#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts cover
#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts

#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts

1h06 |26/09/2024
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#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E85 - Lucie Broisin Schoch - La pigmentière - Fabriquer son matériel d'art et ses couleurs beaux arts

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez au cœur de l'univers fascinant de la couleur végétale avec notre invitée, Lucie Broisin-Schoch, connue sous le nom de La Pigmentière. Lucie, véritable alchimiste des couleurs, nous dévoile son parcours inspirant qui l'a conduite à explorer les merveilles des plantes tinctoriales. En tant qu'experte en teinture végétale, elle partage avec nous son cheminement, de ses débuts en scénographie et muséographie à sa passion pour la sérigraphie écologique, un tournant qu'elle a pris durant le confinement.


« La nature est une palette infinie de couleurs », nous rappelle Lucie, alors qu'elle nous explique comment elle a appris à fabriquer ses propres pigments naturels à partir de plantes. Grâce à une auto-formation assidue et à de nombreuses expérimentations, elle a su tirer parti des richesses offertes par notre environnement. Dans cet épisode, nous découvrons comment les colorants végétaux, tels que l'indigo et la garance, peuvent transformer notre approche artistique et nous inciter à repenser notre utilisation des matériaux.


Lucie aborde également son livre "Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature", un guide précieux pour tous ceux qui souhaitent créer leurs propres outils artistiques à partir de fibres naturelles et de colorants biosourcés. Ce partage de connaissances est d'une importance capitale, car il met en lumière les défis de la transmission des savoirs sur les couleurs végétales tout en soulignant l'importance d'une cueillette responsable.


Au fil de cette discussion enrichissante, Pauline et Lucie échangent sur les alternatives écologiques à la sérigraphie et les bienfaits d'une pratique artistique durable. Elles abordent les tanins, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale, tout en évoquant les projets futurs de Lucie, notamment la publication d'un carnet de voyage artistique qui promet d'être une source d'inspiration pour tous les passionnés de design et de végétal.


Pour en savoir plus sur les travaux de Lucie et explorer les ressources mentionnées, retrouvez les liens utiles dans la description.


Belle écoute et à très bientôt sur ArtEcoVert !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Lucie Broisin-Schoch. Bonjour Lucie !

  • Lucie Broisin Schoch

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Lucie, tu es plus connue sous le nom de La Pigmentière et je voulais te recevoir absolument. Je ne te l'ai pas dit en préparant, mais je suis fan de ce que tu fais. Je voulais vraiment que tu puisses présenter ton parcours, nous expliquer comment tu en es arrivée là. Vas-y, je te laisse te présenter.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci beaucoup, je suis vraiment honorée. Alors moi, mon parcours, il est vraiment... Il s'est fait tout seul. J'étais à la IR, anciennement ça s'appelait les Arts Décoratifs de Strasbourg, et je suis diplômée en scénographie, ce qui n'a absolument rien à voir avec le projet de la Pigmentière. Donc la scénographie, c'est les aménagements, les décors des pièces de théâtre. et ensuite tout de suite après mon diplôme moi j'ai plutôt travaillé en muséographie donc les aménagements des expositions en Alsace petit à petit j'ai voulu changer pour différentes raisons dont la principale était qu'en école d'art on ne nous apprend pas à répondre à des appels d'offres donc ça devenait très compliqué donc je me suis requalifiée et relancée dans un de mes amours découverts aux arts décoratifs c'était la sérigraphie Série graphie sur papier, où j'ai choisi d'utiliser ce qui était le mieux, c'est-à-dire des encres à eau sans solvant. Et je m'étais lancée dans les faire-part de mariage sur mesure. Donc ça prenait bien. Et puis il y a eu un petit doublon. J'ai à la fois déménagé, donc il fallait réaménager mon lieu de travail. Et en même temps, il y a eu le Covid. et en fait pendant le Covid il n'y avait plus de mariage donc il n'y avait plus de faire part donc je me suis retrouvée un peu sans travail et ce temps sans travail à la maison dans un nouvel espace puisque nous avions déménagé m'a fait me poser énormément de questions sur le traitement de mes déchets en sérigraphie parce que les eaux, même si ce sont des encras eaux compatibles au contact alimentaire, il y a quand même des déchets qui sont vraiment mauvais, qu'on ne peut pas rejeter dans les égouts normaux, il faut les filtrer, il faut les trier, et là ça devenait très compliqué. Et de fil en aiguille, pendant le confinement, on a eu au tout début les magasins qui étaient fermés lorsque les choses étaient considérées comme non nécessaires. dont les magasins des beaux-arts. Et donc, je me suis dit, je n'ai plus d'activité. Je suis bloquée dans mon activité professionnelle. Je la trouve polluante. Elle commence à me gêner dans ma conscience écologique. Et en plus, je ne peux même pas aller me prendre une petite godette d'aquarelle pour me remonter le moral. Et en fait, comment je fais quand je n'ai rien ? C'est vraiment parti de là, à un moment donné, où je me suis dit, mais comment je fais si je n'ai rien ? comment ils faisaient avant, quand il n'y avait pas les magasins et que tout était prêt, comment ils faisaient avant qu'il y ait la pétrochimie, comment ils faisaient avant. Et en fait, en partant de là, j'ai lu, je me suis auto-formée, je n'ai pas eu du tout une formation, je me suis complètement auto-formée, et j'ai beaucoup expérimenté, et j'ai pris le pas de partager ces expériences via Instagram notamment. et puis ça a pris j'ai trouvé des livres j'ai trouvé beaucoup sur des sites web des gens qui essayaient, qui partageaient, j'ai réessayé par derrière et puis petit à petit la Pigmentière s'est formée

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord et alors le projet de la Pigmentière il a commencé pendant le Covid, donc en 2020

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais et je crois que j'ai commencé à bien expérimenter en juin 2021

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc c'est quand même récent, ça a vraiment fait une... Oui,

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est très très récent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, d'accord. et alors du coup avant d'aller plus loin je voulais savoir quand tu parles et c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que c'est des retours que j'ai beaucoup sur la sérigraphie donc toi c'est sur papier mais j'ai aussi les mêmes retours sur la sérigraphie textile je sais pas si on dit comme ça mais en gros c'est donc eux me parlaient des produits polluants pour fixer pour préparer le cadre de sérigraphie les produits d'insolation, si je ne dis pas de bêtises ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ça. Et donc, en fait, est-ce que c'est le même procédé sur papier ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Lucie Broisin Schoch

    Dans mon souvenir, j'ai fait un tout petit peu de sac en tissu où j'imprimais, c'est le même produit d'insolation. c'est le cadre qui change. La maille est plus grosse au niveau de la trame parce que l'encre tissu est plus épaisse, dans mon souvenir. Mais c'est les mêmes produits. Donc, on a beau avoir une encre géniale, en fait, le produit d'installation, il est quand même très chimique et il n'est pas rejeté dans les égouts communs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Est-ce que tu sais globalement ce qu'il y a dans ce produit ? Ça, il faut que je creuse.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, ça a des noms que je ne pourrais pas... Là, je m'en souviens plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais en tout cas, c'est... D'accord, ok. Et alors, est-ce qu'il y a...

  • Lucie Broisin Schoch

    Il faut traiter ses eaux usées, c'est vrai. Vraiment.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ça, tu vois, c'est bien de le préciser. Et est-ce qu'il y a une alternative naturelle ? Alors... À la sérigraphie.

  • Lucie Broisin Schoch

    Au moment où j'ai arrêté la sérigraphie, j'avais vu chez une créatrice The Comptoir, donc Élise, qui, elle, fait de la broderie éthique, bon, rien à voir, mais elle a une part où elle fait de la sérigraphie. Et à un moment donné, elle était expatriée aux États-Unis, et là-bas, elle a trouvé un système... naturel. Ou en tout cas, si ce n'est pas naturel, c'est complètement compatible avec l'environnement. Je ne m'y suis pas plus intéressée que ça, parce que moi, j'étais dans... Je commençais mes expériences et ma transition vers la pigmentière, mais il existe des systèmes autres.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, moi on m'a parlé pas plus tard que la semaine dernière de la technique du catasomé, tu sais qu'une sorte de pâte de riz qui sert de réserve et en fait ils disent que ce serait une des alternatives à la sérigraphie pour ne pas polluer, mais en tout cas j'ai l'impression que c'est un sujet qui quand même émoustille tout le monde parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font de la sérigraphie et qui vont vers des encres végétales sauf qu'ils sont en contresens comme tu dis et pas alignés avec leurs valeurs vu que les produits qu'ils utilisent à la base c'est une catastrophe écologique donc bon, affaire à suivre mais en tout cas désolé je voulais comme c'est un sujet qu'on arrête pas de me lancer, je voulais avoir ton avis ok,

  • Lucie Broisin Schoch

    en fait ce que je voulais dire c'est que le problème en sérigraphie c'est par exemple si on a du détail fin faire son motif à la pâte de riz, je pense que si on a du texte, par exemple, c'est très compliqué. Alors que la technique que j'ai vue, qui vient des États-Unis, la créatrice, il me semble, elle imprime, et avec une cliquette, elle taille dans le papier, et c'est le papier qui fait le pochoir. Parce qu'en fait, la scénographie, grosso modo, c'est un pochoir qui est raclé. L'encre racle, on la racle sur le cadre, le cadre contient son pochoir, et ça s'imprime. D'accord, ok. Elle, elle le fait avec du plaisir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok. Ok, donc ça, il faut que je suive. Je vais essayer de regarder aussi. Alors, tu as dit que tu t'étais auto-formée, donc pas de formation avec des gens en France ou ailleurs.

  • Lucie Broisin Schoch

    Pour le moment, non. Mais un jour, j'aimerais bien. Mais en même temps, j'aime tellement rater. Je crois que les meilleurs moments où j'ai appris et que j'ai fait des grands bons, c'est quand j'ai raté. Parce que quand ça réussit du premier coup, en fait, c'est qu'on a suivi une recette, mais on ne comprend pas les aléas qu'il peut y avoir. En ratant, on voit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On voit que... Top, top.

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, auto-formation, ok. Tu as dit que tu avais beaucoup lu et beaucoup expérimenté, surtout. Est-ce qu'il y a des livres, si tu en as un ? Alors, il y a la partie livres après, mais est-ce qu'il y a un livre particulièrement qui t'a vraiment accompagnée dans ton cheminement ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, oui. Alors, un des tout premiers dans mes recherches qui m'a vraiment... il m'a donné des bases mais il m'a surtout motivée à continuer à expérimenter c'est Studley Vance c'est un son en anglais Make your own artist's tools and materials c'est pas un livre que j'ai en physique, je l'avais trouvé en PDF sur le net, il parle du calame, il parle du pinceau il parle du décret de cire il parle de tout en fait c'est un livre que moi en gros c'est un peu mon premier, mon début celui qui m'a fait, quand je me suis posé les questions mais comment il faisait avant en cherchant je suis tombée dessus et d'un seul coup j'ai eu un déclic dans la tête une ouverture en commençant par celui-là d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, super, au moins comme ça on voit, on a le contexte. Est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui en quoi consiste ton activité ? Qu'est-ce que tu proposes ? Qu'est-ce que tu vends ? Comment tu vis en fait de ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je n'en vis pas encore déjà. Techniquement, d'un point de vue entrepreneurial, j'en suis qu'en année 2. Et donc, je suis en train de me faire connaître, d'investir et donc de devoir rembourser les réinvestissements. Mais ce que je fais, c'est donc proposer des ateliers chez moi. J'ai pour l'instant un système d'ateliers. Ces ateliers, on me les a demandés en extérieur, dans des musées. des écoles me demandent des ateliers et je viens tout juste de m'inscrire sur le pass culture donc ça pourrait intéresser je crois que c'est du collège et du lycée du collège au lycée mais aussi les jeunes qui ont leur pass culture peuvent grâce à leur pass culture payer leur place d'atelier chez moi d'accord c'est une super offre mise en place pour les jeunes c'est génial Donc j'ai tout ce qui est atelier d'un côté, j'ai le livre, un livre que j'ai écrit aux éditions Lumère dans la collection Résilience qui s'appelle Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature. J'ai aussi une partie vente de produits, donc je fabrique des pinceaux, je fabrique de l'aquarelle, des craies à la cire, des palettes en porcelaine pour mélanger ces couleurs. Et pour l'instant, je vends ça dans deux endroits. C'est dans une boutique de créateurs à Strasbourg, qui s'appelle Le Générateur, sur mon site Internet. Donc en fait, ça a commencé au début, je ne savais pas si les ateliers prendraient ou si c'est la vente qui prendrait. Donc j'ai tablé un petit peu sur les deux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok c'est vrai qu'en fait en te posant la question tout ce que tu as cité je le vois sur ton compte Instagram on les voit tourner c'est les petites palettes de porcelaine c'est les choses que tu fais faire par une amie t'avais des nouvelles fournées avec des formes elles sont vraiment faites main elles sont hyper atypiques t'as pas deux palettes identiques donc c'est vraiment personnalisé d'accord merci

  • Lucie Broisin Schoch

    elle fait l'émaillage et la cuisson. Parce qu'elle, elle est céramique. J'ai pas le four. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais. Ouais, chacun de ses domaines, t'as raison. Ok, qu'est-ce que j'allais dire ? Je ne sais pas par où commencer. Est-ce qu'on commence par le livre ? Oui, on va commencer par le livre. Alors, le livre, j'avoue aux auditeurs, d'habitude, je lis tous les livres, à part celui de Dominique Cardon, que je n'ai toujours pas fini, mais je lis tous les livres avant de recevoir les invités. C'est ce que je t'ai expliqué en off, j'ai pu le consulter, mais je ne l'ai pas lu en entier. Donc, exercice plus compliqué pour toi, c'est est-ce que tu peux nous nous expliquer le projet que tu as eu avec ce livre, qu'est-ce que tu voulais transmettre et quels sont les premiers retours que tu as sur ton bouquin ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Mon livre, déjà sa genèse, j'ai été contactée par Ulmer pour leur collection Résilience, qui était une collection assez jeune, je crois qu'elle date de 2022. Leur idée, c'est de proposer une collection de livres durables qui parlent de tous les domaines de la vie. Comment faire de, je l'appelle ça, de zéro à un. Par exemple, moi, c'est fabriquer son matériel d'art. C'est comment faire de ta récolte en forêt ou au jardin à ton pinceau ou ton encre. il y en a sur le pain il y en a sur élever ses chèvres et faire son fromage de chèvres et dans les domaines qui intéresseraient le podcast il y en a deux autres, il y a teindre avec les plantes et faire sa poterie dans son jardin mais quand il y a faire sa poterie dans son jardin ça veut dire teindre avec les plantes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    teindre avec les plantes et teindre ok d'accord donc je ne connaissais pas cette série donc Résilience ok donc en fait c'est tu pars de rien et tu aboutis à un produit à quelque chose et donc c'est eux qui t'ont contacté c'est

  • Lucie Broisin Schoch

    eux qui m'ont contacté ouais tout à fait par Instagram et cette collection elle est chapeautée par la ferme du Bec-et-Loin donc c'est la ferme d'accord pionnière enfin pionnière oui très très connue pour la permaculture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors comment ça s'est passé ce projet ce projet livre comment on passe de j'ai jamais écrit de livre, je suis pas quelqu'un de littéraire je suis pas j'écris un livre en fait comment t'as vécu ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    ça m'a beaucoup fait penser aux mémoires que j'ai dû écrire pour les arts décoratifs pour mon diplôme parce qu'on nous demande en premier en tout cas c'est comme ça que le maire fonctionne un sommaire détaillé pour qu'il puisse voir où on aurait envie d'aller eux ils ont des experts en écriture qui peuvent peut-être faire changer de place un chapitre pour la logique de la lecture mais c'est parti sur un sommaire et en fait ils m'ont contacté parce que je transmets certaines recettes via mon compte Instagram et via mon site internet donc ils voyaient que j'étais dans la transmission et déjà moi-même j'avais un peu cette idée qu'avoir un livre, un objet où tout serait regroupé ce serait vraiment fantastique donc en fait ça m'a vraiment servi de tremplin et du coup le livre c'est pas qu'il s'est écrit tout seul mais je suis quelqu'un d'assez on va dire rigoureuse donc je me donnais le mercredi c'était la rédaction et tous les mercredis j'avançais un peu et j'avançais un peu et le reste de la semaine ça tournait en arrière plan dans la tête donc ça s'est fait au fur et à mesure sur un an avec une grande partie où je suis allée en campagne chez mes grands-parents pour faire toutes les photos parce que c'est bien plus sympa et pour expérimenter avec la nature en hiver, la nature en été, pour récolter des choses variées, parce qu'en Alsace, je ne trouve pas forcément tout. Et donc voilà, ça s'est fait petit à petit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et quels sont les premiers retours que tu as de ton livre ?

  • Lucie Broisin Schoch

    moi ça m'a fait je suis tombée des nues parce que j'ai vraiment des retours tellement sympa tellement revigorant de gens qui s'y mettent avec leurs enfants de gens qui avaient toujours envie de le faire mais ne savaient pas comment s'y prendre de gens qui ne sont pas dans le dessin mais qui ont une sensibilité on va dire écologique ou liée à la nature et en fait l'art c'est une belle porte d'ouverture J'ai des retours très positifs et ça me fait vraiment du baume au cœur et ça me donne vraiment envie de continuer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord j'imagine que c'est ton moteur et dans ton livre sans tout dévoiler est-ce que tu peux rapidement nous dire les grandes thématiques pour que éventuellement les auditeurs se disent bon bah tiens oui là ça me boost je vais voir comment je peux me le procurer ou bah non c'est pas trop pour moi mais ça me donne une idée peut-être pour quelqu'un dans

  • Lucie Broisin Schoch

    son entourage on a toujours des gens créatifs bah écoute moi j'ai fait euh Je l'ai fait en six chapitres. Le premier, c'est pourquoi dessiner avec la nature ? Finalement, les enjeux, les motivations que moi j'ai eues. Et pourquoi... Pourquoi c'est un... Comment dire ? Pourquoi dessiner peut aussi faire partie d'une transition écologique ? Ce n'est pas évident, c'est souvent considéré comme secondaire, mais en fait, vu que quand on s'y met, on se rend compte que c'est facile, que ce n'est pas pesant, qu'il y a des milliers de possibilités, ça peut motiver pour d'autres aspects de notre vie privée. Ensuite, chapitre 2, c'est dans l'atelier du fabricant de couleurs. Donc là, je voulais vraiment un chapitre sur les matières premières. parce qu'il y en a qu'on peut récolter, il y en a qu'on va prendre en droguerie ou à la pharmacie. Et du coup, les dangers, parce que tout n'est pas sans danger dans la nature, mais aussi, surtout, le lieu de travail, l'atelier. Parce que moi, je me suis fabriquée un atelier dans une cave, où j'y suis très bien, mais beaucoup de gens vont faire peut-être une fois de l'encre, mais dans leur cuisine. mais ce n'est pas sans danger selon ce qu'on fait et donc je voulais vraiment que les gens aient tous les détails possibles pour bien organiser leur espace de travail ensuite le chapitre 3 j'ai voulu donner des conseils sur une récolte responsable parce qu'une récolte ce n'est pas le moment uniquement où on est dehors et qu'on prend une partie de plante ou de nature que ce soit de la roche, des parties animales comme des poils de sanglier ou bien des pétales de fleurs. Ça se prépare avant, il faut faire attention pendant, mais aussi je parle de après, comment la stocker et comment être responsable aussi dans le choix de ce que l'on va récolter et la quantité que l'on va récolter. C'est très important parce qu'on est toujours dans l'idée de faire gaffe à notre environnement. parce qu'on a tendance à être tout feu tout flamme au début et à vouloir prendre beaucoup pour faire une grande quantité. Mais vraiment, la nature est tellement généreuse que quand on en est à faire des antres ou à faire du pigment pour faire une aquarelle, en fait, on n'a pas besoin du tout d'une grande quantité. C'est pour nous. Et c'est ça qui est beau. C'est qu'on peut dessiner en prenant juste un peu de la nature. Ensuite, j'ai voulu absolument un chapitre 4 que j'ai appelé Petit cahier de récolte. Je voulais montrer aux gens un petit herbier, mais pas que herbier parce que je parle aussi des minéraux et des parties animales, qu'on peut trouver, nous, en France, en local. D'ailleurs, je crois même que dans l'introduction de cet herbier, j'ai dit que je ne parlerais pas du bois de Santal ou du bois du Brésil qu'il faut faire venir par avion. Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, mon but, c'est de faire avec du local. C'est pour ça que dans toutes mes expérimentations que j'ai pu faire sur mon... sur mes réseaux. Pour l'instant, je n'ai toujours pas abordé l'indigo parce que je n'ai pas encore croisé d'indigo. Tout simplement. On va voir les cerises. Voilà. Et en fait, ça m'intéresserait de le travailler un jour, mais pour l'instant, je reste vraiment avec ce que je peux trouver. Comme pendant le confinement, dans mes 1 km, j'étais très limitée, mais j'ai trouvé énormément. Et donc, c'était l'idée que oui, c'est possible. Vous n'avez pas à commander des plantes qui vont venir par avion ou par bateau. Non, non, non. Vous pouvez faire avec ce qu'il y a juste autour de vous et il n'y en a pas besoin de beaucoup. C'est vraiment mon but de ce chapitre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bien sûr, le chapitre 5, le fameux chapitre, les recettes pour dessiner avec la nature, qui sont divisées en deux parties. Il y a un côté plus pigments, couleurs, peinture et une partie outils, outils de traces, outils d'écriture. et puis dans le mot de la fin j'ai voulu intégrer un petit calendrier de récolte un tableau qu'on peut remplir soi-même génial une petite bibliographie

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super tu vois il y a plein de choses que tu abordes qui m'ont été remontées donc pendant le festival à Pau sur il manque des calendriers de récolte par région où on pourrait savoir ce qu'on peut aller cueillir parce que généralement les livres sont tu sais c'est des recettes mais qui sont pas calées dans une saison ou dans un temps ni dans un lieu t'as parlé de l'intérêt des encres et des beaux-arts c'est qu'en fait oui c'est des toutes petites quantités par rapport à la teinture végétale tu vois et pareil pour la teinture il y a cette histoire de cueillette respectueuse et non impactante entre guillemets de penser aux autres, de penser à la suite et de penser à ce que la plante se régénère c'est hyper intéressant du coup tu m'as motivée tu m'as motivée à aller lire ton livre c'est clair donc en plus je l'ai vu, vu que je l'ai feuilleté c'est un petit format aussi pareil que tu peux emmener en balade et ça c'est cool c'est hyper pratique parce que tu vois j'ai vu des gens je sais pas si c'est toi qui repostes les personnes qui font ça mais en gros j'ai vu des gens qui pareil s'installaient au bord de l'eau prenaient une branche un truc et faisaient dans un petit carnet un dessin avec les couleurs entre guillemets dispo là sur le moment et en fait je me dis bah tu vois un petit format voyage en fait tu l'emmènes en balade tu l'emmènes partout et tu t'entraînes aussi donc non je trouve que le format en tout cas est top pour avoir beaucoup de livres de la collection Résilience parce qu'avec mon petit carnet

  • Lucie Broisin Schoch

    mon mari, on aime beaucoup ces livres ils sont vraiment géniaux parce qu'ils sont vraiment à amener dans l'atelier nous on bricole pour suivre d'autres c'est plus des méthodes de bricolage du low tech et des choses comme ça et comme ils sont pas trop grands on peut les avoir dans le sac on peut les avoir dans l'atelier et du coup c'est très pratique par rapport à d'autres livres très grands je voulais revenir sur les calendriers de récolte il en existe dans les livres de teinture dans les vidéos il y a souvent le petit coin calendrier de récolte moi je trouve j'en ai vu au moins ah moi j'ai en tête celui de Dorian Chagaud-Manzui mais j'en ai pas d'autres en tête tu vois ah ouais bah moi il me semblait que dans les livres des livres que dans le livre il y en a mais comme dit c'est c'est pour la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors certaines plantes sont communes c'est sûr mais c'est pour la teinture je vais aller re-regarder mais t'as raison il faudrait pouvoir les mettre en avant parce que c'est quelque chose qui est demandé après peut-être que j'ai rêvé et c'est pour ça que je l'ai mis dans mon livre parce que je trouvais que c'était évident ok donc j'irai regarder mais en tout cas c'est une très bonne idée le calendrier de récolte je trouve ça top bon ça m'amène à te parler de quelque chose qu'on a toutes vu, toutes les personnes qui te suivent cet été c'est ton comment on peut parler de ça, de tes dessins pendant tes vacances donc déjà ce qui est génial c'est que t'as pris des vacances un peu en décalé donc tu nous as donné l'impression d'être encore en vacances nous avec tes dessins et en fait je voulais que tu racontes un petit peu ce que tu avais voulu faire avec ce projet qu'est-ce

  • Lucie Broisin Schoch

    que tu voulais faire donc avec mon conjoint on s'est programmé tout le mois de septembre un tour de demi-France mais avec un thème alors un thème qui m'intéresse on va dire moi à la pigmenteière, on a essayé de rejoindre différents points ou lieux en France où on peut parler de papier d'outils d'écriture, de pigments de plantes de plantes tectoriales donc on s'est fait un grand voyage et que j'ai voulu absolument garder en mémoire via un carnet de voyage J'utilisais un stylo plume pour dessiner, mais toutes les aquarelles sont des aquarelles que j'ai faites. J'avais un pinceau en crâne cheval, j'avais des créas à la cire que j'ai fabriquées. et je prenais surtout des notes non pas de ce que je mangeais ou de ma vie privée mais plutôt de la géologie qu'on rencontrait dans les musées des anecdotes historiques sur l'évolution de l'écriture l'évolution des outils d'écriture et du coup on a fait des points très connus comme par exemple le Colorado Provençal, Roussillon mais on a fait aussi des randonnées dans des lieux qui sont moins connus et qui sont spectaculaires comme le Canyon du Diable qui est juste au-dessus de Montpellier, qui est une vallée remplie de ruffes. On a l'impression d'être sur Mars ou sur la Lune. On a été dans les Alpes, on a été à Grasse, on a été vers Marseille, dans le Roussillon, vers Montpellier, en Ariège. On a fait les grottes préhistoriques. J'y tenais parce que ce sont des traces très anciennes et j'avais envie de savoir ce que les guides avaient à dire là-dessus. on a fait les Pyrénées on est remonté par le Gers on a fait le Périgord avec le Moulin de la Rousique on a été dans le Cantal dans l'Auvergne et puis ensuite j'avais été invitée par The Tamarind Tree qui est une ferme permaculturelle à donner des ateliers chez eux ils sont en Seine-et-Marne si je ne me trompe pas et du coup on a terminé par Guédelon dans Lyon où on a pu faire aussi une randonnée liée aux pigments parce qu'il y a les pigments, les ocres de Puysail Et ce que j'ai aimé, enfin ça m'a pris, comment dire, j'ai eu une idée.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de frotter,

  • Lucie Broisin Schoch

    au cours de tous mes voyages, de frotter les plantes et de frotter les sols, les terres que je trouvais. Donc à la fois, j'ai les données, on va dire, historiques de ce qu'on a visité, mais j'ai aussi une collection de traces de plantes et de terres qu'on a pu croiser tout au long du voyage. Et je crois que ça, ça a aussi énormément plu aux gens de voir, là par exemple, j'ai ma page Colorado Provençal, où j'ai 6, 12, 18, j'ai 20 traces de terres frottées, toutes différentes. et à côté j'ai écrit 1h30 de balade dans le Colorado et donc de se dire que toutes ces teintes, je les ai vues en 1h30 toutes ces teintes d'ocre ça me fait un souvenir qui est encore plus comment dire, matériel je trouve toutes ces traces de plantes, de baies, de fleurs que j'ai pu récolter on va dire qui accompagnent ce voyage lié aux couleurs

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est génial franchement c'est un super projet est-ce que tu peux nous dire moi c'est quelque chose qui m'intéresse combien de temps ça te prenait par jour parce que tu sortais quand même moi je l'attendais après tu sais ça m'a fait un petit rendez-vous combien tu mettais de temps par double page parce que c'était souvent des doubles pages que tu faisais chaque jour à peu près combien de temps et est-ce que des fois tu te plantais c'est-à-dire je sais pas ça coulait ça bavait parce que c'est pas facile de prendre avec ce que tu as autour de toi c'est un Est-ce que ça t'a pris du temps ? Est-ce qu'il y a beaucoup de pages que tu as dû recommencer ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je m'étais donc donné l'objectif d'acheter un carnet exprès où je pouvais rentrer un jour une double page. Ça, c'était calcul à l'avance. J'avais pris un papier épais. C'était calcul à l'avance. Et je mettais environ une heure à une heure et demie le soir pour dessiner la double page. Il y a eu un petit moment à Marseille, là ça devenait compliqué parce qu'en fait c'est le challenge du carnet de voyage. Moi j'adore les carnets de voyage mais je ne m'y étais jamais mise. Ça a été mon premier et j'ai été ravie de l'accueil qui en a été fait sur les réseaux. Et c'est plus problématique quand on est avec des gens parce que à Marseille on a dormi chez une amie, alors là je l'ai abandonné donc j'avais toujours quatre jours de décalage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai essayé de rattraper. donc c'est le challenge donc à peu près une heure et demie par page et ensuite pour ce qui est des ratés non, dans le carnet de voyage il faut l'accepter donc j'estime qu'il y a des dessins que j'aime un peu moins mais ils sont là et je les laisse je vais pas les cacher et pour les coulures non, j'ai eu plutôt les baies quand je frottais les baies, oui là ça partait un peu en vrille mais vu que j'avais fait un petit cache en fait pour essayer de guider la personne j'ai fait un petit cache donc ça reste maîtrisé mais ça bave un peu de tous les côtés et puis du coup je me trimballais en randonnée avec le carnet ouvert le temps que les baies sèchent ou que la fleur écrasée sèche puis j'attendais comme ça en continuant la randonnée c'était très folklorique on me repérait de loin non mais c'est en tout cas c'est hyper

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est hyper chouette. C'est comme tu dis, tu vois, les carnets de voyage, c'est quand même un truc qu'on a vachement vu en mode, comme tu dis, je partage ce que j'ai mangé, etc. Là, c'est vraiment très artistique. C'était vraiment le thème de la couleur. Il y en a plein tes doubles pages, etc. Je trouve que c'est une super bonne idée. Et donc, c'est ce que je t'ai demandé quand on a préparé l'épisode. et que j'ai eu des retours pareil au festival de peau de gens qui me disaient ah la pique mortière il faut absolument qu'elle publie son livre donc la question c'est ben voilà est-ce que quand t'as démarré ce carnet de voyage t'avais pensé en disant ben tiens ça pourrait être mon deuxième bouquin ou est-ce qu'en fait vu l'accueil que t'as eu sur Instagram tu t'es dit oh ben en fait il y en a plein qui me disent qu'ils seraient contents de la voir et en fait est-ce que ça t'est passé par la tête ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, quand j'ai commencé mon carnet, c'était vraiment plus l'idée de continuer le partage, parce que j'aime partager. Je voulais que les gens puissent voir qu'en France, il y a autre chose que Roussillon, même si Roussillon, c'est génial et fantastique pour les ocres. Et je voulais montrer la richesse qu'il y a en France, en profiter pour continuer à me former sur le terrain. mais je l'ai surtout fait, j'ai surtout publié mes pages pour me donner un challenge personnel en me disant si j'en ai publié un jour ou deux jours je ne peux pas m'arrêter ça m'a vraiment aidé et challengé je pense que sinon j'aurais pu un peu laisser tomber mais en voyant les retours que j'ai eu oui je me suis dit qu'il faudrait en faire quelque chose et je suis actuellement en train de travailler sur une forme parce que je pense que uniquement scanner le carnet de voyage il y a quand même des choses personnelles tout n'est pas utile Mais le regrouper par thématique, regrouper les dessins, réutiliser les traces, il y a quelque chose à faire sur lequel je suis en train de travailler pour espérer sortir ça en 2024.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bon, génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En tout cas,

  • Lucie Broisin Schoch

    top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une anecdote, une trame pour un voyage coloré en France, ou liée au tout cas à la fabrication de son matériel, parce que ce n'est pas uniquement les pigments minéraux, mais j'ai été à l'ORIS, au Conservatoire des Plantes Tinctoriales, on a fait deux moulins à papier, le moulin de Larousic, le moulin de Richard Debas, on a fait des musées qui parlent de... des pigments dans l'Antiquité, les outils d'écriture, tout ça. Et je trouve, en fait, c'est exactement ce qui me motive, ce qui me botte. Et du coup, faire un livre qui peut être une initiation au voyage en France, donner des idées de voyage en France, liées à ça, où tout est regroupé. Déjà, nous, quand on l'a préparé, ce voyage, on n'a rien trouvé. Donc, on s'est dit, là, ce serait chouette de pouvoir proposer ça.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui, non, c'est génial. carrément franchement c'est une super bonne idée écoute moi j'ai hâte que tu nous donnes des nouvelles de ce projet franchement n'hésite pas si jamais t'as ça avance, tu me recontactes, on met à jour ce projet, parce que franchement, je trouve que c'est hyper pertinent, c'est hyper intéressant, c'est nouveau, c'est, comment on va dire, c'est artistique et c'est motivant. Moi, quand je voyais tes pages, je te dis, je me suis dit, c'est ce que je t'ai dit en off, je me suis dit, mince, il faut que je continue à bien m'entraîner pour dessiner, parce que je trouve que c'est quand même une autre forme que d'écrire ou que de prendre une photo. de dessiner, de t'y mettre ton cœur, tu prends du temps, ça fait du bien. Donc, je me suis dit, il y a encore du chemin à faire et deux, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est beau, mais quel… Enfin, Bon, bref, en tout cas, ça m'a vraiment plu. Je voulais parler avec toi un petit peu de ton écosystème. Donc, la pigmentière, est-ce que tu as des partenaires qui t'aident, j'en sais rien, sur les matières premières pour… en fait, où est-ce que toi, tu peux avoir des partenaires et si tu peux nous en dire plus sans dévoiler de secrets ? de fabrication, mais nous donner un peu ton écosystème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très simple, je suis seule avec moi-même. Je n'ai pas de partenaire. Non, je n'ai pas de partenaire. Peut-être que je pourrais commencer à démarcher, je ne sais pas. Mais pour le moment, en fait, comme je l'ai dit avant, fabriquer… On en reparle toujours de l'aquarelle parce que c'est grandement à la mode, mais il y en a besoin de tellement peu que même ce que j'utilise pour fabriquer ce que je vends, si je fais une commande dans l'année, j'en ai largement pour l'année. Donc je ne suis pas une grande consommatrice de pigments, je ne suis pas une grande consommatrice de produits, on va dire, chimiques, les cristaux de soude, la laine de potassium, le sulfate de fer. Le sulfate de fer, quand on l'utilise, c'est des petites pincées. Donc je ne sais pas si je serais très... Enfin, un partenaire pour l'instant.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, mais c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je...

  • Lucie Broisin Schoch

    D'accord. À part...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne me suis pas posé la question parce que j'utilise tellement peu. Je ne suis pas en train de recommander et de recommander chez un client. Ouais. Surtout qu'une grande partie, moi, mes aquarelles, je la coule dans des glands de chêne que je récolte. J'ai des palettes en bois fauté. Alors, celles-ci, ce n'est pas moi qui les ai récoltées, mais on me les a ramenées de Bretagne, du bois fauté que j'ai traité par après. il y a des pigments que je fabrique et comme je le dis sur mon site il y a des pigments que je commande chez un fournisseur qui fait ses pigments en France parce que mine de rien fabriquer son pigment c'est génial pour soi, c'est bien ce que je dis dans mon livre et que je répète dans mes ateliers mais de là à en avoir une quantité assez grande pour le proposer systématiquement à tous les ateliers et avoir une collection d'aquarelles continue, c'est autre chose. Surtout quand, pour ma part, je fais aussi des plumes et je fais aussi des encres et je fais aussi des pinceaux. Je fais un petit peu trop de choses. pouvoir fabriquer et broyer assez de pigments. Donc, il y a une partie que je commande. Néanmoins, je commence à force à avoir de bons petits pots faits 100% maison et je vais pouvoir, j'espère en 2024, commencer à proposer des palettes 100% faits à la main de la récolte au pastel sec, à la craie grasse, à l'aquarelle.

  • Lucie Broisin Schoch

    Génial. Top. Alors, du coup, je voulais te poser la petite question technique. Donc moi, tu connais le thème du podcast, c'est vraiment la couleur végétale dans toutes ses applications. Je t'ai dit en démarrant que c'est vrai que sur les beaux-arts, j'avais eu peu de monde. J'ai eu Anne-Sylvie Godot de Belgique, de l'UTA, qui propose de l'aquarelle et qui est vraiment sur plutôt les beaux-arts. Donc voilà, j'ai eu Anne-Sylvie. J'ai eu Elisabeth Dumont qui a parlé des encres. Donc c'était vraiment passionnant. Son livre est passionnant. Franchement, le livre sur les encres, il est top. mais j'avoue je n'ai eu personne sur vraiment le voilà ce que tu peux proposer les craies grasses enfin je ne sais même pas si le terme c'est craies grasses tu me corrigeras il n'y a pas de soucis mais voilà sur les beaux-arts en technique je n'ai pas vraiment d'informations et donc ce que je voulais te proposer dans le petit point technique c'était est-ce que tu pouvais nous partager sans tout donner les grammages, etc., mais nous donner une notion de comment on arrive entre la cueillette à, par exemple, la formation d'une aquarelle ou d'une peinture, en gros, dans les grandes lignes, et toi, les différents produits que tu déclines.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Alors, comme ça a été abordé, il me semble, sur un de tes derniers podcasts, avec la différence entre colorant et pigment. Donc... Quand on fait une recette de peinture, une recette de lait, qu'elle soit à la cire, grasse ou sèche, on n'utilise pas de colorant, on n'utilise pas un liquide coloré, on utilise des pigments, donc une matière poudre fine. Quand on veut travailler avec les plantes, Techniquement, pour avoir cette couleur, on ne va pas utiliser des pétales de fleurs hachées qui vont faire une genre de bouillasse qui serait une matière. Non, on ne va pas faire ça, parce qu'il y a trop de matière organique là-dedans. Ça va moisir. Donc ce qu'on fait, c'est qu'on va retirer les molécules colorées de la plante en la faisant cuire, en la faisant macérer par différents moyens. En gros, on va transférer ces molécules dans de l'eau. Une fois qu'on a notre jus coloré, on n'appelle pas encore ça une encre parce que vous n'avez qu'à écouter le podcast d'Elisabeth, mais il faut rajouter quelques petites choses. Petit teasing.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, ce jus coloré... n'est pas une matière tangible. Il faut faire une réaction chimique qu'on appelle un laquage, un pigment laque. Et là, on fait une réaction chimique où on ajoute des sels d'Alain ou des cristaux de soude ou de la crêpe, selon le type de pigment qu'on veut. Ça va faire une mousse. Généralement, aucun bécher n'est assez grand pour contenir cette mousse. le tout qui prend des pigments là généralement on en met partout mais attention on en met partout mais on a des gants car cette mousse elle est vraiment agressive à cause des cristaux de soude et donc cette mousse c'est le colorant ce sont les deux les deux ingrédients qui réagissent entre eux qui deviennent une base minérale et le colorant se fixe sur cette base minérale donc ensuite toute cette mousse on la laisse un peu quelques heures se comment dire reposer et on va On va la couler dans un filtre à café. Et normalement, si on a bien fait sa recette, ce qui coule est transparent, parce que toutes les particules colorées, toutes les micro-molécules, tout le colorant, s'est fixé dans la mousse qui, en séchant, va devenir de la poudre et qui, une fois broyée, sera votre pigment. Et à partir de là... d'accord comme en cuisine, pour une aquarelle il faut un liant qui réagit à l'eau pour que ça se fixe sur le papier et que ce soit malléable avec un pinceau on va utiliser de la gomme arabique pour un pastel sec ou une craie de cire on va utiliser cire d'abeille on va utiliser cire de carnauba et pour pastel sec on va utiliser un liant à base de gomme à dragant

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord donc encore une nouvelle utilisation de la gomme à dragant on en parlait notamment dans l'épisode de Clément Bautier donc top est-ce que juste un terme tu peux me préciser parce que j'ai peur de ne pas bien comprendre aquarelle je vois très bien donc c'est bon quand tu dis pastel sec c'est quoi c'est des craies ouais ce sont les craies sèches qui généralement s'estompent avec le doigt

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il en existe des plus ou moins tendres par recette et on utilise un papier un peu graineux un peu à grain pour avoir le meilleur résultat ça gratte bien la crème c'est un outil que j'ai appris à aimer parce que j'ai appris à le fabriquer je trouve qu'il est souvent délaissé parce que l'aquarelle est tellement à la mode mais il est magnifique il est intense mais il a ce côté où il faudrait le fixer pour pouvoir le conserver que les pages ne se frottent pas entre elles et du coup je pense que ça peut rebuter certaines personnes mais moi je le trouve génial et en contraire c'est ce que j'allais dire à contrarie il y a le pastel gras qui lui est un mélange avec de l'huile alors moi j'avoue que le pastel gras pour l'instant je ne le fabrique pas j'ai commencé à faire des tests donc ça c'est à développer et sinon moi ce que je propose actuellement ce sont des créalacires qui est encore autre chose je trouve que la créalacire si je devais la comparer à un produit du commerce on est plus dans le Crayola le Crayola des enfants alors que le pastel gras il est tellement graisseux que ça fait presque un rouge à lèvres il y a de la matière il est intense voilà

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord ok comme ça je comprends bien du coup une question tout ce que tu proposes comme produit on va dire ça tient aux UV ça résiste ou en fait c'est bien le fait que ce soit dans des carnets etc et que ce soit protégé de la lumière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pour tout ce qui est minéral, oui, ça résiste. Moi, je le dis, on peut lire parfois qu'effectivement, les minéraux, au bout d'un moment, quand même, ça peut s'affadir. Mais alors, c'est sur des temps tellement longs. Je veux dire, Roussillon, on ne le visiterait pas. Si le soleil, la pluie, il y avait des lavés Roussillon. Donc, minéral, ça tient vraiment bien. Ensuite, pour ce qui est des lacs, effectivement, les UV peuvent avoir un lien, mais selon le type de plante utilisée, là on peut se référer aux plantes en teinture, grand teint, petit teint, il y en a qui tiennent super bien et il y en a qui vont s'affadir. Par exemple, on fait beaucoup d'expériences avec le chou rouge. Le chou rouge, il affadit au bout d'un moment. Après, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire peut-être 8 mois en plein soleil sur un mur en plein sud. ça ne va pas s'impédir en une semaine forcément. La chlorophylle, là je suis en train, pour la petite anecdote, hier j'étais très stressée de savoir que j'allais être enregistrée, j'étais tellement stressée que je me suis dit, allez je vais faire un pigment pour me déstresser, je vais faire un pigment complètement instable, parce que je me sens instable, donc j'ai fait une laque de jus d'épinards, l'épinard c'est la chlorophylle, et la chlorophylle est complètement instable, elle grille au soleil. d'où le fait qu'on l'utilise pour faire des anthotypes dont tu as parlé avec Laurence et son livre Laurence du bleu de l'eau donc ça va complètement se dégrader donc là je vais pouvoir faire un test et voir est-ce que c'est un pigment qui part en deux semaines ou est-ce que quand même on peut l'entretenir un petit temps mais par exemple lui je sais d'avance que si je le laisse en plein jour ça va s'affaiblir il y en a ça va durer des mois avant que ça ne s'affaiblisse pas

  • Lucie Broisin Schoch

    Il me semble que la chlorophylle, c'est sur le marché aujourd'hui des pigments le plus cher. Parce qu'il permet en teinture d'avoir du vert. Et je crois que c'est 500 euros les 100 grammes. Enfin, je n'ai plus le terme, mais je sais que c'est l'un des plus chers. Donc oui, ça ne m'étonne pas. Déjà, un, le vert est dur à trouver dans la nature. Et deux, si tu dis que c'est instable, je comprends que ça puisse poser problème. ok donc minéral ça tient végétal on se réfère au grandin est-ce que tu fais des trucs avec des animaux genre, bon Cochny t'en as pas chez toi mais est-ce qu'il y a des insectes en Alsace que t'as essayé ou fait des expériences ok c'est plus ma calligraphie les pinceaux de crin là j'ai récolté des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    os à pot au feu je vais voir si je peux faire de la crème ok mais pour l'instant en couleur si il y a le noir d'os récolter ces eaux quoi c'est le noir d'os ? ça a remplacé le pigment historique le noir d'ivoire où on calcinait de l'ivoire sauf que comme c'est interdit on peut prendre une autre matière qui est l'os et donc on calcine en vase clos les eaux du poulet ou les eaux du poteau feu là où il y a l'os amouel on calcine en vase clos donc ça devient complètement noir effrayable comme un charbon on le broie et ça nous donne notre pigment noir d'os d'accord d'accord

  • Lucie Broisin Schoch

    écoute super anecdote parce que

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je n'ai rien trouvé et puis pour être honnête je pense que je me retrouverais face à un insecte coloré et que je l'écaserais alors qu'il est encore vivant bien sûr la cochenille c'est comme ça mais comme on l'achète morte enfin les gens qui l'achètent l'achètent morte ils pensent à autre chose ou alors ça les gêne pas du tout il n'y a pas ce lien je pense que j'aurais une vague de

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais non non j'imagine bien ok non mais je posais la question on sait jamais ok donc on a fait le bon la recette globalement j'ai vu passer aussi je t'en ai parlé c'est le les postes de The Dogwood Dyer qui elle aussi faisait des donc elle là ce qu'elle met en en photo il y a plein de couleurs différentes en forme de petits bâtonnets de craie pour toi c'est quoi là c'est de la craie de cire, c'est quoi selon toi ? Moi,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il me semble que j'avais vu des posts, je crois, cet été où elle parlait de pastel sec. Est-ce que depuis, elle s'est mise à faire aussi des craies à la cire ? Pourquoi pas, mais je n'ai pas regardé de nouveau. Si en gros, ça s'estompe au doigt, on peut catégoriser ça en tant que pastel sec ou craie.

  • Lucie Broisin Schoch

    ok donc c'était plutôt ça donc moi j'ai vu ça chez The Dogwood d'ailleurs est-ce que pour nous montrer la différence entre l'utilisation de matière végétale pour de la teinture et pour les beaux-arts tu pourrais nous dire par exemple pour faire l'équivalent d'une créola si on veut prendre un exemple qui parle à tout le monde est-ce que tu sais à peu près nous dire combien de matière tu as besoin alors environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    10 grammes, je dirais. Non, attends, pour un, 10 grammes, ça n'a pas besoin. Et pareil, pour une aquarelle...

  • Lucie Broisin Schoch

    10 grammes de feuilles fraîches, par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, de pigments finis.

  • Lucie Broisin Schoch

    De pigments finis. Donc, c'est quand même pas grand-chose, 10 grammes. Oui, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Un pigment lac, pour celles qui s'y sont mises, qu'on voulait essayer parce que c'est magique, c'est fascinant, ça réduit énormément au séchage. Donc, il faut quand même en faire beaucoup pour avoir... Si c'est pour vous et que vous vous faites un bâton, vous êtes content. Mais si vous voulez en produire pour en vendre, il en faut un peu plus. Donc, pour tout avouer, je vais être très franche. En fait, moi, jusqu'à présent, mes crétines, elles sont à base de minéraux. Moi, je n'en ai pas fait avec des végétaux. J'ai fait de l'aquarelle. Là, c'est les mêmes doses, donc c'est quelques grammes pour un godet. et du coup j'avais dû faire ça avec mes fleurs de pivoine j'ai des fleurs de pivoine roses j'ai dû faire une laque à partir de deux fleurs de pivoine roses et ça m'a fait un petit pot j'ai pu faire mon aquarelle un godet d'aquarelle et il me reste un demi pot un tiers de pot à yaourt de pigment avec deux fleurs de pivoine

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais donc tu vois d'accord ok donc vraiment il y a une réduction ouais voilà il n'y a vraiment pas grand chose à prendre ok sur la partie transmission donc il y a tu as parlé des six ateliers que tu proposes il y a ton livre est-ce qu'il y a d'autres choses enfin tu as aussi parlé des interventions en musée en école etc est-ce qu'il y a d'autres choses qui te viennent en tête sur la transmission

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    À part mon compte Instagram où je parle beaucoup de mes recherches et mes expérimentations ou hier par exemple je me suis rendue compte que j'avais une expérience que je laisse traîner depuis un an avec un pigment et à base de cuivre, qui est assez dangereuse. Et je me suis rendue compte que la réaction était tellement, on va dire, agressive, qu'elle a fait fondre le joint de mon pot, que du coup, ça fait des cristaux absolument magnifiques. Et ça veut bien dire que c'est dangereux. Et alors, du coup, je m'en suis en est profitée pour faire un poste sur, attention, poison, faire avec des produits naturels, parce que le cuivre, bon, le cuivre, du vinaigre et du cuivre, ça va. C'est pas considéré comme des éléments chimiques lourds ou transformés énormément. quand même, c'est dangereux. Par mes postes, par mes expériences, je remets à jour des petits conseils ou des petits... Je transmets aussi des infos.

  • Lucie Broisin Schoch

    J'avais donc quelques questions rapides. Pour toi, aujourd'hui, est-ce que tu as des acteurs qui fédèrent autour de la couleur végétale en utilisation Beaux-Arts ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Beaux-Arts ? Ben... Il y a beaucoup de créateurs qui s'y mettent, donc déjà la masse de créateurs en général, parce que du coup, ça fait connaître que c'est possible. C'est peut-être un peu naïf de dire les créateurs en général, mais en fait, tout le monde découvre la teinture et les beaux-arts version naturelle par les réseaux sociaux et les créateurs qui s'y mettent. Après, en personne, je trouve qu'il y a... des gens qui sont pas forcément dans mon domaine mais dont le travail me donne l'envie de continuer il y a Atelier Bouillon qui est un groupe de 4 filles il y en a une qui est dans le tissage une qui est dans la teinture, une qui est dans le papier une qui est dans la céramique, elles fonctionnent ensemble il y a Essex in Company alors là c'est anglais je crois qui fait des encres à partir de goudrons, à partir de choses du quotidien, mais qui, du coup, parlent du côté environnemental et tout ça. Il y a beaucoup, en dehors de la France, il y a Vintage Fable, Happy Terra, Mushroom Color Atlas. Alors là, c'est toutes les teintures à base de champignons. C'est fascinant, toutes les couleurs que les champignons peuvent donner. il y a un peu peu je pensais après il y a des gens qui ne sont pas sur les réseaux mais qui font et donc par exemple quand on parle de en France de fabriquer son matériel d'art on tombe sur un monsieur qui s'appelle David Damour qui a créé des produits très pointus très chimiques je vais le dire, peut-être que ça ne lui plaira pas s'il écoute, mais c'est assez difficile à lire. Mais c'est vrai, il parle dans le détail. La journée 1 s'appelle Encre et pigments des végétaux Et souvent, on retombe sur lui. Alors, beaucoup de gens, ils peuvent s'y mettre. on tombe sur ce monsieur et effectivement il donne des bases qui sont vraiment le côté chimique il est vraiment dans le côté chimique par contre il n'est pas que naturel il utilise beaucoup de produits aussi chimiques pour le coup que par exemple toutes ces parties là de son livre moi je ne les regarde pas parce que je veux vraiment rester dans le naturel et le respectueux ça me fait penser, on parlait des anthotypes combien de gens me disent mais Lucie, les anthotypes aux épinards comment est-ce que je peux les fixer pour qu'ils résistent aux UV ? c'est pas le but, en fait les filtres anti-UV il y en a, mais ils sont chimiques et quel est le problème ? que ton anthotype disparaisse refais-en c'est pas grave, moi j'ai 20 épinards, c'est pas énorme

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est le rapport de l'art et de la durée dans le temps comme on nous a toujours dit ce qui reste après nous c'est l'art donc il y a des gens qui ont du mal à concevoir que ça puisse disparaître et qu'il faille le refaire tu vois là dessus il y a vraiment c'est philosophique on est d'accord mais il y a vraiment beaucoup d'invités qui m'en parlent en disant quand on travaille le végétal il y a cette notion de bien sûr il y a les grands teints qui qui tiennent dans le temps, il n'y a pas à refaire débat, mais il y a des plantes ou des déchets alimentaires qu'on utilise et on sait, et c'est OK que ça va disparaître, mais c'est une notion philosophique et tout le monde n'est pas prêt. J'y peux se comprendre, mais oui, tu as raison de le préciser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voulais dire, moi, je trouve que c'est... En fait, c'est très, très intéressant parce que quand on réfléchit, effectivement, on a été complètement formés et dans le mood que les choses soient durables quand on les achète. et qu'il faut qu'elle soit stable et qu'effectivement, une œuvre d'art, il faut qu'elle puisse rester et en même temps, c'est malheureux à dire, mais quand il y a des décès dans les familles, généralement, on vide les maisons complètement. Il y a combien de gens jettent les fouilles ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Combien de gens jettent tout ? donc qu'est-ce qui restera vraiment de nous et quels besoins on a que ça reste vraiment et dans le fond j'ai envie de vous dire moi j'adore les carnets carnets de voyage et mes encres qui effectivement il y en a qui tournent et qui changent dans le temps mais toutes mes encres de carnets, moi j'ai des dessins à la chlorophylle d'épinards, ils sont toujours aussi verts parce qu'ils sont pas touchés par les UV donc faites des carnets

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais, non mais c'est ça Non mais voilà, donc c'est ça Si on veut que ça reste, mettons L'ail à l'abri, et si c'est ok C'est ok que ça tourne Si t'étais une plante teintoriale, tu serais laquelle ? Ou un pigment minéral Vu que tu travailles les deux

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je dirais le noyer Je m'étais préparée pour plantes, je t'avouerais. Il est très facile à trouver. Il n'est pas toxique. Donc quand même, avec un enfant, on peut s'amuser. Il est multitâche parce qu'on peut l'utiliser en teinture. On peut faire de l'encre. Il est aussi un arbre. Donc on peut faire du bois. On peut se chauffer. On peut manger les noix. On peut faire de l'encre tout en gardant les fruits pour manger les noix. Et il y a besoin de... Pour un pot d'encre, une personne, vous prenez 20 noix, vous avez déjà un bon pot. il n'y a pas besoin de beaucoup, il est l'illustration même de ce que j'aime dans faire son matériel d'art avec la nature. Facile d'accès, pas besoin de beaucoup, il se renouvelle tout seul tant qu'on le respecte et il représente cette nature multitâche et il ne faut pas oublier qu'on n'est pas que là pour faire de la couleur mais qu'il y a aussi les animaux, les oiseaux qui vont se protéger dedans, les insectes qui vont, je ne sais pas si il y a des insectes qui vont vivre dans les noyers mais il y a tout un microcosme autour et c'est simple en fait.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui. Non, c'est hyper bien. Elle est très bien, ton explication du choix du noyer. Je trouve que c'est vrai que ça fait réfléchir autrement. Non, écoute, tu m'as soufflé. Est-ce que tu as des idées de livres que tu souhaiterais partager ? Donc, tu en as cité quelques-uns, mais est-ce que tu voudrais nous citer tes bouquins qui t'ont inspiré ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, quand même, je mets les livres d'amour, mais là, il faut vraiment vouloir… se mettre à la fabrication de ces couleurs. Alors, tu en as déjà parlé, mais Impressions végétales de Laurence Loiseau-David est vraiment chouette pour tous les gens qui s'intéressent aux traces des plantes, donc à l'écoprint, aux cyanotypes, aux anthotypes. les livres de Michel Pastoureau je sais qu'on en a beaucoup parlé ils sont fantastiques parce que là ils ne sont pas du tout dans l'idée d'apprendre à comment fabriquer mais ils sont dans l'histoire des couleurs et des teinturiers de la symbolique et de la puissance économique et sociétale des couleurs en Europe depuis, oui, parfois au Moyen-Âge, parfois avant et j'adore comme il écrit ça fait des tonnes d'anecdotes à raconter au dîner et on comprend toute notre culture on comprend l'association de symboles et des couleurs dans notre culture et ça je trouve ça passionnant donc Pastoureau c'est un début génial on m'a conseillé sur les réseaux un livre que j'ai trouvé intéressant c'est Abraham Pincus recette de peinture technique de la peinture et du dessin il s'appelle Feu noir, feu blanc il y a à la fois des recettes et à la fois des procédés pour se mettre à dessiner, préparer sa toile, préparer sa feuille vernir mais il y a des recettes donc c'est intéressant parce que c'est en français souvent c'est pas en français donc là on en profite Merci j'en ai plein j'ai pris ma bibliothèque entière j'en ai encore deux celui-ci il est plus pour la on va dire la beauté entre guillemets Répertoire de couleurs, c'est une réédition d'un livre publié en 1905, où, il faut lire l'intro, elle est très drôle, où en gros, des gens en chemise, en costume noir, ont décidé d'uniformiser la dénomination des couleurs des fleurs. Donc en fait, c'est un livre coloré. où tu as le nom de chaque couleur de plante et que ça a été un gros, gros travail apparemment. Donc c'est intéressant parce que c'est une reproduction, donc les couleurs ne sont peut-être pas fidèles à l'original. Mais mine de rien, il y a les origines, les synonymes français du nom d'une couleur, il y a des impressions et il y a aussi les noms des plantes qui ont été associés à ces couleurs. Pour terminer, je dirais le fameux américain Nick Nedo. alors je crois que son livre en français est complètement introuvable et en anglais on peut encore l'acheter et ça s'appelle The Organic Artist et son petit teaser c'est Make your own paint paper, pigments, prints and more from nature et lui il est très intéressant parce qu'il est aussi brut de fabrication il passe il fait le calame il fait le pinceau, il fait l'aquarelle il fait l'encre donc très intéressant aussi

  • Lucie Broisin Schoch

    canon écoute c'est que des livres que je ne bon Michel Passoureau comme tu me dis on en a beaucoup parlé mais non c'est que des nouveaux c'est génial parce que c'est beaucoup de nouveaux livres avec toi on ouvre un autre volet j'ai vraiment ce sentiment on ouvre la porte au Beaux-Arts vraiment tu vois on avait commencé à mettre des petits pieds dans la porte donc il y a l'épisode d'Elisabeth on en a parlé il y a l'épisode d'Anne-Sylvie Godot et là vraiment avec le tien je trouve que voilà ça y est, la porte est ouverte je trouve ça hyper intéressant tu vois ce qui me plaît aussi dans le podcast c'est que je découvre des univers au fur et à mesure, je trouve ça génial la couleur au sens large, c'est vraiment passionnant, je voulais te demander à toi, quel est ton épisode de podcast préféré à présent que tu as écouté et qui t'a plu alors je ne les ai pas tous écoutés

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais en fait j'ai un petit j'attendais tellement que tu l'invites Elisabeth Dumont que j'ai un petit coup de coeur pour celui avec Elisabeth Dumont mais je pense que c'est complètement personnel et affectif parce qu'effectivement son livre Encre de Plante ça a été peut-être le troisième livre que j'ai acheté dans ce domaine et que il était enfin français et que son livre est tellement bien fait l'équilibre entre l'historique le chimique et les recettes est très agréable et elle est très claire quand elle écrit c'est très clair c'est très facile de comprendre et du coup je pense que lui quand je l'ai écouté pour avoir j'ai ces deux livres la encre de plantes et le livre bleu teindre avec les plantes teindre avec les plantes voilà et bah c'était très très agréable de l'écouter parler de ses livres de l'écouter d'avoir son point de vue en live il m'a beaucoup plu

  • Lucie Broisin Schoch

    Ah top ! J'ai la fameuse question de à qui tu aimerais passer le micro pour continuer l'aventure dans les beaux-arts autour de la couleur végétale ou autre si tu as pensé à d'autres choses ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors côté teinture moi j'ai pensé à Ninon Gavarian qui a écrit un livre dans la même collection que moi chez Ulmer parce que pour moi je lis moins les livres de recueil de plantes à teindre même si c'était très intéressant je recherche plus dans le beaux-arts mais elle ce qui m'a plu c'est qu'il me semble en tout cas pour moi c'était la première fois où quelqu'un me disait moi je teins et je me suis dit je teins par exemple mes chaussettes avec du brou de noix parce que le brou de noix a des propriétés antifongiques et que donc en hiver ça a un impact sur mon corps elle fait le lien deux trois fois j'ai vu plusieurs fois dans son livre elle fait le lien entre la plante et la plante portée qui donc touche le corps et ça je trouvais ça très intéressant et assez nouveau pour moi Atelier Bouillon donc ce cature tu es hors de fille par contre ben mine de rien tu as ce côté nature avec la teinture mais ben t'as la terre t'as la céramique qui fait partie des beaux-arts t'as la fabrication du papier et puis dans leur coin teinture elles font un peu d'en dans leur col teinture et j'ai pensé à Tintoura Studio qui est en France oula Tintoura T-I-N-T-U-R-A qui est en France et qui fait des aquarelles à base de plantes de la teinture et que je discute de temps en temps avec elle sur les réseaux je la trouve très sympa ok

  • Lucie Broisin Schoch

    top écoute franchement il me reste que te remercier pour cette cette générosité tu sais quand tu dis que la transmission c'est important pour toi ça se sent tout de suite tu vois là tu nous as donné plein de lectures tu nous as donné plein d'anecdotes il y a je pense que bon voilà je vais pas le redire mais je pense que là on ouvre grand la porte c'est chouette et je vais aller contacter les personnes que tu m'as recommandé parce que je pense que ce sujet intéressent beaucoup de gens et je pense que tu as raison c'est en faisant parler et en donnant la parole aussi aux gens qui font que ça va de plus en plus se connaître se répandre et je trouve ça génial. Et bien écoute merci beaucoup Lucie.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Merci à toi merci pour ce beau moment.

  • Lucie Broisin Schoch

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A R T E C O V E R T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de Lucie Broisin-Schoch

    00:00

  • Le parcours de Lucie : de la scénographie à la Pigmentière

    00:45

  • La transition vers la sérigraphie écologique

    01:19

  • L'impact du Covid sur la carrière de Lucie et ses réflexions écologiques

    02:45

  • Les débuts de la Pigmentière et l'expérimentation avec les couleurs végétales

    04:43

  • Présentation du livre de Lucie et ses thématiques

    10:22

  • Les retours sur le livre et l'importance de la transmission

    16:40

  • Le carnet de voyage artistique de Lucie

    24:16

  • Les partenaires et l'écosystème de la Pigmentière

    34:27

  • Techniques de fabrication des pigments et des couleurs végétales

    43:18

  • Conclusion et recommandations de livres

    50:08

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez au cœur de l'univers fascinant de la couleur végétale avec notre invitée, Lucie Broisin-Schoch, connue sous le nom de La Pigmentière. Lucie, véritable alchimiste des couleurs, nous dévoile son parcours inspirant qui l'a conduite à explorer les merveilles des plantes tinctoriales. En tant qu'experte en teinture végétale, elle partage avec nous son cheminement, de ses débuts en scénographie et muséographie à sa passion pour la sérigraphie écologique, un tournant qu'elle a pris durant le confinement.


« La nature est une palette infinie de couleurs », nous rappelle Lucie, alors qu'elle nous explique comment elle a appris à fabriquer ses propres pigments naturels à partir de plantes. Grâce à une auto-formation assidue et à de nombreuses expérimentations, elle a su tirer parti des richesses offertes par notre environnement. Dans cet épisode, nous découvrons comment les colorants végétaux, tels que l'indigo et la garance, peuvent transformer notre approche artistique et nous inciter à repenser notre utilisation des matériaux.


Lucie aborde également son livre "Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature", un guide précieux pour tous ceux qui souhaitent créer leurs propres outils artistiques à partir de fibres naturelles et de colorants biosourcés. Ce partage de connaissances est d'une importance capitale, car il met en lumière les défis de la transmission des savoirs sur les couleurs végétales tout en soulignant l'importance d'une cueillette responsable.


Au fil de cette discussion enrichissante, Pauline et Lucie échangent sur les alternatives écologiques à la sérigraphie et les bienfaits d'une pratique artistique durable. Elles abordent les tanins, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale, tout en évoquant les projets futurs de Lucie, notamment la publication d'un carnet de voyage artistique qui promet d'être une source d'inspiration pour tous les passionnés de design et de végétal.


Pour en savoir plus sur les travaux de Lucie et explorer les ressources mentionnées, retrouvez les liens utiles dans la description.


Belle écoute et à très bientôt sur ArtEcoVert !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Lucie Broisin-Schoch. Bonjour Lucie !

  • Lucie Broisin Schoch

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Lucie, tu es plus connue sous le nom de La Pigmentière et je voulais te recevoir absolument. Je ne te l'ai pas dit en préparant, mais je suis fan de ce que tu fais. Je voulais vraiment que tu puisses présenter ton parcours, nous expliquer comment tu en es arrivée là. Vas-y, je te laisse te présenter.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci beaucoup, je suis vraiment honorée. Alors moi, mon parcours, il est vraiment... Il s'est fait tout seul. J'étais à la IR, anciennement ça s'appelait les Arts Décoratifs de Strasbourg, et je suis diplômée en scénographie, ce qui n'a absolument rien à voir avec le projet de la Pigmentière. Donc la scénographie, c'est les aménagements, les décors des pièces de théâtre. et ensuite tout de suite après mon diplôme moi j'ai plutôt travaillé en muséographie donc les aménagements des expositions en Alsace petit à petit j'ai voulu changer pour différentes raisons dont la principale était qu'en école d'art on ne nous apprend pas à répondre à des appels d'offres donc ça devenait très compliqué donc je me suis requalifiée et relancée dans un de mes amours découverts aux arts décoratifs c'était la sérigraphie Série graphie sur papier, où j'ai choisi d'utiliser ce qui était le mieux, c'est-à-dire des encres à eau sans solvant. Et je m'étais lancée dans les faire-part de mariage sur mesure. Donc ça prenait bien. Et puis il y a eu un petit doublon. J'ai à la fois déménagé, donc il fallait réaménager mon lieu de travail. Et en même temps, il y a eu le Covid. et en fait pendant le Covid il n'y avait plus de mariage donc il n'y avait plus de faire part donc je me suis retrouvée un peu sans travail et ce temps sans travail à la maison dans un nouvel espace puisque nous avions déménagé m'a fait me poser énormément de questions sur le traitement de mes déchets en sérigraphie parce que les eaux, même si ce sont des encras eaux compatibles au contact alimentaire, il y a quand même des déchets qui sont vraiment mauvais, qu'on ne peut pas rejeter dans les égouts normaux, il faut les filtrer, il faut les trier, et là ça devenait très compliqué. Et de fil en aiguille, pendant le confinement, on a eu au tout début les magasins qui étaient fermés lorsque les choses étaient considérées comme non nécessaires. dont les magasins des beaux-arts. Et donc, je me suis dit, je n'ai plus d'activité. Je suis bloquée dans mon activité professionnelle. Je la trouve polluante. Elle commence à me gêner dans ma conscience écologique. Et en plus, je ne peux même pas aller me prendre une petite godette d'aquarelle pour me remonter le moral. Et en fait, comment je fais quand je n'ai rien ? C'est vraiment parti de là, à un moment donné, où je me suis dit, mais comment je fais si je n'ai rien ? comment ils faisaient avant, quand il n'y avait pas les magasins et que tout était prêt, comment ils faisaient avant qu'il y ait la pétrochimie, comment ils faisaient avant. Et en fait, en partant de là, j'ai lu, je me suis auto-formée, je n'ai pas eu du tout une formation, je me suis complètement auto-formée, et j'ai beaucoup expérimenté, et j'ai pris le pas de partager ces expériences via Instagram notamment. et puis ça a pris j'ai trouvé des livres j'ai trouvé beaucoup sur des sites web des gens qui essayaient, qui partageaient, j'ai réessayé par derrière et puis petit à petit la Pigmentière s'est formée

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord et alors le projet de la Pigmentière il a commencé pendant le Covid, donc en 2020

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais et je crois que j'ai commencé à bien expérimenter en juin 2021

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc c'est quand même récent, ça a vraiment fait une... Oui,

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est très très récent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, d'accord. et alors du coup avant d'aller plus loin je voulais savoir quand tu parles et c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que c'est des retours que j'ai beaucoup sur la sérigraphie donc toi c'est sur papier mais j'ai aussi les mêmes retours sur la sérigraphie textile je sais pas si on dit comme ça mais en gros c'est donc eux me parlaient des produits polluants pour fixer pour préparer le cadre de sérigraphie les produits d'insolation, si je ne dis pas de bêtises ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ça. Et donc, en fait, est-ce que c'est le même procédé sur papier ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Lucie Broisin Schoch

    Dans mon souvenir, j'ai fait un tout petit peu de sac en tissu où j'imprimais, c'est le même produit d'insolation. c'est le cadre qui change. La maille est plus grosse au niveau de la trame parce que l'encre tissu est plus épaisse, dans mon souvenir. Mais c'est les mêmes produits. Donc, on a beau avoir une encre géniale, en fait, le produit d'installation, il est quand même très chimique et il n'est pas rejeté dans les égouts communs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Est-ce que tu sais globalement ce qu'il y a dans ce produit ? Ça, il faut que je creuse.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, ça a des noms que je ne pourrais pas... Là, je m'en souviens plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais en tout cas, c'est... D'accord, ok. Et alors, est-ce qu'il y a...

  • Lucie Broisin Schoch

    Il faut traiter ses eaux usées, c'est vrai. Vraiment.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ça, tu vois, c'est bien de le préciser. Et est-ce qu'il y a une alternative naturelle ? Alors... À la sérigraphie.

  • Lucie Broisin Schoch

    Au moment où j'ai arrêté la sérigraphie, j'avais vu chez une créatrice The Comptoir, donc Élise, qui, elle, fait de la broderie éthique, bon, rien à voir, mais elle a une part où elle fait de la sérigraphie. Et à un moment donné, elle était expatriée aux États-Unis, et là-bas, elle a trouvé un système... naturel. Ou en tout cas, si ce n'est pas naturel, c'est complètement compatible avec l'environnement. Je ne m'y suis pas plus intéressée que ça, parce que moi, j'étais dans... Je commençais mes expériences et ma transition vers la pigmentière, mais il existe des systèmes autres.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, moi on m'a parlé pas plus tard que la semaine dernière de la technique du catasomé, tu sais qu'une sorte de pâte de riz qui sert de réserve et en fait ils disent que ce serait une des alternatives à la sérigraphie pour ne pas polluer, mais en tout cas j'ai l'impression que c'est un sujet qui quand même émoustille tout le monde parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font de la sérigraphie et qui vont vers des encres végétales sauf qu'ils sont en contresens comme tu dis et pas alignés avec leurs valeurs vu que les produits qu'ils utilisent à la base c'est une catastrophe écologique donc bon, affaire à suivre mais en tout cas désolé je voulais comme c'est un sujet qu'on arrête pas de me lancer, je voulais avoir ton avis ok,

  • Lucie Broisin Schoch

    en fait ce que je voulais dire c'est que le problème en sérigraphie c'est par exemple si on a du détail fin faire son motif à la pâte de riz, je pense que si on a du texte, par exemple, c'est très compliqué. Alors que la technique que j'ai vue, qui vient des États-Unis, la créatrice, il me semble, elle imprime, et avec une cliquette, elle taille dans le papier, et c'est le papier qui fait le pochoir. Parce qu'en fait, la scénographie, grosso modo, c'est un pochoir qui est raclé. L'encre racle, on la racle sur le cadre, le cadre contient son pochoir, et ça s'imprime. D'accord, ok. Elle, elle le fait avec du plaisir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok. Ok, donc ça, il faut que je suive. Je vais essayer de regarder aussi. Alors, tu as dit que tu t'étais auto-formée, donc pas de formation avec des gens en France ou ailleurs.

  • Lucie Broisin Schoch

    Pour le moment, non. Mais un jour, j'aimerais bien. Mais en même temps, j'aime tellement rater. Je crois que les meilleurs moments où j'ai appris et que j'ai fait des grands bons, c'est quand j'ai raté. Parce que quand ça réussit du premier coup, en fait, c'est qu'on a suivi une recette, mais on ne comprend pas les aléas qu'il peut y avoir. En ratant, on voit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On voit que... Top, top.

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, auto-formation, ok. Tu as dit que tu avais beaucoup lu et beaucoup expérimenté, surtout. Est-ce qu'il y a des livres, si tu en as un ? Alors, il y a la partie livres après, mais est-ce qu'il y a un livre particulièrement qui t'a vraiment accompagnée dans ton cheminement ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, oui. Alors, un des tout premiers dans mes recherches qui m'a vraiment... il m'a donné des bases mais il m'a surtout motivée à continuer à expérimenter c'est Studley Vance c'est un son en anglais Make your own artist's tools and materials c'est pas un livre que j'ai en physique, je l'avais trouvé en PDF sur le net, il parle du calame, il parle du pinceau il parle du décret de cire il parle de tout en fait c'est un livre que moi en gros c'est un peu mon premier, mon début celui qui m'a fait, quand je me suis posé les questions mais comment il faisait avant en cherchant je suis tombée dessus et d'un seul coup j'ai eu un déclic dans la tête une ouverture en commençant par celui-là d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, super, au moins comme ça on voit, on a le contexte. Est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui en quoi consiste ton activité ? Qu'est-ce que tu proposes ? Qu'est-ce que tu vends ? Comment tu vis en fait de ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je n'en vis pas encore déjà. Techniquement, d'un point de vue entrepreneurial, j'en suis qu'en année 2. Et donc, je suis en train de me faire connaître, d'investir et donc de devoir rembourser les réinvestissements. Mais ce que je fais, c'est donc proposer des ateliers chez moi. J'ai pour l'instant un système d'ateliers. Ces ateliers, on me les a demandés en extérieur, dans des musées. des écoles me demandent des ateliers et je viens tout juste de m'inscrire sur le pass culture donc ça pourrait intéresser je crois que c'est du collège et du lycée du collège au lycée mais aussi les jeunes qui ont leur pass culture peuvent grâce à leur pass culture payer leur place d'atelier chez moi d'accord c'est une super offre mise en place pour les jeunes c'est génial Donc j'ai tout ce qui est atelier d'un côté, j'ai le livre, un livre que j'ai écrit aux éditions Lumère dans la collection Résilience qui s'appelle Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature. J'ai aussi une partie vente de produits, donc je fabrique des pinceaux, je fabrique de l'aquarelle, des craies à la cire, des palettes en porcelaine pour mélanger ces couleurs. Et pour l'instant, je vends ça dans deux endroits. C'est dans une boutique de créateurs à Strasbourg, qui s'appelle Le Générateur, sur mon site Internet. Donc en fait, ça a commencé au début, je ne savais pas si les ateliers prendraient ou si c'est la vente qui prendrait. Donc j'ai tablé un petit peu sur les deux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok c'est vrai qu'en fait en te posant la question tout ce que tu as cité je le vois sur ton compte Instagram on les voit tourner c'est les petites palettes de porcelaine c'est les choses que tu fais faire par une amie t'avais des nouvelles fournées avec des formes elles sont vraiment faites main elles sont hyper atypiques t'as pas deux palettes identiques donc c'est vraiment personnalisé d'accord merci

  • Lucie Broisin Schoch

    elle fait l'émaillage et la cuisson. Parce qu'elle, elle est céramique. J'ai pas le four. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais. Ouais, chacun de ses domaines, t'as raison. Ok, qu'est-ce que j'allais dire ? Je ne sais pas par où commencer. Est-ce qu'on commence par le livre ? Oui, on va commencer par le livre. Alors, le livre, j'avoue aux auditeurs, d'habitude, je lis tous les livres, à part celui de Dominique Cardon, que je n'ai toujours pas fini, mais je lis tous les livres avant de recevoir les invités. C'est ce que je t'ai expliqué en off, j'ai pu le consulter, mais je ne l'ai pas lu en entier. Donc, exercice plus compliqué pour toi, c'est est-ce que tu peux nous nous expliquer le projet que tu as eu avec ce livre, qu'est-ce que tu voulais transmettre et quels sont les premiers retours que tu as sur ton bouquin ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Mon livre, déjà sa genèse, j'ai été contactée par Ulmer pour leur collection Résilience, qui était une collection assez jeune, je crois qu'elle date de 2022. Leur idée, c'est de proposer une collection de livres durables qui parlent de tous les domaines de la vie. Comment faire de, je l'appelle ça, de zéro à un. Par exemple, moi, c'est fabriquer son matériel d'art. C'est comment faire de ta récolte en forêt ou au jardin à ton pinceau ou ton encre. il y en a sur le pain il y en a sur élever ses chèvres et faire son fromage de chèvres et dans les domaines qui intéresseraient le podcast il y en a deux autres, il y a teindre avec les plantes et faire sa poterie dans son jardin mais quand il y a faire sa poterie dans son jardin ça veut dire teindre avec les plantes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    teindre avec les plantes et teindre ok d'accord donc je ne connaissais pas cette série donc Résilience ok donc en fait c'est tu pars de rien et tu aboutis à un produit à quelque chose et donc c'est eux qui t'ont contacté c'est

  • Lucie Broisin Schoch

    eux qui m'ont contacté ouais tout à fait par Instagram et cette collection elle est chapeautée par la ferme du Bec-et-Loin donc c'est la ferme d'accord pionnière enfin pionnière oui très très connue pour la permaculture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors comment ça s'est passé ce projet ce projet livre comment on passe de j'ai jamais écrit de livre, je suis pas quelqu'un de littéraire je suis pas j'écris un livre en fait comment t'as vécu ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    ça m'a beaucoup fait penser aux mémoires que j'ai dû écrire pour les arts décoratifs pour mon diplôme parce qu'on nous demande en premier en tout cas c'est comme ça que le maire fonctionne un sommaire détaillé pour qu'il puisse voir où on aurait envie d'aller eux ils ont des experts en écriture qui peuvent peut-être faire changer de place un chapitre pour la logique de la lecture mais c'est parti sur un sommaire et en fait ils m'ont contacté parce que je transmets certaines recettes via mon compte Instagram et via mon site internet donc ils voyaient que j'étais dans la transmission et déjà moi-même j'avais un peu cette idée qu'avoir un livre, un objet où tout serait regroupé ce serait vraiment fantastique donc en fait ça m'a vraiment servi de tremplin et du coup le livre c'est pas qu'il s'est écrit tout seul mais je suis quelqu'un d'assez on va dire rigoureuse donc je me donnais le mercredi c'était la rédaction et tous les mercredis j'avançais un peu et j'avançais un peu et le reste de la semaine ça tournait en arrière plan dans la tête donc ça s'est fait au fur et à mesure sur un an avec une grande partie où je suis allée en campagne chez mes grands-parents pour faire toutes les photos parce que c'est bien plus sympa et pour expérimenter avec la nature en hiver, la nature en été, pour récolter des choses variées, parce qu'en Alsace, je ne trouve pas forcément tout. Et donc voilà, ça s'est fait petit à petit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et quels sont les premiers retours que tu as de ton livre ?

  • Lucie Broisin Schoch

    moi ça m'a fait je suis tombée des nues parce que j'ai vraiment des retours tellement sympa tellement revigorant de gens qui s'y mettent avec leurs enfants de gens qui avaient toujours envie de le faire mais ne savaient pas comment s'y prendre de gens qui ne sont pas dans le dessin mais qui ont une sensibilité on va dire écologique ou liée à la nature et en fait l'art c'est une belle porte d'ouverture J'ai des retours très positifs et ça me fait vraiment du baume au cœur et ça me donne vraiment envie de continuer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord j'imagine que c'est ton moteur et dans ton livre sans tout dévoiler est-ce que tu peux rapidement nous dire les grandes thématiques pour que éventuellement les auditeurs se disent bon bah tiens oui là ça me boost je vais voir comment je peux me le procurer ou bah non c'est pas trop pour moi mais ça me donne une idée peut-être pour quelqu'un dans

  • Lucie Broisin Schoch

    son entourage on a toujours des gens créatifs bah écoute moi j'ai fait euh Je l'ai fait en six chapitres. Le premier, c'est pourquoi dessiner avec la nature ? Finalement, les enjeux, les motivations que moi j'ai eues. Et pourquoi... Pourquoi c'est un... Comment dire ? Pourquoi dessiner peut aussi faire partie d'une transition écologique ? Ce n'est pas évident, c'est souvent considéré comme secondaire, mais en fait, vu que quand on s'y met, on se rend compte que c'est facile, que ce n'est pas pesant, qu'il y a des milliers de possibilités, ça peut motiver pour d'autres aspects de notre vie privée. Ensuite, chapitre 2, c'est dans l'atelier du fabricant de couleurs. Donc là, je voulais vraiment un chapitre sur les matières premières. parce qu'il y en a qu'on peut récolter, il y en a qu'on va prendre en droguerie ou à la pharmacie. Et du coup, les dangers, parce que tout n'est pas sans danger dans la nature, mais aussi, surtout, le lieu de travail, l'atelier. Parce que moi, je me suis fabriquée un atelier dans une cave, où j'y suis très bien, mais beaucoup de gens vont faire peut-être une fois de l'encre, mais dans leur cuisine. mais ce n'est pas sans danger selon ce qu'on fait et donc je voulais vraiment que les gens aient tous les détails possibles pour bien organiser leur espace de travail ensuite le chapitre 3 j'ai voulu donner des conseils sur une récolte responsable parce qu'une récolte ce n'est pas le moment uniquement où on est dehors et qu'on prend une partie de plante ou de nature que ce soit de la roche, des parties animales comme des poils de sanglier ou bien des pétales de fleurs. Ça se prépare avant, il faut faire attention pendant, mais aussi je parle de après, comment la stocker et comment être responsable aussi dans le choix de ce que l'on va récolter et la quantité que l'on va récolter. C'est très important parce qu'on est toujours dans l'idée de faire gaffe à notre environnement. parce qu'on a tendance à être tout feu tout flamme au début et à vouloir prendre beaucoup pour faire une grande quantité. Mais vraiment, la nature est tellement généreuse que quand on en est à faire des antres ou à faire du pigment pour faire une aquarelle, en fait, on n'a pas besoin du tout d'une grande quantité. C'est pour nous. Et c'est ça qui est beau. C'est qu'on peut dessiner en prenant juste un peu de la nature. Ensuite, j'ai voulu absolument un chapitre 4 que j'ai appelé Petit cahier de récolte. Je voulais montrer aux gens un petit herbier, mais pas que herbier parce que je parle aussi des minéraux et des parties animales, qu'on peut trouver, nous, en France, en local. D'ailleurs, je crois même que dans l'introduction de cet herbier, j'ai dit que je ne parlerais pas du bois de Santal ou du bois du Brésil qu'il faut faire venir par avion. Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, mon but, c'est de faire avec du local. C'est pour ça que dans toutes mes expérimentations que j'ai pu faire sur mon... sur mes réseaux. Pour l'instant, je n'ai toujours pas abordé l'indigo parce que je n'ai pas encore croisé d'indigo. Tout simplement. On va voir les cerises. Voilà. Et en fait, ça m'intéresserait de le travailler un jour, mais pour l'instant, je reste vraiment avec ce que je peux trouver. Comme pendant le confinement, dans mes 1 km, j'étais très limitée, mais j'ai trouvé énormément. Et donc, c'était l'idée que oui, c'est possible. Vous n'avez pas à commander des plantes qui vont venir par avion ou par bateau. Non, non, non. Vous pouvez faire avec ce qu'il y a juste autour de vous et il n'y en a pas besoin de beaucoup. C'est vraiment mon but de ce chapitre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bien sûr, le chapitre 5, le fameux chapitre, les recettes pour dessiner avec la nature, qui sont divisées en deux parties. Il y a un côté plus pigments, couleurs, peinture et une partie outils, outils de traces, outils d'écriture. et puis dans le mot de la fin j'ai voulu intégrer un petit calendrier de récolte un tableau qu'on peut remplir soi-même génial une petite bibliographie

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super tu vois il y a plein de choses que tu abordes qui m'ont été remontées donc pendant le festival à Pau sur il manque des calendriers de récolte par région où on pourrait savoir ce qu'on peut aller cueillir parce que généralement les livres sont tu sais c'est des recettes mais qui sont pas calées dans une saison ou dans un temps ni dans un lieu t'as parlé de l'intérêt des encres et des beaux-arts c'est qu'en fait oui c'est des toutes petites quantités par rapport à la teinture végétale tu vois et pareil pour la teinture il y a cette histoire de cueillette respectueuse et non impactante entre guillemets de penser aux autres, de penser à la suite et de penser à ce que la plante se régénère c'est hyper intéressant du coup tu m'as motivée tu m'as motivée à aller lire ton livre c'est clair donc en plus je l'ai vu, vu que je l'ai feuilleté c'est un petit format aussi pareil que tu peux emmener en balade et ça c'est cool c'est hyper pratique parce que tu vois j'ai vu des gens je sais pas si c'est toi qui repostes les personnes qui font ça mais en gros j'ai vu des gens qui pareil s'installaient au bord de l'eau prenaient une branche un truc et faisaient dans un petit carnet un dessin avec les couleurs entre guillemets dispo là sur le moment et en fait je me dis bah tu vois un petit format voyage en fait tu l'emmènes en balade tu l'emmènes partout et tu t'entraînes aussi donc non je trouve que le format en tout cas est top pour avoir beaucoup de livres de la collection Résilience parce qu'avec mon petit carnet

  • Lucie Broisin Schoch

    mon mari, on aime beaucoup ces livres ils sont vraiment géniaux parce qu'ils sont vraiment à amener dans l'atelier nous on bricole pour suivre d'autres c'est plus des méthodes de bricolage du low tech et des choses comme ça et comme ils sont pas trop grands on peut les avoir dans le sac on peut les avoir dans l'atelier et du coup c'est très pratique par rapport à d'autres livres très grands je voulais revenir sur les calendriers de récolte il en existe dans les livres de teinture dans les vidéos il y a souvent le petit coin calendrier de récolte moi je trouve j'en ai vu au moins ah moi j'ai en tête celui de Dorian Chagaud-Manzui mais j'en ai pas d'autres en tête tu vois ah ouais bah moi il me semblait que dans les livres des livres que dans le livre il y en a mais comme dit c'est c'est pour la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors certaines plantes sont communes c'est sûr mais c'est pour la teinture je vais aller re-regarder mais t'as raison il faudrait pouvoir les mettre en avant parce que c'est quelque chose qui est demandé après peut-être que j'ai rêvé et c'est pour ça que je l'ai mis dans mon livre parce que je trouvais que c'était évident ok donc j'irai regarder mais en tout cas c'est une très bonne idée le calendrier de récolte je trouve ça top bon ça m'amène à te parler de quelque chose qu'on a toutes vu, toutes les personnes qui te suivent cet été c'est ton comment on peut parler de ça, de tes dessins pendant tes vacances donc déjà ce qui est génial c'est que t'as pris des vacances un peu en décalé donc tu nous as donné l'impression d'être encore en vacances nous avec tes dessins et en fait je voulais que tu racontes un petit peu ce que tu avais voulu faire avec ce projet qu'est-ce

  • Lucie Broisin Schoch

    que tu voulais faire donc avec mon conjoint on s'est programmé tout le mois de septembre un tour de demi-France mais avec un thème alors un thème qui m'intéresse on va dire moi à la pigmenteière, on a essayé de rejoindre différents points ou lieux en France où on peut parler de papier d'outils d'écriture, de pigments de plantes de plantes tectoriales donc on s'est fait un grand voyage et que j'ai voulu absolument garder en mémoire via un carnet de voyage J'utilisais un stylo plume pour dessiner, mais toutes les aquarelles sont des aquarelles que j'ai faites. J'avais un pinceau en crâne cheval, j'avais des créas à la cire que j'ai fabriquées. et je prenais surtout des notes non pas de ce que je mangeais ou de ma vie privée mais plutôt de la géologie qu'on rencontrait dans les musées des anecdotes historiques sur l'évolution de l'écriture l'évolution des outils d'écriture et du coup on a fait des points très connus comme par exemple le Colorado Provençal, Roussillon mais on a fait aussi des randonnées dans des lieux qui sont moins connus et qui sont spectaculaires comme le Canyon du Diable qui est juste au-dessus de Montpellier, qui est une vallée remplie de ruffes. On a l'impression d'être sur Mars ou sur la Lune. On a été dans les Alpes, on a été à Grasse, on a été vers Marseille, dans le Roussillon, vers Montpellier, en Ariège. On a fait les grottes préhistoriques. J'y tenais parce que ce sont des traces très anciennes et j'avais envie de savoir ce que les guides avaient à dire là-dessus. on a fait les Pyrénées on est remonté par le Gers on a fait le Périgord avec le Moulin de la Rousique on a été dans le Cantal dans l'Auvergne et puis ensuite j'avais été invitée par The Tamarind Tree qui est une ferme permaculturelle à donner des ateliers chez eux ils sont en Seine-et-Marne si je ne me trompe pas et du coup on a terminé par Guédelon dans Lyon où on a pu faire aussi une randonnée liée aux pigments parce qu'il y a les pigments, les ocres de Puysail Et ce que j'ai aimé, enfin ça m'a pris, comment dire, j'ai eu une idée.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de frotter,

  • Lucie Broisin Schoch

    au cours de tous mes voyages, de frotter les plantes et de frotter les sols, les terres que je trouvais. Donc à la fois, j'ai les données, on va dire, historiques de ce qu'on a visité, mais j'ai aussi une collection de traces de plantes et de terres qu'on a pu croiser tout au long du voyage. Et je crois que ça, ça a aussi énormément plu aux gens de voir, là par exemple, j'ai ma page Colorado Provençal, où j'ai 6, 12, 18, j'ai 20 traces de terres frottées, toutes différentes. et à côté j'ai écrit 1h30 de balade dans le Colorado et donc de se dire que toutes ces teintes, je les ai vues en 1h30 toutes ces teintes d'ocre ça me fait un souvenir qui est encore plus comment dire, matériel je trouve toutes ces traces de plantes, de baies, de fleurs que j'ai pu récolter on va dire qui accompagnent ce voyage lié aux couleurs

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est génial franchement c'est un super projet est-ce que tu peux nous dire moi c'est quelque chose qui m'intéresse combien de temps ça te prenait par jour parce que tu sortais quand même moi je l'attendais après tu sais ça m'a fait un petit rendez-vous combien tu mettais de temps par double page parce que c'était souvent des doubles pages que tu faisais chaque jour à peu près combien de temps et est-ce que des fois tu te plantais c'est-à-dire je sais pas ça coulait ça bavait parce que c'est pas facile de prendre avec ce que tu as autour de toi c'est un Est-ce que ça t'a pris du temps ? Est-ce qu'il y a beaucoup de pages que tu as dû recommencer ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je m'étais donc donné l'objectif d'acheter un carnet exprès où je pouvais rentrer un jour une double page. Ça, c'était calcul à l'avance. J'avais pris un papier épais. C'était calcul à l'avance. Et je mettais environ une heure à une heure et demie le soir pour dessiner la double page. Il y a eu un petit moment à Marseille, là ça devenait compliqué parce qu'en fait c'est le challenge du carnet de voyage. Moi j'adore les carnets de voyage mais je ne m'y étais jamais mise. Ça a été mon premier et j'ai été ravie de l'accueil qui en a été fait sur les réseaux. Et c'est plus problématique quand on est avec des gens parce que à Marseille on a dormi chez une amie, alors là je l'ai abandonné donc j'avais toujours quatre jours de décalage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai essayé de rattraper. donc c'est le challenge donc à peu près une heure et demie par page et ensuite pour ce qui est des ratés non, dans le carnet de voyage il faut l'accepter donc j'estime qu'il y a des dessins que j'aime un peu moins mais ils sont là et je les laisse je vais pas les cacher et pour les coulures non, j'ai eu plutôt les baies quand je frottais les baies, oui là ça partait un peu en vrille mais vu que j'avais fait un petit cache en fait pour essayer de guider la personne j'ai fait un petit cache donc ça reste maîtrisé mais ça bave un peu de tous les côtés et puis du coup je me trimballais en randonnée avec le carnet ouvert le temps que les baies sèchent ou que la fleur écrasée sèche puis j'attendais comme ça en continuant la randonnée c'était très folklorique on me repérait de loin non mais c'est en tout cas c'est hyper

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est hyper chouette. C'est comme tu dis, tu vois, les carnets de voyage, c'est quand même un truc qu'on a vachement vu en mode, comme tu dis, je partage ce que j'ai mangé, etc. Là, c'est vraiment très artistique. C'était vraiment le thème de la couleur. Il y en a plein tes doubles pages, etc. Je trouve que c'est une super bonne idée. Et donc, c'est ce que je t'ai demandé quand on a préparé l'épisode. et que j'ai eu des retours pareil au festival de peau de gens qui me disaient ah la pique mortière il faut absolument qu'elle publie son livre donc la question c'est ben voilà est-ce que quand t'as démarré ce carnet de voyage t'avais pensé en disant ben tiens ça pourrait être mon deuxième bouquin ou est-ce qu'en fait vu l'accueil que t'as eu sur Instagram tu t'es dit oh ben en fait il y en a plein qui me disent qu'ils seraient contents de la voir et en fait est-ce que ça t'est passé par la tête ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, quand j'ai commencé mon carnet, c'était vraiment plus l'idée de continuer le partage, parce que j'aime partager. Je voulais que les gens puissent voir qu'en France, il y a autre chose que Roussillon, même si Roussillon, c'est génial et fantastique pour les ocres. Et je voulais montrer la richesse qu'il y a en France, en profiter pour continuer à me former sur le terrain. mais je l'ai surtout fait, j'ai surtout publié mes pages pour me donner un challenge personnel en me disant si j'en ai publié un jour ou deux jours je ne peux pas m'arrêter ça m'a vraiment aidé et challengé je pense que sinon j'aurais pu un peu laisser tomber mais en voyant les retours que j'ai eu oui je me suis dit qu'il faudrait en faire quelque chose et je suis actuellement en train de travailler sur une forme parce que je pense que uniquement scanner le carnet de voyage il y a quand même des choses personnelles tout n'est pas utile Mais le regrouper par thématique, regrouper les dessins, réutiliser les traces, il y a quelque chose à faire sur lequel je suis en train de travailler pour espérer sortir ça en 2024.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bon, génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En tout cas,

  • Lucie Broisin Schoch

    top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une anecdote, une trame pour un voyage coloré en France, ou liée au tout cas à la fabrication de son matériel, parce que ce n'est pas uniquement les pigments minéraux, mais j'ai été à l'ORIS, au Conservatoire des Plantes Tinctoriales, on a fait deux moulins à papier, le moulin de Larousic, le moulin de Richard Debas, on a fait des musées qui parlent de... des pigments dans l'Antiquité, les outils d'écriture, tout ça. Et je trouve, en fait, c'est exactement ce qui me motive, ce qui me botte. Et du coup, faire un livre qui peut être une initiation au voyage en France, donner des idées de voyage en France, liées à ça, où tout est regroupé. Déjà, nous, quand on l'a préparé, ce voyage, on n'a rien trouvé. Donc, on s'est dit, là, ce serait chouette de pouvoir proposer ça.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui, non, c'est génial. carrément franchement c'est une super bonne idée écoute moi j'ai hâte que tu nous donnes des nouvelles de ce projet franchement n'hésite pas si jamais t'as ça avance, tu me recontactes, on met à jour ce projet, parce que franchement, je trouve que c'est hyper pertinent, c'est hyper intéressant, c'est nouveau, c'est, comment on va dire, c'est artistique et c'est motivant. Moi, quand je voyais tes pages, je te dis, je me suis dit, c'est ce que je t'ai dit en off, je me suis dit, mince, il faut que je continue à bien m'entraîner pour dessiner, parce que je trouve que c'est quand même une autre forme que d'écrire ou que de prendre une photo. de dessiner, de t'y mettre ton cœur, tu prends du temps, ça fait du bien. Donc, je me suis dit, il y a encore du chemin à faire et deux, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est beau, mais quel… Enfin, Bon, bref, en tout cas, ça m'a vraiment plu. Je voulais parler avec toi un petit peu de ton écosystème. Donc, la pigmentière, est-ce que tu as des partenaires qui t'aident, j'en sais rien, sur les matières premières pour… en fait, où est-ce que toi, tu peux avoir des partenaires et si tu peux nous en dire plus sans dévoiler de secrets ? de fabrication, mais nous donner un peu ton écosystème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très simple, je suis seule avec moi-même. Je n'ai pas de partenaire. Non, je n'ai pas de partenaire. Peut-être que je pourrais commencer à démarcher, je ne sais pas. Mais pour le moment, en fait, comme je l'ai dit avant, fabriquer… On en reparle toujours de l'aquarelle parce que c'est grandement à la mode, mais il y en a besoin de tellement peu que même ce que j'utilise pour fabriquer ce que je vends, si je fais une commande dans l'année, j'en ai largement pour l'année. Donc je ne suis pas une grande consommatrice de pigments, je ne suis pas une grande consommatrice de produits, on va dire, chimiques, les cristaux de soude, la laine de potassium, le sulfate de fer. Le sulfate de fer, quand on l'utilise, c'est des petites pincées. Donc je ne sais pas si je serais très... Enfin, un partenaire pour l'instant.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, mais c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je...

