ArtEcoVert Pauline Leroux Bonjour à tous, donc comme pour la quinzaine de l'agriculture tinctoriale précédente en mars, je vous propose des résumés quotidiens sur les interventions de nos invités que je remercie. Aujourd'hui pour le lancement du rebond de la quinzaine de l'agriculture tinctoriale, nous avons eu Patrick Brenac de Greening qui est venu nous parler des facteurs, dont facteur agronomique pour la production de molécules colorantes dans les plantes, donc tout ce qui peut influer. Et il nous a également parlé de la culture du Reseda, donc une culture qui donne un jaune solide, c'est-à-dire une couleur qui est résistante aux UV, au lavage, au frottement, etc. Et nous avons reçu également Louis Lévis de TerraTech, qui était déjà venu à la session précédente, pour venir nous parler de solutions ergonomiques et de mécanisation pour augmenter le rendement, mais aussi le confort des agriculteurs en tinctorial. Donc... pour la partie de Patrick, Patrick nous a parlé de plein de choses intéressantes sur les facteurs qui n'étaient pas forcément qu'agronomiques, qui jouaient sur le taux de molécules colorantes présentes dans la plante. Il a notamment insisté sur l'origine génétique des plantes qu'on pouvait avoir d'une même espèce et que ça pouvait différer en fonction de l'origine de la plante. Il a parlé beaucoup d'adaptation au terroir et aux conditions de culture en listant tous les points qui pouvaient joué. Il nous a aussi rappelé qu'il y avait un paradoxe entre la production de biomasse versus la quantité de molécules colorantes dans la plante. En gros, une plante qui se développe bien ne veut pas dire qu'elle contiendra beaucoup de molécules colorantes et inversement. Il y a un paradoxe, donc comme le dit Patrick, des expérimentations à mener au sein de nos exploitations pour regarder ce qui fonctionne le mieux. Il a parlé notamment d'autres paramètres, d'où se procurer les semences. Donc là, je fais le rebond avec ce qui va se passer demain. Demain, c'est sur les semences, comment faire ses plants, comment récolter ses graines pour l'année d'après, où se les procurer. Et je vous partagerai l'étude de marché que j'ai essayé de vous mettre à disposition pour que vous puissiez comparer les différents tarifs en fonction des origines et des acteurs. Il a également recommandé des tests à faire sur sa parcelle. On a parlé des différents modes de culture et est-ce que chaque paramètre pouvait influer sur la production de molécules colorantes dans la plante. Il nous a rappelé l'importance d'observer ce qui se passe sur son champ et d'être inventif quant au test à réaliser pour augmenter ce taux de molécules. Il fallait quand même avoir une certaine quantité de surface si on voulait avoir des... une quantité suffisante pour répondre au marché industriel ou semi-industriel, mais qu'en même temps, il ne fallait pas faire des surfaces trop grandes, des parcelles trop grandes, qui pourraient, d'un point de vue, attirer des ravageurs, parce que plus il y a une monoculture, entre guillemets, plus les ravageurs arrivent. Donc, démultiplier les parcelles, on va dire morceler, je crois que c'est ça le terme. Donc, plusieurs parcelles à différents endroits pour notamment faire des expérimentations, faire de l'observation. pour limiter les ravageurs et ne pas mettre en gros tous ces oeufs dans le même panier pour permettre d'être sûr que peu importe les aléas climatiques, peu importe les facteurs, que vous ayez quand même une récolte de matières colorantes. Il parle également, comme lui est à grande échelle, de tout ce qui est l'eau, donc l'eau en fonction des parcelles, de standardiser aussi la production qu'on réalise par les assemblages, un peu comme le vin, en tout cas ça m'a fait penser au vin. Et l'idée c'est de assurer... On le sait, du côté industriel, ce qu'ils attendent, c'est aussi des molécules colorantes stables, en tout cas dans le niveau de qualité. Et donc, ils parlaient de standardiser la production en faisant des assemblages. Ils nous rappellent qu'une parcelle avec tous ses critères, ça représente une molécule colorante avec ses propres particularités. Il nous a parlé encore d'autres facteurs comme les précédents culturaux, les sols, la préparation des sols, l'histoire de la densité de culture, de l'application de paillage, etc. On a reparlé d'association de plantes pour tout ce qui est synergique. Et on a également parlé du lien fort entre les tinctoriales et les PPAM (Plantes à Parfum Aromatioques et Médicinales). On a également parlé un petit peu bibliographie, où trouver les informations, comment se renseigner. Et donc là, Patrick nous a cité quelques sources intéressantes. On a ensuite parlé de la culture du réseda, des différents moments de semis, des différentes façons de le cultiver, les parties qui étaient intéressantes, etc. Et on a fait le switch avec, du coup, la mécanisation, l'ergonomie avec Louis Lévis de Terratec. Terratec, c'est une entreprise qui propose du matériel pour les agriculteurs. En gros, comme le dit Louis, ils se lancent dans ce que les autres ne font pas. L'idée, c'est de venir accompagner les agriculteurs en trouvant des solutions sur mesure, soit en récupérant des machines existantes et en les adaptant, soit en essayant de développer, s'il y a assez de demandes, une machine pour l'occasion. On va dire ça comme ça. Donc il nous a rappelé les différentes machines et les différentes solutions qu'il proposait en fonction du moment de culture. Donc on avait vu en mars des solutions pour les semis, comment les réaliser plus facilement en augmentant le rendement. On avait parlé de la fameuse planteuse, on avait parlé de solutions de désherbage, on avait parlé de récolteuse jeune pousse pour notamment les feuilles de persiquaire. Là, Louis nous a abordé le sujet de la cueilleuse à boutons, pour notamment les fleurs de bleuée, qui est plus ou moins adaptée par rapport aux besoins qu'on a. Est-ce qu'on a besoin de récolter tous les boutons floraux d'un coup ou est-ce qu'on les récupère quand les boutons sont à maturité ? Mais en tout cas, il y a cette proposition de récolteuse à boutons, puisque TerraTex s'est développée notamment dans la floriculture depuis deux ans. Il nous a parlé d'un beubler, si je le prononce bien, donc un bac, une sorte de cuve avec des bulles qui se forment pour nettoyer les récoltes. Donc notamment, c'était l'exemple de la mâche. Mais en fait, l'idée, c'était de voir si ça pouvait être adapté au nettoyage des racines de garance. Donc c'est encore des sujets qu'on va creuser pour la suite. On a parlé des systèmes de nettoyage sur brouettes. Enfin, il nous a parlé de choses qui étaient mises en place dans différents endroits et qui... peuvent complètement s'adapter à la culture de plantes tintoriales. Ils nous rappellent qu'ils sont présents au CIVAL à Angers du 14 au 16 janvier 2025. Si ça vous intéresse d'aller voir les machines, c'est à ce moment-là que vous pourrez les voir, rencontrer Louis, Alban et les acteurs de TerraTech. On a parlé aussi d'un sujet qui a été abordé par une des auditrices présentes. C'était l'histoire des subventions de la MSO. pour l'aide d'achat de machines. Et donc, en effet, il a confirmé que voilà, on pouvait avoir des subventions jusqu'à 30% de la MSA pour accompagner les agriculteurs. Voilà, donc vous retrouvez tout ça plus en détail avec notamment d'autres solutions ingénieuses, les brouettes épandeurs de compost et d'autres qui sont très adaptées, notamment à l'entre-deux, c'est-à-dire des petites surfaces, mais pas assez petites pour tout faire à la main et des... et des surfaces pas assez grandes pour tout mécaniser. Donc je trouve que c'est assez adapté à nos plantes tinctoriales, surtout qu'il y a vraiment un travail qui est fait de TerraTech avec et les pâmes et la floriculture, et donc je trouvais ça intéressant d'avoir un suivi avec TerraTech de ce qu'ils avançaient, sachant qu'ils sont très volontaires pour faire des essais avec vous, agriculteurs de plantes tinctoriales. Donc demain, le sujet, c'est semi-réalisation de plants. Stade des semis, donc on aura le champ des couleurs avec Laura et Amandine Roussier, on aura Livaden qui va nous faire un retour d'expérience car elle fait ses plans elle-même sans passer par la case pépiniériste et on aura Lise Musso de Lise Nogood qui fait beaucoup d'expérimentations sur les semis, les semences de graines tinctoriales. Elle a essayé plein de techniques en escargot, de trucs incroyables, en tout cas je trouve ça intéressant d'avoir cette vue-là. pour les personnes qui veulent se lancer dans la production de semis. On verra également comment mettre des surfaces en place pour cultiver ses propres graines pour l'année d'après. Et je vous livrerai, comme je le disais tout à l'heure, l'étude de marché sur les semences sectorielles que j'ai réalisées en comparant 10 acteurs sur les semences variété par variété, le prix au gramme ou combien de graines il y a dans un gramme. Bref, je pense que ça va bien vous aider à faire vos achats. pour l'année prochaine, que ce soit pour votre champ. ou pour votre jardin tinctorial. Donc on essaye d'aller de plus en plus loin. Je vous souhaite une bonne soirée et je vous dis à demain, même heure, midi, 14h. Pour s'inscrire, c'est simple, vous souscrivez à Patreon et vous vous inscrivez sur le premier lien tout en haut qui s'appelle eTableRonde et vous cochez quinzaine tinctoriale et vous recevez dans la foulée par l'invitation Google Meet. Belle soirée à tous ! Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et allez sur la page Instagram ArtEcoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom.