- Queen-serere
Aujourd'hui, entre guillemets, les personnes qui vous plagient ne sont pas vos concurrents. Et s'ils ne sont pas vos concurrents, c'est vrai qu'ils sont des marques qui vont peut-être cibler vos clients et autres, mais les clients connaissent, savent la qualité de CISO Africa. Les clients connaissent le travail acharné qu'il y a derrière chaque pièce. Vous les rencontrez, elles vous connaissent. Elles viennent à la boutique, elles touchent les vêtements. Donc, c'est vrai qu'il y aura toujours, toujours, toujours des personnes qui vont aller vers le concurrent. Toujours, déjà, des fois pour tester, pour voir, OK, si ce Africa vend ceci à 75 000 et qu'ils vendent à 10 000, 15 000, je vais aller voir. Peut-être que, je ne sais pas, mais la plupart des clients qui l'ont fait, l'ont fait, ils sont revenus. En plus, elles le disent. Ah, j'ai testé cette marque. Mais, excusez-moi le terme, mais c'était de la haine. Ce n'est pas de la bonne qualité. Du coup, elles reviennent et elles le disent. Donc, du coup, c'était ça, en fait, le fait de se concentrer vraiment sur son branding, sur son image de marque, sur vraiment prendre... Parce qu'aujourd'hui, on peut se dire, OK, quand on est une marque établie, il ne faut pas se dire, OK, nous, on est une marque établie. et puis Voilà quoi, les gens le connaissent, on a notre clientèle, on n'a besoin de rien faire. Non, c'est comme quand on voit des marques comme aujourd'hui, on voit des Coca-Cola, Pepsi et autres, McDonald's, le marketing, c'est tous les jours. Le marketing, ça ne s'arrête pas.
- Ramata
Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi. à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent. sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Marie-Madeleine Mamkoumat Diouf, aussi connue sous le pseudonyme Queen Serer sur Instagram. Madeleine est à la tête d'une agence marketing basée à Paris, Dakar et Abidjan, spécialisée dans la création de contenu et le branding. Elle est aussi responsable régionale des pays francophones pour la plateforme e-commerce Alain C. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de sa vision du secteur de la mode. Bonjour Marie-Madeleine, comment vas-tu ?
- Queen-serere
Bonjour Amata, j'ai très bien, merci, j'espère que toi aussi.
- Ramata
Oui, je vais très bien. Écoute, moi, je suis ravie de te retrouver pour cet épisode, sachant que moi, je te suis sur Instagram, mais je ne te connais pas plus que ça. Donc, c'est un plaisir pour moi de pouvoir en savoir un peu plus sur la personne dont j'admire les photos sur les réseaux. Et puis, l'idée, c'est que tu nous parles effectivement de la partie Instagram, mais aussi du travail que tu fais avec ton agence marketing et avec la plateforme ANC. Donc, on va commencer cet épisode comme je le fais avec tous mes invités. Je vais te demander de te présenter.
- Queen-serere
Alors, merci pour l'invitation, Ramata. Bonjour à tous, je suis Madeleine ou encore Marie-Madeleine. Je suis une créatrice au contenu mode et lifestyle, plus connue sous le nom de QLCRS sur les réseaux sociaux. En parallèle, j'ai une agence de communication digitale qui travaille avec les marques de mode essentiellement, à Dakar, à Béchan et à Paris. Je suis aussi responsable régionale. des pays francophones de la plateforme Annonce Africa où on travaille avec des marques, des designers africains qu'on essaye de former sur le marketing digital, le e-commerce, le développement produit et en même temps leur donner les cotes de vendre en ligne sur les réseaux pour s'exporter à l'international. À la base, j'ai eu un master en management de marque de luxe de l'école hum de l'école de commerce de Rennes en France. J'ai travaillé pour pas mal de marques, de maisons haut de gamme et de luxe en France. Et c'est en 2021, après le Covid, que je suis arrivée à Dakar. Je suis retournée, revenue à Dakar pour continuer. J'ai entamé avec les marques en France, c'est-à-dire travailler avec les marques africaines et en même temps développer mon sens à la mode africain.
- Ramata
Très bien. Écoute, merci pour cette introduction qui laisse présager un épisode extrêmement intéressant. Donc, tu nous as expliqué que tu avais fait des études et que tu as un master en communication et marketing et que tu as du coup commencé ta carrière en France. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tes responsabilités, des postes que tu as pu occuper, éventuellement des marques pour lesquelles tu as travaillé ?
- Queen-serere
Alors, en France, j'ai travaillé pour la première maison, qu'on va dire. pour laquelle j'ai travaillé, c'était le Swatch Group, qui est un groupe de montres qui regroupe plusieurs marques. Donc moi, j'étais au service client, je me chargeais de la distribution retail des pièces d'étager des montres. Donc j'ai travaillé pour 14 marques comme Rado, Certina, Tissot et Breguet, par exemple, qui est une marque de haute gamme de luxe. et après le Swatch Group Je suis passée chez Hugo Boss, où j'ai travaillé en approvisionnement. Donc, j'ai plus travaillé en approvisionnement. C'était vraiment entre soit l'approvisionnement des stocks, soit le service client, où je travaillais plus avec les retail, avec les boutiques retail. Et ma dernière expérience après Gérard Darrel, c'était Aigle. Donc, Aigle qui est spécialisé dans tout ce qui est bots, haut de gamme, tout ce qui est... Et Cure aussi, qui est une marque française qui existe depuis, je pense, une cinquantaine d'années. Donc, chez Aigle aussi, je me charge de l'approvisionnement des stocks des boutiques. Et c'était ma dernière expérience avant le Covid. Et j'ai fait aussi beaucoup d'intérim avec, je pense, des maisons comme, si je ne me trompe pas, Hermès. Et voilà.
- Ramata
Très bien. Donc, du coup, tu as un parcours assez riche avec l'univers de l'horlogerie, l'univers du vêtement, différents secteurs d'activité et toujours plutôt haut de gamme, premium. Et qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, tu décides de quitter la France, en tout cas de retourner en fait au Sénégal ? C'est le Covid qui t'a dit non, moi, je ne peux pas faire Covid ici en France. Je vais donc à Dakar en fait.
- Queen-serere
Non, parce qu'en fait, quand on travaillait, ce qui était un peu... cohérent, c'est que je travaillais en approvisionnement, retail, boutique. Ce qui s'est passé, c'est qu'en période de Covid, on n'avait plus de boutique à approvisionner quand j'étais chez Aigle. Avant même que le Covid ne prenne en France, il faut savoir que l'activité principale de Aigle, c'était en Chine. C'est-à-dire qu'on avait beaucoup de boutiques en Chine, beaucoup de entreprises évoluaient beaucoup en Chine et Covid a Merci. avait commencé malheureusement en Chine. On voyait déjà ce qui se passait. Donc moi, déjà en février 2020, pardon, en février 2019, 2020, pardon, je suis en train de me perdre. En février 2020, on avait déjà eu des échos comme quoi il y avait le Covid qui se passait en Chine et d'autres. Donc du coup, on avait déjà une baisse d'activité. Donc dès mars 2020, on avait déjà... presque plus de boutiques à provisionner, en tout cas en France, parce qu'il y avait le confinement et autres, donc on était forcés d'être en chômage, en tout cas pour mon cas et pour d'autres collègues. Et c'est comme ça que je suis restée une année en France, en chômage, le monnerie bien sûr, et suite à ça, je me suis dit, pourquoi pas, je vais venir au Sénégal pour passer les vacances, voir ma famille et autres. Donc je suis venue au Sénégal pour passer mes vacances et je ne suis plus jamais retournée. Et quand je suis venue, quand je suis arrivée au Sénégal, j'ai pu voyager un peu, j'ai pu faire, je habite en Cotonou, aussi visiter d'autres régions du Sénégal pour voir un peu ce qui se passait, rencontrer des marques et autres. Et là, j'ai vu vraiment le potentiel des marques africaines que j'ai eu à rencontrer. Il y a quelque chose peut-être à faire. Je peux apporter mon savoir en tant que quelqu'un qui a travaillé avec des marques haut de gamme de luxe en France. Et c'est comme ça que ça a démarré, en fait.
