- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récovers Louis Levisse de l'entreprise Terrateck. Bonjour Louis.
- Louis Levisse
Bonjour.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors Louis, je suis ravie de vous recevoir parce qu'on va parler plus agriculture et on va dire engin agricole avec vous aujourd'hui. C'est plusieurs invités qui vous ont recommandé et je suis vraiment ravie que vous vous prétiez à l'exercice aujourd'hui pour qu'on balaye ensemble et qu'on regarde un petit peu ce qui est possible de faire. La première question que je vais vous poser, c'est si vous pouviez vous présenter pour les auditeurs qui vous êtes, votre parcours à vous et nous présenter votre entreprise Terrateck.
- Louis Levisse
Donc Louis Levisse , j'ai 20 ans, je suis encore en alternance chez Terrateck. passionné par l'agriculture et en particulier la production maraîchère légumière. C'est vraiment une passion que j'ai depuis tout petit, qui démarre d'un de mes meilleurs amis qui a une exploitation agricole. Depuis tout petit, je suis dans les parcelles, je vais dire. Cette passion m'a amené à en faire aujourd'hui mon métier, au travers des études que j'ai pu faire. avec un bac en production végétale, ensuite un BTS en technique de commerce spécialisée en agricole, machine agricole, et aujourd'hui je termine une licence en agroéquipement, donc tout ce qui est conception de machine agricole. J'ai essayé de boucler cette boucle pour avoir le maximum de connaissances au quotidien. Ces formations-là ont été effectuées en alternance. dans l'entreprise Terrateck, qui est une entreprise fabricante spécialisée dans le matériel de maraîchage principalement et de désherbage mécanique. Nous sommes basés à l'étrême, à une demi-heure au sud-ouest de Lille. Une entreprise qui a 10 ans cette année, avec une vingtaine de collaborateurs, allant de l'ingénieur au bureau d'études, puisque nous concevons nos machines, au commercial compta ou encore monteur-assembleur. Tout se fait vraiment chez nous. En ce qui concerne notre gamme, nous allons vraiment de la partie travail du sol, en passant par la plantation, désherbage également, et puis nous terminons par tout ce qui est récolte, conditionnement, pour répondre aussi à une demande et à un marché qui est très diversifié. Nous aussi, on doit s'adapter à cette demande, puisque nous travaillons aussi bien sur la France qu'à l'international, donc avec des distributeurs. aussi bien aux États-Unis que dans les pays asiatiques, Australie, européens également.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Ok, alors du coup, ce que je voulais vous demander avant qu'on essaye de se mettre dans le champ ensemble et de voir ce que vous pouvez proposer, c'était de savoir si vous aviez eu des demandes sur les cultures tectoriales, si vous constatez une évolution, si vous avez des gens qui vous appellent, nous racontez un petit peu comment vous percevez cette filière.
- Louis Levisse
Alors nous, Terrateck, à l'origine, on est vraiment spécialisé dans le maraîchage et on se voit de plus en plus avoir des demandes sur ces productions-là, que ce soit en plantes tectoriales ou même plantes aromatiques. C'est vrai qu'on a un secteur qui se développe et Terrateck essaie d'accompagner les producteurs, les producteurs-productrices de ces cultures. Oui, il est vrai, il est parfois difficile de trouver des machines adaptées à ce type de production. Donc on adapte certaines machines qui étaient au maraîchage à ces cultures. On a par exemple une récolteuse dont on évoquera, je pense, le sujet un peu plus tard. C'est parti d'une demande d'un producteur qui était situé en Corse. On a un peu travaillé avec lui, main dans la main, pour développer une machine. C'est vrai que ce sont des demandes, que ce soit dans le sud de la France, mais même en Bretagne, je sais que ça se développe pas mal, on a des demandes récentes de producteurs en recherche de solutions pour répondre à leurs problématiques. Donc oui, ce sont des demandes qui sont de plus en plus courantes, je vais dire.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, et alors c'est intéressant parce que vous faites le parallèle avec les plantes à parfum aromatiques et médicinales, les pâmes. Et en fait, on a beaucoup de points communs avec cette filière-là, ne serait-ce que par les plantes qui peuvent être des pâmes, mais aussi des tinctoriales, donc donner aussi de la couleur. Et aussi, quand les agriculteurs doivent renseigner leur culture, comme il n'existe pas de ligne sur les plantes tinctoriales, ils les mettent en fait dans les plantes aromatiques et médicinales. donc c'est marrant de voir que également sur les machines et sur les problématiques il y a aussi ces points communs je vous avais envoyé pour préparer cet épisode quelques épisodes de nos agricultrices et agriculteurs qu'on a reçu sur le podcast donc je vous avais envoyé vraiment à différentes échelles pour les reciter parce que ça sera intéressant pour les auditeurs d'aller réécouter ces épisodes On avait reçu la micro-ferme des Lilas avec Cécilia Aguirre, l'Ivaden en Bretagne, le Champ des couleurs dans le sud de la France. On a eu l'UTA qui est en Belgique, avec qui vous allez nous raconter ce que vous travaillez. Je vous ai aussi envoyé des agriculteurs de Guadeloupe. Et alors là, je ne vous les ai pas envoyés, mais j'ai enregistré récemment beaucoup autour du pastel. Donc Bleu de Lectour, Bleu d'Amiens, Bleu Pastel, encore des agriculteurs qui travaillent sur les plantes tinctoriales. Ce que j'aimerais faire avec vous, Louis, vraiment sans moi y connaître rien du tout, donc vraiment avec des questions naïves, c'est qu'on se dise, par rapport à ces agriculteurs qui ont fait leur témoignage sur le podcast, en fonction de ce qu'ils font comme activité, quelles sont les machines, les engins agricoles que vous pourriez recommander ? Alors, je ne sais pas comment vous voulez qu'on procède si on se dit qu'on part de la graine à la récolte. J'ai même entendu que vous parliez de conditionnement. Donc, je pense que ce serait intéressant aussi de parler du conditionnement. Je n'y avais pas pensé. Alors, on a vu dans ces épisodes qu'en fait, le travail était laborieux et qu'ils étaient beaucoup en recherche de solutions pour soit l'ergonomie, soit l'augmentation du rendement, soit juste pour des contraintes qu'on peut comprendre complètement. Si je vous lance sur... Alors, eux, leurs graines, ils les font pousser généralement chez les horticulteurs pour être certains d'avoir des plants avancés, être vraiment misés, je pense notamment à la persiquaire indigo qui donne du bleu. Est-ce que vous avez un système de planteuse ? Alors, je n'ai pas les termes, il faut m'excuser, mais est-ce que vous avez un système de machine qui peut aider à planter ? Qu'est-ce que vous pouvez proposer ?
- Louis Levisse
Alors pour la plantation et les autres points que peuvent rencontrer les producteurs, on a vraiment l'avantage chez Terrateck d'avoir une gamme très diversifiée, donc de l'outil manuel à l'outil automoteur, donc on sait répondre aujourd'hui à différents types d'exploitation, c'est vrai que ça a été aussi assez important pour nous de développer cette gamme. C'est assez large. Pour la plantation, on a des opérations qui peuvent se faire manuellement ou mécaniquement. Le manuel, on a des plantoirs manuels de différents diamètres selon la dimension du plant ou de la racine. On a ce système-là avec la possibilité d'y mettre un support de caisse ventral pour permettre aux producteurs d'être autonomes. sur cette opération de plantation. On appelle ça chez nous les plantoirs. On a PL1, PL1+, PL2 et PL2+. Si certains souhaitent y jeter un oeil. Et après pour les opérations où il nécessite d'avoir un certain confort supplémentaire, et des opérations qui sont un peu plus longues, on a des porteurs électriques qui peuvent servir pour la plantation, le désherbage ou même parfois la récolte, nommés glider 200 ou 500. Donc ça c'est des assistants à la personne pour faciliter une opération. qui se fera manuellement, mais de manière ergonomique. La personne est allongée dessus, à une machine autonome électrique qui a entre 15 et 20 heures d'autonomie, qui permet déjà de faire du travail. On a ces différentes options-là. Après, en planteuse, On propose ça chez Terrateck, mais c'est plutôt destiné au maraîchage dans ces cas-là.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Et alors, c'est quoi le... Alors, désolé, donc autonome électrique, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'utilisation de pétrole, d'essence, etc. Ça fonctionne... C'est quoi, c'est des batteries comme les voitures électriques ? C'est la même chose ?
