#E51 - Baho - Une peinture biosourcée inspirée de l'harmonie des couleurs végétales cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E51 - Baho - Une peinture biosourcée inspirée de l'harmonie des couleurs végétales

#E51 - Baho - Une peinture biosourcée inspirée de l'harmonie des couleurs végétales

41min |26/10/2023
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#E51 - Baho - Une peinture biosourcée inspirée de l'harmonie des couleurs végétales

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Description

Dans cet épisode d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de couleur végétale, vous invite à plonger dans l'univers fascinant des peintures biosourcées. Elle reçoit Olivier Renaudineau, le fondateur des peintures BAHO, qui a su allier innovation et respect de l'environnement depuis la création de son entreprise en 2018. Ensemble, ils explorent les enjeux cruciaux liés à l'utilisation de colorants végétaux et aux alternatives écologiques aux peintures traditionnelles à base de pétrole.


Olivier partage avec passion son parcours et les motivations qui l'ont poussé à développer des peintures plus saines, tant pour les applicateurs que pour les consommateurs. Il met en lumière la différence essentielle entre les peintures biosourcées et celles à base de pétrole, soulignant l'importance de la durabilité, de la régularité des couleurs et de l'utilisation de pigments végétaux. Grâce à des plantes comme l'indigo et la garance, il démontre comment la nature peut offrir des solutions colorantes riches et variées.


Au fil de la conversation, ils abordent également les défis rencontrés lors de l'utilisation de colorants naturels et la valorisation des déchets végétaux dans le processus de fabrication. Saviez-vous que les peintures BAHO ne sont pas seulement écologiques, mais aussi parfumées ? Olivier nous révèle comment cette innovation crée une expérience agréable lors de leur application, transformant ainsi le rapport à la couleur et à l'environnement.


« La couleur est partout, mais elle doit être respectueuse », affirme Olivier, rappelant l'importance d'une meilleure communication autour des peintures biosourcées. Ensemble, ils encouragent une sensibilisation accrue du grand public pour promouvoir des pratiques plus durables et responsables.


Cet épisode vous invite à réfléchir à votre propre rapport à la couleur et à la teinture végétale. Comment les plantes tinctoriales peuvent-elles transformer notre manière de penser la décoration et l'art ? Quelles sont les implications de l'agriculture tinctoriale sur notre environnement ?


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise, pédagogie et engagement pour un avenir plus vert. Pour en savoir plus sur les couleurs de plantes et les colorants biosourcés, consultez les liens utiles en description.


Belle écoute,


Pauline.


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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Olivier Renaudineau, fondateur des peintures BAHO. Bonjour Olivier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Olivier, comme je vous l'ai dit avant qu'on prépare cet épisode, je suis ravie de vous accueillir parce que vous traitez un sujet de la couleur végétale que je n'ai pas encore eu sur le podcast et donc j'aimerais que vous puissiez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivé à proposer de la peinture avec des...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    il faudra l'expliquer mais un lien avec le végétal exactement merci de m'accueillir moi je suis Olivier Renaudineau j'ai 42 ans et je suis peintre de formation un CAP de peintre et j'ai tout de suite vu que lors de ce CAP le métier ne m'aimait pas car je suis allergique à la peinture et pourtant je fais carrière dans ce métier là donc voilà j'ai des activités d'entreprise de peinture, on fait de la décoration chez des personnes et Pour se recentrer sur les peintures BAHO, en 2018 j'ai eu cette réflexion de créer une peinture pour offrir à nos clients d'arrêter de polluer leur intérieur et aussi d'offrir une peinture plus saine pour les applicateurs qui eux passent 7-8 heures par jour en appliquant de la peinture. et la jeunesse du projet BAHO est née en 2018. Il existait déjà des peintures bio-sourcées, mais j'étais très déçu par rapport à ce qui se faisait sur le marché, parce qu'il y a beaucoup de com. Beaucoup de lobbying, enfin voilà, les peintures bio-sourcées sont souvent aussi faites avec des entreprises, des fabricants de peinture qui font de la peinture à base de pétrole. Donc il y a beaucoup d'enjeux là-dessus et moi je me suis dit, tiens, comme je ne trouve pas de chaussures à monter, je vais essayer de créer ma peinture. Et l'aventure a commencé en 2018. J'ai mis deux ans à mettre cette peinture au point. C'est une peinture qui est biosourcée. qui est faite à base de végétaux valorisés. On va en reparler ensuite. Il ne fallait pas que créer une peinture, parce que créer une peinture, c'est bien, mais il fallait surtout créer aussi des couleurs, un nuancier de couleurs, pour le vendre à des parcs-pensiers, pour l'appliquer aussi sur nos chantiers. Et donc, l'aventure a commencé comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, j'ai bien compris. Vous vous adressez du coup aux particuliers. Vous avez parlé aussi de chantiers. C'est des chantiers, ça peut être de la peinture extérieure ou c'est que de l'intérieur ? Comment ça fonctionne ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures BAHO, c'est pour l'instant que de la peinture intérieure, pour de multiples supports, les plafonds, les murs, les boiseries, les meubles, mais pour l'instant que sur l'intérieur. Elle existe en plusieurs finitions, en mat, en velours. et en lac aussi pour tout ce qui est meubles, tout ce qui est portes, les plaintes, tout ce qui est un petit peu plus fragile. Mais c'est vraiment une peinture qui est faite pour les professionnels et bien sûr pour les particuliers, mais vraiment applicable pour les professionnels et avec une communauté autour de la peinture BAHO, beaucoup d'architectes d'intérieur qui travaillent avec ce type de peinture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est une peinture biosourcée ? Pourquoi justement vous aviez vu sur le marché des peintures soi-disant biosourcées et quelle est la différence avec le produit que vous proposez ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une peinture biosourcée, elle ne vient pas du pétrole. Une peinture lambda que vous achetez dans le commerce, même si elle est logotée A+, c'est que... Beaucoup de gens disent que c'est cool, c'est du A+, donc c'est une bonne peinture. Ça vient quand même du pétrole, et donc on la résine dans la peinture et tabasse de pétrole. Une peinture biosourcée va avoir une résine qui est biosourcée. Alors ça peut être biosourcée, on peut faire des peintures biosourcées avec beaucoup beaucoup de choses. Le problème de ça c'est qu'il faut que ça tienne dans le temps. C'est à dire que quand on l'applique sur un mur, il faut que ça tienne des années. Et puis il faut surtout aussi que ça soit calibré, que quand on fait une peinture, une peinte bien définie. un bleu, je prends une teinte du nuancier Baho par exemple, un bleu roi, et bien que ce bleu roi soit le même partout en France et que la teinte soit vraiment exactement la même. Et que si on refait cette teinte un an après, on ait vraiment la même couleur. Donc une peinture biosourcée, elle est faite avec une résine qui est biosourcée. Après on a de la masse, donc de la craie, et puis on a de l'eau. Et puis on a surtout quelque chose qui est très important pour faire la couleur, c'est des colorants. Dans le monde de la peinture, on a deux sortes de colorants, des colorants synthétiques, donc globalement du pétrole, ou des colorants minéraux. Et les peintures BAHO sont faites avec des colorants minéraux pour avoir vraiment une super opacité et pour bien sûr continuer dans le marbre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en bio-sourcée donc on ne met pas de peinture avec des colorants synthétiques et ce que j'allais vous poser comme question c'est que vous avez dit qu'il faut que la couleur forcément tienne dans le temps, ne varie pas et soit homogène dans toutes les boutiques et dans toutes les pots on va dire que vous vendez le végétal c'est un point bloquant c'est la régularité de la couleur qu'elle donne donc là je comprends qu'en fait il n'est pas possible de faire une peinture d'intérieur avec un colorant végétal ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors, on peut, mais à petite échelle. C'est-à-dire, et on n'aura jamais la même teinte. Si on prend, par exemple, du végétal pour faire une couleur, on va pouvoir le faire une fois. Mais à grande échelle, et pour le faire sur des grosses quantités, on ne pourra pas avoir toujours la même teinte. Et donc c'est pour ça que j'ai voulu aller plus loin après le nuancier BAHO 242 couleurs, qui sont des couleurs globalement avec des couleurs que j'ai mis au point mais... qui n'ont pas de naissance du végétal. Et j'ai voulu retravailler sur un deuxième nuancier, on va en parler un petit peu avec un partenariat, où je suis très fier, et on sort des couleurs du végétal et on les retranscrit avec des colorants minéraux pour le faire en grande échelle. D'accord. On ne pourrait pas faire ça à grande échelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et j'ai lu sur votre site internet que vos peintures étaient faites notamment avec des déchets végétaux Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu cette partie-là ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Donc la partie biosourcée de la résine de la peinture, elle est faite à partir de végétaux valorisés C'est-à-dire que globalement c'est des végétaux que... quand on coupe sa haie, etc., on a des végétaux qu'on met à la déchetterie, c'est une entreprise qui valorise ça, qui fait une grosse pâte à crêpes, globalement, et on biosource notre peinture avec ça. Donc attention, ce n'est pas parce que c'est des déchets valorisés que ça sent, que ça ne tient pas, que ça pue, etc. Non, non, c'est vraiment, bien sûr, c'est... c'est le monde industriel là donc ils prennent ces déchets là ils les équilibrent et ils font vraiment une pâte homogène pour pas qu'on ait de soucis après dans l'application de la peinture donc ça veut dire qu'il y a une entreprise en France qui récupère dans les différentes déchetteries les déchets verts, des particuliers et qui les valorise alors ouais moi je me suis mis en pour faire ce projet là, BAHO j'ai eu la chance entre guillemets de mettre autour d'une table un fabricant de peinture qui voulait vraiment accélérer sur les peintures biosourcées. Et donc on a trouvé ce moyen de trouver une entreprise qui valorise le déchet, qui le vend à l'industriel et qui fait la recette, la recette que j'ai mis au point avec mon industriel pour créer de la peinture BaHo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour bien comprendre, elle est faite biosourcée, ça veut dire à partir de matières naturelles. Là, c'est la valorisation des déchets végétaux, des coupes, etc. Colorée avec des pigments minéraux. Est-ce que dans vos peintures, il y a quand même des matières qui sont issues du pétrole ? Parce que c'est impossible sur la peinture aujourd'hui de faire un truc 100% d'origine naturelle.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors sur quelques couleurs oui, parce que la nature ne nous donne pas tous les colorants minéraux pour faire par exemple un... rose fuchsia. Il y a quelques temps comme ça, on n'arrive pas, donc on met quelques gouttes de colorant synthétique, mais c'est vraiment minime. Et de toute façon, si quelqu'un vous dit qu'une peinture biosourcée a zéro COV, le but d'une peinture biosourcée, c'est qu'elle émette très peu de COV. ça n'existe pas une peinture qui a 0,0 COV parce que dans une peinture biosourcée pour l'équilibrer, pour qu'elle tienne bien pour qu'elle ait une bonne performance d'accroche on a des dépecissants qui sont aussi biosourcés et on a aussi des antimousses mais aussi qui sont biosourcés pour vraiment neutraliser toute la partie déchets verts

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, par exemple, un épaississant pour la peinture, je sais que, par exemple, sur l'encre, on avait parlé de la gomme de goire ou la gomme arabique. C'est des trucs comme ça ou ce n'est pas du tout la même chose pour la peinture ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Non, ce n'est pas des choses comme ça. On est plutôt sur des molécules autres. Alors là, moi, je ne suis pas… C'est plutôt mon industriel qui a cette partie-là. Et il y en a tellement peu que je ne peux pas être précis là-dessus. D'accord. Le… l'épicissant est vraiment fait pour que à l'application, on n'en met pas partout, ça ne dégouine pas partout, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une bonne viscosité pour à l'application.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une adhésion au support et que ça s'applique facilement.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Exactement. Je reviens juste sur la genèse du projet. Moi, les peintures biosourcées existent beaucoup avec des huiles, des huiles de colza, des huiles de lin, etc. Et ça, on sait très bien faire en France des peintures biosourcées avec ça. Et moi, la réflexion que j'avais en 2018, c'est dommage qu'on cultive aujourd'hui du colza, du... du lin, etc. pour créer de la peinture. Alors que le balbutie, on a l'air de fin dans le monde, et c'est pour ça aussi que je suis parti dans une autre direction pour ne pas partir sur une peinture à base alkyde avec de l'huile de lin, de colza, etc. qui me semblait un petit peu plus respectueux de l'environnement en général.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, donc d'où le fait de partir sur des déchets qui existent déjà et de les valoriser comme ça c'est pas des trucs qu'on incinère ou qu'on enfouit,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ouais d'accord ok je comprends je m'en fichais en fait de, je voulais valoriser quelque chose je m'en fichais entre guillemets quoi mais je ne voulais pas créer quelque chose pour mettre dans ma peinture alors bien sûr qu'on crée quand même des couleurs en minéraux on crée de la masse etc mais voilà le but c'était de valoriser quelque chose

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, vous avez dit, vous mettez notamment de la craie et des colorants minéraux. Est-ce qu'il y a des acteurs en France sur la craie et sur les colorants minéraux ? Moi, je ne connais pas, je connais, voilà, mais je n'ai eu personne sur les colorants minéraux. Est-ce que c'est des acteurs que vous avez en France ? Ou c'est plutôt à un niveau européen, ou je ne sais quoi, parce que je ne connais pas là-dessus.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Sur les minéraux, on est plutôt sur l'Europe, malgré qu'en France, on a quand même beaucoup de sites où on extrait des colorants minéraux. Moi, j'ai la chance avec mon industriel, quand je me suis mis autour de la table, lui est fabricant de colorants minéraux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    génial. C'est vraiment top, parce que on... on travaille vraiment l'ensemble de la peinture, ce n'est pas qu'une peinture, c'est la peinture et le colorant, c'est ça qui est important. Mais au niveau des colorants, on n'a pas tous les colorants en France, on va aller chercher un peu plus loin sur certains colorants, tout ce qui est terre de sienne, tout ça on a, les siennes calcinées, etc. Les ocres aussi, on a beaucoup d'ocres en France. mais on a des colorants un peu plus compliqués à trouver sur des bleus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est comme ça qu'on va trouver un peu plus loin je pense que ce serait intéressant aussi dans la compréhension sur la couleur végétale de connaître aussi les colorants minéraux il faudrait que je trouve un interlocuteur là dessus je pense que ce serait intéressant de creuser ok très bien alors j'ai une petite question assez futile mais j'ai lu que votre nuancier il faisait 142 couleurs et qu'il avait un parfum naturel frais et j'avoue que ça m'a intriguée donc je voulais savoir est-ce que dans parfum naturel frais ça veut dire quoi comment il y a ce parfum dans vos peintures ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Eh bien oui. ça pourrait être bizarre mais comme la peinture baho elle n'a pas d'odeur j'ai voulu aller plus loin et faire une signature olfactive. C'est-à-dire que l'applicateur, l'architecte qui applique cette peinture, déjà, il passe un bon moment parce que ça sent bon. Et puis, le maître d'oeuvre sur les chantiers qui veut absolument appliquer de la peinture BAHO, enfin, il veut de la peinture BAHO sur ses chantiers, dès qu'il arrive en réunion de chantier, bam, on sait que c'est du BAHO d'appliquer parce qu'il y a la signature olfactive. Ah ! Et donc... Comment j'ai évolué ? Alors ça c'était une idée que j'ai eu une telle nuit. Avoir des idées c'est facile, après il a servi de mettre au point. Donc on a travaillé avec le monde du parfum, à Grasse. Le monde du parfum et le monde du bâtiment, entre guillemets, c'est deux mondes très très différents. Donc ça a été un peu compliqué au début, mais après ils ont compris. Donc on a créé un parfum d'Aoum. Quelle raison ? Globalement ça sent le frais. Ce n'est pas du Chanel n°5 qui sent très très fort bien sûr. Et le but c'est que cette odeur disparaît au bout de 2-3 semaines. C'est-à-dire qu'on est juste sur une senteur pendant l'application, mais qu'après bien sûr elle disparaît du logement, des bureaux, du meuble qui épingle, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ça c'est un parfum donc à Grasse vous avez fait un parfum naturel du coup moi j'avoue c'est le monde du parfum c'est à dire que c'est du parfum naturel bien sûr c'est du parfum synthétique donc

  • Olivier Renaudineau BAHO

    c'est très facile Ils sont des cuisiniers du parfum, on leur demande un peu ce qu'on veut, si on veut quelque chose d'assez acidulé, si on veut quelque chose d'un peu plus floral, etc. Et puis ils nous font une recette, on choisit. Après ce qui est compliqué dans le monde de la peinture, c'est de colorer... de parfumer une peinture ça déséquilibre des fois ça pouvait déséquilibrer un petit peu les teintes et l'application etc donc il a fallu qu'on travaille là dessus et on a avancé avec mon industriel pour trouver une solution pour teinter pour parfumer la peinture en même temps qu'on la colore en fait si par contre les clients BAHO ne veulent pas de cette odeur parce qu'ils sont allergiques parfum naturel, on peut ne pas le mettre parce qu'on n'a pas d'odeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. C'est une super idée. Je n'ai pas connaissance de peinture parfumée.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    C'est la cerise sur le gâteau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    carrément. Dans l'industrie, dans le monde de la peinture à base de pétrole, il y a quelques peintures qui ont du parfum, mais là, c'est plutôt pour masquer l'odeur. parce que c'est du pétrole de soupe et ça ils ont fait ça il y a quelques années maintenant je sais même plus si ça se fait mais oui la signature olfactive est très importante pour la marque Baho parce que c'est vrai que ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est la...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    On arrive sur un chantier où quand on peint un meuble, c'est totalement différent quand ça sent bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant qu'on passe à la collaboration qui nous a mis en relation, on va dire, vous avez des concurrents en France qui travaillent des peintures biosourcées, naturelles, issues de déchets végétaux, ou vous êtes le seul, ou c'est quelque chose qui est en train de monter ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures biosourcées, il y en a pas mal en France. Alors c'est encore un produit de souche parce que globalement, en face, il y a des gens qui vendent de la peinture avec du pétrole et qui gagnent beaucoup plus d'argent qu'en vendant de la peinture biosourcée. Donc globalement, les peintures biosourcées, ça existe depuis 10 ans. Il y a des marques qui commencent à faire du... du biosourcé avec du végétal, mais pas du végétal comme le mien, en le revalorisant. Il y a beaucoup, beaucoup de patrons biosourcés qui sont surtout très packagés, la communication est top, mais dès qu'on met le nez dedans en tant que professionnel comme moi, on peut être déçu. Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est pour ça que j'ai créé ma propre peinture. Il y a de la concurrence mais il y a un marché énorme parce qu'aujourd'hui, et depuis quelques années, les gens font attention à ce qu'ils appliquent chez eux. Il y a dix ans, quand on peignait, et encore aujourd'hui, avec des peintures de base de pétrole, quand on peint son chez-soi, on pollue son chez-soi, on pollue son intérieur, son organisme, parce qu'on émet des COV à outrance. et c'est aussi pour ça qu'on a beaucoup plus de maladies parce que c'est ce COV qui est un petit peu partout c'est pas que dans les peintures c'est dans les colles etc et donc les gens font de plus en plus attention et tant qu'on fera une peinture biosourcée qui coûtera plus cher que du pétrole je pense pas qu'on arrivera c'est pour ça que moi je me bats là dessus que les peintures biosourcées c'est pas parce que c'est bio Et ça c'était directement sur ma feuille de route en 2018. C'est peut-être parce que c'est bio que ça doit être plus cher. Et c'est pour ça que les peintures bio Bah, bio sourcées Baho, elles ne sont pas plus chères que des peintures de grandes marques. Ça c'est vraiment un cheval de bataille. Parce que si on veut arriver à offrir au client une peinture artiste, il ne faut pas qu'elle soit 30 ou 40 plus chère parce que voilà, on est tous... il y a toujours des liens économiques qui se mettent en place et qu'il faut que ça reste économiquement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oEt ce que j'allais vous demander, Olivier, c'est où on retrouve les peintures BAHO ? Donc, j'ai vu que vous aviez un site, vous avez des boutiques. Est-ce que demain, il est envisageable, je ne sais pas, un référencement chez le Roi Merlin, j'en sais rien, pour justement démocratiser cette peinture biosourcée, etc. ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors là moi aujourd'hui ma stratégie c'est donc la jeunesse de Baho c'est Nantes, moi je suis Nantais et donc c'est ma première magasin Baho rue Lafayette à Nantes. Après j'ai une dizaine de points de vente qui sont plutôt des gens qui connaissent le monde de la peinture, qui sont passionnés, qui ont compris l'intérêt de mettre du biosourcé, donc qui revendent des peintures de bas haut, donc en Bretagne, dans le nord de la France, un petit peu autour de Paris. Le but c'est de développer avec des revendeurs, les mettre dans des grandes marques comme l'Europe. comme Laura Merlin, Casto, etc., des peintures biosourcées, il y en a déjà, mais elles sont noyées avec des milliers d'autres peintures.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Et globalement, avant de vendre une peinture, c'est conseiller le client. Et on le voit bien, nous, tous les jours, les gens ne savent pas quelle peinture mettre, ils ne savent pas quelle couleur mettre, etc. et la stratégie c'est de conseiller et de offrir une belle couleur à nos clients à nos architectes d'intérieur etc etc donc la stratégie de l'entreprise parce que BAHO c'est pas qu'une peinture on parle que de la peinture mais on fait aussi tout un monde de papier peint personnalisable mais on c'est un autre milieu mais ça va dans le même milieu de la déco et donc les peintures baho ne sont pas faites pour l'instant pour aller sur des grandes surfaces commerciales par des gens qui ont l'envie de vendre des peintures comme ça des peintures biosourcées qui ont un intérêt de dingue Les grands donneurs d'or d'aujourd'hui sont obligés de mettre des peintures biosourcées sur leurs projets. Sur les projets des JO par exemple, toutes les infrastructures qui sont en train de se faire pour les JO, les Zimlog aujourd'hui, avec les nouvelles réglementations environnementales, on va être de plus en plus obligés de mettre des peintures biosourcées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, il y a un enjeu et un intérêt encore auquel.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    De mailler la France avec les peintures Baho. Et donc, moi, je recherche à longueur de journée plein de personnes motivées qui ont compris l'intérêt de cette peinture biosourcée. Et parce que pour l'instant, on a... J'ai développé plusieurs gammes de peintures, les mat, les velours, les lacs, etc. Mais on n'est qu'au début. La R&D, c'est très long. Pas de mettre une peinture sur le marché et se dire, on va voir si ça fonctionne. C'est vraiment de créer une peinture, de voir si elle fonctionne en offre pendant un an, et puis après de la mettre sur le marché. Donc, c'est assez long quand même.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le développement produit.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le développement produit est assez long.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et j'aimerais vous poser la question de la personne qui nous a mis en relation, donc à savoir Virginie Lagerbe de l'entreprise Peregrine donc dans son épisode, alors j'essaye de retrouver le numéro, c'est l'épisode 35 du podcast que je vous invite à écouter, Virginie m'a parlé de vous et de votre collaboration et j'aimerais du coup que vous nous racontiez vous avec vos mots et de votre point de vue, la collaboration, comment ça s'est fait et ce qu'il en est sorti

  • Olivier Renaudineau BAHO

    effectivement, il faut déjà écouter l'épisode 35 parce que c'est super intéressant sur ce métier de Virginie moi j'ai connu Virginie depuis un bout de temps et quand elle s'est lancée dans ce métier de l'alchimie du végétal j'ai dit waouh Virginie était bien courageuse et pourtant ça donne tous ses fruits aujourd'hui parce que Virginie elle sort donc les couleurs du végétal et par contre elle n'arrivait pas à faire des super couleurs et après pour le proposer à grande échelle sur des projets par exemple elle sort des couleurs d'un jardin d'un hôtel 4 étoiles et pour l'appliquer sur des murs, sur des plafonds de cet hôtel là et donc pour rentrer la couleur qu'il y a dans le jardin à l'intérieur elle ne pouvait pas le faire comme je vous disais tout à l'heure avec du végétal Et donc on s'est mis en relation et on s'est dit que ce serait génial que toi Virginie, alchimiste du végétal, tu trouves des couleurs. Et moi, je les actes, je les mets dans un nuancier et je les... on crée un nuancier ensemble pour acter toutes ces couleurs qui sont des couleurs du végétal c'est totalement différent que mon nuancier BAHO par exemple 242 couleurs c'est des super teintes mais ça vient pas du végétal et donc il y a des couleurs très criardes de temps en temps il faut un tout pour nos clients Mais quand on sort un nuancier végétal, un but végétal, on a une harmonie qui est vraiment parfaite. Et donc on a créé avec Virginie, on l'a sorti, le premier nuancier en collaboration avec Pérégrine, qui s'appelle Colette. donc c'est du jardin de Colette le but c'est toujours de raconter une histoire et d'aller totalement sur un autre univers donc là on est parti sur le jardin de Colette et le but c'était de sortir les couleurs de ce jardin et de les retranscrire ce qu'on a fait, on a retranscrit 12 super teintes il en est né le premier nuancier terre et green avec BaHo avec cette collaboration et ce nuancier c'est que le premier parce qu'on voit que ça fonctionne bien On voit en plus que c'est totalement différent quand une archive fait le choix dans un nuancier lambda et quand elle fait un choix de teinte qui a une histoire derrière. Et aujourd'hui, les gens qui font leur univers dans un hôtel, dans des bureaux, dans une maison, quand une couleur a beaucoup plus de sens, c'est totalement différent. et moi je suis très très fier de cette collaboration avec Virginie parce que c'est un monde totalement secret entre guillemets la couleur végétale moi-même étant dans la couleur depuis 20 ans j'ignorais ce monde avec un végétal qui sort des des couleurs absolument magnifiques avec magnifiques avec des par le biais de ses racines, par son écorce, par ses feuilles, etc. Donc c'est vraiment top. Et c'est que le début, et on travaille déjà avec Virginie sur le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    sur le numéro 2 ah génial écoutez moi j'ai eu votre nuancier dans sa newsletter donc elle a envoyé une news avec les couleurs et là je me suis dit bon déjà tu devais contacter Olivier mais là tu y vas il faut donc je le mettrai en photo quand l'épisode votre épisode sortira pour que pour que les auditeurs c'est ça le problème du podcast c'est que c'est les oreilles mais il faut aussi voir et donc je mettrai une photo sur le compte Instagram de votre nuancier parce que c'est vrai que c'est des couleurs comme vous l'avez dit l'avantage du végétal c'est que toutes les couleurs qui en sortent sont harmonieuses entre elles et c'est vrai que votre nuancier il est cohérent et l'histoire derrière du jardin et du travail avec Virginie franchement moi ça m'a carrément ça m'a carrément touchée étant comment on va dire passionnée de plantes et de jardins donc j'ai trouvé ça vraiment une super idée en tout cas et je suis ravie de savoir que vous faites le deuxième

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le but c'est de travailler sur le deuxième. On a lancé ce nuancier avec l'exposition de Perigrine qu'elle fait au Jardin du Luxembourg. On y était la semaine dernière et on a tout de suite vu avec les articles qu'on a reçus et les différentes personnes du monde de la couleur qu'il y a tout de suite un grand intérêt.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'apporter ça parce que ça change totalement de ce qu'on peut proposer aujourd'hui avec toutes les marques de peinture qui proposent plein de couleurs mais avec plutôt des couleurs de mode et moi depuis le début je vais toujours à l'encontre de ce qu'il existe c'est à dire je préfère 15 000 peintures 30 gammes de peinture pour perdre un petit peu le client. Non, je voulais une gamme très courte, avec un nuancier de 142 couleurs et pas avoir un nuancier de 1500 teintes. Voilà. Et puis toujours aller à l'encontre de ce qu'il existe et ne pas aller dans les modes. Le problème des modes éphémères, ça ne perdure qu'un court temps et le but c'était vraiment de créer des belles couleurs qui ont du sens pour que quand on l'applique une couleur pérégrine enfin du nuancier Colette avec pérégrine on a déjà beaucoup de références maintenant parce qu'on l'applique déjà sur beaucoup de chantiers on a fait des essais etc cette teinte là on s'en en laisse pas en fait c'est pas comme des fois des teintes ou des teintes de entre guillemets de des teintes de de comment de de mode entre guillemets où au bout d'un an on se dit ouais c'était sympa ça il y a un an mais on s'en lasse un peu

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord. J'avais une question encore, c'était quels sont les défis selon vous à relever encore pour la peinture biosourcée, pour qu'elle se déploie, pour qu'elle soit plus réemployée, plus connue ? Qu'est-ce que vous diriez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Déjà, il faudrait qu'on ait vraiment une... une législation, une spécificité différente des autres peintures. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une peinture biosourcée et une peinture à base de pétrole, elle a le même logo A+, alors qu'une peinture biosourcée, elle émet 100 fois moins de COV, mais on a quand même le même logo. Et ça, c'est... Alors même s'il y a des labellisations... à gauche, mais tout le monde a son petit label, tout le monde est content, le client, il est perdu. Et c'est ça qui est compliqué. Et ça, on a vraiment un enjeu de communication et de faire des choses simples pour que ça soit compris. Et en fait, vous allez sur... essayez de comprendre ce qu'il y a dans une peinture, dans une grande surface de bricolage, c'est très compliqué de savoir ce qu'il y a dans votre peinture. Donc le gros enjeu, c'est... Moi, mon enjeu personnel, c'est de verdiser nos chantiers, les chantiers de peintres. une entreprise de peinture qui travaille avec des peintures à longueur de journée. Moi, mon métier, c'est de verdiser. Je ne suis pas français, mais je le dis quand même. Verdiser notre métier pour qu'on travaille déjà avec des peintures beaucoup, beaucoup plus écoresponsables.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Femmes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui. Et qu'on arrête de polluer. on est des milliers de peintres tous les jours, enfin il y a encore des milliers de peintres tous les jours, qui polluent nos intérieurs, et qui polluent leur organisme, et qui sont, et qui continuent quand même. Et ça je me dois de vous dire.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, c'est ce que j'allais dire, qui peut aider là-dedans ? Parce que faire un énième logo ou label, on en a parlé, en fait, vous avez les mêmes problématiques que dans le textile, que dans la coloration capillaire. En fait, tous les liens avec la couleur végétale ou la couleur, on voit qu'il y a les mêmes problématiques. Qui pourrait aider là sur ça, sur faire reconnaître la peinture bio ? Ça passe forcément par une loi ou ça peut être des organismes, une fédération ou je ne sais quoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors je pense que c'est aussi un effet de... c'est le consommateur qui peut changer les choses. On l'a vu dans le bio il y a dix ans, tout le monde s'est mis dans le bio. Bien sûr aujourd'hui, les grandes surfaces se sont mises dans le bio, c'est pour ça que maintenant le bio va moins bien parce qu'il y en a partout. Mais parce que le consommateur a voulu consommer de plus en plus bio et il consomme de plus en plus bio. Et c'est le consommateur qui a les choses en main. Mais sur notre vie à longueur de journée on a... on est acteur de tout ça. Et c'est les consommateurs, pour moi, qui ont les choses en main. Et on peut faire des milliers de lois, on peut faire une peinture qui sera moins chère, biosourcée, on peut faire des logos, des labels, etc. C'est pas ça qui va changer les choses, je pense. C'est le consommateur, par le biais d'une communication. Claire, hein ? Claire, que... les choses vont changer et que de plus en plus, si le consommateur veut du biosourcé, même si nos industriels vendent du pétrole et gagnent de plus en plus d'argent, avec du pétrole, s'ils voient que le consommateur veut du biosourcé, ils vont changer leur fusil d'épaule.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Ma question, c'est, est-ce que les gens sont au courant que ça existe des peintures biosourcées ? Je ne suis pas sûre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, de plus en plus dans nos métiers, mais moi, je ne suis pas le meilleur placé parce que vivant une heure de journée dans nos métiers, nous, en tant que professionnels de la peinture, c'est quand même bien rentré dans nos métiers. Mais maintenant pour changer les habitudes des pros, il faut des années. Et aller jusqu'au consommateur, le consommateur qui s'intéresse, oui. Le monde de l'architecte, la déco qui fait attention à ça, oui. Mais le consommateur lambda, effectivement...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'où l'importance d'en parler. Quelques petites questions rapides, Olivier, avant la question finale de à qui vous passez le micro. En gros, je voulais savoir, dans les plantes, attention ça va aller costaud, dans les plantes tinctoriales que vous avez, dans le nuancier que vous avez fait avec Péry Green, je voulais savoir, vous, si vous aviez une plante tinctoriale qui vous a le plus subjuguée. Parce que vous l'avez dit, j'ai découvert qu'on pouvait colorer avec les écorces, les feuilles, les racines. Quelle serait la plante tinctoriale que vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai été surpris par le biais de Virginie, qui a créé le nuancier Colette, par la vigne, les couleurs de ce que peut sortir comme couleur de la vigne. Personnellement, j'adore le bleu. On m'a appris que le prunier, avec les racines du prunier, on pouvait faire des beaux bleus, des bleus ardoises, etc. J'ai eu impatience de voir ce que pourrait sortir un prochain nuancier BAHO avec Pérégrine. quelle couleur on pourrait sortir de ces racines du prunier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord, ok. Est-ce que vous avez des livres sur la peinture naturelle, biosourcée, des trucs intéressants, soit dans le domaine de la peinture, ou un livre que vous recommanderiez, qui vous a plu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors pas sur les peintures biosourcées, les livres sur le biosourcé c'est très très live. Plutôt sur les livres sur l'harmonie. Aujourd'hui moi je vois beaucoup de belles harmonies, c'est très très compliqué à faire. Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans les couleurs, mais des belles harmonies c'est très compliqué à faire. Moi j'ai toujours l'harmonie des couleurs de Tina. qui est une bible entre guillemets de l'harmonie des couleurs et qui globalement donne des belles harmonies d'accord ok à

  • Olivier Renaudineau BAHO

    qui vous aimeriez passer le micro dans le contexte de la couleur végétale et du sujet du podcast à qui vous pensez, est-ce que vous avez une idée ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors là tout de suite j'avais pas lu cette question

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Vous avez pris de court Ouais Vous avez le droit de réfléchir et me l'envoyer après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je vais réfléchir parce qu'il y a tellement de personnes qui pourraient parler à ma place là et qui pourraient Il y a plein de belles choses. Je vais réfléchir.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Est-ce que vous avez un mot de la fin, Olivier, avant qu'on ne se quitte, sur votre projet, la peinture ? Est-ce que vous voulez dire quelque chose ou ainsi faire prendre conscience aux gens ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire avant qu'on se quitte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant tout, l'aventure BAHO, c'est une aventure entrepreneuriale avec des hommes et des femmes qui travaillent... pour ça c'est beaucoup de recherche, c'est très très passionnant et c'est surtout qu'on a réussi à faire une peinture professionnelle digne de ce monde, on a vraiment de très très bons retours, donc on est qu'au démarrage, c'est long parce que comme vous disiez tout à l'heure, pour connaître une marque c'est très très long, mais c'est vraiment passionnant. et c'est ce qui m'anime moi tous les jours et donc j'invite les gens à venir vers moi s'ils ont des envies de faire un bout de chemin avec moi sur le monde de la peinture biosourcée en France pour l'avenir parce que moi je fais ça par passion et puis quand on il y a quand même une satisfaction quand on voit Un mur peint, une décoration d'immeubles ou de bureaux avec des peintures bio sourcées, avec des belles couleurs, c'est quand même une belle satisfaction et je veux le partager avec les prochains collaborateurs. Je le partage déjà avec beaucoup de collaborateurs, mais je souhaite le partager encore avec plus de collaborateurs.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ok bah le message est passé je mettrai toutes vos coordonnées dans le descriptif de l'épisode et je vous remercie beaucoup Olivier d'avoir parlé de votre projet et j'attends avec impatience le deuxième nuancier pour regarder un peu ce que ça donne merci beaucoup je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation d'Olivier Renaudineau et de BAHO

    00:45

  • Genèse du projet BAHO et peinture biosourcée

    01:14

  • Fonctionnement des peintures BAHO et leurs applications

    03:35

  • Définition de la peinture biosourcée et enjeux du marché

    04:24

  • Valorisation des déchets végétaux dans la peinture

    07:52

  • Composition des peintures et présence de matières pétrolières

    09:41

  • Collaboration avec Virginie Lagerbe et le nuancier Colette

    11:44

  • Concurrence et marché des peintures biosourcées

    18:27

  • Stratégies de distribution et accessibilité des peintures BAHO

    21:11

  • Réflexions sur l'avenir des peintures biosourcées

    24:37

  • Conclusion et message final d'Olivier Renaudineau

    38:24

Description

Dans cet épisode d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de couleur végétale, vous invite à plonger dans l'univers fascinant des peintures biosourcées. Elle reçoit Olivier Renaudineau, le fondateur des peintures BAHO, qui a su allier innovation et respect de l'environnement depuis la création de son entreprise en 2018. Ensemble, ils explorent les enjeux cruciaux liés à l'utilisation de colorants végétaux et aux alternatives écologiques aux peintures traditionnelles à base de pétrole.


Olivier partage avec passion son parcours et les motivations qui l'ont poussé à développer des peintures plus saines, tant pour les applicateurs que pour les consommateurs. Il met en lumière la différence essentielle entre les peintures biosourcées et celles à base de pétrole, soulignant l'importance de la durabilité, de la régularité des couleurs et de l'utilisation de pigments végétaux. Grâce à des plantes comme l'indigo et la garance, il démontre comment la nature peut offrir des solutions colorantes riches et variées.


Au fil de la conversation, ils abordent également les défis rencontrés lors de l'utilisation de colorants naturels et la valorisation des déchets végétaux dans le processus de fabrication. Saviez-vous que les peintures BAHO ne sont pas seulement écologiques, mais aussi parfumées ? Olivier nous révèle comment cette innovation crée une expérience agréable lors de leur application, transformant ainsi le rapport à la couleur et à l'environnement.


« La couleur est partout, mais elle doit être respectueuse », affirme Olivier, rappelant l'importance d'une meilleure communication autour des peintures biosourcées. Ensemble, ils encouragent une sensibilisation accrue du grand public pour promouvoir des pratiques plus durables et responsables.


Cet épisode vous invite à réfléchir à votre propre rapport à la couleur et à la teinture végétale. Comment les plantes tinctoriales peuvent-elles transformer notre manière de penser la décoration et l'art ? Quelles sont les implications de l'agriculture tinctoriale sur notre environnement ?


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise, pédagogie et engagement pour un avenir plus vert. Pour en savoir plus sur les couleurs de plantes et les colorants biosourcés, consultez les liens utiles en description.


Belle écoute,


Pauline.


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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Olivier Renaudineau, fondateur des peintures BAHO. Bonjour Olivier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Olivier, comme je vous l'ai dit avant qu'on prépare cet épisode, je suis ravie de vous accueillir parce que vous traitez un sujet de la couleur végétale que je n'ai pas encore eu sur le podcast et donc j'aimerais que vous puissiez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivé à proposer de la peinture avec des...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    il faudra l'expliquer mais un lien avec le végétal exactement merci de m'accueillir moi je suis Olivier Renaudineau j'ai 42 ans et je suis peintre de formation un CAP de peintre et j'ai tout de suite vu que lors de ce CAP le métier ne m'aimait pas car je suis allergique à la peinture et pourtant je fais carrière dans ce métier là donc voilà j'ai des activités d'entreprise de peinture, on fait de la décoration chez des personnes et Pour se recentrer sur les peintures BAHO, en 2018 j'ai eu cette réflexion de créer une peinture pour offrir à nos clients d'arrêter de polluer leur intérieur et aussi d'offrir une peinture plus saine pour les applicateurs qui eux passent 7-8 heures par jour en appliquant de la peinture. et la jeunesse du projet BAHO est née en 2018. Il existait déjà des peintures bio-sourcées, mais j'étais très déçu par rapport à ce qui se faisait sur le marché, parce qu'il y a beaucoup de com. Beaucoup de lobbying, enfin voilà, les peintures bio-sourcées sont souvent aussi faites avec des entreprises, des fabricants de peinture qui font de la peinture à base de pétrole. Donc il y a beaucoup d'enjeux là-dessus et moi je me suis dit, tiens, comme je ne trouve pas de chaussures à monter, je vais essayer de créer ma peinture. Et l'aventure a commencé en 2018. J'ai mis deux ans à mettre cette peinture au point. C'est une peinture qui est biosourcée. qui est faite à base de végétaux valorisés. On va en reparler ensuite. Il ne fallait pas que créer une peinture, parce que créer une peinture, c'est bien, mais il fallait surtout créer aussi des couleurs, un nuancier de couleurs, pour le vendre à des parcs-pensiers, pour l'appliquer aussi sur nos chantiers. Et donc, l'aventure a commencé comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, j'ai bien compris. Vous vous adressez du coup aux particuliers. Vous avez parlé aussi de chantiers. C'est des chantiers, ça peut être de la peinture extérieure ou c'est que de l'intérieur ? Comment ça fonctionne ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures BAHO, c'est pour l'instant que de la peinture intérieure, pour de multiples supports, les plafonds, les murs, les boiseries, les meubles, mais pour l'instant que sur l'intérieur. Elle existe en plusieurs finitions, en mat, en velours. et en lac aussi pour tout ce qui est meubles, tout ce qui est portes, les plaintes, tout ce qui est un petit peu plus fragile. Mais c'est vraiment une peinture qui est faite pour les professionnels et bien sûr pour les particuliers, mais vraiment applicable pour les professionnels et avec une communauté autour de la peinture BAHO, beaucoup d'architectes d'intérieur qui travaillent avec ce type de peinture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est une peinture biosourcée ? Pourquoi justement vous aviez vu sur le marché des peintures soi-disant biosourcées et quelle est la différence avec le produit que vous proposez ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une peinture biosourcée, elle ne vient pas du pétrole. Une peinture lambda que vous achetez dans le commerce, même si elle est logotée A+, c'est que... Beaucoup de gens disent que c'est cool, c'est du A+, donc c'est une bonne peinture. Ça vient quand même du pétrole, et donc on la résine dans la peinture et tabasse de pétrole. Une peinture biosourcée va avoir une résine qui est biosourcée. Alors ça peut être biosourcée, on peut faire des peintures biosourcées avec beaucoup beaucoup de choses. Le problème de ça c'est qu'il faut que ça tienne dans le temps. C'est à dire que quand on l'applique sur un mur, il faut que ça tienne des années. Et puis il faut surtout aussi que ça soit calibré, que quand on fait une peinture, une peinte bien définie. un bleu, je prends une teinte du nuancier Baho par exemple, un bleu roi, et bien que ce bleu roi soit le même partout en France et que la teinte soit vraiment exactement la même. Et que si on refait cette teinte un an après, on ait vraiment la même couleur. Donc une peinture biosourcée, elle est faite avec une résine qui est biosourcée. Après on a de la masse, donc de la craie, et puis on a de l'eau. Et puis on a surtout quelque chose qui est très important pour faire la couleur, c'est des colorants. Dans le monde de la peinture, on a deux sortes de colorants, des colorants synthétiques, donc globalement du pétrole, ou des colorants minéraux. Et les peintures BAHO sont faites avec des colorants minéraux pour avoir vraiment une super opacité et pour bien sûr continuer dans le marbre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en bio-sourcée donc on ne met pas de peinture avec des colorants synthétiques et ce que j'allais vous poser comme question c'est que vous avez dit qu'il faut que la couleur forcément tienne dans le temps, ne varie pas et soit homogène dans toutes les boutiques et dans toutes les pots on va dire que vous vendez le végétal c'est un point bloquant c'est la régularité de la couleur qu'elle donne donc là je comprends qu'en fait il n'est pas possible de faire une peinture d'intérieur avec un colorant végétal ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors, on peut, mais à petite échelle. C'est-à-dire, et on n'aura jamais la même teinte. Si on prend, par exemple, du végétal pour faire une couleur, on va pouvoir le faire une fois. Mais à grande échelle, et pour le faire sur des grosses quantités, on ne pourra pas avoir toujours la même teinte. Et donc c'est pour ça que j'ai voulu aller plus loin après le nuancier BAHO 242 couleurs, qui sont des couleurs globalement avec des couleurs que j'ai mis au point mais... qui n'ont pas de naissance du végétal. Et j'ai voulu retravailler sur un deuxième nuancier, on va en parler un petit peu avec un partenariat, où je suis très fier, et on sort des couleurs du végétal et on les retranscrit avec des colorants minéraux pour le faire en grande échelle. D'accord. On ne pourrait pas faire ça à grande échelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et j'ai lu sur votre site internet que vos peintures étaient faites notamment avec des déchets végétaux Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu cette partie-là ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Donc la partie biosourcée de la résine de la peinture, elle est faite à partir de végétaux valorisés C'est-à-dire que globalement c'est des végétaux que... quand on coupe sa haie, etc., on a des végétaux qu'on met à la déchetterie, c'est une entreprise qui valorise ça, qui fait une grosse pâte à crêpes, globalement, et on biosource notre peinture avec ça. Donc attention, ce n'est pas parce que c'est des déchets valorisés que ça sent, que ça ne tient pas, que ça pue, etc. Non, non, c'est vraiment, bien sûr, c'est... c'est le monde industriel là donc ils prennent ces déchets là ils les équilibrent et ils font vraiment une pâte homogène pour pas qu'on ait de soucis après dans l'application de la peinture donc ça veut dire qu'il y a une entreprise en France qui récupère dans les différentes déchetteries les déchets verts, des particuliers et qui les valorise alors ouais moi je me suis mis en pour faire ce projet là, BAHO j'ai eu la chance entre guillemets de mettre autour d'une table un fabricant de peinture qui voulait vraiment accélérer sur les peintures biosourcées. Et donc on a trouvé ce moyen de trouver une entreprise qui valorise le déchet, qui le vend à l'industriel et qui fait la recette, la recette que j'ai mis au point avec mon industriel pour créer de la peinture BaHo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour bien comprendre, elle est faite biosourcée, ça veut dire à partir de matières naturelles. Là, c'est la valorisation des déchets végétaux, des coupes, etc. Colorée avec des pigments minéraux. Est-ce que dans vos peintures, il y a quand même des matières qui sont issues du pétrole ? Parce que c'est impossible sur la peinture aujourd'hui de faire un truc 100% d'origine naturelle.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors sur quelques couleurs oui, parce que la nature ne nous donne pas tous les colorants minéraux pour faire par exemple un... rose fuchsia. Il y a quelques temps comme ça, on n'arrive pas, donc on met quelques gouttes de colorant synthétique, mais c'est vraiment minime. Et de toute façon, si quelqu'un vous dit qu'une peinture biosourcée a zéro COV, le but d'une peinture biosourcée, c'est qu'elle émette très peu de COV. ça n'existe pas une peinture qui a 0,0 COV parce que dans une peinture biosourcée pour l'équilibrer, pour qu'elle tienne bien pour qu'elle ait une bonne performance d'accroche on a des dépecissants qui sont aussi biosourcés et on a aussi des antimousses mais aussi qui sont biosourcés pour vraiment neutraliser toute la partie déchets verts

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, par exemple, un épaississant pour la peinture, je sais que, par exemple, sur l'encre, on avait parlé de la gomme de goire ou la gomme arabique. C'est des trucs comme ça ou ce n'est pas du tout la même chose pour la peinture ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Non, ce n'est pas des choses comme ça. On est plutôt sur des molécules autres. Alors là, moi, je ne suis pas… C'est plutôt mon industriel qui a cette partie-là. Et il y en a tellement peu que je ne peux pas être précis là-dessus. D'accord. Le… l'épicissant est vraiment fait pour que à l'application, on n'en met pas partout, ça ne dégouine pas partout, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une bonne viscosité pour à l'application.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une adhésion au support et que ça s'applique facilement.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Exactement. Je reviens juste sur la genèse du projet. Moi, les peintures biosourcées existent beaucoup avec des huiles, des huiles de colza, des huiles de lin, etc. Et ça, on sait très bien faire en France des peintures biosourcées avec ça. Et moi, la réflexion que j'avais en 2018, c'est dommage qu'on cultive aujourd'hui du colza, du... du lin, etc. pour créer de la peinture. Alors que le balbutie, on a l'air de fin dans le monde, et c'est pour ça aussi que je suis parti dans une autre direction pour ne pas partir sur une peinture à base alkyde avec de l'huile de lin, de colza, etc. qui me semblait un petit peu plus respectueux de l'environnement en général.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, donc d'où le fait de partir sur des déchets qui existent déjà et de les valoriser comme ça c'est pas des trucs qu'on incinère ou qu'on enfouit,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ouais d'accord ok je comprends je m'en fichais en fait de, je voulais valoriser quelque chose je m'en fichais entre guillemets quoi mais je ne voulais pas créer quelque chose pour mettre dans ma peinture alors bien sûr qu'on crée quand même des couleurs en minéraux on crée de la masse etc mais voilà le but c'était de valoriser quelque chose

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, vous avez dit, vous mettez notamment de la craie et des colorants minéraux. Est-ce qu'il y a des acteurs en France sur la craie et sur les colorants minéraux ? Moi, je ne connais pas, je connais, voilà, mais je n'ai eu personne sur les colorants minéraux. Est-ce que c'est des acteurs que vous avez en France ? Ou c'est plutôt à un niveau européen, ou je ne sais quoi, parce que je ne connais pas là-dessus.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Sur les minéraux, on est plutôt sur l'Europe, malgré qu'en France, on a quand même beaucoup de sites où on extrait des colorants minéraux. Moi, j'ai la chance avec mon industriel, quand je me suis mis autour de la table, lui est fabricant de colorants minéraux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    génial. C'est vraiment top, parce que on... on travaille vraiment l'ensemble de la peinture, ce n'est pas qu'une peinture, c'est la peinture et le colorant, c'est ça qui est important. Mais au niveau des colorants, on n'a pas tous les colorants en France, on va aller chercher un peu plus loin sur certains colorants, tout ce qui est terre de sienne, tout ça on a, les siennes calcinées, etc. Les ocres aussi, on a beaucoup d'ocres en France. mais on a des colorants un peu plus compliqués à trouver sur des bleus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est comme ça qu'on va trouver un peu plus loin je pense que ce serait intéressant aussi dans la compréhension sur la couleur végétale de connaître aussi les colorants minéraux il faudrait que je trouve un interlocuteur là dessus je pense que ce serait intéressant de creuser ok très bien alors j'ai une petite question assez futile mais j'ai lu que votre nuancier il faisait 142 couleurs et qu'il avait un parfum naturel frais et j'avoue que ça m'a intriguée donc je voulais savoir est-ce que dans parfum naturel frais ça veut dire quoi comment il y a ce parfum dans vos peintures ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Eh bien oui. ça pourrait être bizarre mais comme la peinture baho elle n'a pas d'odeur j'ai voulu aller plus loin et faire une signature olfactive. C'est-à-dire que l'applicateur, l'architecte qui applique cette peinture, déjà, il passe un bon moment parce que ça sent bon. Et puis, le maître d'oeuvre sur les chantiers qui veut absolument appliquer de la peinture BAHO, enfin, il veut de la peinture BAHO sur ses chantiers, dès qu'il arrive en réunion de chantier, bam, on sait que c'est du BAHO d'appliquer parce qu'il y a la signature olfactive. Ah ! Et donc... Comment j'ai évolué ? Alors ça c'était une idée que j'ai eu une telle nuit. Avoir des idées c'est facile, après il a servi de mettre au point. Donc on a travaillé avec le monde du parfum, à Grasse. Le monde du parfum et le monde du bâtiment, entre guillemets, c'est deux mondes très très différents. Donc ça a été un peu compliqué au début, mais après ils ont compris. Donc on a créé un parfum d'Aoum. Quelle raison ? Globalement ça sent le frais. Ce n'est pas du Chanel n°5 qui sent très très fort bien sûr. Et le but c'est que cette odeur disparaît au bout de 2-3 semaines. C'est-à-dire qu'on est juste sur une senteur pendant l'application, mais qu'après bien sûr elle disparaît du logement, des bureaux, du meuble qui épingle, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ça c'est un parfum donc à Grasse vous avez fait un parfum naturel du coup moi j'avoue c'est le monde du parfum c'est à dire que c'est du parfum naturel bien sûr c'est du parfum synthétique donc

  • Olivier Renaudineau BAHO

    c'est très facile Ils sont des cuisiniers du parfum, on leur demande un peu ce qu'on veut, si on veut quelque chose d'assez acidulé, si on veut quelque chose d'un peu plus floral, etc. Et puis ils nous font une recette, on choisit. Après ce qui est compliqué dans le monde de la peinture, c'est de colorer... de parfumer une peinture ça déséquilibre des fois ça pouvait déséquilibrer un petit peu les teintes et l'application etc donc il a fallu qu'on travaille là dessus et on a avancé avec mon industriel pour trouver une solution pour teinter pour parfumer la peinture en même temps qu'on la colore en fait si par contre les clients BAHO ne veulent pas de cette odeur parce qu'ils sont allergiques parfum naturel, on peut ne pas le mettre parce qu'on n'a pas d'odeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. C'est une super idée. Je n'ai pas connaissance de peinture parfumée.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    C'est la cerise sur le gâteau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    carrément. Dans l'industrie, dans le monde de la peinture à base de pétrole, il y a quelques peintures qui ont du parfum, mais là, c'est plutôt pour masquer l'odeur. parce que c'est du pétrole de soupe et ça ils ont fait ça il y a quelques années maintenant je sais même plus si ça se fait mais oui la signature olfactive est très importante pour la marque Baho parce que c'est vrai que ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est la...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    On arrive sur un chantier où quand on peint un meuble, c'est totalement différent quand ça sent bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant qu'on passe à la collaboration qui nous a mis en relation, on va dire, vous avez des concurrents en France qui travaillent des peintures biosourcées, naturelles, issues de déchets végétaux, ou vous êtes le seul, ou c'est quelque chose qui est en train de monter ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures biosourcées, il y en a pas mal en France. Alors c'est encore un produit de souche parce que globalement, en face, il y a des gens qui vendent de la peinture avec du pétrole et qui gagnent beaucoup plus d'argent qu'en vendant de la peinture biosourcée. Donc globalement, les peintures biosourcées, ça existe depuis 10 ans. Il y a des marques qui commencent à faire du... du biosourcé avec du végétal, mais pas du végétal comme le mien, en le revalorisant. Il y a beaucoup, beaucoup de patrons biosourcés qui sont surtout très packagés, la communication est top, mais dès qu'on met le nez dedans en tant que professionnel comme moi, on peut être déçu. Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est pour ça que j'ai créé ma propre peinture. Il y a de la concurrence mais il y a un marché énorme parce qu'aujourd'hui, et depuis quelques années, les gens font attention à ce qu'ils appliquent chez eux. Il y a dix ans, quand on peignait, et encore aujourd'hui, avec des peintures de base de pétrole, quand on peint son chez-soi, on pollue son chez-soi, on pollue son intérieur, son organisme, parce qu'on émet des COV à outrance. et c'est aussi pour ça qu'on a beaucoup plus de maladies parce que c'est ce COV qui est un petit peu partout c'est pas que dans les peintures c'est dans les colles etc et donc les gens font de plus en plus attention et tant qu'on fera une peinture biosourcée qui coûtera plus cher que du pétrole je pense pas qu'on arrivera c'est pour ça que moi je me bats là dessus que les peintures biosourcées c'est pas parce que c'est bio Et ça c'était directement sur ma feuille de route en 2018. C'est peut-être parce que c'est bio que ça doit être plus cher. Et c'est pour ça que les peintures bio Bah, bio sourcées Baho, elles ne sont pas plus chères que des peintures de grandes marques. Ça c'est vraiment un cheval de bataille. Parce que si on veut arriver à offrir au client une peinture artiste, il ne faut pas qu'elle soit 30 ou 40 plus chère parce que voilà, on est tous... il y a toujours des liens économiques qui se mettent en place et qu'il faut que ça reste économiquement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oEt ce que j'allais vous demander, Olivier, c'est où on retrouve les peintures BAHO ? Donc, j'ai vu que vous aviez un site, vous avez des boutiques. Est-ce que demain, il est envisageable, je ne sais pas, un référencement chez le Roi Merlin, j'en sais rien, pour justement démocratiser cette peinture biosourcée, etc. ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors là moi aujourd'hui ma stratégie c'est donc la jeunesse de Baho c'est Nantes, moi je suis Nantais et donc c'est ma première magasin Baho rue Lafayette à Nantes. Après j'ai une dizaine de points de vente qui sont plutôt des gens qui connaissent le monde de la peinture, qui sont passionnés, qui ont compris l'intérêt de mettre du biosourcé, donc qui revendent des peintures de bas haut, donc en Bretagne, dans le nord de la France, un petit peu autour de Paris. Le but c'est de développer avec des revendeurs, les mettre dans des grandes marques comme l'Europe. comme Laura Merlin, Casto, etc., des peintures biosourcées, il y en a déjà, mais elles sont noyées avec des milliers d'autres peintures.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Et globalement, avant de vendre une peinture, c'est conseiller le client. Et on le voit bien, nous, tous les jours, les gens ne savent pas quelle peinture mettre, ils ne savent pas quelle couleur mettre, etc. et la stratégie c'est de conseiller et de offrir une belle couleur à nos clients à nos architectes d'intérieur etc etc donc la stratégie de l'entreprise parce que BAHO c'est pas qu'une peinture on parle que de la peinture mais on fait aussi tout un monde de papier peint personnalisable mais on c'est un autre milieu mais ça va dans le même milieu de la déco et donc les peintures baho ne sont pas faites pour l'instant pour aller sur des grandes surfaces commerciales par des gens qui ont l'envie de vendre des peintures comme ça des peintures biosourcées qui ont un intérêt de dingue Les grands donneurs d'or d'aujourd'hui sont obligés de mettre des peintures biosourcées sur leurs projets. Sur les projets des JO par exemple, toutes les infrastructures qui sont en train de se faire pour les JO, les Zimlog aujourd'hui, avec les nouvelles réglementations environnementales, on va être de plus en plus obligés de mettre des peintures biosourcées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, il y a un enjeu et un intérêt encore auquel.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    De mailler la France avec les peintures Baho. Et donc, moi, je recherche à longueur de journée plein de personnes motivées qui ont compris l'intérêt de cette peinture biosourcée. Et parce que pour l'instant, on a... J'ai développé plusieurs gammes de peintures, les mat, les velours, les lacs, etc. Mais on n'est qu'au début. La R&D, c'est très long. Pas de mettre une peinture sur le marché et se dire, on va voir si ça fonctionne. C'est vraiment de créer une peinture, de voir si elle fonctionne en offre pendant un an, et puis après de la mettre sur le marché. Donc, c'est assez long quand même.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le développement produit.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le développement produit est assez long.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et j'aimerais vous poser la question de la personne qui nous a mis en relation, donc à savoir Virginie Lagerbe de l'entreprise Peregrine donc dans son épisode, alors j'essaye de retrouver le numéro, c'est l'épisode 35 du podcast que je vous invite à écouter, Virginie m'a parlé de vous et de votre collaboration et j'aimerais du coup que vous nous racontiez vous avec vos mots et de votre point de vue, la collaboration, comment ça s'est fait et ce qu'il en est sorti

  • Olivier Renaudineau BAHO

    effectivement, il faut déjà écouter l'épisode 35 parce que c'est super intéressant sur ce métier de Virginie moi j'ai connu Virginie depuis un bout de temps et quand elle s'est lancée dans ce métier de l'alchimie du végétal j'ai dit waouh Virginie était bien courageuse et pourtant ça donne tous ses fruits aujourd'hui parce que Virginie elle sort donc les couleurs du végétal et par contre elle n'arrivait pas à faire des super couleurs et après pour le proposer à grande échelle sur des projets par exemple elle sort des couleurs d'un jardin d'un hôtel 4 étoiles et pour l'appliquer sur des murs, sur des plafonds de cet hôtel là et donc pour rentrer la couleur qu'il y a dans le jardin à l'intérieur elle ne pouvait pas le faire comme je vous disais tout à l'heure avec du végétal Et donc on s'est mis en relation et on s'est dit que ce serait génial que toi Virginie, alchimiste du végétal, tu trouves des couleurs. Et moi, je les actes, je les mets dans un nuancier et je les... on crée un nuancier ensemble pour acter toutes ces couleurs qui sont des couleurs du végétal c'est totalement différent que mon nuancier BAHO par exemple 242 couleurs c'est des super teintes mais ça vient pas du végétal et donc il y a des couleurs très criardes de temps en temps il faut un tout pour nos clients Mais quand on sort un nuancier végétal, un but végétal, on a une harmonie qui est vraiment parfaite. Et donc on a créé avec Virginie, on l'a sorti, le premier nuancier en collaboration avec Pérégrine, qui s'appelle Colette. donc c'est du jardin de Colette le but c'est toujours de raconter une histoire et d'aller totalement sur un autre univers donc là on est parti sur le jardin de Colette et le but c'était de sortir les couleurs de ce jardin et de les retranscrire ce qu'on a fait, on a retranscrit 12 super teintes il en est né le premier nuancier terre et green avec BaHo avec cette collaboration et ce nuancier c'est que le premier parce qu'on voit que ça fonctionne bien On voit en plus que c'est totalement différent quand une archive fait le choix dans un nuancier lambda et quand elle fait un choix de teinte qui a une histoire derrière. Et aujourd'hui, les gens qui font leur univers dans un hôtel, dans des bureaux, dans une maison, quand une couleur a beaucoup plus de sens, c'est totalement différent. et moi je suis très très fier de cette collaboration avec Virginie parce que c'est un monde totalement secret entre guillemets la couleur végétale moi-même étant dans la couleur depuis 20 ans j'ignorais ce monde avec un végétal qui sort des des couleurs absolument magnifiques avec magnifiques avec des par le biais de ses racines, par son écorce, par ses feuilles, etc. Donc c'est vraiment top. Et c'est que le début, et on travaille déjà avec Virginie sur le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    sur le numéro 2 ah génial écoutez moi j'ai eu votre nuancier dans sa newsletter donc elle a envoyé une news avec les couleurs et là je me suis dit bon déjà tu devais contacter Olivier mais là tu y vas il faut donc je le mettrai en photo quand l'épisode votre épisode sortira pour que pour que les auditeurs c'est ça le problème du podcast c'est que c'est les oreilles mais il faut aussi voir et donc je mettrai une photo sur le compte Instagram de votre nuancier parce que c'est vrai que c'est des couleurs comme vous l'avez dit l'avantage du végétal c'est que toutes les couleurs qui en sortent sont harmonieuses entre elles et c'est vrai que votre nuancier il est cohérent et l'histoire derrière du jardin et du travail avec Virginie franchement moi ça m'a carrément ça m'a carrément touchée étant comment on va dire passionnée de plantes et de jardins donc j'ai trouvé ça vraiment une super idée en tout cas et je suis ravie de savoir que vous faites le deuxième

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le but c'est de travailler sur le deuxième. On a lancé ce nuancier avec l'exposition de Perigrine qu'elle fait au Jardin du Luxembourg. On y était la semaine dernière et on a tout de suite vu avec les articles qu'on a reçus et les différentes personnes du monde de la couleur qu'il y a tout de suite un grand intérêt.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'apporter ça parce que ça change totalement de ce qu'on peut proposer aujourd'hui avec toutes les marques de peinture qui proposent plein de couleurs mais avec plutôt des couleurs de mode et moi depuis le début je vais toujours à l'encontre de ce qu'il existe c'est à dire je préfère 15 000 peintures 30 gammes de peinture pour perdre un petit peu le client. Non, je voulais une gamme très courte, avec un nuancier de 142 couleurs et pas avoir un nuancier de 1500 teintes. Voilà. Et puis toujours aller à l'encontre de ce qu'il existe et ne pas aller dans les modes. Le problème des modes éphémères, ça ne perdure qu'un court temps et le but c'était vraiment de créer des belles couleurs qui ont du sens pour que quand on l'applique une couleur pérégrine enfin du nuancier Colette avec pérégrine on a déjà beaucoup de références maintenant parce qu'on l'applique déjà sur beaucoup de chantiers on a fait des essais etc cette teinte là on s'en en laisse pas en fait c'est pas comme des fois des teintes ou des teintes de entre guillemets de des teintes de de comment de de mode entre guillemets où au bout d'un an on se dit ouais c'était sympa ça il y a un an mais on s'en lasse un peu

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord. J'avais une question encore, c'était quels sont les défis selon vous à relever encore pour la peinture biosourcée, pour qu'elle se déploie, pour qu'elle soit plus réemployée, plus connue ? Qu'est-ce que vous diriez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Déjà, il faudrait qu'on ait vraiment une... une législation, une spécificité différente des autres peintures. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une peinture biosourcée et une peinture à base de pétrole, elle a le même logo A+, alors qu'une peinture biosourcée, elle émet 100 fois moins de COV, mais on a quand même le même logo. Et ça, c'est... Alors même s'il y a des labellisations... à gauche, mais tout le monde a son petit label, tout le monde est content, le client, il est perdu. Et c'est ça qui est compliqué. Et ça, on a vraiment un enjeu de communication et de faire des choses simples pour que ça soit compris. Et en fait, vous allez sur... essayez de comprendre ce qu'il y a dans une peinture, dans une grande surface de bricolage, c'est très compliqué de savoir ce qu'il y a dans votre peinture. Donc le gros enjeu, c'est... Moi, mon enjeu personnel, c'est de verdiser nos chantiers, les chantiers de peintres. une entreprise de peinture qui travaille avec des peintures à longueur de journée. Moi, mon métier, c'est de verdiser. Je ne suis pas français, mais je le dis quand même. Verdiser notre métier pour qu'on travaille déjà avec des peintures beaucoup, beaucoup plus écoresponsables.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Femmes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui. Et qu'on arrête de polluer. on est des milliers de peintres tous les jours, enfin il y a encore des milliers de peintres tous les jours, qui polluent nos intérieurs, et qui polluent leur organisme, et qui sont, et qui continuent quand même. Et ça je me dois de vous dire.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, c'est ce que j'allais dire, qui peut aider là-dedans ? Parce que faire un énième logo ou label, on en a parlé, en fait, vous avez les mêmes problématiques que dans le textile, que dans la coloration capillaire. En fait, tous les liens avec la couleur végétale ou la couleur, on voit qu'il y a les mêmes problématiques. Qui pourrait aider là sur ça, sur faire reconnaître la peinture bio ? Ça passe forcément par une loi ou ça peut être des organismes, une fédération ou je ne sais quoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors je pense que c'est aussi un effet de... c'est le consommateur qui peut changer les choses. On l'a vu dans le bio il y a dix ans, tout le monde s'est mis dans le bio. Bien sûr aujourd'hui, les grandes surfaces se sont mises dans le bio, c'est pour ça que maintenant le bio va moins bien parce qu'il y en a partout. Mais parce que le consommateur a voulu consommer de plus en plus bio et il consomme de plus en plus bio. Et c'est le consommateur qui a les choses en main. Mais sur notre vie à longueur de journée on a... on est acteur de tout ça. Et c'est les consommateurs, pour moi, qui ont les choses en main. Et on peut faire des milliers de lois, on peut faire une peinture qui sera moins chère, biosourcée, on peut faire des logos, des labels, etc. C'est pas ça qui va changer les choses, je pense. C'est le consommateur, par le biais d'une communication. Claire, hein ? Claire, que... les choses vont changer et que de plus en plus, si le consommateur veut du biosourcé, même si nos industriels vendent du pétrole et gagnent de plus en plus d'argent, avec du pétrole, s'ils voient que le consommateur veut du biosourcé, ils vont changer leur fusil d'épaule.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Ma question, c'est, est-ce que les gens sont au courant que ça existe des peintures biosourcées ? Je ne suis pas sûre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, de plus en plus dans nos métiers, mais moi, je ne suis pas le meilleur placé parce que vivant une heure de journée dans nos métiers, nous, en tant que professionnels de la peinture, c'est quand même bien rentré dans nos métiers. Mais maintenant pour changer les habitudes des pros, il faut des années. Et aller jusqu'au consommateur, le consommateur qui s'intéresse, oui. Le monde de l'architecte, la déco qui fait attention à ça, oui. Mais le consommateur lambda, effectivement...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'où l'importance d'en parler. Quelques petites questions rapides, Olivier, avant la question finale de à qui vous passez le micro. En gros, je voulais savoir, dans les plantes, attention ça va aller costaud, dans les plantes tinctoriales que vous avez, dans le nuancier que vous avez fait avec Péry Green, je voulais savoir, vous, si vous aviez une plante tinctoriale qui vous a le plus subjuguée. Parce que vous l'avez dit, j'ai découvert qu'on pouvait colorer avec les écorces, les feuilles, les racines. Quelle serait la plante tinctoriale que vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai été surpris par le biais de Virginie, qui a créé le nuancier Colette, par la vigne, les couleurs de ce que peut sortir comme couleur de la vigne. Personnellement, j'adore le bleu. On m'a appris que le prunier, avec les racines du prunier, on pouvait faire des beaux bleus, des bleus ardoises, etc. J'ai eu impatience de voir ce que pourrait sortir un prochain nuancier BAHO avec Pérégrine. quelle couleur on pourrait sortir de ces racines du prunier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord, ok. Est-ce que vous avez des livres sur la peinture naturelle, biosourcée, des trucs intéressants, soit dans le domaine de la peinture, ou un livre que vous recommanderiez, qui vous a plu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors pas sur les peintures biosourcées, les livres sur le biosourcé c'est très très live. Plutôt sur les livres sur l'harmonie. Aujourd'hui moi je vois beaucoup de belles harmonies, c'est très très compliqué à faire. Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans les couleurs, mais des belles harmonies c'est très compliqué à faire. Moi j'ai toujours l'harmonie des couleurs de Tina. qui est une bible entre guillemets de l'harmonie des couleurs et qui globalement donne des belles harmonies d'accord ok à

  • Olivier Renaudineau BAHO

    qui vous aimeriez passer le micro dans le contexte de la couleur végétale et du sujet du podcast à qui vous pensez, est-ce que vous avez une idée ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors là tout de suite j'avais pas lu cette question

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Vous avez pris de court Ouais Vous avez le droit de réfléchir et me l'envoyer après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je vais réfléchir parce qu'il y a tellement de personnes qui pourraient parler à ma place là et qui pourraient Il y a plein de belles choses. Je vais réfléchir.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Est-ce que vous avez un mot de la fin, Olivier, avant qu'on ne se quitte, sur votre projet, la peinture ? Est-ce que vous voulez dire quelque chose ou ainsi faire prendre conscience aux gens ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire avant qu'on se quitte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant tout, l'aventure BAHO, c'est une aventure entrepreneuriale avec des hommes et des femmes qui travaillent... pour ça c'est beaucoup de recherche, c'est très très passionnant et c'est surtout qu'on a réussi à faire une peinture professionnelle digne de ce monde, on a vraiment de très très bons retours, donc on est qu'au démarrage, c'est long parce que comme vous disiez tout à l'heure, pour connaître une marque c'est très très long, mais c'est vraiment passionnant. et c'est ce qui m'anime moi tous les jours et donc j'invite les gens à venir vers moi s'ils ont des envies de faire un bout de chemin avec moi sur le monde de la peinture biosourcée en France pour l'avenir parce que moi je fais ça par passion et puis quand on il y a quand même une satisfaction quand on voit Un mur peint, une décoration d'immeubles ou de bureaux avec des peintures bio sourcées, avec des belles couleurs, c'est quand même une belle satisfaction et je veux le partager avec les prochains collaborateurs. Je le partage déjà avec beaucoup de collaborateurs, mais je souhaite le partager encore avec plus de collaborateurs.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ok bah le message est passé je mettrai toutes vos coordonnées dans le descriptif de l'épisode et je vous remercie beaucoup Olivier d'avoir parlé de votre projet et j'attends avec impatience le deuxième nuancier pour regarder un peu ce que ça donne merci beaucoup je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation d'Olivier Renaudineau et de BAHO

    00:45

  • Genèse du projet BAHO et peinture biosourcée

    01:14

  • Fonctionnement des peintures BAHO et leurs applications

    03:35

  • Définition de la peinture biosourcée et enjeux du marché

    04:24

  • Valorisation des déchets végétaux dans la peinture

    07:52

  • Composition des peintures et présence de matières pétrolières

    09:41

  • Collaboration avec Virginie Lagerbe et le nuancier Colette

    11:44

  • Concurrence et marché des peintures biosourcées

    18:27

  • Stratégies de distribution et accessibilité des peintures BAHO

    21:11

  • Réflexions sur l'avenir des peintures biosourcées

    24:37

  • Conclusion et message final d'Olivier Renaudineau

    38:24

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Description

Dans cet épisode d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de couleur végétale, vous invite à plonger dans l'univers fascinant des peintures biosourcées. Elle reçoit Olivier Renaudineau, le fondateur des peintures BAHO, qui a su allier innovation et respect de l'environnement depuis la création de son entreprise en 2018. Ensemble, ils explorent les enjeux cruciaux liés à l'utilisation de colorants végétaux et aux alternatives écologiques aux peintures traditionnelles à base de pétrole.


Olivier partage avec passion son parcours et les motivations qui l'ont poussé à développer des peintures plus saines, tant pour les applicateurs que pour les consommateurs. Il met en lumière la différence essentielle entre les peintures biosourcées et celles à base de pétrole, soulignant l'importance de la durabilité, de la régularité des couleurs et de l'utilisation de pigments végétaux. Grâce à des plantes comme l'indigo et la garance, il démontre comment la nature peut offrir des solutions colorantes riches et variées.


Au fil de la conversation, ils abordent également les défis rencontrés lors de l'utilisation de colorants naturels et la valorisation des déchets végétaux dans le processus de fabrication. Saviez-vous que les peintures BAHO ne sont pas seulement écologiques, mais aussi parfumées ? Olivier nous révèle comment cette innovation crée une expérience agréable lors de leur application, transformant ainsi le rapport à la couleur et à l'environnement.


« La couleur est partout, mais elle doit être respectueuse », affirme Olivier, rappelant l'importance d'une meilleure communication autour des peintures biosourcées. Ensemble, ils encouragent une sensibilisation accrue du grand public pour promouvoir des pratiques plus durables et responsables.


Cet épisode vous invite à réfléchir à votre propre rapport à la couleur et à la teinture végétale. Comment les plantes tinctoriales peuvent-elles transformer notre manière de penser la décoration et l'art ? Quelles sont les implications de l'agriculture tinctoriale sur notre environnement ?


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise, pédagogie et engagement pour un avenir plus vert. Pour en savoir plus sur les couleurs de plantes et les colorants biosourcés, consultez les liens utiles en description.


Belle écoute,


Pauline.


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : patreon. com/ArtEcoVert">https://www.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Olivier Renaudineau, fondateur des peintures BAHO. Bonjour Olivier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Olivier, comme je vous l'ai dit avant qu'on prépare cet épisode, je suis ravie de vous accueillir parce que vous traitez un sujet de la couleur végétale que je n'ai pas encore eu sur le podcast et donc j'aimerais que vous puissiez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivé à proposer de la peinture avec des...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    il faudra l'expliquer mais un lien avec le végétal exactement merci de m'accueillir moi je suis Olivier Renaudineau j'ai 42 ans et je suis peintre de formation un CAP de peintre et j'ai tout de suite vu que lors de ce CAP le métier ne m'aimait pas car je suis allergique à la peinture et pourtant je fais carrière dans ce métier là donc voilà j'ai des activités d'entreprise de peinture, on fait de la décoration chez des personnes et Pour se recentrer sur les peintures BAHO, en 2018 j'ai eu cette réflexion de créer une peinture pour offrir à nos clients d'arrêter de polluer leur intérieur et aussi d'offrir une peinture plus saine pour les applicateurs qui eux passent 7-8 heures par jour en appliquant de la peinture. et la jeunesse du projet BAHO est née en 2018. Il existait déjà des peintures bio-sourcées, mais j'étais très déçu par rapport à ce qui se faisait sur le marché, parce qu'il y a beaucoup de com. Beaucoup de lobbying, enfin voilà, les peintures bio-sourcées sont souvent aussi faites avec des entreprises, des fabricants de peinture qui font de la peinture à base de pétrole. Donc il y a beaucoup d'enjeux là-dessus et moi je me suis dit, tiens, comme je ne trouve pas de chaussures à monter, je vais essayer de créer ma peinture. Et l'aventure a commencé en 2018. J'ai mis deux ans à mettre cette peinture au point. C'est une peinture qui est biosourcée. qui est faite à base de végétaux valorisés. On va en reparler ensuite. Il ne fallait pas que créer une peinture, parce que créer une peinture, c'est bien, mais il fallait surtout créer aussi des couleurs, un nuancier de couleurs, pour le vendre à des parcs-pensiers, pour l'appliquer aussi sur nos chantiers. Et donc, l'aventure a commencé comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, j'ai bien compris. Vous vous adressez du coup aux particuliers. Vous avez parlé aussi de chantiers. C'est des chantiers, ça peut être de la peinture extérieure ou c'est que de l'intérieur ? Comment ça fonctionne ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures BAHO, c'est pour l'instant que de la peinture intérieure, pour de multiples supports, les plafonds, les murs, les boiseries, les meubles, mais pour l'instant que sur l'intérieur. Elle existe en plusieurs finitions, en mat, en velours. et en lac aussi pour tout ce qui est meubles, tout ce qui est portes, les plaintes, tout ce qui est un petit peu plus fragile. Mais c'est vraiment une peinture qui est faite pour les professionnels et bien sûr pour les particuliers, mais vraiment applicable pour les professionnels et avec une communauté autour de la peinture BAHO, beaucoup d'architectes d'intérieur qui travaillent avec ce type de peinture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est une peinture biosourcée ? Pourquoi justement vous aviez vu sur le marché des peintures soi-disant biosourcées et quelle est la différence avec le produit que vous proposez ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une peinture biosourcée, elle ne vient pas du pétrole. Une peinture lambda que vous achetez dans le commerce, même si elle est logotée A+, c'est que... Beaucoup de gens disent que c'est cool, c'est du A+, donc c'est une bonne peinture. Ça vient quand même du pétrole, et donc on la résine dans la peinture et tabasse de pétrole. Une peinture biosourcée va avoir une résine qui est biosourcée. Alors ça peut être biosourcée, on peut faire des peintures biosourcées avec beaucoup beaucoup de choses. Le problème de ça c'est qu'il faut que ça tienne dans le temps. C'est à dire que quand on l'applique sur un mur, il faut que ça tienne des années. Et puis il faut surtout aussi que ça soit calibré, que quand on fait une peinture, une peinte bien définie. un bleu, je prends une teinte du nuancier Baho par exemple, un bleu roi, et bien que ce bleu roi soit le même partout en France et que la teinte soit vraiment exactement la même. Et que si on refait cette teinte un an après, on ait vraiment la même couleur. Donc une peinture biosourcée, elle est faite avec une résine qui est biosourcée. Après on a de la masse, donc de la craie, et puis on a de l'eau. Et puis on a surtout quelque chose qui est très important pour faire la couleur, c'est des colorants. Dans le monde de la peinture, on a deux sortes de colorants, des colorants synthétiques, donc globalement du pétrole, ou des colorants minéraux. Et les peintures BAHO sont faites avec des colorants minéraux pour avoir vraiment une super opacité et pour bien sûr continuer dans le marbre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en bio-sourcée donc on ne met pas de peinture avec des colorants synthétiques et ce que j'allais vous poser comme question c'est que vous avez dit qu'il faut que la couleur forcément tienne dans le temps, ne varie pas et soit homogène dans toutes les boutiques et dans toutes les pots on va dire que vous vendez le végétal c'est un point bloquant c'est la régularité de la couleur qu'elle donne donc là je comprends qu'en fait il n'est pas possible de faire une peinture d'intérieur avec un colorant végétal ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors, on peut, mais à petite échelle. C'est-à-dire, et on n'aura jamais la même teinte. Si on prend, par exemple, du végétal pour faire une couleur, on va pouvoir le faire une fois. Mais à grande échelle, et pour le faire sur des grosses quantités, on ne pourra pas avoir toujours la même teinte. Et donc c'est pour ça que j'ai voulu aller plus loin après le nuancier BAHO 242 couleurs, qui sont des couleurs globalement avec des couleurs que j'ai mis au point mais... qui n'ont pas de naissance du végétal. Et j'ai voulu retravailler sur un deuxième nuancier, on va en parler un petit peu avec un partenariat, où je suis très fier, et on sort des couleurs du végétal et on les retranscrit avec des colorants minéraux pour le faire en grande échelle. D'accord. On ne pourrait pas faire ça à grande échelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et j'ai lu sur votre site internet que vos peintures étaient faites notamment avec des déchets végétaux Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu cette partie-là ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Donc la partie biosourcée de la résine de la peinture, elle est faite à partir de végétaux valorisés C'est-à-dire que globalement c'est des végétaux que... quand on coupe sa haie, etc., on a des végétaux qu'on met à la déchetterie, c'est une entreprise qui valorise ça, qui fait une grosse pâte à crêpes, globalement, et on biosource notre peinture avec ça. Donc attention, ce n'est pas parce que c'est des déchets valorisés que ça sent, que ça ne tient pas, que ça pue, etc. Non, non, c'est vraiment, bien sûr, c'est... c'est le monde industriel là donc ils prennent ces déchets là ils les équilibrent et ils font vraiment une pâte homogène pour pas qu'on ait de soucis après dans l'application de la peinture donc ça veut dire qu'il y a une entreprise en France qui récupère dans les différentes déchetteries les déchets verts, des particuliers et qui les valorise alors ouais moi je me suis mis en pour faire ce projet là, BAHO j'ai eu la chance entre guillemets de mettre autour d'une table un fabricant de peinture qui voulait vraiment accélérer sur les peintures biosourcées. Et donc on a trouvé ce moyen de trouver une entreprise qui valorise le déchet, qui le vend à l'industriel et qui fait la recette, la recette que j'ai mis au point avec mon industriel pour créer de la peinture BaHo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour bien comprendre, elle est faite biosourcée, ça veut dire à partir de matières naturelles. Là, c'est la valorisation des déchets végétaux, des coupes, etc. Colorée avec des pigments minéraux. Est-ce que dans vos peintures, il y a quand même des matières qui sont issues du pétrole ? Parce que c'est impossible sur la peinture aujourd'hui de faire un truc 100% d'origine naturelle.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors sur quelques couleurs oui, parce que la nature ne nous donne pas tous les colorants minéraux pour faire par exemple un... rose fuchsia. Il y a quelques temps comme ça, on n'arrive pas, donc on met quelques gouttes de colorant synthétique, mais c'est vraiment minime. Et de toute façon, si quelqu'un vous dit qu'une peinture biosourcée a zéro COV, le but d'une peinture biosourcée, c'est qu'elle émette très peu de COV. ça n'existe pas une peinture qui a 0,0 COV parce que dans une peinture biosourcée pour l'équilibrer, pour qu'elle tienne bien pour qu'elle ait une bonne performance d'accroche on a des dépecissants qui sont aussi biosourcés et on a aussi des antimousses mais aussi qui sont biosourcés pour vraiment neutraliser toute la partie déchets verts

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, par exemple, un épaississant pour la peinture, je sais que, par exemple, sur l'encre, on avait parlé de la gomme de goire ou la gomme arabique. C'est des trucs comme ça ou ce n'est pas du tout la même chose pour la peinture ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Non, ce n'est pas des choses comme ça. On est plutôt sur des molécules autres. Alors là, moi, je ne suis pas… C'est plutôt mon industriel qui a cette partie-là. Et il y en a tellement peu que je ne peux pas être précis là-dessus. D'accord. Le… l'épicissant est vraiment fait pour que à l'application, on n'en met pas partout, ça ne dégouine pas partout, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une bonne viscosité pour à l'application.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une adhésion au support et que ça s'applique facilement.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Exactement. Je reviens juste sur la genèse du projet. Moi, les peintures biosourcées existent beaucoup avec des huiles, des huiles de colza, des huiles de lin, etc. Et ça, on sait très bien faire en France des peintures biosourcées avec ça. Et moi, la réflexion que j'avais en 2018, c'est dommage qu'on cultive aujourd'hui du colza, du... du lin, etc. pour créer de la peinture. Alors que le balbutie, on a l'air de fin dans le monde, et c'est pour ça aussi que je suis parti dans une autre direction pour ne pas partir sur une peinture à base alkyde avec de l'huile de lin, de colza, etc. qui me semblait un petit peu plus respectueux de l'environnement en général.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, donc d'où le fait de partir sur des déchets qui existent déjà et de les valoriser comme ça c'est pas des trucs qu'on incinère ou qu'on enfouit,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ouais d'accord ok je comprends je m'en fichais en fait de, je voulais valoriser quelque chose je m'en fichais entre guillemets quoi mais je ne voulais pas créer quelque chose pour mettre dans ma peinture alors bien sûr qu'on crée quand même des couleurs en minéraux on crée de la masse etc mais voilà le but c'était de valoriser quelque chose

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, vous avez dit, vous mettez notamment de la craie et des colorants minéraux. Est-ce qu'il y a des acteurs en France sur la craie et sur les colorants minéraux ? Moi, je ne connais pas, je connais, voilà, mais je n'ai eu personne sur les colorants minéraux. Est-ce que c'est des acteurs que vous avez en France ? Ou c'est plutôt à un niveau européen, ou je ne sais quoi, parce que je ne connais pas là-dessus.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Sur les minéraux, on est plutôt sur l'Europe, malgré qu'en France, on a quand même beaucoup de sites où on extrait des colorants minéraux. Moi, j'ai la chance avec mon industriel, quand je me suis mis autour de la table, lui est fabricant de colorants minéraux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    génial. C'est vraiment top, parce que on... on travaille vraiment l'ensemble de la peinture, ce n'est pas qu'une peinture, c'est la peinture et le colorant, c'est ça qui est important. Mais au niveau des colorants, on n'a pas tous les colorants en France, on va aller chercher un peu plus loin sur certains colorants, tout ce qui est terre de sienne, tout ça on a, les siennes calcinées, etc. Les ocres aussi, on a beaucoup d'ocres en France. mais on a des colorants un peu plus compliqués à trouver sur des bleus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est comme ça qu'on va trouver un peu plus loin je pense que ce serait intéressant aussi dans la compréhension sur la couleur végétale de connaître aussi les colorants minéraux il faudrait que je trouve un interlocuteur là dessus je pense que ce serait intéressant de creuser ok très bien alors j'ai une petite question assez futile mais j'ai lu que votre nuancier il faisait 142 couleurs et qu'il avait un parfum naturel frais et j'avoue que ça m'a intriguée donc je voulais savoir est-ce que dans parfum naturel frais ça veut dire quoi comment il y a ce parfum dans vos peintures ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Eh bien oui. ça pourrait être bizarre mais comme la peinture baho elle n'a pas d'odeur j'ai voulu aller plus loin et faire une signature olfactive. C'est-à-dire que l'applicateur, l'architecte qui applique cette peinture, déjà, il passe un bon moment parce que ça sent bon. Et puis, le maître d'oeuvre sur les chantiers qui veut absolument appliquer de la peinture BAHO, enfin, il veut de la peinture BAHO sur ses chantiers, dès qu'il arrive en réunion de chantier, bam, on sait que c'est du BAHO d'appliquer parce qu'il y a la signature olfactive. Ah ! Et donc... Comment j'ai évolué ? Alors ça c'était une idée que j'ai eu une telle nuit. Avoir des idées c'est facile, après il a servi de mettre au point. Donc on a travaillé avec le monde du parfum, à Grasse. Le monde du parfum et le monde du bâtiment, entre guillemets, c'est deux mondes très très différents. Donc ça a été un peu compliqué au début, mais après ils ont compris. Donc on a créé un parfum d'Aoum. Quelle raison ? Globalement ça sent le frais. Ce n'est pas du Chanel n°5 qui sent très très fort bien sûr. Et le but c'est que cette odeur disparaît au bout de 2-3 semaines. C'est-à-dire qu'on est juste sur une senteur pendant l'application, mais qu'après bien sûr elle disparaît du logement, des bureaux, du meuble qui épingle, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ça c'est un parfum donc à Grasse vous avez fait un parfum naturel du coup moi j'avoue c'est le monde du parfum c'est à dire que c'est du parfum naturel bien sûr c'est du parfum synthétique donc

