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Agir pour l'autodétermination

#13 - De 6 à 20 ans

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13min |11/04/2022
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Agir pour l'autodétermination

#13 - De 6 à 20 ans

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Description

🎙️L'autodétermination pour les jeunes de 6 à 20 ans!!

Retranscription par écrit; ici 

Dans le développement typique des jeunes de 6 à 10 ans, le cadre que l'on va mettre va commencer à s'assouplir. Les possibilités offertes aux enfants vont commencer à s'élargir! Par exemple c'est à cette âge que l'on commence à laisser partir son enfant jouer chez un ami, voir aller à l'école, partir en vélo seul, (en surveillant un peu...)

Durant cette période l'enfant va gagner confiance en ses moyens, et les parents aussi, dans les capacités de l'enfant à être indépendant dans la réalisation d'activités. 



A l’adolescence, c’est une étape de remise en question des règles et des limites posées. C’est normal de remettre en question les cadres, de faire des choses par soi-même ; pour soi-même, de ne pas tout dire aux parents. Il y a une distance qui se prend entre l’ado et les parents.  

Puis on devient un jeune adulte avec la période de transition avec des activités significatives.  

L’autodétermination pour un enfant de 6 à 12 ans à l’école se joue au niveau de l’apprentissage de la vie en collectivité et des différents cours, différentes expériences. La classe peut être un lieu pertinent pour prendre des initiatives, pour aider un autre élève. 

Une vie communautaire peut être un levier pour l’autodétermination des enfants.   à

Plus on est capable d’adapter l’environnement inclusif de la classe, plus il servira à tous les enfants. Le rôle du professionnel qui soutient la scolarité d’un enfant en situation de handicap est un rôle de lien avec les autres enfants, un soutien spécifique sur des éléments, sur les liens avec les autres enfants.  

Les enfants on besoin de la présence de tous pour comprendre toute la diversité de notre société et qui existe. Ces enfants deviendront un jour des adultes et auront appris à interagir avec un enfant en situation de handicap, et deviendront des adultes plus ouvert à la différence.  

Parfois, il faut des classes spécialisées dans des écoles régulières en évitant des cloisonnements entre les classes. Il faut penser des interactions entre tous les élèves.

  

L’école doit donc s’adapter et être pensée en fonction des besoins des élèves. L’école doit donc penser des objectifs pour rendre son lieu inclusif. 

Les habilités sociales sont d’excellents supports pédagogiques pour travailler la socialisation, l’apprentissage des personnes en situation de handicap à leur environnement.  

L’autodétermination s’apprend tout au long de la vie. On apprend par des essais, par des erreurs. 

 


Pour en savoir plus:


- Campus Formation pour les programmes Agir pour l'autodétermination 


- Chaire autodétermination et handicap de l'Université du Québec à trois Rivières


Pour nous écrire c'est ici!  


🎧 Très bonne écoute à tous, on compte toujours sur vous en 2022 pour nous mettre 5 ⭐️ et nous laisser un commentaire sympa
😉 !
N’oubliez pas de liker, partager, vous abonner 🙏 !   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'autodéterminer, c'est être l'auteur de ses vies. Je suis Martin Caouette, professeur et titulaire de la chaire Autodétermination et handicap de l'Université du Québec à Trois-Rivières et directeur scientifique du programme sur l'autodétermination du Centre de formation Campus en France.

  • Speaker #1

    Je suis François Bernard. directeur général du GAPAS. Ensemble, agissons pour l'autodétermination des personnes en situation de handicap. Mais pas que. Martin, après avoir évoqué les 0-5 ans, on va maintenant s'atteler au 6-21. Alors comment l'autodétermination se caractérise pour ces enfants, ces adolescents et jeunes adultes ?

  • Speaker #0

    Oui, absolument. En fait, nos tout-petits grandissent, donc ils sont rendus un peu plus vieux et puis se pointent, en fait, l'adolescence, en fait, une période qui est vraiment cruciale sur le plan de l'autodétermination. Quand on regarde dans le développement typique, évidemment, à partir de 6 ans, 7 ans, 8 ans, dans l'accompagnement de chacun des enfants, bien, le cadre qu'on va mettre autour de l'enfant, petit à petit, bien, il va s'assouplir. c'est-à-dire que les possibilités qu'on offre à un enfant de 6 ans, 8 ans, 10 ans, 12 ans, vont s'élargir. Rappelez-vous, si vous avez un enfant, par exemple, la première fois où on laisse partir notre enfant seul de la maison pour se rendre jouer chez un ami, par exemple, ou la première fois qu'on le laisse partir à vélo seul, on se le réveille du coin de la maison jusqu'à la maison voisine où il se rend, et petit à petit, en fait... C'est une période de la vie où l'enfant va gagner confiance en ses moyens et où nous aussi, on va gagner confiance dans les capacités que notre enfant a d'être indépendant pour la réalisation de différentes activités. Donc, évidemment, ça va se poursuivre et quand l'adolescence arrive, bien évidemment, au moment de l'adolescence, c'est une étape de remise en question des règles, des limites qu'on nous a imposées. Donc, c'est un moment clé et c'est une étape essentielle dans la vie. donc c'est-à-dire que À l'adolescence, c'est normal de remettre en question les cas, de vouloir réaliser des choses par soi-même, pour soi-même, de ne pas tout dire non plus à nos parents. On commence à garder de plus en plus de choses pour nous. Donc, il y a une espèce de distance qui se prend, qui va nous amener petit à petit à plus d'indépendance.

  • Speaker #1

    Et puis après, il y a le fait de devenir adulte.

  • Speaker #0

    il y a le fait de devenir adulte donc c'est sûr de cette adolescence là il y a toute la préparation La préparation de la transition de ce qu'on va appeler de l'école vers la vie adulte, donc une vie active, une vie qui va nous amener vers, à l'âge adulte, dans une intégration dans des activités qui vont être significatives. Donc tout ce passage-là va être particulier. Et c'est là que ça devient intéressant de regarder, de l'âge de 6-7 ans jusqu'à l'âge de 21 ans, comment l'autodétermination en fait joue un rôle clé.

  • Speaker #1

    Comment ça se caractérise l'autodétermination ? pour un enfant de 6 à 12 ans à l'école ?

  • Speaker #0

    Un enfant de 6 à 12 ans, il est à l'école. L'école, évidemment, c'est un lieu où il y a des règles, donc on apprend, on intègre finalement certaines façons de faire, on intègre des habiletés sociales, des habiletés à interagir également avec les autres enfants, avec des adultes, avec une diversité d'adultes également qu'on va rencontrer dans cet environnement-là. Donc, il y a beaucoup, il y a un apprentissage important de la vie en collectivité qui se passe entre 6 à 12 ans. En même temps, c'est une période aussi où par l'école notamment, on va être exposé à différentes activités, différentes expériences. Donc, par exemple, on a des cours de mathématiques, des cours de français, des cours qui vont nous faire découvrir les sciences, la géographie. Donc, on va toucher finalement différentes expériences qui vont nous permettre aussi de découvrir des intérêts qui nous sont propres. le lieu de l'école en tant que telle classe, ça peut être un lieu aussi extrêmement pertinent pour prendre des initiatives. Donc l'encadrement pédagogique qui va être mis là par l'enseignante peut être un encadrement pédagogique qui va favoriser l'autodétermination. Donc si moi je suis en classe, j'ai 9 ans, est-ce que je peux prendre une initiative pour aider un autre élève ? Est-ce qu'on peut me solliciter à différents moments pour que j'apporte un soutien à d'autres élèves ? Donc toute cette petite vie communautaire qui va se passer à l'intérieur de la classe peut être vraiment un levier intéressant pour le développement de l'autodétermination.

  • Speaker #1

    Il y a des réflexions qui me viennent en France où quelquefois c'est vrai que les enfants en situation de handicap, pour qu'ils puissent être à l'école, on y met un soutien d'un professionnel. Mais quelquefois, pour ces enfants-là, ça peut être un peu contre-productif parce que ça ne les rend pas suffisamment autonomes. Et ces enfants-là auraient plutôt besoin d'une accessibilité des outils pédagogiques plutôt qu'un adulte sur lequel ils se reposeraient un peu trop. Comment justement on arrive à mesurer en fait à un moment donné le besoin de compensation avec un adulte et le besoin d'accessibilité ?

  • Speaker #0

    L'adaptation de l'environnement en fait, ce qu'il faut comprendre c'est que l'élève en situation de handicap il gagne, mais tous les élèves dans la classe vont y gagner. Parce que plus on est capable d'adapter l'environnement, de le rendre inclusif, il va être inclusif pour tous. tous les enfants, indépendamment de leurs caractéristiques. Donc ça, c'est essentiel. Et quand on parle du besoin de compensation ou du besoin de soutien, par exemple, par la présence d'un professionnel, le rôle de ce professionnel-là n'est pas d'enseigner de façon individuelle à cet enfant-là ou de lui offrir une espèce d'encadrement qui va être qui va un peu ségréguer l'enfant par rapport au reste des autres enfants dans l'école. Son rôle, en fait, c'est un rôle de lien. Donc, Donc, comment est-ce qu'il est capable de créer du lien avec les autres enfants ? Comment est-ce qu'il est capable, oui, à certains moments, peut-être d'apporter un soutien plus spécifique sur certains éléments, mais comment il est capable, ce professionnel-là qui accompagne l'enfant, de soutenir l'adaptation de la classe, de venir soutenir les relations ou les interactions entre l'enfant et les autres enfants de la classe également. Donc, il faut surtout éviter le piège. De donner l'impression que cet enfant-là est sous la responsabilité de ce professionnel-là qui l'accompagne exclusivement et que l'enseignant dans la classe n'a pas à s'en préoccuper. Ou encore de créer l'impression que cet enfant-là, il a tellement des besoins particuliers que ses besoins sont répondus de façon ségrégée dans un coin de la classe par un professionnel qui est dédié uniquement à lui.

  • Speaker #1

    Et puis, il faut accepter que cet enfant fasse des erreurs et également apprenne comme ça.

  • Speaker #0

    Comme tous les enfants, en fait, il faut accepter que cet enfant-là peut se tromper, faire des erreurs. Puis il faut aussi comprendre que tous les autres enfants dans la classe ont besoin de cet enfant-là. Parce qu'en fait, cet enfant-là, il va apprendre des choses aux autres enfants. Les autres enfants ont besoin de lui aussi pour découvrir ce qu'est toute la diversité de notre société. Donc on va, et par la présence d'un enfant, par exemple, en situation de handicap dans une classe, puis dans un contexte inclusif, Ça permet justement aux enfants de cette classe-là de découvrir toute la diversité qui existe, qu'on est tous différents, qu'on a tous un potentiel. Certains, par leur différence, détonnent peut-être un peu plus dans le paysage humain, mais il faut aussi bien comprendre que ces autres enfants-là, un jour, vont devenir des adultes. Et par l'expérience qu'ils auront eue d'interagir avec un enfant en situation de handicap lorsqu'ils étaient à l'école, seront déjà plus ouverts. en tant qu'adultes, qu'ils deviendront à cette diversité-là, par exemple, dans leur milieu de travail, dans le voisinage, dans les lieux qu'ils fréquenteront aussi à l'âge adulte.

  • Speaker #1

    Après, on a aussi des enfants pour qui c'est compliqué d'être dans une école régulière ou dans une classe régulière. Il y a aussi des dispositifs qui sont peut-être un peu plus adaptés pour les enfants les plus vulnérables.

  • Speaker #0

    Oui, mais... parfois aussi, on peut avoir ce qu'on appelle des classes spécialisées au sein d'écoles régulières. Ça veut dire une classe qui, oui, va regrouper un certain nombre d'enfants qui ont des particularités, des besoins plus importants, qui ont peut-être des limites sur le plan intellectuel également, qui sont plus importants. Mais la présence de ces classes-là spécialisées au sein d'écoles régulières, ce qui compte, c'est d'éviter ce qu'on appelle le cloisonnement. Donc, l'idée, c'est pas de dire, ben voilà, dans un coin de notre école, il y a une classe où vont des enfants un peu particuliers. Les classes, en fait, ne sont pas faites pour être des vases clos. Ces classes-là, spécialisées au sein d'écoles régulières, en fait, on peut très bien imaginer des occasions, des contextes qui vont créer une interaction entre ces élèves-là qui ont des besoins particuliers et le reste des élèves de la classe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être travaillé justement avec les élèves des autres classes, de savoir comment il peut y avoir du lien entre eux.

  • Speaker #0

    Absolument. Moi, j'ai eu la chance de faire partie de ces élèves-là qui, adolescent, en fait, ont... choisi à certains moments d'avoir un lien particulier avec des élèves des classes spécialisées. J'ai découvert ce qu'était la déficience intellectuelle, entre autres, même si j'avais découvert plus tôt que ça dans ma famille, mais je l'ai découvert entre autres à travers ce lien-là, puis ces expériences-là que j'ai eues comme adolescent, et ça a été quelque chose de déterminant pour mes choix professionnels futurs. Donc, c'est dire à quel point cette relation-là, cette interaction-là, elle est importante. Donc, évidemment, ça Ça veut dire aussi qu'on va adapter l'école, on va la penser aussi en fonction des élèves qui sont en situation de handicap. Mais à chaque fois qu'on réussit à créer ce lien-là, qu'on est dans du décloisonnement, puis de se donner aussi des objectifs très concrets d'interaction entre les élèves en situation de handicap et les autres élèves. Si on a un contexte qui nous amène à avoir une classe spécialisée, il faut se donner des objectifs, pas seulement pour les élèves, mais pour l'ensemble de l'école, pour se dire comment notre école, on la rend plus inclusive. des élèves en situation de handicap.

  • Speaker #1

    On a parlé aussi un peu des habiletés sociales. Je crois que là, c'est aussi important de travailler sur les codes sociaux pour ces élèves-là.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Puis le développement des habiletés sociales, comment j'interagis, comment est-ce que j'apprends, par exemple, à saluer, à dire bonjour, à demander de l'aide. Comment est-ce que j'entre en relation avec une personne pour la première fois, les limites, les frontières. Évidemment, avec l'adolescence qui se... pointe avec nos adolescents, vient aussi cette envie-là d'avoir des relations privilégiées, peut-être d'avoir des relations amoureuses, d'être en relation de façon un petit peu plus étroite. Donc ça, ça va passer par l'apprentissage avant même de penser au développement de la vie affective et sexuelle. Donc tout ce qui est de l'aspect de développer des relations d'amitié, d'être capable d'interagir, d'être capable de s'affirmer, tout ça, ça devient essentiel. Et c'est pour ça que pour nos élèves, en situation de handicap. Il y a des stratégies que je trouve intéressantes aussi, de façon à les amener, justement, à vivre des situations dans lesquelles ils vont vraiment faire des apprentissages. On ne sait pas en sachant s'autodéterminer, on l'apprend tout au cours de la vie. Et à l'adolescence, c'est une période clé où entrer en relation, inviter quelqu'un, par exemple, proposer une sortie à quelqu'un. C'est des choses qu'on n'a pas faites de façon très habile la première fois qu'on l'a fait nécessairement. Puis les élèves en situation de handicap ont aussi à faire cet apprentissage-là. Donc, un contexte réel d'une école, c'est l'endroit où les élèves en situation de handicap doivent se retrouver pour avoir cette diversité-là d'expérience.

  • Speaker #1

    Merci, Martin.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Si vous voulez en savoir plus du côté de la France, contactez Campus Formation à l'adresse e-mail suivante contacte.campusformation.org. Toute l'équipe se fera un plaisir de vous monter un programme de formation, d'accompagnement ou de conseil sur mesure.

  • Speaker #0

    Pour le Québec, découvrez les travaux de recherche en cours de la chaire Autodétermination et Handicap au www.uqtr.ca.cah.

  • Speaker #1

    Au plaisir, Martin.

  • Speaker #0

    Au plaisir, François.

Description

🎙️L'autodétermination pour les jeunes de 6 à 20 ans!!

Retranscription par écrit; ici 

Dans le développement typique des jeunes de 6 à 10 ans, le cadre que l'on va mettre va commencer à s'assouplir. Les possibilités offertes aux enfants vont commencer à s'élargir! Par exemple c'est à cette âge que l'on commence à laisser partir son enfant jouer chez un ami, voir aller à l'école, partir en vélo seul, (en surveillant un peu...)

Durant cette période l'enfant va gagner confiance en ses moyens, et les parents aussi, dans les capacités de l'enfant à être indépendant dans la réalisation d'activités. 



A l’adolescence, c’est une étape de remise en question des règles et des limites posées. C’est normal de remettre en question les cadres, de faire des choses par soi-même ; pour soi-même, de ne pas tout dire aux parents. Il y a une distance qui se prend entre l’ado et les parents.  

Puis on devient un jeune adulte avec la période de transition avec des activités significatives.  

L’autodétermination pour un enfant de 6 à 12 ans à l’école se joue au niveau de l’apprentissage de la vie en collectivité et des différents cours, différentes expériences. La classe peut être un lieu pertinent pour prendre des initiatives, pour aider un autre élève. 

Une vie communautaire peut être un levier pour l’autodétermination des enfants.   à

Plus on est capable d’adapter l’environnement inclusif de la classe, plus il servira à tous les enfants. Le rôle du professionnel qui soutient la scolarité d’un enfant en situation de handicap est un rôle de lien avec les autres enfants, un soutien spécifique sur des éléments, sur les liens avec les autres enfants.  

Les enfants on besoin de la présence de tous pour comprendre toute la diversité de notre société et qui existe. Ces enfants deviendront un jour des adultes et auront appris à interagir avec un enfant en situation de handicap, et deviendront des adultes plus ouvert à la différence.  

Parfois, il faut des classes spécialisées dans des écoles régulières en évitant des cloisonnements entre les classes. Il faut penser des interactions entre tous les élèves.

  

L’école doit donc s’adapter et être pensée en fonction des besoins des élèves. L’école doit donc penser des objectifs pour rendre son lieu inclusif. 

Les habilités sociales sont d’excellents supports pédagogiques pour travailler la socialisation, l’apprentissage des personnes en situation de handicap à leur environnement.  

L’autodétermination s’apprend tout au long de la vie. On apprend par des essais, par des erreurs. 

 


Pour en savoir plus:


- Campus Formation pour les programmes Agir pour l'autodétermination 


- Chaire autodétermination et handicap de l'Université du Québec à trois Rivières


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Transcription

  • Speaker #0

    S'autodéterminer, c'est être l'auteur de ses vies. Je suis Martin Caouette, professeur et titulaire de la chaire Autodétermination et handicap de l'Université du Québec à Trois-Rivières et directeur scientifique du programme sur l'autodétermination du Centre de formation Campus en France.

  • Speaker #1

    Je suis François Bernard. directeur général du GAPAS. Ensemble, agissons pour l'autodétermination des personnes en situation de handicap. Mais pas que. Martin, après avoir évoqué les 0-5 ans, on va maintenant s'atteler au 6-21. Alors comment l'autodétermination se caractérise pour ces enfants, ces adolescents et jeunes adultes ?

  • Speaker #0

    Oui, absolument. En fait, nos tout-petits grandissent, donc ils sont rendus un peu plus vieux et puis se pointent, en fait, l'adolescence, en fait, une période qui est vraiment cruciale sur le plan de l'autodétermination. Quand on regarde dans le développement typique, évidemment, à partir de 6 ans, 7 ans, 8 ans, dans l'accompagnement de chacun des enfants, bien, le cadre qu'on va mettre autour de l'enfant, petit à petit, bien, il va s'assouplir. c'est-à-dire que les possibilités qu'on offre à un enfant de 6 ans, 8 ans, 10 ans, 12 ans, vont s'élargir. Rappelez-vous, si vous avez un enfant, par exemple, la première fois où on laisse partir notre enfant seul de la maison pour se rendre jouer chez un ami, par exemple, ou la première fois qu'on le laisse partir à vélo seul, on se le réveille du coin de la maison jusqu'à la maison voisine où il se rend, et petit à petit, en fait... C'est une période de la vie où l'enfant va gagner confiance en ses moyens et où nous aussi, on va gagner confiance dans les capacités que notre enfant a d'être indépendant pour la réalisation de différentes activités. Donc, évidemment, ça va se poursuivre et quand l'adolescence arrive, bien évidemment, au moment de l'adolescence, c'est une étape de remise en question des règles, des limites qu'on nous a imposées. Donc, c'est un moment clé et c'est une étape essentielle dans la vie. donc c'est-à-dire que À l'adolescence, c'est normal de remettre en question les cas, de vouloir réaliser des choses par soi-même, pour soi-même, de ne pas tout dire non plus à nos parents. On commence à garder de plus en plus de choses pour nous. Donc, il y a une espèce de distance qui se prend, qui va nous amener petit à petit à plus d'indépendance.

  • Speaker #1

    Et puis après, il y a le fait de devenir adulte.

  • Speaker #0

    il y a le fait de devenir adulte donc c'est sûr de cette adolescence là il y a toute la préparation La préparation de la transition de ce qu'on va appeler de l'école vers la vie adulte, donc une vie active, une vie qui va nous amener vers, à l'âge adulte, dans une intégration dans des activités qui vont être significatives. Donc tout ce passage-là va être particulier. Et c'est là que ça devient intéressant de regarder, de l'âge de 6-7 ans jusqu'à l'âge de 21 ans, comment l'autodétermination en fait joue un rôle clé.

  • Speaker #1

    Comment ça se caractérise l'autodétermination ? pour un enfant de 6 à 12 ans à l'école ?

  • Speaker #0

    Un enfant de 6 à 12 ans, il est à l'école. L'école, évidemment, c'est un lieu où il y a des règles, donc on apprend, on intègre finalement certaines façons de faire, on intègre des habiletés sociales, des habiletés à interagir également avec les autres enfants, avec des adultes, avec une diversité d'adultes également qu'on va rencontrer dans cet environnement-là. Donc, il y a beaucoup, il y a un apprentissage important de la vie en collectivité qui se passe entre 6 à 12 ans. En même temps, c'est une période aussi où par l'école notamment, on va être exposé à différentes activités, différentes expériences. Donc, par exemple, on a des cours de mathématiques, des cours de français, des cours qui vont nous faire découvrir les sciences, la géographie. Donc, on va toucher finalement différentes expériences qui vont nous permettre aussi de découvrir des intérêts qui nous sont propres. le lieu de l'école en tant que telle classe, ça peut être un lieu aussi extrêmement pertinent pour prendre des initiatives. Donc l'encadrement pédagogique qui va être mis là par l'enseignante peut être un encadrement pédagogique qui va favoriser l'autodétermination. Donc si moi je suis en classe, j'ai 9 ans, est-ce que je peux prendre une initiative pour aider un autre élève ? Est-ce qu'on peut me solliciter à différents moments pour que j'apporte un soutien à d'autres élèves ? Donc toute cette petite vie communautaire qui va se passer à l'intérieur de la classe peut être vraiment un levier intéressant pour le développement de l'autodétermination.

  • Speaker #1

    Il y a des réflexions qui me viennent en France où quelquefois c'est vrai que les enfants en situation de handicap, pour qu'ils puissent être à l'école, on y met un soutien d'un professionnel. Mais quelquefois, pour ces enfants-là, ça peut être un peu contre-productif parce que ça ne les rend pas suffisamment autonomes. Et ces enfants-là auraient plutôt besoin d'une accessibilité des outils pédagogiques plutôt qu'un adulte sur lequel ils se reposeraient un peu trop. Comment justement on arrive à mesurer en fait à un moment donné le besoin de compensation avec un adulte et le besoin d'accessibilité ?

  • Speaker #0

    L'adaptation de l'environnement en fait, ce qu'il faut comprendre c'est que l'élève en situation de handicap il gagne, mais tous les élèves dans la classe vont y gagner. Parce que plus on est capable d'adapter l'environnement, de le rendre inclusif, il va être inclusif pour tous. tous les enfants, indépendamment de leurs caractéristiques. Donc ça, c'est essentiel. Et quand on parle du besoin de compensation ou du besoin de soutien, par exemple, par la présence d'un professionnel, le rôle de ce professionnel-là n'est pas d'enseigner de façon individuelle à cet enfant-là ou de lui offrir une espèce d'encadrement qui va être qui va un peu ségréguer l'enfant par rapport au reste des autres enfants dans l'école. Son rôle, en fait, c'est un rôle de lien. Donc, Donc, comment est-ce qu'il est capable de créer du lien avec les autres enfants ? Comment est-ce qu'il est capable, oui, à certains moments, peut-être d'apporter un soutien plus spécifique sur certains éléments, mais comment il est capable, ce professionnel-là qui accompagne l'enfant, de soutenir l'adaptation de la classe, de venir soutenir les relations ou les interactions entre l'enfant et les autres enfants de la classe également. Donc, il faut surtout éviter le piège. De donner l'impression que cet enfant-là est sous la responsabilité de ce professionnel-là qui l'accompagne exclusivement et que l'enseignant dans la classe n'a pas à s'en préoccuper. Ou encore de créer l'impression que cet enfant-là, il a tellement des besoins particuliers que ses besoins sont répondus de façon ségrégée dans un coin de la classe par un professionnel qui est dédié uniquement à lui.

  • Speaker #1

    Et puis, il faut accepter que cet enfant fasse des erreurs et également apprenne comme ça.

  • Speaker #0

    Comme tous les enfants, en fait, il faut accepter que cet enfant-là peut se tromper, faire des erreurs. Puis il faut aussi comprendre que tous les autres enfants dans la classe ont besoin de cet enfant-là. Parce qu'en fait, cet enfant-là, il va apprendre des choses aux autres enfants. Les autres enfants ont besoin de lui aussi pour découvrir ce qu'est toute la diversité de notre société. Donc on va, et par la présence d'un enfant, par exemple, en situation de handicap dans une classe, puis dans un contexte inclusif, Ça permet justement aux enfants de cette classe-là de découvrir toute la diversité qui existe, qu'on est tous différents, qu'on a tous un potentiel. Certains, par leur différence, détonnent peut-être un peu plus dans le paysage humain, mais il faut aussi bien comprendre que ces autres enfants-là, un jour, vont devenir des adultes. Et par l'expérience qu'ils auront eue d'interagir avec un enfant en situation de handicap lorsqu'ils étaient à l'école, seront déjà plus ouverts. en tant qu'adultes, qu'ils deviendront à cette diversité-là, par exemple, dans leur milieu de travail, dans le voisinage, dans les lieux qu'ils fréquenteront aussi à l'âge adulte.

  • Speaker #1

    Après, on a aussi des enfants pour qui c'est compliqué d'être dans une école régulière ou dans une classe régulière. Il y a aussi des dispositifs qui sont peut-être un peu plus adaptés pour les enfants les plus vulnérables.

  • Speaker #0

    Oui, mais... parfois aussi, on peut avoir ce qu'on appelle des classes spécialisées au sein d'écoles régulières. Ça veut dire une classe qui, oui, va regrouper un certain nombre d'enfants qui ont des particularités, des besoins plus importants, qui ont peut-être des limites sur le plan intellectuel également, qui sont plus importants. Mais la présence de ces classes-là spécialisées au sein d'écoles régulières, ce qui compte, c'est d'éviter ce qu'on appelle le cloisonnement. Donc, l'idée, c'est pas de dire, ben voilà, dans un coin de notre école, il y a une classe où vont des enfants un peu particuliers. Les classes, en fait, ne sont pas faites pour être des vases clos. Ces classes-là, spécialisées au sein d'écoles régulières, en fait, on peut très bien imaginer des occasions, des contextes qui vont créer une interaction entre ces élèves-là qui ont des besoins particuliers et le reste des élèves de la classe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être travaillé justement avec les élèves des autres classes, de savoir comment il peut y avoir du lien entre eux.

  • Speaker #0

    Absolument. Moi, j'ai eu la chance de faire partie de ces élèves-là qui, adolescent, en fait, ont... choisi à certains moments d'avoir un lien particulier avec des élèves des classes spécialisées. J'ai découvert ce qu'était la déficience intellectuelle, entre autres, même si j'avais découvert plus tôt que ça dans ma famille, mais je l'ai découvert entre autres à travers ce lien-là, puis ces expériences-là que j'ai eues comme adolescent, et ça a été quelque chose de déterminant pour mes choix professionnels futurs. Donc, c'est dire à quel point cette relation-là, cette interaction-là, elle est importante. Donc, évidemment, ça Ça veut dire aussi qu'on va adapter l'école, on va la penser aussi en fonction des élèves qui sont en situation de handicap. Mais à chaque fois qu'on réussit à créer ce lien-là, qu'on est dans du décloisonnement, puis de se donner aussi des objectifs très concrets d'interaction entre les élèves en situation de handicap et les autres élèves. Si on a un contexte qui nous amène à avoir une classe spécialisée, il faut se donner des objectifs, pas seulement pour les élèves, mais pour l'ensemble de l'école, pour se dire comment notre école, on la rend plus inclusive. des élèves en situation de handicap.

  • Speaker #1

    On a parlé aussi un peu des habiletés sociales. Je crois que là, c'est aussi important de travailler sur les codes sociaux pour ces élèves-là.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Puis le développement des habiletés sociales, comment j'interagis, comment est-ce que j'apprends, par exemple, à saluer, à dire bonjour, à demander de l'aide. Comment est-ce que j'entre en relation avec une personne pour la première fois, les limites, les frontières. Évidemment, avec l'adolescence qui se... pointe avec nos adolescents, vient aussi cette envie-là d'avoir des relations privilégiées, peut-être d'avoir des relations amoureuses, d'être en relation de façon un petit peu plus étroite. Donc ça, ça va passer par l'apprentissage avant même de penser au développement de la vie affective et sexuelle. Donc tout ce qui est de l'aspect de développer des relations d'amitié, d'être capable d'interagir, d'être capable de s'affirmer, tout ça, ça devient essentiel. Et c'est pour ça que pour nos élèves, en situation de handicap. Il y a des stratégies que je trouve intéressantes aussi, de façon à les amener, justement, à vivre des situations dans lesquelles ils vont vraiment faire des apprentissages. On ne sait pas en sachant s'autodéterminer, on l'apprend tout au cours de la vie. Et à l'adolescence, c'est une période clé où entrer en relation, inviter quelqu'un, par exemple, proposer une sortie à quelqu'un. C'est des choses qu'on n'a pas faites de façon très habile la première fois qu'on l'a fait nécessairement. Puis les élèves en situation de handicap ont aussi à faire cet apprentissage-là. Donc, un contexte réel d'une école, c'est l'endroit où les élèves en situation de handicap doivent se retrouver pour avoir cette diversité-là d'expérience.

  • Speaker #1

    Merci, Martin.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Si vous voulez en savoir plus du côté de la France, contactez Campus Formation à l'adresse e-mail suivante contacte.campusformation.org. Toute l'équipe se fera un plaisir de vous monter un programme de formation, d'accompagnement ou de conseil sur mesure.

  • Speaker #0

    Pour le Québec, découvrez les travaux de recherche en cours de la chaire Autodétermination et Handicap au www.uqtr.ca.cah.

  • Speaker #1

    Au plaisir, Martin.

  • Speaker #0

    Au plaisir, François.

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Description

🎙️L'autodétermination pour les jeunes de 6 à 20 ans!!

Retranscription par écrit; ici 

Dans le développement typique des jeunes de 6 à 10 ans, le cadre que l'on va mettre va commencer à s'assouplir. Les possibilités offertes aux enfants vont commencer à s'élargir! Par exemple c'est à cette âge que l'on commence à laisser partir son enfant jouer chez un ami, voir aller à l'école, partir en vélo seul, (en surveillant un peu...)

Durant cette période l'enfant va gagner confiance en ses moyens, et les parents aussi, dans les capacités de l'enfant à être indépendant dans la réalisation d'activités. 



A l’adolescence, c’est une étape de remise en question des règles et des limites posées. C’est normal de remettre en question les cadres, de faire des choses par soi-même ; pour soi-même, de ne pas tout dire aux parents. Il y a une distance qui se prend entre l’ado et les parents.  

Puis on devient un jeune adulte avec la période de transition avec des activités significatives.  

L’autodétermination pour un enfant de 6 à 12 ans à l’école se joue au niveau de l’apprentissage de la vie en collectivité et des différents cours, différentes expériences. La classe peut être un lieu pertinent pour prendre des initiatives, pour aider un autre élève. 

Une vie communautaire peut être un levier pour l’autodétermination des enfants.   à

Plus on est capable d’adapter l’environnement inclusif de la classe, plus il servira à tous les enfants. Le rôle du professionnel qui soutient la scolarité d’un enfant en situation de handicap est un rôle de lien avec les autres enfants, un soutien spécifique sur des éléments, sur les liens avec les autres enfants.  

Les enfants on besoin de la présence de tous pour comprendre toute la diversité de notre société et qui existe. Ces enfants deviendront un jour des adultes et auront appris à interagir avec un enfant en situation de handicap, et deviendront des adultes plus ouvert à la différence.  

Parfois, il faut des classes spécialisées dans des écoles régulières en évitant des cloisonnements entre les classes. Il faut penser des interactions entre tous les élèves.

  

L’école doit donc s’adapter et être pensée en fonction des besoins des élèves. L’école doit donc penser des objectifs pour rendre son lieu inclusif. 

Les habilités sociales sont d’excellents supports pédagogiques pour travailler la socialisation, l’apprentissage des personnes en situation de handicap à leur environnement.  

L’autodétermination s’apprend tout au long de la vie. On apprend par des essais, par des erreurs. 

 


Pour en savoir plus:


- Campus Formation pour les programmes Agir pour l'autodétermination 


- Chaire autodétermination et handicap de l'Université du Québec à trois Rivières


Pour nous écrire c'est ici!  


🎧 Très bonne écoute à tous, on compte toujours sur vous en 2022 pour nous mettre 5 ⭐️ et nous laisser un commentaire sympa
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'autodéterminer, c'est être l'auteur de ses vies. Je suis Martin Caouette, professeur et titulaire de la chaire Autodétermination et handicap de l'Université du Québec à Trois-Rivières et directeur scientifique du programme sur l'autodétermination du Centre de formation Campus en France.

  • Speaker #1

    Je suis François Bernard. directeur général du GAPAS. Ensemble, agissons pour l'autodétermination des personnes en situation de handicap. Mais pas que. Martin, après avoir évoqué les 0-5 ans, on va maintenant s'atteler au 6-21. Alors comment l'autodétermination se caractérise pour ces enfants, ces adolescents et jeunes adultes ?

  • Speaker #0

    Oui, absolument. En fait, nos tout-petits grandissent, donc ils sont rendus un peu plus vieux et puis se pointent, en fait, l'adolescence, en fait, une période qui est vraiment cruciale sur le plan de l'autodétermination. Quand on regarde dans le développement typique, évidemment, à partir de 6 ans, 7 ans, 8 ans, dans l'accompagnement de chacun des enfants, bien, le cadre qu'on va mettre autour de l'enfant, petit à petit, bien, il va s'assouplir. c'est-à-dire que les possibilités qu'on offre à un enfant de 6 ans, 8 ans, 10 ans, 12 ans, vont s'élargir. Rappelez-vous, si vous avez un enfant, par exemple, la première fois où on laisse partir notre enfant seul de la maison pour se rendre jouer chez un ami, par exemple, ou la première fois qu'on le laisse partir à vélo seul, on se le réveille du coin de la maison jusqu'à la maison voisine où il se rend, et petit à petit, en fait... C'est une période de la vie où l'enfant va gagner confiance en ses moyens et où nous aussi, on va gagner confiance dans les capacités que notre enfant a d'être indépendant pour la réalisation de différentes activités. Donc, évidemment, ça va se poursuivre et quand l'adolescence arrive, bien évidemment, au moment de l'adolescence, c'est une étape de remise en question des règles, des limites qu'on nous a imposées. Donc, c'est un moment clé et c'est une étape essentielle dans la vie. donc c'est-à-dire que À l'adolescence, c'est normal de remettre en question les cas, de vouloir réaliser des choses par soi-même, pour soi-même, de ne pas tout dire non plus à nos parents. On commence à garder de plus en plus de choses pour nous. Donc, il y a une espèce de distance qui se prend, qui va nous amener petit à petit à plus d'indépendance.

  • Speaker #1

    Et puis après, il y a le fait de devenir adulte.

  • Speaker #0

    il y a le fait de devenir adulte donc c'est sûr de cette adolescence là il y a toute la préparation La préparation de la transition de ce qu'on va appeler de l'école vers la vie adulte, donc une vie active, une vie qui va nous amener vers, à l'âge adulte, dans une intégration dans des activités qui vont être significatives. Donc tout ce passage-là va être particulier. Et c'est là que ça devient intéressant de regarder, de l'âge de 6-7 ans jusqu'à l'âge de 21 ans, comment l'autodétermination en fait joue un rôle clé.

  • Speaker #1

    Comment ça se caractérise l'autodétermination ? pour un enfant de 6 à 12 ans à l'école ?

  • Speaker #0

    Un enfant de 6 à 12 ans, il est à l'école. L'école, évidemment, c'est un lieu où il y a des règles, donc on apprend, on intègre finalement certaines façons de faire, on intègre des habiletés sociales, des habiletés à interagir également avec les autres enfants, avec des adultes, avec une diversité d'adultes également qu'on va rencontrer dans cet environnement-là. Donc, il y a beaucoup, il y a un apprentissage important de la vie en collectivité qui se passe entre 6 à 12 ans. En même temps, c'est une période aussi où par l'école notamment, on va être exposé à différentes activités, différentes expériences. Donc, par exemple, on a des cours de mathématiques, des cours de français, des cours qui vont nous faire découvrir les sciences, la géographie. Donc, on va toucher finalement différentes expériences qui vont nous permettre aussi de découvrir des intérêts qui nous sont propres. le lieu de l'école en tant que telle classe, ça peut être un lieu aussi extrêmement pertinent pour prendre des initiatives. Donc l'encadrement pédagogique qui va être mis là par l'enseignante peut être un encadrement pédagogique qui va favoriser l'autodétermination. Donc si moi je suis en classe, j'ai 9 ans, est-ce que je peux prendre une initiative pour aider un autre élève ? Est-ce qu'on peut me solliciter à différents moments pour que j'apporte un soutien à d'autres élèves ? Donc toute cette petite vie communautaire qui va se passer à l'intérieur de la classe peut être vraiment un levier intéressant pour le développement de l'autodétermination.

  • Speaker #1

    Il y a des réflexions qui me viennent en France où quelquefois c'est vrai que les enfants en situation de handicap, pour qu'ils puissent être à l'école, on y met un soutien d'un professionnel. Mais quelquefois, pour ces enfants-là, ça peut être un peu contre-productif parce que ça ne les rend pas suffisamment autonomes. Et ces enfants-là auraient plutôt besoin d'une accessibilité des outils pédagogiques plutôt qu'un adulte sur lequel ils se reposeraient un peu trop. Comment justement on arrive à mesurer en fait à un moment donné le besoin de compensation avec un adulte et le besoin d'accessibilité ?

  • Speaker #0

    L'adaptation de l'environnement en fait, ce qu'il faut comprendre c'est que l'élève en situation de handicap il gagne, mais tous les élèves dans la classe vont y gagner. Parce que plus on est capable d'adapter l'environnement, de le rendre inclusif, il va être inclusif pour tous. tous les enfants, indépendamment de leurs caractéristiques. Donc ça, c'est essentiel. Et quand on parle du besoin de compensation ou du besoin de soutien, par exemple, par la présence d'un professionnel, le rôle de ce professionnel-là n'est pas d'enseigner de façon individuelle à cet enfant-là ou de lui offrir une espèce d'encadrement qui va être qui va un peu ségréguer l'enfant par rapport au reste des autres enfants dans l'école. Son rôle, en fait, c'est un rôle de lien. Donc, Donc, comment est-ce qu'il est capable de créer du lien avec les autres enfants ? Comment est-ce qu'il est capable, oui, à certains moments, peut-être d'apporter un soutien plus spécifique sur certains éléments, mais comment il est capable, ce professionnel-là qui accompagne l'enfant, de soutenir l'adaptation de la classe, de venir soutenir les relations ou les interactions entre l'enfant et les autres enfants de la classe également. Donc, il faut surtout éviter le piège. De donner l'impression que cet enfant-là est sous la responsabilité de ce professionnel-là qui l'accompagne exclusivement et que l'enseignant dans la classe n'a pas à s'en préoccuper. Ou encore de créer l'impression que cet enfant-là, il a tellement des besoins particuliers que ses besoins sont répondus de façon ségrégée dans un coin de la classe par un professionnel qui est dédié uniquement à lui.

  • Speaker #1

    Et puis, il faut accepter que cet enfant fasse des erreurs et également apprenne comme ça.

  • Speaker #0

    Comme tous les enfants, en fait, il faut accepter que cet enfant-là peut se tromper, faire des erreurs. Puis il faut aussi comprendre que tous les autres enfants dans la classe ont besoin de cet enfant-là. Parce qu'en fait, cet enfant-là, il va apprendre des choses aux autres enfants. Les autres enfants ont besoin de lui aussi pour découvrir ce qu'est toute la diversité de notre société. Donc on va, et par la présence d'un enfant, par exemple, en situation de handicap dans une classe, puis dans un contexte inclusif, Ça permet justement aux enfants de cette classe-là de découvrir toute la diversité qui existe, qu'on est tous différents, qu'on a tous un potentiel. Certains, par leur différence, détonnent peut-être un peu plus dans le paysage humain, mais il faut aussi bien comprendre que ces autres enfants-là, un jour, vont devenir des adultes. Et par l'expérience qu'ils auront eue d'interagir avec un enfant en situation de handicap lorsqu'ils étaient à l'école, seront déjà plus ouverts. en tant qu'adultes, qu'ils deviendront à cette diversité-là, par exemple, dans leur milieu de travail, dans le voisinage, dans les lieux qu'ils fréquenteront aussi à l'âge adulte.

  • Speaker #1

    Après, on a aussi des enfants pour qui c'est compliqué d'être dans une école régulière ou dans une classe régulière. Il y a aussi des dispositifs qui sont peut-être un peu plus adaptés pour les enfants les plus vulnérables.

  • Speaker #0

    Oui, mais... parfois aussi, on peut avoir ce qu'on appelle des classes spécialisées au sein d'écoles régulières. Ça veut dire une classe qui, oui, va regrouper un certain nombre d'enfants qui ont des particularités, des besoins plus importants, qui ont peut-être des limites sur le plan intellectuel également, qui sont plus importants. Mais la présence de ces classes-là spécialisées au sein d'écoles régulières, ce qui compte, c'est d'éviter ce qu'on appelle le cloisonnement. Donc, l'idée, c'est pas de dire, ben voilà, dans un coin de notre école, il y a une classe où vont des enfants un peu particuliers. Les classes, en fait, ne sont pas faites pour être des vases clos. Ces classes-là, spécialisées au sein d'écoles régulières, en fait, on peut très bien imaginer des occasions, des contextes qui vont créer une interaction entre ces élèves-là qui ont des besoins particuliers et le reste des élèves de la classe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être travaillé justement avec les élèves des autres classes, de savoir comment il peut y avoir du lien entre eux.

  • Speaker #0

    Absolument. Moi, j'ai eu la chance de faire partie de ces élèves-là qui, adolescent, en fait, ont... choisi à certains moments d'avoir un lien particulier avec des élèves des classes spécialisées. J'ai découvert ce qu'était la déficience intellectuelle, entre autres, même si j'avais découvert plus tôt que ça dans ma famille, mais je l'ai découvert entre autres à travers ce lien-là, puis ces expériences-là que j'ai eues comme adolescent, et ça a été quelque chose de déterminant pour mes choix professionnels futurs. Donc, c'est dire à quel point cette relation-là, cette interaction-là, elle est importante. Donc, évidemment, ça Ça veut dire aussi qu'on va adapter l'école, on va la penser aussi en fonction des élèves qui sont en situation de handicap. Mais à chaque fois qu'on réussit à créer ce lien-là, qu'on est dans du décloisonnement, puis de se donner aussi des objectifs très concrets d'interaction entre les élèves en situation de handicap et les autres élèves. Si on a un contexte qui nous amène à avoir une classe spécialisée, il faut se donner des objectifs, pas seulement pour les élèves, mais pour l'ensemble de l'école, pour se dire comment notre école, on la rend plus inclusive. des élèves en situation de handicap.

  • Speaker #1

    On a parlé aussi un peu des habiletés sociales. Je crois que là, c'est aussi important de travailler sur les codes sociaux pour ces élèves-là.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Puis le développement des habiletés sociales, comment j'interagis, comment est-ce que j'apprends, par exemple, à saluer, à dire bonjour, à demander de l'aide. Comment est-ce que j'entre en relation avec une personne pour la première fois, les limites, les frontières. Évidemment, avec l'adolescence qui se... pointe avec nos adolescents, vient aussi cette envie-là d'avoir des relations privilégiées, peut-être d'avoir des relations amoureuses, d'être en relation de façon un petit peu plus étroite. Donc ça, ça va passer par l'apprentissage avant même de penser au développement de la vie affective et sexuelle. Donc tout ce qui est de l'aspect de développer des relations d'amitié, d'être capable d'interagir, d'être capable de s'affirmer, tout ça, ça devient essentiel. Et c'est pour ça que pour nos élèves, en situation de handicap. Il y a des stratégies que je trouve intéressantes aussi, de façon à les amener, justement, à vivre des situations dans lesquelles ils vont vraiment faire des apprentissages. On ne sait pas en sachant s'autodéterminer, on l'apprend tout au cours de la vie. Et à l'adolescence, c'est une période clé où entrer en relation, inviter quelqu'un, par exemple, proposer une sortie à quelqu'un. C'est des choses qu'on n'a pas faites de façon très habile la première fois qu'on l'a fait nécessairement. Puis les élèves en situation de handicap ont aussi à faire cet apprentissage-là. Donc, un contexte réel d'une école, c'est l'endroit où les élèves en situation de handicap doivent se retrouver pour avoir cette diversité-là d'expérience.

  • Speaker #1

    Merci, Martin.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Si vous voulez en savoir plus du côté de la France, contactez Campus Formation à l'adresse e-mail suivante contacte.campusformation.org. Toute l'équipe se fera un plaisir de vous monter un programme de formation, d'accompagnement ou de conseil sur mesure.

  • Speaker #0

    Pour le Québec, découvrez les travaux de recherche en cours de la chaire Autodétermination et Handicap au www.uqtr.ca.cah.

  • Speaker #1

    Au plaisir, Martin.

  • Speaker #0

    Au plaisir, François.

Description

🎙️L'autodétermination pour les jeunes de 6 à 20 ans!!

Retranscription par écrit; ici 

Dans le développement typique des jeunes de 6 à 10 ans, le cadre que l'on va mettre va commencer à s'assouplir. Les possibilités offertes aux enfants vont commencer à s'élargir! Par exemple c'est à cette âge que l'on commence à laisser partir son enfant jouer chez un ami, voir aller à l'école, partir en vélo seul, (en surveillant un peu...)

Durant cette période l'enfant va gagner confiance en ses moyens, et les parents aussi, dans les capacités de l'enfant à être indépendant dans la réalisation d'activités. 



A l’adolescence, c’est une étape de remise en question des règles et des limites posées. C’est normal de remettre en question les cadres, de faire des choses par soi-même ; pour soi-même, de ne pas tout dire aux parents. Il y a une distance qui se prend entre l’ado et les parents.  

Puis on devient un jeune adulte avec la période de transition avec des activités significatives.  

L’autodétermination pour un enfant de 6 à 12 ans à l’école se joue au niveau de l’apprentissage de la vie en collectivité et des différents cours, différentes expériences. La classe peut être un lieu pertinent pour prendre des initiatives, pour aider un autre élève. 

Une vie communautaire peut être un levier pour l’autodétermination des enfants.   à

Plus on est capable d’adapter l’environnement inclusif de la classe, plus il servira à tous les enfants. Le rôle du professionnel qui soutient la scolarité d’un enfant en situation de handicap est un rôle de lien avec les autres enfants, un soutien spécifique sur des éléments, sur les liens avec les autres enfants.  

Les enfants on besoin de la présence de tous pour comprendre toute la diversité de notre société et qui existe. Ces enfants deviendront un jour des adultes et auront appris à interagir avec un enfant en situation de handicap, et deviendront des adultes plus ouvert à la différence.  

Parfois, il faut des classes spécialisées dans des écoles régulières en évitant des cloisonnements entre les classes. Il faut penser des interactions entre tous les élèves.

  

L’école doit donc s’adapter et être pensée en fonction des besoins des élèves. L’école doit donc penser des objectifs pour rendre son lieu inclusif. 

Les habilités sociales sont d’excellents supports pédagogiques pour travailler la socialisation, l’apprentissage des personnes en situation de handicap à leur environnement.  

L’autodétermination s’apprend tout au long de la vie. On apprend par des essais, par des erreurs. 

 


Pour en savoir plus:


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    S'autodéterminer, c'est être l'auteur de ses vies. Je suis Martin Caouette, professeur et titulaire de la chaire Autodétermination et handicap de l'Université du Québec à Trois-Rivières et directeur scientifique du programme sur l'autodétermination du Centre de formation Campus en France.

  • Speaker #1

    Je suis François Bernard. directeur général du GAPAS. Ensemble, agissons pour l'autodétermination des personnes en situation de handicap. Mais pas que. Martin, après avoir évoqué les 0-5 ans, on va maintenant s'atteler au 6-21. Alors comment l'autodétermination se caractérise pour ces enfants, ces adolescents et jeunes adultes ?

  • Speaker #0

    Oui, absolument. En fait, nos tout-petits grandissent, donc ils sont rendus un peu plus vieux et puis se pointent, en fait, l'adolescence, en fait, une période qui est vraiment cruciale sur le plan de l'autodétermination. Quand on regarde dans le développement typique, évidemment, à partir de 6 ans, 7 ans, 8 ans, dans l'accompagnement de chacun des enfants, bien, le cadre qu'on va mettre autour de l'enfant, petit à petit, bien, il va s'assouplir. c'est-à-dire que les possibilités qu'on offre à un enfant de 6 ans, 8 ans, 10 ans, 12 ans, vont s'élargir. Rappelez-vous, si vous avez un enfant, par exemple, la première fois où on laisse partir notre enfant seul de la maison pour se rendre jouer chez un ami, par exemple, ou la première fois qu'on le laisse partir à vélo seul, on se le réveille du coin de la maison jusqu'à la maison voisine où il se rend, et petit à petit, en fait... C'est une période de la vie où l'enfant va gagner confiance en ses moyens et où nous aussi, on va gagner confiance dans les capacités que notre enfant a d'être indépendant pour la réalisation de différentes activités. Donc, évidemment, ça va se poursuivre et quand l'adolescence arrive, bien évidemment, au moment de l'adolescence, c'est une étape de remise en question des règles, des limites qu'on nous a imposées. Donc, c'est un moment clé et c'est une étape essentielle dans la vie. donc c'est-à-dire que À l'adolescence, c'est normal de remettre en question les cas, de vouloir réaliser des choses par soi-même, pour soi-même, de ne pas tout dire non plus à nos parents. On commence à garder de plus en plus de choses pour nous. Donc, il y a une espèce de distance qui se prend, qui va nous amener petit à petit à plus d'indépendance.

  • Speaker #1

    Et puis après, il y a le fait de devenir adulte.

  • Speaker #0

    il y a le fait de devenir adulte donc c'est sûr de cette adolescence là il y a toute la préparation La préparation de la transition de ce qu'on va appeler de l'école vers la vie adulte, donc une vie active, une vie qui va nous amener vers, à l'âge adulte, dans une intégration dans des activités qui vont être significatives. Donc tout ce passage-là va être particulier. Et c'est là que ça devient intéressant de regarder, de l'âge de 6-7 ans jusqu'à l'âge de 21 ans, comment l'autodétermination en fait joue un rôle clé.

  • Speaker #1

    Comment ça se caractérise l'autodétermination ? pour un enfant de 6 à 12 ans à l'école ?

  • Speaker #0

    Un enfant de 6 à 12 ans, il est à l'école. L'école, évidemment, c'est un lieu où il y a des règles, donc on apprend, on intègre finalement certaines façons de faire, on intègre des habiletés sociales, des habiletés à interagir également avec les autres enfants, avec des adultes, avec une diversité d'adultes également qu'on va rencontrer dans cet environnement-là. Donc, il y a beaucoup, il y a un apprentissage important de la vie en collectivité qui se passe entre 6 à 12 ans. En même temps, c'est une période aussi où par l'école notamment, on va être exposé à différentes activités, différentes expériences. Donc, par exemple, on a des cours de mathématiques, des cours de français, des cours qui vont nous faire découvrir les sciences, la géographie. Donc, on va toucher finalement différentes expériences qui vont nous permettre aussi de découvrir des intérêts qui nous sont propres. le lieu de l'école en tant que telle classe, ça peut être un lieu aussi extrêmement pertinent pour prendre des initiatives. Donc l'encadrement pédagogique qui va être mis là par l'enseignante peut être un encadrement pédagogique qui va favoriser l'autodétermination. Donc si moi je suis en classe, j'ai 9 ans, est-ce que je peux prendre une initiative pour aider un autre élève ? Est-ce qu'on peut me solliciter à différents moments pour que j'apporte un soutien à d'autres élèves ? Donc toute cette petite vie communautaire qui va se passer à l'intérieur de la classe peut être vraiment un levier intéressant pour le développement de l'autodétermination.

  • Speaker #1

    Il y a des réflexions qui me viennent en France où quelquefois c'est vrai que les enfants en situation de handicap, pour qu'ils puissent être à l'école, on y met un soutien d'un professionnel. Mais quelquefois, pour ces enfants-là, ça peut être un peu contre-productif parce que ça ne les rend pas suffisamment autonomes. Et ces enfants-là auraient plutôt besoin d'une accessibilité des outils pédagogiques plutôt qu'un adulte sur lequel ils se reposeraient un peu trop. Comment justement on arrive à mesurer en fait à un moment donné le besoin de compensation avec un adulte et le besoin d'accessibilité ?

  • Speaker #0

    L'adaptation de l'environnement en fait, ce qu'il faut comprendre c'est que l'élève en situation de handicap il gagne, mais tous les élèves dans la classe vont y gagner. Parce que plus on est capable d'adapter l'environnement, de le rendre inclusif, il va être inclusif pour tous. tous les enfants, indépendamment de leurs caractéristiques. Donc ça, c'est essentiel. Et quand on parle du besoin de compensation ou du besoin de soutien, par exemple, par la présence d'un professionnel, le rôle de ce professionnel-là n'est pas d'enseigner de façon individuelle à cet enfant-là ou de lui offrir une espèce d'encadrement qui va être qui va un peu ségréguer l'enfant par rapport au reste des autres enfants dans l'école. Son rôle, en fait, c'est un rôle de lien. Donc, Donc, comment est-ce qu'il est capable de créer du lien avec les autres enfants ? Comment est-ce qu'il est capable, oui, à certains moments, peut-être d'apporter un soutien plus spécifique sur certains éléments, mais comment il est capable, ce professionnel-là qui accompagne l'enfant, de soutenir l'adaptation de la classe, de venir soutenir les relations ou les interactions entre l'enfant et les autres enfants de la classe également. Donc, il faut surtout éviter le piège. De donner l'impression que cet enfant-là est sous la responsabilité de ce professionnel-là qui l'accompagne exclusivement et que l'enseignant dans la classe n'a pas à s'en préoccuper. Ou encore de créer l'impression que cet enfant-là, il a tellement des besoins particuliers que ses besoins sont répondus de façon ségrégée dans un coin de la classe par un professionnel qui est dédié uniquement à lui.

  • Speaker #1

    Et puis, il faut accepter que cet enfant fasse des erreurs et également apprenne comme ça.

  • Speaker #0

    Comme tous les enfants, en fait, il faut accepter que cet enfant-là peut se tromper, faire des erreurs. Puis il faut aussi comprendre que tous les autres enfants dans la classe ont besoin de cet enfant-là. Parce qu'en fait, cet enfant-là, il va apprendre des choses aux autres enfants. Les autres enfants ont besoin de lui aussi pour découvrir ce qu'est toute la diversité de notre société. Donc on va, et par la présence d'un enfant, par exemple, en situation de handicap dans une classe, puis dans un contexte inclusif, Ça permet justement aux enfants de cette classe-là de découvrir toute la diversité qui existe, qu'on est tous différents, qu'on a tous un potentiel. Certains, par leur différence, détonnent peut-être un peu plus dans le paysage humain, mais il faut aussi bien comprendre que ces autres enfants-là, un jour, vont devenir des adultes. Et par l'expérience qu'ils auront eue d'interagir avec un enfant en situation de handicap lorsqu'ils étaient à l'école, seront déjà plus ouverts. en tant qu'adultes, qu'ils deviendront à cette diversité-là, par exemple, dans leur milieu de travail, dans le voisinage, dans les lieux qu'ils fréquenteront aussi à l'âge adulte.

  • Speaker #1

    Après, on a aussi des enfants pour qui c'est compliqué d'être dans une école régulière ou dans une classe régulière. Il y a aussi des dispositifs qui sont peut-être un peu plus adaptés pour les enfants les plus vulnérables.

  • Speaker #0

    Oui, mais... parfois aussi, on peut avoir ce qu'on appelle des classes spécialisées au sein d'écoles régulières. Ça veut dire une classe qui, oui, va regrouper un certain nombre d'enfants qui ont des particularités, des besoins plus importants, qui ont peut-être des limites sur le plan intellectuel également, qui sont plus importants. Mais la présence de ces classes-là spécialisées au sein d'écoles régulières, ce qui compte, c'est d'éviter ce qu'on appelle le cloisonnement. Donc, l'idée, c'est pas de dire, ben voilà, dans un coin de notre école, il y a une classe où vont des enfants un peu particuliers. Les classes, en fait, ne sont pas faites pour être des vases clos. Ces classes-là, spécialisées au sein d'écoles régulières, en fait, on peut très bien imaginer des occasions, des contextes qui vont créer une interaction entre ces élèves-là qui ont des besoins particuliers et le reste des élèves de la classe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être travaillé justement avec les élèves des autres classes, de savoir comment il peut y avoir du lien entre eux.

  • Speaker #0

    Absolument. Moi, j'ai eu la chance de faire partie de ces élèves-là qui, adolescent, en fait, ont... choisi à certains moments d'avoir un lien particulier avec des élèves des classes spécialisées. J'ai découvert ce qu'était la déficience intellectuelle, entre autres, même si j'avais découvert plus tôt que ça dans ma famille, mais je l'ai découvert entre autres à travers ce lien-là, puis ces expériences-là que j'ai eues comme adolescent, et ça a été quelque chose de déterminant pour mes choix professionnels futurs. Donc, c'est dire à quel point cette relation-là, cette interaction-là, elle est importante. Donc, évidemment, ça Ça veut dire aussi qu'on va adapter l'école, on va la penser aussi en fonction des élèves qui sont en situation de handicap. Mais à chaque fois qu'on réussit à créer ce lien-là, qu'on est dans du décloisonnement, puis de se donner aussi des objectifs très concrets d'interaction entre les élèves en situation de handicap et les autres élèves. Si on a un contexte qui nous amène à avoir une classe spécialisée, il faut se donner des objectifs, pas seulement pour les élèves, mais pour l'ensemble de l'école, pour se dire comment notre école, on la rend plus inclusive. des élèves en situation de handicap.

  • Speaker #1

    On a parlé aussi un peu des habiletés sociales. Je crois que là, c'est aussi important de travailler sur les codes sociaux pour ces élèves-là.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. Puis le développement des habiletés sociales, comment j'interagis, comment est-ce que j'apprends, par exemple, à saluer, à dire bonjour, à demander de l'aide. Comment est-ce que j'entre en relation avec une personne pour la première fois, les limites, les frontières. Évidemment, avec l'adolescence qui se... pointe avec nos adolescents, vient aussi cette envie-là d'avoir des relations privilégiées, peut-être d'avoir des relations amoureuses, d'être en relation de façon un petit peu plus étroite. Donc ça, ça va passer par l'apprentissage avant même de penser au développement de la vie affective et sexuelle. Donc tout ce qui est de l'aspect de développer des relations d'amitié, d'être capable d'interagir, d'être capable de s'affirmer, tout ça, ça devient essentiel. Et c'est pour ça que pour nos élèves, en situation de handicap. Il y a des stratégies que je trouve intéressantes aussi, de façon à les amener, justement, à vivre des situations dans lesquelles ils vont vraiment faire des apprentissages. On ne sait pas en sachant s'autodéterminer, on l'apprend tout au cours de la vie. Et à l'adolescence, c'est une période clé où entrer en relation, inviter quelqu'un, par exemple, proposer une sortie à quelqu'un. C'est des choses qu'on n'a pas faites de façon très habile la première fois qu'on l'a fait nécessairement. Puis les élèves en situation de handicap ont aussi à faire cet apprentissage-là. Donc, un contexte réel d'une école, c'est l'endroit où les élèves en situation de handicap doivent se retrouver pour avoir cette diversité-là d'expérience.

  • Speaker #1

    Merci, Martin.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

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  • Speaker #0

    Pour le Québec, découvrez les travaux de recherche en cours de la chaire Autodétermination et Handicap au www.uqtr.ca.cah.

  • Speaker #1

    Au plaisir, Martin.

  • Speaker #0

    Au plaisir, François.

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