  • Lucie Broisin Schoch

    D'accord. À part...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne me suis pas posé la question parce que j'utilise tellement peu. Je ne suis pas en train de recommander et de recommander chez un client. Ouais. Surtout qu'une grande partie, moi, mes aquarelles, je la coule dans des glands de chêne que je récolte. J'ai des palettes en bois fauté. Alors, celles-ci, ce n'est pas moi qui les ai récoltées, mais on me les a ramenées de Bretagne, du bois fauté que j'ai traité par après. il y a des pigments que je fabrique et comme je le dis sur mon site il y a des pigments que je commande chez un fournisseur qui fait ses pigments en France parce que mine de rien fabriquer son pigment c'est génial pour soi, c'est bien ce que je dis dans mon livre et que je répète dans mes ateliers mais de là à en avoir une quantité assez grande pour le proposer systématiquement à tous les ateliers et avoir une collection d'aquarelles continue, c'est autre chose. Surtout quand, pour ma part, je fais aussi des plumes et je fais aussi des encres et je fais aussi des pinceaux. Je fais un petit peu trop de choses. pouvoir fabriquer et broyer assez de pigments. Donc, il y a une partie que je commande. Néanmoins, je commence à force à avoir de bons petits pots faits 100% maison et je vais pouvoir, j'espère en 2024, commencer à proposer des palettes 100% faits à la main de la récolte au pastel sec, à la craie grasse, à l'aquarelle.

  • Lucie Broisin Schoch

    Génial. Top. Alors, du coup, je voulais te poser la petite question technique. Donc moi, tu connais le thème du podcast, c'est vraiment la couleur végétale dans toutes ses applications. Je t'ai dit en démarrant que c'est vrai que sur les beaux-arts, j'avais eu peu de monde. J'ai eu Anne-Sylvie Godot de Belgique, de l'UTA, qui propose de l'aquarelle et qui est vraiment sur plutôt les beaux-arts. Donc voilà, j'ai eu Anne-Sylvie. J'ai eu Elisabeth Dumont qui a parlé des encres. Donc c'était vraiment passionnant. Son livre est passionnant. Franchement, le livre sur les encres, il est top. mais j'avoue je n'ai eu personne sur vraiment le voilà ce que tu peux proposer les craies grasses enfin je ne sais même pas si le terme c'est craies grasses tu me corrigeras il n'y a pas de soucis mais voilà sur les beaux-arts en technique je n'ai pas vraiment d'informations et donc ce que je voulais te proposer dans le petit point technique c'était est-ce que tu pouvais nous partager sans tout donner les grammages, etc., mais nous donner une notion de comment on arrive entre la cueillette à, par exemple, la formation d'une aquarelle ou d'une peinture, en gros, dans les grandes lignes, et toi, les différents produits que tu déclines.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Alors, comme ça a été abordé, il me semble, sur un de tes derniers podcasts, avec la différence entre colorant et pigment. Donc... Quand on fait une recette de peinture, une recette de lait, qu'elle soit à la cire, grasse ou sèche, on n'utilise pas de colorant, on n'utilise pas un liquide coloré, on utilise des pigments, donc une matière poudre fine. Quand on veut travailler avec les plantes, Techniquement, pour avoir cette couleur, on ne va pas utiliser des pétales de fleurs hachées qui vont faire une genre de bouillasse qui serait une matière. Non, on ne va pas faire ça, parce qu'il y a trop de matière organique là-dedans. Ça va moisir. Donc ce qu'on fait, c'est qu'on va retirer les molécules colorées de la plante en la faisant cuire, en la faisant macérer par différents moyens. En gros, on va transférer ces molécules dans de l'eau. Une fois qu'on a notre jus coloré, on n'appelle pas encore ça une encre parce que vous n'avez qu'à écouter le podcast d'Elisabeth, mais il faut rajouter quelques petites choses. Petit teasing.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, ce jus coloré... n'est pas une matière tangible. Il faut faire une réaction chimique qu'on appelle un laquage, un pigment laque. Et là, on fait une réaction chimique où on ajoute des sels d'Alain ou des cristaux de soude ou de la crêpe, selon le type de pigment qu'on veut. Ça va faire une mousse. Généralement, aucun bécher n'est assez grand pour contenir cette mousse. le tout qui prend des pigments là généralement on en met partout mais attention on en met partout mais on a des gants car cette mousse elle est vraiment agressive à cause des cristaux de soude et donc cette mousse c'est le colorant ce sont les deux les deux ingrédients qui réagissent entre eux qui deviennent une base minérale et le colorant se fixe sur cette base minérale donc ensuite toute cette mousse on la laisse un peu quelques heures se comment dire reposer et on va On va la couler dans un filtre à café. Et normalement, si on a bien fait sa recette, ce qui coule est transparent, parce que toutes les particules colorées, toutes les micro-molécules, tout le colorant, s'est fixé dans la mousse qui, en séchant, va devenir de la poudre et qui, une fois broyée, sera votre pigment. Et à partir de là... d'accord comme en cuisine, pour une aquarelle il faut un liant qui réagit à l'eau pour que ça se fixe sur le papier et que ce soit malléable avec un pinceau on va utiliser de la gomme arabique pour un pastel sec ou une craie de cire on va utiliser cire d'abeille on va utiliser cire de carnauba et pour pastel sec on va utiliser un liant à base de gomme à dragant

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord donc encore une nouvelle utilisation de la gomme à dragant on en parlait notamment dans l'épisode de Clément Bautier donc top est-ce que juste un terme tu peux me préciser parce que j'ai peur de ne pas bien comprendre aquarelle je vois très bien donc c'est bon quand tu dis pastel sec c'est quoi c'est des craies ouais ce sont les craies sèches qui généralement s'estompent avec le doigt

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il en existe des plus ou moins tendres par recette et on utilise un papier un peu graineux un peu à grain pour avoir le meilleur résultat ça gratte bien la crème c'est un outil que j'ai appris à aimer parce que j'ai appris à le fabriquer je trouve qu'il est souvent délaissé parce que l'aquarelle est tellement à la mode mais il est magnifique il est intense mais il a ce côté où il faudrait le fixer pour pouvoir le conserver que les pages ne se frottent pas entre elles et du coup je pense que ça peut rebuter certaines personnes mais moi je le trouve génial et en contraire c'est ce que j'allais dire à contrarie il y a le pastel gras qui lui est un mélange avec de l'huile alors moi j'avoue que le pastel gras pour l'instant je ne le fabrique pas j'ai commencé à faire des tests donc ça c'est à développer et sinon moi ce que je propose actuellement ce sont des créalacires qui est encore autre chose je trouve que la créalacire si je devais la comparer à un produit du commerce on est plus dans le Crayola le Crayola des enfants alors que le pastel gras il est tellement graisseux que ça fait presque un rouge à lèvres il y a de la matière il est intense voilà

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord ok comme ça je comprends bien du coup une question tout ce que tu proposes comme produit on va dire ça tient aux UV ça résiste ou en fait c'est bien le fait que ce soit dans des carnets etc et que ce soit protégé de la lumière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pour tout ce qui est minéral, oui, ça résiste. Moi, je le dis, on peut lire parfois qu'effectivement, les minéraux, au bout d'un moment, quand même, ça peut s'affadir. Mais alors, c'est sur des temps tellement longs. Je veux dire, Roussillon, on ne le visiterait pas. Si le soleil, la pluie, il y avait des lavés Roussillon. Donc, minéral, ça tient vraiment bien. Ensuite, pour ce qui est des lacs, effectivement, les UV peuvent avoir un lien, mais selon le type de plante utilisée, là on peut se référer aux plantes en teinture, grand teint, petit teint, il y en a qui tiennent super bien et il y en a qui vont s'affadir. Par exemple, on fait beaucoup d'expériences avec le chou rouge. Le chou rouge, il affadit au bout d'un moment. Après, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire peut-être 8 mois en plein soleil sur un mur en plein sud. ça ne va pas s'impédir en une semaine forcément. La chlorophylle, là je suis en train, pour la petite anecdote, hier j'étais très stressée de savoir que j'allais être enregistrée, j'étais tellement stressée que je me suis dit, allez je vais faire un pigment pour me déstresser, je vais faire un pigment complètement instable, parce que je me sens instable, donc j'ai fait une laque de jus d'épinards, l'épinard c'est la chlorophylle, et la chlorophylle est complètement instable, elle grille au soleil. d'où le fait qu'on l'utilise pour faire des anthotypes dont tu as parlé avec Laurence et son livre Laurence du bleu de l'eau donc ça va complètement se dégrader donc là je vais pouvoir faire un test et voir est-ce que c'est un pigment qui part en deux semaines ou est-ce que quand même on peut l'entretenir un petit temps mais par exemple lui je sais d'avance que si je le laisse en plein jour ça va s'affaiblir il y en a ça va durer des mois avant que ça ne s'affaiblisse pas

  • Lucie Broisin Schoch

    Il me semble que la chlorophylle, c'est sur le marché aujourd'hui des pigments le plus cher. Parce qu'il permet en teinture d'avoir du vert. Et je crois que c'est 500 euros les 100 grammes. Enfin, je n'ai plus le terme, mais je sais que c'est l'un des plus chers. Donc oui, ça ne m'étonne pas. Déjà, un, le vert est dur à trouver dans la nature. Et deux, si tu dis que c'est instable, je comprends que ça puisse poser problème. ok donc minéral ça tient végétal on se réfère au grandin est-ce que tu fais des trucs avec des animaux genre, bon Cochny t'en as pas chez toi mais est-ce qu'il y a des insectes en Alsace que t'as essayé ou fait des expériences ok c'est plus ma calligraphie les pinceaux de crin là j'ai récolté des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    os à pot au feu je vais voir si je peux faire de la crème ok mais pour l'instant en couleur si il y a le noir d'os récolter ces eaux quoi c'est le noir d'os ? ça a remplacé le pigment historique le noir d'ivoire où on calcinait de l'ivoire sauf que comme c'est interdit on peut prendre une autre matière qui est l'os et donc on calcine en vase clos les eaux du poulet ou les eaux du poteau feu là où il y a l'os amouel on calcine en vase clos donc ça devient complètement noir effrayable comme un charbon on le broie et ça nous donne notre pigment noir d'os d'accord d'accord

  • Lucie Broisin Schoch

    écoute super anecdote parce que

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je n'ai rien trouvé et puis pour être honnête je pense que je me retrouverais face à un insecte coloré et que je l'écaserais alors qu'il est encore vivant bien sûr la cochenille c'est comme ça mais comme on l'achète morte enfin les gens qui l'achètent l'achètent morte ils pensent à autre chose ou alors ça les gêne pas du tout il n'y a pas ce lien je pense que j'aurais une vague de

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais non non j'imagine bien ok non mais je posais la question on sait jamais ok donc on a fait le bon la recette globalement j'ai vu passer aussi je t'en ai parlé c'est le les postes de The Dogwood Dyer qui elle aussi faisait des donc elle là ce qu'elle met en en photo il y a plein de couleurs différentes en forme de petits bâtonnets de craie pour toi c'est quoi là c'est de la craie de cire, c'est quoi selon toi ? Moi,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il me semble que j'avais vu des posts, je crois, cet été où elle parlait de pastel sec. Est-ce que depuis, elle s'est mise à faire aussi des craies à la cire ? Pourquoi pas, mais je n'ai pas regardé de nouveau. Si en gros, ça s'estompe au doigt, on peut catégoriser ça en tant que pastel sec ou craie.

  • Lucie Broisin Schoch

    ok donc c'était plutôt ça donc moi j'ai vu ça chez The Dogwood d'ailleurs est-ce que pour nous montrer la différence entre l'utilisation de matière végétale pour de la teinture et pour les beaux-arts tu pourrais nous dire par exemple pour faire l'équivalent d'une créola si on veut prendre un exemple qui parle à tout le monde est-ce que tu sais à peu près nous dire combien de matière tu as besoin alors environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    10 grammes, je dirais. Non, attends, pour un, 10 grammes, ça n'a pas besoin. Et pareil, pour une aquarelle...

  • Lucie Broisin Schoch

    10 grammes de feuilles fraîches, par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, de pigments finis.

  • Lucie Broisin Schoch

    De pigments finis. Donc, c'est quand même pas grand-chose, 10 grammes. Oui, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Un pigment lac, pour celles qui s'y sont mises, qu'on voulait essayer parce que c'est magique, c'est fascinant, ça réduit énormément au séchage. Donc, il faut quand même en faire beaucoup pour avoir... Si c'est pour vous et que vous vous faites un bâton, vous êtes content. Mais si vous voulez en produire pour en vendre, il en faut un peu plus. Donc, pour tout avouer, je vais être très franche. En fait, moi, jusqu'à présent, mes crétines, elles sont à base de minéraux. Moi, je n'en ai pas fait avec des végétaux. J'ai fait de l'aquarelle. Là, c'est les mêmes doses, donc c'est quelques grammes pour un godet. et du coup j'avais dû faire ça avec mes fleurs de pivoine j'ai des fleurs de pivoine roses j'ai dû faire une laque à partir de deux fleurs de pivoine roses et ça m'a fait un petit pot j'ai pu faire mon aquarelle un godet d'aquarelle et il me reste un demi pot un tiers de pot à yaourt de pigment avec deux fleurs de pivoine

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais donc tu vois d'accord ok donc vraiment il y a une réduction ouais voilà il n'y a vraiment pas grand chose à prendre ok sur la partie transmission donc il y a tu as parlé des six ateliers que tu proposes il y a ton livre est-ce qu'il y a d'autres choses enfin tu as aussi parlé des interventions en musée en école etc est-ce qu'il y a d'autres choses qui te viennent en tête sur la transmission

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    À part mon compte Instagram où je parle beaucoup de mes recherches et mes expérimentations ou hier par exemple je me suis rendue compte que j'avais une expérience que je laisse traîner depuis un an avec un pigment et à base de cuivre, qui est assez dangereuse. Et je me suis rendue compte que la réaction était tellement, on va dire, agressive, qu'elle a fait fondre le joint de mon pot, que du coup, ça fait des cristaux absolument magnifiques. Et ça veut bien dire que c'est dangereux. Et alors, du coup, je m'en suis en est profitée pour faire un poste sur, attention, poison, faire avec des produits naturels, parce que le cuivre, bon, le cuivre, du vinaigre et du cuivre, ça va. C'est pas considéré comme des éléments chimiques lourds ou transformés énormément. quand même, c'est dangereux. Par mes postes, par mes expériences, je remets à jour des petits conseils ou des petits... Je transmets aussi des infos.

  • Lucie Broisin Schoch

    J'avais donc quelques questions rapides. Pour toi, aujourd'hui, est-ce que tu as des acteurs qui fédèrent autour de la couleur végétale en utilisation Beaux-Arts ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Beaux-Arts ? Ben... Il y a beaucoup de créateurs qui s'y mettent, donc déjà la masse de créateurs en général, parce que du coup, ça fait connaître que c'est possible. C'est peut-être un peu naïf de dire les créateurs en général, mais en fait, tout le monde découvre la teinture et les beaux-arts version naturelle par les réseaux sociaux et les créateurs qui s'y mettent. Après, en personne, je trouve qu'il y a... des gens qui sont pas forcément dans mon domaine mais dont le travail me donne l'envie de continuer il y a Atelier Bouillon qui est un groupe de 4 filles il y en a une qui est dans le tissage une qui est dans la teinture, une qui est dans le papier une qui est dans la céramique, elles fonctionnent ensemble il y a Essex in Company alors là c'est anglais je crois qui fait des encres à partir de goudrons, à partir de choses du quotidien, mais qui, du coup, parlent du côté environnemental et tout ça. Il y a beaucoup, en dehors de la France, il y a Vintage Fable, Happy Terra, Mushroom Color Atlas. Alors là, c'est toutes les teintures à base de champignons. C'est fascinant, toutes les couleurs que les champignons peuvent donner. il y a un peu peu je pensais après il y a des gens qui ne sont pas sur les réseaux mais qui font et donc par exemple quand on parle de en France de fabriquer son matériel d'art on tombe sur un monsieur qui s'appelle David Damour qui a créé des produits très pointus très chimiques je vais le dire, peut-être que ça ne lui plaira pas s'il écoute, mais c'est assez difficile à lire. Mais c'est vrai, il parle dans le détail. La journée 1 s'appelle Encre et pigments des végétaux Et souvent, on retombe sur lui. Alors, beaucoup de gens, ils peuvent s'y mettre. on tombe sur ce monsieur et effectivement il donne des bases qui sont vraiment le côté chimique il est vraiment dans le côté chimique par contre il n'est pas que naturel il utilise beaucoup de produits aussi chimiques pour le coup que par exemple toutes ces parties là de son livre moi je ne les regarde pas parce que je veux vraiment rester dans le naturel et le respectueux ça me fait penser, on parlait des anthotypes combien de gens me disent mais Lucie, les anthotypes aux épinards comment est-ce que je peux les fixer pour qu'ils résistent aux UV ? c'est pas le but, en fait les filtres anti-UV il y en a, mais ils sont chimiques et quel est le problème ? que ton anthotype disparaisse refais-en c'est pas grave, moi j'ai 20 épinards, c'est pas énorme

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est le rapport de l'art et de la durée dans le temps comme on nous a toujours dit ce qui reste après nous c'est l'art donc il y a des gens qui ont du mal à concevoir que ça puisse disparaître et qu'il faille le refaire tu vois là dessus il y a vraiment c'est philosophique on est d'accord mais il y a vraiment beaucoup d'invités qui m'en parlent en disant quand on travaille le végétal il y a cette notion de bien sûr il y a les grands teints qui qui tiennent dans le temps, il n'y a pas à refaire débat, mais il y a des plantes ou des déchets alimentaires qu'on utilise et on sait, et c'est OK que ça va disparaître, mais c'est une notion philosophique et tout le monde n'est pas prêt. J'y peux se comprendre, mais oui, tu as raison de le préciser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voulais dire, moi, je trouve que c'est... En fait, c'est très, très intéressant parce que quand on réfléchit, effectivement, on a été complètement formés et dans le mood que les choses soient durables quand on les achète. et qu'il faut qu'elle soit stable et qu'effectivement, une œuvre d'art, il faut qu'elle puisse rester et en même temps, c'est malheureux à dire, mais quand il y a des décès dans les familles, généralement, on vide les maisons complètement. Il y a combien de gens jettent les fouilles ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Combien de gens jettent tout ? donc qu'est-ce qui restera vraiment de nous et quels besoins on a que ça reste vraiment et dans le fond j'ai envie de vous dire moi j'adore les carnets carnets de voyage et mes encres qui effectivement il y en a qui tournent et qui changent dans le temps mais toutes mes encres de carnets, moi j'ai des dessins à la chlorophylle d'épinards, ils sont toujours aussi verts parce qu'ils sont pas touchés par les UV donc faites des carnets

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais, non mais c'est ça Non mais voilà, donc c'est ça Si on veut que ça reste, mettons L'ail à l'abri, et si c'est ok C'est ok que ça tourne Si t'étais une plante teintoriale, tu serais laquelle ? Ou un pigment minéral Vu que tu travailles les deux

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je dirais le noyer Je m'étais préparée pour plantes, je t'avouerais. Il est très facile à trouver. Il n'est pas toxique. Donc quand même, avec un enfant, on peut s'amuser. Il est multitâche parce qu'on peut l'utiliser en teinture. On peut faire de l'encre. Il est aussi un arbre. Donc on peut faire du bois. On peut se chauffer. On peut manger les noix. On peut faire de l'encre tout en gardant les fruits pour manger les noix. Et il y a besoin de... Pour un pot d'encre, une personne, vous prenez 20 noix, vous avez déjà un bon pot. il n'y a pas besoin de beaucoup, il est l'illustration même de ce que j'aime dans faire son matériel d'art avec la nature. Facile d'accès, pas besoin de beaucoup, il se renouvelle tout seul tant qu'on le respecte et il représente cette nature multitâche et il ne faut pas oublier qu'on n'est pas que là pour faire de la couleur mais qu'il y a aussi les animaux, les oiseaux qui vont se protéger dedans, les insectes qui vont, je ne sais pas si il y a des insectes qui vont vivre dans les noyers mais il y a tout un microcosme autour et c'est simple en fait.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui. Non, c'est hyper bien. Elle est très bien, ton explication du choix du noyer. Je trouve que c'est vrai que ça fait réfléchir autrement. Non, écoute, tu m'as soufflé. Est-ce que tu as des idées de livres que tu souhaiterais partager ? Donc, tu en as cité quelques-uns, mais est-ce que tu voudrais nous citer tes bouquins qui t'ont inspiré ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, quand même, je mets les livres d'amour, mais là, il faut vraiment vouloir… se mettre à la fabrication de ces couleurs. Alors, tu en as déjà parlé, mais Impressions végétales de Laurence Loiseau-David est vraiment chouette pour tous les gens qui s'intéressent aux traces des plantes, donc à l'écoprint, aux cyanotypes, aux anthotypes. les livres de Michel Pastoureau je sais qu'on en a beaucoup parlé ils sont fantastiques parce que là ils ne sont pas du tout dans l'idée d'apprendre à comment fabriquer mais ils sont dans l'histoire des couleurs et des teinturiers de la symbolique et de la puissance économique et sociétale des couleurs en Europe depuis, oui, parfois au Moyen-Âge, parfois avant et j'adore comme il écrit ça fait des tonnes d'anecdotes à raconter au dîner et on comprend toute notre culture on comprend l'association de symboles et des couleurs dans notre culture et ça je trouve ça passionnant donc Pastoureau c'est un début génial on m'a conseillé sur les réseaux un livre que j'ai trouvé intéressant c'est Abraham Pincus recette de peinture technique de la peinture et du dessin il s'appelle Feu noir, feu blanc il y a à la fois des recettes et à la fois des procédés pour se mettre à dessiner, préparer sa toile, préparer sa feuille vernir mais il y a des recettes donc c'est intéressant parce que c'est en français souvent c'est pas en français donc là on en profite Merci j'en ai plein j'ai pris ma bibliothèque entière j'en ai encore deux celui-ci il est plus pour la on va dire la beauté entre guillemets Répertoire de couleurs, c'est une réédition d'un livre publié en 1905, où, il faut lire l'intro, elle est très drôle, où en gros, des gens en chemise, en costume noir, ont décidé d'uniformiser la dénomination des couleurs des fleurs. Donc en fait, c'est un livre coloré. où tu as le nom de chaque couleur de plante et que ça a été un gros, gros travail apparemment. Donc c'est intéressant parce que c'est une reproduction, donc les couleurs ne sont peut-être pas fidèles à l'original. Mais mine de rien, il y a les origines, les synonymes français du nom d'une couleur, il y a des impressions et il y a aussi les noms des plantes qui ont été associés à ces couleurs. Pour terminer, je dirais le fameux américain Nick Nedo. alors je crois que son livre en français est complètement introuvable et en anglais on peut encore l'acheter et ça s'appelle The Organic Artist et son petit teaser c'est Make your own paint paper, pigments, prints and more from nature et lui il est très intéressant parce qu'il est aussi brut de fabrication il passe il fait le calame il fait le pinceau, il fait l'aquarelle il fait l'encre donc très intéressant aussi

  • Lucie Broisin Schoch

    canon écoute c'est que des livres que je ne bon Michel Passoureau comme tu me dis on en a beaucoup parlé mais non c'est que des nouveaux c'est génial parce que c'est beaucoup de nouveaux livres avec toi on ouvre un autre volet j'ai vraiment ce sentiment on ouvre la porte au Beaux-Arts vraiment tu vois on avait commencé à mettre des petits pieds dans la porte donc il y a l'épisode d'Elisabeth on en a parlé il y a l'épisode d'Anne-Sylvie Godot et là vraiment avec le tien je trouve que voilà ça y est, la porte est ouverte je trouve ça hyper intéressant tu vois ce qui me plaît aussi dans le podcast c'est que je découvre des univers au fur et à mesure, je trouve ça génial la couleur au sens large, c'est vraiment passionnant, je voulais te demander à toi, quel est ton épisode de podcast préféré à présent que tu as écouté et qui t'a plu alors je ne les ai pas tous écoutés

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais en fait j'ai un petit j'attendais tellement que tu l'invites Elisabeth Dumont que j'ai un petit coup de coeur pour celui avec Elisabeth Dumont mais je pense que c'est complètement personnel et affectif parce qu'effectivement son livre Encre de Plante ça a été peut-être le troisième livre que j'ai acheté dans ce domaine et que il était enfin français et que son livre est tellement bien fait l'équilibre entre l'historique le chimique et les recettes est très agréable et elle est très claire quand elle écrit c'est très clair c'est très facile de comprendre et du coup je pense que lui quand je l'ai écouté pour avoir j'ai ces deux livres la encre de plantes et le livre bleu teindre avec les plantes teindre avec les plantes voilà et bah c'était très très agréable de l'écouter parler de ses livres de l'écouter d'avoir son point de vue en live il m'a beaucoup plu

  • Lucie Broisin Schoch

    Ah top ! J'ai la fameuse question de à qui tu aimerais passer le micro pour continuer l'aventure dans les beaux-arts autour de la couleur végétale ou autre si tu as pensé à d'autres choses ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors côté teinture moi j'ai pensé à Ninon Gavarian qui a écrit un livre dans la même collection que moi chez Ulmer parce que pour moi je lis moins les livres de recueil de plantes à teindre même si c'était très intéressant je recherche plus dans le beaux-arts mais elle ce qui m'a plu c'est qu'il me semble en tout cas pour moi c'était la première fois où quelqu'un me disait moi je teins et je me suis dit je teins par exemple mes chaussettes avec du brou de noix parce que le brou de noix a des propriétés antifongiques et que donc en hiver ça a un impact sur mon corps elle fait le lien deux trois fois j'ai vu plusieurs fois dans son livre elle fait le lien entre la plante et la plante portée qui donc touche le corps et ça je trouvais ça très intéressant et assez nouveau pour moi Atelier Bouillon donc ce cature tu es hors de fille par contre ben mine de rien tu as ce côté nature avec la teinture mais ben t'as la terre t'as la céramique qui fait partie des beaux-arts t'as la fabrication du papier et puis dans leur coin teinture elles font un peu d'en dans leur col teinture et j'ai pensé à Tintoura Studio qui est en France oula Tintoura T-I-N-T-U-R-A qui est en France et qui fait des aquarelles à base de plantes de la teinture et que je discute de temps en temps avec elle sur les réseaux je la trouve très sympa ok

  • Lucie Broisin Schoch

    top écoute franchement il me reste que te remercier pour cette cette générosité tu sais quand tu dis que la transmission c'est important pour toi ça se sent tout de suite tu vois là tu nous as donné plein de lectures tu nous as donné plein d'anecdotes il y a je pense que bon voilà je vais pas le redire mais je pense que là on ouvre grand la porte c'est chouette et je vais aller contacter les personnes que tu m'as recommandé parce que je pense que ce sujet intéressent beaucoup de gens et je pense que tu as raison c'est en faisant parler et en donnant la parole aussi aux gens qui font que ça va de plus en plus se connaître se répandre et je trouve ça génial. Et bien écoute merci beaucoup Lucie.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Merci à toi merci pour ce beau moment.

  • Lucie Broisin Schoch

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A R T E C O V E R T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de Lucie Broisin-Schoch

    00:00

  • Le parcours de Lucie : de la scénographie à la Pigmentière

    00:45

  • La transition vers la sérigraphie écologique

    01:19

  • L'impact du Covid sur la carrière de Lucie et ses réflexions écologiques

    02:45

  • Les débuts de la Pigmentière et l'expérimentation avec les couleurs végétales

    04:43

  • Présentation du livre de Lucie et ses thématiques

    10:22

  • Les retours sur le livre et l'importance de la transmission

    16:40

  • Le carnet de voyage artistique de Lucie

    24:16

  • Les partenaires et l'écosystème de la Pigmentière

    34:27

  • Techniques de fabrication des pigments et des couleurs végétales

    43:18

  • Conclusion et recommandations de livres

    50:08

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez au cœur de l'univers fascinant de la couleur végétale avec notre invitée, Lucie Broisin-Schoch, connue sous le nom de La Pigmentière. Lucie, véritable alchimiste des couleurs, nous dévoile son parcours inspirant qui l'a conduite à explorer les merveilles des plantes tinctoriales. En tant qu'experte en teinture végétale, elle partage avec nous son cheminement, de ses débuts en scénographie et muséographie à sa passion pour la sérigraphie écologique, un tournant qu'elle a pris durant le confinement.


« La nature est une palette infinie de couleurs », nous rappelle Lucie, alors qu'elle nous explique comment elle a appris à fabriquer ses propres pigments naturels à partir de plantes. Grâce à une auto-formation assidue et à de nombreuses expérimentations, elle a su tirer parti des richesses offertes par notre environnement. Dans cet épisode, nous découvrons comment les colorants végétaux, tels que l'indigo et la garance, peuvent transformer notre approche artistique et nous inciter à repenser notre utilisation des matériaux.


Lucie aborde également son livre "Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature", un guide précieux pour tous ceux qui souhaitent créer leurs propres outils artistiques à partir de fibres naturelles et de colorants biosourcés. Ce partage de connaissances est d'une importance capitale, car il met en lumière les défis de la transmission des savoirs sur les couleurs végétales tout en soulignant l'importance d'une cueillette responsable.


Au fil de cette discussion enrichissante, Pauline et Lucie échangent sur les alternatives écologiques à la sérigraphie et les bienfaits d'une pratique artistique durable. Elles abordent les tanins, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale, tout en évoquant les projets futurs de Lucie, notamment la publication d'un carnet de voyage artistique qui promet d'être une source d'inspiration pour tous les passionnés de design et de végétal.


Pour en savoir plus sur les travaux de Lucie et explorer les ressources mentionnées, retrouvez les liens utiles dans la description.


Belle écoute et à très bientôt sur ArtEcoVert !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Lucie Broisin-Schoch. Bonjour Lucie !

  • Lucie Broisin Schoch

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Lucie, tu es plus connue sous le nom de La Pigmentière et je voulais te recevoir absolument. Je ne te l'ai pas dit en préparant, mais je suis fan de ce que tu fais. Je voulais vraiment que tu puisses présenter ton parcours, nous expliquer comment tu en es arrivée là. Vas-y, je te laisse te présenter.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci beaucoup, je suis vraiment honorée. Alors moi, mon parcours, il est vraiment... Il s'est fait tout seul. J'étais à la IR, anciennement ça s'appelait les Arts Décoratifs de Strasbourg, et je suis diplômée en scénographie, ce qui n'a absolument rien à voir avec le projet de la Pigmentière. Donc la scénographie, c'est les aménagements, les décors des pièces de théâtre. et ensuite tout de suite après mon diplôme moi j'ai plutôt travaillé en muséographie donc les aménagements des expositions en Alsace petit à petit j'ai voulu changer pour différentes raisons dont la principale était qu'en école d'art on ne nous apprend pas à répondre à des appels d'offres donc ça devenait très compliqué donc je me suis requalifiée et relancée dans un de mes amours découverts aux arts décoratifs c'était la sérigraphie Série graphie sur papier, où j'ai choisi d'utiliser ce qui était le mieux, c'est-à-dire des encres à eau sans solvant. Et je m'étais lancée dans les faire-part de mariage sur mesure. Donc ça prenait bien. Et puis il y a eu un petit doublon. J'ai à la fois déménagé, donc il fallait réaménager mon lieu de travail. Et en même temps, il y a eu le Covid. et en fait pendant le Covid il n'y avait plus de mariage donc il n'y avait plus de faire part donc je me suis retrouvée un peu sans travail et ce temps sans travail à la maison dans un nouvel espace puisque nous avions déménagé m'a fait me poser énormément de questions sur le traitement de mes déchets en sérigraphie parce que les eaux, même si ce sont des encras eaux compatibles au contact alimentaire, il y a quand même des déchets qui sont vraiment mauvais, qu'on ne peut pas rejeter dans les égouts normaux, il faut les filtrer, il faut les trier, et là ça devenait très compliqué. Et de fil en aiguille, pendant le confinement, on a eu au tout début les magasins qui étaient fermés lorsque les choses étaient considérées comme non nécessaires. dont les magasins des beaux-arts. Et donc, je me suis dit, je n'ai plus d'activité. Je suis bloquée dans mon activité professionnelle. Je la trouve polluante. Elle commence à me gêner dans ma conscience écologique. Et en plus, je ne peux même pas aller me prendre une petite godette d'aquarelle pour me remonter le moral. Et en fait, comment je fais quand je n'ai rien ? C'est vraiment parti de là, à un moment donné, où je me suis dit, mais comment je fais si je n'ai rien ? comment ils faisaient avant, quand il n'y avait pas les magasins et que tout était prêt, comment ils faisaient avant qu'il y ait la pétrochimie, comment ils faisaient avant. Et en fait, en partant de là, j'ai lu, je me suis auto-formée, je n'ai pas eu du tout une formation, je me suis complètement auto-formée, et j'ai beaucoup expérimenté, et j'ai pris le pas de partager ces expériences via Instagram notamment. et puis ça a pris j'ai trouvé des livres j'ai trouvé beaucoup sur des sites web des gens qui essayaient, qui partageaient, j'ai réessayé par derrière et puis petit à petit la Pigmentière s'est formée

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord et alors le projet de la Pigmentière il a commencé pendant le Covid, donc en 2020

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais et je crois que j'ai commencé à bien expérimenter en juin 2021

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc c'est quand même récent, ça a vraiment fait une... Oui,

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est très très récent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, d'accord. et alors du coup avant d'aller plus loin je voulais savoir quand tu parles et c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que c'est des retours que j'ai beaucoup sur la sérigraphie donc toi c'est sur papier mais j'ai aussi les mêmes retours sur la sérigraphie textile je sais pas si on dit comme ça mais en gros c'est donc eux me parlaient des produits polluants pour fixer pour préparer le cadre de sérigraphie les produits d'insolation, si je ne dis pas de bêtises ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ça. Et donc, en fait, est-ce que c'est le même procédé sur papier ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Lucie Broisin Schoch

    Dans mon souvenir, j'ai fait un tout petit peu de sac en tissu où j'imprimais, c'est le même produit d'insolation. c'est le cadre qui change. La maille est plus grosse au niveau de la trame parce que l'encre tissu est plus épaisse, dans mon souvenir. Mais c'est les mêmes produits. Donc, on a beau avoir une encre géniale, en fait, le produit d'installation, il est quand même très chimique et il n'est pas rejeté dans les égouts communs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Est-ce que tu sais globalement ce qu'il y a dans ce produit ? Ça, il faut que je creuse.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, ça a des noms que je ne pourrais pas... Là, je m'en souviens plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais en tout cas, c'est... D'accord, ok. Et alors, est-ce qu'il y a...

  • Lucie Broisin Schoch

    Il faut traiter ses eaux usées, c'est vrai. Vraiment.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ça, tu vois, c'est bien de le préciser. Et est-ce qu'il y a une alternative naturelle ? Alors... À la sérigraphie.

  • Lucie Broisin Schoch

    Au moment où j'ai arrêté la sérigraphie, j'avais vu chez une créatrice The Comptoir, donc Élise, qui, elle, fait de la broderie éthique, bon, rien à voir, mais elle a une part où elle fait de la sérigraphie. Et à un moment donné, elle était expatriée aux États-Unis, et là-bas, elle a trouvé un système... naturel. Ou en tout cas, si ce n'est pas naturel, c'est complètement compatible avec l'environnement. Je ne m'y suis pas plus intéressée que ça, parce que moi, j'étais dans... Je commençais mes expériences et ma transition vers la pigmentière, mais il existe des systèmes autres.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, moi on m'a parlé pas plus tard que la semaine dernière de la technique du catasomé, tu sais qu'une sorte de pâte de riz qui sert de réserve et en fait ils disent que ce serait une des alternatives à la sérigraphie pour ne pas polluer, mais en tout cas j'ai l'impression que c'est un sujet qui quand même émoustille tout le monde parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font de la sérigraphie et qui vont vers des encres végétales sauf qu'ils sont en contresens comme tu dis et pas alignés avec leurs valeurs vu que les produits qu'ils utilisent à la base c'est une catastrophe écologique donc bon, affaire à suivre mais en tout cas désolé je voulais comme c'est un sujet qu'on arrête pas de me lancer, je voulais avoir ton avis ok,

  • Lucie Broisin Schoch

    en fait ce que je voulais dire c'est que le problème en sérigraphie c'est par exemple si on a du détail fin faire son motif à la pâte de riz, je pense que si on a du texte, par exemple, c'est très compliqué. Alors que la technique que j'ai vue, qui vient des États-Unis, la créatrice, il me semble, elle imprime, et avec une cliquette, elle taille dans le papier, et c'est le papier qui fait le pochoir. Parce qu'en fait, la scénographie, grosso modo, c'est un pochoir qui est raclé. L'encre racle, on la racle sur le cadre, le cadre contient son pochoir, et ça s'imprime. D'accord, ok. Elle, elle le fait avec du plaisir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok. Ok, donc ça, il faut que je suive. Je vais essayer de regarder aussi. Alors, tu as dit que tu t'étais auto-formée, donc pas de formation avec des gens en France ou ailleurs.

  • Lucie Broisin Schoch

    Pour le moment, non. Mais un jour, j'aimerais bien. Mais en même temps, j'aime tellement rater. Je crois que les meilleurs moments où j'ai appris et que j'ai fait des grands bons, c'est quand j'ai raté. Parce que quand ça réussit du premier coup, en fait, c'est qu'on a suivi une recette, mais on ne comprend pas les aléas qu'il peut y avoir. En ratant, on voit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On voit que... Top, top.

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, auto-formation, ok. Tu as dit que tu avais beaucoup lu et beaucoup expérimenté, surtout. Est-ce qu'il y a des livres, si tu en as un ? Alors, il y a la partie livres après, mais est-ce qu'il y a un livre particulièrement qui t'a vraiment accompagnée dans ton cheminement ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, oui. Alors, un des tout premiers dans mes recherches qui m'a vraiment... il m'a donné des bases mais il m'a surtout motivée à continuer à expérimenter c'est Studley Vance c'est un son en anglais Make your own artist's tools and materials c'est pas un livre que j'ai en physique, je l'avais trouvé en PDF sur le net, il parle du calame, il parle du pinceau il parle du décret de cire il parle de tout en fait c'est un livre que moi en gros c'est un peu mon premier, mon début celui qui m'a fait, quand je me suis posé les questions mais comment il faisait avant en cherchant je suis tombée dessus et d'un seul coup j'ai eu un déclic dans la tête une ouverture en commençant par celui-là d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, super, au moins comme ça on voit, on a le contexte. Est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui en quoi consiste ton activité ? Qu'est-ce que tu proposes ? Qu'est-ce que tu vends ? Comment tu vis en fait de ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je n'en vis pas encore déjà. Techniquement, d'un point de vue entrepreneurial, j'en suis qu'en année 2. Et donc, je suis en train de me faire connaître, d'investir et donc de devoir rembourser les réinvestissements. Mais ce que je fais, c'est donc proposer des ateliers chez moi. J'ai pour l'instant un système d'ateliers. Ces ateliers, on me les a demandés en extérieur, dans des musées. des écoles me demandent des ateliers et je viens tout juste de m'inscrire sur le pass culture donc ça pourrait intéresser je crois que c'est du collège et du lycée du collège au lycée mais aussi les jeunes qui ont leur pass culture peuvent grâce à leur pass culture payer leur place d'atelier chez moi d'accord c'est une super offre mise en place pour les jeunes c'est génial Donc j'ai tout ce qui est atelier d'un côté, j'ai le livre, un livre que j'ai écrit aux éditions Lumère dans la collection Résilience qui s'appelle Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature. J'ai aussi une partie vente de produits, donc je fabrique des pinceaux, je fabrique de l'aquarelle, des craies à la cire, des palettes en porcelaine pour mélanger ces couleurs. Et pour l'instant, je vends ça dans deux endroits. C'est dans une boutique de créateurs à Strasbourg, qui s'appelle Le Générateur, sur mon site Internet. Donc en fait, ça a commencé au début, je ne savais pas si les ateliers prendraient ou si c'est la vente qui prendrait. Donc j'ai tablé un petit peu sur les deux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok c'est vrai qu'en fait en te posant la question tout ce que tu as cité je le vois sur ton compte Instagram on les voit tourner c'est les petites palettes de porcelaine c'est les choses que tu fais faire par une amie t'avais des nouvelles fournées avec des formes elles sont vraiment faites main elles sont hyper atypiques t'as pas deux palettes identiques donc c'est vraiment personnalisé d'accord merci

  • Lucie Broisin Schoch

    elle fait l'émaillage et la cuisson. Parce qu'elle, elle est céramique. J'ai pas le four. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais. Ouais, chacun de ses domaines, t'as raison. Ok, qu'est-ce que j'allais dire ? Je ne sais pas par où commencer. Est-ce qu'on commence par le livre ? Oui, on va commencer par le livre. Alors, le livre, j'avoue aux auditeurs, d'habitude, je lis tous les livres, à part celui de Dominique Cardon, que je n'ai toujours pas fini, mais je lis tous les livres avant de recevoir les invités. C'est ce que je t'ai expliqué en off, j'ai pu le consulter, mais je ne l'ai pas lu en entier. Donc, exercice plus compliqué pour toi, c'est est-ce que tu peux nous nous expliquer le projet que tu as eu avec ce livre, qu'est-ce que tu voulais transmettre et quels sont les premiers retours que tu as sur ton bouquin ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Mon livre, déjà sa genèse, j'ai été contactée par Ulmer pour leur collection Résilience, qui était une collection assez jeune, je crois qu'elle date de 2022. Leur idée, c'est de proposer une collection de livres durables qui parlent de tous les domaines de la vie. Comment faire de, je l'appelle ça, de zéro à un. Par exemple, moi, c'est fabriquer son matériel d'art. C'est comment faire de ta récolte en forêt ou au jardin à ton pinceau ou ton encre. il y en a sur le pain il y en a sur élever ses chèvres et faire son fromage de chèvres et dans les domaines qui intéresseraient le podcast il y en a deux autres, il y a teindre avec les plantes et faire sa poterie dans son jardin mais quand il y a faire sa poterie dans son jardin ça veut dire teindre avec les plantes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    teindre avec les plantes et teindre ok d'accord donc je ne connaissais pas cette série donc Résilience ok donc en fait c'est tu pars de rien et tu aboutis à un produit à quelque chose et donc c'est eux qui t'ont contacté c'est

  • Lucie Broisin Schoch

    eux qui m'ont contacté ouais tout à fait par Instagram et cette collection elle est chapeautée par la ferme du Bec-et-Loin donc c'est la ferme d'accord pionnière enfin pionnière oui très très connue pour la permaculture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors comment ça s'est passé ce projet ce projet livre comment on passe de j'ai jamais écrit de livre, je suis pas quelqu'un de littéraire je suis pas j'écris un livre en fait comment t'as vécu ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    ça m'a beaucoup fait penser aux mémoires que j'ai dû écrire pour les arts décoratifs pour mon diplôme parce qu'on nous demande en premier en tout cas c'est comme ça que le maire fonctionne un sommaire détaillé pour qu'il puisse voir où on aurait envie d'aller eux ils ont des experts en écriture qui peuvent peut-être faire changer de place un chapitre pour la logique de la lecture mais c'est parti sur un sommaire et en fait ils m'ont contacté parce que je transmets certaines recettes via mon compte Instagram et via mon site internet donc ils voyaient que j'étais dans la transmission et déjà moi-même j'avais un peu cette idée qu'avoir un livre, un objet où tout serait regroupé ce serait vraiment fantastique donc en fait ça m'a vraiment servi de tremplin et du coup le livre c'est pas qu'il s'est écrit tout seul mais je suis quelqu'un d'assez on va dire rigoureuse donc je me donnais le mercredi c'était la rédaction et tous les mercredis j'avançais un peu et j'avançais un peu et le reste de la semaine ça tournait en arrière plan dans la tête donc ça s'est fait au fur et à mesure sur un an avec une grande partie où je suis allée en campagne chez mes grands-parents pour faire toutes les photos parce que c'est bien plus sympa et pour expérimenter avec la nature en hiver, la nature en été, pour récolter des choses variées, parce qu'en Alsace, je ne trouve pas forcément tout. Et donc voilà, ça s'est fait petit à petit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et quels sont les premiers retours que tu as de ton livre ?

  • Lucie Broisin Schoch

    moi ça m'a fait je suis tombée des nues parce que j'ai vraiment des retours tellement sympa tellement revigorant de gens qui s'y mettent avec leurs enfants de gens qui avaient toujours envie de le faire mais ne savaient pas comment s'y prendre de gens qui ne sont pas dans le dessin mais qui ont une sensibilité on va dire écologique ou liée à la nature et en fait l'art c'est une belle porte d'ouverture J'ai des retours très positifs et ça me fait vraiment du baume au cœur et ça me donne vraiment envie de continuer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord j'imagine que c'est ton moteur et dans ton livre sans tout dévoiler est-ce que tu peux rapidement nous dire les grandes thématiques pour que éventuellement les auditeurs se disent bon bah tiens oui là ça me boost je vais voir comment je peux me le procurer ou bah non c'est pas trop pour moi mais ça me donne une idée peut-être pour quelqu'un dans

  • Lucie Broisin Schoch

    son entourage on a toujours des gens créatifs bah écoute moi j'ai fait euh Je l'ai fait en six chapitres. Le premier, c'est pourquoi dessiner avec la nature ? Finalement, les enjeux, les motivations que moi j'ai eues. Et pourquoi... Pourquoi c'est un... Comment dire ? Pourquoi dessiner peut aussi faire partie d'une transition écologique ? Ce n'est pas évident, c'est souvent considéré comme secondaire, mais en fait, vu que quand on s'y met, on se rend compte que c'est facile, que ce n'est pas pesant, qu'il y a des milliers de possibilités, ça peut motiver pour d'autres aspects de notre vie privée. Ensuite, chapitre 2, c'est dans l'atelier du fabricant de couleurs. Donc là, je voulais vraiment un chapitre sur les matières premières. parce qu'il y en a qu'on peut récolter, il y en a qu'on va prendre en droguerie ou à la pharmacie. Et du coup, les dangers, parce que tout n'est pas sans danger dans la nature, mais aussi, surtout, le lieu de travail, l'atelier. Parce que moi, je me suis fabriquée un atelier dans une cave, où j'y suis très bien, mais beaucoup de gens vont faire peut-être une fois de l'encre, mais dans leur cuisine. mais ce n'est pas sans danger selon ce qu'on fait et donc je voulais vraiment que les gens aient tous les détails possibles pour bien organiser leur espace de travail ensuite le chapitre 3 j'ai voulu donner des conseils sur une récolte responsable parce qu'une récolte ce n'est pas le moment uniquement où on est dehors et qu'on prend une partie de plante ou de nature que ce soit de la roche, des parties animales comme des poils de sanglier ou bien des pétales de fleurs. Ça se prépare avant, il faut faire attention pendant, mais aussi je parle de après, comment la stocker et comment être responsable aussi dans le choix de ce que l'on va récolter et la quantité que l'on va récolter. C'est très important parce qu'on est toujours dans l'idée de faire gaffe à notre environnement. parce qu'on a tendance à être tout feu tout flamme au début et à vouloir prendre beaucoup pour faire une grande quantité. Mais vraiment, la nature est tellement généreuse que quand on en est à faire des antres ou à faire du pigment pour faire une aquarelle, en fait, on n'a pas besoin du tout d'une grande quantité. C'est pour nous. Et c'est ça qui est beau. C'est qu'on peut dessiner en prenant juste un peu de la nature. Ensuite, j'ai voulu absolument un chapitre 4 que j'ai appelé Petit cahier de récolte. Je voulais montrer aux gens un petit herbier, mais pas que herbier parce que je parle aussi des minéraux et des parties animales, qu'on peut trouver, nous, en France, en local. D'ailleurs, je crois même que dans l'introduction de cet herbier, j'ai dit que je ne parlerais pas du bois de Santal ou du bois du Brésil qu'il faut faire venir par avion. Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, mon but, c'est de faire avec du local. C'est pour ça que dans toutes mes expérimentations que j'ai pu faire sur mon... sur mes réseaux. Pour l'instant, je n'ai toujours pas abordé l'indigo parce que je n'ai pas encore croisé d'indigo. Tout simplement. On va voir les cerises. Voilà. Et en fait, ça m'intéresserait de le travailler un jour, mais pour l'instant, je reste vraiment avec ce que je peux trouver. Comme pendant le confinement, dans mes 1 km, j'étais très limitée, mais j'ai trouvé énormément. Et donc, c'était l'idée que oui, c'est possible. Vous n'avez pas à commander des plantes qui vont venir par avion ou par bateau. Non, non, non. Vous pouvez faire avec ce qu'il y a juste autour de vous et il n'y en a pas besoin de beaucoup. C'est vraiment mon but de ce chapitre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bien sûr, le chapitre 5, le fameux chapitre, les recettes pour dessiner avec la nature, qui sont divisées en deux parties. Il y a un côté plus pigments, couleurs, peinture et une partie outils, outils de traces, outils d'écriture. et puis dans le mot de la fin j'ai voulu intégrer un petit calendrier de récolte un tableau qu'on peut remplir soi-même génial une petite bibliographie

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super tu vois il y a plein de choses que tu abordes qui m'ont été remontées donc pendant le festival à Pau sur il manque des calendriers de récolte par région où on pourrait savoir ce qu'on peut aller cueillir parce que généralement les livres sont tu sais c'est des recettes mais qui sont pas calées dans une saison ou dans un temps ni dans un lieu t'as parlé de l'intérêt des encres et des beaux-arts c'est qu'en fait oui c'est des toutes petites quantités par rapport à la teinture végétale tu vois et pareil pour la teinture il y a cette histoire de cueillette respectueuse et non impactante entre guillemets de penser aux autres, de penser à la suite et de penser à ce que la plante se régénère c'est hyper intéressant du coup tu m'as motivée tu m'as motivée à aller lire ton livre c'est clair donc en plus je l'ai vu, vu que je l'ai feuilleté c'est un petit format aussi pareil que tu peux emmener en balade et ça c'est cool c'est hyper pratique parce que tu vois j'ai vu des gens je sais pas si c'est toi qui repostes les personnes qui font ça mais en gros j'ai vu des gens qui pareil s'installaient au bord de l'eau prenaient une branche un truc et faisaient dans un petit carnet un dessin avec les couleurs entre guillemets dispo là sur le moment et en fait je me dis bah tu vois un petit format voyage en fait tu l'emmènes en balade tu l'emmènes partout et tu t'entraînes aussi donc non je trouve que le format en tout cas est top pour avoir beaucoup de livres de la collection Résilience parce qu'avec mon petit carnet

  • Lucie Broisin Schoch

    mon mari, on aime beaucoup ces livres ils sont vraiment géniaux parce qu'ils sont vraiment à amener dans l'atelier nous on bricole pour suivre d'autres c'est plus des méthodes de bricolage du low tech et des choses comme ça et comme ils sont pas trop grands on peut les avoir dans le sac on peut les avoir dans l'atelier et du coup c'est très pratique par rapport à d'autres livres très grands je voulais revenir sur les calendriers de récolte il en existe dans les livres de teinture dans les vidéos il y a souvent le petit coin calendrier de récolte moi je trouve j'en ai vu au moins ah moi j'ai en tête celui de Dorian Chagaud-Manzui mais j'en ai pas d'autres en tête tu vois ah ouais bah moi il me semblait que dans les livres des livres que dans le livre il y en a mais comme dit c'est c'est pour la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors certaines plantes sont communes c'est sûr mais c'est pour la teinture je vais aller re-regarder mais t'as raison il faudrait pouvoir les mettre en avant parce que c'est quelque chose qui est demandé après peut-être que j'ai rêvé et c'est pour ça que je l'ai mis dans mon livre parce que je trouvais que c'était évident ok donc j'irai regarder mais en tout cas c'est une très bonne idée le calendrier de récolte je trouve ça top bon ça m'amène à te parler de quelque chose qu'on a toutes vu, toutes les personnes qui te suivent cet été c'est ton comment on peut parler de ça, de tes dessins pendant tes vacances donc déjà ce qui est génial c'est que t'as pris des vacances un peu en décalé donc tu nous as donné l'impression d'être encore en vacances nous avec tes dessins et en fait je voulais que tu racontes un petit peu ce que tu avais voulu faire avec ce projet qu'est-ce

  • Lucie Broisin Schoch

    que tu voulais faire donc avec mon conjoint on s'est programmé tout le mois de septembre un tour de demi-France mais avec un thème alors un thème qui m'intéresse on va dire moi à la pigmenteière, on a essayé de rejoindre différents points ou lieux en France où on peut parler de papier d'outils d'écriture, de pigments de plantes de plantes tectoriales donc on s'est fait un grand voyage et que j'ai voulu absolument garder en mémoire via un carnet de voyage J'utilisais un stylo plume pour dessiner, mais toutes les aquarelles sont des aquarelles que j'ai faites. J'avais un pinceau en crâne cheval, j'avais des créas à la cire que j'ai fabriquées. et je prenais surtout des notes non pas de ce que je mangeais ou de ma vie privée mais plutôt de la géologie qu'on rencontrait dans les musées des anecdotes historiques sur l'évolution de l'écriture l'évolution des outils d'écriture et du coup on a fait des points très connus comme par exemple le Colorado Provençal, Roussillon mais on a fait aussi des randonnées dans des lieux qui sont moins connus et qui sont spectaculaires comme le Canyon du Diable qui est juste au-dessus de Montpellier, qui est une vallée remplie de ruffes. On a l'impression d'être sur Mars ou sur la Lune. On a été dans les Alpes, on a été à Grasse, on a été vers Marseille, dans le Roussillon, vers Montpellier, en Ariège. On a fait les grottes préhistoriques. J'y tenais parce que ce sont des traces très anciennes et j'avais envie de savoir ce que les guides avaient à dire là-dessus. on a fait les Pyrénées on est remonté par le Gers on a fait le Périgord avec le Moulin de la Rousique on a été dans le Cantal dans l'Auvergne et puis ensuite j'avais été invitée par The Tamarind Tree qui est une ferme permaculturelle à donner des ateliers chez eux ils sont en Seine-et-Marne si je ne me trompe pas et du coup on a terminé par Guédelon dans Lyon où on a pu faire aussi une randonnée liée aux pigments parce qu'il y a les pigments, les ocres de Puysail Et ce que j'ai aimé, enfin ça m'a pris, comment dire, j'ai eu une idée.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de frotter,

  • Lucie Broisin Schoch

    au cours de tous mes voyages, de frotter les plantes et de frotter les sols, les terres que je trouvais. Donc à la fois, j'ai les données, on va dire, historiques de ce qu'on a visité, mais j'ai aussi une collection de traces de plantes et de terres qu'on a pu croiser tout au long du voyage. Et je crois que ça, ça a aussi énormément plu aux gens de voir, là par exemple, j'ai ma page Colorado Provençal, où j'ai 6, 12, 18, j'ai 20 traces de terres frottées, toutes différentes. et à côté j'ai écrit 1h30 de balade dans le Colorado et donc de se dire que toutes ces teintes, je les ai vues en 1h30 toutes ces teintes d'ocre ça me fait un souvenir qui est encore plus comment dire, matériel je trouve toutes ces traces de plantes, de baies, de fleurs que j'ai pu récolter on va dire qui accompagnent ce voyage lié aux couleurs

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est génial franchement c'est un super projet est-ce que tu peux nous dire moi c'est quelque chose qui m'intéresse combien de temps ça te prenait par jour parce que tu sortais quand même moi je l'attendais après tu sais ça m'a fait un petit rendez-vous combien tu mettais de temps par double page parce que c'était souvent des doubles pages que tu faisais chaque jour à peu près combien de temps et est-ce que des fois tu te plantais c'est-à-dire je sais pas ça coulait ça bavait parce que c'est pas facile de prendre avec ce que tu as autour de toi c'est un Est-ce que ça t'a pris du temps ? Est-ce qu'il y a beaucoup de pages que tu as dû recommencer ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je m'étais donc donné l'objectif d'acheter un carnet exprès où je pouvais rentrer un jour une double page. Ça, c'était calcul à l'avance. J'avais pris un papier épais. C'était calcul à l'avance. Et je mettais environ une heure à une heure et demie le soir pour dessiner la double page. Il y a eu un petit moment à Marseille, là ça devenait compliqué parce qu'en fait c'est le challenge du carnet de voyage. Moi j'adore les carnets de voyage mais je ne m'y étais jamais mise. Ça a été mon premier et j'ai été ravie de l'accueil qui en a été fait sur les réseaux. Et c'est plus problématique quand on est avec des gens parce que à Marseille on a dormi chez une amie, alors là je l'ai abandonné donc j'avais toujours quatre jours de décalage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai essayé de rattraper. donc c'est le challenge donc à peu près une heure et demie par page et ensuite pour ce qui est des ratés non, dans le carnet de voyage il faut l'accepter donc j'estime qu'il y a des dessins que j'aime un peu moins mais ils sont là et je les laisse je vais pas les cacher et pour les coulures non, j'ai eu plutôt les baies quand je frottais les baies, oui là ça partait un peu en vrille mais vu que j'avais fait un petit cache en fait pour essayer de guider la personne j'ai fait un petit cache donc ça reste maîtrisé mais ça bave un peu de tous les côtés et puis du coup je me trimballais en randonnée avec le carnet ouvert le temps que les baies sèchent ou que la fleur écrasée sèche puis j'attendais comme ça en continuant la randonnée c'était très folklorique on me repérait de loin non mais c'est en tout cas c'est hyper

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est hyper chouette. C'est comme tu dis, tu vois, les carnets de voyage, c'est quand même un truc qu'on a vachement vu en mode, comme tu dis, je partage ce que j'ai mangé, etc. Là, c'est vraiment très artistique. C'était vraiment le thème de la couleur. Il y en a plein tes doubles pages, etc. Je trouve que c'est une super bonne idée. Et donc, c'est ce que je t'ai demandé quand on a préparé l'épisode. et que j'ai eu des retours pareil au festival de peau de gens qui me disaient ah la pique mortière il faut absolument qu'elle publie son livre donc la question c'est ben voilà est-ce que quand t'as démarré ce carnet de voyage t'avais pensé en disant ben tiens ça pourrait être mon deuxième bouquin ou est-ce qu'en fait vu l'accueil que t'as eu sur Instagram tu t'es dit oh ben en fait il y en a plein qui me disent qu'ils seraient contents de la voir et en fait est-ce que ça t'est passé par la tête ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, quand j'ai commencé mon carnet, c'était vraiment plus l'idée de continuer le partage, parce que j'aime partager. Je voulais que les gens puissent voir qu'en France, il y a autre chose que Roussillon, même si Roussillon, c'est génial et fantastique pour les ocres. Et je voulais montrer la richesse qu'il y a en France, en profiter pour continuer à me former sur le terrain. mais je l'ai surtout fait, j'ai surtout publié mes pages pour me donner un challenge personnel en me disant si j'en ai publié un jour ou deux jours je ne peux pas m'arrêter ça m'a vraiment aidé et challengé je pense que sinon j'aurais pu un peu laisser tomber mais en voyant les retours que j'ai eu oui je me suis dit qu'il faudrait en faire quelque chose et je suis actuellement en train de travailler sur une forme parce que je pense que uniquement scanner le carnet de voyage il y a quand même des choses personnelles tout n'est pas utile Mais le regrouper par thématique, regrouper les dessins, réutiliser les traces, il y a quelque chose à faire sur lequel je suis en train de travailler pour espérer sortir ça en 2024.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bon, génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En tout cas,

  • Lucie Broisin Schoch

    top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une anecdote, une trame pour un voyage coloré en France, ou liée au tout cas à la fabrication de son matériel, parce que ce n'est pas uniquement les pigments minéraux, mais j'ai été à l'ORIS, au Conservatoire des Plantes Tinctoriales, on a fait deux moulins à papier, le moulin de Larousic, le moulin de Richard Debas, on a fait des musées qui parlent de... des pigments dans l'Antiquité, les outils d'écriture, tout ça. Et je trouve, en fait, c'est exactement ce qui me motive, ce qui me botte. Et du coup, faire un livre qui peut être une initiation au voyage en France, donner des idées de voyage en France, liées à ça, où tout est regroupé. Déjà, nous, quand on l'a préparé, ce voyage, on n'a rien trouvé. Donc, on s'est dit, là, ce serait chouette de pouvoir proposer ça.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui, non, c'est génial. carrément franchement c'est une super bonne idée écoute moi j'ai hâte que tu nous donnes des nouvelles de ce projet franchement n'hésite pas si jamais t'as ça avance, tu me recontactes, on met à jour ce projet, parce que franchement, je trouve que c'est hyper pertinent, c'est hyper intéressant, c'est nouveau, c'est, comment on va dire, c'est artistique et c'est motivant. Moi, quand je voyais tes pages, je te dis, je me suis dit, c'est ce que je t'ai dit en off, je me suis dit, mince, il faut que je continue à bien m'entraîner pour dessiner, parce que je trouve que c'est quand même une autre forme que d'écrire ou que de prendre une photo. de dessiner, de t'y mettre ton cœur, tu prends du temps, ça fait du bien. Donc, je me suis dit, il y a encore du chemin à faire et deux, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est beau, mais quel… Enfin, Bon, bref, en tout cas, ça m'a vraiment plu. Je voulais parler avec toi un petit peu de ton écosystème. Donc, la pigmentière, est-ce que tu as des partenaires qui t'aident, j'en sais rien, sur les matières premières pour… en fait, où est-ce que toi, tu peux avoir des partenaires et si tu peux nous en dire plus sans dévoiler de secrets ? de fabrication, mais nous donner un peu ton écosystème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très simple, je suis seule avec moi-même. Je n'ai pas de partenaire. Non, je n'ai pas de partenaire. Peut-être que je pourrais commencer à démarcher, je ne sais pas. Mais pour le moment, en fait, comme je l'ai dit avant, fabriquer… On en reparle toujours de l'aquarelle parce que c'est grandement à la mode, mais il y en a besoin de tellement peu que même ce que j'utilise pour fabriquer ce que je vends, si je fais une commande dans l'année, j'en ai largement pour l'année. Donc je ne suis pas une grande consommatrice de pigments, je ne suis pas une grande consommatrice de produits, on va dire, chimiques, les cristaux de soude, la laine de potassium, le sulfate de fer. Le sulfate de fer, quand on l'utilise, c'est des petites pincées. Donc je ne sais pas si je serais très... Enfin, un partenaire pour l'instant.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, mais c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je...

  • Lucie Broisin Schoch

    D'accord. À part...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne me suis pas posé la question parce que j'utilise tellement peu. Je ne suis pas en train de recommander et de recommander chez un client. Ouais. Surtout qu'une grande partie, moi, mes aquarelles, je la coule dans des glands de chêne que je récolte. J'ai des palettes en bois fauté. Alors, celles-ci, ce n'est pas moi qui les ai récoltées, mais on me les a ramenées de Bretagne, du bois fauté que j'ai traité par après. il y a des pigments que je fabrique et comme je le dis sur mon site il y a des pigments que je commande chez un fournisseur qui fait ses pigments en France parce que mine de rien fabriquer son pigment c'est génial pour soi, c'est bien ce que je dis dans mon livre et que je répète dans mes ateliers mais de là à en avoir une quantité assez grande pour le proposer systématiquement à tous les ateliers et avoir une collection d'aquarelles continue, c'est autre chose. Surtout quand, pour ma part, je fais aussi des plumes et je fais aussi des encres et je fais aussi des pinceaux. Je fais un petit peu trop de choses. pouvoir fabriquer et broyer assez de pigments. Donc, il y a une partie que je commande. Néanmoins, je commence à force à avoir de bons petits pots faits 100% maison et je vais pouvoir, j'espère en 2024, commencer à proposer des palettes 100% faits à la main de la récolte au pastel sec, à la craie grasse, à l'aquarelle.

  • Lucie Broisin Schoch

    Génial. Top. Alors, du coup, je voulais te poser la petite question technique. Donc moi, tu connais le thème du podcast, c'est vraiment la couleur végétale dans toutes ses applications. Je t'ai dit en démarrant que c'est vrai que sur les beaux-arts, j'avais eu peu de monde. J'ai eu Anne-Sylvie Godot de Belgique, de l'UTA, qui propose de l'aquarelle et qui est vraiment sur plutôt les beaux-arts. Donc voilà, j'ai eu Anne-Sylvie. J'ai eu Elisabeth Dumont qui a parlé des encres. Donc c'était vraiment passionnant. Son livre est passionnant. Franchement, le livre sur les encres, il est top. mais j'avoue je n'ai eu personne sur vraiment le voilà ce que tu peux proposer les craies grasses enfin je ne sais même pas si le terme c'est craies grasses tu me corrigeras il n'y a pas de soucis mais voilà sur les beaux-arts en technique je n'ai pas vraiment d'informations et donc ce que je voulais te proposer dans le petit point technique c'était est-ce que tu pouvais nous partager sans tout donner les grammages, etc., mais nous donner une notion de comment on arrive entre la cueillette à, par exemple, la formation d'une aquarelle ou d'une peinture, en gros, dans les grandes lignes, et toi, les différents produits que tu déclines.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Alors, comme ça a été abordé, il me semble, sur un de tes derniers podcasts, avec la différence entre colorant et pigment. Donc... Quand on fait une recette de peinture, une recette de lait, qu'elle soit à la cire, grasse ou sèche, on n'utilise pas de colorant, on n'utilise pas un liquide coloré, on utilise des pigments, donc une matière poudre fine. Quand on veut travailler avec les plantes, Techniquement, pour avoir cette couleur, on ne va pas utiliser des pétales de fleurs hachées qui vont faire une genre de bouillasse qui serait une matière. Non, on ne va pas faire ça, parce qu'il y a trop de matière organique là-dedans. Ça va moisir. Donc ce qu'on fait, c'est qu'on va retirer les molécules colorées de la plante en la faisant cuire, en la faisant macérer par différents moyens. En gros, on va transférer ces molécules dans de l'eau. Une fois qu'on a notre jus coloré, on n'appelle pas encore ça une encre parce que vous n'avez qu'à écouter le podcast d'Elisabeth, mais il faut rajouter quelques petites choses. Petit teasing.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, ce jus coloré... n'est pas une matière tangible. Il faut faire une réaction chimique qu'on appelle un laquage, un pigment laque. Et là, on fait une réaction chimique où on ajoute des sels d'Alain ou des cristaux de soude ou de la crêpe, selon le type de pigment qu'on veut. Ça va faire une mousse. Généralement, aucun bécher n'est assez grand pour contenir cette mousse. le tout qui prend des pigments là généralement on en met partout mais attention on en met partout mais on a des gants car cette mousse elle est vraiment agressive à cause des cristaux de soude et donc cette mousse c'est le colorant ce sont les deux les deux ingrédients qui réagissent entre eux qui deviennent une base minérale et le colorant se fixe sur cette base minérale donc ensuite toute cette mousse on la laisse un peu quelques heures se comment dire reposer et on va On va la couler dans un filtre à café. Et normalement, si on a bien fait sa recette, ce qui coule est transparent, parce que toutes les particules colorées, toutes les micro-molécules, tout le colorant, s'est fixé dans la mousse qui, en séchant, va devenir de la poudre et qui, une fois broyée, sera votre pigment. Et à partir de là... d'accord comme en cuisine, pour une aquarelle il faut un liant qui réagit à l'eau pour que ça se fixe sur le papier et que ce soit malléable avec un pinceau on va utiliser de la gomme arabique pour un pastel sec ou une craie de cire on va utiliser cire d'abeille on va utiliser cire de carnauba et pour pastel sec on va utiliser un liant à base de gomme à dragant

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord donc encore une nouvelle utilisation de la gomme à dragant on en parlait notamment dans l'épisode de Clément Bautier donc top est-ce que juste un terme tu peux me préciser parce que j'ai peur de ne pas bien comprendre aquarelle je vois très bien donc c'est bon quand tu dis pastel sec c'est quoi c'est des craies ouais ce sont les craies sèches qui généralement s'estompent avec le doigt

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il en existe des plus ou moins tendres par recette et on utilise un papier un peu graineux un peu à grain pour avoir le meilleur résultat ça gratte bien la crème c'est un outil que j'ai appris à aimer parce que j'ai appris à le fabriquer je trouve qu'il est souvent délaissé parce que l'aquarelle est tellement à la mode mais il est magnifique il est intense mais il a ce côté où il faudrait le fixer pour pouvoir le conserver que les pages ne se frottent pas entre elles et du coup je pense que ça peut rebuter certaines personnes mais moi je le trouve génial et en contraire c'est ce que j'allais dire à contrarie il y a le pastel gras qui lui est un mélange avec de l'huile alors moi j'avoue que le pastel gras pour l'instant je ne le fabrique pas j'ai commencé à faire des tests donc ça c'est à développer et sinon moi ce que je propose actuellement ce sont des créalacires qui est encore autre chose je trouve que la créalacire si je devais la comparer à un produit du commerce on est plus dans le Crayola le Crayola des enfants alors que le pastel gras il est tellement graisseux que ça fait presque un rouge à lèvres il y a de la matière il est intense voilà

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord ok comme ça je comprends bien du coup une question tout ce que tu proposes comme produit on va dire ça tient aux UV ça résiste ou en fait c'est bien le fait que ce soit dans des carnets etc et que ce soit protégé de la lumière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pour tout ce qui est minéral, oui, ça résiste. Moi, je le dis, on peut lire parfois qu'effectivement, les minéraux, au bout d'un moment, quand même, ça peut s'affadir. Mais alors, c'est sur des temps tellement longs. Je veux dire, Roussillon, on ne le visiterait pas. Si le soleil, la pluie, il y avait des lavés Roussillon. Donc, minéral, ça tient vraiment bien. Ensuite, pour ce qui est des lacs, effectivement, les UV peuvent avoir un lien, mais selon le type de plante utilisée, là on peut se référer aux plantes en teinture, grand teint, petit teint, il y en a qui tiennent super bien et il y en a qui vont s'affadir. Par exemple, on fait beaucoup d'expériences avec le chou rouge. Le chou rouge, il affadit au bout d'un moment. Après, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire peut-être 8 mois en plein soleil sur un mur en plein sud. ça ne va pas s'impédir en une semaine forcément. La chlorophylle, là je suis en train, pour la petite anecdote, hier j'étais très stressée de savoir que j'allais être enregistrée, j'étais tellement stressée que je me suis dit, allez je vais faire un pigment pour me déstresser, je vais faire un pigment complètement instable, parce que je me sens instable, donc j'ai fait une laque de jus d'épinards, l'épinard c'est la chlorophylle, et la chlorophylle est complètement instable, elle grille au soleil. d'où le fait qu'on l'utilise pour faire des anthotypes dont tu as parlé avec Laurence et son livre Laurence du bleu de l'eau donc ça va complètement se dégrader donc là je vais pouvoir faire un test et voir est-ce que c'est un pigment qui part en deux semaines ou est-ce que quand même on peut l'entretenir un petit temps mais par exemple lui je sais d'avance que si je le laisse en plein jour ça va s'affaiblir il y en a ça va durer des mois avant que ça ne s'affaiblisse pas

  • Lucie Broisin Schoch

    Il me semble que la chlorophylle, c'est sur le marché aujourd'hui des pigments le plus cher. Parce qu'il permet en teinture d'avoir du vert. Et je crois que c'est 500 euros les 100 grammes. Enfin, je n'ai plus le terme, mais je sais que c'est l'un des plus chers. Donc oui, ça ne m'étonne pas. Déjà, un, le vert est dur à trouver dans la nature. Et deux, si tu dis que c'est instable, je comprends que ça puisse poser problème. ok donc minéral ça tient végétal on se réfère au grandin est-ce que tu fais des trucs avec des animaux genre, bon Cochny t'en as pas chez toi mais est-ce qu'il y a des insectes en Alsace que t'as essayé ou fait des expériences ok c'est plus ma calligraphie les pinceaux de crin là j'ai récolté des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    os à pot au feu je vais voir si je peux faire de la crème ok mais pour l'instant en couleur si il y a le noir d'os récolter ces eaux quoi c'est le noir d'os ? ça a remplacé le pigment historique le noir d'ivoire où on calcinait de l'ivoire sauf que comme c'est interdit on peut prendre une autre matière qui est l'os et donc on calcine en vase clos les eaux du poulet ou les eaux du poteau feu là où il y a l'os amouel on calcine en vase clos donc ça devient complètement noir effrayable comme un charbon on le broie et ça nous donne notre pigment noir d'os d'accord d'accord

  • Lucie Broisin Schoch

    écoute super anecdote parce que

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je n'ai rien trouvé et puis pour être honnête je pense que je me retrouverais face à un insecte coloré et que je l'écaserais alors qu'il est encore vivant bien sûr la cochenille c'est comme ça mais comme on l'achète morte enfin les gens qui l'achètent l'achètent morte ils pensent à autre chose ou alors ça les gêne pas du tout il n'y a pas ce lien je pense que j'aurais une vague de

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais non non j'imagine bien ok non mais je posais la question on sait jamais ok donc on a fait le bon la recette globalement j'ai vu passer aussi je t'en ai parlé c'est le les postes de The Dogwood Dyer qui elle aussi faisait des donc elle là ce qu'elle met en en photo il y a plein de couleurs différentes en forme de petits bâtonnets de craie pour toi c'est quoi là c'est de la craie de cire, c'est quoi selon toi ? Moi,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il me semble que j'avais vu des posts, je crois, cet été où elle parlait de pastel sec. Est-ce que depuis, elle s'est mise à faire aussi des craies à la cire ? Pourquoi pas, mais je n'ai pas regardé de nouveau. Si en gros, ça s'estompe au doigt, on peut catégoriser ça en tant que pastel sec ou craie.

  • Lucie Broisin Schoch

    ok donc c'était plutôt ça donc moi j'ai vu ça chez The Dogwood d'ailleurs est-ce que pour nous montrer la différence entre l'utilisation de matière végétale pour de la teinture et pour les beaux-arts tu pourrais nous dire par exemple pour faire l'équivalent d'une créola si on veut prendre un exemple qui parle à tout le monde est-ce que tu sais à peu près nous dire combien de matière tu as besoin alors environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    10 grammes, je dirais. Non, attends, pour un, 10 grammes, ça n'a pas besoin. Et pareil, pour une aquarelle...

  • Lucie Broisin Schoch

    10 grammes de feuilles fraîches, par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, de pigments finis.

  • Lucie Broisin Schoch

    De pigments finis. Donc, c'est quand même pas grand-chose, 10 grammes. Oui, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Un pigment lac, pour celles qui s'y sont mises, qu'on voulait essayer parce que c'est magique, c'est fascinant, ça réduit énormément au séchage. Donc, il faut quand même en faire beaucoup pour avoir... Si c'est pour vous et que vous vous faites un bâton, vous êtes content. Mais si vous voulez en produire pour en vendre, il en faut un peu plus. Donc, pour tout avouer, je vais être très franche. En fait, moi, jusqu'à présent, mes crétines, elles sont à base de minéraux. Moi, je n'en ai pas fait avec des végétaux. J'ai fait de l'aquarelle. Là, c'est les mêmes doses, donc c'est quelques grammes pour un godet. et du coup j'avais dû faire ça avec mes fleurs de pivoine j'ai des fleurs de pivoine roses j'ai dû faire une laque à partir de deux fleurs de pivoine roses et ça m'a fait un petit pot j'ai pu faire mon aquarelle un godet d'aquarelle et il me reste un demi pot un tiers de pot à yaourt de pigment avec deux fleurs de pivoine

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais donc tu vois d'accord ok donc vraiment il y a une réduction ouais voilà il n'y a vraiment pas grand chose à prendre ok sur la partie transmission donc il y a tu as parlé des six ateliers que tu proposes il y a ton livre est-ce qu'il y a d'autres choses enfin tu as aussi parlé des interventions en musée en école etc est-ce qu'il y a d'autres choses qui te viennent en tête sur la transmission

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    À part mon compte Instagram où je parle beaucoup de mes recherches et mes expérimentations ou hier par exemple je me suis rendue compte que j'avais une expérience que je laisse traîner depuis un an avec un pigment et à base de cuivre, qui est assez dangereuse. Et je me suis rendue compte que la réaction était tellement, on va dire, agressive, qu'elle a fait fondre le joint de mon pot, que du coup, ça fait des cristaux absolument magnifiques. Et ça veut bien dire que c'est dangereux. Et alors, du coup, je m'en suis en est profitée pour faire un poste sur, attention, poison, faire avec des produits naturels, parce que le cuivre, bon, le cuivre, du vinaigre et du cuivre, ça va. C'est pas considéré comme des éléments chimiques lourds ou transformés énormément. quand même, c'est dangereux. Par mes postes, par mes expériences, je remets à jour des petits conseils ou des petits... Je transmets aussi des infos.

  • Lucie Broisin Schoch

    J'avais donc quelques questions rapides. Pour toi, aujourd'hui, est-ce que tu as des acteurs qui fédèrent autour de la couleur végétale en utilisation Beaux-Arts ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Beaux-Arts ? Ben... Il y a beaucoup de créateurs qui s'y mettent, donc déjà la masse de créateurs en général, parce que du coup, ça fait connaître que c'est possible. C'est peut-être un peu naïf de dire les créateurs en général, mais en fait, tout le monde découvre la teinture et les beaux-arts version naturelle par les réseaux sociaux et les créateurs qui s'y mettent. Après, en personne, je trouve qu'il y a... des gens qui sont pas forcément dans mon domaine mais dont le travail me donne l'envie de continuer il y a Atelier Bouillon qui est un groupe de 4 filles il y en a une qui est dans le tissage une qui est dans la teinture, une qui est dans le papier une qui est dans la céramique, elles fonctionnent ensemble il y a Essex in Company alors là c'est anglais je crois qui fait des encres à partir de goudrons, à partir de choses du quotidien, mais qui, du coup, parlent du côté environnemental et tout ça. Il y a beaucoup, en dehors de la France, il y a Vintage Fable, Happy Terra, Mushroom Color Atlas. Alors là, c'est toutes les teintures à base de champignons. C'est fascinant, toutes les couleurs que les champignons peuvent donner. il y a un peu peu je pensais après il y a des gens qui ne sont pas sur les réseaux mais qui font et donc par exemple quand on parle de en France de fabriquer son matériel d'art on tombe sur un monsieur qui s'appelle David Damour qui a créé des produits très pointus très chimiques je vais le dire, peut-être que ça ne lui plaira pas s'il écoute, mais c'est assez difficile à lire. Mais c'est vrai, il parle dans le détail. La journée 1 s'appelle Encre et pigments des végétaux Et souvent, on retombe sur lui. Alors, beaucoup de gens, ils peuvent s'y mettre. on tombe sur ce monsieur et effectivement il donne des bases qui sont vraiment le côté chimique il est vraiment dans le côté chimique par contre il n'est pas que naturel il utilise beaucoup de produits aussi chimiques pour le coup que par exemple toutes ces parties là de son livre moi je ne les regarde pas parce que je veux vraiment rester dans le naturel et le respectueux ça me fait penser, on parlait des anthotypes combien de gens me disent mais Lucie, les anthotypes aux épinards comment est-ce que je peux les fixer pour qu'ils résistent aux UV ? c'est pas le but, en fait les filtres anti-UV il y en a, mais ils sont chimiques et quel est le problème ? que ton anthotype disparaisse refais-en c'est pas grave, moi j'ai 20 épinards, c'est pas énorme

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est le rapport de l'art et de la durée dans le temps comme on nous a toujours dit ce qui reste après nous c'est l'art donc il y a des gens qui ont du mal à concevoir que ça puisse disparaître et qu'il faille le refaire tu vois là dessus il y a vraiment c'est philosophique on est d'accord mais il y a vraiment beaucoup d'invités qui m'en parlent en disant quand on travaille le végétal il y a cette notion de bien sûr il y a les grands teints qui qui tiennent dans le temps, il n'y a pas à refaire débat, mais il y a des plantes ou des déchets alimentaires qu'on utilise et on sait, et c'est OK que ça va disparaître, mais c'est une notion philosophique et tout le monde n'est pas prêt. J'y peux se comprendre, mais oui, tu as raison de le préciser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voulais dire, moi, je trouve que c'est... En fait, c'est très, très intéressant parce que quand on réfléchit, effectivement, on a été complètement formés et dans le mood que les choses soient durables quand on les achète. et qu'il faut qu'elle soit stable et qu'effectivement, une œuvre d'art, il faut qu'elle puisse rester et en même temps, c'est malheureux à dire, mais quand il y a des décès dans les familles, généralement, on vide les maisons complètement. Il y a combien de gens jettent les fouilles ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Combien de gens jettent tout ? donc qu'est-ce qui restera vraiment de nous et quels besoins on a que ça reste vraiment et dans le fond j'ai envie de vous dire moi j'adore les carnets carnets de voyage et mes encres qui effectivement il y en a qui tournent et qui changent dans le temps mais toutes mes encres de carnets, moi j'ai des dessins à la chlorophylle d'épinards, ils sont toujours aussi verts parce qu'ils sont pas touchés par les UV donc faites des carnets

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais, non mais c'est ça Non mais voilà, donc c'est ça Si on veut que ça reste, mettons L'ail à l'abri, et si c'est ok C'est ok que ça tourne Si t'étais une plante teintoriale, tu serais laquelle ? Ou un pigment minéral Vu que tu travailles les deux

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je dirais le noyer Je m'étais préparée pour plantes, je t'avouerais. Il est très facile à trouver. Il n'est pas toxique. Donc quand même, avec un enfant, on peut s'amuser. Il est multitâche parce qu'on peut l'utiliser en teinture. On peut faire de l'encre. Il est aussi un arbre. Donc on peut faire du bois. On peut se chauffer. On peut manger les noix. On peut faire de l'encre tout en gardant les fruits pour manger les noix. Et il y a besoin de... Pour un pot d'encre, une personne, vous prenez 20 noix, vous avez déjà un bon pot. il n'y a pas besoin de beaucoup, il est l'illustration même de ce que j'aime dans faire son matériel d'art avec la nature. Facile d'accès, pas besoin de beaucoup, il se renouvelle tout seul tant qu'on le respecte et il représente cette nature multitâche et il ne faut pas oublier qu'on n'est pas que là pour faire de la couleur mais qu'il y a aussi les animaux, les oiseaux qui vont se protéger dedans, les insectes qui vont, je ne sais pas si il y a des insectes qui vont vivre dans les noyers mais il y a tout un microcosme autour et c'est simple en fait.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui. Non, c'est hyper bien. Elle est très bien, ton explication du choix du noyer. Je trouve que c'est vrai que ça fait réfléchir autrement. Non, écoute, tu m'as soufflé. Est-ce que tu as des idées de livres que tu souhaiterais partager ? Donc, tu en as cité quelques-uns, mais est-ce que tu voudrais nous citer tes bouquins qui t'ont inspiré ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, quand même, je mets les livres d'amour, mais là, il faut vraiment vouloir… se mettre à la fabrication de ces couleurs. Alors, tu en as déjà parlé, mais Impressions végétales de Laurence Loiseau-David est vraiment chouette pour tous les gens qui s'intéressent aux traces des plantes, donc à l'écoprint, aux cyanotypes, aux anthotypes. les livres de Michel Pastoureau je sais qu'on en a beaucoup parlé ils sont fantastiques parce que là ils ne sont pas du tout dans l'idée d'apprendre à comment fabriquer mais ils sont dans l'histoire des couleurs et des teinturiers de la symbolique et de la puissance économique et sociétale des couleurs en Europe depuis, oui, parfois au Moyen-Âge, parfois avant et j'adore comme il écrit ça fait des tonnes d'anecdotes à raconter au dîner et on comprend toute notre culture on comprend l'association de symboles et des couleurs dans notre culture et ça je trouve ça passionnant donc Pastoureau c'est un début génial on m'a conseillé sur les réseaux un livre que j'ai trouvé intéressant c'est Abraham Pincus recette de peinture technique de la peinture et du dessin il s'appelle Feu noir, feu blanc il y a à la fois des recettes et à la fois des procédés pour se mettre à dessiner, préparer sa toile, préparer sa feuille vernir mais il y a des recettes donc c'est intéressant parce que c'est en français souvent c'est pas en français donc là on en profite Merci j'en ai plein j'ai pris ma bibliothèque entière j'en ai encore deux celui-ci il est plus pour la on va dire la beauté entre guillemets Répertoire de couleurs, c'est une réédition d'un livre publié en 1905, où, il faut lire l'intro, elle est très drôle, où en gros, des gens en chemise, en costume noir, ont décidé d'uniformiser la dénomination des couleurs des fleurs. Donc en fait, c'est un livre coloré. où tu as le nom de chaque couleur de plante et que ça a été un gros, gros travail apparemment. Donc c'est intéressant parce que c'est une reproduction, donc les couleurs ne sont peut-être pas fidèles à l'original. Mais mine de rien, il y a les origines, les synonymes français du nom d'une couleur, il y a des impressions et il y a aussi les noms des plantes qui ont été associés à ces couleurs. Pour terminer, je dirais le fameux américain Nick Nedo. alors je crois que son livre en français est complètement introuvable et en anglais on peut encore l'acheter et ça s'appelle The Organic Artist et son petit teaser c'est Make your own paint paper, pigments, prints and more from nature et lui il est très intéressant parce qu'il est aussi brut de fabrication il passe il fait le calame il fait le pinceau, il fait l'aquarelle il fait l'encre donc très intéressant aussi

  • Lucie Broisin Schoch

    canon écoute c'est que des livres que je ne bon Michel Passoureau comme tu me dis on en a beaucoup parlé mais non c'est que des nouveaux c'est génial parce que c'est beaucoup de nouveaux livres avec toi on ouvre un autre volet j'ai vraiment ce sentiment on ouvre la porte au Beaux-Arts vraiment tu vois on avait commencé à mettre des petits pieds dans la porte donc il y a l'épisode d'Elisabeth on en a parlé il y a l'épisode d'Anne-Sylvie Godot et là vraiment avec le tien je trouve que voilà ça y est, la porte est ouverte je trouve ça hyper intéressant tu vois ce qui me plaît aussi dans le podcast c'est que je découvre des univers au fur et à mesure, je trouve ça génial la couleur au sens large, c'est vraiment passionnant, je voulais te demander à toi, quel est ton épisode de podcast préféré à présent que tu as écouté et qui t'a plu alors je ne les ai pas tous écoutés

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais en fait j'ai un petit j'attendais tellement que tu l'invites Elisabeth Dumont que j'ai un petit coup de coeur pour celui avec Elisabeth Dumont mais je pense que c'est complètement personnel et affectif parce qu'effectivement son livre Encre de Plante ça a été peut-être le troisième livre que j'ai acheté dans ce domaine et que il était enfin français et que son livre est tellement bien fait l'équilibre entre l'historique le chimique et les recettes est très agréable et elle est très claire quand elle écrit c'est très clair c'est très facile de comprendre et du coup je pense que lui quand je l'ai écouté pour avoir j'ai ces deux livres la encre de plantes et le livre bleu teindre avec les plantes teindre avec les plantes voilà et bah c'était très très agréable de l'écouter parler de ses livres de l'écouter d'avoir son point de vue en live il m'a beaucoup plu

  • Lucie Broisin Schoch

    Ah top ! J'ai la fameuse question de à qui tu aimerais passer le micro pour continuer l'aventure dans les beaux-arts autour de la couleur végétale ou autre si tu as pensé à d'autres choses ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors côté teinture moi j'ai pensé à Ninon Gavarian qui a écrit un livre dans la même collection que moi chez Ulmer parce que pour moi je lis moins les livres de recueil de plantes à teindre même si c'était très intéressant je recherche plus dans le beaux-arts mais elle ce qui m'a plu c'est qu'il me semble en tout cas pour moi c'était la première fois où quelqu'un me disait moi je teins et je me suis dit je teins par exemple mes chaussettes avec du brou de noix parce que le brou de noix a des propriétés antifongiques et que donc en hiver ça a un impact sur mon corps elle fait le lien deux trois fois j'ai vu plusieurs fois dans son livre elle fait le lien entre la plante et la plante portée qui donc touche le corps et ça je trouvais ça très intéressant et assez nouveau pour moi Atelier Bouillon donc ce cature tu es hors de fille par contre ben mine de rien tu as ce côté nature avec la teinture mais ben t'as la terre t'as la céramique qui fait partie des beaux-arts t'as la fabrication du papier et puis dans leur coin teinture elles font un peu d'en dans leur col teinture et j'ai pensé à Tintoura Studio qui est en France oula Tintoura T-I-N-T-U-R-A qui est en France et qui fait des aquarelles à base de plantes de la teinture et que je discute de temps en temps avec elle sur les réseaux je la trouve très sympa ok

  • Lucie Broisin Schoch

    top écoute franchement il me reste que te remercier pour cette cette générosité tu sais quand tu dis que la transmission c'est important pour toi ça se sent tout de suite tu vois là tu nous as donné plein de lectures tu nous as donné plein d'anecdotes il y a je pense que bon voilà je vais pas le redire mais je pense que là on ouvre grand la porte c'est chouette et je vais aller contacter les personnes que tu m'as recommandé parce que je pense que ce sujet intéressent beaucoup de gens et je pense que tu as raison c'est en faisant parler et en donnant la parole aussi aux gens qui font que ça va de plus en plus se connaître se répandre et je trouve ça génial. Et bien écoute merci beaucoup Lucie.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Merci à toi merci pour ce beau moment.

  • Lucie Broisin Schoch

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A R T E C O V E R T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de Lucie Broisin-Schoch

    00:00

  • Le parcours de Lucie : de la scénographie à la Pigmentière

    00:45

  • La transition vers la sérigraphie écologique

    01:19

  • L'impact du Covid sur la carrière de Lucie et ses réflexions écologiques

    02:45

  • Les débuts de la Pigmentière et l'expérimentation avec les couleurs végétales

    04:43

  • Présentation du livre de Lucie et ses thématiques

    10:22

  • Les retours sur le livre et l'importance de la transmission

    16:40

  • Le carnet de voyage artistique de Lucie

    24:16

  • Les partenaires et l'écosystème de la Pigmentière

    34:27

  • Techniques de fabrication des pigments et des couleurs végétales

    43:18

  • Conclusion et recommandations de livres

    50:08

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez au cœur de l'univers fascinant de la couleur végétale avec notre invitée, Lucie Broisin-Schoch, connue sous le nom de La Pigmentière. Lucie, véritable alchimiste des couleurs, nous dévoile son parcours inspirant qui l'a conduite à explorer les merveilles des plantes tinctoriales. En tant qu'experte en teinture végétale, elle partage avec nous son cheminement, de ses débuts en scénographie et muséographie à sa passion pour la sérigraphie écologique, un tournant qu'elle a pris durant le confinement.


« La nature est une palette infinie de couleurs », nous rappelle Lucie, alors qu'elle nous explique comment elle a appris à fabriquer ses propres pigments naturels à partir de plantes. Grâce à une auto-formation assidue et à de nombreuses expérimentations, elle a su tirer parti des richesses offertes par notre environnement. Dans cet épisode, nous découvrons comment les colorants végétaux, tels que l'indigo et la garance, peuvent transformer notre approche artistique et nous inciter à repenser notre utilisation des matériaux.


Lucie aborde également son livre "Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature", un guide précieux pour tous ceux qui souhaitent créer leurs propres outils artistiques à partir de fibres naturelles et de colorants biosourcés. Ce partage de connaissances est d'une importance capitale, car il met en lumière les défis de la transmission des savoirs sur les couleurs végétales tout en soulignant l'importance d'une cueillette responsable.


Au fil de cette discussion enrichissante, Pauline et Lucie échangent sur les alternatives écologiques à la sérigraphie et les bienfaits d'une pratique artistique durable. Elles abordent les tanins, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale, tout en évoquant les projets futurs de Lucie, notamment la publication d'un carnet de voyage artistique qui promet d'être une source d'inspiration pour tous les passionnés de design et de végétal.


Pour en savoir plus sur les travaux de Lucie et explorer les ressources mentionnées, retrouvez les liens utiles dans la description.


Belle écoute et à très bientôt sur ArtEcoVert !


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Lucie Broisin-Schoch. Bonjour Lucie !

  • Lucie Broisin Schoch

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Lucie, tu es plus connue sous le nom de La Pigmentière et je voulais te recevoir absolument. Je ne te l'ai pas dit en préparant, mais je suis fan de ce que tu fais. Je voulais vraiment que tu puisses présenter ton parcours, nous expliquer comment tu en es arrivée là. Vas-y, je te laisse te présenter.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci beaucoup, je suis vraiment honorée. Alors moi, mon parcours, il est vraiment... Il s'est fait tout seul. J'étais à la IR, anciennement ça s'appelait les Arts Décoratifs de Strasbourg, et je suis diplômée en scénographie, ce qui n'a absolument rien à voir avec le projet de la Pigmentière. Donc la scénographie, c'est les aménagements, les décors des pièces de théâtre. et ensuite tout de suite après mon diplôme moi j'ai plutôt travaillé en muséographie donc les aménagements des expositions en Alsace petit à petit j'ai voulu changer pour différentes raisons dont la principale était qu'en école d'art on ne nous apprend pas à répondre à des appels d'offres donc ça devenait très compliqué donc je me suis requalifiée et relancée dans un de mes amours découverts aux arts décoratifs c'était la sérigraphie Série graphie sur papier, où j'ai choisi d'utiliser ce qui était le mieux, c'est-à-dire des encres à eau sans solvant. Et je m'étais lancée dans les faire-part de mariage sur mesure. Donc ça prenait bien. Et puis il y a eu un petit doublon. J'ai à la fois déménagé, donc il fallait réaménager mon lieu de travail. Et en même temps, il y a eu le Covid. et en fait pendant le Covid il n'y avait plus de mariage donc il n'y avait plus de faire part donc je me suis retrouvée un peu sans travail et ce temps sans travail à la maison dans un nouvel espace puisque nous avions déménagé m'a fait me poser énormément de questions sur le traitement de mes déchets en sérigraphie parce que les eaux, même si ce sont des encras eaux compatibles au contact alimentaire, il y a quand même des déchets qui sont vraiment mauvais, qu'on ne peut pas rejeter dans les égouts normaux, il faut les filtrer, il faut les trier, et là ça devenait très compliqué. Et de fil en aiguille, pendant le confinement, on a eu au tout début les magasins qui étaient fermés lorsque les choses étaient considérées comme non nécessaires. dont les magasins des beaux-arts. Et donc, je me suis dit, je n'ai plus d'activité. Je suis bloquée dans mon activité professionnelle. Je la trouve polluante. Elle commence à me gêner dans ma conscience écologique. Et en plus, je ne peux même pas aller me prendre une petite godette d'aquarelle pour me remonter le moral. Et en fait, comment je fais quand je n'ai rien ? C'est vraiment parti de là, à un moment donné, où je me suis dit, mais comment je fais si je n'ai rien ? comment ils faisaient avant, quand il n'y avait pas les magasins et que tout était prêt, comment ils faisaient avant qu'il y ait la pétrochimie, comment ils faisaient avant. Et en fait, en partant de là, j'ai lu, je me suis auto-formée, je n'ai pas eu du tout une formation, je me suis complètement auto-formée, et j'ai beaucoup expérimenté, et j'ai pris le pas de partager ces expériences via Instagram notamment. et puis ça a pris j'ai trouvé des livres j'ai trouvé beaucoup sur des sites web des gens qui essayaient, qui partageaient, j'ai réessayé par derrière et puis petit à petit la Pigmentière s'est formée

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord et alors le projet de la Pigmentière il a commencé pendant le Covid, donc en 2020

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais et je crois que j'ai commencé à bien expérimenter en juin 2021

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc c'est quand même récent, ça a vraiment fait une... Oui,

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est très très récent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, d'accord. et alors du coup avant d'aller plus loin je voulais savoir quand tu parles et c'est hyper intéressant ce que tu dis parce que c'est des retours que j'ai beaucoup sur la sérigraphie donc toi c'est sur papier mais j'ai aussi les mêmes retours sur la sérigraphie textile je sais pas si on dit comme ça mais en gros c'est donc eux me parlaient des produits polluants pour fixer pour préparer le cadre de sérigraphie les produits d'insolation, si je ne dis pas de bêtises ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ça. Et donc, en fait, est-ce que c'est le même procédé sur papier ?

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Lucie Broisin Schoch

    Dans mon souvenir, j'ai fait un tout petit peu de sac en tissu où j'imprimais, c'est le même produit d'insolation. c'est le cadre qui change. La maille est plus grosse au niveau de la trame parce que l'encre tissu est plus épaisse, dans mon souvenir. Mais c'est les mêmes produits. Donc, on a beau avoir une encre géniale, en fait, le produit d'installation, il est quand même très chimique et il n'est pas rejeté dans les égouts communs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Est-ce que tu sais globalement ce qu'il y a dans ce produit ? Ça, il faut que je creuse.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, ça a des noms que je ne pourrais pas... Là, je m'en souviens plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais en tout cas, c'est... D'accord, ok. Et alors, est-ce qu'il y a...

  • Lucie Broisin Schoch

    Il faut traiter ses eaux usées, c'est vrai. Vraiment.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ça, tu vois, c'est bien de le préciser. Et est-ce qu'il y a une alternative naturelle ? Alors... À la sérigraphie.

  • Lucie Broisin Schoch

    Au moment où j'ai arrêté la sérigraphie, j'avais vu chez une créatrice The Comptoir, donc Élise, qui, elle, fait de la broderie éthique, bon, rien à voir, mais elle a une part où elle fait de la sérigraphie. Et à un moment donné, elle était expatriée aux États-Unis, et là-bas, elle a trouvé un système... naturel. Ou en tout cas, si ce n'est pas naturel, c'est complètement compatible avec l'environnement. Je ne m'y suis pas plus intéressée que ça, parce que moi, j'étais dans... Je commençais mes expériences et ma transition vers la pigmentière, mais il existe des systèmes autres.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord, moi on m'a parlé pas plus tard que la semaine dernière de la technique du catasomé, tu sais qu'une sorte de pâte de riz qui sert de réserve et en fait ils disent que ce serait une des alternatives à la sérigraphie pour ne pas polluer, mais en tout cas j'ai l'impression que c'est un sujet qui quand même émoustille tout le monde parce qu'il y a de plus en plus de gens qui font de la sérigraphie et qui vont vers des encres végétales sauf qu'ils sont en contresens comme tu dis et pas alignés avec leurs valeurs vu que les produits qu'ils utilisent à la base c'est une catastrophe écologique donc bon, affaire à suivre mais en tout cas désolé je voulais comme c'est un sujet qu'on arrête pas de me lancer, je voulais avoir ton avis ok,

  • Lucie Broisin Schoch

    en fait ce que je voulais dire c'est que le problème en sérigraphie c'est par exemple si on a du détail fin faire son motif à la pâte de riz, je pense que si on a du texte, par exemple, c'est très compliqué. Alors que la technique que j'ai vue, qui vient des États-Unis, la créatrice, il me semble, elle imprime, et avec une cliquette, elle taille dans le papier, et c'est le papier qui fait le pochoir. Parce qu'en fait, la scénographie, grosso modo, c'est un pochoir qui est raclé. L'encre racle, on la racle sur le cadre, le cadre contient son pochoir, et ça s'imprime. D'accord, ok. Elle, elle le fait avec du plaisir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok. Ok, donc ça, il faut que je suive. Je vais essayer de regarder aussi. Alors, tu as dit que tu t'étais auto-formée, donc pas de formation avec des gens en France ou ailleurs.

  • Lucie Broisin Schoch

    Pour le moment, non. Mais un jour, j'aimerais bien. Mais en même temps, j'aime tellement rater. Je crois que les meilleurs moments où j'ai appris et que j'ai fait des grands bons, c'est quand j'ai raté. Parce que quand ça réussit du premier coup, en fait, c'est qu'on a suivi une recette, mais on ne comprend pas les aléas qu'il peut y avoir. En ratant, on voit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On voit que... Top, top.

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, auto-formation, ok. Tu as dit que tu avais beaucoup lu et beaucoup expérimenté, surtout. Est-ce qu'il y a des livres, si tu en as un ? Alors, il y a la partie livres après, mais est-ce qu'il y a un livre particulièrement qui t'a vraiment accompagnée dans ton cheminement ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, oui. Alors, un des tout premiers dans mes recherches qui m'a vraiment... il m'a donné des bases mais il m'a surtout motivée à continuer à expérimenter c'est Studley Vance c'est un son en anglais Make your own artist's tools and materials c'est pas un livre que j'ai en physique, je l'avais trouvé en PDF sur le net, il parle du calame, il parle du pinceau il parle du décret de cire il parle de tout en fait c'est un livre que moi en gros c'est un peu mon premier, mon début celui qui m'a fait, quand je me suis posé les questions mais comment il faisait avant en cherchant je suis tombée dessus et d'un seul coup j'ai eu un déclic dans la tête une ouverture en commençant par celui-là d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, super, au moins comme ça on voit, on a le contexte. Est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui en quoi consiste ton activité ? Qu'est-ce que tu proposes ? Qu'est-ce que tu vends ? Comment tu vis en fait de ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je n'en vis pas encore déjà. Techniquement, d'un point de vue entrepreneurial, j'en suis qu'en année 2. Et donc, je suis en train de me faire connaître, d'investir et donc de devoir rembourser les réinvestissements. Mais ce que je fais, c'est donc proposer des ateliers chez moi. J'ai pour l'instant un système d'ateliers. Ces ateliers, on me les a demandés en extérieur, dans des musées. des écoles me demandent des ateliers et je viens tout juste de m'inscrire sur le pass culture donc ça pourrait intéresser je crois que c'est du collège et du lycée du collège au lycée mais aussi les jeunes qui ont leur pass culture peuvent grâce à leur pass culture payer leur place d'atelier chez moi d'accord c'est une super offre mise en place pour les jeunes c'est génial Donc j'ai tout ce qui est atelier d'un côté, j'ai le livre, un livre que j'ai écrit aux éditions Lumère dans la collection Résilience qui s'appelle Fabriquer son matériel d'art avec les ressources de la nature. J'ai aussi une partie vente de produits, donc je fabrique des pinceaux, je fabrique de l'aquarelle, des craies à la cire, des palettes en porcelaine pour mélanger ces couleurs. Et pour l'instant, je vends ça dans deux endroits. C'est dans une boutique de créateurs à Strasbourg, qui s'appelle Le Générateur, sur mon site Internet. Donc en fait, ça a commencé au début, je ne savais pas si les ateliers prendraient ou si c'est la vente qui prendrait. Donc j'ai tablé un petit peu sur les deux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok c'est vrai qu'en fait en te posant la question tout ce que tu as cité je le vois sur ton compte Instagram on les voit tourner c'est les petites palettes de porcelaine c'est les choses que tu fais faire par une amie t'avais des nouvelles fournées avec des formes elles sont vraiment faites main elles sont hyper atypiques t'as pas deux palettes identiques donc c'est vraiment personnalisé d'accord merci

  • Lucie Broisin Schoch

    elle fait l'émaillage et la cuisson. Parce qu'elle, elle est céramique. J'ai pas le four. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais. Ouais, chacun de ses domaines, t'as raison. Ok, qu'est-ce que j'allais dire ? Je ne sais pas par où commencer. Est-ce qu'on commence par le livre ? Oui, on va commencer par le livre. Alors, le livre, j'avoue aux auditeurs, d'habitude, je lis tous les livres, à part celui de Dominique Cardon, que je n'ai toujours pas fini, mais je lis tous les livres avant de recevoir les invités. C'est ce que je t'ai expliqué en off, j'ai pu le consulter, mais je ne l'ai pas lu en entier. Donc, exercice plus compliqué pour toi, c'est est-ce que tu peux nous nous expliquer le projet que tu as eu avec ce livre, qu'est-ce que tu voulais transmettre et quels sont les premiers retours que tu as sur ton bouquin ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Mon livre, déjà sa genèse, j'ai été contactée par Ulmer pour leur collection Résilience, qui était une collection assez jeune, je crois qu'elle date de 2022. Leur idée, c'est de proposer une collection de livres durables qui parlent de tous les domaines de la vie. Comment faire de, je l'appelle ça, de zéro à un. Par exemple, moi, c'est fabriquer son matériel d'art. C'est comment faire de ta récolte en forêt ou au jardin à ton pinceau ou ton encre. il y en a sur le pain il y en a sur élever ses chèvres et faire son fromage de chèvres et dans les domaines qui intéresseraient le podcast il y en a deux autres, il y a teindre avec les plantes et faire sa poterie dans son jardin mais quand il y a faire sa poterie dans son jardin ça veut dire teindre avec les plantes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    teindre avec les plantes et teindre ok d'accord donc je ne connaissais pas cette série donc Résilience ok donc en fait c'est tu pars de rien et tu aboutis à un produit à quelque chose et donc c'est eux qui t'ont contacté c'est

  • Lucie Broisin Schoch

    eux qui m'ont contacté ouais tout à fait par Instagram et cette collection elle est chapeautée par la ferme du Bec-et-Loin donc c'est la ferme d'accord pionnière enfin pionnière oui très très connue pour la permaculture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors comment ça s'est passé ce projet ce projet livre comment on passe de j'ai jamais écrit de livre, je suis pas quelqu'un de littéraire je suis pas j'écris un livre en fait comment t'as vécu ça ?

  • Lucie Broisin Schoch

    ça m'a beaucoup fait penser aux mémoires que j'ai dû écrire pour les arts décoratifs pour mon diplôme parce qu'on nous demande en premier en tout cas c'est comme ça que le maire fonctionne un sommaire détaillé pour qu'il puisse voir où on aurait envie d'aller eux ils ont des experts en écriture qui peuvent peut-être faire changer de place un chapitre pour la logique de la lecture mais c'est parti sur un sommaire et en fait ils m'ont contacté parce que je transmets certaines recettes via mon compte Instagram et via mon site internet donc ils voyaient que j'étais dans la transmission et déjà moi-même j'avais un peu cette idée qu'avoir un livre, un objet où tout serait regroupé ce serait vraiment fantastique donc en fait ça m'a vraiment servi de tremplin et du coup le livre c'est pas qu'il s'est écrit tout seul mais je suis quelqu'un d'assez on va dire rigoureuse donc je me donnais le mercredi c'était la rédaction et tous les mercredis j'avançais un peu et j'avançais un peu et le reste de la semaine ça tournait en arrière plan dans la tête donc ça s'est fait au fur et à mesure sur un an avec une grande partie où je suis allée en campagne chez mes grands-parents pour faire toutes les photos parce que c'est bien plus sympa et pour expérimenter avec la nature en hiver, la nature en été, pour récolter des choses variées, parce qu'en Alsace, je ne trouve pas forcément tout. Et donc voilà, ça s'est fait petit à petit.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et quels sont les premiers retours que tu as de ton livre ?

  • Lucie Broisin Schoch

    moi ça m'a fait je suis tombée des nues parce que j'ai vraiment des retours tellement sympa tellement revigorant de gens qui s'y mettent avec leurs enfants de gens qui avaient toujours envie de le faire mais ne savaient pas comment s'y prendre de gens qui ne sont pas dans le dessin mais qui ont une sensibilité on va dire écologique ou liée à la nature et en fait l'art c'est une belle porte d'ouverture J'ai des retours très positifs et ça me fait vraiment du baume au cœur et ça me donne vraiment envie de continuer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord j'imagine que c'est ton moteur et dans ton livre sans tout dévoiler est-ce que tu peux rapidement nous dire les grandes thématiques pour que éventuellement les auditeurs se disent bon bah tiens oui là ça me boost je vais voir comment je peux me le procurer ou bah non c'est pas trop pour moi mais ça me donne une idée peut-être pour quelqu'un dans

  • Lucie Broisin Schoch

    son entourage on a toujours des gens créatifs bah écoute moi j'ai fait euh Je l'ai fait en six chapitres. Le premier, c'est pourquoi dessiner avec la nature ? Finalement, les enjeux, les motivations que moi j'ai eues. Et pourquoi... Pourquoi c'est un... Comment dire ? Pourquoi dessiner peut aussi faire partie d'une transition écologique ? Ce n'est pas évident, c'est souvent considéré comme secondaire, mais en fait, vu que quand on s'y met, on se rend compte que c'est facile, que ce n'est pas pesant, qu'il y a des milliers de possibilités, ça peut motiver pour d'autres aspects de notre vie privée. Ensuite, chapitre 2, c'est dans l'atelier du fabricant de couleurs. Donc là, je voulais vraiment un chapitre sur les matières premières. parce qu'il y en a qu'on peut récolter, il y en a qu'on va prendre en droguerie ou à la pharmacie. Et du coup, les dangers, parce que tout n'est pas sans danger dans la nature, mais aussi, surtout, le lieu de travail, l'atelier. Parce que moi, je me suis fabriquée un atelier dans une cave, où j'y suis très bien, mais beaucoup de gens vont faire peut-être une fois de l'encre, mais dans leur cuisine. mais ce n'est pas sans danger selon ce qu'on fait et donc je voulais vraiment que les gens aient tous les détails possibles pour bien organiser leur espace de travail ensuite le chapitre 3 j'ai voulu donner des conseils sur une récolte responsable parce qu'une récolte ce n'est pas le moment uniquement où on est dehors et qu'on prend une partie de plante ou de nature que ce soit de la roche, des parties animales comme des poils de sanglier ou bien des pétales de fleurs. Ça se prépare avant, il faut faire attention pendant, mais aussi je parle de après, comment la stocker et comment être responsable aussi dans le choix de ce que l'on va récolter et la quantité que l'on va récolter. C'est très important parce qu'on est toujours dans l'idée de faire gaffe à notre environnement. parce qu'on a tendance à être tout feu tout flamme au début et à vouloir prendre beaucoup pour faire une grande quantité. Mais vraiment, la nature est tellement généreuse que quand on en est à faire des antres ou à faire du pigment pour faire une aquarelle, en fait, on n'a pas besoin du tout d'une grande quantité. C'est pour nous. Et c'est ça qui est beau. C'est qu'on peut dessiner en prenant juste un peu de la nature. Ensuite, j'ai voulu absolument un chapitre 4 que j'ai appelé Petit cahier de récolte. Je voulais montrer aux gens un petit herbier, mais pas que herbier parce que je parle aussi des minéraux et des parties animales, qu'on peut trouver, nous, en France, en local. D'ailleurs, je crois même que dans l'introduction de cet herbier, j'ai dit que je ne parlerais pas du bois de Santal ou du bois du Brésil qu'il faut faire venir par avion. Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, mon but, c'est de faire avec du local. C'est pour ça que dans toutes mes expérimentations que j'ai pu faire sur mon... sur mes réseaux. Pour l'instant, je n'ai toujours pas abordé l'indigo parce que je n'ai pas encore croisé d'indigo. Tout simplement. On va voir les cerises. Voilà. Et en fait, ça m'intéresserait de le travailler un jour, mais pour l'instant, je reste vraiment avec ce que je peux trouver. Comme pendant le confinement, dans mes 1 km, j'étais très limitée, mais j'ai trouvé énormément. Et donc, c'était l'idée que oui, c'est possible. Vous n'avez pas à commander des plantes qui vont venir par avion ou par bateau. Non, non, non. Vous pouvez faire avec ce qu'il y a juste autour de vous et il n'y en a pas besoin de beaucoup. C'est vraiment mon but de ce chapitre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bien sûr, le chapitre 5, le fameux chapitre, les recettes pour dessiner avec la nature, qui sont divisées en deux parties. Il y a un côté plus pigments, couleurs, peinture et une partie outils, outils de traces, outils d'écriture. et puis dans le mot de la fin j'ai voulu intégrer un petit calendrier de récolte un tableau qu'on peut remplir soi-même génial une petite bibliographie

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super tu vois il y a plein de choses que tu abordes qui m'ont été remontées donc pendant le festival à Pau sur il manque des calendriers de récolte par région où on pourrait savoir ce qu'on peut aller cueillir parce que généralement les livres sont tu sais c'est des recettes mais qui sont pas calées dans une saison ou dans un temps ni dans un lieu t'as parlé de l'intérêt des encres et des beaux-arts c'est qu'en fait oui c'est des toutes petites quantités par rapport à la teinture végétale tu vois et pareil pour la teinture il y a cette histoire de cueillette respectueuse et non impactante entre guillemets de penser aux autres, de penser à la suite et de penser à ce que la plante se régénère c'est hyper intéressant du coup tu m'as motivée tu m'as motivée à aller lire ton livre c'est clair donc en plus je l'ai vu, vu que je l'ai feuilleté c'est un petit format aussi pareil que tu peux emmener en balade et ça c'est cool c'est hyper pratique parce que tu vois j'ai vu des gens je sais pas si c'est toi qui repostes les personnes qui font ça mais en gros j'ai vu des gens qui pareil s'installaient au bord de l'eau prenaient une branche un truc et faisaient dans un petit carnet un dessin avec les couleurs entre guillemets dispo là sur le moment et en fait je me dis bah tu vois un petit format voyage en fait tu l'emmènes en balade tu l'emmènes partout et tu t'entraînes aussi donc non je trouve que le format en tout cas est top pour avoir beaucoup de livres de la collection Résilience parce qu'avec mon petit carnet

  • Lucie Broisin Schoch

    mon mari, on aime beaucoup ces livres ils sont vraiment géniaux parce qu'ils sont vraiment à amener dans l'atelier nous on bricole pour suivre d'autres c'est plus des méthodes de bricolage du low tech et des choses comme ça et comme ils sont pas trop grands on peut les avoir dans le sac on peut les avoir dans l'atelier et du coup c'est très pratique par rapport à d'autres livres très grands je voulais revenir sur les calendriers de récolte il en existe dans les livres de teinture dans les vidéos il y a souvent le petit coin calendrier de récolte moi je trouve j'en ai vu au moins ah moi j'ai en tête celui de Dorian Chagaud-Manzui mais j'en ai pas d'autres en tête tu vois ah ouais bah moi il me semblait que dans les livres des livres que dans le livre il y en a mais comme dit c'est c'est pour la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors certaines plantes sont communes c'est sûr mais c'est pour la teinture je vais aller re-regarder mais t'as raison il faudrait pouvoir les mettre en avant parce que c'est quelque chose qui est demandé après peut-être que j'ai rêvé et c'est pour ça que je l'ai mis dans mon livre parce que je trouvais que c'était évident ok donc j'irai regarder mais en tout cas c'est une très bonne idée le calendrier de récolte je trouve ça top bon ça m'amène à te parler de quelque chose qu'on a toutes vu, toutes les personnes qui te suivent cet été c'est ton comment on peut parler de ça, de tes dessins pendant tes vacances donc déjà ce qui est génial c'est que t'as pris des vacances un peu en décalé donc tu nous as donné l'impression d'être encore en vacances nous avec tes dessins et en fait je voulais que tu racontes un petit peu ce que tu avais voulu faire avec ce projet qu'est-ce

  • Lucie Broisin Schoch

    que tu voulais faire donc avec mon conjoint on s'est programmé tout le mois de septembre un tour de demi-France mais avec un thème alors un thème qui m'intéresse on va dire moi à la pigmenteière, on a essayé de rejoindre différents points ou lieux en France où on peut parler de papier d'outils d'écriture, de pigments de plantes de plantes tectoriales donc on s'est fait un grand voyage et que j'ai voulu absolument garder en mémoire via un carnet de voyage J'utilisais un stylo plume pour dessiner, mais toutes les aquarelles sont des aquarelles que j'ai faites. J'avais un pinceau en crâne cheval, j'avais des créas à la cire que j'ai fabriquées. et je prenais surtout des notes non pas de ce que je mangeais ou de ma vie privée mais plutôt de la géologie qu'on rencontrait dans les musées des anecdotes historiques sur l'évolution de l'écriture l'évolution des outils d'écriture et du coup on a fait des points très connus comme par exemple le Colorado Provençal, Roussillon mais on a fait aussi des randonnées dans des lieux qui sont moins connus et qui sont spectaculaires comme le Canyon du Diable qui est juste au-dessus de Montpellier, qui est une vallée remplie de ruffes. On a l'impression d'être sur Mars ou sur la Lune. On a été dans les Alpes, on a été à Grasse, on a été vers Marseille, dans le Roussillon, vers Montpellier, en Ariège. On a fait les grottes préhistoriques. J'y tenais parce que ce sont des traces très anciennes et j'avais envie de savoir ce que les guides avaient à dire là-dessus. on a fait les Pyrénées on est remonté par le Gers on a fait le Périgord avec le Moulin de la Rousique on a été dans le Cantal dans l'Auvergne et puis ensuite j'avais été invitée par The Tamarind Tree qui est une ferme permaculturelle à donner des ateliers chez eux ils sont en Seine-et-Marne si je ne me trompe pas et du coup on a terminé par Guédelon dans Lyon où on a pu faire aussi une randonnée liée aux pigments parce qu'il y a les pigments, les ocres de Puysail Et ce que j'ai aimé, enfin ça m'a pris, comment dire, j'ai eu une idée.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de frotter,

  • Lucie Broisin Schoch

    au cours de tous mes voyages, de frotter les plantes et de frotter les sols, les terres que je trouvais. Donc à la fois, j'ai les données, on va dire, historiques de ce qu'on a visité, mais j'ai aussi une collection de traces de plantes et de terres qu'on a pu croiser tout au long du voyage. Et je crois que ça, ça a aussi énormément plu aux gens de voir, là par exemple, j'ai ma page Colorado Provençal, où j'ai 6, 12, 18, j'ai 20 traces de terres frottées, toutes différentes. et à côté j'ai écrit 1h30 de balade dans le Colorado et donc de se dire que toutes ces teintes, je les ai vues en 1h30 toutes ces teintes d'ocre ça me fait un souvenir qui est encore plus comment dire, matériel je trouve toutes ces traces de plantes, de baies, de fleurs que j'ai pu récolter on va dire qui accompagnent ce voyage lié aux couleurs

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est génial franchement c'est un super projet est-ce que tu peux nous dire moi c'est quelque chose qui m'intéresse combien de temps ça te prenait par jour parce que tu sortais quand même moi je l'attendais après tu sais ça m'a fait un petit rendez-vous combien tu mettais de temps par double page parce que c'était souvent des doubles pages que tu faisais chaque jour à peu près combien de temps et est-ce que des fois tu te plantais c'est-à-dire je sais pas ça coulait ça bavait parce que c'est pas facile de prendre avec ce que tu as autour de toi c'est un Est-ce que ça t'a pris du temps ? Est-ce qu'il y a beaucoup de pages que tu as dû recommencer ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Alors, je m'étais donc donné l'objectif d'acheter un carnet exprès où je pouvais rentrer un jour une double page. Ça, c'était calcul à l'avance. J'avais pris un papier épais. C'était calcul à l'avance. Et je mettais environ une heure à une heure et demie le soir pour dessiner la double page. Il y a eu un petit moment à Marseille, là ça devenait compliqué parce qu'en fait c'est le challenge du carnet de voyage. Moi j'adore les carnets de voyage mais je ne m'y étais jamais mise. Ça a été mon premier et j'ai été ravie de l'accueil qui en a été fait sur les réseaux. Et c'est plus problématique quand on est avec des gens parce que à Marseille on a dormi chez une amie, alors là je l'ai abandonné donc j'avais toujours quatre jours de décalage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai essayé de rattraper. donc c'est le challenge donc à peu près une heure et demie par page et ensuite pour ce qui est des ratés non, dans le carnet de voyage il faut l'accepter donc j'estime qu'il y a des dessins que j'aime un peu moins mais ils sont là et je les laisse je vais pas les cacher et pour les coulures non, j'ai eu plutôt les baies quand je frottais les baies, oui là ça partait un peu en vrille mais vu que j'avais fait un petit cache en fait pour essayer de guider la personne j'ai fait un petit cache donc ça reste maîtrisé mais ça bave un peu de tous les côtés et puis du coup je me trimballais en randonnée avec le carnet ouvert le temps que les baies sèchent ou que la fleur écrasée sèche puis j'attendais comme ça en continuant la randonnée c'était très folklorique on me repérait de loin non mais c'est en tout cas c'est hyper

  • Lucie Broisin Schoch

    C'est hyper chouette. C'est comme tu dis, tu vois, les carnets de voyage, c'est quand même un truc qu'on a vachement vu en mode, comme tu dis, je partage ce que j'ai mangé, etc. Là, c'est vraiment très artistique. C'était vraiment le thème de la couleur. Il y en a plein tes doubles pages, etc. Je trouve que c'est une super bonne idée. Et donc, c'est ce que je t'ai demandé quand on a préparé l'épisode. et que j'ai eu des retours pareil au festival de peau de gens qui me disaient ah la pique mortière il faut absolument qu'elle publie son livre donc la question c'est ben voilà est-ce que quand t'as démarré ce carnet de voyage t'avais pensé en disant ben tiens ça pourrait être mon deuxième bouquin ou est-ce qu'en fait vu l'accueil que t'as eu sur Instagram tu t'es dit oh ben en fait il y en a plein qui me disent qu'ils seraient contents de la voir et en fait est-ce que ça t'est passé par la tête ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, quand j'ai commencé mon carnet, c'était vraiment plus l'idée de continuer le partage, parce que j'aime partager. Je voulais que les gens puissent voir qu'en France, il y a autre chose que Roussillon, même si Roussillon, c'est génial et fantastique pour les ocres. Et je voulais montrer la richesse qu'il y a en France, en profiter pour continuer à me former sur le terrain. mais je l'ai surtout fait, j'ai surtout publié mes pages pour me donner un challenge personnel en me disant si j'en ai publié un jour ou deux jours je ne peux pas m'arrêter ça m'a vraiment aidé et challengé je pense que sinon j'aurais pu un peu laisser tomber mais en voyant les retours que j'ai eu oui je me suis dit qu'il faudrait en faire quelque chose et je suis actuellement en train de travailler sur une forme parce que je pense que uniquement scanner le carnet de voyage il y a quand même des choses personnelles tout n'est pas utile Mais le regrouper par thématique, regrouper les dessins, réutiliser les traces, il y a quelque chose à faire sur lequel je suis en train de travailler pour espérer sortir ça en 2024.

  • Lucie Broisin Schoch

    Bon, génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En tout cas,

  • Lucie Broisin Schoch

    top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une anecdote, une trame pour un voyage coloré en France, ou liée au tout cas à la fabrication de son matériel, parce que ce n'est pas uniquement les pigments minéraux, mais j'ai été à l'ORIS, au Conservatoire des Plantes Tinctoriales, on a fait deux moulins à papier, le moulin de Larousic, le moulin de Richard Debas, on a fait des musées qui parlent de... des pigments dans l'Antiquité, les outils d'écriture, tout ça. Et je trouve, en fait, c'est exactement ce qui me motive, ce qui me botte. Et du coup, faire un livre qui peut être une initiation au voyage en France, donner des idées de voyage en France, liées à ça, où tout est regroupé. Déjà, nous, quand on l'a préparé, ce voyage, on n'a rien trouvé. Donc, on s'est dit, là, ce serait chouette de pouvoir proposer ça.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui, non, c'est génial. carrément franchement c'est une super bonne idée écoute moi j'ai hâte que tu nous donnes des nouvelles de ce projet franchement n'hésite pas si jamais t'as ça avance, tu me recontactes, on met à jour ce projet, parce que franchement, je trouve que c'est hyper pertinent, c'est hyper intéressant, c'est nouveau, c'est, comment on va dire, c'est artistique et c'est motivant. Moi, quand je voyais tes pages, je te dis, je me suis dit, c'est ce que je t'ai dit en off, je me suis dit, mince, il faut que je continue à bien m'entraîner pour dessiner, parce que je trouve que c'est quand même une autre forme que d'écrire ou que de prendre une photo. de dessiner, de t'y mettre ton cœur, tu prends du temps, ça fait du bien. Donc, je me suis dit, il y a encore du chemin à faire et deux, je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est beau, mais quel… Enfin, Bon, bref, en tout cas, ça m'a vraiment plu. Je voulais parler avec toi un petit peu de ton écosystème. Donc, la pigmentière, est-ce que tu as des partenaires qui t'aident, j'en sais rien, sur les matières premières pour… en fait, où est-ce que toi, tu peux avoir des partenaires et si tu peux nous en dire plus sans dévoiler de secrets ? de fabrication, mais nous donner un peu ton écosystème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très simple, je suis seule avec moi-même. Je n'ai pas de partenaire. Non, je n'ai pas de partenaire. Peut-être que je pourrais commencer à démarcher, je ne sais pas. Mais pour le moment, en fait, comme je l'ai dit avant, fabriquer… On en reparle toujours de l'aquarelle parce que c'est grandement à la mode, mais il y en a besoin de tellement peu que même ce que j'utilise pour fabriquer ce que je vends, si je fais une commande dans l'année, j'en ai largement pour l'année. Donc je ne suis pas une grande consommatrice de pigments, je ne suis pas une grande consommatrice de produits, on va dire, chimiques, les cristaux de soude, la laine de potassium, le sulfate de fer. Le sulfate de fer, quand on l'utilise, c'est des petites pincées. Donc je ne sais pas si je serais très... Enfin, un partenaire pour l'instant.

  • Lucie Broisin Schoch

    Non, mais c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais je...

  • Lucie Broisin Schoch

    D'accord. À part...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne me suis pas posé la question parce que j'utilise tellement peu. Je ne suis pas en train de recommander et de recommander chez un client. Ouais. Surtout qu'une grande partie, moi, mes aquarelles, je la coule dans des glands de chêne que je récolte. J'ai des palettes en bois fauté. Alors, celles-ci, ce n'est pas moi qui les ai récoltées, mais on me les a ramenées de Bretagne, du bois fauté que j'ai traité par après. il y a des pigments que je fabrique et comme je le dis sur mon site il y a des pigments que je commande chez un fournisseur qui fait ses pigments en France parce que mine de rien fabriquer son pigment c'est génial pour soi, c'est bien ce que je dis dans mon livre et que je répète dans mes ateliers mais de là à en avoir une quantité assez grande pour le proposer systématiquement à tous les ateliers et avoir une collection d'aquarelles continue, c'est autre chose. Surtout quand, pour ma part, je fais aussi des plumes et je fais aussi des encres et je fais aussi des pinceaux. Je fais un petit peu trop de choses. pouvoir fabriquer et broyer assez de pigments. Donc, il y a une partie que je commande. Néanmoins, je commence à force à avoir de bons petits pots faits 100% maison et je vais pouvoir, j'espère en 2024, commencer à proposer des palettes 100% faits à la main de la récolte au pastel sec, à la craie grasse, à l'aquarelle.

  • Lucie Broisin Schoch

    Génial. Top. Alors, du coup, je voulais te poser la petite question technique. Donc moi, tu connais le thème du podcast, c'est vraiment la couleur végétale dans toutes ses applications. Je t'ai dit en démarrant que c'est vrai que sur les beaux-arts, j'avais eu peu de monde. J'ai eu Anne-Sylvie Godot de Belgique, de l'UTA, qui propose de l'aquarelle et qui est vraiment sur plutôt les beaux-arts. Donc voilà, j'ai eu Anne-Sylvie. J'ai eu Elisabeth Dumont qui a parlé des encres. Donc c'était vraiment passionnant. Son livre est passionnant. Franchement, le livre sur les encres, il est top. mais j'avoue je n'ai eu personne sur vraiment le voilà ce que tu peux proposer les craies grasses enfin je ne sais même pas si le terme c'est craies grasses tu me corrigeras il n'y a pas de soucis mais voilà sur les beaux-arts en technique je n'ai pas vraiment d'informations et donc ce que je voulais te proposer dans le petit point technique c'était est-ce que tu pouvais nous partager sans tout donner les grammages, etc., mais nous donner une notion de comment on arrive entre la cueillette à, par exemple, la formation d'une aquarelle ou d'une peinture, en gros, dans les grandes lignes, et toi, les différents produits que tu déclines.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Alors, comme ça a été abordé, il me semble, sur un de tes derniers podcasts, avec la différence entre colorant et pigment. Donc... Quand on fait une recette de peinture, une recette de lait, qu'elle soit à la cire, grasse ou sèche, on n'utilise pas de colorant, on n'utilise pas un liquide coloré, on utilise des pigments, donc une matière poudre fine. Quand on veut travailler avec les plantes, Techniquement, pour avoir cette couleur, on ne va pas utiliser des pétales de fleurs hachées qui vont faire une genre de bouillasse qui serait une matière. Non, on ne va pas faire ça, parce qu'il y a trop de matière organique là-dedans. Ça va moisir. Donc ce qu'on fait, c'est qu'on va retirer les molécules colorées de la plante en la faisant cuire, en la faisant macérer par différents moyens. En gros, on va transférer ces molécules dans de l'eau. Une fois qu'on a notre jus coloré, on n'appelle pas encore ça une encre parce que vous n'avez qu'à écouter le podcast d'Elisabeth, mais il faut rajouter quelques petites choses. Petit teasing.

  • Lucie Broisin Schoch

    Merci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, ce jus coloré... n'est pas une matière tangible. Il faut faire une réaction chimique qu'on appelle un laquage, un pigment laque. Et là, on fait une réaction chimique où on ajoute des sels d'Alain ou des cristaux de soude ou de la crêpe, selon le type de pigment qu'on veut. Ça va faire une mousse. Généralement, aucun bécher n'est assez grand pour contenir cette mousse. le tout qui prend des pigments là généralement on en met partout mais attention on en met partout mais on a des gants car cette mousse elle est vraiment agressive à cause des cristaux de soude et donc cette mousse c'est le colorant ce sont les deux les deux ingrédients qui réagissent entre eux qui deviennent une base minérale et le colorant se fixe sur cette base minérale donc ensuite toute cette mousse on la laisse un peu quelques heures se comment dire reposer et on va On va la couler dans un filtre à café. Et normalement, si on a bien fait sa recette, ce qui coule est transparent, parce que toutes les particules colorées, toutes les micro-molécules, tout le colorant, s'est fixé dans la mousse qui, en séchant, va devenir de la poudre et qui, une fois broyée, sera votre pigment. Et à partir de là... d'accord comme en cuisine, pour une aquarelle il faut un liant qui réagit à l'eau pour que ça se fixe sur le papier et que ce soit malléable avec un pinceau on va utiliser de la gomme arabique pour un pastel sec ou une craie de cire on va utiliser cire d'abeille on va utiliser cire de carnauba et pour pastel sec on va utiliser un liant à base de gomme à dragant

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord donc encore une nouvelle utilisation de la gomme à dragant on en parlait notamment dans l'épisode de Clément Bautier donc top est-ce que juste un terme tu peux me préciser parce que j'ai peur de ne pas bien comprendre aquarelle je vois très bien donc c'est bon quand tu dis pastel sec c'est quoi c'est des craies ouais ce sont les craies sèches qui généralement s'estompent avec le doigt

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il en existe des plus ou moins tendres par recette et on utilise un papier un peu graineux un peu à grain pour avoir le meilleur résultat ça gratte bien la crème c'est un outil que j'ai appris à aimer parce que j'ai appris à le fabriquer je trouve qu'il est souvent délaissé parce que l'aquarelle est tellement à la mode mais il est magnifique il est intense mais il a ce côté où il faudrait le fixer pour pouvoir le conserver que les pages ne se frottent pas entre elles et du coup je pense que ça peut rebuter certaines personnes mais moi je le trouve génial et en contraire c'est ce que j'allais dire à contrarie il y a le pastel gras qui lui est un mélange avec de l'huile alors moi j'avoue que le pastel gras pour l'instant je ne le fabrique pas j'ai commencé à faire des tests donc ça c'est à développer et sinon moi ce que je propose actuellement ce sont des créalacires qui est encore autre chose je trouve que la créalacire si je devais la comparer à un produit du commerce on est plus dans le Crayola le Crayola des enfants alors que le pastel gras il est tellement graisseux que ça fait presque un rouge à lèvres il y a de la matière il est intense voilà

  • Lucie Broisin Schoch

    d'accord ok comme ça je comprends bien du coup une question tout ce que tu proposes comme produit on va dire ça tient aux UV ça résiste ou en fait c'est bien le fait que ce soit dans des carnets etc et que ce soit protégé de la lumière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pour tout ce qui est minéral, oui, ça résiste. Moi, je le dis, on peut lire parfois qu'effectivement, les minéraux, au bout d'un moment, quand même, ça peut s'affadir. Mais alors, c'est sur des temps tellement longs. Je veux dire, Roussillon, on ne le visiterait pas. Si le soleil, la pluie, il y avait des lavés Roussillon. Donc, minéral, ça tient vraiment bien. Ensuite, pour ce qui est des lacs, effectivement, les UV peuvent avoir un lien, mais selon le type de plante utilisée, là on peut se référer aux plantes en teinture, grand teint, petit teint, il y en a qui tiennent super bien et il y en a qui vont s'affadir. Par exemple, on fait beaucoup d'expériences avec le chou rouge. Le chou rouge, il affadit au bout d'un moment. Après, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire peut-être 8 mois en plein soleil sur un mur en plein sud. ça ne va pas s'impédir en une semaine forcément. La chlorophylle, là je suis en train, pour la petite anecdote, hier j'étais très stressée de savoir que j'allais être enregistrée, j'étais tellement stressée que je me suis dit, allez je vais faire un pigment pour me déstresser, je vais faire un pigment complètement instable, parce que je me sens instable, donc j'ai fait une laque de jus d'épinards, l'épinard c'est la chlorophylle, et la chlorophylle est complètement instable, elle grille au soleil. d'où le fait qu'on l'utilise pour faire des anthotypes dont tu as parlé avec Laurence et son livre Laurence du bleu de l'eau donc ça va complètement se dégrader donc là je vais pouvoir faire un test et voir est-ce que c'est un pigment qui part en deux semaines ou est-ce que quand même on peut l'entretenir un petit temps mais par exemple lui je sais d'avance que si je le laisse en plein jour ça va s'affaiblir il y en a ça va durer des mois avant que ça ne s'affaiblisse pas

  • Lucie Broisin Schoch

    Il me semble que la chlorophylle, c'est sur le marché aujourd'hui des pigments le plus cher. Parce qu'il permet en teinture d'avoir du vert. Et je crois que c'est 500 euros les 100 grammes. Enfin, je n'ai plus le terme, mais je sais que c'est l'un des plus chers. Donc oui, ça ne m'étonne pas. Déjà, un, le vert est dur à trouver dans la nature. Et deux, si tu dis que c'est instable, je comprends que ça puisse poser problème. ok donc minéral ça tient végétal on se réfère au grandin est-ce que tu fais des trucs avec des animaux genre, bon Cochny t'en as pas chez toi mais est-ce qu'il y a des insectes en Alsace que t'as essayé ou fait des expériences ok c'est plus ma calligraphie les pinceaux de crin là j'ai récolté des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    os à pot au feu je vais voir si je peux faire de la crème ok mais pour l'instant en couleur si il y a le noir d'os récolter ces eaux quoi c'est le noir d'os ? ça a remplacé le pigment historique le noir d'ivoire où on calcinait de l'ivoire sauf que comme c'est interdit on peut prendre une autre matière qui est l'os et donc on calcine en vase clos les eaux du poulet ou les eaux du poteau feu là où il y a l'os amouel on calcine en vase clos donc ça devient complètement noir effrayable comme un charbon on le broie et ça nous donne notre pigment noir d'os d'accord d'accord

  • Lucie Broisin Schoch

    écoute super anecdote parce que

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je n'ai rien trouvé et puis pour être honnête je pense que je me retrouverais face à un insecte coloré et que je l'écaserais alors qu'il est encore vivant bien sûr la cochenille c'est comme ça mais comme on l'achète morte enfin les gens qui l'achètent l'achètent morte ils pensent à autre chose ou alors ça les gêne pas du tout il n'y a pas ce lien je pense que j'aurais une vague de

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais non non j'imagine bien ok non mais je posais la question on sait jamais ok donc on a fait le bon la recette globalement j'ai vu passer aussi je t'en ai parlé c'est le les postes de The Dogwood Dyer qui elle aussi faisait des donc elle là ce qu'elle met en en photo il y a plein de couleurs différentes en forme de petits bâtonnets de craie pour toi c'est quoi là c'est de la craie de cire, c'est quoi selon toi ? Moi,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il me semble que j'avais vu des posts, je crois, cet été où elle parlait de pastel sec. Est-ce que depuis, elle s'est mise à faire aussi des craies à la cire ? Pourquoi pas, mais je n'ai pas regardé de nouveau. Si en gros, ça s'estompe au doigt, on peut catégoriser ça en tant que pastel sec ou craie.

  • Lucie Broisin Schoch

    ok donc c'était plutôt ça donc moi j'ai vu ça chez The Dogwood d'ailleurs est-ce que pour nous montrer la différence entre l'utilisation de matière végétale pour de la teinture et pour les beaux-arts tu pourrais nous dire par exemple pour faire l'équivalent d'une créola si on veut prendre un exemple qui parle à tout le monde est-ce que tu sais à peu près nous dire combien de matière tu as besoin alors environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    10 grammes, je dirais. Non, attends, pour un, 10 grammes, ça n'a pas besoin. Et pareil, pour une aquarelle...

  • Lucie Broisin Schoch

    10 grammes de feuilles fraîches, par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, de pigments finis.

  • Lucie Broisin Schoch

    De pigments finis. Donc, c'est quand même pas grand-chose, 10 grammes. Oui, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Un pigment lac, pour celles qui s'y sont mises, qu'on voulait essayer parce que c'est magique, c'est fascinant, ça réduit énormément au séchage. Donc, il faut quand même en faire beaucoup pour avoir... Si c'est pour vous et que vous vous faites un bâton, vous êtes content. Mais si vous voulez en produire pour en vendre, il en faut un peu plus. Donc, pour tout avouer, je vais être très franche. En fait, moi, jusqu'à présent, mes crétines, elles sont à base de minéraux. Moi, je n'en ai pas fait avec des végétaux. J'ai fait de l'aquarelle. Là, c'est les mêmes doses, donc c'est quelques grammes pour un godet. et du coup j'avais dû faire ça avec mes fleurs de pivoine j'ai des fleurs de pivoine roses j'ai dû faire une laque à partir de deux fleurs de pivoine roses et ça m'a fait un petit pot j'ai pu faire mon aquarelle un godet d'aquarelle et il me reste un demi pot un tiers de pot à yaourt de pigment avec deux fleurs de pivoine

  • Lucie Broisin Schoch

    ouais donc tu vois d'accord ok donc vraiment il y a une réduction ouais voilà il n'y a vraiment pas grand chose à prendre ok sur la partie transmission donc il y a tu as parlé des six ateliers que tu proposes il y a ton livre est-ce qu'il y a d'autres choses enfin tu as aussi parlé des interventions en musée en école etc est-ce qu'il y a d'autres choses qui te viennent en tête sur la transmission

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    À part mon compte Instagram où je parle beaucoup de mes recherches et mes expérimentations ou hier par exemple je me suis rendue compte que j'avais une expérience que je laisse traîner depuis un an avec un pigment et à base de cuivre, qui est assez dangereuse. Et je me suis rendue compte que la réaction était tellement, on va dire, agressive, qu'elle a fait fondre le joint de mon pot, que du coup, ça fait des cristaux absolument magnifiques. Et ça veut bien dire que c'est dangereux. Et alors, du coup, je m'en suis en est profitée pour faire un poste sur, attention, poison, faire avec des produits naturels, parce que le cuivre, bon, le cuivre, du vinaigre et du cuivre, ça va. C'est pas considéré comme des éléments chimiques lourds ou transformés énormément. quand même, c'est dangereux. Par mes postes, par mes expériences, je remets à jour des petits conseils ou des petits... Je transmets aussi des infos.

  • Lucie Broisin Schoch

    J'avais donc quelques questions rapides. Pour toi, aujourd'hui, est-ce que tu as des acteurs qui fédèrent autour de la couleur végétale en utilisation Beaux-Arts ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Beaux-Arts ? Ben... Il y a beaucoup de créateurs qui s'y mettent, donc déjà la masse de créateurs en général, parce que du coup, ça fait connaître que c'est possible. C'est peut-être un peu naïf de dire les créateurs en général, mais en fait, tout le monde découvre la teinture et les beaux-arts version naturelle par les réseaux sociaux et les créateurs qui s'y mettent. Après, en personne, je trouve qu'il y a... des gens qui sont pas forcément dans mon domaine mais dont le travail me donne l'envie de continuer il y a Atelier Bouillon qui est un groupe de 4 filles il y en a une qui est dans le tissage une qui est dans la teinture, une qui est dans le papier une qui est dans la céramique, elles fonctionnent ensemble il y a Essex in Company alors là c'est anglais je crois qui fait des encres à partir de goudrons, à partir de choses du quotidien, mais qui, du coup, parlent du côté environnemental et tout ça. Il y a beaucoup, en dehors de la France, il y a Vintage Fable, Happy Terra, Mushroom Color Atlas. Alors là, c'est toutes les teintures à base de champignons. C'est fascinant, toutes les couleurs que les champignons peuvent donner. il y a un peu peu je pensais après il y a des gens qui ne sont pas sur les réseaux mais qui font et donc par exemple quand on parle de en France de fabriquer son matériel d'art on tombe sur un monsieur qui s'appelle David Damour qui a créé des produits très pointus très chimiques je vais le dire, peut-être que ça ne lui plaira pas s'il écoute, mais c'est assez difficile à lire. Mais c'est vrai, il parle dans le détail. La journée 1 s'appelle Encre et pigments des végétaux Et souvent, on retombe sur lui. Alors, beaucoup de gens, ils peuvent s'y mettre. on tombe sur ce monsieur et effectivement il donne des bases qui sont vraiment le côté chimique il est vraiment dans le côté chimique par contre il n'est pas que naturel il utilise beaucoup de produits aussi chimiques pour le coup que par exemple toutes ces parties là de son livre moi je ne les regarde pas parce que je veux vraiment rester dans le naturel et le respectueux ça me fait penser, on parlait des anthotypes combien de gens me disent mais Lucie, les anthotypes aux épinards comment est-ce que je peux les fixer pour qu'ils résistent aux UV ? c'est pas le but, en fait les filtres anti-UV il y en a, mais ils sont chimiques et quel est le problème ? que ton anthotype disparaisse refais-en c'est pas grave, moi j'ai 20 épinards, c'est pas énorme

  • Lucie Broisin Schoch

    c'est le rapport de l'art et de la durée dans le temps comme on nous a toujours dit ce qui reste après nous c'est l'art donc il y a des gens qui ont du mal à concevoir que ça puisse disparaître et qu'il faille le refaire tu vois là dessus il y a vraiment c'est philosophique on est d'accord mais il y a vraiment beaucoup d'invités qui m'en parlent en disant quand on travaille le végétal il y a cette notion de bien sûr il y a les grands teints qui qui tiennent dans le temps, il n'y a pas à refaire débat, mais il y a des plantes ou des déchets alimentaires qu'on utilise et on sait, et c'est OK que ça va disparaître, mais c'est une notion philosophique et tout le monde n'est pas prêt. J'y peux se comprendre, mais oui, tu as raison de le préciser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voulais dire, moi, je trouve que c'est... En fait, c'est très, très intéressant parce que quand on réfléchit, effectivement, on a été complètement formés et dans le mood que les choses soient durables quand on les achète. et qu'il faut qu'elle soit stable et qu'effectivement, une œuvre d'art, il faut qu'elle puisse rester et en même temps, c'est malheureux à dire, mais quand il y a des décès dans les familles, généralement, on vide les maisons complètement. Il y a combien de gens jettent les fouilles ?

  • Lucie Broisin Schoch

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Combien de gens jettent tout ? donc qu'est-ce qui restera vraiment de nous et quels besoins on a que ça reste vraiment et dans le fond j'ai envie de vous dire moi j'adore les carnets carnets de voyage et mes encres qui effectivement il y en a qui tournent et qui changent dans le temps mais toutes mes encres de carnets, moi j'ai des dessins à la chlorophylle d'épinards, ils sont toujours aussi verts parce qu'ils sont pas touchés par les UV donc faites des carnets

  • Lucie Broisin Schoch

    Ouais, non mais c'est ça Non mais voilà, donc c'est ça Si on veut que ça reste, mettons L'ail à l'abri, et si c'est ok C'est ok que ça tourne Si t'étais une plante teintoriale, tu serais laquelle ? Ou un pigment minéral Vu que tu travailles les deux

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je dirais le noyer Je m'étais préparée pour plantes, je t'avouerais. Il est très facile à trouver. Il n'est pas toxique. Donc quand même, avec un enfant, on peut s'amuser. Il est multitâche parce qu'on peut l'utiliser en teinture. On peut faire de l'encre. Il est aussi un arbre. Donc on peut faire du bois. On peut se chauffer. On peut manger les noix. On peut faire de l'encre tout en gardant les fruits pour manger les noix. Et il y a besoin de... Pour un pot d'encre, une personne, vous prenez 20 noix, vous avez déjà un bon pot. il n'y a pas besoin de beaucoup, il est l'illustration même de ce que j'aime dans faire son matériel d'art avec la nature. Facile d'accès, pas besoin de beaucoup, il se renouvelle tout seul tant qu'on le respecte et il représente cette nature multitâche et il ne faut pas oublier qu'on n'est pas que là pour faire de la couleur mais qu'il y a aussi les animaux, les oiseaux qui vont se protéger dedans, les insectes qui vont, je ne sais pas si il y a des insectes qui vont vivre dans les noyers mais il y a tout un microcosme autour et c'est simple en fait.

  • Lucie Broisin Schoch

    Oui. Non, c'est hyper bien. Elle est très bien, ton explication du choix du noyer. Je trouve que c'est vrai que ça fait réfléchir autrement. Non, écoute, tu m'as soufflé. Est-ce que tu as des idées de livres que tu souhaiterais partager ? Donc, tu en as cité quelques-uns, mais est-ce que tu voudrais nous citer tes bouquins qui t'ont inspiré ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, quand même, je mets les livres d'amour, mais là, il faut vraiment vouloir… se mettre à la fabrication de ces couleurs. Alors, tu en as déjà parlé, mais Impressions végétales de Laurence Loiseau-David est vraiment chouette pour tous les gens qui s'intéressent aux traces des plantes, donc à l'écoprint, aux cyanotypes, aux anthotypes. les livres de Michel Pastoureau je sais qu'on en a beaucoup parlé ils sont fantastiques parce que là ils ne sont pas du tout dans l'idée d'apprendre à comment fabriquer mais ils sont dans l'histoire des couleurs et des teinturiers de la symbolique et de la puissance économique et sociétale des couleurs en Europe depuis, oui, parfois au Moyen-Âge, parfois avant et j'adore comme il écrit ça fait des tonnes d'anecdotes à raconter au dîner et on comprend toute notre culture on comprend l'association de symboles et des couleurs dans notre culture et ça je trouve ça passionnant donc Pastoureau c'est un début génial on m'a conseillé sur les réseaux un livre que j'ai trouvé intéressant c'est Abraham Pincus recette de peinture technique de la peinture et du dessin il s'appelle Feu noir, feu blanc il y a à la fois des recettes et à la fois des procédés pour se mettre à dessiner, préparer sa toile, préparer sa feuille vernir mais il y a des recettes donc c'est intéressant parce que c'est en français souvent c'est pas en français donc là on en profite Merci j'en ai plein j'ai pris ma bibliothèque entière j'en ai encore deux celui-ci il est plus pour la on va dire la beauté entre guillemets Répertoire de couleurs, c'est une réédition d'un livre publié en 1905, où, il faut lire l'intro, elle est très drôle, où en gros, des gens en chemise, en costume noir, ont décidé d'uniformiser la dénomination des couleurs des fleurs. Donc en fait, c'est un livre coloré. où tu as le nom de chaque couleur de plante et que ça a été un gros, gros travail apparemment. Donc c'est intéressant parce que c'est une reproduction, donc les couleurs ne sont peut-être pas fidèles à l'original. Mais mine de rien, il y a les origines, les synonymes français du nom d'une couleur, il y a des impressions et il y a aussi les noms des plantes qui ont été associés à ces couleurs. Pour terminer, je dirais le fameux américain Nick Nedo. alors je crois que son livre en français est complètement introuvable et en anglais on peut encore l'acheter et ça s'appelle The Organic Artist et son petit teaser c'est Make your own paint paper, pigments, prints and more from nature et lui il est très intéressant parce qu'il est aussi brut de fabrication il passe il fait le calame il fait le pinceau, il fait l'aquarelle il fait l'encre donc très intéressant aussi

  • Lucie Broisin Schoch

    canon écoute c'est que des livres que je ne bon Michel Passoureau comme tu me dis on en a beaucoup parlé mais non c'est que des nouveaux c'est génial parce que c'est beaucoup de nouveaux livres avec toi on ouvre un autre volet j'ai vraiment ce sentiment on ouvre la porte au Beaux-Arts vraiment tu vois on avait commencé à mettre des petits pieds dans la porte donc il y a l'épisode d'Elisabeth on en a parlé il y a l'épisode d'Anne-Sylvie Godot et là vraiment avec le tien je trouve que voilà ça y est, la porte est ouverte je trouve ça hyper intéressant tu vois ce qui me plaît aussi dans le podcast c'est que je découvre des univers au fur et à mesure, je trouve ça génial la couleur au sens large, c'est vraiment passionnant, je voulais te demander à toi, quel est ton épisode de podcast préféré à présent que tu as écouté et qui t'a plu alors je ne les ai pas tous écoutés

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais en fait j'ai un petit j'attendais tellement que tu l'invites Elisabeth Dumont que j'ai un petit coup de coeur pour celui avec Elisabeth Dumont mais je pense que c'est complètement personnel et affectif parce qu'effectivement son livre Encre de Plante ça a été peut-être le troisième livre que j'ai acheté dans ce domaine et que il était enfin français et que son livre est tellement bien fait l'équilibre entre l'historique le chimique et les recettes est très agréable et elle est très claire quand elle écrit c'est très clair c'est très facile de comprendre et du coup je pense que lui quand je l'ai écouté pour avoir j'ai ces deux livres la encre de plantes et le livre bleu teindre avec les plantes teindre avec les plantes voilà et bah c'était très très agréable de l'écouter parler de ses livres de l'écouter d'avoir son point de vue en live il m'a beaucoup plu

  • Lucie Broisin Schoch

    Ah top ! J'ai la fameuse question de à qui tu aimerais passer le micro pour continuer l'aventure dans les beaux-arts autour de la couleur végétale ou autre si tu as pensé à d'autres choses ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors côté teinture moi j'ai pensé à Ninon Gavarian qui a écrit un livre dans la même collection que moi chez Ulmer parce que pour moi je lis moins les livres de recueil de plantes à teindre même si c'était très intéressant je recherche plus dans le beaux-arts mais elle ce qui m'a plu c'est qu'il me semble en tout cas pour moi c'était la première fois où quelqu'un me disait moi je teins et je me suis dit je teins par exemple mes chaussettes avec du brou de noix parce que le brou de noix a des propriétés antifongiques et que donc en hiver ça a un impact sur mon corps elle fait le lien deux trois fois j'ai vu plusieurs fois dans son livre elle fait le lien entre la plante et la plante portée qui donc touche le corps et ça je trouvais ça très intéressant et assez nouveau pour moi Atelier Bouillon donc ce cature tu es hors de fille par contre ben mine de rien tu as ce côté nature avec la teinture mais ben t'as la terre t'as la céramique qui fait partie des beaux-arts t'as la fabrication du papier et puis dans leur coin teinture elles font un peu d'en dans leur col teinture et j'ai pensé à Tintoura Studio qui est en France oula Tintoura T-I-N-T-U-R-A qui est en France et qui fait des aquarelles à base de plantes de la teinture et que je discute de temps en temps avec elle sur les réseaux je la trouve très sympa ok

  • Lucie Broisin Schoch

    top écoute franchement il me reste que te remercier pour cette cette générosité tu sais quand tu dis que la transmission c'est important pour toi ça se sent tout de suite tu vois là tu nous as donné plein de lectures tu nous as donné plein d'anecdotes il y a je pense que bon voilà je vais pas le redire mais je pense que là on ouvre grand la porte c'est chouette et je vais aller contacter les personnes que tu m'as recommandé parce que je pense que ce sujet intéressent beaucoup de gens et je pense que tu as raison c'est en faisant parler et en donnant la parole aussi aux gens qui font que ça va de plus en plus se connaître se répandre et je trouve ça génial. Et bien écoute merci beaucoup Lucie.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Merci à toi merci pour ce beau moment.

  • Lucie Broisin Schoch

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A R T E C O V E R T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de Lucie Broisin-Schoch

    00:00

  • Le parcours de Lucie : de la scénographie à la Pigmentière

    00:45

  • La transition vers la sérigraphie écologique

    01:19

  • L'impact du Covid sur la carrière de Lucie et ses réflexions écologiques

    02:45

  • Les débuts de la Pigmentière et l'expérimentation avec les couleurs végétales

    04:43

  • Présentation du livre de Lucie et ses thématiques

    10:22

  • Les retours sur le livre et l'importance de la transmission

    16:40

  • Le carnet de voyage artistique de Lucie

    24:16

  • Les partenaires et l'écosystème de la Pigmentière

    34:27

  • Techniques de fabrication des pigments et des couleurs végétales

    43:18

  • Conclusion et recommandations de livres

    50:08

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