Speaker #0Hello, je suis ravie de vous retrouver pour ce tout nouvel épisode, j'espère que vous allez bien. Et aujourd'hui on va parler de ces petites voies intérieures qui nous poussent à en faire trop, à trop bien faire ou à stresser. Et malheureusement qui nous auto-sabote dans notre progression pour le permis de conduire. Ce sont les drivers. Peut-être que si je vous dis, sois parfait, sois parfaite, fais plaisir, sois fort, sois fort, dépêche-toi, fais un effort, tu n'es pas assez. Et là, peut-être que là, vous vous dites, ah oui, c'est vrai que souvent j'ai ce dialogue intérieur qui fait que je me sens obligée de faire des efforts ou je me dis de toute façon, ça ne sert à rien, je ne suis pas assez, je ne suis pas parfaite et du coup, on veut tout réussir, tout comprendre du premier coup, ça fait plaisir, on a ce côté, on a peur de déranger, de peut-être même gêner son moniteur, de poser des questions ou alors montrer que tout va bien alors que ce n'est pas le cas. Et aujourd'hui, on va en parler. On va comprendre justement d'où viennent ces injonctions, comment elles se sont créées, les conséquences et puis surtout comment faire pour y remédier. Bienvenue dans le cercle Sérénité, le podcast qui vous accompagne au cœur de votre transformation intérieure. Aujourd'hui, je vous invite à entrer dans ce premier cercle. Cette saison 1 va parler de stress, conduite, l'examen. Pourquoi le stress du permis de conduire ? Parce que derrière le fait d'apprendre à conduire, Ce qui a souvent des émotions puissantes et des peurs, c'est ce que j'ai pu découvrir, c'est que ce jouet-là sur la route, c'était en fait le reflet de toutes mes relations, mes relations à la peur, à l'échec, à l'autorité, au jugement et surtout à moi. Et c'est ce parcours que je veux vous partager ici, un chemin traversé de doux, de blocage, de larmes et de victoire, de prise de conscience puissante. Et si ton stress ne venait pas de la route, mais de ce que tu te racontes intérieurement ? Quand on apprend à conduire, on n'apprend pas juste à tenir un volant et puis respecter le code de la route. On est aussi confronté à ses croyances, à son rapport à l'erreur, au regard des autres, à cette pression intérieure qui est invisible mais qui est réelle. Et cette pression, elle vient souvent de ces drivers, ce qu'on appelle ces drivers, ce sont des messages inconscients que Tu as peut-être intégré depuis l'enfance et qui t'ont aidé à être aimé, reconnu, valorisé. Et aujourd'hui, ça nous coupe de ce sentiment de sécurité intérieure. Donc, ce que je disais tout à l'heure, ces drivers, ce sont des injonctions. Sois parfaite, fais plaisir, sois fort, sois fort, dépêche-toi, fais un effort, tu n'es pas assez. Il y en a bien plus. Pour moi, c'était important de parler déjà de ceux-là parce que c'est vrai que je dirais que ce sont les plus courants. On va commencer par le « Sois fort » . Par exemple, moi j'étais vraiment comme ça, je le suis encore un peu. C'est « il faut que je me débrouille seule » , « je ne voulais pas demander de l'aide » . C'est comme s'il fallait que je fasse tout toute seule. Donc, je ne dois pas craquer, je ne dois pas montrer à l'autre que... Que je suis vulnérable, que je suis faible, que je ne comprends pas. Il fallait montrer en fait que j'étais forte, tout simplement. Et donc, quelque part, c'est comme si c'était un masque, puisqu'on fait semblant, alors qu'à l'intérieur de moi, ça n'allait pas du tout. Mais j'avais cette construction qui était due à l'enfance, où j'ai traversé mon histoire, qui a fait que... Il fallait que je sois forte, forte pour mes parents, pour mes frères et sœurs. J'étais l'aînée, il fallait que je m'occupe d'eux pendant que mes parents travaillaient. J'ai commencé très jeune et donc j'ai renforcé ce sentiment d'être forte. Ça montra à mes parents que j'étais responsable, que je n'avais pas besoin d'eux et que je m'occupais des enfants. Vous voyez, l'absurde révélateur, c'est que j'avais un peu ce rôle de parent pour mes frères et sœurs. Et je me suis forgée cette... ce driver qui m'a protégée et qui m'a, en même temps, qui m'a aidée dans cette construction à montrer que je pouvais faire les choses. Alors bien sûr, aujourd'hui, avec le recul, je me dis ça m'a beaucoup aidée parce que ce côté sois forte, j'ai eu cette maturité très jeune. Donc, j'essayais toujours de montrer l'exemple, de faire les choses bien. En revanche, en étant adulte, Je voulais toujours me débrouiller toute seule. Je ne demandais pas d'aide alors que des fois j'étais submergée. Mais ne serait-ce que par ce... C'est pour ça qu'on ne les appelle pas les injonctions, les messages contraignants. C'était plus fort que moi. J'avais... créer en fait cette habitude d'être forte et que ça ne pouvait pas être autrement. Et du coup, je forçais puisque quelqu'un de fort montre toujours qu'il est capable de tout faire tout seul. Et puis moi, je me suis construit et puis je me suis aussi enfermée dans ce cadre d'être seule et de ne pouvoir compter que sur moi-même. Et c'est ça aussi la conséquence que du coup, j'avais beaucoup moins confiance aux autres. Que demander de l'aide, pour moi, ce n'était pas possible. C'était une preuve de faiblesse, de vulnérabilité. Et du coup, ça, forcément, ça a un impact. Parce que c'est vrai, d'être forte, c'est une qualité, mais on ne peut pas être fort tout le temps. Parce qu'en plus, ça demande beaucoup d'énergie. Et du coup, je me fatiguais énormément, puisque j'étais quasiment sur tous les fronts. Et en fait, j'ai compris que demander de l'aide, Ce n'est pas de la faiblesse, au contraire. Dites-vous que demander de l'aide, ça va aussi renforcer votre force. Parce qu'on ne peut pas être partout, on ne peut pas être sur tous les terrains. Dans l'exemple du permis, ce côté-là m'a porté quand même préjudice. Puisque comme je vous disais, je ne montrais pas mes faiblesses. Je ne voulais pas montrer certaines choses que je ne comprenais pas. Alors que c'était important de pouvoir partager mes incompréhensions. pas forcément des doutes, mais poser des questions pour montrer, le soin fort, là, il n'avait pas lieu d'être, en fait, finalement. La vraie force, elle est ailleurs, dans cette demande, demande d'aide, c'est de la co-création avec son moniteur, c'est une collaboration, on est là pour travailler ensemble, et c'est important de pouvoir reconnaître ses qualités, c'est-à-dire dans cette force, mais qu'elle ne soit pas d'un extrême, mais au contraire, de l'alimenter. en faisant des pauses, en demandant de l'aide et en faisant de la co-création, en apprenant finalement à être de plus en plus vulnérable. Et donc, demander de l'aide, pour moi, ce n'est pas un signe de faiblesse. Dites-vous que c'est un acte, au contraire, de courage. Et ça, ce n'est pas de moi, c'est de Brené Brown. J'aime beaucoup. Et ce qu'on peut se dire, c'est « Ok, je suis forte, je suis forte. » Justement, quand j'ose dire que je ne sais pas tout. Puisque dans ce cas de figure, c'est vrai que c'est comme si on savait tout, mais pas du tout. Et c'est vrai que ça demande du courage de se dire que je dois tout le temps gérer sans aide. Je n'ai besoin de personne. Je n'ai pas besoin de demander. Je ne dois pas montrer que je galère. Non, je gagne en force en osant demander de l'aide. C'est ça la vraie force. Reconnaître mes limites, c'est déjà un progrès. Pour le message, je fais plaisir. En général, moi aussi, je l'ai encore, on ne va pas se motiver. Mais c'est quand même, j'ai vraiment posé des limites, j'ai appris à poser des limites. Parce que, qu'est-ce qu'on fait ? Tu t'appliques, tu souris, tu dis toujours oui, même quand tu voudrais dire non. Et des fois, on ne veut pas déranger, on veut être l'élève sympa, celle qu'on félicite, alors que ça ne va pas du tout. Si vous êtes comme ça, vous allez vous reconnaître, vouloir faire plaisir, ce besoin de dire oui à tout le monde pour être valorisé, reconnu, être aimé. Ça aussi, ce n'est pas une bonne chose parce qu'à force de vouloir plaire aux autres, entre guillemets, je dis ça, on s'oublie finalement. On n'a pas ces limites. Malheureusement, si tu vis pour plaire aux autres, tu perdras de vue qui tu es. réellement ou vraiment. Et ce n'est pas de moi, c'est de Paolo Coelho, je l'aime beaucoup, cette citation. Tu as le droit de prendre ta place, même si ça ne plaît pas à tout le monde. On a toujours peur, finalement, de décevoir les autres. On veut être aimé, donc on ne veut pas décevoir. Mais non, mais finalement, qui sait qu'on déçoit au plus profond de nous ? Si je vous pose cette question-là maintenant, c'est nous-mêmes. Vouloir faire tout parfaitement pour faire plaisir ? Non. Puisqu'en plus, on ne va pas apprendre dans un sens. Puisqu'on va se dire, non, ça va aller, on minimise finalement ses erreurs. Et on n'ose pas dire quand on ne comprend pas. C'est à peu près un peu comme le soif fort. Là, on ne va pas le dire parce qu'on ne veut pas paraître vulnérable. Mais là, on ne va pas oser dire qu'on ne comprend pas. Parce qu'on n'a pas envie d'embêter le moniteur. On n'a pas envie de lui poser des questions. On veut qu'il pense que voilà, elle est cool. Non, non. Et du coup, c'est nous qui allons devoir nous suradapter. Et ça, ce n'est pas une bonne chose. Qu'est-ce que je peux me dire à la place ? J'ai le droit d'apprendre à mon rythme, même si ça ne plaît pas à tout le monde. Ton rôle, ce n'est pas de plaire. Tu es en train de conduire, tu apprends à conduire. Tu veux ton permis de conduire, c'est de progresser. C'est ça le plus important finalement. Et ça me rappelle aussi, j'avais un moniteur. D'ailleurs, moi, je vous invite, si vous avez ce comportement avec un moniteur, de changer. Qui était très sympa. Et finalement, moi, je l'appréciais bien, etc. Et en fait, moi, je trouvais quand même que je n'évoluais pas avec lui, puisqu'on papotait pendant les heures de conduite. Et je trouvais que, après ma leçon, je n'avais pas l'impression d'avoir fait deux heures de conduite, parce que je n'avais pas l'impression d'avoir appris, compris quelque chose. Et ça, c'est vraiment dommage. Et comme je l'aimais bien, quand on me proposait des rendez-vous avec lui, de leçons de conduite, je disais, ouais, je ne voulais pas. je voulais lui faire plaisir quelque part. N'oubliez pas que c'est inconscient tout ça, il n'y a aucun jugement. C'est vraiment une sorte de prise de conscience parce que c'est important aussi de se rendre compte de ces comportements qui vont finalement nous mettre dans cet auto-sabotage. Parce que du coup, qu'est-ce que j'ai fait ? J'avais continué à prendre des heures avec lui et je ne progressais pas. Tout ça parce que je l'aimais bien, je voulais lui faire plaisir. Quand il me disait, tiens, moi j'ai deux heures là, j'aurais pu dire non, Même gentiment, et dire non, non, finalement, je n'ai pas mon agenda, je verrai ça. Puis on prend rendez-vous avec quelqu'un d'autre. Ben non, je ne le faisais pas parce que je ne voulais pas qu'il pense de moi, que je ne sais quoi. Vous voyez, des fois, même là j'en parle, je me dis mais c'est ridicule. Finalement, c'est vrai, si on en parle entre nous, c'est ridicule. Notre priorité, c'est quand même de progresser. Si