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Africa Fashion Tour

Natasha Bibi Derenne, directrice associée des programmes internationaux d'HEC

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47min |18/09/2025
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47min |18/09/2025
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Description

Comment HEC Paris forme-t-elle les leaders de demain en Afrique ? Découvrez une vision de l'éducation qui transforme les défis du continent en opportunités !


Cet épisode est une véritable masterclass avec Natasha Bibi-Derenne, Directrice associée des programmes internationaux à HEC Paris. Elle partage sa vision stratégique pour l'éducation executive en Afrique, offrant des perspectives uniques pour la diaspora et les professionnels basés sur le continent.


Dans cette interview pédagogique, Natasha nous révèle comment HEC Paris :

  • Adapte l'excellence académique : Le programme phare "Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus" est co-construit avec des acteurs africains, plongeant les participants au cœur des réalités et des enjeux locaux dans des hubs économiques comme le Maroc, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.

  • Crée un impact concret : Découvrez des success stories inspirantes, comme Coliba, une entreprise de recyclage qui génère des emplois pour les femmes, ou des artistes comme Asalfo (Magic System) et Pit Bacardi qui ont repris leurs études pour structurer leurs carrières.

  • Bâtit des ponts durables : HEC Paris s'engage à créer des partenariats solides avec les universités et entreprises africaines, garantissant une formation pertinente et des diplômes reconnus mondialement.

  • Offre des opportunités pour tous : Que vous soyez salarié, entrepreneur, ou en quête d'une "seconde chance", HEC propose des parcours adaptés (formations courtes, certifiantes, diplômantes) pour chaque étape de votre carrière.

Natasha Bibi-Derenne incarne l'engagement d'HEC Paris à former une nouvelle génération de leaders africains, capables de transformer leur continent et de rayonner à l'échelle internationale. Une source d'inspiration pour tous ceux qui croient au pouvoir de l'éducation !


Prêt(e) à investir dans votre développement professionnel ? Écoutez cette masterclass inspirante !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Natasha

    C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-Ages, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats ... à travers six modules dans quatre pays différents. Donc l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique, elle est multiple. L'Afrique, elle fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez forts et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique. pour qu'ils puissent s'imprégner de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Natacha Dibi-Doren, directrice associée des programmes internationaux d'HEC. Elle est notamment en charge des partenariats avec des universités au Maroc, en Afrique du Sud. et un bureau en Côte d'Ivoire. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses ambitions pour le développement du programme de formation HEC en Afrique. Bienvenue Natacha, comment vas-tu ?

  • Natasha

    Bonjour Amata, je vais bien. Ravie d'avoir cette discussion avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    On va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • Natasha

    Alors, moi je suis Natacha ou Nasha pour les intimes et je suis directrice associée. des partenariats stratégiques, enfin BizDev à HEC Paris, sur la partie Executive Education, donc la formation continue des adultes. Et je suis aussi une sportive et j'adore la musique. Voilà, en quelques mots.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette première introduction. J'ai tout de suite envie de parler de musique et de sport avec toi, mais je vais laisser ça pour la fin de l'interview, parce que sinon je vais dévier et on va rester deux heures ici ensemble. donc L'idée, pour commencer, moi, ce que j'ai envie de te demander, c'est donc aujourd'hui, comme tu le disais, directrice associée à HEC. Avant ça, tu as eu un parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tes études et de ce qui a pu se passer un peu avant dans ton parcours, avant d'arriver au sein de l'entreprise HEC ?

  • Natasha

    OK. Moi, je suis arrivée un peu à HEC par hasard. avant ça j'ai été je me suis je me suis beaucoup intéressée à l'Afrique et notamment comment je pouvais aider ou comment je pouvais en tout cas m'investir en Afrique avec des actions pérennes. Et donc j'ai commencé par des études en langue et civilisation étrangère à la fac. Ça m'a apporté un bon background, en tout cas une bonne façon d'avoir de la culture générale. Et puis ensuite, je me suis orientée vers les relations internationales. avec un gros focus sur la coopération décentralisée à l'IRIS, à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Après ça, je me suis mise à travailler. Un premier stage à la mairie d'Ebri-Kokoron, et puis ensuite un job avec une mission en Afrique. Et c'est là que tout a commencé. Vraiment, je me suis dit, c'est génial, je vais m'investir beaucoup plus en Afrique. Et notamment, comment je pouvais créer des ponts entre ce qui se passait ici, et qui était intéressant en termes d'éducation, en tout cas politique et éducative sur les territoires, et ce qui se passait en Afrique. Donc vraiment, comment créer une coopération win-win avec ces deux continents, l'Europe et puis l'Afrique. Ensuite, j'ai repris des études, j'ai fait un MBA, parce que j'avais envie d'avoir plus de notions de business avec vraiment comment comprendre... un style d'affaires, business model, tout s'est en tout cas beaucoup plus structuré, la partie business, parce que j'avais aussi l'ambition de créer quelques petits business que j'avais. Donc, je me suis lancée à la fois avec ma mère dans un restaurant d'abord, après une boutique, toujours orientée Afrique, spécialité africaine avec un gros focus sur la spécialité congolaise. Et puis, petit à petit, j'ai eu envie de m'investir de manière plus structurée et je me suis dit... comment, en fait, à travers l'éducation, aller à la rencontre de femmes qui avaient envie soit de créer leur business, mais aussi de se former. Donc, j'ai travaillé au début sur une plateforme, une plateforme de formation, en tout cas d'accès, de formation ou de structuration pour les femmes entrepreneurs. C'est appelé NERI Initiative. Et en fait, cette structure m'a amenée... à HEC, aller toquer à la porte d'HEC en disant, écoutez, moi j'ai ce projet-là de créer des modules de formation pour les femmes issues des territoires dits politiques de la ville, mais aussi en Afrique. Donc je suis allée toquer à la porte d'HEC, j'ai rencontré une femme qui m'a dit, bah écoute, nous on recherche quelqu'un, tu peux faire, on peut commencer, il y a une annonce dans une boîte d'intérim, tu peux faire d'intérim d'abord, et puis ensuite, voilà, on voit comment ça se passe. Donc j'ai commencé comme ça, à HEC, et j'ai commencé Et puis finalement, j'y suis restée. Écoute, ça fait cinq ans que je suis restée chez HEC. C'est tellement ouvert, c'est aussi une entreprise tellement orientée entrepreneuriale qu'à HEC, j'ai pu aussi entreprendre d'autres activités, en tout cas, continuer à ce que je faisais, à accompagner les femmes.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant que tu racontes comment finalement, c'est par opportunisme en fait que tu as poussé les portes d'HEC et que finalement tu y es restée. Donc, quelles ont été tes premières missions au sein d'HEC ?

  • Natasha

    Alors au début, j'étais un peu frustrée parce que j'avais abandonné un poste où j'étais plutôt responsable avec un peu de management. J'aimais bien ce que je faisais. Et arrivé à HEC, au début, j'ai commencé en tant que responsable de programme. Et en fait, pendant longtemps, j'ai dû quand même mettre de côté mon ego. Parce que je me disais, attends, Natacha, tu as deux masters, tu as fait MBA, et là, tu te retrouves à France Post, qui est quand même bas. Mais je me suis très vite dit, en fait, là, je suis au service. Au service, j'ai une mission. Et si je fais bien ce que je fais, ils se rendront compte que je peux faire autre chose. Donc, pendant des années, je me suis vraiment mise au service de l'entreprise. Et puis, j'avais vocation vraiment à faire les choses, mais aussi à bien faire les choses. à m'intéresser à tout ce qu'ils faisaient dans les différents services. Et ce qu'il y a d'intéressant à HEC, c'est qu'en tant que programme manager, tu accompagnes les profs, tu les aides à structurer leur programme. Donc, eux, ils ont vraiment la fibre pédagogique. Toi, tu les accompagnes aussi en créant ces briques de formation. Et donc, très vite, j'ai créé des liens avec certains profs, avec aussi direction administrative, etc. Donc, en mettant dans cette position... de me dire, je suis au service de quelque chose qui est plus grand que moi. Ça m'a permis aussi d'être patiente, de patienter, parce que je me disais, il y a quelque chose qui va arriver, qui va me permettre aussi d'assurer ce besoin de faire autre chose. Et petit à petit, c'est arrivé, en fait. Donc, je suis passée programme manager, ensuite j'ai fait chef de projet, ensuite j'ai coordonné des activités entre différents services. En fait, moi, j'étais à la pédagogie, mais... Et à un moment donné, je faisais à la fois de la pédagogie et de la commercialisation. Et donc très vite, je dirais, tous les ans, tous les deux ans, j'avais une nouvelle mission. Et donc ça, je dirais que c'est dû à ma capacité à m'adapter rapidement, à comprendre et aussi de me dire vraiment, cette notion de service pour moi est très très forte parce que très vite, je me suis dit qu'il faut que je comprenne ce que je fais et que je me mette au service de cette mission en fait, pour bien la faire. Et donc, petit à petit, ça fait maintenant six ans. Et en six ans, j'ai fait quatre métiers. Donc, voilà. On fait vraiment les différents métiers au sein de l'executive education. Et donc, je suis ravie parce que j'ai accompagné des grands groupes. J'ai appris à... connaissent ce que c'est que l'ingénierie pédagogique, comment on interagit avec des grands patrons, comment se positionner aussi, se présenter. Ça, on n'y prête pas souvent attention, mais c'est important aussi la manière dont on se présente, la manière dont on s'exprime. Et c'était important pour moi. Dès le départ, je me suis dit, attends, t'es une immense reprise, quand même qu'il y a une histoire et où la place, en tout cas, de la femme africaine et peu. t'es pendu, t'as un rôle à jouer et il va falloir que tu le fasses bien. Faut pas te louper parce que là, tu représentes quand même... En fait, très vite, je me suis dit, j'ai une mission, mais c'est de représenter un peu les africaines, entre guillemets. C'est un point. Mais, voilà, j'ai pris cette mission à bas le corps et je pense que je le fais plutôt bien, je crois.

  • Ramata

    C'est intéressant ce que t'évoques quand tu dis que... Tu sentais que tu avais un rôle un petit peu qui va au-delà de faire le job pour lequel tu es embauchée, mais aussi, quelque part, de représenter la femme africaine. Ça, c'est quelque chose que tu as toujours ressenti ou c'est quelque chose que tu as mûri et tu t'es dit, quelque part, ça fait partie... Quand je fais bien mon boulot, ce n'est pas seulement l'impact, ce n'est pas seulement à mon niveau à moi, mais ça va au-delà, en fait.

  • Natasha

    Moi, en fait, même dans mes études, même à la Sorbonne par exemple, c'est vrai qu'en début de cycle, on est nombreux à venir des quartiers populaires, à être issus des minorités. Mais plus tu montes en licence, en master, moins il y en a. Donc même pendant les études, à un moment donné, tu te dis, bon là, il faut quand même que je représente en ce guillemet. Mais je dirais que c'est vraiment en tant que professionnelle, quand j'ai commencé à travailler, Je me suis rendue compte que j'évoluais dans des milieux où on était peu ou pas nombreuses et que j'avais justement, moi, envie de valoriser la femme africaine dans mon travail, de montrer qu'on mérite cette place. Parce que souvent, c'est vrai qu'on est quand même challengé. Parce que les gens ne se rendent pas compte. Mais souvent, comme on n'est pas censé être là, on nous challenge. Mais moi, très vite, je me suis dit, bon, il n'y a pas de raison pour que je n'y arrive pas. Et c'est vrai que cette mission de représenter la femme africaine, très vite, je dirais que c'est arrivé au fur et à mesure, mais je m'en suis rendue compte très jeune.

  • Ramata

    Et cette pression-là, il n'y a pas des moments où tu l'as sentie lourde, où tu t'es retrouvée dans des situations où tu t'es dit, je sens que... Comment dire ? La mission qui m'est confiée, elle va presque au-delà du simple périmètre d'une mission qu'une personne non racisée, comment dire, qu'on confiera à une personne non racisée. Moi, quelque part, c'est plus. Est-ce qu'il n'y a pas des moments où tu t'es dit mais c'est trop en fait. Moi, je voudrais juste faire le poste pour lequel j'ai été responsabilisée et je ne veux pas endosser ce rôle quelque part de rôle modèle ou de, comment dire, d'ambassadeur un peu.

  • Natasha

    En fait, je dirais non, parce que c'est moi qui me mets la pression. Quelquefois, j'ai pu la ressentir, mais c'est moi qui ai pris ce rôle-là. Et c'est vrai que quelquefois, c'est dur, on ne va pas se mentir. Mais j'essaie toujours de relativiser. Non, je dirais qu'elle est là, la pression, mais en même temps, comme j'aime ce que je fais, je me dis que ça vaut la peine.

  • Ramata

    Et puis finalement, je dirais, en fait, tu fais bien ton boulot, j'imagine, sans à chaque fois te dire, là, je vais faire encore plus, parce que comme ça, ça va rejaillir sur toutes les femmes noires d'eux. Je pense qu'il y a aussi, comme tu viens de le dire, t'aimes bien ton job, tu le fais avec de la passion et des compétences. Et du coup, tu ressens, s'il y a une pression, c'est une pression de vouloir faire bien son travail, qui n'est pas forcément liée à ce côté ambassadeur.

  • Natasha

    Exactement, c'est exactement ça.

  • Ramata

    Mais après, tu prends le rôle aussi, parce que je pense qu'en tant que femme, les réactions par rapport à cette pression-là, elles sont différentes, mais c'est aussi l'environnement dans lequel on est, comment on est soutenu, comment on est aussi apprécié, appréhendé dans les entreprises dans lesquelles on travaille. Donc, si on en vient aujourd'hui, effectivement, à ton job chez HEC, il y a vraiment... Donc, toi, ton focus, c'est les programmes internationaux. Et c'est vraiment d'aller nouer des partenariats, notamment avec des entreprises qui sont situées sur le continent. Donc, est-ce que tu peux expliquer un petit peu comment ça se passe ? Quel type de formation vous proposez ? Quels sont les enjeux ? Parce qu'est-ce que finalement la formation HEC, elle est la même ? Est-ce qu'il y a des adaptations à faire quand on est dans un environnement international ? Et est-ce qu'il y a quelque part des adaptations spécifiques qui seraient liées à l'Afrique ?

  • Natasha

    Alors, effectivement, moi, je suis en charge des partenariats stratégiques à l'international, mais avec un gros focus Afrique, quand même. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des partenaires qui sont basés au Maroc, en Afrique du Sud, et puis avec le Bureau de représentation à Abidjan. On jouit aussi d'une représentation et d'une visibilité assez forte. Et donc moi, mon rôle, c'est depuis, je dirais depuis juillet en Josas, donc le campus, c'est de faire rayonner la formation continue, donc la formation des adultes, au travers du catalogue de formation. Donc c'est développer le catalogue de formation en Afrique, mais aussi au travers de partenariats un peu stratégiques avec des entreprises africaines. Donc forcément, il y a un petit peu d'adaptation. de l'environnement, du culturel, de l'entreprise. Mais globalement, quand on propose en tout cas une formation HEC Paris, un diplôme HEC Paris, c'est l'équivalent d'un diplôme qui est dispensé à Jouy-en-Josas. C'est vraiment sur la partie entreprise où on va s'adapter. Mais l'idée, c'est aussi de se dire que la personne à Abidjan, au Maroc, au Sénégal, peu importe, au Bénin, Quand elle est diplômée à HEC Paris, c'est la même chose qu'un diplôme qu'elle aurait obtenu à Juange-Osas. Et d'ailleurs, toutes personnes diplômées, les cérémonies de diplomation ont lieu à Juange-Osas. Donc, peu importe le fait que le parcours se soit fait en Afrique, à la fin de la diplomation, elle a lieu quand même sur le campus. Et ça, ça crée du lien, ça permet aussi de renforcer son réseau et de rencontrer les autres candidats du monde entier. Donc, on a vraiment une cérémonie avec tous les diplômes, les certificats, etc. En tout cas, qui viennent sur le campus. Donc, c'est aussi un lieu de rencontre assez fort.

  • Ramata

    Très bien. Et au niveau des formations, justement, des personnes qui vont faire les formations et éventuellement l'adaptation des programmes, quelles sont les particularités quand on est à l'international ? Est-ce que du coup, on a des profs ? J'imagine qu'on a les mêmes profs peut-être que ceux qui peuvent être sur le campus à jouer en joseph, mais est-ce qu'aussi on fait appel à des experts qui sont en Afrique du Sud, qui sont au Maroc, qui sont dans différents pays et qui ont une expertise spécifique au territoire ?

  • Natasha

    Alors là, justement, j'aimerais bien te parler d'un programme que j'aime particulièrement. C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa. Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-As, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats à travers six modules dans quatre pays différents. L'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique est multiple. L'Afrique fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez fortes et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique pour qu'ils puissent s'imprégner. de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent. Donc on va avoir par exemple un premier module au Maroc avec notre partenaire IM6P, l'université Mohamed VI à Rabat. Et donc dans ce premier module-là, on les met vraiment au cœur de l'excellence éducative. On va parler d'entrepreneuriat, de géopolitique, de tout ce qui va être géoéconomie, les grandes tendances africaines. Vraiment, on les plonge dès le départ sur cet environnement. pour qu'ils s'en prennent et qu'ils sentent un peu l'énergie qui se met en place. Ensuite, on va avoir un module. En fait, on va balancer entre modules en présentiel et en ligne. Parce qu'effectivement, tout ça, quand même, ça a un coût. Et comme on parle de développement durable, on veut aussi alléger les déplacements. Donc, on va avoir des modules online. Ensuite, on va avoir un module aussi en Côte d'Ivoire. L'avantage de la Côte d'Ivoire, c'est que nous, on a un bureau de représentation, comme je le disais. Donc, on peut s'appuyer aussi sur les équipes en local. avec, tout comme le premier module, des experts qui vont venir nous parler de leurs problématiques, nous parler de leur entreprise et de pouvoir aussi interagir avec les participants. Donc l'idée, c'est vraiment d'avoir... HEC un peu en fil rouge pour faire le lien avec les différents modules. Mais sur chaque module, c'est vraiment les pays, c'est vraiment les experts, les profs de chaque pays qui interviennent. Donc, on va nous s'associer avec des entreprises, que ce soit des entreprises internationales, des PME, des TPE, des entrepreneurs aussi qui vont venir nous parler de leur entreprise, de leur challenge, etc. Donc, l'idée, c'est vraiment partir des problématiques du continent. Et on fait la même chose. en Afrique du Sud. Et l'Afrique du Sud, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on parle beaucoup de l'aspect culturel, la sélection qu'il y a eu dans le pays, quel impact ça a eu. On parle aussi beaucoup d'innovation sociale, mais tout ça à travers les yeux des locaux. Donc, à travers le partenaire stratégique aussi, qui est l'Université de Cape Town et la Business School de l'Université de Cape Town. Et donc, du coup, on s'associe avec eux pour que vraiment les apprentissages qui vont être transmis aux participants viennent... sont locales et font vraiment partie des enjeux actuels du continent. On finit cette aventure avec un module, comme je le disais, de diplomation, de certification qui a lieu sur le campus HEC Paris pour justement, encore une fois, la rassembler, fédérer autour de la communauté HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien. Aujourd'hui, on sent bien en tout cas que le programme il y a une vraie volonté. d'établir finalement un niveau de formation qui respecte les standards d'HEC d'excellence et qui en même temps soit up to date par rapport à des réalités terrain, pour ne pas venir plaquer des théories économiques qui auraient marché ou fonctionné pour le monde occidental et qui ne seraient pas forcément adaptées. par rapport à l'Afrique. Aujourd'hui, au niveau des alumnis, est-ce qu'il y a des profils ou est-ce qu'il y a des entrepreneurs qui ont suivi la formation et puis créé des entreprises ? Des cas concrets dont tu pourrais nous parler ? Il me semble qu'il y a deux, trois célébrités qui ont... Oui,

  • Natasha

    oui, oui.

  • Ramata

    Par les rangs de la formation. Donc, est-ce que tu peux nous parler un petit peu de... Alors, on peut parler des célébrités, mais aussi peut-être de personnes moins connues. mais qui ont eu des projets et qui ont pu bénéficier de la formation pour pouvoir aller plus loin dans le développement de leur entreprise.

  • Natasha

    Oui, aujourd'hui, en fait, on a un vrai réseau d'alumni en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest, avec des candidats, que ce soit dans le monde des artistes, on a aussi beaucoup d'entrepreneurs, on a des cadres de grandes entreprises. et un peu dans les... grandes, en tout cas les grandes histoires qu'on peut retenir, c'est qu'aujourd'hui, on a des ambassadeurs qui ont créé et qui ont su transformer par exemple les entreprises qu'ils ont créées pendant la formation et qui ont su se transformer après et qui ont apporté et qui ont levé des fonds depuis plus de 10 millions de dollars par exemple. On a l'entreprise Coliba avec un ancien candidat de ce fameux programme Ligue Campus dont je te parlais tout à l'heure. qui en fait, lui, quand il a pris part au programme Lead Campus, il avait ce projet, il avait besoin aussi de le structurer. Et donc, lui, l'idée, c'était qu'à travers le programme Lead Campus, on l'aide à connaître la viabilité de son programme, on l'aide aussi à le structurer, et notamment comment il va aller pouvoir chercher les fonds. Et ça a été un défi réussi pour lui, parce qu'il a réussi à lever des fonds au sein de deux grosses, belles entreprises. Mais là, je vous laisserai regarder sur Internet. Et aujourd'hui, c'est une entreprise. qui recycle les déchets plastiques pour créer de l'emploi, notamment auprès des femmes. Donc, on va traiter les déchets plastiques, parce qu'on sait aussi que le sujet du plastique est un sujet très important en Afrique, pour les transformer et ensuite les revendre auprès de grandes entreprises qui utilisent du plastique. Donc là, on a une belle story avec cette entreprise-là. On a aussi un de nos diplômés 2023 qui, lui, a participé au programme parce qu'il avait un projet de structuration, notamment des industries créatives et culturelles en Afrique, notamment à travers la musique et l'art en général. Donc, l'idée, c'est aussi de participer à ce programme pour créer du réseau fédéré au sein de cette industrie qui est très connue. On parle beaucoup de musique en Afrique, on parle beaucoup d'art. mais aussi très peu structurée. Lui, l'idée, c'était de créer un business model autour de ça. Il a réussi. Aujourd'hui, il a créé un salon, un salon qui propose en tout cas des conférences et des événements tous les ans et qui permet aux nombreux acteurs autour de ces industries de discuter, d'échanger et de faire évoluer l'industrie en général. On a aussi beaucoup d'artistes, comme tu dois le savoir, on a eu la chance d'avoir Asalfo, qui a fait un diplôme chez nous à HEC, qui a repris ses études. Et puis, on a aussi un autre artiste, qui est Pete Bacardi, qui a repris des études. En fait, l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, à HEC, on est à la fois une école, en tout cas sur la formation continue, on peut être aussi une école de la seconde chance pour le continent africain. l'idée c'est de se dire bon ben L'éducation, c'est un vrai sujet. C'est aussi une clé pour certaines personnes pour s'émanciper, notamment pour les femmes. Et donc, à FEC, on répond, nous, à cette problématique. C'est comment, après avoir eu des années, 10, 15, 20 ans d'expérience dans un secteur, on peut aussi aller chercher derrière une reconnaissance éducative à travers un certificat ou un diplôme. Et là, nous, c'est vraiment notre... notre rôle à travers ces personnes dont je vous ai parlé, sans tous les citer, mais en tout cas, au travers de nouveaux secteurs, c'est ce qu'on essaye de faire à HEC.

  • Ramata

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que dans... Donc toi, ce que tu évoquais, c'est qu'il y a un focus Afrique. Est-ce que dans le focus international d'HEC, il y a d'autres zones, telles que l'Amérique latine, la Chine ? Est-ce qu'il y a des volontés peut-être de créer des collaborations avec d'autres zones en dehors de l'Occident ? ou est-ce que c'est plus... quelque part, en tout cas en dehors de la France, est-ce qu'on est plus dans quelque chose qui est France-Afrique ou est-ce qu'on est plutôt dans une vision lourde ?

  • Natasha

    Ah non, on est complètement dans une vision lourde. Comme je vous disais, moi je suis vraiment en charge de la partie partenariat stratégique international. Du coup, j'ai aussi un focus notamment avec un partenariat avec l'Université d'Oxford, par exemple. Rien de nos programmes, enfin, nos diplômes phares, c'est un Merci. un diplôme qu'on délivre avec l'Université d'Oxford. On a des bureaux de représentation aujourd'hui en Chine, au Japon, à New York, comme je vous le disais, en Afrique bien évidemment, à Sénégal, Côte d'Ivoire, etc. Mais aujourd'hui, on a une empreinte assez forte partout dans le monde, avec aussi une empreinte au Moyen-Orient, avec notre campus au Qatar. On délivre aussi pas mal de formations là-bas. L'idée, c'est vraiment de s'établir partout dans le monde et non pas juste Afrique. Vraiment, c'est partout.

  • Ramata

    Très bien. Et est-ce qu'il y a des nouveaux projets ? Alors, on ne peut pas dire des secrets, mais bon, après, ça m'intéresse toujours d'avoir des choses en avant-première. Mais bon, je ne te force pas. Mais est-ce qu'il y a des nouveautés qui sont prévues, des choses ? qu'on peut attendre d'HEC en termes de développement de programmes sur l'Afrique ? Tu nous as parlé du Maroc, de l'Afrique du Sud, d'un bureau en Côte d'Ivoire, mais est-ce qu'il y a une volonté d'aller encore plus loin ?

  • Natasha

    Après, comme tu le disais, si c'est des secrets, je ne peux pas en parler, mais en fait, l'idée, c'est quand même de collaborer de manière beaucoup plus étroite. avec les acteurs africains, en tout cas les acteurs, les universités, les écoles en Afrique, parce que le marché africain aujourd'hui, il est grand, il est important. Et donc, c'est aussi important pour nous de se dire aujourd'hui, on peut créer une empreinte beaucoup plus pérenne sur le continent. Donc, on va essayer en tout cas de continuer tel qu'on le faisait, en essayant de déployer et de collaborer avec d'autres acteurs. Est-ce que j'ai répondu à ta question ?

  • Ramata

    Tout à fait. De toute façon, j'ai envie de dire, il faut se connecter sur les réseaux sociaux, le site internet d'HEC pour avoir plus d'infos, probablement.

  • Natasha

    Exactement. Et on a même le bureau maintenant à une page sur LinkedIn, le bureau d'Afrique. Et puis, l'idée, nous, ce n'est pas de se dire, HEC part seul faire des choses en Afrique. Vraiment, lorsqu'on fait des choses sur le continent, on s'associe parce que... Les initiatives doivent partir des Africains, elles doivent partir du continent. Donc si aujourd'hui on est amené à faire des choses aussi belles que ce qu'on fait avec le programme Lead Campus et aussi ce qu'on fait avec le bureau, c'est parce qu'on a su aussi collaborer, créer des partenariats forts avec les acteurs africains. Et c'est ce qu'on va continuer de faire dans les prochaines années.

  • Ramata

    Et quand on évoque, alors aujourd'hui, il y a un sujet qui revient beaucoup et on se pose beaucoup de questions en termes, en tant que cas dans le secteur de la formation, c'est tout ce qui est lié à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Est-ce que ça, aujourd'hui, à travers les programmes, que ce soit à l'international ou pas, est-ce que c'est des sujets aujourd'hui, comment ces sujets-là peuvent être traités par HEC, et notamment en Afrique, est-ce qu'il y a des spécificités qui sont prises en compte ou est-ce que pour l'instant, ce n'est pas forcément des sujets qui sont sur la table ?

  • Natasha

    Nous, en tout cas, sur la partie open, le col du open, c'est vraiment sur la partie catalogue, on a plusieurs formations sur l'intelligence artificielle, tout ce qui va être autour des datas, tous ces sujets-là. Et par exemple, les entreprises africaines, elles sont à même de pouvoir les commander. Et ensuite, nous, on peut les délivrer sur le continent. Aujourd'hui, tous ces sujets-là, ils sont adaptables au continent. ils sont là, ils sont créés, on s'y intéresse de près. Alors après, sur le continent même, aujourd'hui, en tout cas de mon point de vue, on n'a pas tant de demandes que ça. Mais en tout cas, il faut savoir que sur le catalogue, on a la possibilité de le faire.

  • Ramata

    Très bien, le catalogue, il est vraiment up to date par rapport aux dernières nouveautés liées à l'IA.

  • Natasha

    Oui, nous, on a vraiment un comité stratégique. qui s'intéresse à tous ces sujets-là. Notre catalogue, il est « updated » , il est mis à jour tout le temps. Donc, on s'intéresse aux nouvelles tendances, à ce qui fait bouger, à ce qui transforme les entreprises. Et donc, effectivement, il est mis à jour. Et nous, on est ravis quand une entreprise, telle qu'elle soit, fait appel à nous sur des sujets très stratégiques et des sujets très tendances, tels que l'IA. Donc, on le délivre volontiers, notamment sur le continent.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, en termes de programme, si on est intéressé par rejoindre l'un des programmes d'HEC, du coup, vraiment international, quelles sont les démarches ? Est-ce que tu peux nous guider sur comment on monte un dossier ? Quels sont les critères de sélection ? Pour conseiller potentiellement un futur alumni ? sur les étapes à suivre pour pouvoir intégrer un cursus ?

  • Natasha

    C'est très simple. Écoute, il faut aller sur le site Internet. Aujourd'hui, on a un site Internet, donc c'est HEC Paris, Executive Education, donc la partie formation continue. Et donc, on a une quantité de programmes en fonction de ce qu'on recherche, que ce soit une formation courte pour juste se mettre à jour sur les nouvelles tendances. que ce soit en management, en finance, en stratégie, en leadership. Donc là, on peut choisir aussi ces sujets. Si on veut plutôt un certificat, il y a aussi, on peut chercher par type de formation, courte, certifiante ou diplômante. Et après, on regarde par rapport au sujet qui nous intéresse. Et sur chaque page de formation, lorsqu'on est intéressé, on peut cliquer sur « Candidater » . Et donc là, on est rebasculé sur une plateforme où on doit déposer un dossier. Alors, si c'est une formation courte, c'est vrai que les formalités pour faire ce dossier sont assez simples. Lorsque c'est une formation certifiante, on demande quand même plus de prérequis. Et lorsqu'il s'agit d'une formation de diplômante, alors là, on va vous demander des essais, des références. On va vous demander aussi un projet. Pourquoi vous faites cette formation et dans quel cadre s'inscrit cette formation ? Quel projet vous avez ? Dans quel secteur ? On est aussi beaucoup sur les notions d'impact. Donc voilà, c'est intéressant de faire tout ce parcours un peu de recherche, à la fois de recherche de formation, qu'est-ce qui nous intéresse à l'instant T. Et surtout, il faut se dire qu'on peut commencer par une formation courte et puis finalement rejoindre une formation certifiante. Donc ce qu'on appelle un peu le lifelong learning, c'est que tout au long de sa carrière, on peut avoir plusieurs façons de rentrer en tout cas sur la formation continue. Et à un moment donné, on peut capitaliser. et arriver vers le diplôme. C'est ça qui est intéressant. Au début, on peut se dire, le diplôme, c'est long, ça demande beaucoup de prérequis, mais on peut aussi avoir une voie plus simple, qui est donc la formation courte. Et petit à petit, lorsqu'on va capitaliser sur de nombreuses formations courtes, on peut arriver vers d'abord un certificat, puis ensuite un diplôme. Donc ça, c'est ce qui est intéressant et ce qui nous permet aussi, nous, d'aller aussi chercher différents types de profils, différents types aussi d'engagement. par rapport à la formation. Et nous, aujourd'hui, on est assez ouverts sur des profils d'entrepreneurs, sur des cadres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, à chaque instant de sa carrière, à chaque moment de sa carrière, en tout cas, on peut faire une formation HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien, très clair. Et si on parle un peu des questions qui fâchent ou qui sont parfois un peu tabou, c'est en termes de paiement ou en termes de tarifs. Comme tu parles de formations courtes, de formations aussi qui peuvent être plus longues, j'imagine que du coup, une formation plus courte, ça peut être plus accessible et ça peut être un premier pas pour quelqu'un qui serait intéressé par ce type de formation.

  • Natasha

    Exactement. C'est ça l'idée aussi. C'est de se dire qu'il y en a pour toutes les bourses. Et donc, l'idée, c'est de se dire, aujourd'hui, je n'ai pas forcément de montant pour faire un certificat ou un diplôme, mais je peux commencer par une formation courte qui aura un prix beaucoup plus intéressant. On aura aussi un temps destiné à la formation plus courte. Donc, on peut aussi s'investir de manière plus, en tout cas, plus à l'aise, je dirais, vers ça. nous on est On aime dire, en tout cas, que ce n'est pas tant une question de prix, parce qu'on va vous proposer, on va proposer en tout cas, la possibilité d'échelonner, etc. Et puis, en fonction un peu des périodes de l'année, on a quelques campagnes marketing qui permettent d'avoir des périodes d'early birth, par exemple, de discount. Mais c'est vraiment une façon d'envisager son évolution professionnelle, parce qu'on sait aussi que lorsqu'on s'engage dans une formation, notamment avec HEC Paris, derrière, la reconnaissance, elle est plus forte en termes d'évolution professionnelle. Donc, l'idée, c'est aussi ça, c'est de se dire qu'à un moment donné, on décide d'investir un peu plus sur son évolution professionnelle, et forcément, ça a un coût.

  • Ramata

    Est-ce qu'il y a ce qu'on appelle les JPO, tu vois, des journées portes ouvertes, des webinaires qui permettent de rencontrer l'équipe pédagogique et de se familiariser, en fait, avec le programme ?

  • Natasha

    J'adore parce que tu poses toutes les bonnes questions. C'est exactement ça. C'est qu'on a tout au long de l'année, on a pas mal d'événements, que ce soit en physique ou en distanciel, qui vont permettre aux candidats d'apprendre à nous connaître, d'apprendre à connaître la chaussée, notre vision, et puis surtout d'apprendre à connaître les thématiques, les sujets phares. Notamment les JPO, on organise trois... trois par an à peu près, deux, trois par an. Et l'idée, c'est vraiment de venir à la rencontre de l'équipe pédagogique, en tout cas choisie en fonction des thématiques qu'on mettra en avant, mais aussi de l'équipe administrative, en tout cas sur la partie commercialisation et délivrable, qui va vous accompagner, qui va accompagner le candidat sur sa formation. Donc, c'est nous rencontrer, on va avoir des webinaires, on va avoir... Pas mal aussi d'événements un peu focus, par exemple, Meet de faculté, Meet d'alumna, etc. Pour à la fois rencontrer des anciens candidats, par exemple sur la partie « Venez à la rencontre d'anciens » , c'est de rencontrer des anciens participants à nos programmes qui ont vécu l'expérience HEC, qui sont en fait les mieux placés pour parler de l'aventure HEC Paris. C'est quoi en fait de faire une formation HEC Paris ? Donc ça, on a ce genre d'événements qui sont un peu typiques à chacun des programmes. On a aussi des événements autour de la rencontre de la faculté, donc des profs qui enseignent. Et donc, l'idée, c'est aussi de voir un peu les méthodologies, les sujets et comment elles sont appréhendées à HEC Paris. Donc, on a plein d'événements tout au long de l'année et on est ravis de rencontrer les candidats parce que c'est aussi de se mettre à la page pour nous, de savoir quelles sont les attentes des professionnels aujourd'hui, peu importe le secteur, mais en tout cas, Ciao ! de quoi ils ont besoin actuellement pour évoluer au sein de l'entreprise, pour réfléchir, pour mettre un peu les sujets clés de leur entreprise en ébullition.

  • Ramata

    Très bien. Là, moi, j'arrive à la fin de l'interview, des questions que je voulais poser par rapport au programme, en fait, et par rapport à la manière dont ils sont construits, de manière vraiment à chercher à quelque part apporter finalement une réponse sur mesure à différents profils de candidats et d'être vraiment pertinent pour quelqu'un qui serait salarié en entreprise en Afrique. La dernière question que je voulais te poser, c'est celle-là. C'est en termes de profil de personnes que vous accueillez. Donc, on a parlé un peu d'un certain nombre de célébrités, tu as parlé de prérequis. Mais du coup, parfois, c'est des gens qui sont salariés d'entreprises qui sont basés en Afrique. Est-ce que c'est plutôt des gens qui sont dans des grands groupes occidentaux basés sur le continent ? Ou est-ce qu'il y a aussi des profils entrepreneurs ? Tu en as parlé un petit peu, mais est-ce que tu peux parler peut-être d'une proportion ? Est-ce qu'on a plutôt des gens qui sont quelque part dans des grandes boîtes et qui peut-être avaient déjà fait une école de commerce en Occident et qui ensuite ont fait une partie de leur carrière en Afrique ? Ou est-ce qu'on a aussi des étudiants qui sont vraiment des profils ? on va dire, pas forcément issus de la diaspora, vraiment issus du continent, qui se forment pour aller travailler dans des entreprises à l'international ou alors pour aller créer leur propre entreprise.

  • Natasha

    Alors aujourd'hui, j'ai envie de te dire qu'on a de la chance parce qu'on a de tout. Et moi, j'ai vu un peu l'évolution de nos profils. Au début, on avait pas mal peut-être de cadres de grandes entreprises qui étaient basées en Afrique, qui souhaitaient évoluer, que ce soit dans le privé ou dans le public. Et maintenant, ça aide beaucoup aussi de locaux. et qui ont envie d'investir sur leur éducation et qui entreprennent de se former. Et on a la chance vraiment d'avoir ces deux types de profils, en tout cas issus de la diaspora, mais aussi en local, qui décident d'investir sur la révolution professionnelle. Sur la partie entrepreneur versus salarié, je dirais que pour le moment, on a quand même plus de salariés parce que c'est aussi lié au... à l'argent. Typiquement, c'est vrai que quand on est entrepreneur, on a peut-être au début moins d'argent à investir sur la formation, alors qu'un salarié va avoir plus de leviers, plus d'opportunités de se former, soit soutenu par son entreprise, soit tous les nombreux avantages qu'il peut cumuler ou même investir lui-même. Donc, pour le moment, c'est vrai qu'on a plus de profils salariés du privé. Avec notamment ces dernières années, pas mal de salariés du public, je dirais, cadre ministériel, et puis des entrepreneurs de plus en plus qui sont à la recherche de reconnaissance peut-être de diplômes, mais aussi de structuration de leur entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, là, cette fois, c'est la bonne. Moi, c'est la dernière question que j'avais pour toi. Je pense qu'on a pu balayer de manière... assez précises en fait ce qu'étaient les programmes, qui pouvaient être les étudiants, en tout cas les personnes qui pouvaient suivre ces programmes et quelle était un petit peu la promesse d'HEC par rapport à ces programmes orientés à focus international et particulièrement Afrique. Est-ce qu'il y aurait un sujet que je n'aurais pas abordé et que toi tu voulais évoquer ?

  • Natasha

    Non, je dirais qu'on a abordé pas mal de choses. Après, on peut continuer à parler encore longtemps, mais... L'idée, c'était de dire qu'aujourd'hui, toute personne qui a en tout cas l'ambition de se former peut venir aujourd'hui toquer à la porte d'HEC Paris, soit par le biais de nos bureaux à budget, soit me contacter directement. Je suis très visible sur la page. Donc oui, aujourd'hui, on souhaite en tout cas interagir avec les entrepreneurs, les salariés, et puis répondre en tout cas aux besoins de leur stratégie d'entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, je mettrai le lien du site et éventuellement ton contact en note de bas de l'épisode pour ceux qui seraient intéressés à aller plus loin. Et je vais revenir sur l'introduction. Tu parlais de musique et de sport. Alors, quel sport ? Quelle musique ? Dis-nous un peu.

  • Natasha

    Alors, le sport. Moi, j'ai commencé jeune, j'ai fait de l'athlète. J'ai fait de l'athlète pendant plusieurs années. Et ça a créé au moins l'esprit de compétition. et de... Voilà, en fait... Quand je parlais tout à l'heure d'être au service d'une cause, c'est vraiment ça. Le sport, ça m'a permis de me dire que ce que je fais maintenant, tous les entraînements que je fais à l'instant T, c'est pour plus tard bénéficier d'une victoire et de m'améliorer, d'améliorer mes compétences, etc. Donc là, le sport, moi, l'athlète, j'en ai fait presque toute ma vie. Aujourd'hui, je cours trois, quatre fois par semaine. Je fais un peu de fitness. Tous les matins, je fais du sport. Au moins 40 minutes. Je me lève. Avant même de manger, je fais une activité sportive. Je fais un peu de... Que ce soit un peu de... J'ai une appli, donc je peux choisir. C'est un peu comme une carte. Je peux choisir un peu ce que j'ai envie de faire. Mais le sport, ça me part très important dans la vie parce que ça me permet... J'ai l'impression en tout cas de démarrer de bons pieds en ayant fait une séance de sport. J'aime le sport en général. Je ne suis pas très... C'est le foot. Mais sinon, j'aime beaucoup le sport.

  • Ramata

    Très bien, c'est une bonne... Ça fait partie aussi, ça contribue un peu. C'est très recommandé par tout ce qui est développement personnel, psychologie, ça donne un certain équilibre et ça permet de gérer un certain niveau de stress aussi. Oui,

  • Natasha

    oui, oui, carrément. Je trouve qu'une fois qu'on a libéré tout ça, on est prêts à embarquer pour une journée, peu importe ce qui pourrait arriver. en tout cas on a En tout cas, moi, ça me donne le mental pour embarquer sur une nouvelle journée.

  • Ramata

    Complètement. Et du coup, la musique, tu vas nous dire que tu étais musicienne depuis tout à l'heure.

  • Natasha

    Pas du tout. En fait, si je pouvais recommencer, je pense que j'aurais aimé être musicienne. Mes enfants jouent de la musique, tous mes enfants jouent de la musique, jouent d'un instrument. Mais moi, je ne sais pas jouer d'un instrument, mais j'écoute beaucoup de musique. À la maison, on écoute beaucoup de musique. toutes sortes de musiques. J'ai un gros focus, moi, soul, jazz. Ouais, non, j'adore la musique. En fait, c'est une manière de transférer un peu les émotions, d'être un peu transportée. La soul, c'est la musique de l'âme. Donc, c'est vraiment ça. Quand t'es triste, ça te berce. Quand t'es joyeuse et tout. Vraiment, j'aime beaucoup la musique. C'est une part... Comme le sport, ça prend de la place. J'écoute de la musique le matin en faisant le sport, en rentrant, on met un peu de musique le soir. En tout cas, il y a de la musique parce que les enfants jouent, alors en ce moment, il y a toujours un peu de musique. Mais oui, j'aime beaucoup la musique. Et j'aime les musiques avec des belles paroles. Ou juste la musique, en tout cas les instruments, mais sans paroles. En tout cas, il faut que ce soit des mélodies qui bercent mon âme. Quand tu as passé une dure journée et que tu tombes sur une musique, que t'aimes, qui te transporte, il n'y a rien de mieux que de finir la journée.

  • Ramata

    Complètement. Sport le matin et musique en fin de journée.

  • Natasha

    Exactement. Parfait. Le combo, parfait.

  • Ramata

    C'est un bon combo. On va finir là-dessus, sur cette note de poésie entre sport et musique. Moi, j'étais ravie que tu m'accordes du temps pour pouvoir échanger un peu en détail sur le programme d'HEC et sur vraiment la partie le Focus Afrique. parce que je pense que ce n'est pas connu, en fait. On ne sait pas forcément ce qui est mis en place et on ne sait pas qu'il y a vraiment des antennes sur le continent et qu'il y a des partenariats. Donc, je trouvais ça super intéressant de te proposer cette interview et je te remercie d'avoir accepté.

  • Natasha

    Merci à toi.

  • Ramata

    Avec plaisir. Et puis, aux prochaines nouveautés, quand elles ne seront plus secrètes, on pourra faire peut-être un tour à la fin de venir à pouvoir parler des nouveautés qui sont mises en place. par HEC en Afrique.

  • Natasha

    Avec grand plaisir, Amata.

  • Ramata

    Écoute, je te dis à très bientôt en Afrique ou ailleurs.

  • Natasha

    À bientôt. Bye.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique.

Chapters

  • Introduction au programme Sustainable Leadership in Africa

    00:00

  • Présentation du podcast Africa Fashion Tour

    01:08

  • Rencontre avec Natacha Dibi-Doren

    02:12

  • Parcours académique et professionnel de Natacha

    03:21

  • Les programmes de formation d'HEC en Afrique

    14:49

  • Impact des anciens élèves sur le développement en Afrique

    20:51

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    29:05

Description

Comment HEC Paris forme-t-elle les leaders de demain en Afrique ? Découvrez une vision de l'éducation qui transforme les défis du continent en opportunités !


Cet épisode est une véritable masterclass avec Natasha Bibi-Derenne, Directrice associée des programmes internationaux à HEC Paris. Elle partage sa vision stratégique pour l'éducation executive en Afrique, offrant des perspectives uniques pour la diaspora et les professionnels basés sur le continent.


Dans cette interview pédagogique, Natasha nous révèle comment HEC Paris :

  • Adapte l'excellence académique : Le programme phare "Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus" est co-construit avec des acteurs africains, plongeant les participants au cœur des réalités et des enjeux locaux dans des hubs économiques comme le Maroc, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.

  • Crée un impact concret : Découvrez des success stories inspirantes, comme Coliba, une entreprise de recyclage qui génère des emplois pour les femmes, ou des artistes comme Asalfo (Magic System) et Pit Bacardi qui ont repris leurs études pour structurer leurs carrières.

  • Bâtit des ponts durables : HEC Paris s'engage à créer des partenariats solides avec les universités et entreprises africaines, garantissant une formation pertinente et des diplômes reconnus mondialement.

  • Offre des opportunités pour tous : Que vous soyez salarié, entrepreneur, ou en quête d'une "seconde chance", HEC propose des parcours adaptés (formations courtes, certifiantes, diplômantes) pour chaque étape de votre carrière.

Natasha Bibi-Derenne incarne l'engagement d'HEC Paris à former une nouvelle génération de leaders africains, capables de transformer leur continent et de rayonner à l'échelle internationale. Une source d'inspiration pour tous ceux qui croient au pouvoir de l'éducation !


Prêt(e) à investir dans votre développement professionnel ? Écoutez cette masterclass inspirante !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Natasha

    C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-Ages, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats ... à travers six modules dans quatre pays différents. Donc l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique, elle est multiple. L'Afrique, elle fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez forts et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique. pour qu'ils puissent s'imprégner de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Natacha Dibi-Doren, directrice associée des programmes internationaux d'HEC. Elle est notamment en charge des partenariats avec des universités au Maroc, en Afrique du Sud. et un bureau en Côte d'Ivoire. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses ambitions pour le développement du programme de formation HEC en Afrique. Bienvenue Natacha, comment vas-tu ?

  • Natasha

    Bonjour Amata, je vais bien. Ravie d'avoir cette discussion avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    On va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • Natasha

    Alors, moi je suis Natacha ou Nasha pour les intimes et je suis directrice associée. des partenariats stratégiques, enfin BizDev à HEC Paris, sur la partie Executive Education, donc la formation continue des adultes. Et je suis aussi une sportive et j'adore la musique. Voilà, en quelques mots.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette première introduction. J'ai tout de suite envie de parler de musique et de sport avec toi, mais je vais laisser ça pour la fin de l'interview, parce que sinon je vais dévier et on va rester deux heures ici ensemble. donc L'idée, pour commencer, moi, ce que j'ai envie de te demander, c'est donc aujourd'hui, comme tu le disais, directrice associée à HEC. Avant ça, tu as eu un parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tes études et de ce qui a pu se passer un peu avant dans ton parcours, avant d'arriver au sein de l'entreprise HEC ?

  • Natasha

    OK. Moi, je suis arrivée un peu à HEC par hasard. avant ça j'ai été je me suis je me suis beaucoup intéressée à l'Afrique et notamment comment je pouvais aider ou comment je pouvais en tout cas m'investir en Afrique avec des actions pérennes. Et donc j'ai commencé par des études en langue et civilisation étrangère à la fac. Ça m'a apporté un bon background, en tout cas une bonne façon d'avoir de la culture générale. Et puis ensuite, je me suis orientée vers les relations internationales. avec un gros focus sur la coopération décentralisée à l'IRIS, à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Après ça, je me suis mise à travailler. Un premier stage à la mairie d'Ebri-Kokoron, et puis ensuite un job avec une mission en Afrique. Et c'est là que tout a commencé. Vraiment, je me suis dit, c'est génial, je vais m'investir beaucoup plus en Afrique. Et notamment, comment je pouvais créer des ponts entre ce qui se passait ici, et qui était intéressant en termes d'éducation, en tout cas politique et éducative sur les territoires, et ce qui se passait en Afrique. Donc vraiment, comment créer une coopération win-win avec ces deux continents, l'Europe et puis l'Afrique. Ensuite, j'ai repris des études, j'ai fait un MBA, parce que j'avais envie d'avoir plus de notions de business avec vraiment comment comprendre... un style d'affaires, business model, tout s'est en tout cas beaucoup plus structuré, la partie business, parce que j'avais aussi l'ambition de créer quelques petits business que j'avais. Donc, je me suis lancée à la fois avec ma mère dans un restaurant d'abord, après une boutique, toujours orientée Afrique, spécialité africaine avec un gros focus sur la spécialité congolaise. Et puis, petit à petit, j'ai eu envie de m'investir de manière plus structurée et je me suis dit... comment, en fait, à travers l'éducation, aller à la rencontre de femmes qui avaient envie soit de créer leur business, mais aussi de se former. Donc, j'ai travaillé au début sur une plateforme, une plateforme de formation, en tout cas d'accès, de formation ou de structuration pour les femmes entrepreneurs. C'est appelé NERI Initiative. Et en fait, cette structure m'a amenée... à HEC, aller toquer à la porte d'HEC en disant, écoutez, moi j'ai ce projet-là de créer des modules de formation pour les femmes issues des territoires dits politiques de la ville, mais aussi en Afrique. Donc je suis allée toquer à la porte d'HEC, j'ai rencontré une femme qui m'a dit, bah écoute, nous on recherche quelqu'un, tu peux faire, on peut commencer, il y a une annonce dans une boîte d'intérim, tu peux faire d'intérim d'abord, et puis ensuite, voilà, on voit comment ça se passe. Donc j'ai commencé comme ça, à HEC, et j'ai commencé Et puis finalement, j'y suis restée. Écoute, ça fait cinq ans que je suis restée chez HEC. C'est tellement ouvert, c'est aussi une entreprise tellement orientée entrepreneuriale qu'à HEC, j'ai pu aussi entreprendre d'autres activités, en tout cas, continuer à ce que je faisais, à accompagner les femmes.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant que tu racontes comment finalement, c'est par opportunisme en fait que tu as poussé les portes d'HEC et que finalement tu y es restée. Donc, quelles ont été tes premières missions au sein d'HEC ?

  • Natasha

    Alors au début, j'étais un peu frustrée parce que j'avais abandonné un poste où j'étais plutôt responsable avec un peu de management. J'aimais bien ce que je faisais. Et arrivé à HEC, au début, j'ai commencé en tant que responsable de programme. Et en fait, pendant longtemps, j'ai dû quand même mettre de côté mon ego. Parce que je me disais, attends, Natacha, tu as deux masters, tu as fait MBA, et là, tu te retrouves à France Post, qui est quand même bas. Mais je me suis très vite dit, en fait, là, je suis au service. Au service, j'ai une mission. Et si je fais bien ce que je fais, ils se rendront compte que je peux faire autre chose. Donc, pendant des années, je me suis vraiment mise au service de l'entreprise. Et puis, j'avais vocation vraiment à faire les choses, mais aussi à bien faire les choses. à m'intéresser à tout ce qu'ils faisaient dans les différents services. Et ce qu'il y a d'intéressant à HEC, c'est qu'en tant que programme manager, tu accompagnes les profs, tu les aides à structurer leur programme. Donc, eux, ils ont vraiment la fibre pédagogique. Toi, tu les accompagnes aussi en créant ces briques de formation. Et donc, très vite, j'ai créé des liens avec certains profs, avec aussi direction administrative, etc. Donc, en mettant dans cette position... de me dire, je suis au service de quelque chose qui est plus grand que moi. Ça m'a permis aussi d'être patiente, de patienter, parce que je me disais, il y a quelque chose qui va arriver, qui va me permettre aussi d'assurer ce besoin de faire autre chose. Et petit à petit, c'est arrivé, en fait. Donc, je suis passée programme manager, ensuite j'ai fait chef de projet, ensuite j'ai coordonné des activités entre différents services. En fait, moi, j'étais à la pédagogie, mais... Et à un moment donné, je faisais à la fois de la pédagogie et de la commercialisation. Et donc très vite, je dirais, tous les ans, tous les deux ans, j'avais une nouvelle mission. Et donc ça, je dirais que c'est dû à ma capacité à m'adapter rapidement, à comprendre et aussi de me dire vraiment, cette notion de service pour moi est très très forte parce que très vite, je me suis dit qu'il faut que je comprenne ce que je fais et que je me mette au service de cette mission en fait, pour bien la faire. Et donc, petit à petit, ça fait maintenant six ans. Et en six ans, j'ai fait quatre métiers. Donc, voilà. On fait vraiment les différents métiers au sein de l'executive education. Et donc, je suis ravie parce que j'ai accompagné des grands groupes. J'ai appris à... connaissent ce que c'est que l'ingénierie pédagogique, comment on interagit avec des grands patrons, comment se positionner aussi, se présenter. Ça, on n'y prête pas souvent attention, mais c'est important aussi la manière dont on se présente, la manière dont on s'exprime. Et c'était important pour moi. Dès le départ, je me suis dit, attends, t'es une immense reprise, quand même qu'il y a une histoire et où la place, en tout cas, de la femme africaine et peu. t'es pendu, t'as un rôle à jouer et il va falloir que tu le fasses bien. Faut pas te louper parce que là, tu représentes quand même... En fait, très vite, je me suis dit, j'ai une mission, mais c'est de représenter un peu les africaines, entre guillemets. C'est un point. Mais, voilà, j'ai pris cette mission à bas le corps et je pense que je le fais plutôt bien, je crois.

  • Ramata

    C'est intéressant ce que t'évoques quand tu dis que... Tu sentais que tu avais un rôle un petit peu qui va au-delà de faire le job pour lequel tu es embauchée, mais aussi, quelque part, de représenter la femme africaine. Ça, c'est quelque chose que tu as toujours ressenti ou c'est quelque chose que tu as mûri et tu t'es dit, quelque part, ça fait partie... Quand je fais bien mon boulot, ce n'est pas seulement l'impact, ce n'est pas seulement à mon niveau à moi, mais ça va au-delà, en fait.

  • Natasha

    Moi, en fait, même dans mes études, même à la Sorbonne par exemple, c'est vrai qu'en début de cycle, on est nombreux à venir des quartiers populaires, à être issus des minorités. Mais plus tu montes en licence, en master, moins il y en a. Donc même pendant les études, à un moment donné, tu te dis, bon là, il faut quand même que je représente en ce guillemet. Mais je dirais que c'est vraiment en tant que professionnelle, quand j'ai commencé à travailler, Je me suis rendue compte que j'évoluais dans des milieux où on était peu ou pas nombreuses et que j'avais justement, moi, envie de valoriser la femme africaine dans mon travail, de montrer qu'on mérite cette place. Parce que souvent, c'est vrai qu'on est quand même challengé. Parce que les gens ne se rendent pas compte. Mais souvent, comme on n'est pas censé être là, on nous challenge. Mais moi, très vite, je me suis dit, bon, il n'y a pas de raison pour que je n'y arrive pas. Et c'est vrai que cette mission de représenter la femme africaine, très vite, je dirais que c'est arrivé au fur et à mesure, mais je m'en suis rendue compte très jeune.

  • Ramata

    Et cette pression-là, il n'y a pas des moments où tu l'as sentie lourde, où tu t'es retrouvée dans des situations où tu t'es dit, je sens que... Comment dire ? La mission qui m'est confiée, elle va presque au-delà du simple périmètre d'une mission qu'une personne non racisée, comment dire, qu'on confiera à une personne non racisée. Moi, quelque part, c'est plus. Est-ce qu'il n'y a pas des moments où tu t'es dit mais c'est trop en fait. Moi, je voudrais juste faire le poste pour lequel j'ai été responsabilisée et je ne veux pas endosser ce rôle quelque part de rôle modèle ou de, comment dire, d'ambassadeur un peu.

  • Natasha

    En fait, je dirais non, parce que c'est moi qui me mets la pression. Quelquefois, j'ai pu la ressentir, mais c'est moi qui ai pris ce rôle-là. Et c'est vrai que quelquefois, c'est dur, on ne va pas se mentir. Mais j'essaie toujours de relativiser. Non, je dirais qu'elle est là, la pression, mais en même temps, comme j'aime ce que je fais, je me dis que ça vaut la peine.

  • Ramata

    Et puis finalement, je dirais, en fait, tu fais bien ton boulot, j'imagine, sans à chaque fois te dire, là, je vais faire encore plus, parce que comme ça, ça va rejaillir sur toutes les femmes noires d'eux. Je pense qu'il y a aussi, comme tu viens de le dire, t'aimes bien ton job, tu le fais avec de la passion et des compétences. Et du coup, tu ressens, s'il y a une pression, c'est une pression de vouloir faire bien son travail, qui n'est pas forcément liée à ce côté ambassadeur.

  • Natasha

    Exactement, c'est exactement ça.

  • Ramata

    Mais après, tu prends le rôle aussi, parce que je pense qu'en tant que femme, les réactions par rapport à cette pression-là, elles sont différentes, mais c'est aussi l'environnement dans lequel on est, comment on est soutenu, comment on est aussi apprécié, appréhendé dans les entreprises dans lesquelles on travaille. Donc, si on en vient aujourd'hui, effectivement, à ton job chez HEC, il y a vraiment... Donc, toi, ton focus, c'est les programmes internationaux. Et c'est vraiment d'aller nouer des partenariats, notamment avec des entreprises qui sont situées sur le continent. Donc, est-ce que tu peux expliquer un petit peu comment ça se passe ? Quel type de formation vous proposez ? Quels sont les enjeux ? Parce qu'est-ce que finalement la formation HEC, elle est la même ? Est-ce qu'il y a des adaptations à faire quand on est dans un environnement international ? Et est-ce qu'il y a quelque part des adaptations spécifiques qui seraient liées à l'Afrique ?

  • Natasha

    Alors, effectivement, moi, je suis en charge des partenariats stratégiques à l'international, mais avec un gros focus Afrique, quand même. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des partenaires qui sont basés au Maroc, en Afrique du Sud, et puis avec le Bureau de représentation à Abidjan. On jouit aussi d'une représentation et d'une visibilité assez forte. Et donc moi, mon rôle, c'est depuis, je dirais depuis juillet en Josas, donc le campus, c'est de faire rayonner la formation continue, donc la formation des adultes, au travers du catalogue de formation. Donc c'est développer le catalogue de formation en Afrique, mais aussi au travers de partenariats un peu stratégiques avec des entreprises africaines. Donc forcément, il y a un petit peu d'adaptation. de l'environnement, du culturel, de l'entreprise. Mais globalement, quand on propose en tout cas une formation HEC Paris, un diplôme HEC Paris, c'est l'équivalent d'un diplôme qui est dispensé à Jouy-en-Josas. C'est vraiment sur la partie entreprise où on va s'adapter. Mais l'idée, c'est aussi de se dire que la personne à Abidjan, au Maroc, au Sénégal, peu importe, au Bénin, Quand elle est diplômée à HEC Paris, c'est la même chose qu'un diplôme qu'elle aurait obtenu à Juange-Osas. Et d'ailleurs, toutes personnes diplômées, les cérémonies de diplomation ont lieu à Juange-Osas. Donc, peu importe le fait que le parcours se soit fait en Afrique, à la fin de la diplomation, elle a lieu quand même sur le campus. Et ça, ça crée du lien, ça permet aussi de renforcer son réseau et de rencontrer les autres candidats du monde entier. Donc, on a vraiment une cérémonie avec tous les diplômes, les certificats, etc. En tout cas, qui viennent sur le campus. Donc, c'est aussi un lieu de rencontre assez fort.

  • Ramata

    Très bien. Et au niveau des formations, justement, des personnes qui vont faire les formations et éventuellement l'adaptation des programmes, quelles sont les particularités quand on est à l'international ? Est-ce que du coup, on a des profs ? J'imagine qu'on a les mêmes profs peut-être que ceux qui peuvent être sur le campus à jouer en joseph, mais est-ce qu'aussi on fait appel à des experts qui sont en Afrique du Sud, qui sont au Maroc, qui sont dans différents pays et qui ont une expertise spécifique au territoire ?

  • Natasha

    Alors là, justement, j'aimerais bien te parler d'un programme que j'aime particulièrement. C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa. Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-As, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats à travers six modules dans quatre pays différents. L'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique est multiple. L'Afrique fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez fortes et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique pour qu'ils puissent s'imprégner. de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent. Donc on va avoir par exemple un premier module au Maroc avec notre partenaire IM6P, l'université Mohamed VI à Rabat. Et donc dans ce premier module-là, on les met vraiment au cœur de l'excellence éducative. On va parler d'entrepreneuriat, de géopolitique, de tout ce qui va être géoéconomie, les grandes tendances africaines. Vraiment, on les plonge dès le départ sur cet environnement. pour qu'ils s'en prennent et qu'ils sentent un peu l'énergie qui se met en place. Ensuite, on va avoir un module. En fait, on va balancer entre modules en présentiel et en ligne. Parce qu'effectivement, tout ça, quand même, ça a un coût. Et comme on parle de développement durable, on veut aussi alléger les déplacements. Donc, on va avoir des modules online. Ensuite, on va avoir un module aussi en Côte d'Ivoire. L'avantage de la Côte d'Ivoire, c'est que nous, on a un bureau de représentation, comme je le disais. Donc, on peut s'appuyer aussi sur les équipes en local. avec, tout comme le premier module, des experts qui vont venir nous parler de leurs problématiques, nous parler de leur entreprise et de pouvoir aussi interagir avec les participants. Donc l'idée, c'est vraiment d'avoir... HEC un peu en fil rouge pour faire le lien avec les différents modules. Mais sur chaque module, c'est vraiment les pays, c'est vraiment les experts, les profs de chaque pays qui interviennent. Donc, on va nous s'associer avec des entreprises, que ce soit des entreprises internationales, des PME, des TPE, des entrepreneurs aussi qui vont venir nous parler de leur entreprise, de leur challenge, etc. Donc, l'idée, c'est vraiment partir des problématiques du continent. Et on fait la même chose. en Afrique du Sud. Et l'Afrique du Sud, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on parle beaucoup de l'aspect culturel, la sélection qu'il y a eu dans le pays, quel impact ça a eu. On parle aussi beaucoup d'innovation sociale, mais tout ça à travers les yeux des locaux. Donc, à travers le partenaire stratégique aussi, qui est l'Université de Cape Town et la Business School de l'Université de Cape Town. Et donc, du coup, on s'associe avec eux pour que vraiment les apprentissages qui vont être transmis aux participants viennent... sont locales et font vraiment partie des enjeux actuels du continent. On finit cette aventure avec un module, comme je le disais, de diplomation, de certification qui a lieu sur le campus HEC Paris pour justement, encore une fois, la rassembler, fédérer autour de la communauté HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien. Aujourd'hui, on sent bien en tout cas que le programme il y a une vraie volonté. d'établir finalement un niveau de formation qui respecte les standards d'HEC d'excellence et qui en même temps soit up to date par rapport à des réalités terrain, pour ne pas venir plaquer des théories économiques qui auraient marché ou fonctionné pour le monde occidental et qui ne seraient pas forcément adaptées. par rapport à l'Afrique. Aujourd'hui, au niveau des alumnis, est-ce qu'il y a des profils ou est-ce qu'il y a des entrepreneurs qui ont suivi la formation et puis créé des entreprises ? Des cas concrets dont tu pourrais nous parler ? Il me semble qu'il y a deux, trois célébrités qui ont... Oui,

  • Natasha

    oui, oui.

  • Ramata

    Par les rangs de la formation. Donc, est-ce que tu peux nous parler un petit peu de... Alors, on peut parler des célébrités, mais aussi peut-être de personnes moins connues. mais qui ont eu des projets et qui ont pu bénéficier de la formation pour pouvoir aller plus loin dans le développement de leur entreprise.

  • Natasha

    Oui, aujourd'hui, en fait, on a un vrai réseau d'alumni en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest, avec des candidats, que ce soit dans le monde des artistes, on a aussi beaucoup d'entrepreneurs, on a des cadres de grandes entreprises. et un peu dans les... grandes, en tout cas les grandes histoires qu'on peut retenir, c'est qu'aujourd'hui, on a des ambassadeurs qui ont créé et qui ont su transformer par exemple les entreprises qu'ils ont créées pendant la formation et qui ont su se transformer après et qui ont apporté et qui ont levé des fonds depuis plus de 10 millions de dollars par exemple. On a l'entreprise Coliba avec un ancien candidat de ce fameux programme Ligue Campus dont je te parlais tout à l'heure. qui en fait, lui, quand il a pris part au programme Lead Campus, il avait ce projet, il avait besoin aussi de le structurer. Et donc, lui, l'idée, c'était qu'à travers le programme Lead Campus, on l'aide à connaître la viabilité de son programme, on l'aide aussi à le structurer, et notamment comment il va aller pouvoir chercher les fonds. Et ça a été un défi réussi pour lui, parce qu'il a réussi à lever des fonds au sein de deux grosses, belles entreprises. Mais là, je vous laisserai regarder sur Internet. Et aujourd'hui, c'est une entreprise. qui recycle les déchets plastiques pour créer de l'emploi, notamment auprès des femmes. Donc, on va traiter les déchets plastiques, parce qu'on sait aussi que le sujet du plastique est un sujet très important en Afrique, pour les transformer et ensuite les revendre auprès de grandes entreprises qui utilisent du plastique. Donc là, on a une belle story avec cette entreprise-là. On a aussi un de nos diplômés 2023 qui, lui, a participé au programme parce qu'il avait un projet de structuration, notamment des industries créatives et culturelles en Afrique, notamment à travers la musique et l'art en général. Donc, l'idée, c'est aussi de participer à ce programme pour créer du réseau fédéré au sein de cette industrie qui est très connue. On parle beaucoup de musique en Afrique, on parle beaucoup d'art. mais aussi très peu structurée. Lui, l'idée, c'était de créer un business model autour de ça. Il a réussi. Aujourd'hui, il a créé un salon, un salon qui propose en tout cas des conférences et des événements tous les ans et qui permet aux nombreux acteurs autour de ces industries de discuter, d'échanger et de faire évoluer l'industrie en général. On a aussi beaucoup d'artistes, comme tu dois le savoir, on a eu la chance d'avoir Asalfo, qui a fait un diplôme chez nous à HEC, qui a repris ses études. Et puis, on a aussi un autre artiste, qui est Pete Bacardi, qui a repris des études. En fait, l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, à HEC, on est à la fois une école, en tout cas sur la formation continue, on peut être aussi une école de la seconde chance pour le continent africain. l'idée c'est de se dire bon ben L'éducation, c'est un vrai sujet. C'est aussi une clé pour certaines personnes pour s'émanciper, notamment pour les femmes. Et donc, à FEC, on répond, nous, à cette problématique. C'est comment, après avoir eu des années, 10, 15, 20 ans d'expérience dans un secteur, on peut aussi aller chercher derrière une reconnaissance éducative à travers un certificat ou un diplôme. Et là, nous, c'est vraiment notre... notre rôle à travers ces personnes dont je vous ai parlé, sans tous les citer, mais en tout cas, au travers de nouveaux secteurs, c'est ce qu'on essaye de faire à HEC.

  • Ramata

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que dans... Donc toi, ce que tu évoquais, c'est qu'il y a un focus Afrique. Est-ce que dans le focus international d'HEC, il y a d'autres zones, telles que l'Amérique latine, la Chine ? Est-ce qu'il y a des volontés peut-être de créer des collaborations avec d'autres zones en dehors de l'Occident ? ou est-ce que c'est plus... quelque part, en tout cas en dehors de la France, est-ce qu'on est plus dans quelque chose qui est France-Afrique ou est-ce qu'on est plutôt dans une vision lourde ?

  • Natasha

    Ah non, on est complètement dans une vision lourde. Comme je vous disais, moi je suis vraiment en charge de la partie partenariat stratégique international. Du coup, j'ai aussi un focus notamment avec un partenariat avec l'Université d'Oxford, par exemple. Rien de nos programmes, enfin, nos diplômes phares, c'est un Merci. un diplôme qu'on délivre avec l'Université d'Oxford. On a des bureaux de représentation aujourd'hui en Chine, au Japon, à New York, comme je vous le disais, en Afrique bien évidemment, à Sénégal, Côte d'Ivoire, etc. Mais aujourd'hui, on a une empreinte assez forte partout dans le monde, avec aussi une empreinte au Moyen-Orient, avec notre campus au Qatar. On délivre aussi pas mal de formations là-bas. L'idée, c'est vraiment de s'établir partout dans le monde et non pas juste Afrique. Vraiment, c'est partout.

  • Ramata

    Très bien. Et est-ce qu'il y a des nouveaux projets ? Alors, on ne peut pas dire des secrets, mais bon, après, ça m'intéresse toujours d'avoir des choses en avant-première. Mais bon, je ne te force pas. Mais est-ce qu'il y a des nouveautés qui sont prévues, des choses ? qu'on peut attendre d'HEC en termes de développement de programmes sur l'Afrique ? Tu nous as parlé du Maroc, de l'Afrique du Sud, d'un bureau en Côte d'Ivoire, mais est-ce qu'il y a une volonté d'aller encore plus loin ?

  • Natasha

    Après, comme tu le disais, si c'est des secrets, je ne peux pas en parler, mais en fait, l'idée, c'est quand même de collaborer de manière beaucoup plus étroite. avec les acteurs africains, en tout cas les acteurs, les universités, les écoles en Afrique, parce que le marché africain aujourd'hui, il est grand, il est important. Et donc, c'est aussi important pour nous de se dire aujourd'hui, on peut créer une empreinte beaucoup plus pérenne sur le continent. Donc, on va essayer en tout cas de continuer tel qu'on le faisait, en essayant de déployer et de collaborer avec d'autres acteurs. Est-ce que j'ai répondu à ta question ?

  • Ramata

    Tout à fait. De toute façon, j'ai envie de dire, il faut se connecter sur les réseaux sociaux, le site internet d'HEC pour avoir plus d'infos, probablement.

  • Natasha

    Exactement. Et on a même le bureau maintenant à une page sur LinkedIn, le bureau d'Afrique. Et puis, l'idée, nous, ce n'est pas de se dire, HEC part seul faire des choses en Afrique. Vraiment, lorsqu'on fait des choses sur le continent, on s'associe parce que... Les initiatives doivent partir des Africains, elles doivent partir du continent. Donc si aujourd'hui on est amené à faire des choses aussi belles que ce qu'on fait avec le programme Lead Campus et aussi ce qu'on fait avec le bureau, c'est parce qu'on a su aussi collaborer, créer des partenariats forts avec les acteurs africains. Et c'est ce qu'on va continuer de faire dans les prochaines années.

  • Ramata

    Et quand on évoque, alors aujourd'hui, il y a un sujet qui revient beaucoup et on se pose beaucoup de questions en termes, en tant que cas dans le secteur de la formation, c'est tout ce qui est lié à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Est-ce que ça, aujourd'hui, à travers les programmes, que ce soit à l'international ou pas, est-ce que c'est des sujets aujourd'hui, comment ces sujets-là peuvent être traités par HEC, et notamment en Afrique, est-ce qu'il y a des spécificités qui sont prises en compte ou est-ce que pour l'instant, ce n'est pas forcément des sujets qui sont sur la table ?

  • Natasha

    Nous, en tout cas, sur la partie open, le col du open, c'est vraiment sur la partie catalogue, on a plusieurs formations sur l'intelligence artificielle, tout ce qui va être autour des datas, tous ces sujets-là. Et par exemple, les entreprises africaines, elles sont à même de pouvoir les commander. Et ensuite, nous, on peut les délivrer sur le continent. Aujourd'hui, tous ces sujets-là, ils sont adaptables au continent. ils sont là, ils sont créés, on s'y intéresse de près. Alors après, sur le continent même, aujourd'hui, en tout cas de mon point de vue, on n'a pas tant de demandes que ça. Mais en tout cas, il faut savoir que sur le catalogue, on a la possibilité de le faire.

  • Ramata

    Très bien, le catalogue, il est vraiment up to date par rapport aux dernières nouveautés liées à l'IA.

  • Natasha

    Oui, nous, on a vraiment un comité stratégique. qui s'intéresse à tous ces sujets-là. Notre catalogue, il est « updated » , il est mis à jour tout le temps. Donc, on s'intéresse aux nouvelles tendances, à ce qui fait bouger, à ce qui transforme les entreprises. Et donc, effectivement, il est mis à jour. Et nous, on est ravis quand une entreprise, telle qu'elle soit, fait appel à nous sur des sujets très stratégiques et des sujets très tendances, tels que l'IA. Donc, on le délivre volontiers, notamment sur le continent.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, en termes de programme, si on est intéressé par rejoindre l'un des programmes d'HEC, du coup, vraiment international, quelles sont les démarches ? Est-ce que tu peux nous guider sur comment on monte un dossier ? Quels sont les critères de sélection ? Pour conseiller potentiellement un futur alumni ? sur les étapes à suivre pour pouvoir intégrer un cursus ?

  • Natasha

    C'est très simple. Écoute, il faut aller sur le site Internet. Aujourd'hui, on a un site Internet, donc c'est HEC Paris, Executive Education, donc la partie formation continue. Et donc, on a une quantité de programmes en fonction de ce qu'on recherche, que ce soit une formation courte pour juste se mettre à jour sur les nouvelles tendances. que ce soit en management, en finance, en stratégie, en leadership. Donc là, on peut choisir aussi ces sujets. Si on veut plutôt un certificat, il y a aussi, on peut chercher par type de formation, courte, certifiante ou diplômante. Et après, on regarde par rapport au sujet qui nous intéresse. Et sur chaque page de formation, lorsqu'on est intéressé, on peut cliquer sur « Candidater » . Et donc là, on est rebasculé sur une plateforme où on doit déposer un dossier. Alors, si c'est une formation courte, c'est vrai que les formalités pour faire ce dossier sont assez simples. Lorsque c'est une formation certifiante, on demande quand même plus de prérequis. Et lorsqu'il s'agit d'une formation de diplômante, alors là, on va vous demander des essais, des références. On va vous demander aussi un projet. Pourquoi vous faites cette formation et dans quel cadre s'inscrit cette formation ? Quel projet vous avez ? Dans quel secteur ? On est aussi beaucoup sur les notions d'impact. Donc voilà, c'est intéressant de faire tout ce parcours un peu de recherche, à la fois de recherche de formation, qu'est-ce qui nous intéresse à l'instant T. Et surtout, il faut se dire qu'on peut commencer par une formation courte et puis finalement rejoindre une formation certifiante. Donc ce qu'on appelle un peu le lifelong learning, c'est que tout au long de sa carrière, on peut avoir plusieurs façons de rentrer en tout cas sur la formation continue. Et à un moment donné, on peut capitaliser. et arriver vers le diplôme. C'est ça qui est intéressant. Au début, on peut se dire, le diplôme, c'est long, ça demande beaucoup de prérequis, mais on peut aussi avoir une voie plus simple, qui est donc la formation courte. Et petit à petit, lorsqu'on va capitaliser sur de nombreuses formations courtes, on peut arriver vers d'abord un certificat, puis ensuite un diplôme. Donc ça, c'est ce qui est intéressant et ce qui nous permet aussi, nous, d'aller aussi chercher différents types de profils, différents types aussi d'engagement. par rapport à la formation. Et nous, aujourd'hui, on est assez ouverts sur des profils d'entrepreneurs, sur des cadres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, à chaque instant de sa carrière, à chaque moment de sa carrière, en tout cas, on peut faire une formation HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien, très clair. Et si on parle un peu des questions qui fâchent ou qui sont parfois un peu tabou, c'est en termes de paiement ou en termes de tarifs. Comme tu parles de formations courtes, de formations aussi qui peuvent être plus longues, j'imagine que du coup, une formation plus courte, ça peut être plus accessible et ça peut être un premier pas pour quelqu'un qui serait intéressé par ce type de formation.

  • Natasha

    Exactement. C'est ça l'idée aussi. C'est de se dire qu'il y en a pour toutes les bourses. Et donc, l'idée, c'est de se dire, aujourd'hui, je n'ai pas forcément de montant pour faire un certificat ou un diplôme, mais je peux commencer par une formation courte qui aura un prix beaucoup plus intéressant. On aura aussi un temps destiné à la formation plus courte. Donc, on peut aussi s'investir de manière plus, en tout cas, plus à l'aise, je dirais, vers ça. nous on est On aime dire, en tout cas, que ce n'est pas tant une question de prix, parce qu'on va vous proposer, on va proposer en tout cas, la possibilité d'échelonner, etc. Et puis, en fonction un peu des périodes de l'année, on a quelques campagnes marketing qui permettent d'avoir des périodes d'early birth, par exemple, de discount. Mais c'est vraiment une façon d'envisager son évolution professionnelle, parce qu'on sait aussi que lorsqu'on s'engage dans une formation, notamment avec HEC Paris, derrière, la reconnaissance, elle est plus forte en termes d'évolution professionnelle. Donc, l'idée, c'est aussi ça, c'est de se dire qu'à un moment donné, on décide d'investir un peu plus sur son évolution professionnelle, et forcément, ça a un coût.

  • Ramata

    Est-ce qu'il y a ce qu'on appelle les JPO, tu vois, des journées portes ouvertes, des webinaires qui permettent de rencontrer l'équipe pédagogique et de se familiariser, en fait, avec le programme ?

  • Natasha

    J'adore parce que tu poses toutes les bonnes questions. C'est exactement ça. C'est qu'on a tout au long de l'année, on a pas mal d'événements, que ce soit en physique ou en distanciel, qui vont permettre aux candidats d'apprendre à nous connaître, d'apprendre à connaître la chaussée, notre vision, et puis surtout d'apprendre à connaître les thématiques, les sujets phares. Notamment les JPO, on organise trois... trois par an à peu près, deux, trois par an. Et l'idée, c'est vraiment de venir à la rencontre de l'équipe pédagogique, en tout cas choisie en fonction des thématiques qu'on mettra en avant, mais aussi de l'équipe administrative, en tout cas sur la partie commercialisation et délivrable, qui va vous accompagner, qui va accompagner le candidat sur sa formation. Donc, c'est nous rencontrer, on va avoir des webinaires, on va avoir... Pas mal aussi d'événements un peu focus, par exemple, Meet de faculté, Meet d'alumna, etc. Pour à la fois rencontrer des anciens candidats, par exemple sur la partie « Venez à la rencontre d'anciens » , c'est de rencontrer des anciens participants à nos programmes qui ont vécu l'expérience HEC, qui sont en fait les mieux placés pour parler de l'aventure HEC Paris. C'est quoi en fait de faire une formation HEC Paris ? Donc ça, on a ce genre d'événements qui sont un peu typiques à chacun des programmes. On a aussi des événements autour de la rencontre de la faculté, donc des profs qui enseignent. Et donc, l'idée, c'est aussi de voir un peu les méthodologies, les sujets et comment elles sont appréhendées à HEC Paris. Donc, on a plein d'événements tout au long de l'année et on est ravis de rencontrer les candidats parce que c'est aussi de se mettre à la page pour nous, de savoir quelles sont les attentes des professionnels aujourd'hui, peu importe le secteur, mais en tout cas, Ciao ! de quoi ils ont besoin actuellement pour évoluer au sein de l'entreprise, pour réfléchir, pour mettre un peu les sujets clés de leur entreprise en ébullition.

  • Ramata

    Très bien. Là, moi, j'arrive à la fin de l'interview, des questions que je voulais poser par rapport au programme, en fait, et par rapport à la manière dont ils sont construits, de manière vraiment à chercher à quelque part apporter finalement une réponse sur mesure à différents profils de candidats et d'être vraiment pertinent pour quelqu'un qui serait salarié en entreprise en Afrique. La dernière question que je voulais te poser, c'est celle-là. C'est en termes de profil de personnes que vous accueillez. Donc, on a parlé un peu d'un certain nombre de célébrités, tu as parlé de prérequis. Mais du coup, parfois, c'est des gens qui sont salariés d'entreprises qui sont basés en Afrique. Est-ce que c'est plutôt des gens qui sont dans des grands groupes occidentaux basés sur le continent ? Ou est-ce qu'il y a aussi des profils entrepreneurs ? Tu en as parlé un petit peu, mais est-ce que tu peux parler peut-être d'une proportion ? Est-ce qu'on a plutôt des gens qui sont quelque part dans des grandes boîtes et qui peut-être avaient déjà fait une école de commerce en Occident et qui ensuite ont fait une partie de leur carrière en Afrique ? Ou est-ce qu'on a aussi des étudiants qui sont vraiment des profils ? on va dire, pas forcément issus de la diaspora, vraiment issus du continent, qui se forment pour aller travailler dans des entreprises à l'international ou alors pour aller créer leur propre entreprise.

  • Natasha

    Alors aujourd'hui, j'ai envie de te dire qu'on a de la chance parce qu'on a de tout. Et moi, j'ai vu un peu l'évolution de nos profils. Au début, on avait pas mal peut-être de cadres de grandes entreprises qui étaient basées en Afrique, qui souhaitaient évoluer, que ce soit dans le privé ou dans le public. Et maintenant, ça aide beaucoup aussi de locaux. et qui ont envie d'investir sur leur éducation et qui entreprennent de se former. Et on a la chance vraiment d'avoir ces deux types de profils, en tout cas issus de la diaspora, mais aussi en local, qui décident d'investir sur la révolution professionnelle. Sur la partie entrepreneur versus salarié, je dirais que pour le moment, on a quand même plus de salariés parce que c'est aussi lié au... à l'argent. Typiquement, c'est vrai que quand on est entrepreneur, on a peut-être au début moins d'argent à investir sur la formation, alors qu'un salarié va avoir plus de leviers, plus d'opportunités de se former, soit soutenu par son entreprise, soit tous les nombreux avantages qu'il peut cumuler ou même investir lui-même. Donc, pour le moment, c'est vrai qu'on a plus de profils salariés du privé. Avec notamment ces dernières années, pas mal de salariés du public, je dirais, cadre ministériel, et puis des entrepreneurs de plus en plus qui sont à la recherche de reconnaissance peut-être de diplômes, mais aussi de structuration de leur entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, là, cette fois, c'est la bonne. Moi, c'est la dernière question que j'avais pour toi. Je pense qu'on a pu balayer de manière... assez précises en fait ce qu'étaient les programmes, qui pouvaient être les étudiants, en tout cas les personnes qui pouvaient suivre ces programmes et quelle était un petit peu la promesse d'HEC par rapport à ces programmes orientés à focus international et particulièrement Afrique. Est-ce qu'il y aurait un sujet que je n'aurais pas abordé et que toi tu voulais évoquer ?

  • Natasha

    Non, je dirais qu'on a abordé pas mal de choses. Après, on peut continuer à parler encore longtemps, mais... L'idée, c'était de dire qu'aujourd'hui, toute personne qui a en tout cas l'ambition de se former peut venir aujourd'hui toquer à la porte d'HEC Paris, soit par le biais de nos bureaux à budget, soit me contacter directement. Je suis très visible sur la page. Donc oui, aujourd'hui, on souhaite en tout cas interagir avec les entrepreneurs, les salariés, et puis répondre en tout cas aux besoins de leur stratégie d'entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, je mettrai le lien du site et éventuellement ton contact en note de bas de l'épisode pour ceux qui seraient intéressés à aller plus loin. Et je vais revenir sur l'introduction. Tu parlais de musique et de sport. Alors, quel sport ? Quelle musique ? Dis-nous un peu.

  • Natasha

    Alors, le sport. Moi, j'ai commencé jeune, j'ai fait de l'athlète. J'ai fait de l'athlète pendant plusieurs années. Et ça a créé au moins l'esprit de compétition. et de... Voilà, en fait... Quand je parlais tout à l'heure d'être au service d'une cause, c'est vraiment ça. Le sport, ça m'a permis de me dire que ce que je fais maintenant, tous les entraînements que je fais à l'instant T, c'est pour plus tard bénéficier d'une victoire et de m'améliorer, d'améliorer mes compétences, etc. Donc là, le sport, moi, l'athlète, j'en ai fait presque toute ma vie. Aujourd'hui, je cours trois, quatre fois par semaine. Je fais un peu de fitness. Tous les matins, je fais du sport. Au moins 40 minutes. Je me lève. Avant même de manger, je fais une activité sportive. Je fais un peu de... Que ce soit un peu de... J'ai une appli, donc je peux choisir. C'est un peu comme une carte. Je peux choisir un peu ce que j'ai envie de faire. Mais le sport, ça me part très important dans la vie parce que ça me permet... J'ai l'impression en tout cas de démarrer de bons pieds en ayant fait une séance de sport. J'aime le sport en général. Je ne suis pas très... C'est le foot. Mais sinon, j'aime beaucoup le sport.

  • Ramata

    Très bien, c'est une bonne... Ça fait partie aussi, ça contribue un peu. C'est très recommandé par tout ce qui est développement personnel, psychologie, ça donne un certain équilibre et ça permet de gérer un certain niveau de stress aussi. Oui,

  • Natasha

    oui, oui, carrément. Je trouve qu'une fois qu'on a libéré tout ça, on est prêts à embarquer pour une journée, peu importe ce qui pourrait arriver. en tout cas on a En tout cas, moi, ça me donne le mental pour embarquer sur une nouvelle journée.

  • Ramata

    Complètement. Et du coup, la musique, tu vas nous dire que tu étais musicienne depuis tout à l'heure.

  • Natasha

    Pas du tout. En fait, si je pouvais recommencer, je pense que j'aurais aimé être musicienne. Mes enfants jouent de la musique, tous mes enfants jouent de la musique, jouent d'un instrument. Mais moi, je ne sais pas jouer d'un instrument, mais j'écoute beaucoup de musique. À la maison, on écoute beaucoup de musique. toutes sortes de musiques. J'ai un gros focus, moi, soul, jazz. Ouais, non, j'adore la musique. En fait, c'est une manière de transférer un peu les émotions, d'être un peu transportée. La soul, c'est la musique de l'âme. Donc, c'est vraiment ça. Quand t'es triste, ça te berce. Quand t'es joyeuse et tout. Vraiment, j'aime beaucoup la musique. C'est une part... Comme le sport, ça prend de la place. J'écoute de la musique le matin en faisant le sport, en rentrant, on met un peu de musique le soir. En tout cas, il y a de la musique parce que les enfants jouent, alors en ce moment, il y a toujours un peu de musique. Mais oui, j'aime beaucoup la musique. Et j'aime les musiques avec des belles paroles. Ou juste la musique, en tout cas les instruments, mais sans paroles. En tout cas, il faut que ce soit des mélodies qui bercent mon âme. Quand tu as passé une dure journée et que tu tombes sur une musique, que t'aimes, qui te transporte, il n'y a rien de mieux que de finir la journée.

  • Ramata

    Complètement. Sport le matin et musique en fin de journée.

  • Natasha

    Exactement. Parfait. Le combo, parfait.

  • Ramata

    C'est un bon combo. On va finir là-dessus, sur cette note de poésie entre sport et musique. Moi, j'étais ravie que tu m'accordes du temps pour pouvoir échanger un peu en détail sur le programme d'HEC et sur vraiment la partie le Focus Afrique. parce que je pense que ce n'est pas connu, en fait. On ne sait pas forcément ce qui est mis en place et on ne sait pas qu'il y a vraiment des antennes sur le continent et qu'il y a des partenariats. Donc, je trouvais ça super intéressant de te proposer cette interview et je te remercie d'avoir accepté.

  • Natasha

    Merci à toi.

  • Ramata

    Avec plaisir. Et puis, aux prochaines nouveautés, quand elles ne seront plus secrètes, on pourra faire peut-être un tour à la fin de venir à pouvoir parler des nouveautés qui sont mises en place. par HEC en Afrique.

  • Natasha

    Avec grand plaisir, Amata.

  • Ramata

    Écoute, je te dis à très bientôt en Afrique ou ailleurs.

  • Natasha

    À bientôt. Bye.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique.

Chapters

  • Introduction au programme Sustainable Leadership in Africa

    00:00

  • Présentation du podcast Africa Fashion Tour

    01:08

  • Rencontre avec Natacha Dibi-Doren

    02:12

  • Parcours académique et professionnel de Natacha

    03:21

  • Les programmes de formation d'HEC en Afrique

    14:49

  • Impact des anciens élèves sur le développement en Afrique

    20:51

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    29:05

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Description

Comment HEC Paris forme-t-elle les leaders de demain en Afrique ? Découvrez une vision de l'éducation qui transforme les défis du continent en opportunités !


Cet épisode est une véritable masterclass avec Natasha Bibi-Derenne, Directrice associée des programmes internationaux à HEC Paris. Elle partage sa vision stratégique pour l'éducation executive en Afrique, offrant des perspectives uniques pour la diaspora et les professionnels basés sur le continent.


Dans cette interview pédagogique, Natasha nous révèle comment HEC Paris :

  • Adapte l'excellence académique : Le programme phare "Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus" est co-construit avec des acteurs africains, plongeant les participants au cœur des réalités et des enjeux locaux dans des hubs économiques comme le Maroc, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.

  • Crée un impact concret : Découvrez des success stories inspirantes, comme Coliba, une entreprise de recyclage qui génère des emplois pour les femmes, ou des artistes comme Asalfo (Magic System) et Pit Bacardi qui ont repris leurs études pour structurer leurs carrières.

  • Bâtit des ponts durables : HEC Paris s'engage à créer des partenariats solides avec les universités et entreprises africaines, garantissant une formation pertinente et des diplômes reconnus mondialement.

  • Offre des opportunités pour tous : Que vous soyez salarié, entrepreneur, ou en quête d'une "seconde chance", HEC propose des parcours adaptés (formations courtes, certifiantes, diplômantes) pour chaque étape de votre carrière.

Natasha Bibi-Derenne incarne l'engagement d'HEC Paris à former une nouvelle génération de leaders africains, capables de transformer leur continent et de rayonner à l'échelle internationale. Une source d'inspiration pour tous ceux qui croient au pouvoir de l'éducation !


Prêt(e) à investir dans votre développement professionnel ? Écoutez cette masterclass inspirante !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Natasha

    C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-Ages, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats ... à travers six modules dans quatre pays différents. Donc l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique, elle est multiple. L'Afrique, elle fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez forts et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique. pour qu'ils puissent s'imprégner de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Natacha Dibi-Doren, directrice associée des programmes internationaux d'HEC. Elle est notamment en charge des partenariats avec des universités au Maroc, en Afrique du Sud. et un bureau en Côte d'Ivoire. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses ambitions pour le développement du programme de formation HEC en Afrique. Bienvenue Natacha, comment vas-tu ?

  • Natasha

    Bonjour Amata, je vais bien. Ravie d'avoir cette discussion avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    On va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • Natasha

    Alors, moi je suis Natacha ou Nasha pour les intimes et je suis directrice associée. des partenariats stratégiques, enfin BizDev à HEC Paris, sur la partie Executive Education, donc la formation continue des adultes. Et je suis aussi une sportive et j'adore la musique. Voilà, en quelques mots.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette première introduction. J'ai tout de suite envie de parler de musique et de sport avec toi, mais je vais laisser ça pour la fin de l'interview, parce que sinon je vais dévier et on va rester deux heures ici ensemble. donc L'idée, pour commencer, moi, ce que j'ai envie de te demander, c'est donc aujourd'hui, comme tu le disais, directrice associée à HEC. Avant ça, tu as eu un parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tes études et de ce qui a pu se passer un peu avant dans ton parcours, avant d'arriver au sein de l'entreprise HEC ?

  • Natasha

    OK. Moi, je suis arrivée un peu à HEC par hasard. avant ça j'ai été je me suis je me suis beaucoup intéressée à l'Afrique et notamment comment je pouvais aider ou comment je pouvais en tout cas m'investir en Afrique avec des actions pérennes. Et donc j'ai commencé par des études en langue et civilisation étrangère à la fac. Ça m'a apporté un bon background, en tout cas une bonne façon d'avoir de la culture générale. Et puis ensuite, je me suis orientée vers les relations internationales. avec un gros focus sur la coopération décentralisée à l'IRIS, à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Après ça, je me suis mise à travailler. Un premier stage à la mairie d'Ebri-Kokoron, et puis ensuite un job avec une mission en Afrique. Et c'est là que tout a commencé. Vraiment, je me suis dit, c'est génial, je vais m'investir beaucoup plus en Afrique. Et notamment, comment je pouvais créer des ponts entre ce qui se passait ici, et qui était intéressant en termes d'éducation, en tout cas politique et éducative sur les territoires, et ce qui se passait en Afrique. Donc vraiment, comment créer une coopération win-win avec ces deux continents, l'Europe et puis l'Afrique. Ensuite, j'ai repris des études, j'ai fait un MBA, parce que j'avais envie d'avoir plus de notions de business avec vraiment comment comprendre... un style d'affaires, business model, tout s'est en tout cas beaucoup plus structuré, la partie business, parce que j'avais aussi l'ambition de créer quelques petits business que j'avais. Donc, je me suis lancée à la fois avec ma mère dans un restaurant d'abord, après une boutique, toujours orientée Afrique, spécialité africaine avec un gros focus sur la spécialité congolaise. Et puis, petit à petit, j'ai eu envie de m'investir de manière plus structurée et je me suis dit... comment, en fait, à travers l'éducation, aller à la rencontre de femmes qui avaient envie soit de créer leur business, mais aussi de se former. Donc, j'ai travaillé au début sur une plateforme, une plateforme de formation, en tout cas d'accès, de formation ou de structuration pour les femmes entrepreneurs. C'est appelé NERI Initiative. Et en fait, cette structure m'a amenée... à HEC, aller toquer à la porte d'HEC en disant, écoutez, moi j'ai ce projet-là de créer des modules de formation pour les femmes issues des territoires dits politiques de la ville, mais aussi en Afrique. Donc je suis allée toquer à la porte d'HEC, j'ai rencontré une femme qui m'a dit, bah écoute, nous on recherche quelqu'un, tu peux faire, on peut commencer, il y a une annonce dans une boîte d'intérim, tu peux faire d'intérim d'abord, et puis ensuite, voilà, on voit comment ça se passe. Donc j'ai commencé comme ça, à HEC, et j'ai commencé Et puis finalement, j'y suis restée. Écoute, ça fait cinq ans que je suis restée chez HEC. C'est tellement ouvert, c'est aussi une entreprise tellement orientée entrepreneuriale qu'à HEC, j'ai pu aussi entreprendre d'autres activités, en tout cas, continuer à ce que je faisais, à accompagner les femmes.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant que tu racontes comment finalement, c'est par opportunisme en fait que tu as poussé les portes d'HEC et que finalement tu y es restée. Donc, quelles ont été tes premières missions au sein d'HEC ?

  • Natasha

    Alors au début, j'étais un peu frustrée parce que j'avais abandonné un poste où j'étais plutôt responsable avec un peu de management. J'aimais bien ce que je faisais. Et arrivé à HEC, au début, j'ai commencé en tant que responsable de programme. Et en fait, pendant longtemps, j'ai dû quand même mettre de côté mon ego. Parce que je me disais, attends, Natacha, tu as deux masters, tu as fait MBA, et là, tu te retrouves à France Post, qui est quand même bas. Mais je me suis très vite dit, en fait, là, je suis au service. Au service, j'ai une mission. Et si je fais bien ce que je fais, ils se rendront compte que je peux faire autre chose. Donc, pendant des années, je me suis vraiment mise au service de l'entreprise. Et puis, j'avais vocation vraiment à faire les choses, mais aussi à bien faire les choses. à m'intéresser à tout ce qu'ils faisaient dans les différents services. Et ce qu'il y a d'intéressant à HEC, c'est qu'en tant que programme manager, tu accompagnes les profs, tu les aides à structurer leur programme. Donc, eux, ils ont vraiment la fibre pédagogique. Toi, tu les accompagnes aussi en créant ces briques de formation. Et donc, très vite, j'ai créé des liens avec certains profs, avec aussi direction administrative, etc. Donc, en mettant dans cette position... de me dire, je suis au service de quelque chose qui est plus grand que moi. Ça m'a permis aussi d'être patiente, de patienter, parce que je me disais, il y a quelque chose qui va arriver, qui va me permettre aussi d'assurer ce besoin de faire autre chose. Et petit à petit, c'est arrivé, en fait. Donc, je suis passée programme manager, ensuite j'ai fait chef de projet, ensuite j'ai coordonné des activités entre différents services. En fait, moi, j'étais à la pédagogie, mais... Et à un moment donné, je faisais à la fois de la pédagogie et de la commercialisation. Et donc très vite, je dirais, tous les ans, tous les deux ans, j'avais une nouvelle mission. Et donc ça, je dirais que c'est dû à ma capacité à m'adapter rapidement, à comprendre et aussi de me dire vraiment, cette notion de service pour moi est très très forte parce que très vite, je me suis dit qu'il faut que je comprenne ce que je fais et que je me mette au service de cette mission en fait, pour bien la faire. Et donc, petit à petit, ça fait maintenant six ans. Et en six ans, j'ai fait quatre métiers. Donc, voilà. On fait vraiment les différents métiers au sein de l'executive education. Et donc, je suis ravie parce que j'ai accompagné des grands groupes. J'ai appris à... connaissent ce que c'est que l'ingénierie pédagogique, comment on interagit avec des grands patrons, comment se positionner aussi, se présenter. Ça, on n'y prête pas souvent attention, mais c'est important aussi la manière dont on se présente, la manière dont on s'exprime. Et c'était important pour moi. Dès le départ, je me suis dit, attends, t'es une immense reprise, quand même qu'il y a une histoire et où la place, en tout cas, de la femme africaine et peu. t'es pendu, t'as un rôle à jouer et il va falloir que tu le fasses bien. Faut pas te louper parce que là, tu représentes quand même... En fait, très vite, je me suis dit, j'ai une mission, mais c'est de représenter un peu les africaines, entre guillemets. C'est un point. Mais, voilà, j'ai pris cette mission à bas le corps et je pense que je le fais plutôt bien, je crois.

  • Ramata

    C'est intéressant ce que t'évoques quand tu dis que... Tu sentais que tu avais un rôle un petit peu qui va au-delà de faire le job pour lequel tu es embauchée, mais aussi, quelque part, de représenter la femme africaine. Ça, c'est quelque chose que tu as toujours ressenti ou c'est quelque chose que tu as mûri et tu t'es dit, quelque part, ça fait partie... Quand je fais bien mon boulot, ce n'est pas seulement l'impact, ce n'est pas seulement à mon niveau à moi, mais ça va au-delà, en fait.

  • Natasha

    Moi, en fait, même dans mes études, même à la Sorbonne par exemple, c'est vrai qu'en début de cycle, on est nombreux à venir des quartiers populaires, à être issus des minorités. Mais plus tu montes en licence, en master, moins il y en a. Donc même pendant les études, à un moment donné, tu te dis, bon là, il faut quand même que je représente en ce guillemet. Mais je dirais que c'est vraiment en tant que professionnelle, quand j'ai commencé à travailler, Je me suis rendue compte que j'évoluais dans des milieux où on était peu ou pas nombreuses et que j'avais justement, moi, envie de valoriser la femme africaine dans mon travail, de montrer qu'on mérite cette place. Parce que souvent, c'est vrai qu'on est quand même challengé. Parce que les gens ne se rendent pas compte. Mais souvent, comme on n'est pas censé être là, on nous challenge. Mais moi, très vite, je me suis dit, bon, il n'y a pas de raison pour que je n'y arrive pas. Et c'est vrai que cette mission de représenter la femme africaine, très vite, je dirais que c'est arrivé au fur et à mesure, mais je m'en suis rendue compte très jeune.

  • Ramata

    Et cette pression-là, il n'y a pas des moments où tu l'as sentie lourde, où tu t'es retrouvée dans des situations où tu t'es dit, je sens que... Comment dire ? La mission qui m'est confiée, elle va presque au-delà du simple périmètre d'une mission qu'une personne non racisée, comment dire, qu'on confiera à une personne non racisée. Moi, quelque part, c'est plus. Est-ce qu'il n'y a pas des moments où tu t'es dit mais c'est trop en fait. Moi, je voudrais juste faire le poste pour lequel j'ai été responsabilisée et je ne veux pas endosser ce rôle quelque part de rôle modèle ou de, comment dire, d'ambassadeur un peu.

  • Natasha

    En fait, je dirais non, parce que c'est moi qui me mets la pression. Quelquefois, j'ai pu la ressentir, mais c'est moi qui ai pris ce rôle-là. Et c'est vrai que quelquefois, c'est dur, on ne va pas se mentir. Mais j'essaie toujours de relativiser. Non, je dirais qu'elle est là, la pression, mais en même temps, comme j'aime ce que je fais, je me dis que ça vaut la peine.

  • Ramata

    Et puis finalement, je dirais, en fait, tu fais bien ton boulot, j'imagine, sans à chaque fois te dire, là, je vais faire encore plus, parce que comme ça, ça va rejaillir sur toutes les femmes noires d'eux. Je pense qu'il y a aussi, comme tu viens de le dire, t'aimes bien ton job, tu le fais avec de la passion et des compétences. Et du coup, tu ressens, s'il y a une pression, c'est une pression de vouloir faire bien son travail, qui n'est pas forcément liée à ce côté ambassadeur.

  • Natasha

    Exactement, c'est exactement ça.

  • Ramata

    Mais après, tu prends le rôle aussi, parce que je pense qu'en tant que femme, les réactions par rapport à cette pression-là, elles sont différentes, mais c'est aussi l'environnement dans lequel on est, comment on est soutenu, comment on est aussi apprécié, appréhendé dans les entreprises dans lesquelles on travaille. Donc, si on en vient aujourd'hui, effectivement, à ton job chez HEC, il y a vraiment... Donc, toi, ton focus, c'est les programmes internationaux. Et c'est vraiment d'aller nouer des partenariats, notamment avec des entreprises qui sont situées sur le continent. Donc, est-ce que tu peux expliquer un petit peu comment ça se passe ? Quel type de formation vous proposez ? Quels sont les enjeux ? Parce qu'est-ce que finalement la formation HEC, elle est la même ? Est-ce qu'il y a des adaptations à faire quand on est dans un environnement international ? Et est-ce qu'il y a quelque part des adaptations spécifiques qui seraient liées à l'Afrique ?

  • Natasha

    Alors, effectivement, moi, je suis en charge des partenariats stratégiques à l'international, mais avec un gros focus Afrique, quand même. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des partenaires qui sont basés au Maroc, en Afrique du Sud, et puis avec le Bureau de représentation à Abidjan. On jouit aussi d'une représentation et d'une visibilité assez forte. Et donc moi, mon rôle, c'est depuis, je dirais depuis juillet en Josas, donc le campus, c'est de faire rayonner la formation continue, donc la formation des adultes, au travers du catalogue de formation. Donc c'est développer le catalogue de formation en Afrique, mais aussi au travers de partenariats un peu stratégiques avec des entreprises africaines. Donc forcément, il y a un petit peu d'adaptation. de l'environnement, du culturel, de l'entreprise. Mais globalement, quand on propose en tout cas une formation HEC Paris, un diplôme HEC Paris, c'est l'équivalent d'un diplôme qui est dispensé à Jouy-en-Josas. C'est vraiment sur la partie entreprise où on va s'adapter. Mais l'idée, c'est aussi de se dire que la personne à Abidjan, au Maroc, au Sénégal, peu importe, au Bénin, Quand elle est diplômée à HEC Paris, c'est la même chose qu'un diplôme qu'elle aurait obtenu à Juange-Osas. Et d'ailleurs, toutes personnes diplômées, les cérémonies de diplomation ont lieu à Juange-Osas. Donc, peu importe le fait que le parcours se soit fait en Afrique, à la fin de la diplomation, elle a lieu quand même sur le campus. Et ça, ça crée du lien, ça permet aussi de renforcer son réseau et de rencontrer les autres candidats du monde entier. Donc, on a vraiment une cérémonie avec tous les diplômes, les certificats, etc. En tout cas, qui viennent sur le campus. Donc, c'est aussi un lieu de rencontre assez fort.

  • Ramata

    Très bien. Et au niveau des formations, justement, des personnes qui vont faire les formations et éventuellement l'adaptation des programmes, quelles sont les particularités quand on est à l'international ? Est-ce que du coup, on a des profs ? J'imagine qu'on a les mêmes profs peut-être que ceux qui peuvent être sur le campus à jouer en joseph, mais est-ce qu'aussi on fait appel à des experts qui sont en Afrique du Sud, qui sont au Maroc, qui sont dans différents pays et qui ont une expertise spécifique au territoire ?

  • Natasha

    Alors là, justement, j'aimerais bien te parler d'un programme que j'aime particulièrement. C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa. Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-As, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats à travers six modules dans quatre pays différents. L'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique est multiple. L'Afrique fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez fortes et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique pour qu'ils puissent s'imprégner. de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent. Donc on va avoir par exemple un premier module au Maroc avec notre partenaire IM6P, l'université Mohamed VI à Rabat. Et donc dans ce premier module-là, on les met vraiment au cœur de l'excellence éducative. On va parler d'entrepreneuriat, de géopolitique, de tout ce qui va être géoéconomie, les grandes tendances africaines. Vraiment, on les plonge dès le départ sur cet environnement. pour qu'ils s'en prennent et qu'ils sentent un peu l'énergie qui se met en place. Ensuite, on va avoir un module. En fait, on va balancer entre modules en présentiel et en ligne. Parce qu'effectivement, tout ça, quand même, ça a un coût. Et comme on parle de développement durable, on veut aussi alléger les déplacements. Donc, on va avoir des modules online. Ensuite, on va avoir un module aussi en Côte d'Ivoire. L'avantage de la Côte d'Ivoire, c'est que nous, on a un bureau de représentation, comme je le disais. Donc, on peut s'appuyer aussi sur les équipes en local. avec, tout comme le premier module, des experts qui vont venir nous parler de leurs problématiques, nous parler de leur entreprise et de pouvoir aussi interagir avec les participants. Donc l'idée, c'est vraiment d'avoir... HEC un peu en fil rouge pour faire le lien avec les différents modules. Mais sur chaque module, c'est vraiment les pays, c'est vraiment les experts, les profs de chaque pays qui interviennent. Donc, on va nous s'associer avec des entreprises, que ce soit des entreprises internationales, des PME, des TPE, des entrepreneurs aussi qui vont venir nous parler de leur entreprise, de leur challenge, etc. Donc, l'idée, c'est vraiment partir des problématiques du continent. Et on fait la même chose. en Afrique du Sud. Et l'Afrique du Sud, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on parle beaucoup de l'aspect culturel, la sélection qu'il y a eu dans le pays, quel impact ça a eu. On parle aussi beaucoup d'innovation sociale, mais tout ça à travers les yeux des locaux. Donc, à travers le partenaire stratégique aussi, qui est l'Université de Cape Town et la Business School de l'Université de Cape Town. Et donc, du coup, on s'associe avec eux pour que vraiment les apprentissages qui vont être transmis aux participants viennent... sont locales et font vraiment partie des enjeux actuels du continent. On finit cette aventure avec un module, comme je le disais, de diplomation, de certification qui a lieu sur le campus HEC Paris pour justement, encore une fois, la rassembler, fédérer autour de la communauté HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien. Aujourd'hui, on sent bien en tout cas que le programme il y a une vraie volonté. d'établir finalement un niveau de formation qui respecte les standards d'HEC d'excellence et qui en même temps soit up to date par rapport à des réalités terrain, pour ne pas venir plaquer des théories économiques qui auraient marché ou fonctionné pour le monde occidental et qui ne seraient pas forcément adaptées. par rapport à l'Afrique. Aujourd'hui, au niveau des alumnis, est-ce qu'il y a des profils ou est-ce qu'il y a des entrepreneurs qui ont suivi la formation et puis créé des entreprises ? Des cas concrets dont tu pourrais nous parler ? Il me semble qu'il y a deux, trois célébrités qui ont... Oui,

  • Natasha

    oui, oui.

  • Ramata

    Par les rangs de la formation. Donc, est-ce que tu peux nous parler un petit peu de... Alors, on peut parler des célébrités, mais aussi peut-être de personnes moins connues. mais qui ont eu des projets et qui ont pu bénéficier de la formation pour pouvoir aller plus loin dans le développement de leur entreprise.

  • Natasha

    Oui, aujourd'hui, en fait, on a un vrai réseau d'alumni en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest, avec des candidats, que ce soit dans le monde des artistes, on a aussi beaucoup d'entrepreneurs, on a des cadres de grandes entreprises. et un peu dans les... grandes, en tout cas les grandes histoires qu'on peut retenir, c'est qu'aujourd'hui, on a des ambassadeurs qui ont créé et qui ont su transformer par exemple les entreprises qu'ils ont créées pendant la formation et qui ont su se transformer après et qui ont apporté et qui ont levé des fonds depuis plus de 10 millions de dollars par exemple. On a l'entreprise Coliba avec un ancien candidat de ce fameux programme Ligue Campus dont je te parlais tout à l'heure. qui en fait, lui, quand il a pris part au programme Lead Campus, il avait ce projet, il avait besoin aussi de le structurer. Et donc, lui, l'idée, c'était qu'à travers le programme Lead Campus, on l'aide à connaître la viabilité de son programme, on l'aide aussi à le structurer, et notamment comment il va aller pouvoir chercher les fonds. Et ça a été un défi réussi pour lui, parce qu'il a réussi à lever des fonds au sein de deux grosses, belles entreprises. Mais là, je vous laisserai regarder sur Internet. Et aujourd'hui, c'est une entreprise. qui recycle les déchets plastiques pour créer de l'emploi, notamment auprès des femmes. Donc, on va traiter les déchets plastiques, parce qu'on sait aussi que le sujet du plastique est un sujet très important en Afrique, pour les transformer et ensuite les revendre auprès de grandes entreprises qui utilisent du plastique. Donc là, on a une belle story avec cette entreprise-là. On a aussi un de nos diplômés 2023 qui, lui, a participé au programme parce qu'il avait un projet de structuration, notamment des industries créatives et culturelles en Afrique, notamment à travers la musique et l'art en général. Donc, l'idée, c'est aussi de participer à ce programme pour créer du réseau fédéré au sein de cette industrie qui est très connue. On parle beaucoup de musique en Afrique, on parle beaucoup d'art. mais aussi très peu structurée. Lui, l'idée, c'était de créer un business model autour de ça. Il a réussi. Aujourd'hui, il a créé un salon, un salon qui propose en tout cas des conférences et des événements tous les ans et qui permet aux nombreux acteurs autour de ces industries de discuter, d'échanger et de faire évoluer l'industrie en général. On a aussi beaucoup d'artistes, comme tu dois le savoir, on a eu la chance d'avoir Asalfo, qui a fait un diplôme chez nous à HEC, qui a repris ses études. Et puis, on a aussi un autre artiste, qui est Pete Bacardi, qui a repris des études. En fait, l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, à HEC, on est à la fois une école, en tout cas sur la formation continue, on peut être aussi une école de la seconde chance pour le continent africain. l'idée c'est de se dire bon ben L'éducation, c'est un vrai sujet. C'est aussi une clé pour certaines personnes pour s'émanciper, notamment pour les femmes. Et donc, à FEC, on répond, nous, à cette problématique. C'est comment, après avoir eu des années, 10, 15, 20 ans d'expérience dans un secteur, on peut aussi aller chercher derrière une reconnaissance éducative à travers un certificat ou un diplôme. Et là, nous, c'est vraiment notre... notre rôle à travers ces personnes dont je vous ai parlé, sans tous les citer, mais en tout cas, au travers de nouveaux secteurs, c'est ce qu'on essaye de faire à HEC.

  • Ramata

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que dans... Donc toi, ce que tu évoquais, c'est qu'il y a un focus Afrique. Est-ce que dans le focus international d'HEC, il y a d'autres zones, telles que l'Amérique latine, la Chine ? Est-ce qu'il y a des volontés peut-être de créer des collaborations avec d'autres zones en dehors de l'Occident ? ou est-ce que c'est plus... quelque part, en tout cas en dehors de la France, est-ce qu'on est plus dans quelque chose qui est France-Afrique ou est-ce qu'on est plutôt dans une vision lourde ?

  • Natasha

    Ah non, on est complètement dans une vision lourde. Comme je vous disais, moi je suis vraiment en charge de la partie partenariat stratégique international. Du coup, j'ai aussi un focus notamment avec un partenariat avec l'Université d'Oxford, par exemple. Rien de nos programmes, enfin, nos diplômes phares, c'est un Merci. un diplôme qu'on délivre avec l'Université d'Oxford. On a des bureaux de représentation aujourd'hui en Chine, au Japon, à New York, comme je vous le disais, en Afrique bien évidemment, à Sénégal, Côte d'Ivoire, etc. Mais aujourd'hui, on a une empreinte assez forte partout dans le monde, avec aussi une empreinte au Moyen-Orient, avec notre campus au Qatar. On délivre aussi pas mal de formations là-bas. L'idée, c'est vraiment de s'établir partout dans le monde et non pas juste Afrique. Vraiment, c'est partout.

  • Ramata

    Très bien. Et est-ce qu'il y a des nouveaux projets ? Alors, on ne peut pas dire des secrets, mais bon, après, ça m'intéresse toujours d'avoir des choses en avant-première. Mais bon, je ne te force pas. Mais est-ce qu'il y a des nouveautés qui sont prévues, des choses ? qu'on peut attendre d'HEC en termes de développement de programmes sur l'Afrique ? Tu nous as parlé du Maroc, de l'Afrique du Sud, d'un bureau en Côte d'Ivoire, mais est-ce qu'il y a une volonté d'aller encore plus loin ?

  • Natasha

    Après, comme tu le disais, si c'est des secrets, je ne peux pas en parler, mais en fait, l'idée, c'est quand même de collaborer de manière beaucoup plus étroite. avec les acteurs africains, en tout cas les acteurs, les universités, les écoles en Afrique, parce que le marché africain aujourd'hui, il est grand, il est important. Et donc, c'est aussi important pour nous de se dire aujourd'hui, on peut créer une empreinte beaucoup plus pérenne sur le continent. Donc, on va essayer en tout cas de continuer tel qu'on le faisait, en essayant de déployer et de collaborer avec d'autres acteurs. Est-ce que j'ai répondu à ta question ?

  • Ramata

    Tout à fait. De toute façon, j'ai envie de dire, il faut se connecter sur les réseaux sociaux, le site internet d'HEC pour avoir plus d'infos, probablement.

  • Natasha

    Exactement. Et on a même le bureau maintenant à une page sur LinkedIn, le bureau d'Afrique. Et puis, l'idée, nous, ce n'est pas de se dire, HEC part seul faire des choses en Afrique. Vraiment, lorsqu'on fait des choses sur le continent, on s'associe parce que... Les initiatives doivent partir des Africains, elles doivent partir du continent. Donc si aujourd'hui on est amené à faire des choses aussi belles que ce qu'on fait avec le programme Lead Campus et aussi ce qu'on fait avec le bureau, c'est parce qu'on a su aussi collaborer, créer des partenariats forts avec les acteurs africains. Et c'est ce qu'on va continuer de faire dans les prochaines années.

  • Ramata

    Et quand on évoque, alors aujourd'hui, il y a un sujet qui revient beaucoup et on se pose beaucoup de questions en termes, en tant que cas dans le secteur de la formation, c'est tout ce qui est lié à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Est-ce que ça, aujourd'hui, à travers les programmes, que ce soit à l'international ou pas, est-ce que c'est des sujets aujourd'hui, comment ces sujets-là peuvent être traités par HEC, et notamment en Afrique, est-ce qu'il y a des spécificités qui sont prises en compte ou est-ce que pour l'instant, ce n'est pas forcément des sujets qui sont sur la table ?

  • Natasha

    Nous, en tout cas, sur la partie open, le col du open, c'est vraiment sur la partie catalogue, on a plusieurs formations sur l'intelligence artificielle, tout ce qui va être autour des datas, tous ces sujets-là. Et par exemple, les entreprises africaines, elles sont à même de pouvoir les commander. Et ensuite, nous, on peut les délivrer sur le continent. Aujourd'hui, tous ces sujets-là, ils sont adaptables au continent. ils sont là, ils sont créés, on s'y intéresse de près. Alors après, sur le continent même, aujourd'hui, en tout cas de mon point de vue, on n'a pas tant de demandes que ça. Mais en tout cas, il faut savoir que sur le catalogue, on a la possibilité de le faire.

  • Ramata

    Très bien, le catalogue, il est vraiment up to date par rapport aux dernières nouveautés liées à l'IA.

  • Natasha

    Oui, nous, on a vraiment un comité stratégique. qui s'intéresse à tous ces sujets-là. Notre catalogue, il est « updated » , il est mis à jour tout le temps. Donc, on s'intéresse aux nouvelles tendances, à ce qui fait bouger, à ce qui transforme les entreprises. Et donc, effectivement, il est mis à jour. Et nous, on est ravis quand une entreprise, telle qu'elle soit, fait appel à nous sur des sujets très stratégiques et des sujets très tendances, tels que l'IA. Donc, on le délivre volontiers, notamment sur le continent.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, en termes de programme, si on est intéressé par rejoindre l'un des programmes d'HEC, du coup, vraiment international, quelles sont les démarches ? Est-ce que tu peux nous guider sur comment on monte un dossier ? Quels sont les critères de sélection ? Pour conseiller potentiellement un futur alumni ? sur les étapes à suivre pour pouvoir intégrer un cursus ?

  • Natasha

    C'est très simple. Écoute, il faut aller sur le site Internet. Aujourd'hui, on a un site Internet, donc c'est HEC Paris, Executive Education, donc la partie formation continue. Et donc, on a une quantité de programmes en fonction de ce qu'on recherche, que ce soit une formation courte pour juste se mettre à jour sur les nouvelles tendances. que ce soit en management, en finance, en stratégie, en leadership. Donc là, on peut choisir aussi ces sujets. Si on veut plutôt un certificat, il y a aussi, on peut chercher par type de formation, courte, certifiante ou diplômante. Et après, on regarde par rapport au sujet qui nous intéresse. Et sur chaque page de formation, lorsqu'on est intéressé, on peut cliquer sur « Candidater » . Et donc là, on est rebasculé sur une plateforme où on doit déposer un dossier. Alors, si c'est une formation courte, c'est vrai que les formalités pour faire ce dossier sont assez simples. Lorsque c'est une formation certifiante, on demande quand même plus de prérequis. Et lorsqu'il s'agit d'une formation de diplômante, alors là, on va vous demander des essais, des références. On va vous demander aussi un projet. Pourquoi vous faites cette formation et dans quel cadre s'inscrit cette formation ? Quel projet vous avez ? Dans quel secteur ? On est aussi beaucoup sur les notions d'impact. Donc voilà, c'est intéressant de faire tout ce parcours un peu de recherche, à la fois de recherche de formation, qu'est-ce qui nous intéresse à l'instant T. Et surtout, il faut se dire qu'on peut commencer par une formation courte et puis finalement rejoindre une formation certifiante. Donc ce qu'on appelle un peu le lifelong learning, c'est que tout au long de sa carrière, on peut avoir plusieurs façons de rentrer en tout cas sur la formation continue. Et à un moment donné, on peut capitaliser. et arriver vers le diplôme. C'est ça qui est intéressant. Au début, on peut se dire, le diplôme, c'est long, ça demande beaucoup de prérequis, mais on peut aussi avoir une voie plus simple, qui est donc la formation courte. Et petit à petit, lorsqu'on va capitaliser sur de nombreuses formations courtes, on peut arriver vers d'abord un certificat, puis ensuite un diplôme. Donc ça, c'est ce qui est intéressant et ce qui nous permet aussi, nous, d'aller aussi chercher différents types de profils, différents types aussi d'engagement. par rapport à la formation. Et nous, aujourd'hui, on est assez ouverts sur des profils d'entrepreneurs, sur des cadres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, à chaque instant de sa carrière, à chaque moment de sa carrière, en tout cas, on peut faire une formation HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien, très clair. Et si on parle un peu des questions qui fâchent ou qui sont parfois un peu tabou, c'est en termes de paiement ou en termes de tarifs. Comme tu parles de formations courtes, de formations aussi qui peuvent être plus longues, j'imagine que du coup, une formation plus courte, ça peut être plus accessible et ça peut être un premier pas pour quelqu'un qui serait intéressé par ce type de formation.

  • Natasha

    Exactement. C'est ça l'idée aussi. C'est de se dire qu'il y en a pour toutes les bourses. Et donc, l'idée, c'est de se dire, aujourd'hui, je n'ai pas forcément de montant pour faire un certificat ou un diplôme, mais je peux commencer par une formation courte qui aura un prix beaucoup plus intéressant. On aura aussi un temps destiné à la formation plus courte. Donc, on peut aussi s'investir de manière plus, en tout cas, plus à l'aise, je dirais, vers ça. nous on est On aime dire, en tout cas, que ce n'est pas tant une question de prix, parce qu'on va vous proposer, on va proposer en tout cas, la possibilité d'échelonner, etc. Et puis, en fonction un peu des périodes de l'année, on a quelques campagnes marketing qui permettent d'avoir des périodes d'early birth, par exemple, de discount. Mais c'est vraiment une façon d'envisager son évolution professionnelle, parce qu'on sait aussi que lorsqu'on s'engage dans une formation, notamment avec HEC Paris, derrière, la reconnaissance, elle est plus forte en termes d'évolution professionnelle. Donc, l'idée, c'est aussi ça, c'est de se dire qu'à un moment donné, on décide d'investir un peu plus sur son évolution professionnelle, et forcément, ça a un coût.

  • Ramata

    Est-ce qu'il y a ce qu'on appelle les JPO, tu vois, des journées portes ouvertes, des webinaires qui permettent de rencontrer l'équipe pédagogique et de se familiariser, en fait, avec le programme ?

  • Natasha

    J'adore parce que tu poses toutes les bonnes questions. C'est exactement ça. C'est qu'on a tout au long de l'année, on a pas mal d'événements, que ce soit en physique ou en distanciel, qui vont permettre aux candidats d'apprendre à nous connaître, d'apprendre à connaître la chaussée, notre vision, et puis surtout d'apprendre à connaître les thématiques, les sujets phares. Notamment les JPO, on organise trois... trois par an à peu près, deux, trois par an. Et l'idée, c'est vraiment de venir à la rencontre de l'équipe pédagogique, en tout cas choisie en fonction des thématiques qu'on mettra en avant, mais aussi de l'équipe administrative, en tout cas sur la partie commercialisation et délivrable, qui va vous accompagner, qui va accompagner le candidat sur sa formation. Donc, c'est nous rencontrer, on va avoir des webinaires, on va avoir... Pas mal aussi d'événements un peu focus, par exemple, Meet de faculté, Meet d'alumna, etc. Pour à la fois rencontrer des anciens candidats, par exemple sur la partie « Venez à la rencontre d'anciens » , c'est de rencontrer des anciens participants à nos programmes qui ont vécu l'expérience HEC, qui sont en fait les mieux placés pour parler de l'aventure HEC Paris. C'est quoi en fait de faire une formation HEC Paris ? Donc ça, on a ce genre d'événements qui sont un peu typiques à chacun des programmes. On a aussi des événements autour de la rencontre de la faculté, donc des profs qui enseignent. Et donc, l'idée, c'est aussi de voir un peu les méthodologies, les sujets et comment elles sont appréhendées à HEC Paris. Donc, on a plein d'événements tout au long de l'année et on est ravis de rencontrer les candidats parce que c'est aussi de se mettre à la page pour nous, de savoir quelles sont les attentes des professionnels aujourd'hui, peu importe le secteur, mais en tout cas, Ciao ! de quoi ils ont besoin actuellement pour évoluer au sein de l'entreprise, pour réfléchir, pour mettre un peu les sujets clés de leur entreprise en ébullition.

  • Ramata

    Très bien. Là, moi, j'arrive à la fin de l'interview, des questions que je voulais poser par rapport au programme, en fait, et par rapport à la manière dont ils sont construits, de manière vraiment à chercher à quelque part apporter finalement une réponse sur mesure à différents profils de candidats et d'être vraiment pertinent pour quelqu'un qui serait salarié en entreprise en Afrique. La dernière question que je voulais te poser, c'est celle-là. C'est en termes de profil de personnes que vous accueillez. Donc, on a parlé un peu d'un certain nombre de célébrités, tu as parlé de prérequis. Mais du coup, parfois, c'est des gens qui sont salariés d'entreprises qui sont basés en Afrique. Est-ce que c'est plutôt des gens qui sont dans des grands groupes occidentaux basés sur le continent ? Ou est-ce qu'il y a aussi des profils entrepreneurs ? Tu en as parlé un petit peu, mais est-ce que tu peux parler peut-être d'une proportion ? Est-ce qu'on a plutôt des gens qui sont quelque part dans des grandes boîtes et qui peut-être avaient déjà fait une école de commerce en Occident et qui ensuite ont fait une partie de leur carrière en Afrique ? Ou est-ce qu'on a aussi des étudiants qui sont vraiment des profils ? on va dire, pas forcément issus de la diaspora, vraiment issus du continent, qui se forment pour aller travailler dans des entreprises à l'international ou alors pour aller créer leur propre entreprise.

  • Natasha

    Alors aujourd'hui, j'ai envie de te dire qu'on a de la chance parce qu'on a de tout. Et moi, j'ai vu un peu l'évolution de nos profils. Au début, on avait pas mal peut-être de cadres de grandes entreprises qui étaient basées en Afrique, qui souhaitaient évoluer, que ce soit dans le privé ou dans le public. Et maintenant, ça aide beaucoup aussi de locaux. et qui ont envie d'investir sur leur éducation et qui entreprennent de se former. Et on a la chance vraiment d'avoir ces deux types de profils, en tout cas issus de la diaspora, mais aussi en local, qui décident d'investir sur la révolution professionnelle. Sur la partie entrepreneur versus salarié, je dirais que pour le moment, on a quand même plus de salariés parce que c'est aussi lié au... à l'argent. Typiquement, c'est vrai que quand on est entrepreneur, on a peut-être au début moins d'argent à investir sur la formation, alors qu'un salarié va avoir plus de leviers, plus d'opportunités de se former, soit soutenu par son entreprise, soit tous les nombreux avantages qu'il peut cumuler ou même investir lui-même. Donc, pour le moment, c'est vrai qu'on a plus de profils salariés du privé. Avec notamment ces dernières années, pas mal de salariés du public, je dirais, cadre ministériel, et puis des entrepreneurs de plus en plus qui sont à la recherche de reconnaissance peut-être de diplômes, mais aussi de structuration de leur entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, là, cette fois, c'est la bonne. Moi, c'est la dernière question que j'avais pour toi. Je pense qu'on a pu balayer de manière... assez précises en fait ce qu'étaient les programmes, qui pouvaient être les étudiants, en tout cas les personnes qui pouvaient suivre ces programmes et quelle était un petit peu la promesse d'HEC par rapport à ces programmes orientés à focus international et particulièrement Afrique. Est-ce qu'il y aurait un sujet que je n'aurais pas abordé et que toi tu voulais évoquer ?

  • Natasha

    Non, je dirais qu'on a abordé pas mal de choses. Après, on peut continuer à parler encore longtemps, mais... L'idée, c'était de dire qu'aujourd'hui, toute personne qui a en tout cas l'ambition de se former peut venir aujourd'hui toquer à la porte d'HEC Paris, soit par le biais de nos bureaux à budget, soit me contacter directement. Je suis très visible sur la page. Donc oui, aujourd'hui, on souhaite en tout cas interagir avec les entrepreneurs, les salariés, et puis répondre en tout cas aux besoins de leur stratégie d'entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, je mettrai le lien du site et éventuellement ton contact en note de bas de l'épisode pour ceux qui seraient intéressés à aller plus loin. Et je vais revenir sur l'introduction. Tu parlais de musique et de sport. Alors, quel sport ? Quelle musique ? Dis-nous un peu.

  • Natasha

    Alors, le sport. Moi, j'ai commencé jeune, j'ai fait de l'athlète. J'ai fait de l'athlète pendant plusieurs années. Et ça a créé au moins l'esprit de compétition. et de... Voilà, en fait... Quand je parlais tout à l'heure d'être au service d'une cause, c'est vraiment ça. Le sport, ça m'a permis de me dire que ce que je fais maintenant, tous les entraînements que je fais à l'instant T, c'est pour plus tard bénéficier d'une victoire et de m'améliorer, d'améliorer mes compétences, etc. Donc là, le sport, moi, l'athlète, j'en ai fait presque toute ma vie. Aujourd'hui, je cours trois, quatre fois par semaine. Je fais un peu de fitness. Tous les matins, je fais du sport. Au moins 40 minutes. Je me lève. Avant même de manger, je fais une activité sportive. Je fais un peu de... Que ce soit un peu de... J'ai une appli, donc je peux choisir. C'est un peu comme une carte. Je peux choisir un peu ce que j'ai envie de faire. Mais le sport, ça me part très important dans la vie parce que ça me permet... J'ai l'impression en tout cas de démarrer de bons pieds en ayant fait une séance de sport. J'aime le sport en général. Je ne suis pas très... C'est le foot. Mais sinon, j'aime beaucoup le sport.

  • Ramata

    Très bien, c'est une bonne... Ça fait partie aussi, ça contribue un peu. C'est très recommandé par tout ce qui est développement personnel, psychologie, ça donne un certain équilibre et ça permet de gérer un certain niveau de stress aussi. Oui,

  • Natasha

    oui, oui, carrément. Je trouve qu'une fois qu'on a libéré tout ça, on est prêts à embarquer pour une journée, peu importe ce qui pourrait arriver. en tout cas on a En tout cas, moi, ça me donne le mental pour embarquer sur une nouvelle journée.

  • Ramata

    Complètement. Et du coup, la musique, tu vas nous dire que tu étais musicienne depuis tout à l'heure.

  • Natasha

    Pas du tout. En fait, si je pouvais recommencer, je pense que j'aurais aimé être musicienne. Mes enfants jouent de la musique, tous mes enfants jouent de la musique, jouent d'un instrument. Mais moi, je ne sais pas jouer d'un instrument, mais j'écoute beaucoup de musique. À la maison, on écoute beaucoup de musique. toutes sortes de musiques. J'ai un gros focus, moi, soul, jazz. Ouais, non, j'adore la musique. En fait, c'est une manière de transférer un peu les émotions, d'être un peu transportée. La soul, c'est la musique de l'âme. Donc, c'est vraiment ça. Quand t'es triste, ça te berce. Quand t'es joyeuse et tout. Vraiment, j'aime beaucoup la musique. C'est une part... Comme le sport, ça prend de la place. J'écoute de la musique le matin en faisant le sport, en rentrant, on met un peu de musique le soir. En tout cas, il y a de la musique parce que les enfants jouent, alors en ce moment, il y a toujours un peu de musique. Mais oui, j'aime beaucoup la musique. Et j'aime les musiques avec des belles paroles. Ou juste la musique, en tout cas les instruments, mais sans paroles. En tout cas, il faut que ce soit des mélodies qui bercent mon âme. Quand tu as passé une dure journée et que tu tombes sur une musique, que t'aimes, qui te transporte, il n'y a rien de mieux que de finir la journée.

  • Ramata

    Complètement. Sport le matin et musique en fin de journée.

  • Natasha

    Exactement. Parfait. Le combo, parfait.

  • Ramata

    C'est un bon combo. On va finir là-dessus, sur cette note de poésie entre sport et musique. Moi, j'étais ravie que tu m'accordes du temps pour pouvoir échanger un peu en détail sur le programme d'HEC et sur vraiment la partie le Focus Afrique. parce que je pense que ce n'est pas connu, en fait. On ne sait pas forcément ce qui est mis en place et on ne sait pas qu'il y a vraiment des antennes sur le continent et qu'il y a des partenariats. Donc, je trouvais ça super intéressant de te proposer cette interview et je te remercie d'avoir accepté.

  • Natasha

    Merci à toi.

  • Ramata

    Avec plaisir. Et puis, aux prochaines nouveautés, quand elles ne seront plus secrètes, on pourra faire peut-être un tour à la fin de venir à pouvoir parler des nouveautés qui sont mises en place. par HEC en Afrique.

  • Natasha

    Avec grand plaisir, Amata.

  • Ramata

    Écoute, je te dis à très bientôt en Afrique ou ailleurs.

  • Natasha

    À bientôt. Bye.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique.

Chapters

  • Introduction au programme Sustainable Leadership in Africa

    00:00

  • Présentation du podcast Africa Fashion Tour

    01:08

  • Rencontre avec Natacha Dibi-Doren

    02:12

  • Parcours académique et professionnel de Natacha

    03:21

  • Les programmes de formation d'HEC en Afrique

    14:49

  • Impact des anciens élèves sur le développement en Afrique

    20:51

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    29:05

Description

Comment HEC Paris forme-t-elle les leaders de demain en Afrique ? Découvrez une vision de l'éducation qui transforme les défis du continent en opportunités !


Cet épisode est une véritable masterclass avec Natasha Bibi-Derenne, Directrice associée des programmes internationaux à HEC Paris. Elle partage sa vision stratégique pour l'éducation executive en Afrique, offrant des perspectives uniques pour la diaspora et les professionnels basés sur le continent.


Dans cette interview pédagogique, Natasha nous révèle comment HEC Paris :

  • Adapte l'excellence académique : Le programme phare "Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus" est co-construit avec des acteurs africains, plongeant les participants au cœur des réalités et des enjeux locaux dans des hubs économiques comme le Maroc, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.

  • Crée un impact concret : Découvrez des success stories inspirantes, comme Coliba, une entreprise de recyclage qui génère des emplois pour les femmes, ou des artistes comme Asalfo (Magic System) et Pit Bacardi qui ont repris leurs études pour structurer leurs carrières.

  • Bâtit des ponts durables : HEC Paris s'engage à créer des partenariats solides avec les universités et entreprises africaines, garantissant une formation pertinente et des diplômes reconnus mondialement.

  • Offre des opportunités pour tous : Que vous soyez salarié, entrepreneur, ou en quête d'une "seconde chance", HEC propose des parcours adaptés (formations courtes, certifiantes, diplômantes) pour chaque étape de votre carrière.

Natasha Bibi-Derenne incarne l'engagement d'HEC Paris à former une nouvelle génération de leaders africains, capables de transformer leur continent et de rayonner à l'échelle internationale. Une source d'inspiration pour tous ceux qui croient au pouvoir de l'éducation !


Prêt(e) à investir dans votre développement professionnel ? Écoutez cette masterclass inspirante !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Natasha

    C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa, Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-Ages, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats ... à travers six modules dans quatre pays différents. Donc l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique, elle est multiple. L'Afrique, elle fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez forts et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique. pour qu'ils puissent s'imprégner de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique. Et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Natacha Dibi-Doren, directrice associée des programmes internationaux d'HEC. Elle est notamment en charge des partenariats avec des universités au Maroc, en Afrique du Sud. et un bureau en Côte d'Ivoire. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses ambitions pour le développement du programme de formation HEC en Afrique. Bienvenue Natacha, comment vas-tu ?

  • Natasha

    Bonjour Amata, je vais bien. Ravie d'avoir cette discussion avec toi aujourd'hui.

  • Ramata

    On va commencer cette interview comme je le fais toujours. Je vais te demander de te présenter.

  • Natasha

    Alors, moi je suis Natacha ou Nasha pour les intimes et je suis directrice associée. des partenariats stratégiques, enfin BizDev à HEC Paris, sur la partie Executive Education, donc la formation continue des adultes. Et je suis aussi une sportive et j'adore la musique. Voilà, en quelques mots.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette première introduction. J'ai tout de suite envie de parler de musique et de sport avec toi, mais je vais laisser ça pour la fin de l'interview, parce que sinon je vais dévier et on va rester deux heures ici ensemble. donc L'idée, pour commencer, moi, ce que j'ai envie de te demander, c'est donc aujourd'hui, comme tu le disais, directrice associée à HEC. Avant ça, tu as eu un parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tes études et de ce qui a pu se passer un peu avant dans ton parcours, avant d'arriver au sein de l'entreprise HEC ?

  • Natasha

    OK. Moi, je suis arrivée un peu à HEC par hasard. avant ça j'ai été je me suis je me suis beaucoup intéressée à l'Afrique et notamment comment je pouvais aider ou comment je pouvais en tout cas m'investir en Afrique avec des actions pérennes. Et donc j'ai commencé par des études en langue et civilisation étrangère à la fac. Ça m'a apporté un bon background, en tout cas une bonne façon d'avoir de la culture générale. Et puis ensuite, je me suis orientée vers les relations internationales. avec un gros focus sur la coopération décentralisée à l'IRIS, à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Après ça, je me suis mise à travailler. Un premier stage à la mairie d'Ebri-Kokoron, et puis ensuite un job avec une mission en Afrique. Et c'est là que tout a commencé. Vraiment, je me suis dit, c'est génial, je vais m'investir beaucoup plus en Afrique. Et notamment, comment je pouvais créer des ponts entre ce qui se passait ici, et qui était intéressant en termes d'éducation, en tout cas politique et éducative sur les territoires, et ce qui se passait en Afrique. Donc vraiment, comment créer une coopération win-win avec ces deux continents, l'Europe et puis l'Afrique. Ensuite, j'ai repris des études, j'ai fait un MBA, parce que j'avais envie d'avoir plus de notions de business avec vraiment comment comprendre... un style d'affaires, business model, tout s'est en tout cas beaucoup plus structuré, la partie business, parce que j'avais aussi l'ambition de créer quelques petits business que j'avais. Donc, je me suis lancée à la fois avec ma mère dans un restaurant d'abord, après une boutique, toujours orientée Afrique, spécialité africaine avec un gros focus sur la spécialité congolaise. Et puis, petit à petit, j'ai eu envie de m'investir de manière plus structurée et je me suis dit... comment, en fait, à travers l'éducation, aller à la rencontre de femmes qui avaient envie soit de créer leur business, mais aussi de se former. Donc, j'ai travaillé au début sur une plateforme, une plateforme de formation, en tout cas d'accès, de formation ou de structuration pour les femmes entrepreneurs. C'est appelé NERI Initiative. Et en fait, cette structure m'a amenée... à HEC, aller toquer à la porte d'HEC en disant, écoutez, moi j'ai ce projet-là de créer des modules de formation pour les femmes issues des territoires dits politiques de la ville, mais aussi en Afrique. Donc je suis allée toquer à la porte d'HEC, j'ai rencontré une femme qui m'a dit, bah écoute, nous on recherche quelqu'un, tu peux faire, on peut commencer, il y a une annonce dans une boîte d'intérim, tu peux faire d'intérim d'abord, et puis ensuite, voilà, on voit comment ça se passe. Donc j'ai commencé comme ça, à HEC, et j'ai commencé Et puis finalement, j'y suis restée. Écoute, ça fait cinq ans que je suis restée chez HEC. C'est tellement ouvert, c'est aussi une entreprise tellement orientée entrepreneuriale qu'à HEC, j'ai pu aussi entreprendre d'autres activités, en tout cas, continuer à ce que je faisais, à accompagner les femmes.

  • Ramata

    Très bien, c'est intéressant que tu racontes comment finalement, c'est par opportunisme en fait que tu as poussé les portes d'HEC et que finalement tu y es restée. Donc, quelles ont été tes premières missions au sein d'HEC ?

  • Natasha

    Alors au début, j'étais un peu frustrée parce que j'avais abandonné un poste où j'étais plutôt responsable avec un peu de management. J'aimais bien ce que je faisais. Et arrivé à HEC, au début, j'ai commencé en tant que responsable de programme. Et en fait, pendant longtemps, j'ai dû quand même mettre de côté mon ego. Parce que je me disais, attends, Natacha, tu as deux masters, tu as fait MBA, et là, tu te retrouves à France Post, qui est quand même bas. Mais je me suis très vite dit, en fait, là, je suis au service. Au service, j'ai une mission. Et si je fais bien ce que je fais, ils se rendront compte que je peux faire autre chose. Donc, pendant des années, je me suis vraiment mise au service de l'entreprise. Et puis, j'avais vocation vraiment à faire les choses, mais aussi à bien faire les choses. à m'intéresser à tout ce qu'ils faisaient dans les différents services. Et ce qu'il y a d'intéressant à HEC, c'est qu'en tant que programme manager, tu accompagnes les profs, tu les aides à structurer leur programme. Donc, eux, ils ont vraiment la fibre pédagogique. Toi, tu les accompagnes aussi en créant ces briques de formation. Et donc, très vite, j'ai créé des liens avec certains profs, avec aussi direction administrative, etc. Donc, en mettant dans cette position... de me dire, je suis au service de quelque chose qui est plus grand que moi. Ça m'a permis aussi d'être patiente, de patienter, parce que je me disais, il y a quelque chose qui va arriver, qui va me permettre aussi d'assurer ce besoin de faire autre chose. Et petit à petit, c'est arrivé, en fait. Donc, je suis passée programme manager, ensuite j'ai fait chef de projet, ensuite j'ai coordonné des activités entre différents services. En fait, moi, j'étais à la pédagogie, mais... Et à un moment donné, je faisais à la fois de la pédagogie et de la commercialisation. Et donc très vite, je dirais, tous les ans, tous les deux ans, j'avais une nouvelle mission. Et donc ça, je dirais que c'est dû à ma capacité à m'adapter rapidement, à comprendre et aussi de me dire vraiment, cette notion de service pour moi est très très forte parce que très vite, je me suis dit qu'il faut que je comprenne ce que je fais et que je me mette au service de cette mission en fait, pour bien la faire. Et donc, petit à petit, ça fait maintenant six ans. Et en six ans, j'ai fait quatre métiers. Donc, voilà. On fait vraiment les différents métiers au sein de l'executive education. Et donc, je suis ravie parce que j'ai accompagné des grands groupes. J'ai appris à... connaissent ce que c'est que l'ingénierie pédagogique, comment on interagit avec des grands patrons, comment se positionner aussi, se présenter. Ça, on n'y prête pas souvent attention, mais c'est important aussi la manière dont on se présente, la manière dont on s'exprime. Et c'était important pour moi. Dès le départ, je me suis dit, attends, t'es une immense reprise, quand même qu'il y a une histoire et où la place, en tout cas, de la femme africaine et peu. t'es pendu, t'as un rôle à jouer et il va falloir que tu le fasses bien. Faut pas te louper parce que là, tu représentes quand même... En fait, très vite, je me suis dit, j'ai une mission, mais c'est de représenter un peu les africaines, entre guillemets. C'est un point. Mais, voilà, j'ai pris cette mission à bas le corps et je pense que je le fais plutôt bien, je crois.

  • Ramata

    C'est intéressant ce que t'évoques quand tu dis que... Tu sentais que tu avais un rôle un petit peu qui va au-delà de faire le job pour lequel tu es embauchée, mais aussi, quelque part, de représenter la femme africaine. Ça, c'est quelque chose que tu as toujours ressenti ou c'est quelque chose que tu as mûri et tu t'es dit, quelque part, ça fait partie... Quand je fais bien mon boulot, ce n'est pas seulement l'impact, ce n'est pas seulement à mon niveau à moi, mais ça va au-delà, en fait.

  • Natasha

    Moi, en fait, même dans mes études, même à la Sorbonne par exemple, c'est vrai qu'en début de cycle, on est nombreux à venir des quartiers populaires, à être issus des minorités. Mais plus tu montes en licence, en master, moins il y en a. Donc même pendant les études, à un moment donné, tu te dis, bon là, il faut quand même que je représente en ce guillemet. Mais je dirais que c'est vraiment en tant que professionnelle, quand j'ai commencé à travailler, Je me suis rendue compte que j'évoluais dans des milieux où on était peu ou pas nombreuses et que j'avais justement, moi, envie de valoriser la femme africaine dans mon travail, de montrer qu'on mérite cette place. Parce que souvent, c'est vrai qu'on est quand même challengé. Parce que les gens ne se rendent pas compte. Mais souvent, comme on n'est pas censé être là, on nous challenge. Mais moi, très vite, je me suis dit, bon, il n'y a pas de raison pour que je n'y arrive pas. Et c'est vrai que cette mission de représenter la femme africaine, très vite, je dirais que c'est arrivé au fur et à mesure, mais je m'en suis rendue compte très jeune.

  • Ramata

    Et cette pression-là, il n'y a pas des moments où tu l'as sentie lourde, où tu t'es retrouvée dans des situations où tu t'es dit, je sens que... Comment dire ? La mission qui m'est confiée, elle va presque au-delà du simple périmètre d'une mission qu'une personne non racisée, comment dire, qu'on confiera à une personne non racisée. Moi, quelque part, c'est plus. Est-ce qu'il n'y a pas des moments où tu t'es dit mais c'est trop en fait. Moi, je voudrais juste faire le poste pour lequel j'ai été responsabilisée et je ne veux pas endosser ce rôle quelque part de rôle modèle ou de, comment dire, d'ambassadeur un peu.

  • Natasha

    En fait, je dirais non, parce que c'est moi qui me mets la pression. Quelquefois, j'ai pu la ressentir, mais c'est moi qui ai pris ce rôle-là. Et c'est vrai que quelquefois, c'est dur, on ne va pas se mentir. Mais j'essaie toujours de relativiser. Non, je dirais qu'elle est là, la pression, mais en même temps, comme j'aime ce que je fais, je me dis que ça vaut la peine.

  • Ramata

    Et puis finalement, je dirais, en fait, tu fais bien ton boulot, j'imagine, sans à chaque fois te dire, là, je vais faire encore plus, parce que comme ça, ça va rejaillir sur toutes les femmes noires d'eux. Je pense qu'il y a aussi, comme tu viens de le dire, t'aimes bien ton job, tu le fais avec de la passion et des compétences. Et du coup, tu ressens, s'il y a une pression, c'est une pression de vouloir faire bien son travail, qui n'est pas forcément liée à ce côté ambassadeur.

  • Natasha

    Exactement, c'est exactement ça.

  • Ramata

    Mais après, tu prends le rôle aussi, parce que je pense qu'en tant que femme, les réactions par rapport à cette pression-là, elles sont différentes, mais c'est aussi l'environnement dans lequel on est, comment on est soutenu, comment on est aussi apprécié, appréhendé dans les entreprises dans lesquelles on travaille. Donc, si on en vient aujourd'hui, effectivement, à ton job chez HEC, il y a vraiment... Donc, toi, ton focus, c'est les programmes internationaux. Et c'est vraiment d'aller nouer des partenariats, notamment avec des entreprises qui sont situées sur le continent. Donc, est-ce que tu peux expliquer un petit peu comment ça se passe ? Quel type de formation vous proposez ? Quels sont les enjeux ? Parce qu'est-ce que finalement la formation HEC, elle est la même ? Est-ce qu'il y a des adaptations à faire quand on est dans un environnement international ? Et est-ce qu'il y a quelque part des adaptations spécifiques qui seraient liées à l'Afrique ?

  • Natasha

    Alors, effectivement, moi, je suis en charge des partenariats stratégiques à l'international, mais avec un gros focus Afrique, quand même. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des partenaires qui sont basés au Maroc, en Afrique du Sud, et puis avec le Bureau de représentation à Abidjan. On jouit aussi d'une représentation et d'une visibilité assez forte. Et donc moi, mon rôle, c'est depuis, je dirais depuis juillet en Josas, donc le campus, c'est de faire rayonner la formation continue, donc la formation des adultes, au travers du catalogue de formation. Donc c'est développer le catalogue de formation en Afrique, mais aussi au travers de partenariats un peu stratégiques avec des entreprises africaines. Donc forcément, il y a un petit peu d'adaptation. de l'environnement, du culturel, de l'entreprise. Mais globalement, quand on propose en tout cas une formation HEC Paris, un diplôme HEC Paris, c'est l'équivalent d'un diplôme qui est dispensé à Jouy-en-Josas. C'est vraiment sur la partie entreprise où on va s'adapter. Mais l'idée, c'est aussi de se dire que la personne à Abidjan, au Maroc, au Sénégal, peu importe, au Bénin, Quand elle est diplômée à HEC Paris, c'est la même chose qu'un diplôme qu'elle aurait obtenu à Juange-Osas. Et d'ailleurs, toutes personnes diplômées, les cérémonies de diplomation ont lieu à Juange-Osas. Donc, peu importe le fait que le parcours se soit fait en Afrique, à la fin de la diplomation, elle a lieu quand même sur le campus. Et ça, ça crée du lien, ça permet aussi de renforcer son réseau et de rencontrer les autres candidats du monde entier. Donc, on a vraiment une cérémonie avec tous les diplômes, les certificats, etc. En tout cas, qui viennent sur le campus. Donc, c'est aussi un lieu de rencontre assez fort.

  • Ramata

    Très bien. Et au niveau des formations, justement, des personnes qui vont faire les formations et éventuellement l'adaptation des programmes, quelles sont les particularités quand on est à l'international ? Est-ce que du coup, on a des profs ? J'imagine qu'on a les mêmes profs peut-être que ceux qui peuvent être sur le campus à jouer en joseph, mais est-ce qu'aussi on fait appel à des experts qui sont en Afrique du Sud, qui sont au Maroc, qui sont dans différents pays et qui ont une expertise spécifique au territoire ?

  • Natasha

    Alors là, justement, j'aimerais bien te parler d'un programme que j'aime particulièrement. C'est un programme qui peut être certifiant ou diplôme, qui s'appelle Sustainable Leadership in Africa. Lead Campus. Et donc, ce programme, c'est un programme qui a été spécialement construit et co-construit avec des acteurs africains. À part la marque HEC et la direction académique, nous, en fait, on a deux directrices académiques depuis du Ange-aux-As, donc de HEC Paris, qui, en fait, embarquent les candidats à travers six modules dans quatre pays différents. L'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, l'Afrique est multiple. L'Afrique fait face à des enjeux, notamment sur la sustainability, donc le développement durable et le leadership qui sont assez fortes et qui sont aussi propres au continent. Et donc nous, on a pris le parti de se dire, on va embarquer les candidats dans les différents hubs économiques de l'Afrique pour qu'ils puissent s'imprégner. de l'énergie africaine, des défis, des enjeux du continent. Donc on va avoir par exemple un premier module au Maroc avec notre partenaire IM6P, l'université Mohamed VI à Rabat. Et donc dans ce premier module-là, on les met vraiment au cœur de l'excellence éducative. On va parler d'entrepreneuriat, de géopolitique, de tout ce qui va être géoéconomie, les grandes tendances africaines. Vraiment, on les plonge dès le départ sur cet environnement. pour qu'ils s'en prennent et qu'ils sentent un peu l'énergie qui se met en place. Ensuite, on va avoir un module. En fait, on va balancer entre modules en présentiel et en ligne. Parce qu'effectivement, tout ça, quand même, ça a un coût. Et comme on parle de développement durable, on veut aussi alléger les déplacements. Donc, on va avoir des modules online. Ensuite, on va avoir un module aussi en Côte d'Ivoire. L'avantage de la Côte d'Ivoire, c'est que nous, on a un bureau de représentation, comme je le disais. Donc, on peut s'appuyer aussi sur les équipes en local. avec, tout comme le premier module, des experts qui vont venir nous parler de leurs problématiques, nous parler de leur entreprise et de pouvoir aussi interagir avec les participants. Donc l'idée, c'est vraiment d'avoir... HEC un peu en fil rouge pour faire le lien avec les différents modules. Mais sur chaque module, c'est vraiment les pays, c'est vraiment les experts, les profs de chaque pays qui interviennent. Donc, on va nous s'associer avec des entreprises, que ce soit des entreprises internationales, des PME, des TPE, des entrepreneurs aussi qui vont venir nous parler de leur entreprise, de leur challenge, etc. Donc, l'idée, c'est vraiment partir des problématiques du continent. Et on fait la même chose. en Afrique du Sud. Et l'Afrique du Sud, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on parle beaucoup de l'aspect culturel, la sélection qu'il y a eu dans le pays, quel impact ça a eu. On parle aussi beaucoup d'innovation sociale, mais tout ça à travers les yeux des locaux. Donc, à travers le partenaire stratégique aussi, qui est l'Université de Cape Town et la Business School de l'Université de Cape Town. Et donc, du coup, on s'associe avec eux pour que vraiment les apprentissages qui vont être transmis aux participants viennent... sont locales et font vraiment partie des enjeux actuels du continent. On finit cette aventure avec un module, comme je le disais, de diplomation, de certification qui a lieu sur le campus HEC Paris pour justement, encore une fois, la rassembler, fédérer autour de la communauté HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien. Aujourd'hui, on sent bien en tout cas que le programme il y a une vraie volonté. d'établir finalement un niveau de formation qui respecte les standards d'HEC d'excellence et qui en même temps soit up to date par rapport à des réalités terrain, pour ne pas venir plaquer des théories économiques qui auraient marché ou fonctionné pour le monde occidental et qui ne seraient pas forcément adaptées. par rapport à l'Afrique. Aujourd'hui, au niveau des alumnis, est-ce qu'il y a des profils ou est-ce qu'il y a des entrepreneurs qui ont suivi la formation et puis créé des entreprises ? Des cas concrets dont tu pourrais nous parler ? Il me semble qu'il y a deux, trois célébrités qui ont... Oui,

  • Natasha

    oui, oui.

  • Ramata

    Par les rangs de la formation. Donc, est-ce que tu peux nous parler un petit peu de... Alors, on peut parler des célébrités, mais aussi peut-être de personnes moins connues. mais qui ont eu des projets et qui ont pu bénéficier de la formation pour pouvoir aller plus loin dans le développement de leur entreprise.

  • Natasha

    Oui, aujourd'hui, en fait, on a un vrai réseau d'alumni en Afrique, notamment en Afrique de l'Ouest, avec des candidats, que ce soit dans le monde des artistes, on a aussi beaucoup d'entrepreneurs, on a des cadres de grandes entreprises. et un peu dans les... grandes, en tout cas les grandes histoires qu'on peut retenir, c'est qu'aujourd'hui, on a des ambassadeurs qui ont créé et qui ont su transformer par exemple les entreprises qu'ils ont créées pendant la formation et qui ont su se transformer après et qui ont apporté et qui ont levé des fonds depuis plus de 10 millions de dollars par exemple. On a l'entreprise Coliba avec un ancien candidat de ce fameux programme Ligue Campus dont je te parlais tout à l'heure. qui en fait, lui, quand il a pris part au programme Lead Campus, il avait ce projet, il avait besoin aussi de le structurer. Et donc, lui, l'idée, c'était qu'à travers le programme Lead Campus, on l'aide à connaître la viabilité de son programme, on l'aide aussi à le structurer, et notamment comment il va aller pouvoir chercher les fonds. Et ça a été un défi réussi pour lui, parce qu'il a réussi à lever des fonds au sein de deux grosses, belles entreprises. Mais là, je vous laisserai regarder sur Internet. Et aujourd'hui, c'est une entreprise. qui recycle les déchets plastiques pour créer de l'emploi, notamment auprès des femmes. Donc, on va traiter les déchets plastiques, parce qu'on sait aussi que le sujet du plastique est un sujet très important en Afrique, pour les transformer et ensuite les revendre auprès de grandes entreprises qui utilisent du plastique. Donc là, on a une belle story avec cette entreprise-là. On a aussi un de nos diplômés 2023 qui, lui, a participé au programme parce qu'il avait un projet de structuration, notamment des industries créatives et culturelles en Afrique, notamment à travers la musique et l'art en général. Donc, l'idée, c'est aussi de participer à ce programme pour créer du réseau fédéré au sein de cette industrie qui est très connue. On parle beaucoup de musique en Afrique, on parle beaucoup d'art. mais aussi très peu structurée. Lui, l'idée, c'était de créer un business model autour de ça. Il a réussi. Aujourd'hui, il a créé un salon, un salon qui propose en tout cas des conférences et des événements tous les ans et qui permet aux nombreux acteurs autour de ces industries de discuter, d'échanger et de faire évoluer l'industrie en général. On a aussi beaucoup d'artistes, comme tu dois le savoir, on a eu la chance d'avoir Asalfo, qui a fait un diplôme chez nous à HEC, qui a repris ses études. Et puis, on a aussi un autre artiste, qui est Pete Bacardi, qui a repris des études. En fait, l'idée, c'est de se dire qu'aujourd'hui, à HEC, on est à la fois une école, en tout cas sur la formation continue, on peut être aussi une école de la seconde chance pour le continent africain. l'idée c'est de se dire bon ben L'éducation, c'est un vrai sujet. C'est aussi une clé pour certaines personnes pour s'émanciper, notamment pour les femmes. Et donc, à FEC, on répond, nous, à cette problématique. C'est comment, après avoir eu des années, 10, 15, 20 ans d'expérience dans un secteur, on peut aussi aller chercher derrière une reconnaissance éducative à travers un certificat ou un diplôme. Et là, nous, c'est vraiment notre... notre rôle à travers ces personnes dont je vous ai parlé, sans tous les citer, mais en tout cas, au travers de nouveaux secteurs, c'est ce qu'on essaye de faire à HEC.

