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Africa Fashion Tour

William Mackenzie Kouakou, cofondateur de Maison Kantys

William Mackenzie Kouakou, cofondateur de Maison Kantys

45min |25/09/2025
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William Mackenzie Kouakou, cofondateur de Maison Kantys

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45min |25/09/2025
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Description

Comment transformer sa passion pour la mode en une marque durable ?


William McKenzie Kouakou, le co-fondateur de la marque ivoirienne Maison Kantys, nous partage son parcours et ses ambitions et nous livre une une véritable masterclass pour tous les entrepreneurs créatifs. Ses défis et sa vision sont une source de conseils précieux.


Les 3 leçons clés de la masterclass de William :

  1. De la passion à l'entreprise : William n'a pas étudié la mode. Issu du marketing et de l'hôtellerie, il nous montre qu'une passion sincère, combinée à une expertise en marketing, est le moteur d'une ambition entrepreneuriale.

  2. La force de l'alliance : Maison Kantys est une histoire de complémentarité. William, expert du marketing et de la vente, et son associé, talentueux en communication digitale, prouvent que le succès se construit à deux. Leur synergie est la clé de leur processus créatif et commercial.

  3. Surmonter les obstacles : L'interview révèle les difficultés concrètes de l'entrepreneuriat : la main-d'œuvre, le financement, et même les préjugés de l'entourage. William nous partage ses astuces pour trouver les bons partenaires, rester fidèle à sa vision et ne pas se laisser décourager.


Si vous êtes porteur de projet ou simplement curieux de l'écosystème de la mode, cet entretien est fait pour vous. Découvrez comment bâtir une marque authentique et ambitieuse, pas à pas.


Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir dans l'univers de Maison Kantys et vous inspirer de l'histoire de William Mackenzie Kouakou


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • William

    Au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, on pense à nos premiers clients en principe. Ce sont nos bonnes essences, les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, ah, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix... Ils te disent carrément que pourquoi toi tu te prends par exemple pour Louis Vuitton ou pour Christian Dion pour nous facturer des données à ce prix.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramatha Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique, et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de William Mackenzie Kouakou. Il est créateur de mode basé à Abidjan, avec sa marque... Maison Kantys, il a défilé lors de la première édition de la Fashion Week by Elie Kouamé. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'il puisse nous parler de son parcours et du développement de sa marque. Bienvenue William, comment vas-tu ?

  • William

    Merci, merci Ramata, merci à vous. Je vais bien, merci pour l'opportunité que vous m'offrez aujourd'hui de m'exprimer sur votre plateforme.

  • Ramata

    Merci à toi, n'hésite pas à me tutoyer. parle pas depuis très longtemps, mais en tout cas, sens-toi à l'aise pour me tutoyer. Écoute, on va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • William

    D'accord, alors merci à toi. Donc, je reprends, je te tutoie. Donc, comme tu le disais, moi, c'est Uliam McKenzie Kouakou. Donc, je suis le cofondateur de la marque La Maison Contis, mais je fais pas que ça. Donc, auparavant, je suis dans l'hôtellerie. Depuis plusieurs années, j'évolue déjà dans l'hôtellerie et il faut dire que je viens à la mode vraiment par passion.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, ça va être l'occasion de parler plus en détail de cette passion et aussi, comme tu dis, je suis co-fondateur de la marque, mais je ne fais pas que ça. Tu vas pouvoir nous raconter en détail un petit peu tout ce que tu fais. déjà, ce que j'aurais voulu savoir, c'est est-ce que tu as toujours étudié la mode et tu as toujours évolué dans ce secteur d'activité ou est-ce que finalement, tu as eu un parcours qui n'a rien à voir avec la mode et puis ce n'est qu'à partir d'un certain virage dans ta vie que tu es tombé dans la mode ?

  • William

    D'accord, donc comme je le disais, je n'ai pas étudié la mode, je suis venu à la mode par passion. Moi, mon background scolaire, c'est vraiment l'étude du marketing. Et j'ai donc commencé ma carrière professionnelle dans l'hôtellerie, dans plusieurs hôtels à ses côtés dans l'arrière du job. Et je suis venu à la mode par passion, vraiment par passion. Donc j'ai toujours aimé regarder les défilés de Baud et tout. Il faut dire que ma mère aussi, elle était un peu couturière dans le top. Et donc c'est toutes ces inspirations. et là qui m'ont aujourd'hui mené à partir de 2019 avec un ami. Quand nous nous sommes mis ensemble, nous avons décidé ensemble de créer la marque La Maison Qantas qui a évolué depuis lors jusqu'à aujourd'hui. Donc petit à petit on fait notre bout de chemin.

  • Ramata

    Alors, tu expliques que tu as étudié plutôt le marketing, mais que tu avais ta mère qui faisait la couture en son temps. Toi, du coup, tu as peut-être grandi dans un environnement où il y avait des couturiers, des ateliers, des tissus. Tu penses que ça vient de là, ta passion pour la mode, ou est-ce que c'est autre chose ?

  • William

    Oui, ça vient de là. Ça a été un déclic, un tremplin. Donc de voir déjà les machines de couture et tout, avec les tissus. Et puis le fait de suivre aussi tous les défilés de mode à la télévision. Ça fait vraiment un déclic sur tout ce qui est mode. Et ça donne surtout envie de vouloir s'exprimer. en termes de création de vêtements, création de modèles et tout ça.

  • Ramata

    Très bien. Toi, aujourd'hui, tu dis que tu as cofondé avec un associé. Comment est-ce que vous avez réparti les rôles, en fait, entre vous deux par rapport à la création de la marque ?

  • William

    D'accord. Donc, déjà, on va dire que c'est un ami de très longue date. Donc, on se connaît assez bien. Donc, on a grandi, on va dire, un peu dans le même univers. on a été ont eu les mêmes influences et en s'entendant relativement bien, j'aime bien dire un peu comme ça, on se dispute souvent mais en s'entendant du coup, nous sommes assez complémentaires sur le processus de création. Voilà et donc c'est beaucoup d'échanges, beaucoup de discussions. Et on se partage mutuellement nos idées, nos inspirations sur ce qu'on veut faire à certains moments. Déjà au moment de la création de la marque, on s'est entendus, on en parlait et autres. Et on s'est mis ensemble, on a commencé à discuter sur les différents modèles qu'on voudrait mettre à la disposition des clients. Il faut dire qu'on a commencé la marque. qu'avec des modèles. C'était une marque exclusivement homme. Donc, on a échangé nos différents modèles, nos différentes inspirations et on partait chercher des couturiers pour réaliser ces modèles-là et les mettre à disposition des différents clients. Donc, on est toujours dans ce processus-là. On échange beaucoup sur les matières, sur les modèles et autres. Et in fine, on arrive à euh... à des prototypes qu'on essaie de soumettre à nos différents ateliers pour pouvoir les produire et à la production, si c'est bon. On peut ensuite les mettre à production et puis les mettre à distribution.

  • Ramata

    Très bien. Donc, ce que je comprends, c'est que vous travaillez vraiment en étroite collaboration. Il n'y a pas... Oui, bien sûr. Par exemple... Par exemple, quelqu'un qui s'occuperait du marketing et de la com d'un côté et quelqu'un d'autre qui serait plus à la direction artistique. La direction artistique, vous êtes vraiment tous les deux en charge de la direction artistique.

  • William

    C'est ça, c'est bien ça. Maintenant, sur le côté marketing et vente, c'est plus moi qui m'en charge le plus souvent. Raison pour laquelle c'est moi qui suis connecté aujourd'hui. Voilà, mais plus parce que vu mon background un peu sur le marketing, donc on va dire que j'ai un peu plus d'attrait et de possibilités. Donc d'aller vers les marques aujourd'hui ou vers les concept stores, voilà pour nous proposer. Sinon, en termes de communication digitale, mon associé aussi il est très bien sur la communication digitale. Donc il réussit à faire les bons postes quand il le faut. avec les bonnes des gens et les bonnes captations à la fois de vidéos et photos aussi. Donc, on va dire qu'on est vraiment complémentaires, vraiment complémentaires. Aujourd'hui, on arrive à s'entraider, à s'épauler, déjà sur la direction artistique et sur tout ce qui est marketing et tout, on se complète, vraiment on se complète.

  • Ramata

    Et lui, il avait un background mode ou pas du tout ? C'est-à-dire qu'il a étudié peut-être la culture, des choses comme ça ? Il a un savoir particulier ?

  • William

    Voilà, lui, il n'a pas tout à fait un background mode. Il a fait donc des études classiques. À un moment donné, c'est vrai qu'il a fait quelques études dans une école de couture pour avoir un peu les bases, mais pas très longtemps, mais quand même un peu en école de couture. Donc, on va dire, lui, il est un peu mixte. Voilà. sur ça. Donc, études classiques et un peu d'école de couture.

  • Ramata

    OK. Donc, deux profils assez complémentaires. Je ne sais pas si tu as mentionné son nom.

  • William

    Voilà, je n'ai pas mentionné son nom, il s'appelle Thierry Agui. Voilà,

  • Ramata

    on lui passe le bonjour.

  • William

    C'est ça, Dapotissé, je lui transmettrai.

  • Ramata

    Très bien. Donc, du coup, vous êtes deux à la tête de Maison Cantis. Est-ce que tu peux nous préciser, par exemple, au moment où vous décidez de créer cette marque à deux, au niveau du nom de la marque de la Maison Cantis déjà, quelle a été votre inspiration ? Qu'est-ce qui a fait que vous avez choisi ce nom ?

  • William

    D'accord. Donc, au début de la marque, on s'est mis à deux pour créer la maison Contis. Il faut dire que Contis, c'est un langue côté achanti, du coup, qui signifie aussi chance, entre autres. Et l'idée est venue que si on se met à deux pour créer une marque de vêtements, c'est déjà le fait qu'on se soit rencontrés, qu'on ait... qu'on soit sur la même longueur d'ombre et tout, c'est vraiment de la chance qu'on a. Et le fait aussi qu'on soit sur la même longueur d'ombre sur beaucoup de choses, c'est vraiment aussi de la chance. Une chose mis dans l'autre, on a décidé aussi de porter beaucoup sur la chance et d'avoir cette opportunité de pouvoir créer une marque de vêtements. Bon, on n'allait pas l'appeler en français chance. Donc on est parti plutôt sur une langue africaine. Et quand on a regardé, Cantis sonnait bien à l'oreille. Donc du coup, on a dit Cantis. Ensuite, la maison, parce qu'on partait sur déjà une marque de vêtements. Mais la maison, parce qu'on souhaitait développer sur plusieurs autres branches du textile. Donc voilà, en gros, la maison Cantis, c'est une marque de vêtements aujourd'hui, mais qui a pour aspiration de partir sur plusieurs branches, donc du textile même et autres que je disais.

  • Ramata

    Très bien. Vous, quand vous avez créé cette marque, ce que tu expliquais, c'est qu'au départ, vous faisiez de l'homme. J'imagine qu'aujourd'hui, vous faites toujours de l'homme et vous avez rajouté la femme.

  • William

    C'est ça.

  • Ramata

    Les vêtements que vous proposez, l'idée, c'est... C'est pour des tenues de tous les jours ? C'est plutôt pour des cérémonies, pour des sorties, pour des galas ? Quelles sont les occasions pour porter la maison ? Alors, lors du défilé, c'était plutôt des tenues assez extravagantes pour sortir, mais c'est normal en général pour les défilés, on prévoit des tenues extravagantes. Mais est-ce que c'est ça le créneau ? Ou est-ce qu'il y a aussi des choses qui sont peut-être plus accessibles à porter tous les jours ?

  • William

    Voilà, alors, on va dire les deux. déjà pour... Pour les hommes, on sait que les hommes sont un peu classiques, donc on partait déjà sur des pièces classiques. Mais en même temps, on a voulu un peu bousculer le vestiaire masculin en proposant des pièces un peu plus osées, un peu plus extravagantes, qui laissent des zones de confort, mais toujours en garantissant la classe et l'élégance. Et donc pour le côté femme, on est parti aussi sur la même aspiration. Donc proposer des pièces déjà qui vont mettre en avant des savoir-faire vraiment à part, qu'on ne retrouve pas partout, et qui vont pouvoir proposer certaines pièces fortes, on va dire, vraiment très fortes, ou qui ne vont pas passer inaperçues. mais des pièces aussi de tous les jours, qu'on pourra porter pour aller au travail, pour aller dîner, pour aller bruncher, et autres pièces qu'on dira qu'on portera pour aller dans la cire en bonnet, dans les galas. C'est vraiment un échange des deux, c'est toute la ligne d'habillement, donc du plus classique au plus extravagant, en ce limite de temps.

  • Ramata

    Très bien, super intéressant. Et aujourd'hui, en fait, en termes de points de vente, est-ce que la marque est à la fois disponible en ligne et éventuellement dans les concept stores ou dans un atelier ? Ou comment est-ce qu'on peut acquérir des pièces La Maison Cantis ?

  • William

    D'accord. Il faut dire que nous, on a un atelier qui nous fait office de showroom, on va dire. Donc, on peut acquérir les pièces déjà en venant à notre atelier. On est aussi distribué pour le moment à Abidjan dans un concept store. Je ne sais pas si je peux le citer, un concept store.

  • Ramata

    Ah bah oui, il faut mieux que tu le sais parce que sinon on ne pourra pas aller acheter mes pièces,

  • William

    donc il faut vraiment prendre du temps. Oui, enfin, je demande, je n'ai pas fait de gaffe et tout. Donc, on est distribué dans un concept store qui s'appelle Abiconcept, qui est situé à Abidjan. Donc, nous sommes en train de chercher à aller vers d'autres concept stores dans différents pays. Ce n'est pas encore conclu, donc on est en train de travailler là-dessus. Sinon, on peut être contacté en ligne via notre page Instagram, qui est la Maison Cantis, et notre page Facebook aussi, qui est la Maison Cantis. Et ensuite, on voit comment on s'organise pour pouvoir livrer les différentes pièces commandées. Ça dépendra.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, vous travaillez plutôt avec des collections de prêt-à-porter ou vous êtes plutôt sur du sur-mesure ?

  • William

    On m'a dit que nous, on fait du prêt-à-couture. Donc, c'est un mix entre le sur-mesure et sur le prêt-à-porter. Donc, il y a des pièces qui sont vraiment en taille standard, M, L, S, M, L, XL, tel qu'on connaît. Il y a des pièces pour lesquelles on fait du sur-mesure. Donc, au... le client ou la cliente viendra pour prendre ces mesures de façon spécifique. Et il y a des pièces qui sont en taille standard, mais pour lesquelles on adapte sur la morphologie du client. Donc on va dire qu'on est vraiment en prêt-à-couture, où on va mixer les tailles standards avec... on va dire, limite la morphologie et les dimensions du client.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc du coup, il y a toujours la possibilité de pouvoir avoir la pièce dont on va être sûr qu'elle va parfaitement vous aller puisqu'il y a un travail dans l'atelier de mise sur mesure pour certaines pièces de pâte à orter ou alors il y a des créations spécifiques. Aujourd'hui, la marque, ça fait combien de temps qu'elle existe ?

  • William

    Donc la marque a été créée en 2019. Donc aujourd'hui, en 2025, ça fait six ans. Ça fait six ans aujourd'hui. Donc depuis 2019, on avait commencé dans les rues de Hanounou. Hanounou, c'est un village ébrié dans la ville d'habitude. Et depuis là, on évolue petit à petit depuis six ans. On essaie de faire notre bout de chemin.

  • Ramata

    Très bien. Et vous, quand vous avez créé la marque, quelle était votre ambition ? Parce que là, aujourd'hui, ça fait déjà cinq ans. Est-ce que par rapport à ce que vous étiez fixé comme projet, comme rêve quand vous l'avez créé, est-ce que vous avez réalisé un certain nombre d'étapes que vous étiez écrite avec ton associé sur, on a envie de faire une Fashion Week, on a envie d'être reconnu, on a envie d'habiller telle ou telle star ? Est-ce que vous êtes... Qu'est-ce qu'il y a, un certain nombre d'étapes en tout cas, que vous aviez prévu, que vous avez réussi à atteindre ?

  • William

    Voilà, donc on a commencé la marque il y a six ans, on va dire, on était très jeunes. Sans grande expérience dans l'union de la mode, on a rêvé grand. On a rêvé très grand, mais c'est ce qu'il faut en plus. On a rêvé très grand et au fur et à mesure des années, certaines réalités nous ont rattrapés. Il y a eu des périodes de route. et des périodes de passe où limite on a failli abandonner. Et donc l'idée c'était vraiment d'asseoir aujourd'hui une marque reconnue et identifiable tant qu'on voit un modèle. Et voilà, donc c'était vraiment pour déçuer les hommes. Donc au fur et à mesure on s'ajuste. et en avance. Donc les étapes c'était d'être reconnu, d'être reconnu et contacté directement, de faire partie des marques ivoiriennes qui sont publicitées, d'avoir un showroom et une boutique en Bonnituform, d'avoir un site internet et d'être vendu dans les concept stores de Renault. Voilà. Petit à petit, aujourd'hui, on va dire qu'on n'a pas tout réalisé. On en a réalisé beaucoup parce qu'après les hauts et les bas. La mise en réalité, on s'est quand même recadré au fur et à mesure et on marque des étapes. Aujourd'hui, on a un atelier en bonne et due forme. Par contre, on n'a pas encore de showroom en bonne et due forme. Notre atelier nous permet de faire un mix entre l'atelier et le showroom, où on peut recevoir des clients. Déjà, c'est un certain pas. Donc on vise d'avoir un showroom en bonne forme et tout. On a commencé à faire des fashion week de Renaud, notamment avec la fashion week by Elie. On a fait aussi la fashion week de Dakar avec Adem à Paris, qui était très bien. Donc l'idée c'est de poursuivre et d'atteindre le maximum de personnes, non seulement à Abidjan mais surtout en Afrique. Donc petit à petit, on marche. des étapes. Donc la prochaine grande étape, ce serait donc de distribuer non seulement au Côte d'Ivoire, mais dans la majorité des concept stores ou dans les plus grands concept stores d'Afrique et pourquoi pas d'Europe. Donc notamment au Ghana, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud, en France, en belgique pourquoi pas et voilà donc là en ce moment on entendait travailler sur ça et Je pense qu'on est plus structuré et mieux apprêté après notre résistance et notre aventure, pour pouvoir aller vers ça. C'est dur l'entrepreneuriat, c'est compliqué. Parce qu'en même temps, il faut pouvoir matcher notre passion et nos différents métiers que nous faisons à côté. Donc c'est un peu compliqué, mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    À la mode, effectivement. Ceux qui croient que c'est facile, ceux qui ne connaissent pas.

  • William

    C'est ça. Vraiment, au début, on pensait que c'était une ligne droite et tout, mais bon, c'est compliqué. Mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    Est-ce que tu peux nous partager, après, il n'y a pas de problème si tu ne veux pas, mais là, tu parles de difficultés que vous avez rencontrées ou de, vraiment, vous avez été confronté à la réalité, il y a eu un décalage entre ce que vous imaginiez et la réalité. Est-ce que tu peux partager peut-être une anecdote qui peut éclairer un porteur de projet qui voudrait se lancer et qui, à travers ton témoignage, va se dire « Ah ouais, ça c'est quelque chose auquel moi, en débutant, je n'aurais pas forcément pensé ou que je n'aurais pas imaginé. Il faut que je sois vigilant par rapport à ça. »

  • William

    Oui, bien sûr, bien sûr. Là, en échange, il n'y a pas de problème. Donc, au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, On pense que nos premiers clients, en principe, ce sont nos collègues, ce sont les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix, ils te disent qu'à un moment, « Mais pourquoi toi tu te prends par exemple pour 8 ans ou pour… » Pour Christandian, pour nous facturer des deniers à ce prix et tout. Donc du coup, déjà, en se lançant, il faut vraiment, déjà dès le début, construire une marque et avoir une cible vraiment bien définie. Pas forcément ses connaissances, parce que justement, les connaissances autour de nous ne sont pas les premières à vouloir acheter. Comme deuxième anecdote, c'est vraiment une difficulté, c'est la main d'œuvre. La main d'œuvre aujourd'hui, elle est difficile à trouver, c'est trop difficile à maintenir. Parce qu'il faut déjà trouver des gens qui sont de nature sérieuse, qui vont vouloir travailler et qui seront dans la même vision que nous. Et là, c'est vraiment compliqué. Là, c'est vraiment compliqué. Et lorsqu'on discute beaucoup avec nos différents homologues créateurs de bâtiments, on trouve vraiment ces difficultés-là avant la bonne mine d'œufs à côté. Donc, en gros, voici deux anecdotes, deux difficultés que je vous donne. Voilà, mais il y en a plusieurs.

  • Ramata

    Celles-là sont très intéressantes parce qu'effectivement, ça fait partie... En tout cas, deux choses que l'on découvre en plus, vraiment, quand on démarre, on se dit, voilà, nos amis qui sont proches de nous, qui nous encouragent, notre réseau proche, c'est eux qui vont aider à lancer le business. Et en fait, au moment de mettre la main au portefeuille, effectivement, on voit qu'il y a... Il n'y a pas, en fait. Il n'y a pas. Et c'est parfois les premières personnes qui déplacent, c'est les gens qui ne vous connaissent pas,

  • William

    en fait. Vraiment pas du tout. Et même pour le soutien, pour les partages et tout, je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile pour nos proches. Je ne leur en veux pas. Mais bon, après...

  • Ramata

    En fait, il faut le savoir. Ça veut dire qu'il faut mettre en place une stratégie dès le départ pour trouver des fans de la marque qui ne soient pas dans la famille, en fait, ou dans les proches. Mais par contre, qu'ils soient vraiment investis, passionnés de mode, qu'ils s'intéressent à ce que vous faites et qu'ils vont être les premiers fans. Et en général, ces premiers fans-là, vous les gardez tout au long de l'évolution de la marque. Et après, sur le recrutement, effectivement, c'est un bon point aussi que tu partages cette anecdote-là parce que c'est vraiment aussi une partie extrêmement complexe de trouver les bonnes personnes à qui déléguer pour qu'il n'y ait pas de décalage entre la vision que tu as pour ta marque et les produits qui sont proposés.

  • William

    C'est ça, c'est vraiment bien résumé.

  • Ramata

    En termes de communication, ce que tu évoquais, c'est que toi, tu avais un background en marketing, que ton associé aussi, et qu'il était très à l'aise sur la communication notamment sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous avez eu des collaborations avec des célébrités, des personnalités un petit peu influentes ? Et est-ce que ça a pu contribuer à développer la notoriété de la marque ?

  • William

    Voilà, donc, pas avec des, disons pas vraiment avec des influenceurs ou des célébrités. On travaille avec un directeur artistique, enfin un styliste qui travaille avec certaines télévisions, qui nous recommande, enfin qui recommande nos pièces souvent pour habiller ces personnes-là. On va plus vers ça, parce que l'idée, justement, c'est... d'habiller des personnes lambda, pas forcément des célébrités et tout. Et bon, on n'est pas fermé à certaines collaborations. On y travaille toujours et tout ça. Mais bon, c'est un peu compliqué. Mais on y va.

  • Ramata

    Ça fait partie du jeu et des enjeux de développement des marques de mode. Là, en termes d'évolution, tu as parlé tout à l'heure de pas mal d'étapes qui avaient été franchies par la marque. Quels sont les next steps ? Là, on est à la moitié de l'année 2025. En général, la fin d'année, c'est en Afrique, en tout cas, il y a énormément de Fashion Week, énormément d'événements. Est-ce qu'il y a des choses que tu peux nous partager sur des événements auxquels va participer la marque ? Si les projets sont top secrets, on vous suivra sur les réseaux pour savoir ce qui se passe. Mais en tout cas, est-ce qu'il y a un petit peu ... des informations que tu peux nous partager.

  • William

    Ouais, pourquoi pas. Bon, on espère encore participer cette fois-ci en tant que designer reconnu à la Fashion Week by Eli qui arrive tout. Déjà, pour rappel, on a participé à la Fashion Week by Eli en tant que jeune créateur. Et c'est là que nous avons remporté le prix des jeunes créateurs l'année dernière. Donc cette année, on revient comme une consécration, une reconnaissance. Mais cette fois-ci vraiment en tant que designer reconnu pour la grande soirée. Donc là on se prépare déjà pour ça. En termes de fashion week, c'est ça. Donc pour le moment, Voilà où on target et pourquoi pas augmenter notre parc de concept stores où on va vendre. Et pour l'année prochaine, on vise d'autres fashion week à l'extérieur du pays de Renaud, notamment pourquoi pas en Nigéria, pourquoi pas en Afrique du Sud et même en France. Et tout histoire de présenter un peu plus en avant notre... votre savoir-faire et leur créativité. En gros, c'est ce que je peux te dire sans trop rentrer dans le détail.

  • Ramata

    Très bien, je n'en demanderai pas plus de toute façon. On va vous suivre, donc on saura ce qui se passe dès que vous allez communiquer, on saura derrière. Mais voilà, on sait qu'il faut suivre ce qui se passe à Adigean et à Dakar déjà sur la fin de l'année. C'est ça. En termes de rythme de collection, vous avez les événements auxquels vous participez, vous avez un atelier. Est-ce que vous avez, par an, quel est le rythme des collections que vous sortez ? Est-ce que vous êtes sur un rythme, une collection printemps-été, une collection automne-hiver ? Vous n'êtes pas du tout sur ces rythmes-là.

  • William

    Non, il faut dire qu'on n'est pas encore sur des rythmes automne-hiver, printemps-été ou deux fois par an. Ce qu'on fait, c'est qu'on fait une collection et on l'exploite vraiment jusqu'à le plus pouvoir. Vous voyez, en ce moment. Donc avec la collection de l'année dernière, Diolo, on a présenté un certain nombre de pièces. Donc on va dire Diolo, c'est... C'est une collection qui présente un savoir-faire particulier, des techniques particulières. Donc, on essaie d'étendre vraiment ces techniques et ce savoir-faire le maximum possible. Donc, on va dire que c'est une collection, par exemple, qui va se renouveler chaque année, jusqu'à ce qu'on change ou voilà de collection et de design. Donc on va reprendre ou on va dire d'abord une mode cette technicité là qu'on a mis en place juste à ce savoir-faire là, on va le développer, le décliner au maximum dans différents modèles, différentes pièces. On va aller un peu partout histoire d'aborder vraiment tout, toute la plage donc de vêtements, hommes, femmes et accessoires. en fonction. Et ensuite, lorsque c'est bon, on peut ensuite passer à autre chose et donc réfléchir à une nouvelle connexion avec de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technicités, et ainsi de suite. Voilà. C'est comme ça un peu qu'on fonctionne. Parce que, je sais, en Afrique, c'est un peu différent qu'en Europe, avec les différents fonctionnaires qui sont notés. Donc, nous... notre processus de création part comme ça. Et au fur et à mesure, peut-être qu'on arrivera à faire deux collections par an vraiment différentes ou un printemps IT ou un temps universitaire. Donc, pour le moment, c'est ça.

  • Ramata

    Très bien. Merci de préciser ce point-là. C'est vrai que parfois, on peut avoir tendance à... claquer un petit peu des... Enfin, en tout cas, vouloir plaquer des modèles d'organisations occidentaux à ce qui peut se passer sur le continent. Or, il y a des logiques et des manières de travailler qui vont être totalement différentes. Donc, c'est important que tu précises la manière dont vous fonctionnez aujourd'hui. Aujourd'hui, la marque, ce que tu évoquais, c'est effectivement, vous êtes présent notamment sur Instagram et vous avez votre atelier. Vous avez une boutique en ligne également.

  • William

    Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on communique sur Instagram, donc on va dire sur Instagram et sur Facebook et sur TikTok. Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on passe vers ça. L'idée, ce serait d'ici 2026, d'avoir un site web où on pourra faire la vente en ligne telle qu'on est. Sinon, pour le moment, notre montagne se fait via Instagram. C'est un point d'entrée justement pour venir aux ateliers, aux silos, pour permettre d'échanger avec les différentes clients qui sont hors de la Côte d'Ivoire et de voir comment on organise la livraison de leurs différentes tenues. C'est arrivé plusieurs fois. Donc, via Instagram, il y a eu des clients, par exemple, du Canada. qui nous ont contactés via Instagram où on a fait l'échange des discussions et ensuite qu'on a livré avec les différents services de shipping qu'on a. Voilà, et elles sont toujours satisfaites de leur tenue. On va dire, pour le moment, pas de site web, même si c'est un projet, mais avec les outils qu'on a quand même, on peut y arriver, on peut le faire et on arrive à satisfaire aussi quand même nos clients et clientes. Moi, j'oublie qu'on fait toujours les ennemis. Nos clients et clientes communiquent avec nous facilement.

  • Ramata

    Très bien. Mais ce n'est pas une fin en soi d'avoir une boutique. Il y a énormément de marques qui travaillent très bien grâce à Instagram. C'est bien que tu parles de l'exemple de clients qui sont au Canada, par exemple, et que vous arrivez à livrer. Instagram, c'est un canal de vente digital à ne surtout pas négliger. et à partir du moment où... Vous arrivez à réceptionner les messages, les commandes, à les traiter. C'est presque même aussi bien que... qu'un site parce que vous êtes en contact direct avec le client. Donc, ce n'est pas un frein de ne pas avoir de site Internet. Il faut faire les choses en son temps.

  • William

    En son temps, c'est ça. C'est bien ça. Pour les choses en son temps, surtout.

  • Ramata

    En son temps. Aujourd'hui, dans votre manière de travailler, vous avez ces projets de Fashion Week. Est-ce que vous travaillez un petit peu en... en partenariat, en groupe avec d'autres créateurs ? Est-ce qu'il y a des liens habituants entre les différents créateurs qui se retrouvent, qui échangent un peu sur leurs problématiques ? Est-ce que toi, quand tu t'es lancé, par exemple, le fait d'avoir été identifié par Eliquam et puis d'avoir gagné ce prix, est-ce que ça a favorisé des relations, de partenariats d'entre elles avec d'autres créateurs ?

  • William

    Oui, bien sûr. Donc déjà, le fait... d'avoir gagné le concours du jeune créateur de la fashion week by Ely. Ça nous a permis déjà de faire une formation assez conçue avec Birignan, je ne sais pas si vous connaissez. Donc il y a un incubateur avec plusieurs designers de différents horizons. Et tout donc avec ces designers là, pour certains on a créé des liens, on a décidé des liens où on se partage, on s'est créé souvent un partage. nos difficultés, où on s'entraîne. Donc, auparavant, dans notre parcours, on a tissé des amitiés avec des designers ivoiriens d'autres pays, pour lesquels on pense et on réfléchit à avoir certaines collaborations, notamment au niveau des ventes privées, par exemple. On a des amis designers qui ont des Et... dans des showrooms par exemple à Dakar ou au Bénèpes, où on pourrait, pourquoi pas, avoir une collaboration comme aller faire des ventes directement dans le showroom des ventes des fumeurs et même, pourquoi pas, penser à des mix ou des créations de tenues avec ces différentes personnes. Voilà, on a aussi contacté ou travaillé avec certaines marques de bijoux. pour lesquels on est en train de développer une collaboration qui va s'inspirer sur, on va dire, à peu près la même ligne directrice de bijoux et sur une autre ligne directrice de notre collection en ce moment. C'est tout. Pour voir un peu au match ça. Voilà, du coup, c'est... Il y a ces opportunités-là et ces initiatives qui sont prises, on est en train de travailler dessus pour qu'on puisse y arriver parce que l'une de nos valeurs, c'est l'inclusion. Et vraiment, ensemble, on va beaucoup plus loin que tout seul, histoire de profiter un peu de la communauté de tous et chacun. Donc vraiment, c'est des occasions à ne pas manquer. des initiatives qu'on recherche et aussi pour lesquelles on semble vous faire des taux parce que c'est vraiment très intéressant de travailler comme ça.

  • Ramata

    Très bien, effectivement, le fait, dès le départ, d'être dans cette logique de collaboration, d'entraide, c'est vraiment le meilleur moyen de faire progresser les marques, en fait, et d'aller de l'avant. Et effectivement, cette mise en lumière qui a été permise par la Fashion Week d'Eliquam, Merci. Moi, ça a été en tout cas par cet événement-là que j'ai pu vous découvrir. Je pense que c'est un excellent tremplin pour ensuite créer des liens avec les autres marques. Lors de ces événements-là, on va se rendre compte qu'il y a beaucoup de marques qu'on retrouve. Ce n'est pas tout le temps les mêmes, mais il va y avoir un noyau dur de marques qu'on retrouve en général.

  • William

    C'est ça, mais ça permet justement de rencontrer d'autres personnes, d'avoir des échanges avec des esprits différents. Donc, et tout. Et si ça accroche, ça peut aller beaucoup plus loin sur des partenariats, des entraides et tout ça. C'est vraiment, on commence à créer une petite famille et puis ça permet surtout de s'inspirer de différentes cultures qu'on n'aurait pas vues si on restait directement chez nous. Donc, voilà, je sais que, par exemple, on est parti au Mali. On a retrouvé des matériaux, des savoir-faire qu'on n'avait pas trouvé, par exemple, au Côte d'Ivoire, pareil à Dakar. Et donc, c'est tout ça mis ensemble qui va permettre de développer même sa créativité et puis, pourquoi pas, avoir... des partenaires, des amis et surtout des collaborations pour pouvoir toucher un plus grand nombre de personnes au fur et à mesure.

  • Ramata

    C'est exactement ça le chemin, il ne faut pas chercher à aller vite, mais plutôt réfléchir en étapes petit à petit, voir à ce que le développement de la marque...

  • William

    C'est bien ça, c'est bien ça.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des célébrités que tu vises, que tu aimerais particulièrement habiller avec la marque ?

  • William

    Des célébrités que je vise ? Pas forcément. Je suis ouvert à tout le monde. Je n'ai pas en tête une célébrité particulière que je vise. Parce qu'au-delà des célébrités, Je cherche les self-made women, c'est le terme que je vais utiliser, qui ne sont pas toujours sur les feux de projecteur, comme on le connaît, mais qui sont quand même dans des sphères où lorsqu'elles rentreront, lorsqu'elles passeront, vraiment vont nous ramener. C'est pas si tu vois un peu ce que je veux dire. Mais après, on n'est pas fermé aux célébrités. Donc, main de tête comme ça, pas particulièrement.

  • Ramata

    Non, mais très bien. J'adore cette réponse parce que du coup, j'ai fait une interview avec un autre Ivoirien récemment et lui, il m'a dit que c'est Ayana Kamoura. Il a répété Ayana Kamoura tellement de fois. Maintenant, je suis obligée de la taguer pour voir si elle va voir que le créateur la veut l'habiller. Mais ce qui est intéressant dans ton discours, c'est... Oui, cette notion de self-made woman et finalement, cette femme d'affaires qui a de l'influence, mais pas de l'influence sur Instagram, en fait, sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas forcément là qu'elle va être le plus visible, mais elle est à des tables où il y a des décisions qui sont prises. Elle est entourée d'autres femmes d'affaires. Et quand elle est habillée par une marque, forcément, il y a les personnes qui sont autour d'elle qui peuvent être intéressées par la manière dont elle s'habille. Et c'est aussi une forme de... d'influence et de notoriété pour une marque que parfois on peut négliger parce qu'on va tout de suite chercher à avoir la célébrité populaire qui est dans un film, qui est chante, qui est très visible sur les réseaux sociaux et on ne pense pas toujours effectivement, comme tu l'as dit là, aux self-made women, donc c'est super intéressant. C'est ça. Très bien. Écoute, on arrive à la fin de cette interview. Moi, j'ai balayé un peu. J'ai balayé à peu près l'ensemble des questions que je voulais partager avec toi parce qu'on a pas mal parlé de la stratégie de la marque et des ambitions de la marque pour le futur.

  • William

    Oui, il me semble aussi qu'on a fait le tour. Juste pour rappel, on est disponible sur Instagram, sur Facebook, c'est la Maison Quantis. Disponible aussi chez Abie. personnellement à notre atelier showroom. Voilà, c'est tout ce que j'ai perdu.

  • Ramata

    N'hésitez pas. Je mettrai en lien les notes de l'épisode, le lien vers le compte Instagram et toutes les infos pour que vous puissiez passer vos commandes, découvrir la marque déjà et éventuellement passer vos commandes. Moi, ça a été un plaisir d'échanger avec toi et d'en savoir un peu plus sur la Maison Cantis. Hâte de vous retrouver à nouveau, que ce soit à Bidjan, à la prochaine Fashion Week d'Eliquam ou alors que ce soit à la Dakar Fashion Week. Je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • William

    Merci beaucoup. Merci aussi pour l'opportunité que tu nous offres aujourd'hui. Et vraiment aussi, ça a été un plaisir de partager notre histoire et notre avancement. C'est toujours un plaisir d'échanger avec des personnes de qualité. Merci. J'ai hâte d'écouter cette interview. Cette fois-ci, en tant que scout.

  • Ramata

    Il faudra les couper, mais surtout ne pas hésiter à la partager.

  • William

    À la partager,

  • Ramata

    c'est pas surtout. Tu connais déjà ton histoire, il faut la partager.

  • William

    C'est ça. Et c'est pas la partager vers un certain nombre, vers le maximum de personnes. Oui, ça va,

  • Ramata

    tiens. On va faire le travail ensemble. Ben écoute, merci beaucoup et à très bientôt.

  • William

    Merci Ramata, à bientôt. Merci à vous, merci à tout le monde.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à la mode africaine et à La Maison Cantis

    00:00

  • Présentation de William Mackenzie Kouakou et de son parcours

    00:41

  • Les défis de la création d'une marque de mode en Afrique

    01:45

  • Importance de la définition de la cible et des clients

    03:17

  • La Maison Cantis : inspirations et ambitions

    04:24

  • Collaboration entre cofondateurs et processus de création

    05:39

  • Stratégies de marketing et de vente pour la marque

    07:42

  • Évolution et avenir de La Maison Cantis

    16:01

  • Anecdotes et leçons pour les jeunes créateurs

    22:09

  • Perspectives d'avenir et événements de mode à venir

    27:24

  • Conclusion et encouragements pour les créateurs

    42:40

Description

Comment transformer sa passion pour la mode en une marque durable ?


William McKenzie Kouakou, le co-fondateur de la marque ivoirienne Maison Kantys, nous partage son parcours et ses ambitions et nous livre une une véritable masterclass pour tous les entrepreneurs créatifs. Ses défis et sa vision sont une source de conseils précieux.


Les 3 leçons clés de la masterclass de William :

  1. De la passion à l'entreprise : William n'a pas étudié la mode. Issu du marketing et de l'hôtellerie, il nous montre qu'une passion sincère, combinée à une expertise en marketing, est le moteur d'une ambition entrepreneuriale.

  2. La force de l'alliance : Maison Kantys est une histoire de complémentarité. William, expert du marketing et de la vente, et son associé, talentueux en communication digitale, prouvent que le succès se construit à deux. Leur synergie est la clé de leur processus créatif et commercial.

  3. Surmonter les obstacles : L'interview révèle les difficultés concrètes de l'entrepreneuriat : la main-d'œuvre, le financement, et même les préjugés de l'entourage. William nous partage ses astuces pour trouver les bons partenaires, rester fidèle à sa vision et ne pas se laisser décourager.


Si vous êtes porteur de projet ou simplement curieux de l'écosystème de la mode, cet entretien est fait pour vous. Découvrez comment bâtir une marque authentique et ambitieuse, pas à pas.


Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir dans l'univers de Maison Kantys et vous inspirer de l'histoire de William Mackenzie Kouakou


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • William

    Au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, on pense à nos premiers clients en principe. Ce sont nos bonnes essences, les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, ah, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix... Ils te disent carrément que pourquoi toi tu te prends par exemple pour Louis Vuitton ou pour Christian Dion pour nous facturer des données à ce prix.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramatha Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique, et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de William Mackenzie Kouakou. Il est créateur de mode basé à Abidjan, avec sa marque... Maison Kantys, il a défilé lors de la première édition de la Fashion Week by Elie Kouamé. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'il puisse nous parler de son parcours et du développement de sa marque. Bienvenue William, comment vas-tu ?

  • William

    Merci, merci Ramata, merci à vous. Je vais bien, merci pour l'opportunité que vous m'offrez aujourd'hui de m'exprimer sur votre plateforme.

  • Ramata

    Merci à toi, n'hésite pas à me tutoyer. parle pas depuis très longtemps, mais en tout cas, sens-toi à l'aise pour me tutoyer. Écoute, on va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • William

    D'accord, alors merci à toi. Donc, je reprends, je te tutoie. Donc, comme tu le disais, moi, c'est Uliam McKenzie Kouakou. Donc, je suis le cofondateur de la marque La Maison Contis, mais je fais pas que ça. Donc, auparavant, je suis dans l'hôtellerie. Depuis plusieurs années, j'évolue déjà dans l'hôtellerie et il faut dire que je viens à la mode vraiment par passion.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, ça va être l'occasion de parler plus en détail de cette passion et aussi, comme tu dis, je suis co-fondateur de la marque, mais je ne fais pas que ça. Tu vas pouvoir nous raconter en détail un petit peu tout ce que tu fais. déjà, ce que j'aurais voulu savoir, c'est est-ce que tu as toujours étudié la mode et tu as toujours évolué dans ce secteur d'activité ou est-ce que finalement, tu as eu un parcours qui n'a rien à voir avec la mode et puis ce n'est qu'à partir d'un certain virage dans ta vie que tu es tombé dans la mode ?

  • William

    D'accord, donc comme je le disais, je n'ai pas étudié la mode, je suis venu à la mode par passion. Moi, mon background scolaire, c'est vraiment l'étude du marketing. Et j'ai donc commencé ma carrière professionnelle dans l'hôtellerie, dans plusieurs hôtels à ses côtés dans l'arrière du job. Et je suis venu à la mode par passion, vraiment par passion. Donc j'ai toujours aimé regarder les défilés de Baud et tout. Il faut dire que ma mère aussi, elle était un peu couturière dans le top. Et donc c'est toutes ces inspirations. et là qui m'ont aujourd'hui mené à partir de 2019 avec un ami. Quand nous nous sommes mis ensemble, nous avons décidé ensemble de créer la marque La Maison Qantas qui a évolué depuis lors jusqu'à aujourd'hui. Donc petit à petit on fait notre bout de chemin.

  • Ramata

    Alors, tu expliques que tu as étudié plutôt le marketing, mais que tu avais ta mère qui faisait la couture en son temps. Toi, du coup, tu as peut-être grandi dans un environnement où il y avait des couturiers, des ateliers, des tissus. Tu penses que ça vient de là, ta passion pour la mode, ou est-ce que c'est autre chose ?

  • William

    Oui, ça vient de là. Ça a été un déclic, un tremplin. Donc de voir déjà les machines de couture et tout, avec les tissus. Et puis le fait de suivre aussi tous les défilés de mode à la télévision. Ça fait vraiment un déclic sur tout ce qui est mode. Et ça donne surtout envie de vouloir s'exprimer. en termes de création de vêtements, création de modèles et tout ça.

  • Ramata

    Très bien. Toi, aujourd'hui, tu dis que tu as cofondé avec un associé. Comment est-ce que vous avez réparti les rôles, en fait, entre vous deux par rapport à la création de la marque ?

  • William

    D'accord. Donc, déjà, on va dire que c'est un ami de très longue date. Donc, on se connaît assez bien. Donc, on a grandi, on va dire, un peu dans le même univers. on a été ont eu les mêmes influences et en s'entendant relativement bien, j'aime bien dire un peu comme ça, on se dispute souvent mais en s'entendant du coup, nous sommes assez complémentaires sur le processus de création. Voilà et donc c'est beaucoup d'échanges, beaucoup de discussions. Et on se partage mutuellement nos idées, nos inspirations sur ce qu'on veut faire à certains moments. Déjà au moment de la création de la marque, on s'est entendus, on en parlait et autres. Et on s'est mis ensemble, on a commencé à discuter sur les différents modèles qu'on voudrait mettre à la disposition des clients. Il faut dire qu'on a commencé la marque. qu'avec des modèles. C'était une marque exclusivement homme. Donc, on a échangé nos différents modèles, nos différentes inspirations et on partait chercher des couturiers pour réaliser ces modèles-là et les mettre à disposition des différents clients. Donc, on est toujours dans ce processus-là. On échange beaucoup sur les matières, sur les modèles et autres. Et in fine, on arrive à euh... à des prototypes qu'on essaie de soumettre à nos différents ateliers pour pouvoir les produire et à la production, si c'est bon. On peut ensuite les mettre à production et puis les mettre à distribution.

  • Ramata

    Très bien. Donc, ce que je comprends, c'est que vous travaillez vraiment en étroite collaboration. Il n'y a pas... Oui, bien sûr. Par exemple... Par exemple, quelqu'un qui s'occuperait du marketing et de la com d'un côté et quelqu'un d'autre qui serait plus à la direction artistique. La direction artistique, vous êtes vraiment tous les deux en charge de la direction artistique.

  • William

    C'est ça, c'est bien ça. Maintenant, sur le côté marketing et vente, c'est plus moi qui m'en charge le plus souvent. Raison pour laquelle c'est moi qui suis connecté aujourd'hui. Voilà, mais plus parce que vu mon background un peu sur le marketing, donc on va dire que j'ai un peu plus d'attrait et de possibilités. Donc d'aller vers les marques aujourd'hui ou vers les concept stores, voilà pour nous proposer. Sinon, en termes de communication digitale, mon associé aussi il est très bien sur la communication digitale. Donc il réussit à faire les bons postes quand il le faut. avec les bonnes des gens et les bonnes captations à la fois de vidéos et photos aussi. Donc, on va dire qu'on est vraiment complémentaires, vraiment complémentaires. Aujourd'hui, on arrive à s'entraider, à s'épauler, déjà sur la direction artistique et sur tout ce qui est marketing et tout, on se complète, vraiment on se complète.

  • Ramata

    Et lui, il avait un background mode ou pas du tout ? C'est-à-dire qu'il a étudié peut-être la culture, des choses comme ça ? Il a un savoir particulier ?

  • William

    Voilà, lui, il n'a pas tout à fait un background mode. Il a fait donc des études classiques. À un moment donné, c'est vrai qu'il a fait quelques études dans une école de couture pour avoir un peu les bases, mais pas très longtemps, mais quand même un peu en école de couture. Donc, on va dire, lui, il est un peu mixte. Voilà. sur ça. Donc, études classiques et un peu d'école de couture.

  • Ramata

    OK. Donc, deux profils assez complémentaires. Je ne sais pas si tu as mentionné son nom.

  • William

    Voilà, je n'ai pas mentionné son nom, il s'appelle Thierry Agui. Voilà,

  • Ramata

    on lui passe le bonjour.

  • William

    C'est ça, Dapotissé, je lui transmettrai.

  • Ramata

    Très bien. Donc, du coup, vous êtes deux à la tête de Maison Cantis. Est-ce que tu peux nous préciser, par exemple, au moment où vous décidez de créer cette marque à deux, au niveau du nom de la marque de la Maison Cantis déjà, quelle a été votre inspiration ? Qu'est-ce qui a fait que vous avez choisi ce nom ?

  • William

    D'accord. Donc, au début de la marque, on s'est mis à deux pour créer la maison Contis. Il faut dire que Contis, c'est un langue côté achanti, du coup, qui signifie aussi chance, entre autres. Et l'idée est venue que si on se met à deux pour créer une marque de vêtements, c'est déjà le fait qu'on se soit rencontrés, qu'on ait... qu'on soit sur la même longueur d'ombre et tout, c'est vraiment de la chance qu'on a. Et le fait aussi qu'on soit sur la même longueur d'ombre sur beaucoup de choses, c'est vraiment aussi de la chance. Une chose mis dans l'autre, on a décidé aussi de porter beaucoup sur la chance et d'avoir cette opportunité de pouvoir créer une marque de vêtements. Bon, on n'allait pas l'appeler en français chance. Donc on est parti plutôt sur une langue africaine. Et quand on a regardé, Cantis sonnait bien à l'oreille. Donc du coup, on a dit Cantis. Ensuite, la maison, parce qu'on partait sur déjà une marque de vêtements. Mais la maison, parce qu'on souhaitait développer sur plusieurs autres branches du textile. Donc voilà, en gros, la maison Cantis, c'est une marque de vêtements aujourd'hui, mais qui a pour aspiration de partir sur plusieurs branches, donc du textile même et autres que je disais.

  • Ramata

    Très bien. Vous, quand vous avez créé cette marque, ce que tu expliquais, c'est qu'au départ, vous faisiez de l'homme. J'imagine qu'aujourd'hui, vous faites toujours de l'homme et vous avez rajouté la femme.

  • William

    C'est ça.

  • Ramata

    Les vêtements que vous proposez, l'idée, c'est... C'est pour des tenues de tous les jours ? C'est plutôt pour des cérémonies, pour des sorties, pour des galas ? Quelles sont les occasions pour porter la maison ? Alors, lors du défilé, c'était plutôt des tenues assez extravagantes pour sortir, mais c'est normal en général pour les défilés, on prévoit des tenues extravagantes. Mais est-ce que c'est ça le créneau ? Ou est-ce qu'il y a aussi des choses qui sont peut-être plus accessibles à porter tous les jours ?

  • William

    Voilà, alors, on va dire les deux. déjà pour... Pour les hommes, on sait que les hommes sont un peu classiques, donc on partait déjà sur des pièces classiques. Mais en même temps, on a voulu un peu bousculer le vestiaire masculin en proposant des pièces un peu plus osées, un peu plus extravagantes, qui laissent des zones de confort, mais toujours en garantissant la classe et l'élégance. Et donc pour le côté femme, on est parti aussi sur la même aspiration. Donc proposer des pièces déjà qui vont mettre en avant des savoir-faire vraiment à part, qu'on ne retrouve pas partout, et qui vont pouvoir proposer certaines pièces fortes, on va dire, vraiment très fortes, ou qui ne vont pas passer inaperçues. mais des pièces aussi de tous les jours, qu'on pourra porter pour aller au travail, pour aller dîner, pour aller bruncher, et autres pièces qu'on dira qu'on portera pour aller dans la cire en bonnet, dans les galas. C'est vraiment un échange des deux, c'est toute la ligne d'habillement, donc du plus classique au plus extravagant, en ce limite de temps.

  • Ramata

    Très bien, super intéressant. Et aujourd'hui, en fait, en termes de points de vente, est-ce que la marque est à la fois disponible en ligne et éventuellement dans les concept stores ou dans un atelier ? Ou comment est-ce qu'on peut acquérir des pièces La Maison Cantis ?

  • William

    D'accord. Il faut dire que nous, on a un atelier qui nous fait office de showroom, on va dire. Donc, on peut acquérir les pièces déjà en venant à notre atelier. On est aussi distribué pour le moment à Abidjan dans un concept store. Je ne sais pas si je peux le citer, un concept store.

  • Ramata

    Ah bah oui, il faut mieux que tu le sais parce que sinon on ne pourra pas aller acheter mes pièces,

  • William

    donc il faut vraiment prendre du temps. Oui, enfin, je demande, je n'ai pas fait de gaffe et tout. Donc, on est distribué dans un concept store qui s'appelle Abiconcept, qui est situé à Abidjan. Donc, nous sommes en train de chercher à aller vers d'autres concept stores dans différents pays. Ce n'est pas encore conclu, donc on est en train de travailler là-dessus. Sinon, on peut être contacté en ligne via notre page Instagram, qui est la Maison Cantis, et notre page Facebook aussi, qui est la Maison Cantis. Et ensuite, on voit comment on s'organise pour pouvoir livrer les différentes pièces commandées. Ça dépendra.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, vous travaillez plutôt avec des collections de prêt-à-porter ou vous êtes plutôt sur du sur-mesure ?

  • William

    On m'a dit que nous, on fait du prêt-à-couture. Donc, c'est un mix entre le sur-mesure et sur le prêt-à-porter. Donc, il y a des pièces qui sont vraiment en taille standard, M, L, S, M, L, XL, tel qu'on connaît. Il y a des pièces pour lesquelles on fait du sur-mesure. Donc, au... le client ou la cliente viendra pour prendre ces mesures de façon spécifique. Et il y a des pièces qui sont en taille standard, mais pour lesquelles on adapte sur la morphologie du client. Donc on va dire qu'on est vraiment en prêt-à-couture, où on va mixer les tailles standards avec... on va dire, limite la morphologie et les dimensions du client.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc du coup, il y a toujours la possibilité de pouvoir avoir la pièce dont on va être sûr qu'elle va parfaitement vous aller puisqu'il y a un travail dans l'atelier de mise sur mesure pour certaines pièces de pâte à orter ou alors il y a des créations spécifiques. Aujourd'hui, la marque, ça fait combien de temps qu'elle existe ?

  • William

    Donc la marque a été créée en 2019. Donc aujourd'hui, en 2025, ça fait six ans. Ça fait six ans aujourd'hui. Donc depuis 2019, on avait commencé dans les rues de Hanounou. Hanounou, c'est un village ébrié dans la ville d'habitude. Et depuis là, on évolue petit à petit depuis six ans. On essaie de faire notre bout de chemin.

  • Ramata

    Très bien. Et vous, quand vous avez créé la marque, quelle était votre ambition ? Parce que là, aujourd'hui, ça fait déjà cinq ans. Est-ce que par rapport à ce que vous étiez fixé comme projet, comme rêve quand vous l'avez créé, est-ce que vous avez réalisé un certain nombre d'étapes que vous étiez écrite avec ton associé sur, on a envie de faire une Fashion Week, on a envie d'être reconnu, on a envie d'habiller telle ou telle star ? Est-ce que vous êtes... Qu'est-ce qu'il y a, un certain nombre d'étapes en tout cas, que vous aviez prévu, que vous avez réussi à atteindre ?

  • William

    Voilà, donc on a commencé la marque il y a six ans, on va dire, on était très jeunes. Sans grande expérience dans l'union de la mode, on a rêvé grand. On a rêvé très grand, mais c'est ce qu'il faut en plus. On a rêvé très grand et au fur et à mesure des années, certaines réalités nous ont rattrapés. Il y a eu des périodes de route. et des périodes de passe où limite on a failli abandonner. Et donc l'idée c'était vraiment d'asseoir aujourd'hui une marque reconnue et identifiable tant qu'on voit un modèle. Et voilà, donc c'était vraiment pour déçuer les hommes. Donc au fur et à mesure on s'ajuste. et en avance. Donc les étapes c'était d'être reconnu, d'être reconnu et contacté directement, de faire partie des marques ivoiriennes qui sont publicitées, d'avoir un showroom et une boutique en Bonnituform, d'avoir un site internet et d'être vendu dans les concept stores de Renault. Voilà. Petit à petit, aujourd'hui, on va dire qu'on n'a pas tout réalisé. On en a réalisé beaucoup parce qu'après les hauts et les bas. La mise en réalité, on s'est quand même recadré au fur et à mesure et on marque des étapes. Aujourd'hui, on a un atelier en bonne et due forme. Par contre, on n'a pas encore de showroom en bonne et due forme. Notre atelier nous permet de faire un mix entre l'atelier et le showroom, où on peut recevoir des clients. Déjà, c'est un certain pas. Donc on vise d'avoir un showroom en bonne forme et tout. On a commencé à faire des fashion week de Renaud, notamment avec la fashion week by Elie. On a fait aussi la fashion week de Dakar avec Adem à Paris, qui était très bien. Donc l'idée c'est de poursuivre et d'atteindre le maximum de personnes, non seulement à Abidjan mais surtout en Afrique. Donc petit à petit, on marche. des étapes. Donc la prochaine grande étape, ce serait donc de distribuer non seulement au Côte d'Ivoire, mais dans la majorité des concept stores ou dans les plus grands concept stores d'Afrique et pourquoi pas d'Europe. Donc notamment au Ghana, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud, en France, en belgique pourquoi pas et voilà donc là en ce moment on entendait travailler sur ça et Je pense qu'on est plus structuré et mieux apprêté après notre résistance et notre aventure, pour pouvoir aller vers ça. C'est dur l'entrepreneuriat, c'est compliqué. Parce qu'en même temps, il faut pouvoir matcher notre passion et nos différents métiers que nous faisons à côté. Donc c'est un peu compliqué, mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    À la mode, effectivement. Ceux qui croient que c'est facile, ceux qui ne connaissent pas.

  • William

    C'est ça. Vraiment, au début, on pensait que c'était une ligne droite et tout, mais bon, c'est compliqué. Mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    Est-ce que tu peux nous partager, après, il n'y a pas de problème si tu ne veux pas, mais là, tu parles de difficultés que vous avez rencontrées ou de, vraiment, vous avez été confronté à la réalité, il y a eu un décalage entre ce que vous imaginiez et la réalité. Est-ce que tu peux partager peut-être une anecdote qui peut éclairer un porteur de projet qui voudrait se lancer et qui, à travers ton témoignage, va se dire « Ah ouais, ça c'est quelque chose auquel moi, en débutant, je n'aurais pas forcément pensé ou que je n'aurais pas imaginé. Il faut que je sois vigilant par rapport à ça. »

  • William

    Oui, bien sûr, bien sûr. Là, en échange, il n'y a pas de problème. Donc, au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, On pense que nos premiers clients, en principe, ce sont nos collègues, ce sont les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix, ils te disent qu'à un moment, « Mais pourquoi toi tu te prends par exemple pour 8 ans ou pour… » Pour Christandian, pour nous facturer des deniers à ce prix et tout. Donc du coup, déjà, en se lançant, il faut vraiment, déjà dès le début, construire une marque et avoir une cible vraiment bien définie. Pas forcément ses connaissances, parce que justement, les connaissances autour de nous ne sont pas les premières à vouloir acheter. Comme deuxième anecdote, c'est vraiment une difficulté, c'est la main d'œuvre. La main d'œuvre aujourd'hui, elle est difficile à trouver, c'est trop difficile à maintenir. Parce qu'il faut déjà trouver des gens qui sont de nature sérieuse, qui vont vouloir travailler et qui seront dans la même vision que nous. Et là, c'est vraiment compliqué. Là, c'est vraiment compliqué. Et lorsqu'on discute beaucoup avec nos différents homologues créateurs de bâtiments, on trouve vraiment ces difficultés-là avant la bonne mine d'œufs à côté. Donc, en gros, voici deux anecdotes, deux difficultés que je vous donne. Voilà, mais il y en a plusieurs.

  • Ramata

    Celles-là sont très intéressantes parce qu'effectivement, ça fait partie... En tout cas, deux choses que l'on découvre en plus, vraiment, quand on démarre, on se dit, voilà, nos amis qui sont proches de nous, qui nous encouragent, notre réseau proche, c'est eux qui vont aider à lancer le business. Et en fait, au moment de mettre la main au portefeuille, effectivement, on voit qu'il y a... Il n'y a pas, en fait. Il n'y a pas. Et c'est parfois les premières personnes qui déplacent, c'est les gens qui ne vous connaissent pas,

  • William

    en fait. Vraiment pas du tout. Et même pour le soutien, pour les partages et tout, je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile pour nos proches. Je ne leur en veux pas. Mais bon, après...

  • Ramata

    En fait, il faut le savoir. Ça veut dire qu'il faut mettre en place une stratégie dès le départ pour trouver des fans de la marque qui ne soient pas dans la famille, en fait, ou dans les proches. Mais par contre, qu'ils soient vraiment investis, passionnés de mode, qu'ils s'intéressent à ce que vous faites et qu'ils vont être les premiers fans. Et en général, ces premiers fans-là, vous les gardez tout au long de l'évolution de la marque. Et après, sur le recrutement, effectivement, c'est un bon point aussi que tu partages cette anecdote-là parce que c'est vraiment aussi une partie extrêmement complexe de trouver les bonnes personnes à qui déléguer pour qu'il n'y ait pas de décalage entre la vision que tu as pour ta marque et les produits qui sont proposés.

  • William

    C'est ça, c'est vraiment bien résumé.

  • Ramata

    En termes de communication, ce que tu évoquais, c'est que toi, tu avais un background en marketing, que ton associé aussi, et qu'il était très à l'aise sur la communication notamment sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous avez eu des collaborations avec des célébrités, des personnalités un petit peu influentes ? Et est-ce que ça a pu contribuer à développer la notoriété de la marque ?

  • William

    Voilà, donc, pas avec des, disons pas vraiment avec des influenceurs ou des célébrités. On travaille avec un directeur artistique, enfin un styliste qui travaille avec certaines télévisions, qui nous recommande, enfin qui recommande nos pièces souvent pour habiller ces personnes-là. On va plus vers ça, parce que l'idée, justement, c'est... d'habiller des personnes lambda, pas forcément des célébrités et tout. Et bon, on n'est pas fermé à certaines collaborations. On y travaille toujours et tout ça. Mais bon, c'est un peu compliqué. Mais on y va.

  • Ramata

    Ça fait partie du jeu et des enjeux de développement des marques de mode. Là, en termes d'évolution, tu as parlé tout à l'heure de pas mal d'étapes qui avaient été franchies par la marque. Quels sont les next steps ? Là, on est à la moitié de l'année 2025. En général, la fin d'année, c'est en Afrique, en tout cas, il y a énormément de Fashion Week, énormément d'événements. Est-ce qu'il y a des choses que tu peux nous partager sur des événements auxquels va participer la marque ? Si les projets sont top secrets, on vous suivra sur les réseaux pour savoir ce qui se passe. Mais en tout cas, est-ce qu'il y a un petit peu ... des informations que tu peux nous partager.

  • William

    Ouais, pourquoi pas. Bon, on espère encore participer cette fois-ci en tant que designer reconnu à la Fashion Week by Eli qui arrive tout. Déjà, pour rappel, on a participé à la Fashion Week by Eli en tant que jeune créateur. Et c'est là que nous avons remporté le prix des jeunes créateurs l'année dernière. Donc cette année, on revient comme une consécration, une reconnaissance. Mais cette fois-ci vraiment en tant que designer reconnu pour la grande soirée. Donc là on se prépare déjà pour ça. En termes de fashion week, c'est ça. Donc pour le moment, Voilà où on target et pourquoi pas augmenter notre parc de concept stores où on va vendre. Et pour l'année prochaine, on vise d'autres fashion week à l'extérieur du pays de Renaud, notamment pourquoi pas en Nigéria, pourquoi pas en Afrique du Sud et même en France. Et tout histoire de présenter un peu plus en avant notre... votre savoir-faire et leur créativité. En gros, c'est ce que je peux te dire sans trop rentrer dans le détail.

  • Ramata

    Très bien, je n'en demanderai pas plus de toute façon. On va vous suivre, donc on saura ce qui se passe dès que vous allez communiquer, on saura derrière. Mais voilà, on sait qu'il faut suivre ce qui se passe à Adigean et à Dakar déjà sur la fin de l'année. C'est ça. En termes de rythme de collection, vous avez les événements auxquels vous participez, vous avez un atelier. Est-ce que vous avez, par an, quel est le rythme des collections que vous sortez ? Est-ce que vous êtes sur un rythme, une collection printemps-été, une collection automne-hiver ? Vous n'êtes pas du tout sur ces rythmes-là.

  • William

    Non, il faut dire qu'on n'est pas encore sur des rythmes automne-hiver, printemps-été ou deux fois par an. Ce qu'on fait, c'est qu'on fait une collection et on l'exploite vraiment jusqu'à le plus pouvoir. Vous voyez, en ce moment. Donc avec la collection de l'année dernière, Diolo, on a présenté un certain nombre de pièces. Donc on va dire Diolo, c'est... C'est une collection qui présente un savoir-faire particulier, des techniques particulières. Donc, on essaie d'étendre vraiment ces techniques et ce savoir-faire le maximum possible. Donc, on va dire que c'est une collection, par exemple, qui va se renouveler chaque année, jusqu'à ce qu'on change ou voilà de collection et de design. Donc on va reprendre ou on va dire d'abord une mode cette technicité là qu'on a mis en place juste à ce savoir-faire là, on va le développer, le décliner au maximum dans différents modèles, différentes pièces. On va aller un peu partout histoire d'aborder vraiment tout, toute la plage donc de vêtements, hommes, femmes et accessoires. en fonction. Et ensuite, lorsque c'est bon, on peut ensuite passer à autre chose et donc réfléchir à une nouvelle connexion avec de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technicités, et ainsi de suite. Voilà. C'est comme ça un peu qu'on fonctionne. Parce que, je sais, en Afrique, c'est un peu différent qu'en Europe, avec les différents fonctionnaires qui sont notés. Donc, nous... notre processus de création part comme ça. Et au fur et à mesure, peut-être qu'on arrivera à faire deux collections par an vraiment différentes ou un printemps IT ou un temps universitaire. Donc, pour le moment, c'est ça.

  • Ramata

    Très bien. Merci de préciser ce point-là. C'est vrai que parfois, on peut avoir tendance à... claquer un petit peu des... Enfin, en tout cas, vouloir plaquer des modèles d'organisations occidentaux à ce qui peut se passer sur le continent. Or, il y a des logiques et des manières de travailler qui vont être totalement différentes. Donc, c'est important que tu précises la manière dont vous fonctionnez aujourd'hui. Aujourd'hui, la marque, ce que tu évoquais, c'est effectivement, vous êtes présent notamment sur Instagram et vous avez votre atelier. Vous avez une boutique en ligne également.

  • William

    Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on communique sur Instagram, donc on va dire sur Instagram et sur Facebook et sur TikTok. Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on passe vers ça. L'idée, ce serait d'ici 2026, d'avoir un site web où on pourra faire la vente en ligne telle qu'on est. Sinon, pour le moment, notre montagne se fait via Instagram. C'est un point d'entrée justement pour venir aux ateliers, aux silos, pour permettre d'échanger avec les différentes clients qui sont hors de la Côte d'Ivoire et de voir comment on organise la livraison de leurs différentes tenues. C'est arrivé plusieurs fois. Donc, via Instagram, il y a eu des clients, par exemple, du Canada. qui nous ont contactés via Instagram où on a fait l'échange des discussions et ensuite qu'on a livré avec les différents services de shipping qu'on a. Voilà, et elles sont toujours satisfaites de leur tenue. On va dire, pour le moment, pas de site web, même si c'est un projet, mais avec les outils qu'on a quand même, on peut y arriver, on peut le faire et on arrive à satisfaire aussi quand même nos clients et clientes. Moi, j'oublie qu'on fait toujours les ennemis. Nos clients et clientes communiquent avec nous facilement.

  • Ramata

    Très bien. Mais ce n'est pas une fin en soi d'avoir une boutique. Il y a énormément de marques qui travaillent très bien grâce à Instagram. C'est bien que tu parles de l'exemple de clients qui sont au Canada, par exemple, et que vous arrivez à livrer. Instagram, c'est un canal de vente digital à ne surtout pas négliger. et à partir du moment où... Vous arrivez à réceptionner les messages, les commandes, à les traiter. C'est presque même aussi bien que... qu'un site parce que vous êtes en contact direct avec le client. Donc, ce n'est pas un frein de ne pas avoir de site Internet. Il faut faire les choses en son temps.

  • William

    En son temps, c'est ça. C'est bien ça. Pour les choses en son temps, surtout.

  • Ramata

    En son temps. Aujourd'hui, dans votre manière de travailler, vous avez ces projets de Fashion Week. Est-ce que vous travaillez un petit peu en... en partenariat, en groupe avec d'autres créateurs ? Est-ce qu'il y a des liens habituants entre les différents créateurs qui se retrouvent, qui échangent un peu sur leurs problématiques ? Est-ce que toi, quand tu t'es lancé, par exemple, le fait d'avoir été identifié par Eliquam et puis d'avoir gagné ce prix, est-ce que ça a favorisé des relations, de partenariats d'entre elles avec d'autres créateurs ?

  • William

    Oui, bien sûr. Donc déjà, le fait... d'avoir gagné le concours du jeune créateur de la fashion week by Ely. Ça nous a permis déjà de faire une formation assez conçue avec Birignan, je ne sais pas si vous connaissez. Donc il y a un incubateur avec plusieurs designers de différents horizons. Et tout donc avec ces designers là, pour certains on a créé des liens, on a décidé des liens où on se partage, on s'est créé souvent un partage. nos difficultés, où on s'entraîne. Donc, auparavant, dans notre parcours, on a tissé des amitiés avec des designers ivoiriens d'autres pays, pour lesquels on pense et on réfléchit à avoir certaines collaborations, notamment au niveau des ventes privées, par exemple. On a des amis designers qui ont des Et... dans des showrooms par exemple à Dakar ou au Bénèpes, où on pourrait, pourquoi pas, avoir une collaboration comme aller faire des ventes directement dans le showroom des ventes des fumeurs et même, pourquoi pas, penser à des mix ou des créations de tenues avec ces différentes personnes. Voilà, on a aussi contacté ou travaillé avec certaines marques de bijoux. pour lesquels on est en train de développer une collaboration qui va s'inspirer sur, on va dire, à peu près la même ligne directrice de bijoux et sur une autre ligne directrice de notre collection en ce moment. C'est tout. Pour voir un peu au match ça. Voilà, du coup, c'est... Il y a ces opportunités-là et ces initiatives qui sont prises, on est en train de travailler dessus pour qu'on puisse y arriver parce que l'une de nos valeurs, c'est l'inclusion. Et vraiment, ensemble, on va beaucoup plus loin que tout seul, histoire de profiter un peu de la communauté de tous et chacun. Donc vraiment, c'est des occasions à ne pas manquer. des initiatives qu'on recherche et aussi pour lesquelles on semble vous faire des taux parce que c'est vraiment très intéressant de travailler comme ça.

  • Ramata

    Très bien, effectivement, le fait, dès le départ, d'être dans cette logique de collaboration, d'entraide, c'est vraiment le meilleur moyen de faire progresser les marques, en fait, et d'aller de l'avant. Et effectivement, cette mise en lumière qui a été permise par la Fashion Week d'Eliquam, Merci. Moi, ça a été en tout cas par cet événement-là que j'ai pu vous découvrir. Je pense que c'est un excellent tremplin pour ensuite créer des liens avec les autres marques. Lors de ces événements-là, on va se rendre compte qu'il y a beaucoup de marques qu'on retrouve. Ce n'est pas tout le temps les mêmes, mais il va y avoir un noyau dur de marques qu'on retrouve en général.

  • William

    C'est ça, mais ça permet justement de rencontrer d'autres personnes, d'avoir des échanges avec des esprits différents. Donc, et tout. Et si ça accroche, ça peut aller beaucoup plus loin sur des partenariats, des entraides et tout ça. C'est vraiment, on commence à créer une petite famille et puis ça permet surtout de s'inspirer de différentes cultures qu'on n'aurait pas vues si on restait directement chez nous. Donc, voilà, je sais que, par exemple, on est parti au Mali. On a retrouvé des matériaux, des savoir-faire qu'on n'avait pas trouvé, par exemple, au Côte d'Ivoire, pareil à Dakar. Et donc, c'est tout ça mis ensemble qui va permettre de développer même sa créativité et puis, pourquoi pas, avoir... des partenaires, des amis et surtout des collaborations pour pouvoir toucher un plus grand nombre de personnes au fur et à mesure.

  • Ramata

    C'est exactement ça le chemin, il ne faut pas chercher à aller vite, mais plutôt réfléchir en étapes petit à petit, voir à ce que le développement de la marque...

  • William

    C'est bien ça, c'est bien ça.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des célébrités que tu vises, que tu aimerais particulièrement habiller avec la marque ?

  • William

    Des célébrités que je vise ? Pas forcément. Je suis ouvert à tout le monde. Je n'ai pas en tête une célébrité particulière que je vise. Parce qu'au-delà des célébrités, Je cherche les self-made women, c'est le terme que je vais utiliser, qui ne sont pas toujours sur les feux de projecteur, comme on le connaît, mais qui sont quand même dans des sphères où lorsqu'elles rentreront, lorsqu'elles passeront, vraiment vont nous ramener. C'est pas si tu vois un peu ce que je veux dire. Mais après, on n'est pas fermé aux célébrités. Donc, main de tête comme ça, pas particulièrement.

  • Ramata

    Non, mais très bien. J'adore cette réponse parce que du coup, j'ai fait une interview avec un autre Ivoirien récemment et lui, il m'a dit que c'est Ayana Kamoura. Il a répété Ayana Kamoura tellement de fois. Maintenant, je suis obligée de la taguer pour voir si elle va voir que le créateur la veut l'habiller. Mais ce qui est intéressant dans ton discours, c'est... Oui, cette notion de self-made woman et finalement, cette femme d'affaires qui a de l'influence, mais pas de l'influence sur Instagram, en fait, sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas forcément là qu'elle va être le plus visible, mais elle est à des tables où il y a des décisions qui sont prises. Elle est entourée d'autres femmes d'affaires. Et quand elle est habillée par une marque, forcément, il y a les personnes qui sont autour d'elle qui peuvent être intéressées par la manière dont elle s'habille. Et c'est aussi une forme de... d'influence et de notoriété pour une marque que parfois on peut négliger parce qu'on va tout de suite chercher à avoir la célébrité populaire qui est dans un film, qui est chante, qui est très visible sur les réseaux sociaux et on ne pense pas toujours effectivement, comme tu l'as dit là, aux self-made women, donc c'est super intéressant. C'est ça. Très bien. Écoute, on arrive à la fin de cette interview. Moi, j'ai balayé un peu. J'ai balayé à peu près l'ensemble des questions que je voulais partager avec toi parce qu'on a pas mal parlé de la stratégie de la marque et des ambitions de la marque pour le futur.

  • William

    Oui, il me semble aussi qu'on a fait le tour. Juste pour rappel, on est disponible sur Instagram, sur Facebook, c'est la Maison Quantis. Disponible aussi chez Abie. personnellement à notre atelier showroom. Voilà, c'est tout ce que j'ai perdu.

  • Ramata

    N'hésitez pas. Je mettrai en lien les notes de l'épisode, le lien vers le compte Instagram et toutes les infos pour que vous puissiez passer vos commandes, découvrir la marque déjà et éventuellement passer vos commandes. Moi, ça a été un plaisir d'échanger avec toi et d'en savoir un peu plus sur la Maison Cantis. Hâte de vous retrouver à nouveau, que ce soit à Bidjan, à la prochaine Fashion Week d'Eliquam ou alors que ce soit à la Dakar Fashion Week. Je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • William

    Merci beaucoup. Merci aussi pour l'opportunité que tu nous offres aujourd'hui. Et vraiment aussi, ça a été un plaisir de partager notre histoire et notre avancement. C'est toujours un plaisir d'échanger avec des personnes de qualité. Merci. J'ai hâte d'écouter cette interview. Cette fois-ci, en tant que scout.

  • Ramata

    Il faudra les couper, mais surtout ne pas hésiter à la partager.

  • William

    À la partager,

  • Ramata

    c'est pas surtout. Tu connais déjà ton histoire, il faut la partager.

  • William

    C'est ça. Et c'est pas la partager vers un certain nombre, vers le maximum de personnes. Oui, ça va,

  • Ramata

    tiens. On va faire le travail ensemble. Ben écoute, merci beaucoup et à très bientôt.

  • William

    Merci Ramata, à bientôt. Merci à vous, merci à tout le monde.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à la mode africaine et à La Maison Cantis

    00:00

  • Présentation de William Mackenzie Kouakou et de son parcours

    00:41

  • Les défis de la création d'une marque de mode en Afrique

    01:45

  • Importance de la définition de la cible et des clients

    03:17

  • La Maison Cantis : inspirations et ambitions

    04:24

  • Collaboration entre cofondateurs et processus de création

    05:39

  • Stratégies de marketing et de vente pour la marque

    07:42

  • Évolution et avenir de La Maison Cantis

    16:01

  • Anecdotes et leçons pour les jeunes créateurs

    22:09

  • Perspectives d'avenir et événements de mode à venir

    27:24

  • Conclusion et encouragements pour les créateurs

    42:40

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Description

Comment transformer sa passion pour la mode en une marque durable ?


William McKenzie Kouakou, le co-fondateur de la marque ivoirienne Maison Kantys, nous partage son parcours et ses ambitions et nous livre une une véritable masterclass pour tous les entrepreneurs créatifs. Ses défis et sa vision sont une source de conseils précieux.


Les 3 leçons clés de la masterclass de William :

  1. De la passion à l'entreprise : William n'a pas étudié la mode. Issu du marketing et de l'hôtellerie, il nous montre qu'une passion sincère, combinée à une expertise en marketing, est le moteur d'une ambition entrepreneuriale.

  2. La force de l'alliance : Maison Kantys est une histoire de complémentarité. William, expert du marketing et de la vente, et son associé, talentueux en communication digitale, prouvent que le succès se construit à deux. Leur synergie est la clé de leur processus créatif et commercial.

  3. Surmonter les obstacles : L'interview révèle les difficultés concrètes de l'entrepreneuriat : la main-d'œuvre, le financement, et même les préjugés de l'entourage. William nous partage ses astuces pour trouver les bons partenaires, rester fidèle à sa vision et ne pas se laisser décourager.


Si vous êtes porteur de projet ou simplement curieux de l'écosystème de la mode, cet entretien est fait pour vous. Découvrez comment bâtir une marque authentique et ambitieuse, pas à pas.


Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir dans l'univers de Maison Kantys et vous inspirer de l'histoire de William Mackenzie Kouakou


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • William

    Au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, on pense à nos premiers clients en principe. Ce sont nos bonnes essences, les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, ah, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix... Ils te disent carrément que pourquoi toi tu te prends par exemple pour Louis Vuitton ou pour Christian Dion pour nous facturer des données à ce prix.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramatha Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique, et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de William Mackenzie Kouakou. Il est créateur de mode basé à Abidjan, avec sa marque... Maison Kantys, il a défilé lors de la première édition de la Fashion Week by Elie Kouamé. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'il puisse nous parler de son parcours et du développement de sa marque. Bienvenue William, comment vas-tu ?

  • William

    Merci, merci Ramata, merci à vous. Je vais bien, merci pour l'opportunité que vous m'offrez aujourd'hui de m'exprimer sur votre plateforme.

  • Ramata

    Merci à toi, n'hésite pas à me tutoyer. parle pas depuis très longtemps, mais en tout cas, sens-toi à l'aise pour me tutoyer. Écoute, on va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • William

    D'accord, alors merci à toi. Donc, je reprends, je te tutoie. Donc, comme tu le disais, moi, c'est Uliam McKenzie Kouakou. Donc, je suis le cofondateur de la marque La Maison Contis, mais je fais pas que ça. Donc, auparavant, je suis dans l'hôtellerie. Depuis plusieurs années, j'évolue déjà dans l'hôtellerie et il faut dire que je viens à la mode vraiment par passion.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, ça va être l'occasion de parler plus en détail de cette passion et aussi, comme tu dis, je suis co-fondateur de la marque, mais je ne fais pas que ça. Tu vas pouvoir nous raconter en détail un petit peu tout ce que tu fais. déjà, ce que j'aurais voulu savoir, c'est est-ce que tu as toujours étudié la mode et tu as toujours évolué dans ce secteur d'activité ou est-ce que finalement, tu as eu un parcours qui n'a rien à voir avec la mode et puis ce n'est qu'à partir d'un certain virage dans ta vie que tu es tombé dans la mode ?

  • William

    D'accord, donc comme je le disais, je n'ai pas étudié la mode, je suis venu à la mode par passion. Moi, mon background scolaire, c'est vraiment l'étude du marketing. Et j'ai donc commencé ma carrière professionnelle dans l'hôtellerie, dans plusieurs hôtels à ses côtés dans l'arrière du job. Et je suis venu à la mode par passion, vraiment par passion. Donc j'ai toujours aimé regarder les défilés de Baud et tout. Il faut dire que ma mère aussi, elle était un peu couturière dans le top. Et donc c'est toutes ces inspirations. et là qui m'ont aujourd'hui mené à partir de 2019 avec un ami. Quand nous nous sommes mis ensemble, nous avons décidé ensemble de créer la marque La Maison Qantas qui a évolué depuis lors jusqu'à aujourd'hui. Donc petit à petit on fait notre bout de chemin.

  • Ramata

    Alors, tu expliques que tu as étudié plutôt le marketing, mais que tu avais ta mère qui faisait la couture en son temps. Toi, du coup, tu as peut-être grandi dans un environnement où il y avait des couturiers, des ateliers, des tissus. Tu penses que ça vient de là, ta passion pour la mode, ou est-ce que c'est autre chose ?

  • William

    Oui, ça vient de là. Ça a été un déclic, un tremplin. Donc de voir déjà les machines de couture et tout, avec les tissus. Et puis le fait de suivre aussi tous les défilés de mode à la télévision. Ça fait vraiment un déclic sur tout ce qui est mode. Et ça donne surtout envie de vouloir s'exprimer. en termes de création de vêtements, création de modèles et tout ça.

  • Ramata

    Très bien. Toi, aujourd'hui, tu dis que tu as cofondé avec un associé. Comment est-ce que vous avez réparti les rôles, en fait, entre vous deux par rapport à la création de la marque ?

  • William

    D'accord. Donc, déjà, on va dire que c'est un ami de très longue date. Donc, on se connaît assez bien. Donc, on a grandi, on va dire, un peu dans le même univers. on a été ont eu les mêmes influences et en s'entendant relativement bien, j'aime bien dire un peu comme ça, on se dispute souvent mais en s'entendant du coup, nous sommes assez complémentaires sur le processus de création. Voilà et donc c'est beaucoup d'échanges, beaucoup de discussions. Et on se partage mutuellement nos idées, nos inspirations sur ce qu'on veut faire à certains moments. Déjà au moment de la création de la marque, on s'est entendus, on en parlait et autres. Et on s'est mis ensemble, on a commencé à discuter sur les différents modèles qu'on voudrait mettre à la disposition des clients. Il faut dire qu'on a commencé la marque. qu'avec des modèles. C'était une marque exclusivement homme. Donc, on a échangé nos différents modèles, nos différentes inspirations et on partait chercher des couturiers pour réaliser ces modèles-là et les mettre à disposition des différents clients. Donc, on est toujours dans ce processus-là. On échange beaucoup sur les matières, sur les modèles et autres. Et in fine, on arrive à euh... à des prototypes qu'on essaie de soumettre à nos différents ateliers pour pouvoir les produire et à la production, si c'est bon. On peut ensuite les mettre à production et puis les mettre à distribution.

  • Ramata

    Très bien. Donc, ce que je comprends, c'est que vous travaillez vraiment en étroite collaboration. Il n'y a pas... Oui, bien sûr. Par exemple... Par exemple, quelqu'un qui s'occuperait du marketing et de la com d'un côté et quelqu'un d'autre qui serait plus à la direction artistique. La direction artistique, vous êtes vraiment tous les deux en charge de la direction artistique.

  • William

    C'est ça, c'est bien ça. Maintenant, sur le côté marketing et vente, c'est plus moi qui m'en charge le plus souvent. Raison pour laquelle c'est moi qui suis connecté aujourd'hui. Voilà, mais plus parce que vu mon background un peu sur le marketing, donc on va dire que j'ai un peu plus d'attrait et de possibilités. Donc d'aller vers les marques aujourd'hui ou vers les concept stores, voilà pour nous proposer. Sinon, en termes de communication digitale, mon associé aussi il est très bien sur la communication digitale. Donc il réussit à faire les bons postes quand il le faut. avec les bonnes des gens et les bonnes captations à la fois de vidéos et photos aussi. Donc, on va dire qu'on est vraiment complémentaires, vraiment complémentaires. Aujourd'hui, on arrive à s'entraider, à s'épauler, déjà sur la direction artistique et sur tout ce qui est marketing et tout, on se complète, vraiment on se complète.

  • Ramata

    Et lui, il avait un background mode ou pas du tout ? C'est-à-dire qu'il a étudié peut-être la culture, des choses comme ça ? Il a un savoir particulier ?

  • William

    Voilà, lui, il n'a pas tout à fait un background mode. Il a fait donc des études classiques. À un moment donné, c'est vrai qu'il a fait quelques études dans une école de couture pour avoir un peu les bases, mais pas très longtemps, mais quand même un peu en école de couture. Donc, on va dire, lui, il est un peu mixte. Voilà. sur ça. Donc, études classiques et un peu d'école de couture.

  • Ramata

    OK. Donc, deux profils assez complémentaires. Je ne sais pas si tu as mentionné son nom.

  • William

    Voilà, je n'ai pas mentionné son nom, il s'appelle Thierry Agui. Voilà,

  • Ramata

    on lui passe le bonjour.

  • William

    C'est ça, Dapotissé, je lui transmettrai.

  • Ramata

    Très bien. Donc, du coup, vous êtes deux à la tête de Maison Cantis. Est-ce que tu peux nous préciser, par exemple, au moment où vous décidez de créer cette marque à deux, au niveau du nom de la marque de la Maison Cantis déjà, quelle a été votre inspiration ? Qu'est-ce qui a fait que vous avez choisi ce nom ?

  • William

    D'accord. Donc, au début de la marque, on s'est mis à deux pour créer la maison Contis. Il faut dire que Contis, c'est un langue côté achanti, du coup, qui signifie aussi chance, entre autres. Et l'idée est venue que si on se met à deux pour créer une marque de vêtements, c'est déjà le fait qu'on se soit rencontrés, qu'on ait... qu'on soit sur la même longueur d'ombre et tout, c'est vraiment de la chance qu'on a. Et le fait aussi qu'on soit sur la même longueur d'ombre sur beaucoup de choses, c'est vraiment aussi de la chance. Une chose mis dans l'autre, on a décidé aussi de porter beaucoup sur la chance et d'avoir cette opportunité de pouvoir créer une marque de vêtements. Bon, on n'allait pas l'appeler en français chance. Donc on est parti plutôt sur une langue africaine. Et quand on a regardé, Cantis sonnait bien à l'oreille. Donc du coup, on a dit Cantis. Ensuite, la maison, parce qu'on partait sur déjà une marque de vêtements. Mais la maison, parce qu'on souhaitait développer sur plusieurs autres branches du textile. Donc voilà, en gros, la maison Cantis, c'est une marque de vêtements aujourd'hui, mais qui a pour aspiration de partir sur plusieurs branches, donc du textile même et autres que je disais.

  • Ramata

    Très bien. Vous, quand vous avez créé cette marque, ce que tu expliquais, c'est qu'au départ, vous faisiez de l'homme. J'imagine qu'aujourd'hui, vous faites toujours de l'homme et vous avez rajouté la femme.

  • William

    C'est ça.

  • Ramata

    Les vêtements que vous proposez, l'idée, c'est... C'est pour des tenues de tous les jours ? C'est plutôt pour des cérémonies, pour des sorties, pour des galas ? Quelles sont les occasions pour porter la maison ? Alors, lors du défilé, c'était plutôt des tenues assez extravagantes pour sortir, mais c'est normal en général pour les défilés, on prévoit des tenues extravagantes. Mais est-ce que c'est ça le créneau ? Ou est-ce qu'il y a aussi des choses qui sont peut-être plus accessibles à porter tous les jours ?

  • William

    Voilà, alors, on va dire les deux. déjà pour... Pour les hommes, on sait que les hommes sont un peu classiques, donc on partait déjà sur des pièces classiques. Mais en même temps, on a voulu un peu bousculer le vestiaire masculin en proposant des pièces un peu plus osées, un peu plus extravagantes, qui laissent des zones de confort, mais toujours en garantissant la classe et l'élégance. Et donc pour le côté femme, on est parti aussi sur la même aspiration. Donc proposer des pièces déjà qui vont mettre en avant des savoir-faire vraiment à part, qu'on ne retrouve pas partout, et qui vont pouvoir proposer certaines pièces fortes, on va dire, vraiment très fortes, ou qui ne vont pas passer inaperçues. mais des pièces aussi de tous les jours, qu'on pourra porter pour aller au travail, pour aller dîner, pour aller bruncher, et autres pièces qu'on dira qu'on portera pour aller dans la cire en bonnet, dans les galas. C'est vraiment un échange des deux, c'est toute la ligne d'habillement, donc du plus classique au plus extravagant, en ce limite de temps.

  • Ramata

    Très bien, super intéressant. Et aujourd'hui, en fait, en termes de points de vente, est-ce que la marque est à la fois disponible en ligne et éventuellement dans les concept stores ou dans un atelier ? Ou comment est-ce qu'on peut acquérir des pièces La Maison Cantis ?

  • William

    D'accord. Il faut dire que nous, on a un atelier qui nous fait office de showroom, on va dire. Donc, on peut acquérir les pièces déjà en venant à notre atelier. On est aussi distribué pour le moment à Abidjan dans un concept store. Je ne sais pas si je peux le citer, un concept store.

  • Ramata

    Ah bah oui, il faut mieux que tu le sais parce que sinon on ne pourra pas aller acheter mes pièces,

  • William

    donc il faut vraiment prendre du temps. Oui, enfin, je demande, je n'ai pas fait de gaffe et tout. Donc, on est distribué dans un concept store qui s'appelle Abiconcept, qui est situé à Abidjan. Donc, nous sommes en train de chercher à aller vers d'autres concept stores dans différents pays. Ce n'est pas encore conclu, donc on est en train de travailler là-dessus. Sinon, on peut être contacté en ligne via notre page Instagram, qui est la Maison Cantis, et notre page Facebook aussi, qui est la Maison Cantis. Et ensuite, on voit comment on s'organise pour pouvoir livrer les différentes pièces commandées. Ça dépendra.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, vous travaillez plutôt avec des collections de prêt-à-porter ou vous êtes plutôt sur du sur-mesure ?

  • William

    On m'a dit que nous, on fait du prêt-à-couture. Donc, c'est un mix entre le sur-mesure et sur le prêt-à-porter. Donc, il y a des pièces qui sont vraiment en taille standard, M, L, S, M, L, XL, tel qu'on connaît. Il y a des pièces pour lesquelles on fait du sur-mesure. Donc, au... le client ou la cliente viendra pour prendre ces mesures de façon spécifique. Et il y a des pièces qui sont en taille standard, mais pour lesquelles on adapte sur la morphologie du client. Donc on va dire qu'on est vraiment en prêt-à-couture, où on va mixer les tailles standards avec... on va dire, limite la morphologie et les dimensions du client.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc du coup, il y a toujours la possibilité de pouvoir avoir la pièce dont on va être sûr qu'elle va parfaitement vous aller puisqu'il y a un travail dans l'atelier de mise sur mesure pour certaines pièces de pâte à orter ou alors il y a des créations spécifiques. Aujourd'hui, la marque, ça fait combien de temps qu'elle existe ?

  • William

    Donc la marque a été créée en 2019. Donc aujourd'hui, en 2025, ça fait six ans. Ça fait six ans aujourd'hui. Donc depuis 2019, on avait commencé dans les rues de Hanounou. Hanounou, c'est un village ébrié dans la ville d'habitude. Et depuis là, on évolue petit à petit depuis six ans. On essaie de faire notre bout de chemin.

  • Ramata

    Très bien. Et vous, quand vous avez créé la marque, quelle était votre ambition ? Parce que là, aujourd'hui, ça fait déjà cinq ans. Est-ce que par rapport à ce que vous étiez fixé comme projet, comme rêve quand vous l'avez créé, est-ce que vous avez réalisé un certain nombre d'étapes que vous étiez écrite avec ton associé sur, on a envie de faire une Fashion Week, on a envie d'être reconnu, on a envie d'habiller telle ou telle star ? Est-ce que vous êtes... Qu'est-ce qu'il y a, un certain nombre d'étapes en tout cas, que vous aviez prévu, que vous avez réussi à atteindre ?

  • William

    Voilà, donc on a commencé la marque il y a six ans, on va dire, on était très jeunes. Sans grande expérience dans l'union de la mode, on a rêvé grand. On a rêvé très grand, mais c'est ce qu'il faut en plus. On a rêvé très grand et au fur et à mesure des années, certaines réalités nous ont rattrapés. Il y a eu des périodes de route. et des périodes de passe où limite on a failli abandonner. Et donc l'idée c'était vraiment d'asseoir aujourd'hui une marque reconnue et identifiable tant qu'on voit un modèle. Et voilà, donc c'était vraiment pour déçuer les hommes. Donc au fur et à mesure on s'ajuste. et en avance. Donc les étapes c'était d'être reconnu, d'être reconnu et contacté directement, de faire partie des marques ivoiriennes qui sont publicitées, d'avoir un showroom et une boutique en Bonnituform, d'avoir un site internet et d'être vendu dans les concept stores de Renault. Voilà. Petit à petit, aujourd'hui, on va dire qu'on n'a pas tout réalisé. On en a réalisé beaucoup parce qu'après les hauts et les bas. La mise en réalité, on s'est quand même recadré au fur et à mesure et on marque des étapes. Aujourd'hui, on a un atelier en bonne et due forme. Par contre, on n'a pas encore de showroom en bonne et due forme. Notre atelier nous permet de faire un mix entre l'atelier et le showroom, où on peut recevoir des clients. Déjà, c'est un certain pas. Donc on vise d'avoir un showroom en bonne forme et tout. On a commencé à faire des fashion week de Renaud, notamment avec la fashion week by Elie. On a fait aussi la fashion week de Dakar avec Adem à Paris, qui était très bien. Donc l'idée c'est de poursuivre et d'atteindre le maximum de personnes, non seulement à Abidjan mais surtout en Afrique. Donc petit à petit, on marche. des étapes. Donc la prochaine grande étape, ce serait donc de distribuer non seulement au Côte d'Ivoire, mais dans la majorité des concept stores ou dans les plus grands concept stores d'Afrique et pourquoi pas d'Europe. Donc notamment au Ghana, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud, en France, en belgique pourquoi pas et voilà donc là en ce moment on entendait travailler sur ça et Je pense qu'on est plus structuré et mieux apprêté après notre résistance et notre aventure, pour pouvoir aller vers ça. C'est dur l'entrepreneuriat, c'est compliqué. Parce qu'en même temps, il faut pouvoir matcher notre passion et nos différents métiers que nous faisons à côté. Donc c'est un peu compliqué, mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    À la mode, effectivement. Ceux qui croient que c'est facile, ceux qui ne connaissent pas.

  • William

    C'est ça. Vraiment, au début, on pensait que c'était une ligne droite et tout, mais bon, c'est compliqué. Mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    Est-ce que tu peux nous partager, après, il n'y a pas de problème si tu ne veux pas, mais là, tu parles de difficultés que vous avez rencontrées ou de, vraiment, vous avez été confronté à la réalité, il y a eu un décalage entre ce que vous imaginiez et la réalité. Est-ce que tu peux partager peut-être une anecdote qui peut éclairer un porteur de projet qui voudrait se lancer et qui, à travers ton témoignage, va se dire « Ah ouais, ça c'est quelque chose auquel moi, en débutant, je n'aurais pas forcément pensé ou que je n'aurais pas imaginé. Il faut que je sois vigilant par rapport à ça. »

  • William

    Oui, bien sûr, bien sûr. Là, en échange, il n'y a pas de problème. Donc, au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, On pense que nos premiers clients, en principe, ce sont nos collègues, ce sont les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix, ils te disent qu'à un moment, « Mais pourquoi toi tu te prends par exemple pour 8 ans ou pour… » Pour Christandian, pour nous facturer des deniers à ce prix et tout. Donc du coup, déjà, en se lançant, il faut vraiment, déjà dès le début, construire une marque et avoir une cible vraiment bien définie. Pas forcément ses connaissances, parce que justement, les connaissances autour de nous ne sont pas les premières à vouloir acheter. Comme deuxième anecdote, c'est vraiment une difficulté, c'est la main d'œuvre. La main d'œuvre aujourd'hui, elle est difficile à trouver, c'est trop difficile à maintenir. Parce qu'il faut déjà trouver des gens qui sont de nature sérieuse, qui vont vouloir travailler et qui seront dans la même vision que nous. Et là, c'est vraiment compliqué. Là, c'est vraiment compliqué. Et lorsqu'on discute beaucoup avec nos différents homologues créateurs de bâtiments, on trouve vraiment ces difficultés-là avant la bonne mine d'œufs à côté. Donc, en gros, voici deux anecdotes, deux difficultés que je vous donne. Voilà, mais il y en a plusieurs.

  • Ramata

    Celles-là sont très intéressantes parce qu'effectivement, ça fait partie... En tout cas, deux choses que l'on découvre en plus, vraiment, quand on démarre, on se dit, voilà, nos amis qui sont proches de nous, qui nous encouragent, notre réseau proche, c'est eux qui vont aider à lancer le business. Et en fait, au moment de mettre la main au portefeuille, effectivement, on voit qu'il y a... Il n'y a pas, en fait. Il n'y a pas. Et c'est parfois les premières personnes qui déplacent, c'est les gens qui ne vous connaissent pas,

  • William

    en fait. Vraiment pas du tout. Et même pour le soutien, pour les partages et tout, je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile pour nos proches. Je ne leur en veux pas. Mais bon, après...

  • Ramata

    En fait, il faut le savoir. Ça veut dire qu'il faut mettre en place une stratégie dès le départ pour trouver des fans de la marque qui ne soient pas dans la famille, en fait, ou dans les proches. Mais par contre, qu'ils soient vraiment investis, passionnés de mode, qu'ils s'intéressent à ce que vous faites et qu'ils vont être les premiers fans. Et en général, ces premiers fans-là, vous les gardez tout au long de l'évolution de la marque. Et après, sur le recrutement, effectivement, c'est un bon point aussi que tu partages cette anecdote-là parce que c'est vraiment aussi une partie extrêmement complexe de trouver les bonnes personnes à qui déléguer pour qu'il n'y ait pas de décalage entre la vision que tu as pour ta marque et les produits qui sont proposés.

  • William

    C'est ça, c'est vraiment bien résumé.

  • Ramata

    En termes de communication, ce que tu évoquais, c'est que toi, tu avais un background en marketing, que ton associé aussi, et qu'il était très à l'aise sur la communication notamment sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous avez eu des collaborations avec des célébrités, des personnalités un petit peu influentes ? Et est-ce que ça a pu contribuer à développer la notoriété de la marque ?

  • William

    Voilà, donc, pas avec des, disons pas vraiment avec des influenceurs ou des célébrités. On travaille avec un directeur artistique, enfin un styliste qui travaille avec certaines télévisions, qui nous recommande, enfin qui recommande nos pièces souvent pour habiller ces personnes-là. On va plus vers ça, parce que l'idée, justement, c'est... d'habiller des personnes lambda, pas forcément des célébrités et tout. Et bon, on n'est pas fermé à certaines collaborations. On y travaille toujours et tout ça. Mais bon, c'est un peu compliqué. Mais on y va.

  • Ramata

    Ça fait partie du jeu et des enjeux de développement des marques de mode. Là, en termes d'évolution, tu as parlé tout à l'heure de pas mal d'étapes qui avaient été franchies par la marque. Quels sont les next steps ? Là, on est à la moitié de l'année 2025. En général, la fin d'année, c'est en Afrique, en tout cas, il y a énormément de Fashion Week, énormément d'événements. Est-ce qu'il y a des choses que tu peux nous partager sur des événements auxquels va participer la marque ? Si les projets sont top secrets, on vous suivra sur les réseaux pour savoir ce qui se passe. Mais en tout cas, est-ce qu'il y a un petit peu ... des informations que tu peux nous partager.

  • William

    Ouais, pourquoi pas. Bon, on espère encore participer cette fois-ci en tant que designer reconnu à la Fashion Week by Eli qui arrive tout. Déjà, pour rappel, on a participé à la Fashion Week by Eli en tant que jeune créateur. Et c'est là que nous avons remporté le prix des jeunes créateurs l'année dernière. Donc cette année, on revient comme une consécration, une reconnaissance. Mais cette fois-ci vraiment en tant que designer reconnu pour la grande soirée. Donc là on se prépare déjà pour ça. En termes de fashion week, c'est ça. Donc pour le moment, Voilà où on target et pourquoi pas augmenter notre parc de concept stores où on va vendre. Et pour l'année prochaine, on vise d'autres fashion week à l'extérieur du pays de Renaud, notamment pourquoi pas en Nigéria, pourquoi pas en Afrique du Sud et même en France. Et tout histoire de présenter un peu plus en avant notre... votre savoir-faire et leur créativité. En gros, c'est ce que je peux te dire sans trop rentrer dans le détail.

  • Ramata

    Très bien, je n'en demanderai pas plus de toute façon. On va vous suivre, donc on saura ce qui se passe dès que vous allez communiquer, on saura derrière. Mais voilà, on sait qu'il faut suivre ce qui se passe à Adigean et à Dakar déjà sur la fin de l'année. C'est ça. En termes de rythme de collection, vous avez les événements auxquels vous participez, vous avez un atelier. Est-ce que vous avez, par an, quel est le rythme des collections que vous sortez ? Est-ce que vous êtes sur un rythme, une collection printemps-été, une collection automne-hiver ? Vous n'êtes pas du tout sur ces rythmes-là.

  • William

    Non, il faut dire qu'on n'est pas encore sur des rythmes automne-hiver, printemps-été ou deux fois par an. Ce qu'on fait, c'est qu'on fait une collection et on l'exploite vraiment jusqu'à le plus pouvoir. Vous voyez, en ce moment. Donc avec la collection de l'année dernière, Diolo, on a présenté un certain nombre de pièces. Donc on va dire Diolo, c'est... C'est une collection qui présente un savoir-faire particulier, des techniques particulières. Donc, on essaie d'étendre vraiment ces techniques et ce savoir-faire le maximum possible. Donc, on va dire que c'est une collection, par exemple, qui va se renouveler chaque année, jusqu'à ce qu'on change ou voilà de collection et de design. Donc on va reprendre ou on va dire d'abord une mode cette technicité là qu'on a mis en place juste à ce savoir-faire là, on va le développer, le décliner au maximum dans différents modèles, différentes pièces. On va aller un peu partout histoire d'aborder vraiment tout, toute la plage donc de vêtements, hommes, femmes et accessoires. en fonction. Et ensuite, lorsque c'est bon, on peut ensuite passer à autre chose et donc réfléchir à une nouvelle connexion avec de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technicités, et ainsi de suite. Voilà. C'est comme ça un peu qu'on fonctionne. Parce que, je sais, en Afrique, c'est un peu différent qu'en Europe, avec les différents fonctionnaires qui sont notés. Donc, nous... notre processus de création part comme ça. Et au fur et à mesure, peut-être qu'on arrivera à faire deux collections par an vraiment différentes ou un printemps IT ou un temps universitaire. Donc, pour le moment, c'est ça.

  • Ramata

    Très bien. Merci de préciser ce point-là. C'est vrai que parfois, on peut avoir tendance à... claquer un petit peu des... Enfin, en tout cas, vouloir plaquer des modèles d'organisations occidentaux à ce qui peut se passer sur le continent. Or, il y a des logiques et des manières de travailler qui vont être totalement différentes. Donc, c'est important que tu précises la manière dont vous fonctionnez aujourd'hui. Aujourd'hui, la marque, ce que tu évoquais, c'est effectivement, vous êtes présent notamment sur Instagram et vous avez votre atelier. Vous avez une boutique en ligne également.

  • William

    Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on communique sur Instagram, donc on va dire sur Instagram et sur Facebook et sur TikTok. Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on passe vers ça. L'idée, ce serait d'ici 2026, d'avoir un site web où on pourra faire la vente en ligne telle qu'on est. Sinon, pour le moment, notre montagne se fait via Instagram. C'est un point d'entrée justement pour venir aux ateliers, aux silos, pour permettre d'échanger avec les différentes clients qui sont hors de la Côte d'Ivoire et de voir comment on organise la livraison de leurs différentes tenues. C'est arrivé plusieurs fois. Donc, via Instagram, il y a eu des clients, par exemple, du Canada. qui nous ont contactés via Instagram où on a fait l'échange des discussions et ensuite qu'on a livré avec les différents services de shipping qu'on a. Voilà, et elles sont toujours satisfaites de leur tenue. On va dire, pour le moment, pas de site web, même si c'est un projet, mais avec les outils qu'on a quand même, on peut y arriver, on peut le faire et on arrive à satisfaire aussi quand même nos clients et clientes. Moi, j'oublie qu'on fait toujours les ennemis. Nos clients et clientes communiquent avec nous facilement.

  • Ramata

    Très bien. Mais ce n'est pas une fin en soi d'avoir une boutique. Il y a énormément de marques qui travaillent très bien grâce à Instagram. C'est bien que tu parles de l'exemple de clients qui sont au Canada, par exemple, et que vous arrivez à livrer. Instagram, c'est un canal de vente digital à ne surtout pas négliger. et à partir du moment où... Vous arrivez à réceptionner les messages, les commandes, à les traiter. C'est presque même aussi bien que... qu'un site parce que vous êtes en contact direct avec le client. Donc, ce n'est pas un frein de ne pas avoir de site Internet. Il faut faire les choses en son temps.

  • William

    En son temps, c'est ça. C'est bien ça. Pour les choses en son temps, surtout.

  • Ramata

    En son temps. Aujourd'hui, dans votre manière de travailler, vous avez ces projets de Fashion Week. Est-ce que vous travaillez un petit peu en... en partenariat, en groupe avec d'autres créateurs ? Est-ce qu'il y a des liens habituants entre les différents créateurs qui se retrouvent, qui échangent un peu sur leurs problématiques ? Est-ce que toi, quand tu t'es lancé, par exemple, le fait d'avoir été identifié par Eliquam et puis d'avoir gagné ce prix, est-ce que ça a favorisé des relations, de partenariats d'entre elles avec d'autres créateurs ?

  • William

    Oui, bien sûr. Donc déjà, le fait... d'avoir gagné le concours du jeune créateur de la fashion week by Ely. Ça nous a permis déjà de faire une formation assez conçue avec Birignan, je ne sais pas si vous connaissez. Donc il y a un incubateur avec plusieurs designers de différents horizons. Et tout donc avec ces designers là, pour certains on a créé des liens, on a décidé des liens où on se partage, on s'est créé souvent un partage. nos difficultés, où on s'entraîne. Donc, auparavant, dans notre parcours, on a tissé des amitiés avec des designers ivoiriens d'autres pays, pour lesquels on pense et on réfléchit à avoir certaines collaborations, notamment au niveau des ventes privées, par exemple. On a des amis designers qui ont des Et... dans des showrooms par exemple à Dakar ou au Bénèpes, où on pourrait, pourquoi pas, avoir une collaboration comme aller faire des ventes directement dans le showroom des ventes des fumeurs et même, pourquoi pas, penser à des mix ou des créations de tenues avec ces différentes personnes. Voilà, on a aussi contacté ou travaillé avec certaines marques de bijoux. pour lesquels on est en train de développer une collaboration qui va s'inspirer sur, on va dire, à peu près la même ligne directrice de bijoux et sur une autre ligne directrice de notre collection en ce moment. C'est tout. Pour voir un peu au match ça. Voilà, du coup, c'est... Il y a ces opportunités-là et ces initiatives qui sont prises, on est en train de travailler dessus pour qu'on puisse y arriver parce que l'une de nos valeurs, c'est l'inclusion. Et vraiment, ensemble, on va beaucoup plus loin que tout seul, histoire de profiter un peu de la communauté de tous et chacun. Donc vraiment, c'est des occasions à ne pas manquer. des initiatives qu'on recherche et aussi pour lesquelles on semble vous faire des taux parce que c'est vraiment très intéressant de travailler comme ça.

  • Ramata

    Très bien, effectivement, le fait, dès le départ, d'être dans cette logique de collaboration, d'entraide, c'est vraiment le meilleur moyen de faire progresser les marques, en fait, et d'aller de l'avant. Et effectivement, cette mise en lumière qui a été permise par la Fashion Week d'Eliquam, Merci. Moi, ça a été en tout cas par cet événement-là que j'ai pu vous découvrir. Je pense que c'est un excellent tremplin pour ensuite créer des liens avec les autres marques. Lors de ces événements-là, on va se rendre compte qu'il y a beaucoup de marques qu'on retrouve. Ce n'est pas tout le temps les mêmes, mais il va y avoir un noyau dur de marques qu'on retrouve en général.

  • William

    C'est ça, mais ça permet justement de rencontrer d'autres personnes, d'avoir des échanges avec des esprits différents. Donc, et tout. Et si ça accroche, ça peut aller beaucoup plus loin sur des partenariats, des entraides et tout ça. C'est vraiment, on commence à créer une petite famille et puis ça permet surtout de s'inspirer de différentes cultures qu'on n'aurait pas vues si on restait directement chez nous. Donc, voilà, je sais que, par exemple, on est parti au Mali. On a retrouvé des matériaux, des savoir-faire qu'on n'avait pas trouvé, par exemple, au Côte d'Ivoire, pareil à Dakar. Et donc, c'est tout ça mis ensemble qui va permettre de développer même sa créativité et puis, pourquoi pas, avoir... des partenaires, des amis et surtout des collaborations pour pouvoir toucher un plus grand nombre de personnes au fur et à mesure.

  • Ramata

    C'est exactement ça le chemin, il ne faut pas chercher à aller vite, mais plutôt réfléchir en étapes petit à petit, voir à ce que le développement de la marque...

  • William

    C'est bien ça, c'est bien ça.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des célébrités que tu vises, que tu aimerais particulièrement habiller avec la marque ?

  • William

    Des célébrités que je vise ? Pas forcément. Je suis ouvert à tout le monde. Je n'ai pas en tête une célébrité particulière que je vise. Parce qu'au-delà des célébrités, Je cherche les self-made women, c'est le terme que je vais utiliser, qui ne sont pas toujours sur les feux de projecteur, comme on le connaît, mais qui sont quand même dans des sphères où lorsqu'elles rentreront, lorsqu'elles passeront, vraiment vont nous ramener. C'est pas si tu vois un peu ce que je veux dire. Mais après, on n'est pas fermé aux célébrités. Donc, main de tête comme ça, pas particulièrement.

  • Ramata

    Non, mais très bien. J'adore cette réponse parce que du coup, j'ai fait une interview avec un autre Ivoirien récemment et lui, il m'a dit que c'est Ayana Kamoura. Il a répété Ayana Kamoura tellement de fois. Maintenant, je suis obligée de la taguer pour voir si elle va voir que le créateur la veut l'habiller. Mais ce qui est intéressant dans ton discours, c'est... Oui, cette notion de self-made woman et finalement, cette femme d'affaires qui a de l'influence, mais pas de l'influence sur Instagram, en fait, sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas forcément là qu'elle va être le plus visible, mais elle est à des tables où il y a des décisions qui sont prises. Elle est entourée d'autres femmes d'affaires. Et quand elle est habillée par une marque, forcément, il y a les personnes qui sont autour d'elle qui peuvent être intéressées par la manière dont elle s'habille. Et c'est aussi une forme de... d'influence et de notoriété pour une marque que parfois on peut négliger parce qu'on va tout de suite chercher à avoir la célébrité populaire qui est dans un film, qui est chante, qui est très visible sur les réseaux sociaux et on ne pense pas toujours effectivement, comme tu l'as dit là, aux self-made women, donc c'est super intéressant. C'est ça. Très bien. Écoute, on arrive à la fin de cette interview. Moi, j'ai balayé un peu. J'ai balayé à peu près l'ensemble des questions que je voulais partager avec toi parce qu'on a pas mal parlé de la stratégie de la marque et des ambitions de la marque pour le futur.

  • William

    Oui, il me semble aussi qu'on a fait le tour. Juste pour rappel, on est disponible sur Instagram, sur Facebook, c'est la Maison Quantis. Disponible aussi chez Abie. personnellement à notre atelier showroom. Voilà, c'est tout ce que j'ai perdu.

  • Ramata

    N'hésitez pas. Je mettrai en lien les notes de l'épisode, le lien vers le compte Instagram et toutes les infos pour que vous puissiez passer vos commandes, découvrir la marque déjà et éventuellement passer vos commandes. Moi, ça a été un plaisir d'échanger avec toi et d'en savoir un peu plus sur la Maison Cantis. Hâte de vous retrouver à nouveau, que ce soit à Bidjan, à la prochaine Fashion Week d'Eliquam ou alors que ce soit à la Dakar Fashion Week. Je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • William

    Merci beaucoup. Merci aussi pour l'opportunité que tu nous offres aujourd'hui. Et vraiment aussi, ça a été un plaisir de partager notre histoire et notre avancement. C'est toujours un plaisir d'échanger avec des personnes de qualité. Merci. J'ai hâte d'écouter cette interview. Cette fois-ci, en tant que scout.

  • Ramata

    Il faudra les couper, mais surtout ne pas hésiter à la partager.

  • William

    À la partager,

  • Ramata

    c'est pas surtout. Tu connais déjà ton histoire, il faut la partager.

  • William

    C'est ça. Et c'est pas la partager vers un certain nombre, vers le maximum de personnes. Oui, ça va,

  • Ramata

    tiens. On va faire le travail ensemble. Ben écoute, merci beaucoup et à très bientôt.

  • William

    Merci Ramata, à bientôt. Merci à vous, merci à tout le monde.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à la mode africaine et à La Maison Cantis

    00:00

  • Présentation de William Mackenzie Kouakou et de son parcours

    00:41

  • Les défis de la création d'une marque de mode en Afrique

    01:45

  • Importance de la définition de la cible et des clients

    03:17

  • La Maison Cantis : inspirations et ambitions

    04:24

  • Collaboration entre cofondateurs et processus de création

    05:39

  • Stratégies de marketing et de vente pour la marque

    07:42

  • Évolution et avenir de La Maison Cantis

    16:01

  • Anecdotes et leçons pour les jeunes créateurs

    22:09

  • Perspectives d'avenir et événements de mode à venir

    27:24

  • Conclusion et encouragements pour les créateurs

    42:40

Description

Comment transformer sa passion pour la mode en une marque durable ?


William McKenzie Kouakou, le co-fondateur de la marque ivoirienne Maison Kantys, nous partage son parcours et ses ambitions et nous livre une une véritable masterclass pour tous les entrepreneurs créatifs. Ses défis et sa vision sont une source de conseils précieux.


Les 3 leçons clés de la masterclass de William :

  1. De la passion à l'entreprise : William n'a pas étudié la mode. Issu du marketing et de l'hôtellerie, il nous montre qu'une passion sincère, combinée à une expertise en marketing, est le moteur d'une ambition entrepreneuriale.

  2. La force de l'alliance : Maison Kantys est une histoire de complémentarité. William, expert du marketing et de la vente, et son associé, talentueux en communication digitale, prouvent que le succès se construit à deux. Leur synergie est la clé de leur processus créatif et commercial.

  3. Surmonter les obstacles : L'interview révèle les difficultés concrètes de l'entrepreneuriat : la main-d'œuvre, le financement, et même les préjugés de l'entourage. William nous partage ses astuces pour trouver les bons partenaires, rester fidèle à sa vision et ne pas se laisser décourager.


Si vous êtes porteur de projet ou simplement curieux de l'écosystème de la mode, cet entretien est fait pour vous. Découvrez comment bâtir une marque authentique et ambitieuse, pas à pas.


Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir dans l'univers de Maison Kantys et vous inspirer de l'histoire de William Mackenzie Kouakou


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • William

    Au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, on pense à nos premiers clients en principe. Ce sont nos bonnes essences, les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, ah, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix... Ils te disent carrément que pourquoi toi tu te prends par exemple pour Louis Vuitton ou pour Christian Dion pour nous facturer des données à ce prix.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramatha Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique, et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de William Mackenzie Kouakou. Il est créateur de mode basé à Abidjan, avec sa marque... Maison Kantys, il a défilé lors de la première édition de la Fashion Week by Elie Kouamé. Je l'ai invité aujourd'hui pour qu'il puisse nous parler de son parcours et du développement de sa marque. Bienvenue William, comment vas-tu ?

  • William

    Merci, merci Ramata, merci à vous. Je vais bien, merci pour l'opportunité que vous m'offrez aujourd'hui de m'exprimer sur votre plateforme.

  • Ramata

    Merci à toi, n'hésite pas à me tutoyer. parle pas depuis très longtemps, mais en tout cas, sens-toi à l'aise pour me tutoyer. Écoute, on va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • William

    D'accord, alors merci à toi. Donc, je reprends, je te tutoie. Donc, comme tu le disais, moi, c'est Uliam McKenzie Kouakou. Donc, je suis le cofondateur de la marque La Maison Contis, mais je fais pas que ça. Donc, auparavant, je suis dans l'hôtellerie. Depuis plusieurs années, j'évolue déjà dans l'hôtellerie et il faut dire que je viens à la mode vraiment par passion.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, ça va être l'occasion de parler plus en détail de cette passion et aussi, comme tu dis, je suis co-fondateur de la marque, mais je ne fais pas que ça. Tu vas pouvoir nous raconter en détail un petit peu tout ce que tu fais. déjà, ce que j'aurais voulu savoir, c'est est-ce que tu as toujours étudié la mode et tu as toujours évolué dans ce secteur d'activité ou est-ce que finalement, tu as eu un parcours qui n'a rien à voir avec la mode et puis ce n'est qu'à partir d'un certain virage dans ta vie que tu es tombé dans la mode ?

  • William

    D'accord, donc comme je le disais, je n'ai pas étudié la mode, je suis venu à la mode par passion. Moi, mon background scolaire, c'est vraiment l'étude du marketing. Et j'ai donc commencé ma carrière professionnelle dans l'hôtellerie, dans plusieurs hôtels à ses côtés dans l'arrière du job. Et je suis venu à la mode par passion, vraiment par passion. Donc j'ai toujours aimé regarder les défilés de Baud et tout. Il faut dire que ma mère aussi, elle était un peu couturière dans le top. Et donc c'est toutes ces inspirations. et là qui m'ont aujourd'hui mené à partir de 2019 avec un ami. Quand nous nous sommes mis ensemble, nous avons décidé ensemble de créer la marque La Maison Qantas qui a évolué depuis lors jusqu'à aujourd'hui. Donc petit à petit on fait notre bout de chemin.

  • Ramata

    Alors, tu expliques que tu as étudié plutôt le marketing, mais que tu avais ta mère qui faisait la couture en son temps. Toi, du coup, tu as peut-être grandi dans un environnement où il y avait des couturiers, des ateliers, des tissus. Tu penses que ça vient de là, ta passion pour la mode, ou est-ce que c'est autre chose ?

  • William

    Oui, ça vient de là. Ça a été un déclic, un tremplin. Donc de voir déjà les machines de couture et tout, avec les tissus. Et puis le fait de suivre aussi tous les défilés de mode à la télévision. Ça fait vraiment un déclic sur tout ce qui est mode. Et ça donne surtout envie de vouloir s'exprimer. en termes de création de vêtements, création de modèles et tout ça.

  • Ramata

    Très bien. Toi, aujourd'hui, tu dis que tu as cofondé avec un associé. Comment est-ce que vous avez réparti les rôles, en fait, entre vous deux par rapport à la création de la marque ?

  • William

    D'accord. Donc, déjà, on va dire que c'est un ami de très longue date. Donc, on se connaît assez bien. Donc, on a grandi, on va dire, un peu dans le même univers. on a été ont eu les mêmes influences et en s'entendant relativement bien, j'aime bien dire un peu comme ça, on se dispute souvent mais en s'entendant du coup, nous sommes assez complémentaires sur le processus de création. Voilà et donc c'est beaucoup d'échanges, beaucoup de discussions. Et on se partage mutuellement nos idées, nos inspirations sur ce qu'on veut faire à certains moments. Déjà au moment de la création de la marque, on s'est entendus, on en parlait et autres. Et on s'est mis ensemble, on a commencé à discuter sur les différents modèles qu'on voudrait mettre à la disposition des clients. Il faut dire qu'on a commencé la marque. qu'avec des modèles. C'était une marque exclusivement homme. Donc, on a échangé nos différents modèles, nos différentes inspirations et on partait chercher des couturiers pour réaliser ces modèles-là et les mettre à disposition des différents clients. Donc, on est toujours dans ce processus-là. On échange beaucoup sur les matières, sur les modèles et autres. Et in fine, on arrive à euh... à des prototypes qu'on essaie de soumettre à nos différents ateliers pour pouvoir les produire et à la production, si c'est bon. On peut ensuite les mettre à production et puis les mettre à distribution.

  • Ramata

    Très bien. Donc, ce que je comprends, c'est que vous travaillez vraiment en étroite collaboration. Il n'y a pas... Oui, bien sûr. Par exemple... Par exemple, quelqu'un qui s'occuperait du marketing et de la com d'un côté et quelqu'un d'autre qui serait plus à la direction artistique. La direction artistique, vous êtes vraiment tous les deux en charge de la direction artistique.

  • William

    C'est ça, c'est bien ça. Maintenant, sur le côté marketing et vente, c'est plus moi qui m'en charge le plus souvent. Raison pour laquelle c'est moi qui suis connecté aujourd'hui. Voilà, mais plus parce que vu mon background un peu sur le marketing, donc on va dire que j'ai un peu plus d'attrait et de possibilités. Donc d'aller vers les marques aujourd'hui ou vers les concept stores, voilà pour nous proposer. Sinon, en termes de communication digitale, mon associé aussi il est très bien sur la communication digitale. Donc il réussit à faire les bons postes quand il le faut. avec les bonnes des gens et les bonnes captations à la fois de vidéos et photos aussi. Donc, on va dire qu'on est vraiment complémentaires, vraiment complémentaires. Aujourd'hui, on arrive à s'entraider, à s'épauler, déjà sur la direction artistique et sur tout ce qui est marketing et tout, on se complète, vraiment on se complète.

  • Ramata

    Et lui, il avait un background mode ou pas du tout ? C'est-à-dire qu'il a étudié peut-être la culture, des choses comme ça ? Il a un savoir particulier ?

  • William

    Voilà, lui, il n'a pas tout à fait un background mode. Il a fait donc des études classiques. À un moment donné, c'est vrai qu'il a fait quelques études dans une école de couture pour avoir un peu les bases, mais pas très longtemps, mais quand même un peu en école de couture. Donc, on va dire, lui, il est un peu mixte. Voilà. sur ça. Donc, études classiques et un peu d'école de couture.

  • Ramata

    OK. Donc, deux profils assez complémentaires. Je ne sais pas si tu as mentionné son nom.

  • William

    Voilà, je n'ai pas mentionné son nom, il s'appelle Thierry Agui. Voilà,

  • Ramata

    on lui passe le bonjour.

  • William

    C'est ça, Dapotissé, je lui transmettrai.

  • Ramata

    Très bien. Donc, du coup, vous êtes deux à la tête de Maison Cantis. Est-ce que tu peux nous préciser, par exemple, au moment où vous décidez de créer cette marque à deux, au niveau du nom de la marque de la Maison Cantis déjà, quelle a été votre inspiration ? Qu'est-ce qui a fait que vous avez choisi ce nom ?

  • William

    D'accord. Donc, au début de la marque, on s'est mis à deux pour créer la maison Contis. Il faut dire que Contis, c'est un langue côté achanti, du coup, qui signifie aussi chance, entre autres. Et l'idée est venue que si on se met à deux pour créer une marque de vêtements, c'est déjà le fait qu'on se soit rencontrés, qu'on ait... qu'on soit sur la même longueur d'ombre et tout, c'est vraiment de la chance qu'on a. Et le fait aussi qu'on soit sur la même longueur d'ombre sur beaucoup de choses, c'est vraiment aussi de la chance. Une chose mis dans l'autre, on a décidé aussi de porter beaucoup sur la chance et d'avoir cette opportunité de pouvoir créer une marque de vêtements. Bon, on n'allait pas l'appeler en français chance. Donc on est parti plutôt sur une langue africaine. Et quand on a regardé, Cantis sonnait bien à l'oreille. Donc du coup, on a dit Cantis. Ensuite, la maison, parce qu'on partait sur déjà une marque de vêtements. Mais la maison, parce qu'on souhaitait développer sur plusieurs autres branches du textile. Donc voilà, en gros, la maison Cantis, c'est une marque de vêtements aujourd'hui, mais qui a pour aspiration de partir sur plusieurs branches, donc du textile même et autres que je disais.

  • Ramata

    Très bien. Vous, quand vous avez créé cette marque, ce que tu expliquais, c'est qu'au départ, vous faisiez de l'homme. J'imagine qu'aujourd'hui, vous faites toujours de l'homme et vous avez rajouté la femme.

  • William

    C'est ça.

  • Ramata

    Les vêtements que vous proposez, l'idée, c'est... C'est pour des tenues de tous les jours ? C'est plutôt pour des cérémonies, pour des sorties, pour des galas ? Quelles sont les occasions pour porter la maison ? Alors, lors du défilé, c'était plutôt des tenues assez extravagantes pour sortir, mais c'est normal en général pour les défilés, on prévoit des tenues extravagantes. Mais est-ce que c'est ça le créneau ? Ou est-ce qu'il y a aussi des choses qui sont peut-être plus accessibles à porter tous les jours ?

  • William

    Voilà, alors, on va dire les deux. déjà pour... Pour les hommes, on sait que les hommes sont un peu classiques, donc on partait déjà sur des pièces classiques. Mais en même temps, on a voulu un peu bousculer le vestiaire masculin en proposant des pièces un peu plus osées, un peu plus extravagantes, qui laissent des zones de confort, mais toujours en garantissant la classe et l'élégance. Et donc pour le côté femme, on est parti aussi sur la même aspiration. Donc proposer des pièces déjà qui vont mettre en avant des savoir-faire vraiment à part, qu'on ne retrouve pas partout, et qui vont pouvoir proposer certaines pièces fortes, on va dire, vraiment très fortes, ou qui ne vont pas passer inaperçues. mais des pièces aussi de tous les jours, qu'on pourra porter pour aller au travail, pour aller dîner, pour aller bruncher, et autres pièces qu'on dira qu'on portera pour aller dans la cire en bonnet, dans les galas. C'est vraiment un échange des deux, c'est toute la ligne d'habillement, donc du plus classique au plus extravagant, en ce limite de temps.

  • Ramata

    Très bien, super intéressant. Et aujourd'hui, en fait, en termes de points de vente, est-ce que la marque est à la fois disponible en ligne et éventuellement dans les concept stores ou dans un atelier ? Ou comment est-ce qu'on peut acquérir des pièces La Maison Cantis ?

  • William

    D'accord. Il faut dire que nous, on a un atelier qui nous fait office de showroom, on va dire. Donc, on peut acquérir les pièces déjà en venant à notre atelier. On est aussi distribué pour le moment à Abidjan dans un concept store. Je ne sais pas si je peux le citer, un concept store.

  • Ramata

    Ah bah oui, il faut mieux que tu le sais parce que sinon on ne pourra pas aller acheter mes pièces,

  • William

    donc il faut vraiment prendre du temps. Oui, enfin, je demande, je n'ai pas fait de gaffe et tout. Donc, on est distribué dans un concept store qui s'appelle Abiconcept, qui est situé à Abidjan. Donc, nous sommes en train de chercher à aller vers d'autres concept stores dans différents pays. Ce n'est pas encore conclu, donc on est en train de travailler là-dessus. Sinon, on peut être contacté en ligne via notre page Instagram, qui est la Maison Cantis, et notre page Facebook aussi, qui est la Maison Cantis. Et ensuite, on voit comment on s'organise pour pouvoir livrer les différentes pièces commandées. Ça dépendra.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, vous travaillez plutôt avec des collections de prêt-à-porter ou vous êtes plutôt sur du sur-mesure ?

  • William

    On m'a dit que nous, on fait du prêt-à-couture. Donc, c'est un mix entre le sur-mesure et sur le prêt-à-porter. Donc, il y a des pièces qui sont vraiment en taille standard, M, L, S, M, L, XL, tel qu'on connaît. Il y a des pièces pour lesquelles on fait du sur-mesure. Donc, au... le client ou la cliente viendra pour prendre ces mesures de façon spécifique. Et il y a des pièces qui sont en taille standard, mais pour lesquelles on adapte sur la morphologie du client. Donc on va dire qu'on est vraiment en prêt-à-couture, où on va mixer les tailles standards avec... on va dire, limite la morphologie et les dimensions du client.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc du coup, il y a toujours la possibilité de pouvoir avoir la pièce dont on va être sûr qu'elle va parfaitement vous aller puisqu'il y a un travail dans l'atelier de mise sur mesure pour certaines pièces de pâte à orter ou alors il y a des créations spécifiques. Aujourd'hui, la marque, ça fait combien de temps qu'elle existe ?

  • William

    Donc la marque a été créée en 2019. Donc aujourd'hui, en 2025, ça fait six ans. Ça fait six ans aujourd'hui. Donc depuis 2019, on avait commencé dans les rues de Hanounou. Hanounou, c'est un village ébrié dans la ville d'habitude. Et depuis là, on évolue petit à petit depuis six ans. On essaie de faire notre bout de chemin.

  • Ramata

    Très bien. Et vous, quand vous avez créé la marque, quelle était votre ambition ? Parce que là, aujourd'hui, ça fait déjà cinq ans. Est-ce que par rapport à ce que vous étiez fixé comme projet, comme rêve quand vous l'avez créé, est-ce que vous avez réalisé un certain nombre d'étapes que vous étiez écrite avec ton associé sur, on a envie de faire une Fashion Week, on a envie d'être reconnu, on a envie d'habiller telle ou telle star ? Est-ce que vous êtes... Qu'est-ce qu'il y a, un certain nombre d'étapes en tout cas, que vous aviez prévu, que vous avez réussi à atteindre ?

  • William

    Voilà, donc on a commencé la marque il y a six ans, on va dire, on était très jeunes. Sans grande expérience dans l'union de la mode, on a rêvé grand. On a rêvé très grand, mais c'est ce qu'il faut en plus. On a rêvé très grand et au fur et à mesure des années, certaines réalités nous ont rattrapés. Il y a eu des périodes de route. et des périodes de passe où limite on a failli abandonner. Et donc l'idée c'était vraiment d'asseoir aujourd'hui une marque reconnue et identifiable tant qu'on voit un modèle. Et voilà, donc c'était vraiment pour déçuer les hommes. Donc au fur et à mesure on s'ajuste. et en avance. Donc les étapes c'était d'être reconnu, d'être reconnu et contacté directement, de faire partie des marques ivoiriennes qui sont publicitées, d'avoir un showroom et une boutique en Bonnituform, d'avoir un site internet et d'être vendu dans les concept stores de Renault. Voilà. Petit à petit, aujourd'hui, on va dire qu'on n'a pas tout réalisé. On en a réalisé beaucoup parce qu'après les hauts et les bas. La mise en réalité, on s'est quand même recadré au fur et à mesure et on marque des étapes. Aujourd'hui, on a un atelier en bonne et due forme. Par contre, on n'a pas encore de showroom en bonne et due forme. Notre atelier nous permet de faire un mix entre l'atelier et le showroom, où on peut recevoir des clients. Déjà, c'est un certain pas. Donc on vise d'avoir un showroom en bonne forme et tout. On a commencé à faire des fashion week de Renaud, notamment avec la fashion week by Elie. On a fait aussi la fashion week de Dakar avec Adem à Paris, qui était très bien. Donc l'idée c'est de poursuivre et d'atteindre le maximum de personnes, non seulement à Abidjan mais surtout en Afrique. Donc petit à petit, on marche. des étapes. Donc la prochaine grande étape, ce serait donc de distribuer non seulement au Côte d'Ivoire, mais dans la majorité des concept stores ou dans les plus grands concept stores d'Afrique et pourquoi pas d'Europe. Donc notamment au Ghana, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud, en France, en belgique pourquoi pas et voilà donc là en ce moment on entendait travailler sur ça et Je pense qu'on est plus structuré et mieux apprêté après notre résistance et notre aventure, pour pouvoir aller vers ça. C'est dur l'entrepreneuriat, c'est compliqué. Parce qu'en même temps, il faut pouvoir matcher notre passion et nos différents métiers que nous faisons à côté. Donc c'est un peu compliqué, mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    À la mode, effectivement. Ceux qui croient que c'est facile, ceux qui ne connaissent pas.

  • William

    C'est ça. Vraiment, au début, on pensait que c'était une ligne droite et tout, mais bon, c'est compliqué. Mais on s'accroche. On s'accroche.