dans une leçon, je n'ai pas appris quelque chose, que je n'ai pas amélioré un point précis, manœuvre, conduite, etc. Que je n'ai pas compris mes erreurs, que je ne les ai pas corrigées. Mais ça sert à quoi ces erreurs de conduite ? Elles ne servent à rien. Et c'est pour ça que je veux vraiment vous expliquer ces messages contraignants, ces injonctions, elles nous empêchent. Finalement, c'est de l'autosabotage, ça nous a peut-être servi quand on était jeunes, ce que je disais, mais aujourd'hui, elles ne sont pas adaptées, en tout cas, elles ne le sont plus. Fais un effort. Alors ça, moi aussi, j'y ai eu le droit. Cette injonction-là, elle était bien présente. En fait, qu'est-ce que je fais ? Je forçais. Il y a des similitudes avec « sois forte » . On se lève tôt, on a besoin d'être productif quelque part. On enchaîne les heures. Alors c'est ce que je faisais. Qu'est-ce que je faisais ? Je forçais. Donc, je prenais des heures, j'y allais. On prend deux heures là, ok, deux heures par semaine, c'est bien. Allez, ben bon, là, vraiment, c'est vrai, peut-être je vais en prendre, je vais prendre deux fois deux heures, etc. Et puis j'y vais, et puis je force. Et puis, ouais, non, ok, ouais, je galère, c'est pas grave, ça va arriver. Je continue encore, allez, vas-y, c'est pas grave. En fait, on fonce, on fonce. On pense que c'est bon signe de faire des efforts. Et puis, en plus, le pire dans tout ça, c'est que quand c'est facile, c'est pas normal, ça devient même suspect. On rentre les civils après chaque leçon, puisque moi, je travaillais à côté, j'avais des activités, donc je faisais mes heures, je faisais ci, je travaillais, j'allais faire les cours, je faisais ci, machin, etc. Et puis en fait, on n'arrête pas. On pense que c'est no pain, no gain. Donc, si je ne fais pas d'effort, je ne vais pas avoir de résultat. C'est un peu ça, en fait. Ce n'est même pas un peu, c'est ça. Et qu'est-ce qui se passe ? On est épuisé. Et puis, pareil, je révisais encore mon code. En fait, je rajoutais, je m'en rajoutais encore et encore, encore, encore. Alors peut-être que ça va parler à des personnes. Mais c'est fou en fait, parce que si on se regarde là, peut-être repenser à vos comportements, faire un effort, on y va, allez, go, go. Je fais ci, je fais ça, je fais mes heures, je planifie. Ensuite, après, on a notre vie active, etc. On a notre vie aussi perso, etc. Ouf, quand est-ce qu'on respire ? Quand est-ce qu'on se repose ? Quand est-ce qu'on... pose son esprit pour qu'il soit un peu plus libre. Puisque là, c'est de la charge mentale, mais c'est même plus à 100, là on est à 1000%. Et moi, j'aime beaucoup cette citation, c'est même parce que c'est difficile, qu'on ne réussit pas, c'est parce qu'on s'épuise à vouloir tout contrôler. Et ça, c'est de Sénèque. C'est exactement ça. On avance mieux quand on respecte son énergie. C'est pour ça que je vous parlais de pause. On n'a pas besoin de se faire mal pour réussir. Peut-être que vous avez aussi cette construction. Moi, je pensais qu'il fallait faire des efforts pour réussir parce que pour moi, ça a toujours été comme ça. J'étais dans le sport, il fallait faire des efforts, il fallait s'entraîner et s'entraîner jusqu'à se blesser. Et puis moi, quand je devais me... Je me faisais des entorses à la cheville. Le médecin me disait, là, vous ne bougez pas pendant deux semaines ou trois semaines. Au moins, au bout de trois ou quatre jours, si ça allait mieux, je continuais. Qu'est-ce qui s'est passé ? Le fait de ne pas respecter le temps de guérison, de ne pas respecter aussi la douleur. J'avais mal, mais je continuais à faire du sport. Sauf que, quelques temps après, quand je me suis blessée, c'était bien plus grave. Et ainsi de suite. Et