Speaker #0Hello, je suis Lucille, diplômée d'expertise comptable, entrepreneur et fondatrice d'Adnea. Après plus de 17 ans passés dans la profession d'expert comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Business tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast dans lequel on va parler des quatre erreurs que font les entrepreneurs qui lancent un business. Alors évidemment des erreurs on en fait plein et pas que quatre, si seulement on pouvait en faire que quatre. Mais ce sont les quatre erreurs qui reviennent systématiquement chez les créateurs d'entreprises qui lancent leur business et que j'accompagne soit en individuel, soit dans mes programmes de formation ou que je rencontre et avec qui j'échange soit sur les réseaux ou en présence. Et je voudrais vous les partager à vous qui êtes peut-être en pleine phase de création d'entreprise, pour ne pas que vous les commettiez à votre tour parce que ces erreurs vous freinent dans le lancement, mais aussi dans le développement de votre business. La première erreur, c'est que vous vous dispersez. Vous mettez votre énergie au mauvais endroit. Je m'explique. La première des choses à laquelle les créateurs d'entreprise pensent quand ils ont l'idée de se lancer, quand ils sont en train de réfléchir à leur futur business, ce sont des choses complètement inutiles. Et parmi les choses inutiles, on retrouve... Bien, il me faut absolument un nom d'entreprise digne de ce nom et donc vous allez passer à peu près 40 heures à brainstormer pour trouver un nom d'entreprise. Il me faut absolument un logo hyper chiadé fait par un graphiste et donc vous allez dépenser des fortunes pour créer un logo. Logo qui... peut-être à un moment donné va vous sortir par les trous de nez et que vous allez vouloir en changer. Il me faut un site internet avec un rendu aussi beau et professionnel que celui d'Apple. Et là, je plaide coupable parce que moi, l'erreur que j'ai faite quand j'ai commencé à lancer mon business, c'est évidemment d'avoir fait créer mon site internet, mais après de l'avoir modifié à peu près dix fois. Alors que, en fait, ça ne sert strictement à rien. Mais vous n'avez pas, en fait, besoin de tout ça. Je ne dis pas qu'on s'en fout et que ce n'est pas important, parce qu'à terme, ça le sera bien évidemment. Je dis juste que pour vous lancer, vous n'en avez pas besoin maintenant. En fait, ce sont des choses qui peuvent attendre plus tard, parce que votre énergie ne doit pas être dépensée sur ces sujets-là, mais sur la toute première chose à faire qui est indispensable. et qui est d'analyser votre client idéal. Alors oui, je sais, vous en avez sans doute ras la coquillette de m'entendre parler de ce fichu client idéal, mais malheureusement, si vous ne le faites pas, ça ne fonctionnera pas. Et ensuite, de créer une première version de votre offre. Après, de tester votre offre et d'ajuster votre offre en fonction des retours que vous en avez. Quand je parle d'ajustement, c'est au sens large, c'est-à-dire tant le contenu que le contenant que le prix. Et ça, ça va vous permettre de faire... Trois choses. D'abord, de mesurer la rentabilité de votre offre et plus généralement de votre activité. Et de savoir si votre positionnement de prix est cohérent avec vos objectifs de chiffre d'affaires, de rémunération, etc. Parce que, je vous prends un exemple, mais les créateurs d'entreprises qui pensent qu'ils vont réussir à avoir un salaire mensuel de 5000 euros en vendant un e-book à 30 balles, Avec une audience sur les réseaux sociaux de 500 personnes, toutes plateformes confondues, vous voyez bien que c'est impossible. Parce que pour avoir 5 000 euros de salaire, grosso modo, vous allez devoir faire 10 000 euros de chiffre d'affaires. Sur un produit à 30 euros, ça fait 333 ventes par mois. Quand on a une audience sur les réseaux sociaux... Toute plateforme confondue de 500 personnes, je suis désolée, mais ça va être impossible à réaliser sur plusieurs mois. Parce que votre audience ne va pas acheter tous les mois votre e-book, c'est un achat unique et basta. Sinon, vous allez passer par de la pub, mais là, ça va vous coûter des frais. La deuxième chose que ça va vous permettre de faire, c'est de savoir sur quel canal d'acquisition client vous allez pouvoir vous placer. Où est-ce que vous allez communiquer, où est-ce que vous allez vous rendre visible de votre cible. Et il n'y a pas que les réseaux sociaux pour ça. Moi j'en parle beaucoup parce que j'y suis, mais il n'y a pas que ça qui existe. Vous pouvez très bien vous rendre visible de votre cible par le biais de réseaux professionnels, où vous faites du networking, ou bien avec une présence sur des salons, sur des foires, des expositions, etc. Et ça, vous le savez en fonction de votre type d'activité et de votre type de clientèle cible. Et l'avantage que vous avez en testant votre offre, c'est justement de pouvoir parler en direct avec votre cible pour savoir exactement où... est-ce qu'elle se trouve, et où est-ce que vous avez le plus de chances de vous rendre visible d'elle. Et enfin, la troisième chose que ça va vous permettre de réaliser, et bien ce... Ce sont des ventes et petit à petit l'atteinte de vos objectifs en matière de chiffre d'affaires et de rémunération. La deuxième erreur que les créateurs d'entreprise font, c'est qu'ils ne sont pas suffisamment informés. Si tous les contenus sur Internet et les réseaux sociaux suffisaient à vous informer, eh bien les entrepreneurs comme moi qui font de l'accompagnement et de la formation n'existeraient pas. C'est aussi simple que ça. Et si on existe, c'est bien parce que ce contenu que vous pouvez trouver ne suffit pas. Il n'est pas intelligible, il n'est pas compilé. Ce qui fait que vous trouvez un tas d'informations pas très claires et déstructurées, et se rajoute à ça la difficulté de compréhension de certains sujets. Et je prends l'exemple des structures juridiques, parce qu'il y a des termes techniques, le jargon juridique, qui n'est pas forcément accessible à tout le monde. Même parfois, moi-même, je ne comprends pas toujours tout, parce que je peux vous dire que quand je lis un texte de loi, Je dois parfois le relire quatre fois de suite pour le comprendre. Et c'est comme ça que vous laissez tomber ce type de sujet, par exemple la structure juridique, parce que vous les voyez comme une montagne insurmontable. Et que vous prenez l'option de la facilité et de faire comme cet entrepreneur avec qui vous avez discuté ou bien que vous admirez et qui vous dit que lui, il est en SAS et que c'est la structure juridique qu'il faut absolument prendre. Sauf que ce qu'il a oublié de vous préciser, c'est que la structure juridique qui lui convient à lui, eh bien elle lui convient à lui, mais pas forcément à vous. Et donc, je vous fais le film jusqu'au bout, vous vous retrouvez à créer une société, donc cette SAS, qui est tellement géniale au demeurant, vous allez chez votre expert comptable, il vous crée la SAS, lui il ne vous pose pas trop la question de savoir si effectivement, par rapport à vos prévisions chiffrées, vos objectifs, etc., et vos ambitions personnelles et professionnelles, La SAS, c'est vraiment quelque chose qui vous convient ? Non, puisque vous, vous arrivez, vous êtes convaincu que ça vous convient. Et au fil des mois, vous commencez à déchanter parce que ça va vous coûter un peu de sous en honoraire d'expert comptable alors que vous n'avez même pas encore vendu un seul produit ou une seule prestation. C'est exactement pareil si vous écoutez des entrepreneurs qui se sont lancés et qui se sont lancés en micro-entreprise. Et vous vous dites, ok, la micro-entreprise, c'est facile, c'est rapide, en plus la création, c'est gratuit, c'est bon, c'est ça qu'il me faut. Non, ce n'est pas forcément ça qu'il vous faut. C'est ça qu'il fallait à l'entrepreneur avec qui vous avez discuté. mais ce n'est pas forcément la structure juridique qu'il vous faut à vous par rapport à votre business, par rapport à vous et vos aspirations, vos envies, vos ambitions, etc. Troisième erreur que les créateurs d'entreprises font quand ils veulent lancer un business, c'est qu'ils attendent d'être au chômage, d'être sans job salarié, d'être libre de toute obligation pour travailler sur leur projet de business, alors qu'en réalité c'est une erreur. Pourquoi ? Parce que premièrement, construire un projet de business peut... Dans certains cas, ça verrait relativement long et ça peut se compter parfois en nombre de mois. Et donc, c'est autant de mois qu'on passe à travailler sur son projet de business que de mois qu'on perd au niveau des indemnités chômage, indemnités de retour à l'emploi. Je m'explique. La première année de création de votre entreprise, la première année de votre lancement, ça va être l'année qui va compter pour du beurre. Pourquoi ? Parce que c'est l'année où on va faire plein de tests. On va tester son offre, on va tester des stratégies marketing et des stratégies de communication. On va tester sa création de contenu sur les réseaux sociaux, voir ce qui marche, ce qui ne marche pas. On va tester le fait d'intégrer des réseaux d'entrepreneurs, de faire du networking, etc. On teste énormément de choses et il y a des choses qui vont marcher. Il y a des choses qui ne marcheront pas et que vous allez abandonner. Et lorsque vous verrez que les résultats ne sont pas forcément... Au rendez-vous, vous allez abandonner certaines stratégies. Bref, vous l'avez compris, ce n'est pas l'année où votre entreprise va se transformer en véritable cash machine et vous allez être millionnaire. Ça arrive, je ne dis pas que c'est impossible, mais c'est assez rare quand même. La deuxième année, c'est l'année où vous savez ce qui fonctionne et vous savez ce qui ne fonctionne pas et donc vous l'avez abandonné. et vous allez tout capitaliser sur ce qui fonctionne pour avoir une croissance de chiffre d'affaires, un développement de votre activité, pour qu'à la fin de cette deuxième année, votre entreprise soit suffisamment développée pour que vous puissiez vous rémunérer et en vivre. Et bien c'est à la fin de cette deuxième année que, en principe, vos indemnités de retour à l'emploi qui sont versées par le Pôle emploi France Travail vont s'arrêter. Le problème, c'est que si vous démarrez la construction de votre projet de business pendant que vous êtes indemnisé par Pôle emploi France Travail, Vous avortez littéralement votre développement par autant de mois qu'il vous faudra pour construire votre projet de business. C'est aussi simple que ça. Et ça, ça risque de vous poser un vrai problème financier, perso, mais aussi professionnel dans votre business. Parce que quand on a l'esprit tracassé et occupé à savoir comment on va réussir à faire pour payer le loyer, payer les factures, payer les courses et tout ça, eh bien on ne vend pas bien. parce que ce tracas transparaît en vous, on ne s'en rend absolument pas compte, mais je peux vous assurer que c'est vrai, et fait que vous ne serez pas... pas serein dans vos rapports avec vos clients et avec vos prospects. Et ça peut même aller plus loin que ça. C'est-à-dire que c'est typiquement dans ce genre de situation où on cherche un peu l'argent partout, où on court après, qu'on finit par prendre des décisions irrationnelles, comme par exemple travailler avec un client avec qui on n'a pas envie parce que, excusez-moi du terme, mais ce client c'est un connard. Et aussi, baisser vos prix pour absolument remporter ce contrat. parce que vous avez vraiment besoin de ce chiffre d'affaires et vous vous retrouvez à travailler pour quasiment que dalle. Bref, vous l'avez compris, travailler avec l'esprit tracassé, l'esprit occupé par un besoin d'argent plus ou moins urgent, ce n'est pas sain, ce n'est pas bon pour vous et pour votre business. Je reste dans cette erreur d'attendre d'être libre de son job salarié pour travailler sur son projet. Je viens de vous expliquer que pour le développement de votre business, c'est une erreur, mais c'est aussi une erreur pour votre projet en lui-même. Pourquoi ? Parce que quand on se retrouve libre de toute obligation, de son job salarié, d'obligation du salariat, on n'a plus aucun cadre, plus aucune discipline. Et le truc dans le salariat qui est très bien et qui nous fait chier quand on est salarié, mais que vous allez vouloir retrouver à un moment donné quand vous êtes dans l'entrepreneuriat, et qu'il faut au début absolument transposer, c'est la discipline, la structure, le cadre de travail. Quand on est libéré de son job salarié, quand on ne travaille plus, on n'a plus ce cadre. On n'est plus obligé de se lever tous les matins à 6h pour aller bosser à 8h. C'est extrêmement difficile de se remettre ce cadre parce que, vous allez vous dire, et à juste titre, vous aurez raison de vous le dire, que vous avez choisi justement l'entrepreneuriat pour être libre. Oui, mais le problème, c'est que sans ce cadre, sans cette structure, vous aurez du mal à avancer. C'est du temps perdu parce que forcément vous allez avoir envie de profiter, vous allez avoir envie de vous lever du lundi au vendredi à 8h plutôt qu'à 6h. C'est ce que vous avez fait pendant 10 ans, 15 ans, 20 ans et là enfin vous êtes libre de pouvoir vous lever à 8h et que vous en avez vraiment envie. Sauf que le problème c'est qu'en vous levant, je prends cet exemple, mais en vous levant à 8h le matin, vous n'allez pas avancer aussi bien que si vous êtes déjà à votre bureau à 8h le matin. En train de travailler sur votre projet de business, regardez les personnes qui passent les examens en candidat libre en se formant eux-mêmes sur la base de livres de cours. Regardez pour eux la galère que c'est d'avoir leur examen par rapport à ceux qui sont à l'école ou à l'université et qui suivent en présentiel des cours. C'est exactement la même chose pour votre projet de business. Quand vous êtes immergé dans le cadre d'un travail, d'un emploi, Vous avez une structure qui vous permet de travailler sur votre projet de business, même si je conçois parfaitement que c'est difficile parce qu'on n'a pas forcément envie de travailler dessus après une journée de boulot, parce qu'en plus d'être rincé de la journée, on a encore mille choses à faire. Et pourtant... J'en ai discuté avec une cliente que j'ai accompagnée dans la création de son entreprise et qui a fait cette erreur-là. Elle a mis un an à construire son projet de business. Un an pour une activité de prestation de service qui aurait largement pu se construire en deux ou trois mois. Tout ça parce qu'elle voulait prendre le temps de bien faire les choses, elle voulait prendre le temps de profiter de sa liberté, etc. Mais le problème c'est que... C'est un an qu'elle n'aura pas pour développer son entreprise. Et ça, elle en est parfaitement consciente et justement, elle a énormément de regrets d'avoir attendu d'être libre de son job salarié pour travailler sur son projet de business. Et du coup, ça me fait rebondir sur la quatrième erreur. La quatrième erreur qui est d'attendre que tout soit... Parfait. Le problème, c'est que rien ne sera jamais parfait. Et attendre que ça le soit, eh bien vous allez passer votre vie à attendre. Alors même qu'il y a des opportunités business à saisir en lançant une offre qui n'est pas forcément parfaite, mais qui vous permet de gagner en expérience, de gagner aussi un peu de chiffre d'affaires, en lançant un lead magnet, un freebie qui n'est pas forcément parfait, mais qui vous ramène des prospects chauds. Je donne mon exemple, j'ai lancé une mini formation gratuite pour créer son entreprise en mars 2023. Je l'ai refondu complètement en mars 2024, donc un an après. Quand je l'ai refondu, je l'ai reprise, cette mini-formation gratuite que j'avais conçue en mars 2023. Et franchement, j'en ai eu honte. J'ai eu absolument honte de ce que j'ai créé un an auparavant. Et pourtant, j'ai eu absolument raison. de la lancer telle qu'elle était, même si, franchement, le design était absolument dégueulasse dans les vidéos, même si les supports des cahiers d'exercice étaient franchement horribles, et vraiment, mais c'était horriblement moche, c'était vraiment... Honnêtement, j'en ai vraiment honte. Mais j'ai eu raison de le faire, pourquoi ? Parce que, eh bien, j'ai eu plus de 300 personnes qui se sont... inscrite à ma mini-formation gratuite, 300 prospects, à qui après, derrière, j'ai pu vendre mes programmes de formation ou des accompagnements ou des packs business, etc. Ce sont des prospects que j'ai pu ensuite convertir en clients. Mais si je n'avais pas sorti cette mini-formation en mars 2023 ? Mais je n'aurais pas eu ces prospects et je n'aurais pas fait toutes ces ventes. Le truc, c'est que vous avez besoin d'acquérir de l'expérience. Et c'est qu'en faisant qu'on acquit de l'expérience. Alors, bien évidemment, l'expérience va aussi avec le fait de lancer des trucs qui vont faire un flop total. Mais lancer des trucs qui ne fonctionnent pas. C'est un moyen d'apprendre, de performer, de parfaire son expertise, d'ajuster ses stratégies et à un moment donné de pouvoir atteindre vos objectifs. Même si, oui, quand on fait un bide sur un truc qu'on a lancé, un flop, c'est un peu dur à encaisser parce qu'on y a passé du temps, on a mis de l'énergie, etc. Mais c'est pas grave, c'est important pour vous, pour votre expérience et... pour votre performance. Lancer un truc pas parfait, ça fait justement partie de cette première année de test dont je vous ai parlé tout à l'heure et qui est l'année qui compte pour du beurre. Le problème d'attendre que tout soit parfait, c'est que déjà, vous ne saurez jamais ce qui marche ou ne marche pas. Et que vous n'allez pas travailler sur un point essentiel de votre personnalité qui est le manque de confiance en vous. Parce qu'attendre que tout soit parfait, c'est clairement un problème de confiance en vous. Et le seul moyen pour regagner cette confiance en vous, en votre projet, en vos compétences, de balayer un peu ce qu'on appelle ce syndrome de l'imposteur, c'est de passer à l'action et de vous lancer. Parce que c'est dans les sorties de zones de confort, petites ou grandes, peu importe, qu'on s'améliore et qu'on regagne confiance en soi. Et je dis toujours que l'action, c'est le meilleur médicament à n'importe quel mot qu'on puisse avoir dans la vie et notamment dans le business. On arrive à la fin de l'épisode. J'espère qu'il vous aura plu et éclairé. Un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcasts pour soutenir le travail et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt !