- Speaker #0
Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Bonjour à tous et merci d'être là. Je vous propose aujourd'hui de découvrir le témoignage de Méluzine. Un témoignage pas évident, car l'on parle ici d'une mort fétale in utero survenue à 39 semaines d'aménorée. Une situation très difficile à vivre, aussi bien pour les parents que pour les proches. Méluzine revient avec nous sur les circonstances de cette grossesse, comment s'est passé son accouchement, et comment elle se sent aujourd'hui alors que cela fait que deux mois. Si c'est un sujet avec lequel vous ne vous sentez pas à l'aise, n'hésitez pas à écouter un autre épisode. Et pour ceux qui ont envie d'en savoir plus, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as ou tu aurais dû avoir, et en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Speaker #1
D'accord, ben bonjour, je m'appelle Melusine et j'ai 29 ans et en décembre dernier j'aurais dû en fait avoir mon premier enfant qui s'appelle Louis
- Speaker #0
D'accord, on va parler un petit peu de ça Alors tout d'abord, est-ce que tu peux me raconter ton expérience de la grossesse ? Est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ? Est-ce que c'était un souhait, une surprise ?
- Speaker #1
Alors, avec mon conjoint, ça fait bientôt dix ans qu'on est ensemble. On s'est rencontrés à la faculté. On avait tous les deux 20 ans. Et en fait, voilà, la vie a fait un petit peu son cours. On a fini nos études. On a trouvé nos emplois. On a acheté une maison. Donc, entre guillemets, la suite logique, après, c'est présenter un petit peu le projet bébé. Après, ce n'était pas quelque chose qui était spécialement préparé ou attendu. On n'était pas dans quelque chose de programmé, c'est-à-dire qu'on s'est dit que tous les facteurs sont au vert, d'un point de vue financier, on a les moyens de l'accueillir, etc. On va laisser la nature faire, et si ça prend, c'est bien, et si ça ne prend pas, il n'y a pas spécialement d'attente. donc le temps passe et puis vient un jour où je vais voir mon conjoint je lui dis écoute j'ai pas encore eu mes règles et là on rigole et puis il me dit de toute façon il me dit t'es tellement réglé comme un coucou il m'a dit je pense qu'il y aura pas trop de surprises ok
- Speaker #0
tu savais que c'était signe que quelque chose se passait quoi voilà et du coup vous avez bien accueilli la nouvelle du coup c'était une bonne nouvelle quand même
- Speaker #1
Ah bah ça m'a quand même fait tout drôle quand j'ai vu le test digital qui avait marqué enceinte une ou deux semaines. Donc il y a une partie de moi qui le savait et puis en même temps j'avais un petit peu du mal à réaliser parce que comme il n'y avait pas d'attente, je ne pensais pas que ça viendrait en fait. Je ne sais pas, c'était une très bonne nouvelle pour nous, on était ravis. Mais il y a quand même eu un petit temps de waouh, qu'est-ce qui se passe ? Ouais,
- Speaker #0
forcément. C'est ça, c'est ça. C'est ça. Ok et comment s'est passé le début de ta grossesse ? Comment tu l'as vécu ?
- Speaker #1
Très bien, franchement j'ai appris que j'étais enceinte très tôt, donc je suis tout de suite allée voir la médecin traitante qui m'a prescrit des prises de sang. Elle a quand même remarqué que j'étais très angoissée, forcément en premier trimestre, à l'idée de faire une fausse couche ou qu'il y a un problème, etc., une grossesse extra-utérine. Toutes les craintes que n'importe quelle femme en début de grossesse peut avoir. Donc on fait les prises de sang, la grossesse est bien évolutive, tout se passe bien. Je n'ai pas du tout de symptômes invalidants, j'ai mal au sein, c'est tout. Vraiment une poitrine très sensible, mais grossièrement, le début de grossesse se passe très bien. et vers je dirais neuf semaines d'aménorrhée ben là il commence à y avoir plus de symptômes invalidants je commence à avoir des nausées
- Speaker #0
Mais rien de particulier quoi vraiment un début de procès je me disais même que j'avais de la chance par rapport à ce que je peux entendre d'autres femmes quoi était quand même du coup assez informé quand même sur ce qui pouvait se passer sur les symptômes sur la tu parles de grossesse extra utérine va c'est quand même des choses pour lesquelles on est on peut ne pas connaître les choses quoi
- Speaker #1
Disons que de par mon métier, j'accompagne beaucoup de familles. Et voilà, c'est des choses que j'ai déjà rencontrées, des femmes qui ont eu des grossesses compliquées.
- Speaker #0
Ok, c'est pour ça que tu avais conscience que ça pourrait ne pas être tout rose.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Du coup, ton premier trimestre commence à se compliquer un petit peu, sans être pour autant insupportable. Et du coup, comment se passe la suite de ta grossesse ? L'échographie du premier trimestre te rassure ?
- Speaker #1
Alors, il faut aussi savoir que quand je suis allée voir mon gynécologue la première fois, dans mon dossier, j'ai ce qu'on appelle de la résistance à la protéine C activée avec mutation du facteur 5 de Leiden. C'est un grand mot qui ne veut dire pas grand-chose. Globalement, c'est juste un petit souci de coagulation sanguine. Mais vraiment, c'est quelque chose pour lequel je n'ai pas de traitement au quotidien. Il y a juste quelques mots. il y a des choses sur lesquelles je dois faire attention par exemple il faut éviter le tabac l'alcool les contraceptifs hormonaux les trois facteurs que je n'avais pas donc en soi il n'y avait pas de soucis mais pour fluidifier un petit peu le sang j'étais sous aspégique donc c'est de l'aspirine dose nourrisson c'était 100 grammes je crois donc vraiment une toute petite dose C'est juste pour poser un petit peu ce contexte-là, parce qu'il va être important pour la suite. Ok,
- Speaker #0
du coup.
- Speaker #1
Donc voilà, j'ai cet asphégique que je prends dès 8 semaines d'aménorée, tous les matins, ça devient un automatisme. Donc la première échographie, je l'ai faite, j'ai fait d'abord une première échographie endopelvienne. à sept semaines à peu près, pour être sûre qu'il y avait un petit cœur qui battait. Donc là, gros moment d'émotion, on sent le petit cœur de ce bébé qui commence à battre. Et là, ça concrétise encore le fait qu'il se passe quelque chose. Donc, je suis envoyée vers une sage-femme libérale qui fait des suivis échographiques. La première échographie, mon conjoint est avec moi, forcément, donc on voit que le bébé se développe bien, que tout va bien. Les premiers éléments montrent que tout est au bon endroit, qu'il est bien. il est tout bien et du coup la sage-femme me dit qu'elle va quand même me faire un Doppler par rapport à cette résistance à la protéine C, en tout cas avec cette mutation, parce que justement il peut y avoir ce qu'on appelle des notches. pendant la grossesse, donc une baisse du flux sanguin dans les deux artères utérines, d'un côté ou de l'autre, ou des deux côtés, et elle se dit, on va quand même prendre une première mesure pour vérifier. Bon, sans surprise, il y a des notches, de type 1, je crois, mais elle m'explique qu'à ce stade de la grossesse, c'est normal. D'accord Donc je me dis bon Premier coup de stress Je me dis bon si la dame elle dit que c'est normal On va lui faire confiance Donc elle me dit vous inquiétez pas Le bébé là où il en est à ce stade C'est là où il doit être Vous inquiétez pas on fera du coup Des mesures en fait à chaque fois Et elle demande A ce que je vois avec le gynécologue Pour avoir plus d'échographie pour surveiller justement Ok
- Speaker #0
Donc là, ça te stresse un peu, mais tu es quand même rassurée par le discours de la soignante.
