes par rapport à la marque Château Rouge. Voilà, c'était pas trop long.

  • Ramata

    Non, mais de toute façon, cette interview est pour toi. Ok,

  • Christine

    moi, j'aime pas trop parler de moi, mais là, j'y suis d'accord.

  • Ramata

    Mais bon, à un moment donné, on va parler de la marque.

  • Christine

    Donc tu pourras en retrait,

  • Ramata

    mais il y a toujours une partie où moi, j'aime bien... savoir à qui j'ai affaire, notamment ce que tu expliques, c'est que tu as une expertise de docteur en pharmacie et que tu as aussi fait l'école de commerce. Du coup, tu as fait d'abord les études en pharmacie et ensuite l'école de commerce, c'est dans cet endroit-là ?

  • Christine

    Oui, c'est exactement ça. J'ai fait mes six années de pharma, j'ai passé ma thèse d'ailleurs. Et puis, je me suis dit, je vais faire une spécialisation en marketing pour aller de l'autre côté du comptoir de la pharmacie.

  • Ramata

    Très bien, parce qu'effectivement, en général, quand on fait des études de pharmacie, pour le coup, c'est vraiment pour devenir pharmacien après.

  • Christine

    Oui, alors, oui, mais en fait, pas forcément, puisqu'en fait, tu sais, donc c'est six ans d'études, mais la cinquième année, on commence à choisir des options. Certains peuvent travailler en laboratoire pharmaceutique, ce sont les personnes qui font des analyses, donc elles, elles font l'internat. Elle fait encore trois années de plus. Et puis après, pour le cursus classique, on choisit les options, donc industrie ou alors officine. Donc en fait, certains déjà savent qu'ils n'iront pas travailler en pharmacie, mais qu'ils iront plutôt soit dans la recherche, soit dans l'industrie pharmaceutique. Donc ce n'est pas totalement... Enfin, ce n'est pas nouveau quand il y en a pas mal qui font ça. Mais moi, en tout cas, je l'ai su assez rapidement au début de mes études.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, clairement, tu as un background. Super complet puisque tu as la partie business marketing avec des études en école de commerce et puis tu as la partie scientifique on va dire. Et toi tu as tout de suite voulu t'orienter vers la dermatologie puisque tu as eu un parcours notamment chez Bioderma avant de travailler pour un laboratoire en Château-Rouge. Donc ça a toujours été pour toi une spécialisation, quelque chose vers lequel tu avais envie d'aller ? Oui.

  • Christine

    La peau, en fait, ça m'a toujours intéressée. Je trouvais que c'était... En fait, c'est quand même la partie visible de chacun d'entre nous. Donc, je ne sais pas, je trouvais que c'était intéressant. Comment prendre soin de sa peau, comment la maintenir en bonne santé, comment l'embellir. Et ce, quel que soit, on a tous des peaux différentes, mais on a tous une solution en tout cas pour... pour en prendre soin. Et donc, c'était vraiment... Et puis, le mécanisme, en tout cas, j'étais intéressée par plutôt cet environnement, en effet.

  • Ramata

    OK.

  • Christine

    Et puis, surtout, ce qu'il faut dire aussi, c'est que ça évolue en permanence. Alors, non pas la peau en tant que telle, mais la science, la connaissance, et puis les ingrédients. Aujourd'hui, on a vraiment des molécules extrêmement efficaces. qu'on peut mettre dans les produits d'armes cosmétiques et pour obtenir des super résultats. Donc c'est vrai que c'est vraiment, en tout cas, un environnement qui évolue en permanence et qui, du coup, le rend très intéressant. Et donc,

  • Ramata

    toi,

  • Christine

    à un moment donné,

  • Ramata

    tu as travaillé au sein de Cédule Marketing, tu as été directrice marketing, et puis tu as pris la tête d'une entreprise, donc tu es passé, on va dire, du côté salarié au côté entrepreneur. Comment s'est faite cette transition ? Est-ce qu'en toi, tu avais toujours eu en tête l'idée de... de prendre la tête d'une entreprise, d'être patronne ou est-ce qu'il y a eu une opportunité qui s'est faite et tu t'es dit j'y vais ?

  • Christine

    Alors absolument pas, je ne m'étais jamais transposée dans la tête d'un chef d'entreprise, loin de là. C'était une opportunité oui en effet. En fait Damien connaissait les deux propriétaires de la marque Châteauroux, les deux anciens propriétaires et créateur surtout de la marque Château Rouge. Moi, ça faisait pas tout à fait dix ans que j'étais chez Bioderma, donc ça a été l'opportunité de me dire tiens, est-ce que je fais la bascule maintenant ? Est-ce que j'attends ? Enfin, j'attends d'ailleurs. Ça n'aurait pas été le cas, mais voilà, c'était le bon moment. Je pense que j'avais acquis suffisamment d'expérience professionnelle en entreprise pour pouvoir mettre à profit toutes ces connaissances pour ma propre marque. Mais vraiment, c'était une opportunité, ce n'était pas quelque chose voulu dès le départ. Mais en tout cas, je suis très contente de l'avoir fait parce que c'est extrêmement enrichissant. Et puis, développer une marque, c'est avec toutes les personnes avec qui on travaille, parce qu'on a un petit chef d'orchestre, c'est extrêmement gratifiant et valorisant.

  • Ramata

    Et dans les structures dans lesquelles tu travaillais, dans ton intérêt pour la dermatologie, est-ce que déjà tu avais identifié peut-être une différence de traitement et peut-être le manque ? de produits pour des peaux mat, noires et métissées. Est-ce que c'est quelque chose qui, toi, t'y avais été sensible ou c'est vraiment à partir du moment où tu t'es intéressée à la marque Château Rouge que t'as identifié cette problématique et tu t'es dit que c'était un challenge intéressant ?

  • Christine

    Alors en fait, je pense qu'on n'en parlait pas vraiment. On distinguait les peaux plutôt en fonction de leurs problématiques, peaux grasses, peaux sèches. peau déshydratée, rouge, etc. Mais si on revient 10-12 ans en arrière, on ne parlait pas trop de peau noire, de peau métissée. En fait, je ne sais pas si c'était tabou, mais en tout cas, ce n'était pas une problématique qu'on abordait. Alors qu'en fait, quand on a racheté la marbre, bien évidemment, nous sommes allés voir des dermatologues qui nous ont dit, mais pourquoi ? Pourquoi cela reste tabou ? C'est juste qu'en effet, une peau noire, physiologiquement, de toute façon, elle est différente d'une peau blanche. Ce n'est pas une question de couleur. Il y a plus de mélanine. La mélanine, juste pour vous rappeler, c'est le pigment responsable de la coloration de la peau. Et à partir du moment où il y a plus de mélanine, il y a des problématiques qui arrivent. tabou et au contraire c'est extrêmement intéressant de s'intéresser à tous les types de peau car les problématiques sont différentes et puis surtout l'objectif c'est de trouver des solutions pour garder sa peau belle en bonne santé et quelle que soit sa couleur donc on n'en parlait pas trop mais en tout cas aujourd'hui voilà c'est une vraie problématique quel que soit le type de peau en tout cas on s'adresse plus on a une vision différente en tout cas de la problématique.

  • Ramata

    Très bien, ce qui est intéressant, c'est que si on revient, c'est bien que tu le précises, si on revient en arrière, c'est-à-dire il y a dix ans, c'était effectivement des sujets qu'on n'aborde pas. Donc quelque part, la marque Château Rouge, elle a vraiment ce côté pionnier précurseur.

  • Christine

    Oui, en fait, c'est vraiment la première marque en pharmacie qui s'est adressée au peau noire mathématicien. Alors c'était un challenge, ces deux pharmaciens. donc... Pour les nommer, il y avait Claude et Jackie, des super précurseurs, puisqu'ils ont eu le courage, en tout cas, d'aller sur ce segment, ce que ne faisaient pas les autres marques qui avaient un petit peu peur. Et puis vraiment, ils l'ont fait dans l'objectif d'apporter une solution à leur clientèle, puisque eux, avant de créer la marque, ils avaient chacun une pharmacie dans des quartiers, en effet, à forte population peau noire, peau métissée. Et donc ils voyaient que ces femmes, parce que la plupart du temps c'était des femmes en effet, qui venaient les voir, les consulter, avaient un problème avec leur peau. Et puis, quand elles pensaient ne pas en avoir, elles utilisaient des substances qui n'étaient pas du tout recommandées. Donc eux, pendant des années, ils ont vu qu'elles avaient cette problématique, elles ne trouvaient pas de solution. Et quand elles trouvaient une solution, elles n'étaient pas adaptées. Donc, ils ont eu le courage, ils ont eu le challenge, enfin, comment dire ? Oui, l'idée en tout cas de proposer la première marque pour les peaux noires mat et métissées. Et puis, c'était les premiers également à dire, cette marque-là, elle restera en pharmacie. Parce que vous avez besoin du conseil du pharmacien, de l'équipe pharmaceutique. Et puis surtout, on va vous proposer des produits qui sont sûrs, efficaces et qui resteront dans le domaine pharmaceutique.

  • Ramata

    Très bien, donc effectivement c'est ce caractère précurseur qui fait quelque part la différence entre Laboratoire Château Rouge et toutes les marques qu'on peut voir naître, oui qu'on a pu voir naître au cours de ces dernières années, mais pour le coup c'est plutôt une bonne chose qu'aujourd'hui le marché est tendance à s'équilibrer et qu'on trouve une offre large pour tous les types de peau et pour tous les types de peau en intégrant cette notion de mélanine.

  • Christine

    Exactement, oui aujourd'hui il y a d'autres marques qui s'y sont intéressées et tant mieux parce que voilà, il y a des grandes marques d'ailleurs de dermocosmétiques qui s'y intéressent et du coup ça challenge tout le monde, ça permet vraiment d'apporter la meilleure solution aux peaux noires et mat également. Oui.

  • Ramata

    Et du coup,

  • Christine

    le nom...

  • Ramata

    Laboratoire Château-Rouge, c'est vrai qu'il peut poser question parce que le quartier de Château-Rouge, il est, il laisse pas indifférent. Donc ça peut être perçu comme, comment dire, un quartier dans lequel on va effectivement retrouver les populations africaines, du Maghreb jusqu'à l'Afrique subsaharienne. Et on va estimer que vraiment c'est un quartier qui a été, que ce soit les produits de beauté, que ce soit la coiffure, que ce soit différents articles aussi. typiquement de gastronomie africaine, on va les trouver dans ce quartier-là. Et c'est un lieu de destination pour les populations africaines pour aller chercher nos produits qui viennent du bled, très clairement. Donc, je pense que le choix de ce nom n'est pas anodin. Est-ce que toi, tu peux nous expliquer pourquoi les fondateurs historiques ont choisi le nom Laboratoire Château-Rouge ?

  • Christine

    Alors, ils ne sont pas allés très loin, puisqu'en fait, Un des créateurs, fondateurs de la marque, donc Claude, avait été titulaire de la pharmacie Château-Rouge, qui est vraiment la pharmacie qui est située au pied du métro Château-Rouge. Donc voilà, ils se sont dit, j'ai la pharmacie Château-Rouge, on souhaite développer une marque pour les poules noires mathématisées, donc appelons-la Château-Rouge. Alors oui, Château-Rouge en effet, c'est pareil, on va revenir, allez, 10 ans en arrière. Le quartier c'est un quartier africain hyper cosmopolite, c'est vrai que bah oui on trouve des boutiques afro, on trouve de la nourriture, enfin c'est un quartier très vivant qui change énormément également. Enfin aujourd'hui c'est vrai que c'est plutôt... ça reste le quartier et africain, mais je crois qu'on a moins ce côté un petit peu... négatif qu'il y avait avant. On disait oui, c'est également le quartier de la goutte d'or. Tout ça, maintenant, c'est fini. Je pense que c'est un quartier qui devient tendance, qui est extrêmement sympathique. Et cette image qui était reliée à la marque Château-Rouge, oui, c'était le cas il y a quelques années. Aujourd'hui, un peu moins. Et puis, de toute façon, il ne faut pas renier ses origines. C'était l'objectif dès le départ, c'était vraiment d'associer Château-Rouge, Peau-Noire, mais en gardant des produits vendus en pharmacie. Il n'y a rien de péjoratif, en tout cas, à s'appeler Laboratoire Château-Rouge. Je trouve au contraire, c'est une vraie force, une vraie identité, et c'est important en tout cas de la mettre en avant. Et donc...

  • Ramata

    Toi, au moment où, avec ton background et ton expertise marketing, au moment où tu décides de devenir directrice générale, vous reprenez cette marque avec Damien, et tu décides, avec ton background marketing, est-ce qu'à un moment donné, tu te poses la question de changer de nom ou de changer la com ou pas du tout ?

  • Christine

    Alors, pas du tout, le nom pas du tout, on n'avait pas du tout envie. Par contre, oui, ce qu'on a essayé de changer, c'est un petit peu cette image, mais qui était complètement fausse en fait. Les gens faisaient un amalgame en fait. Château Rouge égale boutique égale produit avec des substances interdites, telles que l'hydroquinone, etc. Donc ça, on a voulu changer parce que c'est pas vrai, c'est pas... Voilà, c'est très facile de dire, voilà, parce qu'on s'appelle Château Rouge. Ce sont des produits qui sont pas bons, qui vont faire du mal à votre peau. C'était complètement absurde. Donc en effet, ça, on a voulu le changer. Donc en effet, mais par contre, garder l'identité Château Rouge, on en est très fiers. Et aujourd'hui, d'ailleurs, il y a des marques, une grande marque, on va dire, de vêtements de prêt-à-porter qui portent le nom également Château Rouge. voilà, il faut... Il ne faut pas, je l'ai dit, mais je le dis, il ne faut pas renier son passé. Et c'est très bien que cette marque s'appelle aujourd'hui Château Rouge.

  • Ramata

    Alors oui, effectivement, tu fais allusion à Maison Château Rouge, dont le fondateur Youssouf est un ambassadeur du quartier Château Rouge. Il a vraiment cherché, comment dire... à valoriser, à promouvoir, à mettre en avance le quartier avec sa marque et avec différentes initiatives qu'il continue à avoir aujourd'hui.

  • Christine

    Oui, qui est une super marque. Ils font des très beaux vêtements, en tout cas style afro. Et en tout cas, il a réussi, en tout cas, lui, à mettre fortement en avant ce quartier Château-Rouge. Et c'est ce qui est génial.

  • Ramata

    Donc, maintenant, on va en venir au côté un peu technique, même si l'idée, c'est de le vulgariser. Je n'ai pas des scientifiques dans mon audience, toujours l'hectatre. Mais en tout cas, je ne pense pas que ce soit la majorité. Qu'est-ce qui fait la... particularité des soins et des produits que Laboratoire Château-Rouge propose ? Est-ce que tu peux nous parler de la gamme, du type de produits qu'on peut retrouver et puis des spécificités qui ont été développées à travers de cette marque ?

  • Christine

    Déjà le parti pris des fondateurs lorsqu'ils ont créé la marque, c'était des ingrédients d'origine naturelle. Voilà, aucune substance interdite bien évidemment. Donc ça a été déjà la première chose, uniquement des ingrédients, enfin la plupart des ingrédients d'origine végétale. Donc là, il y a 4-5 ans, nous avons reformulé pas mal de nos produits. Ce qu'il faut savoir, c'est que la réglementation d'Hermocosmetic, c'est une réglementation européenne. Elle évolue en permanence, donc il faut remettre à jour tous les produits. Donc premièrement, tous nos produits sont inscrits sur le portail européen, donc répondent parfaitement à la législation européenne. Alors une des différences que l'on a, enfin je ne sais pas en tout cas si les autres l'ont ou pas, mais nous en tout cas le parti pris que nous avons, c'est que tous nos produits sont testés sur des peaux noires mat et métissées, c'est-à-dire sur des phototypes 4 à 6. Lorsqu'on développe un produit, il y a des études à mettre en place, des études dermatologiques, des tests d'usage sur des personnes. C'est-à-dire que le produit est fini, test d'usage, on leur demande est-ce que le parfum vous plaît, la texture vous plaît, est-ce qu'il colle, il ne colle pas, est-ce qu'il pénètre bien ? Voilà, ça c'est la partie test d'usage et les tests dermatologiques, ce sont des tests d'efficacité faits par des dermatologues sur la diminution des tâches, sur l'intensité des tâches, sur... voilà, c'était vraiment de l'efficacité. Tous ces tests, que ce soit des tests sur le consommateur, jugés par le consommateur ou réalisés par le dermatologue, tous ces tests sont faits sur des phototypes foncés. Donc quand on avance un résultat, quand on vous dit qu'un produit diminue de 81%, l'intensité des tâches au bout d'un mois, il est réellement fait sur des pots foncés. Voilà, on ne teste pas nos produits sur n'importe qui. Donc ça c'est important de le préciser. Ce qu'il faut savoir également, c'est que nous avons une, je pense, la marque leader en tout cas en Afrique, de l'Ouest notamment. Damien connaît très bien, c'est lui qui s'occupe de la distribution en Afrique, il connaît très bien l'Afrique depuis des années. Et nous avons une trentaine de commerciaux, de superviseurs sur l'Afrique. Et lorsqu'on développe un produit, c'est pas... Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas adapté au marché français ici, mais en tout cas, il est parfaitement adapté au marché africain, puisqu'on fait des groupes de consommateurs sur place, quelles sont leurs demandes, quels sont leurs besoins. Donc voilà, on n'est pas dans un bureau à Paris à se dire, tiens, on va sortir un produit, un masque, illuminant, etc. Voilà, on peut avoir l'idée, mais en tout cas, l'idée, on va aller la valider auprès de nos commerciaux qui sont sur le terrain en Afrique. Voilà, tous nos ingrédients, en fait, on essaie aujourd'hui d'avoir environ 90-95% d'ingrédients d'origine végétale dans nos produits. Nous avons revu, il y a quelques années, toutes nos formules sans parabènes. Alors, la problématique des parabènes, c'est qu'il y a quelques années, en effet, le magazine que choisir a dit que les parabènes, ce n'est pas bien, il faut les enlever. Donc, toutes les marques se sont mises d'accord, on va enlever les parabènes des produits. Bon résultat, les parabènes, c'était d'excellents conservateurs. On a mis d'autres conservateurs qui ne sont pas toujours aujourd'hui les mieux, mais en tout cas, on a respecté la législation qui dit que c'est mieux de d'enlever les parabènes. Donc aujourd'hui, on a des super formules qui sont testées sur des peaux foncées, qui ont une vraie indication sur le terrain, et qui sont extrêmement sûres, efficaces, de par la réglementation européenne qui supervise tous les produits dermocosmétiques.

  • Ramata

    Super intéressant que tu précises ce point des tests qui sont réalisés sur des peaux noires et métissées, parce qu'il y a de nombreuses marques qui proposent différents produits qui ne sont jamais testés sur des peaux noires et métissées. Donc, les promesses qui sont faites ou les bénéfices que ces produits revendiquent ne peuvent pas forcément être adaptés pour des peaux noires, noires et métissées.

  • Christine

    Exactement, oui.

  • Ramata

    Et du coup, ça, est-ce qu'avec ton background de docteur, sans rentrer dans des terminologies qui seraient trop compliquées, est-ce que ça, tu peux l'expliquer ? Parce que parfois, il y en a qui ne comprennent pas forcément que le fait que l'apport de mélanine fait que certains composants, certains produits ne vont pas réagir pareil et que donc, il est nécessaire de créer des produits qui soient vraiment adaptés à ces types de peau.

  • Christine

    Alors, en fait déjà, c'est par rapport à, physiologiquement, une peau foncée en effet, elle a plus de mélanine. Donc ça c'est vraiment des dermatologues qui l'expliquent. Il y a des dermatologues aujourd'hui à Paris qui sont spécialisés sur les peaux foncées en effet, et qui expliquent très bien que le fait qu'il ait plus de mélanine, ça veut dire mélanine, c'est un pigment. Donc évidemment le pigment, il va, sous l'effet du soleil, sous l'effet de différentes choses, il va aller à la surface de la peau et il peut créer des tâches. Une peau foncée également, elle a une répartition des kératinocytes qui est également différente. Ça veut dire que la peau est un petit peu plus épaisse parfois au niveau du visage. Et puis c'est une peau, vous le voyez très bien, qui désquame rapidement également quand elle n'est pas nourrie. Ça on le voit en pharmacie, les personnes qui sont au comptoir nous disent, c'est des personnes qui viennent nous voir qui nous disent « je n'ai pas la peau noire, j'ai la peau grise, regardez au niveau des coudes, au niveau des genoux. » Et là, il y a juste une solution extrêmement simple, c'est un petit gommage. Il suffit de gommer, d'éliminer toutes ces petites cellules mortes. Juste un petit rappel, c'est vrai que la peau est faite de kératinocytes qui sont dans l'épiderme, qui remontent à la surface. à peu près 21 jours, et quand elles arrivent à la surface, normalement elles se transforment en cornéocytes, elles deviennent mortes et elles s'éliminent. Mais dans certains cas, et notamment chez les peaux foncées parfois, elles restent en surface, donc elles sont mortes, elles perdent leur pigment et elles s'accumulent, et elles font une petite couche de cellules grises, qui donne cet aspect terne et gris à la peau. Donc voilà. et puis au niveau du visage parfois la peau est un peu plus grasse donc elle brille donc on a besoin de resserrer les pores de matifier donc ça veut dire qu'il faut des ingrédients en tout cas qui sont adaptés et qui vont avoir le maximum d'efficacité pour ces problématiques

  • Ramata

    Très bien, merci d'avoir pris le temps partager ses explications. Aujourd'hui, Laboratoire Château-Rouge, en termes de communication d'images, quel est en fait le parti pris en termes de visuel, en termes de communication ? Comme vous êtes en pharmacie, j'imagine que vous n'êtes pas sur peut-être une communication à la Kelly-Massol, où on essaie d'avoir des abribus, des 4 mètres par 3 dans des endroits stratégiques parisiens.

  • Christine

    On aimerait... On aimerait, après tout ça, c'est une question de budget. Non, mais en effet, l'investissement se fait auprès du consommateur et puis dans la pharmacie, en effet. C'est vrai que... Et puis sur les réseaux, aujourd'hui, sur le site internet, on essaie d'informer le maximum de personnes, en tout cas sur la marque, sur les produits, sur l'efficacité des produits. Et puis surtout, on ose mettre en avance ce que ne faisait pas... C'est pareil, je reviens il y a quelques années, mettre une femme à la peau noire en visuel, c'était quelque chose qui ne se faisait pas, il faut l'avouer. Il y a quelques années, on ne le faisait pas. Aujourd'hui, tout le monde le fait et c'est très bien. Parce que aujourd'hui, on est... Il y a des peaux très blanches, des peaux foncées, des peaux... C'est une multitude de types de peaux magnifiques. Donc on revendique qui on est en tout cas, il n'y a aucun problème par rapport à ça. Et on est très fiers de l'identité en tout cas de la marque.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant de préciser ces points-là, qu'il y a vraiment dans la communication et dans le secteur de la beauté une évolution vers... D'avantage de représentation des peaux mat,

  • Christine

    tant mieux. Oui, exactement. D'avantage de représentation de toutes ces peaux. C'est simplement... Le monde est fait de plein de personnes différentes et c'est justement la force aujourd'hui de toutes ces personnes.

  • Ramata

    Et ce qui est intéressant de noter aussi, c'est qu'il y a des marques qui vont revendiquer la mise en avant de peaux noires et métissées.

  • Christine

    dans la communication, mais qui ne vont pas forcément dans les tests, dans la manière dont elles créent les produits, véritablement cibler les peaux noires mathématiciennes. Alors, le but, ce n'est pas de citer ou de dénoncer des marques, mais parfois, on a pu identifier sur les questions de diversité un côté, en com, on sait que c'est bien d'avoir de la diversité, donc on joue le jeu en communication sur nos photos, sur nos visuels. Mais dans la manière dont on crée nos collections, nos gales, nos produits, on n'est pas forcément tant soucieux que ça de la diversité. Et on ne change pas forcément nos formules. Je pense par exemple à la diversité en termes de taille. Par exemple, on peut avoir des campagnes qui se disent body inclusive, mais quand on rentre dans la boutique, on n'a pas du tout accès à toutes les tailles qui sont revendiquées en images. Donc la force de Laboratoire Château-Rouge, c'est finalement qu'il y a vraiment une cohérence entre ce qu'on peut voir et les produits qui sont proposés.

  • Ramata

    C'est exactement ça, oui. Après, que certaines marques n'aient pas fait des tests, etc. À la limite, ce n'est pas grave. L'important, c'est la représentation. C'est de montrer que la diversité existe et puis tant mieux. Après, si on veut vraiment une gamme spécialisée, en effet, il faut s'adresser à des gammes spécialisées. Mais en tout cas, tant mieux que cette ouverture d'esprit soit là. et qu'elle existe.

  • Christine

    Oui, complètement. C'est déjà un premier pas.

  • Ramata

    Oui, voilà, exactement.

  • Christine

    Qui est extrêmement important et qui fait l'univers de...

  • Ramata

    Et qui fait la richesse, ben oui, de... Comment dire ? La richesse existentielle, on va dire, aujourd'hui.

  • Christine

    Et donc, aujourd'hui, si on veut trouver des produits Laboratoire Château Rouge, comment on fait ?

  • Ramata

    Alors, comment on fait ? Eh bien, on peut s'adresser Merci. à son pharmacien. Mais évidemment, toutes les pharmacies aujourd'hui en France n'ont pas la marque Château-Roule. Alors, c'est très simple à expliquer, c'est vrai qu'on s'adresse, on a pris le parti de cibler les peaux noires mathémétisées. Donc, il y a certains endroits où en effet, il n'y a pas suffisamment de population, en tout cas, pour que la pharmacie achète la gamme, ce qui est tout à fait logique. Donc, on est dans la plupart des pharmacies, mais quand on a pas un pharmacien qui propose la marque Château Rouge, on peut très bien l'acheter aujourd'hui sur notre site internet www.châteaurouge.net qui propose toute la marque. Ce sont des envois rapides en 24-48 heures en colissimo, chronopost, point relais. Aujourd'hui, ça permet en France en tout cas d'avoir la gamme de partout. On livre également à l'étranger. On a Beaucoup, beaucoup de demandes, notamment aux États-Unis, au Canada. Bon, on a quand même un distributeur au Canada, mais après, c'est vrai que ce sont des grands pays. Et puis, lorsqu'il s'agit de l'Afrique de l'Ouest, on est extrêmement bien représentés. On est présents en Côte d'Ivoire, on est présents au Sénégal, Gabon, Cabroun. Je vais en oublier, donc je vais arrêter de les citer parce que sinon, ça va les vexer. Mais vraiment, tout ce qui est Afrique francophone, nous sommes présents. Et alors, nous allons à marché. Alors, vous allez me dire, ça n'a rien à voir. Nous sommes présents au Vietnam. Oui, alors c'est... Alors là, je parle de peau foncée. Alors, ben oui, il faut savoir que certains Vietnamiens ont la peau foncée, mais surtout, leur problématique, ce sont les tâches. Ils détestent les tâches, ils ne veulent pas avoir de tâches. Voilà, c'est les Asiatiques, en général, une vraie... Voilà, les tâches, c'est quelque chose contre lequel ils luttent. Donc, en fait, c'est vrai que nos produits sont très demandés, en tout cas au Vietnam. Bon, mais après, c'est un marché, voilà, on se concentre. Ce n'est pas le cœur de notre métier, mais en tout cas, il faut savoir qu'on est présent également sur ce marché.

  • Christine

    Très bien. Ce qu'on se comprend, c'est que là où il y a des opportunités potentiellement et des populations qui peuvent avoir besoin des produits, vous êtes capables d'y aller comme vous l'avez fait pour nous.

  • Ramata

    Oui, alors en fait, ce n'est même pas nous. C'est eux qui sont venus à nous. Donc, nous, on a vraiment répondu à leurs demandes. On n'a pas cherché à... Nous, on se concentre, on est vraiment contents d'être sur l'Afrique. Ça marche super bien. Voilà, c'est vraiment eux qui sont venus nous voir. Je ne sais pas, il y a dû y avoir une communication un jour sur... Je crois que c'était sur Facebook il y a quelques années. Et il y a une vraie demande et les produits sont efficaces, les produits fonctionnent. Donc voilà, depuis on continue d'être vendus là-bas. Mais voilà, ce n'était pas une demande de notre part, en tout cas, c'est une opportunité mais qui vient vraiment de... Deux directement oui.

  • Christine

    Très bien, c'est intéressant de savoir que vous répondez à la demande finalement.

  • Ramata

    Ben oui, en tout cas, c'est vrai que c'était quelque chose qu'ils demandaient. En tout cas, ils ont testé les produits avant qu'on les distribue là-bas et ils ont trouvé ça super efficace, donc tant mieux, on est contents.

  • Christine

    Et quelles sont les perspectives de développement de la marque ? Donc spécialiste en pharmacie, donc a priori il n'y a pas de volonté que la marque soit présente dans d'autres réseaux de distribution ?

  • Ramata

    Non, alors surtout pas. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'également en Afrique, on privilégie vraiment la pharmacie. Alors, c'est valable dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Gabon. Vous savez qu'au Gabon, il y a quand même la plus grosse pharmacie d'Afrique, la pharmacie des Forestiers, qui est à Libreville. Elle est... énorme. C'est une pharmacie, c'est un centre commercial, enfin c'est un truc de faux. Et d'ailleurs, des fois on me dit, oui, la pharmacie en Afrique, mais attendez, elles sont magnifiques les pharmacies en Côte d'Ivoire, il y a des pharmacies qui, enfin ils sont, toute la partie dermocosmétique est extrêmement bien mise en avant. C'est hyper valorisant d'aller voir ces produits-là, parce qu'ils sont mis en avant, il y a des formatrices, vraiment ils jouent le jeu. C'est un plaisir en tout cas de travailler avec les pharmacies d'Afrique de l'Ouest. Du coup, j'ai perdu le sujet. Je vous parlais de la pharmacie. Alors en effet, après, je ne vous dis pas qu'il y a peut-être des petits pays d'Afrique où il y a... moins de pharmacies, donc on peut peut-être trouver les produits dans des boutiques, mais en tout cas, ce n'est pas une volonté de notre part. Nous, vraiment, on veut rester en pharmacie puisque dès le début, la communication, faire de l'ance de la gamme, c'est vraiment la sécurité, l'efficacité.

  • Christine

    Très bien. Et du coup, effectivement, la vente en pharmacie, c'est un gage de soins.

  • Ramata

    Oui, et puis de sécurité, parce que je vous dis, c'est un marché où au début, il y a quelques années, mais ça continue encore, il faut le reconnaître, certaines femmes veulent « blanchir » , alors ce terme-là, je ne voulais pas l'utiliser, mais vraiment, malheureusement, ça existe encore. Et donc, elles utilisent des manières inappropriées et elles utilisent des ingrédients extrêmement nocifs, comme par exemple l'hydroquinone, des dermocorticoïdes. Alors juste pour les dermocorticoïdes, je vais juste en parler deux minutes. Ah oui, dermocorticoïdes, on en a peut-être presque tous utilisés finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique, donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent, on leur donne des dermocorticoïdes, c'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. Voilà, on ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour, voilà, quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire, ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée, il y a des vergetures, elle est devenue extrêmement vilaine, on va dire. Il n'y a pas de machine arrière. Donc c'est sûr, Twin, il ne faut pas le faire. et c'est pour ça que... Rester en pharmacie, demander des produits dermocosmétiques adaptés, mais surtout arrêter d'utiliser des substances toxiques. Sur le coup, oui, en effet, ça marche, ça va un petit peu éclaircir la peau, mais à long terme, c'est extrêmement délétère pour la peau, mais vraiment très très dangereux. Donc ça, il faut le redire, le redire, et puis voilà, il faut vraiment informer les personnes des méfaits de ces médicaments lorsque l'usage est détourné.

  • Christine

    Très bien, c'est important que tu insistes sur ce point-là, parce qu'effectivement, le phénomène de la recherche de produits éclaircissants, ça reste quelque chose. Même si c'est quelque chose que l'on déplore, et même si aujourd'hui il y a vraiment, comment dire, une accessibilité beaucoup plus grande à des produits de qualité, qui sont des produits de soins, et des produits tout à fait adaptés aux peaux mates, noires et métissées, ce fléau-là persiste, et du coup, d'un point de vue communication, le fait d'avoir plus de représentations de peaux noires, mates et métissées. Ça, c'est un premier enjeu qui permet de montrer la beauté de la diversité. Et puis après, effectivement, le conseil en pharmacie, ça permet aussi de... Parce qu'il y a un truc d'identité où on n'est pas à l'aise avec son identité. Oui,

  • Ramata

    mais bien sûr. Mais tu sais, c'est valable. Moi, je suis blonde, je voudrais être brune. Quelqu'un qui a les cheveux frisés, il veut des cheveux lisses. Quelqu'un qui a la peau claire, il veut une peau mat. Après... Mais l'objectif de tout ça, dans tous les cas, c'est ce qu'on essaie de faire passer avec la marche à cote rouge. Nous, on va traiter des problématiques, une problématique de tâches, on va essayer de les atténuer, etc. Mais après, la carnation, la couleur, on n'y touche pas. L'objectif, c'est d'assumer sa peau, quelle que soit la couleur, et de l'embellir. Une femme est belle avec une jolie peau. Et vraiment, la couleur, elle n'a rien à voir avec ça. C'est vraiment ce que l'on souhaite faire. C'est traiter une problématique, mais absolument pas de changer une couleur. Ce n'est pas du tout l'objectif. Oui,

  • Christine

    je l'entends. Et puis, il y a vraiment ce sujet de, effectivement, ce truc identitaire, ou l'identité de confiance en soi presque, où on veut toujours le truc. Et il y a aussi peut-être le manque d'information ou la mésinformation des marques qui vendent ce type de produits-là éclaircissants. où on ne connaît pas les méfaits. Donc on y va en se disant, moi je veux claircir, je ne suis pas consciente à quel point ça peut être dommageable pour ma peau, et c'est important d'informer aussi sur ce sujet-là. Oui,

  • Ramata

    oui, oui, c'est pas de l'inconscience, c'est de la mauvaise information, en effet, c'est que cette information ne circule pas partout, et puis après on se dit, ça a marché chez ma tante, je vais le faire, sauf que voilà, c'est... Mais il faut informer, en tout cas, il faut en être conscient. Après, chacun fait ce qu'il veut. Mais voilà, c'est important d'informer, en tout cas, des méfaits de ces substances.

  • Christine

    Aujourd'hui, c'est quoi les perspectives d'avenir pour Laboratoire Châteaurouge ? On sait que c'est en pharmacie, que c'est présent à la fois en France et à la fois en Afrique, en Afrique francophone et au Vietnam. Quelles sont les prochaines cibles ? Est-ce que c'est plus élargir la gamme, proposer d'autres types de produits ? Ou est-ce qu'il y a une volonté d'expansion géographique ? Ou alors, est-ce que c'est les deux, en fait ?

  • Ramata

    Alors, c'est un petit peu les deux. Comme je te l'ai dit, tu sais, les ingrédients, ça évolue chaque année. Il y a à la fois la réglementation qui se met à jour régulièrement, mais également des nouvelles découvertes sur des nouvelles molécules. Donc, en effet, on est en train de reformuler certains de nos produits avec des nouveaux ingrédients. Donc ça, on le fait régulièrement, puisque c'est important de proposer des produits efficaces avec les dernières molécules à jour. Et puis, bien évidemment, on est toujours dans un objectif d'expansion, notamment en Afrique anglophone. Alors c'est plus difficile, parce que ce sont des marchés qui se tournent un petit peu plus vers les Etats-Unis que vers la France. on parle chaque fois de la... La cosmétique, c'est français, le made in France. Alors oui, on va dire qu'on est un petit peu chauvin, oui, bien évidemment ça existe encore, mais on n'est pas les seuls. Et c'est vrai qu'il y a des marchés en effet qui sont un petit peu plus tournés aux Etats-Unis que France. Donc voilà, ce sont des marchés qu'on essaye de travailler en conservant nos... notre communauté, notre volonté d'être distribuée en pharmacie. Donc voilà, c'est vraiment un objectif d'apporter des produits efficaces avec des dernières molécules, et puis également de proposer cette marque à un maximum de personnes.

  • Christine

    Ok, je comprends. Intéressant le point par rapport aux pays anglophones qui vont plus finalement s'orienter là. Oui.

  • Ramata

    On le constate aujourd'hui en effet, ouais. Alors après, voilà, il faut leur expliquer, mais voilà, il faut être présent, et puis surtout, voilà, c'est surtout Damien qui le fait, mais voilà, lui il est extrêmement présent en Afrique, il se déplace, il a son équipe, ben voilà, il faut être au contact de la population, il faut être sur place, c'est vrai que pour ce genre de marque, tout ne se passe pas ici, il faut vraiment arrêter de penser que voilà. C'est pas le centre du monde. Voilà, les problématiques sont différentes. Il faut aller sur le terrain, il faut aller discuter avec les personnes, il faut aller dans les pharmacies et puis il faut être au plus près du consommateur sur place.

  • Christine

    C'est vraiment un travail de terrain. Et c'est vrai que quand on pense à ça, on a tendance à se dire que maintenant, avec le digital, on peut être accessible partout et pour tout le monde de manière relativement facile. Mais c'est vrai que En Afrique, le terrain et le contact, ça reste encore très, très fort.

  • Ramata

    Évidemment, oui. Alors eux, tout le monde a accès aujourd'hui au digital. Donc en effet, mais ce que je vous ai dit tout à l'heure sur les pharmacies, vraiment, ils jouent super le jeu. Les marques d'herbes en cosmétique sont hyper bien représentées. Et on a, alors ce sont dans les grandes villes, évidemment, des capitales, à Abidjan, Dakar. Libreville, etc. Mais voilà, c'est top. Ils jouent vraiment le jeu et puis ils ont vraiment envie de proposer les meilleurs produits à leurs consommateurs.

  • Christine

    Et je pense qu'en termes de stratégie omnicanale en Afrique, avec vraiment le côté le digital vient en support, en soutien d'un point de vente physique, et le point de vente physique s'appuie aussi sur le digital. Je trouve que ça a vraiment du sens parce que c'est... C'est un support, ça vient aider, ça vient vous partager une information, mais les gens y vont quand même en magasin. Ça va être le premier réflexe.

  • Ramata

    Évidemment. Mais oui, oui, oui.

  • Christine

    Et du coup, le contact, avoir quelqu'un qui vous explique, qui vous parle, ça reste encore très important en Afrique. Effectivement, en Occident, on est plus dans cette logique de libre-service. Vous avez trouvé l'info sur Internet, vous rentrez dans une boutique et puis vous l'achetez et vous parlez à personne. Alors qu'en Afrique, on parle, c'est clair.

  • Ramata

    Mais oui ! Et puis les gens vont dans la pharmacie et je vous dis, il y a beaucoup de personnel, il y a du monde, les gens discutent, c'est un fort... Enfin, c'est hyper important de se déplacer et ils le font. Alors, on le fait aussi ici, notamment en pharmacie, c'est vrai que c'est peut-être moins des produits qu'on commande sur Internet. Mais en Afrique, en tout cas, les gens vraiment se déplacent et vont acheter le produit sur le point de vente. La distribution directement chez soi, ce n'est pas encore ça. Et puis tant mieux, c'est vrai que c'est important.

  • Christine

    Moi, je trouve que ce n'est pas forcément le fait d'être en retrait ou en retard. Je trouve ça plutôt pas du tout. D'être dans une logique où on a envie d'avoir... Un expert qui nous explique et dans l'acte d'achat, le rapport avec la personne à qui on l'achète, il est encore très très fort en fait. Il a encore une dimension, un peu la dimension sacrée du vendeur ou du conseiller qu'on a complètement, qu'on a beaucoup perdu en Occident. Et je trouve que voilà.

  • Ramata

    Le pharmacien d'ailleurs, ça ne se fait pas, c'est une petite anecdote. C'est vrai qu'aujourd'hui, dans une pharmacie en France, on va dire, vous ne savez plus qui est le pharmacien, le préparateur, le vendeur. En Afrique, le pharmacien, c'est le docteur. On arrive, moi j'arrive, quand d'ailleurs je vais là-bas, il m'appelle docteur. Alors moi, ça me fait rire chaque fois parce que je me dis oui, en effet, je le suis. Mais c'est pas, voilà, on n'a pas l'habitude d'y aller. Mais là-bas, c'est un docteur. Ils sont hyper fiers de leur pharmacien. Le pharmacien a un vrai rôle de conseil. Ils sont hyper informés. Ils ont gardé encore, comment dire, l'essence même de leur métier. qu'on a un petit peu perdu d'ailleurs ici. C'est vrai qu'on va dire que dans certaines pharmacies, on est plus sur l'acte de vente. Là-bas, ils ont un vrai rôle, ils ont une vraie connaissance. Lorsqu'on fait des formations, ils sont hyper intéressés. Enfin, du coup, c'est extrêmement gratifiant et valorisant parce qu'il y a encore ce rôle de pharmacien qu'on a un petit peu perdu chez nous.

  • Christine

    Je trouve ça super intéressant pour avoir fait des voyages sur place. Je trouve que l'expérience d'achat est totalement différente. Peut-être que c'était comme c'était avant en Occident, mais je trouve que du coup, c'est extrêmement quali. Et que du coup, ça crée un lien de fidélisation, de loyauté vis-à-vis du point de vente et vis-à-vis des marques qui est beaucoup plus fort en fait. Parce qu'on a eu un vrai conseil spécifique en fait, et on s'en souvient. Et donc, ça c'est quelque chose qui est quand même assez fort.

  • Ramata

    Oui. Tout à fait, oui.

  • Christine

    Donc là, on arrive en fait à la fin de cette interview. On a pu balayer en fait quel était ton parcours et puis également parler de l'histoire des laboratoires Château Rouge. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a de l'échantillonnage si on veut tester les produits ? Parce qu'il y a aussi ça quand on est à distance et qu'on n'a pas forcément la pharmacie à côté ou dans la pharmacie à côté, on n'a pas le produit. Est-ce qu'on a la possibilité, via le site, d'avoir accès à des échantillons, ou pouvoir tester comment ça se passe en fait.

  • Ramata

    Oui, bien sûr, on a des échantillons, on en distribue en pharmacie. Après, il ne faut pas hésiter à nous envoyer un mail. On vous fera parvenir des échantillons, parce que je comprends très bien qu'on n'a pas toujours envie d'acheter un tube de 50 voire 400 ml directement sans connaître le produit. Moi, je suis la première, en effet, à aimer tester le produit avant. Donc, vous pouvez soit demander au pharmacien lorsqu'il en a, mais en effet, ce n'est pas toujours le cas, soit nous envoyer un mail via notre site Internet. Et on vous répondra, on vous enverra des échantillons et vous pourrez tester sans problème tous nos produits. Enfin, tous nos produits ne sont pas échantillonnés, mais nos produits principaux. Ça sera avec plaisir.

  • Christine

    Ok, très bien. Ça, c'est vraiment pour informer l'audience, pour qu'elle sache que ce serait un produit de beauté. C'est vrai que l'échantillon, ça reste quand même un moyen qui permet de dire, ok, j'ai testé, j'y vais, je suis complètement à l'aise.

  • Ramata

    Bien sûr, bien sûr. On est à cette marque.

  • Christine

    à vous. Il y a du coup une question qui me vient, que je n'ai pas posée, c'est il y a quand même une forme de fidélité des clients par rapport à des marques, c'est-à-dire que quand ils ont été satisfaits, en fait, ils restent abonnés à la marque pendant un certain temps. Est-ce que toi, c'est des données marketing que tu suis, en fait, le client qui, depuis des années, des mois, vient racheter son tube de crème Laboratoire Château Rouge ? Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous suivez, que vous constatez en fait ? Une fois qu'on l'a, on va le... le pratiquer pendant un certain temps.

  • Ramata

    Oui, alors les clients sont fidèles. Alors après, en dermocosmétique, ça a beaucoup changé aujourd'hui. Tu le vois, les réseaux, il y a des nouvelles marques qui se lancent. Donc les gens ont envie de tester aussi d'autres choses. C'est un marché qui est assez fluctuant. Et c'est vrai que dès qu'il y a une nouvelle gamme, on a envie de l'essayer. Alors parfois, on va l'essayer, on va être satisfait ou pas. On va revenir à sa marque d'origine. mais Aujourd'hui les jeunes consommatrices, on va dire, elles sont tentées quand même par la nouveauté, par les nouvelles marques. Alors ça ne veut pas dire qu'elles vont acheter toute leur skin care dans cette marque là, mais l'attrait de la nouveauté est quand même extrêmement important. C'est pour ça qu'il faut se renouveler également, il faut que nous aussi nous proposions de nouveaux produits. Ce n'est pas parce que nos produits sont efficaces qu'il ne faut pas les reformuler, les revoir ou en tout cas proposer d'autres produits régulièrement. Il faut bouger, le marché bouge, donc il faut bouger avec lui.

  • Christine

    Très bien, effectivement, on a des jeunes générations qui, comme tu le dis, il y en a après la nouveauté qui fait qu'elles vont avoir tendance à vouloir tester des choses de manière régulière. Il y a besoin que la marque soit dans l'air du temps à proposer le truc du moment ou en tout cas proposer de la nouveauté à tester.

  • Ramata

    Oui, évidemment, évidemment.

  • Christine

    Très bien. Ça y est, je pense que c'était ma dernière question pour toi. On peut retrouver la marque sur le site, j'imagine, Laboratoire Château Rouge.

  • Ramata

    Exactement.

  • Christine

    Et toutes les meilleures pharmacies de France et d'Afrique.

  • Ramata

    Oui, voilà. Tous nos points de vente sont répertoriés également sur le site Internet. Et puis, sinon, un petit coup de téléphone à la marque, ça sera un plaisir de vous répondre et de vous indiquer nos pharmacies clientes. De toute façon,

  • Christine

    moi, je mettrai les liens en note de l'épisode. Je mettrai le lien du site et le lien de la page avec les points de vente afin qu'on puisse assez facilement, et le lien aussi du compte Instagram, afin qu'on puisse assez facilement identifier quel produit nous correspond et où aller l'acheter. Écoute, je te remercie beaucoup pour ton temps. J'étais ravie de cet échange. Et puis, je te dis à très vite en Afrique.

  • Ramata

    Moi de même. Et merci à tout le monde, en tout cas. Et très vite également avec vous.

  • Christine

    À bientôt.

  • Ramata

    À bientôt. Merci.

  • Christine

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Description

Découvrez l'histoire du Laboratoire Château Rouge avec Christine Chauville, sa directrice !


Bien avant que la diversité ne devienne un enjeu marketing, une marque française a cherché à répondre les besoins uniques des peaux mates, noires et métissées. Son secret ?


Bien avant que l'industrie de la beauté ne prenne le virage de la diversité, Laboratoire Château Rouge, fondé par les pharmaciens Claude et Jackie, a osé s'engager.


Leur vision ? Développer une gamme de soins dermatologiques de qualité, spécifiquement pensée pour les besoins uniques des peaux noires et métissées.


Dans cet épisode, Christine Chauville, docteure en pharmacie et experte en marketing, nous révèle :

  • L'histoire inspirante de la marque, née d'une observation terrain des besoins non satisfaits de leur clientèle.

  • Comment Château Rouge, un nom qui évoque un quartier parisien multiculturel, est devenu un symbole d'authenticité et de fierté.

  • L'expertise scientifique derrière des formules uniques, privilégiant les ingrédients d'origine naturelle (90 à 95%) et rigoureusement testées sur les phototypes 4 à 6.

  • Les spécificités des peaux mélanisées (sensibilité aux taches pigmentaires, déshydratation, aspect grisâtre) et l'engagement de la marque à y répondre.

  • La communication authentique et inclusive qui a toujours caractérisé la marque, valorisant toutes les beautés.


Une success story incroyable pour une marque qui a toujours eu une longueur d'avance et qui continue d'écrire l'histoire de la beauté inclusive.


Pour aller loin


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les que

stions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On en a peut-être presque tous utilisé finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique. Donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent. On leur donne des dermocorticoïdes. C'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. On ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour. Quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire. Ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, eh bien, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée et devenue, il y a des vergetures, enfin, est devenue extrêmement vilaine, on va dire, il n'y a pas de machine arrière.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi. à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité Merci. trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Christine Chauville, la directrice générale de la marque de beauté et de soins Laboratoire Château-Rouge. Christine est docteure en pharmacie et ex-directrice marketing. Elle travaille en collaboration avec Damien Depreux, un spécialiste des réseaux pharmaciens en Afrique, pour développer la première ligne de soins dermatologiques vendue en pharmacie à destination des peaux mates, noires et métissées. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de la marque Laboratoire Château-Rouge. Bienvenue Christine, comment vas-tu ?

  • Christine

    Très bien, je te remercie et merci beaucoup de m'avoir invitée avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    C'est un plaisir pour moi de te recevoir. On va commencer cette interview comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Christine

    Je m'appelle Christine Chauville, je suis actuellement directrice générale de la marque Château Rouge. Alors j'ai un parc... Parcours un petit peu particulier, on va dire, dans ce domaine. Enfin, particulier ou pas, d'ailleurs. Oui, en effet, j'ai fait des études de pharmacie. Donc, je suis docteure en pharmacie. J'ai passé ma thèse. Et puis, à la fin de mes études, je n'avais pas très, très envie d'aller directement travailler en officine. Donc, j'ai fait une spécialité en marketing pharmaceutique. J'ai fait une spécialité en dermocosmétique. Et puis j'ai décidé de travailler pour des marques au départ de dermatologie et puis très rapidement pour des marques de dermocosmétiques. Sachant que ça se rapproche, puisqu'en fait l'objectif dans tous les cas c'est la peau. C'était soit de la soigner, de la traiter, soit de l'embellir et de la laisser en pleine forme. J'ai travaillé pour des marques, alors certaines n'existent plus, je suis navrée. Et puis la dernière, en effet, avant Laboratoire Château-Rouge, c'était Bioderma. J'ai été responsable du marketing France pendant à peu près huit ans. Et depuis 2012, je suis directrice générale de la marque Château-Rouge que j'ai racheté avec Damien Depreux. Voilà, donc j'ai à la fois une connaissance de la pharmacie de par mes études, de la dermocosmétique puisque j'ai fait une spécialisation en dermocosmétique et puis du marketing parce que j'ai fait, c'est vrai que j'ai fait, j'ai oublié de vous le dire mais bon ça fait beaucoup. J'ai fait l'école de commerce également à la fin de mes études et puis mon parcours qui fait que j'ai pu aborder le marketing pharmaceutique dans les différentes marques dans lesquelles j'ai travaillé. Voilà, donc ça m'a permis d'être à l'aise en tout cas et puis d'être à même de répondre aux attentes des clientes par rapport à la marque Château Rouge. Voilà, c'était pas trop long.

  • Ramata

    Non, mais de toute façon, cette interview est pour toi. Ok,

  • Christine

    moi, j'aime pas trop parler de moi, mais là, j'y suis d'accord.

  • Ramata

    Mais bon, à un moment donné, on va parler de la marque.

  • Christine

    Donc tu pourras en retrait,

  • Ramata

    mais il y a toujours une partie où moi, j'aime bien... savoir à qui j'ai affaire, notamment ce que tu expliques, c'est que tu as une expertise de docteur en pharmacie et que tu as aussi fait l'école de commerce. Du coup, tu as fait d'abord les études en pharmacie et ensuite l'école de commerce, c'est dans cet endroit-là ?

  • Christine

    Oui, c'est exactement ça. J'ai fait mes six années de pharma, j'ai passé ma thèse d'ailleurs. Et puis, je me suis dit, je vais faire une spécialisation en marketing pour aller de l'autre côté du comptoir de la pharmacie.

  • Ramata

    Très bien, parce qu'effectivement, en général, quand on fait des études de pharmacie, pour le coup, c'est vraiment pour devenir pharmacien après.

  • Christine

    Oui, alors, oui, mais en fait, pas forcément, puisqu'en fait, tu sais, donc c'est six ans d'études, mais la cinquième année, on commence à choisir des options. Certains peuvent travailler en laboratoire pharmaceutique, ce sont les personnes qui font des analyses, donc elles, elles font l'internat. Elle fait encore trois années de plus. Et puis après, pour le cursus classique, on choisit les options, donc industrie ou alors officine. Donc en fait, certains déjà savent qu'ils n'iront pas travailler en pharmacie, mais qu'ils iront plutôt soit dans la recherche, soit dans l'industrie pharmaceutique. Donc ce n'est pas totalement... Enfin, ce n'est pas nouveau quand il y en a pas mal qui font ça. Mais moi, en tout cas, je l'ai su assez rapidement au début de mes études.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, clairement, tu as un background. Super complet puisque tu as la partie business marketing avec des études en école de commerce et puis tu as la partie scientifique on va dire. Et toi tu as tout de suite voulu t'orienter vers la dermatologie puisque tu as eu un parcours notamment chez Bioderma avant de travailler pour un laboratoire en Château-Rouge. Donc ça a toujours été pour toi une spécialisation, quelque chose vers lequel tu avais envie d'aller ? Oui.

  • Christine

    La peau, en fait, ça m'a toujours intéressée. Je trouvais que c'était... En fait, c'est quand même la partie visible de chacun d'entre nous. Donc, je ne sais pas, je trouvais que c'était intéressant. Comment prendre soin de sa peau, comment la maintenir en bonne santé, comment l'embellir. Et ce, quel que soit, on a tous des peaux différentes, mais on a tous une solution en tout cas pour... pour en prendre soin. Et donc, c'était vraiment... Et puis, le mécanisme, en tout cas, j'étais intéressée par plutôt cet environnement, en effet.

  • Ramata

    OK.

  • Christine

    Et puis, surtout, ce qu'il faut dire aussi, c'est que ça évolue en permanence. Alors, non pas la peau en tant que telle, mais la science, la connaissance, et puis les ingrédients. Aujourd'hui, on a vraiment des molécules extrêmement efficaces. qu'on peut mettre dans les produits d'armes cosmétiques et pour obtenir des super résultats. Donc c'est vrai que c'est vraiment, en tout cas, un environnement qui évolue en permanence et qui, du coup, le rend très intéressant. Et donc,

  • Ramata

    toi,

  • Christine

    à un moment donné,

  • Ramata

    tu as travaillé au sein de Cédule Marketing, tu as été directrice marketing, et puis tu as pris la tête d'une entreprise, donc tu es passé, on va dire, du côté salarié au côté entrepreneur. Comment s'est faite cette transition ? Est-ce qu'en toi, tu avais toujours eu en tête l'idée de... de prendre la tête d'une entreprise, d'être patronne ou est-ce qu'il y a eu une opportunité qui s'est faite et tu t'es dit j'y vais ?

  • Christine

    Alors absolument pas, je ne m'étais jamais transposée dans la tête d'un chef d'entreprise, loin de là. C'était une opportunité oui en effet. En fait Damien connaissait les deux propriétaires de la marque Châteauroux, les deux anciens propriétaires et créateur surtout de la marque Château Rouge. Moi, ça faisait pas tout à fait dix ans que j'étais chez Bioderma, donc ça a été l'opportunité de me dire tiens, est-ce que je fais la bascule maintenant ? Est-ce que j'attends ? Enfin, j'attends d'ailleurs. Ça n'aurait pas été le cas, mais voilà, c'était le bon moment. Je pense que j'avais acquis suffisamment d'expérience professionnelle en entreprise pour pouvoir mettre à profit toutes ces connaissances pour ma propre marque. Mais vraiment, c'était une opportunité, ce n'était pas quelque chose voulu dès le départ. Mais en tout cas, je suis très contente de l'avoir fait parce que c'est extrêmement enrichissant. Et puis, développer une marque, c'est avec toutes les personnes avec qui on travaille, parce qu'on a un petit chef d'orchestre, c'est extrêmement gratifiant et valorisant.

  • Ramata

    Et dans les structures dans lesquelles tu travaillais, dans ton intérêt pour la dermatologie, est-ce que déjà tu avais identifié peut-être une différence de traitement et peut-être le manque ? de produits pour des peaux mat, noires et métissées. Est-ce que c'est quelque chose qui, toi, t'y avais été sensible ou c'est vraiment à partir du moment où tu t'es intéressée à la marque Château Rouge que t'as identifié cette problématique et tu t'es dit que c'était un challenge intéressant ?

  • Christine

    Alors en fait, je pense qu'on n'en parlait pas vraiment. On distinguait les peaux plutôt en fonction de leurs problématiques, peaux grasses, peaux sèches. peau déshydratée, rouge, etc. Mais si on revient 10-12 ans en arrière, on ne parlait pas trop de peau noire, de peau métissée. En fait, je ne sais pas si c'était tabou, mais en tout cas, ce n'était pas une problématique qu'on abordait. Alors qu'en fait, quand on a racheté la marbre, bien évidemment, nous sommes allés voir des dermatologues qui nous ont dit, mais pourquoi ? Pourquoi cela reste tabou ? C'est juste qu'en effet, une peau noire, physiologiquement, de toute façon, elle est différente d'une peau blanche. Ce n'est pas une question de couleur. Il y a plus de mélanine. La mélanine, juste pour vous rappeler, c'est le pigment responsable de la coloration de la peau. Et à partir du moment où il y a plus de mélanine, il y a des problématiques qui arrivent. tabou et au contraire c'est extrêmement intéressant de s'intéresser à tous les types de peau car les problématiques sont différentes et puis surtout l'objectif c'est de trouver des solutions pour garder sa peau belle en bonne santé et quelle que soit sa couleur donc on n'en parlait pas trop mais en tout cas aujourd'hui voilà c'est une vraie problématique quel que soit le type de peau en tout cas on s'adresse plus on a une vision différente en tout cas de la problématique.

  • Ramata

    Très bien, ce qui est intéressant, c'est que si on revient, c'est bien que tu le précises, si on revient en arrière, c'est-à-dire il y a dix ans, c'était effectivement des sujets qu'on n'aborde pas. Donc quelque part, la marque Château Rouge, elle a vraiment ce côté pionnier précurseur.

  • Christine

    Oui, en fait, c'est vraiment la première marque en pharmacie qui s'est adressée au peau noire mathématicien. Alors c'était un challenge, ces deux pharmaciens. donc... Pour les nommer, il y avait Claude et Jackie, des super précurseurs, puisqu'ils ont eu le courage, en tout cas, d'aller sur ce segment, ce que ne faisaient pas les autres marques qui avaient un petit peu peur. Et puis vraiment, ils l'ont fait dans l'objectif d'apporter une solution à leur clientèle, puisque eux, avant de créer la marque, ils avaient chacun une pharmacie dans des quartiers, en effet, à forte population peau noire, peau métissée. Et donc ils voyaient que ces femmes, parce que la plupart du temps c'était des femmes en effet, qui venaient les voir, les consulter, avaient un problème avec leur peau. Et puis, quand elles pensaient ne pas en avoir, elles utilisaient des substances qui n'étaient pas du tout recommandées. Donc eux, pendant des années, ils ont vu qu'elles avaient cette problématique, elles ne trouvaient pas de solution. Et quand elles trouvaient une solution, elles n'étaient pas adaptées. Donc, ils ont eu le courage, ils ont eu le challenge, enfin, comment dire ? Oui, l'idée en tout cas de proposer la première marque pour les peaux noires mat et métissées. Et puis, c'était les premiers également à dire, cette marque-là, elle restera en pharmacie. Parce que vous avez besoin du conseil du pharmacien, de l'équipe pharmaceutique. Et puis surtout, on va vous proposer des produits qui sont sûrs, efficaces et qui resteront dans le domaine pharmaceutique.

  • Ramata

    Très bien, donc effectivement c'est ce caractère précurseur qui fait quelque part la différence entre Laboratoire Château Rouge et toutes les marques qu'on peut voir naître, oui qu'on a pu voir naître au cours de ces dernières années, mais pour le coup c'est plutôt une bonne chose qu'aujourd'hui le marché est tendance à s'équilibrer et qu'on trouve une offre large pour tous les types de peau et pour tous les types de peau en intégrant cette notion de mélanine.

  • Christine

    Exactement, oui aujourd'hui il y a d'autres marques qui s'y sont intéressées et tant mieux parce que voilà, il y a des grandes marques d'ailleurs de dermocosmétiques qui s'y intéressent et du coup ça challenge tout le monde, ça permet vraiment d'apporter la meilleure solution aux peaux noires et mat également. Oui.

  • Ramata

    Et du coup,

  • Christine

    le nom...

  • Ramata

    Laboratoire Château-Rouge, c'est vrai qu'il peut poser question parce que le quartier de Château-Rouge, il est, il laisse pas indifférent. Donc ça peut être perçu comme, comment dire, un quartier dans lequel on va effectivement retrouver les populations africaines, du Maghreb jusqu'à l'Afrique subsaharienne. Et on va estimer que vraiment c'est un quartier qui a été, que ce soit les produits de beauté, que ce soit la coiffure, que ce soit différents articles aussi. typiquement de gastronomie africaine, on va les trouver dans ce quartier-là. Et c'est un lieu de destination pour les populations africaines pour aller chercher nos produits qui viennent du bled, très clairement. Donc, je pense que le choix de ce nom n'est pas anodin. Est-ce que toi, tu peux nous expliquer pourquoi les fondateurs historiques ont choisi le nom Laboratoire Château-Rouge ?

  • Christine

    Alors, ils ne sont pas allés très loin, puisqu'en fait, Un des créateurs, fondateurs de la marque, donc Claude, avait été titulaire de la pharmacie Château-Rouge, qui est vraiment la pharmacie qui est située au pied du métro Château-Rouge. Donc voilà, ils se sont dit, j'ai la pharmacie Château-Rouge, on souhaite développer une marque pour les poules noires mathématisées, donc appelons-la Château-Rouge. Alors oui, Château-Rouge en effet, c'est pareil, on va revenir, allez, 10 ans en arrière. Le quartier c'est un quartier africain hyper cosmopolite, c'est vrai que bah oui on trouve des boutiques afro, on trouve de la nourriture, enfin c'est un quartier très vivant qui change énormément également. Enfin aujourd'hui c'est vrai que c'est plutôt... ça reste le quartier et africain, mais je crois qu'on a moins ce côté un petit peu... négatif qu'il y avait avant. On disait oui, c'est également le quartier de la goutte d'or. Tout ça, maintenant, c'est fini. Je pense que c'est un quartier qui devient tendance, qui est extrêmement sympathique. Et cette image qui était reliée à la marque Château-Rouge, oui, c'était le cas il y a quelques années. Aujourd'hui, un peu moins. Et puis, de toute façon, il ne faut pas renier ses origines. C'était l'objectif dès le départ, c'était vraiment d'associer Château-Rouge, Peau-Noire, mais en gardant des produits vendus en pharmacie. Il n'y a rien de péjoratif, en tout cas, à s'appeler Laboratoire Château-Rouge. Je trouve au contraire, c'est une vraie force, une vraie identité, et c'est important en tout cas de la mettre en avant. Et donc...

  • Ramata

    Toi, au moment où, avec ton background et ton expertise marketing, au moment où tu décides de devenir directrice générale, vous reprenez cette marque avec Damien, et tu décides, avec ton background marketing, est-ce qu'à un moment donné, tu te poses la question de changer de nom ou de changer la com ou pas du tout ?

  • Christine

    Alors, pas du tout, le nom pas du tout, on n'avait pas du tout envie. Par contre, oui, ce qu'on a essayé de changer, c'est un petit peu cette image, mais qui était complètement fausse en fait. Les gens faisaient un amalgame en fait. Château Rouge égale boutique égale produit avec des substances interdites, telles que l'hydroquinone, etc. Donc ça, on a voulu changer parce que c'est pas vrai, c'est pas... Voilà, c'est très facile de dire, voilà, parce qu'on s'appelle Château Rouge. Ce sont des produits qui sont pas bons, qui vont faire du mal à votre peau. C'était complètement absurde. Donc en effet, ça, on a voulu le changer. Donc en effet, mais par contre, garder l'identité Château Rouge, on en est très fiers. Et aujourd'hui, d'ailleurs, il y a des marques, une grande marque, on va dire, de vêtements de prêt-à-porter qui portent le nom également Château Rouge. voilà, il faut... Il ne faut pas, je l'ai dit, mais je le dis, il ne faut pas renier son passé. Et c'est très bien que cette marque s'appelle aujourd'hui Château Rouge.

  • Ramata

    Alors oui, effectivement, tu fais allusion à Maison Château Rouge, dont le fondateur Youssouf est un ambassadeur du quartier Château Rouge. Il a vraiment cherché, comment dire... à valoriser, à promouvoir, à mettre en avance le quartier avec sa marque et avec différentes initiatives qu'il continue à avoir aujourd'hui.

  • Christine

    Oui, qui est une super marque. Ils font des très beaux vêtements, en tout cas style afro. Et en tout cas, il a réussi, en tout cas, lui, à mettre fortement en avant ce quartier Château-Rouge. Et c'est ce qui est génial.

  • Ramata

    Donc, maintenant, on va en venir au côté un peu technique, même si l'idée, c'est de le vulgariser. Je n'ai pas des scientifiques dans mon audience, toujours l'hectatre. Mais en tout cas, je ne pense pas que ce soit la majorité. Qu'est-ce qui fait la... particularité des soins et des produits que Laboratoire Château-Rouge propose ? Est-ce que tu peux nous parler de la gamme, du type de produits qu'on peut retrouver et puis des spécificités qui ont été développées à travers de cette marque ?

  • Christine

    Déjà le parti pris des fondateurs lorsqu'ils ont créé la marque, c'était des ingrédients d'origine naturelle. Voilà, aucune substance interdite bien évidemment. Donc ça a été déjà la première chose, uniquement des ingrédients, enfin la plupart des ingrédients d'origine végétale. Donc là, il y a 4-5 ans, nous avons reformulé pas mal de nos produits. Ce qu'il faut savoir, c'est que la réglementation d'Hermocosmetic, c'est une réglementation européenne. Elle évolue en permanence, donc il faut remettre à jour tous les produits. Donc premièrement, tous nos produits sont inscrits sur le portail européen, donc répondent parfaitement à la législation européenne. Alors une des différences que l'on a, enfin je ne sais pas en tout cas si les autres l'ont ou pas, mais nous en tout cas le parti pris que nous avons, c'est que tous nos produits sont testés sur des peaux noires mat et métissées, c'est-à-dire sur des phototypes 4 à 6. Lorsqu'on développe un produit, il y a des études à mettre en place, des études dermatologiques, des tests d'usage sur des personnes. C'est-à-dire que le produit est fini, test d'usage, on leur demande est-ce que le parfum vous plaît, la texture vous plaît, est-ce qu'il colle, il ne colle pas, est-ce qu'il pénètre bien ? Voilà, ça c'est la partie test d'usage et les tests dermatologiques, ce sont des tests d'efficacité faits par des dermatologues sur la diminution des tâches, sur l'intensité des tâches, sur... voilà, c'était vraiment de l'efficacité. Tous ces tests, que ce soit des tests sur le consommateur, jugés par le consommateur ou réalisés par le dermatologue, tous ces tests sont faits sur des phototypes foncés. Donc quand on avance un résultat, quand on vous dit qu'un produit diminue de 81%, l'intensité des tâches au bout d'un mois, il est réellement fait sur des pots foncés. Voilà, on ne teste pas nos produits sur n'importe qui. Donc ça c'est important de le préciser. Ce qu'il faut savoir également, c'est que nous avons une, je pense, la marque leader en tout cas en Afrique, de l'Ouest notamment. Damien connaît très bien, c'est lui qui s'occupe de la distribution en Afrique, il connaît très bien l'Afrique depuis des années. Et nous avons une trentaine de commerciaux, de superviseurs sur l'Afrique. Et lorsqu'on développe un produit, c'est pas... Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas adapté au marché français ici, mais en tout cas, il est parfaitement adapté au marché africain, puisqu'on fait des groupes de consommateurs sur place, quelles sont leurs demandes, quels sont leurs besoins. Donc voilà, on n'est pas dans un bureau à Paris à se dire, tiens, on va sortir un produit, un masque, illuminant, etc. Voilà, on peut avoir l'idée, mais en tout cas, l'idée, on va aller la valider auprès de nos commerciaux qui sont sur le terrain en Afrique. Voilà, tous nos ingrédients, en fait, on essaie aujourd'hui d'avoir environ 90-95% d'ingrédients d'origine végétale dans nos produits. Nous avons revu, il y a quelques années, toutes nos formules sans parabènes. Alors, la problématique des parabènes, c'est qu'il y a quelques années, en effet, le magazine que choisir a dit que les parabènes, ce n'est pas bien, il faut les enlever. Donc, toutes les marques se sont mises d'accord, on va enlever les parabènes des produits. Bon résultat, les parabènes, c'était d'excellents conservateurs. On a mis d'autres conservateurs qui ne sont pas toujours aujourd'hui les mieux, mais en tout cas, on a respecté la législation qui dit que c'est mieux de d'enlever les parabènes. Donc aujourd'hui, on a des super formules qui sont testées sur des peaux foncées, qui ont une vraie indication sur le terrain, et qui sont extrêmement sûres, efficaces, de par la réglementation européenne qui supervise tous les produits dermocosmétiques.

  • Ramata

    Super intéressant que tu précises ce point des tests qui sont réalisés sur des peaux noires et métissées, parce qu'il y a de nombreuses marques qui proposent différents produits qui ne sont jamais testés sur des peaux noires et métissées. Donc, les promesses qui sont faites ou les bénéfices que ces produits revendiquent ne peuvent pas forcément être adaptés pour des peaux noires, noires et métissées.

  • Christine

    Exactement, oui.

  • Ramata

    Et du coup, ça, est-ce qu'avec ton background de docteur, sans rentrer dans des terminologies qui seraient trop compliquées, est-ce que ça, tu peux l'expliquer ? Parce que parfois, il y en a qui ne comprennent pas forcément que le fait que l'apport de mélanine fait que certains composants, certains produits ne vont pas réagir pareil et que donc, il est nécessaire de créer des produits qui soient vraiment adaptés à ces types de peau.

  • Christine

    Alors, en fait déjà, c'est par rapport à, physiologiquement, une peau foncée en effet, elle a plus de mélanine. Donc ça c'est vraiment des dermatologues qui l'expliquent. Il y a des dermatologues aujourd'hui à Paris qui sont spécialisés sur les peaux foncées en effet, et qui expliquent très bien que le fait qu'il ait plus de mélanine, ça veut dire mélanine, c'est un pigment. Donc évidemment le pigment, il va, sous l'effet du soleil, sous l'effet de différentes choses, il va aller à la surface de la peau et il peut créer des tâches. Une peau foncée également, elle a une répartition des kératinocytes qui est également différente. Ça veut dire que la peau est un petit peu plus épaisse parfois au niveau du visage. Et puis c'est une peau, vous le voyez très bien, qui désquame rapidement également quand elle n'est pas nourrie. Ça on le voit en pharmacie, les personnes qui sont au comptoir nous disent, c'est des personnes qui viennent nous voir qui nous disent « je n'ai pas la peau noire, j'ai la peau grise, regardez au niveau des coudes, au niveau des genoux. » Et là, il y a juste une solution extrêmement simple, c'est un petit gommage. Il suffit de gommer, d'éliminer toutes ces petites cellules mortes. Juste un petit rappel, c'est vrai que la peau est faite de kératinocytes qui sont dans l'épiderme, qui remontent à la surface. à peu près 21 jours, et quand elles arrivent à la surface, normalement elles se transforment en cornéocytes, elles deviennent mortes et elles s'éliminent. Mais dans certains cas, et notamment chez les peaux foncées parfois, elles restent en surface, donc elles sont mortes, elles perdent leur pigment et elles s'accumulent, et elles font une petite couche de cellules grises, qui donne cet aspect terne et gris à la peau. Donc voilà. et puis au niveau du visage parfois la peau est un peu plus grasse donc elle brille donc on a besoin de resserrer les pores de matifier donc ça veut dire qu'il faut des ingrédients en tout cas qui sont adaptés et qui vont avoir le maximum d'efficacité pour ces problématiques

  • Ramata

    Très bien, merci d'avoir pris le temps partager ses explications. Aujourd'hui, Laboratoire Château-Rouge, en termes de communication d'images, quel est en fait le parti pris en termes de visuel, en termes de communication ? Comme vous êtes en pharmacie, j'imagine que vous n'êtes pas sur peut-être une communication à la Kelly-Massol, où on essaie d'avoir des abribus, des 4 mètres par 3 dans des endroits stratégiques parisiens.

  • Christine

    On aimerait... On aimerait, après tout ça, c'est une question de budget. Non, mais en effet, l'investissement se fait auprès du consommateur et puis dans la pharmacie, en effet. C'est vrai que... Et puis sur les réseaux, aujourd'hui, sur le site internet, on essaie d'informer le maximum de personnes, en tout cas sur la marque, sur les produits, sur l'efficacité des produits. Et puis surtout, on ose mettre en avance ce que ne faisait pas... C'est pareil, je reviens il y a quelques années, mettre une femme à la peau noire en visuel, c'était quelque chose qui ne se faisait pas, il faut l'avouer. Il y a quelques années, on ne le faisait pas. Aujourd'hui, tout le monde le fait et c'est très bien. Parce que aujourd'hui, on est... Il y a des peaux très blanches, des peaux foncées, des peaux... C'est une multitude de types de peaux magnifiques. Donc on revendique qui on est en tout cas, il n'y a aucun problème par rapport à ça. Et on est très fiers de l'identité en tout cas de la marque.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant de préciser ces points-là, qu'il y a vraiment dans la communication et dans le secteur de la beauté une évolution vers... D'avantage de représentation des peaux mat,

  • Christine

    tant mieux. Oui, exactement. D'avantage de représentation de toutes ces peaux. C'est simplement... Le monde est fait de plein de personnes différentes et c'est justement la force aujourd'hui de toutes ces personnes.

  • Ramata

    Et ce qui est intéressant de noter aussi, c'est qu'il y a des marques qui vont revendiquer la mise en avant de peaux noires et métissées.

  • Christine

    dans la communication, mais qui ne vont pas forcément dans les tests, dans la manière dont elles créent les produits, véritablement cibler les peaux noires mathématiciennes. Alors, le but, ce n'est pas de citer ou de dénoncer des marques, mais parfois, on a pu identifier sur les questions de diversité un côté, en com, on sait que c'est bien d'avoir de la diversité, donc on joue le jeu en communication sur nos photos, sur nos visuels. Mais dans la manière dont on crée nos collections, nos gales, nos produits, on n'est pas forcément tant soucieux que ça de la diversité. Et on ne change pas forcément nos formules. Je pense par exemple à la diversité en termes de taille. Par exemple, on peut avoir des campagnes qui se disent body inclusive, mais quand on rentre dans la boutique, on n'a pas du tout accès à toutes les tailles qui sont revendiquées en images. Donc la force de Laboratoire Château-Rouge, c'est finalement qu'il y a vraiment une cohérence entre ce qu'on peut voir et les produits qui sont proposés.

  • Ramata

    C'est exactement ça, oui. Après, que certaines marques n'aient pas fait des tests, etc. À la limite, ce n'est pas grave. L'important, c'est la représentation. C'est de montrer que la diversité existe et puis tant mieux. Après, si on veut vraiment une gamme spécialisée, en effet, il faut s'adresser à des gammes spécialisées. Mais en tout cas, tant mieux que cette ouverture d'esprit soit là. et qu'elle existe.

  • Christine

    Oui, complètement. C'est déjà un premier pas.

  • Ramata

    Oui, voilà, exactement.

  • Christine

    Qui est extrêmement important et qui fait l'univers de...

  • Ramata

    Et qui fait la richesse, ben oui, de... Comment dire ? La richesse existentielle, on va dire, aujourd'hui.

  • Christine

    Et donc, aujourd'hui, si on veut trouver des produits Laboratoire Château Rouge, comment on fait ?

  • Ramata

    Alors, comment on fait ? Eh bien, on peut s'adresser Merci. à son pharmacien. Mais évidemment, toutes les pharmacies aujourd'hui en France n'ont pas la marque Château-Roule. Alors, c'est très simple à expliquer, c'est vrai qu'on s'adresse, on a pris le parti de cibler les peaux noires mathémétisées. Donc, il y a certains endroits où en effet, il n'y a pas suffisamment de population, en tout cas, pour que la pharmacie achète la gamme, ce qui est tout à fait logique. Donc, on est dans la plupart des pharmacies, mais quand on a pas un pharmacien qui propose la marque Château Rouge, on peut très bien l'acheter aujourd'hui sur notre site internet www.châteaurouge.net qui propose toute la marque. Ce sont des envois rapides en 24-48 heures en colissimo, chronopost, point relais. Aujourd'hui, ça permet en France en tout cas d'avoir la gamme de partout. On livre également à l'étranger. On a Beaucoup, beaucoup de demandes, notamment aux États-Unis, au Canada. Bon, on a quand même un distributeur au Canada, mais après, c'est vrai que ce sont des grands pays. Et puis, lorsqu'il s'agit de l'Afrique de l'Ouest, on est extrêmement bien représentés. On est présents en Côte d'Ivoire, on est présents au Sénégal, Gabon, Cabroun. Je vais en oublier, donc je vais arrêter de les citer parce que sinon, ça va les vexer. Mais vraiment, tout ce qui est Afrique francophone, nous sommes présents. Et alors, nous allons à marché. Alors, vous allez me dire, ça n'a rien à voir. Nous sommes présents au Vietnam. Oui, alors c'est... Alors là, je parle de peau foncée. Alors, ben oui, il faut savoir que certains Vietnamiens ont la peau foncée, mais surtout, leur problématique, ce sont les tâches. Ils détestent les tâches, ils ne veulent pas avoir de tâches. Voilà, c'est les Asiatiques, en général, une vraie... Voilà, les tâches, c'est quelque chose contre lequel ils luttent. Donc, en fait, c'est vrai que nos produits sont très demandés, en tout cas au Vietnam. Bon, mais après, c'est un marché, voilà, on se concentre. Ce n'est pas le cœur de notre métier, mais en tout cas, il faut savoir qu'on est présent également sur ce marché.

  • Christine

    Très bien. Ce qu'on se comprend, c'est que là où il y a des opportunités potentiellement et des populations qui peuvent avoir besoin des produits, vous êtes capables d'y aller comme vous l'avez fait pour nous.

  • Ramata

    Oui, alors en fait, ce n'est même pas nous. C'est eux qui sont venus à nous. Donc, nous, on a vraiment répondu à leurs demandes. On n'a pas cherché à... Nous, on se concentre, on est vraiment contents d'être sur l'Afrique. Ça marche super bien. Voilà, c'est vraiment eux qui sont venus nous voir. Je ne sais pas, il y a dû y avoir une communication un jour sur... Je crois que c'était sur Facebook il y a quelques années. Et il y a une vraie demande et les produits sont efficaces, les produits fonctionnent. Donc voilà, depuis on continue d'être vendus là-bas. Mais voilà, ce n'était pas une demande de notre part, en tout cas, c'est une opportunité mais qui vient vraiment de... Deux directement oui.

  • Christine

    Très bien, c'est intéressant de savoir que vous répondez à la demande finalement.

  • Ramata

    Ben oui, en tout cas, c'est vrai que c'était quelque chose qu'ils demandaient. En tout cas, ils ont testé les produits avant qu'on les distribue là-bas et ils ont trouvé ça super efficace, donc tant mieux, on est contents.

  • Christine

    Et quelles sont les perspectives de développement de la marque ? Donc spécialiste en pharmacie, donc a priori il n'y a pas de volonté que la marque soit présente dans d'autres réseaux de distribution ?

  • Ramata

    Non, alors surtout pas. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'également en Afrique, on privilégie vraiment la pharmacie. Alors, c'est valable dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Gabon. Vous savez qu'au Gabon, il y a quand même la plus grosse pharmacie d'Afrique, la pharmacie des Forestiers, qui est à Libreville. Elle est... énorme. C'est une pharmacie, c'est un centre commercial, enfin c'est un truc de faux. Et d'ailleurs, des fois on me dit, oui, la pharmacie en Afrique, mais attendez, elles sont magnifiques les pharmacies en Côte d'Ivoire, il y a des pharmacies qui, enfin ils sont, toute la partie dermocosmétique est extrêmement bien mise en avant. C'est hyper valorisant d'aller voir ces produits-là, parce qu'ils sont mis en avant, il y a des formatrices, vraiment ils jouent le jeu. C'est un plaisir en tout cas de travailler avec les pharmacies d'Afrique de l'Ouest. Du coup, j'ai perdu le sujet. Je vous parlais de la pharmacie. Alors en effet, après, je ne vous dis pas qu'il y a peut-être des petits pays d'Afrique où il y a... moins de pharmacies, donc on peut peut-être trouver les produits dans des boutiques, mais en tout cas, ce n'est pas une volonté de notre part. Nous, vraiment, on veut rester en pharmacie puisque dès le début, la communication, faire de l'ance de la gamme, c'est vraiment la sécurité, l'efficacité.

  • Christine

    Très bien. Et du coup, effectivement, la vente en pharmacie, c'est un gage de soins.

  • Ramata

    Oui, et puis de sécurité, parce que je vous dis, c'est un marché où au début, il y a quelques années, mais ça continue encore, il faut le reconnaître, certaines femmes veulent « blanchir » , alors ce terme-là, je ne voulais pas l'utiliser, mais vraiment, malheureusement, ça existe encore. Et donc, elles utilisent des manières inappropriées et elles utilisent des ingrédients extrêmement nocifs, comme par exemple l'hydroquinone, des dermocorticoïdes. Alors juste pour les dermocorticoïdes, je vais juste en parler deux minutes. Ah oui, dermocorticoïdes, on en a peut-être presque tous utilisés finalement dans notre vie, lorsqu'on a de l'eczéma, lorsqu'on a un enfant qui fait ce qu'on appelle de la dermitatopique, donc c'est des petits enfants qui ont la peau rouge, très sèche, qui se grattent, on leur donne des dermocorticoïdes, c'est extrêmement efficace, c'est extrêmement bien toléré, dans la mesure où on respecte la posologie du médecin. Voilà, on ne met pas cette crème-là comme on met une crème de jour, voilà, quand on a un eczéma, on la met, ça marche, on arrête. Malheureusement, ce médicament a été détourné de son indication première et un des effets secondaires, c'est qu'en effet, il blanchit la peau. Mais c'est un effet secondaire, ça veut dire qu'on n'utilise pas ce produit, ce médicament, dans le but de blanchir sa peau. Et donc, ce médicament a été détourné et certaines personnes l'utilisent tous les jours pour blanchir leur peau. Malheureusement, les dermatologues qui... qui en général récupèrent ces personnes en consultation, constatent que ces personnes se sont affinées la peau, ont créé parfois même des crevasses. En tout cas, il y a un fort risque de cancer cutané. Et lorsque la peau est affinée, il y a des vergetures, elle est devenue extrêmement vilaine, on va dire. Il n'y a pas de machine arrière. Donc c'est sûr, Twin, il ne faut pas le faire. et c'est pour ça que... Rester en pharmacie, demander des produits dermocosmétiques adaptés, mais surtout arrêter d'utiliser des substances toxiques. Sur le coup, oui, en effet, ça marche, ça va un petit peu éclaircir la peau, mais à long terme, c'est extrêmement délétère pour la peau, mais vraiment très très dangereux. Donc ça, il faut le redire, le redire, et puis voilà, il faut vraiment informer les personnes des méfaits de ces médicaments lorsque l'usage est détourné.

  • Christine

    Très bien, c'est important que tu insistes sur ce point-là, parce qu'effectivement, le phénomène de la recherche de produits éclaircissants, ça reste quelque chose. Même si c'est quelque chose que l'on déplore, et même si aujourd'hui il y a vraiment, comment dire, une accessibilité beaucoup plus grande à des produits de qualité, qui sont des produits de soins, et des produits tout à fait adaptés aux peaux mates, noires et métissées, ce fléau-là persiste, et du coup, d'un point de vue communication, le fait d'avoir plus de représentations de peaux noires, mates et métissées. Ça, c'est un premier enjeu qui permet de montrer la beauté de la diversité. Et puis après, effectivement, le conseil en pharmacie, ça permet aussi de... Parce qu'il y a un truc d'identité où on n'est pas à l'aise avec son identité. Oui,

  • Ramata

    mais bien sûr. Mais tu sais, c'est valable. Moi, je suis blonde, je voudrais être brune. Quelqu'un qui a les cheveux frisés, il veut des cheveux lisses. Quelqu'un qui a la peau claire, il veut une peau mat. Après... Mais l'objectif de tout ça, dans tous les cas, c'est ce qu'on essaie de faire passer avec la marche à cote rouge. Nous, on va traiter des problématiques, une problématique de tâches, on va essayer de les atténuer, etc. Mais après, la carnation, la couleur, on n'y touche pas. L'objectif, c'est d'assumer sa peau, quelle que soit la couleur, et de l'embellir. Une femme est belle avec une jolie peau. Et vraiment, la couleur, elle n'a rien à voir avec ça. C'est vraiment ce que l'on souhaite faire. C'est traiter une problématique, mais absolument pas de changer une couleur. Ce n'est pas du tout l'objectif. Oui,

  • Christine

    je l'entends. Et puis, il y a vraiment ce sujet de, effectivement, ce truc identitaire, ou l'identité de confiance en soi presque, où on veut toujours le truc. Et il y a aussi peut-être le manque d'information ou la mésinformation des marques qui vendent ce type de produits-là éclaircissants. où on ne connaît pas les méfaits. Donc on y va en se disant, moi je veux claircir, je ne suis pas consciente à quel point ça peut être dommageable pour ma peau, et c'est important d'informer aussi sur ce sujet-là. Oui,

  • Ramata

    oui, oui, c'est pas de l'inconscience, c'est de la mauvaise information, en effet, c'est que cette information ne circule pas partout, et puis après on se dit, ça a marché chez ma tante, je vais le faire, sauf que voilà, c'est... Mais il faut informer, en tout cas, il faut en être conscient. Après, chacun fait ce qu'il veut. Mais voilà, c'est important d'informer, en tout cas, des méfaits de ces substances.

  • Christine

    Aujourd'hui, c'est quoi les perspectives d'avenir pour Laboratoire Châteaurouge ? On sait que c'est en pharmacie, que c'est présent à la fois en France et à la fois en Afrique, en Afrique francophone et au Vietnam. Quelles sont les prochaines cibles ? Est-ce que c'est plus élargir la gamme, proposer d'autres types de produits ? Ou est-ce qu'il y a une volonté d'expansion géographique ? Ou alors, est-ce que c'est les deux, en fait ?

  • Ramata

    Alors, c'est un petit peu les deux. Comme je te l'ai dit, tu sais, les ingrédients, ça évolue chaque année. Il y a à la fois la réglementation qui se met à jour régulièrement, mais également des nouvelles découvertes sur des nouvelles molécules. Donc, en effet, on est en train de reformuler certains de nos produits avec des nouveaux ingrédients. Donc ça, on le fait régulièrement, puisque c'est important de proposer des produits efficaces avec les dernières molécules à jour. Et puis, bien évidemment, on est toujours dans un objectif d'expansion, notamment en Afrique anglophone. Alors c'est plus difficile, parce que ce sont des marchés qui se tournent un petit peu plus vers les Etats-Unis que vers la France. on parle chaque fois de la... La cosmétique, c'est français, le made in France. Alors oui, on va dire qu'on est un petit peu chauvin, oui, bien évidemment ça existe encore, mais on n'est pas les seuls. Et c'est vrai qu'il y a des marchés en effet qui sont un petit peu plus tournés aux Etats-Unis que France. Donc voilà, ce sont des marchés qu'on essaye de travailler en conservant nos... notre communauté, notre volonté d'être distribuée en pharmacie. Donc voilà, c'est vraiment un objectif d'apporter des produits efficaces avec des dernières molécules, et puis également de proposer cette marque à un maximum de personnes.

  • Christine

    Ok, je comprends. Intéressant le point par rapport aux pays anglophones qui vont plus finalement s'orienter là. Oui.

  • Ramata

    On le constate aujourd'hui en effet, ouais. Alors après, voilà, il faut leur expliquer, mais voilà, il faut être présent, et puis surtout, voilà, c'est surtout Damien qui le fait, mais voilà, lui il est extrêmement présent en Afrique, il se déplace, il a son équipe, ben voilà, il faut être au contact de la population, il faut être sur place, c'est vrai que pour ce genre de marque, tout ne se passe pas ici, il faut vraiment arrêter de penser que voilà. C'est pas le centre du monde. Voilà, les problématiques sont différentes. Il faut aller sur le terrain, il faut aller discuter avec les personnes, il faut aller dans les pharmacies et puis il faut être au plus près du consommateur sur place.

  • Christine

    C'est vraiment un travail de terrain. Et c'est vrai que quand on pense à ça, on a tendance à se dire que maintenant, avec le digital, on peut être accessible partout et pour tout le monde de manière relativement facile. Mais c'est vrai que En Afrique, le terrain et le contact, ça reste encore très, très fort.

  • Ramata

    Évidemment, oui. Alors eux, tout le monde a accès aujourd'hui au digital. Donc en effet, mais ce que je vous ai dit tout à l'heure sur les pharmacies, vraiment, ils jouent super le jeu. Les marques d'herbes en cosmétique sont hyper bien représentées. Et on a, alors ce sont dans les grandes villes, évidemment, des capitales, à Abidjan, Dakar. Libreville, etc. Mais voilà, c'est top. Ils jouent vraiment le jeu et puis ils ont vraiment envie de proposer les meilleurs produits à leurs consommateurs.

  • Christine

    Et je pense qu'en termes de stratégie omnicanale en Afrique, avec vraiment le côté le digital vient en support, en soutien d'un point de vente physique, et le point de vente physique s'appuie aussi sur le digital. Je trouve que ça a vraiment du sens parce que c'est... C'est un support, ça vient aider, ça vient vous partager une information, mais les gens y vont quand même en magasin. Ça va être le premier réflexe.

  • Ramata

    Évidemment. Mais oui, oui, oui.

  • Christine

    Et du coup, le contact, avoir quelqu'un qui vous explique, qui vous parle, ça reste encore très important en Afrique. Effectivement, en Occident, on est plus dans cette logique de libre-service. Vous avez trouvé l'info sur Internet, vous rentrez dans une boutique et puis vous l'achetez et vous parlez à personne. Alors qu'en Afrique, on parle, c'est clair.

  • Ramata

    Mais oui ! Et puis les gens vont dans la pharmacie et je vous dis, il y a beaucoup de personnel, il y a du monde, les gens discutent, c'est un fort... Enfin, c'est hyper important de se déplacer et ils le font. Alors, on le fait aussi ici, notamment en pharmacie, c'est vrai que c'est peut-être moins des produits qu'on commande sur Internet. Mais en Afrique, en tout cas, les gens vraiment se déplacent et vont acheter le produit sur le point de vente. La distribution directement chez soi, ce n'est pas encore ça. Et puis tant mieux, c'est vrai que c'est important.

  • Christine

    Moi, je trouve que ce n'est pas forcément le fait d'être en retrait ou en retard. Je trouve ça plutôt pas du tout. D'être dans une logique où on a envie d'avoir... Un expert qui nous explique et dans l'acte d'achat, le rapport avec la personne à qui on l'achète, il est encore très très fort en fait. Il a encore une dimension, un peu la dimension sacrée du vendeur ou du conseiller qu'on a complètement, qu'on a beaucoup perdu en Occident. Et je trouve que voilà.

  • Ramata

    Le pharmacien d'ailleurs, ça ne se fait pas, c'est une petite anecdote. C'est vrai qu'aujourd'hui, dans une pharmacie en France, on va dire, vous ne savez plus qui est le pharmacien, le préparateur, le vendeur. En Afrique, le pharmacien, c'est le docteur. On arrive, moi j'arrive, quand d'ailleurs je vais là-bas, il m'appelle docteur. Alors moi, ça me fait rire chaque fois parce que je me dis oui, en effet, je le suis. Mais c'est pas, voilà, on n'a pas l'habitude d'y aller. Mais là-bas, c'est un docteur. Ils sont hyper fiers de leur pharmacien. Le pharmacien a un vrai rôle de conseil. Ils sont hyper informés. Ils ont gardé encore, comment dire, l'essence même de leur métier. qu'on a un petit peu perdu d'ailleurs ici. C'est vrai qu'on va dire que dans certaines pharmacies, on est plus sur l'acte de vente. Là-bas, ils ont un vrai rôle, ils ont une vraie connaissance. Lorsqu'on fait des formations, ils sont hyper intéressés. Enfin, du coup, c'est extrêmement gratifiant et valorisant parce qu'il y a encore ce rôle de pharmacien qu'on a un petit peu perdu chez nous.

  • Christine

    Je trouve ça super intéressant pour avoir fait des voyages sur place. Je trouve que l'expérience d'achat est totalement différente. Peut-être que c'était comme c'était avant en Occident, mais je trouve que du coup, c'est extrêmement quali. Et que du coup, ça crée un lien de fidélisation, de loyauté vis-à-vis du point de vente et vis-à-vis des marques qui est beaucoup plus fort en fait. Parce qu'on a eu un vrai conseil spécifique en fait, et on s'en souvient. Et donc, ça c'est quelque chose qui est quand même assez fort.

  • Ramata

    Oui. Tout à fait, oui.

  • Christine

    Donc là, on arrive en fait à la fin de cette interview. On a pu balayer en fait quel était ton parcours et puis également parler de l'histoire des laboratoires Château Rouge. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a de l'échantillonnage si on veut tester les produits ? Parce qu'il y a aussi ça quand on est à distance et qu'on n'a pas forcément la pharmacie à côté ou dans la pharmacie à côté, on n'a pas le produit. Est-ce qu'on a la possibilité, via le site, d'avoir accès à des échantillons, ou pouvoir tester comment ça se passe en fait.

  • Ramata

    Oui, bien sûr, on a des échantillons, on en distribue en pharmacie. Après, il ne faut pas hésiter à nous envoyer un mail. On vous fera parvenir des échantillons, parce que je comprends très bien qu'on n'a pas toujours envie d'acheter un tube de 50 voire 400 ml directement sans connaître le produit. Moi, je suis la première, en effet, à aimer tester le produit avant. Donc, vous pouvez soit demander au pharmacien lorsqu'il en a, mais en effet, ce n'est pas toujours le cas, soit nous envoyer un mail via notre site Internet. Et on vous répondra, on vous enverra des échantillons et vous pourrez tester sans problème tous nos produits. Enfin, tous nos produits ne sont pas échantillonnés, mais nos produits principaux. Ça sera avec plaisir.

  • Christine

    Ok, très bien. Ça, c'est vraiment pour informer l'audience, pour qu'elle sache que ce serait un produit de beauté. C'est vrai que l'échantillon, ça reste quand même un moyen qui permet de dire, ok, j'ai testé, j'y vais, je suis complètement à l'aise.

  • Ramata

    Bien sûr, bien sûr. On est à cette marque.

  • Christine

    à vous. Il y a du coup une question qui me vient, que je n'ai pas posée, c'est il y a quand même une forme de fidélité des clients par rapport à des marques, c'est-à-dire que quand ils ont été satisfaits, en fait, ils restent abonnés à la marque pendant un certain temps. Est-ce que toi, c'est des données marketing que tu suis, en fait, le client qui, depuis des années, des mois, vient racheter son tube de crème Laboratoire Château Rouge ? Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous suivez, que vous constatez en fait ? Une fois qu'on l'a, on va le... le pratiquer pendant un certain temps.

  • Ramata

    Oui, alors les clients sont fidèles. Alors après, en dermocosmétique, ça a beaucoup changé aujourd'hui. Tu le vois, les réseaux, il y a des nouvelles marques qui se lancent. Donc les gens ont envie de tester aussi d'autres choses. C'est un marché qui est assez fluctuant. Et c'est vrai que dès qu'il y a une nouvelle gamme, on a envie de l'essayer. Alors parfois, on va l'essayer, on va être satisfait ou pas. On va revenir à sa marque d'origine. mais Aujourd'hui les jeunes consommatrices, on va dire, elles sont tentées quand même par la nouveauté, par les nouvelles marques. Alors ça ne veut pas dire qu'elles vont acheter toute leur skin care dans cette marque là, mais l'attrait de la nouveauté est quand même extrêmement important. C'est pour ça qu'il faut se renouveler également, il faut que nous aussi nous proposions de nouveaux produits. Ce n'est pas parce que nos produits sont efficaces qu'il ne faut pas les reformuler, les revoir ou en tout cas proposer d'autres produits régulièrement. Il faut bouger, le marché bouge, donc il faut bouger avec lui.

  • Christine

    Très bien, effectivement, on a des jeunes générations qui, comme tu le dis, il y en a après la nouveauté qui fait qu'elles vont avoir tendance à vouloir tester des choses de manière régulière. Il y a besoin que la marque soit dans l'air du temps à proposer le truc du moment ou en tout cas proposer de la nouveauté à tester.

  • Ramata

    Oui, évidemment, évidemment.

  • Christine

    Très bien. Ça y est, je pense que c'était ma dernière question pour toi. On peut retrouver la marque sur le site, j'imagine, Laboratoire Château Rouge.

  • Ramata

    Exactement.

  • Christine

    Et toutes les meilleures pharmacies de France et d'Afrique.

  • Ramata

    Oui, voilà. Tous nos points de vente sont répertoriés également sur le site Internet. Et puis, sinon, un petit coup de téléphone à la marque, ça sera un plaisir de vous répondre et de vous indiquer nos pharmacies clientes. De toute façon,

  • Christine

    moi, je mettrai les liens en note de l'épisode. Je mettrai le lien du site et le lien de la page avec les points de vente afin qu'on puisse assez facilement, et le lien aussi du compte Instagram, afin qu'on puisse assez facilement identifier quel produit nous correspond et où aller l'acheter. Écoute, je te remercie beaucoup pour ton temps. J'étais ravie de cet échange. Et puis, je te dis à très vite en Afrique.

  • Ramata

    Moi de même. Et merci à tout le monde, en tout cas. Et très vite également avec vous.

  • Christine

    À bientôt.

  • Ramata

    À bientôt. Merci.

  • Christine

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

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