  • Olivier Renaudineau BAHO

    c'est très facile Ils sont des cuisiniers du parfum, on leur demande un peu ce qu'on veut, si on veut quelque chose d'assez acidulé, si on veut quelque chose d'un peu plus floral, etc. Et puis ils nous font une recette, on choisit. Après ce qui est compliqué dans le monde de la peinture, c'est de colorer... de parfumer une peinture ça déséquilibre des fois ça pouvait déséquilibrer un petit peu les teintes et l'application etc donc il a fallu qu'on travaille là dessus et on a avancé avec mon industriel pour trouver une solution pour teinter pour parfumer la peinture en même temps qu'on la colore en fait si par contre les clients BAHO ne veulent pas de cette odeur parce qu'ils sont allergiques parfum naturel, on peut ne pas le mettre parce qu'on n'a pas d'odeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. C'est une super idée. Je n'ai pas connaissance de peinture parfumée.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    C'est la cerise sur le gâteau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    carrément. Dans l'industrie, dans le monde de la peinture à base de pétrole, il y a quelques peintures qui ont du parfum, mais là, c'est plutôt pour masquer l'odeur. parce que c'est du pétrole de soupe et ça ils ont fait ça il y a quelques années maintenant je sais même plus si ça se fait mais oui la signature olfactive est très importante pour la marque Baho parce que c'est vrai que ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est la...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    On arrive sur un chantier où quand on peint un meuble, c'est totalement différent quand ça sent bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant qu'on passe à la collaboration qui nous a mis en relation, on va dire, vous avez des concurrents en France qui travaillent des peintures biosourcées, naturelles, issues de déchets végétaux, ou vous êtes le seul, ou c'est quelque chose qui est en train de monter ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures biosourcées, il y en a pas mal en France. Alors c'est encore un produit de souche parce que globalement, en face, il y a des gens qui vendent de la peinture avec du pétrole et qui gagnent beaucoup plus d'argent qu'en vendant de la peinture biosourcée. Donc globalement, les peintures biosourcées, ça existe depuis 10 ans. Il y a des marques qui commencent à faire du... du biosourcé avec du végétal, mais pas du végétal comme le mien, en le revalorisant. Il y a beaucoup, beaucoup de patrons biosourcés qui sont surtout très packagés, la communication est top, mais dès qu'on met le nez dedans en tant que professionnel comme moi, on peut être déçu. Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est pour ça que j'ai créé ma propre peinture. Il y a de la concurrence mais il y a un marché énorme parce qu'aujourd'hui, et depuis quelques années, les gens font attention à ce qu'ils appliquent chez eux. Il y a dix ans, quand on peignait, et encore aujourd'hui, avec des peintures de base de pétrole, quand on peint son chez-soi, on pollue son chez-soi, on pollue son intérieur, son organisme, parce qu'on émet des COV à outrance. et c'est aussi pour ça qu'on a beaucoup plus de maladies parce que c'est ce COV qui est un petit peu partout c'est pas que dans les peintures c'est dans les colles etc et donc les gens font de plus en plus attention et tant qu'on fera une peinture biosourcée qui coûtera plus cher que du pétrole je pense pas qu'on arrivera c'est pour ça que moi je me bats là dessus que les peintures biosourcées c'est pas parce que c'est bio Et ça c'était directement sur ma feuille de route en 2018. C'est peut-être parce que c'est bio que ça doit être plus cher. Et c'est pour ça que les peintures bio Bah, bio sourcées Baho, elles ne sont pas plus chères que des peintures de grandes marques. Ça c'est vraiment un cheval de bataille. Parce que si on veut arriver à offrir au client une peinture artiste, il ne faut pas qu'elle soit 30 ou 40 plus chère parce que voilà, on est tous... il y a toujours des liens économiques qui se mettent en place et qu'il faut que ça reste économiquement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oEt ce que j'allais vous demander, Olivier, c'est où on retrouve les peintures BAHO ? Donc, j'ai vu que vous aviez un site, vous avez des boutiques. Est-ce que demain, il est envisageable, je ne sais pas, un référencement chez le Roi Merlin, j'en sais rien, pour justement démocratiser cette peinture biosourcée, etc. ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors là moi aujourd'hui ma stratégie c'est donc la jeunesse de Baho c'est Nantes, moi je suis Nantais et donc c'est ma première magasin Baho rue Lafayette à Nantes. Après j'ai une dizaine de points de vente qui sont plutôt des gens qui connaissent le monde de la peinture, qui sont passionnés, qui ont compris l'intérêt de mettre du biosourcé, donc qui revendent des peintures de bas haut, donc en Bretagne, dans le nord de la France, un petit peu autour de Paris. Le but c'est de développer avec des revendeurs, les mettre dans des grandes marques comme l'Europe. comme Laura Merlin, Casto, etc., des peintures biosourcées, il y en a déjà, mais elles sont noyées avec des milliers d'autres peintures.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Et globalement, avant de vendre une peinture, c'est conseiller le client. Et on le voit bien, nous, tous les jours, les gens ne savent pas quelle peinture mettre, ils ne savent pas quelle couleur mettre, etc. et la stratégie c'est de conseiller et de offrir une belle couleur à nos clients à nos architectes d'intérieur etc etc donc la stratégie de l'entreprise parce que BAHO c'est pas qu'une peinture on parle que de la peinture mais on fait aussi tout un monde de papier peint personnalisable mais on c'est un autre milieu mais ça va dans le même milieu de la déco et donc les peintures baho ne sont pas faites pour l'instant pour aller sur des grandes surfaces commerciales par des gens qui ont l'envie de vendre des peintures comme ça des peintures biosourcées qui ont un intérêt de dingue Les grands donneurs d'or d'aujourd'hui sont obligés de mettre des peintures biosourcées sur leurs projets. Sur les projets des JO par exemple, toutes les infrastructures qui sont en train de se faire pour les JO, les Zimlog aujourd'hui, avec les nouvelles réglementations environnementales, on va être de plus en plus obligés de mettre des peintures biosourcées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, il y a un enjeu et un intérêt encore auquel.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    De mailler la France avec les peintures Baho. Et donc, moi, je recherche à longueur de journée plein de personnes motivées qui ont compris l'intérêt de cette peinture biosourcée. Et parce que pour l'instant, on a... J'ai développé plusieurs gammes de peintures, les mat, les velours, les lacs, etc. Mais on n'est qu'au début. La R&D, c'est très long. Pas de mettre une peinture sur le marché et se dire, on va voir si ça fonctionne. C'est vraiment de créer une peinture, de voir si elle fonctionne en offre pendant un an, et puis après de la mettre sur le marché. Donc, c'est assez long quand même.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le développement produit.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le développement produit est assez long.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et j'aimerais vous poser la question de la personne qui nous a mis en relation, donc à savoir Virginie Lagerbe de l'entreprise Peregrine donc dans son épisode, alors j'essaye de retrouver le numéro, c'est l'épisode 35 du podcast que je vous invite à écouter, Virginie m'a parlé de vous et de votre collaboration et j'aimerais du coup que vous nous racontiez vous avec vos mots et de votre point de vue, la collaboration, comment ça s'est fait et ce qu'il en est sorti

  • Olivier Renaudineau BAHO

    effectivement, il faut déjà écouter l'épisode 35 parce que c'est super intéressant sur ce métier de Virginie moi j'ai connu Virginie depuis un bout de temps et quand elle s'est lancée dans ce métier de l'alchimie du végétal j'ai dit waouh Virginie était bien courageuse et pourtant ça donne tous ses fruits aujourd'hui parce que Virginie elle sort donc les couleurs du végétal et par contre elle n'arrivait pas à faire des super couleurs et après pour le proposer à grande échelle sur des projets par exemple elle sort des couleurs d'un jardin d'un hôtel 4 étoiles et pour l'appliquer sur des murs, sur des plafonds de cet hôtel là et donc pour rentrer la couleur qu'il y a dans le jardin à l'intérieur elle ne pouvait pas le faire comme je vous disais tout à l'heure avec du végétal Et donc on s'est mis en relation et on s'est dit que ce serait génial que toi Virginie, alchimiste du végétal, tu trouves des couleurs. Et moi, je les actes, je les mets dans un nuancier et je les... on crée un nuancier ensemble pour acter toutes ces couleurs qui sont des couleurs du végétal c'est totalement différent que mon nuancier BAHO par exemple 242 couleurs c'est des super teintes mais ça vient pas du végétal et donc il y a des couleurs très criardes de temps en temps il faut un tout pour nos clients Mais quand on sort un nuancier végétal, un but végétal, on a une harmonie qui est vraiment parfaite. Et donc on a créé avec Virginie, on l'a sorti, le premier nuancier en collaboration avec Pérégrine, qui s'appelle Colette. donc c'est du jardin de Colette le but c'est toujours de raconter une histoire et d'aller totalement sur un autre univers donc là on est parti sur le jardin de Colette et le but c'était de sortir les couleurs de ce jardin et de les retranscrire ce qu'on a fait, on a retranscrit 12 super teintes il en est né le premier nuancier terre et green avec BaHo avec cette collaboration et ce nuancier c'est que le premier parce qu'on voit que ça fonctionne bien On voit en plus que c'est totalement différent quand une archive fait le choix dans un nuancier lambda et quand elle fait un choix de teinte qui a une histoire derrière. Et aujourd'hui, les gens qui font leur univers dans un hôtel, dans des bureaux, dans une maison, quand une couleur a beaucoup plus de sens, c'est totalement différent. et moi je suis très très fier de cette collaboration avec Virginie parce que c'est un monde totalement secret entre guillemets la couleur végétale moi-même étant dans la couleur depuis 20 ans j'ignorais ce monde avec un végétal qui sort des des couleurs absolument magnifiques avec magnifiques avec des par le biais de ses racines, par son écorce, par ses feuilles, etc. Donc c'est vraiment top. Et c'est que le début, et on travaille déjà avec Virginie sur le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    sur le numéro 2 ah génial écoutez moi j'ai eu votre nuancier dans sa newsletter donc elle a envoyé une news avec les couleurs et là je me suis dit bon déjà tu devais contacter Olivier mais là tu y vas il faut donc je le mettrai en photo quand l'épisode votre épisode sortira pour que pour que les auditeurs c'est ça le problème du podcast c'est que c'est les oreilles mais il faut aussi voir et donc je mettrai une photo sur le compte Instagram de votre nuancier parce que c'est vrai que c'est des couleurs comme vous l'avez dit l'avantage du végétal c'est que toutes les couleurs qui en sortent sont harmonieuses entre elles et c'est vrai que votre nuancier il est cohérent et l'histoire derrière du jardin et du travail avec Virginie franchement moi ça m'a carrément ça m'a carrément touchée étant comment on va dire passionnée de plantes et de jardins donc j'ai trouvé ça vraiment une super idée en tout cas et je suis ravie de savoir que vous faites le deuxième

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le but c'est de travailler sur le deuxième. On a lancé ce nuancier avec l'exposition de Perigrine qu'elle fait au Jardin du Luxembourg. On y était la semaine dernière et on a tout de suite vu avec les articles qu'on a reçus et les différentes personnes du monde de la couleur qu'il y a tout de suite un grand intérêt.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'apporter ça parce que ça change totalement de ce qu'on peut proposer aujourd'hui avec toutes les marques de peinture qui proposent plein de couleurs mais avec plutôt des couleurs de mode et moi depuis le début je vais toujours à l'encontre de ce qu'il existe c'est à dire je préfère 15 000 peintures 30 gammes de peinture pour perdre un petit peu le client. Non, je voulais une gamme très courte, avec un nuancier de 142 couleurs et pas avoir un nuancier de 1500 teintes. Voilà. Et puis toujours aller à l'encontre de ce qu'il existe et ne pas aller dans les modes. Le problème des modes éphémères, ça ne perdure qu'un court temps et le but c'était vraiment de créer des belles couleurs qui ont du sens pour que quand on l'applique une couleur pérégrine enfin du nuancier Colette avec pérégrine on a déjà beaucoup de références maintenant parce qu'on l'applique déjà sur beaucoup de chantiers on a fait des essais etc cette teinte là on s'en en laisse pas en fait c'est pas comme des fois des teintes ou des teintes de entre guillemets de des teintes de de comment de de mode entre guillemets où au bout d'un an on se dit ouais c'était sympa ça il y a un an mais on s'en lasse un peu

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord. J'avais une question encore, c'était quels sont les défis selon vous à relever encore pour la peinture biosourcée, pour qu'elle se déploie, pour qu'elle soit plus réemployée, plus connue ? Qu'est-ce que vous diriez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Déjà, il faudrait qu'on ait vraiment une... une législation, une spécificité différente des autres peintures. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une peinture biosourcée et une peinture à base de pétrole, elle a le même logo A+, alors qu'une peinture biosourcée, elle émet 100 fois moins de COV, mais on a quand même le même logo. Et ça, c'est... Alors même s'il y a des labellisations... à gauche, mais tout le monde a son petit label, tout le monde est content, le client, il est perdu. Et c'est ça qui est compliqué. Et ça, on a vraiment un enjeu de communication et de faire des choses simples pour que ça soit compris. Et en fait, vous allez sur... essayez de comprendre ce qu'il y a dans une peinture, dans une grande surface de bricolage, c'est très compliqué de savoir ce qu'il y a dans votre peinture. Donc le gros enjeu, c'est... Moi, mon enjeu personnel, c'est de verdiser nos chantiers, les chantiers de peintres. une entreprise de peinture qui travaille avec des peintures à longueur de journée. Moi, mon métier, c'est de verdiser. Je ne suis pas français, mais je le dis quand même. Verdiser notre métier pour qu'on travaille déjà avec des peintures beaucoup, beaucoup plus écoresponsables.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Femmes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui. Et qu'on arrête de polluer. on est des milliers de peintres tous les jours, enfin il y a encore des milliers de peintres tous les jours, qui polluent nos intérieurs, et qui polluent leur organisme, et qui sont, et qui continuent quand même. Et ça je me dois de vous dire.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, c'est ce que j'allais dire, qui peut aider là-dedans ? Parce que faire un énième logo ou label, on en a parlé, en fait, vous avez les mêmes problématiques que dans le textile, que dans la coloration capillaire. En fait, tous les liens avec la couleur végétale ou la couleur, on voit qu'il y a les mêmes problématiques. Qui pourrait aider là sur ça, sur faire reconnaître la peinture bio ? Ça passe forcément par une loi ou ça peut être des organismes, une fédération ou je ne sais quoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors je pense que c'est aussi un effet de... c'est le consommateur qui peut changer les choses. On l'a vu dans le bio il y a dix ans, tout le monde s'est mis dans le bio. Bien sûr aujourd'hui, les grandes surfaces se sont mises dans le bio, c'est pour ça que maintenant le bio va moins bien parce qu'il y en a partout. Mais parce que le consommateur a voulu consommer de plus en plus bio et il consomme de plus en plus bio. Et c'est le consommateur qui a les choses en main. Mais sur notre vie à longueur de journée on a... on est acteur de tout ça. Et c'est les consommateurs, pour moi, qui ont les choses en main. Et on peut faire des milliers de lois, on peut faire une peinture qui sera moins chère, biosourcée, on peut faire des logos, des labels, etc. C'est pas ça qui va changer les choses, je pense. C'est le consommateur, par le biais d'une communication. Claire, hein ? Claire, que... les choses vont changer et que de plus en plus, si le consommateur veut du biosourcé, même si nos industriels vendent du pétrole et gagnent de plus en plus d'argent, avec du pétrole, s'ils voient que le consommateur veut du biosourcé, ils vont changer leur fusil d'épaule.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Ma question, c'est, est-ce que les gens sont au courant que ça existe des peintures biosourcées ? Je ne suis pas sûre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, de plus en plus dans nos métiers, mais moi, je ne suis pas le meilleur placé parce que vivant une heure de journée dans nos métiers, nous, en tant que professionnels de la peinture, c'est quand même bien rentré dans nos métiers. Mais maintenant pour changer les habitudes des pros, il faut des années. Et aller jusqu'au consommateur, le consommateur qui s'intéresse, oui. Le monde de l'architecte, la déco qui fait attention à ça, oui. Mais le consommateur lambda, effectivement...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'où l'importance d'en parler. Quelques petites questions rapides, Olivier, avant la question finale de à qui vous passez le micro. En gros, je voulais savoir, dans les plantes, attention ça va aller costaud, dans les plantes tinctoriales que vous avez, dans le nuancier que vous avez fait avec Péry Green, je voulais savoir, vous, si vous aviez une plante tinctoriale qui vous a le plus subjuguée. Parce que vous l'avez dit, j'ai découvert qu'on pouvait colorer avec les écorces, les feuilles, les racines. Quelle serait la plante tinctoriale que vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai été surpris par le biais de Virginie, qui a créé le nuancier Colette, par la vigne, les couleurs de ce que peut sortir comme couleur de la vigne. Personnellement, j'adore le bleu. On m'a appris que le prunier, avec les racines du prunier, on pouvait faire des beaux bleus, des bleus ardoises, etc. J'ai eu impatience de voir ce que pourrait sortir un prochain nuancier BAHO avec Pérégrine. quelle couleur on pourrait sortir de ces racines du prunier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord, ok. Est-ce que vous avez des livres sur la peinture naturelle, biosourcée, des trucs intéressants, soit dans le domaine de la peinture, ou un livre que vous recommanderiez, qui vous a plu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors pas sur les peintures biosourcées, les livres sur le biosourcé c'est très très live. Plutôt sur les livres sur l'harmonie. Aujourd'hui moi je vois beaucoup de belles harmonies, c'est très très compliqué à faire. Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans les couleurs, mais des belles harmonies c'est très compliqué à faire. Moi j'ai toujours l'harmonie des couleurs de Tina. qui est une bible entre guillemets de l'harmonie des couleurs et qui globalement donne des belles harmonies d'accord ok à

  • Olivier Renaudineau BAHO

    qui vous aimeriez passer le micro dans le contexte de la couleur végétale et du sujet du podcast à qui vous pensez, est-ce que vous avez une idée ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors là tout de suite j'avais pas lu cette question

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Vous avez pris de court Ouais Vous avez le droit de réfléchir et me l'envoyer après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je vais réfléchir parce qu'il y a tellement de personnes qui pourraient parler à ma place là et qui pourraient Il y a plein de belles choses. Je vais réfléchir.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Est-ce que vous avez un mot de la fin, Olivier, avant qu'on ne se quitte, sur votre projet, la peinture ? Est-ce que vous voulez dire quelque chose ou ainsi faire prendre conscience aux gens ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire avant qu'on se quitte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant tout, l'aventure BAHO, c'est une aventure entrepreneuriale avec des hommes et des femmes qui travaillent... pour ça c'est beaucoup de recherche, c'est très très passionnant et c'est surtout qu'on a réussi à faire une peinture professionnelle digne de ce monde, on a vraiment de très très bons retours, donc on est qu'au démarrage, c'est long parce que comme vous disiez tout à l'heure, pour connaître une marque c'est très très long, mais c'est vraiment passionnant. et c'est ce qui m'anime moi tous les jours et donc j'invite les gens à venir vers moi s'ils ont des envies de faire un bout de chemin avec moi sur le monde de la peinture biosourcée en France pour l'avenir parce que moi je fais ça par passion et puis quand on il y a quand même une satisfaction quand on voit Un mur peint, une décoration d'immeubles ou de bureaux avec des peintures bio sourcées, avec des belles couleurs, c'est quand même une belle satisfaction et je veux le partager avec les prochains collaborateurs. Je le partage déjà avec beaucoup de collaborateurs, mais je souhaite le partager encore avec plus de collaborateurs.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ok bah le message est passé je mettrai toutes vos coordonnées dans le descriptif de l'épisode et je vous remercie beaucoup Olivier d'avoir parlé de votre projet et j'attends avec impatience le deuxième nuancier pour regarder un peu ce que ça donne merci beaucoup je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation d'Olivier Renaudineau et de BAHO

    00:45

  • Genèse du projet BAHO et peinture biosourcée

    01:14

  • Fonctionnement des peintures BAHO et leurs applications

    03:35

  • Définition de la peinture biosourcée et enjeux du marché

    04:24

  • Valorisation des déchets végétaux dans la peinture

    07:52

  • Composition des peintures et présence de matières pétrolières

    09:41

  • Collaboration avec Virginie Lagerbe et le nuancier Colette

    11:44

  • Concurrence et marché des peintures biosourcées

    18:27

  • Stratégies de distribution et accessibilité des peintures BAHO

    21:11

  • Réflexions sur l'avenir des peintures biosourcées

    24:37

  • Conclusion et message final d'Olivier Renaudineau

    38:24

Description

Dans cet épisode d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de couleur végétale, vous invite à plonger dans l'univers fascinant des peintures biosourcées. Elle reçoit Olivier Renaudineau, le fondateur des peintures BAHO, qui a su allier innovation et respect de l'environnement depuis la création de son entreprise en 2018. Ensemble, ils explorent les enjeux cruciaux liés à l'utilisation de colorants végétaux et aux alternatives écologiques aux peintures traditionnelles à base de pétrole.


Olivier partage avec passion son parcours et les motivations qui l'ont poussé à développer des peintures plus saines, tant pour les applicateurs que pour les consommateurs. Il met en lumière la différence essentielle entre les peintures biosourcées et celles à base de pétrole, soulignant l'importance de la durabilité, de la régularité des couleurs et de l'utilisation de pigments végétaux. Grâce à des plantes comme l'indigo et la garance, il démontre comment la nature peut offrir des solutions colorantes riches et variées.


Au fil de la conversation, ils abordent également les défis rencontrés lors de l'utilisation de colorants naturels et la valorisation des déchets végétaux dans le processus de fabrication. Saviez-vous que les peintures BAHO ne sont pas seulement écologiques, mais aussi parfumées ? Olivier nous révèle comment cette innovation crée une expérience agréable lors de leur application, transformant ainsi le rapport à la couleur et à l'environnement.


« La couleur est partout, mais elle doit être respectueuse », affirme Olivier, rappelant l'importance d'une meilleure communication autour des peintures biosourcées. Ensemble, ils encouragent une sensibilisation accrue du grand public pour promouvoir des pratiques plus durables et responsables.


Cet épisode vous invite à réfléchir à votre propre rapport à la couleur et à la teinture végétale. Comment les plantes tinctoriales peuvent-elles transformer notre manière de penser la décoration et l'art ? Quelles sont les implications de l'agriculture tinctoriale sur notre environnement ?


Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise, pédagogie et engagement pour un avenir plus vert. Pour en savoir plus sur les couleurs de plantes et les colorants biosourcés, consultez les liens utiles en description.


Belle écoute,


Pauline.


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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Olivier Renaudineau, fondateur des peintures BAHO. Bonjour Olivier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Olivier, comme je vous l'ai dit avant qu'on prépare cet épisode, je suis ravie de vous accueillir parce que vous traitez un sujet de la couleur végétale que je n'ai pas encore eu sur le podcast et donc j'aimerais que vous puissiez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivé à proposer de la peinture avec des...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    il faudra l'expliquer mais un lien avec le végétal exactement merci de m'accueillir moi je suis Olivier Renaudineau j'ai 42 ans et je suis peintre de formation un CAP de peintre et j'ai tout de suite vu que lors de ce CAP le métier ne m'aimait pas car je suis allergique à la peinture et pourtant je fais carrière dans ce métier là donc voilà j'ai des activités d'entreprise de peinture, on fait de la décoration chez des personnes et Pour se recentrer sur les peintures BAHO, en 2018 j'ai eu cette réflexion de créer une peinture pour offrir à nos clients d'arrêter de polluer leur intérieur et aussi d'offrir une peinture plus saine pour les applicateurs qui eux passent 7-8 heures par jour en appliquant de la peinture. et la jeunesse du projet BAHO est née en 2018. Il existait déjà des peintures bio-sourcées, mais j'étais très déçu par rapport à ce qui se faisait sur le marché, parce qu'il y a beaucoup de com. Beaucoup de lobbying, enfin voilà, les peintures bio-sourcées sont souvent aussi faites avec des entreprises, des fabricants de peinture qui font de la peinture à base de pétrole. Donc il y a beaucoup d'enjeux là-dessus et moi je me suis dit, tiens, comme je ne trouve pas de chaussures à monter, je vais essayer de créer ma peinture. Et l'aventure a commencé en 2018. J'ai mis deux ans à mettre cette peinture au point. C'est une peinture qui est biosourcée. qui est faite à base de végétaux valorisés. On va en reparler ensuite. Il ne fallait pas que créer une peinture, parce que créer une peinture, c'est bien, mais il fallait surtout créer aussi des couleurs, un nuancier de couleurs, pour le vendre à des parcs-pensiers, pour l'appliquer aussi sur nos chantiers. Et donc, l'aventure a commencé comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, j'ai bien compris. Vous vous adressez du coup aux particuliers. Vous avez parlé aussi de chantiers. C'est des chantiers, ça peut être de la peinture extérieure ou c'est que de l'intérieur ? Comment ça fonctionne ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures BAHO, c'est pour l'instant que de la peinture intérieure, pour de multiples supports, les plafonds, les murs, les boiseries, les meubles, mais pour l'instant que sur l'intérieur. Elle existe en plusieurs finitions, en mat, en velours. et en lac aussi pour tout ce qui est meubles, tout ce qui est portes, les plaintes, tout ce qui est un petit peu plus fragile. Mais c'est vraiment une peinture qui est faite pour les professionnels et bien sûr pour les particuliers, mais vraiment applicable pour les professionnels et avec une communauté autour de la peinture BAHO, beaucoup d'architectes d'intérieur qui travaillent avec ce type de peinture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qu'est une peinture biosourcée ? Pourquoi justement vous aviez vu sur le marché des peintures soi-disant biosourcées et quelle est la différence avec le produit que vous proposez ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une peinture biosourcée, elle ne vient pas du pétrole. Une peinture lambda que vous achetez dans le commerce, même si elle est logotée A+, c'est que... Beaucoup de gens disent que c'est cool, c'est du A+, donc c'est une bonne peinture. Ça vient quand même du pétrole, et donc on la résine dans la peinture et tabasse de pétrole. Une peinture biosourcée va avoir une résine qui est biosourcée. Alors ça peut être biosourcée, on peut faire des peintures biosourcées avec beaucoup beaucoup de choses. Le problème de ça c'est qu'il faut que ça tienne dans le temps. C'est à dire que quand on l'applique sur un mur, il faut que ça tienne des années. Et puis il faut surtout aussi que ça soit calibré, que quand on fait une peinture, une peinte bien définie. un bleu, je prends une teinte du nuancier Baho par exemple, un bleu roi, et bien que ce bleu roi soit le même partout en France et que la teinte soit vraiment exactement la même. Et que si on refait cette teinte un an après, on ait vraiment la même couleur. Donc une peinture biosourcée, elle est faite avec une résine qui est biosourcée. Après on a de la masse, donc de la craie, et puis on a de l'eau. Et puis on a surtout quelque chose qui est très important pour faire la couleur, c'est des colorants. Dans le monde de la peinture, on a deux sortes de colorants, des colorants synthétiques, donc globalement du pétrole, ou des colorants minéraux. Et les peintures BAHO sont faites avec des colorants minéraux pour avoir vraiment une super opacité et pour bien sûr continuer dans le marbre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en bio-sourcée donc on ne met pas de peinture avec des colorants synthétiques et ce que j'allais vous poser comme question c'est que vous avez dit qu'il faut que la couleur forcément tienne dans le temps, ne varie pas et soit homogène dans toutes les boutiques et dans toutes les pots on va dire que vous vendez le végétal c'est un point bloquant c'est la régularité de la couleur qu'elle donne donc là je comprends qu'en fait il n'est pas possible de faire une peinture d'intérieur avec un colorant végétal ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors, on peut, mais à petite échelle. C'est-à-dire, et on n'aura jamais la même teinte. Si on prend, par exemple, du végétal pour faire une couleur, on va pouvoir le faire une fois. Mais à grande échelle, et pour le faire sur des grosses quantités, on ne pourra pas avoir toujours la même teinte. Et donc c'est pour ça que j'ai voulu aller plus loin après le nuancier BAHO 242 couleurs, qui sont des couleurs globalement avec des couleurs que j'ai mis au point mais... qui n'ont pas de naissance du végétal. Et j'ai voulu retravailler sur un deuxième nuancier, on va en parler un petit peu avec un partenariat, où je suis très fier, et on sort des couleurs du végétal et on les retranscrit avec des colorants minéraux pour le faire en grande échelle. D'accord. On ne pourrait pas faire ça à grande échelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et j'ai lu sur votre site internet que vos peintures étaient faites notamment avec des déchets végétaux Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu cette partie-là ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Donc la partie biosourcée de la résine de la peinture, elle est faite à partir de végétaux valorisés C'est-à-dire que globalement c'est des végétaux que... quand on coupe sa haie, etc., on a des végétaux qu'on met à la déchetterie, c'est une entreprise qui valorise ça, qui fait une grosse pâte à crêpes, globalement, et on biosource notre peinture avec ça. Donc attention, ce n'est pas parce que c'est des déchets valorisés que ça sent, que ça ne tient pas, que ça pue, etc. Non, non, c'est vraiment, bien sûr, c'est... c'est le monde industriel là donc ils prennent ces déchets là ils les équilibrent et ils font vraiment une pâte homogène pour pas qu'on ait de soucis après dans l'application de la peinture donc ça veut dire qu'il y a une entreprise en France qui récupère dans les différentes déchetteries les déchets verts, des particuliers et qui les valorise alors ouais moi je me suis mis en pour faire ce projet là, BAHO j'ai eu la chance entre guillemets de mettre autour d'une table un fabricant de peinture qui voulait vraiment accélérer sur les peintures biosourcées. Et donc on a trouvé ce moyen de trouver une entreprise qui valorise le déchet, qui le vend à l'industriel et qui fait la recette, la recette que j'ai mis au point avec mon industriel pour créer de la peinture BaHo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour bien comprendre, elle est faite biosourcée, ça veut dire à partir de matières naturelles. Là, c'est la valorisation des déchets végétaux, des coupes, etc. Colorée avec des pigments minéraux. Est-ce que dans vos peintures, il y a quand même des matières qui sont issues du pétrole ? Parce que c'est impossible sur la peinture aujourd'hui de faire un truc 100% d'origine naturelle.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors sur quelques couleurs oui, parce que la nature ne nous donne pas tous les colorants minéraux pour faire par exemple un... rose fuchsia. Il y a quelques temps comme ça, on n'arrive pas, donc on met quelques gouttes de colorant synthétique, mais c'est vraiment minime. Et de toute façon, si quelqu'un vous dit qu'une peinture biosourcée a zéro COV, le but d'une peinture biosourcée, c'est qu'elle émette très peu de COV. ça n'existe pas une peinture qui a 0,0 COV parce que dans une peinture biosourcée pour l'équilibrer, pour qu'elle tienne bien pour qu'elle ait une bonne performance d'accroche on a des dépecissants qui sont aussi biosourcés et on a aussi des antimousses mais aussi qui sont biosourcés pour vraiment neutraliser toute la partie déchets verts

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, par exemple, un épaississant pour la peinture, je sais que, par exemple, sur l'encre, on avait parlé de la gomme de goire ou la gomme arabique. C'est des trucs comme ça ou ce n'est pas du tout la même chose pour la peinture ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Non, ce n'est pas des choses comme ça. On est plutôt sur des molécules autres. Alors là, moi, je ne suis pas… C'est plutôt mon industriel qui a cette partie-là. Et il y en a tellement peu que je ne peux pas être précis là-dessus. D'accord. Le… l'épicissant est vraiment fait pour que à l'application, on n'en met pas partout, ça ne dégouine pas partout, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Une bonne viscosité pour à l'application.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une adhésion au support et que ça s'applique facilement.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Exactement. Je reviens juste sur la genèse du projet. Moi, les peintures biosourcées existent beaucoup avec des huiles, des huiles de colza, des huiles de lin, etc. Et ça, on sait très bien faire en France des peintures biosourcées avec ça. Et moi, la réflexion que j'avais en 2018, c'est dommage qu'on cultive aujourd'hui du colza, du... du lin, etc. pour créer de la peinture. Alors que le balbutie, on a l'air de fin dans le monde, et c'est pour ça aussi que je suis parti dans une autre direction pour ne pas partir sur une peinture à base alkyde avec de l'huile de lin, de colza, etc. qui me semblait un petit peu plus respectueux de l'environnement en général.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, donc d'où le fait de partir sur des déchets qui existent déjà et de les valoriser comme ça c'est pas des trucs qu'on incinère ou qu'on enfouit,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ouais d'accord ok je comprends je m'en fichais en fait de, je voulais valoriser quelque chose je m'en fichais entre guillemets quoi mais je ne voulais pas créer quelque chose pour mettre dans ma peinture alors bien sûr qu'on crée quand même des couleurs en minéraux on crée de la masse etc mais voilà le but c'était de valoriser quelque chose

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et donc, vous avez dit, vous mettez notamment de la craie et des colorants minéraux. Est-ce qu'il y a des acteurs en France sur la craie et sur les colorants minéraux ? Moi, je ne connais pas, je connais, voilà, mais je n'ai eu personne sur les colorants minéraux. Est-ce que c'est des acteurs que vous avez en France ? Ou c'est plutôt à un niveau européen, ou je ne sais quoi, parce que je ne connais pas là-dessus.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Sur les minéraux, on est plutôt sur l'Europe, malgré qu'en France, on a quand même beaucoup de sites où on extrait des colorants minéraux. Moi, j'ai la chance avec mon industriel, quand je me suis mis autour de la table, lui est fabricant de colorants minéraux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    génial. C'est vraiment top, parce que on... on travaille vraiment l'ensemble de la peinture, ce n'est pas qu'une peinture, c'est la peinture et le colorant, c'est ça qui est important. Mais au niveau des colorants, on n'a pas tous les colorants en France, on va aller chercher un peu plus loin sur certains colorants, tout ce qui est terre de sienne, tout ça on a, les siennes calcinées, etc. Les ocres aussi, on a beaucoup d'ocres en France. mais on a des colorants un peu plus compliqués à trouver sur des bleus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est comme ça qu'on va trouver un peu plus loin je pense que ce serait intéressant aussi dans la compréhension sur la couleur végétale de connaître aussi les colorants minéraux il faudrait que je trouve un interlocuteur là dessus je pense que ce serait intéressant de creuser ok très bien alors j'ai une petite question assez futile mais j'ai lu que votre nuancier il faisait 142 couleurs et qu'il avait un parfum naturel frais et j'avoue que ça m'a intriguée donc je voulais savoir est-ce que dans parfum naturel frais ça veut dire quoi comment il y a ce parfum dans vos peintures ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Eh bien oui. ça pourrait être bizarre mais comme la peinture baho elle n'a pas d'odeur j'ai voulu aller plus loin et faire une signature olfactive. C'est-à-dire que l'applicateur, l'architecte qui applique cette peinture, déjà, il passe un bon moment parce que ça sent bon. Et puis, le maître d'oeuvre sur les chantiers qui veut absolument appliquer de la peinture BAHO, enfin, il veut de la peinture BAHO sur ses chantiers, dès qu'il arrive en réunion de chantier, bam, on sait que c'est du BAHO d'appliquer parce qu'il y a la signature olfactive. Ah ! Et donc... Comment j'ai évolué ? Alors ça c'était une idée que j'ai eu une telle nuit. Avoir des idées c'est facile, après il a servi de mettre au point. Donc on a travaillé avec le monde du parfum, à Grasse. Le monde du parfum et le monde du bâtiment, entre guillemets, c'est deux mondes très très différents. Donc ça a été un peu compliqué au début, mais après ils ont compris. Donc on a créé un parfum d'Aoum. Quelle raison ? Globalement ça sent le frais. Ce n'est pas du Chanel n°5 qui sent très très fort bien sûr. Et le but c'est que cette odeur disparaît au bout de 2-3 semaines. C'est-à-dire qu'on est juste sur une senteur pendant l'application, mais qu'après bien sûr elle disparaît du logement, des bureaux, du meuble qui épingle, etc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ça c'est un parfum donc à Grasse vous avez fait un parfum naturel du coup moi j'avoue c'est le monde du parfum c'est à dire que c'est du parfum naturel bien sûr c'est du parfum synthétique donc

  • Olivier Renaudineau BAHO

    c'est très facile Ils sont des cuisiniers du parfum, on leur demande un peu ce qu'on veut, si on veut quelque chose d'assez acidulé, si on veut quelque chose d'un peu plus floral, etc. Et puis ils nous font une recette, on choisit. Après ce qui est compliqué dans le monde de la peinture, c'est de colorer... de parfumer une peinture ça déséquilibre des fois ça pouvait déséquilibrer un petit peu les teintes et l'application etc donc il a fallu qu'on travaille là dessus et on a avancé avec mon industriel pour trouver une solution pour teinter pour parfumer la peinture en même temps qu'on la colore en fait si par contre les clients BAHO ne veulent pas de cette odeur parce qu'ils sont allergiques parfum naturel, on peut ne pas le mettre parce qu'on n'a pas d'odeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. C'est une super idée. Je n'ai pas connaissance de peinture parfumée.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    C'est la cerise sur le gâteau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui,

  • Olivier Renaudineau BAHO

    carrément. Dans l'industrie, dans le monde de la peinture à base de pétrole, il y a quelques peintures qui ont du parfum, mais là, c'est plutôt pour masquer l'odeur. parce que c'est du pétrole de soupe et ça ils ont fait ça il y a quelques années maintenant je sais même plus si ça se fait mais oui la signature olfactive est très importante pour la marque Baho parce que c'est vrai que ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est la...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    On arrive sur un chantier où quand on peint un meuble, c'est totalement différent quand ça sent bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant qu'on passe à la collaboration qui nous a mis en relation, on va dire, vous avez des concurrents en France qui travaillent des peintures biosourcées, naturelles, issues de déchets végétaux, ou vous êtes le seul, ou c'est quelque chose qui est en train de monter ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors les peintures biosourcées, il y en a pas mal en France. Alors c'est encore un produit de souche parce que globalement, en face, il y a des gens qui vendent de la peinture avec du pétrole et qui gagnent beaucoup plus d'argent qu'en vendant de la peinture biosourcée. Donc globalement, les peintures biosourcées, ça existe depuis 10 ans. Il y a des marques qui commencent à faire du... du biosourcé avec du végétal, mais pas du végétal comme le mien, en le revalorisant. Il y a beaucoup, beaucoup de patrons biosourcés qui sont surtout très packagés, la communication est top, mais dès qu'on met le nez dedans en tant que professionnel comme moi, on peut être déçu. Comme je vous le disais tout à l'heure, c'est pour ça que j'ai créé ma propre peinture. Il y a de la concurrence mais il y a un marché énorme parce qu'aujourd'hui, et depuis quelques années, les gens font attention à ce qu'ils appliquent chez eux. Il y a dix ans, quand on peignait, et encore aujourd'hui, avec des peintures de base de pétrole, quand on peint son chez-soi, on pollue son chez-soi, on pollue son intérieur, son organisme, parce qu'on émet des COV à outrance. et c'est aussi pour ça qu'on a beaucoup plus de maladies parce que c'est ce COV qui est un petit peu partout c'est pas que dans les peintures c'est dans les colles etc et donc les gens font de plus en plus attention et tant qu'on fera une peinture biosourcée qui coûtera plus cher que du pétrole je pense pas qu'on arrivera c'est pour ça que moi je me bats là dessus que les peintures biosourcées c'est pas parce que c'est bio Et ça c'était directement sur ma feuille de route en 2018. C'est peut-être parce que c'est bio que ça doit être plus cher. Et c'est pour ça que les peintures bio Bah, bio sourcées Baho, elles ne sont pas plus chères que des peintures de grandes marques. Ça c'est vraiment un cheval de bataille. Parce que si on veut arriver à offrir au client une peinture artiste, il ne faut pas qu'elle soit 30 ou 40 plus chère parce que voilà, on est tous... il y a toujours des liens économiques qui se mettent en place et qu'il faut que ça reste économiquement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oEt ce que j'allais vous demander, Olivier, c'est où on retrouve les peintures BAHO ? Donc, j'ai vu que vous aviez un site, vous avez des boutiques. Est-ce que demain, il est envisageable, je ne sais pas, un référencement chez le Roi Merlin, j'en sais rien, pour justement démocratiser cette peinture biosourcée, etc. ?

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Alors là moi aujourd'hui ma stratégie c'est donc la jeunesse de Baho c'est Nantes, moi je suis Nantais et donc c'est ma première magasin Baho rue Lafayette à Nantes. Après j'ai une dizaine de points de vente qui sont plutôt des gens qui connaissent le monde de la peinture, qui sont passionnés, qui ont compris l'intérêt de mettre du biosourcé, donc qui revendent des peintures de bas haut, donc en Bretagne, dans le nord de la France, un petit peu autour de Paris. Le but c'est de développer avec des revendeurs, les mettre dans des grandes marques comme l'Europe. comme Laura Merlin, Casto, etc., des peintures biosourcées, il y en a déjà, mais elles sont noyées avec des milliers d'autres peintures.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Et globalement, avant de vendre une peinture, c'est conseiller le client. Et on le voit bien, nous, tous les jours, les gens ne savent pas quelle peinture mettre, ils ne savent pas quelle couleur mettre, etc. et la stratégie c'est de conseiller et de offrir une belle couleur à nos clients à nos architectes d'intérieur etc etc donc la stratégie de l'entreprise parce que BAHO c'est pas qu'une peinture on parle que de la peinture mais on fait aussi tout un monde de papier peint personnalisable mais on c'est un autre milieu mais ça va dans le même milieu de la déco et donc les peintures baho ne sont pas faites pour l'instant pour aller sur des grandes surfaces commerciales par des gens qui ont l'envie de vendre des peintures comme ça des peintures biosourcées qui ont un intérêt de dingue Les grands donneurs d'or d'aujourd'hui sont obligés de mettre des peintures biosourcées sur leurs projets. Sur les projets des JO par exemple, toutes les infrastructures qui sont en train de se faire pour les JO, les Zimlog aujourd'hui, avec les nouvelles réglementations environnementales, on va être de plus en plus obligés de mettre des peintures biosourcées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, il y a un enjeu et un intérêt encore auquel.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    De mailler la France avec les peintures Baho. Et donc, moi, je recherche à longueur de journée plein de personnes motivées qui ont compris l'intérêt de cette peinture biosourcée. Et parce que pour l'instant, on a... J'ai développé plusieurs gammes de peintures, les mat, les velours, les lacs, etc. Mais on n'est qu'au début. La R&D, c'est très long. Pas de mettre une peinture sur le marché et se dire, on va voir si ça fonctionne. C'est vraiment de créer une peinture, de voir si elle fonctionne en offre pendant un an, et puis après de la mettre sur le marché. Donc, c'est assez long quand même.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le développement produit.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le développement produit est assez long.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et j'aimerais vous poser la question de la personne qui nous a mis en relation, donc à savoir Virginie Lagerbe de l'entreprise Peregrine donc dans son épisode, alors j'essaye de retrouver le numéro, c'est l'épisode 35 du podcast que je vous invite à écouter, Virginie m'a parlé de vous et de votre collaboration et j'aimerais du coup que vous nous racontiez vous avec vos mots et de votre point de vue, la collaboration, comment ça s'est fait et ce qu'il en est sorti

  • Olivier Renaudineau BAHO

    effectivement, il faut déjà écouter l'épisode 35 parce que c'est super intéressant sur ce métier de Virginie moi j'ai connu Virginie depuis un bout de temps et quand elle s'est lancée dans ce métier de l'alchimie du végétal j'ai dit waouh Virginie était bien courageuse et pourtant ça donne tous ses fruits aujourd'hui parce que Virginie elle sort donc les couleurs du végétal et par contre elle n'arrivait pas à faire des super couleurs et après pour le proposer à grande échelle sur des projets par exemple elle sort des couleurs d'un jardin d'un hôtel 4 étoiles et pour l'appliquer sur des murs, sur des plafonds de cet hôtel là et donc pour rentrer la couleur qu'il y a dans le jardin à l'intérieur elle ne pouvait pas le faire comme je vous disais tout à l'heure avec du végétal Et donc on s'est mis en relation et on s'est dit que ce serait génial que toi Virginie, alchimiste du végétal, tu trouves des couleurs. Et moi, je les actes, je les mets dans un nuancier et je les... on crée un nuancier ensemble pour acter toutes ces couleurs qui sont des couleurs du végétal c'est totalement différent que mon nuancier BAHO par exemple 242 couleurs c'est des super teintes mais ça vient pas du végétal et donc il y a des couleurs très criardes de temps en temps il faut un tout pour nos clients Mais quand on sort un nuancier végétal, un but végétal, on a une harmonie qui est vraiment parfaite. Et donc on a créé avec Virginie, on l'a sorti, le premier nuancier en collaboration avec Pérégrine, qui s'appelle Colette. donc c'est du jardin de Colette le but c'est toujours de raconter une histoire et d'aller totalement sur un autre univers donc là on est parti sur le jardin de Colette et le but c'était de sortir les couleurs de ce jardin et de les retranscrire ce qu'on a fait, on a retranscrit 12 super teintes il en est né le premier nuancier terre et green avec BaHo avec cette collaboration et ce nuancier c'est que le premier parce qu'on voit que ça fonctionne bien On voit en plus que c'est totalement différent quand une archive fait le choix dans un nuancier lambda et quand elle fait un choix de teinte qui a une histoire derrière. Et aujourd'hui, les gens qui font leur univers dans un hôtel, dans des bureaux, dans une maison, quand une couleur a beaucoup plus de sens, c'est totalement différent. et moi je suis très très fier de cette collaboration avec Virginie parce que c'est un monde totalement secret entre guillemets la couleur végétale moi-même étant dans la couleur depuis 20 ans j'ignorais ce monde avec un végétal qui sort des des couleurs absolument magnifiques avec magnifiques avec des par le biais de ses racines, par son écorce, par ses feuilles, etc. Donc c'est vraiment top. Et c'est que le début, et on travaille déjà avec Virginie sur le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    sur le numéro 2 ah génial écoutez moi j'ai eu votre nuancier dans sa newsletter donc elle a envoyé une news avec les couleurs et là je me suis dit bon déjà tu devais contacter Olivier mais là tu y vas il faut donc je le mettrai en photo quand l'épisode votre épisode sortira pour que pour que les auditeurs c'est ça le problème du podcast c'est que c'est les oreilles mais il faut aussi voir et donc je mettrai une photo sur le compte Instagram de votre nuancier parce que c'est vrai que c'est des couleurs comme vous l'avez dit l'avantage du végétal c'est que toutes les couleurs qui en sortent sont harmonieuses entre elles et c'est vrai que votre nuancier il est cohérent et l'histoire derrière du jardin et du travail avec Virginie franchement moi ça m'a carrément ça m'a carrément touchée étant comment on va dire passionnée de plantes et de jardins donc j'ai trouvé ça vraiment une super idée en tout cas et je suis ravie de savoir que vous faites le deuxième

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, le but c'est de travailler sur le deuxième. On a lancé ce nuancier avec l'exposition de Perigrine qu'elle fait au Jardin du Luxembourg. On y était la semaine dernière et on a tout de suite vu avec les articles qu'on a reçus et les différentes personnes du monde de la couleur qu'il y a tout de suite un grand intérêt.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'apporter ça parce que ça change totalement de ce qu'on peut proposer aujourd'hui avec toutes les marques de peinture qui proposent plein de couleurs mais avec plutôt des couleurs de mode et moi depuis le début je vais toujours à l'encontre de ce qu'il existe c'est à dire je préfère 15 000 peintures 30 gammes de peinture pour perdre un petit peu le client. Non, je voulais une gamme très courte, avec un nuancier de 142 couleurs et pas avoir un nuancier de 1500 teintes. Voilà. Et puis toujours aller à l'encontre de ce qu'il existe et ne pas aller dans les modes. Le problème des modes éphémères, ça ne perdure qu'un court temps et le but c'était vraiment de créer des belles couleurs qui ont du sens pour que quand on l'applique une couleur pérégrine enfin du nuancier Colette avec pérégrine on a déjà beaucoup de références maintenant parce qu'on l'applique déjà sur beaucoup de chantiers on a fait des essais etc cette teinte là on s'en en laisse pas en fait c'est pas comme des fois des teintes ou des teintes de entre guillemets de des teintes de de comment de de mode entre guillemets où au bout d'un an on se dit ouais c'était sympa ça il y a un an mais on s'en lasse un peu

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord. J'avais une question encore, c'était quels sont les défis selon vous à relever encore pour la peinture biosourcée, pour qu'elle se déploie, pour qu'elle soit plus réemployée, plus connue ? Qu'est-ce que vous diriez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Déjà, il faudrait qu'on ait vraiment une... une législation, une spécificité différente des autres peintures. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une peinture biosourcée et une peinture à base de pétrole, elle a le même logo A+, alors qu'une peinture biosourcée, elle émet 100 fois moins de COV, mais on a quand même le même logo. Et ça, c'est... Alors même s'il y a des labellisations... à gauche, mais tout le monde a son petit label, tout le monde est content, le client, il est perdu. Et c'est ça qui est compliqué. Et ça, on a vraiment un enjeu de communication et de faire des choses simples pour que ça soit compris. Et en fait, vous allez sur... essayez de comprendre ce qu'il y a dans une peinture, dans une grande surface de bricolage, c'est très compliqué de savoir ce qu'il y a dans votre peinture. Donc le gros enjeu, c'est... Moi, mon enjeu personnel, c'est de verdiser nos chantiers, les chantiers de peintres. une entreprise de peinture qui travaille avec des peintures à longueur de journée. Moi, mon métier, c'est de verdiser. Je ne suis pas français, mais je le dis quand même. Verdiser notre métier pour qu'on travaille déjà avec des peintures beaucoup, beaucoup plus écoresponsables.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Femmes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui. Et qu'on arrête de polluer. on est des milliers de peintres tous les jours, enfin il y a encore des milliers de peintres tous les jours, qui polluent nos intérieurs, et qui polluent leur organisme, et qui sont, et qui continuent quand même. Et ça je me dois de vous dire.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Oui, c'est ce que j'allais dire, qui peut aider là-dedans ? Parce que faire un énième logo ou label, on en a parlé, en fait, vous avez les mêmes problématiques que dans le textile, que dans la coloration capillaire. En fait, tous les liens avec la couleur végétale ou la couleur, on voit qu'il y a les mêmes problématiques. Qui pourrait aider là sur ça, sur faire reconnaître la peinture bio ? Ça passe forcément par une loi ou ça peut être des organismes, une fédération ou je ne sais quoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors je pense que c'est aussi un effet de... c'est le consommateur qui peut changer les choses. On l'a vu dans le bio il y a dix ans, tout le monde s'est mis dans le bio. Bien sûr aujourd'hui, les grandes surfaces se sont mises dans le bio, c'est pour ça que maintenant le bio va moins bien parce qu'il y en a partout. Mais parce que le consommateur a voulu consommer de plus en plus bio et il consomme de plus en plus bio. Et c'est le consommateur qui a les choses en main. Mais sur notre vie à longueur de journée on a... on est acteur de tout ça. Et c'est les consommateurs, pour moi, qui ont les choses en main. Et on peut faire des milliers de lois, on peut faire une peinture qui sera moins chère, biosourcée, on peut faire des logos, des labels, etc. C'est pas ça qui va changer les choses, je pense. C'est le consommateur, par le biais d'une communication. Claire, hein ? Claire, que... les choses vont changer et que de plus en plus, si le consommateur veut du biosourcé, même si nos industriels vendent du pétrole et gagnent de plus en plus d'argent, avec du pétrole, s'ils voient que le consommateur veut du biosourcé, ils vont changer leur fusil d'épaule.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Ma question, c'est, est-ce que les gens sont au courant que ça existe des peintures biosourcées ? Je ne suis pas sûre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, de plus en plus dans nos métiers, mais moi, je ne suis pas le meilleur placé parce que vivant une heure de journée dans nos métiers, nous, en tant que professionnels de la peinture, c'est quand même bien rentré dans nos métiers. Mais maintenant pour changer les habitudes des pros, il faut des années. Et aller jusqu'au consommateur, le consommateur qui s'intéresse, oui. Le monde de l'architecte, la déco qui fait attention à ça, oui. Mais le consommateur lambda, effectivement...

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'où l'importance d'en parler. Quelques petites questions rapides, Olivier, avant la question finale de à qui vous passez le micro. En gros, je voulais savoir, dans les plantes, attention ça va aller costaud, dans les plantes tinctoriales que vous avez, dans le nuancier que vous avez fait avec Péry Green, je voulais savoir, vous, si vous aviez une plante tinctoriale qui vous a le plus subjuguée. Parce que vous l'avez dit, j'ai découvert qu'on pouvait colorer avec les écorces, les feuilles, les racines. Quelle serait la plante tinctoriale que vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai été surpris par le biais de Virginie, qui a créé le nuancier Colette, par la vigne, les couleurs de ce que peut sortir comme couleur de la vigne. Personnellement, j'adore le bleu. On m'a appris que le prunier, avec les racines du prunier, on pouvait faire des beaux bleus, des bleus ardoises, etc. J'ai eu impatience de voir ce que pourrait sortir un prochain nuancier BAHO avec Pérégrine. quelle couleur on pourrait sortir de ces racines du prunier.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    D'accord, ok. Est-ce que vous avez des livres sur la peinture naturelle, biosourcée, des trucs intéressants, soit dans le domaine de la peinture, ou un livre que vous recommanderiez, qui vous a plu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors pas sur les peintures biosourcées, les livres sur le biosourcé c'est très très live. Plutôt sur les livres sur l'harmonie. Aujourd'hui moi je vois beaucoup de belles harmonies, c'est très très compliqué à faire. Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans les couleurs, mais des belles harmonies c'est très compliqué à faire. Moi j'ai toujours l'harmonie des couleurs de Tina. qui est une bible entre guillemets de l'harmonie des couleurs et qui globalement donne des belles harmonies d'accord ok à

  • Olivier Renaudineau BAHO

    qui vous aimeriez passer le micro dans le contexte de la couleur végétale et du sujet du podcast à qui vous pensez, est-ce que vous avez une idée ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors là tout de suite j'avais pas lu cette question

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Vous avez pris de court Ouais Vous avez le droit de réfléchir et me l'envoyer après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je vais réfléchir parce qu'il y a tellement de personnes qui pourraient parler à ma place là et qui pourraient Il y a plein de belles choses. Je vais réfléchir.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    Est-ce que vous avez un mot de la fin, Olivier, avant qu'on ne se quitte, sur votre projet, la peinture ? Est-ce que vous voulez dire quelque chose ou ainsi faire prendre conscience aux gens ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire avant qu'on se quitte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Avant tout, l'aventure BAHO, c'est une aventure entrepreneuriale avec des hommes et des femmes qui travaillent... pour ça c'est beaucoup de recherche, c'est très très passionnant et c'est surtout qu'on a réussi à faire une peinture professionnelle digne de ce monde, on a vraiment de très très bons retours, donc on est qu'au démarrage, c'est long parce que comme vous disiez tout à l'heure, pour connaître une marque c'est très très long, mais c'est vraiment passionnant. et c'est ce qui m'anime moi tous les jours et donc j'invite les gens à venir vers moi s'ils ont des envies de faire un bout de chemin avec moi sur le monde de la peinture biosourcée en France pour l'avenir parce que moi je fais ça par passion et puis quand on il y a quand même une satisfaction quand on voit Un mur peint, une décoration d'immeubles ou de bureaux avec des peintures bio sourcées, avec des belles couleurs, c'est quand même une belle satisfaction et je veux le partager avec les prochains collaborateurs. Je le partage déjà avec beaucoup de collaborateurs, mais je souhaite le partager encore avec plus de collaborateurs.

  • Olivier Renaudineau BAHO

    ok bah le message est passé je mettrai toutes vos coordonnées dans le descriptif de l'épisode et je vous remercie beaucoup Olivier d'avoir parlé de votre projet et j'attends avec impatience le deuxième nuancier pour regarder un peu ce que ça donne merci beaucoup je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation d'Olivier Renaudineau et de BAHO

    00:45

  • Genèse du projet BAHO et peinture biosourcée

    01:14

  • Fonctionnement des peintures BAHO et leurs applications

    03:35

  • Définition de la peinture biosourcée et enjeux du marché

    04:24

  • Valorisation des déchets végétaux dans la peinture

    07:52

  • Composition des peintures et présence de matières pétrolières

    09:41

  • Collaboration avec Virginie Lagerbe et le nuancier Colette

    11:44

  • Concurrence et marché des peintures biosourcées

    18:27

  • Stratégies de distribution et accessibilité des peintures BAHO

    21:11

  • Réflexions sur l'avenir des peintures biosourcées

    24:37

  • Conclusion et message final d'Olivier Renaudineau

    38:24

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