- Speaker #1
C'est ça. Elle m'explique qu'à ce stade de la grossesse, c'est normal qu'il y en ait. Parce que c'est encore en train de se faire. Tout n'est pas encore bien calibré. On va dire ça comme ça.
- Speaker #0
Ok. Comment se poursuit ta grossesse et tes examens ?
- Speaker #1
Encore une fois, une grossesse presque parfaite. Les symptômes très invalidants, les nausées, etc., disparaissent dès la fin du premier trimestre. Et en fait,
- Speaker #0
c'est le deuxième trimestre qui arrive.
- Speaker #1
C'est ça. Et encore une fois, pas des nausées hyper invalidantes. C'est-à-dire qu'il y a eu des moments de la journée, bon, bof, pas trop bien, mais globalement, ça passait assez rapidement. En sachant que je pouvais continuer à travailler à côté, j'étais vraiment... Je me suis dit, mais quel bonheur !
- Speaker #0
J'étais super contente.
- Speaker #1
J'étais vraiment super contente. Mon ventre commence tout doucement à sortir. Donc voilà, je commence à l'annoncer aux gens. Aux parents d'abord, forcément, parce qu'on veut que ce soit les premiers informés. Puis les amis très, très proches. Et enfin, quand vient la fin du premier trimestre, je me dis, je vais le dire à mon employeur quand même. Enfin, à mes employeurs, parce que j'ai demi-temps. Donc encore un pas de consécration dans ce process, le ventre commence à sortir, on commence à l'annoncer, tout le monde est ravi. Donc voilà, le deuxième trimestre commence et commence bien.
- Speaker #0
Et du coup tu as des échographies plus fréquentes ou c'est vraiment celle du deuxième trimestre la suivante ?
- Speaker #1
J'ai eu normalement il y a trois échographies programmées, premier, deuxième, troisième trimestre et moi j'en avais à chaque fois une de plus entre chaque donc j'en ai fait j'ai plus exactement les dates exactes mais en fait moi je disais tout le temps j'ai la T1, 1,5 2, 2,5, 3, 1,5
- Speaker #0
D'accord, et du coup tout va bien aussi sur cet examen ?
- Speaker #1
Encore une fois, la grossesse poursuit son cours et on apprend assez rapidement que c'est un garçon, parce qu'il y a un moment où elle pose l'appareil sur mon ventre, et clairement on ne pouvait pas manquer que c'est un garçon. donc sans surprise du coup nous apprenons que nous allons accueillir un petit garçon donc super content même si on n'avait pas spécialement de préférence mais on était quand même content de savoir que c'était un petit garçon mais par contre toujours des notches qui persistent et cette fois type 1 d'un côté type 2 de l'autre donc on monte d'un grade mais encore une fois elle me dit non non mais vous inquiétez pas votre bébé grandit, grossit, il est dans ses courbes tout va bien Tout va bien, il bouge, tout est à sa place, les organes, le cerveau, tout fonctionne. Donc voilà, elle se voulait ultra rassurante. Et mon gynécologue, à qui je montrais à chaque fois les échographies, me disait Ah non, non, mais c'est pas grave, vous inquiétez pas Donc avec mon conjoint, on questionne un petit peu ces notches quand même en disant vous nous dites que c'est pas grave, mais ils sont là, donc qu'est-ce qu'on fait ? Donc là, il nous explique un petit peu que les notches, ils ne les font pas systématiquement parce que… en fait sur une propension de 100 femmes il pourrait y avoir un pourcentage assez conséquent de femmes qui en ont sans explication mais sans aussi que ça n'ait d'impact sur le développement de l'enfant et que moi en fait ils le font juste parce que j'ai cette mutation du facteur 5 qui fait qu'ils préfèrent quand même garder un oeil dessus mais que comme le bébé garde il est dans sa lancée au niveau de sa courbe ça se poursuit bien c'est vraiment pour vérifier
- Speaker #0
Ok, oui, vu que bébé grossit correctement et dans ses courbes, il n'y a aucun stress à avoir là-dessus.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Donc du coup, ta grossesse se poursuit tranquillement, il n'y a pas de soucis particuliers ?
- Speaker #1
Non, pas du tout.
- Speaker #0
Ok, tu te prépares pour l'accouchement, tu suis des cours de préparation à l'accouchement ?
- Speaker #1
Oui, j'ai trouvé d'ailleurs une sage-femme qui était à l'autre bout de ma rue, donc je me suis dit parfait, donc je la contacte. Et en fait, elle me dit que les cours vont se mettre en place vers la fin du septième mois, je crois, avec possibilité de présence du conjoint. Donc moi vu que j'avais un conjoint qui était très investi dans la grossesse, que ce soit au niveau des achats, de la préparation, il m'a accompagné au maximum qu'il a pu au rendez-vous. pour les échographies. Donc, ils venaient avec moi au cours et ça se passait très, très bien. On était trois femmes enceintes de leur premier enfant, toutes les trois. Toutes les trois, un garçon. Donc, voilà, c'était un petit groupe plutôt sympa. Les cours se passaient bien. Tous les hommes étaient très investis. Enfin, c'était vraiment... C'était des bons moments, vraiment.
- Speaker #0
OK. Et du coup, tu avais des envies pour ton accouchement ? Tu avais des projets ?
- Speaker #1
Alors non, pas spécialement dans le sens où comme c'était mon premier accouchement et que j'en avais une peur bleue, j'avais très peur d'accoucher, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, parce que j'ai beaucoup d'amis autour de moi qui ont des enfants. c'est pas une partie de plaisir mais voilà elles s'en sont toutes bien sorties avec des enfants qui sont extraordinaires aujourd'hui mais je ne sais pas, je pense que j'appréhendais vraiment la douleur en fait donc je me programmais un accouchement par voix basse mais avec péridural, ça c'était quelque chose qui me tenait très très à coeur ouais,
- Speaker #0
pas avoir des douleurs il y a un accouchement physio voilà ok D'accord, donc du coup, tu arrives petit à petit au terme au final.
- Speaker #1
C'est ça, donc voilà, mon ventre grosse bien. Je n'ai pas un très très gros ventre, mais on voit bien que je suis enceinte. Donc voilà, je suis arrêtée vers le mois d'octobre, un petit peu avant le début du congé mat, parce que je commençais à fatiguer. Donc voilà, je suis arrêtée, le congé mat débute fin novembre. vraiment tout se passe bien tous les feux sont au vert mais il y a quand même eu du coup la fameuse échographie du troisième trimestre où en fait je sais pas pourquoi il y avait une partie de moi qui était pas satisfaite du poids qu'elle m'avait annoncé ok pourquoi t'étais trop petit je m'attendais à plus je m'attendais à plus je crois qu'elle m'avait annoncé 1,9 kg à 33 semaines d'aménorée je crois quelque chose comme ça vraiment c'était au tout début du troisième trimestre je ne sais pas pourquoi je m'imaginais je crois que c'était à cause de l'application grossesse plus qui donnait un petit peu d'estimation de poids et je trouvais qu'il n'était pas dedans donc mais il était toujours dans sa courbe donc du coup la femme me dit ne vous inquiétez pas c'est ça donc elle me dit bon ben on va faire une dernière écho donc la fameuse T3,5 qui est programmée à 36 semaines d'aménorée ok donc on y va et là je me dis bon ben il va prendre du poids il va grossir et du coup elle m'annonce 2,2 kg et là pareil je dis c'est pas beaucoup ça pour 36 semaines pas très loin du terme et elle me montre les courbes et moi je constate une une baisse, mais très légère, mais vraiment très légère, quelque chose vraiment insignifiant aux yeux de la sage-femme, mais une baisse quand même à mes yeux de maman. Donc on en discute un petit peu et je lui dis, écoutez... Déjà, la dernière fois, il était au 20e de percentile, ce qui le classait déjà dans les bébés de moyenne basse. J'ai dit qu'il allait passer au 17e.
- Speaker #0
Oui, donc on chute un petit peu.
- Speaker #1
On chute un petit peu, mais elle me dit Oui, mais il est toujours dans sa courbe. Oui, mais il baisse.
- Speaker #0
Tu sentais qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, toi.
- Speaker #1
C'est pas ça, c'est que je me disais, je sais pas, c'est bizarre, il est pas censé baisser, il est censé, justement, et on est dans le dernier trimestre, c'est là qu'il doit se remplumer à fond pour la sortie, donc je sais pas, mais bon. Donc cette toute dernière écho, mon conjoint n'avait pas pu venir parce qu'il avait malheureusement épuisé son quota d'échographie auquel il pouvait venir avec moi, donc j'y étais allée avec ma maman. et ma maman qui se veut rassurante en me disant la professionnelle te dit que tout va bien c'est que tout va bien donc elle me dit ce que je vous propose c'est vous en parler avec votre gynécologue et vous revenez vers moi s'il faut faire une toute dernière écho ok donc j'ai rendez-vous chez le gynécologue Une ou deux semaines plus tard, je lui explique, je lui montre. Et lui, en fait, il a regardé toutes les courbes parce qu'il y en avait quatre. Et lui, il m'explique, écoutez, il n'y en a qu'une où il a un tout petit peu baissé. Vraiment, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Donc voilà, je lui dis, qu'est-ce qu'on fait ? Il me dit, si vous voulez, on peut en faire une toute dernière, si ça peut vous rassurer. Mais vraiment, pour moi, il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter. Donc là je me dis, bon on met l'usine, va falloir lâcher un peu du lest, faire confiance aux professionnels, s'ils te disent que tout va bien, c'est que tout va bien, on va profiter des dernières semaines, et voilà, on ne va pas planifier cette dernière échographie, vu que la sage-femme, le gîné, tout le monde te dit que tout va bien, c'est que tout va bien. Je ne la planifie pas. et donc les semaines passent et puis moi je continue à prendre du ventre donc je m'inquiète pas, je prends du ventre je prends du poids, donc pour moi ça voulait être c'était un indicateur que Louis grossissait parce que lui du coup on l'avait appelé Louis oui ok et du coup comment se passe la suite ? ça c'est déjà 36 semaines passées du coup là ça y est oui je suis à 36 semaines passées donc avec mon conjoint on est vraiment dans la dernière ligne droite on se dit bon bah la prochaine fois qu'on va à l'hôpital c'est pour accueillir Louis donc on arrive aux fêtes de fin d'année donc Noël etc le 24 au soir nous sommes chez mes parents où Louis bouge, donc il est en interaction avec son grand-père, sa grand-mère, ses tontons, ses tatas, tout le monde est super content. La soirée se passe, donc on rentre à la maison, et ensuite, bien le 25 au matin, je me lève, et en fait, on s'apprêtait un petit peu, on était un petit peu en... en speed parce qu'il fallait qu'on aille au repas de Noël de midi chez les parents de mon conjoint. Donc je me lève, je prépare 2-3 miniardistes pour l'apéritif, je me douche en express et puis c'est parti, on part chez mes beaux-parents. Et en arrivant chez mes beaux-parents, je dis à mon conjoint, je dis c'est bizarre, je ne l'ai pas encore senti ce matin. Et là, mon conjoint me dit, à mon avis, il a bougé quand tu te préparais ce matin, tu ne l'as peut-être pas fait à temps plein vu que tu te préparais. Il m'a dit, mais ne bouge pas, il me ramène un jus de pomme en me disant, on va lui donner un petit peu de sucre, ça va le réveiller. donc le sucre ne le réveille pas je vais me coucher, il bouge pas donc là je commence à paniquer parce que Louis était quand même un bébé très très actif pendant la grossesse il n'y a pas eu une journée ou une heure même où je ne le sentais pas bouger donc là on commence un peu à s'inquiéter on appelle Mediguard qui nous dit que pour nous rassurer il vaut mieux aller faire une écho et un monito de contrôle pour vérifier Donc on va voir mes beaux-parents, on venait de finir de manger et je leur dis écoutez on va juste faire un petit contrôle pour nous rassurer, on revient tout à l'heure. Donc nous on part presque la fleur au fusil en se disant bon c'est en fin de grossesse, c'est normal qu'il bouge plus etc. Il a moins de traces.
- Speaker #0
Juste pour se rassurer quoi.
- Speaker #1
C'est ça, donc on arrive aux urgences, on est reçu très rapidement, donc je rappelle qu'on est le 25 décembre.
- Speaker #0
Oui, le jour de Noël, donc forcément, il n'y a pas beaucoup de monde.
- Speaker #1
Donc voilà, on est accueillis par une sage-femme, donc on lui explique.
- Speaker #0
Et donc, tu es à 39 semaines, là, c'est ça ?
- Speaker #1
39, ouais, 39 plus 3. J'étais à 39 plus 3, ou plus 4, je ne sais plus.
- Speaker #0
Oui, mais bon, tu es bien dans le terme, là.
- Speaker #1
Oui, parce que d'ailleurs, je ne l'ai pas précisé, mais mon terme était le 7 janvier.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc elle pose le monito, bon bah elle trouve pas de coeur. On passe du coup rapidement en échographie avec la gynécologue. Et là le diagnostic tombe, mort fétale in utero.
- Speaker #0
Et on te l'annonce comme ça ou est-ce que...
- Speaker #1
Ah non, non non, avec... beaucoup de précautions et beaucoup de douceur c'est peut-être pas le bon terme mais on voyait que la gynécologue était très désolée d'ailleurs la gynécologue a pleuré avec nous je pense que c'est pas le genre de nouvelles qu'on apprécie de donner clairement non en sachant que quand on est arrivé au service tout le monde avait été très bienveillant en sachant que oui ils t'avent que quand il y a une absence de mouvement foetal ça peut être ça peut ne pas bien se finir donc la sage femme nous annonce ça donc sur le coup moi je je panique complet je commence vraiment à presque vraiment à m'exciter en fait sur la chaise en disant mais non c'est pas possible c'est pas possible en tout temps J'étais avec mon conjoint, qui s'écroule aussi, c'était vraiment la dernière chose à laquelle on s'attendait. Donc la gynéco doit malheureusement partir parce qu'elle a une urgence. Et donc elle nous dit, je vous laisse un petit peu seule pour encaisser la nouvelle. Si on peut vraiment l'encaisser, j'ai envie de dire. Donc elle vous laisse dans une salle d'examen. Et là, j'ai un peu perdu la notion du temps. C'est-à-dire qu'elle est partie et aujourd'hui encore, je ne pourrais pas dire combien de temps elle est partie. J'ai l'impression d'être restée pendant des heures dans cette pièce, alors que visiblement, de ce que mon conjoint me dit, elle est partie. 15 minutes à tout casser. Mais j'avais vraiment l'impression que ça faisait trois heures qu'on était dans cette salle. Donc quand elle est partie, j'ai regardé mon conjoint et je lui ai dit, qu'est-ce qu'on fait ? Vraiment, c'était une question un peu idiote. Qu'est-ce qu'on fait ? On attend. Et donc il me dit, je vais appeler nos parents quand même pour leur dire. Donc il appelle en premier ses parents, donc forcément le choc de l'annonce a été énorme. Et donc ensuite il appelle mes parents pour leur annoncer et mes parents habitent à trois quarts d'heure de là où nous on habite. Et du coup mes parents ils ont dit on arrive Alors sur le coup on leur dit non, ça ne sert à rien que vous veniez Et du coup mon père il dit je viens j'avais compris que ça ne servait à rien d'essayer de les retenir quand le papa dit je viens tu ne peux rien dire quand papa a dit j'arrive il dit ok venez mais je leur ai expliqué que ce soir il n'allait rien se passer je ne pensais pas donc quand on raccroche mon conjoint va rechercher la gynéco parce que Donc moi au moment de l'annonce, j'ai été prise par la panique. Puis il y a eu le deuxième temps où je me suis écroulée. Là il y a vraiment les larmes qui ont coulé à flot. Donc mon conjoint va rechercher la gynéco en disant Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on rentre chez nous ? Et du coup la gynéco revient avec une sage-femme. et nous explique. Elle va nous dire, bon ben voilà, on va vraiment maintenant vous expliquer ce qui va se passer. Donc, elle nous dit, voilà, le cœur du bébé s'est arrêté. Aujourd'hui, on ne peut pas vous dire pourquoi, mais par contre, ce qu'on peut vous dire, c'est qu'il va falloir accoucher. Donc là, je la regarde avec des grands yeux, parce que ça, pour le coup, je ne savais pas qu'il fallait que... Je pensais qu'ils allaient me faire une césarienne.
- Speaker #0
mais elle m'a dit non il n'y a pas de réseau en fait pour faire une césarienne n'y a pas de mise en danger de votre santé ou de celle du bébé donc c'est presque plus dangereux avec la chute d'hormones de faire une césarienne qui impliquerait sûrement et à plus de risques d'hémorragie je crois oui sûrement
- Speaker #1
d'ailleurs mais donc voilà elle m'explique elle m'a dit vous avez deux solutions soit vous retournez chez vous et puis avec le une première prise de médicaments soit de vous rester à l'hôpital jusqu'à ce que l'accouchement se déclenche parce que du coup il s'est déclenché donc moi je la regarde elle me dit tu veux vraiment que je rentre chez moi donc je lui ai dit non non je ne veux pas rentrer chez moi je veux rester hospitalisée donc je lui ai dit à la seule condition que mon conjoint puisse rester avec moi Donc là elle me dit que oui, qu'il n'y avait pas de soucis, que j'allais être admise dans un service de grossesse difficile et que c'est un service dans lequel les conjoints ont un lit pour dormir avec les partenaires. Donc ça, ça m'avait déjà rassurée. Donc on est admise en champ avec un personnel soignant qui a été... extraordinaire je n'ai vraiment pas les mots pour décrire le personnel de ce service qui a été d'une humanité sans nom c'était je ne m'attendais pas à ça donc la gynécologue revient et m'explique en fait que c'est un protocole médicamenteux sur 72 heures à raison d'une prise toutes les 24 heures et que on commence ce soir Ok, donc elle m'explique que le premier cachet n'a pas du tout pour vocation de mettre en route le travail, que c'est juste pour aider un petit peu le col.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Alors du coup, parce qu'elle avait vérifié en amont et j'étais à même pas un doigt encore, col ramolli mais même pas un doigt. Donc elle me dit qu'il faut un peu booster le col pour préparer. Donc là, je vous dis ça, il était 21h. en sachant que du coup il y avait toute ma famille qui avait débarqué, il y avait mon père, ma mère, mon frère, ma belle-sœur, le frère de mon conjoint, tout le monde était venu, avec une autorisation du service pour faire une entorse au règlement sur le temps de visite, qui normalement se finissait à 20h. Là ils avaient bien compris qu'on avait besoin que notre famille soit là. ils sont restés tous jusqu'à 23h à peu près le jour là et mes parents m'ont dit on revient demain donc je leur avais dit ok donc tout le monde s'en va et quand tout le monde s'en va je lui dis que je suis prête pour le premier médicament donc il me le donne et ça a été un moment on était dans la chambre avec mon conjoint on disait mais qu'est-ce qu'on fout là qu'est-ce qui se passe enfin je... je sentais en fait je sentais l'ouïe dans mon ventre mais vraiment je sentais qu'il n'y avait plus de tonicité je sentais en fait c'était un poids mort en fait qui se baladait à droite à gauche c'était très désagréable comme sensation au point que justement je me disais faites le sortir quoi c'était insupportable pour moi et mon conjoint en fait me disait c'est horrible ce que je vais dire mais là je m'inquiète juste pour toi
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Il avait peur de complications.
- Speaker #0
Oui, ce qui est normal du coup, parce que de manière complètement terre à terre, c'était déjà fini pour le bébé. Donc forcément, lui, tout ce qu'il importait, c'était toi, c'est logique.
