Speaker #0L'entrepreneuriat, ce n'est pas inné, mais ça s'apprend. Je suis Lucille, expert comptable diplômé, entrepreneur et fondateur d'Adnea. Business Tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans l'épisode numéro 17 du podcast Business Tips, épisode au cours duquel je vais répondre à cette grande question que tout le monde se pose et que tout le monde me pose, c'est quand le meilleur moment pour se lancer ? Alors je suis ravie de vous retrouver dans cet épisode, on fait un point ensemble, on répond à la question et à la fin de l'épisode je vous fais un petit récapitulatif de tout ce qu'on s'est dit. Alors pour répondre à cette question, on va explorer... ensemble trois éléments qui ont toutes leur importance dans votre prise de décision, qui finalement est, est-ce que je me lance ou est-ce que je ne me lance pas ? Parce que vous vous posez la question de savoir s'il fallait vous lancer hier et auquel cas vous avez raté le coche, si vous devez vous lancer aujourd'hui et donc il faut se dépêcher, ou alors est-ce qu'il faut plutôt se lancer demain et auquel cas... patienter un petit peu, et bien tout ça c'est est-ce que je me lance ou est-ce que je ne me lance pas. Alors, premier élément que je voudrais qu'on explore ensemble, c'est le contexte de votre business. Et quand je parle du contexte de votre business, je veux parler en fait du marché dans lequel votre business se situe. Si votre marché ou l'économie de façon générale est en pleine période de crise, rassurez-vous sur un point. C'est que c'est mieux de se lancer dans une situation de crise que vous maîtrisez parce que vous la connaissez avant de vous y lancer plutôt que de la subir parce que vous ne l'avez pas vu venir. Dans les situations de crise, j'aimerais vous dire que vous pouvez vous rassurer. Pourquoi ? Parce qu'il y a toujours du business à faire. Ça vous paraît peut-être assez étonnant d'entendre ça, mais oui, je vous assure que les situations de crise sont des opportunités de business. Alors, pourquoi ? Pour deux choses. La première, c'est un peu dégueulasse de le dire, mais c'est la réalité, c'est qu'elle nettoie le marché. Et donc, elle fonde la place à de nouveaux acteurs, à de nouvelles entreprises qui vont se créer. Et donc, du coup, vous pouvez rentrer dans le marché et vous pouvez prendre de nouvelles parts de marché. enfin pas de nouvelles parts, mais des parts de marché qui sont existantes et qui, justement, ont été libérées par des entreprises défaillantes. Et deuxième élément, elles ouvrent en fait de nouvelles opportunités de business. Alors comment, vous allez certainement me dire, mais comment ça se fait, enfin comment c'est possible qu'une crise soit porteuse d'opportunités de business ? Alors je vais vous illustrer ça par un exemple que... toutes et tous vécues, cet exemple-là il est universel, c'est le marché de la restauration en pleine crise Covid. Avec les confinements à répétition et les fermetures administratives des établissements qui accueillaient du public, regardez les restos ne pouvaient plus exercer leur activité. C'était un arrêt total de leur activité. Et bien, qu'est-ce qui s'est passé en 2020 pendant cette crise Covid ? Alors, pas tout de suite lors du premier confinement au mois de mars, mais quelques semaines après. Regardez le nombre de dark kitchens qui se sont créées. Vous savez, les dark kitchens, c'est les restaurants, on appelle ça des restaurants virtuels ou encore des cuisines fantômes. En fait, c'est des restaurants qui ne sont pas des restaurants classiques, qui accueillent du public dans une salle, etc. En fait, les dark kitchens sont des restos où il n'y a que la partie cuisine et qui sont créés en fait que pour de la livraison ou du click and collect. Donc là, les restaurants classiques étaient fermés administrativement et étaient contraints d'arrêter leur activité. C'est une nouvelle opportunité qui s'est créée et il y a des dark kitchens qui sont arrivés. Dans cet exemple-là, c'est bien la preuve qu'il y a une nouvelle opportunité de business qui s'est créée via un arrêt total d'un pan complet d'une partie de l'activité de restauration. C'est un canal de vente qui s'est arrêté, le canal de vente qui est l'accueil du public au sein du restaurant, pour laisser en fait la place à un nouveau canal de vente qui était la livraison. Alors la livraison assurée par les Dark Kitchen ou par des plateformes de livraison, ou alors par du click and collect. Alors ce nouveau canal de vente, vous allez me dire, il n'était pas si nouveau en réalité. Oui, c'est vrai, il y avait déjà des acteurs comme Deliveroo, Uber Eats ou alors Frishti sur Paris. Mais en fait, il n'était pas si nouveau, mais en plein essor. Donc là, c'est vraiment l'exemple type. de la nouvelle opportunité de business qui s'est créée en pleine période de crise. Alors, question chiffres, parce que vous allez certainement me demander combien de Dark Kitchen ont été créés en 2020. Alors, il y a eu pas mal d'études, pas mal de recensements. On n'a pas un chiffre exact, mais on a une approximation. On est aux alentours de 1500 Dark Kitchen qui ont été créés en 2020 dans toute la France. Alors, ça vous paraît peu. En réalité, c'est beaucoup. C'est beaucoup, pourquoi ? Parce qu'en fait, les dark kitchens sont majoritairement implantées dans les grandes villes qui sont desservies par des plateformes de livraison, telles que par exemple Deliveroo ou Uber Eats. Donc forcément, ça limite quand même l'implantation géographique. Typiquement, les dark kitchens, alors en majorité, elles se sont implantées sur Paris, il y en avait sur Lyon aussi et sur Marseille. Voilà, c'est des villes qui sont bien bien desservies par les plateformes de livraison Deliveroo, Uber Eats, peut-être encore d'autres. Enfin voilà, sur Paris, je sais qu'il y a Frishti par exemple, de Lyon et Marseille, je ne sais pas ce qu'il y a comme autre plateforme de livraison. Mais voilà, c'est... Alors Deliveroo, Uber Eats, vous allez me dire que ce n'est pas que parisiens, lyonnais ou marseillais. Oui, c'est vrai, il y en a aussi sur Strasbourg, il y en a même sur Mulhouse ! Et oui, Mulhouse, la ville d'où je viens. qui n'était pas que l'épicentre du Covid, c'est aussi une ville desservie par Deliveroo et Uber Eats. Alors ceci, je ferme la parenthèse, ceci pour vous dire qu'en fait, une crise économique, quelle qu'elle soit, elle n'est pas synonyme d'un arrêt total de l'économie. Un arrêt total de l'économie, c'est quand vous avez une guerre. Là, il n'y a plus d'économie qui tourne. Mais la crise économique, il y a encore des... pans d'activités qui tournent, il y a encore des secteurs qui tournent, et même si certains secteurs sont arrêtés, comme le secteur de la restauration traditionnelle en pleine crise Covid, eh bien, il y a quand même d'autres activités qui se sont créées, justement, de nouvelles opportunités qui ont été saisies par des entrepreneurs. Voilà. Alors, ensuite... Autre contexte de votre secteur que vous pouvez peut-être rencontrer, c'est l'évolution du marché, l'évolution du cycle du marché. En fait, vous savez que le marché a un cycle comme un produit, c'est pareil. Le marché, d'abord, il est innovateur. Ensuite, il est en pleine croissance. Et pour finir, il est complètement saturé. Et pour finir, il meurt. Alors, reprenons... Quand même, la situation, je dirais, la plus pessimiste, c'est d'avoir un marché qui est complètement saturé et vous avez une idée de business qui, justement, est dans un marché complètement saturé. Mais il n'y a aucun problème ! Il n'y a aucun problème ! Une des solutions pour, justement, percer sur un marché qui est complètement saturé, c'est quoi ? C'est de trouver votre axe de différenciation. Entre autres, je dis bien, c'est une des solutions. L'axe de différenciation, ça va être votre... votre petit plus qui va vous différencier de toutes les autres boîtes qui sont déjà présentes sur le marché. Alors l'axe de différenciation, il se trouve soit dans vos stratégies de communication, soit dans vos stratégies de marketing. Bref, c'est le fait que votre business, que vous, vous soyez unique. Et là, par contre, j'en reviens à ce que je dis très souvent, d'ailleurs pas très souvent, mais systématiquement à mes clients que je... coach et que je forme, c'est qu'en réalité, ce n'est pas votre idée de business qui compte, c'est l'exécution. Et là, c'est la preuve claire et nette que quand on est sur un marché complètement saturé, on peut parfaitement performer parce qu'on a eu une idée de business et on l'exécute différemment. Et quand vous êtes justement unique, quand vous avez votre axe de différenciation, vous avez un difficile. business qui est extrêmement difficile, voire peut-être impossible à copier. Et vous vous démarquez aux yeux de votre clientèle, vous les attirez comme des aimants et couplé avec une bonne stratégie marketing et une bonne stratégie de communication, franchement, c'est quasiment impossible de ne pas réussir. C'est impossible. Donc, la preuve en est que même si vous êtes en situation de crise ou alors sur un marché complètement saturé, alors un marché mort, non, vous n'allez quand même pas ouvrir un magasin de location de DVD alors même que les plateformes de streaming ont tué ce marché quand même. Mais bon, ça, voilà, il faudrait quand même... Voilà, il faut rester quand même un peu lucide. Mais percé sur un marché saturé, il n'y a... absolument aucune difficulté. Aucune, aucune, aucune. Pourquoi ? Parce que c'est pas votre idée de business qui compte, c'est son exécution. Alors, je vais pas vous cacher, on va pas se mentir, percer sur un marché qui est saturé ou alors saisir une nouvelle opportunité de business quand vous êtes en pleine période de crise, ce sera un petit peu plus long pour récolter des résultats. Ça, c'est clair et net. En fait, il va falloir que vous fassiez un petit peu preuve de patience et de persévérance. Pourquoi ? Parce que quand vous saisissez une nouvelle opportunité de business, votre client idéal, votre clientèle cible a des habitudes de consommation. Typiquement, on reprend l'exemple du secteur de la restauration, la clientèle cible des restos avait clairement l'habitude d'aller au restaurant, de consommer les plats au restaurant. La livraison, les plats emportés, etc., c'était pas encore... Disons que c'était plutôt accessoire, en fait. Les gens avaient plus l'habitude de se déplacer, d'aller au resto, surtout dans les grandes villes, clairement, où effectivement les sorties sont un petit peu plus régulières. Après, quand vous êtes sur un marché qui est saturé et que vous trouvez votre axe de différenciation et que vous communiquez sur votre axe de différenciation, que vous concevez votre offre, par rapport justement à cette différence et que vous élaborez votre stratégie marketing sur cette différence que vous avez, là c'est pareil, ce sera aussi un petit peu plus long de percer. Pourquoi ? Parce qu'il va falloir beaucoup communiquer sur le fait que vous êtes dans ce marché, oui, mais vous faites ça différemment. En fait, c'est tout le principe de votre stratégie de communication, ce qu'il va falloir un petit peu matraquer. votre clientèle cible de com en tout genre sur les réseaux, pour qu'il y ait un effet de répétition et qu'à un moment donné, votre cible, elle se dise, tiens, j'ai vu ça, j'ai vu ça comme pub, j'ai vu ça comme post, j'ai vu ça comme story, j'ai vu ça comme reels ou comme vidéo sur TikTok ou n'importe. Donc, c'est chez eux que je vais aller. Mais ça, c'est un petit peu plus long. Donc, c'est pour ça qu'il faut... que vous fassiez preuve de patience et de persévérance, mais dans tous les cas, c'est absolument pas impossible de réussir et ça ne doit surtout pas vous empêcher de vous lancer. Je vous rappelle juste un truc, c'est que trouver votre axe de différenciation, ça vaut aussi pour un marché en pleine croissance. Je vous recommande vraiment de le faire parce que, en fait, je vous ai... Oh là là, décidément. Je vous ai expliqué juste avant que les marchés... ont un cycle de vie. Donc, lorsque votre marché est en pleine croissance, c'est bien, c'est top. Ça, c'est effectivement, c'est l'idéal d'intégrer un marché en pleine croissance parce que là, vous allez avoir des résultats beaucoup plus vite. Par contre, votre marché en pleine croissance, forcément, il va attirer du monde. C'est évident. Donc, il va devenir un marché complètement saturé à un moment donné aussi. Donc, forcément, trouver votre axe de différenciation rapidement, c'est vous assurer de la pérennité de votre business et de ne pas vous faire bouffer par vos concurrents qui vont arriver tout doucement. Deuxième élément, c'est la société. La société a une place prépondérante dans votre prise de décision. Je me lance ou je ne me lance pas. Pourquoi ? Parce qu'on est dans une société aujourd'hui où on est confronté à des tonnes d'injonctions et notamment celle de réussir, celle de s'accomplir. Alors, les injonctions, vous les voyez déjà avec les dictates de la mode, clairement. L'injonction d'il y a quelques années, c'était d'avoir le bikini body. Maintenant, il fallait arborer un super corps sur la plage et tout. Ça valait pour les hommes comme pour les femmes. Maintenant, on est sur du body positive. acceptation de soi, acceptation de son corps, acceptation que son corps a des formes, etc., qu'on n'est pas parfait, tout ça. En réalité, ce mouvement, la body positive, c'est aussi une injonction. C'est exactement pareil. Sauf que c'est une injonction qui vient contrer l'injonction du bikini body. C'est tout. C'est aussi une injonction parce qu'on est toujours encore sur du il faut Donc d'abord, c'est il faut avoir un super corps à arborer tout l'été Et maintenant, on est sur il faut avoir un corps qui a des défauts, mais il faut l'accepter Voilà, c'est exactement ça. Après, vous avez aussi l'injonction, la magnifique injonction qui a été inventée par Jacques Seguéla, qui dit que si à 50 ans, on n'a pas une Rolex, c'est qu'on a raté sa vie. Ouais, n'importe quoi. En fait, si vous voulez, ces injonctions-là, en fait, elles vous mettent une pression. C'est ça le problème des injonctions. C'est la pression, en fait, qui est engendrée. Et comme en plus, on est dans une société qui est fortement individualisée, c'est un peu la course à celui qui va réussir le mieux, le plus vite, etc. La course à la consommation. Oui, vous allez avoir une pression de ouf, de telle sorte à ce que vous aurez besoin d'être vraiment sûr à 3000% de vous lancer et pile poil au meilleur moment de votre vie. au meilleur moment de la vie de votre marché, de la vie de votre produit, de la vie économique, bref, un moment optimal. Alors, j'aimerais juste quand même un petit peu recadrer les choses. C'est que les injonctions sont énormément véhiculées au travers des réseaux sociaux et dans le monde du business, particulièrement sur LinkedIn. Même si les publications sur les réseaux, et je pense notamment aux publications que je peux voir sur LinkedIn tous les jours. Même si ces publications ne sont pas forcément des injonctions à proprement dite, et quand je parle de ces publications, je parle des postes un petit peu trop bling-bling en matière de réussite entrepreneuriale, genre hier j'ai fait 100 000 euros de chiffre en 5 minutes, machin, voilà, mais en fait elles produisent exactement le même effet que les injonctions. C'est-à-dire que vous allez vous mettre à vous comparer et vous arrivez à penser... que cette réussite façon dentifrice ultra bright, c'est la norme. Mais en fait, non, pas du tout, ce n'est pas ça la norme. La norme, c'est la vôtre. Je veux dire, il n'y a pas de norme en fait dans le business. C'est quoi ? D'ailleurs, finalement, c'est quoi réussir ? Je veux dire, on a tous notre propre notion de la réussite. Donc à un moment donné, si pour vous, réussir, c'est faire à l'année 10 000 euros de chiffre d'affaires, mais d'être bien aligné avec vos valeurs, aligné dans votre quête de sens, etc. Mais alors, c'est que vous avez réussi. Et si pour d'autres, la réussite, c'est de se sortir 10 000 euros de salaire par mois et que vous y arrivez et que vous n'en sortez pas 10, mais 12, mais c'est que vous avez aussi réussi. Alors, la réussite, elle est propre à notre définition. Il n'y a pas de définition universelle de la réussite. Et ce que je voudrais aussi vous dire, c'est que moi, je me rappelle toujours d'un truc que mon père me disait quand j'étais petite, c'est que moins on a de confiture, plus on l'étale. D'accord ? Donc moins vous avez d'entrepreneurs qui performent, je ne veux pas dire réussir parce que... on a chacun notre propre définition de la réussite, mais moins vous avez d'entrepreneurs qui performent dans leurs chiffres, qui font des chiffres ultra bonnes en ligne, plus ils vont en faire des postes LinkedIn dans ce sens. C'est bien pour vous dire que en fait, on n'a pas besoin d'étaler. Et les entrepreneurs qui ont vraiment un business qui cartonne, mais ils n'étalent rien sur LinkedIn. Ils étalent rien sur les réseaux sociaux. Est-ce que franchement, vous avez déjà vu une fois Bernard Arnault, PDG de l'LVMH, faire un post LinkedIn ? Ouais, hier, on a cassé le game, on a fait 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en une journée. Vous avez déjà vu Bernard Arnault qui écrit ça ? Moi, je ne l'ai jamais vu. C'est clair que, en fait, lui, il n'a pas besoin d'étaler tout ça. En fait, la réussite par les chiffres, elle parle d'elle-même. Donc, de toute façon, il n'a pas besoin d'en faire un post. Voilà. Et puis de toute façon, je pense qu'à mon avis, il n'aurait pas le temps. Donc ceci pour vous dire que, en fait, ce que vous voyez comme réussie de façon dentifrice ultra bright sur les réseaux sociaux, c'est exactement comme les photos de mannequins retouchés sur Photoshop. En vrai, ça n'existe quasiment pas. Ça n'existe quasiment pas. Ça, mettez bien le vous dans le crâne. Non, pas mettez bien le vous. Non, mettez le vous bien dans le crâne. Ça n'existe quasiment pas. pas. Ensuite, dernier point, si tant est que cela puisse être effectivement le dernier dans ce deuxième élément qu'est la société, eh bien ce dernier point c'est quoi ? C'est qu'on compte sur vous. Vous avez encore une nouvelle source de pression, c'est que votre entourage compte sur vous pour faire vivre le ménage, votre famille, ça c'est juste normal. Vous avez votre propre écosystème très personnel. au sein duquel il faut bien pouvoir avoir un minimum de rémunération et pouvoir vivre de son business pour pouvoir payer vos échéances, vos factures, etc. Donc oui, effectivement, vous avez cette pression-là. Mais vous avez encore une deuxième pression par rapport au fait de devoir gagner de l'argent, c'est la société de consommation. Parce que celle-là, elle compte aussi sur vous. bien entendu, pour toujours consommer plus, plus et toujours encore plus. En fait, du coup, on a, vous le voyez bien, on a cette espèce de course effrénée à l'argent et clairement, ne pas réussir dans son business vous fera sortir de cette course et donc la société de consommation qui va être générateur de frustration. C'est encore une fois de la pression. Toute cette pression qui est véhiculée par la société, que vous pouvez voir via... Les injonctions via des postes d'antifrice ultra bright sur les réseaux sociaux, via tout cet étalage de réussite et via justement votre propre pression que vous vous mettez parce qu'il faut bien que vous rentriez de l'argent pour pouvoir payer vos factures et vos dépenses. Et tout ce que la société de consommation véhicule pour vous faire justement dépenser toujours plus. Toute cette pression-là, elle n'est ni bonne pour vous, ni pour votre business. D'accord ? Donc essayez de vous en détacher autant que faire se peut. Ce n'est pas forcément évident, mais essayez de prendre de la hauteur et vraiment de vous affranchir de cette pression-là, qui n'est vraiment pas bonne, qui est extrêmement malsaine. Troisième élément qui va interférer dans votre prise de décision, je me lance ou je ne me lance pas, eh bien c'est vous. Alors pourquoi ? Parce que dans... Beaucoup de situations, notre cerveau est conditionné pour faire un rapport entre bénéfices et risques de la prise de votre décision. Je m'explique avec un exemple. Vous avez un job salarié, vous avez même la sécurité de l'emploi et vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat. Vous commencez à travailler sur votre projet, si bien qu'il est maintenant temps de vous lancer, temps de quitter votre job. Voilà, temps de lancer votre business. La première réaction que vous allez avoir à l'idée de prendre la décision je me lance ou je me lance enfin, la décision je me lance c'est d'évaluer le bénéfice. Le bénéfice au lancement de votre business. Alors, le bénéfice au lancement de votre business, il est extrêmement varié. C'est votre liberté, c'est... C'est tout ce que l'entrepreneuriat finalement représente pour vous, liberté, le sens, alignement des valeurs, etc. Plus encore peut-être le bénéfice financier, mais le bénéfice c'est vraiment, je vous en parle au sens large. Donc vous évaluez le bénéfice par rapport au risque que ça comporte. Et le risque c'est quoi ? C'est le risque de subir un échec entrepreneurial. Le risque... de ne plus avoir de rentrée d'argent à titre privé finalement, alors même que vous aviez un job salarié qui vous offrait une sécurité de l'emploi, des rentrées d'argent régulières, finalement tout ce qui fait que la situation était sécurisante en fait. Donc on va tout naturellement donner plus d'importance à la perspective d'un risque plutôt qu'à celle d'un bénéfice. Alors il y a des gens qui effectivement font plutôt l'inverse, mais la majorité des personnes donnent plus d'importance à un risque qu'à un bénéfice. C'est pas forcément plus mal, surtout quand on est en phase de préparation de son business, parce qu'effectivement donner de l'importance à un risque, c'est vous permettre à un moment donné justement de pouvoir anticiper en fait toutes ces choses-là. Mais sur la prise de décision, je me lance ou je ne me lance pas, c'est compliqué de donner de l'importance à un risque plutôt qu'à un bénéfice. Donc vous allez plus naturellement donner de l'importance au fait que votre business sera un échec avec toutes les conséquences qui en découlent. plutôt qu'au fait que vous allez vivre votre meilleure vie, celle qui vous donne du sens, celle qui est alignée avec vos valeurs, la liberté, etc. Alors, pour la petite note d'histoire, voilà, petit point histoire, le fait de faire un rapport entre les bénéfices et les risques, c'est un processus cognitif, qui vient en fait de l'époque de la préhistoire, à l'époque où l'homme devait chasser pour se nourrir. Et en fait, au cours de ces périodes de chasse... chaque mauvaise décision, chaque mauvais choix pouvait lui coûter la vie. Littéralement. S'il prenait une mauvaise décision, il risquait de mourir. Donc, cet héritage préhistorique fait qu'aujourd'hui, on évalue systématiquement les risques à faire quelque chose plutôt que les bénéfices. Voilà, alors on a fait le tour de ces trois éléments, on a fait le tour ensemble. Ces trois éléments, ils ont tous un point commun. Est-ce que vous avez deviné lequel ? Prenez un peu de hauteur. Et essayez un petit peu d'analyser. En fait, le point commun à ces trois éléments, c'est la peur. Et particulièrement la peur de l'inconnu, la peur de ne pas réussir, la peur de faire des mauvais choix, de prendre de mauvaises décisions. Bref, la peur. Voilà. Là, je vous rappelle à l'épisode 11 de ce podcast dans lequel je vous explique comment mettre ses émotions au service de son business et je vous en parle en particulier de cette peur. et des effets en fait sur votre prise de décision. Je vous parle justement de la peur quand vous êtes entrepreneur et des effets que ça peut avoir sur votre business. Pourquoi ? Parce qu'en fait la peur engendre des prises de décision qui sont complètement irrationnelles. Mais là c'est pareil, là la peur en fait elle va vous faire douter, elle va vous faire en fait, elle va vous déclencher ce processus cognitif. Vous allez prendre en considération les risques au détriment des bénéfices. Et tout ça, toute cette peur, en fait, elle est issue, justement, du contexte dans lequel votre business se situe. Cette peur, elle est aussi issue de cette pression qui est véhiculée par les injonctions de la société et par le fait que vous avez aussi votre propre pression que vous vous mettez pour, justement, pouvoir vivre de votre business. Et cette peur, elle est issue... par ce processus cognitif qu'on a finalement tous en nous, en fait. Mais ça, ça va être déclenché. Et vous allez prendre en considération les risques au détriment des bénéfices dans votre lancement dans l'entrepreneuriat. Et donc, in fine, vous allez arriver à une incapacité à prendre une décision. Je me lance ou je ne me lance pas, vous n'arriverez jamais à répondre à la question. Vous n'arriverez jamais à décider si oui, vous vous lancez ou non, vous ne vous lancez pas. Et donc... Vous l'avez compris avec tout ce qu'on s'est dit. La réponse à la question Quel est le meilleur moment pour se lancer ? En fait, il n'y en a pas. Il n'y a pas de réponse à la question parce que de bons ou de mauvais moments pour se lancer, il n'y en a pas. Alors, comme il n'y en a pas et que vous posez la question, je vais quand même vous répondre. En fait, le meilleur moment, c'est quand ? C'est maintenant. Voilà. La meilleure réponse à cette question-là, comme il n'y en a pas vraiment, c'est maintenant. En fait, on l'a vu, on l'a vu ensemble, là c'est un petit instant récapitulatif de tout ce qu'on s'est dit. On l'a vu, peu importe le contexte de votre business, il y aura toujours une opportunité. Rappelez-vous, crise Covid, les restos étaient en plein arrêt d'activité, les dark kitchens se sont montés. Toujours une nouvelle opportunité de business. Ce canal de vente traditionnel s'est vu complètement à l'arrêt. Un nouveau canal de vente a pris la place, une nouvelle opportunité de business. Marché saturé, pas de souci, j'exécute mon idée de sorte à ce que je trouve mon axe de différenciation et il n'y a aucun problème, j'arriverai aussi à performer. Deuxième point, vous n'êtes pas obligé de vous plier à toutes ces injonctions de la société et finalement de plier le game dans le business. Vous êtes... pas obligé de ça. Vous n'êtes obligé d'ailleurs de rien. Vous êtes peut-être juste obligé de payer vos factures et vos échéances de prêt et tout ce à quoi vous vous êtes engagé de payer. Mais sinon, c'est tout. Vous n'êtes pas obligé d'arborer un bikini body sur la plage en été. Ce n'est pas une obligation. Donc en cela, ne vous laissez pas guider par les injonctions de la société. Et dernier point, ce n'est pas parce que l'entrepreneuriat peut comporter des risques J'ai l'impression qu'on est dans une espèce de vieille pub française des jeux. Jouer peut comporter des risques. Ce n'est pas parce que l'entrepreneuriat peut comporter des risques que pour autant, il n'y a pas de bénéfice. Donc, la réponse à la question, c'est quand le meilleur moment pour se lancer ? Je vous réponds, c'est maintenant. Alors, lancez-vous. Voilà. Vraiment, je crois que c'est la meilleure réponse à la question. La meilleure réponse à cette question, lancez-vous. Bon, je finis pas cet épisode sans vous donner quand même un petit conseil. Le conseil que je vous donne, et ça je pense que vous vous en doutez, c'est celui de bien préparer votre projet de business pour anticiper vraiment toutes les difficultés et vous lancer sereinement. En fait, comme j'ai l'habitude de le dire, vous devez construire un business sur des fondations solides pour pouvoir en vivre plutôt qu'en survivre. C'est quand même un peu plus confortable. Bon, on arrive à la fin de l'épisode. Je vous remercie vraiment de m'avoir écoutée, de m'avoir suivie jusqu'à la fin. Et avant de nous quitter, je vous fais un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée. Pour nous donner de la force. Et je vous rappelle également de vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt !