- Speaker #0
Hello, je suis Lucille, diplômée d'expertise comptable, entrepreneur et fondatrice d'Adnea. Après plus de 17 ans passés dans la profession d'expert comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Business Tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans l'épisode 25 du podcast Business Tips qui est un petit peu particulier puisque j'ai le plaisir d'interviewer Marie qui est entrepreneuse et que l'on pourrait presque qualifier de multipassionnée puisqu'elle est à la tête de deux entreprises. Alors, pour vous raconter un petit peu comment cet épisode, cette interview est né, en fait j'ai rencontré Marie sur Instagram à l'occasion d'un... post qui a été publié par The Bee Boost et que j'ai commenté et qui parlait en fait des business friends. Marie m'a alors contactée par DM sur Instagram et on a tout doucement commencé à échanger toutes les deux sur nos parcours et nos business respectifs et je dois dire que le feeling est extrêmement bien passé. Marie a la particularité d'avoir en fait changé de vie récemment puisqu'elle a fait une reconversion professionnelle et avant ça, elle avait ouvert son premier business en side business qu'elle a toujours d'ailleurs. lorsqu'elle était salariée. Et du coup, j'avais très, très, très envie de pouvoir l'interroger sur cette reconversion professionnelle, comment elle l'a vécu, pourquoi elle a fait un virage à 360 degrés dans sa vie pro, comment elle a vécu ce virage et comment elle a vécu son parcours de créateur d'entreprise. Je vous laisse écouter notre échange et je vous retrouve à la fin de l'épisode. Hello Marie, comment tu vas ?
- Speaker #1
Hello, ça va bien, je te remercie et toi ?
- Speaker #0
Ça va, ça va. Alors, Marie... Tu es ici dans cet épisode de podcast parce que, déjà parce que j'ai énormément de questions à te poser par rapport à ton parcours professionnel et que j'aimerais pouvoir faire partager à nos auditeurs un petit peu ta reconversion, parce qu'il me semble que tu t'es reconvertie il n'y a pas très très longtemps, et puis savoir comment ça s'est passé, quelles difficultés tu as rencontrées, bref. Est-ce que tu peux te présenter ? de la manière dont tu souhaites et nous expliquer un petit peu ton parcours scolaire et professionnel avant de te lancer dans l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
Ok, déjà merci pour ton invitation, je suis super contente de partager ce moment avec toi. Pour la présentation, je m'appelle du coup Marie, j'ai 35 ans, j'ai commencé ma carrière professionnelle dans un... On va dire dans ce qu'on m'a inculqué depuis toute petite, c'est-à-dire tu vas faire des études, tu vas faire un CDI, que ça te plaise ou pas. Et puis, on est un peu de la même génération, donc je pense qu'on a connu un petit peu les mêmes. Donc, j'ai toujours aimé dessiner du plus loin que je me souvienne. J'ai toujours aimé, toujours été un peu rêveuse. J'ai toujours aimé ça. Et puis, mes parents m'ont dit non, non, non, c'est pas un métier. Et puis, prends un métier de bureau, je ne sais pas, secrétaire, comptable, informaticienne, enfin, un truc sérieux. Donc, je me suis lancée… C'est hyper important, très sérieux. Et puis, surtout en CDI, parce que l'entrepreneuriat, c'est un peu… Ce n'est pas très safe, quoi. Donc, ce n'est pas très bon genre. Donc, je me suis lancée dans l'apprentissage en comptabilité. Donc, je… J'ai fait un BTS comptable, une licence comptable, j'ai tenté le master en comptabilité en candidat libre et j'ai fait 16 ans en CDI, en cabinet comptable, derrière mon bureau, comme un bon petit soldat, à suivre ce qu'on m'a toujours inculqué, mais au fond de moi, en fait, je sentais qu'il manquait quelque chose, mon envie entre le dessin, je sentais aussi qu'il manquait l'entrepreneuriat, comme j'accompagnais des entrepreneurs en cabinet. Du coup, je partageais leur quotidien avec eux, on échangeait beaucoup. Et j'avais cette forme d'envie où je me disais, eux, ils accomplissent leurs rêves. Et puis moi, j'étais là un peu comme spectatrice, en fait. J'étais hyper frustrée. Et puis, je ne sais pas si c'est la crise de la trentaine, j'ai fait un bilan de compétences où ça m'a beaucoup marquée parce que dès le premier rendez-vous, mon coach m'a dit, je sais vraiment ce qui… Voilà, ce vers quoi on va aller. Mais bon, il a bien joué son rôle de coach. Il m'a accompagnée sans rien me dire. J'ai mis du temps à accepter, à comprendre, à entendre ma petite voix intérieure.
- Speaker #0
C'est surtout ça, en fait, le truc, c'est entendre, surtout.
- Speaker #1
Parce que tu as l'évidence sous les yeux, je pense que depuis le départ, je le savais. Mais j'ai suivi le chemin qu'on m'avait tracé.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. En fait, tu t'es un petit peu enfermée dans les croyances finalement limitantes de tes parents. parce qu'il les a emportés sur toi et du coup tu t'es enfermée là-dedans et t'as fait ton petit CDI et tout ça mais au final la vie t'a rattrapée et en fait tu t'es pu retrouver c'est ça,
- Speaker #1
et puis j'étais dans un environnement c'était mon médecin à l'époque on en reparlera peut-être mais ça s'est pas très bien fini pour moi le salariat et mon médecin, donc je me suis effondrée chez mon médecin dans les derniers moments où j'étais salariée Il me dit, mais Marie, vous êtes un petit némo dans un aquarium de requins, donc forcément, ça n'a pas marché. Et ça, c'est pareil, c'est une image qui m'est restée et c'est ça, en fait. Donc voilà, en gros, le parcours et le pourquoi. Donc, le bilan de compétences qui m'a ouvert les yeux. Et puis, après, tu es propriétaire, tu fais ta vie, tu te dis, le CDI, c'est quand même plus safe aussi d'un point de vue, on va dire, sécurité financière. J'ai quand même lancé ma première entreprise il y a deux ans et demi, où je fais de la custom chaussures et vestes, je dessine sur les chaussures et les vestes pour les futurs mariés. Et je faisais ça à côté de mon CDI. Et puis au jour où l'élastique a cassé, j'ai dû arrêter, mon print est forcé, mais avec le recul, je remercie mon corps de m'avoir dit stop, parce que sinon j'aurais continué. Et là, ça fait depuis le 20 2023 que j'ai lancé aussi une activité d'assistante virtuelle. où j'accompagne et j'aide les entrepreneurs dans leur quotidien, tant d'un point de vue gestion administratif, et aussi dans leur communication, et principalement sur Pinterest. D'accord.
- Speaker #0
En fait, toi, tu as démarré l'entrepreneuriat, finalement, en side business. Tu avais ton projet entrepreneurial à côté. Et donc, maintenant, en fait, aujourd'hui, ton side business de custom, de chaussures et de vêtements pour les mariés, tu l'as toujours ? Ou bien, tu t'es vraiment concentrée que sur… ton activité d'assistante virtuelle ?
- Speaker #1
Non, je l'ai toujours. Je l'ai toujours. Et je voulais que ce soit mon activité principale. Et puis, petit à petit, je sentais qu'il me manquait quelque chose, même si je m'épanouis beaucoup dans cette activité. Et j'adore ce que je fais. Il me manquait encore quelque chose. Et le côté, finalement, slasheuse, je pense que j'aimais ça, mais pas avec le salariat. Je voulais vraiment retrouver mes deux activités. Alors, je ne fais pas du tout la même chose que ce que je faisais en cabinet comptable, parce qu'on ne peut pas. quand on n'est pas expert comptable.
- Speaker #0
Mais attention à l'exercice illégal.
- Speaker #1
Ça ne rigole pas. Et comme m'a dit un de mes anciens employeurs, on t'a l'œil. Donc, je fais attention encore plus.
- Speaker #0
Non, mais d'accord. De toute façon, entre nous, honnêtement, moi, je suis aussi issue de la profession d'expert comptable. Entre nous, la compte assez chiant. Donc, on ne va pas s'y remettre. Quand même, une fois qu'on en est sorti, on ne s'y remet plus.
- Speaker #1
Non, non, et puis aujourd'hui, on a quand même beaucoup d'autres outils qui font qu'on n'est plus obligé de faire la saisie comptable, ce qu'on n'a pas le droit de faire. Mais en soi, il n'y a plus d'obligation de le faire.
- Speaker #0
En fait, c'est ça. C'est qu'aujourd'hui, il y a tellement d'éditeurs de logiciels qui se basent sur l'intelligence artificielle, sur les petits robots qui détectent toutes les mentions sur tes factures, qui détectent tous tes mouvements bancaires. pour les imputer dans les bons comptes que finalement, en fait, aujourd'hui, on a des logiciels où tu peux faire ta compta toi-même sans être comptable. C'est un peu, je dirais, la comptabilité pour les nuls, quoi. Et ça va bien. Pour des entrepreneurs qui n'ont pas forcément le budget, parce qu'il faut quand même ne pas se voiler la face, mais avoir un expert comptable, c'est un budget quand même à consacrer. Et quand tu démarres... Quand tu testes ou que tu veux te tester en tant qu'entrepreneur, ce n'est pas forcément évident de te mettre 150 ou 200 euros par mois dans un budget pour l'expert comptable. Alors qu'aujourd'hui, tu as quand même des solutions qui sont parfois gratuites, parfois max à 49 euros par mois qui te permettent de… de faire ta compte à toi-même et de pouvoir te tester. C'est quand même sympa. Et après, libre à toi de te faire conseiller en one-shot pour tes stratégies business, pour le pilotage de ton entreprise, etc. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus démocratisé, franchement.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, ce que j'avais remarqué, c'est aussi pour ça que j'ai créé Libéré Délégué en juin, c'est que pendant toutes ces années en cabinet, et puis je crois que toi aussi, tu as fait ce constat-là, où en fait, j'avais cette frustration d'avoir les entrepreneurs qui venaient me voir. Donc, ils venaient me voir, je faisais leur comptabilité. Mais en fait, ils avaient d'autres problématiques auxquelles on ne pouvait pas répondre. C'est-à-dire qu'ils ne savaient pas vendre, ils ne savaient pas communiquer, ils ne savaient pas… Enfin, il y avait plein de thématiques, en fait, autour de la compta. parce que la compta, oui, pour moi, c'est le squelette finalement de l'entreprise. On est quand même obligé de tenir sa comptabilité, de savoir où on va, de se projeter, de suivre nos chiffres. Mais derrière, si tu ne sais pas vendre, si tu ne sais pas communiquer, quelque part, il n'y a pas de compta, il n'y a pas de business. Et je me souviens l'avoir dit à quelques-uns des experts comptables avec qui j'ai travaillé, mais pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas un service community management ? Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas un service commercial ? Pourquoi ? Et en fait, ils me regardaient avec des grands yeux. J'ai l'air de dire, mais quelle idée ? Ou un autre de mes amis. J'avais fait un cabinet, il n'y avait pas de site Internet. Et je leur dis, mais je peux le faire pour vous si vous voulez. Moi, ça ne me dérange pas. Mais pourquoi faire ? D'accord. Bon, ben non, mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas grave. Donc, c'est vrai qu'il y avait cette frustration-là. Et c'est dommage parce que c'est ça qui est vraiment incroyable, c'est de pouvoir accompagner un entrepreneur dans toutes les étapes. et dans tous les pans, finalement, de son activité.
- Speaker #0
Mais je suis entièrement d'accord avec toi. Moi, c'est exactement le même constat que j'ai fait. En fait, alors, effectivement, toutes tes analyses que tu peux faire sur ton entreprise partent effectivement de la compta. Ça, c'est sûr, puisque, bon, ben, voilà, c'est quand même un des fondamentaux. Après, ce qu'il y a, c'est qu'il faut savoir, justement, analyser les chiffres et... Quand tu as un problème de rentabilité, quand tu as un problème de développement de chiffre d'affaires, mais que tu n'es pas capable de dire à ton chef d'entreprise que tu as en face de toi, c'est parce que vous appliquez la mauvaise technique de vente, c'est parce que vous avez le mauvais canal d'acquisition client, c'est parce que vous concentrez tous vos efforts sur un canal d'acquisition qui ne vous rapporte rien. À un moment donné, c'est compliqué. En fait, moi, j'ai trouvé pendant toutes ces années, bien souvent, que le conseil s'arrêtait au fait que tu dises… voilà, votre chiffre d'affaires, vous aviez prévu une croissance de temps et temps, et au final, c'est temps et temps. Voilà, posez-vous vous les questions. Mais en fait, non, le chef d'entreprise, il faut que tu lui prennes la main, tu l'accompagnes et que tu lui dises, OK, on va travailler sur cet axe de redynamisation, etc. Moi, personnellement, c'est ce que j'ai fait pour mon mémoire d'expertise comptable. J'ai accompagné des boulangers pâtissiers à redynamiser leur activité. Et c'est aussi comme ça que... finalement, alors pas que j'ai découvert l'entrepreneuriat parce que je savais déjà avant mais que voilà, j'ai appris à aller plus loin que le simple constat en fait de chiffres qui sont issus de la compta voilà, et je pense que c'est ça se rejoint, je rejoins en fait ce que tu disais, c'est qu'on est trop souvent arrêté par un simple constat de chiffres et on s'arrête trop souvent à ça parce que justement on est trop cantonné à la comptabilité pure et dure... Et c'est vraiment dommage parce qu'on devrait accompagner davantage les entrepreneurs sur les stratégies business d'une façon générale.
- Speaker #1
C'est ça, exactement.
- Speaker #0
Et donc, aujourd'hui, ton activité de custom de chaussures et d'accessoires pour les mariés, ça reste en fait ton side business. Et donc, tu fais à temps plein ton activité d'assistante virtuelle, c'est bien ça ? C'est ça,
- Speaker #1
c'est ça. J'ai re-switché parce que pendant une année… J'ai fait que vraiment la custom. J'avais vraiment besoin de couper, de prendre du recul et de vraiment réfléchir à mon projet, à ce qui m'animait, à ce que je voulais faire. Et maintenant, j'ai re-switché dans l'autre sens où là, je suis à fond sur l'assistante virtuelle. Mais par contre, en un peu plus de deux ans, je me suis fait un réseau dans le mariage. Donc, c'est vrai que pour le côté custom, c'est différent, on va dire.
- Speaker #0
D'accord. Et donc, c'est à partir de cette activité de custom que finalement, tu es devenue Pinterest manager. Parce que je crois que sur ton profil Instagram, ton activité d'assistante virtuelle, tu mets en avant justement le fait que tu es Pinterest manager. D'accord. Pinterest qui, quand même, je le rappelle, est un réseau social qui, à mon avis, est hyper vecteur de leads, de prospects, mais dont fondamentalement, en fait, on n'arrive vraiment pas à se servir parce qu'on se cantonne, encore une fois, au plus gros réseau, Insta, Facebook et TikTok, finalement.
- Speaker #1
C'est ça. Et en fait, je l'ai découvert justement avec mes jolis custom. C'est parti d'une collègue qui faisait des robes de mariée qui me dit Ah, t'as entendu parler de Pinterest ? Au début, je lui ai dit Mais c'est quoi ce truc ? Enfin, j'y comprends rien de toute façon. Puis j'ai commencé à m'y intéresser, j'ai commencé à me lancer dessus, à poster des épingles, à animer finalement mon compte. Et à partir du moment où j'ai commencé à… Parce qu'en fait, avant, sur mes Jolies Customs, c'était uniquement du réseau. Donc du réseau, j'allais voir des wedding planners, j'allais voir un certain nombre de professionnels. J'étais sur Instagram et voilà. Ça se cantonnait à ça. Donc, j'avais quelques ventes, mais c'était compliqué. Et en fait, du moment où j'ai commencé à animer mon compte Pinterest, à être régulière dessus, et finalement, voilà, dessus, j'ai commencé à avoir des ventes qui arrivaient un peu plus comme ça, sans savoir d'où ça venait, sans que les personnes viennent me voir un message privé. Donc, ça m'a fait gagner du temps, déjà, et puis des clients. Et c'est vrai qu'au final, on le sous-estime, parce que je trouve que la prise en main, dans un premier temps, était un peu compliquée, parce que... C'est des codes différents, c'est des termes différents, mais en soi, il n'y a rien de compliqué. Et c'est vrai que ça apporte une visibilité. Et surtout, quand on a un site Internet, ça apporte encore plus de visibilité. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Non, ça, je suis entièrement d'accord. Qu'est-ce qui t'a conduite, en fait, à faire ce job d'assistante virtuelle ? Comment, en fait, tu l'as choisi ? Est-ce que... Il est quand même assez différent finalement de ce que tu faisais quand tu étais salariée, même s'il y a des points qui se rejoignent puisqu'on est sur de l'administratif. Mais il est différent de ce que… Moi, je connais, je sais ce que tu faisais en cabinet, c'était tes collaboratrices. Donc, je sais qu'elles étaient en fait globalement tes tâches tous les jours, ce sur quoi tu travaillais. Et là, c'est clair qu'en assistante virtuelle, c'est vraiment différent. Oui. Qu'est-ce qui t'a poussé à faire ça ?
- Speaker #1
En fait, ça a été, je pense, ces 16 années où je m'interrogeais beaucoup sur mon métier, finalement, de collaboratrice, où je voyais ces manquements, où je voyais la frustration que j'avais, ou même les clients, des fois, avaient. Parce que, comme tu le disais tout à l'heure, et c'est exactement ça, on était vraiment focus financier pur, mais en même temps, on est comptable, on n'est pas community manager, on n'est pas… Mais j'avais cette frustration, je me disais, oui, mais… Pendant 16 ans, c'était tout le temps oui, mais... Et pendant cette année-là, où j'ai passé un peu à réfléchir, à chercher à ce que je pouvais faire, j'ai cherché sur Internet. J'ai interrogé des personnes de mon entourage, des gens professionnels un peu. J'ai chiné un peu sur Internet et je suis tombée sur ce métier d'assistante virtuelle. Et petit à petit, je me suis formée, je me suis renseignée. Et du coup, là, je suis vraiment en train de... de faire finalement ma vision du métier d'assistante virtuelle où grâce à mon passé et grâce à mes formations et grâce à tout ce que j'ai fait, du fait aussi de mes jolis customs, aujourd'hui, je peux vraiment accompagner les entrepreneurs avec une vision à 360 degrés, avec vraiment la particularité aussi de m'être spécialisée sur Pinterest pour les accompagner encore plus loin dans leur communication.
- Speaker #0
Oui, non, mais ça, c'est vraiment top. Qu'est-ce qui t'a poussée en fait à te mettre à ton compte ? Parce que t'aurais très bien pu finalement, en tant qu'assistante virtuelle et Pinterest manager, t'aurais très bien pu finalement te salarier dans une boîte, par exemple une agence marketing, pour faire du Pinterest, pour gérer les comptes Pinterest de tes clients, ou pour par exemple les former, et tout bien t'aurais pu très bien... te faire embaucher dans une boîte qui fait de l'assistance administrative. Pourquoi tu as décidé de créer ton entreprise, de te mettre à ton compte ?
- Speaker #1
En fait, il y a eu deux choses. Depuis que je suis du plus loin que je me rappelle, j'ai toujours dit à mes parents, je veux avoir mon entreprise. Je ne savais pas en quoi. De petite, on ne sait pas. Et je n'avais personne qui avait son entreprise, qui était entrepreneur dans ma famille ni dans mon entourage. Et c'est vrai que c'est ma maman qui me l'a fait remarquer. Elle me disait, mais depuis petite, en fait, tu as toujours dit que tu voulais avoir ton entreprise. On n'a jamais compris pourquoi, mais c'était une idée fixe. Puis bon, ben voilà, comme je disais tout à l'heure, j'ai suivi le chemin qu'on m'avait tracé, en fait. Et puis, il y a eu le bilan de compétences. Et puis, il y a eu aussi tout ce que j'ai vécu en cabinet. Le salariat a été très compliqué pour moi. La manière dont j'ai fini mon dernier...
- Speaker #0
Pourquoi c'était compliqué ? Tu peux nous expliquer un peu ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
En fait, j'étais très frustrée parce que j'avais tout le temps envie… Je voyais des fois des décisions qui étaient prises ou des choses qui étaient envisagées par mes responsables qui, eux, géraient l'entreprise. Mais quand on gère une entreprise de 20, 30, 100, 200 collaborateurs, c'est vrai que je pense que le terrain, il y a un certain… une certaine distance qui se met, et ce qui est normal, en fait. Et heureusement, j'ai envie de dire, parce qu'on ne peut pas être sur le terrain et gérer des équipes aussi importantes. Et c'est vrai que des fois, je voyais des choses qui étaient faites et j'avais envie de donner un petit peu mon avis sans dire on fait ça ou ça. J'étais salariée, j'étais collaboratrice comptable, je ne cherchais pas à prendre le lead non plus, je voulais juste donner mon avis. Et à chaque fois, c'était déjà, dans certains cabinets, c'était une femme, donc déjà tais-toi, petit 1.
- Speaker #0
J'ai vécu aussi ça, ça c'est horrible
- Speaker #1
Alors attention je ne fais pas de généralité il ne faut pas me faire dire que je ne suis pas c'est pas vrai, mais je l'ai vécu et beaucoup de femmes le vivent en cabinet encore aujourd'hui donc c'est important de le dire
- Speaker #0
J'ai discuté avec beaucoup d'experts comptables d'expertes comptables qui ont vécu des situations et soit de misogynie ou d'affairement sexuel. C'est quand même... Alors, effectivement, ce n'est pas partout, bien entendu. Il ne faut jamais généraliser. Bien, heureusement, d'ailleurs, que ce n'est pas partout. Mais ça existe. C'est comme ça. Ça existe et il ne faut pas fermer les yeux.
- Speaker #1
Je pense qu'il faut le dire parce que c'est vrai que ce qu'on vit en cabinet, il y a beaucoup de souffrance. J'ai vu beaucoup de burn-out. Moi-même, je l'ai vécu. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne veux pas revenir dans le salariat. J'ai vécu le harcèlement de certains de mes employeurs. J'ai vécu le harcèlement de toute une équipe de salariés parce que c'était à l'époque où je me lançais dans mes jolis custas. Je pense que c'était un peu des frustrations. C'était des envies de se dire qu'elle, elle ose et pas moi. Quand on vit les foudres de toute une équipe où on se sent isolée, c'est très… très, très compliqué. Et c'est pour toutes ces raisons-là que je me bats, je fais tout ce qu'il faut pour que mon entreprise se lance et que ça fonctionne parce que j'aime ça, parce que là, depuis que j'ai lancé mes jolis customs et encore plus depuis que j'ai lancé Libéré Délégué, je me sens épanouie dans mon travail et ça, je n'avais jamais connu ça, en fait.
- Speaker #0
Ah, mais l'épanouissement... et le sens qu'on retrouve dans son job une fois qu'on est finalement à son compte et qu'on fait le job qu'on a vraiment envie. Mais ça, ça n'a pas de prix, c'est clair. Tu rajoutes à ça encore la liberté d'action, la liberté de décision, le fait de n'avoir plus aucun compte à rendre à une direction, parce que tu auras quand même encore des comptes à rendre à tes clients, à l'administration, mais je veux dire, tu n'auras personne au-dessus de toi pour te dire quoi faire, comment le faire et quand le faire.
- Speaker #1
ça c'est clair que ça n'a vraiment pas de prix c'est ça et surtout je dirais tu choisis avec qui tu t'entoures avec qui tu travailles et moi je crois que c'est ça aussi qui me manquait quand j'étais salariée c'est qu'en fait on t'impose et ce qui est normal aussi sinon c'est trop compliqué j'en ai conscience je ne jette pas la pierre à mes employeurs là dessus en tout cas mais ouais j'ai fait quand même un grand nombre de cabinets il y a eu deux cabinets où ça s'est vraiment très bien passé et Et aujourd'hui, j'ai encore de très bons contacts avec mes responsables. Mais sinon, ça a été la croix. Pour ça, aujourd'hui, j'ai ma liberté. Je trouve aussi que c'est important de dire que quand on est entrepreneur, ce n'est pas facile, c'est très dur. Il faut savoir où on veut aller. Il faut être bien entouré. C'est hyper important de ne pas rester seul dans son coin, parce qu'on a souvent tendance à rester dans son petit coin et à souffrir dans son coin. Mais à côté de ça, comme tu dis, on a une liberté qui est, voilà, tu as un rendez-vous chez le médecin, tu n'as pas à aller pleurer dans le bureau de ton patron en disant, bon, il faut que je parte à 15h.
- Speaker #0
Et surtout,
- Speaker #1
le truc que j'aime bien, c'est que si j'ai envie d'arrêter de travailler à 17h, personne ne me dit que j'ai pris mon après-midi. Et ça, c'est génial.
- Speaker #0
J'avoue, moi aussi. Moi, j'ai énormément de mal avec les lundis matins, tu vois. J'ai énormément de mal à redémarrer, en fait, parce que c'est un changement complet, en fait, de rythme entre le week-end et la semaine. Et je t'avoue que pouvoir faire cool le lundi matin comme je veux, et voilà, ça, ça n'a pas de prix, quoi. Enfin, clairement, c'est vachement bien. Et puis, après, exit aussi l'anxiété du dimanche soir. C'est ça. parce que tu dois aller bosser. Bon, moi, je l'ai encore, même si je suis maintenant entrepreneur aussi. Mais je l'ai encore parce que je l'ai eu pendant tellement d'années qu'en fait, elle est ancrée en moi. Donc, il va falloir que je fasse tout un travail de désancrage de l'anxiété du dimanche soir. Mais c'est vrai que c'est... Honnêtement, je pense que le mot le plus général que tu peux donner à l'entrepreneuriat, c'est vraiment la liberté. La liberté dans tout, en fait. C'est ça. Et ça, c'est vraiment top. Comment est-ce que tu as vécu ton parcours de création d'entreprise ? Alors, surtout, comment tu l'as vécu par rapport aux émotions que tu as pu ressentir ? Parce que, bon… tu es issue de la même profession que moi, donc on est d'accord sur le fait que tu n'avais pas forcément besoin de te former à la création d'une entreprise, tu avais déjà quasiment toutes les bases, donc j'aimerais bien qu'on parle un peu de comment tu l'as vécu émotionnellement parlant.
- Speaker #1
La toute première, quand j'ai créé mes jolis customs, j'avais l'impression, d'un point de vue purement émotionnel, Ça a été assez intense parce que j'avais vraiment l'impression de mettre finalement un pied dans ce vers quoi j'avais toujours envie d'aller. Donc ça a été un shot émotionnel assez fort et puis un stress aussi énorme parce que je me disais bon c'est bien, t'as ce que tu veux et puis maintenant il faut y aller quoi. Et au début ça a été très dur paradoxalement parce que j'ai eu tendance à rester toute seule dans mon coin au début. À me dire, je me lance, j'y vais, j'ai mon projet en tête et j'y vais. Et en plus, comme j'avais justement toutes les bases pour créer mon entreprise, je ne me suis pas du tout fait accompagner, ce qui est une erreur, parce que même si j'avais toutes les bases et que je savais comment faire, où aller, etc., finalement, avoir un regard extérieur, même quand tu sais, ce n'est pas plus mal. Parce que quand tu as la tête dans le guidon, tu es dans ton truc, dans ton projet, même si tu as tout prévu, tu as tracé ta route, avoir un regard extérieur qui te dit, mais est-ce que tu as pensé à ça ? On n'est pas à l'abri de oublier quelque chose. On n'est pas à l'abri de se tromper. Et c'est vrai que c'est quand même bien d'être accompagnée, même si on sait, je trouve. Et c'est vrai qu'il y a eu un long moment, une longue traversée du désert où je suis restée toute seule. Et puis, petit à petit, je me suis ouverte un peu au networking, à rencontrer d'autres entrepreneurs. Et voilà, petit à petit, ça a fait son chemin. Et aujourd'hui, c'est trop bien.
- Speaker #0
Ah ouais, non, mais c'est sûr. Mais c'est vrai que je suis d'accord avec toi. Moi, c'est ce que je dis toujours, c'est ce que je conseille à tout le monde, c'est de jamais rester seule, en fait, parce que finalement, en fait, après, tu es seule avec tes émotions, tu es seule avec tes moments un peu down au niveau du moral. Et ça, ça arrive. Enfin, moi, ça m'est aussi arrivé à moi. Et pourtant, je veux dire, je sais très bien que ça arrive et je l'ai vécu aussi. Et c'est vrai que la solitude, en fait, ça renforce ces mauvaises émotions que tu peux vivre parce qu'il y a des fois où tu doutes. Il y a des fois où ça ne va pas, il y a des fois où tu n'es pas motivé. Et le fait d'être entouré, d'intégrer un réseau d'entrepreneurs ou avoir des business friends à qui tu peux parler régulièrement, c'est quand même vachement sympa. Et puis, ça reboost, ça remotive vraiment. Et toi, tu l'as vécu comment, comme on a un peu le même parcours, finalement ?
- Speaker #1
Alors, moi, j'ai fait un burn-out en 2017, dont je me suis relevée quasiment toute seule. Quand je dis quasiment toute seule, c'est sans forcément être passée par de longs mois. en traitement médicamenteux lourd et tout ça. Donc voilà, j'ai réussi à m'en sortir, même si aujourd'hui il me reste encore quelques vestiges, comme par exemple une anxiété assez importante. Après, ça a déclenché chez moi clairement des déclics, et notamment le fait que je me sois pris une claque de réalité en pleine figure. sur mes conditions de travail, sur un management toxique, etc. Et là, je me suis dit, bon, maintenant, c'est stop, quoi. C'est stop. Et je suis contente d'avoir réussi à mettre le doigt dessus parce qu'en fait, à cette époque-là, j'aimais encore ce métier-là. Donc, si tu veux, je n'ai pas fait comme beaucoup ont fait après un burn-out, c'est-à-dire une totale reconversion professionnelle. Tu vois, je n'ai pas arrêté, en fait, l'expertise comptable. Et je suis allée élever des chèvres dans le Larzac. Je n'ai pas fait ça. Et je suis contente, en fait. En fait, ce n'est pas parce que je ne dis pas que ce n'est pas bien d'aller élever des chèvres dans le Larzac. Moi, je trouve ça génial. Mais si tu veux, j'ai fait quand même de longues études. Je me suis beaucoup investie. Ça m'aurait vraiment fait chier de mettre tout ça de côté. Tout ça à cause, finalement, de mauvaises conditions de travail et d'un management toxique. de toutes ces choses-là qui ont fait que ça a créé chez moi un épuisement total. Et après, j'ai créé Adnea, où j'accompagne les futurs entrepreneurs à créer leur entreprise. Et j'ai vécu exactement tout ce qu'un entrepreneur vit quand il crée sa boîte, avec les périodes de doute, avec les moments où... tu regardes tes statistiques tous les jours sur Instagram et tu vois que ça ne déconne pas. Et voilà, tu vois, les trucs où tu te dis, putain, j'ai à peine eu 10 écoutes sur mon podcast, mais comment c'est possible ? Moi, je pensais que tout le monde m'attendait, tu vois. C'est ça. Voilà. J'ai ouvert mon site Internet, je me souviens très bien, le 17 novembre, le 18, j'étais déjà en train de regarder le nombre de pages vues, tu vois, de mon site, comme si, en fait, je pensais qu'on m'attendait, tu vois. Alors qu'en réalité, il n'y a pas. personne qui...
- Speaker #0
Mais on est tous pareils, c'est incroyable.
- Speaker #1
Mais on fait tous les mêmes erreurs. Alors, moi, le problème que j'ai eu, ça, c'est le gros problème, c'est un de mes gros problèmes, c'est que comme j'ai une anxiété que je n'ai toujours pas réussi à me débarrasser, parce qu'à la base, je suis très anxieuse et j'ai hérité ça de ma mère. D'ailleurs, je lui fais un petit coucou et je te dis merci, maman. Mais comme je suis anxieuse, du coup, l'épuisement professionnel a... a augmenté ça en moi. Et je me suis retrouvée au bout de quatre mois à avoir ouvert Adnea à faire une attaque de panique. Une attaque de panique parce que les statistiques Instagram, ce n'était pas ça, parce que les statistiques du podcast, ce n'était pas ça, parce que les statistiques de vente, les taux de conversion, ce n'était pas ça non plus. Et d'un coup, ça m'a fait paniquer. J'ai eu l'angoisse qui est montée et je n'ai pas réussi à m'en débarrasser. Et donc, pendant cinq heures, parce qu'en général, une attaque de panique chez moi, ça dure cinq heures. Pendant cinq heures, je me suis retrouvée complètement enfermée dans mes mauvaises émotions. Je n'ai plus réussi à m'en sortir. Et au bout des cinq heures, j'ai dû aller me coucher parce que j'étais zémoralement. Et j'ai mis trois jours à m'en remettre. Donc voilà, tout ça, moi, je l'ai vécu. Je sais trop combien c'est difficile. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, en fait, moi, dans mes formations, ce n'est pas juste des formations, tu vois, de création d'entreprise ou de pilotage d'entreprise. C'est vraiment un accompagnement, enfin un programme complet, en fait, où tu as un accompagnement, tu as du soutien, tu as tout ça parce qu'on néglige beaucoup trop l'impact, justement, de la dimension émotionnelle. dans toutes ces phases-là, dans toutes les phases de sa vie finalement, dans toutes les phases de sa vie entrepreneuriale et sa vie professionnelle. C'est beaucoup trop négligé, on n'en parle pas assez. Et en fait, tu vois, l'entrepreneuriat, c'est top et ça t'amène vraiment ce sentiment de liberté. Mais se faire accompagner, être entouré, ça permet justement de... pouvoir mesurer tous ces avantages que l'entrepreneuriat te donne, tu vois. Voilà comment moi je l'ai vécu et aujourd'hui, moi je suis, je ne le dis pas, je ne retournerai jamais en arrière, tu vois. Jamais je ne ferai machine arrière, retourner dans le salariat. Je respecte les gens qui veulent être salariés et qui ont un job.
- Speaker #0
Je pense que c'est une entrée de caractère. C'est un état d'esprit. Je me souviens d'ailleurs, c'est en parlant avec toi que je me rappelle de ça. Un de mes experts comptables m'avait dit Toi, tu es entrepreneur. Tu n'es pas faite pour le salariat. C'est vrai. Et je pense que quelqu'un qui est vraiment conditionné, même pas conditionné, mais qui s'épanouit dans le salariat, ne pourra jamais entreprendre. Et quelqu'un qui a fondamentalement et viscéralement envie d'entreprendre ne pourra jamais s'épanouir dans le salariat. Je pense que c'est vraiment l'un ou l'autre. Et comme tu dis, je respecte vraiment les personnes qui sont dans le salariat parce que personnellement, je n'ai jamais réussi en fait.
- Speaker #1
Oui, alors après, je ne suis pas sûre que… Tu vois… dire que t'as jamais réussi ça signifie à quelque part que c'était un peu un échec, je suis pas sûre c'est quand même énormément sourd d'apprentissage et finalement ces 16 ans ces 16 ans en fait ils t'ont permis finalement de te révéler en fait et de te dire ok maintenant je change de vie et je tourne la page et en plus t'es jeune t'as 30 ans, moi j'en ai 39 donc tu vois je suis moins jeune que toi ça va ouais mais quand t'as démarré ton entreprise prise de Joli Custom, voilà, t'en avais 30. Et c'est vrai que, en fait, moi je dis toujours, finalement, il n'y a pas d'âge pour entreprendre, c'est vraiment ouvert à tous, tu vois, c'est pas parce que t'es jeune, moins jeune, au milieu de ta carrière, que, voilà, t'as plus de chance ou moins de chance, pas du tout. C'est juste que, en fait, t'as des moments de ta vie qui te permettent, effectivement, de te révéler, voilà, de te révéler entrepreneur, de... ou de se révéler salarié aussi, ça peut arriver. Moi, j'en ai connu, à l'époque où je bossais en cabinet, des personnes qui se sont mises à leur compte et qui, au final, en fait, ont fait machine arrière parce qu'elles se sont rendues compte que, vraiment, être entrepreneur, en fait, ça ne leur convenait pas. Et ce qu'elles avaient besoin, c'était d'être onboardées au quotidien, d'avoir un cadre, d'avoir une direction, une hiérarchie, etc. Donc, voilà. Il n'y a pas de jugement à avoir, mais c'est vraiment chacun qui fait comme il en a envie. Autre petite question. Quand tu prends du recul sur ton parcours de vie, sur ton parcours scolaire, universitaire, professionnel, etc., qu'est-ce que tu aurais aujourd'hui envie de changer ? Juste le petit truc que tu pourrais changer. et qui clairement va faire toute la différence. Ce serait lequel ?
- Speaker #0
Ça, c'est dur. C'est super dur parce que, comme tu disais, à la fois, je dis que je ne me suis pas épanouie dans le salariat, que ça a été très dur, mais en même temps, et ça, tu l'as très bien dit, et je trouve que c'est tout à fait ça, c'est finalement ce chemin de vie et ce parcours qui fait la personne que tu es aujourd'hui. Et ce que tu fais aujourd'hui, fait la personne que tu seras demain. J'ai presque envie de te dire que je n'aurais rien changé, mais si vraiment je devais changer une chose, je ne sais même pas. Si vraiment je devais changer une chose, je pense que j'aurais vraiment tout changé. C'est-à-dire que je me serais écoutée du départ et je serais allée vers cette voie artistique du départ. Mais en même temps, tout ce que j'ai appris en cabinet, toute ma formation comptable et tout ce que ça m'a apporté d'un point de vue professionnel et personnel aussi, ça a été tellement riche que... ça m'embêterait quand même de le changer. Donc, je ne sais pas. Si vraiment, je devais changer, je changerais soit du tout au tout ou soit je ne changerais rien parce qu'en même temps, j'en suis là aujourd'hui et c'est trop cool. Oui,
- Speaker #1
c'est ton parcours qui t'a fait, en fait. Oui,
- Speaker #0
mais c'est ça. C'est vrai que quand j'ai commencé à bosser à 18 ans, je dongeais les murs, je ne parlais à personne. J'étais une timide, mais maladive. Mais c'était une catastrophe. Quand le téléphone sonnait, je transpirais. C'était... c'était horrible quoi, mon premier rendez-vous client mais presque je me mettais à pleurer tellement que j'étais timide c'était horrible,
- Speaker #1
ça m'a vraiment permis de me sortir de ma coquille et d'apprendre en fait tout ça tu ne changerais rien et finalement vu que tu ne changerais rien et que tu referais exactement les mêmes choses pas de regrets en fait sur ce que tu as vécu, aucun regret ? non c'est hyper important de le dire parce que Et bien souvent, les gens se disent ouais, j'aurais dû faire ci comme ça, j'aurais dû faire ça autrement Et en fait, ça génère en nous finalement des regrets. Alors qu'en fait, il ne faut surtout pas en avoir. C'est tout le chemin qu'on parcourt finalement qui nous fait, qui fait ce qu'on est et qui fait qu'on prend les décisions qu'on prend. Et ça, c'est vraiment très, très, très important de le souligner. C'est que voilà, il ne faut jamais avoir de regrets pour avancer.
- Speaker #0
C'est ça. Et puis le fait de regarder en arrière tout le temps dans le rétroviseur, parce que je l'ai fait pendant longtemps, et ça te prend de l'énergie. Et c'est de l'énergie que tu mets pas sur tes projets actuels et sur ton futur. Et en fait, ce qui compte, c'est l'avenir, c'est pas le passé. Le passé, il est écrit, il est fait. On peut pas revenir en arrière. On pourrait se dire, bah oui, on aurait pu aller vivre à New York, au Canada, on aurait pu être une grande star de la chanson, on aurait pu, j'en sais rien. Mais peu importe, en fait, on est tous... Et puis, ouais.
- Speaker #1
En fait, c'est là la différence entre passer ton temps à regarder dans le rétroviseur et apprendre, tirer des leçons de ton parcours. Il y a une grande différence. Les personnes, souvent, n'arrivent pas forcément à faire le distinguo entre les deux. Mais regarder dans le rétroviseur, tu n'arrêtes pas de regarder en arrière. Et donc, ça génère des regrets, ça génère des émotions négatives et tu n'arrives pas à avancer. Alors que si tu tires les leçons de ton parcours, tu te dis, ça, je ne l'ai pas bien fait comme il fallait, maintenant, je ne le referai plus. Mais tu avances, tu tires des enseignements et tu avances. Ces enseignements, ils sont importants pour la suite des événements qui vont arriver dans ta vie.
- Speaker #0
C'est ça. Et je tiens à souligner une chose, c'est que souvent, les personnes que j'ai entendues dire ça, c'est souvent dans les podcasts ou les émissions des entreprises. entrepreneurs qui ont des vies, qui gagnent super bien leur vie ou leur entreprise a explosé. C'est vrai que c'est souvent ces personnes-là que j'ai entendues dire ça. Moi, aujourd'hui, je ne lis pas encore de mes activités. C'est très compliqué. J'ai du mal à la lancer. Je ne vais pas vendre du rêve, pas du tout parce que je trouve que c'est important de le dire. Mais par contre, je m'accroche à mon rêve et je teste. Si ça n'a pas marché, je fais autrement. Et puis, si autrement, ça ne marche pas, je réessaye. Puis l'entrepreneuriat, c'est ça, c'est tout le temps une éternelle remise en question, un éternel recommencement. Et c'est justement en regardant vers l'avenir qu'on peut aller vers notre objectif. Et ce discours-là, le fait de me dire je ne changerai rien, j'en suis là aujourd'hui parce que j'ai ce vécu-là, ce n'est pas le discours d'une nana qui gagne 10 000 euros par mois. Pas du tout. C'est le discours d'une nana qui s'accroche et qui fait tout pour faire vivre son entreprise et vivre de son activité.
- Speaker #1
Marie, qu'est-ce que tu aurais envie de dire aujourd'hui à toutes les personnes qui nous écoutent et qui sont mal dans leur job actuel ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais, toi qui es justement passée par un malaise dans ton travail, un malaise dans ta vie professionnelle ? Enfin, un malaise, pas un malaise, un mal-être dans ta vie professionnelle. Ça,
- Speaker #0
c'est un malaise aussi, parce qu'il y a eu un malaise aussi.
- Speaker #1
D'accord, ok. Ouais, bon, malaise ou mal-être, finalement. En fait, les deux, finalement. Qu'est-ce que tu leur conseillerais à toutes ces personnes qui sont aujourd'hui en train de passer par là ou qui sont peut-être, ou qui vont y passer, qui ne s'en rendent pas forcément compte, mais parce qu'aujourd'hui, elles voient peut-être un petit peu la face. C'est normal, d'ailleurs, de se mettre un peu des œillères. pour se rassurer, en fait, finalement, que tout va bien, etc. Qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire à toutes ces personnes ?
- Speaker #0
De s'écouter, déjà. Parce que quand on n'est pas bien dans son travail, on a beaucoup d'alertes, beaucoup d'alertes. Et quand on commence à s'écouter, on se rend compte qu'il y a peut-être un petit truc. Ne serait-ce que tu parlais de l'angoisse du dimanche soir. Moi, il y avait des dimanches soirs où je passais mes après-midi à pleurer, vraiment, littéralement, parce qu'il fallait que j'y retourne le lendemain. C'est quand même pas bien normal. le matin quand j'ouvrais la porte du bureau j'avais le coeur qui battait tellement vite de stress et d'angoisse c'est pas normal j'ai eu dans le bas parce que je suis aussi passée par le burn out il y a eu un moment où j'étais dans ma voiture et je me disais fonce tout droit dans l'arbre juste pour pas aller bosser tellement que j'étais mal il y a eu des phases qui étaient atroces c'est dur c'est horrible Et moi, j'y suis passée. Mon mari est passé par là aussi. Donc, lui n'était pas dans la filière expertise comptable, il était dans la filière de l'informatique. Et en fait, lui, comme moi, on ne s'est pas écouté. On a continué parce qu'on est dans, comme tu disais, une sécurité financière. On a les factures à payer. On a le crédit de la maison à payer. Moi, je n'ai pas d'enfants, mais on a les enfants. On se dit, on ne va pas les emmener là-dedans. Oui, je ne suis pas heureux dans mon travail, mais il y a toujours un truc, en fait. Il y aura toujours un truc, une facture, les enfants, un événement de la vie, etc. Mais le jour où vraiment ton corps il craque et que tu pètes vraiment un câble, ben en fait, il n'y a plus rien à faire. Moi, mon mari lui est descendu beaucoup plus loin que moi. Il a été hospitalisé suite à son burn-out. Parce qu'il n'a pas voulu lâcher. Parce qu'il disait non, non, non, on a les factures à payer. Il ne s'est pas écouté. Jusqu'au jour, je peux te dire la date et le moment où il a... paqué littéralement. Et là tu peux tirer sur la corde tant que tu veux, le jour où tu craques, il n'y a plus rien. Donc on a quand même la chance, même si on est d'accord ou pas avec le gouvernement, avec la France, avec... Je suis désolée, mon mari aujourd'hui est en invalidité. Heureusement en fait qu'il y a la petite rente qui tombe tous les mois. Quand j'ai craqué, que j'étais en arrêt de travail, bah oui, il y avait quand même la sécurité sociale qui était là. Mais bon, ça ne remplace pas quand même un salaire complet. Donc, avant d'en arriver là, il faut se prendre en main. Moi, j'ai eu la chance d'être accompagnée par un petit mouvement en pub. Je ne sais pas, je n'ai pas de part chez eux, mais ils m'ont vraiment accompagnée. Ce n'est même pas cap dans mon bilan de compétences. Ils m'ont permis d'ouvrir les yeux avant qu'il soit trop tard, en fait, avant d'en arriver au point de mon mari. Et d'ailleurs, je suis vraiment reconnaissante parce qu'ils ont fait un travail de dingue, en fait. Et c'est vrai que si vraiment, quand on est salarié et qu'on n'est pas bien, un bilan de compétences avec le CPF, ça ne coûte rien du tout. Ça permet de se remettre en question, de se poser les bonnes questions, d'apprendre à se connaître. Moi, je me suis vraiment découverte avec mon bilan de compétences. Et puis après, libre à chacun d'aller au bout, de vraiment changer de vie, de transformer, de passer du salarial en entrepreneuriat ou vice-versa, de suivre ou pas, mais ne serait-ce que cette remise en question, et ne pas s'enfermer dans ce... stress, dans ce mal-être, parce qu'au final, les conséquences, elles sont terribles.
- Speaker #1
Oui, non, mais c'est clair. Moi, je suis assez d'accord avec toi. Et puis surtout, il faut toujours se dire, à mon sens, que il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Même si le tunnel, il peut être long à parcourir, c'est vrai, oui, c'est long, oui, c'est pénible. Mais il y a toujours la lumière au bout du tunnel. Et heureusement qu'il y a des gens qui font des bilans de compétences pour te permettre de t'en sortir et de savoir où tu veux aller dans un moment où, clairement, tu n'es pas en mesure psychologiquement de te prendre en main et de te dire, Ok, maintenant, je quitte mon job et je vais faire autre chose. Parce que tu es dans une telle détresse psychologique que tu n'es pas capable de faire tout ça. Ce n'est pas possible. Et moi, ce que j'aimerais aussi dire, surtout, parce que moi, je l'ai vécu et je suis exactement comme toi à dire qu'il faut s'écouter, il faut écouter son corps, il faut écouter les signaux que t'envoie ton corps. Mais ça, tu vois, je ne suis pas sûre que si maintenant, je repassais par une phase d'épuisement professionnel, je ne suis pas sûre de les écouter à nouveau, les signaux de mon corps. Alors maintenant, quand même un petit peu plus parce que j'ai l'expérience. je suis pas sûre que si on disait à quelqu'un écoute les signaux ton corps tu vois il le ferait parce que souvent on le voit pas on a tellement la tête dans le guidon qu'on le voit pas par contre il y a un truc que moi j'ai j'ai appris mais par la suite et que je ne savais pas mais en fait la situation dans laquelle j'étais finalement c'est exactement ça c'est la démission mentale Je l'ai appris par la suite qu'il y a une phase préalable à l'épuisement professionnel, à un manque de sens, c'est vraiment la démission mentale. C'est quand on se sent tellement plus à notre place que tout perd du sens et qu'on a presque déjà un pied dehors, qu'on ne sait pas trop pourquoi, on ne sait pas ce qui nous arrive, on se pose plein de questions. et en même temps, on n'a plus l'énergie, la force, etc. Et on est dans toute cette phase-là. Et ça, en tout cas, si les auditeurs nous écoutent et qu'ils y sont, c'est peut-être que justement, s'ils sont en phase de démission mentale et qu'il n'est encore pas trop tard d'agir avant de tomber dans un vrai épuisement professionnel comme tu l'as vécu, comme moi je l'ai vécu aussi et comme beaucoup d'autres l'ont vécu.
- Speaker #0
Et puis c'est vrai qu'après, une fois qu'on est passé par là, je me rends compte qu'aujourd'hui il y a des signaux que j'entends parce que je disais que je me suis lancée depuis un an à fond dans l'entrepreneuriat mais alors par contre une fois qu'on est conditionné à une certaine manière de travailler on replonge dedans mais à fond c'est à dire que pendant un an j'ai bossé comme une dingue du lundi au dimanche à faire des journées de fou à être partout en même temps tout le monde me disait comment tu fais pour faire tout ça quand tu fais 6h, 23h, 7 jours sur 7 pendant un an, tu peux enfermer des choses. Sauf que là, avant l'été, juste quand j'en sais libérer des délégués, je me suis dit, attends, tu recommences à être fatiguée, tu recommences à être stressée, ça ne va pas. Donc, sur un coup de tête, chose que je n'aurais jamais fait avant, j'ai pris des vacances. J'ai dit, tu prends des vacances, tu stops. Et là, depuis que j'ai repris, je me dis, tu prends des week-ends, tu y vas doucement. Je ne suis pas chirurgien cardiaque. Ça aussi, c'est important de le dire. on ne sauve pas des vies et ça c'est ce que je disais tout le temps à mes collègues, c'est bon on ne perd pas des cerveaux donc même si on se trompe, même si on n'a pas fini Ce n'est pas grave, le monde ne va pas s'effondrer. On n'a pas le doigt sur la bombe nucléaire. Ça va bien se passer.
- Speaker #1
C'est clair, c'est sûr. Je suis assez d'accord avec toi. Je l'ai aussi vécu. J'étais en période de création de tout mon programme de formation. Lancement du site, création du site et tout. Bref, j'avais vraiment la tête dans le guidon. Et oui, comme toi, j'avais finalement les anciens vestiges de mon ancienne vie en cabinet où tu bosses comme un acharné, etc. ce qui n'est pas du tout bon. Et là où moi, j'ai réussi à m'arrêter à temps, c'est que je me suis rendu compte que j'avais de nouveau des maux de dos. J'avais de nouveau super mal au dos. Alors que je faisais du sport quand même, même si je n'en faisais pas autant que ce que je fais habituellement. Mais là, je me suis dit, ok, là, tu deviens de nouveau irritable, tu ne supportes plus rien, fatiguée, tout ça. Donc, attention, pareil comme toi. Maintenant, je suis la première à dire, quand tu as trop de boulot, fais une pause. Parce qu'effectivement, quand tu as trop de boulot, fais une pause. Ça améliore la productivité, l'efficacité, tout ça. Puis ça permet de ne pas tomber de nouveau dans un épuisement professionnel. Aujourd'hui, à toutes celles et ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, mais qui n'osent pas forcément parce que des croyances limitantes. Tu risques beaucoup quand tu te lances à ton compte ou bien tu n'as plus ton salaire qui tombe tous les mois. Croyances limitantes ou bien des peurs qu'ils ont ou que les autres projettent finalement sur eux ou des peurs du regard des autres parce que dans la famille, personne n'est entrepreneur. Donc, on va te regarder avec des gros yeux comme un Merlan Free parce que toi, tu décides de te mettre à ton compte. Tu aimerais leur dire quoi ? quoi, toi, à toutes ces personnes-là ?
- Speaker #0
En fait, il n'y a pas de... Enfin, après, ça dépend d'où elles viennent, mais quand on a été salarié, on a quelque chose qui s'appelle Pôle emploi, qui existe. Donc, si on veut se lancer dans l'entrepreneuriat... Non, mais c'est vrai, on a ce filet de sécurité, en fait.
- Speaker #1
C'est vrai. On a une chance en France d'avoir ça. Ah oui,
- Speaker #0
il y a beaucoup d'aides qu'on ne connaît pas. On a plein de choses qui existent. Et en fait, il n'y a pas de risque de... et puis rien n'est définitif. C'est-à-dire qu'au pire, tu te lances, tu as Pôle emploi, donc certes, tu perds en revenus, certes, ça va être compliqué, mais tu anticipes, tu regardes quels sont tes réels besoins et que tu n'as pas des dépenses en trop que tu peux mettre un peu de côté ou retarder le temps.
- Speaker #1
Des dépenses inutiles.
- Speaker #0
Après, tu as Pôle emploi, tu as des aides pendant deux ans, enfin un an et demi, maintenant, tu peux être accompagnée, donc tu as quand même le temps de voir venir. Et puis, je pense que le plus gros regret que tu peux avoir dans ta vie, c'est de ne pas avoir essayé, en fait. Donc, en gros, ça ne te coûte rien d'essayer, vraiment. Et puis, si ton rêve, c'est d'entreprendre, ce que tu peux faire, c'est aussi l'anticiper, mettre de côté pour avoir un filet de sécurité, pour te lancer si, pour X ou Y raison, tu n'as pas pas l'emploi. Et puis, dans le meilleur des cas, ça marche, et tu as créé ton rêve et tu as lancé ton truc. Dans le pire des cas, ça ne marche pas, rien ne t'empêche de revenir salariée pendant un temps. de repartir, de recréer ton projet. Tout est possible. Le tout, c'est de le faire, de surtout bien s'entourer, d'être bien accompagnée et de ne pas écouter les peurs des autres parce que ça te fait juste perdre du temps. Même quand tu es lancée, ça te crée des peurs que tu n'avais peut-être pas toi-même.
- Speaker #1
Tout à fait. Je suis entièrement d'accord. Le pire dans tout ça, c'est ton entourage. C'est ce que je dis toujours. Ton entourage, ton environnement social, c'est ta météo. Si tu as un environnement social, un entourage qui est hyper motivant, c'est vraiment le vent que tu auras dans le dos quand tu fais ton parcours entrepreneurial qui est clairement la traversée du Néval. Alors que si tu l'as face à toi, c'est quand même un peu plus dur et que tu dois y mettre beaucoup plus d'énergie et trouver beaucoup plus de ressources que tu puisses en toi pour continuer d'avancer. Et moi, je dis toujours qu'il vaut mieux se dire Merde, j'aurais dû le faire plus tôt que Merde, je ne l'ai jamais fait C'est ça,
- Speaker #0
mais totalement, totalement. Et puis, tu risques quoi de le faire ?
- Speaker #1
Si tu l'as bien préparé, que tu as bien tout anticipé, que tu n'as pas quitté ton job comme ça sur un coup de tête juste en posant ta démission, et puis merci, au revoir, que effectivement, tu as pu négocier une rupture. conventionnel ou que tu as fait un dossier de démission en conversion et du coup tu peux être pris en charge par le pôle emploi ou bien voilà, tu n'as pas fait ça mais que tu as un peu d'argent de côté qui permet de subvenir à tes besoins les premiers mois de ton activité, si tu as tout anticipé, effectivement ça ne peut que bien se passer donc après, moi je suis aussi d'accord avec toi que, moi je pratique ça de toute façon au quotidien et je le dis toujours c'est la méthode du test and learn, tu testes Tu regardes ce que ça donne, t'analyses, t'apprends de tes analyses et tu recommences ou bien tu fais autrement et ainsi de suite. Et il y a un moment donné, à force de tester, à force d'analyser, à force de réitérer, tu finiras par trouver la méthode qui te convient, que ce soit en termes de canal d'acquisition client, en termes de vente, en termes de communication sur les réseaux, etc. Mais si tu n'as jamais testé, de toute façon, tu ne pourras jamais performer.
- Speaker #0
C'est ça. Et surtout, une chose importante, pour toutes les personnes qui veulent se lancer, une chose primordiale et qui est très compliquée à faire, il ne faut pas se comparer. Il ne faut pas se dire, alors lui, il s'est lancé en deux mois, et puis il a déjà... Alors ça, on le voit de partout, sur les réseaux sociaux. Ça m'énerve un petit peu, quand on te dit, en trois mois, tu vas gagner 10K par mois, etc. Il faut arrêter ça. Il faut arrêter d'écouter ça. Oui, il peut y avoir des personnes qui cartonnent en 15 jours. parce que, je ne sais pas, facteur chance, produit innovant, j'en sais rien, mais c'est une personne sur combien ? Le quotidien de 99,99% des créateurs d'entreprises, c'est durable pendant au mieux six mois, un an, deux ans. Moi, j'ai une collègue, elle a mis cinq ans avant de trouver son offre et son business rentable.
- Speaker #1
Oui, non, mais c'est clair. Mais moi, là-dessus, je suis entièrement d'accord. De toute façon, les réseaux… Enfin… Les réseaux sociaux, de toute façon, c'est le meilleur comme le pire. C'est-à-dire que tu peux effectivement avoir de…
- Speaker #0
de super choses qui se passent sur les réseaux, avoir de super contacts et tout, rencontrer des personnes formidables, exceptionnelles. Mais tu as aussi ce problème de la comparaison. Et alors moi, c'est comme toi, ce qui m'agace, c'est effectivement, j'ai fait 5K par mois, 10K par mois. De toute façon, j'ai l'impression que sur les réseaux, il y a des espèces d'échelles, en fait. 5K, 10K, voilà. Et 100K, tu n'as pas encore. Oui, mais quand tu as 10K, tu es déjà bien. C'est déjà pas mal. Sauf que ça, c'est 0,1% des entrepreneurs qui font 10K par mois et 10K par mois juste, par exemple, en vendant sur Instagram. Voilà, le reste, c'est non. Le reste, effectivement, comme tu dis, c'est on démarre notre boîte et en moyenne, on met deux ans à peu près à avoir vraiment un bon rythme de croisière et un chiffre d'affaires qui nous permet d'en vivre. Donc, c'est pour ça qu'il faut... vraiment bien anticiper les choses et il ne faut surtout pas se comparer. Mais ça, moi, je trouve qu'aujourd'hui, il y a énormément… Les gens qui communiquent ça sur les réseaux, c'est bien souvent pour vendre un peu leur programme. C'est formatrice ou formateur sur les réseaux pour pouvoir vendre en story sur Instagram, machin. Alors qu'en réalité, la réalité de l'entrepreneuriat, ce n'est pas que ça. C'est faire énormément de tests, énormément d'analyses, bosser parfois comme un forcené parce que tu as une deadline à respecter, tu t'es fixé une date limite et que tu veux la respecter parce que tu veux sortir ton produit ou ton offre dans les temps. Hop, je poste une story et puis d'un coup, ça me ramène 10 notifications Stripe sur mon iPhone. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
- Speaker #1
C'est ça, je discutais. C'était une wedding planner et ça m'avait fait… Enfin, pas que ça m'avait fait sourire, mais elle m'avait dit… Elle a tellement vu ça sur les réseaux sociaux. Elle pensait qu'en ouvrant son compte Instagram, elle allait tout de suite avoir plein de clients, que ça allait rouler. Et en fait, non, pas du tout. Et le mythe des 10K, souvent quand je lis ça, gagne 10K par mois. Alors, c'est quoi ? C'est 10K de chiffre d'affaires, 10K de bénéfices, 10K de salaire.
- Speaker #0
Ça aussi, oui.
- Speaker #1
C'est internet parce que bon, là, on ne parle pas du tout de la même chose. Est-ce que tu as des salariés ? Est-ce que tu es tout seul ? Est-ce que ça ne veut rien dire en fait ?
- Speaker #0
Non, mais c'est clair. Ça, de toute façon, on te le… Nous qui sommes issus de cette profession, maintenant, on sait le reconnaître tout de suite. Les gens qui te prêchent comme ça la bonne parole, 10K par mois, j'ai gagné 10K par mois de chiffre d'affaires. Oui, OK, d'accord. Et c'est quoi tes charges ? Et c'est quoi ce qui te reste à la fin ? C'est vraiment 10K qui te reste à la fin ? Ou c'est 4 fois moins ? Ou 3 fois moins ? Dis-nous un peu les chiffres finaux, parce que finalement, les 10K, c'est OK, c'est bien de faire 10 000 euros de chiffre d'affaires par mois, super, mais il faut voir aussi ce qui te reste à la fin. Ce n'est pas toujours la même chose.
- Speaker #1
C'est ça. À moins que tu fasses du black, mais bon, c'est un autre problème. Oui, ça,
- Speaker #0
c'est un autre sujet. Non,
- Speaker #1
et puis si tu l'affiches sur les réseaux, je te déconseille de… et puis ça finit, toi comme moi on a eu l'expérience,
- Speaker #0
ça finit jamais bien quand tu fais ça ça finit jamais bien, il faut se méfier parce qu'ils sont de mieux en mieux armés et ils arrivent de mieux en mieux à espionner tout ce qui se passe sur les réseaux et ils ont d'ailleurs absolument raison parce que moi à leur place je ferais exactement pareil. C'est ça,
- Speaker #1
j'avais eu le cas de l'influenceuse comme ça où en fait il y avait eu toute une histoire là-dessus où elle avait voulu cacher un certain nombre de revenus. Et en fait, elle postait, je te dis n'importe quoi, c'est des chiffres, mais en gros, elle disait qu'elle gagnait peut-être 1 000 ou 1 500 euros par mois. Et puis, ils avaient vu en fait que ces stories, un coup elle était à Dubaï, un coup elle était là, un coup elle était là. Alors, c'était des cadeaux, mais les cadeaux, il faut les déclarer. Bien sûr, ils ne les déclaraient pas. Et du coup, c'est sur les réseaux sociaux qu'ils ont réussi à reconstituer. Donc en fait, aujourd'hui, c'est impossible.
- Speaker #0
c'est impossible moi je dis c'est une connerie de faire ce genre de choses parce que ça mène plus d'emmerdes qu'autre chose, alors déjà ça t'amène des problèmes parce que bon il faut gérer le truc je veux dire voilà t'as un contrôle il faut le faire et puis c'est en termes de charge mentale c'est super lourd tu sais pas de faire bouffer tu sais pas s'ils vont capter la supercherie que t'as tenté de glisser etc... Donc franchement, ça ne vaut vraiment pas le coup en fait. Par rapport à ce que tu gagnes et ce que tu perds en termes de charge mentale, ça ne vaut pas le coup. Et puis après, je ne veux pas prêcher la bonne parole du gouvernement, mais c'est vrai que par rapport à tous les avantages qu'on a en France, notamment sur la sécurité sociale et tout ça, c'est vrai qu'il y a un minimum quand même, il y a un minimum de contributions à avoir pour pouvoir financer tout ça. Je veux dire... Parce que tu es bien content d'en profiter quand tu dois aller te faire soigner les dents, ce qui coûte en général un bras. Et de rien payer au bout. Tu es bien content d'en profiter. À un moment donné, il faut aussi avoir une contribution à tout ça.
- Speaker #1
C'est ça. Et je me souviens d'un client pour qui on avait fait sa déclaration d'impôt sur le revenu et qui gagnait extrêmement bien sa vie. Et puis, il me dit, Marie, vous vous rendez compte quand même, tout ce que le gouvernement nous fonctionne ? Je lui ai dit, mais soyez contentes, payez des impôts, ça veut dire que vous gagnez bien votre vie. Après, on peut optimiser, mais bon, on ne va pas rentrer là-dedans-là, mais on peut optimiser de manière tout à fait légale, tout en contribuant aux besoins de la société, en fait.
- Speaker #0
Tout à fait. Je suis entièrement d'accord avec toi. Marie, on va s'arrêter là. Je pense qu'on a fait un petit peu tout ton parcours entrepreneurial et toute ta reconversion professionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux ? Dis-nous un peu.
- Speaker #1
Alors, du coup, on peut me retrouver pour mon activité d'assistante virtuelle et Pinterest Manager sur Libéré Délégué. D'accord. Libéré Délégué, c'est Libéré Délégué.
- Speaker #0
Voilà, super. Merci. Maintenant, tu as déjà… Ous et toutes mis la chanson en tête pour le restant de l'année.
- Speaker #1
C'est ça, j'espère bien.
- Speaker #0
Je ne vais pas la chanter.
- Speaker #1
Pour l'activité de custom, c'est mes jolis custom.
- Speaker #0
Ok, super. Je mettrai en tout cas tes comptes Instagram dans les notes de l'épisode pour que tout le monde puisse te retrouver et s'abonner aussi à ton compte. En tout cas, merci beaucoup pour cet échange. J'ai été vraiment ravie de t'accueillir dans ce podcast. Je te souhaite une... très très belle journée,
- Speaker #1
je te dis à très vite à très vite et je te remercie pour l'invitation j'ai passé un super moment et à très bientôt,
- Speaker #0
merci beaucoup et je reviens par ici pour conclure cet épisode, j'espère en tout cas qu'il vous aura plu et surtout qu'il aura pu vous apporter quelque chose qu'il aura pu vous inspirer, en tout cas avec Marie on a pris beaucoup de plaisir à vous partager tout ce qu'on s'est échangé Un petit rappel avant de nous quitter pour laisser une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et à vous abonner pour ne manquer aucune sortie d'épisode. Quant à moi, je vous retrouve sur ma page Instagram et je vous dis à très bientôt.