- Speaker #1
C'est ça. En sachant qu'en arrivant au service, il y avait un petit peu de tension. Et encore aujourd'hui, je ne sais pas si c'était à cause du stress ou s'il y avait un début de problème qui se profilait.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc, voilà. Donc j'ai pris le premier médicament, on n'a pas dormi la nuit forcément, on a beaucoup discuté de tout ça, de ce qu'on ressentait et en fait dans la nuit j'avais mal mais en fait je n'arrivais pas à s'éveiller à quel type de douleur c'était. Des crampes très aiguës qui se profilaient toutes les 15-20 minutes, vraiment un truc très aiguë. Et je pense que j'étais un petit peu presque dissociée en fait, parce que mon conjoint me dit mais t'es en train de contracter là ? Je lui disais bah non, c'est pas possible, le médicament il est pas censé mettre en route le travail et vraiment douloureux c'était vraiment douloureux donc mon conjoint il me dit je te laisse pas comme ça donc il appelle il appelle une sage femme de nuit qui vient et elle me regarde et me dit en fait le travail est en train de se mettre en route elle me regarde et je dis mais c'est pas possible j'ai pas pris le médicament pour que ça se fasse quoi Et elle me dit, c'est comme ça, le travail est en train de se mettre en route naturellement. Donc je me souviens même d'en avoir presque ironisé, en me disant que ça ne pouvait pas se faire trois jours plus tôt, je dis qu'il aurait peut-être été vivant à l'arrivée. Mais bon, c'est dans ces moments-là où je ne choisis pas. Donc la nuit passe difficilement, parce que ça prenait en intensité. et en fait à midi donc du coup j'ai pas eu besoin de prendre le deuxième médicament oui parce que c'était déjà lancé c'était déjà lancé et bien lancé ça me prenait dans le ventre, dans le dos dans les reins, ça me prenait vraiment partout moi qui appréhendais pas la douleur j'étais presque contente à ce moment là en me disant au moins je vais aller jusqu'au bout du truc et puis je vais mettre mon fils comme tout le monde et et à midi on était sur quelque chose de l'ordre de toutes les 2-3 minutes et mon conjoint a été là, donc il essayait de m'épauler, il me donnait à boire, il m'emmenait en toilette si besoin, enfin des choses comme ça. Il me dit mais appelle la sage-femme, elle t'a expliqué que dans cette situation de toute façon tu pouvais avoir la péridurale le plus tôt possible. pour que, on va dire, au moins physiquement, je souffre le moins possible. Et moi, j'étais là, non, non, c'est bon, ça va, ça va, ça va. Et en fait, au bout d'un moment, ça n'allait plus du tout. Donc là, il est midi. La sage-femme vient me voir et me dit, vous partez en salle de naissance. OK. Donc, ils me mettent sur un fauteuil roulant, donc je pars. Et en fait, je regarde la sage-femme et je lui dis, pitié, dites-moi juste qu'après, je ne pars pas en maternité.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et elle me dit, non mais on serait inhumains de vous faire ça, elle m'a dit, il en est hors de question, elle m'a dit, vous finirez l'hospitalisation en grossesse difficile, il n'est même pas pensable et imaginable que vous partiez en maternité.
- Speaker #0
Oui. c'est une question qui est quand même importante à poser parce que je suis pas sûre que tout l'établissement ait cette façon de penser qui est très logique c'est ça donc je
- Speaker #1
pars en salle de naissance donc l'anesthésiste vient tout de suite avec l'infirmière anesthésiste qui pareil elles ont été extraordinaires toutes les deux elles ont réussi à me faire rire on a un petit peu discuté de tout de rien un petit peu donc ça m'a fait du bien Donc entre temps mes parents étaient arrivés, ils m'attendaient en chambre avec mon frère et ma belle sœur. Donc on part en série de naissance, donc elle me pose l'apéritif qui fait effet assez rapidement. Donc il est midi, midi et demi. Et voilà on arrive dans la phase où il faut attendre. On attend, donc elle me vérifie à midi, j'étais à 3. Donc en parallèle, le problème c'est qu'on était parti en catastrophe, donc on n'avait pas notre dossier, j'avais pas ma valise, enfin j'avais rien. Donc Pierre me dit je vais devoir partir chercher la valise de maternité pour te la ramener. Et du coup la sage-femme elle dit est-ce que vous voulez que votre maman prenne le relais ou votre papa ou je ne sais qui. Donc moi je lui dis que oui, je lui dis que je n'ai pas envie de rester toute seule. Du coup on était le 26 décembre. Il y avait un peu une ambiance festive dans les salles de naissance en se disant un peu bébé Noël. Moi, je me disais que ce n'était pas trop la fête.
- Speaker #0
La période n'est pas en plus à se dire qu'elle est en train de se mettre en place.
- Speaker #1
Donc, ma maman arrive et elle est restée avec moi tout le long. Du coup, moi, je ne sais pas si c'était un petit privilège qu'on m'octroyait de par la situation, mais j'avais le droit de m'hydrater. Donc, toutes les heures, j'avais le droit de boire un gobelet d'eau. Donc, j'avais ma mère qui m'épongeait le front parce que j'étais au bout de ma vie. J'étais en train de me dire dans quelques heures. il est là. Donc, la sage-femme, elle revient. Et en fait, il s'avère que je dilate un petit peu plus vite que prévu. Donc, je passe de 3 à 4, de 4 à 7.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
et de 7 à 10. Je discutais avec Pierre, Pierre était revenu entre-temps, je discutais avec la sage-femme, qui était incroyable, encore une fois, je m'en souviendrai toute ma vie, de Nathalie qui a été avec moi du début à la fin. Elle m'a accompagnée le matin à sa prise de poste, jusqu'au soir à la sortie de la salle de naissance. donc on était en train de discuter j'étais pas presque bien mais en tout cas le fait d'être bien entourée ça me permettait de rendre le moment un peu plus supportable et en fait à un moment je dis à la sage-femme il se passe un truc en bas je sens quelque chose qui appuie qui pousse donc elle vérifie et elle me dit effectivement il va falloir pousser Donc avec Pierre, on se prend la main, Pierre il me dit c'est bon tu vas y arriver, je suis là. Donc ça s'est passé très rapidement, j'ai pas eu besoin de pousser, je crois que j'ai poussé trois fois. Trois fois et Louis était là. en sachant qu'avant de commencer à pousser, on en avait discuté avec la sage-femme, elle m'a dit qu'est-ce que vous voulez, est-ce que vous voulez couper le cordon monsieur, est-ce que vous voulez le voir tout de suite après, est-ce que vous voulez que je le prépare un petit peu d'abord, donc Pierre n'avait pas voulu couper le cordon, et ça je peux complètement l'entendre et le comprendre, et on avait demandé si elle pouvait le laver et l'habiller d'abord. Donc Louis sort, elle le met sous un drap, elle m'explique, elle me dit bon il a plein de cheveux et tout, elle m'a dit il est super beau Donc elle me dit je vais d'abord vous recoudre parce que j'ai eu besoin d'avoir quelques points et donc voilà elle va le laver, l'habiller elle nous le présente donc elle nous l'amène tout mignon dans son petit pyjama elle me dit bah voilà voici Louis elle m'a dit il fait 49 cm pour 2,2 kg oui ah je la regarde et je dis 2,2 kg elle me dit oui 2,2 kg et là je regarde Pierre et je dis bah en fait il a arrêté de grossir après la dernière écho quoi il a pas du tout pris de poids voilà Et sur le coup, je me dis, tant pis, ce n'est pas grave. Là, je voulais juste passer du temps avec mon fils. Donc, elle nous dit, vous avez le droit, comme les autres mamans, de passer deux heures avec lui. Comme ça, ça nous permet aussi de vérifier que, physiquement, tout va bien. Et elle me dit, il faut quand même que je vous dise que votre placenta était petit. Je ne vois pas des placentas tous les jours, donc je ne pourrais pas les dire. Elle me dit vous voulez le voir ? Oui, montrez-le-moi, même si ça ne me parlera pas plus. Elle me montre le placenta, il n'est pas gros mais en même temps…
- Speaker #0
On ne sait pas comment ça doit être gros, donc forcément…
- Speaker #1
et elle m'explique qu'il doit faire un certain pourcentage du poids du bébé, enfin elle m'explique, mais je ne comprends pas vraiment, et je me suis dit de toute façon là je m'en fous, ça ne changera plus rien. Donc voilà, donc elle part, et on peut passer du temps avec lui, donc ça a été très fort en émotion, on a pu lui parler, lui chanter des chansons, on a pu le montrer du coup au reste de la famille, à ceux qui le voulaient. donc il n'y avait que mon côté de la famille malheureusement du côté de Pierre il n'avait pas pu venir parce que la maman de Pierre est malade et nécessitait que son mari reste près d'elle mais du coup mes parents sont venus tout le monde a pu le porter parce que c'était important pour eux de mon côté c'était le premier petit fils de la famille d'ailleurs le premier petit enfant tout court donc c'était très fort en émotion Et du coup, la sage-femme, elle nous explique que si on voulait, ils pouvaient faire des photos. Donc nous, on l'avait déjà pris en photo. Donc après, elle nous a pris, elle a fait une belle photo de famille, où on est tous les trois. Elle nous explique que si on voulait, il était possible d'avoir les empreintes, le louis, les mains, les pieds. Donc bien sûr, on dit oui. Elle nous demande du coup si on est d'accord pour tout ce qui est autopsie fœtale, autopsie du placenta, etc. Donc nous, on avait déjà donné notre accord dès l'admission, c'est-à-dire que ça, ça avait été particulier aussi. Et d'ailleurs, le service en était très désolé. Mais quand on a été admis à l'hôpital, on a été bombardés de questions. Est-ce que vous voulez la question déjà de la mutuelle pour la chambre, le fait chambre seule, chambre double, les papiers ?
- Speaker #0
Je te pose la question de la chambre double quand même ? Oui. Oui, ok.
- Speaker #1
pour la mutuelle ils me disaient je suis désolée on est obligé donc ensuite ils sont venus avec plein de papiers pour les autopsies parce qu'il fallait des autorisations machin donc nous on a tout coché on a dit bah oui on veut savoir ce qui s'est passé donc sur Louis sur son placenta moi j'ai dit vous me faites autant de prises de sang que vous voulez Il n'y a pas de souci. Donc d'ailleurs, le soir de l'admission, j'ai fait littéralement un don du sang parce que j'ai dû donner, je pense, entre 30 et 40 éprouvettes.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Mais voilà, j'étais vraiment dans un truc... Il faut comprendre, quoi. Je veux savoir. Donc on est resté avec lui, pareil, ils ont fait une petite entorse, on a pu rester une heure de plus avec lui, c'est-à-dire qu'au lieu des deux heures, ils nous ont laissé trois. Et puis on est arrivé au moment où il a fallu le laisser. Elle nous avait expliqué qu'on pouvait le revoir le lendemain, avant qu'il parte dans un autre hôpital pour l'autopsie. donc j'avais dit que je verrais demain, je pouvais pas dire oui je pouvais pas dire non mais voilà donc on est retournés en chambre où du coup il y avait ma famille qui m'attendait et puis voilà c'était fini quoi donc la gyné est revenue quelques heures après parce que du coup je suis rentrée en salle de naissance à midi j'ai accouché à 17h40 Je suis du coup revenue en chambre, il était 21h ou 22h, donc ils nous avaient proposé si on voulait manger, si on voulait boire quelque chose, donc évidemment moi je n'ai dit oui à rien, j'avais envie de...
- Speaker #0
Ça passait pas ?
- Speaker #1
Non, ça passait pas trop, donc j'ai un petit peu bu quand même, mais la gyné est revenue après en début de soirée et elle m'expliquait que de ce qu'elle avait observé... sa première hypothèse partait quand même sur un problème de vascularisation au niveau du et là je lui dis est-ce que c'est de ma faute parce que j'ai pas fait la fameuse dernière écho qu'on m'avait proposé elle m'a dit tout ce qui devait être fait avait été fait elle m'a dit que ce soit vous ou du côté du personnel médical personne ne pouvait savoir que ça allait finir comme ça oui parce que même si c'était un petit bébé il restait dans ses courbes bon sur le coup on a un peu du mal à encaisser en se disant qu'il y avait des signes depuis le début donc les fameux notches mais bon c'est comme ça de toute façon j'ai dit on peut ruminer le truc dans tous les sens donc on est resté à l'hôpital jusqu'au 28 28 Jusqu'au 28, ensuite l'interne était venu nous voir en nous demandant si on voulait rester plus longtemps. Donc moi je lui avais dit non, je lui ai dit je veux rentrer chez moi. Et il nous avait expliqué que si on voulait, si on rentrait et qu'on voyait qu'on était un peu mi-figue, mi-raisin, l'hôpital serait un hôtel pour nous, c'est-à-dire qu'on les appelle, ils nous préparent une chambre et on reste. le temps que nécessaire et moi dans ma tête je me suis dit je veux sortir d'ici,
- Speaker #0
je n'en peux plus je veux rentrer chez moi donc on est rentré chez nous le 28 décembre en fin de journée ok et comment se passe la suite du coup tu dois forcément organiser des
- Speaker #1
obsèques pour Louis oui quand nous étions à l'hôpital ils nous ont expliqué qu'il y avait deux façons de faire ils nous ont dit soit c'est nous qui organisons donc elle nous donne les grandes lignes elle nous dit c'est une crémation avec d'autres bébés dans notre crématorium qui est situé dans un coin dans lequel nous on ne va jamais que on serait informé du jour de la crémation et que du coup il serait dispersé au jardin du souvenir je vous cache pas que à chaud j'ai dit oui je me voyais pas du tout organiser quoi que ce soit Mais pendant l'hospitalisation, du coup, on a relu correctement le procédé. Et j'ai dit, non, c'est mort. J'ai dit, ça ne se passera pas comme ça pour mon fils, il mérite mieux que ça. En fait, c'était une crémation organisée. On était informés, mais on n'avait pas le droit d'être là. et il serait vraiment dans un jardin du souvenir qui est dans un coin dans lequel on ne va jamais donc je me suis dit non, non, non, non à l'hôpital j'ai dit non finalement c'est nous qui c'est nous qui organiserons les funérailles voilà Donc, on est allé rapidement chercher un prestataire pour les obsèques, en sachant qu'il fallait attendre que Louis revienne de l'autopsie. Déjà là, ça a pris quelques jours, en sachant que malheureusement, après les fêtes, il y a eu beaucoup de décès. Donc, en termes de place sur les plannings, il n'y avait pas... pas grand choix donc en fait on a eu les obsèques 15 jours après d'accord et 15 jours c'est très long quand on attend donc il y a eu les obsèques où le donc nous on a fait appel à un diacre pour on a pas fait une messe mais on a fait une bénédiction et le diacre nous a expliqué qu'en 42 ans d'années de de de en tant que diacre il n'avait jamais eu encore affaire à ce cas de figure là il a dit j'ai déjà eu des enfants j'ai déjà eu des des drames de la vie il a dit mais ça jamais donc il a dit je vais faire de mon mieux il a dit mais c'est aussi compliqué pour moi la cérémonie a été parfaite dans le sens où le diacre a été très doux et très juste en fait dans ses paroles en disant que malheureusement il n'y avait pas grand chose à dire sur Louis donc il a vraiment orienté la cérémonie autour des parents il nous a rassurés parce que on n'est pas des fervents croyants pratiquants mais bon moi je dis toujours on ne sait pas ce qu'il y a après donc je lui avais expliqué que il y avait je craignais un petit peu un rejet de la cérémonie, de la bénédiction, parce que Louis n'avait pas été baptisé, alors que c'était un projet quand même. Et c'est là qu'il nous a expliqué que même s'il n'avait pas été baptisé, il y avait ce qu'on appelle le baptême du désir. Donc il a dit, vu que vous, en tant que parents, vous aviez... la volonté de le faire baptiser, il l'est baptisé. Donc je me suis dit, c'est bête, mais ça me rassure. Je crois que dans les moments-là, il n'y a plus rien de très rationnel d'ailleurs. Et donc la cérémonie a été très belle. Il a été au crématorium, je crois juste après la cérémonie. Donc nous, on avait organisé à côté, donc on avait appelé la mairie pour le columbarium, tout ça. et donc il a été admis dans le cimetière de notre village je crois
- Speaker #0
10 jours après d'accord donc là depuis on y va assez régulièrement oui forcément ça vous fait au moins un lieu où vous recueillir contrairement à l'option A où vous êtes dans un jardin loin de chez vous c'est ça pour
- Speaker #1
moi c'était inconcevable en sachant qu'on s'était dit bon on aura quand même des aides de la CAF pour organiser les obsèques. Et puis forcément, nos familles ont participé aussi. C'était important pour eux. Et puis depuis, la vie reprend son cours. C'est comme ça. On a eu du coup le rendez-vous post-natal au bout de huit semaines où du coup, ils avaient déjà des éléments à... de l'autopsie, j'étais très étonnée parce que moi j'avais dit à la sage-femme je ne vous cache pas que moi je n'attendais rien du rendez-vous d'aujourd'hui en termes de résultats pour moi c'était trop tôt et ben non donc effectivement ils ont constaté un retard de croissance avec un bébé estimé à 39 plus 3 ou plus 4, mais un développement de 36 semaines.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
qui vient confirmer le fait que mon placenta avait lâché l'affaire. Donc, elle me dit on a le pourquoi, mais on ne sait pas le comment. On ne sait pas comment. comment le placenta s'est fait, on ne sait pas pourquoi il s'est fait comme ça, on sait que ça a eu des conséquences, mais on ne sait pas pourquoi, en fait, on ne sait pas l'origine. Donc je lui demande s'il y a un lien avec cette fameuse mutation du facteur 5. Et donc du coup, sur ma pannelle de prise de sang qu'ils avaient faite, ils ont remarqué, alors il ne faut pas me demander exactement tous les détails, mais que là... Le... la mutation que j'avais été hétérozygote, que ça veut dire que ça veut dire qu'un de mes parents en est porteur et que du coup c'est pas ça qui a eu un impact sur le développement du placenta que de toute façon j'étais sous-aspégique, que j'en aurais à la prochaine consesse, etc. Donc mon conjoint regarde la sage-femme et dit vous parlez d'une prochaine grossesse ça veut dire que c'est possible Merci Donc elle me dit oui, oui, c'est possible. D'un point de vue physique, il n'y a aucune contre-indication pour une prochaine grossesse. Elle m'a dit c'est vous, quand vous vous sentirez prêt, il n'y a pas de... parce que moi je lui avais dit d'un point de vue physique même il n'y a pas besoin d'un temps ou le corps dans un petit peu son mètre donc elle me dit bah non si votre utérus s'est repositionné que vous vous sentez prête il n'y a pas de soucis en sachant que j'avais eu mon retour de couche déjà je l'ai eu au bout de 4 semaines pile j'ai accouché le 26 décembre, le 26 janvier j'ai eu mon retour de couche ok pour moi c'est rapide je ne l'ai pas super bien accueilli sur le coup mais bon et donc nous ça nous a fait du bien parce que l'objectif de ce rendez-vous c'était clairement pas de réparer le passé ça ne le réparera jamais d'ailleurs c'était vraiment comment est-ce qu'on se projette pour l'avenir parce que même quand on a su que Louis était décédé dans nos esprits il était clair qu'il y aurait d'autres enfants ok
- Speaker #0
Ouais, donc au moins tu sais que c'est possible et que la même issue n'est pas programmée quoi.
- Speaker #1
Voilà, donc du coup j'ai demandé à la sage-femme, je dis bah comment se passera la prochaine grossesse en sachant que j'avais déjà un supplément de surveillance avec ces échos supplémentaires et elle m'explique, elle me dit bah alors quand vous serez de nouveau enceinte ? Les 8 semaines d'aménorrhée, vous aurez de nouveau de la spégique. Elle m'a dit ça, ça ne change pas. Une écho tous les mois. Et à partir de 33 semaines d'améliorée, elle m'a dit vous aurez monito, doppler tous les deux à trois jours.
- Speaker #0
Ok, oui quand même.
- Speaker #1
Pour surveiller que bébé va bien et elle m'a dit comme ça si on voit qu'il fatigue, on peut le sortir tout de suite. Mais par contre, elle m'a dit, vous n'irez plus jamais au terme d'une grossesse, vous serez forcément déclenché à maximum 39 semaines d'améliorée. Donc, je la regarde, je dis ok. Et je lui dis... que je n'irai pas au-delà de 39, ok. Je dis, mais si par exemple, je ne sais pas, à 37 ou 38 semaines, je suis au bord du craquage nerveux parce que psychologiquement, je commence à atteindre tout ce que je peux attendre. Elle me dit, si. s'il n'y a pas de risque accru pour le bébé, on essaie de le garder un maximum au chaud quand même. Elle m'a dit, ça sera vraiment quelque chose qu'on mesurera avec vous en temps voulu. Elle m'a dit, c'est même possible que si à 39 semaines tout va bien et que vous voulez attendre encore un peu, on peut aussi retarder. Elle m'a dit, par contre, on n'ira pas au-delà du terme. Elle m'a dit, ça par contre, on ne le fera plus. Mais donc en fait on aura un peu le choix, on va dire, à la prochaine grossesse.
- Speaker #0
Oui, dans le mythe du terme d'être maximale possible.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Ok. Et donc toi tu te sentirais prête à avoir un deuxième enfant en quelques semaines, mois, années ? Oui. En fait...
- Speaker #1
j'arrête pas de dire aux gens si demain je suis enceinte c'est génial mais comment dire on en a beaucoup beaucoup parlé avec mon conjoint il est clair qu'on est encore à vif du décès de Loïc même si en soi là j'en parle donc c'est normal qu'il y a beaucoup d'émotions mais les journées se passent très bien c'est à dire que Le deuil suit son cours, donc il y a des jours plus difficiles que d'autres, mais globalement on n'est pas dans quelque chose de… de l'ordre de l'état dépressif pur, c'est-à-dire qu'on a repris nos activités, on sort, on voit nos amis. Quand je vois une femme enceinte ou un petit nourrisson, forcément j'ai un petit pincement au cœur, mais je ne suis pas dans quelque chose de l'ordre de l'évitement, je n'ai pas à tout prix évité les endroits où il y a des enfants, des choses comme ça. Donc c'est quelque chose qui me fait dire que... Le deuil suit un processus qui est entre guillemets, j'aime pas trop ce terme, mais normal, parce qu'il n'y a pas de normalité dans le deuil, chacun y va à son propre rythme. Moi, je me sentirais prête à retomber enceinte, mais je sais qu'à côté, j'aurais peut-être besoin de plus d'espace de parole. Donc, j'ai commencé un suivi avec la psychologue de la maternité. Aussi parce que si demain, je retombe enceinte, je suis au clair sur le fait que ça va être très stressant. donc la psychologue de la maternité m'a expliqué qu'elle pouvait continuer de me suivre ou de nous suivre sur plusieurs semaines plusieurs mois, plusieurs années tant que ça rentre en fait dans le cadre d'un suivi de grossesse donc ça c'est aussi ma petite bouée de sauvetage de me dire je serai pas toute seule
- Speaker #0
Oui, c'est sûr que ça...
- Speaker #1
Mais après, ce qui a été dur aussi, c'était de composer, parce qu'il y avait nous qui devions gérer notre souffrance, et il y avait aussi l'entourage.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Qui fait de son mieux, on va dire. Parce que c'est compliqué pour nous, c'est compliqué pour eux, mais... on voit bien que c'est à deux vitesses. C'est-à-dire que nous, la façon dont on avance, ce n'est pas la leur, forcément. C'était leur petit-enfant, c'était le neveu, la nièce, etc. Mais parfois, il y a des tournures de phrases, des choses un peu maladroites qui peuvent être dites que... qui peuvent générer de la colère chez moi, notamment parce qu'il y a des fois des phrases qui me dressent les poils sur les bras, mais en même temps, je me dis, ce n'est pas de leur faute. Ils ne peuvent pas comprendre.
- Speaker #0
Oui forcément.
- Speaker #1
Donc je sais que quand on est rentré de l'hôpital, on n'avait pas spécialement exposé la grossesse. Par exemple sur les réseaux sociaux on avait partagé la liste de naissance mais voilà on n'avait pas donné plus de détails que ça. Mais beaucoup de monde savait quand même qu'on attendait un enfant. Donc on s'est regardé avec mon conjoint, on s'est dit comment on va faire parce qu'on était du coup le 28. je me suis dit les gens vont commencer à poser des questions alors est-ce que le travail s'est mis en route est-ce que tu as déjà accouché et moi je me sentais au moment là de répondre à ces questions
- Speaker #0
Donc ce qu'on a fait, c'est vraiment un message commun et global à tout le monde, où on expliquait qu'il s'est passé ça, Louis est décédé, on a été hospitalisés, on est rentrés, là maintenant, tout de suite, à J plus 3-4. La seule chose qu'on vous demande, c'est de nous laisser un petit peu tranquille, de nous laisser un petit peu de temps, de comprendre que du coup, parfois, les réactions qu'on va pouvoir avoir, elles seront... peut-être pas adapté, peut-être démesuré à vos yeux, mais bon, c'est comme ça. Et que du coup, en gros, c'est nous qui allons faire la démarche de revenir vers vous quand nous, on se sentira prêts. Donc, il y a eu la famille, ça n'a pas posé souci. Eux, on a gardé du lien. Les amis très, très proches, on a vraiment recommencé à dose homéopathique, à revenir au bout d'une semaine ou dix jours. Et après, les choses se sont faites un petit peu naturellement. Mais je me rendais compte qu'ils avaient un petit peu besoin du guide, du parent deuillé, de comment on se comporte, qu'est-ce qu'il faut dire, qu'est-ce qu'il ne faut pas dire. Et en fait, je leur expliquais, il n'y a pas de solution magique, en fait, c'est de ne pas éviter le sujet, ce n'est pas un tabou. Il faut accepter qu'on risque de pleurer, c'est normal. Que dans ces moments-là, il ne faut pas nous dire que ça va aller, que ce n'est pas grave, etc. Laissez-nous juste chialer dans notre coin. Soyez juste l'épaule, l'oreille attentive sur laquelle on peut se reposer. J'ai dit, ça ira, mais avec le temps. Mais il ne faut pas essayer de mettre sous cloche, en fait, ce qu'on est en train de ressentir, parce que ça peut mettre mal à l'aise. J'ai dit, c'est comme ça, c'est partie du package du parent-deunier. Il y a des larmes, de la compréhension, et c'est comme ça.
- Speaker #1
Et du coup, est-ce que tu as des phrases ou des mots qu'il ne faut pas dire, des conseils à ce qu'un proche écoute ce témoignage ?
- Speaker #0
J'ai envie de dire que tout ce qui passe par la tête d'une personne n'est peut-être pas forcément recevable ou entendable, ça va dépendre de ce que la personne est en capacité d'entendre. Mais pour ma part, la phrase avec laquelle j'ai vraiment du mal, c'est la nature est bien faite Comment vous dire que non, la nature n'est pas bien faite, quand à Noël, tu apprends que ton fils, qui ne devait mettre dans même pas dix jours, est mort. Non, la nature n'est pas bien faite. donc il y a celle-ci et le fameux vous êtes jeune, vous en aurez d'autres ça remplacera pas celui qui est au cimetière mais franchement on n'a pas été ultra confrontés à ça, nous les gens ont vraiment été super compréhensifs bienveillants,
- Speaker #1
enfin tout ce que vous voulez c'est déjà bien Merci beaucoup à toi pour m'avoir partagé tout ça, de t'être livrée à ce point-là et sans filtre sur tout ce qui s'est passé et tout ce que tu as ressenti. Je pense que c'est un témoignage très précieux et qui pourra… malheureusement, tu n'es pas la seule à vivre ça. Et savoir qu'on n'est pas seules, parfois ça fait tellement du bien que… bravo et merci beaucoup à toi. Merci à toi.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.