Speaker #0Hello, je suis Lucille, diplômée d'expertise comptable, entrepreneur et fondatrice d'Adnea. Après plus de 17 ans passés dans la profession d'expert comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Business tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans l'épisode numéro 26 du podcast Business Tips. Je suis vraiment ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode au cours duquel j'aimerais vous partager quelque chose de personnel, une sorte de témoignage en fait, mais qui peut aussi vous concerner ou peut-être qui vous concerne déjà. Et ce que j'aimerais vous partager en fait, c'est le concept de l'été et de la rentrée dans la prise de décision. Alors vous ne savez peut-être pas... pas loin en venir, mais courant du mois de juillet, en fait j'ai écouté un épisode du podcast Le Grand Huit qui est animé par ma copine Samantha et dans lequel elle parlait de l'été et du ralentissement sur nos prises de décision. Et en fait elle disait quelque chose dans laquelle je me suis immédiatement reconnue, c'est le fait de mettre les problèmes sous le tapis durant l'été et de se les prendre en fait un peu comme un boomerang au moment de la rentrée. J'y avais jamais en fait vraiment réfléchi. à vrai dire. Mais je dois dire que c'est complètement vrai, en fait. Et je vais vous expliquer comment moi j'ai vécu un peu tout ça et comment je le vis en fait au quotidien. Alors quand l'été arrive, très clairement, je vais pas vous le cacher, mais moi j'ai le moral qui revient en fait avec toute la positivité, l'optimisme qui vont avec. En fait j'ai comme le sentiment d'être dans une sorte de bulle d'énergie hyper positive le temps des mois d'été, donc à peu près de juin à début septembre, tout début septembre. D'un autre côté, je trouve toujours que les hivers sont longs, très très longs, même trop longs. On a une luminosité qui est clairement réduite pendant l'hiver. Et j'en vis vraiment toutes celles et ceux qui habitent dans un pays où il fait beau toute l'année. Parce que clairement, vos hivers ne ressemblent pas du tout aux nôtres. Donc quand arrivent le printemps et l'été, c'est à ce moment-là que je revis. Pour en revenir à ce concept de mettre les problèmes sous le tapis pendant l'été, c'est dû au fait qu'en été, en fait, on change un peu de rythme. Il y a les vacances, les sorties entre potes, les apéros en terrasse. Enfin, voilà, plein de choses qui se passent durant l'été et qui cassent en fait complètement notre routine habituelle. Et avec tout l'optimisme et toute l'énergie que nous donne cette période estivale, en fait, nos problèmes deviennent presque inexistants finalement. Et ça, typiquement, c'est un biais cognitif pur et dur. En fait, on développe des schémas de pensée trompeurs qui font qu'on a l'impression que nos problèmes ne sont plus si graves que ça. Alors qu'en fait, c'est pas vrai. Par exemple, finalement, si mon job n'est pas si terrible que ça, mon boss ou mon manager n'est pas si toxique que ça, mes conditions de travail ne sont pas si abominables que ça, etc. En fait, c'est pas vrai. C'est un schéma de pensée qui est trompeur, parce que je peux vous dire que... Votre job, il est aussi terrible que ce que vous en pensiez pendant l'hiver. Votre boss ou vos managers, il est aussi toxique que ce que vous en pensiez pendant l'hiver, etc. Sauf que voilà, c'est l'été, il fait beau, il fait chaud, tout est merveilleux. Et en fait, ce biais cognitif nous donne l'impression que finalement, tout va bien. Et donc, comme on a l'impression que tout va bien, on ne passe pas à l'action. Parce que pourquoi passer à l'action si tout va bien ? On ne prend pas les décisions qu'il faudrait prendre. on ne travaille plus sur la construction de notre avenir, tout est en fait en quelque sorte stoppé, tout est mis en stand-by jusqu'à la rentrée. Et ça, moi je peux vous en témoigner en fait de ce biais cognitif parce que mes plus grosses décisions professionnelles, je les ai toutes prises en octobre. Pourquoi en octobre ? Parce que l'effet de l'été, il s'est clairement estompé à partir de la rentrée et c'est en général un peu après la rentrée de septembre qu'on se prend l'effet de boomerang avec nos problèmes qui reviennent. Tout ça pour vous dire que... Nos problèmes, ils n'ont finalement pas disparu. On les avait juste planqués sous le tapis et maintenant, il va falloir épouser le tapis. Alors pour la petite histoire, je reviens un peu, je recontextualise un peu les choses. En 2017, j'avais fait un burn-out en règle, vraiment dans les règles. Et je mets des mois et des mois à m'en remettre, à m'en sortir. Et là, j'arrive mi-2018 où clairement, je sors la tête de l'eau, vraiment. Je reviens de vacances, fin août, fraîche, reposée, tout et tout. Et là, je recommence le boulot. Et en fait, clairement, je me rends compte que c'est un boulot que je n'aime plus. Au fond de moi, je le savais que je le détestais. En fait, je détestais absolument tout. Les conditions de travail, mes collègues, mon boss qui était colérique, mon bureau. Enfin, vraiment tout. J'en arrivais même, en fait, finalement, à un peu détester les clients. Et je m'en veux un peu parce que, en fait, les clients, ils étaient... vraiment pour rien, mais absolument rien. Mais le truc c'est que y'a tout qui me faisait vomir en fait dans ce job. Et à ce moment-là, je sais tout ça au fond de moi, mais je n'arrive pas à le conscientiser, je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce problème pour trouver la solution. Et la rentrée devient clairement un énorme tracteur qui me roule dessus, et je retombe dans une fatigue intense, je cherche partout à améliorer ma situation, mais sans savoir vraiment en fait quoi chercher. comme solution. Et comment faire ? Et je fais des milliers de recherches Google en tout genre, mais en fait, je me rends compte que je suis paumée. Et à force d'y réfléchir, de tourner dans tous les sens, là, ça commence tout doucement à devenir un peu clair et limpide. Et là, je me rends compte que vraiment, il faut en fait que je quitte ce boulot qui ne me plaît plus. Et vite. Et ce jour-là, on est à peu près mi-septembre. Donc le temps d'établir un plan d'action qui tient la route, je démissionne le 4 octobre 2018, très exactement. Ce boulot, ces conditions de travail, ça fait longtemps que je ne les supportais plus et que je ne me sentais plus à ma place. Sauf qu'est arrivé l'été, les verres en terrasse avec les potes, les dimanches barbeque et piscine chez des amis, les vacances, bref, tout pour casser la routine. Et finalement, faire qu'on oublie nos problèmes du quotidien et faire que j'ai oublié, notamment, j'ai un peu laissé de côté le fait que je n'en... ne pouvais plus de cet environnement et qu'il fallait que j'en change. Et quand l'été a pris fin et que ma routine s'est réinstallée, typiquement début septembre à la rentrée, et bien tout est revenu. Tous les problèmes, toutes les contrariétés du quotidien que j'avais laissé de côté, que j'avais mis sous le tapis, c'est revenu comme un gros tracteur qui m'a roulé dessus. Mais en fait, les problèmes et les contrariétés que je subissais n'avaient pas disparu. C'est juste que je les ai mis au placard le temps de l'été. Et quand je prends du recul sur toutes les plus grosses décisions que j'ai prises pour ma vie professionnelle, c'est toujours après l'été. Toujours, toujours après l'été, au niveau de la rentrée. Et j'ai quitté mon dernier job salarié en octobre 2022 et j'ai créé Adnea en octobre 2022. Toujours en octobre, tout le temps. Il y a chaque fois, mes plus grosses décisions, elles sont toujours prises en octobre. En fait, quand la routine... et son lot de problèmes et contrarietés du quotidien reviennent comme un boomerang et qu'il me faut quelques jours, quelques semaines peut-être, pour y réfléchir et trouver une solution. Et en fait, au travers de mon histoire, j'aimerais vous dire de ne pas vous inquiéter si actuellement vous n'êtes pas en très grande forme. En fait, c'est normal et c'est peut-être parce que votre charge mentale déborde un peu avec le retour de la routine, avec le retour des problèmes du compte... du quotidien et des contrariétés professionnelles. C'est peut-être à cause de ça. Et en fait, j'espère au travers de mon témoignage, au travers de ce retour d'expérience dans cet épisode de podcast, que vous en aurez pris conscience. Parce qu'à partir du moment où on en prend conscience, on a déjà fait la moitié du chemin vers la solution. Et d'ailleurs, petit clin d'œil à la création d'entreprise, qui est mon activité principale en matière de formation et d'accompagnement, vous le savez, les statistiques, elles sont extrêmement claires sur le sujet. Indiqué. pic de création d'entreprise dans l'année, c'est septembre-octobre. Donc du coup, vous voyez que ça illustre hyper bien le fait que la rentrée fait son retour avec tout son lot de contrariétés professionnelles et à ce moment-là, on n'en veut plus et on prend la décision de se mettre à son compte. C'est la fin de cet épisode et avant de nous quitter, un petit rappel pour mettre une note à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée pour donner de la force à cette émission et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. À bientôt !