  • Ramata

    Très bien. Et aujourd'hui, j'imagine que dans... Donc toi, ce que tu évoquais, c'est qu'il y a un focus Afrique. Est-ce que dans le focus international d'HEC, il y a d'autres zones, telles que l'Amérique latine, la Chine ? Est-ce qu'il y a des volontés peut-être de créer des collaborations avec d'autres zones en dehors de l'Occident ? ou est-ce que c'est plus... quelque part, en tout cas en dehors de la France, est-ce qu'on est plus dans quelque chose qui est France-Afrique ou est-ce qu'on est plutôt dans une vision lourde ?

  • Natasha

    Ah non, on est complètement dans une vision lourde. Comme je vous disais, moi je suis vraiment en charge de la partie partenariat stratégique international. Du coup, j'ai aussi un focus notamment avec un partenariat avec l'Université d'Oxford, par exemple. Rien de nos programmes, enfin, nos diplômes phares, c'est un Merci. un diplôme qu'on délivre avec l'Université d'Oxford. On a des bureaux de représentation aujourd'hui en Chine, au Japon, à New York, comme je vous le disais, en Afrique bien évidemment, à Sénégal, Côte d'Ivoire, etc. Mais aujourd'hui, on a une empreinte assez forte partout dans le monde, avec aussi une empreinte au Moyen-Orient, avec notre campus au Qatar. On délivre aussi pas mal de formations là-bas. L'idée, c'est vraiment de s'établir partout dans le monde et non pas juste Afrique. Vraiment, c'est partout.

  • Ramata

    Très bien. Et est-ce qu'il y a des nouveaux projets ? Alors, on ne peut pas dire des secrets, mais bon, après, ça m'intéresse toujours d'avoir des choses en avant-première. Mais bon, je ne te force pas. Mais est-ce qu'il y a des nouveautés qui sont prévues, des choses ? qu'on peut attendre d'HEC en termes de développement de programmes sur l'Afrique ? Tu nous as parlé du Maroc, de l'Afrique du Sud, d'un bureau en Côte d'Ivoire, mais est-ce qu'il y a une volonté d'aller encore plus loin ?

  • Natasha

    Après, comme tu le disais, si c'est des secrets, je ne peux pas en parler, mais en fait, l'idée, c'est quand même de collaborer de manière beaucoup plus étroite. avec les acteurs africains, en tout cas les acteurs, les universités, les écoles en Afrique, parce que le marché africain aujourd'hui, il est grand, il est important. Et donc, c'est aussi important pour nous de se dire aujourd'hui, on peut créer une empreinte beaucoup plus pérenne sur le continent. Donc, on va essayer en tout cas de continuer tel qu'on le faisait, en essayant de déployer et de collaborer avec d'autres acteurs. Est-ce que j'ai répondu à ta question ?

  • Ramata

    Tout à fait. De toute façon, j'ai envie de dire, il faut se connecter sur les réseaux sociaux, le site internet d'HEC pour avoir plus d'infos, probablement.

  • Natasha

    Exactement. Et on a même le bureau maintenant à une page sur LinkedIn, le bureau d'Afrique. Et puis, l'idée, nous, ce n'est pas de se dire, HEC part seul faire des choses en Afrique. Vraiment, lorsqu'on fait des choses sur le continent, on s'associe parce que... Les initiatives doivent partir des Africains, elles doivent partir du continent. Donc si aujourd'hui on est amené à faire des choses aussi belles que ce qu'on fait avec le programme Lead Campus et aussi ce qu'on fait avec le bureau, c'est parce qu'on a su aussi collaborer, créer des partenariats forts avec les acteurs africains. Et c'est ce qu'on va continuer de faire dans les prochaines années.

  • Ramata

    Et quand on évoque, alors aujourd'hui, il y a un sujet qui revient beaucoup et on se pose beaucoup de questions en termes, en tant que cas dans le secteur de la formation, c'est tout ce qui est lié à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Est-ce que ça, aujourd'hui, à travers les programmes, que ce soit à l'international ou pas, est-ce que c'est des sujets aujourd'hui, comment ces sujets-là peuvent être traités par HEC, et notamment en Afrique, est-ce qu'il y a des spécificités qui sont prises en compte ou est-ce que pour l'instant, ce n'est pas forcément des sujets qui sont sur la table ?

  • Natasha

    Nous, en tout cas, sur la partie open, le col du open, c'est vraiment sur la partie catalogue, on a plusieurs formations sur l'intelligence artificielle, tout ce qui va être autour des datas, tous ces sujets-là. Et par exemple, les entreprises africaines, elles sont à même de pouvoir les commander. Et ensuite, nous, on peut les délivrer sur le continent. Aujourd'hui, tous ces sujets-là, ils sont adaptables au continent. ils sont là, ils sont créés, on s'y intéresse de près. Alors après, sur le continent même, aujourd'hui, en tout cas de mon point de vue, on n'a pas tant de demandes que ça. Mais en tout cas, il faut savoir que sur le catalogue, on a la possibilité de le faire.

  • Ramata

    Très bien, le catalogue, il est vraiment up to date par rapport aux dernières nouveautés liées à l'IA.

  • Natasha

    Oui, nous, on a vraiment un comité stratégique. qui s'intéresse à tous ces sujets-là. Notre catalogue, il est « updated » , il est mis à jour tout le temps. Donc, on s'intéresse aux nouvelles tendances, à ce qui fait bouger, à ce qui transforme les entreprises. Et donc, effectivement, il est mis à jour. Et nous, on est ravis quand une entreprise, telle qu'elle soit, fait appel à nous sur des sujets très stratégiques et des sujets très tendances, tels que l'IA. Donc, on le délivre volontiers, notamment sur le continent.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, en termes de programme, si on est intéressé par rejoindre l'un des programmes d'HEC, du coup, vraiment international, quelles sont les démarches ? Est-ce que tu peux nous guider sur comment on monte un dossier ? Quels sont les critères de sélection ? Pour conseiller potentiellement un futur alumni ? sur les étapes à suivre pour pouvoir intégrer un cursus ?

  • Natasha

    C'est très simple. Écoute, il faut aller sur le site Internet. Aujourd'hui, on a un site Internet, donc c'est HEC Paris, Executive Education, donc la partie formation continue. Et donc, on a une quantité de programmes en fonction de ce qu'on recherche, que ce soit une formation courte pour juste se mettre à jour sur les nouvelles tendances. que ce soit en management, en finance, en stratégie, en leadership. Donc là, on peut choisir aussi ces sujets. Si on veut plutôt un certificat, il y a aussi, on peut chercher par type de formation, courte, certifiante ou diplômante. Et après, on regarde par rapport au sujet qui nous intéresse. Et sur chaque page de formation, lorsqu'on est intéressé, on peut cliquer sur « Candidater » . Et donc là, on est rebasculé sur une plateforme où on doit déposer un dossier. Alors, si c'est une formation courte, c'est vrai que les formalités pour faire ce dossier sont assez simples. Lorsque c'est une formation certifiante, on demande quand même plus de prérequis. Et lorsqu'il s'agit d'une formation de diplômante, alors là, on va vous demander des essais, des références. On va vous demander aussi un projet. Pourquoi vous faites cette formation et dans quel cadre s'inscrit cette formation ? Quel projet vous avez ? Dans quel secteur ? On est aussi beaucoup sur les notions d'impact. Donc voilà, c'est intéressant de faire tout ce parcours un peu de recherche, à la fois de recherche de formation, qu'est-ce qui nous intéresse à l'instant T. Et surtout, il faut se dire qu'on peut commencer par une formation courte et puis finalement rejoindre une formation certifiante. Donc ce qu'on appelle un peu le lifelong learning, c'est que tout au long de sa carrière, on peut avoir plusieurs façons de rentrer en tout cas sur la formation continue. Et à un moment donné, on peut capitaliser. et arriver vers le diplôme. C'est ça qui est intéressant. Au début, on peut se dire, le diplôme, c'est long, ça demande beaucoup de prérequis, mais on peut aussi avoir une voie plus simple, qui est donc la formation courte. Et petit à petit, lorsqu'on va capitaliser sur de nombreuses formations courtes, on peut arriver vers d'abord un certificat, puis ensuite un diplôme. Donc ça, c'est ce qui est intéressant et ce qui nous permet aussi, nous, d'aller aussi chercher différents types de profils, différents types aussi d'engagement. par rapport à la formation. Et nous, aujourd'hui, on est assez ouverts sur des profils d'entrepreneurs, sur des cadres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, à chaque instant de sa carrière, à chaque moment de sa carrière, en tout cas, on peut faire une formation HEC Paris.

  • Ramata

    Très bien, très clair. Et si on parle un peu des questions qui fâchent ou qui sont parfois un peu tabou, c'est en termes de paiement ou en termes de tarifs. Comme tu parles de formations courtes, de formations aussi qui peuvent être plus longues, j'imagine que du coup, une formation plus courte, ça peut être plus accessible et ça peut être un premier pas pour quelqu'un qui serait intéressé par ce type de formation.

  • Natasha

    Exactement. C'est ça l'idée aussi. C'est de se dire qu'il y en a pour toutes les bourses. Et donc, l'idée, c'est de se dire, aujourd'hui, je n'ai pas forcément de montant pour faire un certificat ou un diplôme, mais je peux commencer par une formation courte qui aura un prix beaucoup plus intéressant. On aura aussi un temps destiné à la formation plus courte. Donc, on peut aussi s'investir de manière plus, en tout cas, plus à l'aise, je dirais, vers ça. nous on est On aime dire, en tout cas, que ce n'est pas tant une question de prix, parce qu'on va vous proposer, on va proposer en tout cas, la possibilité d'échelonner, etc. Et puis, en fonction un peu des périodes de l'année, on a quelques campagnes marketing qui permettent d'avoir des périodes d'early birth, par exemple, de discount. Mais c'est vraiment une façon d'envisager son évolution professionnelle, parce qu'on sait aussi que lorsqu'on s'engage dans une formation, notamment avec HEC Paris, derrière, la reconnaissance, elle est plus forte en termes d'évolution professionnelle. Donc, l'idée, c'est aussi ça, c'est de se dire qu'à un moment donné, on décide d'investir un peu plus sur son évolution professionnelle, et forcément, ça a un coût.

  • Ramata

    Est-ce qu'il y a ce qu'on appelle les JPO, tu vois, des journées portes ouvertes, des webinaires qui permettent de rencontrer l'équipe pédagogique et de se familiariser, en fait, avec le programme ?

  • Natasha

    J'adore parce que tu poses toutes les bonnes questions. C'est exactement ça. C'est qu'on a tout au long de l'année, on a pas mal d'événements, que ce soit en physique ou en distanciel, qui vont permettre aux candidats d'apprendre à nous connaître, d'apprendre à connaître la chaussée, notre vision, et puis surtout d'apprendre à connaître les thématiques, les sujets phares. Notamment les JPO, on organise trois... trois par an à peu près, deux, trois par an. Et l'idée, c'est vraiment de venir à la rencontre de l'équipe pédagogique, en tout cas choisie en fonction des thématiques qu'on mettra en avant, mais aussi de l'équipe administrative, en tout cas sur la partie commercialisation et délivrable, qui va vous accompagner, qui va accompagner le candidat sur sa formation. Donc, c'est nous rencontrer, on va avoir des webinaires, on va avoir... Pas mal aussi d'événements un peu focus, par exemple, Meet de faculté, Meet d'alumna, etc. Pour à la fois rencontrer des anciens candidats, par exemple sur la partie « Venez à la rencontre d'anciens » , c'est de rencontrer des anciens participants à nos programmes qui ont vécu l'expérience HEC, qui sont en fait les mieux placés pour parler de l'aventure HEC Paris. C'est quoi en fait de faire une formation HEC Paris ? Donc ça, on a ce genre d'événements qui sont un peu typiques à chacun des programmes. On a aussi des événements autour de la rencontre de la faculté, donc des profs qui enseignent. Et donc, l'idée, c'est aussi de voir un peu les méthodologies, les sujets et comment elles sont appréhendées à HEC Paris. Donc, on a plein d'événements tout au long de l'année et on est ravis de rencontrer les candidats parce que c'est aussi de se mettre à la page pour nous, de savoir quelles sont les attentes des professionnels aujourd'hui, peu importe le secteur, mais en tout cas, Ciao ! de quoi ils ont besoin actuellement pour évoluer au sein de l'entreprise, pour réfléchir, pour mettre un peu les sujets clés de leur entreprise en ébullition.

  • Ramata

    Très bien. Là, moi, j'arrive à la fin de l'interview, des questions que je voulais poser par rapport au programme, en fait, et par rapport à la manière dont ils sont construits, de manière vraiment à chercher à quelque part apporter finalement une réponse sur mesure à différents profils de candidats et d'être vraiment pertinent pour quelqu'un qui serait salarié en entreprise en Afrique. La dernière question que je voulais te poser, c'est celle-là. C'est en termes de profil de personnes que vous accueillez. Donc, on a parlé un peu d'un certain nombre de célébrités, tu as parlé de prérequis. Mais du coup, parfois, c'est des gens qui sont salariés d'entreprises qui sont basés en Afrique. Est-ce que c'est plutôt des gens qui sont dans des grands groupes occidentaux basés sur le continent ? Ou est-ce qu'il y a aussi des profils entrepreneurs ? Tu en as parlé un petit peu, mais est-ce que tu peux parler peut-être d'une proportion ? Est-ce qu'on a plutôt des gens qui sont quelque part dans des grandes boîtes et qui peut-être avaient déjà fait une école de commerce en Occident et qui ensuite ont fait une partie de leur carrière en Afrique ? Ou est-ce qu'on a aussi des étudiants qui sont vraiment des profils ? on va dire, pas forcément issus de la diaspora, vraiment issus du continent, qui se forment pour aller travailler dans des entreprises à l'international ou alors pour aller créer leur propre entreprise.

  • Natasha

    Alors aujourd'hui, j'ai envie de te dire qu'on a de la chance parce qu'on a de tout. Et moi, j'ai vu un peu l'évolution de nos profils. Au début, on avait pas mal peut-être de cadres de grandes entreprises qui étaient basées en Afrique, qui souhaitaient évoluer, que ce soit dans le privé ou dans le public. Et maintenant, ça aide beaucoup aussi de locaux. et qui ont envie d'investir sur leur éducation et qui entreprennent de se former. Et on a la chance vraiment d'avoir ces deux types de profils, en tout cas issus de la diaspora, mais aussi en local, qui décident d'investir sur la révolution professionnelle. Sur la partie entrepreneur versus salarié, je dirais que pour le moment, on a quand même plus de salariés parce que c'est aussi lié au... à l'argent. Typiquement, c'est vrai que quand on est entrepreneur, on a peut-être au début moins d'argent à investir sur la formation, alors qu'un salarié va avoir plus de leviers, plus d'opportunités de se former, soit soutenu par son entreprise, soit tous les nombreux avantages qu'il peut cumuler ou même investir lui-même. Donc, pour le moment, c'est vrai qu'on a plus de profils salariés du privé. Avec notamment ces dernières années, pas mal de salariés du public, je dirais, cadre ministériel, et puis des entrepreneurs de plus en plus qui sont à la recherche de reconnaissance peut-être de diplômes, mais aussi de structuration de leur entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, là, cette fois, c'est la bonne. Moi, c'est la dernière question que j'avais pour toi. Je pense qu'on a pu balayer de manière... assez précises en fait ce qu'étaient les programmes, qui pouvaient être les étudiants, en tout cas les personnes qui pouvaient suivre ces programmes et quelle était un petit peu la promesse d'HEC par rapport à ces programmes orientés à focus international et particulièrement Afrique. Est-ce qu'il y aurait un sujet que je n'aurais pas abordé et que toi tu voulais évoquer ?

  • Natasha

    Non, je dirais qu'on a abordé pas mal de choses. Après, on peut continuer à parler encore longtemps, mais... L'idée, c'était de dire qu'aujourd'hui, toute personne qui a en tout cas l'ambition de se former peut venir aujourd'hui toquer à la porte d'HEC Paris, soit par le biais de nos bureaux à budget, soit me contacter directement. Je suis très visible sur la page. Donc oui, aujourd'hui, on souhaite en tout cas interagir avec les entrepreneurs, les salariés, et puis répondre en tout cas aux besoins de leur stratégie d'entreprise.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, je mettrai le lien du site et éventuellement ton contact en note de bas de l'épisode pour ceux qui seraient intéressés à aller plus loin. Et je vais revenir sur l'introduction. Tu parlais de musique et de sport. Alors, quel sport ? Quelle musique ? Dis-nous un peu.

  • Natasha

    Alors, le sport. Moi, j'ai commencé jeune, j'ai fait de l'athlète. J'ai fait de l'athlète pendant plusieurs années. Et ça a créé au moins l'esprit de compétition. et de... Voilà, en fait... Quand je parlais tout à l'heure d'être au service d'une cause, c'est vraiment ça. Le sport, ça m'a permis de me dire que ce que je fais maintenant, tous les entraînements que je fais à l'instant T, c'est pour plus tard bénéficier d'une victoire et de m'améliorer, d'améliorer mes compétences, etc. Donc là, le sport, moi, l'athlète, j'en ai fait presque toute ma vie. Aujourd'hui, je cours trois, quatre fois par semaine. Je fais un peu de fitness. Tous les matins, je fais du sport. Au moins 40 minutes. Je me lève. Avant même de manger, je fais une activité sportive. Je fais un peu de... Que ce soit un peu de... J'ai une appli, donc je peux choisir. C'est un peu comme une carte. Je peux choisir un peu ce que j'ai envie de faire. Mais le sport, ça me part très important dans la vie parce que ça me permet... J'ai l'impression en tout cas de démarrer de bons pieds en ayant fait une séance de sport. J'aime le sport en général. Je ne suis pas très... C'est le foot. Mais sinon, j'aime beaucoup le sport.

  • Ramata

    Très bien, c'est une bonne... Ça fait partie aussi, ça contribue un peu. C'est très recommandé par tout ce qui est développement personnel, psychologie, ça donne un certain équilibre et ça permet de gérer un certain niveau de stress aussi. Oui,

  • Natasha

    oui, oui, carrément. Je trouve qu'une fois qu'on a libéré tout ça, on est prêts à embarquer pour une journée, peu importe ce qui pourrait arriver. en tout cas on a En tout cas, moi, ça me donne le mental pour embarquer sur une nouvelle journée.

  • Ramata

    Complètement. Et du coup, la musique, tu vas nous dire que tu étais musicienne depuis tout à l'heure.

  • Natasha

    Pas du tout. En fait, si je pouvais recommencer, je pense que j'aurais aimé être musicienne. Mes enfants jouent de la musique, tous mes enfants jouent de la musique, jouent d'un instrument. Mais moi, je ne sais pas jouer d'un instrument, mais j'écoute beaucoup de musique. À la maison, on écoute beaucoup de musique. toutes sortes de musiques. J'ai un gros focus, moi, soul, jazz. Ouais, non, j'adore la musique. En fait, c'est une manière de transférer un peu les émotions, d'être un peu transportée. La soul, c'est la musique de l'âme. Donc, c'est vraiment ça. Quand t'es triste, ça te berce. Quand t'es joyeuse et tout. Vraiment, j'aime beaucoup la musique. C'est une part... Comme le sport, ça prend de la place. J'écoute de la musique le matin en faisant le sport, en rentrant, on met un peu de musique le soir. En tout cas, il y a de la musique parce que les enfants jouent, alors en ce moment, il y a toujours un peu de musique. Mais oui, j'aime beaucoup la musique. Et j'aime les musiques avec des belles paroles. Ou juste la musique, en tout cas les instruments, mais sans paroles. En tout cas, il faut que ce soit des mélodies qui bercent mon âme. Quand tu as passé une dure journée et que tu tombes sur une musique, que t'aimes, qui te transporte, il n'y a rien de mieux que de finir la journée.

  • Ramata

    Complètement. Sport le matin et musique en fin de journée.

  • Natasha

    Exactement. Parfait. Le combo, parfait.

  • Ramata

    C'est un bon combo. On va finir là-dessus, sur cette note de poésie entre sport et musique. Moi, j'étais ravie que tu m'accordes du temps pour pouvoir échanger un peu en détail sur le programme d'HEC et sur vraiment la partie le Focus Afrique. parce que je pense que ce n'est pas connu, en fait. On ne sait pas forcément ce qui est mis en place et on ne sait pas qu'il y a vraiment des antennes sur le continent et qu'il y a des partenariats. Donc, je trouvais ça super intéressant de te proposer cette interview et je te remercie d'avoir accepté.

  • Natasha

    Merci à toi.

  • Ramata

    Avec plaisir. Et puis, aux prochaines nouveautés, quand elles ne seront plus secrètes, on pourra faire peut-être un tour à la fin de venir à pouvoir parler des nouveautés qui sont mises en place. par HEC en Afrique.

  • Natasha

    Avec grand plaisir, Amata.

  • Ramata

    Écoute, je te dis à très bientôt en Afrique ou ailleurs.

  • Natasha

    À bientôt. Bye.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les 5 étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique.

Chapters

  • Introduction au programme Sustainable Leadership in Africa

    00:00

  • Présentation du podcast Africa Fashion Tour

    01:08

  • Rencontre avec Natacha Dibi-Doren

    02:12

  • Parcours académique et professionnel de Natacha

    03:21

  • Les programmes de formation d'HEC en Afrique

    14:49

  • Impact des anciens élèves sur le développement en Afrique

    20:51

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    29:05

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