  • Ramata

    Est-ce que tu peux nous partager, après, il n'y a pas de problème si tu ne veux pas, mais là, tu parles de difficultés que vous avez rencontrées ou de, vraiment, vous avez été confronté à la réalité, il y a eu un décalage entre ce que vous imaginiez et la réalité. Est-ce que tu peux partager peut-être une anecdote qui peut éclairer un porteur de projet qui voudrait se lancer et qui, à travers ton témoignage, va se dire « Ah ouais, ça c'est quelque chose auquel moi, en débutant, je n'aurais pas forcément pensé ou que je n'aurais pas imaginé. Il faut que je sois vigilant par rapport à ça. »

  • William

    Oui, bien sûr, bien sûr. Là, en échange, il n'y a pas de problème. Donc, au début, justement, en créant une marque de vêtements, en sortant des modèles, On pense que nos premiers clients, en principe, ce sont nos collègues, ce sont les personnes qui sont à côté. Mais on va dire que ce sont les premiers à ne pas vouloir acheter. Je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, ils sont les premiers à nous dire « Ah, mais ça c'est joli, c'est cela. » Mais quand tu leur donnes déjà le prix, ils te disent qu'à un moment, « Mais pourquoi toi tu te prends par exemple pour 8 ans ou pour… » Pour Christandian, pour nous facturer des deniers à ce prix et tout. Donc du coup, déjà, en se lançant, il faut vraiment, déjà dès le début, construire une marque et avoir une cible vraiment bien définie. Pas forcément ses connaissances, parce que justement, les connaissances autour de nous ne sont pas les premières à vouloir acheter. Comme deuxième anecdote, c'est vraiment une difficulté, c'est la main d'œuvre. La main d'œuvre aujourd'hui, elle est difficile à trouver, c'est trop difficile à maintenir. Parce qu'il faut déjà trouver des gens qui sont de nature sérieuse, qui vont vouloir travailler et qui seront dans la même vision que nous. Et là, c'est vraiment compliqué. Là, c'est vraiment compliqué. Et lorsqu'on discute beaucoup avec nos différents homologues créateurs de bâtiments, on trouve vraiment ces difficultés-là avant la bonne mine d'œufs à côté. Donc, en gros, voici deux anecdotes, deux difficultés que je vous donne. Voilà, mais il y en a plusieurs.

  • Ramata

    Celles-là sont très intéressantes parce qu'effectivement, ça fait partie... En tout cas, deux choses que l'on découvre en plus, vraiment, quand on démarre, on se dit, voilà, nos amis qui sont proches de nous, qui nous encouragent, notre réseau proche, c'est eux qui vont aider à lancer le business. Et en fait, au moment de mettre la main au portefeuille, effectivement, on voit qu'il y a... Il n'y a pas, en fait. Il n'y a pas. Et c'est parfois les premières personnes qui déplacent, c'est les gens qui ne vous connaissent pas,

  • William

    en fait. Vraiment pas du tout. Et même pour le soutien, pour les partages et tout, je ne sais pas pourquoi, mais c'est difficile pour nos proches. Je ne leur en veux pas. Mais bon, après...

  • Ramata

    En fait, il faut le savoir. Ça veut dire qu'il faut mettre en place une stratégie dès le départ pour trouver des fans de la marque qui ne soient pas dans la famille, en fait, ou dans les proches. Mais par contre, qu'ils soient vraiment investis, passionnés de mode, qu'ils s'intéressent à ce que vous faites et qu'ils vont être les premiers fans. Et en général, ces premiers fans-là, vous les gardez tout au long de l'évolution de la marque. Et après, sur le recrutement, effectivement, c'est un bon point aussi que tu partages cette anecdote-là parce que c'est vraiment aussi une partie extrêmement complexe de trouver les bonnes personnes à qui déléguer pour qu'il n'y ait pas de décalage entre la vision que tu as pour ta marque et les produits qui sont proposés.

  • William

    C'est ça, c'est vraiment bien résumé.

  • Ramata

    En termes de communication, ce que tu évoquais, c'est que toi, tu avais un background en marketing, que ton associé aussi, et qu'il était très à l'aise sur la communication notamment sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous avez eu des collaborations avec des célébrités, des personnalités un petit peu influentes ? Et est-ce que ça a pu contribuer à développer la notoriété de la marque ?

  • William

    Voilà, donc, pas avec des, disons pas vraiment avec des influenceurs ou des célébrités. On travaille avec un directeur artistique, enfin un styliste qui travaille avec certaines télévisions, qui nous recommande, enfin qui recommande nos pièces souvent pour habiller ces personnes-là. On va plus vers ça, parce que l'idée, justement, c'est... d'habiller des personnes lambda, pas forcément des célébrités et tout. Et bon, on n'est pas fermé à certaines collaborations. On y travaille toujours et tout ça. Mais bon, c'est un peu compliqué. Mais on y va.

  • Ramata

    Ça fait partie du jeu et des enjeux de développement des marques de mode. Là, en termes d'évolution, tu as parlé tout à l'heure de pas mal d'étapes qui avaient été franchies par la marque. Quels sont les next steps ? Là, on est à la moitié de l'année 2025. En général, la fin d'année, c'est en Afrique, en tout cas, il y a énormément de Fashion Week, énormément d'événements. Est-ce qu'il y a des choses que tu peux nous partager sur des événements auxquels va participer la marque ? Si les projets sont top secrets, on vous suivra sur les réseaux pour savoir ce qui se passe. Mais en tout cas, est-ce qu'il y a un petit peu ... des informations que tu peux nous partager.

  • William

    Ouais, pourquoi pas. Bon, on espère encore participer cette fois-ci en tant que designer reconnu à la Fashion Week by Eli qui arrive tout. Déjà, pour rappel, on a participé à la Fashion Week by Eli en tant que jeune créateur. Et c'est là que nous avons remporté le prix des jeunes créateurs l'année dernière. Donc cette année, on revient comme une consécration, une reconnaissance. Mais cette fois-ci vraiment en tant que designer reconnu pour la grande soirée. Donc là on se prépare déjà pour ça. En termes de fashion week, c'est ça. Donc pour le moment, Voilà où on target et pourquoi pas augmenter notre parc de concept stores où on va vendre. Et pour l'année prochaine, on vise d'autres fashion week à l'extérieur du pays de Renaud, notamment pourquoi pas en Nigéria, pourquoi pas en Afrique du Sud et même en France. Et tout histoire de présenter un peu plus en avant notre... votre savoir-faire et leur créativité. En gros, c'est ce que je peux te dire sans trop rentrer dans le détail.

  • Ramata

    Très bien, je n'en demanderai pas plus de toute façon. On va vous suivre, donc on saura ce qui se passe dès que vous allez communiquer, on saura derrière. Mais voilà, on sait qu'il faut suivre ce qui se passe à Adigean et à Dakar déjà sur la fin de l'année. C'est ça. En termes de rythme de collection, vous avez les événements auxquels vous participez, vous avez un atelier. Est-ce que vous avez, par an, quel est le rythme des collections que vous sortez ? Est-ce que vous êtes sur un rythme, une collection printemps-été, une collection automne-hiver ? Vous n'êtes pas du tout sur ces rythmes-là.

  • William

    Non, il faut dire qu'on n'est pas encore sur des rythmes automne-hiver, printemps-été ou deux fois par an. Ce qu'on fait, c'est qu'on fait une collection et on l'exploite vraiment jusqu'à le plus pouvoir. Vous voyez, en ce moment. Donc avec la collection de l'année dernière, Diolo, on a présenté un certain nombre de pièces. Donc on va dire Diolo, c'est... C'est une collection qui présente un savoir-faire particulier, des techniques particulières. Donc, on essaie d'étendre vraiment ces techniques et ce savoir-faire le maximum possible. Donc, on va dire que c'est une collection, par exemple, qui va se renouveler chaque année, jusqu'à ce qu'on change ou voilà de collection et de design. Donc on va reprendre ou on va dire d'abord une mode cette technicité là qu'on a mis en place juste à ce savoir-faire là, on va le développer, le décliner au maximum dans différents modèles, différentes pièces. On va aller un peu partout histoire d'aborder vraiment tout, toute la plage donc de vêtements, hommes, femmes et accessoires. en fonction. Et ensuite, lorsque c'est bon, on peut ensuite passer à autre chose et donc réfléchir à une nouvelle connexion avec de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technicités, et ainsi de suite. Voilà. C'est comme ça un peu qu'on fonctionne. Parce que, je sais, en Afrique, c'est un peu différent qu'en Europe, avec les différents fonctionnaires qui sont notés. Donc, nous... notre processus de création part comme ça. Et au fur et à mesure, peut-être qu'on arrivera à faire deux collections par an vraiment différentes ou un printemps IT ou un temps universitaire. Donc, pour le moment, c'est ça.

  • Ramata

    Très bien. Merci de préciser ce point-là. C'est vrai que parfois, on peut avoir tendance à... claquer un petit peu des... Enfin, en tout cas, vouloir plaquer des modèles d'organisations occidentaux à ce qui peut se passer sur le continent. Or, il y a des logiques et des manières de travailler qui vont être totalement différentes. Donc, c'est important que tu précises la manière dont vous fonctionnez aujourd'hui. Aujourd'hui, la marque, ce que tu évoquais, c'est effectivement, vous êtes présent notamment sur Instagram et vous avez votre atelier. Vous avez une boutique en ligne également.

  • William

    Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on communique sur Instagram, donc on va dire sur Instagram et sur Facebook et sur TikTok. Pour le moment, on n'a pas de boutique en ligne, on passe vers ça. L'idée, ce serait d'ici 2026, d'avoir un site web où on pourra faire la vente en ligne telle qu'on est. Sinon, pour le moment, notre montagne se fait via Instagram. C'est un point d'entrée justement pour venir aux ateliers, aux silos, pour permettre d'échanger avec les différentes clients qui sont hors de la Côte d'Ivoire et de voir comment on organise la livraison de leurs différentes tenues. C'est arrivé plusieurs fois. Donc, via Instagram, il y a eu des clients, par exemple, du Canada. qui nous ont contactés via Instagram où on a fait l'échange des discussions et ensuite qu'on a livré avec les différents services de shipping qu'on a. Voilà, et elles sont toujours satisfaites de leur tenue. On va dire, pour le moment, pas de site web, même si c'est un projet, mais avec les outils qu'on a quand même, on peut y arriver, on peut le faire et on arrive à satisfaire aussi quand même nos clients et clientes. Moi, j'oublie qu'on fait toujours les ennemis. Nos clients et clientes communiquent avec nous facilement.

  • Ramata

    Très bien. Mais ce n'est pas une fin en soi d'avoir une boutique. Il y a énormément de marques qui travaillent très bien grâce à Instagram. C'est bien que tu parles de l'exemple de clients qui sont au Canada, par exemple, et que vous arrivez à livrer. Instagram, c'est un canal de vente digital à ne surtout pas négliger. et à partir du moment où... Vous arrivez à réceptionner les messages, les commandes, à les traiter. C'est presque même aussi bien que... qu'un site parce que vous êtes en contact direct avec le client. Donc, ce n'est pas un frein de ne pas avoir de site Internet. Il faut faire les choses en son temps.

  • William

    En son temps, c'est ça. C'est bien ça. Pour les choses en son temps, surtout.

  • Ramata

    En son temps. Aujourd'hui, dans votre manière de travailler, vous avez ces projets de Fashion Week. Est-ce que vous travaillez un petit peu en... en partenariat, en groupe avec d'autres créateurs ? Est-ce qu'il y a des liens habituants entre les différents créateurs qui se retrouvent, qui échangent un peu sur leurs problématiques ? Est-ce que toi, quand tu t'es lancé, par exemple, le fait d'avoir été identifié par Eliquam et puis d'avoir gagné ce prix, est-ce que ça a favorisé des relations, de partenariats d'entre elles avec d'autres créateurs ?

  • William

    Oui, bien sûr. Donc déjà, le fait... d'avoir gagné le concours du jeune créateur de la fashion week by Ely. Ça nous a permis déjà de faire une formation assez conçue avec Birignan, je ne sais pas si vous connaissez. Donc il y a un incubateur avec plusieurs designers de différents horizons. Et tout donc avec ces designers là, pour certains on a créé des liens, on a décidé des liens où on se partage, on s'est créé souvent un partage. nos difficultés, où on s'entraîne. Donc, auparavant, dans notre parcours, on a tissé des amitiés avec des designers ivoiriens d'autres pays, pour lesquels on pense et on réfléchit à avoir certaines collaborations, notamment au niveau des ventes privées, par exemple. On a des amis designers qui ont des Et... dans des showrooms par exemple à Dakar ou au Bénèpes, où on pourrait, pourquoi pas, avoir une collaboration comme aller faire des ventes directement dans le showroom des ventes des fumeurs et même, pourquoi pas, penser à des mix ou des créations de tenues avec ces différentes personnes. Voilà, on a aussi contacté ou travaillé avec certaines marques de bijoux. pour lesquels on est en train de développer une collaboration qui va s'inspirer sur, on va dire, à peu près la même ligne directrice de bijoux et sur une autre ligne directrice de notre collection en ce moment. C'est tout. Pour voir un peu au match ça. Voilà, du coup, c'est... Il y a ces opportunités-là et ces initiatives qui sont prises, on est en train de travailler dessus pour qu'on puisse y arriver parce que l'une de nos valeurs, c'est l'inclusion. Et vraiment, ensemble, on va beaucoup plus loin que tout seul, histoire de profiter un peu de la communauté de tous et chacun. Donc vraiment, c'est des occasions à ne pas manquer. des initiatives qu'on recherche et aussi pour lesquelles on semble vous faire des taux parce que c'est vraiment très intéressant de travailler comme ça.

  • Ramata

    Très bien, effectivement, le fait, dès le départ, d'être dans cette logique de collaboration, d'entraide, c'est vraiment le meilleur moyen de faire progresser les marques, en fait, et d'aller de l'avant. Et effectivement, cette mise en lumière qui a été permise par la Fashion Week d'Eliquam, Merci. Moi, ça a été en tout cas par cet événement-là que j'ai pu vous découvrir. Je pense que c'est un excellent tremplin pour ensuite créer des liens avec les autres marques. Lors de ces événements-là, on va se rendre compte qu'il y a beaucoup de marques qu'on retrouve. Ce n'est pas tout le temps les mêmes, mais il va y avoir un noyau dur de marques qu'on retrouve en général.

  • William

    C'est ça, mais ça permet justement de rencontrer d'autres personnes, d'avoir des échanges avec des esprits différents. Donc, et tout. Et si ça accroche, ça peut aller beaucoup plus loin sur des partenariats, des entraides et tout ça. C'est vraiment, on commence à créer une petite famille et puis ça permet surtout de s'inspirer de différentes cultures qu'on n'aurait pas vues si on restait directement chez nous. Donc, voilà, je sais que, par exemple, on est parti au Mali. On a retrouvé des matériaux, des savoir-faire qu'on n'avait pas trouvé, par exemple, au Côte d'Ivoire, pareil à Dakar. Et donc, c'est tout ça mis ensemble qui va permettre de développer même sa créativité et puis, pourquoi pas, avoir... des partenaires, des amis et surtout des collaborations pour pouvoir toucher un plus grand nombre de personnes au fur et à mesure.

  • Ramata

    C'est exactement ça le chemin, il ne faut pas chercher à aller vite, mais plutôt réfléchir en étapes petit à petit, voir à ce que le développement de la marque...

  • William

    C'est bien ça, c'est bien ça.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des célébrités que tu vises, que tu aimerais particulièrement habiller avec la marque ?

  • William

    Des célébrités que je vise ? Pas forcément. Je suis ouvert à tout le monde. Je n'ai pas en tête une célébrité particulière que je vise. Parce qu'au-delà des célébrités, Je cherche les self-made women, c'est le terme que je vais utiliser, qui ne sont pas toujours sur les feux de projecteur, comme on le connaît, mais qui sont quand même dans des sphères où lorsqu'elles rentreront, lorsqu'elles passeront, vraiment vont nous ramener. C'est pas si tu vois un peu ce que je veux dire. Mais après, on n'est pas fermé aux célébrités. Donc, main de tête comme ça, pas particulièrement.

  • Ramata

    Non, mais très bien. J'adore cette réponse parce que du coup, j'ai fait une interview avec un autre Ivoirien récemment et lui, il m'a dit que c'est Ayana Kamoura. Il a répété Ayana Kamoura tellement de fois. Maintenant, je suis obligée de la taguer pour voir si elle va voir que le créateur la veut l'habiller. Mais ce qui est intéressant dans ton discours, c'est... Oui, cette notion de self-made woman et finalement, cette femme d'affaires qui a de l'influence, mais pas de l'influence sur Instagram, en fait, sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas forcément là qu'elle va être le plus visible, mais elle est à des tables où il y a des décisions qui sont prises. Elle est entourée d'autres femmes d'affaires. Et quand elle est habillée par une marque, forcément, il y a les personnes qui sont autour d'elle qui peuvent être intéressées par la manière dont elle s'habille. Et c'est aussi une forme de... d'influence et de notoriété pour une marque que parfois on peut négliger parce qu'on va tout de suite chercher à avoir la célébrité populaire qui est dans un film, qui est chante, qui est très visible sur les réseaux sociaux et on ne pense pas toujours effectivement, comme tu l'as dit là, aux self-made women, donc c'est super intéressant. C'est ça. Très bien. Écoute, on arrive à la fin de cette interview. Moi, j'ai balayé un peu. J'ai balayé à peu près l'ensemble des questions que je voulais partager avec toi parce qu'on a pas mal parlé de la stratégie de la marque et des ambitions de la marque pour le futur.

  • William

    Oui, il me semble aussi qu'on a fait le tour. Juste pour rappel, on est disponible sur Instagram, sur Facebook, c'est la Maison Quantis. Disponible aussi chez Abie. personnellement à notre atelier showroom. Voilà, c'est tout ce que j'ai perdu.

  • Ramata

    N'hésitez pas. Je mettrai en lien les notes de l'épisode, le lien vers le compte Instagram et toutes les infos pour que vous puissiez passer vos commandes, découvrir la marque déjà et éventuellement passer vos commandes. Moi, ça a été un plaisir d'échanger avec toi et d'en savoir un peu plus sur la Maison Cantis. Hâte de vous retrouver à nouveau, que ce soit à Bidjan, à la prochaine Fashion Week d'Eliquam ou alors que ce soit à la Dakar Fashion Week. Je te dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

  • William

    Merci beaucoup. Merci aussi pour l'opportunité que tu nous offres aujourd'hui. Et vraiment aussi, ça a été un plaisir de partager notre histoire et notre avancement. C'est toujours un plaisir d'échanger avec des personnes de qualité. Merci. J'ai hâte d'écouter cette interview. Cette fois-ci, en tant que scout.

  • Ramata

    Il faudra les couper, mais surtout ne pas hésiter à la partager.

  • William

    À la partager,

  • Ramata

    c'est pas surtout. Tu connais déjà ton histoire, il faut la partager.

  • William

    C'est ça. Et c'est pas la partager vers un certain nombre, vers le maximum de personnes. Oui, ça va,

  • Ramata

    tiens. On va faire le travail ensemble. Ben écoute, merci beaucoup et à très bientôt.

  • William

    Merci Ramata, à bientôt. Merci à vous, merci à tout le monde.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction à la mode africaine et à La Maison Cantis

    00:00

  • Présentation de William Mackenzie Kouakou et de son parcours

    00:41

  • Les défis de la création d'une marque de mode en Afrique

    01:45

  • Importance de la définition de la cible et des clients

    03:17

  • La Maison Cantis : inspirations et ambitions

    04:24

  • Collaboration entre cofondateurs et processus de création

    05:39

  • Stratégies de marketing et de vente pour la marque

    07:42

  • Évolution et avenir de La Maison Cantis

    16:01

  • Anecdotes et leçons pour les jeunes créateurs

    22:09

  • Perspectives d'avenir et événements de mode à venir

    27:24

  • Conclusion et encouragements pour les créateurs

    42:40

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