undefined cover
undefined cover
Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron. cover
Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron. cover
Because We Care

Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron.

Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron.

1h33 |05/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron. cover
Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron. cover
Because We Care

Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron.

Faut-il être vulgaire en 2025 pour ENFIN avoir de la visibilité sur Instagram ? Avec Antoine Gérard et Pauline Motheron.

1h33 |05/05/2025
Play

Description

Tu crées du bon contenu. Tu bosses dur. Et pourtant, personne ne te voit. Alors que d'autres explosent… avec des posts trash, insolents ou carrément vulgaires. Est-ce vraiment la seule solution pour percer aujourd’hui ?

Dans cet épisode sans filtre, je reçois Pauline (Bête de Marketing) et Antoine (le mec insolent d’Instagram) pour une discussion cash, drôle et passionnante sur les nouveaux codes de communication, l’authenticité, la vulgarité, les classes sociales… et surtout : comment créer du contenu impactant sans te trahir.

⚠️ Épisode non censuré, bienveillance obligatoire, écoute au casque recommandée si tu es en public 😄


➡️ Retrouve Antoine ici

➡️ Et Pauline là


💌 Partage cet épisode à ta/ton pote entrepreneur.e qui en a besoin !

💬 Tu souhaites réagir ou échanger sur cet épisode ? Rejoins la communauté BWC sur Discord, ici.

⭐️ Laisse un avis et une note sur ta plateforme d'écoute : ta parole compte.


🎓 Tu veux en savoir plus sur le Campus Customer Care et intégrer une expertise customer care à ton activité actuelle ou faire une reconversion professionnelle dans ce domaine ? C'est par ici 👈🏼 ou sur le compte Instagram du Campus, là.

📍 Tu veux + de contenus Customer Care ? Retrouve des articles de blog et épisodes de podcast sur mon site, juste là.
🫖 Abonne-toi à mes contenus sur Instagram, Linkedin et Tiktok, sans oublier au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée 🫶🏼


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu publies du contenu sur Instagram pour ton business. Tu coches toutes les cases du bon contenu. Valeurs, clarté, même régularité. Tu relis trois fois tes posts pour que tout soit parfait avant de les publier. Et une fois que tu cliques sur publier, rien ne se passe. C'est le calme plat. Tes posts sont montrés à très peu de tes abonnés et ils sont encore moins montrés à des personnes qui ne te connaissent pas. Tu commences à perdre espoir, à te dire qu'Instagram n'est peut-être plus ... le bon canal d'acquisition pour toi, et tout d'un coup, à côté de toi, tu tombes sur d'autres comptes qui explosent leur visibilité avec un style cash, des punchlines qui claquent et des mots qu'on t'a toujours dit d'éviter. Et donc tu te poses forcément la question, est-ce qu'il faut que je sois vulgaire en 2025 pour percer sur Instagram, pour que mes contenus soient enfin visibles, pour que les gens daignent s'intéresser à mes contenus et puissent les lire ? C'est une question que je me suis posée. Plein de fois, parce que moi aussi je suis passée par un moment de calme très très plat sur Instagram, alors c'était clairement de ma faute, 2024 je vais pas revenir sur cette année, grossesse difficile, postpartum compliqué, donc j'ai très peu communiqué, donc c'était aussi de ma faute, il fallait que je reprenne, et quand j'ai voulu reprendre justement la création de contenu, il y a eu une période vraiment très très calme, et donc je me suis formée, bref, j'ai mis des choses en place pour justement... voilà, que mes posts aient plus de visibilité. Cependant, à un moment donné, je me suis vraiment posé la question de me dire mais moi, je ne suis pas vulgaire. Je n'aime pas dire des gros mots, etc. Et pourtant, c'est ce type de contenu-là que je voyais percer. Il n'a jamais été question pour moi de commencer à utiliser des gros mots, etc. juste pour que mes posts aient de la visibilité, parce que ce n'est pas moi du tout. Mais je me suis quand même vachement interrogée. La première fois que je suis tombée sur les posts d'Antoine Gérard, j'ai fait les gros yeux. Mais vraiment, j'étais choquée, choquée de voir autant de gros mots, de vulgarité, d'insolence dans ces posts. Et ça m'a fait aussi un peu le même effet avec Pauline. C'est pour ça que je les ai invitées aujourd'hui, parce qu'on a décidé d'explorer sans tabou et sans langue de bois justement, avec ces deux invitées au franc-parler assumé, qui sont aussi experts du marketing et de la communication impactante. On va parler de style, on va parler de personnalité, on va parler de... codes sociaux, mais surtout de ce qui compte vraiment dans ta communication, c'est l'authenticité. Alors prépare ta tasse de thé et aussi une grosse bouffée d'ouverture d'esprit parce que cet épisode risque de te secouer un petit peu, toujours avec bienveillance. Éloigne les enfants, ou alors mets un casque, parce que cet épisode n'est pas censuré en termes de gros mots. Bienvenue sur le podcast. Because We Care, le podcast qui allie stratégie business, expérience client et vraie vie d'entrepreneur. Ici, pas de recettes magiques, juste des tasses de thé bien chaudes, ta safe place et des vérités qui brûlent juste comme il faut.

  • Speaker #1

    Bienvenue Pauline et Antoine sur le podcast Because We Care. Ça fait déjà cinq minutes qu'on papote un peu, mais là ça y est, on entre dans l'enregistrement du podcast. Déjà, je vais vous poser une question, comment ça va vraiment aujourd'hui, vous deux ?

  • Speaker #2

    Antoine, tu commences ou je commence ?

  • Speaker #3

    Vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #2

    Ça va, c'est les vacances scolaires, donc c'est le rythme un petit peu plus tranquille, mais non, moi ça va vraiment bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toi Antoine ?

  • Speaker #3

    Moi ça va, je vais être très bien, je n'ai pas d'enfant à gérer, donc je vais être très bien, même si c'est en vacances scolaires. Mais ouais, ça va super, le rythme est beau, donc je suis content.

  • Speaker #1

    On va commencer ce podcast alors avec... tous une super bonne humeur et d'ailleurs merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait un moment que je voulais parler de ce sujet. Faut-il être vulgaire en 2025 pour percer, je mets des guillemets, sur Instagram ? Parce que vous êtes deux personnalités qui avaient une façon bien à vous de vous exprimer. Et d'ailleurs, pour mettre les choses à table dès le départ, je vais vous demander, avant de faire des gaffes, comment vous vous définissez, votre façon de communiquer ? Parce que moi, instinctivement, je vais dire vulgaire. dans ma perception à moi. Je me suis dit, je ne vais quand même pas dire pendant tout le podcast, vous êtes vulgaire, ce n'est pas approprié. Et ce n'est sûrement pas comme ça que vous, vous percevez votre façon de communiquer. Donc, si vous arrivez à me définir justement votre façon de communiquer pour que aussi les auditeurs puissent bien comprendre pendant tout le podcast, je suis toute oui.

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, j'aime bien dire que j'ai, pour le coup, ça va être vulgaire, j'ai une dame qui ne tortille pas du cul pour chier droit.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    j'aime bien le résumé comme ça. Voilà, je trouve ça, ça ressemble et puis je trouve que ça définit bien le truc. Moi je dirais pas qu'elle est vulgaire, je dirais qu'en fait elle me ressemble, tu vois, tout simplement. Dans la vie je suis quelqu'un qui dit des gros mots, qui dit les choses de manière très honnête, très cash, et en fait ma com' c'est juste le prolongement de tout ça. Donc du coup, je dis les choses comme elles sont. J'essaye d'être accessible parce que ça fait partie de mes valeurs. Et du coup, ça donne une com qui est très brute de décoffrage. Tu vois, on y va droit au but.

  • Speaker #3

    Du coup, moi, c'est un peu dans mon nom. Moi, le terme que j'ai le plus souvent, c'est l'insouvence. Mais parce qu'en fait, l'histoire, c'est que j'ai commencé à parler de cette manière-là. Et c'est les gens qui ont donné cette étiquette-là dans mon audience. Et donc, au final, je l'ai adoptée. Donc, si on va me voir, on voit le mec insolent et tout. Mais mon podcast s'appelle « Avec l'insolence » , mais ce n'est pas moi qui ai trouvé ce mot-là à la base. C'est les gens qui m'ont dit « Quelle insolence quand tu parles et tout » . De manière positive en soi, pour les personnes qui apprécient ça. Et donc, je l'ai gardé et donc je l'aime bien. Cependant, et c'est là où j'ai commencé directement dès la première question, à mettre un peu les pieds dans le plat, le terme vulgaire ne dérange pas parce que si on remet un peu les points sur les « i » et les « bar » , fait Vulgaire à la base ça vient du mot vulgou ce qui veut dire populaire, ça veut dire le peuple, vulgaire ça veut juste dire le langage du peuple à la base. Et moi dans ma manière de voir les choses, la manière dont je m'adresse aux gens, c'est la manière dont moi je m'adresse aux personnes dans la vraie vie. C'est-à-dire qu'il y a du slang, il y a des expressions particulières qui sont spécifiques soit à ma génération, soit au fait de devenir... de ce lieu particulier. Et donc, ça est parti du truc. Donc, en fait, moi, le mot vulgaire, je ne vois pas la connotation négative que beaucoup y voient. Moi, j'utilise le terme insolent, mais le mot vulgaire ne me dérange absolument pas. Ça correspond aussi à ce que je fais.

  • Speaker #1

    C'est vrai ce que tu soulignes. La vulgarisation, à la base, c'est rendre accessible à la majorité des gens. En fait, c'est ce qu'on voit. C'est un terme qu'on voit beaucoup dans les contenus scientifiques. Quand ils sont rendus compréhensibles à la majorité des gens, c'est le mot vulgarisation qui revient. Donc, ton angle, il est intéressant. Moi, effectivement, quand j'ai commencé, je vais raconter un peu mon histoire avec vos contenus parce que j'ai commencé à vous suivre, je pense, quasiment en même temps. Et à la base, vous le savez, on en avait parlé, je n'aime pas les gros mots. Je n'aime pas les gros mots, ça me trigger un peu. Par contre, j'aime bien le côté piquant, le côté un peu insolent, ça, ça me fait rire. D'ailleurs, pendant toute ma scolarité ou même dans ma vie professionnelle, on m'a souvent dit que j'étais insolente. pourtant j'ai jamais été jamais utilisé de gros mots etc mais on m'a souvent considéré insolente parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, si j'étais pas d'accord et que je pouvais le dire de façon un peu rigolote je le faisais. Donc ça se sent peut-être pas trop dans mes contenus aujourd'hui mais on m'a souvent catégorisée comme ça donc ce côté là m'a jamais dérangée. Par contre tout ce qui est gros mots etc j'avoue que sur les réseaux les premières fois que j'ai vu vos posts j'étais là vraiment je faisais les gros yeux derrière mon écran, mais qu'est ce qui se passe ? Mais en même temps ça a titillé ma curiosité c'est pour ça que j'ai continué à vous suivre, continuer à consommer les contenus et puis derrière cette communication on sentait aussi la valeur, on sentait aussi les bons conseils et vraiment des des contenus que vous avez postés tous les deux qui m'ont fait vraiment réfléchir. Et donc, au final, même si je n'aimais pas l'aspect gros mots, on va dire, je ne sais pas si c'est de l'intelligence, mais je sais aller au-delà, on va dire, de l'habit ne fait pas le moine. Ce n'est pas parce que cette personne utilise des gros mots que ce qu'elle a à me dire n'est pas intéressant, par exemple. C'est vraiment ma façon de... Pareil, il y a des personnes qui vont utiliser des langages très pompeux, comme on dit. ou pareil, ça va peut-être m'ennuyer un peu, mais parfois, le message derrière est tellement intéressant que je vais passer au-delà de ça. Et donc, la première fois que je suis tombée sur vos contenus, ça m'a fait un premier choc. Et puis ensuite, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Et en vrai, souvent, je me retrouve à me marrer tellement je rigole moi-même de comment je peux être choquée parfois par certains de vos termes. Surtout dans ton podcast, Antoine, ces derniers temps. Quand je l'écoute, il y a un moment, je fais des gros yeux et ça me fait rire. Bref. donc comment ça vous est venu justement ? cette façon de parler sans filtre. Si vous avez envie de dire un gros mot dans votre poste, vous le dites. Si vous avez envie d'utiliser une tournure qui va un peu brusquer les gens, vous l'écrivez. Est-ce que ça a toujours été instinctif chez vous ? Ou est-ce qu'un jour, vous vous êtes dit… Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Quelque chose qui vous a fait prendre ce tournant-là dans votre communication ?

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, il faut savoir que j'ai eu une première vie pro pendant 10 ans. où j'ai communiqué, j'étais la voix des autres en fait. J'étais freelance en marketing, en communication, pour beaucoup de grands groupes en plus. Donc tu sais, très corporate, très machin. Et du coup, quand j'ai fait mon pivot d'activité sur Bête de Marketing en 2021, je me suis dit, je vais communiquer pour la première fois de ma vie en fait, en mon nom. Et du coup, je me suis dit, en gros, ça fait dix ans que tu communiques en ayant un espèce de carton en fait, tu sais, de bien-séance, de corporate, etc. Donc quand j'ai commencé à communiquer pour moi, je me suis dit, ok, vas-y, en fait, tu vas te lâcher la grappe au pot, tu vas faire comme ça vient. Tu vas renouer aussi avec ta créativité perso. Et au début, j'y allais tranquille. Tu vois, je mettais des petites touches d'humour, ça commençait comme ça. L'humour, c'est un truc qui est important chez moi, je pense. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que plus je me lâchais la grappe... plus dans mes contenus j'étais moi, j'étais casque, j'étais machin, plus ça fonctionnait, plus je rencontrais des gens qui me disaient « Putain, c'est rafraîchissant, tu dis des choses comme elles sont, tu machins. » Et en fait, un peu comme Antoine disait tout à l'heure sur le truc de l'insolence, ça a été aussi nourri par les retours des gens parce que créer du contenu, c'est pas un acte égoïste. On crée du contenu pour qu'il soit vu, pour que les gens réagissent. Et du coup, le fait d'être de plus en plus dans ce truc de très... très moi, ça a fonctionné et du coup ça a fait un peu un effet boule de neige en fait, c'est pas un truc que j'avais intellectualisé en mode vas-y, trouve ton compte Insta cette fois c'est pour toi, donc tu vas y aller à fond, stratégiquement tu vas casser les codes de la créa de contenu tu vas être vu le gosse de ouf, non en fait c'était juste, tu mets le pied dans la baignoire et puis en fait l'eau elle écoule donc tu rentres un peu plus et puis tu taises des trucs et en fait il y a aussi ce truc dans mon cas où j'ai pas envie que la créa de contenu me prenne des heures et des heures Donc du coup, c'est vrai que je relis peu mes contenus. C'est très brut, en fait. C'est quelque chose qui est très lâché, au final. J'ouvre une note, j'écris, je prends, je mets sous Canva. Et en fait, en faisant comme ça, dans le processus créatif, ça sort comme ça doit sortir. Et il n'y a pas tous les petits trucs que tu aurais envie de rajouter, tu vois, pour la bienséance, que le texte coule plus. En fait, ça donne un contenu qui est très lâché, quoi. Je pense qu'Antoine... à voir son contenu, je pense qu'il a le processus créatif qui est un peu pareil, en fait, il balance sa patate chaude et je pense qu'il coupe pas mal aussi dans le gras pour aller au fond du message. Après, peut-être que c'est comme... Mais...

  • Speaker #3

    Exactement, je relis assez, mais ne serait-ce que pour enlever les fautes d'orthographe, mais ne parlons pas, c'est pas le sujet d'aujourd'hui. Mais du coup, la question d'où ça revient, je pense que j'ai deux choses à raconter par rapport à ça. Je vais parler de moi déjà, avant même de parler de Com. là-dessus, alors fun fact, on va ramener les vieux dossiers. Pendant une partie de ma scolarité, quand j'étais encore au collège, même de toute mon école primaire à mon collège, je me suis fait harceler dans les différentes écoles dans lesquelles j'étais. Oui, je ramène vraiment les vieux dossiers. Et donc j'avais beaucoup déménagé et donc c'était mon troisième collège différent, alors c'est pas par rapport à ça mais voilà, et dans le troisième collège j'ai décidé de me créer un espèce d'alter ego. pour me dire, si j'avais fait différentes écoles et à chaque fois ça se reproduisait, c'était qu'il y a quelque chose dans mon attitude qui faisait que les gens se sentaient fris de marcher dessus finalement. Et donc j'ai essayé, le fameux fake it until you make it, de construire une protection par rapport à ça, qui était par le fait d'être très, dès qu'une personne me faisait la moindre chose, je rembarrais très vite et très fort là-dessus. Au début, au collège, j'étais que avec les personnes de mon âge, parce que c'est très difficile de faire ça avec des personnes adultes. Plus je suis arrivé au lycée, plus je suis arrivé en éveil, en médiatitude, plus ça s'est monté à des personnes qui étaient techniquement, hiérarchiquement au-dessus de moi, des professeurs, des personnes là-dessus. J'ai un gros truc sur l'injustice, et donc c'est souvent on va faire du tone policing, un sujet dont vous pouvez parler aussi. sur comment est-ce que tu devrais parler pour passer ton message, pour silencier le message de fond, au profit de dire « oui, mais en fait, tu ne l'as pas dit de la bonne manière, etc. » Et donc, là-dessus, finalement, c'est un élément de ma personnalité depuis bien longtemps d'avoir cette espèce d'insolence dans mon quotidien, etc. Un peu cash, un peu franc. Et ça m'a plus apporté positif que négatif en soi, dans ma vie, parce que c'est en rapport avec ça. Maintenant, par rapport au réseau, J'ai commencé à communiquer sur Instagram en 2020 et je pense que j'ai commencé à avoir un peu cette com' là au courant 2022, peut-être. Comment dire ? Fin 2022, il me semble. Et la raison principale à ça, c'est qu'en fait, au début, la seule raison pour laquelle je ne parlais pas comme ça, c'est juste par manque d'expérience. Genre, comment dire ? Parce que tu sais, quand tu commences à créer du contenu, les premiers trucs que tu te poses, ce n'est pas quel ton je vais utiliser. Les premiers trucs, c'est même qu'est-ce que je vais raconter. et la... parce que surtout moi je n'avais pas dix ans d'expérience, je sortais un peu de nulle part. Donc qu'est ce que je vais raconter ? Est-ce que c'est intéressant ? Comment dire, qu'est ce que je peux donner comme conseil aux gens ? Bref, j'étais plus sur vraiment le fond du contenu plutôt que sur la forme et donc je ne m'étais juste pas posé la question par rapport à ça. Et ce qui a fait mon déclencheur, en fait, ce qui a fait vraiment ce... Enfin, il y a eu plusieurs en soi, mais ce qui a fait le déclencheur de me dire « Ok, en fait, peut-être que je devrais changer ma manière de parler pour un peu plus naturel pour moi. » C'est plusieurs histoires d'affilée que je ne vais pas raconter là, mais en gros, c'était des moments où j'avais affirmé mon opinion sur quelque chose, où je voulais partager quelque chose qui est en rapport avec mes valeurs, par rapport à ma façon de penser. Et comme je n'avais pas mis toutes les jolies formes et tout bien dans la bienveillance et dans le bleu là-dessus, on met... tombé dessus, comment dire, comment ça se fait que tu parles comme ça, tu aurais pas dû faire ça comme ça etc. Et je me suis rendu compte que les gens étaient choqués alors que vraiment c'était une miette par rapport à la réalité de ma personnalité. Ah, en fait j'ai construit une audience de personnes qui potentiellement ne ressemblent pas du tout au type de personne avec qui moi je traînerais dans la vraie vie. Alors que typiquement, moi ma façon de voir c'est vraiment je touche des personnes qui sont à peu près similaires à moi, qui ont un parcours similaire à moi, qui viennent d'un milieu similaire à moi etc. Et donc je me suis dit mais en fait il y a quelque chose qui ne va pas. Et donc j'ai commencé à communiquer comme ça pour, avant même de parler d'attirer, moi c'était un repoussoir, je voulais faire fuir les gens qui ne, comment dire, que ça dérangerait. C'était volontaire, parce que, comment dire, j'avais un peu la flemme de me faire reprendre parce que j'ai dit un mot de travers ou quoi. Et surtout que c'était, enfin vraiment, c'était pas grand chose, comment dire, à l'époque. Et donc au fur et à mesure, et évidemment avec l'expérience, les apprentissances sur le co-op, j'arrive de mieux en mieux à l'intégrer de la bonne manière au bon moment, etc. mais voilà, le déclencheur de base c'était c'est quoi ces gens qui ne me correspondent pas vraiment et voilà c'est hyper intéressant,

  • Speaker #1

    vous avez deux parcours différents bien qu'au final ce soit venu naturellement parce que ça fait part, voilà, c'est qui vous êtes mais ça s'est intégré de façon un peu différente trop bien, maintenant qu'on a posé un peu le contexte et tout, je suis sûre que les gens vous disent ok super, mais c'est qui et de quoi il parle exactement, à quel point c'est vulgaire pour utiliser le mot donc ce qu'on va faire c'est que Pauline tu vas commencer à te présenter et ensuite je vais lire tes postes On va faire pareil avec Antoine, ensuite tu te présenteras et je lirai un de tes posts.

  • Speaker #2

    J'ai hâte de voir le post que tu as choisi parce que du coup... Donc oui, Pauline, je suis ici sous le pseudonyme de bête de marketing, ça donne un peu le ton. Donc depuis 2021, donc avant ça, comme je te disais, j'ai été silence pendant une décennie. Je suis un peu une vieille en fait quand même. En gros, aujourd'hui, mon job, c'est vraiment... de rendre le marketing le plus facile, accessible et concret pour les femmes qui entreprennent. Je me suis nichée là-dessus parce que valeur perso, j'ai vécu un divorce avec un enfant. Et c'est aussi ma boîte qui m'a permis de divorcer parce que j'avais de l'argent. Mon but, c'est d'aider les nanas qui sont douées dans leur job et qui veulent créer leur activité et en vivre. à être bonne en marketing. Il y a trop de nanas qui disent « Ouais, moi je suis super bonne, je suis bonne thérapeute, bonne coach, bonne freelance, mais en fait je suis nulle en marketing. » Il y a ce truc que le marketing, c'est compliqué, réservé à une élite, enfin tu vois, un truc très complexe. Et moi, mon boulot, c'est de montrer qu'on peut devenir suffisamment bonne en marketing pour vivre de sa boîte, sans devoir se transformer en pro du marketing. Donc je bosse avec mes clientes, leur positionnement, leurs offres, leur strat de com, leur strat de vente, enfin... C'est très global, le marketing, c'est une approche très vaste. Et j'essaye de le faire avec le plus de cohérence, de pragmatisme et d'accessibilité possible. On me dit souvent que je ferais une très bonne prof,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #2

    Mais une prof vulgaire, du coup. Du coup, on ne veut pas de moi dans les écoles, et c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    Mais en vrai, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on était au collège ou même plus tard au lycée, les profs, vous savez, un peu jeunes, je ne sais pas si vous en avez, mais un peu jeunes qui parlaient un peu comme nous, Mais c'est ceux qu'on préférait, en fait. Et c'est ceux pour lesquels on était les plus sages. C'est eux qu'on respectait le plus parce qu'ils étaient adaptés à notre façon de comprendre les choses aussi. C'est génial. C'est ça. Je vais lire un de tes posts. Donc, si vous voulez aller voir en même temps sur l'Instagram de Pauline, c'est bête de marketing. Si vous avez envie de voir un petit peu sa façon de parler, le type de contenu qu'elle poste. Alors, tu as l'impression d'être une merde parce que ton contenu t'aide pas à vendre. Sur le papier, quand t'as pas un rond à dépenser en budget comme, créer du contenu, c'est la solution parfaite. Créer un compte sur un réseau, poster du contenu et attendre que ça paye, sauf que dans la réalité, t'as vite déchanté. Beaucoup d'efforts pour trouver les idées, rédiger les posts, faire des visuels sous Canva. Si t'es pas un minimum formé à la stratégie de contenu et aux copies, tu finis par créer du contenu en suant que pas grand monde voit. Et parlons pas du fait de vendre tes offres du coup. So, tu finis par avoir l'impression d'être la dernière des merdes. Tu culpabilises parce que t'as pas été régulière. T'en as plein le cul et t'as l'impression d'être piégée dans une relation toxique avec un star et compagnie. Ouais, comme avec ton ex. Sérieux, qui a dit que t'étais condamnée à pondre du contenu jusqu'à la fin de tes jours ? Créer du contenu n'est qu'un moyen d'attirer tes clients, pas le seul, pas le meilleur, juste un parmi d'autres. Et ça me fume de voir des entrepreneurs super doués dans leur job pour qui le fait savoir... Ah, j'arrive plus à lire ! Dans leur job qui, pour le faire savoir, passe plus de temps à créer du contenu qu'à faire leur job. Non, parce que t'es créatrice de contenu ou bien ? Un bon contenu, c'est un contenu qui sert tes objectifs pros, pas un job à temps plein qui te pompe toute ton énergie. Et si la vraie question n'était pas comment poster plus de contenu mais mieux ? mais quelle stratégie marketing de visibilité et d'acquisition te correspond vraiment ? Et colle avec là où se trouve ta cible au passage. Donc, voilà le poste.

  • Speaker #3

    Clipper. Tu as le chat. Au moins, on va garder. On va...

  • Speaker #2

    Clipper.

  • Speaker #1

    Ça va, franchement. Oui,

  • Speaker #2

    ça va. Mais après, il est très... Il est récent, celui-là. Je crois que je l'ai posté la semaine dernière ou la semaine d'avant.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai choisi un poste intéressant.

  • Speaker #2

    Mais c'est très... Oui, c'est très moi, tu vois. Je n'ai pas... Je pense que tu serais partie six mois en arrière, tu aurais trouvé le même type de contenu.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça va parce que j'ai l'habitude de vous suivre maintenant.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu tombes sur ça pour la première fois, comme tu tombes sur le poste d'Antoine que j'ai commenté en mode ta routine d'engagement, c'est l'équivalent du léchage de cul. Je pense que quelqu'un, le poste que tu as payé, je pense que quelqu'un qui tombe sur ton contenu, il a une réaction qui est... Ou, putain, enfin, quelqu'un qui, machin, je comprends, je me sens compris. Ou alors, non, mais c'est pas possible, ces gens-là, tu vois. Donc oui, après, c'est ce que disait Antoine, c'est que ça fait repoussoir. J'ai posté un réel il y a quelque temps, où en fait, je suis dans un studio, parce que parfois, je vais en studio, et en fait, je suis en train de bouffer. C'est-à-dire que la caméra tournait, et j'étais en train de parler avec Audrey, et j'étais en train de bouffer mes sushis. Il y a quelqu'un qui a commenté, ah bah bravo, celle-là, elle pose des trucs alors qu'elle est en train de manger mais euh Tu vois, il y a ce truc, les gens...

  • Speaker #1

    Bienvenue en 2025 !

  • Speaker #2

    Ouais, mon Dieu, je mange parfois, je fais des trucs d'humain, tu vois. Et il y a ce truc, en fait, je pense, c'est où t'adhères de suite. Et c'est vrai que je pense que la manière que j'ai d'écrire et la manière qu'Antoine a d'écrire, ça crée un... c'est remarquable. Tu vois, ça crée du terme, ça crée de la remarquabilité. Après, ça crée aussi du t'accroches ou t'accroches pas, tu vois. Mais ça, c'est... C'est une question de valeur personnelle. Mais voilà.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, quand j'ai lu ton post, je me suis dit, en fait, si j'étais avec une pote à moi et qu'elle me faisait un peu la morale sur un truc, c'est un peu comme ça qu'elle me parlerait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais j'essaie.

  • Speaker #2

    J'essaie d'être...

  • Speaker #1

    Pour brusquer un peu les gens, pour leur dire, hé ho, Coco, là, tu vois, il y a ce côté coup de pied aux fesses qu'on ressent dans ton contenu.

  • Speaker #2

    C'est très dans ma personnalité, encore une fois. Je suis comme ça avec mes clientes. C'est important aussi, on en parlera sûrement après. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une question qui va venir après, ça.

  • Speaker #2

    S'il y avait une dissonance entre qui je suis sur mes réseaux et quand j'arrive en Zoom, je vous vois, je suis très douce, très machin. Non, moi, je suis quelqu'un, c'est dans ma personnalité, je suis confrontante. Et dans mon contenu, je veux vraiment que la meuf se dise qu'en fait, elle n'est pas une experte ou une experte autoproclamée. Tu vois ? Merci. Pauline, c'est une meuf qui est accessible, qui m'aide à comprendre, à piger des trucs. Et on est dans une espèce de... Non, c'est pas verticalité, d'horizontalité, tu sais, en termes de postures. J'essaie pas de me mettre au-dessus ou en-dessous. On est juste deux putains d'humaines. Alors certes, on se parle pas en même temps parce que moi je te fais un contenu et toi tu le lis. Donc, désynchroniser l'histoire. Mais on est juste deux humaines, en fait. Voilà, on peut se parler comme deux humaines. Tu vois, si on se croisait dans la rue, si t'étais une pote, je te dirais les choses de la même façon.

  • Speaker #3

    t'aimes ou t'aimes pas après merci Pauline Antoine si tu devais te présenter là que nous dirais-tu sur toi du coup Antoine Gérard et du coup comme on l'a dit plus tôt le mec insufflant d'Instagram si je devais commencer par quelque chose je dirais que je suis convaincu que chaque personne a de la valeur à apporter aux autres soit par ses expériences par ses compétences etc et donc moi ce que j'aide les gens à faire c'est de faire en sorte que c'est Merci. que cette valeur qu'ils peuvent apporter soit vue, estimée, respectée qu'ils arrivent à trouver des personnes à qui ça va servir et principalement j'aide les personnes à réussir à vraiment se différencier à qu'on les remarque, qu'on trouve leurs pattes et donc ça passe aussi par un peu plus ouvrir leur gueule, du coup un peu plus assumer qui ils sont c'est quoi leur personnalité, c'est quoi leur conviction là-dessus et du coup mes principaux sujets que j'aborde le plus souvent c'est la pratique le personal branding et le copywriting. j'écris toujours perso la vie et voilà j'ai un podcast qui s'appelle Avec Insolence depuis récemment où je partage un peu des conseils là-dessus et voilà et peut-être c'est un peu rare comment dire j'ai beau être entrepreneur techniquement je me considère comme un créateur de contenu avant autre chose à la base j'ai créé un compte Instagram sans volonté de vendre quoi que ce soit donc je me considère avant tout comme créateur de contenu même si je vends des trucs voilà ok trop bien mais aujourd'hui j'ai l'impression que quasiment tous les entrepreneurs

  • Speaker #1

    ont cette casquette créateur de contenu. En vrai, ça fait partie du job aussi.

  • Speaker #3

    Un peu comme dans le post que tu viens de lire de Pauline, la plupart du temps, c'est je suis entrepreneur et je mets ma casquette de créateur de contenu. Comme je mets ma casquette de comptable quand je fais ma compta ou là-dessus. Alors plutôt, c'est un créateur de contenu qui met des fois la casquette d'entrepreneur. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Mais je crois que je suis un peu comme toi parce que j'ai commencé à créer du contenu. très longtemps. J'ai peut-être un peu honte de le dire, mais genre depuis 2010, sur Instagram, ou quand j'étais dans ma vie de salariée, quand je faisais mes voyages, bref, un peu lifestyle, je suis devenue entrepreneur après. Donc, j'ai continué à créer du contenu parce que j'ai toujours aimé ça au final. Mais c'est vrai qu'en tant qu'entrepreneur, je trouve qu'effectivement, ça prend une autre dimension et c'est peut-être une erreur au final, de commencer à créer du contenu différemment parce qu'on veut vendre quelque chose et de le faire différemment de quand on n'avait rien à vendre. Mais ça, ça peut être un truc à aborder après. Je vais lire un de tes posts Antoine. Et là, c'est un de tes derniers posts. Tu l'as posté avant-hier et j'ai vu la première slide. Je dis, la première slide n'est pas vulgaire, comme je dirais, mais par contre, elle est piquante. Quand tu ouvres la bouche, tu es très convaincue, mais pas convaincante, mon lapin. Et alors ça, le mon lapin, ma biche, à chaque fois, je sais que c'est ce qui trigger les gens souvent sous tes posts. On dit, mais comment ça, tu m'appelles ma biche ou mon lapin ? On n'a pas élevé les poules ensemble. Donc voilà, quand tu ouvres la bouche, t'es très convaincu, mais pas convaincant mon lapin. C'est bien beau de vouloir des astuces pour avoir plus d'engagement et de visibilité avec ses contenus, mais aucun hook visuel ou aucune astuce 4x4 Canva va te sauver si ce que tu racontes ressemble à de la merde en boîte pour les gens. Et c'est pas que tu racontes de la dé, juste ça ressemble à de la dé si tu sais pas comment articuler ce que tu dis pour faire adhérer à ce que tu dis. Pour ça, les marketeurs connaissent le copywriting, qui est l'art de l'écriture persuasive, mais c'est finalement... que le dernier mot trendy pour parler d'un truc plus large, la rhétorique. Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer pour le fou du bus à qui on acquiesce pour qu'il nous laisse tranquille. Quoique, même pas, vu que sur les réseaux, on va juste t'envoyer te faire cuire le cul. Moi, je lis sans les étoiles, excusez-moi. Donc, j'ai invité Massy de chez Panache, expert en rhétorique sur mon podcast, pour t'aider à construire une discours réellement convaincant. T'avais vraiment écrit une discourse. Prépare de quoi noter parce que tu voudrais utiliser ça à chaque fois que tu ouvres la bouche par la suite. Commente épisode 010 ou convaincu et je t'envoie le lien vers le épisode. Mais tu vois, il y a un truc qui est drôle dans ton contenu, c'est que effectivement, il y a des mots, il y a des gros mots, il y a une tournure piquante et tout, mais dans la construction du texte, je trouve qu'il y a à la limite des codes du luxe, je ne sais pas comment te dire, dans la construction, dans l'escalade, tu vois, de la pensée, etc. Il y a des moments, tu vois, il y a des slides quand on les lit, on pourrait se dire c'est un bourgeois qui... Enfin, pas un bourgeois, mais tu vois ce que je veux dire ? Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer... Bon, après, là, non. Le foot du bus, non. Mais tu vois ce que je veux dire ? Il y a des moments, il y a des façons de t'exprimer où ça se voit que tu gères la langue française aussi à plusieurs niveaux et pas qu'à un niveau populaire. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #3

    C'est le cas, non ? Il y a quelque chose qui est hyper efficace. D'ailleurs, même pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de parler de manière vulgaire, c'est pas obligé de le faire de cette manière, on pourra en parler. Il y a quelque chose qui s'appelle l'effet de contraste. C'est quand tu veux mettre en avant particulièrement quelque chose et donc tu vas faire en sorte qu'autour, tu veux mettre en avant un point, tu vas le mettre en rouge alors que tout autour est blanc. Et quand tu veux insister particulièrement sur quelque chose, par exemple, je veux insister sur le fait, par exemple, que je fous le bus là-dessus, Bon. Pour mieux mettre en avant ce terme-là, je vais faire en sorte de rehausser le niveau de langage du reste du texte pour que celui-là soit plus mis en avant. Par exemple, j'aime bien des fois faire des contenus un peu argumentatifs, où techniquement je vais avoir un langage correct jusqu'au bout, je vais argumenter, pourquoi est-ce que ce n'est pas bien de culpabiliser les gens pour vendre, en fait ça a telle conséquence, telle conséquence, blablabla, et puis je vais rester dans le bon écoute. Et après finalement, si tu veux continuer, va te faire tout le fait. Et du coup, la fin va, comment dire, par effet de contraste, mais c'est un truc que je fais plus ou moins naturellement là-dessus. Mais voilà. Mais c'est bien de placer le mot bourgeois parce que je vais en reparler plus tard.

  • Speaker #1

    J'ai hâte qu'on aborde cette partie du sujet. Et d'ailleurs, là, je voulais vous demander, est-ce que vous avez des limites quand même que vous vous fixez dans votre façon de communiquer ? Des mots que vous savez que vous ne direz pas, même si ça peut vous arriver de les dire dans la vraie vie, ou des sujets que vous n'avez pas envie d'aborder avec ce ton-là ?

  • Speaker #2

    Je crois que je n'ai jamais réfléchi à la question des limites. Je ne me suis jamais dit ce mot-là, sinon je n'utiliserais jamais.

  • Speaker #0

    C'est pas une question que je me pose. Par contre, sur les sujets, en fait, c'est de la même manière que si j'aborde dans la vraie vie un sujet qui est tendu, qui peut, voilà, qui humainement me touche ou qui est grave, évidemment que je vais pas le faire avec la même dose d'humour, parce que, voilà, pour moi, ce que je disais, il y a aussi l'humour, en fait, de décrire. Je me suis jamais posé la question. Je pense que je n'ai pas de tabou. J'ai une écriture qui est très comme je parle. Je n'ai pas une liste de mots interdits. Après, c'est les mots interdits que j'aurais à titre perso. Pour moi, ça colle comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Je fais une distinction que peut-être les personnes ne font pas. C'est ce qui a fait... Alors je vais prendre ma mère, qui est très choquée par ma manière d'écrire, mais elle me laisse l'aise parce qu'elle n'a pas ce mot à dire techniquement. Comment dire là-dessus ? À un moment, on a eu une discussion... Comment ? Tu m'as laissé la... Bah, je ne suis pas sûr qu'elle écoute pas, mais là, elle ne savait pas faire la distinction. Et du coup, on a eu la discussion entre la vulgarité et l'insulte, qui sont deux choses différentes. Comment dire... Comment dire que... Comment dire... La vie, c'est une pute, par exemple. C'est un mot, donc comment dire, pour autant je n'ai insulté personne. En revanche, si je veux dire tuer une las, du coup ça devient une insulte. Vulgarité n'implique pas insulte, et insulte d'ailleurs n'implique pas forcément vulgarité aussi. C'est deux choses différentes. Je ne vais jamais insulter mon audience. Je précise mon audience, ça m'arrive d'insulter des gens, mais pas mon audience. Les personnes que je vais me permettre d'insulter directement, ce sont des personnes que je considère être moralement pas dans les goûts. des personnes qui vont, je parlais de culpabiliser pour vendre, qui vont arnaquer des gens ça je me permets mais je vais jamais insulter mon audience donc il y a ce premier aspect là, ensuite d'un point de vue des sujets, je m'empêche jamais de il n'y a jamais eu de truc où je me suis empêché de parler d'une certaine manière, alors un autre truc sur lequel je voulais venir mais non, c'est vraiment ce truc là de l'insulte ou quoi

  • Speaker #2

    Ouais. C'est à la limite, quoi. Il t'insulte personne, directement en tout cas.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah oui, c'est ça le deuxième truc que je voulais dire. Justement, c'est parce que c'est en rapport, c'est pour ça que je ne le retrouvais pas. Il y a des termes que même si ce n'est pas une insulte, c'est une insulte contre personne que je n'ai jamais utilisée, mais je trouve que ça relève de l'évidence. C'est des choses qui vont être à caractère... racistes, sexistes, ou ce genre de choses, qui même dans un contexte où ce n'est pas une insulte contre une personne en particulier, non, du coup. Je n'ai pas donné d'exemple, justement, mais on se sait.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et c'est vrai que ça, on n'y a pas pensé depuis le début de l'épisode, et moi-même, parce qu'en fait, c'était une évidence. Déjà, vous connaissez un petit peu, et puis vous êtes aussi des personnes qui parfois vous exprimez sur vos opinions politiques, on sait. que vous êtes des personnes profondément bienveillantes envers l'humanité en règle générale que vous n'êtes pas raciste etc donc c'est vrai que je ne me suis jamais dit oh là là ce poste il est choquant dans ce sens là alors qu'à contrario des personnes qui parfois s'expriment très très bien peuvent avoir dans certains postes ou certains commentaires des propos où on se dit ouh là là où est-ce que tu vas là mon coco et limite c'est plus choquant que si c'était dit enfin que voilà s'il s'exprimait avec un autre type de langage mais comme tu dis on se sait Merci. Et est-ce que vous utilisez cette communication brute de décoffrage uniquement dans la sphère publique, donc pour envoyer du contenu aux autres, ou est-ce que ça se passe aussi comme ça quand vous êtes en privé avec un prospect ou un client ? Par exemple, un de vos clients vous envoie un de leurs travaux, il a fait n'importe quoi, est-ce que vous allez dire, franchement, t'as fait de la grosse merde, mec, on va revoir ça ensemble ? Est-ce que vous le dites comme ça ou est-ce que vous connaissez un peu plus de pincettes ?

  • Speaker #0

    Je le dis comme ça direct.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Comme je te dis ça, en fait, c'est que, en plus... quelqu'un qui paye pour accéder à mon expertise, pour bosser avec moi, je ne vais pas lui mentir sur la marchandise. Si je créais un contenu de telle manière et que direct, quand la personne était avec moi, elle avait quelqu'un de totalement différent, ça créerait déjà une espèce de distance. La personne, elle se dirait « Wow, mais qu'est-ce qui se passe ? À qui j'ai affaire, en fait ? Elle est honnête, cette nana ? » Il y aurait un truc bizarre. Et surtout, moi, mes clientes, je sais qu'elles viennent chercher cet aspect-là. qui transparaît dans mon contenu, de très brute, très honnête, très cash, de j'ai quelque chose à dire, je te le dis, en fait. Et du coup, ça m'arrive très souvent quand j'ai des clientes qui m'envoient des pages de vente, par exemple, parce qu'on rebosse un peu la page. Non, mais bon, alors là, tu as ce paragraphe-là, c'est de la merde, tu le vires, on ne le veut pas. Ça n'intéresse strictement personne. Pareil, quand on bosse sur le positionnement, ton, je ne sais pas, moi, j'aime les femmes à vivre une vie alignée. En fait, ça n'intéresse personne. Tu fais chier tout le monde, en fait. Et ça, je n'ai aucune difficulté à le dire parce que ce n'est pas un rôle qui est joué dans ma com, c'est juste... moi et pour moi c'est juste logique que l'expérience en quelque sorte que je leur donne à vivre dans mon contenu se retrouve ça se retrouve j'ai un podcast aussi qui s'appelle cash marketing forcément ce podcast il est très cash très brune et pour moi ça fait partie un peu de l'expérience client d'Oriane c'est ton expérience client quoi voilà moi c'est l'expérience client ok il y a L'expertise, comment j'accompagne, les corrections, le fait que je suis très en plus dans la réactivité. Mais c'est une question de fond et de forme, en fait. Le fond, c'est l'expertise que tu veux. Et la forme, c'est la personnalité, le ton, le style. Et pour moi, une bonne expérience client, c'est aussi une expérience client qui se répercute de bout en bout.

  • Speaker #2

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Et du coup, si au premier maillon de la chaîne, c'est quelque chose de très cash, de très rentre-dedans, de très truc. il faut que ça le soit à la fin, parce qu'en fait, c'est aussi ça que mes clientes viennent chercher. On leur vend beaucoup de... Pour vendre, on va mettre, tu sais, comment on dit, arrondir les angles, on va être le... Et en fait, elles en ont marre, en fait. Elles en ont marre d'être prises pour les dindons de la farce, ou j'aime bien dire, pour des jambons, à qui on vend à tout prix. Et là, les promesses ne sont pas tenues. Moi, je pars du principe que je mets mon énergie ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est limite ce que tu dis, ça m'impressionne, parce que... Moi, j'ai une façon très différente de communiquer. Et je pense que je communique de la façon dont j'aime qu'on communique avec moi aussi. Moi, c'est très enveloppant, etc. Les clients que j'accompagne, surtout dans le campus Customer Care, où c'est des personnes qui se lancent et tout, je sais que quand j'ai un truc à leur dire, vraiment, je mets une dose de chantilly pour leur dire. Mais ça fait aussi partie de ma personnalité. J'aime bien enrober et tout. Mais c'est très énergivore. Il y a aussi ça, de réfléchir à la façon de passer un message pour... Je travaille avec beaucoup de personnes hyper sensibles. Je suis également hyper sensible. Ça se voit pas forcément, parfois on va me le dire. Je vais me dire que je me le serais pas dit comme ça. Je me le serais pas dit comme ça, parce que c'est un peu violent. Voilà, donc... Ce que tu dis, c'est hyper vrai. Effectivement, j'attire des personnes qui ont besoin de douceur dans leur vie. Souvent qui ont des vies très dures, qui ont des épreuves de vie assez compliquées, etc. Et dans ma façon de communiquer, etc., bah qui... qui vont se dire, je sais que si je travaille avec Dorian, ça ne va pas être aussi dur que la vie que j'ai eue ou les épreuves, etc. Sauf que j'ai été confrontée à un challenge dans ma communication, c'est que je parlais trop. Tu vois, moi, j'ai aussi un podcast comme vous, je parle beaucoup, j'enrobe beaucoup, sauf que dans mon contenu Instagram, ça ne fonctionnait plus. Depuis 2024, tu as saoulé les gens de devoir lire tous les pavés que j'écrivais parce que j'enrobais tout ce que je disais. Et donc, j'ai dû faire un très gros travail d'enlever le surplus, justement, de mes contenus pour que ce soit le message qui en ressort. Et je vous le dis, ça m'a demandé une énergie. Ce que vous faites vous, naturellement, ça m'a demandé deux à trois mois de travail où j'ai suivi des formations, où j'ai scruté les postes d'Antoine pour voir, en enlevant bien évidemment la personnalité qui ne correspond pas, mais pour voir, OK, qu'est-ce qui fait que ce poste a autant fonctionné ? ok il parle de ce message il va droit au but il a pas donné cette explication il la donne en légende voilà j'ai analysé beaucoup de trucs pour voir mais comment moi aussi mes contenus qui à la base avec ma personnalité c'est pour ça on en revient il faut être soi-même mais moi si je suis moi-même mes 20 slides de carousel c'est des paragraphes que personne n'a envie de lire par exemple vous voyez ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    oui mais il faut enlever le glaçage sur le gâteau tu vois après moi je sais que c'est aussi beaucoup dicté à la flemme mais pas le time en fait. du coup ça aide en fait à faire le tri et après voilà moi ça fait 15 ans que je bosse dans la com j'ai plus envie j'ai mis des formes pendant 10 ans si tu veux j'ai bossé, alors déjà je bossais qu'avec des hommes j'étais une petite nénette de 25 ans qui avait en fait en face d'elle des grands patrons de 50 ans toutes les stéréotypes qu'on peut avoir dessus et je me suis souvent comme une grosse merde à devoir lisser mon discours parce que machin et voilà j'ai plus envie de ça en fait Et du coup, là, j'ai... Je suis saoulée, en fait. Tu sais, c'est comme les vieux, au bout d'un moment, ils en ont marre. Ils n'ont plus de filtre. Moi, j'ai plus de filtre, en fait. J'ai plus le temps, j'ai plus l'envie, j'ai plus l'énergie. J'ai un enfant, tu vois, voilà. pour mettre les formes. Je taille dans le gras. Alors t'aimes ou t'aimes pas, mais voilà, flemme en fait.

  • Speaker #2

    Tu vois quelque chose que vous, vous faites naturellement, par flemme ou quoi, il y a beaucoup de personnes pour qui ce n'est pas aussi évident et puis ça va être des questions par la suite. Et Antoine, toi est-ce que tu peux nous dire justement si tu parles aussi comme ça avec tes clients en privé ou si c'est moins virulent peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce n'est pas si évident pour moi de répondre. La réponse courte, c'est je parle de la même manière. La réponse longue, c'est qu'en fait c'est un peu plus nuanced que ça, dans le sens où je n'ai jamais parlé dans les limites plutôt, mais... je parle dans ma communication comme si je parlais à mes potes proches. Genre vraiment, si tu ouvres mon canal Instagram ou là-dessus, vraiment, t'as l'impression que t'es... On est gigabessi et qu'on s'entend super bien, etc. Le fait est qu'il y a une petite distinction, du coup, quand je parle sans privé, c'est-à-dire que je sais très bien que malgré qu'il y a cette relation parasociale dans mes contenus, elle n'est pas réellement à ce niveau-là, individuellement avec chaque personne. Ce qui fait que, par exemple, tu as souligné le mot lapin, ma biche, je ne permets jamais d'appeler comme ça les gens que je connais partout. genre comment dire je vais pas t'envoyer sauf si c'est une automatisation mais si c'est genre vraiment je te renvoie un message comme on en est en train de discuter je vais jamais me permettre de t'appeler mon lapin alors qu'on se connait assez peu finalement là dessus maintenant plus la relation avance plus du coup je viens là dessus ce qui m'empêche pas d'être très cash très comment dire même à utiliser la vulgarité le truc c'est que quand avec comment dire je vais rarement faire un jugement brut c'est à dire que Merci. ça arrive très peu où je me retrouve avec un client ou une cliente qui me propose un truc et je vais dire c'est de la merde parce que j'ai pas d'occasion de le dire en fait, c'est pas une question d'enrobage, c'est une question de quand il y a de la merde dedans, justement il y a du fluff, il y a des trucs à retirer et tout, je vais le dire mais en général vu qu'on est là pour donner des conseils et tout, le pur jugement genre c'est de la merde et tout comme ça, du coup il n'y en a pas Et donc il y a rarement l'occasion de la suite, ce qui ne m'empêche pas d'être vulgaire là-dessus. Mais en gros, c'est un peu plus nuancé que dans ma com par rapport au contexte finalement. Donc voilà, réponse courte, je suis pareil. Réponse longue, c'est le contexte fait que. Le contexte fait que. Voilà.

  • Speaker #2

    Ok. Tu t'adaptes au niveau de relation aussi avec la personne. Ouais. Ok. Une petite fire question. Vous pouvez répondre que par oui ou par non. Avez-vous plus de succès depuis que vous avez laissé exprimer 100% votre personnalité comme ça dans votre contenu ?

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #2

    Next question. Partage d'opinion. Selon vous, est-ce qu'il est plus compliqué d'acquérir la confiance en votre expertise professionnelle quand justement on utilise des gros mots, des tournures un peu piquantes, insolentes, ou au contraire, est-ce que vous trouvez que c'est plus facile ?

  • Speaker #0

    C'est ni l'un ni l'autre, je pense. Désolée. C'est ce que je disais, je pense que c'est une question de... En fait, moi, je mets vraiment le truc entre, d'un côté, t'as le fond, l'expertise, en fait, et la forme. Du coup, le ton, vulgaire ou pas, d'ailleurs. Et pour moi, le fait d'être parfois, parfois non, souvent vulgaire, n'enlève rien à mon expertise. Le fait d'être drôle n'enlève rien à mon expertise. Tu vois ? Le fait d'être bienveillante pour de rien, d'être enveloppante, n'enlève rien à ton expertise. Du coup, pour moi, dans un monde idéal, c'est pas une question de compliqué, c'est une question qu'il faut les deux. Il faut du fond, il faut de la forme. Parce qu'on est dans un monde où il y a de plus en plus de... On n'apprend rien, de contenu, machin. Et s'il n'y a pas ce fond et cette forme, en fait, on passe à côté d'un truc. C'est-à-dire que s'il n'y a que de l'expertise, mais que ça ressemble à tout le monde, les gens passent à côté. s'il n'y a que du blabla, du... ton de la personnalité, les gens passent à côté de l'expertise. Et perso, moi, j'ai jamais eu peur de ne pas paraître pro. C'est un peu le fond du truc. Personne ne m'a jamais dit « ouais, mais Popo, tu dis putain, tu dis bordel, moi je ne peux pas en fait, du coup, je pense que tu n'es pas professionnelle » . Éventuellement, on a pu penser « je ne peux pas bosser avec quelqu'un comme elle parce que ça trigger ma façon d'être, mes valeurs, mon éducation, ce machin » . Mais on ne m'a jamais dit « Non, non, moi, je ne bosse pas avec toi. En fait, tu dis trop de gros mots, ça ne fait pas pro. »

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que tu as répondu à ma question d'après. Non, non, mais c'est bien. C'est bien, c'est une conversation. Et toi, Antoine, par rapport à la confiance et justement la question d'après, c'était est-ce que tu as déjà eu des retours en mode non chaud comment tu parles, je ne peux pas bosser avec toi.

  • Speaker #1

    Déjà par rapport à on ne pourra pas bosser avec moi, je pense qu'en fait on n'en a pas parce que les personnes n'en arrivent pas à ce stade-là. Simplement, elles sont repoussées assez vite pour dire qu'elles ne sont pas au stade de venir nous envoyer un message pour prévenir qu'elles ne sont pas avec nous parce qu'on a un ton particulier. Maintenant sur le côté professionnalisme, est-ce que c'est plus simple d'assumer une expertise de toi avec ce ton-là ? Alors personnellement, je ne pense pas que c'est joué étant donné ma situation parce que moi de base, j'étais quelqu'un qui sortait out of the blue à la base. Je n'ai pas quelqu'un qui avait une expertise à la base, je me suis construit au fur et à mesure. Donc la situation était un peu différente, mais je pense que ça peut faciliter certaines choses, mais de manière... Et du coup, je vais ramener mon sujet que je voulais aborder sur la table. En gros, la façon de communiquer, donc l'image que je renvoie, que c'est plus ou moins vulgaire, que c'est professionnel ou pas, d'ailleurs, tout ce qui entre dans le cadre du professionnalisme, ce sont des codes, genre des codes qui existent dans ce qui est professionnel, ce qui n'est pas professionnel, ça va dépendre des milieux, ça va dépendre du style d'entreprise, ça va dépendre de plein de choses. Et ces codes-là, ils ne sont pas sortis de nulle part, ce n'est pas quelqu'un un jour qui s'est posé et qui s'est dit « et on va mettre ces codes-là dans l'entreprise, ces codes corporate qu'on va avoir, qu'est-ce qui est professionnel ou pas, viennent, sont définis par la classe dominante, qui est la classe bourgeoise, qui va définir, ok, mais pour nous distinguer des prolétaires là-bas, des pique-nous là-bas, on va codifier notre manière de vivre, notre manière d'être, notre manière de parler, notre manière de… de s'habiller, tout ce genre de choses, on va mettre des codes pour nous distinguer des autres. Bonjour Bourdieu. Et dans ces codes, la plupart des codes professionnels qu'on a, viennent, sont très influencés par ces classes dominantes, par ces classes bourgeoises. Et donc il y a plein de codes qui sont dits professionnels, qui sont en fait des codes de ce qui fait de soi quelqu'un qui a l'air bourgeois ou pas, et la majorité des personnes ne le sont pas. C'est un truc très appris, que ce soit à l'école avec... éventuellement tes parents parce que t'es pas obligé d'être bourgeois pour avoir une éducation bourgeoise bref il y a plein de trucs qui sont appris qu'on a rabâché pendant longtemps pour que tu rentres dans ces codes là et là dessus pour revenir pourquoi est-ce que tu parles de ça parce que du coup quand tu vas adopter une communication qui va aller à l'encontre de ces codes là donc typiquement en étant ultra vulgaire vraiment à l'encontre de ça tu vas aussi potentiellement t'attirer des personnes qui ont moins ces codes là sur d'autres sujets par exemple le côté professionnel c'est à dire ok moi mon expertise je l'ai construite parce que j'ai réussi à accomplir ci, accomplir ça, je suis allé sur le terrain et pendant cinq ans, dix ans, j'ai fait des trucs et du coup c'est ce qui me permet d'avoir mon expertise aujourd'hui, mais je n'ai pas de diplôme dans ce que je fais. Est-ce que ça va être un frein pour toi ou pas ? Ça dépend à quelle audience tu t'adresses. Plus tu vas t'adresser à comment dire, une audience entre guillemets qui a l'école bourgeoise, professionnelle, corporate, etc. ça va être rigueur, oui mais c'est quoi ton diplôme et puis tu as fait quelle école et puis machin. Alors que si tu plus, comment dire, moins tu vas avoir ces codes-là, plus tu vas attirer des personnes qui vont regarder ce que n'importe qui dans la rue fait quand il va acheter des produits ou des trucs, c'est qu'est-ce que tu proposes exactement, comment ça fonctionne, qu'est-ce que tu prends en compte de toi, comment dire, ce genre de choses. Et donc, lors d'une certaine mesure, je pense que ça peut simplifier certaines choses pour son expertise, ça dépend du domaine dans lequel on est, ça dépend de ce qu'on fait.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant que tu parles de classe sociale, au final, avec la façon de s'exprimer. Est-ce que si on doit faire un raccourci, pour toi, quelqu'un qui est d'une classe sociale, je ne vais pas avoir les bons termes, donc il ne faut pas mal le prendre, mais pauvre ou modeste, parle forcément de cette façon par rapport à quelqu'un qui est né dans une classe sociale plus bourgeoise ?

  • Speaker #1

    Alors, la classe sociale, ce n'est pas simplement une question de moyens financiers. Ton bagage social va être formé par, certes, ton bagage économique, ton capital économique. ton capital social et ton capital culturel. Donc tu peux très bien avoir eu de l'argent là-dessus et quand même là-dessus. En fait, c'est ces trois capitaux-là qui font au total ton capital symbolique qui vont faire que tu as des « boucles » . Maintenant, la manière de parler, le truc c'est qu'aujourd'hui, il y a dans l'institutionnalisation de plein de choses, on a par exemple l'école, c'est une institutionnalisation. de, comment dire, justement des codes bourgeois, etc. Je vais donner un exemple, moi je suis réunionnais, je viens de La Réunion. J'ai toujours vécu à La Réunion, ma famille est réunionnaise, etc. D'ailleurs, il y a aussi ça en France, mais je vais parler de ce que je connais. C'était très très très très mal vu à l'école de parler créole, qui est pourtant la langue que parle tout le monde à La Réunion. Et si tu parlais pas français, ben c'était mal vu. Après, La Réunion c'est un département français, donc il faut apprendre le français, etc. En revanche, quand il y avait des profs qui venaient... pas de la Réunion et de l'Hexagone, ce qui était souvent le cas d'ailleurs. Au-delà de reprendre ce fait qu'il faut parler français, il y avait vraiment ce dédain dans le fait que tu ne parles pas bien le code de la Suédaire sans aller à 10 000 kilomètres dans l'océan Indien. Comment tu fais quelqu'un qui a un accent, qui n'est pas l'accent basique, qui vient de l'accent du Nord ou du Sud ? la manière de parler ou bien quand tu as des langages qui sont spécifiques à ta région, etc. C'est des choses qui vont être mal vues et qui vont être institutionalisées dans l'école. On va tout de suite te recadrer sur le fait qu'il ne faut pas que tu parles comme ça. Et même par rapport à nos parents, on va avoir... C'est pas parce que nos parents ne sont pas bourgeois qu'ils ne vont pas vouloir nous donner une éducation qui a certains codes bourgeois parce qu'ils veulent le mieux pour nous. Parce que comme ils savent que dans le monde corporel, plus tu adoptes des codes bourgeois, mieux tu t'en sors, ils vont essayer de nous donner ces codes-là. Par exemple, moi, ma mère ne m'a jamais appris à parler créole. Le seul truc que j'ai du créole, c'est par rapport aux personnes qui étaient de mon âge, etc. Mais pas parce qu'elle ne savait pas parler créole, mais parce que pour elle, le mieux pour moi, c'était que je... parles français et que là-dessus tu peux avoir plein de codes que tu as c'est pas parce que tu as pas été c'est pas parce que tu es pas bourgeois dans le sens comment dire tu as une famille de nobles entre guillemets et que comment dire là dessus que tu vas pas en avoir des codes par rapport à tout le milieu professionnel corporate a des codes bourgeois l'école a des codes bourgeois tes parents peuvent t'en donner parce qu'ils pensent que c'est le meilleur pour toi et ils ont raison dans une certaine mesure en fonction de ce que tu fais et

  • Speaker #2

    voilà c'est hyper intéressant on pourrait faire carrément un épisode de podcast dédié justement au langage par rapport à l'image qu'on véhicule sur les réseaux, etc. Et donc, une petite fire question pour toi, Antoine, mais aussi pour toi, Pauline. Est-ce que pour vous, c'est aussi une façon de lutter un peu, une lutte des classes, justement, d'avoir ce langage ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, c'est une manière, je pense, de dire merde à tout ce qu'on nous a imposé. Moi, j'ai vraiment, un peu comme Antoine, la blessure d'injustice. C'est un truc que je ne porte pas depuis toujours. Et en fait, d'être comme ça, C'est aussi une manière de dire merde au corporatisme, aux choses qu'on attend de nous, ça c'est bien, à la bien-pensance, à la bien-séance, qui est un truc, moi, dans ma J1 première vie pro, qui était très courte, de six mois en tant qu'employée, j'ai détesté de bout en bout ce qu'on attendait de moi, la manière dont je devais me comporter. Et en fait, le fait aussi de parler comme ça, ça me permet de dire, on est dans une société où en fait... qui s'ouvre de plus en plus, mais quand même, en fait, on te demande quand même de rester bien à ta place, dans ta case. C'est aussi une manière, c'est pas forcément intellectualisé, tu vois, mais clairement, je pense que c'est aussi dans ma personnalité une manière de dire merde à tout ça, en mode, je n'adhère pas à ça et en fait, ça te permet aussi, du coup, de toucher les gens qui se sentent aussi dans cette manière de penser. Désolée, c'était une failleur question,

  • Speaker #2

    mais je... C'est pas grave. Moi,

  • Speaker #1

    Donc, si je devais répondre avant, si je peux juste développer un petit peu là-dessus. En gros, pour moi, vraiment, ça participe au fait de désembourgeoiser une partie de l'entreprenariat, dans le sens où il y a des personnes qui sont obligées d'adopter un gilet, que c'est pas possible de faire pour notre propre gilet. Il y a des contextes où tu es obligé d'adopter ces codes. Ça sert à rien de juger des personnes qui adoptent ces codes parce que tu peux avoir un contexte où tu es obligé de le faire. Surtout, encore plus quand tu es issu d'une minorité, donc quand tu es une femme, quand tu es racisé, tu es, etc. Typiquement, il y avait Carmel qui est une créatrice de contenu qui parle de codes bourgeois justement et de délégances, etc. qui parlait du fait que, oui, elle dans les codes dans lesquels elle est, dans les environnements dans lesquels elle est, si jamais elle se permettait de parler de manière vulgaire, etc., elle rentrerait dans le cliché raciste de la angry black woman, où genre, on va lui associer des choses, etc., par rapport au contexte dans lequel elle peut pas se permettre d'être autrement parce que son contexte fait que. Mais dans l'entreprenariat, on a la chance de pouvoir choisir nos clients. avec qui on travaille, qui nous entoure, etc. Je ne vois pas pourquoi on va s'imposer de mettre ces codes-là alors qu'on n'a pas besoin de les avoir. Donc, je considère que ça décoince un peu une partie. Basiquement, oui, ça me permet d'être un peu désormais un peu militant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça me permet de rebondir sur ce que tu dis. parce que j'ai l'impression que celles et ceux qui ont le plus de mal à abandonner un peu ces codes, c'est souvent des gens qui se lancent dans l'entrepreneuriat alors qu'ils ont eu quand même une grosse première vie pro dans le salariat classique. Et du coup, ils arrivent dans l'entrepreneuriat et ils ont été un peu biberonnés à ces cases, à cette bien-pensance, bien-séance. Et souvent, c'est les personnes qui ont le plus de mal à lâcher le truc. Alors que si tu prends des gens qui se lancent en freelance, par exemple, à 20 ans, 25 ans après leurs études, Ils n'ont pas encore été un peu endoctrinés, tu vois, en quelque sorte.

  • Speaker #2

    C'est pas la même génération aussi.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'allais te dire. Du coup, il y a à la fois ce truc de tout dépend en fait de ton passif, de comment tu as grandi dans ta vie perso d'enfant, mais aussi dans ta carrière. Souvent, forcément, il y a l'être et le savoir. C'est quoi le truc ? C'est la culture et nature, tu vois. Ta culture que tu as eue pendant 20, 30, 40 ans, ça t'a un peu sizeé. C'est vrai que la nouvelle génération, tu vois la différence entre les gens de, je ne sais pas quel âge tu as Antoine, tu as une vingtaine d'années, je crois 25, un truc comme ça. Moi, je suis la génération d'après, les millennials, et je vois la génération de mes parents. Et même sur les réseaux, ça se voit. C'est-à-dire que sur LinkedIn, les Jean-Marc, 60 ans, c'est les premiers à râler quand il y a un gros mot qui dépasse. Mais en même temps, c'est aussi les premiers. J'ai vu un truc sur Thread il y a deux jours. Le gars, il avait commenté le post de Emmanuel Vande de Pitry. Elle s'appelle Emmanuel Vande de Pitry, je crois. Je ne sais pas si tu connais. Oui,

  • Speaker #2

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Et Jean-Michel a prononcé, c'est rigolo quand même d'être coach et de faire des pitreries. Waouh, on en est là.

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    C'est très générationnel, les blagues de boomers, machin. Et à l'inverse, du coup, tu as l'extrême inverse avec la nouvelle génération. qui est beaucoup plus libre, qui a un rapport au travail qui est beaucoup plus... Il y a une vidéo de Amy Story, je ne sais pas si vous la connaissez, qui est vraiment une nana qui débunk un peu les sociétés. Et elle a fait un truc sur la génération Z et leur rapport au travail. Et je pense que c'est... Tu vois, Antoine ? Oui, c'est toi ? Ah, j'ai raté. Et tu vois vraiment qu'il y a cette espèce de truc où c'est aussi très générationnel, le rapport à... à la communication, au ton, au machin, ça s'intègre dans les codes d'une société, en fait. Et la nouvelle génération est beaucoup plus libre, beaucoup plus affranchie, beaucoup plus ouverte d'esprit, et ça serait très très bien. Et du coup, il y a un peu un choc des générations, en fait, entre les plus vieux et les plus jeunes, et entre les anciens salariés et ceux qui n'ont pas connu ça, et après, c'est un truc beaucoup plus global que juste la vulgarité dans la communication, et clairement, on pourrait théoriser là-dessus, je pense, pendant des heures, tu vois. Mais ça me semble intéressant d'en parler, tu vois.

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que moi, je n'ai pas la même expérience du tout que vous ou que toi, surtout Pauline, de la vie corpo. Parce que moi, mes 5-6 ans de vie salariale, c'était chez Lush. Il n'y avait pas du tout les codes bourgeois, comme vous dites. On pouvait, enfin voilà, dans les bureaux, surtout, on pouvait venir s'habiller comme on voulait. Il y avait énormément de gens tatoués, percés, rock. Enfin voilà, vraiment, tout le monde était accepté comme ils étaient.

  • Speaker #0

    Sur l'entreprise de Lush, tu vois.

  • Speaker #2

    culture d'entreprise et en plus là où j'étais je parlais beaucoup anglais avec mes supérieurs qui étaient en Angleterre donc il n'y avait pas non plus de barrière dans le langage de vouvoiement de machin parce que voilà l'anglais et donc en fait tout le monde se tutoyait même en France et même s'il y avait quelques codes bien évidemment on n'allait pas insulter le bureau d'à côté on était vachement chill il y avait ce truc de friendly même avec la relation client c'est comme ça que j'ai forgé aussi ma façon de faire du customer care avec cette proximité avec le client et tout. Donc, je suis restée en… Je n'ai pas eu l'impression d'avoir à déconstruire des codes de la vie salariale parce qu'on ne m'en a pas non plus trop inculqué. Mais effectivement, je comprends ton expérience, Pauline. Autre fire question. Est-ce que vous-même, vous aimez lire des contenus avec ce même type de ton ? Oui ou non ?

  • Speaker #0

    Oui, si je sens que c'est naturel.

  • Speaker #2

    Et on en revient sur la question d'après. Justement, ça fait le lien. Justement, est-ce que… pensez-vous que certaines personnes qui vont jouer justement un rôle en étant trash, vulgaire et tout, juste pour poser, parce que ça se sent, parce que là, je pense qu'on peut faire une première conclusion, tant que c'est notre personnalité, que c'est comme ça qu'on est, qu'on aime parler, allez-y gaiement dans votre contenu, ce sera OK. Je pense qu'on peut affirmer ça. Par contre, vu que justement, avec des contenus comme le vôtre ou même d'autres personnes, on voit que ça fonctionne, ça donne plein d'idées à d'autres personnes en disant c'est comme ça qu'il faut communiquer pour que ça marche pour que mes contenus percent et donc il ya peut-être plein de nouveaux contenus qui pop un petit peu partout qui sont très trash etc est ce que vous vous le sentez justement qu'il ya une tendance qui émerge de contenu plus vulgaire qu'avant alors que c'est pas forcément la personnalité des gens.

  • Speaker #0

    Tu prends l'exploreur insta juste ça et tu vas avoir de suite des contenus avec des accroches où il va y avoir des gros mots de glisser machin et alors oui j'ai l'impression qu'il ya une espèce de tendance où les gens doivent se dire, doivent faire bon bah tel contenu a l'air de fonctionner donc je vais essayer de refaire ce que tu disais tout à l'heure, t'as pris les postes dans le toit, t'as essayé de modéliser bah du coup les gens vont aussi modéliser le, il y a le gros mot il y a du ton un peu cash, donc si je fais ça, ça va marcher, le truc moi qui me pose problème, c'est quand tu suis les gens, en fait je pense que quand tu ne connais pas la personne la personne ne se pose pas forcément la question par contre moi j'ai le cas dans des nanas que je suis depuis des années. Donc forcément, au bout d'un moment, quand tu suis la personne, tu commences un peu à connaître sa personnalité, comment elle est, comment elle s'exprime, et qui depuis six mois, un an, d'accord, se mettent à faire des accroches avec des gros mots. Tu vois, en mode, tu sens que c'est juste pour dire d'être un peu plus visible, et en fait, tu as une espèce, pareil, de dissonance complète entre l'accroche du carousel ou l'accroche du réel, et ce qui vient après. Et du coup, c'est juste pas naturel, en fait, meuf. On se rend compte que tu fais juste ça pour la fame, tu vois. Je pense que d'un côté, les gens qui avaient ce truc très personnel, comme Antoine et moi, on peut l'avoir d'être comme ça, ça leur a peut-être permis de se lâcher la grappe, et c'est très, très bien. Par contre, le fait d'adhérer à ça comme une tendance à suivre en termes de copywriting me pose plus de problèmes si ça ne fait pas partie de toi et que du coup, ça va créer une... Une audition, genre, oui, il faut faire péter les barrières, il faut être plus cash, ça, Antoine l'explique très bien, comment on fait du compte qui accroche, mais il faut réussir à le faire, je pense, de manière honnête et naturelle, parce qu'en fait, ce qui est fake, ça finit toujours par se savoir. Et c'est pas une bonne stratégie long terme, tu vois, le fake it until you make it, ça marche ponctuellement, mais je pense qu'au long terme, tu vois, ça... Si ça te ressemble pas intrinsèquement parlant,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est un peu... On a bien à rester soi-même, au final. Ton regard sur la question, Antoine ?

  • Speaker #2

    Alors, mon premier réflexe, ce serait de dire, ouais, quand c'est pas naturel et tout, après, je suis pas venu là pour parler philo, mais qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui est naturel ou pas chez nous, et comment dire, on évolue tous au fur et à mesure du temps. Donc, là-dessus, cependant, en fait, moi, j'ai une vision un peu particulière du truc, dans le sens où... Décemment, à chaque fois que j'ai vu, quasiment systématiquement au début, quand je vais avec quelqu'un commencer à parler comme ça, c'était mes accroches que je revoyais.

  • Speaker #0

    En fait, c'est ce que j'allais dire. Moi, j'en vois qui ont dû apprendre, tu sais, ton copywriting kit. Oui,

  • Speaker #2

    mais non. Mais en fait, dans mes copywriting kits, j'ai quasiment aucune accroche qui soit les miennes. Comment dire, là-dessus. Et en fait, au début, j'ai commencé à en voir où, comment dire, en plus dans mon copywriting kit, il n'y a pas que des trucs comme ça, mais justement parce que je veux que tout le monde puisse utiliser. Mais en fait, comment dire, la première personne que j'ai vu parler de cette manière-là sur les réseaux, paix à son âme, c'était Florine Le Gros, pour les personnes qui connaissent. Ce qui m'a un peu inspiré sur le truc de « ah ouais, comment dire, c'est la première qui m'a fait ce truc, ah bah oui, mais en fait, peut-être que je peux travailler ma manière de parler, parce que comment dire, c'est vrai que ça me ressemble le plus » . Bref, et du coup, j'ai commencé à parler comme ça. Et après, au début, quand j'ai commencé à parler comme ça, je voyais personne qui parlait de cette manière-là de moi, à part Florine. Et quand j'ai commencé à avoir d'autres personnes à avoir cette communication-là, après, je suppose que c'est une question d'algorithme et tout, à chaque fois, les premières fauchées que je voyais de ces personnes-là, c'était littéralement les accroches de mes posts. Je vais recommander là-dessus. Et du coup, quand j'ai sorti le Copywriting Kit, justement, j'avais fait un petit tacle et tout. J'en avais fait une story pour dire, oui, pour les personnes qui adorent mes accroches. Si vous voulez prendre le copyrighting kit parce qu'au moins voilà. Et donc, en fait, ça sent, comment dire, pour le côté naturel et tout. En fait, si jamais tu vas dans cette vibe-là, que tu as vraiment envie à long terme d'aller dans cette vibe-là, il y a forcément un début un peu cringy où tu t'attends. En fait, le truc, c'est que je parlais d'effet de contraste tout à l'heure, donc où tu vas faire exprès de vouloir mettre en avant un truc, Mais... mais il faut savoir l'utiliser, parce que des fois, tu es juste en mode une inconnue dans l'équation. Mais qu'est-ce que ça fait ? Et quand tu as un niveau de langage qui est quasiment tout le temps très courant, soutenu, et que tu as tout d'un coup, de temps en temps, des mots qui poppent, mais vraiment au hasard, comme ça, ça fait un peu bizarre. Mais après, est-ce que ce n'est pas juste que la personne tâtonne parce qu'elle veut aller dans cette direction-là, parce que, encore une fois, notre identité n'est pas figée ? ça je saurais pas je trouve ça un peu cringy mais c'est comme quand tu apprends n'importe quoi c'est forcément cringy au départ quoi ok trop bien là on va passer aux questions des auditeurs donc on va essayer de répondre de façon j'taque j'taque j'taque voilà

  • Speaker #1

    je pense que vous avez compris et ensuite on passera à la question de conclusion alors première question question slash un peu question de philosophie aussi La vulgarité et la violence appellent le manque de respect. Est-ce que des gens se permettent d'être plus irrespectueux avec vous parce que vous parlez de cette façon ? Et est-ce que ce n'est pas encourager l'irrespect de l'autre ?

  • Speaker #0

    Pas du tout dans mon cas. J'ai très peu de haters, comme on dit. Je n'ai pas l'impression, je ne reçois jamais de messages de gens qui me manquent de respect. Ça fait quatre ans que je crée du contenu. Je pense que ça m'est arrivé deux fois de bloquer des gens qui n'étaient pas respectueux.

  • Speaker #2

    Ok. C'est une tension que j'ai faite quand même, mais la vulgarité n'implique pas un manque de respect. le fait de voir le niveau de langage comme une marque de respect, je tourne en boucle, mais c'est ça, c'est un code bourgeois, de dire oui, si tu n'as pas un niveau de langage particulier là-dessus. D'où la distinction tout à l'heure entre l'insulte, qui est du coup de l'irrespect envers la personne, et le fait de parler d'une manière vulgaire. Maintenant, concernant les haters, j'en ai eu à un moment, mais c'était rarement sur le ton que j'employais, c'était sur d'autres choses, mais la plupart des gens, ce n'est pas forcément là-dessus. Mais de manière générale, je trouve plutôt que les personnes osent moins. Parce qu'ils savent que la plupart des gens, dès qu'il y a quelqu'un qui sort des clous, moi je l'affiche sur la place publique. Donc ce qui fait que je pense que les personnes qui au moins me connaissent un peu, ils réfléchissent à deux fois avant de... avant de... je sais pas.

  • Speaker #1

    Ok, parce qu'en fait, c'est ça, dans les questions que j'ai eues, c'est que c'était souvent perçu comme de l'irrespect. Pas forcément envers eux. pas forcément envers quelqu'un en particulier, mais que c'était une façon irrespectueuse de communiquer. Justement, il y avait une autre question qui disait, pensez-vous que l'irrespect a sa place dans un monde déjà si dur ?

  • Speaker #0

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est... Vas-y, Antoine. En fait, ce que je viens de dire juste avant, la vulgarité n'est pas une forme d'irrespect. Ensuite, moi, je dirais plus loin par rapport à la question. Est-ce que mettre des formes et être dans un monde de plus en plus, est-ce que c'est rendre le monde meilleur ou juste se voyer à face ? J'ai une question. D'accord, le monde est dur à être fou, mais en fait, je vais reparler de tone policing, que j'ai parlé un petit peu au début. Le tone policing, c'est quoi ? Je le réexplique, c'est le fait de polisser la manière dont va parler une personne, lui reprocher sa manière de phraser, sa manière de faire, le ton qu'elle va avoir, les mots qu'elle va utiliser pour silencier le message de fond qu'elle va avoir. D'où le fait qu'à un moment j'ai parlé de personnes issues de minorités. que ce soit des femmes, des personnes racisées, etc. C'est un truc qui est beaucoup utilisé sur tout le monde, mais encore plus sur ces personnes-là, parce que tu vas te battre pour des valeurs féministes, antiracistes, etc. On va te dire, oui, mais d'accord, c'est vrai que je ne devrais pas dire des trucs racistes, mais tu ne m'as pas parlé de la bonne manière, donc en fait, je ne vais pas... Le truc, c'est que la plupart du temps, c'est utilisé de cette manière-là, où on va utiliser ce tone policing pour entraver des luttes. des commandements à des choses qui sont importantes. Et in fine, le truc de « oui, mais en fait, le monde est déjà dur, etc. » , tu participes à accepter que ce monde reste dur ou aussi dur qu'il l'est, parce que tu empêches les personnes qui pourraient se battre pour ça, elles doivent avoir des contraintes qu'elles ne devraient pas avoir pour pouvoir s'exprimer, lutter pour ce qui est important pour elles. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'ai envie de rebondir sur ce que tu as dit, parce que... Moi, justement, je suis très cocon, bisounours, soyons dans notre bulle et tout. Pas pour oublier que le monde autour, il est dur, mais comme un break, comme une pause. Parce que pour retourner dans ce monde-là, ça dépend des personnalités, encore une fois. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation à un moment donné de vous dire est-ce que je suis vraiment calibrée pour supporter tout ce qui se passe dans le monde, ce sentiment d'impuissance aussi parfois qu'on a parce que malheureusement, on ne peut pas agir pour tout ce qu'on aimerait, etc. Et de se dire, voilà, parfois j'ai ma petite bulle de... En tout cas, entre guillemets, moi, c'est ce que j'ai l'impression d'offrir, tu vois, dans ma façon de parler ou même dans mes programmes, etc. Le soutien, les encouragements, le côté bienveillant et tout. J'ai l'impression que c'est plus ça que j'offre. C'est pas se voiler la face et tout va bien dans le meilleur des mondes. C'est avoir une petite aparté, tu vois, un endroit, surtout, je m'adresse à des femmes, 99% de mes clientes sont des femmes. J'ai envie de dire, je pense que tu seras d'accord, Antoine, quand on est une femme. Et en plus, tout à l'heure, t'as dit les minorités, t'as dit les femmes. C'est drôle parce qu'au final, on est quand même en majorité dans le monde.

  • Speaker #2

    Je parle de majorité d'un point de vue social. Ouais,

  • Speaker #1

    d'un point de vue social. Et c'est là que tu te rends compte que c'est grave quand même de se dire qu'une majorité en nombre est considérée comme une minorité démographique. Et reste une minorité dans la société tellement le monde est dur pour les femmes, en gros. Donc voilà, vu que je m'adresse aux femmes, etc., moi, j'ai ce truc de me dire, ok, avec moi, c'est la safe place. Tu ne vas pas être brusqué. Peut-être que dans ta vie courante, tu as des insultes, tu as des trucs qui ne te font pas plaisir. C'est plus dans cette optique-là. Ce n'est pas se voiler la face. C'est en mode petite pause, petit break.

  • Speaker #2

    Je comprends. Mon propos, ce n'est pas qu'il faut qu'il y ait de pause. Mais en fait, la question de base, c'est est-ce que l'irrespect... En fait, ça parle d'un truc global. Moi, si j'interprète la question, c'est qu'il ne devrait pas y avoir du tout de... Comment dire ? de choses, bon là on parle des respect, on a déjà dit que c'était pas des respect alors que Et en plus, chacun a son rôle entre les personnes qui vont bouger et les personnes qui vont être là-dessus. Je pense que c'est bien d'avoir aussi des personnes qui sont un peu plus pour souffler et tout. Le truc, c'est que de l'expérience que j'ai avec les personnes que j'ai vues, c'est souvent utilisé, encore une fois, pour plutôt faire comme si des sujets n'étaient pas dépolitisés, des choses qui ne devraient pas être dépolitisées. Ce commentaire un peu... En fait, par exemple, j'ai du mal à... Les personnes, par exemple, qui ne veulent jamais entendre parler de l'actualité, parce que l'actualité, c'est dur et puis on a déjà nos problèmes dans notre vie, etc. On me dit « Waouh ! Mais tu es quand même J.K. privilégié ! Moi, je ne suis pas l'actualité, ça se trouve, demain, je ne vais pas me marier. » Donc, comment dire ? Justement, je parle de personnes minorisées, etc. Quand tu es une personne qui n'est pas née en France, par exemple, qui n'est pas née en Union européenne... tu peux pas te permettre de passer sur l'actualité parce que demain tu vas te retrouver à être exclu du pays c'est juste comment dire, quand on voit les lois qui passent etc et tout et ce fait de dire en fait moi je trouve ça bien qu'il y ait des personnes safe et tout maintenant l'espèce de truc où ok mais normalement le milieu par exemple la communication des entrepreneurs des entreprises et tout devrait rester un peu à peu près lisse dans leur manière de parler et là dessus parce que au moins ça nous offre une safe place bah je comprends tout à fait qui a besoin d'en avoir en revanche de vouloir que ce soit quelque chose de global pour moi c'est assez contre-productif et la plupart du temps souhaité par des personnes qui veulent rester dans un truc privilégié où ils peuvent se permettre de ne jamais être bousculé par rapport à quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Et puis tu as aussi des gens en fonction de leur histoire de vie, de leur valeur qui vont pas forcément avoir les mêmes besoins tu vois, tu parlais de cocon etc Doriane, moi je sais que mes clientes elles viennent chercher aussi de l'honnêteté parce que dans une société où, certes, il y a de la violence, machin, mais il y a aussi énormément d'hypocrisie, tu vois, de faux semblants, de fausses promesses, de machin. Et là, tu vois, c'est encore une fois, c'est hyper deep, le truc, c'est que c'est aussi qu'est-ce que vient chercher la personne en fonction de son propre passif, de ses propres émotions, de son vécu bourgeois ou pas, tu vois. Et en fait, c'est d'avoir des espaces qui correspondent aux besoins de chaque personne et à leurs valeurs. Et en fait, c'est pas être violent que de dire, ben, en bossant avec moi, et moi je te propose quelque chose qui est honnête, sans phare, parce qu'on vit dans une société aussi où il y a énormément d'hypocrisie en fait. C'est pas... personne... Oui, Antoine ?

  • Speaker #2

    Non, vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, c'est aussi, je pense, une manière de dire... La même manière qu'on disait tout à l'heure, c'est une manière de rejeter les cases, les machins. C'est aussi une manière de rejeter l'hypocrisie, qui est très attendue, parce que, encore une fois, normes sociales, machin...

  • Speaker #1

    Tu vois, là, on entre dans un truc encore un peu dangereux, c'est de se dire... Si on parle pas comme ça, c'est qu'on est hypocrite. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, si on a l'air pas calopendant, mais parce que le monde qui est très... On demande aux gens d'être blancs ou noirs et tout manque beaucoup de nuances, tu vois. Typiquement, moi, le terme authentique, je peux plus me l'encadrer. Parce qu'en fait, tout le monde dit qu'il faut une communication authentique. Mais ça veut dire quoi, en fait ? Tu ne vas jamais dire à quelqu'un, enfin Antoine ne va jamais dire aux gens qui aiment bosser avec lui pour la com du contenu, il ne faut pas avoir une communication inauthentique. Tout le monde veut être authentique. Tout devient galvaudé et tout commence à... Et surtout sur les réseaux, on est sur des formats courts, on dit aux gens qu'il faut faire court, qu'il faut faire cash, qu'il faut faire machin. On manque de nuances, en fait. Et du coup, tout devient blanc, tout devient noir. Si tu dénonces l'hypocrisie, ok, mais par exemple, si tu ne la dénonces pas, tu es hypocrite, tu vois. et on peut Encore une fois, je pense que la nuance, c'est quelque chose qui manque de plus en plus à l'être humain.

  • Speaker #2

    Si je pouvais rajouter d'autres trucs, j'aurais déjà précisé quelque chose sur ma prise de parole précédente, sur le fait que quand je parlais de privilèges et tout, il y a des personnes au contraire qui vont se préserver de certains trucs, etc., parce que leur santé mentale est en jeu, etc., et ils n'en ont pas du tout sans question. Je parle plus des trucs en mode « ouais, j'ai la flemme » , ou juste par principe de vouloir là-dessus, c'était plus tout à l'heure, je parlais pour recadrer un peu ça. Et par rapport à ce que tu viens de dire, en fait, moi, mon propos, c'est pas de dire aux personnes de... Comment dire ? Enfin, je pense qu'on sera d'accord. C'est pas de dire aux personnes de... Oui, vous devez parler d'une manière différente, vous devez parler d'une manière vulgaire. Pourquoi ? Pour que... Comment dire ? Parce que sinon, vous êtes hypocrite ou parce que sinon, machin. Parce que, comme je dis, a priori, votre manière de parler actuelle est issue de code bourgeois. Bon, soit, mais ça veut pas dire que... En fait, ça ferait très bizarre pour vous-même de vous extirper de ce truc-là comme si ça n'existait pas, de toute façon vous ne pouvez pas. ça ne veut pas dire que vous devez changer votre manière de faire. Moi, mon propos, c'est plutôt de peut-être pas changer ta manière de parler, sauf si tu en as envie, mais ça, ça t'appartient. Mais en revanche, ta réaction face aux personnes que tu vois parler de cette manière-là, peut-être la remettre en question. Tu peux très bien vouloir continuer à jamais dire trop de gros mots, justement créer un cocon comme Dorian, etc. En revanche, ce côté comment dire, cette personne, elle parle comme ça... Donc ça veut dire que, donc comment dire là-dessus, ces conclusions que tu tires par rapport au fait que la personne devrait parler comme ci, comme ça, c'est plutôt ça que je veux dire. Ça par contre peut-être peut-être remettre en question du coup, toi tu gardes ta manière de parler pour ne pas te sentir étranger à toi-même dans ta manière de communiquer, mais dans ta réaction face à des communications. un peu plus familière, voire vulgaire, peut-être remettre en question ta réaction face à ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que ça dit de toi en tant que consommateur de ce contenu-là, plus que ce que ça dit du créateur du contenu. C'est pareil en psychologie. Quand tu es énervé contre quelqu'un, est-ce que c'est vraiment ce qu'elle fait qui t'énerve ou est-ce que c'est ce que ça fait générer chez toi comme ressenti, comme émotion ? C'est plus ça qui est intéressant de savoir.

  • Speaker #1

    Je vous réinviterai pour un deuxième épisode philosophique, parce que franchement, j'aime trop ce genre de sujet. Et c'est hyper intéressant. Et puis, ce n'est pas vraiment une question, c'était plus un partage qui illustre bien ce que vous dites, justement. Je me sens agressée par les grossièretés. On peut s'exprimer avec force tout en respectant son audience. Bon, après, on a déjà vu le sujet comme quoi, pour vous, ce n'était pas de l'irrespect. Mais c'est vrai que dans la perception de beaucoup de gens, c'est perçu comme ça. Car je trouve que c'est une forme... de respect de ne pas employer de gros mots à tout bout de champ. Effectivement, c'est vraiment une question aussi de perception de chaque personne, de communication, beaucoup de comment on a été éduqué. Moi, on ne dirait pas, mais j'ai grandi en cité pendant quasiment toute ma vie. J'avais un langage encore plus vulgaire que vous sur les réseaux. Mais quand je rentrais à la maison, ma mère, c'était « Mais tu n'utilises pas ce langage ici. » Hors de question, ça, ça reste dehors, dans la rue. Ici, tu ne parles pas comme ça. Et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, notre génération, on a un côté caméléon. Alors, on peut très bien s'adapter dans une soirée un peu, je mets des guillemets, ghetto, comme on peut aller, je ne sais pas, moi, boire un thé dans un salon de thé du 16e et s'adapter aussi. En fait, on est très caméléon. Oui,

  • Speaker #0

    on est la génération qui est entre deux chaises un peu, tu vois. On a grandi dans un monde où on pouvait... Enfin, moi, je ne sais pas, quand j'étais gamine, j'avais 7 ans, je partais à pied toute seule à l'école. Je n'avais pas de téléphone portable, machin. Et après, on a connu l'arrivée, j'ai l'impression d'être une ancêtre, l'arrivée d'Internet, des ordi, des smartphones, des réseaux sociaux. Donc en fait, nous, on est caméléon par essence. C'est notre génération qui veut ça. On a grandi entre deux mondes et entre un énorme switch sociétal, technologique.

  • Speaker #1

    On s'adapte énormément et parfois, je pense que c'est justement un de nos défauts. On s'adapte trop. Parfois, on est vraiment tiré entre des exigences différentes. Et je ne sais pas si toi, ça te le fait parfois, mais moi j'ai l'impression d'avoir... plusieurs personnalités. J'ai l'impression d'avoir une personnalité petit doigt levé, salonté, qui me convient très bien. Et puis parfois, j'ai l'impression d'avoir une personnalité que j'appelle Lara Croft. Ou au contraire, il faut que je... Voilà, on est vraiment sur la même chose.

  • Speaker #0

    J'ai fait une story il y a 15 jours parce que pour le coup, pareil, ce truc de contraste de caméléon. Je suis une meuf qui jure comme un chartier. Je suis tatouée partout sur tout le corps. On ne voit pas trop aujourd'hui, mais je suis aussi une meuf qui met des chemises à col jabot et des perles, tu vois. Et c'est ce truc, en fait, c'est directement ce truc de ma génération. Je ne sais pas où me situer, tu vois. Je ne sais pas si je suis déjà une... Typiquement, moi, j'ai ma fille qui va avoir 11 ans. Et bien, en fait, pour ma fille de 11 ans, je suis à la fois une maman qui est cool, qui est machin, qui comprend ses copines, machin, mais je suis aussi une vieille. Quand ma fille a petit wesh, je lui dis, Max, s'il te plaît, on se fait une sereine. On ne dit pas wesh.

  • Speaker #1

    Et pourtant... Et pourtant tu vois, c'est un mot arabe. Au final on en revient à la perception des choses, de se dire que pourquoi un mot dans une langue qui n'est juste pas française paraît très vulgaire, c'est comme ce que dit Antoine avec le créole, il y a un côté un peu colonialisme. Vous voyez ce que je veux dire ? En gros c'est la langue française qui est plus belle à être utilisée, qu'on l'utilise correctement etc. Et si tu places un mot en arabe, en créole, en portugais etc. dans tes phrases, tout de suite on te décrédibilise et tout de suite le langage n'est plus joli.

  • Speaker #0

    Moi je viens du Nord Nord, c'est-à-dire que moi je suis née dans le 62 et je suis arrivée dans le sud de la France, j'avais 12 ans. Quand ils m'ont entendu ouvrir la bouche au collège, ça a été d'une violence en nom. Parce qu'en fait je parlais comme chat, tu vois. Après j'ai perdu l'accent, tu vois. Mais du coup c'était vu, ce langage, comme des mots qu'on peut utiliser, était vu comme inférieur, moins bien, tu vois.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'on en revient un peu au manque d'ouverture d'esprit. Le fait d'accepter les différences des autres, de ne pas juger les différences des autres, et juste de les interpréter de façon saine. Et de ne pas se faire de faux préjugés aussi sur les autres, leur façon d'être, juste parce qu'elles sont différentes, et de se dire, c'est ma façon à moi qui est la meilleure, et leur façon d'être à eux qui n'est pas bonne.

  • Speaker #2

    Ouais. Pour répondre au truc que tu avais partagé, où la personne se sentait agressée par de la vulnérabilité, etc. Ton ressenti t'appartient, tu vois, ton ressenti, etc. Et là, je me suis demandé pourquoi est-ce que tu te sens agressé par simplement... Ce n'est même pas une insulte envers toi, c'est juste un niveau de vulgarité. Pourquoi est-ce que tu considères ça comme un gros irrespect ? Je n'ai pas donné d'exemple particulier, mais il y a plein de choses au cours de l'histoire qui étaient considérées comme irrespectueuses. Alors, c'était vraiment des choses qu'aujourd'hui... Ça s'est perdu avec le temps. Et donc la question c'est d'accord, tu trouves que c'est une forme d'irrespect envers toi. Pourquoi ? Le truc par exemple, si jamais je t'influ, on pourra dire pourquoi parce que si je t'influ, c'est que typiquement je dis de toi que tu as, comment dire, je t'injure, je dévalorise qui tu es. Donc on pourra trouver une explication de pourquoi est-ce que c'est une forme d'irrespect de le faire. Comment dire, si je plante deux baguettes dans du riz. pourquoi est-ce que c'est une forme irrespectueuse ? Parce que techniquement, c'est un truc qu'on fait normalement en Asie de l'Est pour les défunts et donc dans un autre contexte. C'est un peu bizarre de faire ça là-dessus. On peut expliquer de, là-dessus maintenant, quand on parle de manière vulgaire, pourquoi c'est une forme de respect envers toi ? Qu'est-ce qui fait que c'est censé être une forme de... Et généralement, c'est juste que tu l'as appris, c'est juste que tu as toujours appris que justement tes parents ou tes profs, ou je sais pas qui, t'ont toujours appris que parler comme ça, c'est pas bien. Mais est-ce qu'il y a une explication derrière, une justification ? Pas forcément, c'est juste un partif. Maintenant, si c'est juste un partif, peut-être le remettre en question.

  • Speaker #1

    Intéressant. Franchement, cet épisode, je savais qu'il allait durer plus longtemps que prévu, mais on va devoir passer aux deux dernières questions de conclusion. La dernière fire question pour vous, est-ce que cette tendance va-t-elle s'essouffler, prendre de l'ampleur ? Pour les personnes de qui ce n'est pas la personnalité. S'essouffler, prendre de l'ampleur, prédiction ? L'année à venir...

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va aller vers les extrêmes. Malheureusement, comme souvent dans beaucoup de choses dans la vie.

  • Speaker #1

    Prendre de l'ampleur pour Pauline. Antoine ?

  • Speaker #2

    C'est difficile à dire. Je suis d'accord. Les deux à la fois, I don't know.

  • Speaker #1

    Bon, on se refait un petit peu.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    En gros, juste rapidement, c'est juste que je pense... que comme là tu vas commencer à voir la raison par laquelle tu fais ce podcast, c'est qu'il va commencer à avoir un ras-le-bol d'une partie des personnes. Et donc, ça va diminuer le nombre de personnes qui vont faire ça, mais d'un autre côté en fait c'est un cycle. Genre, comment ça va saouler les personnes et on va arrêter. Mais après, ça va être à de nouveaux différenciants, puis les gens vont commencer. Et donc les seules personnes qui vont rester dans le temps, c'est les personnes qui parlent ça de manière naturelle et pas juste parce que c'est trendy. Voilà.

  • Speaker #1

    Dernière question que tout le monde attend avec impatience. Comment se démarquer et avoir une communication aussi impactante que la vôtre. mais tout en restant soi-même quand dire des gros mots etc c'est pas dans notre personnalité c'est pas dans notre vibe comment avoir une communication aussi impactante en faisant ressortir certains aspects de notre personnalité qui peut voilà la question

  • Speaker #0

    Je commence, si tu veux.

  • Speaker #2

    Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Bon, la personnalité, tout ça, on l'a vu en long, en large et en travers. Donc, on ne va pas... Moi, si je prends mon cas, je sais que ce qui me démarque, j'ai l'impression, et c'est ce que j'encourage les gens avec qui je bosse à faire, c'est la manière de dire les choses. Ce n'est pas juste les gros mots ou le truc, en fait. Ce que ça touche, c'est quelque chose de plus profond. Dans mon cas, c'est l'honnêteté. C'est ça qui rend ma com impactante, machin. C'est ce côté très honnête. tu vois, et où il y a ma personnalité qui transpire, du coup, dans un monde où tout est uniformisé, machin, blabla. Et je pense qu'en fait, le truc de base, moi, le conseil que je donnerais, c'est avant de vouloir avoir une com plus impactante, tu vois, reviens-en un step avant, en fait. Donc, ok, tu veux une com plus impactante parce que tu veux plus de clients, être plus visible, machin, mais comment faire pour avoir une com impactante quand tu penses avoir... Moi, j'ai vachement de clients qui me disent, non, mais moi, j'ai rien de spécial. Moi, je peux pas dire de gros mots. Moi, je suis comme tout le monde, tu vois. et du coup C'est, ok, tu veux être impactante, mais en fait, mets le doigt sur ton truc à toi. Que ce soit les gros mots, si c'est dire flûte ou saperlipopette, ça marche aussi. Si c'est une passion, si c'est, je ne sais pas moi, une manière d'être, une touche d'humour, enfin, tu vois, on pourrait imaginer plein de choses. Et en fait, ce truc, c'est, je pense en plus, dans notre cas, là, tous les trois, notre audience, c'est principalement des gens solos, des solopreneurs, des freelances. Ce n'est pas des grosses boîtes, tu vois. Du coup... En fait, la réponse, vous l'avez déjà en face des yeux, les gars. Ce qui fait que vous allez être impactant, c'est vous. C'est votre unicité. Même si elle ne vous paraît pas avoir quelque chose de dingo, c'est juste, avant de voir être impactant, c'est essayer déjà de savoir, de faire peut-être une liste. Tu vois, moi, mes clients, quand on bosse sur le positionnement, je leur fais faire tous des exercices sur, avant de t'exciter la nouille, en fait, à savoir comment tu te présentes, avec quelles phrases, copywriter pour que ça fasse bien, demande-toi, mais t'es qui, putain, en fait ? C'est quoi tes valeurs ? Au fond de ta personnalité, tes types de langage ? ce que disent de toi ton mec, ta meilleure pote, ta mère, tes clientes. Et en fait, essaye de faire des recoupements parce que c'est là où tu vas toucher du doigt ce qui est juste purement toi. En plus, l'avantage, c'est que personne ne peut te le voler, personne ne peut te le copier, ce truc-là. Ou les gens, ils peuvent essayer, ça ne va pas tenir très longtemps. Et une fois que tu as ça, tu as un peu l'essence du truc. Tu as l'essence de l'impact probable, un truc qui est juste toi. Parce que la réalité, je pense qu'aujourd'hui, c'est que... Les gens, ce qu'ils veulent, ce n'est pas de la vulgarité, ce n'est pas machin. Les gens, en fait, ce qu'ils aiment en nous, potentiellement, c'est que ça touche quelque chose de très vrai, de très humain, de très ouvert d'esprit, de très déconstruit, de très concret. Je pense que les gens qui voient notre contenu et qui ne sont pas en mode... Dans leur tête, c'est un... Oh putain, enfin quelqu'un qui a l'air... Je suis au bon endroit avec cette personne-là. ou parce que je me sens dans la bienveillance, ou parce que je sens qu'on rigole, ou parce que je sens qu'on aborde des sujets durs, mais sous un angle léger, tu vois. Et c'est ce truc, ce n'est pas une question d'être poli, pas poli, de lisser le discours ou pas. Je pensais plus la question de ne pas être fade, parce que tout le monde peut faire du fade, et de savoir qui t'es toi, de te démarquer en partant de toi, vu que tu as la chance d'avoir ta boîte créée pour toi. Donc, en fait, je joue le truc à fond. et parle aux gens de manière vraie sans les prendre de haut, soit plus dans ce truc d'horizontalité. En fait, à un moment donné, il faut arrêter de se prendre pour ce qu'on n'est pas, la bourgeoisie, tout ça. Mais on est juste des putains d'humains derrière des écrans qui ont la possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et en fait, dans un monde où il y a de plus en plus de distance entre les gens, je pense que ce qui permet de te démarquer, c'est le fait d'essayer de péter cette distance. que ce soit avec des gros mots ou avec autre chose.

  • Speaker #2

    Du coup, alors tu ne me rends pas à la tâche facile parce que tu as déjà dit pas mal de choses. Donc, ce que je vais faire, c'est à parler d'un truc un peu plus concret, du coup, comment faire. Parce qu'on parle beaucoup de oui, il faut mettre sa personnalité et tout. Je vais te donner deux conseils par rapport à ça pour réussir à être un peu plus impactant. Premièrement, faire la liste de ce qui crée chez toi et ton audience un sentiment d'appartenance. que j'appelle aussi monnaie sociale, mais je ne vais pas finir sur les détails ici. En gros, tu as trois types de sentiments d'appartenance qui sont faciles à lister, que tu peux faire là-dessus, qui vont pouvoir définir un peu les contours de ta personnalité que tu vas pouvoir mettre en avant. Tu as un sentiment d'appartenance culturel. Donc, on va se retrouver sur le fait qu'on a une culture en commun. Cette culture peut être plus linéaire, comment dire, le... des films, des séries, des livres, ce genre de choses, le fait que tu vas pouvoir mettre en avant des éléments qui craintent un sentiment d'appartenance par rapport à ça va pouvoir t'aider. Genre, comment dire, je ne sais pas moi, comment dire, faire une référence au Club Dorothée, bon c'est pas mal, c'était déjà plus là quand je suis né, mais comment dire, une référence au Club Dorothée ou à la série Friends ou à Harry Potter, ou peut-être pas Harry Potter, mais comment dire, ce genre de choses, comment dire, c'est des choses qui peuvent te permettre de... faire des contours et de mettre ta personnalité dans ta manière de faire que les autres ne feront pas forcément. Ça dépend de tes facteurs culturels, etc. Deuxième truc qui crée des sentiments d'appartenance, c'est les valeurs personnelles. On y revient, comment dire, qu'est-ce qui est important pour toi, qu'est-ce que tu as à valoriser, comment dire, c'est quoi les combats qui sont importants pour toi, qu'est-ce que tu veux mettre en avant, c'est quoi les causes pour lesquelles tu te passes, c'est quoi les trucs qui sont importants pour toi. Typiquement, ça va définir aussi ces sentiments d'appartenance. On est d'accord parce qu'on a telles valeurs en commun. Précisons que l'éthique et la morale ne sont pas des valeurs. C'est des mesures, notre éthique, notre morale va changer en fonction de nos individus. Donc, ça va être plus précis que ça sur, comment dire, qu'est-ce qui est vraiment important pour nous, qu'est-ce qui nous énerve, qu'est-ce qui fait que la suite, du coup, qu'est-ce que ça traduit en termes de sentiments d'appartenance. Troisième type et dernier de sentiments d'appartenance, c'est par rapport au comportement. On adore trouver des personnes qui ont les mêmes comportements que nous. Je prends à chaque fois l'exemple que je prends, c'est quand je vais dire « Oui, c'est quoi le truc que tu ne peux pas t'empêcher d'acheter Et du coup forcément toutes les personnes qui ont l'habitude d'acheter 46 000 carnets parce que le carnet était trop beau je pense dans une pâtisserie, non, dans une papeterie. Alors comment dire là-dessus, ils vont se reconnaître dedans en mode « waouh, comment dire, j'aime bien boire du thé, avoir l'habitude de faire telle chose, une habitude d'achat, le fait de… » Bref, qu'importe, tout ce qui est comportemental va nous dire… Je sais pas si tu as écouté les vidéos sur Instagram qui dit « est-ce que toi aussi tu fais ça ? » Et puis ils donnent un truc qui a l'air giga précis mais qu'en fait il y a plein de personnes qui se reconnaissent dedans. Mais en fait c'est parce qu'on a ce sentiment d'appartenance du fait d'avoir un comportement en commun. Une fois que tu as ces listes-là, que tu sais un peu tout ça, ce que tu peux faire dans tes contenus, dans ta manière de faire, c'est ce que moi j'appelle, l'exercice que je donne tout le temps, je le répète à chaque fois parce que les gens ne le font pas assez, c'est ce que j'appelle du croc.

  • Speaker #0

    possibles à l'intérieur pour les rendre plus spécifiques à toi. L'exemple que je donne à chaque fois c'est imagine donc ma phrase de base c'est j'avais l'habitude de faire le tour de l'île de la Réunion-Locante mais j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la voiture de ma mère, enfin avec ma mère en voiture je vais prendre cette phrase là, je vais prendre tous les mots que je pourrais potentiellement changer et les changer pour des choses plus spécifiques qui traduisent plus ma personnalité, mon vécu, mon milieu social enfin bref ce genre de choses et donc ça va changer en comment dire j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la vieille de 166 banches de Madarone le simple fait de changer comment dire le mot voiture le mot mère pour ces trucs là tu en connais bien plus sur qui je suis quel genre de personnalité j'ai à peu près quel âge j'ai comment dire ce genre de choses que si j'avais laissé la phrase comme ça et comment est-ce que je fais pour faire cette troc parce que c'est pas forcément évident les trois éléments que j'ai dit précédemment tu fais tes trois listes et puis ça peut t'aider à faire des changements faire des bonnes métaphores faire des choses qui vont te ressembler par rapport aux éléments que tu as définis précédemment voilà

  • Speaker #1

    à la question, on a bien creusé le sujet aussi pour conclure je dirais effectivement que faire ressortir ces aspects de personnalité et c'est drôle moi aussi je fais des listes je fais des listes de ce que j'aime, de ce que j'aime pas de mes valeurs etc et ensuite je cherche le champ lexical autour de ça pour pouvoir les utiliser dans la communication et tout, donc c'est pour ça que on trouve beaucoup de choses autour du thé puisque c'est ce que j'aime et c'est ce qui me rapproche aussi comme tu disais trouver l'élément qui nous connecte à d'autres personnes, à d'autres êtres humains et vraiment merci beaucoup Pauline et Antoine pour vos partages votre intervention, je sais que c'est un épisode qui est hyper attendu par mon audience les gens sont impatients de voir comment on va disséquer le sujet en tout cas j'ai été hyper impressionnée par la profondeur, on sent que chez vous c'est pas juste une façon de parler ça va bien plus loin que ça et c'est pour ça que je pense que la tendance va s'essouffler si je dois répondre à la question que je vous ai posée tout à l'heure Parce que les personnes chez qui ce ne sera pas naturel, ça va se voir tout de suite et ce ne sera plus une tendance au final, ce sera les gens sont comme ils sont. Et j'espère que ça va donner des contenus diversifiés et qu'on pourra resuivre plein de différentes personnes sans voir les mêmes contenus partout. Ce qu'on voit beaucoup en ce moment, à part quelques personnes qui ressortent, comme vous notamment, on peut avoir l'impression que c'est un peu les mêmes contenus partout. J'espère que ça va s'essouffler et que ça va donner... les vraies personnalités des gens qui vont ressortir dans leur poste,

  • Speaker #0

    dans leur contenu. 7h pour l'invitation, c'était super, merci, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Reviens quand tu veux. Ce que tu viens d'entendre aujourd'hui, ce n'est pas du tout une incitation à copier un style, ni à forcer une posture qui n'est pas la tienne. C'est une invitation à questionner tes codes, à comprendre ce que tu veux vraiment exprimer, à choisir la façon dont tu veux impacter ton audience, sans te trahir. Parce que la vraie puissance d'une communication, elle vient pas des gros mots, elle vient pas d'un ton vulgaire ou d'un ton insolent qui marche pour une personne que tu suis sur les réseaux. Elle vient de ton alignement, elle vient de ta personnalité. Alors que tu sois douce, explosive, discrète, punchy, peu importe, mais juste, exprime ta personnalité et aie une communication à ta façon, à ton image. Merci d'avoir écouté. cet épisode, viens me dire ce que tu en penses sur la communauté Discord Because We Care qui est totalement gratuite, tu peux t'inscrire dans le lien qui est dans la description de cet épisode, franchement j'ai trop hâte d'avoir ton retour, qu'est-ce que tu penses de ce type de communication, qu'est-ce que ça t'a inspiré toi de ton côté, et même si j'ai beaucoup aimé échanger, comprendre aussi leurs points de vue, leurs visions et que j'aime toujours consommer aussi leur contenu, la vulgarité et les gros mots c'est toujours pas pour moi cet épisode m'a encore plus convaincue que parce que j'aime la politesse la délicatesse, les belles phrases, le côté cocooning le côté safe place je veux qu'on se sente bien quand on lise mes contenus, ça m'a encore plus confortée à continuer dans ce chemin là, dans ce que j'aime et dans ce qui est en accord avec ma personnalité et mes valeurs, donc dis-moi toi aussi qu'est-ce que ça t'a inspiré et tu retrouveras tous les liens, tout ce qu'on a mentionné et ainsi que les liens ... pour suivre Antoine et Pauline sur les réseaux sociaux dans la description. En attendant l'épisode de la semaine prochaine, surtout, prends bien soin de toi !

Description

Tu crées du bon contenu. Tu bosses dur. Et pourtant, personne ne te voit. Alors que d'autres explosent… avec des posts trash, insolents ou carrément vulgaires. Est-ce vraiment la seule solution pour percer aujourd’hui ?

Dans cet épisode sans filtre, je reçois Pauline (Bête de Marketing) et Antoine (le mec insolent d’Instagram) pour une discussion cash, drôle et passionnante sur les nouveaux codes de communication, l’authenticité, la vulgarité, les classes sociales… et surtout : comment créer du contenu impactant sans te trahir.

⚠️ Épisode non censuré, bienveillance obligatoire, écoute au casque recommandée si tu es en public 😄


➡️ Retrouve Antoine ici

➡️ Et Pauline là


💌 Partage cet épisode à ta/ton pote entrepreneur.e qui en a besoin !

💬 Tu souhaites réagir ou échanger sur cet épisode ? Rejoins la communauté BWC sur Discord, ici.

⭐️ Laisse un avis et une note sur ta plateforme d'écoute : ta parole compte.


🎓 Tu veux en savoir plus sur le Campus Customer Care et intégrer une expertise customer care à ton activité actuelle ou faire une reconversion professionnelle dans ce domaine ? C'est par ici 👈🏼 ou sur le compte Instagram du Campus, là.

📍 Tu veux + de contenus Customer Care ? Retrouve des articles de blog et épisodes de podcast sur mon site, juste là.
🫖 Abonne-toi à mes contenus sur Instagram, Linkedin et Tiktok, sans oublier au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée 🫶🏼


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu publies du contenu sur Instagram pour ton business. Tu coches toutes les cases du bon contenu. Valeurs, clarté, même régularité. Tu relis trois fois tes posts pour que tout soit parfait avant de les publier. Et une fois que tu cliques sur publier, rien ne se passe. C'est le calme plat. Tes posts sont montrés à très peu de tes abonnés et ils sont encore moins montrés à des personnes qui ne te connaissent pas. Tu commences à perdre espoir, à te dire qu'Instagram n'est peut-être plus ... le bon canal d'acquisition pour toi, et tout d'un coup, à côté de toi, tu tombes sur d'autres comptes qui explosent leur visibilité avec un style cash, des punchlines qui claquent et des mots qu'on t'a toujours dit d'éviter. Et donc tu te poses forcément la question, est-ce qu'il faut que je sois vulgaire en 2025 pour percer sur Instagram, pour que mes contenus soient enfin visibles, pour que les gens daignent s'intéresser à mes contenus et puissent les lire ? C'est une question que je me suis posée. Plein de fois, parce que moi aussi je suis passée par un moment de calme très très plat sur Instagram, alors c'était clairement de ma faute, 2024 je vais pas revenir sur cette année, grossesse difficile, postpartum compliqué, donc j'ai très peu communiqué, donc c'était aussi de ma faute, il fallait que je reprenne, et quand j'ai voulu reprendre justement la création de contenu, il y a eu une période vraiment très très calme, et donc je me suis formée, bref, j'ai mis des choses en place pour justement... voilà, que mes posts aient plus de visibilité. Cependant, à un moment donné, je me suis vraiment posé la question de me dire mais moi, je ne suis pas vulgaire. Je n'aime pas dire des gros mots, etc. Et pourtant, c'est ce type de contenu-là que je voyais percer. Il n'a jamais été question pour moi de commencer à utiliser des gros mots, etc. juste pour que mes posts aient de la visibilité, parce que ce n'est pas moi du tout. Mais je me suis quand même vachement interrogée. La première fois que je suis tombée sur les posts d'Antoine Gérard, j'ai fait les gros yeux. Mais vraiment, j'étais choquée, choquée de voir autant de gros mots, de vulgarité, d'insolence dans ces posts. Et ça m'a fait aussi un peu le même effet avec Pauline. C'est pour ça que je les ai invitées aujourd'hui, parce qu'on a décidé d'explorer sans tabou et sans langue de bois justement, avec ces deux invitées au franc-parler assumé, qui sont aussi experts du marketing et de la communication impactante. On va parler de style, on va parler de personnalité, on va parler de... codes sociaux, mais surtout de ce qui compte vraiment dans ta communication, c'est l'authenticité. Alors prépare ta tasse de thé et aussi une grosse bouffée d'ouverture d'esprit parce que cet épisode risque de te secouer un petit peu, toujours avec bienveillance. Éloigne les enfants, ou alors mets un casque, parce que cet épisode n'est pas censuré en termes de gros mots. Bienvenue sur le podcast. Because We Care, le podcast qui allie stratégie business, expérience client et vraie vie d'entrepreneur. Ici, pas de recettes magiques, juste des tasses de thé bien chaudes, ta safe place et des vérités qui brûlent juste comme il faut.

  • Speaker #1

    Bienvenue Pauline et Antoine sur le podcast Because We Care. Ça fait déjà cinq minutes qu'on papote un peu, mais là ça y est, on entre dans l'enregistrement du podcast. Déjà, je vais vous poser une question, comment ça va vraiment aujourd'hui, vous deux ?

  • Speaker #2

    Antoine, tu commences ou je commence ?

  • Speaker #3

    Vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #2

    Ça va, c'est les vacances scolaires, donc c'est le rythme un petit peu plus tranquille, mais non, moi ça va vraiment bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toi Antoine ?

  • Speaker #3

    Moi ça va, je vais être très bien, je n'ai pas d'enfant à gérer, donc je vais être très bien, même si c'est en vacances scolaires. Mais ouais, ça va super, le rythme est beau, donc je suis content.

  • Speaker #1

    On va commencer ce podcast alors avec... tous une super bonne humeur et d'ailleurs merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait un moment que je voulais parler de ce sujet. Faut-il être vulgaire en 2025 pour percer, je mets des guillemets, sur Instagram ? Parce que vous êtes deux personnalités qui avaient une façon bien à vous de vous exprimer. Et d'ailleurs, pour mettre les choses à table dès le départ, je vais vous demander, avant de faire des gaffes, comment vous vous définissez, votre façon de communiquer ? Parce que moi, instinctivement, je vais dire vulgaire. dans ma perception à moi. Je me suis dit, je ne vais quand même pas dire pendant tout le podcast, vous êtes vulgaire, ce n'est pas approprié. Et ce n'est sûrement pas comme ça que vous, vous percevez votre façon de communiquer. Donc, si vous arrivez à me définir justement votre façon de communiquer pour que aussi les auditeurs puissent bien comprendre pendant tout le podcast, je suis toute oui.

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, j'aime bien dire que j'ai, pour le coup, ça va être vulgaire, j'ai une dame qui ne tortille pas du cul pour chier droit.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    j'aime bien le résumé comme ça. Voilà, je trouve ça, ça ressemble et puis je trouve que ça définit bien le truc. Moi je dirais pas qu'elle est vulgaire, je dirais qu'en fait elle me ressemble, tu vois, tout simplement. Dans la vie je suis quelqu'un qui dit des gros mots, qui dit les choses de manière très honnête, très cash, et en fait ma com' c'est juste le prolongement de tout ça. Donc du coup, je dis les choses comme elles sont. J'essaye d'être accessible parce que ça fait partie de mes valeurs. Et du coup, ça donne une com qui est très brute de décoffrage. Tu vois, on y va droit au but.

  • Speaker #3

    Du coup, moi, c'est un peu dans mon nom. Moi, le terme que j'ai le plus souvent, c'est l'insouvence. Mais parce qu'en fait, l'histoire, c'est que j'ai commencé à parler de cette manière-là. Et c'est les gens qui ont donné cette étiquette-là dans mon audience. Et donc, au final, je l'ai adoptée. Donc, si on va me voir, on voit le mec insolent et tout. Mais mon podcast s'appelle « Avec l'insolence » , mais ce n'est pas moi qui ai trouvé ce mot-là à la base. C'est les gens qui m'ont dit « Quelle insolence quand tu parles et tout » . De manière positive en soi, pour les personnes qui apprécient ça. Et donc, je l'ai gardé et donc je l'aime bien. Cependant, et c'est là où j'ai commencé directement dès la première question, à mettre un peu les pieds dans le plat, le terme vulgaire ne dérange pas parce que si on remet un peu les points sur les « i » et les « bar » , fait Vulgaire à la base ça vient du mot vulgou ce qui veut dire populaire, ça veut dire le peuple, vulgaire ça veut juste dire le langage du peuple à la base. Et moi dans ma manière de voir les choses, la manière dont je m'adresse aux gens, c'est la manière dont moi je m'adresse aux personnes dans la vraie vie. C'est-à-dire qu'il y a du slang, il y a des expressions particulières qui sont spécifiques soit à ma génération, soit au fait de devenir... de ce lieu particulier. Et donc, ça est parti du truc. Donc, en fait, moi, le mot vulgaire, je ne vois pas la connotation négative que beaucoup y voient. Moi, j'utilise le terme insolent, mais le mot vulgaire ne me dérange absolument pas. Ça correspond aussi à ce que je fais.

  • Speaker #1

    C'est vrai ce que tu soulignes. La vulgarisation, à la base, c'est rendre accessible à la majorité des gens. En fait, c'est ce qu'on voit. C'est un terme qu'on voit beaucoup dans les contenus scientifiques. Quand ils sont rendus compréhensibles à la majorité des gens, c'est le mot vulgarisation qui revient. Donc, ton angle, il est intéressant. Moi, effectivement, quand j'ai commencé, je vais raconter un peu mon histoire avec vos contenus parce que j'ai commencé à vous suivre, je pense, quasiment en même temps. Et à la base, vous le savez, on en avait parlé, je n'aime pas les gros mots. Je n'aime pas les gros mots, ça me trigger un peu. Par contre, j'aime bien le côté piquant, le côté un peu insolent, ça, ça me fait rire. D'ailleurs, pendant toute ma scolarité ou même dans ma vie professionnelle, on m'a souvent dit que j'étais insolente. pourtant j'ai jamais été jamais utilisé de gros mots etc mais on m'a souvent considéré insolente parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, si j'étais pas d'accord et que je pouvais le dire de façon un peu rigolote je le faisais. Donc ça se sent peut-être pas trop dans mes contenus aujourd'hui mais on m'a souvent catégorisée comme ça donc ce côté là m'a jamais dérangée. Par contre tout ce qui est gros mots etc j'avoue que sur les réseaux les premières fois que j'ai vu vos posts j'étais là vraiment je faisais les gros yeux derrière mon écran, mais qu'est ce qui se passe ? Mais en même temps ça a titillé ma curiosité c'est pour ça que j'ai continué à vous suivre, continuer à consommer les contenus et puis derrière cette communication on sentait aussi la valeur, on sentait aussi les bons conseils et vraiment des des contenus que vous avez postés tous les deux qui m'ont fait vraiment réfléchir. Et donc, au final, même si je n'aimais pas l'aspect gros mots, on va dire, je ne sais pas si c'est de l'intelligence, mais je sais aller au-delà, on va dire, de l'habit ne fait pas le moine. Ce n'est pas parce que cette personne utilise des gros mots que ce qu'elle a à me dire n'est pas intéressant, par exemple. C'est vraiment ma façon de... Pareil, il y a des personnes qui vont utiliser des langages très pompeux, comme on dit. ou pareil, ça va peut-être m'ennuyer un peu, mais parfois, le message derrière est tellement intéressant que je vais passer au-delà de ça. Et donc, la première fois que je suis tombée sur vos contenus, ça m'a fait un premier choc. Et puis ensuite, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Et en vrai, souvent, je me retrouve à me marrer tellement je rigole moi-même de comment je peux être choquée parfois par certains de vos termes. Surtout dans ton podcast, Antoine, ces derniers temps. Quand je l'écoute, il y a un moment, je fais des gros yeux et ça me fait rire. Bref. donc comment ça vous est venu justement ? cette façon de parler sans filtre. Si vous avez envie de dire un gros mot dans votre poste, vous le dites. Si vous avez envie d'utiliser une tournure qui va un peu brusquer les gens, vous l'écrivez. Est-ce que ça a toujours été instinctif chez vous ? Ou est-ce qu'un jour, vous vous êtes dit… Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Quelque chose qui vous a fait prendre ce tournant-là dans votre communication ?

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, il faut savoir que j'ai eu une première vie pro pendant 10 ans. où j'ai communiqué, j'étais la voix des autres en fait. J'étais freelance en marketing, en communication, pour beaucoup de grands groupes en plus. Donc tu sais, très corporate, très machin. Et du coup, quand j'ai fait mon pivot d'activité sur Bête de Marketing en 2021, je me suis dit, je vais communiquer pour la première fois de ma vie en fait, en mon nom. Et du coup, je me suis dit, en gros, ça fait dix ans que tu communiques en ayant un espèce de carton en fait, tu sais, de bien-séance, de corporate, etc. Donc quand j'ai commencé à communiquer pour moi, je me suis dit, ok, vas-y, en fait, tu vas te lâcher la grappe au pot, tu vas faire comme ça vient. Tu vas renouer aussi avec ta créativité perso. Et au début, j'y allais tranquille. Tu vois, je mettais des petites touches d'humour, ça commençait comme ça. L'humour, c'est un truc qui est important chez moi, je pense. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que plus je me lâchais la grappe... plus dans mes contenus j'étais moi, j'étais casque, j'étais machin, plus ça fonctionnait, plus je rencontrais des gens qui me disaient « Putain, c'est rafraîchissant, tu dis des choses comme elles sont, tu machins. » Et en fait, un peu comme Antoine disait tout à l'heure sur le truc de l'insolence, ça a été aussi nourri par les retours des gens parce que créer du contenu, c'est pas un acte égoïste. On crée du contenu pour qu'il soit vu, pour que les gens réagissent. Et du coup, le fait d'être de plus en plus dans ce truc de très... très moi, ça a fonctionné et du coup ça a fait un peu un effet boule de neige en fait, c'est pas un truc que j'avais intellectualisé en mode vas-y, trouve ton compte Insta cette fois c'est pour toi, donc tu vas y aller à fond, stratégiquement tu vas casser les codes de la créa de contenu tu vas être vu le gosse de ouf, non en fait c'était juste, tu mets le pied dans la baignoire et puis en fait l'eau elle écoule donc tu rentres un peu plus et puis tu taises des trucs et en fait il y a aussi ce truc dans mon cas où j'ai pas envie que la créa de contenu me prenne des heures et des heures Donc du coup, c'est vrai que je relis peu mes contenus. C'est très brut, en fait. C'est quelque chose qui est très lâché, au final. J'ouvre une note, j'écris, je prends, je mets sous Canva. Et en fait, en faisant comme ça, dans le processus créatif, ça sort comme ça doit sortir. Et il n'y a pas tous les petits trucs que tu aurais envie de rajouter, tu vois, pour la bienséance, que le texte coule plus. En fait, ça donne un contenu qui est très lâché, quoi. Je pense qu'Antoine... à voir son contenu, je pense qu'il a le processus créatif qui est un peu pareil, en fait, il balance sa patate chaude et je pense qu'il coupe pas mal aussi dans le gras pour aller au fond du message. Après, peut-être que c'est comme... Mais...

  • Speaker #3

    Exactement, je relis assez, mais ne serait-ce que pour enlever les fautes d'orthographe, mais ne parlons pas, c'est pas le sujet d'aujourd'hui. Mais du coup, la question d'où ça revient, je pense que j'ai deux choses à raconter par rapport à ça. Je vais parler de moi déjà, avant même de parler de Com. là-dessus, alors fun fact, on va ramener les vieux dossiers. Pendant une partie de ma scolarité, quand j'étais encore au collège, même de toute mon école primaire à mon collège, je me suis fait harceler dans les différentes écoles dans lesquelles j'étais. Oui, je ramène vraiment les vieux dossiers. Et donc j'avais beaucoup déménagé et donc c'était mon troisième collège différent, alors c'est pas par rapport à ça mais voilà, et dans le troisième collège j'ai décidé de me créer un espèce d'alter ego. pour me dire, si j'avais fait différentes écoles et à chaque fois ça se reproduisait, c'était qu'il y a quelque chose dans mon attitude qui faisait que les gens se sentaient fris de marcher dessus finalement. Et donc j'ai essayé, le fameux fake it until you make it, de construire une protection par rapport à ça, qui était par le fait d'être très, dès qu'une personne me faisait la moindre chose, je rembarrais très vite et très fort là-dessus. Au début, au collège, j'étais que avec les personnes de mon âge, parce que c'est très difficile de faire ça avec des personnes adultes. Plus je suis arrivé au lycée, plus je suis arrivé en éveil, en médiatitude, plus ça s'est monté à des personnes qui étaient techniquement, hiérarchiquement au-dessus de moi, des professeurs, des personnes là-dessus. J'ai un gros truc sur l'injustice, et donc c'est souvent on va faire du tone policing, un sujet dont vous pouvez parler aussi. sur comment est-ce que tu devrais parler pour passer ton message, pour silencier le message de fond, au profit de dire « oui, mais en fait, tu ne l'as pas dit de la bonne manière, etc. » Et donc, là-dessus, finalement, c'est un élément de ma personnalité depuis bien longtemps d'avoir cette espèce d'insolence dans mon quotidien, etc. Un peu cash, un peu franc. Et ça m'a plus apporté positif que négatif en soi, dans ma vie, parce que c'est en rapport avec ça. Maintenant, par rapport au réseau, J'ai commencé à communiquer sur Instagram en 2020 et je pense que j'ai commencé à avoir un peu cette com' là au courant 2022, peut-être. Comment dire ? Fin 2022, il me semble. Et la raison principale à ça, c'est qu'en fait, au début, la seule raison pour laquelle je ne parlais pas comme ça, c'est juste par manque d'expérience. Genre, comment dire ? Parce que tu sais, quand tu commences à créer du contenu, les premiers trucs que tu te poses, ce n'est pas quel ton je vais utiliser. Les premiers trucs, c'est même qu'est-ce que je vais raconter. et la... parce que surtout moi je n'avais pas dix ans d'expérience, je sortais un peu de nulle part. Donc qu'est ce que je vais raconter ? Est-ce que c'est intéressant ? Comment dire, qu'est ce que je peux donner comme conseil aux gens ? Bref, j'étais plus sur vraiment le fond du contenu plutôt que sur la forme et donc je ne m'étais juste pas posé la question par rapport à ça. Et ce qui a fait mon déclencheur, en fait, ce qui a fait vraiment ce... Enfin, il y a eu plusieurs en soi, mais ce qui a fait le déclencheur de me dire « Ok, en fait, peut-être que je devrais changer ma manière de parler pour un peu plus naturel pour moi. » C'est plusieurs histoires d'affilée que je ne vais pas raconter là, mais en gros, c'était des moments où j'avais affirmé mon opinion sur quelque chose, où je voulais partager quelque chose qui est en rapport avec mes valeurs, par rapport à ma façon de penser. Et comme je n'avais pas mis toutes les jolies formes et tout bien dans la bienveillance et dans le bleu là-dessus, on met... tombé dessus, comment dire, comment ça se fait que tu parles comme ça, tu aurais pas dû faire ça comme ça etc. Et je me suis rendu compte que les gens étaient choqués alors que vraiment c'était une miette par rapport à la réalité de ma personnalité. Ah, en fait j'ai construit une audience de personnes qui potentiellement ne ressemblent pas du tout au type de personne avec qui moi je traînerais dans la vraie vie. Alors que typiquement, moi ma façon de voir c'est vraiment je touche des personnes qui sont à peu près similaires à moi, qui ont un parcours similaire à moi, qui viennent d'un milieu similaire à moi etc. Et donc je me suis dit mais en fait il y a quelque chose qui ne va pas. Et donc j'ai commencé à communiquer comme ça pour, avant même de parler d'attirer, moi c'était un repoussoir, je voulais faire fuir les gens qui ne, comment dire, que ça dérangerait. C'était volontaire, parce que, comment dire, j'avais un peu la flemme de me faire reprendre parce que j'ai dit un mot de travers ou quoi. Et surtout que c'était, enfin vraiment, c'était pas grand chose, comment dire, à l'époque. Et donc au fur et à mesure, et évidemment avec l'expérience, les apprentissances sur le co-op, j'arrive de mieux en mieux à l'intégrer de la bonne manière au bon moment, etc. mais voilà, le déclencheur de base c'était c'est quoi ces gens qui ne me correspondent pas vraiment et voilà c'est hyper intéressant,

  • Speaker #1

    vous avez deux parcours différents bien qu'au final ce soit venu naturellement parce que ça fait part, voilà, c'est qui vous êtes mais ça s'est intégré de façon un peu différente trop bien, maintenant qu'on a posé un peu le contexte et tout, je suis sûre que les gens vous disent ok super, mais c'est qui et de quoi il parle exactement, à quel point c'est vulgaire pour utiliser le mot donc ce qu'on va faire c'est que Pauline tu vas commencer à te présenter et ensuite je vais lire tes postes On va faire pareil avec Antoine, ensuite tu te présenteras et je lirai un de tes posts.

  • Speaker #2

    J'ai hâte de voir le post que tu as choisi parce que du coup... Donc oui, Pauline, je suis ici sous le pseudonyme de bête de marketing, ça donne un peu le ton. Donc depuis 2021, donc avant ça, comme je te disais, j'ai été silence pendant une décennie. Je suis un peu une vieille en fait quand même. En gros, aujourd'hui, mon job, c'est vraiment... de rendre le marketing le plus facile, accessible et concret pour les femmes qui entreprennent. Je me suis nichée là-dessus parce que valeur perso, j'ai vécu un divorce avec un enfant. Et c'est aussi ma boîte qui m'a permis de divorcer parce que j'avais de l'argent. Mon but, c'est d'aider les nanas qui sont douées dans leur job et qui veulent créer leur activité et en vivre. à être bonne en marketing. Il y a trop de nanas qui disent « Ouais, moi je suis super bonne, je suis bonne thérapeute, bonne coach, bonne freelance, mais en fait je suis nulle en marketing. » Il y a ce truc que le marketing, c'est compliqué, réservé à une élite, enfin tu vois, un truc très complexe. Et moi, mon boulot, c'est de montrer qu'on peut devenir suffisamment bonne en marketing pour vivre de sa boîte, sans devoir se transformer en pro du marketing. Donc je bosse avec mes clientes, leur positionnement, leurs offres, leur strat de com, leur strat de vente, enfin... C'est très global, le marketing, c'est une approche très vaste. Et j'essaye de le faire avec le plus de cohérence, de pragmatisme et d'accessibilité possible. On me dit souvent que je ferais une très bonne prof,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #2

    Mais une prof vulgaire, du coup. Du coup, on ne veut pas de moi dans les écoles, et c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    Mais en vrai, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on était au collège ou même plus tard au lycée, les profs, vous savez, un peu jeunes, je ne sais pas si vous en avez, mais un peu jeunes qui parlaient un peu comme nous, Mais c'est ceux qu'on préférait, en fait. Et c'est ceux pour lesquels on était les plus sages. C'est eux qu'on respectait le plus parce qu'ils étaient adaptés à notre façon de comprendre les choses aussi. C'est génial. C'est ça. Je vais lire un de tes posts. Donc, si vous voulez aller voir en même temps sur l'Instagram de Pauline, c'est bête de marketing. Si vous avez envie de voir un petit peu sa façon de parler, le type de contenu qu'elle poste. Alors, tu as l'impression d'être une merde parce que ton contenu t'aide pas à vendre. Sur le papier, quand t'as pas un rond à dépenser en budget comme, créer du contenu, c'est la solution parfaite. Créer un compte sur un réseau, poster du contenu et attendre que ça paye, sauf que dans la réalité, t'as vite déchanté. Beaucoup d'efforts pour trouver les idées, rédiger les posts, faire des visuels sous Canva. Si t'es pas un minimum formé à la stratégie de contenu et aux copies, tu finis par créer du contenu en suant que pas grand monde voit. Et parlons pas du fait de vendre tes offres du coup. So, tu finis par avoir l'impression d'être la dernière des merdes. Tu culpabilises parce que t'as pas été régulière. T'en as plein le cul et t'as l'impression d'être piégée dans une relation toxique avec un star et compagnie. Ouais, comme avec ton ex. Sérieux, qui a dit que t'étais condamnée à pondre du contenu jusqu'à la fin de tes jours ? Créer du contenu n'est qu'un moyen d'attirer tes clients, pas le seul, pas le meilleur, juste un parmi d'autres. Et ça me fume de voir des entrepreneurs super doués dans leur job pour qui le fait savoir... Ah, j'arrive plus à lire ! Dans leur job qui, pour le faire savoir, passe plus de temps à créer du contenu qu'à faire leur job. Non, parce que t'es créatrice de contenu ou bien ? Un bon contenu, c'est un contenu qui sert tes objectifs pros, pas un job à temps plein qui te pompe toute ton énergie. Et si la vraie question n'était pas comment poster plus de contenu mais mieux ? mais quelle stratégie marketing de visibilité et d'acquisition te correspond vraiment ? Et colle avec là où se trouve ta cible au passage. Donc, voilà le poste.

  • Speaker #3

    Clipper. Tu as le chat. Au moins, on va garder. On va...

  • Speaker #2

    Clipper.

  • Speaker #1

    Ça va, franchement. Oui,

  • Speaker #2

    ça va. Mais après, il est très... Il est récent, celui-là. Je crois que je l'ai posté la semaine dernière ou la semaine d'avant.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai choisi un poste intéressant.

  • Speaker #2

    Mais c'est très... Oui, c'est très moi, tu vois. Je n'ai pas... Je pense que tu serais partie six mois en arrière, tu aurais trouvé le même type de contenu.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça va parce que j'ai l'habitude de vous suivre maintenant.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu tombes sur ça pour la première fois, comme tu tombes sur le poste d'Antoine que j'ai commenté en mode ta routine d'engagement, c'est l'équivalent du léchage de cul. Je pense que quelqu'un, le poste que tu as payé, je pense que quelqu'un qui tombe sur ton contenu, il a une réaction qui est... Ou, putain, enfin, quelqu'un qui, machin, je comprends, je me sens compris. Ou alors, non, mais c'est pas possible, ces gens-là, tu vois. Donc oui, après, c'est ce que disait Antoine, c'est que ça fait repoussoir. J'ai posté un réel il y a quelque temps, où en fait, je suis dans un studio, parce que parfois, je vais en studio, et en fait, je suis en train de bouffer. C'est-à-dire que la caméra tournait, et j'étais en train de parler avec Audrey, et j'étais en train de bouffer mes sushis. Il y a quelqu'un qui a commenté, ah bah bravo, celle-là, elle pose des trucs alors qu'elle est en train de manger mais euh Tu vois, il y a ce truc, les gens...

  • Speaker #1

    Bienvenue en 2025 !

  • Speaker #2

    Ouais, mon Dieu, je mange parfois, je fais des trucs d'humain, tu vois. Et il y a ce truc, en fait, je pense, c'est où t'adhères de suite. Et c'est vrai que je pense que la manière que j'ai d'écrire et la manière qu'Antoine a d'écrire, ça crée un... c'est remarquable. Tu vois, ça crée du terme, ça crée de la remarquabilité. Après, ça crée aussi du t'accroches ou t'accroches pas, tu vois. Mais ça, c'est... C'est une question de valeur personnelle. Mais voilà.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, quand j'ai lu ton post, je me suis dit, en fait, si j'étais avec une pote à moi et qu'elle me faisait un peu la morale sur un truc, c'est un peu comme ça qu'elle me parlerait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais j'essaie.

  • Speaker #2

    J'essaie d'être...

  • Speaker #1

    Pour brusquer un peu les gens, pour leur dire, hé ho, Coco, là, tu vois, il y a ce côté coup de pied aux fesses qu'on ressent dans ton contenu.

  • Speaker #2

    C'est très dans ma personnalité, encore une fois. Je suis comme ça avec mes clientes. C'est important aussi, on en parlera sûrement après. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une question qui va venir après, ça.

  • Speaker #2

    S'il y avait une dissonance entre qui je suis sur mes réseaux et quand j'arrive en Zoom, je vous vois, je suis très douce, très machin. Non, moi, je suis quelqu'un, c'est dans ma personnalité, je suis confrontante. Et dans mon contenu, je veux vraiment que la meuf se dise qu'en fait, elle n'est pas une experte ou une experte autoproclamée. Tu vois ? Merci. Pauline, c'est une meuf qui est accessible, qui m'aide à comprendre, à piger des trucs. Et on est dans une espèce de... Non, c'est pas verticalité, d'horizontalité, tu sais, en termes de postures. J'essaie pas de me mettre au-dessus ou en-dessous. On est juste deux putains d'humaines. Alors certes, on se parle pas en même temps parce que moi je te fais un contenu et toi tu le lis. Donc, désynchroniser l'histoire. Mais on est juste deux humaines, en fait. Voilà, on peut se parler comme deux humaines. Tu vois, si on se croisait dans la rue, si t'étais une pote, je te dirais les choses de la même façon.

  • Speaker #3

    t'aimes ou t'aimes pas après merci Pauline Antoine si tu devais te présenter là que nous dirais-tu sur toi du coup Antoine Gérard et du coup comme on l'a dit plus tôt le mec insufflant d'Instagram si je devais commencer par quelque chose je dirais que je suis convaincu que chaque personne a de la valeur à apporter aux autres soit par ses expériences par ses compétences etc et donc moi ce que j'aide les gens à faire c'est de faire en sorte que c'est Merci. que cette valeur qu'ils peuvent apporter soit vue, estimée, respectée qu'ils arrivent à trouver des personnes à qui ça va servir et principalement j'aide les personnes à réussir à vraiment se différencier à qu'on les remarque, qu'on trouve leurs pattes et donc ça passe aussi par un peu plus ouvrir leur gueule, du coup un peu plus assumer qui ils sont c'est quoi leur personnalité, c'est quoi leur conviction là-dessus et du coup mes principaux sujets que j'aborde le plus souvent c'est la pratique le personal branding et le copywriting. j'écris toujours perso la vie et voilà j'ai un podcast qui s'appelle Avec Insolence depuis récemment où je partage un peu des conseils là-dessus et voilà et peut-être c'est un peu rare comment dire j'ai beau être entrepreneur techniquement je me considère comme un créateur de contenu avant autre chose à la base j'ai créé un compte Instagram sans volonté de vendre quoi que ce soit donc je me considère avant tout comme créateur de contenu même si je vends des trucs voilà ok trop bien mais aujourd'hui j'ai l'impression que quasiment tous les entrepreneurs

  • Speaker #1

    ont cette casquette créateur de contenu. En vrai, ça fait partie du job aussi.

  • Speaker #3

    Un peu comme dans le post que tu viens de lire de Pauline, la plupart du temps, c'est je suis entrepreneur et je mets ma casquette de créateur de contenu. Comme je mets ma casquette de comptable quand je fais ma compta ou là-dessus. Alors plutôt, c'est un créateur de contenu qui met des fois la casquette d'entrepreneur. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Mais je crois que je suis un peu comme toi parce que j'ai commencé à créer du contenu. très longtemps. J'ai peut-être un peu honte de le dire, mais genre depuis 2010, sur Instagram, ou quand j'étais dans ma vie de salariée, quand je faisais mes voyages, bref, un peu lifestyle, je suis devenue entrepreneur après. Donc, j'ai continué à créer du contenu parce que j'ai toujours aimé ça au final. Mais c'est vrai qu'en tant qu'entrepreneur, je trouve qu'effectivement, ça prend une autre dimension et c'est peut-être une erreur au final, de commencer à créer du contenu différemment parce qu'on veut vendre quelque chose et de le faire différemment de quand on n'avait rien à vendre. Mais ça, ça peut être un truc à aborder après. Je vais lire un de tes posts Antoine. Et là, c'est un de tes derniers posts. Tu l'as posté avant-hier et j'ai vu la première slide. Je dis, la première slide n'est pas vulgaire, comme je dirais, mais par contre, elle est piquante. Quand tu ouvres la bouche, tu es très convaincue, mais pas convaincante, mon lapin. Et alors ça, le mon lapin, ma biche, à chaque fois, je sais que c'est ce qui trigger les gens souvent sous tes posts. On dit, mais comment ça, tu m'appelles ma biche ou mon lapin ? On n'a pas élevé les poules ensemble. Donc voilà, quand tu ouvres la bouche, t'es très convaincu, mais pas convaincant mon lapin. C'est bien beau de vouloir des astuces pour avoir plus d'engagement et de visibilité avec ses contenus, mais aucun hook visuel ou aucune astuce 4x4 Canva va te sauver si ce que tu racontes ressemble à de la merde en boîte pour les gens. Et c'est pas que tu racontes de la dé, juste ça ressemble à de la dé si tu sais pas comment articuler ce que tu dis pour faire adhérer à ce que tu dis. Pour ça, les marketeurs connaissent le copywriting, qui est l'art de l'écriture persuasive, mais c'est finalement... que le dernier mot trendy pour parler d'un truc plus large, la rhétorique. Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer pour le fou du bus à qui on acquiesce pour qu'il nous laisse tranquille. Quoique, même pas, vu que sur les réseaux, on va juste t'envoyer te faire cuire le cul. Moi, je lis sans les étoiles, excusez-moi. Donc, j'ai invité Massy de chez Panache, expert en rhétorique sur mon podcast, pour t'aider à construire une discours réellement convaincant. T'avais vraiment écrit une discourse. Prépare de quoi noter parce que tu voudrais utiliser ça à chaque fois que tu ouvres la bouche par la suite. Commente épisode 010 ou convaincu et je t'envoie le lien vers le épisode. Mais tu vois, il y a un truc qui est drôle dans ton contenu, c'est que effectivement, il y a des mots, il y a des gros mots, il y a une tournure piquante et tout, mais dans la construction du texte, je trouve qu'il y a à la limite des codes du luxe, je ne sais pas comment te dire, dans la construction, dans l'escalade, tu vois, de la pensée, etc. Il y a des moments, tu vois, il y a des slides quand on les lit, on pourrait se dire c'est un bourgeois qui... Enfin, pas un bourgeois, mais tu vois ce que je veux dire ? Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer... Bon, après, là, non. Le foot du bus, non. Mais tu vois ce que je veux dire ? Il y a des moments, il y a des façons de t'exprimer où ça se voit que tu gères la langue française aussi à plusieurs niveaux et pas qu'à un niveau populaire. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #3

    C'est le cas, non ? Il y a quelque chose qui est hyper efficace. D'ailleurs, même pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de parler de manière vulgaire, c'est pas obligé de le faire de cette manière, on pourra en parler. Il y a quelque chose qui s'appelle l'effet de contraste. C'est quand tu veux mettre en avant particulièrement quelque chose et donc tu vas faire en sorte qu'autour, tu veux mettre en avant un point, tu vas le mettre en rouge alors que tout autour est blanc. Et quand tu veux insister particulièrement sur quelque chose, par exemple, je veux insister sur le fait, par exemple, que je fous le bus là-dessus, Bon. Pour mieux mettre en avant ce terme-là, je vais faire en sorte de rehausser le niveau de langage du reste du texte pour que celui-là soit plus mis en avant. Par exemple, j'aime bien des fois faire des contenus un peu argumentatifs, où techniquement je vais avoir un langage correct jusqu'au bout, je vais argumenter, pourquoi est-ce que ce n'est pas bien de culpabiliser les gens pour vendre, en fait ça a telle conséquence, telle conséquence, blablabla, et puis je vais rester dans le bon écoute. Et après finalement, si tu veux continuer, va te faire tout le fait. Et du coup, la fin va, comment dire, par effet de contraste, mais c'est un truc que je fais plus ou moins naturellement là-dessus. Mais voilà. Mais c'est bien de placer le mot bourgeois parce que je vais en reparler plus tard.

  • Speaker #1

    J'ai hâte qu'on aborde cette partie du sujet. Et d'ailleurs, là, je voulais vous demander, est-ce que vous avez des limites quand même que vous vous fixez dans votre façon de communiquer ? Des mots que vous savez que vous ne direz pas, même si ça peut vous arriver de les dire dans la vraie vie, ou des sujets que vous n'avez pas envie d'aborder avec ce ton-là ?

  • Speaker #2

    Je crois que je n'ai jamais réfléchi à la question des limites. Je ne me suis jamais dit ce mot-là, sinon je n'utiliserais jamais.

  • Speaker #0

    C'est pas une question que je me pose. Par contre, sur les sujets, en fait, c'est de la même manière que si j'aborde dans la vraie vie un sujet qui est tendu, qui peut, voilà, qui humainement me touche ou qui est grave, évidemment que je vais pas le faire avec la même dose d'humour, parce que, voilà, pour moi, ce que je disais, il y a aussi l'humour, en fait, de décrire. Je me suis jamais posé la question. Je pense que je n'ai pas de tabou. J'ai une écriture qui est très comme je parle. Je n'ai pas une liste de mots interdits. Après, c'est les mots interdits que j'aurais à titre perso. Pour moi, ça colle comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Je fais une distinction que peut-être les personnes ne font pas. C'est ce qui a fait... Alors je vais prendre ma mère, qui est très choquée par ma manière d'écrire, mais elle me laisse l'aise parce qu'elle n'a pas ce mot à dire techniquement. Comment dire là-dessus ? À un moment, on a eu une discussion... Comment ? Tu m'as laissé la... Bah, je ne suis pas sûr qu'elle écoute pas, mais là, elle ne savait pas faire la distinction. Et du coup, on a eu la discussion entre la vulgarité et l'insulte, qui sont deux choses différentes. Comment dire... Comment dire que... Comment dire... La vie, c'est une pute, par exemple. C'est un mot, donc comment dire, pour autant je n'ai insulté personne. En revanche, si je veux dire tuer une las, du coup ça devient une insulte. Vulgarité n'implique pas insulte, et insulte d'ailleurs n'implique pas forcément vulgarité aussi. C'est deux choses différentes. Je ne vais jamais insulter mon audience. Je précise mon audience, ça m'arrive d'insulter des gens, mais pas mon audience. Les personnes que je vais me permettre d'insulter directement, ce sont des personnes que je considère être moralement pas dans les goûts. des personnes qui vont, je parlais de culpabiliser pour vendre, qui vont arnaquer des gens ça je me permets mais je vais jamais insulter mon audience donc il y a ce premier aspect là, ensuite d'un point de vue des sujets, je m'empêche jamais de il n'y a jamais eu de truc où je me suis empêché de parler d'une certaine manière, alors un autre truc sur lequel je voulais venir mais non, c'est vraiment ce truc là de l'insulte ou quoi

  • Speaker #2

    Ouais. C'est à la limite, quoi. Il t'insulte personne, directement en tout cas.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah oui, c'est ça le deuxième truc que je voulais dire. Justement, c'est parce que c'est en rapport, c'est pour ça que je ne le retrouvais pas. Il y a des termes que même si ce n'est pas une insulte, c'est une insulte contre personne que je n'ai jamais utilisée, mais je trouve que ça relève de l'évidence. C'est des choses qui vont être à caractère... racistes, sexistes, ou ce genre de choses, qui même dans un contexte où ce n'est pas une insulte contre une personne en particulier, non, du coup. Je n'ai pas donné d'exemple, justement, mais on se sait.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et c'est vrai que ça, on n'y a pas pensé depuis le début de l'épisode, et moi-même, parce qu'en fait, c'était une évidence. Déjà, vous connaissez un petit peu, et puis vous êtes aussi des personnes qui parfois vous exprimez sur vos opinions politiques, on sait. que vous êtes des personnes profondément bienveillantes envers l'humanité en règle générale que vous n'êtes pas raciste etc donc c'est vrai que je ne me suis jamais dit oh là là ce poste il est choquant dans ce sens là alors qu'à contrario des personnes qui parfois s'expriment très très bien peuvent avoir dans certains postes ou certains commentaires des propos où on se dit ouh là là où est-ce que tu vas là mon coco et limite c'est plus choquant que si c'était dit enfin que voilà s'il s'exprimait avec un autre type de langage mais comme tu dis on se sait Merci. Et est-ce que vous utilisez cette communication brute de décoffrage uniquement dans la sphère publique, donc pour envoyer du contenu aux autres, ou est-ce que ça se passe aussi comme ça quand vous êtes en privé avec un prospect ou un client ? Par exemple, un de vos clients vous envoie un de leurs travaux, il a fait n'importe quoi, est-ce que vous allez dire, franchement, t'as fait de la grosse merde, mec, on va revoir ça ensemble ? Est-ce que vous le dites comme ça ou est-ce que vous connaissez un peu plus de pincettes ?

  • Speaker #0

    Je le dis comme ça direct.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Comme je te dis ça, en fait, c'est que, en plus... quelqu'un qui paye pour accéder à mon expertise, pour bosser avec moi, je ne vais pas lui mentir sur la marchandise. Si je créais un contenu de telle manière et que direct, quand la personne était avec moi, elle avait quelqu'un de totalement différent, ça créerait déjà une espèce de distance. La personne, elle se dirait « Wow, mais qu'est-ce qui se passe ? À qui j'ai affaire, en fait ? Elle est honnête, cette nana ? » Il y aurait un truc bizarre. Et surtout, moi, mes clientes, je sais qu'elles viennent chercher cet aspect-là. qui transparaît dans mon contenu, de très brute, très honnête, très cash, de j'ai quelque chose à dire, je te le dis, en fait. Et du coup, ça m'arrive très souvent quand j'ai des clientes qui m'envoient des pages de vente, par exemple, parce qu'on rebosse un peu la page. Non, mais bon, alors là, tu as ce paragraphe-là, c'est de la merde, tu le vires, on ne le veut pas. Ça n'intéresse strictement personne. Pareil, quand on bosse sur le positionnement, ton, je ne sais pas, moi, j'aime les femmes à vivre une vie alignée. En fait, ça n'intéresse personne. Tu fais chier tout le monde, en fait. Et ça, je n'ai aucune difficulté à le dire parce que ce n'est pas un rôle qui est joué dans ma com, c'est juste... moi et pour moi c'est juste logique que l'expérience en quelque sorte que je leur donne à vivre dans mon contenu se retrouve ça se retrouve j'ai un podcast aussi qui s'appelle cash marketing forcément ce podcast il est très cash très brune et pour moi ça fait partie un peu de l'expérience client d'Oriane c'est ton expérience client quoi voilà moi c'est l'expérience client ok il y a L'expertise, comment j'accompagne, les corrections, le fait que je suis très en plus dans la réactivité. Mais c'est une question de fond et de forme, en fait. Le fond, c'est l'expertise que tu veux. Et la forme, c'est la personnalité, le ton, le style. Et pour moi, une bonne expérience client, c'est aussi une expérience client qui se répercute de bout en bout.

  • Speaker #2

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Et du coup, si au premier maillon de la chaîne, c'est quelque chose de très cash, de très rentre-dedans, de très truc. il faut que ça le soit à la fin, parce qu'en fait, c'est aussi ça que mes clientes viennent chercher. On leur vend beaucoup de... Pour vendre, on va mettre, tu sais, comment on dit, arrondir les angles, on va être le... Et en fait, elles en ont marre, en fait. Elles en ont marre d'être prises pour les dindons de la farce, ou j'aime bien dire, pour des jambons, à qui on vend à tout prix. Et là, les promesses ne sont pas tenues. Moi, je pars du principe que je mets mon énergie ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est limite ce que tu dis, ça m'impressionne, parce que... Moi, j'ai une façon très différente de communiquer. Et je pense que je communique de la façon dont j'aime qu'on communique avec moi aussi. Moi, c'est très enveloppant, etc. Les clients que j'accompagne, surtout dans le campus Customer Care, où c'est des personnes qui se lancent et tout, je sais que quand j'ai un truc à leur dire, vraiment, je mets une dose de chantilly pour leur dire. Mais ça fait aussi partie de ma personnalité. J'aime bien enrober et tout. Mais c'est très énergivore. Il y a aussi ça, de réfléchir à la façon de passer un message pour... Je travaille avec beaucoup de personnes hyper sensibles. Je suis également hyper sensible. Ça se voit pas forcément, parfois on va me le dire. Je vais me dire que je me le serais pas dit comme ça. Je me le serais pas dit comme ça, parce que c'est un peu violent. Voilà, donc... Ce que tu dis, c'est hyper vrai. Effectivement, j'attire des personnes qui ont besoin de douceur dans leur vie. Souvent qui ont des vies très dures, qui ont des épreuves de vie assez compliquées, etc. Et dans ma façon de communiquer, etc., bah qui... qui vont se dire, je sais que si je travaille avec Dorian, ça ne va pas être aussi dur que la vie que j'ai eue ou les épreuves, etc. Sauf que j'ai été confrontée à un challenge dans ma communication, c'est que je parlais trop. Tu vois, moi, j'ai aussi un podcast comme vous, je parle beaucoup, j'enrobe beaucoup, sauf que dans mon contenu Instagram, ça ne fonctionnait plus. Depuis 2024, tu as saoulé les gens de devoir lire tous les pavés que j'écrivais parce que j'enrobais tout ce que je disais. Et donc, j'ai dû faire un très gros travail d'enlever le surplus, justement, de mes contenus pour que ce soit le message qui en ressort. Et je vous le dis, ça m'a demandé une énergie. Ce que vous faites vous, naturellement, ça m'a demandé deux à trois mois de travail où j'ai suivi des formations, où j'ai scruté les postes d'Antoine pour voir, en enlevant bien évidemment la personnalité qui ne correspond pas, mais pour voir, OK, qu'est-ce qui fait que ce poste a autant fonctionné ? ok il parle de ce message il va droit au but il a pas donné cette explication il la donne en légende voilà j'ai analysé beaucoup de trucs pour voir mais comment moi aussi mes contenus qui à la base avec ma personnalité c'est pour ça on en revient il faut être soi-même mais moi si je suis moi-même mes 20 slides de carousel c'est des paragraphes que personne n'a envie de lire par exemple vous voyez ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    oui mais il faut enlever le glaçage sur le gâteau tu vois après moi je sais que c'est aussi beaucoup dicté à la flemme mais pas le time en fait. du coup ça aide en fait à faire le tri et après voilà moi ça fait 15 ans que je bosse dans la com j'ai plus envie j'ai mis des formes pendant 10 ans si tu veux j'ai bossé, alors déjà je bossais qu'avec des hommes j'étais une petite nénette de 25 ans qui avait en fait en face d'elle des grands patrons de 50 ans toutes les stéréotypes qu'on peut avoir dessus et je me suis souvent comme une grosse merde à devoir lisser mon discours parce que machin et voilà j'ai plus envie de ça en fait Et du coup, là, j'ai... Je suis saoulée, en fait. Tu sais, c'est comme les vieux, au bout d'un moment, ils en ont marre. Ils n'ont plus de filtre. Moi, j'ai plus de filtre, en fait. J'ai plus le temps, j'ai plus l'envie, j'ai plus l'énergie. J'ai un enfant, tu vois, voilà. pour mettre les formes. Je taille dans le gras. Alors t'aimes ou t'aimes pas, mais voilà, flemme en fait.

  • Speaker #2

    Tu vois quelque chose que vous, vous faites naturellement, par flemme ou quoi, il y a beaucoup de personnes pour qui ce n'est pas aussi évident et puis ça va être des questions par la suite. Et Antoine, toi est-ce que tu peux nous dire justement si tu parles aussi comme ça avec tes clients en privé ou si c'est moins virulent peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce n'est pas si évident pour moi de répondre. La réponse courte, c'est je parle de la même manière. La réponse longue, c'est qu'en fait c'est un peu plus nuanced que ça, dans le sens où je n'ai jamais parlé dans les limites plutôt, mais... je parle dans ma communication comme si je parlais à mes potes proches. Genre vraiment, si tu ouvres mon canal Instagram ou là-dessus, vraiment, t'as l'impression que t'es... On est gigabessi et qu'on s'entend super bien, etc. Le fait est qu'il y a une petite distinction, du coup, quand je parle sans privé, c'est-à-dire que je sais très bien que malgré qu'il y a cette relation parasociale dans mes contenus, elle n'est pas réellement à ce niveau-là, individuellement avec chaque personne. Ce qui fait que, par exemple, tu as souligné le mot lapin, ma biche, je ne permets jamais d'appeler comme ça les gens que je connais partout. genre comment dire je vais pas t'envoyer sauf si c'est une automatisation mais si c'est genre vraiment je te renvoie un message comme on en est en train de discuter je vais jamais me permettre de t'appeler mon lapin alors qu'on se connait assez peu finalement là dessus maintenant plus la relation avance plus du coup je viens là dessus ce qui m'empêche pas d'être très cash très comment dire même à utiliser la vulgarité le truc c'est que quand avec comment dire je vais rarement faire un jugement brut c'est à dire que Merci. ça arrive très peu où je me retrouve avec un client ou une cliente qui me propose un truc et je vais dire c'est de la merde parce que j'ai pas d'occasion de le dire en fait, c'est pas une question d'enrobage, c'est une question de quand il y a de la merde dedans, justement il y a du fluff, il y a des trucs à retirer et tout, je vais le dire mais en général vu qu'on est là pour donner des conseils et tout, le pur jugement genre c'est de la merde et tout comme ça, du coup il n'y en a pas Et donc il y a rarement l'occasion de la suite, ce qui ne m'empêche pas d'être vulgaire là-dessus. Mais en gros, c'est un peu plus nuancé que dans ma com par rapport au contexte finalement. Donc voilà, réponse courte, je suis pareil. Réponse longue, c'est le contexte fait que. Le contexte fait que. Voilà.

  • Speaker #2

    Ok. Tu t'adaptes au niveau de relation aussi avec la personne. Ouais. Ok. Une petite fire question. Vous pouvez répondre que par oui ou par non. Avez-vous plus de succès depuis que vous avez laissé exprimer 100% votre personnalité comme ça dans votre contenu ?

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #2

    Next question. Partage d'opinion. Selon vous, est-ce qu'il est plus compliqué d'acquérir la confiance en votre expertise professionnelle quand justement on utilise des gros mots, des tournures un peu piquantes, insolentes, ou au contraire, est-ce que vous trouvez que c'est plus facile ?

  • Speaker #0

    C'est ni l'un ni l'autre, je pense. Désolée. C'est ce que je disais, je pense que c'est une question de... En fait, moi, je mets vraiment le truc entre, d'un côté, t'as le fond, l'expertise, en fait, et la forme. Du coup, le ton, vulgaire ou pas, d'ailleurs. Et pour moi, le fait d'être parfois, parfois non, souvent vulgaire, n'enlève rien à mon expertise. Le fait d'être drôle n'enlève rien à mon expertise. Tu vois ? Le fait d'être bienveillante pour de rien, d'être enveloppante, n'enlève rien à ton expertise. Du coup, pour moi, dans un monde idéal, c'est pas une question de compliqué, c'est une question qu'il faut les deux. Il faut du fond, il faut de la forme. Parce qu'on est dans un monde où il y a de plus en plus de... On n'apprend rien, de contenu, machin. Et s'il n'y a pas ce fond et cette forme, en fait, on passe à côté d'un truc. C'est-à-dire que s'il n'y a que de l'expertise, mais que ça ressemble à tout le monde, les gens passent à côté. s'il n'y a que du blabla, du... ton de la personnalité, les gens passent à côté de l'expertise. Et perso, moi, j'ai jamais eu peur de ne pas paraître pro. C'est un peu le fond du truc. Personne ne m'a jamais dit « ouais, mais Popo, tu dis putain, tu dis bordel, moi je ne peux pas en fait, du coup, je pense que tu n'es pas professionnelle » . Éventuellement, on a pu penser « je ne peux pas bosser avec quelqu'un comme elle parce que ça trigger ma façon d'être, mes valeurs, mon éducation, ce machin » . Mais on ne m'a jamais dit « Non, non, moi, je ne bosse pas avec toi. En fait, tu dis trop de gros mots, ça ne fait pas pro. »

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que tu as répondu à ma question d'après. Non, non, mais c'est bien. C'est bien, c'est une conversation. Et toi, Antoine, par rapport à la confiance et justement la question d'après, c'était est-ce que tu as déjà eu des retours en mode non chaud comment tu parles, je ne peux pas bosser avec toi.

  • Speaker #1

    Déjà par rapport à on ne pourra pas bosser avec moi, je pense qu'en fait on n'en a pas parce que les personnes n'en arrivent pas à ce stade-là. Simplement, elles sont repoussées assez vite pour dire qu'elles ne sont pas au stade de venir nous envoyer un message pour prévenir qu'elles ne sont pas avec nous parce qu'on a un ton particulier. Maintenant sur le côté professionnalisme, est-ce que c'est plus simple d'assumer une expertise de toi avec ce ton-là ? Alors personnellement, je ne pense pas que c'est joué étant donné ma situation parce que moi de base, j'étais quelqu'un qui sortait out of the blue à la base. Je n'ai pas quelqu'un qui avait une expertise à la base, je me suis construit au fur et à mesure. Donc la situation était un peu différente, mais je pense que ça peut faciliter certaines choses, mais de manière... Et du coup, je vais ramener mon sujet que je voulais aborder sur la table. En gros, la façon de communiquer, donc l'image que je renvoie, que c'est plus ou moins vulgaire, que c'est professionnel ou pas, d'ailleurs, tout ce qui entre dans le cadre du professionnalisme, ce sont des codes, genre des codes qui existent dans ce qui est professionnel, ce qui n'est pas professionnel, ça va dépendre des milieux, ça va dépendre du style d'entreprise, ça va dépendre de plein de choses. Et ces codes-là, ils ne sont pas sortis de nulle part, ce n'est pas quelqu'un un jour qui s'est posé et qui s'est dit « et on va mettre ces codes-là dans l'entreprise, ces codes corporate qu'on va avoir, qu'est-ce qui est professionnel ou pas, viennent, sont définis par la classe dominante, qui est la classe bourgeoise, qui va définir, ok, mais pour nous distinguer des prolétaires là-bas, des pique-nous là-bas, on va codifier notre manière de vivre, notre manière d'être, notre manière de parler, notre manière de… de s'habiller, tout ce genre de choses, on va mettre des codes pour nous distinguer des autres. Bonjour Bourdieu. Et dans ces codes, la plupart des codes professionnels qu'on a, viennent, sont très influencés par ces classes dominantes, par ces classes bourgeoises. Et donc il y a plein de codes qui sont dits professionnels, qui sont en fait des codes de ce qui fait de soi quelqu'un qui a l'air bourgeois ou pas, et la majorité des personnes ne le sont pas. C'est un truc très appris, que ce soit à l'école avec... éventuellement tes parents parce que t'es pas obligé d'être bourgeois pour avoir une éducation bourgeoise bref il y a plein de trucs qui sont appris qu'on a rabâché pendant longtemps pour que tu rentres dans ces codes là et là dessus pour revenir pourquoi est-ce que tu parles de ça parce que du coup quand tu vas adopter une communication qui va aller à l'encontre de ces codes là donc typiquement en étant ultra vulgaire vraiment à l'encontre de ça tu vas aussi potentiellement t'attirer des personnes qui ont moins ces codes là sur d'autres sujets par exemple le côté professionnel c'est à dire ok moi mon expertise je l'ai construite parce que j'ai réussi à accomplir ci, accomplir ça, je suis allé sur le terrain et pendant cinq ans, dix ans, j'ai fait des trucs et du coup c'est ce qui me permet d'avoir mon expertise aujourd'hui, mais je n'ai pas de diplôme dans ce que je fais. Est-ce que ça va être un frein pour toi ou pas ? Ça dépend à quelle audience tu t'adresses. Plus tu vas t'adresser à comment dire, une audience entre guillemets qui a l'école bourgeoise, professionnelle, corporate, etc. ça va être rigueur, oui mais c'est quoi ton diplôme et puis tu as fait quelle école et puis machin. Alors que si tu plus, comment dire, moins tu vas avoir ces codes-là, plus tu vas attirer des personnes qui vont regarder ce que n'importe qui dans la rue fait quand il va acheter des produits ou des trucs, c'est qu'est-ce que tu proposes exactement, comment ça fonctionne, qu'est-ce que tu prends en compte de toi, comment dire, ce genre de choses. Et donc, lors d'une certaine mesure, je pense que ça peut simplifier certaines choses pour son expertise, ça dépend du domaine dans lequel on est, ça dépend de ce qu'on fait.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant que tu parles de classe sociale, au final, avec la façon de s'exprimer. Est-ce que si on doit faire un raccourci, pour toi, quelqu'un qui est d'une classe sociale, je ne vais pas avoir les bons termes, donc il ne faut pas mal le prendre, mais pauvre ou modeste, parle forcément de cette façon par rapport à quelqu'un qui est né dans une classe sociale plus bourgeoise ?

  • Speaker #1

    Alors, la classe sociale, ce n'est pas simplement une question de moyens financiers. Ton bagage social va être formé par, certes, ton bagage économique, ton capital économique. ton capital social et ton capital culturel. Donc tu peux très bien avoir eu de l'argent là-dessus et quand même là-dessus. En fait, c'est ces trois capitaux-là qui font au total ton capital symbolique qui vont faire que tu as des « boucles » . Maintenant, la manière de parler, le truc c'est qu'aujourd'hui, il y a dans l'institutionnalisation de plein de choses, on a par exemple l'école, c'est une institutionnalisation. de, comment dire, justement des codes bourgeois, etc. Je vais donner un exemple, moi je suis réunionnais, je viens de La Réunion. J'ai toujours vécu à La Réunion, ma famille est réunionnaise, etc. D'ailleurs, il y a aussi ça en France, mais je vais parler de ce que je connais. C'était très très très très mal vu à l'école de parler créole, qui est pourtant la langue que parle tout le monde à La Réunion. Et si tu parlais pas français, ben c'était mal vu. Après, La Réunion c'est un département français, donc il faut apprendre le français, etc. En revanche, quand il y avait des profs qui venaient... pas de la Réunion et de l'Hexagone, ce qui était souvent le cas d'ailleurs. Au-delà de reprendre ce fait qu'il faut parler français, il y avait vraiment ce dédain dans le fait que tu ne parles pas bien le code de la Suédaire sans aller à 10 000 kilomètres dans l'océan Indien. Comment tu fais quelqu'un qui a un accent, qui n'est pas l'accent basique, qui vient de l'accent du Nord ou du Sud ? la manière de parler ou bien quand tu as des langages qui sont spécifiques à ta région, etc. C'est des choses qui vont être mal vues et qui vont être institutionalisées dans l'école. On va tout de suite te recadrer sur le fait qu'il ne faut pas que tu parles comme ça. Et même par rapport à nos parents, on va avoir... C'est pas parce que nos parents ne sont pas bourgeois qu'ils ne vont pas vouloir nous donner une éducation qui a certains codes bourgeois parce qu'ils veulent le mieux pour nous. Parce que comme ils savent que dans le monde corporel, plus tu adoptes des codes bourgeois, mieux tu t'en sors, ils vont essayer de nous donner ces codes-là. Par exemple, moi, ma mère ne m'a jamais appris à parler créole. Le seul truc que j'ai du créole, c'est par rapport aux personnes qui étaient de mon âge, etc. Mais pas parce qu'elle ne savait pas parler créole, mais parce que pour elle, le mieux pour moi, c'était que je... parles français et que là-dessus tu peux avoir plein de codes que tu as c'est pas parce que tu as pas été c'est pas parce que tu es pas bourgeois dans le sens comment dire tu as une famille de nobles entre guillemets et que comment dire là dessus que tu vas pas en avoir des codes par rapport à tout le milieu professionnel corporate a des codes bourgeois l'école a des codes bourgeois tes parents peuvent t'en donner parce qu'ils pensent que c'est le meilleur pour toi et ils ont raison dans une certaine mesure en fonction de ce que tu fais et

  • Speaker #2

    voilà c'est hyper intéressant on pourrait faire carrément un épisode de podcast dédié justement au langage par rapport à l'image qu'on véhicule sur les réseaux, etc. Et donc, une petite fire question pour toi, Antoine, mais aussi pour toi, Pauline. Est-ce que pour vous, c'est aussi une façon de lutter un peu, une lutte des classes, justement, d'avoir ce langage ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, c'est une manière, je pense, de dire merde à tout ce qu'on nous a imposé. Moi, j'ai vraiment, un peu comme Antoine, la blessure d'injustice. C'est un truc que je ne porte pas depuis toujours. Et en fait, d'être comme ça, C'est aussi une manière de dire merde au corporatisme, aux choses qu'on attend de nous, ça c'est bien, à la bien-pensance, à la bien-séance, qui est un truc, moi, dans ma J1 première vie pro, qui était très courte, de six mois en tant qu'employée, j'ai détesté de bout en bout ce qu'on attendait de moi, la manière dont je devais me comporter. Et en fait, le fait aussi de parler comme ça, ça me permet de dire, on est dans une société où en fait... qui s'ouvre de plus en plus, mais quand même, en fait, on te demande quand même de rester bien à ta place, dans ta case. C'est aussi une manière, c'est pas forcément intellectualisé, tu vois, mais clairement, je pense que c'est aussi dans ma personnalité une manière de dire merde à tout ça, en mode, je n'adhère pas à ça et en fait, ça te permet aussi, du coup, de toucher les gens qui se sentent aussi dans cette manière de penser. Désolée, c'était une failleur question,

  • Speaker #2

    mais je... C'est pas grave. Moi,

  • Speaker #1

    Donc, si je devais répondre avant, si je peux juste développer un petit peu là-dessus. En gros, pour moi, vraiment, ça participe au fait de désembourgeoiser une partie de l'entreprenariat, dans le sens où il y a des personnes qui sont obligées d'adopter un gilet, que c'est pas possible de faire pour notre propre gilet. Il y a des contextes où tu es obligé d'adopter ces codes. Ça sert à rien de juger des personnes qui adoptent ces codes parce que tu peux avoir un contexte où tu es obligé de le faire. Surtout, encore plus quand tu es issu d'une minorité, donc quand tu es une femme, quand tu es racisé, tu es, etc. Typiquement, il y avait Carmel qui est une créatrice de contenu qui parle de codes bourgeois justement et de délégances, etc. qui parlait du fait que, oui, elle dans les codes dans lesquels elle est, dans les environnements dans lesquels elle est, si jamais elle se permettait de parler de manière vulgaire, etc., elle rentrerait dans le cliché raciste de la angry black woman, où genre, on va lui associer des choses, etc., par rapport au contexte dans lequel elle peut pas se permettre d'être autrement parce que son contexte fait que. Mais dans l'entreprenariat, on a la chance de pouvoir choisir nos clients. avec qui on travaille, qui nous entoure, etc. Je ne vois pas pourquoi on va s'imposer de mettre ces codes-là alors qu'on n'a pas besoin de les avoir. Donc, je considère que ça décoince un peu une partie. Basiquement, oui, ça me permet d'être un peu désormais un peu militant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça me permet de rebondir sur ce que tu dis. parce que j'ai l'impression que celles et ceux qui ont le plus de mal à abandonner un peu ces codes, c'est souvent des gens qui se lancent dans l'entrepreneuriat alors qu'ils ont eu quand même une grosse première vie pro dans le salariat classique. Et du coup, ils arrivent dans l'entrepreneuriat et ils ont été un peu biberonnés à ces cases, à cette bien-pensance, bien-séance. Et souvent, c'est les personnes qui ont le plus de mal à lâcher le truc. Alors que si tu prends des gens qui se lancent en freelance, par exemple, à 20 ans, 25 ans après leurs études, Ils n'ont pas encore été un peu endoctrinés, tu vois, en quelque sorte.

  • Speaker #2

    C'est pas la même génération aussi.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'allais te dire. Du coup, il y a à la fois ce truc de tout dépend en fait de ton passif, de comment tu as grandi dans ta vie perso d'enfant, mais aussi dans ta carrière. Souvent, forcément, il y a l'être et le savoir. C'est quoi le truc ? C'est la culture et nature, tu vois. Ta culture que tu as eue pendant 20, 30, 40 ans, ça t'a un peu sizeé. C'est vrai que la nouvelle génération, tu vois la différence entre les gens de, je ne sais pas quel âge tu as Antoine, tu as une vingtaine d'années, je crois 25, un truc comme ça. Moi, je suis la génération d'après, les millennials, et je vois la génération de mes parents. Et même sur les réseaux, ça se voit. C'est-à-dire que sur LinkedIn, les Jean-Marc, 60 ans, c'est les premiers à râler quand il y a un gros mot qui dépasse. Mais en même temps, c'est aussi les premiers. J'ai vu un truc sur Thread il y a deux jours. Le gars, il avait commenté le post de Emmanuel Vande de Pitry. Elle s'appelle Emmanuel Vande de Pitry, je crois. Je ne sais pas si tu connais. Oui,

  • Speaker #2

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Et Jean-Michel a prononcé, c'est rigolo quand même d'être coach et de faire des pitreries. Waouh, on en est là.

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    C'est très générationnel, les blagues de boomers, machin. Et à l'inverse, du coup, tu as l'extrême inverse avec la nouvelle génération. qui est beaucoup plus libre, qui a un rapport au travail qui est beaucoup plus... Il y a une vidéo de Amy Story, je ne sais pas si vous la connaissez, qui est vraiment une nana qui débunk un peu les sociétés. Et elle a fait un truc sur la génération Z et leur rapport au travail. Et je pense que c'est... Tu vois, Antoine ? Oui, c'est toi ? Ah, j'ai raté. Et tu vois vraiment qu'il y a cette espèce de truc où c'est aussi très générationnel, le rapport à... à la communication, au ton, au machin, ça s'intègre dans les codes d'une société, en fait. Et la nouvelle génération est beaucoup plus libre, beaucoup plus affranchie, beaucoup plus ouverte d'esprit, et ça serait très très bien. Et du coup, il y a un peu un choc des générations, en fait, entre les plus vieux et les plus jeunes, et entre les anciens salariés et ceux qui n'ont pas connu ça, et après, c'est un truc beaucoup plus global que juste la vulgarité dans la communication, et clairement, on pourrait théoriser là-dessus, je pense, pendant des heures, tu vois. Mais ça me semble intéressant d'en parler, tu vois.

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que moi, je n'ai pas la même expérience du tout que vous ou que toi, surtout Pauline, de la vie corpo. Parce que moi, mes 5-6 ans de vie salariale, c'était chez Lush. Il n'y avait pas du tout les codes bourgeois, comme vous dites. On pouvait, enfin voilà, dans les bureaux, surtout, on pouvait venir s'habiller comme on voulait. Il y avait énormément de gens tatoués, percés, rock. Enfin voilà, vraiment, tout le monde était accepté comme ils étaient.

  • Speaker #0

    Sur l'entreprise de Lush, tu vois.

  • Speaker #2

    culture d'entreprise et en plus là où j'étais je parlais beaucoup anglais avec mes supérieurs qui étaient en Angleterre donc il n'y avait pas non plus de barrière dans le langage de vouvoiement de machin parce que voilà l'anglais et donc en fait tout le monde se tutoyait même en France et même s'il y avait quelques codes bien évidemment on n'allait pas insulter le bureau d'à côté on était vachement chill il y avait ce truc de friendly même avec la relation client c'est comme ça que j'ai forgé aussi ma façon de faire du customer care avec cette proximité avec le client et tout. Donc, je suis restée en… Je n'ai pas eu l'impression d'avoir à déconstruire des codes de la vie salariale parce qu'on ne m'en a pas non plus trop inculqué. Mais effectivement, je comprends ton expérience, Pauline. Autre fire question. Est-ce que vous-même, vous aimez lire des contenus avec ce même type de ton ? Oui ou non ?

  • Speaker #0

    Oui, si je sens que c'est naturel.

  • Speaker #2

    Et on en revient sur la question d'après. Justement, ça fait le lien. Justement, est-ce que… pensez-vous que certaines personnes qui vont jouer justement un rôle en étant trash, vulgaire et tout, juste pour poser, parce que ça se sent, parce que là, je pense qu'on peut faire une première conclusion, tant que c'est notre personnalité, que c'est comme ça qu'on est, qu'on aime parler, allez-y gaiement dans votre contenu, ce sera OK. Je pense qu'on peut affirmer ça. Par contre, vu que justement, avec des contenus comme le vôtre ou même d'autres personnes, on voit que ça fonctionne, ça donne plein d'idées à d'autres personnes en disant c'est comme ça qu'il faut communiquer pour que ça marche pour que mes contenus percent et donc il ya peut-être plein de nouveaux contenus qui pop un petit peu partout qui sont très trash etc est ce que vous vous le sentez justement qu'il ya une tendance qui émerge de contenu plus vulgaire qu'avant alors que c'est pas forcément la personnalité des gens.

  • Speaker #0

    Tu prends l'exploreur insta juste ça et tu vas avoir de suite des contenus avec des accroches où il va y avoir des gros mots de glisser machin et alors oui j'ai l'impression qu'il ya une espèce de tendance où les gens doivent se dire, doivent faire bon bah tel contenu a l'air de fonctionner donc je vais essayer de refaire ce que tu disais tout à l'heure, t'as pris les postes dans le toit, t'as essayé de modéliser bah du coup les gens vont aussi modéliser le, il y a le gros mot il y a du ton un peu cash, donc si je fais ça, ça va marcher, le truc moi qui me pose problème, c'est quand tu suis les gens, en fait je pense que quand tu ne connais pas la personne la personne ne se pose pas forcément la question par contre moi j'ai le cas dans des nanas que je suis depuis des années. Donc forcément, au bout d'un moment, quand tu suis la personne, tu commences un peu à connaître sa personnalité, comment elle est, comment elle s'exprime, et qui depuis six mois, un an, d'accord, se mettent à faire des accroches avec des gros mots. Tu vois, en mode, tu sens que c'est juste pour dire d'être un peu plus visible, et en fait, tu as une espèce, pareil, de dissonance complète entre l'accroche du carousel ou l'accroche du réel, et ce qui vient après. Et du coup, c'est juste pas naturel, en fait, meuf. On se rend compte que tu fais juste ça pour la fame, tu vois. Je pense que d'un côté, les gens qui avaient ce truc très personnel, comme Antoine et moi, on peut l'avoir d'être comme ça, ça leur a peut-être permis de se lâcher la grappe, et c'est très, très bien. Par contre, le fait d'adhérer à ça comme une tendance à suivre en termes de copywriting me pose plus de problèmes si ça ne fait pas partie de toi et que du coup, ça va créer une... Une audition, genre, oui, il faut faire péter les barrières, il faut être plus cash, ça, Antoine l'explique très bien, comment on fait du compte qui accroche, mais il faut réussir à le faire, je pense, de manière honnête et naturelle, parce qu'en fait, ce qui est fake, ça finit toujours par se savoir. Et c'est pas une bonne stratégie long terme, tu vois, le fake it until you make it, ça marche ponctuellement, mais je pense qu'au long terme, tu vois, ça... Si ça te ressemble pas intrinsèquement parlant,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est un peu... On a bien à rester soi-même, au final. Ton regard sur la question, Antoine ?

  • Speaker #2

    Alors, mon premier réflexe, ce serait de dire, ouais, quand c'est pas naturel et tout, après, je suis pas venu là pour parler philo, mais qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui est naturel ou pas chez nous, et comment dire, on évolue tous au fur et à mesure du temps. Donc, là-dessus, cependant, en fait, moi, j'ai une vision un peu particulière du truc, dans le sens où... Décemment, à chaque fois que j'ai vu, quasiment systématiquement au début, quand je vais avec quelqu'un commencer à parler comme ça, c'était mes accroches que je revoyais.

  • Speaker #0

    En fait, c'est ce que j'allais dire. Moi, j'en vois qui ont dû apprendre, tu sais, ton copywriting kit. Oui,

  • Speaker #2

    mais non. Mais en fait, dans mes copywriting kits, j'ai quasiment aucune accroche qui soit les miennes. Comment dire, là-dessus. Et en fait, au début, j'ai commencé à en voir où, comment dire, en plus dans mon copywriting kit, il n'y a pas que des trucs comme ça, mais justement parce que je veux que tout le monde puisse utiliser. Mais en fait, comment dire, la première personne que j'ai vu parler de cette manière-là sur les réseaux, paix à son âme, c'était Florine Le Gros, pour les personnes qui connaissent. Ce qui m'a un peu inspiré sur le truc de « ah ouais, comment dire, c'est la première qui m'a fait ce truc, ah bah oui, mais en fait, peut-être que je peux travailler ma manière de parler, parce que comment dire, c'est vrai que ça me ressemble le plus » . Bref, et du coup, j'ai commencé à parler comme ça. Et après, au début, quand j'ai commencé à parler comme ça, je voyais personne qui parlait de cette manière-là de moi, à part Florine. Et quand j'ai commencé à avoir d'autres personnes à avoir cette communication-là, après, je suppose que c'est une question d'algorithme et tout, à chaque fois, les premières fauchées que je voyais de ces personnes-là, c'était littéralement les accroches de mes posts. Je vais recommander là-dessus. Et du coup, quand j'ai sorti le Copywriting Kit, justement, j'avais fait un petit tacle et tout. J'en avais fait une story pour dire, oui, pour les personnes qui adorent mes accroches. Si vous voulez prendre le copyrighting kit parce qu'au moins voilà. Et donc, en fait, ça sent, comment dire, pour le côté naturel et tout. En fait, si jamais tu vas dans cette vibe-là, que tu as vraiment envie à long terme d'aller dans cette vibe-là, il y a forcément un début un peu cringy où tu t'attends. En fait, le truc, c'est que je parlais d'effet de contraste tout à l'heure, donc où tu vas faire exprès de vouloir mettre en avant un truc, Mais... mais il faut savoir l'utiliser, parce que des fois, tu es juste en mode une inconnue dans l'équation. Mais qu'est-ce que ça fait ? Et quand tu as un niveau de langage qui est quasiment tout le temps très courant, soutenu, et que tu as tout d'un coup, de temps en temps, des mots qui poppent, mais vraiment au hasard, comme ça, ça fait un peu bizarre. Mais après, est-ce que ce n'est pas juste que la personne tâtonne parce qu'elle veut aller dans cette direction-là, parce que, encore une fois, notre identité n'est pas figée ? ça je saurais pas je trouve ça un peu cringy mais c'est comme quand tu apprends n'importe quoi c'est forcément cringy au départ quoi ok trop bien là on va passer aux questions des auditeurs donc on va essayer de répondre de façon j'taque j'taque j'taque voilà

  • Speaker #1

    je pense que vous avez compris et ensuite on passera à la question de conclusion alors première question question slash un peu question de philosophie aussi La vulgarité et la violence appellent le manque de respect. Est-ce que des gens se permettent d'être plus irrespectueux avec vous parce que vous parlez de cette façon ? Et est-ce que ce n'est pas encourager l'irrespect de l'autre ?

  • Speaker #0

    Pas du tout dans mon cas. J'ai très peu de haters, comme on dit. Je n'ai pas l'impression, je ne reçois jamais de messages de gens qui me manquent de respect. Ça fait quatre ans que je crée du contenu. Je pense que ça m'est arrivé deux fois de bloquer des gens qui n'étaient pas respectueux.

  • Speaker #2

    Ok. C'est une tension que j'ai faite quand même, mais la vulgarité n'implique pas un manque de respect. le fait de voir le niveau de langage comme une marque de respect, je tourne en boucle, mais c'est ça, c'est un code bourgeois, de dire oui, si tu n'as pas un niveau de langage particulier là-dessus. D'où la distinction tout à l'heure entre l'insulte, qui est du coup de l'irrespect envers la personne, et le fait de parler d'une manière vulgaire. Maintenant, concernant les haters, j'en ai eu à un moment, mais c'était rarement sur le ton que j'employais, c'était sur d'autres choses, mais la plupart des gens, ce n'est pas forcément là-dessus. Mais de manière générale, je trouve plutôt que les personnes osent moins. Parce qu'ils savent que la plupart des gens, dès qu'il y a quelqu'un qui sort des clous, moi je l'affiche sur la place publique. Donc ce qui fait que je pense que les personnes qui au moins me connaissent un peu, ils réfléchissent à deux fois avant de... avant de... je sais pas.

  • Speaker #1

    Ok, parce qu'en fait, c'est ça, dans les questions que j'ai eues, c'est que c'était souvent perçu comme de l'irrespect. Pas forcément envers eux. pas forcément envers quelqu'un en particulier, mais que c'était une façon irrespectueuse de communiquer. Justement, il y avait une autre question qui disait, pensez-vous que l'irrespect a sa place dans un monde déjà si dur ?

  • Speaker #0

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est... Vas-y, Antoine. En fait, ce que je viens de dire juste avant, la vulgarité n'est pas une forme d'irrespect. Ensuite, moi, je dirais plus loin par rapport à la question. Est-ce que mettre des formes et être dans un monde de plus en plus, est-ce que c'est rendre le monde meilleur ou juste se voyer à face ? J'ai une question. D'accord, le monde est dur à être fou, mais en fait, je vais reparler de tone policing, que j'ai parlé un petit peu au début. Le tone policing, c'est quoi ? Je le réexplique, c'est le fait de polisser la manière dont va parler une personne, lui reprocher sa manière de phraser, sa manière de faire, le ton qu'elle va avoir, les mots qu'elle va utiliser pour silencier le message de fond qu'elle va avoir. D'où le fait qu'à un moment j'ai parlé de personnes issues de minorités. que ce soit des femmes, des personnes racisées, etc. C'est un truc qui est beaucoup utilisé sur tout le monde, mais encore plus sur ces personnes-là, parce que tu vas te battre pour des valeurs féministes, antiracistes, etc. On va te dire, oui, mais d'accord, c'est vrai que je ne devrais pas dire des trucs racistes, mais tu ne m'as pas parlé de la bonne manière, donc en fait, je ne vais pas... Le truc, c'est que la plupart du temps, c'est utilisé de cette manière-là, où on va utiliser ce tone policing pour entraver des luttes. des commandements à des choses qui sont importantes. Et in fine, le truc de « oui, mais en fait, le monde est déjà dur, etc. » , tu participes à accepter que ce monde reste dur ou aussi dur qu'il l'est, parce que tu empêches les personnes qui pourraient se battre pour ça, elles doivent avoir des contraintes qu'elles ne devraient pas avoir pour pouvoir s'exprimer, lutter pour ce qui est important pour elles. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'ai envie de rebondir sur ce que tu as dit, parce que... Moi, justement, je suis très cocon, bisounours, soyons dans notre bulle et tout. Pas pour oublier que le monde autour, il est dur, mais comme un break, comme une pause. Parce que pour retourner dans ce monde-là, ça dépend des personnalités, encore une fois. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation à un moment donné de vous dire est-ce que je suis vraiment calibrée pour supporter tout ce qui se passe dans le monde, ce sentiment d'impuissance aussi parfois qu'on a parce que malheureusement, on ne peut pas agir pour tout ce qu'on aimerait, etc. Et de se dire, voilà, parfois j'ai ma petite bulle de... En tout cas, entre guillemets, moi, c'est ce que j'ai l'impression d'offrir, tu vois, dans ma façon de parler ou même dans mes programmes, etc. Le soutien, les encouragements, le côté bienveillant et tout. J'ai l'impression que c'est plus ça que j'offre. C'est pas se voiler la face et tout va bien dans le meilleur des mondes. C'est avoir une petite aparté, tu vois, un endroit, surtout, je m'adresse à des femmes, 99% de mes clientes sont des femmes. J'ai envie de dire, je pense que tu seras d'accord, Antoine, quand on est une femme. Et en plus, tout à l'heure, t'as dit les minorités, t'as dit les femmes. C'est drôle parce qu'au final, on est quand même en majorité dans le monde.

  • Speaker #2

    Je parle de majorité d'un point de vue social. Ouais,

  • Speaker #1

    d'un point de vue social. Et c'est là que tu te rends compte que c'est grave quand même de se dire qu'une majorité en nombre est considérée comme une minorité démographique. Et reste une minorité dans la société tellement le monde est dur pour les femmes, en gros. Donc voilà, vu que je m'adresse aux femmes, etc., moi, j'ai ce truc de me dire, ok, avec moi, c'est la safe place. Tu ne vas pas être brusqué. Peut-être que dans ta vie courante, tu as des insultes, tu as des trucs qui ne te font pas plaisir. C'est plus dans cette optique-là. Ce n'est pas se voiler la face. C'est en mode petite pause, petit break.

  • Speaker #2

    Je comprends. Mon propos, ce n'est pas qu'il faut qu'il y ait de pause. Mais en fait, la question de base, c'est est-ce que l'irrespect... En fait, ça parle d'un truc global. Moi, si j'interprète la question, c'est qu'il ne devrait pas y avoir du tout de... Comment dire ? de choses, bon là on parle des respect, on a déjà dit que c'était pas des respect alors que Et en plus, chacun a son rôle entre les personnes qui vont bouger et les personnes qui vont être là-dessus. Je pense que c'est bien d'avoir aussi des personnes qui sont un peu plus pour souffler et tout. Le truc, c'est que de l'expérience que j'ai avec les personnes que j'ai vues, c'est souvent utilisé, encore une fois, pour plutôt faire comme si des sujets n'étaient pas dépolitisés, des choses qui ne devraient pas être dépolitisées. Ce commentaire un peu... En fait, par exemple, j'ai du mal à... Les personnes, par exemple, qui ne veulent jamais entendre parler de l'actualité, parce que l'actualité, c'est dur et puis on a déjà nos problèmes dans notre vie, etc. On me dit « Waouh ! Mais tu es quand même J.K. privilégié ! Moi, je ne suis pas l'actualité, ça se trouve, demain, je ne vais pas me marier. » Donc, comment dire ? Justement, je parle de personnes minorisées, etc. Quand tu es une personne qui n'est pas née en France, par exemple, qui n'est pas née en Union européenne... tu peux pas te permettre de passer sur l'actualité parce que demain tu vas te retrouver à être exclu du pays c'est juste comment dire, quand on voit les lois qui passent etc et tout et ce fait de dire en fait moi je trouve ça bien qu'il y ait des personnes safe et tout maintenant l'espèce de truc où ok mais normalement le milieu par exemple la communication des entrepreneurs des entreprises et tout devrait rester un peu à peu près lisse dans leur manière de parler et là dessus parce que au moins ça nous offre une safe place bah je comprends tout à fait qui a besoin d'en avoir en revanche de vouloir que ce soit quelque chose de global pour moi c'est assez contre-productif et la plupart du temps souhaité par des personnes qui veulent rester dans un truc privilégié où ils peuvent se permettre de ne jamais être bousculé par rapport à quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Et puis tu as aussi des gens en fonction de leur histoire de vie, de leur valeur qui vont pas forcément avoir les mêmes besoins tu vois, tu parlais de cocon etc Doriane, moi je sais que mes clientes elles viennent chercher aussi de l'honnêteté parce que dans une société où, certes, il y a de la violence, machin, mais il y a aussi énormément d'hypocrisie, tu vois, de faux semblants, de fausses promesses, de machin. Et là, tu vois, c'est encore une fois, c'est hyper deep, le truc, c'est que c'est aussi qu'est-ce que vient chercher la personne en fonction de son propre passif, de ses propres émotions, de son vécu bourgeois ou pas, tu vois. Et en fait, c'est d'avoir des espaces qui correspondent aux besoins de chaque personne et à leurs valeurs. Et en fait, c'est pas être violent que de dire, ben, en bossant avec moi, et moi je te propose quelque chose qui est honnête, sans phare, parce qu'on vit dans une société aussi où il y a énormément d'hypocrisie en fait. C'est pas... personne... Oui, Antoine ?

  • Speaker #2

    Non, vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, c'est aussi, je pense, une manière de dire... La même manière qu'on disait tout à l'heure, c'est une manière de rejeter les cases, les machins. C'est aussi une manière de rejeter l'hypocrisie, qui est très attendue, parce que, encore une fois, normes sociales, machin...

  • Speaker #1

    Tu vois, là, on entre dans un truc encore un peu dangereux, c'est de se dire... Si on parle pas comme ça, c'est qu'on est hypocrite. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, si on a l'air pas calopendant, mais parce que le monde qui est très... On demande aux gens d'être blancs ou noirs et tout manque beaucoup de nuances, tu vois. Typiquement, moi, le terme authentique, je peux plus me l'encadrer. Parce qu'en fait, tout le monde dit qu'il faut une communication authentique. Mais ça veut dire quoi, en fait ? Tu ne vas jamais dire à quelqu'un, enfin Antoine ne va jamais dire aux gens qui aiment bosser avec lui pour la com du contenu, il ne faut pas avoir une communication inauthentique. Tout le monde veut être authentique. Tout devient galvaudé et tout commence à... Et surtout sur les réseaux, on est sur des formats courts, on dit aux gens qu'il faut faire court, qu'il faut faire cash, qu'il faut faire machin. On manque de nuances, en fait. Et du coup, tout devient blanc, tout devient noir. Si tu dénonces l'hypocrisie, ok, mais par exemple, si tu ne la dénonces pas, tu es hypocrite, tu vois. et on peut Encore une fois, je pense que la nuance, c'est quelque chose qui manque de plus en plus à l'être humain.

  • Speaker #2

    Si je pouvais rajouter d'autres trucs, j'aurais déjà précisé quelque chose sur ma prise de parole précédente, sur le fait que quand je parlais de privilèges et tout, il y a des personnes au contraire qui vont se préserver de certains trucs, etc., parce que leur santé mentale est en jeu, etc., et ils n'en ont pas du tout sans question. Je parle plus des trucs en mode « ouais, j'ai la flemme » , ou juste par principe de vouloir là-dessus, c'était plus tout à l'heure, je parlais pour recadrer un peu ça. Et par rapport à ce que tu viens de dire, en fait, moi, mon propos, c'est pas de dire aux personnes de... Comment dire ? Enfin, je pense qu'on sera d'accord. C'est pas de dire aux personnes de... Oui, vous devez parler d'une manière différente, vous devez parler d'une manière vulgaire. Pourquoi ? Pour que... Comment dire ? Parce que sinon, vous êtes hypocrite ou parce que sinon, machin. Parce que, comme je dis, a priori, votre manière de parler actuelle est issue de code bourgeois. Bon, soit, mais ça veut pas dire que... En fait, ça ferait très bizarre pour vous-même de vous extirper de ce truc-là comme si ça n'existait pas, de toute façon vous ne pouvez pas. ça ne veut pas dire que vous devez changer votre manière de faire. Moi, mon propos, c'est plutôt de peut-être pas changer ta manière de parler, sauf si tu en as envie, mais ça, ça t'appartient. Mais en revanche, ta réaction face aux personnes que tu vois parler de cette manière-là, peut-être la remettre en question. Tu peux très bien vouloir continuer à jamais dire trop de gros mots, justement créer un cocon comme Dorian, etc. En revanche, ce côté comment dire, cette personne, elle parle comme ça... Donc ça veut dire que, donc comment dire là-dessus, ces conclusions que tu tires par rapport au fait que la personne devrait parler comme ci, comme ça, c'est plutôt ça que je veux dire. Ça par contre peut-être peut-être remettre en question du coup, toi tu gardes ta manière de parler pour ne pas te sentir étranger à toi-même dans ta manière de communiquer, mais dans ta réaction face à des communications. un peu plus familière, voire vulgaire, peut-être remettre en question ta réaction face à ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que ça dit de toi en tant que consommateur de ce contenu-là, plus que ce que ça dit du créateur du contenu. C'est pareil en psychologie. Quand tu es énervé contre quelqu'un, est-ce que c'est vraiment ce qu'elle fait qui t'énerve ou est-ce que c'est ce que ça fait générer chez toi comme ressenti, comme émotion ? C'est plus ça qui est intéressant de savoir.

  • Speaker #1

    Je vous réinviterai pour un deuxième épisode philosophique, parce que franchement, j'aime trop ce genre de sujet. Et c'est hyper intéressant. Et puis, ce n'est pas vraiment une question, c'était plus un partage qui illustre bien ce que vous dites, justement. Je me sens agressée par les grossièretés. On peut s'exprimer avec force tout en respectant son audience. Bon, après, on a déjà vu le sujet comme quoi, pour vous, ce n'était pas de l'irrespect. Mais c'est vrai que dans la perception de beaucoup de gens, c'est perçu comme ça. Car je trouve que c'est une forme... de respect de ne pas employer de gros mots à tout bout de champ. Effectivement, c'est vraiment une question aussi de perception de chaque personne, de communication, beaucoup de comment on a été éduqué. Moi, on ne dirait pas, mais j'ai grandi en cité pendant quasiment toute ma vie. J'avais un langage encore plus vulgaire que vous sur les réseaux. Mais quand je rentrais à la maison, ma mère, c'était « Mais tu n'utilises pas ce langage ici. » Hors de question, ça, ça reste dehors, dans la rue. Ici, tu ne parles pas comme ça. Et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, notre génération, on a un côté caméléon. Alors, on peut très bien s'adapter dans une soirée un peu, je mets des guillemets, ghetto, comme on peut aller, je ne sais pas, moi, boire un thé dans un salon de thé du 16e et s'adapter aussi. En fait, on est très caméléon. Oui,

  • Speaker #0

    on est la génération qui est entre deux chaises un peu, tu vois. On a grandi dans un monde où on pouvait... Enfin, moi, je ne sais pas, quand j'étais gamine, j'avais 7 ans, je partais à pied toute seule à l'école. Je n'avais pas de téléphone portable, machin. Et après, on a connu l'arrivée, j'ai l'impression d'être une ancêtre, l'arrivée d'Internet, des ordi, des smartphones, des réseaux sociaux. Donc en fait, nous, on est caméléon par essence. C'est notre génération qui veut ça. On a grandi entre deux mondes et entre un énorme switch sociétal, technologique.

  • Speaker #1

    On s'adapte énormément et parfois, je pense que c'est justement un de nos défauts. On s'adapte trop. Parfois, on est vraiment tiré entre des exigences différentes. Et je ne sais pas si toi, ça te le fait parfois, mais moi j'ai l'impression d'avoir... plusieurs personnalités. J'ai l'impression d'avoir une personnalité petit doigt levé, salonté, qui me convient très bien. Et puis parfois, j'ai l'impression d'avoir une personnalité que j'appelle Lara Croft. Ou au contraire, il faut que je... Voilà, on est vraiment sur la même chose.

  • Speaker #0

    J'ai fait une story il y a 15 jours parce que pour le coup, pareil, ce truc de contraste de caméléon. Je suis une meuf qui jure comme un chartier. Je suis tatouée partout sur tout le corps. On ne voit pas trop aujourd'hui, mais je suis aussi une meuf qui met des chemises à col jabot et des perles, tu vois. Et c'est ce truc, en fait, c'est directement ce truc de ma génération. Je ne sais pas où me situer, tu vois. Je ne sais pas si je suis déjà une... Typiquement, moi, j'ai ma fille qui va avoir 11 ans. Et bien, en fait, pour ma fille de 11 ans, je suis à la fois une maman qui est cool, qui est machin, qui comprend ses copines, machin, mais je suis aussi une vieille. Quand ma fille a petit wesh, je lui dis, Max, s'il te plaît, on se fait une sereine. On ne dit pas wesh.

  • Speaker #1

    Et pourtant... Et pourtant tu vois, c'est un mot arabe. Au final on en revient à la perception des choses, de se dire que pourquoi un mot dans une langue qui n'est juste pas française paraît très vulgaire, c'est comme ce que dit Antoine avec le créole, il y a un côté un peu colonialisme. Vous voyez ce que je veux dire ? En gros c'est la langue française qui est plus belle à être utilisée, qu'on l'utilise correctement etc. Et si tu places un mot en arabe, en créole, en portugais etc. dans tes phrases, tout de suite on te décrédibilise et tout de suite le langage n'est plus joli.

  • Speaker #0

    Moi je viens du Nord Nord, c'est-à-dire que moi je suis née dans le 62 et je suis arrivée dans le sud de la France, j'avais 12 ans. Quand ils m'ont entendu ouvrir la bouche au collège, ça a été d'une violence en nom. Parce qu'en fait je parlais comme chat, tu vois. Après j'ai perdu l'accent, tu vois. Mais du coup c'était vu, ce langage, comme des mots qu'on peut utiliser, était vu comme inférieur, moins bien, tu vois.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'on en revient un peu au manque d'ouverture d'esprit. Le fait d'accepter les différences des autres, de ne pas juger les différences des autres, et juste de les interpréter de façon saine. Et de ne pas se faire de faux préjugés aussi sur les autres, leur façon d'être, juste parce qu'elles sont différentes, et de se dire, c'est ma façon à moi qui est la meilleure, et leur façon d'être à eux qui n'est pas bonne.

  • Speaker #2

    Ouais. Pour répondre au truc que tu avais partagé, où la personne se sentait agressée par de la vulnérabilité, etc. Ton ressenti t'appartient, tu vois, ton ressenti, etc. Et là, je me suis demandé pourquoi est-ce que tu te sens agressé par simplement... Ce n'est même pas une insulte envers toi, c'est juste un niveau de vulgarité. Pourquoi est-ce que tu considères ça comme un gros irrespect ? Je n'ai pas donné d'exemple particulier, mais il y a plein de choses au cours de l'histoire qui étaient considérées comme irrespectueuses. Alors, c'était vraiment des choses qu'aujourd'hui... Ça s'est perdu avec le temps. Et donc la question c'est d'accord, tu trouves que c'est une forme d'irrespect envers toi. Pourquoi ? Le truc par exemple, si jamais je t'influ, on pourra dire pourquoi parce que si je t'influ, c'est que typiquement je dis de toi que tu as, comment dire, je t'injure, je dévalorise qui tu es. Donc on pourra trouver une explication de pourquoi est-ce que c'est une forme d'irrespect de le faire. Comment dire, si je plante deux baguettes dans du riz. pourquoi est-ce que c'est une forme irrespectueuse ? Parce que techniquement, c'est un truc qu'on fait normalement en Asie de l'Est pour les défunts et donc dans un autre contexte. C'est un peu bizarre de faire ça là-dessus. On peut expliquer de, là-dessus maintenant, quand on parle de manière vulgaire, pourquoi c'est une forme de respect envers toi ? Qu'est-ce qui fait que c'est censé être une forme de... Et généralement, c'est juste que tu l'as appris, c'est juste que tu as toujours appris que justement tes parents ou tes profs, ou je sais pas qui, t'ont toujours appris que parler comme ça, c'est pas bien. Mais est-ce qu'il y a une explication derrière, une justification ? Pas forcément, c'est juste un partif. Maintenant, si c'est juste un partif, peut-être le remettre en question.

  • Speaker #1

    Intéressant. Franchement, cet épisode, je savais qu'il allait durer plus longtemps que prévu, mais on va devoir passer aux deux dernières questions de conclusion. La dernière fire question pour vous, est-ce que cette tendance va-t-elle s'essouffler, prendre de l'ampleur ? Pour les personnes de qui ce n'est pas la personnalité. S'essouffler, prendre de l'ampleur, prédiction ? L'année à venir...

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va aller vers les extrêmes. Malheureusement, comme souvent dans beaucoup de choses dans la vie.

  • Speaker #1

    Prendre de l'ampleur pour Pauline. Antoine ?

  • Speaker #2

    C'est difficile à dire. Je suis d'accord. Les deux à la fois, I don't know.

  • Speaker #1

    Bon, on se refait un petit peu.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    En gros, juste rapidement, c'est juste que je pense... que comme là tu vas commencer à voir la raison par laquelle tu fais ce podcast, c'est qu'il va commencer à avoir un ras-le-bol d'une partie des personnes. Et donc, ça va diminuer le nombre de personnes qui vont faire ça, mais d'un autre côté en fait c'est un cycle. Genre, comment ça va saouler les personnes et on va arrêter. Mais après, ça va être à de nouveaux différenciants, puis les gens vont commencer. Et donc les seules personnes qui vont rester dans le temps, c'est les personnes qui parlent ça de manière naturelle et pas juste parce que c'est trendy. Voilà.

  • Speaker #1

    Dernière question que tout le monde attend avec impatience. Comment se démarquer et avoir une communication aussi impactante que la vôtre. mais tout en restant soi-même quand dire des gros mots etc c'est pas dans notre personnalité c'est pas dans notre vibe comment avoir une communication aussi impactante en faisant ressortir certains aspects de notre personnalité qui peut voilà la question

  • Speaker #0

    Je commence, si tu veux.

  • Speaker #2

    Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Bon, la personnalité, tout ça, on l'a vu en long, en large et en travers. Donc, on ne va pas... Moi, si je prends mon cas, je sais que ce qui me démarque, j'ai l'impression, et c'est ce que j'encourage les gens avec qui je bosse à faire, c'est la manière de dire les choses. Ce n'est pas juste les gros mots ou le truc, en fait. Ce que ça touche, c'est quelque chose de plus profond. Dans mon cas, c'est l'honnêteté. C'est ça qui rend ma com impactante, machin. C'est ce côté très honnête. tu vois, et où il y a ma personnalité qui transpire, du coup, dans un monde où tout est uniformisé, machin, blabla. Et je pense qu'en fait, le truc de base, moi, le conseil que je donnerais, c'est avant de vouloir avoir une com plus impactante, tu vois, reviens-en un step avant, en fait. Donc, ok, tu veux une com plus impactante parce que tu veux plus de clients, être plus visible, machin, mais comment faire pour avoir une com impactante quand tu penses avoir... Moi, j'ai vachement de clients qui me disent, non, mais moi, j'ai rien de spécial. Moi, je peux pas dire de gros mots. Moi, je suis comme tout le monde, tu vois. et du coup C'est, ok, tu veux être impactante, mais en fait, mets le doigt sur ton truc à toi. Que ce soit les gros mots, si c'est dire flûte ou saperlipopette, ça marche aussi. Si c'est une passion, si c'est, je ne sais pas moi, une manière d'être, une touche d'humour, enfin, tu vois, on pourrait imaginer plein de choses. Et en fait, ce truc, c'est, je pense en plus, dans notre cas, là, tous les trois, notre audience, c'est principalement des gens solos, des solopreneurs, des freelances. Ce n'est pas des grosses boîtes, tu vois. Du coup... En fait, la réponse, vous l'avez déjà en face des yeux, les gars. Ce qui fait que vous allez être impactant, c'est vous. C'est votre unicité. Même si elle ne vous paraît pas avoir quelque chose de dingo, c'est juste, avant de voir être impactant, c'est essayer déjà de savoir, de faire peut-être une liste. Tu vois, moi, mes clients, quand on bosse sur le positionnement, je leur fais faire tous des exercices sur, avant de t'exciter la nouille, en fait, à savoir comment tu te présentes, avec quelles phrases, copywriter pour que ça fasse bien, demande-toi, mais t'es qui, putain, en fait ? C'est quoi tes valeurs ? Au fond de ta personnalité, tes types de langage ? ce que disent de toi ton mec, ta meilleure pote, ta mère, tes clientes. Et en fait, essaye de faire des recoupements parce que c'est là où tu vas toucher du doigt ce qui est juste purement toi. En plus, l'avantage, c'est que personne ne peut te le voler, personne ne peut te le copier, ce truc-là. Ou les gens, ils peuvent essayer, ça ne va pas tenir très longtemps. Et une fois que tu as ça, tu as un peu l'essence du truc. Tu as l'essence de l'impact probable, un truc qui est juste toi. Parce que la réalité, je pense qu'aujourd'hui, c'est que... Les gens, ce qu'ils veulent, ce n'est pas de la vulgarité, ce n'est pas machin. Les gens, en fait, ce qu'ils aiment en nous, potentiellement, c'est que ça touche quelque chose de très vrai, de très humain, de très ouvert d'esprit, de très déconstruit, de très concret. Je pense que les gens qui voient notre contenu et qui ne sont pas en mode... Dans leur tête, c'est un... Oh putain, enfin quelqu'un qui a l'air... Je suis au bon endroit avec cette personne-là. ou parce que je me sens dans la bienveillance, ou parce que je sens qu'on rigole, ou parce que je sens qu'on aborde des sujets durs, mais sous un angle léger, tu vois. Et c'est ce truc, ce n'est pas une question d'être poli, pas poli, de lisser le discours ou pas. Je pensais plus la question de ne pas être fade, parce que tout le monde peut faire du fade, et de savoir qui t'es toi, de te démarquer en partant de toi, vu que tu as la chance d'avoir ta boîte créée pour toi. Donc, en fait, je joue le truc à fond. et parle aux gens de manière vraie sans les prendre de haut, soit plus dans ce truc d'horizontalité. En fait, à un moment donné, il faut arrêter de se prendre pour ce qu'on n'est pas, la bourgeoisie, tout ça. Mais on est juste des putains d'humains derrière des écrans qui ont la possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et en fait, dans un monde où il y a de plus en plus de distance entre les gens, je pense que ce qui permet de te démarquer, c'est le fait d'essayer de péter cette distance. que ce soit avec des gros mots ou avec autre chose.

  • Speaker #2

    Du coup, alors tu ne me rends pas à la tâche facile parce que tu as déjà dit pas mal de choses. Donc, ce que je vais faire, c'est à parler d'un truc un peu plus concret, du coup, comment faire. Parce qu'on parle beaucoup de oui, il faut mettre sa personnalité et tout. Je vais te donner deux conseils par rapport à ça pour réussir à être un peu plus impactant. Premièrement, faire la liste de ce qui crée chez toi et ton audience un sentiment d'appartenance. que j'appelle aussi monnaie sociale, mais je ne vais pas finir sur les détails ici. En gros, tu as trois types de sentiments d'appartenance qui sont faciles à lister, que tu peux faire là-dessus, qui vont pouvoir définir un peu les contours de ta personnalité que tu vas pouvoir mettre en avant. Tu as un sentiment d'appartenance culturel. Donc, on va se retrouver sur le fait qu'on a une culture en commun. Cette culture peut être plus linéaire, comment dire, le... des films, des séries, des livres, ce genre de choses, le fait que tu vas pouvoir mettre en avant des éléments qui craintent un sentiment d'appartenance par rapport à ça va pouvoir t'aider. Genre, comment dire, je ne sais pas moi, comment dire, faire une référence au Club Dorothée, bon c'est pas mal, c'était déjà plus là quand je suis né, mais comment dire, une référence au Club Dorothée ou à la série Friends ou à Harry Potter, ou peut-être pas Harry Potter, mais comment dire, ce genre de choses, comment dire, c'est des choses qui peuvent te permettre de... faire des contours et de mettre ta personnalité dans ta manière de faire que les autres ne feront pas forcément. Ça dépend de tes facteurs culturels, etc. Deuxième truc qui crée des sentiments d'appartenance, c'est les valeurs personnelles. On y revient, comment dire, qu'est-ce qui est important pour toi, qu'est-ce que tu as à valoriser, comment dire, c'est quoi les combats qui sont importants pour toi, qu'est-ce que tu veux mettre en avant, c'est quoi les causes pour lesquelles tu te passes, c'est quoi les trucs qui sont importants pour toi. Typiquement, ça va définir aussi ces sentiments d'appartenance. On est d'accord parce qu'on a telles valeurs en commun. Précisons que l'éthique et la morale ne sont pas des valeurs. C'est des mesures, notre éthique, notre morale va changer en fonction de nos individus. Donc, ça va être plus précis que ça sur, comment dire, qu'est-ce qui est vraiment important pour nous, qu'est-ce qui nous énerve, qu'est-ce qui fait que la suite, du coup, qu'est-ce que ça traduit en termes de sentiments d'appartenance. Troisième type et dernier de sentiments d'appartenance, c'est par rapport au comportement. On adore trouver des personnes qui ont les mêmes comportements que nous. Je prends à chaque fois l'exemple que je prends, c'est quand je vais dire « Oui, c'est quoi le truc que tu ne peux pas t'empêcher d'acheter Et du coup forcément toutes les personnes qui ont l'habitude d'acheter 46 000 carnets parce que le carnet était trop beau je pense dans une pâtisserie, non, dans une papeterie. Alors comment dire là-dessus, ils vont se reconnaître dedans en mode « waouh, comment dire, j'aime bien boire du thé, avoir l'habitude de faire telle chose, une habitude d'achat, le fait de… » Bref, qu'importe, tout ce qui est comportemental va nous dire… Je sais pas si tu as écouté les vidéos sur Instagram qui dit « est-ce que toi aussi tu fais ça ? » Et puis ils donnent un truc qui a l'air giga précis mais qu'en fait il y a plein de personnes qui se reconnaissent dedans. Mais en fait c'est parce qu'on a ce sentiment d'appartenance du fait d'avoir un comportement en commun. Une fois que tu as ces listes-là, que tu sais un peu tout ça, ce que tu peux faire dans tes contenus, dans ta manière de faire, c'est ce que moi j'appelle, l'exercice que je donne tout le temps, je le répète à chaque fois parce que les gens ne le font pas assez, c'est ce que j'appelle du croc.

  • Speaker #0

    possibles à l'intérieur pour les rendre plus spécifiques à toi. L'exemple que je donne à chaque fois c'est imagine donc ma phrase de base c'est j'avais l'habitude de faire le tour de l'île de la Réunion-Locante mais j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la voiture de ma mère, enfin avec ma mère en voiture je vais prendre cette phrase là, je vais prendre tous les mots que je pourrais potentiellement changer et les changer pour des choses plus spécifiques qui traduisent plus ma personnalité, mon vécu, mon milieu social enfin bref ce genre de choses et donc ça va changer en comment dire j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la vieille de 166 banches de Madarone le simple fait de changer comment dire le mot voiture le mot mère pour ces trucs là tu en connais bien plus sur qui je suis quel genre de personnalité j'ai à peu près quel âge j'ai comment dire ce genre de choses que si j'avais laissé la phrase comme ça et comment est-ce que je fais pour faire cette troc parce que c'est pas forcément évident les trois éléments que j'ai dit précédemment tu fais tes trois listes et puis ça peut t'aider à faire des changements faire des bonnes métaphores faire des choses qui vont te ressembler par rapport aux éléments que tu as définis précédemment voilà

  • Speaker #1

    à la question, on a bien creusé le sujet aussi pour conclure je dirais effectivement que faire ressortir ces aspects de personnalité et c'est drôle moi aussi je fais des listes je fais des listes de ce que j'aime, de ce que j'aime pas de mes valeurs etc et ensuite je cherche le champ lexical autour de ça pour pouvoir les utiliser dans la communication et tout, donc c'est pour ça que on trouve beaucoup de choses autour du thé puisque c'est ce que j'aime et c'est ce qui me rapproche aussi comme tu disais trouver l'élément qui nous connecte à d'autres personnes, à d'autres êtres humains et vraiment merci beaucoup Pauline et Antoine pour vos partages votre intervention, je sais que c'est un épisode qui est hyper attendu par mon audience les gens sont impatients de voir comment on va disséquer le sujet en tout cas j'ai été hyper impressionnée par la profondeur, on sent que chez vous c'est pas juste une façon de parler ça va bien plus loin que ça et c'est pour ça que je pense que la tendance va s'essouffler si je dois répondre à la question que je vous ai posée tout à l'heure Parce que les personnes chez qui ce ne sera pas naturel, ça va se voir tout de suite et ce ne sera plus une tendance au final, ce sera les gens sont comme ils sont. Et j'espère que ça va donner des contenus diversifiés et qu'on pourra resuivre plein de différentes personnes sans voir les mêmes contenus partout. Ce qu'on voit beaucoup en ce moment, à part quelques personnes qui ressortent, comme vous notamment, on peut avoir l'impression que c'est un peu les mêmes contenus partout. J'espère que ça va s'essouffler et que ça va donner... les vraies personnalités des gens qui vont ressortir dans leur poste,

  • Speaker #0

    dans leur contenu. 7h pour l'invitation, c'était super, merci, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Reviens quand tu veux. Ce que tu viens d'entendre aujourd'hui, ce n'est pas du tout une incitation à copier un style, ni à forcer une posture qui n'est pas la tienne. C'est une invitation à questionner tes codes, à comprendre ce que tu veux vraiment exprimer, à choisir la façon dont tu veux impacter ton audience, sans te trahir. Parce que la vraie puissance d'une communication, elle vient pas des gros mots, elle vient pas d'un ton vulgaire ou d'un ton insolent qui marche pour une personne que tu suis sur les réseaux. Elle vient de ton alignement, elle vient de ta personnalité. Alors que tu sois douce, explosive, discrète, punchy, peu importe, mais juste, exprime ta personnalité et aie une communication à ta façon, à ton image. Merci d'avoir écouté. cet épisode, viens me dire ce que tu en penses sur la communauté Discord Because We Care qui est totalement gratuite, tu peux t'inscrire dans le lien qui est dans la description de cet épisode, franchement j'ai trop hâte d'avoir ton retour, qu'est-ce que tu penses de ce type de communication, qu'est-ce que ça t'a inspiré toi de ton côté, et même si j'ai beaucoup aimé échanger, comprendre aussi leurs points de vue, leurs visions et que j'aime toujours consommer aussi leur contenu, la vulgarité et les gros mots c'est toujours pas pour moi cet épisode m'a encore plus convaincue que parce que j'aime la politesse la délicatesse, les belles phrases, le côté cocooning le côté safe place je veux qu'on se sente bien quand on lise mes contenus, ça m'a encore plus confortée à continuer dans ce chemin là, dans ce que j'aime et dans ce qui est en accord avec ma personnalité et mes valeurs, donc dis-moi toi aussi qu'est-ce que ça t'a inspiré et tu retrouveras tous les liens, tout ce qu'on a mentionné et ainsi que les liens ... pour suivre Antoine et Pauline sur les réseaux sociaux dans la description. En attendant l'épisode de la semaine prochaine, surtout, prends bien soin de toi !

Share

Embed

You may also like

Description

Tu crées du bon contenu. Tu bosses dur. Et pourtant, personne ne te voit. Alors que d'autres explosent… avec des posts trash, insolents ou carrément vulgaires. Est-ce vraiment la seule solution pour percer aujourd’hui ?

Dans cet épisode sans filtre, je reçois Pauline (Bête de Marketing) et Antoine (le mec insolent d’Instagram) pour une discussion cash, drôle et passionnante sur les nouveaux codes de communication, l’authenticité, la vulgarité, les classes sociales… et surtout : comment créer du contenu impactant sans te trahir.

⚠️ Épisode non censuré, bienveillance obligatoire, écoute au casque recommandée si tu es en public 😄


➡️ Retrouve Antoine ici

➡️ Et Pauline là


💌 Partage cet épisode à ta/ton pote entrepreneur.e qui en a besoin !

💬 Tu souhaites réagir ou échanger sur cet épisode ? Rejoins la communauté BWC sur Discord, ici.

⭐️ Laisse un avis et une note sur ta plateforme d'écoute : ta parole compte.


🎓 Tu veux en savoir plus sur le Campus Customer Care et intégrer une expertise customer care à ton activité actuelle ou faire une reconversion professionnelle dans ce domaine ? C'est par ici 👈🏼 ou sur le compte Instagram du Campus, là.

📍 Tu veux + de contenus Customer Care ? Retrouve des articles de blog et épisodes de podcast sur mon site, juste là.
🫖 Abonne-toi à mes contenus sur Instagram, Linkedin et Tiktok, sans oublier au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée 🫶🏼


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu publies du contenu sur Instagram pour ton business. Tu coches toutes les cases du bon contenu. Valeurs, clarté, même régularité. Tu relis trois fois tes posts pour que tout soit parfait avant de les publier. Et une fois que tu cliques sur publier, rien ne se passe. C'est le calme plat. Tes posts sont montrés à très peu de tes abonnés et ils sont encore moins montrés à des personnes qui ne te connaissent pas. Tu commences à perdre espoir, à te dire qu'Instagram n'est peut-être plus ... le bon canal d'acquisition pour toi, et tout d'un coup, à côté de toi, tu tombes sur d'autres comptes qui explosent leur visibilité avec un style cash, des punchlines qui claquent et des mots qu'on t'a toujours dit d'éviter. Et donc tu te poses forcément la question, est-ce qu'il faut que je sois vulgaire en 2025 pour percer sur Instagram, pour que mes contenus soient enfin visibles, pour que les gens daignent s'intéresser à mes contenus et puissent les lire ? C'est une question que je me suis posée. Plein de fois, parce que moi aussi je suis passée par un moment de calme très très plat sur Instagram, alors c'était clairement de ma faute, 2024 je vais pas revenir sur cette année, grossesse difficile, postpartum compliqué, donc j'ai très peu communiqué, donc c'était aussi de ma faute, il fallait que je reprenne, et quand j'ai voulu reprendre justement la création de contenu, il y a eu une période vraiment très très calme, et donc je me suis formée, bref, j'ai mis des choses en place pour justement... voilà, que mes posts aient plus de visibilité. Cependant, à un moment donné, je me suis vraiment posé la question de me dire mais moi, je ne suis pas vulgaire. Je n'aime pas dire des gros mots, etc. Et pourtant, c'est ce type de contenu-là que je voyais percer. Il n'a jamais été question pour moi de commencer à utiliser des gros mots, etc. juste pour que mes posts aient de la visibilité, parce que ce n'est pas moi du tout. Mais je me suis quand même vachement interrogée. La première fois que je suis tombée sur les posts d'Antoine Gérard, j'ai fait les gros yeux. Mais vraiment, j'étais choquée, choquée de voir autant de gros mots, de vulgarité, d'insolence dans ces posts. Et ça m'a fait aussi un peu le même effet avec Pauline. C'est pour ça que je les ai invitées aujourd'hui, parce qu'on a décidé d'explorer sans tabou et sans langue de bois justement, avec ces deux invitées au franc-parler assumé, qui sont aussi experts du marketing et de la communication impactante. On va parler de style, on va parler de personnalité, on va parler de... codes sociaux, mais surtout de ce qui compte vraiment dans ta communication, c'est l'authenticité. Alors prépare ta tasse de thé et aussi une grosse bouffée d'ouverture d'esprit parce que cet épisode risque de te secouer un petit peu, toujours avec bienveillance. Éloigne les enfants, ou alors mets un casque, parce que cet épisode n'est pas censuré en termes de gros mots. Bienvenue sur le podcast. Because We Care, le podcast qui allie stratégie business, expérience client et vraie vie d'entrepreneur. Ici, pas de recettes magiques, juste des tasses de thé bien chaudes, ta safe place et des vérités qui brûlent juste comme il faut.

  • Speaker #1

    Bienvenue Pauline et Antoine sur le podcast Because We Care. Ça fait déjà cinq minutes qu'on papote un peu, mais là ça y est, on entre dans l'enregistrement du podcast. Déjà, je vais vous poser une question, comment ça va vraiment aujourd'hui, vous deux ?

  • Speaker #2

    Antoine, tu commences ou je commence ?

  • Speaker #3

    Vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #2

    Ça va, c'est les vacances scolaires, donc c'est le rythme un petit peu plus tranquille, mais non, moi ça va vraiment bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toi Antoine ?

  • Speaker #3

    Moi ça va, je vais être très bien, je n'ai pas d'enfant à gérer, donc je vais être très bien, même si c'est en vacances scolaires. Mais ouais, ça va super, le rythme est beau, donc je suis content.

  • Speaker #1

    On va commencer ce podcast alors avec... tous une super bonne humeur et d'ailleurs merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait un moment que je voulais parler de ce sujet. Faut-il être vulgaire en 2025 pour percer, je mets des guillemets, sur Instagram ? Parce que vous êtes deux personnalités qui avaient une façon bien à vous de vous exprimer. Et d'ailleurs, pour mettre les choses à table dès le départ, je vais vous demander, avant de faire des gaffes, comment vous vous définissez, votre façon de communiquer ? Parce que moi, instinctivement, je vais dire vulgaire. dans ma perception à moi. Je me suis dit, je ne vais quand même pas dire pendant tout le podcast, vous êtes vulgaire, ce n'est pas approprié. Et ce n'est sûrement pas comme ça que vous, vous percevez votre façon de communiquer. Donc, si vous arrivez à me définir justement votre façon de communiquer pour que aussi les auditeurs puissent bien comprendre pendant tout le podcast, je suis toute oui.

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, j'aime bien dire que j'ai, pour le coup, ça va être vulgaire, j'ai une dame qui ne tortille pas du cul pour chier droit.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    j'aime bien le résumé comme ça. Voilà, je trouve ça, ça ressemble et puis je trouve que ça définit bien le truc. Moi je dirais pas qu'elle est vulgaire, je dirais qu'en fait elle me ressemble, tu vois, tout simplement. Dans la vie je suis quelqu'un qui dit des gros mots, qui dit les choses de manière très honnête, très cash, et en fait ma com' c'est juste le prolongement de tout ça. Donc du coup, je dis les choses comme elles sont. J'essaye d'être accessible parce que ça fait partie de mes valeurs. Et du coup, ça donne une com qui est très brute de décoffrage. Tu vois, on y va droit au but.

  • Speaker #3

    Du coup, moi, c'est un peu dans mon nom. Moi, le terme que j'ai le plus souvent, c'est l'insouvence. Mais parce qu'en fait, l'histoire, c'est que j'ai commencé à parler de cette manière-là. Et c'est les gens qui ont donné cette étiquette-là dans mon audience. Et donc, au final, je l'ai adoptée. Donc, si on va me voir, on voit le mec insolent et tout. Mais mon podcast s'appelle « Avec l'insolence » , mais ce n'est pas moi qui ai trouvé ce mot-là à la base. C'est les gens qui m'ont dit « Quelle insolence quand tu parles et tout » . De manière positive en soi, pour les personnes qui apprécient ça. Et donc, je l'ai gardé et donc je l'aime bien. Cependant, et c'est là où j'ai commencé directement dès la première question, à mettre un peu les pieds dans le plat, le terme vulgaire ne dérange pas parce que si on remet un peu les points sur les « i » et les « bar » , fait Vulgaire à la base ça vient du mot vulgou ce qui veut dire populaire, ça veut dire le peuple, vulgaire ça veut juste dire le langage du peuple à la base. Et moi dans ma manière de voir les choses, la manière dont je m'adresse aux gens, c'est la manière dont moi je m'adresse aux personnes dans la vraie vie. C'est-à-dire qu'il y a du slang, il y a des expressions particulières qui sont spécifiques soit à ma génération, soit au fait de devenir... de ce lieu particulier. Et donc, ça est parti du truc. Donc, en fait, moi, le mot vulgaire, je ne vois pas la connotation négative que beaucoup y voient. Moi, j'utilise le terme insolent, mais le mot vulgaire ne me dérange absolument pas. Ça correspond aussi à ce que je fais.

  • Speaker #1

    C'est vrai ce que tu soulignes. La vulgarisation, à la base, c'est rendre accessible à la majorité des gens. En fait, c'est ce qu'on voit. C'est un terme qu'on voit beaucoup dans les contenus scientifiques. Quand ils sont rendus compréhensibles à la majorité des gens, c'est le mot vulgarisation qui revient. Donc, ton angle, il est intéressant. Moi, effectivement, quand j'ai commencé, je vais raconter un peu mon histoire avec vos contenus parce que j'ai commencé à vous suivre, je pense, quasiment en même temps. Et à la base, vous le savez, on en avait parlé, je n'aime pas les gros mots. Je n'aime pas les gros mots, ça me trigger un peu. Par contre, j'aime bien le côté piquant, le côté un peu insolent, ça, ça me fait rire. D'ailleurs, pendant toute ma scolarité ou même dans ma vie professionnelle, on m'a souvent dit que j'étais insolente. pourtant j'ai jamais été jamais utilisé de gros mots etc mais on m'a souvent considéré insolente parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, si j'étais pas d'accord et que je pouvais le dire de façon un peu rigolote je le faisais. Donc ça se sent peut-être pas trop dans mes contenus aujourd'hui mais on m'a souvent catégorisée comme ça donc ce côté là m'a jamais dérangée. Par contre tout ce qui est gros mots etc j'avoue que sur les réseaux les premières fois que j'ai vu vos posts j'étais là vraiment je faisais les gros yeux derrière mon écran, mais qu'est ce qui se passe ? Mais en même temps ça a titillé ma curiosité c'est pour ça que j'ai continué à vous suivre, continuer à consommer les contenus et puis derrière cette communication on sentait aussi la valeur, on sentait aussi les bons conseils et vraiment des des contenus que vous avez postés tous les deux qui m'ont fait vraiment réfléchir. Et donc, au final, même si je n'aimais pas l'aspect gros mots, on va dire, je ne sais pas si c'est de l'intelligence, mais je sais aller au-delà, on va dire, de l'habit ne fait pas le moine. Ce n'est pas parce que cette personne utilise des gros mots que ce qu'elle a à me dire n'est pas intéressant, par exemple. C'est vraiment ma façon de... Pareil, il y a des personnes qui vont utiliser des langages très pompeux, comme on dit. ou pareil, ça va peut-être m'ennuyer un peu, mais parfois, le message derrière est tellement intéressant que je vais passer au-delà de ça. Et donc, la première fois que je suis tombée sur vos contenus, ça m'a fait un premier choc. Et puis ensuite, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Et en vrai, souvent, je me retrouve à me marrer tellement je rigole moi-même de comment je peux être choquée parfois par certains de vos termes. Surtout dans ton podcast, Antoine, ces derniers temps. Quand je l'écoute, il y a un moment, je fais des gros yeux et ça me fait rire. Bref. donc comment ça vous est venu justement ? cette façon de parler sans filtre. Si vous avez envie de dire un gros mot dans votre poste, vous le dites. Si vous avez envie d'utiliser une tournure qui va un peu brusquer les gens, vous l'écrivez. Est-ce que ça a toujours été instinctif chez vous ? Ou est-ce qu'un jour, vous vous êtes dit… Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Quelque chose qui vous a fait prendre ce tournant-là dans votre communication ?

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, il faut savoir que j'ai eu une première vie pro pendant 10 ans. où j'ai communiqué, j'étais la voix des autres en fait. J'étais freelance en marketing, en communication, pour beaucoup de grands groupes en plus. Donc tu sais, très corporate, très machin. Et du coup, quand j'ai fait mon pivot d'activité sur Bête de Marketing en 2021, je me suis dit, je vais communiquer pour la première fois de ma vie en fait, en mon nom. Et du coup, je me suis dit, en gros, ça fait dix ans que tu communiques en ayant un espèce de carton en fait, tu sais, de bien-séance, de corporate, etc. Donc quand j'ai commencé à communiquer pour moi, je me suis dit, ok, vas-y, en fait, tu vas te lâcher la grappe au pot, tu vas faire comme ça vient. Tu vas renouer aussi avec ta créativité perso. Et au début, j'y allais tranquille. Tu vois, je mettais des petites touches d'humour, ça commençait comme ça. L'humour, c'est un truc qui est important chez moi, je pense. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que plus je me lâchais la grappe... plus dans mes contenus j'étais moi, j'étais casque, j'étais machin, plus ça fonctionnait, plus je rencontrais des gens qui me disaient « Putain, c'est rafraîchissant, tu dis des choses comme elles sont, tu machins. » Et en fait, un peu comme Antoine disait tout à l'heure sur le truc de l'insolence, ça a été aussi nourri par les retours des gens parce que créer du contenu, c'est pas un acte égoïste. On crée du contenu pour qu'il soit vu, pour que les gens réagissent. Et du coup, le fait d'être de plus en plus dans ce truc de très... très moi, ça a fonctionné et du coup ça a fait un peu un effet boule de neige en fait, c'est pas un truc que j'avais intellectualisé en mode vas-y, trouve ton compte Insta cette fois c'est pour toi, donc tu vas y aller à fond, stratégiquement tu vas casser les codes de la créa de contenu tu vas être vu le gosse de ouf, non en fait c'était juste, tu mets le pied dans la baignoire et puis en fait l'eau elle écoule donc tu rentres un peu plus et puis tu taises des trucs et en fait il y a aussi ce truc dans mon cas où j'ai pas envie que la créa de contenu me prenne des heures et des heures Donc du coup, c'est vrai que je relis peu mes contenus. C'est très brut, en fait. C'est quelque chose qui est très lâché, au final. J'ouvre une note, j'écris, je prends, je mets sous Canva. Et en fait, en faisant comme ça, dans le processus créatif, ça sort comme ça doit sortir. Et il n'y a pas tous les petits trucs que tu aurais envie de rajouter, tu vois, pour la bienséance, que le texte coule plus. En fait, ça donne un contenu qui est très lâché, quoi. Je pense qu'Antoine... à voir son contenu, je pense qu'il a le processus créatif qui est un peu pareil, en fait, il balance sa patate chaude et je pense qu'il coupe pas mal aussi dans le gras pour aller au fond du message. Après, peut-être que c'est comme... Mais...

  • Speaker #3

    Exactement, je relis assez, mais ne serait-ce que pour enlever les fautes d'orthographe, mais ne parlons pas, c'est pas le sujet d'aujourd'hui. Mais du coup, la question d'où ça revient, je pense que j'ai deux choses à raconter par rapport à ça. Je vais parler de moi déjà, avant même de parler de Com. là-dessus, alors fun fact, on va ramener les vieux dossiers. Pendant une partie de ma scolarité, quand j'étais encore au collège, même de toute mon école primaire à mon collège, je me suis fait harceler dans les différentes écoles dans lesquelles j'étais. Oui, je ramène vraiment les vieux dossiers. Et donc j'avais beaucoup déménagé et donc c'était mon troisième collège différent, alors c'est pas par rapport à ça mais voilà, et dans le troisième collège j'ai décidé de me créer un espèce d'alter ego. pour me dire, si j'avais fait différentes écoles et à chaque fois ça se reproduisait, c'était qu'il y a quelque chose dans mon attitude qui faisait que les gens se sentaient fris de marcher dessus finalement. Et donc j'ai essayé, le fameux fake it until you make it, de construire une protection par rapport à ça, qui était par le fait d'être très, dès qu'une personne me faisait la moindre chose, je rembarrais très vite et très fort là-dessus. Au début, au collège, j'étais que avec les personnes de mon âge, parce que c'est très difficile de faire ça avec des personnes adultes. Plus je suis arrivé au lycée, plus je suis arrivé en éveil, en médiatitude, plus ça s'est monté à des personnes qui étaient techniquement, hiérarchiquement au-dessus de moi, des professeurs, des personnes là-dessus. J'ai un gros truc sur l'injustice, et donc c'est souvent on va faire du tone policing, un sujet dont vous pouvez parler aussi. sur comment est-ce que tu devrais parler pour passer ton message, pour silencier le message de fond, au profit de dire « oui, mais en fait, tu ne l'as pas dit de la bonne manière, etc. » Et donc, là-dessus, finalement, c'est un élément de ma personnalité depuis bien longtemps d'avoir cette espèce d'insolence dans mon quotidien, etc. Un peu cash, un peu franc. Et ça m'a plus apporté positif que négatif en soi, dans ma vie, parce que c'est en rapport avec ça. Maintenant, par rapport au réseau, J'ai commencé à communiquer sur Instagram en 2020 et je pense que j'ai commencé à avoir un peu cette com' là au courant 2022, peut-être. Comment dire ? Fin 2022, il me semble. Et la raison principale à ça, c'est qu'en fait, au début, la seule raison pour laquelle je ne parlais pas comme ça, c'est juste par manque d'expérience. Genre, comment dire ? Parce que tu sais, quand tu commences à créer du contenu, les premiers trucs que tu te poses, ce n'est pas quel ton je vais utiliser. Les premiers trucs, c'est même qu'est-ce que je vais raconter. et la... parce que surtout moi je n'avais pas dix ans d'expérience, je sortais un peu de nulle part. Donc qu'est ce que je vais raconter ? Est-ce que c'est intéressant ? Comment dire, qu'est ce que je peux donner comme conseil aux gens ? Bref, j'étais plus sur vraiment le fond du contenu plutôt que sur la forme et donc je ne m'étais juste pas posé la question par rapport à ça. Et ce qui a fait mon déclencheur, en fait, ce qui a fait vraiment ce... Enfin, il y a eu plusieurs en soi, mais ce qui a fait le déclencheur de me dire « Ok, en fait, peut-être que je devrais changer ma manière de parler pour un peu plus naturel pour moi. » C'est plusieurs histoires d'affilée que je ne vais pas raconter là, mais en gros, c'était des moments où j'avais affirmé mon opinion sur quelque chose, où je voulais partager quelque chose qui est en rapport avec mes valeurs, par rapport à ma façon de penser. Et comme je n'avais pas mis toutes les jolies formes et tout bien dans la bienveillance et dans le bleu là-dessus, on met... tombé dessus, comment dire, comment ça se fait que tu parles comme ça, tu aurais pas dû faire ça comme ça etc. Et je me suis rendu compte que les gens étaient choqués alors que vraiment c'était une miette par rapport à la réalité de ma personnalité. Ah, en fait j'ai construit une audience de personnes qui potentiellement ne ressemblent pas du tout au type de personne avec qui moi je traînerais dans la vraie vie. Alors que typiquement, moi ma façon de voir c'est vraiment je touche des personnes qui sont à peu près similaires à moi, qui ont un parcours similaire à moi, qui viennent d'un milieu similaire à moi etc. Et donc je me suis dit mais en fait il y a quelque chose qui ne va pas. Et donc j'ai commencé à communiquer comme ça pour, avant même de parler d'attirer, moi c'était un repoussoir, je voulais faire fuir les gens qui ne, comment dire, que ça dérangerait. C'était volontaire, parce que, comment dire, j'avais un peu la flemme de me faire reprendre parce que j'ai dit un mot de travers ou quoi. Et surtout que c'était, enfin vraiment, c'était pas grand chose, comment dire, à l'époque. Et donc au fur et à mesure, et évidemment avec l'expérience, les apprentissances sur le co-op, j'arrive de mieux en mieux à l'intégrer de la bonne manière au bon moment, etc. mais voilà, le déclencheur de base c'était c'est quoi ces gens qui ne me correspondent pas vraiment et voilà c'est hyper intéressant,

  • Speaker #1

    vous avez deux parcours différents bien qu'au final ce soit venu naturellement parce que ça fait part, voilà, c'est qui vous êtes mais ça s'est intégré de façon un peu différente trop bien, maintenant qu'on a posé un peu le contexte et tout, je suis sûre que les gens vous disent ok super, mais c'est qui et de quoi il parle exactement, à quel point c'est vulgaire pour utiliser le mot donc ce qu'on va faire c'est que Pauline tu vas commencer à te présenter et ensuite je vais lire tes postes On va faire pareil avec Antoine, ensuite tu te présenteras et je lirai un de tes posts.

  • Speaker #2

    J'ai hâte de voir le post que tu as choisi parce que du coup... Donc oui, Pauline, je suis ici sous le pseudonyme de bête de marketing, ça donne un peu le ton. Donc depuis 2021, donc avant ça, comme je te disais, j'ai été silence pendant une décennie. Je suis un peu une vieille en fait quand même. En gros, aujourd'hui, mon job, c'est vraiment... de rendre le marketing le plus facile, accessible et concret pour les femmes qui entreprennent. Je me suis nichée là-dessus parce que valeur perso, j'ai vécu un divorce avec un enfant. Et c'est aussi ma boîte qui m'a permis de divorcer parce que j'avais de l'argent. Mon but, c'est d'aider les nanas qui sont douées dans leur job et qui veulent créer leur activité et en vivre. à être bonne en marketing. Il y a trop de nanas qui disent « Ouais, moi je suis super bonne, je suis bonne thérapeute, bonne coach, bonne freelance, mais en fait je suis nulle en marketing. » Il y a ce truc que le marketing, c'est compliqué, réservé à une élite, enfin tu vois, un truc très complexe. Et moi, mon boulot, c'est de montrer qu'on peut devenir suffisamment bonne en marketing pour vivre de sa boîte, sans devoir se transformer en pro du marketing. Donc je bosse avec mes clientes, leur positionnement, leurs offres, leur strat de com, leur strat de vente, enfin... C'est très global, le marketing, c'est une approche très vaste. Et j'essaye de le faire avec le plus de cohérence, de pragmatisme et d'accessibilité possible. On me dit souvent que je ferais une très bonne prof,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #2

    Mais une prof vulgaire, du coup. Du coup, on ne veut pas de moi dans les écoles, et c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    Mais en vrai, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on était au collège ou même plus tard au lycée, les profs, vous savez, un peu jeunes, je ne sais pas si vous en avez, mais un peu jeunes qui parlaient un peu comme nous, Mais c'est ceux qu'on préférait, en fait. Et c'est ceux pour lesquels on était les plus sages. C'est eux qu'on respectait le plus parce qu'ils étaient adaptés à notre façon de comprendre les choses aussi. C'est génial. C'est ça. Je vais lire un de tes posts. Donc, si vous voulez aller voir en même temps sur l'Instagram de Pauline, c'est bête de marketing. Si vous avez envie de voir un petit peu sa façon de parler, le type de contenu qu'elle poste. Alors, tu as l'impression d'être une merde parce que ton contenu t'aide pas à vendre. Sur le papier, quand t'as pas un rond à dépenser en budget comme, créer du contenu, c'est la solution parfaite. Créer un compte sur un réseau, poster du contenu et attendre que ça paye, sauf que dans la réalité, t'as vite déchanté. Beaucoup d'efforts pour trouver les idées, rédiger les posts, faire des visuels sous Canva. Si t'es pas un minimum formé à la stratégie de contenu et aux copies, tu finis par créer du contenu en suant que pas grand monde voit. Et parlons pas du fait de vendre tes offres du coup. So, tu finis par avoir l'impression d'être la dernière des merdes. Tu culpabilises parce que t'as pas été régulière. T'en as plein le cul et t'as l'impression d'être piégée dans une relation toxique avec un star et compagnie. Ouais, comme avec ton ex. Sérieux, qui a dit que t'étais condamnée à pondre du contenu jusqu'à la fin de tes jours ? Créer du contenu n'est qu'un moyen d'attirer tes clients, pas le seul, pas le meilleur, juste un parmi d'autres. Et ça me fume de voir des entrepreneurs super doués dans leur job pour qui le fait savoir... Ah, j'arrive plus à lire ! Dans leur job qui, pour le faire savoir, passe plus de temps à créer du contenu qu'à faire leur job. Non, parce que t'es créatrice de contenu ou bien ? Un bon contenu, c'est un contenu qui sert tes objectifs pros, pas un job à temps plein qui te pompe toute ton énergie. Et si la vraie question n'était pas comment poster plus de contenu mais mieux ? mais quelle stratégie marketing de visibilité et d'acquisition te correspond vraiment ? Et colle avec là où se trouve ta cible au passage. Donc, voilà le poste.

  • Speaker #3

    Clipper. Tu as le chat. Au moins, on va garder. On va...

  • Speaker #2

    Clipper.

  • Speaker #1

    Ça va, franchement. Oui,

  • Speaker #2

    ça va. Mais après, il est très... Il est récent, celui-là. Je crois que je l'ai posté la semaine dernière ou la semaine d'avant.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai choisi un poste intéressant.

  • Speaker #2

    Mais c'est très... Oui, c'est très moi, tu vois. Je n'ai pas... Je pense que tu serais partie six mois en arrière, tu aurais trouvé le même type de contenu.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça va parce que j'ai l'habitude de vous suivre maintenant.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu tombes sur ça pour la première fois, comme tu tombes sur le poste d'Antoine que j'ai commenté en mode ta routine d'engagement, c'est l'équivalent du léchage de cul. Je pense que quelqu'un, le poste que tu as payé, je pense que quelqu'un qui tombe sur ton contenu, il a une réaction qui est... Ou, putain, enfin, quelqu'un qui, machin, je comprends, je me sens compris. Ou alors, non, mais c'est pas possible, ces gens-là, tu vois. Donc oui, après, c'est ce que disait Antoine, c'est que ça fait repoussoir. J'ai posté un réel il y a quelque temps, où en fait, je suis dans un studio, parce que parfois, je vais en studio, et en fait, je suis en train de bouffer. C'est-à-dire que la caméra tournait, et j'étais en train de parler avec Audrey, et j'étais en train de bouffer mes sushis. Il y a quelqu'un qui a commenté, ah bah bravo, celle-là, elle pose des trucs alors qu'elle est en train de manger mais euh Tu vois, il y a ce truc, les gens...

  • Speaker #1

    Bienvenue en 2025 !

  • Speaker #2

    Ouais, mon Dieu, je mange parfois, je fais des trucs d'humain, tu vois. Et il y a ce truc, en fait, je pense, c'est où t'adhères de suite. Et c'est vrai que je pense que la manière que j'ai d'écrire et la manière qu'Antoine a d'écrire, ça crée un... c'est remarquable. Tu vois, ça crée du terme, ça crée de la remarquabilité. Après, ça crée aussi du t'accroches ou t'accroches pas, tu vois. Mais ça, c'est... C'est une question de valeur personnelle. Mais voilà.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, quand j'ai lu ton post, je me suis dit, en fait, si j'étais avec une pote à moi et qu'elle me faisait un peu la morale sur un truc, c'est un peu comme ça qu'elle me parlerait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais j'essaie.

  • Speaker #2

    J'essaie d'être...

  • Speaker #1

    Pour brusquer un peu les gens, pour leur dire, hé ho, Coco, là, tu vois, il y a ce côté coup de pied aux fesses qu'on ressent dans ton contenu.

  • Speaker #2

    C'est très dans ma personnalité, encore une fois. Je suis comme ça avec mes clientes. C'est important aussi, on en parlera sûrement après. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une question qui va venir après, ça.

  • Speaker #2

    S'il y avait une dissonance entre qui je suis sur mes réseaux et quand j'arrive en Zoom, je vous vois, je suis très douce, très machin. Non, moi, je suis quelqu'un, c'est dans ma personnalité, je suis confrontante. Et dans mon contenu, je veux vraiment que la meuf se dise qu'en fait, elle n'est pas une experte ou une experte autoproclamée. Tu vois ? Merci. Pauline, c'est une meuf qui est accessible, qui m'aide à comprendre, à piger des trucs. Et on est dans une espèce de... Non, c'est pas verticalité, d'horizontalité, tu sais, en termes de postures. J'essaie pas de me mettre au-dessus ou en-dessous. On est juste deux putains d'humaines. Alors certes, on se parle pas en même temps parce que moi je te fais un contenu et toi tu le lis. Donc, désynchroniser l'histoire. Mais on est juste deux humaines, en fait. Voilà, on peut se parler comme deux humaines. Tu vois, si on se croisait dans la rue, si t'étais une pote, je te dirais les choses de la même façon.

  • Speaker #3

    t'aimes ou t'aimes pas après merci Pauline Antoine si tu devais te présenter là que nous dirais-tu sur toi du coup Antoine Gérard et du coup comme on l'a dit plus tôt le mec insufflant d'Instagram si je devais commencer par quelque chose je dirais que je suis convaincu que chaque personne a de la valeur à apporter aux autres soit par ses expériences par ses compétences etc et donc moi ce que j'aide les gens à faire c'est de faire en sorte que c'est Merci. que cette valeur qu'ils peuvent apporter soit vue, estimée, respectée qu'ils arrivent à trouver des personnes à qui ça va servir et principalement j'aide les personnes à réussir à vraiment se différencier à qu'on les remarque, qu'on trouve leurs pattes et donc ça passe aussi par un peu plus ouvrir leur gueule, du coup un peu plus assumer qui ils sont c'est quoi leur personnalité, c'est quoi leur conviction là-dessus et du coup mes principaux sujets que j'aborde le plus souvent c'est la pratique le personal branding et le copywriting. j'écris toujours perso la vie et voilà j'ai un podcast qui s'appelle Avec Insolence depuis récemment où je partage un peu des conseils là-dessus et voilà et peut-être c'est un peu rare comment dire j'ai beau être entrepreneur techniquement je me considère comme un créateur de contenu avant autre chose à la base j'ai créé un compte Instagram sans volonté de vendre quoi que ce soit donc je me considère avant tout comme créateur de contenu même si je vends des trucs voilà ok trop bien mais aujourd'hui j'ai l'impression que quasiment tous les entrepreneurs

  • Speaker #1

    ont cette casquette créateur de contenu. En vrai, ça fait partie du job aussi.

  • Speaker #3

    Un peu comme dans le post que tu viens de lire de Pauline, la plupart du temps, c'est je suis entrepreneur et je mets ma casquette de créateur de contenu. Comme je mets ma casquette de comptable quand je fais ma compta ou là-dessus. Alors plutôt, c'est un créateur de contenu qui met des fois la casquette d'entrepreneur. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Mais je crois que je suis un peu comme toi parce que j'ai commencé à créer du contenu. très longtemps. J'ai peut-être un peu honte de le dire, mais genre depuis 2010, sur Instagram, ou quand j'étais dans ma vie de salariée, quand je faisais mes voyages, bref, un peu lifestyle, je suis devenue entrepreneur après. Donc, j'ai continué à créer du contenu parce que j'ai toujours aimé ça au final. Mais c'est vrai qu'en tant qu'entrepreneur, je trouve qu'effectivement, ça prend une autre dimension et c'est peut-être une erreur au final, de commencer à créer du contenu différemment parce qu'on veut vendre quelque chose et de le faire différemment de quand on n'avait rien à vendre. Mais ça, ça peut être un truc à aborder après. Je vais lire un de tes posts Antoine. Et là, c'est un de tes derniers posts. Tu l'as posté avant-hier et j'ai vu la première slide. Je dis, la première slide n'est pas vulgaire, comme je dirais, mais par contre, elle est piquante. Quand tu ouvres la bouche, tu es très convaincue, mais pas convaincante, mon lapin. Et alors ça, le mon lapin, ma biche, à chaque fois, je sais que c'est ce qui trigger les gens souvent sous tes posts. On dit, mais comment ça, tu m'appelles ma biche ou mon lapin ? On n'a pas élevé les poules ensemble. Donc voilà, quand tu ouvres la bouche, t'es très convaincu, mais pas convaincant mon lapin. C'est bien beau de vouloir des astuces pour avoir plus d'engagement et de visibilité avec ses contenus, mais aucun hook visuel ou aucune astuce 4x4 Canva va te sauver si ce que tu racontes ressemble à de la merde en boîte pour les gens. Et c'est pas que tu racontes de la dé, juste ça ressemble à de la dé si tu sais pas comment articuler ce que tu dis pour faire adhérer à ce que tu dis. Pour ça, les marketeurs connaissent le copywriting, qui est l'art de l'écriture persuasive, mais c'est finalement... que le dernier mot trendy pour parler d'un truc plus large, la rhétorique. Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer pour le fou du bus à qui on acquiesce pour qu'il nous laisse tranquille. Quoique, même pas, vu que sur les réseaux, on va juste t'envoyer te faire cuire le cul. Moi, je lis sans les étoiles, excusez-moi. Donc, j'ai invité Massy de chez Panache, expert en rhétorique sur mon podcast, pour t'aider à construire une discours réellement convaincant. T'avais vraiment écrit une discourse. Prépare de quoi noter parce que tu voudrais utiliser ça à chaque fois que tu ouvres la bouche par la suite. Commente épisode 010 ou convaincu et je t'envoie le lien vers le épisode. Mais tu vois, il y a un truc qui est drôle dans ton contenu, c'est que effectivement, il y a des mots, il y a des gros mots, il y a une tournure piquante et tout, mais dans la construction du texte, je trouve qu'il y a à la limite des codes du luxe, je ne sais pas comment te dire, dans la construction, dans l'escalade, tu vois, de la pensée, etc. Il y a des moments, tu vois, il y a des slides quand on les lit, on pourrait se dire c'est un bourgeois qui... Enfin, pas un bourgeois, mais tu vois ce que je veux dire ? Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer... Bon, après, là, non. Le foot du bus, non. Mais tu vois ce que je veux dire ? Il y a des moments, il y a des façons de t'exprimer où ça se voit que tu gères la langue française aussi à plusieurs niveaux et pas qu'à un niveau populaire. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #3

    C'est le cas, non ? Il y a quelque chose qui est hyper efficace. D'ailleurs, même pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de parler de manière vulgaire, c'est pas obligé de le faire de cette manière, on pourra en parler. Il y a quelque chose qui s'appelle l'effet de contraste. C'est quand tu veux mettre en avant particulièrement quelque chose et donc tu vas faire en sorte qu'autour, tu veux mettre en avant un point, tu vas le mettre en rouge alors que tout autour est blanc. Et quand tu veux insister particulièrement sur quelque chose, par exemple, je veux insister sur le fait, par exemple, que je fous le bus là-dessus, Bon. Pour mieux mettre en avant ce terme-là, je vais faire en sorte de rehausser le niveau de langage du reste du texte pour que celui-là soit plus mis en avant. Par exemple, j'aime bien des fois faire des contenus un peu argumentatifs, où techniquement je vais avoir un langage correct jusqu'au bout, je vais argumenter, pourquoi est-ce que ce n'est pas bien de culpabiliser les gens pour vendre, en fait ça a telle conséquence, telle conséquence, blablabla, et puis je vais rester dans le bon écoute. Et après finalement, si tu veux continuer, va te faire tout le fait. Et du coup, la fin va, comment dire, par effet de contraste, mais c'est un truc que je fais plus ou moins naturellement là-dessus. Mais voilà. Mais c'est bien de placer le mot bourgeois parce que je vais en reparler plus tard.

  • Speaker #1

    J'ai hâte qu'on aborde cette partie du sujet. Et d'ailleurs, là, je voulais vous demander, est-ce que vous avez des limites quand même que vous vous fixez dans votre façon de communiquer ? Des mots que vous savez que vous ne direz pas, même si ça peut vous arriver de les dire dans la vraie vie, ou des sujets que vous n'avez pas envie d'aborder avec ce ton-là ?

  • Speaker #2

    Je crois que je n'ai jamais réfléchi à la question des limites. Je ne me suis jamais dit ce mot-là, sinon je n'utiliserais jamais.

  • Speaker #0

    C'est pas une question que je me pose. Par contre, sur les sujets, en fait, c'est de la même manière que si j'aborde dans la vraie vie un sujet qui est tendu, qui peut, voilà, qui humainement me touche ou qui est grave, évidemment que je vais pas le faire avec la même dose d'humour, parce que, voilà, pour moi, ce que je disais, il y a aussi l'humour, en fait, de décrire. Je me suis jamais posé la question. Je pense que je n'ai pas de tabou. J'ai une écriture qui est très comme je parle. Je n'ai pas une liste de mots interdits. Après, c'est les mots interdits que j'aurais à titre perso. Pour moi, ça colle comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Je fais une distinction que peut-être les personnes ne font pas. C'est ce qui a fait... Alors je vais prendre ma mère, qui est très choquée par ma manière d'écrire, mais elle me laisse l'aise parce qu'elle n'a pas ce mot à dire techniquement. Comment dire là-dessus ? À un moment, on a eu une discussion... Comment ? Tu m'as laissé la... Bah, je ne suis pas sûr qu'elle écoute pas, mais là, elle ne savait pas faire la distinction. Et du coup, on a eu la discussion entre la vulgarité et l'insulte, qui sont deux choses différentes. Comment dire... Comment dire que... Comment dire... La vie, c'est une pute, par exemple. C'est un mot, donc comment dire, pour autant je n'ai insulté personne. En revanche, si je veux dire tuer une las, du coup ça devient une insulte. Vulgarité n'implique pas insulte, et insulte d'ailleurs n'implique pas forcément vulgarité aussi. C'est deux choses différentes. Je ne vais jamais insulter mon audience. Je précise mon audience, ça m'arrive d'insulter des gens, mais pas mon audience. Les personnes que je vais me permettre d'insulter directement, ce sont des personnes que je considère être moralement pas dans les goûts. des personnes qui vont, je parlais de culpabiliser pour vendre, qui vont arnaquer des gens ça je me permets mais je vais jamais insulter mon audience donc il y a ce premier aspect là, ensuite d'un point de vue des sujets, je m'empêche jamais de il n'y a jamais eu de truc où je me suis empêché de parler d'une certaine manière, alors un autre truc sur lequel je voulais venir mais non, c'est vraiment ce truc là de l'insulte ou quoi

  • Speaker #2

    Ouais. C'est à la limite, quoi. Il t'insulte personne, directement en tout cas.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah oui, c'est ça le deuxième truc que je voulais dire. Justement, c'est parce que c'est en rapport, c'est pour ça que je ne le retrouvais pas. Il y a des termes que même si ce n'est pas une insulte, c'est une insulte contre personne que je n'ai jamais utilisée, mais je trouve que ça relève de l'évidence. C'est des choses qui vont être à caractère... racistes, sexistes, ou ce genre de choses, qui même dans un contexte où ce n'est pas une insulte contre une personne en particulier, non, du coup. Je n'ai pas donné d'exemple, justement, mais on se sait.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et c'est vrai que ça, on n'y a pas pensé depuis le début de l'épisode, et moi-même, parce qu'en fait, c'était une évidence. Déjà, vous connaissez un petit peu, et puis vous êtes aussi des personnes qui parfois vous exprimez sur vos opinions politiques, on sait. que vous êtes des personnes profondément bienveillantes envers l'humanité en règle générale que vous n'êtes pas raciste etc donc c'est vrai que je ne me suis jamais dit oh là là ce poste il est choquant dans ce sens là alors qu'à contrario des personnes qui parfois s'expriment très très bien peuvent avoir dans certains postes ou certains commentaires des propos où on se dit ouh là là où est-ce que tu vas là mon coco et limite c'est plus choquant que si c'était dit enfin que voilà s'il s'exprimait avec un autre type de langage mais comme tu dis on se sait Merci. Et est-ce que vous utilisez cette communication brute de décoffrage uniquement dans la sphère publique, donc pour envoyer du contenu aux autres, ou est-ce que ça se passe aussi comme ça quand vous êtes en privé avec un prospect ou un client ? Par exemple, un de vos clients vous envoie un de leurs travaux, il a fait n'importe quoi, est-ce que vous allez dire, franchement, t'as fait de la grosse merde, mec, on va revoir ça ensemble ? Est-ce que vous le dites comme ça ou est-ce que vous connaissez un peu plus de pincettes ?

  • Speaker #0

    Je le dis comme ça direct.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Comme je te dis ça, en fait, c'est que, en plus... quelqu'un qui paye pour accéder à mon expertise, pour bosser avec moi, je ne vais pas lui mentir sur la marchandise. Si je créais un contenu de telle manière et que direct, quand la personne était avec moi, elle avait quelqu'un de totalement différent, ça créerait déjà une espèce de distance. La personne, elle se dirait « Wow, mais qu'est-ce qui se passe ? À qui j'ai affaire, en fait ? Elle est honnête, cette nana ? » Il y aurait un truc bizarre. Et surtout, moi, mes clientes, je sais qu'elles viennent chercher cet aspect-là. qui transparaît dans mon contenu, de très brute, très honnête, très cash, de j'ai quelque chose à dire, je te le dis, en fait. Et du coup, ça m'arrive très souvent quand j'ai des clientes qui m'envoient des pages de vente, par exemple, parce qu'on rebosse un peu la page. Non, mais bon, alors là, tu as ce paragraphe-là, c'est de la merde, tu le vires, on ne le veut pas. Ça n'intéresse strictement personne. Pareil, quand on bosse sur le positionnement, ton, je ne sais pas, moi, j'aime les femmes à vivre une vie alignée. En fait, ça n'intéresse personne. Tu fais chier tout le monde, en fait. Et ça, je n'ai aucune difficulté à le dire parce que ce n'est pas un rôle qui est joué dans ma com, c'est juste... moi et pour moi c'est juste logique que l'expérience en quelque sorte que je leur donne à vivre dans mon contenu se retrouve ça se retrouve j'ai un podcast aussi qui s'appelle cash marketing forcément ce podcast il est très cash très brune et pour moi ça fait partie un peu de l'expérience client d'Oriane c'est ton expérience client quoi voilà moi c'est l'expérience client ok il y a L'expertise, comment j'accompagne, les corrections, le fait que je suis très en plus dans la réactivité. Mais c'est une question de fond et de forme, en fait. Le fond, c'est l'expertise que tu veux. Et la forme, c'est la personnalité, le ton, le style. Et pour moi, une bonne expérience client, c'est aussi une expérience client qui se répercute de bout en bout.

  • Speaker #2

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Et du coup, si au premier maillon de la chaîne, c'est quelque chose de très cash, de très rentre-dedans, de très truc. il faut que ça le soit à la fin, parce qu'en fait, c'est aussi ça que mes clientes viennent chercher. On leur vend beaucoup de... Pour vendre, on va mettre, tu sais, comment on dit, arrondir les angles, on va être le... Et en fait, elles en ont marre, en fait. Elles en ont marre d'être prises pour les dindons de la farce, ou j'aime bien dire, pour des jambons, à qui on vend à tout prix. Et là, les promesses ne sont pas tenues. Moi, je pars du principe que je mets mon énergie ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est limite ce que tu dis, ça m'impressionne, parce que... Moi, j'ai une façon très différente de communiquer. Et je pense que je communique de la façon dont j'aime qu'on communique avec moi aussi. Moi, c'est très enveloppant, etc. Les clients que j'accompagne, surtout dans le campus Customer Care, où c'est des personnes qui se lancent et tout, je sais que quand j'ai un truc à leur dire, vraiment, je mets une dose de chantilly pour leur dire. Mais ça fait aussi partie de ma personnalité. J'aime bien enrober et tout. Mais c'est très énergivore. Il y a aussi ça, de réfléchir à la façon de passer un message pour... Je travaille avec beaucoup de personnes hyper sensibles. Je suis également hyper sensible. Ça se voit pas forcément, parfois on va me le dire. Je vais me dire que je me le serais pas dit comme ça. Je me le serais pas dit comme ça, parce que c'est un peu violent. Voilà, donc... Ce que tu dis, c'est hyper vrai. Effectivement, j'attire des personnes qui ont besoin de douceur dans leur vie. Souvent qui ont des vies très dures, qui ont des épreuves de vie assez compliquées, etc. Et dans ma façon de communiquer, etc., bah qui... qui vont se dire, je sais que si je travaille avec Dorian, ça ne va pas être aussi dur que la vie que j'ai eue ou les épreuves, etc. Sauf que j'ai été confrontée à un challenge dans ma communication, c'est que je parlais trop. Tu vois, moi, j'ai aussi un podcast comme vous, je parle beaucoup, j'enrobe beaucoup, sauf que dans mon contenu Instagram, ça ne fonctionnait plus. Depuis 2024, tu as saoulé les gens de devoir lire tous les pavés que j'écrivais parce que j'enrobais tout ce que je disais. Et donc, j'ai dû faire un très gros travail d'enlever le surplus, justement, de mes contenus pour que ce soit le message qui en ressort. Et je vous le dis, ça m'a demandé une énergie. Ce que vous faites vous, naturellement, ça m'a demandé deux à trois mois de travail où j'ai suivi des formations, où j'ai scruté les postes d'Antoine pour voir, en enlevant bien évidemment la personnalité qui ne correspond pas, mais pour voir, OK, qu'est-ce qui fait que ce poste a autant fonctionné ? ok il parle de ce message il va droit au but il a pas donné cette explication il la donne en légende voilà j'ai analysé beaucoup de trucs pour voir mais comment moi aussi mes contenus qui à la base avec ma personnalité c'est pour ça on en revient il faut être soi-même mais moi si je suis moi-même mes 20 slides de carousel c'est des paragraphes que personne n'a envie de lire par exemple vous voyez ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    oui mais il faut enlever le glaçage sur le gâteau tu vois après moi je sais que c'est aussi beaucoup dicté à la flemme mais pas le time en fait. du coup ça aide en fait à faire le tri et après voilà moi ça fait 15 ans que je bosse dans la com j'ai plus envie j'ai mis des formes pendant 10 ans si tu veux j'ai bossé, alors déjà je bossais qu'avec des hommes j'étais une petite nénette de 25 ans qui avait en fait en face d'elle des grands patrons de 50 ans toutes les stéréotypes qu'on peut avoir dessus et je me suis souvent comme une grosse merde à devoir lisser mon discours parce que machin et voilà j'ai plus envie de ça en fait Et du coup, là, j'ai... Je suis saoulée, en fait. Tu sais, c'est comme les vieux, au bout d'un moment, ils en ont marre. Ils n'ont plus de filtre. Moi, j'ai plus de filtre, en fait. J'ai plus le temps, j'ai plus l'envie, j'ai plus l'énergie. J'ai un enfant, tu vois, voilà. pour mettre les formes. Je taille dans le gras. Alors t'aimes ou t'aimes pas, mais voilà, flemme en fait.

  • Speaker #2

    Tu vois quelque chose que vous, vous faites naturellement, par flemme ou quoi, il y a beaucoup de personnes pour qui ce n'est pas aussi évident et puis ça va être des questions par la suite. Et Antoine, toi est-ce que tu peux nous dire justement si tu parles aussi comme ça avec tes clients en privé ou si c'est moins virulent peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce n'est pas si évident pour moi de répondre. La réponse courte, c'est je parle de la même manière. La réponse longue, c'est qu'en fait c'est un peu plus nuanced que ça, dans le sens où je n'ai jamais parlé dans les limites plutôt, mais... je parle dans ma communication comme si je parlais à mes potes proches. Genre vraiment, si tu ouvres mon canal Instagram ou là-dessus, vraiment, t'as l'impression que t'es... On est gigabessi et qu'on s'entend super bien, etc. Le fait est qu'il y a une petite distinction, du coup, quand je parle sans privé, c'est-à-dire que je sais très bien que malgré qu'il y a cette relation parasociale dans mes contenus, elle n'est pas réellement à ce niveau-là, individuellement avec chaque personne. Ce qui fait que, par exemple, tu as souligné le mot lapin, ma biche, je ne permets jamais d'appeler comme ça les gens que je connais partout. genre comment dire je vais pas t'envoyer sauf si c'est une automatisation mais si c'est genre vraiment je te renvoie un message comme on en est en train de discuter je vais jamais me permettre de t'appeler mon lapin alors qu'on se connait assez peu finalement là dessus maintenant plus la relation avance plus du coup je viens là dessus ce qui m'empêche pas d'être très cash très comment dire même à utiliser la vulgarité le truc c'est que quand avec comment dire je vais rarement faire un jugement brut c'est à dire que Merci. ça arrive très peu où je me retrouve avec un client ou une cliente qui me propose un truc et je vais dire c'est de la merde parce que j'ai pas d'occasion de le dire en fait, c'est pas une question d'enrobage, c'est une question de quand il y a de la merde dedans, justement il y a du fluff, il y a des trucs à retirer et tout, je vais le dire mais en général vu qu'on est là pour donner des conseils et tout, le pur jugement genre c'est de la merde et tout comme ça, du coup il n'y en a pas Et donc il y a rarement l'occasion de la suite, ce qui ne m'empêche pas d'être vulgaire là-dessus. Mais en gros, c'est un peu plus nuancé que dans ma com par rapport au contexte finalement. Donc voilà, réponse courte, je suis pareil. Réponse longue, c'est le contexte fait que. Le contexte fait que. Voilà.

  • Speaker #2

    Ok. Tu t'adaptes au niveau de relation aussi avec la personne. Ouais. Ok. Une petite fire question. Vous pouvez répondre que par oui ou par non. Avez-vous plus de succès depuis que vous avez laissé exprimer 100% votre personnalité comme ça dans votre contenu ?

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #2

    Next question. Partage d'opinion. Selon vous, est-ce qu'il est plus compliqué d'acquérir la confiance en votre expertise professionnelle quand justement on utilise des gros mots, des tournures un peu piquantes, insolentes, ou au contraire, est-ce que vous trouvez que c'est plus facile ?

  • Speaker #0

    C'est ni l'un ni l'autre, je pense. Désolée. C'est ce que je disais, je pense que c'est une question de... En fait, moi, je mets vraiment le truc entre, d'un côté, t'as le fond, l'expertise, en fait, et la forme. Du coup, le ton, vulgaire ou pas, d'ailleurs. Et pour moi, le fait d'être parfois, parfois non, souvent vulgaire, n'enlève rien à mon expertise. Le fait d'être drôle n'enlève rien à mon expertise. Tu vois ? Le fait d'être bienveillante pour de rien, d'être enveloppante, n'enlève rien à ton expertise. Du coup, pour moi, dans un monde idéal, c'est pas une question de compliqué, c'est une question qu'il faut les deux. Il faut du fond, il faut de la forme. Parce qu'on est dans un monde où il y a de plus en plus de... On n'apprend rien, de contenu, machin. Et s'il n'y a pas ce fond et cette forme, en fait, on passe à côté d'un truc. C'est-à-dire que s'il n'y a que de l'expertise, mais que ça ressemble à tout le monde, les gens passent à côté. s'il n'y a que du blabla, du... ton de la personnalité, les gens passent à côté de l'expertise. Et perso, moi, j'ai jamais eu peur de ne pas paraître pro. C'est un peu le fond du truc. Personne ne m'a jamais dit « ouais, mais Popo, tu dis putain, tu dis bordel, moi je ne peux pas en fait, du coup, je pense que tu n'es pas professionnelle » . Éventuellement, on a pu penser « je ne peux pas bosser avec quelqu'un comme elle parce que ça trigger ma façon d'être, mes valeurs, mon éducation, ce machin » . Mais on ne m'a jamais dit « Non, non, moi, je ne bosse pas avec toi. En fait, tu dis trop de gros mots, ça ne fait pas pro. »

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que tu as répondu à ma question d'après. Non, non, mais c'est bien. C'est bien, c'est une conversation. Et toi, Antoine, par rapport à la confiance et justement la question d'après, c'était est-ce que tu as déjà eu des retours en mode non chaud comment tu parles, je ne peux pas bosser avec toi.

  • Speaker #1

    Déjà par rapport à on ne pourra pas bosser avec moi, je pense qu'en fait on n'en a pas parce que les personnes n'en arrivent pas à ce stade-là. Simplement, elles sont repoussées assez vite pour dire qu'elles ne sont pas au stade de venir nous envoyer un message pour prévenir qu'elles ne sont pas avec nous parce qu'on a un ton particulier. Maintenant sur le côté professionnalisme, est-ce que c'est plus simple d'assumer une expertise de toi avec ce ton-là ? Alors personnellement, je ne pense pas que c'est joué étant donné ma situation parce que moi de base, j'étais quelqu'un qui sortait out of the blue à la base. Je n'ai pas quelqu'un qui avait une expertise à la base, je me suis construit au fur et à mesure. Donc la situation était un peu différente, mais je pense que ça peut faciliter certaines choses, mais de manière... Et du coup, je vais ramener mon sujet que je voulais aborder sur la table. En gros, la façon de communiquer, donc l'image que je renvoie, que c'est plus ou moins vulgaire, que c'est professionnel ou pas, d'ailleurs, tout ce qui entre dans le cadre du professionnalisme, ce sont des codes, genre des codes qui existent dans ce qui est professionnel, ce qui n'est pas professionnel, ça va dépendre des milieux, ça va dépendre du style d'entreprise, ça va dépendre de plein de choses. Et ces codes-là, ils ne sont pas sortis de nulle part, ce n'est pas quelqu'un un jour qui s'est posé et qui s'est dit « et on va mettre ces codes-là dans l'entreprise, ces codes corporate qu'on va avoir, qu'est-ce qui est professionnel ou pas, viennent, sont définis par la classe dominante, qui est la classe bourgeoise, qui va définir, ok, mais pour nous distinguer des prolétaires là-bas, des pique-nous là-bas, on va codifier notre manière de vivre, notre manière d'être, notre manière de parler, notre manière de… de s'habiller, tout ce genre de choses, on va mettre des codes pour nous distinguer des autres. Bonjour Bourdieu. Et dans ces codes, la plupart des codes professionnels qu'on a, viennent, sont très influencés par ces classes dominantes, par ces classes bourgeoises. Et donc il y a plein de codes qui sont dits professionnels, qui sont en fait des codes de ce qui fait de soi quelqu'un qui a l'air bourgeois ou pas, et la majorité des personnes ne le sont pas. C'est un truc très appris, que ce soit à l'école avec... éventuellement tes parents parce que t'es pas obligé d'être bourgeois pour avoir une éducation bourgeoise bref il y a plein de trucs qui sont appris qu'on a rabâché pendant longtemps pour que tu rentres dans ces codes là et là dessus pour revenir pourquoi est-ce que tu parles de ça parce que du coup quand tu vas adopter une communication qui va aller à l'encontre de ces codes là donc typiquement en étant ultra vulgaire vraiment à l'encontre de ça tu vas aussi potentiellement t'attirer des personnes qui ont moins ces codes là sur d'autres sujets par exemple le côté professionnel c'est à dire ok moi mon expertise je l'ai construite parce que j'ai réussi à accomplir ci, accomplir ça, je suis allé sur le terrain et pendant cinq ans, dix ans, j'ai fait des trucs et du coup c'est ce qui me permet d'avoir mon expertise aujourd'hui, mais je n'ai pas de diplôme dans ce que je fais. Est-ce que ça va être un frein pour toi ou pas ? Ça dépend à quelle audience tu t'adresses. Plus tu vas t'adresser à comment dire, une audience entre guillemets qui a l'école bourgeoise, professionnelle, corporate, etc. ça va être rigueur, oui mais c'est quoi ton diplôme et puis tu as fait quelle école et puis machin. Alors que si tu plus, comment dire, moins tu vas avoir ces codes-là, plus tu vas attirer des personnes qui vont regarder ce que n'importe qui dans la rue fait quand il va acheter des produits ou des trucs, c'est qu'est-ce que tu proposes exactement, comment ça fonctionne, qu'est-ce que tu prends en compte de toi, comment dire, ce genre de choses. Et donc, lors d'une certaine mesure, je pense que ça peut simplifier certaines choses pour son expertise, ça dépend du domaine dans lequel on est, ça dépend de ce qu'on fait.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant que tu parles de classe sociale, au final, avec la façon de s'exprimer. Est-ce que si on doit faire un raccourci, pour toi, quelqu'un qui est d'une classe sociale, je ne vais pas avoir les bons termes, donc il ne faut pas mal le prendre, mais pauvre ou modeste, parle forcément de cette façon par rapport à quelqu'un qui est né dans une classe sociale plus bourgeoise ?

  • Speaker #1

    Alors, la classe sociale, ce n'est pas simplement une question de moyens financiers. Ton bagage social va être formé par, certes, ton bagage économique, ton capital économique. ton capital social et ton capital culturel. Donc tu peux très bien avoir eu de l'argent là-dessus et quand même là-dessus. En fait, c'est ces trois capitaux-là qui font au total ton capital symbolique qui vont faire que tu as des « boucles » . Maintenant, la manière de parler, le truc c'est qu'aujourd'hui, il y a dans l'institutionnalisation de plein de choses, on a par exemple l'école, c'est une institutionnalisation. de, comment dire, justement des codes bourgeois, etc. Je vais donner un exemple, moi je suis réunionnais, je viens de La Réunion. J'ai toujours vécu à La Réunion, ma famille est réunionnaise, etc. D'ailleurs, il y a aussi ça en France, mais je vais parler de ce que je connais. C'était très très très très mal vu à l'école de parler créole, qui est pourtant la langue que parle tout le monde à La Réunion. Et si tu parlais pas français, ben c'était mal vu. Après, La Réunion c'est un département français, donc il faut apprendre le français, etc. En revanche, quand il y avait des profs qui venaient... pas de la Réunion et de l'Hexagone, ce qui était souvent le cas d'ailleurs. Au-delà de reprendre ce fait qu'il faut parler français, il y avait vraiment ce dédain dans le fait que tu ne parles pas bien le code de la Suédaire sans aller à 10 000 kilomètres dans l'océan Indien. Comment tu fais quelqu'un qui a un accent, qui n'est pas l'accent basique, qui vient de l'accent du Nord ou du Sud ? la manière de parler ou bien quand tu as des langages qui sont spécifiques à ta région, etc. C'est des choses qui vont être mal vues et qui vont être institutionalisées dans l'école. On va tout de suite te recadrer sur le fait qu'il ne faut pas que tu parles comme ça. Et même par rapport à nos parents, on va avoir... C'est pas parce que nos parents ne sont pas bourgeois qu'ils ne vont pas vouloir nous donner une éducation qui a certains codes bourgeois parce qu'ils veulent le mieux pour nous. Parce que comme ils savent que dans le monde corporel, plus tu adoptes des codes bourgeois, mieux tu t'en sors, ils vont essayer de nous donner ces codes-là. Par exemple, moi, ma mère ne m'a jamais appris à parler créole. Le seul truc que j'ai du créole, c'est par rapport aux personnes qui étaient de mon âge, etc. Mais pas parce qu'elle ne savait pas parler créole, mais parce que pour elle, le mieux pour moi, c'était que je... parles français et que là-dessus tu peux avoir plein de codes que tu as c'est pas parce que tu as pas été c'est pas parce que tu es pas bourgeois dans le sens comment dire tu as une famille de nobles entre guillemets et que comment dire là dessus que tu vas pas en avoir des codes par rapport à tout le milieu professionnel corporate a des codes bourgeois l'école a des codes bourgeois tes parents peuvent t'en donner parce qu'ils pensent que c'est le meilleur pour toi et ils ont raison dans une certaine mesure en fonction de ce que tu fais et

  • Speaker #2

    voilà c'est hyper intéressant on pourrait faire carrément un épisode de podcast dédié justement au langage par rapport à l'image qu'on véhicule sur les réseaux, etc. Et donc, une petite fire question pour toi, Antoine, mais aussi pour toi, Pauline. Est-ce que pour vous, c'est aussi une façon de lutter un peu, une lutte des classes, justement, d'avoir ce langage ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, c'est une manière, je pense, de dire merde à tout ce qu'on nous a imposé. Moi, j'ai vraiment, un peu comme Antoine, la blessure d'injustice. C'est un truc que je ne porte pas depuis toujours. Et en fait, d'être comme ça, C'est aussi une manière de dire merde au corporatisme, aux choses qu'on attend de nous, ça c'est bien, à la bien-pensance, à la bien-séance, qui est un truc, moi, dans ma J1 première vie pro, qui était très courte, de six mois en tant qu'employée, j'ai détesté de bout en bout ce qu'on attendait de moi, la manière dont je devais me comporter. Et en fait, le fait aussi de parler comme ça, ça me permet de dire, on est dans une société où en fait... qui s'ouvre de plus en plus, mais quand même, en fait, on te demande quand même de rester bien à ta place, dans ta case. C'est aussi une manière, c'est pas forcément intellectualisé, tu vois, mais clairement, je pense que c'est aussi dans ma personnalité une manière de dire merde à tout ça, en mode, je n'adhère pas à ça et en fait, ça te permet aussi, du coup, de toucher les gens qui se sentent aussi dans cette manière de penser. Désolée, c'était une failleur question,

  • Speaker #2

    mais je... C'est pas grave. Moi,

  • Speaker #1

    Donc, si je devais répondre avant, si je peux juste développer un petit peu là-dessus. En gros, pour moi, vraiment, ça participe au fait de désembourgeoiser une partie de l'entreprenariat, dans le sens où il y a des personnes qui sont obligées d'adopter un gilet, que c'est pas possible de faire pour notre propre gilet. Il y a des contextes où tu es obligé d'adopter ces codes. Ça sert à rien de juger des personnes qui adoptent ces codes parce que tu peux avoir un contexte où tu es obligé de le faire. Surtout, encore plus quand tu es issu d'une minorité, donc quand tu es une femme, quand tu es racisé, tu es, etc. Typiquement, il y avait Carmel qui est une créatrice de contenu qui parle de codes bourgeois justement et de délégances, etc. qui parlait du fait que, oui, elle dans les codes dans lesquels elle est, dans les environnements dans lesquels elle est, si jamais elle se permettait de parler de manière vulgaire, etc., elle rentrerait dans le cliché raciste de la angry black woman, où genre, on va lui associer des choses, etc., par rapport au contexte dans lequel elle peut pas se permettre d'être autrement parce que son contexte fait que. Mais dans l'entreprenariat, on a la chance de pouvoir choisir nos clients. avec qui on travaille, qui nous entoure, etc. Je ne vois pas pourquoi on va s'imposer de mettre ces codes-là alors qu'on n'a pas besoin de les avoir. Donc, je considère que ça décoince un peu une partie. Basiquement, oui, ça me permet d'être un peu désormais un peu militant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça me permet de rebondir sur ce que tu dis. parce que j'ai l'impression que celles et ceux qui ont le plus de mal à abandonner un peu ces codes, c'est souvent des gens qui se lancent dans l'entrepreneuriat alors qu'ils ont eu quand même une grosse première vie pro dans le salariat classique. Et du coup, ils arrivent dans l'entrepreneuriat et ils ont été un peu biberonnés à ces cases, à cette bien-pensance, bien-séance. Et souvent, c'est les personnes qui ont le plus de mal à lâcher le truc. Alors que si tu prends des gens qui se lancent en freelance, par exemple, à 20 ans, 25 ans après leurs études, Ils n'ont pas encore été un peu endoctrinés, tu vois, en quelque sorte.

  • Speaker #2

    C'est pas la même génération aussi.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'allais te dire. Du coup, il y a à la fois ce truc de tout dépend en fait de ton passif, de comment tu as grandi dans ta vie perso d'enfant, mais aussi dans ta carrière. Souvent, forcément, il y a l'être et le savoir. C'est quoi le truc ? C'est la culture et nature, tu vois. Ta culture que tu as eue pendant 20, 30, 40 ans, ça t'a un peu sizeé. C'est vrai que la nouvelle génération, tu vois la différence entre les gens de, je ne sais pas quel âge tu as Antoine, tu as une vingtaine d'années, je crois 25, un truc comme ça. Moi, je suis la génération d'après, les millennials, et je vois la génération de mes parents. Et même sur les réseaux, ça se voit. C'est-à-dire que sur LinkedIn, les Jean-Marc, 60 ans, c'est les premiers à râler quand il y a un gros mot qui dépasse. Mais en même temps, c'est aussi les premiers. J'ai vu un truc sur Thread il y a deux jours. Le gars, il avait commenté le post de Emmanuel Vande de Pitry. Elle s'appelle Emmanuel Vande de Pitry, je crois. Je ne sais pas si tu connais. Oui,

  • Speaker #2

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Et Jean-Michel a prononcé, c'est rigolo quand même d'être coach et de faire des pitreries. Waouh, on en est là.

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    C'est très générationnel, les blagues de boomers, machin. Et à l'inverse, du coup, tu as l'extrême inverse avec la nouvelle génération. qui est beaucoup plus libre, qui a un rapport au travail qui est beaucoup plus... Il y a une vidéo de Amy Story, je ne sais pas si vous la connaissez, qui est vraiment une nana qui débunk un peu les sociétés. Et elle a fait un truc sur la génération Z et leur rapport au travail. Et je pense que c'est... Tu vois, Antoine ? Oui, c'est toi ? Ah, j'ai raté. Et tu vois vraiment qu'il y a cette espèce de truc où c'est aussi très générationnel, le rapport à... à la communication, au ton, au machin, ça s'intègre dans les codes d'une société, en fait. Et la nouvelle génération est beaucoup plus libre, beaucoup plus affranchie, beaucoup plus ouverte d'esprit, et ça serait très très bien. Et du coup, il y a un peu un choc des générations, en fait, entre les plus vieux et les plus jeunes, et entre les anciens salariés et ceux qui n'ont pas connu ça, et après, c'est un truc beaucoup plus global que juste la vulgarité dans la communication, et clairement, on pourrait théoriser là-dessus, je pense, pendant des heures, tu vois. Mais ça me semble intéressant d'en parler, tu vois.

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que moi, je n'ai pas la même expérience du tout que vous ou que toi, surtout Pauline, de la vie corpo. Parce que moi, mes 5-6 ans de vie salariale, c'était chez Lush. Il n'y avait pas du tout les codes bourgeois, comme vous dites. On pouvait, enfin voilà, dans les bureaux, surtout, on pouvait venir s'habiller comme on voulait. Il y avait énormément de gens tatoués, percés, rock. Enfin voilà, vraiment, tout le monde était accepté comme ils étaient.

  • Speaker #0

    Sur l'entreprise de Lush, tu vois.

  • Speaker #2

    culture d'entreprise et en plus là où j'étais je parlais beaucoup anglais avec mes supérieurs qui étaient en Angleterre donc il n'y avait pas non plus de barrière dans le langage de vouvoiement de machin parce que voilà l'anglais et donc en fait tout le monde se tutoyait même en France et même s'il y avait quelques codes bien évidemment on n'allait pas insulter le bureau d'à côté on était vachement chill il y avait ce truc de friendly même avec la relation client c'est comme ça que j'ai forgé aussi ma façon de faire du customer care avec cette proximité avec le client et tout. Donc, je suis restée en… Je n'ai pas eu l'impression d'avoir à déconstruire des codes de la vie salariale parce qu'on ne m'en a pas non plus trop inculqué. Mais effectivement, je comprends ton expérience, Pauline. Autre fire question. Est-ce que vous-même, vous aimez lire des contenus avec ce même type de ton ? Oui ou non ?

  • Speaker #0

    Oui, si je sens que c'est naturel.

  • Speaker #2

    Et on en revient sur la question d'après. Justement, ça fait le lien. Justement, est-ce que… pensez-vous que certaines personnes qui vont jouer justement un rôle en étant trash, vulgaire et tout, juste pour poser, parce que ça se sent, parce que là, je pense qu'on peut faire une première conclusion, tant que c'est notre personnalité, que c'est comme ça qu'on est, qu'on aime parler, allez-y gaiement dans votre contenu, ce sera OK. Je pense qu'on peut affirmer ça. Par contre, vu que justement, avec des contenus comme le vôtre ou même d'autres personnes, on voit que ça fonctionne, ça donne plein d'idées à d'autres personnes en disant c'est comme ça qu'il faut communiquer pour que ça marche pour que mes contenus percent et donc il ya peut-être plein de nouveaux contenus qui pop un petit peu partout qui sont très trash etc est ce que vous vous le sentez justement qu'il ya une tendance qui émerge de contenu plus vulgaire qu'avant alors que c'est pas forcément la personnalité des gens.

  • Speaker #0

    Tu prends l'exploreur insta juste ça et tu vas avoir de suite des contenus avec des accroches où il va y avoir des gros mots de glisser machin et alors oui j'ai l'impression qu'il ya une espèce de tendance où les gens doivent se dire, doivent faire bon bah tel contenu a l'air de fonctionner donc je vais essayer de refaire ce que tu disais tout à l'heure, t'as pris les postes dans le toit, t'as essayé de modéliser bah du coup les gens vont aussi modéliser le, il y a le gros mot il y a du ton un peu cash, donc si je fais ça, ça va marcher, le truc moi qui me pose problème, c'est quand tu suis les gens, en fait je pense que quand tu ne connais pas la personne la personne ne se pose pas forcément la question par contre moi j'ai le cas dans des nanas que je suis depuis des années. Donc forcément, au bout d'un moment, quand tu suis la personne, tu commences un peu à connaître sa personnalité, comment elle est, comment elle s'exprime, et qui depuis six mois, un an, d'accord, se mettent à faire des accroches avec des gros mots. Tu vois, en mode, tu sens que c'est juste pour dire d'être un peu plus visible, et en fait, tu as une espèce, pareil, de dissonance complète entre l'accroche du carousel ou l'accroche du réel, et ce qui vient après. Et du coup, c'est juste pas naturel, en fait, meuf. On se rend compte que tu fais juste ça pour la fame, tu vois. Je pense que d'un côté, les gens qui avaient ce truc très personnel, comme Antoine et moi, on peut l'avoir d'être comme ça, ça leur a peut-être permis de se lâcher la grappe, et c'est très, très bien. Par contre, le fait d'adhérer à ça comme une tendance à suivre en termes de copywriting me pose plus de problèmes si ça ne fait pas partie de toi et que du coup, ça va créer une... Une audition, genre, oui, il faut faire péter les barrières, il faut être plus cash, ça, Antoine l'explique très bien, comment on fait du compte qui accroche, mais il faut réussir à le faire, je pense, de manière honnête et naturelle, parce qu'en fait, ce qui est fake, ça finit toujours par se savoir. Et c'est pas une bonne stratégie long terme, tu vois, le fake it until you make it, ça marche ponctuellement, mais je pense qu'au long terme, tu vois, ça... Si ça te ressemble pas intrinsèquement parlant,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est un peu... On a bien à rester soi-même, au final. Ton regard sur la question, Antoine ?

  • Speaker #2

    Alors, mon premier réflexe, ce serait de dire, ouais, quand c'est pas naturel et tout, après, je suis pas venu là pour parler philo, mais qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui est naturel ou pas chez nous, et comment dire, on évolue tous au fur et à mesure du temps. Donc, là-dessus, cependant, en fait, moi, j'ai une vision un peu particulière du truc, dans le sens où... Décemment, à chaque fois que j'ai vu, quasiment systématiquement au début, quand je vais avec quelqu'un commencer à parler comme ça, c'était mes accroches que je revoyais.

  • Speaker #0

    En fait, c'est ce que j'allais dire. Moi, j'en vois qui ont dû apprendre, tu sais, ton copywriting kit. Oui,

  • Speaker #2

    mais non. Mais en fait, dans mes copywriting kits, j'ai quasiment aucune accroche qui soit les miennes. Comment dire, là-dessus. Et en fait, au début, j'ai commencé à en voir où, comment dire, en plus dans mon copywriting kit, il n'y a pas que des trucs comme ça, mais justement parce que je veux que tout le monde puisse utiliser. Mais en fait, comment dire, la première personne que j'ai vu parler de cette manière-là sur les réseaux, paix à son âme, c'était Florine Le Gros, pour les personnes qui connaissent. Ce qui m'a un peu inspiré sur le truc de « ah ouais, comment dire, c'est la première qui m'a fait ce truc, ah bah oui, mais en fait, peut-être que je peux travailler ma manière de parler, parce que comment dire, c'est vrai que ça me ressemble le plus » . Bref, et du coup, j'ai commencé à parler comme ça. Et après, au début, quand j'ai commencé à parler comme ça, je voyais personne qui parlait de cette manière-là de moi, à part Florine. Et quand j'ai commencé à avoir d'autres personnes à avoir cette communication-là, après, je suppose que c'est une question d'algorithme et tout, à chaque fois, les premières fauchées que je voyais de ces personnes-là, c'était littéralement les accroches de mes posts. Je vais recommander là-dessus. Et du coup, quand j'ai sorti le Copywriting Kit, justement, j'avais fait un petit tacle et tout. J'en avais fait une story pour dire, oui, pour les personnes qui adorent mes accroches. Si vous voulez prendre le copyrighting kit parce qu'au moins voilà. Et donc, en fait, ça sent, comment dire, pour le côté naturel et tout. En fait, si jamais tu vas dans cette vibe-là, que tu as vraiment envie à long terme d'aller dans cette vibe-là, il y a forcément un début un peu cringy où tu t'attends. En fait, le truc, c'est que je parlais d'effet de contraste tout à l'heure, donc où tu vas faire exprès de vouloir mettre en avant un truc, Mais... mais il faut savoir l'utiliser, parce que des fois, tu es juste en mode une inconnue dans l'équation. Mais qu'est-ce que ça fait ? Et quand tu as un niveau de langage qui est quasiment tout le temps très courant, soutenu, et que tu as tout d'un coup, de temps en temps, des mots qui poppent, mais vraiment au hasard, comme ça, ça fait un peu bizarre. Mais après, est-ce que ce n'est pas juste que la personne tâtonne parce qu'elle veut aller dans cette direction-là, parce que, encore une fois, notre identité n'est pas figée ? ça je saurais pas je trouve ça un peu cringy mais c'est comme quand tu apprends n'importe quoi c'est forcément cringy au départ quoi ok trop bien là on va passer aux questions des auditeurs donc on va essayer de répondre de façon j'taque j'taque j'taque voilà

  • Speaker #1

    je pense que vous avez compris et ensuite on passera à la question de conclusion alors première question question slash un peu question de philosophie aussi La vulgarité et la violence appellent le manque de respect. Est-ce que des gens se permettent d'être plus irrespectueux avec vous parce que vous parlez de cette façon ? Et est-ce que ce n'est pas encourager l'irrespect de l'autre ?

  • Speaker #0

    Pas du tout dans mon cas. J'ai très peu de haters, comme on dit. Je n'ai pas l'impression, je ne reçois jamais de messages de gens qui me manquent de respect. Ça fait quatre ans que je crée du contenu. Je pense que ça m'est arrivé deux fois de bloquer des gens qui n'étaient pas respectueux.

  • Speaker #2

    Ok. C'est une tension que j'ai faite quand même, mais la vulgarité n'implique pas un manque de respect. le fait de voir le niveau de langage comme une marque de respect, je tourne en boucle, mais c'est ça, c'est un code bourgeois, de dire oui, si tu n'as pas un niveau de langage particulier là-dessus. D'où la distinction tout à l'heure entre l'insulte, qui est du coup de l'irrespect envers la personne, et le fait de parler d'une manière vulgaire. Maintenant, concernant les haters, j'en ai eu à un moment, mais c'était rarement sur le ton que j'employais, c'était sur d'autres choses, mais la plupart des gens, ce n'est pas forcément là-dessus. Mais de manière générale, je trouve plutôt que les personnes osent moins. Parce qu'ils savent que la plupart des gens, dès qu'il y a quelqu'un qui sort des clous, moi je l'affiche sur la place publique. Donc ce qui fait que je pense que les personnes qui au moins me connaissent un peu, ils réfléchissent à deux fois avant de... avant de... je sais pas.

  • Speaker #1

    Ok, parce qu'en fait, c'est ça, dans les questions que j'ai eues, c'est que c'était souvent perçu comme de l'irrespect. Pas forcément envers eux. pas forcément envers quelqu'un en particulier, mais que c'était une façon irrespectueuse de communiquer. Justement, il y avait une autre question qui disait, pensez-vous que l'irrespect a sa place dans un monde déjà si dur ?

  • Speaker #0

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est... Vas-y, Antoine. En fait, ce que je viens de dire juste avant, la vulgarité n'est pas une forme d'irrespect. Ensuite, moi, je dirais plus loin par rapport à la question. Est-ce que mettre des formes et être dans un monde de plus en plus, est-ce que c'est rendre le monde meilleur ou juste se voyer à face ? J'ai une question. D'accord, le monde est dur à être fou, mais en fait, je vais reparler de tone policing, que j'ai parlé un petit peu au début. Le tone policing, c'est quoi ? Je le réexplique, c'est le fait de polisser la manière dont va parler une personne, lui reprocher sa manière de phraser, sa manière de faire, le ton qu'elle va avoir, les mots qu'elle va utiliser pour silencier le message de fond qu'elle va avoir. D'où le fait qu'à un moment j'ai parlé de personnes issues de minorités. que ce soit des femmes, des personnes racisées, etc. C'est un truc qui est beaucoup utilisé sur tout le monde, mais encore plus sur ces personnes-là, parce que tu vas te battre pour des valeurs féministes, antiracistes, etc. On va te dire, oui, mais d'accord, c'est vrai que je ne devrais pas dire des trucs racistes, mais tu ne m'as pas parlé de la bonne manière, donc en fait, je ne vais pas... Le truc, c'est que la plupart du temps, c'est utilisé de cette manière-là, où on va utiliser ce tone policing pour entraver des luttes. des commandements à des choses qui sont importantes. Et in fine, le truc de « oui, mais en fait, le monde est déjà dur, etc. » , tu participes à accepter que ce monde reste dur ou aussi dur qu'il l'est, parce que tu empêches les personnes qui pourraient se battre pour ça, elles doivent avoir des contraintes qu'elles ne devraient pas avoir pour pouvoir s'exprimer, lutter pour ce qui est important pour elles. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'ai envie de rebondir sur ce que tu as dit, parce que... Moi, justement, je suis très cocon, bisounours, soyons dans notre bulle et tout. Pas pour oublier que le monde autour, il est dur, mais comme un break, comme une pause. Parce que pour retourner dans ce monde-là, ça dépend des personnalités, encore une fois. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation à un moment donné de vous dire est-ce que je suis vraiment calibrée pour supporter tout ce qui se passe dans le monde, ce sentiment d'impuissance aussi parfois qu'on a parce que malheureusement, on ne peut pas agir pour tout ce qu'on aimerait, etc. Et de se dire, voilà, parfois j'ai ma petite bulle de... En tout cas, entre guillemets, moi, c'est ce que j'ai l'impression d'offrir, tu vois, dans ma façon de parler ou même dans mes programmes, etc. Le soutien, les encouragements, le côté bienveillant et tout. J'ai l'impression que c'est plus ça que j'offre. C'est pas se voiler la face et tout va bien dans le meilleur des mondes. C'est avoir une petite aparté, tu vois, un endroit, surtout, je m'adresse à des femmes, 99% de mes clientes sont des femmes. J'ai envie de dire, je pense que tu seras d'accord, Antoine, quand on est une femme. Et en plus, tout à l'heure, t'as dit les minorités, t'as dit les femmes. C'est drôle parce qu'au final, on est quand même en majorité dans le monde.

  • Speaker #2

    Je parle de majorité d'un point de vue social. Ouais,

  • Speaker #1

    d'un point de vue social. Et c'est là que tu te rends compte que c'est grave quand même de se dire qu'une majorité en nombre est considérée comme une minorité démographique. Et reste une minorité dans la société tellement le monde est dur pour les femmes, en gros. Donc voilà, vu que je m'adresse aux femmes, etc., moi, j'ai ce truc de me dire, ok, avec moi, c'est la safe place. Tu ne vas pas être brusqué. Peut-être que dans ta vie courante, tu as des insultes, tu as des trucs qui ne te font pas plaisir. C'est plus dans cette optique-là. Ce n'est pas se voiler la face. C'est en mode petite pause, petit break.

  • Speaker #2

    Je comprends. Mon propos, ce n'est pas qu'il faut qu'il y ait de pause. Mais en fait, la question de base, c'est est-ce que l'irrespect... En fait, ça parle d'un truc global. Moi, si j'interprète la question, c'est qu'il ne devrait pas y avoir du tout de... Comment dire ? de choses, bon là on parle des respect, on a déjà dit que c'était pas des respect alors que Et en plus, chacun a son rôle entre les personnes qui vont bouger et les personnes qui vont être là-dessus. Je pense que c'est bien d'avoir aussi des personnes qui sont un peu plus pour souffler et tout. Le truc, c'est que de l'expérience que j'ai avec les personnes que j'ai vues, c'est souvent utilisé, encore une fois, pour plutôt faire comme si des sujets n'étaient pas dépolitisés, des choses qui ne devraient pas être dépolitisées. Ce commentaire un peu... En fait, par exemple, j'ai du mal à... Les personnes, par exemple, qui ne veulent jamais entendre parler de l'actualité, parce que l'actualité, c'est dur et puis on a déjà nos problèmes dans notre vie, etc. On me dit « Waouh ! Mais tu es quand même J.K. privilégié ! Moi, je ne suis pas l'actualité, ça se trouve, demain, je ne vais pas me marier. » Donc, comment dire ? Justement, je parle de personnes minorisées, etc. Quand tu es une personne qui n'est pas née en France, par exemple, qui n'est pas née en Union européenne... tu peux pas te permettre de passer sur l'actualité parce que demain tu vas te retrouver à être exclu du pays c'est juste comment dire, quand on voit les lois qui passent etc et tout et ce fait de dire en fait moi je trouve ça bien qu'il y ait des personnes safe et tout maintenant l'espèce de truc où ok mais normalement le milieu par exemple la communication des entrepreneurs des entreprises et tout devrait rester un peu à peu près lisse dans leur manière de parler et là dessus parce que au moins ça nous offre une safe place bah je comprends tout à fait qui a besoin d'en avoir en revanche de vouloir que ce soit quelque chose de global pour moi c'est assez contre-productif et la plupart du temps souhaité par des personnes qui veulent rester dans un truc privilégié où ils peuvent se permettre de ne jamais être bousculé par rapport à quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Et puis tu as aussi des gens en fonction de leur histoire de vie, de leur valeur qui vont pas forcément avoir les mêmes besoins tu vois, tu parlais de cocon etc Doriane, moi je sais que mes clientes elles viennent chercher aussi de l'honnêteté parce que dans une société où, certes, il y a de la violence, machin, mais il y a aussi énormément d'hypocrisie, tu vois, de faux semblants, de fausses promesses, de machin. Et là, tu vois, c'est encore une fois, c'est hyper deep, le truc, c'est que c'est aussi qu'est-ce que vient chercher la personne en fonction de son propre passif, de ses propres émotions, de son vécu bourgeois ou pas, tu vois. Et en fait, c'est d'avoir des espaces qui correspondent aux besoins de chaque personne et à leurs valeurs. Et en fait, c'est pas être violent que de dire, ben, en bossant avec moi, et moi je te propose quelque chose qui est honnête, sans phare, parce qu'on vit dans une société aussi où il y a énormément d'hypocrisie en fait. C'est pas... personne... Oui, Antoine ?

  • Speaker #2

    Non, vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, c'est aussi, je pense, une manière de dire... La même manière qu'on disait tout à l'heure, c'est une manière de rejeter les cases, les machins. C'est aussi une manière de rejeter l'hypocrisie, qui est très attendue, parce que, encore une fois, normes sociales, machin...

  • Speaker #1

    Tu vois, là, on entre dans un truc encore un peu dangereux, c'est de se dire... Si on parle pas comme ça, c'est qu'on est hypocrite. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, si on a l'air pas calopendant, mais parce que le monde qui est très... On demande aux gens d'être blancs ou noirs et tout manque beaucoup de nuances, tu vois. Typiquement, moi, le terme authentique, je peux plus me l'encadrer. Parce qu'en fait, tout le monde dit qu'il faut une communication authentique. Mais ça veut dire quoi, en fait ? Tu ne vas jamais dire à quelqu'un, enfin Antoine ne va jamais dire aux gens qui aiment bosser avec lui pour la com du contenu, il ne faut pas avoir une communication inauthentique. Tout le monde veut être authentique. Tout devient galvaudé et tout commence à... Et surtout sur les réseaux, on est sur des formats courts, on dit aux gens qu'il faut faire court, qu'il faut faire cash, qu'il faut faire machin. On manque de nuances, en fait. Et du coup, tout devient blanc, tout devient noir. Si tu dénonces l'hypocrisie, ok, mais par exemple, si tu ne la dénonces pas, tu es hypocrite, tu vois. et on peut Encore une fois, je pense que la nuance, c'est quelque chose qui manque de plus en plus à l'être humain.

  • Speaker #2

    Si je pouvais rajouter d'autres trucs, j'aurais déjà précisé quelque chose sur ma prise de parole précédente, sur le fait que quand je parlais de privilèges et tout, il y a des personnes au contraire qui vont se préserver de certains trucs, etc., parce que leur santé mentale est en jeu, etc., et ils n'en ont pas du tout sans question. Je parle plus des trucs en mode « ouais, j'ai la flemme » , ou juste par principe de vouloir là-dessus, c'était plus tout à l'heure, je parlais pour recadrer un peu ça. Et par rapport à ce que tu viens de dire, en fait, moi, mon propos, c'est pas de dire aux personnes de... Comment dire ? Enfin, je pense qu'on sera d'accord. C'est pas de dire aux personnes de... Oui, vous devez parler d'une manière différente, vous devez parler d'une manière vulgaire. Pourquoi ? Pour que... Comment dire ? Parce que sinon, vous êtes hypocrite ou parce que sinon, machin. Parce que, comme je dis, a priori, votre manière de parler actuelle est issue de code bourgeois. Bon, soit, mais ça veut pas dire que... En fait, ça ferait très bizarre pour vous-même de vous extirper de ce truc-là comme si ça n'existait pas, de toute façon vous ne pouvez pas. ça ne veut pas dire que vous devez changer votre manière de faire. Moi, mon propos, c'est plutôt de peut-être pas changer ta manière de parler, sauf si tu en as envie, mais ça, ça t'appartient. Mais en revanche, ta réaction face aux personnes que tu vois parler de cette manière-là, peut-être la remettre en question. Tu peux très bien vouloir continuer à jamais dire trop de gros mots, justement créer un cocon comme Dorian, etc. En revanche, ce côté comment dire, cette personne, elle parle comme ça... Donc ça veut dire que, donc comment dire là-dessus, ces conclusions que tu tires par rapport au fait que la personne devrait parler comme ci, comme ça, c'est plutôt ça que je veux dire. Ça par contre peut-être peut-être remettre en question du coup, toi tu gardes ta manière de parler pour ne pas te sentir étranger à toi-même dans ta manière de communiquer, mais dans ta réaction face à des communications. un peu plus familière, voire vulgaire, peut-être remettre en question ta réaction face à ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que ça dit de toi en tant que consommateur de ce contenu-là, plus que ce que ça dit du créateur du contenu. C'est pareil en psychologie. Quand tu es énervé contre quelqu'un, est-ce que c'est vraiment ce qu'elle fait qui t'énerve ou est-ce que c'est ce que ça fait générer chez toi comme ressenti, comme émotion ? C'est plus ça qui est intéressant de savoir.

  • Speaker #1

    Je vous réinviterai pour un deuxième épisode philosophique, parce que franchement, j'aime trop ce genre de sujet. Et c'est hyper intéressant. Et puis, ce n'est pas vraiment une question, c'était plus un partage qui illustre bien ce que vous dites, justement. Je me sens agressée par les grossièretés. On peut s'exprimer avec force tout en respectant son audience. Bon, après, on a déjà vu le sujet comme quoi, pour vous, ce n'était pas de l'irrespect. Mais c'est vrai que dans la perception de beaucoup de gens, c'est perçu comme ça. Car je trouve que c'est une forme... de respect de ne pas employer de gros mots à tout bout de champ. Effectivement, c'est vraiment une question aussi de perception de chaque personne, de communication, beaucoup de comment on a été éduqué. Moi, on ne dirait pas, mais j'ai grandi en cité pendant quasiment toute ma vie. J'avais un langage encore plus vulgaire que vous sur les réseaux. Mais quand je rentrais à la maison, ma mère, c'était « Mais tu n'utilises pas ce langage ici. » Hors de question, ça, ça reste dehors, dans la rue. Ici, tu ne parles pas comme ça. Et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, notre génération, on a un côté caméléon. Alors, on peut très bien s'adapter dans une soirée un peu, je mets des guillemets, ghetto, comme on peut aller, je ne sais pas, moi, boire un thé dans un salon de thé du 16e et s'adapter aussi. En fait, on est très caméléon. Oui,

  • Speaker #0

    on est la génération qui est entre deux chaises un peu, tu vois. On a grandi dans un monde où on pouvait... Enfin, moi, je ne sais pas, quand j'étais gamine, j'avais 7 ans, je partais à pied toute seule à l'école. Je n'avais pas de téléphone portable, machin. Et après, on a connu l'arrivée, j'ai l'impression d'être une ancêtre, l'arrivée d'Internet, des ordi, des smartphones, des réseaux sociaux. Donc en fait, nous, on est caméléon par essence. C'est notre génération qui veut ça. On a grandi entre deux mondes et entre un énorme switch sociétal, technologique.

  • Speaker #1

    On s'adapte énormément et parfois, je pense que c'est justement un de nos défauts. On s'adapte trop. Parfois, on est vraiment tiré entre des exigences différentes. Et je ne sais pas si toi, ça te le fait parfois, mais moi j'ai l'impression d'avoir... plusieurs personnalités. J'ai l'impression d'avoir une personnalité petit doigt levé, salonté, qui me convient très bien. Et puis parfois, j'ai l'impression d'avoir une personnalité que j'appelle Lara Croft. Ou au contraire, il faut que je... Voilà, on est vraiment sur la même chose.

  • Speaker #0

    J'ai fait une story il y a 15 jours parce que pour le coup, pareil, ce truc de contraste de caméléon. Je suis une meuf qui jure comme un chartier. Je suis tatouée partout sur tout le corps. On ne voit pas trop aujourd'hui, mais je suis aussi une meuf qui met des chemises à col jabot et des perles, tu vois. Et c'est ce truc, en fait, c'est directement ce truc de ma génération. Je ne sais pas où me situer, tu vois. Je ne sais pas si je suis déjà une... Typiquement, moi, j'ai ma fille qui va avoir 11 ans. Et bien, en fait, pour ma fille de 11 ans, je suis à la fois une maman qui est cool, qui est machin, qui comprend ses copines, machin, mais je suis aussi une vieille. Quand ma fille a petit wesh, je lui dis, Max, s'il te plaît, on se fait une sereine. On ne dit pas wesh.

  • Speaker #1

    Et pourtant... Et pourtant tu vois, c'est un mot arabe. Au final on en revient à la perception des choses, de se dire que pourquoi un mot dans une langue qui n'est juste pas française paraît très vulgaire, c'est comme ce que dit Antoine avec le créole, il y a un côté un peu colonialisme. Vous voyez ce que je veux dire ? En gros c'est la langue française qui est plus belle à être utilisée, qu'on l'utilise correctement etc. Et si tu places un mot en arabe, en créole, en portugais etc. dans tes phrases, tout de suite on te décrédibilise et tout de suite le langage n'est plus joli.

  • Speaker #0

    Moi je viens du Nord Nord, c'est-à-dire que moi je suis née dans le 62 et je suis arrivée dans le sud de la France, j'avais 12 ans. Quand ils m'ont entendu ouvrir la bouche au collège, ça a été d'une violence en nom. Parce qu'en fait je parlais comme chat, tu vois. Après j'ai perdu l'accent, tu vois. Mais du coup c'était vu, ce langage, comme des mots qu'on peut utiliser, était vu comme inférieur, moins bien, tu vois.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'on en revient un peu au manque d'ouverture d'esprit. Le fait d'accepter les différences des autres, de ne pas juger les différences des autres, et juste de les interpréter de façon saine. Et de ne pas se faire de faux préjugés aussi sur les autres, leur façon d'être, juste parce qu'elles sont différentes, et de se dire, c'est ma façon à moi qui est la meilleure, et leur façon d'être à eux qui n'est pas bonne.

  • Speaker #2

    Ouais. Pour répondre au truc que tu avais partagé, où la personne se sentait agressée par de la vulnérabilité, etc. Ton ressenti t'appartient, tu vois, ton ressenti, etc. Et là, je me suis demandé pourquoi est-ce que tu te sens agressé par simplement... Ce n'est même pas une insulte envers toi, c'est juste un niveau de vulgarité. Pourquoi est-ce que tu considères ça comme un gros irrespect ? Je n'ai pas donné d'exemple particulier, mais il y a plein de choses au cours de l'histoire qui étaient considérées comme irrespectueuses. Alors, c'était vraiment des choses qu'aujourd'hui... Ça s'est perdu avec le temps. Et donc la question c'est d'accord, tu trouves que c'est une forme d'irrespect envers toi. Pourquoi ? Le truc par exemple, si jamais je t'influ, on pourra dire pourquoi parce que si je t'influ, c'est que typiquement je dis de toi que tu as, comment dire, je t'injure, je dévalorise qui tu es. Donc on pourra trouver une explication de pourquoi est-ce que c'est une forme d'irrespect de le faire. Comment dire, si je plante deux baguettes dans du riz. pourquoi est-ce que c'est une forme irrespectueuse ? Parce que techniquement, c'est un truc qu'on fait normalement en Asie de l'Est pour les défunts et donc dans un autre contexte. C'est un peu bizarre de faire ça là-dessus. On peut expliquer de, là-dessus maintenant, quand on parle de manière vulgaire, pourquoi c'est une forme de respect envers toi ? Qu'est-ce qui fait que c'est censé être une forme de... Et généralement, c'est juste que tu l'as appris, c'est juste que tu as toujours appris que justement tes parents ou tes profs, ou je sais pas qui, t'ont toujours appris que parler comme ça, c'est pas bien. Mais est-ce qu'il y a une explication derrière, une justification ? Pas forcément, c'est juste un partif. Maintenant, si c'est juste un partif, peut-être le remettre en question.

  • Speaker #1

    Intéressant. Franchement, cet épisode, je savais qu'il allait durer plus longtemps que prévu, mais on va devoir passer aux deux dernières questions de conclusion. La dernière fire question pour vous, est-ce que cette tendance va-t-elle s'essouffler, prendre de l'ampleur ? Pour les personnes de qui ce n'est pas la personnalité. S'essouffler, prendre de l'ampleur, prédiction ? L'année à venir...

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va aller vers les extrêmes. Malheureusement, comme souvent dans beaucoup de choses dans la vie.

  • Speaker #1

    Prendre de l'ampleur pour Pauline. Antoine ?

  • Speaker #2

    C'est difficile à dire. Je suis d'accord. Les deux à la fois, I don't know.

  • Speaker #1

    Bon, on se refait un petit peu.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    En gros, juste rapidement, c'est juste que je pense... que comme là tu vas commencer à voir la raison par laquelle tu fais ce podcast, c'est qu'il va commencer à avoir un ras-le-bol d'une partie des personnes. Et donc, ça va diminuer le nombre de personnes qui vont faire ça, mais d'un autre côté en fait c'est un cycle. Genre, comment ça va saouler les personnes et on va arrêter. Mais après, ça va être à de nouveaux différenciants, puis les gens vont commencer. Et donc les seules personnes qui vont rester dans le temps, c'est les personnes qui parlent ça de manière naturelle et pas juste parce que c'est trendy. Voilà.

  • Speaker #1

    Dernière question que tout le monde attend avec impatience. Comment se démarquer et avoir une communication aussi impactante que la vôtre. mais tout en restant soi-même quand dire des gros mots etc c'est pas dans notre personnalité c'est pas dans notre vibe comment avoir une communication aussi impactante en faisant ressortir certains aspects de notre personnalité qui peut voilà la question

  • Speaker #0

    Je commence, si tu veux.

  • Speaker #2

    Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Bon, la personnalité, tout ça, on l'a vu en long, en large et en travers. Donc, on ne va pas... Moi, si je prends mon cas, je sais que ce qui me démarque, j'ai l'impression, et c'est ce que j'encourage les gens avec qui je bosse à faire, c'est la manière de dire les choses. Ce n'est pas juste les gros mots ou le truc, en fait. Ce que ça touche, c'est quelque chose de plus profond. Dans mon cas, c'est l'honnêteté. C'est ça qui rend ma com impactante, machin. C'est ce côté très honnête. tu vois, et où il y a ma personnalité qui transpire, du coup, dans un monde où tout est uniformisé, machin, blabla. Et je pense qu'en fait, le truc de base, moi, le conseil que je donnerais, c'est avant de vouloir avoir une com plus impactante, tu vois, reviens-en un step avant, en fait. Donc, ok, tu veux une com plus impactante parce que tu veux plus de clients, être plus visible, machin, mais comment faire pour avoir une com impactante quand tu penses avoir... Moi, j'ai vachement de clients qui me disent, non, mais moi, j'ai rien de spécial. Moi, je peux pas dire de gros mots. Moi, je suis comme tout le monde, tu vois. et du coup C'est, ok, tu veux être impactante, mais en fait, mets le doigt sur ton truc à toi. Que ce soit les gros mots, si c'est dire flûte ou saperlipopette, ça marche aussi. Si c'est une passion, si c'est, je ne sais pas moi, une manière d'être, une touche d'humour, enfin, tu vois, on pourrait imaginer plein de choses. Et en fait, ce truc, c'est, je pense en plus, dans notre cas, là, tous les trois, notre audience, c'est principalement des gens solos, des solopreneurs, des freelances. Ce n'est pas des grosses boîtes, tu vois. Du coup... En fait, la réponse, vous l'avez déjà en face des yeux, les gars. Ce qui fait que vous allez être impactant, c'est vous. C'est votre unicité. Même si elle ne vous paraît pas avoir quelque chose de dingo, c'est juste, avant de voir être impactant, c'est essayer déjà de savoir, de faire peut-être une liste. Tu vois, moi, mes clients, quand on bosse sur le positionnement, je leur fais faire tous des exercices sur, avant de t'exciter la nouille, en fait, à savoir comment tu te présentes, avec quelles phrases, copywriter pour que ça fasse bien, demande-toi, mais t'es qui, putain, en fait ? C'est quoi tes valeurs ? Au fond de ta personnalité, tes types de langage ? ce que disent de toi ton mec, ta meilleure pote, ta mère, tes clientes. Et en fait, essaye de faire des recoupements parce que c'est là où tu vas toucher du doigt ce qui est juste purement toi. En plus, l'avantage, c'est que personne ne peut te le voler, personne ne peut te le copier, ce truc-là. Ou les gens, ils peuvent essayer, ça ne va pas tenir très longtemps. Et une fois que tu as ça, tu as un peu l'essence du truc. Tu as l'essence de l'impact probable, un truc qui est juste toi. Parce que la réalité, je pense qu'aujourd'hui, c'est que... Les gens, ce qu'ils veulent, ce n'est pas de la vulgarité, ce n'est pas machin. Les gens, en fait, ce qu'ils aiment en nous, potentiellement, c'est que ça touche quelque chose de très vrai, de très humain, de très ouvert d'esprit, de très déconstruit, de très concret. Je pense que les gens qui voient notre contenu et qui ne sont pas en mode... Dans leur tête, c'est un... Oh putain, enfin quelqu'un qui a l'air... Je suis au bon endroit avec cette personne-là. ou parce que je me sens dans la bienveillance, ou parce que je sens qu'on rigole, ou parce que je sens qu'on aborde des sujets durs, mais sous un angle léger, tu vois. Et c'est ce truc, ce n'est pas une question d'être poli, pas poli, de lisser le discours ou pas. Je pensais plus la question de ne pas être fade, parce que tout le monde peut faire du fade, et de savoir qui t'es toi, de te démarquer en partant de toi, vu que tu as la chance d'avoir ta boîte créée pour toi. Donc, en fait, je joue le truc à fond. et parle aux gens de manière vraie sans les prendre de haut, soit plus dans ce truc d'horizontalité. En fait, à un moment donné, il faut arrêter de se prendre pour ce qu'on n'est pas, la bourgeoisie, tout ça. Mais on est juste des putains d'humains derrière des écrans qui ont la possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et en fait, dans un monde où il y a de plus en plus de distance entre les gens, je pense que ce qui permet de te démarquer, c'est le fait d'essayer de péter cette distance. que ce soit avec des gros mots ou avec autre chose.

  • Speaker #2

    Du coup, alors tu ne me rends pas à la tâche facile parce que tu as déjà dit pas mal de choses. Donc, ce que je vais faire, c'est à parler d'un truc un peu plus concret, du coup, comment faire. Parce qu'on parle beaucoup de oui, il faut mettre sa personnalité et tout. Je vais te donner deux conseils par rapport à ça pour réussir à être un peu plus impactant. Premièrement, faire la liste de ce qui crée chez toi et ton audience un sentiment d'appartenance. que j'appelle aussi monnaie sociale, mais je ne vais pas finir sur les détails ici. En gros, tu as trois types de sentiments d'appartenance qui sont faciles à lister, que tu peux faire là-dessus, qui vont pouvoir définir un peu les contours de ta personnalité que tu vas pouvoir mettre en avant. Tu as un sentiment d'appartenance culturel. Donc, on va se retrouver sur le fait qu'on a une culture en commun. Cette culture peut être plus linéaire, comment dire, le... des films, des séries, des livres, ce genre de choses, le fait que tu vas pouvoir mettre en avant des éléments qui craintent un sentiment d'appartenance par rapport à ça va pouvoir t'aider. Genre, comment dire, je ne sais pas moi, comment dire, faire une référence au Club Dorothée, bon c'est pas mal, c'était déjà plus là quand je suis né, mais comment dire, une référence au Club Dorothée ou à la série Friends ou à Harry Potter, ou peut-être pas Harry Potter, mais comment dire, ce genre de choses, comment dire, c'est des choses qui peuvent te permettre de... faire des contours et de mettre ta personnalité dans ta manière de faire que les autres ne feront pas forcément. Ça dépend de tes facteurs culturels, etc. Deuxième truc qui crée des sentiments d'appartenance, c'est les valeurs personnelles. On y revient, comment dire, qu'est-ce qui est important pour toi, qu'est-ce que tu as à valoriser, comment dire, c'est quoi les combats qui sont importants pour toi, qu'est-ce que tu veux mettre en avant, c'est quoi les causes pour lesquelles tu te passes, c'est quoi les trucs qui sont importants pour toi. Typiquement, ça va définir aussi ces sentiments d'appartenance. On est d'accord parce qu'on a telles valeurs en commun. Précisons que l'éthique et la morale ne sont pas des valeurs. C'est des mesures, notre éthique, notre morale va changer en fonction de nos individus. Donc, ça va être plus précis que ça sur, comment dire, qu'est-ce qui est vraiment important pour nous, qu'est-ce qui nous énerve, qu'est-ce qui fait que la suite, du coup, qu'est-ce que ça traduit en termes de sentiments d'appartenance. Troisième type et dernier de sentiments d'appartenance, c'est par rapport au comportement. On adore trouver des personnes qui ont les mêmes comportements que nous. Je prends à chaque fois l'exemple que je prends, c'est quand je vais dire « Oui, c'est quoi le truc que tu ne peux pas t'empêcher d'acheter Et du coup forcément toutes les personnes qui ont l'habitude d'acheter 46 000 carnets parce que le carnet était trop beau je pense dans une pâtisserie, non, dans une papeterie. Alors comment dire là-dessus, ils vont se reconnaître dedans en mode « waouh, comment dire, j'aime bien boire du thé, avoir l'habitude de faire telle chose, une habitude d'achat, le fait de… » Bref, qu'importe, tout ce qui est comportemental va nous dire… Je sais pas si tu as écouté les vidéos sur Instagram qui dit « est-ce que toi aussi tu fais ça ? » Et puis ils donnent un truc qui a l'air giga précis mais qu'en fait il y a plein de personnes qui se reconnaissent dedans. Mais en fait c'est parce qu'on a ce sentiment d'appartenance du fait d'avoir un comportement en commun. Une fois que tu as ces listes-là, que tu sais un peu tout ça, ce que tu peux faire dans tes contenus, dans ta manière de faire, c'est ce que moi j'appelle, l'exercice que je donne tout le temps, je le répète à chaque fois parce que les gens ne le font pas assez, c'est ce que j'appelle du croc.

  • Speaker #0

    possibles à l'intérieur pour les rendre plus spécifiques à toi. L'exemple que je donne à chaque fois c'est imagine donc ma phrase de base c'est j'avais l'habitude de faire le tour de l'île de la Réunion-Locante mais j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la voiture de ma mère, enfin avec ma mère en voiture je vais prendre cette phrase là, je vais prendre tous les mots que je pourrais potentiellement changer et les changer pour des choses plus spécifiques qui traduisent plus ma personnalité, mon vécu, mon milieu social enfin bref ce genre de choses et donc ça va changer en comment dire j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la vieille de 166 banches de Madarone le simple fait de changer comment dire le mot voiture le mot mère pour ces trucs là tu en connais bien plus sur qui je suis quel genre de personnalité j'ai à peu près quel âge j'ai comment dire ce genre de choses que si j'avais laissé la phrase comme ça et comment est-ce que je fais pour faire cette troc parce que c'est pas forcément évident les trois éléments que j'ai dit précédemment tu fais tes trois listes et puis ça peut t'aider à faire des changements faire des bonnes métaphores faire des choses qui vont te ressembler par rapport aux éléments que tu as définis précédemment voilà

  • Speaker #1

    à la question, on a bien creusé le sujet aussi pour conclure je dirais effectivement que faire ressortir ces aspects de personnalité et c'est drôle moi aussi je fais des listes je fais des listes de ce que j'aime, de ce que j'aime pas de mes valeurs etc et ensuite je cherche le champ lexical autour de ça pour pouvoir les utiliser dans la communication et tout, donc c'est pour ça que on trouve beaucoup de choses autour du thé puisque c'est ce que j'aime et c'est ce qui me rapproche aussi comme tu disais trouver l'élément qui nous connecte à d'autres personnes, à d'autres êtres humains et vraiment merci beaucoup Pauline et Antoine pour vos partages votre intervention, je sais que c'est un épisode qui est hyper attendu par mon audience les gens sont impatients de voir comment on va disséquer le sujet en tout cas j'ai été hyper impressionnée par la profondeur, on sent que chez vous c'est pas juste une façon de parler ça va bien plus loin que ça et c'est pour ça que je pense que la tendance va s'essouffler si je dois répondre à la question que je vous ai posée tout à l'heure Parce que les personnes chez qui ce ne sera pas naturel, ça va se voir tout de suite et ce ne sera plus une tendance au final, ce sera les gens sont comme ils sont. Et j'espère que ça va donner des contenus diversifiés et qu'on pourra resuivre plein de différentes personnes sans voir les mêmes contenus partout. Ce qu'on voit beaucoup en ce moment, à part quelques personnes qui ressortent, comme vous notamment, on peut avoir l'impression que c'est un peu les mêmes contenus partout. J'espère que ça va s'essouffler et que ça va donner... les vraies personnalités des gens qui vont ressortir dans leur poste,

  • Speaker #0

    dans leur contenu. 7h pour l'invitation, c'était super, merci, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Reviens quand tu veux. Ce que tu viens d'entendre aujourd'hui, ce n'est pas du tout une incitation à copier un style, ni à forcer une posture qui n'est pas la tienne. C'est une invitation à questionner tes codes, à comprendre ce que tu veux vraiment exprimer, à choisir la façon dont tu veux impacter ton audience, sans te trahir. Parce que la vraie puissance d'une communication, elle vient pas des gros mots, elle vient pas d'un ton vulgaire ou d'un ton insolent qui marche pour une personne que tu suis sur les réseaux. Elle vient de ton alignement, elle vient de ta personnalité. Alors que tu sois douce, explosive, discrète, punchy, peu importe, mais juste, exprime ta personnalité et aie une communication à ta façon, à ton image. Merci d'avoir écouté. cet épisode, viens me dire ce que tu en penses sur la communauté Discord Because We Care qui est totalement gratuite, tu peux t'inscrire dans le lien qui est dans la description de cet épisode, franchement j'ai trop hâte d'avoir ton retour, qu'est-ce que tu penses de ce type de communication, qu'est-ce que ça t'a inspiré toi de ton côté, et même si j'ai beaucoup aimé échanger, comprendre aussi leurs points de vue, leurs visions et que j'aime toujours consommer aussi leur contenu, la vulgarité et les gros mots c'est toujours pas pour moi cet épisode m'a encore plus convaincue que parce que j'aime la politesse la délicatesse, les belles phrases, le côté cocooning le côté safe place je veux qu'on se sente bien quand on lise mes contenus, ça m'a encore plus confortée à continuer dans ce chemin là, dans ce que j'aime et dans ce qui est en accord avec ma personnalité et mes valeurs, donc dis-moi toi aussi qu'est-ce que ça t'a inspiré et tu retrouveras tous les liens, tout ce qu'on a mentionné et ainsi que les liens ... pour suivre Antoine et Pauline sur les réseaux sociaux dans la description. En attendant l'épisode de la semaine prochaine, surtout, prends bien soin de toi !

Description

Tu crées du bon contenu. Tu bosses dur. Et pourtant, personne ne te voit. Alors que d'autres explosent… avec des posts trash, insolents ou carrément vulgaires. Est-ce vraiment la seule solution pour percer aujourd’hui ?

Dans cet épisode sans filtre, je reçois Pauline (Bête de Marketing) et Antoine (le mec insolent d’Instagram) pour une discussion cash, drôle et passionnante sur les nouveaux codes de communication, l’authenticité, la vulgarité, les classes sociales… et surtout : comment créer du contenu impactant sans te trahir.

⚠️ Épisode non censuré, bienveillance obligatoire, écoute au casque recommandée si tu es en public 😄


➡️ Retrouve Antoine ici

➡️ Et Pauline là


💌 Partage cet épisode à ta/ton pote entrepreneur.e qui en a besoin !

💬 Tu souhaites réagir ou échanger sur cet épisode ? Rejoins la communauté BWC sur Discord, ici.

⭐️ Laisse un avis et une note sur ta plateforme d'écoute : ta parole compte.


🎓 Tu veux en savoir plus sur le Campus Customer Care et intégrer une expertise customer care à ton activité actuelle ou faire une reconversion professionnelle dans ce domaine ? C'est par ici 👈🏼 ou sur le compte Instagram du Campus, là.

📍 Tu veux + de contenus Customer Care ? Retrouve des articles de blog et épisodes de podcast sur mon site, juste là.
🫖 Abonne-toi à mes contenus sur Instagram, Linkedin et Tiktok, sans oublier au podcast sur ta plateforme d'écoute préférée 🫶🏼


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu publies du contenu sur Instagram pour ton business. Tu coches toutes les cases du bon contenu. Valeurs, clarté, même régularité. Tu relis trois fois tes posts pour que tout soit parfait avant de les publier. Et une fois que tu cliques sur publier, rien ne se passe. C'est le calme plat. Tes posts sont montrés à très peu de tes abonnés et ils sont encore moins montrés à des personnes qui ne te connaissent pas. Tu commences à perdre espoir, à te dire qu'Instagram n'est peut-être plus ... le bon canal d'acquisition pour toi, et tout d'un coup, à côté de toi, tu tombes sur d'autres comptes qui explosent leur visibilité avec un style cash, des punchlines qui claquent et des mots qu'on t'a toujours dit d'éviter. Et donc tu te poses forcément la question, est-ce qu'il faut que je sois vulgaire en 2025 pour percer sur Instagram, pour que mes contenus soient enfin visibles, pour que les gens daignent s'intéresser à mes contenus et puissent les lire ? C'est une question que je me suis posée. Plein de fois, parce que moi aussi je suis passée par un moment de calme très très plat sur Instagram, alors c'était clairement de ma faute, 2024 je vais pas revenir sur cette année, grossesse difficile, postpartum compliqué, donc j'ai très peu communiqué, donc c'était aussi de ma faute, il fallait que je reprenne, et quand j'ai voulu reprendre justement la création de contenu, il y a eu une période vraiment très très calme, et donc je me suis formée, bref, j'ai mis des choses en place pour justement... voilà, que mes posts aient plus de visibilité. Cependant, à un moment donné, je me suis vraiment posé la question de me dire mais moi, je ne suis pas vulgaire. Je n'aime pas dire des gros mots, etc. Et pourtant, c'est ce type de contenu-là que je voyais percer. Il n'a jamais été question pour moi de commencer à utiliser des gros mots, etc. juste pour que mes posts aient de la visibilité, parce que ce n'est pas moi du tout. Mais je me suis quand même vachement interrogée. La première fois que je suis tombée sur les posts d'Antoine Gérard, j'ai fait les gros yeux. Mais vraiment, j'étais choquée, choquée de voir autant de gros mots, de vulgarité, d'insolence dans ces posts. Et ça m'a fait aussi un peu le même effet avec Pauline. C'est pour ça que je les ai invitées aujourd'hui, parce qu'on a décidé d'explorer sans tabou et sans langue de bois justement, avec ces deux invitées au franc-parler assumé, qui sont aussi experts du marketing et de la communication impactante. On va parler de style, on va parler de personnalité, on va parler de... codes sociaux, mais surtout de ce qui compte vraiment dans ta communication, c'est l'authenticité. Alors prépare ta tasse de thé et aussi une grosse bouffée d'ouverture d'esprit parce que cet épisode risque de te secouer un petit peu, toujours avec bienveillance. Éloigne les enfants, ou alors mets un casque, parce que cet épisode n'est pas censuré en termes de gros mots. Bienvenue sur le podcast. Because We Care, le podcast qui allie stratégie business, expérience client et vraie vie d'entrepreneur. Ici, pas de recettes magiques, juste des tasses de thé bien chaudes, ta safe place et des vérités qui brûlent juste comme il faut.

  • Speaker #1

    Bienvenue Pauline et Antoine sur le podcast Because We Care. Ça fait déjà cinq minutes qu'on papote un peu, mais là ça y est, on entre dans l'enregistrement du podcast. Déjà, je vais vous poser une question, comment ça va vraiment aujourd'hui, vous deux ?

  • Speaker #2

    Antoine, tu commences ou je commence ?

  • Speaker #3

    Vas-y, je t'en prie.

  • Speaker #2

    Ça va, c'est les vacances scolaires, donc c'est le rythme un petit peu plus tranquille, mais non, moi ça va vraiment bien.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et toi Antoine ?

  • Speaker #3

    Moi ça va, je vais être très bien, je n'ai pas d'enfant à gérer, donc je vais être très bien, même si c'est en vacances scolaires. Mais ouais, ça va super, le rythme est beau, donc je suis content.

  • Speaker #1

    On va commencer ce podcast alors avec... tous une super bonne humeur et d'ailleurs merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Ça fait un moment que je voulais parler de ce sujet. Faut-il être vulgaire en 2025 pour percer, je mets des guillemets, sur Instagram ? Parce que vous êtes deux personnalités qui avaient une façon bien à vous de vous exprimer. Et d'ailleurs, pour mettre les choses à table dès le départ, je vais vous demander, avant de faire des gaffes, comment vous vous définissez, votre façon de communiquer ? Parce que moi, instinctivement, je vais dire vulgaire. dans ma perception à moi. Je me suis dit, je ne vais quand même pas dire pendant tout le podcast, vous êtes vulgaire, ce n'est pas approprié. Et ce n'est sûrement pas comme ça que vous, vous percevez votre façon de communiquer. Donc, si vous arrivez à me définir justement votre façon de communiquer pour que aussi les auditeurs puissent bien comprendre pendant tout le podcast, je suis toute oui.

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, j'aime bien dire que j'ai, pour le coup, ça va être vulgaire, j'ai une dame qui ne tortille pas du cul pour chier droit.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    j'aime bien le résumé comme ça. Voilà, je trouve ça, ça ressemble et puis je trouve que ça définit bien le truc. Moi je dirais pas qu'elle est vulgaire, je dirais qu'en fait elle me ressemble, tu vois, tout simplement. Dans la vie je suis quelqu'un qui dit des gros mots, qui dit les choses de manière très honnête, très cash, et en fait ma com' c'est juste le prolongement de tout ça. Donc du coup, je dis les choses comme elles sont. J'essaye d'être accessible parce que ça fait partie de mes valeurs. Et du coup, ça donne une com qui est très brute de décoffrage. Tu vois, on y va droit au but.

  • Speaker #3

    Du coup, moi, c'est un peu dans mon nom. Moi, le terme que j'ai le plus souvent, c'est l'insouvence. Mais parce qu'en fait, l'histoire, c'est que j'ai commencé à parler de cette manière-là. Et c'est les gens qui ont donné cette étiquette-là dans mon audience. Et donc, au final, je l'ai adoptée. Donc, si on va me voir, on voit le mec insolent et tout. Mais mon podcast s'appelle « Avec l'insolence » , mais ce n'est pas moi qui ai trouvé ce mot-là à la base. C'est les gens qui m'ont dit « Quelle insolence quand tu parles et tout » . De manière positive en soi, pour les personnes qui apprécient ça. Et donc, je l'ai gardé et donc je l'aime bien. Cependant, et c'est là où j'ai commencé directement dès la première question, à mettre un peu les pieds dans le plat, le terme vulgaire ne dérange pas parce que si on remet un peu les points sur les « i » et les « bar » , fait Vulgaire à la base ça vient du mot vulgou ce qui veut dire populaire, ça veut dire le peuple, vulgaire ça veut juste dire le langage du peuple à la base. Et moi dans ma manière de voir les choses, la manière dont je m'adresse aux gens, c'est la manière dont moi je m'adresse aux personnes dans la vraie vie. C'est-à-dire qu'il y a du slang, il y a des expressions particulières qui sont spécifiques soit à ma génération, soit au fait de devenir... de ce lieu particulier. Et donc, ça est parti du truc. Donc, en fait, moi, le mot vulgaire, je ne vois pas la connotation négative que beaucoup y voient. Moi, j'utilise le terme insolent, mais le mot vulgaire ne me dérange absolument pas. Ça correspond aussi à ce que je fais.

  • Speaker #1

    C'est vrai ce que tu soulignes. La vulgarisation, à la base, c'est rendre accessible à la majorité des gens. En fait, c'est ce qu'on voit. C'est un terme qu'on voit beaucoup dans les contenus scientifiques. Quand ils sont rendus compréhensibles à la majorité des gens, c'est le mot vulgarisation qui revient. Donc, ton angle, il est intéressant. Moi, effectivement, quand j'ai commencé, je vais raconter un peu mon histoire avec vos contenus parce que j'ai commencé à vous suivre, je pense, quasiment en même temps. Et à la base, vous le savez, on en avait parlé, je n'aime pas les gros mots. Je n'aime pas les gros mots, ça me trigger un peu. Par contre, j'aime bien le côté piquant, le côté un peu insolent, ça, ça me fait rire. D'ailleurs, pendant toute ma scolarité ou même dans ma vie professionnelle, on m'a souvent dit que j'étais insolente. pourtant j'ai jamais été jamais utilisé de gros mots etc mais on m'a souvent considéré insolente parce que j'ai toujours dit ce que je pensais, si j'étais pas d'accord et que je pouvais le dire de façon un peu rigolote je le faisais. Donc ça se sent peut-être pas trop dans mes contenus aujourd'hui mais on m'a souvent catégorisée comme ça donc ce côté là m'a jamais dérangée. Par contre tout ce qui est gros mots etc j'avoue que sur les réseaux les premières fois que j'ai vu vos posts j'étais là vraiment je faisais les gros yeux derrière mon écran, mais qu'est ce qui se passe ? Mais en même temps ça a titillé ma curiosité c'est pour ça que j'ai continué à vous suivre, continuer à consommer les contenus et puis derrière cette communication on sentait aussi la valeur, on sentait aussi les bons conseils et vraiment des des contenus que vous avez postés tous les deux qui m'ont fait vraiment réfléchir. Et donc, au final, même si je n'aimais pas l'aspect gros mots, on va dire, je ne sais pas si c'est de l'intelligence, mais je sais aller au-delà, on va dire, de l'habit ne fait pas le moine. Ce n'est pas parce que cette personne utilise des gros mots que ce qu'elle a à me dire n'est pas intéressant, par exemple. C'est vraiment ma façon de... Pareil, il y a des personnes qui vont utiliser des langages très pompeux, comme on dit. ou pareil, ça va peut-être m'ennuyer un peu, mais parfois, le message derrière est tellement intéressant que je vais passer au-delà de ça. Et donc, la première fois que je suis tombée sur vos contenus, ça m'a fait un premier choc. Et puis ensuite, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Et en vrai, souvent, je me retrouve à me marrer tellement je rigole moi-même de comment je peux être choquée parfois par certains de vos termes. Surtout dans ton podcast, Antoine, ces derniers temps. Quand je l'écoute, il y a un moment, je fais des gros yeux et ça me fait rire. Bref. donc comment ça vous est venu justement ? cette façon de parler sans filtre. Si vous avez envie de dire un gros mot dans votre poste, vous le dites. Si vous avez envie d'utiliser une tournure qui va un peu brusquer les gens, vous l'écrivez. Est-ce que ça a toujours été instinctif chez vous ? Ou est-ce qu'un jour, vous vous êtes dit… Est-ce qu'il y a eu un déclic ? Quelque chose qui vous a fait prendre ce tournant-là dans votre communication ?

  • Speaker #2

    Je commence. Moi, il faut savoir que j'ai eu une première vie pro pendant 10 ans. où j'ai communiqué, j'étais la voix des autres en fait. J'étais freelance en marketing, en communication, pour beaucoup de grands groupes en plus. Donc tu sais, très corporate, très machin. Et du coup, quand j'ai fait mon pivot d'activité sur Bête de Marketing en 2021, je me suis dit, je vais communiquer pour la première fois de ma vie en fait, en mon nom. Et du coup, je me suis dit, en gros, ça fait dix ans que tu communiques en ayant un espèce de carton en fait, tu sais, de bien-séance, de corporate, etc. Donc quand j'ai commencé à communiquer pour moi, je me suis dit, ok, vas-y, en fait, tu vas te lâcher la grappe au pot, tu vas faire comme ça vient. Tu vas renouer aussi avec ta créativité perso. Et au début, j'y allais tranquille. Tu vois, je mettais des petites touches d'humour, ça commençait comme ça. L'humour, c'est un truc qui est important chez moi, je pense. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que plus je me lâchais la grappe... plus dans mes contenus j'étais moi, j'étais casque, j'étais machin, plus ça fonctionnait, plus je rencontrais des gens qui me disaient « Putain, c'est rafraîchissant, tu dis des choses comme elles sont, tu machins. » Et en fait, un peu comme Antoine disait tout à l'heure sur le truc de l'insolence, ça a été aussi nourri par les retours des gens parce que créer du contenu, c'est pas un acte égoïste. On crée du contenu pour qu'il soit vu, pour que les gens réagissent. Et du coup, le fait d'être de plus en plus dans ce truc de très... très moi, ça a fonctionné et du coup ça a fait un peu un effet boule de neige en fait, c'est pas un truc que j'avais intellectualisé en mode vas-y, trouve ton compte Insta cette fois c'est pour toi, donc tu vas y aller à fond, stratégiquement tu vas casser les codes de la créa de contenu tu vas être vu le gosse de ouf, non en fait c'était juste, tu mets le pied dans la baignoire et puis en fait l'eau elle écoule donc tu rentres un peu plus et puis tu taises des trucs et en fait il y a aussi ce truc dans mon cas où j'ai pas envie que la créa de contenu me prenne des heures et des heures Donc du coup, c'est vrai que je relis peu mes contenus. C'est très brut, en fait. C'est quelque chose qui est très lâché, au final. J'ouvre une note, j'écris, je prends, je mets sous Canva. Et en fait, en faisant comme ça, dans le processus créatif, ça sort comme ça doit sortir. Et il n'y a pas tous les petits trucs que tu aurais envie de rajouter, tu vois, pour la bienséance, que le texte coule plus. En fait, ça donne un contenu qui est très lâché, quoi. Je pense qu'Antoine... à voir son contenu, je pense qu'il a le processus créatif qui est un peu pareil, en fait, il balance sa patate chaude et je pense qu'il coupe pas mal aussi dans le gras pour aller au fond du message. Après, peut-être que c'est comme... Mais...

  • Speaker #3

    Exactement, je relis assez, mais ne serait-ce que pour enlever les fautes d'orthographe, mais ne parlons pas, c'est pas le sujet d'aujourd'hui. Mais du coup, la question d'où ça revient, je pense que j'ai deux choses à raconter par rapport à ça. Je vais parler de moi déjà, avant même de parler de Com. là-dessus, alors fun fact, on va ramener les vieux dossiers. Pendant une partie de ma scolarité, quand j'étais encore au collège, même de toute mon école primaire à mon collège, je me suis fait harceler dans les différentes écoles dans lesquelles j'étais. Oui, je ramène vraiment les vieux dossiers. Et donc j'avais beaucoup déménagé et donc c'était mon troisième collège différent, alors c'est pas par rapport à ça mais voilà, et dans le troisième collège j'ai décidé de me créer un espèce d'alter ego. pour me dire, si j'avais fait différentes écoles et à chaque fois ça se reproduisait, c'était qu'il y a quelque chose dans mon attitude qui faisait que les gens se sentaient fris de marcher dessus finalement. Et donc j'ai essayé, le fameux fake it until you make it, de construire une protection par rapport à ça, qui était par le fait d'être très, dès qu'une personne me faisait la moindre chose, je rembarrais très vite et très fort là-dessus. Au début, au collège, j'étais que avec les personnes de mon âge, parce que c'est très difficile de faire ça avec des personnes adultes. Plus je suis arrivé au lycée, plus je suis arrivé en éveil, en médiatitude, plus ça s'est monté à des personnes qui étaient techniquement, hiérarchiquement au-dessus de moi, des professeurs, des personnes là-dessus. J'ai un gros truc sur l'injustice, et donc c'est souvent on va faire du tone policing, un sujet dont vous pouvez parler aussi. sur comment est-ce que tu devrais parler pour passer ton message, pour silencier le message de fond, au profit de dire « oui, mais en fait, tu ne l'as pas dit de la bonne manière, etc. » Et donc, là-dessus, finalement, c'est un élément de ma personnalité depuis bien longtemps d'avoir cette espèce d'insolence dans mon quotidien, etc. Un peu cash, un peu franc. Et ça m'a plus apporté positif que négatif en soi, dans ma vie, parce que c'est en rapport avec ça. Maintenant, par rapport au réseau, J'ai commencé à communiquer sur Instagram en 2020 et je pense que j'ai commencé à avoir un peu cette com' là au courant 2022, peut-être. Comment dire ? Fin 2022, il me semble. Et la raison principale à ça, c'est qu'en fait, au début, la seule raison pour laquelle je ne parlais pas comme ça, c'est juste par manque d'expérience. Genre, comment dire ? Parce que tu sais, quand tu commences à créer du contenu, les premiers trucs que tu te poses, ce n'est pas quel ton je vais utiliser. Les premiers trucs, c'est même qu'est-ce que je vais raconter. et la... parce que surtout moi je n'avais pas dix ans d'expérience, je sortais un peu de nulle part. Donc qu'est ce que je vais raconter ? Est-ce que c'est intéressant ? Comment dire, qu'est ce que je peux donner comme conseil aux gens ? Bref, j'étais plus sur vraiment le fond du contenu plutôt que sur la forme et donc je ne m'étais juste pas posé la question par rapport à ça. Et ce qui a fait mon déclencheur, en fait, ce qui a fait vraiment ce... Enfin, il y a eu plusieurs en soi, mais ce qui a fait le déclencheur de me dire « Ok, en fait, peut-être que je devrais changer ma manière de parler pour un peu plus naturel pour moi. » C'est plusieurs histoires d'affilée que je ne vais pas raconter là, mais en gros, c'était des moments où j'avais affirmé mon opinion sur quelque chose, où je voulais partager quelque chose qui est en rapport avec mes valeurs, par rapport à ma façon de penser. Et comme je n'avais pas mis toutes les jolies formes et tout bien dans la bienveillance et dans le bleu là-dessus, on met... tombé dessus, comment dire, comment ça se fait que tu parles comme ça, tu aurais pas dû faire ça comme ça etc. Et je me suis rendu compte que les gens étaient choqués alors que vraiment c'était une miette par rapport à la réalité de ma personnalité. Ah, en fait j'ai construit une audience de personnes qui potentiellement ne ressemblent pas du tout au type de personne avec qui moi je traînerais dans la vraie vie. Alors que typiquement, moi ma façon de voir c'est vraiment je touche des personnes qui sont à peu près similaires à moi, qui ont un parcours similaire à moi, qui viennent d'un milieu similaire à moi etc. Et donc je me suis dit mais en fait il y a quelque chose qui ne va pas. Et donc j'ai commencé à communiquer comme ça pour, avant même de parler d'attirer, moi c'était un repoussoir, je voulais faire fuir les gens qui ne, comment dire, que ça dérangerait. C'était volontaire, parce que, comment dire, j'avais un peu la flemme de me faire reprendre parce que j'ai dit un mot de travers ou quoi. Et surtout que c'était, enfin vraiment, c'était pas grand chose, comment dire, à l'époque. Et donc au fur et à mesure, et évidemment avec l'expérience, les apprentissances sur le co-op, j'arrive de mieux en mieux à l'intégrer de la bonne manière au bon moment, etc. mais voilà, le déclencheur de base c'était c'est quoi ces gens qui ne me correspondent pas vraiment et voilà c'est hyper intéressant,

  • Speaker #1

    vous avez deux parcours différents bien qu'au final ce soit venu naturellement parce que ça fait part, voilà, c'est qui vous êtes mais ça s'est intégré de façon un peu différente trop bien, maintenant qu'on a posé un peu le contexte et tout, je suis sûre que les gens vous disent ok super, mais c'est qui et de quoi il parle exactement, à quel point c'est vulgaire pour utiliser le mot donc ce qu'on va faire c'est que Pauline tu vas commencer à te présenter et ensuite je vais lire tes postes On va faire pareil avec Antoine, ensuite tu te présenteras et je lirai un de tes posts.

  • Speaker #2

    J'ai hâte de voir le post que tu as choisi parce que du coup... Donc oui, Pauline, je suis ici sous le pseudonyme de bête de marketing, ça donne un peu le ton. Donc depuis 2021, donc avant ça, comme je te disais, j'ai été silence pendant une décennie. Je suis un peu une vieille en fait quand même. En gros, aujourd'hui, mon job, c'est vraiment... de rendre le marketing le plus facile, accessible et concret pour les femmes qui entreprennent. Je me suis nichée là-dessus parce que valeur perso, j'ai vécu un divorce avec un enfant. Et c'est aussi ma boîte qui m'a permis de divorcer parce que j'avais de l'argent. Mon but, c'est d'aider les nanas qui sont douées dans leur job et qui veulent créer leur activité et en vivre. à être bonne en marketing. Il y a trop de nanas qui disent « Ouais, moi je suis super bonne, je suis bonne thérapeute, bonne coach, bonne freelance, mais en fait je suis nulle en marketing. » Il y a ce truc que le marketing, c'est compliqué, réservé à une élite, enfin tu vois, un truc très complexe. Et moi, mon boulot, c'est de montrer qu'on peut devenir suffisamment bonne en marketing pour vivre de sa boîte, sans devoir se transformer en pro du marketing. Donc je bosse avec mes clientes, leur positionnement, leurs offres, leur strat de com, leur strat de vente, enfin... C'est très global, le marketing, c'est une approche très vaste. Et j'essaye de le faire avec le plus de cohérence, de pragmatisme et d'accessibilité possible. On me dit souvent que je ferais une très bonne prof,

  • Speaker #1

    par exemple.

  • Speaker #2

    Mais une prof vulgaire, du coup. Du coup, on ne veut pas de moi dans les écoles, et c'est très bien comme ça.

  • Speaker #1

    Mais en vrai, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on était au collège ou même plus tard au lycée, les profs, vous savez, un peu jeunes, je ne sais pas si vous en avez, mais un peu jeunes qui parlaient un peu comme nous, Mais c'est ceux qu'on préférait, en fait. Et c'est ceux pour lesquels on était les plus sages. C'est eux qu'on respectait le plus parce qu'ils étaient adaptés à notre façon de comprendre les choses aussi. C'est génial. C'est ça. Je vais lire un de tes posts. Donc, si vous voulez aller voir en même temps sur l'Instagram de Pauline, c'est bête de marketing. Si vous avez envie de voir un petit peu sa façon de parler, le type de contenu qu'elle poste. Alors, tu as l'impression d'être une merde parce que ton contenu t'aide pas à vendre. Sur le papier, quand t'as pas un rond à dépenser en budget comme, créer du contenu, c'est la solution parfaite. Créer un compte sur un réseau, poster du contenu et attendre que ça paye, sauf que dans la réalité, t'as vite déchanté. Beaucoup d'efforts pour trouver les idées, rédiger les posts, faire des visuels sous Canva. Si t'es pas un minimum formé à la stratégie de contenu et aux copies, tu finis par créer du contenu en suant que pas grand monde voit. Et parlons pas du fait de vendre tes offres du coup. So, tu finis par avoir l'impression d'être la dernière des merdes. Tu culpabilises parce que t'as pas été régulière. T'en as plein le cul et t'as l'impression d'être piégée dans une relation toxique avec un star et compagnie. Ouais, comme avec ton ex. Sérieux, qui a dit que t'étais condamnée à pondre du contenu jusqu'à la fin de tes jours ? Créer du contenu n'est qu'un moyen d'attirer tes clients, pas le seul, pas le meilleur, juste un parmi d'autres. Et ça me fume de voir des entrepreneurs super doués dans leur job pour qui le fait savoir... Ah, j'arrive plus à lire ! Dans leur job qui, pour le faire savoir, passe plus de temps à créer du contenu qu'à faire leur job. Non, parce que t'es créatrice de contenu ou bien ? Un bon contenu, c'est un contenu qui sert tes objectifs pros, pas un job à temps plein qui te pompe toute ton énergie. Et si la vraie question n'était pas comment poster plus de contenu mais mieux ? mais quelle stratégie marketing de visibilité et d'acquisition te correspond vraiment ? Et colle avec là où se trouve ta cible au passage. Donc, voilà le poste.

  • Speaker #3

    Clipper. Tu as le chat. Au moins, on va garder. On va...

  • Speaker #2

    Clipper.

  • Speaker #1

    Ça va, franchement. Oui,

  • Speaker #2

    ça va. Mais après, il est très... Il est récent, celui-là. Je crois que je l'ai posté la semaine dernière ou la semaine d'avant.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai choisi un poste intéressant.

  • Speaker #2

    Mais c'est très... Oui, c'est très moi, tu vois. Je n'ai pas... Je pense que tu serais partie six mois en arrière, tu aurais trouvé le même type de contenu.

  • Speaker #1

    Mais je dis ça va parce que j'ai l'habitude de vous suivre maintenant.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que tu tombes sur ça pour la première fois, comme tu tombes sur le poste d'Antoine que j'ai commenté en mode ta routine d'engagement, c'est l'équivalent du léchage de cul. Je pense que quelqu'un, le poste que tu as payé, je pense que quelqu'un qui tombe sur ton contenu, il a une réaction qui est... Ou, putain, enfin, quelqu'un qui, machin, je comprends, je me sens compris. Ou alors, non, mais c'est pas possible, ces gens-là, tu vois. Donc oui, après, c'est ce que disait Antoine, c'est que ça fait repoussoir. J'ai posté un réel il y a quelque temps, où en fait, je suis dans un studio, parce que parfois, je vais en studio, et en fait, je suis en train de bouffer. C'est-à-dire que la caméra tournait, et j'étais en train de parler avec Audrey, et j'étais en train de bouffer mes sushis. Il y a quelqu'un qui a commenté, ah bah bravo, celle-là, elle pose des trucs alors qu'elle est en train de manger mais euh Tu vois, il y a ce truc, les gens...

  • Speaker #1

    Bienvenue en 2025 !

  • Speaker #2

    Ouais, mon Dieu, je mange parfois, je fais des trucs d'humain, tu vois. Et il y a ce truc, en fait, je pense, c'est où t'adhères de suite. Et c'est vrai que je pense que la manière que j'ai d'écrire et la manière qu'Antoine a d'écrire, ça crée un... c'est remarquable. Tu vois, ça crée du terme, ça crée de la remarquabilité. Après, ça crée aussi du t'accroches ou t'accroches pas, tu vois. Mais ça, c'est... C'est une question de valeur personnelle. Mais voilà.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, quand j'ai lu ton post, je me suis dit, en fait, si j'étais avec une pote à moi et qu'elle me faisait un peu la morale sur un truc, c'est un peu comme ça qu'elle me parlerait. Tu vois ce que je veux dire ? Mais j'essaie.

  • Speaker #2

    J'essaie d'être...

  • Speaker #1

    Pour brusquer un peu les gens, pour leur dire, hé ho, Coco, là, tu vois, il y a ce côté coup de pied aux fesses qu'on ressent dans ton contenu.

  • Speaker #2

    C'est très dans ma personnalité, encore une fois. Je suis comme ça avec mes clientes. C'est important aussi, on en parlera sûrement après. Oui,

  • Speaker #1

    c'est une question qui va venir après, ça.

  • Speaker #2

    S'il y avait une dissonance entre qui je suis sur mes réseaux et quand j'arrive en Zoom, je vous vois, je suis très douce, très machin. Non, moi, je suis quelqu'un, c'est dans ma personnalité, je suis confrontante. Et dans mon contenu, je veux vraiment que la meuf se dise qu'en fait, elle n'est pas une experte ou une experte autoproclamée. Tu vois ? Merci. Pauline, c'est une meuf qui est accessible, qui m'aide à comprendre, à piger des trucs. Et on est dans une espèce de... Non, c'est pas verticalité, d'horizontalité, tu sais, en termes de postures. J'essaie pas de me mettre au-dessus ou en-dessous. On est juste deux putains d'humaines. Alors certes, on se parle pas en même temps parce que moi je te fais un contenu et toi tu le lis. Donc, désynchroniser l'histoire. Mais on est juste deux humaines, en fait. Voilà, on peut se parler comme deux humaines. Tu vois, si on se croisait dans la rue, si t'étais une pote, je te dirais les choses de la même façon.

  • Speaker #3

    t'aimes ou t'aimes pas après merci Pauline Antoine si tu devais te présenter là que nous dirais-tu sur toi du coup Antoine Gérard et du coup comme on l'a dit plus tôt le mec insufflant d'Instagram si je devais commencer par quelque chose je dirais que je suis convaincu que chaque personne a de la valeur à apporter aux autres soit par ses expériences par ses compétences etc et donc moi ce que j'aide les gens à faire c'est de faire en sorte que c'est Merci. que cette valeur qu'ils peuvent apporter soit vue, estimée, respectée qu'ils arrivent à trouver des personnes à qui ça va servir et principalement j'aide les personnes à réussir à vraiment se différencier à qu'on les remarque, qu'on trouve leurs pattes et donc ça passe aussi par un peu plus ouvrir leur gueule, du coup un peu plus assumer qui ils sont c'est quoi leur personnalité, c'est quoi leur conviction là-dessus et du coup mes principaux sujets que j'aborde le plus souvent c'est la pratique le personal branding et le copywriting. j'écris toujours perso la vie et voilà j'ai un podcast qui s'appelle Avec Insolence depuis récemment où je partage un peu des conseils là-dessus et voilà et peut-être c'est un peu rare comment dire j'ai beau être entrepreneur techniquement je me considère comme un créateur de contenu avant autre chose à la base j'ai créé un compte Instagram sans volonté de vendre quoi que ce soit donc je me considère avant tout comme créateur de contenu même si je vends des trucs voilà ok trop bien mais aujourd'hui j'ai l'impression que quasiment tous les entrepreneurs

  • Speaker #1

    ont cette casquette créateur de contenu. En vrai, ça fait partie du job aussi.

  • Speaker #3

    Un peu comme dans le post que tu viens de lire de Pauline, la plupart du temps, c'est je suis entrepreneur et je mets ma casquette de créateur de contenu. Comme je mets ma casquette de comptable quand je fais ma compta ou là-dessus. Alors plutôt, c'est un créateur de contenu qui met des fois la casquette d'entrepreneur. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Mais je crois que je suis un peu comme toi parce que j'ai commencé à créer du contenu. très longtemps. J'ai peut-être un peu honte de le dire, mais genre depuis 2010, sur Instagram, ou quand j'étais dans ma vie de salariée, quand je faisais mes voyages, bref, un peu lifestyle, je suis devenue entrepreneur après. Donc, j'ai continué à créer du contenu parce que j'ai toujours aimé ça au final. Mais c'est vrai qu'en tant qu'entrepreneur, je trouve qu'effectivement, ça prend une autre dimension et c'est peut-être une erreur au final, de commencer à créer du contenu différemment parce qu'on veut vendre quelque chose et de le faire différemment de quand on n'avait rien à vendre. Mais ça, ça peut être un truc à aborder après. Je vais lire un de tes posts Antoine. Et là, c'est un de tes derniers posts. Tu l'as posté avant-hier et j'ai vu la première slide. Je dis, la première slide n'est pas vulgaire, comme je dirais, mais par contre, elle est piquante. Quand tu ouvres la bouche, tu es très convaincue, mais pas convaincante, mon lapin. Et alors ça, le mon lapin, ma biche, à chaque fois, je sais que c'est ce qui trigger les gens souvent sous tes posts. On dit, mais comment ça, tu m'appelles ma biche ou mon lapin ? On n'a pas élevé les poules ensemble. Donc voilà, quand tu ouvres la bouche, t'es très convaincu, mais pas convaincant mon lapin. C'est bien beau de vouloir des astuces pour avoir plus d'engagement et de visibilité avec ses contenus, mais aucun hook visuel ou aucune astuce 4x4 Canva va te sauver si ce que tu racontes ressemble à de la merde en boîte pour les gens. Et c'est pas que tu racontes de la dé, juste ça ressemble à de la dé si tu sais pas comment articuler ce que tu dis pour faire adhérer à ce que tu dis. Pour ça, les marketeurs connaissent le copywriting, qui est l'art de l'écriture persuasive, mais c'est finalement... que le dernier mot trendy pour parler d'un truc plus large, la rhétorique. Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer pour le fou du bus à qui on acquiesce pour qu'il nous laisse tranquille. Quoique, même pas, vu que sur les réseaux, on va juste t'envoyer te faire cuire le cul. Moi, je lis sans les étoiles, excusez-moi. Donc, j'ai invité Massy de chez Panache, expert en rhétorique sur mon podcast, pour t'aider à construire une discours réellement convaincant. T'avais vraiment écrit une discourse. Prépare de quoi noter parce que tu voudrais utiliser ça à chaque fois que tu ouvres la bouche par la suite. Commente épisode 010 ou convaincu et je t'envoie le lien vers le épisode. Mais tu vois, il y a un truc qui est drôle dans ton contenu, c'est que effectivement, il y a des mots, il y a des gros mots, il y a une tournure piquante et tout, mais dans la construction du texte, je trouve qu'il y a à la limite des codes du luxe, je ne sais pas comment te dire, dans la construction, dans l'escalade, tu vois, de la pensée, etc. Il y a des moments, tu vois, il y a des slides quand on les lit, on pourrait se dire c'est un bourgeois qui... Enfin, pas un bourgeois, mais tu vois ce que je veux dire ? Sans avoir un minimum de connaissances sur le sujet, tu peux littéralement passer... Bon, après, là, non. Le foot du bus, non. Mais tu vois ce que je veux dire ? Il y a des moments, il y a des façons de t'exprimer où ça se voit que tu gères la langue française aussi à plusieurs niveaux et pas qu'à un niveau populaire. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #3

    C'est le cas, non ? Il y a quelque chose qui est hyper efficace. D'ailleurs, même pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de parler de manière vulgaire, c'est pas obligé de le faire de cette manière, on pourra en parler. Il y a quelque chose qui s'appelle l'effet de contraste. C'est quand tu veux mettre en avant particulièrement quelque chose et donc tu vas faire en sorte qu'autour, tu veux mettre en avant un point, tu vas le mettre en rouge alors que tout autour est blanc. Et quand tu veux insister particulièrement sur quelque chose, par exemple, je veux insister sur le fait, par exemple, que je fous le bus là-dessus, Bon. Pour mieux mettre en avant ce terme-là, je vais faire en sorte de rehausser le niveau de langage du reste du texte pour que celui-là soit plus mis en avant. Par exemple, j'aime bien des fois faire des contenus un peu argumentatifs, où techniquement je vais avoir un langage correct jusqu'au bout, je vais argumenter, pourquoi est-ce que ce n'est pas bien de culpabiliser les gens pour vendre, en fait ça a telle conséquence, telle conséquence, blablabla, et puis je vais rester dans le bon écoute. Et après finalement, si tu veux continuer, va te faire tout le fait. Et du coup, la fin va, comment dire, par effet de contraste, mais c'est un truc que je fais plus ou moins naturellement là-dessus. Mais voilà. Mais c'est bien de placer le mot bourgeois parce que je vais en reparler plus tard.

  • Speaker #1

    J'ai hâte qu'on aborde cette partie du sujet. Et d'ailleurs, là, je voulais vous demander, est-ce que vous avez des limites quand même que vous vous fixez dans votre façon de communiquer ? Des mots que vous savez que vous ne direz pas, même si ça peut vous arriver de les dire dans la vraie vie, ou des sujets que vous n'avez pas envie d'aborder avec ce ton-là ?

  • Speaker #2

    Je crois que je n'ai jamais réfléchi à la question des limites. Je ne me suis jamais dit ce mot-là, sinon je n'utiliserais jamais.

  • Speaker #0

    C'est pas une question que je me pose. Par contre, sur les sujets, en fait, c'est de la même manière que si j'aborde dans la vraie vie un sujet qui est tendu, qui peut, voilà, qui humainement me touche ou qui est grave, évidemment que je vais pas le faire avec la même dose d'humour, parce que, voilà, pour moi, ce que je disais, il y a aussi l'humour, en fait, de décrire. Je me suis jamais posé la question. Je pense que je n'ai pas de tabou. J'ai une écriture qui est très comme je parle. Je n'ai pas une liste de mots interdits. Après, c'est les mots interdits que j'aurais à titre perso. Pour moi, ça colle comme ça.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses. Je fais une distinction que peut-être les personnes ne font pas. C'est ce qui a fait... Alors je vais prendre ma mère, qui est très choquée par ma manière d'écrire, mais elle me laisse l'aise parce qu'elle n'a pas ce mot à dire techniquement. Comment dire là-dessus ? À un moment, on a eu une discussion... Comment ? Tu m'as laissé la... Bah, je ne suis pas sûr qu'elle écoute pas, mais là, elle ne savait pas faire la distinction. Et du coup, on a eu la discussion entre la vulgarité et l'insulte, qui sont deux choses différentes. Comment dire... Comment dire que... Comment dire... La vie, c'est une pute, par exemple. C'est un mot, donc comment dire, pour autant je n'ai insulté personne. En revanche, si je veux dire tuer une las, du coup ça devient une insulte. Vulgarité n'implique pas insulte, et insulte d'ailleurs n'implique pas forcément vulgarité aussi. C'est deux choses différentes. Je ne vais jamais insulter mon audience. Je précise mon audience, ça m'arrive d'insulter des gens, mais pas mon audience. Les personnes que je vais me permettre d'insulter directement, ce sont des personnes que je considère être moralement pas dans les goûts. des personnes qui vont, je parlais de culpabiliser pour vendre, qui vont arnaquer des gens ça je me permets mais je vais jamais insulter mon audience donc il y a ce premier aspect là, ensuite d'un point de vue des sujets, je m'empêche jamais de il n'y a jamais eu de truc où je me suis empêché de parler d'une certaine manière, alors un autre truc sur lequel je voulais venir mais non, c'est vraiment ce truc là de l'insulte ou quoi

  • Speaker #2

    Ouais. C'est à la limite, quoi. Il t'insulte personne, directement en tout cas.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah oui, c'est ça le deuxième truc que je voulais dire. Justement, c'est parce que c'est en rapport, c'est pour ça que je ne le retrouvais pas. Il y a des termes que même si ce n'est pas une insulte, c'est une insulte contre personne que je n'ai jamais utilisée, mais je trouve que ça relève de l'évidence. C'est des choses qui vont être à caractère... racistes, sexistes, ou ce genre de choses, qui même dans un contexte où ce n'est pas une insulte contre une personne en particulier, non, du coup. Je n'ai pas donné d'exemple, justement, mais on se sait.

  • Speaker #2

    Oui, complètement. Et c'est vrai que ça, on n'y a pas pensé depuis le début de l'épisode, et moi-même, parce qu'en fait, c'était une évidence. Déjà, vous connaissez un petit peu, et puis vous êtes aussi des personnes qui parfois vous exprimez sur vos opinions politiques, on sait. que vous êtes des personnes profondément bienveillantes envers l'humanité en règle générale que vous n'êtes pas raciste etc donc c'est vrai que je ne me suis jamais dit oh là là ce poste il est choquant dans ce sens là alors qu'à contrario des personnes qui parfois s'expriment très très bien peuvent avoir dans certains postes ou certains commentaires des propos où on se dit ouh là là où est-ce que tu vas là mon coco et limite c'est plus choquant que si c'était dit enfin que voilà s'il s'exprimait avec un autre type de langage mais comme tu dis on se sait Merci. Et est-ce que vous utilisez cette communication brute de décoffrage uniquement dans la sphère publique, donc pour envoyer du contenu aux autres, ou est-ce que ça se passe aussi comme ça quand vous êtes en privé avec un prospect ou un client ? Par exemple, un de vos clients vous envoie un de leurs travaux, il a fait n'importe quoi, est-ce que vous allez dire, franchement, t'as fait de la grosse merde, mec, on va revoir ça ensemble ? Est-ce que vous le dites comme ça ou est-ce que vous connaissez un peu plus de pincettes ?

  • Speaker #0

    Je le dis comme ça direct.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Comme je te dis ça, en fait, c'est que, en plus... quelqu'un qui paye pour accéder à mon expertise, pour bosser avec moi, je ne vais pas lui mentir sur la marchandise. Si je créais un contenu de telle manière et que direct, quand la personne était avec moi, elle avait quelqu'un de totalement différent, ça créerait déjà une espèce de distance. La personne, elle se dirait « Wow, mais qu'est-ce qui se passe ? À qui j'ai affaire, en fait ? Elle est honnête, cette nana ? » Il y aurait un truc bizarre. Et surtout, moi, mes clientes, je sais qu'elles viennent chercher cet aspect-là. qui transparaît dans mon contenu, de très brute, très honnête, très cash, de j'ai quelque chose à dire, je te le dis, en fait. Et du coup, ça m'arrive très souvent quand j'ai des clientes qui m'envoient des pages de vente, par exemple, parce qu'on rebosse un peu la page. Non, mais bon, alors là, tu as ce paragraphe-là, c'est de la merde, tu le vires, on ne le veut pas. Ça n'intéresse strictement personne. Pareil, quand on bosse sur le positionnement, ton, je ne sais pas, moi, j'aime les femmes à vivre une vie alignée. En fait, ça n'intéresse personne. Tu fais chier tout le monde, en fait. Et ça, je n'ai aucune difficulté à le dire parce que ce n'est pas un rôle qui est joué dans ma com, c'est juste... moi et pour moi c'est juste logique que l'expérience en quelque sorte que je leur donne à vivre dans mon contenu se retrouve ça se retrouve j'ai un podcast aussi qui s'appelle cash marketing forcément ce podcast il est très cash très brune et pour moi ça fait partie un peu de l'expérience client d'Oriane c'est ton expérience client quoi voilà moi c'est l'expérience client ok il y a L'expertise, comment j'accompagne, les corrections, le fait que je suis très en plus dans la réactivité. Mais c'est une question de fond et de forme, en fait. Le fond, c'est l'expertise que tu veux. Et la forme, c'est la personnalité, le ton, le style. Et pour moi, une bonne expérience client, c'est aussi une expérience client qui se répercute de bout en bout.

  • Speaker #2

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Et du coup, si au premier maillon de la chaîne, c'est quelque chose de très cash, de très rentre-dedans, de très truc. il faut que ça le soit à la fin, parce qu'en fait, c'est aussi ça que mes clientes viennent chercher. On leur vend beaucoup de... Pour vendre, on va mettre, tu sais, comment on dit, arrondir les angles, on va être le... Et en fait, elles en ont marre, en fait. Elles en ont marre d'être prises pour les dindons de la farce, ou j'aime bien dire, pour des jambons, à qui on vend à tout prix. Et là, les promesses ne sont pas tenues. Moi, je pars du principe que je mets mon énergie ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est limite ce que tu dis, ça m'impressionne, parce que... Moi, j'ai une façon très différente de communiquer. Et je pense que je communique de la façon dont j'aime qu'on communique avec moi aussi. Moi, c'est très enveloppant, etc. Les clients que j'accompagne, surtout dans le campus Customer Care, où c'est des personnes qui se lancent et tout, je sais que quand j'ai un truc à leur dire, vraiment, je mets une dose de chantilly pour leur dire. Mais ça fait aussi partie de ma personnalité. J'aime bien enrober et tout. Mais c'est très énergivore. Il y a aussi ça, de réfléchir à la façon de passer un message pour... Je travaille avec beaucoup de personnes hyper sensibles. Je suis également hyper sensible. Ça se voit pas forcément, parfois on va me le dire. Je vais me dire que je me le serais pas dit comme ça. Je me le serais pas dit comme ça, parce que c'est un peu violent. Voilà, donc... Ce que tu dis, c'est hyper vrai. Effectivement, j'attire des personnes qui ont besoin de douceur dans leur vie. Souvent qui ont des vies très dures, qui ont des épreuves de vie assez compliquées, etc. Et dans ma façon de communiquer, etc., bah qui... qui vont se dire, je sais que si je travaille avec Dorian, ça ne va pas être aussi dur que la vie que j'ai eue ou les épreuves, etc. Sauf que j'ai été confrontée à un challenge dans ma communication, c'est que je parlais trop. Tu vois, moi, j'ai aussi un podcast comme vous, je parle beaucoup, j'enrobe beaucoup, sauf que dans mon contenu Instagram, ça ne fonctionnait plus. Depuis 2024, tu as saoulé les gens de devoir lire tous les pavés que j'écrivais parce que j'enrobais tout ce que je disais. Et donc, j'ai dû faire un très gros travail d'enlever le surplus, justement, de mes contenus pour que ce soit le message qui en ressort. Et je vous le dis, ça m'a demandé une énergie. Ce que vous faites vous, naturellement, ça m'a demandé deux à trois mois de travail où j'ai suivi des formations, où j'ai scruté les postes d'Antoine pour voir, en enlevant bien évidemment la personnalité qui ne correspond pas, mais pour voir, OK, qu'est-ce qui fait que ce poste a autant fonctionné ? ok il parle de ce message il va droit au but il a pas donné cette explication il la donne en légende voilà j'ai analysé beaucoup de trucs pour voir mais comment moi aussi mes contenus qui à la base avec ma personnalité c'est pour ça on en revient il faut être soi-même mais moi si je suis moi-même mes 20 slides de carousel c'est des paragraphes que personne n'a envie de lire par exemple vous voyez ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    oui mais il faut enlever le glaçage sur le gâteau tu vois après moi je sais que c'est aussi beaucoup dicté à la flemme mais pas le time en fait. du coup ça aide en fait à faire le tri et après voilà moi ça fait 15 ans que je bosse dans la com j'ai plus envie j'ai mis des formes pendant 10 ans si tu veux j'ai bossé, alors déjà je bossais qu'avec des hommes j'étais une petite nénette de 25 ans qui avait en fait en face d'elle des grands patrons de 50 ans toutes les stéréotypes qu'on peut avoir dessus et je me suis souvent comme une grosse merde à devoir lisser mon discours parce que machin et voilà j'ai plus envie de ça en fait Et du coup, là, j'ai... Je suis saoulée, en fait. Tu sais, c'est comme les vieux, au bout d'un moment, ils en ont marre. Ils n'ont plus de filtre. Moi, j'ai plus de filtre, en fait. J'ai plus le temps, j'ai plus l'envie, j'ai plus l'énergie. J'ai un enfant, tu vois, voilà. pour mettre les formes. Je taille dans le gras. Alors t'aimes ou t'aimes pas, mais voilà, flemme en fait.

  • Speaker #2

    Tu vois quelque chose que vous, vous faites naturellement, par flemme ou quoi, il y a beaucoup de personnes pour qui ce n'est pas aussi évident et puis ça va être des questions par la suite. Et Antoine, toi est-ce que tu peux nous dire justement si tu parles aussi comme ça avec tes clients en privé ou si c'est moins virulent peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce n'est pas si évident pour moi de répondre. La réponse courte, c'est je parle de la même manière. La réponse longue, c'est qu'en fait c'est un peu plus nuanced que ça, dans le sens où je n'ai jamais parlé dans les limites plutôt, mais... je parle dans ma communication comme si je parlais à mes potes proches. Genre vraiment, si tu ouvres mon canal Instagram ou là-dessus, vraiment, t'as l'impression que t'es... On est gigabessi et qu'on s'entend super bien, etc. Le fait est qu'il y a une petite distinction, du coup, quand je parle sans privé, c'est-à-dire que je sais très bien que malgré qu'il y a cette relation parasociale dans mes contenus, elle n'est pas réellement à ce niveau-là, individuellement avec chaque personne. Ce qui fait que, par exemple, tu as souligné le mot lapin, ma biche, je ne permets jamais d'appeler comme ça les gens que je connais partout. genre comment dire je vais pas t'envoyer sauf si c'est une automatisation mais si c'est genre vraiment je te renvoie un message comme on en est en train de discuter je vais jamais me permettre de t'appeler mon lapin alors qu'on se connait assez peu finalement là dessus maintenant plus la relation avance plus du coup je viens là dessus ce qui m'empêche pas d'être très cash très comment dire même à utiliser la vulgarité le truc c'est que quand avec comment dire je vais rarement faire un jugement brut c'est à dire que Merci. ça arrive très peu où je me retrouve avec un client ou une cliente qui me propose un truc et je vais dire c'est de la merde parce que j'ai pas d'occasion de le dire en fait, c'est pas une question d'enrobage, c'est une question de quand il y a de la merde dedans, justement il y a du fluff, il y a des trucs à retirer et tout, je vais le dire mais en général vu qu'on est là pour donner des conseils et tout, le pur jugement genre c'est de la merde et tout comme ça, du coup il n'y en a pas Et donc il y a rarement l'occasion de la suite, ce qui ne m'empêche pas d'être vulgaire là-dessus. Mais en gros, c'est un peu plus nuancé que dans ma com par rapport au contexte finalement. Donc voilà, réponse courte, je suis pareil. Réponse longue, c'est le contexte fait que. Le contexte fait que. Voilà.

  • Speaker #2

    Ok. Tu t'adaptes au niveau de relation aussi avec la personne. Ouais. Ok. Une petite fire question. Vous pouvez répondre que par oui ou par non. Avez-vous plus de succès depuis que vous avez laissé exprimer 100% votre personnalité comme ça dans votre contenu ?

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #2

    Next question. Partage d'opinion. Selon vous, est-ce qu'il est plus compliqué d'acquérir la confiance en votre expertise professionnelle quand justement on utilise des gros mots, des tournures un peu piquantes, insolentes, ou au contraire, est-ce que vous trouvez que c'est plus facile ?

  • Speaker #0

    C'est ni l'un ni l'autre, je pense. Désolée. C'est ce que je disais, je pense que c'est une question de... En fait, moi, je mets vraiment le truc entre, d'un côté, t'as le fond, l'expertise, en fait, et la forme. Du coup, le ton, vulgaire ou pas, d'ailleurs. Et pour moi, le fait d'être parfois, parfois non, souvent vulgaire, n'enlève rien à mon expertise. Le fait d'être drôle n'enlève rien à mon expertise. Tu vois ? Le fait d'être bienveillante pour de rien, d'être enveloppante, n'enlève rien à ton expertise. Du coup, pour moi, dans un monde idéal, c'est pas une question de compliqué, c'est une question qu'il faut les deux. Il faut du fond, il faut de la forme. Parce qu'on est dans un monde où il y a de plus en plus de... On n'apprend rien, de contenu, machin. Et s'il n'y a pas ce fond et cette forme, en fait, on passe à côté d'un truc. C'est-à-dire que s'il n'y a que de l'expertise, mais que ça ressemble à tout le monde, les gens passent à côté. s'il n'y a que du blabla, du... ton de la personnalité, les gens passent à côté de l'expertise. Et perso, moi, j'ai jamais eu peur de ne pas paraître pro. C'est un peu le fond du truc. Personne ne m'a jamais dit « ouais, mais Popo, tu dis putain, tu dis bordel, moi je ne peux pas en fait, du coup, je pense que tu n'es pas professionnelle » . Éventuellement, on a pu penser « je ne peux pas bosser avec quelqu'un comme elle parce que ça trigger ma façon d'être, mes valeurs, mon éducation, ce machin » . Mais on ne m'a jamais dit « Non, non, moi, je ne bosse pas avec toi. En fait, tu dis trop de gros mots, ça ne fait pas pro. »

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que tu as répondu à ma question d'après. Non, non, mais c'est bien. C'est bien, c'est une conversation. Et toi, Antoine, par rapport à la confiance et justement la question d'après, c'était est-ce que tu as déjà eu des retours en mode non chaud comment tu parles, je ne peux pas bosser avec toi.

  • Speaker #1

    Déjà par rapport à on ne pourra pas bosser avec moi, je pense qu'en fait on n'en a pas parce que les personnes n'en arrivent pas à ce stade-là. Simplement, elles sont repoussées assez vite pour dire qu'elles ne sont pas au stade de venir nous envoyer un message pour prévenir qu'elles ne sont pas avec nous parce qu'on a un ton particulier. Maintenant sur le côté professionnalisme, est-ce que c'est plus simple d'assumer une expertise de toi avec ce ton-là ? Alors personnellement, je ne pense pas que c'est joué étant donné ma situation parce que moi de base, j'étais quelqu'un qui sortait out of the blue à la base. Je n'ai pas quelqu'un qui avait une expertise à la base, je me suis construit au fur et à mesure. Donc la situation était un peu différente, mais je pense que ça peut faciliter certaines choses, mais de manière... Et du coup, je vais ramener mon sujet que je voulais aborder sur la table. En gros, la façon de communiquer, donc l'image que je renvoie, que c'est plus ou moins vulgaire, que c'est professionnel ou pas, d'ailleurs, tout ce qui entre dans le cadre du professionnalisme, ce sont des codes, genre des codes qui existent dans ce qui est professionnel, ce qui n'est pas professionnel, ça va dépendre des milieux, ça va dépendre du style d'entreprise, ça va dépendre de plein de choses. Et ces codes-là, ils ne sont pas sortis de nulle part, ce n'est pas quelqu'un un jour qui s'est posé et qui s'est dit « et on va mettre ces codes-là dans l'entreprise, ces codes corporate qu'on va avoir, qu'est-ce qui est professionnel ou pas, viennent, sont définis par la classe dominante, qui est la classe bourgeoise, qui va définir, ok, mais pour nous distinguer des prolétaires là-bas, des pique-nous là-bas, on va codifier notre manière de vivre, notre manière d'être, notre manière de parler, notre manière de… de s'habiller, tout ce genre de choses, on va mettre des codes pour nous distinguer des autres. Bonjour Bourdieu. Et dans ces codes, la plupart des codes professionnels qu'on a, viennent, sont très influencés par ces classes dominantes, par ces classes bourgeoises. Et donc il y a plein de codes qui sont dits professionnels, qui sont en fait des codes de ce qui fait de soi quelqu'un qui a l'air bourgeois ou pas, et la majorité des personnes ne le sont pas. C'est un truc très appris, que ce soit à l'école avec... éventuellement tes parents parce que t'es pas obligé d'être bourgeois pour avoir une éducation bourgeoise bref il y a plein de trucs qui sont appris qu'on a rabâché pendant longtemps pour que tu rentres dans ces codes là et là dessus pour revenir pourquoi est-ce que tu parles de ça parce que du coup quand tu vas adopter une communication qui va aller à l'encontre de ces codes là donc typiquement en étant ultra vulgaire vraiment à l'encontre de ça tu vas aussi potentiellement t'attirer des personnes qui ont moins ces codes là sur d'autres sujets par exemple le côté professionnel c'est à dire ok moi mon expertise je l'ai construite parce que j'ai réussi à accomplir ci, accomplir ça, je suis allé sur le terrain et pendant cinq ans, dix ans, j'ai fait des trucs et du coup c'est ce qui me permet d'avoir mon expertise aujourd'hui, mais je n'ai pas de diplôme dans ce que je fais. Est-ce que ça va être un frein pour toi ou pas ? Ça dépend à quelle audience tu t'adresses. Plus tu vas t'adresser à comment dire, une audience entre guillemets qui a l'école bourgeoise, professionnelle, corporate, etc. ça va être rigueur, oui mais c'est quoi ton diplôme et puis tu as fait quelle école et puis machin. Alors que si tu plus, comment dire, moins tu vas avoir ces codes-là, plus tu vas attirer des personnes qui vont regarder ce que n'importe qui dans la rue fait quand il va acheter des produits ou des trucs, c'est qu'est-ce que tu proposes exactement, comment ça fonctionne, qu'est-ce que tu prends en compte de toi, comment dire, ce genre de choses. Et donc, lors d'une certaine mesure, je pense que ça peut simplifier certaines choses pour son expertise, ça dépend du domaine dans lequel on est, ça dépend de ce qu'on fait.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant que tu parles de classe sociale, au final, avec la façon de s'exprimer. Est-ce que si on doit faire un raccourci, pour toi, quelqu'un qui est d'une classe sociale, je ne vais pas avoir les bons termes, donc il ne faut pas mal le prendre, mais pauvre ou modeste, parle forcément de cette façon par rapport à quelqu'un qui est né dans une classe sociale plus bourgeoise ?

  • Speaker #1

    Alors, la classe sociale, ce n'est pas simplement une question de moyens financiers. Ton bagage social va être formé par, certes, ton bagage économique, ton capital économique. ton capital social et ton capital culturel. Donc tu peux très bien avoir eu de l'argent là-dessus et quand même là-dessus. En fait, c'est ces trois capitaux-là qui font au total ton capital symbolique qui vont faire que tu as des « boucles » . Maintenant, la manière de parler, le truc c'est qu'aujourd'hui, il y a dans l'institutionnalisation de plein de choses, on a par exemple l'école, c'est une institutionnalisation. de, comment dire, justement des codes bourgeois, etc. Je vais donner un exemple, moi je suis réunionnais, je viens de La Réunion. J'ai toujours vécu à La Réunion, ma famille est réunionnaise, etc. D'ailleurs, il y a aussi ça en France, mais je vais parler de ce que je connais. C'était très très très très mal vu à l'école de parler créole, qui est pourtant la langue que parle tout le monde à La Réunion. Et si tu parlais pas français, ben c'était mal vu. Après, La Réunion c'est un département français, donc il faut apprendre le français, etc. En revanche, quand il y avait des profs qui venaient... pas de la Réunion et de l'Hexagone, ce qui était souvent le cas d'ailleurs. Au-delà de reprendre ce fait qu'il faut parler français, il y avait vraiment ce dédain dans le fait que tu ne parles pas bien le code de la Suédaire sans aller à 10 000 kilomètres dans l'océan Indien. Comment tu fais quelqu'un qui a un accent, qui n'est pas l'accent basique, qui vient de l'accent du Nord ou du Sud ? la manière de parler ou bien quand tu as des langages qui sont spécifiques à ta région, etc. C'est des choses qui vont être mal vues et qui vont être institutionalisées dans l'école. On va tout de suite te recadrer sur le fait qu'il ne faut pas que tu parles comme ça. Et même par rapport à nos parents, on va avoir... C'est pas parce que nos parents ne sont pas bourgeois qu'ils ne vont pas vouloir nous donner une éducation qui a certains codes bourgeois parce qu'ils veulent le mieux pour nous. Parce que comme ils savent que dans le monde corporel, plus tu adoptes des codes bourgeois, mieux tu t'en sors, ils vont essayer de nous donner ces codes-là. Par exemple, moi, ma mère ne m'a jamais appris à parler créole. Le seul truc que j'ai du créole, c'est par rapport aux personnes qui étaient de mon âge, etc. Mais pas parce qu'elle ne savait pas parler créole, mais parce que pour elle, le mieux pour moi, c'était que je... parles français et que là-dessus tu peux avoir plein de codes que tu as c'est pas parce que tu as pas été c'est pas parce que tu es pas bourgeois dans le sens comment dire tu as une famille de nobles entre guillemets et que comment dire là dessus que tu vas pas en avoir des codes par rapport à tout le milieu professionnel corporate a des codes bourgeois l'école a des codes bourgeois tes parents peuvent t'en donner parce qu'ils pensent que c'est le meilleur pour toi et ils ont raison dans une certaine mesure en fonction de ce que tu fais et

  • Speaker #2

    voilà c'est hyper intéressant on pourrait faire carrément un épisode de podcast dédié justement au langage par rapport à l'image qu'on véhicule sur les réseaux, etc. Et donc, une petite fire question pour toi, Antoine, mais aussi pour toi, Pauline. Est-ce que pour vous, c'est aussi une façon de lutter un peu, une lutte des classes, justement, d'avoir ce langage ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, c'est une manière, je pense, de dire merde à tout ce qu'on nous a imposé. Moi, j'ai vraiment, un peu comme Antoine, la blessure d'injustice. C'est un truc que je ne porte pas depuis toujours. Et en fait, d'être comme ça, C'est aussi une manière de dire merde au corporatisme, aux choses qu'on attend de nous, ça c'est bien, à la bien-pensance, à la bien-séance, qui est un truc, moi, dans ma J1 première vie pro, qui était très courte, de six mois en tant qu'employée, j'ai détesté de bout en bout ce qu'on attendait de moi, la manière dont je devais me comporter. Et en fait, le fait aussi de parler comme ça, ça me permet de dire, on est dans une société où en fait... qui s'ouvre de plus en plus, mais quand même, en fait, on te demande quand même de rester bien à ta place, dans ta case. C'est aussi une manière, c'est pas forcément intellectualisé, tu vois, mais clairement, je pense que c'est aussi dans ma personnalité une manière de dire merde à tout ça, en mode, je n'adhère pas à ça et en fait, ça te permet aussi, du coup, de toucher les gens qui se sentent aussi dans cette manière de penser. Désolée, c'était une failleur question,

  • Speaker #2

    mais je... C'est pas grave. Moi,

  • Speaker #1

    Donc, si je devais répondre avant, si je peux juste développer un petit peu là-dessus. En gros, pour moi, vraiment, ça participe au fait de désembourgeoiser une partie de l'entreprenariat, dans le sens où il y a des personnes qui sont obligées d'adopter un gilet, que c'est pas possible de faire pour notre propre gilet. Il y a des contextes où tu es obligé d'adopter ces codes. Ça sert à rien de juger des personnes qui adoptent ces codes parce que tu peux avoir un contexte où tu es obligé de le faire. Surtout, encore plus quand tu es issu d'une minorité, donc quand tu es une femme, quand tu es racisé, tu es, etc. Typiquement, il y avait Carmel qui est une créatrice de contenu qui parle de codes bourgeois justement et de délégances, etc. qui parlait du fait que, oui, elle dans les codes dans lesquels elle est, dans les environnements dans lesquels elle est, si jamais elle se permettait de parler de manière vulgaire, etc., elle rentrerait dans le cliché raciste de la angry black woman, où genre, on va lui associer des choses, etc., par rapport au contexte dans lequel elle peut pas se permettre d'être autrement parce que son contexte fait que. Mais dans l'entreprenariat, on a la chance de pouvoir choisir nos clients. avec qui on travaille, qui nous entoure, etc. Je ne vois pas pourquoi on va s'imposer de mettre ces codes-là alors qu'on n'a pas besoin de les avoir. Donc, je considère que ça décoince un peu une partie. Basiquement, oui, ça me permet d'être un peu désormais un peu militant par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ça me permet de rebondir sur ce que tu dis. parce que j'ai l'impression que celles et ceux qui ont le plus de mal à abandonner un peu ces codes, c'est souvent des gens qui se lancent dans l'entrepreneuriat alors qu'ils ont eu quand même une grosse première vie pro dans le salariat classique. Et du coup, ils arrivent dans l'entrepreneuriat et ils ont été un peu biberonnés à ces cases, à cette bien-pensance, bien-séance. Et souvent, c'est les personnes qui ont le plus de mal à lâcher le truc. Alors que si tu prends des gens qui se lancent en freelance, par exemple, à 20 ans, 25 ans après leurs études, Ils n'ont pas encore été un peu endoctrinés, tu vois, en quelque sorte.

  • Speaker #2

    C'est pas la même génération aussi.

  • Speaker #0

    Et c'est ce que j'allais te dire. Du coup, il y a à la fois ce truc de tout dépend en fait de ton passif, de comment tu as grandi dans ta vie perso d'enfant, mais aussi dans ta carrière. Souvent, forcément, il y a l'être et le savoir. C'est quoi le truc ? C'est la culture et nature, tu vois. Ta culture que tu as eue pendant 20, 30, 40 ans, ça t'a un peu sizeé. C'est vrai que la nouvelle génération, tu vois la différence entre les gens de, je ne sais pas quel âge tu as Antoine, tu as une vingtaine d'années, je crois 25, un truc comme ça. Moi, je suis la génération d'après, les millennials, et je vois la génération de mes parents. Et même sur les réseaux, ça se voit. C'est-à-dire que sur LinkedIn, les Jean-Marc, 60 ans, c'est les premiers à râler quand il y a un gros mot qui dépasse. Mais en même temps, c'est aussi les premiers. J'ai vu un truc sur Thread il y a deux jours. Le gars, il avait commenté le post de Emmanuel Vande de Pitry. Elle s'appelle Emmanuel Vande de Pitry, je crois. Je ne sais pas si tu connais. Oui,

  • Speaker #2

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Et Jean-Michel a prononcé, c'est rigolo quand même d'être coach et de faire des pitreries. Waouh, on en est là.

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    C'est très générationnel, les blagues de boomers, machin. Et à l'inverse, du coup, tu as l'extrême inverse avec la nouvelle génération. qui est beaucoup plus libre, qui a un rapport au travail qui est beaucoup plus... Il y a une vidéo de Amy Story, je ne sais pas si vous la connaissez, qui est vraiment une nana qui débunk un peu les sociétés. Et elle a fait un truc sur la génération Z et leur rapport au travail. Et je pense que c'est... Tu vois, Antoine ? Oui, c'est toi ? Ah, j'ai raté. Et tu vois vraiment qu'il y a cette espèce de truc où c'est aussi très générationnel, le rapport à... à la communication, au ton, au machin, ça s'intègre dans les codes d'une société, en fait. Et la nouvelle génération est beaucoup plus libre, beaucoup plus affranchie, beaucoup plus ouverte d'esprit, et ça serait très très bien. Et du coup, il y a un peu un choc des générations, en fait, entre les plus vieux et les plus jeunes, et entre les anciens salariés et ceux qui n'ont pas connu ça, et après, c'est un truc beaucoup plus global que juste la vulgarité dans la communication, et clairement, on pourrait théoriser là-dessus, je pense, pendant des heures, tu vois. Mais ça me semble intéressant d'en parler, tu vois.

  • Speaker #2

    C'est drôle parce que moi, je n'ai pas la même expérience du tout que vous ou que toi, surtout Pauline, de la vie corpo. Parce que moi, mes 5-6 ans de vie salariale, c'était chez Lush. Il n'y avait pas du tout les codes bourgeois, comme vous dites. On pouvait, enfin voilà, dans les bureaux, surtout, on pouvait venir s'habiller comme on voulait. Il y avait énormément de gens tatoués, percés, rock. Enfin voilà, vraiment, tout le monde était accepté comme ils étaient.

  • Speaker #0

    Sur l'entreprise de Lush, tu vois.

  • Speaker #2

    culture d'entreprise et en plus là où j'étais je parlais beaucoup anglais avec mes supérieurs qui étaient en Angleterre donc il n'y avait pas non plus de barrière dans le langage de vouvoiement de machin parce que voilà l'anglais et donc en fait tout le monde se tutoyait même en France et même s'il y avait quelques codes bien évidemment on n'allait pas insulter le bureau d'à côté on était vachement chill il y avait ce truc de friendly même avec la relation client c'est comme ça que j'ai forgé aussi ma façon de faire du customer care avec cette proximité avec le client et tout. Donc, je suis restée en… Je n'ai pas eu l'impression d'avoir à déconstruire des codes de la vie salariale parce qu'on ne m'en a pas non plus trop inculqué. Mais effectivement, je comprends ton expérience, Pauline. Autre fire question. Est-ce que vous-même, vous aimez lire des contenus avec ce même type de ton ? Oui ou non ?

  • Speaker #0

    Oui, si je sens que c'est naturel.

  • Speaker #2

    Et on en revient sur la question d'après. Justement, ça fait le lien. Justement, est-ce que… pensez-vous que certaines personnes qui vont jouer justement un rôle en étant trash, vulgaire et tout, juste pour poser, parce que ça se sent, parce que là, je pense qu'on peut faire une première conclusion, tant que c'est notre personnalité, que c'est comme ça qu'on est, qu'on aime parler, allez-y gaiement dans votre contenu, ce sera OK. Je pense qu'on peut affirmer ça. Par contre, vu que justement, avec des contenus comme le vôtre ou même d'autres personnes, on voit que ça fonctionne, ça donne plein d'idées à d'autres personnes en disant c'est comme ça qu'il faut communiquer pour que ça marche pour que mes contenus percent et donc il ya peut-être plein de nouveaux contenus qui pop un petit peu partout qui sont très trash etc est ce que vous vous le sentez justement qu'il ya une tendance qui émerge de contenu plus vulgaire qu'avant alors que c'est pas forcément la personnalité des gens.

  • Speaker #0

    Tu prends l'exploreur insta juste ça et tu vas avoir de suite des contenus avec des accroches où il va y avoir des gros mots de glisser machin et alors oui j'ai l'impression qu'il ya une espèce de tendance où les gens doivent se dire, doivent faire bon bah tel contenu a l'air de fonctionner donc je vais essayer de refaire ce que tu disais tout à l'heure, t'as pris les postes dans le toit, t'as essayé de modéliser bah du coup les gens vont aussi modéliser le, il y a le gros mot il y a du ton un peu cash, donc si je fais ça, ça va marcher, le truc moi qui me pose problème, c'est quand tu suis les gens, en fait je pense que quand tu ne connais pas la personne la personne ne se pose pas forcément la question par contre moi j'ai le cas dans des nanas que je suis depuis des années. Donc forcément, au bout d'un moment, quand tu suis la personne, tu commences un peu à connaître sa personnalité, comment elle est, comment elle s'exprime, et qui depuis six mois, un an, d'accord, se mettent à faire des accroches avec des gros mots. Tu vois, en mode, tu sens que c'est juste pour dire d'être un peu plus visible, et en fait, tu as une espèce, pareil, de dissonance complète entre l'accroche du carousel ou l'accroche du réel, et ce qui vient après. Et du coup, c'est juste pas naturel, en fait, meuf. On se rend compte que tu fais juste ça pour la fame, tu vois. Je pense que d'un côté, les gens qui avaient ce truc très personnel, comme Antoine et moi, on peut l'avoir d'être comme ça, ça leur a peut-être permis de se lâcher la grappe, et c'est très, très bien. Par contre, le fait d'adhérer à ça comme une tendance à suivre en termes de copywriting me pose plus de problèmes si ça ne fait pas partie de toi et que du coup, ça va créer une... Une audition, genre, oui, il faut faire péter les barrières, il faut être plus cash, ça, Antoine l'explique très bien, comment on fait du compte qui accroche, mais il faut réussir à le faire, je pense, de manière honnête et naturelle, parce qu'en fait, ce qui est fake, ça finit toujours par se savoir. Et c'est pas une bonne stratégie long terme, tu vois, le fake it until you make it, ça marche ponctuellement, mais je pense qu'au long terme, tu vois, ça... Si ça te ressemble pas intrinsèquement parlant,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est un peu... On a bien à rester soi-même, au final. Ton regard sur la question, Antoine ?

  • Speaker #2

    Alors, mon premier réflexe, ce serait de dire, ouais, quand c'est pas naturel et tout, après, je suis pas venu là pour parler philo, mais qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui est naturel ou pas chez nous, et comment dire, on évolue tous au fur et à mesure du temps. Donc, là-dessus, cependant, en fait, moi, j'ai une vision un peu particulière du truc, dans le sens où... Décemment, à chaque fois que j'ai vu, quasiment systématiquement au début, quand je vais avec quelqu'un commencer à parler comme ça, c'était mes accroches que je revoyais.

  • Speaker #0

    En fait, c'est ce que j'allais dire. Moi, j'en vois qui ont dû apprendre, tu sais, ton copywriting kit. Oui,

  • Speaker #2

    mais non. Mais en fait, dans mes copywriting kits, j'ai quasiment aucune accroche qui soit les miennes. Comment dire, là-dessus. Et en fait, au début, j'ai commencé à en voir où, comment dire, en plus dans mon copywriting kit, il n'y a pas que des trucs comme ça, mais justement parce que je veux que tout le monde puisse utiliser. Mais en fait, comment dire, la première personne que j'ai vu parler de cette manière-là sur les réseaux, paix à son âme, c'était Florine Le Gros, pour les personnes qui connaissent. Ce qui m'a un peu inspiré sur le truc de « ah ouais, comment dire, c'est la première qui m'a fait ce truc, ah bah oui, mais en fait, peut-être que je peux travailler ma manière de parler, parce que comment dire, c'est vrai que ça me ressemble le plus » . Bref, et du coup, j'ai commencé à parler comme ça. Et après, au début, quand j'ai commencé à parler comme ça, je voyais personne qui parlait de cette manière-là de moi, à part Florine. Et quand j'ai commencé à avoir d'autres personnes à avoir cette communication-là, après, je suppose que c'est une question d'algorithme et tout, à chaque fois, les premières fauchées que je voyais de ces personnes-là, c'était littéralement les accroches de mes posts. Je vais recommander là-dessus. Et du coup, quand j'ai sorti le Copywriting Kit, justement, j'avais fait un petit tacle et tout. J'en avais fait une story pour dire, oui, pour les personnes qui adorent mes accroches. Si vous voulez prendre le copyrighting kit parce qu'au moins voilà. Et donc, en fait, ça sent, comment dire, pour le côté naturel et tout. En fait, si jamais tu vas dans cette vibe-là, que tu as vraiment envie à long terme d'aller dans cette vibe-là, il y a forcément un début un peu cringy où tu t'attends. En fait, le truc, c'est que je parlais d'effet de contraste tout à l'heure, donc où tu vas faire exprès de vouloir mettre en avant un truc, Mais... mais il faut savoir l'utiliser, parce que des fois, tu es juste en mode une inconnue dans l'équation. Mais qu'est-ce que ça fait ? Et quand tu as un niveau de langage qui est quasiment tout le temps très courant, soutenu, et que tu as tout d'un coup, de temps en temps, des mots qui poppent, mais vraiment au hasard, comme ça, ça fait un peu bizarre. Mais après, est-ce que ce n'est pas juste que la personne tâtonne parce qu'elle veut aller dans cette direction-là, parce que, encore une fois, notre identité n'est pas figée ? ça je saurais pas je trouve ça un peu cringy mais c'est comme quand tu apprends n'importe quoi c'est forcément cringy au départ quoi ok trop bien là on va passer aux questions des auditeurs donc on va essayer de répondre de façon j'taque j'taque j'taque voilà

  • Speaker #1

    je pense que vous avez compris et ensuite on passera à la question de conclusion alors première question question slash un peu question de philosophie aussi La vulgarité et la violence appellent le manque de respect. Est-ce que des gens se permettent d'être plus irrespectueux avec vous parce que vous parlez de cette façon ? Et est-ce que ce n'est pas encourager l'irrespect de l'autre ?

  • Speaker #0

    Pas du tout dans mon cas. J'ai très peu de haters, comme on dit. Je n'ai pas l'impression, je ne reçois jamais de messages de gens qui me manquent de respect. Ça fait quatre ans que je crée du contenu. Je pense que ça m'est arrivé deux fois de bloquer des gens qui n'étaient pas respectueux.

  • Speaker #2

    Ok. C'est une tension que j'ai faite quand même, mais la vulgarité n'implique pas un manque de respect. le fait de voir le niveau de langage comme une marque de respect, je tourne en boucle, mais c'est ça, c'est un code bourgeois, de dire oui, si tu n'as pas un niveau de langage particulier là-dessus. D'où la distinction tout à l'heure entre l'insulte, qui est du coup de l'irrespect envers la personne, et le fait de parler d'une manière vulgaire. Maintenant, concernant les haters, j'en ai eu à un moment, mais c'était rarement sur le ton que j'employais, c'était sur d'autres choses, mais la plupart des gens, ce n'est pas forcément là-dessus. Mais de manière générale, je trouve plutôt que les personnes osent moins. Parce qu'ils savent que la plupart des gens, dès qu'il y a quelqu'un qui sort des clous, moi je l'affiche sur la place publique. Donc ce qui fait que je pense que les personnes qui au moins me connaissent un peu, ils réfléchissent à deux fois avant de... avant de... je sais pas.

  • Speaker #1

    Ok, parce qu'en fait, c'est ça, dans les questions que j'ai eues, c'est que c'était souvent perçu comme de l'irrespect. Pas forcément envers eux. pas forcément envers quelqu'un en particulier, mais que c'était une façon irrespectueuse de communiquer. Justement, il y avait une autre question qui disait, pensez-vous que l'irrespect a sa place dans un monde déjà si dur ?

  • Speaker #0

    Pour moi,

  • Speaker #2

    c'est... Vas-y, Antoine. En fait, ce que je viens de dire juste avant, la vulgarité n'est pas une forme d'irrespect. Ensuite, moi, je dirais plus loin par rapport à la question. Est-ce que mettre des formes et être dans un monde de plus en plus, est-ce que c'est rendre le monde meilleur ou juste se voyer à face ? J'ai une question. D'accord, le monde est dur à être fou, mais en fait, je vais reparler de tone policing, que j'ai parlé un petit peu au début. Le tone policing, c'est quoi ? Je le réexplique, c'est le fait de polisser la manière dont va parler une personne, lui reprocher sa manière de phraser, sa manière de faire, le ton qu'elle va avoir, les mots qu'elle va utiliser pour silencier le message de fond qu'elle va avoir. D'où le fait qu'à un moment j'ai parlé de personnes issues de minorités. que ce soit des femmes, des personnes racisées, etc. C'est un truc qui est beaucoup utilisé sur tout le monde, mais encore plus sur ces personnes-là, parce que tu vas te battre pour des valeurs féministes, antiracistes, etc. On va te dire, oui, mais d'accord, c'est vrai que je ne devrais pas dire des trucs racistes, mais tu ne m'as pas parlé de la bonne manière, donc en fait, je ne vais pas... Le truc, c'est que la plupart du temps, c'est utilisé de cette manière-là, où on va utiliser ce tone policing pour entraver des luttes. des commandements à des choses qui sont importantes. Et in fine, le truc de « oui, mais en fait, le monde est déjà dur, etc. » , tu participes à accepter que ce monde reste dur ou aussi dur qu'il l'est, parce que tu empêches les personnes qui pourraient se battre pour ça, elles doivent avoir des contraintes qu'elles ne devraient pas avoir pour pouvoir s'exprimer, lutter pour ce qui est important pour elles. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'ai envie de rebondir sur ce que tu as dit, parce que... Moi, justement, je suis très cocon, bisounours, soyons dans notre bulle et tout. Pas pour oublier que le monde autour, il est dur, mais comme un break, comme une pause. Parce que pour retourner dans ce monde-là, ça dépend des personnalités, encore une fois. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation à un moment donné de vous dire est-ce que je suis vraiment calibrée pour supporter tout ce qui se passe dans le monde, ce sentiment d'impuissance aussi parfois qu'on a parce que malheureusement, on ne peut pas agir pour tout ce qu'on aimerait, etc. Et de se dire, voilà, parfois j'ai ma petite bulle de... En tout cas, entre guillemets, moi, c'est ce que j'ai l'impression d'offrir, tu vois, dans ma façon de parler ou même dans mes programmes, etc. Le soutien, les encouragements, le côté bienveillant et tout. J'ai l'impression que c'est plus ça que j'offre. C'est pas se voiler la face et tout va bien dans le meilleur des mondes. C'est avoir une petite aparté, tu vois, un endroit, surtout, je m'adresse à des femmes, 99% de mes clientes sont des femmes. J'ai envie de dire, je pense que tu seras d'accord, Antoine, quand on est une femme. Et en plus, tout à l'heure, t'as dit les minorités, t'as dit les femmes. C'est drôle parce qu'au final, on est quand même en majorité dans le monde.

  • Speaker #2

    Je parle de majorité d'un point de vue social. Ouais,

  • Speaker #1

    d'un point de vue social. Et c'est là que tu te rends compte que c'est grave quand même de se dire qu'une majorité en nombre est considérée comme une minorité démographique. Et reste une minorité dans la société tellement le monde est dur pour les femmes, en gros. Donc voilà, vu que je m'adresse aux femmes, etc., moi, j'ai ce truc de me dire, ok, avec moi, c'est la safe place. Tu ne vas pas être brusqué. Peut-être que dans ta vie courante, tu as des insultes, tu as des trucs qui ne te font pas plaisir. C'est plus dans cette optique-là. Ce n'est pas se voiler la face. C'est en mode petite pause, petit break.

  • Speaker #2

    Je comprends. Mon propos, ce n'est pas qu'il faut qu'il y ait de pause. Mais en fait, la question de base, c'est est-ce que l'irrespect... En fait, ça parle d'un truc global. Moi, si j'interprète la question, c'est qu'il ne devrait pas y avoir du tout de... Comment dire ? de choses, bon là on parle des respect, on a déjà dit que c'était pas des respect alors que Et en plus, chacun a son rôle entre les personnes qui vont bouger et les personnes qui vont être là-dessus. Je pense que c'est bien d'avoir aussi des personnes qui sont un peu plus pour souffler et tout. Le truc, c'est que de l'expérience que j'ai avec les personnes que j'ai vues, c'est souvent utilisé, encore une fois, pour plutôt faire comme si des sujets n'étaient pas dépolitisés, des choses qui ne devraient pas être dépolitisées. Ce commentaire un peu... En fait, par exemple, j'ai du mal à... Les personnes, par exemple, qui ne veulent jamais entendre parler de l'actualité, parce que l'actualité, c'est dur et puis on a déjà nos problèmes dans notre vie, etc. On me dit « Waouh ! Mais tu es quand même J.K. privilégié ! Moi, je ne suis pas l'actualité, ça se trouve, demain, je ne vais pas me marier. » Donc, comment dire ? Justement, je parle de personnes minorisées, etc. Quand tu es une personne qui n'est pas née en France, par exemple, qui n'est pas née en Union européenne... tu peux pas te permettre de passer sur l'actualité parce que demain tu vas te retrouver à être exclu du pays c'est juste comment dire, quand on voit les lois qui passent etc et tout et ce fait de dire en fait moi je trouve ça bien qu'il y ait des personnes safe et tout maintenant l'espèce de truc où ok mais normalement le milieu par exemple la communication des entrepreneurs des entreprises et tout devrait rester un peu à peu près lisse dans leur manière de parler et là dessus parce que au moins ça nous offre une safe place bah je comprends tout à fait qui a besoin d'en avoir en revanche de vouloir que ce soit quelque chose de global pour moi c'est assez contre-productif et la plupart du temps souhaité par des personnes qui veulent rester dans un truc privilégié où ils peuvent se permettre de ne jamais être bousculé par rapport à quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    Et puis tu as aussi des gens en fonction de leur histoire de vie, de leur valeur qui vont pas forcément avoir les mêmes besoins tu vois, tu parlais de cocon etc Doriane, moi je sais que mes clientes elles viennent chercher aussi de l'honnêteté parce que dans une société où, certes, il y a de la violence, machin, mais il y a aussi énormément d'hypocrisie, tu vois, de faux semblants, de fausses promesses, de machin. Et là, tu vois, c'est encore une fois, c'est hyper deep, le truc, c'est que c'est aussi qu'est-ce que vient chercher la personne en fonction de son propre passif, de ses propres émotions, de son vécu bourgeois ou pas, tu vois. Et en fait, c'est d'avoir des espaces qui correspondent aux besoins de chaque personne et à leurs valeurs. Et en fait, c'est pas être violent que de dire, ben, en bossant avec moi, et moi je te propose quelque chose qui est honnête, sans phare, parce qu'on vit dans une société aussi où il y a énormément d'hypocrisie en fait. C'est pas... personne... Oui, Antoine ?

  • Speaker #2

    Non, vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Et du coup, c'est aussi, je pense, une manière de dire... La même manière qu'on disait tout à l'heure, c'est une manière de rejeter les cases, les machins. C'est aussi une manière de rejeter l'hypocrisie, qui est très attendue, parce que, encore une fois, normes sociales, machin...

  • Speaker #1

    Tu vois, là, on entre dans un truc encore un peu dangereux, c'est de se dire... Si on parle pas comme ça, c'est qu'on est hypocrite. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, si on a l'air pas calopendant, mais parce que le monde qui est très... On demande aux gens d'être blancs ou noirs et tout manque beaucoup de nuances, tu vois. Typiquement, moi, le terme authentique, je peux plus me l'encadrer. Parce qu'en fait, tout le monde dit qu'il faut une communication authentique. Mais ça veut dire quoi, en fait ? Tu ne vas jamais dire à quelqu'un, enfin Antoine ne va jamais dire aux gens qui aiment bosser avec lui pour la com du contenu, il ne faut pas avoir une communication inauthentique. Tout le monde veut être authentique. Tout devient galvaudé et tout commence à... Et surtout sur les réseaux, on est sur des formats courts, on dit aux gens qu'il faut faire court, qu'il faut faire cash, qu'il faut faire machin. On manque de nuances, en fait. Et du coup, tout devient blanc, tout devient noir. Si tu dénonces l'hypocrisie, ok, mais par exemple, si tu ne la dénonces pas, tu es hypocrite, tu vois. et on peut Encore une fois, je pense que la nuance, c'est quelque chose qui manque de plus en plus à l'être humain.

  • Speaker #2

    Si je pouvais rajouter d'autres trucs, j'aurais déjà précisé quelque chose sur ma prise de parole précédente, sur le fait que quand je parlais de privilèges et tout, il y a des personnes au contraire qui vont se préserver de certains trucs, etc., parce que leur santé mentale est en jeu, etc., et ils n'en ont pas du tout sans question. Je parle plus des trucs en mode « ouais, j'ai la flemme » , ou juste par principe de vouloir là-dessus, c'était plus tout à l'heure, je parlais pour recadrer un peu ça. Et par rapport à ce que tu viens de dire, en fait, moi, mon propos, c'est pas de dire aux personnes de... Comment dire ? Enfin, je pense qu'on sera d'accord. C'est pas de dire aux personnes de... Oui, vous devez parler d'une manière différente, vous devez parler d'une manière vulgaire. Pourquoi ? Pour que... Comment dire ? Parce que sinon, vous êtes hypocrite ou parce que sinon, machin. Parce que, comme je dis, a priori, votre manière de parler actuelle est issue de code bourgeois. Bon, soit, mais ça veut pas dire que... En fait, ça ferait très bizarre pour vous-même de vous extirper de ce truc-là comme si ça n'existait pas, de toute façon vous ne pouvez pas. ça ne veut pas dire que vous devez changer votre manière de faire. Moi, mon propos, c'est plutôt de peut-être pas changer ta manière de parler, sauf si tu en as envie, mais ça, ça t'appartient. Mais en revanche, ta réaction face aux personnes que tu vois parler de cette manière-là, peut-être la remettre en question. Tu peux très bien vouloir continuer à jamais dire trop de gros mots, justement créer un cocon comme Dorian, etc. En revanche, ce côté comment dire, cette personne, elle parle comme ça... Donc ça veut dire que, donc comment dire là-dessus, ces conclusions que tu tires par rapport au fait que la personne devrait parler comme ci, comme ça, c'est plutôt ça que je veux dire. Ça par contre peut-être peut-être remettre en question du coup, toi tu gardes ta manière de parler pour ne pas te sentir étranger à toi-même dans ta manière de communiquer, mais dans ta réaction face à des communications. un peu plus familière, voire vulgaire, peut-être remettre en question ta réaction face à ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que ça dit de toi en tant que consommateur de ce contenu-là, plus que ce que ça dit du créateur du contenu. C'est pareil en psychologie. Quand tu es énervé contre quelqu'un, est-ce que c'est vraiment ce qu'elle fait qui t'énerve ou est-ce que c'est ce que ça fait générer chez toi comme ressenti, comme émotion ? C'est plus ça qui est intéressant de savoir.

  • Speaker #1

    Je vous réinviterai pour un deuxième épisode philosophique, parce que franchement, j'aime trop ce genre de sujet. Et c'est hyper intéressant. Et puis, ce n'est pas vraiment une question, c'était plus un partage qui illustre bien ce que vous dites, justement. Je me sens agressée par les grossièretés. On peut s'exprimer avec force tout en respectant son audience. Bon, après, on a déjà vu le sujet comme quoi, pour vous, ce n'était pas de l'irrespect. Mais c'est vrai que dans la perception de beaucoup de gens, c'est perçu comme ça. Car je trouve que c'est une forme... de respect de ne pas employer de gros mots à tout bout de champ. Effectivement, c'est vraiment une question aussi de perception de chaque personne, de communication, beaucoup de comment on a été éduqué. Moi, on ne dirait pas, mais j'ai grandi en cité pendant quasiment toute ma vie. J'avais un langage encore plus vulgaire que vous sur les réseaux. Mais quand je rentrais à la maison, ma mère, c'était « Mais tu n'utilises pas ce langage ici. » Hors de question, ça, ça reste dehors, dans la rue. Ici, tu ne parles pas comme ça. Et c'est pour ça, je pense, qu'aussi, notre génération, on a un côté caméléon. Alors, on peut très bien s'adapter dans une soirée un peu, je mets des guillemets, ghetto, comme on peut aller, je ne sais pas, moi, boire un thé dans un salon de thé du 16e et s'adapter aussi. En fait, on est très caméléon. Oui,

  • Speaker #0

    on est la génération qui est entre deux chaises un peu, tu vois. On a grandi dans un monde où on pouvait... Enfin, moi, je ne sais pas, quand j'étais gamine, j'avais 7 ans, je partais à pied toute seule à l'école. Je n'avais pas de téléphone portable, machin. Et après, on a connu l'arrivée, j'ai l'impression d'être une ancêtre, l'arrivée d'Internet, des ordi, des smartphones, des réseaux sociaux. Donc en fait, nous, on est caméléon par essence. C'est notre génération qui veut ça. On a grandi entre deux mondes et entre un énorme switch sociétal, technologique.

  • Speaker #1

    On s'adapte énormément et parfois, je pense que c'est justement un de nos défauts. On s'adapte trop. Parfois, on est vraiment tiré entre des exigences différentes. Et je ne sais pas si toi, ça te le fait parfois, mais moi j'ai l'impression d'avoir... plusieurs personnalités. J'ai l'impression d'avoir une personnalité petit doigt levé, salonté, qui me convient très bien. Et puis parfois, j'ai l'impression d'avoir une personnalité que j'appelle Lara Croft. Ou au contraire, il faut que je... Voilà, on est vraiment sur la même chose.

  • Speaker #0

    J'ai fait une story il y a 15 jours parce que pour le coup, pareil, ce truc de contraste de caméléon. Je suis une meuf qui jure comme un chartier. Je suis tatouée partout sur tout le corps. On ne voit pas trop aujourd'hui, mais je suis aussi une meuf qui met des chemises à col jabot et des perles, tu vois. Et c'est ce truc, en fait, c'est directement ce truc de ma génération. Je ne sais pas où me situer, tu vois. Je ne sais pas si je suis déjà une... Typiquement, moi, j'ai ma fille qui va avoir 11 ans. Et bien, en fait, pour ma fille de 11 ans, je suis à la fois une maman qui est cool, qui est machin, qui comprend ses copines, machin, mais je suis aussi une vieille. Quand ma fille a petit wesh, je lui dis, Max, s'il te plaît, on se fait une sereine. On ne dit pas wesh.

  • Speaker #1

    Et pourtant... Et pourtant tu vois, c'est un mot arabe. Au final on en revient à la perception des choses, de se dire que pourquoi un mot dans une langue qui n'est juste pas française paraît très vulgaire, c'est comme ce que dit Antoine avec le créole, il y a un côté un peu colonialisme. Vous voyez ce que je veux dire ? En gros c'est la langue française qui est plus belle à être utilisée, qu'on l'utilise correctement etc. Et si tu places un mot en arabe, en créole, en portugais etc. dans tes phrases, tout de suite on te décrédibilise et tout de suite le langage n'est plus joli.

  • Speaker #0

    Moi je viens du Nord Nord, c'est-à-dire que moi je suis née dans le 62 et je suis arrivée dans le sud de la France, j'avais 12 ans. Quand ils m'ont entendu ouvrir la bouche au collège, ça a été d'une violence en nom. Parce qu'en fait je parlais comme chat, tu vois. Après j'ai perdu l'accent, tu vois. Mais du coup c'était vu, ce langage, comme des mots qu'on peut utiliser, était vu comme inférieur, moins bien, tu vois.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression qu'on en revient un peu au manque d'ouverture d'esprit. Le fait d'accepter les différences des autres, de ne pas juger les différences des autres, et juste de les interpréter de façon saine. Et de ne pas se faire de faux préjugés aussi sur les autres, leur façon d'être, juste parce qu'elles sont différentes, et de se dire, c'est ma façon à moi qui est la meilleure, et leur façon d'être à eux qui n'est pas bonne.

  • Speaker #2

    Ouais. Pour répondre au truc que tu avais partagé, où la personne se sentait agressée par de la vulnérabilité, etc. Ton ressenti t'appartient, tu vois, ton ressenti, etc. Et là, je me suis demandé pourquoi est-ce que tu te sens agressé par simplement... Ce n'est même pas une insulte envers toi, c'est juste un niveau de vulgarité. Pourquoi est-ce que tu considères ça comme un gros irrespect ? Je n'ai pas donné d'exemple particulier, mais il y a plein de choses au cours de l'histoire qui étaient considérées comme irrespectueuses. Alors, c'était vraiment des choses qu'aujourd'hui... Ça s'est perdu avec le temps. Et donc la question c'est d'accord, tu trouves que c'est une forme d'irrespect envers toi. Pourquoi ? Le truc par exemple, si jamais je t'influ, on pourra dire pourquoi parce que si je t'influ, c'est que typiquement je dis de toi que tu as, comment dire, je t'injure, je dévalorise qui tu es. Donc on pourra trouver une explication de pourquoi est-ce que c'est une forme d'irrespect de le faire. Comment dire, si je plante deux baguettes dans du riz. pourquoi est-ce que c'est une forme irrespectueuse ? Parce que techniquement, c'est un truc qu'on fait normalement en Asie de l'Est pour les défunts et donc dans un autre contexte. C'est un peu bizarre de faire ça là-dessus. On peut expliquer de, là-dessus maintenant, quand on parle de manière vulgaire, pourquoi c'est une forme de respect envers toi ? Qu'est-ce qui fait que c'est censé être une forme de... Et généralement, c'est juste que tu l'as appris, c'est juste que tu as toujours appris que justement tes parents ou tes profs, ou je sais pas qui, t'ont toujours appris que parler comme ça, c'est pas bien. Mais est-ce qu'il y a une explication derrière, une justification ? Pas forcément, c'est juste un partif. Maintenant, si c'est juste un partif, peut-être le remettre en question.

  • Speaker #1

    Intéressant. Franchement, cet épisode, je savais qu'il allait durer plus longtemps que prévu, mais on va devoir passer aux deux dernières questions de conclusion. La dernière fire question pour vous, est-ce que cette tendance va-t-elle s'essouffler, prendre de l'ampleur ? Pour les personnes de qui ce n'est pas la personnalité. S'essouffler, prendre de l'ampleur, prédiction ? L'année à venir...

  • Speaker #0

    Je pense qu'on va aller vers les extrêmes. Malheureusement, comme souvent dans beaucoup de choses dans la vie.

  • Speaker #1

    Prendre de l'ampleur pour Pauline. Antoine ?

  • Speaker #2

    C'est difficile à dire. Je suis d'accord. Les deux à la fois, I don't know.

  • Speaker #1

    Bon, on se refait un petit peu.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    En gros, juste rapidement, c'est juste que je pense... que comme là tu vas commencer à voir la raison par laquelle tu fais ce podcast, c'est qu'il va commencer à avoir un ras-le-bol d'une partie des personnes. Et donc, ça va diminuer le nombre de personnes qui vont faire ça, mais d'un autre côté en fait c'est un cycle. Genre, comment ça va saouler les personnes et on va arrêter. Mais après, ça va être à de nouveaux différenciants, puis les gens vont commencer. Et donc les seules personnes qui vont rester dans le temps, c'est les personnes qui parlent ça de manière naturelle et pas juste parce que c'est trendy. Voilà.

  • Speaker #1

    Dernière question que tout le monde attend avec impatience. Comment se démarquer et avoir une communication aussi impactante que la vôtre. mais tout en restant soi-même quand dire des gros mots etc c'est pas dans notre personnalité c'est pas dans notre vibe comment avoir une communication aussi impactante en faisant ressortir certains aspects de notre personnalité qui peut voilà la question

  • Speaker #0

    Je commence, si tu veux.

  • Speaker #2

    Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Bon, la personnalité, tout ça, on l'a vu en long, en large et en travers. Donc, on ne va pas... Moi, si je prends mon cas, je sais que ce qui me démarque, j'ai l'impression, et c'est ce que j'encourage les gens avec qui je bosse à faire, c'est la manière de dire les choses. Ce n'est pas juste les gros mots ou le truc, en fait. Ce que ça touche, c'est quelque chose de plus profond. Dans mon cas, c'est l'honnêteté. C'est ça qui rend ma com impactante, machin. C'est ce côté très honnête. tu vois, et où il y a ma personnalité qui transpire, du coup, dans un monde où tout est uniformisé, machin, blabla. Et je pense qu'en fait, le truc de base, moi, le conseil que je donnerais, c'est avant de vouloir avoir une com plus impactante, tu vois, reviens-en un step avant, en fait. Donc, ok, tu veux une com plus impactante parce que tu veux plus de clients, être plus visible, machin, mais comment faire pour avoir une com impactante quand tu penses avoir... Moi, j'ai vachement de clients qui me disent, non, mais moi, j'ai rien de spécial. Moi, je peux pas dire de gros mots. Moi, je suis comme tout le monde, tu vois. et du coup C'est, ok, tu veux être impactante, mais en fait, mets le doigt sur ton truc à toi. Que ce soit les gros mots, si c'est dire flûte ou saperlipopette, ça marche aussi. Si c'est une passion, si c'est, je ne sais pas moi, une manière d'être, une touche d'humour, enfin, tu vois, on pourrait imaginer plein de choses. Et en fait, ce truc, c'est, je pense en plus, dans notre cas, là, tous les trois, notre audience, c'est principalement des gens solos, des solopreneurs, des freelances. Ce n'est pas des grosses boîtes, tu vois. Du coup... En fait, la réponse, vous l'avez déjà en face des yeux, les gars. Ce qui fait que vous allez être impactant, c'est vous. C'est votre unicité. Même si elle ne vous paraît pas avoir quelque chose de dingo, c'est juste, avant de voir être impactant, c'est essayer déjà de savoir, de faire peut-être une liste. Tu vois, moi, mes clients, quand on bosse sur le positionnement, je leur fais faire tous des exercices sur, avant de t'exciter la nouille, en fait, à savoir comment tu te présentes, avec quelles phrases, copywriter pour que ça fasse bien, demande-toi, mais t'es qui, putain, en fait ? C'est quoi tes valeurs ? Au fond de ta personnalité, tes types de langage ? ce que disent de toi ton mec, ta meilleure pote, ta mère, tes clientes. Et en fait, essaye de faire des recoupements parce que c'est là où tu vas toucher du doigt ce qui est juste purement toi. En plus, l'avantage, c'est que personne ne peut te le voler, personne ne peut te le copier, ce truc-là. Ou les gens, ils peuvent essayer, ça ne va pas tenir très longtemps. Et une fois que tu as ça, tu as un peu l'essence du truc. Tu as l'essence de l'impact probable, un truc qui est juste toi. Parce que la réalité, je pense qu'aujourd'hui, c'est que... Les gens, ce qu'ils veulent, ce n'est pas de la vulgarité, ce n'est pas machin. Les gens, en fait, ce qu'ils aiment en nous, potentiellement, c'est que ça touche quelque chose de très vrai, de très humain, de très ouvert d'esprit, de très déconstruit, de très concret. Je pense que les gens qui voient notre contenu et qui ne sont pas en mode... Dans leur tête, c'est un... Oh putain, enfin quelqu'un qui a l'air... Je suis au bon endroit avec cette personne-là. ou parce que je me sens dans la bienveillance, ou parce que je sens qu'on rigole, ou parce que je sens qu'on aborde des sujets durs, mais sous un angle léger, tu vois. Et c'est ce truc, ce n'est pas une question d'être poli, pas poli, de lisser le discours ou pas. Je pensais plus la question de ne pas être fade, parce que tout le monde peut faire du fade, et de savoir qui t'es toi, de te démarquer en partant de toi, vu que tu as la chance d'avoir ta boîte créée pour toi. Donc, en fait, je joue le truc à fond. et parle aux gens de manière vraie sans les prendre de haut, soit plus dans ce truc d'horizontalité. En fait, à un moment donné, il faut arrêter de se prendre pour ce qu'on n'est pas, la bourgeoisie, tout ça. Mais on est juste des putains d'humains derrière des écrans qui ont la possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et en fait, dans un monde où il y a de plus en plus de distance entre les gens, je pense que ce qui permet de te démarquer, c'est le fait d'essayer de péter cette distance. que ce soit avec des gros mots ou avec autre chose.

  • Speaker #2

    Du coup, alors tu ne me rends pas à la tâche facile parce que tu as déjà dit pas mal de choses. Donc, ce que je vais faire, c'est à parler d'un truc un peu plus concret, du coup, comment faire. Parce qu'on parle beaucoup de oui, il faut mettre sa personnalité et tout. Je vais te donner deux conseils par rapport à ça pour réussir à être un peu plus impactant. Premièrement, faire la liste de ce qui crée chez toi et ton audience un sentiment d'appartenance. que j'appelle aussi monnaie sociale, mais je ne vais pas finir sur les détails ici. En gros, tu as trois types de sentiments d'appartenance qui sont faciles à lister, que tu peux faire là-dessus, qui vont pouvoir définir un peu les contours de ta personnalité que tu vas pouvoir mettre en avant. Tu as un sentiment d'appartenance culturel. Donc, on va se retrouver sur le fait qu'on a une culture en commun. Cette culture peut être plus linéaire, comment dire, le... des films, des séries, des livres, ce genre de choses, le fait que tu vas pouvoir mettre en avant des éléments qui craintent un sentiment d'appartenance par rapport à ça va pouvoir t'aider. Genre, comment dire, je ne sais pas moi, comment dire, faire une référence au Club Dorothée, bon c'est pas mal, c'était déjà plus là quand je suis né, mais comment dire, une référence au Club Dorothée ou à la série Friends ou à Harry Potter, ou peut-être pas Harry Potter, mais comment dire, ce genre de choses, comment dire, c'est des choses qui peuvent te permettre de... faire des contours et de mettre ta personnalité dans ta manière de faire que les autres ne feront pas forcément. Ça dépend de tes facteurs culturels, etc. Deuxième truc qui crée des sentiments d'appartenance, c'est les valeurs personnelles. On y revient, comment dire, qu'est-ce qui est important pour toi, qu'est-ce que tu as à valoriser, comment dire, c'est quoi les combats qui sont importants pour toi, qu'est-ce que tu veux mettre en avant, c'est quoi les causes pour lesquelles tu te passes, c'est quoi les trucs qui sont importants pour toi. Typiquement, ça va définir aussi ces sentiments d'appartenance. On est d'accord parce qu'on a telles valeurs en commun. Précisons que l'éthique et la morale ne sont pas des valeurs. C'est des mesures, notre éthique, notre morale va changer en fonction de nos individus. Donc, ça va être plus précis que ça sur, comment dire, qu'est-ce qui est vraiment important pour nous, qu'est-ce qui nous énerve, qu'est-ce qui fait que la suite, du coup, qu'est-ce que ça traduit en termes de sentiments d'appartenance. Troisième type et dernier de sentiments d'appartenance, c'est par rapport au comportement. On adore trouver des personnes qui ont les mêmes comportements que nous. Je prends à chaque fois l'exemple que je prends, c'est quand je vais dire « Oui, c'est quoi le truc que tu ne peux pas t'empêcher d'acheter Et du coup forcément toutes les personnes qui ont l'habitude d'acheter 46 000 carnets parce que le carnet était trop beau je pense dans une pâtisserie, non, dans une papeterie. Alors comment dire là-dessus, ils vont se reconnaître dedans en mode « waouh, comment dire, j'aime bien boire du thé, avoir l'habitude de faire telle chose, une habitude d'achat, le fait de… » Bref, qu'importe, tout ce qui est comportemental va nous dire… Je sais pas si tu as écouté les vidéos sur Instagram qui dit « est-ce que toi aussi tu fais ça ? » Et puis ils donnent un truc qui a l'air giga précis mais qu'en fait il y a plein de personnes qui se reconnaissent dedans. Mais en fait c'est parce qu'on a ce sentiment d'appartenance du fait d'avoir un comportement en commun. Une fois que tu as ces listes-là, que tu sais un peu tout ça, ce que tu peux faire dans tes contenus, dans ta manière de faire, c'est ce que moi j'appelle, l'exercice que je donne tout le temps, je le répète à chaque fois parce que les gens ne le font pas assez, c'est ce que j'appelle du croc.

  • Speaker #0

    possibles à l'intérieur pour les rendre plus spécifiques à toi. L'exemple que je donne à chaque fois c'est imagine donc ma phrase de base c'est j'avais l'habitude de faire le tour de l'île de la Réunion-Locante mais j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la voiture de ma mère, enfin avec ma mère en voiture je vais prendre cette phrase là, je vais prendre tous les mots que je pourrais potentiellement changer et les changer pour des choses plus spécifiques qui traduisent plus ma personnalité, mon vécu, mon milieu social enfin bref ce genre de choses et donc ça va changer en comment dire j'avais l'habitude de faire le tour de l'île avec la vieille de 166 banches de Madarone le simple fait de changer comment dire le mot voiture le mot mère pour ces trucs là tu en connais bien plus sur qui je suis quel genre de personnalité j'ai à peu près quel âge j'ai comment dire ce genre de choses que si j'avais laissé la phrase comme ça et comment est-ce que je fais pour faire cette troc parce que c'est pas forcément évident les trois éléments que j'ai dit précédemment tu fais tes trois listes et puis ça peut t'aider à faire des changements faire des bonnes métaphores faire des choses qui vont te ressembler par rapport aux éléments que tu as définis précédemment voilà

  • Speaker #1

    à la question, on a bien creusé le sujet aussi pour conclure je dirais effectivement que faire ressortir ces aspects de personnalité et c'est drôle moi aussi je fais des listes je fais des listes de ce que j'aime, de ce que j'aime pas de mes valeurs etc et ensuite je cherche le champ lexical autour de ça pour pouvoir les utiliser dans la communication et tout, donc c'est pour ça que on trouve beaucoup de choses autour du thé puisque c'est ce que j'aime et c'est ce qui me rapproche aussi comme tu disais trouver l'élément qui nous connecte à d'autres personnes, à d'autres êtres humains et vraiment merci beaucoup Pauline et Antoine pour vos partages votre intervention, je sais que c'est un épisode qui est hyper attendu par mon audience les gens sont impatients de voir comment on va disséquer le sujet en tout cas j'ai été hyper impressionnée par la profondeur, on sent que chez vous c'est pas juste une façon de parler ça va bien plus loin que ça et c'est pour ça que je pense que la tendance va s'essouffler si je dois répondre à la question que je vous ai posée tout à l'heure Parce que les personnes chez qui ce ne sera pas naturel, ça va se voir tout de suite et ce ne sera plus une tendance au final, ce sera les gens sont comme ils sont. Et j'espère que ça va donner des contenus diversifiés et qu'on pourra resuivre plein de différentes personnes sans voir les mêmes contenus partout. Ce qu'on voit beaucoup en ce moment, à part quelques personnes qui ressortent, comme vous notamment, on peut avoir l'impression que c'est un peu les mêmes contenus partout. J'espère que ça va s'essouffler et que ça va donner... les vraies personnalités des gens qui vont ressortir dans leur poste,

  • Speaker #0

    dans leur contenu. 7h pour l'invitation, c'était super, merci, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Reviens quand tu veux. Ce que tu viens d'entendre aujourd'hui, ce n'est pas du tout une incitation à copier un style, ni à forcer une posture qui n'est pas la tienne. C'est une invitation à questionner tes codes, à comprendre ce que tu veux vraiment exprimer, à choisir la façon dont tu veux impacter ton audience, sans te trahir. Parce que la vraie puissance d'une communication, elle vient pas des gros mots, elle vient pas d'un ton vulgaire ou d'un ton insolent qui marche pour une personne que tu suis sur les réseaux. Elle vient de ton alignement, elle vient de ta personnalité. Alors que tu sois douce, explosive, discrète, punchy, peu importe, mais juste, exprime ta personnalité et aie une communication à ta façon, à ton image. Merci d'avoir écouté. cet épisode, viens me dire ce que tu en penses sur la communauté Discord Because We Care qui est totalement gratuite, tu peux t'inscrire dans le lien qui est dans la description de cet épisode, franchement j'ai trop hâte d'avoir ton retour, qu'est-ce que tu penses de ce type de communication, qu'est-ce que ça t'a inspiré toi de ton côté, et même si j'ai beaucoup aimé échanger, comprendre aussi leurs points de vue, leurs visions et que j'aime toujours consommer aussi leur contenu, la vulgarité et les gros mots c'est toujours pas pour moi cet épisode m'a encore plus convaincue que parce que j'aime la politesse la délicatesse, les belles phrases, le côté cocooning le côté safe place je veux qu'on se sente bien quand on lise mes contenus, ça m'a encore plus confortée à continuer dans ce chemin là, dans ce que j'aime et dans ce qui est en accord avec ma personnalité et mes valeurs, donc dis-moi toi aussi qu'est-ce que ça t'a inspiré et tu retrouveras tous les liens, tout ce qu'on a mentionné et ainsi que les liens ... pour suivre Antoine et Pauline sur les réseaux sociaux dans la description. En attendant l'épisode de la semaine prochaine, surtout, prends bien soin de toi !

Share

Embed

You may also like