- Ramata
OK, donc ce n'était pas forcément un projet de longue date, de retourner, que tu avais mûri et réfléchi. Ça a vraiment été un concours de circonstances et dont tu as su profiter de manière extrêmement positive.
- Queen-serere
Oui, c'est vraiment un concours de circonstances. C'est-à-dire, même là, en y réponsant, je me suis dit, qui a un billet allé, je n'ai pas pris un billet retour, juste pour passer les vacances. En fait, ce qui se passait, c'est qu'en France, il n'y avait pas de droit de sortie. Les Français ne pouvaient pas sortir. Mais comme j'étais détentrice d'un passeport sénégalais, on pouvait nous laisser retourner dans le pays d'origine, comme on voulait. On ne pouvait pas nous l'interdire. Du coup, c'est comme ça que je me suis dit, je vais un peu sortir du pays. Parce que l'adversaire était un peu... peu lourde, on va dire. Et c'est un concours de circonstances et je suis revenue au Sénégal. Des fois, je retourne en France, mais bon, je suis maintenant basée au Sénégal.
- Ramata
Très bien. Et donc, quand tu... Voilà, t'expliques que toi, quand t'es arrivée tout de suite, t'as pu voyager dans différents pays de l'Afrique francophone, l'Afrique de l'Ouest. Et puis, tu as commencé à te dire qu'il y avait du potentiel. Du coup, Comment est-ce que ça s'est concrétisé en fait ? Parce que quelque part, tu as fait comme un diagnostic, une analyse du marché. Tu t'es dit, voilà, je pense que c'est sur ce créneau-là, sur ce secteur-là que je peux apporter quelque chose. Est-ce que tout de suite, tu as eu l'idée de créer une agence de marketing digital ? Comment est-ce que vraiment tu as défini ton business model en fait ? Et ce que tu allais faire pour accompagner les marques ?
- Queen-serere
Alors déjà, ça a commencé avec mon blog. parce qu'elle a base, depuis la France, j'étais créatrice au contenu mode de lifestyle. Je travaillais beaucoup avec des marques de prêt-à-porter en France et quand je suis venue au Sénégal, naturellement, j'ai commencé à être contactée par des marques locales. Donc du coup, ce que j'ai remarqué avec les marques locales, c'était que la qualité était bonne, mais la communication faisait un peu défaut pour certaines marques. Donc du coup, j'ai déjà eu l'expérience, déjà moi, de travailler avec des marques, au sein des marques de prêt-à-porter, de travailler avec des marques en tant que créatrice de contenu. Et en plus de ça, j'ai mes sœurs qui ont une marque qui s'appelle Sisters of Africa. Et j'ai déjà eu une expérience dans la communication avec mes sœurs. Du coup, je me chargeais. Et je suis toujours chargée d'ailleurs de la communication de la marque. Et j'en voulais un peu plus pour les marques qui me contactaient. Du coup, à chaque fois, je me rendais compte que je passais plus de temps à conseiller. ces marques-là sur leur communication, sur leur présence digitale, pardon, que de faire, de juste prendre leurs produits, les vêtements et de les porter. Donc ça a commencé petit à petit, je donnais des conseils aux marques la qualité est bonne, les produits sont bons, mais essayez de faire ci, faire ça, pour avoir une page, par exemple, plus présentable, regardez, vous pouvez faire ça, vous pouvez améliorer vos publications, vos feeds ici. Et c'est comme ça, au fur et à mesure, que j'ai commencé en fait à aller de d'une marque à deux marques. Et quand je suis partie en Côte d'Ivoire, même chose, je travaillais avec j'étais contactée par pas mal de marques pour porter leur création. Et je leur donnais aussi des conseils par rapport à, parce que après c'était le nerf de la guerre à un moment, le fait d'avoir une présence digitale, on l'a vu avec le Covid, on a vu comment en fait les marques qui avaient beaucoup plus de présence digitale ont vu leur chiffre d'affaires doubler voire tripler. Par exemple, Asos qui avait vraiment augmenté leur chiffre d'affaires en période de Covid. Et les marques qui n'avaient pas cette présence digitale-là, malheureusement, ont dû fermer boutiques ou ont eu à avoir des difficultés. Donc, c'est comme ça, en fait, que j'ai commencé petit à petit, franchement, à développer. que j'ai eu l'idée de faire une agence digitale pour les petites et moindres entreprises, notamment dans le secteur... acteurs de la mode.
- Ramata
Très bien. C'est super intéressant ce que tu racontes là. Je vais être complètement à l'aise avec toi. Je ne savais pas que tu étais la sœur de Jeanne et Hélène.
- Queen-serere
C'est ça.
- Ramata
Alors que je vous suis toutes, j'ai déjà eu l'occasion d'interviewer Hélène parce que c'est dans l'Africa et de partager des articles dessus. Je ne savais pas du tout comme quoi le monde est petit et grand en même temps.
- Queen-serere
Oui.
- Ramata
Donc très bien, on va pouvoir parler à un moment donné de l'actualité des Six Sors d'un Africa. Donc toi du coup tu t'organises en tant qu'agence pour pouvoir accompagner les marques dans leur communication sur le digital. Et du coup, ce que je comprends bien, il y a deux volets. Il y a le fait que toi tu sois créatrice de contenu, donc tu vas vraiment jouer le rôle de créatrice de contenu pour les marques. et en même temps, il n'y a pas pas que ce côté « je suis influenceuse » entre guillemets, en même temps, tu leur donnes vraiment, tu poses avec elles, en fait, une vraie stratégie digitale pour qu'elles puissent développer leurs chiffres d'infos.
- Queen-serere
Exactement. C'est ça. Et puis, c'était vraiment, ça a commencé comme ça, en fait, parce que c'était vraiment naturel le fait que je puisse donner. J'en voulais en fait plus pour ces marques-là, parce qu'on a vu quand j'étais, par exemple, chez Aigle ou chez le Swatch Group, où on regroupait plusieurs sous-marques dans le même groupe, je voyais comment en fait on dépensait beaucoup sur la communication, le marketing, le digital. C'est vrai qu'en Afrique, les marques n'avaient pas ce déclic-là, que le digital était très important, parce qu'aujourd'hui, tout se digitalise. Et ça permettait de connecter. Aujourd'hui, moi, je suis au Sénégal, les marques sont au Sénégal. Donc, quelqu'un qui est au Bénin, quelqu'un qui est au Côte d'Ivoire, en France, aux États-Unis, achetez une marque sénégalaise. Comment ça va se faire ? C'est qu'il faut que cette marque-là ait une présence digitale. C'était un peu compliqué au début, parce que... pour expliquer aux gens que vous pouvez vendre en ligne, vous pouvez faire que les gens achètent vos produits en ligne. Pour ça, il faudra le marketer comme vous le marketez dans vos boutiques. C'est-à-dire que vous avez des boutiques qui existent, ou qui sont des magasins et autres, mais il faudra que vous puissiez attirer des clients en ligne. Et vous allez voir, vous allez avoir un chiffre d'affaires, et en ligne, et en boutique. Et des fois même, quand on maîtrise son marketing, digital, on a plus de chiffres d'affaires en ligne. On voit aujourd'hui beaucoup de marques, par exemple, comme Tongoro Studios, si je ne me trompe, qui n'ont pas de boutique physique, mais qui vendent en ligne. Et jusqu'à récemment, on avait Romzy Studios, par exemple, qui vendait beaucoup en ligne et c'est récemment, il y a deux, trois mois qu'ils ont ouvert une boutique physique. Il y a beaucoup de marques qui se font chiffres d'affaires les
- Ramata
Très bien, donc d'où l'enjeu effectivement de développer une véritable stratégie en ligne. Et ce qui est intéressant avec ton profil, c'est que tu connais la partie création de contenu qui peut ramener des abonnés, mais tu connais aussi la partie stratégie, marketing et digital qui permet de déclencher des ventes. Parce que parfois, quand on n'a pas une bonne stratégie derrière, certes, on va peut-être avoir une notoriété, mais on ne va pas forcément transformer cette notoriété en chiffre d'affaires.