- Louis Levisse
On a une machine de 24 volts qui fonctionne à l'électrique, complètement autonome, avec une recharge prise secteur. Donc vraiment une machine très simple. mais qui solutionne pas mal de problématiques en termes d'ergonomie dans ses opérations de plantation, désherbage et récolte
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Et ce que j'allais dire, c'est que ces machines, elles sont recommandées à partir d'un certain nombre d'hectares ou un certain nombre de plants. Est-ce que vous avez des notions, par exemple, s'il y a des gens qui viennent vous contacter, comme je suppose que c'est un budget, c'est de leur recommander, tiens, à partir de temps, en fait, c'est recommandé, sinon, ce n'est peut-être pas intéressant pour l'agriculteur. Est-ce que vous avez cette notion à nous éclairer sur ça ?
- Louis Levisse
On a donc deux machines selon les besoins du client. On a le glider 200 et 500, deux machines très différentes mais à la fois complémentaires puisqu'elles sont de la même famille, elles répondent à cette problématique d'ergonomie au travail. Tout dépend bien évidemment de la surface mais également de la valeur ajoutée qu'on y met à la culture. C'est quelque chose qui est aussi à prendre en compte dans un calcul de remplabilité. Le glider 200 est plutôt destiné au travail en monoran, avec une voie d'un mètre à un mètre cinquante. Et pour les voies d'un mètre cinquante et supérieures, on pourra passer plutôt sur un glider 500, ce qui n'empêche pas le glider 500 d'être en monopouchette. Tout dépend des besoins qu'on définit lors d'un échange avec le producteur. selon le nombre d'heures qu'il souhaite faire quotidiennement ou au cours de sa semaine. C'est vraiment une analyse et c'est aussi ce qui peut faire notre force chez nous, c'est qu'on a un aspect technique avant l'aspect commercial pour apporter une solution.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok, donc c'est quelque chose que vous pouvez personnaliser avec un échange avec l'agriculteur, ces notions des surfaces, et vous avez dit un truc très important, c'est la valeur ajoutée de la culture, qui bien sûr, qui permet aussi de, enfin voilà, c'est des choses à prendre en compte, je trouvais ça très bien de l'avoir redit. Donc ok, on a fait la partie plantation, alors on a eu plusieurs agricultrices qui parlaient d'un gros travail hyper épuisant de désherbage. entre les plants, parce qu'en fait, ce que j'ai compris, c'est que s'il y a d'autres plantes, entre les plantes qui nous intéressent, ça peut, comment on va dire, amoindrir la qualité de ce qu'on récolte. Est-ce que, sur le point de vue des herbages, vous avez des choses que vous pourriez proposer ?
- Louis Levisse
Oui, le désherbage, c'est vraiment le plus gros de notre gamme. On a des solutions manuelles, semi-tractées, qui sont très utiles. semi-mécanisées et puis les solutions vraiment mécanisées. toujours dans la recherche de la polyvalence au niveau de notre catalogue. En termes d'outils manuels, on a des outils à manches, que ce soit des sarcloirs oscillants ou des binettes plus classiques comme on pourrait retrouver chez nos grands-parents. On a également la solution des houmars et chairs, qui est un outil polyvalent où on vient y installer un bon nombre d'équipements. que ce soit des lames plus classiques pour le désherbage en inter-rang, ou des lames le lièvre pour travailler au plus proche du rang, on a cette solution-là de Oumar et Cher, qui est une bonne alternative entre l'outil manuel et l'outil tracté, pour les exploitations, on va dire, petites et moyennes surfaces. Et pour les exploitations en surface plus importante, on a la solution mécanique, que ce soit des bineuses, bineuses qu'on personnalise chez nous, on part d'une poutre nue, on analyse le besoin du client en fonction de ses cultures, sa typologie de parcelle, ses cailloux, ce genre de choses, et on vient y faire une bineuse vraiment adaptée aux besoins, aussi en prenant compte des différents stades de la culture, puisqu'on sait qu'une plante tinctoriale a tendance à, à connaître... à bien s'épandre sur le rang, je vais dire. Donc on a cette solution de mécanisation, que ce soit du binage mécanique à guidage manuel ou même caméra, c'est encore autre chose. Et puis pour les producteurs en recherche de polyvalence, on a un porte-outils nommé CultiCrack, qui est un automoteur permettant à l'opérateur de travailler seul, que ce soit dans les opérations de binage, déroulage de paillage par exemple, celui-même. C'est vraiment un outil autonome, thermique, automoteur qui permet ces opérations-là. Donc voilà, vraiment une gamme variée, à laquelle différents producteurs pourront se retrouver en feuilletant notre catalogue.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, complètement. Un déroulage de paillage. J'ai eu un témoignage sur la Garance dans le Sud où c'était la galère de dérouler, elle expliquait des quantités, des quantités de paille. Donc oui, je trouve ça intéressant. J'avais une autre question. Est-ce que vous pouvez, enfin, est-ce que l'agriculteur est autonome sur le réglage de l'espacement entre ses rangs, etc. Parce que j'ai constaté que dans les... les plantations au rang, c'était différent en fonction des différents agriculteurs, même sur une même culture. Est-ce qu'ils sont autonomes pour gérer l'espacement et le travail de la machine eux-mêmes ou il faut une intervention de Terrateck ?
- Louis Levisse
Dans le cas des binneuses, on sait configurer une binneuse selon le besoin du client. On définit ensemble au moment du devisage du produit. comment le client travaille, ce qu'il souhaite faire aussi. Nous, on apporte notre retour d'expérience, un peu notre regard critique, je vais dire, au cours de l'échange. Donc là-dessus, on a vraiment une flexibilité. C'est l'avantage d'être constructeur aussi, c'est qu'on sait s'adapter aux différents besoins, aux différentes problématiques terrain. Donc là-dessus, on est à l'écoute. même des demandes un peu particulières, il ne faut pas hésiter, je sais qu'on y répond très souvent favorablement.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Donc adaptable et personnalisable en fonction des besoins. Donc ok, on a fait plantation, désherbage, jusqu'au déroulage de paille que je ne connaissais même pas. Donc ensuite, je pense qu'on arrive au moment de la récolte. Est-ce que vous avez des systèmes ? Je pense notamment à la persicara indigo pour la récolte de jeunes feuilles fraîches. Est-ce que là, vous avez des solutions à proposer pour aider les agriculteurs à collecter ? Sachant que sur les plantes tinctoriales, on ne collecte que ce qu'on peut transformer sur place dans la journée. Il y a aussi cette problématique d'aller assez vite dans la récolte. pour transformer assez rapidement et ne pas perdre de temps ? Est-ce que là-dessus, vous avez des choses à nous raconter ?
- Louis Levisse
Oui, alors en termes de récolte mécanisée, on a ce qu'on appelle la récolteuse de jeunes pousses, ou plutôt RGP, qui à telle origine a été développée pour la récolte de jeunes pousses, épinards, ciboulettes, ce genre de choses. Puis est arrivée la demande des producteurs de plantes aromatiques et tinctoriales. On a redéveloppé un petit peu la machine en l'adaptant sur ces problématiques, avec des cultures qui sont parfois plus difficiles à couper qu'un épinard, avec également des problématiques de récolte du bouton floral qui en est une. On a cette solution-là de récolteuse. Aujourd'hui, le bouton floral est à l'étude avec un partenaire pour la récolte du bleuet. Ce sont des essais qui sont faits. Dans tout ce qui est récolte, par exemple de plantes aromatiques, que ce soit de la lavande, du thym, même de la verveine citronnée, ce genre de choses, là-dessus, il n'y a vraiment aucun souci. On sait faire en s'adaptant toujours. On a une machine qui peut faire de 45 cm à 1,70 m de largeur de coupe. Selon les besoins, on sait y répondre. On a différentes options qui s'ajoutent à cette machine-là selon les problématiques, les besoins du client. Et ensuite, toute cette récolte est acheminée jusqu'en haut d'un tapis, via soit des caisses ou alors en sac en vrac si un tri est nécessaire à la ferme.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok.
- Louis Levisse
C'est la solution-là de récolte.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Génial. Et alors, c'est top l'histoire des boutons floraux pour le bleuet, parce qu'en fait, sur les plantes tinctoriales, on est quand même vachement concernés. Je pense à l'épisode de Cécilia Aguirre où elle nous parlait des choréopsis, des cosmos sulfureux, etc. Et en fait, toutes les cueillettes se font à la main. Donc, vous imaginez le temps que ça prend. Et j'avais même pensé à un... Alors, naïvement, j'avais posé la question sur un... J'avais vu des râteaux à myrtilles, un genre de truc comme ça. mais apparemment le problème c'est les boutons floraux n'arrivent pas tous à maturité en même temps et en fait en passant un râteau à myrtille ça pourrait couper des boutons qui ne sont pas du tout prêts quoi en fait et donc d'où cette problématique sur les boutons floraux donc top si vous explorez ce sujet là c'est génial problématique,
- Louis Levisse
on y travaille je sais sur le bleuet typiquement la problématique est que les boutons floraux ne sont pas tous à la même hauteur Donc, quelles solutions ? Quelles solutions ? C'est des choses... travail, je sais que il y a du travail dessus, mais ça nous fait pas peur, on aime ça.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. C'est vrai que il y a la notion de hauteur, il y a la notion de maturité aussi, oui, qu'il faut prendre en compte. Ok, en tout cas, si jamais vous avez des nouvelles là-dessus, je vous réinvite avec grand plaisir pour venir nous raconter tout ça. Une fois qu'on a récolté, alors, comme vous dites, j'essaye de réfléchir, donc... Si vous avez dit les sacs de feuilles, je pense à la persiquaire, ensuite elle les amène pour la transformation, l'extraction de l'indigo. Pour les feuilles, pour d'autres récoltes, ça peut être le séchage en caissette, en cléillette. Vous avez parlé de conditionnement, vous pouvez nous illustrer un peu le conditionnement ? Il y a une phase de séchage et conditionnement où c'est emballé frais en fait ?
- Louis Levisse
Alors, dans ce que j'appelle conditionnement, nous, on peut proposer des caisses, on peut proposer des brouettes électriques, par exemple, pour transporter les caisses de la parcelle à l'exploitation. Ce sera plutôt ce genre de choses-là. En termes de séchage, on n'aura pas de solution à proposer. c'est vraiment plutôt du transport conditionnement qu'on peut proposer.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Ok, je pense qu'on a fait le tour globalement. Est-ce que vous avez des partenaires ? Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre écosystème, des gens avec qui vous avez travaillé, si vous avez le droit de les mentionner ? Nous raconter un peu ce que vous faites sur les plantes aromatiques et médicinales, par exemple. Nous parler un petit peu des gens qui gravitent autour de vous et avec qui vous collaborez.
- Louis Levisse
Oui, alors nous on travaille avec des producteurs qui nous contactent à l'origine, donc différents, que ce soit dans le sud de la France, en Bretagne, en Italie même, je sais qu'on travaille pas mal avec l'Italie, on travaille avec des organismes de recherche aussi, que ce soit par exemple ITEPMAI. On travaille avec eux, on travaille avec des acteurs de la filière qui sont au quotidien face à des problématiques terrain, en quête de solutions. Et nous, on vient accueillir des charges, on cherche des solutions. On a cette possibilité-là. mais oui pas mal d'acteurs on est toujours en recherche de nouveaux acteurs je vais dire de nouveaux partenaires pour avoir différents retours sur différents terrains donc on n'est pas du tout fermé à la discussion je vais dire, bien au contraire
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, et j'avais une question à vous poser Louis alors peut-être que ça existe déjà mais je vois déjà enfin je me mets à la place des agricultrices, des agriculteurs qui doivent se dire c'est bien ça a l'air génial mais ça coûte, c'est un sacré budget ma question c'est est-ce que vous avez pensé ou est-ce que vous faites un système de, attention c'est vraiment naïf, mais de genre de leasing ou de mutualisation des outils c'est-à-dire mettre à dispo pour des périodes de récolte qui vont globalement tomber en même temps, mais est-ce qu'il y a un moyen d'emprunter des machines, de s'en servir ou de les mutualiser au sein de coopératives agricoles ?
- Louis Levisse
La vente en coopérative, exemple Cuma, c'est des choses qu'on fait, qu'on a déjà fait, vendre à des exploitations mutuelles. exemple Kuma, ça c'est des choses qui sont tout à fait possibles. Dans tout ce qui est leasing, en période de récolte, etc., ce ne sont pas des choses qu'on fait chez nous, qu'on pratique. Jusqu'à aujourd'hui, ce ne sont pas des choses qu'on fait.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
En fait, c'est vraiment juste une réflexion à haute voix avec vous.
- Louis Levisse
D'accord. Non, ce ne sont vraiment pas des choses qu'on a faites et qu'on souhaite faire en termes de location, je vais dire, sur courte durée pendant les périodes de récolte.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord. Est-ce qu'il peut être envisageable d'aider à la mutualisation de l'emploi de vos machines ? Par exemple, je pense aux agris tectoriaux. Est-ce qu'il est envisageable de faire un groupement, de se procurer ces machines, de les tester ? Est-ce qu'elles sont encombrantes à transporter ? Est-ce que ça va être vraiment une usine à gaz et trop compliquée ? Est-ce que, comme toutes les récoltes tombent globalement à peu près en même temps, c'est inutile ? C'est quoi votre retour là-dessus ?
- Louis Levisse
Alors nous on propose des démonstrations des machines, on a des machines de démonstration qui tournent en saison, donc on a la possibilité de se déplacer, on est vraiment mobile, malgré qu'on soit dans le nord de la France, on a un collègue qui est basé dans le sud. qui est local, qui se déplace aussi beaucoup. Donc ces démonstrations-là, c'est possible et à titre gratuit, je vais dire. C'est important de le mentionner, je vais dire. Mais la mutualisation, c'est des choses qui se pratiquent de plus en plus, qui a parfois ses limites, je vais dire, parce qu'on a souvent les périodes de récolte qui tombent au même moment. pour tout le monde donc c'est une organisation à trouver mais certains producteurs l'ont trouvé et aujourd'hui en sont ravis voilà d'accord
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, donc ce qui est important de dire aussi, c'est que ce que vous venez de dire, que votre collègue du Sud, qui sera là à la quinzaine tectoriale d'ailleurs, peut se déplacer. Et donc, en fait, vous pourriez tester sur certaines exploitations avec les personnes ? Je ne sais pas, faire un rang pour voir un peu comment ça fonctionne ?
- Louis Levisse
Oui, tout à fait.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
C'est génial.
- Louis Levisse
C'est une machine qui est assez simple de prise en main. Ça permet aussi aux clients d'essayer la machine au cours de la démonstration. En 5-10 minutes, la machine est prise en main sans problème. Elle est peu encombrante. Je reprends votre dernière question. Elle se met dans un fourgon sans problème. Bon, il n'y a pas de souci. Alors, tout dépend de la largeur de la machine. En 45, je sais que ça se met facilement, ça se déplace facilement.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, OK. Donc, possibilité de faire un test. Je pense que ça, ça tombera pas dans l'oreille de sourds. Je pense qu'il y en a plein qui vont être intéressés. OK. Possibilité de mutualiser. Bon, de toute façon, si c'est possible, ça peut s'envisager. OK, ça, c'est top. Je voulais vous demander, est-ce que... Comment vous faites aujourd'hui pour transmettre ce que vous êtes en train de faire ? Je parle à un jeune, donc la transmission est déjà faite par Thératech, mais comment vous faites aujourd'hui Thératech pour partager, sensibiliser à l'intérêt et l'avantage des engins ? Je ne sais pas d'ailleurs comment on dit des engins automatiques, agricoles, c'est quoi le mot motorisé ? Je ne sais pas le bon terme en fait.
- Louis Levisse
Alors, on peut dire des outils d'aide au quotidien, de récolteuse, de porteur polyvalent. pas mal de mots on peut trouver à ces nouveaux engins je vais dire aujourd'hui on se fait connaître au travers des réseaux sociaux c'est vrai qu'on a par exemple un compte Instagram qui est très actif on a aussi un site internet donc Terrateck.com qui est très actif aussi où on travaille beaucoup on partage beaucoup de choses
- Pauline Leroux ArtEcoVert
une chaîne YouTube, plutôt orientée maraîchage, mais avec des choses en plantes aromatiques qui sont faites. Et après, en termes de présence terrain, c'est la meilleure des choses. C'est montrer nos produits, montrer nos compétences. Et surtout que les utilisateurs n'hésitent pas à nous demander, dans le cadre d'un premier contact, par exemple, des photos de producteurs utilisant nos machines. On a pas mal de retours d'expérience dessus. Ça fait 10 ans qu'on est sur ces marchés. Donc, on a des supports, je vais dire. Et même des contacts de clients utilisateurs de nos machines en plantes aromatiques, tinctoriales. Les clients sont les meilleurs... Les ambassadeurs. C'est eux qui ont les retours, qui utilisent les machines au quotidien. c'est ceux qui ont la plus belle voix, je vais dire.
- Louis Levisse
D'accord. Donc, je remettrai dans le descriptif de l'épisode votre chaîne YouTube, le compte Insta et le site Internet. Comme ça, les gens qui sont intéressés pourront aller regarder. J'avais une question. Est-ce que vous avez un pied ou des pieds dans les écoles d'horticulture, d'agriculture ? Parce qu'en fait, le constat que je fais personnellement, donc moi, j'ai fait l'ISA à Lille, donc vraiment pas loin de l'Étrem, c'est que l'Étrem, On ne m'a jamais parlé de... d'ergonomie dans mes cours d'agriculture on m'a jamais parlé de plantes tanctoriales non plus est-ce que vous avez un lien avec la formation pour vous faire connaître même si c'est un investissement en fait c'est aussi un investissement pour la santé parce que l'ergonomie plus elle est travaillée rapidement si je fais un raccourci mieux on tient entre guillemets mais c'est des énormes budgets donc Est-ce que vous avez un pied avec les étudiants chez Terrateck ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, alors ce constat a été fait aussi par moi puisque je suis encore à l'école. C'est vrai qu'on parle beaucoup de production de blé et de betteraves dans le nord par exemple, et peu de légumes, de plantes aromatiques qui sont pourtant des productions passionnantes, très intéressantes. Aujourd'hui, on a de plus en plus de présence auprès des BPREA, des écoles. Voilà pour sensibiliser à ça. Moi, d'un point de vue personnel, je m'efforce aussi dans mon ancien collège chaque année de présenter ces productions-là au grand public. Mais d'un point de vue professionnel, oui, Thératech, on essaye de plus en plus de... d'être présent aussi souvent sur demande des professeurs, des formateurs, de venir présenter nos matériels, nos secteurs d'activité, pour motiver les jeunes, parce qu'on fait face aujourd'hui, comme on le connaît, à un défi alimentaire. De masse, enfin, ouais.
- Louis Levisse
Ouais, ouais. Puis c'est l'actualité des agriculteurs, elle est encore présente aujourd'hui au Nord-Gis. J'avais d'ailleurs une question, est-ce que vous allez être sur le salon de l'agriculture ou pas du tout ? Ou c'est pas un lieu où vous allez...
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Non, ce n'est pas trop un lieu où on va Terrateck. On se concentre plutôt sur les salons spécialisés type Tech Bio dans le sud à Valence ou le Cival à Angers où on est présent tous les ans. Ce sont vraiment nos deux grands salons nationaux. Mais le salon de l'agriculture, c'est la vitrine de la France et on n'a pas forcément notre place là-bas.
- Louis Levisse
D'accord. Donc plus sur la tech, si j'entends bien. Je voulais savoir si vous aviez des livres, des recommandations à faire sur, alors, soit les machines, les engins agricoles, soit l'ergonomie, soit la tech dans l'agriculture. Enfin, quelque chose qui est en lien avec notre sujet du podcast et votre sujet à vous, à recommander aux auditeurs qui s'intéresseraient parce que, comme vous le savez, dans… on va avoir une quinzaine de l'agriculture tinctoriale où on va parler pendant 15 jours non-stop d'agriculture et je pense qu'il y en a qui seront ravis d'avoir des livres à lire ou des choses à aller regarder est-ce que vous avez des choses à nous proposer ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors il est quand même assez difficile de trouver des relues spécialisées, ce genre de choses ça se développe ça se développe il y a pas mal de choses qui se font sur les chambres d'agriculture c'est des choses qui se développent je le rencontre au quotidien en allant sur les sites ou en parlant avec les conseillers techniques on a ça, on a aussi par exemple sur la FNAM c'est la Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences on a des choses sur les plantes aromatiques qui sont vraiment intéressantes des dossiers des dossiers qui ont été édités vraiment intéressants ou avec l'organisme que j'ai cité tout à l'heure ITEPMAI il y a des choses intéressantes qui se développent et qui se développeront encore dans cette année, l'année prochaine et encore dans les prochaines années j'espère
- Louis Levisse
D'accord, donc allez regarder plutôt ces sources-là. D'accord, si on peut, on en échangera après, je mettrai quelques liens pour orienter les auditeurs, c'est top. Est-ce que vous pouvez, alors si ce n'est pas confidentiel, bien sûr, vous travaillez sur quoi comme type de machine pour demain ? C'est quoi la suite de Terrateck ? Est-ce que c'est d'intégrer… Alors attention, je pars en live. je ne sais pas, l'intelligence artificielle dont on parle tout le temps, partout est-ce que c'est de développer des machines avec vidéo même si vous faites déjà c'est quoi en fait la suite globalement pour vous je pars un peu loin mais c'est volontaire
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors nous, ça a toujours été notre souhait depuis dix ans, c'est de faire des machines simples qui fonctionnent, qui soient simples, où il n'y a pas trop d'électronique, où on peut travailler avec, que ce soit le lundi matin, le dimanche en pleine nuit, peu importe, c'est vraiment faire des choses simples. Donc on travaille sur des machines robustes, simples, sans vraiment trop d'électronique, comme je l'ai cité. Tout ce qui est intelligence artificielle, robotisation, on n'ira pas. Déjà, le coût et puis la technique. On arrive à des machines de plus en plus difficiles à prendre en main et de plus en plus perfectionnées. Aujourd'hui, les producteurs cherchent des choses concrètes, des choses mécaniques qui fonctionnent. On n'a pas de risque de tomber en panne. C'est sur ces produits-là qu'on travaille.
- Louis Levisse
D'accord, ok. Donc, robuste et ludique, enfin, je veux dire, facile à dompter, pas de gadget superficiel, vraiment des choses qui fonctionnent, ok, je comprends bien, donc je m'étais vraiment bien emballée. Est-ce que vous avez des personnes que vous aimeriez que j'aille interroger suite à cet épisode qu'on a fait ensemble ? Est-ce que vous pensez à des gens qui pourraient… continuer à creuser ce sujet avec nous sur les plantes tanctoriales, la mécanisation, les informations plutôt côté agricole.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors là, comme ça, il faudrait que je regarde un petit peu les contacts que j'ai. Je pourrais vous les transmettre. On a des relations avec des personnes qui sont vraiment du milieu, qui connaissent le secteur d'activité, qui sont tous les jours dedans. On a ces contacts-là, donc je pourrais vous les transmettre sans souci.
- Louis Levisse
Très bien. Est-ce que, Louis, il y a une question que je ne vous ai pas posée, que vous auriez aimé que je vous pose et qu'on aborde à un sujet particulier ? Ou est-ce qu'on a fait le tour ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Je pense qu'on a à peu près fait le tour, surtout que les auditeurs n'hésitent pas à nous contacter. Même une demande particulière, on y répond. On a des personnes au bureau d'études qui étudient là-dessus sans souci. On répond, on se déplace aussi. La demande du bleuet, typiquement, c'était une demande au départ d'un producteur. Nous, on s'est dit, allez, on y va. et on avance là-dessus donc surtout de ne pas hésiter il n'y a pas de questions bêtes il n'y a pas de problématiques je veux dire le producteur peut être seul il y a forcément des solutions à ces problématiques donc surtout de ne pas hésiter à nous contacter en cas de besoin ça me ferait un plaisir d'y répondre
- Louis Levisse
ok top écoutez Louis merci beaucoup je remets toutes les infos dans le descriptif d'épisode et franchement un grand merci parce qu'à 20 ans je ne sais pas si j'aurais aussi bien présenté l'entreprise dans laquelle je fais mon alternance donc franchement bravo et puis on se retrouve pour la quinzaine d'inctoriales merci
- Pauline Leroux ArtEcoVert
à vous c'est un plaisir partagé et puis on se dit à bientôt
- Louis Levisse
Merci Louis Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale innovation tendance