Speaker #0L'entrepreneuriat, ce n'est pas inné, mais ça s'apprend. Je suis Lucille, expert comptable diplômé, entrepreneur et fondateur d'Adnea. Business Tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à tous et bienvenue dans l'épisode numéro 3 de business tips qui est consacré aujourd'hui à dix conseils concrets que je vous donne et que je vous commente pour vous lancer dans l'entrepreneuriat à la fin de l'épisode on fait un petit récap de tout ce qu'on s'est dit alors premier conseil c'est de trouver une idée de business qui vous fait vraiment envie. En fait, on ne va pas se mentir, je l'ai déjà dit lors du premier épisode consacré à l'organisation, quand on se lance dans un projet entrepreneurial, l'entrepreneuriat, ça prend du temps. Clairement, c'est hyper consommateur de temps. Parfois ça prend d'ailleurs même beaucoup beaucoup beaucoup de temps. Alors autant passer tout ce temps qu'on doit consacrer à notre projet, à faire quelque chose qu'on aime, qui nous anime, qui nous passionne. Et en plus ça va se ressentir, nos clients vont le sentir. On va réussir à transmettre un peu de notre passion. Et c'est hyper important en fait d'avoir justement quelque chose qu'on fait en vie et pas quelque chose sur lequel on travaille parce qu'on est obligé. de travailler dessus ou parce que, je ne sais pas, on a fait un diplôme, on a fait des études dans un domaine en particulier et puis du coup, on se sent bien obligé de bosser, d'avoir un projet dans ce secteur-là, alors que fondamentalement, ce n'est pas ce qui nous plaît. Donc vraiment, trouvez une idée de business qui vous fait envie. Ensuite, il faut que vous évaluez votre profil entrepreneurial. Alors, on va tout de suite mettre les choses au clair. Il n'y a pas de bon ou de mauvais profil entrepreneurial. Il n'y a pas de qualité ou de défaut qui peuvent, par exemple, nous freiner. Non, on a des qualités, on a des défauts, c'est sûr, on fait avec. Ce n'est pas ça qui va faire que ça va nous empêcher de nous lancer. Donc, en soi, il n'y a pas de bon ou de mauvais profil. Par contre, c'est important de faire un point sur soi. et d'évaluer nos motivations à entreprendre, nos aptitudes aussi à entreprendre, c'est important, et nos attitudes face à l'entrepreneuriat. Pourquoi ? Parce que nos motivations, si clairement vous n'êtes pas motivé, ça va être compliqué de vous lancer dans un projet entrepreneurial. Ou si l'entrepreneuriat ne vous botte pas plus que ça, franchement, j'ai envie de vous dire, restez dans votre job salarié, ça ne sert à rien de vous lancer, parce que sinon c'est voué à l'échec, tôt ou tard. Les aptitudes à entreprendre, c'est plutôt est-ce qu'on a les capacités pour se lancer dans ce business-là ? Ça, c'est important de savoir parce qu'il faut qu'on puisse être capable de mener notre projet de business à terme. Donc ça, c'est aussi important. Et nos attitudes face à l'entrepreneuriat. Pourquoi nos attitudes ? Parce que l'entrepreneuriat, c'est... Pas un long fleuve tranquille, clairement. Je lisais un post sur LinkedIn il y a quelques semaines où l'auteur disait, alors je ne me souviens plus qui c'était, mais que, en fait, depuis qu'il est entrepreneur, il cumule en merde sur en merde. Parfois, c'est un peu ça. Je ne vous le cache pas. Mais après, bon, voilà, c'est des situations qu'il faut gérer. C'est important de savoir comment on réagit face à des situations comme ça, des situations qui peuvent être génératrices de stress, de charges mentales, d'anxiété, etc. C'est hyper important d'anticiper tout ça parce que sinon, vous allez vous retrouver complètement paralysé, tétanisé et à la limite de l'écœurement de votre projet de business. Franchement, ce n'est vraiment pas l'idée. Le profil entrepreneurial, évaluer son profil, c'est aussi anticiper nos failles, nos défauts et anticiper des éventuelles situations qui pourraient se produire et savoir comment on va réagir. Ça, c'est aussi important. Troisième conseil, c'est de sécuriser la sortie de son job actuel, la sortie de son job salarié actuel. Alors, en fait, pourquoi le sécuriser ? Parce que vous avez un dispositif qui est toujours et encore en place, qui est le dispositif ACRE et ARS, mis en place par le pôle emploi pour tous les demandeurs d'emploi qui créent ou qui reprennent une entreprise. Franchement, c'est un joli coup de pouce de l'État. Surtout quand vous êtes en phase de création d'activité, si vous arrivez à avoir 24 mois d'indemnisation, de maintien de vos allocations. Quand vous démarrez votre projet, franchement, je ne veux pas dire que c'est le Pérou, mais enfin, c'est quand même un joli coup de pouce. Donc là, on le sécurise comment ? On sécurise comment ça a sorti de son job ? Soit par une rupture conventionnelle si votre employeur l'accepte, ça, ce n'est pas toujours évident. Mais sinon, il y a un autre dispositif qui est sorti il y a quelques mois qui est la démission aux conversions. Et ça, c'est vraiment important. Par contre, la démission reconversion, c'est quand même un dossier assez important à remplir. Vous pouvez vous faire aider par un conseil, un expert comptable ou n'importe. Même d'ailleurs, je crois, dans les BGE ou dans les CCI ou chambres de métier, ils peuvent aussi vous filer un coup de main par rapport au dossier de démission reconversion à avoir. et en fait vous déposez votre dossier de demande de démission en conversion, le pôle emploi va statuer sur votre capacité à entreprendre, toujours pareil, on fait une pseudo-évaluation de profil entrepreneurial et va surtout évaluer en fait la viabilité de votre projet en fait pour pas que vous démissionnez, vous vous reconvertissiez dans un projet de business et puis au final six mois plus tard ça capote. Mais par contre, c'est un super dispositif parce que si vous êtes éligible à la démission ou à la conversion, alors à voir aussi, il y a des conditions pour en bénéficier, notamment d'avoir travaillé 5 ans sans interruption. Donc si vous y êtes éligible et que le pôle emploi vous donne son accord, là vous pouvez démissionner et puis du coup vous lancer dans votre projet. Donc c'est vraiment un super truc en tout cas. Voilà, le dispositif Acrears, c'est vraiment un bon coup de pouce. Après, si vous avez des économies de côté, que vous n'êtes pas éligible à la démission ou conversion, que vous ne voulez pas sortir par rupture conventionnelle, bon, ok, pas de souci. Mais voilà, il faut que vous ayez quand même les reins solides les premiers mois d'activité, parce que ce n'est pas les six premiers mois ou la première année ou les deux premières années que vous allez peut-être faire des fortunes dans votre projet de business. Je ne sais pas, je dis ça comme ça, mais... Parfois, les business sont un petit peu longs à prendre au niveau du chiffre d'affaires. Donc, c'est bien de pouvoir toujours sécuriser. Ensuite, quatrième conseil, c'est de recenser ses besoins personnels. Ça va un peu dans le sens de la sécurisation de la sortie de son job actuel. L'idée ici, c'est de ne pas tout plaquer sans avoir un minima. Réfléchis un tout petit peu et regardez si nos économies qu'on a de côté Notre indemnisation Pôle emploi dans le cadre du dispositif ARS nous permet en fait de nous subvenir à nos besoins, de nous permettre de nous payer nos factures, nos crédits, notre loyer, notre bagnole, enfin voilà. En fait, pourquoi je dis ça ? Parce qu'il ne faut pas que vous soyez dans un goulot d'étranglement perso, financier, à tel point qu'à un moment donné, vous êtes prêt à faire n'importe quoi. en termes de business, enfin dans votre business, pour avoir du chiffre d'affaires. Quand je dis prêt à faire n'importe quoi, c'est prendre n'importe quel client, quitte à prendre des risques, etc., pas payer votre TVA, enfin voilà, ça on l'a déjà vu. Donc c'est important en fait de recenser vos besoins perso pour que vous soyez sûrs en fait que tout soit cadré, que tout est ok et que vous pouvez vous lancer sans contraintes, enfin presque sans contraintes financières. Et ça vous permet en fait vraiment d'avoir une sérénité et de pouvoir avancer sereinement dans votre business parce que voilà, vous n'avez pas ou peu de contraintes financières perso. Donc vous avez vraiment votre esprit que vous pouvez pleinement consacrer au développement de votre business. Cinquième conseil, c'est vous former à l'entrepreneuriat. Je ne vous dis pas ça parce que j'ai... une boîte de formation en ligne pour l'entrepreneuriat et de coaching. Ce n'est pas ça que je veux vous dire. C'est que moi, au cours de mon expérience professionnelle, vous le savez, je suis expert comptable diplômé. Je suis spécialisée dans la création d'entreprises. J'ai accompagné quasiment 200 porteurs de projets de création d'entreprises. J'avais en charge un service dédié à l'accueil et à l'accompagnement des créateurs dans un gros cabinet. Et en fait, clairement, nous ce qu'on voit, et ce qu'on voit de plus en plus en fait, depuis quelques années maintenant, c'est que les personnes qui sont porteuses de projets sont clairement pas du tout formées, connaissent rien. Alors je dis pas que c'est grave ou quoi, ou que c'est mal, c'est pas ça, mais c'est qu'en fait, le fait de vous... De ne pas être formé, c'est que vous ne connaissez pas le monde du business, donc vous ne savez pas ce qu'il faut anticiper, vous ne savez pas à quelles obligations vous devez respecter, vous ne savez pas comment vous organiser, etc. Et l'entrepreneuriat, s'il y a bien un truc qu'on n'apprend pas à l'école, c'est ça. Mais que ce soit à l'école, dans nos études, au cours du lycée ou du collège, mon collège en a peut-être un petit peu trop jeune, mais au moment du lycée, on ne l'apprend pas. Et puis, il y a l'étude secondaire. clairement, enfin l'étude supérieure, clairement pas du tout. Enfin moi, j'ai fait un bac plus 8, j'ai mon diplôme d'expertise comptable. À aucun moment dans mes 8 ans d'études, que ce soit licence, master, doctorat, on m'a appris comment créer une boîte. Alors évidemment, c'est mon job, donc je sais comment créer une boîte. Mais à aucun moment, on m'a dit, bah ouais, la phase préliminaire à la création d'une boîte, c'est faire un business model, c'est définir sa stratégie marketing. etc. Non, nous, on nous apprend à conseiller nos clients sur le choix de structure juridique, sur le montage d'un business plan et basta. Et ça s'arrête là. Et puis après, allez, que vogue la galère et on y va. Donc, on ne nous a pas appris les étapes préalables. Donc, si tout ça pour vous, ça ne vous parle pas, business model, business plan, choix de structure juridique, etc. Franchement, formez-vous parce que c'est certes un petit investissement, je ne dis pas le contraire, mais c'est un investissement dont vous récupérez les fruits plus tard. Ça vous permettra clairement d'avancer beaucoup plus vite et d'éviter de faire des erreurs au moment... au moment où vous vous lancez. De toute façon, si vous me suivez sur les réseaux sociaux et notamment sur LinkedIn depuis un petit moment, vous savez que moi, ma phrase fétiche, c'est que l'entrepreneuriat, ce n'est pas inné, mais ça s'apprend. Donc oui, effectivement, je mesure un peu mes propos, c'est-à-dire que ce n'est pas forcément inné pour tout le monde. Il y en a pour qui c'est vraiment inné, mais ce n'est pas forcément inné pour tout le monde. Dans ce cas-là, effectivement, on trouve toujours des personnes qui peuvent nous former et qui peuvent nous apprendre des choses sur le montage d'une boîte, le lancement d'une boîte, le pilotage d'une entreprise, etc. Donc n'hésitez pas à vous former. C'est un investissement dont vous récolterez clairement les fruits, d'ailleurs tout de suite et même plus tard. Sixième conseil concret, c'est construire son business sur des bases solides. C'est hyper important. Pourquoi ? Parce que votre business, c'est comme une maison. Si votre maison n'est pas construite sur des fondations qui sont solides, elle ne résistera jamais aux tornades, aux orages, aux intempéries. Regardez aux États-Unis, les maisons sont construites, elles sont toutes en bois. au moindre ouragan, pouf, il y a tout qui s'envole. Je ne dis pas que ça ne s'envolera pas chez nous, mais on a quand même un petit peu moins de probabilités, avec nos constructions de maisons, que ça s'envole par rapport aux Etats-Unis. Dans le business, en fait, c'est pareil. S'il n'est pas construit sur des bases solides, avec clairement une réflexion sur votre business model, sur votre stratégie marketing, sur la construction d'un business plan, etc., ça, si ce n'est pas construit là-dessus, mais en fait, à un moment donné, vous pouvez peut-être avoir... Des difficultés de trésorerie à court ou moyen terme, vous ne les aurez pas anticipées parce que comme vous n'avez pas fait un business plan correct, en tout cas vous en avez fait à minima un pour satisfaire le banquier, mais ce n'est pas ça l'objectif du business plan. Donc vous ne pourrez pas anticiper vos difficultés de trésor. Résultat, vous serez le couteau sous la gorge. Voilà, donc soit vous coulez, c'est un peu con, soit vous... Prenez des risques et puis vous acceptez n'importe quel client. Comme dit, vous ne payez pas votre TVA, etc. Donc, important de le construire sur des bases solides. Et en plus de ça, la construction sur des bases solides, ça vous permet de lever absolument tous les doutes et toutes les incertitudes que vous pouvez avoir quand vous êtes dans votre phase de lancement de business. C'est hyper important. Et donc, du coup, ciao la charge mentale. Ça, c'est aussi cool. Septième conseil concret, c'est avoir confiance en la réussite de son business. En fait, ne vous lancez pas si vous n'êtes pas confiant en votre business, en vos capacités, en vos compétences, et si vous n'êtes pas convaincu que ça va marcher. Parce que bon, clairement, c'est pas la peine. Si vous avez un doute, vous ne lancez pas. Parce que vous lancer, ça va vous coûter du temps, ça va vous coûter de l'argent. Donc, faites machine arrière. Et revenez peut-être plus tard sur votre projet. Important vraiment d'être serein par rapport à ses capacités, par rapport à ses moyens. Et alors, encore une fois, le fait de se former, de construire un business sur des bases solides et tout, ça va venir nourrir cette confiance que vous pouvez avoir en la réussite de votre business. Voilà, donc ça c'est hyper important. Huitième conseil, c'est s'entourer, s'entourer autant en interne qu'en externe. En interne, c'est-à-dire avec des collaborateurs. C'est important de savoir s'entourer. Pourquoi ? Parce qu'à un moment donné, vous pouvez arriver à votre seuil critique de capacité de travail. Et pour ça, il faut que vous puissiez vous reposer sur des collaborateurs. Ou bien simplement s'entourer en interne ou en externe. En externe ou en interne aussi, mais quand vous n'avez pas forcément les compétences, je ne sais pas, vous n'avez pas forcément les compétences pour tenir une compta, entourez-vous d'un bon expert comptable. Vous n'avez pas forcément les compétences pour gérer vos réseaux sociaux, pas de problème, allez voir un community manager qui va le faire pour vous. Donc c'est important de se libérer des domaines d'activité dans lesquels on est le moins à l'aise pour se concentrer sur ceux où on est vraiment le plus compétent pour avancer plus vite et avancer plus loin pour le coup. Neuvième conseil, c'est d'être toujours, toujours, toujours dans l'action. L'action, c'est important parce qu'en fait, alors déjà premièrement, nos actions d'aujourd'hui feront des petits deux mains et l'action permet de combattre en fait nos peurs qui sont le frein principal au lancement d'un business. Donc clairement, l'action, c'est vraiment quelque chose de... d'hyper important pour les entrepreneurs. Dernier conseil, c'est s'informer. Pour réussir dans un business, ce qu'il faut, c'est que vous soyez constamment en veille, en veille à l'écoute de votre marché, à l'écoute de votre clientèle cible, pour pouvoir toujours anticiper ces demandes et toujours répondre à la demande de votre clientèle. Ça va vous permettre d'avoir une dynamique au niveau de votre business et de le faire évoluer en fait et de jamais vous retrouver le couteau sous la gorge, sauf si votre activité disparaît. Et là, je prends l'exemple des magasins de location de vidéos. À partir du moment où les plateformes de streaming sont arrivées, malheureusement, l'activité est morte. Mais ça, c'est des évolutions sociétales. Moi, ce dont je vous parle, c'est vraiment les évolutions du marché. anticiper les demandes, les attentes de vos clients. Ça, c'est important. Donc, l'information permet justement l'anticipation. Voilà, on arrive du coup à la fin de l'épisode. Alors, petit récapitulatif des 10 conseils concrets. Donc, c'est déjà trouver une idée de business qui vous fait envie. Évaluer son profil entrepreneurial. Sécuriser la sortie de son job actuel. Recenser tous ses besoins personnels. Et puis... accessoirement aussi toutes ces ressources et voir si effectivement l'un et l'autre c'est bon. Construire sur... Pardon ! Se former à l'entrepreneuriat, construire son business sur des bases solides, avoir confiance en la réussite de son projet, savoir s'entourer, être continuellement dans l'action et s'informer. Voilà, là clairement vous êtes armé pour vous lancer dans l'entrepreneuriat. Merci à toutes et à tous de m'avoir suivi jusqu'à la fin. J'espère que cette émission vous a plu. Et rendez-vous sur notre page Insta pour me raconter vos retours d'expérience. Je suis toujours très curieuse de savoir comment ça s'est passé ou comment ça se passe pour vous. A très vite.