j'ai continué, puisque c'était vraiment ma façon de fonctionner. Parce que pour moi, c'était dans l'effort qu'on allait réussir. Donc, je dois forcer, je dois me battre pour réussir, etc. Non, parce qu'en plus, vous forcez, comme je vous disais, votre concentration. Il n'y en a plus. C'est l'épuisement mental. Et en plus, on ne se respecte plus parce qu'on ne respecte pas son rythme. Et on ne respecte pas parce qu'on ne voit pas ce niveau de fatigue. Apprendre peut être aussi fluide et agréable. Essayez vraiment de vous poser et de dire, voilà, apprendre, ça peut être fluide et ça peut être aussi agréable. L'efficacité, ce n'est pas de la souffrance. Et les pauses, comme j'aime bien dire, la pause s'impose. Au début, j'avais du mal avec les pauses. J'ai appris à... Me reposer, faire une petite sortie. Des fois, je n'ai pas envie forcément de m'asseoir. Écoute, non, je sors, je marche, ça me fait du bien. Je ne mets pas de musique, je sors juste comme ça. Puis je marche, j'ai un parc à côté. Puis j'y vais, puis je reviens. Voilà, cette petite coupure, c'est important. Le soin parfait, soin parfaite. Donc voilà, par exemple, je cale une fois. Bon, je me dis quoi ? Je suis nulle, je n'y arriverai jamais, je ne comprends rien. Je rate une manœuvre, qu'est-ce qui se passe aussi pareil ? Je me dis, je ne suis pas à la hauteur, à quoi bon continuer, etc. Et ce truc de vouloir réussir sans erreur, j'étais dedans, mais alors, il faut que je sois irréprochable, nickel. Mais au fond de nous, qu'est-ce qui se passe ? À un moment, j'avais des moments où j'étais figée. Mon corps se tendait, tous mes muscles étaient contractés. Je n'arrivais même pas à respirer. Et à un moment, on se dit, mais s'autoriser à rater, c'est aussi s'autoriser à apprendre. Je ne suis pas là pour être parfaite, parfait. Je suis là pour apprendre et m'adapter. Comment faire tout sans faire des erreurs ? C'est impossible. Une faute, c'est un échec. Non, non, non, je me dis, je ne peux pas rater mon examen. Non, non, non. Qu'est-ce que vous allez gagner ? De l'anxiété. Une grosse anxiété, même vous allez peut-être développer de la phobie. Ne pas supporter de faire des erreurs, être hyper tendu. C'est ça qu'on va gagner finalement. L'imperfection, finalement, moi par exemple, pour le podcast, pour sortir du permis, j'ai attendu que ça soit parfait, j'ai attendu, vous savez combien de temps ça a duré ? Ça a duré des années. Et aujourd'hui, je me dis, ben non. Pourquoi attendre ? Aujourd'hui, par exemple, si je repassais le permis, mais je ferais des erreurs à gogo, puisque le fait de ne pas avoir fait des erreurs quand j'étais en apprentissage avec mes leçons de conduite, mais je ne les faisais pas les erreurs, parce que je voulais paraître parfaite, digne, la personne qui ne fait pas des erreurs, parce que je n'ai pas appris autrement. Et pour moi, c'était ça qui était bien. Mais pas du tout. Pourquoi j'ai construit ça ? Parce qu'enfant, eh bien... j'essayais d'être irréprochable pour mes parents surtout pour mon père pour que qu'ils aient pas d'histoire à la maison en fait je parlais même plus un moment je ne m'exprimais plus je faisais je savais ce que mes parents voulaient surtout mon père et puis du coup je ne montrais rien je ne montrais pas mes faiblesses je ne montrais pas que je ne savais pas faire je ne faisais alors pas d'erreur parce que les erreurs en mon dieu j'en prenais plein Pour ne pas dire la tête, je m'en prenais de tous les côtés. Donc, qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai construit durant cette enfance, ce côté soit parfait pour ne pas être critiqué, pour ne pas être jugé. Et c'est exactement ça, on a peur d'être jugé, on a peur d'être critiqué. Bien sûr, quand on est enfant face à ses parents, il y a cette autorité, forcément, il y a ce lien. Mais aujourd'hui, cette personne qui est à côté de moi, qui m'apprend à conduire, que ce soit tel moniteur le lundi, tel moniteur le jeudi ou un autre jour. Mais qu'est-ce qu'il s'en fiche ? Il est là, il fait son taf. Et moi, mon taf ? Et le tien, c'est de faire des erreurs. Plus vite tu feras des erreurs, moins t'en feras par la suite. Et puis en plus, tu vas apprendre vite. Donc ça, c'est vraiment le conseil que je peux dire. Plus on fait des erreurs, et moins j'en ferai après. Aujourd'hui, avec le recul, maintenant je me l'applique à moi-même. Mais avant, ce n'était pas du tout ça. Ça aussi, c'était un auto-sabotage. Exactement. Avec le soie fort, le soie parfaite, c'était vraiment mes auto-sabotages. essayez de voir aussi peut-être lequel vous parle, par vos comportements. Ça, j'entre un peu dans les détails, j'essaie de trouver aussi des exemples pour vous dire, tiens, c'est vrai que j'ai ce comportement-là. Ah, c'est vrai que pendant l'enfance, j'ai ressenti ça, j'ai vécu. Alors, ce n'est pas une critique, je ne suis pas là pour critiquer les parents, mais ce que j'ai pu ressentir enfant, c'est mon ressenti comme... comme Comme chacun d'entre vous qui écoutait, on a tous un ressenti. Peut-être qu'on ne s'est pas senti aimé, alors que les parents nous aimaient. Mais parce qu'ils n'ont pas appris non plus à aimer. Je vais parler d'autre chose. C'est que moi, mes parents, ils ont une éducation très stricte. Donc, leurs parents ne leur montraient pas de signe d'amour. Et puis, moi, qu'est-ce que j'ai pensé, ma petite ? Qu'ils ne m'aimaient pas, parce qu'il n'y avait pas cette attention, etc. Alors que ce n'était pas le cas, c'est qu'ils n'ont pas appris. Et c'est vrai que d'avoir cette indulgence, c'est pour ça que je rentre un peu dans le détail, ce n'est pas une critique, mais des fois aussi de comprendre les choses, ça nous permet aussi d'apaiser. Moi, ça m'a beaucoup apaisée de comprendre qu'en fait, quand j'ai regardé de plus près, mes parents, en fait, ils n'ont pas eu de signe de tendresse. Parce qu'après, moi, quand j'ai vu, parce que du côté de mon papa, ils sont décédés quand j'étais très jeune, donc je ne me rappelle pas, je n'ai pas de souvenirs de mes grands-parents. Mais du côté de ma mère, ce n'était pas froid, mais c'était, voilà, on se fait la bise, on se voit une fois par an. Il n'y avait pas de côté affectueux que je voyais dans certaines familles, etc. Mais c'est comme ça, ce n'est pas grave. Mais c'est important aussi de pouvoir reconnaître, pour se dire, oui, c'est vrai, ils n'ont pas appris, donc ce n'est pas de leur faute. Et puis, nous, peut-être aussi en tant que parents, on fait des erreurs. Et voilà, vous aimez aussi vos enfants, mais des fois, on a des comportements, des fois, on reproduit ce qu'on a vécu, tout simplement. Et voilà, donc maintenant c'était ma petite parenthèse que je referme. Et pour clôturer le « Sois parfaite » , c'est vraiment l'erreur qui est partie de l'apprentissage. Et d'ailleurs, on l'entend partout sur les réseaux, c'est « Vous avez envie de quelque chose ? Lancez-vous, vous allez apprendre. » Plus vous allez vouloir que ce soit parfait, plus vous allez dire « Non mais je vais attendre que ce soit comme si… Oui, peut-être que je n'ai pas encore fait d'heure, il me manque encore 10 heures. » Et puis quand on a fait 10 ans... Oui, je pense qu'il me faut encore quelques heures. Et puis, oui, peut-être c'est l'auto. Non, non, non. La conduite, ça n'a pas à être parfait. C'est juste apprendre à s'adapter. Et aussi, une autre anecdote qui me revient. Quand j'ai passé le permis, la dernière fois quand je l'ai eu, je n'étais pas sûre de l'avoir eu. Bon, ça, je ferai un autre épisode à ce sujet. Et à un moment, quand on est rentré à l'auto-école, donc juste après avoir passé l'épreuve de... face à l'examinateur. Donc, notre moniteur a conduit et à un moment, il donnait des coups de volant. Je me disais, ce n'est pas possible. Il fait quoi, là ? Et puis, à un moment, en plus, je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, non, non, non, je suis en train de reproduire la conduite de un tel. Donc, il y avait une personne, on était trois à être passés, et il y avait une personne qui avait eu des coups de volant pendant toute la conduite. Et je peux vous dire qu'elle l'a eu, son permis. Donc, si vraiment vous avez cette injonction, le « soit parfait, soit parfaite » , imaginez quelqu'un qui donne des coups de volant. Mais vraiment, je peux vous assurer qu'elle l'a eu. Alors que j'étais la personne, d'ailleurs, il m'avait dit, moniteur, que j'avais le mieux conduit. Mais il y avait un truc où je n'étais pas sûre que c'était moi qui avait... Si c'était moi ou l'inspecteur, l'examinateur qui... qui avait fait la manœuvre. Mais bon, je ne vais pas rentrer dans les tests, sinon le podcast va durer deux ans. Et donc voilà, dites-vous ça. Cette personne-là, elle l'a eue. Franchement. Alors, parfait, ça sert à quelque chose pour avoir le permis ? Non, pas du tout. Savoir conduire, être maître de son véhicule et conduire en toute sécurité. Voilà ce qui est demandé. Pour terminer, le dépêche-toi. Oui, celui-là, le pas, je ne suis pas assez. Et euh... Et ça, c'est quand on a ce message, cette injonction, le dépêche-toi ou le pas assez, tu te dis bah ouais, bah... j'aurais dû déjà dû arriver tu veux que ça aille vite dans le dépêche-toi et c'est là tu veux pas prendre le temps de respecter ton rythme d'apprentissage tu dis c'est bon faut toujours faire quelque chose et c'est alors que le passé alors là c'est encore pire bah oui mais façon ça sert à quoi je suis nul moi ce que j'ai vécu avant bas là je fais la rétrospective inconsciemment bien sûr, c'est que enfant, peut-être que ce n'était jamais assez ce que l'enfant faisait et que les parents ne voyaient pas cet enfant. Donc, il ne s'est pas senti écouté, il ne s'est pas senti aimé, il ne s'est pas senti compris. Et du coup, tout ce qu'il pourra faire en tant qu'adulte maintenant, ce n'est jamais assez. Il y aura toujours cette sorte de comparaison avec aujourd'hui. Alors, bien sûr que là, ce n'est pas adapté. Je suis trop nulle. Je suis trop lente, je suis pas à la hauteur, les autres vont plus vite que moi, moi je conduis comme une mamie, bon ça, entre autres, moi je l'ai eu comme commentaire. En fait, on va se comparer aux autres, et puis on se décourage facilement. C'est vraiment, soit dépêche-toi, ou justement avoir cette cadence, le vouloir tout tout de suite quasiment, et puis le pas assez, ça c'est vraiment... C'est vraiment aussi un des messages contraignants que je vois beaucoup quand j'accompagne les personnes et qui se découragent, mais vraiment pour un rien. Surtout le pas assez, c'est vraiment cette sensation de ne pas avoir assez de valeur, en fait, finalement. Mais c'est quoi ce... c'est de l'autosabotage, mais pour le permis de conduire, mais il y en a plein qui l'ont, ce permis. Et ils n'ont pas forcément cette confiance, ils la développent avec le temps. Il faut ce qu'il faut se dire. C'est vraiment que j'avance à mon propre rythme. Et le bon rythme, c'est celui qui est bon pour moi. Et pour le dépêche-toi, c'est la régularité qui vaut mieux que la précipitation. Donc, en conclusion, ces drivers, ce ne sont pas des ennemis, mais ce sont des mécanismes inconscients qui sont construits durant notre offense. Et ils se sont construits pour quelque part... C'est un mode de survie qu'on a créé pour nous protéger, pour se faire aimer et peut-être aussi pour rester dans le moule. Et aujourd'hui, ils ne sont pas adaptés en tant qu'adultes. Et avant, ils avaient ce rôle de nous aider à grandir. Mais aujourd'hui, ils nous freinent dans notre apprentissage. Donc, reconnaître ces messages, pour moi, c'est vraiment important. Moi, j'en ai reconnu plusieurs. Déjà à cette époque-là, j'avais travaillé quand je passais mon permis, j'avais repéré déjà le soie forte, le soie parfait, le dépêche-toi aussi. Donc déjà, faire un effort, ça aussi. Et puis encore, il y en a plein d'autres. Parce que j'ai mis vraiment les principaux, ceux que je retrouve le plus souvent quand j'accompagne mes clients, c'est vraiment ceux-là qui sont vraiment en général... en grande majorité, qui sont représentatifs des personnes qui s'auto-sabotent pour le permis. Donc, reconnaître, c'est déjà important, avoir cette prise de conscience. Et n'hésitez pas à réécouter le podcast pour reprendre des phrases, vraiment de se dire, ben voilà, t'es pas en retard, t'es exactement à l'endroit où tu apprends et que tu as besoin de savoir. De se dire, j'avance mieux. Quand je respecte mon énergie, je n'ai pas besoin de me faire du mal, je n'ai pas besoin de faire des efforts au point de me sentir mal pour réussir. J'ai le droit de prendre ma place, même si ça ne plaît pas à tout le monde. C'est moi la plus importante, le plus important aujourd'hui, de respecter mon rythme, de respecter mes limites. Je gagne en force en osant demander de l'aide. Reconnaître mes limites, c'est déjà un énorme progrès. Donc, n'hésitez pas à voir un peu, finalement, ceux qui vous parlent, à prendre conscience que ces drivers, malheureusement, ils peuvent nous mettre en mode survie et qu'on peut aussi, déjà par cette prise de conscience que j'ai toujours, ces 50% déjà du chemin de la transformation, de les reconnaître et puis de voir un peu où ils s'activent, à quel moment est-ce que c'est avec un moniteur particulier, est-ce que c'est dans telle situation quand vous êtes en train de conduire ou dans d'autres situations. Voilà, déjà le fait de les observer et de prendre conscience, c'est déjà 50% du travail et de vous répéter ces phrases pour aussi apaiser un peu ces drivers tout simplement. Voilà, ils ont eu leur... de ne pas hésiter à vous dire, voilà, ils ont eu... Leur rôle, quand j'étais enfant, qui m'a aidée, qui m'a aidée à ne pas péter un plomb, à ne pas devenir fou, à ne pas devenir folle ou à être en dépression. De toute façon, le système nerveux est très intelligent. Donc, s'il a créé ce mécanisme de survie, c'était adapté à ce moment-là. Aujourd'hui, ça ne l'est plus en tant qu'adulte. Donc, avoir cette gratitude, cette bienveillance de pouvoir vous dire que ces messages, ce sont des messages. certes contraignants, qui m'auto-sabotent, qui ont eu un rôle, et aujourd'hui de me familiariser avec eux, d'en prendre conscience, d'apprendre à leur dire au revoir, petit à petit. Merci d'avoir écouté cet épisode, la prise de conscience et 50% du chemin vers la transformation. Donc si tu veux aller plus loin pour mieux gérer ton stress, retrouver confiance en toi et ne plus laisser ses peurs te bloquer, tu peux découvrir le programme Serenity Drive, pour passer ton permis avec plus de sérénité, tu trouveras... le lien dans la description. Donc si tu as apprécié cet épisode, pense à lui partager à une personne qui vous a l'air avec les premiers, t'abonner ou à me laisser un avis sur ta plateforme d'écoute préférée. Ça fait une énorme différence pour faire grandir ce podcast. On se retrouve mardi prochain pour un nouveau voyage dans notre cercle. C'est rien de plus.