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Balance ton accouchement

Episode 68 : Ombeline - Un accouchement entre infantilisation, expression abdominale et instrumentalisation

Episode 68 : Ombeline - Un accouchement entre infantilisation, expression abdominale et instrumentalisation

1h12 |24/04/2024
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Description

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous partager l'histoire, et l'accouchement d'Ombeline. Une expérience loin d'être idyllique, avec des contractions n'agissant pas sur le col pendant une bonne partie de la grossesse qui se sont naturellement soldées par un travail très long avec des contractions toujours douloureuses mais peu efficaces.


Si Ombeline rêvait d'un accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, pour "ne rien sentir", ce n'est pas vraiment l'expérience qu'elle a vécu. C'est finalement une péridurale salvatrice qui l'a libérée d'un long travail douloureux mais une fois passée en salle d'accouchement, le dialogue avec le personnel médical devient très compliqué, voir impossible. Elle se sent complètement infantilisée, elle fini même par subir une expression abdominale, une intervention par ventouse sans aucune information, une baisse de la péridurale non conssentie "pour son bien" et des points de suture à vif.... Une expérience loin des contes de fées qui mérite d'être partagée et entendue !


Retrouvez Ombeline sur son instagram : @ombelineandco

Pour en discuter ou en savoir plus rendez-vous sur Instagram @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie. Salut, moi c'est Ongleline, je suis maman d'un petit garçon de presque 4 ans et demi, et je travaille dans l'influence, dans la création de contenu. Voilà, et j'ai bientôt 25 ans. Ok, parfait, très belle présentation. Alors, première question qui nous met directement dans le bain. Est-ce que tu avais pensé à Couchemart dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était un projet, quelque chose qui te faisait peur, quelque chose qui te donnait envie ? Alors moi j'ai été plutôt dans le contraire, c'est-à-dire qu'avant de tomber enceinte, j'ai toujours été traumatisée de l'accouchement, j'avais extrêmement peur d'une grossesse parce que j'avais extrêmement peur d'accoucher, j'ai toujours été hyper sensible à tout ce qui est mon mot de ventre, donc je me suis dit décontraction, je vais mourir. Et finalement le jour où je suis tombée enceinte parce que c'était une grossesse surprise et que j'avais décidé de poursuivre la grossesse, je n'ai plus jamais eu peur de l'accouchement. C'est très bizarre. Alors que normalement, moi, de ce que j'ai entendu des témoignages, c'est plutôt l'inverse. Tu n'as pas forcément peur tant que ça ne t'arrive pas. Et quand tu tombes enceinte, tu commences à te poser des questions. Moi, à partir du moment où je savais qu'il était rentré, que j'allais le garder, qu'il allait devoir sortir, ça ne m'a plus jamais traversé l'esprit.

  • Rébecca

    Ok. Donc, c'est vrai que c'est assez étonnant. Mais bon, du coup, après, chacun gère comme il peut. Ok. D'accord. Donc, du coup, comment s'est passée ta grossesse ? Donc, cette grossesse surprise. Est-ce que tu l'as quand même bien vécue ?

  • Ombeline

    Alors moi j'ai eu deux grossesses surprises à ce moment-là, c'est-à-dire que j'étais tombée enceinte un an auparavant, j'avais fait un IVG parce que c'était ni la bonne personne ni le bon moment, et le fait est que je suis tombée enceinte un an jour pour jour après la grossesse de l'année d'avant. Je ne sais pas si ça c'est clair, mais en gros je suis tombée enceinte le 24 février 2018, et j'ai fait un IVG et j'ai su que j'étais enceinte de mon fils le 24 février 2019. vraiment le 20 février maintenant je l'attends à chaque fois en disant ce qui va me tomber dessus et donc j'avais 19 ans quand je suis tombée enceinte vu que je sortais d'un IVG quelques mois auparavant je pensais être capable de refaire un IVG parce que je savais aussi que c'était pas forcément le bon moment et j'avais pris les rendez-vous pour un IVG et finalement j'ai annulé au dernier moment parce que vraiment je me sentais pas capable et donc voilà un petit peu compliqué à se mettre en place la grossesse les trois premiers mois j'étais extrêmement malade en parallèle de ça j'étais encore dans mes études puisque j'avais 19 ans je passais mon BTS au CNED donc j'avais des examens à faire assez régulièrement je devais travailler mais je passais mon temps à vomir donc c'était pas forcément évident en tout cas la mise en place de cette grossesse une fois que j'avais décidé de la poursuivre ça a déjà été psychologiquement quelque chose il y a plusieurs fois où je me suis dit je vais avorter juste par rapport aux douleurs du premier trimestre tellement j'en pouvais plus Donc la mise en place a été compliquée.

  • Rébecca

    D'accord, une fois le cap du premier trimestre franchi est-ce que tu as senti une diminution de tes symptômes et puis du coup est-ce que ça allait mieux aussi au niveau de l'acceptation ?

  • Ombeline

    Eh ben j'ai envie de dire oui et non dans le sens où pendant toute ma grossesse j'ai pas forcément eu le souvenir de vraiment tisser des liens avec mon fils pendant que j'étais enceinte le papa de mon enfant lui était très connecté à notre fils c'est-à-dire que tous les jours dès qu'il rentrait du travail il lui parlait les mains sur mon ventre pendant des heures moi j'avais beaucoup plus de mal avec ça mais parce que je pense que L'annonce de la grossesse n'était pas évidente, la situation dans laquelle on était, etc. Ça faisait que six mois qu'on était ensemble, on était plus en vue de se séparer que de rester ensemble. Donc je savais que tout ça, je pense qu'inconsciemment, ça jouait beaucoup sur cette grossesse. et j'en ai assez ouvertement parlé sur mes réseaux, c'est vrai que je ne ressentais ni des bonnes choses ni des mauvaises choses pour mon fils pendant que j'étais enceinte. J'avais l'impression d'être vraiment neutre. Après, pour le coup, j'ai beaucoup mieux vécu le reste de la grossesse. Ça n'a pas forcément tout le temps été évident. J'ai été alitée quelques semaines, j'ai fait pas mal de contrôles, etc. Mais on va dire que le deuxième et le troisième trimestre étaient plus simples à gérer que le premier. Il y avait moins de douleurs.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, tu as été alité. Pour quelles raisons il y avait des problèmes au niveau du bébé ou de toi ?

  • Ombeline

    C'était un alitement qui n'aurait pas dû être mis en place. Voilà. C'était une erreur du gynéco qui m'a vue ce jour-là. C'est qu'en fait, il a mesuré mon col et il m'a dit Oula, votre col, il a beaucoup trop descendu. Je pense que j'étais à la moitié de ma grossesse, parce que c'était pendant l'été. Et on m'a dit Oula, mais si vous descendez en dessous de 25 mm, on doit vous hospitaliser jusqu'à le reste de votre grossesse. Il faut rester halité, etc. Et donc, j'ai annulé tout ce que j'avais prévu pendant ces deux, trois semaines-là. et je n'arrêtais pas de dire au père de mon fils je ne sais pas, je pense qu'il faudrait qu'on aille refaire contrôler par la sage-femme qui me suit parce que c'était un contrôle à l'hôpital qui avait été fait assez rapidement et je lui ai dit, je ne sais pas, il faut qu'on aille recontrôler parce que j'ai l'impression qu'en fait il y a un mauvais contrôle et en fait effectivement on est allé recontrôler par ma sage-femme qui me suivait et mon col n'avait absolument pas bougé de 1 ou 2 mm mais je crois que j'étais peut-être passée de 40 mm à 36 mm quoi donc t'es quand même large il n'y avait absolument pas de raison d'alitement elle m'a dit mais mon dieu continuez à vivre il n'y a absolument aucun souci et pour le coup j'ai bien fait de m'écouter mais j'ai quand même été alitée pendant ces 2-3 semaines là et c'est à ce moment là que j'ai commencé à partager sur les réseaux parce que quand j'ai été alitée je me suis dit oulala si je dois tenir encore 3-4 mois enfin même plus 5 mois sans rien faire, ça va être très très long. Parce que pour le coup, l'alignement, les 2-3 semaines où je l'ai été, je m'y suis vraiment tenue. C'est-à-dire que je me levais vraiment que pour me doucher et aller aux toilettes. Quand je prenais ma douche, j'étais assise. Je m'y suis vraiment tenue.

  • Rébecca

    Oui, ça a vraiment fait sérieusement.

  • Ombeline

    C'est ça, je ne voulais pas qu'il arrête quelque chose à mon bébé. et j'ai annulé plein de trucs que j'avais prévus etc et ma mère m'avait ramené pour l'anecdote moi je suis pas du tout quelqu'un de patient je suis pas du tout quelqu'un de manuel elle m'avait ramené de quoi faire du crochet je lui ai dit tu vas être sympa mais ça ça va me durer une heure avant que ça me gonfle et je sais même pas si je suis allée au bout d'une heure de ce crochet là de ce crochet ou de la broderie ou un truc comme ça je me suis dit non non c'est pas possible et du coup je me suis mise à partager à ce moment là sur les réseaux et voilà je suis contente pour le coup de m'avoir fait confiance et d'être allée recontrôler parce que sinon j'aurais passé tout le reste de ma grossesse à l'idée alors que c'était pas nécessaire oui c'est sûr que c'est quand même assez dommage quand tout va bien au contraire il faut vivre profiter des derniers mois de pas maman c'était mes derniers mois en étant qu'une jeune femme donc je comptais bien faire d'autres choses que de rester dans mon lit toute la journée ouais c'est sûr

  • Rébecca

    Ok, et donc passé cette petite peur qui n'avait pas lieu d'être, tout se passait bien du coup.

  • Ombeline

    Ouais, globalement, ça allait bien. J'avais quelques soucis, mais de grossesse classique, de l'anémie, du faire-apprendre, des contrôles à faire parce que mon bébé était trop gros, donc il fallait le vérifier. J'ai eu la chance, pour le coup, d'avoir quand même énormément d'échographies parce que ma sage-femme était aussi échographiste. Donc, à chaque rendez-vous, j'avais des échographies. J'entendais le cœur, je le voyais, etc. Donc, c'était quand même pas mal. Et globalement, j'avais des contractions quand même assez régulièrement dans ma grossesse. Mais... on s'est toujours rendu compte que les contractions n'avaient absolument jamais agi sur mon col. Ce qui impressionnait vachement la sage-femme, parce qu'elle disait, mais là, je le sens. Avec la sonde, elle disait, je sens que vous avez une contraction, votre col ne bouge pas d'un poil. Elle m'a dit assez rapidement, à 36 semaines, elle ne m'a même pas dit 37, elle m'a dit 36 semaines, vous allez commencer à vous bouger, sinon vous allez faire du post-term.

  • Rébecca

    Ok. Ok, donc du coup, tu as fait quoi pour te bouger à ce moment-là ?

  • Ombeline

    Et bien alors je me suis laissée, alors moi dans ma tête j'ai fonctionné par palier dans ma grossesse, je pense que j'avais besoin de ça, donc il y avait le seuil des 22 ou des 24 semaines je crois pour me dire qu'il était officiellement déclarable et qu'il allait exister même s'il arrive quelque chose, après le seuil des 32, des 34 etc. Et je m'étais fixée après le seuil des 37 en me disant après je fais tout le ménage, tout ce qui existe, tout ce qui est possible pour qu'il sorte. parce que j'ai pas détesté ma grossesse mais je l'ai pas adoré non plus j'ai pas forcément aimé ce truc d'être enceinte me donner des coups dans les côtes ça faisait super mal je pense comme beaucoup de femmes et donc quand elle m'a donné le feu à 36 semaines j'ai passé littéralement 4 semaines à prendre les dodanes parce qu'on m'avait dit quand t'es en voiture que tu prends les dodanes ça aide, ah bah j'en ai pris des dodanes toutes les routes possibles et imaginables j'allais marcher pendant plusieurs heures tous les jours je faisais le ménage de fond en comble le coin des poussières des fenêtres dans tous les sens c'est... je pense qu'il y a parfois j'ai même pris des risques parce que j'étais toute seule à la maison je me mettais en hauteur sur des tables pour essayer de nettoyer des trucs j'ai essayé même la méthode à l'italienne etc mais franchement il n'avait pas envie je pense que lui il avait essayé pour 9 mois il allait rester jusqu'au 9 mois ton

  • Rébecca

    col était vraiment fermé fermé il a dit non non c'est bon je reste à l'intérieur je suis bien laissez moi tranquille c'est ça il avait son petit 2 pièces à l'intérieur son petit jacuzzi il n'y avait pas de raison qu'il ait envie de sortir Franchement, je pense que moi,

  • Ombeline

    avec ma mère, elle m'a dit que j'avais fait la même chose et j'ai deux sœurs, donc les trois filles de ma mère, on a toutes les trois fait du post-terme.

  • Rébecca

    Ok, donc c'est bien. Ok, et du coup comment ça s'est déclenché au final ? Il a bien fini par naître un jour

  • Ombeline

    Heureusement, vous me reconnaissez Nous déjà on a vécu quelque chose de spécial parce que du coup à 36 semaines elle m'avait donné le feu pour me bouger un petit peu et donc pendant un mois j'ai fait ça et arrivé à mes 40 semaines la veille de mes 40 semaines d'aménorée le père de mon fils perd quelqu'un de cher dans sa famille et donc là on est dans le processus inverse il reste une semaine avant mon terme il ne faut surtout pas que j'accouche parce que il y a le côté où on passait clairement on a passé notre semaine avant mon accouchement dans les chambres funéraires pour accompagner sa famille etc et il y avait l'enterrement qui arrivait etc donc il y avait quand même ce truc de je suis passée pendant 4 semaines à devoir me bouger pour qu'il sorte à justement là putain il faut pas qu'il sorte c'est pas le moment et j'en avais parlé beaucoup avec le père de mon fils qui me disait si t'accouches maintenant c'est pas que je pourrais pas être là mais si je suis là, je serai là physiquement, mais mentalement, je ne serai pas là parce que j'ai besoin de dire au revoir, etc. Et là, ça a été la panique à mort parce que je me suis dit, mais je ne peux pas accoucher toute seule. Donc, j'ai essayé de l'accompagner du mieux que je pouvais dans ce deuil-là. et je suis allée à l'enterrement avec eux c'était compliqué pour moi cet enterrement parce que je ne me sentais pas à ma place parce qu'on disait au revoir à quelqu'un et moi je portais la vie je ne pouvais pas le cacher en plus j'avais un très gros ventre, un très bon bébé quand tu arrives à ce stade là,

  • Rébecca

    forcément ça se voit il n'y a pas...

  • Ombeline

    j'avais aucun vêtement qui m'allait donc je n'avais pas du tout une tenue d'enterrement pour le coup j'étais vraiment mal à l'aise et je lui ai dit écoute je t'accompagne à l'enterrement parce que ce n'était pas non plus dans le même département où on habitait et ma mère est venue avec moi et elle m'a dit Et je lui ai dit, dès que l'enterrement se finit, je te laisse faire la fête, ou fête après, en tout cas la réunion, moi je rentre à la maison, et à ce moment-là, après, on sait que le plus gros est passé, que je pourrais accoucher, au moins je serai en sécurité. Et donc ça, c'était 3-4 jours avant mon accouchement, j'ai accouché le dimanche, c'était le jeudi, l'enterrement, et le jeudi, il s'est mis à neiger. mais genre neigé, ça faisait des années qu'il n'avait pas neigé comme ça et on a tous pris ça comme un petit clin d'œil elle nous dit au revoir, c'est bon elle laisse sa place à l'enfant qui doit arriver etc et donc il est rentré à la maison le jeudi soir je ne dirais pas en étant apaisée parce qu'il venait quand même de perdre quelqu'un de cher mais en se disant qu'il avait accompli ce qu'il avait à faire c'est ça le plus gros est passé l'enterrement est fait la réunion de famille est faite maintenant on peut se concentrer sur la naissance du petit qu'on savait qu'elle allait être imminente parce que mon terme était 3-4 jours après et donc toute la journée du vendredi se passe sans signe imminent d'un accouchement et dans la nuit du vendredi au samedi je pense que c'était dans la nuit du 15 au 16 novembre je me réveille avec des douleurs de règles mais en fait c'est pas ça qui me réveille je pense que c'est plus le fait de t'es enceinte, t'es au bout du rouleau, tu vas faire pipi 6 fois par nuit et je pense que c'est en me levant pour aller faire pipi que je me rends compte que ça tire en bas que j'ai des douleurs de règles mais ça m'alarme pas et ça m'empêche pas de me rendormir donc je me rendors et le samedi matin on se lève vers 10h et là je sens que tout de suite ça se met en place vraiment instinctivement dès le réveil je sens qu'il y a des contractions je pense qu'ils se sont peut-être préparés pendant que je dormais mais qui n'étaient pas douloureuses donc je ne me rendais pas compte il a laissé dormir c'est bien il a dit prends un peu de repos parce que ça va être costaud et donc ouais dès le samedi 10h les contractions se... à ce moment là j'avais l'impression qu'elles étaient déjà douloureuses parce que je ne savais pas ce qui allait m'atteindre après mais tout de suite ça a été en tout cas régulier j'avais des contractions toutes les 3, 4, 5 minutes de 10h à midi et demi. Donc, vers midi et demi, on commence à se dire... Pour le coup, nous, on habitait vraiment à 3 minutes à pied de la maternité. On se dit, ça coûte rien d'aller checker. Au pire, ils nous renvoient à la maison. C'est pas comme si on avait fait une heure de route, quoi.

  • Rébecca

    Est-ce que t'avais des envies ? Je t'ai pas demandé pour ton accouchement un projet, des envies particulières ?

  • Ombeline

    Alors, moi, si j'avais pu... J'en rigole, en vrai, parce que ma meilleure amie vient d'accoucher il y a deux semaines, et on avait vraiment deux projets de naissance complètement opposés. Moi, si j'avais pu faire une césarienne anesthésie générale, je l'aurais fait. Ok. Je ne voulais rien sentir. En fait, je pense que c'est pour ça que je n'appréhendais pas l'accouchement, parce que mon objectif, c'était surtout de rien sentir. Je m'en fous, je ne voulais pas ressentir les douleurs. Je ne voulais pas des bains ou des trucs comme ça. Je ne voulais vraiment pas de douleurs. je voulais une période durale, dose de cheval, que je ne puisse plus bouger et que je puisse me reposer. C'était vraiment tout ce qui m'importait. A contrario, ma meilleure amie, elle avait un projet de naissance sans péridurale, vraiment très physiologique, etc. On était vraiment à l'opposé. Et le pire, c'est que moi, ça ne m'a pas marquée parce que vraiment, si j'ai un deuxième enfant un jour, je voudrais aussi une dose de cheval et une période durale. Et pour le coup, pendant ma grossesse, j'avais demandé une césarienne parce que je me sentais plus à l'aise avec la césarienne plutôt qu'avec le fait de pousser. Et vu que j'allais pousser dans un hôpital public, on m'a dit Madame, ce n'est pas vous qui allez décider, vous n'êtes pas dans le privé. Si vous voulez une césarienne de convenance, vous allez payer et aller dans un autre hôpital. Et je me suis posé la question à un moment donné, sauf que vraiment la proximité de la maternité aurait été vraiment bête de faire 45 minutes de route pour aller ailleurs alors que vraiment on avait... là pour le coup il y aurait pu avoir tous les problèmes du monde on aurait pu y aller à pied à la maternité oui même la neige pour le coup ça nous aurait pas arrêté c'est ça exactement donc j'y avais pensé à un moment donné dans ma grossesse et je me suis dit de toute façon si c'est Zarianne il doit y avoir il y aura donc ça sert à rien autant que je laisse couler quoi ok je pense que j'ai été le cas peut-être préféré des gynéco parce que c'est un mode faites ce que vous voulez tant que je ne sens pas j'en ai rien

  • Rébecca

    ok ouais super donc il est midi et demi et tu te dis je vais aller faire contrôler quand même on verra bien le moment ou pas donc on va faire contrôler à la maternité et pour le coup je m'attendais à rien peut-être

  • Ombeline

    que j'avais un peu l'espoir qu'on me dise que c'est un peu bougé mais je m'attendais pas parce qu'on me dise vous êtes à 5 les contractions elles venaient d'arriver nous on nous avait donné comme consigne au bout de 2h de contraction régulière et douloureuse vous venez mais on savait aussi que c'était un premier que ça pouvait être long je savais aussi que pendant toute ma grossesse, les contractions ne touchaient absolument pas le col.

  • Rébecca

    Donc,

  • Ombeline

    je n'avais pas forcément d'espoir d'un grand changement, mais je me suis dit, ne serait-ce que s'il est raccourci, on aura déjà ça de pris. et midi et demi on arrive, elle me fait le monito tout va bien, elle voit bien les contractions qui sortent carrément de la machine, vraiment ça monte et le col n'a pas bougé mais alors pas bougé du tout, pas raccourci pas effacé,

  • Rébecca

    pas ouvert vraiment comme si j'étais à 6 mois de grossesse mais bon vu que t'as eu des contractions tout le long et qu'elles ont jamais touché ton col, au final ça reste logique c'est ça et donc elle me dit,

  • Ombeline

    il y a plusieurs solutions soit on vous garde pour voir comment ça évolue soit vous serez peut-être plus confortable à la maison et je me dis en vrai là c'est encore gérable, j'avais mal mais j'arrivais quand même à avoir des temps de repos et c'était pas non plus j'étais pas à l'article de la mort au moment de la douleur donc je me suis dit vaut mieux que je rentre à la maison je suis à 3 minutes, si vraiment il y a un drame techniquement je devrais pas accoucher chez moi même si je sens la tête, je pense qu'il y a moyen qu'on bouge avant qu'on puisse y aller quand même et donc on finit par rentrer à la maison sur les coups de début d'après-midi et pour la petite anecdote On est quand même allé à la maternité en voiture le midi. Et en fait, on s'est rendu compte que la voiture du père de mon enfant avait été emmenée à la fourrière au moment où on est parti. En fait, on avait pris la voiture, mais il avait oublié de ne pas se garer sur la place du marché. Ce qui fait qu'en partant à la maternité, on voit qu'il n'y a plus sa voiture, on voit qu'il y a le marché, on se dit Ah, merde ! Et donc, on s'est passé en soi tout le début d'après-midi à faire des allers-retours avec la grand-mère du petit et le père de mon fils pour aller récupérer la voiture. Donc, j'ai passé tout mon début de travail, en fait, dans la voiture. Alors, je ne pouvais pas conduire, parce que vraiment, les douleurs étaient quand même là. Mais j'étais en passager, je me tenais comme ça, je prenais des dodanes dans tous les sens, et j'étais en mode, je vais mourir, j'ai envie d'insulter. Mais je savais qu'il n'y avait pas le choix, parce que plus on laissait la voiture, plus ça allait nous coûter cher. Donc, ce n'était pas l'objectif. Et je ne me sentais pas du tout de rester toute seule à la maison. Donc, je préférais les accompagner. Donc, on a passé tout le début d'après-midi à faire ça. et par chance parce que ça j'en garde un très bon souvenir je pense que c'est le meilleur côté de mon accouchement mes parents habitaient à l'époque à une heure de chez moi mon ex-belle-mère habitait enfin je dis ex-belle-mère parce que je suis plus avec le papa mon ex-belle-mère habitait à 300 mètres de chez nous ce qui fait qu'en fait tout mon après-midi de travail après avoir récupéré la voiture j'étais avec mes parents, ma soeur et mon ex-belle-mère et le père de mon enfant et je pense que c'est la meilleure partie de mon accouchement parce que tout le monde prenait son goûter un peu comme si c'était un été moi j'étais incapable de bouffer quoi que ce soit mais j'étais sur mon ballon et finalement j'étais entourée des personnes que j'aimais des personnes dans ton cocon au final ça j'étais sur mon ballon tout le monde discutait etc et bon vers 18h le samedi mes parents habitant quand même à une heure de chez moi ils disent bon bah on va rentrer mais dans notre tête vu l'état dans lequel je commençais déjà à être l'après-midi c'est pour dans la nuit tout le monde se dit on va se réveiller demain matin avec une photo du petit ça y est ça va être le moment et on revient demain matin pour rencontrer le petit-fils quoi c'est ça et donc à ce moment-là il est je pense aux alentours de 18h quelque chose comme ça, mes parents et ma soeur s'en vont et ils faisaient j'ai accouché en novembre donc ils faisaient très noir et même si on habitait à 300 mètres de mon ex-belle-mère, elle ne se sentait pas de descendre à pied, donc elle demande à son fils si il peut la raccompagner et donc je lui dis tu sais quoi, je la raccompagne et quand tu remontes on met les affaires dans la voiture et on retourne à la matière et finalement le temps qu'elle m'avait pas mal aidée il me semble que tout le monde avait quand même bien rangé pour que moi j'ai rien à faire et sur le moment où tout le monde est en train de se préparer mes parents partent et finalement je dis au père de mon fils non en fait on va prendre la voiture on va la déposer et on va la matriculer parce que je n'ai pas je pense que moi j'avais vraiment peur de vivre ces douleurs toute seule donc j'avais peur d'être seule à la maison même si c'était l'espace de 15 minutes et je sentais que en fait vraiment il y a eu un gap à 18h je pense peut-être quand tout le monde est parti que j'avais peut-être pris pas mal d'endorphines et de bonheur etc où là d'un coup les douleurs elles sont peut-être de 5-6 sur 10 à 8 donc et j'ai senti la diff et donc à ce moment là vraiment j'ai dit non en fait on va y aller ensemble on va mettre la valise le sac de naissance de tout ça et on va raccompagner ta mère et on va à la maternité tout de suite donc on fait ce petit chemin qui ne prend pas plus de 5 minutes du coup parce que 300 mètres 300 mètres voilà c'est quand même assez rapide et on arrive à la maternité et en fait on arrive au moment où c'est le changement de garde donc en fait moi c'est encore l'équipe du matin qui m'avait reçu qui me reprend en charge et sauf que ça a été le monito le plus long de ma vie parce que du coup vu qu'ils m'ont posé le monito qui dure normalement une demi-heure et qu'il y a eu le changement de garde entre temps j'ai fait genre une heure, une heure et quart de monito et elle me check mon col en posant le monito madame votre col n'a pas bougé et je me suis dit là je vais commencer à m'énerver à un moment donné j'ai mal quand même je veux bien être sympa ce matin ça a pas bougé non là il faut que ça bouge et donc je pars avec cette information là ils font leur changement de garde j'ai eu plus d'une heure de monito et donc en fait on se disait mentalement même si j'ai mal on va rentrer parce que pourquoi ils vont me garder si mon col n'a pas bougé c'est pas comme si je t'ai passé de 2 à 3 ou de 1 à 2 qui a tant d'espoir dans notre tête c'était vraiment bon bah on est venu pour rien on va rentrer à la maison et en fait au bout d'une heure, une heure et quart la sage-femme revient et elle me dit on va vous garder pourquoi ? si mon col n'a pas bougé, que mon corps ne fonctionne pas on va vous garder et elle me dit ce qu'on va faire c'est qu'on va vous mettre dans une chambre de pré-travail on a des possibilités parce qu'elle savait que moi la péridurale si elle pouvait me la mettre maintenant mettez-la moi maintenant je veux pas avoir mal,

  • Rébecca

    j'ai bien trop mal pour ça déjà c'est ça

  • Ombeline

    et elle m'a dit on peut vous donner un dérivé de morphine sous perfusion pour commencer à atténuer les douleurs et en alors avec le recul c'est plus simple de parler mais sur le moment ça me paraissait déjà insurmontable les douleurs que j'avais donc elle m'a dit vous avez le droit en gros à 3 ou 4 doses de dérivé de morphine et se passer à minima de 30 minutes sauf qu'une fois que vous avez eu toutes ces doses là il faut attendre la période dure Et moi, à ce moment-là, c'était déjà insupportable pour moi. Mais je ne savais pas ce qui allait m'attendre après. Donc, j'ai enchaîné les doses de morphine. On m'a mis en salle de pré-travail. Elle m'a fait la perfusion. Elle m'a mis la première dose de morphine. En attendant, le père de mon fils s'est repassé à la maison. Il s'est commandé à manger. On s'est dit là, OK, vu que ça n'a pas bougé, mais qu'on le garde, on sait que ça va être long. On sait que je ne vais pas coucher dans la nuit. Donc, il s'est pris à manger. Il a ramené tout ce qu'il fallait à la maison. Le coussin de grossesse, tout ça, pour que je me sente bien. et donc j'ai eu la première dose de morphine et déjà je me suis dit wow, j'aime pas trop la morphine parce que je me revois être allongée encore avec mon jean de grossesse et tout la tête qui tourne même en étant allongée et du coup j'étais toute seule à ce moment là parce qu'il était parti récupérer les affaires et par contre ça m'avait quand même bien soulagée je n'ai pas passé de 6 sur 10 à 0 sur 10 en douleur mais ça permet de souffler et une demi-heure après je la rappelle et je ne sais plus si c'était 3 ou 4 doses mais en fait je pense qu'avant minuit j'avais éclaté toutes mes doses si je ne fais pas un petit spoiler j'ai eu la période rale 10 heures après super voilà, et c'est pour ça que si j'avais su avec le recul, j'aurais géré différemment les doses de morphine, mais parce que je ne savais pas que la péridurale allait mettre autant de temps à arriver et que je ne savais pas que les douleurs allaient autant s'intensifier parce que ça me paraissait déjà bien oui c'est ça,

  • Rébecca

    on ne sait pas, c'est ça premier accouchement,

  • Ombeline

    on ne peut pas savoir si et donc on est en chambre de pré-travail, on a de la chance parce que c'est une chambre double mais il n'y avait personne à ce moment là donc le papa de mon fils a pu rester avec moi, de toute façon s'il n'était pas resté avec moi je ne serais pas restée à la maternité, on serait rentrée oui et ils nous ont dit bah écoutez là maintenant que vous avez tout vu il faut marcher, il faut faire les escaliers il faut se bouger, faire du ballon, prendre un bain il faut se bouger quoi et le truc c'est qu'au plus ça avançait au moins on venait me vérifier donc au moins moi je en fait au plus ça avançait au plus les douleurs s'intensifiaient au moins on vérifiait mon col donc au plus j'avais l'impression de souffrir sans savoir où ça allait et donc psychologiquement ça déjà ça m'a ça m'a je pense bien plombé pendant cette nuit-là d'accouchement donc c'était dans la nuit du samedi au dimanche parce que j'avais l'impression vraiment de souffrir pour rien parce qu'on venait je crois toutes les 3h pour venir me vérifier alors je disais pas qu'il fallait venir toutes les demi-heures mais j'aurais bien aimé faire un check au moins du col plus régulièrement et donc on me fait un premier check dans la nuit vers 2-3h du mat on me pose un monito ça bouge pas alors le coeur va bien, le bébé va bien il bouge bien et tout mais ça bouge pas je prends un bain dans la nuit, je reprends un bain vers 7-8 heures du matin, je perds le bouchon muqueux que je n'avais jamais perdu avant. aucun morceau avant, là je perds le bouchon du queue le dimanche matin et on venait de me faire un contrôle et on m'a dit que mon col était ouvert à un petit doigt, je crois que c'était juste pour un peu me pousser, je pense que mon col il était quasiment pas ouvert mais psychologiquement si on me dit qu'il s'est un peu bougé c'est déjà ça le seul truc qui avait vraiment bougé c'était qu'il était passé de long à effacer pour effacer tout ça, mais en termes d'ouverture il avait quasiment pas bougé et là c'était le moment le moment un peu déprimant de me dire putain ça fait quasiment 24 heures que j'y suis il est juste court et effacé et en même temps je me disais bon vas-y au moins il est court et effacé j'avais deux poids deux mesures dans ma tête et ça a avancé mais quand même pas très vite c'est ça, je savais que ça allait être long pour un premier mais quand je m'attendais à long je m'attendais pas à long je m'attendais à long pas long et donc arrivé le matin 8-9h on me check mon col une dernière fois et là c'est moi qui réclame parce que vraiment je suis au bout de ce que je peux faire j'arrive pas à manger, j'arrive pas à m'hydrater le père de mon fils a réussi à dormir une demi-heure mais moi j'étais en PLS en attendant je savais que c'était important aussi pour lui de dormir si je voulais qu'il me soutienne correctement mais je pense que j'étais arrivée quasiment à 24h sans dormir avec des douleurs donc on sait que ça fatigue mon corps plus et là je me suis dit ok là faut vraiment qu'on fasse quelque chose parce que je peux plus Sauf qu'encore une fois, je n'étais pas dans un hôpital privé. Donc, je ne fais pas ce que je veux. On ne m'écoute pas comme ça, ce que je peux comprendre aussi. Mais j'avais l'impression que vraiment, on n'écoutait pas mes douleurs. Je pense qu'elles ont l'habitude de voir des femmes qui souffrent parce qu'elles sont dans un service de maternité et que pour elles, c'est normal, c'est leur travail. Moi, qui n'avais pas dormi depuis plus de 24 heures avec des douleurs qui étaient compliquées à gérer. J'étais quand même jeune, j'avais 20 ans à ce moment-là. J'étais dans une expérience auquel on ne s'attend pas forcément à cet âge-là. Ça devenait compliqué. Et vers 8-9 heures du matin, je perds le bouchon de queue. Et là, je les appelle et je dis, par contre, vous me checkiez, là, il faut faire quelque chose parce que je n'en peux plus. J'ai compris que je ne pouvais pas avoir la péridurale, j'ai compris qu'on ne pouvait pas me faire les doses de morphine, j'ai eu tout ce que j'avais. Par contre, là, il faut que ça bouge. Et en fait, elle me check et je suis à... Elle me dit un doigt large, un truc comme ça. elle part avec son service, donc je pense qu'ils ont dû potentiellement aller discuter de mon cas, elle revient, elle me dit, je vais appeler l'anesthésiste, on va vous poser la péridurale, mais elle me met bien en garde sur le fait que si on me pose la péridurale et que ça n'avance pas, c'est césarienne. Moi, j'étais en stade où je suis en mode, je m'en fous. Je n'ai jamais eu peur de la césarienne, je n'ai jamais eu peur des forceps, des ventouses, de tout ça. Juste là, j'étais en stade de fatigue, j'avais besoin d'aide. Donc même si on devait partir en césarienne tout de suite, passez-moi en césarienne, j'en avais rien à faire. Il fallait que ça bouge. Donc l'anesthésiste est arrivé assez rapidement. Je pense qu'un quart d'heure après qu'elle m'ait dit ça, il était déjà là. Le père de mon enfant n'a pas pu rester avec moi pendant la... la pose de la péridurale. J'avais une sage-femme qui était avec moi. Franchement, après avoir qu'on m'ait posé la péridurale, je n'ai pas compris et je ne comprends toujours pas à l'heure actuelle pourquoi les gens ont peur de la péridurale. Parce que moi, je l'ai tellement bien vécue, cette péridurale. Déjà, je n'ai absolument pas regardé la longue aiguille, le fil, tout ça. Et parce que, pour moi, la pose de la péridurale est tellement moins douloureuse que les contractions que tu vis à ce moment-là. Je ne comprends pas comment les gens peuvent en avoir peur. Pourtant, moi, je fais des malaises quand je fais des prises de sang. Donc vraiment, je n'ai pas les aiguilles. Mais alors, pour le coup, moi, ça a été une révélation, un bonheur. Juste, on m'a dit péridurale. J'étais en mode, alléluia, je vais vous bénéficier. Voilà. Et donc, on me pose la péridurale vers 10h du matin, quelque chose comme ça, entre 10h et 10h30. Donc, on m'a examinée juste avant. J'étais à un doigt large. on me pose la péridurale, on m'allonge, je suis à 2. On me perce la poche des os 20 minutes plus tard, je suis à 3. C'est-à-dire que j'ai fait plus d'évolution en 20 minutes après la pose de la péridurale qu'en 24 heures. Donc à ce moment-là, je me suis dit, wow, soulagement, ça avance.

  • Rébecca

    Comme quoi, en fait, te soulager, au final, ça t'a plus fait évoluer que... d'attendre et de ne pas avoir la péridurale ouais c'est ça,

  • Ombeline

    c'est ce qu'on me disait en fait le risque qu'on me disait c'était si la péridurale ne fait pas accélérer le travail, et bah vous partez en césarienne parce qu'on va pas pouvoir rester avec un col comme ça et une péridurale pendant 72 heures Moi, je me suis dit, soit ça avance, et tant mieux, soit ça n'avance pas, c'est Césarienne. Et c'est Césarienne, à un moment donné, il est rentré, il va falloir qu'il sorte le psy. J'étais hyper rationnelle là-dessus. Moi, je voulais qu'on m'aide et que ce soit confortable, et pour moi, qui doit le sortir, et pour le psy qui n'en souffre pas non plus. et donc là il y a quand même cette bouffée d'oxygène quand on me dit que j'ai pris deux doigts en 20 minutes je me suis dit wow donc j'ai eu raison d'insister sur la péridurale et ils ont eu raison aussi de me enfin j'ai eu raison d'insister et qu'ils me fassent confiance et à partir de ce moment là jusqu'à environ 18h à peu près donc on va dire de 11h à 18h ça avance vite Je prends environ un centimètre et demi par heure. Ça va assez vite. Moi, je peux me reposer en attendant. Bon, ce n'est pas un sommeil qui est réparateur, mais c'est toujours ça de pris quand tu n'as pas dormi pendant 24 heures. Donc, je fais des micro-sièges. Je m'endors, on me réveille, on me fout un doigt, on vérifie mon col, je me rendors. Vraiment, il y a des fois où ils m'ont vérifié, je n'ai même pas le souvenir qu'ils m'aient vérifié, tellement je pense que ma tête était ailleurs. J'étais tellement fatiguée que mon corps était là, ma tête n'était plus là. et arrivé vers 18h donc avant la relève il y a une sage-femme qui vient me voir et qui me dit madame vous êtes toute rouge quand même

  • Rébecca

    comme ça vous êtes toutes rouges en même temps dans les salles de travail il fait chaud pour l'arrivée des bubés il fait quand même chaud et elle me dit vous êtes toutes rouges on va quand même prendre votre température histoire d'être sûre qu'il n'y a pas de soucis évidemment j'ai de la fièvre Ça ne m'étonne pas parce que, ce que je te disais tout à l'heure, j'avais peur de l'accouchement avant parce que j'ai tendance à avoir des gros maux de ventre. Moi, je suis intolérante au gluten, donc les crises de maux de ventre, j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Et c'est vrai qu'à chaque fois que je fais une crise et que j'ai très très mal au ventre, j'ai de la fièvre. Donc, je pense que c'est juste une méthode de défense de mon corps contre la douleur. Donc, au moment où elle me dit que j'ai de la fièvre, ça m'étonne pas je connaissais pas les conséquences derrière mais elle me donne une info je suis en mode ouais ok d'accord d'habitude ok et pour le coup il y a une chance que j'ai eu quand même c'est que la péridurale a bien fonctionné je l'ai pas dit mais j'ai pas eu de soucis avec ma péridurale vraiment elle a été mise et je pense que 5-10 minutes après j'étais en mode yolo c'est bon tout va bien ouais la péris c'est ta plus belle découverte de cet accouchement je le dis maintenant quand je fais des crises par rapport au gluten si on pouvait mettre une péridurale je suis chaud mais pour le coup j'ai eu de la chance parce que j'avais entendu pas mal de témoignages de nanas qui disaient ça fonctionnait pas ou ça fonctionnait que d'un côté je sais qu'au début je crois que ça fonctionnait plus d'un côté que de l'autre mais on m'a dit de me tourner un peu pour qu'en gros le produit aille de l'autre côté et après ça tranquille aucun souci donc vers 18h il y a de la fièvre et elle me dit on est obligé vu qu'il y a de la fièvre de vous faire passer des antibios ils m'ont fait faire une analyse urinaire du coup et avec une sonde, vu que j'avais la péridurale que je ne pouvais pas me lever, donc on m'a mis une sonde urinaire, pareil, j'ai rien senti, rien du tout. On m'a vidé ma vessie comme ça, on m'a fait une analyse urinaire, une prise de sang, un test aussi au fond de la gorge, enfin bref, pour être sûre qu'il n'y avait pas de bactéries. et on m'a dit on va quand même vous faire passer des antibios parce que vu que vous avez de la fièvre dans le cas où il y a quelque chose vaut mieux que les antibios passent par votre corps pour votre fils plutôt que de devoir les donner directement au petit cantinet et il faut savoir qu'à ce moment là j'étais déjà à dilatation complète donc j'étais à dilatation complète vers

  • Ombeline

    18h30 je dirais quelque chose comme ça ça a quand même été très vite du coup on fait la période où on va le passer c'est ça je suis passé de 1 à

  • Rébecca

    10h30 et en 1, je pense, un doigt large pour me dire 1, toujours pour m'aider, à dilatation à 18 heures. Donc c'est quand même allé plus ou moins rapidement. Et je pense que c'est vraiment le fait de percer la poche des os, la péridurale, etc., qui a quand même fait bien bouger le travail, puis ça permettait aux petits d'avoir la tête bien en bas aussi. Et donc, elle me dit, vu que vous êtes à dilatation complète, en soit, on pourrait s'installer doucement pour préparer à pousser, sauf qu'on préférait que les antibios passent par votre corps plutôt que lui donner directement. Ce que j'entends, je ne ressentais pas à ce moment-là forcément le besoin ni l'envie de pousser. Donc, j'étais en mode, OK, je vais prendre une demi-heure de plus pour me reposer, je le voyais comme ça. On passe tous les antibios et arrivé vers, au moment de la relève, je dirais vers 19h30, un truc comme ça, je dis au père de mon fils, Ça pousse. Mais genre, ça pousse. Et la sensation, pour moi, c'est une des sensations dont je me souviens encore, parce qu'autant les douleurs de contraction, je ne m'en souviens plus. c'était il y a 80 années mais je m'en souviens plus autant la sensation de pesanteur au niveau du col et du périnée je m'en souviens encore je me souviens d'avoir vraiment une douleur mais vraiment le cliché de c'est comme quand t'as envie d'aller à la selle, c'est vraiment ça mais option ça fait super mal au début je me fais la réflexion je dis au père de mon fils mais peut-être je dois faire caca en fait je sais pas, dire leur droit d'aller en saut, de faire un truc j'ai pas envie de chier dans le lit, vraiment moi j'étais comme ça ça me faisait peur j'ai pas caca pendant l'accouchement mais j'avais peur d'en foutre partout si vraiment ça devait être ça et en fait au bout de 5 minutes je comprends vite que c'est pas du tout d'aller à la selle c'est que c'est le petit qui pose bien sa tête et qui trouve son chemin et donc une première fois vers 19h30 j'ai dit au père de mon fils écoute va chercher la sage-femme parce que là je sens que ça pousse il va une première fois dans le couloir dans le bureau il leur dit bah là elle sent qu'elle a besoin de pousser elle leur dit ouais ouais on arrive personne qui arrive ok je pense que là c'est en termes de temps, je sais pas si c'était 2 minutes après 5 minutes après, 10 minutes après, je sais pas mais une deuxième fois je redis au père de mon fils s'il te plaît va les chercher parce que là vraiment ça pousse ça fait mal et j'ai pas envie de pousser toute seule donc il va il a quand même un fort caractère moi j'ai mon fort caractère aussi donc au moment où tu commences à t'énerver t'as envie d'être écoutée, en fait c'est plus ça j'avais l'impression de pas être écoutée et qu'on faisait pas confiance dans mes ressentis alors que c'est moi qui ressentais le truc quoi donc une deuxième fois il retourne Oui, on arrive, on va l'appeler. Je crois que c'était l'oxygène de puriculture qui lui dit ça. On va appeler la sage-femme, elle va arriver. Et je crois que c'était juste après la relève. Dix minutes après, il n'y a plus personne. Et là, je commence à m'énerver. Vraiment, on va aller chercher parce que là, je vais me mettre à pousser toute seule. Je me doutais bien que même en poussant une fois toute seule, je n'allais pas sortir le bébé tout de suite. Mais je n'avais pas envie de me mettre à pousser toute seule et de potentiellement ne pas faire les choses correctement, de ne pas pousser au bon endroit. Enfin, c'est... Moi, je trouvais ça aussi effrayant, cette partie de l'accouchement, de devoir pousser. C'est encore un nouveau truc qu'on ne connaît pas. C'est une nouvelle expérience. On sait que ça fait mal. J'avais envie d'être accompagnée. Je n'avais pas de me mettre à pousser toute seule. Sauf que là, je sentais que ça devenait vraiment vital. Je devais pousser. Et la troisième fois, il commence vraiment à gueuler dans les couloirs parce qu'à un moment donné, il me voit, moi aussi, en détresse. on est fatigué aussi tous les deux parce que là on arrive à un stade où ça fait quasiment 35 heures qu'on n'a pas eu de vrai sommeil. On a fait des micro-siestes par-ci par-là, mais c'est absolument pas reposant. Donc il y a la fatigue qui arrive, il y a le fait qu'on n'ait pas des caractères très tranquilles qui arrivent aussi, et le fait qu'on ne nous écoute pas. Et il y avait aussi ce cliché sur le fait qu'on était des jeunes parents, on avait 20 ans, donc on était beaucoup moins pris en... en considération qu'un couple de parents qui a 25-30 ans. Et le tout fait qu'à un moment donné, c'est pas que tu pètes un câble, mais que t'en as marre. Et donc là, il retourne dans le bureau de la sage-femme en mode vraiment, là, vous venez. En fait, je pars pas sans vous, vous venez. Et elle finit par venir, la sage-femme, et elle dit, un peu saoulée... écoutez, on va se mettre à pousser, mais il est haut dans le bassin. Et c'est ce qu'elle m'avait dit une demi-heure avant. Elle m'avait dit, vous êtes à dilatation complète, mais on va attendre qu'il descende bien dans le bassin pour que vous ayez moins de travail à faire. Et j'avais entendu cette information, sauf qu'à partir du moment où je te dis j'ai envie de pousser, là, c'est physique. J'ai compris intellectuellement et psychologiquement ton information, mais là, c'est mon corps, il te dit autre chose. Je comprends qu'il soit haut dans le bassin, mais là... mon corps il veut sortir c'est vital à ce moment là et donc elle me dit on va s'installer mais il est haut dans le bassin donc ça va être long, ça va être compliqué déjà la belle manière de te mettre en position pour commencer à pousser et je commence à pousser une première fois et je me fais engueuler mais tout de suite mais vraiment engueulé j'ai eu parce que du coup je t'ai dit j'ai regardé le récit de mon accouchement pour vraiment avoir tous les détails et il y a plein de flashs qui me sont revenus au moment où je regardais la vidéo j'avais vraiment cette impression il faut prendre en compte la fatigue la douleur etc mais j'avais vraiment l'impression d'être infantilisée et je pense que le fait que on soit des parents jeunes, on n'avait pas plus de 15 ans on n'était pas ado quoi, mais le fait d'être des parents jeunes, ça donnait à tout le personnel médical l'impression qu'il fallait nous parler comme si on était des enfants qu'il fallait tout nous expliquer fois 6 comme si on avait un neurone dans le cerveau et qu'on n'était pas capable de comprendre les choses et tout alors que pour le coup je pense que j'ai fait tous les rendez-vous de ma grossesse, j'y suis toujours allée avec plaisir pour le coup la maternité, la parentalité tout ça c'est vraiment des sujets qui m'intéressent énormément donc je pense que même à 20 ans, j'étais plus renseignée que certaines mamans de 30-35 ans tellement c'est un sujet qui me passionne. Et donc, dès le début, je me fais engueuler. Mais engueuler vraiment de manière infantilisante. Et je me suis dit, je pense, à ce moment-là, ça va être compliqué. Au-delà de la douleur, si en plus j'ai un personnel devant moi qui n'est pas à mon écoute, alors que c'est quand même moi qui suis en train de sortir un gigot de mon corps, ça va être compliqué. Et je pense que je pousse à peine. cinq minutes avant qu'il y ait un déclenchement du pédiatre et de la gynécologue. La sage-femme me dit que le cœur du bébé ralentit, que ça ne va pas, que je pousse mal. En fait, je poussais bien, mais je ne poussais pas assez longtemps. Et j'ai essayé de lui expliquer, là je suis en train de donner mes dernières forces. Je n'ai plus d'énergie. Je pense que je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie et aussi épuisée de ma vie. Et je lui dis, là ce que je vous donne, c'est vraiment tout ce que je peux faire. et elle arrêtait pas de me dire oui mais on a toujours la force de sortir un enfant il nous reste toujours des dernières forces mais comme si sortir un enfant c'était aller chercher un morceau de chocolat à l'intermarché d'à côté non de sortir un enfant qui moi pour le coup c'est un bon bébé c'est pas quelques dernières forces qu'il me faut c'est là il me faut 6 heures de sommeil pour vraiment que je puisse le faire correctement et donc dès le début on me dit que je pousse pas correctement parce que même si je mettais la force vu que c'était pas assez long, c'était pas assez efficace donc il remontait tout le temps donc ça fonctionnait pas et déjà de base on partait qu'il était haut dans le bassin le fait qu'il remonte à chaque fois, ça aidait pas et donc ouais, assez rapidement je pense que dans les 5 premières minutes du fait que je me mette à pousser il y a le pédiatre qui arrive et la gynéco qui arrive donc là, si je te remets dans le contexte on est un dimanche à 20h, 20h, 20h15.

  • Ombeline

    Ok.

  • Rébecca

    C'était une gynéco de garde qui, pour le coup, n'avait pas très, très envie d'être là. Mais on l'a très vite compris qu'elle n'avait pas très envie d'être là. La pédiatre arrive, etc. Déjà, moi, au début, on ne m'explique pas trop. On me dit juste que le cœur ralentit. Donc, je passe de... Il y avait, du coup, le père de mon fils derrière moi, moi sur la table, la sage-femme qui, à la base, devait m'accoucher et l'auxiliaire de puer et culture. On était quatre. là d'un coup t'as la gynéco qui arrive la pédiatre et l'assistante du pédiatre et l'assistante du gynéco et machin en fait là tu te retrouves facile à 6, 7, 8 dans la salle et t'es en mode wow c'est beaucoup moins cosy d'un coup là déjà que c'était pas hyper cosy je comprends juste qu'on le fait on l'a fait venir parce que le cœur du bébé ralentit. Et si le cœur du bébé ralentit, il faut aussi faire venir le pédiatre. On ne me rassure pas du tout à ce moment-là. On ne m'explique pas. Parce que moi, le seul truc que je savais, c'était qu'on appelait la gynéco si au bout d'une demi-heure de poussée, on se rendait compte que ça n'avançait pas assez vite. Là, pour le coup, ça faisait cinq minutes que je poussais. Donc, j'ai eu du mal à comprendre. Après, je pense que j'étais aussi très fatiguée et que les informations qu'on me donnait, elles passaient sans trop passer. Et donc là, on me demande de pousser. sauf que j'ai donc moi de la douleur qui revient parce qu'en fait j'avais une péridurale qui était hyper bien dosée puisque je sentais quand j'avais besoin de pousser mais je ne sentais pas les contractions, enfin je ne sentais pas le mal de ventre, donc c'était hyper bien dosé sauf qu'en fait vu qu'ils savaient que je ne sentais pas les contractions, ils m'ont baissé la dose de la péridurale avant que je pousse pour être sûre que je sache quand est-ce qu'il faut que je pousse, ce qui fait que je suis arrivé à un stade où je ressentais les contractions pour pousser et en fait il n'y avait plus rien qui était anesthésié quoi ok Donc déjà, mauvais move de leur part, parce que je pense que j'avais vraiment la dose parfaite, mais eux, par anticipation, ils se sont dit Vas-y, vu qu'elle s'impose avec la contraction, on va la baisser. Donc je me suis mise à pousser avec la gynéco. J'avais le père de mon fils qui était là, derrière moi, la sage-femme qui devait m'accoucher, qui avait pris la place à droite de moi, qui appuyait sur mon ventre. J'ai su bien après que c'était désormais interdit de faire ça, mais qui appuyait sur mon ventre, mais d'une force, je pense qu'on ne m'a jamais appuyée dessus, sur n'importe quelle partie du corps de cette manière-là. Vraiment, j'avais l'impression que le but, c'était de me faire faire une descente d'organe. On m'a appuyée extrêmement fort sur le ventre. j'avais la gynéco qui m'engueulait et qui m'infantilisait, l'auxiliaire de puerre qui n'était pas bien plus sympa à ce moment-là. Je pense que si j'essaye de rationaliser, il y avait le côté aussi urgence où là, on sent que l'enfant commence à souffrir de tout ça. mais il y avait zéro prise en considération de ce que moi je ressentais en termes de psychologique et de physique.

  • Ombeline

    Et du coup, ça ralentit encore plus les choses. Si tu n'es pas en confiance, tu n'as pas envie, tu n'as pas la possibilité de tout donner, c'est normal.

  • Rébecca

    Je suis arrivée à un stade où je n'arrivais tellement plus à pousser correctement que je hurlais. et pour la petite anecdote peut-être une heure avant que je me mette à pousser on a entendu une femme dans la salle de naissance d'à côté hurler et la sage-femme a rassuré en disant non mais vous inquiétez pas c'est qu'elle a pas eu la péridurale et tout, vous inquiétez pas ça va bien se passer pour vous, une heure après c'est moi qui étais en train de hurler pour le coup j'ai vraiment traumatisé des gens parce que du coup je t'ai dit ma famille et mon ex-belle-mère étaient là la veille avec moi à la maison et vu que le travail avait bien avancé le dimanche ils s'étaient tous déplacés à la maternité pour venir rencontrer le psy dès qu'on... Je pouvais sortir de la salle de naissance. Il y avait mes parents, ma sœur et mon ex-belle-mère qui nous attendaient dans la chambre de maternité qui était peut-être à 50 mètres. Et au moment où je me mets à hurler, parce que vraiment, je pense que je suis à un stade où je n'ai plus la force de rien et je suis juste transcendée par la douleur, par la fatigue et tout ça, ma sœur sort de la chambre de maternité pour demander où est-ce que ça en est parce qu'il commençait à être inquiet aussi. Il savait que ça faisait une heure qu'on était en train de pousser, que ça n'allait pas. Pour eux, ils avaient compris qu'il y avait un truc de bizarre. et ma soeur sort à ce moment-là et elle m'entend hurler et elle reconnaît ma voix pour le coup j'avais 20 ans à l'époque ça faisait 20 ans qu'elle m'entendait parler elle reconnaît ma voix et ma soeur m'en parle encore 4 ans et demi après ça l'a traumatisée pourtant elle a 7 ans de plus que moi donc elle avait à l'époque 30 ans elle a fondu dans les bras de mes parents en mode vraiment c'est effrayant ce qui est en train de se passer parce qu'en fait il y a ma petite soeur qui est en train d'hurler et on ne peut rien faire on ne nous donne pas d'informations mais en même temps il y a quasiment tout le service qui était dans notre chambre Donc en fait, il n'y avait personne de dispo pour donner des infos. Et effectivement, la priorité, c'était qu'on s'occupe de nous et pas qu'on aille tenir en courant ma famille. Mais je sais que j'ai vraiment traumatisé ma sœur à ce moment-là. Et donc vraiment, je me mets à hurler. Et on m'engueule encore plus. Mais vraiment, avec une manière infantilisante, vous poussez dans la gorge, vous ne servez à rien, vous ne poussez rien, ce n'est pas correct, vous ne poussez pas correctement. Et au lieu d'avoir des mots d'encouragement et d'essayer de me pousser à faire les bonnes choses, on me descend. mais le truc c'est que quand on est fatigué et dans la douleur, on descend t'as pas ce boost de motivation pour dire ok c'est bientôt la fin,

  • Ombeline

    on va y arriver là je me sentais juste dégradée nulle au final ouais

  • Rébecca

    et en fait j'étais à un stade où j'arrivais même plus à les écouter c'est pour ça que je te mets la main comme ça parce que le père de mon fils c'était vraiment là au niveau de ma tête à gauche et la seule manière pour moi de réécouter le personnel médical c'était de le regarder lui il arrivait à comme récupérer mon attention je sais plus ce qu'il me disait mais je pense que ça devait être un truc basique un truc assez basique et le fait qu'il arrive à m'apaiser et à récupérer mon attention à ce moment-là, je pouvais regarder la sage-femme, la gynéco, tout ça, et écouter ce qu'elle me disait. Mais en fait, vu qu'elles étaient extrêmement dégradantes dans leur manière de faire, la sage-femme, toujours, qui appuyait en continu sur mon ventre, donc ça faisait une demi-heure que j'avais quelqu'un qui poussait hyper fort sur mes organes et sur mon fils, la manière dont on me parle, etc. Je ne me suis pas dit que j'allais mourir, mais je me suis dit que ce serait le seul et unique enfant que j'aurais. Tellement surprenant, c'était très compliqué. Et on arrive à un stade où il faut sortir la ventouse. Mais pareil, on ne me dit pas qu'on sort la ventouse. on sort la ventouse, c'est tout. C'est-à-dire que moi, au niveau de mon accouchement, je n'ai quasiment jamais eu de demande de consentement ou même d'information. Évidemment, s'il y a besoin de sortir la ventouse pour aider mon fils, faites-le.

  • Ombeline

    Oui, ne faites que d'information, on va le faire.

  • Rébecca

    Moi, je vois sortir un truc... Déjà, dans ma tête, la ventouse, c'était la ventouse des toilettes. Donc, je vois un truc qui ne ressemble pas du tout à une ventouse des toilettes. Donc, en fait, sur le coup, je ne sais même pas trop ce que c'est. Je pense que je me doute de ce que c'est, mais en fait, on ne me dit rien. Et ça, c'est vraiment un truc qui m'a dérangée, c'est qu'on ne me dise rien. Et donc on commence à utiliser la ventouse. On l'a utilisée deux fois avant qu'il sorte. Et alors là, je pense que c'est une des plus grosses douleurs de ma vie. Parce que je te le rappelle, j'ai quasiment plus de péridurale. et une des plus grosses peurs de ma vie aussi, c'est-à-dire que c'est leur métier. Moi, pour le coup, je leur fais confiance. Moi, je n'ai pas fait d'études de gynécologie, d'accouchement, etc. Ils savent mieux faire que moi. Moi, je n'ai que l'expérience d'une patiente, c'est tout. Et en fait, je la vois, donc déjà, la gynéco, toujours très, très agréable, mettre la ventre sur la tête. Donc moi, je ne vois pas ce qui se passe, mais je vois le geste qu'elle fait et je la vois tirer d'une manière, mais c'est impressionnant. J'ai cru qu'elle allait me tuer et qu'elle allait tuer mon fils. En fait, elle tire. je trouve ça d'une violence. Encore une fois, c'est leur métier. Donc, je pense que si elles tirent comme ça, c'est qu'il faut tirer comme ça. C'est que c'est nécessaire. En tout cas, c'est ce que j'essaye encore de me dire quatre ans et demi après. Mais elles tirent d'une violence et je la vois prendre un espèce de grand recul. Tu sais, comme si tu essaies de décrocher un truc et que tu as tellement décroché fort que tu pars en arrière. Et moi, je vois juste cet acte-là. La douleur plus cet acte-là. Et dans ma tête, j'avais l'impression que mon bébé était sorti et qu'il pendait au bout de la ventouse. vraiment peur de ça parce qu'en fait j'avais un drap donc je ne voyais rien, j'ai juste vu le recul la douleur parce que quand ça s'est décroché ça a re-rajouté une douleur et je me suis dit putain elle a mon bébé au bout de la ventouse elle fait quoi ? je pense que là la péridurale j'aurais pu me lever lui mettre un coup de boule tellement je... et en fait non, elle a tellement tiré fort mais ça n'a pas fonctionné donc elle a dû remettre la ventouse une deuxième fois, elle a retiré et à ce moment là le petit est sorti donc tu vois on a commencé à pousser vers 20h, 20h15, j'ai accouché à 21h10 ouais ça a quand même duré très très longtemps c'est ça à un moment donné on m'a dit après en suite de couche qu'on aurait très probablement dû me faire une épisio pour vraiment faciliter et que ça mette moins longtemps à sortir mais ça n'a pas été fait parce qu'il préférait la déchirure, je sais que c'est mieux et que c'est plus facile à soigner une déchirure qu'une épisio, en revanche tu vois moi je te dis pour le coup 4 ans et demi après il y a encore des fois où j'ai mal à ma cicatrice ça

  • Ombeline

    donc je ne suis pas sûre qu'une épisio ça aurait été bien plus compliqué à soigner parce que du coup quand il m'a déchiré il a bien déchiré c'était pas très long mais c'était bien déchiré avec des instruments en général on coupe parce qu'on sait que ça va déchirer beaucoup donc en fait même si c'est plus facile à cicatriser oui en temps normal sans instrument mais avec instrument rien que pour que ça passe forcément ça déchire rire

  • Rébecca

    On me l'a dit en suite de couche, après on aurait mieux dû le faire. Et je pense que clairement, je n'aurais pas poussé pendant une heure si on m'avait fait une épidurale. Parce que le fait est que mon fils est né à 3,890 kg, 54 cm. Donc c'était un bon gingo. Je n'ai pas sorti un petit bébé, il faisait son poids. J'ai relu mon dossier de maternité il n'y a pas très longtemps parce que j'avais pris le dossier pour porter plainte contre la gynéco après. Et dans le dossier, moi c'est une information qu'on ne m'a pas donnée, mais en fait il y avait une dystocie des épaules. ce qui expliquait aussi le fait qu'il était coincé dans mon bassin et qu'il n'arrivait pas à descendre et donc effectivement avec toutes ces informations là je me dis oui on aurait dû me faire une épisode, surtout que moi j'étais pas contre oui c'est ça aucun acte médical, juste je voulais qu'on fasse en sorte de m'aider et en fait ils l'ont pas fait à ce moment là, bon c'est fait de toute façon on reviendra pas en arrière et donc on me pose le petit sur moi et alors là c'est un moment hyper flou de ma vie parce que Comment dire ? Je ne sais pas combien de temps on me l'a posé. Je sais que ça a été très rapide. Je pense qu'on me l'a pris comme n'importe quelle personne qui accouche, on te le pose. Mais je ne sais pas si ça a duré deux secondes ou si ça a duré dix secondes parce que le petit avait une détresse respiratoire. Donc, je sais qu'on m'a très rapidement pris pour l'emmener, pas le réanimer, mais du coup, l'aider à s'oxygéner, etc. Mais alors, ça, c'est un moment qui sera toujours aussi flou dans ma vie, c'est que je ne sais pas combien de il est resté sur moi. Il n'est pas resté deux minutes, six secondes ou une minute ? Je n'en ai aucune idée. et donc à ce moment là il y a la réalisation du fait que ça y est on est parent le fait que moi comme je t'ai dit pendant ma grossesse j'ai pas forcément tissé lien avec mon enfant parce que je pense que je me mettais aussi pas mal de barrières mais il y a le fait de je suis maman à la naissance je n'aimais pas mon fils j'en parle pas assez régulièrement sur les réseaux mais j'en parle parce que ça me paraît important parce que c'est un sujet hyper sabou alors qu'en fait il y a beaucoup de mamans qui ressentent la même chose le coup de foudre c'est pas forcément automatique quand tu accouches, évidemment qu'il y a des femmes qui ça arrive mais c'est pas forcément automatique pour tout le monde mais tu vois je ne comment dire je n'aimais pas mon fils pas en mode je le détestais, c'était un inconnu pour moi donc il a fallu que je prenne le temps d'apprendre à l'aimer et à le connaître mais je savais que j'étais maman et que là je devais agir comme une maman donc le père de mon fils reste à côté de moi pendant quelques minutes et au bout de 2-3 minutes je lui dis écoute va avec le petit parce qu'en fait là il était en train d'être pas réanimé mais tu sais, aspiré et tout ça va avec lui, moi je me débrouille de toute façon je peux pas bouger du lit donc reste avec lui et donc après ça lui il est avec le petit et on ne me dit rien j'entends rien, c'est une pièce à part j'entends rien donc logiquement je pense que mon fils est en peau à peau avec son père vraiment dans le même sens Moi, pendant ce temps-là, le placenta sort. Pour le coup, c'est peut-être la partie où j'ai eu de la chance dans mon accouchement. C'est qu'il sort tout seul. Je n'ai même pas besoin de pousser. Je ne me souviens même pas d'avoir poussé. Il est sorti en entier, tout seul, d'un coup. Nickel, pas de souci. Et donc, vient le moment où il faut me recoudre. Vu que j'ai quand même été déchirée. Je crois que je n'ai eu que quelques points. En fait, c'est que j'ai surtout été déchirée sur plusieurs couches de peau. Plus qu'en longueur. Donc, il faut quand même bien recoudre. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure je n'ai plus de péridurale et donc à ce moment là il restait plus que la gynéco l'anesthésiste et la sage-femme avec moi non gynéco et sage-femme avec moi et donc sage-femme qui appelle l'anesthésiste pour qu'on puisse me remettre une dose de péridurale histoire que je ne sois pas recousue à vivre parce que pas fan du projet oui forcément la gynéco refuse d'attendre c'est à dire que je sais pas si c'est dimanche soir elle voulait regarder Koh Lanta ou le programme de télé qu'il y avait à ce moment là mais visiblement le fait d'attendre que je ne me sente plus ça lui a pas traversé l'esprit et donc elle commence à recoudre sauf que moi évidemment je me mets à hurler parce qu'en fait ça fait mal de se faire recoudre à vif surtout quand tu viens de vivre tout ça les ventouses toutes les douleurs et tout ça fait extrêmement mal donc là ça je fais ça m'appelle quand même l'anesthésiste et là on arrive dans une scène qui est pour moi encore surréaliste et que je suis la seule à avoir vécu puisque le père de mon fils ne voyait pas ça qu'il était avec le petit J'étais toujours les pieds dans les étriers, en train de me vider de mon sang parce qu'on est quand même en post-accouchement, donc ça coule. La gynéco qui ne veut pas attendre, l'anesthésiste et la sage-femme en train d'embrouiller la gynéco pour qu'elle veuille bien attendre que la dose de péridurale fonctionne. Donc j'avais les jambes écartées comme ça, 35 heures sans sommeil, des douleurs comme pas possible, et trois personnes en train de se prendre le bec entre mes jambes. c'est une merde c'est une merde et je trouve ça dingue parce que du coup je suis la seule à avoir vécu ça parce que du coup eux ils se rendaient par contre qu'ils se prenaient la tête entre mes jambes je pense que c'était une situation normale dans leur travail de voir les jambes écartées donc ça les choquait pas et moi j'étais vraiment en mode t'as une gynéco qui a déjà eu aucune douceur qui m'a dégradée pendant l'accouchement qui a laissé faire la sage-femme des choses qu'elle n'aurait pas dû faire qui m'a mal parlé qui ne m'a absolument pas encouragée qui ne m'a absolument pas donné d'informations sur ce qui se passait pendant que je poussais et qui en plus de ça ne va pas me respecter jusqu'au bout puisqu'elle veut me recoudre à vif. Et pour moi, je ne voulais jamais poser la question à cette gynéco. Et je ne l'ai d'ailleurs jamais revue. Je n'ai même pas fait mon rendez-vous de postpartum avec elle parce que vraiment, c'était hors de question pour moi de l'avoir. Et je me dis, elle va vraiment me bousiller jusqu'au bout. Elle a défoncé ma santé mentale sur ce truc-là. Mais en plus, elle va défoncer mon corps jusqu'au bout. Et pour moi, cette situation, elle est vraiment lunaire parce que ça a duré plusieurs minutes. Parce que vraiment, je pense que l'anesthésiste et la sage-femme avaient quand même vu ma détresse.

  • Ombeline

    le fait que c'est mal et que c'est pas normal en fait de recoudre quelqu'un ça paraît logique recoudre à vif sur toutes ces parties là ça fait très mal quoi il y a un moment et surtout que accessoirement la chance que j'avais c'est pas comme si j'avais accouché sans péridural,

  • Rébecca

    sans perfusion, sans rien je veux dire là t'avais juste à refoutre une dose t'attends aller 5-6 minutes grand max et ça repart quoi je partais pas de zéro en péridural je pense que j'avais peut-être 1 ou 2 sur 10 en termes de péridural je faisais pas grand chose pour que ça serait actif Et donc elle a refusé, ce qui fait que j'ai été recousue pendant plusieurs minutes à vif, et vu qu'elle était irraisonnable, l'anesthésiste a quand même remis une dose de péri. En fait, il l'a fait pendant qu'elle le faisait, en espérant que ça ne soit pas trop tard pour la péri, et que je puisse au moins avoir la fin de ce moment-là avec la péri. Et donc on va dire que j'ai fait moitié sans péri, moitié avec péri. donc la femme agit vite en plus ouais je sais pas franchement en termes de temps après mon accouchement c'est hyper abstrait pour moi parce que j'arrive plus du tout à me remémorer si c'était 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 1 heure c'est hyper abstrait et par contre pendant tout le moment où je me fais recoudre la sage-femme et l'anesthésiste restent avec moi pendant que la gynéco elle fait sa vie et qu'elle en a rien à foutre de tout elle reste avec moi et en fait au moment où je me fais recoudre encore une scène lunaire je vois une couveuse arriver je t'ai dit tout à l'heure je pensais que mon fils était en pot à pot avec son père et là je vois une couveuse arriver et franchement ça fait un tour dans ma tête avant que je comprenne qu'il va partir en éonate et qu'il y a un souci et en fait là encore une fois vu qu'on ne me donne aucune information parce que t'avais trois icotons en train de s'embrouiller entre mes jambes je ne savais pas ce qui se passait avec mon fils donc moi j'avais la belle image de mon fils en pot à pot avec son père et en fait mon fils mon fils est en train d'être du coup je ne sais même pas vraiment les soins qu'ils lui ont fait mais il a pu être emmené en néonate et on me donne une information mais cache pistache la couveuse arrive je comprends qu'il y a un souci et on me dit votre fils va partir 48h en néonate ils prennent mon fils ils s'en vont Il faut se dire qu'à ce moment-là, je n'ai pu tisser aucun lien avec mon fils, mis à part les quelques secondes où je l'ai eu sur moi, je n'ai tissé aucun lien avec mon fils. Je n'ai même pas pu lui faire un bisou, pas pu le câliner. Je n'avais pas prévu d'allaiter, mais j'avais prévu de faire une tétée d'accueil. Bon, ça n'a pas pu se faire parce que le poids-pau n'a pas pu se faire, mais c'est que j'avais une image. Je me disais, en fait, moi, ça ne va pas, mais vas-y, au moins, le petit est avec son père et ça va, ils sont tous les deux collés l'un à l'autre. mais en fait en plus du fait que moi ça va pas je me rends compte qu'on me donne même pas l'information que mon fils doit aller en néonate pour un enfant c'est pas toujours dramatique la néonate mais ça reste il est séparé de ses parents donc forcément il y a quelque chose s'il y va c'est qu'il y a quand même nécessité d'y aller et que les premiers soins doivent être effectués là-bas donc c'est quand même assez important et moi je ne sais pas ce qu'il se passe et du coup à ce moment là elle me donne juste l'information donc moi toujours en train de me faire recoudre elle me donne juste l'information votre fils va aller en néonate pendant 48 heures ils prennent le petit et ils s'en vont moi je vois juste mon fils à travers une couveuse et donc moi en train de me faire recoudre et je regarde cet enfant en me disant putain c'est le mien mais pourquoi il n'est pas là avec moi ? En fait, j'avais l'impression d'être dans un monde parallèle où on ne me respecte pas, on ne respecte pas mon rôle de maman, on ne me donne pas d'informations, je ne sais pas ce qui se passe. C'est extrêmement frustrant à ce moment-là de ne pas savoir ce qui se passe. Et donc là, le petit, je lui dis, donne-moi mon téléphone, parce que mon téléphone était forcément à l'autre bout de la pièce, je ne pouvais pas me lever. Je lui dis, donne-moi mon téléphone, tu vas avec le petit. Ils finissent de me recoudre, et à ce moment-là, tout le monde se barre. Je me retrouve donc potentiellement peut-être une demi-heure après mon accouchement, complètement seule en salle de naissance, sans information sur mon fils, sans photo de mon fils, parce que mine de rien, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Je ne sais pas combien il pèse, je ne sais pas à combien il mesure, je ne sais pas si c'est un gros bébé, pas un gros bébé. On avait fait une estimation, mais pour le coup, sur le moment, je ne sais pas. Et je suis seule. forcément le père de mon fils était en néonate avec lui mais ça ne captait pas parce que c'était au sous-sol donc il ne pouvait pas ni m'envoyer de photos ni m'envoyer de nouvelles ni de messages et donc là la chance que j'ai eue j'essaye toujours de voir la chance dans le malheur la chance que j'ai eue c'est que du coup il y avait toujours mes parents ma soeur et mon ex-belle-mère qui attendaient dans la chambre parce que pareil eux n'ont pas eu d'informations ils ont juste ouvert la porte à un moment donné et ils ont vu le père de mon fils partir avec le psy en couveuse et les médecins donc pareil ils avaient compris ils n'ont pas pu avoir de nouvelles non plus parce qu'évidemment le père de mon fils n'a pas fait un détour par la chambre pour leur expliquer ils sont partis directement en néonate et donc à ce moment là heureusement qu'il m'a donné mon téléphone avant de partir, j'appelle ma mère et je lui dis maman tu viens, genre vraiment tu viens genre s'il te plaît, vraiment j'en étais à la supplier s'il te plaît, je pense que ça aurait été ma soeur ou mon père c'était la même chose, là il y avait ma mère donc je préférais que ce soit ma mère mais j'avais besoin de ne pas être seule, tu viens de vivre un truc traumatisant, tu n'as aucune information ni sur ton corps, ni sur rien. Pareil, on m'a fini de me recoudre, on m'a mis un slip-filet, tout le monde est parti. Je ne sais pas combien de temps je reste, je ne sais pas si j'ai des forts saignements. Rien, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que mon fils a, je suis dans l'incompréhension totale, autant pour mon corps que pour la suite, que pour mon fils, je ne sais rien. et donc ma mère finit par venir et il faut savoir que ma mère n'a pas un fort caractère du tout c'est la femme sage de la famille qui va un peu se laisser faire qui va un peu poulet ses poulets je crois qu'elle n'est jamais vue aussi virulente avec des gens que ce jour-là parce qu'il partait du principe que c'était un accompagnant donc si le père de mon fils était parti je n'avais pas le droit à un autre accompagnant voilà à ce moment-là clairement j'aurais pu insulter des mères et je pense que ma mère aurait pu insulter des mères aussi alors qu'elle n'a jamais fait ça pour moi Mais là vraiment, il s'agissait de son bébé à elle, qui avait besoin d'elle.

  • Ombeline

    Oui, et puis qu'elle était celle que ta sœur avait entendu hurler, donc forcément, elle voulait savoir comment ça allait. Elle savait que tu avais besoin d'elle, donc c'est encore pire.

  • Rébecca

    Et donc elle va avoir une auxiliaire puaire qui l'amène dans ma chambre, en disant vraiment, vous restez cinq minutes, après vous partez. et elle est restée plus d'une heure avec moi et alors le culot d'une sage femme qui repasse une heure après en mode ah bon on a oublié que vous étiez là elle rentre dans la chambre elle dit ah bah madame il faut partir certainement pas en fait je suis toute seule on me donne aucune information je sais pas ce qu'il y a mon fils je sais pas ce que j'ai moi on me laisse toute seule après un accouchement c'est traumatisant et je crois qu'elle va partir mais là je crois que même avec la péridurale j'aurais eu la force de me lever et de lui fermer la porte au nez et ma mère pour le coup je l'ai vue vraiment en mode maman Lou et je pense que je l'avais jamais vue comme ça mais vraiment là on touchait à son bébé son bébé qui venait d'avoir un bébé qui avait eu probablement le pire accouchement qu'elle aurait pu imaginer et alors là vraiment il fallait pas toucher à son bébé et alors je peux te dire que ma mère elle aurait dû rester 5 minutes elle est restée jusqu'à ce que je rentre dans la chambre après de m'appeler et alors là il n'y avait aucun moyen d'aller loger ils auraient pu appeler la sécurité, je pense qu'elle ne partait pas non plus et je pense qu'ils ont vu à son regard et à mon regard qu'il n'y avait zéro moyen qu'on me laisse toute seule dans la chambre Et finalement, je suis restée du coup un peu plus de deux heures, je crois, dans cette salle. Donc, dis-toi que c'était du coup un dimanche à 23h30. Mes parents qui habitaient à une heure de route, ma sœur à une heure de route. Alors, mon ex-belle-mère qui était à côté, mais sur le principe, un dimanche à 23h30, tout le monde bossait le lendemain. Et tout le monde était encore dans la chambre de la maternité, parce qu'en fait, on ne savait pas ce qu'il en était. Même moi, je ne pouvais pas leur donner d'un. Je ne savais pas ce qu'il en était. Et on a fini par me ramener en chambre. Je crois que le père de mon fils était encore en néonate. et moi de toute façon je n'avais pas le droit de descendre donc j'en ai reparlé avec ma meilleure amie qui vient d'accoucher, qui a eu aussi un accouchement un petit peu compliqué et elle trouvait ça hallucinant qu'on m'ait interdit certaines choses mais moi mon fils est descendu en néonate je pense qu'à 21h30 il y était en ayant accouché à 21h10 et je n'ai pas pu descendre en néonate avant minuit et demi c'est à dire que pendant 4h j'avais accouché je ne savais pas qui était mon enfant pas de nouvelles je savais pas ce qu'il allait on m'a juste dit tant que vous avez pas fait pipi vous partez pas frère je peux pas me lever comment veux-tu que j'aille faire pipi tout seul ça veut dire quoi ça veut dire que je dois dormir une nuit en sachant que je suis maman mais en ne pouvant pas rencontrer mon enfant et donc j'ai dû me forcer on me tenait à bout de bras pour que j'aille faire pipi parce que du coup il m'avait remis une dose de péridurale pour bah oui pour la pour te recoudre qu'on me tenait à bout de bras et sauf que même si je ne ressentais pas forcément d'amour pour mon fils. Je savais que j'étais maman. Il était hors de question que j'aille me coucher, même si j'en avais extrêmement besoin, que j'aille me coucher sans avoir vraiment rencontré mon fils. Et donc, entre-temps, le père de mon fils est remonté de la néonate. Donc, ils ont essayé de m'aider avec mes parents pour que je puisse aller faire pipi. on leur a annoncé le prénom à ce moment-là non plus parce qu'ils n'étaient pas au courant alors c'était la pire annonce possible parce qu'on aurait aimé qu'ils puissent le rencontrer en même temps que dire le prénom etc mais bon les choses ne se sont pas faites comme ça et donc à ce moment-là après tout le monde part et je descends en maternité après tant que mal avoir réussi à faire pipi pour aller rencontrer mon fils j'étais en fauteuil roulant et j'étais en fauteuil roulant pendant 4 jours à la suite de ça jusqu'à un moment donné où ils m'ont enlevé le fauteuil roulant ils m'ont dit non là ça fait 4 jours là vous arrêtez il faut se lever je tiens pas sur mes jambes je fais comment je vais plus en déhonnête voir mon fils ça fonctionne comment et du coup ça a été un enchaînement autant que ce soit en fait je pense que La violence gynécologique, elle est arrivée vraiment au moment de la mise en place, au moment où on a poussé. Parce que le fait de ne pas mettre la péridurale trop tôt, c'est médical aussi, il y a des raisons qui font ça, et ce n'était pas pour m'emmerder, je pense. Pour moi, c'était extrêmement douloureux, mais ce n'était pas pour m'emmerder, il me prévenait aussi des risques, etc. Je pense que les violences gynécologiques, elles sont vraiment, même violences psychologiques tout court, elles sont vraiment arrivées au moment où il y a eu le manque d'informations, le manque de consentement. que ce soit autant à mon sujet que pour mon fils surtout comme je te le disais au début je ne suis pas une patiente chiante dans le sens où moi accoucher dans les étriers parce que c'est plus pratique pour vous bien sûr il n'y a pas de soucis péridural dose de cheval bien sûr il n'y a pas de soucis il

  • Ombeline

    faut faire moi je faisais tout il fallait ça tu as accouchement médicalisé tu n'avais pas du tout peur et au contraire c'est ce que tu voulais en fait donc

  • Rébecca

    et je pense que vraiment les violences en tout cas moi je les ai ressenties à ce moment là vraiment au moment où je me suis mise à pousser et qu'on a commencé à m'infantiliser, à mal me parler à ne pas du coup m'encourager mais totalement l'inverse, à me descendre le fait de me recoudre à vif, le fait d'avoir aucune information sur ce qui se passait dans la vie de mon enfant en fait et je pense que cet accouchement a clairement joué sur le fait que j'ai mis du temps à tisser des liens avec mon enfant les 11 premiers jours de sa vie, je m'occupais de lui de manière mécanique. Je le calinais, je le berçais, je le changeais, je le disais à manger. Enfin, je le faisais, mais de manière mécanique et pas par amour. Le 11e jour, je me suis dit Ah si, je t'aime Mais je pense que clairement, mon accouchement ne m'a clairement pas aidée à tisser des liens, parce qu'il a été en néonate pendant trois jours. Il a passé deux jours pleins où on pouvait le voir quand on voulait. Une journée où il a pu, donc le mercredi, lundi, mardi, on est au Nath. Le mercredi, il a pu remonter avec nous de 14h à 20h en chambre, parce que nous, on était vraiment à l'hôtel du coup. On était en chambre en maternité et on n'avait pas d'enfant avec nous. donc on pouvait descendre le voir le mercredi ils lui ont donné une permission j'ai l'impression que mon fils était en prison une permission pour qu'il puisse passer l'après-midi avec nous donc c'est vraiment à ce moment là que mes parents sont venus rencontrer le psy c'était aussi très compliqué parce qu'on le faisait monter en chambre mais il avait des perfusions, il était oxygéné c'était pas non plus la vision que t'as quand tu accouches et finalement il a passé sa dernière nuit en néonate du mercredi au jeudi et on nous a dit tous les examens sont revenus corrects donc c'est bon il peut remonter avec vous et en fait à la base le projet c'était de nous faire sortir le jeudi parce que ça faisait plus 4-5 jours post-accouchement donc ce qui est le temps normal en maternité et moi je leur ai dit bah non moi je suis la petite dernière le père de mon fils était le petit dernier de la fratrie aussi on ne s'est jamais occupé d'enfants avant ça on nous a même pas appris à changer de couche on nous a pas appris à faire à manger tu sais tous les basiques quand tu deviens parent parce que la néonate pensait que la maternité nous avait montré, la maternité pensait que la néonate nous avait montré, mine de rien aucun de nous avait montré donc on ne savait même pas changer une couche les premiers soins, les soins du cordon les soins des yeux, du nez les soins vitaux quoi et donc moi je leur ai dit mais il y a zéro monde où on rentre jeudi on vient de récupérer notre enfant il y a zéro monde où on rentre jeudi et finalement on a réussi à gratter jusqu'au samedi midi et donc on est rentré du coup moi j'ai été hospitalisée le samedi soir, j'ai accouché le dimanche soir et on est rentré le samedi midi à la maison et ça a été extrêmement traumatisant pour moi parce que quand j'ai sorti le petit tu vois j'ai peut-être une notion de temps quand je l'ai eu les quelques secondes sur moi ça a juste été le temps que je regarde le père de mon fils et que je lui hurle dessus en me disant il y en aura qu'un en mode la traumatiser et je pense que le temps où il a été sur moi c'est vraiment juste le temps de cette phrase et pendant plusieurs années après ça bon après je me suis séparée du père de mon fils donc il y a d'autres raisons aussi qui font que j'ai pas envie de deuxième enfant pour le moment mais cet accouchement ça a été vraiment pour moi un facteur du fait que je ne voulais pas de deuxième enfant oui forcément je sais que ce à quoi tu peux t'attendre ou tu peux espérer pour un accouchement c'est pas forcément que ça se passe comme ça que ça se passe j'étais aussi réaliste que j'allais pas pouvoir ne pas avoir de douleur j'en étais consciente mais là c'était vraiment au-delà du pire que j'avais pu imaginer et je pense que ne serait-ce que s'il n'y avait pas eu toutes ces violences psychologiques et qu'il y avait eu de l'encouragement de la bienveillance au moment de la pousser et de me faire recoudre je ne l'aurais pas vécu pareil je pense qu'après coup je me serais dit ça a été dur mais on l'a fait là j'ai jamais pu me dire ça donc ça a été compliqué tu vois à l'heure actuelle mon fils a 4 ans et demi et maman n'est pas prête de refaire un deuxième enfant maman n'a pas la moitié pour faire un deuxième enfant mais maman n'a pas du tout envie de faire un deuxième enfant pour plein de raisons mais aussi encore pour l'accouchement ça

  • Ombeline

    laisse vraiment des traces qui sont

  • Rébecca

    j'ai été la enlevée j'avais fait en sorte de récupérer mon dossier quelques mois après mon accouchement parce que ça me paraissait important en sachant qu'à mon avis le dossier allait être classé sans suite pour la plainte parce que je me suis dit l'hôpital est bien armé ils savent bien protéger leurs praticiens aussi donc je ne m'attendais pas à grand chose mais ça me paraissait important de me dire si elle a été comme ça avec moi à mon avis elle a été comme ça avec d'autres gens aussi et c'est pas juste qu'une femme ou qu'un homme pourrissent un accouchement de cette manière c'est pas juste l'accouchement c'est censé être le plus beau jour de ta vie même si on sait que c'est pas forcément évident t'es pas censé avoir des mauvais souvenirs comme ça et finalement j'ai payé 28 euros je crois pour récupérer mon dossier 28 euros de frais de photocopie quand même ils se dosent bien au niveau de et j'ai tout relu en détail il y a plein d'informations qui manquent évidemment parce que tout ce qui est le fait d'être couillée à vif les paroles qu'elle a eues etc le fait d'appuyer sur mon ventre évidemment ça s'est pas noté sur le dossier pourtant moi je m'en souviens bien bon et finalement après j'ai jamais eu la force de le faire je sais que le délai n'est pas proscrit encore donc je pourrais encore le faire mais là à l'heure actuelle j'ai plus envie de me lancer là-dedans par contre ce qui est certain c'est que je leur ai fait la plus mauvaise pub de la terre et que chaque personne qui habite pas très loin de l'hôpital et qui doit coucher là-bas je leur dis par pitié faites un peu plus de route mais allez ailleurs parce que là moi j'ai eu un problème avec cette gynéco là mais pendant que j'étais enceinte j'ai eu un problème avec un autre gynéco qui pareil ne m'a pas respecté ni physiquement ni psychologiquement et j'ai l'impression qu'il y a énormément de praticiens vraiment gynéco plus que sage-femme parce que les sage-femmes étaient très gentilles mais alors les gynéco que j'ai rencontrés là-bas c'était un enfer sur terre et je ne comprends même pas comment ils ont encore le droit de pratiquer et voilà et ça allait ensemble et je pense que c'est plus la force d'aller au bout des démarches mais je pense que j'aurais dû le faire ouais en tout cas ça t'aurait pas forcément aidé à guérir donc c'était plus le côté psychologique de me dire tu m'as pas respecté et je vais aller au bout du non respect que tu m'as fait mais en fait après avec la vie de maman et puis il y a eu le confinement et il y a le covid et en fait après c'est pas que tu passes à autre chose parce que j'oublierai jamais mon premier accouchement et je pense que pour le coup quand j'étais enceinte de mon fils je n'avais pas peur d'accoucher que lorsque j'aurais une prochaine grossesse j'aurais peur d'accoucher et oui forcément là je suis au stade où ça fait 4 ans et demi donc cet accouchement là ne m'empêchera plus d'avoir un deuxième enfant ce sera plus la raison qui fera que non je n'en veux pas de deuxième par contre je pense sincèrement que c'est le truc qui me fera avoir peur de l'accouchement tu

  • Ombeline

    vas plus appréhender ton accouchement que là t'es allée en toute confiance c'est ça,

  • Rébecca

    c'est le jeu

  • Ombeline

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience, je pense vraiment que t'es pas la seule à vivre ce genre de choses et rien que savoir qu'on est pas seule ça peut faire du bien donc merci beaucoup de l'avoir partagé avec moi et avec tous ceux qui l'écouteront avec plaisir c'est un peu une thérapie aussi ouais je pense que ça aide d'en parler aussi de se sentir peut-être un peu plus écoutée en détail sur ce moment là parce que souvent l'accouchement on passe un peu bon voilà t'as accouché il va bien c'est bon alors merci

  • Rébecca

    on oublie tout ce que t'as vécu après et on vient uniquement pour voir le bébé alors qu'en fait c'est quand même assez traumatisant mais même je pense pour un accouchement qui se passe bien des fois les mamans elles sont quand même, une fois qu'elles ont senti le bébé elles sont plus chouchoutées et il y a vraiment ce truc de allez maintenant on veut le bébé,

  • Ombeline

    toi on s'en fout alors que vraiment c'est important le postpartum d'être accompagnée on a passé 9 mois à se soucier que de toi et d'un coup d'un seul et d'un souci que de l'enfant et t'es en mode bon bah moi ça va pas trop mais bon

  • Rébecca

    ça va pas trop la chute d'hormones est pas évidente les douleurs c'est pas évident mais tranquille ça va coucou il est beau c'est vrai que merci beaucoup à toi et puis je te souhaite plein de courage pour la suite et je te souhaite de réussir à

  • Ombeline

    passer à passer à S-CAP quand même de passer à autre chose même si c'est pas facile du tout et bah merci beaucoup et puis merci beaucoup à toi surtout pour ton temps et ton écoute

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous partager l'histoire, et l'accouchement d'Ombeline. Une expérience loin d'être idyllique, avec des contractions n'agissant pas sur le col pendant une bonne partie de la grossesse qui se sont naturellement soldées par un travail très long avec des contractions toujours douloureuses mais peu efficaces.


Si Ombeline rêvait d'un accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, pour "ne rien sentir", ce n'est pas vraiment l'expérience qu'elle a vécu. C'est finalement une péridurale salvatrice qui l'a libérée d'un long travail douloureux mais une fois passée en salle d'accouchement, le dialogue avec le personnel médical devient très compliqué, voir impossible. Elle se sent complètement infantilisée, elle fini même par subir une expression abdominale, une intervention par ventouse sans aucune information, une baisse de la péridurale non conssentie "pour son bien" et des points de suture à vif.... Une expérience loin des contes de fées qui mérite d'être partagée et entendue !


Retrouvez Ombeline sur son instagram : @ombelineandco

Pour en discuter ou en savoir plus rendez-vous sur Instagram @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie. Salut, moi c'est Ongleline, je suis maman d'un petit garçon de presque 4 ans et demi, et je travaille dans l'influence, dans la création de contenu. Voilà, et j'ai bientôt 25 ans. Ok, parfait, très belle présentation. Alors, première question qui nous met directement dans le bain. Est-ce que tu avais pensé à Couchemart dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était un projet, quelque chose qui te faisait peur, quelque chose qui te donnait envie ? Alors moi j'ai été plutôt dans le contraire, c'est-à-dire qu'avant de tomber enceinte, j'ai toujours été traumatisée de l'accouchement, j'avais extrêmement peur d'une grossesse parce que j'avais extrêmement peur d'accoucher, j'ai toujours été hyper sensible à tout ce qui est mon mot de ventre, donc je me suis dit décontraction, je vais mourir. Et finalement le jour où je suis tombée enceinte parce que c'était une grossesse surprise et que j'avais décidé de poursuivre la grossesse, je n'ai plus jamais eu peur de l'accouchement. C'est très bizarre. Alors que normalement, moi, de ce que j'ai entendu des témoignages, c'est plutôt l'inverse. Tu n'as pas forcément peur tant que ça ne t'arrive pas. Et quand tu tombes enceinte, tu commences à te poser des questions. Moi, à partir du moment où je savais qu'il était rentré, que j'allais le garder, qu'il allait devoir sortir, ça ne m'a plus jamais traversé l'esprit.

  • Rébecca

    Ok. Donc, c'est vrai que c'est assez étonnant. Mais bon, du coup, après, chacun gère comme il peut. Ok. D'accord. Donc, du coup, comment s'est passée ta grossesse ? Donc, cette grossesse surprise. Est-ce que tu l'as quand même bien vécue ?

  • Ombeline

    Alors moi j'ai eu deux grossesses surprises à ce moment-là, c'est-à-dire que j'étais tombée enceinte un an auparavant, j'avais fait un IVG parce que c'était ni la bonne personne ni le bon moment, et le fait est que je suis tombée enceinte un an jour pour jour après la grossesse de l'année d'avant. Je ne sais pas si ça c'est clair, mais en gros je suis tombée enceinte le 24 février 2018, et j'ai fait un IVG et j'ai su que j'étais enceinte de mon fils le 24 février 2019. vraiment le 20 février maintenant je l'attends à chaque fois en disant ce qui va me tomber dessus et donc j'avais 19 ans quand je suis tombée enceinte vu que je sortais d'un IVG quelques mois auparavant je pensais être capable de refaire un IVG parce que je savais aussi que c'était pas forcément le bon moment et j'avais pris les rendez-vous pour un IVG et finalement j'ai annulé au dernier moment parce que vraiment je me sentais pas capable et donc voilà un petit peu compliqué à se mettre en place la grossesse les trois premiers mois j'étais extrêmement malade en parallèle de ça j'étais encore dans mes études puisque j'avais 19 ans je passais mon BTS au CNED donc j'avais des examens à faire assez régulièrement je devais travailler mais je passais mon temps à vomir donc c'était pas forcément évident en tout cas la mise en place de cette grossesse une fois que j'avais décidé de la poursuivre ça a déjà été psychologiquement quelque chose il y a plusieurs fois où je me suis dit je vais avorter juste par rapport aux douleurs du premier trimestre tellement j'en pouvais plus Donc la mise en place a été compliquée.

  • Rébecca

    D'accord, une fois le cap du premier trimestre franchi est-ce que tu as senti une diminution de tes symptômes et puis du coup est-ce que ça allait mieux aussi au niveau de l'acceptation ?

  • Ombeline

    Eh ben j'ai envie de dire oui et non dans le sens où pendant toute ma grossesse j'ai pas forcément eu le souvenir de vraiment tisser des liens avec mon fils pendant que j'étais enceinte le papa de mon enfant lui était très connecté à notre fils c'est-à-dire que tous les jours dès qu'il rentrait du travail il lui parlait les mains sur mon ventre pendant des heures moi j'avais beaucoup plus de mal avec ça mais parce que je pense que L'annonce de la grossesse n'était pas évidente, la situation dans laquelle on était, etc. Ça faisait que six mois qu'on était ensemble, on était plus en vue de se séparer que de rester ensemble. Donc je savais que tout ça, je pense qu'inconsciemment, ça jouait beaucoup sur cette grossesse. et j'en ai assez ouvertement parlé sur mes réseaux, c'est vrai que je ne ressentais ni des bonnes choses ni des mauvaises choses pour mon fils pendant que j'étais enceinte. J'avais l'impression d'être vraiment neutre. Après, pour le coup, j'ai beaucoup mieux vécu le reste de la grossesse. Ça n'a pas forcément tout le temps été évident. J'ai été alitée quelques semaines, j'ai fait pas mal de contrôles, etc. Mais on va dire que le deuxième et le troisième trimestre étaient plus simples à gérer que le premier. Il y avait moins de douleurs.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, tu as été alité. Pour quelles raisons il y avait des problèmes au niveau du bébé ou de toi ?

  • Ombeline

    C'était un alitement qui n'aurait pas dû être mis en place. Voilà. C'était une erreur du gynéco qui m'a vue ce jour-là. C'est qu'en fait, il a mesuré mon col et il m'a dit Oula, votre col, il a beaucoup trop descendu. Je pense que j'étais à la moitié de ma grossesse, parce que c'était pendant l'été. Et on m'a dit Oula, mais si vous descendez en dessous de 25 mm, on doit vous hospitaliser jusqu'à le reste de votre grossesse. Il faut rester halité, etc. Et donc, j'ai annulé tout ce que j'avais prévu pendant ces deux, trois semaines-là. et je n'arrêtais pas de dire au père de mon fils je ne sais pas, je pense qu'il faudrait qu'on aille refaire contrôler par la sage-femme qui me suit parce que c'était un contrôle à l'hôpital qui avait été fait assez rapidement et je lui ai dit, je ne sais pas, il faut qu'on aille recontrôler parce que j'ai l'impression qu'en fait il y a un mauvais contrôle et en fait effectivement on est allé recontrôler par ma sage-femme qui me suivait et mon col n'avait absolument pas bougé de 1 ou 2 mm mais je crois que j'étais peut-être passée de 40 mm à 36 mm quoi donc t'es quand même large il n'y avait absolument pas de raison d'alitement elle m'a dit mais mon dieu continuez à vivre il n'y a absolument aucun souci et pour le coup j'ai bien fait de m'écouter mais j'ai quand même été alitée pendant ces 2-3 semaines là et c'est à ce moment là que j'ai commencé à partager sur les réseaux parce que quand j'ai été alitée je me suis dit oulala si je dois tenir encore 3-4 mois enfin même plus 5 mois sans rien faire, ça va être très très long. Parce que pour le coup, l'alignement, les 2-3 semaines où je l'ai été, je m'y suis vraiment tenue. C'est-à-dire que je me levais vraiment que pour me doucher et aller aux toilettes. Quand je prenais ma douche, j'étais assise. Je m'y suis vraiment tenue.

  • Rébecca

    Oui, ça a vraiment fait sérieusement.

  • Ombeline

    C'est ça, je ne voulais pas qu'il arrête quelque chose à mon bébé. et j'ai annulé plein de trucs que j'avais prévus etc et ma mère m'avait ramené pour l'anecdote moi je suis pas du tout quelqu'un de patient je suis pas du tout quelqu'un de manuel elle m'avait ramené de quoi faire du crochet je lui ai dit tu vas être sympa mais ça ça va me durer une heure avant que ça me gonfle et je sais même pas si je suis allée au bout d'une heure de ce crochet là de ce crochet ou de la broderie ou un truc comme ça je me suis dit non non c'est pas possible et du coup je me suis mise à partager à ce moment là sur les réseaux et voilà je suis contente pour le coup de m'avoir fait confiance et d'être allée recontrôler parce que sinon j'aurais passé tout le reste de ma grossesse à l'idée alors que c'était pas nécessaire oui c'est sûr que c'est quand même assez dommage quand tout va bien au contraire il faut vivre profiter des derniers mois de pas maman c'était mes derniers mois en étant qu'une jeune femme donc je comptais bien faire d'autres choses que de rester dans mon lit toute la journée ouais c'est sûr

  • Rébecca

    Ok, et donc passé cette petite peur qui n'avait pas lieu d'être, tout se passait bien du coup.

  • Ombeline

    Ouais, globalement, ça allait bien. J'avais quelques soucis, mais de grossesse classique, de l'anémie, du faire-apprendre, des contrôles à faire parce que mon bébé était trop gros, donc il fallait le vérifier. J'ai eu la chance, pour le coup, d'avoir quand même énormément d'échographies parce que ma sage-femme était aussi échographiste. Donc, à chaque rendez-vous, j'avais des échographies. J'entendais le cœur, je le voyais, etc. Donc, c'était quand même pas mal. Et globalement, j'avais des contractions quand même assez régulièrement dans ma grossesse. Mais... on s'est toujours rendu compte que les contractions n'avaient absolument jamais agi sur mon col. Ce qui impressionnait vachement la sage-femme, parce qu'elle disait, mais là, je le sens. Avec la sonde, elle disait, je sens que vous avez une contraction, votre col ne bouge pas d'un poil. Elle m'a dit assez rapidement, à 36 semaines, elle ne m'a même pas dit 37, elle m'a dit 36 semaines, vous allez commencer à vous bouger, sinon vous allez faire du post-term.

  • Rébecca

    Ok. Ok, donc du coup, tu as fait quoi pour te bouger à ce moment-là ?

  • Ombeline

    Et bien alors je me suis laissée, alors moi dans ma tête j'ai fonctionné par palier dans ma grossesse, je pense que j'avais besoin de ça, donc il y avait le seuil des 22 ou des 24 semaines je crois pour me dire qu'il était officiellement déclarable et qu'il allait exister même s'il arrive quelque chose, après le seuil des 32, des 34 etc. Et je m'étais fixée après le seuil des 37 en me disant après je fais tout le ménage, tout ce qui existe, tout ce qui est possible pour qu'il sorte. parce que j'ai pas détesté ma grossesse mais je l'ai pas adoré non plus j'ai pas forcément aimé ce truc d'être enceinte me donner des coups dans les côtes ça faisait super mal je pense comme beaucoup de femmes et donc quand elle m'a donné le feu à 36 semaines j'ai passé littéralement 4 semaines à prendre les dodanes parce qu'on m'avait dit quand t'es en voiture que tu prends les dodanes ça aide, ah bah j'en ai pris des dodanes toutes les routes possibles et imaginables j'allais marcher pendant plusieurs heures tous les jours je faisais le ménage de fond en comble le coin des poussières des fenêtres dans tous les sens c'est... je pense qu'il y a parfois j'ai même pris des risques parce que j'étais toute seule à la maison je me mettais en hauteur sur des tables pour essayer de nettoyer des trucs j'ai essayé même la méthode à l'italienne etc mais franchement il n'avait pas envie je pense que lui il avait essayé pour 9 mois il allait rester jusqu'au 9 mois ton

  • Rébecca

    col était vraiment fermé fermé il a dit non non c'est bon je reste à l'intérieur je suis bien laissez moi tranquille c'est ça il avait son petit 2 pièces à l'intérieur son petit jacuzzi il n'y avait pas de raison qu'il ait envie de sortir Franchement, je pense que moi,

  • Ombeline

    avec ma mère, elle m'a dit que j'avais fait la même chose et j'ai deux sœurs, donc les trois filles de ma mère, on a toutes les trois fait du post-terme.

  • Rébecca

    Ok, donc c'est bien. Ok, et du coup comment ça s'est déclenché au final ? Il a bien fini par naître un jour

  • Ombeline

    Heureusement, vous me reconnaissez Nous déjà on a vécu quelque chose de spécial parce que du coup à 36 semaines elle m'avait donné le feu pour me bouger un petit peu et donc pendant un mois j'ai fait ça et arrivé à mes 40 semaines la veille de mes 40 semaines d'aménorée le père de mon fils perd quelqu'un de cher dans sa famille et donc là on est dans le processus inverse il reste une semaine avant mon terme il ne faut surtout pas que j'accouche parce que il y a le côté où on passait clairement on a passé notre semaine avant mon accouchement dans les chambres funéraires pour accompagner sa famille etc et il y avait l'enterrement qui arrivait etc donc il y avait quand même ce truc de je suis passée pendant 4 semaines à devoir me bouger pour qu'il sorte à justement là putain il faut pas qu'il sorte c'est pas le moment et j'en avais parlé beaucoup avec le père de mon fils qui me disait si t'accouches maintenant c'est pas que je pourrais pas être là mais si je suis là, je serai là physiquement, mais mentalement, je ne serai pas là parce que j'ai besoin de dire au revoir, etc. Et là, ça a été la panique à mort parce que je me suis dit, mais je ne peux pas accoucher toute seule. Donc, j'ai essayé de l'accompagner du mieux que je pouvais dans ce deuil-là. et je suis allée à l'enterrement avec eux c'était compliqué pour moi cet enterrement parce que je ne me sentais pas à ma place parce qu'on disait au revoir à quelqu'un et moi je portais la vie je ne pouvais pas le cacher en plus j'avais un très gros ventre, un très bon bébé quand tu arrives à ce stade là,

  • Rébecca

    forcément ça se voit il n'y a pas...

  • Ombeline

    j'avais aucun vêtement qui m'allait donc je n'avais pas du tout une tenue d'enterrement pour le coup j'étais vraiment mal à l'aise et je lui ai dit écoute je t'accompagne à l'enterrement parce que ce n'était pas non plus dans le même département où on habitait et ma mère est venue avec moi et elle m'a dit Et je lui ai dit, dès que l'enterrement se finit, je te laisse faire la fête, ou fête après, en tout cas la réunion, moi je rentre à la maison, et à ce moment-là, après, on sait que le plus gros est passé, que je pourrais accoucher, au moins je serai en sécurité. Et donc ça, c'était 3-4 jours avant mon accouchement, j'ai accouché le dimanche, c'était le jeudi, l'enterrement, et le jeudi, il s'est mis à neiger. mais genre neigé, ça faisait des années qu'il n'avait pas neigé comme ça et on a tous pris ça comme un petit clin d'œil elle nous dit au revoir, c'est bon elle laisse sa place à l'enfant qui doit arriver etc et donc il est rentré à la maison le jeudi soir je ne dirais pas en étant apaisée parce qu'il venait quand même de perdre quelqu'un de cher mais en se disant qu'il avait accompli ce qu'il avait à faire c'est ça le plus gros est passé l'enterrement est fait la réunion de famille est faite maintenant on peut se concentrer sur la naissance du petit qu'on savait qu'elle allait être imminente parce que mon terme était 3-4 jours après et donc toute la journée du vendredi se passe sans signe imminent d'un accouchement et dans la nuit du vendredi au samedi je pense que c'était dans la nuit du 15 au 16 novembre je me réveille avec des douleurs de règles mais en fait c'est pas ça qui me réveille je pense que c'est plus le fait de t'es enceinte, t'es au bout du rouleau, tu vas faire pipi 6 fois par nuit et je pense que c'est en me levant pour aller faire pipi que je me rends compte que ça tire en bas que j'ai des douleurs de règles mais ça m'alarme pas et ça m'empêche pas de me rendormir donc je me rendors et le samedi matin on se lève vers 10h et là je sens que tout de suite ça se met en place vraiment instinctivement dès le réveil je sens qu'il y a des contractions je pense qu'ils se sont peut-être préparés pendant que je dormais mais qui n'étaient pas douloureuses donc je ne me rendais pas compte il a laissé dormir c'est bien il a dit prends un peu de repos parce que ça va être costaud et donc ouais dès le samedi 10h les contractions se... à ce moment là j'avais l'impression qu'elles étaient déjà douloureuses parce que je ne savais pas ce qui allait m'atteindre après mais tout de suite ça a été en tout cas régulier j'avais des contractions toutes les 3, 4, 5 minutes de 10h à midi et demi. Donc, vers midi et demi, on commence à se dire... Pour le coup, nous, on habitait vraiment à 3 minutes à pied de la maternité. On se dit, ça coûte rien d'aller checker. Au pire, ils nous renvoient à la maison. C'est pas comme si on avait fait une heure de route, quoi.

  • Rébecca

    Est-ce que t'avais des envies ? Je t'ai pas demandé pour ton accouchement un projet, des envies particulières ?

  • Ombeline

    Alors, moi, si j'avais pu... J'en rigole, en vrai, parce que ma meilleure amie vient d'accoucher il y a deux semaines, et on avait vraiment deux projets de naissance complètement opposés. Moi, si j'avais pu faire une césarienne anesthésie générale, je l'aurais fait. Ok. Je ne voulais rien sentir. En fait, je pense que c'est pour ça que je n'appréhendais pas l'accouchement, parce que mon objectif, c'était surtout de rien sentir. Je m'en fous, je ne voulais pas ressentir les douleurs. Je ne voulais pas des bains ou des trucs comme ça. Je ne voulais vraiment pas de douleurs. je voulais une période durale, dose de cheval, que je ne puisse plus bouger et que je puisse me reposer. C'était vraiment tout ce qui m'importait. A contrario, ma meilleure amie, elle avait un projet de naissance sans péridurale, vraiment très physiologique, etc. On était vraiment à l'opposé. Et le pire, c'est que moi, ça ne m'a pas marquée parce que vraiment, si j'ai un deuxième enfant un jour, je voudrais aussi une dose de cheval et une période durale. Et pour le coup, pendant ma grossesse, j'avais demandé une césarienne parce que je me sentais plus à l'aise avec la césarienne plutôt qu'avec le fait de pousser. Et vu que j'allais pousser dans un hôpital public, on m'a dit Madame, ce n'est pas vous qui allez décider, vous n'êtes pas dans le privé. Si vous voulez une césarienne de convenance, vous allez payer et aller dans un autre hôpital. Et je me suis posé la question à un moment donné, sauf que vraiment la proximité de la maternité aurait été vraiment bête de faire 45 minutes de route pour aller ailleurs alors que vraiment on avait... là pour le coup il y aurait pu avoir tous les problèmes du monde on aurait pu y aller à pied à la maternité oui même la neige pour le coup ça nous aurait pas arrêté c'est ça exactement donc j'y avais pensé à un moment donné dans ma grossesse et je me suis dit de toute façon si c'est Zarianne il doit y avoir il y aura donc ça sert à rien autant que je laisse couler quoi ok je pense que j'ai été le cas peut-être préféré des gynéco parce que c'est un mode faites ce que vous voulez tant que je ne sens pas j'en ai rien

  • Rébecca

    ok ouais super donc il est midi et demi et tu te dis je vais aller faire contrôler quand même on verra bien le moment ou pas donc on va faire contrôler à la maternité et pour le coup je m'attendais à rien peut-être

  • Ombeline

    que j'avais un peu l'espoir qu'on me dise que c'est un peu bougé mais je m'attendais pas parce qu'on me dise vous êtes à 5 les contractions elles venaient d'arriver nous on nous avait donné comme consigne au bout de 2h de contraction régulière et douloureuse vous venez mais on savait aussi que c'était un premier que ça pouvait être long je savais aussi que pendant toute ma grossesse, les contractions ne touchaient absolument pas le col.

  • Rébecca

    Donc,

  • Ombeline

    je n'avais pas forcément d'espoir d'un grand changement, mais je me suis dit, ne serait-ce que s'il est raccourci, on aura déjà ça de pris. et midi et demi on arrive, elle me fait le monito tout va bien, elle voit bien les contractions qui sortent carrément de la machine, vraiment ça monte et le col n'a pas bougé mais alors pas bougé du tout, pas raccourci pas effacé,

  • Rébecca

    pas ouvert vraiment comme si j'étais à 6 mois de grossesse mais bon vu que t'as eu des contractions tout le long et qu'elles ont jamais touché ton col, au final ça reste logique c'est ça et donc elle me dit,

  • Ombeline

    il y a plusieurs solutions soit on vous garde pour voir comment ça évolue soit vous serez peut-être plus confortable à la maison et je me dis en vrai là c'est encore gérable, j'avais mal mais j'arrivais quand même à avoir des temps de repos et c'était pas non plus j'étais pas à l'article de la mort au moment de la douleur donc je me suis dit vaut mieux que je rentre à la maison je suis à 3 minutes, si vraiment il y a un drame techniquement je devrais pas accoucher chez moi même si je sens la tête, je pense qu'il y a moyen qu'on bouge avant qu'on puisse y aller quand même et donc on finit par rentrer à la maison sur les coups de début d'après-midi et pour la petite anecdote On est quand même allé à la maternité en voiture le midi. Et en fait, on s'est rendu compte que la voiture du père de mon enfant avait été emmenée à la fourrière au moment où on est parti. En fait, on avait pris la voiture, mais il avait oublié de ne pas se garer sur la place du marché. Ce qui fait qu'en partant à la maternité, on voit qu'il n'y a plus sa voiture, on voit qu'il y a le marché, on se dit Ah, merde ! Et donc, on s'est passé en soi tout le début d'après-midi à faire des allers-retours avec la grand-mère du petit et le père de mon fils pour aller récupérer la voiture. Donc, j'ai passé tout mon début de travail, en fait, dans la voiture. Alors, je ne pouvais pas conduire, parce que vraiment, les douleurs étaient quand même là. Mais j'étais en passager, je me tenais comme ça, je prenais des dodanes dans tous les sens, et j'étais en mode, je vais mourir, j'ai envie d'insulter. Mais je savais qu'il n'y avait pas le choix, parce que plus on laissait la voiture, plus ça allait nous coûter cher. Donc, ce n'était pas l'objectif. Et je ne me sentais pas du tout de rester toute seule à la maison. Donc, je préférais les accompagner. Donc, on a passé tout le début d'après-midi à faire ça. et par chance parce que ça j'en garde un très bon souvenir je pense que c'est le meilleur côté de mon accouchement mes parents habitaient à l'époque à une heure de chez moi mon ex-belle-mère habitait enfin je dis ex-belle-mère parce que je suis plus avec le papa mon ex-belle-mère habitait à 300 mètres de chez nous ce qui fait qu'en fait tout mon après-midi de travail après avoir récupéré la voiture j'étais avec mes parents, ma soeur et mon ex-belle-mère et le père de mon enfant et je pense que c'est la meilleure partie de mon accouchement parce que tout le monde prenait son goûter un peu comme si c'était un été moi j'étais incapable de bouffer quoi que ce soit mais j'étais sur mon ballon et finalement j'étais entourée des personnes que j'aimais des personnes dans ton cocon au final ça j'étais sur mon ballon tout le monde discutait etc et bon vers 18h le samedi mes parents habitant quand même à une heure de chez moi ils disent bon bah on va rentrer mais dans notre tête vu l'état dans lequel je commençais déjà à être l'après-midi c'est pour dans la nuit tout le monde se dit on va se réveiller demain matin avec une photo du petit ça y est ça va être le moment et on revient demain matin pour rencontrer le petit-fils quoi c'est ça et donc à ce moment-là il est je pense aux alentours de 18h quelque chose comme ça, mes parents et ma soeur s'en vont et ils faisaient j'ai accouché en novembre donc ils faisaient très noir et même si on habitait à 300 mètres de mon ex-belle-mère, elle ne se sentait pas de descendre à pied, donc elle demande à son fils si il peut la raccompagner et donc je lui dis tu sais quoi, je la raccompagne et quand tu remontes on met les affaires dans la voiture et on retourne à la matière et finalement le temps qu'elle m'avait pas mal aidée il me semble que tout le monde avait quand même bien rangé pour que moi j'ai rien à faire et sur le moment où tout le monde est en train de se préparer mes parents partent et finalement je dis au père de mon fils non en fait on va prendre la voiture on va la déposer et on va la matriculer parce que je n'ai pas je pense que moi j'avais vraiment peur de vivre ces douleurs toute seule donc j'avais peur d'être seule à la maison même si c'était l'espace de 15 minutes et je sentais que en fait vraiment il y a eu un gap à 18h je pense peut-être quand tout le monde est parti que j'avais peut-être pris pas mal d'endorphines et de bonheur etc où là d'un coup les douleurs elles sont peut-être de 5-6 sur 10 à 8 donc et j'ai senti la diff et donc à ce moment là vraiment j'ai dit non en fait on va y aller ensemble on va mettre la valise le sac de naissance de tout ça et on va raccompagner ta mère et on va à la maternité tout de suite donc on fait ce petit chemin qui ne prend pas plus de 5 minutes du coup parce que 300 mètres 300 mètres voilà c'est quand même assez rapide et on arrive à la maternité et en fait on arrive au moment où c'est le changement de garde donc en fait moi c'est encore l'équipe du matin qui m'avait reçu qui me reprend en charge et sauf que ça a été le monito le plus long de ma vie parce que du coup vu qu'ils m'ont posé le monito qui dure normalement une demi-heure et qu'il y a eu le changement de garde entre temps j'ai fait genre une heure, une heure et quart de monito et elle me check mon col en posant le monito madame votre col n'a pas bougé et je me suis dit là je vais commencer à m'énerver à un moment donné j'ai mal quand même je veux bien être sympa ce matin ça a pas bougé non là il faut que ça bouge et donc je pars avec cette information là ils font leur changement de garde j'ai eu plus d'une heure de monito et donc en fait on se disait mentalement même si j'ai mal on va rentrer parce que pourquoi ils vont me garder si mon col n'a pas bougé c'est pas comme si je t'ai passé de 2 à 3 ou de 1 à 2 qui a tant d'espoir dans notre tête c'était vraiment bon bah on est venu pour rien on va rentrer à la maison et en fait au bout d'une heure, une heure et quart la sage-femme revient et elle me dit on va vous garder pourquoi ? si mon col n'a pas bougé, que mon corps ne fonctionne pas on va vous garder et elle me dit ce qu'on va faire c'est qu'on va vous mettre dans une chambre de pré-travail on a des possibilités parce qu'elle savait que moi la péridurale si elle pouvait me la mettre maintenant mettez-la moi maintenant je veux pas avoir mal,

  • Rébecca

    j'ai bien trop mal pour ça déjà c'est ça

  • Ombeline

    et elle m'a dit on peut vous donner un dérivé de morphine sous perfusion pour commencer à atténuer les douleurs et en alors avec le recul c'est plus simple de parler mais sur le moment ça me paraissait déjà insurmontable les douleurs que j'avais donc elle m'a dit vous avez le droit en gros à 3 ou 4 doses de dérivé de morphine et se passer à minima de 30 minutes sauf qu'une fois que vous avez eu toutes ces doses là il faut attendre la période dure Et moi, à ce moment-là, c'était déjà insupportable pour moi. Mais je ne savais pas ce qui allait m'attendre après. Donc, j'ai enchaîné les doses de morphine. On m'a mis en salle de pré-travail. Elle m'a fait la perfusion. Elle m'a mis la première dose de morphine. En attendant, le père de mon fils s'est repassé à la maison. Il s'est commandé à manger. On s'est dit là, OK, vu que ça n'a pas bougé, mais qu'on le garde, on sait que ça va être long. On sait que je ne vais pas coucher dans la nuit. Donc, il s'est pris à manger. Il a ramené tout ce qu'il fallait à la maison. Le coussin de grossesse, tout ça, pour que je me sente bien. et donc j'ai eu la première dose de morphine et déjà je me suis dit wow, j'aime pas trop la morphine parce que je me revois être allongée encore avec mon jean de grossesse et tout la tête qui tourne même en étant allongée et du coup j'étais toute seule à ce moment là parce qu'il était parti récupérer les affaires et par contre ça m'avait quand même bien soulagée je n'ai pas passé de 6 sur 10 à 0 sur 10 en douleur mais ça permet de souffler et une demi-heure après je la rappelle et je ne sais plus si c'était 3 ou 4 doses mais en fait je pense qu'avant minuit j'avais éclaté toutes mes doses si je ne fais pas un petit spoiler j'ai eu la période rale 10 heures après super voilà, et c'est pour ça que si j'avais su avec le recul, j'aurais géré différemment les doses de morphine, mais parce que je ne savais pas que la péridurale allait mettre autant de temps à arriver et que je ne savais pas que les douleurs allaient autant s'intensifier parce que ça me paraissait déjà bien oui c'est ça,

  • Rébecca

    on ne sait pas, c'est ça premier accouchement,

  • Ombeline

    on ne peut pas savoir si et donc on est en chambre de pré-travail, on a de la chance parce que c'est une chambre double mais il n'y avait personne à ce moment là donc le papa de mon fils a pu rester avec moi, de toute façon s'il n'était pas resté avec moi je ne serais pas restée à la maternité, on serait rentrée oui et ils nous ont dit bah écoutez là maintenant que vous avez tout vu il faut marcher, il faut faire les escaliers il faut se bouger, faire du ballon, prendre un bain il faut se bouger quoi et le truc c'est qu'au plus ça avançait au moins on venait me vérifier donc au moins moi je en fait au plus ça avançait au plus les douleurs s'intensifiaient au moins on vérifiait mon col donc au plus j'avais l'impression de souffrir sans savoir où ça allait et donc psychologiquement ça déjà ça m'a ça m'a je pense bien plombé pendant cette nuit-là d'accouchement donc c'était dans la nuit du samedi au dimanche parce que j'avais l'impression vraiment de souffrir pour rien parce qu'on venait je crois toutes les 3h pour venir me vérifier alors je disais pas qu'il fallait venir toutes les demi-heures mais j'aurais bien aimé faire un check au moins du col plus régulièrement et donc on me fait un premier check dans la nuit vers 2-3h du mat on me pose un monito ça bouge pas alors le coeur va bien, le bébé va bien il bouge bien et tout mais ça bouge pas je prends un bain dans la nuit, je reprends un bain vers 7-8 heures du matin, je perds le bouchon muqueux que je n'avais jamais perdu avant. aucun morceau avant, là je perds le bouchon du queue le dimanche matin et on venait de me faire un contrôle et on m'a dit que mon col était ouvert à un petit doigt, je crois que c'était juste pour un peu me pousser, je pense que mon col il était quasiment pas ouvert mais psychologiquement si on me dit qu'il s'est un peu bougé c'est déjà ça le seul truc qui avait vraiment bougé c'était qu'il était passé de long à effacer pour effacer tout ça, mais en termes d'ouverture il avait quasiment pas bougé et là c'était le moment le moment un peu déprimant de me dire putain ça fait quasiment 24 heures que j'y suis il est juste court et effacé et en même temps je me disais bon vas-y au moins il est court et effacé j'avais deux poids deux mesures dans ma tête et ça a avancé mais quand même pas très vite c'est ça, je savais que ça allait être long pour un premier mais quand je m'attendais à long je m'attendais pas à long je m'attendais à long pas long et donc arrivé le matin 8-9h on me check mon col une dernière fois et là c'est moi qui réclame parce que vraiment je suis au bout de ce que je peux faire j'arrive pas à manger, j'arrive pas à m'hydrater le père de mon fils a réussi à dormir une demi-heure mais moi j'étais en PLS en attendant je savais que c'était important aussi pour lui de dormir si je voulais qu'il me soutienne correctement mais je pense que j'étais arrivée quasiment à 24h sans dormir avec des douleurs donc on sait que ça fatigue mon corps plus et là je me suis dit ok là faut vraiment qu'on fasse quelque chose parce que je peux plus Sauf qu'encore une fois, je n'étais pas dans un hôpital privé. Donc, je ne fais pas ce que je veux. On ne m'écoute pas comme ça, ce que je peux comprendre aussi. Mais j'avais l'impression que vraiment, on n'écoutait pas mes douleurs. Je pense qu'elles ont l'habitude de voir des femmes qui souffrent parce qu'elles sont dans un service de maternité et que pour elles, c'est normal, c'est leur travail. Moi, qui n'avais pas dormi depuis plus de 24 heures avec des douleurs qui étaient compliquées à gérer. J'étais quand même jeune, j'avais 20 ans à ce moment-là. J'étais dans une expérience auquel on ne s'attend pas forcément à cet âge-là. Ça devenait compliqué. Et vers 8-9 heures du matin, je perds le bouchon de queue. Et là, je les appelle et je dis, par contre, vous me checkiez, là, il faut faire quelque chose parce que je n'en peux plus. J'ai compris que je ne pouvais pas avoir la péridurale, j'ai compris qu'on ne pouvait pas me faire les doses de morphine, j'ai eu tout ce que j'avais. Par contre, là, il faut que ça bouge. Et en fait, elle me check et je suis à... Elle me dit un doigt large, un truc comme ça. elle part avec son service, donc je pense qu'ils ont dû potentiellement aller discuter de mon cas, elle revient, elle me dit, je vais appeler l'anesthésiste, on va vous poser la péridurale, mais elle me met bien en garde sur le fait que si on me pose la péridurale et que ça n'avance pas, c'est césarienne. Moi, j'étais en stade où je suis en mode, je m'en fous. Je n'ai jamais eu peur de la césarienne, je n'ai jamais eu peur des forceps, des ventouses, de tout ça. Juste là, j'étais en stade de fatigue, j'avais besoin d'aide. Donc même si on devait partir en césarienne tout de suite, passez-moi en césarienne, j'en avais rien à faire. Il fallait que ça bouge. Donc l'anesthésiste est arrivé assez rapidement. Je pense qu'un quart d'heure après qu'elle m'ait dit ça, il était déjà là. Le père de mon enfant n'a pas pu rester avec moi pendant la... la pose de la péridurale. J'avais une sage-femme qui était avec moi. Franchement, après avoir qu'on m'ait posé la péridurale, je n'ai pas compris et je ne comprends toujours pas à l'heure actuelle pourquoi les gens ont peur de la péridurale. Parce que moi, je l'ai tellement bien vécue, cette péridurale. Déjà, je n'ai absolument pas regardé la longue aiguille, le fil, tout ça. Et parce que, pour moi, la pose de la péridurale est tellement moins douloureuse que les contractions que tu vis à ce moment-là. Je ne comprends pas comment les gens peuvent en avoir peur. Pourtant, moi, je fais des malaises quand je fais des prises de sang. Donc vraiment, je n'ai pas les aiguilles. Mais alors, pour le coup, moi, ça a été une révélation, un bonheur. Juste, on m'a dit péridurale. J'étais en mode, alléluia, je vais vous bénéficier. Voilà. Et donc, on me pose la péridurale vers 10h du matin, quelque chose comme ça, entre 10h et 10h30. Donc, on m'a examinée juste avant. J'étais à un doigt large. on me pose la péridurale, on m'allonge, je suis à 2. On me perce la poche des os 20 minutes plus tard, je suis à 3. C'est-à-dire que j'ai fait plus d'évolution en 20 minutes après la pose de la péridurale qu'en 24 heures. Donc à ce moment-là, je me suis dit, wow, soulagement, ça avance.

  • Rébecca

    Comme quoi, en fait, te soulager, au final, ça t'a plus fait évoluer que... d'attendre et de ne pas avoir la péridurale ouais c'est ça,

  • Ombeline

    c'est ce qu'on me disait en fait le risque qu'on me disait c'était si la péridurale ne fait pas accélérer le travail, et bah vous partez en césarienne parce qu'on va pas pouvoir rester avec un col comme ça et une péridurale pendant 72 heures Moi, je me suis dit, soit ça avance, et tant mieux, soit ça n'avance pas, c'est Césarienne. Et c'est Césarienne, à un moment donné, il est rentré, il va falloir qu'il sorte le psy. J'étais hyper rationnelle là-dessus. Moi, je voulais qu'on m'aide et que ce soit confortable, et pour moi, qui doit le sortir, et pour le psy qui n'en souffre pas non plus. et donc là il y a quand même cette bouffée d'oxygène quand on me dit que j'ai pris deux doigts en 20 minutes je me suis dit wow donc j'ai eu raison d'insister sur la péridurale et ils ont eu raison aussi de me enfin j'ai eu raison d'insister et qu'ils me fassent confiance et à partir de ce moment là jusqu'à environ 18h à peu près donc on va dire de 11h à 18h ça avance vite Je prends environ un centimètre et demi par heure. Ça va assez vite. Moi, je peux me reposer en attendant. Bon, ce n'est pas un sommeil qui est réparateur, mais c'est toujours ça de pris quand tu n'as pas dormi pendant 24 heures. Donc, je fais des micro-sièges. Je m'endors, on me réveille, on me fout un doigt, on vérifie mon col, je me rendors. Vraiment, il y a des fois où ils m'ont vérifié, je n'ai même pas le souvenir qu'ils m'aient vérifié, tellement je pense que ma tête était ailleurs. J'étais tellement fatiguée que mon corps était là, ma tête n'était plus là. et arrivé vers 18h donc avant la relève il y a une sage-femme qui vient me voir et qui me dit madame vous êtes toute rouge quand même

  • Rébecca

    comme ça vous êtes toutes rouges en même temps dans les salles de travail il fait chaud pour l'arrivée des bubés il fait quand même chaud et elle me dit vous êtes toutes rouges on va quand même prendre votre température histoire d'être sûre qu'il n'y a pas de soucis évidemment j'ai de la fièvre Ça ne m'étonne pas parce que, ce que je te disais tout à l'heure, j'avais peur de l'accouchement avant parce que j'ai tendance à avoir des gros maux de ventre. Moi, je suis intolérante au gluten, donc les crises de maux de ventre, j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Et c'est vrai qu'à chaque fois que je fais une crise et que j'ai très très mal au ventre, j'ai de la fièvre. Donc, je pense que c'est juste une méthode de défense de mon corps contre la douleur. Donc, au moment où elle me dit que j'ai de la fièvre, ça m'étonne pas je connaissais pas les conséquences derrière mais elle me donne une info je suis en mode ouais ok d'accord d'habitude ok et pour le coup il y a une chance que j'ai eu quand même c'est que la péridurale a bien fonctionné je l'ai pas dit mais j'ai pas eu de soucis avec ma péridurale vraiment elle a été mise et je pense que 5-10 minutes après j'étais en mode yolo c'est bon tout va bien ouais la péris c'est ta plus belle découverte de cet accouchement je le dis maintenant quand je fais des crises par rapport au gluten si on pouvait mettre une péridurale je suis chaud mais pour le coup j'ai eu de la chance parce que j'avais entendu pas mal de témoignages de nanas qui disaient ça fonctionnait pas ou ça fonctionnait que d'un côté je sais qu'au début je crois que ça fonctionnait plus d'un côté que de l'autre mais on m'a dit de me tourner un peu pour qu'en gros le produit aille de l'autre côté et après ça tranquille aucun souci donc vers 18h il y a de la fièvre et elle me dit on est obligé vu qu'il y a de la fièvre de vous faire passer des antibios ils m'ont fait faire une analyse urinaire du coup et avec une sonde, vu que j'avais la péridurale que je ne pouvais pas me lever, donc on m'a mis une sonde urinaire, pareil, j'ai rien senti, rien du tout. On m'a vidé ma vessie comme ça, on m'a fait une analyse urinaire, une prise de sang, un test aussi au fond de la gorge, enfin bref, pour être sûre qu'il n'y avait pas de bactéries. et on m'a dit on va quand même vous faire passer des antibios parce que vu que vous avez de la fièvre dans le cas où il y a quelque chose vaut mieux que les antibios passent par votre corps pour votre fils plutôt que de devoir les donner directement au petit cantinet et il faut savoir qu'à ce moment là j'étais déjà à dilatation complète donc j'étais à dilatation complète vers

  • Ombeline

    18h30 je dirais quelque chose comme ça ça a quand même été très vite du coup on fait la période où on va le passer c'est ça je suis passé de 1 à

  • Rébecca

    10h30 et en 1, je pense, un doigt large pour me dire 1, toujours pour m'aider, à dilatation à 18 heures. Donc c'est quand même allé plus ou moins rapidement. Et je pense que c'est vraiment le fait de percer la poche des os, la péridurale, etc., qui a quand même fait bien bouger le travail, puis ça permettait aux petits d'avoir la tête bien en bas aussi. Et donc, elle me dit, vu que vous êtes à dilatation complète, en soit, on pourrait s'installer doucement pour préparer à pousser, sauf qu'on préférait que les antibios passent par votre corps plutôt que lui donner directement. Ce que j'entends, je ne ressentais pas à ce moment-là forcément le besoin ni l'envie de pousser. Donc, j'étais en mode, OK, je vais prendre une demi-heure de plus pour me reposer, je le voyais comme ça. On passe tous les antibios et arrivé vers, au moment de la relève, je dirais vers 19h30, un truc comme ça, je dis au père de mon fils, Ça pousse. Mais genre, ça pousse. Et la sensation, pour moi, c'est une des sensations dont je me souviens encore, parce qu'autant les douleurs de contraction, je ne m'en souviens plus. c'était il y a 80 années mais je m'en souviens plus autant la sensation de pesanteur au niveau du col et du périnée je m'en souviens encore je me souviens d'avoir vraiment une douleur mais vraiment le cliché de c'est comme quand t'as envie d'aller à la selle, c'est vraiment ça mais option ça fait super mal au début je me fais la réflexion je dis au père de mon fils mais peut-être je dois faire caca en fait je sais pas, dire leur droit d'aller en saut, de faire un truc j'ai pas envie de chier dans le lit, vraiment moi j'étais comme ça ça me faisait peur j'ai pas caca pendant l'accouchement mais j'avais peur d'en foutre partout si vraiment ça devait être ça et en fait au bout de 5 minutes je comprends vite que c'est pas du tout d'aller à la selle c'est que c'est le petit qui pose bien sa tête et qui trouve son chemin et donc une première fois vers 19h30 j'ai dit au père de mon fils écoute va chercher la sage-femme parce que là je sens que ça pousse il va une première fois dans le couloir dans le bureau il leur dit bah là elle sent qu'elle a besoin de pousser elle leur dit ouais ouais on arrive personne qui arrive ok je pense que là c'est en termes de temps, je sais pas si c'était 2 minutes après 5 minutes après, 10 minutes après, je sais pas mais une deuxième fois je redis au père de mon fils s'il te plaît va les chercher parce que là vraiment ça pousse ça fait mal et j'ai pas envie de pousser toute seule donc il va il a quand même un fort caractère moi j'ai mon fort caractère aussi donc au moment où tu commences à t'énerver t'as envie d'être écoutée, en fait c'est plus ça j'avais l'impression de pas être écoutée et qu'on faisait pas confiance dans mes ressentis alors que c'est moi qui ressentais le truc quoi donc une deuxième fois il retourne Oui, on arrive, on va l'appeler. Je crois que c'était l'oxygène de puriculture qui lui dit ça. On va appeler la sage-femme, elle va arriver. Et je crois que c'était juste après la relève. Dix minutes après, il n'y a plus personne. Et là, je commence à m'énerver. Vraiment, on va aller chercher parce que là, je vais me mettre à pousser toute seule. Je me doutais bien que même en poussant une fois toute seule, je n'allais pas sortir le bébé tout de suite. Mais je n'avais pas envie de me mettre à pousser toute seule et de potentiellement ne pas faire les choses correctement, de ne pas pousser au bon endroit. Enfin, c'est... Moi, je trouvais ça aussi effrayant, cette partie de l'accouchement, de devoir pousser. C'est encore un nouveau truc qu'on ne connaît pas. C'est une nouvelle expérience. On sait que ça fait mal. J'avais envie d'être accompagnée. Je n'avais pas de me mettre à pousser toute seule. Sauf que là, je sentais que ça devenait vraiment vital. Je devais pousser. Et la troisième fois, il commence vraiment à gueuler dans les couloirs parce qu'à un moment donné, il me voit, moi aussi, en détresse. on est fatigué aussi tous les deux parce que là on arrive à un stade où ça fait quasiment 35 heures qu'on n'a pas eu de vrai sommeil. On a fait des micro-siestes par-ci par-là, mais c'est absolument pas reposant. Donc il y a la fatigue qui arrive, il y a le fait qu'on n'ait pas des caractères très tranquilles qui arrivent aussi, et le fait qu'on ne nous écoute pas. Et il y avait aussi ce cliché sur le fait qu'on était des jeunes parents, on avait 20 ans, donc on était beaucoup moins pris en... en considération qu'un couple de parents qui a 25-30 ans. Et le tout fait qu'à un moment donné, c'est pas que tu pètes un câble, mais que t'en as marre. Et donc là, il retourne dans le bureau de la sage-femme en mode vraiment, là, vous venez. En fait, je pars pas sans vous, vous venez. Et elle finit par venir, la sage-femme, et elle dit, un peu saoulée... écoutez, on va se mettre à pousser, mais il est haut dans le bassin. Et c'est ce qu'elle m'avait dit une demi-heure avant. Elle m'avait dit, vous êtes à dilatation complète, mais on va attendre qu'il descende bien dans le bassin pour que vous ayez moins de travail à faire. Et j'avais entendu cette information, sauf qu'à partir du moment où je te dis j'ai envie de pousser, là, c'est physique. J'ai compris intellectuellement et psychologiquement ton information, mais là, c'est mon corps, il te dit autre chose. Je comprends qu'il soit haut dans le bassin, mais là... mon corps il veut sortir c'est vital à ce moment là et donc elle me dit on va s'installer mais il est haut dans le bassin donc ça va être long, ça va être compliqué déjà la belle manière de te mettre en position pour commencer à pousser et je commence à pousser une première fois et je me fais engueuler mais tout de suite mais vraiment engueulé j'ai eu parce que du coup je t'ai dit j'ai regardé le récit de mon accouchement pour vraiment avoir tous les détails et il y a plein de flashs qui me sont revenus au moment où je regardais la vidéo j'avais vraiment cette impression il faut prendre en compte la fatigue la douleur etc mais j'avais vraiment l'impression d'être infantilisée et je pense que le fait que on soit des parents jeunes, on n'avait pas plus de 15 ans on n'était pas ado quoi, mais le fait d'être des parents jeunes, ça donnait à tout le personnel médical l'impression qu'il fallait nous parler comme si on était des enfants qu'il fallait tout nous expliquer fois 6 comme si on avait un neurone dans le cerveau et qu'on n'était pas capable de comprendre les choses et tout alors que pour le coup je pense que j'ai fait tous les rendez-vous de ma grossesse, j'y suis toujours allée avec plaisir pour le coup la maternité, la parentalité tout ça c'est vraiment des sujets qui m'intéressent énormément donc je pense que même à 20 ans, j'étais plus renseignée que certaines mamans de 30-35 ans tellement c'est un sujet qui me passionne. Et donc, dès le début, je me fais engueuler. Mais engueuler vraiment de manière infantilisante. Et je me suis dit, je pense, à ce moment-là, ça va être compliqué. Au-delà de la douleur, si en plus j'ai un personnel devant moi qui n'est pas à mon écoute, alors que c'est quand même moi qui suis en train de sortir un gigot de mon corps, ça va être compliqué. Et je pense que je pousse à peine. cinq minutes avant qu'il y ait un déclenchement du pédiatre et de la gynécologue. La sage-femme me dit que le cœur du bébé ralentit, que ça ne va pas, que je pousse mal. En fait, je poussais bien, mais je ne poussais pas assez longtemps. Et j'ai essayé de lui expliquer, là je suis en train de donner mes dernières forces. Je n'ai plus d'énergie. Je pense que je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie et aussi épuisée de ma vie. Et je lui dis, là ce que je vous donne, c'est vraiment tout ce que je peux faire. et elle arrêtait pas de me dire oui mais on a toujours la force de sortir un enfant il nous reste toujours des dernières forces mais comme si sortir un enfant c'était aller chercher un morceau de chocolat à l'intermarché d'à côté non de sortir un enfant qui moi pour le coup c'est un bon bébé c'est pas quelques dernières forces qu'il me faut c'est là il me faut 6 heures de sommeil pour vraiment que je puisse le faire correctement et donc dès le début on me dit que je pousse pas correctement parce que même si je mettais la force vu que c'était pas assez long, c'était pas assez efficace donc il remontait tout le temps donc ça fonctionnait pas et déjà de base on partait qu'il était haut dans le bassin le fait qu'il remonte à chaque fois, ça aidait pas et donc ouais, assez rapidement je pense que dans les 5 premières minutes du fait que je me mette à pousser il y a le pédiatre qui arrive et la gynéco qui arrive donc là, si je te remets dans le contexte on est un dimanche à 20h, 20h, 20h15.

  • Ombeline

    Ok.

  • Rébecca

    C'était une gynéco de garde qui, pour le coup, n'avait pas très, très envie d'être là. Mais on l'a très vite compris qu'elle n'avait pas très envie d'être là. La pédiatre arrive, etc. Déjà, moi, au début, on ne m'explique pas trop. On me dit juste que le cœur ralentit. Donc, je passe de... Il y avait, du coup, le père de mon fils derrière moi, moi sur la table, la sage-femme qui, à la base, devait m'accoucher et l'auxiliaire de puer et culture. On était quatre. là d'un coup t'as la gynéco qui arrive la pédiatre et l'assistante du pédiatre et l'assistante du gynéco et machin en fait là tu te retrouves facile à 6, 7, 8 dans la salle et t'es en mode wow c'est beaucoup moins cosy d'un coup là déjà que c'était pas hyper cosy je comprends juste qu'on le fait on l'a fait venir parce que le cœur du bébé ralentit. Et si le cœur du bébé ralentit, il faut aussi faire venir le pédiatre. On ne me rassure pas du tout à ce moment-là. On ne m'explique pas. Parce que moi, le seul truc que je savais, c'était qu'on appelait la gynéco si au bout d'une demi-heure de poussée, on se rendait compte que ça n'avançait pas assez vite. Là, pour le coup, ça faisait cinq minutes que je poussais. Donc, j'ai eu du mal à comprendre. Après, je pense que j'étais aussi très fatiguée et que les informations qu'on me donnait, elles passaient sans trop passer. Et donc là, on me demande de pousser. sauf que j'ai donc moi de la douleur qui revient parce qu'en fait j'avais une péridurale qui était hyper bien dosée puisque je sentais quand j'avais besoin de pousser mais je ne sentais pas les contractions, enfin je ne sentais pas le mal de ventre, donc c'était hyper bien dosé sauf qu'en fait vu qu'ils savaient que je ne sentais pas les contractions, ils m'ont baissé la dose de la péridurale avant que je pousse pour être sûre que je sache quand est-ce qu'il faut que je pousse, ce qui fait que je suis arrivé à un stade où je ressentais les contractions pour pousser et en fait il n'y avait plus rien qui était anesthésié quoi ok Donc déjà, mauvais move de leur part, parce que je pense que j'avais vraiment la dose parfaite, mais eux, par anticipation, ils se sont dit Vas-y, vu qu'elle s'impose avec la contraction, on va la baisser. Donc je me suis mise à pousser avec la gynéco. J'avais le père de mon fils qui était là, derrière moi, la sage-femme qui devait m'accoucher, qui avait pris la place à droite de moi, qui appuyait sur mon ventre. J'ai su bien après que c'était désormais interdit de faire ça, mais qui appuyait sur mon ventre, mais d'une force, je pense qu'on ne m'a jamais appuyée dessus, sur n'importe quelle partie du corps de cette manière-là. Vraiment, j'avais l'impression que le but, c'était de me faire faire une descente d'organe. On m'a appuyée extrêmement fort sur le ventre. j'avais la gynéco qui m'engueulait et qui m'infantilisait, l'auxiliaire de puerre qui n'était pas bien plus sympa à ce moment-là. Je pense que si j'essaye de rationaliser, il y avait le côté aussi urgence où là, on sent que l'enfant commence à souffrir de tout ça. mais il y avait zéro prise en considération de ce que moi je ressentais en termes de psychologique et de physique.

  • Ombeline

    Et du coup, ça ralentit encore plus les choses. Si tu n'es pas en confiance, tu n'as pas envie, tu n'as pas la possibilité de tout donner, c'est normal.

  • Rébecca

    Je suis arrivée à un stade où je n'arrivais tellement plus à pousser correctement que je hurlais. et pour la petite anecdote peut-être une heure avant que je me mette à pousser on a entendu une femme dans la salle de naissance d'à côté hurler et la sage-femme a rassuré en disant non mais vous inquiétez pas c'est qu'elle a pas eu la péridurale et tout, vous inquiétez pas ça va bien se passer pour vous, une heure après c'est moi qui étais en train de hurler pour le coup j'ai vraiment traumatisé des gens parce que du coup je t'ai dit ma famille et mon ex-belle-mère étaient là la veille avec moi à la maison et vu que le travail avait bien avancé le dimanche ils s'étaient tous déplacés à la maternité pour venir rencontrer le psy dès qu'on... Je pouvais sortir de la salle de naissance. Il y avait mes parents, ma sœur et mon ex-belle-mère qui nous attendaient dans la chambre de maternité qui était peut-être à 50 mètres. Et au moment où je me mets à hurler, parce que vraiment, je pense que je suis à un stade où je n'ai plus la force de rien et je suis juste transcendée par la douleur, par la fatigue et tout ça, ma sœur sort de la chambre de maternité pour demander où est-ce que ça en est parce qu'il commençait à être inquiet aussi. Il savait que ça faisait une heure qu'on était en train de pousser, que ça n'allait pas. Pour eux, ils avaient compris qu'il y avait un truc de bizarre. et ma soeur sort à ce moment-là et elle m'entend hurler et elle reconnaît ma voix pour le coup j'avais 20 ans à l'époque ça faisait 20 ans qu'elle m'entendait parler elle reconnaît ma voix et ma soeur m'en parle encore 4 ans et demi après ça l'a traumatisée pourtant elle a 7 ans de plus que moi donc elle avait à l'époque 30 ans elle a fondu dans les bras de mes parents en mode vraiment c'est effrayant ce qui est en train de se passer parce qu'en fait il y a ma petite soeur qui est en train d'hurler et on ne peut rien faire on ne nous donne pas d'informations mais en même temps il y a quasiment tout le service qui était dans notre chambre Donc en fait, il n'y avait personne de dispo pour donner des infos. Et effectivement, la priorité, c'était qu'on s'occupe de nous et pas qu'on aille tenir en courant ma famille. Mais je sais que j'ai vraiment traumatisé ma sœur à ce moment-là. Et donc vraiment, je me mets à hurler. Et on m'engueule encore plus. Mais vraiment, avec une manière infantilisante, vous poussez dans la gorge, vous ne servez à rien, vous ne poussez rien, ce n'est pas correct, vous ne poussez pas correctement. Et au lieu d'avoir des mots d'encouragement et d'essayer de me pousser à faire les bonnes choses, on me descend. mais le truc c'est que quand on est fatigué et dans la douleur, on descend t'as pas ce boost de motivation pour dire ok c'est bientôt la fin,

  • Ombeline

    on va y arriver là je me sentais juste dégradée nulle au final ouais

  • Rébecca

    et en fait j'étais à un stade où j'arrivais même plus à les écouter c'est pour ça que je te mets la main comme ça parce que le père de mon fils c'était vraiment là au niveau de ma tête à gauche et la seule manière pour moi de réécouter le personnel médical c'était de le regarder lui il arrivait à comme récupérer mon attention je sais plus ce qu'il me disait mais je pense que ça devait être un truc basique un truc assez basique et le fait qu'il arrive à m'apaiser et à récupérer mon attention à ce moment-là, je pouvais regarder la sage-femme, la gynéco, tout ça, et écouter ce qu'elle me disait. Mais en fait, vu qu'elles étaient extrêmement dégradantes dans leur manière de faire, la sage-femme, toujours, qui appuyait en continu sur mon ventre, donc ça faisait une demi-heure que j'avais quelqu'un qui poussait hyper fort sur mes organes et sur mon fils, la manière dont on me parle, etc. Je ne me suis pas dit que j'allais mourir, mais je me suis dit que ce serait le seul et unique enfant que j'aurais. Tellement surprenant, c'était très compliqué. Et on arrive à un stade où il faut sortir la ventouse. Mais pareil, on ne me dit pas qu'on sort la ventouse. on sort la ventouse, c'est tout. C'est-à-dire que moi, au niveau de mon accouchement, je n'ai quasiment jamais eu de demande de consentement ou même d'information. Évidemment, s'il y a besoin de sortir la ventouse pour aider mon fils, faites-le.

  • Ombeline

    Oui, ne faites que d'information, on va le faire.

  • Rébecca

    Moi, je vois sortir un truc... Déjà, dans ma tête, la ventouse, c'était la ventouse des toilettes. Donc, je vois un truc qui ne ressemble pas du tout à une ventouse des toilettes. Donc, en fait, sur le coup, je ne sais même pas trop ce que c'est. Je pense que je me doute de ce que c'est, mais en fait, on ne me dit rien. Et ça, c'est vraiment un truc qui m'a dérangée, c'est qu'on ne me dise rien. Et donc on commence à utiliser la ventouse. On l'a utilisée deux fois avant qu'il sorte. Et alors là, je pense que c'est une des plus grosses douleurs de ma vie. Parce que je te le rappelle, j'ai quasiment plus de péridurale. et une des plus grosses peurs de ma vie aussi, c'est-à-dire que c'est leur métier. Moi, pour le coup, je leur fais confiance. Moi, je n'ai pas fait d'études de gynécologie, d'accouchement, etc. Ils savent mieux faire que moi. Moi, je n'ai que l'expérience d'une patiente, c'est tout. Et en fait, je la vois, donc déjà, la gynéco, toujours très, très agréable, mettre la ventre sur la tête. Donc moi, je ne vois pas ce qui se passe, mais je vois le geste qu'elle fait et je la vois tirer d'une manière, mais c'est impressionnant. J'ai cru qu'elle allait me tuer et qu'elle allait tuer mon fils. En fait, elle tire. je trouve ça d'une violence. Encore une fois, c'est leur métier. Donc, je pense que si elles tirent comme ça, c'est qu'il faut tirer comme ça. C'est que c'est nécessaire. En tout cas, c'est ce que j'essaye encore de me dire quatre ans et demi après. Mais elles tirent d'une violence et je la vois prendre un espèce de grand recul. Tu sais, comme si tu essaies de décrocher un truc et que tu as tellement décroché fort que tu pars en arrière. Et moi, je vois juste cet acte-là. La douleur plus cet acte-là. Et dans ma tête, j'avais l'impression que mon bébé était sorti et qu'il pendait au bout de la ventouse. vraiment peur de ça parce qu'en fait j'avais un drap donc je ne voyais rien, j'ai juste vu le recul la douleur parce que quand ça s'est décroché ça a re-rajouté une douleur et je me suis dit putain elle a mon bébé au bout de la ventouse elle fait quoi ? je pense que là la péridurale j'aurais pu me lever lui mettre un coup de boule tellement je... et en fait non, elle a tellement tiré fort mais ça n'a pas fonctionné donc elle a dû remettre la ventouse une deuxième fois, elle a retiré et à ce moment là le petit est sorti donc tu vois on a commencé à pousser vers 20h, 20h15, j'ai accouché à 21h10 ouais ça a quand même duré très très longtemps c'est ça à un moment donné on m'a dit après en suite de couche qu'on aurait très probablement dû me faire une épisio pour vraiment faciliter et que ça mette moins longtemps à sortir mais ça n'a pas été fait parce qu'il préférait la déchirure, je sais que c'est mieux et que c'est plus facile à soigner une déchirure qu'une épisio, en revanche tu vois moi je te dis pour le coup 4 ans et demi après il y a encore des fois où j'ai mal à ma cicatrice ça

  • Ombeline

    donc je ne suis pas sûre qu'une épisio ça aurait été bien plus compliqué à soigner parce que du coup quand il m'a déchiré il a bien déchiré c'était pas très long mais c'était bien déchiré avec des instruments en général on coupe parce qu'on sait que ça va déchirer beaucoup donc en fait même si c'est plus facile à cicatriser oui en temps normal sans instrument mais avec instrument rien que pour que ça passe forcément ça déchire rire

  • Rébecca

    On me l'a dit en suite de couche, après on aurait mieux dû le faire. Et je pense que clairement, je n'aurais pas poussé pendant une heure si on m'avait fait une épidurale. Parce que le fait est que mon fils est né à 3,890 kg, 54 cm. Donc c'était un bon gingo. Je n'ai pas sorti un petit bébé, il faisait son poids. J'ai relu mon dossier de maternité il n'y a pas très longtemps parce que j'avais pris le dossier pour porter plainte contre la gynéco après. Et dans le dossier, moi c'est une information qu'on ne m'a pas donnée, mais en fait il y avait une dystocie des épaules. ce qui expliquait aussi le fait qu'il était coincé dans mon bassin et qu'il n'arrivait pas à descendre et donc effectivement avec toutes ces informations là je me dis oui on aurait dû me faire une épisode, surtout que moi j'étais pas contre oui c'est ça aucun acte médical, juste je voulais qu'on fasse en sorte de m'aider et en fait ils l'ont pas fait à ce moment là, bon c'est fait de toute façon on reviendra pas en arrière et donc on me pose le petit sur moi et alors là c'est un moment hyper flou de ma vie parce que Comment dire ? Je ne sais pas combien de temps on me l'a posé. Je sais que ça a été très rapide. Je pense qu'on me l'a pris comme n'importe quelle personne qui accouche, on te le pose. Mais je ne sais pas si ça a duré deux secondes ou si ça a duré dix secondes parce que le petit avait une détresse respiratoire. Donc, je sais qu'on m'a très rapidement pris pour l'emmener, pas le réanimer, mais du coup, l'aider à s'oxygéner, etc. Mais alors, ça, c'est un moment qui sera toujours aussi flou dans ma vie, c'est que je ne sais pas combien de il est resté sur moi. Il n'est pas resté deux minutes, six secondes ou une minute ? Je n'en ai aucune idée. et donc à ce moment là il y a la réalisation du fait que ça y est on est parent le fait que moi comme je t'ai dit pendant ma grossesse j'ai pas forcément tissé lien avec mon enfant parce que je pense que je me mettais aussi pas mal de barrières mais il y a le fait de je suis maman à la naissance je n'aimais pas mon fils j'en parle pas assez régulièrement sur les réseaux mais j'en parle parce que ça me paraît important parce que c'est un sujet hyper sabou alors qu'en fait il y a beaucoup de mamans qui ressentent la même chose le coup de foudre c'est pas forcément automatique quand tu accouches, évidemment qu'il y a des femmes qui ça arrive mais c'est pas forcément automatique pour tout le monde mais tu vois je ne comment dire je n'aimais pas mon fils pas en mode je le détestais, c'était un inconnu pour moi donc il a fallu que je prenne le temps d'apprendre à l'aimer et à le connaître mais je savais que j'étais maman et que là je devais agir comme une maman donc le père de mon fils reste à côté de moi pendant quelques minutes et au bout de 2-3 minutes je lui dis écoute va avec le petit parce qu'en fait là il était en train d'être pas réanimé mais tu sais, aspiré et tout ça va avec lui, moi je me débrouille de toute façon je peux pas bouger du lit donc reste avec lui et donc après ça lui il est avec le petit et on ne me dit rien j'entends rien, c'est une pièce à part j'entends rien donc logiquement je pense que mon fils est en peau à peau avec son père vraiment dans le même sens Moi, pendant ce temps-là, le placenta sort. Pour le coup, c'est peut-être la partie où j'ai eu de la chance dans mon accouchement. C'est qu'il sort tout seul. Je n'ai même pas besoin de pousser. Je ne me souviens même pas d'avoir poussé. Il est sorti en entier, tout seul, d'un coup. Nickel, pas de souci. Et donc, vient le moment où il faut me recoudre. Vu que j'ai quand même été déchirée. Je crois que je n'ai eu que quelques points. En fait, c'est que j'ai surtout été déchirée sur plusieurs couches de peau. Plus qu'en longueur. Donc, il faut quand même bien recoudre. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure je n'ai plus de péridurale et donc à ce moment là il restait plus que la gynéco l'anesthésiste et la sage-femme avec moi non gynéco et sage-femme avec moi et donc sage-femme qui appelle l'anesthésiste pour qu'on puisse me remettre une dose de péridurale histoire que je ne sois pas recousue à vivre parce que pas fan du projet oui forcément la gynéco refuse d'attendre c'est à dire que je sais pas si c'est dimanche soir elle voulait regarder Koh Lanta ou le programme de télé qu'il y avait à ce moment là mais visiblement le fait d'attendre que je ne me sente plus ça lui a pas traversé l'esprit et donc elle commence à recoudre sauf que moi évidemment je me mets à hurler parce qu'en fait ça fait mal de se faire recoudre à vif surtout quand tu viens de vivre tout ça les ventouses toutes les douleurs et tout ça fait extrêmement mal donc là ça je fais ça m'appelle quand même l'anesthésiste et là on arrive dans une scène qui est pour moi encore surréaliste et que je suis la seule à avoir vécu puisque le père de mon fils ne voyait pas ça qu'il était avec le petit J'étais toujours les pieds dans les étriers, en train de me vider de mon sang parce qu'on est quand même en post-accouchement, donc ça coule. La gynéco qui ne veut pas attendre, l'anesthésiste et la sage-femme en train d'embrouiller la gynéco pour qu'elle veuille bien attendre que la dose de péridurale fonctionne. Donc j'avais les jambes écartées comme ça, 35 heures sans sommeil, des douleurs comme pas possible, et trois personnes en train de se prendre le bec entre mes jambes. c'est une merde c'est une merde et je trouve ça dingue parce que du coup je suis la seule à avoir vécu ça parce que du coup eux ils se rendaient par contre qu'ils se prenaient la tête entre mes jambes je pense que c'était une situation normale dans leur travail de voir les jambes écartées donc ça les choquait pas et moi j'étais vraiment en mode t'as une gynéco qui a déjà eu aucune douceur qui m'a dégradée pendant l'accouchement qui a laissé faire la sage-femme des choses qu'elle n'aurait pas dû faire qui m'a mal parlé qui ne m'a absolument pas encouragée qui ne m'a absolument pas donné d'informations sur ce qui se passait pendant que je poussais et qui en plus de ça ne va pas me respecter jusqu'au bout puisqu'elle veut me recoudre à vif. Et pour moi, je ne voulais jamais poser la question à cette gynéco. Et je ne l'ai d'ailleurs jamais revue. Je n'ai même pas fait mon rendez-vous de postpartum avec elle parce que vraiment, c'était hors de question pour moi de l'avoir. Et je me dis, elle va vraiment me bousiller jusqu'au bout. Elle a défoncé ma santé mentale sur ce truc-là. Mais en plus, elle va défoncer mon corps jusqu'au bout. Et pour moi, cette situation, elle est vraiment lunaire parce que ça a duré plusieurs minutes. Parce que vraiment, je pense que l'anesthésiste et la sage-femme avaient quand même vu ma détresse.

  • Ombeline

    le fait que c'est mal et que c'est pas normal en fait de recoudre quelqu'un ça paraît logique recoudre à vif sur toutes ces parties là ça fait très mal quoi il y a un moment et surtout que accessoirement la chance que j'avais c'est pas comme si j'avais accouché sans péridural,

  • Rébecca

    sans perfusion, sans rien je veux dire là t'avais juste à refoutre une dose t'attends aller 5-6 minutes grand max et ça repart quoi je partais pas de zéro en péridural je pense que j'avais peut-être 1 ou 2 sur 10 en termes de péridural je faisais pas grand chose pour que ça serait actif Et donc elle a refusé, ce qui fait que j'ai été recousue pendant plusieurs minutes à vif, et vu qu'elle était irraisonnable, l'anesthésiste a quand même remis une dose de péri. En fait, il l'a fait pendant qu'elle le faisait, en espérant que ça ne soit pas trop tard pour la péri, et que je puisse au moins avoir la fin de ce moment-là avec la péri. Et donc on va dire que j'ai fait moitié sans péri, moitié avec péri. donc la femme agit vite en plus ouais je sais pas franchement en termes de temps après mon accouchement c'est hyper abstrait pour moi parce que j'arrive plus du tout à me remémorer si c'était 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 1 heure c'est hyper abstrait et par contre pendant tout le moment où je me fais recoudre la sage-femme et l'anesthésiste restent avec moi pendant que la gynéco elle fait sa vie et qu'elle en a rien à foutre de tout elle reste avec moi et en fait au moment où je me fais recoudre encore une scène lunaire je vois une couveuse arriver je t'ai dit tout à l'heure je pensais que mon fils était en pot à pot avec son père et là je vois une couveuse arriver et franchement ça fait un tour dans ma tête avant que je comprenne qu'il va partir en éonate et qu'il y a un souci et en fait là encore une fois vu qu'on ne me donne aucune information parce que t'avais trois icotons en train de s'embrouiller entre mes jambes je ne savais pas ce qui se passait avec mon fils donc moi j'avais la belle image de mon fils en pot à pot avec son père et en fait mon fils mon fils est en train d'être du coup je ne sais même pas vraiment les soins qu'ils lui ont fait mais il a pu être emmené en néonate et on me donne une information mais cache pistache la couveuse arrive je comprends qu'il y a un souci et on me dit votre fils va partir 48h en néonate ils prennent mon fils ils s'en vont Il faut se dire qu'à ce moment-là, je n'ai pu tisser aucun lien avec mon fils, mis à part les quelques secondes où je l'ai eu sur moi, je n'ai tissé aucun lien avec mon fils. Je n'ai même pas pu lui faire un bisou, pas pu le câliner. Je n'avais pas prévu d'allaiter, mais j'avais prévu de faire une tétée d'accueil. Bon, ça n'a pas pu se faire parce que le poids-pau n'a pas pu se faire, mais c'est que j'avais une image. Je me disais, en fait, moi, ça ne va pas, mais vas-y, au moins, le petit est avec son père et ça va, ils sont tous les deux collés l'un à l'autre. mais en fait en plus du fait que moi ça va pas je me rends compte qu'on me donne même pas l'information que mon fils doit aller en néonate pour un enfant c'est pas toujours dramatique la néonate mais ça reste il est séparé de ses parents donc forcément il y a quelque chose s'il y va c'est qu'il y a quand même nécessité d'y aller et que les premiers soins doivent être effectués là-bas donc c'est quand même assez important et moi je ne sais pas ce qu'il se passe et du coup à ce moment là elle me donne juste l'information donc moi toujours en train de me faire recoudre elle me donne juste l'information votre fils va aller en néonate pendant 48 heures ils prennent le petit et ils s'en vont moi je vois juste mon fils à travers une couveuse et donc moi en train de me faire recoudre et je regarde cet enfant en me disant putain c'est le mien mais pourquoi il n'est pas là avec moi ? En fait, j'avais l'impression d'être dans un monde parallèle où on ne me respecte pas, on ne respecte pas mon rôle de maman, on ne me donne pas d'informations, je ne sais pas ce qui se passe. C'est extrêmement frustrant à ce moment-là de ne pas savoir ce qui se passe. Et donc là, le petit, je lui dis, donne-moi mon téléphone, parce que mon téléphone était forcément à l'autre bout de la pièce, je ne pouvais pas me lever. Je lui dis, donne-moi mon téléphone, tu vas avec le petit. Ils finissent de me recoudre, et à ce moment-là, tout le monde se barre. Je me retrouve donc potentiellement peut-être une demi-heure après mon accouchement, complètement seule en salle de naissance, sans information sur mon fils, sans photo de mon fils, parce que mine de rien, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Je ne sais pas combien il pèse, je ne sais pas à combien il mesure, je ne sais pas si c'est un gros bébé, pas un gros bébé. On avait fait une estimation, mais pour le coup, sur le moment, je ne sais pas. Et je suis seule. forcément le père de mon fils était en néonate avec lui mais ça ne captait pas parce que c'était au sous-sol donc il ne pouvait pas ni m'envoyer de photos ni m'envoyer de nouvelles ni de messages et donc là la chance que j'ai eue j'essaye toujours de voir la chance dans le malheur la chance que j'ai eue c'est que du coup il y avait toujours mes parents ma soeur et mon ex-belle-mère qui attendaient dans la chambre parce que pareil eux n'ont pas eu d'informations ils ont juste ouvert la porte à un moment donné et ils ont vu le père de mon fils partir avec le psy en couveuse et les médecins donc pareil ils avaient compris ils n'ont pas pu avoir de nouvelles non plus parce qu'évidemment le père de mon fils n'a pas fait un détour par la chambre pour leur expliquer ils sont partis directement en néonate et donc à ce moment là heureusement qu'il m'a donné mon téléphone avant de partir, j'appelle ma mère et je lui dis maman tu viens, genre vraiment tu viens genre s'il te plaît, vraiment j'en étais à la supplier s'il te plaît, je pense que ça aurait été ma soeur ou mon père c'était la même chose, là il y avait ma mère donc je préférais que ce soit ma mère mais j'avais besoin de ne pas être seule, tu viens de vivre un truc traumatisant, tu n'as aucune information ni sur ton corps, ni sur rien. Pareil, on m'a fini de me recoudre, on m'a mis un slip-filet, tout le monde est parti. Je ne sais pas combien de temps je reste, je ne sais pas si j'ai des forts saignements. Rien, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que mon fils a, je suis dans l'incompréhension totale, autant pour mon corps que pour la suite, que pour mon fils, je ne sais rien. et donc ma mère finit par venir et il faut savoir que ma mère n'a pas un fort caractère du tout c'est la femme sage de la famille qui va un peu se laisser faire qui va un peu poulet ses poulets je crois qu'elle n'est jamais vue aussi virulente avec des gens que ce jour-là parce qu'il partait du principe que c'était un accompagnant donc si le père de mon fils était parti je n'avais pas le droit à un autre accompagnant voilà à ce moment-là clairement j'aurais pu insulter des mères et je pense que ma mère aurait pu insulter des mères aussi alors qu'elle n'a jamais fait ça pour moi Mais là vraiment, il s'agissait de son bébé à elle, qui avait besoin d'elle.

  • Ombeline

    Oui, et puis qu'elle était celle que ta sœur avait entendu hurler, donc forcément, elle voulait savoir comment ça allait. Elle savait que tu avais besoin d'elle, donc c'est encore pire.

  • Rébecca

    Et donc elle va avoir une auxiliaire puaire qui l'amène dans ma chambre, en disant vraiment, vous restez cinq minutes, après vous partez. et elle est restée plus d'une heure avec moi et alors le culot d'une sage femme qui repasse une heure après en mode ah bon on a oublié que vous étiez là elle rentre dans la chambre elle dit ah bah madame il faut partir certainement pas en fait je suis toute seule on me donne aucune information je sais pas ce qu'il y a mon fils je sais pas ce que j'ai moi on me laisse toute seule après un accouchement c'est traumatisant et je crois qu'elle va partir mais là je crois que même avec la péridurale j'aurais eu la force de me lever et de lui fermer la porte au nez et ma mère pour le coup je l'ai vue vraiment en mode maman Lou et je pense que je l'avais jamais vue comme ça mais vraiment là on touchait à son bébé son bébé qui venait d'avoir un bébé qui avait eu probablement le pire accouchement qu'elle aurait pu imaginer et alors là vraiment il fallait pas toucher à son bébé et alors je peux te dire que ma mère elle aurait dû rester 5 minutes elle est restée jusqu'à ce que je rentre dans la chambre après de m'appeler et alors là il n'y avait aucun moyen d'aller loger ils auraient pu appeler la sécurité, je pense qu'elle ne partait pas non plus et je pense qu'ils ont vu à son regard et à mon regard qu'il n'y avait zéro moyen qu'on me laisse toute seule dans la chambre Et finalement, je suis restée du coup un peu plus de deux heures, je crois, dans cette salle. Donc, dis-toi que c'était du coup un dimanche à 23h30. Mes parents qui habitaient à une heure de route, ma sœur à une heure de route. Alors, mon ex-belle-mère qui était à côté, mais sur le principe, un dimanche à 23h30, tout le monde bossait le lendemain. Et tout le monde était encore dans la chambre de la maternité, parce qu'en fait, on ne savait pas ce qu'il en était. Même moi, je ne pouvais pas leur donner d'un. Je ne savais pas ce qu'il en était. Et on a fini par me ramener en chambre. Je crois que le père de mon fils était encore en néonate. et moi de toute façon je n'avais pas le droit de descendre donc j'en ai reparlé avec ma meilleure amie qui vient d'accoucher, qui a eu aussi un accouchement un petit peu compliqué et elle trouvait ça hallucinant qu'on m'ait interdit certaines choses mais moi mon fils est descendu en néonate je pense qu'à 21h30 il y était en ayant accouché à 21h10 et je n'ai pas pu descendre en néonate avant minuit et demi c'est à dire que pendant 4h j'avais accouché je ne savais pas qui était mon enfant pas de nouvelles je savais pas ce qu'il allait on m'a juste dit tant que vous avez pas fait pipi vous partez pas frère je peux pas me lever comment veux-tu que j'aille faire pipi tout seul ça veut dire quoi ça veut dire que je dois dormir une nuit en sachant que je suis maman mais en ne pouvant pas rencontrer mon enfant et donc j'ai dû me forcer on me tenait à bout de bras pour que j'aille faire pipi parce que du coup il m'avait remis une dose de péridurale pour bah oui pour la pour te recoudre qu'on me tenait à bout de bras et sauf que même si je ne ressentais pas forcément d'amour pour mon fils. Je savais que j'étais maman. Il était hors de question que j'aille me coucher, même si j'en avais extrêmement besoin, que j'aille me coucher sans avoir vraiment rencontré mon fils. Et donc, entre-temps, le père de mon fils est remonté de la néonate. Donc, ils ont essayé de m'aider avec mes parents pour que je puisse aller faire pipi. on leur a annoncé le prénom à ce moment-là non plus parce qu'ils n'étaient pas au courant alors c'était la pire annonce possible parce qu'on aurait aimé qu'ils puissent le rencontrer en même temps que dire le prénom etc mais bon les choses ne se sont pas faites comme ça et donc à ce moment-là après tout le monde part et je descends en maternité après tant que mal avoir réussi à faire pipi pour aller rencontrer mon fils j'étais en fauteuil roulant et j'étais en fauteuil roulant pendant 4 jours à la suite de ça jusqu'à un moment donné où ils m'ont enlevé le fauteuil roulant ils m'ont dit non là ça fait 4 jours là vous arrêtez il faut se lever je tiens pas sur mes jambes je fais comment je vais plus en déhonnête voir mon fils ça fonctionne comment et du coup ça a été un enchaînement autant que ce soit en fait je pense que La violence gynécologique, elle est arrivée vraiment au moment de la mise en place, au moment où on a poussé. Parce que le fait de ne pas mettre la péridurale trop tôt, c'est médical aussi, il y a des raisons qui font ça, et ce n'était pas pour m'emmerder, je pense. Pour moi, c'était extrêmement douloureux, mais ce n'était pas pour m'emmerder, il me prévenait aussi des risques, etc. Je pense que les violences gynécologiques, elles sont vraiment, même violences psychologiques tout court, elles sont vraiment arrivées au moment où il y a eu le manque d'informations, le manque de consentement. que ce soit autant à mon sujet que pour mon fils surtout comme je te le disais au début je ne suis pas une patiente chiante dans le sens où moi accoucher dans les étriers parce que c'est plus pratique pour vous bien sûr il n'y a pas de soucis péridural dose de cheval bien sûr il n'y a pas de soucis il

  • Ombeline

    faut faire moi je faisais tout il fallait ça tu as accouchement médicalisé tu n'avais pas du tout peur et au contraire c'est ce que tu voulais en fait donc

  • Rébecca

    et je pense que vraiment les violences en tout cas moi je les ai ressenties à ce moment là vraiment au moment où je me suis mise à pousser et qu'on a commencé à m'infantiliser, à mal me parler à ne pas du coup m'encourager mais totalement l'inverse, à me descendre le fait de me recoudre à vif, le fait d'avoir aucune information sur ce qui se passait dans la vie de mon enfant en fait et je pense que cet accouchement a clairement joué sur le fait que j'ai mis du temps à tisser des liens avec mon enfant les 11 premiers jours de sa vie, je m'occupais de lui de manière mécanique. Je le calinais, je le berçais, je le changeais, je le disais à manger. Enfin, je le faisais, mais de manière mécanique et pas par amour. Le 11e jour, je me suis dit Ah si, je t'aime Mais je pense que clairement, mon accouchement ne m'a clairement pas aidée à tisser des liens, parce qu'il a été en néonate pendant trois jours. Il a passé deux jours pleins où on pouvait le voir quand on voulait. Une journée où il a pu, donc le mercredi, lundi, mardi, on est au Nath. Le mercredi, il a pu remonter avec nous de 14h à 20h en chambre, parce que nous, on était vraiment à l'hôtel du coup. On était en chambre en maternité et on n'avait pas d'enfant avec nous. donc on pouvait descendre le voir le mercredi ils lui ont donné une permission j'ai l'impression que mon fils était en prison une permission pour qu'il puisse passer l'après-midi avec nous donc c'est vraiment à ce moment là que mes parents sont venus rencontrer le psy c'était aussi très compliqué parce qu'on le faisait monter en chambre mais il avait des perfusions, il était oxygéné c'était pas non plus la vision que t'as quand tu accouches et finalement il a passé sa dernière nuit en néonate du mercredi au jeudi et on nous a dit tous les examens sont revenus corrects donc c'est bon il peut remonter avec vous et en fait à la base le projet c'était de nous faire sortir le jeudi parce que ça faisait plus 4-5 jours post-accouchement donc ce qui est le temps normal en maternité et moi je leur ai dit bah non moi je suis la petite dernière le père de mon fils était le petit dernier de la fratrie aussi on ne s'est jamais occupé d'enfants avant ça on nous a même pas appris à changer de couche on nous a pas appris à faire à manger tu sais tous les basiques quand tu deviens parent parce que la néonate pensait que la maternité nous avait montré, la maternité pensait que la néonate nous avait montré, mine de rien aucun de nous avait montré donc on ne savait même pas changer une couche les premiers soins, les soins du cordon les soins des yeux, du nez les soins vitaux quoi et donc moi je leur ai dit mais il y a zéro monde où on rentre jeudi on vient de récupérer notre enfant il y a zéro monde où on rentre jeudi et finalement on a réussi à gratter jusqu'au samedi midi et donc on est rentré du coup moi j'ai été hospitalisée le samedi soir, j'ai accouché le dimanche soir et on est rentré le samedi midi à la maison et ça a été extrêmement traumatisant pour moi parce que quand j'ai sorti le petit tu vois j'ai peut-être une notion de temps quand je l'ai eu les quelques secondes sur moi ça a juste été le temps que je regarde le père de mon fils et que je lui hurle dessus en me disant il y en aura qu'un en mode la traumatiser et je pense que le temps où il a été sur moi c'est vraiment juste le temps de cette phrase et pendant plusieurs années après ça bon après je me suis séparée du père de mon fils donc il y a d'autres raisons aussi qui font que j'ai pas envie de deuxième enfant pour le moment mais cet accouchement ça a été vraiment pour moi un facteur du fait que je ne voulais pas de deuxième enfant oui forcément je sais que ce à quoi tu peux t'attendre ou tu peux espérer pour un accouchement c'est pas forcément que ça se passe comme ça que ça se passe j'étais aussi réaliste que j'allais pas pouvoir ne pas avoir de douleur j'en étais consciente mais là c'était vraiment au-delà du pire que j'avais pu imaginer et je pense que ne serait-ce que s'il n'y avait pas eu toutes ces violences psychologiques et qu'il y avait eu de l'encouragement de la bienveillance au moment de la pousser et de me faire recoudre je ne l'aurais pas vécu pareil je pense qu'après coup je me serais dit ça a été dur mais on l'a fait là j'ai jamais pu me dire ça donc ça a été compliqué tu vois à l'heure actuelle mon fils a 4 ans et demi et maman n'est pas prête de refaire un deuxième enfant maman n'a pas la moitié pour faire un deuxième enfant mais maman n'a pas du tout envie de faire un deuxième enfant pour plein de raisons mais aussi encore pour l'accouchement ça

  • Ombeline

    laisse vraiment des traces qui sont

  • Rébecca

    j'ai été la enlevée j'avais fait en sorte de récupérer mon dossier quelques mois après mon accouchement parce que ça me paraissait important en sachant qu'à mon avis le dossier allait être classé sans suite pour la plainte parce que je me suis dit l'hôpital est bien armé ils savent bien protéger leurs praticiens aussi donc je ne m'attendais pas à grand chose mais ça me paraissait important de me dire si elle a été comme ça avec moi à mon avis elle a été comme ça avec d'autres gens aussi et c'est pas juste qu'une femme ou qu'un homme pourrissent un accouchement de cette manière c'est pas juste l'accouchement c'est censé être le plus beau jour de ta vie même si on sait que c'est pas forcément évident t'es pas censé avoir des mauvais souvenirs comme ça et finalement j'ai payé 28 euros je crois pour récupérer mon dossier 28 euros de frais de photocopie quand même ils se dosent bien au niveau de et j'ai tout relu en détail il y a plein d'informations qui manquent évidemment parce que tout ce qui est le fait d'être couillée à vif les paroles qu'elle a eues etc le fait d'appuyer sur mon ventre évidemment ça s'est pas noté sur le dossier pourtant moi je m'en souviens bien bon et finalement après j'ai jamais eu la force de le faire je sais que le délai n'est pas proscrit encore donc je pourrais encore le faire mais là à l'heure actuelle j'ai plus envie de me lancer là-dedans par contre ce qui est certain c'est que je leur ai fait la plus mauvaise pub de la terre et que chaque personne qui habite pas très loin de l'hôpital et qui doit coucher là-bas je leur dis par pitié faites un peu plus de route mais allez ailleurs parce que là moi j'ai eu un problème avec cette gynéco là mais pendant que j'étais enceinte j'ai eu un problème avec un autre gynéco qui pareil ne m'a pas respecté ni physiquement ni psychologiquement et j'ai l'impression qu'il y a énormément de praticiens vraiment gynéco plus que sage-femme parce que les sage-femmes étaient très gentilles mais alors les gynéco que j'ai rencontrés là-bas c'était un enfer sur terre et je ne comprends même pas comment ils ont encore le droit de pratiquer et voilà et ça allait ensemble et je pense que c'est plus la force d'aller au bout des démarches mais je pense que j'aurais dû le faire ouais en tout cas ça t'aurait pas forcément aidé à guérir donc c'était plus le côté psychologique de me dire tu m'as pas respecté et je vais aller au bout du non respect que tu m'as fait mais en fait après avec la vie de maman et puis il y a eu le confinement et il y a le covid et en fait après c'est pas que tu passes à autre chose parce que j'oublierai jamais mon premier accouchement et je pense que pour le coup quand j'étais enceinte de mon fils je n'avais pas peur d'accoucher que lorsque j'aurais une prochaine grossesse j'aurais peur d'accoucher et oui forcément là je suis au stade où ça fait 4 ans et demi donc cet accouchement là ne m'empêchera plus d'avoir un deuxième enfant ce sera plus la raison qui fera que non je n'en veux pas de deuxième par contre je pense sincèrement que c'est le truc qui me fera avoir peur de l'accouchement tu

  • Ombeline

    vas plus appréhender ton accouchement que là t'es allée en toute confiance c'est ça,

  • Rébecca

    c'est le jeu

  • Ombeline

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience, je pense vraiment que t'es pas la seule à vivre ce genre de choses et rien que savoir qu'on est pas seule ça peut faire du bien donc merci beaucoup de l'avoir partagé avec moi et avec tous ceux qui l'écouteront avec plaisir c'est un peu une thérapie aussi ouais je pense que ça aide d'en parler aussi de se sentir peut-être un peu plus écoutée en détail sur ce moment là parce que souvent l'accouchement on passe un peu bon voilà t'as accouché il va bien c'est bon alors merci

  • Rébecca

    on oublie tout ce que t'as vécu après et on vient uniquement pour voir le bébé alors qu'en fait c'est quand même assez traumatisant mais même je pense pour un accouchement qui se passe bien des fois les mamans elles sont quand même, une fois qu'elles ont senti le bébé elles sont plus chouchoutées et il y a vraiment ce truc de allez maintenant on veut le bébé,

  • Ombeline

    toi on s'en fout alors que vraiment c'est important le postpartum d'être accompagnée on a passé 9 mois à se soucier que de toi et d'un coup d'un seul et d'un souci que de l'enfant et t'es en mode bon bah moi ça va pas trop mais bon

  • Rébecca

    ça va pas trop la chute d'hormones est pas évidente les douleurs c'est pas évident mais tranquille ça va coucou il est beau c'est vrai que merci beaucoup à toi et puis je te souhaite plein de courage pour la suite et je te souhaite de réussir à

  • Ombeline

    passer à passer à S-CAP quand même de passer à autre chose même si c'est pas facile du tout et bah merci beaucoup et puis merci beaucoup à toi surtout pour ton temps et ton écoute

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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Description

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous partager l'histoire, et l'accouchement d'Ombeline. Une expérience loin d'être idyllique, avec des contractions n'agissant pas sur le col pendant une bonne partie de la grossesse qui se sont naturellement soldées par un travail très long avec des contractions toujours douloureuses mais peu efficaces.


Si Ombeline rêvait d'un accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, pour "ne rien sentir", ce n'est pas vraiment l'expérience qu'elle a vécu. C'est finalement une péridurale salvatrice qui l'a libérée d'un long travail douloureux mais une fois passée en salle d'accouchement, le dialogue avec le personnel médical devient très compliqué, voir impossible. Elle se sent complètement infantilisée, elle fini même par subir une expression abdominale, une intervention par ventouse sans aucune information, une baisse de la péridurale non conssentie "pour son bien" et des points de suture à vif.... Une expérience loin des contes de fées qui mérite d'être partagée et entendue !


Retrouvez Ombeline sur son instagram : @ombelineandco

Pour en discuter ou en savoir plus rendez-vous sur Instagram @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie. Salut, moi c'est Ongleline, je suis maman d'un petit garçon de presque 4 ans et demi, et je travaille dans l'influence, dans la création de contenu. Voilà, et j'ai bientôt 25 ans. Ok, parfait, très belle présentation. Alors, première question qui nous met directement dans le bain. Est-ce que tu avais pensé à Couchemart dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était un projet, quelque chose qui te faisait peur, quelque chose qui te donnait envie ? Alors moi j'ai été plutôt dans le contraire, c'est-à-dire qu'avant de tomber enceinte, j'ai toujours été traumatisée de l'accouchement, j'avais extrêmement peur d'une grossesse parce que j'avais extrêmement peur d'accoucher, j'ai toujours été hyper sensible à tout ce qui est mon mot de ventre, donc je me suis dit décontraction, je vais mourir. Et finalement le jour où je suis tombée enceinte parce que c'était une grossesse surprise et que j'avais décidé de poursuivre la grossesse, je n'ai plus jamais eu peur de l'accouchement. C'est très bizarre. Alors que normalement, moi, de ce que j'ai entendu des témoignages, c'est plutôt l'inverse. Tu n'as pas forcément peur tant que ça ne t'arrive pas. Et quand tu tombes enceinte, tu commences à te poser des questions. Moi, à partir du moment où je savais qu'il était rentré, que j'allais le garder, qu'il allait devoir sortir, ça ne m'a plus jamais traversé l'esprit.

  • Rébecca

    Ok. Donc, c'est vrai que c'est assez étonnant. Mais bon, du coup, après, chacun gère comme il peut. Ok. D'accord. Donc, du coup, comment s'est passée ta grossesse ? Donc, cette grossesse surprise. Est-ce que tu l'as quand même bien vécue ?

  • Ombeline

    Alors moi j'ai eu deux grossesses surprises à ce moment-là, c'est-à-dire que j'étais tombée enceinte un an auparavant, j'avais fait un IVG parce que c'était ni la bonne personne ni le bon moment, et le fait est que je suis tombée enceinte un an jour pour jour après la grossesse de l'année d'avant. Je ne sais pas si ça c'est clair, mais en gros je suis tombée enceinte le 24 février 2018, et j'ai fait un IVG et j'ai su que j'étais enceinte de mon fils le 24 février 2019. vraiment le 20 février maintenant je l'attends à chaque fois en disant ce qui va me tomber dessus et donc j'avais 19 ans quand je suis tombée enceinte vu que je sortais d'un IVG quelques mois auparavant je pensais être capable de refaire un IVG parce que je savais aussi que c'était pas forcément le bon moment et j'avais pris les rendez-vous pour un IVG et finalement j'ai annulé au dernier moment parce que vraiment je me sentais pas capable et donc voilà un petit peu compliqué à se mettre en place la grossesse les trois premiers mois j'étais extrêmement malade en parallèle de ça j'étais encore dans mes études puisque j'avais 19 ans je passais mon BTS au CNED donc j'avais des examens à faire assez régulièrement je devais travailler mais je passais mon temps à vomir donc c'était pas forcément évident en tout cas la mise en place de cette grossesse une fois que j'avais décidé de la poursuivre ça a déjà été psychologiquement quelque chose il y a plusieurs fois où je me suis dit je vais avorter juste par rapport aux douleurs du premier trimestre tellement j'en pouvais plus Donc la mise en place a été compliquée.

  • Rébecca

    D'accord, une fois le cap du premier trimestre franchi est-ce que tu as senti une diminution de tes symptômes et puis du coup est-ce que ça allait mieux aussi au niveau de l'acceptation ?

  • Ombeline

    Eh ben j'ai envie de dire oui et non dans le sens où pendant toute ma grossesse j'ai pas forcément eu le souvenir de vraiment tisser des liens avec mon fils pendant que j'étais enceinte le papa de mon enfant lui était très connecté à notre fils c'est-à-dire que tous les jours dès qu'il rentrait du travail il lui parlait les mains sur mon ventre pendant des heures moi j'avais beaucoup plus de mal avec ça mais parce que je pense que L'annonce de la grossesse n'était pas évidente, la situation dans laquelle on était, etc. Ça faisait que six mois qu'on était ensemble, on était plus en vue de se séparer que de rester ensemble. Donc je savais que tout ça, je pense qu'inconsciemment, ça jouait beaucoup sur cette grossesse. et j'en ai assez ouvertement parlé sur mes réseaux, c'est vrai que je ne ressentais ni des bonnes choses ni des mauvaises choses pour mon fils pendant que j'étais enceinte. J'avais l'impression d'être vraiment neutre. Après, pour le coup, j'ai beaucoup mieux vécu le reste de la grossesse. Ça n'a pas forcément tout le temps été évident. J'ai été alitée quelques semaines, j'ai fait pas mal de contrôles, etc. Mais on va dire que le deuxième et le troisième trimestre étaient plus simples à gérer que le premier. Il y avait moins de douleurs.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, tu as été alité. Pour quelles raisons il y avait des problèmes au niveau du bébé ou de toi ?

  • Ombeline

    C'était un alitement qui n'aurait pas dû être mis en place. Voilà. C'était une erreur du gynéco qui m'a vue ce jour-là. C'est qu'en fait, il a mesuré mon col et il m'a dit Oula, votre col, il a beaucoup trop descendu. Je pense que j'étais à la moitié de ma grossesse, parce que c'était pendant l'été. Et on m'a dit Oula, mais si vous descendez en dessous de 25 mm, on doit vous hospitaliser jusqu'à le reste de votre grossesse. Il faut rester halité, etc. Et donc, j'ai annulé tout ce que j'avais prévu pendant ces deux, trois semaines-là. et je n'arrêtais pas de dire au père de mon fils je ne sais pas, je pense qu'il faudrait qu'on aille refaire contrôler par la sage-femme qui me suit parce que c'était un contrôle à l'hôpital qui avait été fait assez rapidement et je lui ai dit, je ne sais pas, il faut qu'on aille recontrôler parce que j'ai l'impression qu'en fait il y a un mauvais contrôle et en fait effectivement on est allé recontrôler par ma sage-femme qui me suivait et mon col n'avait absolument pas bougé de 1 ou 2 mm mais je crois que j'étais peut-être passée de 40 mm à 36 mm quoi donc t'es quand même large il n'y avait absolument pas de raison d'alitement elle m'a dit mais mon dieu continuez à vivre il n'y a absolument aucun souci et pour le coup j'ai bien fait de m'écouter mais j'ai quand même été alitée pendant ces 2-3 semaines là et c'est à ce moment là que j'ai commencé à partager sur les réseaux parce que quand j'ai été alitée je me suis dit oulala si je dois tenir encore 3-4 mois enfin même plus 5 mois sans rien faire, ça va être très très long. Parce que pour le coup, l'alignement, les 2-3 semaines où je l'ai été, je m'y suis vraiment tenue. C'est-à-dire que je me levais vraiment que pour me doucher et aller aux toilettes. Quand je prenais ma douche, j'étais assise. Je m'y suis vraiment tenue.

  • Rébecca

    Oui, ça a vraiment fait sérieusement.

  • Ombeline

    C'est ça, je ne voulais pas qu'il arrête quelque chose à mon bébé. et j'ai annulé plein de trucs que j'avais prévus etc et ma mère m'avait ramené pour l'anecdote moi je suis pas du tout quelqu'un de patient je suis pas du tout quelqu'un de manuel elle m'avait ramené de quoi faire du crochet je lui ai dit tu vas être sympa mais ça ça va me durer une heure avant que ça me gonfle et je sais même pas si je suis allée au bout d'une heure de ce crochet là de ce crochet ou de la broderie ou un truc comme ça je me suis dit non non c'est pas possible et du coup je me suis mise à partager à ce moment là sur les réseaux et voilà je suis contente pour le coup de m'avoir fait confiance et d'être allée recontrôler parce que sinon j'aurais passé tout le reste de ma grossesse à l'idée alors que c'était pas nécessaire oui c'est sûr que c'est quand même assez dommage quand tout va bien au contraire il faut vivre profiter des derniers mois de pas maman c'était mes derniers mois en étant qu'une jeune femme donc je comptais bien faire d'autres choses que de rester dans mon lit toute la journée ouais c'est sûr

  • Rébecca

    Ok, et donc passé cette petite peur qui n'avait pas lieu d'être, tout se passait bien du coup.

  • Ombeline

    Ouais, globalement, ça allait bien. J'avais quelques soucis, mais de grossesse classique, de l'anémie, du faire-apprendre, des contrôles à faire parce que mon bébé était trop gros, donc il fallait le vérifier. J'ai eu la chance, pour le coup, d'avoir quand même énormément d'échographies parce que ma sage-femme était aussi échographiste. Donc, à chaque rendez-vous, j'avais des échographies. J'entendais le cœur, je le voyais, etc. Donc, c'était quand même pas mal. Et globalement, j'avais des contractions quand même assez régulièrement dans ma grossesse. Mais... on s'est toujours rendu compte que les contractions n'avaient absolument jamais agi sur mon col. Ce qui impressionnait vachement la sage-femme, parce qu'elle disait, mais là, je le sens. Avec la sonde, elle disait, je sens que vous avez une contraction, votre col ne bouge pas d'un poil. Elle m'a dit assez rapidement, à 36 semaines, elle ne m'a même pas dit 37, elle m'a dit 36 semaines, vous allez commencer à vous bouger, sinon vous allez faire du post-term.

  • Rébecca

    Ok. Ok, donc du coup, tu as fait quoi pour te bouger à ce moment-là ?

  • Ombeline

    Et bien alors je me suis laissée, alors moi dans ma tête j'ai fonctionné par palier dans ma grossesse, je pense que j'avais besoin de ça, donc il y avait le seuil des 22 ou des 24 semaines je crois pour me dire qu'il était officiellement déclarable et qu'il allait exister même s'il arrive quelque chose, après le seuil des 32, des 34 etc. Et je m'étais fixée après le seuil des 37 en me disant après je fais tout le ménage, tout ce qui existe, tout ce qui est possible pour qu'il sorte. parce que j'ai pas détesté ma grossesse mais je l'ai pas adoré non plus j'ai pas forcément aimé ce truc d'être enceinte me donner des coups dans les côtes ça faisait super mal je pense comme beaucoup de femmes et donc quand elle m'a donné le feu à 36 semaines j'ai passé littéralement 4 semaines à prendre les dodanes parce qu'on m'avait dit quand t'es en voiture que tu prends les dodanes ça aide, ah bah j'en ai pris des dodanes toutes les routes possibles et imaginables j'allais marcher pendant plusieurs heures tous les jours je faisais le ménage de fond en comble le coin des poussières des fenêtres dans tous les sens c'est... je pense qu'il y a parfois j'ai même pris des risques parce que j'étais toute seule à la maison je me mettais en hauteur sur des tables pour essayer de nettoyer des trucs j'ai essayé même la méthode à l'italienne etc mais franchement il n'avait pas envie je pense que lui il avait essayé pour 9 mois il allait rester jusqu'au 9 mois ton

  • Rébecca

    col était vraiment fermé fermé il a dit non non c'est bon je reste à l'intérieur je suis bien laissez moi tranquille c'est ça il avait son petit 2 pièces à l'intérieur son petit jacuzzi il n'y avait pas de raison qu'il ait envie de sortir Franchement, je pense que moi,

  • Ombeline

    avec ma mère, elle m'a dit que j'avais fait la même chose et j'ai deux sœurs, donc les trois filles de ma mère, on a toutes les trois fait du post-terme.

  • Rébecca

    Ok, donc c'est bien. Ok, et du coup comment ça s'est déclenché au final ? Il a bien fini par naître un jour

  • Ombeline

    Heureusement, vous me reconnaissez Nous déjà on a vécu quelque chose de spécial parce que du coup à 36 semaines elle m'avait donné le feu pour me bouger un petit peu et donc pendant un mois j'ai fait ça et arrivé à mes 40 semaines la veille de mes 40 semaines d'aménorée le père de mon fils perd quelqu'un de cher dans sa famille et donc là on est dans le processus inverse il reste une semaine avant mon terme il ne faut surtout pas que j'accouche parce que il y a le côté où on passait clairement on a passé notre semaine avant mon accouchement dans les chambres funéraires pour accompagner sa famille etc et il y avait l'enterrement qui arrivait etc donc il y avait quand même ce truc de je suis passée pendant 4 semaines à devoir me bouger pour qu'il sorte à justement là putain il faut pas qu'il sorte c'est pas le moment et j'en avais parlé beaucoup avec le père de mon fils qui me disait si t'accouches maintenant c'est pas que je pourrais pas être là mais si je suis là, je serai là physiquement, mais mentalement, je ne serai pas là parce que j'ai besoin de dire au revoir, etc. Et là, ça a été la panique à mort parce que je me suis dit, mais je ne peux pas accoucher toute seule. Donc, j'ai essayé de l'accompagner du mieux que je pouvais dans ce deuil-là. et je suis allée à l'enterrement avec eux c'était compliqué pour moi cet enterrement parce que je ne me sentais pas à ma place parce qu'on disait au revoir à quelqu'un et moi je portais la vie je ne pouvais pas le cacher en plus j'avais un très gros ventre, un très bon bébé quand tu arrives à ce stade là,

  • Rébecca

    forcément ça se voit il n'y a pas...

  • Ombeline

    j'avais aucun vêtement qui m'allait donc je n'avais pas du tout une tenue d'enterrement pour le coup j'étais vraiment mal à l'aise et je lui ai dit écoute je t'accompagne à l'enterrement parce que ce n'était pas non plus dans le même département où on habitait et ma mère est venue avec moi et elle m'a dit Et je lui ai dit, dès que l'enterrement se finit, je te laisse faire la fête, ou fête après, en tout cas la réunion, moi je rentre à la maison, et à ce moment-là, après, on sait que le plus gros est passé, que je pourrais accoucher, au moins je serai en sécurité. Et donc ça, c'était 3-4 jours avant mon accouchement, j'ai accouché le dimanche, c'était le jeudi, l'enterrement, et le jeudi, il s'est mis à neiger. mais genre neigé, ça faisait des années qu'il n'avait pas neigé comme ça et on a tous pris ça comme un petit clin d'œil elle nous dit au revoir, c'est bon elle laisse sa place à l'enfant qui doit arriver etc et donc il est rentré à la maison le jeudi soir je ne dirais pas en étant apaisée parce qu'il venait quand même de perdre quelqu'un de cher mais en se disant qu'il avait accompli ce qu'il avait à faire c'est ça le plus gros est passé l'enterrement est fait la réunion de famille est faite maintenant on peut se concentrer sur la naissance du petit qu'on savait qu'elle allait être imminente parce que mon terme était 3-4 jours après et donc toute la journée du vendredi se passe sans signe imminent d'un accouchement et dans la nuit du vendredi au samedi je pense que c'était dans la nuit du 15 au 16 novembre je me réveille avec des douleurs de règles mais en fait c'est pas ça qui me réveille je pense que c'est plus le fait de t'es enceinte, t'es au bout du rouleau, tu vas faire pipi 6 fois par nuit et je pense que c'est en me levant pour aller faire pipi que je me rends compte que ça tire en bas que j'ai des douleurs de règles mais ça m'alarme pas et ça m'empêche pas de me rendormir donc je me rendors et le samedi matin on se lève vers 10h et là je sens que tout de suite ça se met en place vraiment instinctivement dès le réveil je sens qu'il y a des contractions je pense qu'ils se sont peut-être préparés pendant que je dormais mais qui n'étaient pas douloureuses donc je ne me rendais pas compte il a laissé dormir c'est bien il a dit prends un peu de repos parce que ça va être costaud et donc ouais dès le samedi 10h les contractions se... à ce moment là j'avais l'impression qu'elles étaient déjà douloureuses parce que je ne savais pas ce qui allait m'atteindre après mais tout de suite ça a été en tout cas régulier j'avais des contractions toutes les 3, 4, 5 minutes de 10h à midi et demi. Donc, vers midi et demi, on commence à se dire... Pour le coup, nous, on habitait vraiment à 3 minutes à pied de la maternité. On se dit, ça coûte rien d'aller checker. Au pire, ils nous renvoient à la maison. C'est pas comme si on avait fait une heure de route, quoi.

  • Rébecca

    Est-ce que t'avais des envies ? Je t'ai pas demandé pour ton accouchement un projet, des envies particulières ?

  • Ombeline

    Alors, moi, si j'avais pu... J'en rigole, en vrai, parce que ma meilleure amie vient d'accoucher il y a deux semaines, et on avait vraiment deux projets de naissance complètement opposés. Moi, si j'avais pu faire une césarienne anesthésie générale, je l'aurais fait. Ok. Je ne voulais rien sentir. En fait, je pense que c'est pour ça que je n'appréhendais pas l'accouchement, parce que mon objectif, c'était surtout de rien sentir. Je m'en fous, je ne voulais pas ressentir les douleurs. Je ne voulais pas des bains ou des trucs comme ça. Je ne voulais vraiment pas de douleurs. je voulais une période durale, dose de cheval, que je ne puisse plus bouger et que je puisse me reposer. C'était vraiment tout ce qui m'importait. A contrario, ma meilleure amie, elle avait un projet de naissance sans péridurale, vraiment très physiologique, etc. On était vraiment à l'opposé. Et le pire, c'est que moi, ça ne m'a pas marquée parce que vraiment, si j'ai un deuxième enfant un jour, je voudrais aussi une dose de cheval et une période durale. Et pour le coup, pendant ma grossesse, j'avais demandé une césarienne parce que je me sentais plus à l'aise avec la césarienne plutôt qu'avec le fait de pousser. Et vu que j'allais pousser dans un hôpital public, on m'a dit Madame, ce n'est pas vous qui allez décider, vous n'êtes pas dans le privé. Si vous voulez une césarienne de convenance, vous allez payer et aller dans un autre hôpital. Et je me suis posé la question à un moment donné, sauf que vraiment la proximité de la maternité aurait été vraiment bête de faire 45 minutes de route pour aller ailleurs alors que vraiment on avait... là pour le coup il y aurait pu avoir tous les problèmes du monde on aurait pu y aller à pied à la maternité oui même la neige pour le coup ça nous aurait pas arrêté c'est ça exactement donc j'y avais pensé à un moment donné dans ma grossesse et je me suis dit de toute façon si c'est Zarianne il doit y avoir il y aura donc ça sert à rien autant que je laisse couler quoi ok je pense que j'ai été le cas peut-être préféré des gynéco parce que c'est un mode faites ce que vous voulez tant que je ne sens pas j'en ai rien

  • Rébecca

    ok ouais super donc il est midi et demi et tu te dis je vais aller faire contrôler quand même on verra bien le moment ou pas donc on va faire contrôler à la maternité et pour le coup je m'attendais à rien peut-être

  • Ombeline

    que j'avais un peu l'espoir qu'on me dise que c'est un peu bougé mais je m'attendais pas parce qu'on me dise vous êtes à 5 les contractions elles venaient d'arriver nous on nous avait donné comme consigne au bout de 2h de contraction régulière et douloureuse vous venez mais on savait aussi que c'était un premier que ça pouvait être long je savais aussi que pendant toute ma grossesse, les contractions ne touchaient absolument pas le col.

  • Rébecca

    Donc,

  • Ombeline

    je n'avais pas forcément d'espoir d'un grand changement, mais je me suis dit, ne serait-ce que s'il est raccourci, on aura déjà ça de pris. et midi et demi on arrive, elle me fait le monito tout va bien, elle voit bien les contractions qui sortent carrément de la machine, vraiment ça monte et le col n'a pas bougé mais alors pas bougé du tout, pas raccourci pas effacé,

  • Rébecca

    pas ouvert vraiment comme si j'étais à 6 mois de grossesse mais bon vu que t'as eu des contractions tout le long et qu'elles ont jamais touché ton col, au final ça reste logique c'est ça et donc elle me dit,

  • Ombeline

    il y a plusieurs solutions soit on vous garde pour voir comment ça évolue soit vous serez peut-être plus confortable à la maison et je me dis en vrai là c'est encore gérable, j'avais mal mais j'arrivais quand même à avoir des temps de repos et c'était pas non plus j'étais pas à l'article de la mort au moment de la douleur donc je me suis dit vaut mieux que je rentre à la maison je suis à 3 minutes, si vraiment il y a un drame techniquement je devrais pas accoucher chez moi même si je sens la tête, je pense qu'il y a moyen qu'on bouge avant qu'on puisse y aller quand même et donc on finit par rentrer à la maison sur les coups de début d'après-midi et pour la petite anecdote On est quand même allé à la maternité en voiture le midi. Et en fait, on s'est rendu compte que la voiture du père de mon enfant avait été emmenée à la fourrière au moment où on est parti. En fait, on avait pris la voiture, mais il avait oublié de ne pas se garer sur la place du marché. Ce qui fait qu'en partant à la maternité, on voit qu'il n'y a plus sa voiture, on voit qu'il y a le marché, on se dit Ah, merde ! Et donc, on s'est passé en soi tout le début d'après-midi à faire des allers-retours avec la grand-mère du petit et le père de mon fils pour aller récupérer la voiture. Donc, j'ai passé tout mon début de travail, en fait, dans la voiture. Alors, je ne pouvais pas conduire, parce que vraiment, les douleurs étaient quand même là. Mais j'étais en passager, je me tenais comme ça, je prenais des dodanes dans tous les sens, et j'étais en mode, je vais mourir, j'ai envie d'insulter. Mais je savais qu'il n'y avait pas le choix, parce que plus on laissait la voiture, plus ça allait nous coûter cher. Donc, ce n'était pas l'objectif. Et je ne me sentais pas du tout de rester toute seule à la maison. Donc, je préférais les accompagner. Donc, on a passé tout le début d'après-midi à faire ça. et par chance parce que ça j'en garde un très bon souvenir je pense que c'est le meilleur côté de mon accouchement mes parents habitaient à l'époque à une heure de chez moi mon ex-belle-mère habitait enfin je dis ex-belle-mère parce que je suis plus avec le papa mon ex-belle-mère habitait à 300 mètres de chez nous ce qui fait qu'en fait tout mon après-midi de travail après avoir récupéré la voiture j'étais avec mes parents, ma soeur et mon ex-belle-mère et le père de mon enfant et je pense que c'est la meilleure partie de mon accouchement parce que tout le monde prenait son goûter un peu comme si c'était un été moi j'étais incapable de bouffer quoi que ce soit mais j'étais sur mon ballon et finalement j'étais entourée des personnes que j'aimais des personnes dans ton cocon au final ça j'étais sur mon ballon tout le monde discutait etc et bon vers 18h le samedi mes parents habitant quand même à une heure de chez moi ils disent bon bah on va rentrer mais dans notre tête vu l'état dans lequel je commençais déjà à être l'après-midi c'est pour dans la nuit tout le monde se dit on va se réveiller demain matin avec une photo du petit ça y est ça va être le moment et on revient demain matin pour rencontrer le petit-fils quoi c'est ça et donc à ce moment-là il est je pense aux alentours de 18h quelque chose comme ça, mes parents et ma soeur s'en vont et ils faisaient j'ai accouché en novembre donc ils faisaient très noir et même si on habitait à 300 mètres de mon ex-belle-mère, elle ne se sentait pas de descendre à pied, donc elle demande à son fils si il peut la raccompagner et donc je lui dis tu sais quoi, je la raccompagne et quand tu remontes on met les affaires dans la voiture et on retourne à la matière et finalement le temps qu'elle m'avait pas mal aidée il me semble que tout le monde avait quand même bien rangé pour que moi j'ai rien à faire et sur le moment où tout le monde est en train de se préparer mes parents partent et finalement je dis au père de mon fils non en fait on va prendre la voiture on va la déposer et on va la matriculer parce que je n'ai pas je pense que moi j'avais vraiment peur de vivre ces douleurs toute seule donc j'avais peur d'être seule à la maison même si c'était l'espace de 15 minutes et je sentais que en fait vraiment il y a eu un gap à 18h je pense peut-être quand tout le monde est parti que j'avais peut-être pris pas mal d'endorphines et de bonheur etc où là d'un coup les douleurs elles sont peut-être de 5-6 sur 10 à 8 donc et j'ai senti la diff et donc à ce moment là vraiment j'ai dit non en fait on va y aller ensemble on va mettre la valise le sac de naissance de tout ça et on va raccompagner ta mère et on va à la maternité tout de suite donc on fait ce petit chemin qui ne prend pas plus de 5 minutes du coup parce que 300 mètres 300 mètres voilà c'est quand même assez rapide et on arrive à la maternité et en fait on arrive au moment où c'est le changement de garde donc en fait moi c'est encore l'équipe du matin qui m'avait reçu qui me reprend en charge et sauf que ça a été le monito le plus long de ma vie parce que du coup vu qu'ils m'ont posé le monito qui dure normalement une demi-heure et qu'il y a eu le changement de garde entre temps j'ai fait genre une heure, une heure et quart de monito et elle me check mon col en posant le monito madame votre col n'a pas bougé et je me suis dit là je vais commencer à m'énerver à un moment donné j'ai mal quand même je veux bien être sympa ce matin ça a pas bougé non là il faut que ça bouge et donc je pars avec cette information là ils font leur changement de garde j'ai eu plus d'une heure de monito et donc en fait on se disait mentalement même si j'ai mal on va rentrer parce que pourquoi ils vont me garder si mon col n'a pas bougé c'est pas comme si je t'ai passé de 2 à 3 ou de 1 à 2 qui a tant d'espoir dans notre tête c'était vraiment bon bah on est venu pour rien on va rentrer à la maison et en fait au bout d'une heure, une heure et quart la sage-femme revient et elle me dit on va vous garder pourquoi ? si mon col n'a pas bougé, que mon corps ne fonctionne pas on va vous garder et elle me dit ce qu'on va faire c'est qu'on va vous mettre dans une chambre de pré-travail on a des possibilités parce qu'elle savait que moi la péridurale si elle pouvait me la mettre maintenant mettez-la moi maintenant je veux pas avoir mal,

  • Rébecca

    j'ai bien trop mal pour ça déjà c'est ça

  • Ombeline

    et elle m'a dit on peut vous donner un dérivé de morphine sous perfusion pour commencer à atténuer les douleurs et en alors avec le recul c'est plus simple de parler mais sur le moment ça me paraissait déjà insurmontable les douleurs que j'avais donc elle m'a dit vous avez le droit en gros à 3 ou 4 doses de dérivé de morphine et se passer à minima de 30 minutes sauf qu'une fois que vous avez eu toutes ces doses là il faut attendre la période dure Et moi, à ce moment-là, c'était déjà insupportable pour moi. Mais je ne savais pas ce qui allait m'attendre après. Donc, j'ai enchaîné les doses de morphine. On m'a mis en salle de pré-travail. Elle m'a fait la perfusion. Elle m'a mis la première dose de morphine. En attendant, le père de mon fils s'est repassé à la maison. Il s'est commandé à manger. On s'est dit là, OK, vu que ça n'a pas bougé, mais qu'on le garde, on sait que ça va être long. On sait que je ne vais pas coucher dans la nuit. Donc, il s'est pris à manger. Il a ramené tout ce qu'il fallait à la maison. Le coussin de grossesse, tout ça, pour que je me sente bien. et donc j'ai eu la première dose de morphine et déjà je me suis dit wow, j'aime pas trop la morphine parce que je me revois être allongée encore avec mon jean de grossesse et tout la tête qui tourne même en étant allongée et du coup j'étais toute seule à ce moment là parce qu'il était parti récupérer les affaires et par contre ça m'avait quand même bien soulagée je n'ai pas passé de 6 sur 10 à 0 sur 10 en douleur mais ça permet de souffler et une demi-heure après je la rappelle et je ne sais plus si c'était 3 ou 4 doses mais en fait je pense qu'avant minuit j'avais éclaté toutes mes doses si je ne fais pas un petit spoiler j'ai eu la période rale 10 heures après super voilà, et c'est pour ça que si j'avais su avec le recul, j'aurais géré différemment les doses de morphine, mais parce que je ne savais pas que la péridurale allait mettre autant de temps à arriver et que je ne savais pas que les douleurs allaient autant s'intensifier parce que ça me paraissait déjà bien oui c'est ça,

  • Rébecca

    on ne sait pas, c'est ça premier accouchement,

  • Ombeline

    on ne peut pas savoir si et donc on est en chambre de pré-travail, on a de la chance parce que c'est une chambre double mais il n'y avait personne à ce moment là donc le papa de mon fils a pu rester avec moi, de toute façon s'il n'était pas resté avec moi je ne serais pas restée à la maternité, on serait rentrée oui et ils nous ont dit bah écoutez là maintenant que vous avez tout vu il faut marcher, il faut faire les escaliers il faut se bouger, faire du ballon, prendre un bain il faut se bouger quoi et le truc c'est qu'au plus ça avançait au moins on venait me vérifier donc au moins moi je en fait au plus ça avançait au plus les douleurs s'intensifiaient au moins on vérifiait mon col donc au plus j'avais l'impression de souffrir sans savoir où ça allait et donc psychologiquement ça déjà ça m'a ça m'a je pense bien plombé pendant cette nuit-là d'accouchement donc c'était dans la nuit du samedi au dimanche parce que j'avais l'impression vraiment de souffrir pour rien parce qu'on venait je crois toutes les 3h pour venir me vérifier alors je disais pas qu'il fallait venir toutes les demi-heures mais j'aurais bien aimé faire un check au moins du col plus régulièrement et donc on me fait un premier check dans la nuit vers 2-3h du mat on me pose un monito ça bouge pas alors le coeur va bien, le bébé va bien il bouge bien et tout mais ça bouge pas je prends un bain dans la nuit, je reprends un bain vers 7-8 heures du matin, je perds le bouchon muqueux que je n'avais jamais perdu avant. aucun morceau avant, là je perds le bouchon du queue le dimanche matin et on venait de me faire un contrôle et on m'a dit que mon col était ouvert à un petit doigt, je crois que c'était juste pour un peu me pousser, je pense que mon col il était quasiment pas ouvert mais psychologiquement si on me dit qu'il s'est un peu bougé c'est déjà ça le seul truc qui avait vraiment bougé c'était qu'il était passé de long à effacer pour effacer tout ça, mais en termes d'ouverture il avait quasiment pas bougé et là c'était le moment le moment un peu déprimant de me dire putain ça fait quasiment 24 heures que j'y suis il est juste court et effacé et en même temps je me disais bon vas-y au moins il est court et effacé j'avais deux poids deux mesures dans ma tête et ça a avancé mais quand même pas très vite c'est ça, je savais que ça allait être long pour un premier mais quand je m'attendais à long je m'attendais pas à long je m'attendais à long pas long et donc arrivé le matin 8-9h on me check mon col une dernière fois et là c'est moi qui réclame parce que vraiment je suis au bout de ce que je peux faire j'arrive pas à manger, j'arrive pas à m'hydrater le père de mon fils a réussi à dormir une demi-heure mais moi j'étais en PLS en attendant je savais que c'était important aussi pour lui de dormir si je voulais qu'il me soutienne correctement mais je pense que j'étais arrivée quasiment à 24h sans dormir avec des douleurs donc on sait que ça fatigue mon corps plus et là je me suis dit ok là faut vraiment qu'on fasse quelque chose parce que je peux plus Sauf qu'encore une fois, je n'étais pas dans un hôpital privé. Donc, je ne fais pas ce que je veux. On ne m'écoute pas comme ça, ce que je peux comprendre aussi. Mais j'avais l'impression que vraiment, on n'écoutait pas mes douleurs. Je pense qu'elles ont l'habitude de voir des femmes qui souffrent parce qu'elles sont dans un service de maternité et que pour elles, c'est normal, c'est leur travail. Moi, qui n'avais pas dormi depuis plus de 24 heures avec des douleurs qui étaient compliquées à gérer. J'étais quand même jeune, j'avais 20 ans à ce moment-là. J'étais dans une expérience auquel on ne s'attend pas forcément à cet âge-là. Ça devenait compliqué. Et vers 8-9 heures du matin, je perds le bouchon de queue. Et là, je les appelle et je dis, par contre, vous me checkiez, là, il faut faire quelque chose parce que je n'en peux plus. J'ai compris que je ne pouvais pas avoir la péridurale, j'ai compris qu'on ne pouvait pas me faire les doses de morphine, j'ai eu tout ce que j'avais. Par contre, là, il faut que ça bouge. Et en fait, elle me check et je suis à... Elle me dit un doigt large, un truc comme ça. elle part avec son service, donc je pense qu'ils ont dû potentiellement aller discuter de mon cas, elle revient, elle me dit, je vais appeler l'anesthésiste, on va vous poser la péridurale, mais elle me met bien en garde sur le fait que si on me pose la péridurale et que ça n'avance pas, c'est césarienne. Moi, j'étais en stade où je suis en mode, je m'en fous. Je n'ai jamais eu peur de la césarienne, je n'ai jamais eu peur des forceps, des ventouses, de tout ça. Juste là, j'étais en stade de fatigue, j'avais besoin d'aide. Donc même si on devait partir en césarienne tout de suite, passez-moi en césarienne, j'en avais rien à faire. Il fallait que ça bouge. Donc l'anesthésiste est arrivé assez rapidement. Je pense qu'un quart d'heure après qu'elle m'ait dit ça, il était déjà là. Le père de mon enfant n'a pas pu rester avec moi pendant la... la pose de la péridurale. J'avais une sage-femme qui était avec moi. Franchement, après avoir qu'on m'ait posé la péridurale, je n'ai pas compris et je ne comprends toujours pas à l'heure actuelle pourquoi les gens ont peur de la péridurale. Parce que moi, je l'ai tellement bien vécue, cette péridurale. Déjà, je n'ai absolument pas regardé la longue aiguille, le fil, tout ça. Et parce que, pour moi, la pose de la péridurale est tellement moins douloureuse que les contractions que tu vis à ce moment-là. Je ne comprends pas comment les gens peuvent en avoir peur. Pourtant, moi, je fais des malaises quand je fais des prises de sang. Donc vraiment, je n'ai pas les aiguilles. Mais alors, pour le coup, moi, ça a été une révélation, un bonheur. Juste, on m'a dit péridurale. J'étais en mode, alléluia, je vais vous bénéficier. Voilà. Et donc, on me pose la péridurale vers 10h du matin, quelque chose comme ça, entre 10h et 10h30. Donc, on m'a examinée juste avant. J'étais à un doigt large. on me pose la péridurale, on m'allonge, je suis à 2. On me perce la poche des os 20 minutes plus tard, je suis à 3. C'est-à-dire que j'ai fait plus d'évolution en 20 minutes après la pose de la péridurale qu'en 24 heures. Donc à ce moment-là, je me suis dit, wow, soulagement, ça avance.

  • Rébecca

    Comme quoi, en fait, te soulager, au final, ça t'a plus fait évoluer que... d'attendre et de ne pas avoir la péridurale ouais c'est ça,

  • Ombeline

    c'est ce qu'on me disait en fait le risque qu'on me disait c'était si la péridurale ne fait pas accélérer le travail, et bah vous partez en césarienne parce qu'on va pas pouvoir rester avec un col comme ça et une péridurale pendant 72 heures Moi, je me suis dit, soit ça avance, et tant mieux, soit ça n'avance pas, c'est Césarienne. Et c'est Césarienne, à un moment donné, il est rentré, il va falloir qu'il sorte le psy. J'étais hyper rationnelle là-dessus. Moi, je voulais qu'on m'aide et que ce soit confortable, et pour moi, qui doit le sortir, et pour le psy qui n'en souffre pas non plus. et donc là il y a quand même cette bouffée d'oxygène quand on me dit que j'ai pris deux doigts en 20 minutes je me suis dit wow donc j'ai eu raison d'insister sur la péridurale et ils ont eu raison aussi de me enfin j'ai eu raison d'insister et qu'ils me fassent confiance et à partir de ce moment là jusqu'à environ 18h à peu près donc on va dire de 11h à 18h ça avance vite Je prends environ un centimètre et demi par heure. Ça va assez vite. Moi, je peux me reposer en attendant. Bon, ce n'est pas un sommeil qui est réparateur, mais c'est toujours ça de pris quand tu n'as pas dormi pendant 24 heures. Donc, je fais des micro-sièges. Je m'endors, on me réveille, on me fout un doigt, on vérifie mon col, je me rendors. Vraiment, il y a des fois où ils m'ont vérifié, je n'ai même pas le souvenir qu'ils m'aient vérifié, tellement je pense que ma tête était ailleurs. J'étais tellement fatiguée que mon corps était là, ma tête n'était plus là. et arrivé vers 18h donc avant la relève il y a une sage-femme qui vient me voir et qui me dit madame vous êtes toute rouge quand même

  • Rébecca

    comme ça vous êtes toutes rouges en même temps dans les salles de travail il fait chaud pour l'arrivée des bubés il fait quand même chaud et elle me dit vous êtes toutes rouges on va quand même prendre votre température histoire d'être sûre qu'il n'y a pas de soucis évidemment j'ai de la fièvre Ça ne m'étonne pas parce que, ce que je te disais tout à l'heure, j'avais peur de l'accouchement avant parce que j'ai tendance à avoir des gros maux de ventre. Moi, je suis intolérante au gluten, donc les crises de maux de ventre, j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Et c'est vrai qu'à chaque fois que je fais une crise et que j'ai très très mal au ventre, j'ai de la fièvre. Donc, je pense que c'est juste une méthode de défense de mon corps contre la douleur. Donc, au moment où elle me dit que j'ai de la fièvre, ça m'étonne pas je connaissais pas les conséquences derrière mais elle me donne une info je suis en mode ouais ok d'accord d'habitude ok et pour le coup il y a une chance que j'ai eu quand même c'est que la péridurale a bien fonctionné je l'ai pas dit mais j'ai pas eu de soucis avec ma péridurale vraiment elle a été mise et je pense que 5-10 minutes après j'étais en mode yolo c'est bon tout va bien ouais la péris c'est ta plus belle découverte de cet accouchement je le dis maintenant quand je fais des crises par rapport au gluten si on pouvait mettre une péridurale je suis chaud mais pour le coup j'ai eu de la chance parce que j'avais entendu pas mal de témoignages de nanas qui disaient ça fonctionnait pas ou ça fonctionnait que d'un côté je sais qu'au début je crois que ça fonctionnait plus d'un côté que de l'autre mais on m'a dit de me tourner un peu pour qu'en gros le produit aille de l'autre côté et après ça tranquille aucun souci donc vers 18h il y a de la fièvre et elle me dit on est obligé vu qu'il y a de la fièvre de vous faire passer des antibios ils m'ont fait faire une analyse urinaire du coup et avec une sonde, vu que j'avais la péridurale que je ne pouvais pas me lever, donc on m'a mis une sonde urinaire, pareil, j'ai rien senti, rien du tout. On m'a vidé ma vessie comme ça, on m'a fait une analyse urinaire, une prise de sang, un test aussi au fond de la gorge, enfin bref, pour être sûre qu'il n'y avait pas de bactéries. et on m'a dit on va quand même vous faire passer des antibios parce que vu que vous avez de la fièvre dans le cas où il y a quelque chose vaut mieux que les antibios passent par votre corps pour votre fils plutôt que de devoir les donner directement au petit cantinet et il faut savoir qu'à ce moment là j'étais déjà à dilatation complète donc j'étais à dilatation complète vers

  • Ombeline

    18h30 je dirais quelque chose comme ça ça a quand même été très vite du coup on fait la période où on va le passer c'est ça je suis passé de 1 à

  • Rébecca

    10h30 et en 1, je pense, un doigt large pour me dire 1, toujours pour m'aider, à dilatation à 18 heures. Donc c'est quand même allé plus ou moins rapidement. Et je pense que c'est vraiment le fait de percer la poche des os, la péridurale, etc., qui a quand même fait bien bouger le travail, puis ça permettait aux petits d'avoir la tête bien en bas aussi. Et donc, elle me dit, vu que vous êtes à dilatation complète, en soit, on pourrait s'installer doucement pour préparer à pousser, sauf qu'on préférait que les antibios passent par votre corps plutôt que lui donner directement. Ce que j'entends, je ne ressentais pas à ce moment-là forcément le besoin ni l'envie de pousser. Donc, j'étais en mode, OK, je vais prendre une demi-heure de plus pour me reposer, je le voyais comme ça. On passe tous les antibios et arrivé vers, au moment de la relève, je dirais vers 19h30, un truc comme ça, je dis au père de mon fils, Ça pousse. Mais genre, ça pousse. Et la sensation, pour moi, c'est une des sensations dont je me souviens encore, parce qu'autant les douleurs de contraction, je ne m'en souviens plus. c'était il y a 80 années mais je m'en souviens plus autant la sensation de pesanteur au niveau du col et du périnée je m'en souviens encore je me souviens d'avoir vraiment une douleur mais vraiment le cliché de c'est comme quand t'as envie d'aller à la selle, c'est vraiment ça mais option ça fait super mal au début je me fais la réflexion je dis au père de mon fils mais peut-être je dois faire caca en fait je sais pas, dire leur droit d'aller en saut, de faire un truc j'ai pas envie de chier dans le lit, vraiment moi j'étais comme ça ça me faisait peur j'ai pas caca pendant l'accouchement mais j'avais peur d'en foutre partout si vraiment ça devait être ça et en fait au bout de 5 minutes je comprends vite que c'est pas du tout d'aller à la selle c'est que c'est le petit qui pose bien sa tête et qui trouve son chemin et donc une première fois vers 19h30 j'ai dit au père de mon fils écoute va chercher la sage-femme parce que là je sens que ça pousse il va une première fois dans le couloir dans le bureau il leur dit bah là elle sent qu'elle a besoin de pousser elle leur dit ouais ouais on arrive personne qui arrive ok je pense que là c'est en termes de temps, je sais pas si c'était 2 minutes après 5 minutes après, 10 minutes après, je sais pas mais une deuxième fois je redis au père de mon fils s'il te plaît va les chercher parce que là vraiment ça pousse ça fait mal et j'ai pas envie de pousser toute seule donc il va il a quand même un fort caractère moi j'ai mon fort caractère aussi donc au moment où tu commences à t'énerver t'as envie d'être écoutée, en fait c'est plus ça j'avais l'impression de pas être écoutée et qu'on faisait pas confiance dans mes ressentis alors que c'est moi qui ressentais le truc quoi donc une deuxième fois il retourne Oui, on arrive, on va l'appeler. Je crois que c'était l'oxygène de puriculture qui lui dit ça. On va appeler la sage-femme, elle va arriver. Et je crois que c'était juste après la relève. Dix minutes après, il n'y a plus personne. Et là, je commence à m'énerver. Vraiment, on va aller chercher parce que là, je vais me mettre à pousser toute seule. Je me doutais bien que même en poussant une fois toute seule, je n'allais pas sortir le bébé tout de suite. Mais je n'avais pas envie de me mettre à pousser toute seule et de potentiellement ne pas faire les choses correctement, de ne pas pousser au bon endroit. Enfin, c'est... Moi, je trouvais ça aussi effrayant, cette partie de l'accouchement, de devoir pousser. C'est encore un nouveau truc qu'on ne connaît pas. C'est une nouvelle expérience. On sait que ça fait mal. J'avais envie d'être accompagnée. Je n'avais pas de me mettre à pousser toute seule. Sauf que là, je sentais que ça devenait vraiment vital. Je devais pousser. Et la troisième fois, il commence vraiment à gueuler dans les couloirs parce qu'à un moment donné, il me voit, moi aussi, en détresse. on est fatigué aussi tous les deux parce que là on arrive à un stade où ça fait quasiment 35 heures qu'on n'a pas eu de vrai sommeil. On a fait des micro-siestes par-ci par-là, mais c'est absolument pas reposant. Donc il y a la fatigue qui arrive, il y a le fait qu'on n'ait pas des caractères très tranquilles qui arrivent aussi, et le fait qu'on ne nous écoute pas. Et il y avait aussi ce cliché sur le fait qu'on était des jeunes parents, on avait 20 ans, donc on était beaucoup moins pris en... en considération qu'un couple de parents qui a 25-30 ans. Et le tout fait qu'à un moment donné, c'est pas que tu pètes un câble, mais que t'en as marre. Et donc là, il retourne dans le bureau de la sage-femme en mode vraiment, là, vous venez. En fait, je pars pas sans vous, vous venez. Et elle finit par venir, la sage-femme, et elle dit, un peu saoulée... écoutez, on va se mettre à pousser, mais il est haut dans le bassin. Et c'est ce qu'elle m'avait dit une demi-heure avant. Elle m'avait dit, vous êtes à dilatation complète, mais on va attendre qu'il descende bien dans le bassin pour que vous ayez moins de travail à faire. Et j'avais entendu cette information, sauf qu'à partir du moment où je te dis j'ai envie de pousser, là, c'est physique. J'ai compris intellectuellement et psychologiquement ton information, mais là, c'est mon corps, il te dit autre chose. Je comprends qu'il soit haut dans le bassin, mais là... mon corps il veut sortir c'est vital à ce moment là et donc elle me dit on va s'installer mais il est haut dans le bassin donc ça va être long, ça va être compliqué déjà la belle manière de te mettre en position pour commencer à pousser et je commence à pousser une première fois et je me fais engueuler mais tout de suite mais vraiment engueulé j'ai eu parce que du coup je t'ai dit j'ai regardé le récit de mon accouchement pour vraiment avoir tous les détails et il y a plein de flashs qui me sont revenus au moment où je regardais la vidéo j'avais vraiment cette impression il faut prendre en compte la fatigue la douleur etc mais j'avais vraiment l'impression d'être infantilisée et je pense que le fait que on soit des parents jeunes, on n'avait pas plus de 15 ans on n'était pas ado quoi, mais le fait d'être des parents jeunes, ça donnait à tout le personnel médical l'impression qu'il fallait nous parler comme si on était des enfants qu'il fallait tout nous expliquer fois 6 comme si on avait un neurone dans le cerveau et qu'on n'était pas capable de comprendre les choses et tout alors que pour le coup je pense que j'ai fait tous les rendez-vous de ma grossesse, j'y suis toujours allée avec plaisir pour le coup la maternité, la parentalité tout ça c'est vraiment des sujets qui m'intéressent énormément donc je pense que même à 20 ans, j'étais plus renseignée que certaines mamans de 30-35 ans tellement c'est un sujet qui me passionne. Et donc, dès le début, je me fais engueuler. Mais engueuler vraiment de manière infantilisante. Et je me suis dit, je pense, à ce moment-là, ça va être compliqué. Au-delà de la douleur, si en plus j'ai un personnel devant moi qui n'est pas à mon écoute, alors que c'est quand même moi qui suis en train de sortir un gigot de mon corps, ça va être compliqué. Et je pense que je pousse à peine. cinq minutes avant qu'il y ait un déclenchement du pédiatre et de la gynécologue. La sage-femme me dit que le cœur du bébé ralentit, que ça ne va pas, que je pousse mal. En fait, je poussais bien, mais je ne poussais pas assez longtemps. Et j'ai essayé de lui expliquer, là je suis en train de donner mes dernières forces. Je n'ai plus d'énergie. Je pense que je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie et aussi épuisée de ma vie. Et je lui dis, là ce que je vous donne, c'est vraiment tout ce que je peux faire. et elle arrêtait pas de me dire oui mais on a toujours la force de sortir un enfant il nous reste toujours des dernières forces mais comme si sortir un enfant c'était aller chercher un morceau de chocolat à l'intermarché d'à côté non de sortir un enfant qui moi pour le coup c'est un bon bébé c'est pas quelques dernières forces qu'il me faut c'est là il me faut 6 heures de sommeil pour vraiment que je puisse le faire correctement et donc dès le début on me dit que je pousse pas correctement parce que même si je mettais la force vu que c'était pas assez long, c'était pas assez efficace donc il remontait tout le temps donc ça fonctionnait pas et déjà de base on partait qu'il était haut dans le bassin le fait qu'il remonte à chaque fois, ça aidait pas et donc ouais, assez rapidement je pense que dans les 5 premières minutes du fait que je me mette à pousser il y a le pédiatre qui arrive et la gynéco qui arrive donc là, si je te remets dans le contexte on est un dimanche à 20h, 20h, 20h15.

  • Ombeline

    Ok.

  • Rébecca

    C'était une gynéco de garde qui, pour le coup, n'avait pas très, très envie d'être là. Mais on l'a très vite compris qu'elle n'avait pas très envie d'être là. La pédiatre arrive, etc. Déjà, moi, au début, on ne m'explique pas trop. On me dit juste que le cœur ralentit. Donc, je passe de... Il y avait, du coup, le père de mon fils derrière moi, moi sur la table, la sage-femme qui, à la base, devait m'accoucher et l'auxiliaire de puer et culture. On était quatre. là d'un coup t'as la gynéco qui arrive la pédiatre et l'assistante du pédiatre et l'assistante du gynéco et machin en fait là tu te retrouves facile à 6, 7, 8 dans la salle et t'es en mode wow c'est beaucoup moins cosy d'un coup là déjà que c'était pas hyper cosy je comprends juste qu'on le fait on l'a fait venir parce que le cœur du bébé ralentit. Et si le cœur du bébé ralentit, il faut aussi faire venir le pédiatre. On ne me rassure pas du tout à ce moment-là. On ne m'explique pas. Parce que moi, le seul truc que je savais, c'était qu'on appelait la gynéco si au bout d'une demi-heure de poussée, on se rendait compte que ça n'avançait pas assez vite. Là, pour le coup, ça faisait cinq minutes que je poussais. Donc, j'ai eu du mal à comprendre. Après, je pense que j'étais aussi très fatiguée et que les informations qu'on me donnait, elles passaient sans trop passer. Et donc là, on me demande de pousser. sauf que j'ai donc moi de la douleur qui revient parce qu'en fait j'avais une péridurale qui était hyper bien dosée puisque je sentais quand j'avais besoin de pousser mais je ne sentais pas les contractions, enfin je ne sentais pas le mal de ventre, donc c'était hyper bien dosé sauf qu'en fait vu qu'ils savaient que je ne sentais pas les contractions, ils m'ont baissé la dose de la péridurale avant que je pousse pour être sûre que je sache quand est-ce qu'il faut que je pousse, ce qui fait que je suis arrivé à un stade où je ressentais les contractions pour pousser et en fait il n'y avait plus rien qui était anesthésié quoi ok Donc déjà, mauvais move de leur part, parce que je pense que j'avais vraiment la dose parfaite, mais eux, par anticipation, ils se sont dit Vas-y, vu qu'elle s'impose avec la contraction, on va la baisser. Donc je me suis mise à pousser avec la gynéco. J'avais le père de mon fils qui était là, derrière moi, la sage-femme qui devait m'accoucher, qui avait pris la place à droite de moi, qui appuyait sur mon ventre. J'ai su bien après que c'était désormais interdit de faire ça, mais qui appuyait sur mon ventre, mais d'une force, je pense qu'on ne m'a jamais appuyée dessus, sur n'importe quelle partie du corps de cette manière-là. Vraiment, j'avais l'impression que le but, c'était de me faire faire une descente d'organe. On m'a appuyée extrêmement fort sur le ventre. j'avais la gynéco qui m'engueulait et qui m'infantilisait, l'auxiliaire de puerre qui n'était pas bien plus sympa à ce moment-là. Je pense que si j'essaye de rationaliser, il y avait le côté aussi urgence où là, on sent que l'enfant commence à souffrir de tout ça. mais il y avait zéro prise en considération de ce que moi je ressentais en termes de psychologique et de physique.

  • Ombeline

    Et du coup, ça ralentit encore plus les choses. Si tu n'es pas en confiance, tu n'as pas envie, tu n'as pas la possibilité de tout donner, c'est normal.

  • Rébecca

    Je suis arrivée à un stade où je n'arrivais tellement plus à pousser correctement que je hurlais. et pour la petite anecdote peut-être une heure avant que je me mette à pousser on a entendu une femme dans la salle de naissance d'à côté hurler et la sage-femme a rassuré en disant non mais vous inquiétez pas c'est qu'elle a pas eu la péridurale et tout, vous inquiétez pas ça va bien se passer pour vous, une heure après c'est moi qui étais en train de hurler pour le coup j'ai vraiment traumatisé des gens parce que du coup je t'ai dit ma famille et mon ex-belle-mère étaient là la veille avec moi à la maison et vu que le travail avait bien avancé le dimanche ils s'étaient tous déplacés à la maternité pour venir rencontrer le psy dès qu'on... Je pouvais sortir de la salle de naissance. Il y avait mes parents, ma sœur et mon ex-belle-mère qui nous attendaient dans la chambre de maternité qui était peut-être à 50 mètres. Et au moment où je me mets à hurler, parce que vraiment, je pense que je suis à un stade où je n'ai plus la force de rien et je suis juste transcendée par la douleur, par la fatigue et tout ça, ma sœur sort de la chambre de maternité pour demander où est-ce que ça en est parce qu'il commençait à être inquiet aussi. Il savait que ça faisait une heure qu'on était en train de pousser, que ça n'allait pas. Pour eux, ils avaient compris qu'il y avait un truc de bizarre. et ma soeur sort à ce moment-là et elle m'entend hurler et elle reconnaît ma voix pour le coup j'avais 20 ans à l'époque ça faisait 20 ans qu'elle m'entendait parler elle reconnaît ma voix et ma soeur m'en parle encore 4 ans et demi après ça l'a traumatisée pourtant elle a 7 ans de plus que moi donc elle avait à l'époque 30 ans elle a fondu dans les bras de mes parents en mode vraiment c'est effrayant ce qui est en train de se passer parce qu'en fait il y a ma petite soeur qui est en train d'hurler et on ne peut rien faire on ne nous donne pas d'informations mais en même temps il y a quasiment tout le service qui était dans notre chambre Donc en fait, il n'y avait personne de dispo pour donner des infos. Et effectivement, la priorité, c'était qu'on s'occupe de nous et pas qu'on aille tenir en courant ma famille. Mais je sais que j'ai vraiment traumatisé ma sœur à ce moment-là. Et donc vraiment, je me mets à hurler. Et on m'engueule encore plus. Mais vraiment, avec une manière infantilisante, vous poussez dans la gorge, vous ne servez à rien, vous ne poussez rien, ce n'est pas correct, vous ne poussez pas correctement. Et au lieu d'avoir des mots d'encouragement et d'essayer de me pousser à faire les bonnes choses, on me descend. mais le truc c'est que quand on est fatigué et dans la douleur, on descend t'as pas ce boost de motivation pour dire ok c'est bientôt la fin,

  • Ombeline

    on va y arriver là je me sentais juste dégradée nulle au final ouais

  • Rébecca

    et en fait j'étais à un stade où j'arrivais même plus à les écouter c'est pour ça que je te mets la main comme ça parce que le père de mon fils c'était vraiment là au niveau de ma tête à gauche et la seule manière pour moi de réécouter le personnel médical c'était de le regarder lui il arrivait à comme récupérer mon attention je sais plus ce qu'il me disait mais je pense que ça devait être un truc basique un truc assez basique et le fait qu'il arrive à m'apaiser et à récupérer mon attention à ce moment-là, je pouvais regarder la sage-femme, la gynéco, tout ça, et écouter ce qu'elle me disait. Mais en fait, vu qu'elles étaient extrêmement dégradantes dans leur manière de faire, la sage-femme, toujours, qui appuyait en continu sur mon ventre, donc ça faisait une demi-heure que j'avais quelqu'un qui poussait hyper fort sur mes organes et sur mon fils, la manière dont on me parle, etc. Je ne me suis pas dit que j'allais mourir, mais je me suis dit que ce serait le seul et unique enfant que j'aurais. Tellement surprenant, c'était très compliqué. Et on arrive à un stade où il faut sortir la ventouse. Mais pareil, on ne me dit pas qu'on sort la ventouse. on sort la ventouse, c'est tout. C'est-à-dire que moi, au niveau de mon accouchement, je n'ai quasiment jamais eu de demande de consentement ou même d'information. Évidemment, s'il y a besoin de sortir la ventouse pour aider mon fils, faites-le.

  • Ombeline

    Oui, ne faites que d'information, on va le faire.

  • Rébecca

    Moi, je vois sortir un truc... Déjà, dans ma tête, la ventouse, c'était la ventouse des toilettes. Donc, je vois un truc qui ne ressemble pas du tout à une ventouse des toilettes. Donc, en fait, sur le coup, je ne sais même pas trop ce que c'est. Je pense que je me doute de ce que c'est, mais en fait, on ne me dit rien. Et ça, c'est vraiment un truc qui m'a dérangée, c'est qu'on ne me dise rien. Et donc on commence à utiliser la ventouse. On l'a utilisée deux fois avant qu'il sorte. Et alors là, je pense que c'est une des plus grosses douleurs de ma vie. Parce que je te le rappelle, j'ai quasiment plus de péridurale. et une des plus grosses peurs de ma vie aussi, c'est-à-dire que c'est leur métier. Moi, pour le coup, je leur fais confiance. Moi, je n'ai pas fait d'études de gynécologie, d'accouchement, etc. Ils savent mieux faire que moi. Moi, je n'ai que l'expérience d'une patiente, c'est tout. Et en fait, je la vois, donc déjà, la gynéco, toujours très, très agréable, mettre la ventre sur la tête. Donc moi, je ne vois pas ce qui se passe, mais je vois le geste qu'elle fait et je la vois tirer d'une manière, mais c'est impressionnant. J'ai cru qu'elle allait me tuer et qu'elle allait tuer mon fils. En fait, elle tire. je trouve ça d'une violence. Encore une fois, c'est leur métier. Donc, je pense que si elles tirent comme ça, c'est qu'il faut tirer comme ça. C'est que c'est nécessaire. En tout cas, c'est ce que j'essaye encore de me dire quatre ans et demi après. Mais elles tirent d'une violence et je la vois prendre un espèce de grand recul. Tu sais, comme si tu essaies de décrocher un truc et que tu as tellement décroché fort que tu pars en arrière. Et moi, je vois juste cet acte-là. La douleur plus cet acte-là. Et dans ma tête, j'avais l'impression que mon bébé était sorti et qu'il pendait au bout de la ventouse. vraiment peur de ça parce qu'en fait j'avais un drap donc je ne voyais rien, j'ai juste vu le recul la douleur parce que quand ça s'est décroché ça a re-rajouté une douleur et je me suis dit putain elle a mon bébé au bout de la ventouse elle fait quoi ? je pense que là la péridurale j'aurais pu me lever lui mettre un coup de boule tellement je... et en fait non, elle a tellement tiré fort mais ça n'a pas fonctionné donc elle a dû remettre la ventouse une deuxième fois, elle a retiré et à ce moment là le petit est sorti donc tu vois on a commencé à pousser vers 20h, 20h15, j'ai accouché à 21h10 ouais ça a quand même duré très très longtemps c'est ça à un moment donné on m'a dit après en suite de couche qu'on aurait très probablement dû me faire une épisio pour vraiment faciliter et que ça mette moins longtemps à sortir mais ça n'a pas été fait parce qu'il préférait la déchirure, je sais que c'est mieux et que c'est plus facile à soigner une déchirure qu'une épisio, en revanche tu vois moi je te dis pour le coup 4 ans et demi après il y a encore des fois où j'ai mal à ma cicatrice ça

  • Ombeline

    donc je ne suis pas sûre qu'une épisio ça aurait été bien plus compliqué à soigner parce que du coup quand il m'a déchiré il a bien déchiré c'était pas très long mais c'était bien déchiré avec des instruments en général on coupe parce qu'on sait que ça va déchirer beaucoup donc en fait même si c'est plus facile à cicatriser oui en temps normal sans instrument mais avec instrument rien que pour que ça passe forcément ça déchire rire

  • Rébecca

    On me l'a dit en suite de couche, après on aurait mieux dû le faire. Et je pense que clairement, je n'aurais pas poussé pendant une heure si on m'avait fait une épidurale. Parce que le fait est que mon fils est né à 3,890 kg, 54 cm. Donc c'était un bon gingo. Je n'ai pas sorti un petit bébé, il faisait son poids. J'ai relu mon dossier de maternité il n'y a pas très longtemps parce que j'avais pris le dossier pour porter plainte contre la gynéco après. Et dans le dossier, moi c'est une information qu'on ne m'a pas donnée, mais en fait il y avait une dystocie des épaules. ce qui expliquait aussi le fait qu'il était coincé dans mon bassin et qu'il n'arrivait pas à descendre et donc effectivement avec toutes ces informations là je me dis oui on aurait dû me faire une épisode, surtout que moi j'étais pas contre oui c'est ça aucun acte médical, juste je voulais qu'on fasse en sorte de m'aider et en fait ils l'ont pas fait à ce moment là, bon c'est fait de toute façon on reviendra pas en arrière et donc on me pose le petit sur moi et alors là c'est un moment hyper flou de ma vie parce que Comment dire ? Je ne sais pas combien de temps on me l'a posé. Je sais que ça a été très rapide. Je pense qu'on me l'a pris comme n'importe quelle personne qui accouche, on te le pose. Mais je ne sais pas si ça a duré deux secondes ou si ça a duré dix secondes parce que le petit avait une détresse respiratoire. Donc, je sais qu'on m'a très rapidement pris pour l'emmener, pas le réanimer, mais du coup, l'aider à s'oxygéner, etc. Mais alors, ça, c'est un moment qui sera toujours aussi flou dans ma vie, c'est que je ne sais pas combien de il est resté sur moi. Il n'est pas resté deux minutes, six secondes ou une minute ? Je n'en ai aucune idée. et donc à ce moment là il y a la réalisation du fait que ça y est on est parent le fait que moi comme je t'ai dit pendant ma grossesse j'ai pas forcément tissé lien avec mon enfant parce que je pense que je me mettais aussi pas mal de barrières mais il y a le fait de je suis maman à la naissance je n'aimais pas mon fils j'en parle pas assez régulièrement sur les réseaux mais j'en parle parce que ça me paraît important parce que c'est un sujet hyper sabou alors qu'en fait il y a beaucoup de mamans qui ressentent la même chose le coup de foudre c'est pas forcément automatique quand tu accouches, évidemment qu'il y a des femmes qui ça arrive mais c'est pas forcément automatique pour tout le monde mais tu vois je ne comment dire je n'aimais pas mon fils pas en mode je le détestais, c'était un inconnu pour moi donc il a fallu que je prenne le temps d'apprendre à l'aimer et à le connaître mais je savais que j'étais maman et que là je devais agir comme une maman donc le père de mon fils reste à côté de moi pendant quelques minutes et au bout de 2-3 minutes je lui dis écoute va avec le petit parce qu'en fait là il était en train d'être pas réanimé mais tu sais, aspiré et tout ça va avec lui, moi je me débrouille de toute façon je peux pas bouger du lit donc reste avec lui et donc après ça lui il est avec le petit et on ne me dit rien j'entends rien, c'est une pièce à part j'entends rien donc logiquement je pense que mon fils est en peau à peau avec son père vraiment dans le même sens Moi, pendant ce temps-là, le placenta sort. Pour le coup, c'est peut-être la partie où j'ai eu de la chance dans mon accouchement. C'est qu'il sort tout seul. Je n'ai même pas besoin de pousser. Je ne me souviens même pas d'avoir poussé. Il est sorti en entier, tout seul, d'un coup. Nickel, pas de souci. Et donc, vient le moment où il faut me recoudre. Vu que j'ai quand même été déchirée. Je crois que je n'ai eu que quelques points. En fait, c'est que j'ai surtout été déchirée sur plusieurs couches de peau. Plus qu'en longueur. Donc, il faut quand même bien recoudre. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure je n'ai plus de péridurale et donc à ce moment là il restait plus que la gynéco l'anesthésiste et la sage-femme avec moi non gynéco et sage-femme avec moi et donc sage-femme qui appelle l'anesthésiste pour qu'on puisse me remettre une dose de péridurale histoire que je ne sois pas recousue à vivre parce que pas fan du projet oui forcément la gynéco refuse d'attendre c'est à dire que je sais pas si c'est dimanche soir elle voulait regarder Koh Lanta ou le programme de télé qu'il y avait à ce moment là mais visiblement le fait d'attendre que je ne me sente plus ça lui a pas traversé l'esprit et donc elle commence à recoudre sauf que moi évidemment je me mets à hurler parce qu'en fait ça fait mal de se faire recoudre à vif surtout quand tu viens de vivre tout ça les ventouses toutes les douleurs et tout ça fait extrêmement mal donc là ça je fais ça m'appelle quand même l'anesthésiste et là on arrive dans une scène qui est pour moi encore surréaliste et que je suis la seule à avoir vécu puisque le père de mon fils ne voyait pas ça qu'il était avec le petit J'étais toujours les pieds dans les étriers, en train de me vider de mon sang parce qu'on est quand même en post-accouchement, donc ça coule. La gynéco qui ne veut pas attendre, l'anesthésiste et la sage-femme en train d'embrouiller la gynéco pour qu'elle veuille bien attendre que la dose de péridurale fonctionne. Donc j'avais les jambes écartées comme ça, 35 heures sans sommeil, des douleurs comme pas possible, et trois personnes en train de se prendre le bec entre mes jambes. c'est une merde c'est une merde et je trouve ça dingue parce que du coup je suis la seule à avoir vécu ça parce que du coup eux ils se rendaient par contre qu'ils se prenaient la tête entre mes jambes je pense que c'était une situation normale dans leur travail de voir les jambes écartées donc ça les choquait pas et moi j'étais vraiment en mode t'as une gynéco qui a déjà eu aucune douceur qui m'a dégradée pendant l'accouchement qui a laissé faire la sage-femme des choses qu'elle n'aurait pas dû faire qui m'a mal parlé qui ne m'a absolument pas encouragée qui ne m'a absolument pas donné d'informations sur ce qui se passait pendant que je poussais et qui en plus de ça ne va pas me respecter jusqu'au bout puisqu'elle veut me recoudre à vif. Et pour moi, je ne voulais jamais poser la question à cette gynéco. Et je ne l'ai d'ailleurs jamais revue. Je n'ai même pas fait mon rendez-vous de postpartum avec elle parce que vraiment, c'était hors de question pour moi de l'avoir. Et je me dis, elle va vraiment me bousiller jusqu'au bout. Elle a défoncé ma santé mentale sur ce truc-là. Mais en plus, elle va défoncer mon corps jusqu'au bout. Et pour moi, cette situation, elle est vraiment lunaire parce que ça a duré plusieurs minutes. Parce que vraiment, je pense que l'anesthésiste et la sage-femme avaient quand même vu ma détresse.

  • Ombeline

    le fait que c'est mal et que c'est pas normal en fait de recoudre quelqu'un ça paraît logique recoudre à vif sur toutes ces parties là ça fait très mal quoi il y a un moment et surtout que accessoirement la chance que j'avais c'est pas comme si j'avais accouché sans péridural,

  • Rébecca

    sans perfusion, sans rien je veux dire là t'avais juste à refoutre une dose t'attends aller 5-6 minutes grand max et ça repart quoi je partais pas de zéro en péridural je pense que j'avais peut-être 1 ou 2 sur 10 en termes de péridural je faisais pas grand chose pour que ça serait actif Et donc elle a refusé, ce qui fait que j'ai été recousue pendant plusieurs minutes à vif, et vu qu'elle était irraisonnable, l'anesthésiste a quand même remis une dose de péri. En fait, il l'a fait pendant qu'elle le faisait, en espérant que ça ne soit pas trop tard pour la péri, et que je puisse au moins avoir la fin de ce moment-là avec la péri. Et donc on va dire que j'ai fait moitié sans péri, moitié avec péri. donc la femme agit vite en plus ouais je sais pas franchement en termes de temps après mon accouchement c'est hyper abstrait pour moi parce que j'arrive plus du tout à me remémorer si c'était 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 1 heure c'est hyper abstrait et par contre pendant tout le moment où je me fais recoudre la sage-femme et l'anesthésiste restent avec moi pendant que la gynéco elle fait sa vie et qu'elle en a rien à foutre de tout elle reste avec moi et en fait au moment où je me fais recoudre encore une scène lunaire je vois une couveuse arriver je t'ai dit tout à l'heure je pensais que mon fils était en pot à pot avec son père et là je vois une couveuse arriver et franchement ça fait un tour dans ma tête avant que je comprenne qu'il va partir en éonate et qu'il y a un souci et en fait là encore une fois vu qu'on ne me donne aucune information parce que t'avais trois icotons en train de s'embrouiller entre mes jambes je ne savais pas ce qui se passait avec mon fils donc moi j'avais la belle image de mon fils en pot à pot avec son père et en fait mon fils mon fils est en train d'être du coup je ne sais même pas vraiment les soins qu'ils lui ont fait mais il a pu être emmené en néonate et on me donne une information mais cache pistache la couveuse arrive je comprends qu'il y a un souci et on me dit votre fils va partir 48h en néonate ils prennent mon fils ils s'en vont Il faut se dire qu'à ce moment-là, je n'ai pu tisser aucun lien avec mon fils, mis à part les quelques secondes où je l'ai eu sur moi, je n'ai tissé aucun lien avec mon fils. Je n'ai même pas pu lui faire un bisou, pas pu le câliner. Je n'avais pas prévu d'allaiter, mais j'avais prévu de faire une tétée d'accueil. Bon, ça n'a pas pu se faire parce que le poids-pau n'a pas pu se faire, mais c'est que j'avais une image. Je me disais, en fait, moi, ça ne va pas, mais vas-y, au moins, le petit est avec son père et ça va, ils sont tous les deux collés l'un à l'autre. mais en fait en plus du fait que moi ça va pas je me rends compte qu'on me donne même pas l'information que mon fils doit aller en néonate pour un enfant c'est pas toujours dramatique la néonate mais ça reste il est séparé de ses parents donc forcément il y a quelque chose s'il y va c'est qu'il y a quand même nécessité d'y aller et que les premiers soins doivent être effectués là-bas donc c'est quand même assez important et moi je ne sais pas ce qu'il se passe et du coup à ce moment là elle me donne juste l'information donc moi toujours en train de me faire recoudre elle me donne juste l'information votre fils va aller en néonate pendant 48 heures ils prennent le petit et ils s'en vont moi je vois juste mon fils à travers une couveuse et donc moi en train de me faire recoudre et je regarde cet enfant en me disant putain c'est le mien mais pourquoi il n'est pas là avec moi ? En fait, j'avais l'impression d'être dans un monde parallèle où on ne me respecte pas, on ne respecte pas mon rôle de maman, on ne me donne pas d'informations, je ne sais pas ce qui se passe. C'est extrêmement frustrant à ce moment-là de ne pas savoir ce qui se passe. Et donc là, le petit, je lui dis, donne-moi mon téléphone, parce que mon téléphone était forcément à l'autre bout de la pièce, je ne pouvais pas me lever. Je lui dis, donne-moi mon téléphone, tu vas avec le petit. Ils finissent de me recoudre, et à ce moment-là, tout le monde se barre. Je me retrouve donc potentiellement peut-être une demi-heure après mon accouchement, complètement seule en salle de naissance, sans information sur mon fils, sans photo de mon fils, parce que mine de rien, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Je ne sais pas combien il pèse, je ne sais pas à combien il mesure, je ne sais pas si c'est un gros bébé, pas un gros bébé. On avait fait une estimation, mais pour le coup, sur le moment, je ne sais pas. Et je suis seule. forcément le père de mon fils était en néonate avec lui mais ça ne captait pas parce que c'était au sous-sol donc il ne pouvait pas ni m'envoyer de photos ni m'envoyer de nouvelles ni de messages et donc là la chance que j'ai eue j'essaye toujours de voir la chance dans le malheur la chance que j'ai eue c'est que du coup il y avait toujours mes parents ma soeur et mon ex-belle-mère qui attendaient dans la chambre parce que pareil eux n'ont pas eu d'informations ils ont juste ouvert la porte à un moment donné et ils ont vu le père de mon fils partir avec le psy en couveuse et les médecins donc pareil ils avaient compris ils n'ont pas pu avoir de nouvelles non plus parce qu'évidemment le père de mon fils n'a pas fait un détour par la chambre pour leur expliquer ils sont partis directement en néonate et donc à ce moment là heureusement qu'il m'a donné mon téléphone avant de partir, j'appelle ma mère et je lui dis maman tu viens, genre vraiment tu viens genre s'il te plaît, vraiment j'en étais à la supplier s'il te plaît, je pense que ça aurait été ma soeur ou mon père c'était la même chose, là il y avait ma mère donc je préférais que ce soit ma mère mais j'avais besoin de ne pas être seule, tu viens de vivre un truc traumatisant, tu n'as aucune information ni sur ton corps, ni sur rien. Pareil, on m'a fini de me recoudre, on m'a mis un slip-filet, tout le monde est parti. Je ne sais pas combien de temps je reste, je ne sais pas si j'ai des forts saignements. Rien, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que mon fils a, je suis dans l'incompréhension totale, autant pour mon corps que pour la suite, que pour mon fils, je ne sais rien. et donc ma mère finit par venir et il faut savoir que ma mère n'a pas un fort caractère du tout c'est la femme sage de la famille qui va un peu se laisser faire qui va un peu poulet ses poulets je crois qu'elle n'est jamais vue aussi virulente avec des gens que ce jour-là parce qu'il partait du principe que c'était un accompagnant donc si le père de mon fils était parti je n'avais pas le droit à un autre accompagnant voilà à ce moment-là clairement j'aurais pu insulter des mères et je pense que ma mère aurait pu insulter des mères aussi alors qu'elle n'a jamais fait ça pour moi Mais là vraiment, il s'agissait de son bébé à elle, qui avait besoin d'elle.

  • Ombeline

    Oui, et puis qu'elle était celle que ta sœur avait entendu hurler, donc forcément, elle voulait savoir comment ça allait. Elle savait que tu avais besoin d'elle, donc c'est encore pire.

  • Rébecca

    Et donc elle va avoir une auxiliaire puaire qui l'amène dans ma chambre, en disant vraiment, vous restez cinq minutes, après vous partez. et elle est restée plus d'une heure avec moi et alors le culot d'une sage femme qui repasse une heure après en mode ah bon on a oublié que vous étiez là elle rentre dans la chambre elle dit ah bah madame il faut partir certainement pas en fait je suis toute seule on me donne aucune information je sais pas ce qu'il y a mon fils je sais pas ce que j'ai moi on me laisse toute seule après un accouchement c'est traumatisant et je crois qu'elle va partir mais là je crois que même avec la péridurale j'aurais eu la force de me lever et de lui fermer la porte au nez et ma mère pour le coup je l'ai vue vraiment en mode maman Lou et je pense que je l'avais jamais vue comme ça mais vraiment là on touchait à son bébé son bébé qui venait d'avoir un bébé qui avait eu probablement le pire accouchement qu'elle aurait pu imaginer et alors là vraiment il fallait pas toucher à son bébé et alors je peux te dire que ma mère elle aurait dû rester 5 minutes elle est restée jusqu'à ce que je rentre dans la chambre après de m'appeler et alors là il n'y avait aucun moyen d'aller loger ils auraient pu appeler la sécurité, je pense qu'elle ne partait pas non plus et je pense qu'ils ont vu à son regard et à mon regard qu'il n'y avait zéro moyen qu'on me laisse toute seule dans la chambre Et finalement, je suis restée du coup un peu plus de deux heures, je crois, dans cette salle. Donc, dis-toi que c'était du coup un dimanche à 23h30. Mes parents qui habitaient à une heure de route, ma sœur à une heure de route. Alors, mon ex-belle-mère qui était à côté, mais sur le principe, un dimanche à 23h30, tout le monde bossait le lendemain. Et tout le monde était encore dans la chambre de la maternité, parce qu'en fait, on ne savait pas ce qu'il en était. Même moi, je ne pouvais pas leur donner d'un. Je ne savais pas ce qu'il en était. Et on a fini par me ramener en chambre. Je crois que le père de mon fils était encore en néonate. et moi de toute façon je n'avais pas le droit de descendre donc j'en ai reparlé avec ma meilleure amie qui vient d'accoucher, qui a eu aussi un accouchement un petit peu compliqué et elle trouvait ça hallucinant qu'on m'ait interdit certaines choses mais moi mon fils est descendu en néonate je pense qu'à 21h30 il y était en ayant accouché à 21h10 et je n'ai pas pu descendre en néonate avant minuit et demi c'est à dire que pendant 4h j'avais accouché je ne savais pas qui était mon enfant pas de nouvelles je savais pas ce qu'il allait on m'a juste dit tant que vous avez pas fait pipi vous partez pas frère je peux pas me lever comment veux-tu que j'aille faire pipi tout seul ça veut dire quoi ça veut dire que je dois dormir une nuit en sachant que je suis maman mais en ne pouvant pas rencontrer mon enfant et donc j'ai dû me forcer on me tenait à bout de bras pour que j'aille faire pipi parce que du coup il m'avait remis une dose de péridurale pour bah oui pour la pour te recoudre qu'on me tenait à bout de bras et sauf que même si je ne ressentais pas forcément d'amour pour mon fils. Je savais que j'étais maman. Il était hors de question que j'aille me coucher, même si j'en avais extrêmement besoin, que j'aille me coucher sans avoir vraiment rencontré mon fils. Et donc, entre-temps, le père de mon fils est remonté de la néonate. Donc, ils ont essayé de m'aider avec mes parents pour que je puisse aller faire pipi. on leur a annoncé le prénom à ce moment-là non plus parce qu'ils n'étaient pas au courant alors c'était la pire annonce possible parce qu'on aurait aimé qu'ils puissent le rencontrer en même temps que dire le prénom etc mais bon les choses ne se sont pas faites comme ça et donc à ce moment-là après tout le monde part et je descends en maternité après tant que mal avoir réussi à faire pipi pour aller rencontrer mon fils j'étais en fauteuil roulant et j'étais en fauteuil roulant pendant 4 jours à la suite de ça jusqu'à un moment donné où ils m'ont enlevé le fauteuil roulant ils m'ont dit non là ça fait 4 jours là vous arrêtez il faut se lever je tiens pas sur mes jambes je fais comment je vais plus en déhonnête voir mon fils ça fonctionne comment et du coup ça a été un enchaînement autant que ce soit en fait je pense que La violence gynécologique, elle est arrivée vraiment au moment de la mise en place, au moment où on a poussé. Parce que le fait de ne pas mettre la péridurale trop tôt, c'est médical aussi, il y a des raisons qui font ça, et ce n'était pas pour m'emmerder, je pense. Pour moi, c'était extrêmement douloureux, mais ce n'était pas pour m'emmerder, il me prévenait aussi des risques, etc. Je pense que les violences gynécologiques, elles sont vraiment, même violences psychologiques tout court, elles sont vraiment arrivées au moment où il y a eu le manque d'informations, le manque de consentement. que ce soit autant à mon sujet que pour mon fils surtout comme je te le disais au début je ne suis pas une patiente chiante dans le sens où moi accoucher dans les étriers parce que c'est plus pratique pour vous bien sûr il n'y a pas de soucis péridural dose de cheval bien sûr il n'y a pas de soucis il

  • Ombeline

    faut faire moi je faisais tout il fallait ça tu as accouchement médicalisé tu n'avais pas du tout peur et au contraire c'est ce que tu voulais en fait donc

  • Rébecca

    et je pense que vraiment les violences en tout cas moi je les ai ressenties à ce moment là vraiment au moment où je me suis mise à pousser et qu'on a commencé à m'infantiliser, à mal me parler à ne pas du coup m'encourager mais totalement l'inverse, à me descendre le fait de me recoudre à vif, le fait d'avoir aucune information sur ce qui se passait dans la vie de mon enfant en fait et je pense que cet accouchement a clairement joué sur le fait que j'ai mis du temps à tisser des liens avec mon enfant les 11 premiers jours de sa vie, je m'occupais de lui de manière mécanique. Je le calinais, je le berçais, je le changeais, je le disais à manger. Enfin, je le faisais, mais de manière mécanique et pas par amour. Le 11e jour, je me suis dit Ah si, je t'aime Mais je pense que clairement, mon accouchement ne m'a clairement pas aidée à tisser des liens, parce qu'il a été en néonate pendant trois jours. Il a passé deux jours pleins où on pouvait le voir quand on voulait. Une journée où il a pu, donc le mercredi, lundi, mardi, on est au Nath. Le mercredi, il a pu remonter avec nous de 14h à 20h en chambre, parce que nous, on était vraiment à l'hôtel du coup. On était en chambre en maternité et on n'avait pas d'enfant avec nous. donc on pouvait descendre le voir le mercredi ils lui ont donné une permission j'ai l'impression que mon fils était en prison une permission pour qu'il puisse passer l'après-midi avec nous donc c'est vraiment à ce moment là que mes parents sont venus rencontrer le psy c'était aussi très compliqué parce qu'on le faisait monter en chambre mais il avait des perfusions, il était oxygéné c'était pas non plus la vision que t'as quand tu accouches et finalement il a passé sa dernière nuit en néonate du mercredi au jeudi et on nous a dit tous les examens sont revenus corrects donc c'est bon il peut remonter avec vous et en fait à la base le projet c'était de nous faire sortir le jeudi parce que ça faisait plus 4-5 jours post-accouchement donc ce qui est le temps normal en maternité et moi je leur ai dit bah non moi je suis la petite dernière le père de mon fils était le petit dernier de la fratrie aussi on ne s'est jamais occupé d'enfants avant ça on nous a même pas appris à changer de couche on nous a pas appris à faire à manger tu sais tous les basiques quand tu deviens parent parce que la néonate pensait que la maternité nous avait montré, la maternité pensait que la néonate nous avait montré, mine de rien aucun de nous avait montré donc on ne savait même pas changer une couche les premiers soins, les soins du cordon les soins des yeux, du nez les soins vitaux quoi et donc moi je leur ai dit mais il y a zéro monde où on rentre jeudi on vient de récupérer notre enfant il y a zéro monde où on rentre jeudi et finalement on a réussi à gratter jusqu'au samedi midi et donc on est rentré du coup moi j'ai été hospitalisée le samedi soir, j'ai accouché le dimanche soir et on est rentré le samedi midi à la maison et ça a été extrêmement traumatisant pour moi parce que quand j'ai sorti le petit tu vois j'ai peut-être une notion de temps quand je l'ai eu les quelques secondes sur moi ça a juste été le temps que je regarde le père de mon fils et que je lui hurle dessus en me disant il y en aura qu'un en mode la traumatiser et je pense que le temps où il a été sur moi c'est vraiment juste le temps de cette phrase et pendant plusieurs années après ça bon après je me suis séparée du père de mon fils donc il y a d'autres raisons aussi qui font que j'ai pas envie de deuxième enfant pour le moment mais cet accouchement ça a été vraiment pour moi un facteur du fait que je ne voulais pas de deuxième enfant oui forcément je sais que ce à quoi tu peux t'attendre ou tu peux espérer pour un accouchement c'est pas forcément que ça se passe comme ça que ça se passe j'étais aussi réaliste que j'allais pas pouvoir ne pas avoir de douleur j'en étais consciente mais là c'était vraiment au-delà du pire que j'avais pu imaginer et je pense que ne serait-ce que s'il n'y avait pas eu toutes ces violences psychologiques et qu'il y avait eu de l'encouragement de la bienveillance au moment de la pousser et de me faire recoudre je ne l'aurais pas vécu pareil je pense qu'après coup je me serais dit ça a été dur mais on l'a fait là j'ai jamais pu me dire ça donc ça a été compliqué tu vois à l'heure actuelle mon fils a 4 ans et demi et maman n'est pas prête de refaire un deuxième enfant maman n'a pas la moitié pour faire un deuxième enfant mais maman n'a pas du tout envie de faire un deuxième enfant pour plein de raisons mais aussi encore pour l'accouchement ça

  • Ombeline

    laisse vraiment des traces qui sont

  • Rébecca

    j'ai été la enlevée j'avais fait en sorte de récupérer mon dossier quelques mois après mon accouchement parce que ça me paraissait important en sachant qu'à mon avis le dossier allait être classé sans suite pour la plainte parce que je me suis dit l'hôpital est bien armé ils savent bien protéger leurs praticiens aussi donc je ne m'attendais pas à grand chose mais ça me paraissait important de me dire si elle a été comme ça avec moi à mon avis elle a été comme ça avec d'autres gens aussi et c'est pas juste qu'une femme ou qu'un homme pourrissent un accouchement de cette manière c'est pas juste l'accouchement c'est censé être le plus beau jour de ta vie même si on sait que c'est pas forcément évident t'es pas censé avoir des mauvais souvenirs comme ça et finalement j'ai payé 28 euros je crois pour récupérer mon dossier 28 euros de frais de photocopie quand même ils se dosent bien au niveau de et j'ai tout relu en détail il y a plein d'informations qui manquent évidemment parce que tout ce qui est le fait d'être couillée à vif les paroles qu'elle a eues etc le fait d'appuyer sur mon ventre évidemment ça s'est pas noté sur le dossier pourtant moi je m'en souviens bien bon et finalement après j'ai jamais eu la force de le faire je sais que le délai n'est pas proscrit encore donc je pourrais encore le faire mais là à l'heure actuelle j'ai plus envie de me lancer là-dedans par contre ce qui est certain c'est que je leur ai fait la plus mauvaise pub de la terre et que chaque personne qui habite pas très loin de l'hôpital et qui doit coucher là-bas je leur dis par pitié faites un peu plus de route mais allez ailleurs parce que là moi j'ai eu un problème avec cette gynéco là mais pendant que j'étais enceinte j'ai eu un problème avec un autre gynéco qui pareil ne m'a pas respecté ni physiquement ni psychologiquement et j'ai l'impression qu'il y a énormément de praticiens vraiment gynéco plus que sage-femme parce que les sage-femmes étaient très gentilles mais alors les gynéco que j'ai rencontrés là-bas c'était un enfer sur terre et je ne comprends même pas comment ils ont encore le droit de pratiquer et voilà et ça allait ensemble et je pense que c'est plus la force d'aller au bout des démarches mais je pense que j'aurais dû le faire ouais en tout cas ça t'aurait pas forcément aidé à guérir donc c'était plus le côté psychologique de me dire tu m'as pas respecté et je vais aller au bout du non respect que tu m'as fait mais en fait après avec la vie de maman et puis il y a eu le confinement et il y a le covid et en fait après c'est pas que tu passes à autre chose parce que j'oublierai jamais mon premier accouchement et je pense que pour le coup quand j'étais enceinte de mon fils je n'avais pas peur d'accoucher que lorsque j'aurais une prochaine grossesse j'aurais peur d'accoucher et oui forcément là je suis au stade où ça fait 4 ans et demi donc cet accouchement là ne m'empêchera plus d'avoir un deuxième enfant ce sera plus la raison qui fera que non je n'en veux pas de deuxième par contre je pense sincèrement que c'est le truc qui me fera avoir peur de l'accouchement tu

  • Ombeline

    vas plus appréhender ton accouchement que là t'es allée en toute confiance c'est ça,

  • Rébecca

    c'est le jeu

  • Ombeline

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience, je pense vraiment que t'es pas la seule à vivre ce genre de choses et rien que savoir qu'on est pas seule ça peut faire du bien donc merci beaucoup de l'avoir partagé avec moi et avec tous ceux qui l'écouteront avec plaisir c'est un peu une thérapie aussi ouais je pense que ça aide d'en parler aussi de se sentir peut-être un peu plus écoutée en détail sur ce moment là parce que souvent l'accouchement on passe un peu bon voilà t'as accouché il va bien c'est bon alors merci

  • Rébecca

    on oublie tout ce que t'as vécu après et on vient uniquement pour voir le bébé alors qu'en fait c'est quand même assez traumatisant mais même je pense pour un accouchement qui se passe bien des fois les mamans elles sont quand même, une fois qu'elles ont senti le bébé elles sont plus chouchoutées et il y a vraiment ce truc de allez maintenant on veut le bébé,

  • Ombeline

    toi on s'en fout alors que vraiment c'est important le postpartum d'être accompagnée on a passé 9 mois à se soucier que de toi et d'un coup d'un seul et d'un souci que de l'enfant et t'es en mode bon bah moi ça va pas trop mais bon

  • Rébecca

    ça va pas trop la chute d'hormones est pas évidente les douleurs c'est pas évident mais tranquille ça va coucou il est beau c'est vrai que merci beaucoup à toi et puis je te souhaite plein de courage pour la suite et je te souhaite de réussir à

  • Ombeline

    passer à passer à S-CAP quand même de passer à autre chose même si c'est pas facile du tout et bah merci beaucoup et puis merci beaucoup à toi surtout pour ton temps et ton écoute

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous partager l'histoire, et l'accouchement d'Ombeline. Une expérience loin d'être idyllique, avec des contractions n'agissant pas sur le col pendant une bonne partie de la grossesse qui se sont naturellement soldées par un travail très long avec des contractions toujours douloureuses mais peu efficaces.


Si Ombeline rêvait d'un accouchement par césarienne, sous anesthésie générale, pour "ne rien sentir", ce n'est pas vraiment l'expérience qu'elle a vécu. C'est finalement une péridurale salvatrice qui l'a libérée d'un long travail douloureux mais une fois passée en salle d'accouchement, le dialogue avec le personnel médical devient très compliqué, voir impossible. Elle se sent complètement infantilisée, elle fini même par subir une expression abdominale, une intervention par ventouse sans aucune information, une baisse de la péridurale non conssentie "pour son bien" et des points de suture à vif.... Une expérience loin des contes de fées qui mérite d'être partagée et entendue !


Retrouvez Ombeline sur son instagram : @ombelineandco

Pour en discuter ou en savoir plus rendez-vous sur Instagram @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie. Salut, moi c'est Ongleline, je suis maman d'un petit garçon de presque 4 ans et demi, et je travaille dans l'influence, dans la création de contenu. Voilà, et j'ai bientôt 25 ans. Ok, parfait, très belle présentation. Alors, première question qui nous met directement dans le bain. Est-ce que tu avais pensé à Couchemart dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'était un projet, quelque chose qui te faisait peur, quelque chose qui te donnait envie ? Alors moi j'ai été plutôt dans le contraire, c'est-à-dire qu'avant de tomber enceinte, j'ai toujours été traumatisée de l'accouchement, j'avais extrêmement peur d'une grossesse parce que j'avais extrêmement peur d'accoucher, j'ai toujours été hyper sensible à tout ce qui est mon mot de ventre, donc je me suis dit décontraction, je vais mourir. Et finalement le jour où je suis tombée enceinte parce que c'était une grossesse surprise et que j'avais décidé de poursuivre la grossesse, je n'ai plus jamais eu peur de l'accouchement. C'est très bizarre. Alors que normalement, moi, de ce que j'ai entendu des témoignages, c'est plutôt l'inverse. Tu n'as pas forcément peur tant que ça ne t'arrive pas. Et quand tu tombes enceinte, tu commences à te poser des questions. Moi, à partir du moment où je savais qu'il était rentré, que j'allais le garder, qu'il allait devoir sortir, ça ne m'a plus jamais traversé l'esprit.

  • Rébecca

    Ok. Donc, c'est vrai que c'est assez étonnant. Mais bon, du coup, après, chacun gère comme il peut. Ok. D'accord. Donc, du coup, comment s'est passée ta grossesse ? Donc, cette grossesse surprise. Est-ce que tu l'as quand même bien vécue ?

  • Ombeline

    Alors moi j'ai eu deux grossesses surprises à ce moment-là, c'est-à-dire que j'étais tombée enceinte un an auparavant, j'avais fait un IVG parce que c'était ni la bonne personne ni le bon moment, et le fait est que je suis tombée enceinte un an jour pour jour après la grossesse de l'année d'avant. Je ne sais pas si ça c'est clair, mais en gros je suis tombée enceinte le 24 février 2018, et j'ai fait un IVG et j'ai su que j'étais enceinte de mon fils le 24 février 2019. vraiment le 20 février maintenant je l'attends à chaque fois en disant ce qui va me tomber dessus et donc j'avais 19 ans quand je suis tombée enceinte vu que je sortais d'un IVG quelques mois auparavant je pensais être capable de refaire un IVG parce que je savais aussi que c'était pas forcément le bon moment et j'avais pris les rendez-vous pour un IVG et finalement j'ai annulé au dernier moment parce que vraiment je me sentais pas capable et donc voilà un petit peu compliqué à se mettre en place la grossesse les trois premiers mois j'étais extrêmement malade en parallèle de ça j'étais encore dans mes études puisque j'avais 19 ans je passais mon BTS au CNED donc j'avais des examens à faire assez régulièrement je devais travailler mais je passais mon temps à vomir donc c'était pas forcément évident en tout cas la mise en place de cette grossesse une fois que j'avais décidé de la poursuivre ça a déjà été psychologiquement quelque chose il y a plusieurs fois où je me suis dit je vais avorter juste par rapport aux douleurs du premier trimestre tellement j'en pouvais plus Donc la mise en place a été compliquée.

  • Rébecca

    D'accord, une fois le cap du premier trimestre franchi est-ce que tu as senti une diminution de tes symptômes et puis du coup est-ce que ça allait mieux aussi au niveau de l'acceptation ?

  • Ombeline

    Eh ben j'ai envie de dire oui et non dans le sens où pendant toute ma grossesse j'ai pas forcément eu le souvenir de vraiment tisser des liens avec mon fils pendant que j'étais enceinte le papa de mon enfant lui était très connecté à notre fils c'est-à-dire que tous les jours dès qu'il rentrait du travail il lui parlait les mains sur mon ventre pendant des heures moi j'avais beaucoup plus de mal avec ça mais parce que je pense que L'annonce de la grossesse n'était pas évidente, la situation dans laquelle on était, etc. Ça faisait que six mois qu'on était ensemble, on était plus en vue de se séparer que de rester ensemble. Donc je savais que tout ça, je pense qu'inconsciemment, ça jouait beaucoup sur cette grossesse. et j'en ai assez ouvertement parlé sur mes réseaux, c'est vrai que je ne ressentais ni des bonnes choses ni des mauvaises choses pour mon fils pendant que j'étais enceinte. J'avais l'impression d'être vraiment neutre. Après, pour le coup, j'ai beaucoup mieux vécu le reste de la grossesse. Ça n'a pas forcément tout le temps été évident. J'ai été alitée quelques semaines, j'ai fait pas mal de contrôles, etc. Mais on va dire que le deuxième et le troisième trimestre étaient plus simples à gérer que le premier. Il y avait moins de douleurs.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, tu as été alité. Pour quelles raisons il y avait des problèmes au niveau du bébé ou de toi ?

  • Ombeline

    C'était un alitement qui n'aurait pas dû être mis en place. Voilà. C'était une erreur du gynéco qui m'a vue ce jour-là. C'est qu'en fait, il a mesuré mon col et il m'a dit Oula, votre col, il a beaucoup trop descendu. Je pense que j'étais à la moitié de ma grossesse, parce que c'était pendant l'été. Et on m'a dit Oula, mais si vous descendez en dessous de 25 mm, on doit vous hospitaliser jusqu'à le reste de votre grossesse. Il faut rester halité, etc. Et donc, j'ai annulé tout ce que j'avais prévu pendant ces deux, trois semaines-là. et je n'arrêtais pas de dire au père de mon fils je ne sais pas, je pense qu'il faudrait qu'on aille refaire contrôler par la sage-femme qui me suit parce que c'était un contrôle à l'hôpital qui avait été fait assez rapidement et je lui ai dit, je ne sais pas, il faut qu'on aille recontrôler parce que j'ai l'impression qu'en fait il y a un mauvais contrôle et en fait effectivement on est allé recontrôler par ma sage-femme qui me suivait et mon col n'avait absolument pas bougé de 1 ou 2 mm mais je crois que j'étais peut-être passée de 40 mm à 36 mm quoi donc t'es quand même large il n'y avait absolument pas de raison d'alitement elle m'a dit mais mon dieu continuez à vivre il n'y a absolument aucun souci et pour le coup j'ai bien fait de m'écouter mais j'ai quand même été alitée pendant ces 2-3 semaines là et c'est à ce moment là que j'ai commencé à partager sur les réseaux parce que quand j'ai été alitée je me suis dit oulala si je dois tenir encore 3-4 mois enfin même plus 5 mois sans rien faire, ça va être très très long. Parce que pour le coup, l'alignement, les 2-3 semaines où je l'ai été, je m'y suis vraiment tenue. C'est-à-dire que je me levais vraiment que pour me doucher et aller aux toilettes. Quand je prenais ma douche, j'étais assise. Je m'y suis vraiment tenue.

  • Rébecca

    Oui, ça a vraiment fait sérieusement.

  • Ombeline

    C'est ça, je ne voulais pas qu'il arrête quelque chose à mon bébé. et j'ai annulé plein de trucs que j'avais prévus etc et ma mère m'avait ramené pour l'anecdote moi je suis pas du tout quelqu'un de patient je suis pas du tout quelqu'un de manuel elle m'avait ramené de quoi faire du crochet je lui ai dit tu vas être sympa mais ça ça va me durer une heure avant que ça me gonfle et je sais même pas si je suis allée au bout d'une heure de ce crochet là de ce crochet ou de la broderie ou un truc comme ça je me suis dit non non c'est pas possible et du coup je me suis mise à partager à ce moment là sur les réseaux et voilà je suis contente pour le coup de m'avoir fait confiance et d'être allée recontrôler parce que sinon j'aurais passé tout le reste de ma grossesse à l'idée alors que c'était pas nécessaire oui c'est sûr que c'est quand même assez dommage quand tout va bien au contraire il faut vivre profiter des derniers mois de pas maman c'était mes derniers mois en étant qu'une jeune femme donc je comptais bien faire d'autres choses que de rester dans mon lit toute la journée ouais c'est sûr

  • Rébecca

    Ok, et donc passé cette petite peur qui n'avait pas lieu d'être, tout se passait bien du coup.

  • Ombeline

    Ouais, globalement, ça allait bien. J'avais quelques soucis, mais de grossesse classique, de l'anémie, du faire-apprendre, des contrôles à faire parce que mon bébé était trop gros, donc il fallait le vérifier. J'ai eu la chance, pour le coup, d'avoir quand même énormément d'échographies parce que ma sage-femme était aussi échographiste. Donc, à chaque rendez-vous, j'avais des échographies. J'entendais le cœur, je le voyais, etc. Donc, c'était quand même pas mal. Et globalement, j'avais des contractions quand même assez régulièrement dans ma grossesse. Mais... on s'est toujours rendu compte que les contractions n'avaient absolument jamais agi sur mon col. Ce qui impressionnait vachement la sage-femme, parce qu'elle disait, mais là, je le sens. Avec la sonde, elle disait, je sens que vous avez une contraction, votre col ne bouge pas d'un poil. Elle m'a dit assez rapidement, à 36 semaines, elle ne m'a même pas dit 37, elle m'a dit 36 semaines, vous allez commencer à vous bouger, sinon vous allez faire du post-term.

  • Rébecca

    Ok. Ok, donc du coup, tu as fait quoi pour te bouger à ce moment-là ?

  • Ombeline

    Et bien alors je me suis laissée, alors moi dans ma tête j'ai fonctionné par palier dans ma grossesse, je pense que j'avais besoin de ça, donc il y avait le seuil des 22 ou des 24 semaines je crois pour me dire qu'il était officiellement déclarable et qu'il allait exister même s'il arrive quelque chose, après le seuil des 32, des 34 etc. Et je m'étais fixée après le seuil des 37 en me disant après je fais tout le ménage, tout ce qui existe, tout ce qui est possible pour qu'il sorte. parce que j'ai pas détesté ma grossesse mais je l'ai pas adoré non plus j'ai pas forcément aimé ce truc d'être enceinte me donner des coups dans les côtes ça faisait super mal je pense comme beaucoup de femmes et donc quand elle m'a donné le feu à 36 semaines j'ai passé littéralement 4 semaines à prendre les dodanes parce qu'on m'avait dit quand t'es en voiture que tu prends les dodanes ça aide, ah bah j'en ai pris des dodanes toutes les routes possibles et imaginables j'allais marcher pendant plusieurs heures tous les jours je faisais le ménage de fond en comble le coin des poussières des fenêtres dans tous les sens c'est... je pense qu'il y a parfois j'ai même pris des risques parce que j'étais toute seule à la maison je me mettais en hauteur sur des tables pour essayer de nettoyer des trucs j'ai essayé même la méthode à l'italienne etc mais franchement il n'avait pas envie je pense que lui il avait essayé pour 9 mois il allait rester jusqu'au 9 mois ton

  • Rébecca

    col était vraiment fermé fermé il a dit non non c'est bon je reste à l'intérieur je suis bien laissez moi tranquille c'est ça il avait son petit 2 pièces à l'intérieur son petit jacuzzi il n'y avait pas de raison qu'il ait envie de sortir Franchement, je pense que moi,

  • Ombeline

    avec ma mère, elle m'a dit que j'avais fait la même chose et j'ai deux sœurs, donc les trois filles de ma mère, on a toutes les trois fait du post-terme.

  • Rébecca

    Ok, donc c'est bien. Ok, et du coup comment ça s'est déclenché au final ? Il a bien fini par naître un jour

  • Ombeline

    Heureusement, vous me reconnaissez Nous déjà on a vécu quelque chose de spécial parce que du coup à 36 semaines elle m'avait donné le feu pour me bouger un petit peu et donc pendant un mois j'ai fait ça et arrivé à mes 40 semaines la veille de mes 40 semaines d'aménorée le père de mon fils perd quelqu'un de cher dans sa famille et donc là on est dans le processus inverse il reste une semaine avant mon terme il ne faut surtout pas que j'accouche parce que il y a le côté où on passait clairement on a passé notre semaine avant mon accouchement dans les chambres funéraires pour accompagner sa famille etc et il y avait l'enterrement qui arrivait etc donc il y avait quand même ce truc de je suis passée pendant 4 semaines à devoir me bouger pour qu'il sorte à justement là putain il faut pas qu'il sorte c'est pas le moment et j'en avais parlé beaucoup avec le père de mon fils qui me disait si t'accouches maintenant c'est pas que je pourrais pas être là mais si je suis là, je serai là physiquement, mais mentalement, je ne serai pas là parce que j'ai besoin de dire au revoir, etc. Et là, ça a été la panique à mort parce que je me suis dit, mais je ne peux pas accoucher toute seule. Donc, j'ai essayé de l'accompagner du mieux que je pouvais dans ce deuil-là. et je suis allée à l'enterrement avec eux c'était compliqué pour moi cet enterrement parce que je ne me sentais pas à ma place parce qu'on disait au revoir à quelqu'un et moi je portais la vie je ne pouvais pas le cacher en plus j'avais un très gros ventre, un très bon bébé quand tu arrives à ce stade là,

  • Rébecca

    forcément ça se voit il n'y a pas...

  • Ombeline

    j'avais aucun vêtement qui m'allait donc je n'avais pas du tout une tenue d'enterrement pour le coup j'étais vraiment mal à l'aise et je lui ai dit écoute je t'accompagne à l'enterrement parce que ce n'était pas non plus dans le même département où on habitait et ma mère est venue avec moi et elle m'a dit Et je lui ai dit, dès que l'enterrement se finit, je te laisse faire la fête, ou fête après, en tout cas la réunion, moi je rentre à la maison, et à ce moment-là, après, on sait que le plus gros est passé, que je pourrais accoucher, au moins je serai en sécurité. Et donc ça, c'était 3-4 jours avant mon accouchement, j'ai accouché le dimanche, c'était le jeudi, l'enterrement, et le jeudi, il s'est mis à neiger. mais genre neigé, ça faisait des années qu'il n'avait pas neigé comme ça et on a tous pris ça comme un petit clin d'œil elle nous dit au revoir, c'est bon elle laisse sa place à l'enfant qui doit arriver etc et donc il est rentré à la maison le jeudi soir je ne dirais pas en étant apaisée parce qu'il venait quand même de perdre quelqu'un de cher mais en se disant qu'il avait accompli ce qu'il avait à faire c'est ça le plus gros est passé l'enterrement est fait la réunion de famille est faite maintenant on peut se concentrer sur la naissance du petit qu'on savait qu'elle allait être imminente parce que mon terme était 3-4 jours après et donc toute la journée du vendredi se passe sans signe imminent d'un accouchement et dans la nuit du vendredi au samedi je pense que c'était dans la nuit du 15 au 16 novembre je me réveille avec des douleurs de règles mais en fait c'est pas ça qui me réveille je pense que c'est plus le fait de t'es enceinte, t'es au bout du rouleau, tu vas faire pipi 6 fois par nuit et je pense que c'est en me levant pour aller faire pipi que je me rends compte que ça tire en bas que j'ai des douleurs de règles mais ça m'alarme pas et ça m'empêche pas de me rendormir donc je me rendors et le samedi matin on se lève vers 10h et là je sens que tout de suite ça se met en place vraiment instinctivement dès le réveil je sens qu'il y a des contractions je pense qu'ils se sont peut-être préparés pendant que je dormais mais qui n'étaient pas douloureuses donc je ne me rendais pas compte il a laissé dormir c'est bien il a dit prends un peu de repos parce que ça va être costaud et donc ouais dès le samedi 10h les contractions se... à ce moment là j'avais l'impression qu'elles étaient déjà douloureuses parce que je ne savais pas ce qui allait m'atteindre après mais tout de suite ça a été en tout cas régulier j'avais des contractions toutes les 3, 4, 5 minutes de 10h à midi et demi. Donc, vers midi et demi, on commence à se dire... Pour le coup, nous, on habitait vraiment à 3 minutes à pied de la maternité. On se dit, ça coûte rien d'aller checker. Au pire, ils nous renvoient à la maison. C'est pas comme si on avait fait une heure de route, quoi.

  • Rébecca

    Est-ce que t'avais des envies ? Je t'ai pas demandé pour ton accouchement un projet, des envies particulières ?

  • Ombeline

    Alors, moi, si j'avais pu... J'en rigole, en vrai, parce que ma meilleure amie vient d'accoucher il y a deux semaines, et on avait vraiment deux projets de naissance complètement opposés. Moi, si j'avais pu faire une césarienne anesthésie générale, je l'aurais fait. Ok. Je ne voulais rien sentir. En fait, je pense que c'est pour ça que je n'appréhendais pas l'accouchement, parce que mon objectif, c'était surtout de rien sentir. Je m'en fous, je ne voulais pas ressentir les douleurs. Je ne voulais pas des bains ou des trucs comme ça. Je ne voulais vraiment pas de douleurs. je voulais une période durale, dose de cheval, que je ne puisse plus bouger et que je puisse me reposer. C'était vraiment tout ce qui m'importait. A contrario, ma meilleure amie, elle avait un projet de naissance sans péridurale, vraiment très physiologique, etc. On était vraiment à l'opposé. Et le pire, c'est que moi, ça ne m'a pas marquée parce que vraiment, si j'ai un deuxième enfant un jour, je voudrais aussi une dose de cheval et une période durale. Et pour le coup, pendant ma grossesse, j'avais demandé une césarienne parce que je me sentais plus à l'aise avec la césarienne plutôt qu'avec le fait de pousser. Et vu que j'allais pousser dans un hôpital public, on m'a dit Madame, ce n'est pas vous qui allez décider, vous n'êtes pas dans le privé. Si vous voulez une césarienne de convenance, vous allez payer et aller dans un autre hôpital. Et je me suis posé la question à un moment donné, sauf que vraiment la proximité de la maternité aurait été vraiment bête de faire 45 minutes de route pour aller ailleurs alors que vraiment on avait... là pour le coup il y aurait pu avoir tous les problèmes du monde on aurait pu y aller à pied à la maternité oui même la neige pour le coup ça nous aurait pas arrêté c'est ça exactement donc j'y avais pensé à un moment donné dans ma grossesse et je me suis dit de toute façon si c'est Zarianne il doit y avoir il y aura donc ça sert à rien autant que je laisse couler quoi ok je pense que j'ai été le cas peut-être préféré des gynéco parce que c'est un mode faites ce que vous voulez tant que je ne sens pas j'en ai rien

  • Rébecca

    ok ouais super donc il est midi et demi et tu te dis je vais aller faire contrôler quand même on verra bien le moment ou pas donc on va faire contrôler à la maternité et pour le coup je m'attendais à rien peut-être

  • Ombeline

    que j'avais un peu l'espoir qu'on me dise que c'est un peu bougé mais je m'attendais pas parce qu'on me dise vous êtes à 5 les contractions elles venaient d'arriver nous on nous avait donné comme consigne au bout de 2h de contraction régulière et douloureuse vous venez mais on savait aussi que c'était un premier que ça pouvait être long je savais aussi que pendant toute ma grossesse, les contractions ne touchaient absolument pas le col.

  • Rébecca

    Donc,

  • Ombeline

    je n'avais pas forcément d'espoir d'un grand changement, mais je me suis dit, ne serait-ce que s'il est raccourci, on aura déjà ça de pris. et midi et demi on arrive, elle me fait le monito tout va bien, elle voit bien les contractions qui sortent carrément de la machine, vraiment ça monte et le col n'a pas bougé mais alors pas bougé du tout, pas raccourci pas effacé,

  • Rébecca

    pas ouvert vraiment comme si j'étais à 6 mois de grossesse mais bon vu que t'as eu des contractions tout le long et qu'elles ont jamais touché ton col, au final ça reste logique c'est ça et donc elle me dit,

  • Ombeline

    il y a plusieurs solutions soit on vous garde pour voir comment ça évolue soit vous serez peut-être plus confortable à la maison et je me dis en vrai là c'est encore gérable, j'avais mal mais j'arrivais quand même à avoir des temps de repos et c'était pas non plus j'étais pas à l'article de la mort au moment de la douleur donc je me suis dit vaut mieux que je rentre à la maison je suis à 3 minutes, si vraiment il y a un drame techniquement je devrais pas accoucher chez moi même si je sens la tête, je pense qu'il y a moyen qu'on bouge avant qu'on puisse y aller quand même et donc on finit par rentrer à la maison sur les coups de début d'après-midi et pour la petite anecdote On est quand même allé à la maternité en voiture le midi. Et en fait, on s'est rendu compte que la voiture du père de mon enfant avait été emmenée à la fourrière au moment où on est parti. En fait, on avait pris la voiture, mais il avait oublié de ne pas se garer sur la place du marché. Ce qui fait qu'en partant à la maternité, on voit qu'il n'y a plus sa voiture, on voit qu'il y a le marché, on se dit Ah, merde ! Et donc, on s'est passé en soi tout le début d'après-midi à faire des allers-retours avec la grand-mère du petit et le père de mon fils pour aller récupérer la voiture. Donc, j'ai passé tout mon début de travail, en fait, dans la voiture. Alors, je ne pouvais pas conduire, parce que vraiment, les douleurs étaient quand même là. Mais j'étais en passager, je me tenais comme ça, je prenais des dodanes dans tous les sens, et j'étais en mode, je vais mourir, j'ai envie d'insulter. Mais je savais qu'il n'y avait pas le choix, parce que plus on laissait la voiture, plus ça allait nous coûter cher. Donc, ce n'était pas l'objectif. Et je ne me sentais pas du tout de rester toute seule à la maison. Donc, je préférais les accompagner. Donc, on a passé tout le début d'après-midi à faire ça. et par chance parce que ça j'en garde un très bon souvenir je pense que c'est le meilleur côté de mon accouchement mes parents habitaient à l'époque à une heure de chez moi mon ex-belle-mère habitait enfin je dis ex-belle-mère parce que je suis plus avec le papa mon ex-belle-mère habitait à 300 mètres de chez nous ce qui fait qu'en fait tout mon après-midi de travail après avoir récupéré la voiture j'étais avec mes parents, ma soeur et mon ex-belle-mère et le père de mon enfant et je pense que c'est la meilleure partie de mon accouchement parce que tout le monde prenait son goûter un peu comme si c'était un été moi j'étais incapable de bouffer quoi que ce soit mais j'étais sur mon ballon et finalement j'étais entourée des personnes que j'aimais des personnes dans ton cocon au final ça j'étais sur mon ballon tout le monde discutait etc et bon vers 18h le samedi mes parents habitant quand même à une heure de chez moi ils disent bon bah on va rentrer mais dans notre tête vu l'état dans lequel je commençais déjà à être l'après-midi c'est pour dans la nuit tout le monde se dit on va se réveiller demain matin avec une photo du petit ça y est ça va être le moment et on revient demain matin pour rencontrer le petit-fils quoi c'est ça et donc à ce moment-là il est je pense aux alentours de 18h quelque chose comme ça, mes parents et ma soeur s'en vont et ils faisaient j'ai accouché en novembre donc ils faisaient très noir et même si on habitait à 300 mètres de mon ex-belle-mère, elle ne se sentait pas de descendre à pied, donc elle demande à son fils si il peut la raccompagner et donc je lui dis tu sais quoi, je la raccompagne et quand tu remontes on met les affaires dans la voiture et on retourne à la matière et finalement le temps qu'elle m'avait pas mal aidée il me semble que tout le monde avait quand même bien rangé pour que moi j'ai rien à faire et sur le moment où tout le monde est en train de se préparer mes parents partent et finalement je dis au père de mon fils non en fait on va prendre la voiture on va la déposer et on va la matriculer parce que je n'ai pas je pense que moi j'avais vraiment peur de vivre ces douleurs toute seule donc j'avais peur d'être seule à la maison même si c'était l'espace de 15 minutes et je sentais que en fait vraiment il y a eu un gap à 18h je pense peut-être quand tout le monde est parti que j'avais peut-être pris pas mal d'endorphines et de bonheur etc où là d'un coup les douleurs elles sont peut-être de 5-6 sur 10 à 8 donc et j'ai senti la diff et donc à ce moment là vraiment j'ai dit non en fait on va y aller ensemble on va mettre la valise le sac de naissance de tout ça et on va raccompagner ta mère et on va à la maternité tout de suite donc on fait ce petit chemin qui ne prend pas plus de 5 minutes du coup parce que 300 mètres 300 mètres voilà c'est quand même assez rapide et on arrive à la maternité et en fait on arrive au moment où c'est le changement de garde donc en fait moi c'est encore l'équipe du matin qui m'avait reçu qui me reprend en charge et sauf que ça a été le monito le plus long de ma vie parce que du coup vu qu'ils m'ont posé le monito qui dure normalement une demi-heure et qu'il y a eu le changement de garde entre temps j'ai fait genre une heure, une heure et quart de monito et elle me check mon col en posant le monito madame votre col n'a pas bougé et je me suis dit là je vais commencer à m'énerver à un moment donné j'ai mal quand même je veux bien être sympa ce matin ça a pas bougé non là il faut que ça bouge et donc je pars avec cette information là ils font leur changement de garde j'ai eu plus d'une heure de monito et donc en fait on se disait mentalement même si j'ai mal on va rentrer parce que pourquoi ils vont me garder si mon col n'a pas bougé c'est pas comme si je t'ai passé de 2 à 3 ou de 1 à 2 qui a tant d'espoir dans notre tête c'était vraiment bon bah on est venu pour rien on va rentrer à la maison et en fait au bout d'une heure, une heure et quart la sage-femme revient et elle me dit on va vous garder pourquoi ? si mon col n'a pas bougé, que mon corps ne fonctionne pas on va vous garder et elle me dit ce qu'on va faire c'est qu'on va vous mettre dans une chambre de pré-travail on a des possibilités parce qu'elle savait que moi la péridurale si elle pouvait me la mettre maintenant mettez-la moi maintenant je veux pas avoir mal,

  • Rébecca

    j'ai bien trop mal pour ça déjà c'est ça

  • Ombeline

    et elle m'a dit on peut vous donner un dérivé de morphine sous perfusion pour commencer à atténuer les douleurs et en alors avec le recul c'est plus simple de parler mais sur le moment ça me paraissait déjà insurmontable les douleurs que j'avais donc elle m'a dit vous avez le droit en gros à 3 ou 4 doses de dérivé de morphine et se passer à minima de 30 minutes sauf qu'une fois que vous avez eu toutes ces doses là il faut attendre la période dure Et moi, à ce moment-là, c'était déjà insupportable pour moi. Mais je ne savais pas ce qui allait m'attendre après. Donc, j'ai enchaîné les doses de morphine. On m'a mis en salle de pré-travail. Elle m'a fait la perfusion. Elle m'a mis la première dose de morphine. En attendant, le père de mon fils s'est repassé à la maison. Il s'est commandé à manger. On s'est dit là, OK, vu que ça n'a pas bougé, mais qu'on le garde, on sait que ça va être long. On sait que je ne vais pas coucher dans la nuit. Donc, il s'est pris à manger. Il a ramené tout ce qu'il fallait à la maison. Le coussin de grossesse, tout ça, pour que je me sente bien. et donc j'ai eu la première dose de morphine et déjà je me suis dit wow, j'aime pas trop la morphine parce que je me revois être allongée encore avec mon jean de grossesse et tout la tête qui tourne même en étant allongée et du coup j'étais toute seule à ce moment là parce qu'il était parti récupérer les affaires et par contre ça m'avait quand même bien soulagée je n'ai pas passé de 6 sur 10 à 0 sur 10 en douleur mais ça permet de souffler et une demi-heure après je la rappelle et je ne sais plus si c'était 3 ou 4 doses mais en fait je pense qu'avant minuit j'avais éclaté toutes mes doses si je ne fais pas un petit spoiler j'ai eu la période rale 10 heures après super voilà, et c'est pour ça que si j'avais su avec le recul, j'aurais géré différemment les doses de morphine, mais parce que je ne savais pas que la péridurale allait mettre autant de temps à arriver et que je ne savais pas que les douleurs allaient autant s'intensifier parce que ça me paraissait déjà bien oui c'est ça,

  • Rébecca

    on ne sait pas, c'est ça premier accouchement,

  • Ombeline

    on ne peut pas savoir si et donc on est en chambre de pré-travail, on a de la chance parce que c'est une chambre double mais il n'y avait personne à ce moment là donc le papa de mon fils a pu rester avec moi, de toute façon s'il n'était pas resté avec moi je ne serais pas restée à la maternité, on serait rentrée oui et ils nous ont dit bah écoutez là maintenant que vous avez tout vu il faut marcher, il faut faire les escaliers il faut se bouger, faire du ballon, prendre un bain il faut se bouger quoi et le truc c'est qu'au plus ça avançait au moins on venait me vérifier donc au moins moi je en fait au plus ça avançait au plus les douleurs s'intensifiaient au moins on vérifiait mon col donc au plus j'avais l'impression de souffrir sans savoir où ça allait et donc psychologiquement ça déjà ça m'a ça m'a je pense bien plombé pendant cette nuit-là d'accouchement donc c'était dans la nuit du samedi au dimanche parce que j'avais l'impression vraiment de souffrir pour rien parce qu'on venait je crois toutes les 3h pour venir me vérifier alors je disais pas qu'il fallait venir toutes les demi-heures mais j'aurais bien aimé faire un check au moins du col plus régulièrement et donc on me fait un premier check dans la nuit vers 2-3h du mat on me pose un monito ça bouge pas alors le coeur va bien, le bébé va bien il bouge bien et tout mais ça bouge pas je prends un bain dans la nuit, je reprends un bain vers 7-8 heures du matin, je perds le bouchon muqueux que je n'avais jamais perdu avant. aucun morceau avant, là je perds le bouchon du queue le dimanche matin et on venait de me faire un contrôle et on m'a dit que mon col était ouvert à un petit doigt, je crois que c'était juste pour un peu me pousser, je pense que mon col il était quasiment pas ouvert mais psychologiquement si on me dit qu'il s'est un peu bougé c'est déjà ça le seul truc qui avait vraiment bougé c'était qu'il était passé de long à effacer pour effacer tout ça, mais en termes d'ouverture il avait quasiment pas bougé et là c'était le moment le moment un peu déprimant de me dire putain ça fait quasiment 24 heures que j'y suis il est juste court et effacé et en même temps je me disais bon vas-y au moins il est court et effacé j'avais deux poids deux mesures dans ma tête et ça a avancé mais quand même pas très vite c'est ça, je savais que ça allait être long pour un premier mais quand je m'attendais à long je m'attendais pas à long je m'attendais à long pas long et donc arrivé le matin 8-9h on me check mon col une dernière fois et là c'est moi qui réclame parce que vraiment je suis au bout de ce que je peux faire j'arrive pas à manger, j'arrive pas à m'hydrater le père de mon fils a réussi à dormir une demi-heure mais moi j'étais en PLS en attendant je savais que c'était important aussi pour lui de dormir si je voulais qu'il me soutienne correctement mais je pense que j'étais arrivée quasiment à 24h sans dormir avec des douleurs donc on sait que ça fatigue mon corps plus et là je me suis dit ok là faut vraiment qu'on fasse quelque chose parce que je peux plus Sauf qu'encore une fois, je n'étais pas dans un hôpital privé. Donc, je ne fais pas ce que je veux. On ne m'écoute pas comme ça, ce que je peux comprendre aussi. Mais j'avais l'impression que vraiment, on n'écoutait pas mes douleurs. Je pense qu'elles ont l'habitude de voir des femmes qui souffrent parce qu'elles sont dans un service de maternité et que pour elles, c'est normal, c'est leur travail. Moi, qui n'avais pas dormi depuis plus de 24 heures avec des douleurs qui étaient compliquées à gérer. J'étais quand même jeune, j'avais 20 ans à ce moment-là. J'étais dans une expérience auquel on ne s'attend pas forcément à cet âge-là. Ça devenait compliqué. Et vers 8-9 heures du matin, je perds le bouchon de queue. Et là, je les appelle et je dis, par contre, vous me checkiez, là, il faut faire quelque chose parce que je n'en peux plus. J'ai compris que je ne pouvais pas avoir la péridurale, j'ai compris qu'on ne pouvait pas me faire les doses de morphine, j'ai eu tout ce que j'avais. Par contre, là, il faut que ça bouge. Et en fait, elle me check et je suis à... Elle me dit un doigt large, un truc comme ça. elle part avec son service, donc je pense qu'ils ont dû potentiellement aller discuter de mon cas, elle revient, elle me dit, je vais appeler l'anesthésiste, on va vous poser la péridurale, mais elle me met bien en garde sur le fait que si on me pose la péridurale et que ça n'avance pas, c'est césarienne. Moi, j'étais en stade où je suis en mode, je m'en fous. Je n'ai jamais eu peur de la césarienne, je n'ai jamais eu peur des forceps, des ventouses, de tout ça. Juste là, j'étais en stade de fatigue, j'avais besoin d'aide. Donc même si on devait partir en césarienne tout de suite, passez-moi en césarienne, j'en avais rien à faire. Il fallait que ça bouge. Donc l'anesthésiste est arrivé assez rapidement. Je pense qu'un quart d'heure après qu'elle m'ait dit ça, il était déjà là. Le père de mon enfant n'a pas pu rester avec moi pendant la... la pose de la péridurale. J'avais une sage-femme qui était avec moi. Franchement, après avoir qu'on m'ait posé la péridurale, je n'ai pas compris et je ne comprends toujours pas à l'heure actuelle pourquoi les gens ont peur de la péridurale. Parce que moi, je l'ai tellement bien vécue, cette péridurale. Déjà, je n'ai absolument pas regardé la longue aiguille, le fil, tout ça. Et parce que, pour moi, la pose de la péridurale est tellement moins douloureuse que les contractions que tu vis à ce moment-là. Je ne comprends pas comment les gens peuvent en avoir peur. Pourtant, moi, je fais des malaises quand je fais des prises de sang. Donc vraiment, je n'ai pas les aiguilles. Mais alors, pour le coup, moi, ça a été une révélation, un bonheur. Juste, on m'a dit péridurale. J'étais en mode, alléluia, je vais vous bénéficier. Voilà. Et donc, on me pose la péridurale vers 10h du matin, quelque chose comme ça, entre 10h et 10h30. Donc, on m'a examinée juste avant. J'étais à un doigt large. on me pose la péridurale, on m'allonge, je suis à 2. On me perce la poche des os 20 minutes plus tard, je suis à 3. C'est-à-dire que j'ai fait plus d'évolution en 20 minutes après la pose de la péridurale qu'en 24 heures. Donc à ce moment-là, je me suis dit, wow, soulagement, ça avance.

  • Rébecca

    Comme quoi, en fait, te soulager, au final, ça t'a plus fait évoluer que... d'attendre et de ne pas avoir la péridurale ouais c'est ça,

  • Ombeline

    c'est ce qu'on me disait en fait le risque qu'on me disait c'était si la péridurale ne fait pas accélérer le travail, et bah vous partez en césarienne parce qu'on va pas pouvoir rester avec un col comme ça et une péridurale pendant 72 heures Moi, je me suis dit, soit ça avance, et tant mieux, soit ça n'avance pas, c'est Césarienne. Et c'est Césarienne, à un moment donné, il est rentré, il va falloir qu'il sorte le psy. J'étais hyper rationnelle là-dessus. Moi, je voulais qu'on m'aide et que ce soit confortable, et pour moi, qui doit le sortir, et pour le psy qui n'en souffre pas non plus. et donc là il y a quand même cette bouffée d'oxygène quand on me dit que j'ai pris deux doigts en 20 minutes je me suis dit wow donc j'ai eu raison d'insister sur la péridurale et ils ont eu raison aussi de me enfin j'ai eu raison d'insister et qu'ils me fassent confiance et à partir de ce moment là jusqu'à environ 18h à peu près donc on va dire de 11h à 18h ça avance vite Je prends environ un centimètre et demi par heure. Ça va assez vite. Moi, je peux me reposer en attendant. Bon, ce n'est pas un sommeil qui est réparateur, mais c'est toujours ça de pris quand tu n'as pas dormi pendant 24 heures. Donc, je fais des micro-sièges. Je m'endors, on me réveille, on me fout un doigt, on vérifie mon col, je me rendors. Vraiment, il y a des fois où ils m'ont vérifié, je n'ai même pas le souvenir qu'ils m'aient vérifié, tellement je pense que ma tête était ailleurs. J'étais tellement fatiguée que mon corps était là, ma tête n'était plus là. et arrivé vers 18h donc avant la relève il y a une sage-femme qui vient me voir et qui me dit madame vous êtes toute rouge quand même

  • Rébecca

    comme ça vous êtes toutes rouges en même temps dans les salles de travail il fait chaud pour l'arrivée des bubés il fait quand même chaud et elle me dit vous êtes toutes rouges on va quand même prendre votre température histoire d'être sûre qu'il n'y a pas de soucis évidemment j'ai de la fièvre Ça ne m'étonne pas parce que, ce que je te disais tout à l'heure, j'avais peur de l'accouchement avant parce que j'ai tendance à avoir des gros maux de ventre. Moi, je suis intolérante au gluten, donc les crises de maux de ventre, j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Et c'est vrai qu'à chaque fois que je fais une crise et que j'ai très très mal au ventre, j'ai de la fièvre. Donc, je pense que c'est juste une méthode de défense de mon corps contre la douleur. Donc, au moment où elle me dit que j'ai de la fièvre, ça m'étonne pas je connaissais pas les conséquences derrière mais elle me donne une info je suis en mode ouais ok d'accord d'habitude ok et pour le coup il y a une chance que j'ai eu quand même c'est que la péridurale a bien fonctionné je l'ai pas dit mais j'ai pas eu de soucis avec ma péridurale vraiment elle a été mise et je pense que 5-10 minutes après j'étais en mode yolo c'est bon tout va bien ouais la péris c'est ta plus belle découverte de cet accouchement je le dis maintenant quand je fais des crises par rapport au gluten si on pouvait mettre une péridurale je suis chaud mais pour le coup j'ai eu de la chance parce que j'avais entendu pas mal de témoignages de nanas qui disaient ça fonctionnait pas ou ça fonctionnait que d'un côté je sais qu'au début je crois que ça fonctionnait plus d'un côté que de l'autre mais on m'a dit de me tourner un peu pour qu'en gros le produit aille de l'autre côté et après ça tranquille aucun souci donc vers 18h il y a de la fièvre et elle me dit on est obligé vu qu'il y a de la fièvre de vous faire passer des antibios ils m'ont fait faire une analyse urinaire du coup et avec une sonde, vu que j'avais la péridurale que je ne pouvais pas me lever, donc on m'a mis une sonde urinaire, pareil, j'ai rien senti, rien du tout. On m'a vidé ma vessie comme ça, on m'a fait une analyse urinaire, une prise de sang, un test aussi au fond de la gorge, enfin bref, pour être sûre qu'il n'y avait pas de bactéries. et on m'a dit on va quand même vous faire passer des antibios parce que vu que vous avez de la fièvre dans le cas où il y a quelque chose vaut mieux que les antibios passent par votre corps pour votre fils plutôt que de devoir les donner directement au petit cantinet et il faut savoir qu'à ce moment là j'étais déjà à dilatation complète donc j'étais à dilatation complète vers

  • Ombeline

    18h30 je dirais quelque chose comme ça ça a quand même été très vite du coup on fait la période où on va le passer c'est ça je suis passé de 1 à

  • Rébecca

    10h30 et en 1, je pense, un doigt large pour me dire 1, toujours pour m'aider, à dilatation à 18 heures. Donc c'est quand même allé plus ou moins rapidement. Et je pense que c'est vraiment le fait de percer la poche des os, la péridurale, etc., qui a quand même fait bien bouger le travail, puis ça permettait aux petits d'avoir la tête bien en bas aussi. Et donc, elle me dit, vu que vous êtes à dilatation complète, en soit, on pourrait s'installer doucement pour préparer à pousser, sauf qu'on préférait que les antibios passent par votre corps plutôt que lui donner directement. Ce que j'entends, je ne ressentais pas à ce moment-là forcément le besoin ni l'envie de pousser. Donc, j'étais en mode, OK, je vais prendre une demi-heure de plus pour me reposer, je le voyais comme ça. On passe tous les antibios et arrivé vers, au moment de la relève, je dirais vers 19h30, un truc comme ça, je dis au père de mon fils, Ça pousse. Mais genre, ça pousse. Et la sensation, pour moi, c'est une des sensations dont je me souviens encore, parce qu'autant les douleurs de contraction, je ne m'en souviens plus. c'était il y a 80 années mais je m'en souviens plus autant la sensation de pesanteur au niveau du col et du périnée je m'en souviens encore je me souviens d'avoir vraiment une douleur mais vraiment le cliché de c'est comme quand t'as envie d'aller à la selle, c'est vraiment ça mais option ça fait super mal au début je me fais la réflexion je dis au père de mon fils mais peut-être je dois faire caca en fait je sais pas, dire leur droit d'aller en saut, de faire un truc j'ai pas envie de chier dans le lit, vraiment moi j'étais comme ça ça me faisait peur j'ai pas caca pendant l'accouchement mais j'avais peur d'en foutre partout si vraiment ça devait être ça et en fait au bout de 5 minutes je comprends vite que c'est pas du tout d'aller à la selle c'est que c'est le petit qui pose bien sa tête et qui trouve son chemin et donc une première fois vers 19h30 j'ai dit au père de mon fils écoute va chercher la sage-femme parce que là je sens que ça pousse il va une première fois dans le couloir dans le bureau il leur dit bah là elle sent qu'elle a besoin de pousser elle leur dit ouais ouais on arrive personne qui arrive ok je pense que là c'est en termes de temps, je sais pas si c'était 2 minutes après 5 minutes après, 10 minutes après, je sais pas mais une deuxième fois je redis au père de mon fils s'il te plaît va les chercher parce que là vraiment ça pousse ça fait mal et j'ai pas envie de pousser toute seule donc il va il a quand même un fort caractère moi j'ai mon fort caractère aussi donc au moment où tu commences à t'énerver t'as envie d'être écoutée, en fait c'est plus ça j'avais l'impression de pas être écoutée et qu'on faisait pas confiance dans mes ressentis alors que c'est moi qui ressentais le truc quoi donc une deuxième fois il retourne Oui, on arrive, on va l'appeler. Je crois que c'était l'oxygène de puriculture qui lui dit ça. On va appeler la sage-femme, elle va arriver. Et je crois que c'était juste après la relève. Dix minutes après, il n'y a plus personne. Et là, je commence à m'énerver. Vraiment, on va aller chercher parce que là, je vais me mettre à pousser toute seule. Je me doutais bien que même en poussant une fois toute seule, je n'allais pas sortir le bébé tout de suite. Mais je n'avais pas envie de me mettre à pousser toute seule et de potentiellement ne pas faire les choses correctement, de ne pas pousser au bon endroit. Enfin, c'est... Moi, je trouvais ça aussi effrayant, cette partie de l'accouchement, de devoir pousser. C'est encore un nouveau truc qu'on ne connaît pas. C'est une nouvelle expérience. On sait que ça fait mal. J'avais envie d'être accompagnée. Je n'avais pas de me mettre à pousser toute seule. Sauf que là, je sentais que ça devenait vraiment vital. Je devais pousser. Et la troisième fois, il commence vraiment à gueuler dans les couloirs parce qu'à un moment donné, il me voit, moi aussi, en détresse. on est fatigué aussi tous les deux parce que là on arrive à un stade où ça fait quasiment 35 heures qu'on n'a pas eu de vrai sommeil. On a fait des micro-siestes par-ci par-là, mais c'est absolument pas reposant. Donc il y a la fatigue qui arrive, il y a le fait qu'on n'ait pas des caractères très tranquilles qui arrivent aussi, et le fait qu'on ne nous écoute pas. Et il y avait aussi ce cliché sur le fait qu'on était des jeunes parents, on avait 20 ans, donc on était beaucoup moins pris en... en considération qu'un couple de parents qui a 25-30 ans. Et le tout fait qu'à un moment donné, c'est pas que tu pètes un câble, mais que t'en as marre. Et donc là, il retourne dans le bureau de la sage-femme en mode vraiment, là, vous venez. En fait, je pars pas sans vous, vous venez. Et elle finit par venir, la sage-femme, et elle dit, un peu saoulée... écoutez, on va se mettre à pousser, mais il est haut dans le bassin. Et c'est ce qu'elle m'avait dit une demi-heure avant. Elle m'avait dit, vous êtes à dilatation complète, mais on va attendre qu'il descende bien dans le bassin pour que vous ayez moins de travail à faire. Et j'avais entendu cette information, sauf qu'à partir du moment où je te dis j'ai envie de pousser, là, c'est physique. J'ai compris intellectuellement et psychologiquement ton information, mais là, c'est mon corps, il te dit autre chose. Je comprends qu'il soit haut dans le bassin, mais là... mon corps il veut sortir c'est vital à ce moment là et donc elle me dit on va s'installer mais il est haut dans le bassin donc ça va être long, ça va être compliqué déjà la belle manière de te mettre en position pour commencer à pousser et je commence à pousser une première fois et je me fais engueuler mais tout de suite mais vraiment engueulé j'ai eu parce que du coup je t'ai dit j'ai regardé le récit de mon accouchement pour vraiment avoir tous les détails et il y a plein de flashs qui me sont revenus au moment où je regardais la vidéo j'avais vraiment cette impression il faut prendre en compte la fatigue la douleur etc mais j'avais vraiment l'impression d'être infantilisée et je pense que le fait que on soit des parents jeunes, on n'avait pas plus de 15 ans on n'était pas ado quoi, mais le fait d'être des parents jeunes, ça donnait à tout le personnel médical l'impression qu'il fallait nous parler comme si on était des enfants qu'il fallait tout nous expliquer fois 6 comme si on avait un neurone dans le cerveau et qu'on n'était pas capable de comprendre les choses et tout alors que pour le coup je pense que j'ai fait tous les rendez-vous de ma grossesse, j'y suis toujours allée avec plaisir pour le coup la maternité, la parentalité tout ça c'est vraiment des sujets qui m'intéressent énormément donc je pense que même à 20 ans, j'étais plus renseignée que certaines mamans de 30-35 ans tellement c'est un sujet qui me passionne. Et donc, dès le début, je me fais engueuler. Mais engueuler vraiment de manière infantilisante. Et je me suis dit, je pense, à ce moment-là, ça va être compliqué. Au-delà de la douleur, si en plus j'ai un personnel devant moi qui n'est pas à mon écoute, alors que c'est quand même moi qui suis en train de sortir un gigot de mon corps, ça va être compliqué. Et je pense que je pousse à peine. cinq minutes avant qu'il y ait un déclenchement du pédiatre et de la gynécologue. La sage-femme me dit que le cœur du bébé ralentit, que ça ne va pas, que je pousse mal. En fait, je poussais bien, mais je ne poussais pas assez longtemps. Et j'ai essayé de lui expliquer, là je suis en train de donner mes dernières forces. Je n'ai plus d'énergie. Je pense que je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie et aussi épuisée de ma vie. Et je lui dis, là ce que je vous donne, c'est vraiment tout ce que je peux faire. et elle arrêtait pas de me dire oui mais on a toujours la force de sortir un enfant il nous reste toujours des dernières forces mais comme si sortir un enfant c'était aller chercher un morceau de chocolat à l'intermarché d'à côté non de sortir un enfant qui moi pour le coup c'est un bon bébé c'est pas quelques dernières forces qu'il me faut c'est là il me faut 6 heures de sommeil pour vraiment que je puisse le faire correctement et donc dès le début on me dit que je pousse pas correctement parce que même si je mettais la force vu que c'était pas assez long, c'était pas assez efficace donc il remontait tout le temps donc ça fonctionnait pas et déjà de base on partait qu'il était haut dans le bassin le fait qu'il remonte à chaque fois, ça aidait pas et donc ouais, assez rapidement je pense que dans les 5 premières minutes du fait que je me mette à pousser il y a le pédiatre qui arrive et la gynéco qui arrive donc là, si je te remets dans le contexte on est un dimanche à 20h, 20h, 20h15.

  • Ombeline

    Ok.

  • Rébecca

    C'était une gynéco de garde qui, pour le coup, n'avait pas très, très envie d'être là. Mais on l'a très vite compris qu'elle n'avait pas très envie d'être là. La pédiatre arrive, etc. Déjà, moi, au début, on ne m'explique pas trop. On me dit juste que le cœur ralentit. Donc, je passe de... Il y avait, du coup, le père de mon fils derrière moi, moi sur la table, la sage-femme qui, à la base, devait m'accoucher et l'auxiliaire de puer et culture. On était quatre. là d'un coup t'as la gynéco qui arrive la pédiatre et l'assistante du pédiatre et l'assistante du gynéco et machin en fait là tu te retrouves facile à 6, 7, 8 dans la salle et t'es en mode wow c'est beaucoup moins cosy d'un coup là déjà que c'était pas hyper cosy je comprends juste qu'on le fait on l'a fait venir parce que le cœur du bébé ralentit. Et si le cœur du bébé ralentit, il faut aussi faire venir le pédiatre. On ne me rassure pas du tout à ce moment-là. On ne m'explique pas. Parce que moi, le seul truc que je savais, c'était qu'on appelait la gynéco si au bout d'une demi-heure de poussée, on se rendait compte que ça n'avançait pas assez vite. Là, pour le coup, ça faisait cinq minutes que je poussais. Donc, j'ai eu du mal à comprendre. Après, je pense que j'étais aussi très fatiguée et que les informations qu'on me donnait, elles passaient sans trop passer. Et donc là, on me demande de pousser. sauf que j'ai donc moi de la douleur qui revient parce qu'en fait j'avais une péridurale qui était hyper bien dosée puisque je sentais quand j'avais besoin de pousser mais je ne sentais pas les contractions, enfin je ne sentais pas le mal de ventre, donc c'était hyper bien dosé sauf qu'en fait vu qu'ils savaient que je ne sentais pas les contractions, ils m'ont baissé la dose de la péridurale avant que je pousse pour être sûre que je sache quand est-ce qu'il faut que je pousse, ce qui fait que je suis arrivé à un stade où je ressentais les contractions pour pousser et en fait il n'y avait plus rien qui était anesthésié quoi ok Donc déjà, mauvais move de leur part, parce que je pense que j'avais vraiment la dose parfaite, mais eux, par anticipation, ils se sont dit Vas-y, vu qu'elle s'impose avec la contraction, on va la baisser. Donc je me suis mise à pousser avec la gynéco. J'avais le père de mon fils qui était là, derrière moi, la sage-femme qui devait m'accoucher, qui avait pris la place à droite de moi, qui appuyait sur mon ventre. J'ai su bien après que c'était désormais interdit de faire ça, mais qui appuyait sur mon ventre, mais d'une force, je pense qu'on ne m'a jamais appuyée dessus, sur n'importe quelle partie du corps de cette manière-là. Vraiment, j'avais l'impression que le but, c'était de me faire faire une descente d'organe. On m'a appuyée extrêmement fort sur le ventre. j'avais la gynéco qui m'engueulait et qui m'infantilisait, l'auxiliaire de puerre qui n'était pas bien plus sympa à ce moment-là. Je pense que si j'essaye de rationaliser, il y avait le côté aussi urgence où là, on sent que l'enfant commence à souffrir de tout ça. mais il y avait zéro prise en considération de ce que moi je ressentais en termes de psychologique et de physique.

  • Ombeline

    Et du coup, ça ralentit encore plus les choses. Si tu n'es pas en confiance, tu n'as pas envie, tu n'as pas la possibilité de tout donner, c'est normal.

  • Rébecca

    Je suis arrivée à un stade où je n'arrivais tellement plus à pousser correctement que je hurlais. et pour la petite anecdote peut-être une heure avant que je me mette à pousser on a entendu une femme dans la salle de naissance d'à côté hurler et la sage-femme a rassuré en disant non mais vous inquiétez pas c'est qu'elle a pas eu la péridurale et tout, vous inquiétez pas ça va bien se passer pour vous, une heure après c'est moi qui étais en train de hurler pour le coup j'ai vraiment traumatisé des gens parce que du coup je t'ai dit ma famille et mon ex-belle-mère étaient là la veille avec moi à la maison et vu que le travail avait bien avancé le dimanche ils s'étaient tous déplacés à la maternité pour venir rencontrer le psy dès qu'on... Je pouvais sortir de la salle de naissance. Il y avait mes parents, ma sœur et mon ex-belle-mère qui nous attendaient dans la chambre de maternité qui était peut-être à 50 mètres. Et au moment où je me mets à hurler, parce que vraiment, je pense que je suis à un stade où je n'ai plus la force de rien et je suis juste transcendée par la douleur, par la fatigue et tout ça, ma sœur sort de la chambre de maternité pour demander où est-ce que ça en est parce qu'il commençait à être inquiet aussi. Il savait que ça faisait une heure qu'on était en train de pousser, que ça n'allait pas. Pour eux, ils avaient compris qu'il y avait un truc de bizarre. et ma soeur sort à ce moment-là et elle m'entend hurler et elle reconnaît ma voix pour le coup j'avais 20 ans à l'époque ça faisait 20 ans qu'elle m'entendait parler elle reconnaît ma voix et ma soeur m'en parle encore 4 ans et demi après ça l'a traumatisée pourtant elle a 7 ans de plus que moi donc elle avait à l'époque 30 ans elle a fondu dans les bras de mes parents en mode vraiment c'est effrayant ce qui est en train de se passer parce qu'en fait il y a ma petite soeur qui est en train d'hurler et on ne peut rien faire on ne nous donne pas d'informations mais en même temps il y a quasiment tout le service qui était dans notre chambre Donc en fait, il n'y avait personne de dispo pour donner des infos. Et effectivement, la priorité, c'était qu'on s'occupe de nous et pas qu'on aille tenir en courant ma famille. Mais je sais que j'ai vraiment traumatisé ma sœur à ce moment-là. Et donc vraiment, je me mets à hurler. Et on m'engueule encore plus. Mais vraiment, avec une manière infantilisante, vous poussez dans la gorge, vous ne servez à rien, vous ne poussez rien, ce n'est pas correct, vous ne poussez pas correctement. Et au lieu d'avoir des mots d'encouragement et d'essayer de me pousser à faire les bonnes choses, on me descend. mais le truc c'est que quand on est fatigué et dans la douleur, on descend t'as pas ce boost de motivation pour dire ok c'est bientôt la fin,

  • Ombeline

    on va y arriver là je me sentais juste dégradée nulle au final ouais

  • Rébecca

    et en fait j'étais à un stade où j'arrivais même plus à les écouter c'est pour ça que je te mets la main comme ça parce que le père de mon fils c'était vraiment là au niveau de ma tête à gauche et la seule manière pour moi de réécouter le personnel médical c'était de le regarder lui il arrivait à comme récupérer mon attention je sais plus ce qu'il me disait mais je pense que ça devait être un truc basique un truc assez basique et le fait qu'il arrive à m'apaiser et à récupérer mon attention à ce moment-là, je pouvais regarder la sage-femme, la gynéco, tout ça, et écouter ce qu'elle me disait. Mais en fait, vu qu'elles étaient extrêmement dégradantes dans leur manière de faire, la sage-femme, toujours, qui appuyait en continu sur mon ventre, donc ça faisait une demi-heure que j'avais quelqu'un qui poussait hyper fort sur mes organes et sur mon fils, la manière dont on me parle, etc. Je ne me suis pas dit que j'allais mourir, mais je me suis dit que ce serait le seul et unique enfant que j'aurais. Tellement surprenant, c'était très compliqué. Et on arrive à un stade où il faut sortir la ventouse. Mais pareil, on ne me dit pas qu'on sort la ventouse. on sort la ventouse, c'est tout. C'est-à-dire que moi, au niveau de mon accouchement, je n'ai quasiment jamais eu de demande de consentement ou même d'information. Évidemment, s'il y a besoin de sortir la ventouse pour aider mon fils, faites-le.

  • Ombeline

    Oui, ne faites que d'information, on va le faire.

  • Rébecca

    Moi, je vois sortir un truc... Déjà, dans ma tête, la ventouse, c'était la ventouse des toilettes. Donc, je vois un truc qui ne ressemble pas du tout à une ventouse des toilettes. Donc, en fait, sur le coup, je ne sais même pas trop ce que c'est. Je pense que je me doute de ce que c'est, mais en fait, on ne me dit rien. Et ça, c'est vraiment un truc qui m'a dérangée, c'est qu'on ne me dise rien. Et donc on commence à utiliser la ventouse. On l'a utilisée deux fois avant qu'il sorte. Et alors là, je pense que c'est une des plus grosses douleurs de ma vie. Parce que je te le rappelle, j'ai quasiment plus de péridurale. et une des plus grosses peurs de ma vie aussi, c'est-à-dire que c'est leur métier. Moi, pour le coup, je leur fais confiance. Moi, je n'ai pas fait d'études de gynécologie, d'accouchement, etc. Ils savent mieux faire que moi. Moi, je n'ai que l'expérience d'une patiente, c'est tout. Et en fait, je la vois, donc déjà, la gynéco, toujours très, très agréable, mettre la ventre sur la tête. Donc moi, je ne vois pas ce qui se passe, mais je vois le geste qu'elle fait et je la vois tirer d'une manière, mais c'est impressionnant. J'ai cru qu'elle allait me tuer et qu'elle allait tuer mon fils. En fait, elle tire. je trouve ça d'une violence. Encore une fois, c'est leur métier. Donc, je pense que si elles tirent comme ça, c'est qu'il faut tirer comme ça. C'est que c'est nécessaire. En tout cas, c'est ce que j'essaye encore de me dire quatre ans et demi après. Mais elles tirent d'une violence et je la vois prendre un espèce de grand recul. Tu sais, comme si tu essaies de décrocher un truc et que tu as tellement décroché fort que tu pars en arrière. Et moi, je vois juste cet acte-là. La douleur plus cet acte-là. Et dans ma tête, j'avais l'impression que mon bébé était sorti et qu'il pendait au bout de la ventouse. vraiment peur de ça parce qu'en fait j'avais un drap donc je ne voyais rien, j'ai juste vu le recul la douleur parce que quand ça s'est décroché ça a re-rajouté une douleur et je me suis dit putain elle a mon bébé au bout de la ventouse elle fait quoi ? je pense que là la péridurale j'aurais pu me lever lui mettre un coup de boule tellement je... et en fait non, elle a tellement tiré fort mais ça n'a pas fonctionné donc elle a dû remettre la ventouse une deuxième fois, elle a retiré et à ce moment là le petit est sorti donc tu vois on a commencé à pousser vers 20h, 20h15, j'ai accouché à 21h10 ouais ça a quand même duré très très longtemps c'est ça à un moment donné on m'a dit après en suite de couche qu'on aurait très probablement dû me faire une épisio pour vraiment faciliter et que ça mette moins longtemps à sortir mais ça n'a pas été fait parce qu'il préférait la déchirure, je sais que c'est mieux et que c'est plus facile à soigner une déchirure qu'une épisio, en revanche tu vois moi je te dis pour le coup 4 ans et demi après il y a encore des fois où j'ai mal à ma cicatrice ça

  • Ombeline

    donc je ne suis pas sûre qu'une épisio ça aurait été bien plus compliqué à soigner parce que du coup quand il m'a déchiré il a bien déchiré c'était pas très long mais c'était bien déchiré avec des instruments en général on coupe parce qu'on sait que ça va déchirer beaucoup donc en fait même si c'est plus facile à cicatriser oui en temps normal sans instrument mais avec instrument rien que pour que ça passe forcément ça déchire rire

  • Rébecca

    On me l'a dit en suite de couche, après on aurait mieux dû le faire. Et je pense que clairement, je n'aurais pas poussé pendant une heure si on m'avait fait une épidurale. Parce que le fait est que mon fils est né à 3,890 kg, 54 cm. Donc c'était un bon gingo. Je n'ai pas sorti un petit bébé, il faisait son poids. J'ai relu mon dossier de maternité il n'y a pas très longtemps parce que j'avais pris le dossier pour porter plainte contre la gynéco après. Et dans le dossier, moi c'est une information qu'on ne m'a pas donnée, mais en fait il y avait une dystocie des épaules. ce qui expliquait aussi le fait qu'il était coincé dans mon bassin et qu'il n'arrivait pas à descendre et donc effectivement avec toutes ces informations là je me dis oui on aurait dû me faire une épisode, surtout que moi j'étais pas contre oui c'est ça aucun acte médical, juste je voulais qu'on fasse en sorte de m'aider et en fait ils l'ont pas fait à ce moment là, bon c'est fait de toute façon on reviendra pas en arrière et donc on me pose le petit sur moi et alors là c'est un moment hyper flou de ma vie parce que Comment dire ? Je ne sais pas combien de temps on me l'a posé. Je sais que ça a été très rapide. Je pense qu'on me l'a pris comme n'importe quelle personne qui accouche, on te le pose. Mais je ne sais pas si ça a duré deux secondes ou si ça a duré dix secondes parce que le petit avait une détresse respiratoire. Donc, je sais qu'on m'a très rapidement pris pour l'emmener, pas le réanimer, mais du coup, l'aider à s'oxygéner, etc. Mais alors, ça, c'est un moment qui sera toujours aussi flou dans ma vie, c'est que je ne sais pas combien de il est resté sur moi. Il n'est pas resté deux minutes, six secondes ou une minute ? Je n'en ai aucune idée. et donc à ce moment là il y a la réalisation du fait que ça y est on est parent le fait que moi comme je t'ai dit pendant ma grossesse j'ai pas forcément tissé lien avec mon enfant parce que je pense que je me mettais aussi pas mal de barrières mais il y a le fait de je suis maman à la naissance je n'aimais pas mon fils j'en parle pas assez régulièrement sur les réseaux mais j'en parle parce que ça me paraît important parce que c'est un sujet hyper sabou alors qu'en fait il y a beaucoup de mamans qui ressentent la même chose le coup de foudre c'est pas forcément automatique quand tu accouches, évidemment qu'il y a des femmes qui ça arrive mais c'est pas forcément automatique pour tout le monde mais tu vois je ne comment dire je n'aimais pas mon fils pas en mode je le détestais, c'était un inconnu pour moi donc il a fallu que je prenne le temps d'apprendre à l'aimer et à le connaître mais je savais que j'étais maman et que là je devais agir comme une maman donc le père de mon fils reste à côté de moi pendant quelques minutes et au bout de 2-3 minutes je lui dis écoute va avec le petit parce qu'en fait là il était en train d'être pas réanimé mais tu sais, aspiré et tout ça va avec lui, moi je me débrouille de toute façon je peux pas bouger du lit donc reste avec lui et donc après ça lui il est avec le petit et on ne me dit rien j'entends rien, c'est une pièce à part j'entends rien donc logiquement je pense que mon fils est en peau à peau avec son père vraiment dans le même sens Moi, pendant ce temps-là, le placenta sort. Pour le coup, c'est peut-être la partie où j'ai eu de la chance dans mon accouchement. C'est qu'il sort tout seul. Je n'ai même pas besoin de pousser. Je ne me souviens même pas d'avoir poussé. Il est sorti en entier, tout seul, d'un coup. Nickel, pas de souci. Et donc, vient le moment où il faut me recoudre. Vu que j'ai quand même été déchirée. Je crois que je n'ai eu que quelques points. En fait, c'est que j'ai surtout été déchirée sur plusieurs couches de peau. Plus qu'en longueur. Donc, il faut quand même bien recoudre. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure je n'ai plus de péridurale et donc à ce moment là il restait plus que la gynéco l'anesthésiste et la sage-femme avec moi non gynéco et sage-femme avec moi et donc sage-femme qui appelle l'anesthésiste pour qu'on puisse me remettre une dose de péridurale histoire que je ne sois pas recousue à vivre parce que pas fan du projet oui forcément la gynéco refuse d'attendre c'est à dire que je sais pas si c'est dimanche soir elle voulait regarder Koh Lanta ou le programme de télé qu'il y avait à ce moment là mais visiblement le fait d'attendre que je ne me sente plus ça lui a pas traversé l'esprit et donc elle commence à recoudre sauf que moi évidemment je me mets à hurler parce qu'en fait ça fait mal de se faire recoudre à vif surtout quand tu viens de vivre tout ça les ventouses toutes les douleurs et tout ça fait extrêmement mal donc là ça je fais ça m'appelle quand même l'anesthésiste et là on arrive dans une scène qui est pour moi encore surréaliste et que je suis la seule à avoir vécu puisque le père de mon fils ne voyait pas ça qu'il était avec le petit J'étais toujours les pieds dans les étriers, en train de me vider de mon sang parce qu'on est quand même en post-accouchement, donc ça coule. La gynéco qui ne veut pas attendre, l'anesthésiste et la sage-femme en train d'embrouiller la gynéco pour qu'elle veuille bien attendre que la dose de péridurale fonctionne. Donc j'avais les jambes écartées comme ça, 35 heures sans sommeil, des douleurs comme pas possible, et trois personnes en train de se prendre le bec entre mes jambes. c'est une merde c'est une merde et je trouve ça dingue parce que du coup je suis la seule à avoir vécu ça parce que du coup eux ils se rendaient par contre qu'ils se prenaient la tête entre mes jambes je pense que c'était une situation normale dans leur travail de voir les jambes écartées donc ça les choquait pas et moi j'étais vraiment en mode t'as une gynéco qui a déjà eu aucune douceur qui m'a dégradée pendant l'accouchement qui a laissé faire la sage-femme des choses qu'elle n'aurait pas dû faire qui m'a mal parlé qui ne m'a absolument pas encouragée qui ne m'a absolument pas donné d'informations sur ce qui se passait pendant que je poussais et qui en plus de ça ne va pas me respecter jusqu'au bout puisqu'elle veut me recoudre à vif. Et pour moi, je ne voulais jamais poser la question à cette gynéco. Et je ne l'ai d'ailleurs jamais revue. Je n'ai même pas fait mon rendez-vous de postpartum avec elle parce que vraiment, c'était hors de question pour moi de l'avoir. Et je me dis, elle va vraiment me bousiller jusqu'au bout. Elle a défoncé ma santé mentale sur ce truc-là. Mais en plus, elle va défoncer mon corps jusqu'au bout. Et pour moi, cette situation, elle est vraiment lunaire parce que ça a duré plusieurs minutes. Parce que vraiment, je pense que l'anesthésiste et la sage-femme avaient quand même vu ma détresse.

  • Ombeline

    le fait que c'est mal et que c'est pas normal en fait de recoudre quelqu'un ça paraît logique recoudre à vif sur toutes ces parties là ça fait très mal quoi il y a un moment et surtout que accessoirement la chance que j'avais c'est pas comme si j'avais accouché sans péridural,

  • Rébecca

    sans perfusion, sans rien je veux dire là t'avais juste à refoutre une dose t'attends aller 5-6 minutes grand max et ça repart quoi je partais pas de zéro en péridural je pense que j'avais peut-être 1 ou 2 sur 10 en termes de péridural je faisais pas grand chose pour que ça serait actif Et donc elle a refusé, ce qui fait que j'ai été recousue pendant plusieurs minutes à vif, et vu qu'elle était irraisonnable, l'anesthésiste a quand même remis une dose de péri. En fait, il l'a fait pendant qu'elle le faisait, en espérant que ça ne soit pas trop tard pour la péri, et que je puisse au moins avoir la fin de ce moment-là avec la péri. Et donc on va dire que j'ai fait moitié sans péri, moitié avec péri. donc la femme agit vite en plus ouais je sais pas franchement en termes de temps après mon accouchement c'est hyper abstrait pour moi parce que j'arrive plus du tout à me remémorer si c'était 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 1 heure c'est hyper abstrait et par contre pendant tout le moment où je me fais recoudre la sage-femme et l'anesthésiste restent avec moi pendant que la gynéco elle fait sa vie et qu'elle en a rien à foutre de tout elle reste avec moi et en fait au moment où je me fais recoudre encore une scène lunaire je vois une couveuse arriver je t'ai dit tout à l'heure je pensais que mon fils était en pot à pot avec son père et là je vois une couveuse arriver et franchement ça fait un tour dans ma tête avant que je comprenne qu'il va partir en éonate et qu'il y a un souci et en fait là encore une fois vu qu'on ne me donne aucune information parce que t'avais trois icotons en train de s'embrouiller entre mes jambes je ne savais pas ce qui se passait avec mon fils donc moi j'avais la belle image de mon fils en pot à pot avec son père et en fait mon fils mon fils est en train d'être du coup je ne sais même pas vraiment les soins qu'ils lui ont fait mais il a pu être emmené en néonate et on me donne une information mais cache pistache la couveuse arrive je comprends qu'il y a un souci et on me dit votre fils va partir 48h en néonate ils prennent mon fils ils s'en vont Il faut se dire qu'à ce moment-là, je n'ai pu tisser aucun lien avec mon fils, mis à part les quelques secondes où je l'ai eu sur moi, je n'ai tissé aucun lien avec mon fils. Je n'ai même pas pu lui faire un bisou, pas pu le câliner. Je n'avais pas prévu d'allaiter, mais j'avais prévu de faire une tétée d'accueil. Bon, ça n'a pas pu se faire parce que le poids-pau n'a pas pu se faire, mais c'est que j'avais une image. Je me disais, en fait, moi, ça ne va pas, mais vas-y, au moins, le petit est avec son père et ça va, ils sont tous les deux collés l'un à l'autre. mais en fait en plus du fait que moi ça va pas je me rends compte qu'on me donne même pas l'information que mon fils doit aller en néonate pour un enfant c'est pas toujours dramatique la néonate mais ça reste il est séparé de ses parents donc forcément il y a quelque chose s'il y va c'est qu'il y a quand même nécessité d'y aller et que les premiers soins doivent être effectués là-bas donc c'est quand même assez important et moi je ne sais pas ce qu'il se passe et du coup à ce moment là elle me donne juste l'information donc moi toujours en train de me faire recoudre elle me donne juste l'information votre fils va aller en néonate pendant 48 heures ils prennent le petit et ils s'en vont moi je vois juste mon fils à travers une couveuse et donc moi en train de me faire recoudre et je regarde cet enfant en me disant putain c'est le mien mais pourquoi il n'est pas là avec moi ? En fait, j'avais l'impression d'être dans un monde parallèle où on ne me respecte pas, on ne respecte pas mon rôle de maman, on ne me donne pas d'informations, je ne sais pas ce qui se passe. C'est extrêmement frustrant à ce moment-là de ne pas savoir ce qui se passe. Et donc là, le petit, je lui dis, donne-moi mon téléphone, parce que mon téléphone était forcément à l'autre bout de la pièce, je ne pouvais pas me lever. Je lui dis, donne-moi mon téléphone, tu vas avec le petit. Ils finissent de me recoudre, et à ce moment-là, tout le monde se barre. Je me retrouve donc potentiellement peut-être une demi-heure après mon accouchement, complètement seule en salle de naissance, sans information sur mon fils, sans photo de mon fils, parce que mine de rien, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Je ne sais pas combien il pèse, je ne sais pas à combien il mesure, je ne sais pas si c'est un gros bébé, pas un gros bébé. On avait fait une estimation, mais pour le coup, sur le moment, je ne sais pas. Et je suis seule. forcément le père de mon fils était en néonate avec lui mais ça ne captait pas parce que c'était au sous-sol donc il ne pouvait pas ni m'envoyer de photos ni m'envoyer de nouvelles ni de messages et donc là la chance que j'ai eue j'essaye toujours de voir la chance dans le malheur la chance que j'ai eue c'est que du coup il y avait toujours mes parents ma soeur et mon ex-belle-mère qui attendaient dans la chambre parce que pareil eux n'ont pas eu d'informations ils ont juste ouvert la porte à un moment donné et ils ont vu le père de mon fils partir avec le psy en couveuse et les médecins donc pareil ils avaient compris ils n'ont pas pu avoir de nouvelles non plus parce qu'évidemment le père de mon fils n'a pas fait un détour par la chambre pour leur expliquer ils sont partis directement en néonate et donc à ce moment là heureusement qu'il m'a donné mon téléphone avant de partir, j'appelle ma mère et je lui dis maman tu viens, genre vraiment tu viens genre s'il te plaît, vraiment j'en étais à la supplier s'il te plaît, je pense que ça aurait été ma soeur ou mon père c'était la même chose, là il y avait ma mère donc je préférais que ce soit ma mère mais j'avais besoin de ne pas être seule, tu viens de vivre un truc traumatisant, tu n'as aucune information ni sur ton corps, ni sur rien. Pareil, on m'a fini de me recoudre, on m'a mis un slip-filet, tout le monde est parti. Je ne sais pas combien de temps je reste, je ne sais pas si j'ai des forts saignements. Rien, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que mon fils a, je suis dans l'incompréhension totale, autant pour mon corps que pour la suite, que pour mon fils, je ne sais rien. et donc ma mère finit par venir et il faut savoir que ma mère n'a pas un fort caractère du tout c'est la femme sage de la famille qui va un peu se laisser faire qui va un peu poulet ses poulets je crois qu'elle n'est jamais vue aussi virulente avec des gens que ce jour-là parce qu'il partait du principe que c'était un accompagnant donc si le père de mon fils était parti je n'avais pas le droit à un autre accompagnant voilà à ce moment-là clairement j'aurais pu insulter des mères et je pense que ma mère aurait pu insulter des mères aussi alors qu'elle n'a jamais fait ça pour moi Mais là vraiment, il s'agissait de son bébé à elle, qui avait besoin d'elle.

  • Ombeline

    Oui, et puis qu'elle était celle que ta sœur avait entendu hurler, donc forcément, elle voulait savoir comment ça allait. Elle savait que tu avais besoin d'elle, donc c'est encore pire.

  • Rébecca

    Et donc elle va avoir une auxiliaire puaire qui l'amène dans ma chambre, en disant vraiment, vous restez cinq minutes, après vous partez. et elle est restée plus d'une heure avec moi et alors le culot d'une sage femme qui repasse une heure après en mode ah bon on a oublié que vous étiez là elle rentre dans la chambre elle dit ah bah madame il faut partir certainement pas en fait je suis toute seule on me donne aucune information je sais pas ce qu'il y a mon fils je sais pas ce que j'ai moi on me laisse toute seule après un accouchement c'est traumatisant et je crois qu'elle va partir mais là je crois que même avec la péridurale j'aurais eu la force de me lever et de lui fermer la porte au nez et ma mère pour le coup je l'ai vue vraiment en mode maman Lou et je pense que je l'avais jamais vue comme ça mais vraiment là on touchait à son bébé son bébé qui venait d'avoir un bébé qui avait eu probablement le pire accouchement qu'elle aurait pu imaginer et alors là vraiment il fallait pas toucher à son bébé et alors je peux te dire que ma mère elle aurait dû rester 5 minutes elle est restée jusqu'à ce que je rentre dans la chambre après de m'appeler et alors là il n'y avait aucun moyen d'aller loger ils auraient pu appeler la sécurité, je pense qu'elle ne partait pas non plus et je pense qu'ils ont vu à son regard et à mon regard qu'il n'y avait zéro moyen qu'on me laisse toute seule dans la chambre Et finalement, je suis restée du coup un peu plus de deux heures, je crois, dans cette salle. Donc, dis-toi que c'était du coup un dimanche à 23h30. Mes parents qui habitaient à une heure de route, ma sœur à une heure de route. Alors, mon ex-belle-mère qui était à côté, mais sur le principe, un dimanche à 23h30, tout le monde bossait le lendemain. Et tout le monde était encore dans la chambre de la maternité, parce qu'en fait, on ne savait pas ce qu'il en était. Même moi, je ne pouvais pas leur donner d'un. Je ne savais pas ce qu'il en était. Et on a fini par me ramener en chambre. Je crois que le père de mon fils était encore en néonate. et moi de toute façon je n'avais pas le droit de descendre donc j'en ai reparlé avec ma meilleure amie qui vient d'accoucher, qui a eu aussi un accouchement un petit peu compliqué et elle trouvait ça hallucinant qu'on m'ait interdit certaines choses mais moi mon fils est descendu en néonate je pense qu'à 21h30 il y était en ayant accouché à 21h10 et je n'ai pas pu descendre en néonate avant minuit et demi c'est à dire que pendant 4h j'avais accouché je ne savais pas qui était mon enfant pas de nouvelles je savais pas ce qu'il allait on m'a juste dit tant que vous avez pas fait pipi vous partez pas frère je peux pas me lever comment veux-tu que j'aille faire pipi tout seul ça veut dire quoi ça veut dire que je dois dormir une nuit en sachant que je suis maman mais en ne pouvant pas rencontrer mon enfant et donc j'ai dû me forcer on me tenait à bout de bras pour que j'aille faire pipi parce que du coup il m'avait remis une dose de péridurale pour bah oui pour la pour te recoudre qu'on me tenait à bout de bras et sauf que même si je ne ressentais pas forcément d'amour pour mon fils. Je savais que j'étais maman. Il était hors de question que j'aille me coucher, même si j'en avais extrêmement besoin, que j'aille me coucher sans avoir vraiment rencontré mon fils. Et donc, entre-temps, le père de mon fils est remonté de la néonate. Donc, ils ont essayé de m'aider avec mes parents pour que je puisse aller faire pipi. on leur a annoncé le prénom à ce moment-là non plus parce qu'ils n'étaient pas au courant alors c'était la pire annonce possible parce qu'on aurait aimé qu'ils puissent le rencontrer en même temps que dire le prénom etc mais bon les choses ne se sont pas faites comme ça et donc à ce moment-là après tout le monde part et je descends en maternité après tant que mal avoir réussi à faire pipi pour aller rencontrer mon fils j'étais en fauteuil roulant et j'étais en fauteuil roulant pendant 4 jours à la suite de ça jusqu'à un moment donné où ils m'ont enlevé le fauteuil roulant ils m'ont dit non là ça fait 4 jours là vous arrêtez il faut se lever je tiens pas sur mes jambes je fais comment je vais plus en déhonnête voir mon fils ça fonctionne comment et du coup ça a été un enchaînement autant que ce soit en fait je pense que La violence gynécologique, elle est arrivée vraiment au moment de la mise en place, au moment où on a poussé. Parce que le fait de ne pas mettre la péridurale trop tôt, c'est médical aussi, il y a des raisons qui font ça, et ce n'était pas pour m'emmerder, je pense. Pour moi, c'était extrêmement douloureux, mais ce n'était pas pour m'emmerder, il me prévenait aussi des risques, etc. Je pense que les violences gynécologiques, elles sont vraiment, même violences psychologiques tout court, elles sont vraiment arrivées au moment où il y a eu le manque d'informations, le manque de consentement. que ce soit autant à mon sujet que pour mon fils surtout comme je te le disais au début je ne suis pas une patiente chiante dans le sens où moi accoucher dans les étriers parce que c'est plus pratique pour vous bien sûr il n'y a pas de soucis péridural dose de cheval bien sûr il n'y a pas de soucis il

  • Ombeline

    faut faire moi je faisais tout il fallait ça tu as accouchement médicalisé tu n'avais pas du tout peur et au contraire c'est ce que tu voulais en fait donc

  • Rébecca

    et je pense que vraiment les violences en tout cas moi je les ai ressenties à ce moment là vraiment au moment où je me suis mise à pousser et qu'on a commencé à m'infantiliser, à mal me parler à ne pas du coup m'encourager mais totalement l'inverse, à me descendre le fait de me recoudre à vif, le fait d'avoir aucune information sur ce qui se passait dans la vie de mon enfant en fait et je pense que cet accouchement a clairement joué sur le fait que j'ai mis du temps à tisser des liens avec mon enfant les 11 premiers jours de sa vie, je m'occupais de lui de manière mécanique. Je le calinais, je le berçais, je le changeais, je le disais à manger. Enfin, je le faisais, mais de manière mécanique et pas par amour. Le 11e jour, je me suis dit Ah si, je t'aime Mais je pense que clairement, mon accouchement ne m'a clairement pas aidée à tisser des liens, parce qu'il a été en néonate pendant trois jours. Il a passé deux jours pleins où on pouvait le voir quand on voulait. Une journée où il a pu, donc le mercredi, lundi, mardi, on est au Nath. Le mercredi, il a pu remonter avec nous de 14h à 20h en chambre, parce que nous, on était vraiment à l'hôtel du coup. On était en chambre en maternité et on n'avait pas d'enfant avec nous. donc on pouvait descendre le voir le mercredi ils lui ont donné une permission j'ai l'impression que mon fils était en prison une permission pour qu'il puisse passer l'après-midi avec nous donc c'est vraiment à ce moment là que mes parents sont venus rencontrer le psy c'était aussi très compliqué parce qu'on le faisait monter en chambre mais il avait des perfusions, il était oxygéné c'était pas non plus la vision que t'as quand tu accouches et finalement il a passé sa dernière nuit en néonate du mercredi au jeudi et on nous a dit tous les examens sont revenus corrects donc c'est bon il peut remonter avec vous et en fait à la base le projet c'était de nous faire sortir le jeudi parce que ça faisait plus 4-5 jours post-accouchement donc ce qui est le temps normal en maternité et moi je leur ai dit bah non moi je suis la petite dernière le père de mon fils était le petit dernier de la fratrie aussi on ne s'est jamais occupé d'enfants avant ça on nous a même pas appris à changer de couche on nous a pas appris à faire à manger tu sais tous les basiques quand tu deviens parent parce que la néonate pensait que la maternité nous avait montré, la maternité pensait que la néonate nous avait montré, mine de rien aucun de nous avait montré donc on ne savait même pas changer une couche les premiers soins, les soins du cordon les soins des yeux, du nez les soins vitaux quoi et donc moi je leur ai dit mais il y a zéro monde où on rentre jeudi on vient de récupérer notre enfant il y a zéro monde où on rentre jeudi et finalement on a réussi à gratter jusqu'au samedi midi et donc on est rentré du coup moi j'ai été hospitalisée le samedi soir, j'ai accouché le dimanche soir et on est rentré le samedi midi à la maison et ça a été extrêmement traumatisant pour moi parce que quand j'ai sorti le petit tu vois j'ai peut-être une notion de temps quand je l'ai eu les quelques secondes sur moi ça a juste été le temps que je regarde le père de mon fils et que je lui hurle dessus en me disant il y en aura qu'un en mode la traumatiser et je pense que le temps où il a été sur moi c'est vraiment juste le temps de cette phrase et pendant plusieurs années après ça bon après je me suis séparée du père de mon fils donc il y a d'autres raisons aussi qui font que j'ai pas envie de deuxième enfant pour le moment mais cet accouchement ça a été vraiment pour moi un facteur du fait que je ne voulais pas de deuxième enfant oui forcément je sais que ce à quoi tu peux t'attendre ou tu peux espérer pour un accouchement c'est pas forcément que ça se passe comme ça que ça se passe j'étais aussi réaliste que j'allais pas pouvoir ne pas avoir de douleur j'en étais consciente mais là c'était vraiment au-delà du pire que j'avais pu imaginer et je pense que ne serait-ce que s'il n'y avait pas eu toutes ces violences psychologiques et qu'il y avait eu de l'encouragement de la bienveillance au moment de la pousser et de me faire recoudre je ne l'aurais pas vécu pareil je pense qu'après coup je me serais dit ça a été dur mais on l'a fait là j'ai jamais pu me dire ça donc ça a été compliqué tu vois à l'heure actuelle mon fils a 4 ans et demi et maman n'est pas prête de refaire un deuxième enfant maman n'a pas la moitié pour faire un deuxième enfant mais maman n'a pas du tout envie de faire un deuxième enfant pour plein de raisons mais aussi encore pour l'accouchement ça

  • Ombeline

    laisse vraiment des traces qui sont

  • Rébecca

    j'ai été la enlevée j'avais fait en sorte de récupérer mon dossier quelques mois après mon accouchement parce que ça me paraissait important en sachant qu'à mon avis le dossier allait être classé sans suite pour la plainte parce que je me suis dit l'hôpital est bien armé ils savent bien protéger leurs praticiens aussi donc je ne m'attendais pas à grand chose mais ça me paraissait important de me dire si elle a été comme ça avec moi à mon avis elle a été comme ça avec d'autres gens aussi et c'est pas juste qu'une femme ou qu'un homme pourrissent un accouchement de cette manière c'est pas juste l'accouchement c'est censé être le plus beau jour de ta vie même si on sait que c'est pas forcément évident t'es pas censé avoir des mauvais souvenirs comme ça et finalement j'ai payé 28 euros je crois pour récupérer mon dossier 28 euros de frais de photocopie quand même ils se dosent bien au niveau de et j'ai tout relu en détail il y a plein d'informations qui manquent évidemment parce que tout ce qui est le fait d'être couillée à vif les paroles qu'elle a eues etc le fait d'appuyer sur mon ventre évidemment ça s'est pas noté sur le dossier pourtant moi je m'en souviens bien bon et finalement après j'ai jamais eu la force de le faire je sais que le délai n'est pas proscrit encore donc je pourrais encore le faire mais là à l'heure actuelle j'ai plus envie de me lancer là-dedans par contre ce qui est certain c'est que je leur ai fait la plus mauvaise pub de la terre et que chaque personne qui habite pas très loin de l'hôpital et qui doit coucher là-bas je leur dis par pitié faites un peu plus de route mais allez ailleurs parce que là moi j'ai eu un problème avec cette gynéco là mais pendant que j'étais enceinte j'ai eu un problème avec un autre gynéco qui pareil ne m'a pas respecté ni physiquement ni psychologiquement et j'ai l'impression qu'il y a énormément de praticiens vraiment gynéco plus que sage-femme parce que les sage-femmes étaient très gentilles mais alors les gynéco que j'ai rencontrés là-bas c'était un enfer sur terre et je ne comprends même pas comment ils ont encore le droit de pratiquer et voilà et ça allait ensemble et je pense que c'est plus la force d'aller au bout des démarches mais je pense que j'aurais dû le faire ouais en tout cas ça t'aurait pas forcément aidé à guérir donc c'était plus le côté psychologique de me dire tu m'as pas respecté et je vais aller au bout du non respect que tu m'as fait mais en fait après avec la vie de maman et puis il y a eu le confinement et il y a le covid et en fait après c'est pas que tu passes à autre chose parce que j'oublierai jamais mon premier accouchement et je pense que pour le coup quand j'étais enceinte de mon fils je n'avais pas peur d'accoucher que lorsque j'aurais une prochaine grossesse j'aurais peur d'accoucher et oui forcément là je suis au stade où ça fait 4 ans et demi donc cet accouchement là ne m'empêchera plus d'avoir un deuxième enfant ce sera plus la raison qui fera que non je n'en veux pas de deuxième par contre je pense sincèrement que c'est le truc qui me fera avoir peur de l'accouchement tu

  • Ombeline

    vas plus appréhender ton accouchement que là t'es allée en toute confiance c'est ça,

  • Rébecca

    c'est le jeu

  • Ombeline

    en tout cas merci beaucoup d'avoir partagé ton expérience, je pense vraiment que t'es pas la seule à vivre ce genre de choses et rien que savoir qu'on est pas seule ça peut faire du bien donc merci beaucoup de l'avoir partagé avec moi et avec tous ceux qui l'écouteront avec plaisir c'est un peu une thérapie aussi ouais je pense que ça aide d'en parler aussi de se sentir peut-être un peu plus écoutée en détail sur ce moment là parce que souvent l'accouchement on passe un peu bon voilà t'as accouché il va bien c'est bon alors merci

  • Rébecca

    on oublie tout ce que t'as vécu après et on vient uniquement pour voir le bébé alors qu'en fait c'est quand même assez traumatisant mais même je pense pour un accouchement qui se passe bien des fois les mamans elles sont quand même, une fois qu'elles ont senti le bébé elles sont plus chouchoutées et il y a vraiment ce truc de allez maintenant on veut le bébé,

  • Ombeline

    toi on s'en fout alors que vraiment c'est important le postpartum d'être accompagnée on a passé 9 mois à se soucier que de toi et d'un coup d'un seul et d'un souci que de l'enfant et t'es en mode bon bah moi ça va pas trop mais bon

  • Rébecca

    ça va pas trop la chute d'hormones est pas évidente les douleurs c'est pas évident mais tranquille ça va coucou il est beau c'est vrai que merci beaucoup à toi et puis je te souhaite plein de courage pour la suite et je te souhaite de réussir à

  • Ombeline

    passer à passer à S-CAP quand même de passer à autre chose même si c'est pas facile du tout et bah merci beaucoup et puis merci beaucoup à toi surtout pour ton temps et ton écoute

  • Speaker #2

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me fera très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avance en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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