- Queen-serere
En chiffre d'affaires, c'est exact. Exactement ça. C'est pour ça, en fait, les marques, là, on leur donne des clés du marketing de contenu, du marketing d'influence, du storytelling, par exemple. Parce que c'est vrai qu'on peut avoir une notoriété, mais comment l'utiliser, en fait ? Comment avoir... Comment faire son branding ? Comment avoir une cohérence en tant que marque ? Comment aujourd'hui utiliser son content, son contenu, pour faire du storytelling, pour pouvoir attirer les gens ? Parce que c'est pas juste que vendre. Attention, parce que des fois, les marques se disent, ok, comme la présence en ligne, c'est juste de venir, de faire des photos, de mettre les photos sur le site, sur Instagram, sur Facebook, de mettre les prix et puis, bon, c'est bon. C'est bon, non. Il y a beaucoup de codes à démystifier comme par exemple le storytelling, raconter une histoire, les marques comme par exemple Africa, Maraz, Ton Gros Studio, Romzy Studio et autres maîtrises. Il faut Il faut savoir attirer, fidéliser sa clientèle, son public, construire une communauté et surtout faire de cette communauté-là les porteurs de voix. C'est-à-dire aujourd'hui, qui est-ce qui va faire votre chiffre d'affaires ? C'est que cette communauté-là puisse être vraiment fidèle et en plus de ça, puisse partager, parler de vous, autour de vous, autour de la marque. Comment ça va se faire ? C'est qu'il faut maîtriser le storytelling déjà. savoir de quoi on parle, maîtriser son sujet et aussi avoir des produits de bonne qualité.
- Ramata
Très bien. Là, j'ai envie d'évoquer maintenant ton rôle de responsable régional pour la plateforme de e-commerce à Nancy, dont on a parlé au début, puisqu'aujourd'hui, tu vas vraiment avoir ces deux casquettes-là. Tu as ta propre agence de marketing et communication. Et puis, en parallèle, tu as aussi ce rôle de responsable régional. Donc, est-ce que tu peux nous parler de cette expérience-là et de ton rôle au sein de cette plateforme ?
- Queen-serere
Alors, annoncer est arrivé dans ma vie au moment où j'en voulais beaucoup pour les marques. Et je pense que c'est la startup qui répondait plus à ce que je cherchais en tant que quelqu'un qui voulait vraiment... travailler et booster les marques africaines. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est une plateforme qui va... C'est une plateforme e-commerce, déjà. e-commerce et aussi de learning, c'est-à-dire de formation, de training. Ce qu'on fait, c'est qu'on forme les designers de mode. Déjà dans le marketing digital, le développement produit, le développement produit, ça va comprendre tout ce qui est branding, comment créer sa marque, comment faire du lookbook, comment créer son logo, comment avoir une cohérence de marque, une image de marque, comment créer, par exemple, une collection de A à Z, comment marketer cette collection-là sur les réseaux, et aussi sur le e-commerce, sur les réseaux sociaux, comment avoir une présence digitale. Et en plus de ça, il y a aussi la partie où on aide les marques à se développer, c'est-à-dire faire la rencontre de ces marques-là, on regarde les produits, on regarde les détails, ça peut être de la bijouterie, de la maroquinerie, des vêtements, ça peut être aussi de l'art. On regarde en fait la qualité de ces produits-là, qu'est-ce qui peut être amélioré, qu'est-ce qui peut être vendu. On prend les produits, on organise des shootings photos avec une équipe d'experts, de stylistes, de photographes, de mannequins, maquilleurs et autres. Et on prend ces photos et on les markete, on fait leur marketing digital sur la plateforme, sur un ancien point comme par exemple. Donc, mon rôle, moi, c'est de... d'aller à la rencontre de ces marques-là au Sénégal et en Côte d'Ivoire, d'aller aussi à la rencontre des futurs stylistes, c'est-à-dire, aujourd'hui, j'ai eu à faire des formations, par exemple, au Sénégal, à l'Institut de Couture et de Mode, l'ICCM, où on a des jeunes qui se forment en stylisme, en design. Donc, ces personnes-là, je les prépare après diplôme, citadier. Vous êtes déjà inscrit, vous avez eu votre diplôme, obtenu votre diplôme, donc il faut préparer l'apprentissage. Comment utiliser votre talent pour créer une marque ? Par exemple, pour avoir une présence en ligne, pour développer votre gamme de produits de A à Z, comment aujourd'hui professionnaliser votre travail ? Comment être des personnes rigoureuses ? Donc ça, c'est... pour les jeunes stylistes. Après, il y a la partie où on va aussi former des stylistes qui sont déjà confirmés, par exemple, qui sont dans le secteur depuis dix ans, mais qui aussi ont besoin d'avoir un certain savoir pour vraiment professionnaliser leur savoir, pour s'organiser, et aussi qui n'ont pas les clés pour le marketing digital, comment réussir dans le monde du digital. Donc, il y a aussi les payeurs. par exemple des couturiers, on va dire, ça c'est plus pour la Côte d'Ivoire. En Côte d'Ivoire, on a beaucoup de taillères de couturiers, par exemple les couturiers du quartier, qui vont aujourd'hui faire leur chiffre d'affaires. De toute façon, ils le font parce qu'ils sont des couturiers du quartier et autres. Mais on peut aussi leur apporter la tête de « Ok, regardez, vous pouvez vendre vos produits en ligne, c'est-à-dire sur Facebook, notamment, parce que ce sont des personnes qui sont vraiment présentes sur Facebook. sur Facebook, vous pouvez les vendre. Des fois, sur TikTok au Sénégal, on a ce phénomène de faire des lives, par exemple TikTok, pour vendre des produits. Ce sont des choses qu'on ne va pas négliger, par exemple. Chacun à son niveau. Il y aura des personnes qui ne sauront pas comment utiliser Instagram. D'autres vont savoir utiliser que Facebook. D'autres vont être que sur TikTok. Parce qu'il y a aussi le labellage de langage, par exemple, de langue, pardon. Donc, du coup... il y aura des personnes qui ne sauront pas utiliser prendre leur téléphone aller sur Facebook mettre les prix, ce qu'ils peuvent faire c'est faire des lives par exemple sur TikTok donc il faut s'adapter en fait à chacun à son niveau donc c'est sur ça que je travaille avec Anansé donc là à date j'ai eu à former entre 400 et 450 stylistes et couturiers entre 2022 2023,
- Ramata
pardon, à maintenant. Très bien, super impressionnant. En tout cas, comment tu as pris en main tous les enjeux et les problématiques que peuvent rencontrer les marques ? Et je dirais, ce n'est pas que les marques africaines. En fait, les marques aujourd'hui, pour percer sur le digital, ça devient un véritable enjeu. Et ce qui est intéressant, c'est de voir comment les marques africaines ne sont pas en retard par rapport à des marques occidentales, voire même au contraire. Et c'est intéressant de voir comment, toi, depuis plus de cinq ans, tu es sur ces sujets-là. toi aujourd'hui je pense que tu connais bien des marques au Sénégal à Abidjan et dans différents pays d'Afrique est-ce que tu peux nous parler de tes coups de coeur alors on fera un moment exprès pour Sistah en Afrique donc je t'invite à ne pas mettre Sistah en Afrique dans la liste sinon ce sera faux donc
- Queen-serere
il y aura un moment exprès tu pourras en parler donc Sistah en Afrique est-ce que
- Ramata
Tu vois tes coups de cœur, les marques dont tu peux nous parler, qui, à la fois en communication et à la fois, je dirais, en savoir-faire, il y a quelque chose d'intéressant.
- Queen-serere
Franchement, les marques coup de cœur que j'ai eues, ce sont les marques qui ont d'ailleurs travaillé sur mes robes de mariée. Mais sincèrement, parce que je vais prendre l'exemple de Romzy Studio. Donc, Romzy, c'est un chêne. Il y a Romzy et Yann, tu veux dire. Donc, il y a Roméo et Yann qui sont à la tête de la maison Romzy Studio. Donc, quand je vois Romzy, c'est ses débuts. Cette marque-là, en fait, c'était vraiment... Elle a pris le temps de travailler son storytelling, de travailler son branding. Pourquoi ? Parce que c'est vrai qu'au début, beaucoup de personnes ne connaissaient pas vraiment Romzy. Nous, au Sénégal, on connaissait Romzy parce qu'il était cool, il faisait des vêtements vraiment cool, des pièces uniques et autres. Mais c'est la marque dont j'attendais vraiment qu'elle, comme on dit en anglais, qu'elle « blow up » . Et c'est arrivé en ce moment parce qu'on a vu la marque sur le tapis rouge de Cannes et autres. Et au début de Ramzi, c'était vraiment une marque vraiment locale, qui prenait son temps dans les recherches et autres. Et aujourd'hui, ce qui s'est passé, c'est que tu portes ton vêtement, tu vois le vêtement en cercle de Ramzi. Et ça, c'est très rare, en fait. C'est-à-dire, c'est comme quelqu'un qui a porté du Louis Vuitton ou bien du Chanel ou du Balmain, on va dire. Ah, ça, c'est du Balmain. C'est incroyable qu'aujourd'hui, avec les marques africaines, on puisse se dire, quand quelqu'un porte un vêtement, ça, c'est du Ronzi. Bon, moi, j'essaie de reconnaître. Ça, c'est du Ronzi. Ça, c'est du Yen Amanda. Ça, c'est du Sofatu. ça c'est le parfait Ikuba, ça c'est le Ibrahim Fernandez parce que ces marques-là en fait on suit vraiment travailler leur branding on suit travailler leur présence même pas digitale en fait mais dès qu'on voit par exemple un sofatu, on sait que ça c'est le sofatu parce qu'il y a des codes qui ne trahissent pas mes marques coupent bien en ce moment en 2025, on a Jena Manda par exemple qui est une marque avec qui j'ai travaillé en 2022 ou 2023, je ne me rappelle plus Merci. parce qu'en fait, si tu veux, bon, je vais m'éparpiller un peu. J'ai sur ma plateforme Queen Serrere, donc chaque décembre, ce que je fais, c'est que tout le mois de décembre, c'est consacré uniquement aux marques africaines. Ça s'appelle le Queen Mask. C'est comme le Christmas, mais j'ai mis le Queen Mask, Queen Mask et Christmas, que j'ai combiné. C'est uniquement dédié aux marques africaines. Et là, je répertorierai en fait toutes les marques coup de cœur de cette année. que je connais, que j'ai eu à porter. Donc du coup, j'ai une Amanda aujourd'hui qu'on a vue au Met Gala, qui a habillé une mannequin sénégalaise au Met Gala, par exemple. Et c'est aussi incroyable, c'est une marque qu'on voit naître. Et trois ou quatre ans après, on voit que le public est en train de s'approprier cette marque-là. Franchement, au Sénégal, je veux dire, aussi il y a Parfait Ikuba, Parfait Ikuba qui a fêté ses 10 ans récemment, qui est vraiment la marque que les mariés portent au Sénégal. Moi, je veux dire, c'est la marque des mariés, c'est la marque des grands événements, on va dire, et ce sont des personnes, peut-être que les gens ne connaissent pas vraiment, des personnes de nombre, mais qui font, qui abattent un travail extraordinaire. C'est-à-dire, ce sont des personnes qui ne se reposent pas, qui créent des créateurs, des créatifs qu'on ne voit pas souvent mais parce qu'ils sont tellement débordés et après les marques de marquiserie il y a Maraz que j'adore énormément qui fait un très très beau travail j'adore les produits de Maraz j'adore le storytelling j'adore comment ils ont su vraiment valoriser les... les pièces de tous les jours, les chaussures de tous les jours, pour faire en sorte que ces pièces-là aient de la valeur. Comme par exemple les padames. Aujourd'hui, on savait que les agriculteurs peuvent porter les padames, mais comment Marat a su revaloriser ce produit-là pour en faire un produit international, je pense que c'est incroyable. Du coup, on a aussi la marque Yellow. Yellow SN qui est une marque très jeune de maroquinerie qui fait du très très bon cuir, de très bons produits. On a aussi la marque Minawa, la marque Ninayaya, Ninayaya qui fait dans le luxe. Et c'est ce qui nous manque un peu, je pense, en Afrique, c'est des marques qui osent faire le luxe et qui se positionnent en tant que marque de luxe et marque haut de gamme et voilà, qui ne lâchent pas. Parce que c'est vraiment des fois compliqué de dire, ok, je suis une marque africaine et je fais du luxe. surtout quand on voit un peu l'environnement dans lequel on évolue. Ce n'est pas vraiment évident dans les pays où on évolue, le pouvoir d'achat est haut. Donc voilà, c'est vraiment courageux que des marques comme l'INEEA puissent évoluer dans un positionnement haut de gain et luxe. Donc en Côte d'Ivoire, on a des marques comme Ibrahim Fernandez, de Justin beaucoup, qui est aussi une référence en termes de robe au cas de ma robe de mariage. Je sais qu'il a fait ma robe de mariage de l'église personnellement, et une autre robe d'ailleurs, je l'ai connue je pense en 2022. Je l'ai rencontrée en 2022, qui est un jeune vraiment talentueux qui va aller, qui en ce moment même sera à l'affiche au Calgary Lafayette. aux côtés de Cisur Africa, Nenéa, Adam à Paris. Et en Côte d'Ivoire, on a aussi Pélébé. Pélébé aussi, qui est un jeune, une marque timide, mais une marque que j'aime beaucoup, qui fait vraiment des pièces vraiment rares et qui épouse les formes de la femme africaine. Alors, on a aussi Bine Le Noir, qui est une marque vraiment de tous les jours. Moi, je pense que c'est ma marque de cœur, parce que j'ai connu cette marque-là en 2021, si je ne me trompe. Je pense que c'est l'une des premières marques que j'ai connues en Côte d'Ivoire, qui est une marque vraiment de tous les jours, une marque simple, mais qui vraiment que les Abidjanais aiment beaucoup, beaucoup, beaucoup. On a également bon Pile Noir, Mugobuncha, on a Côte d'Ivoire aussi. Je vais y revenir. On va aller au Bénin. Au Bénin, on a la marque Tite. La marque Tite que j'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup. C'est une marque qui travaille les courriers, qui travaille les accessoires. C'est une marque vraiment très, très simple avec qui j'ai aimé travailler. Je pense que j'ai travaillé avec cette marque-là en 2013. une marque très culturelle. En fait, le Bénin, quand je regarde la mode au Bénin, le Bénin, ce sont des marques qui travaillent, qui aiment inclure la culture, en fait. Je veux dire que la mode béninoise est très culturelle. Dans toutes les marques avec qui j'ai travaillé, que j'ai rencontré là-bas, ce sont des marques vraiment qui puissent leur savoir, qui puissent leur inspiration dans la culture. C'est ça que j'ai aimé au Bénin. Du coup, on a aussi la marque Nadochka Style pour Bénin, qui est une marque coup de cœur. En fait, c'est la marque chez qui tout le monde peut s'habiller. C'est-à-dire, chez nous, par exemple, je vais prendre mon exemple, on est sept soeurs, on a différents styles, mais je pense que nous, les sept soeurs, on peut s'habiller chez Nadochka Style. C'est-à-dire, c'est celle qui est impressionnante, en fait, et tous les produits sont de qualité. Une autre marque coup de cœur, dernière marque coup de cœur. c'est Sia Ata, qui travaille aussi beaucoup le coton. Le coton béninois, des fois, c'est un peu compliqué, peut-être, à travailler, mais on en tire vraiment de très bons produits. J'espère que je n'en ai pas trop dit.
- Ramata
Mais tu as une heure pour toi, donc tu n'en diras jamais trop dans le épisode.
- Queen-serere
Je ne peux pas m'inviter à le dire.
- Ramata
du coup moi je rajouterais dans les notes de l'épisode je listerais bien les noms de toutes les marques que tu as recommandées parce que ça permet toujours aux auditeurs de découvrir des marques, il y en a certaines que l'on connait d'autres que l'on connait moins et c'est toujours bien d'avoir le regard de quelqu'un qui est sur place qui voit les marques, qui voit les créateurs qui discutent avec eux, moi je le fais aussi de mon côté mais c'est à travers des voyages que j'ai pu faire par le passé, j'en ai pas forcément on fait là récemment, donc c'est toujours bien d'avoir un update de ce qu'il peut y avoir de nouveau et surtout, ce qui est intéressant, c'est de voir comment les marques évoluent rapidement, c'était intéressant, le fait que tu parles de Romzy Studio notamment, moi aussi c'est une marque que je connais, que j'ai pu suivre depuis les débuts, de voir en 4-5 ans l'évolution et de se dire c'est incroyable de voir comment on construit les fondations d'une marque petit à petit, au fur et à mesure et de voir le succès qu'il y a derrière. Maintenant, on va venir au moment où on va parler, tu en as parlé un petit peu, du pop-up avec les Galeries Lafayette et notamment de la participation de Sisters of Africa à ce pop-up. Donc, du côté d'Africa Fashion Tour, en fait, j'ai partagé pas mal d'articles pour préparer, pour partager, pour promouvoir, en fait, ce pop-up qui aura lieu à partir du 18 juin et pendant trois semaines. Et donc, l'idée, c'est que tu nous parles un petit peu de la marque Histoire d'Africa, et puis de cette participation à ce pop-up. Est-ce que... Ça signifie un petit peu comme symbole pour Sisters of Afrika de s'installer pendant trois semaines au Galerie Lafayette, sachant que chaque année, il y a un pop-up à Paris de Sisters of Afrika. Donc, vous êtes familière, enfin, la manière familière d'organiser ce genre d'événement. Mais là, l'idée, c'est de pouvoir le faire dans un lieu prestigieux comme les Galeries Lafayette.
- Queen-serere
Oui, et c'est vrai que quand on avait annoncé que cette année, il n'y aurait pas de vente physique à Paris, qu'il y aurait une vente privée, les clients ne savaient pas ce qui se préparait, donc ils n'avaient pas un peu trop compris. Et je dis ça, mais je dis, la vente privée physique, c'est le rendez-vous des Parisiens, en fait. Il y en a qui quittent d'autres villes pour venir juste exprès pour ça. Je pense qu'elles seront un peu frustrées, mais elles sont après un peu contentes si elles suivent l'évolution de la marque, de savoir que la marque est en train de... d'être d'aller vers les galeries Lafayette et que c'est aussi un grand événement pour la marque et que ça va être un peu compréhensif. C'est vrai que c'était un peu frustrant, mais quand les clients ont vu que c'était pour préparer les galeries Lafayette et que la marque va y être pendant trois semaines, ça a changé la donne. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est un grand pas pour une marque qui existe depuis 2012, 2013, de pouvoir se dire que la marque a commencé avec l'objectif de la marque. déjà de base, c'était de pouvoir moderniser un peu le prêt-à-porter africain. De se dire, ok, en Afrique, on va faire du prêt-à-porter et on va l'exporter à l'international. Ça ne va pas juste être aujourd'hui, par exemple, une marque qui va faire comme du sur-mesure parce que, comme on le sait, les marques africaines au début, c'était vraiment du sur-mesure. Tu prends ton tissu, tu ramènes chez le tailleur ou bien on fait des pièces uniquement quand on a des événements et autres. Mais ce qu'il manquait vraiment, ce sont des marques locales qui faisaient du prêt-à-porter. C'est-à-dire qu'elles sont des pièces qui sont déjà là, que vous pouvez venir acheter. Et comme les marques internationales, on va avoir par exemple des collections qui se renouvellent chaque mois, chaque deux mois, chaque trois mois. Donc ça va dépendre du rythme et aussi de la clientèle. Et quand on voit une marque qui a modernisé les prêts-à-porter africains, Aujourd'hui, se vendre au Galerie Lafayette, c'est que du bonheur en fait. Et je pense qu'on peut saluer l'évolution. Les clients aussi peuvent être fiers d'eux parce que c'est en partie grâce à eux que ça s'est fait. C'est vrai qu'il y a un travail en amont qui se fait, notamment avec Hélène Dabas, la fondatrice principale, qui a eu une vision au début et puis on l'a tous accompagnée chez nous. dans notre famille. Et aujourd'hui, c'est plus de dix ans de travail acharné qui sont en train de se concrétiser avec la présence de la marque au Galerie Lafayette.
- Ramata
Merci d'avoir fait un petit peu l'historique de la marque parce que c'est important de revenir au début et d'expliquer à quel point Sister of Africa a été un précurseur sur le business model, le fait de proposer du prêt-à-porter et aussi le fait d'être sur un savoir-faire à comment dire, du tie-and-die notamment. Mais c'était l'une des savoir-faire de base utilisées par la marque. Et donc un savoir-faire typique fait made in Africa, made in Sénégal. Donc c'est important de repréciser ça. Et j'imagine effectivement que les acheteuses de la marque, maintenant qu'elles savent que ça va être un pop-up, non pas de deux ou trois jours, mais de trois semaines au Galerie Lafayette, elles vont être complètement satisfaites, même si elles ont eu quelques jours de frustration.
- Queen-serere
Oui, et c'est vraiment le risque qui a été pris, c'est-à-dire, parce qu'en fait, de base, quand on a une communauté, on veut vraiment que cette communauté-là soit fidèle à nous, mais aussi qu'on soit fidèle à cette communauté-là, à ces clients-là. Donc, du coup, c'était un risque de se dire, OK, on va annuler, parce que, bon, il y en a, c'est pas un problème de venir à la vente privée après, d'aller aux trois semaines de pop-up, de galérer la fête. mais c'est d'y au cas où cette année on vous fera pas cette événement qui était notre rendez-vous, mais de se concentrer sur les galeries Lafayette. Et il y a aussi un travail en amont qui se fait en termes de communication derrière, c'est-à-dire préparer déjà, faire déjà un teasing de ce qui est en train de... Après, c'est une marque qui n'a jamais été vraiment... Elle n'a jamais vraiment caché ce qui se passait derrière les coulisses à ses clients. Je pense que c'est comme ça qu'elle a su bâtir une communauté. Et du coup, les clients ont bien reçu la nouvelle, je veux dire. Sachant que la nouveauté cette année, c'est la vente privée, mais en ligne. Donc il y a une vente privée qui s'est passée du 2 au 10 juin. qui s'est terminée hier en ligne. Et on se disait que les clients n'auraient peut-être pas cette expérience-là de pouvoir toucher, essayer les produits. Parce qu'on n'avait pas encore annoncé la vente au Galeries Lafayette. Et très bizarrement, les clients ont bien reçu. La vente s'est très bien passée. La vente privée s'est très bien passée. Les jours se succédaient, les gens achetaient et autres. et je pense que c'est une relation de trust aussi que la marque a subi avec sa communauté. Et ça qui est très important, c'est-à-dire que quand on a un storytelling, quand on a construit sa communauté sur une base de trust, cette communauté-là qui se transforme en client vont te suivre pas dans tout et n'importe quoi, mais dans les actions, dans les grandes actions, on va dire. Oui,
- Ramata
et puis je pense que c'est une célébration, on a envie de... Avec Sisters of Africa, on est fiers d'être parmi les premiers clients de la marque et de voir comment la marque évolue aujourd'hui. Ça fait plaisir. Je pense qu'on est plutôt dans une dynamique où on est heureux que la marque fasse partie de la sélection d'Adama Paris au sein du pop-up Africana ou des Galeries Lafayette. et du coup toi tu te sens Tu travailles du coup avec tes soeurs sur la partie communication de Sisters of Africa ?
- Queen-serere
Oui, alors c'est mon agence digitale qui se charge de la communication digitale de la marque. Donc tout ce qui est Instagram, Facebook, affiches et autres, c'est mon agence qui s'en charge.
- Ramata
Ok, très bien. Et tu dirais du coup, toi en termes… En termes d'images, en termes de contenu, c'est quoi la force de ces Sisters of Afrika ?
- Queen-serere
On va dire que c'est déjà la qualité du contenu et le fait de pouvoir aujourd'hui transmettre des émotions dans chaque shooting, photo et autre. parce que ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui, chaque... Post, par exemple, chaque shooting déjà, comment ça se fait ? On fait une D.A., une direction artistique. On va aller sur telle, on a telle collection, la collection, on a tel tissu. Du coup, on va aller sur telle D.A., c'est-à-dire on va faire ça dans tel endroit, on va prendre tel mannequin. Donc, c'est un choix, c'est un processus, c'est-à-dire on va prendre une liste de mannequins qu'on va choisir, on va faire une présélection, on va regarder, OK, celle-là, elle peut aller, par exemple, avec tel maillot de bain. telle robe et autres. On regarde la personnalité des mannequins et autres. L'endroit, on le choisit suivant le mood, les couleurs aussi, c'est très important. Et ce qu'on va faire transmettre, en fait, transcrire aujourd'hui à travers nos postes, c'est pas que on vend des vêtements, mais on vend un lifestyle aussi. Donc, ce qu'on veut, c'est qu'aujourd'hui, que tout le monde, que les gens puissent porter du Suisse Afrika partout, c'est-à-dire au bureau, au marché. au travail, au brunch, au cinéma, à un dîner. Donc, du coup, on a toutes les pièces pour chaque événement. Donc, du coup, il faudra qu'on puisse retranscrire ça, en fait, nous aussi, dans la communication. On va faire un shooting photo dans un bureau. On va faire un shooting photo dans une piscine parce qu'on a des maillots de bain. On va faire sur une plage. On va faire des shooting photos dans un appartement, au studio. Parce qu'on a un site web aussi, il faudra que les sites web, en e-commerce, les guidelines, ce n'est pas les mêmes choses que, par exemple, quand on shoot en extérieur. On a toujours une DA, on shoot en extérieur, on shoot en intérieur. Intérieur, on a une DA, OK. Derrière, on va avoir un background blanc pour certains produits ou bien un background beige pour certains produits. Après, ce qui aide, c'est que, comme je fais des shootings e-commerce, par exemple, avec Annonce Africa, Donc, je sais déjà comment on shoot du commerce. Et comme je fais aussi du lifestyle avec mon blog, donc je sais comment on shoot les endroits où on peut shooter, par exemple à Dakar. pour chuter en extérieur. Aujourd'hui, quand on regarde les photos, on va par exemple voir des mannequins, des modèles qui vont être dans Dakar, dans la rue, on va voir des mannequins qui vont être en studio, des mannequins qui vont être, qui vont être par exemple dans un appartement. C'est ça que je pense qui a fait la force de la marque, c'est que dès le début, on n'a pas négligé cet aspect de faire du bon contenu. C'est-à-dire, depuis moi, je me rappelle quand j'avais 18 ans, 17 ans, c'est moi qui posais pour l'Anne-Marc. Parce que le budget faisait défaut, donc du coup, et ma sœur, elle a toujours voulu faire un shooting. Toujours, toujours. Donc dès qu'elle a commencé à l'Anne-Marc, elle voulait faire un shooting. Je me rappelle, c'est mon papa qui me disait, va prendre les photos, pardon. Donc du coup, elle prenait son téléphone, elle nous prenait les photos et on était sur les réseaux et autres. Quand on était en France, c'était la même chose. C'était ma petite sœur et moi qui faisaient, c'est nous qui étions les modèles sur les réseaux. Après, c'est nous aussi, on aide un peu à la communication et autres. Et c'est comme ça, au fur et à mesure, que tout le monde s'est impliqué. Mais on a toujours tenu à faire vraiment du bon contenu. C'est-à-dire, ça a toujours été l'idéal de la marque. Faire du bon contenu, montrer ce que nous faisons de mieux. Et là, le storytelling, la force aussi de la marque, c'est le fait que c'est une des marques qui, aujourd'hui, vous n'allez pas voir les prints de SOA, par exemple, chez les autres marques. Après ça, c'est aussi... travaille en réponse à beaucoup de plagiat, par exemple. À un moment, je sais que quand Hélène a commencé à travailler sur le tie-and-dye, en 2017, elle a commencé. À un moment, il y a Beyoncé, par exemple, qui a porté une des tenues, une de ses tenues en tie-and-dye, la robe Flora, en 2019. Malheureusement, c'est qu'elle s'en suit quand une célébrité comme ça porte Merci. tes créations, c'est que déjà, il va y avoir un flux de personnes qui vont venir acheter. Donc, malheureusement, si on ne maîtrise pas sa chaîne de valeur, la marque va sombrer et aussi, il y aura toujours forcément du plage. Parce que beaucoup de personnes vont connaître la marque, voir la marque. Et comme au Sénégal, le tie-and-die, c'est vraiment accessible. Donc, ce qui se passe ici, c'est que les gens copient beaucoup les pièces. Et aussi les prints, sachant que de base, elle fait ses propres prints, elle part avec les teinturières, elle fait ses propres teintures et autres. Mais c'est que ça passait bon. À un moment, elle a retrouvé ses matières premières, ses tissus dans le marché. Donc, ce qui s'est passé, au lieu de se concentrer sur ce phénomène de « ok, on m'a plagiée » , entre guillemets, de plagiée, c'est vrai que ça fait un coup au chiffre d'affaires de la marque. de la marque en question, mais comme je dis, fidéliser la clientèle, avoir une communauté, c'est important. Ce qui s'est passé, c'est que la marque s'est concentrée sur créer ses propres prints, c'est-à-dire faire un reprinting. OK, on est connu pour faire du tie-and-die, on est connu pour ça, ça, ça, mais comment on va faire pour se démarquer, parce que la concurrence, elle est toujours là. Et c'est ce que je dis, par exemple, aux marques avec qui je me compte. Ah, moi, on m'a plâché, je ne sais plus quoi faire et autres. Le plâchage, c'est toujours là. C'est comme on plageait Louis Vuitton, comme on plageait Chanel, comme on plageait les grandes marques Hermès et autres. Donc le plageur sera toujours là. Le nerf de la guerre, c'est comment vous allez faire pour vous démarquer. Il faut toujours avoir un coup d'avance sur les personnes qui veulent plager parce qu'ils seront touchés. Après, c'est une forme de... Ça flatte en fait que les gens vont plager, même si ça donne un coup au chiffre d'affaires. La marque aujourd'hui s'est concentrée sur créer sa propre... ses propres prints, ses propres tissus, ce qui fait qu'aujourd'hui on peut dire, aisément dire que les tissus-là de Seasons of Africa, on peut les retrouver nulle part chez d'autres marques. En tout cas, une certaine catégorie de tissus, le taïndai peut-être, certains prints, on peut les retrouver sur le marché, mais il y a une certaine catégorie de tissus que depuis 2023, par exemple, qu'on ne retrouve vraiment, qu'on ne peut plus retrouver sur le marché.
- Ramata
Merci, c'est important de faire cette précision sur effectivement le gros coup de publicité qu'il y a pu avoir avec le fait que la marque a été portée par l'immense célébrité Beyoncé, mais de parler des répercussions qui sont à la fois positives, mais il y a comme un revers de la médaille, on est victime de son succès et la contrefaçon, c'est ce qui arrive au meilleur. donc on ne peut pas... C'est vraiment comme si c'était... le recto et le verso d'un billet. C'est un peu obligatoire quand tu arrives à un certain niveau de succès et vous avez trouvé le meilleur moyen de lutter contre le fléau de la contrefaçon. C'est de continuer à créer, à rester créatif et à travailler votre identité et à travailler aussi la communication avec votre communauté pour que la communauté ait envie de vous. d'avoir du Sister of Africa et qu'elle n'ait pas envie d'acheter la contrefaçon.
- Queen-serere
Exactement, parce que c'est vrai que quand il y a eu ces produits qu'on retrouvait un peu partout, le plagiat, c'était de ce que je... Quand on a analysé, ce que je disais à ma famille, à mes soeurs, c'était qu'aujourd'hui, entre guillemets, les personnes qui vous plagient ne sont pas vos concurrents. Et s'ils ne sont pas vos concurrents, c'est vrai qu'ils sont des marques qui vont peut-être cibler vos clients et autres, mais les clients connaissent, savent la qualité de Sisters of Africa. Les clients connaissent le travail acharné qu'il y a derrière chaque pièce. vous les rencontrez, elles vous connaissent elles viennent à la boutique elles touchent les vêtements donc c'est vrai qu'il y aura toujours des personnes qui vont aller vers le concurrent. Toujours déjà, des fois pour tester, pour voir, OK, si ce Africa vend ceci à 75 000 et que eux, ils vendent à 10 000, 15 000, je vais aller voir. Peut-être que, je ne sais pas. Mais la plupart des clients qui l'ont fait, l'ont fait, ils sont revenus. En plus, elles le disent. Ah, j'ai testé cette marque, mais excusez-moi le terme, mais c'était de la haine. Ce n'est pas de la bonne. qualité. Du coup, elles reviennent et elles le disent. Du coup, c'est ça en fait, le fait de se concentrer vraiment sur son branding, sur son image de marque, sur vraiment prendre parce qu'aujourd'hui, on peut se dire, ok, quand on est une marque établie, il ne faut pas se dire, ok, nous, on est une marque établie et puis voilà quoi, les gens nous connaissent, on a notre clientèle, on n'a besoin de rien faire. Non, c'est comme quand on voit des marques comme aujourd'hui, on va dire Coca-Cola, Pepsi et autres, McDonald's, le marketing, c'est tous les jours. Le marketing, ça ne s'arrête pas. Donc, il faut toujours créer, surprendre, faire du rebranding. Des fois, ça passe. Des fois, c'est vrai que ça casse et c'est là qu'on se dit, OK, on va reprendre ceci, on va reprendre cela. Et surtout, en tant que marque, il y a On arrive à un certain moment, on s'est dit, OK, on va passer au nouveau supérieur. Donc aujourd'hui, toutes les marques qui vous copient, OK, ils vous copient, ils cassent les prix. Ils cassent les prix, pourquoi ? Parce que déjà, la qualité du coton, peut-être, vous n'avez pas les mêmes matières premières. Vous avez les mêmes couleurs de tissus, mais en termes de qualité, ce n'est pas la même chose. Parce que la matière première, le coton qu'ils utilisent, ce n'est pas le même coton qu'aujourd'hui la marque que SOA va utiliser. Right ? Et en plus de ça, il y a le fait qu'il faut analyser ces marques-là qui vous copient. Ils n'ont pas, par exemple, la plupart du temps, de boutique physique. Donc, elles vendent en ligne, elles ont peut-être moins de coûts. Elles n'ont pas de branding, c'est-à-dire, ce sont des marques qui aujourd'hui, par exemple, ne vont pas faire des sacs personnalisés, n'ont pas vraiment de logo très bien fait ou autre. Donc, ce sont des petits détails-là, en fait. Donc, vous, les coûts que vous allez supporter en tant que grande marque, ces marques-là ne le supportent pas. Pour l'instant, elles vont vous copier, mais jusqu'à quand ? Parce qu'il va y arriver un moment où ces marques-là, OK, on ne peut pas vivre de copie, de copie, de copie. À un moment, elles voudront aussi passer à un niveau supérieur. Parce qu'elles ont construit une base sur le fait de vendre moins cher, de copier et autres. Mais à un moment, bon, il faudra qu'elles se réinventent. Il faudra qu'elles puissent... qu'elles puissent aussi avoir une boutique, qu'elles puissent agrandir leurs marques. Et là, on va voir comment les dons vont changer. Donc, il ne faut pas faire ce focus-là sur ces marques-là. Il faut juste focus sur nous en tant que marque. Qu'est-ce qu'on peut réévaluer en interne ? Sur quoi est-ce qu'on peut vraiment... C'est quoi notre point fort et aller vers ça ? Et surtout, ne pas arrêter de communiquer, de faire le marketing.
- Ramata
C'est une belle masterclass que tu nous offres là, de bien expliquer en fait quelles sont les étapes et quelles sont les exigences que doit avoir une marque pour rester dans la durée. Puisque la problématique que tu évoques, il y a des marques qui l'ont vécu avant Sisters of Africa, d'apporter quelque chose de nouveau et d'être copiées. Maintenant, les marques qui restent dans la durée, dans le temps et qui sont reconnues, ce sont les marques qui ont travaillé leur marketing, leur communication et qui ont toujours continué à innover, tout en maintenant une relation avec leur communauté extrêmement forte. Mais ce qu'on sent aussi, je dirais, dans Sisters of Africa, c'est que chacune arrive parmi les sœurs avec ses compétences pour faire qu'il y ait des piliers solides qui assurent le développement et la croissance de la marque. Il y a aussi les compétences, la tienne, celle d'Hélène, celle de Jeanne. et de tous ceux qui contribuent au développement de la marque qui font que c'est solide et que depuis 2012, la marque continue à progresser.
- Queen-serere
Oui, et surtout, même en fait, c'est quand on fait des séances de brainstorming, c'est là qu'on se rend compte que bon, même moi, des fois, j'ai des blocages sur certains sujets et aussi, bon, il y a des choses, par exemple, comme Hélène, il y a des choses qu'elle peut prendre personnellement, comme quand on est Quand on est créatif, on est vraiment sensible à sa création. Donc, c'est qui est normal. Donc, nous, on est derrière, on lui dit, OK, il y a ci, il y a ça. C'est vrai que c'est un peu frustrant, mais il faut faire ci, il faut faire ça. Il y a ce côté aussi business, mais il y a ce côté aussi fraternel qui va faire qu'aujourd'hui, en tant que business owner, tu as ta marque et autres, tu travailles avec tes soeurs, mais c'est vrai qu'il y a ce côté réconfortant de se dire, OK, quand ça ne va pas, il y a ma soeur qui va avoir ce côté de me dire, OK, il y a ci, il y a ça. peut-être que tu devrais le prendre comme ça et autre. Ce qui n'est pas forcément le cas quand on travaille pas avec ses frères et soeurs. Elle, ce n'est pas toujours rose en tant que travailleur avec sa famille et autres. Et nous, heureusement, en fait, nous, on a cette particularité, cette particulière, désolée, particularité qui est arrivée à notre famille, à être vraiment soudée, en fait, de base, d'être même de travailler sur le côté business. et Et Jeanne, aujourd'hui, elle est experte dans tout ce qui est finance et aussi en e-commerce. Elle a fait beaucoup de formations. À la base, c'est une économe de formation, je pense. Donc, du coup, elle s'est chargée de tout ce qui est financier, l'aspect financier et autres. Elle se charge aussi du e-commerce. Donc, moi, j'ai une base de communication, de marketing, de digital. Et j'ai eu une autre sœur, par exemple, qui, elle, était manager. Il y a été longtemps manager de chez Parfois, la marque Parfois en France, et aussi récemment chez Kiko. Donc ici, on est beaucoup un management de personnel et de boutique, comment tenir une boutique, travailler avec les indicateurs de performance, les indices de vente, panier, autres. Donc tout ça, on arrive à chacun apporter notre savoir sur la marque. Ce qui fait qu'aujourd'hui aussi, ce qui fait la force de la marque, je pense, c'est qu'il fait défaut. chez beaucoup de marques, malheureusement, africaines, c'est la qualité du service client. C'est-à-dire, aujourd'hui, de mon expérience déjà, le service client, on va dire, au Sénégal, en tout cas, c'est inexistant, on va dire. Ça n'existe pas. Et c'est ce qui va faire beaucoup de différences. C'est-à-dire, on peut avoir des produits de qualité, on peut avoir une très bonne présence digitale, mais le service client aussi, c'est ça qui ne fait pas... qui fait perdre beaucoup de clients aux marques. Parce qu'il y a le boucher à oreilles aujourd'hui qui me dit « Ok, je suis partie chez cette marque, on m'a mal parlé, on m'a mal traité, il n'y avait pas de suivi, j'ai voulu faire un retour inexistant. » Ça, ça peut nous faire perdre beaucoup de clients, surtout en Afrique. Parce que le boucher à oreilles, ça marche beaucoup. Donc du coup, je pense que c'est ça aussi qui fait qu'aujourd'hui, on est une marque qui persiste parce qu'on travaille beaucoup sur le service client. C'est-à-dire que quand je vois comment un jeune, forme, même moi, mon agence, avec mon équipe, comment Jeanne prend son temps pour nous expliquer c'est comme ça qu'il faut parler au client. Déjà, bonjour, merci, au revoir, s'il vous plaît. Même quand un client est fâché, on a beaucoup de clients qui ont été fâchés, fâchés, fâchés. Mais c'est avec la rigueur, parler, expliquer, prendre le temps. Et aujourd'hui, Jeanne veille, par exemple, à ce qu'on ait une satisfaction clientèle de 100%, c'est-à-dire des mêmes 1000%, en fait. Ce qui n'est pas possible et l'hiver en fait. et c'est très important. Très bien. Écoute, moi, ça faisait partie de mes objectifs de réussir à parler à l'une des sœurs de Cestor dans l'Africa pour la promotion du pop-up et pour parler de l'évolution de la marque. Puisque moi, j'avais déjà fait un article, mais ça datait maintenant de 4-5 ans. Donc, je suis la marque de loin et j'avais fait aussi un article l'année dernière pour le pop-up. Et donc, ça faisait partie de ma to-do liste de la semaine. mais quand j'ai programmé l'interview avec toi vraiment j'insiste là ça me fait un... non mais Dieu fait bien les choses en fait il faut pas chercher quand tu as écrit quelque chose en fait ça va se faire que tu comment dire d'une manière donc moi j'ai envie d'avoir d'en savoir plus d'en avoir su davantage sur ton profil à toi et sur ton approche de la création de contenu parce que ce qui est intéressant dans ce que tu partages c'est qu'il y a vraiment une approche business c'est pas juste je suis jolie je fais des belles photos c'est derrière il y a toute une stratégie pour aller accompagner les marques dans le développement de leur activité Merci. Et après, ce qui est intéressant aussi, c'est de savoir que tu as cette casquette quelque part de l'un des piliers aussi de ces stores d'Africa. Donc, dans les conseils que tu vas donner aux marques, tu as une crédibilité puisque toi, derrière, tu les appliques pour une marque. Et je trouvais ça intéressant que tu parles effectivement de toute la partie création de contenu avec cette vision lifestyle. Moi, pour être honnête avec toi, dans les cours que je donne et dans les conseils que je donne à certaines marques, qui sont basées ici en France et qui ne sont pas forcément des marques africaines. Je donne souvent des exemples de marques africaines en leur disant, quand tu dois travailler un shooting, regarde ce que fait. Et en général, je prends l'exemple, Ibrahim Fernandez, c'est sur Vos Africas. Je dis, voilà comment sont faits les shootings. Je vois qu'il y a l'œil e-commerce, mais en même temps, lifestyle. Et du coup, ça, c'est exactement ce que tu as expliqué. Et moi, à chaque fois, je me rends compte qu'il y a beaucoup de marques qui ne savent pas faire ça, en fait. Donc, Je suis contente de tout ce que tu as pu partager avec nous et j'espère qu'on aura l'occasion par la suite d'échanger pour en savoir plus sur ta manière de bosser et peut-être bosser ensemble pour certaines marques.
- Ramata
Oui,
- Queen-serere
bien sûr. On en parlera en direct. En tout cas, merci beaucoup pour ton temps, pour ta générosité dans le partage. Et puis, on va certainement se croiser à Paris au pop-up, non ? Ou tu ne viendras pas ?
- Ramata
Non, là, je viens d'avoir un bébé. Ah, oui,
- Queen-serere
oui. C'est bon. Et puis, c'est ma vie.
- Ramata
Merci beaucoup. Elle a eu deux mois hier, donc du coup, c'est elle qui compte tout mon temps.
- Queen-serere
Elle a raison. En plus, moi, je lui ai pris une heure de son temps à elle. Je remercie beaucoup de ton disponibilité pendant ces trois premiers mois du bébé, où en général, c'est quand même assez sport. Plein de santé, plein d'honneur à toi et à ta famille. Merci. À Dakar Voyeur.
- Ramata
Merci beaucoup Ramataa, merci de m'avoir invitée.
- Queen-serere
On se dit à très très bientôt.
- Ramata
À bientôt. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite. en Afrique ou ailleurs.