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Balance ton accouchement

Margaux - Quand l'AVAC te réconcilie avec l'accouchement

Margaux - Quand l'AVAC te réconcilie avec l'accouchement

1h18 |05/02/2025
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Balance ton accouchement

Margaux - Quand l'AVAC te réconcilie avec l'accouchement

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1h18 |05/02/2025
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Description

As-tu déjà ressenti cette peur irrationnelle liée à l'accouchement, cette appréhension face à l'inconnu ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Margaux, une jeune maman de 33 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant à travers la grossesse et l'accouchement. Margaux, mère de deux enfants, nous plonge dans ses souvenirs d'enfance et ses attentes face à l'accouchement, tout en révélant ses craintes liées à la douleur et aux complications. Son témoignage est une véritable source d'inspiration pour toutes les mamans qui s'interrogent sur leur propre expérience de donner la vie.


Elle évoque sa première grossesse, marquée par des migraines et le confinement dû à la pandémie de Covid-19, ce qui a ajouté une couche de stress à son accouchement. Margaux partage avec nous le choix de sa maternité et la peur qui l'a habitée pendant cette période incertaine. Heureusement, son partenaire a pu être présent lors du travail, un soutien essentiel qui a contribué à apaiser ses angoisses malgré une césarienne d'urgence inévitable. Les témoignages de mamans comme Margaux sont précieux, car ils mettent en lumière les défis émotionnels et physiques que l'on peut rencontrer lors de l'accouchement.


Pour son deuxième accouchement, Margaux s'est sentie mieux préparée et a décidé d'essayer un accouchement sans péridurale. Elle nous raconte les défis qu'elle a rencontrés, des contractions intenses à la nécessité d'un soutien émotionnel, qui sont des aspects souvent sous-estimés dans les récits d'accouchement. À travers son récit, elle souligne l'importance de la préparation, que ce soit pour un accouchement physiologique ou pour gérer des situations imprévues comme une césarienne d'urgence.


Enfin, Margaux partage la joie indescriptible de tenir son bébé dans ses bras et les vagues d'émotions qui l'ont submergée après l'accouchement. Son expérience rappelle à toutes les mamans que, malgré les défis chaque moment de douleur peut conduire à une immense joie.


Si tu es un jeune parent ou un futur parent, cet épisode est fait pour toi ! Plonge avec nous dans l'univers des expériences d'accouchement et découvre comment le soutien et la préparation peuvent transformer cette période de la vie en un souvenir inoubliable. Écoute le témoignage touchant de Margaux et laisse-toi inspirer par son parcours !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci d'être en rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît, donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en disant tout ce que tu aurais envie.

  • Margaux

    Alors du coup, bonjour, moi je m'appelle Margaux. J'ai actuellement 33 ans, j'ai deux enfants. Donc un premier enfant qui s'appelle Lénique, qui est né il y a 4 ans et demi, et un deuxième enfant, Baptiste, qui est né il y a un mois et demi à peu près. Donc ça fait presque 14 ans bientôt que je suis avec mon conjoint, donc voilà.

  • Rébecca

    Super, belle histoire. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu y avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'est quelque chose à laquelle tu pensais, qui te faisait peur, qui te donnait envie ou alors pas du tout ?

  • Margaux

    J'y pensais bien avant d'être enceinte. Quand j'étais petite, j'ai eu le souvenir d'avoir eu une Barbie avec le faux ventre et le bébé dedans. J'ai adoré. Et avec ma cousine, on passait des heures à jouer aux Barbies dans mon grenier. Et on avait fait des tas d'accouchements et on se référait au film. Donc, un poussé, madame, encore, encore, encore. Voilà, l'accouchement qui se fait très vite. Elle perd les os, elle arrive à la maternité, elle accouche tout de suite. Elle s'en va faire tout le temps,

  • Rébecca

    quoi.

  • Margaux

    Exactement, tout ça. Et du coup, c'est vrai que quand je suis tombée enceinte, et même avant, je me suis dit, c'est vrai, je vais être enceinte, mais il va falloir accoucher. Et ça me faisait peur. Ça me faisait quand même peur, oui. Je ne veux pas mentir.

  • Rébecca

    Qu'est-ce qui te faisait peur ? La douleur, l'inconnu ?

  • Margaux

    L'inconnu. Oui. En fait, la peur de possibles complications ou que ça ne se passe pas comme prévu, d'une hémorragie, le milieu médical. Ça, c'est quelque chose qui me... Bon, je pense que personne n'aime spécialement non plus. C'est pas... super kiff pour tout le monde, mais moi, j'avais vraiment peur de ça.

  • Rébecca

    Ok, donc plein de gros mots qui faisaient bien peur.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Ok, alors je vais te raconter un petit peu comment se passe ton début de grossesse à quel moment vous lancez Projet Bébé avec ton mari ?

  • Margaux

    Du coup, premier bébé, on savait qu'on voulait un enfant, mais moi, je voulais attendre d'être installée dans mon travail. J'ai fait mes études un peu plus tard, j'ai un peu vagabondé et puis j'ai terminé mes études en 2018. Et donc je préférais attendre un an au moins avant de faire un bébé. J'avais envie et puis voilà, pas tout de suite. Et puis un jour, je ne sais pas, je me suis réveillée un matin et je me suis dit Ouh là, ça y est, c'est là, je veux un bébé. Une enfant capricieuse quoi, un caprice tant que je peux parler. C'est là, tout de suite. Donc, on a eu de la chance à l'époque que ça fonctionne très rapidement parce que le mois d'après, j'étais enceinte. D'un côté, j'étais contente, mais d'un côté, je n'étais pas forcément prête à me dire Voilà, ça y est, c'est parti. Ok,

  • Rébecca

    on va voir. T'es partie dans l'idée que ça prendrait du temps, au moins six mois, ça allait venir des choses.

  • Margaux

    C'est ce que tout le monde dit, Ne soyez pas pressée, ça peut prendre du temps. Moi, je me suis dit Ok. J'aurais le temps de me préparer psychologiquement, mais pas tellement. Du coup,

  • Rébecca

    non.

  • Margaux

    Non. Ok.

  • Rébecca

    Et comment se passe cette première grossesse ? Est-ce que tu as des soucis ou est-ce que tout va bien ?

  • Margaux

    C'est une grossesse qui se passe super bien sur le plan moral et physique. Il y a juste eu, le premier trimestre, j'ai eu des migraines. Une semaine non-stop. Je suis très migraineuse de base. Et ma médecin m'avait dit Oh ben normalement c'est bizarre parce que vraiment les migraineuses, elles ont moins de migraines enceintes. J'ai dit Oui, ben pas moi ! L'exception qui confirme la règle quoi. Et là, ça a été compliqué parce qu'on n'a rien le droit de prendre. Et ça, ce n'est pas simple. J'ai dû m'arrêter de travailler une semaine parce que je ne pouvais pas. Je travaillais avec des enfants porteurs de troubles assez importants. Et vraiment, ce n'était pas possible. Oui,

  • Rébecca

    tu ne pouvais pas te consacrer à tout ça en même temps.

  • Margaux

    Pas du tout. Et il y a le Covid qui s'est invité dans l'histoire.

  • Rébecca

    Ah oui.

  • Margaux

    Un peu comme pour beaucoup de femmes. Et donc, ma cadre de service à l'époque m'avait dit, prenez pas de risques. Je préfère que vous vous arrêtiez. Moi, je voyais pas trop le danger à l'époque. Et puis, finalement, on a été confinés quelques jours après. Donc, j'ai dit, OK, finalement, c'est peut-être un peu plus que ce que je pensais. Et puis, finalement, j'ai vécu ma grossesse confinée avec mon conjoint. Donc, pas forcément stressée. Un peu déçue. pas trop voir mon entourage et puis un peu stressée quand même dans le sens où j'avais choisi une petite maternité à l'époque, là où mon frère et ma sœur étaient nés. Et je m'étais dit que ce serait super parce que c'est une toute petite maternité. Ils ont deux salles d'accouchement, un bloc. C'est tout quoi. Je me suis dit, on est trop bien. Elle a été fermée pendant le Covid. Ok. Et ouais, j'étais là, oh là là. Je devais raccoucher dans une plus grosse maternité, je n'avais pas envie du tout. Et elle a rouvert juste après le confinement, donc c'était parfait. Je n'avais pas encore accouché, c'est nickel.

  • Rébecca

    De se rassurer à ce contexte petit, familier.

  • Margaux

    C'est ça. Mise à part le fait que j'ai fait une échographie sans mon conjoint, celle de l'annonce du sexe, ça a été difficile de ne pas l'avoir avec moi. Et la personne a refusé la visio, c'était une grossesse super.

  • Rébecca

    Oui, d'accord. Est-ce que tu appréhendes un petit peu l'accouchement Covid ? Est-ce que c'était dans tes préoccupations ou pas plus que ça ?

  • Margaux

    Eh bien, j'avais entendu des copines qui avaient accouché pendant le Covid. Effectivement, leur conjoint n'avait pas le droit d'être là tout le long du travail. Il avait le droit d'être là au moment, j'allais dire, de l'accouchement lui-même. Et après, plus personne. Le papa n'avait pas forcément le droit de venir pendant le séjour. Donc oui, c'était un peu une préoccupation que j'avais. Je ne voulais pas être seule, comme je pense tout le monde. Et puis finalement, à l'époque où j'ai accouché entre les deux confinements, le papa avait le droit de rester même pendant le travail, pendant l'accouchement. Et ils ont été très cools après. Après l'accouchement, ils ont été très cool parce qu'il est venu tous les jours et il a pu faire des allers-retours quand même.

  • Rébecca

    D'accord, on ferme un peu les yeux. Et est-ce que tu avais fait un projet de naissance toi, si possible, en conjoint avec moi ?

  • Margaux

    Non, je n'avais pas écrit de projet de naissance parce qu'en fait, j'avais déjà peur d'être déçue en soi. Je m'étais dit que si je me projette trop sur un certain type d'accouchement et que je ne l'ai pas, ça va être peut-être plus dur à gérer émotionnellement. Et puis, je pense que j'en savais beaucoup moins sur l'accouchement que pour mon deuxième. Donc, je m'étais dit, petite innocente, j'irai le plus loin possible, sans péridural. Un peu comme tout le monde. Enfin, pas forcément comme tout le monde. En tout cas, voilà. pas ferme à la péridurale si besoin et puis voilà je n'avais pas forcément de demande particulière je faisais un peu confiance à l'équipe.

  • Rébecca

    D'accord donc oui donc tu arrives plutôt sereine au final sur cette fin de grossesse ou est-ce que tu as toujours un peu ta petite peur qui te dit va falloir qu'il sorte quand même ?

  • Margaux

    La peur que j'avais c'est que j'avais zéro contraction pendant toute la grossesse parce qu'en plus j'étais c'est le covid donc Très calme, on n'a pas fait grand-chose. Et puis, j'avais fait des travaux chez moi où j'avais porté des parpaings. Tout le monde me disait mais ne porte pas ! J'ai dit mais quoi, au pire j'accouche ! C'est bien, j'accouche ! J'étais au huitième mois, je n'en pouvais plus. On était en plein été, je voulais accoucher moi. Et puis, je voyais le terme arriver. Et je me suis dit oh là là, toujours pas sorti ! J'avais le protocole, s'il n'était pas venu le jour du terme, il fallait que je me présente à la maternité. Après contrôle tous les deux jours et tout, et puis déclenchement si besoin. Et moi je m'étais dit, je ne veux pas de déclenchement, je voudrais que ça vienne naturellement. Oui forcément,

  • Rébecca

    ce n'était pas dans l'idée de... On prend la poche des os et on va à la maternité et ça arrive tout de suite.

  • Margaux

    C'est un peu ça.

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais fait des cours de préparation à l'accouchement malgré les contextes ou est-ce que ça ne t'intéressait pas ?

  • Margaux

    Oui, j'avais une sage-femme libérale qui continuait les rendez-vous avec mon conjoint qui m'avait fait un petit peu de sophrologie. Elle m'avait quand même expliqué un peu le déroulé de l'accouchement, mais on n'avait peut-être pas été si en profondeur que ça. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été très demandeuse non plus de vouloir connaître tous les détails. Mis à part écouter beaucoup, beaucoup de récits avant. Mais les récits, ça va donner des impressions et ça va donner un peu des types d'accouchements. Mais les gens ne décrivent pas forcément exactement toutes les phases et les processus d'un accouchement dont je n'avais pas forcément connaissance. Et puis, donc voilà, j'ai fait une petite préparation sophrologie avec... des positionnements sur le ballon, pas plus que ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc oui, on se rapproche petit à petit de ton terme. Comment ça se passe ?

  • Margaux

    Eh bien, ça ne se passe pas quoi. Ok. Rien ne se passe.

  • Rébecca

    Les parents ne sont pas effets.

  • Margaux

    Pas du tout, rien. Donc je vais voir mon kiné à l'époque, qui était en études d'ostéo. Il était en études d'ostéo et je suis allée le voir désespéré. Je lui ai dit, mais là, il faut que tu fasses quelque chose. J'ai fait ce que tu veux, mais il faut que ça vienne. On ne pouvait plus. Et donc, je vais le voir. C'était un mardi, j'avais déjà dépassé le terme. Donc, j'avais déjà des contrôles tous les deux jours. Et puis, donc, ils me manipulent et tout ça. Puis le soir, je monte une énorme côte. Je m'active, je fais tout, quoi. Et le soir, je me dis, oh, chouette, décontraction. Donc, j'étais contente. Je dis, ouais, ça se trouve, ça va pouvoir peut-être se lancer avant qu'on me déclenche. J'étais un peu contente quand même. Donc, j'en avais la nuit. C'était super. Et puis le matin, ça s'intensifiait. Et puis c'était présent à un moment donné, toutes les cinq minutes. C'était douloureux. Et je me dis, chouette, ça y est, on appelle la maternité. On avait les valises, elles étaient dans la voiture. Mon conjoint se met au volant. On avait la maternité au téléphone. Et là, je dis, mince, je n'ai plus de contraction. Mais plus du tout. Je ne sais pas, c'est pas possible. Donc, évidemment, sans surprise, la sage-femme m'a dit rentrez chez vous

  • Rébecca

    Ok. Elle m'a dit faites un petit contrôle quand même, on ne sait jamais, non ?

  • Margaux

    Non, non, elle m'a dit là, si ça s'arrête, clairement, c'est que c'est du faux travail.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc, ne venez pas. J'avais 25 minutes de route à l'époque, c'est toujours le cas, de la maternité. Donc, c'est tout, je rentre chez moi, je ronge mon frein, la journée, pas trop de contractions. Puis le soir, ça reprend. Ça reprend la nuit, donc je ne dors pas grand-chose. Et puis arrive au jeudi matin la date du déclenchement prévu. D'accord. Je n'ai pas le choix. Je prends mes valises, j'y vais. J'ai rendez-vous avec mon accouchement, quoi.

  • Rébecca

    Et niveau décontraction, toujours pas fou ?

  • Margaux

    Aléatoire, quoi. J'en avais. Elles étaient... Bon, après avoir... Puisque c'était des contractions un peu plus douloureuses. Elles étaient douloureuses, mais c'était largement supportable. Donc, j'y suis allée. On m'a fait un monito, un contrôle du col. Donc, col assez haut, pas très favorable. C'était pas du tout dilaté. On m'a dit que mon corps n'était absolument pas prêt à accoucher ce jour-là. Et puis, on me fait un déclenchement par... tampon de propès. Pas du tout douloureux.

  • Rébecca

    Ok,

  • Margaux

    super. Comme un contrôle du col. C'était pas non plus... Et puis on m'a dit... Non. On m'a dit qu'on allait attendre et qu'au bout de 24 heures, on remettrait un tampon.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Margaux

    Donc là dans ma tête je cogite, c'est encore possible qu'au bout de 24 heures il ne se passe encore rien.

  • Rébecca

    Et qu'on recommence.

  • Margaux

    Ouais, c'est ça, et qu'on recommence en fait, on prend les mêmes et puis on recommence.

  • Rébecca

    Et là tu es dans ta chambre là, où est-ce que tu peux bouger, est-ce que tu peux sortir ?

  • Margaux

    Là, je reste dans ma chambre. En fait, il y a le contexte du Covid encore, même si on est en train de faire les deux confinements. On nous dit que ce n'est pas top de déambuler dans les couloirs. Donc, j'étais un peu cantonnée à ma chambre. Après, ils m'avaient rapporté un ballon, donc je pouvais quand même bouger. Mais bon, je n'étais pas en mode on va monter et descendre les escaliers on va faire une marche derrière Enfin, voilà. Et du coup, mon conjoint est là avec moi, on garde une souris, je pense, à l'époque, pour se détendre. Et puis, on fait des moniteurs réguliers et on voit que le cœur de bébé, c'est pas super. Donc, je dois bouger de côté, me mettre au côté gauche parce que c'est la position la plus favorable. Et moi, le stress commence à monter. Je me dis, bon... ça se dilate pas du tout, le coeur ça va pas trop bien j'essaye de me rassurer le maximum qu'on pouvait je leur avais dit que j'avais très peur de la césarienne et que si je devais en avoir une il fallait qu'on me l'annonce dernier moment, pas me faire monter le stress sinon je pense qu'ils auraient eu du mal à me gérer et que vraiment je leur ferais confiance dans ce cas là mais que je... Ouais, que j'en avais peur, quoi. OK. Et la sage-femme, elle l'avait très bien entendue. Elle était très bienveillante, vraiment super. Puis j'avais vu plusieurs équipes aussi. J'ai vu une équipe de jour, une équipe de nuit. Enfin, voilà. OK. Un peu comme tout le monde. Et voilà. Ce qui a dû se passer à Riva, j'ai fait un dernier contrôle, monitoring. Mon conjoint n'était pas là, il était rentré, c'était le soir, 23h passées, j'avais passé toute la journée à attendre. Il était rentré promener le chien à l'époque, et puis manger, se reposer quoi, parce que vous lui avez clairement dit, ça ne se passera pas là quoi. Donc lui, confiant, il était rentré, et là, on m'examine, ce n'était pas foufou, le cœur avait fait vraiment une belle descente, et il avait beaucoup beaucoup de mal à remonter. Et la sage-femme m'a dit, bon, je vais voir la médecin avant qu'elle parte. Bon, là, j'ai tout de suite compris.

  • Rébecca

    Ok, directement, tu t'es dit césarienne.

  • Margaux

    Ah oui, je me suis dit, si elle consulte la médecin avant qu'elle parte, je me suis dit que clairement, elle, elle ne va pas pouvoir m'accoucher. Puis là, je savais très bien que je n'étais toujours pas dilatée. Bon, je ne suis pas très dans la médecine. Je ne m'étais pas beaucoup renseignée. Je sais que pas de dilatation, pas de bébé. Je ne sens pas bon. Et puis, effectivement, la médecin est rentrée. Et elle m'a dit, bon, il va falloir le faire sortir, ce bébé. Et rapidement, genre maintenant, j'ai maintenant césarienne. Elle m'a dit, oui, oui, on est en train de préparer le bloc opératoire. Et là... Ça a été, comment dire, je me suis mise à trembler. Je crois que comme je n'ai jamais tremblé de ma vie, quoi. Et je me suis dit, mince, mais je suis toute seule. C'était très, très dur à ce moment-là pour moi.

  • Rébecca

    Est-ce que tu savais le temps que ton mari revienne ou c'était sûr que ce n'était pas possible ?

  • Margaux

    Ah, mais non, mais là, il préparait le bloc, il était à 25 minutes. Je savais très bien que de toute façon, en césarienne d'urgence, il n'aurait pas pu être là. Il ne l'aurait pas laissé rentrer comme ça. Et donc, du coup, elle m'a demandé de donner le numéro de mon conjoint, mais moi, j'étais en stress total. Donc, la seule chose que j'ai fait, c'est que j'ai pris mon téléphone, j'ai fait appel m'amour, appel m'amour. J'ai tendu le téléphone, elle m'a dit, mais pas avec votre téléphone, mais c'était trop tard. Parce que moi, j'étais percée. En pilote automatique, je crois que j'ai laissé mon cerveau gérer. Vraiment, je lui ai dit, j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. J'ai vraiment envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Elle m'a dit, mais vous ne pleurez pas maintenant. C'est ça, vraiment un choc émotionnel. Elle m'a dit, vous ne pleurez pas. Vous n'allez pas pleurer maintenant, mais vous allez pleurer après. Elle avait raison. Je n'ai pas pleuré sur le coup. Et puis donc, du coup, il prévient de mon conjoint que là, l'accouchement, je ne me rappelle plus de ce qu'elle lui a dit, mais lui, il se souvient très clairement que, elle lui a dit que l'accouchement, c'était pour là, qu'il fallait qu'il vienne. Mais ils ne lui ont pas dit que c'était une césarienne. Donc lui, il a pris la route directe, donc il a roulé je ne dirais même pas comment. Et moi, tout à fait, tout à fait respectueux et sans danger. Et puis, évidemment. Et donc, on m'amène au bloc opératoire sur un fauteuil roulant après m'avoir perfusé, j'en passe et tout est quanti. Et je me rappelle avoir vu juste le bloc tout blanc, il faisait très froid, et à partir de là, je me suis mise assise sur la table et j'ai fermé les yeux. Je me suis dit, bon, allez, tu ne voulais pas, tu n'as pas le choix, c'est ça ou ton bébé, ça ne va pas du tout. Donc, je me suis dit, bon, c'est tout, c'est comme ça. Et la sage-femme, elle s'est agenouillée devant moi, je me rappelle encore même limite de son parfum, en fait. Parce que comme j'avais les yeux fermés, je me suis juste concentrée sur les odeurs, le bruit, les sons, ce qu'on me disait, les sensations. Elle m'a dit, je le sais que ce n'est pas ce que vous souhaitiez. Elle dit, je sais que vous avez très peur, mais elle dit, ça va bien se passer. Je suis là, on est tous là avec vous. Elle m'a rassurée, elle a été formidable. Donc, ils m'ont fait l'arachianesthésie très rapidement. D'ailleurs, j'ai eu un soubresaut. Pas limite fait disputer par l'anesthésiste, mais... Non, ils ne sont pas bougés, madame ! Oui, je me dis bien, mais... On fait ce qu'on peut, hein ! C'est ça, on ne m'a pas prévenu que j'aurais un coup d'électricité dans la jambe, c'est pas un réflexe, quoi ! Et puis, j'ai le souvenir qu'on m'a allongée très rapidement, en même temps qu'ils me posaient le champ opératoire pour ne pas que je vois. J'ai senti qu'il commençait à imposer la sonde urinaire et après, je n'ai plus rien senti en bas. La rachianesthésie a très bien fonctionné très rapidement. Et puis bon, ça m'a un peu choquée d'avoir les bras attachés.

  • Rébecca

    Oui, c'est un peu perturbant en général.

  • Margaux

    Oui, surtout que je ne m'étais pas hyper renseignée sur la césarienne. Donc, je ne savais pas que j'aurais les bras attachés en croix. Un peu, bon, attendre que ça se passe, quoi. C'était vraiment... Mais bon, ben voilà, c'est tout, c'est comme ça. Et après, ça a été super vite, quoi. Ils m'ont demandé si je sentais, si j'avais mal. J'ai dit, ben non, clairement, je sens rien. Et puis, ils m'ont expliqué un peu au fur et à mesure. Vous allez ressentir que ça va bouger. Vous allez ressentir que... quand votre bébé va sortir, que vous aurez un poids en moins. C'est vrai qu'on sent qu'il y a quelque chose en moins, enfin en tout cas qu'on se vide, mais c'est pas...

  • Rébecca

    Oui, oui,

  • Margaux

    le moment de la sortie du bébé,

  • Rébecca

    on a le sens.

  • Margaux

    Voilà, tu l'as vécu, tu vois bien. On a le sens en sentir, quoi. Et puis c'est vrai que c'est comme pas très agréable de se faire baloter. Bon, c'était pas le meilleur moment, on va dire. Mais après, quand ils me l'ont rapporté, j'avais toujours les yeux très, très fermés, vraiment.

  • Rébecca

    Tu n'as pas ouvert les yeux de tout le long ?

  • Margaux

    Rien du tout. Et j'ai la sage-femme à côté qui me dit, Madame, quand même, si vous voulez voir votre bébé, il faut ouvrir les yeux. Je lui ai dit, quoi, il est là ? Et du coup, j'ai ouvert les yeux, je l'ai vu et je me suis dit, oh là, ça y est, quoi. Ouf, je suis maman. Ce n'était pas ce qui était prévu, mais il est là et il va bien. Après, ils l'ont fait sortir du bloc opérateur quand même, parce qu'il fait très froid. Et moi, j'ai continué à me faire recoudre. C'était perturbant d'entendre tous les bruits, l'aspiration. On m'a expliqué qu'on me recousait, tout ça. Et puis, il y a un détail qui m'a vraiment marquée, c'est que ma maman, elle est tapissière en ameublement. Donc, elle fait des fauteuils. Elle fait des fauteuils à l'époque avec une agrafeuse professionnelle. Il y a un certain bruit. Voilà.

  • Rébecca

    Voilà.

  • Margaux

    Tout simplement. Et je la voyais faire ça sur ses fauteuils. Je l'ai beaucoup suivi de ça. Et là, au moment où ils m'ont mis les agrafes, je me suis dit que ce n'était pas vrai. Je suis en fauteuil. C'est pas vrai. Ils ont fait ça, je sais quoi là. Ça m'a fait très très bizarre. Je me suis sentie pas très très bien. Je leur ai dit là je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. Et puis mon bébé, comment il va ? J'étais persuadée que ça n'allait pas, alors que je l'avais vu. Oui,

  • Rébecca

    mais tu as eu le stress aussi de la partie cardie.

  • Margaux

    Oui, je pense. Et donc du coup, on m'a dit non, non, mais ça va aller madame. Donc ils m'ont mis du froid et je pense qu'ils m'ont mis un produit pour que je me sente mieux parce que j'étais plus mal après. Et en fait, je pense qu'ils ont ressenti que j'avais eu peur pour mon bébé, donc ils me l'ont re-ramené une seconde fois. On y va regarder madame, il va bien avec bébé. Il va aller en peau à peau avec son papa. Il est arrivé. Moi, je ne savais pas, mais je n'avais pas la notion du temps du tout. Alors ça, c'est un truc, j'ai perdu la notion du temps. Je ne savais pas quelle heure il était. Je ne savais plus rien. Je me suis juste laissée faire. En même temps, avec toutes les anesthésies, tout ça, j'étais très dans le brouillard. Oui, aussi. Et donc, du coup, il est retourné en peau à peau avec son papa. Et puis après, ce que j'ai apprécié, c'est qu'ils m'ont tout de suite ramené mon lit à moi, de ma chambre, avec ma tête d'oreiller que j'avais préparée, tout ça. Et donc, ils m'ont transféré dans mon lit. Puis, j'ai tout de suite été en salle de réveil avec mon conjoint et mon bébé.

  • Rébecca

    Ah, il est plus bien avec toi.

  • Margaux

    Ouais. C'était juste à côté du bloc opératoire et on a été tous les trois. Donc voilà, j'ai pas été séparée très longtemps, le temps qu'on me recouse en fait.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc voilà.

  • Rébecca

    Ce que tu voulais, pouvait le prendre dans tes bras ?

  • Margaux

    Ah oui, oui. Je l'ai eu, dès qu'ils me l'ont ramené dans la chambre, je l'ai déjà un peu regardé dans son perso, il me demandait comment j'allais, tout ça. mais j'ai pu tout de suite faire une tétée d'accueil.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et puis, j'ai eu dans mes bras, quoi. J'ai pas eu de... J'ai pas dû attendre, j'ai pas été séparée.

  • Rébecca

    Et là, t'as ressenti quand même le moment de te dire Ça y est, je suis maman, ça y est,

  • Margaux

    c'est fait. Ouais. Ouais, ouais. Je me souviens avoir regardé mon conjoint. J'ai pleuré tout ce que je pouvais. Tout ce que je n'avais pas pleuré avant, je l'ai pleuré. après et j'ai dit mais en fait on est parents là, je dis on est parents waouh on l'a fait et je me souviens lui avoir dit que je l'aimais alors que c'est assez pudique sur mes sentiments je le disais peu là je l'ai regardé je lui ai dit que je l'aimais et il s'en rappelle même pas ok tout va bien mais Ouais, j'ai eu ce coup d'adrénaline, j'ai réalisé, ouais.

  • Rébecca

    Et comment tu te remets physiquement d'abord et après psychologiquement de cette césarienne ?

  • Margaux

    Physiquement, déjà, j'étais très perturbée de ne pas sentir du tout mes jambes. Et au moment de me mettre debout, six heures après, c'était particulier. J'avais vraiment cette sensation, j'avais l'impression que tout allait sortir par ma cicatrice. Je me suis dit, ça y est, ça va se rompre, tout va descendre. Pas du tout, mais voilà. Je marchais comme une mamie, la main sur la cicatrice, le dos penché en avant. J'avais peur, ouais. Et puis j'étais physiquement très affaiblie parce qu'en fait, ils ont dû me faire deux perfs de fer.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et donc, du coup, je n'ai pas forcément fait le premier bain. Après, comme c'était dans la chambre, j'ai pu voir. C'est mon conjoint qui l'a fait, mais je n'étais pas forcément debout à côté. J'étais vraiment faible physiquement.

  • Rébecca

    Et alors, psychologiquement, comment tu le vis ?

  • Margaux

    Eh bien, comme j'ai un bébé cool, à l'époque, qui dort et qui est calme. Et j'attendais avec impatience et ça se passait très bien. Du coup, le côté moral de me dire, bon, allez, ton bébé, il est là, il est en bonne santé, sans la césarienne, il serait peut-être mort, en fait, tout simplement, sûrement même. Et je dis, bon, heureusement que ça existe, quoi, parce que dans la nature, je ne sais pas comment t'aurais fait, quoi.

  • Rébecca

    Oui.

  • Margaux

    Ça aurait été un peu compliqué. Et puis, mais bon, moralement, c'était quand même dur. J'avais une sensation d'échec.

  • Rébecca

    comme si mon corps avait failli et que je n'y étais pas arrivée alors qu'en fait un accouchement par césarienne est un accouchement également oui, ça a été un peu compliqué voilà, c'est ça mais quand j'étais enfant je m'étais toujours imaginée l'accouchement en voie basse comme un peu pas comme le début de la vie de maman pourquoi ? Comme si c'était un petit peu un rite pour devenir... C'est pareil,

  • Margaux

    je pense à l'histoire des films où ma maman, elle crie, elle pleure, et après, j'étais là et tout va bien.

  • Rébecca

    Ouais, c'est un peu ça. Après, ma maman m'avait quand même raconté son accouchement, enfin, du coup, ma naissance, et que toutes les femmes avaient accouché au bas dans la famille, et qu'il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. Et là, dans ma tête, je me suis dit, c'est bon, la césarienne, c'est pour moi, quoi. C'était déjà dans un coin de ma tête, très clairement. Et je pense que, après, ça se vérifiera plus tard, qu'en fait, c'était clairement moi qui avais bloqué, parce que j'ai fait de l'hypnose, et je pourrais en reparler après, mais c'était clairement mon corps qui avait bloqué. Et donc, bon, après, moralement, je n'ai pas eu besoin d'un suivi psychologique, mais je me suis rassurée, je me suis vraiment tenue au fait que mon bébé aille bien. et que c'est de cette manière là que j'ai digéré la césarienne.

  • Margaux

    En fait tu t'es convaincue en voyant ton bébé que ça allait quoi.

  • Rébecca

    Oui et puis les suites de couches qui finalement se sont bien passées, une cicatrice qui a très bien cicatrisé et qui est très peu visible maintenant. Et finalement j'ai quand même ressenti tout cet amour envers mon bébé. Et qu'en fait, après, je me suis dit, mais en fait, c'est vrai, l'accouchement, c'est quoi ? C'est qu'une toute petite partie de la vie de maman. C'est qu'un court instant, finalement.

  • Margaux

    Oui,

  • Rébecca

    il y a toutes les années qui nous attendent. C'est plus dur, c'est pas forcément l'accouchement, c'est pas grave. Ouais, ouais.

  • Margaux

    Ok. Et est-ce que tu as des projets d'aller l'été, en dehors de l'été d'accueil ?

  • Rébecca

    Au tout début de la grossesse, je me suis dit Oh là là, je n'ai pas forcément envie d'allaiter, ça sera du biberon. Je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de devoir allaiter un peu partout. Et puis, rien que le bébé tête mon sein, ça ne m'était pas très à l'aise. Et puis après, en discutant avec ma sage-femme, j'étais là Oh bah peut-être que je ferais au moins un tir allaitement. Enfin, peut-être que je tirerais mon lait, que je lui donnerais ce qu'il a faute d'après. Peut-être que j'essayerai de s'en... Oh bah peut-être que... Et puis un jour, elle m'a dit, bon écoutez, ça va aller. Déjà, vous allez accoucher. Elle dit, et vous essayerez. Voilà, tout simplement. Elle dit, ne vous faites pas de projections, rien. Elle dit, vous verrez le moment. Vous essayerez. Si ça vous plaît, c'est super, vous continuez. Et voilà. Et si ça ne vous plaît pas, pas de pression. N'y allez pas, arrêtez. tant que votre bébé a les nutriments qu'il faut, pas de stress à avoir. Et je pense que c'était le meilleur conseil parce que finalement, je ne me suis pas stressée.

  • Margaux

    D'accord.

  • Rébecca

    Ce qui fait que la lettre moi s'est bien passée finalement.

  • Margaux

    Oui, tu as réussi quand même malgré la césarienne et le choc à faire ce que tu souhaitais.

  • Rébecca

    Voilà. Ils ont dû couper son frein de langue parce que la pédiatre, à l'époque, quand elle l'a examiné, elle m'a dit mais vous n'auriez pas des crevasses ? J'ai eu peur aussi, j'ai un début de crevasse, elle me dit ne cherchez pas, c'est le frein de langue, il a un grand frein de langue Donc elle m'a proposé de le couper parce que quand ils sont bébés comme ça, c'est un dolor, c'est rapide et ça cicatrise très bien. Donc si on le fait plus tard, il faut certainement un esthévier ou en tout cas c'est bien plus douloureux. Donc je lui ai fait confiance, j'ai dit ok Allez-y. Et puis, ça a sauvé mon allaitement, je pense aussi. Parce que clairement, à partir de ce moment-là, plus du tout de crevasses. Ça s'est arrêté direct. Super.

  • Margaux

    Voilà, du coup, une première expérience assez mitigée, même si globalement, il t'en remet. Du coup, qu'est-ce qui te fait dire, quatre ans plus tard, on va recommencer ?

  • Rébecca

    On ne voulait pas de deuxième enfant. Ok. A la base, je n'en voulais pas forcément. Au tout début, je n'en voulais qu'un. Mon conjoint, il en voulait deux. Finalement, à l'époque, on s'était dit, finalement, un, c'est bien parce qu'on avait pas mal de choses à gérer. Et puis je ne sais pas, un jour, il a commencé à y avoir un peu de naissance autour de nous. Et puis, bon, j'ai commencé à me poser des questions. Le grand était à l'école. Je dis, en fait, si on en veut un deuxième, c'est maintenant. Je le savais. Sinon, après, je ne voulais plus. Ça aurait été trop tard. Il y avait une petite flèche là,

  • Margaux

    il fallait aller dedans.

  • Rébecca

    Ouais, il y avait une brèche, quoi. Du coup, on va à une baby shower. Et puis j'en discute avec mon conjoint, je lui dis écoute, t'en penses quoi ? Il dit oui c'est vrai, c'est maintenant ou pas quoi. Et puis voilà, on a pris la décision clairement en un trajet de voiture de se dire bon ok.

  • Margaux

    Dans les enfants c'est assez rapide.

  • Rébecca

    Oui chez moi c'est très rapide visiblement, c'est du haut neuf. C'est vraiment le... C'est comme ça, c'est parfait, je ne sais pas pourquoi. Et puis du coup, on se dit, tiens, ça va bien dans nos vies, on a un bon rythme, tiens, pourquoi on ne se tirait pas une balle dans le pied ? On va en faire un deuxième. Et puis voilà.

  • Margaux

    On commence à dormir, on commence à être un peu plus calme. Allez, on y va, on va y retourner.

  • Rébecca

    Je n'ai pas du tout eu de problème de sommeil. Par contre, mon fils, nickel au niveau des nuits, même avec l'allaitement, il a très vite dormi. C'est bébé bonheur, quoi. Pas de... C'était vraiment top, pas de reflux ni rien. Du coup, peut-être que ça nous a... Oui, ça a peut-être été... Voilà, c'est ça. Après, je m'étais dit, le deuxième, souvent, on nous dit que ce n'est pas pareil. Ça peut être un bébé qui ne dort pas. Ça peut être... Donc, je ne me souviens pas forcément de...

  • Margaux

    Tu te rends compte que c'est deux enfants et que vraiment, chaque enfant est unique. C'est vrai que, pendant la vie, tu te rends compte qu'il n'y a pas de recette magique. Au final,

  • Rébecca

    c'est lui qui fait ce qu'il a envie. Mais c'est tout à fait ça. C'est lui qui décide de son heure de venue. Ok, j'aime cette tétine. Non, celle-là, je ne l'aime pas. Oui, c'est vrai. Nous, on a juste à lancer projet et puis après, c'est le corps et bébé qui font tout. C'est ça. Mais c'est magique en fait, je trouve.

  • Margaux

    On crée une personne.

  • Rébecca

    Il n'y a rien de mieux. On part de rien et puis on se retrouve avec un bébé dans les bras. On se dit, oh là là, il a nos gènes. C'est vraiment... Ah oui, on est responsable.

  • Margaux

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas venu tout de suite, le je suis responsable C'est venu, je crois, deux semaines après la naissance de mon premier. Je l'avais dans les bras et je l'ai entendu tousser. Je l'ai vu tousser et je me suis dit mince, oh là là, oh là là, j'ai demandé pour toi toute ma vie en fait. Oh, mais c'est ça être parent. Mais maman, je te comprends, je comprends maintenant pourquoi tu m'as dit tu comprendras un jour Oui, oui, j'ai compris. Voilà. J'ai compris ce qu'il se passe dans la tête d'une maman.

  • Margaux

    Oui, la charge mentale dans le jour.

  • Rébecca

    Voilà. Toc, toc, toc, c'est moi.

  • Margaux

    Bon, ok. Donc, passez tout ça. Donc, vous lancez Projet Bébé 2. Est-ce qu'il arrive aussi vite que son frère ?

  • Rébecca

    Oui. Aussi vite. Tout pareil. Ah, bon. Pas de problème.

  • Margaux

    Les planètes sont vraiment alignées quand tu décides que c'est le moment.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Je dois être connectée à quelque chose.

  • Margaux

    Ok, du coup, comment se passe cette deuxième grossesse ?

  • Rébecca

    Eh ben, je pense qu'elle se passe mieux. Enfin, mieux. Moins stressée parce que... Entre-temps, entre les deux grossesses, j'ai eu un accident de moto. Bon, la moto est à l'arrêt. C'était un peu particulier et j'ai perdu une phalange d'un pouce. Vraiment, j'ai eu une amputation comme ça, les doigts sont passés dans la chaîne. Et puis, j'ai eu un... Donc, je suis allée à l'hôpital et j'ai essayé de me réimplanter le pouce. J'en passe, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai eu besoin d'un petit soutien psychologique après. Donc, je me suis tournée vers l'hypnose. Parce qu'à l'époque... Dans mon travail, j'ai fait la connaissance d'un ancien pompier qui faisait une formation sur les premiers secours et qui était aussi hypnotiseur à 16h à côté. Et donc, du coup, je me suis dit, de toute façon, il faut que je fasse quelque chose parce que clairement, moi, je le cache tout le temps. J'ai l'impression que tout le monde ne voit que ça. Moi, je ne suis pas forcément bien dans mon corps alors que finalement, personne ne le voyait trop.

  • Margaux

    Oui, comme tous les complexes en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Mais moi, je ne voyais que ça. Et puis, il fallait que je me réapproprie mon corps. J'avais toujours la pince, l'appréhension. Mais il manque quand même un bout de soie. Ce n'est pas rien.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, je fais de l'hypnose et puis grâce à ça, c'est un peu la connaissance de mon inconscient qui est en fait écrit par l'intermédiaire de ma main. Donc, j'ai pu, c'est particulier dit comme ça, mais j'ai discuté avec mon inconscient et mon corps en fait. Et j'ai pu résoudre d'autres choses plus que mon accident en fait. J'ai résolu pas mal de choses. Ma peur du son, ma peur des aiguilles, ma peur de vomir, enfin bref. Et du coup, j'ai compris beaucoup de choses de mon passé et de mon présent, grâce à l'hypnose, sur mon corps. Et puis, en étant enceinte, je me suis dit, mais cette fois-ci, il faut que je me prépare. Parce que je veux vraiment pouvoir accoucher, je veux que mon corps soit propice à accoucher. Donc je l'ai sollicité, il faisait pas du tout de préparation à accouchement, mais il m'a dit oui ok, je suis intéressée, je veux bien essayer de faire ce que je peux, donc je vais le voir Et puis je discute un petit peu du coup de ma césarienne passée. Il m'a dit est-ce que tu penses que tu as des choses à résoudre avec ça ? Je me suis dit bah moi dans ma tête je suis en paix, mais je voudrais savoir, ce qui me trottait dans la tête, c'est de me dire que j'aurais pu mourir dans la nature avec mon enfant Qu'est-ce qui se serait passé sans tout ça ? C'est une question très bête parce que maintenant on a les maternités, on a tout ce qu'il faut. Mais toi,

  • Margaux

    c'est ce qui te semblait important.

  • Rébecca

    Oui, c'est une chose très bête. Et finalement, en discutant avec mon corps, je le répète, ça peut paraître particulier de concevoir ça comme ça. Et il s'est avéré qu'en fait, c'était mon vagin qui avait bloqué. Que voilà, en gros... De se dire non non non non non, hors de question que quelque chose passe par là, on peut faire autrement maintenant, ça se passe rapidement comme ça.

  • Margaux

    Et c'est quelque chose que tu avais en tête toi, du moins de ton côté conscient ?

  • Rébecca

    De mon côté conscient, non, j'avais peur comme tout le monde de me dire que je risquais de, on va être nature, que ça se déforme ou qu'il y aurait des suites, que ça ne serait plus comme avant. Je pense que j'avais cette appréhension-là, mais je ne pensais pas autant, en fait. Oui,

  • Margaux

    ok.

  • Rébecca

    Et puis, je me suis préparée avec lui, avec des techniques pour gérer la douleur, parce que là, à ce moment-là, j'étais convaincue que je voulais accoucher sans péridural. Je lui ai dit, je veux le moins médicalisé possible, je veux faire confiance à mon corps. je veux qu'avec mon inconscient on soit clair que ça se passerait bien et donc il a fait plusieurs petites techniques pour voilà de visualisation que ça se passerait bien et tout ça donc je suis ressorti très très boosté de notre séance et puis j'ai fait une préparation avec mon ostéo qui entre temps s'était formé à l'ostéo pour justement la préparation à l'accouchement ok donc Je lui ai dit, ok, on te la fait comme ça, je te laisse préparer mon bassin, mon corps. Et donc, j'avais rendez-vous très régulièrement pour me préparer. Donc, en fait, j'ai eu les mêmes problèmes que pour le premier, les migraines en début de grossesse et puis après, nickel quoi.

  • Margaux

    Oui, et là, tu te sentais vraiment prête et informée pour réussir du coup en avac et du coup, si possible, sans péridurale.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce que pour le coup, après, Massage Femme avait bien expliqué tous les processus, toutes les phases, la phase de désespérance, le fait que même quand on est dilaté à 10, il faut encore attendre que le bébé s'engage dans le bassin, que vraiment la descente prenait du temps, mais qu'il fallait changer de position, qu'il fallait l'aider. Vraiment, j'étais beaucoup, beaucoup plus préparée et je n'avais pas peur de la douleur.

  • Margaux

    Oui, ok. Et tu as préparé un projet cette fois-ci, un peu écrit, ou juste inventé ce que tu voulais et c'était suffisant ?

  • Rébecca

    Toujours pas, oui, j'avais inventé ce que je voulais. Je me suis dit, là-bas, c'est une maternité qui est vraiment... Ils sont très physio au maximum, qui peuvent, en fait. Ils sont... Enfin, voilà, ils évitent les dépistotomies au possible. Enfin, vraiment, ils ont recours à la médicalisation, que vraiment, c'était vraiment nécessaire. En tout cas, je sais que l'équipe est très bienveillante par rapport à ça. Donc, je me suis dit, j'en discuterai deux fois avec le personnel. Mais toujours dans cette peur de si je l'écris, ça ne se passera pas non plus.

  • Margaux

    Ok. Donc, tu pars comme ça. Comment se passe ta fin de grossesse ? Est-ce que cette fois-ci, bébé est un peu plus motivé que son frère ou pas ?

  • Rébecca

    Ben moyennement on va dire. J'ai aussi vu le terme approcher rapidement. Je me suis dit oh là là mais je veux pas encore un accouchement déclenché, c'est pas possible.

  • Margaux

    Est-ce que t'as peur le déclenchement du coup ?

  • Rébecca

    Ouais, ben oui. Ce que je me suis dit c'est je vais revivre la même chose en fait. Alors que chaque accouchement est différent.

  • Margaux

    Oui mais c'était un peu le point déclencheur, peut-être pour toi. Le fait que ça ait été déclenché, qui a aussi contribué à ce que ça soit bloqué, que ça termine en césarienne.

  • Rébecca

    Oui, je pense que c'est un tout. Vraiment, le mental est quand même... Il fait beaucoup dans l'histoire.

  • Margaux

    Ah, ça !

  • Rébecca

    Le mental dirige le corps. Donc, je vois le terme approcher. Je me suis dit, mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne vais pas me laisser faire. Et puis, veille de... La veille, bien sûr, je me suis dit super, je ne suis toujours pas accouchée. Mais j'avais des contractions depuis le dimanche soir. Ok. Mais je sentais que ça faisait comme pour le premier. J'avais des contractions la nuit, quasiment rien la journée. Ça reprenait le soir, ça venait de la nuit. C'était clairement du faux travail. Oui. Donc, je ne m'étais absolument pas fait de plan sur la comète là-dessus. Je savais reconnaître maintenant.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis, je savais que du coup, on en était arrivé la veille du terme. Je savais que le lendemain, j'avais rendez-vous avec la maternité, quoi. Pour faire un point. Un petit simple déjà vu. Ouais, c'est ça. Sauf que là, on a le premier. Donc, on a le stress de dire, mon Dieu, quand ça arrive, on sait que le voisin peut venir, si c'est en pleine nuit, que c'est les... Enfin, voilà, on se fait tous les petits plans. Si ça arrive à telle heure, c'est telle personne. On n'était pas trop stressés là-dessus. Mais il se passe que le soir-là, comme on savait que le lendemain, de toute façon, je devrais aller à la maternité, c'est ma maman qui l'a pris chez elle, parce qu'elle habite à côté de la nounou qu'il prenait le mercredi. C'était un mardi soir. Et je pense que ça a libéré un peu mon cerveau de me dire que c'est bon. Oui. mon fils ça va en fait j'ai pas besoin de me stresser de quand ça arrive je sais qu'il est entre bonnes mains jusque demain telle heure quoi 10 c'est bon et mon conjoint avait une réunion le soir là donc il part à sa réunion j'ai dit vas-y tranquille j'avais des contractions encore je le savais je le sentais et puis j'étais sur le ballon et puis les contractions ça s'intensifie et puis encore un peu plus et puis je perdais du bouche au mieux que d'accord Et puis voilà, je pense que là, ça se concrétise un peu plus. Et puis à un moment donné, j'ai senti une perte de liquide, de plus liquide que le bouchon muqueux. Et je me suis dit clairement, je ne me suis pas fait pipi dessus. Oui,

  • Margaux

    c'est beaucoup plus abondant en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Et je me suis dit, je crois que j'ai fissuré la poche. Donc, je suis allée aux toilettes, j'ai vérifié tout ça. Je me dis, j'ai quand même vraiment l'impression d'avoir fissuré. Et j'avais en tête qu'à partir du moment où on fit sur, il fallait quand même se rendre à la maths pas trop tard parce qu'il faudrait être sous antibiotiques. Et je dis de toute façon, on avait rendez-vous le lendemain matin, donc je m'étais dit qu'on y allait ce soir. Enfin voilà, dans tous les cas, on était attendus. Donc là, j'appelle mon conjoint, je lui dis écoute, je pense qu'il y a quand même moyen qu'il faille rentrer pas trop tard ce soir. Peut-être qu'on ira à la maternité ce soir. Dans les cinq minutes, il était à la maison. Ah oui, il était au taquet. Voilà, c'est ça, la valise dans la voiture. On me dit, on ne se stresse pas quand même. Ce n'est pas que je ne veux pas coucher dans la minute, je le sens, ce n'est pas non plus... Et donc, on se rend à la maternité, on fait un contrôle. Et puis, la sage-femme me dit, on va vérifier, on va faire le test de si la rupture était vraiment... Enfin, en tout cas, la fille... une fissure, pas la rupture si je l'aurais senti et elle m'a dit moi en fait j'ai pas besoin de faire le test, ça se voit clairement donc vous restez, ça y est voilà, je dis bon déjà j'étais contente parce que j'avais des premiers signes d'accouchement avant le déclenchement on va dire et j'étais déjà dilatée à deux, quelque chose comme ça donc je me suis dit voilà Waouh ! Ça y est, mon corps fait le travail.

  • Margaux

    C'est parti.

  • Rébecca

    C'est parti.

  • Margaux

    Ok. Et du coup, est-ce que ça part bien ?

  • Rébecca

    Eh ben, oui, oui et non, parce que bien sûr... On est reparti sur une nuit de contraction, tout ça. Et puis, le lendemain, jour de terre, mais rebeulote, trop rien la journée. Donc, j'étais sous antibiotiques. Le personnel est très sympa, qui ne se culte pas à tout moment. Il respecte vraiment, en disant de toute façon, on verra bien quand ça sera le moment. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous examiner tout le temps. Sauf si vraiment vous nous le demandez et que vous avez besoin de savoir, dans ce cas-là on le fera. Donc j'ai trouvé que c'était très bienveillant. Donc j'avais des monitoring dans la journée et ce qui était différent par rapport à ma première grossesse, c'était que le cœur du bébé était très... ça allait très bien quoi. Il n'était pas du tout en souffrance, moi non plus. Enfin, j'avais des contractions, il n'y avait pas de problème. au niveau santé. Et donc, du coup, il commence tendrement à me dire, bon, ben, puisqu'il y a eu fissure, il ne faut pas coucher non plus des jours après, quoi. Voilà. Donc, possiblement, demain matin, déclenchement.

  • Margaux

    Ok, quand même.

  • Rébecca

    Ok. Je ne veux pas y échapper. Donc c'est tout, la journée se passe, mon conjoint reste avec moi, il organise tout pour notre premier... Il a tout géré, je n'ai même pas eu besoin d'y penser, ça c'était top. Et puis c'est tout, le temps passe et puis le soir arrive et je me dis que ça va être dur de ne pas dormir encore une nuit parce que depuis le dimanche soir, le mercredi soir, je n'avais pas trop dormi. Et je commence à me dire, mince, accoucher sans péridural, sans avoir dormi, ça va commencer à être compliqué.

  • Margaux

    Il faut que les forces.

  • Rébecca

    Voilà, j'avais vraiment peur de ne pas y arriver. La sage-femme me dit, si la dilatation a bien commencé, on ne pourra pas vous proposer de solution. Mais si la dilatation, ce n'est pas encore ça, vous pouvez vous proposer une piqûre de morphine, un dérivé, pour dormir cette nuit. pour que vous preniez des forces, pour que demain vous viviez l'accouchement que vous vouliez. En tout cas, mettre le maximum de chance de mon côté pour y arriver. Donc elle m'examine, elle me dit Ah, c'est quand même plutôt… Là, on est à trois, quoi. Colmo, trois. Je ne suis pas sûre pour la piqûre. Elle me dit par contre, c'est vrai que trois… Je lance ça comme ça, mais on peut poser la péril. Je veux pas de la péril dural. Et donc là, elle sort, mais je regarde mon conjoint, je suis dépité en fait. Je lui dis, mais limite j'ai envie de pleurer parce que je me dis, je vais devoir la prendre, je veux pas y arriver. Je suis trop fatiguée. Et puis, sa femme re-rentre très victorieuse. En plus, c'est elle qui avait accouché mon premier. Et elle me dit, j'ai négocié une demi-dose. Donc, j'étais super contente. Et donc, elle me fait la fameuse piqûre. Puis, on me pose le cathéter et tout, que j'ai moyen aimé. Mais bon, comme d'habitude, je me laisse faire. Pas le choix. Et puis, du coup, on retourne ensemble. Je savais que je l'ai dilatée à trois. Donc, ça a avancé péniblement. Mais bon, au moins, ça se dilatait quand même.

  • Margaux

    Oui, ça a avancé.

  • Rébecca

    Voilà, donc je dors quasiment six heures d'affilée, donc ça me fait un bien fou en fait. Oui,

  • Margaux

    la demi-dose est quand même efficace.

  • Rébecca

    Elle est très efficace, je sentais un tout petit peu les contractions, mais franchement ça m'a fait vraiment beaucoup de bien.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et donc le lendemain matin, changement d'équipe, et là je tombe sur une sage-femme en or, une jeune qui s'appelle comme ma sœur en plus. et qui est pleine d'entrains, qui est très positive, qui arrive avec une étudiante qui avait fini son stage, mais qui était revenue deux jours pour valider. Enfin, elle n'a plus rien à valider, mais elle avait encore deux jours à faire. Donc, c'était vraiment… Voilà, elle était très, très efficace déjà. Donc, j'ai deux personnes pour moi, quoi.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis… Et très dans le respect de ce que je voulais, parce qu'on m'a dit, ok, accouchement sans péridural, vous allez aller en salle nature. C'est ce que je voulais, parce que je n'ai pas précisé, mais la maternité avait une salle nature. Oui, c'est quand même l'idéal en cas d'accouchement physio. Vraiment. J'ai vraiment beaucoup de chance parce que normalement sur un utérus cicatriciel, ils m'ont quand même mis de l'oxytocine le matin. Donc j'ai un peu cumulé antibiocytocine, fissures de la poche, mais ils m'ont quand même laissé en salle nature. En me disant on va respecter au maximum ce que vous voulez, alors qu'il y en a d'autres qui m'auraient laissé en salle plutôt classique au cas où. Oui,

  • Margaux

    classique.

  • Rébecca

    qui est une rupture utérine. Elle m'a dit, mais moi, je suis convaincue que ça va bien se passer. Puis de toute façon, à côté des autres salles, il n'y a pas de problème. Et donc, on met la perfusion d'ocytocine. J'ai de la chance parce que j'ai droit à un monito où on n'est pas accroché. J'ai le droit de faire ce que je veux. Je suis debout, assise, allongée. On continue à regarder une série sur l'énorme... J'allais dire lit tout rond, on peut être à deux dessus, c'était vraiment... Bon, moi, j'ai mal. On ne va pas se mentir. J'entends de la douleur, mais je ne suis pas en souffrance. Je l'accepte. Je sais, c'est normal, j'ai mal, j'accouche. Ce n'est pas non plus... On ne va pas se faire un petit ciné. Et puis, le temps passe, on ne m'examine pas trop parce que, pareil, on respecte. Et puis, je n'avais pas trop envie qu'on me dise que ça n'avance pas. Alors que malgré tout, les contractions forcément s'intensifient et sont beaucoup plus douloureuses avec l'oxytocine. Mais je ne demande toujours pas l'apéritif. Moi, je convainc que l'on ne veut pas. Et à un moment donné, à cette femme...

  • Margaux

    C'est que ça, au final, le déclenchement, c'est l'oxytocine.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Parce que du coup, comme la dilatation avait commencé, j'ai pu avoir les hormones de synthèse.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et puis, elle me dit, en fait, pour faire avancer le travail, la seule chose que je peux vous proposer, c'est ce qui va vous déclencher votre accouchement vraiment. Elle dit, ça va être une rupture de la poche, quoi. Ok. Donc, au moment où elle me le dit, je n'étais pas vraiment prête. Je dis, j'attends, je veux réfléchir. Et mon coureur, il dit, mais pourquoi tu attends ? Mais vas-y, tu vois bien que tu souffres, parce que lui, clairement, je lui avais dit que je voulais accoucher sans péridurale, mais ce n'était pas son dada. Lui, me voir souffrir, il avait peur et il ne voulait pas. Il se sentait très inutile alors qu'il a été présent. En fait, il a été très utile, il ne s'en rend pas compte. Par sa présence, rien que ça, c'était tout ce qu'il me fallait. Oui, ce n'est pas vraiment concret,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    C'est pas réalisable,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    Voilà. Et puis du coup, finalement, je finis par accepter qu'on me perce la poche. Donc, ce n'est pas plus douloureux que quand on fait un examen, puisque finalement, c'est la même chose, sauf qu'elle va venir gratulier la poche. Donc, elle m'avait dit, vous verrez, à partir de là, ça va couler à chaque contraction un petit peu. Et là, je me mets debout parce que je ne supporte les contractions que debout. Alors, j'ai été très, très dure pour moi. alors quand je dois m'allonger voilà c'est ça c'était horrible alors que debout c'était beaucoup mieux et alors je me mets debout et la prochaine contraction vraiment comme dans les films le splatch, la bouteille qui est il y en a plein par terre la sage-femme et la stagiaire en ont sur elle j'en ai plein les bas de contention je suis trempée on doit du coup me changer merci Et puis, contraction d'après, ça recommence, autant par terre. Elle m'a dit, mais vous avez combien de pieds ? J'ai dit, je ne sais pas. C'est pas à moi qu'il faut demander, je ne suis pas sage-femme. Ça a fait rire tout le monde. Voilà, c'était un peu moins mon chéri. C'était un peu bizarre quand même. Et puis, on m'a dit qu'à partir de là, si vous voulez, je pourrais même aller dans le bain. Parce que comme j'avais les antibios avec la fissure, ça craignait pas que j'aille dans le bain. Donc j'ai dit là, effectivement, ça s'intensifie, je veux bien le bain, s'il vous plaît. Donc je l'ai dans le bain, et à partir de là, j'ai une sensation de me transformer en loup. J'ai un instinct animal qui prend le dessus. Je mime. Je me mets quasiment... totalement dans l'eau, juste le nez qui sort et la bouche et puis il me fait des hurlements de loups, enfin hurlements, vraiment des sons graves de loups avec des mon conjoint à côté qui était là ça va pas pas du tout, je peux rien faire et je me rappelle j'étais trempée entre chaque contraction je le serrais fort dans mes bras il avait le t-shirt ruiné et à chaque fois je retournais dans l'eau c'était particulier et je dis là j'ai envie de pousser quoi J'ai envie de pousser. Et mon chéri dit, Pousse, je vais chercher la sage-femme. Et moi, je dis, Mais il ne va pas sortir maintenant, je le sens, ce n'est pas là. Il dit, Attends, je vais la chercher. Et puis, elles étaient en plein déclenchement à côté. Donc, elles ont dit, On termine le déclenchement, puis on arrive. Et à partir de là, elles sont restées avec nous tout le long, jusqu'à la fin. Elles ne sont pas ressorties de la pièce. Elles nous ont accompagnées vraiment. C'était merveilleux quoi et sans se plaindre, vraiment. C'est-à-dire que je les ai mis dans des positions pas confortables du tout. Pauvre stagiaire, je lui ai fait très mal au bras parce que j'étais pliée sur son bras à chaque contraction en sortant du bain. Après je m'en rappelle, elle a dû changer avec quelqu'un d'autre parce qu'elle avait très mal la peau. Je ne les ai jamais entendues se plaindre. Des vrais amours en fait. Et donc elles arrivent, donc il faut me sortir du bain. Donc là, clairement, c'est galère parce que les contractions, en fait, elles sont toutes les 30 secondes. Limite, ça ne s'arrête pas. Je me mets debout, j'attends une contraction, je passe une jambe, j'attends une contraction. Mon conjoint doit me porter pour me sortir. Moi, je me laisse guider totalement.

  • Margaux

    Je marche où je veux.

  • Rébecca

    Ils sont obligés de débrancher les machines, me suivre avec la perfusion. Ça, c'est mon conjoint qui gère. Il branche, il débranche, il rebranche. Moi, je fais mon truc. Je me sèche et je me rabille, je me laisse totalement faire. C'était vraiment la seule chose que je faisais, c'était gérer mes contractions comme je pouvais debout. Et puis, on a des choses pour se peindre, donc je me mets sur le lit rond et dans une position un peu particulière, moitié quatre pattes suspendues au drap, les fesses carrément en arrière, en dehors du lit. Et je pousse comme je peux parce qu'en fait, mon corps le fait à ma place. La seule chose qui me soulage, c'est pousser. À partir de là, ce n'est plus de la douleur, mais c'est une fatigue extrême. C'est intense. Il n'y a plus que ce mot-là qui vient dans ma tête. C'est comme quand j'ai cette sensation-là d'avoir envie de vomir, comme quand on vomit, mais qu'on n'a plus rien à vomir, mais qu'on pousse quand même.

  • Margaux

    Ok, d'accord.

  • Rébecca

    Je ne sais pas dire.

  • Margaux

    Je ne sais pas dire.

  • Rébecca

    continue on continue alors qu'en fait on n'a plus de force il n'y a plus mais le corps fait quoi et puis donc mon conjoint fait ce qu'il peut pour pour me tenir parce que moi je m'accroche au truc mais à un moment donné j'ai failli m'étouffer il met sa main pour éviter que je m'étrangle avec les lianes enfin un amour quoi et puis la sage fan qui essaie tant bien que mal de tenir le monitoring on n'entend plus trop le coeur du bébé Et à ce moment-là, le cœur, c'est pas foufou, quoi. Ok. Et là, on commence à me parler de ventouse, tout doucement, me dire, bon, ben, là, ça va pas trop pour son cœur, il faudra peut-être utiliser la ventouse, je la prépare. Et à ce moment-là, je me dis, oh là là, mais non ! Ah non, j'en suis pas arrivée là pour... qu'on mette la ventouse tu vas finir toute seule c'est ça elles ne m'ont pas vraiment forcé mais là il fallait qu'on me mette sur le dos parce qu'il fallait vraiment entendre le coeur du bébé et dans la position dans laquelle j'étais c'était vraiment pas possible je faisais bouger mon nid tout le temps c'était vraiment pas possible donc je me couche mais les sages-femmes sont top elles se mettent de chaque côté elles font un peu les étriers mais en gardant une position à peu près physiologique elles en ont plein sur elles je les remercie c'était des amours et donc la gynéco arrive et elle voit comment ça se passe elle me dit non mais j'attends la contraction d'après non mais la madame vous poussez bien mais je vais pas l'utiliser c'est devant tous dans ma tête je me suis dit non non je vais pas vous laisser l'utiliser c'est devant tous et j'ai donné tout ce que je pouvais sans penser à Et après, j'ai bien senti que ça passait, qu'il était dans le... clairement dans mon vagin quoi et que j'ai senti cette brûlure du passage mais j'ai pas de souvenir c'était pas un souvenir d'une douleur pas comment expliquer pas la souffrance et le cercle de feu là tu penses ou pas encore ouais ouais clairement je pense que ça puis j'ai pensé au moment là je me suis dit bon après je me suis dit c'est ça le cercle de feu déjà ça dure pas si longtemps et puis Comme en fait, entre chaque contraction, puisque j'avais vécu la période de désespérance, j'en ai pas trop parlé, mais quand j'étais sur le lit, à un moment donné, entre chaque contraction limite, je dormais. J'avais très très envie de dormir, parce qu'il y a les endorphines qui sont sécrétées. Et je me rappelle avoir dit aux sages-femmes, j'ai dit, mais là en fait, je veux juste aller dans la chambre. Je vais aller dans la chambre, je vais dormir. Donnez-moi mon bébé, je vais dormir. Ouais. Là, je... Non.

  • Margaux

    Je ne sais pas. Tu étais dans la phase d'espérance, mais entre guillemets cool, parce que juste tu voulais te reposer, tu ne voulais pas, tu n'as pas dit Allez, je vais la périr, c'est bon, ça suffit.

  • Rébecca

    Ah non, pas du tout. Et en plus, on dit qu'on sent le bébé descendre, mais en fait, moi, je crois que j'étais tellement dans ma poussée et tout que je ne suis pas sûre d'avoir vraiment senti le bébé descendre dans mon...

  • Margaux

    C'est plus dans ton corps à toi plutôt que de ressenti, quoi.

  • Rébecca

    Ouais, c'est ça. Et donc, voilà, c'est tout. Après, je donne tout ce que je peux, quoi. Et donc, il finit par sortir, donc, sa tête. Et après, on m'a dit, là, il ne reste plus que les épaules. Donc, vous poussez juste un tout petit peu. Et puis, ça y est, votre bébé, il est là, quoi. Et donc, on me l'a posé dans les bras et sur le ventre. Et waouh, quoi. Je l'ai senti tout chaud contre mon ventre et j'ai dit, c'est ça, ça y est.

  • Margaux

    Ça change tout, là.

  • Rébecca

    Et puis là, plus de contraction, plus... Ouais, ça y est, il est là. J'ai réussi, quoi.

  • Margaux

    La fierté est là.

  • Rébecca

    Ouais, ouais. Et puis, je me rappelle dire, mon garçon, mon petit garçon, ça y est, t'es là. C'est mon garçon, quoi. Ouais. Et puis voilà, c'était...

  • Margaux

    Le moment de ton bonheur.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce qu'est-ce que... Faille évacuer le placenta, quoi.

  • Margaux

    Et oui, c'est ça, parce que la suite qui arrive.

  • Rébecca

    Ah ouais, c'était... J'ai eu un peu peur parce que le placenta, on m'a un peu appuyée sur le ventre parce qu'il a un petit peu tardé à sortir. Et je me suis dit, mais oh là là, j'ai pas vécu tout ça pour que, au final, j'ai une hémorragie de la délivrance ou que... J'avais peur qu'il faille aller le chercher. Finalement, je me rappelle avoir attrapé la main de la sage-femme. Quand elle appuie sur mon nom, je lui ai attrapé le poignet. Déflexe ! Oh là là ! Ah non, c'est pas possible ! Elle n'avait pas trop le choix pour vérifier que ça allait sortir, provoquer un peu les contractions. Et puis, le placenta est sorti. Et puis, entre-temps, on m'avait proposé un clampage tardif. D'accord. Et j'ai adoré ça parce que je n'avais pas pensé à le demander alors que je le voulais.

  • Margaux

    Moi, tu es dans l'écoute de la physiologie.

  • Rébecca

    Totalement. Elles ont attendu que le cœur cesse de… Enfin, pas le cœur, mais en tout cas, les battements dans le cordon cessent de battre. Et entre-temps, mon conjoint était sorti. Je l'ai vu, il était derrière moi. Il a pleuré un peu, il avait la larme. Il dit, mais là, il faut que je sorte. Il dit, je ne peux pas avoir le placenta. Là, ce n'est pas possible, il faut que je sorte. Donc, il sort, il revient quand le placenta a explosé. Il n'a pas réussi à couper le cordon. Il a dit, non, non, merci. Ça ira. Du coup, on m'a proposé un mois, donc j'ai coupé le cordon. J'ai trouvé ça génial. C'est particulier, mais c'est beau. Je dis à mon conjoint, d'ailleurs, tu ne pourras jamais dire que je n'ai pas coupé le cordon. Ce n'est pas vrai. Je l'ai fait. Et donc, après, il est revenu. Puis, on nous a laissé dans la salle pendant les deux heures. On était tous les deux sur le même lit. Je trouvais que c'était vraiment chouette qu'on soit tous les trois, pendant qu'on me recousait, bien évidemment. Ouais, c'était au premier degré, quoi. C'était vraiment à l'intérieur, c'était des éraflures. Et à l'extérieur, c'était... vraiment premier degré quoi c'était que de la peau donc j'ai je suis pas eu de problème au niveau vraiment des chevaux du périnée ou quoi donc oui il y avait quand même un certain nombre de points mais il m'avait fait une piqûre pour que je le sente moins oui j'avais pas eu de problème ouais bah on va pas dire que c'était une partie de plaisir non plus c'était comment dire c'était supportable et puis en fait Le bébé était là, donc je pense que c'était la seule chose qui comptait.

  • Margaux

    Tout allait bien au final.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça.

  • Margaux

    Et comment tu te remets cette fois physiquement, mentalement ? Tout est beaucoup plus simple ?

  • Rébecca

    Oui, vraiment. Déjà, je n'ai pas besoin de perfusion de fer. Je ne suis pas en anémie. Je n'ai pas marché tout de suite. tout de suite pour rentrer dans ma chambre parce que je sentais que j'étais un peu en manque de sucre quand même. On m'avait un peu laissé grignoter, j'avais bu, j'avais grignoté quand même. Mais bon, je ne m'étais pas non plus, je n'avais pas eu un vrai repas le midi, donc je sentais que j'étais un peu faiblarde. Mais en fait, je me suis vraiment beaucoup mieux remise, en tout cas très rapidement, c'était que j'étais autonome même dans ma douche, alors que pour le premier, mon conjoint avait dû m'aider à me laver et c'était... Je me sentais beaucoup plus assistée, on va dire, que là où, effectivement, on ne va pas être sûr que la déchirure, il faut s'y faire au début, ça pique et tout ça. Il faut oser aller se laver, ressentir, avoir senti que ça a changé, quoi. Psychologiquement, mais j'ai trouvé ça moins douloureux que la césarienne, en tout cas. Et psychologiquement, et physiquement. aussi. Césarienne,

  • Margaux

    c'est quand même une sacrée cicatrice, c'est un endroit pas très pratique.

  • Rébecca

    Pas du tout, puis j'en entends certains qui parlent de césarienne de convenance, on en a un peu parlé vite fait, mais ça me fait rire, enfin ça me fait rire, je comprends, mais la convenance c'est peut-être pas le terme quoi, parce que c'est pas non plus de la convenance en fait.

  • Margaux

    C'est encore moins du confort. Je crois que le terme le pire, c'est vraiment la saison de confort. Parce que alors, ce qu'il y a de confort dans une césarienne, je ne peux pas vous expliquer.

  • Rébecca

    Rien du tout. Ah oui, peut-être. Effectivement, on ne change peut-être pas de morphologie en barre.

  • Margaux

    Oui, mais on change de morphologie en barre.

  • Rébecca

    Mais voilà, c'est ça. Je veux dire, ça reste une opération.

  • Margaux

    Oui, c'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas du tout. pur bonheur.

  • Margaux

    J'avais discuté une fois avec une maman qui avait vécu une céréaline et qui m'expliquait qu'elle avait aussi vécu des opérations du ventre ou à ce niveau-là. Et en fait, normalement, quand tu vis une opération pareille, tu es alitée, chouchoutée. Et là, c'est bien la seule opération qui est quand même très lourde et très imposante. Et tu dois te lever en plus dans les heures qui suivent parce que tu as un petit être humain auquel tu dois t'occuper. Donc c'est quand même...

  • Rébecca

    C'est vrai. Non, mais c'est vrai. C'est vrai que moi aussi, après mon pouce, je ne pouvais pas trop bouger. Il faut dire que je n'avais pas trop le droit pour la circulation sanguine. Mais oui, oui, un plat bassin, tout ça. C'est vrai que là, on nous dit, bon ben, debout. Debout.

  • Margaux

    Et puis là, ça part. Ce qui est normal, mais c'est vrai que ça paraît inconcevable qu'on a se reposer près de ses ariennes, alors que pourtant, c'est dur.

  • Rébecca

    Oui, mais je trouve que ça reflète bien un peu ce qu'on pense dans la société. Quand on est enceinte, on peut avoir un arrêt parce que clairement on est enceinte, parce qu'on sait que ça peut être fatigant, parce qu'on peut avoir des complications et tout ça. Et ça, on peut être arrêté bien avant d'accoucher. Et quand on accouche, il faut reprendre le boulot et on n'a pas intérêt à avoir un... petit arrêt après parce qu'on est très vite contrôlés par la CPAM et tout ça. Et je me dis, bon, oui et non, quoi. Parce qu'en fait, on a quand même vécu l'accouchement, on est dans une nouvelle vie, c'est particulier et en gros, nous l'avons dit tout le temps avant.

  • Margaux

    La vie a changé, quoi. La vie n'est rien qu'est plus pareil. Ton rythme est complètement chamboulé, les hormones n'en parlent même pas, les douleurs, pareil. Et c'est vrai que c'est complètement mal vu. Et le congé de dix semaines, n'en parlons pas parce que ça va m'émousser, mais c'est vraiment pas assez.

  • Rébecca

    C'est rien, quoi. Quel congé. Oui, voilà. Pas du tout. Après, j'ai quand même eu de la chance d'avoir des bébés géniaux. Et puis, ça se passe bien. Mais en fait, on n'a pas envie de reprendre tout de suite. Moi, quand j'ai appris ma date de retour, j'en ai pleuré. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Je ne peux pas.

  • Margaux

    C'est laisser un tout petit bébé. C'est compliqué.

  • Rébecca

    On le met au monde et on doit déjà le confier à quelqu'un. C'est mon métier, je suis éducatrice de jeunes enfants, j'ai travaillé en crèche, j'ai accompagné des parents qui nous confiaient leur enfant et qui avaient cette boule au ventre de se dire c'est plus moi, je passe le relais Je comprends maintenant après, mais je comprenais déjà avant, mais de le vivre, c'est très différent.

  • Margaux

    Oui, c'est tellement dur. de ça bon et bien en tout cas logiquement un mois et demi t'as encore un petit temps devant toi avant de vivre tout ça donc profite profite et merci beaucoup de m'avoir confié ces deux témoignages bien différents mais

  • Rébecca

    voilà super intéressant aussi bien l'un que l'autre merci à toi bah écoute bah de rien je souhaite à tous les moments d'avoir au moins une belle rencontre avec leur enfant parce que dans dans tous les cas ça a été une belle rencontre en fait Je ne sais rien ou pas. À partir du moment où on pose les yeux sur son enfant, en tout cas moi, ça ne m'a pas changé. Enfin, ça m'a changé, mais... Ou l'un ou l'autre, comme accouchement.

  • Margaux

    Ça n'a pas changé la relation que tu as avec ton enfant.

  • Rébecca

    Non, pas du tout.

  • Margaux

    Et puis si jamais vous ressentez des petits blocages,

  • Rébecca

    n'hésitez pas.

  • Margaux

    L'hypnose, du coup, ça peut être pas mal. Si on est réceptif.

  • Rébecca

    L'hypnose et puis un super livre qui s'appelle Merveilleuse de Sandra Ambos. Ambos ou Ambo, je ne sais pas. C'est vraiment top. Le livre est très beau. Et en fait, on a des petits flash codes avec des petites séances de méditation. Cendam, qui a une voix très, très douce. Et j'ai pas mal écouté ces séances-là pendant que j'accouchais. En fait, pas pendant les poussées. Mais en tout cas, j'ai écouté ça pour m'apaiser entre les contractions. Et ça, et des petites séances d'hypnose sur YouTube aussi qu'on peut trouver, qui sont pas mal. Ça m'a fait beaucoup de bien. Donc, vraiment, je conseille ce livre pour celles qui aiment la méditation, en tout cas.

  • Margaux

    Merci beaucoup.

  • Rébecca

    Tu fais des petites ressources en plus.

  • Margaux

    Super. C'est ça. Merci beaucoup à toi.

  • Rébecca

    Pas de souci. Avec plaisir.

  • Margaux

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation de Margaux

    00:01

  • Les peurs et attentes de Margaux sur l'accouchement

    00:43

  • Début de la grossesse et préparation

    03:13

  • La première grossesse de Margaux

    04:29

  • Les appréhensions liées à l'accouchement Covid

    07:06

  • Le projet de naissance et la préparation à l'accouchement

    08:06

  • Les contractions et le déclenchement prévu

    11:17

  • Le déclenchement et l'accouchement de son premier enfant

    13:36

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    38:35

  • Les signes de l'accouchement et le chemin vers la maternité

    45:05

  • L'accouchement et la naissance du bébé

    01:06:30

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans

    01:17:45

Description

As-tu déjà ressenti cette peur irrationnelle liée à l'accouchement, cette appréhension face à l'inconnu ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Margaux, une jeune maman de 33 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant à travers la grossesse et l'accouchement. Margaux, mère de deux enfants, nous plonge dans ses souvenirs d'enfance et ses attentes face à l'accouchement, tout en révélant ses craintes liées à la douleur et aux complications. Son témoignage est une véritable source d'inspiration pour toutes les mamans qui s'interrogent sur leur propre expérience de donner la vie.


Elle évoque sa première grossesse, marquée par des migraines et le confinement dû à la pandémie de Covid-19, ce qui a ajouté une couche de stress à son accouchement. Margaux partage avec nous le choix de sa maternité et la peur qui l'a habitée pendant cette période incertaine. Heureusement, son partenaire a pu être présent lors du travail, un soutien essentiel qui a contribué à apaiser ses angoisses malgré une césarienne d'urgence inévitable. Les témoignages de mamans comme Margaux sont précieux, car ils mettent en lumière les défis émotionnels et physiques que l'on peut rencontrer lors de l'accouchement.


Pour son deuxième accouchement, Margaux s'est sentie mieux préparée et a décidé d'essayer un accouchement sans péridurale. Elle nous raconte les défis qu'elle a rencontrés, des contractions intenses à la nécessité d'un soutien émotionnel, qui sont des aspects souvent sous-estimés dans les récits d'accouchement. À travers son récit, elle souligne l'importance de la préparation, que ce soit pour un accouchement physiologique ou pour gérer des situations imprévues comme une césarienne d'urgence.


Enfin, Margaux partage la joie indescriptible de tenir son bébé dans ses bras et les vagues d'émotions qui l'ont submergée après l'accouchement. Son expérience rappelle à toutes les mamans que, malgré les défis chaque moment de douleur peut conduire à une immense joie.


Si tu es un jeune parent ou un futur parent, cet épisode est fait pour toi ! Plonge avec nous dans l'univers des expériences d'accouchement et découvre comment le soutien et la préparation peuvent transformer cette période de la vie en un souvenir inoubliable. Écoute le témoignage touchant de Margaux et laisse-toi inspirer par son parcours !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci d'être en rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît, donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en disant tout ce que tu aurais envie.

  • Margaux

    Alors du coup, bonjour, moi je m'appelle Margaux. J'ai actuellement 33 ans, j'ai deux enfants. Donc un premier enfant qui s'appelle Lénique, qui est né il y a 4 ans et demi, et un deuxième enfant, Baptiste, qui est né il y a un mois et demi à peu près. Donc ça fait presque 14 ans bientôt que je suis avec mon conjoint, donc voilà.

  • Rébecca

    Super, belle histoire. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu y avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'est quelque chose à laquelle tu pensais, qui te faisait peur, qui te donnait envie ou alors pas du tout ?

  • Margaux

    J'y pensais bien avant d'être enceinte. Quand j'étais petite, j'ai eu le souvenir d'avoir eu une Barbie avec le faux ventre et le bébé dedans. J'ai adoré. Et avec ma cousine, on passait des heures à jouer aux Barbies dans mon grenier. Et on avait fait des tas d'accouchements et on se référait au film. Donc, un poussé, madame, encore, encore, encore. Voilà, l'accouchement qui se fait très vite. Elle perd les os, elle arrive à la maternité, elle accouche tout de suite. Elle s'en va faire tout le temps,

  • Rébecca

    quoi.

  • Margaux

    Exactement, tout ça. Et du coup, c'est vrai que quand je suis tombée enceinte, et même avant, je me suis dit, c'est vrai, je vais être enceinte, mais il va falloir accoucher. Et ça me faisait peur. Ça me faisait quand même peur, oui. Je ne veux pas mentir.

  • Rébecca

    Qu'est-ce qui te faisait peur ? La douleur, l'inconnu ?

  • Margaux

    L'inconnu. Oui. En fait, la peur de possibles complications ou que ça ne se passe pas comme prévu, d'une hémorragie, le milieu médical. Ça, c'est quelque chose qui me... Bon, je pense que personne n'aime spécialement non plus. C'est pas... super kiff pour tout le monde, mais moi, j'avais vraiment peur de ça.

  • Rébecca

    Ok, donc plein de gros mots qui faisaient bien peur.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Ok, alors je vais te raconter un petit peu comment se passe ton début de grossesse à quel moment vous lancez Projet Bébé avec ton mari ?

  • Margaux

    Du coup, premier bébé, on savait qu'on voulait un enfant, mais moi, je voulais attendre d'être installée dans mon travail. J'ai fait mes études un peu plus tard, j'ai un peu vagabondé et puis j'ai terminé mes études en 2018. Et donc je préférais attendre un an au moins avant de faire un bébé. J'avais envie et puis voilà, pas tout de suite. Et puis un jour, je ne sais pas, je me suis réveillée un matin et je me suis dit Ouh là, ça y est, c'est là, je veux un bébé. Une enfant capricieuse quoi, un caprice tant que je peux parler. C'est là, tout de suite. Donc, on a eu de la chance à l'époque que ça fonctionne très rapidement parce que le mois d'après, j'étais enceinte. D'un côté, j'étais contente, mais d'un côté, je n'étais pas forcément prête à me dire Voilà, ça y est, c'est parti. Ok,

  • Rébecca

    on va voir. T'es partie dans l'idée que ça prendrait du temps, au moins six mois, ça allait venir des choses.

  • Margaux

    C'est ce que tout le monde dit, Ne soyez pas pressée, ça peut prendre du temps. Moi, je me suis dit Ok. J'aurais le temps de me préparer psychologiquement, mais pas tellement. Du coup,

  • Rébecca

    non.

  • Margaux

    Non. Ok.

  • Rébecca

    Et comment se passe cette première grossesse ? Est-ce que tu as des soucis ou est-ce que tout va bien ?

  • Margaux

    C'est une grossesse qui se passe super bien sur le plan moral et physique. Il y a juste eu, le premier trimestre, j'ai eu des migraines. Une semaine non-stop. Je suis très migraineuse de base. Et ma médecin m'avait dit Oh ben normalement c'est bizarre parce que vraiment les migraineuses, elles ont moins de migraines enceintes. J'ai dit Oui, ben pas moi ! L'exception qui confirme la règle quoi. Et là, ça a été compliqué parce qu'on n'a rien le droit de prendre. Et ça, ce n'est pas simple. J'ai dû m'arrêter de travailler une semaine parce que je ne pouvais pas. Je travaillais avec des enfants porteurs de troubles assez importants. Et vraiment, ce n'était pas possible. Oui,

  • Rébecca

    tu ne pouvais pas te consacrer à tout ça en même temps.

  • Margaux

    Pas du tout. Et il y a le Covid qui s'est invité dans l'histoire.

  • Rébecca

    Ah oui.

  • Margaux

    Un peu comme pour beaucoup de femmes. Et donc, ma cadre de service à l'époque m'avait dit, prenez pas de risques. Je préfère que vous vous arrêtiez. Moi, je voyais pas trop le danger à l'époque. Et puis, finalement, on a été confinés quelques jours après. Donc, j'ai dit, OK, finalement, c'est peut-être un peu plus que ce que je pensais. Et puis, finalement, j'ai vécu ma grossesse confinée avec mon conjoint. Donc, pas forcément stressée. Un peu déçue. pas trop voir mon entourage et puis un peu stressée quand même dans le sens où j'avais choisi une petite maternité à l'époque, là où mon frère et ma sœur étaient nés. Et je m'étais dit que ce serait super parce que c'est une toute petite maternité. Ils ont deux salles d'accouchement, un bloc. C'est tout quoi. Je me suis dit, on est trop bien. Elle a été fermée pendant le Covid. Ok. Et ouais, j'étais là, oh là là. Je devais raccoucher dans une plus grosse maternité, je n'avais pas envie du tout. Et elle a rouvert juste après le confinement, donc c'était parfait. Je n'avais pas encore accouché, c'est nickel.

  • Rébecca

    De se rassurer à ce contexte petit, familier.

  • Margaux

    C'est ça. Mise à part le fait que j'ai fait une échographie sans mon conjoint, celle de l'annonce du sexe, ça a été difficile de ne pas l'avoir avec moi. Et la personne a refusé la visio, c'était une grossesse super.

  • Rébecca

    Oui, d'accord. Est-ce que tu appréhendes un petit peu l'accouchement Covid ? Est-ce que c'était dans tes préoccupations ou pas plus que ça ?

  • Margaux

    Eh bien, j'avais entendu des copines qui avaient accouché pendant le Covid. Effectivement, leur conjoint n'avait pas le droit d'être là tout le long du travail. Il avait le droit d'être là au moment, j'allais dire, de l'accouchement lui-même. Et après, plus personne. Le papa n'avait pas forcément le droit de venir pendant le séjour. Donc oui, c'était un peu une préoccupation que j'avais. Je ne voulais pas être seule, comme je pense tout le monde. Et puis finalement, à l'époque où j'ai accouché entre les deux confinements, le papa avait le droit de rester même pendant le travail, pendant l'accouchement. Et ils ont été très cools après. Après l'accouchement, ils ont été très cool parce qu'il est venu tous les jours et il a pu faire des allers-retours quand même.

  • Rébecca

    D'accord, on ferme un peu les yeux. Et est-ce que tu avais fait un projet de naissance toi, si possible, en conjoint avec moi ?

  • Margaux

    Non, je n'avais pas écrit de projet de naissance parce qu'en fait, j'avais déjà peur d'être déçue en soi. Je m'étais dit que si je me projette trop sur un certain type d'accouchement et que je ne l'ai pas, ça va être peut-être plus dur à gérer émotionnellement. Et puis, je pense que j'en savais beaucoup moins sur l'accouchement que pour mon deuxième. Donc, je m'étais dit, petite innocente, j'irai le plus loin possible, sans péridural. Un peu comme tout le monde. Enfin, pas forcément comme tout le monde. En tout cas, voilà. pas ferme à la péridurale si besoin et puis voilà je n'avais pas forcément de demande particulière je faisais un peu confiance à l'équipe.

  • Rébecca

    D'accord donc oui donc tu arrives plutôt sereine au final sur cette fin de grossesse ou est-ce que tu as toujours un peu ta petite peur qui te dit va falloir qu'il sorte quand même ?

  • Margaux

    La peur que j'avais c'est que j'avais zéro contraction pendant toute la grossesse parce qu'en plus j'étais c'est le covid donc Très calme, on n'a pas fait grand-chose. Et puis, j'avais fait des travaux chez moi où j'avais porté des parpaings. Tout le monde me disait mais ne porte pas ! J'ai dit mais quoi, au pire j'accouche ! C'est bien, j'accouche ! J'étais au huitième mois, je n'en pouvais plus. On était en plein été, je voulais accoucher moi. Et puis, je voyais le terme arriver. Et je me suis dit oh là là, toujours pas sorti ! J'avais le protocole, s'il n'était pas venu le jour du terme, il fallait que je me présente à la maternité. Après contrôle tous les deux jours et tout, et puis déclenchement si besoin. Et moi je m'étais dit, je ne veux pas de déclenchement, je voudrais que ça vienne naturellement. Oui forcément,

  • Rébecca

    ce n'était pas dans l'idée de... On prend la poche des os et on va à la maternité et ça arrive tout de suite.

  • Margaux

    C'est un peu ça.

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais fait des cours de préparation à l'accouchement malgré les contextes ou est-ce que ça ne t'intéressait pas ?

  • Margaux

    Oui, j'avais une sage-femme libérale qui continuait les rendez-vous avec mon conjoint qui m'avait fait un petit peu de sophrologie. Elle m'avait quand même expliqué un peu le déroulé de l'accouchement, mais on n'avait peut-être pas été si en profondeur que ça. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été très demandeuse non plus de vouloir connaître tous les détails. Mis à part écouter beaucoup, beaucoup de récits avant. Mais les récits, ça va donner des impressions et ça va donner un peu des types d'accouchements. Mais les gens ne décrivent pas forcément exactement toutes les phases et les processus d'un accouchement dont je n'avais pas forcément connaissance. Et puis, donc voilà, j'ai fait une petite préparation sophrologie avec... des positionnements sur le ballon, pas plus que ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc oui, on se rapproche petit à petit de ton terme. Comment ça se passe ?

  • Margaux

    Eh bien, ça ne se passe pas quoi. Ok. Rien ne se passe.

  • Rébecca

    Les parents ne sont pas effets.

  • Margaux

    Pas du tout, rien. Donc je vais voir mon kiné à l'époque, qui était en études d'ostéo. Il était en études d'ostéo et je suis allée le voir désespéré. Je lui ai dit, mais là, il faut que tu fasses quelque chose. J'ai fait ce que tu veux, mais il faut que ça vienne. On ne pouvait plus. Et donc, je vais le voir. C'était un mardi, j'avais déjà dépassé le terme. Donc, j'avais déjà des contrôles tous les deux jours. Et puis, donc, ils me manipulent et tout ça. Puis le soir, je monte une énorme côte. Je m'active, je fais tout, quoi. Et le soir, je me dis, oh, chouette, décontraction. Donc, j'étais contente. Je dis, ouais, ça se trouve, ça va pouvoir peut-être se lancer avant qu'on me déclenche. J'étais un peu contente quand même. Donc, j'en avais la nuit. C'était super. Et puis le matin, ça s'intensifiait. Et puis c'était présent à un moment donné, toutes les cinq minutes. C'était douloureux. Et je me dis, chouette, ça y est, on appelle la maternité. On avait les valises, elles étaient dans la voiture. Mon conjoint se met au volant. On avait la maternité au téléphone. Et là, je dis, mince, je n'ai plus de contraction. Mais plus du tout. Je ne sais pas, c'est pas possible. Donc, évidemment, sans surprise, la sage-femme m'a dit rentrez chez vous

  • Rébecca

    Ok. Elle m'a dit faites un petit contrôle quand même, on ne sait jamais, non ?

  • Margaux

    Non, non, elle m'a dit là, si ça s'arrête, clairement, c'est que c'est du faux travail.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc, ne venez pas. J'avais 25 minutes de route à l'époque, c'est toujours le cas, de la maternité. Donc, c'est tout, je rentre chez moi, je ronge mon frein, la journée, pas trop de contractions. Puis le soir, ça reprend. Ça reprend la nuit, donc je ne dors pas grand-chose. Et puis arrive au jeudi matin la date du déclenchement prévu. D'accord. Je n'ai pas le choix. Je prends mes valises, j'y vais. J'ai rendez-vous avec mon accouchement, quoi.

  • Rébecca

    Et niveau décontraction, toujours pas fou ?

  • Margaux

    Aléatoire, quoi. J'en avais. Elles étaient... Bon, après avoir... Puisque c'était des contractions un peu plus douloureuses. Elles étaient douloureuses, mais c'était largement supportable. Donc, j'y suis allée. On m'a fait un monito, un contrôle du col. Donc, col assez haut, pas très favorable. C'était pas du tout dilaté. On m'a dit que mon corps n'était absolument pas prêt à accoucher ce jour-là. Et puis, on me fait un déclenchement par... tampon de propès. Pas du tout douloureux.

  • Rébecca

    Ok,

  • Margaux

    super. Comme un contrôle du col. C'était pas non plus... Et puis on m'a dit... Non. On m'a dit qu'on allait attendre et qu'au bout de 24 heures, on remettrait un tampon.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Margaux

    Donc là dans ma tête je cogite, c'est encore possible qu'au bout de 24 heures il ne se passe encore rien.

  • Rébecca

    Et qu'on recommence.

  • Margaux

    Ouais, c'est ça, et qu'on recommence en fait, on prend les mêmes et puis on recommence.

  • Rébecca

    Et là tu es dans ta chambre là, où est-ce que tu peux bouger, est-ce que tu peux sortir ?

  • Margaux

    Là, je reste dans ma chambre. En fait, il y a le contexte du Covid encore, même si on est en train de faire les deux confinements. On nous dit que ce n'est pas top de déambuler dans les couloirs. Donc, j'étais un peu cantonnée à ma chambre. Après, ils m'avaient rapporté un ballon, donc je pouvais quand même bouger. Mais bon, je n'étais pas en mode on va monter et descendre les escaliers on va faire une marche derrière Enfin, voilà. Et du coup, mon conjoint est là avec moi, on garde une souris, je pense, à l'époque, pour se détendre. Et puis, on fait des moniteurs réguliers et on voit que le cœur de bébé, c'est pas super. Donc, je dois bouger de côté, me mettre au côté gauche parce que c'est la position la plus favorable. Et moi, le stress commence à monter. Je me dis, bon... ça se dilate pas du tout, le coeur ça va pas trop bien j'essaye de me rassurer le maximum qu'on pouvait je leur avais dit que j'avais très peur de la césarienne et que si je devais en avoir une il fallait qu'on me l'annonce dernier moment, pas me faire monter le stress sinon je pense qu'ils auraient eu du mal à me gérer et que vraiment je leur ferais confiance dans ce cas là mais que je... Ouais, que j'en avais peur, quoi. OK. Et la sage-femme, elle l'avait très bien entendue. Elle était très bienveillante, vraiment super. Puis j'avais vu plusieurs équipes aussi. J'ai vu une équipe de jour, une équipe de nuit. Enfin, voilà. OK. Un peu comme tout le monde. Et voilà. Ce qui a dû se passer à Riva, j'ai fait un dernier contrôle, monitoring. Mon conjoint n'était pas là, il était rentré, c'était le soir, 23h passées, j'avais passé toute la journée à attendre. Il était rentré promener le chien à l'époque, et puis manger, se reposer quoi, parce que vous lui avez clairement dit, ça ne se passera pas là quoi. Donc lui, confiant, il était rentré, et là, on m'examine, ce n'était pas foufou, le cœur avait fait vraiment une belle descente, et il avait beaucoup beaucoup de mal à remonter. Et la sage-femme m'a dit, bon, je vais voir la médecin avant qu'elle parte. Bon, là, j'ai tout de suite compris.

  • Rébecca

    Ok, directement, tu t'es dit césarienne.

  • Margaux

    Ah oui, je me suis dit, si elle consulte la médecin avant qu'elle parte, je me suis dit que clairement, elle, elle ne va pas pouvoir m'accoucher. Puis là, je savais très bien que je n'étais toujours pas dilatée. Bon, je ne suis pas très dans la médecine. Je ne m'étais pas beaucoup renseignée. Je sais que pas de dilatation, pas de bébé. Je ne sens pas bon. Et puis, effectivement, la médecin est rentrée. Et elle m'a dit, bon, il va falloir le faire sortir, ce bébé. Et rapidement, genre maintenant, j'ai maintenant césarienne. Elle m'a dit, oui, oui, on est en train de préparer le bloc opératoire. Et là... Ça a été, comment dire, je me suis mise à trembler. Je crois que comme je n'ai jamais tremblé de ma vie, quoi. Et je me suis dit, mince, mais je suis toute seule. C'était très, très dur à ce moment-là pour moi.

  • Rébecca

    Est-ce que tu savais le temps que ton mari revienne ou c'était sûr que ce n'était pas possible ?

  • Margaux

    Ah, mais non, mais là, il préparait le bloc, il était à 25 minutes. Je savais très bien que de toute façon, en césarienne d'urgence, il n'aurait pas pu être là. Il ne l'aurait pas laissé rentrer comme ça. Et donc, du coup, elle m'a demandé de donner le numéro de mon conjoint, mais moi, j'étais en stress total. Donc, la seule chose que j'ai fait, c'est que j'ai pris mon téléphone, j'ai fait appel m'amour, appel m'amour. J'ai tendu le téléphone, elle m'a dit, mais pas avec votre téléphone, mais c'était trop tard. Parce que moi, j'étais percée. En pilote automatique, je crois que j'ai laissé mon cerveau gérer. Vraiment, je lui ai dit, j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. J'ai vraiment envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Elle m'a dit, mais vous ne pleurez pas maintenant. C'est ça, vraiment un choc émotionnel. Elle m'a dit, vous ne pleurez pas. Vous n'allez pas pleurer maintenant, mais vous allez pleurer après. Elle avait raison. Je n'ai pas pleuré sur le coup. Et puis donc, du coup, il prévient de mon conjoint que là, l'accouchement, je ne me rappelle plus de ce qu'elle lui a dit, mais lui, il se souvient très clairement que, elle lui a dit que l'accouchement, c'était pour là, qu'il fallait qu'il vienne. Mais ils ne lui ont pas dit que c'était une césarienne. Donc lui, il a pris la route directe, donc il a roulé je ne dirais même pas comment. Et moi, tout à fait, tout à fait respectueux et sans danger. Et puis, évidemment. Et donc, on m'amène au bloc opératoire sur un fauteuil roulant après m'avoir perfusé, j'en passe et tout est quanti. Et je me rappelle avoir vu juste le bloc tout blanc, il faisait très froid, et à partir de là, je me suis mise assise sur la table et j'ai fermé les yeux. Je me suis dit, bon, allez, tu ne voulais pas, tu n'as pas le choix, c'est ça ou ton bébé, ça ne va pas du tout. Donc, je me suis dit, bon, c'est tout, c'est comme ça. Et la sage-femme, elle s'est agenouillée devant moi, je me rappelle encore même limite de son parfum, en fait. Parce que comme j'avais les yeux fermés, je me suis juste concentrée sur les odeurs, le bruit, les sons, ce qu'on me disait, les sensations. Elle m'a dit, je le sais que ce n'est pas ce que vous souhaitiez. Elle dit, je sais que vous avez très peur, mais elle dit, ça va bien se passer. Je suis là, on est tous là avec vous. Elle m'a rassurée, elle a été formidable. Donc, ils m'ont fait l'arachianesthésie très rapidement. D'ailleurs, j'ai eu un soubresaut. Pas limite fait disputer par l'anesthésiste, mais... Non, ils ne sont pas bougés, madame ! Oui, je me dis bien, mais... On fait ce qu'on peut, hein ! C'est ça, on ne m'a pas prévenu que j'aurais un coup d'électricité dans la jambe, c'est pas un réflexe, quoi ! Et puis, j'ai le souvenir qu'on m'a allongée très rapidement, en même temps qu'ils me posaient le champ opératoire pour ne pas que je vois. J'ai senti qu'il commençait à imposer la sonde urinaire et après, je n'ai plus rien senti en bas. La rachianesthésie a très bien fonctionné très rapidement. Et puis bon, ça m'a un peu choquée d'avoir les bras attachés.

  • Rébecca

    Oui, c'est un peu perturbant en général.

  • Margaux

    Oui, surtout que je ne m'étais pas hyper renseignée sur la césarienne. Donc, je ne savais pas que j'aurais les bras attachés en croix. Un peu, bon, attendre que ça se passe, quoi. C'était vraiment... Mais bon, ben voilà, c'est tout, c'est comme ça. Et après, ça a été super vite, quoi. Ils m'ont demandé si je sentais, si j'avais mal. J'ai dit, ben non, clairement, je sens rien. Et puis, ils m'ont expliqué un peu au fur et à mesure. Vous allez ressentir que ça va bouger. Vous allez ressentir que... quand votre bébé va sortir, que vous aurez un poids en moins. C'est vrai qu'on sent qu'il y a quelque chose en moins, enfin en tout cas qu'on se vide, mais c'est pas...

  • Rébecca

    Oui, oui,

  • Margaux

    le moment de la sortie du bébé,

  • Rébecca

    on a le sens.

  • Margaux

    Voilà, tu l'as vécu, tu vois bien. On a le sens en sentir, quoi. Et puis c'est vrai que c'est comme pas très agréable de se faire baloter. Bon, c'était pas le meilleur moment, on va dire. Mais après, quand ils me l'ont rapporté, j'avais toujours les yeux très, très fermés, vraiment.

  • Rébecca

    Tu n'as pas ouvert les yeux de tout le long ?

  • Margaux

    Rien du tout. Et j'ai la sage-femme à côté qui me dit, Madame, quand même, si vous voulez voir votre bébé, il faut ouvrir les yeux. Je lui ai dit, quoi, il est là ? Et du coup, j'ai ouvert les yeux, je l'ai vu et je me suis dit, oh là, ça y est, quoi. Ouf, je suis maman. Ce n'était pas ce qui était prévu, mais il est là et il va bien. Après, ils l'ont fait sortir du bloc opérateur quand même, parce qu'il fait très froid. Et moi, j'ai continué à me faire recoudre. C'était perturbant d'entendre tous les bruits, l'aspiration. On m'a expliqué qu'on me recousait, tout ça. Et puis, il y a un détail qui m'a vraiment marquée, c'est que ma maman, elle est tapissière en ameublement. Donc, elle fait des fauteuils. Elle fait des fauteuils à l'époque avec une agrafeuse professionnelle. Il y a un certain bruit. Voilà.

  • Rébecca

    Voilà.

  • Margaux

    Tout simplement. Et je la voyais faire ça sur ses fauteuils. Je l'ai beaucoup suivi de ça. Et là, au moment où ils m'ont mis les agrafes, je me suis dit que ce n'était pas vrai. Je suis en fauteuil. C'est pas vrai. Ils ont fait ça, je sais quoi là. Ça m'a fait très très bizarre. Je me suis sentie pas très très bien. Je leur ai dit là je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. Et puis mon bébé, comment il va ? J'étais persuadée que ça n'allait pas, alors que je l'avais vu. Oui,

  • Rébecca

    mais tu as eu le stress aussi de la partie cardie.

  • Margaux

    Oui, je pense. Et donc du coup, on m'a dit non, non, mais ça va aller madame. Donc ils m'ont mis du froid et je pense qu'ils m'ont mis un produit pour que je me sente mieux parce que j'étais plus mal après. Et en fait, je pense qu'ils ont ressenti que j'avais eu peur pour mon bébé, donc ils me l'ont re-ramené une seconde fois. On y va regarder madame, il va bien avec bébé. Il va aller en peau à peau avec son papa. Il est arrivé. Moi, je ne savais pas, mais je n'avais pas la notion du temps du tout. Alors ça, c'est un truc, j'ai perdu la notion du temps. Je ne savais pas quelle heure il était. Je ne savais plus rien. Je me suis juste laissée faire. En même temps, avec toutes les anesthésies, tout ça, j'étais très dans le brouillard. Oui, aussi. Et donc, du coup, il est retourné en peau à peau avec son papa. Et puis après, ce que j'ai apprécié, c'est qu'ils m'ont tout de suite ramené mon lit à moi, de ma chambre, avec ma tête d'oreiller que j'avais préparée, tout ça. Et donc, ils m'ont transféré dans mon lit. Puis, j'ai tout de suite été en salle de réveil avec mon conjoint et mon bébé.

  • Rébecca

    Ah, il est plus bien avec toi.

  • Margaux

    Ouais. C'était juste à côté du bloc opératoire et on a été tous les trois. Donc voilà, j'ai pas été séparée très longtemps, le temps qu'on me recouse en fait.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc voilà.

  • Rébecca

    Ce que tu voulais, pouvait le prendre dans tes bras ?

  • Margaux

    Ah oui, oui. Je l'ai eu, dès qu'ils me l'ont ramené dans la chambre, je l'ai déjà un peu regardé dans son perso, il me demandait comment j'allais, tout ça. mais j'ai pu tout de suite faire une tétée d'accueil.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et puis, j'ai eu dans mes bras, quoi. J'ai pas eu de... J'ai pas dû attendre, j'ai pas été séparée.

  • Rébecca

    Et là, t'as ressenti quand même le moment de te dire Ça y est, je suis maman, ça y est,

  • Margaux

    c'est fait. Ouais. Ouais, ouais. Je me souviens avoir regardé mon conjoint. J'ai pleuré tout ce que je pouvais. Tout ce que je n'avais pas pleuré avant, je l'ai pleuré. après et j'ai dit mais en fait on est parents là, je dis on est parents waouh on l'a fait et je me souviens lui avoir dit que je l'aimais alors que c'est assez pudique sur mes sentiments je le disais peu là je l'ai regardé je lui ai dit que je l'aimais et il s'en rappelle même pas ok tout va bien mais Ouais, j'ai eu ce coup d'adrénaline, j'ai réalisé, ouais.

  • Rébecca

    Et comment tu te remets physiquement d'abord et après psychologiquement de cette césarienne ?

  • Margaux

    Physiquement, déjà, j'étais très perturbée de ne pas sentir du tout mes jambes. Et au moment de me mettre debout, six heures après, c'était particulier. J'avais vraiment cette sensation, j'avais l'impression que tout allait sortir par ma cicatrice. Je me suis dit, ça y est, ça va se rompre, tout va descendre. Pas du tout, mais voilà. Je marchais comme une mamie, la main sur la cicatrice, le dos penché en avant. J'avais peur, ouais. Et puis j'étais physiquement très affaiblie parce qu'en fait, ils ont dû me faire deux perfs de fer.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et donc, du coup, je n'ai pas forcément fait le premier bain. Après, comme c'était dans la chambre, j'ai pu voir. C'est mon conjoint qui l'a fait, mais je n'étais pas forcément debout à côté. J'étais vraiment faible physiquement.

  • Rébecca

    Et alors, psychologiquement, comment tu le vis ?

  • Margaux

    Eh bien, comme j'ai un bébé cool, à l'époque, qui dort et qui est calme. Et j'attendais avec impatience et ça se passait très bien. Du coup, le côté moral de me dire, bon, allez, ton bébé, il est là, il est en bonne santé, sans la césarienne, il serait peut-être mort, en fait, tout simplement, sûrement même. Et je dis, bon, heureusement que ça existe, quoi, parce que dans la nature, je ne sais pas comment t'aurais fait, quoi.

  • Rébecca

    Oui.

  • Margaux

    Ça aurait été un peu compliqué. Et puis, mais bon, moralement, c'était quand même dur. J'avais une sensation d'échec.

  • Rébecca

    comme si mon corps avait failli et que je n'y étais pas arrivée alors qu'en fait un accouchement par césarienne est un accouchement également oui, ça a été un peu compliqué voilà, c'est ça mais quand j'étais enfant je m'étais toujours imaginée l'accouchement en voie basse comme un peu pas comme le début de la vie de maman pourquoi ? Comme si c'était un petit peu un rite pour devenir... C'est pareil,

  • Margaux

    je pense à l'histoire des films où ma maman, elle crie, elle pleure, et après, j'étais là et tout va bien.

  • Rébecca

    Ouais, c'est un peu ça. Après, ma maman m'avait quand même raconté son accouchement, enfin, du coup, ma naissance, et que toutes les femmes avaient accouché au bas dans la famille, et qu'il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. Et là, dans ma tête, je me suis dit, c'est bon, la césarienne, c'est pour moi, quoi. C'était déjà dans un coin de ma tête, très clairement. Et je pense que, après, ça se vérifiera plus tard, qu'en fait, c'était clairement moi qui avais bloqué, parce que j'ai fait de l'hypnose, et je pourrais en reparler après, mais c'était clairement mon corps qui avait bloqué. Et donc, bon, après, moralement, je n'ai pas eu besoin d'un suivi psychologique, mais je me suis rassurée, je me suis vraiment tenue au fait que mon bébé aille bien. et que c'est de cette manière là que j'ai digéré la césarienne.

  • Margaux

    En fait tu t'es convaincue en voyant ton bébé que ça allait quoi.

  • Rébecca

    Oui et puis les suites de couches qui finalement se sont bien passées, une cicatrice qui a très bien cicatrisé et qui est très peu visible maintenant. Et finalement j'ai quand même ressenti tout cet amour envers mon bébé. Et qu'en fait, après, je me suis dit, mais en fait, c'est vrai, l'accouchement, c'est quoi ? C'est qu'une toute petite partie de la vie de maman. C'est qu'un court instant, finalement.

  • Margaux

    Oui,

  • Rébecca

    il y a toutes les années qui nous attendent. C'est plus dur, c'est pas forcément l'accouchement, c'est pas grave. Ouais, ouais.

  • Margaux

    Ok. Et est-ce que tu as des projets d'aller l'été, en dehors de l'été d'accueil ?

  • Rébecca

    Au tout début de la grossesse, je me suis dit Oh là là, je n'ai pas forcément envie d'allaiter, ça sera du biberon. Je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de devoir allaiter un peu partout. Et puis, rien que le bébé tête mon sein, ça ne m'était pas très à l'aise. Et puis après, en discutant avec ma sage-femme, j'étais là Oh bah peut-être que je ferais au moins un tir allaitement. Enfin, peut-être que je tirerais mon lait, que je lui donnerais ce qu'il a faute d'après. Peut-être que j'essayerai de s'en... Oh bah peut-être que... Et puis un jour, elle m'a dit, bon écoutez, ça va aller. Déjà, vous allez accoucher. Elle dit, et vous essayerez. Voilà, tout simplement. Elle dit, ne vous faites pas de projections, rien. Elle dit, vous verrez le moment. Vous essayerez. Si ça vous plaît, c'est super, vous continuez. Et voilà. Et si ça ne vous plaît pas, pas de pression. N'y allez pas, arrêtez. tant que votre bébé a les nutriments qu'il faut, pas de stress à avoir. Et je pense que c'était le meilleur conseil parce que finalement, je ne me suis pas stressée.

  • Margaux

    D'accord.

  • Rébecca

    Ce qui fait que la lettre moi s'est bien passée finalement.

  • Margaux

    Oui, tu as réussi quand même malgré la césarienne et le choc à faire ce que tu souhaitais.

  • Rébecca

    Voilà. Ils ont dû couper son frein de langue parce que la pédiatre, à l'époque, quand elle l'a examiné, elle m'a dit mais vous n'auriez pas des crevasses ? J'ai eu peur aussi, j'ai un début de crevasse, elle me dit ne cherchez pas, c'est le frein de langue, il a un grand frein de langue Donc elle m'a proposé de le couper parce que quand ils sont bébés comme ça, c'est un dolor, c'est rapide et ça cicatrise très bien. Donc si on le fait plus tard, il faut certainement un esthévier ou en tout cas c'est bien plus douloureux. Donc je lui ai fait confiance, j'ai dit ok Allez-y. Et puis, ça a sauvé mon allaitement, je pense aussi. Parce que clairement, à partir de ce moment-là, plus du tout de crevasses. Ça s'est arrêté direct. Super.

  • Margaux

    Voilà, du coup, une première expérience assez mitigée, même si globalement, il t'en remet. Du coup, qu'est-ce qui te fait dire, quatre ans plus tard, on va recommencer ?

  • Rébecca

    On ne voulait pas de deuxième enfant. Ok. A la base, je n'en voulais pas forcément. Au tout début, je n'en voulais qu'un. Mon conjoint, il en voulait deux. Finalement, à l'époque, on s'était dit, finalement, un, c'est bien parce qu'on avait pas mal de choses à gérer. Et puis je ne sais pas, un jour, il a commencé à y avoir un peu de naissance autour de nous. Et puis, bon, j'ai commencé à me poser des questions. Le grand était à l'école. Je dis, en fait, si on en veut un deuxième, c'est maintenant. Je le savais. Sinon, après, je ne voulais plus. Ça aurait été trop tard. Il y avait une petite flèche là,

  • Margaux

    il fallait aller dedans.

  • Rébecca

    Ouais, il y avait une brèche, quoi. Du coup, on va à une baby shower. Et puis j'en discute avec mon conjoint, je lui dis écoute, t'en penses quoi ? Il dit oui c'est vrai, c'est maintenant ou pas quoi. Et puis voilà, on a pris la décision clairement en un trajet de voiture de se dire bon ok.

  • Margaux

    Dans les enfants c'est assez rapide.

  • Rébecca

    Oui chez moi c'est très rapide visiblement, c'est du haut neuf. C'est vraiment le... C'est comme ça, c'est parfait, je ne sais pas pourquoi. Et puis du coup, on se dit, tiens, ça va bien dans nos vies, on a un bon rythme, tiens, pourquoi on ne se tirait pas une balle dans le pied ? On va en faire un deuxième. Et puis voilà.

  • Margaux

    On commence à dormir, on commence à être un peu plus calme. Allez, on y va, on va y retourner.

  • Rébecca

    Je n'ai pas du tout eu de problème de sommeil. Par contre, mon fils, nickel au niveau des nuits, même avec l'allaitement, il a très vite dormi. C'est bébé bonheur, quoi. Pas de... C'était vraiment top, pas de reflux ni rien. Du coup, peut-être que ça nous a... Oui, ça a peut-être été... Voilà, c'est ça. Après, je m'étais dit, le deuxième, souvent, on nous dit que ce n'est pas pareil. Ça peut être un bébé qui ne dort pas. Ça peut être... Donc, je ne me souviens pas forcément de...

  • Margaux

    Tu te rends compte que c'est deux enfants et que vraiment, chaque enfant est unique. C'est vrai que, pendant la vie, tu te rends compte qu'il n'y a pas de recette magique. Au final,

  • Rébecca

    c'est lui qui fait ce qu'il a envie. Mais c'est tout à fait ça. C'est lui qui décide de son heure de venue. Ok, j'aime cette tétine. Non, celle-là, je ne l'aime pas. Oui, c'est vrai. Nous, on a juste à lancer projet et puis après, c'est le corps et bébé qui font tout. C'est ça. Mais c'est magique en fait, je trouve.

  • Margaux

    On crée une personne.

  • Rébecca

    Il n'y a rien de mieux. On part de rien et puis on se retrouve avec un bébé dans les bras. On se dit, oh là là, il a nos gènes. C'est vraiment... Ah oui, on est responsable.

  • Margaux

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas venu tout de suite, le je suis responsable C'est venu, je crois, deux semaines après la naissance de mon premier. Je l'avais dans les bras et je l'ai entendu tousser. Je l'ai vu tousser et je me suis dit mince, oh là là, oh là là, j'ai demandé pour toi toute ma vie en fait. Oh, mais c'est ça être parent. Mais maman, je te comprends, je comprends maintenant pourquoi tu m'as dit tu comprendras un jour Oui, oui, j'ai compris. Voilà. J'ai compris ce qu'il se passe dans la tête d'une maman.

  • Margaux

    Oui, la charge mentale dans le jour.

  • Rébecca

    Voilà. Toc, toc, toc, c'est moi.

  • Margaux

    Bon, ok. Donc, passez tout ça. Donc, vous lancez Projet Bébé 2. Est-ce qu'il arrive aussi vite que son frère ?

  • Rébecca

    Oui. Aussi vite. Tout pareil. Ah, bon. Pas de problème.

  • Margaux

    Les planètes sont vraiment alignées quand tu décides que c'est le moment.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Je dois être connectée à quelque chose.

  • Margaux

    Ok, du coup, comment se passe cette deuxième grossesse ?

  • Rébecca

    Eh ben, je pense qu'elle se passe mieux. Enfin, mieux. Moins stressée parce que... Entre-temps, entre les deux grossesses, j'ai eu un accident de moto. Bon, la moto est à l'arrêt. C'était un peu particulier et j'ai perdu une phalange d'un pouce. Vraiment, j'ai eu une amputation comme ça, les doigts sont passés dans la chaîne. Et puis, j'ai eu un... Donc, je suis allée à l'hôpital et j'ai essayé de me réimplanter le pouce. J'en passe, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai eu besoin d'un petit soutien psychologique après. Donc, je me suis tournée vers l'hypnose. Parce qu'à l'époque... Dans mon travail, j'ai fait la connaissance d'un ancien pompier qui faisait une formation sur les premiers secours et qui était aussi hypnotiseur à 16h à côté. Et donc, du coup, je me suis dit, de toute façon, il faut que je fasse quelque chose parce que clairement, moi, je le cache tout le temps. J'ai l'impression que tout le monde ne voit que ça. Moi, je ne suis pas forcément bien dans mon corps alors que finalement, personne ne le voyait trop.

  • Margaux

    Oui, comme tous les complexes en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Mais moi, je ne voyais que ça. Et puis, il fallait que je me réapproprie mon corps. J'avais toujours la pince, l'appréhension. Mais il manque quand même un bout de soie. Ce n'est pas rien.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, je fais de l'hypnose et puis grâce à ça, c'est un peu la connaissance de mon inconscient qui est en fait écrit par l'intermédiaire de ma main. Donc, j'ai pu, c'est particulier dit comme ça, mais j'ai discuté avec mon inconscient et mon corps en fait. Et j'ai pu résoudre d'autres choses plus que mon accident en fait. J'ai résolu pas mal de choses. Ma peur du son, ma peur des aiguilles, ma peur de vomir, enfin bref. Et du coup, j'ai compris beaucoup de choses de mon passé et de mon présent, grâce à l'hypnose, sur mon corps. Et puis, en étant enceinte, je me suis dit, mais cette fois-ci, il faut que je me prépare. Parce que je veux vraiment pouvoir accoucher, je veux que mon corps soit propice à accoucher. Donc je l'ai sollicité, il faisait pas du tout de préparation à accouchement, mais il m'a dit oui ok, je suis intéressée, je veux bien essayer de faire ce que je peux, donc je vais le voir Et puis je discute un petit peu du coup de ma césarienne passée. Il m'a dit est-ce que tu penses que tu as des choses à résoudre avec ça ? Je me suis dit bah moi dans ma tête je suis en paix, mais je voudrais savoir, ce qui me trottait dans la tête, c'est de me dire que j'aurais pu mourir dans la nature avec mon enfant Qu'est-ce qui se serait passé sans tout ça ? C'est une question très bête parce que maintenant on a les maternités, on a tout ce qu'il faut. Mais toi,

  • Margaux

    c'est ce qui te semblait important.

  • Rébecca

    Oui, c'est une chose très bête. Et finalement, en discutant avec mon corps, je le répète, ça peut paraître particulier de concevoir ça comme ça. Et il s'est avéré qu'en fait, c'était mon vagin qui avait bloqué. Que voilà, en gros... De se dire non non non non non, hors de question que quelque chose passe par là, on peut faire autrement maintenant, ça se passe rapidement comme ça.

  • Margaux

    Et c'est quelque chose que tu avais en tête toi, du moins de ton côté conscient ?

  • Rébecca

    De mon côté conscient, non, j'avais peur comme tout le monde de me dire que je risquais de, on va être nature, que ça se déforme ou qu'il y aurait des suites, que ça ne serait plus comme avant. Je pense que j'avais cette appréhension-là, mais je ne pensais pas autant, en fait. Oui,

  • Margaux

    ok.

  • Rébecca

    Et puis, je me suis préparée avec lui, avec des techniques pour gérer la douleur, parce que là, à ce moment-là, j'étais convaincue que je voulais accoucher sans péridural. Je lui ai dit, je veux le moins médicalisé possible, je veux faire confiance à mon corps. je veux qu'avec mon inconscient on soit clair que ça se passerait bien et donc il a fait plusieurs petites techniques pour voilà de visualisation que ça se passerait bien et tout ça donc je suis ressorti très très boosté de notre séance et puis j'ai fait une préparation avec mon ostéo qui entre temps s'était formé à l'ostéo pour justement la préparation à l'accouchement ok donc Je lui ai dit, ok, on te la fait comme ça, je te laisse préparer mon bassin, mon corps. Et donc, j'avais rendez-vous très régulièrement pour me préparer. Donc, en fait, j'ai eu les mêmes problèmes que pour le premier, les migraines en début de grossesse et puis après, nickel quoi.

  • Margaux

    Oui, et là, tu te sentais vraiment prête et informée pour réussir du coup en avac et du coup, si possible, sans péridurale.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce que pour le coup, après, Massage Femme avait bien expliqué tous les processus, toutes les phases, la phase de désespérance, le fait que même quand on est dilaté à 10, il faut encore attendre que le bébé s'engage dans le bassin, que vraiment la descente prenait du temps, mais qu'il fallait changer de position, qu'il fallait l'aider. Vraiment, j'étais beaucoup, beaucoup plus préparée et je n'avais pas peur de la douleur.

  • Margaux

    Oui, ok. Et tu as préparé un projet cette fois-ci, un peu écrit, ou juste inventé ce que tu voulais et c'était suffisant ?

  • Rébecca

    Toujours pas, oui, j'avais inventé ce que je voulais. Je me suis dit, là-bas, c'est une maternité qui est vraiment... Ils sont très physio au maximum, qui peuvent, en fait. Ils sont... Enfin, voilà, ils évitent les dépistotomies au possible. Enfin, vraiment, ils ont recours à la médicalisation, que vraiment, c'était vraiment nécessaire. En tout cas, je sais que l'équipe est très bienveillante par rapport à ça. Donc, je me suis dit, j'en discuterai deux fois avec le personnel. Mais toujours dans cette peur de si je l'écris, ça ne se passera pas non plus.

  • Margaux

    Ok. Donc, tu pars comme ça. Comment se passe ta fin de grossesse ? Est-ce que cette fois-ci, bébé est un peu plus motivé que son frère ou pas ?

  • Rébecca

    Ben moyennement on va dire. J'ai aussi vu le terme approcher rapidement. Je me suis dit oh là là mais je veux pas encore un accouchement déclenché, c'est pas possible.

  • Margaux

    Est-ce que t'as peur le déclenchement du coup ?

  • Rébecca

    Ouais, ben oui. Ce que je me suis dit c'est je vais revivre la même chose en fait. Alors que chaque accouchement est différent.

  • Margaux

    Oui mais c'était un peu le point déclencheur, peut-être pour toi. Le fait que ça ait été déclenché, qui a aussi contribué à ce que ça soit bloqué, que ça termine en césarienne.

  • Rébecca

    Oui, je pense que c'est un tout. Vraiment, le mental est quand même... Il fait beaucoup dans l'histoire.

  • Margaux

    Ah, ça !

  • Rébecca

    Le mental dirige le corps. Donc, je vois le terme approcher. Je me suis dit, mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne vais pas me laisser faire. Et puis, veille de... La veille, bien sûr, je me suis dit super, je ne suis toujours pas accouchée. Mais j'avais des contractions depuis le dimanche soir. Ok. Mais je sentais que ça faisait comme pour le premier. J'avais des contractions la nuit, quasiment rien la journée. Ça reprenait le soir, ça venait de la nuit. C'était clairement du faux travail. Oui. Donc, je ne m'étais absolument pas fait de plan sur la comète là-dessus. Je savais reconnaître maintenant.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis, je savais que du coup, on en était arrivé la veille du terme. Je savais que le lendemain, j'avais rendez-vous avec la maternité, quoi. Pour faire un point. Un petit simple déjà vu. Ouais, c'est ça. Sauf que là, on a le premier. Donc, on a le stress de dire, mon Dieu, quand ça arrive, on sait que le voisin peut venir, si c'est en pleine nuit, que c'est les... Enfin, voilà, on se fait tous les petits plans. Si ça arrive à telle heure, c'est telle personne. On n'était pas trop stressés là-dessus. Mais il se passe que le soir-là, comme on savait que le lendemain, de toute façon, je devrais aller à la maternité, c'est ma maman qui l'a pris chez elle, parce qu'elle habite à côté de la nounou qu'il prenait le mercredi. C'était un mardi soir. Et je pense que ça a libéré un peu mon cerveau de me dire que c'est bon. Oui. mon fils ça va en fait j'ai pas besoin de me stresser de quand ça arrive je sais qu'il est entre bonnes mains jusque demain telle heure quoi 10 c'est bon et mon conjoint avait une réunion le soir là donc il part à sa réunion j'ai dit vas-y tranquille j'avais des contractions encore je le savais je le sentais et puis j'étais sur le ballon et puis les contractions ça s'intensifie et puis encore un peu plus et puis je perdais du bouche au mieux que d'accord Et puis voilà, je pense que là, ça se concrétise un peu plus. Et puis à un moment donné, j'ai senti une perte de liquide, de plus liquide que le bouchon muqueux. Et je me suis dit clairement, je ne me suis pas fait pipi dessus. Oui,

  • Margaux

    c'est beaucoup plus abondant en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Et je me suis dit, je crois que j'ai fissuré la poche. Donc, je suis allée aux toilettes, j'ai vérifié tout ça. Je me dis, j'ai quand même vraiment l'impression d'avoir fissuré. Et j'avais en tête qu'à partir du moment où on fit sur, il fallait quand même se rendre à la maths pas trop tard parce qu'il faudrait être sous antibiotiques. Et je dis de toute façon, on avait rendez-vous le lendemain matin, donc je m'étais dit qu'on y allait ce soir. Enfin voilà, dans tous les cas, on était attendus. Donc là, j'appelle mon conjoint, je lui dis écoute, je pense qu'il y a quand même moyen qu'il faille rentrer pas trop tard ce soir. Peut-être qu'on ira à la maternité ce soir. Dans les cinq minutes, il était à la maison. Ah oui, il était au taquet. Voilà, c'est ça, la valise dans la voiture. On me dit, on ne se stresse pas quand même. Ce n'est pas que je ne veux pas coucher dans la minute, je le sens, ce n'est pas non plus... Et donc, on se rend à la maternité, on fait un contrôle. Et puis, la sage-femme me dit, on va vérifier, on va faire le test de si la rupture était vraiment... Enfin, en tout cas, la fille... une fissure, pas la rupture si je l'aurais senti et elle m'a dit moi en fait j'ai pas besoin de faire le test, ça se voit clairement donc vous restez, ça y est voilà, je dis bon déjà j'étais contente parce que j'avais des premiers signes d'accouchement avant le déclenchement on va dire et j'étais déjà dilatée à deux, quelque chose comme ça donc je me suis dit voilà Waouh ! Ça y est, mon corps fait le travail.

  • Margaux

    C'est parti.

  • Rébecca

    C'est parti.

  • Margaux

    Ok. Et du coup, est-ce que ça part bien ?

  • Rébecca

    Eh ben, oui, oui et non, parce que bien sûr... On est reparti sur une nuit de contraction, tout ça. Et puis, le lendemain, jour de terre, mais rebeulote, trop rien la journée. Donc, j'étais sous antibiotiques. Le personnel est très sympa, qui ne se culte pas à tout moment. Il respecte vraiment, en disant de toute façon, on verra bien quand ça sera le moment. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous examiner tout le temps. Sauf si vraiment vous nous le demandez et que vous avez besoin de savoir, dans ce cas-là on le fera. Donc j'ai trouvé que c'était très bienveillant. Donc j'avais des monitoring dans la journée et ce qui était différent par rapport à ma première grossesse, c'était que le cœur du bébé était très... ça allait très bien quoi. Il n'était pas du tout en souffrance, moi non plus. Enfin, j'avais des contractions, il n'y avait pas de problème. au niveau santé. Et donc, du coup, il commence tendrement à me dire, bon, ben, puisqu'il y a eu fissure, il ne faut pas coucher non plus des jours après, quoi. Voilà. Donc, possiblement, demain matin, déclenchement.

  • Margaux

    Ok, quand même.

  • Rébecca

    Ok. Je ne veux pas y échapper. Donc c'est tout, la journée se passe, mon conjoint reste avec moi, il organise tout pour notre premier... Il a tout géré, je n'ai même pas eu besoin d'y penser, ça c'était top. Et puis c'est tout, le temps passe et puis le soir arrive et je me dis que ça va être dur de ne pas dormir encore une nuit parce que depuis le dimanche soir, le mercredi soir, je n'avais pas trop dormi. Et je commence à me dire, mince, accoucher sans péridural, sans avoir dormi, ça va commencer à être compliqué.

  • Margaux

    Il faut que les forces.

  • Rébecca

    Voilà, j'avais vraiment peur de ne pas y arriver. La sage-femme me dit, si la dilatation a bien commencé, on ne pourra pas vous proposer de solution. Mais si la dilatation, ce n'est pas encore ça, vous pouvez vous proposer une piqûre de morphine, un dérivé, pour dormir cette nuit. pour que vous preniez des forces, pour que demain vous viviez l'accouchement que vous vouliez. En tout cas, mettre le maximum de chance de mon côté pour y arriver. Donc elle m'examine, elle me dit Ah, c'est quand même plutôt… Là, on est à trois, quoi. Colmo, trois. Je ne suis pas sûre pour la piqûre. Elle me dit par contre, c'est vrai que trois… Je lance ça comme ça, mais on peut poser la péril. Je veux pas de la péril dural. Et donc là, elle sort, mais je regarde mon conjoint, je suis dépité en fait. Je lui dis, mais limite j'ai envie de pleurer parce que je me dis, je vais devoir la prendre, je veux pas y arriver. Je suis trop fatiguée. Et puis, sa femme re-rentre très victorieuse. En plus, c'est elle qui avait accouché mon premier. Et elle me dit, j'ai négocié une demi-dose. Donc, j'étais super contente. Et donc, elle me fait la fameuse piqûre. Puis, on me pose le cathéter et tout, que j'ai moyen aimé. Mais bon, comme d'habitude, je me laisse faire. Pas le choix. Et puis, du coup, on retourne ensemble. Je savais que je l'ai dilatée à trois. Donc, ça a avancé péniblement. Mais bon, au moins, ça se dilatait quand même.

  • Margaux

    Oui, ça a avancé.

  • Rébecca

    Voilà, donc je dors quasiment six heures d'affilée, donc ça me fait un bien fou en fait. Oui,

  • Margaux

    la demi-dose est quand même efficace.

  • Rébecca

    Elle est très efficace, je sentais un tout petit peu les contractions, mais franchement ça m'a fait vraiment beaucoup de bien.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et donc le lendemain matin, changement d'équipe, et là je tombe sur une sage-femme en or, une jeune qui s'appelle comme ma sœur en plus. et qui est pleine d'entrains, qui est très positive, qui arrive avec une étudiante qui avait fini son stage, mais qui était revenue deux jours pour valider. Enfin, elle n'a plus rien à valider, mais elle avait encore deux jours à faire. Donc, c'était vraiment… Voilà, elle était très, très efficace déjà. Donc, j'ai deux personnes pour moi, quoi.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis… Et très dans le respect de ce que je voulais, parce qu'on m'a dit, ok, accouchement sans péridural, vous allez aller en salle nature. C'est ce que je voulais, parce que je n'ai pas précisé, mais la maternité avait une salle nature. Oui, c'est quand même l'idéal en cas d'accouchement physio. Vraiment. J'ai vraiment beaucoup de chance parce que normalement sur un utérus cicatriciel, ils m'ont quand même mis de l'oxytocine le matin. Donc j'ai un peu cumulé antibiocytocine, fissures de la poche, mais ils m'ont quand même laissé en salle nature. En me disant on va respecter au maximum ce que vous voulez, alors qu'il y en a d'autres qui m'auraient laissé en salle plutôt classique au cas où. Oui,

  • Margaux

    classique.

  • Rébecca

    qui est une rupture utérine. Elle m'a dit, mais moi, je suis convaincue que ça va bien se passer. Puis de toute façon, à côté des autres salles, il n'y a pas de problème. Et donc, on met la perfusion d'ocytocine. J'ai de la chance parce que j'ai droit à un monito où on n'est pas accroché. J'ai le droit de faire ce que je veux. Je suis debout, assise, allongée. On continue à regarder une série sur l'énorme... J'allais dire lit tout rond, on peut être à deux dessus, c'était vraiment... Bon, moi, j'ai mal. On ne va pas se mentir. J'entends de la douleur, mais je ne suis pas en souffrance. Je l'accepte. Je sais, c'est normal, j'ai mal, j'accouche. Ce n'est pas non plus... On ne va pas se faire un petit ciné. Et puis, le temps passe, on ne m'examine pas trop parce que, pareil, on respecte. Et puis, je n'avais pas trop envie qu'on me dise que ça n'avance pas. Alors que malgré tout, les contractions forcément s'intensifient et sont beaucoup plus douloureuses avec l'oxytocine. Mais je ne demande toujours pas l'apéritif. Moi, je convainc que l'on ne veut pas. Et à un moment donné, à cette femme...

  • Margaux

    C'est que ça, au final, le déclenchement, c'est l'oxytocine.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Parce que du coup, comme la dilatation avait commencé, j'ai pu avoir les hormones de synthèse.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et puis, elle me dit, en fait, pour faire avancer le travail, la seule chose que je peux vous proposer, c'est ce qui va vous déclencher votre accouchement vraiment. Elle dit, ça va être une rupture de la poche, quoi. Ok. Donc, au moment où elle me le dit, je n'étais pas vraiment prête. Je dis, j'attends, je veux réfléchir. Et mon coureur, il dit, mais pourquoi tu attends ? Mais vas-y, tu vois bien que tu souffres, parce que lui, clairement, je lui avais dit que je voulais accoucher sans péridurale, mais ce n'était pas son dada. Lui, me voir souffrir, il avait peur et il ne voulait pas. Il se sentait très inutile alors qu'il a été présent. En fait, il a été très utile, il ne s'en rend pas compte. Par sa présence, rien que ça, c'était tout ce qu'il me fallait. Oui, ce n'est pas vraiment concret,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    C'est pas réalisable,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    Voilà. Et puis du coup, finalement, je finis par accepter qu'on me perce la poche. Donc, ce n'est pas plus douloureux que quand on fait un examen, puisque finalement, c'est la même chose, sauf qu'elle va venir gratulier la poche. Donc, elle m'avait dit, vous verrez, à partir de là, ça va couler à chaque contraction un petit peu. Et là, je me mets debout parce que je ne supporte les contractions que debout. Alors, j'ai été très, très dure pour moi. alors quand je dois m'allonger voilà c'est ça c'était horrible alors que debout c'était beaucoup mieux et alors je me mets debout et la prochaine contraction vraiment comme dans les films le splatch, la bouteille qui est il y en a plein par terre la sage-femme et la stagiaire en ont sur elle j'en ai plein les bas de contention je suis trempée on doit du coup me changer merci Et puis, contraction d'après, ça recommence, autant par terre. Elle m'a dit, mais vous avez combien de pieds ? J'ai dit, je ne sais pas. C'est pas à moi qu'il faut demander, je ne suis pas sage-femme. Ça a fait rire tout le monde. Voilà, c'était un peu moins mon chéri. C'était un peu bizarre quand même. Et puis, on m'a dit qu'à partir de là, si vous voulez, je pourrais même aller dans le bain. Parce que comme j'avais les antibios avec la fissure, ça craignait pas que j'aille dans le bain. Donc j'ai dit là, effectivement, ça s'intensifie, je veux bien le bain, s'il vous plaît. Donc je l'ai dans le bain, et à partir de là, j'ai une sensation de me transformer en loup. J'ai un instinct animal qui prend le dessus. Je mime. Je me mets quasiment... totalement dans l'eau, juste le nez qui sort et la bouche et puis il me fait des hurlements de loups, enfin hurlements, vraiment des sons graves de loups avec des mon conjoint à côté qui était là ça va pas pas du tout, je peux rien faire et je me rappelle j'étais trempée entre chaque contraction je le serrais fort dans mes bras il avait le t-shirt ruiné et à chaque fois je retournais dans l'eau c'était particulier et je dis là j'ai envie de pousser quoi J'ai envie de pousser. Et mon chéri dit, Pousse, je vais chercher la sage-femme. Et moi, je dis, Mais il ne va pas sortir maintenant, je le sens, ce n'est pas là. Il dit, Attends, je vais la chercher. Et puis, elles étaient en plein déclenchement à côté. Donc, elles ont dit, On termine le déclenchement, puis on arrive. Et à partir de là, elles sont restées avec nous tout le long, jusqu'à la fin. Elles ne sont pas ressorties de la pièce. Elles nous ont accompagnées vraiment. C'était merveilleux quoi et sans se plaindre, vraiment. C'est-à-dire que je les ai mis dans des positions pas confortables du tout. Pauvre stagiaire, je lui ai fait très mal au bras parce que j'étais pliée sur son bras à chaque contraction en sortant du bain. Après je m'en rappelle, elle a dû changer avec quelqu'un d'autre parce qu'elle avait très mal la peau. Je ne les ai jamais entendues se plaindre. Des vrais amours en fait. Et donc elles arrivent, donc il faut me sortir du bain. Donc là, clairement, c'est galère parce que les contractions, en fait, elles sont toutes les 30 secondes. Limite, ça ne s'arrête pas. Je me mets debout, j'attends une contraction, je passe une jambe, j'attends une contraction. Mon conjoint doit me porter pour me sortir. Moi, je me laisse guider totalement.

  • Margaux

    Je marche où je veux.

  • Rébecca

    Ils sont obligés de débrancher les machines, me suivre avec la perfusion. Ça, c'est mon conjoint qui gère. Il branche, il débranche, il rebranche. Moi, je fais mon truc. Je me sèche et je me rabille, je me laisse totalement faire. C'était vraiment la seule chose que je faisais, c'était gérer mes contractions comme je pouvais debout. Et puis, on a des choses pour se peindre, donc je me mets sur le lit rond et dans une position un peu particulière, moitié quatre pattes suspendues au drap, les fesses carrément en arrière, en dehors du lit. Et je pousse comme je peux parce qu'en fait, mon corps le fait à ma place. La seule chose qui me soulage, c'est pousser. À partir de là, ce n'est plus de la douleur, mais c'est une fatigue extrême. C'est intense. Il n'y a plus que ce mot-là qui vient dans ma tête. C'est comme quand j'ai cette sensation-là d'avoir envie de vomir, comme quand on vomit, mais qu'on n'a plus rien à vomir, mais qu'on pousse quand même.

  • Margaux

    Ok, d'accord.

  • Rébecca

    Je ne sais pas dire.

  • Margaux

    Je ne sais pas dire.

  • Rébecca

    continue on continue alors qu'en fait on n'a plus de force il n'y a plus mais le corps fait quoi et puis donc mon conjoint fait ce qu'il peut pour pour me tenir parce que moi je m'accroche au truc mais à un moment donné j'ai failli m'étouffer il met sa main pour éviter que je m'étrangle avec les lianes enfin un amour quoi et puis la sage fan qui essaie tant bien que mal de tenir le monitoring on n'entend plus trop le coeur du bébé Et à ce moment-là, le cœur, c'est pas foufou, quoi. Ok. Et là, on commence à me parler de ventouse, tout doucement, me dire, bon, ben, là, ça va pas trop pour son cœur, il faudra peut-être utiliser la ventouse, je la prépare. Et à ce moment-là, je me dis, oh là là, mais non ! Ah non, j'en suis pas arrivée là pour... qu'on mette la ventouse tu vas finir toute seule c'est ça elles ne m'ont pas vraiment forcé mais là il fallait qu'on me mette sur le dos parce qu'il fallait vraiment entendre le coeur du bébé et dans la position dans laquelle j'étais c'était vraiment pas possible je faisais bouger mon nid tout le temps c'était vraiment pas possible donc je me couche mais les sages-femmes sont top elles se mettent de chaque côté elles font un peu les étriers mais en gardant une position à peu près physiologique elles en ont plein sur elles je les remercie c'était des amours et donc la gynéco arrive et elle voit comment ça se passe elle me dit non mais j'attends la contraction d'après non mais la madame vous poussez bien mais je vais pas l'utiliser c'est devant tous dans ma tête je me suis dit non non je vais pas vous laisser l'utiliser c'est devant tous et j'ai donné tout ce que je pouvais sans penser à Et après, j'ai bien senti que ça passait, qu'il était dans le... clairement dans mon vagin quoi et que j'ai senti cette brûlure du passage mais j'ai pas de souvenir c'était pas un souvenir d'une douleur pas comment expliquer pas la souffrance et le cercle de feu là tu penses ou pas encore ouais ouais clairement je pense que ça puis j'ai pensé au moment là je me suis dit bon après je me suis dit c'est ça le cercle de feu déjà ça dure pas si longtemps et puis Comme en fait, entre chaque contraction, puisque j'avais vécu la période de désespérance, j'en ai pas trop parlé, mais quand j'étais sur le lit, à un moment donné, entre chaque contraction limite, je dormais. J'avais très très envie de dormir, parce qu'il y a les endorphines qui sont sécrétées. Et je me rappelle avoir dit aux sages-femmes, j'ai dit, mais là en fait, je veux juste aller dans la chambre. Je vais aller dans la chambre, je vais dormir. Donnez-moi mon bébé, je vais dormir. Ouais. Là, je... Non.

  • Margaux

    Je ne sais pas. Tu étais dans la phase d'espérance, mais entre guillemets cool, parce que juste tu voulais te reposer, tu ne voulais pas, tu n'as pas dit Allez, je vais la périr, c'est bon, ça suffit.

  • Rébecca

    Ah non, pas du tout. Et en plus, on dit qu'on sent le bébé descendre, mais en fait, moi, je crois que j'étais tellement dans ma poussée et tout que je ne suis pas sûre d'avoir vraiment senti le bébé descendre dans mon...

  • Margaux

    C'est plus dans ton corps à toi plutôt que de ressenti, quoi.

  • Rébecca

    Ouais, c'est ça. Et donc, voilà, c'est tout. Après, je donne tout ce que je peux, quoi. Et donc, il finit par sortir, donc, sa tête. Et après, on m'a dit, là, il ne reste plus que les épaules. Donc, vous poussez juste un tout petit peu. Et puis, ça y est, votre bébé, il est là, quoi. Et donc, on me l'a posé dans les bras et sur le ventre. Et waouh, quoi. Je l'ai senti tout chaud contre mon ventre et j'ai dit, c'est ça, ça y est.

  • Margaux

    Ça change tout, là.

  • Rébecca

    Et puis là, plus de contraction, plus... Ouais, ça y est, il est là. J'ai réussi, quoi.

  • Margaux

    La fierté est là.

  • Rébecca

    Ouais, ouais. Et puis, je me rappelle dire, mon garçon, mon petit garçon, ça y est, t'es là. C'est mon garçon, quoi. Ouais. Et puis voilà, c'était...

  • Margaux

    Le moment de ton bonheur.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce qu'est-ce que... Faille évacuer le placenta, quoi.

  • Margaux

    Et oui, c'est ça, parce que la suite qui arrive.

  • Rébecca

    Ah ouais, c'était... J'ai eu un peu peur parce que le placenta, on m'a un peu appuyée sur le ventre parce qu'il a un petit peu tardé à sortir. Et je me suis dit, mais oh là là, j'ai pas vécu tout ça pour que, au final, j'ai une hémorragie de la délivrance ou que... J'avais peur qu'il faille aller le chercher. Finalement, je me rappelle avoir attrapé la main de la sage-femme. Quand elle appuie sur mon nom, je lui ai attrapé le poignet. Déflexe ! Oh là là ! Ah non, c'est pas possible ! Elle n'avait pas trop le choix pour vérifier que ça allait sortir, provoquer un peu les contractions. Et puis, le placenta est sorti. Et puis, entre-temps, on m'avait proposé un clampage tardif. D'accord. Et j'ai adoré ça parce que je n'avais pas pensé à le demander alors que je le voulais.

  • Margaux

    Moi, tu es dans l'écoute de la physiologie.

  • Rébecca

    Totalement. Elles ont attendu que le cœur cesse de… Enfin, pas le cœur, mais en tout cas, les battements dans le cordon cessent de battre. Et entre-temps, mon conjoint était sorti. Je l'ai vu, il était derrière moi. Il a pleuré un peu, il avait la larme. Il dit, mais là, il faut que je sorte. Il dit, je ne peux pas avoir le placenta. Là, ce n'est pas possible, il faut que je sorte. Donc, il sort, il revient quand le placenta a explosé. Il n'a pas réussi à couper le cordon. Il a dit, non, non, merci. Ça ira. Du coup, on m'a proposé un mois, donc j'ai coupé le cordon. J'ai trouvé ça génial. C'est particulier, mais c'est beau. Je dis à mon conjoint, d'ailleurs, tu ne pourras jamais dire que je n'ai pas coupé le cordon. Ce n'est pas vrai. Je l'ai fait. Et donc, après, il est revenu. Puis, on nous a laissé dans la salle pendant les deux heures. On était tous les deux sur le même lit. Je trouvais que c'était vraiment chouette qu'on soit tous les trois, pendant qu'on me recousait, bien évidemment. Ouais, c'était au premier degré, quoi. C'était vraiment à l'intérieur, c'était des éraflures. Et à l'extérieur, c'était... vraiment premier degré quoi c'était que de la peau donc j'ai je suis pas eu de problème au niveau vraiment des chevaux du périnée ou quoi donc oui il y avait quand même un certain nombre de points mais il m'avait fait une piqûre pour que je le sente moins oui j'avais pas eu de problème ouais bah on va pas dire que c'était une partie de plaisir non plus c'était comment dire c'était supportable et puis en fait Le bébé était là, donc je pense que c'était la seule chose qui comptait.

  • Margaux

    Tout allait bien au final.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça.

  • Margaux

    Et comment tu te remets cette fois physiquement, mentalement ? Tout est beaucoup plus simple ?

  • Rébecca

    Oui, vraiment. Déjà, je n'ai pas besoin de perfusion de fer. Je ne suis pas en anémie. Je n'ai pas marché tout de suite. tout de suite pour rentrer dans ma chambre parce que je sentais que j'étais un peu en manque de sucre quand même. On m'avait un peu laissé grignoter, j'avais bu, j'avais grignoté quand même. Mais bon, je ne m'étais pas non plus, je n'avais pas eu un vrai repas le midi, donc je sentais que j'étais un peu faiblarde. Mais en fait, je me suis vraiment beaucoup mieux remise, en tout cas très rapidement, c'était que j'étais autonome même dans ma douche, alors que pour le premier, mon conjoint avait dû m'aider à me laver et c'était... Je me sentais beaucoup plus assistée, on va dire, que là où, effectivement, on ne va pas être sûr que la déchirure, il faut s'y faire au début, ça pique et tout ça. Il faut oser aller se laver, ressentir, avoir senti que ça a changé, quoi. Psychologiquement, mais j'ai trouvé ça moins douloureux que la césarienne, en tout cas. Et psychologiquement, et physiquement. aussi. Césarienne,

  • Margaux

    c'est quand même une sacrée cicatrice, c'est un endroit pas très pratique.

  • Rébecca

    Pas du tout, puis j'en entends certains qui parlent de césarienne de convenance, on en a un peu parlé vite fait, mais ça me fait rire, enfin ça me fait rire, je comprends, mais la convenance c'est peut-être pas le terme quoi, parce que c'est pas non plus de la convenance en fait.

  • Margaux

    C'est encore moins du confort. Je crois que le terme le pire, c'est vraiment la saison de confort. Parce que alors, ce qu'il y a de confort dans une césarienne, je ne peux pas vous expliquer.

  • Rébecca

    Rien du tout. Ah oui, peut-être. Effectivement, on ne change peut-être pas de morphologie en barre.

  • Margaux

    Oui, mais on change de morphologie en barre.

  • Rébecca

    Mais voilà, c'est ça. Je veux dire, ça reste une opération.

  • Margaux

    Oui, c'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas du tout. pur bonheur.

  • Margaux

    J'avais discuté une fois avec une maman qui avait vécu une céréaline et qui m'expliquait qu'elle avait aussi vécu des opérations du ventre ou à ce niveau-là. Et en fait, normalement, quand tu vis une opération pareille, tu es alitée, chouchoutée. Et là, c'est bien la seule opération qui est quand même très lourde et très imposante. Et tu dois te lever en plus dans les heures qui suivent parce que tu as un petit être humain auquel tu dois t'occuper. Donc c'est quand même...

  • Rébecca

    C'est vrai. Non, mais c'est vrai. C'est vrai que moi aussi, après mon pouce, je ne pouvais pas trop bouger. Il faut dire que je n'avais pas trop le droit pour la circulation sanguine. Mais oui, oui, un plat bassin, tout ça. C'est vrai que là, on nous dit, bon ben, debout. Debout.

  • Margaux

    Et puis là, ça part. Ce qui est normal, mais c'est vrai que ça paraît inconcevable qu'on a se reposer près de ses ariennes, alors que pourtant, c'est dur.

  • Rébecca

    Oui, mais je trouve que ça reflète bien un peu ce qu'on pense dans la société. Quand on est enceinte, on peut avoir un arrêt parce que clairement on est enceinte, parce qu'on sait que ça peut être fatigant, parce qu'on peut avoir des complications et tout ça. Et ça, on peut être arrêté bien avant d'accoucher. Et quand on accouche, il faut reprendre le boulot et on n'a pas intérêt à avoir un... petit arrêt après parce qu'on est très vite contrôlés par la CPAM et tout ça. Et je me dis, bon, oui et non, quoi. Parce qu'en fait, on a quand même vécu l'accouchement, on est dans une nouvelle vie, c'est particulier et en gros, nous l'avons dit tout le temps avant.

  • Margaux

    La vie a changé, quoi. La vie n'est rien qu'est plus pareil. Ton rythme est complètement chamboulé, les hormones n'en parlent même pas, les douleurs, pareil. Et c'est vrai que c'est complètement mal vu. Et le congé de dix semaines, n'en parlons pas parce que ça va m'émousser, mais c'est vraiment pas assez.

  • Rébecca

    C'est rien, quoi. Quel congé. Oui, voilà. Pas du tout. Après, j'ai quand même eu de la chance d'avoir des bébés géniaux. Et puis, ça se passe bien. Mais en fait, on n'a pas envie de reprendre tout de suite. Moi, quand j'ai appris ma date de retour, j'en ai pleuré. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Je ne peux pas.

  • Margaux

    C'est laisser un tout petit bébé. C'est compliqué.

  • Rébecca

    On le met au monde et on doit déjà le confier à quelqu'un. C'est mon métier, je suis éducatrice de jeunes enfants, j'ai travaillé en crèche, j'ai accompagné des parents qui nous confiaient leur enfant et qui avaient cette boule au ventre de se dire c'est plus moi, je passe le relais Je comprends maintenant après, mais je comprenais déjà avant, mais de le vivre, c'est très différent.

  • Margaux

    Oui, c'est tellement dur. de ça bon et bien en tout cas logiquement un mois et demi t'as encore un petit temps devant toi avant de vivre tout ça donc profite profite et merci beaucoup de m'avoir confié ces deux témoignages bien différents mais

  • Rébecca

    voilà super intéressant aussi bien l'un que l'autre merci à toi bah écoute bah de rien je souhaite à tous les moments d'avoir au moins une belle rencontre avec leur enfant parce que dans dans tous les cas ça a été une belle rencontre en fait Je ne sais rien ou pas. À partir du moment où on pose les yeux sur son enfant, en tout cas moi, ça ne m'a pas changé. Enfin, ça m'a changé, mais... Ou l'un ou l'autre, comme accouchement.

  • Margaux

    Ça n'a pas changé la relation que tu as avec ton enfant.

  • Rébecca

    Non, pas du tout.

  • Margaux

    Et puis si jamais vous ressentez des petits blocages,

  • Rébecca

    n'hésitez pas.

  • Margaux

    L'hypnose, du coup, ça peut être pas mal. Si on est réceptif.

  • Rébecca

    L'hypnose et puis un super livre qui s'appelle Merveilleuse de Sandra Ambos. Ambos ou Ambo, je ne sais pas. C'est vraiment top. Le livre est très beau. Et en fait, on a des petits flash codes avec des petites séances de méditation. Cendam, qui a une voix très, très douce. Et j'ai pas mal écouté ces séances-là pendant que j'accouchais. En fait, pas pendant les poussées. Mais en tout cas, j'ai écouté ça pour m'apaiser entre les contractions. Et ça, et des petites séances d'hypnose sur YouTube aussi qu'on peut trouver, qui sont pas mal. Ça m'a fait beaucoup de bien. Donc, vraiment, je conseille ce livre pour celles qui aiment la méditation, en tout cas.

  • Margaux

    Merci beaucoup.

  • Rébecca

    Tu fais des petites ressources en plus.

  • Margaux

    Super. C'est ça. Merci beaucoup à toi.

  • Rébecca

    Pas de souci. Avec plaisir.

  • Margaux

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation de Margaux

    00:01

  • Les peurs et attentes de Margaux sur l'accouchement

    00:43

  • Début de la grossesse et préparation

    03:13

  • La première grossesse de Margaux

    04:29

  • Les appréhensions liées à l'accouchement Covid

    07:06

  • Le projet de naissance et la préparation à l'accouchement

    08:06

  • Les contractions et le déclenchement prévu

    11:17

  • Le déclenchement et l'accouchement de son premier enfant

    13:36

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    38:35

  • Les signes de l'accouchement et le chemin vers la maternité

    45:05

  • L'accouchement et la naissance du bébé

    01:06:30

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans

    01:17:45

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Description

As-tu déjà ressenti cette peur irrationnelle liée à l'accouchement, cette appréhension face à l'inconnu ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Margaux, une jeune maman de 33 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant à travers la grossesse et l'accouchement. Margaux, mère de deux enfants, nous plonge dans ses souvenirs d'enfance et ses attentes face à l'accouchement, tout en révélant ses craintes liées à la douleur et aux complications. Son témoignage est une véritable source d'inspiration pour toutes les mamans qui s'interrogent sur leur propre expérience de donner la vie.


Elle évoque sa première grossesse, marquée par des migraines et le confinement dû à la pandémie de Covid-19, ce qui a ajouté une couche de stress à son accouchement. Margaux partage avec nous le choix de sa maternité et la peur qui l'a habitée pendant cette période incertaine. Heureusement, son partenaire a pu être présent lors du travail, un soutien essentiel qui a contribué à apaiser ses angoisses malgré une césarienne d'urgence inévitable. Les témoignages de mamans comme Margaux sont précieux, car ils mettent en lumière les défis émotionnels et physiques que l'on peut rencontrer lors de l'accouchement.


Pour son deuxième accouchement, Margaux s'est sentie mieux préparée et a décidé d'essayer un accouchement sans péridurale. Elle nous raconte les défis qu'elle a rencontrés, des contractions intenses à la nécessité d'un soutien émotionnel, qui sont des aspects souvent sous-estimés dans les récits d'accouchement. À travers son récit, elle souligne l'importance de la préparation, que ce soit pour un accouchement physiologique ou pour gérer des situations imprévues comme une césarienne d'urgence.


Enfin, Margaux partage la joie indescriptible de tenir son bébé dans ses bras et les vagues d'émotions qui l'ont submergée après l'accouchement. Son expérience rappelle à toutes les mamans que, malgré les défis chaque moment de douleur peut conduire à une immense joie.


Si tu es un jeune parent ou un futur parent, cet épisode est fait pour toi ! Plonge avec nous dans l'univers des expériences d'accouchement et découvre comment le soutien et la préparation peuvent transformer cette période de la vie en un souvenir inoubliable. Écoute le témoignage touchant de Margaux et laisse-toi inspirer par son parcours !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci d'être en rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît, donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en disant tout ce que tu aurais envie.

  • Margaux

    Alors du coup, bonjour, moi je m'appelle Margaux. J'ai actuellement 33 ans, j'ai deux enfants. Donc un premier enfant qui s'appelle Lénique, qui est né il y a 4 ans et demi, et un deuxième enfant, Baptiste, qui est né il y a un mois et demi à peu près. Donc ça fait presque 14 ans bientôt que je suis avec mon conjoint, donc voilà.

  • Rébecca

    Super, belle histoire. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu y avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'est quelque chose à laquelle tu pensais, qui te faisait peur, qui te donnait envie ou alors pas du tout ?

  • Margaux

    J'y pensais bien avant d'être enceinte. Quand j'étais petite, j'ai eu le souvenir d'avoir eu une Barbie avec le faux ventre et le bébé dedans. J'ai adoré. Et avec ma cousine, on passait des heures à jouer aux Barbies dans mon grenier. Et on avait fait des tas d'accouchements et on se référait au film. Donc, un poussé, madame, encore, encore, encore. Voilà, l'accouchement qui se fait très vite. Elle perd les os, elle arrive à la maternité, elle accouche tout de suite. Elle s'en va faire tout le temps,

  • Rébecca

    quoi.

  • Margaux

    Exactement, tout ça. Et du coup, c'est vrai que quand je suis tombée enceinte, et même avant, je me suis dit, c'est vrai, je vais être enceinte, mais il va falloir accoucher. Et ça me faisait peur. Ça me faisait quand même peur, oui. Je ne veux pas mentir.

  • Rébecca

    Qu'est-ce qui te faisait peur ? La douleur, l'inconnu ?

  • Margaux

    L'inconnu. Oui. En fait, la peur de possibles complications ou que ça ne se passe pas comme prévu, d'une hémorragie, le milieu médical. Ça, c'est quelque chose qui me... Bon, je pense que personne n'aime spécialement non plus. C'est pas... super kiff pour tout le monde, mais moi, j'avais vraiment peur de ça.

  • Rébecca

    Ok, donc plein de gros mots qui faisaient bien peur.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Ok, alors je vais te raconter un petit peu comment se passe ton début de grossesse à quel moment vous lancez Projet Bébé avec ton mari ?

  • Margaux

    Du coup, premier bébé, on savait qu'on voulait un enfant, mais moi, je voulais attendre d'être installée dans mon travail. J'ai fait mes études un peu plus tard, j'ai un peu vagabondé et puis j'ai terminé mes études en 2018. Et donc je préférais attendre un an au moins avant de faire un bébé. J'avais envie et puis voilà, pas tout de suite. Et puis un jour, je ne sais pas, je me suis réveillée un matin et je me suis dit Ouh là, ça y est, c'est là, je veux un bébé. Une enfant capricieuse quoi, un caprice tant que je peux parler. C'est là, tout de suite. Donc, on a eu de la chance à l'époque que ça fonctionne très rapidement parce que le mois d'après, j'étais enceinte. D'un côté, j'étais contente, mais d'un côté, je n'étais pas forcément prête à me dire Voilà, ça y est, c'est parti. Ok,

  • Rébecca

    on va voir. T'es partie dans l'idée que ça prendrait du temps, au moins six mois, ça allait venir des choses.

  • Margaux

    C'est ce que tout le monde dit, Ne soyez pas pressée, ça peut prendre du temps. Moi, je me suis dit Ok. J'aurais le temps de me préparer psychologiquement, mais pas tellement. Du coup,

  • Rébecca

    non.

  • Margaux

    Non. Ok.

  • Rébecca

    Et comment se passe cette première grossesse ? Est-ce que tu as des soucis ou est-ce que tout va bien ?

  • Margaux

    C'est une grossesse qui se passe super bien sur le plan moral et physique. Il y a juste eu, le premier trimestre, j'ai eu des migraines. Une semaine non-stop. Je suis très migraineuse de base. Et ma médecin m'avait dit Oh ben normalement c'est bizarre parce que vraiment les migraineuses, elles ont moins de migraines enceintes. J'ai dit Oui, ben pas moi ! L'exception qui confirme la règle quoi. Et là, ça a été compliqué parce qu'on n'a rien le droit de prendre. Et ça, ce n'est pas simple. J'ai dû m'arrêter de travailler une semaine parce que je ne pouvais pas. Je travaillais avec des enfants porteurs de troubles assez importants. Et vraiment, ce n'était pas possible. Oui,

  • Rébecca

    tu ne pouvais pas te consacrer à tout ça en même temps.

  • Margaux

    Pas du tout. Et il y a le Covid qui s'est invité dans l'histoire.

  • Rébecca

    Ah oui.

  • Margaux

    Un peu comme pour beaucoup de femmes. Et donc, ma cadre de service à l'époque m'avait dit, prenez pas de risques. Je préfère que vous vous arrêtiez. Moi, je voyais pas trop le danger à l'époque. Et puis, finalement, on a été confinés quelques jours après. Donc, j'ai dit, OK, finalement, c'est peut-être un peu plus que ce que je pensais. Et puis, finalement, j'ai vécu ma grossesse confinée avec mon conjoint. Donc, pas forcément stressée. Un peu déçue. pas trop voir mon entourage et puis un peu stressée quand même dans le sens où j'avais choisi une petite maternité à l'époque, là où mon frère et ma sœur étaient nés. Et je m'étais dit que ce serait super parce que c'est une toute petite maternité. Ils ont deux salles d'accouchement, un bloc. C'est tout quoi. Je me suis dit, on est trop bien. Elle a été fermée pendant le Covid. Ok. Et ouais, j'étais là, oh là là. Je devais raccoucher dans une plus grosse maternité, je n'avais pas envie du tout. Et elle a rouvert juste après le confinement, donc c'était parfait. Je n'avais pas encore accouché, c'est nickel.

  • Rébecca

    De se rassurer à ce contexte petit, familier.

  • Margaux

    C'est ça. Mise à part le fait que j'ai fait une échographie sans mon conjoint, celle de l'annonce du sexe, ça a été difficile de ne pas l'avoir avec moi. Et la personne a refusé la visio, c'était une grossesse super.

  • Rébecca

    Oui, d'accord. Est-ce que tu appréhendes un petit peu l'accouchement Covid ? Est-ce que c'était dans tes préoccupations ou pas plus que ça ?

  • Margaux

    Eh bien, j'avais entendu des copines qui avaient accouché pendant le Covid. Effectivement, leur conjoint n'avait pas le droit d'être là tout le long du travail. Il avait le droit d'être là au moment, j'allais dire, de l'accouchement lui-même. Et après, plus personne. Le papa n'avait pas forcément le droit de venir pendant le séjour. Donc oui, c'était un peu une préoccupation que j'avais. Je ne voulais pas être seule, comme je pense tout le monde. Et puis finalement, à l'époque où j'ai accouché entre les deux confinements, le papa avait le droit de rester même pendant le travail, pendant l'accouchement. Et ils ont été très cools après. Après l'accouchement, ils ont été très cool parce qu'il est venu tous les jours et il a pu faire des allers-retours quand même.

  • Rébecca

    D'accord, on ferme un peu les yeux. Et est-ce que tu avais fait un projet de naissance toi, si possible, en conjoint avec moi ?

  • Margaux

    Non, je n'avais pas écrit de projet de naissance parce qu'en fait, j'avais déjà peur d'être déçue en soi. Je m'étais dit que si je me projette trop sur un certain type d'accouchement et que je ne l'ai pas, ça va être peut-être plus dur à gérer émotionnellement. Et puis, je pense que j'en savais beaucoup moins sur l'accouchement que pour mon deuxième. Donc, je m'étais dit, petite innocente, j'irai le plus loin possible, sans péridural. Un peu comme tout le monde. Enfin, pas forcément comme tout le monde. En tout cas, voilà. pas ferme à la péridurale si besoin et puis voilà je n'avais pas forcément de demande particulière je faisais un peu confiance à l'équipe.

  • Rébecca

    D'accord donc oui donc tu arrives plutôt sereine au final sur cette fin de grossesse ou est-ce que tu as toujours un peu ta petite peur qui te dit va falloir qu'il sorte quand même ?

  • Margaux

    La peur que j'avais c'est que j'avais zéro contraction pendant toute la grossesse parce qu'en plus j'étais c'est le covid donc Très calme, on n'a pas fait grand-chose. Et puis, j'avais fait des travaux chez moi où j'avais porté des parpaings. Tout le monde me disait mais ne porte pas ! J'ai dit mais quoi, au pire j'accouche ! C'est bien, j'accouche ! J'étais au huitième mois, je n'en pouvais plus. On était en plein été, je voulais accoucher moi. Et puis, je voyais le terme arriver. Et je me suis dit oh là là, toujours pas sorti ! J'avais le protocole, s'il n'était pas venu le jour du terme, il fallait que je me présente à la maternité. Après contrôle tous les deux jours et tout, et puis déclenchement si besoin. Et moi je m'étais dit, je ne veux pas de déclenchement, je voudrais que ça vienne naturellement. Oui forcément,

  • Rébecca

    ce n'était pas dans l'idée de... On prend la poche des os et on va à la maternité et ça arrive tout de suite.

  • Margaux

    C'est un peu ça.

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais fait des cours de préparation à l'accouchement malgré les contextes ou est-ce que ça ne t'intéressait pas ?

  • Margaux

    Oui, j'avais une sage-femme libérale qui continuait les rendez-vous avec mon conjoint qui m'avait fait un petit peu de sophrologie. Elle m'avait quand même expliqué un peu le déroulé de l'accouchement, mais on n'avait peut-être pas été si en profondeur que ça. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été très demandeuse non plus de vouloir connaître tous les détails. Mis à part écouter beaucoup, beaucoup de récits avant. Mais les récits, ça va donner des impressions et ça va donner un peu des types d'accouchements. Mais les gens ne décrivent pas forcément exactement toutes les phases et les processus d'un accouchement dont je n'avais pas forcément connaissance. Et puis, donc voilà, j'ai fait une petite préparation sophrologie avec... des positionnements sur le ballon, pas plus que ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc oui, on se rapproche petit à petit de ton terme. Comment ça se passe ?

  • Margaux

    Eh bien, ça ne se passe pas quoi. Ok. Rien ne se passe.

  • Rébecca

    Les parents ne sont pas effets.

  • Margaux

    Pas du tout, rien. Donc je vais voir mon kiné à l'époque, qui était en études d'ostéo. Il était en études d'ostéo et je suis allée le voir désespéré. Je lui ai dit, mais là, il faut que tu fasses quelque chose. J'ai fait ce que tu veux, mais il faut que ça vienne. On ne pouvait plus. Et donc, je vais le voir. C'était un mardi, j'avais déjà dépassé le terme. Donc, j'avais déjà des contrôles tous les deux jours. Et puis, donc, ils me manipulent et tout ça. Puis le soir, je monte une énorme côte. Je m'active, je fais tout, quoi. Et le soir, je me dis, oh, chouette, décontraction. Donc, j'étais contente. Je dis, ouais, ça se trouve, ça va pouvoir peut-être se lancer avant qu'on me déclenche. J'étais un peu contente quand même. Donc, j'en avais la nuit. C'était super. Et puis le matin, ça s'intensifiait. Et puis c'était présent à un moment donné, toutes les cinq minutes. C'était douloureux. Et je me dis, chouette, ça y est, on appelle la maternité. On avait les valises, elles étaient dans la voiture. Mon conjoint se met au volant. On avait la maternité au téléphone. Et là, je dis, mince, je n'ai plus de contraction. Mais plus du tout. Je ne sais pas, c'est pas possible. Donc, évidemment, sans surprise, la sage-femme m'a dit rentrez chez vous

  • Rébecca

    Ok. Elle m'a dit faites un petit contrôle quand même, on ne sait jamais, non ?

  • Margaux

    Non, non, elle m'a dit là, si ça s'arrête, clairement, c'est que c'est du faux travail.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc, ne venez pas. J'avais 25 minutes de route à l'époque, c'est toujours le cas, de la maternité. Donc, c'est tout, je rentre chez moi, je ronge mon frein, la journée, pas trop de contractions. Puis le soir, ça reprend. Ça reprend la nuit, donc je ne dors pas grand-chose. Et puis arrive au jeudi matin la date du déclenchement prévu. D'accord. Je n'ai pas le choix. Je prends mes valises, j'y vais. J'ai rendez-vous avec mon accouchement, quoi.

  • Rébecca

    Et niveau décontraction, toujours pas fou ?

  • Margaux

    Aléatoire, quoi. J'en avais. Elles étaient... Bon, après avoir... Puisque c'était des contractions un peu plus douloureuses. Elles étaient douloureuses, mais c'était largement supportable. Donc, j'y suis allée. On m'a fait un monito, un contrôle du col. Donc, col assez haut, pas très favorable. C'était pas du tout dilaté. On m'a dit que mon corps n'était absolument pas prêt à accoucher ce jour-là. Et puis, on me fait un déclenchement par... tampon de propès. Pas du tout douloureux.

  • Rébecca

    Ok,

  • Margaux

    super. Comme un contrôle du col. C'était pas non plus... Et puis on m'a dit... Non. On m'a dit qu'on allait attendre et qu'au bout de 24 heures, on remettrait un tampon.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Margaux

    Donc là dans ma tête je cogite, c'est encore possible qu'au bout de 24 heures il ne se passe encore rien.

  • Rébecca

    Et qu'on recommence.

  • Margaux

    Ouais, c'est ça, et qu'on recommence en fait, on prend les mêmes et puis on recommence.

  • Rébecca

    Et là tu es dans ta chambre là, où est-ce que tu peux bouger, est-ce que tu peux sortir ?

  • Margaux

    Là, je reste dans ma chambre. En fait, il y a le contexte du Covid encore, même si on est en train de faire les deux confinements. On nous dit que ce n'est pas top de déambuler dans les couloirs. Donc, j'étais un peu cantonnée à ma chambre. Après, ils m'avaient rapporté un ballon, donc je pouvais quand même bouger. Mais bon, je n'étais pas en mode on va monter et descendre les escaliers on va faire une marche derrière Enfin, voilà. Et du coup, mon conjoint est là avec moi, on garde une souris, je pense, à l'époque, pour se détendre. Et puis, on fait des moniteurs réguliers et on voit que le cœur de bébé, c'est pas super. Donc, je dois bouger de côté, me mettre au côté gauche parce que c'est la position la plus favorable. Et moi, le stress commence à monter. Je me dis, bon... ça se dilate pas du tout, le coeur ça va pas trop bien j'essaye de me rassurer le maximum qu'on pouvait je leur avais dit que j'avais très peur de la césarienne et que si je devais en avoir une il fallait qu'on me l'annonce dernier moment, pas me faire monter le stress sinon je pense qu'ils auraient eu du mal à me gérer et que vraiment je leur ferais confiance dans ce cas là mais que je... Ouais, que j'en avais peur, quoi. OK. Et la sage-femme, elle l'avait très bien entendue. Elle était très bienveillante, vraiment super. Puis j'avais vu plusieurs équipes aussi. J'ai vu une équipe de jour, une équipe de nuit. Enfin, voilà. OK. Un peu comme tout le monde. Et voilà. Ce qui a dû se passer à Riva, j'ai fait un dernier contrôle, monitoring. Mon conjoint n'était pas là, il était rentré, c'était le soir, 23h passées, j'avais passé toute la journée à attendre. Il était rentré promener le chien à l'époque, et puis manger, se reposer quoi, parce que vous lui avez clairement dit, ça ne se passera pas là quoi. Donc lui, confiant, il était rentré, et là, on m'examine, ce n'était pas foufou, le cœur avait fait vraiment une belle descente, et il avait beaucoup beaucoup de mal à remonter. Et la sage-femme m'a dit, bon, je vais voir la médecin avant qu'elle parte. Bon, là, j'ai tout de suite compris.

  • Rébecca

    Ok, directement, tu t'es dit césarienne.

  • Margaux

    Ah oui, je me suis dit, si elle consulte la médecin avant qu'elle parte, je me suis dit que clairement, elle, elle ne va pas pouvoir m'accoucher. Puis là, je savais très bien que je n'étais toujours pas dilatée. Bon, je ne suis pas très dans la médecine. Je ne m'étais pas beaucoup renseignée. Je sais que pas de dilatation, pas de bébé. Je ne sens pas bon. Et puis, effectivement, la médecin est rentrée. Et elle m'a dit, bon, il va falloir le faire sortir, ce bébé. Et rapidement, genre maintenant, j'ai maintenant césarienne. Elle m'a dit, oui, oui, on est en train de préparer le bloc opératoire. Et là... Ça a été, comment dire, je me suis mise à trembler. Je crois que comme je n'ai jamais tremblé de ma vie, quoi. Et je me suis dit, mince, mais je suis toute seule. C'était très, très dur à ce moment-là pour moi.

  • Rébecca

    Est-ce que tu savais le temps que ton mari revienne ou c'était sûr que ce n'était pas possible ?

  • Margaux

    Ah, mais non, mais là, il préparait le bloc, il était à 25 minutes. Je savais très bien que de toute façon, en césarienne d'urgence, il n'aurait pas pu être là. Il ne l'aurait pas laissé rentrer comme ça. Et donc, du coup, elle m'a demandé de donner le numéro de mon conjoint, mais moi, j'étais en stress total. Donc, la seule chose que j'ai fait, c'est que j'ai pris mon téléphone, j'ai fait appel m'amour, appel m'amour. J'ai tendu le téléphone, elle m'a dit, mais pas avec votre téléphone, mais c'était trop tard. Parce que moi, j'étais percée. En pilote automatique, je crois que j'ai laissé mon cerveau gérer. Vraiment, je lui ai dit, j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. J'ai vraiment envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Elle m'a dit, mais vous ne pleurez pas maintenant. C'est ça, vraiment un choc émotionnel. Elle m'a dit, vous ne pleurez pas. Vous n'allez pas pleurer maintenant, mais vous allez pleurer après. Elle avait raison. Je n'ai pas pleuré sur le coup. Et puis donc, du coup, il prévient de mon conjoint que là, l'accouchement, je ne me rappelle plus de ce qu'elle lui a dit, mais lui, il se souvient très clairement que, elle lui a dit que l'accouchement, c'était pour là, qu'il fallait qu'il vienne. Mais ils ne lui ont pas dit que c'était une césarienne. Donc lui, il a pris la route directe, donc il a roulé je ne dirais même pas comment. Et moi, tout à fait, tout à fait respectueux et sans danger. Et puis, évidemment. Et donc, on m'amène au bloc opératoire sur un fauteuil roulant après m'avoir perfusé, j'en passe et tout est quanti. Et je me rappelle avoir vu juste le bloc tout blanc, il faisait très froid, et à partir de là, je me suis mise assise sur la table et j'ai fermé les yeux. Je me suis dit, bon, allez, tu ne voulais pas, tu n'as pas le choix, c'est ça ou ton bébé, ça ne va pas du tout. Donc, je me suis dit, bon, c'est tout, c'est comme ça. Et la sage-femme, elle s'est agenouillée devant moi, je me rappelle encore même limite de son parfum, en fait. Parce que comme j'avais les yeux fermés, je me suis juste concentrée sur les odeurs, le bruit, les sons, ce qu'on me disait, les sensations. Elle m'a dit, je le sais que ce n'est pas ce que vous souhaitiez. Elle dit, je sais que vous avez très peur, mais elle dit, ça va bien se passer. Je suis là, on est tous là avec vous. Elle m'a rassurée, elle a été formidable. Donc, ils m'ont fait l'arachianesthésie très rapidement. D'ailleurs, j'ai eu un soubresaut. Pas limite fait disputer par l'anesthésiste, mais... Non, ils ne sont pas bougés, madame ! Oui, je me dis bien, mais... On fait ce qu'on peut, hein ! C'est ça, on ne m'a pas prévenu que j'aurais un coup d'électricité dans la jambe, c'est pas un réflexe, quoi ! Et puis, j'ai le souvenir qu'on m'a allongée très rapidement, en même temps qu'ils me posaient le champ opératoire pour ne pas que je vois. J'ai senti qu'il commençait à imposer la sonde urinaire et après, je n'ai plus rien senti en bas. La rachianesthésie a très bien fonctionné très rapidement. Et puis bon, ça m'a un peu choquée d'avoir les bras attachés.

  • Rébecca

    Oui, c'est un peu perturbant en général.

  • Margaux

    Oui, surtout que je ne m'étais pas hyper renseignée sur la césarienne. Donc, je ne savais pas que j'aurais les bras attachés en croix. Un peu, bon, attendre que ça se passe, quoi. C'était vraiment... Mais bon, ben voilà, c'est tout, c'est comme ça. Et après, ça a été super vite, quoi. Ils m'ont demandé si je sentais, si j'avais mal. J'ai dit, ben non, clairement, je sens rien. Et puis, ils m'ont expliqué un peu au fur et à mesure. Vous allez ressentir que ça va bouger. Vous allez ressentir que... quand votre bébé va sortir, que vous aurez un poids en moins. C'est vrai qu'on sent qu'il y a quelque chose en moins, enfin en tout cas qu'on se vide, mais c'est pas...

  • Rébecca

    Oui, oui,

  • Margaux

    le moment de la sortie du bébé,

  • Rébecca

    on a le sens.

  • Margaux

    Voilà, tu l'as vécu, tu vois bien. On a le sens en sentir, quoi. Et puis c'est vrai que c'est comme pas très agréable de se faire baloter. Bon, c'était pas le meilleur moment, on va dire. Mais après, quand ils me l'ont rapporté, j'avais toujours les yeux très, très fermés, vraiment.

  • Rébecca

    Tu n'as pas ouvert les yeux de tout le long ?

  • Margaux

    Rien du tout. Et j'ai la sage-femme à côté qui me dit, Madame, quand même, si vous voulez voir votre bébé, il faut ouvrir les yeux. Je lui ai dit, quoi, il est là ? Et du coup, j'ai ouvert les yeux, je l'ai vu et je me suis dit, oh là, ça y est, quoi. Ouf, je suis maman. Ce n'était pas ce qui était prévu, mais il est là et il va bien. Après, ils l'ont fait sortir du bloc opérateur quand même, parce qu'il fait très froid. Et moi, j'ai continué à me faire recoudre. C'était perturbant d'entendre tous les bruits, l'aspiration. On m'a expliqué qu'on me recousait, tout ça. Et puis, il y a un détail qui m'a vraiment marquée, c'est que ma maman, elle est tapissière en ameublement. Donc, elle fait des fauteuils. Elle fait des fauteuils à l'époque avec une agrafeuse professionnelle. Il y a un certain bruit. Voilà.

  • Rébecca

    Voilà.

  • Margaux

    Tout simplement. Et je la voyais faire ça sur ses fauteuils. Je l'ai beaucoup suivi de ça. Et là, au moment où ils m'ont mis les agrafes, je me suis dit que ce n'était pas vrai. Je suis en fauteuil. C'est pas vrai. Ils ont fait ça, je sais quoi là. Ça m'a fait très très bizarre. Je me suis sentie pas très très bien. Je leur ai dit là je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. Et puis mon bébé, comment il va ? J'étais persuadée que ça n'allait pas, alors que je l'avais vu. Oui,

  • Rébecca

    mais tu as eu le stress aussi de la partie cardie.

  • Margaux

    Oui, je pense. Et donc du coup, on m'a dit non, non, mais ça va aller madame. Donc ils m'ont mis du froid et je pense qu'ils m'ont mis un produit pour que je me sente mieux parce que j'étais plus mal après. Et en fait, je pense qu'ils ont ressenti que j'avais eu peur pour mon bébé, donc ils me l'ont re-ramené une seconde fois. On y va regarder madame, il va bien avec bébé. Il va aller en peau à peau avec son papa. Il est arrivé. Moi, je ne savais pas, mais je n'avais pas la notion du temps du tout. Alors ça, c'est un truc, j'ai perdu la notion du temps. Je ne savais pas quelle heure il était. Je ne savais plus rien. Je me suis juste laissée faire. En même temps, avec toutes les anesthésies, tout ça, j'étais très dans le brouillard. Oui, aussi. Et donc, du coup, il est retourné en peau à peau avec son papa. Et puis après, ce que j'ai apprécié, c'est qu'ils m'ont tout de suite ramené mon lit à moi, de ma chambre, avec ma tête d'oreiller que j'avais préparée, tout ça. Et donc, ils m'ont transféré dans mon lit. Puis, j'ai tout de suite été en salle de réveil avec mon conjoint et mon bébé.

  • Rébecca

    Ah, il est plus bien avec toi.

  • Margaux

    Ouais. C'était juste à côté du bloc opératoire et on a été tous les trois. Donc voilà, j'ai pas été séparée très longtemps, le temps qu'on me recouse en fait.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc voilà.

  • Rébecca

    Ce que tu voulais, pouvait le prendre dans tes bras ?

  • Margaux

    Ah oui, oui. Je l'ai eu, dès qu'ils me l'ont ramené dans la chambre, je l'ai déjà un peu regardé dans son perso, il me demandait comment j'allais, tout ça. mais j'ai pu tout de suite faire une tétée d'accueil.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et puis, j'ai eu dans mes bras, quoi. J'ai pas eu de... J'ai pas dû attendre, j'ai pas été séparée.

  • Rébecca

    Et là, t'as ressenti quand même le moment de te dire Ça y est, je suis maman, ça y est,

  • Margaux

    c'est fait. Ouais. Ouais, ouais. Je me souviens avoir regardé mon conjoint. J'ai pleuré tout ce que je pouvais. Tout ce que je n'avais pas pleuré avant, je l'ai pleuré. après et j'ai dit mais en fait on est parents là, je dis on est parents waouh on l'a fait et je me souviens lui avoir dit que je l'aimais alors que c'est assez pudique sur mes sentiments je le disais peu là je l'ai regardé je lui ai dit que je l'aimais et il s'en rappelle même pas ok tout va bien mais Ouais, j'ai eu ce coup d'adrénaline, j'ai réalisé, ouais.

  • Rébecca

    Et comment tu te remets physiquement d'abord et après psychologiquement de cette césarienne ?

  • Margaux

    Physiquement, déjà, j'étais très perturbée de ne pas sentir du tout mes jambes. Et au moment de me mettre debout, six heures après, c'était particulier. J'avais vraiment cette sensation, j'avais l'impression que tout allait sortir par ma cicatrice. Je me suis dit, ça y est, ça va se rompre, tout va descendre. Pas du tout, mais voilà. Je marchais comme une mamie, la main sur la cicatrice, le dos penché en avant. J'avais peur, ouais. Et puis j'étais physiquement très affaiblie parce qu'en fait, ils ont dû me faire deux perfs de fer.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et donc, du coup, je n'ai pas forcément fait le premier bain. Après, comme c'était dans la chambre, j'ai pu voir. C'est mon conjoint qui l'a fait, mais je n'étais pas forcément debout à côté. J'étais vraiment faible physiquement.

  • Rébecca

    Et alors, psychologiquement, comment tu le vis ?

  • Margaux

    Eh bien, comme j'ai un bébé cool, à l'époque, qui dort et qui est calme. Et j'attendais avec impatience et ça se passait très bien. Du coup, le côté moral de me dire, bon, allez, ton bébé, il est là, il est en bonne santé, sans la césarienne, il serait peut-être mort, en fait, tout simplement, sûrement même. Et je dis, bon, heureusement que ça existe, quoi, parce que dans la nature, je ne sais pas comment t'aurais fait, quoi.

  • Rébecca

    Oui.

  • Margaux

    Ça aurait été un peu compliqué. Et puis, mais bon, moralement, c'était quand même dur. J'avais une sensation d'échec.

  • Rébecca

    comme si mon corps avait failli et que je n'y étais pas arrivée alors qu'en fait un accouchement par césarienne est un accouchement également oui, ça a été un peu compliqué voilà, c'est ça mais quand j'étais enfant je m'étais toujours imaginée l'accouchement en voie basse comme un peu pas comme le début de la vie de maman pourquoi ? Comme si c'était un petit peu un rite pour devenir... C'est pareil,

  • Margaux

    je pense à l'histoire des films où ma maman, elle crie, elle pleure, et après, j'étais là et tout va bien.

  • Rébecca

    Ouais, c'est un peu ça. Après, ma maman m'avait quand même raconté son accouchement, enfin, du coup, ma naissance, et que toutes les femmes avaient accouché au bas dans la famille, et qu'il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. Et là, dans ma tête, je me suis dit, c'est bon, la césarienne, c'est pour moi, quoi. C'était déjà dans un coin de ma tête, très clairement. Et je pense que, après, ça se vérifiera plus tard, qu'en fait, c'était clairement moi qui avais bloqué, parce que j'ai fait de l'hypnose, et je pourrais en reparler après, mais c'était clairement mon corps qui avait bloqué. Et donc, bon, après, moralement, je n'ai pas eu besoin d'un suivi psychologique, mais je me suis rassurée, je me suis vraiment tenue au fait que mon bébé aille bien. et que c'est de cette manière là que j'ai digéré la césarienne.

  • Margaux

    En fait tu t'es convaincue en voyant ton bébé que ça allait quoi.

  • Rébecca

    Oui et puis les suites de couches qui finalement se sont bien passées, une cicatrice qui a très bien cicatrisé et qui est très peu visible maintenant. Et finalement j'ai quand même ressenti tout cet amour envers mon bébé. Et qu'en fait, après, je me suis dit, mais en fait, c'est vrai, l'accouchement, c'est quoi ? C'est qu'une toute petite partie de la vie de maman. C'est qu'un court instant, finalement.

  • Margaux

    Oui,

  • Rébecca

    il y a toutes les années qui nous attendent. C'est plus dur, c'est pas forcément l'accouchement, c'est pas grave. Ouais, ouais.

  • Margaux

    Ok. Et est-ce que tu as des projets d'aller l'été, en dehors de l'été d'accueil ?

  • Rébecca

    Au tout début de la grossesse, je me suis dit Oh là là, je n'ai pas forcément envie d'allaiter, ça sera du biberon. Je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de devoir allaiter un peu partout. Et puis, rien que le bébé tête mon sein, ça ne m'était pas très à l'aise. Et puis après, en discutant avec ma sage-femme, j'étais là Oh bah peut-être que je ferais au moins un tir allaitement. Enfin, peut-être que je tirerais mon lait, que je lui donnerais ce qu'il a faute d'après. Peut-être que j'essayerai de s'en... Oh bah peut-être que... Et puis un jour, elle m'a dit, bon écoutez, ça va aller. Déjà, vous allez accoucher. Elle dit, et vous essayerez. Voilà, tout simplement. Elle dit, ne vous faites pas de projections, rien. Elle dit, vous verrez le moment. Vous essayerez. Si ça vous plaît, c'est super, vous continuez. Et voilà. Et si ça ne vous plaît pas, pas de pression. N'y allez pas, arrêtez. tant que votre bébé a les nutriments qu'il faut, pas de stress à avoir. Et je pense que c'était le meilleur conseil parce que finalement, je ne me suis pas stressée.

  • Margaux

    D'accord.

  • Rébecca

    Ce qui fait que la lettre moi s'est bien passée finalement.

  • Margaux

    Oui, tu as réussi quand même malgré la césarienne et le choc à faire ce que tu souhaitais.

  • Rébecca

    Voilà. Ils ont dû couper son frein de langue parce que la pédiatre, à l'époque, quand elle l'a examiné, elle m'a dit mais vous n'auriez pas des crevasses ? J'ai eu peur aussi, j'ai un début de crevasse, elle me dit ne cherchez pas, c'est le frein de langue, il a un grand frein de langue Donc elle m'a proposé de le couper parce que quand ils sont bébés comme ça, c'est un dolor, c'est rapide et ça cicatrise très bien. Donc si on le fait plus tard, il faut certainement un esthévier ou en tout cas c'est bien plus douloureux. Donc je lui ai fait confiance, j'ai dit ok Allez-y. Et puis, ça a sauvé mon allaitement, je pense aussi. Parce que clairement, à partir de ce moment-là, plus du tout de crevasses. Ça s'est arrêté direct. Super.

  • Margaux

    Voilà, du coup, une première expérience assez mitigée, même si globalement, il t'en remet. Du coup, qu'est-ce qui te fait dire, quatre ans plus tard, on va recommencer ?

  • Rébecca

    On ne voulait pas de deuxième enfant. Ok. A la base, je n'en voulais pas forcément. Au tout début, je n'en voulais qu'un. Mon conjoint, il en voulait deux. Finalement, à l'époque, on s'était dit, finalement, un, c'est bien parce qu'on avait pas mal de choses à gérer. Et puis je ne sais pas, un jour, il a commencé à y avoir un peu de naissance autour de nous. Et puis, bon, j'ai commencé à me poser des questions. Le grand était à l'école. Je dis, en fait, si on en veut un deuxième, c'est maintenant. Je le savais. Sinon, après, je ne voulais plus. Ça aurait été trop tard. Il y avait une petite flèche là,

  • Margaux

    il fallait aller dedans.

  • Rébecca

    Ouais, il y avait une brèche, quoi. Du coup, on va à une baby shower. Et puis j'en discute avec mon conjoint, je lui dis écoute, t'en penses quoi ? Il dit oui c'est vrai, c'est maintenant ou pas quoi. Et puis voilà, on a pris la décision clairement en un trajet de voiture de se dire bon ok.

  • Margaux

    Dans les enfants c'est assez rapide.

  • Rébecca

    Oui chez moi c'est très rapide visiblement, c'est du haut neuf. C'est vraiment le... C'est comme ça, c'est parfait, je ne sais pas pourquoi. Et puis du coup, on se dit, tiens, ça va bien dans nos vies, on a un bon rythme, tiens, pourquoi on ne se tirait pas une balle dans le pied ? On va en faire un deuxième. Et puis voilà.

  • Margaux

    On commence à dormir, on commence à être un peu plus calme. Allez, on y va, on va y retourner.

  • Rébecca

    Je n'ai pas du tout eu de problème de sommeil. Par contre, mon fils, nickel au niveau des nuits, même avec l'allaitement, il a très vite dormi. C'est bébé bonheur, quoi. Pas de... C'était vraiment top, pas de reflux ni rien. Du coup, peut-être que ça nous a... Oui, ça a peut-être été... Voilà, c'est ça. Après, je m'étais dit, le deuxième, souvent, on nous dit que ce n'est pas pareil. Ça peut être un bébé qui ne dort pas. Ça peut être... Donc, je ne me souviens pas forcément de...

  • Margaux

    Tu te rends compte que c'est deux enfants et que vraiment, chaque enfant est unique. C'est vrai que, pendant la vie, tu te rends compte qu'il n'y a pas de recette magique. Au final,

  • Rébecca

    c'est lui qui fait ce qu'il a envie. Mais c'est tout à fait ça. C'est lui qui décide de son heure de venue. Ok, j'aime cette tétine. Non, celle-là, je ne l'aime pas. Oui, c'est vrai. Nous, on a juste à lancer projet et puis après, c'est le corps et bébé qui font tout. C'est ça. Mais c'est magique en fait, je trouve.

  • Margaux

    On crée une personne.

  • Rébecca

    Il n'y a rien de mieux. On part de rien et puis on se retrouve avec un bébé dans les bras. On se dit, oh là là, il a nos gènes. C'est vraiment... Ah oui, on est responsable.

  • Margaux

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas venu tout de suite, le je suis responsable C'est venu, je crois, deux semaines après la naissance de mon premier. Je l'avais dans les bras et je l'ai entendu tousser. Je l'ai vu tousser et je me suis dit mince, oh là là, oh là là, j'ai demandé pour toi toute ma vie en fait. Oh, mais c'est ça être parent. Mais maman, je te comprends, je comprends maintenant pourquoi tu m'as dit tu comprendras un jour Oui, oui, j'ai compris. Voilà. J'ai compris ce qu'il se passe dans la tête d'une maman.

  • Margaux

    Oui, la charge mentale dans le jour.

  • Rébecca

    Voilà. Toc, toc, toc, c'est moi.

  • Margaux

    Bon, ok. Donc, passez tout ça. Donc, vous lancez Projet Bébé 2. Est-ce qu'il arrive aussi vite que son frère ?

  • Rébecca

    Oui. Aussi vite. Tout pareil. Ah, bon. Pas de problème.

  • Margaux

    Les planètes sont vraiment alignées quand tu décides que c'est le moment.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Je dois être connectée à quelque chose.

  • Margaux

    Ok, du coup, comment se passe cette deuxième grossesse ?

  • Rébecca

    Eh ben, je pense qu'elle se passe mieux. Enfin, mieux. Moins stressée parce que... Entre-temps, entre les deux grossesses, j'ai eu un accident de moto. Bon, la moto est à l'arrêt. C'était un peu particulier et j'ai perdu une phalange d'un pouce. Vraiment, j'ai eu une amputation comme ça, les doigts sont passés dans la chaîne. Et puis, j'ai eu un... Donc, je suis allée à l'hôpital et j'ai essayé de me réimplanter le pouce. J'en passe, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai eu besoin d'un petit soutien psychologique après. Donc, je me suis tournée vers l'hypnose. Parce qu'à l'époque... Dans mon travail, j'ai fait la connaissance d'un ancien pompier qui faisait une formation sur les premiers secours et qui était aussi hypnotiseur à 16h à côté. Et donc, du coup, je me suis dit, de toute façon, il faut que je fasse quelque chose parce que clairement, moi, je le cache tout le temps. J'ai l'impression que tout le monde ne voit que ça. Moi, je ne suis pas forcément bien dans mon corps alors que finalement, personne ne le voyait trop.

  • Margaux

    Oui, comme tous les complexes en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Mais moi, je ne voyais que ça. Et puis, il fallait que je me réapproprie mon corps. J'avais toujours la pince, l'appréhension. Mais il manque quand même un bout de soie. Ce n'est pas rien.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, je fais de l'hypnose et puis grâce à ça, c'est un peu la connaissance de mon inconscient qui est en fait écrit par l'intermédiaire de ma main. Donc, j'ai pu, c'est particulier dit comme ça, mais j'ai discuté avec mon inconscient et mon corps en fait. Et j'ai pu résoudre d'autres choses plus que mon accident en fait. J'ai résolu pas mal de choses. Ma peur du son, ma peur des aiguilles, ma peur de vomir, enfin bref. Et du coup, j'ai compris beaucoup de choses de mon passé et de mon présent, grâce à l'hypnose, sur mon corps. Et puis, en étant enceinte, je me suis dit, mais cette fois-ci, il faut que je me prépare. Parce que je veux vraiment pouvoir accoucher, je veux que mon corps soit propice à accoucher. Donc je l'ai sollicité, il faisait pas du tout de préparation à accouchement, mais il m'a dit oui ok, je suis intéressée, je veux bien essayer de faire ce que je peux, donc je vais le voir Et puis je discute un petit peu du coup de ma césarienne passée. Il m'a dit est-ce que tu penses que tu as des choses à résoudre avec ça ? Je me suis dit bah moi dans ma tête je suis en paix, mais je voudrais savoir, ce qui me trottait dans la tête, c'est de me dire que j'aurais pu mourir dans la nature avec mon enfant Qu'est-ce qui se serait passé sans tout ça ? C'est une question très bête parce que maintenant on a les maternités, on a tout ce qu'il faut. Mais toi,

  • Margaux

    c'est ce qui te semblait important.

  • Rébecca

    Oui, c'est une chose très bête. Et finalement, en discutant avec mon corps, je le répète, ça peut paraître particulier de concevoir ça comme ça. Et il s'est avéré qu'en fait, c'était mon vagin qui avait bloqué. Que voilà, en gros... De se dire non non non non non, hors de question que quelque chose passe par là, on peut faire autrement maintenant, ça se passe rapidement comme ça.

  • Margaux

    Et c'est quelque chose que tu avais en tête toi, du moins de ton côté conscient ?

  • Rébecca

    De mon côté conscient, non, j'avais peur comme tout le monde de me dire que je risquais de, on va être nature, que ça se déforme ou qu'il y aurait des suites, que ça ne serait plus comme avant. Je pense que j'avais cette appréhension-là, mais je ne pensais pas autant, en fait. Oui,

  • Margaux

    ok.

  • Rébecca

    Et puis, je me suis préparée avec lui, avec des techniques pour gérer la douleur, parce que là, à ce moment-là, j'étais convaincue que je voulais accoucher sans péridural. Je lui ai dit, je veux le moins médicalisé possible, je veux faire confiance à mon corps. je veux qu'avec mon inconscient on soit clair que ça se passerait bien et donc il a fait plusieurs petites techniques pour voilà de visualisation que ça se passerait bien et tout ça donc je suis ressorti très très boosté de notre séance et puis j'ai fait une préparation avec mon ostéo qui entre temps s'était formé à l'ostéo pour justement la préparation à l'accouchement ok donc Je lui ai dit, ok, on te la fait comme ça, je te laisse préparer mon bassin, mon corps. Et donc, j'avais rendez-vous très régulièrement pour me préparer. Donc, en fait, j'ai eu les mêmes problèmes que pour le premier, les migraines en début de grossesse et puis après, nickel quoi.

  • Margaux

    Oui, et là, tu te sentais vraiment prête et informée pour réussir du coup en avac et du coup, si possible, sans péridurale.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce que pour le coup, après, Massage Femme avait bien expliqué tous les processus, toutes les phases, la phase de désespérance, le fait que même quand on est dilaté à 10, il faut encore attendre que le bébé s'engage dans le bassin, que vraiment la descente prenait du temps, mais qu'il fallait changer de position, qu'il fallait l'aider. Vraiment, j'étais beaucoup, beaucoup plus préparée et je n'avais pas peur de la douleur.

  • Margaux

    Oui, ok. Et tu as préparé un projet cette fois-ci, un peu écrit, ou juste inventé ce que tu voulais et c'était suffisant ?

  • Rébecca

    Toujours pas, oui, j'avais inventé ce que je voulais. Je me suis dit, là-bas, c'est une maternité qui est vraiment... Ils sont très physio au maximum, qui peuvent, en fait. Ils sont... Enfin, voilà, ils évitent les dépistotomies au possible. Enfin, vraiment, ils ont recours à la médicalisation, que vraiment, c'était vraiment nécessaire. En tout cas, je sais que l'équipe est très bienveillante par rapport à ça. Donc, je me suis dit, j'en discuterai deux fois avec le personnel. Mais toujours dans cette peur de si je l'écris, ça ne se passera pas non plus.

  • Margaux

    Ok. Donc, tu pars comme ça. Comment se passe ta fin de grossesse ? Est-ce que cette fois-ci, bébé est un peu plus motivé que son frère ou pas ?

  • Rébecca

    Ben moyennement on va dire. J'ai aussi vu le terme approcher rapidement. Je me suis dit oh là là mais je veux pas encore un accouchement déclenché, c'est pas possible.

  • Margaux

    Est-ce que t'as peur le déclenchement du coup ?

  • Rébecca

    Ouais, ben oui. Ce que je me suis dit c'est je vais revivre la même chose en fait. Alors que chaque accouchement est différent.

  • Margaux

    Oui mais c'était un peu le point déclencheur, peut-être pour toi. Le fait que ça ait été déclenché, qui a aussi contribué à ce que ça soit bloqué, que ça termine en césarienne.

  • Rébecca

    Oui, je pense que c'est un tout. Vraiment, le mental est quand même... Il fait beaucoup dans l'histoire.

  • Margaux

    Ah, ça !

  • Rébecca

    Le mental dirige le corps. Donc, je vois le terme approcher. Je me suis dit, mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne vais pas me laisser faire. Et puis, veille de... La veille, bien sûr, je me suis dit super, je ne suis toujours pas accouchée. Mais j'avais des contractions depuis le dimanche soir. Ok. Mais je sentais que ça faisait comme pour le premier. J'avais des contractions la nuit, quasiment rien la journée. Ça reprenait le soir, ça venait de la nuit. C'était clairement du faux travail. Oui. Donc, je ne m'étais absolument pas fait de plan sur la comète là-dessus. Je savais reconnaître maintenant.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis, je savais que du coup, on en était arrivé la veille du terme. Je savais que le lendemain, j'avais rendez-vous avec la maternité, quoi. Pour faire un point. Un petit simple déjà vu. Ouais, c'est ça. Sauf que là, on a le premier. Donc, on a le stress de dire, mon Dieu, quand ça arrive, on sait que le voisin peut venir, si c'est en pleine nuit, que c'est les... Enfin, voilà, on se fait tous les petits plans. Si ça arrive à telle heure, c'est telle personne. On n'était pas trop stressés là-dessus. Mais il se passe que le soir-là, comme on savait que le lendemain, de toute façon, je devrais aller à la maternité, c'est ma maman qui l'a pris chez elle, parce qu'elle habite à côté de la nounou qu'il prenait le mercredi. C'était un mardi soir. Et je pense que ça a libéré un peu mon cerveau de me dire que c'est bon. Oui. mon fils ça va en fait j'ai pas besoin de me stresser de quand ça arrive je sais qu'il est entre bonnes mains jusque demain telle heure quoi 10 c'est bon et mon conjoint avait une réunion le soir là donc il part à sa réunion j'ai dit vas-y tranquille j'avais des contractions encore je le savais je le sentais et puis j'étais sur le ballon et puis les contractions ça s'intensifie et puis encore un peu plus et puis je perdais du bouche au mieux que d'accord Et puis voilà, je pense que là, ça se concrétise un peu plus. Et puis à un moment donné, j'ai senti une perte de liquide, de plus liquide que le bouchon muqueux. Et je me suis dit clairement, je ne me suis pas fait pipi dessus. Oui,

  • Margaux

    c'est beaucoup plus abondant en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Et je me suis dit, je crois que j'ai fissuré la poche. Donc, je suis allée aux toilettes, j'ai vérifié tout ça. Je me dis, j'ai quand même vraiment l'impression d'avoir fissuré. Et j'avais en tête qu'à partir du moment où on fit sur, il fallait quand même se rendre à la maths pas trop tard parce qu'il faudrait être sous antibiotiques. Et je dis de toute façon, on avait rendez-vous le lendemain matin, donc je m'étais dit qu'on y allait ce soir. Enfin voilà, dans tous les cas, on était attendus. Donc là, j'appelle mon conjoint, je lui dis écoute, je pense qu'il y a quand même moyen qu'il faille rentrer pas trop tard ce soir. Peut-être qu'on ira à la maternité ce soir. Dans les cinq minutes, il était à la maison. Ah oui, il était au taquet. Voilà, c'est ça, la valise dans la voiture. On me dit, on ne se stresse pas quand même. Ce n'est pas que je ne veux pas coucher dans la minute, je le sens, ce n'est pas non plus... Et donc, on se rend à la maternité, on fait un contrôle. Et puis, la sage-femme me dit, on va vérifier, on va faire le test de si la rupture était vraiment... Enfin, en tout cas, la fille... une fissure, pas la rupture si je l'aurais senti et elle m'a dit moi en fait j'ai pas besoin de faire le test, ça se voit clairement donc vous restez, ça y est voilà, je dis bon déjà j'étais contente parce que j'avais des premiers signes d'accouchement avant le déclenchement on va dire et j'étais déjà dilatée à deux, quelque chose comme ça donc je me suis dit voilà Waouh ! Ça y est, mon corps fait le travail.

  • Margaux

    C'est parti.

  • Rébecca

    C'est parti.

  • Margaux

    Ok. Et du coup, est-ce que ça part bien ?

  • Rébecca

    Eh ben, oui, oui et non, parce que bien sûr... On est reparti sur une nuit de contraction, tout ça. Et puis, le lendemain, jour de terre, mais rebeulote, trop rien la journée. Donc, j'étais sous antibiotiques. Le personnel est très sympa, qui ne se culte pas à tout moment. Il respecte vraiment, en disant de toute façon, on verra bien quand ça sera le moment. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous examiner tout le temps. Sauf si vraiment vous nous le demandez et que vous avez besoin de savoir, dans ce cas-là on le fera. Donc j'ai trouvé que c'était très bienveillant. Donc j'avais des monitoring dans la journée et ce qui était différent par rapport à ma première grossesse, c'était que le cœur du bébé était très... ça allait très bien quoi. Il n'était pas du tout en souffrance, moi non plus. Enfin, j'avais des contractions, il n'y avait pas de problème. au niveau santé. Et donc, du coup, il commence tendrement à me dire, bon, ben, puisqu'il y a eu fissure, il ne faut pas coucher non plus des jours après, quoi. Voilà. Donc, possiblement, demain matin, déclenchement.

  • Margaux

    Ok, quand même.

  • Rébecca

    Ok. Je ne veux pas y échapper. Donc c'est tout, la journée se passe, mon conjoint reste avec moi, il organise tout pour notre premier... Il a tout géré, je n'ai même pas eu besoin d'y penser, ça c'était top. Et puis c'est tout, le temps passe et puis le soir arrive et je me dis que ça va être dur de ne pas dormir encore une nuit parce que depuis le dimanche soir, le mercredi soir, je n'avais pas trop dormi. Et je commence à me dire, mince, accoucher sans péridural, sans avoir dormi, ça va commencer à être compliqué.

  • Margaux

    Il faut que les forces.

  • Rébecca

    Voilà, j'avais vraiment peur de ne pas y arriver. La sage-femme me dit, si la dilatation a bien commencé, on ne pourra pas vous proposer de solution. Mais si la dilatation, ce n'est pas encore ça, vous pouvez vous proposer une piqûre de morphine, un dérivé, pour dormir cette nuit. pour que vous preniez des forces, pour que demain vous viviez l'accouchement que vous vouliez. En tout cas, mettre le maximum de chance de mon côté pour y arriver. Donc elle m'examine, elle me dit Ah, c'est quand même plutôt… Là, on est à trois, quoi. Colmo, trois. Je ne suis pas sûre pour la piqûre. Elle me dit par contre, c'est vrai que trois… Je lance ça comme ça, mais on peut poser la péril. Je veux pas de la péril dural. Et donc là, elle sort, mais je regarde mon conjoint, je suis dépité en fait. Je lui dis, mais limite j'ai envie de pleurer parce que je me dis, je vais devoir la prendre, je veux pas y arriver. Je suis trop fatiguée. Et puis, sa femme re-rentre très victorieuse. En plus, c'est elle qui avait accouché mon premier. Et elle me dit, j'ai négocié une demi-dose. Donc, j'étais super contente. Et donc, elle me fait la fameuse piqûre. Puis, on me pose le cathéter et tout, que j'ai moyen aimé. Mais bon, comme d'habitude, je me laisse faire. Pas le choix. Et puis, du coup, on retourne ensemble. Je savais que je l'ai dilatée à trois. Donc, ça a avancé péniblement. Mais bon, au moins, ça se dilatait quand même.

  • Margaux

    Oui, ça a avancé.

  • Rébecca

    Voilà, donc je dors quasiment six heures d'affilée, donc ça me fait un bien fou en fait. Oui,

  • Margaux

    la demi-dose est quand même efficace.

  • Rébecca

    Elle est très efficace, je sentais un tout petit peu les contractions, mais franchement ça m'a fait vraiment beaucoup de bien.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et donc le lendemain matin, changement d'équipe, et là je tombe sur une sage-femme en or, une jeune qui s'appelle comme ma sœur en plus. et qui est pleine d'entrains, qui est très positive, qui arrive avec une étudiante qui avait fini son stage, mais qui était revenue deux jours pour valider. Enfin, elle n'a plus rien à valider, mais elle avait encore deux jours à faire. Donc, c'était vraiment… Voilà, elle était très, très efficace déjà. Donc, j'ai deux personnes pour moi, quoi.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis… Et très dans le respect de ce que je voulais, parce qu'on m'a dit, ok, accouchement sans péridural, vous allez aller en salle nature. C'est ce que je voulais, parce que je n'ai pas précisé, mais la maternité avait une salle nature. Oui, c'est quand même l'idéal en cas d'accouchement physio. Vraiment. J'ai vraiment beaucoup de chance parce que normalement sur un utérus cicatriciel, ils m'ont quand même mis de l'oxytocine le matin. Donc j'ai un peu cumulé antibiocytocine, fissures de la poche, mais ils m'ont quand même laissé en salle nature. En me disant on va respecter au maximum ce que vous voulez, alors qu'il y en a d'autres qui m'auraient laissé en salle plutôt classique au cas où. Oui,

  • Margaux

    classique.

  • Rébecca

    qui est une rupture utérine. Elle m'a dit, mais moi, je suis convaincue que ça va bien se passer. Puis de toute façon, à côté des autres salles, il n'y a pas de problème. Et donc, on met la perfusion d'ocytocine. J'ai de la chance parce que j'ai droit à un monito où on n'est pas accroché. J'ai le droit de faire ce que je veux. Je suis debout, assise, allongée. On continue à regarder une série sur l'énorme... J'allais dire lit tout rond, on peut être à deux dessus, c'était vraiment... Bon, moi, j'ai mal. On ne va pas se mentir. J'entends de la douleur, mais je ne suis pas en souffrance. Je l'accepte. Je sais, c'est normal, j'ai mal, j'accouche. Ce n'est pas non plus... On ne va pas se faire un petit ciné. Et puis, le temps passe, on ne m'examine pas trop parce que, pareil, on respecte. Et puis, je n'avais pas trop envie qu'on me dise que ça n'avance pas. Alors que malgré tout, les contractions forcément s'intensifient et sont beaucoup plus douloureuses avec l'oxytocine. Mais je ne demande toujours pas l'apéritif. Moi, je convainc que l'on ne veut pas. Et à un moment donné, à cette femme...

  • Margaux

    C'est que ça, au final, le déclenchement, c'est l'oxytocine.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Parce que du coup, comme la dilatation avait commencé, j'ai pu avoir les hormones de synthèse.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et puis, elle me dit, en fait, pour faire avancer le travail, la seule chose que je peux vous proposer, c'est ce qui va vous déclencher votre accouchement vraiment. Elle dit, ça va être une rupture de la poche, quoi. Ok. Donc, au moment où elle me le dit, je n'étais pas vraiment prête. Je dis, j'attends, je veux réfléchir. Et mon coureur, il dit, mais pourquoi tu attends ? Mais vas-y, tu vois bien que tu souffres, parce que lui, clairement, je lui avais dit que je voulais accoucher sans péridurale, mais ce n'était pas son dada. Lui, me voir souffrir, il avait peur et il ne voulait pas. Il se sentait très inutile alors qu'il a été présent. En fait, il a été très utile, il ne s'en rend pas compte. Par sa présence, rien que ça, c'était tout ce qu'il me fallait. Oui, ce n'est pas vraiment concret,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    C'est pas réalisable,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    Voilà. Et puis du coup, finalement, je finis par accepter qu'on me perce la poche. Donc, ce n'est pas plus douloureux que quand on fait un examen, puisque finalement, c'est la même chose, sauf qu'elle va venir gratulier la poche. Donc, elle m'avait dit, vous verrez, à partir de là, ça va couler à chaque contraction un petit peu. Et là, je me mets debout parce que je ne supporte les contractions que debout. Alors, j'ai été très, très dure pour moi. alors quand je dois m'allonger voilà c'est ça c'était horrible alors que debout c'était beaucoup mieux et alors je me mets debout et la prochaine contraction vraiment comme dans les films le splatch, la bouteille qui est il y en a plein par terre la sage-femme et la stagiaire en ont sur elle j'en ai plein les bas de contention je suis trempée on doit du coup me changer merci Et puis, contraction d'après, ça recommence, autant par terre. Elle m'a dit, mais vous avez combien de pieds ? J'ai dit, je ne sais pas. C'est pas à moi qu'il faut demander, je ne suis pas sage-femme. Ça a fait rire tout le monde. Voilà, c'était un peu moins mon chéri. C'était un peu bizarre quand même. Et puis, on m'a dit qu'à partir de là, si vous voulez, je pourrais même aller dans le bain. Parce que comme j'avais les antibios avec la fissure, ça craignait pas que j'aille dans le bain. Donc j'ai dit là, effectivement, ça s'intensifie, je veux bien le bain, s'il vous plaît. Donc je l'ai dans le bain, et à partir de là, j'ai une sensation de me transformer en loup. J'ai un instinct animal qui prend le dessus. Je mime. Je me mets quasiment... totalement dans l'eau, juste le nez qui sort et la bouche et puis il me fait des hurlements de loups, enfin hurlements, vraiment des sons graves de loups avec des mon conjoint à côté qui était là ça va pas pas du tout, je peux rien faire et je me rappelle j'étais trempée entre chaque contraction je le serrais fort dans mes bras il avait le t-shirt ruiné et à chaque fois je retournais dans l'eau c'était particulier et je dis là j'ai envie de pousser quoi J'ai envie de pousser. Et mon chéri dit, Pousse, je vais chercher la sage-femme. Et moi, je dis, Mais il ne va pas sortir maintenant, je le sens, ce n'est pas là. Il dit, Attends, je vais la chercher. Et puis, elles étaient en plein déclenchement à côté. Donc, elles ont dit, On termine le déclenchement, puis on arrive. Et à partir de là, elles sont restées avec nous tout le long, jusqu'à la fin. Elles ne sont pas ressorties de la pièce. Elles nous ont accompagnées vraiment. C'était merveilleux quoi et sans se plaindre, vraiment. C'est-à-dire que je les ai mis dans des positions pas confortables du tout. Pauvre stagiaire, je lui ai fait très mal au bras parce que j'étais pliée sur son bras à chaque contraction en sortant du bain. Après je m'en rappelle, elle a dû changer avec quelqu'un d'autre parce qu'elle avait très mal la peau. Je ne les ai jamais entendues se plaindre. Des vrais amours en fait. Et donc elles arrivent, donc il faut me sortir du bain. Donc là, clairement, c'est galère parce que les contractions, en fait, elles sont toutes les 30 secondes. Limite, ça ne s'arrête pas. Je me mets debout, j'attends une contraction, je passe une jambe, j'attends une contraction. Mon conjoint doit me porter pour me sortir. Moi, je me laisse guider totalement.

  • Margaux

    Je marche où je veux.

  • Rébecca

    Ils sont obligés de débrancher les machines, me suivre avec la perfusion. Ça, c'est mon conjoint qui gère. Il branche, il débranche, il rebranche. Moi, je fais mon truc. Je me sèche et je me rabille, je me laisse totalement faire. C'était vraiment la seule chose que je faisais, c'était gérer mes contractions comme je pouvais debout. Et puis, on a des choses pour se peindre, donc je me mets sur le lit rond et dans une position un peu particulière, moitié quatre pattes suspendues au drap, les fesses carrément en arrière, en dehors du lit. Et je pousse comme je peux parce qu'en fait, mon corps le fait à ma place. La seule chose qui me soulage, c'est pousser. À partir de là, ce n'est plus de la douleur, mais c'est une fatigue extrême. C'est intense. Il n'y a plus que ce mot-là qui vient dans ma tête. C'est comme quand j'ai cette sensation-là d'avoir envie de vomir, comme quand on vomit, mais qu'on n'a plus rien à vomir, mais qu'on pousse quand même.

  • Margaux

    Ok, d'accord.

  • Rébecca

    Je ne sais pas dire.

  • Margaux

    Je ne sais pas dire.

  • Rébecca

    continue on continue alors qu'en fait on n'a plus de force il n'y a plus mais le corps fait quoi et puis donc mon conjoint fait ce qu'il peut pour pour me tenir parce que moi je m'accroche au truc mais à un moment donné j'ai failli m'étouffer il met sa main pour éviter que je m'étrangle avec les lianes enfin un amour quoi et puis la sage fan qui essaie tant bien que mal de tenir le monitoring on n'entend plus trop le coeur du bébé Et à ce moment-là, le cœur, c'est pas foufou, quoi. Ok. Et là, on commence à me parler de ventouse, tout doucement, me dire, bon, ben, là, ça va pas trop pour son cœur, il faudra peut-être utiliser la ventouse, je la prépare. Et à ce moment-là, je me dis, oh là là, mais non ! Ah non, j'en suis pas arrivée là pour... qu'on mette la ventouse tu vas finir toute seule c'est ça elles ne m'ont pas vraiment forcé mais là il fallait qu'on me mette sur le dos parce qu'il fallait vraiment entendre le coeur du bébé et dans la position dans laquelle j'étais c'était vraiment pas possible je faisais bouger mon nid tout le temps c'était vraiment pas possible donc je me couche mais les sages-femmes sont top elles se mettent de chaque côté elles font un peu les étriers mais en gardant une position à peu près physiologique elles en ont plein sur elles je les remercie c'était des amours et donc la gynéco arrive et elle voit comment ça se passe elle me dit non mais j'attends la contraction d'après non mais la madame vous poussez bien mais je vais pas l'utiliser c'est devant tous dans ma tête je me suis dit non non je vais pas vous laisser l'utiliser c'est devant tous et j'ai donné tout ce que je pouvais sans penser à Et après, j'ai bien senti que ça passait, qu'il était dans le... clairement dans mon vagin quoi et que j'ai senti cette brûlure du passage mais j'ai pas de souvenir c'était pas un souvenir d'une douleur pas comment expliquer pas la souffrance et le cercle de feu là tu penses ou pas encore ouais ouais clairement je pense que ça puis j'ai pensé au moment là je me suis dit bon après je me suis dit c'est ça le cercle de feu déjà ça dure pas si longtemps et puis Comme en fait, entre chaque contraction, puisque j'avais vécu la période de désespérance, j'en ai pas trop parlé, mais quand j'étais sur le lit, à un moment donné, entre chaque contraction limite, je dormais. J'avais très très envie de dormir, parce qu'il y a les endorphines qui sont sécrétées. Et je me rappelle avoir dit aux sages-femmes, j'ai dit, mais là en fait, je veux juste aller dans la chambre. Je vais aller dans la chambre, je vais dormir. Donnez-moi mon bébé, je vais dormir. Ouais. Là, je... Non.

  • Margaux

    Je ne sais pas. Tu étais dans la phase d'espérance, mais entre guillemets cool, parce que juste tu voulais te reposer, tu ne voulais pas, tu n'as pas dit Allez, je vais la périr, c'est bon, ça suffit.

  • Rébecca

    Ah non, pas du tout. Et en plus, on dit qu'on sent le bébé descendre, mais en fait, moi, je crois que j'étais tellement dans ma poussée et tout que je ne suis pas sûre d'avoir vraiment senti le bébé descendre dans mon...

  • Margaux

    C'est plus dans ton corps à toi plutôt que de ressenti, quoi.

  • Rébecca

    Ouais, c'est ça. Et donc, voilà, c'est tout. Après, je donne tout ce que je peux, quoi. Et donc, il finit par sortir, donc, sa tête. Et après, on m'a dit, là, il ne reste plus que les épaules. Donc, vous poussez juste un tout petit peu. Et puis, ça y est, votre bébé, il est là, quoi. Et donc, on me l'a posé dans les bras et sur le ventre. Et waouh, quoi. Je l'ai senti tout chaud contre mon ventre et j'ai dit, c'est ça, ça y est.

  • Margaux

    Ça change tout, là.

  • Rébecca

    Et puis là, plus de contraction, plus... Ouais, ça y est, il est là. J'ai réussi, quoi.

  • Margaux

    La fierté est là.

  • Rébecca

    Ouais, ouais. Et puis, je me rappelle dire, mon garçon, mon petit garçon, ça y est, t'es là. C'est mon garçon, quoi. Ouais. Et puis voilà, c'était...

  • Margaux

    Le moment de ton bonheur.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce qu'est-ce que... Faille évacuer le placenta, quoi.

  • Margaux

    Et oui, c'est ça, parce que la suite qui arrive.

  • Rébecca

    Ah ouais, c'était... J'ai eu un peu peur parce que le placenta, on m'a un peu appuyée sur le ventre parce qu'il a un petit peu tardé à sortir. Et je me suis dit, mais oh là là, j'ai pas vécu tout ça pour que, au final, j'ai une hémorragie de la délivrance ou que... J'avais peur qu'il faille aller le chercher. Finalement, je me rappelle avoir attrapé la main de la sage-femme. Quand elle appuie sur mon nom, je lui ai attrapé le poignet. Déflexe ! Oh là là ! Ah non, c'est pas possible ! Elle n'avait pas trop le choix pour vérifier que ça allait sortir, provoquer un peu les contractions. Et puis, le placenta est sorti. Et puis, entre-temps, on m'avait proposé un clampage tardif. D'accord. Et j'ai adoré ça parce que je n'avais pas pensé à le demander alors que je le voulais.

  • Margaux

    Moi, tu es dans l'écoute de la physiologie.

  • Rébecca

    Totalement. Elles ont attendu que le cœur cesse de… Enfin, pas le cœur, mais en tout cas, les battements dans le cordon cessent de battre. Et entre-temps, mon conjoint était sorti. Je l'ai vu, il était derrière moi. Il a pleuré un peu, il avait la larme. Il dit, mais là, il faut que je sorte. Il dit, je ne peux pas avoir le placenta. Là, ce n'est pas possible, il faut que je sorte. Donc, il sort, il revient quand le placenta a explosé. Il n'a pas réussi à couper le cordon. Il a dit, non, non, merci. Ça ira. Du coup, on m'a proposé un mois, donc j'ai coupé le cordon. J'ai trouvé ça génial. C'est particulier, mais c'est beau. Je dis à mon conjoint, d'ailleurs, tu ne pourras jamais dire que je n'ai pas coupé le cordon. Ce n'est pas vrai. Je l'ai fait. Et donc, après, il est revenu. Puis, on nous a laissé dans la salle pendant les deux heures. On était tous les deux sur le même lit. Je trouvais que c'était vraiment chouette qu'on soit tous les trois, pendant qu'on me recousait, bien évidemment. Ouais, c'était au premier degré, quoi. C'était vraiment à l'intérieur, c'était des éraflures. Et à l'extérieur, c'était... vraiment premier degré quoi c'était que de la peau donc j'ai je suis pas eu de problème au niveau vraiment des chevaux du périnée ou quoi donc oui il y avait quand même un certain nombre de points mais il m'avait fait une piqûre pour que je le sente moins oui j'avais pas eu de problème ouais bah on va pas dire que c'était une partie de plaisir non plus c'était comment dire c'était supportable et puis en fait Le bébé était là, donc je pense que c'était la seule chose qui comptait.

  • Margaux

    Tout allait bien au final.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça.

  • Margaux

    Et comment tu te remets cette fois physiquement, mentalement ? Tout est beaucoup plus simple ?

  • Rébecca

    Oui, vraiment. Déjà, je n'ai pas besoin de perfusion de fer. Je ne suis pas en anémie. Je n'ai pas marché tout de suite. tout de suite pour rentrer dans ma chambre parce que je sentais que j'étais un peu en manque de sucre quand même. On m'avait un peu laissé grignoter, j'avais bu, j'avais grignoté quand même. Mais bon, je ne m'étais pas non plus, je n'avais pas eu un vrai repas le midi, donc je sentais que j'étais un peu faiblarde. Mais en fait, je me suis vraiment beaucoup mieux remise, en tout cas très rapidement, c'était que j'étais autonome même dans ma douche, alors que pour le premier, mon conjoint avait dû m'aider à me laver et c'était... Je me sentais beaucoup plus assistée, on va dire, que là où, effectivement, on ne va pas être sûr que la déchirure, il faut s'y faire au début, ça pique et tout ça. Il faut oser aller se laver, ressentir, avoir senti que ça a changé, quoi. Psychologiquement, mais j'ai trouvé ça moins douloureux que la césarienne, en tout cas. Et psychologiquement, et physiquement. aussi. Césarienne,

  • Margaux

    c'est quand même une sacrée cicatrice, c'est un endroit pas très pratique.

  • Rébecca

    Pas du tout, puis j'en entends certains qui parlent de césarienne de convenance, on en a un peu parlé vite fait, mais ça me fait rire, enfin ça me fait rire, je comprends, mais la convenance c'est peut-être pas le terme quoi, parce que c'est pas non plus de la convenance en fait.

  • Margaux

    C'est encore moins du confort. Je crois que le terme le pire, c'est vraiment la saison de confort. Parce que alors, ce qu'il y a de confort dans une césarienne, je ne peux pas vous expliquer.

  • Rébecca

    Rien du tout. Ah oui, peut-être. Effectivement, on ne change peut-être pas de morphologie en barre.

  • Margaux

    Oui, mais on change de morphologie en barre.

  • Rébecca

    Mais voilà, c'est ça. Je veux dire, ça reste une opération.

  • Margaux

    Oui, c'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas du tout. pur bonheur.

  • Margaux

    J'avais discuté une fois avec une maman qui avait vécu une céréaline et qui m'expliquait qu'elle avait aussi vécu des opérations du ventre ou à ce niveau-là. Et en fait, normalement, quand tu vis une opération pareille, tu es alitée, chouchoutée. Et là, c'est bien la seule opération qui est quand même très lourde et très imposante. Et tu dois te lever en plus dans les heures qui suivent parce que tu as un petit être humain auquel tu dois t'occuper. Donc c'est quand même...

  • Rébecca

    C'est vrai. Non, mais c'est vrai. C'est vrai que moi aussi, après mon pouce, je ne pouvais pas trop bouger. Il faut dire que je n'avais pas trop le droit pour la circulation sanguine. Mais oui, oui, un plat bassin, tout ça. C'est vrai que là, on nous dit, bon ben, debout. Debout.

  • Margaux

    Et puis là, ça part. Ce qui est normal, mais c'est vrai que ça paraît inconcevable qu'on a se reposer près de ses ariennes, alors que pourtant, c'est dur.

  • Rébecca

    Oui, mais je trouve que ça reflète bien un peu ce qu'on pense dans la société. Quand on est enceinte, on peut avoir un arrêt parce que clairement on est enceinte, parce qu'on sait que ça peut être fatigant, parce qu'on peut avoir des complications et tout ça. Et ça, on peut être arrêté bien avant d'accoucher. Et quand on accouche, il faut reprendre le boulot et on n'a pas intérêt à avoir un... petit arrêt après parce qu'on est très vite contrôlés par la CPAM et tout ça. Et je me dis, bon, oui et non, quoi. Parce qu'en fait, on a quand même vécu l'accouchement, on est dans une nouvelle vie, c'est particulier et en gros, nous l'avons dit tout le temps avant.

  • Margaux

    La vie a changé, quoi. La vie n'est rien qu'est plus pareil. Ton rythme est complètement chamboulé, les hormones n'en parlent même pas, les douleurs, pareil. Et c'est vrai que c'est complètement mal vu. Et le congé de dix semaines, n'en parlons pas parce que ça va m'émousser, mais c'est vraiment pas assez.

  • Rébecca

    C'est rien, quoi. Quel congé. Oui, voilà. Pas du tout. Après, j'ai quand même eu de la chance d'avoir des bébés géniaux. Et puis, ça se passe bien. Mais en fait, on n'a pas envie de reprendre tout de suite. Moi, quand j'ai appris ma date de retour, j'en ai pleuré. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Je ne peux pas.

  • Margaux

    C'est laisser un tout petit bébé. C'est compliqué.

  • Rébecca

    On le met au monde et on doit déjà le confier à quelqu'un. C'est mon métier, je suis éducatrice de jeunes enfants, j'ai travaillé en crèche, j'ai accompagné des parents qui nous confiaient leur enfant et qui avaient cette boule au ventre de se dire c'est plus moi, je passe le relais Je comprends maintenant après, mais je comprenais déjà avant, mais de le vivre, c'est très différent.

  • Margaux

    Oui, c'est tellement dur. de ça bon et bien en tout cas logiquement un mois et demi t'as encore un petit temps devant toi avant de vivre tout ça donc profite profite et merci beaucoup de m'avoir confié ces deux témoignages bien différents mais

  • Rébecca

    voilà super intéressant aussi bien l'un que l'autre merci à toi bah écoute bah de rien je souhaite à tous les moments d'avoir au moins une belle rencontre avec leur enfant parce que dans dans tous les cas ça a été une belle rencontre en fait Je ne sais rien ou pas. À partir du moment où on pose les yeux sur son enfant, en tout cas moi, ça ne m'a pas changé. Enfin, ça m'a changé, mais... Ou l'un ou l'autre, comme accouchement.

  • Margaux

    Ça n'a pas changé la relation que tu as avec ton enfant.

  • Rébecca

    Non, pas du tout.

  • Margaux

    Et puis si jamais vous ressentez des petits blocages,

  • Rébecca

    n'hésitez pas.

  • Margaux

    L'hypnose, du coup, ça peut être pas mal. Si on est réceptif.

  • Rébecca

    L'hypnose et puis un super livre qui s'appelle Merveilleuse de Sandra Ambos. Ambos ou Ambo, je ne sais pas. C'est vraiment top. Le livre est très beau. Et en fait, on a des petits flash codes avec des petites séances de méditation. Cendam, qui a une voix très, très douce. Et j'ai pas mal écouté ces séances-là pendant que j'accouchais. En fait, pas pendant les poussées. Mais en tout cas, j'ai écouté ça pour m'apaiser entre les contractions. Et ça, et des petites séances d'hypnose sur YouTube aussi qu'on peut trouver, qui sont pas mal. Ça m'a fait beaucoup de bien. Donc, vraiment, je conseille ce livre pour celles qui aiment la méditation, en tout cas.

  • Margaux

    Merci beaucoup.

  • Rébecca

    Tu fais des petites ressources en plus.

  • Margaux

    Super. C'est ça. Merci beaucoup à toi.

  • Rébecca

    Pas de souci. Avec plaisir.

  • Margaux

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation de Margaux

    00:01

  • Les peurs et attentes de Margaux sur l'accouchement

    00:43

  • Début de la grossesse et préparation

    03:13

  • La première grossesse de Margaux

    04:29

  • Les appréhensions liées à l'accouchement Covid

    07:06

  • Le projet de naissance et la préparation à l'accouchement

    08:06

  • Les contractions et le déclenchement prévu

    11:17

  • Le déclenchement et l'accouchement de son premier enfant

    13:36

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    38:35

  • Les signes de l'accouchement et le chemin vers la maternité

    45:05

  • L'accouchement et la naissance du bébé

    01:06:30

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans

    01:17:45

Description

As-tu déjà ressenti cette peur irrationnelle liée à l'accouchement, cette appréhension face à l'inconnu ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Margaux, une jeune maman de 33 ans, qui partage avec nous son parcours fascinant à travers la grossesse et l'accouchement. Margaux, mère de deux enfants, nous plonge dans ses souvenirs d'enfance et ses attentes face à l'accouchement, tout en révélant ses craintes liées à la douleur et aux complications. Son témoignage est une véritable source d'inspiration pour toutes les mamans qui s'interrogent sur leur propre expérience de donner la vie.


Elle évoque sa première grossesse, marquée par des migraines et le confinement dû à la pandémie de Covid-19, ce qui a ajouté une couche de stress à son accouchement. Margaux partage avec nous le choix de sa maternité et la peur qui l'a habitée pendant cette période incertaine. Heureusement, son partenaire a pu être présent lors du travail, un soutien essentiel qui a contribué à apaiser ses angoisses malgré une césarienne d'urgence inévitable. Les témoignages de mamans comme Margaux sont précieux, car ils mettent en lumière les défis émotionnels et physiques que l'on peut rencontrer lors de l'accouchement.


Pour son deuxième accouchement, Margaux s'est sentie mieux préparée et a décidé d'essayer un accouchement sans péridurale. Elle nous raconte les défis qu'elle a rencontrés, des contractions intenses à la nécessité d'un soutien émotionnel, qui sont des aspects souvent sous-estimés dans les récits d'accouchement. À travers son récit, elle souligne l'importance de la préparation, que ce soit pour un accouchement physiologique ou pour gérer des situations imprévues comme une césarienne d'urgence.


Enfin, Margaux partage la joie indescriptible de tenir son bébé dans ses bras et les vagues d'émotions qui l'ont submergée après l'accouchement. Son expérience rappelle à toutes les mamans que, malgré les défis chaque moment de douleur peut conduire à une immense joie.


Si tu es un jeune parent ou un futur parent, cet épisode est fait pour toi ! Plonge avec nous dans l'univers des expériences d'accouchement et découvre comment le soutien et la préparation peuvent transformer cette période de la vie en un souvenir inoubliable. Écoute le témoignage touchant de Margaux et laisse-toi inspirer par son parcours !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci d'être en rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît, donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en disant tout ce que tu aurais envie.

  • Margaux

    Alors du coup, bonjour, moi je m'appelle Margaux. J'ai actuellement 33 ans, j'ai deux enfants. Donc un premier enfant qui s'appelle Lénique, qui est né il y a 4 ans et demi, et un deuxième enfant, Baptiste, qui est né il y a un mois et demi à peu près. Donc ça fait presque 14 ans bientôt que je suis avec mon conjoint, donc voilà.

  • Rébecca

    Super, belle histoire. Alors, première question que je pose systématiquement. Est-ce que tu y avais pensé accouchement dès le début de ta première grossesse ? C'est quelque chose à laquelle tu pensais, qui te faisait peur, qui te donnait envie ou alors pas du tout ?

  • Margaux

    J'y pensais bien avant d'être enceinte. Quand j'étais petite, j'ai eu le souvenir d'avoir eu une Barbie avec le faux ventre et le bébé dedans. J'ai adoré. Et avec ma cousine, on passait des heures à jouer aux Barbies dans mon grenier. Et on avait fait des tas d'accouchements et on se référait au film. Donc, un poussé, madame, encore, encore, encore. Voilà, l'accouchement qui se fait très vite. Elle perd les os, elle arrive à la maternité, elle accouche tout de suite. Elle s'en va faire tout le temps,

  • Rébecca

    quoi.

  • Margaux

    Exactement, tout ça. Et du coup, c'est vrai que quand je suis tombée enceinte, et même avant, je me suis dit, c'est vrai, je vais être enceinte, mais il va falloir accoucher. Et ça me faisait peur. Ça me faisait quand même peur, oui. Je ne veux pas mentir.

  • Rébecca

    Qu'est-ce qui te faisait peur ? La douleur, l'inconnu ?

  • Margaux

    L'inconnu. Oui. En fait, la peur de possibles complications ou que ça ne se passe pas comme prévu, d'une hémorragie, le milieu médical. Ça, c'est quelque chose qui me... Bon, je pense que personne n'aime spécialement non plus. C'est pas... super kiff pour tout le monde, mais moi, j'avais vraiment peur de ça.

  • Rébecca

    Ok, donc plein de gros mots qui faisaient bien peur.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Ok, alors je vais te raconter un petit peu comment se passe ton début de grossesse à quel moment vous lancez Projet Bébé avec ton mari ?

  • Margaux

    Du coup, premier bébé, on savait qu'on voulait un enfant, mais moi, je voulais attendre d'être installée dans mon travail. J'ai fait mes études un peu plus tard, j'ai un peu vagabondé et puis j'ai terminé mes études en 2018. Et donc je préférais attendre un an au moins avant de faire un bébé. J'avais envie et puis voilà, pas tout de suite. Et puis un jour, je ne sais pas, je me suis réveillée un matin et je me suis dit Ouh là, ça y est, c'est là, je veux un bébé. Une enfant capricieuse quoi, un caprice tant que je peux parler. C'est là, tout de suite. Donc, on a eu de la chance à l'époque que ça fonctionne très rapidement parce que le mois d'après, j'étais enceinte. D'un côté, j'étais contente, mais d'un côté, je n'étais pas forcément prête à me dire Voilà, ça y est, c'est parti. Ok,

  • Rébecca

    on va voir. T'es partie dans l'idée que ça prendrait du temps, au moins six mois, ça allait venir des choses.

  • Margaux

    C'est ce que tout le monde dit, Ne soyez pas pressée, ça peut prendre du temps. Moi, je me suis dit Ok. J'aurais le temps de me préparer psychologiquement, mais pas tellement. Du coup,

  • Rébecca

    non.

  • Margaux

    Non. Ok.

  • Rébecca

    Et comment se passe cette première grossesse ? Est-ce que tu as des soucis ou est-ce que tout va bien ?

  • Margaux

    C'est une grossesse qui se passe super bien sur le plan moral et physique. Il y a juste eu, le premier trimestre, j'ai eu des migraines. Une semaine non-stop. Je suis très migraineuse de base. Et ma médecin m'avait dit Oh ben normalement c'est bizarre parce que vraiment les migraineuses, elles ont moins de migraines enceintes. J'ai dit Oui, ben pas moi ! L'exception qui confirme la règle quoi. Et là, ça a été compliqué parce qu'on n'a rien le droit de prendre. Et ça, ce n'est pas simple. J'ai dû m'arrêter de travailler une semaine parce que je ne pouvais pas. Je travaillais avec des enfants porteurs de troubles assez importants. Et vraiment, ce n'était pas possible. Oui,

  • Rébecca

    tu ne pouvais pas te consacrer à tout ça en même temps.

  • Margaux

    Pas du tout. Et il y a le Covid qui s'est invité dans l'histoire.

  • Rébecca

    Ah oui.

  • Margaux

    Un peu comme pour beaucoup de femmes. Et donc, ma cadre de service à l'époque m'avait dit, prenez pas de risques. Je préfère que vous vous arrêtiez. Moi, je voyais pas trop le danger à l'époque. Et puis, finalement, on a été confinés quelques jours après. Donc, j'ai dit, OK, finalement, c'est peut-être un peu plus que ce que je pensais. Et puis, finalement, j'ai vécu ma grossesse confinée avec mon conjoint. Donc, pas forcément stressée. Un peu déçue. pas trop voir mon entourage et puis un peu stressée quand même dans le sens où j'avais choisi une petite maternité à l'époque, là où mon frère et ma sœur étaient nés. Et je m'étais dit que ce serait super parce que c'est une toute petite maternité. Ils ont deux salles d'accouchement, un bloc. C'est tout quoi. Je me suis dit, on est trop bien. Elle a été fermée pendant le Covid. Ok. Et ouais, j'étais là, oh là là. Je devais raccoucher dans une plus grosse maternité, je n'avais pas envie du tout. Et elle a rouvert juste après le confinement, donc c'était parfait. Je n'avais pas encore accouché, c'est nickel.

  • Rébecca

    De se rassurer à ce contexte petit, familier.

  • Margaux

    C'est ça. Mise à part le fait que j'ai fait une échographie sans mon conjoint, celle de l'annonce du sexe, ça a été difficile de ne pas l'avoir avec moi. Et la personne a refusé la visio, c'était une grossesse super.

  • Rébecca

    Oui, d'accord. Est-ce que tu appréhendes un petit peu l'accouchement Covid ? Est-ce que c'était dans tes préoccupations ou pas plus que ça ?

  • Margaux

    Eh bien, j'avais entendu des copines qui avaient accouché pendant le Covid. Effectivement, leur conjoint n'avait pas le droit d'être là tout le long du travail. Il avait le droit d'être là au moment, j'allais dire, de l'accouchement lui-même. Et après, plus personne. Le papa n'avait pas forcément le droit de venir pendant le séjour. Donc oui, c'était un peu une préoccupation que j'avais. Je ne voulais pas être seule, comme je pense tout le monde. Et puis finalement, à l'époque où j'ai accouché entre les deux confinements, le papa avait le droit de rester même pendant le travail, pendant l'accouchement. Et ils ont été très cools après. Après l'accouchement, ils ont été très cool parce qu'il est venu tous les jours et il a pu faire des allers-retours quand même.

  • Rébecca

    D'accord, on ferme un peu les yeux. Et est-ce que tu avais fait un projet de naissance toi, si possible, en conjoint avec moi ?

  • Margaux

    Non, je n'avais pas écrit de projet de naissance parce qu'en fait, j'avais déjà peur d'être déçue en soi. Je m'étais dit que si je me projette trop sur un certain type d'accouchement et que je ne l'ai pas, ça va être peut-être plus dur à gérer émotionnellement. Et puis, je pense que j'en savais beaucoup moins sur l'accouchement que pour mon deuxième. Donc, je m'étais dit, petite innocente, j'irai le plus loin possible, sans péridural. Un peu comme tout le monde. Enfin, pas forcément comme tout le monde. En tout cas, voilà. pas ferme à la péridurale si besoin et puis voilà je n'avais pas forcément de demande particulière je faisais un peu confiance à l'équipe.

  • Rébecca

    D'accord donc oui donc tu arrives plutôt sereine au final sur cette fin de grossesse ou est-ce que tu as toujours un peu ta petite peur qui te dit va falloir qu'il sorte quand même ?

  • Margaux

    La peur que j'avais c'est que j'avais zéro contraction pendant toute la grossesse parce qu'en plus j'étais c'est le covid donc Très calme, on n'a pas fait grand-chose. Et puis, j'avais fait des travaux chez moi où j'avais porté des parpaings. Tout le monde me disait mais ne porte pas ! J'ai dit mais quoi, au pire j'accouche ! C'est bien, j'accouche ! J'étais au huitième mois, je n'en pouvais plus. On était en plein été, je voulais accoucher moi. Et puis, je voyais le terme arriver. Et je me suis dit oh là là, toujours pas sorti ! J'avais le protocole, s'il n'était pas venu le jour du terme, il fallait que je me présente à la maternité. Après contrôle tous les deux jours et tout, et puis déclenchement si besoin. Et moi je m'étais dit, je ne veux pas de déclenchement, je voudrais que ça vienne naturellement. Oui forcément,

  • Rébecca

    ce n'était pas dans l'idée de... On prend la poche des os et on va à la maternité et ça arrive tout de suite.

  • Margaux

    C'est un peu ça.

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais fait des cours de préparation à l'accouchement malgré les contextes ou est-ce que ça ne t'intéressait pas ?

  • Margaux

    Oui, j'avais une sage-femme libérale qui continuait les rendez-vous avec mon conjoint qui m'avait fait un petit peu de sophrologie. Elle m'avait quand même expliqué un peu le déroulé de l'accouchement, mais on n'avait peut-être pas été si en profondeur que ça. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été très demandeuse non plus de vouloir connaître tous les détails. Mis à part écouter beaucoup, beaucoup de récits avant. Mais les récits, ça va donner des impressions et ça va donner un peu des types d'accouchements. Mais les gens ne décrivent pas forcément exactement toutes les phases et les processus d'un accouchement dont je n'avais pas forcément connaissance. Et puis, donc voilà, j'ai fait une petite préparation sophrologie avec... des positionnements sur le ballon, pas plus que ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc oui, on se rapproche petit à petit de ton terme. Comment ça se passe ?

  • Margaux

    Eh bien, ça ne se passe pas quoi. Ok. Rien ne se passe.

  • Rébecca

    Les parents ne sont pas effets.

  • Margaux

    Pas du tout, rien. Donc je vais voir mon kiné à l'époque, qui était en études d'ostéo. Il était en études d'ostéo et je suis allée le voir désespéré. Je lui ai dit, mais là, il faut que tu fasses quelque chose. J'ai fait ce que tu veux, mais il faut que ça vienne. On ne pouvait plus. Et donc, je vais le voir. C'était un mardi, j'avais déjà dépassé le terme. Donc, j'avais déjà des contrôles tous les deux jours. Et puis, donc, ils me manipulent et tout ça. Puis le soir, je monte une énorme côte. Je m'active, je fais tout, quoi. Et le soir, je me dis, oh, chouette, décontraction. Donc, j'étais contente. Je dis, ouais, ça se trouve, ça va pouvoir peut-être se lancer avant qu'on me déclenche. J'étais un peu contente quand même. Donc, j'en avais la nuit. C'était super. Et puis le matin, ça s'intensifiait. Et puis c'était présent à un moment donné, toutes les cinq minutes. C'était douloureux. Et je me dis, chouette, ça y est, on appelle la maternité. On avait les valises, elles étaient dans la voiture. Mon conjoint se met au volant. On avait la maternité au téléphone. Et là, je dis, mince, je n'ai plus de contraction. Mais plus du tout. Je ne sais pas, c'est pas possible. Donc, évidemment, sans surprise, la sage-femme m'a dit rentrez chez vous

  • Rébecca

    Ok. Elle m'a dit faites un petit contrôle quand même, on ne sait jamais, non ?

  • Margaux

    Non, non, elle m'a dit là, si ça s'arrête, clairement, c'est que c'est du faux travail.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc, ne venez pas. J'avais 25 minutes de route à l'époque, c'est toujours le cas, de la maternité. Donc, c'est tout, je rentre chez moi, je ronge mon frein, la journée, pas trop de contractions. Puis le soir, ça reprend. Ça reprend la nuit, donc je ne dors pas grand-chose. Et puis arrive au jeudi matin la date du déclenchement prévu. D'accord. Je n'ai pas le choix. Je prends mes valises, j'y vais. J'ai rendez-vous avec mon accouchement, quoi.

  • Rébecca

    Et niveau décontraction, toujours pas fou ?

  • Margaux

    Aléatoire, quoi. J'en avais. Elles étaient... Bon, après avoir... Puisque c'était des contractions un peu plus douloureuses. Elles étaient douloureuses, mais c'était largement supportable. Donc, j'y suis allée. On m'a fait un monito, un contrôle du col. Donc, col assez haut, pas très favorable. C'était pas du tout dilaté. On m'a dit que mon corps n'était absolument pas prêt à accoucher ce jour-là. Et puis, on me fait un déclenchement par... tampon de propès. Pas du tout douloureux.

  • Rébecca

    Ok,

  • Margaux

    super. Comme un contrôle du col. C'était pas non plus... Et puis on m'a dit... Non. On m'a dit qu'on allait attendre et qu'au bout de 24 heures, on remettrait un tampon.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Margaux

    Donc là dans ma tête je cogite, c'est encore possible qu'au bout de 24 heures il ne se passe encore rien.

  • Rébecca

    Et qu'on recommence.

  • Margaux

    Ouais, c'est ça, et qu'on recommence en fait, on prend les mêmes et puis on recommence.

  • Rébecca

    Et là tu es dans ta chambre là, où est-ce que tu peux bouger, est-ce que tu peux sortir ?

  • Margaux

    Là, je reste dans ma chambre. En fait, il y a le contexte du Covid encore, même si on est en train de faire les deux confinements. On nous dit que ce n'est pas top de déambuler dans les couloirs. Donc, j'étais un peu cantonnée à ma chambre. Après, ils m'avaient rapporté un ballon, donc je pouvais quand même bouger. Mais bon, je n'étais pas en mode on va monter et descendre les escaliers on va faire une marche derrière Enfin, voilà. Et du coup, mon conjoint est là avec moi, on garde une souris, je pense, à l'époque, pour se détendre. Et puis, on fait des moniteurs réguliers et on voit que le cœur de bébé, c'est pas super. Donc, je dois bouger de côté, me mettre au côté gauche parce que c'est la position la plus favorable. Et moi, le stress commence à monter. Je me dis, bon... ça se dilate pas du tout, le coeur ça va pas trop bien j'essaye de me rassurer le maximum qu'on pouvait je leur avais dit que j'avais très peur de la césarienne et que si je devais en avoir une il fallait qu'on me l'annonce dernier moment, pas me faire monter le stress sinon je pense qu'ils auraient eu du mal à me gérer et que vraiment je leur ferais confiance dans ce cas là mais que je... Ouais, que j'en avais peur, quoi. OK. Et la sage-femme, elle l'avait très bien entendue. Elle était très bienveillante, vraiment super. Puis j'avais vu plusieurs équipes aussi. J'ai vu une équipe de jour, une équipe de nuit. Enfin, voilà. OK. Un peu comme tout le monde. Et voilà. Ce qui a dû se passer à Riva, j'ai fait un dernier contrôle, monitoring. Mon conjoint n'était pas là, il était rentré, c'était le soir, 23h passées, j'avais passé toute la journée à attendre. Il était rentré promener le chien à l'époque, et puis manger, se reposer quoi, parce que vous lui avez clairement dit, ça ne se passera pas là quoi. Donc lui, confiant, il était rentré, et là, on m'examine, ce n'était pas foufou, le cœur avait fait vraiment une belle descente, et il avait beaucoup beaucoup de mal à remonter. Et la sage-femme m'a dit, bon, je vais voir la médecin avant qu'elle parte. Bon, là, j'ai tout de suite compris.

  • Rébecca

    Ok, directement, tu t'es dit césarienne.

  • Margaux

    Ah oui, je me suis dit, si elle consulte la médecin avant qu'elle parte, je me suis dit que clairement, elle, elle ne va pas pouvoir m'accoucher. Puis là, je savais très bien que je n'étais toujours pas dilatée. Bon, je ne suis pas très dans la médecine. Je ne m'étais pas beaucoup renseignée. Je sais que pas de dilatation, pas de bébé. Je ne sens pas bon. Et puis, effectivement, la médecin est rentrée. Et elle m'a dit, bon, il va falloir le faire sortir, ce bébé. Et rapidement, genre maintenant, j'ai maintenant césarienne. Elle m'a dit, oui, oui, on est en train de préparer le bloc opératoire. Et là... Ça a été, comment dire, je me suis mise à trembler. Je crois que comme je n'ai jamais tremblé de ma vie, quoi. Et je me suis dit, mince, mais je suis toute seule. C'était très, très dur à ce moment-là pour moi.

  • Rébecca

    Est-ce que tu savais le temps que ton mari revienne ou c'était sûr que ce n'était pas possible ?

  • Margaux

    Ah, mais non, mais là, il préparait le bloc, il était à 25 minutes. Je savais très bien que de toute façon, en césarienne d'urgence, il n'aurait pas pu être là. Il ne l'aurait pas laissé rentrer comme ça. Et donc, du coup, elle m'a demandé de donner le numéro de mon conjoint, mais moi, j'étais en stress total. Donc, la seule chose que j'ai fait, c'est que j'ai pris mon téléphone, j'ai fait appel m'amour, appel m'amour. J'ai tendu le téléphone, elle m'a dit, mais pas avec votre téléphone, mais c'était trop tard. Parce que moi, j'étais percée. En pilote automatique, je crois que j'ai laissé mon cerveau gérer. Vraiment, je lui ai dit, j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. J'ai vraiment envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Elle m'a dit, mais vous ne pleurez pas maintenant. C'est ça, vraiment un choc émotionnel. Elle m'a dit, vous ne pleurez pas. Vous n'allez pas pleurer maintenant, mais vous allez pleurer après. Elle avait raison. Je n'ai pas pleuré sur le coup. Et puis donc, du coup, il prévient de mon conjoint que là, l'accouchement, je ne me rappelle plus de ce qu'elle lui a dit, mais lui, il se souvient très clairement que, elle lui a dit que l'accouchement, c'était pour là, qu'il fallait qu'il vienne. Mais ils ne lui ont pas dit que c'était une césarienne. Donc lui, il a pris la route directe, donc il a roulé je ne dirais même pas comment. Et moi, tout à fait, tout à fait respectueux et sans danger. Et puis, évidemment. Et donc, on m'amène au bloc opératoire sur un fauteuil roulant après m'avoir perfusé, j'en passe et tout est quanti. Et je me rappelle avoir vu juste le bloc tout blanc, il faisait très froid, et à partir de là, je me suis mise assise sur la table et j'ai fermé les yeux. Je me suis dit, bon, allez, tu ne voulais pas, tu n'as pas le choix, c'est ça ou ton bébé, ça ne va pas du tout. Donc, je me suis dit, bon, c'est tout, c'est comme ça. Et la sage-femme, elle s'est agenouillée devant moi, je me rappelle encore même limite de son parfum, en fait. Parce que comme j'avais les yeux fermés, je me suis juste concentrée sur les odeurs, le bruit, les sons, ce qu'on me disait, les sensations. Elle m'a dit, je le sais que ce n'est pas ce que vous souhaitiez. Elle dit, je sais que vous avez très peur, mais elle dit, ça va bien se passer. Je suis là, on est tous là avec vous. Elle m'a rassurée, elle a été formidable. Donc, ils m'ont fait l'arachianesthésie très rapidement. D'ailleurs, j'ai eu un soubresaut. Pas limite fait disputer par l'anesthésiste, mais... Non, ils ne sont pas bougés, madame ! Oui, je me dis bien, mais... On fait ce qu'on peut, hein ! C'est ça, on ne m'a pas prévenu que j'aurais un coup d'électricité dans la jambe, c'est pas un réflexe, quoi ! Et puis, j'ai le souvenir qu'on m'a allongée très rapidement, en même temps qu'ils me posaient le champ opératoire pour ne pas que je vois. J'ai senti qu'il commençait à imposer la sonde urinaire et après, je n'ai plus rien senti en bas. La rachianesthésie a très bien fonctionné très rapidement. Et puis bon, ça m'a un peu choquée d'avoir les bras attachés.

  • Rébecca

    Oui, c'est un peu perturbant en général.

  • Margaux

    Oui, surtout que je ne m'étais pas hyper renseignée sur la césarienne. Donc, je ne savais pas que j'aurais les bras attachés en croix. Un peu, bon, attendre que ça se passe, quoi. C'était vraiment... Mais bon, ben voilà, c'est tout, c'est comme ça. Et après, ça a été super vite, quoi. Ils m'ont demandé si je sentais, si j'avais mal. J'ai dit, ben non, clairement, je sens rien. Et puis, ils m'ont expliqué un peu au fur et à mesure. Vous allez ressentir que ça va bouger. Vous allez ressentir que... quand votre bébé va sortir, que vous aurez un poids en moins. C'est vrai qu'on sent qu'il y a quelque chose en moins, enfin en tout cas qu'on se vide, mais c'est pas...

  • Rébecca

    Oui, oui,

  • Margaux

    le moment de la sortie du bébé,

  • Rébecca

    on a le sens.

  • Margaux

    Voilà, tu l'as vécu, tu vois bien. On a le sens en sentir, quoi. Et puis c'est vrai que c'est comme pas très agréable de se faire baloter. Bon, c'était pas le meilleur moment, on va dire. Mais après, quand ils me l'ont rapporté, j'avais toujours les yeux très, très fermés, vraiment.

  • Rébecca

    Tu n'as pas ouvert les yeux de tout le long ?

  • Margaux

    Rien du tout. Et j'ai la sage-femme à côté qui me dit, Madame, quand même, si vous voulez voir votre bébé, il faut ouvrir les yeux. Je lui ai dit, quoi, il est là ? Et du coup, j'ai ouvert les yeux, je l'ai vu et je me suis dit, oh là, ça y est, quoi. Ouf, je suis maman. Ce n'était pas ce qui était prévu, mais il est là et il va bien. Après, ils l'ont fait sortir du bloc opérateur quand même, parce qu'il fait très froid. Et moi, j'ai continué à me faire recoudre. C'était perturbant d'entendre tous les bruits, l'aspiration. On m'a expliqué qu'on me recousait, tout ça. Et puis, il y a un détail qui m'a vraiment marquée, c'est que ma maman, elle est tapissière en ameublement. Donc, elle fait des fauteuils. Elle fait des fauteuils à l'époque avec une agrafeuse professionnelle. Il y a un certain bruit. Voilà.

  • Rébecca

    Voilà.

  • Margaux

    Tout simplement. Et je la voyais faire ça sur ses fauteuils. Je l'ai beaucoup suivi de ça. Et là, au moment où ils m'ont mis les agrafes, je me suis dit que ce n'était pas vrai. Je suis en fauteuil. C'est pas vrai. Ils ont fait ça, je sais quoi là. Ça m'a fait très très bizarre. Je me suis sentie pas très très bien. Je leur ai dit là je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. Et puis mon bébé, comment il va ? J'étais persuadée que ça n'allait pas, alors que je l'avais vu. Oui,

  • Rébecca

    mais tu as eu le stress aussi de la partie cardie.

  • Margaux

    Oui, je pense. Et donc du coup, on m'a dit non, non, mais ça va aller madame. Donc ils m'ont mis du froid et je pense qu'ils m'ont mis un produit pour que je me sente mieux parce que j'étais plus mal après. Et en fait, je pense qu'ils ont ressenti que j'avais eu peur pour mon bébé, donc ils me l'ont re-ramené une seconde fois. On y va regarder madame, il va bien avec bébé. Il va aller en peau à peau avec son papa. Il est arrivé. Moi, je ne savais pas, mais je n'avais pas la notion du temps du tout. Alors ça, c'est un truc, j'ai perdu la notion du temps. Je ne savais pas quelle heure il était. Je ne savais plus rien. Je me suis juste laissée faire. En même temps, avec toutes les anesthésies, tout ça, j'étais très dans le brouillard. Oui, aussi. Et donc, du coup, il est retourné en peau à peau avec son papa. Et puis après, ce que j'ai apprécié, c'est qu'ils m'ont tout de suite ramené mon lit à moi, de ma chambre, avec ma tête d'oreiller que j'avais préparée, tout ça. Et donc, ils m'ont transféré dans mon lit. Puis, j'ai tout de suite été en salle de réveil avec mon conjoint et mon bébé.

  • Rébecca

    Ah, il est plus bien avec toi.

  • Margaux

    Ouais. C'était juste à côté du bloc opératoire et on a été tous les trois. Donc voilà, j'ai pas été séparée très longtemps, le temps qu'on me recouse en fait.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Donc voilà.

  • Rébecca

    Ce que tu voulais, pouvait le prendre dans tes bras ?

  • Margaux

    Ah oui, oui. Je l'ai eu, dès qu'ils me l'ont ramené dans la chambre, je l'ai déjà un peu regardé dans son perso, il me demandait comment j'allais, tout ça. mais j'ai pu tout de suite faire une tétée d'accueil.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et puis, j'ai eu dans mes bras, quoi. J'ai pas eu de... J'ai pas dû attendre, j'ai pas été séparée.

  • Rébecca

    Et là, t'as ressenti quand même le moment de te dire Ça y est, je suis maman, ça y est,

  • Margaux

    c'est fait. Ouais. Ouais, ouais. Je me souviens avoir regardé mon conjoint. J'ai pleuré tout ce que je pouvais. Tout ce que je n'avais pas pleuré avant, je l'ai pleuré. après et j'ai dit mais en fait on est parents là, je dis on est parents waouh on l'a fait et je me souviens lui avoir dit que je l'aimais alors que c'est assez pudique sur mes sentiments je le disais peu là je l'ai regardé je lui ai dit que je l'aimais et il s'en rappelle même pas ok tout va bien mais Ouais, j'ai eu ce coup d'adrénaline, j'ai réalisé, ouais.

  • Rébecca

    Et comment tu te remets physiquement d'abord et après psychologiquement de cette césarienne ?

  • Margaux

    Physiquement, déjà, j'étais très perturbée de ne pas sentir du tout mes jambes. Et au moment de me mettre debout, six heures après, c'était particulier. J'avais vraiment cette sensation, j'avais l'impression que tout allait sortir par ma cicatrice. Je me suis dit, ça y est, ça va se rompre, tout va descendre. Pas du tout, mais voilà. Je marchais comme une mamie, la main sur la cicatrice, le dos penché en avant. J'avais peur, ouais. Et puis j'étais physiquement très affaiblie parce qu'en fait, ils ont dû me faire deux perfs de fer.

  • Rébecca

    Ok.

  • Margaux

    Et donc, du coup, je n'ai pas forcément fait le premier bain. Après, comme c'était dans la chambre, j'ai pu voir. C'est mon conjoint qui l'a fait, mais je n'étais pas forcément debout à côté. J'étais vraiment faible physiquement.

  • Rébecca

    Et alors, psychologiquement, comment tu le vis ?

  • Margaux

    Eh bien, comme j'ai un bébé cool, à l'époque, qui dort et qui est calme. Et j'attendais avec impatience et ça se passait très bien. Du coup, le côté moral de me dire, bon, allez, ton bébé, il est là, il est en bonne santé, sans la césarienne, il serait peut-être mort, en fait, tout simplement, sûrement même. Et je dis, bon, heureusement que ça existe, quoi, parce que dans la nature, je ne sais pas comment t'aurais fait, quoi.

  • Rébecca

    Oui.

  • Margaux

    Ça aurait été un peu compliqué. Et puis, mais bon, moralement, c'était quand même dur. J'avais une sensation d'échec.

  • Rébecca

    comme si mon corps avait failli et que je n'y étais pas arrivée alors qu'en fait un accouchement par césarienne est un accouchement également oui, ça a été un peu compliqué voilà, c'est ça mais quand j'étais enfant je m'étais toujours imaginée l'accouchement en voie basse comme un peu pas comme le début de la vie de maman pourquoi ? Comme si c'était un petit peu un rite pour devenir... C'est pareil,

  • Margaux

    je pense à l'histoire des films où ma maman, elle crie, elle pleure, et après, j'étais là et tout va bien.

  • Rébecca

    Ouais, c'est un peu ça. Après, ma maman m'avait quand même raconté son accouchement, enfin, du coup, ma naissance, et que toutes les femmes avaient accouché au bas dans la famille, et qu'il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. Et là, dans ma tête, je me suis dit, c'est bon, la césarienne, c'est pour moi, quoi. C'était déjà dans un coin de ma tête, très clairement. Et je pense que, après, ça se vérifiera plus tard, qu'en fait, c'était clairement moi qui avais bloqué, parce que j'ai fait de l'hypnose, et je pourrais en reparler après, mais c'était clairement mon corps qui avait bloqué. Et donc, bon, après, moralement, je n'ai pas eu besoin d'un suivi psychologique, mais je me suis rassurée, je me suis vraiment tenue au fait que mon bébé aille bien. et que c'est de cette manière là que j'ai digéré la césarienne.

  • Margaux

    En fait tu t'es convaincue en voyant ton bébé que ça allait quoi.

  • Rébecca

    Oui et puis les suites de couches qui finalement se sont bien passées, une cicatrice qui a très bien cicatrisé et qui est très peu visible maintenant. Et finalement j'ai quand même ressenti tout cet amour envers mon bébé. Et qu'en fait, après, je me suis dit, mais en fait, c'est vrai, l'accouchement, c'est quoi ? C'est qu'une toute petite partie de la vie de maman. C'est qu'un court instant, finalement.

  • Margaux

    Oui,

  • Rébecca

    il y a toutes les années qui nous attendent. C'est plus dur, c'est pas forcément l'accouchement, c'est pas grave. Ouais, ouais.

  • Margaux

    Ok. Et est-ce que tu as des projets d'aller l'été, en dehors de l'été d'accueil ?

  • Rébecca

    Au tout début de la grossesse, je me suis dit Oh là là, je n'ai pas forcément envie d'allaiter, ça sera du biberon. Je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de devoir allaiter un peu partout. Et puis, rien que le bébé tête mon sein, ça ne m'était pas très à l'aise. Et puis après, en discutant avec ma sage-femme, j'étais là Oh bah peut-être que je ferais au moins un tir allaitement. Enfin, peut-être que je tirerais mon lait, que je lui donnerais ce qu'il a faute d'après. Peut-être que j'essayerai de s'en... Oh bah peut-être que... Et puis un jour, elle m'a dit, bon écoutez, ça va aller. Déjà, vous allez accoucher. Elle dit, et vous essayerez. Voilà, tout simplement. Elle dit, ne vous faites pas de projections, rien. Elle dit, vous verrez le moment. Vous essayerez. Si ça vous plaît, c'est super, vous continuez. Et voilà. Et si ça ne vous plaît pas, pas de pression. N'y allez pas, arrêtez. tant que votre bébé a les nutriments qu'il faut, pas de stress à avoir. Et je pense que c'était le meilleur conseil parce que finalement, je ne me suis pas stressée.

  • Margaux

    D'accord.

  • Rébecca

    Ce qui fait que la lettre moi s'est bien passée finalement.

  • Margaux

    Oui, tu as réussi quand même malgré la césarienne et le choc à faire ce que tu souhaitais.

  • Rébecca

    Voilà. Ils ont dû couper son frein de langue parce que la pédiatre, à l'époque, quand elle l'a examiné, elle m'a dit mais vous n'auriez pas des crevasses ? J'ai eu peur aussi, j'ai un début de crevasse, elle me dit ne cherchez pas, c'est le frein de langue, il a un grand frein de langue Donc elle m'a proposé de le couper parce que quand ils sont bébés comme ça, c'est un dolor, c'est rapide et ça cicatrise très bien. Donc si on le fait plus tard, il faut certainement un esthévier ou en tout cas c'est bien plus douloureux. Donc je lui ai fait confiance, j'ai dit ok Allez-y. Et puis, ça a sauvé mon allaitement, je pense aussi. Parce que clairement, à partir de ce moment-là, plus du tout de crevasses. Ça s'est arrêté direct. Super.

  • Margaux

    Voilà, du coup, une première expérience assez mitigée, même si globalement, il t'en remet. Du coup, qu'est-ce qui te fait dire, quatre ans plus tard, on va recommencer ?

  • Rébecca

    On ne voulait pas de deuxième enfant. Ok. A la base, je n'en voulais pas forcément. Au tout début, je n'en voulais qu'un. Mon conjoint, il en voulait deux. Finalement, à l'époque, on s'était dit, finalement, un, c'est bien parce qu'on avait pas mal de choses à gérer. Et puis je ne sais pas, un jour, il a commencé à y avoir un peu de naissance autour de nous. Et puis, bon, j'ai commencé à me poser des questions. Le grand était à l'école. Je dis, en fait, si on en veut un deuxième, c'est maintenant. Je le savais. Sinon, après, je ne voulais plus. Ça aurait été trop tard. Il y avait une petite flèche là,

  • Margaux

    il fallait aller dedans.

  • Rébecca

    Ouais, il y avait une brèche, quoi. Du coup, on va à une baby shower. Et puis j'en discute avec mon conjoint, je lui dis écoute, t'en penses quoi ? Il dit oui c'est vrai, c'est maintenant ou pas quoi. Et puis voilà, on a pris la décision clairement en un trajet de voiture de se dire bon ok.

  • Margaux

    Dans les enfants c'est assez rapide.

  • Rébecca

    Oui chez moi c'est très rapide visiblement, c'est du haut neuf. C'est vraiment le... C'est comme ça, c'est parfait, je ne sais pas pourquoi. Et puis du coup, on se dit, tiens, ça va bien dans nos vies, on a un bon rythme, tiens, pourquoi on ne se tirait pas une balle dans le pied ? On va en faire un deuxième. Et puis voilà.

  • Margaux

    On commence à dormir, on commence à être un peu plus calme. Allez, on y va, on va y retourner.

  • Rébecca

    Je n'ai pas du tout eu de problème de sommeil. Par contre, mon fils, nickel au niveau des nuits, même avec l'allaitement, il a très vite dormi. C'est bébé bonheur, quoi. Pas de... C'était vraiment top, pas de reflux ni rien. Du coup, peut-être que ça nous a... Oui, ça a peut-être été... Voilà, c'est ça. Après, je m'étais dit, le deuxième, souvent, on nous dit que ce n'est pas pareil. Ça peut être un bébé qui ne dort pas. Ça peut être... Donc, je ne me souviens pas forcément de...

  • Margaux

    Tu te rends compte que c'est deux enfants et que vraiment, chaque enfant est unique. C'est vrai que, pendant la vie, tu te rends compte qu'il n'y a pas de recette magique. Au final,

  • Rébecca

    c'est lui qui fait ce qu'il a envie. Mais c'est tout à fait ça. C'est lui qui décide de son heure de venue. Ok, j'aime cette tétine. Non, celle-là, je ne l'aime pas. Oui, c'est vrai. Nous, on a juste à lancer projet et puis après, c'est le corps et bébé qui font tout. C'est ça. Mais c'est magique en fait, je trouve.

  • Margaux

    On crée une personne.

  • Rébecca

    Il n'y a rien de mieux. On part de rien et puis on se retrouve avec un bébé dans les bras. On se dit, oh là là, il a nos gènes. C'est vraiment... Ah oui, on est responsable.

  • Margaux

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas venu tout de suite, le je suis responsable C'est venu, je crois, deux semaines après la naissance de mon premier. Je l'avais dans les bras et je l'ai entendu tousser. Je l'ai vu tousser et je me suis dit mince, oh là là, oh là là, j'ai demandé pour toi toute ma vie en fait. Oh, mais c'est ça être parent. Mais maman, je te comprends, je comprends maintenant pourquoi tu m'as dit tu comprendras un jour Oui, oui, j'ai compris. Voilà. J'ai compris ce qu'il se passe dans la tête d'une maman.

  • Margaux

    Oui, la charge mentale dans le jour.

  • Rébecca

    Voilà. Toc, toc, toc, c'est moi.

  • Margaux

    Bon, ok. Donc, passez tout ça. Donc, vous lancez Projet Bébé 2. Est-ce qu'il arrive aussi vite que son frère ?

  • Rébecca

    Oui. Aussi vite. Tout pareil. Ah, bon. Pas de problème.

  • Margaux

    Les planètes sont vraiment alignées quand tu décides que c'est le moment.

  • Rébecca

    Ouais, ouais, ouais. Je dois être connectée à quelque chose.

  • Margaux

    Ok, du coup, comment se passe cette deuxième grossesse ?

  • Rébecca

    Eh ben, je pense qu'elle se passe mieux. Enfin, mieux. Moins stressée parce que... Entre-temps, entre les deux grossesses, j'ai eu un accident de moto. Bon, la moto est à l'arrêt. C'était un peu particulier et j'ai perdu une phalange d'un pouce. Vraiment, j'ai eu une amputation comme ça, les doigts sont passés dans la chaîne. Et puis, j'ai eu un... Donc, je suis allée à l'hôpital et j'ai essayé de me réimplanter le pouce. J'en passe, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai eu besoin d'un petit soutien psychologique après. Donc, je me suis tournée vers l'hypnose. Parce qu'à l'époque... Dans mon travail, j'ai fait la connaissance d'un ancien pompier qui faisait une formation sur les premiers secours et qui était aussi hypnotiseur à 16h à côté. Et donc, du coup, je me suis dit, de toute façon, il faut que je fasse quelque chose parce que clairement, moi, je le cache tout le temps. J'ai l'impression que tout le monde ne voit que ça. Moi, je ne suis pas forcément bien dans mon corps alors que finalement, personne ne le voyait trop.

  • Margaux

    Oui, comme tous les complexes en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Mais moi, je ne voyais que ça. Et puis, il fallait que je me réapproprie mon corps. J'avais toujours la pince, l'appréhension. Mais il manque quand même un bout de soie. Ce n'est pas rien.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Donc, je fais de l'hypnose et puis grâce à ça, c'est un peu la connaissance de mon inconscient qui est en fait écrit par l'intermédiaire de ma main. Donc, j'ai pu, c'est particulier dit comme ça, mais j'ai discuté avec mon inconscient et mon corps en fait. Et j'ai pu résoudre d'autres choses plus que mon accident en fait. J'ai résolu pas mal de choses. Ma peur du son, ma peur des aiguilles, ma peur de vomir, enfin bref. Et du coup, j'ai compris beaucoup de choses de mon passé et de mon présent, grâce à l'hypnose, sur mon corps. Et puis, en étant enceinte, je me suis dit, mais cette fois-ci, il faut que je me prépare. Parce que je veux vraiment pouvoir accoucher, je veux que mon corps soit propice à accoucher. Donc je l'ai sollicité, il faisait pas du tout de préparation à accouchement, mais il m'a dit oui ok, je suis intéressée, je veux bien essayer de faire ce que je peux, donc je vais le voir Et puis je discute un petit peu du coup de ma césarienne passée. Il m'a dit est-ce que tu penses que tu as des choses à résoudre avec ça ? Je me suis dit bah moi dans ma tête je suis en paix, mais je voudrais savoir, ce qui me trottait dans la tête, c'est de me dire que j'aurais pu mourir dans la nature avec mon enfant Qu'est-ce qui se serait passé sans tout ça ? C'est une question très bête parce que maintenant on a les maternités, on a tout ce qu'il faut. Mais toi,

  • Margaux

    c'est ce qui te semblait important.

  • Rébecca

    Oui, c'est une chose très bête. Et finalement, en discutant avec mon corps, je le répète, ça peut paraître particulier de concevoir ça comme ça. Et il s'est avéré qu'en fait, c'était mon vagin qui avait bloqué. Que voilà, en gros... De se dire non non non non non, hors de question que quelque chose passe par là, on peut faire autrement maintenant, ça se passe rapidement comme ça.

  • Margaux

    Et c'est quelque chose que tu avais en tête toi, du moins de ton côté conscient ?

  • Rébecca

    De mon côté conscient, non, j'avais peur comme tout le monde de me dire que je risquais de, on va être nature, que ça se déforme ou qu'il y aurait des suites, que ça ne serait plus comme avant. Je pense que j'avais cette appréhension-là, mais je ne pensais pas autant, en fait. Oui,

  • Margaux

    ok.

  • Rébecca

    Et puis, je me suis préparée avec lui, avec des techniques pour gérer la douleur, parce que là, à ce moment-là, j'étais convaincue que je voulais accoucher sans péridural. Je lui ai dit, je veux le moins médicalisé possible, je veux faire confiance à mon corps. je veux qu'avec mon inconscient on soit clair que ça se passerait bien et donc il a fait plusieurs petites techniques pour voilà de visualisation que ça se passerait bien et tout ça donc je suis ressorti très très boosté de notre séance et puis j'ai fait une préparation avec mon ostéo qui entre temps s'était formé à l'ostéo pour justement la préparation à l'accouchement ok donc Je lui ai dit, ok, on te la fait comme ça, je te laisse préparer mon bassin, mon corps. Et donc, j'avais rendez-vous très régulièrement pour me préparer. Donc, en fait, j'ai eu les mêmes problèmes que pour le premier, les migraines en début de grossesse et puis après, nickel quoi.

  • Margaux

    Oui, et là, tu te sentais vraiment prête et informée pour réussir du coup en avac et du coup, si possible, sans péridurale.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce que pour le coup, après, Massage Femme avait bien expliqué tous les processus, toutes les phases, la phase de désespérance, le fait que même quand on est dilaté à 10, il faut encore attendre que le bébé s'engage dans le bassin, que vraiment la descente prenait du temps, mais qu'il fallait changer de position, qu'il fallait l'aider. Vraiment, j'étais beaucoup, beaucoup plus préparée et je n'avais pas peur de la douleur.

  • Margaux

    Oui, ok. Et tu as préparé un projet cette fois-ci, un peu écrit, ou juste inventé ce que tu voulais et c'était suffisant ?

  • Rébecca

    Toujours pas, oui, j'avais inventé ce que je voulais. Je me suis dit, là-bas, c'est une maternité qui est vraiment... Ils sont très physio au maximum, qui peuvent, en fait. Ils sont... Enfin, voilà, ils évitent les dépistotomies au possible. Enfin, vraiment, ils ont recours à la médicalisation, que vraiment, c'était vraiment nécessaire. En tout cas, je sais que l'équipe est très bienveillante par rapport à ça. Donc, je me suis dit, j'en discuterai deux fois avec le personnel. Mais toujours dans cette peur de si je l'écris, ça ne se passera pas non plus.

  • Margaux

    Ok. Donc, tu pars comme ça. Comment se passe ta fin de grossesse ? Est-ce que cette fois-ci, bébé est un peu plus motivé que son frère ou pas ?

  • Rébecca

    Ben moyennement on va dire. J'ai aussi vu le terme approcher rapidement. Je me suis dit oh là là mais je veux pas encore un accouchement déclenché, c'est pas possible.

  • Margaux

    Est-ce que t'as peur le déclenchement du coup ?

  • Rébecca

    Ouais, ben oui. Ce que je me suis dit c'est je vais revivre la même chose en fait. Alors que chaque accouchement est différent.

  • Margaux

    Oui mais c'était un peu le point déclencheur, peut-être pour toi. Le fait que ça ait été déclenché, qui a aussi contribué à ce que ça soit bloqué, que ça termine en césarienne.

  • Rébecca

    Oui, je pense que c'est un tout. Vraiment, le mental est quand même... Il fait beaucoup dans l'histoire.

  • Margaux

    Ah, ça !

  • Rébecca

    Le mental dirige le corps. Donc, je vois le terme approcher. Je me suis dit, mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne vais pas me laisser faire. Et puis, veille de... La veille, bien sûr, je me suis dit super, je ne suis toujours pas accouchée. Mais j'avais des contractions depuis le dimanche soir. Ok. Mais je sentais que ça faisait comme pour le premier. J'avais des contractions la nuit, quasiment rien la journée. Ça reprenait le soir, ça venait de la nuit. C'était clairement du faux travail. Oui. Donc, je ne m'étais absolument pas fait de plan sur la comète là-dessus. Je savais reconnaître maintenant.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis, je savais que du coup, on en était arrivé la veille du terme. Je savais que le lendemain, j'avais rendez-vous avec la maternité, quoi. Pour faire un point. Un petit simple déjà vu. Ouais, c'est ça. Sauf que là, on a le premier. Donc, on a le stress de dire, mon Dieu, quand ça arrive, on sait que le voisin peut venir, si c'est en pleine nuit, que c'est les... Enfin, voilà, on se fait tous les petits plans. Si ça arrive à telle heure, c'est telle personne. On n'était pas trop stressés là-dessus. Mais il se passe que le soir-là, comme on savait que le lendemain, de toute façon, je devrais aller à la maternité, c'est ma maman qui l'a pris chez elle, parce qu'elle habite à côté de la nounou qu'il prenait le mercredi. C'était un mardi soir. Et je pense que ça a libéré un peu mon cerveau de me dire que c'est bon. Oui. mon fils ça va en fait j'ai pas besoin de me stresser de quand ça arrive je sais qu'il est entre bonnes mains jusque demain telle heure quoi 10 c'est bon et mon conjoint avait une réunion le soir là donc il part à sa réunion j'ai dit vas-y tranquille j'avais des contractions encore je le savais je le sentais et puis j'étais sur le ballon et puis les contractions ça s'intensifie et puis encore un peu plus et puis je perdais du bouche au mieux que d'accord Et puis voilà, je pense que là, ça se concrétise un peu plus. Et puis à un moment donné, j'ai senti une perte de liquide, de plus liquide que le bouchon muqueux. Et je me suis dit clairement, je ne me suis pas fait pipi dessus. Oui,

  • Margaux

    c'est beaucoup plus abondant en général.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Et je me suis dit, je crois que j'ai fissuré la poche. Donc, je suis allée aux toilettes, j'ai vérifié tout ça. Je me dis, j'ai quand même vraiment l'impression d'avoir fissuré. Et j'avais en tête qu'à partir du moment où on fit sur, il fallait quand même se rendre à la maths pas trop tard parce qu'il faudrait être sous antibiotiques. Et je dis de toute façon, on avait rendez-vous le lendemain matin, donc je m'étais dit qu'on y allait ce soir. Enfin voilà, dans tous les cas, on était attendus. Donc là, j'appelle mon conjoint, je lui dis écoute, je pense qu'il y a quand même moyen qu'il faille rentrer pas trop tard ce soir. Peut-être qu'on ira à la maternité ce soir. Dans les cinq minutes, il était à la maison. Ah oui, il était au taquet. Voilà, c'est ça, la valise dans la voiture. On me dit, on ne se stresse pas quand même. Ce n'est pas que je ne veux pas coucher dans la minute, je le sens, ce n'est pas non plus... Et donc, on se rend à la maternité, on fait un contrôle. Et puis, la sage-femme me dit, on va vérifier, on va faire le test de si la rupture était vraiment... Enfin, en tout cas, la fille... une fissure, pas la rupture si je l'aurais senti et elle m'a dit moi en fait j'ai pas besoin de faire le test, ça se voit clairement donc vous restez, ça y est voilà, je dis bon déjà j'étais contente parce que j'avais des premiers signes d'accouchement avant le déclenchement on va dire et j'étais déjà dilatée à deux, quelque chose comme ça donc je me suis dit voilà Waouh ! Ça y est, mon corps fait le travail.

  • Margaux

    C'est parti.

  • Rébecca

    C'est parti.

  • Margaux

    Ok. Et du coup, est-ce que ça part bien ?

  • Rébecca

    Eh ben, oui, oui et non, parce que bien sûr... On est reparti sur une nuit de contraction, tout ça. Et puis, le lendemain, jour de terre, mais rebeulote, trop rien la journée. Donc, j'étais sous antibiotiques. Le personnel est très sympa, qui ne se culte pas à tout moment. Il respecte vraiment, en disant de toute façon, on verra bien quand ça sera le moment. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous examiner tout le temps. Sauf si vraiment vous nous le demandez et que vous avez besoin de savoir, dans ce cas-là on le fera. Donc j'ai trouvé que c'était très bienveillant. Donc j'avais des monitoring dans la journée et ce qui était différent par rapport à ma première grossesse, c'était que le cœur du bébé était très... ça allait très bien quoi. Il n'était pas du tout en souffrance, moi non plus. Enfin, j'avais des contractions, il n'y avait pas de problème. au niveau santé. Et donc, du coup, il commence tendrement à me dire, bon, ben, puisqu'il y a eu fissure, il ne faut pas coucher non plus des jours après, quoi. Voilà. Donc, possiblement, demain matin, déclenchement.

  • Margaux

    Ok, quand même.

  • Rébecca

    Ok. Je ne veux pas y échapper. Donc c'est tout, la journée se passe, mon conjoint reste avec moi, il organise tout pour notre premier... Il a tout géré, je n'ai même pas eu besoin d'y penser, ça c'était top. Et puis c'est tout, le temps passe et puis le soir arrive et je me dis que ça va être dur de ne pas dormir encore une nuit parce que depuis le dimanche soir, le mercredi soir, je n'avais pas trop dormi. Et je commence à me dire, mince, accoucher sans péridural, sans avoir dormi, ça va commencer à être compliqué.

  • Margaux

    Il faut que les forces.

  • Rébecca

    Voilà, j'avais vraiment peur de ne pas y arriver. La sage-femme me dit, si la dilatation a bien commencé, on ne pourra pas vous proposer de solution. Mais si la dilatation, ce n'est pas encore ça, vous pouvez vous proposer une piqûre de morphine, un dérivé, pour dormir cette nuit. pour que vous preniez des forces, pour que demain vous viviez l'accouchement que vous vouliez. En tout cas, mettre le maximum de chance de mon côté pour y arriver. Donc elle m'examine, elle me dit Ah, c'est quand même plutôt… Là, on est à trois, quoi. Colmo, trois. Je ne suis pas sûre pour la piqûre. Elle me dit par contre, c'est vrai que trois… Je lance ça comme ça, mais on peut poser la péril. Je veux pas de la péril dural. Et donc là, elle sort, mais je regarde mon conjoint, je suis dépité en fait. Je lui dis, mais limite j'ai envie de pleurer parce que je me dis, je vais devoir la prendre, je veux pas y arriver. Je suis trop fatiguée. Et puis, sa femme re-rentre très victorieuse. En plus, c'est elle qui avait accouché mon premier. Et elle me dit, j'ai négocié une demi-dose. Donc, j'étais super contente. Et donc, elle me fait la fameuse piqûre. Puis, on me pose le cathéter et tout, que j'ai moyen aimé. Mais bon, comme d'habitude, je me laisse faire. Pas le choix. Et puis, du coup, on retourne ensemble. Je savais que je l'ai dilatée à trois. Donc, ça a avancé péniblement. Mais bon, au moins, ça se dilatait quand même.

  • Margaux

    Oui, ça a avancé.

  • Rébecca

    Voilà, donc je dors quasiment six heures d'affilée, donc ça me fait un bien fou en fait. Oui,

  • Margaux

    la demi-dose est quand même efficace.

  • Rébecca

    Elle est très efficace, je sentais un tout petit peu les contractions, mais franchement ça m'a fait vraiment beaucoup de bien.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et donc le lendemain matin, changement d'équipe, et là je tombe sur une sage-femme en or, une jeune qui s'appelle comme ma sœur en plus. et qui est pleine d'entrains, qui est très positive, qui arrive avec une étudiante qui avait fini son stage, mais qui était revenue deux jours pour valider. Enfin, elle n'a plus rien à valider, mais elle avait encore deux jours à faire. Donc, c'était vraiment… Voilà, elle était très, très efficace déjà. Donc, j'ai deux personnes pour moi, quoi.

  • Margaux

    Oui.

  • Rébecca

    Et puis… Et très dans le respect de ce que je voulais, parce qu'on m'a dit, ok, accouchement sans péridural, vous allez aller en salle nature. C'est ce que je voulais, parce que je n'ai pas précisé, mais la maternité avait une salle nature. Oui, c'est quand même l'idéal en cas d'accouchement physio. Vraiment. J'ai vraiment beaucoup de chance parce que normalement sur un utérus cicatriciel, ils m'ont quand même mis de l'oxytocine le matin. Donc j'ai un peu cumulé antibiocytocine, fissures de la poche, mais ils m'ont quand même laissé en salle nature. En me disant on va respecter au maximum ce que vous voulez, alors qu'il y en a d'autres qui m'auraient laissé en salle plutôt classique au cas où. Oui,

  • Margaux

    classique.

  • Rébecca

    qui est une rupture utérine. Elle m'a dit, mais moi, je suis convaincue que ça va bien se passer. Puis de toute façon, à côté des autres salles, il n'y a pas de problème. Et donc, on met la perfusion d'ocytocine. J'ai de la chance parce que j'ai droit à un monito où on n'est pas accroché. J'ai le droit de faire ce que je veux. Je suis debout, assise, allongée. On continue à regarder une série sur l'énorme... J'allais dire lit tout rond, on peut être à deux dessus, c'était vraiment... Bon, moi, j'ai mal. On ne va pas se mentir. J'entends de la douleur, mais je ne suis pas en souffrance. Je l'accepte. Je sais, c'est normal, j'ai mal, j'accouche. Ce n'est pas non plus... On ne va pas se faire un petit ciné. Et puis, le temps passe, on ne m'examine pas trop parce que, pareil, on respecte. Et puis, je n'avais pas trop envie qu'on me dise que ça n'avance pas. Alors que malgré tout, les contractions forcément s'intensifient et sont beaucoup plus douloureuses avec l'oxytocine. Mais je ne demande toujours pas l'apéritif. Moi, je convainc que l'on ne veut pas. Et à un moment donné, à cette femme...

  • Margaux

    C'est que ça, au final, le déclenchement, c'est l'oxytocine.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. Parce que du coup, comme la dilatation avait commencé, j'ai pu avoir les hormones de synthèse.

  • Margaux

    Ok.

  • Rébecca

    Et puis, elle me dit, en fait, pour faire avancer le travail, la seule chose que je peux vous proposer, c'est ce qui va vous déclencher votre accouchement vraiment. Elle dit, ça va être une rupture de la poche, quoi. Ok. Donc, au moment où elle me le dit, je n'étais pas vraiment prête. Je dis, j'attends, je veux réfléchir. Et mon coureur, il dit, mais pourquoi tu attends ? Mais vas-y, tu vois bien que tu souffres, parce que lui, clairement, je lui avais dit que je voulais accoucher sans péridurale, mais ce n'était pas son dada. Lui, me voir souffrir, il avait peur et il ne voulait pas. Il se sentait très inutile alors qu'il a été présent. En fait, il a été très utile, il ne s'en rend pas compte. Par sa présence, rien que ça, c'était tout ce qu'il me fallait. Oui, ce n'est pas vraiment concret,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    C'est pas réalisable,

  • Margaux

    du coup.

  • Rébecca

    Voilà. Et puis du coup, finalement, je finis par accepter qu'on me perce la poche. Donc, ce n'est pas plus douloureux que quand on fait un examen, puisque finalement, c'est la même chose, sauf qu'elle va venir gratulier la poche. Donc, elle m'avait dit, vous verrez, à partir de là, ça va couler à chaque contraction un petit peu. Et là, je me mets debout parce que je ne supporte les contractions que debout. Alors, j'ai été très, très dure pour moi. alors quand je dois m'allonger voilà c'est ça c'était horrible alors que debout c'était beaucoup mieux et alors je me mets debout et la prochaine contraction vraiment comme dans les films le splatch, la bouteille qui est il y en a plein par terre la sage-femme et la stagiaire en ont sur elle j'en ai plein les bas de contention je suis trempée on doit du coup me changer merci Et puis, contraction d'après, ça recommence, autant par terre. Elle m'a dit, mais vous avez combien de pieds ? J'ai dit, je ne sais pas. C'est pas à moi qu'il faut demander, je ne suis pas sage-femme. Ça a fait rire tout le monde. Voilà, c'était un peu moins mon chéri. C'était un peu bizarre quand même. Et puis, on m'a dit qu'à partir de là, si vous voulez, je pourrais même aller dans le bain. Parce que comme j'avais les antibios avec la fissure, ça craignait pas que j'aille dans le bain. Donc j'ai dit là, effectivement, ça s'intensifie, je veux bien le bain, s'il vous plaît. Donc je l'ai dans le bain, et à partir de là, j'ai une sensation de me transformer en loup. J'ai un instinct animal qui prend le dessus. Je mime. Je me mets quasiment... totalement dans l'eau, juste le nez qui sort et la bouche et puis il me fait des hurlements de loups, enfin hurlements, vraiment des sons graves de loups avec des mon conjoint à côté qui était là ça va pas pas du tout, je peux rien faire et je me rappelle j'étais trempée entre chaque contraction je le serrais fort dans mes bras il avait le t-shirt ruiné et à chaque fois je retournais dans l'eau c'était particulier et je dis là j'ai envie de pousser quoi J'ai envie de pousser. Et mon chéri dit, Pousse, je vais chercher la sage-femme. Et moi, je dis, Mais il ne va pas sortir maintenant, je le sens, ce n'est pas là. Il dit, Attends, je vais la chercher. Et puis, elles étaient en plein déclenchement à côté. Donc, elles ont dit, On termine le déclenchement, puis on arrive. Et à partir de là, elles sont restées avec nous tout le long, jusqu'à la fin. Elles ne sont pas ressorties de la pièce. Elles nous ont accompagnées vraiment. C'était merveilleux quoi et sans se plaindre, vraiment. C'est-à-dire que je les ai mis dans des positions pas confortables du tout. Pauvre stagiaire, je lui ai fait très mal au bras parce que j'étais pliée sur son bras à chaque contraction en sortant du bain. Après je m'en rappelle, elle a dû changer avec quelqu'un d'autre parce qu'elle avait très mal la peau. Je ne les ai jamais entendues se plaindre. Des vrais amours en fait. Et donc elles arrivent, donc il faut me sortir du bain. Donc là, clairement, c'est galère parce que les contractions, en fait, elles sont toutes les 30 secondes. Limite, ça ne s'arrête pas. Je me mets debout, j'attends une contraction, je passe une jambe, j'attends une contraction. Mon conjoint doit me porter pour me sortir. Moi, je me laisse guider totalement.

  • Margaux

    Je marche où je veux.

  • Rébecca

    Ils sont obligés de débrancher les machines, me suivre avec la perfusion. Ça, c'est mon conjoint qui gère. Il branche, il débranche, il rebranche. Moi, je fais mon truc. Je me sèche et je me rabille, je me laisse totalement faire. C'était vraiment la seule chose que je faisais, c'était gérer mes contractions comme je pouvais debout. Et puis, on a des choses pour se peindre, donc je me mets sur le lit rond et dans une position un peu particulière, moitié quatre pattes suspendues au drap, les fesses carrément en arrière, en dehors du lit. Et je pousse comme je peux parce qu'en fait, mon corps le fait à ma place. La seule chose qui me soulage, c'est pousser. À partir de là, ce n'est plus de la douleur, mais c'est une fatigue extrême. C'est intense. Il n'y a plus que ce mot-là qui vient dans ma tête. C'est comme quand j'ai cette sensation-là d'avoir envie de vomir, comme quand on vomit, mais qu'on n'a plus rien à vomir, mais qu'on pousse quand même.

  • Margaux

    Ok, d'accord.

  • Rébecca

    Je ne sais pas dire.

  • Margaux

    Je ne sais pas dire.

  • Rébecca

    continue on continue alors qu'en fait on n'a plus de force il n'y a plus mais le corps fait quoi et puis donc mon conjoint fait ce qu'il peut pour pour me tenir parce que moi je m'accroche au truc mais à un moment donné j'ai failli m'étouffer il met sa main pour éviter que je m'étrangle avec les lianes enfin un amour quoi et puis la sage fan qui essaie tant bien que mal de tenir le monitoring on n'entend plus trop le coeur du bébé Et à ce moment-là, le cœur, c'est pas foufou, quoi. Ok. Et là, on commence à me parler de ventouse, tout doucement, me dire, bon, ben, là, ça va pas trop pour son cœur, il faudra peut-être utiliser la ventouse, je la prépare. Et à ce moment-là, je me dis, oh là là, mais non ! Ah non, j'en suis pas arrivée là pour... qu'on mette la ventouse tu vas finir toute seule c'est ça elles ne m'ont pas vraiment forcé mais là il fallait qu'on me mette sur le dos parce qu'il fallait vraiment entendre le coeur du bébé et dans la position dans laquelle j'étais c'était vraiment pas possible je faisais bouger mon nid tout le temps c'était vraiment pas possible donc je me couche mais les sages-femmes sont top elles se mettent de chaque côté elles font un peu les étriers mais en gardant une position à peu près physiologique elles en ont plein sur elles je les remercie c'était des amours et donc la gynéco arrive et elle voit comment ça se passe elle me dit non mais j'attends la contraction d'après non mais la madame vous poussez bien mais je vais pas l'utiliser c'est devant tous dans ma tête je me suis dit non non je vais pas vous laisser l'utiliser c'est devant tous et j'ai donné tout ce que je pouvais sans penser à Et après, j'ai bien senti que ça passait, qu'il était dans le... clairement dans mon vagin quoi et que j'ai senti cette brûlure du passage mais j'ai pas de souvenir c'était pas un souvenir d'une douleur pas comment expliquer pas la souffrance et le cercle de feu là tu penses ou pas encore ouais ouais clairement je pense que ça puis j'ai pensé au moment là je me suis dit bon après je me suis dit c'est ça le cercle de feu déjà ça dure pas si longtemps et puis Comme en fait, entre chaque contraction, puisque j'avais vécu la période de désespérance, j'en ai pas trop parlé, mais quand j'étais sur le lit, à un moment donné, entre chaque contraction limite, je dormais. J'avais très très envie de dormir, parce qu'il y a les endorphines qui sont sécrétées. Et je me rappelle avoir dit aux sages-femmes, j'ai dit, mais là en fait, je veux juste aller dans la chambre. Je vais aller dans la chambre, je vais dormir. Donnez-moi mon bébé, je vais dormir. Ouais. Là, je... Non.

  • Margaux

    Je ne sais pas. Tu étais dans la phase d'espérance, mais entre guillemets cool, parce que juste tu voulais te reposer, tu ne voulais pas, tu n'as pas dit Allez, je vais la périr, c'est bon, ça suffit.

  • Rébecca

    Ah non, pas du tout. Et en plus, on dit qu'on sent le bébé descendre, mais en fait, moi, je crois que j'étais tellement dans ma poussée et tout que je ne suis pas sûre d'avoir vraiment senti le bébé descendre dans mon...

  • Margaux

    C'est plus dans ton corps à toi plutôt que de ressenti, quoi.

  • Rébecca

    Ouais, c'est ça. Et donc, voilà, c'est tout. Après, je donne tout ce que je peux, quoi. Et donc, il finit par sortir, donc, sa tête. Et après, on m'a dit, là, il ne reste plus que les épaules. Donc, vous poussez juste un tout petit peu. Et puis, ça y est, votre bébé, il est là, quoi. Et donc, on me l'a posé dans les bras et sur le ventre. Et waouh, quoi. Je l'ai senti tout chaud contre mon ventre et j'ai dit, c'est ça, ça y est.

  • Margaux

    Ça change tout, là.

  • Rébecca

    Et puis là, plus de contraction, plus... Ouais, ça y est, il est là. J'ai réussi, quoi.

  • Margaux

    La fierté est là.

  • Rébecca

    Ouais, ouais. Et puis, je me rappelle dire, mon garçon, mon petit garçon, ça y est, t'es là. C'est mon garçon, quoi. Ouais. Et puis voilà, c'était...

  • Margaux

    Le moment de ton bonheur.

  • Rébecca

    C'est ça. Parce qu'est-ce que... Faille évacuer le placenta, quoi.

  • Margaux

    Et oui, c'est ça, parce que la suite qui arrive.

  • Rébecca

    Ah ouais, c'était... J'ai eu un peu peur parce que le placenta, on m'a un peu appuyée sur le ventre parce qu'il a un petit peu tardé à sortir. Et je me suis dit, mais oh là là, j'ai pas vécu tout ça pour que, au final, j'ai une hémorragie de la délivrance ou que... J'avais peur qu'il faille aller le chercher. Finalement, je me rappelle avoir attrapé la main de la sage-femme. Quand elle appuie sur mon nom, je lui ai attrapé le poignet. Déflexe ! Oh là là ! Ah non, c'est pas possible ! Elle n'avait pas trop le choix pour vérifier que ça allait sortir, provoquer un peu les contractions. Et puis, le placenta est sorti. Et puis, entre-temps, on m'avait proposé un clampage tardif. D'accord. Et j'ai adoré ça parce que je n'avais pas pensé à le demander alors que je le voulais.

  • Margaux

    Moi, tu es dans l'écoute de la physiologie.

  • Rébecca

    Totalement. Elles ont attendu que le cœur cesse de… Enfin, pas le cœur, mais en tout cas, les battements dans le cordon cessent de battre. Et entre-temps, mon conjoint était sorti. Je l'ai vu, il était derrière moi. Il a pleuré un peu, il avait la larme. Il dit, mais là, il faut que je sorte. Il dit, je ne peux pas avoir le placenta. Là, ce n'est pas possible, il faut que je sorte. Donc, il sort, il revient quand le placenta a explosé. Il n'a pas réussi à couper le cordon. Il a dit, non, non, merci. Ça ira. Du coup, on m'a proposé un mois, donc j'ai coupé le cordon. J'ai trouvé ça génial. C'est particulier, mais c'est beau. Je dis à mon conjoint, d'ailleurs, tu ne pourras jamais dire que je n'ai pas coupé le cordon. Ce n'est pas vrai. Je l'ai fait. Et donc, après, il est revenu. Puis, on nous a laissé dans la salle pendant les deux heures. On était tous les deux sur le même lit. Je trouvais que c'était vraiment chouette qu'on soit tous les trois, pendant qu'on me recousait, bien évidemment. Ouais, c'était au premier degré, quoi. C'était vraiment à l'intérieur, c'était des éraflures. Et à l'extérieur, c'était... vraiment premier degré quoi c'était que de la peau donc j'ai je suis pas eu de problème au niveau vraiment des chevaux du périnée ou quoi donc oui il y avait quand même un certain nombre de points mais il m'avait fait une piqûre pour que je le sente moins oui j'avais pas eu de problème ouais bah on va pas dire que c'était une partie de plaisir non plus c'était comment dire c'était supportable et puis en fait Le bébé était là, donc je pense que c'était la seule chose qui comptait.

  • Margaux

    Tout allait bien au final.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça.

  • Margaux

    Et comment tu te remets cette fois physiquement, mentalement ? Tout est beaucoup plus simple ?

  • Rébecca

    Oui, vraiment. Déjà, je n'ai pas besoin de perfusion de fer. Je ne suis pas en anémie. Je n'ai pas marché tout de suite. tout de suite pour rentrer dans ma chambre parce que je sentais que j'étais un peu en manque de sucre quand même. On m'avait un peu laissé grignoter, j'avais bu, j'avais grignoté quand même. Mais bon, je ne m'étais pas non plus, je n'avais pas eu un vrai repas le midi, donc je sentais que j'étais un peu faiblarde. Mais en fait, je me suis vraiment beaucoup mieux remise, en tout cas très rapidement, c'était que j'étais autonome même dans ma douche, alors que pour le premier, mon conjoint avait dû m'aider à me laver et c'était... Je me sentais beaucoup plus assistée, on va dire, que là où, effectivement, on ne va pas être sûr que la déchirure, il faut s'y faire au début, ça pique et tout ça. Il faut oser aller se laver, ressentir, avoir senti que ça a changé, quoi. Psychologiquement, mais j'ai trouvé ça moins douloureux que la césarienne, en tout cas. Et psychologiquement, et physiquement. aussi. Césarienne,

  • Margaux

    c'est quand même une sacrée cicatrice, c'est un endroit pas très pratique.

  • Rébecca

    Pas du tout, puis j'en entends certains qui parlent de césarienne de convenance, on en a un peu parlé vite fait, mais ça me fait rire, enfin ça me fait rire, je comprends, mais la convenance c'est peut-être pas le terme quoi, parce que c'est pas non plus de la convenance en fait.

  • Margaux

    C'est encore moins du confort. Je crois que le terme le pire, c'est vraiment la saison de confort. Parce que alors, ce qu'il y a de confort dans une césarienne, je ne peux pas vous expliquer.

  • Rébecca

    Rien du tout. Ah oui, peut-être. Effectivement, on ne change peut-être pas de morphologie en barre.

  • Margaux

    Oui, mais on change de morphologie en barre.

  • Rébecca

    Mais voilà, c'est ça. Je veux dire, ça reste une opération.

  • Margaux

    Oui, c'est ça.

  • Rébecca

    Ce n'est pas du tout. pur bonheur.

  • Margaux

    J'avais discuté une fois avec une maman qui avait vécu une céréaline et qui m'expliquait qu'elle avait aussi vécu des opérations du ventre ou à ce niveau-là. Et en fait, normalement, quand tu vis une opération pareille, tu es alitée, chouchoutée. Et là, c'est bien la seule opération qui est quand même très lourde et très imposante. Et tu dois te lever en plus dans les heures qui suivent parce que tu as un petit être humain auquel tu dois t'occuper. Donc c'est quand même...

  • Rébecca

    C'est vrai. Non, mais c'est vrai. C'est vrai que moi aussi, après mon pouce, je ne pouvais pas trop bouger. Il faut dire que je n'avais pas trop le droit pour la circulation sanguine. Mais oui, oui, un plat bassin, tout ça. C'est vrai que là, on nous dit, bon ben, debout. Debout.

  • Margaux

    Et puis là, ça part. Ce qui est normal, mais c'est vrai que ça paraît inconcevable qu'on a se reposer près de ses ariennes, alors que pourtant, c'est dur.

  • Rébecca

    Oui, mais je trouve que ça reflète bien un peu ce qu'on pense dans la société. Quand on est enceinte, on peut avoir un arrêt parce que clairement on est enceinte, parce qu'on sait que ça peut être fatigant, parce qu'on peut avoir des complications et tout ça. Et ça, on peut être arrêté bien avant d'accoucher. Et quand on accouche, il faut reprendre le boulot et on n'a pas intérêt à avoir un... petit arrêt après parce qu'on est très vite contrôlés par la CPAM et tout ça. Et je me dis, bon, oui et non, quoi. Parce qu'en fait, on a quand même vécu l'accouchement, on est dans une nouvelle vie, c'est particulier et en gros, nous l'avons dit tout le temps avant.

  • Margaux

    La vie a changé, quoi. La vie n'est rien qu'est plus pareil. Ton rythme est complètement chamboulé, les hormones n'en parlent même pas, les douleurs, pareil. Et c'est vrai que c'est complètement mal vu. Et le congé de dix semaines, n'en parlons pas parce que ça va m'émousser, mais c'est vraiment pas assez.

  • Rébecca

    C'est rien, quoi. Quel congé. Oui, voilà. Pas du tout. Après, j'ai quand même eu de la chance d'avoir des bébés géniaux. Et puis, ça se passe bien. Mais en fait, on n'a pas envie de reprendre tout de suite. Moi, quand j'ai appris ma date de retour, j'en ai pleuré. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Je ne peux pas.

  • Margaux

    C'est laisser un tout petit bébé. C'est compliqué.

  • Rébecca

    On le met au monde et on doit déjà le confier à quelqu'un. C'est mon métier, je suis éducatrice de jeunes enfants, j'ai travaillé en crèche, j'ai accompagné des parents qui nous confiaient leur enfant et qui avaient cette boule au ventre de se dire c'est plus moi, je passe le relais Je comprends maintenant après, mais je comprenais déjà avant, mais de le vivre, c'est très différent.

  • Margaux

    Oui, c'est tellement dur. de ça bon et bien en tout cas logiquement un mois et demi t'as encore un petit temps devant toi avant de vivre tout ça donc profite profite et merci beaucoup de m'avoir confié ces deux témoignages bien différents mais

  • Rébecca

    voilà super intéressant aussi bien l'un que l'autre merci à toi bah écoute bah de rien je souhaite à tous les moments d'avoir au moins une belle rencontre avec leur enfant parce que dans dans tous les cas ça a été une belle rencontre en fait Je ne sais rien ou pas. À partir du moment où on pose les yeux sur son enfant, en tout cas moi, ça ne m'a pas changé. Enfin, ça m'a changé, mais... Ou l'un ou l'autre, comme accouchement.

  • Margaux

    Ça n'a pas changé la relation que tu as avec ton enfant.

  • Rébecca

    Non, pas du tout.

  • Margaux

    Et puis si jamais vous ressentez des petits blocages,

  • Rébecca

    n'hésitez pas.

  • Margaux

    L'hypnose, du coup, ça peut être pas mal. Si on est réceptif.

  • Rébecca

    L'hypnose et puis un super livre qui s'appelle Merveilleuse de Sandra Ambos. Ambos ou Ambo, je ne sais pas. C'est vraiment top. Le livre est très beau. Et en fait, on a des petits flash codes avec des petites séances de méditation. Cendam, qui a une voix très, très douce. Et j'ai pas mal écouté ces séances-là pendant que j'accouchais. En fait, pas pendant les poussées. Mais en tout cas, j'ai écouté ça pour m'apaiser entre les contractions. Et ça, et des petites séances d'hypnose sur YouTube aussi qu'on peut trouver, qui sont pas mal. Ça m'a fait beaucoup de bien. Donc, vraiment, je conseille ce livre pour celles qui aiment la méditation, en tout cas.

  • Margaux

    Merci beaucoup.

  • Rébecca

    Tu fais des petites ressources en plus.

  • Margaux

    Super. C'est ça. Merci beaucoup à toi.

  • Rébecca

    Pas de souci. Avec plaisir.

  • Margaux

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation de Margaux

    00:01

  • Les peurs et attentes de Margaux sur l'accouchement

    00:43

  • Début de la grossesse et préparation

    03:13

  • La première grossesse de Margaux

    04:29

  • Les appréhensions liées à l'accouchement Covid

    07:06

  • Le projet de naissance et la préparation à l'accouchement

    08:06

  • Les contractions et le déclenchement prévu

    11:17

  • Le déclenchement et l'accouchement de son premier enfant

    13:36

  • Préparation pour le deuxième accouchement

    38:35

  • Les signes de l'accouchement et le chemin vers la maternité

    45:05

  • L'accouchement et la naissance du bébé

    01:06:30

  • Conclusion et conseils pour les futures mamans

    01:17:45

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