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Africa Fashion Tour

Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing

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1h12 |26/06/2025
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Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing

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Description

Comment bâtir une marque de mode éthique et innovante ?

Découvrez une masterclass inédite en entrepreneuriat et passion avec Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing !

Dans le dernier épisode du podcast Africa Fashion Tour, il nous raconte un parcours unique et les secrets d'une marque qui réinvente le "Made in Africa".

Loin des sentiers battus, Samuel a tracé un chemin original avec une transition inattendue de la Suisse à Abidjan, et de l'industrie du ciment à l'univers coloré du wax.

L'importance cruciale de l'itération et du test : comment la "version 1" de Bandama a pavé la voie vers la maîtrise totale de la production?

L'identité forte de Bandama : l'utilisation éthique du wax 100% coton d'Uniwax, des coupes intemporelles, le fameux Bomber iconique, et une stratégie anti-plagiat basée sur l'innovation constante.

Sa vision de la distribution : au-delà du digital, la force d'une relation client authentique cultivée au cœur de leur atelier à Abidjan.

La consécration aux Galeries Lafayette avec le pop-up "Africa Now" : une vitrine exceptionnelle qui déconstruit les clichés et propulse la mode africaine sur la scène mondiale.

Samuel partage comment Bandama incarne une ambition qui va au-delà du design : celle de créer un impact positif, de célébrer la richesse culturelle et de prouver le potentiel entrepreneurial de l'Afrique.

Je vous invite à découvrir l'histoire d'une marque pas comme les autres. Écoutez cette masterclass d'entrepreneuriat, d'authenticité et d'innovation !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Samuel

    Non, mais clairement, comme tu dis, personne, aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre. Chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas si c'est le fruit du curasat, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais de... très légère, très subtile. De la manière dont nous on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Alguey du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité et dans l'identité d'Alguey, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso, du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax représentés. un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au public. au plus grand nombre, une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Samuel Sautier, le cofondateur de la marque Bandama Clothing. Bandama est une marque made in Africa et plus précisément made in Côte d'Ivoire, à Abidjan. L'une des ambitions de la marque est de promouvoir le wax véritable 100% coton fabriqué dans une usine en Côte d'Ivoire. J'ai invité Samuel pour qu'il puisse nous parler de son parcours et qu'il nous raconte comment il est passé de la Suisse à la Côte d'Ivoire. Bienvenue Samuel, comment vas-tu ?

  • Samuel

    Hello Ramatam, écoute, merci beaucoup pour l'accueil, merci pour la petite présentation. De mon côté, ça va bien, je te remercie. J'espère que toi, de ton côté, ça va bien aussi d'ailleurs.

  • Ramata

    Ouais, écoute, ça va très bien. Moi, je suis ravie de pouvoir échanger avec toi. On a une amie en commun, Gaëlle Prudentio, qui m'a souvent parlé de toi, de la marque. Moi, je connais un petit peu Bandama Clothing de loin. Je suis ravie de pouvoir faire cette interview avec toi et d'en savoir un peu plus sur cette marque made in Côte d'Ivoire. Je vais commencer cette interview comme je le fais pour chacun des épisodes. Je vais te demander de te présenter.

  • Samuel

    Écoute, merci. Tu parlais de Gaëlle. Salutations à Gaëlle si elle nous entend lors de ce podcast. Alors effectivement, je m'appelle Samuel Sautier, j'ai 31 ans, je suis originaire de Suisse. Cela fait maintenant plus de 8 ans. que je vis à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Et puis, je vis ma best life en Côte d'Ivoire, tout simplement, ce pays, cette terre d'accueil et d'hospitalité.

  • Ramata

    Très bien. Donc, tout de suite, on a envie d'en savoir plus. Déjà, on ne comprend pas pourquoi tu as encore l'accent suisse, si ça fait huit ans qu'on était en Côte d'Ivoire. Il faut quitter ça maintenant.

  • Samuel

    Alors, il ne faut pas prendre l'accent. Ce n'est pas le problème. Le problème, c'est la géographie. Vous voyez, non. En fait, le truc, c'est que, si tu veux, j'arrive un peu à m'adapter de ce côté-là. Quand je suis en Europe, l'accent suisse revient quand même de manière proéminente. Mais alors, par contre, dès que je foule le sol ivoirien, là, c'est gâté, quoi. Comme on dit, c'est gâté. Toutes les expressions suisses ou tout ça, ça part en même temps. Et là, l'accent ivoirien revient au premier plan, on va dire.

  • Ramata

    Très bien, très bien. Bon, ben, ça va. Donc, c'est vraiment le plus...

  • Samuel

    Donc là, on choisit quel accent, alors, Ramata, pour le coup ?

  • Ramata

    Ouais, c'est comme tu veux, comme tu es à l'aise. Écoute,

  • Samuel

    un peu des deux. Un peu des deux.

  • Ramata

    Ce que j'aimerais savoir, c'est du coup, comment c'est... Tu dis que ça fait huit ans que tu es arrivé en Suisse. Alors, qu'est-ce qui s'est... Que tu es arrivé, pardon, à Abidjan. Qu'est-ce qui s'est passé avant et comment est-ce que tu as fait cette transition, ce grand voyage ? Mais d'abord, on va revenir à avant les huit ans, en fait. C'est quoi l'histoire de Samuel avant Abidjan ?

  • Samuel

    Écoute, merci de poser la question. Alors, effectivement, moi, j'ai fait une école de commerce en Suisse. J'ai fait mon école, je l'ai terminée, j'étais très content de l'avoir terminée. J'ai décidé par la suite d'aller perfectionner un peu mon anglais à Londres. C'est-à-dire que j'avais des connaissances scolaires appréciables, mais j'avais quand même envie d'upgrader un peu tout ça. Donc, raison pour laquelle je suis parti trois mois à Londres dans une école linguistique. Et puis, quand je suis revenu de Londres, en fait, j'ai trouvé un job dans l'industrie du ciment. Dans l'industrie du ciment, le bras armé d'un groupe cimentier qui est basé en Côte d'Ivoire et au Bélin. ... En fait, le bras armé de ce groupe se trouvait dans ma ville à Sion, dans les montagnes suisses, si tu veux. Et c'est là où la partie trading, toute la partie achat se faisait. Et donc, je suis atterri là-bas après ce séjour linguistique de Londres. Et en fait, je pense que tu peux assez voir facilement comment le lien est arrivé. Mais avant que je t'explique le pourquoi du comment je suis arrivé en Côte d'Ivoire, il faut savoir que quand je suis retourné de Londres, j'ai trouvé ce travail. Et puis, dans un second temps, j'ai trouvé un job aussi comme journaliste sportif, comme pigiste, donc un journaliste rémunéré à l'article. J'avais un équivalent d'un 20-25% d'une semaine de travail à écrire des articles de sport, à me rendre sur des événements sportifs et à rencontrer énormément de monde. J'ai eu énormément de plaisir à faire du journalisme et j'ai eu énormément de plaisir à travailler dans l'industrie du ciment. Et puis maintenant, j'ai énormément de plaisir à travailler dans l'industrie de la mode.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, on sent que ça a été un parcours avec différentes étapes et des changements. Et du coup, l'attrait pour la mode et le voyage vers la Côte d'Ivoire, il se fait à quel moment ? Est-ce que c'est une transition à l'Afrique qui est mode et Afrique en même temps ? Ou est-ce qu'il y a d'abord l'Afrique et ensuite la mode ? Comment ça s'est fait en fait ?

  • Samuel

    Il y a quand même d'abord... Disons que la mode a toujours fait partie de ma vie. J'ai toujours été intéressé par la mode, mais je ne m'y suis jamais réellement penché, on va dire professionnellement parlant. Donc, le premier attrait a quand même été pour l'Afrique. Il faut savoir qu'en fait, j'ai travaillé pour cette fameuse société en lien avec l'industrie du ciment pendant trois ans pour eux en Suisse. Et puis, un vendredi après-midi, il faisait beau soleil. Moi, j'avais un rendez-vous avec des potes pour aller boire une bière en terrasse. Et puis il y a le patron avant de sortir, il me dit « Monsieur Sautier, venez dans mon bureau. » Je dis « Avec plaisir, monsieur. » Puis il me dit « Écoutez, est-ce que ça vous parlerait de partir en Côte d'Ivoire ? » Je dis « Écoutez, monsieur, permettez-moi de réfléchir, mais sur le plan, voilà, ça me... L'idée... L'idée... Oui, à réfléchir. Je ne m'y attendais pas du tout, en toute franchise. Et voilà, donc après réflexion, concertation avec certaines personnes de mon entourage, je me suis dit « Écoute, pourquoi pas ? » Surtout qu'à la base, on me proposait une sorte de stage, entre guillemets. Ça n'a eu de stage que le nom en soi, parce que ça n'a jamais été réellement un stage. Mais bon, on avait maqué ça comme ça, on va dire. Et donc, j'ai dit écoutez, monsieur, je vous remercie pour cette opportunité qu'il m'a offerte. Et puis, j'ai dit allons seulement. Et puis, donc un beau jour. En fait, je suis arrivé en Côte d'Ivoire le 2 avril 2017 à 23h30. Mais moi, je considère que mon premier jour, c'est réellement le 3 avril 2017 de Côte d'Ivoire. Donc je suis arrivé, si tu veux, Ramatha, dans un premier temps, en Côte d'Ivoire pour l'industrie du ciment. Et Bandama et tout ce qui a trait réellement à la mode est venu par la suite.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, c'est arrivé quand, Bandama, si on comprend ? Parce que le ciment, la mode, ce n'est pas tout à fait à côté. Donc après, tu dis que toi, tu avais quand même des liens avec la mode. C'était un secteur qui t'intéressait. Mais de là à créer une marque ? et puis à la maintenir pendant plusieurs années. Il y a beaucoup de gens qui ont un attrait pour la mode, mais qui ne vont pas en faire leur métier. Donc, qu'est-ce qui, à un moment donné, te fait passer du ciment au wax ?

  • Samuel

    Alors, en fait, si tu veux, le ciment, c'est grisant, de un, et la mode en wax, c'est tricoloré. Donc, c'est effectivement deux mondes qui sont diamétralement opposés. Et donc, il faut savoir que j'ai travaillé pendant cinq ans pour cette société en Côte d'Ivoire, parce qu'à la base, j'étais censé partir pour un stage d'une année. Au bout de neuf mois, ils me disent, « Monsieur Sautier, c'est comment ? Est-ce que vous voulez rester ? Est-ce que vous voulez partir ? » J'ai dit, « Écoutez, voilà, monsieur, moi, avec tout le respect que j'ai pour vous, je vous remercie pour l'opportunité que vous m'avez offerte, mais je désire rester encore. Moi, la Côte d'Ivoire me plaît énormément. J'ai fait un an, mais je pense que j'ai encore beaucoup de choses, énormément de choses à découvrir même. Et donc voilà, résultat des courses, on a reprolongé ce fameux stage pour une année. Après une année et neuf mois, rebelote, on me pose la même question, qu'est-ce que vous voulez faire ? J'ai dit écoutez monsieur, moi je suis toujours bien ici, donc si vous me permettez je le reste. Il m'a dit ok. Et après ils ont arrêté de me poser la question. Donc j'ai fait réellement cinq ans. pour eux en Côte d'Ivoire. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, Bandama Closing, la version telle que tu l'as découverte et telle qu'on va la présenter dans ce podcast, moi, c'est ce que je considère comme la version 2 de Bandama. Parce qu'il y a quand même eu une petite version 1, j'utilise le terme de petite parce qu'elle a duré quand même une année, mais c'est cette version 1 qui a planté les jalons de la version 2. En fait, si tu veux, Bandama, cette idée est venue dans ma tête quand je rentrais en vacances en 2018. J'étais dans l'avion qui me ramenait pour les fêtes de Noël. Et puis, je survolais mes belles montagnes suisses très enneigées. Et j'ai eu une idée en tête. Je me suis dit, j'ai eu un chiffre qui m'a traversé l'esprit. Il y a une idée. Le chiffre, c'était 1000 francs suisses, l'équivalent de 1000 euros à peu près. Je me suis dit, je prends 1000 euros. Éventuellement, j'achète quelques t-shirts, si tu veux, unis, et sur lesquels je rajouterai une poche en pagne. Tu vois, chose que nombre et nombre de personnes ont déjà fait. Et puis voilà, c'est de là que l'idée est réellement venue. Et puis j'ai atterri, mes parents sont venus me récupérer à l'aéroport, on a été manger dans un restaurant, je leur ai parlé un peu de l'idée. Donc voilà, ce n'était pas un gros risque, c'était plus une idée que je voulais tester. C'est un attrait pour la mode, je voulais essayer de le matérialiser sans prendre de risques inconsidérés, on va dire. Voilà, ils ont trouvé l'idée tout à fait acceptable. J'en ai parlé à mon petit frère et à un ami. Et de là, c'est de là qu'est réellement... parti Bandama. Mais ça, c'est Bandama version 1. Et on a muré le projet. Quelques mois plus tard, mon frère et mon associé, notre associé Fabien sont venus au Côte d'Ivoire. Et puis, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de sous-traiter la production de Bandama. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est que dans la version 1 de Bandama, en fait, on n'avait pas notre atelier de couture en sous-traité. Et on n'est jamais parti. En fait, ce fameux t-shirt qui a l'idée... qui est à la base de l'idée originelle de Bandama, on ne l'a encore jamais fait. Pour le coup, on est parti directement sur des chemises, sur d'autres produits. Et cette personne qui nous souhaitait la toute première version de Bandama nous a fait une coupe de chemise déclinée avec six wax différents, qui plus est, étaient des wax chinois. Alors, je n'ai pas honte de le dire, au début, on n'avait pas réellement encore toutes les compétences qu'on a aujourd'hui, les connaissances sur le monde du wax, sur l'univers du wax. Et peut-être toute la même éthique, parce qu'au début, il faut savoir que le projet Bandama version 1, c'était un test qu'on voulait faire sans prendre de risques inconsidérés. C'est pour ça que le wax chinois paraissait être un bon compromis, on ne connaissait pas encore trop le wax univax. Donc la toute première version de Bandama, le tout premier site internet, tu avais une coupe de chemise déclinée en six tissus. Ça, c'était ça le site internet version 1 de Bandama. Et il y avait des commandes, on s'est dit... On s'est gratté un peu la tête, on s'est dit, là, il y a quelque chose à faire. Parce que juste avec six pages produites sur ton site, les gens commandaient. J'ai dit, OK. Donc, on s'est ensuite penché sur les bombeurs. À cette personne qui nous sous-traitait, on lui a demandé, est-ce qu'il sera en mesure de faire des bombeurs ? Il a répondu par la positive. Et donc, c'est comme ça qu'on a rajouté des bombeurs sur le site internet de Bandama. Et donc, on avait six bombeurs avec six wax. et 6 chemises avec le même wax. C'est-à-dire qu'au final, Bandama version 1 est partie comme ça, en sous-traitance. Et après, si tu veux, on s'est rendu compte que les chemises plaisaient, et que les Bombers qui sont arrivés en renfort des chemises plaisaient également. Donc on s'est dit, il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là. Donc on s'est un peu gratté la tête. On s'est dit, mais on a deux options qui s'offrent à nous. C'est soit on reste à travailler... en B2B, parce que là, on faisait clairement du B2B avec cette personne, on lui achetait des stocks, on achetait les tissus, on lui livrait les tissus, lui s'occupait de faire le montage des chemises et des bombaires. À l'époque, on faisait même des petites... Lui, il avait une machine à broder, donc on brodait même le B de Bandama directement sur les bombaires et sur les chemises. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait cette option de continuer à fonctionner avec du B2B, mais ça impliquait des stocks. ça impliquait d'avancer au crochet plutôt de quelqu'un. Donc on n'était pas vraiment libre. On n'avait pas cette liberté qu'on peut connaître actuellement avec la version 2 de Bandama, on y viendra un peu plus tard. Mais on n'avait pas cette liberté. Donc ça, c'était la première option qui s'offrait à nous dans la réflexion qu'on s'est faite avec mon frère. Et puis on s'est dit, l'option numéro 2, c'était beaucoup plus, entre guillemets, contraignant. Il y avait un risque plus important qui était à prendre. Mais c'était deux. Euh... Mettre en place, d'avoir notre atelier, de mettre en place nos modus operandi, donc nos modes opératoires, d'engager nos propres collaborateurs, d'avoir notre propre chef d'atelier, nos propres couturiers, nos propres aides couturiers, ainsi de suite. Mais là, par contre, c'était un risque qu'on prenait déjà financier, parce qu'il y avait des implications qu'on devait faire avec une location dans l'espace, avec des achats un peu plus importants de tissus, avec de l'achat de matériel. parce qu'on est parti de rien, donc on a monté un atelier de toutes pièces. Et finalement, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on veut ? On s'est dit, on voit que le projet a de l'intérêt, on voit que si on continue à vivre au crochet de quelqu'un, il va y avoir des problèmes au bout d'un moment, on n'aura pas cette créativité qu'on avait envie de mettre en application. Il y a toujours des contraintes logistiques, il y a toujours des contraintes de qualité aussi, de défauts de qualité. Vous savez, quand vous avez des défauts de qualité sur des vêtements qui sont produits en B2B, La personne ne répondait pas toujours très rapidement quand il fallait reprendre des chemises pour telle ou telle question. Donc on n'était vraiment pas très libre. On avait un peu les poignées menottées. Et donc on s'est dit, on prend le risque de monter notre atelier de couture. Et c'est chose faite. On a pris possession du premier atelier de Bandama. Parce que là, on est actuellement, au moment où je te parle, on est dans le deuxième atelier qui est un atelier bien plus grand. Et donc on a pris possession de l'atelier version 1 de Bandama. en février 2021. Et de là, tout est réellement le parti de projet. On a engagé notre premier chef d'atelier, qui est toujours le même, chef Hughes. On a engagé nos premiers couturiers à bout. Jocelyne et Papy sont venus se greffer, mais au début, on était réellement le chef d'atelier et un couturier à commencer à faire des créations, à faire des tests, à regarder les tailles, à regarder est-ce que ça a les approvisionnements de coton. Enfin, vraiment monter clairement, concrètement, l'atelier de couture. Et donc, on a fait toute cette mise en place qui a quand même pris entre février et septembre. Donc, ça fait quand même sept mois. Et si tu veux, moi, ce que je considère comme la date fondatrice de Bandama, c'est le 5 septembre 2021. C'est là où on a lancé le site Internet de Bandama, en fait, version 2. Et voilà, donc Bandama, pour moi, la version 2 et la version actuelle. La version 1, c'était une version qui était certes très intéressante parce qu'elle nous a appris quand même. les rouages du métier, du wax, mais d'une manière un peu plus distante parce qu'on avait quand même tout cet aspect sous-traitance où on n'était pas vraiment impliqué dedans. Nous, on livrait nos tissus bruts et on récupérait des vêtements. Donc, on voyait un peu l'idée derrière tout ça, mais que de manière vague, on allait visiter un peu l'atelier de temps à autre pour voir comment avançaient les productions. Mais voilà. Donc Bandama, si tu veux, version 2 et qui est l'actuelle version que tu as découvert récemment, existe depuis le 5 septembre 2020. Donc c'est un projet qui est relativement récent.

  • Ramata

    Très bien, je te remercie d'avoir pris le temps de revenir sur la phase 1 de la création de Bandama. Parce qu'en fait, en général, quand on nous raconte les success story business, on oublie cette phase préparatoire et on a l'impression que... Toute la force de la marque, ça a été fait. En fait, on n'a accès qu'à la version 2. On n'a pas forcément accès à cette période qui peut être une période qui dure plusieurs mois, plusieurs années, pendant laquelle on y terre, on teste, on est en train de voir si ça peut fonctionner ou pas. Et là, l'histoire que tu racontes, là où c'est une belle histoire, c'est que vous avez fait ces tests et en fait, il y a énormément de marques, c'est comme ça qu'elles ont commencé. Là, Zara, l'empire Inditex, Zara au départ, c'est un producteur qui fabrique pour les autres, qui est sous-traitant en fait. Et un jour, il a une commande qui est annulée, il a de la marchandise sur les bras, il se dit « je vais la vendre en fait, je vais devenir un distributeur » . Et de là, il prend la casquette de distributeur en même temps que celle de fabricant. Du coup, c'est vraiment ce truc d'itérer. Et je pense que c'est vraiment important pour des portes. porteurs de projets ou des personnes qui s'intéressent à la mode et qui s'imaginent qu'en fait, en un claquement de doigts, on crée une marque, on a tout de suite la bonne idée et puis le client adhère tout de suite et puis on commence à compter les billets.

  • Samuel

    Ce n'est pas si facile que ça, effectivement. Ce n'est pas si facile que ça. C'est vrai que, c'est bien que tu soulignes, mais toute cette version 1 de Bande à main, en fait, elle a été très formatrice et elle nous a permis, en fait, de… Mais... Mais je suis très content que cette version 1 de Bandama, in fine, se soit passée parce que ça nous a permis de savoir sur quel pied danser, de savoir là où on voulait aller, en fait. Et comme je te dis, tu vois, le risque financier, on n'avait pas fait des stocks non plus colossaux au début. Il y avait quand même des minimums de quantité quand on produisait chez ce monsieur. Mais d'ailleurs, j'ai encore quelques pièces qui sont chez moi dans mon appartement à Abidjan. J'en ai gardé quelques-unes. Le reste, on en a beaucoup offerte. Je t'expliquerai après aussi à une fondation qu'on a montée. Mais tu vois, ça a été vraiment très formateur et je n'ai absolument aucun regret d'avoir tout ça. Et bien au contraire, en fait, ça a vraiment posé les bases de notre... courant de pensée de notre ligne directrice qu'on suit actuellement et ça a été Triformateur et je ne regrette absolument rien et je conseille même à toute personne qui voudrait se lancer là-dedans de faire des tests et d'avoir des moments un peu plus compliqués on va dire où t'es peut-être pas forcément tout mettre à bord pour que tu comprennes qu'en fait que du moment que t'es mettre à bord t'as une liberté qui est juste sans limite et moi c'est ça qui m'anime au quotidien et c'est en fait c'est que on peut faire ce qu'on veut, tu vois. Contrairement à cette version 1, la version 2, les créateurs, c'est nous. Si un projet n'est pas bon, bon, ok, on se gratte la tête, on dit, mais pourquoi ça n'a pas marché ? On essaie de le modifier en vue de le pérenniser. Si on voit que quand on l'a modifié une deuxième fois, c'est toujours pas très concluant, bon, ben, on se dit peut-être que ce projet n'est pas assez mature pour le moment et il faudra y revenir dans quelques mois, dans quelques années ou dans quelques décennies, je ne sais quoi, tu vois. Donc, je suis vraiment content d'avoir fait cette période d'essai, on va dire, entre guillemets, pour ensuite arriver à la version 2 de Bandama, qui est une version nettement plus aboutie, une version où on est maître à bord et on est beaucoup plus libre sur tous les aspects.

  • Ramata

    Et donc, ce que tu expliques, c'est que tu travailles avec ton frère et tu travailles avec un associé. Comment est-ce que les rôles sont répartis entre vous trois ?

  • Samuel

    Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Hierarchiquement parlant, je suis le CIO. On est tous cofondateurs, les trois, on est cofondateurs. Hierarchiquement, je suis le CIO. Mon frère Jean est notre directeur marketing et Fabien est notre directeur de contenu. Basé à Abidjan, c'est moi seul qui suis basé à Abidjan, Fabien et Jean, en fait, eux, ils sont aussi sur d'autres secteurs d'activité, on va dire. Il faut savoir que mon petit frère Jean a monté sa boîte de nuit il y a un peu plus d'une année, une boîte de nuit dans notre région de la Suisse. Et avant ça, il avait déjà un concept de soirée qui se porte vraiment très, très bien. Voilà, donc lui, c'est un peu une personne de référence dans le monde de la nuit, dans notre région de la Suisse. C'est une personne de référence dans le monde de la nuit. Donc eux sont vraiment, eux pour eux, c'est pas possible de vivre à Abidjan parce qu'ils sont retenus par d'autres obligations, on va dire, en Suisse. Donc moi, pour le coup, je suis réellement basé à Abidjan. Niveau opérationnel, fonctionnel, structurel, tout ça, c'est moi qui gère ça au quotidien. Eux sont plus consultés vraiment pour les grandes discussions, on va dire, d'ordre stratégique et de développement. Tu vois, chacun a son rôle. Chacun a son rôle. Jean s'occupe de tout ce qui est partie communication, la pub sur les réseaux sociaux, le suivi des comptes Instagram et Facebook et tout y quanti. Et Fabien, lui, s'occupe de manager la création de contenu. Il est très bon dans l'édition de vidéos, dans la prise de contenu de ce côté-là. donc lui se charge de ça en fait. On a vraiment séquencé la chose d'une manière où on a pris les forces de chacun et on a réparti de manière très homogène la chose. Mais moi, je suis vraiment Abidjan, basé à Abidjan depuis plus de 8 ans maintenant, et vraiment l'opérationnel et des décisions on va dire de moyenne ampleur, c'est moi qui les prends, mais les grandes décisions qui vont avoir un impact énorme, on va dire, sur Bandama, ça on se consulte bien évidemment Donc ça a été vraiment bien organisé pour que chacun ait son rôle, chacun sache ce qu'il a à faire. Et vu qu'eux, ils sont aussi beaucoup occupés, moi, je ne les embête pas avec des petites décisions. Tu vois ce que je veux dire, entre guillemets.

  • Ramata

    Très bien. Donc ça a l'air effectivement très bien pensé et structuré, ce que tu décris. En termes, tu sais, si tu veux parler des pièces iconiques de Bandama, closing, du style en fait de la marque. Comment est-ce que vous l'avez définie et quelles sont les pièces iconiques de la marque ?

  • Samuel

    Chez Bandama, on sort deux collections par année, toujours dans une mesure éthique et responsable. C'est-à-dire qu'on ne sort pas 40 pièces par collection, déjà de 1. On sort entre 5 et 6 nouveaux produits et créations par fois. pour les femmes, et entre 4 et 6 pour les hommes. On met toujours un peu plus l'accent sur les créations de femmes. Donc il y a toute une réflexion de mode éthique derrière, à ne pas non plus créer pour créer. Nous, on veut avoir des pièces qui parlent, des pièces iconiques. Pour répondre à ta question, la pièce iconique de Bandama, mais sans aucun doute, c'est le Bomber. Je dirais que pas loin d'une vente sur quatre, que ce soit à Abidjan ou que ce soit à l'international, c'est clairement à Montbert. C'est clairement cette pièce qu'on a travaillée, retravaillée, sur-retravaillée et qui pour moi est très aboutie. Mais je t'avoue que je n'ai pas envie qu'on s'arrête là avec le Bomber parce que c'est vraiment une pièce qui est dans l'air du temps, qui est très en vogue. Et on a notre Bomber iconique qui est vraiment le Bomber entièrement wax. Mais moi, dans ma tête, j'ai déjà pour la collection à venir automne-hiver des versions de Bomber que j'aimerais bien retravailler avec un peu plus de découpe, peut-être un peu plus de détail intérieur. Mais on a le bon père entre guillemets de base, mais qui est tout à fait... très appréciable, très travaillé avec des tissus de qualité, avec du borgote, donc ce tissu élastique qui est 100% coton aussi, à l'intérieur ce qu'on appelle du coton glacé, vous avez des Ausha l'intérieur, il y a une fermeture qui est travaillée avec même le logo de Bandama qui est gravé dessus, donc c'est vraiment une pièce qui est très aboutie, mais qui peut encore être travaillée, déclinée dans d'autres pièces. On sait vraiment, aussi pour preuve, le bon maire, c'est la deuxième création qui existait avec Bandama, la version 1 c'était une chemise, La version 1, c'était d'abord la chemise, puis un bon maire. Donc, le bon maire existe depuis très longtemps chez nous et on l'a beaucoup travaillé, retravaillé et on va continuer à le faire. Mais c'est vraiment la pièce iconique de chez Bandama, c'est clairement celle-ci.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, en termes de clients, comment se répartit, d'un point de vue géographique, vous avez des clients en Europe et aussi des clients en Afrique. Est-ce que tu peux nous donner une idée de pourcentage ?

  • Samuel

    Écoute, avec grand plaisir. Alors si tu veux, au travers des années, au travers des collections même, j'aurais tendance à dire que notre clientèle à Abidjan s'est vraiment développée. On a quand même une clientèle à Abidjan qui avoisine aujourd'hui entre 25 et 30% de nos ventes. Ce qu'il faut savoir, c'est que Bandama a toujours eu une vocation très, très internationale. Parce que l'objectif de Bandama, et on y reviendra, je vais peut-être... pas trop rentrer dans les détails pour le moment, mais on a quand même une vocation qui est internationale dans la mesure où on prend du wax produit en Côte d'Ivoire et on le mélange avec des coupes de vêtements qui sont intemporelles, universelles, qui peuvent être portées partout dans le monde. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, on est très international dans la mesure où on a livré dans plus de 40 pays. On a livré sur tous les continents, mais dans plus de 40 pays. Donc, on a quand même un tiers des ventes qui sont faites à Abidjan. Et le reste, ça part beaucoup en France, vraiment beaucoup en France. Un pourcentage très, très appréciable. Je pense que peut-être aussi, on peut aussi partir sur un bon tiers, si ce n'est un poil plus en France. Mais aussi, troisième marché, je dirais, c'est clairement la Suisse. Et la Suisse, on peut l'expliquer de par nos origines. On a eu de la chance parce que dès le début, on a connu beaucoup de soutien de la part de notre famille, de nos amis. Et après, il y a eu une sorte d'effet boule de neige en Suisse qui a fait que la marque s'est fait connaître, notamment dans notre région. Donc maintenant, il y a beaucoup de gens qui commandent dans notre région qu'on ne connaît même pas. Il y a des gens qui commandent d'autres régions de la Suisse. Donc, on a fait un gros travail de fond en Suisse et c'est la raison pour laquelle c'est la troisième clientèle. Et après, quatrième, je dirais, Belgique et cinquième, Canada.

  • Ramata

    Très bien. Merci de nous partager ces données. C'est toujours intéressant de montrer aussi que... Une marque made in Africa, elle a vocation à évoluer, à être présente sur la scène internationale. Et comme toute marque, elle va avoir une clientèle nationale locale et puis elle va aussi être capable de s'exporter à l'international. Aujourd'hui, l'essentiel des ventes, il se fait en ligne. C'est-à-dire que vous avez un site internet et votre site internet, c'est le principal canal de diffusion, de distribution de la marque. ou est-ce que vous avez d'autres… d'autres canaux de distribution ?

  • Samuel

    Alors, on a plusieurs canaux de distribution. Le premier étant, comme tu l'as justement souligné, le site Internet. On ne va pas se mentir. C'est clairement ce qui fait rire parce qu'on est quand même assez actifs sur les réseaux sociaux, que ce soit... Beaucoup Instagram, en tout cas. Beaucoup Instagram. On a une belle communauté. En tout cas, on arrive bientôt à 32 000 followers sur Instagram. Donc, on a une communauté qui nous suit. Donc, beaucoup de personnes qui commandent sur le site Intervienne nous viennent des réseaux sociaux ou de la pub qu'on peut faire sur les différentes plateformes sociales, on va dire. Après, ce qu'il faut savoir, c'est que nous, on a un canal de vente et que moi, je suis vraiment très fier de pouvoir mettre en avant. En fait, c'est notre atelier de couture. Et ça, moi, c'est quelque chose qui m'anime, en fait. Et c'est quelque chose qui est beaucoup plus personnel qu'un site Internet. Parce qu'un site Internet, je ne peux pas dire que c'est impersonnel. Ce serait trop dur de dire ça. mais ce que je veux dire c'est que Nous, ce qu'on fait à Abidjan, on fait beaucoup de visites d'ateliers. et quand on fait des visites d'ateliers, c'est-à-dire que des gens viennent à l'atelier. Des fois, ça arrive qu'on reste deux heures avec le client. On prend deux heures de le temps. Moi-même, des fois, je prends une heure et demie, deux heures de mon temps pour rester avec un client. Mais parce qu'en fait, on crée des liens qui sont tellement puissants. Quand une personne arrive à l'atelier, on la présente devant toute l'équipe. À cette personne, je la présente toute l'équipe. Voilà Karim, voilà Tidial, voilà Kwame, voilà Jocelyne, voilà Mariette, voilà notre chef d'atelier, ainsi de suite. Ensuite... On fait même des démonstrations de machines. Donc, on présente un peu les machines, on explique à quoi elles nous servent, parce que ce n'est pas tout le monde qui est initié dans le monde de la couture. Il y a beaucoup de personnes qui font un peu de couture comme ça, à droite, à gauche, mais il y a aussi énormément de personnes qui ne connaissent rien. Donc, on prend le temps de vraiment bien présenter toutes nos machines. On fait même des démonstrations de boutonnières, de pouces-boutons. On discute un peu avec le chef d'atelier. Voilà, on leur montre un peu nos patrons. On fait vraiment une visite d'atelier globale. et Ensuite, on a un showroom dans l'atelier. Ce qu'il faut savoir, c'est que les gens apprécient énormément le fait de venir au showroom. Déjà parce qu'il y a tout cet aspect très humain qui découvre qui sont les visages et les mains derrière cette marque. Et ensuite, à l'atelier, il y a des choses que tu peux faire qui sont difficilement matérialisables sur un site Internet. À l'atelier, tu peux faire du sur-mesure. À l'atelier, tu peux... pour prendre des... Certains clients viennent même avec leur tissu, avec leur panne, parce qu'ils ne trouvent peut-être pas toujours leur bonheur dans nos pannes, ou bien pour un mariage, il y a un panne qui est imposé, bon, il faut qu'ils viennent faire leur chemise avec ce panne X. À l'atelier, tu peux... Je ne sais pas, moi, par exemple, je me suis fait une veste récemment, j'ai fait une veste moitié-moitié, donc c'est-à-dire que la moitié de la veste est en wax, et l'autre moitié est en tissu unier. Et ça, des fois, c'est le prototype qu'on avait fait à l'époque pour... certaines créations sur lesquelles on travaillait avant une mise en ligne, et c'est des prototypes. Sur ce prototype, on avait mis la moitié gauche en wax, la moitié en tissu uni coton, juste pour voir ce qui ressortait bien. Les détails ensuite, on faisait le négatif dessus. Donc si on voulait mettre des détails en coton uni sur la partie en wax, on exposait ça sur la pièce. Et pour faire ressortir le wax sur la partie uni, on mettait quelques petits liserés par-ci, par-là, droite à gauche, en wax. Ça, c'est des prototypes qui sont exposés dans le showroom. Mais les clients, ils viennent, mais ils disent, mais moi, je veux la même chose. C'est absolument dingue. C'est une pièce de mode. Je veux ça. Et puis, par contre, ils disent, oui, j'aimerais bien cette pièce, mais j'aimerais que vous utilisiez ce wax et ce tissu uni. Puis, je dis, mais écoutez, monsieur, ça fait possible. Vous aurez ainsi une pièce unicommande. Donc, en fait, tout ça pour te dire qu'à l'atelier, c'est un canal de distribution, de vente que moi, je privilégie beaucoup parce qu'on crée de vraies relations avec les clients. et c'est juste exceptionnel de pouvoir rétro... au contact des clients, de pouvoir échanger avec eux, de pouvoir les questionner aussi. Mais qu'est-ce que vous faites ? Il y a des partenariats qui naissent aussi de certaines visites clients. On rencontre des gens et puis, in fine, après, il s'avère qu'on fait des collaborations avec. On expose nos créations dans leurs restaurants qu'ils ont à Bidjan, dans leurs pop-up stores qu'ils ont à Bidjan. Donc, il y a vraiment une proximité qui est juste impossible, qui n'existe pas en fait. sur les réseaux sociaux, sur le site internet, une proximité humaine et que nous, on adore à l'atelier. Franchement, on adore et nos gars ont toujours énormément de plaisir à rencontrer aussi nos clients et inversement. Donc ça, c'est vraiment un canal de distribution qu'on privilégie. Après, comme autre canal de distribution, on a aussi éventuellement des revendeurs. On a quelques revendeurs qui nous revendent à Abidjan. On a une petite boutique aussi dans un restaurant, une très bonne table d'Abidjan. On a également des revendeurs, un revendeur en France du côté de Paris. On a aussi des revendeurs un peu en Italie et en Suisse. Mais on a vraiment le gros de nos canaux de distribution, on va dire, c'est Internet, puis l'atelier d'Abidjan.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, aujourd'hui, ce que tu évoques, c'est en fait, c'est via Instagram, en fait, et toute la création de contenu que vous faites sur Instagram, c'est l'un des principaux leviers qui permet de faire connaître la marque et qui ensuite va driver l'audience vers le site Internet qui va passer des commandes, plus tout le travail que tu évoques sur le terrain. Donc, est-ce que dans votre stratégie de communication, il y a ce côté personal branding où toi et les deux autres cofondateurs vous mettez en avant ou est-ce que c'est plutôt vraiment des shootings que vous faites avec des mannequins ou des influenceurs qui... portent vos produits ou est-ce que c'est les deux

  • Samuel

    Alors pour le coup, nous on ne se met pas spécialement trop en avant. Ce qu'on met vraiment en avant, c'est vrai que c'est beaucoup plus des shootings. On essaye de mettre énormément d'émotions dans nos shootings. Ce qu'il faut savoir, c'est que nous on a de la chance, c'est que Fabien, notre associé, et Jean, mon frère, sont aussi DJ avant tout, avant d'être patron de boîte de nuit et tout ça. Ils sont DJ, donc eux créent eux-mêmes les musiques qu'on utilise pour faire nos vidéos promotionnelles. Et donc on arrive à mettre une émotion tellement particulière. dans les vidéos qu'on fait, c'est que les vidéos parlent d'elles-mêmes. Et aussi avec les mannequins, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec les mannequins à Bijan, on a aussi fait un énorme travail, parce qu'en fait, les mannequins, c'est devenu tout simplement des membres de notre famille, les membres de la famille Bandama. C'est devenu des amis. On se voit même en dehors avec nos mannequins un vendredi soir pour aller manger un poulet ou pour aller boire un verre de vin. On le fait aussi avec nos mannequins. Donc on a su vraiment créer une réelle famille avec nos mannequins, avec toutes les personnes qu'on voit sur les images. Et je pense que, et je ne pense pas, je confirme, tout ça se revoit en fait dans les émotions, dans les shootings qu'on fait. Et c'est tout ça qui donne les bonnes énergies de Bandama. Et si à tout ça, vous associez les bonnes énergies du wax, ça donne le résultat que vous voyez sur nos réseaux sociaux.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc, il y a un vrai travail de profondeur dans la création de contenu à intégrer un storytelling vraiment spécifique qui fait... l'unicité, le storytelling de Bandama Closing.

  • Samuel

    C'est exactement ça. En fait, nous, nous, Ramatan, on s'est rencontrés en vrai il y a quelques jours. Je ne sais pas si tu as vu, mais moi, je mets beaucoup de cœur dans mes discussions et dans les relations que j'ai avec les gens, je mets beaucoup de cœur. Et on a toujours voulu faire Bandama à notre image, c'est-à-dire de mettre beaucoup d'énergie et d'émotion dans ce qu'on fait. Moi, je suis une personne qui suis très énergique, très émotive, très... j'essaye d'être toujours positive, donc j'ai envie que notre marque soit positive véhicule des messages d'amour au travers du wax, au travers de nos ambassadeurs que sont nos mannequins que sont des influenceurs avec lesquels on pourrait faire des collaborations, donc oui on essaye vraiment de véhiculer que des bonnes énergies, parce que moi je vais te dire en toute franchise, moi je porte énormément de wax que ce soit à Abidjan à Paris, en Suisse, peu importe support. toujours du wax et tu ne peux pas passer une mauvaise journée si tu portes du wax. Ce n'est pas possible. Juste les couleurs que ce tissu te procure, le confort que ce tissu te procure, ça a un impact sur ta journée. C'est indéniable.

  • Ramata

    Très bien. On sent vraiment cette passion et cet enthousiasme dans ta voix et dans ta manière de parler de la marque. Ce que j'avais envie d'évoquer aujourd'hui, on est le 21 juin, jour de la fête de la musique. L'épisode sera parti. partagé d'ici quelques jours. Et on est en pleine période du pop-up Africana au Galerie Lafayette. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que ça représente pour toi d'être présent au Galerie Lafayette pour pouvoir distribuer ta marque ? Un petit peu nous raconter comment s'est fait ce deal. Et puis là, on est au premier jour, tu vois, mais de nous. dire un peu c'est quoi tes premiers ressentis ? Est-ce que toi, quand on se définit les objectifs d'une marque, en termes de business, on peut mettre quelque part avoir un corner au Galerie Lafayette. Est-ce que toi, ça faisait partie d'une wish list que tu avais écrite et du coup maintenant la case est cochée ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu un peu que tu n'avais pas forcément écrit, mais c'est une opportunité que tu as saisie ?

  • Samuel

    Alors, merci de poser la question. Je ne sais pas si un jour, j'ai osé, j'aurais osé imaginer mettre sur la wishlist Galerie Lafayette, mais en vrai, c'est absolument phénoménal comme nouvelle. C'est nouvelle qui vient de... Il y a quand même plusieurs mois de préparation derrière ce pop-up que tu as juste magnifiquement mis en lumière. Mais en fait, si on a pu arriver aussi... Comment dire ? Au Galerie Lafayette, c'est parce qu'on a su créer des relations à Abidjan. Tu sais, moi, je suis une personne très authentique. Je suis une personne très authentique. Je n'ai pas de faux semblants, en fait. Je ne suis pas quelqu'un... Je dis les choses. Je dis les choses toujours avec beaucoup de délicatesse parce que j'aime bien faire usage de bonnes paroles, faire usage de magie blanche, comme on dit. Et en fait, c'est des relations... Moi, bon dommage, je l'ai toujours fait avec le cœur. Tout ce que je fais dans la vie, en règle générale, je le fais avec le cœur. pas que ce soit Bandama si je vais faire une marche en montagne si je croise un ami, je fais ça avec le cœur je reste toujours moi-même et pour moi c'est très important avec Bandama de rester moi-même parce qu'on a toujours étaient nous-mêmes depuis le début, et on le sera toujours. Je nous souhaite qu'on le soit vraiment toujours. Donc, en fait, j'ai rencontré des gens à Abidjan qui, au début, je ne savais pas, étaient des personnes qui allaient, en fait, nous permettre de rentrer au Galerie Lafayette. Donc, en fait, c'est des contacts que j'ai eus à Abidjan, des liens d'amitié très profonds qu'on a pu nouer avec certaines personnes. Et puis, en fait, il s'avère que cette personne que tu connais très certainement, en fait... Cette personne, un jour, lui, il est impliqué d'une manière particulière avec les Galeries Lafayette. Et en fait, il s'avère qu'il cherchait des créateurs. Il savait que le pop-up Africanao, pour que les auditeurs comprennent bien, en fait, le pop-up Africanao, c'est 12 créateurs. Sur le papier, c'est 12. Il y en a juste 11 parce qu'il y en a un qui a eu malheureusement un contre-temps de dernière minute. Mais sur le papier, c'est 12 créateurs qui étaient invités par trois entités. C'est-à-dire que nous, on a été invités par l'entité Cher Africa et Africa Fashion Week, qui sont managés par Valérie K. Et Valérie, donc, cherchait quatre créateurs du continent pour que ces créateurs viennent participer au pop-up sur ces trois semaines. Les autres entités, tu avais Adama Paris, qui a également, elle, de son côté, invité quatre créateurs. Et tu avais Tranoï, qui a invité aussi quatre créateurs. Mais nous, on est arrivés par l'entremise de Valérie, on va dire. Et en fait, c'est Thierry Bernat, je pense qu'on peut le nommer, que tu connais. C'est Thierry, en fait, qui nous a mis en lien avec Valérie. Parce que Thierry, c'est un ami, c'est également un client de chez Bandama, et il connaît nos valeurs, il a visité déjà à de nombreuses reprises l'atelier. Et quand Valérie lui a dit, écoute, Thierry, est-ce que tu ne connais pas des créateurs qui seraient susceptibles de venir au Galerie ? Thierry a directement pensé à nous. et Thierry en fait si tu veux comment dire il Il nous a mis en avant parce qu'il a toujours aimé le projet depuis le début. Il a toujours aimé notre manière de voir le wax, notre manière de voir la mode. Il nous a présenté à Valérie. Valérie a également adhéré au projet et elle nous a proposé de venir. Moi, je t'avoue que quand on nous a proposé de venir, j'étais bouche bée, je ne savais trop plus. J'étais dans mon bureau, je marchais un peu dans mon bureau parce que moi, quand je suis au téléphone, j'aime bien... J'aime bien marcher dans mon bureau. Et là, je t'avoue que j'ai beaucoup marché dans mon bureau quand elle parlait. Et puis, j'ai vraiment eu de la peine. Mais je veux dire, il m'a fallu un temps pour conscientiser, on va dire, ce qui s'offrait à nous comme opportunité. Et puis bon, on avait peu de temps pour réfléchir, mais on a quand même passé une nuit, non, deux nuits dessus. Et puis finalement, on a décidé de répondre par la positive. Et parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même une application financière derrière. c'est pas Ce n'est pas anodin que de venir aux galeries, tu dois quand même payer un droit d'entrée. Nous, il y a toute une organisation parce qu'on produit à Abidjan, donc il a fallu faire beaucoup de stocks, alors qu'on avait déjà beaucoup de travail à Abidjan pour d'autres clients, d'autres affaires qu'on a à Abidjan. Donc il y a eu une grosse réorganisation, entre guillemets, subite, pas du tout dérangeante, mais une grosse réorganisation de l'atelier qui a dû être faite. On a dû mettre certains projets légèrement entre parenthèses. Mais on était pleinement conscients des opportunités que pouvaient nous amener les Galeries Lafayette. Paris, capitale de la mode. Galeries Lafayette, grand magasin le plus connu de Paris. Donc on est dans la capitale du commerce et du temple de la consommation, de la capitale européenne de la mode. Donc bon, on te propose de venir là, on te propose un rendez-vous avec ton avenir en quelque sorte. donc on a bien réfléchi, mais dans une certaine mesure, c'était assez logique que de venir, c'était assez une évidence, en quelque sorte. Et puis, voilà, on a pris toutes les dispositions nécessaires, on a produit toutes les créations, on s'est bien gratté la tête de quelles créations mettre en avant. Bien évidemment, l'iconique Bombert a sa place de choix dans le pop-up. On a mis en avant, clairement, les créations qui plaisent et qui plaisaient. On a eu quelques nouveaux tissus, spécialement pour cette occasion. Donc tu vois, vraiment, on a mis les petits plats dans les grands. On est arrivé à Paris, moi je suis arrivé à Paris il y a quelques jours justement pour l'installation, pour déjà dans un premier temps m'appréhender des bonnes énergies parisiennes, de pouvoir me mettre un peu à la page. Et puis le pop-up, pour répondre à ta question aussi, le pop-up a commencé tout en douceur. Et puis là, franchement, j'y étais tout à l'heure. On a fait une superbe journée. Je sais pas si t'entends, ma voix elle rappe un peu parce qu'on échange beaucoup. Et tu vois, moi, je t'ai dit qu'on aimait énormément les visites d'ateliers à Abidjan parce qu'il y avait cette proximité. On aime faire des pop-up à Abidjan parce qu'il y a cette proximité. C'est la première fois qu'on fait vraiment un pop-up comme ça, on va dire, en France. Et on a cette proximité. Par exemple, cet après-midi, j'ai discuté avec une dame qui m'a dit... J'ai pris congé et je suis venu au galerie juste pour vous voir. J'ai dit, mais madame, ma journée est un succès, juste que vous soyez venu pour nous voir. Mais ça m'a touché d'une manière. J'étais là et je suis resté 20 minutes à discuter, 25 minutes même à discuter avec la dame. Et on a créé des relations. Et c'est une dame qui était congolaise, si je me souviens bien, et qui fait très régulièrement des voyages en Afrique. J'ai dit, mais madame, prenez ma carte, la prochaine fois que vous venez à Abidjan, je veux... que vous veniez visiter l'atelier, je veux vous présenter l'équipe parce que ce que vous m'avez dit, ça m'a tellement touché. Et voilà, donc tout ça pour te dire que cet événement nous permet un rayonnement international, c'est-à-dire très large, mais ça nous permet aussi des rencontres très terre-à-terre avec des clients, des personnes qui ne nous connaissent pas, mais des personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup de personnes qui disent « Ah, mais je vous suis sur les réseaux sociaux » . C'est merveilleux, c'est merveilleux. Tu as des retombées qui sont intéressantes parce qu'il faut quand même qu'on puisse rentrer dans nos frais de ce côté-là, tout l'investissement. Mais il y a aussi des retombées qui sont à moyen et long terme, mais qui sont très, très, très intéressantes. On fidélise des clients, on se crée des nouveaux clients. Il y a aussi des partenaires qui nous approchent pour faire des collaborations, que ce soit des personnes qui ont des boutiques, des pop-up stores, je ne sais où. à Bruxelles, à Paris ou à Marseille, je ne sais où, il y a aussi des personnes qui nous approchent pour ça. Et ça, franchement, c'est des retombées qui sont tout autant très appréciables. Et ça nous permet, nous, de nous mettre en avant et aussi de parler de notre histoire, de parler de notre amour pour le wax. Et voilà, donc c'est vraiment pour nous un extrême honneur d'être aux Galeries. C'est trois semaines, c'est court, mais ce n'est pas si court, parce que si on met beaucoup de cœur, et d'intention et d'attention dans ce qu'on fait, en fait, ces trois semaines, on peut faire de grandes choses avec. Exemple, hier, par exemple, tu vois, tu as eu une soirée, on s'y a rencontré d'ailleurs un matin, tu vois, il y a eu une soirée avec la presse, les influenceurs, mais on a fait des contacts en pagaille. On a fait des contacts en pagaille et on a fait aussi, on avait fait des petits gift bags. J'ai l'occasion de discuter hier soir et aujourd'hui avec quelques personnes et en fait, on a tapé un grand coup avec ces gift bags parce qu'on a designé spécialement un nouveau sac, c'était un prototype, mais c'est devenu un sac en soit, petit format, on l'a appelé la brioche, parce qu'il était tout mignon, avec une petite bandoulière très sympathique, et on a produit ça juste, je crois que les derniers sacs, on les a produits vendredi soir, quand on fermait l'atelier à 17h, et moi j'ai embarqué samedi matin à 5h du matin, donc on a vraiment, au dernier moment, on a pu produire ces sacs, mais ils ont fait leur effet, et beaucoup de personnes ont été touchées par ces petites attentions. Ils ont dit, moi-même, une dame, une mannequin m'a dit, Sam, moi, j'ai défilé pour des grandes marques, dont je tairai le nom, mais des grandes marques du prêt-à-porter, mais jamais on nous a fait un cadeau comme ça. Donc, les personnes ont été touchées, et moi, ça m'a énormément touché que ces personnes aient été touchées. Donc, tout ça pour te dire que, en fait, ce pop-up, pour nous, ça représente énormément, parce que ça nous permet d'être physiquement là à Paris et d'être physiquement proche de clients, d'influenceurs. de personnes de la presse et tout. Et c'est juste exceptionnel. Et moi, c'est ça qui m'anime. Je suis certes pas mal fatigué parce qu'on a beaucoup travaillé ces derniers temps pour préparer tout ça. Ça a été beaucoup d'excitation, donc beaucoup d'excitation qui défonce des fois que tu te réveilles un peu la nuit à 3h du matin. Mais in fine, c'est que du pur bonheur. Et moi, je savoure ces moments, mais d'une manière incommensurable.

  • Ramata

    Écoute, ça présage que du bon tout ce que tu nous racontes là par rapport à ce pop-up. Tu évoquais Thierry Bernard, je l'ai interviewé dans le cadre du podcast il y a quelques semaines de ça, en quelques mois même. Donc du coup, l'audience, je suis sûre que mon audience écoute tous les podcasts de toute façon, je remettrai le lien pour que les gens arrivent. Donc Thierry Bernard qui est à la tête d'une agence de relations presse. Et notamment, il travaille avec des canals plus afriques, avec les galeries Lafayette sur la promotion de tous leurs événements. Et donc, il a été très impliqué, puisque lui, c'est quelqu'un qui connaît bien l'Afrique, il a été très impliqué dans l'organisation de ce pop-up. Moi, ce que je trouve vraiment intéressant, et c'est ce que tu évoques là, c'est qu'à la fois, c'est une opportunité, clairement, un corner dans les galeries Lafayette, c'est une opportunité de vendre. mais il y a aussi tout autour une opportunité de développer sa notoriété. et d'accéder à des contacts auxquels tu n'as pas forcément la possibilité d'accéder quand tu vas faire un pop-up par toi-même ou quand tu fais des initiatives, mais que tu n'es pas forcément regroupé avec onze autres marques dans un corner. Corner vraiment très bien situé au troisième étage, un étage sur lequel on va avoir des marques comme Rouge, comme Balzac, comme Sandro, comme

  • Samuel

    Mag. Jadig et Voltaire, il y en a encore. que des belles marques.

  • Ramata

    Exactement. Du coup, l'idée, c'est de venir positionner du Made in Africa de qualité avec des produits d'excellence au même niveau que d'autres marques que des consommateurs ont l'habitude de voir pour un petit peu déconstruire tous les clichés qu'il peut y avoir sur la mode africaine, sur la qualité de la mode africaine. Je pense qu'il y a des personnes aussi qui vont juste découvrir ce que c'est la mode africaine. et en ce sens-là, je trouve que cette opération-là, elle est très intéressante aussi parce qu'il y a énormément de diversité dans les propositions. Par exemple, toi, tu vas être la marque qui a le plus de wax et il n'y a pas, dans les 12 propositions, il n'y a pas 12 créateurs qui font des pompeurs sans wax. Il y a vraiment, chacun a son identité, son storytelling, son histoire. Du coup, il y en a vraiment pour tous les goûts. Et ça, je trouve que c'est une force dans la sélection aussi parce que ça donne l'opportunité à chacun d'aller finalement caper télévente de celui qui voudrait du wax et du coup vous n'êtes pas plusieurs créateurs un petit peu à bon bah s'il y a un client qui aime le wax, on va se battre tous les trois pour essayer de s'éduire, là on n'est pas là-dedans on est vraiment, chaque créateur a une proposition unique et extrêmement elles sont très différentes les unes des autres et je trouve que c'est ça qui fait la force aussi de ce pop-up.

  • Samuel

    Non mais clairement, comme tu dis, personne aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre, chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas s'ils sont le fruit du curasa, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais très légères, très subtiles. De la manière dont nous, on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Algueil du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité. Et dans l'identité d'Algueil, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs. D'autres personnes font de l'upcycling avec des vêtements en jeans. Personne ne le fait. Bref, ça a été vraiment bien pensé. je ne sais pas si c'est le fruit du hasard en tout cas mais le résultat in fine est merveilleux et il y en a pour tous les goûts il y en a pour tous les goûts et chacun d'une manière ou d'une autre peut se mettre en avant sans avoir l'ombre d'autres créateurs et on discute beaucoup entre créateurs et on a beaucoup de plaisir aussi vous savez on est quand même dans cette expérience ensemble pour trois semaines Donc forcément, on va voir la tête des uns et des autres tous les jours. Donc ça crée aussi des liens. Ça ouvre aussi des portes, vous savez, ça ouvre aussi des portes. Moi, j'ai eu des propositions qui étaient assez intéressantes pour d'autres choses. Je ne peux pas en parler pour le moment. Mais voilà, ça ouvre des portes pour tout le monde, en fait. Et ça permet, pourquoi pas, un jour de faire des collaborations avec tel ou tel créateur. Si un jour, moi, je dois aller à Dakar pour telle ou telle raison, j'irai dire bonjour à mon ami Algueil, j'irai dire bonjour à Tanti. collés saut et ainsi de suite et si eux viennent à Abidjan ça ira de même donc c'est une expérience qui est humainement très riche c'est une expérience qui est en termes de mode excessivement riche c'est une expérience qui est formidable sur tous les points de vue en termes de visibilité de marketing de communication il y a vraiment beaucoup de choses à faire et il faut aussi souligner le gros travail des galeries j'ai eu l'occasion de discuter avec Plusieurs personnes dirigeantes du pop-up et des galeries en général qui disaient que la soirée qu'on a connue hier en soit le 19, c'était vraiment la soirée officielle de lancement. Avec des influenceurs, la presse en a parlé, la presse en parlera aussi parce que je pense qu'ils sont dans la rédaction des articles éventuellement. Mais voilà, il y a vraiment un gros travail aussi qui a été fait du côté des galeries et on sent que les galeries avaient et auront, je l'espère, envie de mettre réellement en avant la mode africaine. Thierry, qui est à Abidjan tous les deux mois, Thierry Bernat, il est à Abidjan tous les deux mois, mais chaque fois, il vient avec une délégation des galeries, avec son homonyme Thierry, il vient avec Olivier, il vient avec Joachim. On voit que les galeries ont vraiment... envie de mettre l'accent sur la mode ivoirienne et ça enfin la mode africaine pardon ivoirienne mais africaine et j'ai l'impression que c'est qu'un début c'est qu'un début que ce pop up là c'est vraiment c'est vraiment une première pierre de quelque chose de beaucoup plus grand de ce que je comprends les galeries ils ont vraiment ils ont vraiment envie de faire quelque chose avec l'afrique et c'est pas pour nous déplaire c'est pas pour nous déplaire et c'est vraiment enfin cette mise en lumière d'un grand magasin qui nous est proposé et qui est juste sublime.

  • Ramata

    Et dans ce que tu disais, par rapport à la cohérence de la sélection, en fait, c'est vraiment le métier de la direction des achats des Galeries Lafayette. Ils font ça tout le temps, chaque fois qu'ils font des pop-up ou chaque fois qu'ils construisent un étage, ils doivent s'assurer de la cohérence des marques entre elles. Donc, il y a déjà un premier travail qui a été fait par Adam à Paris, Africa Fashion Hub et le Calex dans la sélection des marques. Et ensuite, il y a effectivement aussi un travail global des Galeries Lafayette. Ils ont travaillé vraiment en bonne intelligence pour s'assurer que ce soit une sélection gagnante de 12 propositions aussi originales les unes que les autres. Et que ce soit aussi du made in Africa, que ce soit vraiment des marques africaines. Il y a pu avoir des tentatives par le passé de grands magasins qui ont fait des propositions où c'est... c'était plutôt des marques, on va dire, occidentales qui avaient créé une collection inspirée d'Afrique. Là, on est vraiment dans quelque chose de totalement différent. Et je trouve que ce qui marche bien, c'est qu'il y a une ambition des Galeries Lafayette et en face, il y a une réponse de créateurs africains qui peuvent répondre oui, en fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as dit, tu as pris le temps de réfléchir parce qu'il y a des investissements importants. Et du coup, il faut pouvoir faire ce pari sans forcément avoir de certitude sur les résultats qu'il va y avoir en termes de résultats. Mais c'est vraiment un pari que toutes les marques n'ont pas forcément les reins solides pour pouvoir répondre oui. Donc, le fait que là, il y en ait 12, on se dit qu'il y a un vrai potentiel et il y a des marques aujourd'hui qui sont capables effectivement de tenir la route en termes de quantité pour pouvoir... proposer du stock pendant trois semaines, des collections de qualité, adaptées au marché occidental. Ce que j'apprécie aussi, c'est que les collections qui sont proposées, je ne pense pas qu'elles aient été... Alors, forcément, vous avez dû les adapter pour les galeries, mais vous n'avez pas changé votre style parce que c'était le pop-up des galeries Lafayette.

  • Samuel

    Alors, jamais de la vie, et on ne le fera jamais, ça se doit informer que pour n'importe quel lieu où on pourrait être... entrée, on va dire, entre guillemets, on ne le fera jamais. L'idée de... L'identité, pardon, de Bandama, elle est là since day one, et elle va le rester. Ça, c'est quelque chose d'immuable, n'est-ce pas ? Donc, non. On fait quelques petites adaptations, certes, parce que... Après, nous, dans une certaine mesure, j'ai envie de te dire, Amata, tu sais, nous, Bandama, on est déjà très international de par essence. Tu vois, tu as eu l'occasion de... On a eu l'occasion d'échanger sur le stand. Tu as vu que nos coupes sont quand même très intemporelles. Elles peuvent être totalement portées par un Ivoirien, par un Parisien, par un Français, pardon, un Parisien, par un Suisse, par un Tokioïte, et puis par un New-Yorkais, pourquoi pas ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc nous, dans tous les cas, on a déjà une essence de base qui est très tournée vers le monde. Donc voilà. Mais effectivement, comme tu dis, il y a toute cette prise de conscience. des galeries, et je pense aussi que les créateurs africains qui sont présents sur ce pop-up vont aussi forcément communiquer, et ça va aussi faire grand bruit en Afrique aussi. Un grand bruit, mais qui viendra aussi des créateurs qui disent à d'autres créateurs, voilà, ça s'est passé comme tel, ça s'est bien passé, c'était très carré, les retombées étaient intéressantes sans forcément rentrer dans les chiffres, mais les retombées étaient intéressantes, et ça va peut-être ouvrir la voie à d'autres créateurs qui Merci. qui ont été contactés pour cette édition-là, mais qui, in fine, étaient peut-être un peu frileux par rapport à l'investissement, c'est à représenter peut-être un peu plus de risques pour eux, et qui ont dit, merci, pas pour le moment. Et donc, aussi, je pense qu'il y a aussi un travail que nous devons faire, et de dire que, voilà, que ça s'est bien passé, c'est ce que je souhaite à tous les créateurs du pop-up, mais il y a aussi un travail que nous, on doit aussi, après le pop-up, être les... Comment dire ? les porte-paroles aussi de ce pop-up sur le continent. De dire qu'à tel ou tel ami créateur qu'on pourrait avoir, écoute, ben... écoute, on a eu ce pop-up aux galeries, ça s'est bien passé si à l'avenir on te propose écoute, en tout cas, moi de mon expérience sache que ça a été hautement positif les retombées sont intéressantes donc si jamais, sache-le, n'aie pas peur de sauter le pas entre guillemets et voilà, donc il y a je pense un travail dans les deux sens que les galeries font, mais nous aussi en contrepartie, il faut qu'on joue un peu aussi sur ces retombées pour aussi motivé d'autres créateurs du continent à éventuellement se prêter au jeu lors de futures éditions ?

  • Ramata

    De manière à ce que ce soit l'intégralité du troisième étage qui soit made in Africa, pas que 12 marques.

  • Samuel

    Mais ça, ce serait dans un monde merveilleux, dans un monde idyllique. Mais que Dieu t'entende, Ramata. Que Dieu t'entende.

  • Ramata

    Ce sera peut-être pas l'année prochaine, mais bon.

  • Samuel

    Ça prendra son temps.

  • Ramata

    En

  • Samuel

    Côte d'Ivoire, on dit découragement n'est pas Ivoirien. Allons seulement. Allons seulement.

  • Ramata

    En tout cas, que chacun ait... Même à vous, on peut avoir 12 marques, mais avec des corners plus grands.

  • Samuel

    À chaque fois. Vraiment, écoute. Mais déjà, ces corners, franchement, c'est... Ce n'est pas moi qui me plaindrais que les corners soient plus grands. On peut déjà exposer quand même 24 créations. C'est quand même appréciable. C'est quand même appréciable. Ça nous permet quand même de montrer un éventail de créations qu'on peut faire. Alors certes, on a dû, comme je le disais, sélectionner les créations qui sont les best-sellers. parce que là, t'as pas... Tu n'as pas trop le temps, entre guillemets, ni l'envie, au vu de l'implication financière et tout ce qui en découle. Tu n'as pas trop envie de faire des tests pour dire est-ce que je teste ce nouveau produit au Galerie Lafayette ? Tu vois, là, tu vas quand même sur des valeurs qui sont plus ou moins sûres pour quand même assurer le coût dans une certaine mesure. Voilà.

  • Ramata

    Et moi, mon point, là, c'était vraiment pas que... Je trouve que les... Parce qu'en général, quand il y a des corners pour des jeunes créateurs après le festival de hier, par exemple, en général, les corners pour les jeunes créateurs, ils sont de cette taille-là. donc vous êtes vraiment logé à la même enseigne mais c'est-à-dire que demain ça prendra tellement plus d'ampleur que on ira vers des choses encore plus grandes mais qu'il faut commencer comme ça et c'est la bonne manière de commencer en fait c'est juste ce qu'il faut pour avoir un aperçu de la marque et que vous ayez suffisamment d'espace pour pouvoir échanger avec des clients des journalistes ça a vraiment été fait de manière assez quali C'est...

  • Samuel

    Tu m'excuses, mais c'est vrai que l'emplacement est quand même particulièrement canon aussi. Au troisième étage de la coupole, on est non loin des escalators. Tu sais aussi toute la scénographie du pop-up qui a été mise en place, que ce soit au niveau des couleurs choisies. Je trouve que ça a vraiment été très bien pensé. Ça attire l'œil. T'as envie naturellement de venir voir ce qui se passe dans ce pop-up africain. Et ça, c'est à souligner et à apprécier, je trouve.

  • Ramata

    Oui, vraiment, ça a été... Et puis, parce que c'est... Il faut le reconnaître, ce n'est pas facile de réunir 12 marques très différentes dans un même univers. Donc, du coup, de définir le mobilier, les couleurs qui vont faire que chacune des marques va pouvoir, en fait, s'exprimer. Et donc, en même temps, créer ce côté unité, c'est un pop-up dans lequel il y a plusieurs marques. qui permet à chacune de s'exprimer tout en formant une certaine cohérence. Et ça, ça paraît qu'il est compliqué, mais je trouve effectivement, je suis assez d'accord avec toi, que ça a été bien réussi.

  • Samuel

    Bien orchestré.

  • Ramata

    Vraiment. Là, ce que je voulais te demander, c'est du coup, pour toi, en perspective d'avenir pour Bandama, quels sont les projets ? Alors, s'il y a des choses qui sont top secrètes, on refera un épisode le moment où ça sortira. Mais en tout cas, ce que tu peux dire maintenant en termes de projet pour la marque, en termes d'ambition pour le futur, comment t'imagines Bandama pour la suite ?

  • Samuel

    Alors écoute, moi ce que je vois clairement pour Bandama, c'est déjà, encore et toujours, on va rester nous-mêmes. Ça c'est déjà la première chose et ça ne changera pas. Donc on va rester nous-mêmes, on va rester fidèles à notre ligne artistique. Ça c'est sûr et certain. clairement enfin Pour parler plutôt des projets en termes de développement et de structuration de la société, écoute, j'ai envie qu'on se développe, qu'on puisse développer surtout le marché à Abidjan, parce qu'à Abidjan, il y a quand même beaucoup de potentiel et beaucoup de nos clients qui viennent à Abidjan disent « mais vous avez une vision nouvelle du wax en fait » , parce que beaucoup de gens… L'utilisation du wax à Abidjan… est quand même assez différente de ce qu'on fait nous. Donc les gens sont quand même, les Ivoiriens qui ont grandi avec le wax sont quand même très intrigués par Mandama, parce qu'on a une utilisation qui est bien particulière et bien propre à nous du wax. J'entends dans la coupe des vêtements qu'on utilise. Donc ça, développer et rester fidèle à notre image à Abidjan, c'est totalement clair. Après, moi, une des missions pour laquelle je me sens investi, on va dire, c'est... C'est que le plus grand nombre connaissent le wax. Parce que, comme je l'ai dit précédemment dans l'interview, le wax t'amène des énergies absolument dingues. Et je n'ai pas envie que ce soit juste quelques personnes qui se rendent compte de ces énergies que le wax amène. Pour moi, je vois clairement un développement de la société via des revendeurs qui pourraient, d'une manière ou d'une autre, mettre en avant nos créations, que ce soit nos accessoires ou nos vêtements. Et puis, un objectif aussi qui serait quand même très chic, on va dire, comme on dirait à Abidjan, ce serait d'avoir une boutique à Paris. Parce que là, je me baladais un peu dans les rues, j'ai vu deux, trois espaces qui étaient un peu disponibles. J'ai commencé à rêver, mais je me suis dit, mais combien est-ce que ça peut coûter pour avoir une boutique à Paris ? Je voyais des gens dans la rue qui portaient du wax. Je me suis dit, mais il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là au niveau du wax à Paris. Franchement, clairement, développer déjà notre réseau de distribution dans nos marchés forts, que ce soit la France, la Suisse, que ce soit la Belgique aussi. Canada, c'est un peu plus compliqué parce que géographiquement parlant, c'est quand même beaucoup plus loin. Donc, il y a d'autres contraintes logistiques qui se présentent à nous. Mais clairement, développer le réseau de distribution. Et il y a quelques collaborations que j'aimerais faire en début d'année avec certaines marques. Donc ça, pour l'instant, c'est top secret. J'ai déjà le projet qui mature bien dans la tête. Et puis, j'aimerais également qu'on continue de développer des créations en collaboration avec Niwax. Parce que je n'ai pas cité, je ne sais pas si j'ai cité parce qu'on a beaucoup parlé et c'est très appréciable, mais je n'ai pas cité Uniwax, je pense. Donc, c'est un wax, toi peut-être dans l'intro, mais c'est un wax qui est produit en Côte d'Ivoire. Donc, j'aimerais encore renforcer cette collaboration avec Uniwax, parce que c'est quand même notre partenaire principal, ceux qui nous fournissent notre matière. première principale, donc j'aimerais renforcer tout ça pour vraiment on a un objectif commun on va dire avec Uniwax et j'aimerais renforcer tout ça, donc il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire, j'aimerais déjà dans un premier temps profiter de ce pop-up, profiter des retombées qu'on peut avoir et puis ensuite pour le reste Dieu est au contrôle Très bien mec,

  • Ramata

    t'as en tout cas beaucoup de bonnes choses En perspective, on arrive à la fin de cette petite interview et je me rends compte que je ne t'ai pas posé la question de pourquoi, enfin, quelle est la signification de Bandama ?

  • Samuel

    La signification de Bandama, la réponse se trouve légèrement dans le logo. Je m'explique. Si tu regardes le B de Bandama, le B fait un peu, tout en finesse, des courbes. En fait, ces courbes sont censées représenter les méandres d'un fleuve. Les méandres d'un fleuve qui se nomme Bandama. Le Bandama qui coule dans le centre de la Côte d'Ivoire, du nord au sud, à peu près centre, légèrement ouest de la Côte d'Ivoire et qui se jette dans l'océan Indien à Grand-Laheux. Le sang indien, moi aussi. Dans l'océan Pacifique, pardon, pour le... Qu'est-ce que je dis ? Atlantique, non ? Atlantique, je dis n'importe quoi. Moi,

  • Ramata

    en tout cas,

  • Samuel

    en géographie... Non, mais c'est l'océan Atlantique. C'est l'océan Indien,

  • Ramata

    en tout cas.

  • Samuel

    Non, mais c'est l'océan Indien. Non, mais je ne sais pas. Pardon, un peu de fatigue. Beaucoup d'émotion. C'est l'océan Atlantique. Oui, oui, je te dis. Non, c'est clair. Il y a beaucoup de préparation derrière. Non, mais c'est l'océan Atlantique à Grand-Lahou, en fait. Donc, c'est le nom d'un fleuve, en fait. et quand on cherchait le nom, moi j'avais envie d'un nom qui soit clairement incisif. j'avais envie d'un nom qui soit incisif on a hésité pour ne pas te mentir au début je sais pas si tu connais ce bois noble qui existe en tout cas en Côte d'Ivoire mais je pense qu'il doit bien exister ailleurs en Afrique de l'Est mais l'Iroko, qui est un bois qui est juste magnifique qui est très noble il y a des sculpteurs à Abidjan qui font des pièces absolument lunaires avec ça, et moi j'aimais bien le nom Iroko je me suis dit pourquoi pas Iroko Closing on avait un groupe Whatsapp avec mon frère et Fabien on disait on mettait juste les noms de thèse et se groupait Merci. existe encore et des fois, de manière un peu nostalgique, je remonte les messages qu'on avait pour voir les noms qu'on avait. Je me souviens que le jour où j'ai écrit, j'ai écrit ce message qui disait « un nom qui va vous plaire de point bandama » . Et instantanément, Jean, mon petit frère, qui dit « ça j'aime » , Fabien, il dit « ça claque » . Bon, le nom est trouvé comme ça. Et on voulait qu'on ait un nom qui soit en fait très international, qui puisse être comme notre marque, qui puisse être ouvert sur le monde. qui puisse être autant bien prononcée en français qu'en anglais, on dirait « bandama » , tu vois. En mandarin, on dirait « bandama » aussi. Un ouzbek dirait « bandama » et un brésilien dirait « bandama » aussi, tu vois. Donc, il y a vraiment une notion d'universalité qui est in fine très proche de l'essence de « bandama » . Juste, le seul truc qu'on n'avait pas pensé, c'est… Enfin, non, on y avait pensé, mais… Tout le monde sait ce que c'est un bandana. Donc, des fois, les gens nous appellent « Ah, mais c'est Bandana Clothing » . Je dis « Non, non, c'est Bandama Clothing » . Mais voilà, donc l'histoire du nom vient de là. Ça vient de là.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé durant cette interview. Ça a été un plaisir pour moi de découvrir plus en détail ton histoire et celle de Bandama Clothing. et puis d'évoquer aussi le pop-up Africana où est ta présence à Paris. Du coup, tu vas rester à Paris pendant les trois semaines du pop-up ?

  • Samuel

    Alors, je vais rester à Paris pendant malheureusement pas les trois semaines. Je t'avoue qu'il faut que j'aille me ressourcer un peu, quelques jours dans mes montagnes suisses. Donc, je me suis accordé une petite intermède de cinq jours en Suisse. Donc, je vais juste aller me marcher un peu en montagne, retrouver un peu de sérénité, de calme. Mais après, je reviens à Paris. Mais après, il faut que je rentre à Abidjan avant la fin du pop-up parce que j'ai des obligations à Abidjan. Je ne peux pas partir trop longtemps d'Abidjan. Déjà, de un, Abidjan me manque. Et de deux, au niveau des affaires, j'ai dû mettre en suspens certaines choses qui ne peuvent pas rester à Vitamétal avant le suspens. Donc, il faudra que je rentre à Abidjan et ce sera sous faite le 3. Je crois que le jeudi 3 juillet, je serai à Babir. Donc, voilà. Pour les derniers jours du pop-up, que... Et même pendant mon petit séjour en Suisse, il y aura une continuité qui sera assurée avec ma cousine qui habite à Paris, qui connaît très bien la marque et qui viendra continuer à parler, à présenter le projet, à accueillir et à mettre beaucoup d'amour dans ce projet.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te souhaite un bon séjour, on va dire en France et en Suisse. Je te remercie. les jours à venir. Et puis, je mettrai en note de l'épisode le lien vers le compte Instagram de Pandama ainsi que le site Internet. Et puis, bien sûr, ceux qui écoutent l'épisode dès la semaine prochaine, je les invite à aller au pop-up pour pouvoir aller découvrir la collection.

  • Samuel

    Écoute, Ramatha, il me reste moi, de mon côté, pardon, à te remercier du fond du cœur pour cette belle mise en lumière. Je sais que tu... fait un travail de qualité. Le jour où tu m'as proposé de le faire, ça m'a beaucoup touché. Donc, je te remercie pour la considération. Je te remercie pour cet agréable échange passé en ta compagnie, puis aussi pour ce coup de pub, parce que c'est aussi un coup de pub très appréciable, pour lequel je te remercie sincèrement.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique, Weiler !

  • Samuel

    Au plaisir, merci beaucoup et salutations à nos auditeurs.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Description

Comment bâtir une marque de mode éthique et innovante ?

Découvrez une masterclass inédite en entrepreneuriat et passion avec Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing !

Dans le dernier épisode du podcast Africa Fashion Tour, il nous raconte un parcours unique et les secrets d'une marque qui réinvente le "Made in Africa".

Loin des sentiers battus, Samuel a tracé un chemin original avec une transition inattendue de la Suisse à Abidjan, et de l'industrie du ciment à l'univers coloré du wax.

L'importance cruciale de l'itération et du test : comment la "version 1" de Bandama a pavé la voie vers la maîtrise totale de la production?

L'identité forte de Bandama : l'utilisation éthique du wax 100% coton d'Uniwax, des coupes intemporelles, le fameux Bomber iconique, et une stratégie anti-plagiat basée sur l'innovation constante.

Sa vision de la distribution : au-delà du digital, la force d'une relation client authentique cultivée au cœur de leur atelier à Abidjan.

La consécration aux Galeries Lafayette avec le pop-up "Africa Now" : une vitrine exceptionnelle qui déconstruit les clichés et propulse la mode africaine sur la scène mondiale.

Samuel partage comment Bandama incarne une ambition qui va au-delà du design : celle de créer un impact positif, de célébrer la richesse culturelle et de prouver le potentiel entrepreneurial de l'Afrique.

Je vous invite à découvrir l'histoire d'une marque pas comme les autres. Écoutez cette masterclass d'entrepreneuriat, d'authenticité et d'innovation !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Samuel

    Non, mais clairement, comme tu dis, personne, aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre. Chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas si c'est le fruit du curasat, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais de... très légère, très subtile. De la manière dont nous on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Alguey du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité et dans l'identité d'Alguey, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso, du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax représentés. un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au public. au plus grand nombre, une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Samuel Sautier, le cofondateur de la marque Bandama Clothing. Bandama est une marque made in Africa et plus précisément made in Côte d'Ivoire, à Abidjan. L'une des ambitions de la marque est de promouvoir le wax véritable 100% coton fabriqué dans une usine en Côte d'Ivoire. J'ai invité Samuel pour qu'il puisse nous parler de son parcours et qu'il nous raconte comment il est passé de la Suisse à la Côte d'Ivoire. Bienvenue Samuel, comment vas-tu ?

  • Samuel

    Hello Ramatam, écoute, merci beaucoup pour l'accueil, merci pour la petite présentation. De mon côté, ça va bien, je te remercie. J'espère que toi, de ton côté, ça va bien aussi d'ailleurs.

  • Ramata

    Ouais, écoute, ça va très bien. Moi, je suis ravie de pouvoir échanger avec toi. On a une amie en commun, Gaëlle Prudentio, qui m'a souvent parlé de toi, de la marque. Moi, je connais un petit peu Bandama Clothing de loin. Je suis ravie de pouvoir faire cette interview avec toi et d'en savoir un peu plus sur cette marque made in Côte d'Ivoire. Je vais commencer cette interview comme je le fais pour chacun des épisodes. Je vais te demander de te présenter.

  • Samuel

    Écoute, merci. Tu parlais de Gaëlle. Salutations à Gaëlle si elle nous entend lors de ce podcast. Alors effectivement, je m'appelle Samuel Sautier, j'ai 31 ans, je suis originaire de Suisse. Cela fait maintenant plus de 8 ans. que je vis à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Et puis, je vis ma best life en Côte d'Ivoire, tout simplement, ce pays, cette terre d'accueil et d'hospitalité.

  • Ramata

    Très bien. Donc, tout de suite, on a envie d'en savoir plus. Déjà, on ne comprend pas pourquoi tu as encore l'accent suisse, si ça fait huit ans qu'on était en Côte d'Ivoire. Il faut quitter ça maintenant.

  • Samuel

    Alors, il ne faut pas prendre l'accent. Ce n'est pas le problème. Le problème, c'est la géographie. Vous voyez, non. En fait, le truc, c'est que, si tu veux, j'arrive un peu à m'adapter de ce côté-là. Quand je suis en Europe, l'accent suisse revient quand même de manière proéminente. Mais alors, par contre, dès que je foule le sol ivoirien, là, c'est gâté, quoi. Comme on dit, c'est gâté. Toutes les expressions suisses ou tout ça, ça part en même temps. Et là, l'accent ivoirien revient au premier plan, on va dire.

  • Ramata

    Très bien, très bien. Bon, ben, ça va. Donc, c'est vraiment le plus...

  • Samuel

    Donc là, on choisit quel accent, alors, Ramata, pour le coup ?

  • Ramata

    Ouais, c'est comme tu veux, comme tu es à l'aise. Écoute,

  • Samuel

    un peu des deux. Un peu des deux.

  • Ramata

    Ce que j'aimerais savoir, c'est du coup, comment c'est... Tu dis que ça fait huit ans que tu es arrivé en Suisse. Alors, qu'est-ce qui s'est... Que tu es arrivé, pardon, à Abidjan. Qu'est-ce qui s'est passé avant et comment est-ce que tu as fait cette transition, ce grand voyage ? Mais d'abord, on va revenir à avant les huit ans, en fait. C'est quoi l'histoire de Samuel avant Abidjan ?

  • Samuel

    Écoute, merci de poser la question. Alors, effectivement, moi, j'ai fait une école de commerce en Suisse. J'ai fait mon école, je l'ai terminée, j'étais très content de l'avoir terminée. J'ai décidé par la suite d'aller perfectionner un peu mon anglais à Londres. C'est-à-dire que j'avais des connaissances scolaires appréciables, mais j'avais quand même envie d'upgrader un peu tout ça. Donc, raison pour laquelle je suis parti trois mois à Londres dans une école linguistique. Et puis, quand je suis revenu de Londres, en fait, j'ai trouvé un job dans l'industrie du ciment. Dans l'industrie du ciment, le bras armé d'un groupe cimentier qui est basé en Côte d'Ivoire et au Bélin. ... En fait, le bras armé de ce groupe se trouvait dans ma ville à Sion, dans les montagnes suisses, si tu veux. Et c'est là où la partie trading, toute la partie achat se faisait. Et donc, je suis atterri là-bas après ce séjour linguistique de Londres. Et en fait, je pense que tu peux assez voir facilement comment le lien est arrivé. Mais avant que je t'explique le pourquoi du comment je suis arrivé en Côte d'Ivoire, il faut savoir que quand je suis retourné de Londres, j'ai trouvé ce travail. Et puis, dans un second temps, j'ai trouvé un job aussi comme journaliste sportif, comme pigiste, donc un journaliste rémunéré à l'article. J'avais un équivalent d'un 20-25% d'une semaine de travail à écrire des articles de sport, à me rendre sur des événements sportifs et à rencontrer énormément de monde. J'ai eu énormément de plaisir à faire du journalisme et j'ai eu énormément de plaisir à travailler dans l'industrie du ciment. Et puis maintenant, j'ai énormément de plaisir à travailler dans l'industrie de la mode.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, on sent que ça a été un parcours avec différentes étapes et des changements. Et du coup, l'attrait pour la mode et le voyage vers la Côte d'Ivoire, il se fait à quel moment ? Est-ce que c'est une transition à l'Afrique qui est mode et Afrique en même temps ? Ou est-ce qu'il y a d'abord l'Afrique et ensuite la mode ? Comment ça s'est fait en fait ?

  • Samuel

    Il y a quand même d'abord... Disons que la mode a toujours fait partie de ma vie. J'ai toujours été intéressé par la mode, mais je ne m'y suis jamais réellement penché, on va dire professionnellement parlant. Donc, le premier attrait a quand même été pour l'Afrique. Il faut savoir qu'en fait, j'ai travaillé pour cette fameuse société en lien avec l'industrie du ciment pendant trois ans pour eux en Suisse. Et puis, un vendredi après-midi, il faisait beau soleil. Moi, j'avais un rendez-vous avec des potes pour aller boire une bière en terrasse. Et puis il y a le patron avant de sortir, il me dit « Monsieur Sautier, venez dans mon bureau. » Je dis « Avec plaisir, monsieur. » Puis il me dit « Écoutez, est-ce que ça vous parlerait de partir en Côte d'Ivoire ? » Je dis « Écoutez, monsieur, permettez-moi de réfléchir, mais sur le plan, voilà, ça me... L'idée... L'idée... Oui, à réfléchir. Je ne m'y attendais pas du tout, en toute franchise. Et voilà, donc après réflexion, concertation avec certaines personnes de mon entourage, je me suis dit « Écoute, pourquoi pas ? » Surtout qu'à la base, on me proposait une sorte de stage, entre guillemets. Ça n'a eu de stage que le nom en soi, parce que ça n'a jamais été réellement un stage. Mais bon, on avait maqué ça comme ça, on va dire. Et donc, j'ai dit écoutez, monsieur, je vous remercie pour cette opportunité qu'il m'a offerte. Et puis, j'ai dit allons seulement. Et puis, donc un beau jour. En fait, je suis arrivé en Côte d'Ivoire le 2 avril 2017 à 23h30. Mais moi, je considère que mon premier jour, c'est réellement le 3 avril 2017 de Côte d'Ivoire. Donc je suis arrivé, si tu veux, Ramatha, dans un premier temps, en Côte d'Ivoire pour l'industrie du ciment. Et Bandama et tout ce qui a trait réellement à la mode est venu par la suite.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, c'est arrivé quand, Bandama, si on comprend ? Parce que le ciment, la mode, ce n'est pas tout à fait à côté. Donc après, tu dis que toi, tu avais quand même des liens avec la mode. C'était un secteur qui t'intéressait. Mais de là à créer une marque ? et puis à la maintenir pendant plusieurs années. Il y a beaucoup de gens qui ont un attrait pour la mode, mais qui ne vont pas en faire leur métier. Donc, qu'est-ce qui, à un moment donné, te fait passer du ciment au wax ?

  • Samuel

    Alors, en fait, si tu veux, le ciment, c'est grisant, de un, et la mode en wax, c'est tricoloré. Donc, c'est effectivement deux mondes qui sont diamétralement opposés. Et donc, il faut savoir que j'ai travaillé pendant cinq ans pour cette société en Côte d'Ivoire, parce qu'à la base, j'étais censé partir pour un stage d'une année. Au bout de neuf mois, ils me disent, « Monsieur Sautier, c'est comment ? Est-ce que vous voulez rester ? Est-ce que vous voulez partir ? » J'ai dit, « Écoutez, voilà, monsieur, moi, avec tout le respect que j'ai pour vous, je vous remercie pour l'opportunité que vous m'avez offerte, mais je désire rester encore. Moi, la Côte d'Ivoire me plaît énormément. J'ai fait un an, mais je pense que j'ai encore beaucoup de choses, énormément de choses à découvrir même. Et donc voilà, résultat des courses, on a reprolongé ce fameux stage pour une année. Après une année et neuf mois, rebelote, on me pose la même question, qu'est-ce que vous voulez faire ? J'ai dit écoutez monsieur, moi je suis toujours bien ici, donc si vous me permettez je le reste. Il m'a dit ok. Et après ils ont arrêté de me poser la question. Donc j'ai fait réellement cinq ans. pour eux en Côte d'Ivoire. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, Bandama Closing, la version telle que tu l'as découverte et telle qu'on va la présenter dans ce podcast, moi, c'est ce que je considère comme la version 2 de Bandama. Parce qu'il y a quand même eu une petite version 1, j'utilise le terme de petite parce qu'elle a duré quand même une année, mais c'est cette version 1 qui a planté les jalons de la version 2. En fait, si tu veux, Bandama, cette idée est venue dans ma tête quand je rentrais en vacances en 2018. J'étais dans l'avion qui me ramenait pour les fêtes de Noël. Et puis, je survolais mes belles montagnes suisses très enneigées. Et j'ai eu une idée en tête. Je me suis dit, j'ai eu un chiffre qui m'a traversé l'esprit. Il y a une idée. Le chiffre, c'était 1000 francs suisses, l'équivalent de 1000 euros à peu près. Je me suis dit, je prends 1000 euros. Éventuellement, j'achète quelques t-shirts, si tu veux, unis, et sur lesquels je rajouterai une poche en pagne. Tu vois, chose que nombre et nombre de personnes ont déjà fait. Et puis voilà, c'est de là que l'idée est réellement venue. Et puis j'ai atterri, mes parents sont venus me récupérer à l'aéroport, on a été manger dans un restaurant, je leur ai parlé un peu de l'idée. Donc voilà, ce n'était pas un gros risque, c'était plus une idée que je voulais tester. C'est un attrait pour la mode, je voulais essayer de le matérialiser sans prendre de risques inconsidérés, on va dire. Voilà, ils ont trouvé l'idée tout à fait acceptable. J'en ai parlé à mon petit frère et à un ami. Et de là, c'est de là qu'est réellement... parti Bandama. Mais ça, c'est Bandama version 1. Et on a muré le projet. Quelques mois plus tard, mon frère et mon associé, notre associé Fabien sont venus au Côte d'Ivoire. Et puis, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de sous-traiter la production de Bandama. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est que dans la version 1 de Bandama, en fait, on n'avait pas notre atelier de couture en sous-traité. Et on n'est jamais parti. En fait, ce fameux t-shirt qui a l'idée... qui est à la base de l'idée originelle de Bandama, on ne l'a encore jamais fait. Pour le coup, on est parti directement sur des chemises, sur d'autres produits. Et cette personne qui nous souhaitait la toute première version de Bandama nous a fait une coupe de chemise déclinée avec six wax différents, qui plus est, étaient des wax chinois. Alors, je n'ai pas honte de le dire, au début, on n'avait pas réellement encore toutes les compétences qu'on a aujourd'hui, les connaissances sur le monde du wax, sur l'univers du wax. Et peut-être toute la même éthique, parce qu'au début, il faut savoir que le projet Bandama version 1, c'était un test qu'on voulait faire sans prendre de risques inconsidérés. C'est pour ça que le wax chinois paraissait être un bon compromis, on ne connaissait pas encore trop le wax univax. Donc la toute première version de Bandama, le tout premier site internet, tu avais une coupe de chemise déclinée en six tissus. Ça, c'était ça le site internet version 1 de Bandama. Et il y avait des commandes, on s'est dit... On s'est gratté un peu la tête, on s'est dit, là, il y a quelque chose à faire. Parce que juste avec six pages produites sur ton site, les gens commandaient. J'ai dit, OK. Donc, on s'est ensuite penché sur les bombeurs. À cette personne qui nous sous-traitait, on lui a demandé, est-ce qu'il sera en mesure de faire des bombeurs ? Il a répondu par la positive. Et donc, c'est comme ça qu'on a rajouté des bombeurs sur le site internet de Bandama. Et donc, on avait six bombeurs avec six wax. et 6 chemises avec le même wax. C'est-à-dire qu'au final, Bandama version 1 est partie comme ça, en sous-traitance. Et après, si tu veux, on s'est rendu compte que les chemises plaisaient, et que les Bombers qui sont arrivés en renfort des chemises plaisaient également. Donc on s'est dit, il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là. Donc on s'est un peu gratté la tête. On s'est dit, mais on a deux options qui s'offrent à nous. C'est soit on reste à travailler... en B2B, parce que là, on faisait clairement du B2B avec cette personne, on lui achetait des stocks, on achetait les tissus, on lui livrait les tissus, lui s'occupait de faire le montage des chemises et des bombaires. À l'époque, on faisait même des petites... Lui, il avait une machine à broder, donc on brodait même le B de Bandama directement sur les bombaires et sur les chemises. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait cette option de continuer à fonctionner avec du B2B, mais ça impliquait des stocks. ça impliquait d'avancer au crochet plutôt de quelqu'un. Donc on n'était pas vraiment libre. On n'avait pas cette liberté qu'on peut connaître actuellement avec la version 2 de Bandama, on y viendra un peu plus tard. Mais on n'avait pas cette liberté. Donc ça, c'était la première option qui s'offrait à nous dans la réflexion qu'on s'est faite avec mon frère. Et puis on s'est dit, l'option numéro 2, c'était beaucoup plus, entre guillemets, contraignant. Il y avait un risque plus important qui était à prendre. Mais c'était deux. Euh... Mettre en place, d'avoir notre atelier, de mettre en place nos modus operandi, donc nos modes opératoires, d'engager nos propres collaborateurs, d'avoir notre propre chef d'atelier, nos propres couturiers, nos propres aides couturiers, ainsi de suite. Mais là, par contre, c'était un risque qu'on prenait déjà financier, parce qu'il y avait des implications qu'on devait faire avec une location dans l'espace, avec des achats un peu plus importants de tissus, avec de l'achat de matériel. parce qu'on est parti de rien, donc on a monté un atelier de toutes pièces. Et finalement, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on veut ? On s'est dit, on voit que le projet a de l'intérêt, on voit que si on continue à vivre au crochet de quelqu'un, il va y avoir des problèmes au bout d'un moment, on n'aura pas cette créativité qu'on avait envie de mettre en application. Il y a toujours des contraintes logistiques, il y a toujours des contraintes de qualité aussi, de défauts de qualité. Vous savez, quand vous avez des défauts de qualité sur des vêtements qui sont produits en B2B, La personne ne répondait pas toujours très rapidement quand il fallait reprendre des chemises pour telle ou telle question. Donc on n'était vraiment pas très libre. On avait un peu les poignées menottées. Et donc on s'est dit, on prend le risque de monter notre atelier de couture. Et c'est chose faite. On a pris possession du premier atelier de Bandama. Parce que là, on est actuellement, au moment où je te parle, on est dans le deuxième atelier qui est un atelier bien plus grand. Et donc on a pris possession de l'atelier version 1 de Bandama. en février 2021. Et de là, tout est réellement le parti de projet. On a engagé notre premier chef d'atelier, qui est toujours le même, chef Hughes. On a engagé nos premiers couturiers à bout. Jocelyne et Papy sont venus se greffer, mais au début, on était réellement le chef d'atelier et un couturier à commencer à faire des créations, à faire des tests, à regarder les tailles, à regarder est-ce que ça a les approvisionnements de coton. Enfin, vraiment monter clairement, concrètement, l'atelier de couture. Et donc, on a fait toute cette mise en place qui a quand même pris entre février et septembre. Donc, ça fait quand même sept mois. Et si tu veux, moi, ce que je considère comme la date fondatrice de Bandama, c'est le 5 septembre 2021. C'est là où on a lancé le site Internet de Bandama, en fait, version 2. Et voilà, donc Bandama, pour moi, la version 2 et la version actuelle. La version 1, c'était une version qui était certes très intéressante parce qu'elle nous a appris quand même. les rouages du métier, du wax, mais d'une manière un peu plus distante parce qu'on avait quand même tout cet aspect sous-traitance où on n'était pas vraiment impliqué dedans. Nous, on livrait nos tissus bruts et on récupérait des vêtements. Donc, on voyait un peu l'idée derrière tout ça, mais que de manière vague, on allait visiter un peu l'atelier de temps à autre pour voir comment avançaient les productions. Mais voilà. Donc Bandama, si tu veux, version 2 et qui est l'actuelle version que tu as découvert récemment, existe depuis le 5 septembre 2020. Donc c'est un projet qui est relativement récent.

  • Ramata

    Très bien, je te remercie d'avoir pris le temps de revenir sur la phase 1 de la création de Bandama. Parce qu'en fait, en général, quand on nous raconte les success story business, on oublie cette phase préparatoire et on a l'impression que... Toute la force de la marque, ça a été fait. En fait, on n'a accès qu'à la version 2. On n'a pas forcément accès à cette période qui peut être une période qui dure plusieurs mois, plusieurs années, pendant laquelle on y terre, on teste, on est en train de voir si ça peut fonctionner ou pas. Et là, l'histoire que tu racontes, là où c'est une belle histoire, c'est que vous avez fait ces tests et en fait, il y a énormément de marques, c'est comme ça qu'elles ont commencé. Là, Zara, l'empire Inditex, Zara au départ, c'est un producteur qui fabrique pour les autres, qui est sous-traitant en fait. Et un jour, il a une commande qui est annulée, il a de la marchandise sur les bras, il se dit « je vais la vendre en fait, je vais devenir un distributeur » . Et de là, il prend la casquette de distributeur en même temps que celle de fabricant. Du coup, c'est vraiment ce truc d'itérer. Et je pense que c'est vraiment important pour des portes. porteurs de projets ou des personnes qui s'intéressent à la mode et qui s'imaginent qu'en fait, en un claquement de doigts, on crée une marque, on a tout de suite la bonne idée et puis le client adhère tout de suite et puis on commence à compter les billets.

  • Samuel

    Ce n'est pas si facile que ça, effectivement. Ce n'est pas si facile que ça. C'est vrai que, c'est bien que tu soulignes, mais toute cette version 1 de Bande à main, en fait, elle a été très formatrice et elle nous a permis, en fait, de… Mais... Mais je suis très content que cette version 1 de Bandama, in fine, se soit passée parce que ça nous a permis de savoir sur quel pied danser, de savoir là où on voulait aller, en fait. Et comme je te dis, tu vois, le risque financier, on n'avait pas fait des stocks non plus colossaux au début. Il y avait quand même des minimums de quantité quand on produisait chez ce monsieur. Mais d'ailleurs, j'ai encore quelques pièces qui sont chez moi dans mon appartement à Abidjan. J'en ai gardé quelques-unes. Le reste, on en a beaucoup offerte. Je t'expliquerai après aussi à une fondation qu'on a montée. Mais tu vois, ça a été vraiment très formateur et je n'ai absolument aucun regret d'avoir tout ça. Et bien au contraire, en fait, ça a vraiment posé les bases de notre... courant de pensée de notre ligne directrice qu'on suit actuellement et ça a été Triformateur et je ne regrette absolument rien et je conseille même à toute personne qui voudrait se lancer là-dedans de faire des tests et d'avoir des moments un peu plus compliqués on va dire où t'es peut-être pas forcément tout mettre à bord pour que tu comprennes qu'en fait que du moment que t'es mettre à bord t'as une liberté qui est juste sans limite et moi c'est ça qui m'anime au quotidien et c'est en fait c'est que on peut faire ce qu'on veut, tu vois. Contrairement à cette version 1, la version 2, les créateurs, c'est nous. Si un projet n'est pas bon, bon, ok, on se gratte la tête, on dit, mais pourquoi ça n'a pas marché ? On essaie de le modifier en vue de le pérenniser. Si on voit que quand on l'a modifié une deuxième fois, c'est toujours pas très concluant, bon, ben, on se dit peut-être que ce projet n'est pas assez mature pour le moment et il faudra y revenir dans quelques mois, dans quelques années ou dans quelques décennies, je ne sais quoi, tu vois. Donc, je suis vraiment content d'avoir fait cette période d'essai, on va dire, entre guillemets, pour ensuite arriver à la version 2 de Bandama, qui est une version nettement plus aboutie, une version où on est maître à bord et on est beaucoup plus libre sur tous les aspects.

  • Ramata

    Et donc, ce que tu expliques, c'est que tu travailles avec ton frère et tu travailles avec un associé. Comment est-ce que les rôles sont répartis entre vous trois ?

  • Samuel

    Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Hierarchiquement parlant, je suis le CIO. On est tous cofondateurs, les trois, on est cofondateurs. Hierarchiquement, je suis le CIO. Mon frère Jean est notre directeur marketing et Fabien est notre directeur de contenu. Basé à Abidjan, c'est moi seul qui suis basé à Abidjan, Fabien et Jean, en fait, eux, ils sont aussi sur d'autres secteurs d'activité, on va dire. Il faut savoir que mon petit frère Jean a monté sa boîte de nuit il y a un peu plus d'une année, une boîte de nuit dans notre région de la Suisse. Et avant ça, il avait déjà un concept de soirée qui se porte vraiment très, très bien. Voilà, donc lui, c'est un peu une personne de référence dans le monde de la nuit, dans notre région de la Suisse. C'est une personne de référence dans le monde de la nuit. Donc eux sont vraiment, eux pour eux, c'est pas possible de vivre à Abidjan parce qu'ils sont retenus par d'autres obligations, on va dire, en Suisse. Donc moi, pour le coup, je suis réellement basé à Abidjan. Niveau opérationnel, fonctionnel, structurel, tout ça, c'est moi qui gère ça au quotidien. Eux sont plus consultés vraiment pour les grandes discussions, on va dire, d'ordre stratégique et de développement. Tu vois, chacun a son rôle. Chacun a son rôle. Jean s'occupe de tout ce qui est partie communication, la pub sur les réseaux sociaux, le suivi des comptes Instagram et Facebook et tout y quanti. Et Fabien, lui, s'occupe de manager la création de contenu. Il est très bon dans l'édition de vidéos, dans la prise de contenu de ce côté-là. donc lui se charge de ça en fait. On a vraiment séquencé la chose d'une manière où on a pris les forces de chacun et on a réparti de manière très homogène la chose. Mais moi, je suis vraiment Abidjan, basé à Abidjan depuis plus de 8 ans maintenant, et vraiment l'opérationnel et des décisions on va dire de moyenne ampleur, c'est moi qui les prends, mais les grandes décisions qui vont avoir un impact énorme, on va dire, sur Bandama, ça on se consulte bien évidemment Donc ça a été vraiment bien organisé pour que chacun ait son rôle, chacun sache ce qu'il a à faire. Et vu qu'eux, ils sont aussi beaucoup occupés, moi, je ne les embête pas avec des petites décisions. Tu vois ce que je veux dire, entre guillemets.

  • Ramata

    Très bien. Donc ça a l'air effectivement très bien pensé et structuré, ce que tu décris. En termes, tu sais, si tu veux parler des pièces iconiques de Bandama, closing, du style en fait de la marque. Comment est-ce que vous l'avez définie et quelles sont les pièces iconiques de la marque ?

  • Samuel

    Chez Bandama, on sort deux collections par année, toujours dans une mesure éthique et responsable. C'est-à-dire qu'on ne sort pas 40 pièces par collection, déjà de 1. On sort entre 5 et 6 nouveaux produits et créations par fois. pour les femmes, et entre 4 et 6 pour les hommes. On met toujours un peu plus l'accent sur les créations de femmes. Donc il y a toute une réflexion de mode éthique derrière, à ne pas non plus créer pour créer. Nous, on veut avoir des pièces qui parlent, des pièces iconiques. Pour répondre à ta question, la pièce iconique de Bandama, mais sans aucun doute, c'est le Bomber. Je dirais que pas loin d'une vente sur quatre, que ce soit à Abidjan ou que ce soit à l'international, c'est clairement à Montbert. C'est clairement cette pièce qu'on a travaillée, retravaillée, sur-retravaillée et qui pour moi est très aboutie. Mais je t'avoue que je n'ai pas envie qu'on s'arrête là avec le Bomber parce que c'est vraiment une pièce qui est dans l'air du temps, qui est très en vogue. Et on a notre Bomber iconique qui est vraiment le Bomber entièrement wax. Mais moi, dans ma tête, j'ai déjà pour la collection à venir automne-hiver des versions de Bomber que j'aimerais bien retravailler avec un peu plus de découpe, peut-être un peu plus de détail intérieur. Mais on a le bon père entre guillemets de base, mais qui est tout à fait... très appréciable, très travaillé avec des tissus de qualité, avec du borgote, donc ce tissu élastique qui est 100% coton aussi, à l'intérieur ce qu'on appelle du coton glacé, vous avez des Ausha l'intérieur, il y a une fermeture qui est travaillée avec même le logo de Bandama qui est gravé dessus, donc c'est vraiment une pièce qui est très aboutie, mais qui peut encore être travaillée, déclinée dans d'autres pièces. On sait vraiment, aussi pour preuve, le bon maire, c'est la deuxième création qui existait avec Bandama, la version 1 c'était une chemise, La version 1, c'était d'abord la chemise, puis un bon maire. Donc, le bon maire existe depuis très longtemps chez nous et on l'a beaucoup travaillé, retravaillé et on va continuer à le faire. Mais c'est vraiment la pièce iconique de chez Bandama, c'est clairement celle-ci.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, en termes de clients, comment se répartit, d'un point de vue géographique, vous avez des clients en Europe et aussi des clients en Afrique. Est-ce que tu peux nous donner une idée de pourcentage ?

  • Samuel

    Écoute, avec grand plaisir. Alors si tu veux, au travers des années, au travers des collections même, j'aurais tendance à dire que notre clientèle à Abidjan s'est vraiment développée. On a quand même une clientèle à Abidjan qui avoisine aujourd'hui entre 25 et 30% de nos ventes. Ce qu'il faut savoir, c'est que Bandama a toujours eu une vocation très, très internationale. Parce que l'objectif de Bandama, et on y reviendra, je vais peut-être... pas trop rentrer dans les détails pour le moment, mais on a quand même une vocation qui est internationale dans la mesure où on prend du wax produit en Côte d'Ivoire et on le mélange avec des coupes de vêtements qui sont intemporelles, universelles, qui peuvent être portées partout dans le monde. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, on est très international dans la mesure où on a livré dans plus de 40 pays. On a livré sur tous les continents, mais dans plus de 40 pays. Donc, on a quand même un tiers des ventes qui sont faites à Abidjan. Et le reste, ça part beaucoup en France, vraiment beaucoup en France. Un pourcentage très, très appréciable. Je pense que peut-être aussi, on peut aussi partir sur un bon tiers, si ce n'est un poil plus en France. Mais aussi, troisième marché, je dirais, c'est clairement la Suisse. Et la Suisse, on peut l'expliquer de par nos origines. On a eu de la chance parce que dès le début, on a connu beaucoup de soutien de la part de notre famille, de nos amis. Et après, il y a eu une sorte d'effet boule de neige en Suisse qui a fait que la marque s'est fait connaître, notamment dans notre région. Donc maintenant, il y a beaucoup de gens qui commandent dans notre région qu'on ne connaît même pas. Il y a des gens qui commandent d'autres régions de la Suisse. Donc, on a fait un gros travail de fond en Suisse et c'est la raison pour laquelle c'est la troisième clientèle. Et après, quatrième, je dirais, Belgique et cinquième, Canada.

  • Ramata

    Très bien. Merci de nous partager ces données. C'est toujours intéressant de montrer aussi que... Une marque made in Africa, elle a vocation à évoluer, à être présente sur la scène internationale. Et comme toute marque, elle va avoir une clientèle nationale locale et puis elle va aussi être capable de s'exporter à l'international. Aujourd'hui, l'essentiel des ventes, il se fait en ligne. C'est-à-dire que vous avez un site internet et votre site internet, c'est le principal canal de diffusion, de distribution de la marque. ou est-ce que vous avez d'autres… d'autres canaux de distribution ?

  • Samuel

    Alors, on a plusieurs canaux de distribution. Le premier étant, comme tu l'as justement souligné, le site Internet. On ne va pas se mentir. C'est clairement ce qui fait rire parce qu'on est quand même assez actifs sur les réseaux sociaux, que ce soit... Beaucoup Instagram, en tout cas. Beaucoup Instagram. On a une belle communauté. En tout cas, on arrive bientôt à 32 000 followers sur Instagram. Donc, on a une communauté qui nous suit. Donc, beaucoup de personnes qui commandent sur le site Intervienne nous viennent des réseaux sociaux ou de la pub qu'on peut faire sur les différentes plateformes sociales, on va dire. Après, ce qu'il faut savoir, c'est que nous, on a un canal de vente et que moi, je suis vraiment très fier de pouvoir mettre en avant. En fait, c'est notre atelier de couture. Et ça, moi, c'est quelque chose qui m'anime, en fait. Et c'est quelque chose qui est beaucoup plus personnel qu'un site Internet. Parce qu'un site Internet, je ne peux pas dire que c'est impersonnel. Ce serait trop dur de dire ça. mais ce que je veux dire c'est que Nous, ce qu'on fait à Abidjan, on fait beaucoup de visites d'ateliers. et quand on fait des visites d'ateliers, c'est-à-dire que des gens viennent à l'atelier. Des fois, ça arrive qu'on reste deux heures avec le client. On prend deux heures de le temps. Moi-même, des fois, je prends une heure et demie, deux heures de mon temps pour rester avec un client. Mais parce qu'en fait, on crée des liens qui sont tellement puissants. Quand une personne arrive à l'atelier, on la présente devant toute l'équipe. À cette personne, je la présente toute l'équipe. Voilà Karim, voilà Tidial, voilà Kwame, voilà Jocelyne, voilà Mariette, voilà notre chef d'atelier, ainsi de suite. Ensuite... On fait même des démonstrations de machines. Donc, on présente un peu les machines, on explique à quoi elles nous servent, parce que ce n'est pas tout le monde qui est initié dans le monde de la couture. Il y a beaucoup de personnes qui font un peu de couture comme ça, à droite, à gauche, mais il y a aussi énormément de personnes qui ne connaissent rien. Donc, on prend le temps de vraiment bien présenter toutes nos machines. On fait même des démonstrations de boutonnières, de pouces-boutons. On discute un peu avec le chef d'atelier. Voilà, on leur montre un peu nos patrons. On fait vraiment une visite d'atelier globale. et Ensuite, on a un showroom dans l'atelier. Ce qu'il faut savoir, c'est que les gens apprécient énormément le fait de venir au showroom. Déjà parce qu'il y a tout cet aspect très humain qui découvre qui sont les visages et les mains derrière cette marque. Et ensuite, à l'atelier, il y a des choses que tu peux faire qui sont difficilement matérialisables sur un site Internet. À l'atelier, tu peux faire du sur-mesure. À l'atelier, tu peux... pour prendre des... Certains clients viennent même avec leur tissu, avec leur panne, parce qu'ils ne trouvent peut-être pas toujours leur bonheur dans nos pannes, ou bien pour un mariage, il y a un panne qui est imposé, bon, il faut qu'ils viennent faire leur chemise avec ce panne X. À l'atelier, tu peux... Je ne sais pas, moi, par exemple, je me suis fait une veste récemment, j'ai fait une veste moitié-moitié, donc c'est-à-dire que la moitié de la veste est en wax, et l'autre moitié est en tissu unier. Et ça, des fois, c'est le prototype qu'on avait fait à l'époque pour... certaines créations sur lesquelles on travaillait avant une mise en ligne, et c'est des prototypes. Sur ce prototype, on avait mis la moitié gauche en wax, la moitié en tissu uni coton, juste pour voir ce qui ressortait bien. Les détails ensuite, on faisait le négatif dessus. Donc si on voulait mettre des détails en coton uni sur la partie en wax, on exposait ça sur la pièce. Et pour faire ressortir le wax sur la partie uni, on mettait quelques petits liserés par-ci, par-là, droite à gauche, en wax. Ça, c'est des prototypes qui sont exposés dans le showroom. Mais les clients, ils viennent, mais ils disent, mais moi, je veux la même chose. C'est absolument dingue. C'est une pièce de mode. Je veux ça. Et puis, par contre, ils disent, oui, j'aimerais bien cette pièce, mais j'aimerais que vous utilisiez ce wax et ce tissu uni. Puis, je dis, mais écoutez, monsieur, ça fait possible. Vous aurez ainsi une pièce unicommande. Donc, en fait, tout ça pour te dire qu'à l'atelier, c'est un canal de distribution, de vente que moi, je privilégie beaucoup parce qu'on crée de vraies relations avec les clients. et c'est juste exceptionnel de pouvoir rétro... au contact des clients, de pouvoir échanger avec eux, de pouvoir les questionner aussi. Mais qu'est-ce que vous faites ? Il y a des partenariats qui naissent aussi de certaines visites clients. On rencontre des gens et puis, in fine, après, il s'avère qu'on fait des collaborations avec. On expose nos créations dans leurs restaurants qu'ils ont à Bidjan, dans leurs pop-up stores qu'ils ont à Bidjan. Donc, il y a vraiment une proximité qui est juste impossible, qui n'existe pas en fait. sur les réseaux sociaux, sur le site internet, une proximité humaine et que nous, on adore à l'atelier. Franchement, on adore et nos gars ont toujours énormément de plaisir à rencontrer aussi nos clients et inversement. Donc ça, c'est vraiment un canal de distribution qu'on privilégie. Après, comme autre canal de distribution, on a aussi éventuellement des revendeurs. On a quelques revendeurs qui nous revendent à Abidjan. On a une petite boutique aussi dans un restaurant, une très bonne table d'Abidjan. On a également des revendeurs, un revendeur en France du côté de Paris. On a aussi des revendeurs un peu en Italie et en Suisse. Mais on a vraiment le gros de nos canaux de distribution, on va dire, c'est Internet, puis l'atelier d'Abidjan.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, aujourd'hui, ce que tu évoques, c'est en fait, c'est via Instagram, en fait, et toute la création de contenu que vous faites sur Instagram, c'est l'un des principaux leviers qui permet de faire connaître la marque et qui ensuite va driver l'audience vers le site Internet qui va passer des commandes, plus tout le travail que tu évoques sur le terrain. Donc, est-ce que dans votre stratégie de communication, il y a ce côté personal branding où toi et les deux autres cofondateurs vous mettez en avant ou est-ce que c'est plutôt vraiment des shootings que vous faites avec des mannequins ou des influenceurs qui... portent vos produits ou est-ce que c'est les deux

  • Samuel

    Alors pour le coup, nous on ne se met pas spécialement trop en avant. Ce qu'on met vraiment en avant, c'est vrai que c'est beaucoup plus des shootings. On essaye de mettre énormément d'émotions dans nos shootings. Ce qu'il faut savoir, c'est que nous on a de la chance, c'est que Fabien, notre associé, et Jean, mon frère, sont aussi DJ avant tout, avant d'être patron de boîte de nuit et tout ça. Ils sont DJ, donc eux créent eux-mêmes les musiques qu'on utilise pour faire nos vidéos promotionnelles. Et donc on arrive à mettre une émotion tellement particulière. dans les vidéos qu'on fait, c'est que les vidéos parlent d'elles-mêmes. Et aussi avec les mannequins, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec les mannequins à Bijan, on a aussi fait un énorme travail, parce qu'en fait, les mannequins, c'est devenu tout simplement des membres de notre famille, les membres de la famille Bandama. C'est devenu des amis. On se voit même en dehors avec nos mannequins un vendredi soir pour aller manger un poulet ou pour aller boire un verre de vin. On le fait aussi avec nos mannequins. Donc on a su vraiment créer une réelle famille avec nos mannequins, avec toutes les personnes qu'on voit sur les images. Et je pense que, et je ne pense pas, je confirme, tout ça se revoit en fait dans les émotions, dans les shootings qu'on fait. Et c'est tout ça qui donne les bonnes énergies de Bandama. Et si à tout ça, vous associez les bonnes énergies du wax, ça donne le résultat que vous voyez sur nos réseaux sociaux.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc, il y a un vrai travail de profondeur dans la création de contenu à intégrer un storytelling vraiment spécifique qui fait... l'unicité, le storytelling de Bandama Closing.

  • Samuel

    C'est exactement ça. En fait, nous, nous, Ramatan, on s'est rencontrés en vrai il y a quelques jours. Je ne sais pas si tu as vu, mais moi, je mets beaucoup de cœur dans mes discussions et dans les relations que j'ai avec les gens, je mets beaucoup de cœur. Et on a toujours voulu faire Bandama à notre image, c'est-à-dire de mettre beaucoup d'énergie et d'émotion dans ce qu'on fait. Moi, je suis une personne qui suis très énergique, très émotive, très... j'essaye d'être toujours positive, donc j'ai envie que notre marque soit positive véhicule des messages d'amour au travers du wax, au travers de nos ambassadeurs que sont nos mannequins que sont des influenceurs avec lesquels on pourrait faire des collaborations, donc oui on essaye vraiment de véhiculer que des bonnes énergies, parce que moi je vais te dire en toute franchise, moi je porte énormément de wax que ce soit à Abidjan à Paris, en Suisse, peu importe support. toujours du wax et tu ne peux pas passer une mauvaise journée si tu portes du wax. Ce n'est pas possible. Juste les couleurs que ce tissu te procure, le confort que ce tissu te procure, ça a un impact sur ta journée. C'est indéniable.

  • Ramata

    Très bien. On sent vraiment cette passion et cet enthousiasme dans ta voix et dans ta manière de parler de la marque. Ce que j'avais envie d'évoquer aujourd'hui, on est le 21 juin, jour de la fête de la musique. L'épisode sera parti. partagé d'ici quelques jours. Et on est en pleine période du pop-up Africana au Galerie Lafayette. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que ça représente pour toi d'être présent au Galerie Lafayette pour pouvoir distribuer ta marque ? Un petit peu nous raconter comment s'est fait ce deal. Et puis là, on est au premier jour, tu vois, mais de nous. dire un peu c'est quoi tes premiers ressentis ? Est-ce que toi, quand on se définit les objectifs d'une marque, en termes de business, on peut mettre quelque part avoir un corner au Galerie Lafayette. Est-ce que toi, ça faisait partie d'une wish list que tu avais écrite et du coup maintenant la case est cochée ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu un peu que tu n'avais pas forcément écrit, mais c'est une opportunité que tu as saisie ?

  • Samuel

    Alors, merci de poser la question. Je ne sais pas si un jour, j'ai osé, j'aurais osé imaginer mettre sur la wishlist Galerie Lafayette, mais en vrai, c'est absolument phénoménal comme nouvelle. C'est nouvelle qui vient de... Il y a quand même plusieurs mois de préparation derrière ce pop-up que tu as juste magnifiquement mis en lumière. Mais en fait, si on a pu arriver aussi... Comment dire ? Au Galerie Lafayette, c'est parce qu'on a su créer des relations à Abidjan. Tu sais, moi, je suis une personne très authentique. Je suis une personne très authentique. Je n'ai pas de faux semblants, en fait. Je ne suis pas quelqu'un... Je dis les choses. Je dis les choses toujours avec beaucoup de délicatesse parce que j'aime bien faire usage de bonnes paroles, faire usage de magie blanche, comme on dit. Et en fait, c'est des relations... Moi, bon dommage, je l'ai toujours fait avec le cœur. Tout ce que je fais dans la vie, en règle générale, je le fais avec le cœur. pas que ce soit Bandama si je vais faire une marche en montagne si je croise un ami, je fais ça avec le cœur je reste toujours moi-même et pour moi c'est très important avec Bandama de rester moi-même parce qu'on a toujours étaient nous-mêmes depuis le début, et on le sera toujours. Je nous souhaite qu'on le soit vraiment toujours. Donc, en fait, j'ai rencontré des gens à Abidjan qui, au début, je ne savais pas, étaient des personnes qui allaient, en fait, nous permettre de rentrer au Galerie Lafayette. Donc, en fait, c'est des contacts que j'ai eus à Abidjan, des liens d'amitié très profonds qu'on a pu nouer avec certaines personnes. Et puis, en fait, il s'avère que cette personne que tu connais très certainement, en fait... Cette personne, un jour, lui, il est impliqué d'une manière particulière avec les Galeries Lafayette. Et en fait, il s'avère qu'il cherchait des créateurs. Il savait que le pop-up Africanao, pour que les auditeurs comprennent bien, en fait, le pop-up Africanao, c'est 12 créateurs. Sur le papier, c'est 12. Il y en a juste 11 parce qu'il y en a un qui a eu malheureusement un contre-temps de dernière minute. Mais sur le papier, c'est 12 créateurs qui étaient invités par trois entités. C'est-à-dire que nous, on a été invités par l'entité Cher Africa et Africa Fashion Week, qui sont managés par Valérie K. Et Valérie, donc, cherchait quatre créateurs du continent pour que ces créateurs viennent participer au pop-up sur ces trois semaines. Les autres entités, tu avais Adama Paris, qui a également, elle, de son côté, invité quatre créateurs. Et tu avais Tranoï, qui a invité aussi quatre créateurs. Mais nous, on est arrivés par l'entremise de Valérie, on va dire. Et en fait, c'est Thierry Bernat, je pense qu'on peut le nommer, que tu connais. C'est Thierry, en fait, qui nous a mis en lien avec Valérie. Parce que Thierry, c'est un ami, c'est également un client de chez Bandama, et il connaît nos valeurs, il a visité déjà à de nombreuses reprises l'atelier. Et quand Valérie lui a dit, écoute, Thierry, est-ce que tu ne connais pas des créateurs qui seraient susceptibles de venir au Galerie ? Thierry a directement pensé à nous. et Thierry en fait si tu veux comment dire il Il nous a mis en avant parce qu'il a toujours aimé le projet depuis le début. Il a toujours aimé notre manière de voir le wax, notre manière de voir la mode. Il nous a présenté à Valérie. Valérie a également adhéré au projet et elle nous a proposé de venir. Moi, je t'avoue que quand on nous a proposé de venir, j'étais bouche bée, je ne savais trop plus. J'étais dans mon bureau, je marchais un peu dans mon bureau parce que moi, quand je suis au téléphone, j'aime bien... J'aime bien marcher dans mon bureau. Et là, je t'avoue que j'ai beaucoup marché dans mon bureau quand elle parlait. Et puis, j'ai vraiment eu de la peine. Mais je veux dire, il m'a fallu un temps pour conscientiser, on va dire, ce qui s'offrait à nous comme opportunité. Et puis bon, on avait peu de temps pour réfléchir, mais on a quand même passé une nuit, non, deux nuits dessus. Et puis finalement, on a décidé de répondre par la positive. Et parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même une application financière derrière. c'est pas Ce n'est pas anodin que de venir aux galeries, tu dois quand même payer un droit d'entrée. Nous, il y a toute une organisation parce qu'on produit à Abidjan, donc il a fallu faire beaucoup de stocks, alors qu'on avait déjà beaucoup de travail à Abidjan pour d'autres clients, d'autres affaires qu'on a à Abidjan. Donc il y a eu une grosse réorganisation, entre guillemets, subite, pas du tout dérangeante, mais une grosse réorganisation de l'atelier qui a dû être faite. On a dû mettre certains projets légèrement entre parenthèses. Mais on était pleinement conscients des opportunités que pouvaient nous amener les Galeries Lafayette. Paris, capitale de la mode. Galeries Lafayette, grand magasin le plus connu de Paris. Donc on est dans la capitale du commerce et du temple de la consommation, de la capitale européenne de la mode. Donc bon, on te propose de venir là, on te propose un rendez-vous avec ton avenir en quelque sorte. donc on a bien réfléchi, mais dans une certaine mesure, c'était assez logique que de venir, c'était assez une évidence, en quelque sorte. Et puis, voilà, on a pris toutes les dispositions nécessaires, on a produit toutes les créations, on s'est bien gratté la tête de quelles créations mettre en avant. Bien évidemment, l'iconique Bombert a sa place de choix dans le pop-up. On a mis en avant, clairement, les créations qui plaisent et qui plaisaient. On a eu quelques nouveaux tissus, spécialement pour cette occasion. Donc tu vois, vraiment, on a mis les petits plats dans les grands. On est arrivé à Paris, moi je suis arrivé à Paris il y a quelques jours justement pour l'installation, pour déjà dans un premier temps m'appréhender des bonnes énergies parisiennes, de pouvoir me mettre un peu à la page. Et puis le pop-up, pour répondre à ta question aussi, le pop-up a commencé tout en douceur. Et puis là, franchement, j'y étais tout à l'heure. On a fait une superbe journée. Je sais pas si t'entends, ma voix elle rappe un peu parce qu'on échange beaucoup. Et tu vois, moi, je t'ai dit qu'on aimait énormément les visites d'ateliers à Abidjan parce qu'il y avait cette proximité. On aime faire des pop-up à Abidjan parce qu'il y a cette proximité. C'est la première fois qu'on fait vraiment un pop-up comme ça, on va dire, en France. Et on a cette proximité. Par exemple, cet après-midi, j'ai discuté avec une dame qui m'a dit... J'ai pris congé et je suis venu au galerie juste pour vous voir. J'ai dit, mais madame, ma journée est un succès, juste que vous soyez venu pour nous voir. Mais ça m'a touché d'une manière. J'étais là et je suis resté 20 minutes à discuter, 25 minutes même à discuter avec la dame. Et on a créé des relations. Et c'est une dame qui était congolaise, si je me souviens bien, et qui fait très régulièrement des voyages en Afrique. J'ai dit, mais madame, prenez ma carte, la prochaine fois que vous venez à Abidjan, je veux... que vous veniez visiter l'atelier, je veux vous présenter l'équipe parce que ce que vous m'avez dit, ça m'a tellement touché. Et voilà, donc tout ça pour te dire que cet événement nous permet un rayonnement international, c'est-à-dire très large, mais ça nous permet aussi des rencontres très terre-à-terre avec des clients, des personnes qui ne nous connaissent pas, mais des personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup de personnes qui disent « Ah, mais je vous suis sur les réseaux sociaux » . C'est merveilleux, c'est merveilleux. Tu as des retombées qui sont intéressantes parce qu'il faut quand même qu'on puisse rentrer dans nos frais de ce côté-là, tout l'investissement. Mais il y a aussi des retombées qui sont à moyen et long terme, mais qui sont très, très, très intéressantes. On fidélise des clients, on se crée des nouveaux clients. Il y a aussi des partenaires qui nous approchent pour faire des collaborations, que ce soit des personnes qui ont des boutiques, des pop-up stores, je ne sais où. à Bruxelles, à Paris ou à Marseille, je ne sais où, il y a aussi des personnes qui nous approchent pour ça. Et ça, franchement, c'est des retombées qui sont tout autant très appréciables. Et ça nous permet, nous, de nous mettre en avant et aussi de parler de notre histoire, de parler de notre amour pour le wax. Et voilà, donc c'est vraiment pour nous un extrême honneur d'être aux Galeries. C'est trois semaines, c'est court, mais ce n'est pas si court, parce que si on met beaucoup de cœur, et d'intention et d'attention dans ce qu'on fait, en fait, ces trois semaines, on peut faire de grandes choses avec. Exemple, hier, par exemple, tu vois, tu as eu une soirée, on s'y a rencontré d'ailleurs un matin, tu vois, il y a eu une soirée avec la presse, les influenceurs, mais on a fait des contacts en pagaille. On a fait des contacts en pagaille et on a fait aussi, on avait fait des petits gift bags. J'ai l'occasion de discuter hier soir et aujourd'hui avec quelques personnes et en fait, on a tapé un grand coup avec ces gift bags parce qu'on a designé spécialement un nouveau sac, c'était un prototype, mais c'est devenu un sac en soit, petit format, on l'a appelé la brioche, parce qu'il était tout mignon, avec une petite bandoulière très sympathique, et on a produit ça juste, je crois que les derniers sacs, on les a produits vendredi soir, quand on fermait l'atelier à 17h, et moi j'ai embarqué samedi matin à 5h du matin, donc on a vraiment, au dernier moment, on a pu produire ces sacs, mais ils ont fait leur effet, et beaucoup de personnes ont été touchées par ces petites attentions. Ils ont dit, moi-même, une dame, une mannequin m'a dit, Sam, moi, j'ai défilé pour des grandes marques, dont je tairai le nom, mais des grandes marques du prêt-à-porter, mais jamais on nous a fait un cadeau comme ça. Donc, les personnes ont été touchées, et moi, ça m'a énormément touché que ces personnes aient été touchées. Donc, tout ça pour te dire que, en fait, ce pop-up, pour nous, ça représente énormément, parce que ça nous permet d'être physiquement là à Paris et d'être physiquement proche de clients, d'influenceurs. de personnes de la presse et tout. Et c'est juste exceptionnel. Et moi, c'est ça qui m'anime. Je suis certes pas mal fatigué parce qu'on a beaucoup travaillé ces derniers temps pour préparer tout ça. Ça a été beaucoup d'excitation, donc beaucoup d'excitation qui défonce des fois que tu te réveilles un peu la nuit à 3h du matin. Mais in fine, c'est que du pur bonheur. Et moi, je savoure ces moments, mais d'une manière incommensurable.

  • Ramata

    Écoute, ça présage que du bon tout ce que tu nous racontes là par rapport à ce pop-up. Tu évoquais Thierry Bernard, je l'ai interviewé dans le cadre du podcast il y a quelques semaines de ça, en quelques mois même. Donc du coup, l'audience, je suis sûre que mon audience écoute tous les podcasts de toute façon, je remettrai le lien pour que les gens arrivent. Donc Thierry Bernard qui est à la tête d'une agence de relations presse. Et notamment, il travaille avec des canals plus afriques, avec les galeries Lafayette sur la promotion de tous leurs événements. Et donc, il a été très impliqué, puisque lui, c'est quelqu'un qui connaît bien l'Afrique, il a été très impliqué dans l'organisation de ce pop-up. Moi, ce que je trouve vraiment intéressant, et c'est ce que tu évoques là, c'est qu'à la fois, c'est une opportunité, clairement, un corner dans les galeries Lafayette, c'est une opportunité de vendre. mais il y a aussi tout autour une opportunité de développer sa notoriété. et d'accéder à des contacts auxquels tu n'as pas forcément la possibilité d'accéder quand tu vas faire un pop-up par toi-même ou quand tu fais des initiatives, mais que tu n'es pas forcément regroupé avec onze autres marques dans un corner. Corner vraiment très bien situé au troisième étage, un étage sur lequel on va avoir des marques comme Rouge, comme Balzac, comme Sandro, comme

  • Samuel

    Mag. Jadig et Voltaire, il y en a encore. que des belles marques.

  • Ramata

    Exactement. Du coup, l'idée, c'est de venir positionner du Made in Africa de qualité avec des produits d'excellence au même niveau que d'autres marques que des consommateurs ont l'habitude de voir pour un petit peu déconstruire tous les clichés qu'il peut y avoir sur la mode africaine, sur la qualité de la mode africaine. Je pense qu'il y a des personnes aussi qui vont juste découvrir ce que c'est la mode africaine. et en ce sens-là, je trouve que cette opération-là, elle est très intéressante aussi parce qu'il y a énormément de diversité dans les propositions. Par exemple, toi, tu vas être la marque qui a le plus de wax et il n'y a pas, dans les 12 propositions, il n'y a pas 12 créateurs qui font des pompeurs sans wax. Il y a vraiment, chacun a son identité, son storytelling, son histoire. Du coup, il y en a vraiment pour tous les goûts. Et ça, je trouve que c'est une force dans la sélection aussi parce que ça donne l'opportunité à chacun d'aller finalement caper télévente de celui qui voudrait du wax et du coup vous n'êtes pas plusieurs créateurs un petit peu à bon bah s'il y a un client qui aime le wax, on va se battre tous les trois pour essayer de s'éduire, là on n'est pas là-dedans on est vraiment, chaque créateur a une proposition unique et extrêmement elles sont très différentes les unes des autres et je trouve que c'est ça qui fait la force aussi de ce pop-up.

  • Samuel

    Non mais clairement, comme tu dis, personne aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre, chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas s'ils sont le fruit du curasa, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais très légères, très subtiles. De la manière dont nous, on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Algueil du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité. Et dans l'identité d'Algueil, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs. D'autres personnes font de l'upcycling avec des vêtements en jeans. Personne ne le fait. Bref, ça a été vraiment bien pensé. je ne sais pas si c'est le fruit du hasard en tout cas mais le résultat in fine est merveilleux et il y en a pour tous les goûts il y en a pour tous les goûts et chacun d'une manière ou d'une autre peut se mettre en avant sans avoir l'ombre d'autres créateurs et on discute beaucoup entre créateurs et on a beaucoup de plaisir aussi vous savez on est quand même dans cette expérience ensemble pour trois semaines Donc forcément, on va voir la tête des uns et des autres tous les jours. Donc ça crée aussi des liens. Ça ouvre aussi des portes, vous savez, ça ouvre aussi des portes. Moi, j'ai eu des propositions qui étaient assez intéressantes pour d'autres choses. Je ne peux pas en parler pour le moment. Mais voilà, ça ouvre des portes pour tout le monde, en fait. Et ça permet, pourquoi pas, un jour de faire des collaborations avec tel ou tel créateur. Si un jour, moi, je dois aller à Dakar pour telle ou telle raison, j'irai dire bonjour à mon ami Algueil, j'irai dire bonjour à Tanti. collés saut et ainsi de suite et si eux viennent à Abidjan ça ira de même donc c'est une expérience qui est humainement très riche c'est une expérience qui est en termes de mode excessivement riche c'est une expérience qui est formidable sur tous les points de vue en termes de visibilité de marketing de communication il y a vraiment beaucoup de choses à faire et il faut aussi souligner le gros travail des galeries j'ai eu l'occasion de discuter avec Plusieurs personnes dirigeantes du pop-up et des galeries en général qui disaient que la soirée qu'on a connue hier en soit le 19, c'était vraiment la soirée officielle de lancement. Avec des influenceurs, la presse en a parlé, la presse en parlera aussi parce que je pense qu'ils sont dans la rédaction des articles éventuellement. Mais voilà, il y a vraiment un gros travail aussi qui a été fait du côté des galeries et on sent que les galeries avaient et auront, je l'espère, envie de mettre réellement en avant la mode africaine. Thierry, qui est à Abidjan tous les deux mois, Thierry Bernat, il est à Abidjan tous les deux mois, mais chaque fois, il vient avec une délégation des galeries, avec son homonyme Thierry, il vient avec Olivier, il vient avec Joachim. On voit que les galeries ont vraiment... envie de mettre l'accent sur la mode ivoirienne et ça enfin la mode africaine pardon ivoirienne mais africaine et j'ai l'impression que c'est qu'un début c'est qu'un début que ce pop up là c'est vraiment c'est vraiment une première pierre de quelque chose de beaucoup plus grand de ce que je comprends les galeries ils ont vraiment ils ont vraiment envie de faire quelque chose avec l'afrique et c'est pas pour nous déplaire c'est pas pour nous déplaire et c'est vraiment enfin cette mise en lumière d'un grand magasin qui nous est proposé et qui est juste sublime.

  • Ramata

    Et dans ce que tu disais, par rapport à la cohérence de la sélection, en fait, c'est vraiment le métier de la direction des achats des Galeries Lafayette. Ils font ça tout le temps, chaque fois qu'ils font des pop-up ou chaque fois qu'ils construisent un étage, ils doivent s'assurer de la cohérence des marques entre elles. Donc, il y a déjà un premier travail qui a été fait par Adam à Paris, Africa Fashion Hub et le Calex dans la sélection des marques. Et ensuite, il y a effectivement aussi un travail global des Galeries Lafayette. Ils ont travaillé vraiment en bonne intelligence pour s'assurer que ce soit une sélection gagnante de 12 propositions aussi originales les unes que les autres. Et que ce soit aussi du made in Africa, que ce soit vraiment des marques africaines. Il y a pu avoir des tentatives par le passé de grands magasins qui ont fait des propositions où c'est... c'était plutôt des marques, on va dire, occidentales qui avaient créé une collection inspirée d'Afrique. Là, on est vraiment dans quelque chose de totalement différent. Et je trouve que ce qui marche bien, c'est qu'il y a une ambition des Galeries Lafayette et en face, il y a une réponse de créateurs africains qui peuvent répondre oui, en fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as dit, tu as pris le temps de réfléchir parce qu'il y a des investissements importants. Et du coup, il faut pouvoir faire ce pari sans forcément avoir de certitude sur les résultats qu'il va y avoir en termes de résultats. Mais c'est vraiment un pari que toutes les marques n'ont pas forcément les reins solides pour pouvoir répondre oui. Donc, le fait que là, il y en ait 12, on se dit qu'il y a un vrai potentiel et il y a des marques aujourd'hui qui sont capables effectivement de tenir la route en termes de quantité pour pouvoir... proposer du stock pendant trois semaines, des collections de qualité, adaptées au marché occidental. Ce que j'apprécie aussi, c'est que les collections qui sont proposées, je ne pense pas qu'elles aient été... Alors, forcément, vous avez dû les adapter pour les galeries, mais vous n'avez pas changé votre style parce que c'était le pop-up des galeries Lafayette.

  • Samuel

    Alors, jamais de la vie, et on ne le fera jamais, ça se doit informer que pour n'importe quel lieu où on pourrait être... entrée, on va dire, entre guillemets, on ne le fera jamais. L'idée de... L'identité, pardon, de Bandama, elle est là since day one, et elle va le rester. Ça, c'est quelque chose d'immuable, n'est-ce pas ? Donc, non. On fait quelques petites adaptations, certes, parce que... Après, nous, dans une certaine mesure, j'ai envie de te dire, Amata, tu sais, nous, Bandama, on est déjà très international de par essence. Tu vois, tu as eu l'occasion de... On a eu l'occasion d'échanger sur le stand. Tu as vu que nos coupes sont quand même très intemporelles. Elles peuvent être totalement portées par un Ivoirien, par un Parisien, par un Français, pardon, un Parisien, par un Suisse, par un Tokioïte, et puis par un New-Yorkais, pourquoi pas ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc nous, dans tous les cas, on a déjà une essence de base qui est très tournée vers le monde. Donc voilà. Mais effectivement, comme tu dis, il y a toute cette prise de conscience. des galeries, et je pense aussi que les créateurs africains qui sont présents sur ce pop-up vont aussi forcément communiquer, et ça va aussi faire grand bruit en Afrique aussi. Un grand bruit, mais qui viendra aussi des créateurs qui disent à d'autres créateurs, voilà, ça s'est passé comme tel, ça s'est bien passé, c'était très carré, les retombées étaient intéressantes sans forcément rentrer dans les chiffres, mais les retombées étaient intéressantes, et ça va peut-être ouvrir la voie à d'autres créateurs qui Merci. qui ont été contactés pour cette édition-là, mais qui, in fine, étaient peut-être un peu frileux par rapport à l'investissement, c'est à représenter peut-être un peu plus de risques pour eux, et qui ont dit, merci, pas pour le moment. Et donc, aussi, je pense qu'il y a aussi un travail que nous devons faire, et de dire que, voilà, que ça s'est bien passé, c'est ce que je souhaite à tous les créateurs du pop-up, mais il y a aussi un travail que nous, on doit aussi, après le pop-up, être les... Comment dire ? les porte-paroles aussi de ce pop-up sur le continent. De dire qu'à tel ou tel ami créateur qu'on pourrait avoir, écoute, ben... écoute, on a eu ce pop-up aux galeries, ça s'est bien passé si à l'avenir on te propose écoute, en tout cas, moi de mon expérience sache que ça a été hautement positif les retombées sont intéressantes donc si jamais, sache-le, n'aie pas peur de sauter le pas entre guillemets et voilà, donc il y a je pense un travail dans les deux sens que les galeries font, mais nous aussi en contrepartie, il faut qu'on joue un peu aussi sur ces retombées pour aussi motivé d'autres créateurs du continent à éventuellement se prêter au jeu lors de futures éditions ?

  • Ramata

    De manière à ce que ce soit l'intégralité du troisième étage qui soit made in Africa, pas que 12 marques.

  • Samuel

    Mais ça, ce serait dans un monde merveilleux, dans un monde idyllique. Mais que Dieu t'entende, Ramata. Que Dieu t'entende.

  • Ramata

    Ce sera peut-être pas l'année prochaine, mais bon.

  • Samuel

    Ça prendra son temps.

  • Ramata

    En

  • Samuel

    Côte d'Ivoire, on dit découragement n'est pas Ivoirien. Allons seulement. Allons seulement.

  • Ramata

    En tout cas, que chacun ait... Même à vous, on peut avoir 12 marques, mais avec des corners plus grands.

  • Samuel

    À chaque fois. Vraiment, écoute. Mais déjà, ces corners, franchement, c'est... Ce n'est pas moi qui me plaindrais que les corners soient plus grands. On peut déjà exposer quand même 24 créations. C'est quand même appréciable. C'est quand même appréciable. Ça nous permet quand même de montrer un éventail de créations qu'on peut faire. Alors certes, on a dû, comme je le disais, sélectionner les créations qui sont les best-sellers. parce que là, t'as pas... Tu n'as pas trop le temps, entre guillemets, ni l'envie, au vu de l'implication financière et tout ce qui en découle. Tu n'as pas trop envie de faire des tests pour dire est-ce que je teste ce nouveau produit au Galerie Lafayette ? Tu vois, là, tu vas quand même sur des valeurs qui sont plus ou moins sûres pour quand même assurer le coût dans une certaine mesure. Voilà.

  • Ramata

    Et moi, mon point, là, c'était vraiment pas que... Je trouve que les... Parce qu'en général, quand il y a des corners pour des jeunes créateurs après le festival de hier, par exemple, en général, les corners pour les jeunes créateurs, ils sont de cette taille-là. donc vous êtes vraiment logé à la même enseigne mais c'est-à-dire que demain ça prendra tellement plus d'ampleur que on ira vers des choses encore plus grandes mais qu'il faut commencer comme ça et c'est la bonne manière de commencer en fait c'est juste ce qu'il faut pour avoir un aperçu de la marque et que vous ayez suffisamment d'espace pour pouvoir échanger avec des clients des journalistes ça a vraiment été fait de manière assez quali C'est...

  • Samuel

    Tu m'excuses, mais c'est vrai que l'emplacement est quand même particulièrement canon aussi. Au troisième étage de la coupole, on est non loin des escalators. Tu sais aussi toute la scénographie du pop-up qui a été mise en place, que ce soit au niveau des couleurs choisies. Je trouve que ça a vraiment été très bien pensé. Ça attire l'œil. T'as envie naturellement de venir voir ce qui se passe dans ce pop-up africain. Et ça, c'est à souligner et à apprécier, je trouve.

  • Ramata

    Oui, vraiment, ça a été... Et puis, parce que c'est... Il faut le reconnaître, ce n'est pas facile de réunir 12 marques très différentes dans un même univers. Donc, du coup, de définir le mobilier, les couleurs qui vont faire que chacune des marques va pouvoir, en fait, s'exprimer. Et donc, en même temps, créer ce côté unité, c'est un pop-up dans lequel il y a plusieurs marques. qui permet à chacune de s'exprimer tout en formant une certaine cohérence. Et ça, ça paraît qu'il est compliqué, mais je trouve effectivement, je suis assez d'accord avec toi, que ça a été bien réussi.

  • Samuel

    Bien orchestré.

  • Ramata

    Vraiment. Là, ce que je voulais te demander, c'est du coup, pour toi, en perspective d'avenir pour Bandama, quels sont les projets ? Alors, s'il y a des choses qui sont top secrètes, on refera un épisode le moment où ça sortira. Mais en tout cas, ce que tu peux dire maintenant en termes de projet pour la marque, en termes d'ambition pour le futur, comment t'imagines Bandama pour la suite ?

  • Samuel

    Alors écoute, moi ce que je vois clairement pour Bandama, c'est déjà, encore et toujours, on va rester nous-mêmes. Ça c'est déjà la première chose et ça ne changera pas. Donc on va rester nous-mêmes, on va rester fidèles à notre ligne artistique. Ça c'est sûr et certain. clairement enfin Pour parler plutôt des projets en termes de développement et de structuration de la société, écoute, j'ai envie qu'on se développe, qu'on puisse développer surtout le marché à Abidjan, parce qu'à Abidjan, il y a quand même beaucoup de potentiel et beaucoup de nos clients qui viennent à Abidjan disent « mais vous avez une vision nouvelle du wax en fait » , parce que beaucoup de gens… L'utilisation du wax à Abidjan… est quand même assez différente de ce qu'on fait nous. Donc les gens sont quand même, les Ivoiriens qui ont grandi avec le wax sont quand même très intrigués par Mandama, parce qu'on a une utilisation qui est bien particulière et bien propre à nous du wax. J'entends dans la coupe des vêtements qu'on utilise. Donc ça, développer et rester fidèle à notre image à Abidjan, c'est totalement clair. Après, moi, une des missions pour laquelle je me sens investi, on va dire, c'est... C'est que le plus grand nombre connaissent le wax. Parce que, comme je l'ai dit précédemment dans l'interview, le wax t'amène des énergies absolument dingues. Et je n'ai pas envie que ce soit juste quelques personnes qui se rendent compte de ces énergies que le wax amène. Pour moi, je vois clairement un développement de la société via des revendeurs qui pourraient, d'une manière ou d'une autre, mettre en avant nos créations, que ce soit nos accessoires ou nos vêtements. Et puis, un objectif aussi qui serait quand même très chic, on va dire, comme on dirait à Abidjan, ce serait d'avoir une boutique à Paris. Parce que là, je me baladais un peu dans les rues, j'ai vu deux, trois espaces qui étaient un peu disponibles. J'ai commencé à rêver, mais je me suis dit, mais combien est-ce que ça peut coûter pour avoir une boutique à Paris ? Je voyais des gens dans la rue qui portaient du wax. Je me suis dit, mais il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là au niveau du wax à Paris. Franchement, clairement, développer déjà notre réseau de distribution dans nos marchés forts, que ce soit la France, la Suisse, que ce soit la Belgique aussi. Canada, c'est un peu plus compliqué parce que géographiquement parlant, c'est quand même beaucoup plus loin. Donc, il y a d'autres contraintes logistiques qui se présentent à nous. Mais clairement, développer le réseau de distribution. Et il y a quelques collaborations que j'aimerais faire en début d'année avec certaines marques. Donc ça, pour l'instant, c'est top secret. J'ai déjà le projet qui mature bien dans la tête. Et puis, j'aimerais également qu'on continue de développer des créations en collaboration avec Niwax. Parce que je n'ai pas cité, je ne sais pas si j'ai cité parce qu'on a beaucoup parlé et c'est très appréciable, mais je n'ai pas cité Uniwax, je pense. Donc, c'est un wax, toi peut-être dans l'intro, mais c'est un wax qui est produit en Côte d'Ivoire. Donc, j'aimerais encore renforcer cette collaboration avec Uniwax, parce que c'est quand même notre partenaire principal, ceux qui nous fournissent notre matière. première principale, donc j'aimerais renforcer tout ça pour vraiment on a un objectif commun on va dire avec Uniwax et j'aimerais renforcer tout ça, donc il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire, j'aimerais déjà dans un premier temps profiter de ce pop-up, profiter des retombées qu'on peut avoir et puis ensuite pour le reste Dieu est au contrôle Très bien mec,

  • Ramata

    t'as en tout cas beaucoup de bonnes choses En perspective, on arrive à la fin de cette petite interview et je me rends compte que je ne t'ai pas posé la question de pourquoi, enfin, quelle est la signification de Bandama ?

  • Samuel

    La signification de Bandama, la réponse se trouve légèrement dans le logo. Je m'explique. Si tu regardes le B de Bandama, le B fait un peu, tout en finesse, des courbes. En fait, ces courbes sont censées représenter les méandres d'un fleuve. Les méandres d'un fleuve qui se nomme Bandama. Le Bandama qui coule dans le centre de la Côte d'Ivoire, du nord au sud, à peu près centre, légèrement ouest de la Côte d'Ivoire et qui se jette dans l'océan Indien à Grand-Laheux. Le sang indien, moi aussi. Dans l'océan Pacifique, pardon, pour le... Qu'est-ce que je dis ? Atlantique, non ? Atlantique, je dis n'importe quoi. Moi,

  • Ramata

    en tout cas,

  • Samuel

    en géographie... Non, mais c'est l'océan Atlantique. C'est l'océan Indien,

  • Ramata

    en tout cas.

  • Samuel

    Non, mais c'est l'océan Indien. Non, mais je ne sais pas. Pardon, un peu de fatigue. Beaucoup d'émotion. C'est l'océan Atlantique. Oui, oui, je te dis. Non, c'est clair. Il y a beaucoup de préparation derrière. Non, mais c'est l'océan Atlantique à Grand-Lahou, en fait. Donc, c'est le nom d'un fleuve, en fait. et quand on cherchait le nom, moi j'avais envie d'un nom qui soit clairement incisif. j'avais envie d'un nom qui soit incisif on a hésité pour ne pas te mentir au début je sais pas si tu connais ce bois noble qui existe en tout cas en Côte d'Ivoire mais je pense qu'il doit bien exister ailleurs en Afrique de l'Est mais l'Iroko, qui est un bois qui est juste magnifique qui est très noble il y a des sculpteurs à Abidjan qui font des pièces absolument lunaires avec ça, et moi j'aimais bien le nom Iroko je me suis dit pourquoi pas Iroko Closing on avait un groupe Whatsapp avec mon frère et Fabien on disait on mettait juste les noms de thèse et se groupait Merci. existe encore et des fois, de manière un peu nostalgique, je remonte les messages qu'on avait pour voir les noms qu'on avait. Je me souviens que le jour où j'ai écrit, j'ai écrit ce message qui disait « un nom qui va vous plaire de point bandama » . Et instantanément, Jean, mon petit frère, qui dit « ça j'aime » , Fabien, il dit « ça claque » . Bon, le nom est trouvé comme ça. Et on voulait qu'on ait un nom qui soit en fait très international, qui puisse être comme notre marque, qui puisse être ouvert sur le monde. qui puisse être autant bien prononcée en français qu'en anglais, on dirait « bandama » , tu vois. En mandarin, on dirait « bandama » aussi. Un ouzbek dirait « bandama » et un brésilien dirait « bandama » aussi, tu vois. Donc, il y a vraiment une notion d'universalité qui est in fine très proche de l'essence de « bandama » . Juste, le seul truc qu'on n'avait pas pensé, c'est… Enfin, non, on y avait pensé, mais… Tout le monde sait ce que c'est un bandana. Donc, des fois, les gens nous appellent « Ah, mais c'est Bandana Clothing » . Je dis « Non, non, c'est Bandama Clothing » . Mais voilà, donc l'histoire du nom vient de là. Ça vient de là.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé durant cette interview. Ça a été un plaisir pour moi de découvrir plus en détail ton histoire et celle de Bandama Clothing. et puis d'évoquer aussi le pop-up Africana où est ta présence à Paris. Du coup, tu vas rester à Paris pendant les trois semaines du pop-up ?

  • Samuel

    Alors, je vais rester à Paris pendant malheureusement pas les trois semaines. Je t'avoue qu'il faut que j'aille me ressourcer un peu, quelques jours dans mes montagnes suisses. Donc, je me suis accordé une petite intermède de cinq jours en Suisse. Donc, je vais juste aller me marcher un peu en montagne, retrouver un peu de sérénité, de calme. Mais après, je reviens à Paris. Mais après, il faut que je rentre à Abidjan avant la fin du pop-up parce que j'ai des obligations à Abidjan. Je ne peux pas partir trop longtemps d'Abidjan. Déjà, de un, Abidjan me manque. Et de deux, au niveau des affaires, j'ai dû mettre en suspens certaines choses qui ne peuvent pas rester à Vitamétal avant le suspens. Donc, il faudra que je rentre à Abidjan et ce sera sous faite le 3. Je crois que le jeudi 3 juillet, je serai à Babir. Donc, voilà. Pour les derniers jours du pop-up, que... Et même pendant mon petit séjour en Suisse, il y aura une continuité qui sera assurée avec ma cousine qui habite à Paris, qui connaît très bien la marque et qui viendra continuer à parler, à présenter le projet, à accueillir et à mettre beaucoup d'amour dans ce projet.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te souhaite un bon séjour, on va dire en France et en Suisse. Je te remercie. les jours à venir. Et puis, je mettrai en note de l'épisode le lien vers le compte Instagram de Pandama ainsi que le site Internet. Et puis, bien sûr, ceux qui écoutent l'épisode dès la semaine prochaine, je les invite à aller au pop-up pour pouvoir aller découvrir la collection.

  • Samuel

    Écoute, Ramatha, il me reste moi, de mon côté, pardon, à te remercier du fond du cœur pour cette belle mise en lumière. Je sais que tu... fait un travail de qualité. Le jour où tu m'as proposé de le faire, ça m'a beaucoup touché. Donc, je te remercie pour la considération. Je te remercie pour cet agréable échange passé en ta compagnie, puis aussi pour ce coup de pub, parce que c'est aussi un coup de pub très appréciable, pour lequel je te remercie sincèrement.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique, Weiler !

  • Samuel

    Au plaisir, merci beaucoup et salutations à nos auditeurs.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

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Description

Comment bâtir une marque de mode éthique et innovante ?

Découvrez une masterclass inédite en entrepreneuriat et passion avec Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing !

Dans le dernier épisode du podcast Africa Fashion Tour, il nous raconte un parcours unique et les secrets d'une marque qui réinvente le "Made in Africa".

Loin des sentiers battus, Samuel a tracé un chemin original avec une transition inattendue de la Suisse à Abidjan, et de l'industrie du ciment à l'univers coloré du wax.

L'importance cruciale de l'itération et du test : comment la "version 1" de Bandama a pavé la voie vers la maîtrise totale de la production?

L'identité forte de Bandama : l'utilisation éthique du wax 100% coton d'Uniwax, des coupes intemporelles, le fameux Bomber iconique, et une stratégie anti-plagiat basée sur l'innovation constante.

Sa vision de la distribution : au-delà du digital, la force d'une relation client authentique cultivée au cœur de leur atelier à Abidjan.

La consécration aux Galeries Lafayette avec le pop-up "Africa Now" : une vitrine exceptionnelle qui déconstruit les clichés et propulse la mode africaine sur la scène mondiale.

Samuel partage comment Bandama incarne une ambition qui va au-delà du design : celle de créer un impact positif, de célébrer la richesse culturelle et de prouver le potentiel entrepreneurial de l'Afrique.

Je vous invite à découvrir l'histoire d'une marque pas comme les autres. Écoutez cette masterclass d'entrepreneuriat, d'authenticité et d'innovation !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Samuel

    Non, mais clairement, comme tu dis, personne, aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre. Chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas si c'est le fruit du curasat, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais de... très légère, très subtile. De la manière dont nous on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Alguey du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité et dans l'identité d'Alguey, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso, du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax représentés. un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au public. au plus grand nombre, une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Samuel Sautier, le cofondateur de la marque Bandama Clothing. Bandama est une marque made in Africa et plus précisément made in Côte d'Ivoire, à Abidjan. L'une des ambitions de la marque est de promouvoir le wax véritable 100% coton fabriqué dans une usine en Côte d'Ivoire. J'ai invité Samuel pour qu'il puisse nous parler de son parcours et qu'il nous raconte comment il est passé de la Suisse à la Côte d'Ivoire. Bienvenue Samuel, comment vas-tu ?

  • Samuel

    Hello Ramatam, écoute, merci beaucoup pour l'accueil, merci pour la petite présentation. De mon côté, ça va bien, je te remercie. J'espère que toi, de ton côté, ça va bien aussi d'ailleurs.

  • Ramata

    Ouais, écoute, ça va très bien. Moi, je suis ravie de pouvoir échanger avec toi. On a une amie en commun, Gaëlle Prudentio, qui m'a souvent parlé de toi, de la marque. Moi, je connais un petit peu Bandama Clothing de loin. Je suis ravie de pouvoir faire cette interview avec toi et d'en savoir un peu plus sur cette marque made in Côte d'Ivoire. Je vais commencer cette interview comme je le fais pour chacun des épisodes. Je vais te demander de te présenter.

  • Samuel

    Écoute, merci. Tu parlais de Gaëlle. Salutations à Gaëlle si elle nous entend lors de ce podcast. Alors effectivement, je m'appelle Samuel Sautier, j'ai 31 ans, je suis originaire de Suisse. Cela fait maintenant plus de 8 ans. que je vis à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Et puis, je vis ma best life en Côte d'Ivoire, tout simplement, ce pays, cette terre d'accueil et d'hospitalité.

  • Ramata

    Très bien. Donc, tout de suite, on a envie d'en savoir plus. Déjà, on ne comprend pas pourquoi tu as encore l'accent suisse, si ça fait huit ans qu'on était en Côte d'Ivoire. Il faut quitter ça maintenant.

  • Samuel

    Alors, il ne faut pas prendre l'accent. Ce n'est pas le problème. Le problème, c'est la géographie. Vous voyez, non. En fait, le truc, c'est que, si tu veux, j'arrive un peu à m'adapter de ce côté-là. Quand je suis en Europe, l'accent suisse revient quand même de manière proéminente. Mais alors, par contre, dès que je foule le sol ivoirien, là, c'est gâté, quoi. Comme on dit, c'est gâté. Toutes les expressions suisses ou tout ça, ça part en même temps. Et là, l'accent ivoirien revient au premier plan, on va dire.

  • Ramata

    Très bien, très bien. Bon, ben, ça va. Donc, c'est vraiment le plus...

  • Samuel

    Donc là, on choisit quel accent, alors, Ramata, pour le coup ?

  • Ramata

    Ouais, c'est comme tu veux, comme tu es à l'aise. Écoute,

  • Samuel

    un peu des deux. Un peu des deux.

  • Ramata

    Ce que j'aimerais savoir, c'est du coup, comment c'est... Tu dis que ça fait huit ans que tu es arrivé en Suisse. Alors, qu'est-ce qui s'est... Que tu es arrivé, pardon, à Abidjan. Qu'est-ce qui s'est passé avant et comment est-ce que tu as fait cette transition, ce grand voyage ? Mais d'abord, on va revenir à avant les huit ans, en fait. C'est quoi l'histoire de Samuel avant Abidjan ?

  • Samuel

    Écoute, merci de poser la question. Alors, effectivement, moi, j'ai fait une école de commerce en Suisse. J'ai fait mon école, je l'ai terminée, j'étais très content de l'avoir terminée. J'ai décidé par la suite d'aller perfectionner un peu mon anglais à Londres. C'est-à-dire que j'avais des connaissances scolaires appréciables, mais j'avais quand même envie d'upgrader un peu tout ça. Donc, raison pour laquelle je suis parti trois mois à Londres dans une école linguistique. Et puis, quand je suis revenu de Londres, en fait, j'ai trouvé un job dans l'industrie du ciment. Dans l'industrie du ciment, le bras armé d'un groupe cimentier qui est basé en Côte d'Ivoire et au Bélin. ... En fait, le bras armé de ce groupe se trouvait dans ma ville à Sion, dans les montagnes suisses, si tu veux. Et c'est là où la partie trading, toute la partie achat se faisait. Et donc, je suis atterri là-bas après ce séjour linguistique de Londres. Et en fait, je pense que tu peux assez voir facilement comment le lien est arrivé. Mais avant que je t'explique le pourquoi du comment je suis arrivé en Côte d'Ivoire, il faut savoir que quand je suis retourné de Londres, j'ai trouvé ce travail. Et puis, dans un second temps, j'ai trouvé un job aussi comme journaliste sportif, comme pigiste, donc un journaliste rémunéré à l'article. J'avais un équivalent d'un 20-25% d'une semaine de travail à écrire des articles de sport, à me rendre sur des événements sportifs et à rencontrer énormément de monde. J'ai eu énormément de plaisir à faire du journalisme et j'ai eu énormément de plaisir à travailler dans l'industrie du ciment. Et puis maintenant, j'ai énormément de plaisir à travailler dans l'industrie de la mode.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, on sent que ça a été un parcours avec différentes étapes et des changements. Et du coup, l'attrait pour la mode et le voyage vers la Côte d'Ivoire, il se fait à quel moment ? Est-ce que c'est une transition à l'Afrique qui est mode et Afrique en même temps ? Ou est-ce qu'il y a d'abord l'Afrique et ensuite la mode ? Comment ça s'est fait en fait ?

  • Samuel

    Il y a quand même d'abord... Disons que la mode a toujours fait partie de ma vie. J'ai toujours été intéressé par la mode, mais je ne m'y suis jamais réellement penché, on va dire professionnellement parlant. Donc, le premier attrait a quand même été pour l'Afrique. Il faut savoir qu'en fait, j'ai travaillé pour cette fameuse société en lien avec l'industrie du ciment pendant trois ans pour eux en Suisse. Et puis, un vendredi après-midi, il faisait beau soleil. Moi, j'avais un rendez-vous avec des potes pour aller boire une bière en terrasse. Et puis il y a le patron avant de sortir, il me dit « Monsieur Sautier, venez dans mon bureau. » Je dis « Avec plaisir, monsieur. » Puis il me dit « Écoutez, est-ce que ça vous parlerait de partir en Côte d'Ivoire ? » Je dis « Écoutez, monsieur, permettez-moi de réfléchir, mais sur le plan, voilà, ça me... L'idée... L'idée... Oui, à réfléchir. Je ne m'y attendais pas du tout, en toute franchise. Et voilà, donc après réflexion, concertation avec certaines personnes de mon entourage, je me suis dit « Écoute, pourquoi pas ? » Surtout qu'à la base, on me proposait une sorte de stage, entre guillemets. Ça n'a eu de stage que le nom en soi, parce que ça n'a jamais été réellement un stage. Mais bon, on avait maqué ça comme ça, on va dire. Et donc, j'ai dit écoutez, monsieur, je vous remercie pour cette opportunité qu'il m'a offerte. Et puis, j'ai dit allons seulement. Et puis, donc un beau jour. En fait, je suis arrivé en Côte d'Ivoire le 2 avril 2017 à 23h30. Mais moi, je considère que mon premier jour, c'est réellement le 3 avril 2017 de Côte d'Ivoire. Donc je suis arrivé, si tu veux, Ramatha, dans un premier temps, en Côte d'Ivoire pour l'industrie du ciment. Et Bandama et tout ce qui a trait réellement à la mode est venu par la suite.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, c'est arrivé quand, Bandama, si on comprend ? Parce que le ciment, la mode, ce n'est pas tout à fait à côté. Donc après, tu dis que toi, tu avais quand même des liens avec la mode. C'était un secteur qui t'intéressait. Mais de là à créer une marque ? et puis à la maintenir pendant plusieurs années. Il y a beaucoup de gens qui ont un attrait pour la mode, mais qui ne vont pas en faire leur métier. Donc, qu'est-ce qui, à un moment donné, te fait passer du ciment au wax ?

  • Samuel

    Alors, en fait, si tu veux, le ciment, c'est grisant, de un, et la mode en wax, c'est tricoloré. Donc, c'est effectivement deux mondes qui sont diamétralement opposés. Et donc, il faut savoir que j'ai travaillé pendant cinq ans pour cette société en Côte d'Ivoire, parce qu'à la base, j'étais censé partir pour un stage d'une année. Au bout de neuf mois, ils me disent, « Monsieur Sautier, c'est comment ? Est-ce que vous voulez rester ? Est-ce que vous voulez partir ? » J'ai dit, « Écoutez, voilà, monsieur, moi, avec tout le respect que j'ai pour vous, je vous remercie pour l'opportunité que vous m'avez offerte, mais je désire rester encore. Moi, la Côte d'Ivoire me plaît énormément. J'ai fait un an, mais je pense que j'ai encore beaucoup de choses, énormément de choses à découvrir même. Et donc voilà, résultat des courses, on a reprolongé ce fameux stage pour une année. Après une année et neuf mois, rebelote, on me pose la même question, qu'est-ce que vous voulez faire ? J'ai dit écoutez monsieur, moi je suis toujours bien ici, donc si vous me permettez je le reste. Il m'a dit ok. Et après ils ont arrêté de me poser la question. Donc j'ai fait réellement cinq ans. pour eux en Côte d'Ivoire. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, Bandama Closing, la version telle que tu l'as découverte et telle qu'on va la présenter dans ce podcast, moi, c'est ce que je considère comme la version 2 de Bandama. Parce qu'il y a quand même eu une petite version 1, j'utilise le terme de petite parce qu'elle a duré quand même une année, mais c'est cette version 1 qui a planté les jalons de la version 2. En fait, si tu veux, Bandama, cette idée est venue dans ma tête quand je rentrais en vacances en 2018. J'étais dans l'avion qui me ramenait pour les fêtes de Noël. Et puis, je survolais mes belles montagnes suisses très enneigées. Et j'ai eu une idée en tête. Je me suis dit, j'ai eu un chiffre qui m'a traversé l'esprit. Il y a une idée. Le chiffre, c'était 1000 francs suisses, l'équivalent de 1000 euros à peu près. Je me suis dit, je prends 1000 euros. Éventuellement, j'achète quelques t-shirts, si tu veux, unis, et sur lesquels je rajouterai une poche en pagne. Tu vois, chose que nombre et nombre de personnes ont déjà fait. Et puis voilà, c'est de là que l'idée est réellement venue. Et puis j'ai atterri, mes parents sont venus me récupérer à l'aéroport, on a été manger dans un restaurant, je leur ai parlé un peu de l'idée. Donc voilà, ce n'était pas un gros risque, c'était plus une idée que je voulais tester. C'est un attrait pour la mode, je voulais essayer de le matérialiser sans prendre de risques inconsidérés, on va dire. Voilà, ils ont trouvé l'idée tout à fait acceptable. J'en ai parlé à mon petit frère et à un ami. Et de là, c'est de là qu'est réellement... parti Bandama. Mais ça, c'est Bandama version 1. Et on a muré le projet. Quelques mois plus tard, mon frère et mon associé, notre associé Fabien sont venus au Côte d'Ivoire. Et puis, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de sous-traiter la production de Bandama. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est que dans la version 1 de Bandama, en fait, on n'avait pas notre atelier de couture en sous-traité. Et on n'est jamais parti. En fait, ce fameux t-shirt qui a l'idée... qui est à la base de l'idée originelle de Bandama, on ne l'a encore jamais fait. Pour le coup, on est parti directement sur des chemises, sur d'autres produits. Et cette personne qui nous souhaitait la toute première version de Bandama nous a fait une coupe de chemise déclinée avec six wax différents, qui plus est, étaient des wax chinois. Alors, je n'ai pas honte de le dire, au début, on n'avait pas réellement encore toutes les compétences qu'on a aujourd'hui, les connaissances sur le monde du wax, sur l'univers du wax. Et peut-être toute la même éthique, parce qu'au début, il faut savoir que le projet Bandama version 1, c'était un test qu'on voulait faire sans prendre de risques inconsidérés. C'est pour ça que le wax chinois paraissait être un bon compromis, on ne connaissait pas encore trop le wax univax. Donc la toute première version de Bandama, le tout premier site internet, tu avais une coupe de chemise déclinée en six tissus. Ça, c'était ça le site internet version 1 de Bandama. Et il y avait des commandes, on s'est dit... On s'est gratté un peu la tête, on s'est dit, là, il y a quelque chose à faire. Parce que juste avec six pages produites sur ton site, les gens commandaient. J'ai dit, OK. Donc, on s'est ensuite penché sur les bombeurs. À cette personne qui nous sous-traitait, on lui a demandé, est-ce qu'il sera en mesure de faire des bombeurs ? Il a répondu par la positive. Et donc, c'est comme ça qu'on a rajouté des bombeurs sur le site internet de Bandama. Et donc, on avait six bombeurs avec six wax. et 6 chemises avec le même wax. C'est-à-dire qu'au final, Bandama version 1 est partie comme ça, en sous-traitance. Et après, si tu veux, on s'est rendu compte que les chemises plaisaient, et que les Bombers qui sont arrivés en renfort des chemises plaisaient également. Donc on s'est dit, il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là. Donc on s'est un peu gratté la tête. On s'est dit, mais on a deux options qui s'offrent à nous. C'est soit on reste à travailler... en B2B, parce que là, on faisait clairement du B2B avec cette personne, on lui achetait des stocks, on achetait les tissus, on lui livrait les tissus, lui s'occupait de faire le montage des chemises et des bombaires. À l'époque, on faisait même des petites... Lui, il avait une machine à broder, donc on brodait même le B de Bandama directement sur les bombaires et sur les chemises. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait cette option de continuer à fonctionner avec du B2B, mais ça impliquait des stocks. ça impliquait d'avancer au crochet plutôt de quelqu'un. Donc on n'était pas vraiment libre. On n'avait pas cette liberté qu'on peut connaître actuellement avec la version 2 de Bandama, on y viendra un peu plus tard. Mais on n'avait pas cette liberté. Donc ça, c'était la première option qui s'offrait à nous dans la réflexion qu'on s'est faite avec mon frère. Et puis on s'est dit, l'option numéro 2, c'était beaucoup plus, entre guillemets, contraignant. Il y avait un risque plus important qui était à prendre. Mais c'était deux. Euh... Mettre en place, d'avoir notre atelier, de mettre en place nos modus operandi, donc nos modes opératoires, d'engager nos propres collaborateurs, d'avoir notre propre chef d'atelier, nos propres couturiers, nos propres aides couturiers, ainsi de suite. Mais là, par contre, c'était un risque qu'on prenait déjà financier, parce qu'il y avait des implications qu'on devait faire avec une location dans l'espace, avec des achats un peu plus importants de tissus, avec de l'achat de matériel. parce qu'on est parti de rien, donc on a monté un atelier de toutes pièces. Et finalement, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on veut ? On s'est dit, on voit que le projet a de l'intérêt, on voit que si on continue à vivre au crochet de quelqu'un, il va y avoir des problèmes au bout d'un moment, on n'aura pas cette créativité qu'on avait envie de mettre en application. Il y a toujours des contraintes logistiques, il y a toujours des contraintes de qualité aussi, de défauts de qualité. Vous savez, quand vous avez des défauts de qualité sur des vêtements qui sont produits en B2B, La personne ne répondait pas toujours très rapidement quand il fallait reprendre des chemises pour telle ou telle question. Donc on n'était vraiment pas très libre. On avait un peu les poignées menottées. Et donc on s'est dit, on prend le risque de monter notre atelier de couture. Et c'est chose faite. On a pris possession du premier atelier de Bandama. Parce que là, on est actuellement, au moment où je te parle, on est dans le deuxième atelier qui est un atelier bien plus grand. Et donc on a pris possession de l'atelier version 1 de Bandama. en février 2021. Et de là, tout est réellement le parti de projet. On a engagé notre premier chef d'atelier, qui est toujours le même, chef Hughes. On a engagé nos premiers couturiers à bout. Jocelyne et Papy sont venus se greffer, mais au début, on était réellement le chef d'atelier et un couturier à commencer à faire des créations, à faire des tests, à regarder les tailles, à regarder est-ce que ça a les approvisionnements de coton. Enfin, vraiment monter clairement, concrètement, l'atelier de couture. Et donc, on a fait toute cette mise en place qui a quand même pris entre février et septembre. Donc, ça fait quand même sept mois. Et si tu veux, moi, ce que je considère comme la date fondatrice de Bandama, c'est le 5 septembre 2021. C'est là où on a lancé le site Internet de Bandama, en fait, version 2. Et voilà, donc Bandama, pour moi, la version 2 et la version actuelle. La version 1, c'était une version qui était certes très intéressante parce qu'elle nous a appris quand même. les rouages du métier, du wax, mais d'une manière un peu plus distante parce qu'on avait quand même tout cet aspect sous-traitance où on n'était pas vraiment impliqué dedans. Nous, on livrait nos tissus bruts et on récupérait des vêtements. Donc, on voyait un peu l'idée derrière tout ça, mais que de manière vague, on allait visiter un peu l'atelier de temps à autre pour voir comment avançaient les productions. Mais voilà. Donc Bandama, si tu veux, version 2 et qui est l'actuelle version que tu as découvert récemment, existe depuis le 5 septembre 2020. Donc c'est un projet qui est relativement récent.

  • Ramata

    Très bien, je te remercie d'avoir pris le temps de revenir sur la phase 1 de la création de Bandama. Parce qu'en fait, en général, quand on nous raconte les success story business, on oublie cette phase préparatoire et on a l'impression que... Toute la force de la marque, ça a été fait. En fait, on n'a accès qu'à la version 2. On n'a pas forcément accès à cette période qui peut être une période qui dure plusieurs mois, plusieurs années, pendant laquelle on y terre, on teste, on est en train de voir si ça peut fonctionner ou pas. Et là, l'histoire que tu racontes, là où c'est une belle histoire, c'est que vous avez fait ces tests et en fait, il y a énormément de marques, c'est comme ça qu'elles ont commencé. Là, Zara, l'empire Inditex, Zara au départ, c'est un producteur qui fabrique pour les autres, qui est sous-traitant en fait. Et un jour, il a une commande qui est annulée, il a de la marchandise sur les bras, il se dit « je vais la vendre en fait, je vais devenir un distributeur » . Et de là, il prend la casquette de distributeur en même temps que celle de fabricant. Du coup, c'est vraiment ce truc d'itérer. Et je pense que c'est vraiment important pour des portes. porteurs de projets ou des personnes qui s'intéressent à la mode et qui s'imaginent qu'en fait, en un claquement de doigts, on crée une marque, on a tout de suite la bonne idée et puis le client adhère tout de suite et puis on commence à compter les billets.

  • Samuel

    Ce n'est pas si facile que ça, effectivement. Ce n'est pas si facile que ça. C'est vrai que, c'est bien que tu soulignes, mais toute cette version 1 de Bande à main, en fait, elle a été très formatrice et elle nous a permis, en fait, de… Mais... Mais je suis très content que cette version 1 de Bandama, in fine, se soit passée parce que ça nous a permis de savoir sur quel pied danser, de savoir là où on voulait aller, en fait. Et comme je te dis, tu vois, le risque financier, on n'avait pas fait des stocks non plus colossaux au début. Il y avait quand même des minimums de quantité quand on produisait chez ce monsieur. Mais d'ailleurs, j'ai encore quelques pièces qui sont chez moi dans mon appartement à Abidjan. J'en ai gardé quelques-unes. Le reste, on en a beaucoup offerte. Je t'expliquerai après aussi à une fondation qu'on a montée. Mais tu vois, ça a été vraiment très formateur et je n'ai absolument aucun regret d'avoir tout ça. Et bien au contraire, en fait, ça a vraiment posé les bases de notre... courant de pensée de notre ligne directrice qu'on suit actuellement et ça a été Triformateur et je ne regrette absolument rien et je conseille même à toute personne qui voudrait se lancer là-dedans de faire des tests et d'avoir des moments un peu plus compliqués on va dire où t'es peut-être pas forcément tout mettre à bord pour que tu comprennes qu'en fait que du moment que t'es mettre à bord t'as une liberté qui est juste sans limite et moi c'est ça qui m'anime au quotidien et c'est en fait c'est que on peut faire ce qu'on veut, tu vois. Contrairement à cette version 1, la version 2, les créateurs, c'est nous. Si un projet n'est pas bon, bon, ok, on se gratte la tête, on dit, mais pourquoi ça n'a pas marché ? On essaie de le modifier en vue de le pérenniser. Si on voit que quand on l'a modifié une deuxième fois, c'est toujours pas très concluant, bon, ben, on se dit peut-être que ce projet n'est pas assez mature pour le moment et il faudra y revenir dans quelques mois, dans quelques années ou dans quelques décennies, je ne sais quoi, tu vois. Donc, je suis vraiment content d'avoir fait cette période d'essai, on va dire, entre guillemets, pour ensuite arriver à la version 2 de Bandama, qui est une version nettement plus aboutie, une version où on est maître à bord et on est beaucoup plus libre sur tous les aspects.

  • Ramata

    Et donc, ce que tu expliques, c'est que tu travailles avec ton frère et tu travailles avec un associé. Comment est-ce que les rôles sont répartis entre vous trois ?

  • Samuel

    Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Hierarchiquement parlant, je suis le CIO. On est tous cofondateurs, les trois, on est cofondateurs. Hierarchiquement, je suis le CIO. Mon frère Jean est notre directeur marketing et Fabien est notre directeur de contenu. Basé à Abidjan, c'est moi seul qui suis basé à Abidjan, Fabien et Jean, en fait, eux, ils sont aussi sur d'autres secteurs d'activité, on va dire. Il faut savoir que mon petit frère Jean a monté sa boîte de nuit il y a un peu plus d'une année, une boîte de nuit dans notre région de la Suisse. Et avant ça, il avait déjà un concept de soirée qui se porte vraiment très, très bien. Voilà, donc lui, c'est un peu une personne de référence dans le monde de la nuit, dans notre région de la Suisse. C'est une personne de référence dans le monde de la nuit. Donc eux sont vraiment, eux pour eux, c'est pas possible de vivre à Abidjan parce qu'ils sont retenus par d'autres obligations, on va dire, en Suisse. Donc moi, pour le coup, je suis réellement basé à Abidjan. Niveau opérationnel, fonctionnel, structurel, tout ça, c'est moi qui gère ça au quotidien. Eux sont plus consultés vraiment pour les grandes discussions, on va dire, d'ordre stratégique et de développement. Tu vois, chacun a son rôle. Chacun a son rôle. Jean s'occupe de tout ce qui est partie communication, la pub sur les réseaux sociaux, le suivi des comptes Instagram et Facebook et tout y quanti. Et Fabien, lui, s'occupe de manager la création de contenu. Il est très bon dans l'édition de vidéos, dans la prise de contenu de ce côté-là. donc lui se charge de ça en fait. On a vraiment séquencé la chose d'une manière où on a pris les forces de chacun et on a réparti de manière très homogène la chose. Mais moi, je suis vraiment Abidjan, basé à Abidjan depuis plus de 8 ans maintenant, et vraiment l'opérationnel et des décisions on va dire de moyenne ampleur, c'est moi qui les prends, mais les grandes décisions qui vont avoir un impact énorme, on va dire, sur Bandama, ça on se consulte bien évidemment Donc ça a été vraiment bien organisé pour que chacun ait son rôle, chacun sache ce qu'il a à faire. Et vu qu'eux, ils sont aussi beaucoup occupés, moi, je ne les embête pas avec des petites décisions. Tu vois ce que je veux dire, entre guillemets.

  • Ramata

    Très bien. Donc ça a l'air effectivement très bien pensé et structuré, ce que tu décris. En termes, tu sais, si tu veux parler des pièces iconiques de Bandama, closing, du style en fait de la marque. Comment est-ce que vous l'avez définie et quelles sont les pièces iconiques de la marque ?

  • Samuel

    Chez Bandama, on sort deux collections par année, toujours dans une mesure éthique et responsable. C'est-à-dire qu'on ne sort pas 40 pièces par collection, déjà de 1. On sort entre 5 et 6 nouveaux produits et créations par fois. pour les femmes, et entre 4 et 6 pour les hommes. On met toujours un peu plus l'accent sur les créations de femmes. Donc il y a toute une réflexion de mode éthique derrière, à ne pas non plus créer pour créer. Nous, on veut avoir des pièces qui parlent, des pièces iconiques. Pour répondre à ta question, la pièce iconique de Bandama, mais sans aucun doute, c'est le Bomber. Je dirais que pas loin d'une vente sur quatre, que ce soit à Abidjan ou que ce soit à l'international, c'est clairement à Montbert. C'est clairement cette pièce qu'on a travaillée, retravaillée, sur-retravaillée et qui pour moi est très aboutie. Mais je t'avoue que je n'ai pas envie qu'on s'arrête là avec le Bomber parce que c'est vraiment une pièce qui est dans l'air du temps, qui est très en vogue. Et on a notre Bomber iconique qui est vraiment le Bomber entièrement wax. Mais moi, dans ma tête, j'ai déjà pour la collection à venir automne-hiver des versions de Bomber que j'aimerais bien retravailler avec un peu plus de découpe, peut-être un peu plus de détail intérieur. Mais on a le bon père entre guillemets de base, mais qui est tout à fait... très appréciable, très travaillé avec des tissus de qualité, avec du borgote, donc ce tissu élastique qui est 100% coton aussi, à l'intérieur ce qu'on appelle du coton glacé, vous avez des Ausha l'intérieur, il y a une fermeture qui est travaillée avec même le logo de Bandama qui est gravé dessus, donc c'est vraiment une pièce qui est très aboutie, mais qui peut encore être travaillée, déclinée dans d'autres pièces. On sait vraiment, aussi pour preuve, le bon maire, c'est la deuxième création qui existait avec Bandama, la version 1 c'était une chemise, La version 1, c'était d'abord la chemise, puis un bon maire. Donc, le bon maire existe depuis très longtemps chez nous et on l'a beaucoup travaillé, retravaillé et on va continuer à le faire. Mais c'est vraiment la pièce iconique de chez Bandama, c'est clairement celle-ci.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, en termes de clients, comment se répartit, d'un point de vue géographique, vous avez des clients en Europe et aussi des clients en Afrique. Est-ce que tu peux nous donner une idée de pourcentage ?

  • Samuel

    Écoute, avec grand plaisir. Alors si tu veux, au travers des années, au travers des collections même, j'aurais tendance à dire que notre clientèle à Abidjan s'est vraiment développée. On a quand même une clientèle à Abidjan qui avoisine aujourd'hui entre 25 et 30% de nos ventes. Ce qu'il faut savoir, c'est que Bandama a toujours eu une vocation très, très internationale. Parce que l'objectif de Bandama, et on y reviendra, je vais peut-être... pas trop rentrer dans les détails pour le moment, mais on a quand même une vocation qui est internationale dans la mesure où on prend du wax produit en Côte d'Ivoire et on le mélange avec des coupes de vêtements qui sont intemporelles, universelles, qui peuvent être portées partout dans le monde. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, on est très international dans la mesure où on a livré dans plus de 40 pays. On a livré sur tous les continents, mais dans plus de 40 pays. Donc, on a quand même un tiers des ventes qui sont faites à Abidjan. Et le reste, ça part beaucoup en France, vraiment beaucoup en France. Un pourcentage très, très appréciable. Je pense que peut-être aussi, on peut aussi partir sur un bon tiers, si ce n'est un poil plus en France. Mais aussi, troisième marché, je dirais, c'est clairement la Suisse. Et la Suisse, on peut l'expliquer de par nos origines. On a eu de la chance parce que dès le début, on a connu beaucoup de soutien de la part de notre famille, de nos amis. Et après, il y a eu une sorte d'effet boule de neige en Suisse qui a fait que la marque s'est fait connaître, notamment dans notre région. Donc maintenant, il y a beaucoup de gens qui commandent dans notre région qu'on ne connaît même pas. Il y a des gens qui commandent d'autres régions de la Suisse. Donc, on a fait un gros travail de fond en Suisse et c'est la raison pour laquelle c'est la troisième clientèle. Et après, quatrième, je dirais, Belgique et cinquième, Canada.

  • Ramata

    Très bien. Merci de nous partager ces données. C'est toujours intéressant de montrer aussi que... Une marque made in Africa, elle a vocation à évoluer, à être présente sur la scène internationale. Et comme toute marque, elle va avoir une clientèle nationale locale et puis elle va aussi être capable de s'exporter à l'international. Aujourd'hui, l'essentiel des ventes, il se fait en ligne. C'est-à-dire que vous avez un site internet et votre site internet, c'est le principal canal de diffusion, de distribution de la marque. ou est-ce que vous avez d'autres… d'autres canaux de distribution ?

  • Samuel

    Alors, on a plusieurs canaux de distribution. Le premier étant, comme tu l'as justement souligné, le site Internet. On ne va pas se mentir. C'est clairement ce qui fait rire parce qu'on est quand même assez actifs sur les réseaux sociaux, que ce soit... Beaucoup Instagram, en tout cas. Beaucoup Instagram. On a une belle communauté. En tout cas, on arrive bientôt à 32 000 followers sur Instagram. Donc, on a une communauté qui nous suit. Donc, beaucoup de personnes qui commandent sur le site Intervienne nous viennent des réseaux sociaux ou de la pub qu'on peut faire sur les différentes plateformes sociales, on va dire. Après, ce qu'il faut savoir, c'est que nous, on a un canal de vente et que moi, je suis vraiment très fier de pouvoir mettre en avant. En fait, c'est notre atelier de couture. Et ça, moi, c'est quelque chose qui m'anime, en fait. Et c'est quelque chose qui est beaucoup plus personnel qu'un site Internet. Parce qu'un site Internet, je ne peux pas dire que c'est impersonnel. Ce serait trop dur de dire ça. mais ce que je veux dire c'est que Nous, ce qu'on fait à Abidjan, on fait beaucoup de visites d'ateliers. et quand on fait des visites d'ateliers, c'est-à-dire que des gens viennent à l'atelier. Des fois, ça arrive qu'on reste deux heures avec le client. On prend deux heures de le temps. Moi-même, des fois, je prends une heure et demie, deux heures de mon temps pour rester avec un client. Mais parce qu'en fait, on crée des liens qui sont tellement puissants. Quand une personne arrive à l'atelier, on la présente devant toute l'équipe. À cette personne, je la présente toute l'équipe. Voilà Karim, voilà Tidial, voilà Kwame, voilà Jocelyne, voilà Mariette, voilà notre chef d'atelier, ainsi de suite. Ensuite... On fait même des démonstrations de machines. Donc, on présente un peu les machines, on explique à quoi elles nous servent, parce que ce n'est pas tout le monde qui est initié dans le monde de la couture. Il y a beaucoup de personnes qui font un peu de couture comme ça, à droite, à gauche, mais il y a aussi énormément de personnes qui ne connaissent rien. Donc, on prend le temps de vraiment bien présenter toutes nos machines. On fait même des démonstrations de boutonnières, de pouces-boutons. On discute un peu avec le chef d'atelier. Voilà, on leur montre un peu nos patrons. On fait vraiment une visite d'atelier globale. et Ensuite, on a un showroom dans l'atelier. Ce qu'il faut savoir, c'est que les gens apprécient énormément le fait de venir au showroom. Déjà parce qu'il y a tout cet aspect très humain qui découvre qui sont les visages et les mains derrière cette marque. Et ensuite, à l'atelier, il y a des choses que tu peux faire qui sont difficilement matérialisables sur un site Internet. À l'atelier, tu peux faire du sur-mesure. À l'atelier, tu peux... pour prendre des... Certains clients viennent même avec leur tissu, avec leur panne, parce qu'ils ne trouvent peut-être pas toujours leur bonheur dans nos pannes, ou bien pour un mariage, il y a un panne qui est imposé, bon, il faut qu'ils viennent faire leur chemise avec ce panne X. À l'atelier, tu peux... Je ne sais pas, moi, par exemple, je me suis fait une veste récemment, j'ai fait une veste moitié-moitié, donc c'est-à-dire que la moitié de la veste est en wax, et l'autre moitié est en tissu unier. Et ça, des fois, c'est le prototype qu'on avait fait à l'époque pour... certaines créations sur lesquelles on travaillait avant une mise en ligne, et c'est des prototypes. Sur ce prototype, on avait mis la moitié gauche en wax, la moitié en tissu uni coton, juste pour voir ce qui ressortait bien. Les détails ensuite, on faisait le négatif dessus. Donc si on voulait mettre des détails en coton uni sur la partie en wax, on exposait ça sur la pièce. Et pour faire ressortir le wax sur la partie uni, on mettait quelques petits liserés par-ci, par-là, droite à gauche, en wax. Ça, c'est des prototypes qui sont exposés dans le showroom. Mais les clients, ils viennent, mais ils disent, mais moi, je veux la même chose. C'est absolument dingue. C'est une pièce de mode. Je veux ça. Et puis, par contre, ils disent, oui, j'aimerais bien cette pièce, mais j'aimerais que vous utilisiez ce wax et ce tissu uni. Puis, je dis, mais écoutez, monsieur, ça fait possible. Vous aurez ainsi une pièce unicommande. Donc, en fait, tout ça pour te dire qu'à l'atelier, c'est un canal de distribution, de vente que moi, je privilégie beaucoup parce qu'on crée de vraies relations avec les clients. et c'est juste exceptionnel de pouvoir rétro... au contact des clients, de pouvoir échanger avec eux, de pouvoir les questionner aussi. Mais qu'est-ce que vous faites ? Il y a des partenariats qui naissent aussi de certaines visites clients. On rencontre des gens et puis, in fine, après, il s'avère qu'on fait des collaborations avec. On expose nos créations dans leurs restaurants qu'ils ont à Bidjan, dans leurs pop-up stores qu'ils ont à Bidjan. Donc, il y a vraiment une proximité qui est juste impossible, qui n'existe pas en fait. sur les réseaux sociaux, sur le site internet, une proximité humaine et que nous, on adore à l'atelier. Franchement, on adore et nos gars ont toujours énormément de plaisir à rencontrer aussi nos clients et inversement. Donc ça, c'est vraiment un canal de distribution qu'on privilégie. Après, comme autre canal de distribution, on a aussi éventuellement des revendeurs. On a quelques revendeurs qui nous revendent à Abidjan. On a une petite boutique aussi dans un restaurant, une très bonne table d'Abidjan. On a également des revendeurs, un revendeur en France du côté de Paris. On a aussi des revendeurs un peu en Italie et en Suisse. Mais on a vraiment le gros de nos canaux de distribution, on va dire, c'est Internet, puis l'atelier d'Abidjan.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, aujourd'hui, ce que tu évoques, c'est en fait, c'est via Instagram, en fait, et toute la création de contenu que vous faites sur Instagram, c'est l'un des principaux leviers qui permet de faire connaître la marque et qui ensuite va driver l'audience vers le site Internet qui va passer des commandes, plus tout le travail que tu évoques sur le terrain. Donc, est-ce que dans votre stratégie de communication, il y a ce côté personal branding où toi et les deux autres cofondateurs vous mettez en avant ou est-ce que c'est plutôt vraiment des shootings que vous faites avec des mannequins ou des influenceurs qui... portent vos produits ou est-ce que c'est les deux

  • Samuel

    Alors pour le coup, nous on ne se met pas spécialement trop en avant. Ce qu'on met vraiment en avant, c'est vrai que c'est beaucoup plus des shootings. On essaye de mettre énormément d'émotions dans nos shootings. Ce qu'il faut savoir, c'est que nous on a de la chance, c'est que Fabien, notre associé, et Jean, mon frère, sont aussi DJ avant tout, avant d'être patron de boîte de nuit et tout ça. Ils sont DJ, donc eux créent eux-mêmes les musiques qu'on utilise pour faire nos vidéos promotionnelles. Et donc on arrive à mettre une émotion tellement particulière. dans les vidéos qu'on fait, c'est que les vidéos parlent d'elles-mêmes. Et aussi avec les mannequins, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec les mannequins à Bijan, on a aussi fait un énorme travail, parce qu'en fait, les mannequins, c'est devenu tout simplement des membres de notre famille, les membres de la famille Bandama. C'est devenu des amis. On se voit même en dehors avec nos mannequins un vendredi soir pour aller manger un poulet ou pour aller boire un verre de vin. On le fait aussi avec nos mannequins. Donc on a su vraiment créer une réelle famille avec nos mannequins, avec toutes les personnes qu'on voit sur les images. Et je pense que, et je ne pense pas, je confirme, tout ça se revoit en fait dans les émotions, dans les shootings qu'on fait. Et c'est tout ça qui donne les bonnes énergies de Bandama. Et si à tout ça, vous associez les bonnes énergies du wax, ça donne le résultat que vous voyez sur nos réseaux sociaux.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc, il y a un vrai travail de profondeur dans la création de contenu à intégrer un storytelling vraiment spécifique qui fait... l'unicité, le storytelling de Bandama Closing.

  • Samuel

    C'est exactement ça. En fait, nous, nous, Ramatan, on s'est rencontrés en vrai il y a quelques jours. Je ne sais pas si tu as vu, mais moi, je mets beaucoup de cœur dans mes discussions et dans les relations que j'ai avec les gens, je mets beaucoup de cœur. Et on a toujours voulu faire Bandama à notre image, c'est-à-dire de mettre beaucoup d'énergie et d'émotion dans ce qu'on fait. Moi, je suis une personne qui suis très énergique, très émotive, très... j'essaye d'être toujours positive, donc j'ai envie que notre marque soit positive véhicule des messages d'amour au travers du wax, au travers de nos ambassadeurs que sont nos mannequins que sont des influenceurs avec lesquels on pourrait faire des collaborations, donc oui on essaye vraiment de véhiculer que des bonnes énergies, parce que moi je vais te dire en toute franchise, moi je porte énormément de wax que ce soit à Abidjan à Paris, en Suisse, peu importe support. toujours du wax et tu ne peux pas passer une mauvaise journée si tu portes du wax. Ce n'est pas possible. Juste les couleurs que ce tissu te procure, le confort que ce tissu te procure, ça a un impact sur ta journée. C'est indéniable.

  • Ramata

    Très bien. On sent vraiment cette passion et cet enthousiasme dans ta voix et dans ta manière de parler de la marque. Ce que j'avais envie d'évoquer aujourd'hui, on est le 21 juin, jour de la fête de la musique. L'épisode sera parti. partagé d'ici quelques jours. Et on est en pleine période du pop-up Africana au Galerie Lafayette. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que ça représente pour toi d'être présent au Galerie Lafayette pour pouvoir distribuer ta marque ? Un petit peu nous raconter comment s'est fait ce deal. Et puis là, on est au premier jour, tu vois, mais de nous. dire un peu c'est quoi tes premiers ressentis ? Est-ce que toi, quand on se définit les objectifs d'une marque, en termes de business, on peut mettre quelque part avoir un corner au Galerie Lafayette. Est-ce que toi, ça faisait partie d'une wish list que tu avais écrite et du coup maintenant la case est cochée ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu un peu que tu n'avais pas forcément écrit, mais c'est une opportunité que tu as saisie ?

  • Samuel

    Alors, merci de poser la question. Je ne sais pas si un jour, j'ai osé, j'aurais osé imaginer mettre sur la wishlist Galerie Lafayette, mais en vrai, c'est absolument phénoménal comme nouvelle. C'est nouvelle qui vient de... Il y a quand même plusieurs mois de préparation derrière ce pop-up que tu as juste magnifiquement mis en lumière. Mais en fait, si on a pu arriver aussi... Comment dire ? Au Galerie Lafayette, c'est parce qu'on a su créer des relations à Abidjan. Tu sais, moi, je suis une personne très authentique. Je suis une personne très authentique. Je n'ai pas de faux semblants, en fait. Je ne suis pas quelqu'un... Je dis les choses. Je dis les choses toujours avec beaucoup de délicatesse parce que j'aime bien faire usage de bonnes paroles, faire usage de magie blanche, comme on dit. Et en fait, c'est des relations... Moi, bon dommage, je l'ai toujours fait avec le cœur. Tout ce que je fais dans la vie, en règle générale, je le fais avec le cœur. pas que ce soit Bandama si je vais faire une marche en montagne si je croise un ami, je fais ça avec le cœur je reste toujours moi-même et pour moi c'est très important avec Bandama de rester moi-même parce qu'on a toujours étaient nous-mêmes depuis le début, et on le sera toujours. Je nous souhaite qu'on le soit vraiment toujours. Donc, en fait, j'ai rencontré des gens à Abidjan qui, au début, je ne savais pas, étaient des personnes qui allaient, en fait, nous permettre de rentrer au Galerie Lafayette. Donc, en fait, c'est des contacts que j'ai eus à Abidjan, des liens d'amitié très profonds qu'on a pu nouer avec certaines personnes. Et puis, en fait, il s'avère que cette personne que tu connais très certainement, en fait... Cette personne, un jour, lui, il est impliqué d'une manière particulière avec les Galeries Lafayette. Et en fait, il s'avère qu'il cherchait des créateurs. Il savait que le pop-up Africanao, pour que les auditeurs comprennent bien, en fait, le pop-up Africanao, c'est 12 créateurs. Sur le papier, c'est 12. Il y en a juste 11 parce qu'il y en a un qui a eu malheureusement un contre-temps de dernière minute. Mais sur le papier, c'est 12 créateurs qui étaient invités par trois entités. C'est-à-dire que nous, on a été invités par l'entité Cher Africa et Africa Fashion Week, qui sont managés par Valérie K. Et Valérie, donc, cherchait quatre créateurs du continent pour que ces créateurs viennent participer au pop-up sur ces trois semaines. Les autres entités, tu avais Adama Paris, qui a également, elle, de son côté, invité quatre créateurs. Et tu avais Tranoï, qui a invité aussi quatre créateurs. Mais nous, on est arrivés par l'entremise de Valérie, on va dire. Et en fait, c'est Thierry Bernat, je pense qu'on peut le nommer, que tu connais. C'est Thierry, en fait, qui nous a mis en lien avec Valérie. Parce que Thierry, c'est un ami, c'est également un client de chez Bandama, et il connaît nos valeurs, il a visité déjà à de nombreuses reprises l'atelier. Et quand Valérie lui a dit, écoute, Thierry, est-ce que tu ne connais pas des créateurs qui seraient susceptibles de venir au Galerie ? Thierry a directement pensé à nous. et Thierry en fait si tu veux comment dire il Il nous a mis en avant parce qu'il a toujours aimé le projet depuis le début. Il a toujours aimé notre manière de voir le wax, notre manière de voir la mode. Il nous a présenté à Valérie. Valérie a également adhéré au projet et elle nous a proposé de venir. Moi, je t'avoue que quand on nous a proposé de venir, j'étais bouche bée, je ne savais trop plus. J'étais dans mon bureau, je marchais un peu dans mon bureau parce que moi, quand je suis au téléphone, j'aime bien... J'aime bien marcher dans mon bureau. Et là, je t'avoue que j'ai beaucoup marché dans mon bureau quand elle parlait. Et puis, j'ai vraiment eu de la peine. Mais je veux dire, il m'a fallu un temps pour conscientiser, on va dire, ce qui s'offrait à nous comme opportunité. Et puis bon, on avait peu de temps pour réfléchir, mais on a quand même passé une nuit, non, deux nuits dessus. Et puis finalement, on a décidé de répondre par la positive. Et parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même une application financière derrière. c'est pas Ce n'est pas anodin que de venir aux galeries, tu dois quand même payer un droit d'entrée. Nous, il y a toute une organisation parce qu'on produit à Abidjan, donc il a fallu faire beaucoup de stocks, alors qu'on avait déjà beaucoup de travail à Abidjan pour d'autres clients, d'autres affaires qu'on a à Abidjan. Donc il y a eu une grosse réorganisation, entre guillemets, subite, pas du tout dérangeante, mais une grosse réorganisation de l'atelier qui a dû être faite. On a dû mettre certains projets légèrement entre parenthèses. Mais on était pleinement conscients des opportunités que pouvaient nous amener les Galeries Lafayette. Paris, capitale de la mode. Galeries Lafayette, grand magasin le plus connu de Paris. Donc on est dans la capitale du commerce et du temple de la consommation, de la capitale européenne de la mode. Donc bon, on te propose de venir là, on te propose un rendez-vous avec ton avenir en quelque sorte. donc on a bien réfléchi, mais dans une certaine mesure, c'était assez logique que de venir, c'était assez une évidence, en quelque sorte. Et puis, voilà, on a pris toutes les dispositions nécessaires, on a produit toutes les créations, on s'est bien gratté la tête de quelles créations mettre en avant. Bien évidemment, l'iconique Bombert a sa place de choix dans le pop-up. On a mis en avant, clairement, les créations qui plaisent et qui plaisaient. On a eu quelques nouveaux tissus, spécialement pour cette occasion. Donc tu vois, vraiment, on a mis les petits plats dans les grands. On est arrivé à Paris, moi je suis arrivé à Paris il y a quelques jours justement pour l'installation, pour déjà dans un premier temps m'appréhender des bonnes énergies parisiennes, de pouvoir me mettre un peu à la page. Et puis le pop-up, pour répondre à ta question aussi, le pop-up a commencé tout en douceur. Et puis là, franchement, j'y étais tout à l'heure. On a fait une superbe journée. Je sais pas si t'entends, ma voix elle rappe un peu parce qu'on échange beaucoup. Et tu vois, moi, je t'ai dit qu'on aimait énormément les visites d'ateliers à Abidjan parce qu'il y avait cette proximité. On aime faire des pop-up à Abidjan parce qu'il y a cette proximité. C'est la première fois qu'on fait vraiment un pop-up comme ça, on va dire, en France. Et on a cette proximité. Par exemple, cet après-midi, j'ai discuté avec une dame qui m'a dit... J'ai pris congé et je suis venu au galerie juste pour vous voir. J'ai dit, mais madame, ma journée est un succès, juste que vous soyez venu pour nous voir. Mais ça m'a touché d'une manière. J'étais là et je suis resté 20 minutes à discuter, 25 minutes même à discuter avec la dame. Et on a créé des relations. Et c'est une dame qui était congolaise, si je me souviens bien, et qui fait très régulièrement des voyages en Afrique. J'ai dit, mais madame, prenez ma carte, la prochaine fois que vous venez à Abidjan, je veux... que vous veniez visiter l'atelier, je veux vous présenter l'équipe parce que ce que vous m'avez dit, ça m'a tellement touché. Et voilà, donc tout ça pour te dire que cet événement nous permet un rayonnement international, c'est-à-dire très large, mais ça nous permet aussi des rencontres très terre-à-terre avec des clients, des personnes qui ne nous connaissent pas, mais des personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup de personnes qui disent « Ah, mais je vous suis sur les réseaux sociaux » . C'est merveilleux, c'est merveilleux. Tu as des retombées qui sont intéressantes parce qu'il faut quand même qu'on puisse rentrer dans nos frais de ce côté-là, tout l'investissement. Mais il y a aussi des retombées qui sont à moyen et long terme, mais qui sont très, très, très intéressantes. On fidélise des clients, on se crée des nouveaux clients. Il y a aussi des partenaires qui nous approchent pour faire des collaborations, que ce soit des personnes qui ont des boutiques, des pop-up stores, je ne sais où. à Bruxelles, à Paris ou à Marseille, je ne sais où, il y a aussi des personnes qui nous approchent pour ça. Et ça, franchement, c'est des retombées qui sont tout autant très appréciables. Et ça nous permet, nous, de nous mettre en avant et aussi de parler de notre histoire, de parler de notre amour pour le wax. Et voilà, donc c'est vraiment pour nous un extrême honneur d'être aux Galeries. C'est trois semaines, c'est court, mais ce n'est pas si court, parce que si on met beaucoup de cœur, et d'intention et d'attention dans ce qu'on fait, en fait, ces trois semaines, on peut faire de grandes choses avec. Exemple, hier, par exemple, tu vois, tu as eu une soirée, on s'y a rencontré d'ailleurs un matin, tu vois, il y a eu une soirée avec la presse, les influenceurs, mais on a fait des contacts en pagaille. On a fait des contacts en pagaille et on a fait aussi, on avait fait des petits gift bags. J'ai l'occasion de discuter hier soir et aujourd'hui avec quelques personnes et en fait, on a tapé un grand coup avec ces gift bags parce qu'on a designé spécialement un nouveau sac, c'était un prototype, mais c'est devenu un sac en soit, petit format, on l'a appelé la brioche, parce qu'il était tout mignon, avec une petite bandoulière très sympathique, et on a produit ça juste, je crois que les derniers sacs, on les a produits vendredi soir, quand on fermait l'atelier à 17h, et moi j'ai embarqué samedi matin à 5h du matin, donc on a vraiment, au dernier moment, on a pu produire ces sacs, mais ils ont fait leur effet, et beaucoup de personnes ont été touchées par ces petites attentions. Ils ont dit, moi-même, une dame, une mannequin m'a dit, Sam, moi, j'ai défilé pour des grandes marques, dont je tairai le nom, mais des grandes marques du prêt-à-porter, mais jamais on nous a fait un cadeau comme ça. Donc, les personnes ont été touchées, et moi, ça m'a énormément touché que ces personnes aient été touchées. Donc, tout ça pour te dire que, en fait, ce pop-up, pour nous, ça représente énormément, parce que ça nous permet d'être physiquement là à Paris et d'être physiquement proche de clients, d'influenceurs. de personnes de la presse et tout. Et c'est juste exceptionnel. Et moi, c'est ça qui m'anime. Je suis certes pas mal fatigué parce qu'on a beaucoup travaillé ces derniers temps pour préparer tout ça. Ça a été beaucoup d'excitation, donc beaucoup d'excitation qui défonce des fois que tu te réveilles un peu la nuit à 3h du matin. Mais in fine, c'est que du pur bonheur. Et moi, je savoure ces moments, mais d'une manière incommensurable.

  • Ramata

    Écoute, ça présage que du bon tout ce que tu nous racontes là par rapport à ce pop-up. Tu évoquais Thierry Bernard, je l'ai interviewé dans le cadre du podcast il y a quelques semaines de ça, en quelques mois même. Donc du coup, l'audience, je suis sûre que mon audience écoute tous les podcasts de toute façon, je remettrai le lien pour que les gens arrivent. Donc Thierry Bernard qui est à la tête d'une agence de relations presse. Et notamment, il travaille avec des canals plus afriques, avec les galeries Lafayette sur la promotion de tous leurs événements. Et donc, il a été très impliqué, puisque lui, c'est quelqu'un qui connaît bien l'Afrique, il a été très impliqué dans l'organisation de ce pop-up. Moi, ce que je trouve vraiment intéressant, et c'est ce que tu évoques là, c'est qu'à la fois, c'est une opportunité, clairement, un corner dans les galeries Lafayette, c'est une opportunité de vendre. mais il y a aussi tout autour une opportunité de développer sa notoriété. et d'accéder à des contacts auxquels tu n'as pas forcément la possibilité d'accéder quand tu vas faire un pop-up par toi-même ou quand tu fais des initiatives, mais que tu n'es pas forcément regroupé avec onze autres marques dans un corner. Corner vraiment très bien situé au troisième étage, un étage sur lequel on va avoir des marques comme Rouge, comme Balzac, comme Sandro, comme

  • Samuel

    Mag. Jadig et Voltaire, il y en a encore. que des belles marques.

  • Ramata

    Exactement. Du coup, l'idée, c'est de venir positionner du Made in Africa de qualité avec des produits d'excellence au même niveau que d'autres marques que des consommateurs ont l'habitude de voir pour un petit peu déconstruire tous les clichés qu'il peut y avoir sur la mode africaine, sur la qualité de la mode africaine. Je pense qu'il y a des personnes aussi qui vont juste découvrir ce que c'est la mode africaine. et en ce sens-là, je trouve que cette opération-là, elle est très intéressante aussi parce qu'il y a énormément de diversité dans les propositions. Par exemple, toi, tu vas être la marque qui a le plus de wax et il n'y a pas, dans les 12 propositions, il n'y a pas 12 créateurs qui font des pompeurs sans wax. Il y a vraiment, chacun a son identité, son storytelling, son histoire. Du coup, il y en a vraiment pour tous les goûts. Et ça, je trouve que c'est une force dans la sélection aussi parce que ça donne l'opportunité à chacun d'aller finalement caper télévente de celui qui voudrait du wax et du coup vous n'êtes pas plusieurs créateurs un petit peu à bon bah s'il y a un client qui aime le wax, on va se battre tous les trois pour essayer de s'éduire, là on n'est pas là-dedans on est vraiment, chaque créateur a une proposition unique et extrêmement elles sont très différentes les unes des autres et je trouve que c'est ça qui fait la force aussi de ce pop-up.

  • Samuel

    Non mais clairement, comme tu dis, personne aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre, chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas s'ils sont le fruit du curasa, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais très légères, très subtiles. De la manière dont nous, on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Algueil du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité. Et dans l'identité d'Algueil, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs. D'autres personnes font de l'upcycling avec des vêtements en jeans. Personne ne le fait. Bref, ça a été vraiment bien pensé. je ne sais pas si c'est le fruit du hasard en tout cas mais le résultat in fine est merveilleux et il y en a pour tous les goûts il y en a pour tous les goûts et chacun d'une manière ou d'une autre peut se mettre en avant sans avoir l'ombre d'autres créateurs et on discute beaucoup entre créateurs et on a beaucoup de plaisir aussi vous savez on est quand même dans cette expérience ensemble pour trois semaines Donc forcément, on va voir la tête des uns et des autres tous les jours. Donc ça crée aussi des liens. Ça ouvre aussi des portes, vous savez, ça ouvre aussi des portes. Moi, j'ai eu des propositions qui étaient assez intéressantes pour d'autres choses. Je ne peux pas en parler pour le moment. Mais voilà, ça ouvre des portes pour tout le monde, en fait. Et ça permet, pourquoi pas, un jour de faire des collaborations avec tel ou tel créateur. Si un jour, moi, je dois aller à Dakar pour telle ou telle raison, j'irai dire bonjour à mon ami Algueil, j'irai dire bonjour à Tanti. collés saut et ainsi de suite et si eux viennent à Abidjan ça ira de même donc c'est une expérience qui est humainement très riche c'est une expérience qui est en termes de mode excessivement riche c'est une expérience qui est formidable sur tous les points de vue en termes de visibilité de marketing de communication il y a vraiment beaucoup de choses à faire et il faut aussi souligner le gros travail des galeries j'ai eu l'occasion de discuter avec Plusieurs personnes dirigeantes du pop-up et des galeries en général qui disaient que la soirée qu'on a connue hier en soit le 19, c'était vraiment la soirée officielle de lancement. Avec des influenceurs, la presse en a parlé, la presse en parlera aussi parce que je pense qu'ils sont dans la rédaction des articles éventuellement. Mais voilà, il y a vraiment un gros travail aussi qui a été fait du côté des galeries et on sent que les galeries avaient et auront, je l'espère, envie de mettre réellement en avant la mode africaine. Thierry, qui est à Abidjan tous les deux mois, Thierry Bernat, il est à Abidjan tous les deux mois, mais chaque fois, il vient avec une délégation des galeries, avec son homonyme Thierry, il vient avec Olivier, il vient avec Joachim. On voit que les galeries ont vraiment... envie de mettre l'accent sur la mode ivoirienne et ça enfin la mode africaine pardon ivoirienne mais africaine et j'ai l'impression que c'est qu'un début c'est qu'un début que ce pop up là c'est vraiment c'est vraiment une première pierre de quelque chose de beaucoup plus grand de ce que je comprends les galeries ils ont vraiment ils ont vraiment envie de faire quelque chose avec l'afrique et c'est pas pour nous déplaire c'est pas pour nous déplaire et c'est vraiment enfin cette mise en lumière d'un grand magasin qui nous est proposé et qui est juste sublime.

  • Ramata

    Et dans ce que tu disais, par rapport à la cohérence de la sélection, en fait, c'est vraiment le métier de la direction des achats des Galeries Lafayette. Ils font ça tout le temps, chaque fois qu'ils font des pop-up ou chaque fois qu'ils construisent un étage, ils doivent s'assurer de la cohérence des marques entre elles. Donc, il y a déjà un premier travail qui a été fait par Adam à Paris, Africa Fashion Hub et le Calex dans la sélection des marques. Et ensuite, il y a effectivement aussi un travail global des Galeries Lafayette. Ils ont travaillé vraiment en bonne intelligence pour s'assurer que ce soit une sélection gagnante de 12 propositions aussi originales les unes que les autres. Et que ce soit aussi du made in Africa, que ce soit vraiment des marques africaines. Il y a pu avoir des tentatives par le passé de grands magasins qui ont fait des propositions où c'est... c'était plutôt des marques, on va dire, occidentales qui avaient créé une collection inspirée d'Afrique. Là, on est vraiment dans quelque chose de totalement différent. Et je trouve que ce qui marche bien, c'est qu'il y a une ambition des Galeries Lafayette et en face, il y a une réponse de créateurs africains qui peuvent répondre oui, en fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as dit, tu as pris le temps de réfléchir parce qu'il y a des investissements importants. Et du coup, il faut pouvoir faire ce pari sans forcément avoir de certitude sur les résultats qu'il va y avoir en termes de résultats. Mais c'est vraiment un pari que toutes les marques n'ont pas forcément les reins solides pour pouvoir répondre oui. Donc, le fait que là, il y en ait 12, on se dit qu'il y a un vrai potentiel et il y a des marques aujourd'hui qui sont capables effectivement de tenir la route en termes de quantité pour pouvoir... proposer du stock pendant trois semaines, des collections de qualité, adaptées au marché occidental. Ce que j'apprécie aussi, c'est que les collections qui sont proposées, je ne pense pas qu'elles aient été... Alors, forcément, vous avez dû les adapter pour les galeries, mais vous n'avez pas changé votre style parce que c'était le pop-up des galeries Lafayette.

  • Samuel

    Alors, jamais de la vie, et on ne le fera jamais, ça se doit informer que pour n'importe quel lieu où on pourrait être... entrée, on va dire, entre guillemets, on ne le fera jamais. L'idée de... L'identité, pardon, de Bandama, elle est là since day one, et elle va le rester. Ça, c'est quelque chose d'immuable, n'est-ce pas ? Donc, non. On fait quelques petites adaptations, certes, parce que... Après, nous, dans une certaine mesure, j'ai envie de te dire, Amata, tu sais, nous, Bandama, on est déjà très international de par essence. Tu vois, tu as eu l'occasion de... On a eu l'occasion d'échanger sur le stand. Tu as vu que nos coupes sont quand même très intemporelles. Elles peuvent être totalement portées par un Ivoirien, par un Parisien, par un Français, pardon, un Parisien, par un Suisse, par un Tokioïte, et puis par un New-Yorkais, pourquoi pas ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc nous, dans tous les cas, on a déjà une essence de base qui est très tournée vers le monde. Donc voilà. Mais effectivement, comme tu dis, il y a toute cette prise de conscience. des galeries, et je pense aussi que les créateurs africains qui sont présents sur ce pop-up vont aussi forcément communiquer, et ça va aussi faire grand bruit en Afrique aussi. Un grand bruit, mais qui viendra aussi des créateurs qui disent à d'autres créateurs, voilà, ça s'est passé comme tel, ça s'est bien passé, c'était très carré, les retombées étaient intéressantes sans forcément rentrer dans les chiffres, mais les retombées étaient intéressantes, et ça va peut-être ouvrir la voie à d'autres créateurs qui Merci. qui ont été contactés pour cette édition-là, mais qui, in fine, étaient peut-être un peu frileux par rapport à l'investissement, c'est à représenter peut-être un peu plus de risques pour eux, et qui ont dit, merci, pas pour le moment. Et donc, aussi, je pense qu'il y a aussi un travail que nous devons faire, et de dire que, voilà, que ça s'est bien passé, c'est ce que je souhaite à tous les créateurs du pop-up, mais il y a aussi un travail que nous, on doit aussi, après le pop-up, être les... Comment dire ? les porte-paroles aussi de ce pop-up sur le continent. De dire qu'à tel ou tel ami créateur qu'on pourrait avoir, écoute, ben... écoute, on a eu ce pop-up aux galeries, ça s'est bien passé si à l'avenir on te propose écoute, en tout cas, moi de mon expérience sache que ça a été hautement positif les retombées sont intéressantes donc si jamais, sache-le, n'aie pas peur de sauter le pas entre guillemets et voilà, donc il y a je pense un travail dans les deux sens que les galeries font, mais nous aussi en contrepartie, il faut qu'on joue un peu aussi sur ces retombées pour aussi motivé d'autres créateurs du continent à éventuellement se prêter au jeu lors de futures éditions ?

  • Ramata

    De manière à ce que ce soit l'intégralité du troisième étage qui soit made in Africa, pas que 12 marques.

  • Samuel

    Mais ça, ce serait dans un monde merveilleux, dans un monde idyllique. Mais que Dieu t'entende, Ramata. Que Dieu t'entende.

  • Ramata

    Ce sera peut-être pas l'année prochaine, mais bon.

  • Samuel

    Ça prendra son temps.

  • Ramata

    En

  • Samuel

    Côte d'Ivoire, on dit découragement n'est pas Ivoirien. Allons seulement. Allons seulement.

  • Ramata

    En tout cas, que chacun ait... Même à vous, on peut avoir 12 marques, mais avec des corners plus grands.

  • Samuel

    À chaque fois. Vraiment, écoute. Mais déjà, ces corners, franchement, c'est... Ce n'est pas moi qui me plaindrais que les corners soient plus grands. On peut déjà exposer quand même 24 créations. C'est quand même appréciable. C'est quand même appréciable. Ça nous permet quand même de montrer un éventail de créations qu'on peut faire. Alors certes, on a dû, comme je le disais, sélectionner les créations qui sont les best-sellers. parce que là, t'as pas... Tu n'as pas trop le temps, entre guillemets, ni l'envie, au vu de l'implication financière et tout ce qui en découle. Tu n'as pas trop envie de faire des tests pour dire est-ce que je teste ce nouveau produit au Galerie Lafayette ? Tu vois, là, tu vas quand même sur des valeurs qui sont plus ou moins sûres pour quand même assurer le coût dans une certaine mesure. Voilà.

  • Ramata

    Et moi, mon point, là, c'était vraiment pas que... Je trouve que les... Parce qu'en général, quand il y a des corners pour des jeunes créateurs après le festival de hier, par exemple, en général, les corners pour les jeunes créateurs, ils sont de cette taille-là. donc vous êtes vraiment logé à la même enseigne mais c'est-à-dire que demain ça prendra tellement plus d'ampleur que on ira vers des choses encore plus grandes mais qu'il faut commencer comme ça et c'est la bonne manière de commencer en fait c'est juste ce qu'il faut pour avoir un aperçu de la marque et que vous ayez suffisamment d'espace pour pouvoir échanger avec des clients des journalistes ça a vraiment été fait de manière assez quali C'est...

  • Samuel

    Tu m'excuses, mais c'est vrai que l'emplacement est quand même particulièrement canon aussi. Au troisième étage de la coupole, on est non loin des escalators. Tu sais aussi toute la scénographie du pop-up qui a été mise en place, que ce soit au niveau des couleurs choisies. Je trouve que ça a vraiment été très bien pensé. Ça attire l'œil. T'as envie naturellement de venir voir ce qui se passe dans ce pop-up africain. Et ça, c'est à souligner et à apprécier, je trouve.

  • Ramata

    Oui, vraiment, ça a été... Et puis, parce que c'est... Il faut le reconnaître, ce n'est pas facile de réunir 12 marques très différentes dans un même univers. Donc, du coup, de définir le mobilier, les couleurs qui vont faire que chacune des marques va pouvoir, en fait, s'exprimer. Et donc, en même temps, créer ce côté unité, c'est un pop-up dans lequel il y a plusieurs marques. qui permet à chacune de s'exprimer tout en formant une certaine cohérence. Et ça, ça paraît qu'il est compliqué, mais je trouve effectivement, je suis assez d'accord avec toi, que ça a été bien réussi.

  • Samuel

    Bien orchestré.

  • Ramata

    Vraiment. Là, ce que je voulais te demander, c'est du coup, pour toi, en perspective d'avenir pour Bandama, quels sont les projets ? Alors, s'il y a des choses qui sont top secrètes, on refera un épisode le moment où ça sortira. Mais en tout cas, ce que tu peux dire maintenant en termes de projet pour la marque, en termes d'ambition pour le futur, comment t'imagines Bandama pour la suite ?

  • Samuel

    Alors écoute, moi ce que je vois clairement pour Bandama, c'est déjà, encore et toujours, on va rester nous-mêmes. Ça c'est déjà la première chose et ça ne changera pas. Donc on va rester nous-mêmes, on va rester fidèles à notre ligne artistique. Ça c'est sûr et certain. clairement enfin Pour parler plutôt des projets en termes de développement et de structuration de la société, écoute, j'ai envie qu'on se développe, qu'on puisse développer surtout le marché à Abidjan, parce qu'à Abidjan, il y a quand même beaucoup de potentiel et beaucoup de nos clients qui viennent à Abidjan disent « mais vous avez une vision nouvelle du wax en fait » , parce que beaucoup de gens… L'utilisation du wax à Abidjan… est quand même assez différente de ce qu'on fait nous. Donc les gens sont quand même, les Ivoiriens qui ont grandi avec le wax sont quand même très intrigués par Mandama, parce qu'on a une utilisation qui est bien particulière et bien propre à nous du wax. J'entends dans la coupe des vêtements qu'on utilise. Donc ça, développer et rester fidèle à notre image à Abidjan, c'est totalement clair. Après, moi, une des missions pour laquelle je me sens investi, on va dire, c'est... C'est que le plus grand nombre connaissent le wax. Parce que, comme je l'ai dit précédemment dans l'interview, le wax t'amène des énergies absolument dingues. Et je n'ai pas envie que ce soit juste quelques personnes qui se rendent compte de ces énergies que le wax amène. Pour moi, je vois clairement un développement de la société via des revendeurs qui pourraient, d'une manière ou d'une autre, mettre en avant nos créations, que ce soit nos accessoires ou nos vêtements. Et puis, un objectif aussi qui serait quand même très chic, on va dire, comme on dirait à Abidjan, ce serait d'avoir une boutique à Paris. Parce que là, je me baladais un peu dans les rues, j'ai vu deux, trois espaces qui étaient un peu disponibles. J'ai commencé à rêver, mais je me suis dit, mais combien est-ce que ça peut coûter pour avoir une boutique à Paris ? Je voyais des gens dans la rue qui portaient du wax. Je me suis dit, mais il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là au niveau du wax à Paris. Franchement, clairement, développer déjà notre réseau de distribution dans nos marchés forts, que ce soit la France, la Suisse, que ce soit la Belgique aussi. Canada, c'est un peu plus compliqué parce que géographiquement parlant, c'est quand même beaucoup plus loin. Donc, il y a d'autres contraintes logistiques qui se présentent à nous. Mais clairement, développer le réseau de distribution. Et il y a quelques collaborations que j'aimerais faire en début d'année avec certaines marques. Donc ça, pour l'instant, c'est top secret. J'ai déjà le projet qui mature bien dans la tête. Et puis, j'aimerais également qu'on continue de développer des créations en collaboration avec Niwax. Parce que je n'ai pas cité, je ne sais pas si j'ai cité parce qu'on a beaucoup parlé et c'est très appréciable, mais je n'ai pas cité Uniwax, je pense. Donc, c'est un wax, toi peut-être dans l'intro, mais c'est un wax qui est produit en Côte d'Ivoire. Donc, j'aimerais encore renforcer cette collaboration avec Uniwax, parce que c'est quand même notre partenaire principal, ceux qui nous fournissent notre matière. première principale, donc j'aimerais renforcer tout ça pour vraiment on a un objectif commun on va dire avec Uniwax et j'aimerais renforcer tout ça, donc il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire, j'aimerais déjà dans un premier temps profiter de ce pop-up, profiter des retombées qu'on peut avoir et puis ensuite pour le reste Dieu est au contrôle Très bien mec,

  • Ramata

    t'as en tout cas beaucoup de bonnes choses En perspective, on arrive à la fin de cette petite interview et je me rends compte que je ne t'ai pas posé la question de pourquoi, enfin, quelle est la signification de Bandama ?

  • Samuel

    La signification de Bandama, la réponse se trouve légèrement dans le logo. Je m'explique. Si tu regardes le B de Bandama, le B fait un peu, tout en finesse, des courbes. En fait, ces courbes sont censées représenter les méandres d'un fleuve. Les méandres d'un fleuve qui se nomme Bandama. Le Bandama qui coule dans le centre de la Côte d'Ivoire, du nord au sud, à peu près centre, légèrement ouest de la Côte d'Ivoire et qui se jette dans l'océan Indien à Grand-Laheux. Le sang indien, moi aussi. Dans l'océan Pacifique, pardon, pour le... Qu'est-ce que je dis ? Atlantique, non ? Atlantique, je dis n'importe quoi. Moi,

  • Ramata

    en tout cas,

  • Samuel

    en géographie... Non, mais c'est l'océan Atlantique. C'est l'océan Indien,

  • Ramata

    en tout cas.

  • Samuel

    Non, mais c'est l'océan Indien. Non, mais je ne sais pas. Pardon, un peu de fatigue. Beaucoup d'émotion. C'est l'océan Atlantique. Oui, oui, je te dis. Non, c'est clair. Il y a beaucoup de préparation derrière. Non, mais c'est l'océan Atlantique à Grand-Lahou, en fait. Donc, c'est le nom d'un fleuve, en fait. et quand on cherchait le nom, moi j'avais envie d'un nom qui soit clairement incisif. j'avais envie d'un nom qui soit incisif on a hésité pour ne pas te mentir au début je sais pas si tu connais ce bois noble qui existe en tout cas en Côte d'Ivoire mais je pense qu'il doit bien exister ailleurs en Afrique de l'Est mais l'Iroko, qui est un bois qui est juste magnifique qui est très noble il y a des sculpteurs à Abidjan qui font des pièces absolument lunaires avec ça, et moi j'aimais bien le nom Iroko je me suis dit pourquoi pas Iroko Closing on avait un groupe Whatsapp avec mon frère et Fabien on disait on mettait juste les noms de thèse et se groupait Merci. existe encore et des fois, de manière un peu nostalgique, je remonte les messages qu'on avait pour voir les noms qu'on avait. Je me souviens que le jour où j'ai écrit, j'ai écrit ce message qui disait « un nom qui va vous plaire de point bandama » . Et instantanément, Jean, mon petit frère, qui dit « ça j'aime » , Fabien, il dit « ça claque » . Bon, le nom est trouvé comme ça. Et on voulait qu'on ait un nom qui soit en fait très international, qui puisse être comme notre marque, qui puisse être ouvert sur le monde. qui puisse être autant bien prononcée en français qu'en anglais, on dirait « bandama » , tu vois. En mandarin, on dirait « bandama » aussi. Un ouzbek dirait « bandama » et un brésilien dirait « bandama » aussi, tu vois. Donc, il y a vraiment une notion d'universalité qui est in fine très proche de l'essence de « bandama » . Juste, le seul truc qu'on n'avait pas pensé, c'est… Enfin, non, on y avait pensé, mais… Tout le monde sait ce que c'est un bandana. Donc, des fois, les gens nous appellent « Ah, mais c'est Bandana Clothing » . Je dis « Non, non, c'est Bandama Clothing » . Mais voilà, donc l'histoire du nom vient de là. Ça vient de là.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé durant cette interview. Ça a été un plaisir pour moi de découvrir plus en détail ton histoire et celle de Bandama Clothing. et puis d'évoquer aussi le pop-up Africana où est ta présence à Paris. Du coup, tu vas rester à Paris pendant les trois semaines du pop-up ?

  • Samuel

    Alors, je vais rester à Paris pendant malheureusement pas les trois semaines. Je t'avoue qu'il faut que j'aille me ressourcer un peu, quelques jours dans mes montagnes suisses. Donc, je me suis accordé une petite intermède de cinq jours en Suisse. Donc, je vais juste aller me marcher un peu en montagne, retrouver un peu de sérénité, de calme. Mais après, je reviens à Paris. Mais après, il faut que je rentre à Abidjan avant la fin du pop-up parce que j'ai des obligations à Abidjan. Je ne peux pas partir trop longtemps d'Abidjan. Déjà, de un, Abidjan me manque. Et de deux, au niveau des affaires, j'ai dû mettre en suspens certaines choses qui ne peuvent pas rester à Vitamétal avant le suspens. Donc, il faudra que je rentre à Abidjan et ce sera sous faite le 3. Je crois que le jeudi 3 juillet, je serai à Babir. Donc, voilà. Pour les derniers jours du pop-up, que... Et même pendant mon petit séjour en Suisse, il y aura une continuité qui sera assurée avec ma cousine qui habite à Paris, qui connaît très bien la marque et qui viendra continuer à parler, à présenter le projet, à accueillir et à mettre beaucoup d'amour dans ce projet.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te souhaite un bon séjour, on va dire en France et en Suisse. Je te remercie. les jours à venir. Et puis, je mettrai en note de l'épisode le lien vers le compte Instagram de Pandama ainsi que le site Internet. Et puis, bien sûr, ceux qui écoutent l'épisode dès la semaine prochaine, je les invite à aller au pop-up pour pouvoir aller découvrir la collection.

  • Samuel

    Écoute, Ramatha, il me reste moi, de mon côté, pardon, à te remercier du fond du cœur pour cette belle mise en lumière. Je sais que tu... fait un travail de qualité. Le jour où tu m'as proposé de le faire, ça m'a beaucoup touché. Donc, je te remercie pour la considération. Je te remercie pour cet agréable échange passé en ta compagnie, puis aussi pour ce coup de pub, parce que c'est aussi un coup de pub très appréciable, pour lequel je te remercie sincèrement.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique, Weiler !

  • Samuel

    Au plaisir, merci beaucoup et salutations à nos auditeurs.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

Description

Comment bâtir une marque de mode éthique et innovante ?

Découvrez une masterclass inédite en entrepreneuriat et passion avec Samuel Sauthier, cofondateur de Bandama Clothing !

Dans le dernier épisode du podcast Africa Fashion Tour, il nous raconte un parcours unique et les secrets d'une marque qui réinvente le "Made in Africa".

Loin des sentiers battus, Samuel a tracé un chemin original avec une transition inattendue de la Suisse à Abidjan, et de l'industrie du ciment à l'univers coloré du wax.

L'importance cruciale de l'itération et du test : comment la "version 1" de Bandama a pavé la voie vers la maîtrise totale de la production?

L'identité forte de Bandama : l'utilisation éthique du wax 100% coton d'Uniwax, des coupes intemporelles, le fameux Bomber iconique, et une stratégie anti-plagiat basée sur l'innovation constante.

Sa vision de la distribution : au-delà du digital, la force d'une relation client authentique cultivée au cœur de leur atelier à Abidjan.

La consécration aux Galeries Lafayette avec le pop-up "Africa Now" : une vitrine exceptionnelle qui déconstruit les clichés et propulse la mode africaine sur la scène mondiale.

Samuel partage comment Bandama incarne une ambition qui va au-delà du design : celle de créer un impact positif, de célébrer la richesse culturelle et de prouver le potentiel entrepreneurial de l'Afrique.

Je vous invite à découvrir l'histoire d'une marque pas comme les autres. Écoutez cette masterclass d'entrepreneuriat, d'authenticité et d'innovation !


Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Samuel

    Non, mais clairement, comme tu dis, personne, aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre. Chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas si c'est le fruit du curasat, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais de... très légère, très subtile. De la manière dont nous on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Alguey du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité et dans l'identité d'Alguey, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso, du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax représentés. un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo, je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique. Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au public. au plus grand nombre, une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Samuel Sautier, le cofondateur de la marque Bandama Clothing. Bandama est une marque made in Africa et plus précisément made in Côte d'Ivoire, à Abidjan. L'une des ambitions de la marque est de promouvoir le wax véritable 100% coton fabriqué dans une usine en Côte d'Ivoire. J'ai invité Samuel pour qu'il puisse nous parler de son parcours et qu'il nous raconte comment il est passé de la Suisse à la Côte d'Ivoire. Bienvenue Samuel, comment vas-tu ?

  • Samuel

    Hello Ramatam, écoute, merci beaucoup pour l'accueil, merci pour la petite présentation. De mon côté, ça va bien, je te remercie. J'espère que toi, de ton côté, ça va bien aussi d'ailleurs.

  • Ramata

    Ouais, écoute, ça va très bien. Moi, je suis ravie de pouvoir échanger avec toi. On a une amie en commun, Gaëlle Prudentio, qui m'a souvent parlé de toi, de la marque. Moi, je connais un petit peu Bandama Clothing de loin. Je suis ravie de pouvoir faire cette interview avec toi et d'en savoir un peu plus sur cette marque made in Côte d'Ivoire. Je vais commencer cette interview comme je le fais pour chacun des épisodes. Je vais te demander de te présenter.

  • Samuel

    Écoute, merci. Tu parlais de Gaëlle. Salutations à Gaëlle si elle nous entend lors de ce podcast. Alors effectivement, je m'appelle Samuel Sautier, j'ai 31 ans, je suis originaire de Suisse. Cela fait maintenant plus de 8 ans. que je vis à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Et puis, je vis ma best life en Côte d'Ivoire, tout simplement, ce pays, cette terre d'accueil et d'hospitalité.

  • Ramata

    Très bien. Donc, tout de suite, on a envie d'en savoir plus. Déjà, on ne comprend pas pourquoi tu as encore l'accent suisse, si ça fait huit ans qu'on était en Côte d'Ivoire. Il faut quitter ça maintenant.

  • Samuel

    Alors, il ne faut pas prendre l'accent. Ce n'est pas le problème. Le problème, c'est la géographie. Vous voyez, non. En fait, le truc, c'est que, si tu veux, j'arrive un peu à m'adapter de ce côté-là. Quand je suis en Europe, l'accent suisse revient quand même de manière proéminente. Mais alors, par contre, dès que je foule le sol ivoirien, là, c'est gâté, quoi. Comme on dit, c'est gâté. Toutes les expressions suisses ou tout ça, ça part en même temps. Et là, l'accent ivoirien revient au premier plan, on va dire.

  • Ramata

    Très bien, très bien. Bon, ben, ça va. Donc, c'est vraiment le plus...

  • Samuel

    Donc là, on choisit quel accent, alors, Ramata, pour le coup ?

  • Ramata

    Ouais, c'est comme tu veux, comme tu es à l'aise. Écoute,

  • Samuel

    un peu des deux. Un peu des deux.

  • Ramata

    Ce que j'aimerais savoir, c'est du coup, comment c'est... Tu dis que ça fait huit ans que tu es arrivé en Suisse. Alors, qu'est-ce qui s'est... Que tu es arrivé, pardon, à Abidjan. Qu'est-ce qui s'est passé avant et comment est-ce que tu as fait cette transition, ce grand voyage ? Mais d'abord, on va revenir à avant les huit ans, en fait. C'est quoi l'histoire de Samuel avant Abidjan ?

  • Samuel

    Écoute, merci de poser la question. Alors, effectivement, moi, j'ai fait une école de commerce en Suisse. J'ai fait mon école, je l'ai terminée, j'étais très content de l'avoir terminée. J'ai décidé par la suite d'aller perfectionner un peu mon anglais à Londres. C'est-à-dire que j'avais des connaissances scolaires appréciables, mais j'avais quand même envie d'upgrader un peu tout ça. Donc, raison pour laquelle je suis parti trois mois à Londres dans une école linguistique. Et puis, quand je suis revenu de Londres, en fait, j'ai trouvé un job dans l'industrie du ciment. Dans l'industrie du ciment, le bras armé d'un groupe cimentier qui est basé en Côte d'Ivoire et au Bélin. ... En fait, le bras armé de ce groupe se trouvait dans ma ville à Sion, dans les montagnes suisses, si tu veux. Et c'est là où la partie trading, toute la partie achat se faisait. Et donc, je suis atterri là-bas après ce séjour linguistique de Londres. Et en fait, je pense que tu peux assez voir facilement comment le lien est arrivé. Mais avant que je t'explique le pourquoi du comment je suis arrivé en Côte d'Ivoire, il faut savoir que quand je suis retourné de Londres, j'ai trouvé ce travail. Et puis, dans un second temps, j'ai trouvé un job aussi comme journaliste sportif, comme pigiste, donc un journaliste rémunéré à l'article. J'avais un équivalent d'un 20-25% d'une semaine de travail à écrire des articles de sport, à me rendre sur des événements sportifs et à rencontrer énormément de monde. J'ai eu énormément de plaisir à faire du journalisme et j'ai eu énormément de plaisir à travailler dans l'industrie du ciment. Et puis maintenant, j'ai énormément de plaisir à travailler dans l'industrie de la mode.

  • Ramata

    Très bien. Du coup, on sent que ça a été un parcours avec différentes étapes et des changements. Et du coup, l'attrait pour la mode et le voyage vers la Côte d'Ivoire, il se fait à quel moment ? Est-ce que c'est une transition à l'Afrique qui est mode et Afrique en même temps ? Ou est-ce qu'il y a d'abord l'Afrique et ensuite la mode ? Comment ça s'est fait en fait ?

  • Samuel

    Il y a quand même d'abord... Disons que la mode a toujours fait partie de ma vie. J'ai toujours été intéressé par la mode, mais je ne m'y suis jamais réellement penché, on va dire professionnellement parlant. Donc, le premier attrait a quand même été pour l'Afrique. Il faut savoir qu'en fait, j'ai travaillé pour cette fameuse société en lien avec l'industrie du ciment pendant trois ans pour eux en Suisse. Et puis, un vendredi après-midi, il faisait beau soleil. Moi, j'avais un rendez-vous avec des potes pour aller boire une bière en terrasse. Et puis il y a le patron avant de sortir, il me dit « Monsieur Sautier, venez dans mon bureau. » Je dis « Avec plaisir, monsieur. » Puis il me dit « Écoutez, est-ce que ça vous parlerait de partir en Côte d'Ivoire ? » Je dis « Écoutez, monsieur, permettez-moi de réfléchir, mais sur le plan, voilà, ça me... L'idée... L'idée... Oui, à réfléchir. Je ne m'y attendais pas du tout, en toute franchise. Et voilà, donc après réflexion, concertation avec certaines personnes de mon entourage, je me suis dit « Écoute, pourquoi pas ? » Surtout qu'à la base, on me proposait une sorte de stage, entre guillemets. Ça n'a eu de stage que le nom en soi, parce que ça n'a jamais été réellement un stage. Mais bon, on avait maqué ça comme ça, on va dire. Et donc, j'ai dit écoutez, monsieur, je vous remercie pour cette opportunité qu'il m'a offerte. Et puis, j'ai dit allons seulement. Et puis, donc un beau jour. En fait, je suis arrivé en Côte d'Ivoire le 2 avril 2017 à 23h30. Mais moi, je considère que mon premier jour, c'est réellement le 3 avril 2017 de Côte d'Ivoire. Donc je suis arrivé, si tu veux, Ramatha, dans un premier temps, en Côte d'Ivoire pour l'industrie du ciment. Et Bandama et tout ce qui a trait réellement à la mode est venu par la suite.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, c'est arrivé quand, Bandama, si on comprend ? Parce que le ciment, la mode, ce n'est pas tout à fait à côté. Donc après, tu dis que toi, tu avais quand même des liens avec la mode. C'était un secteur qui t'intéressait. Mais de là à créer une marque ? et puis à la maintenir pendant plusieurs années. Il y a beaucoup de gens qui ont un attrait pour la mode, mais qui ne vont pas en faire leur métier. Donc, qu'est-ce qui, à un moment donné, te fait passer du ciment au wax ?

  • Samuel

    Alors, en fait, si tu veux, le ciment, c'est grisant, de un, et la mode en wax, c'est tricoloré. Donc, c'est effectivement deux mondes qui sont diamétralement opposés. Et donc, il faut savoir que j'ai travaillé pendant cinq ans pour cette société en Côte d'Ivoire, parce qu'à la base, j'étais censé partir pour un stage d'une année. Au bout de neuf mois, ils me disent, « Monsieur Sautier, c'est comment ? Est-ce que vous voulez rester ? Est-ce que vous voulez partir ? » J'ai dit, « Écoutez, voilà, monsieur, moi, avec tout le respect que j'ai pour vous, je vous remercie pour l'opportunité que vous m'avez offerte, mais je désire rester encore. Moi, la Côte d'Ivoire me plaît énormément. J'ai fait un an, mais je pense que j'ai encore beaucoup de choses, énormément de choses à découvrir même. Et donc voilà, résultat des courses, on a reprolongé ce fameux stage pour une année. Après une année et neuf mois, rebelote, on me pose la même question, qu'est-ce que vous voulez faire ? J'ai dit écoutez monsieur, moi je suis toujours bien ici, donc si vous me permettez je le reste. Il m'a dit ok. Et après ils ont arrêté de me poser la question. Donc j'ai fait réellement cinq ans. pour eux en Côte d'Ivoire. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, Bandama Closing, la version telle que tu l'as découverte et telle qu'on va la présenter dans ce podcast, moi, c'est ce que je considère comme la version 2 de Bandama. Parce qu'il y a quand même eu une petite version 1, j'utilise le terme de petite parce qu'elle a duré quand même une année, mais c'est cette version 1 qui a planté les jalons de la version 2. En fait, si tu veux, Bandama, cette idée est venue dans ma tête quand je rentrais en vacances en 2018. J'étais dans l'avion qui me ramenait pour les fêtes de Noël. Et puis, je survolais mes belles montagnes suisses très enneigées. Et j'ai eu une idée en tête. Je me suis dit, j'ai eu un chiffre qui m'a traversé l'esprit. Il y a une idée. Le chiffre, c'était 1000 francs suisses, l'équivalent de 1000 euros à peu près. Je me suis dit, je prends 1000 euros. Éventuellement, j'achète quelques t-shirts, si tu veux, unis, et sur lesquels je rajouterai une poche en pagne. Tu vois, chose que nombre et nombre de personnes ont déjà fait. Et puis voilà, c'est de là que l'idée est réellement venue. Et puis j'ai atterri, mes parents sont venus me récupérer à l'aéroport, on a été manger dans un restaurant, je leur ai parlé un peu de l'idée. Donc voilà, ce n'était pas un gros risque, c'était plus une idée que je voulais tester. C'est un attrait pour la mode, je voulais essayer de le matérialiser sans prendre de risques inconsidérés, on va dire. Voilà, ils ont trouvé l'idée tout à fait acceptable. J'en ai parlé à mon petit frère et à un ami. Et de là, c'est de là qu'est réellement... parti Bandama. Mais ça, c'est Bandama version 1. Et on a muré le projet. Quelques mois plus tard, mon frère et mon associé, notre associé Fabien sont venus au Côte d'Ivoire. Et puis, on a trouvé quelqu'un qui a accepté de sous-traiter la production de Bandama. Donc, ce qu'il faut savoir, c'est que dans la version 1 de Bandama, en fait, on n'avait pas notre atelier de couture en sous-traité. Et on n'est jamais parti. En fait, ce fameux t-shirt qui a l'idée... qui est à la base de l'idée originelle de Bandama, on ne l'a encore jamais fait. Pour le coup, on est parti directement sur des chemises, sur d'autres produits. Et cette personne qui nous souhaitait la toute première version de Bandama nous a fait une coupe de chemise déclinée avec six wax différents, qui plus est, étaient des wax chinois. Alors, je n'ai pas honte de le dire, au début, on n'avait pas réellement encore toutes les compétences qu'on a aujourd'hui, les connaissances sur le monde du wax, sur l'univers du wax. Et peut-être toute la même éthique, parce qu'au début, il faut savoir que le projet Bandama version 1, c'était un test qu'on voulait faire sans prendre de risques inconsidérés. C'est pour ça que le wax chinois paraissait être un bon compromis, on ne connaissait pas encore trop le wax univax. Donc la toute première version de Bandama, le tout premier site internet, tu avais une coupe de chemise déclinée en six tissus. Ça, c'était ça le site internet version 1 de Bandama. Et il y avait des commandes, on s'est dit... On s'est gratté un peu la tête, on s'est dit, là, il y a quelque chose à faire. Parce que juste avec six pages produites sur ton site, les gens commandaient. J'ai dit, OK. Donc, on s'est ensuite penché sur les bombeurs. À cette personne qui nous sous-traitait, on lui a demandé, est-ce qu'il sera en mesure de faire des bombeurs ? Il a répondu par la positive. Et donc, c'est comme ça qu'on a rajouté des bombeurs sur le site internet de Bandama. Et donc, on avait six bombeurs avec six wax. et 6 chemises avec le même wax. C'est-à-dire qu'au final, Bandama version 1 est partie comme ça, en sous-traitance. Et après, si tu veux, on s'est rendu compte que les chemises plaisaient, et que les Bombers qui sont arrivés en renfort des chemises plaisaient également. Donc on s'est dit, il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là. Donc on s'est un peu gratté la tête. On s'est dit, mais on a deux options qui s'offrent à nous. C'est soit on reste à travailler... en B2B, parce que là, on faisait clairement du B2B avec cette personne, on lui achetait des stocks, on achetait les tissus, on lui livrait les tissus, lui s'occupait de faire le montage des chemises et des bombaires. À l'époque, on faisait même des petites... Lui, il avait une machine à broder, donc on brodait même le B de Bandama directement sur les bombaires et sur les chemises. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait cette option de continuer à fonctionner avec du B2B, mais ça impliquait des stocks. ça impliquait d'avancer au crochet plutôt de quelqu'un. Donc on n'était pas vraiment libre. On n'avait pas cette liberté qu'on peut connaître actuellement avec la version 2 de Bandama, on y viendra un peu plus tard. Mais on n'avait pas cette liberté. Donc ça, c'était la première option qui s'offrait à nous dans la réflexion qu'on s'est faite avec mon frère. Et puis on s'est dit, l'option numéro 2, c'était beaucoup plus, entre guillemets, contraignant. Il y avait un risque plus important qui était à prendre. Mais c'était deux. Euh... Mettre en place, d'avoir notre atelier, de mettre en place nos modus operandi, donc nos modes opératoires, d'engager nos propres collaborateurs, d'avoir notre propre chef d'atelier, nos propres couturiers, nos propres aides couturiers, ainsi de suite. Mais là, par contre, c'était un risque qu'on prenait déjà financier, parce qu'il y avait des implications qu'on devait faire avec une location dans l'espace, avec des achats un peu plus importants de tissus, avec de l'achat de matériel. parce qu'on est parti de rien, donc on a monté un atelier de toutes pièces. Et finalement, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on veut ? On s'est dit, on voit que le projet a de l'intérêt, on voit que si on continue à vivre au crochet de quelqu'un, il va y avoir des problèmes au bout d'un moment, on n'aura pas cette créativité qu'on avait envie de mettre en application. Il y a toujours des contraintes logistiques, il y a toujours des contraintes de qualité aussi, de défauts de qualité. Vous savez, quand vous avez des défauts de qualité sur des vêtements qui sont produits en B2B, La personne ne répondait pas toujours très rapidement quand il fallait reprendre des chemises pour telle ou telle question. Donc on n'était vraiment pas très libre. On avait un peu les poignées menottées. Et donc on s'est dit, on prend le risque de monter notre atelier de couture. Et c'est chose faite. On a pris possession du premier atelier de Bandama. Parce que là, on est actuellement, au moment où je te parle, on est dans le deuxième atelier qui est un atelier bien plus grand. Et donc on a pris possession de l'atelier version 1 de Bandama. en février 2021. Et de là, tout est réellement le parti de projet. On a engagé notre premier chef d'atelier, qui est toujours le même, chef Hughes. On a engagé nos premiers couturiers à bout. Jocelyne et Papy sont venus se greffer, mais au début, on était réellement le chef d'atelier et un couturier à commencer à faire des créations, à faire des tests, à regarder les tailles, à regarder est-ce que ça a les approvisionnements de coton. Enfin, vraiment monter clairement, concrètement, l'atelier de couture. Et donc, on a fait toute cette mise en place qui a quand même pris entre février et septembre. Donc, ça fait quand même sept mois. Et si tu veux, moi, ce que je considère comme la date fondatrice de Bandama, c'est le 5 septembre 2021. C'est là où on a lancé le site Internet de Bandama, en fait, version 2. Et voilà, donc Bandama, pour moi, la version 2 et la version actuelle. La version 1, c'était une version qui était certes très intéressante parce qu'elle nous a appris quand même. les rouages du métier, du wax, mais d'une manière un peu plus distante parce qu'on avait quand même tout cet aspect sous-traitance où on n'était pas vraiment impliqué dedans. Nous, on livrait nos tissus bruts et on récupérait des vêtements. Donc, on voyait un peu l'idée derrière tout ça, mais que de manière vague, on allait visiter un peu l'atelier de temps à autre pour voir comment avançaient les productions. Mais voilà. Donc Bandama, si tu veux, version 2 et qui est l'actuelle version que tu as découvert récemment, existe depuis le 5 septembre 2020. Donc c'est un projet qui est relativement récent.

  • Ramata

    Très bien, je te remercie d'avoir pris le temps de revenir sur la phase 1 de la création de Bandama. Parce qu'en fait, en général, quand on nous raconte les success story business, on oublie cette phase préparatoire et on a l'impression que... Toute la force de la marque, ça a été fait. En fait, on n'a accès qu'à la version 2. On n'a pas forcément accès à cette période qui peut être une période qui dure plusieurs mois, plusieurs années, pendant laquelle on y terre, on teste, on est en train de voir si ça peut fonctionner ou pas. Et là, l'histoire que tu racontes, là où c'est une belle histoire, c'est que vous avez fait ces tests et en fait, il y a énormément de marques, c'est comme ça qu'elles ont commencé. Là, Zara, l'empire Inditex, Zara au départ, c'est un producteur qui fabrique pour les autres, qui est sous-traitant en fait. Et un jour, il a une commande qui est annulée, il a de la marchandise sur les bras, il se dit « je vais la vendre en fait, je vais devenir un distributeur » . Et de là, il prend la casquette de distributeur en même temps que celle de fabricant. Du coup, c'est vraiment ce truc d'itérer. Et je pense que c'est vraiment important pour des portes. porteurs de projets ou des personnes qui s'intéressent à la mode et qui s'imaginent qu'en fait, en un claquement de doigts, on crée une marque, on a tout de suite la bonne idée et puis le client adhère tout de suite et puis on commence à compter les billets.

  • Samuel

    Ce n'est pas si facile que ça, effectivement. Ce n'est pas si facile que ça. C'est vrai que, c'est bien que tu soulignes, mais toute cette version 1 de Bande à main, en fait, elle a été très formatrice et elle nous a permis, en fait, de… Mais... Mais je suis très content que cette version 1 de Bandama, in fine, se soit passée parce que ça nous a permis de savoir sur quel pied danser, de savoir là où on voulait aller, en fait. Et comme je te dis, tu vois, le risque financier, on n'avait pas fait des stocks non plus colossaux au début. Il y avait quand même des minimums de quantité quand on produisait chez ce monsieur. Mais d'ailleurs, j'ai encore quelques pièces qui sont chez moi dans mon appartement à Abidjan. J'en ai gardé quelques-unes. Le reste, on en a beaucoup offerte. Je t'expliquerai après aussi à une fondation qu'on a montée. Mais tu vois, ça a été vraiment très formateur et je n'ai absolument aucun regret d'avoir tout ça. Et bien au contraire, en fait, ça a vraiment posé les bases de notre... courant de pensée de notre ligne directrice qu'on suit actuellement et ça a été Triformateur et je ne regrette absolument rien et je conseille même à toute personne qui voudrait se lancer là-dedans de faire des tests et d'avoir des moments un peu plus compliqués on va dire où t'es peut-être pas forcément tout mettre à bord pour que tu comprennes qu'en fait que du moment que t'es mettre à bord t'as une liberté qui est juste sans limite et moi c'est ça qui m'anime au quotidien et c'est en fait c'est que on peut faire ce qu'on veut, tu vois. Contrairement à cette version 1, la version 2, les créateurs, c'est nous. Si un projet n'est pas bon, bon, ok, on se gratte la tête, on dit, mais pourquoi ça n'a pas marché ? On essaie de le modifier en vue de le pérenniser. Si on voit que quand on l'a modifié une deuxième fois, c'est toujours pas très concluant, bon, ben, on se dit peut-être que ce projet n'est pas assez mature pour le moment et il faudra y revenir dans quelques mois, dans quelques années ou dans quelques décennies, je ne sais quoi, tu vois. Donc, je suis vraiment content d'avoir fait cette période d'essai, on va dire, entre guillemets, pour ensuite arriver à la version 2 de Bandama, qui est une version nettement plus aboutie, une version où on est maître à bord et on est beaucoup plus libre sur tous les aspects.

  • Ramata

    Et donc, ce que tu expliques, c'est que tu travailles avec ton frère et tu travailles avec un associé. Comment est-ce que les rôles sont répartis entre vous trois ?

  • Samuel

    Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Hierarchiquement parlant, je suis le CIO. On est tous cofondateurs, les trois, on est cofondateurs. Hierarchiquement, je suis le CIO. Mon frère Jean est notre directeur marketing et Fabien est notre directeur de contenu. Basé à Abidjan, c'est moi seul qui suis basé à Abidjan, Fabien et Jean, en fait, eux, ils sont aussi sur d'autres secteurs d'activité, on va dire. Il faut savoir que mon petit frère Jean a monté sa boîte de nuit il y a un peu plus d'une année, une boîte de nuit dans notre région de la Suisse. Et avant ça, il avait déjà un concept de soirée qui se porte vraiment très, très bien. Voilà, donc lui, c'est un peu une personne de référence dans le monde de la nuit, dans notre région de la Suisse. C'est une personne de référence dans le monde de la nuit. Donc eux sont vraiment, eux pour eux, c'est pas possible de vivre à Abidjan parce qu'ils sont retenus par d'autres obligations, on va dire, en Suisse. Donc moi, pour le coup, je suis réellement basé à Abidjan. Niveau opérationnel, fonctionnel, structurel, tout ça, c'est moi qui gère ça au quotidien. Eux sont plus consultés vraiment pour les grandes discussions, on va dire, d'ordre stratégique et de développement. Tu vois, chacun a son rôle. Chacun a son rôle. Jean s'occupe de tout ce qui est partie communication, la pub sur les réseaux sociaux, le suivi des comptes Instagram et Facebook et tout y quanti. Et Fabien, lui, s'occupe de manager la création de contenu. Il est très bon dans l'édition de vidéos, dans la prise de contenu de ce côté-là. donc lui se charge de ça en fait. On a vraiment séquencé la chose d'une manière où on a pris les forces de chacun et on a réparti de manière très homogène la chose. Mais moi, je suis vraiment Abidjan, basé à Abidjan depuis plus de 8 ans maintenant, et vraiment l'opérationnel et des décisions on va dire de moyenne ampleur, c'est moi qui les prends, mais les grandes décisions qui vont avoir un impact énorme, on va dire, sur Bandama, ça on se consulte bien évidemment Donc ça a été vraiment bien organisé pour que chacun ait son rôle, chacun sache ce qu'il a à faire. Et vu qu'eux, ils sont aussi beaucoup occupés, moi, je ne les embête pas avec des petites décisions. Tu vois ce que je veux dire, entre guillemets.

  • Ramata

    Très bien. Donc ça a l'air effectivement très bien pensé et structuré, ce que tu décris. En termes, tu sais, si tu veux parler des pièces iconiques de Bandama, closing, du style en fait de la marque. Comment est-ce que vous l'avez définie et quelles sont les pièces iconiques de la marque ?

  • Samuel

    Chez Bandama, on sort deux collections par année, toujours dans une mesure éthique et responsable. C'est-à-dire qu'on ne sort pas 40 pièces par collection, déjà de 1. On sort entre 5 et 6 nouveaux produits et créations par fois. pour les femmes, et entre 4 et 6 pour les hommes. On met toujours un peu plus l'accent sur les créations de femmes. Donc il y a toute une réflexion de mode éthique derrière, à ne pas non plus créer pour créer. Nous, on veut avoir des pièces qui parlent, des pièces iconiques. Pour répondre à ta question, la pièce iconique de Bandama, mais sans aucun doute, c'est le Bomber. Je dirais que pas loin d'une vente sur quatre, que ce soit à Abidjan ou que ce soit à l'international, c'est clairement à Montbert. C'est clairement cette pièce qu'on a travaillée, retravaillée, sur-retravaillée et qui pour moi est très aboutie. Mais je t'avoue que je n'ai pas envie qu'on s'arrête là avec le Bomber parce que c'est vraiment une pièce qui est dans l'air du temps, qui est très en vogue. Et on a notre Bomber iconique qui est vraiment le Bomber entièrement wax. Mais moi, dans ma tête, j'ai déjà pour la collection à venir automne-hiver des versions de Bomber que j'aimerais bien retravailler avec un peu plus de découpe, peut-être un peu plus de détail intérieur. Mais on a le bon père entre guillemets de base, mais qui est tout à fait... très appréciable, très travaillé avec des tissus de qualité, avec du borgote, donc ce tissu élastique qui est 100% coton aussi, à l'intérieur ce qu'on appelle du coton glacé, vous avez des Ausha l'intérieur, il y a une fermeture qui est travaillée avec même le logo de Bandama qui est gravé dessus, donc c'est vraiment une pièce qui est très aboutie, mais qui peut encore être travaillée, déclinée dans d'autres pièces. On sait vraiment, aussi pour preuve, le bon maire, c'est la deuxième création qui existait avec Bandama, la version 1 c'était une chemise, La version 1, c'était d'abord la chemise, puis un bon maire. Donc, le bon maire existe depuis très longtemps chez nous et on l'a beaucoup travaillé, retravaillé et on va continuer à le faire. Mais c'est vraiment la pièce iconique de chez Bandama, c'est clairement celle-ci.

  • Ramata

    Et aujourd'hui, en termes de clients, comment se répartit, d'un point de vue géographique, vous avez des clients en Europe et aussi des clients en Afrique. Est-ce que tu peux nous donner une idée de pourcentage ?

  • Samuel

    Écoute, avec grand plaisir. Alors si tu veux, au travers des années, au travers des collections même, j'aurais tendance à dire que notre clientèle à Abidjan s'est vraiment développée. On a quand même une clientèle à Abidjan qui avoisine aujourd'hui entre 25 et 30% de nos ventes. Ce qu'il faut savoir, c'est que Bandama a toujours eu une vocation très, très internationale. Parce que l'objectif de Bandama, et on y reviendra, je vais peut-être... pas trop rentrer dans les détails pour le moment, mais on a quand même une vocation qui est internationale dans la mesure où on prend du wax produit en Côte d'Ivoire et on le mélange avec des coupes de vêtements qui sont intemporelles, universelles, qui peuvent être portées partout dans le monde. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, on est très international dans la mesure où on a livré dans plus de 40 pays. On a livré sur tous les continents, mais dans plus de 40 pays. Donc, on a quand même un tiers des ventes qui sont faites à Abidjan. Et le reste, ça part beaucoup en France, vraiment beaucoup en France. Un pourcentage très, très appréciable. Je pense que peut-être aussi, on peut aussi partir sur un bon tiers, si ce n'est un poil plus en France. Mais aussi, troisième marché, je dirais, c'est clairement la Suisse. Et la Suisse, on peut l'expliquer de par nos origines. On a eu de la chance parce que dès le début, on a connu beaucoup de soutien de la part de notre famille, de nos amis. Et après, il y a eu une sorte d'effet boule de neige en Suisse qui a fait que la marque s'est fait connaître, notamment dans notre région. Donc maintenant, il y a beaucoup de gens qui commandent dans notre région qu'on ne connaît même pas. Il y a des gens qui commandent d'autres régions de la Suisse. Donc, on a fait un gros travail de fond en Suisse et c'est la raison pour laquelle c'est la troisième clientèle. Et après, quatrième, je dirais, Belgique et cinquième, Canada.

  • Ramata

    Très bien. Merci de nous partager ces données. C'est toujours intéressant de montrer aussi que... Une marque made in Africa, elle a vocation à évoluer, à être présente sur la scène internationale. Et comme toute marque, elle va avoir une clientèle nationale locale et puis elle va aussi être capable de s'exporter à l'international. Aujourd'hui, l'essentiel des ventes, il se fait en ligne. C'est-à-dire que vous avez un site internet et votre site internet, c'est le principal canal de diffusion, de distribution de la marque. ou est-ce que vous avez d'autres… d'autres canaux de distribution ?

  • Samuel

    Alors, on a plusieurs canaux de distribution. Le premier étant, comme tu l'as justement souligné, le site Internet. On ne va pas se mentir. C'est clairement ce qui fait rire parce qu'on est quand même assez actifs sur les réseaux sociaux, que ce soit... Beaucoup Instagram, en tout cas. Beaucoup Instagram. On a une belle communauté. En tout cas, on arrive bientôt à 32 000 followers sur Instagram. Donc, on a une communauté qui nous suit. Donc, beaucoup de personnes qui commandent sur le site Intervienne nous viennent des réseaux sociaux ou de la pub qu'on peut faire sur les différentes plateformes sociales, on va dire. Après, ce qu'il faut savoir, c'est que nous, on a un canal de vente et que moi, je suis vraiment très fier de pouvoir mettre en avant. En fait, c'est notre atelier de couture. Et ça, moi, c'est quelque chose qui m'anime, en fait. Et c'est quelque chose qui est beaucoup plus personnel qu'un site Internet. Parce qu'un site Internet, je ne peux pas dire que c'est impersonnel. Ce serait trop dur de dire ça. mais ce que je veux dire c'est que Nous, ce qu'on fait à Abidjan, on fait beaucoup de visites d'ateliers. et quand on fait des visites d'ateliers, c'est-à-dire que des gens viennent à l'atelier. Des fois, ça arrive qu'on reste deux heures avec le client. On prend deux heures de le temps. Moi-même, des fois, je prends une heure et demie, deux heures de mon temps pour rester avec un client. Mais parce qu'en fait, on crée des liens qui sont tellement puissants. Quand une personne arrive à l'atelier, on la présente devant toute l'équipe. À cette personne, je la présente toute l'équipe. Voilà Karim, voilà Tidial, voilà Kwame, voilà Jocelyne, voilà Mariette, voilà notre chef d'atelier, ainsi de suite. Ensuite... On fait même des démonstrations de machines. Donc, on présente un peu les machines, on explique à quoi elles nous servent, parce que ce n'est pas tout le monde qui est initié dans le monde de la couture. Il y a beaucoup de personnes qui font un peu de couture comme ça, à droite, à gauche, mais il y a aussi énormément de personnes qui ne connaissent rien. Donc, on prend le temps de vraiment bien présenter toutes nos machines. On fait même des démonstrations de boutonnières, de pouces-boutons. On discute un peu avec le chef d'atelier. Voilà, on leur montre un peu nos patrons. On fait vraiment une visite d'atelier globale. et Ensuite, on a un showroom dans l'atelier. Ce qu'il faut savoir, c'est que les gens apprécient énormément le fait de venir au showroom. Déjà parce qu'il y a tout cet aspect très humain qui découvre qui sont les visages et les mains derrière cette marque. Et ensuite, à l'atelier, il y a des choses que tu peux faire qui sont difficilement matérialisables sur un site Internet. À l'atelier, tu peux faire du sur-mesure. À l'atelier, tu peux... pour prendre des... Certains clients viennent même avec leur tissu, avec leur panne, parce qu'ils ne trouvent peut-être pas toujours leur bonheur dans nos pannes, ou bien pour un mariage, il y a un panne qui est imposé, bon, il faut qu'ils viennent faire leur chemise avec ce panne X. À l'atelier, tu peux... Je ne sais pas, moi, par exemple, je me suis fait une veste récemment, j'ai fait une veste moitié-moitié, donc c'est-à-dire que la moitié de la veste est en wax, et l'autre moitié est en tissu unier. Et ça, des fois, c'est le prototype qu'on avait fait à l'époque pour... certaines créations sur lesquelles on travaillait avant une mise en ligne, et c'est des prototypes. Sur ce prototype, on avait mis la moitié gauche en wax, la moitié en tissu uni coton, juste pour voir ce qui ressortait bien. Les détails ensuite, on faisait le négatif dessus. Donc si on voulait mettre des détails en coton uni sur la partie en wax, on exposait ça sur la pièce. Et pour faire ressortir le wax sur la partie uni, on mettait quelques petits liserés par-ci, par-là, droite à gauche, en wax. Ça, c'est des prototypes qui sont exposés dans le showroom. Mais les clients, ils viennent, mais ils disent, mais moi, je veux la même chose. C'est absolument dingue. C'est une pièce de mode. Je veux ça. Et puis, par contre, ils disent, oui, j'aimerais bien cette pièce, mais j'aimerais que vous utilisiez ce wax et ce tissu uni. Puis, je dis, mais écoutez, monsieur, ça fait possible. Vous aurez ainsi une pièce unicommande. Donc, en fait, tout ça pour te dire qu'à l'atelier, c'est un canal de distribution, de vente que moi, je privilégie beaucoup parce qu'on crée de vraies relations avec les clients. et c'est juste exceptionnel de pouvoir rétro... au contact des clients, de pouvoir échanger avec eux, de pouvoir les questionner aussi. Mais qu'est-ce que vous faites ? Il y a des partenariats qui naissent aussi de certaines visites clients. On rencontre des gens et puis, in fine, après, il s'avère qu'on fait des collaborations avec. On expose nos créations dans leurs restaurants qu'ils ont à Bidjan, dans leurs pop-up stores qu'ils ont à Bidjan. Donc, il y a vraiment une proximité qui est juste impossible, qui n'existe pas en fait. sur les réseaux sociaux, sur le site internet, une proximité humaine et que nous, on adore à l'atelier. Franchement, on adore et nos gars ont toujours énormément de plaisir à rencontrer aussi nos clients et inversement. Donc ça, c'est vraiment un canal de distribution qu'on privilégie. Après, comme autre canal de distribution, on a aussi éventuellement des revendeurs. On a quelques revendeurs qui nous revendent à Abidjan. On a une petite boutique aussi dans un restaurant, une très bonne table d'Abidjan. On a également des revendeurs, un revendeur en France du côté de Paris. On a aussi des revendeurs un peu en Italie et en Suisse. Mais on a vraiment le gros de nos canaux de distribution, on va dire, c'est Internet, puis l'atelier d'Abidjan.

  • Ramata

    Très bien. Et du coup, aujourd'hui, ce que tu évoques, c'est en fait, c'est via Instagram, en fait, et toute la création de contenu que vous faites sur Instagram, c'est l'un des principaux leviers qui permet de faire connaître la marque et qui ensuite va driver l'audience vers le site Internet qui va passer des commandes, plus tout le travail que tu évoques sur le terrain. Donc, est-ce que dans votre stratégie de communication, il y a ce côté personal branding où toi et les deux autres cofondateurs vous mettez en avant ou est-ce que c'est plutôt vraiment des shootings que vous faites avec des mannequins ou des influenceurs qui... portent vos produits ou est-ce que c'est les deux

  • Samuel

    Alors pour le coup, nous on ne se met pas spécialement trop en avant. Ce qu'on met vraiment en avant, c'est vrai que c'est beaucoup plus des shootings. On essaye de mettre énormément d'émotions dans nos shootings. Ce qu'il faut savoir, c'est que nous on a de la chance, c'est que Fabien, notre associé, et Jean, mon frère, sont aussi DJ avant tout, avant d'être patron de boîte de nuit et tout ça. Ils sont DJ, donc eux créent eux-mêmes les musiques qu'on utilise pour faire nos vidéos promotionnelles. Et donc on arrive à mettre une émotion tellement particulière. dans les vidéos qu'on fait, c'est que les vidéos parlent d'elles-mêmes. Et aussi avec les mannequins, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec les mannequins à Bijan, on a aussi fait un énorme travail, parce qu'en fait, les mannequins, c'est devenu tout simplement des membres de notre famille, les membres de la famille Bandama. C'est devenu des amis. On se voit même en dehors avec nos mannequins un vendredi soir pour aller manger un poulet ou pour aller boire un verre de vin. On le fait aussi avec nos mannequins. Donc on a su vraiment créer une réelle famille avec nos mannequins, avec toutes les personnes qu'on voit sur les images. Et je pense que, et je ne pense pas, je confirme, tout ça se revoit en fait dans les émotions, dans les shootings qu'on fait. Et c'est tout ça qui donne les bonnes énergies de Bandama. Et si à tout ça, vous associez les bonnes énergies du wax, ça donne le résultat que vous voyez sur nos réseaux sociaux.

  • Ramata

    Ok, très bien. Donc, il y a un vrai travail de profondeur dans la création de contenu à intégrer un storytelling vraiment spécifique qui fait... l'unicité, le storytelling de Bandama Closing.

  • Samuel

    C'est exactement ça. En fait, nous, nous, Ramatan, on s'est rencontrés en vrai il y a quelques jours. Je ne sais pas si tu as vu, mais moi, je mets beaucoup de cœur dans mes discussions et dans les relations que j'ai avec les gens, je mets beaucoup de cœur. Et on a toujours voulu faire Bandama à notre image, c'est-à-dire de mettre beaucoup d'énergie et d'émotion dans ce qu'on fait. Moi, je suis une personne qui suis très énergique, très émotive, très... j'essaye d'être toujours positive, donc j'ai envie que notre marque soit positive véhicule des messages d'amour au travers du wax, au travers de nos ambassadeurs que sont nos mannequins que sont des influenceurs avec lesquels on pourrait faire des collaborations, donc oui on essaye vraiment de véhiculer que des bonnes énergies, parce que moi je vais te dire en toute franchise, moi je porte énormément de wax que ce soit à Abidjan à Paris, en Suisse, peu importe support. toujours du wax et tu ne peux pas passer une mauvaise journée si tu portes du wax. Ce n'est pas possible. Juste les couleurs que ce tissu te procure, le confort que ce tissu te procure, ça a un impact sur ta journée. C'est indéniable.

  • Ramata

    Très bien. On sent vraiment cette passion et cet enthousiasme dans ta voix et dans ta manière de parler de la marque. Ce que j'avais envie d'évoquer aujourd'hui, on est le 21 juin, jour de la fête de la musique. L'épisode sera parti. partagé d'ici quelques jours. Et on est en pleine période du pop-up Africana au Galerie Lafayette. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que ça représente pour toi d'être présent au Galerie Lafayette pour pouvoir distribuer ta marque ? Un petit peu nous raconter comment s'est fait ce deal. Et puis là, on est au premier jour, tu vois, mais de nous. dire un peu c'est quoi tes premiers ressentis ? Est-ce que toi, quand on se définit les objectifs d'une marque, en termes de business, on peut mettre quelque part avoir un corner au Galerie Lafayette. Est-ce que toi, ça faisait partie d'une wish list que tu avais écrite et du coup maintenant la case est cochée ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu un peu que tu n'avais pas forcément écrit, mais c'est une opportunité que tu as saisie ?

  • Samuel

    Alors, merci de poser la question. Je ne sais pas si un jour, j'ai osé, j'aurais osé imaginer mettre sur la wishlist Galerie Lafayette, mais en vrai, c'est absolument phénoménal comme nouvelle. C'est nouvelle qui vient de... Il y a quand même plusieurs mois de préparation derrière ce pop-up que tu as juste magnifiquement mis en lumière. Mais en fait, si on a pu arriver aussi... Comment dire ? Au Galerie Lafayette, c'est parce qu'on a su créer des relations à Abidjan. Tu sais, moi, je suis une personne très authentique. Je suis une personne très authentique. Je n'ai pas de faux semblants, en fait. Je ne suis pas quelqu'un... Je dis les choses. Je dis les choses toujours avec beaucoup de délicatesse parce que j'aime bien faire usage de bonnes paroles, faire usage de magie blanche, comme on dit. Et en fait, c'est des relations... Moi, bon dommage, je l'ai toujours fait avec le cœur. Tout ce que je fais dans la vie, en règle générale, je le fais avec le cœur. pas que ce soit Bandama si je vais faire une marche en montagne si je croise un ami, je fais ça avec le cœur je reste toujours moi-même et pour moi c'est très important avec Bandama de rester moi-même parce qu'on a toujours étaient nous-mêmes depuis le début, et on le sera toujours. Je nous souhaite qu'on le soit vraiment toujours. Donc, en fait, j'ai rencontré des gens à Abidjan qui, au début, je ne savais pas, étaient des personnes qui allaient, en fait, nous permettre de rentrer au Galerie Lafayette. Donc, en fait, c'est des contacts que j'ai eus à Abidjan, des liens d'amitié très profonds qu'on a pu nouer avec certaines personnes. Et puis, en fait, il s'avère que cette personne que tu connais très certainement, en fait... Cette personne, un jour, lui, il est impliqué d'une manière particulière avec les Galeries Lafayette. Et en fait, il s'avère qu'il cherchait des créateurs. Il savait que le pop-up Africanao, pour que les auditeurs comprennent bien, en fait, le pop-up Africanao, c'est 12 créateurs. Sur le papier, c'est 12. Il y en a juste 11 parce qu'il y en a un qui a eu malheureusement un contre-temps de dernière minute. Mais sur le papier, c'est 12 créateurs qui étaient invités par trois entités. C'est-à-dire que nous, on a été invités par l'entité Cher Africa et Africa Fashion Week, qui sont managés par Valérie K. Et Valérie, donc, cherchait quatre créateurs du continent pour que ces créateurs viennent participer au pop-up sur ces trois semaines. Les autres entités, tu avais Adama Paris, qui a également, elle, de son côté, invité quatre créateurs. Et tu avais Tranoï, qui a invité aussi quatre créateurs. Mais nous, on est arrivés par l'entremise de Valérie, on va dire. Et en fait, c'est Thierry Bernat, je pense qu'on peut le nommer, que tu connais. C'est Thierry, en fait, qui nous a mis en lien avec Valérie. Parce que Thierry, c'est un ami, c'est également un client de chez Bandama, et il connaît nos valeurs, il a visité déjà à de nombreuses reprises l'atelier. Et quand Valérie lui a dit, écoute, Thierry, est-ce que tu ne connais pas des créateurs qui seraient susceptibles de venir au Galerie ? Thierry a directement pensé à nous. et Thierry en fait si tu veux comment dire il Il nous a mis en avant parce qu'il a toujours aimé le projet depuis le début. Il a toujours aimé notre manière de voir le wax, notre manière de voir la mode. Il nous a présenté à Valérie. Valérie a également adhéré au projet et elle nous a proposé de venir. Moi, je t'avoue que quand on nous a proposé de venir, j'étais bouche bée, je ne savais trop plus. J'étais dans mon bureau, je marchais un peu dans mon bureau parce que moi, quand je suis au téléphone, j'aime bien... J'aime bien marcher dans mon bureau. Et là, je t'avoue que j'ai beaucoup marché dans mon bureau quand elle parlait. Et puis, j'ai vraiment eu de la peine. Mais je veux dire, il m'a fallu un temps pour conscientiser, on va dire, ce qui s'offrait à nous comme opportunité. Et puis bon, on avait peu de temps pour réfléchir, mais on a quand même passé une nuit, non, deux nuits dessus. Et puis finalement, on a décidé de répondre par la positive. Et parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même une application financière derrière. c'est pas Ce n'est pas anodin que de venir aux galeries, tu dois quand même payer un droit d'entrée. Nous, il y a toute une organisation parce qu'on produit à Abidjan, donc il a fallu faire beaucoup de stocks, alors qu'on avait déjà beaucoup de travail à Abidjan pour d'autres clients, d'autres affaires qu'on a à Abidjan. Donc il y a eu une grosse réorganisation, entre guillemets, subite, pas du tout dérangeante, mais une grosse réorganisation de l'atelier qui a dû être faite. On a dû mettre certains projets légèrement entre parenthèses. Mais on était pleinement conscients des opportunités que pouvaient nous amener les Galeries Lafayette. Paris, capitale de la mode. Galeries Lafayette, grand magasin le plus connu de Paris. Donc on est dans la capitale du commerce et du temple de la consommation, de la capitale européenne de la mode. Donc bon, on te propose de venir là, on te propose un rendez-vous avec ton avenir en quelque sorte. donc on a bien réfléchi, mais dans une certaine mesure, c'était assez logique que de venir, c'était assez une évidence, en quelque sorte. Et puis, voilà, on a pris toutes les dispositions nécessaires, on a produit toutes les créations, on s'est bien gratté la tête de quelles créations mettre en avant. Bien évidemment, l'iconique Bombert a sa place de choix dans le pop-up. On a mis en avant, clairement, les créations qui plaisent et qui plaisaient. On a eu quelques nouveaux tissus, spécialement pour cette occasion. Donc tu vois, vraiment, on a mis les petits plats dans les grands. On est arrivé à Paris, moi je suis arrivé à Paris il y a quelques jours justement pour l'installation, pour déjà dans un premier temps m'appréhender des bonnes énergies parisiennes, de pouvoir me mettre un peu à la page. Et puis le pop-up, pour répondre à ta question aussi, le pop-up a commencé tout en douceur. Et puis là, franchement, j'y étais tout à l'heure. On a fait une superbe journée. Je sais pas si t'entends, ma voix elle rappe un peu parce qu'on échange beaucoup. Et tu vois, moi, je t'ai dit qu'on aimait énormément les visites d'ateliers à Abidjan parce qu'il y avait cette proximité. On aime faire des pop-up à Abidjan parce qu'il y a cette proximité. C'est la première fois qu'on fait vraiment un pop-up comme ça, on va dire, en France. Et on a cette proximité. Par exemple, cet après-midi, j'ai discuté avec une dame qui m'a dit... J'ai pris congé et je suis venu au galerie juste pour vous voir. J'ai dit, mais madame, ma journée est un succès, juste que vous soyez venu pour nous voir. Mais ça m'a touché d'une manière. J'étais là et je suis resté 20 minutes à discuter, 25 minutes même à discuter avec la dame. Et on a créé des relations. Et c'est une dame qui était congolaise, si je me souviens bien, et qui fait très régulièrement des voyages en Afrique. J'ai dit, mais madame, prenez ma carte, la prochaine fois que vous venez à Abidjan, je veux... que vous veniez visiter l'atelier, je veux vous présenter l'équipe parce que ce que vous m'avez dit, ça m'a tellement touché. Et voilà, donc tout ça pour te dire que cet événement nous permet un rayonnement international, c'est-à-dire très large, mais ça nous permet aussi des rencontres très terre-à-terre avec des clients, des personnes qui ne nous connaissent pas, mais des personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup de personnes qui disent « Ah, mais je vous suis sur les réseaux sociaux » . C'est merveilleux, c'est merveilleux. Tu as des retombées qui sont intéressantes parce qu'il faut quand même qu'on puisse rentrer dans nos frais de ce côté-là, tout l'investissement. Mais il y a aussi des retombées qui sont à moyen et long terme, mais qui sont très, très, très intéressantes. On fidélise des clients, on se crée des nouveaux clients. Il y a aussi des partenaires qui nous approchent pour faire des collaborations, que ce soit des personnes qui ont des boutiques, des pop-up stores, je ne sais où. à Bruxelles, à Paris ou à Marseille, je ne sais où, il y a aussi des personnes qui nous approchent pour ça. Et ça, franchement, c'est des retombées qui sont tout autant très appréciables. Et ça nous permet, nous, de nous mettre en avant et aussi de parler de notre histoire, de parler de notre amour pour le wax. Et voilà, donc c'est vraiment pour nous un extrême honneur d'être aux Galeries. C'est trois semaines, c'est court, mais ce n'est pas si court, parce que si on met beaucoup de cœur, et d'intention et d'attention dans ce qu'on fait, en fait, ces trois semaines, on peut faire de grandes choses avec. Exemple, hier, par exemple, tu vois, tu as eu une soirée, on s'y a rencontré d'ailleurs un matin, tu vois, il y a eu une soirée avec la presse, les influenceurs, mais on a fait des contacts en pagaille. On a fait des contacts en pagaille et on a fait aussi, on avait fait des petits gift bags. J'ai l'occasion de discuter hier soir et aujourd'hui avec quelques personnes et en fait, on a tapé un grand coup avec ces gift bags parce qu'on a designé spécialement un nouveau sac, c'était un prototype, mais c'est devenu un sac en soit, petit format, on l'a appelé la brioche, parce qu'il était tout mignon, avec une petite bandoulière très sympathique, et on a produit ça juste, je crois que les derniers sacs, on les a produits vendredi soir, quand on fermait l'atelier à 17h, et moi j'ai embarqué samedi matin à 5h du matin, donc on a vraiment, au dernier moment, on a pu produire ces sacs, mais ils ont fait leur effet, et beaucoup de personnes ont été touchées par ces petites attentions. Ils ont dit, moi-même, une dame, une mannequin m'a dit, Sam, moi, j'ai défilé pour des grandes marques, dont je tairai le nom, mais des grandes marques du prêt-à-porter, mais jamais on nous a fait un cadeau comme ça. Donc, les personnes ont été touchées, et moi, ça m'a énormément touché que ces personnes aient été touchées. Donc, tout ça pour te dire que, en fait, ce pop-up, pour nous, ça représente énormément, parce que ça nous permet d'être physiquement là à Paris et d'être physiquement proche de clients, d'influenceurs. de personnes de la presse et tout. Et c'est juste exceptionnel. Et moi, c'est ça qui m'anime. Je suis certes pas mal fatigué parce qu'on a beaucoup travaillé ces derniers temps pour préparer tout ça. Ça a été beaucoup d'excitation, donc beaucoup d'excitation qui défonce des fois que tu te réveilles un peu la nuit à 3h du matin. Mais in fine, c'est que du pur bonheur. Et moi, je savoure ces moments, mais d'une manière incommensurable.

  • Ramata

    Écoute, ça présage que du bon tout ce que tu nous racontes là par rapport à ce pop-up. Tu évoquais Thierry Bernard, je l'ai interviewé dans le cadre du podcast il y a quelques semaines de ça, en quelques mois même. Donc du coup, l'audience, je suis sûre que mon audience écoute tous les podcasts de toute façon, je remettrai le lien pour que les gens arrivent. Donc Thierry Bernard qui est à la tête d'une agence de relations presse. Et notamment, il travaille avec des canals plus afriques, avec les galeries Lafayette sur la promotion de tous leurs événements. Et donc, il a été très impliqué, puisque lui, c'est quelqu'un qui connaît bien l'Afrique, il a été très impliqué dans l'organisation de ce pop-up. Moi, ce que je trouve vraiment intéressant, et c'est ce que tu évoques là, c'est qu'à la fois, c'est une opportunité, clairement, un corner dans les galeries Lafayette, c'est une opportunité de vendre. mais il y a aussi tout autour une opportunité de développer sa notoriété. et d'accéder à des contacts auxquels tu n'as pas forcément la possibilité d'accéder quand tu vas faire un pop-up par toi-même ou quand tu fais des initiatives, mais que tu n'es pas forcément regroupé avec onze autres marques dans un corner. Corner vraiment très bien situé au troisième étage, un étage sur lequel on va avoir des marques comme Rouge, comme Balzac, comme Sandro, comme

  • Samuel

    Mag. Jadig et Voltaire, il y en a encore. que des belles marques.

  • Ramata

    Exactement. Du coup, l'idée, c'est de venir positionner du Made in Africa de qualité avec des produits d'excellence au même niveau que d'autres marques que des consommateurs ont l'habitude de voir pour un petit peu déconstruire tous les clichés qu'il peut y avoir sur la mode africaine, sur la qualité de la mode africaine. Je pense qu'il y a des personnes aussi qui vont juste découvrir ce que c'est la mode africaine. et en ce sens-là, je trouve que cette opération-là, elle est très intéressante aussi parce qu'il y a énormément de diversité dans les propositions. Par exemple, toi, tu vas être la marque qui a le plus de wax et il n'y a pas, dans les 12 propositions, il n'y a pas 12 créateurs qui font des pompeurs sans wax. Il y a vraiment, chacun a son identité, son storytelling, son histoire. Du coup, il y en a vraiment pour tous les goûts. Et ça, je trouve que c'est une force dans la sélection aussi parce que ça donne l'opportunité à chacun d'aller finalement caper télévente de celui qui voudrait du wax et du coup vous n'êtes pas plusieurs créateurs un petit peu à bon bah s'il y a un client qui aime le wax, on va se battre tous les trois pour essayer de s'éduire, là on n'est pas là-dedans on est vraiment, chaque créateur a une proposition unique et extrêmement elles sont très différentes les unes des autres et je trouve que c'est ça qui fait la force aussi de ce pop-up.

  • Samuel

    Non mais clairement, comme tu dis, personne aucun des créateurs n'empiète sur les plates-bandes de l'autre, chacun a sa spécificité. Et c'est là où aussi la sélection, je ne sais pas s'ils se sont coordonnés réellement entre les trois organismes, on va dire, qui ont invité chacun quatre créateurs. Je ne sais pas s'ils sont le fruit du curasa, mais il n'y a personne qui se marche sur les plates-bandes de l'autre. C'est-à-dire que, comme tu l'as justement dit, nous, le wax, j'ai vu quelques touches de wax à droite, à gauche sur certains autres créateurs, mais très légères, très subtiles. De la manière dont nous, on l'utilise avec Bandama, personne ne le fait sur le pop-up. Juste à côté de nous, tu as le talentueux Algueil du Sénégal qui fait un travail formidable. Lui, il a quelques touches de wax à droite, à gauche. Mais lui, il a son identité. Et dans l'identité d'Algueil, personne ne le fait. Juste à côté de nous, on a Colesso du Sénégal également, qui fait de magnifiques pièces, des boubous, mais avec un travail de broderie qui tient du divin. Et personne ne fait ça ailleurs. D'autres personnes font de l'upcycling avec des vêtements en jeans. Personne ne le fait. Bref, ça a été vraiment bien pensé. je ne sais pas si c'est le fruit du hasard en tout cas mais le résultat in fine est merveilleux et il y en a pour tous les goûts il y en a pour tous les goûts et chacun d'une manière ou d'une autre peut se mettre en avant sans avoir l'ombre d'autres créateurs et on discute beaucoup entre créateurs et on a beaucoup de plaisir aussi vous savez on est quand même dans cette expérience ensemble pour trois semaines Donc forcément, on va voir la tête des uns et des autres tous les jours. Donc ça crée aussi des liens. Ça ouvre aussi des portes, vous savez, ça ouvre aussi des portes. Moi, j'ai eu des propositions qui étaient assez intéressantes pour d'autres choses. Je ne peux pas en parler pour le moment. Mais voilà, ça ouvre des portes pour tout le monde, en fait. Et ça permet, pourquoi pas, un jour de faire des collaborations avec tel ou tel créateur. Si un jour, moi, je dois aller à Dakar pour telle ou telle raison, j'irai dire bonjour à mon ami Algueil, j'irai dire bonjour à Tanti. collés saut et ainsi de suite et si eux viennent à Abidjan ça ira de même donc c'est une expérience qui est humainement très riche c'est une expérience qui est en termes de mode excessivement riche c'est une expérience qui est formidable sur tous les points de vue en termes de visibilité de marketing de communication il y a vraiment beaucoup de choses à faire et il faut aussi souligner le gros travail des galeries j'ai eu l'occasion de discuter avec Plusieurs personnes dirigeantes du pop-up et des galeries en général qui disaient que la soirée qu'on a connue hier en soit le 19, c'était vraiment la soirée officielle de lancement. Avec des influenceurs, la presse en a parlé, la presse en parlera aussi parce que je pense qu'ils sont dans la rédaction des articles éventuellement. Mais voilà, il y a vraiment un gros travail aussi qui a été fait du côté des galeries et on sent que les galeries avaient et auront, je l'espère, envie de mettre réellement en avant la mode africaine. Thierry, qui est à Abidjan tous les deux mois, Thierry Bernat, il est à Abidjan tous les deux mois, mais chaque fois, il vient avec une délégation des galeries, avec son homonyme Thierry, il vient avec Olivier, il vient avec Joachim. On voit que les galeries ont vraiment... envie de mettre l'accent sur la mode ivoirienne et ça enfin la mode africaine pardon ivoirienne mais africaine et j'ai l'impression que c'est qu'un début c'est qu'un début que ce pop up là c'est vraiment c'est vraiment une première pierre de quelque chose de beaucoup plus grand de ce que je comprends les galeries ils ont vraiment ils ont vraiment envie de faire quelque chose avec l'afrique et c'est pas pour nous déplaire c'est pas pour nous déplaire et c'est vraiment enfin cette mise en lumière d'un grand magasin qui nous est proposé et qui est juste sublime.

  • Ramata

    Et dans ce que tu disais, par rapport à la cohérence de la sélection, en fait, c'est vraiment le métier de la direction des achats des Galeries Lafayette. Ils font ça tout le temps, chaque fois qu'ils font des pop-up ou chaque fois qu'ils construisent un étage, ils doivent s'assurer de la cohérence des marques entre elles. Donc, il y a déjà un premier travail qui a été fait par Adam à Paris, Africa Fashion Hub et le Calex dans la sélection des marques. Et ensuite, il y a effectivement aussi un travail global des Galeries Lafayette. Ils ont travaillé vraiment en bonne intelligence pour s'assurer que ce soit une sélection gagnante de 12 propositions aussi originales les unes que les autres. Et que ce soit aussi du made in Africa, que ce soit vraiment des marques africaines. Il y a pu avoir des tentatives par le passé de grands magasins qui ont fait des propositions où c'est... c'était plutôt des marques, on va dire, occidentales qui avaient créé une collection inspirée d'Afrique. Là, on est vraiment dans quelque chose de totalement différent. Et je trouve que ce qui marche bien, c'est qu'il y a une ambition des Galeries Lafayette et en face, il y a une réponse de créateurs africains qui peuvent répondre oui, en fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as dit, tu as pris le temps de réfléchir parce qu'il y a des investissements importants. Et du coup, il faut pouvoir faire ce pari sans forcément avoir de certitude sur les résultats qu'il va y avoir en termes de résultats. Mais c'est vraiment un pari que toutes les marques n'ont pas forcément les reins solides pour pouvoir répondre oui. Donc, le fait que là, il y en ait 12, on se dit qu'il y a un vrai potentiel et il y a des marques aujourd'hui qui sont capables effectivement de tenir la route en termes de quantité pour pouvoir... proposer du stock pendant trois semaines, des collections de qualité, adaptées au marché occidental. Ce que j'apprécie aussi, c'est que les collections qui sont proposées, je ne pense pas qu'elles aient été... Alors, forcément, vous avez dû les adapter pour les galeries, mais vous n'avez pas changé votre style parce que c'était le pop-up des galeries Lafayette.

  • Samuel

    Alors, jamais de la vie, et on ne le fera jamais, ça se doit informer que pour n'importe quel lieu où on pourrait être... entrée, on va dire, entre guillemets, on ne le fera jamais. L'idée de... L'identité, pardon, de Bandama, elle est là since day one, et elle va le rester. Ça, c'est quelque chose d'immuable, n'est-ce pas ? Donc, non. On fait quelques petites adaptations, certes, parce que... Après, nous, dans une certaine mesure, j'ai envie de te dire, Amata, tu sais, nous, Bandama, on est déjà très international de par essence. Tu vois, tu as eu l'occasion de... On a eu l'occasion d'échanger sur le stand. Tu as vu que nos coupes sont quand même très intemporelles. Elles peuvent être totalement portées par un Ivoirien, par un Parisien, par un Français, pardon, un Parisien, par un Suisse, par un Tokioïte, et puis par un New-Yorkais, pourquoi pas ? Tu vois ce que je veux dire ? Donc nous, dans tous les cas, on a déjà une essence de base qui est très tournée vers le monde. Donc voilà. Mais effectivement, comme tu dis, il y a toute cette prise de conscience. des galeries, et je pense aussi que les créateurs africains qui sont présents sur ce pop-up vont aussi forcément communiquer, et ça va aussi faire grand bruit en Afrique aussi. Un grand bruit, mais qui viendra aussi des créateurs qui disent à d'autres créateurs, voilà, ça s'est passé comme tel, ça s'est bien passé, c'était très carré, les retombées étaient intéressantes sans forcément rentrer dans les chiffres, mais les retombées étaient intéressantes, et ça va peut-être ouvrir la voie à d'autres créateurs qui Merci. qui ont été contactés pour cette édition-là, mais qui, in fine, étaient peut-être un peu frileux par rapport à l'investissement, c'est à représenter peut-être un peu plus de risques pour eux, et qui ont dit, merci, pas pour le moment. Et donc, aussi, je pense qu'il y a aussi un travail que nous devons faire, et de dire que, voilà, que ça s'est bien passé, c'est ce que je souhaite à tous les créateurs du pop-up, mais il y a aussi un travail que nous, on doit aussi, après le pop-up, être les... Comment dire ? les porte-paroles aussi de ce pop-up sur le continent. De dire qu'à tel ou tel ami créateur qu'on pourrait avoir, écoute, ben... écoute, on a eu ce pop-up aux galeries, ça s'est bien passé si à l'avenir on te propose écoute, en tout cas, moi de mon expérience sache que ça a été hautement positif les retombées sont intéressantes donc si jamais, sache-le, n'aie pas peur de sauter le pas entre guillemets et voilà, donc il y a je pense un travail dans les deux sens que les galeries font, mais nous aussi en contrepartie, il faut qu'on joue un peu aussi sur ces retombées pour aussi motivé d'autres créateurs du continent à éventuellement se prêter au jeu lors de futures éditions ?

  • Ramata

    De manière à ce que ce soit l'intégralité du troisième étage qui soit made in Africa, pas que 12 marques.

  • Samuel

    Mais ça, ce serait dans un monde merveilleux, dans un monde idyllique. Mais que Dieu t'entende, Ramata. Que Dieu t'entende.

  • Ramata

    Ce sera peut-être pas l'année prochaine, mais bon.

  • Samuel

    Ça prendra son temps.

  • Ramata

    En

  • Samuel

    Côte d'Ivoire, on dit découragement n'est pas Ivoirien. Allons seulement. Allons seulement.

  • Ramata

    En tout cas, que chacun ait... Même à vous, on peut avoir 12 marques, mais avec des corners plus grands.

  • Samuel

    À chaque fois. Vraiment, écoute. Mais déjà, ces corners, franchement, c'est... Ce n'est pas moi qui me plaindrais que les corners soient plus grands. On peut déjà exposer quand même 24 créations. C'est quand même appréciable. C'est quand même appréciable. Ça nous permet quand même de montrer un éventail de créations qu'on peut faire. Alors certes, on a dû, comme je le disais, sélectionner les créations qui sont les best-sellers. parce que là, t'as pas... Tu n'as pas trop le temps, entre guillemets, ni l'envie, au vu de l'implication financière et tout ce qui en découle. Tu n'as pas trop envie de faire des tests pour dire est-ce que je teste ce nouveau produit au Galerie Lafayette ? Tu vois, là, tu vas quand même sur des valeurs qui sont plus ou moins sûres pour quand même assurer le coût dans une certaine mesure. Voilà.

  • Ramata

    Et moi, mon point, là, c'était vraiment pas que... Je trouve que les... Parce qu'en général, quand il y a des corners pour des jeunes créateurs après le festival de hier, par exemple, en général, les corners pour les jeunes créateurs, ils sont de cette taille-là. donc vous êtes vraiment logé à la même enseigne mais c'est-à-dire que demain ça prendra tellement plus d'ampleur que on ira vers des choses encore plus grandes mais qu'il faut commencer comme ça et c'est la bonne manière de commencer en fait c'est juste ce qu'il faut pour avoir un aperçu de la marque et que vous ayez suffisamment d'espace pour pouvoir échanger avec des clients des journalistes ça a vraiment été fait de manière assez quali C'est...

  • Samuel

    Tu m'excuses, mais c'est vrai que l'emplacement est quand même particulièrement canon aussi. Au troisième étage de la coupole, on est non loin des escalators. Tu sais aussi toute la scénographie du pop-up qui a été mise en place, que ce soit au niveau des couleurs choisies. Je trouve que ça a vraiment été très bien pensé. Ça attire l'œil. T'as envie naturellement de venir voir ce qui se passe dans ce pop-up africain. Et ça, c'est à souligner et à apprécier, je trouve.

  • Ramata

    Oui, vraiment, ça a été... Et puis, parce que c'est... Il faut le reconnaître, ce n'est pas facile de réunir 12 marques très différentes dans un même univers. Donc, du coup, de définir le mobilier, les couleurs qui vont faire que chacune des marques va pouvoir, en fait, s'exprimer. Et donc, en même temps, créer ce côté unité, c'est un pop-up dans lequel il y a plusieurs marques. qui permet à chacune de s'exprimer tout en formant une certaine cohérence. Et ça, ça paraît qu'il est compliqué, mais je trouve effectivement, je suis assez d'accord avec toi, que ça a été bien réussi.

  • Samuel

    Bien orchestré.

  • Ramata

    Vraiment. Là, ce que je voulais te demander, c'est du coup, pour toi, en perspective d'avenir pour Bandama, quels sont les projets ? Alors, s'il y a des choses qui sont top secrètes, on refera un épisode le moment où ça sortira. Mais en tout cas, ce que tu peux dire maintenant en termes de projet pour la marque, en termes d'ambition pour le futur, comment t'imagines Bandama pour la suite ?

  • Samuel

    Alors écoute, moi ce que je vois clairement pour Bandama, c'est déjà, encore et toujours, on va rester nous-mêmes. Ça c'est déjà la première chose et ça ne changera pas. Donc on va rester nous-mêmes, on va rester fidèles à notre ligne artistique. Ça c'est sûr et certain. clairement enfin Pour parler plutôt des projets en termes de développement et de structuration de la société, écoute, j'ai envie qu'on se développe, qu'on puisse développer surtout le marché à Abidjan, parce qu'à Abidjan, il y a quand même beaucoup de potentiel et beaucoup de nos clients qui viennent à Abidjan disent « mais vous avez une vision nouvelle du wax en fait » , parce que beaucoup de gens… L'utilisation du wax à Abidjan… est quand même assez différente de ce qu'on fait nous. Donc les gens sont quand même, les Ivoiriens qui ont grandi avec le wax sont quand même très intrigués par Mandama, parce qu'on a une utilisation qui est bien particulière et bien propre à nous du wax. J'entends dans la coupe des vêtements qu'on utilise. Donc ça, développer et rester fidèle à notre image à Abidjan, c'est totalement clair. Après, moi, une des missions pour laquelle je me sens investi, on va dire, c'est... C'est que le plus grand nombre connaissent le wax. Parce que, comme je l'ai dit précédemment dans l'interview, le wax t'amène des énergies absolument dingues. Et je n'ai pas envie que ce soit juste quelques personnes qui se rendent compte de ces énergies que le wax amène. Pour moi, je vois clairement un développement de la société via des revendeurs qui pourraient, d'une manière ou d'une autre, mettre en avant nos créations, que ce soit nos accessoires ou nos vêtements. Et puis, un objectif aussi qui serait quand même très chic, on va dire, comme on dirait à Abidjan, ce serait d'avoir une boutique à Paris. Parce que là, je me baladais un peu dans les rues, j'ai vu deux, trois espaces qui étaient un peu disponibles. J'ai commencé à rêver, mais je me suis dit, mais combien est-ce que ça peut coûter pour avoir une boutique à Paris ? Je voyais des gens dans la rue qui portaient du wax. Je me suis dit, mais il y a vraiment quelque chose à faire de ce côté-là au niveau du wax à Paris. Franchement, clairement, développer déjà notre réseau de distribution dans nos marchés forts, que ce soit la France, la Suisse, que ce soit la Belgique aussi. Canada, c'est un peu plus compliqué parce que géographiquement parlant, c'est quand même beaucoup plus loin. Donc, il y a d'autres contraintes logistiques qui se présentent à nous. Mais clairement, développer le réseau de distribution. Et il y a quelques collaborations que j'aimerais faire en début d'année avec certaines marques. Donc ça, pour l'instant, c'est top secret. J'ai déjà le projet qui mature bien dans la tête. Et puis, j'aimerais également qu'on continue de développer des créations en collaboration avec Niwax. Parce que je n'ai pas cité, je ne sais pas si j'ai cité parce qu'on a beaucoup parlé et c'est très appréciable, mais je n'ai pas cité Uniwax, je pense. Donc, c'est un wax, toi peut-être dans l'intro, mais c'est un wax qui est produit en Côte d'Ivoire. Donc, j'aimerais encore renforcer cette collaboration avec Uniwax, parce que c'est quand même notre partenaire principal, ceux qui nous fournissent notre matière. première principale, donc j'aimerais renforcer tout ça pour vraiment on a un objectif commun on va dire avec Uniwax et j'aimerais renforcer tout ça, donc il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire, j'aimerais déjà dans un premier temps profiter de ce pop-up, profiter des retombées qu'on peut avoir et puis ensuite pour le reste Dieu est au contrôle Très bien mec,

  • Ramata

    t'as en tout cas beaucoup de bonnes choses En perspective, on arrive à la fin de cette petite interview et je me rends compte que je ne t'ai pas posé la question de pourquoi, enfin, quelle est la signification de Bandama ?

  • Samuel

    La signification de Bandama, la réponse se trouve légèrement dans le logo. Je m'explique. Si tu regardes le B de Bandama, le B fait un peu, tout en finesse, des courbes. En fait, ces courbes sont censées représenter les méandres d'un fleuve. Les méandres d'un fleuve qui se nomme Bandama. Le Bandama qui coule dans le centre de la Côte d'Ivoire, du nord au sud, à peu près centre, légèrement ouest de la Côte d'Ivoire et qui se jette dans l'océan Indien à Grand-Laheux. Le sang indien, moi aussi. Dans l'océan Pacifique, pardon, pour le... Qu'est-ce que je dis ? Atlantique, non ? Atlantique, je dis n'importe quoi. Moi,

  • Ramata

    en tout cas,

  • Samuel

    en géographie... Non, mais c'est l'océan Atlantique. C'est l'océan Indien,

  • Ramata

    en tout cas.

  • Samuel

    Non, mais c'est l'océan Indien. Non, mais je ne sais pas. Pardon, un peu de fatigue. Beaucoup d'émotion. C'est l'océan Atlantique. Oui, oui, je te dis. Non, c'est clair. Il y a beaucoup de préparation derrière. Non, mais c'est l'océan Atlantique à Grand-Lahou, en fait. Donc, c'est le nom d'un fleuve, en fait. et quand on cherchait le nom, moi j'avais envie d'un nom qui soit clairement incisif. j'avais envie d'un nom qui soit incisif on a hésité pour ne pas te mentir au début je sais pas si tu connais ce bois noble qui existe en tout cas en Côte d'Ivoire mais je pense qu'il doit bien exister ailleurs en Afrique de l'Est mais l'Iroko, qui est un bois qui est juste magnifique qui est très noble il y a des sculpteurs à Abidjan qui font des pièces absolument lunaires avec ça, et moi j'aimais bien le nom Iroko je me suis dit pourquoi pas Iroko Closing on avait un groupe Whatsapp avec mon frère et Fabien on disait on mettait juste les noms de thèse et se groupait Merci. existe encore et des fois, de manière un peu nostalgique, je remonte les messages qu'on avait pour voir les noms qu'on avait. Je me souviens que le jour où j'ai écrit, j'ai écrit ce message qui disait « un nom qui va vous plaire de point bandama » . Et instantanément, Jean, mon petit frère, qui dit « ça j'aime » , Fabien, il dit « ça claque » . Bon, le nom est trouvé comme ça. Et on voulait qu'on ait un nom qui soit en fait très international, qui puisse être comme notre marque, qui puisse être ouvert sur le monde. qui puisse être autant bien prononcée en français qu'en anglais, on dirait « bandama » , tu vois. En mandarin, on dirait « bandama » aussi. Un ouzbek dirait « bandama » et un brésilien dirait « bandama » aussi, tu vois. Donc, il y a vraiment une notion d'universalité qui est in fine très proche de l'essence de « bandama » . Juste, le seul truc qu'on n'avait pas pensé, c'est… Enfin, non, on y avait pensé, mais… Tout le monde sait ce que c'est un bandana. Donc, des fois, les gens nous appellent « Ah, mais c'est Bandana Clothing » . Je dis « Non, non, c'est Bandama Clothing » . Mais voilà, donc l'histoire du nom vient de là. Ça vient de là.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé durant cette interview. Ça a été un plaisir pour moi de découvrir plus en détail ton histoire et celle de Bandama Clothing. et puis d'évoquer aussi le pop-up Africana où est ta présence à Paris. Du coup, tu vas rester à Paris pendant les trois semaines du pop-up ?

  • Samuel

    Alors, je vais rester à Paris pendant malheureusement pas les trois semaines. Je t'avoue qu'il faut que j'aille me ressourcer un peu, quelques jours dans mes montagnes suisses. Donc, je me suis accordé une petite intermède de cinq jours en Suisse. Donc, je vais juste aller me marcher un peu en montagne, retrouver un peu de sérénité, de calme. Mais après, je reviens à Paris. Mais après, il faut que je rentre à Abidjan avant la fin du pop-up parce que j'ai des obligations à Abidjan. Je ne peux pas partir trop longtemps d'Abidjan. Déjà, de un, Abidjan me manque. Et de deux, au niveau des affaires, j'ai dû mettre en suspens certaines choses qui ne peuvent pas rester à Vitamétal avant le suspens. Donc, il faudra que je rentre à Abidjan et ce sera sous faite le 3. Je crois que le jeudi 3 juillet, je serai à Babir. Donc, voilà. Pour les derniers jours du pop-up, que... Et même pendant mon petit séjour en Suisse, il y aura une continuité qui sera assurée avec ma cousine qui habite à Paris, qui connaît très bien la marque et qui viendra continuer à parler, à présenter le projet, à accueillir et à mettre beaucoup d'amour dans ce projet.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, je te souhaite un bon séjour, on va dire en France et en Suisse. Je te remercie. les jours à venir. Et puis, je mettrai en note de l'épisode le lien vers le compte Instagram de Pandama ainsi que le site Internet. Et puis, bien sûr, ceux qui écoutent l'épisode dès la semaine prochaine, je les invite à aller au pop-up pour pouvoir aller découvrir la collection.

  • Samuel

    Écoute, Ramatha, il me reste moi, de mon côté, pardon, à te remercier du fond du cœur pour cette belle mise en lumière. Je sais que tu... fait un travail de qualité. Le jour où tu m'as proposé de le faire, ça m'a beaucoup touché. Donc, je te remercie pour la considération. Je te remercie pour cet agréable échange passé en ta compagnie, puis aussi pour ce coup de pub, parce que c'est aussi un coup de pub très appréciable, pour lequel je te remercie sincèrement.

  • Ramata

    Eh bien, écoute, je te dis à très vite en Afrique, Weiler !

  • Samuel

    Au plaisir, merci beaucoup et salutations à nos auditeurs.

  • Ramata

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. je vous invite à pratiquer quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite en Afrique ou ailleurs.

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