- Speaker #0
Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de BeLiveTalk, j'espère que vous allez bien, c'est un plaisir de vous retrouver. Ce nouvel épisode va s'intéresser à un sujet qui concerne les personnes de sexe féminin, à savoir la santé vaginale, un sujet qui est abordé avec plusieurs personnes autour de la table aujourd'hui, dont deux invités que je vais laisser se présenter tout de suite. Et on va commencer par vous, docteur.
- Speaker #1
Alors moi, je m'appelle le docteur Laurence Kaiser. Je suis gynécologue, obstétricien, chirurgien. Et donc, j'ai un panel assez étendu de la vie, de la santé de la femme, puisque je vois des adolescentes, rarement des petites filles. Il peut y avoir des questions, mais c'est plus à l'adolescence que commencent les visites chez moi. Et je vois des dames parfois extrêmement âgées et on passe aussi... Des bons moments, des moments passionnants comme la grossesse, les premiers rapports, la contraception, l'entrée dans la ménopause et parfois des événements un petit peu plus compliqués comme affronter des cancers. Donc tout ça, c'est mon quotidien et ma passion.
- Speaker #2
Moi, je suis Catherine Barbosa, infirmière naturopathe et c'est vrai que de mon côté, je ne travaille pas qu'avec. des femmes et on ne travaille pas que pour des problèmes féminins mais ça fait effectivement partie des choses pour lesquelles les gens viennent en consultation pour un rééquilibrage global parce que la santé c'est vaste et donc je propose des outils complémentaires aux approches telles que Dr Kézard les pratiquent.
- Speaker #0
Et puis est également avec nous Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLive, on ne la présente plus c'est une habituée de ce podcast BeLive Talk on prend prendra quelques minutes pour aborder le sujet de la santé vaginale et notamment les compléments alimentaires qui existent pour aider à ce niveau-là en fin d'épisode. Et maintenant que les présentations sont faites, je vous propose de nous lancer dans le vif du sujet, la santé vaginale. Donc avec cette première question, peut-être un peu basique, mais pourquoi est-ce qu'elle est si importante la santé vaginale docteur ?
- Speaker #1
La santé du vagin, c'est le reflet de la santé tout court. On ne peut pas isoler une partie du corps en niant qu'elle fait partie d'un tout. Et il est évident que notre mode de vie au sens large va impacter la santé vaginale, la santé intime. Donc ce qu'on mange, ce qu'on boit, si on est stressé, quels cosmétiques on utilise, si on a des habitudes, des mauvaises habitudes ou des bonnes pratiques, et si on va courir. Parfois des risques en ayant des relations sexuelles non protégées avec des personnes diverses. Eh bien, tout ça, ça va impacter la santé en général. Et il faut bien se rendre compte que la flore vaginale, c'est le miroir de la flore intestinale. C'est notre premier cerveau, l'intestin. Il y a plus de neurones à cet endroit-là que dans notre cerveau. Et on a 800 m² de surface intestinale, c'est pas mal. Donc quand le vagin crie au secours, c'est qu'on doit vraiment réfléchir à tout ce qu'on fait et tout ce qu'on peut améliorer pour soi-même.
- Speaker #0
Vous, en tant que naturopathe, quand vous arrivez à rétablir un problème ou une difficulté au niveau intestinal ou à un autre niveau, vous voyez l'effet que ça a sur la flore vaginale ?
- Speaker #2
Oui, absolument. Comme Laurence le dit, l'organisme est un tout. Notre intimité... fait partie de nous et de notre équilibre. Et bien souvent, on ne pense pas à cette partie-là. C'est un peu tabou, mis de côté, et on ne sait pas composer avec. Or, parfois, il va être nécessaire soit de passer par la gestion de l'intimité pour pouvoir rééquilibrer un certain nombre de choses, et parfois, à l'inverse, en rééquilibrant l'état global et notamment la flore intestinale, le fonctionnement intestinal. Le fonctionnement hormonal, on a un impact favorable sur l'intimité. Et on se rend compte que cette intimité qui est négligée impacte la qualité de vie des gens. Et on ne s'en rend pas suffisamment compte. Et c'est quand les choses bougent que les gens finalement expriment que leur vie va mieux. Parce qu'on met beaucoup de choses sur le dos du stress, par exemple, mais parfois, l'origine du stress est ailleurs. Et parfois, c'est l'intimité qui pose problème et que quand cet endroit-là va mieux, ça va mieux un petit peu partout ailleurs.
- Speaker #0
Oui, docteur.
- Speaker #1
C'est très très précieux, une émission comme ceci, justement parce que c'est tabou et c'est tabou pour les deux sexes. Et pourtant, c'est la rencontre de deux êtres, l'intime. Donc, c'est vraiment très très important de pouvoir en parler, d'avoir un espace de parole, une prise de conscience qu'il y a des solutions, que ce n'est pas... inéluctable de souffrir de problèmes intimes et qu'il y a maintenant de plus en plus d'outils et de plus en plus d'endroits où on peut être entendu et respecté et on est dans une société un peu dualiste comme ça où on a une sexualisation à outrance et à côté de ça, dès que ça ne va pas, on n'en parle plus on ne sait plus où aller et on rentre dans une espèce de de cercles infernales où on va parfois plonger pendant des années. Et moi, j'ai des patientes, je vois maintenant un petit peu l'émission, on en parlera tout à l'heure, mais évidemment, mon quotidien, c'est beaucoup plus des femmes. Je vois des patientes qui souffrent depuis parfois 10-15 ans et qui ont éventuellement rencontré d'autres confrères ou consœurs qui ont même été jusqu'à dire, mais prenez sur vous. C'est pas tellement longtemps, ça dure pas tellement longtemps un rapport, donc c'est vraiment l'intime, c'est le féminin sacré et en même temps c'est tellement négligé et ça lie souvent à tort et donc je suis très contente qu'on puisse en parler aujourd'hui.
- Speaker #0
Pour être plus concret, quels sont les problèmes gynécologiques les plus courants auxquels les femmes peuvent être confrontées au fil des années ?
- Speaker #1
Alors le désordre de la flore, ça c'est vraiment quelque chose qui est récurrent, les mycoses, des pertes... odorantes et désagréables. Au fil de la vie hormonale, il va aussi y avoir un appauvrissement naturel dans les sécrétions, même si elles sont normales, elles sont parfois mal vécues. D'ailleurs, il y a tout un marché de protéines slip. C'est vraiment très impressionnant. Et il y a un excès d'hygiène, une espèce d'obsession qui peut être très délétère aussi pour... Pour notre flore, c'est vivant, il faut que ça respire. Et au fil du temps, il va y avoir un appauvrissement en cellules aglicogènes qui sont le garde-manger des petits lactobacilles, notre flore naturelle. Et donc, si vous ne nourrissez plus votre flore, elle devient plus rare et il y a une évolution vers un assèchement des muqueuses avec parfois vraiment des très grandes fragilités.
- Speaker #0
Et il y a la ménopause aussi.
- Speaker #1
On voit, toutes les femmes le savent, qu'il faut changer de crème de jour parce qu'il faut des crèmes pour peau mature, mais on oublie complètement que l'intime, que les mucus vont subir aussi une modification, dans le sens d'un affinement, d'un assèchement, d'une fragilisation, et qu'il faut prendre soin de tout ça, et que ça va avoir une importance, parce que les femmes vivent beaucoup plus longtemps qu'avant, et elles ont une sexualité active beaucoup plus tard dans la vie. Et c'est vraiment très, très important.
- Speaker #0
Mais donc, il y a un travail de conscientisation que vous, vous faites déjà au quotidien dans votre travail.
- Speaker #1
Bien sûr, oui. C'est la première question que je pose quand on vient pour des infections à répétition. Mais comment vous lavez-vous ? Qu'est-ce que vous utilisez comme produit de lessive ? Quelles sont vos habitudes d'hygiène ? Et que mangez-vous ? Est-ce que vous buvez suffisamment ? Est-ce que... Voilà. Tout ça, avez-vous des problèmes digestifs ? Tout ça, ça fait partie du... Du panel, pour moi, une femme, ce n'est pas juste un vagin, un utérus ou une paire de seins, c'est vraiment une personne à part entière et qui a aussi ses croyances, ses tabous, ses habitudes, ses peurs et ses copines qui ne donnent pas toujours les bons conseils. Et voilà, donc ça, c'est vraiment le quotidien. Ça fait partie de la consultation de base, je pense, de parler de ça. Et les hormones, évidemment, la contraception. va avoir un impact. Le fait de la grossesse, ça va changer la flore. Il y a énormément de choses qui vont amener le sujet naturellement dans une consultation de gynécologie.
- Speaker #0
Je me permets de rebondir. Vous parlez de soins à outrance. Qu'est-ce qu'il ne faut absolument pas faire pour prendre soin de cette zone intime ? Et à l'inverse, qu'est-ce que vous conseillez justement ?
- Speaker #1
Un vagin sain. Eh bien, c'est comme les fours, c'est auto-nettoyant, il ne faut pas chipoter, tout simplement. Donc les... Au moins tout le monde comprend. Donc les savons ultra parfumés, les papiers toilettes parfumés qu'on voit maintenant dans les supermarchés et ces fameux protéines slip tout le temps, tout le temps, tout le temps, c'est vraiment une mauvaise idée. Il faut que ça respire, il faut du coton, il faut... Dormir avec des sous-vêtements larges ou mieux sans sous-vêtements. Il faut se laver, oui, mais pas trop. Et à côté de ça, évidemment, les rapports doivent être respectueux de tout le monde, y compris de la flore. Et donc, il faut se protéger.
- Speaker #0
Vous, en tant qu'infirmière et naturopathe, est-ce qu'il y a des conseils différents de ceux-ci ou complémentaires que vous donnez à vos patientes ?
- Speaker #2
Ce qu'il faut se dire, c'est que Dr Kayser a quand même une approche qui est déjà très globale, qui tient compte de... de la femme dans sa globalité. Donc moi en tant que naturopathe, ce que j'ai tendance à faire, c'est de dézoomer là où les spécialistes ont tendance à être très pointudes à un endroit. La santé intime, la santé vaginale ne consiste pas que à prendre en charge le vagin et ne consiste pas que à aller s'occuper du vagin comme elle le dit avec de l'hygiène à outrance par exemple. On s'en occupe de l'intérieur et de l'extérieur. En équilibrant sa santé globale, sa micronutrition, en corrigeant des déséquilibres d'hygiène de vie, on va impacter. Donc l'approche est hyper vaste. Il y a les gynéco qui vont venir avec leur expertise, leur façon très pointue de bosser. Et puis nous derrière qui sommes dans la prévention. Mais les ostéopathes peuvent aussi contribuer à l'équilibre intime parce que si au niveau postural il y a un problème, En corrigeant ça, on arrive à corriger les choses. Donc il faut vraiment, vraiment, et c'est vrai que c'est là-dedans que la naturopathie est un plus, il faut vraiment montrer à l'humain que nous sommes un tout très spécifique. Et quand on aborde les choses comme ça, en collaboration avec des gynécos qui, eux, rentrent dans des choses plus pointues, on arrive à toucher les choses de façon, je dirais, beaucoup plus efficace.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la santé vaginale ?
- Speaker #1
Un quotidien en fait. La demande, ça s'est mis naturellement, puisque en tant que jeunes gynéco aux urgences, on voit énormément d'infections, des saignements, mais qui peuvent aussi induire un trouble du pH, un trouble de la flore derrière. Et donc, autant vous pouvez soigner une infection avec trois jours de crème, effectivement. De façon efficace, autant il faut se poser des questions quand ça revient tous les mois, quand ça impacte la sexualité, la qualité de vie de la personne qui parfois a des difficultés pour se laver, pour s'asseoir. Et donc c'est tout à fait naturel. Au cours de l'examen, on peut aussi se rendre compte, il n'y a pas toujours de plainte, mais je vois souvent des flores qui sont déséquilibrées et c'est à ce moment-là que je me demande s'il n'y a pas des petites odeurs. Ah ben oui, justement ! Je croyais que c'était normal, mais oui, c'est vrai que ça me dérange. Et donc voilà, on est amené assez vite, en fait, à s'y intéresser. Et c'est vrai que là, malheureusement, la médecine est trop pointue, comme le dit Catherine, trop centrée sur le problème immédiat. Et c'est très, très chouette de pouvoir, avec l'expérience, le temps et les rencontres qu'on fait. Je ne connais pas Catherine depuis si longtemps, mais ça a tout de suite fonctionné parce qu'on a cette approche qui est holistique et qui est complémentaire. Tous ces événements-là font qu'on comprend avec le temps que la médecine a un rôle beaucoup plus vaste à jouer. Et au lieu de parler de maladie, il est temps qu'on parle de santé.
- Speaker #0
Alors, vous travaillez avec des traitements innovants comme le PRP. De quoi est-ce qu'il s'agit ?
- Speaker #2
Le PRP, c'est l'abréviation de... plasma riche en plaquettes. Donc en gros, il s'agit de prélever votre sang, de le centrifuger et d'aller prélever une partie spécifique du sang qui est le plasma dans lequel des plaquettes et des facteurs de croissance et de la micronutrition sont concentrés.
- Speaker #0
Le plasma qui est le liquide ?
- Speaker #2
C'est le liquide translucide et jaune qui baigne au-dessus du caillot. Donc si on revient au cours de science en secondaire... On a la petite éprouvette avec la partie rouge en bas et la partie jaune au-dessus. La partie jaune au-dessus, c'est le plasma, qui renferme énormément de choses intéressantes pour notre santé. Et ce plasma, on va le réinjecter localement aux endroits qu'on souhaite régénérer. C'est toute la magie du PRP parce que c'est une technique qu'on dit autologue, c'est-à-dire que ce sont vos propres cellules au service de votre santé.
- Speaker #0
Et dans quel domaine est-ce qu'on peut utiliser ce traitement PRP justement ?
- Speaker #2
On peut l'utiliser dans plein de domaines, en orthopédie par exemple, pour les tendinites, les douleurs articulaires, l'arthrose, etc. On peut l'utiliser pour la beauté, la santé de la peau. des cheveux, mais on peut également l'utiliser en gynécologie. Et donc, moi, avant de me lancer dans le PRP en gynécologie, je l'utilisais déjà dans les indications précédentes dont je viens de parler et je désespérais de trouver une gynécologue avec l'esprit assez ouvert pour pouvoir me suivre dans ce soin. Et c'est là où Dr Kayser est arrivé avec un enthousiasme juste génial. Et j'adore cette technique. parce qu'encore une fois, on oublie trop souvent qu'on a tout ce dont on a besoin en nous-mêmes. Et que voilà, parfois, il faut un peu intervenir, aller ponctionner là où il y a ce qu'il faut pour aller le remettre là où ça manque. Mais c'est pour moi la magie de cette technique.
- Speaker #0
Vous voulez compléter, docteur ?
- Speaker #1
Je voudrais préciser que quand on parle de facteurs de croissance tissulaire, ce sont des facteurs de régulation. Donc ça va ajuster l'apport au besoin. L'idée du plasma riche en plaquettes, du PRP, c'est de donner en même temps l'information au corps et les moyens de se restaurer, de se réparer tout seul. Et notre intervention au niveau de la technique, c'est vraiment purement ça, c'est d'aller réinstaller l'information et la nutrition. Il faut nourrir évidemment les tissus. de leur donner l'information sous forme de ces plaquettes, de ces globules blancs et de ces facteurs de régulation tissulaire pour que le tissu sain se restaure et se régénère là où il est en manque. Et donc on voit des indications fleurir, vraiment, parce qu'ici on parle de la santé de l'intime, mais il y a le plasma régénérateur en plaquettes, qui a un rôle aussi à jouer dans la fertilité, donc on peut intervenir. Et certaines cliniques le font déjà sur l'utérus, les ovaires, les testicules des messieurs. Et il y a vraiment énormément d'indications qui vont encore être découvertes. Je pense qu'il y aura des choses à faire dans certains cancers. Parce que si le tissu sain revient, le tissu malin, donc le tissu tumoral, il... perd du terrain. Et donc, tout ça, c'est passionnant. Passionnant du fait qu'on peut s'approprier cette technique en individualisant complètement. Moi, je ne suis pas du tout pour la médecine de masse. Je suis assez réfractaire au protocole. Pour moi, un protocole, c'est une boîte à outils où on peut aller piocher ce qui est intéressant, mais où on n'est pas obligé de prendre tous les outils. Et on peut d'ailleurs ouvrir d'autres boîtes à outils et d'autres protocoles. Et donc, dans cette technique, on peut... vraiment aller mettre ça au niveau très précis, mettre ce plasma vraiment là où la patiente en a le plus besoin. Et elle peut nous dire aussi, en fonction de ce ressenti, c'est mieux ici, c'est mieux là. Et c'est donc une vraie collaboration entre Catherine, moi, la patiente. Et c'est vraiment très, très prometteur.
- Speaker #0
Catherine Barbossa, est-ce que c'est un traitement qui est déjà très présent en Belgique ?
- Speaker #2
Alors en Belgique, le PRP est déjà présent, mais surtout au niveau orthopédie. Donc pour les tendinites, les articulations comme je l'ai mentionné. Pour la sphère gynécologique, non. C'est vraiment quelque chose qui doit être développé, qui est encore très très niche on va dire. Alors que... paradoxalement, la demande et le besoin est gigantesque. C'est pour ça que moi, je me suis intéressée à ça parce que forcément, dans nos pratiques, on est confronté à des demandes, à des besoins qu'on gère avec certains outils. Moi, je rééquilibre, elle soigne. Donc voilà. Mais parfois, on n'arrive pas à franchir certains caps. vers la régénération. Et donc, c'est un outil supplémentaire qui est là pour ça.
- Speaker #0
Est-ce que c'est un traitement qui peut être utilisé pour traiter d'autres problèmes de santé intime, comme les fuites urinaires, par exemple ?
- Speaker #1
Effectivement, le vagin et la vessie sont intimement liés puisqu'il y a une toute fine muqueuse entre les deux. Donc chaque organe va impacter l'autre. Et si vous avez une flore vaginale pauvre en lactobacille, vos petits soldats, la garnison n'est plus là, vous avez beaucoup plus de risques de faire des infections urinaires qui vont à long terme impacter la continence. Vous avez aussi évidemment les accouchements qui peuvent parfois être compliqués et avoir des répercussions à plus ou moins long terme sur la vessie. Le temps qui passe, notre anatomie féminine, puisque la gravitation universelle pousse directement la vessie dans nos chaussettes. L'urètre, il est court, donc contrairement aux hommes qui ont quand même le pénis et toute la longueur du peau. pénis pour assurer une continence, plus la prostate. Et puis il n'accouche pas jusqu'à preuve du contraire. Donc tout ça, ça va effectivement avoir un impact. Et via un PRP par voie vaginale, on va pouvoir demander au corps. Parce que c'est ce qu'on fait. Nous, on ne fait pas grand-chose. On lui donne l'info et les moyens de le faire. Et le corps, lui, il va restaurer, régénérer. Il va donc réparer les muqueuses, y compris au niveau de la vessie, pour qu'on retrouve une meilleure continence, c'est-à-dire une qualité de vie. Parce qu'avoir des fuites urinaires, même si les publicités ont réussi à nous convaincre qu'il y a des très bons produits pour se prémunir des tâches, au niveau de l'estime de soi, c'est quand même assez catastrophique.
- Speaker #0
Il me semble qu'on peut aussi utiliser le PRP pour traiter des cicatrices.
- Speaker #1
Une cicatrice, par définition, ce n'est pas souple. Même si elle peut ne pas gêner au début, après la ménopause, avec la rétraction des tissus, cet endroit qui n'est pas souple du tout peut devenir problématique. On peut aussi récupérer la souplesse, soit tout de suite, après un accouchement, une cicatrice qui n'évoluerait pas bien, on peut mettre du PRP. Même dans les cicatrices de césarien, ça peut être 25 ans après, au moment où ça gêne.
- Speaker #0
Je me tourne vers vous, madame Barbossa. Comment est-ce que ça se déroule, une séance de PRP, pour traiter des problèmes vaginaux ?
- Speaker #2
Toute séance de PRP gynéco va d'abord commencer par un rendez-vous en consultation chez docteur Kayser, pour qu'elle puisse évaluer ce qui convient le mieux à la patiente. Et ensuite, quand la patiente a son rendez-vous pour la séance de PRP, elle va arriver chez moi et on va lui proposer une crème anesthésiante. qu'elle va devoir appliquer localement généreusement pour pouvoir endormir la zone et que le soin soit confortable. Ensuite, moi je m'occupe de faire le prélèvement sanguin, de centrifuger et de préparer le PRP pour que le médecin puisse l'injecter. Tout ça se fait de façon rigoureuse avec du matériel adapté. Et puis une fois que le PRP est prêt, il est préparé dans des petites seringues destinées à ça, avec des aiguilles adaptées pour injecter. En mésothérapie, parce qu'il ne s'agit pas d'aller non plus.
- Speaker #0
En mésothérapie, ça signifie ?
- Speaker #2
La mésothérapie, c'est une injection, on va dire, en surface, alors en sous-cutanée ou sur les premiers plans des muqueuses. Donc on ne va pas trop en profondeur. Ce n'est pas nécessaire en l'occurrence. À ce moment-là, Dr Kaiser injecte les seringues de PRP qui sont prêtes aux endroits qu'elle cible. C'est pour ça que la consultation préalable est importante. Parce qu'en fonction du besoin de la patiente, elle, elle va adapter son geste médical.
- Speaker #0
Docteur, est-ce que c'est une procédure qui est longue ? Non,
- Speaker #1
ça prend... Je trouve toujours très important de mettre les gens à l'aise. On est quand même sur de l'intime, on parle d'aiguilles, de seringues, ça fait peur. Donc, il faut continuer 25-30 minutes pour une séance.
- Speaker #0
Est-ce qu'il faut plusieurs séances ou une seule peut suffire ?
- Speaker #1
Ça, ça va être... Ça va dépendre aussi, mais il est quand même conseillé d'en faire trois dans un premier temps. Trois espacés d'un mois pour laisser au corps le temps de cette autoguerrison. Et puis, on corrige aussi les autres facteurs. C'est pour ça qu'il est très important que je puisse voir les patientes avant. D'abord parce que tout ne se soigne pas au PRP. Donc voilà, il y a d'autres solutions. Et puis, il faut être certain qu'il n'y a pas un autre problème qui serait à régler d'abord. Ça, c'est indispensable. Puis comme ça, ils me connaissent un peu. Je crois que c'est important aussi. Parce que quand j'arrive en retard, comme toujours, chez Catherine, elle a fait la prise de sang, la personne a déjà mis sa crème ou est en train de la mettre. Moi, je n'ai plus grand-chose à faire, en fait. Quand j'arrive, tout est prêt. Moi, j'ai déjà noté, et on rediscute avec la patiente, pour être sûre que c'est bien ce problème-là qui l'a amené chez moi. Elles viennent avec une idée précise, avec une plainte précise. Et donc, on se rebriefe, je vais dire, juste avant la séance, pour être sûre et certaine que c'est bien ça qu'il faut faire. Et puis, ça peut m'arriver de dire, mais je pense qu'il y a aussi un petit peu la vessie dans l'histoire. Vous venez pour votre problème d'épisiotomie, par exemple, eh bien, on va aussi... Réglez votre problème de vessie. Et donc, je peux être amenée à demander à Catherine un petit peu plus de PRP. En général, avec une prise de sang, on a vraiment, vraiment le matériel qu'il faut pour soigner l'intégralité de l'intime.
- Speaker #0
Catherine Barbossa ?
- Speaker #2
Ce qu'il faut comprendre, c'est que la partie prélèvement sanguine va déterminer aussi la qualité du PRP. Parce qu'il faut prélever suffisamment de sang que pour pouvoir avoir une bonne concentration en plaquettes et en facteurs de croissance. Donc, ce n'est pas une prise de sang lambda avec un tube, comme quand on fait une prise de sang chez son médecin traitant. C'est un prélèvement qui va être transféré dans un kit spécifique qui, à la centrifugation, va concentrer dans un endroit particulier toutes les plaquettes. Et moi, je vais aller prélever le graal, prélever cette concentration dont on a besoin. Parce que plus c'est concentré en plaquettes et plus on va avoir de l'effet. Donc ça, c'est super important.
- Speaker #0
Du coup, est-ce que ça veut dire que si le sang n'est pas d'assez bonne qualité, ce traitement au PRP, il ne peut pas être fait ?
- Speaker #2
Alors oui et non. On sait faire le traitement, mais le résultat va effectivement dépendre de la qualité sanguine de quelqu'un. Donc quelqu'un qui a une alimentation équilibrée, se supplémente correctement, s'hydrate correctement, va avoir une qualité de sang bien plus intéressante que quelqu'un qui se néglige totalement ou qui est déshydraté. Ça, c'est un fait. On arrive malgré tout à avoir des résultats avec le PRP, mais il est vrai qu'il faut constater que d'une personne à l'autre, les résultats peuvent varier, entre autres parce que la qualité du sang n'est pas la même chez tout le monde.
- Speaker #0
Alors, on parle de ce traitement PRP, de cette méthode qui semble assez miraculeuse, mais je pense que ça vaut la peine de rappeler les bases. Qu'est-ce qu'on fait pour prendre soin de sa santé vaginale au quotidien en tant que personne de sexe féminin ?
- Speaker #1
Déjà, prendre soin de soi dans la globalité. Donc effectivement, veiller à avoir une alimentation saine, éviter dans la mesure du possible les toxiques en excès comme l'alcool, évidemment. Parce que, encore une fois, je rappelle que la flore vaginale, c'est le reflet de ce qui se passe au niveau digestif. Boire suffisamment, s'hydrater, ce n'est pas seulement boire d'ailleurs, ce n'est pas seulement boire de l'eau, c'est aussi les bonnes huiles, les bonnes graisses. Alors, faire un peu de sport, ça vaut la peine, y compris du sport en chambre. Mais évidemment, dans le respect de soi-même et de l'autre, avec les précautions qui s'imposent si c'est un partenaire nouveau. Faire attention aux produits de soins qu'on utilise, se laver avec des produits doux, penser à ses lessives, éviter les trucs ultra parfumés qui peuvent être allergisants. Privilégier les sous-vêtements en coton, éviter de se récurer quand on s'essuie, se laver mais pas trop. C'est souvent un des principes. Et si on est stressé, faire une petite balade ou un peu de cohérence cardiaque ou de méditation. Parce que tout ça, ça va compter sur l'intime. Et c'est vrai aussi pour les messieurs, parce qu'on a... Je digresse un tout petit peu mais... On peut quand même signaler que le PRP s'adresse aussi aux messieurs et qu'on les prend en charge pour tous les troubles de l'érection. Là aussi, une visite chez un médecin, pas chez moi du coup, mais chez un urologue pour vérifier qu'il n'y a pas d'autres joucies, prostates ou autres, c'est important. Mais eux aussi, ils sont sujets au stress, aux difficultés de la vie. Ils doivent aussi faire attention à leur consommation de tabac, d'alcool, à leur hygiène. Et c'est difficile pour un mec parce que... ils n'entendent pas du tout ce discours-là. Ils ont même l'impression parfois que c'est pour, excusez-moi le mot, mais chochotte, que les hommes virils ne doivent pas faire attention à ça. Si, bien sûr, parce que l'idée c'est, on va tous vieillir, mais l'idée c'est de bien vieillir, c'est de prendre soin de soi tout au long de sa vie.
- Speaker #0
Et pour terminer cet épisode, je vais me tourner vers Laurence Lins. Je vous le rappelle, c'est la directrice scientifique de Be Life. Elle vient nous parler d'un nouveau complément alimentaire pour la flore vaginale, justement. Il s'appelle Floraline. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus, Laurence ? Oui, tout à fait. Dans l'idée de ce qu'on fait chez BeLive, d'accompagner les personnes pour avoir une santé optimale et de vieillir en bonne santé, c'est vrai que c'est vraiment hyper important et ça commence très jeune. Et dans l'idée de la gamme desi, qui sont des produits qui accompagnent la santé de la femme plus spécifiquement, il manquait effectivement un probiotique. Et donc nous nous sommes tournés en fait vers trois souches de lactobacilles, bien entendu, qui sont en fait soutenues par des études scientifiques.
- Speaker #1
Les lactobacilles qui sont des probiotiques.
- Speaker #0
C'est des probiotiques. Les probiotiques, ce sont des bactéries qui vont aider notre propre flore, qu'elles soient intestinales ou vaginales. Donc ça ne remplace pas notre flore, mais ce sont des petits soldats qui viennent donner un coup de main à nos bactéries qui sont nos amis. Et donc les probiotiques, ça permet... justement d'essayer de rétablir un équilibre qui peut être perdu. Et donc dans le cas de ces trois lactobacilles, puisque ce sont ces types de bactéries qu'on va retrouver dans la flore vaginale, ces lactobacilles peuvent d'une part coloniser la flore vaginale. Donc si on prend quelque chose par voie orale, il faut bien s'assurer qu'effectivement ça arrive au bon endroit et que ça ne se perd pas en chemin. Donc ça, il y a une étude scientifique qui montre qu'effectivement il y a une colonisation de ces trois souches particulières. au niveau de la flore vaginale. Et il y a deux études cliniques qui montrent que les femmes, soit les femmes en âge procréé, soit les femmes ménopausées, donc en fait les femmes tout au long de leur vie, si on prend ces trois souches, le probiotique, il va y avoir une diminution des récidives, de tout ce qui est inflammation, de tout ce qui est vaginite ou vaginose. Et donc ça va permettre d'avoir une meilleure santé vaginale. Et donc je pense que ça peut être tout à fait complémentaire. à des approches qui sont nutritionnelles, parce que la base, c'est quand même de faire hyper attention à ce qu'on mange. Bien sûr, on est ce qu'on mange, donc il faut être vraiment attentif à ça pour être en bonne santé, pour être mieux dans sa vie. Et donc ici, l'idée, c'est d'accompagner à nouveau en cas de déséquilibre qui peuvent effectivement arriver dans certains moments de la vie, que ce soit effectivement au moment après un accouchement, que ce soit... parce qu'on est hyper stressé, parce qu'on a effectivement eu des problèmes, parce qu'il y a eu un rapport non protégé par exemple. Et effectivement, au moment de la ménopause, on va avoir un changement, en fait tout simplement des muqueuses, un changement du coup de la flore vaginale, parce que tout ça fonctionne ensemble, ce n'est pas deux éléments séparés. Et donc, prendre un probiotique à ce moment-là, en plus des mesures correctrices au niveau nutritionnel, c'est vraiment tout à fait indiqué. Et en plus de ça, le temps de la plosiologie, si on veut, c'est une génule par jour. Et au bout de 14 jours, on voit déjà des effets. Donc, c'est vraiment assez rapide.
- Speaker #1
Et voici qui clôture cet épisode consacré à la santé vaginale. Laurence, vous avez évoqué la thématique de la ménopause. On l'a évoqué plus en amont dans cet épisode également. L'occasion pour moi de vous rappeler qu'il existe d'autres épisodes consacrés à cette thématique, d'autres épisodes de Be Live Talk. Et puis si c'est... thématique ne vous intéresse pas, il y a toutes sortes d'autres sujets que nous avons abordés dans le cadre de ce podcast. Ils sont disponibles sur les différentes plateformes d'écoute, ainsi que sur le site internet de BeLive. Je vous invite à vous y rendre, à découvrir ou redécourir ces épisodes. N'hésitez pas à les commenter, à les noter également. C'est un pouce toujours bienvenu. Je vous remercie pour votre écoute et votre attention. Je vous dis à tout bientôt et puis surtout, prenez autant soin de vous que ce que vous prenez soin des autres.